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PH842 : CALCUL TENSORIEL

Celsus BOURI

23 mars 2018
bouricelsus@yahoo.fr

1
Table des matières

2
Série 1

1. Soit la métrique ci-dessous



ds2 = (1 + 2φ) c2 dt2 − (1 − 2φ) dx2 + dy 2 + dz 2 (0.0.1)

où φ est le potentiel Newtonien. Calculer les symbôles de Christoffel au premier


ordre en φ.
2. Pour un fluide parfait,
(a) vérifier que pour l’équation
Dµ T µν = 0, (0.0.2)

les composantes spatiales se réduisent dans la limite Newtonienne à


  1~
~
~v ,t + ~v .∇ ~v + ∇P ~ =0
+ ∇φ (0.0.3)
ρ

pour la métrique (0.0.1). On utilisera Dα (nU α ) = 0. (0.0.3) désigne l’équation


d’Euler pour un fluide non relativiste dans un champ gravitationnel.
(b) Examiner la composante temporelle sous les mêmes hypothèses et interpréter
chacun des termes.
(c) L’équation (0.0.3) implique un fluide statique dans un champ gravitationnel
obéit à
~ + ρ∇φ
∇P ~ =0 (0.0.4)

Une métrique est dite statique s’il existe un vecteur ~e0 tel que gio = 0, gαβ ,0 = 0.
(d) Déduire de (0.0.2) que le fluide statique (U i = 0, P,0 = 0) obéit à l’équation
relativiste de l’équilibre hydrostatique


P,i + (ρ + P ) (ln g00 ) ,i = 0 (0.0.5)

Ceci suggère que, du moins pour les situations statiques, il y a une relation
entre g00 et − exp (2φ).
3. On donne Dα P α = 0. Montrer que Dα (P α Pβ ) = 0

3
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

4. Les trois faux jumeaux Jean-Marc est en orbite circulaire dans un potentiel de
Schwarzschild.

(a) Calcule la période de révolution de Jean-Marc en fonction du rayon de l’orbite


et de la masse à la source du potentiel.
(b) Jean-Marc veut montrer comme il tourne vite et envoie un signal après chaque
tour à Jacques qui se repose à l’infini. Mais quel intervalle de temps va donc
mesurer Jacques entre deux signaux ?
(c) Jean est à califourchon sur une fusée qui le maintient immobile en un point
de l’orbite de Jean-Marc. Combien de temps s’écoule-t-il pour lui entre deux
passages successifs de son collègue mais néanmoins ami ?
(d) Calcule (4b) en seconde si Jean-Marc se trouve à r = 6GM/c2 avec M =
14Msoleil . On s’attend à ce que le spectre de rayons X de la source Cygnus X-1
présente au minimum une telle fluctuation. Peux-tu le justifier ?
(e) Si Jacques vieillit de 40 ans, de combien d’années aura vieilli Jean-Marc ?

4
Série 2

1. Solution de Schwarzschild Il s’agit de calculer la métrique à l’extérieur d’une


étoile de masse M . Celle-ci est considérée en première approximation comme sphé-
rique. La forme la plus générale pour l’élément de distance 4D possédant la symétrie
sphérique est

ds2 = e2ν c2 dt2 − e2λ dr2 − r2 dθ2 + sin2 θdϕ2 (0.0.6)

où ν = ν (t, r) et λ = λ (t, r) sont des fonctions arbitraires de t et de r.


(a) Justifier l’expression de ds2 .
(b) Calculer gµν , g µν et g.
(c) Calculer les symboles de Christoffels Γµν
σ
.
(d) Calculer les composantes du tenseur de Ricci Rµν .
(e) Prouver le théorème de Birkhoff : Toute solution à symétrie sphérique de
l’équation d’Einstein dans le vide est statique. Il faut prouver qu’il est
possible de définir ν = ν (r) et λ = λ (r).
(f) Déterminer les solutions à symétrie sphérique de l’équation d’Einstein dans le
vide de façon à retrouver le résultat classique de Newton dans la limite de
champ faible (ie loin de l’étoile). On établit ainsi les solutions de Schwarz-
schild où e2ν = 1 + 2 cV2 et V est le potentiel de Newton associé à la source
sphérique de masse M .
2. Matière sombre et constante cosmologique On observe que la vitesse de rota-
tion d’une étoile autour du centre de sa galaxie devient approximativement indépen-
dante du rayon de sa trajectoire quand celui-ci devient grand (r ≥ 50000 années lumières).

(a) Quelle est la prédiction de la gravitation Newtonienne ?


(b) La Relativité Générale est en accord avec Newton pour des effets de champ
faible. Elle ne résoud donc pas le problème. C’est ce qui mène à postuler la
présence de matière supplémentaire dans la galaxie, non encore observée, appe-
lée matière sombre. Une autre possibilité serait l’introduction d’une constante
cosmologique. Résoudre donc l’équation d’Einstein munie d’une constante cos-

5
TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

mologique non nulle pour trouver les solutions à symétrie sphérique

1
Rµν − Rgµν − Λgµν = 0 (0.0.7)
2

(Utiliser les résultats du calcul précédent).


(c) Que devient le potentiel Newtonien si Λ 6= 0 ? Calculer la valeur de Λ nécessaire
pour expliquer les observations. On peut supposer que la majeure partie de la
masse de la galaxie est concentrée dans son noyau (M = 1011 Msoleil ).

