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On appelle grandeur physique toute propriété rattachée à l’étude d’un phénomène (mesure
ou calcul) qui peut s’évaluer, se quantifier, et s’exprimer par un nombre généralement associé
à une unité de mesure et d’une dimension.
Il existe deux types de grandeurs physiques : les grandeurs fondamentales ou de base et les
grandeurs dérivées.
M. DIENG
Vitesse v m s-1 L.T-1
accélération a m s-2 L.T-2
Vitesse angulaire w rad s-1 T-1
Energie, travail E J M.T-2 .L2
Masse volumique ρ, μ Kg m3 M.L-3
Pression P Pa M.L-1.T-2
Force F N M.L.T-2
Quantité de mouvement p Ns M.L.T-1
puissance P W M.L2.T-3
Les dimensions des grandeurs dérivées sont déterminées à partir des équations contenant les
grandeurs dont on connaît déjà les dimensions suivant l’exemple ci-dessous :
Exemple :
- L’énergie cinétique :
1
EC = mV 2 [ EC ] = M .L2 .T −2
2
- constante de raideur d’un ressort
[ F ] K = M .L.T −2
K=
F
[K ] = [ ] = M .T −2
x [ x] L
Le vecteur OM = xi + yj
et parallèle à ( O , y )
et parallèle à ( O , x )
Remarque :
- si les vecteurs i et j sont perpendiculaires le repère est dit repère orthonormé
2
M. DIENG
- si y=0 le plan devient une droite le vecteur OM est porté par l’axe ( O , x )
b. Repère polaire
le vecteur OM = rer
r = OM : rayon polaire
( )
θ = i , OM : angle polaire
er = cos θ i + sin θ j
eθ = − sin θ i + cos θ j
(
a. Coordonnées cartésiennes dans le repère R O, i , j , k )
OM = xi + yj + zk
i = j = k = 1 : vecteur unitaire
i ⋅ j = i ⋅k = j ⋅k = 0
M. DIENG
2. Coordonnées cylindriques
Le point M est repéré par les coordonnées polaires :
ρ , θ et z
ρ : rayon de la surface de base du cylindre
( )
θ = i , OM ' où M’ est la projection orthogonal du point M
z : hauteur du cylindre
( )
La base formée par eρ , eθ , k est une base orthonormée
directe
eρ : vecteur unitaire porté par OM '
ρ ≥ 0 , 0 ≤ θ ≤ 2π et −∞ ≤ z ≤ +∞
OM = OM ' + M ' M = ρ eρ + zk
M. DIENG
x = ρ cos θ
OM = y = ρ sin θ
z = z
3. Coordonnées sphériques
Le point M est repéré par les coordonnées sphériques :
r , θ et ϕ
r : rayon de la sphère
(
θ = k , OM )
ϕ = ( i , OM ') où M’ est la projection orthogonale du
r ≥ 0 , 0 ≤ θ ≤ π et 0 ≤ ϕ ≤ 2π
OM '
Soit le vecteur u tel que u =
OM '
u = cos ϕ i + sin ϕ j
eϕ = − sin ϕ i + cos ϕ j
eθ = cos θ u − sin θ k
er = sin θ u + cos θ k
M. DIENG
OM = OM ' + M ' M = OM ' u + M ' Mk = r sin θ u + r cos θ k
( )
OM = r sin θ cos ϕ i + sin ϕ k + r cos θ k = r sin θ cos ϕ i + r sin θ sin ϕ k + r cos θ k
M. DIENG
Il existe une infinité de points (A, B) correspond au même vecteur. Ces vecteurs sont
appelés vecteurs libres.
Dans une région où on peut le considérer comme uniforme, le champ de pesanteur est
représenté par un vecteur libre : le vecteur g
M. DIENG
AB
Le vecteur u tel que u = est le vecteur unitaire de AB
AB
1 si i = j
ei ⋅ e j =
0 si i ≠ j
Elle est directe si elle respecte la règle de la main droite ou du tir bouchon.
