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COURS DE PHYSIQUE TERMINALE S

LEÇON N° 1 : CINEMATIQUE DU POINT MATERIEL


Durée : 06h Classe : T°S

INTRODUCTION
La cinématique du point matériel est la physique qui étudie le mouvement du point matériel sans se préoccuper de
ses causes. Elle est construite autour des « éléments cinématiques » suivants : position, trajectoire, vitesse (ou
impulsion) et accélération. Outre les repérages spatial et temporel, des informations sur la façon dont est parcourue
la trajectoire sont déduites.
Cette leçon comporte quatre (04) paragraphes.

1. RAPPELS SUR LES GENERALITES SUR LA CINEMATIQUE


1.1. NOTION DE MOBILE

Le point matériel est un objet dont les dimensions sont extrêmement petites par rapport à sa distance
d’observation. Un point matériel en mouvement est appelé mobile. Dans le cours du Lycée, les solides seront
assimilés à des points matériels.

1.2. NOTION DE MOUVEMENT


1.2.1. DEFINITION

Un point matériel est en mouvement lorsque sa position varie dans le temps et dans l’espace.

1.2.2. RELATIVITE DU MOUVEMENT

Considérons une mouche, assimilable à un point, qui reste "collée" au plafond d'une voiture qui avance sur une
route rectiligne horizontale à la vitesse constante V = 20 m/s.

 La trajectoire de la mouche par rapport au solide Terre est une droite. Par rapport à la Terre, le vecteur
⃗ de la mouche est constant, sa norme a pour valeur V = 20 m/s.
vitesse V
 La trajectoire de la mouche par rapport au solide Voiture est un point immobile. Par rapport au solide
voiture la vitesse de la mouche est V' = 0 m/s puisqu'elle reste "collée" au plafond.

Cet exemple montre que le mouvement est relatif et qu'il faut toujours préciser le référentiel par rapport auquel on
étudie le mouvement d'un mobile.
Remarque : Si la mouche se met à voler dans la voiture son mouvement par rapport au référentiel "Terre" sera très
différent de son mouvement par rapport au référentiel "voiture".

1.3. NOTION DE REFERENTIEL.


1.3.1. DEFINITION

Un référentiel est un solide. Il est déterminé par la donnée de quatre points non coplanaires. On prend souvent un
solide très concret comme la Terre (référentiel du laboratoire ou référentiel terrestre).

1.3.2. REFERENTIEL TERRESTRE DU LABORATOIRE

Le référentiel terrestre ou de laboratoire est un référentiel d’espace dont l’origine est un point de la terre et les
trois(03) axes sont orientés vers trois (03) points fixes au voisinage de la terre.
Dans les exercices de la classe de Terminale S (Exemples : pendule simple, ressort, chute d’un corps..), on utilise
souvent le référentiel terrestre.

1.3.3. REFERENTIEL HELIOCENTRIQUE

Le référentiel Héliocentrique (de Copernic ou de Kepler) (solide


formé par les centres du soleil et de trois autres étoiles, les 4
points n'étant pas coplanaires) est utilisé pour étudier les
voyages interplanétaires (Terre → Mars par exemple) ou pour
étudier le mouvement des Planètes autour du Soleil.
Figure 1 : référentiel héliocentrique

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1.3.4. REFERENTIEL GEOCENTRIQUE

Le référentiel Géocentrique(ou de Coriolis) (solide formé par le


centre de la Terre et trois étoiles ponctuelles, les 4 points n'étant
pas dans un même plan) est utilisé pour étudier le mouvement
des satellites terrestres.

Remarque : Par analogie, on peut définir d’autres référentiels


(Uranocentrique, Mercurocentrique, …) Figure 2 : référentiel géocentrique

1.3.5. REFERENTIEL GALILEEN

Un référentiel Galiléen est un référentiel dans lequel le principe de l’inertie est vérifié. Tous les théorèmes généraux
y trouvent leur justification.
Cependant le référentiel Galiléen absolument parfait n’existe pas mais les référentiels ci-dessus sont considérés(ou
supposés) comme étant Galiléens pour la plupart des problèmes de la vie courante étudiés en classe terminale.
Remarque : Tous les référentiels en mouvement de translation rectiligne et uniforme par rapport à un référentiel
Galiléen sont eux-mêmes Galiléens.
Exercice proposé :
Dans les trois référentiels ci-dessus (Héliocentrique, Géocentrique, terrestre) lequel se rapproche le plus du
référentiel Galiléen parfait ?
Quelle est la trajectoire du centre de la Terre dans ces trois référentiels ? Décrire brièvement la trajectoire de Paris,
assimilée à un point, dans les trois référentiels ci-dessus.

1.4. NOTION DE TRAJECTOIRE

La trajectoire d’un point matériel est l’ensemble des positions occupées successivement par ce point au cours du
temps. Elle dépend du référentiel choisi.
Il existe plusieurs types de trajectoire :
 mouvement rectiligne : la trajectoire est une droite.
 mouvement circulaire : la trajectoire est un arc de cercle ou un cercle.
 mouvement curviligne : la trajectoire est une courbe quelconque, plane ou non.

Exemples :
La trajectoire est une droite la trajectoire est une courbe quelconque

2. GRANDEURS CINEMATIQUES

Pour décrire le mouvement d’un mobile il faut pouvoir préciser sa position à tout instant. Nous sommes donc
amenés à définir un référentiel auquel on associe un repère d’espace et une horloge permettant de mesurer le
temps.

2.1. REPERES D’ESPACE ET SYSTEMES DE COORDONNEES


2.1.1. COORDONNEES CARTESIENNES
A. EN TROIS DIMENSIONS

⃗ ), O est l’origine du repère et les vecteurs i, j et k


C’est le repère ℛ (O,i, j, k ⃗
sont unitaires. Il est constitué de trois axes (Ox), (Oy), (Oz) orthogonales.
Le triplet de réels (x, y, z) appelé les coordonnées cartésiennes
de M dans le repère ℛ (O, i, j, ⃗k) est uniquement déterminé
par la position du point M.
 le réel x s'appelle l'abscisse.
 le réel y s'appelle l'ordonnée ou la profondeur.
 le réel z s'appelle la côte ou la hauteur.


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = xi + yj + zk
Les coordonnées du point M étant celles du vecteur OM

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Les trois plans (Oxy), (Oxz) et (Oyz) constituent les plans de bases du repère.
La distance OM s'écrira alors: ‖OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √x 2 + y 2 + z 2
Démonstration : utiliser le produit scalaire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ OM. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM
Remarque : Dans un même référentiel donné il est possible de tracer une infinité de repères orthonormés différents
⃗ ). On choisit celui qui est le mieux adapté au problème posé.
ℛ (O, i, j, k
Exemple : ℛ’(O’, i’, j’, ⃗k’). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O′M = x’ i + y’ j + z’k⃗ , ( x’, y’, z’) ≠ (x, y, z).

B. EN DEUX DIMENSIONS

C’est le repère R (O,i,j), O est l’origine du repère et les vecteurs


i et j sont unitaires.
Il est constitué de deux axes (Ox), (Oy) orthogonales.
Le doublet de réels (x, y) est uniquement déterminé par la
position du point M. Il s'appelle les coordonnées
(cartésiennes) de M dans le repère ℛ (O,i,j):
 Le réel x est appelé l'abscisse de M.
 Le réel y est appelé l'ordonnée de M.
Les coordonnées du point M étant celles du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ OM = x i + y j
La distance OM s'écrira alors : ‖OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √x 2 + y 2
Démonstration : utiliser le produit scalaire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ OM. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM

C. EN UNE DIMENSION

C’est le repèreℛ (O, i), O est l’origine du repère et le vecteur


i est unitaire. Il est constitué d’un axe (Ox).
Le réel x, uniquement déterminé par la position du point M,
est l'abscisse de M dans le repère ℛ (O, i).
Les coordonnées du point M étant celles du vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗OM = x i
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . OM
La distance OM s'écrira alors: OM = |x|. Démonstration : utiliser le produit scalaire OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

2.1.2. COORDONNEES POLAIRES

Il s’agit d’un système bidimensionnel, chaque point est déterminé


par les coordonnées polaires, sont la coordonnée radiale
(souvent notée r ou ρ, et appelée rayon) et la coordonnée
angulaire (également appelée angle polaire ou azimut, et
souvent notée t ou θ).
Dans la base (O, u ⃗ θ) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ ρ,u OM = ρu⃗ ρ avec u
⃗ ρ = cosθe⃗x + sinθe⃗y. Figure 3 : Coordonnées polaires

La coordonnée radiale exprime la distance du point à un point central appelé pôle (équivalent à l’origine des
coordonnées cartésiennes).
La coordonnée angulaire exprime la mesure, dans le sens trigonométrique (sens positif), de l’angle entre le point et
la demi-droite d’angle 0°, appelé axe polaire (équivalent à l’axe des abscisses en coordonnées cartésiennes).

Ce système est particulièrement utile dans les situations où la relation entre deux points est plus facile à exprimer
en termes d’angle et de distance, voir par exemple le pendule.

 RELATION ENTRE SYSTEMES POLAIRE ET CARTESIEN

Les deux coordonnées polaires ρ et θ peuvent être converties


en coordonnées cartésiennes x et y en utilisant les fonctions
trigonométriques sinus et cosinus :
x = ρcosθ = rcosθ
y = ρsinθ = rsinθ

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2.1.3. COORDONNEES CYLYNDRIQUES

Le système de coordonnées cylindriques est un système de


coordonnées qui étend le système de coordonnées polaires
à deux dimensions en y ajoutant une troisième dimension
qui mesure la hauteur d'un point par rapport au plan repéré
par les coordonnées polaires ; de la même manière que l'on
étend le système de coordonnées cartésiennes de deux à trois
Figure 4 : Coordonnées cylindriques
dimensions. La troisième coordonnée est souvent notée h ou z.
Dans la base (O, e⃗ρ, e⃗θ, e⃗z) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM = ρe⃗ρ + ze⃗z avec e⃗ρ = cosθe⃗x + sinθe⃗y.

 RELATION ENTRE SYSTEMES CYLINDRIQUE ET CARTESIEN

Les trois coordonnées cylindriques peuvent être converties en coordonnées cartésiennes par:

x = rcosθ y = rsinθ z=h

2.1.4. COORDONNEES SPHERIQUES

En physique, on utilise le plus souvent


les coordonnées (r, θ, φ), où r désigne
la distance du point au pôle, θ est l'angle
depuis l'axe des z (appelé colatitude ou
zénith, compris entre 0° et 180°) et φ est
l'angle depuis l'axe des x (compris, comme
dans les coordonnées polaires, entre 0° et
360°). Dans la base (O, e⃗r, e⃗θ, e⃗𝜑) Figure 5 : Coordonnées sphériques

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM = OM e⃗r = r e⃗r avec e⃗r = cosφe⃗x + sinφe⃗y.

 RELATION ENTRE SYSTEMES SPHERIQUE ET CARTESIEN

Les trois coordonnées sphériques peuvent être converties en coordonnées cartésiennes par :

x = rsinθcosφ y = rsinθsinφ z = rcosθ

2.1.5. REPERE DE FRENET

Cette base est constituée de deux vecteurs unitaires u ⃗ T et u


⃗ N.
Le vecteur unitaire u
⃗ T est tangent à la trajectoire plane, au
point M où se trouve le mobile. Ce vecteur est orienté
arbitrairement (pas nécessairement dans le sens du
mouvement).

Le vecteur unitaire u ⃗ N est normal à la trajectoire. Figure 6 : Illustration de a⃗ et ⃗V


Il est orienté vers l'intérieur de la courbe.
En classe terminale nous limiterons l'emploi da la base de Frenet au cas des mouvements circulaires.

Caractéristiques de 𝐮 ⃗T Caractéristiques de 𝐮 ⃗N
Direction : tangente en M à l’arc Direction : orthogonale à u
⃗T
Sens : celui du mouvement Sens : orienté vers la concavité de la trajectoire
Norme : unitaire Norme : unitaire

Les vecteurs unitaires normal u ⃗ N et tangentiel u


⃗ T constituent la base orthonormale directe, appelée base de Frenet
(u⃗ N, u
⃗ T).
π
⃗ N s'obtient en effectuant une rotation de (quart de tour dans le sens direct) du vecteur u
u ⃗ T.
2
Système de coordonnées

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L'abscisse curviligne du mobile est S, SM =M ̂


0 M.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0, OM
L’abscisse angulaire 𝜃 = (OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )

̂
Cas d’un cercle : S = M 0 M = Rθ et x + y = R .
2 2 2

Le trièdre de Frenet est un repère mobile puisque les éléments de ce repère changent selon le point considéré.

Remarque : En physique, il ne faut pas confondre cette notion avec celle de référentiel; puisque les vecteurs de
Frenet se déplacent avec le point, s'il s'agissait d'un référentiel alors le vecteur position serait le vecteur nul, et la
vitesse serait également nulle.

2.2. REPERE DE TEMPS

L'étude du mouvement d'un mobile nécessite non seulement le choix d'un référentiel auquel on associe un repère
mais aussi le choix d'une horloge permettant de mesurer le temps.
Le repère de temps est doté :
 D’une origine des dates t = 0.
 D’une unité de mesure de temps la seconde s.
 D’une horloge pour mesurer la durée des événements.

2.3. NOTION DE VITESSE D'UN POINT DU SOLIDE.

La donnée de la trajectoire d'un point mobile n'est pas suffisante


pour connaître le mouvement d'un point mobile. Pour que l'étude
soit complète, il faut connaître à chaque instant la position du point
mobile, c’est à dire la vitesse.
La vitesse est une grandeur physique qui caractérise la variation du
vecteur position au cours du temps.

Le tachymètre (ci-contre) permet de connaître la vitesse à l'instant


où on le regarde, c'est-à-dire la vitesse instantanée. Figure 7 : Le tachymètre d’un véhicule

2.3.1. VITESSE MOYENNE D’UN POINT

Dans le référentiel terrestre, la valeur absolue de la vitesse moyenne d'un point mobile est égale au quotient de la
∆l
distance parcourue ∆l (m)par la durée du parcours ∆t(s) est : |Vmoy |=| |(m/ s)
∆t

Figure 8 : Mouvement rectiligne Figure 9 : Mouvement curviligne

2.3.2. VITESSE INSTANTANEE D’UN POINT

La vitesse peut souvent varier à chaque instant ; on définit alors la vitesse instantanée.

Dans le référentiel terrestre, la vitesse instantanée v(t) d’un point mobile, à la date t, est pratiquement égale à sa
vitesse moyenne calculée pendant un intervalle de temps très court encadrant l’instant t considéré. C'est la vitesse
donnée par le tachymètre à l'instant ou on le regarde.

On évalue la valeur absolue de la vitesse instantanée d'un point P à la date t 2 en calculant la vitesse moyenne de ce
P P
point entre deux dates t1 et t3, aussi proches que possibles, encadrant la date t2 : |V(t)|= | 3 1 |(en m / s).
(t3 −t1 )

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2.3.3. VECTEUR VITESSE MOYENNE D’UN POINT


A. DEFINITION
Le vecteur vitesse moyenne 𝑉 ⃗ moy est le déplacement total
(changement dans la position) d'un objet pendant un temps
écoulé, divisé par ce temps écoulé.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗ moy = M1M2 = ∆r
V
t2 −t1 ∆t

B. CARACTERISTIQUES
Figure 10: Illustration de ⃗Vmoy
Direction : celle du déplacement (celle de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 ).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Sens : celui du déplacement (celui de M1 M2 ).
Intensité : appelée "norme" par le mathématicien, est égale au rapport de la norme du vecteur déplacement sur la
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
|M 1 M2 |
durée du déplacement |Vmoy |= .
t2 −t1

2.3.4. VECTEUR VITESSE INSTANTANEE D’UN POINT

La valeur de la vitesse instantanée est insuffisante pour caractériser le mouvement d'un point mobile. Elle n'indique
pas la direction et le sens du mouvement.
L'outil mathématique qui permet d'indiquer une direction, un sens est le vecteur. On utilise en physique le vecteur
vitesse instantanée noté ⃗V(t).

A. DEFINITION

Le vecteur vitesse instantanée correspond à la limite vers laquelle tend le vecteur vitesse moyenne sur une courte
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ (t) = dOM.
durée, c’est la dérivée de la distance par rapport au temps V
dt
Démonstration :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 O + OM2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM2 −OM1
⃗ (t) = lim∆t→0 V
V ⃗ moy = limt2→t1 = limt2→t1 = limt2→t1
t2 −t1 t2 −t1 t2 −t1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dOM
On reconnait dans cette écriture celle d’une dérivée donc ⃗V(t) =
dt

B. CARACTERISTIQUES

Le vecteur vitesse instantanée a les caractéristiques suivantes :

 Origine : position occupée par le point mobile à l'instant considéré t.


 Direction : tangente à la trajectoire au point considéré.
 Sens : celui du mouvement à cet instant
 Valeur : celle de la vitesse instantanée à cet instant.

Remarque: Il faut toujours préciser le référentiel d’étude pour déterminer la valeur de la vitesse. La vitesse est
relative au référentiel d'étude.

C. EXPRESSION DU VECTEUR VITESSE INSTANTANEE

Dans la base cartésienne :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗V(t) = dOM = d(xi + yj + zk) = ẋ ⃗i+ ẏ j+ż ⃗k = Vx⃗i + Vy j + Vz⃗k
dt dt

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Les coordonnées du vecteur vitesse correspondent aux dérivées premières par rapport au temps des coordonnées
du vecteur position.

Dans la base de FRENET :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗V(t) = limt →t M1M2
2 1 t2 −t1
Lorsque t2→ t1, alors M2 se rapproche de M1 ; à la limite ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 serait porté par u
⃗ T.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 = ‖M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 M2 ‖.u⃗T

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖M ̂ ̂ ̂
1 M2 ‖ = M1 M2 = M0 M2 - M0 M1 = S2-S1.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 = (S2-S1) u
⃗T

⃗ (t) = limt2→t1 S2 – S1 u
V ⃗ (t) = ds u
⃗T ⟹V ⃗ T=
ds
⃗ T + 0u
u ⃗N
t2 − t1 dt dt

ds
⃗V(t) = VT u
⃗ T+ VN u
⃗ N avec VT = = vitesse tangentielle et VN = 0 = vitesse normale.
dt

NB : La vitesse est toujours portée par la tangente à la trajectoire u


⃗ T.
Dans les bases polaire, cylindrique ou sphérique : (la démonstration est laissée aux élèves en guise
d’entrainement)

2.4. NOTION D’ACCELERATION

L’accélération est une grandeur physique qui caractérise la variation du vecteur vitesse au cours du temps.

2.4.1. VECTEUR ACCELERATION MOYENNE

⃗⃗⃗⃗⃗2 −V
V ⃗⃗⃗⃗⃗1 ⃗⃗
∆V
L'accélération moyenne a sur un intervalle de temps Δt est définie par : a⃗moy = =
t2 –t1 ∆t
⃗ 2 est le vecteur vitesse à la date t2 et v
v ⃗ 1 est le vecteur vitesse à la date t1.

2.4.2. VECTEUR ACCELERATION INSTANTANEE


A. DEFINITION

Le vecteur accélération instantanée correspond à la limite vers laquelle tend le vecteur vitesse moyenne sur une courte
durée, c’est la dérivée de la vitesse par rapport au temps.

⃗⃗⃗⃗⃗
V2 −V ⃗⃗⃗⃗⃗1 ⃗
𝐝𝐕
a⃗(t) = lim∆t→0 a⃗moy = lim∆t→0 ⃗ (t)
soit 𝐚 =
t2 −t1 𝐝𝐭

B. EXPRESSION DU VECTEUR ACCELERATION INSTANTANEE

Dans la base cartésienne :


Les quantités cinématiques, position, vitesse et accélération sont données par :

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Les coordonnées du vecteur accélération correspond aux dérivées secondes par rapport au temps des coordonnées
du vecteur position.