3. Solution de Schwarzschild en présence de matière


(a) Quel est le tenseur énergie-impulsion pour un fluide parfait de densité ρ (xµ )
et de pression P (xµ ) ? Ecrire les équations de conservations de ce tenseur en
fonction de ρ, P et de la métrique de l’exercice 1.
(b) Soit une boule de rayon r de gaz de poussière ie un fluide parfait où la pression
esr nulle. Chercher les solutions à symétrie sphérique des équations d’Einstein
si le vide règne à l’intérieur de la boule.
(c) Soit un fluide parfait de pression et de densité volumique quelconques mais
à symétrie sphérique. En utilisant la loi de conservation du tenseur énergie-
impulsion et l’équation d’Einstein, écrire les équations liant la métrique aux
variables ρ (r), P (r) et m (r) où
Z r
m (r) = 4πρ (u) u2 du. (0.0.8)
0

Montrer que ces trois variables sont liées par deux équations différentielles du
premier ordre
dm
dr
= 4πr2 ρ (r)
(ρ+P )(m+4πr3 ρ) (0.0.9)
dP
dr
= −G r(r−2Gm)

NB Pour résoudre cette équation, on a besoin d’une équation supplémentaire,


l’équation d’état P = P (%) ainsi que des conditions frontières. On peut alors
résoudre les équations donnant la métrique en fonction de ρ (r), P (r) et m (r).
L’équation liant ρ (r), P (r) et m (r) est appelée équation d’Oppenheimer-
Volkoff. Elle est utile pour étudier par exemple l’effondrement gravitationnel
d’une étoile en trou noir.
(d) Résoudre l’équation d’Oppenheimer-Volkoff en supposant que la densité ρ est
constante pour r < R et nulle pour r > R où R est le rayon de l’étoile. C’est
la solution de Schwarzschild intérieur.Vérifier la continuité avec Schwarz-
schild intérieur à la surface de l’étoile.

6
Anciens sujets

7
1

Université de Douala
Faculté des Sciences
Département de Physique

Contrôle Continu Calcul Tensoriel II Date : 17 Juin 2011


Classe : Master I Durée : 02H00

Equation fondamentale de l’Astrophysique

On considère un corps stellaire statique et à symétrie sphérique. La courbure de l’espace-temps induite


par sa présence est telle que

ds2 = F (r) dr2 − E (r) dr2 − r2 dθ2 + sin2 θdϕ2

1. Donner les composantes des métriques gµν et gµν . Calculer le déterminant g.


2. On suppose que la matière de ce corps stellaire peut être assimilée à un gaz parfait au repos de
pression P et de densité ρ. Donner les expressions du tenseur des contraintes Tµν .
3. On donne les Christoffels non nuls :
F0
Γttr = 2F Γϕ 1
ϕr = r Γϕϕθ = cot θ Γθθr = 1r Γθϕϕ = − sin θ cos θ
E0 2
F0
Γrrr = 2E Γrθθ = − Er Γϕϕ = − r sin
r
E
θ
Γrtt = 2E

(a) Calculer les composantes diagonales du tenseur de Ricci Rµν . Les composantes non diagonales
sont toutes nulles.
(b) Ecrire les équations d’Einstein et en déduire une nouvelle forme des composantes non nulles
du tenseur de Ricci. On se servira de R = − 8πG µ
c2 Tµ
(c) Montrer que
Rrr Rθθ Rtt 8πG
+ 2 + = 2 ρ
2E r 2F c
Rr
(d) En déduire l’expression de E en fonction de M (r) = 0 4πr02 ρdr0
(e) Quel résultat obtiendrait-on à grande distance ?
4. L’équation de la divergence du tenseur des contraintes conduit à
F0 2P 0
=−
F P +ρ

(a) En se servant de
 r 0 E − rE 0
=
E E2
rE 0
calculer 2E 2et en déduire une expression de Rθθ en fonction de r, P , P 0 , ρ, M (r) et des
constantes G et c.
(b) En déduire l’équation gouvernant la pression P . Cette équation est l’équation fondamentale
de l’astrophysique.

(c) Quelle en est la limite newtonienne ? On utilisera les conditions 2GM/rc2  1, P  ρ et


4πr3 P  M (r).
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Examen PH471 : Calcul Tensoriel II Date : 7 Juillet 2011


Master I Durée : 03H00

Cosmologie

Nous nous proposons dans ce problème d’étudier l’univers. Le principe cosmologique (l’univers est
homogène et isotrope à larges distances) détermine la forme générale de la métrique et conduit à la
métrique de Robertson-Walker (RW). La forme quadratique fondamentale s’écrit
 
1 
ds2 = dt2 − a2 (t) 2
dr2 + r2 dθ2 + sin2 θdϕ2
1 − kr

1. Montrer que ds2 est invariant sous la transformation d’échelle


 k
 k
 →
p|k|
r → |k|r

 a √a

|k|

Seul le paramètre |k|


k
est important qu’on notera simplement k, il n’y a alors que trois cas intéressants
k = −1 (univers ouvert), k = 0 (univers plat) et k = 1 (univers fermé).
2. On peut donc calculer les coefficients de connexion et le tenseur de courbure associé. Dans la suite,
on pose ȧ = da/dt.

(a) Donner les composantes des métriques gµν et gµν . Calculer le déterminant g.
(b) Les Christoffels non nuls sont :

Γtrr = aȧ
1−kr 2 Γtθθ = aȧr2 Γtϕϕ = aȧr2 sin2 θ
 
Γrrr = kr
1−kr 2 Γrθθ = −r 1 − kr2 Γrϕϕ = −r 1 − kr2 sin2 θ
Γrrt = ȧ
a Γθθt = ȧ
a Γϕϕt = ȧ
a
Γθθr = 1
r Γϕ
ϕr = 1
r Γϕϕθ = cot θ
Γθϕϕ = − sin θ cos θ

On rappelle que les symboles de Christoffels sont symétriques par rapport aux indices cova-
riants.

i. Calculer les composantes diagonales Rtt , Rrr et Rθθ du tenseur de Ricci

Rµν = ∂σ Γσµν − ∂ν Γσµσ + Γρρσ Γσµν − Γρµσ Γσρν

les composantes non diagonales étant toutes nulles.


ii. Déterminer la courbure scalaire R
3. L’univers n’étant pas vide, on l’assimile à un gaz parfait au repos de pression P et de densité ρ.
(a) Donner les expressions des composantes du tenseur des contraintes Tµν et en déduire Tµµ
2