M. DIENG
x
La notation adoptée est la suivante : V = y
z
R0
4. Somme de vecteurs
La somme de deux vecteurs V 1 et V 2 est un vecteur W :
W = V1 +V 2
V 1 = x1e1 + y1e2 + z1e3
V 2 = x2 e1 + y2 e2 + z2 e3
W = ( x1 + x2 ) e1 + ( y1 + y2 ) e2 + ( z1 + z2 ) e3
( ) ( )
- la somme vectorielle est associative : V 1 + V 2 + V 3 = V 1 + V 2 + V 3 ;
W = λV
Les vecteur W et V sont colinéaires, les supports sont parallèles ou confondus
Si λ > 0 les vecteurs ont même sens ;
Si λ < 0 les vecteurs ont sens contraires.
V = xe1 + ye2 + ze3
M. DIENG
Propriétés
( λ1 + λ2 )V = λ1V + λ2 V ;
( )
λ V 1 + V 2 = λV 1 + λ V 2 ;
λ (λ V ) = λ λ V
1 2 1 2
( )
V 1 ⋅ V 2 = V 1 V 2 cos V 1 , V 2 le résultat d’un produit scalaire est un scalaire.
( )
- Les deux vecteurs sont orthogonaux ; cos V 1 , V 2 = 0
( )
a) linéarité : V 1 + V 2 ⋅ W = V 1 ⋅ W + V 2 ⋅ W
( λV ) ⋅W = λ (V ⋅W )
V 2 = x2 e1 + y2 e2 + z2 e3
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V 1 ⋅ V 2 = ( x1e1 + y1e2 + z1e3 ) ⋅ ( x2 e1 + y2 e2 + z 2 e3 ) = x1 x2 + y1 y2 + z1 z 2
Car e1 ⋅ e2 = 0 , e2 ⋅ e3 = 0 , e1 ⋅ e3 = 0 et e1 ⋅ e1 = 1 , e2 ⋅ e2 = 1 , e3 ⋅ e3 = 1
V 1 ⋅V 2 V 1 ⋅V 2 V 1 ⋅V 2
(
cos V 1 , V 2 =) V1 V 2
=
2 2
=
2 2
V1 ⋅ V 2 V 1 ⋅V 2
x1 x2 + y1 y2 + z1 z2
( )
cos V 1 , V 2 =
(x 2
1 + y12 + z12 )( x22 + y22 + z22 )
On appelle norme ou module d’un vecteur V , noté : V la racine carrée positive du produit
2
scalaire du vecteur par lui-même. V = V ⋅ V = V
En particuliers :
λV = λ V
( )
- le trièdre V 1 , V 2 , W est direct ;
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M. DIENG
6.1. Propriétés du produit vectoriel
(V 1 )
+ V 2 ΛW = V 1ΛW + V 2 ΛW
( )
W Λ V 1 + V 2 = W ΛV 1 + W ΛV 2
( λV ) ΛW = λ (V ΛW )
V Λ ( λW ) = λ (V ΛW )
(
V ΛV = − V ΛV = 0 )
On déduit à partir de cette propriété que : deux vecteurs non nuls sont colinéaires si et
seulement si leur produit vectoriel est nul.
Si V 1 // V 2 alors V 1ΛV 2 = 0
( )
En effet si V 1 // V 2 on peut écrire : V 1 = λV 2 ⇒ V 1ΛV 2 = λ V 2 // V 2 = 0
M. DIENG
6.3. Expression analytique du produit vectoriel dans une base orthonormé direct
Le produit vectoriel de deux vecteurs A et B de composantes respectives dans une base
orthonormée direct R0 :
e1 e2 e3 a1 b1 a2b3 − a3b2
a1 b1
A= a2 et B = b2 AΛ B = a1 a2 a3 = a2 Λ b2 = a3b1 − a1b3
a b
R0 3 R0 3 b1 b2 b3 a3 R0 b3 R0 a1b2 − a2b1 R0
(
défini par : A ⋅ BΛ C . )
Le produit mixte est donc un scalaire égal au volume du parallélépipède formé par les trois
vecteurs.
