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QUELQUES OUTILS MATHEMATIQUES POUR LA PHYSIQUE

I. Les grandeurs physiques


1. Définition

On appelle grandeur physique toute propriété rattachée à l’étude d’un phénomène (mesure
ou calcul) qui peut s’évaluer, se quantifier, et s’exprimer par un nombre généralement associé
à une unité de mesure et d’une dimension.

Exemple : la masse, la longueur, l’indice de réfraction, la densité

Il existe deux types de grandeurs physiques : les grandeurs fondamentales ou de base et les
grandeurs dérivées.

2. Symbole, unités et dimensions

Grandeurs physiques Symboles Unités (SI) Dimensions


Grandeurs fondamentales
Distance et longueur l m L
Durée et temps t s T
Masse m kg M
température K θ
Quantité de matière n mol n
Intensité du courant I A I
électrique
Tension U V M.L2.T-3.I-1
Intensité lumineuse, flux Lm J
lumineux
Eclairement lumineux E Lx J.L-2
Grandeurs dérivées
superficie s m2 L2
Volume V m3 L3
Angle α, β, γ rad -
fréquence f Hz T-1

M. DIENG
Vitesse v m s-1 L.T-1
accélération a m s-2 L.T-2
Vitesse angulaire w rad s-1 T-1
Energie, travail E J M.T-2 .L2
Masse volumique ρ, μ Kg m3 M.L-3
Pression P Pa M.L-1.T-2
Force F N M.L.T-2
Quantité de mouvement p Ns M.L.T-1
puissance P W M.L2.T-3

Les dimensions des grandeurs dérivées sont déterminées à partir des équations contenant les
grandeurs dont on connaît déjà les dimensions suivant l’exemple ci-dessous :
Exemple :
- L’énergie cinétique :
1
EC = mV 2 [ EC ] = M .L2 .T −2
2
- constante de raideur d’un ressort
[ F ] K = M .L.T −2
K=
F
[K ] = [ ] = M .T −2
x [ x] L

II. Système de coordonnées et repères


1. Coordonnées planes
a. repère cartésien
Le plan est rapporté aux axes ( O , x ) et ( O , y ) dans la base du repère R ( O , i , j )

Le vecteur OM = xi + yj

x: est la projection du vecteur OM sur l’axe ( O , x )

et parallèle à ( O , y )

y: est la projection du vecteur OM sur l’axe ( O , y )

et parallèle à ( O , x )

Remarque :
- si les vecteurs i et j sont perpendiculaires le repère est dit repère orthonormé
2

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- si y=0 le plan devient une droite le vecteur OM est porté par l’axe ( O , x )

b. Repère polaire
le vecteur OM = rer

r = OM : rayon polaire

( )
θ = i , OM : angle polaire

er = cos θ i + sin θ j

eθ = − sin θ i + cos θ j

2. Coordonnées dans l’espace

(
a. Coordonnées cartésiennes dans le repère R O, i , j , k )
OM = xi + yj + zk

i = j = k = 1 : vecteur unitaire

i ⋅ j = i ⋅k = j ⋅k = 0

M. DIENG
2. Coordonnées cylindriques
Le point M est repéré par les coordonnées polaires :
ρ , θ et z
ρ : rayon de la surface de base du cylindre

( )
θ = i , OM ' où M’ est la projection orthogonal du point M

sur le plan ( xOy )

z : hauteur du cylindre

( )
La base formée par eρ , eθ , k est une base orthonormée

directe
eρ : vecteur unitaire porté par OM '

eθ : vecteur unitaire perpendiculaire à eρ allant dans le sens positif de θ

ρ ≥ 0 , 0 ≤ θ ≤ 2π et −∞ ≤ z ≤ +∞

OM = OM ' + M ' M = ρ eρ + zk

Dans le repère cartésien :


eρ = cos θ i + sin θ j

OM = ρ eρ + zk = ρ ( cos θ i + sin θ j ) + zk = eρ = ρ cos θ i + ρ sin θ j + zk

M. DIENG
 x = ρ cos θ

OM =  y = ρ sin θ
z = z

3. Coordonnées sphériques
Le point M est repéré par les coordonnées sphériques :
r , θ et ϕ

r : rayon de la sphère

(
θ = k , OM )
ϕ = ( i , OM ') où M’ est la projection orthogonale du

point M sur le plan ( xOy )

r ≥ 0 , 0 ≤ θ ≤ π et 0 ≤ ϕ ≤ 2π

OM '
Soit le vecteur u tel que u =
OM '

