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Université de Paris-Saclay, UFR des Sciences

2022-2023
Licence de Physique, L2 S3

Corrigé de l’examen de Phys202 - Janvier 2023


Phys202 / Ondes et Vibrations

A - Ondes stationnaires
Soit une onde sonore progressive sinusoı̈dale qui se propagage selon les x décroissants
dans l’air contenu dans le tuyau d’axe Ox. Le champ de déplacement de cette onde s’écrit
u− (x, t) = −U0 cos(ωt + kx).
1) L’onde réfléchie en x = 0 est une onde sinusoı̈dale de même pulsation (ou fréquence) que
l’onde incidente et elle se propage vers les x croissants. Elle s’écrit donc sous la forme :

u+ (x, t) = U+ cos(ωt − kx + ϕ)

On écrit l’expression totale de l’onde en x = 0, où elle s’annule :

u(x = 0, t) = u+ (0, t) + u− (0, t) = U+ cos(ωt + ϕ) − U0 cos(ωt) = 0 ∀t

La condition u(x = 0, t) = 0 pour tout instant t ne peut être satisfaite que si U+ = U0 avec
ϕ = 0 OU U+ = −U0 pour ϕ = π. Pour se convaincre que ϕ ne peut prendre d’autres
valeurs, il suffit de considérer l’instant t0 où ωt0 = π/2. L’onde réfléchie s’écrit donc :

u+ (x, t) = U0 cos(ωt − kx)

2) L’expression de l’onde totale s’obtient facilement en utilisant les relations trigonométriques


cos(a ± b) = cos a cos b ∓ sin a sin b :

u(x, t) = u+ (x, t) + u− (x, t)


u(x, t) = U0 (cos(ωt − kx) − cos(ωt + kx))
u(x, t) = 2U0 sin(kx) sin(ωt)

3) L’onde obtenue est une onde stationnaire car la fonction d’onde la décrivant s’écrit comme
le produit d’une fonction de la coordonnée spatiale et d’une fonction dépendant uniquement
du temps : u(x, t) = f (x) × g(t).
4) On évalue l’onde obtenue ci-dessus en x = ` pour tout t, qui doit correspondre à l’expres-
sion du champ de déplacement au point x = ` qui est donnée :

u(`, t) = 2U0 sin(ωt) sin(k`) = Au sin(2πν0 t) ∀t

1
Comme cette égalité doit être vérifiée pour toutes les valeurs de t on identifie ω et U0 sin(k`),
et on utilise la relation de dispersion ω = cs k :
2πν0 Au Au 2π cs
ω = 2πν0 , k = , U0 = → U0 = , λ= =
cs 2 sin k` 2 sin (2πν0 `/cs ) k ν0

5) Compte tenu de la forme du champ de déplacement, un ventre de déplacement est ca-


ractérisé par sin(kxv ) = ±1 et un noeud par sin(kxn ) = 0, où xv , respectivement xn est la
position d’un ventre, repsectivement d’un noeud.
2π v π 2π n 2π
kxv = x = + mπ , kxn = x = mπ m∈N k=
λ 2 λ λ
On obtient alors la distance d1 qui sépare deux noeuds ou deux ventres consécutifs, et d2 ,
séparant un noeud et un ventre consécutifs :
π λ π λ
d1 = = d2 = =
k 2 2k 4
6) A.N. cs = 340m/s , ` = 50cm , ν0 = 755Hz , on calcule la longueur d’onde λ :
cs 340
λ= = ' 0.45m = 45cm
ν0 755

7) Représentation du champ de déplacement pour 0 ≤ x ≤ ` à t1 = 4ν10 et à t2 = 4ν30 . On


notera que ωt1 = π2 et ωt2 = 3π
2
. Noter que x = 0 correspond aussi à un noeud de vibration.
u(x,t) (unite U0)

2.5
2 u(x,t2) (magenta)
1.5 V N V N
1
0.5
0 x (cm)
-0.5 0 10 20 30 40 50
-1
-1.5
-2 u(x,t1) (rouge)
-2.5

2
B - La vitesse du son et la foudre
1) Si la surpression est de la forme p(x, t) = f (x ± cs t), alors, on a :

∂p ∂p ∂ 2p 2
2∂ p
= ±cs = ±cs f 0 (x ± cs t) et = c s
∂t ∂x ∂t2 ∂x2
Ainsi, en remplaçant dans l’équation différentielle (eq. de D’Alembert) :

1 ∂ 2p ∂ 2p
 
1 2
−ρ 2 = − ρcs f ”(x ± cs t) = 0
χS ∂x2 ∂t χS

p(x, t) = f (x ± cs t) vérifie l’équation différentielle si χ1S − ρc2s = 0. On obtient donc


l’expression de la vitesse du son en fonction de la masse volumique et du coefficient de
compressibilité :

1 1
c2s = cs = √
ρχs ρχs

2) On utilise l’équation du gaz parfait pour déterminer le volume molaire V mol (volume d’une
mole de gaz) en fonction de la pression et de la température, ce qui nous permet d’obtenir
l’expression de la masse volumique. On remplace ensuite l’expression de ρ dans celle de la
vitesse du son, ainsi que 1/χs par γP0

RT M P0 M
P V mol = RT → V mol = → ρ= mol
=
P Vr RT
1 γP0 RT γRT
c2s = = → cs =
ρχs P0 M M