Le produit mixte est nul, si :
- les trois vecteurs sont dans le même plan ;
- deux des vecteurs sont colinéaires ;
- l’un des vecteurs, est nul.
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M. DIENG
Dans une base orthonormée directe, le produit mixte est un scalaire par permutation circulaire
direct des trois vecteurs car le produit scalaire est commutatif:
( ) ( )
A ⋅ BΛ C = B ⋅ CΛ A = C ⋅ AΛ B ( )
( )
par la relation AΛ BΛ C . Le vecteur W est perpendiculaire au vecteur A et au vecteur
formé par le produit : BΛ C , il est donc dans le plan formé par les vecteurs B et C . Le
vecteur W peut s’écrire : W = aB + bC
Cette relation peut être présentée autrement par identification des scalaires a et b, on obtient :
( ) ( )
AΛ BΛ C = B ⋅ AΛ C − C ⋅ AΛ B ( )
Il faut faire attention à l’ordre des vecteurs car le produit vectoriel n’est pas commutatif.
Soit V un vecteur quelconque, et (Δ) un axe de l’espace défini par son vecteur unitaire u .
(
V u = V ⋅u u )
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M. DIENG
Soit V un vecteur quelconque, et (π) un plan de l’espace défini par la normale n . La
(
ainsi : V π = V − V n = V − V ⋅ n n )
(
Qui s’écrit aussi sous la forme : V π = ( n ⋅ n ) V − V ⋅ n n )
On retrouve la relation du double produit vectoriel entre les vecteurs V et n :
(
V π = n Λ V Λn )
( ) ( )
α V ΛW ΛV = W ⇔ α W V ⋅ V − α V V ⋅ W = W ( )
(
Comme V ⊥ W alors V ⋅W = 0 ; on obtient : α W V ⋅ V = W ⇒ α = ) 1
V
2
( )
On peut écrire aussi : X ΛV = X 0 ΛV ⇒ X − X 0 ΛV = 0 cette expression montre que le
( )
vecteur X − X 0 est parallèle à V , dans ce cas nous pouvons écrire que :
( X − X ) = λV avec λ ∈ ℝ ou X = X
0 0 + λV
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M. DIENG
V ΛW
Finalement : X = 2
+ λV
V
∂r ( x, y , z ) ∂r ( x, y, z ) ∂r ( x, y , z )
La différentielle de r est : dr = dx + dy + dz
∂x ∂y ∂z
∂ ∂ ∂
, , : sont les dérivées partielles par rapport aux variables x, y et z.
∂x ∂y ∂z
dx , dy , dz : sont les différentielles des variables x, y et z
r ( x, y , z ) = xi + yj + zk
∂r ( x, y, z ) ∂r ( x, y, z ) ∂r ( x, y, z )
=i , = j, =k
∂x ∂y ∂z
∂f ( x, y, z ) ∂f ( x, y, z ) ∂f ( x, y, z )
df =
∂x
i+
∂y
j+
∂z
(
k ⋅ dx.i + dy. j + dz.k )
df = ∇ f ⋅ dr
∂ ∂f ∂f
avec ∇ = .i + . j + .k : vecteur nabla en coordonnées cartésiennes
∂x ∂y ∂z
∂ 1 ∂ ∂
En coordonnées cylindriques : ∇ = .eρ + .eθ + .k
∂ρ ρ ∂θ ∂z
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M. DIENG
∂ 1 ∂ 1 ∂
En coordonnées sphériques : ∇ = .er + .eθ + .eϕ
∂r r ∂θ r sin θ ∂ϕ
∂ ∂ ∂
On définit l’opérateur vectoriel gradient noté : ∇ = i+ j + k comme étant la dérivée
∂x ∂y ∂z
dans l’espace suivant les trois directions des vecteurs unitaires.