(b) Montrer que l’équation de la divergence Tν;µ


µ
= 0 conduit, pour la composante temporelle à


∂t ρ + 3 (ρ + P ) = 0
a

(c) Cette équation est insuffisante pour résoudre le problème. Il faut lui associer l’équation d’état
qui lie la densité ρ à la pression P
P = ωρ

Etablir alors l’équation différentielle existant entre ρ et a. Montrer que la solution s’écrit

ρ = a−3(1+ω)

4. Les fluides cosmologiques les plus populaires sont classés en deux catégories : la poussière qui est
une particule non relativiste obéissant à ω = 0 et le rayonnement. La loi d’évolution de la densité
de la poussière est ρ ∝ a−3 . C’est la loi de décroissance de la densité du nombre de particules quand
l’univers s’étend. Le rayonnement peut décrire soit le rayonnement électromagnétique actuel soit
des particules massives se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière de sorte qu’elles
ne se distinguent pas des photons. Le tenseur d’énergie-impulsion a pour expression
 
1 1
T µν = F µλ Fλν − g µν F λσ Fλσ
4π 4

où F µν est le tenseur antisymétrique champ électromagnétique.

(a) Montrer que Tµµ = 0 En appliquant ce résultat à celui de la question 3.a), montrer que dans
ce cas l’équation d’état devient
ρ = 3P

La loi d’évolution de la densité est donc ρ ∝ a−4 . Celle-ci correspond à la loi de la densité
du nombre des particules à laquelle s’ajoute la perte en énergie des photons individuellement
due au décalage vers le rouge.
(b) Un autre type de fluide cosmologique est le vide, il correspond à ω = −1.
5. Equations d’Einstein
(a) Montrer que les équations d’Einstein Rµν = 8πG
c2 Tµν − 21 Rgµν conduisent, pour µ = ν = t et
µ = ν = r, à
−3 äa = 4πG
c2 (ρ + 3P )


ȧ 2
a +2 a + 2 ak2 = 4πG
c2 (ρ − P )

Ce système d’équations est appelé équations de Friedmann.


(b) On introduit un certain nombre de termes : le taux d’expansion caractérisé par le paramètre
de Hubble H = aȧ , le paramètre de décélération q = − aä
ȧ2
et le paramètre densité Ω = 3c8πG
2 H 2 ρ.

Montrer que les équations de Friedmann peuvent se mettre sous la forme

k
Ω−1=
H 2 a2
Le suivi de l’évolution de l’univers dans le passé montre l’existence d’une singularité en a = 0
qui correspond au Big Bang.

(c) Résoudre les équations de Friedman pour un fluide cosmologique poussière, ω = 0 pour les
trois cas d’univers fermé, plat et ouvert.
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Contrôle Continu PH471 : Calcul Tensoriel II Date : 23 Juin 2011


Master I PHYS Semestre II Durée : 02H

Métrique de Robertson-Walker

Un Univers homogène et isotrope peut être représenté par la métrique de Robertson-


Walker
ds2 = dt2 − a2 (t) dΩ2
Dans le cas où l’espace est plat : dΩ2 = dx2 + dy 2 + dz 2 et dans le cas où il est courbé,
dr2
2 + r dθ + r sin θdϕ .
2
dΩ2 = 1−kr 2 2 2 2

Noter que k = ±1, si k = 1, l’espace est fini et sphérique alors que pour k = −1 l’espace
est infini et hyperbolique. Pour les parties spatiales, effectuer les points suivants :
1. Ecrire g µν et déterminer gµν
2. Dériver les équations des géodésiques d’une particule de masse m plongée dans cet
espace.
3. En déduire la valeur des symboles de Christoffel Γρµν en mettant les équations du
mouvement sous la forme ẍµ = −Γµνσ ẋν ẋσ . Vérifier quelques résultats avec la formule
habituelle des symboles de Christoffel.
4. Calculer le tenseur de Ricci Rµν
5. Déterminer la courbure R = g µν Rµν
6. Calculer le tenseur d’Einstein Gµν = Rµν − 21 gµν R
7. On considère maintenant a (t) = 1 et on élimine le temps. Il reste donc la métrique
tridimensionnelle. Déduire des calculs précédents ce que valent les tenseurs R, Rij .
Observer les symétries des résultats en paramétrisant les éléments non nuls de Rij .
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Examen PH471 : Calcul Tensoriel II Date : 7 Juillet 2012


Master I Durée : 03H00

Problème : Ondes gravitationnelles


Considérer les équations d’Einstein dans le vide (de matière et de champ électromagné-
tique, c’est-à-dire Tµν = 0) :

1
Gµν = Rµν − gµν R = 0.
2
Considérer une métrique de la forme
 2   2  2   2  2
ds2 = dt2 − dx1 − f t − x1 dx2 − g t − x1 dx3 ,

où f et g sont des fonctions réelles.


1. Effectuer le changement de variables
     
t, x1 , x2 , x3 7→ u, v, x2 , x3 = t − x1 , t + x1 , x2 , x3

et exprimer les différentes composantes de la métrique dans ce système des coordon-


nées. On choisira les indices 0, 1, 2 et 3 pour les faire correspondre respectivement
aux variables u, v, x2 et x3 . On se rappellera que dudv = dvdu.
2. Les seuls symboles de Christoffel non nuls sont Γ220 , Γ330 , Γ122 et Γ133 . Déterminer les.
3. Déterminer les composantes du tenseur de Ricci (identifier auparavant les compo-
santes nulles) et la courbure scalaire.
4. Etablir que les équations d’Einstein sont (il n’y a plus qu’une équation)

f 00 g 00
+ = 0.
f g

5. Donner une interprétation physique à ces solutions.


00
6. Poser ff = k > 0. Résoudre les équations d’Einstein explicitement. La solution
est-elle physiquement acceptable ?

Bonne Chance !
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Contrôle Continu PH471 : Calcul Tensoriel II Date : 29 Juin 2013


Master I PHYS Semestre II Durée : 03H

Problème : Géodésique

On suppose que l’effet du champ gravitationnel terrestre peut être représenté par une métrique
de Schwarzschild :
   −1
GM GM 
2 2 2
ds = 1 − 2 2 c dt − 1 − 2 2 dr2 − r2 dθ2 − sin2 θdϕ2
rc rc

où G est la constante de gravitation et M la masse de la Terre.


