Memoire Juliano

Université d’Abomey-Calavi
École Polytechnique d’Abomey-Calavi

Département de Génie Électrique
Mémoire de fin de formation

En vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur de conception
en Génie Électrique
Option : Énergie Électrique
THEME :
Reconfiguration optimale des réseaux de distribution HTA en

présence des batteries de condensateurs : Application au départ
HTA d’IITA de la SBEE
Réalisé par :
Yélian Juliano SETONOU
yelianjuliano@gmail.com
Soutenu le : 20/04/2012 devant le jury composé de :
Président : Dr. Macaire AGBOMAHENA,Enseignant à l’EPAC

Membres 1. Dr (MC) François-Xavier FIFATIN, Enseignant à l’EPAC
2. Dr. Arouna OLOULADE, Ing. prin. spé. électricité/PASE, Maître de mémoire
3. Dr. Patrice CHETANGNY, Enseignant à l’EPAC
4. Mr. Éméric TOKOUDAGBA, Directeur Général de la SBPE
Année universitaire : 2019-2020
13e promotion
DEDICACE
A l’endroit de ma famille et de mes proches, je voudrais en toute humilité leur dire

merci pour l’éducation et les valeurs inculquées. A ma sœur Perpétue, merci d’exister. A
mes parents, AGBAZA Clarisse et SETONOU Clément. Trouvez ici, par ces mots mo-
destes, le témoignage d’un fils comblé et reconnaissant, pour les nombreux sacrifices
déployés, pour m’élever dignement et assurer mon éducation dans les meilleures condi-
tions. A la mémoire de mes grands-parents, que Dieu le miséricordieux, vous accueille
dans son éternel paradis. Merci infiniment pour tous.
i
REMERCIEMENTS
Je remercie l’Eternel, le DIEU créateur du ciel et de la terre pour sa protection sur
ma vie pour avoir permis que je vois ce jour. La rigueur scientifique et les exigences
d’un mémoire de fin de formation sont souvent au-delà des seules capacités de l’étu-
diant. C’est avec enthousiasme et empressement qu’avant d’entrer dans le vif du sujet
nous avons l’honneur d’acquitter d’une dette de reconnaissance envers des personnes de
qualité qui ont contribué à la réalisation de ce travail.
Je voudrais remercier le Directeur de l’EPAC et son adjoint : le Professeur Guy Alain
ALITONOU et le Professeur François-Xavier FIFATIN respectivement. Mes remercie-
ments vont ensuite au Dr. Marcaire AGBOMAHENA, chef du département de Génie
électrique et à tous mes enseignants qui m’ont laissé un grand dépôt de leur savoir et de
leur savoir être en occurrence Dr. Patrice CHETANGNY qui m’a permis de décrocher
un stage de fin de formation à la SBEE (Société Béninoise d’Énergie Électrique).
Les remerciements les plus sincères et les plus profonds ne suffiraient pour expri-
mer ma reconnaissance au Dr. Arouna OLOULADE sans qui ce mémoire ne serait une
réalité. Au-delà d’un simple encadreur, vous avez été comme un père.
Je remercie très chaleureusement Mr Gérard ZAGRODNICK, le Directeur des Etudes,
Planification et Projets de la SBEE pour son attention et sa générosité. Il s’agit du dé-
partement de la SBEE dans laquelle j’ai effectué mon stage de fin de formation. Je
remercie de même Mr Emeric TOKOUDAGBA, l’actuel Directeur de la Société Béni-
noise de Production d’Électricité qui fût mon tuteur de stage. Par sa rigueur et son sens
de travail bien fait, il a œuvré pour que ce travail soit bien réalisé. Je n’oublie pas non
plus Mr DOTOU Samuel ingénieur au bureau d’étude de la SBEE. Au-delà d’un simple
encadreur de stage, il a été comme un grand frère.
Je m’en voudrais de ne pas exprimer ma gratitude à l’endroit de mes aînés Ingé-
nieurs, qui m’ont toujours prodigué de nombreux conseils, pour le bon déroulement de
mes travaux. Un spécial merci à Mr DANSOU Richard et Mr Romain OUSSOU deux
ainés Ingénieurs qui ont beaucoup aidé dans la réalisation de ce travail. Je n’oublie pas
tous les camarades et amis que j’ai côtoyés et sur qui j’ai pu compter pendant ces cinq
dernières années : Arnaud, Stagis, Brio, Romaric, Cédric, Gérard, Bilikissou, Gisèle,
Aminou, Vladimir, ...
Je tiens à remercier tout particulièrement mes camarades et amis qui ont partagé avec
moi les six (06) mois de stage de fin de formation. Je veux citer Bienvenu, Merlène, Gil-
ii
Remerciements
christ, Cédric, Hyppolite et Habibe. Que tous ceux qui, de près et de loin, ont contribué à
l’aboutissement de ce travail, reçoivent ici mes sincères reconnaissances. Sincère merci
à tous.
Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page iii

TABLE DES MATIÈRES
Dedicaces i
Remerciements ii
Table des matieres vi
Nomenclature vii
Table des figures x
Liste des tableaux xi
Résumé xii
Abstract xiii
Introduction 1
1 Description du réseau HTA d’IITA de la SBEE 3

1.1 Introduction partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Les réseaux de distribution HTA de la SBEE . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Présentation du réseau HTA d’IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Poste source de Maria-gléta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.2 Départ HTA IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Problème d’exploitation du départ IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.1 Problème de baisse de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.2 Défaillance des organes de coupure . . . . . . . . . . . . . . . 12
iv
TABLE DES MATIÈRES
1.5 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2 Étude diagnostique du réseau HTA d’IITA 16

2.2 Problème d’écoulement de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3 Le système per unit (p.u.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4 Modélisation des éléments du réseau électrique . . . . . . . . . . . . . 19
2.4.1 Les générateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4.2 Les lignes ou branches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4.3 Les charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.5 Les types de nœuds dans les réseaux électriques . . . . . . . . . . . . . 22
2.6 Méthodes numériques d’écoulement de puissance . . . . . . . . . . . . 23
2.6.1 Revue de littérature sur les méthodes d’écoulement et choix de
la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.6.2 Écoulement de puissance basé sur la méthode du « backward
and forward sweep » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6.3 Algorithme d’écoulement de la méthode BFS . . . . . . . . . . 28
2.7 Simulation du réseau HTA d’IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3 Reconfiguration et compensation 34
3.2 Méthodes d’optimisation des réseaux de distribution . . . . . . . . . . 35
3.3 Dispositifs de compensation d’énergie réactive dans un réseau de distri-
bution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.1 Compensateurs à base de condensateurs de puissance . . . . . . 36
3.3.2 Compensateurs et filtres actifs pour l’électronique de puissance 36
3.3.3 Justification du choix des condensateurs . . . . . . . . . . . . . 38
3.4 Optimisation de la topologie d’un réseau électrique de distribution par
la reconfiguration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.2 Les différents régimes [25] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.3 Détermination d’une configuration admissible . . . . . . . . . . 40
3.4.4 Optimisation à l’aide de la méthode de permutation de branches 42
3.5 Compensation par les batteries de condensateurs . . . . . . . . . . . . . 46
3.5.1 Batteries fixes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.5.2 Batteries de condensateurs en gradins avec régulation automatique 47
3.5.3 Choix du type de compensation . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.5.4 Conception standard des batteries de condensateurs . . . . . . . 47
3.5.5 Équipement de la batterie de condensateurs . . . . . . . . . . . 49
3.5.6 Prix des batteries de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page v

TABLE DES MATIÈRES
3.6 Problème d’optimisation de la topologie du réseau de distribution en

présence des batteries de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.6.1 Reconfiguration optimale du réseau . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.6.2 Batteries de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.6.3 Critères d’optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
4 Simulation du réseau IITA reconfiguré en présence des batteries de conden-

sateurs 54
4.2 Reconfiguration optimale du réseau IITA en présence des batteries de
condensateurs à l’aide du NSGA II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2.1 Paramètres de simulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2.2 Présentation et analyse des résultats de simulation . . . . . . . . 55
4.3 Choix de la meilleure solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.4 Étude financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
4.4.1 Les indicateurs économiques utilisés . . . . . . . . . . . . . . . 71
4.4.2 Évaluation des paramètres économiques des différents systèmes 72
Conclusion 74
Bibliographie 76
CARACTÉRISTIQUES DU RÉSEAU HTA D’IITA 82
PROFIL DE TENSION DU RÉSEAU IITA 87
Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page vi

NOMENCLATURE
BCBV : Branche Current to Bus Voltage
BFS : Backward Forward Sweep
BIBC : Bus Injection to Branche Current
BT : Basse Tension
DEPP : Direction des Etudes, Planification et Projets
D-FACTS : Distribution-Flexible Alternative Current Transmission System
DD : Direction de la Distribution
DR : Direction Régionale
DRA : Direction Régionale de l’Atlantique
DRATAD : Direction Régionale de l’ATAcora Donga
DRBA : Direction Régionale du Borgou Alibori
DRL1 : Direction Régionale du Littoral 1
DRL2 : Direction Régionale du Littoral 2
DRMC : Direction Régionale du Mono Couffo
DROP : Direction Régionale de l’Ouémé Plateau
DRZC : Direction Régionale du Zou Colline
DSTATCOM : Distribution Static Compensator
END : Energie Non-Distribuée
EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi
FACTS : Flexible Alternative Current Transmission System
HTA : Haute Tension catégorie A
HTB : Haute Tension catégorie B
IACM : Interrupteurs Aériens à Commande Manuelle
IEEE : Institute of Electrical and Electronics Engineers
NSGA : Non-dominated Sorting Genetic Algorithm
PRI : Période de Retour sur Investissement
SBEE : Société Béninoise d’énergie Électrique
SBPE : Société Béninoise de Production d’Électricité
SVC : Static Var Compensator
TCR : Thyristor Controlled Reactor
TCSC : Thyristor Controlled Series Capacitor
THD : Total Harmonic Distortion
vii
Nomenclature
TSC-TCR : Thyristor Switched Capacitor - Thyristor Controlled Reactor

VAN : Valeur Actuelle Nette
Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page viii

TABLE DES FIGURES
1.1 Schéma du poste de répartition de Maria-Gléta . . . . . . . . . . . . . 5

1.2 Poste HTA/BT sur châssis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3 Cartographie du réseau IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Tensions BT aux postes HTA/BT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Proportion de l’END par région [1] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.6 END par région de 2017 à 2019 [1] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1 Schéma unifilaire d’une ligne de transmission de puissance simple [7] . 19

2.2 Le schéma d’un générateur [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.3 Modèle en Π d’une ligne ou d’un câble [7] . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.4 Modèle en Π d’une ligne électrique de distribution [7] . . . . . . . . . . 21
2.5 Modèle d’une charge [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.6 Algorithme de la méthode d’écoulement BFS . . . . . . . . . . . . . . 30
2.7 Profil de tension du réseau HTA d’IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.1 Principe de la Stratégie Constructive. [26] . . . . . . . . . . . . . . . . 41

3.2 Principe de la Stratégie Destructive. [26] . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.3 Principe de la Stratégie de type "Permutation de branches".[26] . . . . . 42
3.4 Batterie de condensateurs HTA [41]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.1 Profil de tension avec et sans une (01) batterie de condensateurs . . . . 57

4.2 Profil de tension avec et sans trois (03) batteries de condensateurs . . . 59
4.3 Configuration optimale du réseau sans compensation . . . . . . . . . . 61
4.4 Profil de tension du réseau avant et après reconfiguration . . . . . . . . 62
4.5 Configuration optimale du réseau en présence d’une batterie (01) de
condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
ix
TABLE DES FIGURES
4.6 Profil de tension du réseau configuré en présence d’une (01) batterie de

condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.7 Configuration optimale du réseau en présence de trois batteries de conden-
sateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
4.8 Profil de tension du réseau configuré en présence de trois (03) batteries
de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.9 Profils de tension des cinq (05) solutions analysées . . . . . . . . . . . 71
Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page x

LISTE DES TABLEAUX
1.1 Bilan des puissances installées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.2 Énergie Non Distribuée par région de 2017 à 2019 [1] . . . . . . . . . . 13
2.1 Les types de nœuds dans les réseaux les électriques . . . . . . . . . . . 23
3.1 Prix des batteries selon les tailles.[41] . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.1 Paramètre de simulation NSGA II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

4.2 Résultat du positionnement d’une batterie de condensateurs . . . . . . . 56
4.3 Résultat du positionnement de trois(03) batteries de condensateurs . . . 58
4.4 Résultat de la reconfiguration sans compensation . . . . . . . . . . . . 60
4.5 Résultat de la reconfiguration en présence d’une batterie de condensateurs 63
4.6 Résultat de la reconfiguration en présence de trois (03) batteries de
condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.7 Récapitulatif des optimisations reconfiguration en présence de batterie
de condensateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4.8 Récapitulatif des optimisations reconfiguration en présence de batterie
de condensateurs(suite) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
4.9 Évaluation des paramètres économiques des différents options . . . . . 72
10 Données du réseau IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

11 caractéristiques des branches ajoutées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
12 Tension nodale du réseau IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
xi
RÉSUMÉS
Les réseaux électriques de la SBEE sont de plus en plus chargés et engendrent des
pertes de puissances excessives. Le présent travail a consisté à la reconfiguration opti-
male avec l’insertion des batteries de condensateurs dans un départ HTA de distribution
de la SBEE, en vue de l’amélioration de ses performances techniques. L’étude diagnos-
tique du réseau de 136 nœuds d’IITA, avant optimisation, a révélé que les pertes actives
et réactives sont respectivement de 425,08 kW et 435,09 kVAr. Ce réseau présente une
forte instabilité de tension avec une tension minimale de 0,90 p.u. L’optimisation de la
configuration du réseau, de la taille et de la position des batteries de condensateurs s’est
basée sur la méthode génétique NSGA II. Les objectifs formulés prennent en compte
la minimisation des pertes énergétiques, l’amélioration du profil et l’augmentation de la
marge de profitabilité de la SBEE. Après optimisation avec le NSGA II, une étude com-
parative des différentes options entre la reconfiguration et la compensation, a permis
de choisir celle intégrant trois batteries de condensateurs une de 1030 kVar au nœud
18, une deuxième de 1000 kVar au nœud 80, et une troisième de 1030 kVar au nœud
98 dans le réseau reconfiguré. Cette solution contribue à une réduction de 62,12%
des pertes actives et de 53,56% des pertes réactives. Le profil de tension s’est nette-
ment amélioré, avec une tension minimale de 0,96 p.u. L’investissement initial de ce
projet est de quatre-vingt-seize millions cinq cent quatre-vingt-un mille huit cent
soixante-dix francs CFA (96 581 870 F CFA). Le retour sur investissement se fera
en 4 mois 21 jours environ. L’évaluation technico-économique montre que le délai
de retour sur investissement est de 4 mois 21 jours environ. Les résultats pertinents
obtenus, montrent que la méthode utilisée est efficiente et efficace, et peut être appliquée
à d’autres départs HTA de la SBEE.
Mots clés : Reconfiguration, Batterie de condensateur, NSGA II, position , taille.
xii
ABSTRACT
SBEE’s electricity grids are becoming increasingly charged and spawning excessive
power losses. This work involved Optimal reconfiguration with the insertion of capacitor
batteries in an HTA start to improve its technical performance. Diagnostic study of the
136-node IITA network, before optimization, revealed that the active and reactive losses
are 425.08 kW and 435.09 kVAr respectively. This network has high voltage instability
with a minimum voltage of 0.90 p.u. Optimizing network configuration, size and the
position of the capacitor batteries was based on the genetic method NSGA II. The ob-
jectives formulated take into account the minimization of losses, the improvement of the
voltage profile and the increase in the profitability margin of the SBEE. After optimi-
zation with NSGA II, a comparative study of different options between reconfiguration
and compensation, allowed to choose the one incorporating three capacitor batteries
one of 1030 KVar at node 18, one second 1 kVar at node 80 and third 1030 kVar at node
98 in the reconfigured network. This solution contributes to a 62,12% reduction in active
losses and 53,56% of reactive losses. The voltage profile clearly improved, with a mini-
mum voltage of 0.96 p.u. The initial investment of this project is ninety-six million
five hundred eighty-one thousand eight hundred seventy CFA francs (96 581 870
CFA francs). Technico-economic assessment shows that the return on investment is
4 months 21 days. The relevant results obtained show that the method used is efficient
and can be applied to other HTA departures from the SBEE.
xiii
INTRODUCTION
Nous sommes à une époque où l’électricité est un élément essentiel de notre vie
quotidienne dont la demande ne cesse d’augmenter avec la croissance démographique
et le développement des affaires et des infrastructures publiques. Répondre à la demande
croissante d’énergie électrique nécessite la construction de centrales électriques capable
de produire en quantité de l’énergie électrique de qualité. Cette électricité produite devra
être transmise aux consommateurs à travers le réseau de transport et le réseau de distri-
bution, c’est-à-dire qu’après la production de cette dernière, elle doit être transportée,
une étape qui concerne le réseau de transport et que ce dernier garantit l’acheminement
de l’électricité entre les producteurs et les distributeurs.
Le réseau de distribution a pour rôle principal la satisfaction de la demande d’électri-
cité des consommateurs avec une bonne qualité de l’énergie. Ce réseau doit être caracté-
risé par une faible chute de tension, une bonne stabilité et une continuité de service sans
aucunes coupures possibles. Le maintien du réseau de distribution dans ces conditions
revient donc à l’amélioration de ses performances de ce réseau. Une des solutions pos-
sibles pour minimiser les pertes et améliorer les performances des réseaux électriques
de distribution est la reconfiguration du réseau de distribution.
Nous pouvons procéder à la reconfiguration d’un réseau électrique de distribution
caractérisé par ses différents régimes en modifiant sa structure c’est-à-dire l’état topo-
logique des interrupteurs. Ainsi certaines branches étant à l’état initial « Hors service »
deviennent « En service » et d’autres branches étant à l’état initial « En service » de-
viennent « Hors service ». On applique donc la stratégie de la permutation des branches
pour pouvoir obtenir une toute nouvelle structure qui respecte les contraintes d’arbo-
rescences posées. Nous nous devons d’optimiser cette configuration en utilisant une
méthode évolutive Darwinienne qui est celle des Algorithmes génétiques.
Dans le même temps, nous pouvons faire recours à d’autres méthodes techniques
pour améliorer le réseau et permettre la satisfaction plus ou moins parfaite des consom-
mateurs. L’une des méthodes les plus appliquées est celle de la compensation d’énergie
réactive du réseau. Elle consiste à installer des compensateurs d’énergie réactive à des
emplacements déterminés de manière optimale. La taille et l’emplacement des com-
pensateurs d’énergie réactive sont trouvés à base des algorithmes génétiques. Il existe
plusieurs variétés de compensateurs que l’on utilise sur les réseaux de distribution.
Pour le compte de notre travail, nous allons combiner ces deux moyens d’améliora-
1
Introduction
tion du réseau. Le travail que nous effectuons consiste donc à faire une reconfiguration
optimale du réseau tout en plaçant des batteries de condensateurs dans le réseau. Le
réseau choisi pour appliquer notre travail est un réseau de la DRA plus précisément le
réseau IITA. C’est un réseau très problématique en ce qui concerne les chutes de ten-
sion et les pertes techniques. Il s’agira donc de faire une reconfiguration optimale du
réseau IITA en présence des compensateurs d’énergie réactive tels que les batteries de
condensateurs. Le travail sera structuré en quatre (04) chapitres.
Le premier chapitre sera consacré à la description du réseau de distribution HTA
d’IITA et ses problèmes d’exploitation. Dans le second chapitre, il s’agira de faire la
simulation du réseau IITA, afin de mieux diagnostiquer ses problèmes. A cet effet, nous
allons mettre en œuvre un algorithme d’écoulement de puissance adapté aux réseaux
radiaux de distribution. Le troisième chapitre traitera des méthodes de reconfiguration
d’un réseau d’une part et de la description des batteries de condensateur d’autre part.
Dans ce chapitre, nous présenterons l’algorithme génétique que nous allons utiliser.
Dans le quatrième chapitre, il s’agira de faire la simulation du réseau IITA reconfi-
guré en présence de batteries de condensateurs. Ensuite nous ferons une présentation
et une analyse des résultats de simulation. Par ailleurs nous procèderons au choix de la
meilleure des solutions trouvées, et étudierons sa rentabilité financière. Nous finirons
par une conclusion puis d’éventuelles perspectives.
Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 2