Le gradient d’un scalaire U est défini comme étant la dérivée vectorielle suivant les trois
gradU ( x, y , z ) = ( 3 y − 2 z ) i + ( 3 x + 5 z ) j + ( −2 x + 5 y ) k
∂ ∂ ∂
l’opérateur : ∇ = i+ j + k par le vecteur V ; noté : divV = ∇ ⋅ V
∂x ∂y ∂z
∂ ∂ ∂ ∂V ∂Vy ∂V
divV = ∇ ⋅V = i +
∂x ∂y ∂z
(
j + k ⋅ Vx i + Vy j + Vz k = x i +
∂x ∂y
)
j+ z k
∂z
La divergence d’un vecteur est un scalaire.
1 ∂ 1 ∂Aθ ∂Az
En coordonnées cylindriques : ∇ ⋅ A =
ρ ∂ρ
( ρ Aρ ) + +
ρ ∂θ ∂z
1 ∂ 2 ∂ 1 ∂Aϕ
En coordonnées sphériques : ∇ ⋅ A =
r ∂r
2 ( r Ar ) +
1
r sin θ ∂θ
( sin θ Aθ ) +
r sin θ ∂ϕ
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M. DIENG
Le rotationnel d’un vecteur V = Vx i + V y j + Vz k est définie comme étant le produit vectoriel
∂ ∂ ∂
de l’opérateur : ∇ = i+ j + k par le vecteur V ;
∂x ∂y ∂z
∂ ∂ ∂
( )
rot V = ∇ΛV ; rot V = i +
∂x ∂y
( ) (
j + k Λ Vx i + Vy j + Vz k
∂z
)
Le rotationnel d’un vecteur est aussi un vecteur.
Sous la forme matricielle nous aurons :
∂ V ∂Vz − ∂Vy
i j k x ∂y
∂z
∂x
∂ ∂ ∂ ∂ ∂Vx ∂Vz
( )
rot V = det
∂x ∂x
= Λ Vy =
∂x ∂y ∂z
−
∂x
∂ ∂Vy ∂Vx
Vz R −
Vx Vy Vz
∂z R ∂x ∂y R
En coordonnées cylindriques :
(
4. Opérateur Laplacien dans un repère orthonormé R O, i , j , k )
On défini l’opérateur Laplacien noté : ∆ = ∇⋅∇
En coordonnées cartésiennes :
∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂ ∂2 ∂2 ∂2
∆ = ∇ ⋅∇ = i + j + k ⋅ i + j+ k= 2 + 2 + 2
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y ∂z ∂x ∂y ∂z
Le Laplacien d’un scalaire U est défini :
∂ 2U ∂ 2U ∂ 2U
∆U ( x , y , z ) = + +
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
(
= div gradU )
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M. DIENG
∂ 2U 1 ∂U 1 ∂ 2U ∂ 2U
En coordonnées cylindriques : ∆U = + + +
∂ρ 2 ρ ∂ρ ρ 2 ∂θ 2 ∂z 2
∂ 2U 2 ∂U 1 ∂ 2U 1 ∂ ∂U
En coordonnées sphériques : ∆U = + + + 2 sin θ
∂r 2
r ∂r r sin θ ∂ϕ
2 2 2
r sin θ ∂θ ∂θ
Remarque :
Si f est un champ scalaire et A et B deux vecteurs quelconques, les relations suivantes sont
vérifiées :
- grad ( f1 f 2 ) = f1 grad f 2 + f 2 grad f1
( )
- div grad f = ∆f
- div ( ∆ A ) = ∆ ( div A )
∂2 ∂2 ∂2
( ) ( )
- rot rot A = grad div A − ∆ A , avec ∆ = + +
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
;
( ) ( )
- rot f A = grad f Λ A + f rot A ; ( )
- rot ( grad f ) = 0 ;
( ( ))
- div rot A = 0 ;
( ) ( )
- div AΛ B = B ⋅ rot A − A ⋅ rot B ( )
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