1. Donner les différentes valeurs de gµν . Déterminer les éléments contravariants g µν de la mé-
trique.
2. Les géodésiques vont suivre les équations :

d2 xµ ν
dxσ
ds2 + Γµνσ dx
ds ds Γµνσ = 12 g µρ (∂ν gρσ + ∂σ gνρ − ∂ρ gνσ )

(a) Calculer les différents symboles de Christoffels. (Remarquer que la métrique est diago-
nale).
(b) Déterminer l’équation de la géodésique en x2 = θ. En déduire que le mouvement est plan
et qu’il existe un référentiel pour lequel θ = π2 = constante est solution de géodésique.
(c) Déterminer l’équation de la géodésique pour x3 = ϕ.

3. On s’intéresse à la vitesse à l’horizon d’un trou noir dont la métrique est celle donnée plus
haut. On suppose alors que M est la masse du trou noir.

(a) Déterminer l’équation de la géodésique pour x1 = ct. Montrer que l’équation de la


géodésosique s’écrit sous la forme

d2 t dA cdt
Ac + =0
ds2 ds ds
où A est une quantité que l’on déterminera en fonction de G, M , r et c.
(b) En déduire que l’on a  
GM cdt
1−2 2 =Q
rc ds
où Q est une constante.
(c) On suppose que la particule, au repos à l’infini, tombe de façon radiale sur le trou noir.
 cdt
On a alors dθ = dϕ = 0 et 1 − 2 GM rc2 ds = 1.

i. Justifier l’égalité 1 − 2 GM
rc2
cdt
ds = 1.
ii. A partir des deux conditions données ci-dessus et de l’expression de la métrique,
exprimer dr
dt en fonction de G, M , r et c.
iii. On rappelle que l’horizon d’un trou noir correspond au rayon rh = 2GM c2 . Que de-
vient la vitesse observée de la particule quand elle approche l’horizon ? Commenter.
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Examen PH471 : Calcul Tensoriel II Date : 11 Juillet 2013


Master I PHYS Semestre II Durée : 03H

Problème : Métrique de Schwarschild

On se propose dans ce problème de résoudre les équations d’Einstein dans le cas d’un système
statique à symétrie sphérique dont la forme quadratique est sous la forme

ds2 = −e2Φ dt2 + e2λ dr2 + r2 dθ2 + sin2 θdϕ2

où λ = λ (r) et Φ = Φ (r). (r, θ, ϕ) sont les coordonnées sphériques usuelles.


1. Donner les différentes valeurs de la métrique gµν . Déterminer les éléments contravariants g µν
de la métrique.
2. Calculer les différents symboles de Christoffels. (Remarquer que la métrique est diagonale).
3. Le tenseur d’énergie-impulsion est donné par

T µν = (p + ρ) uµ uν + pg µν

où p = p (ρ) est la pression et ρ = ρ (r) la densité volumique de masse. De plus, on a


uµ uµ = −1.

(a) Calculer les composantes non nulles du tenseur d’énergie-impulsion


(b) L’équation de la divergence s’écrit Dν T µν = T µν ; ν = 0. Donner ses formes pour les
différentes composantes µ.

4. Les composantes non nulles du Tenseur de Ricci sont :


1 2Φ d
  
G00h= r2 e dr r 1 − e
−2λ
i Grr = − r12 e2λ 1 − e−2λ + 2 dΦ
r dr
2
d Φ dΦ
 2 2
Gθθ = r2 e−2λ dr 2 + dr + 1r dΦ dΦ dλ
dr − dr dr − 1 dλ
r dr Gϕϕ = sin θGθθ

(a) Dériver les équations d’Einstein.


(b) Pour résoudre la composante (0, 0) des équations d’Einstein en λ, on pose

1 
m (r) = r 1 − e−2λ
2
Que devient-elle ?
(c) En déduire que la composante (r, r) des équations d’Einstein peut se mettre sous la
forme
dΦ m (r) + 4πr3 p
=
dr r [r − 2m (r)]
5. Nous nous intéressons maintenant à la géométrie extérieure où p = ρ = 0 et m (r) = M =
constante. Déterminer alors les composantes g00 et grr .

Bonne Chance !
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Contrôle Continu PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 17 Juillet 2014


MASTERI : SMR Semestre II Durée : 02H

Exercice 1: La continuation de Kruskal

La forme fondamentale dans l’espace de Schwarschild s’écrit


 
2m 1 
ds2 = − 1 − dt2 + 2m dr2 + r2 dθ2 + sin2 θdϕ2
r 1− r

On remarque que la composante grr présente une singularité en r = 2m alors que les composantes
du tenseur de Riemann y sont finies. On se propose alors de chercher des coordonnées dans
lesquelles on peut continuer la métrique de Schwarschild à travers r = 2m.
On commence par discuter le cas d’une particule venant sans vitesse initiale de R, très loin vers
r = 2m. Pour cela, on considère la géodésique radiale, L = r2 ϕ̇ = 0, ce qui conduit à l’équation

2m
ṙ2 = + E2 − 1
r

1. Quelle relation y a-t-il entre E 2 − 1, m et R?


2. En déduire qu’on peut que la variation du temps propre τ est reliée à la variation radiale
par
dr
dτ = ± 
2m 2m 1/2
r − R

3. Dans la suite, on choisit le signe − car on a supposé que la particule venait de très loin et
tombe vers r → 0 (”ingoing”). On paramétrise r de sorte que r = R2 (1 + cos η).

(a) Quelle est la nature de la trajectoire que décrit r (η)?


(b) Déterminer la paramétrisation du temps propre τ en fonction de η.
(c) Que valent η et τ pour r = R, r = 2m et r = 0 ?

