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INTRODUCTION
La cinématique du point matériel est la physique qui étudie le mouvement du point matériel sans se préoccuper de
ses causes. Elle est construite autour des « éléments cinématiques » suivants : position, trajectoire, vitesse (ou
impulsion) et accélération. Outre les repérages spatial et temporel, des informations sur la façon dont est parcourue
la trajectoire sont déduites.
Cette leçon comporte quatre (04) paragraphes.
Le point matériel est un objet dont les dimensions sont extrêmement petites par rapport à sa distance
d’observation. Un point matériel en mouvement est appelé mobile. Dans le cours du Lycée, les solides seront
assimilés à des points matériels.
Un point matériel est en mouvement lorsque sa position varie dans le temps et dans l’espace.
Considérons une mouche, assimilable à un point, qui reste "collée" au plafond d'une voiture qui avance sur une
route rectiligne horizontale à la vitesse constante V = 20 m/s.
La trajectoire de la mouche par rapport au solide Terre est une droite. Par rapport à la Terre, le vecteur
⃗ de la mouche est constant, sa norme a pour valeur V = 20 m/s.
vitesse V
La trajectoire de la mouche par rapport au solide Voiture est un point immobile. Par rapport au solide
voiture la vitesse de la mouche est V' = 0 m/s puisqu'elle reste "collée" au plafond.
Cet exemple montre que le mouvement est relatif et qu'il faut toujours préciser le référentiel par rapport auquel on
étudie le mouvement d'un mobile.
Remarque : Si la mouche se met à voler dans la voiture son mouvement par rapport au référentiel "Terre" sera très
différent de son mouvement par rapport au référentiel "voiture".
Un référentiel est un solide. Il est déterminé par la donnée de quatre points non coplanaires. On prend souvent un
solide très concret comme la Terre (référentiel du laboratoire ou référentiel terrestre).
Le référentiel terrestre ou de laboratoire est un référentiel d’espace dont l’origine est un point de la terre et les
trois(03) axes sont orientés vers trois (03) points fixes au voisinage de la terre.
Dans les exercices de la classe de Terminale S (Exemples : pendule simple, ressort, chute d’un corps..), on utilise
souvent le référentiel terrestre.
Un référentiel Galiléen est un référentiel dans lequel le principe de l’inertie est vérifié. Tous les théorèmes généraux
y trouvent leur justification.
Cependant le référentiel Galiléen absolument parfait n’existe pas mais les référentiels ci-dessus sont considérés(ou
supposés) comme étant Galiléens pour la plupart des problèmes de la vie courante étudiés en classe terminale.
Remarque : Tous les référentiels en mouvement de translation rectiligne et uniforme par rapport à un référentiel
Galiléen sont eux-mêmes Galiléens.
Exercice proposé :
Dans les trois référentiels ci-dessus (Héliocentrique, Géocentrique, terrestre) lequel se rapproche le plus du
référentiel Galiléen parfait ?
Quelle est la trajectoire du centre de la Terre dans ces trois référentiels ? Décrire brièvement la trajectoire de Paris,
assimilée à un point, dans les trois référentiels ci-dessus.
La trajectoire d’un point matériel est l’ensemble des positions occupées successivement par ce point au cours du
temps. Elle dépend du référentiel choisi.
Il existe plusieurs types de trajectoire :
mouvement rectiligne : la trajectoire est une droite.
mouvement circulaire : la trajectoire est un arc de cercle ou un cercle.
mouvement curviligne : la trajectoire est une courbe quelconque, plane ou non.
Exemples :
La trajectoire est une droite la trajectoire est une courbe quelconque
2. GRANDEURS CINEMATIQUES
Pour décrire le mouvement d’un mobile il faut pouvoir préciser sa position à tout instant. Nous sommes donc
amenés à définir un référentiel auquel on associe un repère d’espace et une horloge permettant de mesurer le
temps.
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = xi + yj + zk
Les coordonnées du point M étant celles du vecteur OM
Les trois plans (Oxy), (Oxz) et (Oyz) constituent les plans de bases du repère.
La distance OM s'écrira alors: ‖OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = √x 2 + y 2 + z 2
Démonstration : utiliser le produit scalaire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ OM. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM
Remarque : Dans un même référentiel donné il est possible de tracer une infinité de repères orthonormés différents
⃗ ). On choisit celui qui est le mieux adapté au problème posé.
ℛ (O, i, j, k
Exemple : ℛ’(O’, i’, j’, ⃗k’). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O′M = x’ i + y’ j + z’k⃗ , ( x’, y’, z’) ≠ (x, y, z).
B. EN DEUX DIMENSIONS
C. EN UNE DIMENSION
La coordonnée radiale exprime la distance du point à un point central appelé pôle (équivalent à l’origine des
coordonnées cartésiennes).
La coordonnée angulaire exprime la mesure, dans le sens trigonométrique (sens positif), de l’angle entre le point et
la demi-droite d’angle 0°, appelé axe polaire (équivalent à l’axe des abscisses en coordonnées cartésiennes).
Ce système est particulièrement utile dans les situations où la relation entre deux points est plus facile à exprimer
en termes d’angle et de distance, voir par exemple le pendule.
Les trois coordonnées cylindriques peuvent être converties en coordonnées cartésiennes par:
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM = OM e⃗r = r e⃗r avec e⃗r = cosφe⃗x + sinφe⃗y.
Les trois coordonnées sphériques peuvent être converties en coordonnées cartésiennes par :
Caractéristiques de 𝐮 ⃗T Caractéristiques de 𝐮 ⃗N
Direction : tangente en M à l’arc Direction : orthogonale à u
⃗T
Sens : celui du mouvement Sens : orienté vers la concavité de la trajectoire
Norme : unitaire Norme : unitaire
̂
Cas d’un cercle : S = M 0 M = Rθ et x + y = R .
2 2 2
Le trièdre de Frenet est un repère mobile puisque les éléments de ce repère changent selon le point considéré.
Remarque : En physique, il ne faut pas confondre cette notion avec celle de référentiel; puisque les vecteurs de
Frenet se déplacent avec le point, s'il s'agissait d'un référentiel alors le vecteur position serait le vecteur nul, et la
vitesse serait également nulle.
L'étude du mouvement d'un mobile nécessite non seulement le choix d'un référentiel auquel on associe un repère
mais aussi le choix d'une horloge permettant de mesurer le temps.
Le repère de temps est doté :
D’une origine des dates t = 0.
D’une unité de mesure de temps la seconde s.
D’une horloge pour mesurer la durée des événements.
Dans le référentiel terrestre, la valeur absolue de la vitesse moyenne d'un point mobile est égale au quotient de la
∆l
distance parcourue ∆l (m)par la durée du parcours ∆t(s) est : |Vmoy |=| |(m/ s)
∆t
La vitesse peut souvent varier à chaque instant ; on définit alors la vitesse instantanée.
Dans le référentiel terrestre, la vitesse instantanée v(t) d’un point mobile, à la date t, est pratiquement égale à sa
vitesse moyenne calculée pendant un intervalle de temps très court encadrant l’instant t considéré. C'est la vitesse
donnée par le tachymètre à l'instant ou on le regarde.
On évalue la valeur absolue de la vitesse instantanée d'un point P à la date t 2 en calculant la vitesse moyenne de ce
P P
point entre deux dates t1 et t3, aussi proches que possibles, encadrant la date t2 : |V(t)|= | 3 1 |(en m / s).
(t3 −t1 )
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗ moy = M1M2 = ∆r
V
t2 −t1 ∆t
B. CARACTERISTIQUES
Figure 10: Illustration de ⃗Vmoy
Direction : celle du déplacement (celle de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 ).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Sens : celui du déplacement (celui de M1 M2 ).
Intensité : appelée "norme" par le mathématicien, est égale au rapport de la norme du vecteur déplacement sur la
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
|M 1 M2 |
durée du déplacement |Vmoy |= .
t2 −t1
La valeur de la vitesse instantanée est insuffisante pour caractériser le mouvement d'un point mobile. Elle n'indique
pas la direction et le sens du mouvement.
L'outil mathématique qui permet d'indiquer une direction, un sens est le vecteur. On utilise en physique le vecteur
vitesse instantanée noté ⃗V(t).
A. DEFINITION
Le vecteur vitesse instantanée correspond à la limite vers laquelle tend le vecteur vitesse moyenne sur une courte
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ (t) = dOM.
durée, c’est la dérivée de la distance par rapport au temps V
dt
Démonstration :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 O + OM2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM2 −OM1
⃗ (t) = lim∆t→0 V
V ⃗ moy = limt2→t1 = limt2→t1 = limt2→t1
t2 −t1 t2 −t1 t2 −t1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dOM
On reconnait dans cette écriture celle d’une dérivée donc ⃗V(t) =
dt
B. CARACTERISTIQUES
Remarque: Il faut toujours préciser le référentiel d’étude pour déterminer la valeur de la vitesse. La vitesse est
relative au référentiel d'étude.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
⃗V(t) = dOM = d(xi + yj + zk) = ẋ ⃗i+ ẏ j+ż ⃗k = Vx⃗i + Vy j + Vz⃗k
dt dt
Les coordonnées du vecteur vitesse correspondent aux dérivées premières par rapport au temps des coordonnées
du vecteur position.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗V(t) = limt →t M1M2
2 1 t2 −t1
Lorsque t2→ t1, alors M2 se rapproche de M1 ; à la limite ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 serait porté par u
⃗ T.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 = ‖M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 M2 ‖.u⃗T
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖M ̂ ̂ ̂
1 M2 ‖ = M1 M2 = M0 M2 - M0 M1 = S2-S1.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M1 M2 = (S2-S1) u
⃗T
⃗ (t) = limt2→t1 S2 – S1 u
V ⃗ (t) = ds u
⃗T ⟹V ⃗ T=
ds
⃗ T + 0u
u ⃗N
t2 − t1 dt dt
ds
⃗V(t) = VT u
⃗ T+ VN u
⃗ N avec VT = = vitesse tangentielle et VN = 0 = vitesse normale.
dt
L’accélération est une grandeur physique qui caractérise la variation du vecteur vitesse au cours du temps.
⃗⃗⃗⃗⃗2 −V
V ⃗⃗⃗⃗⃗1 ⃗⃗
∆V
L'accélération moyenne a sur un intervalle de temps Δt est définie par : a⃗moy = =
t2 –t1 ∆t
⃗ 2 est le vecteur vitesse à la date t2 et v
v ⃗ 1 est le vecteur vitesse à la date t1.
Le vecteur accélération instantanée correspond à la limite vers laquelle tend le vecteur vitesse moyenne sur une courte
durée, c’est la dérivée de la vitesse par rapport au temps.
⃗⃗⃗⃗⃗
V2 −V ⃗⃗⃗⃗⃗1 ⃗
𝐝𝐕
a⃗(t) = lim∆t→0 a⃗moy = lim∆t→0 ⃗ (t)
soit 𝐚 =
t2 −t1 𝐝𝐭
Les coordonnées du vecteur accélération correspond aux dérivées secondes par rapport au temps des coordonnées
du vecteur position.
𝑑 ds
a⃗(t) = ( ⃗ T) u
u ⃗ T = - sinθ⃗i + cosθ⃗j et u
⃗ N= - cosθ⃗i - sinθ⃗j
𝑑𝑡 dt
APPLICATION 1:
Dans le repère ℛ (O, i, j), considérons le mouvement d'équation horaire : x = 1 + cos 2t et y = sin 2t
1. Donner l’expression du vecteur position.
2. Donner l’expression du vecteur vitesse et son module
3. Déterminer l’accélération tangentielle et donner l’expression du vecteur accélération
4. Trouver son module et en déduire l’accélération normale
5. En déduire la nature de la trajectoire du mouvement
SOLUTION 1
1. Le vecteur position s'écrit r = x⃗i +y⃗j = (1 + cos 2t)⃗i + (sin 2t)⃗j
dr⃗
2. Le vecteur vitesse s'écrit v
⃗ (t) = = -2sin 2t⃗i + 2cos 2t)⃗j
dt
Le module du vecteur vitesse est v = 2, c'est une constante.
dv
3. L'accélération tangentielle est at = = 0
dt
Le vecteur accélération totale est : a⃗ = -4cos2t⃗i - 4sin2t⃗j
4. Son module est a = 4, c'est une constante.
Les accélérations totale, tangentielle et normale forment un triangle rectangle ayant l'accélération totale
pour hypoténuse ; alors d'après le théorème de Pythagore on a :
a2 = at2 + an2 ce qui donne que an = 4. Or on a : 𝜌 = v2/an.
