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Oana Ivanovici
Coordonné par prof. Nicolas Burq
1 Introduction
Soit Ω ∈ Rd une variété riemanienne à bord. Considérons l’équation Schrödinger non-
linéaire défocalisante posée dans Ω avec la condition de Dirichlet :
½
i∂t u + ∆u = |u|α u,
(1)
u|t=0 = u0 , u |∂Ω = 0.
2 2
Le domaine
T 1 de définition du Laplacien de Dirichlet dans L (Ω), pour Ω de classe C est
2
H (Ω) H0 (Ω). Le flot de cette équation conserve, au moins formellement, la masse et
l’énergie (voir T.Cazenave [6]).
De nombreux auteurs se sont intéressés à l’étude du problème de Cauchy pour de telles
équations. Pendant longtemps, des résultats ont été obtenus dans le cas où la variété est
Rd (voir les travaux de J.Ginibre-G.Velo [7], T.Kato [9]) : en effet, des formules explicites
sont alors disponibles pour l’étude du semi-groupe d’évolution linéaire et elles permettent
d’établir une large classe d’estimations à priori : inégalités de Strichartz ou effet régularisant
(pour l’équations de Schrödinger dans ce dernier cas). Plus récemment, ces techniques ont pu
être développées dans le cas de géométries non triviales (voir [4, 3] par exemple). Cependant
la situation reste loin d’être aussi bien comprise que dans le cas de Rd .
On se propose içi d’établir des résultats analoques pour (N LS) cubique en dehors d’un
ensemble convexe. L’argument principal est fondé sur une généralisation des inégalités de
Strichartz.
2 NLS dans Rd :
Résultats classiques
La solution de l’équation de Schrödinger linéaire sur Rd
1
2 NLS DANS RD : RÉSULTATS CLASSIQUES 2
L’équation (2) induit un gain de régularité spatiale pour presque tout t par rapport à la
donnée initiale que l’on peut écrire :
Ici G est un sous-espace strict de L2 (un espace des fonctions "régulières") et χ une fonction
Cc∞ . On appelle cette propriété effet régularisant. Pour Rd on a montré l’effet régularisant
1
avec G = H 2 (Rd ).
Des estimations plus rafinées sont les inégalités de Strichartz où on n’a plus des
informations ponctuelles, mais une moyenne en temps de la norme Lq (Rd ) : si on note eit∆
le semi-goupe linéaire associé à l’opérateur de Schrödinger on a :
Démonstration. On résout d’abord localement en temps par une méthode de point fixe. On
définit : Z t
Φ(u)(t) := eit∆ u0 − i ei(t−τ )∆ (|u(τ )|α u(τ ))dτ (8)
0
Lemme 1. Pour T > 0 assez petit et ne dépendant que d’un majorant de ku0 kH 1 et pour
tout (p, q) d-admissible, l’application Φ : B(0, R)
T → B(0, R) est une contraction pour un R
convenable, où B(0, R) ⊂ C((−T, T ), H 1 (Rd )) Lp ((−T, T ), W 1,q (Rd ))
Ce lemme est basé sur l’inégalité de Strichartz. La conservation de la norme H 1 et le
fait que le temps d’existence donné par le lemme précédent ne dépend que d’un majorant
de ku0 kH 1 permet de réitérer l’argument au temps T et par induction d’obtenir l’existence
globale.
Si dans le cas de l’espace tout entier on a des résultats qui décrivent assez bien le
comportement du flot, c’est grâce aux inégalités de type Strichartz, qui traduisent l’effet
dispersiv du flot. Pour d’autres géométries, la difficulté d’obtenir de telles inégalités vient
d’une plus faible propriété de dispersion et du manque d’une représentation explicite de la
solution.
3 NLS DANS UN DOMAINE EXTÉRIEUR DE R3 PRÉSENTATION DU RÉSULTAT 3
Des inégalités de Strichartz avec pertes ont été obtenues dans [4] pour les solutions de
l’équation de Schrödinger à l’extérieur d’un obstacle non-captant :
Le point clé dans la preuve est l’effet régularisant (9), qu’on peut déduire grâce à la connais-
sance des estimations de la rézolvante du Laplacien [4, Prop.2.2] :
Proposition 1. ∀χ ∈ Cc∞ (R3 ) ∃C > 0, ∀λ ∈ R, |λ| ≥ 1, ∀0 < ² ¿ 1 :
C
kχ(−∆ − (λ ± i²)2 )−1 χkL2 (Ω)→L2 (Ω) ≤ .
|λ|
Pour |λ| ≤ 1 la résolvante est un opérateur borné sur L2 (Ω) de norme est indépendente de
λ et ².
En suivant la stratégie de [4] j’ai obtenu dans [8] une amélioration de ce résultat dans
le cas d’un domaine extérieur à une boule de R3 : j’ai demontré que l’affirmation (i) de
Théorème (2) pour l’équation de Schrödinger cubique en dimension trois est en effet vraie
pour toute donnée initiale u0 ∈ H01 (Ω). Ce résultat est une conséquence du théorème suivant :
³ Z T ´ ³ ´
2
C ku0 kH01 (Ω) + (1 + ku(s)k2L∞ )ku(s)kH01 (Ω) ≤ C ku0 kH01 (Ω) + T kukXT + T 1− p kuk3XT
0
³ ´ (13)
2
1− p 2
On choisit R > 4Cku0 kH01 (Ω) et T t.q. 4C T + (T + T )R < 1. De la même manière
on peut estimer
³ 2
´
kΦ(u) − Φ(v)kXT . ku − vkXT T + (T + T 1− p )(1 + kuk2XT + kvk2XT ) (14)
³ 2
´
En prenant T éventuellement plus petit on a C T + (T + T 1− p )(1 + 2R2 ) < 1, on en déduit
que Φ est une contraction de B(0, R) ⊂ XT dans B(0, R). Par le théorème de point fixe il
existe un unique u ∈ XT t.q. Φ(u) = u qui vérifie en plus (7).
s
• La définition de l’espace HD est rappellée dans la section suivante.