Exercice 2: Linéarisation de la gravitation

On considère un espace de champ de gravitation faible de sorte que la métrique se met sous la
forme
gµν = ηµν + hµν

avec |hµν | ∼   1, et la métrique de Minkowski


(
−1, µ=ν=0
ηµν =
1, µ = ν = 1, 2, 3

1. Exprimer les symboles de Christoffel en fonction des composantes hµν à partir de la relation
 
1 αρ ∂gµρ ∂gρν ∂gµν
Γα
µν = g + −
2 ∂xν ∂xµ ∂xρ

2. Appliquer au cas de la métrique de Schwarzschild de l’Exercice 1 ci-dessus on précisera les


composantes hµν pour θ et ϕ sont des constantes.

Bonne Chance!
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Examen PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 14 Juillet 2014


MASTERI : SMR Semestre II Durée : 02H

Exercice : Solution de Schwarschild

On se propose de déterminer une solution statique à symétrie sphérique des équations


d’Einstein dans le vide (Tµν = 0). On fait donc l’ansatz suivant pour la métrique
 
ds2 = −e2a(r) dt2 + e2b(r) dr2 + r2 dθ2 + sin2 θdϕ2

avec a, b −→r→∞ 0.
1. Justifier l’ansatz de la métrique.
2. Calculer les symboles de Christoffels non nuls.
3. On donne les composantes non nulles du tenseur de Ricci:
 0

e−2b 1−e−2b
R00 = e−2b −a0 b0 + a00 + a02 + 2 ar R22 = r
(b0 − a0 ) + r2
 0

R11 = e−2b a0 b0 − a00 − a02 + 2 br R33 = sin2 θR22

(a) Calculer la courbure R = gµν Rµν .


(b) Calculer le tenseur d’Einstein Gµν = Rµν − 12 gµν R
(c) Rappeler les équations d’Einstein.
(d) En considérant les composantes G00 et G11 , montrer que a = −b.
(e) Déterminer a et donner la forme générale de la forme quadratique fondamentale.

4. Donner l’équation de la géodésique dans une telle métrique :

d2 xµ ν
µ dx dx
σ
+ Γ νσ =0
ds2 ds ds

On rappelle que pour une métrique diagonale gµν = 0, µ 6= ν, on a


q
Γµµµ = ∂µ ln |gµµ | Γνµµ = − 21 gνν
1
∂ν gµµ , µ 6= ν
q
Γµµν = Γµνµ = ∂ν ln |gµµ |, µ 6= ν Γµνσ = 0, µ 6= ν 6= σ

Bonne Chance!
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Examen PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 30 Juillet 2014


MASTER I : SMR Semestre II Rattrapage Durée : 02H

Exercice 1: La continuation de Kruskal

La forme fondamentale dans l’espace de Schwarschild s’écrit


 
2m 1 
ds2 = − 1 − dt2 + 2m dr2 + r2 dθ2 + sin2 θdϕ2
r 1− r

On remarque que la composante grr présente une singularité en r = 2m alors que les composantes
du tenseur de Riemann y sont finies. On se propose alors de chercher des coordonnées dans
lesquelles on peut continuer la métrique de Schwarschild à travers r = 2m.
On commence par discuter le cas d’une particule venant sans vitesse initiale de R, très loin vers
r = 2m. Pour cela, on considère la géodésique radiale, L = r2 ϕ̇ = 0, ce qui conduit à l’équation

2m
ṙ2 = + E2 − 1
r

1. Quelle relation y a-t-il entre E 2 − 1, m et R?


2. En déduire qu’on peut que la variation du temps propre τ est reliée à la variation radiale
par
dr
dτ = ± 
2m 2m 1/2
r − R

3. Dans la suite, on choisit le signe − car on a supposé que la particule venait de très loin et
tombe vers r → 0 (”ingoing”). On paramétrise r de sorte que r = R2 (1 + cos η).

(a) Quelle est la nature de la trajectoire que décrit r (η)?


(b) Déterminer la paramétrisation du temps propre τ en fonction de η.
(c) Que valent η et τ pour r = R, r = 2m et r = 0 ?

Exercice 2: Linéarisation de la gravitation

On considère un espace de champ de gravitation faible de sorte que la métrique se met sous la
forme
gµν = ηµν + hµν

avec |hµν | ∼   1, et la métrique de Minkowski


(
−1, µ=ν=0
ηµν =
1, µ = ν = 1, 2, 3

1. Exprimer les symboles de Christoffel en fonction des composantes hµν à partir de la relation
 
1 αρ ∂gµρ ∂gρν ∂gµν
Γα
µν = g + −
2 ∂xν ∂xµ ∂xρ

2. Appliquer au cas de la métrique de Schwarzschild de l’Exercice 1 ci-dessus on précisera les


composantes hµν pour θ et ϕ sont des constantes.

Bonne Chance!
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Contrôle Continu PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 08 Mai 2015


MASTERI : SMR Semestre II Durée : 02H
Dr C. Bouri

Exercice 1: Vitesse à l’horizon d’un trou noir

On suppose que l’effet du champ gravitationnel d’un trou noir peut être représenté par la
métrique de Schwarschild
   −1
2GM 2GM 
ds2 = 1− 2
c2 2
dt − 1 − 2
dr2 − r2 dθ2 + sin2 θdϕ2
rc rc

où G est la constante de gravitation et M la masse du trou noir.


1. Donner les différentes valeurs de gαβ . Déterminer les éléments contravariants g αβ de la
métrique. Les géodésiques vont suivre les équations

d2 xσ α
dxβ
ds2 + Γσαβ dx
ds ds = 0 avec Γσαβ = 21 g στ (gτ α,β + gτ β,α − gαβ,τ ) .

2. Déterminer l’équation de la géodésique en x1 = ct. Montrer que l’équation de la géodésique


s’écrit sous la forme:
d2 t dA cdt
Ac 2 + =0
ds ds ds
A étant une quantité que l’on déterminera en fonction de G, M , r et c.
3. En déduire que l’on a:  
2GM cdt
1− =Q
rc2 ds
avec Q constante.
4. Soit une particule au repos à l’infini qui tombe de façon radiale sur le trou noir. On a alors
 cdt
dθ = dϕ = 0 et 1 − 2GMrc2 ds = 1.