5. Donc ρ = 1, c'est une constante donc cette courbe n'est autre qu'un cercle.
L’équation cartésienne s’obtient en éliminant la variable t entre les équations horaires. On distingue les trajectoires
rectiligne, curviligne, circulaire, parabolique, ...
SOLUTION 2 :
Les équations horaires x = 2t (1) y = t2 + 4 (2)
x 1 2
(1) ⟹ t = et (2) donne y(x) = x + 4, c’est l’équation cartésienne.
2 4
Nature de la trajectoire : parabole.
𝑥 = 2𝑐𝑜𝑠3𝑡
APPLICATION 3 : Soit un mobile dont le vecteur position est ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 {
𝑦 = 2𝑠𝑖𝑛3𝑡
Déterminer l’équation cartésienne et la nature de la trajectoire.
SOLUTION 3 :
On montre que x2 + y2 = 4 équation cartésienne.
Cette équation peut s’écrire sous la forme (x-0)2 + (y-0)2 = 22, c’est l’équation d’un cercle de centre O (0,0) et de
rayon 2.
3. EXEMPLES DE MOUVEMENT
3.1. RAPPELS (cours de seconde)
3.1.1. MOUVEMENT DE TRANSLATION D'UN SOLIDE
Conséquence : Tous les points du solide ont, à chaque instant, le même vecteur vitesse ⃗V(t). C'est le vecteur vitesse
du solide en translation.
Cas particuliers :
Mouvement de translation rectiligne : Les divers points
du solide en translation rectiligne décrivent des droites.
Mouvement de translation curviligne : Les divers points du solide en translation curviligne décrivent des courbes
superposables.
Exemple : cabine de téléphérique (Figure 12).
Mouvement de translation circulaire : Les divers points du solide en translation circulaire décrivent des cercles
superposables.
Exemple : la grande roue (Figure 13).
A. DEFINITION
Un solide est en mouvement de rotation autour d’un axe fixe lorsqu'un point quelconque de ce solide décrit une
trajectoire circulaire autour de cet axe au cours du déplacement.
Considérons une poulie en rotation autour d'un axe (D) fixe dans le référentiel terrestre.
La vitesse angulaire ω est égale à l'angle en radians décrit par le mobile en une seconde.
Si pendant la durée de temps ∆t la poulie tourne d'un angle ∆α, alors la vitesse angulaire de la poulie est :
∆α 2π
ω= =
∆t T
Angle balayé par le rayon ∆α (en rad) Durée Δt (en s) Vitesse angulaire 𝜔 (en rad/s)
C. PERIODE ET FREQUENCE
La période, notée T, est l’intervalle de temps séparant 2 passages du mobile au même point et dans le même sens :
𝟐𝝅
T=
𝝎
1
La fréquence, notée f, est le nombre de tours effectués par le mobile en une seconde : f =
𝑇
Unité : T en seconde (s) 𝜔 (en rad/s) f en hertz (Hz).
2πR
Remarque : Relations utiles : V = Rω = 2πRf =
T
Pour un solide qui effectue un mouvement de rotation uniforme autour d'un axe fixe Δ, tous les points du solide ont
la même vitesse angulaire ω. En revanche, tous les points du solide n'ont pas la même vitesse linéaire, la vitesse
d'un point (en m / s) dépend de sa distance à l'axe. Si on prend deux points A et B du solide tels que : VA = ωRA et VB
= ωRB ⟹ VA≠ VB
Remarque : Si le vecteur vitesse ⃗V(t) est constant au cours du temps alors le solide est animé d'un mouvement de
translation rectiligne uniforme.
Un point mobile est animé d'un mouvement rectiligne uniforme si sa trajectoire est une droite et sa vitesse instantanée
est constante au cours du mouvement.
Remarque : Les distances parcourues sont proportionnelles aux durées des parcours. Les distances parcourues
pendant des durées égales sont les mêmes.
Un mobile est animé d'un mouvement rectiligne varié si sa trajectoire est une droite et sa vitesse instantanée change au
cours du mouvement. Le vecteur accélération instantané est contant.
𝑑𝑣
Par définition a = ⟹ dv = adt
𝑑𝑡
⟹ v(t) = at + cte avec cte = v(t=0)= V0= vitesse initiale soit V(t) = at + V0 (1)
dx 1
Par définition v = ⟹ dx = vdt = (at + V0) dt soit x(t) = at2 + v0t+x0 (2)
dt 2
Théorème 1 : v2² – v1² = 2 a (x2 – x1) (3). Cette relation caractérise un mouvement rectiligne à accélération
constante.
Théorème 2 : Lors d’un mouvement rectiligne uniformément varié (d’accélération a), les espaces parcourus,
pendant des intervalles de temps successifs égaux à θ, forment une progression arithmétique de raison r = a θ².
Démonstration :
1
A t1, x1 = a (t+θ) 2 + v0(t + θ)
2
1
A t2, x2 = a (t+2θ) 2 + v0(t + 2θ)
2
1
A t3, x3 = a (t+3θ) 2 + v0(t + 3θ)
2
Calculons les espaces ei et faisons leurs différences
1
e1= x1-x0 = aθ2 + atθ + v0θ
2
3
e2= x2-x1 = aθ2 + atθ + v0θ
2
5
e3= x3-x2 = aθ2 + atθ + v0θ
2
e2 – e1 = aθ2 ⟹ e2 = e1 + aθ2
e3 – e2 = aθ2 ⟹ e3 = e2 + aθ2 = e1 + aθ2 + aθ2 ⟹ e3 = e1 + 2aθ2
On constate en continuant que en = e1 + (n-1) aθ2
Si (Un) n ∈N est une suite arithmétique de raison r, on a : Un = U1 + (n-1) r
Si (en) n ∈N est une suite arithmétique de raison r, on a : en = e1 +(n-1) r = e1+(n-1)aθ2 d’où r = aθ²
-a⃗ . v
⃗ > 0 mouvement accéléré
-a⃗ . v
⃗ < 0 mouvement retardé
-a⃗ . v
⃗ = 0 mouvement uniforme
Exemples :
dx
On obtient v(t) = = Xmωcos (ω t + φ)
dt
Remarque : la vitesse est aussi une fonction sinusoïdale de même pulsation que l’abscisse x mais dont la phase est en
π
avance de .
2
Elle est maximale à l’origine des abscisses(x = 0) et nulle aux élongations maximales
Démonstration :
Relations utiles : cosa= cosb alors a = b ou a = -b ; sina =sinb alors a = b ou a = π-b
Si x = 0 : on a Xm sin (ω t + φ)= 0 ⟹(ω t + φ) =0 ou (ω t + φ) = π
alors v = Xmωcos0 = +Xmω ou v = Xmωcosπ = -Xm ω
π π
Si x = +Xm : on a +Xm = Xm sin (ω t + φ)⟹ (ω t + φ) = ou (ω t + φ) = alors v = 0.
2 2
π π
Si x = -Xm : on a -Xm = Xm sin (ω t + φ) ⟹ (ω t + φ)= - ou (ω t + φ) = alors v = 0.
2 2
dv
On obtient a(t) = = - Xmω2 sin (ω t + φ) = - ω2 x.
dt
Remarque : L'amplitude Xm et la phase à l’origine φ se déterminent souvent en exprimant x et v à l'instant t = 0.
Théorème : La relation a + ω2 x = 0 (équation différentielle du 2nd ordre sans 2nd membre) équivaut à x = Xm sin (ω t
+ φ).
Un point mobile est animé d'un mouvement circulaire uniforme si sa trajectoire est circulaire et si sa vitesse
instantanée garde la même valeur au cours du mouvement. Sa vitesse angulaire est constante.
⃗⃗⃗⃗⃗ ,OM
On repère la position de M par les abscisses angulaire θ = (OA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ou curviligne S=AM
̂ =Rθ (θ en radian).
Les équations horaires du mouvement en abscisse curviligne et angulaire sont ci-dessous:
ds
En abscisse curviligne : = vo ⟹ s(t) = vot + so
dt
d𝛉
En abscisse angulaire : = ωo ⟹ θ(t) = ωot + θo
dt
d𝛉
ou encore : = θ̇ ⟹ θ(t) = θ̇ t + θo
dt
3.5.3. ⃗ (t)
REPRESENTATION DE 𝐯⃗(t) et 𝐚
v²
Dans un mouvement circulaire uniforme : ⃗V(t) = VT u
⃗ T = vo u
⃗ T et a⃗ = u ⃗N
R
Un point mobile est animé d'un mouvement circulaire uniformément varié si sa trajectoire est circulaire et si sa vitesse
angulaire varie uniformément au cours du mouvement.
Conséquence : L’accélération angulaire est constante.
dθ ̇
θ̈ = en intégranton obtient θ̇ (t)= θ̈ t + θ̇ 0 (1)
dt
dθ
θ̇ = dθ = θ̇ dt = ( θ̈ t +θ̇ 0) dt
dt
1
prim θ̇ dt = prim( θ̈ t +θ̇ 0) dt ⟹ θ(t) = θ̈ t2+θ̇0t + θo (2)
2
(1) et (2) constituent les équations horaires d’un MCUV
Théorème : θ̇ 2² – θ̇ 1² = 2 θ̈ ( θ 2 – θ 1) (3). Cette relation caractérise un mouvement rectiligne à accélération
constante.
θ−θo 1 θ−θo θ−θo
Démonstration : (1) ⟹ t = ̈ et (2) donne ( θ - θ 0) = θ̈ ( ̈ ) 2 + θ̇ 0( ̈ )
θ 2 θ θ
En développant, on obtient θ̇ ² – θ̇ 0²= 2 θ̈ ( θ - θ 0).
4. APPLICATIONS
APPLIQUER LA METHODE
PROBLEME A RESOUDRE 1 :
Le vecteur position d'un mobile M se déplaçant dans un plan muni d'un repère orthonormé
𝑥 = 2𝑡
(O, 𝑖, 𝑖) est ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = {𝑦 = 2𝑡 2 − 5𝑡 x et y en mètres et t en secondes
𝑧=3
1) Montrer que le mobile se déplace dans un plan et définir ce plan.
2) Établir l'équation cartésienne de la trajectoire du mobile, quelle est la nature de la trajectoire ?
3) A quel instant le mobile passe-t-il au point d'abscisse x = 10 m ? calculer sa vitesse à cet instant.
4) A l'instant t = 0, le mobile se trouve à son point de départ. En combien de temps parcourt-il la distance d=5 m ?
PROBLEME A RESOUDRE 2 :
Le diagramme temporel de la vitesse d'un point décrivant une trajectoire rectiligne est donné par le diagramme ci-
contre.
1) Déterminer graphiquement la distance parcourue
par le point mobile pendant les deux premières
secondes. Pour cela montrer que la distance
correspond à la valeur de l'aire limitée par OA,
l'axe des abscisses et l'ordonnée du point A.
2) Calculer également la distance totale parcourue
aux dates t = 3 s et t = 4 s.
3) Déterminer les accélérations (éventuelles) du
point et tracer le diagramme a = f(t).
PROBLEME A RESOUDRE 3 :
Un mobile est animé d'un mouvement rectiligne sinusoïdal d'amplitude Xm = 15 cm et de période T = 2s. A l'instant t
= 0, le mobile est à sa position d'élongation maximale.
1) Écrire l'équation horaire du mouvement.
2) Calculer l'élongation, la vitesse et l'accélération du mobile à l'instant t = 0,5 s.
3) A quels instants le mobile passe-t-il pour la première fois, pour la deuxième fois, pour la troisième fois au point
d'abscisse x = -7,5 cm ?
Calculer la vitesse du mobile et son accélération à ces différents instants.