Dans la base de Frenet :


Désignons par v⃗ (t) et a⃗(t) les vecteurs vitesse et accélération du mobile ponctuel décrivant un cercle.

On admettra les résultats suivants :


dV
aT = est la valeur de l'accélération tangentielle mesurée sur l'axe u
⃗ T.
dt
Elle peut être positive, négative ou nulle.
V2
aN = est la valeur de l'accélération normale mesurée sur l'axe u
⃗ N. Elle est positive.
R
dV V2
𝑎(t) = aT u
⃗ T + aNu
⃗N= ⃗T+ u
u ⃗N
dt R
Dans un repère de Frenet (Mouvement circulaire) on distingue l'accélération tangentielle (dans le sens du
mouvement) et l'accélération normale ou centripète (perpendiculaire au mouvement).
Démonstration : on utilise les propriétés de la dérivation et les relations

𝑑 ds
a⃗(t) = ( ⃗ T) u
u ⃗ T = - sinθ⃗i + cosθ⃗j et u
⃗ N= - cosθ⃗i - sinθ⃗j
𝑑𝑡 dt

Dans la base polaire, cylindrique ou sphérique : (Démonstration laissée aux élèves).

APPLICATION 1:
Dans le repère ℛ (O, i, j), considérons le mouvement d'équation horaire : x = 1 + cos 2t et y = sin 2t
1. Donner l’expression du vecteur position.
2. Donner l’expression du vecteur vitesse et son module
3. Déterminer l’accélération tangentielle et donner l’expression du vecteur accélération
4. Trouver son module et en déduire l’accélération normale
5. En déduire la nature de la trajectoire du mouvement

SOLUTION 1
1. Le vecteur position s'écrit r = x⃗i +y⃗j = (1 + cos 2t)⃗i + (sin 2t)⃗j
dr⃗
2. Le vecteur vitesse s'écrit v
⃗ (t) = = -2sin 2t⃗i + 2cos 2t)⃗j
dt
Le module du vecteur vitesse est v = 2, c'est une constante.
dv
3. L'accélération tangentielle est at = = 0
dt
Le vecteur accélération totale est : a⃗ = -4cos2t⃗i - 4sin2t⃗j
4. Son module est a = 4, c'est une constante.
Les accélérations totale, tangentielle et normale forment un triangle rectangle ayant l'accélération totale
pour hypoténuse ; alors d'après le théorème de Pythagore on a :
a2 = at2 + an2 ce qui donne que an = 4. Or on a : 𝜌 = v2/an.
5. Donc ρ = 1, c'est une constante donc cette courbe n'est autre qu'un cercle.

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2.5. PARAMETRES D’EVOLUTION


2.5.1. LOIS HORAIRES OU EQUATIONS HORAIRES

Le mobile est en mouvement si ses coordonnées sont fonctions du temps.


Les expressions des coordonnées en fonction du temps x(t), y(t) et z(t) constituent les équations horaires ou lois
horaires du mobile.
En mathématiques, t est un paramètre x(t), y(t) et z(t) sont appelées équations paramétriques.

2.5.2. EQUATION CARTESIENNE

L’équation cartésienne s’obtient en éliminant la variable t entre les équations horaires. On distingue les trajectoires
rectiligne, curviligne, circulaire, parabolique, ...

APPLICATION 2 : On donne ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑂𝑀 = 2t 𝑖 + (t2+4) 𝑗 . En déduireles équations horaires et l’équation cartésienne.


Préciser la nature de la trajectoire

SOLUTION 2 :
Les équations horaires x = 2t (1) y = t2 + 4 (2)
x 1 2
(1) ⟹ t = et (2) donne y(x) = x + 4, c’est l’équation cartésienne.
2 4
Nature de la trajectoire : parabole.
𝑥 = 2𝑐𝑜𝑠3𝑡
APPLICATION 3 : Soit un mobile dont le vecteur position est ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 {
𝑦 = 2𝑠𝑖𝑛3𝑡
Déterminer l’équation cartésienne et la nature de la trajectoire.

SOLUTION 3 :
On montre que x2 + y2 = 4 équation cartésienne.
Cette équation peut s’écrire sous la forme (x-0)2 + (y-0)2 = 22, c’est l’équation d’un cercle de centre O (0,0) et de
rayon 2.

3. EXEMPLES DE MOUVEMENT
3.1. RAPPELS (cours de seconde)
3.1.1. MOUVEMENT DE TRANSLATION D'UN SOLIDE

Définitions : On appelle solide indéformable un objet matériel dont la distance


entre deux points quelconques ne varie pas au cours du temps.

Un solide est en mouvement de translation lorsqu'un segment


quelconque de ce solide reste parallèle à lui-même au cours du
déplacement.

Conséquence : Tous les points du solide ont, à chaque instant, le même vecteur vitesse ⃗V(t). C'est le vecteur vitesse
du solide en translation.
Cas particuliers :
Mouvement de translation rectiligne : Les divers points
du solide en translation rectiligne décrivent des droites.

Exemple : luge descendant une piste rectiligne,


véhicule sur piste rectiligne
Figure 11 : Véhicule en translation rectiligne

Mouvement de translation curviligne : Les divers points du solide en translation curviligne décrivent des courbes
superposables.
Exemple : cabine de téléphérique (Figure 12).

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Mouvement de translation circulaire : Les divers points du solide en translation circulaire décrivent des cercles
superposables.
Exemple : la grande roue (Figure 13).

Figure 12 : translation circulaire Figure 13 : translation circulaire

3.1.2. MOUVEMENT DE ROTATION D'UN SOLIDE AUTOUR D'UN AXE FIXE

A. DEFINITION
Un solide est en mouvement de rotation autour d’un axe fixe lorsqu'un point quelconque de ce solide décrit une
trajectoire circulaire autour de cet axe au cours du déplacement.

B. VITESSE ANGULAIRE DE ROTATION

Considérons une poulie en rotation autour d'un axe (D) fixe dans le référentiel terrestre.
La vitesse angulaire ω est égale à l'angle en radians décrit par le mobile en une seconde.
Si pendant la durée de temps ∆t la poulie tourne d'un angle ∆α, alors la vitesse angulaire de la poulie est :
∆α 2π
ω= =
∆t T
Angle balayé par le rayon ∆α (en rad) Durée Δt (en s) Vitesse angulaire 𝜔 (en rad/s)

C. PERIODE ET FREQUENCE

La période, notée T, est l’intervalle de temps séparant 2 passages du mobile au même point et dans le même sens :
𝟐𝝅
T=
𝝎
1
La fréquence, notée f, est le nombre de tours effectués par le mobile en une seconde : f =
𝑇
Unité : T en seconde (s) 𝜔 (en rad/s) f en hertz (Hz).

2πR
Remarque : Relations utiles : V = Rω = 2πRf =
T
Pour un solide qui effectue un mouvement de rotation uniforme autour d'un axe fixe Δ, tous les points du solide ont
la même vitesse angulaire ω. En revanche, tous les points du solide n'ont pas la même vitesse linéaire, la vitesse
d'un point (en m / s) dépend de sa distance à l'axe. Si on prend deux points A et B du solide tels que : VA = ωRA et VB
= ωRB ⟹ VA≠ VB

Remarque : Si le vecteur vitesse ⃗V(t) est constant au cours du temps alors le solide est animé d'un mouvement de
translation rectiligne uniforme.

3.2. MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORME (MRU)


3.2.1. DIFINITION

Un point mobile est animé d'un mouvement rectiligne uniforme si sa trajectoire est une droite et sa vitesse instantanée
est constante au cours du mouvement.

3.2.2. EQUATION HORAIRE


∆𝑥 𝑑𝑥
V = Vm =V0= ⟹ V0 = ⟹ dx = V0dt ⟹ prim dx = prim V0dt
∆𝑡 𝑑𝑡

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⟹ x(t) = V0t + cte avec Cte= x(t=0)= x0= abscisse initiale

⟹ x(t) = v0t + x0 équation horaire d’un MRU.

NB : x, x0 sont des grandeurs algébriques.

Remarque : Les distances parcourues sont proportionnelles aux durées des parcours. Les distances parcourues
pendant des durées égales sont les mêmes.

3.3. MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORMEMENT VARIE(MRUV)


3.3.1. DEFINITION

Un mobile est animé d'un mouvement rectiligne varié si sa trajectoire est une droite et sa vitesse instantanée change au
cours du mouvement. Le vecteur accélération instantané est contant.

3.3.2. EQUATION HORAIRE

𝑑𝑣
Par définition a = ⟹ dv = adt
𝑑𝑡

⟹ v(t) = at + cte avec cte = v(t=0)= V0= vitesse initiale soit V(t) = at + V0 (1)

dx 1
Par définition v = ⟹ dx = vdt = (at + V0) dt soit x(t) = at2 + v0t+x0 (2)
dt 2

(1) et (2) constituent les équations horaires d’un MRUV.

Théorème 1 : v2² – v1² = 2 a (x2 – x1) (3). Cette relation caractérise un mouvement rectiligne à accélération
constante.

V−Vo 1 V−Vo 2 V−Vo


En effet, (1) ⟹ t= et (2) donne x - x0= a( ) + V0 ( )
a 2 a a

En développant, on obtient V2- V02 = 2a(x-x0).

Théorème 2 : Lors d’un mouvement rectiligne uniformément varié (d’accélération a), les espaces parcourus,
pendant des intervalles de temps successifs égaux à θ, forment une progression arithmétique de raison r = a θ².

Démonstration :
1
A t1, x1 = a (t+θ) 2 + v0(t + θ)
2
1
A t2, x2 = a (t+2θ) 2 + v0(t + 2θ)
2
1
A t3, x3 = a (t+3θ) 2 + v0(t + 3θ)
2
Calculons les espaces ei et faisons leurs différences
1
e1= x1-x0 = aθ2 + atθ + v0θ
2
3
e2= x2-x1 = aθ2 + atθ + v0θ
2
5
e3= x3-x2 = aθ2 + atθ + v0θ
2
e2 – e1 = aθ2 ⟹ e2 = e1 + aθ2
e3 – e2 = aθ2 ⟹ e3 = e2 + aθ2 = e1 + aθ2 + aθ2 ⟹ e3 = e1 + 2aθ2
On constate en continuant que en = e1 + (n-1) aθ2
Si (Un) n ∈N est une suite arithmétique de raison r, on a : Un = U1 + (n-1) r
Si (en) n ∈N est une suite arithmétique de raison r, on a : en = e1 +(n-1) r = e1+(n-1)aθ2 d’où r = aθ²

Remarque : reconnaissance de la nature d’un mouvement

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-a⃗ . v
⃗ > 0 mouvement accéléré
-a⃗ . v
⃗ < 0 mouvement retardé
-a⃗ . v
⃗ = 0 mouvement uniforme
Exemples :

Figure 14 : reconnaissance d’un mouvement

3.4. MOUVEMENT RECTILIGNE SINUSOIDAL


3.4.1. DEFINITION ET EXPRESSION DE L’ABSCISSE (OU POSITION)

Trajectoire : la trajectoire est une droite


Position : La position du mobile ponctuel est donnée par l'équation horaire x(t) = Xm sin (ω t + φ)
x ∈[-Xm, +Xm].
Dans cette expression :

 L'amplitude ou l’élongation maximale est Xm.


 La phase à l'instant t est (ωt + φ). La phase à la date t = 0 (phase initiale) est φ.
 La pulsation est ω
2π 1
 La période est T = et la fréquence est N = .
ω T

3.4.2. EXPRESSION DE LA VITESSE

dx
On obtient v(t) = = Xmωcos (ω t + φ)
dt
Remarque : la vitesse est aussi une fonction sinusoïdale de même pulsation que l’abscisse x mais dont la phase est en
π
avance de .
2
Elle est maximale à l’origine des abscisses(x = 0) et nulle aux élongations maximales

Démonstration :
Relations utiles : cosa= cosb alors a = b ou a = -b ; sina =sinb alors a = b ou a = π-b
 Si x = 0 : on a Xm sin (ω t + φ)= 0 ⟹(ω t + φ) =0 ou (ω t + φ) = π
alors v = Xmωcos0 = +Xmω ou v = Xmωcosπ = -Xm ω
π π
 Si x = +Xm : on a +Xm = Xm sin (ω t + φ)⟹ (ω t + φ) = ou (ω t + φ) = alors v = 0.
2 2
π π
 Si x = -Xm : on a -Xm = Xm sin (ω t + φ) ⟹ (ω t + φ)= - ou (ω t + φ) = alors v = 0.
2 2

3.4.3. EXPRESSION DE L’ACCELERATION

dv
On obtient a(t) = = - Xmω2 sin (ω t + φ) = - ω2 x.
dt
Remarque : L'amplitude Xm et la phase à l’origine φ se déterminent souvent en exprimant x et v à l'instant t = 0.
Théorème : La relation a + ω2 x = 0 (équation différentielle du 2nd ordre sans 2nd membre) équivaut à x = Xm sin (ω t
+ φ).

3.5. MOUVEMENT CIRCULAIRE UNIFORME (MCU)


3.5.1. DEFINITION

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Un point mobile est animé d'un mouvement circulaire uniforme si sa trajectoire est circulaire et si sa vitesse
instantanée garde la même valeur au cours du mouvement. Sa vitesse angulaire est constante.

3.5.2. EQUATION HORAIRE

⃗⃗⃗⃗⃗ ,OM
On repère la position de M par les abscisses angulaire θ = (OA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ou curviligne S=AM
̂ =Rθ (θ en radian).
Les équations horaires du mouvement en abscisse curviligne et angulaire sont ci-dessous:
ds
En abscisse curviligne : = vo ⟹ s(t) = vot + so
dt
d𝛉
En abscisse angulaire : = ωo ⟹ θ(t) = ωot + θo
dt
d𝛉
ou encore : = θ̇ ⟹ θ(t) = θ̇ t + θo
dt

3.5.3. ⃗ (t)
REPRESENTATION DE 𝐯⃗(t) et 𝐚


Dans un mouvement circulaire uniforme : ⃗V(t) = VT u
⃗ T = vo u
⃗ T et a⃗ = u ⃗N
R

Figure 15 : représentation de la vitesse et de l’accélération

Remarque : Dans un mouvement circulaire uniforme :


Le vecteur vitesse est tangent au cercle et le vecteur accélération est centripète.
La vitesse est constante en norme mais pas en direction, il y a donc accélération.
2π 1
La période est T = et la fréquence est N = .
ω T

3.6. MOUVEMENT CIRCULAIRE UNIFORMEMENT VARIE(MCUV)


3.6.1. DEFINITION

Un point mobile est animé d'un mouvement circulaire uniformément varié si sa trajectoire est circulaire et si sa vitesse
angulaire varie uniformément au cours du mouvement.
Conséquence : L’accélération angulaire est constante.

3.6.2. EQUATION HORAIRE

dθ ̇
θ̈ = en intégranton obtient θ̇ (t)= θ̈ t + θ̇ 0 (1)
dt

θ̇ = dθ = θ̇ dt = ( θ̈ t +θ̇ 0) dt
dt
1
prim θ̇ dt = prim( θ̈ t +θ̇ 0) dt ⟹ θ(t) = θ̈ t2+θ̇0t + θo (2)
2
(1) et (2) constituent les équations horaires d’un MCUV
Théorème : θ̇ 2² – θ̇ 1² = 2 θ̈ ( θ 2 – θ 1) (3). Cette relation caractérise un mouvement rectiligne à accélération
constante.
θ−θo 1 θ−θo θ−θo
Démonstration : (1) ⟹ t = ̈ et (2) donne ( θ - θ 0) = θ̈ ( ̈ ) 2 + θ̇ 0( ̈ )
θ 2 θ θ
En développant, on obtient θ̇ ² – θ̇ 0²= 2 θ̈ ( θ - θ 0).

4. APPLICATIONS
APPLIQUER LA METHODE

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1. Mémoriser les équations horaires des différents exemples de mouvement ;


2. S’assurer de l’exemple de mouvement proposé ;
3. Se rappeler des différentes équations intervenant dans ce mouvement ;
4. Se donner une origine des espaces et des dates avant d’écrire les équations ;
5. Poser x(t) = xp lors d’un passage du mobile à un point P ou x1(t) = x2(t) lors d’une rencontre ou d’un
rattrapage.

PROBLEME A RESOUDRE 1 :
Le vecteur position d'un mobile M se déplaçant dans un plan muni d'un repère orthonormé
𝑥 = 2𝑡
(O, 𝑖, 𝑖) est ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = {𝑦 = 2𝑡 2 − 5𝑡 x et y en mètres et t en secondes
𝑧=3
1) Montrer que le mobile se déplace dans un plan et définir ce plan.
2) Établir l'équation cartésienne de la trajectoire du mobile, quelle est la nature de la trajectoire ?
3) A quel instant le mobile passe-t-il au point d'abscisse x = 10 m ? calculer sa vitesse à cet instant.
4) A l'instant t = 0, le mobile se trouve à son point de départ. En combien de temps parcourt-il la distance d=5 m ?

PROBLEME A RESOUDRE 2 :
Le diagramme temporel de la vitesse d'un point décrivant une trajectoire rectiligne est donné par le diagramme ci-
contre.
1) Déterminer graphiquement la distance parcourue
par le point mobile pendant les deux premières
secondes. Pour cela montrer que la distance
correspond à la valeur de l'aire limitée par OA,
l'axe des abscisses et l'ordonnée du point A.
2) Calculer également la distance totale parcourue
aux dates t = 3 s et t = 4 s.
3) Déterminer les accélérations (éventuelles) du
point et tracer le diagramme a = f(t).

PROBLEME A RESOUDRE 3 :
Un mobile est animé d'un mouvement rectiligne sinusoïdal d'amplitude Xm = 15 cm et de période T = 2s. A l'instant t
= 0, le mobile est à sa position d'élongation maximale.
1) Écrire l'équation horaire du mouvement.
2) Calculer l'élongation, la vitesse et l'accélération du mobile à l'instant t = 0,5 s.
3) A quels instants le mobile passe-t-il pour la première fois, pour la deuxième fois, pour la troisième fois au point
d'abscisse x = -7,5 cm ?
Calculer la vitesse du mobile et son accélération à ces différents instants.

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LEÇON N°2 : LES BASES FONDAMENTALES DE LA DYNAMIQUE


Durée : 05heures Classe : T°S

INTRODUCTION
La dynamique, plus complète, étudie le mouvement en remontant à son origine. Elle fournit les lois qui associent les
éléments cinématiques précédents d'une part, et les forces et leurs moments d'autre part. La richesse apportée par
les forces, outre le mouvement qu'elles produisent, peut être analysée via l'énergie qu'elles véhiculent.
Cette leçon comporte cinq (05) paragraphes.

1. GENERALITES SUR LA DYNAMIQUE


1.1. NOTION DE FORCE
1.1.1. DEFINITION DYNAMIQUE ET STATIQUE

La force est toute cause (action) capable de mettre un corps en mouvement, de modifier le mouvement de ce corps ou de
le déformer.

1.1.2. DEFINITION RELATIVE A LA QUANTITE DE MOUVEMENT

Un solide au repos possède une certaine quantité de mouvement. Dès qu’il se déplace, la quantité de mouvement
varie. La principale cause de ce mouvement étant une force : la force est donc toute action capable de modifier la
quantité de mouvement d’un système.

∆P
Elle est définie par ⃗F = , ⃗P est le vecteur quantité de mouvement.
∆t

1.2. FORCES INTERIEURES ET FORCES EXTERIEURS

Une force intérieure est une force exercée par un élément du système.
Exemple : le poids d’un solide dans le système univers.

Une force extérieure est une force exercée par un élément extérieur au système.
Exemple : le poids d’un solide dans le système solide.