La base formée par ( er , eθ , eϕ ) est une base orthonormée directe

er : vecteur unitaire porté par OM

eθ : vecteur unitaire perpendiculaire à er allant dans le sens positif de θ

eϕ : vecteur unitaire perpendiculaire à u allant dans le sens positif de θ

u = cos ϕ i + sin ϕ j

eϕ = − sin ϕ i + cos ϕ j

eθ = cos θ u − sin θ k

er = sin θ u + cos θ k

M. DIENG
OM = OM ' + M ' M = OM ' u + M ' Mk = r sin θ u + r cos θ k

( )
OM = r sin θ cos ϕ i + sin ϕ k + r cos θ k = r sin θ cos ϕ i + r sin θ sin ϕ k + r cos θ k

Dans le repère cartésien :


 x = r sin θ cos ϕ

OM =  y = r sin θ sin ϕ
 z = r cos θ

III. Opérations sur les vecteurs
1. Définition
Un vecteur est un segment de droite AB sur lequel on a choisi une origine A et une extrémité
B ; il est caractérisé par :
- son origine ;
- sa direction ;
- son sens ;
- son module.

Par convention on adopte la notation suivante : vecteur AB = V

Egalité de deux vecteurs


Deux vecteurs AB et A ' B ' sont égaux lorsqu’ils ont même direction, même sens et même
norme.
2. Catégories des vecteurs
Il existe plusieurs types de vecteurs :
- Vecteur libre : la direction, le sens et le module sont donnés mais la droite support et le point
d’application (origine du vecteur) ne sont pas connues ;
AB = A ' B ' AB et A ' B ' n’ont ni origine déterminée ni support déterminé

M. DIENG
Il existe une infinité de points (A, B) correspond au même vecteur. Ces vecteurs sont
appelés vecteurs libres.
Dans une région où on peut le considérer comme uniforme, le champ de pesanteur est
représenté par un vecteur libre : le vecteur g

- Vecteur glissant : le point d’application (origine du vecteur) n’est pas fixé ;


AB = A ' B ' AB et A ' B ' ont même support

La tension d’un fil, inextensible et de masse négligeable, se transmet de proche en proche le


long du fil et est représentée par un glisseur.

- Vecteur lié : tous les éléments du vecteur sont déterminés ;


AB = A ' B ' A ≃ A ' et B ≃ B '

Exemple : le poids d’un corps est un vecteur lié


En mécanique, les forces sont des exemples de vecteurs liés.

- Vecteur unitaire : c’est un vecteur dont le module est égal à 1.

M. DIENG
AB
Le vecteur u tel que u = est le vecteur unitaire de AB
AB

Le vecteur unitaire est glissant

3. Composantes d’un vecteur


Dans une base de l’espace R 3 notée : R0 = ( O , e1 , e2 , e3 ) . Cette base est dite orthonormée si :

1 si i = j
ei ⋅ e j = 
0 si i ≠ j
Elle est directe si elle respecte la règle de la main droite ou du tir bouchon.

Dans cette base un vecteur V de composantes ( x, y , z ) ∈ R 3 s’écrirait :

V = xe1 + ye2 + ze3

Les quantités réelles x, y, z sont appelées composantes du vecteur V dans la base R 3 .

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x

La notation adoptée est la suivante : V = y
z
R0 

4. Somme de vecteurs
La somme de deux vecteurs V 1 et V 2 est un vecteur W :
W = V1 +V 2
V 1 = x1e1 + y1e2 + z1e3

V 2 = x2 e1 + y2 e2 + z2 e3

W = ( x1 + x2 ) e1 + ( y1 + y2 ) e2 + ( z1 + z2 ) e3

L’élément neutre ou vecteur nul, est noté : 0 = ( 0, 0, 0 )

4.1 Propriétés de la somme vectorielle


- la somme vectorielle est commutative : V 1 + V 2 = V 2 + V 1 ;

( ) ( )
- la somme vectorielle est associative : V 1 + V 2 + V 3 = V 1 + V 2 + V 3 ;

- l’élément neutre est défini par : V + 0 = V ;

- A tout vecteur V correspond un vecteur opposé noté −V tel que : V + −V = 0 ( )

4.2 Produit d’un vecteur par un scalaire


Quand on multiplie un vecteur V par un scalaire λ ( λ ∈ ℝ ) on obtient un vecteur W .