INTRODUCTION
La dynamique, plus complète, étudie le mouvement en remontant à son origine. Elle fournit les lois qui associent les
éléments cinématiques précédents d'une part, et les forces et leurs moments d'autre part. La richesse apportée par
les forces, outre le mouvement qu'elles produisent, peut être analysée via l'énergie qu'elles véhiculent.
Cette leçon comporte cinq (05) paragraphes.
La force est toute cause (action) capable de mettre un corps en mouvement, de modifier le mouvement de ce corps ou de
le déformer.
Un solide au repos possède une certaine quantité de mouvement. Dès qu’il se déplace, la quantité de mouvement
varie. La principale cause de ce mouvement étant une force : la force est donc toute action capable de modifier la
quantité de mouvement d’un système.
⃗
∆P
Elle est définie par ⃗F = , ⃗P est le vecteur quantité de mouvement.
∆t
Une force intérieure est une force exercée par un élément du système.
Exemple : le poids d’un solide dans le système univers.
Une force extérieure est une force exercée par un élément extérieur au système.
Exemple : le poids d’un solide dans le système solide.
Un système isolé est un système qui n’est soumis à aucune force. C’est un idéal physique qui n’existe pas.
Un système pseudo-isolé est système sur lequel la somme des forces appliquées est nulle.
⃗ + ⃗R =0
Exemple : un objet immobile sur un support horizontal (P ⃗ ).
L’inertie d’un corps caractérise son incapacité de se mouvoir. Cette notion est liée à la masse du système. Plus la
masse du système est importante, plus inerte est le système.
Le centre d’inertie G d’un système ou centre de gravité est un point unique du système pseudo-isolé qui soit animé
d’un mouvement rectiligne uniforme (MRU).
Tout système matériel est formé de particules quasi ponctuelles A 1, A2, ... de masse m1, m2, ...On peut associer à ce
système un centre d’inertie G défini par la relation barycentrique :
⃗⃗⃗⃗⃗ 1 +m2GA
m1GA ⃗⃗⃗⃗⃗ 2 + …. = 0
⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 +m2 OA
m1 OA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗2 +⋯
O étant un point quelconque (généralement origine d’un repère), on peut montrer que : ⃗⃗⃗⃗⃗
OG =
m1 +m2 + …
Cas particuliers : Pour un système homogène, le Centre d’inertie G coïncide au milieu géométrique.
Enoncé du principe de l’inertie : Dans un référentiel Galiléen, si la somme des forces extérieures
⃗ =∑ F
(F ⃗ ) appliquées à un système est nulle alors le centre d’inertie de ce système est soit au repos, soit en mouvement
rectiligne uniforme (le vecteur vitesse du centre d’inertie V⃗ G ne varie pas).
La réciproque est vraie : Si, dans un référentiel Galiléen, le centre d’inertie d'un système est soit au repos, soit en
mouvement rectiligne uniforme, alors la somme vectorielle des forces extérieures appliquées à ce système est nulle.
En physique, la quantité de mouvement est la grandeur physique associée à la vitesse et à la masse d'un objet. Elle
fait partie, avec l'énergie, des grandeurs qui se conservent lors des interactions entre éléments du système.
Remarque : Quantité de mouvement et impulsion sont souvent confondues en raison de leur coïncidence dans la
majorité des cas. Néanmoins en théorie ces deux grandeurs sont distinctes.
En mécanique classique, le vecteur quantité de mouvement 𝐏 ⃗ d'un point matériel de masse m animé d'une vitesse 𝐯⃗
est définie comme produit de la masse et de la vitesse : ⃗P = mv⃗
direction: cellede v
⃗
⃗P ‖ sens ∶ celuide v ⃗
norme ∶ p = mv
C'est donc, comme la vitesse, une grandeur vectorielle. L'unité dans le SI de la quantité de mouvement est le kg. m. s-
1.
Un système matériel est constitué par un ensemble de point matériel. Son vecteur quantité de mouvement serait
égal à la somme des vecteurs quantités de mouvement des différents points matériels constituant le système : ⃗P =
⃗P1+ ⃗P2 +…… +P ⃗n
⃗P= m1v ⃗ 1+ m2v ⃗ n soit ⃗P = ∑ni=1 mi v
⃗ 2 +…… + mnv ⃗ i.
Cas particulier : système en translation
∀ le point i∈ système, v⃗i=V⃗ = vitesse du système.
⃗P = m1v⃗ 1+ m2v
⃗ 2 +…… + mnv ⃗ n = (m1+ m2+…… + mn) ⃗V
⃗P = ∑𝑛𝑖=1 𝑚i.V
⃗ or ∑𝑛𝑖=1 𝑚i = M = masse du système alors ⃗P = MV
⃗.
Remarque : Dans le cours de Terminale, on se limite à l’étude du point matériel ; l’étude d’un système(ou d’un
solide) se réduit à celle de son centre d’inertie. Ainsi, si M désigne la masse totale du système(ou du solide) et G son
centre d'inertie, alors, la quantité de mouvement du système (ou résultante cinétique) est : ⃗P = MV ⃗ G, V
⃗ G désignant la
vitesse du centre d'inertie du système.
La quantité de mouvement est une fonction du vecteur vitesse (la masse du système étant constante).
Remarque : Ce principe est équivalent au principe d'inertie, mais fait intervenir la masse des corps (par définition ⃗P
= mv
⃗ , ce qui permet d'introduire la notion de force (par définition
⃗
⃗ = = mdv⃗) dans le cas où le mouvement n'est pas rectiligne uniforme.
F
dP
dt dt
B. CONDITION DE CONSERVATION:
Pour que la quantité de mouvement d'un système soit conservée, il est essentiel que la sommation vectorielle des
forces extérieures agissant sur le système soit nulle c'est-à-dire le vecteur vitesse est constant.
A l'inverse, les forces internes dues aux collisions n'empêchent pas la conservation. Il est cependant important de
considérer le milieu comme un système car la quantité de mouvement de chaque corps prise individuellement n'est
pas conservée. C'est la somme vectorielle de chacune d'elles qui reste constante.
Exemple : Dans un référentiel galiléen, et en l'absence de frottement, un système de corps soumis à aucune force
extérieure mais entrant en collision les uns avec les autres.
Une collision élastique est une collision qui prend place lorsque
la somme des énergies cinétiques après la collision est égale à
la somme des énergies cinétiques avant la collision. C'est une
collision qui respecte le principe de conservation de l'énergie et
durant lequel les objets se séparent.
Figure 2 : Après une collision
⃗ ⃗ élastique entre deux objets
‖Pavant choc = Paprès choc
Ecf = Eci
Une collision inélastique est une collision qui prend place lorsque la somme des énergies
cinétiques après la collision est différente de la somme des énergies cinétiques avant la collision.
Cela pourrait prendre place avec des balles de tennis. Une partie de l'énergie cinétique initiale
sera transformée en énergie potentielle lors de la déformation de la balle, ce qui explique la
variation négative de l'énergie cinétique du système.
⃗ ⃗
‖ Pavant choc = Paprès choc
Ecf ≠ Eci en effet Ecf < 𝐸𝑐𝑖
Une collision parfaitement inélastique est une collision qui prend place lorsque le niveau d'énergie cinétique est
plus bas que l'énergie cinétique qu'il y avait avant la collision. Durant cette collision, les deux objets s'unissent et se
déplacent ensuite avec la même vitesse vectorielle. Par conséquent, on considère que les deux corps n'en forment
plus qu'un à la suite de la collision.
Définition : Quand la quantité de mouvement d'un système n'est pas conservée, la raison en est attribuée à des
forces extérieures qui ne se compensent pas.
En mécanique newtonienne, l'égalité suivante est la définition de la force s’exerçant sur le centre d'inertie du
⃗
⃗ = dP
système : F
dt
Cette force s'appliquant sur le centre d'inertie est la résultante des diverses forces s'exerçant sur les corps du
système. En se basant sur cette relation, la variation de la quantité de mouvement ∆P ⃗ peut être déterminée par la
multiplication de la force moyenne exercée sur le système étudié par le temps d'action de cette force ∆P ⃗ =F
⃗ moy.∆t.
Le choc entre deux boules de billard peut être approximé comme étant une collision élastique à une, deux ou trois
dimensions. Dans cet exemple, les équations de la conservation de la quantité de mouvement et de la conservation
de l'énergie cinétique donnent, pour une particule de masse m 1 et m2 ayant chacune une vitesse initiale 𝐮
⃗ 1 et 𝐮
⃗ 2 et
une vitesse finale 𝐯⃗1 et 𝐯⃗2 :
𝐦𝟏 𝐮
⃗ 1 + 𝐦𝟐 𝐮
⃗ 2 = 𝐦𝟏 𝐯⃗1 + 𝐦𝟐 𝐯⃗2
Le théorème s'énonce alors ainsi : la variation de la quantité de mouvement du système est égale à la somme des forces
⃗
dP
extérieures s'exerçant sur le système : = ∑ ⃗Fext
dt
Cette relation est fondamentale : c'est elle qui permet d'étudier le mouvement d'un solide sans avoir besoin de
connaître les forces de liaison interatomique. Elle sert à étudier autant la chute d'une pomme que le mouvement de
la Lune autour de la Terre.
⃗ + ⃗R + ⃗T = ⃗0 +
- Conformément à la deuxième loi de Newton, la somme des forces extérieures appliquées au solide :P
⃗T = Ti a bien la direction et le sens de la variation ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗
∆VG = 0,500i du vecteur VG.
Enoncé : Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la
masse du solide par l'accélération de son centre d'inertie : ∑ ⃗Fext = m a⃗G (1)
Démonstration :
⃗⃗⃗⃗⃗
∆P
⃗ ext =
D’après la définition de la force relative à la quantité de mouvement, ∑ F
dt
dP ⃗ dv⃗G
Sur une courte durée ∑ ⃗Fext = = m soit ∑ ⃗Fext = m a⃗G.
dt dt
Remarque1: Si ∑ ⃗F(ext) = ⃗0 alors a⃗G = ⃗0 et, par conséquent,V ⃗ G reste constant en direction, sens et norme (on retrouve
la première loi de Newton).
Remarque 2 : Le TCI et la RFD sont valables dans le cadre de la mécanique classique (Vsolide petite devant celle de la
lumière). Lorsque Vs proche de celle de la lumière, l’étude se fait dans le cadre de la mécanique relativiste
développée par Albert EINSTEIN.
Enoncé : Lorsque deux solides S1 et S2 sont en interaction, les forces qu'ils exercent l'un sur l'autre sont directement
opposées : ⃗𝑭1/2 = - ⃗𝑭2/1
Exemples
Exemple n° 1 : Interaction à distance Terre / Lune.
La Terre attire la Lune avec une force ⃗FT/L.
Réciproquement, la Lune attire la Terre avec une force F ⃗ L/T égale
⃗ ⃗ ⃗
et opposée à FT/L : FT/L = - FL/T
Remarque :
- Le vecteur ⃗Fsolide/sol est différent du vecteur poids du solide ⃗P
(leur point d'application, notamment, est différent).
Le vecteur ⃗P existe même en l'absence du sol. Si on confond
le poids ⃗P appliqué au centre de gravité G avec la force de
Newton exercée par la Terre sur le solide, l'action réciproque
représentant l'action du solide sur la Terre serait appliquée
au centre de la Terre.
- Sur le solide S s'exercent deux forces extérieures :
⃗P (Poids) : essentiellement action gravitationnelle de la Terre sur le solide S (force à distance).
⃗Fsol/solide : action verticale du sol sur le solide S (force de contact).
Comme le solide est au repos dans le référentiel terrestre (Galiléen), on peut, d'après le principe de l'inertie, écrire :
⃗P + F ⃗
⃗ sol/solide = 0
Enoncé : Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un solide, entre deux instants t initial et tfinal, est
égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces deux instants.
∆Ec =∑ 𝑤(𝐹 𝑒𝑥𝑡) .
1 1
Pour un solide en translation : m.V²final - m.V²initial = W(F ⃗ 1) + W(F⃗ 2) + ...