(a) Donner des arguments justifiant la deuxième égalité.


(b) A partir des deux conditions données ci-dessus et de l’expression de la métrique, ex-
dt en fonction de G, M , r et c.
primer dr
(c) On rappelle que l’horizon d’un trou noir correspond au rayon rh = 2GM/c2 . Que
devient la vitesse observée de la particule quand elle approche de l’horizon? Commenter.

Exercice 2: Conservation de l’énergie et du moment cinétique

On montre que l’équation des géodésiques sont de la forme

d2 xσ α
dxβ
dτ 2 + Γσαβ dx
dτ dτ = 0 avec Γσαβ = 12 g στ (gτ α,β + gτ β,α − gαβ,τ ) .

1. Montrer que si gαβ ne dépend pas de d’une composante particulière xµ , alors la composante
covariante vµ de la vitesse se conserve. On dit que xµ est cyclique.
dvρ
2. Montrer qu’on peut écrire dτ = 1
2 (∂ρ gαβ ) v α v β
3. Montrer alors que, dans le cas de la métrique de Schwarschild de l’exercice 1, les deux
quantités suivantes sont conservées:
 dt
E = mc2 1 − 2GM
rc2 dτ
L = mr2 sin2 θ dϕ

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Département de Physique

Examen PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 13 Juin 2015


MASTERI : SMR Semestre II Durée : 02H
Dr C. Bouri

Avance du périphélie de la planète Mercure


1. Approche classique
Considérons un corps matériel de masse m0 soumis à une force centrale f~ due au Soleil. La
Relation Fondamentale de la Dynamique s’écrit, en coordonnées polaires,
 
~ J 2 2 d2 u
f =− u + u ~n (1)
m0 dθ2

où u = 1/r, ~n = ~r/r et J le moment cinétique. Par ailleurs, dans la limite des champs
newtonniens faibles, on a f~ = − m0rM
2
G
~n.
M m2 G
(a) On pose p = J 20 . Montrer que l’équation différentielle qui gouverne le mouvement
du corps matériel est donnée par

d2 u 1
+u= . (2)
dθ2 p
Sa solution s’écrit
p
u0 =
1 + e cos θ
En déduire l’expression du périphélie.

2. Approche relativiste
La métrique utilisée est celle de Schwarzschild dont la forme quadratique sécrit

ds2 = (1 − rg /r)dt2 − (1 − rg /r)−1 dr2 − r2 dθ2 − r2 sin2 θd2 ϕ. (3)

On rappelle en outre que


 
1 ∂gµν ∂gµσ ∂gνσ
Γρσν = g µρ + −
2 ∂xσ ∂xν ∂xµ

(a) L’équation de la géodésique dans l’espace courbe de Gauss-Riemann est donnée par

duµ
= uσ uν Γσµν
ds
Montrer que l’équation de la géodésique prend la forme ci-dessous
duµ 1 ∂gρν ρ ν
= u u (4)
ds 2 ∂xµ

(b) Déduire de l’équation ci-dessus que ut et uϕ sont des constantes de mouvement et


l’expression covariante de uϕ en fonction de J, m0 et c en utilisant la relation J =
m0 cr2 dϕ
ds , celle de ut étant ut = mc2 , m = m0 γ.
E

(c) On se place maintenant dans le plan équatorial θ = π2 . Sachant que uµ = g µν uν , établir


l’équation du mouvement à partir du produit scalaire uµ uµ = 1.
2

(d) On effectue un changement de variable u = 1/r. Montrer que l’équation différentielle


s’écrit  2
du
+ u2 = A + Bu + rg u3 (5)

où A et B sont des constantes à déterminer qui devient, après dérivation des deux
membres
d2 u 1 3GM 2
+u= + u (6)
dϕ2 p c2
Cette équation, comparée à l’approche classique, contient un terme perturbateur re-
sponsable de la déviation de la trajectoire classique. Pour résoudre l’équation, on cher-
che la solution sous la forme u = u0 + ū avec u0 comme la solution classique et ū la
déviation relativiste.
(e) Quelle est l’équation qui gouverne ū? La solution a pour expression

ū = .
1 + e cos θ̄

θ̄ étant donné par r


6GM
θ̄ = ϕ 1 − u0
c2
L’avance du périphélie, obtenue au premier ordre, a pour expression
6πGM
ψ= .
r0 c2

(f) Application numérique: Pour Mercure, r0 = 20 × 106 km, M = M◦ 2 × 1030 kg, G


c2 =
7.425 × 10−29 cm/g

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Département de Physique

Examen PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 16 Juillet 2015


MASTER I PHYS / SMR Semestre II (Rattrapage) Durée : 02H
Dr C. Bouri

Problème : Trou de ver


On considère un espace-temps couvert par un système de coordonnées (xα ) = (ct, r, θ, ϕ)
 
tel que ds2 = −c2 dt2 + dr2 + b2 + r2 dθ2 + sin2 θdϕ2 où b est une constante strictement
positive. Contrairement aux coordonnées sphériques usuelles, le système de coordonnées (xα )
est tel que r peut prendre des valeurs négatives. Autrement dit, les domaines de variation de
chaque coordonnée sont

t ∈ R, r ∈ R, θ ∈ [0, π] , ϕ ∈ [0, 2π]

Cet espace-temps est un exemple simple d’espace-temps dit de trou de ver proposé par Morris
& Thorne en 1988.
1. Quelles sont les symétries de cet espace-temps ?
2. Comment se comporte la métrique lorsque r → +∞ ou r → −∞ ?
3. Dans le plan t = constante et θ = π/2, quelle est la circonférence des cercles r =
constante ? Pour quelle valeur de r cette circonférence est-elle minimale ?
4. Déterminer l’équation des géodésiques lumière radiales, c’est-à-dire des géodésiques lu-
mière à θ et ϕ fixés. L’espace-temps contient-il un horizon des événements ?
5. Les symboles de Christoffel de la métrique par rapport aux coordonnées (xα ) sont