W = λV
Les vecteur W et V sont colinéaires, les supports sont parallèles ou confondus
Si λ > 0 les vecteurs ont même sens ;
Si λ < 0 les vecteurs ont sens contraires.
V = xe1 + ye2 + ze3

W = λ xe1 + λ ye2 + λ ze3

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Propriétés
( λ1 + λ2 )V = λ1V + λ2 V ;

( )
λ V 1 + V 2 = λV 1 + λ V 2 ;

λ (λ V ) = λ λ V
1 2 1 2

5. Produit scalaire de deux vecteurs


On appelle produit scalaire de deux vecteurs V 1 et V 2 une loi de composition externe qui
associe aux deux vecteurs, un scalaire (nombre réel) noté : V 1 ⋅ V 2

( )
V 1 ⋅ V 2 = V 1 V 2 cos V 1 , V 2 le résultat d’un produit scalaire est un scalaire.

Le produit scalaire de deux vecteurs est un scalaire.


Le produit scalaire est nul, si :

( )
- Les deux vecteurs sont orthogonaux ; cos V 1 , V 2 = 0

- L’un des vecteurs est nul.

5.1 Propriétés du produit scalaire


- Ce produit est commutatif

( )
a) linéarité : V 1 + V 2 ⋅ W = V 1 ⋅ W + V 2 ⋅ W

( λV ) ⋅W = λ (V ⋅W )

b) symétrie par rapport aux vecteurs : V ⋅ W = W ⋅ V donc V ⋅V > 0 si V ≠ 0


Le produit scalaire est une forme linéaire symétrique associée aux vecteurs V et W .

5.2 Expression analytique du produit scalaire


Dans la base orthonormée R0 = ( O , e1 , e2 , e3 ) :

V 1 = x1e1 + y1e2 + z1e3

V 2 = x2 e1 + y2 e2 + z2 e3

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V 1 ⋅ V 2 = ( x1e1 + y1e2 + z1e3 ) ⋅ ( x2 e1 + y2 e2 + z 2 e3 ) = x1 x2 + y1 y2 + z1 z 2

Car e1 ⋅ e2 = 0 , e2 ⋅ e3 = 0 , e1 ⋅ e3 = 0 et e1 ⋅ e1 = 1 , e2 ⋅ e2 = 1 , e3 ⋅ e3 = 1

V 1 ⋅V 2 V 1 ⋅V 2 V 1 ⋅V 2
(
cos V 1 , V 2 =) V1 V 2
=
2 2
=
2 2
V1 ⋅ V 2 V 1 ⋅V 2
x1 x2 + y1 y2 + z1 z2
( )
cos V 1 , V 2 =
(x 2
1 + y12 + z12 )( x22 + y22 + z22 )

5.3. Norme ou module d’un vecteur

On appelle norme ou module d’un vecteur V , noté : V la racine carrée positive du produit

2
scalaire du vecteur par lui-même. V = V ⋅ V = V

En particuliers :

λV = λ V

V 1 − V 2 ≤ V 1 + V 2 ≤ V 1 + V 2 : appelé inégalité triangulaire.

5.4. Vecteurs orthogonaux


Deux vecteurs sont dits orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire est nul :
Si V ⊥ W ⇔ V ⋅ W = 0

6. Produit vectoriel de deux vecteurs


Le produit vectoriel de deux vecteurs V 1 et V 2 est un vecteur W défini par : W = V 1ΛV 2
- W est orthogonal à V 1 et à V 2 ;

( )
- le trièdre V 1 , V 2 , W est direct ;

- La norme est : W = V 1 V 2 sin V 1 ,V 2 ( )


Le produit vectoriel est nul si :
- Les deux vecteurs sont colinéaires ;
- L’un des vecteurs, est nul.

