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2022-2023
Licence de Physique, L2 S3
A - Ondes stationnaires
Soit une onde sonore progressive sinusoı̈dale qui se propagage selon les x décroissants
dans l’air contenu dans le tuyau d’axe Ox. Le champ de déplacement de cette onde s’écrit
u− (x, t) = −U0 cos(ωt + kx).
1) L’onde réfléchie en x = 0 est une onde sinusoı̈dale de même pulsation (ou fréquence) que
l’onde incidente et elle se propage vers les x croissants. Elle s’écrit donc sous la forme :
u+ (x, t) = U+ cos(ωt − kx + ϕ)
La condition u(x = 0, t) = 0 pour tout instant t ne peut être satisfaite que si U+ = U0 avec
ϕ = 0 OU U+ = −U0 pour ϕ = π. Pour se convaincre que ϕ ne peut prendre d’autres
valeurs, il suffit de considérer l’instant t0 où ωt0 = π/2. L’onde réfléchie s’écrit donc :
3) L’onde obtenue est une onde stationnaire car la fonction d’onde la décrivant s’écrit comme
le produit d’une fonction de la coordonnée spatiale et d’une fonction dépendant uniquement
du temps : u(x, t) = f (x) × g(t).
4) On évalue l’onde obtenue ci-dessus en x = ` pour tout t, qui doit correspondre à l’expres-
sion du champ de déplacement au point x = ` qui est donnée :
1
Comme cette égalité doit être vérifiée pour toutes les valeurs de t on identifie ω et U0 sin(k`),
et on utilise la relation de dispersion ω = cs k :
2πν0 Au Au 2π cs
ω = 2πν0 , k = , U0 = → U0 = , λ= =
cs 2 sin k` 2 sin (2πν0 `/cs ) k ν0
2.5
2 u(x,t2) (magenta)
1.5 V N V N
1
0.5
0 x (cm)
-0.5 0 10 20 30 40 50
-1
-1.5
-2 u(x,t1) (rouge)
-2.5
2
B - La vitesse du son et la foudre
1) Si la surpression est de la forme p(x, t) = f (x ± cs t), alors, on a :
∂p ∂p ∂ 2p 2
2∂ p
= ±cs = ±cs f 0 (x ± cs t) et = c s
∂t ∂x ∂t2 ∂x2
Ainsi, en remplaçant dans l’équation différentielle (eq. de D’Alembert) :
1 ∂ 2p ∂ 2p
1 2
−ρ 2 = − ρcs f ”(x ± cs t) = 0
χS ∂x2 ∂t χS
1 1
c2s = cs = √
ρχs ρχs
2) On utilise l’équation du gaz parfait pour déterminer le volume molaire V mol (volume d’une
mole de gaz) en fonction de la pression et de la température, ce qui nous permet d’obtenir
l’expression de la masse volumique. On remplace ensuite l’expression de ρ dans celle de la
vitesse du son, ainsi que 1/χs par γP0
RT M P0 M
P V mol = RT → V mol = → ρ= mol
=
P Vr RT
1 γP0 RT γRT
c2s = = → cs =
ρχs P0 M M
4) Si la foudre tombe à une distance d du détecteur, la lumière mettra un temps tlum et le son,
un temps tson pour atteindre le détecteur. On a ainsi :
d d
tlum = ; tson = →
c cs
d d
∆t = tson − tlum = −
cs c
d cs
∆t = 1−
cs c
3
On obtient alors l’expression ci-dessous pour la distance d au point d’impact, expression
qu’on peut simplifier en négligeant en utilisant le fait que la vitesse de la lumière est très
grande comparée à celle du son :
cs −1
d = cs ∆t 1 −
cc cs
s
d ' cs ∆t 1→1− '1
c c
5) Un cercle centré sur le détecteur, l’origine dans le cas présent, et de rayon d = cs ∆t est
p d’impact de la foudre, compatible avec la mesure du temps ∆t (donc les
le lieu des points
points tel que x2 + y 2 = cs ∆t).
6) Si on fait deux mesures depuis deux points différents, on obtiendra deux écarts de temps
∆t1 et ∆t2 , donc deux distances d1 ' cs ∆t1 et d2 ' cs ∆t2 . Le point d’impact de la foudre
devra donc se situer à l’un des deux points d’intersection des deux cercles, le premier de
rayon d1 et de centre (x1 , 0) et le second rayon d2 et de centre (x2 , 0). Si le point d’impact
se trouve sur l’axe Ox, le deux cercles seront tangents.
I1
X2 X1
d2 d1
I2
4
C - Onde et flux d’énergie
1) Le champ de dilatation δ(z, t) et la relation entre le champ de surpression p(z, t) et δ(z, t) :
∂
δ(z, t) = u = −k A sin(kz) sin(ωt)
∂z
1
p(z, t) = − δ(z, t) = −γP0 δ(z, t)
χs
∂
v(z, t) = u = ω A cos(kz) cos(ωt)
∂t
Jac (z, t) = p(z, t) × v(z, t) ~nz = γP0 A2 k ω cos(kz) sin(kz) cos(ωt) sin(ωt)~nz
1 2
Jac (z, t) = A γP0 k ω sin(2kz) sin(2ωt) ~nz = J(z, t)~nz
4
Le signe de J(z, t) : positif dans le cas où l’énergie acoustique s’écoule ou se propage vers
les z croissants, et négatif dans le cas contraire, où l’énergie acoustique s’écoule vers les z
décroissants.
λ
5) On utilise la relation k = 2π
λ
pour calculer les expressions de J M (t) et J N (t) pour zM =
8
λ
et zN = :
4
4π π 4π
sin(2kzM ) = sin = sin =1 sin(2kzN ) = sin = sin π = 0
8 2 4
1
J M (t) = A2 γP0 k ω sin(2ωt) J N (t) = 0 ∀t
4
6) Le flux d’énergie acoustique est nul au point N à tout instant (J N (t) = 0) ; il est non nul
en M , mais il change de sens deux fois durant chaque période, comme on le voit sur la figure
ci-dessous, représentant J M (t) pour 0 ≤ t ≤ T :
5
1.2
7) On se place au point M et on calcule Jmax , J¯ et Iac . On voit que le flux moyen d’énergie
acoustique est nul en M , mais pas le flux instanté. Pour 0 < t < T /4, on a J M (t) qui est
positif, l’énergie acoustique se propage vers les z croissants, plus exactement vers le ventre
de vibration au point zN . pour le second quart de période, J M (t) change de signe et l’énergie
acoustique s’écoule vers les z décroissants, plus exactement vers le noeud en z = 0.
Z T
1 2 1
Jmax = A γP0 k ω J¯ = J(t)dt = 0
4 T 0
1 T 4 T /4
Z Z
Iac = |J(t)|dt = J(t)dt
T 0 T 0
21 2 1 2 ω2
Iac = A γP0 k ω = A γP0
π4 2π cs
Pour le calcul de Iac , on peut utiliser le fait que sin(2ω(t + T /4)) = − sin(2ωt) et on peut
donc écrire :
T /4
1 T 4 T /4
Z Z
4 cos(2ωt) 4 2T 2
| sin(2ωt)|dt = sin(2ωt) = − = =
T 0 T 0 T 2ω 0 T 4π π
M
8) A.N. Calcul de Iac M
pour Nac = 80dB. On rappelle que Iref = 10−12 W/m2 .
M
M
Iac = Iref 10Nac /10 = 10−4 W/m2
2πcs M
A2 = I → A ' 1.3 × 10−6 m
γP0 ω 2 ac