2 2
Démonstration :
∑ w(F⃗ ext) = ∫ dw(F
⃗ ext) or dw =F⃗ .⃗⃗⃗
dl = travail élémentaire et ⃗⃗⃗
dl = déplacement élémentaire
⃗
dp dv
⃗
⃗ ext) = ∫ F
⟹ ∑ w(F ⃗⃗⃗ avec F
⃗ . dl ⃗= =m
dt dt
Enoncé :Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie potentielle d'un solide(d’un système), entre deux instants
tinitial et tfinal, est égale à l’opposé de la somme des travaux des forces intérieures appliquées au solide(au système) entre
ces deux instants ∆Ep = - ∑ w(F ⃗ int) .
Théorème : Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie mécanique d'un solide (d’un système), entre deux
instants tinitial et tfinal, est égale à la somme des travaux des forces non conservatives (généralement des forces de
frottement) appliquées au solide (au système) entre ces deux instants ∆Em = ∑ 𝑤(𝐹 𝑛𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒) =
∑ 𝑤(𝐹 𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡).
Remarque : L'énergie mécanique d'un système soumis uniquement à des forces conservatives est constante.
Rappel : Une force est conservative si son travail ne dépend pas du chemin suivi pour aller de la position initiale à la
position finale. C’est le cas du poids, de la force électrique mais pas des forces de frottement.
1
Particule dans un champ de pesanteur E mécanique = m v² + m g z
2
1 1
Particule dans un champ de force élastique E mécanique = m v² + K x²
2 2
1
Particule dans un champ de force électrique E mécanique = m v² + q U
2
Enoncé : Dans un référentiel galiléen, la somme des moments des forces extérieures appliquées à un système (ou un
solide) mobile autour d’un axe est égale au produit du moment d’inertie du système (ou du solide) par rapport à l’axe
⃗ ext) =J∆ θ̈
de rotation par son accélération angulaire. ∑ ℳ /∆ (F (2)
Où θ̈ est l’accélération angulaire instantanée du solide et J∆ le moment d’inertie du système par rapport à l’axe de
rotation ∆.
J∆ est une grandeur qui caractérise la répartition de masse autour de l’axe ∆du solide. L’unité SI de moment d’inertie
est kg.m2.
Démonstration :
dri θ̇
⃗ ext) =∑ ⃗Fi . ri =∑ mi . ai .ri or ai = dvi =
On sait que : ∑ ℳ(F = ri θ̈
dt dt
Remarque : Un mouvement au sens le plus général peut être considéré à chaque instant comme la superposition
d’une translation et d’une rotation autour d’un axe (par exemple le mouvement d’une bille sur un plan incliné). Pour
résoudre les équations du mouvement, les 2 équations encadrées ci-dessus (1) et (2) sont nécessaires. Dans le cas
d’une rotation autour d’un axe fixe, la première relation suffit.
La constante pouvant être nulle (cas particulier de l’équilibre). Cette relation est analogue à celle en translation:
⃗VG = ⃗⃗⃗⃗⃗
cte ⟺ ∑ ⃗Fext = ⃗0
La masse inertielle m d'une particule est la mesure de son inertie de translation. Elle représente l'opposition
qu'offre un corps à voir changer son état de mouvement de translation. En rotation, c'est le moment d'inertie I
d'un système qui représente la mesure de l'opposition qu'offre ce système à voir changer son état de mouvement de
rotation autour d'un axe.
Définitions :
A-moment d’inertie d’une masse ponctuelle :
Par définition le moment d'inertie I∆, par rapport à un axe ∆, d'un point matériel de masse m située à une distance r
de ∆ est :
Le moment d’inertie d’une distribution de masse par rapport à un axe est égal à la somme des produits de chaque
élément de masse mi par le carré de la distance ri de cet élément à l’axe :
I = ∑ mi ri2
Dans le cas d'un corps solide constitué d'une infinité de points matériels, nous passerons à la limite suivante :
1
IO =2 (IOx + IOy + IOz)
Exemples :
Tous les solides considérés ci-dessous sont supposés homogènes, de masse linéique, surfacique ou volumique ρ.
Tige de longueur L et de masse m
Moment d’inertie d’une barre de longueur L, par rapport à un axe perpendiculaire à la barre et passant par son
centre : La barre est homogène de masse linéaire ρ.
avec M = ρL
Décomposons la circonférence en petits éléments de jante de masse dm situés tous à la distance r de l’axe.
dm = λ.ds = λ.r.dθ avec λ= masse linéaire de la jante
Moment d’inertie élémentaire : dI∆ = dm.r2 = λ .r3.dθ.
Soit :
Ici, le calcul est simple puisque r est constant, il peut être sorti de l’intégrale
La masse totale de la jante est : M = 2.πr..on a donc I∆ = Mr2.
Disque plein de rayon R et de masse m
Théorème d'Huygens :
Le moment d'inertie d'un solide, par rapport à un axe (∆1), est égal au moment d'inertie de ce solides par
rapport à un axe ∆G , parallèle à ∆1, passant par le centre de gravité augmenté du produit Md 2 (M étant la
masse du solide et d la distance entre les deux axes) I∆ = I∆G +Md2
Exemple 1 : Calculons le moment d'inertie d’une barre par rapport à l’axe passant par une de ses extrémités et
parallèle à ∆.
Exemple 2 : Calculons le moment d’inertie d’un cylindre par rapport à une génératrice ∆ 1.
APPLIQUER LA MRTHODE
1. Identifier le système à étudier après construction ou reproduction du schéma
2. Rappeler le type de référentiel galiléen
3. Faire le bilan des forces extérieures appliquées au système et les représenter sur le schéma
4. Appliquer la relation fondamentale de la dynamique (choisir un système d’axes convenable suivant lequel on
projette cette relation vectorielle) ou le théorème de l’accélération angulaire.
NB : Faire appel aux autres théorèmes généraux si nécessaire.
Dans cette partie nous allons appliquer les lois de Newton à l'étude de la chute verticale d'un solide au voisinage de
la Terre. Les deux derniers paragraphes sont présentés sous forme d'exercices résolus. Dans un premier temps,
nous reviendrons sur la définition du poids d'un objet puis sur la poussée d'Archimède et les forces de frottement
fluide.
En première approximation, on peut dire que le poids d'un objet est égal à la force d'attraction gravitationnelle que
la Terre exerce sur lui. Cette force de pesanteur est représentée par un vecteur ⃗P possédant :
Une origine : le centre de gravité G (ou centre d'inertie) du corps
Une direction : la verticale passant par G
Un sens : du haut vers le bas.
Une valeur : P = m g
Unités : Le poids P s'exprime en newton (N), La masse m s'exprime en kilogramme (kg)
L'intensité de la pesanteur g s'exprime en newton par kilogramme (N/kg ou en m / s²)
Remarque : En réalité, le poids n'est pas rigoureusement confondu avec la force de gravitation.
En un point donné M, au voisinage de la Terre, le poids ⃗P d'un objet de masse m peut s'écrire :
⃗P = m g⃗ où g⃗ est, par définition, le vecteur champ de pesanteur terrestre au point M considéré. Ce vecteur champ de
pesanteur terrestre g⃗ possède :
Une origine : le point M
Une direction : la verticale passant par M
Un sens : du haut vers le bas
Une valeur : l'intensité g de la pesanteur au point M
La valeur de l'intensité g de la pesanteur dépend de la latitude du point M où l'on opère
(9,78 N/kg à l'équateur, 9, 83 N / kg au pôle Nord, au niveau de la mer) et de son altitude (diminution d'environ 1 %
tous les 30 km).
Dans un domaine restreint au voisinage de la Terre (dimensions de l'ordre de quelques kilomètres), on peut
considérer que le champ de pesanteur est uniforme : le vecteur champ de pesanteur𝑔a même direction, même sens
et même valeur en tout point de ce domaine restreint (voir l'étude des chutes rectilignes ou paraboliques dans la
suite du cours).
La surface d'un solide immergé dans un fluide (liquide, gaz) est constamment "frappée" par les molécules de ce
fluide. Ces chocs sont à l'origine de la poussée d'Archimède. De plus, si ce solide se déplace par rapport au fluide, il
apparaît des forces de "frottement fluide" sur toute la surface du solide.
La poussée d'Archimède est une force de contact répartie sur la surface de contact solide-fluide. On la représente
par un vecteur П ⃗⃗ qui possède :
Une origine : le centre d'inertie C du volume de fluide déplacé
Une direction : la verticale passant par C
Un sens : du bas vers le haut
Une valeur : PA = П = ρfluide .V. g égale au poids du fluide déplacé.
Unités : La poussée d'Archimède П s'exprime en newton (N)
La masse volumique du fluide ρfluide s'exprime en kilogramme par mètre cube (kg / m3)
Le volume de fluide déplacé V s'exprime en mètre cube (m3)
L'intensité de la pesanteur g s'exprime en newton par kilogramme (N / kg ou en m / s²)
Remarque : Le centre d'inertie C du volume de fluide déplacé peut être différent du centre d'inertie G du solide. C'est
le cas, notamment, si le solide n'est que partiellement immergé dans le fluide ou s'il n'est pas homogène.
Par contre, dans le cas fréquent d'un solide homogène totalement immergé dans le fluide, le centre d'inertie C du
volume de fluide déplacé est confondu avec le centre d'inertie G du solide.
- Si un solide se déplace dans un fluide, il apparaît des forces de "frottement fluide" sur toute la surface du solide.
Ces forces de frottement fluide peuvent être résistantes (chute d'une bille ralentie par la présence d'air ou d'eau) ou
motrices (feuille emportée par le vent).
- Dans le cas d'un solide homogène animé d'un mouvement de translation dans le fluide, on les modélise par un
vecteur f de sens opposé au mouvement si les frottements sont résistants. Comme on étudie le mouvement du
centre d'inertie G, on reporte en ce point toutes les forces extérieures agissant sur le solide, notamment f.
- La valeur f de la force de frottement dépend de la nature du fluide. Elle dépend également de la vitesse V du solide
en translation, de sa forme, de son état de surface.
Dans les exercices qui suivront, cette valeur de la force de frottement sera modélisée par une expression de la forme
: f = k .Vn (par exemple f = k .V pour les vitesses faibles ou f = k .V2 pour des vitesses plus importantes).
On peut aussi être amené à choisir une expression de la forme f = k1.V + k2.V2 + ...
C'est l'expression qui donne la meilleure adéquation entre les prévisions théoriques et les résultats expérimentaux
qui, bien évidemment, doit être retenue.
- Dans les deux paragraphes qui suivent, nous étudierons le cas d'une chute verticale libre (l'air est absent ou son
influence est négligeable) puis le cas d'une chute influencée par la présence d'un fluide (air, eau, etc).
Un solide est en chute libre s'il n'est soumis qu'à son poids 𝑃⃗ .
C'est ce qui se passe si on supprime l'air dans une enceinte pour y étudier la chute d'un solide dans le vide (dans le
tube de NEWTON; au voisinage du sol de la Lune, sans atmosphère, toutes les chutes sont libres).
Remarquons que la chute est quasi libre si on étudie, dans l'air, la chute d'une bille de masse volumique grande par
rapport à la masse volumique de l'air (la poussée d'Archimède est alors négligeable par rapport au poids) sur une
hauteur de quelques mètres (les forces de frottement sont, à faible vitesse, également négligeables par rapport au
poids).
On sait que a⃗ = g⃗
ax = 0 vox = 0 xo = 0 (1)
a⃗ { ay = 0 , ⃗ o{ voy = 0 ,
v ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ o{yo = 0 (2)
OM
az = −g voz = vo zo (3)
Le point culminant C : c’est le point le plus élevé que peut atteindre le projectile.
vo
A ce point vc = 0 = -gt + v0 ⟹ tc = .
g
APPLICATION 1:
ENONCE : Une petite bille en plomb de masse m est lâchée, sans vitesse initiale, à partir de l'origine d'un axe vertical
(O, ⃗k ) orienté vers le bas. Après un parcours de 2 m, la bille frappe le sol.
a- Pourquoi peut-on considérer qu'il s'agit d'une chute libre ?
b-Etablir l'équation différentielle du mouvement.
c- Quelle est la solution analytique de cette équation ? (On prendra l'origine des temps à l'instant du départ de la
bille du point O).
d-A quelle date et à quelle vitesse la bille frappera-t-elle le sol ?
On donne l'intensité de la pesanteur terrestre au lieu où est réalisée l'expérience g = 9,80 N / kg).