3) A.N. On a MCO2 = 44g/mol = 0.044kg/mol, γ = 1.4 et R = 8.31J/K/mol. On obtient


la vitesse du son sur Mars pour T1 et T2 : T1 = 300K et T2 = 200K :

T1 = 300K : cs ' 282m/s T2 = 200K : cs ' 230m/s

4) Si la foudre tombe à une distance d du détecteur, la lumière mettra un temps tlum et le son,
un temps tson pour atteindre le détecteur. On a ainsi :

d d
tlum = ; tson = →
c cs
 
d d
∆t = tson − tlum = −
cs c
d  cs 
∆t = 1−
cs c

3
On obtient alors l’expression ci-dessous pour la distance d au point d’impact, expression
qu’on peut simplifier en négligeant en utilisant le fait que la vitesse de la lumière est très
grande comparée à celle du son :
 cs −1
d = cs ∆t 1 −
cc cs 
s
d ' cs ∆t 1→1− '1
c c
5) Un cercle centré sur le détecteur, l’origine dans le cas présent, et de rayon d = cs ∆t est
p d’impact de la foudre, compatible avec la mesure du temps ∆t (donc les
le lieu des points
points tel que x2 + y 2 = cs ∆t).
6) Si on fait deux mesures depuis deux points différents, on obtiendra deux écarts de temps
∆t1 et ∆t2 , donc deux distances d1 ' cs ∆t1 et d2 ' cs ∆t2 . Le point d’impact de la foudre
devra donc se situer à l’un des deux points d’intersection des deux cercles, le premier de
rayon d1 et de centre (x1 , 0) et le second rayon d2 et de centre (x2 , 0). Si le point d’impact
se trouve sur l’axe Ox, le deux cercles seront tangents.

I1

X2 X1

d2 d1

I2

4
C - Onde et flux d’énergie
1) Le champ de dilatation δ(z, t) et la relation entre le champ de surpression p(z, t) et δ(z, t) :


δ(z, t) = u = −k A sin(kz) sin(ωt)
∂z
1
p(z, t) = − δ(z, t) = −γP0 δ(z, t)
χs

2) Calcul du champ de surpression, et l’expression de son amplitude B :

p(z, t) = −γP0 δ(z, t) = γP0 A k sin(kz) sin(ωt) → B = γP0 A k

3) Expression du champ de vitesse :


v(z, t) = u = ω A cos(kz) cos(ωt)
∂t

4) Vecteur densité de courant d’énergie acoustique :

Jac (z, t) = p(z, t) × v(z, t) ~nz = γP0 A2 k ω cos(kz) sin(kz) cos(ωt) sin(ωt)~nz
1 2
Jac (z, t) = A γP0 k ω sin(2kz) sin(2ωt) ~nz = J(z, t)~nz
4

Le signe de J(z, t) : positif dans le cas où l’énergie acoustique s’écoule ou se propage vers
les z croissants, et négatif dans le cas contraire, où l’énergie acoustique s’écoule vers les z
décroissants.
λ
5) On utilise la relation k = 2π
λ
pour calculer les expressions de J M (t) et J N (t) pour zM =
8
λ
et zN = :
4
   
4π π  4π
sin(2kzM ) = sin = sin =1 sin(2kzN ) = sin = sin π = 0
8 2 4
1
J M (t) = A2 γP0 k ω sin(2ωt) J N (t) = 0 ∀t
4

6) Le flux d’énergie acoustique est nul au point N à tout instant (J N (t) = 0) ; il est non nul
en M , mais il change de sens deux fois durant chaque période, comme on le voit sur la figure
ci-dessous, représentant J M (t) pour 0 ≤ t ≤ T :

5
1.2

J^M(t) (unite Jmax)


1 J^M(t)
0.8
0.6
0.4
0.2
Temps (unite T)
0
-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
-0.4
-0.6
-0.8
-1

7) On se place au point M et on calcule Jmax , J¯ et Iac . On voit que le flux moyen d’énergie
acoustique est nul en M , mais pas le flux instanté. Pour 0 < t < T /4, on a J M (t) qui est
positif, l’énergie acoustique se propage vers les z croissants, plus exactement vers le ventre
de vibration au point zN . pour le second quart de période, J M (t) change de signe et l’énergie
acoustique s’écoule vers les z décroissants, plus exactement vers le noeud en z = 0.
Z T
1 2 1
Jmax = A γP0 k ω J¯ = J(t)dt = 0
4 T 0
1 T 4 T /4
Z Z
Iac = |J(t)|dt = J(t)dt
T 0 T 0
21 2 1 2 ω2
Iac = A γP0 k ω = A γP0
π4 2π cs
Pour le calcul de Iac , on peut utiliser le fait que sin(2ω(t + T /4)) = − sin(2ωt) et on peut
donc écrire :
T /4
1 T 4 T /4
Z Z 
4 cos(2ωt) 4 2T 2
| sin(2ωt)|dt = sin(2ωt) = − = =
T 0 T 0 T 2ω 0 T 4π π
M
8) A.N. Calcul de Iac M
pour Nac = 80dB. On rappelle que Iref = 10−12 W/m2 .
M
M
Iac = Iref 10Nac /10 = 10−4 W/m2
2πcs M
A2 = I → A ' 1.3 × 10−6 m
γP0 ω 2 ac

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