CHAPITRE 1
DESCRIPTION DU RÉSEAU HTA
D’IITA DE LA SBEE
Sommaire
1.1 Introduction partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Les réseaux de distribution HTA de la SBEE . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Présentation du réseau HTA d’IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Poste source de Maria-gléta . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.2 Départ HTA IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Problème d’exploitation du départ IITA . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.1 Problème de baisse de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.2 Défaillance des organes de coupure . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3
CHAPITRE 1. DESCRIPTION DU RÉSEAU HTA D’IITA DE LA SBEE
1.1 Introduction partielle

Ce chapitre est essentiellement consacré à la présentation des caractéristiques du
départ HTA (Haute Tension catégorie A). Il y sera aussi question de faire une synthèse
sur les problèmes liés aux réseaux de distribution de la Société Béninoise d’Énergie
Électrique (SBEE), notamment ceux du départ d’IITA.
1.2 Les réseaux de distribution HTA de la SBEE

Les réseaux de distribution sont délimités en amont par les postes de transformation
HTB/HTA. Ils sont constitués des postes de transformation HTA/BTA, des organes de
coupure ou de sectionnement, des lignes aériennes, des câbles souterrains. Ils consti-
tuent des infrastructures stratégiques pour la fourniture d’énergie à la clientèle.
Le réseau HTA est constitué de l’ensemble des départs issus des postes sources et
des postes de répartition. Les départs HTA alimentent les postes de distribution HTA/BT
qui sont soit en cabine (poste H59) ou en haut de poteau (poste H61) et parfois pour des
contraintes d’exploitation exceptionnelle sur châssis. Suivant les contraintes de l’envi-
ronnement et la typologie des charges, les ouvrages sont réalisés en lignes aériennes
ou en câbles enterrés. Les réseaux HTA sont soit de type souterrain, aérien, ou aéro-
souterrain. Le réseau souterrain est en coupure d’artère et les lignes aériennes sont en
structure radiale.
En 2020, l’ensemble de ce système électrique est constitué de [1] :
— quatre-vingt (87) départs principaux HTA ;
— vingt-six (26) postes de répartition HTA ;
— soixante-seize (76) départs secondaires HTA ;
— huit cents cinquante (850) postes de distribution en cabine H59 HTA/BT ;
— deux mille six cent soixante-dix-neuf (2679) postes de distribution sur poteau
H61 simple HTA/BT ;
— trente-cinq (35) postes de distribution sur poteau H61 jumelé HTA/BT ;
— cent neuf (109) postes de distribution sur châssis HTA/BT ;
— six mille soixante-quinze (6075) km de réseau HTA ;
— six mille sept cents (6700) km de réseau BT ;
— six cents cinq mille cent quarante-quatre (605144) abonnés.
1.3 Présentation du réseau HTA d’IITA

Le départ IITA de la DRA couvre quelques quartiers de la commune d’Abomey-
calavi à savoir : Womey, Allègléta, Tankpè, Zogbadjè et IITA. Il s’agit d’un départ du
poste source de Maria-Gléta sur un transformateur 161 kV/15 kV.

1.3.1 Poste source de Maria-gléta

Le poste de transformation comprend deux transformateurs de puissance 161 kV/15
kV et chaque transformateur alimente deux départs. Les départs IITA et Togba sont
alimentés par un transformateur de puissance 161 kV/15 kV de 19 MVA et les départs
Calavi et SONEB sont alimentés par un transformateur de puissance 161 kV/15 kV de
50 MVA. En effet, tous les départs du poste sont dotés de protection numérique par
relais MICOM. Il existe donc deux jeux de barres soit deux départs par jeu de barre. Le
schéma synoptique de ce poste est présenté à la Figure 1.1.
F IGURE 1.1 – Schéma du poste de répartition de Maria-Gléta

1.3.2 Départ HTA IITA

Le réseau de distribution HTA d’IITA est principalement aérien et est constitué de
câbles en Aluminium de sections 34,4 mm2 , 54,6 mm2 , 75 mm2 , 117 mm2 et 148
mm2 . On note donc un mélange de section sur le réseau ainsi qu’une inadéquation entre
la section des branches du réseau et la puissance transitée par ces branches. Ceci cause
des chutes de tension et donc des pertes techniques. Avec une structure radiale, ce départ
mesure 6,7 km de ligne principale, 16,47 km de ligne secondaire et une dérivation totale
de 6,17 km soit 29,35 km de ligne HTA. Le départ est alimenté sous une tension de 15
kV et comprend soixante-sept (67) postes de transformation HTA/BT dont :
— quarante-six (46) postes H61 montés sur poteau ;
— cinq (05) postes en cabine ;
— seize (16) postes sur châssis.
Les postes H61 représentent environ 70% des postes du départ IITA. On note des postes
H61 haut poteau de 50 kVA, de 100 kVA, de 160 kVA et de 250 kVA. Ces postes
sont répartis un peu partout sur le départ. On en trouve à tankpè, au carrefour IITA, au
quartier Allègléta et quelques-uns à womey.
Les postes sur châssis sont des postes de puissance supérieure à 160 kVA. On en
compte 16 sur le départ IITA. Il s’agit des postes de 250 kVA, de 400 kVA et de 630 kVA.
Ce sont donc des postes de puissance élevée qui se retrouvent à womey et à zogbadjè.
La figure 1.2 présente un exemple de poste sur châssis. Ces postes sont constitués de :
— Un châssis : c’est le support du transformateur de puissance. Il est en aluminium
mais peinturé.
— Le transformateur de puissance : c’est l’élément principal du poste. Il est posé
sur le châssis et raccordé au réseau par des câbles HTA gainés.
— Un ou plusieurs compacts : c’est un organe de coupure qui permet de protéger
le transformateur contre les court-circuits venant des différents départs BT. Ils
sont du coté BT du transformateur et sont posés sur le dernier poteau à côté du
châssis.
Les postes en cabine sont les postes de forte puissance installés sur les lieux publics,
les carrefours et les marchés. On déchiffre seulement 5 postes en cabine de 630 kVA.

F IGURE 1.2 – Poste HTA/BT sur châssis
La figure ?? présente la cartographie du départ IITA.

F IGURE 1.3 – Cartographie du réseau IITA
— Bilan de puissance
Les puissances installées au niveau de ces postes sont synthétisées dans le ta-
bleau 1.1
TABLE 1.1 – Bilan des puissances installées
Puissance installée (kVA) Nombre de postes Puissance totale (kVA)

50 7 350
100 15 1500
2*100 1 200
160 23 3680
250 5 1250
400 12 4800
630 2 1260
2*630 2 2520
Total 67 15560
La puissance installée sur ce départ est de 15,56 MVA soit 14 MW tandis que la
pointe sur ce départ tourne au tour de 6.2 MW. Le taux de charge moyen de ce
départ est de 44.29 %.

— Les organes de coupures

Les principaux organes de coupure du réseau IITA sont les Interrupteurs Aériens
à Commande Manuelle (IACM). Les IACM servent à isoler une partie du réseau
en vue d’une intervention en aval. Ils permettent aussi de basculer un certain
nombre de postes de distribution d’un départ sur un autre : il s’agit des points de
bouclage qui sont ouverts en régime de fonctionnement normal. Le réseau IITA
dispose de seize (16) IACM dont dix (10) en bon état et six (06) défectueux.
— Les organes de protection
Le départ IITA dispose des disjoncteurs compacts et des parafoudres au niveau
de chaque poste HTA/BT. Tous les postes HTA/BT du départ IITA dispose au
moins d’un disjoncteur de coupure mais il y a des postes dont les disjoncteurs
compacts ne sont plus utilisés. D’autre part, le départ compte trente-sept (37)
parafoudres contre neuf (09) éclateurs.
La figure ?? présente l’architecture, en 136 nœuds, du réseau HTA d’IITA.

Figure 1.3 - Architecture du réseau IITA en 136 nœuds
Mémoire d’ingénieure de conception rédigé par SETONOU Juliano page 10

1.4 Problème d’exploitation du départ IITA

Le réseau IITA est sujet à de nombreux problèmes. Il s’agit du départ le plus perturbé
du poste de Maria-Gléta après le départ Calavi. Ces problèmes sont entre autres :
— Les baisses de tension
— Les creux de tension
— Les interruptions
Nous notons également plusieurs irrégularités sur ce réseau. Il s’agit de :
— mélange des sections de câbles sur l’ossature principale ;
— la surcharge de certains postes HTA/BT ;
— le positionnement sur châssis des postes de puissance supérieure à 160 kV ;
— l’absence d’organes de coupure (IACM, parafoudres, éclateurs) au niveau de
certains postes ;
— la défaillance des organes de protections du réseau ;
— l’absence des compacts sur quelques départs BT du réseau ;
— prises de terre des postes HTA/BT coupées.
1.4.1 Problème de baisse de tension

Parmi les problèmes les plus préoccupantes du départ IITA se trouve le problème
de baisse de tension. Nous avions effectué des relevés de tensions BT aux différents
postes HTA/BT du départ IITA. La figure 1.4 présente le profil de tension BT aux postes
HTA/BT du départ IITA.

F IGURE 1.4 – Tensions BT aux postes HTA/BT
Il découle de ce graphique que les baisses de tension sont importantes sur ce départ.
Plus de 60% des postes HTA/BT présentent des tensions en dessous de la valeur no-
minale. Cette tension BT est à l’image de la tension HTA en amont du transformateur.
Ce qui implique une importante baisse de tension sur le réseau HTA de IITA. Ce pro-
blème de baisse de tension n’est pas à négliger car il présente des répercussions chez les
abonnés et surtout au niveau des industries.
1.4.2 Défaillance des organes de coupure

Les organes de coupure occupent une place de choix dans un réseau de distribution
électrique. Ils doivent donc être bien entretenus pour être toujours dans un bon état. La
défaillance des organes de coupures tels que les IACM et les disjoncteurs peuvent avoir
des conséquences sur le réseau. Cette défaillance peut être la cause de l’augmentation
des Énergies Non Distribuées (END) car elle ne permet pas d’isoler certains postes
pendant les travaux sur le réseau.

On enregistre également sur le réseau plusieurs perturbations. On peut énumérer :

— câbles endommagés (Conducteur rompu, à terre, etc...)
— Isolateurs cassés
— Corps étranger dans le réseau (Branche d’arbre, oiseau, etc. . . )
— Poste HTA/BT brûlé
— Acte de vandalisme (prise de terre coupée)
— Accident de travail
— Défaut homopolaire (Défaut Phase terre)
Ces perturbations sont à la base des déclenchements sur le réseau IITA. Or, lors du
déclenchement sur un départ, il est parfois nécessaire d’effectuer des opérations de dé-
pannage. Ces dernières nécessitent un certain temps d’arrêt de fonctionnement des par-
ties concernées et impliquent ainsi des interruptions dans la distribution de l’énergie.
Les durées d’interruptions engendrées par les coupures pour incidents ont entrainé une
Energie Non Distribuée (END). Il s’agit des kilowatt-heures (kWh) qui auraient pu être
distribués s’il n’y avait pas de coupures ou d’incident. Cette END est évaluée à 17 163
000 kWh pour la période de 2017 à 2019 soit un manque à gagner de 1 870 767 000
FCFA [1]. L’augmentation de l’END s’explique souvent par le fait que les exploitants ne
disposent pas de moyens roulants adéquats pour intervenir dans les délais impartis. La
répartition de cette énergie dans les différentes régions au cours des trois années est pré-
sentée dans le tableau 1.2, et les proportions sont précisées par le diagramme circulaire
de la figure 1.5.
TABLE 1.2 – Énergie Non Distribuée par région de 2017 à 2019 [1]
END par région en MWh

Période DRL1 DRL2 DRA DROP DRMC DRZC DRBA DRATAD Total
END 2017 1 076 578 1 145 349 183 461 369 126 4 287
END 2018 1 121 1 227 1 624 246 117 840 455 429 6 059
END 2019 1525 1961 1455 298 336 349 820 73 6 817
Total 3 721 3 766 4 224 894 635 1 650 1 644 628 17 163

F IGURE 1.5 – Proportion de l’END par région [1]
Ces résultats montrent que la DRA présente la plus forte proportion d’énergie non
distribuée (23%), soit 4 224 000 kWh. Il est aussi à noter que cette énergie a subi une
forte augmentation de 2017 à 2019. Ceci est illustré à la figure 1.6, qui présente l’END
(en kWh) en fonction de la région électrique pour les années 2017, 2018 et 2019.

F IGURE 1.6 – END par région de 2017 à 2019 [1]
L’analyse de ce diagramme nous permet de dire que quelques régions (DRA, DRZC,
DRATAD) ont fait l’effort de réduire les END en 2019 tandis que la majorité des régions
ont connu une augmentation de leur END en 2019.
1.5 Conclusion partielle

Au terme de ce chapitre, il ressort que la DRA, région électrique dans laquelle se
trouve le départ IITA, présente une forte proportion d’incidents. Dans cette région, 11%
des déclenchements enregistrés surviennent sur le départ HTA d’IITA. Par ailleurs, la
fréquence des interruptions pour travaux induit une énergie non distribuée dont 23%
concerne la DRA. Cette énergie augmente chaque année, et constitue non seulement
une perte énergétique mais aussi financière pour la SBEE. Ce réseau présente un pro-
fil de tension très dégradé avec des pertes techniques élevées. Pour mieux cerner ces
problèmes, une étude diagnostique du réseau IITA sera faite dans le chapitre suivant.