SOLUTION
a- Expliquons pourquoi on peut considérer que la chute est libre.
D'une part, la bille étant en plomb, son poids P est très grand par rapport à la poussée d'Archimède P A dans l'air. On
peut donc négliger la poussée d'Archimède.
D'autre part, la bille est petite, de forme sphérique, sa vitesse restera faible (hauteur de chute petite). Dans ces
conditions, la force de frottement fluide exercée par l'air sur la surface de la bille est également négligeable par
rapport au poids.
⃗ . La chute est dite libre.
La seule force agissant sur la bille est donc le poidsP
b-Etablissons l'équation différentielle du mouvement et cherchons sa solution analytique.
Référentiel Galiléen : le solide Terre. On lui associe le repère (O, k⃗ ).
Système étudié : la bille
Une seule force extérieure s'exerce sur la bille :
Le poids ⃗P= mg⃗, essentiellement dû à l'action gravitationnelle de la Terre sur la bille.
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
m du solide par l'accélération a⃗Gde son centre d'inertie.
Ici, cette loi s'écrit : ⃗P = ma⃗ alors mg⃗ = ma⃗(on confond la masse gravitationnelle et la masse inertielle) ⟹ a⃗ = g⃗ ⟹ az
⃗ = gz k
k ⃗ ⟹ az = gz
dVz
Ici gz = g (avec g = 9,80 N / kg). De plus, on sait que az = .
dt
dVz
Donc = g , c'est l'équation différentielle relative à la vitesse de la bille.
dt
Nous allons chercher la fonction Vz (t) qui est solution de cette équation différentielle du premier ordre.
c- Solution analytique de l'équation différentielle
dVz
- Recherchons la primitive de : =g
dt
- La fonction Vz qui admet g comme dérivée est : Vz = g t + C1
La constante C1 est la valeur prise par la vitesse V à la date 0. L'énoncé donne C 1 = V(o) = 0 m / s.
dz
Vz = g t soit : = g t
dt
- Recherchons de nouveau la primitive.
1
La fonction z qui admet g t comme dérivée est : z = g t ² + C2
2
La constante C2 est la valeur prise par z à la date 0.
1
L'énoncé donne C2 = z (o) = 0 m. z = g t ²
2
1
Les équations horaires du mouvement sont donc : z = g t 2Vz = g t az = g
2
- On dit que la bille est animée d'un mouvement rectiligne uniformément accéléré (le vecteur accélération ne change
pas).
d-Cherchons à quelle date et avec quelle vitesse la bille frappe le sol.
La bille frappe le sol au point S tel que zS = + 2 m.
1
- Portons dans z = g t² avec zS = 2 m et g = 9,80 N / kg :
2
1
2 = x 9,80 x tS² ⟹ tS² = 4 / 9,80 = 0,4082
2
Seule la racine positive convient : tS = 0,639 s
- Utilisons Vz = g t avec tS = 0,639 s :VS = 9,80 x 0,639 = 6,26 m / s
- Résumons : zS = 2 m tS = 0,639 s VS = 6,26 m / s a = 9,80 m.s - 2
On sait que a⃗ = g⃗
ax = 0 vox = vocosα xo = 0 (1)
a⃗ { ay = 0 , vo
⃗⃗⃗⃗ { voy = vo , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMo { yo = 0 (2)
az = −g voz = vosinα zo (3)
Suivant ox
⃗⃗⃗⃗ , ax = 0 alors vx = vocosα et x(t) = vocosαt (x0 =0) ⟹ mouvement uniforme.
1
Suivant oz
⃗⃗⃗⃗ , az = - g alors vz = - gt + v0sin α et z(t) = - g t² + vosin α t (z0 = 0) ⟹ mouvement uniformément varié.
2
x 1
t= ⟹ z(x) = - g (1/Vo2 cos2α). x2 + tanα. x
vocosα 2
Les trajectoires des centres d’inertie des corps en chute libre avec vitesse initiale quelconque sont paraboliques.
Exemple : jet d’eau, balle de tennis, …
NOTION DE PORTEE
La portée P (A dans le schéma) d’un tir est la distance qui sépare la verticale passant par le point de tir et la verticale
passant par le point de chute au niveau du point de tir.
1 1
En P zp = 0 ⟹ - g(1/Vo2 cos2α). xp2 + tanα. xp = 0 ⟹ (- g/Vo2 cos2α. xp + tanα ) xp = 0 avec xp = 0
2 2
1
⟹ - g / Vo2 cos2α . xp = tanα ⟹ xp = (2Vo2 cosαsinα/g)
2
Remarque : Pour avoir une portée maximale dans l’épreuve de tir du lancer de poids, il faut que sin2α = 1 ⟹ sin2α =
π π π
sin ⟹ 2α = ⟹ α = .
2 2 4
La flèche d’un tir parabolique correspond à la hauteur maximale atteinte par la parabole c'est-à-dire l’ordonnée de
son sommet.
Détermination de la flèche :
1ère méthode :
𝑑𝑧 1 𝑑𝑧
En S on a = 0 or z (x) = - g(1/Vo2 cos2𝛼).x2 + tan𝛼.x ⟹ = - g/Vo2 cos2𝛼.xs + tan𝛼= 0
𝑑𝑥 2 𝑑𝑥
2ème méthode :
x = V0 cos 𝛼.t
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM 1
z = - g t² + V0 sin 𝛼.t
2
Vx = dx / dt = V0 cos𝛼
⃗
V
Vz = dz / dt = - g t + V0 sin𝛼
⃗ s est porté par la tangente ⟹ V
En S 𝑉 ⃗ s =Vsx𝑖 et Vsz = 0 ⟹ - g ts + Vo sin𝛼 ⟹ ts = (Vo sin𝛼/g)
2
⟹ zs = (Vo sin 𝛼/2g)
2
Remarque : La trajectoire dépend de la valeur de la vitesse initiale et de l'angle que fait la direction du lancé avec
l'horizontale.
APPLICATION 2 :
ENONCE : Projectile dans le champ de pesanteur𝒈 ⃗⃗ supposé uniforme
Un mobile ponctuel M glisse le long d'une table inclinée d'un
angle 𝛼 = 30° sur l'horizontale. Il quitte celle-ci, à la date t = 0 s,
au point Mo, avec une vitesse V ⃗ o.
1 Préciser les conditions initiales. Calculer, à t = 0 s, les cordonnées
du vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMo et du vecteur vitesse ⃗Vo dans le repère
orthonormé ( O, 𝑖 , 𝑗 , 𝑘 ⃗ ).
2 Déterminer les équations horaires du mouvement. Montrer que le
mouvement a lieu dans un plan.
3 Etudier la trajectoire aérienne du mobile. Montrer que cette
trajectoire, entre Mo et S, est parabolique.
4 Déterminer les coordonnées du point d'impact S sur le sol ainsi que la date t S et la vitesse VS du mobile juste avant
le choc.
On donne g = 9,8 N/ kg V0 = 0,80m/s h = OM0 = 2m
SOLUTION
1 Précisons les conditions initiales.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0 et vitesse V
A la date t = 0 s, les vecteurs position OM ⃗ o ont pour coordonnées :
x0 = 0 (1) V0x = Vocos (i,V⃗ o) = 0,80 cos (-30°)=0,693 m / s (1)
y0 = OMo = h = 2 m (2) ⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 0
OM ⃗ 0 V0y =Vocos (j,Vo)=0,80 cos (-120° )=-0,400 m/s (2)
V
z0 = 0 (3) V0z = 0 m / s (3)
ax = dVx / dt = 0
a⃗ ay = dVy / dt = - g
az = dVz / dt = 0
Cherchons les primitives de ces trois fonctions. On obtient, avec 3 constantes C1, C2 et C3 :
Vx = C1
⃗ Vy = - g t + C2
V
Vz = C3
Les 3 constantes C1, C2 et C3 sont déterminées en se plaçant à l'instant initial. Elles sont égales aux coordonnées du
⃗ 0, à l'instant 0 (voir ci-dessus). Par conséquent :
vecteur vitesseV
Vx = dx / dt = V0 cos ( - 30° )
⃗ Vy = dy / dt = - g t + V0 cos ( - 120° )
V
Vz = dz / dt = 0
x = V0 cos (30°) t + C4
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OM y = -2 g t² + V0 cos (120°) t + C5
z = C6
On a tenu compte du fait que cos ( - 30° ) = cos ( 30° ) et que cos ( - 120° ) = cos ( 120° )
Les 3 constantes C4, C5 et C6 sont déterminées en se plaçant à l'instant initial. Elles sont égales aux coordonnées du
vecteur position initiale ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OMO, à l'instant 0 (voir ci-dessus). Par conséquent :
x = V0 cos (30°) t + 0
1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ y = - g t² + V0 cos (120°) t + h
OM 2
z=0
- Comme z = 0, la trajectoire est plane. Le mouvement a lieu dans le plan vertical (xoy). Les équations horaires
paramétriques du mouvement sont :
x = V0 cos (30°) t
1 1
y = - g t² + V0 cos (120°) t + h = - g t² - V0 sin (30°) t + h
2 2
z=0
Remarque : Tous les calculs précédents peuvent être faits, plus rapidement, dans un tableau :
Figure 4
On en déduit VS² = V²Sx + V²Sy = 0,693² + ( - 6,231 )² = 39,31 m² / s² soit :VS = 6,27 m / s
1 1
Ici, on écrira : mVS2 - mVM
2 ⃗ ) ⟹ 1 mVS2 - 1 mVM
= W (P 2
= mgh soit VS² = 2gh + VMo² soit
2 2 0 2 2 0
Rappelons que la valeur f de la force de frottement dépend de la nature du fluide. Elle dépend également de la
vitesse V du solide en translation, de sa forme, de son état de surface.
Nous traiterons ce paragraphe sous forme d'exercice.
PROBLEME : CHUTE VERTICALE D'UNE BILLE SOUMISE A UNE FORCE DE FROTTEMENT FLUIDE
ENONCE : Une bille en verre (masse volumique, rayon r) est lâchée, sans vitesse initiale, à la surface d'un tube
vertical contenant de l'huile de ricin (masse volumique o).
a- Exprimer, en fonction de l'intensité de la pesanteur terrestre g, du rayon r de la bille et des masses
volumiqueset o, le poids P et la poussée d'Archimède exercée par le liquide sur la bille.
b-Etablir l'équation différentielle du mouvement de la bille sachant que, dans le domaine de vitesse étudié, la force
de frottement fluide peut s'écrire sous la forme :
f = - 6r ⃗V (relation de Stokes, valable lorsque la vitesse reste faible)
-est le coefficient de viscosité du liquide
-V⃗ est le vecteur vitesse de la bille en translation rectiligne
- r est le rayon de la bille
c-Déterminer, en fonction g, et o, l'accélération initiale de la bille.
d-Déterminer, en fonction g, , o, r et, la vitesse limite de la bille.
e-Calculer numériquement le coefficient de viscosité de l'huile de ricin sachant que la vitesse limite de la bille est
Vlim = 0,71 mm / s.
On donne : r = 1 mm = 2600 kg / m3= 970 kg / m3g = 9,81 N / kg
Remarque : Dans un problème résolu nous verrons que l'équation différentielle du mouvement peut être résolue de
façon approchée par la méthode graphique d'Euler.
Nous verrons également que si, comme c'est le cas dans cet exercice, la force de frottement fluide obéit à la formule
de Stokes (force f proportionnelle à V), alors on peut également donner la solution analytique v = f (t)
SOLUTION
a- Exprimons, en fonction de l'intensité de la pesanteur terrestre g, du rayon r de la bille et des masses volumiques
et o, le poids P et la poussée d'Archimède
4 4
- Le volume de la bille est : v = πr3. Sa masse est : m = vµ= πr3µ
3 3
4
Son poids s'exprime sous la forme : P = m g = πr3µg
3
- La poussée d'Archimèdeexercée par le liquide sur la bille est égale au poids du liquide déplacé par la bille :
4
= v g = r g
3
3
b-Etablissons l'équation différentielle du mouvement de la bille sachant que, dans le domaine de vitesse étudié, la
force de frottement fluide peut s'écrire sous la forme : f = - 6 r ⃗V (relation de Stokes, valable lorsque la vitesse
reste faible)
Référentiel Galiléen : le solide Terre. On lui associe
le repère (O, j ).