1.3. SYSTEME ISOLE ET SYSTEME PSEUDO-ISOLE

Un système isolé est un système qui n’est soumis à aucune force. C’est un idéal physique qui n’existe pas.
Un système pseudo-isolé est système sur lequel la somme des forces appliquées est nulle.
⃗ + ⃗R =0
Exemple : un objet immobile sur un support horizontal (P ⃗ ).

2. NOTION D’INERTIE D’UN SYSTEME

L’inertie d’un corps caractérise son incapacité de se mouvoir. Cette notion est liée à la masse du système. Plus la
masse du système est importante, plus inerte est le système.

2.1. CENTRE D’INERTIE.


2.1.1. DEFINITION

Le centre d’inertie G d’un système ou centre de gravité est un point unique du système pseudo-isolé qui soit animé
d’un mouvement rectiligne uniforme (MRU).

2.1.2. RELATION BARYCENTRIQUE

Tout système matériel est formé de particules quasi ponctuelles A 1, A2, ... de masse m1, m2, ...On peut associer à ce
système un centre d’inertie G défini par la relation barycentrique :
⃗⃗⃗⃗⃗ 1 +m2GA
m1GA ⃗⃗⃗⃗⃗ 2 + …. = 0

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 +m2 OA
m1 OA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 +⋯
O étant un point quelconque (généralement origine d’un repère), on peut montrer que : ⃗⃗⃗⃗⃗
OG =
m1 +m2 + …
Cas particuliers : Pour un système homogène, le Centre d’inertie G coïncide au milieu géométrique.

2.2. PRINCIPE DE L'INERTIE (1° LOI DE NEWTON)

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Enoncé du principe de l’inertie : Dans un référentiel Galiléen, si la somme des forces extérieures
⃗ =∑ F
(F ⃗ ) appliquées à un système est nulle alors le centre d’inertie de ce système est soit au repos, soit en mouvement
rectiligne uniforme (le vecteur vitesse du centre d’inertie V⃗ G ne varie pas).

La réciproque est vraie : Si, dans un référentiel Galiléen, le centre d’inertie d'un système est soit au repos, soit en
mouvement rectiligne uniforme, alors la somme vectorielle des forces extérieures appliquées à ce système est nulle.

3. NOTION DE QUANTITE DE MOUVEMENT

En physique, la quantité de mouvement est la grandeur physique associée à la vitesse et à la masse d'un objet. Elle
fait partie, avec l'énergie, des grandeurs qui se conservent lors des interactions entre éléments du système.

Remarque : Quantité de mouvement et impulsion sont souvent confondues en raison de leur coïncidence dans la
majorité des cas. Néanmoins en théorie ces deux grandeurs sont distinctes.

3.1. VECTEUR QUANTITE DE MOUVEMENT DU POINT MATERIEL

En mécanique classique, le vecteur quantité de mouvement 𝐏 ⃗ d'un point matériel de masse m animé d'une vitesse 𝐯⃗
est définie comme produit de la masse et de la vitesse : ⃗P = mv⃗
direction: cellede v

⃗P ‖ sens ∶ celuide v ⃗
norme ∶ p = mv
C'est donc, comme la vitesse, une grandeur vectorielle. L'unité dans le SI de la quantité de mouvement est le kg. m. s-
1.

3.2. VECTEUR QUANTITE DE MOUVEMENT D’UN SYSTEME MATERIEL

Un système matériel est constitué par un ensemble de point matériel. Son vecteur quantité de mouvement serait
égal à la somme des vecteurs quantités de mouvement des différents points matériels constituant le système : ⃗P =
⃗P1+ ⃗P2 +…… +P ⃗n
⃗P= m1v ⃗ 1+ m2v ⃗ n soit ⃗P = ∑ni=1 mi v
⃗ 2 +…… + mnv ⃗ i.
Cas particulier : système en translation
∀ le point i∈ système, v⃗i=V⃗ = vitesse du système.
⃗P = m1v⃗ 1+ m2v
⃗ 2 +…… + mnv ⃗ n = (m1+ m2+…… + mn) ⃗V
⃗P = ∑𝑛𝑖=1 𝑚i.V
⃗ or ∑𝑛𝑖=1 𝑚i = M = masse du système alors ⃗P = MV
⃗.

Remarque : Dans le cours de Terminale, on se limite à l’étude du point matériel ; l’étude d’un système(ou d’un
solide) se réduit à celle de son centre d’inertie. Ainsi, si M désigne la masse totale du système(ou du solide) et G son
centre d'inertie, alors, la quantité de mouvement du système (ou résultante cinétique) est : ⃗P = MV ⃗ G, V
⃗ G désignant la
vitesse du centre d'inertie du système.

3.3. CONSERVATION OU NON DE LA QUANTITE DE MOUVEMENT.


3.3.1. CONSERVATION DE LA QUANTITE DE MOUVEMENT
A. DEFINITION

La quantité de mouvement est une fonction du vecteur vitesse (la masse du système étant constante).

Dans un référentiel Galiléen, la conservation de la quantité de mouvement désigne, l'absence de variation de la


quantité de mouvement du centre d'inertie d'un système dans certaines situations physiques : le système est dit
pseudo-isolé.
dP⃗
Mathématiquement, la quantité de mouvement ⃗P est conservée lorsque sa variation instantanée est nulle : = ⃗0
dt
⃗ avant interaction = ⃗Paprès interaction).
soit (P

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Remarque : Ce principe est équivalent au principe d'inertie, mais fait intervenir la masse des corps (par définition ⃗P
= mv
⃗ , ce qui permet d'introduire la notion de force (par définition

⃗ = = mdv⃗) dans le cas où le mouvement n'est pas rectiligne uniforme.
F
dP
dt dt

B. CONDITION DE CONSERVATION:

Pour que la quantité de mouvement d'un système soit conservée, il est essentiel que la sommation vectorielle des
forces extérieures agissant sur le système soit nulle c'est-à-dire le vecteur vitesse est constant.
A l'inverse, les forces internes dues aux collisions n'empêchent pas la conservation. Il est cependant important de
considérer le milieu comme un système car la quantité de mouvement de chaque corps prise individuellement n'est
pas conservée. C'est la somme vectorielle de chacune d'elles qui reste constante.
Exemple : Dans un référentiel galiléen, et en l'absence de frottement, un système de corps soumis à aucune force
extérieure mais entrant en collision les uns avec les autres.

C . ETUDE DES COLLISIONS

La conservation de la quantité de mouvement peut intervenir


lors d'une collision entre deux ou plusieurs objets ou particules.
Lorsqu'il y a conservation, l'addition vectorielle des quantités
de mouvement de chaque corps faisant partie du milieu conserve
la même valeur avant et après la collision. En ayant recours à Figure 1 : Avant une collision
ce principe, il n'est pas nécessaire de connaitre les forces qui entre deux objets
ont lieu lors de la collision.

La quantité de mouvement se conserve dans trois types de collisions :


 les collisions élastiques ou chocs élastiques,
 les collisions inélastiques,
 les collisions parfaitement inélastiques ou chocs mous.

C1. LES COLLISIONS ELASTIQUES

Une collision élastique est une collision qui prend place lorsque
la somme des énergies cinétiques après la collision est égale à
la somme des énergies cinétiques avant la collision. C'est une
collision qui respecte le principe de conservation de l'énergie et
durant lequel les objets se séparent.
Figure 2 : Après une collision
⃗ ⃗ élastique entre deux objets
‖Pavant choc = Paprès choc
Ecf = Eci

Remarque : Si une balle entre en collision élastique avec une


autre balle de même masse initialement au repos, l'angle
séparant leur deux trajectoire après la collision sera de 90°.
Figure 3 : Illustration d’un choc
élastique particulier
C2. LES COLLISIONS INELASTIQUES

Une collision inélastique est une collision qui prend place lorsque la somme des énergies
cinétiques après la collision est différente de la somme des énergies cinétiques avant la collision.
Cela pourrait prendre place avec des balles de tennis. Une partie de l'énergie cinétique initiale
sera transformée en énergie potentielle lors de la déformation de la balle, ce qui explique la
variation négative de l'énergie cinétique du système.

⃗ ⃗
‖ Pavant choc = Paprès choc
Ecf ≠ Eci en effet Ecf < 𝐸𝑐𝑖

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C3. LES CHOCS PARFAITEMENT INELASTIQUES OU CHOCS MOUS

Une collision parfaitement inélastique est une collision qui prend place lorsque le niveau d'énergie cinétique est
plus bas que l'énergie cinétique qu'il y avait avant la collision. Durant cette collision, les deux objets s'unissent et se
déplacent ensuite avec la même vitesse vectorielle. Par conséquent, on considère que les deux corps n'en forment
plus qu'un à la suite de la collision.

3.3.2. NON CONSERVATION DE LA QUANTITE DE MOUVEMENT

Définition : Quand la quantité de mouvement d'un système n'est pas conservée, la raison en est attribuée à des
forces extérieures qui ne se compensent pas.
En mécanique newtonienne, l'égalité suivante est la définition de la force s’exerçant sur le centre d'inertie du

⃗ = dP
système : F
dt
Cette force s'appliquant sur le centre d'inertie est la résultante des diverses forces s'exerçant sur les corps du
système. En se basant sur cette relation, la variation de la quantité de mouvement ∆P ⃗ peut être déterminée par la
multiplication de la force moyenne exercée sur le système étudié par le temps d'action de cette force ∆P ⃗ =F
⃗ moy.∆t.

Exemples : Choc entre deux boules de billard

Le choc entre deux boules de billard peut être approximé comme étant une collision élastique à une, deux ou trois
dimensions. Dans cet exemple, les équations de la conservation de la quantité de mouvement et de la conservation
de l'énergie cinétique donnent, pour une particule de masse m 1 et m2 ayant chacune une vitesse initiale 𝐮
⃗ 1 et 𝐮
⃗ 2 et
une vitesse finale 𝐯⃗1 et 𝐯⃗2 :
𝐦𝟏 𝐮
⃗ 1 + 𝐦𝟐 𝐮
⃗ 2 = 𝐦𝟏 𝐯⃗1 + 𝐦𝟐 𝐯⃗2

Le théorème s'énonce alors ainsi : la variation de la quantité de mouvement du système est égale à la somme des forces

dP
extérieures s'exerçant sur le système : = ∑ ⃗Fext
dt

Cette relation est fondamentale : c'est elle qui permet d'étudier le mouvement d'un solide sans avoir besoin de
connaître les forces de liaison interatomique. Elle sert à étudier autant la chute d'une pomme que le mouvement de
la Lune autour de la Terre.

4. THEOREME GENERAUX DE LA DYNAMIQUE


4.1. THEOREME DU CENTRE D'INERTIE (TCI) (2°LOI DE NEWTON)

Enoncé semi-quantitatif donné en classe de première :


Dans un référentiel Galiléen, si le vecteur vitesse 𝑣 G du centre d'inertie d'un solide varie, alors la somme 𝐹 = ∑ 𝐹 𝑒𝑥𝑡 des
forces extérieures appliquées à ce solide n'est pas nulle et réciproquement. La direction et le sens de cette somme 𝐹 sont
ceux de la variation ∆𝑣 G de 𝑣 G entre deux instants proches.
Remarque : Pour un point matériel ce résultat constitue la 2° loi de Newton.
Exemple : Mouvement rectiligne accéléré

Figure 4 : mouvement rectiligne sur coussin d’air

- Référentiel Galiléen : le solide Terre.


- Système étudié : le palet.
- Le solide est soumis à 3 forces extérieures :

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⃗P : essentiellement action gravitationnelle de la Terre sur le palet.


⃗R : action normale de la piste sur le palet. Ici, grâce au coussin d'air, on néglige les frottements.
⃗T : action du fil sur le palet.
-La somme ⃗P + R ⃗ + ⃗T = ⃗T des forces extérieures appliquées à ce solide n'est pas nulle.
⃗ + ⃗T = 0
- Etudions la variation de la vitesse ⃗VG du centre d'inertie du palet.

- Représentons les vecteurs vitesses :

- Déterminons les variations de vitesse :


⃗⃗⃗⃗⃗
∆VG2 = ⃗VG3 - ⃗VG1 = 1,063 i- 0,563i = 0,500 i
⃗⃗⃗⃗⃗ G3 = V
∆V ⃗ G4 - V
⃗ G2 = 1,313i - 0,813 i = 0,500i

⃗ + ⃗R + ⃗T = ⃗0 +
- Conformément à la deuxième loi de Newton, la somme des forces extérieures appliquées au solide :P
⃗T = Ti a bien la direction et le sens de la variation ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
∆VG = 0,500i du vecteur VG.

- De plus, ici, la variation de vitesse ⃗⃗⃗⃗⃗


∆VG2 = ⃗⃗⃗⃗⃗
∆VG3. Cela est lié au fait que la force ⃗T est un vecteur constant.
- L'introduction du vecteur accélération a⃗G du centre d'inertie du solide va permettre de donner un énoncé plus
précis de la deuxième loi de Newton appelé relation fondamentale de la dynamique (relation applicable à tout le
solide en translation).

Enoncé : Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la
masse du solide par l'accélération de son centre d'inertie : ∑ ⃗Fext = m a⃗G (1)
Démonstration :
⃗⃗⃗⃗⃗
∆P
⃗ ext =
D’après la définition de la force relative à la quantité de mouvement, ∑ F
dt
dP ⃗ dv⃗G
Sur une courte durée ∑ ⃗Fext = = m soit ∑ ⃗Fext = m a⃗G.
dt dt
Remarque1: Si ∑ ⃗F(ext) = ⃗0 alors a⃗G = ⃗0 et, par conséquent,V ⃗ G reste constant en direction, sens et norme (on retrouve
la première loi de Newton).

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Remarque 2 : Le TCI et la RFD sont valables dans le cadre de la mécanique classique (Vsolide petite devant celle de la
lumière). Lorsque Vs proche de celle de la lumière, l’étude se fait dans le cadre de la mécanique relativiste
développée par Albert EINSTEIN.

4.2. LOI DES ACTIONS RECIPROQUES (3° LOI DE NEWTON)

Enoncé : Lorsque deux solides S1 et S2 sont en interaction, les forces qu'ils exercent l'un sur l'autre sont directement
opposées : ⃗𝑭1/2 = - ⃗𝑭2/1
Exemples
Exemple n° 1 : Interaction à distance Terre / Lune.
La Terre attire la Lune avec une force ⃗FT/L.
Réciproquement, la Lune attire la Terre avec une force F ⃗ L/T égale
⃗ ⃗ ⃗
et opposée à FT/L : FT/L = - FL/T

Exemple n° 2 : Interaction de contact solide / sol.


Un solide, immobile par rapport à la Terre, appuie sur le sol
horizontal avec une force ⃗Fsolide/sol. Réciproquement, le sol
soutient le solide, avec une force F ⃗ sol/solide,
⃗ ⃗
telle que : Fsolide/sol= - Fsol/solide

Remarque :
- Le vecteur ⃗Fsolide/sol est différent du vecteur poids du solide ⃗P
(leur point d'application, notamment, est différent).
Le vecteur ⃗P existe même en l'absence du sol. Si on confond
le poids ⃗P appliqué au centre de gravité G avec la force de
Newton exercée par la Terre sur le solide, l'action réciproque
représentant l'action du solide sur la Terre serait appliquée
au centre de la Terre.
- Sur le solide S s'exercent deux forces extérieures :
⃗P (Poids) : essentiellement action gravitationnelle de la Terre sur le solide S (force à distance).
⃗Fsol/solide : action verticale du sol sur le solide S (force de contact).
Comme le solide est au repos dans le référentiel terrestre (Galiléen), on peut, d'après le principe de l'inertie, écrire :
⃗P + F ⃗
⃗ sol/solide = 0

LES TROIS (03) LOIS DE NEWTON :


Le principe d’inertie, le théorème du centre d’inertie et la loi des actions réciproques sont les trois(03) lois de NEWTON
qui, complétés par la loi de la gravitation universelle, constituent le fondement de la mécanique classique.

4.3. THEOREME DE LENERGIE CINETIQUE (TEC)

Enoncé : Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un solide, entre deux instants t initial et tfinal, est
égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces deux instants.
∆Ec =∑ 𝑤(𝐹 𝑒𝑥𝑡) .
1 1
Pour un solide en translation : m.V²final - m.V²initial = W(F ⃗ 1) + W(F⃗ 2) + ...
2 2
Démonstration :
∑ w(F⃗ ext) = ∫ dw(F
⃗ ext) or dw =F⃗ .⃗⃗⃗
dl = travail élémentaire et ⃗⃗⃗
dl = déplacement élémentaire

dp dv

⃗ ext) = ∫ F
⟹ ∑ w(F ⃗⃗⃗ avec F
⃗ . dl ⃗= =m
dt dt

⃗ ext) =∫ m dv⃗ . ⃗⃗⃗


⟹ ∑ w(F ⃗ . ⃗⃗⃗⃗
dl = ∫ m v
dl
dv car = v
⃗ .
dt dt
⃗ ext) = ∫ m vdvcos(dv
⟹ ∑ w(F ⃗ .v
⃗ ) =∫ mv. dvcar (dv
⃗ .v
⃗ )=0
1
On sait que dv2 = d (v.v) = vdv + vdv = 2vdv donc vdv = d ( dv2)
2
⃗ ext) =∫V2 d(1 dv2) = 1 m.V2² - 1m.V1² = ∆Ec ⟹ ∑ 𝐰(𝐅𝐞𝐱𝐭) = ∆Ec.
⟹ ∑ w(F V1 2 2 2
NB : Le TEC n’est pas une nouvelle loi de la mécanique classique ; c’est une conséquence du TCI et une manière
commode de résoudre une question.

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4.4. THEOREME DE L’ENERGIE POTENTIELLE (TEP)

Enoncé :Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie potentielle d'un solide(d’un système), entre deux instants
tinitial et tfinal, est égale à l’opposé de la somme des travaux des forces intérieures appliquées au solide(au système) entre
ces deux instants ∆Ep = - ∑ w(F ⃗ int) .

4.5. THEOREME DE L’ENERGIE MECANIQUE (TEM)

Théorème : Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie mécanique d'un solide (d’un système), entre deux
instants tinitial et tfinal, est égale à la somme des travaux des forces non conservatives (généralement des forces de
frottement) appliquées au solide (au système) entre ces deux instants ∆Em = ∑ 𝑤(𝐹 𝑛𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒) =
∑ 𝑤(𝐹 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡).

Remarque : L'énergie mécanique d'un système soumis uniquement à des forces conservatives est constante.
Rappel : Une force est conservative si son travail ne dépend pas du chemin suivi pour aller de la position initiale à la
position finale. C’est le cas du poids, de la force électrique mais pas des forces de frottement.

Système E mécanique = E cinétique + E potentielle

1
Particule dans un champ de pesanteur E mécanique = m v² + m g z
2

1 1
Particule dans un champ de force élastique E mécanique = m v² + K x²
2 2

1
Particule dans un champ de force électrique E mécanique = m v² + q U
2

4.6. THEOREME DE L’ACCELERATION ANGULAIRE(TAA)

Enoncé : Dans un référentiel galiléen, la somme des moments des forces extérieures appliquées à un système (ou un
solide) mobile autour d’un axe est égale au produit du moment d’inertie du système (ou du solide) par rapport à l’axe
⃗ ext) =J∆ θ̈
de rotation par son accélération angulaire. ∑ ℳ /∆ (F (2)
Où θ̈ est l’accélération angulaire instantanée du solide et J∆ le moment d’inertie du système par rapport à l’axe de
rotation ∆.
J∆ est une grandeur qui caractérise la répartition de masse autour de l’axe ∆du solide. L’unité SI de moment d’inertie
est kg.m2.

Démonstration :
dri θ̇
⃗ ext) =∑ ⃗Fi . ri =∑ mi . ai .ri or ai = dvi =
On sait que : ∑ ℳ(F = ri θ̈
dt dt

⃗ ext) = ∑ mi . ri θ̈.ri =∑ mi . ri2 θ̈ avec ∑ mi . ri2 = J∆ ⟹ ∑ ℳ(F


⟹ ∑ ℳ(F ⃗ ext) = J∆ θ̈

⃗ ext = m a⃗G pour un solide en translation.