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6.1. Propriétés du produit vectoriel

a. Le module du produit vectoriel est égal à l’aire du parallélogramme formé par V 1 et V 2 ;

b. Le produit vectoriel est distributif à gauche et à droite pour la somme vectorielle :

(V 1 )
+ V 2 ΛW = V 1ΛW + V 2 ΛW

( )
W Λ V 1 + V 2 = W ΛV 1 + W ΛV 2

c. Le produit vectoriel est associatif pour la multiplication par un nombre réel :

( λV ) ΛW = λ (V ΛW )
V Λ ( λW ) = λ (V ΛW )

d. Le produit vectoriel est antisymétrique (anticommutatif)


V 1ΛV 2 = −V 2 ΛV 1
Si on applique cette propriété au produit vectoriel d’un même vecteur, nous aurons :

(
V ΛV = − V ΛV = 0 )
On déduit à partir de cette propriété que : deux vecteurs non nuls sont colinéaires si et
seulement si leur produit vectoriel est nul.
Si V 1 // V 2 alors V 1ΛV 2 = 0

( )
En effet si V 1 // V 2 on peut écrire : V 1 = λV 2 ⇒ V 1ΛV 2 = λ V 2 // V 2 = 0

6.2. Produit vectoriel des vecteurs unitaires d’une base orthonormée


Dans la base orthonormée R0 = ( O , e1 , e2 , e3 ) :

e1Λe1 = 0 , e2 Λe2 = 0 , e3 Λe3 = 0

Sens direct : e1Λe2 = e3 , e2 Λe3 = e1 , e3Λe1 = e2

Sens opposé : e2Λe1 = −e3 , e3Λe2 = −e1 , e1Λe3 = −e2


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6.3. Expression analytique du produit vectoriel dans une base orthonormé direct
Le produit vectoriel de deux vecteurs A et B de composantes respectives dans une base
orthonormée direct R0 :

e1 e2 e3  a1   b1   a2b3 − a3b2 
 a1 b1
       
A=  a2 et B = b2 AΛ B = a1 a2 a3 =  a2  Λ  b2  =  a3b1 − a1b3 
a b      
R0  3 R0  3 b1 b2 b3  a3  R0  b3  R0  a1b2 − a2b1  R0

6.4. Produit mixte


On appelle produit mixte de trois vecteurs A , B et C pris dans cet ordre, le nombre réel

(
défini par : A ⋅ BΛ C . )
Le produit mixte est donc un scalaire égal au volume du parallélépipède formé par les trois
vecteurs.
Le produit mixte est nul, si :
- les trois vecteurs sont dans le même plan ;
- deux des vecteurs sont colinéaires ;
- l’un des vecteurs, est nul.

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Dans une base orthonormée directe, le produit mixte est un scalaire par permutation circulaire
direct des trois vecteurs car le produit scalaire est commutatif:

( ) ( )
A ⋅ BΛ C = B ⋅ CΛ A = C ⋅ AΛ B ( )

6.5. Double produit vectoriel


Le double produit vectoriel de trois vecteurs respectifs A , B et C est un vecteur W exprimé

( )
par la relation AΛ BΛ C . Le vecteur W est perpendiculaire au vecteur A et au vecteur

formé par le produit : BΛ C , il est donc dans le plan formé par les vecteurs B et C . Le
vecteur W peut s’écrire : W = aB + bC
Cette relation peut être présentée autrement par identification des scalaires a et b, on obtient :

( ) ( )
AΛ BΛ C = B ⋅ AΛ C − C ⋅ AΛ B ( )
Il faut faire attention à l’ordre des vecteurs car le produit vectoriel n’est pas commutatif.

6.6. Projection des vecteurs


a. Projection orthogonale d’un vecteur sur un axe

Soit V un vecteur quelconque, et (Δ) un axe de l’espace défini par son vecteur unitaire u .

La projection orthogonale du vecteur V est la composante V u de ce vecteur du cet axe.

(
V u = V ⋅u u )

b. Projection orthogonale d’un vecteur sur un plan

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Soit V un vecteur quelconque, et (π) un plan de l’espace défini par la normale n . La

projection orthogonale du vecteur V est la composante V π dans le plan.