Système étudié : la bille
Forces extérieures s'exerçant sur la bille :
- Le poidsP⃗ , essentiellement dû à l'action gravitationnelle
𝑑𝑉 4 4 dV 4 𝑑𝑉
𝑗 : r gj - r gj - 6r Vj = m j Soit : r g - 6r V = m
3 3 3
Il vient, avec a⃗ = m
𝑑𝑡 3 3 dt 3 𝑑𝑡
4 4 4 𝑑𝑉 𝑑𝑉
Introduisons m = r alors r g - 6r V = r soit g /6π/ rV
3 3 3
3 3 3 𝑑𝑡 𝑑𝑡
dV
Soit, en plaçant le terme constant dans le second membre : + 9 / (2 r) V = g (1 - / )
dt
dV V
= C avec = 2r / 9et C = g (1 - / )
2
+
dt τ
Unités internationales : les trois termes de l'équation doivent avoir la même unité (m / s²).
t et dt en (s) - V et dV en (m / s) – τen (s) - C en (m/ s²)
Remarque : est souvent appelée constante de temps associée au montage.
c-Déterminons, en fonction g, et o, l'accélération initiale de la bille.
A l'instant du départ t = 0 s, l'énoncé dit que la vitesse est nulle.
𝑑𝑉 𝑉 dV
Portons dans l'équation différentielle + = C. On obtient : ( )o= ao = C = g (1 - / )
𝑑𝑡 𝜏 dt
d-Déterminons, en fonction g, , o, r et , la vitesse limite Vlim de la bille.
Initialement nulle, la force de frottement f augmente proportionnellement à la vitesse. Le moment vient où la force
motrice ⃗Pmotrice est compensée par la somme des deux forces résistantes ⃗П⃗ +flim. La somme des forces est alors
nulle et, d'après la deuxième loi de Newton :
⃗P+ П ⃗
⃗⃗ + flim = ma⃗lim, l'accélération limite a⃗lim est nulle a⃗lim =0
𝑑𝑉 𝑉 𝑑𝑉
La relation + = C donne alors, avec ( )lim = 0 m / s² :
𝑑𝑡 𝜏 𝑑𝑡
Vlim = C = (2r / 9) x g (1 - / ) soit Vlim = 2 g r2 ()/ 9
2
e-Calculons numériquement le coefficient de viscosité de l'huile de ricin sachant que la vitesse limite de la bille est
Vlim = 0,71 mm / s.
L'énoncé donne :
r = 10 - 3 m= 2600 kg / m3= 970 kg / m3g = 9,81 N / kg Vlim = 0,71 mm / s = 7,1x10 - 4 m / s
La relation Vlim = 2 g r2 ()/ 9 peut aussi s'écrire := 2 g r2(/ 9 Vlim
= 2 x 9,81 x 10 - 6 x (2600 - 970) / (9 x7,1 x 10– 4)
= 19,62 x 10 - 6 x 1630 / (63,9 x 10– 4) soit = 5,00 SI = 5,00 N.s / m² = 5,00 Pa.s
Entre 2 plateaux parallèles, distants de d, soumis à la différence de potentiel U existe un champ électrique uniforme
⃗ , dirigé du plateau positif vers le plateau négatif, de valeur : ‖E
E ⃗ ‖ = |U| .
D
Dans un champ électrique E ⃗ , une particule chargée est soumise à la force : F
⃗ = qE
⃗.
⃗ ⃗
Le travail de la force électrique F = qE ne dépend que de la différence de potentiel entre le point initial et le point
final : W (F⃗ ) = q (U initial – U final).
Les particules élémentaires (électrons, protons, neutrons, ions,…) ont des masses très faibles ; on peut négliger leur
poids devant leur force électrique.
La particule est un ion 27Al +++ (ou AL3+) qui quitte la chambre
d'ionisation d'un accélérateur avec une vitesse négligeable.
Il est attiré par une électrode percée d'un trou A qu'il traverse
avec une vitesse VA.
Figure 6 : particule dans un champ
2.3. LE VECTEUR ACCELERATION électrique
eE
ax = dVx / dt = (1) Vx = 0 (1) x = 0(1)
m
⃗ ay = dVy / dt = 0 (2)
𝐚 ⃗ o Vy= 0(2) 𝐎𝐌
𝐕 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ y = 0(2)
az = dVz / dt = 0 (3) Vz= 0 (3) z = 0 (3)
eE eE eE
ax = (1) ⟹ Vx = t (2) ⟹ x(t)= t2 (3)
m m 2m
Les équations (1), (2) et (3) sont les équations horaires du mouvement.
𝑒𝐸 2 2𝑚𝑑 2𝑚𝑑
La durée trajet s’obtient en faisant x = d ⟹ x = d= 𝑡 ⟹ 𝑡𝑠2 = ⟹ ts =√
2𝑚 𝑠 𝑒𝐸 𝑒𝐸
𝑒𝐸 𝑒𝐸 2𝑚𝑑 2𝑒𝐸𝑑 𝟐𝐞𝐔
On reporte dans l’équation de la vitesse ⟹ Vs = ts = √ =√ or U = E.d Donc VS = √ .
𝑚 𝑚 𝑒𝐸 𝑚 𝐦
1 1 2eE
Par définition ECS = m Vs2 = m ⟹ ECS = e U.
2 2 m
Remarque : On peut également appliquer le T.E.C.
SOLUTION
1.Calculons la vitesse de l'ion au passage par le point A.
Référentiel Galiléen : le solide Terre.
Système étudié : l’ion 27Al +++ de masse molaire M = 27 g / mol et de masse :
m = 27 / 6,02.10 23 = 4,49 x 10 -23 g = 4,49 x 10 -26 kg
Forces extérieures appliquées sur l'ion :
- La force électrique ⃗F= q ⃗Equi représente l'action du champ électrique sur l'ion Al+++ (q = 3e)
- Le poids p
⃗ = mg⃗ qui représente l'action de la Terre (essentiellement) sur l'ion Al+++ .
- Comparons la valeur du poids et celle de la force électrique :
Le champ électrique E = 5000 V / m permet de calculer la force électrique :
F= q E= 3eE = 3 x1,6 x 10 -19 x5000 ⟹ F = 2,4 x10 -15 N
Calculons le poids de l'ion : P= mg = 4,49 x 10 -26x 9,8 ⟹ P = 4,39 x 10 - 25 N
Le poids est très inférieur à la force électrique et sera négligé par la suite.
Appliquons le théorème de la variation de l'énergie cinétique :
Théorème de l'énergie cinétique : Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un solide, entre
deux instants t initial et t final, est égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces
deux instants.
1 1
Pour un solide en translation : m.V²final - m.V²initial = W (F ⃗ ) + W (P
⃗ ) + ...
2 2
1
Ici, on écrira : m VA² - 0 = W (F ⃗ ) = q (UO - UA) ou encore : VA2 = 2 q (UO - UA ) / m soit numériquement :
2
2
VA =2 x 4,8.10 -19 x 1000/4,49.10 -26 = 2,138.1010 m² / s² ⟹ VA = 1,46.105 m/s.
2. Mouvement de l'ion Al +++ dans le champ électrique ⃗E dirigé
du plateau positif vers le plateau négatif.
Référentiel Galiléen : le solide Terre.
Système étudié : l’ion 27Al +++.
Forces appliquées : Seule la force électrique ⃗F = q ⃗E agit sur
l'ion Al+++. Le poids ⃗P est négligeable.
Appliquons le théorème du centre d'inertie:
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
du solide par l'accélération de son centre d'inertie : ∑ F ⃗ (ext) = ma⃗ = qE
⃗ . Ici, on écrit : qE
⃗ = ma⃗
Projetons dans la base ( i , j )en posant : E = 5000 V/m q = 3 e = 3 x 1,6.10 -19 = 4,8 x 10 -19 C
SOLUTION
1- Etudions la trajectoire de l'électron dans
le champ électrostatique uniforme E ⃗ (entre
les plaques P et N).
x
Le relation (1) s'écrit t = .
V0
1 eE U 1 eE 1 eU
Portons dans la relation (2) qui donne : y = x 2 ou encore, avec E = , y = x2= x 2.
2 mV2
0 d 2 mV2
0 2 mdV2
0
Entre les points O et S la trajectoire de l'électron est parabolique.
2- Cherchons les valeurs positives de la tension U pour lesquelles l'électron sort du champ sans heurter les plaques.
L'électron sort du champ électrique sans heurter les plaques :
d 1 eU d mV2
0d
2
si pour xS = OH = L on a yS < soit L2 < ou encore : U <
2 2 mdV2
0 2 eL2
3- Calcul de la déviation 0'I (voir le schéma)
Après S, l'électron n'est plus soumis à aucune force et possède un mouvement rectiligne uniforme suivant la
tangente à la parabole au point S. On sait que cette droite SI passe par le milieu A du segment OH.
L'angle de déviation θ de la particule est tel que :
L
O′ I HS O′ I ys 1 eU eL (D − )
2 L , on a : O’I = U
2
tanθ = ′ = soit L= avec ys = 2
AO AH D−
2
L
2
2 mdV0 2mdV20
La déviation O' I est proportionnelle à la tension appliquée U.
Remarque 1 : Si U était négatif la déviation aurait lieu vers le bas de l'écran.
Remarque 2 : Ce type de déviation électrique intervient dans de nombreux appareils, notamment les oscilloscopes.
Le principe consiste à déterminer l’accélération d’un mobile en lui adjoignant un pendule simple. De la déviation du
pendule, on peut déterminer l’accélération.
(2) 𝑚𝑎 𝑠𝑖𝑛α 𝑎
⟹ ⟹ = ⟹ 𝑡𝑎𝑛𝛼 = soit a = g 𝑡𝑎𝑛𝛼
(1) 𝑚𝑔 𝑐𝑜𝑠𝛼 𝑔
Remarque 2: Le sens de l’inclinaison du fil est toujours opposé à celui du vecteur accélération.
(2) 𝑔 𝑔 g 𝐠
⟹
𝑙𝜔2
= cos𝛼 or cos𝛼 ≤ 1 donc
𝑙𝜔2
≤1 ⟹ ω≥√ d’où 𝛚minimale = √
(1) l 𝐥
3.2.2. LA FRONDE
Une fronde (du latin funda)(ou une Lance-pierre) est une arme de jet
constituée d'une pièce de matière souple (par exemple le cuir) dans
laquelle est placé le projectile et que l'on fait tournoyer à
Figure 9 : fronde
3.2.3. LE VIRAGE
(1) 𝑉2
⟹ = tan𝛼 ⟹ V = √𝒈𝒓𝐭𝐚𝐧𝜶
(2) 𝑔𝑟
𝑎
⟹ 𝐽∆ 𝜃̈ = T2r or 𝜃̈ = avec M (P ⃗ )/∆ = 0 ⟹ T2 = 𝐽∆ 𝑎 (2)
⃗ ’)/∆ = 0 et M (R
𝑟 𝑟
1 1 v2 1 𝐽∆
⟹ mv2 + 𝐽 = mgz ⟹ v2 (m + ) = mgz or v2 – 𝑣02 = 2az soit v2 = 2az
2 2 ∆ r2 2 r2
1- On suppose les frottements entre le solide et la piste négligeables sur la portion circulaire AB.
a- Etablir les expressions de :
- la vitesse VB du solide à son passage en B en fonction de VA, r et θ.
- l'action RB exercée par la piste sur le solide en B en fonction de VB, m, g et r.
- conclure.
b- Calculer les valeurs de VB et RB.
2- Sur la partie horizontale BC existent des frottements entre la piste et le solide. Ils sont assimilables à une force f,
de valeur constante, colinéaire au vecteur vitesse.
a- Montrer que le mouvement du solide entre B et C est uniformément retardé
b- Déterminer l'expression puis la valeur de la force de frottement, sachant que : VC = 2,0 m / s et BC = d = 2,0 m
3- Question facultative non posée lors de l'épreuve du Baccalauréat.