Cette relation algébrique est à comparer à ∑ F

Remarque : Un mouvement au sens le plus général peut être considéré à chaque instant comme la superposition
d’une translation et d’une rotation autour d’un axe (par exemple le mouvement d’une bille sur un plan incliné). Pour
résoudre les équations du mouvement, les 2 équations encadrées ci-dessus (1) et (2) sont nécessaires. Dans le cas
d’une rotation autour d’un axe fixe, la première relation suffit.

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Cas particulier du mouvement de rotation uniforme :


Si le mouvement est circulaire et uniforme (la vitesse angulaire est constante): l’accélération angulaire est nulle et
donc la somme algébrique des moments appliquées au solide est nulle également.
θ̇ = cte ⟺ ∑ ℳ /∆ (F
⃗ ext) = 0

La constante pouvant être nulle (cas particulier de l’équilibre). Cette relation est analogue à celle en translation:

⃗VG = ⃗⃗⃗⃗⃗
cte ⟺ ∑ ⃗Fext = ⃗0

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COMPLEMENTS : Moments d’inertie par rapport à un axe (∆) d’objets courants

La masse inertielle m d'une particule est la mesure de son inertie de translation. Elle représente l'opposition
qu'offre un corps à voir changer son état de mouvement de translation. En rotation, c'est le moment d'inertie I
d'un système qui représente la mesure de l'opposition qu'offre ce système à voir changer son état de mouvement de
rotation autour d'un axe.

 Définitions :
A-moment d’inertie d’une masse ponctuelle :
Par définition le moment d'inertie I∆, par rapport à un axe ∆, d'un point matériel de masse m située à une distance r
de ∆ est :

B- moment d’inertie d’un système de points :


Un système de N points matériels de masses mi, distants de ri de l’axe ∆, aura pour moment d'inertie par rapport à ∆
:

Le moment d’inertie d’une distribution de masse par rapport à un axe est égal à la somme des produits de chaque
élément de masse mi par le carré de la distance ri de cet élément à l’axe :
I = ∑ mi ri2
Dans le cas d'un corps solide constitué d'une infinité de points matériels, nous passerons à la limite suivante :

C-Moment d'inertie par rapport à un point :


Le moment d'inertie d'un corps par rapport à un point O est égal à la demi-somme de ses moments d'inertie par
rapports à trois axes perpendiculaires (Ox, Oy, Oz) passant par le point O.

1
IO =2 (IOx + IOy + IOz)
 Exemples :
Tous les solides considérés ci-dessous sont supposés homogènes, de masse linéique, surfacique ou volumique ρ.
Tige de longueur L et de masse m

Moment d’inertie d’une barre de longueur L, par rapport à un axe perpendiculaire à la barre et passant par son
centre : La barre est homogène de masse linéaire ρ.

avec M = ρL

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Cercle de rayon R et de masse m : Le cerceau est supposée homogène de masse linéaire λ.

Décomposons la circonférence en petits éléments de jante de masse dm situés tous à la distance r de l’axe.
dm = λ.ds = λ.r.dθ avec λ= masse linéaire de la jante
Moment d’inertie élémentaire : dI∆ = dm.r2 = λ .r3.dθ.
Soit :

Ici, le calcul est simple puisque r est constant, il peut être sorti de l’intégrale
La masse totale de la jante est : M = 2.πr..on a donc I∆ = Mr2.
Disque plein de rayon R et de masse m

Sphère creuse de rayon R et de masse m

Sphère pleine de rayon R et de masse m

Cylindre de rayon R et de longueur L par rapport à l’axe de symétrie longitudinal.


Le moment d’inertie du cylindre est la somme des moments d’inertie des volumes élémentaires (en jaune) situés à
distance r de l’axe de rotation

Théorème d'Huygens :
Le moment d'inertie d'un solide, par rapport à un axe (∆1), est égal au moment d'inertie de ce solides par
rapport à un axe ∆G , parallèle à ∆1, passant par le centre de gravité augmenté du produit Md 2 (M étant la
masse du solide et d la distance entre les deux axes) I∆ = I∆G +Md2

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Exemple 1 : Calculons le moment d'inertie d’une barre par rapport à l’axe passant par une de ses extrémités et
parallèle à ∆.

Exemple 2 : Calculons le moment d’inertie d’un cylindre par rapport à une génératrice ∆ 1.

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LEÇON N°3 : APPLICATIONS DES BASES DE LA DYNAMIQUE


Durée : 10h Classe : T°S

APPLIQUER LA MRTHODE
1. Identifier le système à étudier après construction ou reproduction du schéma
2. Rappeler le type de référentiel galiléen
3. Faire le bilan des forces extérieures appliquées au système et les représenter sur le schéma
4. Appliquer la relation fondamentale de la dynamique (choisir un système d’axes convenable suivant lequel on
projette cette relation vectorielle) ou le théorème de l’accélération angulaire.
NB : Faire appel aux autres théorèmes généraux si nécessaire.

1. MOUVEMENT D’UN PROJECTILE DANS LE CHAMP DE PESANTEUR UNIFORME

Dans cette partie nous allons appliquer les lois de Newton à l'étude de la chute verticale d'un solide au voisinage de
la Terre. Les deux derniers paragraphes sont présentés sous forme d'exercices résolus. Dans un premier temps,
nous reviendrons sur la définition du poids d'un objet puis sur la poussée d'Archimède et les forces de frottement
fluide.

1.1. FORCE DE PESANTEUR ET CHAMP DE PESANTEUR TERRESTRE


1.1.1. FORCE DE PESANTEUR

En première approximation, on peut dire que le poids d'un objet est égal à la force d'attraction gravitationnelle que
la Terre exerce sur lui. Cette force de pesanteur est représentée par un vecteur ⃗P possédant :
Une origine : le centre de gravité G (ou centre d'inertie) du corps
Une direction : la verticale passant par G
Un sens : du haut vers le bas.
Une valeur : P = m g
Unités : Le poids P s'exprime en newton (N), La masse m s'exprime en kilogramme (kg)
L'intensité de la pesanteur g s'exprime en newton par kilogramme (N/kg ou en m / s²)

Remarque : En réalité, le poids n'est pas rigoureusement confondu avec la force de gravitation.

1.1.2. CHAMP DE PESANTEUR TERRESTRE

En un point donné M, au voisinage de la Terre, le poids ⃗P d'un objet de masse m peut s'écrire :
⃗P = m g⃗ où g⃗ est, par définition, le vecteur champ de pesanteur terrestre au point M considéré. Ce vecteur champ de
pesanteur terrestre g⃗ possède :
Une origine : le point M
Une direction : la verticale passant par M
Un sens : du haut vers le bas
Une valeur : l'intensité g de la pesanteur au point M
La valeur de l'intensité g de la pesanteur dépend de la latitude du point M où l'on opère
(9,78 N/kg à l'équateur, 9, 83 N / kg au pôle Nord, au niveau de la mer) et de son altitude (diminution d'environ 1 %
tous les 30 km).

1.1.3. CHAMP DE PESANTEUR UNIFORME

Dans un domaine restreint au voisinage de la Terre (dimensions de l'ordre de quelques kilomètres), on peut
considérer que le champ de pesanteur est uniforme : le vecteur champ de pesanteur𝑔a même direction, même sens
et même valeur en tout point de ce domaine restreint (voir l'étude des chutes rectilignes ou paraboliques dans la
suite du cours).

1.2. ACTION D’UN FLUIDE SUR UN SOLIDE

La surface d'un solide immergé dans un fluide (liquide, gaz) est constamment "frappée" par les molécules de ce
fluide. Ces chocs sont à l'origine de la poussée d'Archimède. De plus, si ce solide se déplace par rapport au fluide, il
apparaît des forces de "frottement fluide" sur toute la surface du solide.

1.2.1. POUSSE D’ARCHIMEDE

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La poussée d'Archimède est une force de contact répartie sur la surface de contact solide-fluide. On la représente
par un vecteur П ⃗⃗ qui possède :
Une origine : le centre d'inertie C du volume de fluide déplacé
Une direction : la verticale passant par C
Un sens : du bas vers le haut
Une valeur : PA = П = ρfluide .V. g égale au poids du fluide déplacé.
Unités : La poussée d'Archimède П s'exprime en newton (N)
La masse volumique du fluide ρfluide s'exprime en kilogramme par mètre cube (kg / m3)
Le volume de fluide déplacé V s'exprime en mètre cube (m3)
L'intensité de la pesanteur g s'exprime en newton par kilogramme (N / kg ou en m / s²)

Remarque : Le centre d'inertie C du volume de fluide déplacé peut être différent du centre d'inertie G du solide. C'est
le cas, notamment, si le solide n'est que partiellement immergé dans le fluide ou s'il n'est pas homogène.
Par contre, dans le cas fréquent d'un solide homogène totalement immergé dans le fluide, le centre d'inertie C du
volume de fluide déplacé est confondu avec le centre d'inertie G du solide.

1.2.2. FORCE DE FROTTEMENT FLUIDE

- Si un solide se déplace dans un fluide, il apparaît des forces de "frottement fluide" sur toute la surface du solide.
Ces forces de frottement fluide peuvent être résistantes (chute d'une bille ralentie par la présence d'air ou d'eau) ou
motrices (feuille emportée par le vent).
- Dans le cas d'un solide homogène animé d'un mouvement de translation dans le fluide, on les modélise par un
vecteur f de sens opposé au mouvement si les frottements sont résistants. Comme on étudie le mouvement du
centre d'inertie G, on reporte en ce point toutes les forces extérieures agissant sur le solide, notamment f.

- La valeur f de la force de frottement dépend de la nature du fluide. Elle dépend également de la vitesse V du solide
en translation, de sa forme, de son état de surface.

Dans les exercices qui suivront, cette valeur de la force de frottement sera modélisée par une expression de la forme
: f = k .Vn (par exemple f = k .V pour les vitesses faibles ou f = k .V2 pour des vitesses plus importantes).
On peut aussi être amené à choisir une expression de la forme f = k1.V + k2.V2 + ...
C'est l'expression qui donne la meilleure adéquation entre les prévisions théoriques et les résultats expérimentaux
qui, bien évidemment, doit être retenue.

- Dans les deux paragraphes qui suivent, nous étudierons le cas d'une chute verticale libre (l'air est absent ou son
influence est négligeable) puis le cas d'une chute influencée par la présence d'un fluide (air, eau, etc).

1.3. ETUDE DE LA CHUTE LIBRE


1.3.1. DEFINITION

Un solide est en chute libre s'il n'est soumis qu'à son poids 𝑃⃗ .
C'est ce qui se passe si on supprime l'air dans une enceinte pour y étudier la chute d'un solide dans le vide (dans le
tube de NEWTON; au voisinage du sol de la Lune, sans atmosphère, toutes les chutes sont libres).
Remarquons que la chute est quasi libre si on étudie, dans l'air, la chute d'une bille de masse volumique grande par
rapport à la masse volumique de l'air (la poussée d'Archimède est alors négligeable par rapport au poids) sur une
hauteur de quelques mètres (les forces de frottement sont, à faible vitesse, également négligeables par rapport au
poids).

1.3.2. LE VECTEUR ACCELERATION DANS UNE CHUTE LIBRE

Système Etudié : solide de masse m


Référentiel : Terrestre Galiléen
Bilan des forces : le poids du solide ⃗P
Théorème du centre d’inertie : ⃗P = m𝑎 ⟹ mg⃗ = ma⃗ ⟹ a⃗ = g⃗
Dans les mouvements de chute libre, le vecteur accélération du centre d’inertie du solide est égale au vecteur champ de
pesanteur 𝑎 = 𝑔.
1.3.3. LES EQUATIONS DU MOUVEMENT DE LA CHUTE LIBRE

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A. CHUTE LIBRE VERTICALE AVEC VITESSE INITIALE NULLE OU PARALLELE A G⃗ : MOUVEMENT


RECTILIGNE UNIFORMEMENT VARIE

On sait que a⃗ = g⃗

ax = 0 vox = 0 xo = 0 (1)
a⃗ { ay = 0 , ⃗ o{ voy = 0 ,
v ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ o{yo = 0 (2)
OM
az = −g voz = vo zo (3)

(1) et (2)⟹ pas de mouvement sur les axes 𝑜𝑥


⃗⃗⃗⃗ et 𝑜𝑦
⃗⃗⃗⃗ et le mouvement est rectiligne uniformément varié sur 𝑜𝑧
⃗⃗⃗⃗
d’après (3).
1
az = - g ⟹ vz = -gt + vo ⟹ z(t) = - gt + vot + zo.
2
1
Si v0 est nulle alors vz = -gt et z(t) = - gt + zo.
2
Les trajectoires des centres d’inerties des corps en chute libre avec vitesse initiale nulle ou parallèle à 𝑔 sont rectilignes.
Exemples : chute d’une bille d’une altitude z,

Le point culminant C : c’est le point le plus élevé que peut atteindre le projectile.
vo
A ce point vc = 0 = -gt + v0 ⟹ tc = .
g

 APPLICATION 1:
ENONCE : Une petite bille en plomb de masse m est lâchée, sans vitesse initiale, à partir de l'origine d'un axe vertical
(O, ⃗k ) orienté vers le bas. Après un parcours de 2 m, la bille frappe le sol.
a- Pourquoi peut-on considérer qu'il s'agit d'une chute libre ?
b-Etablir l'équation différentielle du mouvement.
c- Quelle est la solution analytique de cette équation ? (On prendra l'origine des temps à l'instant du départ de la
bille du point O).
d-A quelle date et à quelle vitesse la bille frappera-t-elle le sol ?
On donne l'intensité de la pesanteur terrestre au lieu où est réalisée l'expérience g = 9,80 N / kg).
SOLUTION
a- Expliquons pourquoi on peut considérer que la chute est libre.
D'une part, la bille étant en plomb, son poids P est très grand par rapport à la poussée d'Archimède P A dans l'air. On
peut donc négliger la poussée d'Archimède.
D'autre part, la bille est petite, de forme sphérique, sa vitesse restera faible (hauteur de chute petite). Dans ces
conditions, la force de frottement fluide exercée par l'air sur la surface de la bille est également négligeable par
rapport au poids.
⃗ . La chute est dite libre.
La seule force agissant sur la bille est donc le poidsP
b-Etablissons l'équation différentielle du mouvement et cherchons sa solution analytique.
Référentiel Galiléen : le solide Terre. On lui associe le repère (O, k⃗ ).
Système étudié : la bille
Une seule force extérieure s'exerce sur la bille :
Le poids ⃗P= mg⃗, essentiellement dû à l'action gravitationnelle de la Terre sur la bille.

Figure 1 : chute libre sans vitesse initiale

- Appliquons la deuxième loi de Newton :

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Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
m du solide par l'accélération a⃗Gde son centre d'inertie.

Ici, cette loi s'écrit : ⃗P = ma⃗ alors mg⃗ = ma⃗(on confond la masse gravitationnelle et la masse inertielle) ⟹ a⃗ = g⃗ ⟹ az
⃗ = gz k
k ⃗ ⟹ az = gz
dVz
Ici gz = g (avec g = 9,80 N / kg). De plus, on sait que az = .
dt
dVz
Donc = g , c'est l'équation différentielle relative à la vitesse de la bille.
dt
Nous allons chercher la fonction Vz (t) qui est solution de cette équation différentielle du premier ordre.
c- Solution analytique de l'équation différentielle
dVz
- Recherchons la primitive de : =g
dt
- La fonction Vz qui admet g comme dérivée est : Vz = g t + C1
La constante C1 est la valeur prise par la vitesse V à la date 0. L'énoncé donne C 1 = V(o) = 0 m / s.
dz
Vz = g t soit : = g t
dt
- Recherchons de nouveau la primitive.
1
La fonction z qui admet g t comme dérivée est : z = g t ² + C2
2
La constante C2 est la valeur prise par z à la date 0.
1
L'énoncé donne C2 = z (o) = 0 m. z = g t ²
2
1
Les équations horaires du mouvement sont donc : z = g t 2Vz = g t az = g
2
- On dit que la bille est animée d'un mouvement rectiligne uniformément accéléré (le vecteur accélération ne change
pas).
d-Cherchons à quelle date et avec quelle vitesse la bille frappe le sol.
La bille frappe le sol au point S tel que zS = + 2 m.
1
- Portons dans z = g t² avec zS = 2 m et g = 9,80 N / kg :
2
1
2 = x 9,80 x tS² ⟹ tS² = 4 / 9,80 = 0,4082
2
Seule la racine positive convient : tS = 0,639 s
- Utilisons Vz = g t avec tS = 0,639 s :VS = 9,80 x 0,639 = 6,26 m / s
- Résumons : zS = 2 m tS = 0,639 s VS = 6,26 m / s a = 9,80 m.s - 2

B. CHUTE LIBRE VERTICALE AVEC VITESSE INITIALE QUELCONQUE : MOUVEMENT PARABOLIQUE.

On sait que a⃗ = g⃗
ax = 0 vox = vocosα xo = 0 (1)
a⃗ { ay = 0 , vo
⃗⃗⃗⃗ { voy = vo , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMo { yo = 0 (2)
az = −g voz = vosinα zo (3)

(1) ⟹ pas de mouvement sur l’axe 𝑜𝑦⃗⃗⃗⃗ .


Le mouvement s’effectue sur le plan xoz c'est-à-dire dans
⃗ 0. Figure 2 : chute libre avec vitesse initiale
le plan vertical qui contient V

Suivant ox
⃗⃗⃗⃗ , ax = 0 alors vx = vocosα et x(t) = vocosαt (x0 =0) ⟹ mouvement uniforme.
1
Suivant oz
⃗⃗⃗⃗ , az = - g alors vz = - gt + v0sin α et z(t) = - g t² + vosin α t (z0 = 0) ⟹ mouvement uniformément varié.
2
x 1
t= ⟹ z(x) = - g (1/Vo2 cos2α). x2 + tanα. x
vocosα 2

NB : (1/ cos2𝛂) = 1 + tan2𝛂

Les trajectoires des centres d’inertie des corps en chute libre avec vitesse initiale quelconque sont paraboliques.
Exemple : jet d’eau, balle de tennis, …

 NOTION DE PORTEE

La portée P (A dans le schéma) d’un tir est la distance qui sépare la verticale passant par le point de tir et la verticale
passant par le point de chute au niveau du point de tir.
1 1
En P zp = 0 ⟹ - g(1/Vo2 cos2α). xp2 + tanα. xp = 0 ⟹ (- g/Vo2 cos2α. xp + tanα ) xp = 0 avec xp = 0
2 2

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1
⟹ - g / Vo2 cos2α . xp = tanα ⟹ xp = (2Vo2 cosαsinα/g)
2

NB : 2cos𝛂 sin𝛂 = sin2𝛂 ⟹ xp = (Vo2 sin2α/g) = abscisse de la portée.

Remarque : Pour avoir une portée maximale dans l’épreuve de tir du lancer de poids, il faut que sin2α = 1 ⟹ sin2α =
π π π
sin ⟹ 2α = ⟹ α = .
2 2 4

 NOTION DE FLECHE DU TIR

La flèche d’un tir parabolique correspond à la hauteur maximale atteinte par la parabole c'est-à-dire l’ordonnée de
son sommet.
Détermination de la flèche :

1ère méthode :
𝑑𝑧 1 𝑑𝑧
En S on a = 0 or z (x) = - g(1/Vo2 cos2𝛼).x2 + tan𝛼.x ⟹ = - g/Vo2 cos2𝛼.xs + tan𝛼= 0
𝑑𝑥 2 𝑑𝑥

⟹ xs = (Vo2 cos𝛼sin𝛼/g) = (Vo2 2cos𝛼sin𝛼/2g) ⟹ xs = (V02 sin2𝛼/2g) =(xp/2)

En remplaçant sur z(x), on obtient zs =(V02 sin2𝛼/2g)

2ème méthode :
x = V0 cos 𝛼.t
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM 1
z = - g t² + V0 sin 𝛼.t
2

Vx = dx / dt = V0 cos𝛼

V
Vz = dz / dt = - g t + V0 sin𝛼
⃗ s est porté par la tangente ⟹ V
En S 𝑉 ⃗ s =Vsx𝑖 et Vsz = 0 ⟹ - g ts + Vo sin𝛼 ⟹ ts = (Vo sin𝛼/g)
2
⟹ zs = (Vo sin 𝛼/2g)
2

Remarque : La trajectoire dépend de la valeur de la vitesse initiale et de l'angle que fait la direction du lancé avec
l'horizontale.