Le vecteur V a deux composantes l’une dans le plan et l’autre perpendiculaire au plan. On a

(
ainsi : V π = V − V n = V − V ⋅ n n )
(
Qui s’écrit aussi sous la forme : V π = ( n ⋅ n ) V − V ⋅ n n )
On retrouve la relation du double produit vectoriel entre les vecteurs V et n :

(
V π = n Λ V Λn )

6.7. Division vectorielle

Si X ΛY = W , on dit que X est le résultat de la division vectorielle de W par V

i) V ne doit pas être un vecteur nul ;

ii) W et V doivent être orthogonaux

S’il existe une solution particulière X 0 , alors elle est la forme X 0 = αV ΛW

En remplaçant cette valeur dans l’expression X ΛV = W on obtient :

( ) ( )
α V ΛW ΛV = W ⇔ α W V ⋅ V − α V V ⋅ W = W ( )
(
Comme V ⊥ W alors V ⋅W = 0 ; on obtient : α W V ⋅ V = W ⇒ α = ) 1
V
2

( )
On peut écrire aussi : X ΛV = X 0 ΛV ⇒ X − X 0 ΛV = 0 cette expression montre que le

( )
vecteur X − X 0 est parallèle à V , dans ce cas nous pouvons écrire que :

( X − X ) = λV avec λ ∈ ℝ ou X = X
0 0 + λV

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V ΛW
Finalement : X = 2
+ λV
V

6.8. Différentielle d’un vecteur


Soit un rayon vecteur en coordonnées cartésiennes : r = r ( x, y , z ) .

∂r ( x, y , z ) ∂r ( x, y, z ) ∂r ( x, y , z )
La différentielle de r est : dr = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
∂ ∂ ∂
, , : sont les dérivées partielles par rapport aux variables x, y et z.
∂x ∂y ∂z
dx , dy , dz : sont les différentielles des variables x, y et z

r ( x, y , z ) = xi + yj + zk

∂r ( x, y, z ) ∂r ( x, y, z ) ∂r ( x, y, z )
=i , = j, =k
∂x ∂y ∂z

dr = dx.i + dy. j + dz.k

IV. Opérateurs et vecteurs

1. Opérateur gradient dans un repère orthonormé R O, i , j , k ( )


∂f ( x , y , z ) ∂f ( x , y , z ) ∂f ( x, y , z )
La différentielle de f ( x, y , z ) est : df = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z

 ∂f ( x, y, z ) ∂f ( x, y, z ) ∂f ( x, y, z ) 
df = 
∂x
i+
∂y
j+
∂z
(
k  ⋅ dx.i + dy. j + dz.k )
 
df = ∇ f ⋅ dr
∂ ∂f ∂f
avec ∇ = .i + . j + .k : vecteur nabla en coordonnées cartésiennes
∂x ∂y ∂z
∂ 1 ∂ ∂
En coordonnées cylindriques : ∇ = .eρ + .eθ + .k
∂ρ ρ ∂θ ∂z

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M. DIENG
∂ 1 ∂ 1 ∂
En coordonnées sphériques : ∇ = .er + .eθ + .eϕ
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ

∂ ∂ ∂
On définit l’opérateur vectoriel gradient noté : ∇ = i+ j + k comme étant la dérivée
∂x ∂y ∂z
dans l’espace suivant les trois directions des vecteurs unitaires.
Le gradient d’un scalaire U est défini comme étant la dérivée vectorielle suivant les trois

directions respectives i , j , k par rapport aux variables : x, y, z .


∂U ∂U ∂U
gradU ( x, y, z ) = i+ j+ k ou gradU = ∇U
∂x ∂y ∂z
Exemple :
∂U ∂U ∂U
U = 3 xy − 2 zx + 5 yz , = 3 y − 2z , = 3x + 5 z , = −2 x + 5 y
∂x ∂y ∂z

gradU ( x, y , z ) = ( 3 y − 2 z ) i + ( 3 x + 5 z ) j + ( −2 x + 5 y ) k

Le gradient d’un scalaire est un vecteur.

2. Opérateur divergence dans un repère orthonormé R O, i , j , k ( )


La divergence d’un vecteur V = Vx i + V y j + Vz k est définie comme étant le produit scalaire de

∂ ∂ ∂
l’opérateur : ∇ = i+ j + k par le vecteur V ; noté : divV = ∇ ⋅ V
∂x ∂y ∂z

 ∂ ∂ ∂  ∂V ∂Vy ∂V
divV = ∇ ⋅V =  i +
 ∂x ∂y ∂z 
(
j + k  ⋅ Vx i + Vy j + Vz k = x i +
∂x ∂y
)
j+ z k
∂z
La divergence d’un vecteur est un scalaire.
1 ∂ 1 ∂Aθ ∂Az
En coordonnées cylindriques : ∇ ⋅ A =
ρ ∂ρ
( ρ Aρ ) + +
ρ ∂θ ∂z
1 ∂ 2 ∂ 1 ∂Aϕ
En coordonnées sphériques : ∇ ⋅ A =
r ∂r
2 ( r Ar ) +
1
r sin θ ∂θ
( sin θ Aθ ) +
r sin θ ∂ϕ