CHAPITRE 2
ÉTUDE DIAGNOSTIQUE DU RÉSEAU
HTA D’IITA
Sommaire
2.2 Problème d’écoulement de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3 Le système per unit (p.u.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4 Modélisation des éléments du réseau électrique . . . . . . . . . . . 19
2.4.1 Les générateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4.2 Les lignes ou branches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4.3 Les charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.5 Les types de nœuds dans les réseaux électriques . . . . . . . . . . 22
2.6 Méthodes numériques d’écoulement de puissance . . . . . . . . . 23
2.6.1 Revue de littérature sur les méthodes d’écoulement et choix
de la méthode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
and forward sweep » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6.3 Algorithme d’écoulement de la méthode BFS . . . . . . . . . 28
2.7 Simulation du réseau HTA d’IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
16
CHAPITRE 2. ÉTUDE DIAGNOSTIQUE DU RÉSEAU HTA D’IITA

Nous ne pouvons pas nous en tenir aux problèmes d’exploitation du réseau évoqués
dans le chapitre précédent pour une étude complète de ce réseau. L’étude de tout réseau
électrique passe nécessairement par sa modélisation et le calcul de son état électrique.
Ce chapitre sera consacré à la présentation des méthodes de calcul de l’état électrique
d’un réseau, à la modélisation d’un réseau électrique, au choix de la méthode appropriée
pour le calcul du réseau IITA et finira par le calcul de l’état électrique du réseau IITA.
2.2 Problème d’écoulement de puissance

Un réseau électrique est l’interconnexion entre les sources de production de l’éner-
gie électrique et les charges électriques à travers des fils conducteurs appelés lignes
électriques. Le fournisseur se doit donc de produire l’énergie électrique et de l’ache-
miner vers les charges qui sont les consommateurs selon leurs demandes. Ce transfert
de puissance doit être assuré avec des conditions bien définis entre le fournisseur et le
consommateur à savoir [4] :
— le maintien de la tension constante dans une fourchette ;
— le maintien de la fréquence constante avec une certaine précision ;
— la fourniture d’une tension sinusoïdale et
— l’assurance de la permanence de la fourniture
Pour s’assurer de la bonne fourniture de l’énergie électrique dans les conditions
requises, le gestionnaire du réseau se doit de connaitre à tout instant les paramètres
électriques du réseau tels que : le courant dans chaque ligne, la puissance transitée par
chaque ligne, la tension à tous les nœuds du réseau, les pertes de puissance en ligne etc.
Les demandes en énergie des consommateurs étant variables dans le temps, il se pose la
problématique de : « comment calculer l’état électrique du réseau selon la demande en
énergie des consommateurs ? » autrement dit « comment évaluer les paramètres élec-
triques du réseau selon sa charge ? ». Cette problématique est connue sous le vocabulaire
d’écoulement de puissance.
L’écoulement de puissance est donc la détermination des différentes variables élec-
triques (courant dans les lignes, profil de tension nodale, les transits de puissances, les
pertes en ligne, etc...) à un instant donné, pour un état donné de consommation et de
production. Il est effectué suivant les hypothèses suivantes [5] :
— le réseau fonctionne en régime permanent ;
— il y a équilibre des phases ;
— la fréquence du réseau est constante.
Pour effectuer l’analyse d’écoulement de puissance, il faut modéliser les divers élé-
ments du réseau et ramener toutes les grandeurs dans un système adimensionnel appelé
système p.u. (per unit) : on parle alors de grandeurs réduites.

2.3 Le système per unit (p.u.)

Les grandeurs réduites (ou système p.u.) ont été insérées pour remédier à la difficulté
que constitue l’étude des réseaux avec les différents niveaux de tension [4]. Il faut définir
les grandeurs de base ou grandeurs nominales, en particulier la tension nominale UB et
la puissance apparente de base SB . Soit :
√
SB = 3.UB .IB = 3.VB .IB (2.1)
l Calcul des grandeurs réduites : On a :
V
v= (2.2)
VB
I
i= (2.3)
IB
P
p= (2.4)
SB
Q
q= (2.5)
SB
v,i, p et q sont respectivement la tension, le courant, la puissance active et la puis-
sance réactive en grandeur réduite. V ,I, P et Q sont respectivement la tension, le
courant, la puissance active et la puissance réactive en grandeur réelle.
Loi d’Ohm :
En grandeur réduite, la loi d’Ohm s’exprime par la relation suivante :
SB
v = z.i avec z = Z. (2.6)
UB2
Avec Z l’impédance en grandeur réelle et z l’impédance en grandeur réduite.

Puissance : En grandeur réduite, la puissance s’exprime par la relation suivante :
s = p + j.q = v.i∗ (2.7)
En général, v = 1 ⇒ s = i∗ soit
(
p = <(i∗ )
(2.8)
q = −=(i∗ )

l Avantages des grandeurs réduites Les principaux avantages du système p.u. sont :
— les tensions simples et composées sont données par la même valeur en gran-
deur réduite ;
— le calcul de puissance est simplifié ;
— les courants et puissances sont exprimés pratiquement par les mêmes valeurs.
2.4 Modélisation des éléments du réseau électrique

Un réseau électrique est destiné à produire, transporter, distribuer l’énergie élec-
trique et veiller à la qualité de cette énergie. Les éléments principaux d’un réseau
peuvent être classés en trois sous-système [6] :
— Production (générateurs) ;
— Transport, répartition et distribution (lignes) ;
— Utilisation (Charges).
En se basant sur les hypothèses évoquées à la section précédente, l’étude du réseau peut
être menée à partir d’un schéma monophasé équivalent. Ainsi, une ligne de transmission
de puissance simple est représentée à la figure 2.1 :
F IGURE 2.1 – Schéma unifilaire d’une ligne de transmission de puissance simple [7]
2.4.1 Les générateurs

Un générateur est modélisé comme une injection de puissance complexe sur un
nœud spécifique. Pour le générateur i, l’injection est modélisée par l’équation (2.9)
et la figure 2.2 :
SGi = PGi + jQGi (2.9)

F IGURE 2.2 – Le schéma d’un générateur [7]
Avec :
SGi la puissance apparente complexe
Vi le module de la tension au nœud i ;
δi la phase de tension au nœud i Les limites de production des générateurs
sont définies par [9] :
PGi,min ≤ PGi ≤ PGi,max (2.10)
QGi,min ≤ QGi ≤ QGi,max (2.11)

Dans les calculs de transit de puissance, la puissance PGi est prise constante et la tension
peut être maintenue en module à une valeur de consigne constante. La puissance réactive
quant à elle dépend de l’état du réseau. Lorsque QGi dépasse une de ces limites, sa valeur
est fixée à cette valeur limite et la tension ne peut plus être contrôlée. Le nœud n’est plus
considéré comme générateur mais comme une charge [8]
2.4.2 Les lignes ou branches

Les lignes peuvent être modélisées par un schéma équivalent électrique en Π. Le
modèle en Π est l’un des plus répandus pour les éléments passifs. Il donne des caracté-
ristiques symétriques (quel que soit le sens de parcours de la puissance, l’impédance
vue du nœud i-1 est la même que celle vue du nœud i) [9].

F IGURE 2.3 – Modèle en Π d’une ligne ou d’un câble [7]
Avec :
R : la résistance de la ligne ;
X la réactance de la ligne ;
C la capacitance de la ligne.
La capacité peut être ignorée sans beaucoup d’erreur si les lignes aériennes sont
moins de 80 kilomètres de long ou si le niveau de tension ne dépasse pas 66 kV[10]. Se-
lon la norme UTE C18-510, les lignes HTA sont des lignes pour lesquelles les tensions
sont comprises entre 1 kV et 50 kV. De plus toutes les branches du réseau HTA d’IITA
ont leur longueur en dessous de 80 km. Il s’agit ainsi des lignes courtes. On peut donc
négliger l’effet capacitance pour avoir le modèle de la figure 2.4
F IGURE 2.4 – Modèle en Π d’une ligne électrique de distribution [7]
Avec cette représentation, l’impédance de la ligne peut être calculée comme suit :
Zi = Ri + j.Xi (2.12)
Avec :
Ri : la résistance de la ligne ;
Xi la réactance de la ligne.
2.4.3 Les charges

Une charge est un agrégat de consommateurs en un nœud. Elle est vue comme une
consommatrice de puissances active Pi et réactive Qi . Le modèle d’une charge est re-

présenté à la figure 2.5.
F IGURE 2.5 – Modèle d’une charge [7]
La puissance apparente de la charge est donnée par :
Si = Pi + j.Qi (2.13)
2.5 Les types de nœuds dans les réseaux électriques

Un nœud i donné est caractérisé par quatre variables qui sont : le module de la
tension Vi , la phase ou l’argument de la tension δi , la puissance active Pi et la puissance
réactive Qi . Parmi ces quatre variables, deux doivent être spécifiées et les deux autres
variables seront calculées par l’analyse de l’écoulement de puissance. A cet effet, on
distingue [11] :
— Les nœuds PV : Ce sont les nœuds de génération, la puissance active ainsi que
le module de la tension sont contrôlées par le générateur. Ces deux grandeurs
sont donc spécifiées et l’analyse de puissance servira au calcul des deux autres
grandeurs tels que la puissance réactive et l’argument de la tension ;
— Les nœuds PQ : Ce sont les nœuds de charge (de consommation), les puis-
sances active et réactive doivent être estimées (connues) d’une manière précise
et à travers l’analyse de puissance l’on évaluera le module de la tension et son
argument ;
— Le slack bus : Ce nœud est appelé nœud de référence ou de balancier (slack
ou swing bus). Pour le slack bus, le module et l’argument de la tension sont
spécifiés (l’argument est généralement pris égal à 0), tandis que les puissances
actives et réactives sont des inconnues qui pourront être évaluées par l’analyse
de puissance.
Le tableau 2.1 présente le récapitulatif des types de nœuds dans les réseaux électriques.

TABLE 2.1 – Les types de nœuds dans les réseaux les électriques
Type de nœuds P Q V δ
PV connue inconnue connue inconnue
PQ connue connue inconnue inconnue
Slack bus inconnue inconnue connue connue
2.6 Méthodes numériques d’écoulement de puissance

2.6.1 Revue de littérature sur les méthodes d’écoulement et choix
de la méthode
L’analyse de l’écoulement de puissance d’un réseau électrique peut être effectuée
par plusieurs méthodes. Ces méthodes sont généralement classées en deux catégories :
l Les méthodes générales : Ces méthodes sont valables pour tout type de réseau
(réseaux maillés inclus). Elles permettent de calculer un état du réseau (radial ou
maillé) grâce à une description matricielle de ce dernier (matrice d’admittances
nodales). Il s’agit des méthodes de Newton Raphson, de Gauss-Seidel, de Scott,
le Fast Decoupled Load Flow (FDLF), etc... [12] Dans [13], une étude des trois
principales méthodes générales (Newton Raphson, Gauss-Seidel et FDLF) a été
faite. Cette étude a consisté en une description des différentes méthodes et l’éta-
blissement de leurs algorithmes. Ces méthodes ont été élaborées et développées
dans Matlab pour en faire une interface d’analyse de l’écoulement de puissance
des réseaux maillés. Dans [14], Kriti effectue, sous Matlab, une étude compara-
tive entre ces trois méthodes. A l’issu de cette étude, on note que la méthode de
Gauss-Seidel converge bien. Cependant, le nombre d’itérations augmente avec le
nombre de nœuds. Quant à la méthode de Newton Raphson, la convergence est
très rapide et le nombre d’itérations ne dépend ni de la taille du réseau ni du choix
du nœud slack. De plus, cette étude révèle la supériorité du FDLF par rapport
au Newton Raphson du point de vue rapidité et espace de stockage. Par ailleurs,
les méthodes générales, complexes par leur implémentation, sont largement utili-
sées pour leur efficacité dans l’analyse des réseaux de transport [15]. Cependant,
elles restent inefficaces pour l’analyse des réseaux de distribution, en raison des
facteurs suivants [16] :
— le réseau de distribution peut être mal conditionné numériquement en raison
de la grande étendue de la structure radiale naturelle ;
— les équations de transit de puissance sont différentes de celles des réseaux de
transport

l Les méthodes simples : Il s’agit globalement de la méthode du double balayage

ou Backward Forward Sweep (BFS). C’est une méthode facile d’implémen-
tation et adaptée aux réseaux radiaux de distribution, notamment en raison des
caractéristiques de ces réseaux, à savoir [17] :
— la structure arborescente ;
— le faible rapport X R
, en raison de la forte résistance et de la faible réactance des
lignes et aussi de l’induction mutuelle faible dans les réseaux de distribution
que dans les réseaux de transport ;
— la répartition déséquilibrée des charges.
Parmi les variantes du BFS, on note celle basée sur la matrice de reconnaissance
de la configuration du réseau.
Dans la littérature, plusieurs travaux ont été consacrés à l’élaboration et l’étude
de performance de ces algorithmes. Dans [18], Kaur et Gill ont développé la mé-
thode du BFS sous Matlab. Cette méthode, basée sur la configuration du réseau,
a été testée sur le réseau IEEE 33 nœuds. Dans [16], Kabir et al. ont développé
un algorithme du BFS basé sur la configuration du réseau et sur une matrice d’in-
cidence. La méthode a été testée sur les réseaux IEEE 30 nœuds, 33 nœuds et
69 nœuds. A. Olouladé et al., ont développé, dans le cadre de leur travail de re-
cherche [19], une approche BFS basée sur la matrice de configuration du réseau.
Cette méthode, testée et validée sur le réseau IEEE 33, a été appliquée au réseau
de distribution de Togba. Dans [20], Simon et al. ont développé une méthode BFS
basée sur les deux matrices BIBC et BCBV, pour l’analyse de l’écoulement de
puissance des réseaux radiaux de distribution.
Par ailleurs, la supériorité des méthodes simples sur celles générales, pour l’écou-
lement de puissance des réseaux radiaux de distribution, a été confirmée par Chi-
transh et al. dans [21]. Dans leur travail, ils ont évoqué les avantages et inconvé-
nients des diverses méthodes. Ils sont venus à la conclusion que les méthodes ba-
sées sur le double balayage sont plus performantes que les autres, lorsqu’il s’agit
de l’analyse de l’écoulement de puissance des réseaux radiaux de distribution.
En plus de ces deux grandes classes de méthodes, les dernières années ont vu
naitre plusieurs autres approches d’analyse du load flow pour les réseaux radiaux
de distribution. On note :
— la méthode basée sur la matrice impédance Z ;
— la méthode basée sur le Newton Raphson ;
— la méthode basée sur le FDLF ;
— la méthode du découplé rapide utilisant la matrice conductance G et basée sur
les injections équivalentes de courant ;
— les méthodes stochastiques qui émergent ces dernières années.
Dans le présent travail, nous utilisons les méthodes simples, c’est-à-dire basées
sur le double balayage, en raison de la simplicité, de la facilité d’implémentation,
de la rapidité de convergence et de la non occupation de grand espace mémoire.


and forward sweep »
Dans le cadre de notre travail, la technique du « backward and forward sweep (BFS)
» est utilisée pour déterminer l’état du réseau (tensions, courants et puissances) pour un
système de distribution radial.
Cet algorithme d’écoulement de puissance est basé fondamentalement sur un pro-
cessus en deux étapes. La première qui est le balayage arrière (backward sweep) est
exécutée pour évaluer les puissances transitant dans les branches, les pertes de puis-
sances et les courants dans les branches. Enfin, la seconde étape qui est le balayage
avant (forward sweep) est exécutée pour obtenir les différentes tensions de nœuds. No-
tons qu’initialement, pour la première itération, on admet les tensions de tous les nœuds
à 1 0 p.u. Ce processus se déroulera jusqu’au moment où le critère de convergence est
satisfait (i.e., on obtient des tensions qui ne varient d’une itération à une autre que d’une
petite différence fixée au préalable et qu’on appelle la tolérance).
2.6.2.1 Les données du réseau

L’analyse de l’écoulement de puissance nécessite des données d’entrées tels que les
données relatives au réseau. Ces données sont :
— le nombre de nœuds du réseau ;
— le nombre de branches ou de lignes de réseau ;
— la tension nominale du réseau ;
— la puissance apparente nominale du réseau ;
— les informations (résistance, réactance) sur les lignes ou les branches ;
— les informations (puissance active et apparente) sur les nœuds
l Nomenclature des nœuds et branches L’analyse du réseau nécessite une bonne
nomenclature des nœuds et branches du réseau
— Pour les nœuds : Le premier nœud, c’est-à-dire le nœud source porte le nu-
méro un (1). Ensuite pour les nœuds suivants, on incrémente de l’unité, en
numérotant d’abord les nœuds de la branche principale, puis ceux des ramifi-
cations et sous-ramifications.
— Pour les branches : Chaque branche ou ligne étant entre deux nœuds, elle
porte le numéro du nœud final ou terminal. La première branche porte alors le
numéro 2.
l La matrice d’information sur les nœuds Pour une facilité et une aisance dans l’uti-
lisation des données relatives aux nœuds, telles que les puissances actives et réac-
tives, nous les regroupons dans une matrice. Les trois colonnes de la matrice sont
définies comme suit :
— Colonne 1 : numéro du nœud ;

— Colonne 2 : puissance active Pi de la charge connectée au nœud ;

— Colonne 3 : puissance réactive Qi de la charge connectée au nœud.
l La matrice d’information sur les branches Cette matrice renferme les informa-
tions relatives aux différentes branches du réseau. Ses cinq colonnes sont définies
comme suit :
— Colonne 1 : numéro de la branche ;
— Colonne 2 : numéro du nœud de départ ;
— Colonne 3 : numéro du nœud terminal ;
— Colonne 4 : résistance R de la branche ;
— Colonne 5 : réactance X de la branche.
2.6.2.2 Le bilan de courant

Le bilan de courants consiste à exprimer les injections de courants à tous les nœuds
du réseau ainsi que les courants dans les diverses branches du réseau. Ce bilan, facilité
par la structure radiale naturelle des réseaux de distribution, est obtenu par la loi de
Kirchhoff relative au courant.
l Injection de courant à chaque nœud
On évalue le courant injecté à un nœud i par la formule qui suit :
∗
Pi + jQi
Ii = (2.14)
V̄i
Avec :
Pi la puissance active de la charge au nœud i ;
Qi la puissance réactive de la charge au nœud i ;
V̄i la tension complexe au nœud i.
l Courant dans chaque branche En se basant sur la loi de Kirchhoff relative au cou-
rant, le courant dans chaque branche est la somme des courants aux différents
nœuds connectés en aval de la branche. Le courant dans chaque branche est cal-
culé par :
X
Ji = Ik (2.15)
k
Avec :
Ji le courant dans la branche i ;
Ik le courant injecté au nœud k ;
k { Nœuds connectés en aval de la branche i} .