Figure 3 : les types de trajectoire en fonction de la vitesse

 APPLICATION 2 :
ENONCE : Projectile dans le champ de pesanteur𝒈 ⃗⃗ supposé uniforme
Un mobile ponctuel M glisse le long d'une table inclinée d'un
angle 𝛼 = 30° sur l'horizontale. Il quitte celle-ci, à la date t = 0 s,
au point Mo, avec une vitesse V ⃗ o. 
1 Préciser les conditions initiales. Calculer, à t = 0 s, les cordonnées
du vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMo et du vecteur vitesse ⃗Vo dans le repère
orthonormé ( O, 𝑖 , 𝑗 , 𝑘 ⃗ ).
2 Déterminer les équations horaires du mouvement. Montrer que le
mouvement a lieu dans un plan.
3 Etudier la trajectoire aérienne du mobile. Montrer que cette
trajectoire, entre Mo et S, est parabolique. 
4 Déterminer les coordonnées du point d'impact S sur le sol ainsi que la date t S et la vitesse VS du mobile juste avant
le choc.
On donne g = 9,8 N/ kg V0 = 0,80m/s h = OM0 = 2m

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SOLUTION
1 Précisons les conditions initiales.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 et vitesse V
A la date t = 0 s, les vecteurs position OM ⃗ o ont pour coordonnées :
x0 = 0 (1) V0x = Vocos (i,V⃗ o) = 0,80 cos (-30°)=0,693 m / s (1)
y0 = OMo = h = 2 m (2) ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
OM ⃗ 0 V0y =Vocos (j,Vo)=0,80 cos (-120° )=-0,400 m/s (2)
V
z0 = 0 (3) V0z = 0 m / s (3)

2 Déterminons les équations horaires du mouvement.


Référentiel Galiléen : le solide Terre auquel on associe le repère orthonormé (O, 𝑖 , 𝑗).
Système étudié : le mobile M.
Force appliquée : le poids ⃗P = m𝑔 (essentiellement attraction gravitationnelle de la Terre sur le mobile M de masse
m)
Appliquons la deuxième loi de Newton :
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
m du solide par l'accélération a⃗G de son centre d'inertie : ∑ F ⃗ ext = ma⃗G

Ici, on écrit : P= ma⃗ alors mg⃗ = ma⃗. L'accélération est donc : a⃗ = g⃗
Les coordonnées du vecteur accélération sont donc :

ax = dVx / dt = 0
a⃗ ay = dVy / dt = - g
az = dVz / dt = 0

Cherchons les primitives de ces trois fonctions. On obtient, avec 3 constantes C1, C2 et C3 :

Vx = C1
⃗ Vy = - g t + C2
V
Vz = C3

Les 3 constantes C1, C2 et C3 sont déterminées en se plaçant à l'instant initial. Elles sont égales aux coordonnées du
⃗ 0, à l'instant 0 (voir ci-dessus). Par conséquent :
vecteur vitesseV

Vx = dx / dt = V0 cos ( - 30° )
⃗ Vy = dy / dt = - g t + V0 cos ( - 120° )
V
Vz = dz / dt = 0

- Cherchons de nouveau les primitives de ces trois fonctions :

x = V0 cos (30°) t + C4
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM y = -2 g t² + V0 cos (120°) t + C5
z = C6

On a tenu compte du fait que cos ( - 30° ) = cos ( 30° ) et que cos ( - 120° ) = cos ( 120° )
Les 3 constantes C4, C5 et C6 sont déterminées en se plaçant à l'instant initial. Elles sont égales aux coordonnées du
vecteur position initiale ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMO, à l'instant 0 (voir ci-dessus). Par conséquent :

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x = V0 cos (30°) t + 0
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ y = - g t² + V0 cos (120°) t + h
OM 2
z=0

- Comme z = 0, la trajectoire est plane. Le mouvement a lieu dans le plan vertical (xoy). Les équations horaires
paramétriques du mouvement sont :

x = V0 cos (30°) t
1 1
y = - g t² + V0 cos (120°) t + h = - g t² - V0 sin (30°) t + h
2 2
z=0

Remarque : Tous les calculs précédents peuvent être faits, plus rapidement, dans un tableau :

Figure 4

- Dans le tableau, on a utilisé les relations suivantes :


cos(-30°) = cos (30°) cos(120°) = -sin (30°) cos (180°) = -1
3 Etudions la trajectoire aérienne du mobile. Montrons que cette trajectoire, entre Mo et S, est parabolique.
- L'équation x = V0 cos ( 30° ) t donne t = X / V0 cos (30°) .
1
Portons dans l'équation y = - g t² - V0 sin ( 30° ) t + h
2
1
On obtient l'équation de la trajectoire aérienne du mobile : Y = - ( g / V0² cos² 30° ) X² - tan (30°) X + h soit
2
Y = - 10,2 X² - 0,577 X + 2
Entre Mo et S, la trajectoire aérienne du mobile est donc un arc de parabole.
4 Déterminons les coordonnées du point d'impact S du mobile sur le sol ainsi que la date tS et la vitesse
correspondante VS.
- Au point S on a yS = 0 m.
La relation Y = - 10,2 X² - 0,577 X + 2 donne 0 = - 10,2.x² - 0,577.x + 2.
C'est un trinôme du second degré de la forme 0 = a x² + b x + c
Le discriminant est ∆ = b² - 4ac = 81,13
−b + √∆ −b − √∆
Les racines sont x1= = - 0,469 m et x2 = = 0,412 m.
2a 2a
Physiquement, la bonne solution est :xS = 0,412 m associé à yS = 0 m
L'abscisse x1 correspond à un point virtuel (intersection de la parabole, prolongée du coté x < 0, avec le sol).
- La relation x = V0 cos (30°) t donne :tS = xS/(Vocos 30°) = 0,412/( 0,8 ´cos 30°) ⟹ tS = 0,595 s
- Les relations :Vx= V0 cos ( - 30° ) et Vy= - g t + V0 cos ( - 120° ) permettent de calculer VSx et VSy :

⃗ S VSx = Vo cos 30° = 0,693 m / s


V
VSy = - g tS - Vo sin 30° = - 6,231 m / s

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On en déduit VS² = V²Sx + V²Sy = 0,693² + ( - 6,231 )² = 39,31 m² / s² soit :VS = 6,27 m / s

Remarque : Le théorème de l'énergie cinétique donne plus rapidement la solution.


Rappelons son énoncé :Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un solide, entre deux
instants tinitial et tfinal, est égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces deux
instants.
1 1
Pour un solide en translation : m.V²final - m.V²initial = W(F ⃗ 1)ext + W(F
⃗ 2)ext + ...
2 2

1 1
Ici, on écrira : mVS2 - mVM
2 ⃗ ) ⟹ 1 mVS2 - 1 mVM
= W (P 2
= mgh soit VS² = 2gh + VMo² soit
2 2 0 2 2 0

VS2 = 2 ´ 9,8 ´ 2 + 0,80² = 39,84 m² / s² ⟹ VS = 6,31 m / s


L'écart relatif entre les valeurs de Vs données par les relations ci-dessus est inférieur à 1/100. Il n'est dû qu'aux
approximations faites dans les calculs.

C. CHUTE RALENTIE : MOUVEMENT RECTILIGNE UNIFORMEMENT RETARDE

Rappelons que la valeur f de la force de frottement dépend de la nature du fluide. Elle dépend également de la
vitesse V du solide en translation, de sa forme, de son état de surface.
Nous traiterons ce paragraphe sous forme d'exercice.

PROBLEME : CHUTE VERTICALE D'UNE BILLE SOUMISE A UNE FORCE DE FROTTEMENT FLUIDE
ENONCE : Une bille en verre (masse volumique, rayon r) est lâchée, sans vitesse initiale, à la surface d'un tube
vertical contenant de l'huile de ricin (masse volumique o).
a- Exprimer, en fonction de l'intensité de la pesanteur terrestre g, du rayon r de la bille et des masses
volumiqueset o, le poids P et la poussée d'Archimède exercée par le liquide sur la bille.
b-Etablir l'équation différentielle du mouvement de la bille sachant que, dans le domaine de vitesse étudié, la force
de frottement fluide peut s'écrire sous la forme :
f = - 6r ⃗V (relation de Stokes, valable lorsque la vitesse reste faible)
-est le coefficient de viscosité du liquide
-V⃗ est le vecteur vitesse de la bille en translation rectiligne
- r est le rayon de la bille
c-Déterminer, en fonction g, et o, l'accélération initiale de la bille.
d-Déterminer, en fonction g, , o, r et, la vitesse limite de la bille.
e-Calculer numériquement le coefficient de viscosité de l'huile de ricin sachant que la vitesse limite de la bille est
Vlim = 0,71 mm / s.
On donne : r = 1 mm = 2600 kg / m3= 970 kg / m3g = 9,81 N / kg
Remarque : Dans un problème résolu nous verrons que l'équation différentielle du mouvement peut être résolue de
façon approchée par la méthode graphique d'Euler.
Nous verrons également que si, comme c'est le cas dans cet exercice, la force de frottement fluide obéit à la formule
de Stokes (force f proportionnelle à V), alors on peut également donner la solution analytique v = f (t)
SOLUTION
a- Exprimons, en fonction de l'intensité de la pesanteur terrestre g, du rayon r de la bille et des masses volumiques
et o, le poids P et la poussée d'Archimède 
4 4
- Le volume de la bille est : v = πr3. Sa masse est : m = vµ= πr3µ
3 3
4
Son poids s'exprime sous la forme : P = m g = πr3µg
3
- La poussée d'Archimèdeexercée par le liquide sur la bille est égale au poids du liquide déplacé par la bille :
4
 = v  g = r g
3
3

b-Etablissons l'équation différentielle du mouvement de la bille sachant que, dans le domaine de vitesse étudié, la
force de frottement fluide peut s'écrire sous la forme : f = - 6 r ⃗V (relation de Stokes, valable lorsque la vitesse
reste faible)
Référentiel Galiléen : le solide Terre. On lui associe
le repère (O, j ).
Système étudié : la bille
Forces extérieures s'exerçant sur la bille :
- Le poidsP⃗ , essentiellement dû à l'action gravitationnelle

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Figure 5 : chute ralentie
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de la Terre sur la bille


- La poussée d'Archimède П ⃗⃗ exercée par le liquide sur la bille
- La force de frottement fluide f = - 6r ⃗V = - 6 r Vj
également exercée par le liquide sur la bille (V > 0).
Appliquons la deuxième loi de Newton :
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
m du solide par l'accélération a⃗Gde son centre d'inertie : ⃗F1+F ⃗ 2+F
⃗ 3= ma⃗G
Ici, ce théorème s'écrit : ⃗P + П⃗⃗ + f = ma⃗
4
Utilisons les expressions : P = r gj, ⃗П
⃗ 3
⃗ = - 4r3g j (g > 0) et f = - 6r Vj (V varie mais reste > 0)
3 3

𝑑𝑉 4 4 dV 4 𝑑𝑉
𝑗 : r gj - r gj - 6r Vj = m j Soit : r g - 6r V = m
3 3 3
Il vient, avec a⃗ = m
𝑑𝑡 3 3 dt 3 𝑑𝑡

4 4 4 𝑑𝑉 𝑑𝑉
Introduisons m = r alors  r g - 6r V = r  soit g /6π/ rV
3 3 3
3 3 3 𝑑𝑡 𝑑𝑡

dV
Soit, en plaçant le terme constant dans le second membre : + 9 / (2 r) V = g (1 -  / )
dt
dV V
= C avec  = 2r / 9et C = g (1 -  / )
2
+
dt τ

Unités internationales : les trois termes de l'équation doivent avoir la même unité (m / s²).
t et dt en (s) - V et dV en (m / s) – τen (s) - C en (m/ s²)
Remarque : est souvent appelée constante de temps associée au montage.
c-Déterminons, en fonction g, et o, l'accélération initiale de la bille.
A l'instant du départ t = 0 s, l'énoncé dit que la vitesse est nulle.
𝑑𝑉 𝑉 dV
Portons dans l'équation différentielle + = C. On obtient : ( )o= ao = C = g (1 - / )
𝑑𝑡 𝜏 dt
d-Déterminons, en fonction g, , o, r et , la vitesse limite Vlim de la bille.

Initialement nulle, la force de frottement f augmente proportionnellement à la vitesse. Le moment vient où la force
motrice ⃗Pmotrice est compensée par la somme des deux forces résistantes ⃗П⃗ +flim. La somme des forces est alors
nulle et, d'après la deuxième loi de Newton :
⃗P+ П ⃗
⃗⃗ + flim = ma⃗lim, l'accélération limite a⃗lim est nulle a⃗lim =0
𝑑𝑉 𝑉 𝑑𝑉
La relation + = C donne alors, avec ( )lim = 0 m / s² :
𝑑𝑡 𝜏 𝑑𝑡
Vlim = C = (2r / 9) x g (1 - / ) soit Vlim = 2 g r2 ()/ 9 
2

e-Calculons numériquement le coefficient de viscosité de l'huile de ricin sachant que la vitesse limite de la bille est
Vlim = 0,71 mm / s.
L'énoncé donne :
r = 10 - 3 m= 2600 kg / m3= 970 kg / m3g = 9,81 N / kg Vlim = 0,71 mm / s = 7,1x10 - 4 m / s
La relation Vlim = 2 g r2 ()/ 9 peut aussi s'écrire := 2 g r2(/ 9 Vlim
= 2 x 9,81 x 10 - 6 x (2600 - 970) / (9 x7,1 x 10– 4)
= 19,62 x 10 - 6 x 1630 / (63,9 x 10– 4) soit = 5,00 SI = 5,00 N.s / m² = 5,00 Pa.s
 



2. MOUVEMENT D’UNE PARTICULE CHARGEE DANS UN CHAMP ELECTRIQUE UNIFORME


2.1. RAPPELS SUR LE CHAMP ELECTRIQUE

Entre 2 plateaux parallèles, distants de d, soumis à la différence de potentiel U existe un champ électrique uniforme
⃗ , dirigé du plateau positif vers le plateau négatif, de valeur : ‖E
E ⃗ ‖ = |U| .
D
Dans un champ électrique E ⃗ , une particule chargée est soumise à la force : F
⃗ = qE
⃗.
⃗ ⃗
Le travail de la force électrique F = qE ne dépend que de la différence de potentiel entre le point initial et le point
final : W (F⃗ ) = q (U initial – U final).

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Les particules élémentaires (électrons, protons, neutrons, ions,…) ont des masses très faibles ; on peut négliger leur
poids devant leur force électrique.

2.2. LE DISPPOSITIF EXPERIMENTAL

La particule est un ion 27Al +++ (ou AL3+) qui quitte la chambre
d'ionisation d'un accélérateur avec une vitesse négligeable.
Il est attiré par une électrode percée d'un trou A qu'il traverse
avec une vitesse VA.
Figure 6 : particule dans un champ
2.3. LE VECTEUR ACCELERATION électrique

Système étudié : l’ion 27Al +++ de masse molaire M = 27 g / mol et de masse :


Référentiel Galiléen : le solide Terre.
⃗ = qE
Forces extérieures appliquées sur l'ion : F ⃗ (le poids est négligeable)
q
⃗ ⃗
T. C. I.: ∑ F(ext) = m a⃗ = q E ⟹ a⃗ = E⃗
m
Le vecteur accélération d’une particule de charge q et de masse m dans un champ électrique uniforme est un vecteur
𝐪
constant 𝐚 ⃗ = 𝐄 ⃗
𝐦
2.4. MOUVEMENT RECTILIGNE
2.4.1. EQUATIONS HORAIRES
𝐪
⃗ =
On sait que 𝐚 ⃗
𝐄
𝐦
⃗ ), les coordonnées des vecteurs accélération, vitesse et position initiale s’écrivent :
Dans la base (O, 𝑖 , 𝑗 , 𝑘

eE
ax = dVx / dt = (1) Vx = 0 (1) x = 0(1)
m
⃗ ay = dVy / dt = 0 (2)
𝐚 ⃗ o Vy= 0(2) 𝐎𝐌
𝐕 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ y = 0(2)
az = dVz / dt = 0 (3) Vz= 0 (3) z = 0 (3)

(2) et (3) ⟹ pas de mouvement suivant 𝑜𝑦 ⃗⃗⃗⃗ , 𝑜𝑧


⃗⃗⃗⃗ .
(1) ⟹ ax =cte, le mouvement est rectiligne uniformément varié suivant 𝑜𝑥
⃗⃗⃗⃗ .

eE eE eE
ax = (1) ⟹ Vx = t (2) ⟹ x(t)= t2 (3)
m m 2m
Les équations (1), (2) et (3) sont les équations horaires du mouvement.

2.4.2. CALCUL DE LA VITESSE VS A LA SORTIE DU CONDENSATEUR

𝑒𝐸 2 2𝑚𝑑 2𝑚𝑑
La durée trajet s’obtient en faisant x = d ⟹ x = d= 𝑡 ⟹ 𝑡𝑠2 = ⟹ ts =√
2𝑚 𝑠 𝑒𝐸 𝑒𝐸
𝑒𝐸 𝑒𝐸 2𝑚𝑑 2𝑒𝐸𝑑 𝟐𝐞𝐔
On reporte dans l’équation de la vitesse ⟹ Vs = ts = √ =√ or U = E.d Donc VS = √ .
𝑚 𝑚 𝑒𝐸 𝑚 𝐦

2.4.3. CALCUL DE L’ENERGIE CINETIQUE

1 1 2eE
Par définition ECS = m Vs2 = m ⟹ ECS = e U.
2 2 m
Remarque : On peut également appliquer le T.E.C.