Γrθθ = −r, Γrϕϕ = −r sin2 θ


r
Γθθr = Γθrθ = b2 +r2
, Γθϕϕ = − cos θ sin θ
Γϕ ϕ
ϕr = Γrϕ =
r
b2 +r2
, Γϕ ϕ
θϕ = Γϕθ =
1
tan θ

Tous les autres symboles de Christoffel sont nuls. Écrire l’équation qui gouverne les géo-
désiques du genre temps purement radiales, c’est-à-dire les géodésiques à θ et ϕ fixés.
On utilisera le temps propre τ comme paramètre.
6. Montrer que la solution générale de l’équation obtenue est r (τ ) = V τ +r0 où V et r0 sont
deux constantes. Exprimer les 4 composantes de la 4-vitesse ~u le long de ces géodésiques
en fonction de V . Quel temps propre faut-il pour se rendre d’un point r = r0 au point
r = −r0 en suivant ces géodésiques ?
7. Montrer que les composantes diagonales du tenseur de Ricci associé à la métrique sont
les suivantes :
2
R00 = 0, Rrr = − (b22b
+r2 )2
, Rθθ = 0, Rϕϕ = 0

8. En déduire que, pour que la métrique soit solution de l’équation d’Einstein, l’espace-
temps doit contenir une matière dont le tenseur énergie-impulsion vérifie

c4 b2
T00 = − .
8πG (b2 + r2 )2
1

Université de Douala Faculté des Sciences


Département de Physique

Examen PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 23 mai 2017


MASTER I : SMR Semestre II Durée : 02H
Dr C. Bouri

Cosmologie

Nous nous proposons dans ce problème d’étudier l’univers. Le principe cosmologique (l’univers est
homogène et isotrope à larges distances) détermine la forme générale de la métrique et conduit à la
métrique de Robertson-Walker (RW). La forme quadratique fondamentale s’écrit
 
1 
2 2 2
ds = dt − a (t) 2
dr2 + r2 dθ2 + sin2 θdϕ2
1 − kr

1. Montrer que ds2 est invariant sous la transformation d’échelle


 k
 k
 →
p|k|
r → |k|r

 a → √a
|k|

Seul le paramètre |k|


k
est important qu’on notera simplement k, il n’y a alors que trois cas intéres-
sants k = −1 (univers ouvert), k = 0 (univers plat) et k = 1 (univers fermé).

2. On peut donc calculer les coefficients de connexion et le tenseur de courbure associé. Dans la suite,
on pose ȧ = da/dt.

(a) Donner les composantes des métriques gµν et gµν . Calculer le déterminant g.
(b) Les Christoffels non nuls sont :

Γtrr = aȧ
1−kr 2 Γtθθ = aȧr2 Γtϕϕ = aȧr2 sin2 θ
 
Γrrr = kr
1−kr 2 Γrθθ = −r 1 − kr2 Γrϕϕ = −r 1 − kr2 sin2 θ
Γrrt = ȧ
a Γθθt = ȧ
a Γϕϕt = ȧ
a
Γθθr = 1
r Γϕ
ϕr = 1
r Γϕϕθ = cot θ
Γθϕϕ = − sin θ cos θ

On rappelle que les symboles de Christoffels sont symétriques par rapport aux indices cova-
riants.

i. Calculer les composantes diagonales Rtt , Rrr et Rθθ du tenseur de Ricci

Rµν = ∂σ Γσµν − ∂ν Γσµσ + Γρρσ Γσµν − Γρµσ Γσρν

les composantes non diagonales étant toutes nulles.


ii. Déterminer la courbure scalaire R

3. L’univers n’étant pas vide, on l’assimile à un gaz parfait au repos de pression P et de densité ρ.
(a) Donner les expressions des composantes du tenseur des contraintes Tµν et en déduire Tµµ
2

(b) Montrer que l’équation de la divergence Tν;µ


µ
= 0 conduit, pour la composante temporelle à


∂t ρ + 3 (ρ + P ) = 0
a

(c) Cette équation est insuffisante pour résoudre le problème. Il faut lui associer l’équation d’état
qui lie la densité ρ à la pression P
P = ωρ

Etablir alors l’équation différentielle existant entre ρ et a. Montrer que la solution s’écrit

ρ = a−3(1+ω)

4. Les fluides cosmologiques les plus populaires sont classés en deux catégories : la poussière qui est
une particule non relativiste obéissant à ω = 0 et le rayonnement. La loi d’évolution de la densité
de la poussière est ρ ∝ a−3 . C’est la loi de décroissance de la densité du nombre de particules quand
l’univers s’étend. Le rayonnement peut décrire soit le rayonnement électromagnétique actuel soit
des particules massives se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière de sorte qu’elles
ne se distinguent pas des photons. Le tenseur d’énergie-impulsion a pour expression
 
1 1
T µν = F µλ Fλν − g µν F λσ Fλσ
4π 4

où F µν est le tenseur antisymétrique champ électromagnétique.

(a) Montrer que Tµµ = 0 En appliquant ce résultat à celui de la question 3.a), montrer que dans
ce cas l’équation d’état devient
ρ = 3P

La loi d’évolution de la densité est donc ρ ∝ a−4 . Celle-ci correspond à la loi de la densité du
nombre des particules à laquelle s’ajoute la perte en énergie des photons individuellement due
au décalage vers le rouge.
(b) Un autre type de fluide cosmologique est le vide, il correspond à ω = −1.

5. Equations d’Einstein
(a) Montrer que les équations d’Einstein Rµν = 8πG
c2 Tµν − 21 Rgµν conduisent, pour µ = ν = t et
µ = ν = r, à
−3 äa = 4πG
c2 (ρ + 3P )


ȧ 2
a +2 a + 2 ak2 = 4πG
c2 (ρ − P )

Ce système d’équations est appelé équations de Friedmann.


