Ecole Centrale de Casablanca Semestre 5 2016-2017

Physique centralienne

Examen du 2 décembre 2016

Verre d’eau centrifuge

On considère un fluide visqueux Newtonien, c’est à dire tel que le tenseur de contrainte s’exprime
comme :

2
σ = 2ηd + ((β − η)tr(d) − p)1
3
Où d est le tenseur eulérien des taux de déformation (partie symétrique du gradient des vitesses),
p le champ de pression et η et β des coefficients appelés coefficients de viscosité.
1. Dans le cas d’un écoulement incompressible, montrer que :

div(σ) = −gradP + η∆v

2. En déduire l’équation de Navier-Stokes.

On considère maintenant un écoulement incompressible à surface libre (en contact avec l’air) de
ce fluide dans une cuve. Dans les coordonnées cylindriques, on repère par x le vecteur position.
On suppose que le fluide occupe le volume :
p
Ω = {x / r < Rm , 0 ≤ z ≤ h(r)} avec r = x2 + y 2
où Rm est le rayon de la cuve et h(r) le profil de la surface libre que l’on cherche à déterminer.
Le champ de gravité g = −gez est parallèle à l’axe de la cuve. On note ρ la masse volumique et
on suppose que le champ de vitesse eulérien s’écrit : v(r) = ωreθ .
3. Exprimer le tenseur des contraintes σ(x) en fonction du champ de pression p.
4. Montrez que l’accélération s’écrit a = −ω 2 rer . Le calcul doit s’effectuer en coordonnées
cartésiennes ! En déduire l’équation vérifiée par p.
5. Résoudre l’équation sans expliciter la (les) constante(s) d’intégration.
6. On suppose que la pression atmosphérique pa est constante et uniforme. Indiquer la condi-
tion aux limites que l’on doit imposer sur la surface libre d’équation z = h(r).
7. On suppose que h(0) = h0 est connue. En déduire l’expression de p et la fonction h(r).
8. On a ω = 0.5Hz, Rm = 1m. Calculer la différence de hauteur maximale entre les points de
la surface libre.
9. Montrer en retrouvant l’équation vérifiée par p que ce problème aurait pu être traité comme
un problème de statique des fluides dans un référentiel approprié.
Gradient d’un vecteur en coordonnées cylindriques :

1
Grandes déformations
On considère, dans ce problème, une longueur de référence l que l’on prendra égale à 2 cm environ
pour les tracés graphiques. On définit le domaine Ω0 par :
p
Ω0 = X ∈ R3 tel que 0 ≤ X2 ≤ l, |X1 | ≤ l et − l2 − X12 ≤ X3 ≤ l

On considère un mouvement x = φ(X, t) défini par :

x1 = k(t)X1 , x 2 = X2 , x3 = X3 + β(t)X1 2 (1)

avec k(t) = 1 + α(1 − cos(2ωt)) et β(t) = β0 sin(ωt)) avec α ≥ 0 et β0 ≥ 0. Pour les tracés
1 π
graphiques, on considérera les valeurs numériques : α = , β0 = 1 cm−1 et ω = s−1
2 4

1. Tracer l’intersection entre le domaine Ω0 et le plan X2 = 0.

2. Tracer sur un même graphe les fonctions k(t) et β(t) en fonction du temps.
3. Calculer le tenseur des dilations pour tout point X.
4. Calculer le volume du domaine Ω0 et de son image Ω(t).
5. On considère les points Ei , i = 1, ..., 6 dont les coordonnées respectives sont E1 = (−l, 0, 0), E2 =
(0, 0, −l), E3 = (l, 0, 0), E4 = (l, 0, l), E5 = (0, 0, l) et E6 = (−l, 0, l). Tracer ces six points
dans Ω0 .
6. Tracer les images correspondantes Hi , i = 1, ..., 6 des six points dans la configuration
actuelle au temps t = 2s.
7. En déduire une représentation de l’intersection entre le domaine Ω(t) et le plan X2 = 0 à
t = 2s.
8. Exprimer le champ de vitesse eulérien v(x, t) associé à cette transformation.
9. Donner l’expression B(X, t) de la représentation lagrangienne du champ B dont la représentation
eulérienne est b(x, t) = γx23 pour 0 ≤ x3 et b(x, t) = 0 pour x3 ≤ 0, où γ est un constante.
Donner l’expression de db dt
(x, t).
10. Calculer le tenseur des taux de déformation d(x, t).