2.4.4. EXERCICE D’APPLICATION

PROBLEME 1 : Mouvement rectiligne uniformément accéléré


Un ion 27Al +++ quitte la chambre d'ionisation d'un accélérateur avec
une vitesse négligeable. Il est attiré par une électrode percée d'un
trou A qu'il traverse avec une vitesse VA .
1. Calculer la vitesse en A sachant que AO = d = 20 cm et
que UAO = - 1000 V

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On donne : g = 9,8 N / kg e = 1,6 x 10 -19 C N = 6,02 x 10 23 / mol


2. Etudier le mouvement entre O et A puis au-delà de A . Calculer la durée du trajet OA.

SOLUTION
1.Calculons la vitesse de l'ion au passage par le point A.
Référentiel Galiléen : le solide Terre.
Système étudié : l’ion 27Al +++ de masse molaire M = 27 g / mol et de masse :
m = 27 / 6,02.10 23 = 4,49 x 10 -23 g = 4,49 x 10 -26 kg
Forces extérieures appliquées sur l'ion :
- La force électrique ⃗F= q ⃗Equi représente l'action du champ électrique sur l'ion Al+++ (q = 3e)
- Le poids p
⃗ = mg⃗ qui représente l'action de la Terre (essentiellement) sur l'ion Al+++ .
- Comparons la valeur du poids et celle de la force électrique :
Le champ électrique E = 5000 V / m permet de calculer la force électrique :
F= q E= 3eE = 3 x1,6 x 10 -19 x5000 ⟹ F = 2,4 x10 -15 N
Calculons le poids de l'ion : P= mg = 4,49 x 10 -26x 9,8 ⟹ P = 4,39 x 10 - 25 N
Le poids est très inférieur à la force électrique et sera négligé par la suite.
Appliquons le théorème de la variation de l'énergie cinétique :
Théorème de l'énergie cinétique : Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un solide, entre
deux instants t initial et t final, est égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces
deux instants.
1 1
Pour un solide en translation : m.V²final - m.V²initial = W (F ⃗ ) + W (P
⃗ ) + ...
2 2
1
Ici, on écrira : m VA² - 0 = W (F ⃗ ) = q (UO - UA) ou encore : VA2 = 2 q (UO - UA ) / m soit numériquement :
2
2
VA =2 x 4,8.10 -19 x 1000/4,49.10 -26 = 2,138.1010 m² / s² ⟹ VA = 1,46.105 m/s.
2. Mouvement de l'ion Al +++ dans le champ électrique ⃗E dirigé
du plateau positif vers le plateau négatif.
Référentiel Galiléen : le solide Terre.
Système étudié : l’ion 27Al +++.
Forces appliquées : Seule la force électrique ⃗F = q ⃗E agit sur
l'ion Al+++. Le poids ⃗P est négligeable.
Appliquons le théorème du centre d'inertie:
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
du solide par l'accélération de son centre d'inertie : ∑ F ⃗ (ext) = ma⃗ = qE
⃗ . Ici, on écrit : qE
⃗ = ma⃗
Projetons dans la base ( i , j )en posant : E = 5000 V/m q = 3 e = 3 x 1,6.10 -19 = 4,8 x 10 -19 C

La lecture des colonnes 3, 4, 5 permet de remplir les colonnes 6 et 7


Entre O et A le mouvement est rectiligne uniformément accéléré :
1
x = (q E / m) t² (1) ou encore x = 2,673 x 1010t²
2
La durée du trajet OA = xA = 0,20 m est donnée par la relation ci-dessus : 0,20 = 2,673 x 1010t 2A
t 2A = 7,48 x 10 -12 s² soit : tA = 2,73 x 10 - 6 s
Au-delà de A le mouvement de l’ion est un mouvement rectiligne à vitesse constante (aucune force n'agit sur l'ion).
Conclusion : Tous les appareils à canon d'électrons (oscilloscope, télévision, micro-ordinateur, etc) accélèrent les
électrons de façon semblable à celle étudiée ici.

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2.5. MOUVEMENT PARABOLIQUE - DEFLEXION ELECTRIQUE

PROBLEME 2 : Mouvement parabolique - Déflexion électrostatique


Un électron de charge q = - e, de masse m, arrive dans le vide, à l'instant t = 0 au point origine O d'un référentiel
galiléen. Sa vitesse est : ⃗V0 = V0i (V0 > O).
Cet électron est alors soumis à l'action d'un champ électrostatique uniforme : E ⃗ = - U i avec U = UP - UN > 0
d
Ce champ électrostatique uniforme est créé entre deux plaques P et N dans la région d'espace définie par :
d d
O < x < L et - < y < (voir schéma).
2 2
1- Montrer qu'entre les plaques la trajectoire de l'électron est parabolique.
2- Donner la condition sur la tension U pour que la particule sorte du champ sans heurter les plaques.
3- Cette condition réalisée, la particule frappe un écran situé dans un plan x = D > L.
Exprimer la déviation 0'I du point d'impact et montrer qu'elle est fonction linéaire de la tension
U = UP - UN appliquée entre les plaques P et N.

SOLUTION
1- Etudions la trajectoire de l'électron dans
le champ électrostatique uniforme E ⃗ (entre
les plaques P et N).

Référentiel Galiléen : le solide terre.


Système étudié : l'électron.
Forces appliquées :
- La force électrique F ⃗ = qE
⃗ qui représente l'action du
champ électrique sur l'électron (q = - e)
- Le poids ⃗P = mg⃗ est négligeable devant la force
électrique
Appliquons le théorème du centre d'inertie:
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
du solide par l'accélération de son centre d'inertie : ∑ ⃗F(ext) = ma⃗ = qE

⃗ = ma⃗ (La charge q de l'électron étant négative, les vecteurs E
Ici, on écrit : qE ⃗ et a⃗sont de sens contraire).
Projetons la relation qE ⃗ = ma⃗ dans la base(i , j ):

La lecture des colonnes 3, 4, 5 permet de remplir les colonnes 6 et 7

x
Le relation (1) s'écrit t = .
V0
1 eE U 1 eE 1 eU
Portons dans la relation (2) qui donne : y = x 2 ou encore, avec E = , y = x2= x 2.
2 mV2
0 d 2 mV2
0 2 mdV2
0
Entre les points O et S la trajectoire de l'électron est parabolique.
2- Cherchons les valeurs positives de la tension U pour lesquelles l'électron sort du champ sans heurter les plaques.
L'électron sort du champ électrique sans heurter les plaques :
d 1 eU d mV2
0d
2
si pour xS = OH = L on a yS < soit L2 < ou encore : U <
2 2 mdV2
0 2 eL2
3- Calcul de la déviation 0'I (voir le schéma)

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Après S, l'électron n'est plus soumis à aucune force et possède un mouvement rectiligne uniforme suivant la
tangente à la parabole au point S. On sait que cette droite SI passe par le milieu A du segment OH.
L'angle de déviation θ de la particule est tel que :
L
O′ I HS O′ I ys 1 eU eL (D − )
2 L , on a : O’I = U
2
tanθ = ′ = soit L= avec ys = 2
AO AH D−
2
L
2
2 mdV0 2mdV20
La déviation O' I est proportionnelle à la tension appliquée U.
Remarque 1 : Si U était négatif la déviation aurait lieu vers le bas de l'écran.
Remarque 2 : Ce type de déviation électrique intervient dans de nombreux appareils, notamment les oscilloscopes.

APPLICATION : CAS DE L’OSCILLOSCOPE


Problème a résoudre
1- La cathode C d'un oscillographe électronique émet des
électrons avec une vitesse négligeable. Les électrons
arrivent ensuite sur l'anode P et la traversent par
l'ouverture O1.
On établit une différence de potentiel U0 = UP - UC.
Calculer la vitesse V01 des électrons à leur passage en O1.

Quelle est la nature de leur mouvement au-delà de P, entre O1 et O ?


Le poids d'un électron est négligeable par rapport aux autres forces appliquées.
2- Les électrons pénètrent en O entre les armatures horizontales A et B d'un condensateur.
Les armatures, de longueur l, sont distantes de AB = d.
On établit entre les armatures une tension positive U = U A - UB.
a- Etudier le mouvement des électrons entre les deux plaques A et B dans le système d'axes xOy.
Etablir l'équation de leur trajectoire.
b- Quelle condition doit remplir U pour que les électrons puissent sortir du condensateur AB ?
3- Le faisceau d'électrons arrive ensuite sur un écran fluorescent E situé à la distance L du centre de symétrie J des
plaques. Calculer le déplacement Y du spot sur l'écran et la valeur numérique de la sensibilité s = Y / U de l'appareil
en centimètres par volt.
N.B: On peut utiliser la propriété suivante : la tangente à la trajectoire, à la sortie des plaques, passe par le point J.
Données numériques : U0 = 1000 V d = 2 cm l = 6 cm L = 12 cm ; Charge de l'électron : q = - e = - 1,6 x 10 - 19 C ;
Masse de l'électron : m = 9,1 x 10 - 31 kg.

3. AUTRES EXEMPLES DE MOUVEMENT


3.1. L’ACCELEROMETRE
3.1.1. PRINCIPE DE L’ACCELEROMETRE

Le principe consiste à déterminer l’accélération d’un mobile en lui adjoignant un pendule simple. De la déviation du
pendule, on peut déterminer l’accélération.

3.1.2. DETERMINATION DE L’ACCELERATION : cas d’un MRUA

- Référentiel Galiléen : le solide Terre, Repère


orthonormé associé à la terre : (O, 𝑖 , 𝑗 )
- Système étudié : le mobile de masse (m)
- Forces appliquées :
Figure 7 : accéléromètre
Le poids ⃗P(essentiellement action de le Terre sur le mobile)
La force ⃗T (action du fil sur le mobile)
- La relation fondamentale de la dynamique : ⃗P+T ⃗ =m a⃗
Projetons cette relation sur le repère (O, 𝑖 , 𝑗 ) :
𝑃𝑥 + 𝑇𝑥 = 𝑚𝑎𝑥 0 + 𝑇𝑠𝑖𝑛α = 𝑚𝑎 𝑇𝑠𝑖𝑛α = 𝑚𝑎 (1)
| ⟹| ⟹|
𝑝𝑦 + 𝑇𝑦 = 𝑚𝑎𝑦 −𝑚𝑔 + 𝑇𝑐𝑜𝑠𝛼 = 0 𝑇𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑚𝑔(2)

(2) 𝑚𝑎 𝑠𝑖𝑛α 𝑎
⟹ ⟹ = ⟹ 𝑡𝑎𝑛𝛼 = soit a = g 𝑡𝑎𝑛𝛼
(1) 𝑚𝑔 𝑐𝑜𝑠𝛼 𝑔

Remarque 1: Pour le MRUR, l’accélération est la même.

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Remarque 2: Le sens de l’inclinaison du fil est toujours opposé à celui du vecteur accélération.

3.1.3. EXERCICE D’APPLICATION

ENONCE : Un pendule est constitué par une petite sphère


suspendue par un fil. Ce pendule étant accroché sans osciller
au plafond d'une voiture qui roule sur une route rectiligne
horizontale, déterminer l'angle qu'il forme avec la verticale
dans les trois cas suivants:
1 Pendant le démarrage de la voiture avec une accélération constante, sachant que la vitesse de 90 km/h est atteinte
après un parcours de 100 m.
2 Pendant le parcours horizontal en ligne droite, avec la vitesse constante de 90 km/h. On prendra g = 9,8 N/kg.
3 Pendant que la voiture freine avec une accélération a x = - 2 m / s2.
4 Le fil est remplacé par un ressort de raideur K = 5 N / m soutenant la même sphère de masse m = 100 g. Calculer la
longueur du ressort dans chacun des cas ci-dessus sachant que sa longueur à vide est lo = 30 cm.
Quelques conseils pour la résolution du problème :
On choisira :
- Référentiel Galiléen : le solide Terre
Repère orthonormé associé à la terre : (O, 𝑖 , 𝑗 )
- Système : la sphère
Forces appliquées à la sphère :
Le poids ⃗P (essentiellement action de le Terre sur la sphère)
La force ⃗T (action du fil sur la sphère)
L'angle change dans les trois phases à étudier. On précisera bien si le fil est incliné vers l'avant, vers l'arrière ou
s'il reste vertical.

3.2. MOUVEMENTS CIRCULAIRES UNIFORMES


3.2.1. PENDULE CONIQUE
A. DEFINITION ET DISPOSITIF

IL est constitué d’un solide de masse (m) attaché


à un fil inextensible ; l’ensemble pouvant tourné
Figure 8 : pendule conique
autour d’un axe verticale (∆).

B. DETERMINATION DE LA VITESSE ANGULAIRE MINIMALE

- Référentiel Galiléen : le solide Terre, Repère orthonormé associé à la terre : (O, 𝑖 , 𝑗 )


- Système étudié : le solide de masse (m)
- Forces appliquées :
Le poids ⃗P (essentiellement action de le Terre sur le solide)
La force ⃗T (action du fil sur le solide)
- La relation fondamentale de la dynamique : ⃗P+T ⃗ =m a⃗
Projetons cette relation sur le repère (O, i , j ) :

𝑃𝑥 + 𝑇𝑥 = 𝑚𝑎𝑥 0 + 𝑇𝑠𝑖𝑛α = 𝑚𝑎 𝑇𝑠𝑖𝑛α = 𝑚𝑟𝜔2


| ⟹| ⟹|
𝑝𝑦 + 𝑇𝑦 = 𝑚𝑎𝑦 −𝑚𝑔 + 𝑇𝑐𝑜𝑠𝛼 = 0 𝑇𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑚𝑔

𝑇𝑠𝑖𝑛α = 𝑚𝑙𝜔2 𝑠𝑖𝑛α 𝑇 = 𝑚𝑙𝜔2 (1)


⟹| ⟹|
𝑇𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑚𝑔 𝑇𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑚𝑔 (2)

(2) 𝑔 𝑔 g 𝐠

𝑙𝜔2
= cos𝛼 or cos𝛼 ≤ 1 donc
𝑙𝜔2
≤1 ⟹ ω≥√ d’où 𝛚minimale = √
(1) l 𝐥

3.2.2. LA FRONDE

Une fronde (du latin funda)(ou une Lance-pierre) est une arme de jet
constituée d'une pièce de matière souple (par exemple le cuir) dans
laquelle est placé le projectile et que l'on fait tournoyer à
Figure 9 : fronde

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l'aide de lanières tenues à la main.


Exemples de fronde :

3.2.3. LE VIRAGE

Un virage est une partie courbe d'une route, d'une piste.


Exemple : Changement de direction d'un véhicule, de quelqu'un à skis, etc.

Lors d’un MCU, il est très difficile voire


impossible d’aborder un virage sur un sol
horizontal car la résultante des forces aurait
une direction verticale et non centripète.
Pour faciliter les virages, il est préférable
de procéder à un relèvement lors de la
construction. L’angle de relèvement du
virage doit être déterminant pour le choix Figure 10 : virage
de la vitesse avec laquelle on aborde ce virage.
- Référentiel Galiléen : le solide Terre, Repère orthonormé associé à la terre : (O, 𝑖 , 𝑗 )
- Système étudié : le mobile de masse(m)
- Forces appliquées :
Le poids : ⃗P (essentiellement action de le Terre sur le mobile)
⃗ (action de la terre sur le mobile)
La force : R
- La relation fondamentale de la dynamique : ⃗P + ⃗F = m a⃗
𝑉2
𝑃𝑥 + 𝑅𝑥 = 𝑚𝑎𝑥 0 + 𝑅𝑠𝑖𝑛α = 𝑚𝑎𝑛 𝑅𝑠𝑖𝑛α = 𝑚 (1)
Projetons cette relation sur le repère (O, 𝑖 , 𝑗 ) : | ⟹| ⟹| 𝑟
𝑝𝑦 + 𝑅𝑦 = 𝑚𝑎𝑦 −𝑚𝑔 + 𝑅𝑐𝑜𝑠𝛼 = 0 𝑅𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑚𝑔(2)

(1) 𝑉2
⟹ = tan𝛼 ⟹ V = √𝒈𝒓𝐭𝐚𝐧𝜶
(2) 𝑔𝑟

3.2.4. MOUVEMENTS COMBINES (ROTATION-TRANSLATION) : Machine d’ATWOOD.


A. PRESENTATION DU DISPOSITIF

La machine d’Atwood permet d’estimer l’accélération de la pesanteur g.


Elle se compose d’une potence d’environ 2 m supportant une poulie.
Sur la poulie passe un fil aux extrémités duquel sont suspendus deux
masses égales. L’une des masses M se déplace le long d’une règle graduée
munie d’un curseur plein et d’un curseur creux (le diamètre de ce dernier
permet de se laisser traverser par la masse M). Enfin un métronome,
battant la seconde, complète l’installation afin de mesurer le temps de
chute de la masse M.

Figure 11 : machine d’ATWOOD

B. ETUDE DYNAMIQUE DU MOUVEMENT


 PREMIERE METHODE: étude séparée.

- Référentiel Galiléen : le solide Terre, Repère orthonormé associé à la terre : (O, 𝑖 , 𝑗 )


- Système étudié : le solide de masse (m)
- Forces appliquées : ⃗P, ⃗T1.
- La relation fondamentale de la dynamique : ⃗P + ⃗T1= m a⃗
Suivant y’y, on a Py + T1y = may ⟹ mg – T1 = ma soit T1 = mg – ma (1)
- Référentiel Galiléen : le solide Terre, Repère orthonormé associé à la terre : (O, 𝑖 , 𝑗 )
- Système étudié : la poulie (P).
- Forces appliquées : ⃗P’, ⃗T2, ⃗R
- le théorème de l’accélération angulaire : ∑ 𝑀(F ⃗ ext)/∆ = J∆ θ̈

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𝑎
⟹ 𝐽∆ 𝜃̈ = T2r or 𝜃̈ = avec M (P ⃗ )/∆ = 0 ⟹ T2 = 𝐽∆ 𝑎 (2)
⃗ ’)/∆ = 0 et M (R
𝑟 𝑟

𝒎𝒈 (S) est animé d’un MRUV


Par ailleurs T1 = T2 ⟹ mg – ma =
𝐽∆ 𝑎
⟹a= 𝑱 = cte d’où θ̈ = cte ⟹ {(P) est animé d’un MCUV
𝑟 𝒎 + ∆
𝒓

 DEUXIEME METHODE: étude combinée.

- Système étudié : le solide de masse(m) + la poulie(P).


- Forces appliquées : ⃗P, ⃗T1, ⃗P’, ⃗T2, ⃗R
- le théorème de l’énergie cinétique : ∆Ec = ∑ 𝑊(𝐹 ext) = W (𝑃⃗ )
1 1 v2
⟹ Ec(t) – Ec(t = 0) = mgz ⟹ mv2 + 𝐽∆ 𝜔2 - 0 = mgz or 𝜔2 =
2 2 r2

1 1 v2 1 𝐽∆
⟹ mv2 + 𝐽 = mgz ⟹ v2 (m + ) = mgz or v2 – 𝑣02 = 2az soit v2 = 2az
2 2 ∆ r2 2 r2

𝒎𝒈 (S) est animé d’un MRUV


= cte d’où θ̈ = cte ⟹ {
1 𝐽∆ 𝐽∆
⟹ (2az)(m + ) = mgz ⟹ a (m + ) = mg ⟹ a = 𝑱
2 r2 r2 𝒎 + ∆ (P) est animé d’un MCUV
𝒓

3.2.5. MOUVEMENTS SUCCESSIFS (ROTATION PUIS TRANSLATION)

PROBLEME A RESOUDRE : Piste circulaire puis rectiligne


Un solide de masse m, assimilable à un point matériel, se déplace
sur la piste représentée sur le schéma ci-dessous. La portion AB
⃗⃗⃗⃗⃗ ,OB
est un arc de cercle de centre O, d'angle θ = (OA ⃗⃗⃗⃗⃗ ), de rayon r.
La portion BC est horizontale.
On lance le solide à partir du point A avec une vitesse V ⃗ Atangente au cercle.
Figure 12 : piste combinée
Données : m = 100 g ; r = 1,5 m ; g = 9,8 N / kg ; VA = 2,0 m / s ; 𝜃 = 60°.

1- On suppose les frottements entre le solide et la piste négligeables sur la portion circulaire AB.
a- Etablir les expressions de :
- la vitesse VB du solide à son passage en B en fonction de VA, r et θ.
- l'action RB exercée par la piste sur le solide en B en fonction de VB, m, g et r.
- conclure.
b- Calculer les valeurs de VB et RB.
2- Sur la partie horizontale BC existent des frottements entre la piste et le solide. Ils sont assimilables à une force f,
de valeur constante, colinéaire au vecteur vitesse.
a- Montrer que le mouvement du solide entre B et C est uniformément retardé
b- Déterminer l'expression puis la valeur de la force de frottement, sachant que : VC = 2,0 m / s et BC = d = 2,0 m
3- Question facultative non posée lors de l'épreuve du Baccalauréat.
⃗⃗⃗⃗⃗ ,OD
Calculer la vitesse VD et l'action RD de la piste sur le solide lorsque le solide passe par le point D tel que : (OA ⃗⃗⃗⃗⃗ ) =
30 °.

3.3. MOUVEMENTS CIRCULAIRES NON UNIFORMES


3.3.1. SOLIDE GLISSANT SUR UNE GOUTTIÈRE
A. LE DISPOSITIF EXPERIMENTAL

Le solide (S) est lancé sans vitesse initiale.