2.6.2.3 Tension aux différents nœuds

Le calcul des tensions aux différents nœuds du réseau revient au calcul de la ten-
sion aux différents nœuds terminaux des branches. On évalue donc la tension au nœud
terminal de chaque branche par la formule suivante :
Vi = Vi−1 − (Ri + jXi ).Ji (2.16)
Avec :
Ri Résistance de la branche i ;
Xi Réactance de la branche i ;
Vi Tension au nœud terminale de la branche i ;
Vi−1 Tension au nœud de début de la branche i.
2.6.2.4 Bilan de puissance

Le bilan de puissance consiste à déterminer les pertes de puissances actives et réac-
tives dans le réseau, ainsi que la puissance fournie au nœud de référence par le généra-
teur balancier.
l Pertes actives Pour une branche donnée, la perte active est due à sa résistance
électrique. Cette perte est donnée par :
Ploss,i = Ri ∗ |Ji |2 (2.17)

Avec :
Ri Résistance de la branche i ;
i indice allant de 1 au nombre de branche total ;
La perte de puissance active totale du réseau est alors :
X
Ploss = Ploss,i (2.18)
i
ploss,i perte de puissance active dans la branche i ;

i indice allant de 1 au nombre de branche total ;
La perte de puissance active totale du réseau est alors :
l Pertes réactives Lorsque la réactance de la branche est parcourue par un courant,
elle dissipe une puissance. Il s’agit de la perte réactive relative à la branche. La
perte de puissance réactive relative à la branche i peut être évaluer par :
Qloss,i = Xi ∗ |Ji |2 (2.19)

Avec :
Ji : le courant dans la branche i ;
Xi : La réactance de la branche i ;
i : indice allant de 1 au nombre de branche total ;
La perte de puissance réactive totale du réseau est alors :
X
Qloss = Qloss,i (2.20)
i
l Puissances du générateur balancier Pour le nœud slack, les puissances active et

réactive fournies doivent être égales aux sommes des puissances consommées et
perdues. Elles sont données par :
(
Pslack = Pd + Ploss
(2.21)
Qslack = Qd + Qloss
Avec :
Pd : La puissance active totale des charges ;
Qd : La puissance réactive totale des charges ;
2.6.3 Algorithme d’écoulement de la méthode BFS

Cet algorithme a été implémenté sous le logiciel de calcul numérique Matlab. Le
logiciel Matlab nous servira donc de logiciel de simulation. Cet algorithme s’énonce
comme suit :

Algorithm 1 É COULEMENT DE PUISSANCE PAR LA MÉTHODE DE BFS

Etape 1 : Lecture des données
l Lecture des données du réseau :
— La matrice d’information des nœuds
— La matrice d’information des branches
l Lecture de la tolérance (=1e-8)
l Lecture de la tension nominale du réseau
l Lecture de la puissance nominale du réseau
Etape 2 : Initialisation
l Initialisation des itérations, k=1
l initialisation des tensions à tous les nœuds, Vi1 = 1
Etape 3 : Calcul de courants nodale
l Calcul des injections de courants aux différents nœuds avec la formule 2.14
Etape 4 : Faire le balayage arrière (Backward Sweep)
l Calcul des courants de branche à travers la formule 2.15
Etape 5 : Faire le balayage avant (Forward Sweep)
l Calcul des nouvelles tensions nodales V (k+1) avec la formule 2.16
Etape 6 : Evaluation du critère d’arrêt.
l Calculer l’écart maximal entre les valeurs de tensions nodales de deux itérations
consécutives : ∆Pmax = max(V (k+1) − V (k) )
l Vérifier si l’écart maximal est inférieur à la tolérance (∆Pmax ≤ ).
l Si oui, aller à l’Etape 7.
l Si non :
— passer à l’itération suivante, k = k + 1.
— retour à l’étape 3.
Etape 7 : Effectuer le bilan de puissances
Etape 8 : Afficher les solutions de l’écoulement de puissance

Cet algorithme est décrite par l’organigramme de la figure 2.6
F IGURE 2.6 – Algorithme de la méthode d’écoulement BFS
2.7 Simulation du réseau HTA d’IITA

L’état électrique du réseau IITA n’est rien d’autre que le résultat de l’écoulement de
puissance du réseau. Comme énoncé ci-haut, l’écoulement de puissance sera effectué
par la méthode décrite et avec le logiciel de simulation Matlab. Les données du réseau
IITA ayant servi à faire l’écoulement de puissance ont été présentées dans le tableau 10
de l’annexe 4.5 Quant aux tensions nodales obtenues après simulation, leurs valeurs ont
été inscrites dans le tableau 12 de l’annexe 4.5.
Ainsi donc le profil de tension issu de l’écoulement de puissance est présenté à la
figure 2.7

F IGURE 2.7 – Profil de tension du réseau HTA d’IITA
Les caractéristiques déterminantes d’un réseau sont : le profil de tension, les pertes
actives et les pertes réactives. Après la modélisation du réseau IITA, nous avions procé-
der à sa simulation en vue d’évaluer son état à travers son profil de tension et ses pertes
techniques. La simulation du réseau révèle un profil de tension très dégradé. En effet,
le réseau compte 125 nœuds de tension hors plage autrement dit, 125 nœuds du réseau
présentant une chute de tension alors que le réseau compte au total 136 nœuds soit en-
viron 92% de mauvaise tension sur le réseau. En plus plusieurs nœuds présentent des
tensions très inférieures à la valeur minimale admissible qui est de 0,95 p.u. La tension
minimale du réseau obtenue au nœud 128 est de 0,9 p.u. . Ceci présente des répercus-
sions aussi bien pour la SBEE que pour les différents abonnés surtout les industriels.
La qualité de l’énergie fournie par la SBEE est donc précaire et peut causer d’impor-
tants manques à gagner aux abonnés industriels et causer la détérioration de plusieurs
matériels électriques et électroniques chez les abonnées. La répercussion de ce profil
de tension et de ces pertes sur la SBEE se fait ressentir par les manques à gagner de la
société causé essentiellement par les pertes techniques. On note sur le réseau une perte
active de 425,08 kW et une perte réactive de 435,09 kVar pendant que la puissance
totale implémentée est de 6812,2 kW et de 3528,5 kVar respectivement pour la puis-

sance active et la puissance réactive. Les taux de perte s’élèvent donc à 6,24% pour les
pertes actives et de 12,33% pour les pertes réactives. Ces taux de perte sont au-dessus
des taux de perte admissible dans un réseau de distribution HTA car dans un réseau de
distribution électrique, les pertes de puissance doivent être comprises entre 3% et 5%
[22]. Ces taux de pertes sont à la base d’une mauvaise marge de profitabilité pour la
société. Nous pouvons évaluer le manque à gagner dû à ces pertes techniques comme
suit :
Man = τ ∗ T ∗ Ploss ∗ Cunit (2.22)

Avec :
τ = 85% Le taux de disponibilité du réseau IITA [1] ;
T = 8760h : La durée annuelle en heure ;
Ploss (Kw) :La Perte totale active du réseau ;
Cunit = 125F CF A/Kwh : Coût unitaire de l’énergie ;
Après calcul, on note un manque financier de 395 643 210 F CFA par an, soit une
perte financière d’environ 4 milliards de F CFA en dix ans. La société a donc de quoi
s’inquiéter car cette perte financière entrave sa marge de profitabilité.
Cet état électrique (instabilité de tension et pertes de puissance) s’explique par la
surcharge du réseau par endroit, sa longueur, sa structure trop radiale et sa mauvaise
configuration. De ces diverses analyses, il ressort que l’état actuel du réseau de distri-
bution d’IITA affecte la qualité du service offert à la clientèle de cette zone et réduit
énormément la marge de profitabilité de la SBEE.

Dans ce chapitre, il a été présenté l’étude diagnostique du départ HTA d’IITA. En ef-
fet, les modèles des différents éléments qui participent à l’étude diagnostique du réseau
ont été présentés. Ensuite, nous avons présenté une revue de littérature sur les diffé-
rentes méthodes numériques de résolution d’un problème d’écoulement de puissance
puis nous avons choisi la méthode de BFS, grâce à son efficacité et sa simplicité pour
les réseaux de distribution radiale. Les résultats de simulation montrent que le réseau
IITA présente un profil de tension dégrader (125 nœuds hors plage) et d’énormes pertes
en lignes (425,08 kW et 435.09 kVAr). Il convient donc, que la SBEE recourt à des
moyens performants et fiables pour améliorer l’état électrique du réseau (réduction des
pertes et amélioration du profil de tension), non seulement pour améliorer la qualité de

son service, mais aussi pour augmenter sa profitabilité. D’où l’intérêt de la reconfigura-
tion du réseau IITA en présence des dispositifs de compensation d’énergie réactive afin
de réduire les pertes du réseau. Le chapitre suivant sera alors consacré à la reconfigura-
tion d’un réseau de distribution électrique d’une part, au choix et à la modélisation des
batteries de condensateur d’autre part.

CHAPITRE 3
OPTIMISATION DE LA TOPOLOGIE
D’UN RÉSEAU DE DISTRIBUTION
ET COMPENSATION PAR LES
BATTERIES DE CONDENSATEURS
Sommaire
3.2 Méthodes d’optimisation des réseaux de distribution . . . . . . . . 35
3.3 Dispositifs de compensation d’énergie réactive dans un réseau de
distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.4 Optimisation de la topologie d’un réseau électrique de distribu-
tion par la reconfiguration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5 Compensation par les batteries de condensateurs . . . . . . . . . . 46
3.6 Problème d’optimisation de la topologie du réseau de distribution
en présence des batteries de condensateurs . . . . . . . . . . . . . 49
34
CHAPITRE 3. RECONFIGURATION ET COMPENSATION

A travers ce chapitre, nous allons énumérer les différentes méthodes utilisées pour
améliorer les réseaux de distribution, ensuite nous allons décrire la méthode de reconfi-
guration du réseau et les dispositifs de compensation de l’énergie réactive en occurrence
les batteries de condensateurs. Les algorithmes d’optimisation plus précisément les al-
gorithmes génétiques feront aussi l’objet de ce chapitre.
3.2 Méthodes d’optimisation des réseaux de distribu-

tion
Les réseaux de distribution électrique sont conçus pour permettre l’acheminement de
l’énergie électrique vers les consommateurs. Les puissances tirées par tous les abonnés
transitent par ces réseaux. Du fait de l’importance de l’énergie électrique, la puissance
qui transite par ce réseau devient de plus en plus importante. L’augmentation du profil
de charge de ces réseaux constitue un problème majeur pour les gestionnaires de ce
réseau. En effet, une augmentation de la puissance transitée par le réseau est la cause
de la dégradation de ses performances techniques. Le réseau est dimensionné à la base
pour un transit de puissance donnée, mais progressivement cette puissance connait un
accroissement, ce qui engendre une diminution de la qualité de l’énergie distribuée. Le
gestionnaire du réseau en charge de la distribution de l’énergie se doit donc de ménager
des efforts dans le but d’améliorer l’énergie qu’il fournit. Ce gestionnaire fait recours
à des méthodes d’optimisation du réseau de distribution afin d’améliorer le transit de
puissance à travers ce réseau. Les diverses méthodes employées par les gestionnaires du
réseau sont entre autres :
1. l’augmentation des sources de production ;
2. la construction de nouveaux réseaux de distribution ;
3. le bouclage de plusieurs réseau de distribution ;
4. la compensation de l’énergie réactive ;
5. l’intégration des générateurs d’énergie décentralisé dans le réseau ;
6. la reconfiguration du réseau de distribution.
Dans le présent travail, nous allons améliorer les performances du réseau IITA en
procédant à la reconfiguration de ce réseau auquel nous allons ajouter la compensation
de l’énergie réactive. Nous décrirons dans les lignes qui suivent la reconfiguration d’un
réseau de distribution d’une part et les dispositifs de compensation de l’énergie réactive
d’autre part.

3.3 Dispositifs de compensation d’énergie réactive dans

un réseau de distribution
La compensation de l’énergie réactive consommée par les charges d’un réseau s’est
révélée efficace pour la réduction des pertes de puissance et l’amélioration du profil
de tension. Ainsi donc la compensation de l’énergie réactive est l’une des solutions
appliquées par les distributeurs d’énergie pour améliorer la qualité de l’énergie fournie
aux différents clients. Les dispositifs de compensation peuvent être classés en quatre
groupes :
— Compensateurs à base de condensateurs de puissance ;
— Compensateurs et filtres actifs pour l’électronique de puissance ;
— Systèmes de compensation hybrides (à base de condensateurs de puissance et
d’électronique de puissance) ;
— Machines synchrones.
3.3.1 Compensateurs à base de condensateurs de puissance

La compensation de l’énergie réactive peut être effectuée à base des condensateurs
de puissance. Il s’agit des batteries de condensateurs c’est-à-dire une association des
condensateurs de puissances. Ces condensateurs sont associés à un système qui permet
de varier la puissance qu’ils produisent sur le réseau : on parle des gradins de condensa-
teurs. Ces condensateurs se révèlent quand même peu efficace car, le transit de puissance
à travers le réseau varie beaucoup. Il faut donc des dispositifs de compensation capable
de réagir en fonction de la puissance transitée par le réseau. D’où le développement des
systèmes de compensation basés sur l’électronique de puissance.
3.3.2 Compensateurs et filtres actifs pour l’électronique de puis-

sance
Il s’agit des dispositifs de compensation basées sur l’électronique de puissances.
Ces dispositifs sont dynamiques et offrent une compensation en fonction des besoins du
réseau de distribution. Ces dispositifs sont communément appelés : dispositifs FACTS
(Flexible Alternative Current Transmission Systems). Les systèmes FACTS peuvent être
classés en trois catégories :
— Les compensateurs parallèles ;
— Les compensateurs séries ;
— Les compensateurs hybrides (série - parallèle).

3.3.2.1 Compensateurs Parallèles

Encore appelés compensateurs de puissance réactive (par le contrôle du flux de puis-
sance réactive dans la ligne), ils permettent de maintenir la tension du réseau au point
de connexion dans une plage bien déterminée pour le bon fonctionnement du réseau.
— Dispositif parallèle à base de thyristors : Compensateur statique de puis-
sance réactive (SVC)
IEEE définit le SVC (Static Var Compensator) comme un générateur (ou absor-
beur) statique d’énergie réactive, shunt, dont la sortie est ajustée en courant capa-
citif ou inductif afin de contrôler des paramètres spécifiques du réseau électrique,
typiquement la tension des nœuds [22].Le compensateur statique de puissance
réactive SVC est le premier dispositif FACTS qui est apparu dans les années
1970 pour répondre à des besoins de stabilisation de tension rendue fortement
variable du fait de charges industrielles très fluctuantes telles les laminoirs et
les fours à arc. Les SVC sont des FACTS de première génération. Ils utilisent
des thyristors classiques, commandables uniquement à l’amorçage. Les sous-
ensembles du SVC sont :
l Inductance Contrôlée par Thyristors (Thyristor Controlled Reactor-
TCR) ;
l Condensateur Commuté par Thyristors (Thyristor-Switched-Capacitor-
TSC) ;
l Inductance Commutée par Thyristors (Thyristor-Switched Reactor- TSR).
— Dispositifs parallèles à base de GTO thyristors : Compensateur statique
synchrone (STATCOM)
IEEE définit le STATCOM (Static Synchronous Compensator) comme un géné-
rateur synchrone fonctionnant comme un compensateur parallèle de l’énergie ré-
active dont le courant capacitif ou inductif généré peut être contrôlé séparément
de la tension du réseau [22]. Le compensateur statique synchrone STATCOM,
autrefois appelé compensateur statique de puissance réactive avancé, fait partie
de la deuxième génération des FACTS.
Il correspond à l’équivalent statique exact de la machine synchrone classique
fonctionnant en compensateur, mais sans inertie. Il est principalement utilisé
pour la compensation dynamique des réseaux, afin de faciliter la tenue de ten-
sion, d’accroître la stabilité en régime transitoire et d’amortir les oscillations de
puissance.
3.3.2.2 Compensateurs Séries

La réactance des lignes est l’une des limitations principales de la transmission de
courant alternatif dans les longues lignes. Pour remédier à ce problème, la compensation

série capacitive a été introduite afin de réduire la partie réactive de l’impédance de la

ligne et de contrôler le transit de puissance active dans la ligne.
— Dispositifs séries à base de thyristor
l Compensateur série commuté par thyristor (TSSC)
l Compensateur série commandé par thyristor (TCSC)
l Inductance série contrôlée par Thyristor (TCSR)
— Dispositifs séries à base de GTO thyristors : Compensateur série synchrone
(SSSC) Le compensateur série synchrone SSSC est un dispositif FACTS de
deuxième génération. Il est formé d’un convertisseur de tension inséré en sé-
rie dans la ligne par l’intermédiaire d’un transformateur. Le SSSC agit sur le
courant de la ligne en insérant une tension en quadrature avec ce dernier, la ten-
sion pouvant être capacitive ou inductive. Un SSSC est capable d’augmenter ou
de diminuer le flux de puissance dans une ligne. Le comportement d’un SSSC
peut être assimilé à celui d’un condensateur ou d’une inductance série réglable.
La différence principale réside dans le fait que la tension injectée n’est pas en
relation avec le courant de ligne.
3.3.2.3 Compensateur série-parallèle (hybride)

Les compensateurs FACTS cités précédemment (série ou parallèle), permettent d’agir
uniquement sur un des trois paramètres déterminant la puissance transmise dans une
ligne (tension, impédance et angle). Par une combinaison des deux types de dispositifs,
il est possible d’obtenir des dispositifs hybrides capables de contrôler simultanément
les différentes variables précitées. Il pourra alterner différentes fonctions : par exemple,
la fonction shunt pourra être utilisée pour soutenir la tension alors que la partie série
pourra être utilisée afin d’amortir les oscillations de puissances [22].
— Dispositifs hybrides à base de thyristors
l Régulateur d’angle de phase commandé par thyristor (TCPAR)
l Transformateur déphaseur commandé par thyristor (TCPST)
l Régulateur de tension commandé par thyristor (TCVR)
— Dispositifs hybrides à base de GTO thyristors
l Contrôleur de transit de puissance universel (UPFC)
3.3.3 Justification du choix des condensateurs