⃗⃗⃗⃗⃗ ,OD
Calculer la vitesse VD et l'action RD de la piste sur le solide lorsque le solide passe par le point D tel que : (OA ⃗⃗⃗⃗⃗ ) =
30 °.
1 2 1
Soit m. VM - m. VO2 = mgh = mgr (1 - cos⟹ VM
2
= 2gr (1 - cos
2 2
SOLUTION
1 Déterminons la vitesse V ⃗ de la particule au point M.
Référentiel Galiléen : le solide Terre.
Système étudié : la particule.
Forces extérieures appliquées sur la particule :
⃗ : essentiellement attraction de la Terre sur la particule
- PoidsP
- Force de contact ⃗F : action de la sphère sur la particule
Appliquons le théorème de l'énergie cinétique:
Dans un référentiel Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un solide, entre deux instants t initial et t final, est
égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées au solide entre ces deux instants.
1 1
Pour un solide en translation : m.V²final - m.V²initial = W(F⃗ 1) + W(F
⃗ 2) + ...
2 2
1
Ici, ce théorème se traduit par : m V² - 0 = W (P ⃗ ) + W (F⃗ ) (1)
2
Calculons les travaux des deux forces extérieures appliquées au mobile entre les points A et M :
W (P ⃗ ) = m g h = m g R (1 - cos) (revoir le schéma ci-dessus)
W (F ⃗ ) = 0 Joule car la force F
⃗ reste perpendiculaire à la trajectoire (en l'absence de frottement)
1
Portons dans (1) : m V² - 0 = m g R (1 - cos) + 0. On en déduit : V² = 2 g R (1 - cos) (2)
2
Lorsque le mobile glisse à partir de A :
- l'angle augmente en partant de 0
- cos diminue en partant de 1
- V² = 2 g R (1 - cos) augmente en partant de 0.
La vitesse augmente lorsque le mobile descend.
2 Calculons la valeur de force F ⃗ exercée par la sphère sur le mobile.
- Appliquons le théorème du centre d'inertie:
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
du solide par l'accélération de son centre d'inertie : F ⃗ 1+ F
⃗ 2+ F
⃗ 3 = ma⃗G. Ici, on écrit : F
⃗ + mg⃗ = ma⃗
Projetons cette relation sur la normale de Frenet:
𝑑𝑉 V2
Suivant u
⃗T 0 + m g cos (90° -) = m Suivant u
⃗ N - F + m g cos= m
𝑑𝑡 R
V2
Portons V² = 2 g R (1 - cos) dans - F + m gcos= m
R
On obtient: - F + m g cos= m 2 g (1 - cos) soit F = m g ( 3 cos- 2 )
- Lorsque le mobile glisse à partir de A :
- l'angle augmente en partant de 0
- cosdiminue en partant de 1
- F = m g (3 cos- 2) diminue en partant de F = m g.
La force F exercée par la sphère sur le mobile diminue lorsque le mobile descend.
3 Calculons numériquement l'angle 1 pour lequel la particule quitte la sphère.
Lorsque le mobile quitte la sphère, l'action F ⃗ 1 de la sphère sur ce mobile s'annule.
La relation F = m g (3 cos- 2) s'écrit alors : 0 = m (3 cos1 - 2).
On en déduit : cos1 = 2 / 3 soit : 1 = 48,2° = 0,841 rad
Cette valeur 1 = 48,2° pour laquelle le mobile quitte la sphère est indépendante de la masse m du mobile et du
rayon R de la sphère immobile.
Remarque : Le mobile exerce sur la sphère une force égale et opposée à ⃗F. Cette sphère doit donc être maintenue
afin de rester immobile par rapport à la Terre.
INTRODUCTION
L’idée de la gravitation fut émise par le savant anglais Sir Isaac Newton qui partait d’une simple observation de la
chute d’un fruit. Par la suite dans son ouvrage (Principes mathématiques de philosophie naturelle, 1686), il émit les
lois de la mécanique (les trois (03) de NEWTON) complétées par la loi de la gravitation universelle.
Dans la suite de la leçon, après avoir parlé de la loi de la gravitation universelle, nous limiterons notre étude aux
satellites en orbites circulaires.
Cette leçon comporte sept (07) paragraphes.
UN PEU D’HISTOIRE
Depuis la plus haute Antiquité les hommes ont cherché à décrire et à comprendre le mouvement des objets célestes.
Pendant tout le Moyen Age, appliquant le système du savant grec Ptolémée Claude (2° siècle), on pense que la Terre
est le centre du monde et que les astres tournent autour d'elle.
Copernic Nicolas, savant Polonais, montre que la Terre, comme les autres planètes, tourne sur elle même et autour
du Soleil (Traité sur les révolutions du monde céleste, 1543).
Kepler Johannes, savant allemand, exploite les mesures de son maître danois Tycho Brahé et énonce les trois lois qui
régissent le mouvement des planètes autour du Soleil (La nouvelle astronomie, 1609).
C'est le savant anglais Sir Isaac Newton qui énonce la loi de gravitation universelle, permettant d'expliquer de
nombreux mouvements célestes (Principes mathématiques de philosophie naturelle, 1686).
Certains phénomènes seront expliqués par la mécanique relativiste d'Einstein au 20° siècle.
La connaissance de l'Univers physique occupe, encore de nos jours, de nombreux chercheurs.
1. INTERACTION GRAVITATIONNELLE
1.1. LOI DE GRAVITATION UNIVERSELLE SOUS SA FORME VECTORIELLE
EXECICE 1 : Calculer la force d’interaction entre deux corps de masse 1 kg chacun, placés à 1m l’un de l’autre.
Comparer cette force à leurs poids.
SOLUTION :
F = G.M1M2 / r² = (6,67 x 10 – 11 x 1 x 1)/12 = 6,67 x 10 – 11 N et P1 = P2 = m1 = m2 = 1x 10 = 10 N.
On constate que F << P donc la force de gravitation n’est pas perceptible.
EXERCICE 2 : Cas ou l’un des objets est la terre MT = 6 x 1024 kg.
SOLUTION :
F = G.M1M2 / r² = (6,67 x 10 – 11 x 6 x 1024x 1)/12 = 4 x 104 N.
On constate que F >> P donc l’objet est attiré par la terre.
1.3. CONCLUSION
Entre deux objets ponctuels quelconques s’appliquent l’interaction gravitationnelle mais n’est perceptible que si l’un
des objets ait la dimension d’un astre.
Supposons qu’en un point B de l’espace, un objet ponctuel de masse m 1 soit soumis à la force gravitationnelle ⃗F1.
Des objets de masses respectives m2, m3, …, placés en ce point, seront également soumis aux forces respectives ⃗F2,
F1 F2 F3
⃗F3, … L’expérience montre que : = = = ….. = Cte.
m1 m2 m3
Cette constante définit le champ de gravitation noté 𝓰 créé au point B.
En un point B de l'espace existe un champ de gravitation caractérisé par le vecteur ℊ⃗ si un corps de masse MB, placé
⃗ ⃗ (2)
en B, est soumis à une force gravitationnelle : FB = MB ℊ
⃗ est égal au quotient de la force de gravitation
Définition : En un point de l’espace, le vecteur champ de gravitation ℊ
⃗⃗⃗F
⃗ subie par un objet ponctuel placé en ce point par la masse m de l’objet
F ⃗ =
ℊ 𝑚
Unités : Dans le système international (SI) F(N) m (kg)ℊ(N/kg)
Remarque 1: Le vecteur ℊ ⃗ représente le vecteur champ de gravitation créé en B par les masses autres que MB
Remarque 2 : Le champ de gravitation garde la même valeur sur tous les points situés à égale distance de m (sur le
cercle de centre A) : on dit que le champ est radial.
Remarque: Le signe moins (-) montre que ℊ⃗ est centripète (il est toujours orienté vers la masse qui le crée).
GM M
Cette dernière relation est une conséquence des relations FB = A2 B et FB = MB.ℊ.
r
Un objet à répartition sphérique de masse est un objet sphérique dont la matière est répartie uniformément ou en
couches sphériques. Exemple : Soleil, Planètes…
Remarque : Certains satellites naturels, les comètes, les astéroïdes ne le sont pas.
Nous admettons que le champ de gravitation créé par un objet à répartition sphérique de masse est le même, pour
un point extérieur, que celui créé par un objet ponctuel de même masse, placé en son centre.
- On appelle poids 𝑃⃗ d'un objet ponctuel, situé en un point M donné, la force 𝑃⃗ s'opposant à la tension du fil qui maintient
cet objet ponctuel au repos par rapport au solide Terre, pris comme référentiel.
Dans ce système de référence, le poids ⃗P de l'objet ponctuel peut se mettre sous la forme : ⃗P= m g⃗ où g⃗ est, par
définition, le vecteur champ de pesanteur terrestre au point M considéré.
Remarque : Pour un objet de dimensions finies le montage devrait se trouver sous vide afin de s'affranchir de la
poussée d'Archimède.
- On appelle force de gravitation de NEWTON 𝐹 Newton d’un objet ponctuel, situé en un point M donné, la force
d'attraction qu'exerce la terre sur cet objet.
La terre est considérée comme un objet sphérique de masse MT = 6.1024 kg et dont le rayon est R = 6400 km.
Dans un domaine restreint au voisinage de la Terre, on peut considérer que le champ de pesanteur est uniforme : le
vecteur champ de pesanteur g⃗ a même direction, même sens et même valeur (g = 9,8 N/kg) en tout point de ce
domaine restreint (voir l'étude des chutes rectilignes ou paraboliques dans la leçon précédente).
Le champ de gravitation de la terre de masse M0, de rayon R0, varie avec l'altitude h :
- Au niveau du sol, on peut écrire ℊ0 = G.M0 / R20 ou encore G.M0 = ℊ0. R20
- A l'altitude h (r = R0 + h) on écrit ℊ = G.M0 / r² ou encore G.M0 = ℊ.r²
Les relations ci-dessus permettent d'écrire : ℊ. r² = ℊ0.R20
R0
Comme r = R0 + h, la relation ci-dessus s'écrit encore ℊ = ℊ0 ( )
R0 + h
Ro Ro Ro 2 1 ℎ -2
D’après la relation ℊ = ℊ0 ( ) 2 , nous avons : ( )2 =( ) x ( h )2 = (1 + )
Ro+ h Ro+ h Ro 1+ 𝑅𝑜
Ro
ℎ ℎ -2 2ℎ
On sait que si ℰ << 1 alors (1 + ℰ) n = 1 + n ℰor << 1 car h << R0 donc (1 + ) =1-
𝑅𝑜 𝑅𝑜 𝑅𝑜
𝟐𝓰𝐨
D’où 𝓰(h) = - h+ 𝓰0R 0 . Cette équation est une fonction affine de l’altitude h.
R0
4. ETUDE DYNAMIQUE
4.1. NATURE DU MOUVEMENT D’UN SOLIDE DANS LE CHAMP DE GRAVITATION TERRESTRE
⟹𝑎=0u
⃗ T+ (G. M0/r2 ) u ⃗ T + ( ℊ0 . R20 )/r2 u
⃗N=0u ⃗ N Donc aN = ℊ = v ²/ r = (ℊ0 . R20 )/r2
dV
aT = 0 = ⟹ V = cte mouvement uniforme. D’où le mouvement est circulaire uniforme
dt
La période est la durée nécessaire pour effectuer un tour complet (durée au bout de laquelle le mouvement se
répète identiquement à lui-même).
Périmètre 2 π r
La période de révolution de la Lune autour de la terre est, dans le référentiel géocentrique : T = = soit T
v v
𝟐 𝛑 (R0 +𝐡) R0 +𝒉
= √
𝐑𝐨 𝓰𝒐
2π 2π R0 𝓰𝒐
𝜔= = soit 𝝎 = √
T 2 π (Ro+h) 𝑅𝑜+ℎ
√ R0 +𝐡 R 0 +𝒉
Ro ℊ𝑜
Les études astronomiques ont permis à KEPLER de déterminer le mouvement réel des planètes autour du soleil et
d’établir les lois qui portent son nom.
Dans le référentiel héliocentrique, la terre tourne sur elle-même et autour du soleil ; le soleil tourne sur lui-même.
Ces trois lois sont valables dans le référentiel héliocentrique, considéré comme étant Galiléen.