Figure 13 : mouvement sur gouttière

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B. DETERMINATION DE LA VITESSE A UN INSTANT QUELCONQUE

- Référentiel Galiléen : le solide Terre, Repère orthonormé associé à la terre : (O, i , j )


- Système étudié : le solide de masse(m)
- Forces appliquées :
Le poids ⃗P(essentiellement action de le Terre sur le solide)
⃗ (action de la gouttièresur le solide)
La force F
⃗ ) + w (F
- Le théorème de l’énergie cinétique : ∆Ec = ∑ 𝐹 ext = w (P ⃗)

1 2 1
Soit m. VM - m. VO2 = mgh = mgr (1 - cos⟹ VM
2
= 2gr (1 - cos
2 2

Soit : VM = √2gr(1 – cosθ)

Remarque : Lorsque le mobile glisse à partir de A :


- l'angle augmente en partant de 0
- cosdiminue en partant de 1
- V² = 2 g R (1 - cos) augmente en partant de 0.
La vitesse augmente lorsque le mobile descend donc le mouvement est circulaire et varié.

C. DETERMINATION DE LA REACTION A UN INSTANT QUELCONQUE

- La relation fondamentale de la dynamique : ⃗P + ⃗F = m a⃗


V2
M 𝑚
Suivant u
⃗ n on a PN + FN = maN⟹ Pcos- R = m ⟹ F = mgcos- [2gr (1 - cos)]
R 𝑟
⟹ F = mgcos- 2mg + 2mgcos] ⟹ F = mg (3cos -2)

Remarque : Lorsque le mobile glisse à partir de A :


- l'angle augmente en partant de 0
- cosdiminue en partant de 1
- F = mg (3cos- 2) diminue en partant de F = m g.
L’intensité F de la force exercée par la sphère sur le mobile diminue lorsque le mobile descend.

D. DETERMINATION DE L’ANGLE A PARTIR DUQUEL LE SOLIDE QUITTE LA GOUTTIERE

Lorsque le mobile quitte gouttière, l'action ⃗F de la gouttière sur ce mobile s'annule.


La relation donnant F s'écrit alors :0 = m ( 3 cos1 - 2 ).
On en déduit : cos1 = 2/3 soit : 1 = 48,2° = 0,841 rad.
Cette valeur 1 = 48,2° pour laquelle le mobile quitte la gouttière est indépendante de la masse m du mobile et du rayon
R de la gouttière immobile.
Remarque : Le mobile exerce sur la gouttière une force égale et opposée à F ⃗ . Cette sphère doit donc être maintenue
afin de rester immobile par rapport à la Terre.

3.3.2. EXERCICES D’APPLICATION

ENONCE : PARTICULE GLISSANT SUR UNE SPHÈRE


Une particule de masse m se met à glisser, sans frottement, à partir du sommet A d'une sphère immobile de rayon R.
1 Représenter et calculer, en fonction de R, g et  la vitesse ⃗V de la particule au point M. Cette vitesse reste-t-elle
constante ? 
2 Représenter la force ⃗F exercée par la sphère sur le mobile et calculer sa valeur en fonction de m, g et Cette force
reste-t-elle constante ?
3 Calculer numériquement l'angle 1 pour lequel la particule quitte la sphère.

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SOLUTION
1 Déterminons la vitesse V ⃗ de la particule au point M.
Référentiel Galiléen : le solide Terre.
Système étudié : la particule.
Forces extérieures appliquées sur la particule :
⃗ : essentiellement attraction de la Terre sur la particule
- PoidsP
- Force de contact ⃗F : action de la sphère sur la particule
Appliquons le théorème de l'énergie cinétique:
Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un solide, entre deux instants t initial et t final, est
égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces deux instants.
1 1
Pour un solide en translation : m.V²final - m.V²initial = W(F⃗ 1) + W(F
⃗ 2) + ...
2 2
1
Ici, ce théorème se traduit par : m V² - 0 = W (P ⃗ ) + W (F⃗ ) (1)
2
Calculons les travaux des deux forces extérieures appliquées au mobile entre les points A et M :
W (P ⃗ ) = m g h = m g R (1 - cos) (revoir le schéma ci-dessus)
W (F ⃗ ) = 0 Joule car la force F
⃗ reste perpendiculaire à la trajectoire (en l'absence de frottement)
1
Portons dans (1) : m V² - 0 = m g R (1 - cos) + 0. On en déduit : V² = 2 g R (1 - cos) (2)
2
Lorsque le mobile glisse à partir de A :
- l'angle augmente en partant de 0
- cos diminue en partant de 1
- V² = 2 g R (1 - cos) augmente en partant de 0.
La vitesse augmente lorsque le mobile descend.
2 Calculons la valeur de force F ⃗ exercée par la sphère sur le mobile.
- Appliquons le théorème du centre d'inertie:
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
du solide par l'accélération de son centre d'inertie : F ⃗ 1+ F
⃗ 2+ F
⃗ 3 = ma⃗G. Ici, on écrit : F
⃗ + mg⃗ = ma⃗
Projetons cette relation sur la normale de Frenet:
𝑑𝑉 V2
Suivant u
⃗T 0 + m g cos (90° -) = m Suivant u
⃗ N - F + m g cos= m
𝑑𝑡 R
V2
Portons V² = 2 g R (1 - cos) dans - F + m gcos= m
R
On obtient: - F + m g cos= m 2 g (1 - cos) soit F = m g ( 3 cos- 2 )
- Lorsque le mobile glisse à partir de A :
- l'angle augmente en partant de 0
- cosdiminue en partant de 1
- F = m g (3 cos- 2) diminue en partant de F = m g.
La force F exercée par la sphère sur le mobile diminue lorsque le mobile descend.
3 Calculons numériquement l'angle 1 pour lequel la particule quitte la sphère.
Lorsque le mobile quitte la sphère, l'action F ⃗ 1 de la sphère sur ce mobile s'annule.
La relation F = m g (3 cos- 2) s'écrit alors : 0 = m (3 cos1 - 2).
On en déduit : cos1 = 2 / 3 soit : 1 = 48,2° = 0,841 rad
Cette valeur 1 = 48,2° pour laquelle le mobile quitte la sphère est indépendante de la masse m du mobile et du
rayon R de la sphère immobile.
Remarque : Le mobile exerce sur la sphère une force égale et opposée à ⃗F. Cette sphère doit donc être maintenue
afin de rester immobile par rapport à la Terre.

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LEÇON N°4 : LA GRAVITATION UNIVERSELLE


Durée : 06h Classe : T°S

INTRODUCTION
L’idée de la gravitation fut émise par le savant anglais Sir Isaac Newton qui partait d’une simple observation de la
chute d’un fruit. Par la suite dans son ouvrage (Principes mathématiques de philosophie naturelle, 1686), il émit les
lois de la mécanique (les trois (03) de NEWTON) complétées par la loi de la gravitation universelle.
Dans la suite de la leçon, après avoir parlé de la loi de la gravitation universelle, nous limiterons notre étude aux
satellites en orbites circulaires.
Cette leçon comporte sept (07) paragraphes.

UN PEU D’HISTOIRE

Depuis la plus haute Antiquité les hommes ont cherché à décrire et à comprendre le mouvement des objets célestes.
Pendant tout le Moyen Age, appliquant le système du savant grec Ptolémée Claude (2° siècle), on pense que la Terre
est le centre du monde et que les astres tournent autour d'elle.

Copernic Nicolas, savant Polonais, montre que la Terre, comme les autres planètes, tourne sur elle même et autour
du Soleil (Traité sur les révolutions du monde céleste, 1543).

Kepler Johannes, savant allemand, exploite les mesures de son maître danois Tycho Brahé et énonce les trois lois qui
régissent le mouvement des planètes autour du Soleil (La nouvelle astronomie, 1609).

C'est le savant anglais Sir Isaac Newton qui énonce la loi de gravitation universelle, permettant d'expliquer de
nombreux mouvements célestes (Principes mathématiques de philosophie naturelle, 1686).

Certains phénomènes seront expliqués par la mécanique relativiste d'Einstein au 20° siècle.
La connaissance de l'Univers physique occupe, encore de nos jours, de nombreux chercheurs.

1. INTERACTION GRAVITATIONNELLE
1.1. LOI DE GRAVITATION UNIVERSELLE SOUS SA FORME VECTORIELLE

En 1687, Newton énonce la loi suivante :


Deux objets ponctuels A et B exercent l'un sur l'autre une force attractive dirigée suivant
la droite qui les joint. Cette force varie proportionnellement au produit de leurs masses
et à l'inverse du carré de la distance qui les sépare.
GMA MB GMA MB
⃗FA = - ⃗FB = ⃗ AB ou FA = FB =
u
r2 r2

- u⃗ AB est le vecteur unitaire dirigé de A vers B.


- r est la distance qui sépare A et B.
- G est la constante de gravitation : G = 6,67.10 - 11 dans le système international d'unités (S.I.)
Remarque : Cette relation est encore vraie pour deux objets à répartition sphérique de masse.
La distance r est alors égale à la distance séparant le centre des deux sphères. Elle servira, en particulier, à expliquer
pourquoi la Lune décrit une trajectoire quasi circulaire autour de la Terre.

1.2. EFFET DE LA LOI DE NEWTON

EXECICE 1 : Calculer la force d’interaction entre deux corps de masse 1 kg chacun, placés à 1m l’un de l’autre.
Comparer cette force à leurs poids.
SOLUTION :
F = G.M1M2 / r² = (6,67 x 10 – 11 x 1 x 1)/12 = 6,67 x 10 – 11 N et P1 = P2 = m1 = m2 = 1x 10 = 10 N.
On constate que F << P donc la force de gravitation n’est pas perceptible.
EXERCICE 2 : Cas ou l’un des objets est la terre MT = 6 x 1024 kg.
SOLUTION :
F = G.M1M2 / r² = (6,67 x 10 – 11 x 6 x 1024x 1)/12 = 4 x 104 N.
On constate que F >> P donc l’objet est attiré par la terre.

1.3. CONCLUSION

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Entre deux objets ponctuels quelconques s’appliquent l’interaction gravitationnelle mais n’est perceptible que si l’un
des objets ait la dimension d’un astre.

2. CHAMP DE GRAVITATION - VECTEUR CHAMP DE GRAVITATION ⃗𝓰



2.1. LE CHAMP DE GRAVITATION

Supposons qu’en un point B de l’espace, un objet ponctuel de masse m 1 soit soumis à la force gravitationnelle ⃗F1.
Des objets de masses respectives m2, m3, …, placés en ce point, seront également soumis aux forces respectives ⃗F2,
F1 F2 F3
⃗F3, … L’expérience montre que : = = = ….. = Cte.
m1 m2 m3
Cette constante définit le champ de gravitation noté 𝓰 créé au point B.

2.2. LE VECTEUR CHAMP DE GRAVITATION

En un point B de l'espace existe un champ de gravitation caractérisé par le vecteur ℊ⃗ si un corps de masse MB, placé
⃗ ⃗ (2)
en B, est soumis à une force gravitationnelle : FB = MB ℊ
⃗ est égal au quotient de la force de gravitation
Définition : En un point de l’espace, le vecteur champ de gravitation ℊ
⃗⃗⃗F
⃗ subie par un objet ponctuel placé en ce point par la masse m de l’objet
F ⃗ =
ℊ 𝑚
Unités : Dans le système international (SI) F(N) m (kg)ℊ(N/kg)

Remarque 1: Le vecteur ℊ ⃗ représente le vecteur champ de gravitation créé en B par les masses autres que MB
Remarque 2 : Le champ de gravitation garde la même valeur sur tous les points situés à égale distance de m (sur le
cercle de centre A) : on dit que le champ est radial.

2.3. VECTEUR CHAMP DE GRAVITATION CREE PAR UN OBJET PONCTUEL

Un objet ponctuel de masse MA, placé au point A, engendre


un champ de gravitation ⃗𝓰
⃗ au point B, situé à la distance r
𝐆𝐌𝐀
du point A : ⃗⃗ = -
𝓰 ⃗ AB
𝐮
𝐫𝟐

Remarque: Le signe moins (-) montre que ℊ⃗ est centripète (il est toujours orienté vers la masse qui le crée).
GM M
Cette dernière relation est une conséquence des relations FB = A2 B et FB = MB.ℊ.
r

2.4. VECTEUR CHAMP DE GRAVITATION CREE PAR UN OBJET A REPARTITION SPHERIQUE DE


MASSE

Un objet à répartition sphérique de masse est un objet sphérique dont la matière est répartie uniformément ou en
couches sphériques. Exemple : Soleil, Planètes…
Remarque : Certains satellites naturels, les comètes, les astéroïdes ne le sont pas.
Nous admettons que le champ de gravitation créé par un objet à répartition sphérique de masse est le même, pour
un point extérieur, que celui créé par un objet ponctuel de même masse, placé en son centre.

3. CHAMP DE PESANTEUR - CHAMP DE GRAVITATION TERRESTRE


3.1. POIDS ET FORCE DE GRAVITATION

- On appelle poids 𝑃⃗ d'un objet ponctuel, situé en un point M donné, la force 𝑃⃗ s'opposant à la tension du fil qui maintient
cet objet ponctuel au repos par rapport au solide Terre, pris comme référentiel.
Dans ce système de référence, le poids ⃗P de l'objet ponctuel peut se mettre sous la forme : ⃗P= m g⃗ où g⃗ est, par
définition, le vecteur champ de pesanteur terrestre au point M considéré.

Remarque : Pour un objet de dimensions finies le montage devrait se trouver sous vide afin de s'affranchir de la
poussée d'Archimède.
- On appelle force de gravitation de NEWTON 𝐹 Newton d’un objet ponctuel, situé en un point M donné, la force
d'attraction qu'exerce la terre sur cet objet.

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3.2. CHAMP DE PESANTEUR UNIFORME

La terre est considérée comme un objet sphérique de masse MT = 6.1024 kg et dont le rayon est R = 6400 km.
Dans un domaine restreint au voisinage de la Terre, on peut considérer que le champ de pesanteur est uniforme : le
vecteur champ de pesanteur g⃗ a même direction, même sens et même valeur (g = 9,8 N/kg) en tout point de ce
domaine restreint (voir l'étude des chutes rectilignes ou paraboliques dans la leçon précédente).

3.3. RELATION ENTRE CHAMP DE PESANTEUR 𝐠 ⃗ ET CHAMP DE GRAVITATION ⃗𝓰




3.3.1. DISTINCTION ENTRE LE POIDS 𝐏 D’UN OBJET ET LA FORCE D’ATTRACTION𝐅Newton QU’EXERCE LA
TERRE SUR CET OBJET

On peut écrire : ⃗P= ⃗FNewton + ⃗F1 + ⃗F2


- ⃗P est le poids de l'objet.
- ⃗FNewtonest la force d'attraction qu'exerce la terre sur cet objet.
- F ⃗ 1 est la force due à l'attraction des astres autres que la terre (lune, soleil, etc) sur cet objet.
-F ⃗ 2 est la force due à la rotation de la terre.

3.3.2. EGALITE ENTRE CHAMP DE GRAVITATION ET CHAMP DE PESANTEUR

Dans les problèmes étudiés en terminale S on peut négliger ⃗F1 et ⃗F2.


On confond alors le poids d'un objet et la force d'attraction de Newton qu'exerce la terre sur cet objet.
On écrit : ⃗P = ⃗FNewtonsoit, en confondant la masse pesante et la masse gravitationnelle : m g⃗= m ℊ
⃗ ou encore : g⃗ = ℊ

On confond le vecteur champ de pesanteur g⃗ et le vecteur champ de gravitation ℊ ⃗ au voisinage du sol de la terre.
GM
C’est également le cas au niveau des pôles. ℊ = 2T = (6,67.10 – 11 x 6.1024)/(6400.103)2 = 9,8 N/kg.
R

3.3.3. DIFFERENCE ENTRE CHAMP DE GRAVITATION ET CHAMP DE PESANTEUR

Le champ de gravitation de la terre de masse M0, de rayon R0, varie avec l'altitude h :
- Au niveau du sol, on peut écrire ℊ0 = G.M0 / R20 ou encore G.M0 = ℊ0. R20
- A l'altitude h (r = R0 + h) on écrit ℊ = G.M0 / r² ou encore G.M0 = ℊ.r²
Les relations ci-dessus permettent d'écrire : ℊ. r² = ℊ0.R20
R0
Comme r = R0 + h, la relation ci-dessus s'écrit encore ℊ = ℊ0 ( )
R0 + h

3.4. EXPRESSION AFFINE DU CHAMP DE GRAVITATION 𝓰 EN FONCTION DE h

Ro Ro Ro 2 1 ℎ -2
D’après la relation ℊ = ℊ0 ( ) 2 , nous avons : ( )2 =( ) x ( h )2 = (1 + )
Ro+ h Ro+ h Ro 1+ 𝑅𝑜
Ro
ℎ ℎ -2 2ℎ
On sait que si ℰ << 1 alors (1 + ℰ) n = 1 + n ℰor << 1 car h << R0 donc (1 + ) =1-
𝑅𝑜 𝑅𝑜 𝑅𝑜
𝟐𝓰𝐨
D’où 𝓰(h) = - h+ 𝓰0R 0 . Cette équation est une fonction affine de l’altitude h.
R0

4. ETUDE DYNAMIQUE
4.1. NATURE DU MOUVEMENT D’UN SOLIDE DANS LE CHAMP DE GRAVITATION TERRESTRE

Exemple :Cas du mouvement de la lune autour de la terre


Système étudié : la Lune de masse m, située à la distance r du
centre de la Terre.
Référentiel Galiléen : le référentiel géocentrique.
Bilan des forces extérieures : Une seule force extérieure est
appliquée sur la Lune F ⃗ : attraction gravitationnelle de la Terre sur la Lune.
Théorème du centre d’inertie : ∑ ⃗Fext = m a⃗ ⟹ m ⃗ℊ = m 𝑎 ⟹ 𝑎 = ⃗ℊ = ℊ u ⃗N+0u⃗T

⟹𝑎=0u
⃗ T+ (G. M0/r2 ) u ⃗ T + ( ℊ0 . R20 )/r2 u
⃗N=0u ⃗ N Donc aN = ℊ = v ²/ r = (ℊ0 . R20 )/r2

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⟹ r = (ℊ0 . R20 )/V2 trajectoire circulaire.

dV
aT = 0 = ⟹ V = cte mouvement uniforme. D’où le mouvement est circulaire uniforme
dt

4.2. EXPRESSION DE LA VITESSE DANS LE CHAMP DE GRAVITATION

La relation r = ( ℊ0 . R0²)/V2 permet de calculer la vitesse : v ² = G M / r = (ℊ0. R0²)/r


ℊo ℊo
Soit V= R0√ = R0√𝐑𝐨+𝐡
𝐫

4.3. EXPRESSION DE LA PERIODE DANS LE CHAMP DE GRAVITATION

La période est la durée nécessaire pour effectuer un tour complet (durée au bout de laquelle le mouvement se
répète identiquement à lui-même).
Périmètre 2 π r
La période de révolution de la Lune autour de la terre est, dans le référentiel géocentrique : T = = soit T
v v
𝟐 𝛑 (R0 +𝐡) R0 +𝒉
= √
𝐑𝐨 𝓰𝒐

4.4. EXPRESSION DE LA VITESSE ANGULAIRE

2π 2π R0 𝓰𝒐
𝜔= = soit 𝝎 = √
T 2 π (Ro+h) 𝑅𝑜+ℎ
√ R0 +𝐡 R 0 +𝒉
Ro ℊ𝑜

4.5. LES TROIS (03) LOIS DE KEPLER

Les études astronomiques ont permis à KEPLER de déterminer le mouvement réel des planètes autour du soleil et
d’établir les lois qui portent son nom.