Les compensateurs d’énergie basés sur l’électronique de puissance sont les plus ef-
ficaces du fait de leur dynamisme et de leur capacité à agir selon les besoins du réseau.
Ces dispositifs se révèlent très puissants mais restent tout de moins économiques tout
en offrant plus de facilité d’installation que les autres dispositifs de compensation. En

effet la batterie de condensateurs est plus économique avec une facilité d’installation et
d’utilisation. Les condensateurs sont très utilisés dans les réseaux de distribution élec-
trique de la sous-région. Dans le cadre de notre projet, les condensateurs seront utilisés
pour la compensation de l’énergie réactive dans le réseau.
3.4 Optimisation de la topologie d’un réseau électrique

de distribution par la reconfiguration
De nombreux procédés ont été utilisés pour réduire les pertes de puissance active
et réactives dans les réseaux électriques, par exemple, l’augmentation de la section des
conducteurs, le réglage de prise de transformateur, et l’installation des condensateurs.
En dehors de ceux-ci, un fonctionnement efficace qui peut améliorer la performance des
systèmes de distribution est la reconfiguration du réseau [23].
En général, le processus de reconfiguration d’un réseau électrique de moyenne ten-
sion est associé à la recherche d’une topologie radiale permettant la distribution de
l’énergie de la façon la plus efficiente possible. Normalement cette recherche topolo-
gique est atteinte en optimisant le réseau sous l’objectif de la minimisation des pertes
actives du système [24], et le principe de reconfiguration du réseau électrique de distri-
bution est de changer la topologie de notre système qui est basé sur plusieurs interrup-
teurs localisés dans certains points de notre réseau, due au grand nombre de ceux-ci. La
détermination de configuration optimal pour atteindre notre objectif n’est résolu que par
la méthode d’optimisation traditionnel.
3.4.1 Définition
La reconfiguration d’un système physique quelconque consiste à modifier la confi-
guration courante par le changement des liaisons fonctionnelles entre les éléments com-
posant, dans le but d’améliorer le régime de fonctionnement pour les indicateurs de
performances du système. Pour le cas particulier des réseaux électriques de distribution,
la reconfiguration concerne le changement de configuration d’exploitation par la modi-
fication de l’état topologique (en service ou hors service) de certaines branches de notre
réseau [25]. L’application du processus de reconfiguration est possible seulement pour
le réseau dont la structure est maillée, sa composition pouvant être changée à condition
de respecter la contrainte d’arborescence.
3.4.2 Les différents régimes [25]

Le problème de la recherche de l’optimum pour un réseau électrique peut être for-
mulé pour les trois régimes de fonctionnement :

l Le régime normal, caractérisé par la disponibilité de tous les éléments compo-

sants ; toutes les grandeurs d’état se retrouvent entre les limites imposées ;
l Le régime critique, caractérisé aussi par la disponibilité de tous les éléments
composants ; avec la différence qu’une partie des grandeurs d’état ont dépassé les
limites imposées et en pouvant se retrouver à la limite de fonctionnement normal
(limite thermique, limite de la stabilité de tension, etc. . . ) ;
l Le régime défaillant dans lequel un ou plusieurs éléments sont indisponibles à
la suite d’un défaut, comme une conséquence du fonctionnement sur une longue
période dans un régime critique ou par une autre cause.
Tandis que pour les régimes normaux et critiques, le processus est de reconfigurer, pour
les régimes défaillants le processus est de reconstruire du réseau. Pour les régimes nor-
maux on envisage d’habitude d’atteindre l’optimum. Le but principal pour le régime
critique est d’établir un régime normal, qui peut être suivi de la recherche de l’optimum.
La reconstruction a pour but la remise en état du fonctionnement, après l’isolation du
défaut, de la partie du réseau affectée par la défaillance et l’alimentation de tous les
consommateurs [26].
3.4.3 Détermination d’une configuration admissible

L’existence d’une configuration d’exploitation admissible est le premier obstacle qui
se pose lorsqu’il s’agit de diriger la recherche d’une configuration optimale de reprise de
service suite à un événement modifiant les données du réseau telle qu’une panne subite.
Ce problème se pose également lors de la planification. En effet, lorsqu’une entreprise
modifie certains éléments de son réseau, ceux-ci sont généralement inutilisables durant
un certain laps de temps. Dans un tel cas, il est nécessaire, de prévoir une configuration
de rechange lors de l’exécution des travaux et donc, en premier lieu, de déterminer si
une configuration d’exploitation admissible existe [29].
3.4.3.1 Stratégie constructive

Elle se base sur l’idée de construire la configuration recherchée, de manière progres-
sive à partir d’un graphe qui est constitué uniquement de branche ouverte et de « n »
nœuds îlotés [30], et en y insérant à chaque étape une et une seule branche judicieuse-
ment choisie [29], pour connecter un nœud îlotés au sous réseau qui est déjà relié avec
la racine de l’arbre, donc la configuration finale est obtenu en (n-1) étapes

F IGURE 3.1 – Principe de la Stratégie Constructive. [26]
3.4.3.2 Stratégie destructive

Elle consiste à procéder selon une démarche inverse à celle de l’approche construc-
tive. Le choix pour la configuration initiale est un réseau complètement maillé et les
étapes vers la configuration recherchée sont obtenues par l’ouverture d’une branche
appropriée sans séparer le réseau en deux parties [30], la configuration finale obtenue
lorsque le réseau aura une structure radiale sans la présence des mailles.
F IGURE 3.2 – Principe de la Stratégie Destructive. [26]

3.4.3.3 Stratégie de permutations des branches

Elle se base sur un point de départ, qui est au faite une configuration qui respecte
la contrainte d’arborescence [30], et pour trouver la configuration optimale nous pas-
sons par des étapes ou le réseau garde toujours son arborescence afin de transiter d’une
étape vers une autre, nous effectuons des transferts de branches (quelques branches
hors service deviennent en service et d’autre en service deviennent hors service). Nous
choisissons le transfert de branches de ce réseau qui ont le plus de pertes et qui garde
l’arborescence du réseau. Si aucun transfert de charge ne réduit suffisamment le critère
spécifié, la recherche est arrêtée et la dernière configuration est déclarée en tant que
configuration optimale par rapport à ses configurations précédentes.
F IGURE 3.3 – Principe de la Stratégie de type "Permutation de branches".[26]
Les stratégies constructives et destructives ont l’inconvénient que la décision d’ou-

vrir ou de fermer une branche est un choix irrévocable qui peut se révéler inadapté à une
étape ultérieure, mais ces problèmes peuvent être surmontés par la stratégie des per-
mutations de branches qui n’interdit pas la réouverture d’une branche qui était fermée
à une étape précédente et cette dernière a d’autres avantages tel que, parcourir des topo-
logies pendant l’optimisation qui ont toutes une configuration arborescente. Ainsi, nous
avons la possibilité de vérifier à chaque instant les contraintes par rapport aux courants
et aux tensions et aussi un autre avantage qui résulte du fait que chaque étape itérative
représente une réalité physique, c’est-à-dire un transfert de charges d’un départ vers un
autre.
3.4.4 Optimisation à l’aide de la méthode de permutation de branches

Dans cette partie du chapitre, nous allons décrire d’une manière plus détaillée la
méthode effectuant des transferts de charges pour l’optimisation de la topologie, quel
que soit le régime d’exploitation. Le choix du critère selon lequel nous effectuerons

l’optimisation apparaîtra comme décisive dans une application en régime normal ou en

régime d’incident.
3.4.4.1 Principe de la méthode

La stratégie de permutations de branches que nous pouvons aussi appelée « Méthode
de transfert de charges » vu que l’on permute l’état ouvert/fermé de deux branches. Cette
permutation est effectuée tout en respectant la contrainte d’arborescence du réseau. En
fermant une branche ouverte, nous créons une boucle. Afin de respecter la contrainte
d’arborescence, la boucle doit être éliminée par l’ouverture d’une branche quelconque
de la boucle. Pour une branche ouverte, il existe (n-1) permutations possibles, (n) étant
égal au nombre de branches dans la boucle créée par la fermeture de la branche ouverte.
Ainsi, pour chaque branche ouverte non-verrouillée du réseau, nous avons un ensemble
de permutations possible qui permettent un changement de la topologie arborescente.
Afin de connaître l’influence de ces transferts de charge, il est nécessaire de calculer
les variables qui déterminent le critère à optimiser (les pertes actives du réseau, les
pertes réactives du réseau et la déviation en tension des différents nœuds du réseau)
suite aux transferts. Pour ce faire, nous pourrions par exemple effectuer un écoulement
de puissance pour chaque nouvelle topologie et comparer les pertes Joule avant et après
le transfert [30].
Le couple de branches qui réduit le plus un critère donné, sera choisi pour effectuer
le changement effectif de la topologie. Lorsqu’aucun couple ne permet l’amélioration de
la fonction objective, le processus d’optimisation est interrompu et la dernière topolo-
gie trouvée est considérée comme optimum local par rapport à toutes les configurations
parcourues jusqu’alors. Cette façon d’explorer l’espace des solutions est qualifiée de pu-
rement descendante car elle n’accepte que des solutions qui sont meilleures par rapport
à la configuration courante [30].
3.4.4.2 Algorithme de la méthode

La stratégie de reconfiguration adoptée prend en compte toutes les branches fic-
tives au début de l’algorithme. Autrement dit, on effectue l’écoulement de puissance
du réseau initial puis l’on évalue la ddp relative aux deux nœuds terminaux de chaque
branche fictive. La branche fictive à fermer premièrement est celle occasionnant la plus
grande ddp car, c’est elle qui permet d’avoir la plus grande réduction des pertes ac-
tives et réactives ainsi que la plus petite déviation en tension. Après fermeture de cette
branche fictive, l’on procède à l’ouverture d’une branche réelle du réseau ce qui per-
met de changer la configuration du réseau. La même stratégie est répétée pour le reste
des branches fictives. En effet, la fermeture d’une branche fictive entraîne la formation
d’une boucle dans le réseau. Le nombre de branche de la boucle formée correspond
au nombre de configuration possible que l’on peut avoir. On procède alors à l’ouverture

d’une seule branche de la boucle à la fois afin de conserver la structure radiale du réseau.
Pour chaque configuration, on évalue la fonction objective. La configuration optimale
du réseau est celle donnant la plus petite valeur de la fonction objective. Cette stratégie
peut se décrire par l’algorithme qui suit :

Algorithm 2 MÉTHODE DE RECONFIGURATION D ’ UN RÉSEAU DE DISTRIBUTION

Etape 1 : Lecture des données
l Lecture des données du réseau :
— La matrice d’information des nœuds
— La matrice d’information des branches du réseau
— La matrice d’information des branches fictives
l Lecture de la tolérance (=1e-8)
l Lecture de la tension nominale du réseau
l Lecture de la puissance nominale du réseau
Etape 2 : Exécuter l’écoulement de puissance de base, en utilisant la méthode de
BFS
(j) (j)
Etape 3 : Calcul des ddp relatives à chaque branche fictive :∆V j = Vi−1 − Vi
(j) (j)
avec Vi−1 et Vi respectivement les tensions au nœud de début et au nœud de fin de la
branche fictive j
Etape 4 : Identifier la branche fictive k ayant la plus grande ddp, ∆V k =
max(∆V j )
Etape 5 : Fermeture de la branche fictive k
l récupérer les informations de cette branche dans la matrice d’information des
branches fictives
l ajouter ces informations à la matrice d’information des branches
l Identifier la boucle formée dans le réseau par cette branche fictive k
l compter le nombre de branche Nk qui forme la boucle
Etape 6 : Pour les Nk branches de la boucle formée
l Ouvrir une seule branche de la boucle à la fois
l mettre à jour la matrice d’information des branches
l Exécuter l’écoulement de puissance avec la méthode de BFS
l Évaluer avec la formule 3.6 la fonction objective Fi après l’ouverture de la ime
branche de la boucle

Etape 7 : Identification de la configuration optimale relative à la branche fictive k
l identifier la valeur minimale de la fonction objective

l identifier la branche i de la boucle ouvert pour laquelle la fonction objective est
minimale
l Identifier la boucle formée dans le réseau par cette branche fictive k
l garder ouverte cette branche de la boucle et mettre à jour la matrice d’information
des branches
Etape 8 : Mettre à jour le nombre de branche fictive, N = N − 1
Etape 9 : Vérifier si N = 0
l Si oui, aller à l’Étape 11.
l Si non, passer à l’Étape suivante
Etape 10 : Mettre à jour la matrice d’information des branches fictives en prenant en
compte le reste des branches fictives
Etape 11 : Afficher les résultats finaux et arrêter
3.5 Compensation par les batteries de condensateurs

La compensation par les batteries de condensateurs peut être réalisée avec deux
familles de produits :
— Les condensateurs de valeur fixe ou batterie fixe ;
— Les batteries de condensateurs en gradins avec régulateur (ou batteries automa-
tiques) qui permettent d’ajuster la compensation aux variations de consomma-
tion du réseau
3.5.1 Batteries fixes

La batterie de condensateurs à une puissance constante quelle que soit la variation
de la consommation d’énergie réactive du réseau. On met en service l’ensemble de la
batterie dans un fonctionnement “Tout ou rien”. La mise en service peut être manuelle
(par disjoncteur ou interrupteur), semi-automatique (par contacteur). Ce type de com-
pensation est utilisé lorsque la puissance réactive est faible (< 15 % de la puissance du
transformateur) et la charge relativement stable. Cette compensation est utilisée pour
la compensation individuelle (locale) des moteurs et pour les installations électriques à
charge constante fonctionnant 24/24h.

3.5.2 Batteries de condensateurs en gradins avec régulation auto-

matique
La puissance réactive fournie par la batterie est modulable en fonction des variations
de la consommation d’énergie réactive du réseau. Ces batteries sont composées d’une
association en parallèle de gradins de condensateurs (gradin = condensateur + contac-
teur). La mise en service ou hors service étant asservie à un régulateur de puissance
intégré. Ces batteries sont également utilisées dans les installations électriques à charge
variable et dans la compensation de tableaux généraux ou gros départ. La compensation
automatique permet donc d’éviter les surtensions permanentes résultant d’une surcom-
pensation lorsque le réseau est peu chargé.
3.5.3 Choix du type de compensation

Le type de compensation est choisi selon les cas suivants :
— Si la puissance des condensateurs est inférieure à 15 % de la puissance du trans-
formateur ; on choisit une batterie fixe ;
— Si la puissance des condensateurs est supérieure à 15 % de la puissance du trans-
formateur ; on choisit une batterie en gradins avec régulation automatique.
3.5.4 Conception standard des batteries de condensateurs

La batterie de condensateurs standard se compose des segments suivants :
— Élément d’alimentation ;
— il assure la connexion au réseau électrique ;
— Section des câbles ;
— comprend la protection des condensateurs, des appareils de commutation et des
unités de condensateurs ;
— Circuit de contrôle, ce circuit mesure le facteur de puissance réel et décide si
connecter ou non les condensateurs.
Le circuit électrique de la batterie de condensateurs peut être divisé en deux groupes :
— Circuit de courant principal ;
— Circuit de contrôle.
Le circuit de courant principal est responsable du transfert de l’énergie électrique.
La mesure et la prise de décision. Habituellement, dans le cas de batterie de conden-
sateurs désaccordée, il existe une règle selon laquelle suppose un facteur de désaccord
commun pour chaque étape du PC. Dans le cas contraire, il y a un risque de surcharge.

F IGURE 3.4 – Batterie de condensateurs HTA [41].