(b) On introduit un certain nombre de termes : le taux d’expansion caractérisé par le paramètre
de Hubble H = ȧa , le paramètre de décélération q = − aä
ȧ2
et le paramètre densité Ω = 3c8πG
2 H 2 ρ.

Montrer que les équations de Friedmann peuvent se mettre sous la forme

k
Ω−1=
H 2 a2
Le suivi de l’évolution de l’univers dans le passé montre l’existence d’une singularité en a = 0
qui correspond au Big Bang.
(c) Résoudre les équations de Friedman pour un fluide cosmologique poussière, ω = 0 pour les
trois cas d’univers fermé, plat et ouvert.
1

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Département de Physique

Examen PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 08 Juin 2017


MASTER I : SMR Semestre II Durée : 02H
Dr C. Bouri

Exercice 1 : Effet Shapiro


Un observateur sur Terre reçoit un signal radar d’une sonde située entre la Terre et le
Soleil dans le système solaire. L’observateur comme la sonde sont plongés dans le champ
gravitationnel du Soleil, on négligera celui de la Terre et de tout autre corps du système
solaire. On suppose que l’effet du champ gravitationnel solaire peut être représenté par une
métrique d’Eddington et Robertson.
La métrique d’Eddington et Robertson peut se développer dans un formalisme don-
nant des paramètres supplémentaires par rapport à la relativité générale ; cela constitue
le formalisme PPN (Post-Parametrized Newtonian). Pour cet exrecice, la métrique étudiée
est :
   
2 2 2 2GM 2 2 2GM h 2 2

2 2 2
i
ds = c dτ = 1 − c dt − 1 + γ dr + r dθ + sin θdϕ
rc2 rc2
1. Donner les différentes valeurs de gµν , g µν de la métrique.
2. Dans la suite du problème, on considèrera le cas d’un photon (géodésique lumière)
du signal radar
(a) Que devient la métrique ?
(b) On suppose que la trajectoire est radiale : dθ = dϕ = 0. Montrer que l’on a alors
s
  −1
dt 2GM 2GM
= c−1 1+γ 1−
dr rc2 rc2

(c) En déduire au premier ordre en GM


rc2
que

dt 1 GM
= + (1 + γ) 3
dr c rc

(d) En déduire l’expression du trajet d’un photon allant de la sonde r1 vers l’obser-
vateur r2 .
(e) Montrer que ce temps de trajet peut être interprété sous la forme de deux termes
que l’on exprimera en fonction des données du problème : un terme purement
géométrique de propagation du photon et un terme relativiste de retard dû
uniquement au fait que le photon se déplace dans un potentiel gravitationnel
variable.
2

Exercice 2 : Une histoire de singularité


La métrique de Schwarzschild dans ses coordonnées usuelles (ct, r, θ, ϕ)
   −1  
2GM 2 2 2GM
ds2 = c2 dτ 2 = 1 − c dt − 1 − dr2 − r2 dθ2 + sin2 θdϕ2
rc2 rc2

a ses deux premiers coefficients qui deviennent infinis à r = 0 et r = 2GM


rc2
. On se pro-
pose dans cet exercice de montrer que l’on peut par un changement de coordonnées faire
disparaître la singularité r = 2GM
rc2
dite singularité de coordonnées.
1. Géodésiques lumières radiales
(a) Donner les coefficients de la métrique de Schwarzschild ainsi que leur inverse.
(b) Dans le cadre des géodésiques lumières radiales, on se place à θ et ϕ constants.
Que devient l’équation de la métrique ?
(c) On considère uniquement les géodésiques lumières radiales dites entrantes pour
lesquelles dr
dt
< 0. Montrer que l’on a

dr
cdt =
1 − 2GM
rc2

(d) Montrer qu’en intégrant, on obtient


 
r
ct = −r − Rs ln −1 +K
Rs

avec RS = 2GM
c2
et Kune constante réelle.
(e) Que devient cette équation si r  Rs ? Quel résultat retrouve-t-on ?
 
2. Changement de coordonnées : On pose v = ct + r + Rs ln r
Rs
−1
(a) Exprimer la métrique de Schwarzschild dans les coordonnées (v, r, θ, ϕ)
(b) Commenter. (v, r, θ, ϕ) s’appellent les coordonnées d’Eddington-Finkelstein.

Bonne Chance
1

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Département de Physique

Examen PH842 : Calcul Tensoriel II Date : 11 juillet 2017


Master I PHYS (SMR) Semestre II (Rattrapage) Durée : 02H
Dr Celsus Bouri

Métrique de Robertson-Walker

Un Univers homogène et isotrope peut être représenté par la métrique de Robertson-


Walker
ds2 = dt2 − a2 (t) dΩ2
Dans le cas où l’espace est plat : dΩ2 = dx2 + dy 2 + dz 2 et dans le cas où il est courbé,
dr2
2 + r dθ + r sin θdϕ .
2
dΩ2 = 1−kr 2 2 2 2

Noter que k = ±1, si k = 1, l’espace est fini et sphérique alors que pour k = −1 l’espace
est infini et hyperbolique. Pour les parties spatiales, effectuer les points suivants :
1. Ecrire g µν et déterminer gµν
2. Dériver les équations des géodésiques d’une particule de masse m plongée dans cet
espace.
3. En déduire la valeur des symboles de Christoffel Γρµν en mettant les équations du
mouvement sous la forme ẍµ = −Γµνσ ẋν ẋσ . Vérifier quelques résultats avec la formule
habituelle des symboles de Christoffel.
4. Calculer le tenseur de Ricci Rµν
5. Déterminer la courbure R = g µν Rµν
6. Calculer le tenseur d’Einstein Gµν = Rµν − 21 gµν R
7. On considère maintenant a (t) = 1 et on élimine le temps. Il reste donc la métrique
tridimensionnelle. Déduire des calculs précédents ce que valent les tenseurs R, Rij .
Observer les symétries des résultats en paramétrisant les éléments non nuls de Rij .

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