Rt
pour s ∈ [−1, 1] et v(t) = 0
ei(t−τ )∆ ψ( −∆
λ2 )χλ f dτ ,
α
(ii). kχλ eit∆ ψ( −∆
λ2 )u0 k s+ 1 ≤ Cλs− 4 kψ( −∆
λ2 )u0 kL (Ω) .
2 (19)
L2T HD 2 (Ω)
On demande que wλ soit sortante à l’extérieur de la boule B(0, 1 + λ−α ), où 1 > α > 0 sera
déterminé plus tard.
Remarque 3. Dans ce qui suit on va chercher des estimations de la norme L2 de wλ
en fonction de kf kL2 (Ωλ ) dans un petit voisinage Ωλ du bord, en utilisant une fonction de
troncature χλ qui va s’annuler hors d’un intrevalle de taille λ−α . On note qu’un rayon
transversal reste dans le voisinage Ωλ un temps ' λ−α . Si le rayon est diffractif, le temps
α
passé dans Ωλ est égal à λ− 2 . Cela encourrage de croire qu’on pourrait obtenir des bornes
α
de la norme L2 de wλ de la forme type λ−(1+ 2 ) .
Pour passer à la norme L2 de la solution du problème (15), v, on utilise le fait que la
transformée de Fourier défini une isométrie sur L2 (R, H), pour tout H espace de Hilbert.
On se place dans le système de coordonnées polaires où on note σ la variable sur la
sphère Sd−1 et on décompose toute solution de l’équation (∆ + λ2 )w = 0 à l’extérieur de la
boule unité en harmoniques sphériques, c’est à dire sous la forme :
X
w= wν (r)eν (σ),
ν
où {eν }ν désigne la base orthonormale de L2 (Sd−1 ) formée des fonctions propres pour l’opé-
rateur de Laplace sur la sphère associées aux valeurs propres ν. Les fonctions wν sont alors
solutions de l’équation (pour r ≥ 1) :
( ³ ´
ν2
∂r2 + (d−1)
r ∂ r + (λ 2
− r 2 ) wν (r) = χ(λα (r − 1))fν (r)
(21)
wν (1) = 0
On trouve une formule explicite des solutions de (21) exprimée à l’aide des fonctions de
Bessel ; on obtient (après un calcul assez touffu..) des bornes de la norme L2 de la forme :
kfν kL2 ([1,1+λ−α ])
kwν kL2 ([1,1+λ−α ]) ≤ C α (22)
λ1+ 2
5 ESQUISSE DE DÉMONSTRATION DU THM.3 7
kχλ wkHD
2 (Ω) ≈ kχλ wkH 1 (Ω) + k∆(χλ w)kL2 (Ω) .
D
(23)
∂v (0) (1)
(i∂t + ∆)v = (∆χ̃n )u + 2∇χ̃n ∇u + |∂Ω ⊗ δ∂Ω − v|∂Ω ⊗ δ∂Ω = [∆, χ̃n ]u (25)
∂n
v|t=0 = χ̃n u|t=0 (26)
v|∂Ω = 0 (27)
où δ est la mesure de Dirac ∂Ω. Les deux derniers termes s’annulent. On a [∆, χ̃n ]u ∈
−1
L2T Hcomp
2
(Ω) et :
−∆ −∆ −∆
k[∆, χ̃n ]eit∆ ψ( )u0 k 2 −1 . keit∆ ψ( 2 )u0 k 2 21 . kψ( 2 )u0 kL2 (Ω) . (28)
λ2 LT HD2 (Ω) λ LT HD (Ω) λ
5 ESQUISSE DE DÉMONSTRATION DU THM.3 8
(voir [4], Prop. 2.7). La partie non-homogène de (25) est à support compact en espace et
par conséquence on peut utiliser un résultat du à G.Staffilani et D.Tataru [11], Thm.3 (pour
p = 2) et [4], Prop.2.10 pour obtenir des inégalités de Strichartz sans pertes pour v :
−∆ −∆
kχ̃n eit∆ ψ( 2
)u0 kLpT Lq (Ω) . kψ( 2 )u0 kL2 (Ω) (29)
λ λ
pour tout (p, q) paire 3-admissible, qui implique ensuite :
−∆ −∆
λ−α k(1 − χλ ))eit∆ ψ( )u0 kLpT Lq (Ω) . k(1 − χλ )χ̃n eit∆ ψ( 2 )u0 kLpT Lq (Ω)
λ2 λ (30)
−∆ −∆
. kχ̃n eit∆ ψ( 2 )u0 kLpT Lq (Ω) . kψ( 2 )u0 kL2 (Ω) .
λ λ
En particulier, pour p = 2 on obtient :
Proposition 4.
−∆ −∆
k(1 − χλ ))eit∆ ψ( 2
)u0 k 2 d−2
2d . λα kψ( 2 )u0 kL2 (Ω) . (31)
λ LT L (Ω) λ
Références
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[11] G. Staffilani-D.Tataru. Strichartz estimates for a Schrödinger operator with nonsmooth
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