3.5.5 Équipement de la batterie de condensateurs

Le matériel de commutation ainsi que la protection des condensateurs contre les
court-circuits doivent être choisis de telle manière à qu’ils peuvent facilement gérer le
courant nominal du condensateur. En outre, ils devraient être capables de supporter 1,3
x le courant nominal passant par le condensateur. Habituellement, l’écart de capacité
de la puissance de condensateurs peut aller jusqu’à 10 % de la valeur nominale. Par
conséquent, le courant circulant dans le condensateur peut atteindre une valeur plus
élevée, c’est-à-dire 1,3 x 1,1 = 1,43 fois le courant nominal de l’unité de condensateur.
De plus, le fonctionnement en commutation peut provoquer des surintensités de haute
fréquence. Pour cette raison, tous les l’appareil utilisé dans la batterie de condensateurs
doit être adapté à ces conditions [40].
En résumé, la conception de la batterie de condensateurs doit être sûre pour l’équipe
de maintenance, les appareils doivent tenir compte de toutes les surtensions et surinten-
sités qui peuvent se produire lors de la commutation. Tous les équipements doivent être
facilement disponibles pour être remplacés en cas de défaillance.
3.5.6 Prix des batteries de condensateurs

Les tailles standards disponibles dans le commerce sont celles proposées dans le
tableau [41] suivant :
TABLE 3.1 – Prix des batteries selon les tailles.[41]
Taille (Kvar) 150 300 450 600 900 1200

prix ($) 750 975 1140 1320 1650 2040
Après détermination par optimisation des tailles des batteries de condensateurs, nous
allons procéder au choix de la taille à installer selon les tailles standards disponibles sur
le marché.
3.6 Problème d’optimisation de la topologie du réseau

de distribution en présence des batteries de conden-
sateurs
3.6.1 Reconfiguration optimale du réseau
La reconfiguration telle qu’expliqué ci-haut permet d’améliorer les performances
techniques du réseau tout en changeant l’état des différentes branches du réseau. Il est
donc nécessaire d’ajouter des branches normalement ouvertes qui sont susceptible de

supporter les courants du réseau. Ces branches n’existent pas encore sur le réseau de
distribution HTA d’IITA. Il faudra donc construire ces nouvelles branches pour per-
mettre la modification de la configuration du réseau. Dans le compte de notre travail,
nous avons ajouter quatre branches normalement ouvertes. Les caractéristiques de ces
branches sont inscrites dans le tableau 11 de l’annexe 4.5 Le coût de construction de ces
branches dépend de la longueur et de la section de la ligne à construire. Ces branches
que nous voulons ajouter sur le réseau sont des lignes secondaires donc la section choi-
sie pour ces lignes à construire est de 75 mm2 . Le coût de construction de ces branches
à la SBEE est donné par unité de longueur (km) soit :
X
Cligne = Cunit ∗ Li (3.1)
i
Avec :
Cligne coût total des branches à ajouter ;
Cunit = 11.000.000F CF A/km[2] coût de construction d’une ligne HTA
de 75mm2 ;
Li la longueur de la branche i à ajouter.
3.6.2 Batteries de condensateurs

La reconfiguration du réseau se fera en présence des compensateurs d’énergie réac-
tive qui sont les batteries de condensateur. Nous allons procéder au placement optimal
des batteries de condensateurs à trois différents nœuds du réseau. Il s’agira donc de
trouver la taille optimale de chaque batterie de condensateur ainsi que l’emplacement
optimale de chaque batterie. Le coût des batteries de condensateurs est évalué selon
le tableau 3.1. On calcule le coût total en additionnant le coût de chaque batterie de
condensateur soit :
3
X
Cbat = Cbati (3.2)
i=1
Avec :
Cbat coût total des batteries de condensateurs ;
Cbati coût de la batterie de condensateurs i.
3.6.3 Critères d’optimisation

L’optimisation qui sera effectuée à base de l’algorithme génétique NSGA II consiste
à trouver dans un premier temps la configuration optimale du réseau en déterminant
l’état (fermée ou ouverte) des branches existantes et des branches ajoutées. Dans un
second temps, l’optimisation devra trouver l’emplacement et la taille optimaux des bat-
teries de condensateurs qui accompagnent la configuration optimale trouvée.

3.6.3.1 Fonction objectif

Les fonctions objectives de l’optimisation à minimiser sont :
— Fonction objective F1 La fonction objective F1 est constituée de trois grandeurs
caractéristiques accompagnées d’un coefficient de pondération chacune. Il s’agit
entre autre des pertes actives du réseau, des pertes réactives du réseau et de la
déviation en tension des différents nœuds du réseau.
l Perte active du réseau
Ploss
X= 0
(3.3)
Ploss
Avec :
Ploss : La perte active totale du réseau après reconfiguration ;
0
Ploss La perte active totale du réseau avant reconfiguration.
l Perte réactive du réseau
Qloss
Y = (3.4)
Q0loss
Avec :
Qloss : La perte réactive totale du réseau après reconfiguration ;
Q0loss La perte réactive du réseau avant reconfiguration.
l Déviation en tension
W = max(|Vs − Vi |) (3.5)
Avec : i allant de 1 au nombre de nœud du réseau ;

Vs (p.u.) : La tension au poste source du réseau ;
Vi (p.u.) : La tension au nœud i du réseau après reconfiguration.
A partir de ces grandeurs, on exprime la fonction objective par la formule qui
suit :
F1 = x.X + y.Y + w.W (3.6)
Avec : x, y, w les coefficients de pondération des trois grandeurs définies précé-
demment.
— Fonction objective F2 Cette fonction regroupe les investissements à opérer sur
le réseau. Elle prend en compte le coût de construction des nouvelles branches
et le coût des batteries de condensateurs à installer.
F2 = Cligne + Cbat (3.7)

3.6.3.2 Contraintes
Pour pouvoir optimiser un système quelconque, certaines contraintes doivent être
appliquées, pour qu’il marche à la perfection et déterminer la minimisation de notre
fonction objectif, donc voici les contraintes qui sont liées à notre étude :
— Contrainte 1 : La branche liée au nœud source doit être toujours en service,
pour assurer l’alimentation de notre de réseau.
— Contrainte 2 : Elle concerne essentiellement le chromosome qui identifie la
configuration, et il faut que nous y trouvions un nombre de branches spécifique
en services et autres hors service. Cette contrainte assure l’alimentation de tous
les nœuds.
— Contrainte 3 : Lorsque dans une maille, une branche hors service devient en
service, il faut qu’une autre branche de la même maille devienne hors service,
et cela pour ne pas avoir de boucle fermée dans notre réseau. (Et il faut qu’une
seule branche devienne hors service et non deux ou plus).
— Contrainte 4 : Dans une configuration quelconque avec ‘N’ nœuds et ‘B’ branches,
la relation ci-dessous doit être toujours vérifié :
N =B+1 (3.8)
Et cette contrainte est nécessaire mais pas suffisante pour éviter les mailles.
— Contrainte 5 : Il faut que chaque nœud ait un seul nœud source, , car c’est grâce
à cette contrainte que nous sommes maintenant sûr qu’il n’y a pas qu’il n’y
ait pas de mailles dans notre configuration (tout en respectant les précédentes
contraintes c’est-à- dire la 3eme et 4eme contrainte).
— Contrainte 6 : La tension de chaque nœud doit varier entre deux valeurs mini-
males et maximales, sans qu’elle soit égale à une de ces deux dernières.
— Contrainte 7 : Le courant de chaque branche ne doit pas dépasser la valeur
maximale.
— Contrainte 8 : elle est liée à la tension. Cette contrainte permet de maintenir les
tensions nodales dans la plage de valeurs admissibles. On a :
Vmin ≤ Vi ≤ Vmax , i allant de 1 au nombre de noeuds (3.9)
Avec :
Vmin = 0, 95p.u. , la tension minimale admissible ;
Vmax = 1, 05p.u. , la tension maximale admissible.
— Contrainte 9 : Contrainte liée à la capacité des batteries de condensateurs. Avec
cette contrainte, l’on évite la situation où la puissance des batteries à installer
soit à la puissance réactive totale des charges puisque cette situation n’améliore
pas le réseau.
on a :
Qbat1 + Qbat2 + Qbat3 ≤ Q (3.10)

Avec :
Qbat1 , taille de la batterie de condensateur 1 ;
Q , Puissance réactive totale des charges.

Ce chapitre traite principalement de l’optimisation de la topologie d’un réseau de
distribution et de la compensation d’énergie réactive à base des batteries de condensa-
teurs. Nous avions identifié trois différentes méthodes pour optimiser la topologie d’un
réseau de distribution. Parmi ces trois méthodes, nous avion retenu la méthode de per-
mutation qui se révèle comme la méthode la plus efficace. La compensation de l’énergie
réactive est aussi l’un des moyens employés pour améliorer le réseau. Il existe plusieurs
dispositifs permettant la compensation de l’énergie réactive. Dans le cas d’espèce, nous
avions opté pour les batteries de condensateurs en gradins avec régulation automatique.
Après le choix de la méthode de reconfiguration et de compensation, nous avions pro-
céder à l’optimisation de la topologie en présence des batteries de condensateurs par
les algorithmes génétiques. Cette optimisation sera donc appliquée au départ IITA de la
SBEE et les résultats de l’optimisation feront l’objet du chapitre suivant.

CHAPITRE 4
SIMULATION DU RÉSEAU IITA
RECONFIGURÉ EN PRÉSENCE DES
BATTERIES DE CONDENSATEURS
Sommaire
4.2 Reconfiguration optimale du réseau IITA en présence des batte-
ries de condensateurs à l’aide du NSGA II . . . . . . . . . . . . . 55
4.3 Choix de la meilleure solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.4 Étude financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
54
CHAPITRE 4. SIMULATION DU RÉSEAU IITA RECONFIGURÉ EN PRÉSENCE
DES BATTERIES DE CONDENSATEURS
Le présent et dernier chapitre de notre étude, se consacre à la simulation du réseau de
IITA en évaluant plusieurs options. Nous avons simulé le réseau IITA avec les options
qui suivent : réseau IITA en présence de batterie de condensateur à un emplacement,
réseau IITA en présence de trois batteries de condensateurs à des emplacements dif-
férents, reconfiguration du réseau IITA en présence de batterie de condensateur placé
à un point du réseau, reconfiguration du réseau IITA en présence de trois batteries de
condensateurs. Nous présenterons d’abord les paramètres utilisés dans le cadre de ce
travail. Ensuite viendront les résultats de simulation et leurs analyses. La dernière partie
sera consacrée à une étude financière de la solution apportée.
4.2 Reconfiguration optimale du réseau IITA en pré-

sence des batteries de condensateurs à l’aide du NSGA
II
4.2.1 Paramètres de simulation
TABLE 4.1 – Paramètre de simulation NSGA II
Paramètres Valeurs
Taille de la population 100
Nombre de générations 150
Probabilité de croise- 0,9
ment
Probabilité de mutation 0,2
Nombre de fonctions ob- 2
jectives
Nombre de contraintes 3
4.2.2 Présentation et analyse des résultats de simulation

Comme énoncé dans l’introduction, plusieurs options ont été simulées afin d’éva-
luer la solution la plus optimale. Les tensions nodales de chaque option simulée sont
présentées dans le tableau 12 de l’annexe 4.5

4.2.2.1 Option 1 :Positionnement et taille d’une seule batterie de condensateurs
dans le réseau
Ici, nous présentons les résultats issus du compensateur d’énergie réactive à l’aide
d’une batterie de condensateur. Après exécution de l’algorithme d’optimisation basé sur
le NSGA II, nous avons obtenu une population de solutions parmi lesquelles nous avons
choisi la meilleure. Ainsi, il faudra installer une batterie de condensateur de 3 MVar au
nœud 97. La synthèse des résultats issus de ce positionnement est faite dans le tableau
4.2.
TABLE 4.2 – Résultat du positionnement d’une batterie de condensateurs
Paramètres valeurs
Position 97
Taille (kVar) 3000
Cbat ($) 5 100
Vmin (pu)/nœud 0,945/128
Ploss (kW) 366
Réduction des pertes actives 13,89%
Qloss (kVar) 360
Réduction des pertes réac- 17,25%
tives
A la base, le réseau présente un profil de tension très mauvais avec 109 nœuds pré-
sentant une tension en dessous de la tension minimale admissible (0.95). Ceci engendre
plusieurs conséquences aussi bien pour les abonnées industriels que pour les abonnés
simples. Ces chutes de tension provoquent sur le réseau des interruptions par endroit. De
même les pertes techniques constituent un manque à gagner à la SBEE qui s’occupe de
la distribution de l’énergie électrique. La première solution praticable est celle intégrant
un compensateur d’énergie réactive c’est-à-dire une batterie de condensateurs pour la
compensation de l’énergie réactive transitée par le réseau. Le modèle d’optimisation de
cette option est basé sur la recherche de la taille et de la position de cette batterie de
condensateurs. A travers l’optimisation, l’on vise la meilleure position de la batterie de
condensateur pour améliorer au mieux le profil de tension et réduire les pertes tech-
niques du réseau. En effet, l’optimisation effectuée révèle que le meilleur emplacement
de cette batterie est le nœud 97 et il faudra insérer une batterie de 3 MVar pour une
meilleure amélioration du réseau de base. En tenant compte de ces paramètres, une nou-
velle simulation du réseau permet d’avoir le nouvel état du réseau. Le profil de tension
issu de l’écoulement de puissance est présenté à la figure 4.1 et les tensions relatives à
chaque nœud sont inscrites dans le tableau 12 de l’annexe 4.5. Le réseau dans ce cas
présente une amélioration en ce qui concerne le profil de tension puisque de 109 nœuds

on se retrouve à 79 nœuds de tension hors limite. Le nombre d’abonnés impactés par les
chutes de tension est donc réduit. De plus on passe désormais à 366 kW de perte active
au lieu de 425 kW, et 360 kVar de pertes réactive au lieu de 435 kW soit une réduction
des pertes actives de 13,89% et des pertes réactives de 17,25%. Ceci améliore la marge
de profitabilité de la SBEE et permet d’améliorer un tant soit peu, la qualité du l’énergie
fournie à ses clients. Néanmoins, une amélioration plus poussée peut être pensée car
ces résultats, loin d’être satisfaits ne garantissent pas un bon état du réseau. Une autre
solution a été donc proposée pour pousser plus haut la limite de la présente solution.
La nouvelle solution que nous avons explorée est de compenser l’énergie réactive du
réseau par le même dispositif mais cette fois, placé à plusieurs emplacements à la fois.
On pourrait utiliser plusieurs batteries de condensateurs de petite taille pour effectuer la
compensation. La mise en œuvre de cette option est donc présentée à la section suivante.
Le profil de tension issu de l’écoulement de puissance est présenté à la figure 4.1 . Sur
la figure 4.1, on note juste une légère amélioration du profil de tension par rapport au
cas de base. Cependant, cette amélioration n’est pas satisfaisante car elle induit toujours
une perte financière considérable.
F IGURE 4.1 – Profil de tension avec et sans une (01) batterie de condensateurs
4.2.2.2 Option 2 : Positionnement et taille de trois (03) batteries de condensateurs

dans le réseau
L’optimisation effectuée dans ce cas positionne trois batteries de condensateurs à
trois différents nœuds du réseau. Après exécution de l’algorithme, la meilleure solution
obtenue recommande l’installation d’une première batterie de condensateurs de 1,03

MVar, d’une deuxième de 1 MVar et d’une troisième de 1,03 MVar respectivement aux
nœuds 18, 80 et 98. Voir le tableau 4.3 pour les résultats issus de ce positionnement.
TABLE 4.3 – Résultat du positionnement de trois(03) batteries de condensateurs
Paramètres valeurs
Position 1 (batterie de 18
condensateur 1)
Taille 1 (kVar) 1030
Cbat1 ($) 1 750
condensateur 2)
Cbat2 ($) 1 700
Position 3(batterie de 98
condensateur 3)
Cbat3 ($) 1 750
Cbats ($) 5 200
Ploss (kW) 333
(%)
Qloss (kVar) 338
tives (%)
Comme mentionner dans la section précédente, nous cherchons à améliorer d’avan-

tage le profil de tension du réseau ainsi que les pertes techniques du réseau. Nous avons
opté dans ce cas pour la compensation de l’énergie réactive mais cette fois-ci avec trois
(03) différentes batteries de condensateurs de petite taille. L’idée principale n’est pas
d’augmenter la puissance des batteries de condensateurs trouvées ci-dessus mais de la
subdiviser en trois batteries de condensateur qui seront à des emplacements différents.
L’optimisation dans ce cas consiste à trouver dans un premier temps, les positions des
trois batteries de condensateurs et dans un second temps la taille optimale de ces bat-
teries de condensateurs tout en s’assurant que la puissance totale de ces trois batteries
de condensateurs ne soit pas au-dessus de la demande en énergie réactive du réseau.
Après optimisation, nous avons constaté que pour répartir les batteries de condensateur
de manière optimale sur le réseau, il faudra installer une batterie de 1030 kVar au nœud
18, une autre de 1000 kVar au nœud 80 et une troisième de 1030 kVar au nœud 98. On
peut remarquer que la somme des puissances de ces trois batteries de condensateur soit

3060 kVar, est approximativement égale à la puissance de la batterie de condensateur
trouvée lors de la première option. Ceci n’a pas empêché plus d’amélioration des perfor-
mances techniques du réseau. En effet, l’intégration des trois batteries de condensateurs
comme énoncé, a eu un effet positif non négligeable sur le réseau. Le profil de tension
du réseau a connu une amélioration puisque l’on compte cette fois-ci 77 nœuds sujets
à une mauvaise tension plutôt que 79 dans le cas de la première option. L’autre amé-
lioration constatée concerne les pertes techniques. Avec l’insertion des trois batteries,
les pertes actives ont été réduites de 21,55% et les pertes réactives de 22,13% soit une
amélioration de 8% sur les pertes actives et de 5% en ce qui concerne les pertes réac-
tives. Pour approximativement un même coût d’investissement nous obtenons plus de
satisfaction il est donc évident qu’il faut préférer une compensation multi-emplacement
à une compensation mono-emplacement. La figure 4.2 offre plus de visibilité sur les
tensions nodales du réseau après insertion des trois batteries de condensateur.
Cette méthode de compensation bien que meilleure ne met pas le réseau dans un
état non critique. On peut toujours compter des nœuds hors tension et des pertes de
puissances non négligeable. Il ressort donc de faire recours à une autre méthode d’amé-
lioration autre que la compensation qui pourra améliorer davantage les performances
du réseau. La méthode choisie et développée dans la suite comme solution est celle ba-
sée sur la reconfiguration du réseau. Nous essayerons cette méthode sur le réseau IITA
comme la prochaine option.
F IGURE 4.2 – Profil de tension avec et sans trois (03) batteries de condensateurs