Dans le référentiel héliocentrique, la terre tourne sur elle-même et autour du soleil ; le soleil tourne sur lui-même.
Ces trois lois sont valables dans le référentiel héliocentrique, considéré comme étant Galiléen.

4.5.1. PREMIERE LOI DE KEPLER (1609).

Dans le référentiel héliocentrique, le centre de chaque planète décrit une trajectoire elliptique dont le Soleil S est
l'un des foyers.

Rappel : Une ellipse est formée par l'ensemble des points dont la somme des distances à deux points fixes ( les
foyers F et F' ) est constante : MF + MF' = 2a .

Remarque : Un cercle peut être considéré comme une ellipse dont les deux foyers sont confondus.

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4.5.2. DEUXIEME LOI DE KEPLER (1609).

Dans le référentiel héliocentrique, le segment de droite qui relie les centres du Soleil S et de la planète M "balaie" des
aires égales pendant des durées égales.

La vitesse la plus grande de la planète est en A, point le plus rapproché du Soleil (périhélie). La vitesse la plus faible
est en A', point le plus éloigné du Soleil(Aphélie).
𝑙1 𝑙2 𝑙3
Remarque : Les vitesses moyennes pendant ces balayages sont : V1 = , V2 = , V3 = or l1 > l2 > l3
ℸ ℸ ℸ
Donc V1 > V2 > V3.
L’inégalité des vitesses montre que la vitesse augmente lorsque la planète s’approche du périhélie et diminue
lorsque la planète s’approche de l’Aphélie.

4.5.3. TROISIEME LOI DE KEPLER (1619).

Dans le référentiel héliocentrique, le rapport entre le carré de la période de révolution T de chaque planète et le
cube du demi-grand axe a de l'orbite elliptique est constant : T2 / a3 = Cte
La valeur de la constante ne dépend que du Soleil.
2 π (Ro+h) 𝑅𝑜+ℎ 2πr 𝑟 2πr 𝑟
En effet, T = √ = √ℊ𝑜 ⟹T2 =( )2 ⟹T2 =(4π2r3/ℊ0R20 )
Ro ℊ𝑜 Ro Ro ℊ𝑜

Soit T2 / a3 = (4π2/ 𝓰0𝐑𝟐𝟎 ) = Constante

Remarque : Les trois lois de Kepler sont également valables pour les satellites de la Terre dans le référentiel
géocentrique. La constante figurant dans T2/a3 = Cte ne dépend alors que de la Terre.
5. ETUDE ENERGETIQUE
5.1. EXPRESSION DE L’ENERGIE CINETIQUE
1 1
Par définition Ec = m V2 or v ² = G M / r=( ℊ0 . R0²)/r ⟹ Ec = m ( ℊ0 . R0²)/r
2 2
𝐆𝐌𝐦
Soit Ec = avec r = R0 + h
𝟐𝐫

5.2. EXPRESSION DE L’ENERGIE POTENTIELLE

On étudie le système solide + terre


Le théorème de l’énergie potentielle ΔEp = - ∑ W (F ⃗ = - 𝐺𝑀𝑚 𝑢
⃗ int) or F ⃗
𝑟2

Dans un petit domaine de variation de r, on a : dEp = - dW(𝐹 )

⟹ ∫ dEp = - ∫ 𝑑𝑊(𝐹 ) avec dW = ⃗F . ⃗⃗⃗⃗


dr = F dr

𝐺𝑀𝑚 1
⟹ ∫ dEp = - ∫ dr = -G ⟹ Ep(r) = Mm [ - ] + cte
𝑟2 𝑟

𝐺𝑀𝑚
⟹ Ep(r) = - + cte
𝑟

Les constantes sont données par les conditions de l’énoncé : aux limites (au sol et à l’∞) Ep = 0.

𝑮𝑴𝒎
1er cas : Ep(∞) = 0 , alors cte = 0 ⟹ Ep(r) = -
𝒓

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𝐺𝑀𝑚 𝐺𝑀𝑚 𝑮𝑴𝒎 𝑮𝑴𝒎


2ème cas : Ep(r = R0) = 0 , alors Ep(R0) = - + cte = 0 ⟹ cte = ⟹ Ep(r) = - +
𝑅𝑜 𝑅𝑜 𝒓 𝑹𝒐
𝑮𝑴𝒎
En général on prend Ep(r) = - avec r = R0 + h
𝒓

5.3. EXPRESSION DE L’ENERGIE MECANIQUE

GMm 𝐺𝑀𝑚 𝑮𝑴𝒎


Em = E c + E p = - soit Em= -
2r 𝑟 𝟐𝒓

1
Remarque : Em = - Ec et Em = Ep
2

6. APPLICATION AUX SATELLITES A TRAJECTOIRE CIRCULAIRE


6.1. DEFINITION D’UN SATELLITE

Un satellite artificiel est un objet fabriqué par l'homme, envoyé dans l'espace à l'aide d'un lanceur et gravitant autour
d'une planète ou d'un satellite naturel comme la Lune.
La vitesse imprimée par la fusée au satellite lui permet de se maintenir pratiquement indéfiniment dans l'espace en
décrivant une orbite autour du corps céleste.

Celle-ci, définie en fonction de la mission du satellite, peut prendre différentes formes — héliosynchrone,
géostationnaire, elliptique, circulaire — et se situer à des altitudes plus ou moins élevées classifiées en orbite basse,
moyenne ou haute.
Exemple :

Remarque : Un corps satellisé ne revient jamais sur Terre.


Le premier satellite artificiel Spoutnik I est lancé par l'URSS en 1957. Depuis cette époque, plus de 5 500 satellites
artificiels ont été placés en orbite.
Applications : Les satellites jouent désormais un rôle important à la fois sur les plans économique
(télécommunications, positionnement , prévision météorologique), militaire (renseignement) et scientifique
(observation astronomique, microgravité, observation de la Terre, océanographie, altimétrie). Ils sont, en
particulier, devenus des instruments incontournables pour notre compréhension de l'univers physique, la
modélisation des changements climatiques et le fonctionnement de la société de l'information.

6.2. SATELLITE GEOSTATIONNAIRE

Les satellites sont des engins destinés à tourner sur des orbites. Certains d’entre eux évoluent d’Ouest en Est, dans le
plan équatorial, avec une vitesse angulaire et une période égales à celle de la terre. Ils semblent immobiles par
rapport à un observateur terrestre : ce sont des satellites géostationnaires.

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Remarque : Un satellite géostationnaire est un satellite artificiel qui se trouve sur une orbite géostationnaire. Il fait
partie des satellites dits « passifs », c'est-à-dire qui ont besoin d'une source de rayonnement extérieur quand il s'agit
de collecter des données.

6.3. PERIODE D’UN SATELLITE

La période satellitaire est le temps au bout duquel le satellite repasse sur le même point pour la première fois.

Un satellite géostationnaire située à 35 786 km d'altitude possède une période de révolution très exactement égale à
la période de rotation de la Terre (soit environ égale à 24h) et paraît immobile par rapport à un point de référence à
la surface de la Terre, c’est-à-dire reste toujours à la verticale du même point sur terre, propriété utilisée pour en faire
des satellites d'observation, de télécommunications, ou bien de télédiffusion. Pour respecter cette propriété, un
satellite géostationnaire se situe forcément dans le plan de l'équateur. Son taux de rotation (sa vitesse angulaire de
rotation ) est égal à celui de la Terre, soit environ 15°/heure.
Les satellites géostationnaires sont de basse résolution. Ainsi pour exemple NOAA est un satellite dont la résolution
est de 1 km (c'est-à-dire que l'unité d'affichage élémentaire fait 1 km de côté) Cette basse résolution est due au fait
que les données recueillies ne nécessitent pas une grande précision cartographique ; de plus ces satellites sont
utilisés pour des applications (comme la météorologie) nécessitant une vision la plus large possible. Ces satellites,
qui sont en orbite, ne peuvent également pas voir les 2 pôles.

6.3.1. RAYON DE L’ORBITE DU SATELLITE

La 3ème loi de Kepler permet de calculer le rayon


ℊ0R2
0T
2 3 2 2
ℊ0R T
T2 = (4π2r3/ ℊ0R20 ) ⟹ r3 = ( ℊ0R20 T 2 /4π2 ) soit r = √ 02
4π2 4π
Applications numériques : ℊ0 = 9,8N/kg , R0 = 64.105 m et T = 24h = 86400s donc r = 42 155km .

6.3.2. L’ALTITUDE DU SATELLITE

R = R0 +h donc h = r - R0 = 42 155 – 6400 soit h = 35 755 km.

6.4. LES VITESSES COSMIQUES


6.4.1. VITESSE DE SATELLISATION OU 1ERE VITESSE COSMIQUE
A. DEFINITION

La vitesse de satellisation minimale Vs (le terme correspondant en anglais est minimum velocity of orbitation), dans le
domaine de l'astronautique, est la vitesse minimale qu'il faudrait théoriquement communiquer à un corps au départ
d'un astre pour le satelliser au plus près de ce dernier sur une orbite circulaire.
Pour la Terre, cette vitesse, dite aussi « première vitesse cosmique » (first space velocity), est d'environ Vs = 7,920
km/s par rapport à un repère inertiel géocentrique.

B. RELATION MATHEMATIQUE DANS LE CAS DE LA TERRE

L'astre est supposé sphérique et de centre de masse confondu avec le centre de la sphère. La seule force appliquée
au corps est la force gravitationnelle. Le corps est en mouvement circulaire et uniforme autour de l'astre.
La vitesse de satellisation minimale correspond à la vitesse dans le champ de gravitation pour de basses altitudes (h
<< R0) et est donnée par la formule :
ℊ𝑜 ℊ𝑜
Vgravitation = R0√ = R0 √ si h<< R0 on obtient Vs =Vgravitation =√ℊoR 0
𝑟 𝑅𝑜+ℎ

Soit Vs = √𝟗, 𝟖 𝐱 𝟔𝟒𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 = 7,920 103 m/s =7,920 km/s

6.4.2. VITESSE DE LIBERATION OU 2EME VITESSE COSMIQUE


A. DEFINITION

La vitesse de libération VL (aussi appelée vitesse d'évasion, vitesse parabolique, vitesse de fuite, ou vitesse
d'échappement, en anglais escape velocity) d'une planète est la vitesse qui, si elle est impartie à un objet à la surface de

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cette planète, conduira à ce qu'il échappe définitivement à l'attraction gravitationnelle de cette planète (ceci en
supposant négligeable la résistance de l'atmosphère).
Formulé autrement, c'est la vitesse minimale que doit atteindre théoriquement un corps pour s'éloigner
indéfiniment d'un astre malgré l'attraction gravitationnelle de ce dernier. La vitesse de libération d'une planète est
aussi la vitesse qu'un corps, initialement au repos et à distance infinie, acquiert en tombant jusqu'à la surface de la
planète. La vitesse de libération d'un astre se calcule d'après la formule suivante :

B. RELATION MATHEMATIQUE DANS LA CAS DE LA TERRE

On part du principe selon lequel l'énergie mécanique du corps est constante au cours du temps : en effet, la seule
force appliquée au corps est ici la force de gravitation, et cette force est conservative.
Au sol (altitudeR0), la vitesse du corps est la vitesse de libération.
1
Son énergie mécanique est Em(Sol)= - ( ℊ0. R0².m)/R0 + m VL2
2
À une distance infinie, sa vitesse et son énergie potentielle de gravitation sont nulles. Son énergie mécanique est
donc nulle Em(∞)= 0.
1
Em = constante donc ∆Em = Em(∞) - Em(Sol)= 0 + ( ℊ0. R0².m)/R0 - m VL2 = 0.
2

1
⇒( ℊ0. R20 m)/R0 = m VL2 soit VL= √2. ℊo. R20 = √2 . Vs soit VL= 11,2 km/s.
2

Remarque 1: La vitesse de satellisation minimale Vs est la vitesse minimale nécessaire à un corps pour être placé (et
rester) en orbite autour de l'astre, et donc pour ne pas retomber dessus ; elle correspond à la vitesse que doit
posséder le corps pour être en orbite circulaire de rayon r à distance minimale de l'astre.
 Si la vitesse V du corps envoyé depuis l'astre est inférieure à la vitesse de satellisation minimale V s
(V < Vs), le corps retombe sur l'astre ;
 si la vitesse est égale à la vitesse de satellisation minimale (V =Vs), le corps est placé en orbite circulaire
(MCU autour de l’astre) ;
 si la vitesse est supérieure à la vitesse de satellisation minimale (mais inférieure à la vitesse de libération)
(Vs< V < VL), le corps aura une trajectoire elliptique ;
 si la vitesse est supérieure ou égale à la vitesse de libération V ≥ VL), le corps échappera définitivement à
l'attraction gravitationnelle de l'astre.

Illustration du raisonnement d'Isaac Newton. Depuis le sommet


d'une montagne, un canon envoie des projectiles avec chaque fois
plus de puissance. Les projectiles A et B retombent sur terre.
Le projectile C entre en orbite circulaire, D en orbite elliptique.
Le projectile E se libère de l'attraction terrestre.

Remarque 2:
Contrairement à une croyance répandue, il n'y a aucun besoin que la vitesse (pour permettre la libération du
satellite) soit verticale : la vitesse de libération est une quantité scalaire et non pas vectorielle. Il s'agit en fait d'une
énergie cinétique de libération, mais comme celle-ci est proportionnelle à la masse de l'objet, il est commode de la
caractériser par la vitesse qui lui est associée. Peu importe la direction vers laquelle le corps se dirige, sous réserve
tout de même que ce ne soit pas directement vers la planète !
On peut aussi parler de vitesse parabolique : c'est la valeur, exprimée en fonction d'une planète, de la vitesse qu'il
faut donner à un objet pour que la trajectoire de cet objet soumis exclusivement à l'attraction de cette planète soit
une parabole (qui pourrait être dégénérée).

7. APPLICATION

PROBLEME RESOLU: SATELLITE A ORBITE CIRCULAIRE: La Lune. Troisième loi de Kepler


On admet que la Lune décrit une trajectoire circulaire, de rayon r = 384000 km, autour de la Terre. La Terre est
assimilée à une sphère de masse M = 6,0.10 24 kg et de rayon R = 6400 km.
1. Définir le référentiel géocentrique.
2. Calculer, dans le référentiel ci-dessus, la vitesse v de la lune et sa période de révolution T.
Constante de gravitation universelle : G = 6,67.10 - 11 S.I. (Système international d'unités) 
3. Etablir la troisième loi de Kepler T2 / r3 = 4. ² / G.M.
En déduire la période de révolution du télescope Hubble qui gravite autour de la Terre à l'altitude h = 600 km.

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SOLUTION
1. Le référentiel géocentrique supposé Galiléen est un solide
formé par le centre de la terre et par les centres de 3 étoiles
lointaines (les quatre points n'étant pas dans un même plan).
Dans ce référentiel Paris décrit un cercle.
2. Déterminons la vitesse v de la lune et sa période de révolution T
Référentiel Galiléen : le référentiel géocentrique.
Système étudié : la Lune de masse m, située à la distance r du centre de la Terre.
Une seule force extérieure est appliquée sur la Lune :
⃗F: attraction gravitationnelle de la Terre sur la Lune.
GMm
On peut écrire, dans la base de Frenet( u ⃗ T,u ⃗ = 0u
⃗ N) : F ⃗ T+ 2 u ⃗N
r
Appliquons la deuxième loi de Newton (théorème du centre d'inertie):
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
du solide par l'accélération de son centre d'inertie : ∑ F ⃗ ext = ma⃗G
GMm dv V2
⃗ = ma⃗ soit 0 u
Ce théorème s'écrit ici : F ⃗ T+ 2 u ⃗ N = m( u ⃗T+ u ⃗ N)
r dt r

dv GMm V2
Identifions les coefficients de u
⃗ T, d'une part, puis ceux de u
⃗ N, d'autre part. 0 = m et =m
dt r2 r
dv
La relation entraîne aT = = 0 et montre que la vitesse a une valeur constante. L'accélération tangentielle est nulle
dt
V2 GM
mais il y a une accélération centripète aN = = 2 car la direction du vecteur vitesse varie.
r r
La relation ci-dessus permet de calculer la vitesse : v ² = G M / r
L'énoncé donne : G = 6,67 x 10 - 11 SI M = 6,0 x 10 24 kg, r = 384000 km = 384000000 m = 3,84 x10 8 m
Portons ces valeurs dans la relation : v ² = 6,67 x 10 - 11 x6,0 x 10 24 / 3,84 x10 8 = 1,042 x10 6 m² / s²
Soit v = 1021 m / s.
La période de révolution de la Lune autour de la terre est, dans le référentiel géocentrique :
T = 2 r / v soit, numériquement : T = 2,363 x 10 6 s = 27,3 jours

Remarque : L'accélération du centre d'inertie de la Lune est telle que :


dv V2
aT = = 0 m/s2 et aN = = (1021)2 / (3,84 x 108) = 2,7 x 10 - 3 m/s2 donc a⃗ = 0,0027u
⃗N
dt r

3. Les relations v ² = G M / r et T = 2r / v entraînent : T ² = 4 ² r ² / v ² = 4 ² r ² / (G M r -1)


Soit : T ² / r 3 = 4 ² / (G M) = constante. C'est la troisième loi de Kepler.
Pour le satellite Hubble (r1 = R + h = 6400 + 600 = 7000 km = 7 x 10 6 m) on trouve une période T1 telle que
T1² / r13 = T ² / r 3 soit : T12 = T 2 (r1 / r) 3 = (2,363 x 10 6) 2 (7 x 10 6 / 3,84 x 10 8) 3 T12 = 3,38 x 10 7 s²
Soit T1 = 5816 s = 1 h 37 min

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LECTURE : VALEURS REMARQUABLES DE VITESSE DE LIBERATION


La vitesse de libération d'un corps quittant la surface de la Terre, dite aussi deuxième vitesse cosmique, est de
l'ordre de 11,2 km/s (soit environ 40 000 km/h) par rapport à un repère inertiel géocentrique. Par comparaison,
celle de Jupiter est de 59,5 km/s. La sonde Luna 1 fut, en 1959, le premier objet construit par l'homme à atteindre la
vitesse de libération terrestre lors de son trajet en direction de la Lune.
La vitesse de libération d'un corps quittant le système solaire, dite aussi troisième vitesse cosmique, est de l'ordre
de 16,6 km/s par rapport à un repère inertiel géocentrique.

Vitesse de libération d'un véhicule spatial ...

Position Pour échapper à Ve Position Pour échapper à Ve

à la surface du
l'attraction du Soleil 617,5 km/s
Soleil,

à la surface de à la surface de l'attraction du


l'attraction de Mercure 4,3 km/s 67,7 km/s
Mercure, Mercure Soleil

à la surface de à la surface de l'attraction du


l'attraction de Vénus 10,3 km/s 49,5 km/s
Vénus, Vénus, Soleil

à la surface de la à la surface de la l'attraction du


l'attraction de la Terre 11,2 km/s 42,1 km/s
Terre, Terre ou la Lune Soleil

à la surface de la à la surface de la l'attraction de la


l'attraction de la Lune 2,4 km/s 1,4 km/s
Lune, Lune Terre

l'attraction du
à la surface de Mars, l'attraction de Mars 5,0 km/s à la surface de Mars, 34,1 km/s
Soleil

à la surface de à la surface de l'attraction du


l'attraction de Jupiter 59,5 km/s 18,5 km/s
Jupiter, Jupiter, Soleil

à la surface de à la surface de l'attraction du


l'attraction de Saturne 35,6 km/s 13,6 km/s
Saturne, Saturne Soleil

à la surface à la surface l'attraction du


l'attraction d'Uranus 21,2 km/s 9,6 km/s
d'Uranus, d'Uranus Soleil

à la surface de à la surface de l'attraction du


l'attraction de Neptune 23,6 km/s 7,7 km/s
Neptune, Neptune, Soleil

dans le système l'attraction de la voie


~1000 km/s
solaire, lactée

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