3. Opérateur rotationnel dans un repère orthonormé R O, i , j , k ( )

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M. DIENG
Le rotationnel d’un vecteur V = Vx i + V y j + Vz k est définie comme étant le produit vectoriel

∂ ∂ ∂
de l’opérateur : ∇ = i+ j + k par le vecteur V ;
∂x ∂y ∂z

 ∂ ∂ ∂ 
( )
rot V = ∇ΛV ; rot V =  i +
 ∂x ∂y
( ) (
j + k  Λ Vx i + Vy j + Vz k
∂z 
)
Le rotationnel d’un vecteur est aussi un vecteur.
Sous la forme matricielle nous aurons :

 ∂   V   ∂Vz − ∂Vy 
i j k    x   ∂y 
∂z 
∂x
    
∂ ∂ ∂  ∂     ∂Vx ∂Vz 
( )
rot V = det
∂x ∂x
= Λ Vy = 
∂x  ∂y     ∂z
− 
∂x 
   
∂   ∂Vy ∂Vx 
   Vz  R  −
Vx Vy Vz

 ∂z  R  ∂x ∂y  R

En coordonnées cylindriques :

 1 ∂Az ∂Aθ   ∂Aρ ∂Az  1 ∂Aθ ∂Aρ 


∇Λ A =  − i +  −  m +  Aθ + ρ − k
 ρ ∂θ ∂z   ∂z ∂ρ  ρ ∂ρ ∂θ 
En coordonnées sphériques :
 ∂ ∂Aϕ  1  1 ∂Ar ∂  1 ∂ ∂A 
− ( rAϕ )  j +  ( rAθ ) − r  k
1
∇Λ A =  ( sin θ Ar ) − i + 
r sin θ  ∂θ ∂ϕ  r  sin θ ∂ϕ ∂r  r  ∂r ∂θ 

(
4. Opérateur Laplacien dans un repère orthonormé R O, i , j , k )
On défini l’opérateur Laplacien noté : ∆ = ∇⋅∇
En coordonnées cartésiennes :
 ∂ ∂ ∂   ∂ ∂ ∂  ∂2 ∂2 ∂2
∆ = ∇ ⋅∇ =  i + j + k ⋅ i + j+ k= 2 + 2 + 2
 ∂x ∂y ∂z   ∂x ∂y ∂z  ∂x ∂y ∂z
Le Laplacien d’un scalaire U est défini :
∂ 2U ∂ 2U ∂ 2U
∆U ( x , y , z ) = + +
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
(
= div gradU )

Le Laplacien d’une grandeur scalaire est aussi une grandeur scalaire

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M. DIENG
∂ 2U 1 ∂U 1 ∂ 2U ∂ 2U
En coordonnées cylindriques : ∆U = + + +
∂ρ 2 ρ ∂ρ ρ 2 ∂θ 2 ∂z 2

∂ 2U 2 ∂U 1 ∂ 2U 1 ∂  ∂U 
En coordonnées sphériques : ∆U = + + + 2  sin θ 
∂r 2
r ∂r r sin θ ∂ϕ
2 2 2
r sin θ ∂θ  ∂θ 

Remarque :
Si f est un champ scalaire et A et B deux vecteurs quelconques, les relations suivantes sont
vérifiées :
- grad ( f1 f 2 ) = f1 grad f 2 + f 2 grad f1

( )
- div grad f = ∆f

- div ( ∆ A ) = ∆ ( div A )

- div ( f A ) = fdiv A + Agrad f

∂2 ∂2 ∂2
( ) ( )
- rot rot A = grad div A − ∆ A , avec ∆ = + +
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
;

( ) ( )
- rot f A = grad f Λ A + f rot A ; ( )
- rot ( grad f ) = 0 ;

( ( ))
- div rot A = 0 ;

( ) ( )
- div AΛ B = B ⋅ rot A − A ⋅ rot B ( )

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M. DIENG

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