4.2.2.3 Option 3 : Reconfiguration optimale du réseau sans présence de batterie
de condensateurs
Nous présentons les résultats issus de la reconfiguration optimale du réseau sans
compensateur d’énergie réactive c’est-à-dire sans batterie de condensateur. Après exé-
cution de l’algorithme d’optimisation basé sur le NSGA II, il faudra construire cinq
lignes supplémentaires et laisser ouverte cinq branches existantes du réseau. La syn-
thèse des résultats issus de cette reconfiguration est faite dans le tableau 4.4.
TABLE 4.4 – Résultat de la reconfiguration sans compensation
Paramètres valeurs
Branches ouvertes (4) 38 49 54 107
Branches fermées (4) abce
Cligne (F CFA) 94 337 870 000
Ploss (kW) 201
(%)
Qloss (kVar) 245
tives (%)
La reconfiguration est l’un des moyens performants employés pour améliorer l’état
du réseau électrique. Elle consiste à trouver l’état de l’interrupteur de chaque branche
qui permettra l’écoulement de puissance dans les meilleures conditions. A un profil de
charge donné du réseau, convient une configuration optimale. A travers l’optimisation,
nous allons retrouver la nouvelle configuration du réseau qui permettra un écoulement
plus favorable pour aboutir à un meilleur profil de tension. Après simulation, le réseau
obtenu est toujours radial mais laisse ouvert quatre branches de l’ancien réseau tout en
ajoutant quatre nouvelles branches au réseau. La figure 4.3 présente la configuration
optimale obtenue après optimisation. Les nouvelles branches ajoutées au réseau sont en
rouge ainsi que les nœuds des branches ouvertes. Les résultats issus de cette simulation
sont plus concluants que ceux obtenus par compensation d’énergie réactive. La méthode
de reconfiguration se révèle donc plus efficiente que la compensation d’énergie réactive,
car elle permet une amélioration considérable du profil de tension et réduit de manière
conséquente les pertes techniques du réseau. En effet, le réseau reconfiguré présente
juste 18 nœuds de tension hors plage contre 71 obtenus dans le meilleur cas de com-
pensation. Les tensions à tous les nœuds du réseau ont connu une amélioration comme
le montre la figure 4.4 et la tension minimale du réseau est rehaussée à 0,948 p.u. Les
pertes techniques ont connu plus de réduction. La perte active du réseau reconfiguré est

de 201 kW et celle réactive de 245 kVar soit une réduction de 52,55% et 43,70% res-
pectivement pour la perte active et la perte réactive. Les pertes actives et réactives ont
donc diminué respectivement de 8% et de 5% par rapport à la compensation de l’énergie
réactive.
Les résultats issus de cette reconfiguration témoignent qu’elle est bien meilleure
que la compensation d’énergie réactive dans le réseau, d’où la pertinence de la méthode
choisis pour améliorer le réseau électrique. Néanmoins, cette méthode ne résous pas à
100% les problèmes du réseau d’où la combinaison des deux méthodes employées. Nous
allons reconfigurer par la suite le réseau mais cette fois-ci en présence des batteries de
condensateur.
F IGURE 4.3 – Configuration optimale du réseau sans compensation

F IGURE 4.4 – Profil de tension du réseau avant et après reconfiguration
4.2.2.4 Option 4 : Reconfiguration optimale du réseau avec placement d’une (01)

batterie de condensateurs
Les deux premières options nous ont permis de savoir que la compensation d’éner-
gie réactive améliore bien le réseau. La reconfiguration ayant fait l’objet de la troisième
option nous a permis d’améliorer d’avantage le réseau mais elle est restée imparfaite.
Pour améliorer encore plus le réseau, nous pouvons combiner la reconfiguration du ré-
seau avec la compensation de l’énergie réactive. D’où la quatrième option qui consiste
à simuler la configuration optimale du réseau avec le placement d’une (01) batterie de
condensateur. Les résultats issus de cette simulation après exécution de l’algorithme
d’optimisation révèlent la fermeture des quatre branches ajoutées, l’ouverture de quatre
autres branches existantes du réseau puis l’installation d’une batterie de condensateur
de 2,6 MVar au nœud 34 du réseau. Le tableau 4.5 résume les résultats en question.

TABLE 4.5 – Résultat de la reconfiguration en présence d’une batterie de condensateurs
Paramètres valeurs
Branches ouvertes(4) 38 49 54 109
Branches fermées(4) abce
Cligne (F CFA) 94 337 870 000
Position (batterie de 34
condensateur)
Taille (kVar) 2600
Cbat ($) 5000
Ploss (kW) 200
Réduction des pertes ac- 52,82%
tives (%)
Qloss (kVar) 244
tives (%)
La méthode employée dans ce cas est une combinaison de la reconfiguration et de

la compensation. Nous avions opté d’abord pour la compensation à base d’une seule
batterie de condensateurs. L’optimisation a une double fonction : celle de retrouver la
meilleure configuration et celle dimensionner et de placer la batterie de condensateur.
Cette manière de faire est meilleure que chaque méthode même. Nous avions même
remarqué une amélioration notable du profil de tension. Après optimisation la reconfi-
guration du réseau avec la compensation à l’aide d’une batterie de condensateur réduit
les pertes actives et réactives de 52,82% et 43,99% respectivement. Le profil de tension
que présente le réseau dans le cas d’espèce est presque parfaite, avec 8 nœuds ne pré-
sentant pas une bonne tension. La valeur minimale de la tension est de 0,949 p.u. Cette
valeur de tension est égale à la valeur minimale admissible (0,95 p.u.), mais elle est trop
juste. La figure 4.6 présente la configuration optimale obtenue après optimisation. Les
nouvelles branches ajoutées au réseau sont en rouge ainsi que les nœuds des branches
ouverte Avec l’emplacement de la batterie de condensateurs qui est en vert. Le profil de
tension issu de l’écoulement de puissance est présenté à la figure 4.5.
Pour améliorer cette méthode, nous allons opter pour une compensation multi-emplacement
de compensateurs. La reconfiguration se fera en présence de trois batteries de conden-
sateurs.

F IGURE 4.5 – Configuration optimale du réseau en présence d’une batterie (01) de

condensateurs

F IGURE 4.6 – Profil de tension du réseau configuré en présence d’une (01) batterie de
condensateurs
4.2.2.5 Option 5 : Reconfiguration optimale du réseau avec placement de trois (03

) batteries de condensateurs
Les deux premières options nous ont permis de savoir que la compensation d’éner-
gie réactive avec plusieurs batteries de condensateurs est meilleure que la compensation
avec une (01) batterie de condensateur. La reconfiguration ayant fait l’objet de la troi-
sième option nous a permis d’améliorer d’avantage le réseau mais elle est restée impar-
faite. Pour améliorer encore plus le réseau, nous pouvons combiner la reconfiguration
du réseau avec la compensation de l’énergie réactive. D’où la dernière option possible
qui consiste à simuler la configuration optimale du réseau avec le placement de trois
batteries de condensateur. Les résultats issus de cette simulation après exécution de l’al-
gorithme d’optimisation révèlent la fermeture des cinq branches ajoutées, l’ouverture
de quatre autres branches existantes du réseau puis l’installation d’une première batte-
rie de condensateur de 1,03 MVar, d’une deuxième batterie de condensateur de 1 MVar
et d’une troisième batterie de condensateur de 1,03 MVar disposées respectivement au
nœud 18, 80 et 98 du réseau. Voir le tableau 4.6 pour les résultats de simulation.

TABLE 4.6 – Résultat de la reconfiguration en présence de trois (03) batteries de conden-
sateurs
Paramètres Valeurs
Branches ouvertes(4) 38 49 54
107
Branches fermées(4) abce
condensateur 1)
Cbat1 ($) 1 750
condensateur 2)
Cbat2 ($) 1 700
Position 3(batterie de 98
condensateur 3)
Cbat3 ($) 1750
Cbats ($) 4 500
Nombre de nœud hors 0
plage
Ploss (kW) 160
Réduction des pertes ac- 62,12%
tives (%)
Qloss (kVar) 200
Réduction des pertes ré- 53,56%
actives (%)
La meilleure méthode appliquée est celle intégrant les trois batteries de condensa-
teurs dans le réseau reconfiguré de manière optimale. Nous appliquons la reconfigura-
tion du réseau avec la compensation de l’énergie réactive de la meilleure façon. L’opti-
misation effectuée dans ce cas consiste à chercher la meilleure configuration du réseau
ainsi que l’emplacement et la taille des trois (03) batteries de condensateurs. C’est la
meilleure combinaison que l’on peut avoir avec les deux méthodes misent en œuvre. La
reconfiguration du réseau en présence de trois (03) batteries de condensateurs offre une
amélioration satisfaisante. Cette méthode présente un profil de tension très améliorer
et une bonne réduction des pertes actives et réactives. Les résultats de simulation après
l’optimisation révèlent que l’ajout des quatre nouvelles branches (a,b,c,e) au réseau et la

mise en ouverture de quatre autres branches existantes (38 49 54 et 107 ) accompagnées
de trois batteries de condensateurs deux de 1030 kVar et une de 1000 kVar disposées
respectivement aux nœuds 18, 98 et 80. L’intégration de cette solution, a permis de ra-
mener toutes les tensions dans la plage admissible avec une tension minimale de 0.96
p.u. On note également une réduction des pertes actives de 62,12 % et celle des pertes
réactives de 53,56 %. La figure 4.5 présente la configuration optimale obtenue après op-
timisation. Les nouvelles branches ajoutées au réseau sont en rouge ainsi que les nœuds
des branches ouvertes. Le profil de tension obtenu est présenté à la figure 4.8.
F IGURE 4.7 – Configuration optimale du réseau en présence de trois batteries de conden-

sateurs

F IGURE 4.8 – Profil de tension du réseau configuré en présence de trois (03) batteries
de condensateurs
4.3 Choix de la meilleure solution

Au vu des résultats présentés dans la section précédente, on remarque que seule la
reconfiguration optimale en présence de trois (03) batteries de condensateur parvient
à satisfaire les attentes techniques. En effet, nous pouvons constater que la compen-
sation d’énergie réactive améliore très peu les performances techniques du réseau par
rapport à la reconfiguration, mais elle nécessite moins d’investissement. En plus de la
réduction des pertes techniques qui constituent un manque à gagner à la SBEE, il est im-
portant de maintenir le profil de tension du réseau dans la plage réglementaire. Les deux
cas de compensation d’énergie réactive simulés, ont permis une réduction des pertes
techniques mais présentent un profil de tension qui laisse à désirer. On remarque qu’il
existe encore plusieurs nœuds du réseau dont la tension se retrouve en dessous de la
limite inférieure des tensions. Il s’en suit donc qu’il faudra explorer d’autres solutions
pour non seulement réduire considérablement les pertes techniques du réseau mais ob-
tenir un meilleur profil de tension. La solution proposée à la suite de la compensation
d’énergie réactive est la reconfiguration optimale du réseau. Cette solution technique est
l’objet principal de notre étude. Les résultats issus de la reconfiguration sont beaucoup
plus concluants que ceux obtenus après compensation d’énergie réactive. Elle améliore
le profil de tension mais laisse toujours quelques tensions en dehors de la plage ad-
missible. Pour faire mieux nous avons combiné les deux solutions techniques c’est-à-
dire : reconfigurer le réseau en présence de compensateurs d’énergie réactive (Batterie

de condensateurs) ce qui nous a permis d’obtenir des résultats satisfaisants mais néces-
site un investissement considérable. Le tableau 4.8 résume toutes les solutions simuler
avec les résultats obtenus.
TABLE 4.7 – Récapitulatif des optimisations reconfiguration en présence de batterie de

condensateurs
Paramètres Cas de option 1 option 2 option 3

base
Branches ouvertes - - - 38 49 54
107
Branches fermées - - - abce
Cligne (F CFA) 0 0 0 94 337 870
Position 1 (batterie de - 97 18 -
condensateur 1)
Taille 1 (kVar) 0 3000 1030 0
Cbat1 ($) 0 5 100 1 750 0
Position 2 (batterie de - - 80 -
condensateur 2)
Taille 2 (kVar) 0 0 1000 0
Cbat2 ($) 0 0 1700 0
Position 3(batterie de - - 98 -
condensateur 3)
Taille 3 (kVar) 0 0 1030 0
Cbat3 ($) 0 0 1750 0
Cbats ($) 0 5 100 5 200 0
cout total (F CFA) 0 2 805 000 2 860 000 94 337 870
Vmin (pu)/nœud 0,90/128 0,945/128 0,938/128 0,948/20
Nombre de nœud hors 109 79 71 18
plage
Ploss (kW) 425 366 333 201
Réduction des pertes ac- - 13,89% 21,55% 52,55%
tives (%)
Qloss (kVar) 435 360 338 245
Réduction des pertes ré- - 17,25% 22,13% 43,70%
actives (%)
Gain en énergie - 439 314 685 032 1667904
(kWh/an)

TABLE 4.8 – Récapitulatif des optimisations reconfiguration en présence de batterie de
condensateurs(suite)
Paramètres Cas de option 4 option 5

base
Branches ouvertes - 38 49 54 38 49 54
107 107
Branches fermées - abce abce
Cligne (F CFA) 0 94 337 870 94 337 870
Position 1 (batterie de - 34 18
condensateur 1)
Taille 1 (kVar) 0 2600 1030
Cbat1 ($) 0 5 000 1 750
Position 2 (batterie de - - 80
condensateur 2)
Taille 2 (kVar) 0 0 1000
Cbat2 ($) 0 0 1 700
Position 3(batterie de - - 98
condensateur 3)
Taille 3 (kVar) 0 0 1030
Cbat3 ($) 0 0 1750
Cbats ($) 0 5 000 4 500
cout total (F CFA) 0 97 087 870 96 581 870
Vmin (pu)/nœud 0,90/128 0,949/20 0,96/20
Nombre de nœud hors 109 8 0
plage
Ploss (kW) 425 200 160
Réduction des pertes ac- - 52,82% 62,12%
tives (%)
Qloss (kVar) 435 244 200
Réduction des pertes ré- - 43,99% 53,56%
actives (%)
Gain en énergie - 1 675 350 1 965 744
(kWh/an)
Soit le graphe 4.9 qui superpose les profils de tension de tous les cas analysés.

F IGURE 4.9 – Profils de tension des cinq (05) solutions analysées
L’analyse de ce tableau montre que le réseau IITA reconfiguré en présence des batte-
ries de condensateur, contribue non seulement à l’amélioration des performances tech-
niques, mais permet aussi une marge de profitabilité considérable à la SBEE.
4.4 Étude financière

4.4.1 Les indicateurs économiques utilisés
Il existe plusieurs indicateurs financiers permettant de juger de la rentabilité ou non
d’un investissement. Pour cette étude, nous allons utiliser les recettes annuelles réali-
sées, la Valeur Actuelle Nette (VAN) et la Période de Retour sur Investissement (PRI).
4.4.1.1 Les recettes annuelles

On calcule les recettes annuelles Ran (en FCFA/an) en multipliant le nombre de
kWh produits en une année par le prix d’un kWh. Le coût des recettes annuelles est
donné par l’expression 4.1 :
Ran = Cvente ∗ E (4.1)

Avec :
Ran : la recette annuelle réalisée ;
Cvente = 125F CF A le coût moyen du kWh ;
E Gain annuelle en énergie ;

4.4.1.2 La Valeur Actuelle Nette (VAN)
En supposant que les recettes annuelles générées par le système et la demande en
énergie garderont la même valeur chaque année, la VAN est donnée par la formule 4.2 :
V AN = CRF (i, N )−1 .Ran − CN P C (4.2)

Avec :
Ran : la recette annuelle réalisée ;
V AN : la valeur actuelle nette ;
CRF : le taux d’actualisation (10,18 %) ;
CN P C : le coût actuel net. L’investissement est rentable lorsque la VAN est
positive.
4.4.1.3 La période de Retour sur Investissement (PRI)

Pour calculer la « période de Retour sur Investissement (PRI) », on divise le coût
actuel net CN P C par les recettes annuelles. Cependant le PRI n’est pas un indicateur
adéquat pour décider de la rentabilité (surtout les projets à long terme) en ce sens qu’il
ne tient pas compte du taux d’actualisation.
CN P C
P RI = (4.3)
Ran
4.4.2 Évaluation des paramètres économiques des différents sys-

tèmes
Le tableau 4.9 présente l’évaluation des paramètres économiques des différentes
options analysées :
TABLE 4.9 – Évaluation des paramètres économiques des différents options
Options Ran (F CFA) VAN (F CFA) PRI

option 1 54 914 250 536 927 711 19 jours
option 2 85 629 000 838 589 312 13 jours
option 3 208 488 000 1 953 677 847 5 mois 12 jours
De cette évaluation, il ressort que les options analysées sont tous rentable et offre
un profit financière considérable. On peut donc donc recommander à la SBEE les deux
dernières options qui offrent une profitabilité considérable et une amélioration notoire

du réseau. Ces cas permettent à la SBEE d’améliorer la qualité du service fournis aux
consommateurs et lui offre la possibilité de raccorder de nouveaux abonnés.

Dans ce chapitre, nous avons présenté et analysé les résultats issus de notre travail.
Les diverses analyses effectuées nous ont permis de montrer que la reconfiguration du
réseau IITA en présence des compensateurs d’énergie réactive permet l’amélioration de
la marge de profitabilité de la SBEE et d’augmenter le nombre d’abonnés du réseau.
Ainsi, l’étude comparative effectuée a permis de faire le choix de la reconfiguration
du réseau IITA à l’aide de cinq nouvelles branches tout en installant trois batteries de
condensateurs. L’une de 1,03 MVar, l’autre de 1 MVar et un troisième de 1,03 MVar
respectivement aux nœuds 18 ; 80 et 112. La réalisation de ce projet implique un in-
vestissement initial de quatre-vingt-seize millions cinq cent quatre-vingt-un mille huit
cent soixante-dix francs CFA (96 581 870 F CFA). Le retour sur investissement se fera
en quatre (04) mois seize (16) jours environ, pour un gain annuel net de deux cents
quarante-cinq millions sept cent dix-huit mille francs CFA (245 718 000 F CFA).