Dans le référentiel héliocentrique, le centre de chaque planète décrit une trajectoire elliptique dont le Soleil S est
l'un des foyers.
Rappel : Une ellipse est formée par l'ensemble des points dont la somme des distances à deux points fixes ( les
foyers F et F' ) est constante : MF + MF' = 2a .
Remarque : Un cercle peut être considéré comme une ellipse dont les deux foyers sont confondus.
Dans le référentiel héliocentrique, le segment de droite qui relie les centres du Soleil S et de la planète M "balaie" des
aires égales pendant des durées égales.
La vitesse la plus grande de la planète est en A, point le plus rapproché du Soleil (périhélie). La vitesse la plus faible
est en A', point le plus éloigné du Soleil(Aphélie).
𝑙1 𝑙2 𝑙3
Remarque : Les vitesses moyennes pendant ces balayages sont : V1 = , V2 = , V3 = or l1 > l2 > l3
ℸ ℸ ℸ
Donc V1 > V2 > V3.
L’inégalité des vitesses montre que la vitesse augmente lorsque la planète s’approche du périhélie et diminue
lorsque la planète s’approche de l’Aphélie.
Dans le référentiel héliocentrique, le rapport entre le carré de la période de révolution T de chaque planète et le
cube du demi-grand axe a de l'orbite elliptique est constant : T2 / a3 = Cte
La valeur de la constante ne dépend que du Soleil.
2 π (Ro+h) 𝑅𝑜+ℎ 2πr 𝑟 2πr 𝑟
En effet, T = √ = √ℊ𝑜 ⟹T2 =( )2 ⟹T2 =(4π2r3/ℊ0R20 )
Ro ℊ𝑜 Ro Ro ℊ𝑜
Remarque : Les trois lois de Kepler sont également valables pour les satellites de la Terre dans le référentiel
géocentrique. La constante figurant dans T2/a3 = Cte ne dépend alors que de la Terre.
5. ETUDE ENERGETIQUE
5.1. EXPRESSION DE L’ENERGIE CINETIQUE
1 1
Par définition Ec = m V2 or v ² = G M / r=( ℊ0 . R0²)/r ⟹ Ec = m ( ℊ0 . R0²)/r
2 2
𝐆𝐌𝐦
Soit Ec = avec r = R0 + h
𝟐𝐫
𝐺𝑀𝑚 1
⟹ ∫ dEp = - ∫ dr = -G ⟹ Ep(r) = Mm [ - ] + cte
𝑟2 𝑟
𝐺𝑀𝑚
⟹ Ep(r) = - + cte
𝑟
Les constantes sont données par les conditions de l’énoncé : aux limites (au sol et à l’∞) Ep = 0.
𝑮𝑴𝒎
1er cas : Ep(∞) = 0 , alors cte = 0 ⟹ Ep(r) = -
𝒓
1
Remarque : Em = - Ec et Em = Ep
2
Un satellite artificiel est un objet fabriqué par l'homme, envoyé dans l'espace à l'aide d'un lanceur et gravitant autour
d'une planète ou d'un satellite naturel comme la Lune.
La vitesse imprimée par la fusée au satellite lui permet de se maintenir pratiquement indéfiniment dans l'espace en
décrivant une orbite autour du corps céleste.
Celle-ci, définie en fonction de la mission du satellite, peut prendre différentes formes — héliosynchrone,
géostationnaire, elliptique, circulaire — et se situer à des altitudes plus ou moins élevées classifiées en orbite basse,
moyenne ou haute.
Exemple :
Les satellites sont des engins destinés à tourner sur des orbites. Certains d’entre eux évoluent d’Ouest en Est, dans le
plan équatorial, avec une vitesse angulaire et une période égales à celle de la terre. Ils semblent immobiles par
rapport à un observateur terrestre : ce sont des satellites géostationnaires.
Remarque : Un satellite géostationnaire est un satellite artificiel qui se trouve sur une orbite géostationnaire. Il fait
partie des satellites dits « passifs », c'est-à-dire qui ont besoin d'une source de rayonnement extérieur quand il s'agit
de collecter des données.
La période satellitaire est le temps au bout duquel le satellite repasse sur le même point pour la première fois.
Un satellite géostationnaire située à 35 786 km d'altitude possède une période de révolution très exactement égale à
la période de rotation de la Terre (soit environ égale à 24h) et paraît immobile par rapport à un point de référence à
la surface de la Terre, c’est-à-dire reste toujours à la verticale du même point sur terre, propriété utilisée pour en faire
des satellites d'observation, de télécommunications, ou bien de télédiffusion. Pour respecter cette propriété, un
satellite géostationnaire se situe forcément dans le plan de l'équateur. Son taux de rotation (sa vitesse angulaire de
rotation ) est égal à celui de la Terre, soit environ 15°/heure.
Les satellites géostationnaires sont de basse résolution. Ainsi pour exemple NOAA est un satellite dont la résolution
est de 1 km (c'est-à-dire que l'unité d'affichage élémentaire fait 1 km de côté) Cette basse résolution est due au fait
que les données recueillies ne nécessitent pas une grande précision cartographique ; de plus ces satellites sont
utilisés pour des applications (comme la météorologie) nécessitant une vision la plus large possible. Ces satellites,
qui sont en orbite, ne peuvent également pas voir les 2 pôles.
La vitesse de satellisation minimale Vs (le terme correspondant en anglais est minimum velocity of orbitation), dans le
domaine de l'astronautique, est la vitesse minimale qu'il faudrait théoriquement communiquer à un corps au départ
d'un astre pour le satelliser au plus près de ce dernier sur une orbite circulaire.
Pour la Terre, cette vitesse, dite aussi « première vitesse cosmique » (first space velocity), est d'environ Vs = 7,920
km/s par rapport à un repère inertiel géocentrique.
L'astre est supposé sphérique et de centre de masse confondu avec le centre de la sphère. La seule force appliquée
au corps est la force gravitationnelle. Le corps est en mouvement circulaire et uniforme autour de l'astre.
La vitesse de satellisation minimale correspond à la vitesse dans le champ de gravitation pour de basses altitudes (h
<< R0) et est donnée par la formule :
ℊ𝑜 ℊ𝑜
Vgravitation = R0√ = R0 √ si h<< R0 on obtient Vs =Vgravitation =√ℊoR 0
𝑟 𝑅𝑜+ℎ
La vitesse de libération VL (aussi appelée vitesse d'évasion, vitesse parabolique, vitesse de fuite, ou vitesse
d'échappement, en anglais escape velocity) d'une planète est la vitesse qui, si elle est impartie à un objet à la surface de
cette planète, conduira à ce qu'il échappe définitivement à l'attraction gravitationnelle de cette planète (ceci en
supposant négligeable la résistance de l'atmosphère).
Formulé autrement, c'est la vitesse minimale que doit atteindre théoriquement un corps pour s'éloigner
indéfiniment d'un astre malgré l'attraction gravitationnelle de ce dernier. La vitesse de libération d'une planète est
aussi la vitesse qu'un corps, initialement au repos et à distance infinie, acquiert en tombant jusqu'à la surface de la
planète. La vitesse de libération d'un astre se calcule d'après la formule suivante :
On part du principe selon lequel l'énergie mécanique du corps est constante au cours du temps : en effet, la seule
force appliquée au corps est ici la force de gravitation, et cette force est conservative.
Au sol (altitudeR0), la vitesse du corps est la vitesse de libération.
1
Son énergie mécanique est Em(Sol)= - ( ℊ0. R0².m)/R0 + m VL2
2
À une distance infinie, sa vitesse et son énergie potentielle de gravitation sont nulles. Son énergie mécanique est
donc nulle Em(∞)= 0.
1
Em = constante donc ∆Em = Em(∞) - Em(Sol)= 0 + ( ℊ0. R0².m)/R0 - m VL2 = 0.
2
1
⇒( ℊ0. R20 m)/R0 = m VL2 soit VL= √2. ℊo. R20 = √2 . Vs soit VL= 11,2 km/s.
2
Remarque 1: La vitesse de satellisation minimale Vs est la vitesse minimale nécessaire à un corps pour être placé (et
rester) en orbite autour de l'astre, et donc pour ne pas retomber dessus ; elle correspond à la vitesse que doit
posséder le corps pour être en orbite circulaire de rayon r à distance minimale de l'astre.
Si la vitesse V du corps envoyé depuis l'astre est inférieure à la vitesse de satellisation minimale V s
(V < Vs), le corps retombe sur l'astre ;
si la vitesse est égale à la vitesse de satellisation minimale (V =Vs), le corps est placé en orbite circulaire
(MCU autour de l’astre) ;
si la vitesse est supérieure à la vitesse de satellisation minimale (mais inférieure à la vitesse de libération)
(Vs< V < VL), le corps aura une trajectoire elliptique ;
si la vitesse est supérieure ou égale à la vitesse de libération V ≥ VL), le corps échappera définitivement à
l'attraction gravitationnelle de l'astre.
Remarque 2:
Contrairement à une croyance répandue, il n'y a aucun besoin que la vitesse (pour permettre la libération du
satellite) soit verticale : la vitesse de libération est une quantité scalaire et non pas vectorielle. Il s'agit en fait d'une
énergie cinétique de libération, mais comme celle-ci est proportionnelle à la masse de l'objet, il est commode de la
caractériser par la vitesse qui lui est associée. Peu importe la direction vers laquelle le corps se dirige, sous réserve
tout de même que ce ne soit pas directement vers la planète !
On peut aussi parler de vitesse parabolique : c'est la valeur, exprimée en fonction d'une planète, de la vitesse qu'il
faut donner à un objet pour que la trajectoire de cet objet soumis exclusivement à l'attraction de cette planète soit
une parabole (qui pourrait être dégénérée).
7. APPLICATION
SOLUTION
1. Le référentiel géocentrique supposé Galiléen est un solide
formé par le centre de la terre et par les centres de 3 étoiles
lointaines (les quatre points n'étant pas dans un même plan).
Dans ce référentiel Paris décrit un cercle.
2. Déterminons la vitesse v de la lune et sa période de révolution T
Référentiel Galiléen : le référentiel géocentrique.
Système étudié : la Lune de masse m, située à la distance r du centre de la Terre.
Une seule force extérieure est appliquée sur la Lune :
⃗F: attraction gravitationnelle de la Terre sur la Lune.
GMm
On peut écrire, dans la base de Frenet( u ⃗ T,u ⃗ = 0u
⃗ N) : F ⃗ T+ 2 u ⃗N
r
Appliquons la deuxième loi de Newton (théorème du centre d'inertie):
Dans un référentiel Galiléen, la somme des forces extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse
du solide par l'accélération de son centre d'inertie : ∑ F ⃗ ext = ma⃗G
GMm dv V2
⃗ = ma⃗ soit 0 u
Ce théorème s'écrit ici : F ⃗ T+ 2 u ⃗ N = m( u ⃗T+ u ⃗ N)
r dt r
dv GMm V2
Identifions les coefficients de u
⃗ T, d'une part, puis ceux de u
⃗ N, d'autre part. 0 = m et =m
dt r2 r
dv
La relation entraîne aT = = 0 et montre que la vitesse a une valeur constante. L'accélération tangentielle est nulle
dt
V2 GM
mais il y a une accélération centripète aN = = 2 car la direction du vecteur vitesse varie.
r r
La relation ci-dessus permet de calculer la vitesse : v ² = G M / r
L'énoncé donne : G = 6,67 x 10 - 11 SI M = 6,0 x 10 24 kg, r = 384000 km = 384000000 m = 3,84 x10 8 m
Portons ces valeurs dans la relation : v ² = 6,67 x 10 - 11 x6,0 x 10 24 / 3,84 x10 8 = 1,042 x10 6 m² / s²
Soit v = 1021 m / s.
La période de révolution de la Lune autour de la terre est, dans le référentiel géocentrique :
T = 2 r / v soit, numériquement : T = 2,363 x 10 6 s = 27,3 jours
à la surface du
l'attraction du Soleil 617,5 km/s
Soleil,
l'attraction du
à la surface de Mars, l'attraction de Mars 5,0 km/s à la surface de Mars, 34,1 km/s
Soleil