CONCLUSION
L’objectif de notre étude consiste d’une part à trouver la configuration optimale du
réseau IITA en ajoutant cinq nouvelles branches au réseau HTA d’IITA. D’autre part
il nous faut trouver la taille et l’emplacement optimale des batteries de condensateurs
à ajouter au réseau IITA pour la compensation d’énergie réactive. Cette étude nous a
permis de déterminer dans un premier temps, les nouvelles branches à ajouter au réseau
et les anciennes branches à laisser ouverte pour permettre une distribution de l’éner-
gie avec le minimum de perte technique possible. Dans un second temps, elle nous a
permis d’identifier les meilleurs emplacements des batteries de condensateurs qu’il faut
ajouter au réseau HTA d’IITA ainsi que leur taille. En effet, sur ce réseau les pertes de
puissance sont excessives et le profil de tension est très dégradé. Les pertes actives et
réactives étaient respectivement de 425,08 kW et 435,09 kVAr. Sur les 136 nœuds du
réseau, 125 possèdent des tensions en dessous de la limite admissible (0,95 p.u.). La
tension minimale est de 0,9 p.u. au nœud 128. Il convient alors de trouver des solutions
adéquates pour améliorer ce réseau.
Pour ce fait, le choix a été porté sur la reconfiguration du réseau IITA et la compen-
sation d’énergie réactive du réseau. La reconfiguration du réseau permet d’améliorer le
transit de puissance et donc d’améliorer les performances techniques du réseau. Pour li-
miter les perturbations causées par le transit de la puissance réactive à travers le réseau,
nous avons opté pour la compensation de l’énergie réactive consommée par les batteries
de condensateur.
Ainsi, dans la dernière partie de ce travail, les résultats issus de l’optimisation ont
été présentés. Dans cette partie, plusieurs combinaisons ont été faites. Dans le cas de la
compensation de l’énergie réactive seule par une batterie de condensateur, on trouve une
batterie de 3000 kVar au nœud 97. Cette option présente une réduction des pertes ac-
tives et réactives de 13,89% et 17,25% respectivement. On note néanmoins 109 nœuds
sur 136 soit 80% des nœuds du réseau qui se retrouvent en dehors de la plage admis-
sible de tension. Une légère amélioration se remarque lorsque l’on effectue la même
compensation mais cette fois ci avec trois batteries de condensateurs. Cette compen-
sation révèle qu’une première batterie de condensateurs de 1030 kVar au nœud 18,une
deuxième batterie de 1000 kVar au nœud 80 et une troisième de 1030 kVar au nœud 98
permet une réduction des pertes actives de 21,55% avec une légère amélioration du pro-
fil de tension. L’analyse de ces résultats montre que la compensation d’énergie réactive
74
Conclusion
n’est pas suffisante pour une amélioration considérable des performances du réseau.
Pour plus d’amélioration du réseau, nous avons procédé à sa reconfiguration sans
compensation et avec compensation. La reconfiguration simple du réseau permet une
réduction des pertes actives et réactives de 52,55% et 43,70% respectivement. Ensuite,
vient la reconfiguration du réseau en présence d’une batterie de condensateurs d’une
part et en présence de trois batteries de condensateurs d’autre part.
Afin de choisir la meilleure option pour le réseau IITA, une étude comparative a été
nécessaire. Cette étude s’est focalisée sur certains critères dont essentiellement les pertes
actives, le coût d’installation, la VAN, la tension minimale. Sur cette base, il ressort que
la meilleure solution est celle intégrant trois batteries de condensateurs une de 1030
MVar au nœud 18, une deuxième de 1000 MVar au nœud 80 et une troisième de 1030
MVar au nœud 98 dans le réseau reconfiguré. La mise en œuvre de ce projet contribue à
une réduction de 62,12% des pertes actives et de 53,56% des pertes réactives. Ainsi, avec
l’intégration de ces trois batteries de condensateur dans le réseau IITA reconfiguré, les
pertes actives et réactives seront respectivement de 161 kW et 202 kVAr. Aussi, on note
une amélioration du profil de tension. Tous les nœuds ont leurs tensions dans la plage
de valeurs admissibles, avec pour valeur minimale 0,96 p.u. Cette nette amélioration du
profil de tension implique la stabilité en tension du réseau. Ce projet, rentable et avec
de très bonnes performances techniques, sera réalisé avec un investissement initial de
quatre-vingt-seize millions cinq cent quatre-vingt-un mille huit cent soixante-dix
francs CFA (96 581 870 F CFA). Le retour sur investissement se fera en 4 mois 21
jours environ, pour un gain annuel net de deux cents quarante-cinq millions sept cent
dix-huit mille francs CFA (245 718 000 F CFA).

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ANNEXES
81
CARACTÉRISTIQUES DU RÉSEAU
HTA D’IITA
TABLE 10 – Données du réseau IITA
Charges aux nœuds de fin

Branche Nœud début Nœud fin R(Ω) X(Ω) P(kW) Q(kVar)
2 1 2 0.334 0.552 0 0
3 2 3 0.209 0.261 0 0
4 3 4 0.184 0.23 0 0
5 4 5 0.002 0.003 0 0
6 5 6 0.127 0.158 0 0
7 6 7 0.308 0.187 0 0
8 7 8 0.282 0.171 0 0
9 8 9 0.321 0.195 0 0
10 9 10 0.088 0.053 0 0
11 10 11 0.049 0.041 0 0
12 11 12 0.082 0.068 0 0
13 12 13 0.032 0.026 0 0
14 13 14 0.029 0.024 0 0
15 14 15 0.237 0.196 0 0
16 15 16 0.024 0.02 0 0
17 16 17 0.12 0.1 0 0
18 17 18 0.222 0.184 0 0
19 18 19 0.043 0.035 0 0
20 19 20 0.067 0.056 521.64 252.64
21 3 21 0.027 0.022 155.88 75.5
82
ANNEXE . CARACTÉRISTIQUES DU RÉSEAU HTA D’IITA

22 4 22 0.5 0.303 74.67 36.17
23 5 23 0.029 0.024 45 21.79
24 6 24 0.051 0.031 0 0
25 24 25 0.084 0.051 0 0
26 25 26 0.138 0.084 0 0
27 26 27 0.071 0.043 0 0
28 27 28 0.248 0.15 0 0
29 28 29 0.13 0.079 0 0
30 29 30 0.041 0.025 109.31 52.94
31 30 31 0.169 0.103 0 0
32 31 32 0.289 0.175 59.95 29.04
33 6 33 0.308 0.255 170.2 82.43
34 7 34 0.014 0.008 62.82 30.43
35 8 35 0.128 0.078 567 274.61
36 9 36 0.105 0.063 0 0
37 36 37 0.03 0.018 0 0
38 37 38 0.507 0.307 0 0
39 38 39 0.063 0.038 0 0
40 39 40 0.061 0.037 0 0
41 40 41 0.231 0.14 0 0
42 41 42 0.256 0.155 0 0
43 42 43 0.082 0.049 0 0
44 10 44 0.115 0.07 0 0
45 44 45 0.022 0.013 0 0
46 45 46 0.226 0.137 0 0
47 46 47 0.04 0.024 0 0
48 47 48 0.198 0.12 18.16 8.79
49 11 49 0.06 0.036 0 0
50 49 50 0.345 0.209 0 0
51 50 51 0.169 0.103 0 0
52 12 52 0.041 0.025 18.55 8.98
53 13 53 0.069 0.027 24.25 11.75
54 14 54 0.13 0.079 0 0
55 54 55 0.004 0.002 0 0
56 55 56 0.003 0.008 33.29 16.12
57 15 57 0.211 0.128 0 0
58 57 58 0.132 0.08 0 0
59 58 59 0.537 0.325 109.35 52.96
60 16 60 0.285 0.173 0 0


61 60 61 0.024 0.014 0.43 0.21
62 17 62 0.034 0.021 0 0
63 62 63 0.015 0.009 36.76 17.8
64 17 64 0.131 0.079 104.14 50.44
65 18 65 0.028 0.017 42.17 20.42
66 19 66 0.004 0.003 180 87.18
67 66 67 0.005 0.012 0 0
68 67 68 0.038 0.063 0 0
69 68 69 0.006 0.002 22.5 10.9
70 24 70 0.018 0.011 43.58 21.11
71 25 71 0.175 0.106 72 34.87
72 26 72 0.033 0.02 116.47 56.41
73 27 73 0.007 0.004 48.79 23.63
74 28 74 0.036 0.022 2.51 1.22
75 28 75 0.023 0.014 0 0
76 29 76 0.019 0.011 33.05 16.01
77 31 77 0.048 0.029 177.06 85.75
78 36 78 0.03 0.018 98.51 47.71
79 37 79 0.004 0.002 86.25 41.77
80 38 80 0.004 0.002 86.38 41.84
81 39 81 0.184 0.111 0 0
82 81 82 0.119 0.072 45 21.79
83 40 83 0.038 0.023 0 0
84 83 84 0.307 0.186 0 0
85 84 85 0.043 0.026 0 0
86 85 86 0.201 0.122 24.81 12.02
87 41 87 0.011 0.007 23.84 11.55
88 42 88 0.024 0.015 97.39 47.17
89 43 89 0.237 0.144 0 0
90 89 90 0.088 0.053 0 0
91 90 91 0.483 0.293 0 0
92 91 92 0.01 0.017 0 0
93 92 93 0.24 0.299 0 0
94 93 94 0.054 0.045 0 0
95 94 95 0.005 0.013 0 0
96 95 96 0.243 0.302 0 0
97 43 97 0.092 0.056 0 0
98 97 98 0.319 0.193 0 0
99 98 99 0.207 0.125 0 0


100 99 100 0.019 0.012 0 0
101 100 101 0.033 0.02 207.63 100.56
102 44 102 0.014 0.009 72 34.87
103 45 103 0.002 0.001 72 34.87
104 46 104 0.004 0.002 168.82 81.77
105 47 105 0.014 0.008 33.67 16.31
106 49 106 0.017 0.01 33.07 16.01
107 50 107 0.117 0.071 53.9 26.1
108 51 108 0.401 0.243 158.5 76.77
109 51 109 0.283 0.171 104.11 50.42
110 54 110 0.009 0.005 79.46 38.48
111 57 111 0.059 0.036 31.19 15.1
112 58 112 0.025 0.015 198.76 96.26
113 60 113 0.087 0.053 45 21.79
114 62 114 0.004 0.002 27.85 13.49
115 81 115 0.028 0.017 90.84 44
116 83 116 0.033 0.02 112.74 54.6
117 84 117 0.04 0.024 0 0
118 117 118 0.082 0.049 19.8 9.59
119 85 119 0.299 0.117 27.88 13.5
120 93 120 0 0 165.6 80.2
121 91 121 0.483 0.293 265.6 128.64
122 90 122 0.002 0.001 203.52 98.57
123 89 123 0.014 0.009 20.44 9.9
124 97 124 0.483 0.293 0 0
125 124 125 0.361 0.219 0 0
126 125 126 0.137 0.083 0 0
127 126 127 0.58 0.352 0 0
128 127 128 0.551 0.334 151.68 73.46
129 98 129 0.013 0.008 22.87 11.08
130 99 130 0.204 0.124 180 87.18
131 100 131 0.015 0.009 26.09 12.63
132 117 132 0.012 0.007 72 34.87
133 124 133 0.006 0.003 119.51 57.88
134 125 134 0.036 0.022 184.98 89.59
135 126 135 0.007 0.004 8.51 4.12
136 127 136 0.028 0.017 72.04 34.89

TABLE 11 – caractéristiques des branches ajoutées
Branche Nœud début Nœud fin R(Ω) X(Ω)

a 2 120 0,052875 0,135
b 51 88 0,431204 0,71208
c 56 129 0,554003 0,914868
d 69 101 0,631912 1,043525
e 82 107 0,143485 0,236948

PROFIL DE TENSION DU RÉSEAU
IITA
TABLE 12 – Tension nodale du réseau IITA
Nœud option 1 option 2 option 3 option 4 option 5

1 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000
2 0,989 0,989 0,982 0,982 0,992
3 0,983 0,983 0,976 0,976 0,986
4 0,977 0,977 0,971 0,972 0,982
5 0,977 0,977 0,971 0,972 0,982
6 0,973 0,974 0,968 0,969 0,979
7 0,966 0,966 0,963 0,964 0,974
8 0,960 0,960 0,959 0,960 0,970
9 0,953 0,953 0,955 0,956 0,966
10 0,952 0,953 0,954 0,955 0,965
11 0,951 0,952 0,954 0,955 0,965
12 0,951 0,952 0,953 0,954 0,964
13 0,950 0,951 0,953 0,954 0,964
14 0,950 0,951 0,953 0,953 0,963
15 0,948 0,950 0,950 0,951 0,961
16 0,948 0,950 0,950 0,951 0,961
17 0,947 0,950 0,949 0,950 0,960
18 0,946 0,949 0,948 0,949 0,959
19 0,946 0,949 0,948 0,949 0,959
20 0,945 0,949 0,948 0,949 0,959
87
ANNEXE . PROFIL DE TENSION DU RÉSEAU IITA

21 0,983 0,983 0,976 0,976 0,986
22 0,977 0,977 0,971 0,971 0,981
23 0,977 0,977 0,971 0,972 0,982
24 0,973 0,973 0,968 0,968 0,978
25 0,973 0,973 0,968 0,968 0,978
26 0,973 0,973 0,967 0,968 0,978
27 0,972 0,972 0,967 0,967 0,977
28 0,972 0,972 0,966 0,967 0,977
29 0,971 0,972 0,966 0,967 0,977
30 0,971 0,972 0,966 0,966 0,976
31 0,971 0,971 0,966 0,966 0,976
32 0,971 0,971 0,966 0,966 0,976
33 0,973 0,973 0,968 0,968 0,978
34 0,966 0,966 0,963 0,964 0,974
35 0,959 0,959 0,959 0,959 0,969
36 0,953 0,953 0,955 0,956 0,966
37 0,952 0,952 0,955 0,962 0,972
38 0,950 0,948 0,963 0,962 0,972
39 0,950 0,948 0,963 0,962 0,972
40 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
41 0,949 0,945 0,964 0,963 0,973
42 0,948 0,943 0,965 0,964 0,974
43 0,948 0,943 0,965 0,965 0,975
44 0,952 0,952 0,954 0,955 0,965
45 0,952 0,952 0,954 0,955 0,965
46 0,951 0,952 0,954 0,955 0,965
47 0,951 0,952 0,954 0,955 0,965
48 0,951 0,952 0,954 0,955 0,965
49 0,951 0,952 0,964 0,963 0,973
50 0,951 0,951 0,964 0,963 0,973
51 0,950 0,951 0,964 0,963 0,973
52 0,951 0,952 0,953 0,954 0,964
53 0,950 0,951 0,953 0,954 0,964
54 0,950 0,951 0,963 0,963 0,973
55 0,950 0,951 0,963 0,963 0,973
56 0,950 0,951 0,963 0,963 0,973
57 0,947 0,950 0,950 0,951 0,961
58 0,947 0,949 0,950 0,951 0,961
59 0,947 0,949 0,949 0,950 0,960


60 0,948 0,950 0,950 0,951 0,961
61 0,948 0,950 0,950 0,951 0,961
62 0,947 0,950 0,949 0,950 0,960
63 0,947 0,950 0,949 0,950 0,960
64 0,947 0,950 0,949 0,950 0,960
65 0,946 0,949 0,948 0,949 0,959
66 0,945 0,949 0,948 0,949 0,959
67 0,945 0,949 0,948 0,949 0,959
68 0,945 0,949 0,948 0,949 0,959
69 0,945 0,949 0,948 0,949 0,959
70 0,973 0,973 0,968 0,968 0,978
71 0,973 0,973 0,968 0,968 0,978
72 0,972 0,973 0,967 0,968 0,978
73 0,972 0,972 0,967 0,967 0,977
74 0,972 0,972 0,966 0,967 0,977
75 0,972 0,972 0,966 0,967 0,977
76 0,971 0,972 0,966 0,967 0,977
77 0,971 0,971 0,966 0,966 0,976
78 0,953 0,952 0,955 0,956 0,966
79 0,952 0,952 0,955 0,962 0,972
80 0,950 0,948 0,963 0,962 0,972
81 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
82 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
83 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
84 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
85 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
86 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
87 0,949 0,945 0,964 0,963 0,973
88 0,948 0,943 0,965 0,964 0,974
89 0,947 0,942 0,968 0,968 0,978
90 0,947 0,941 0,969 0,969 0,979
91 0,946 0,940 0,976 0,976 0,986
92 0,946 0,940 0,976 0,976 0,986
93 0,945 0,940 0,981 0,981 0,991
94 0,945 0,940 0,981 0,981 0,991
95 0,945 0,940 0,981 0,981 0,991
96 0,945 0,940 0,981 0,981 0,991
97 0,949 0,942 0,965 0,964 0,974
98 0,948 0,943 0,964 0,963 0,973


99 0,947 0,942 0,963 0,963 0,973
100 0,947 0,942 0,963 0,963 0,973
101 0,947 0,942 0,963 0,963 0,973
102 0,952 0,952 0,954 0,955 0,965
103 0,952 0,952 0,954 0,955 0,965
104 0,951 0,952 0,954 0,955 0,965
105 0,951 0,952 0,954 0,955 0,965
106 0,951 0,952 0,964 0,963 0,973
107 0,951 0,951 0,963 0,962 0,972
108 0,950 0,951 0,963 0,963 0,973
109 0,950 0,951 0,964 0,963 0,973
110 0,950 0,951 0,963 0,963 0,973
111 0,947 0,950 0,950 0,951 0,961
112 0,947 0,949 0,950 0,951 0,961
113 0,948 0,950 0,950 0,951 0,961
114 0,947 0,950 0,949 0,950 0,960
115 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
116 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
117 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
118 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
119 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
120 0,945 0,940 0,981 0,981 0,991
121 0,945 0,939 0,975 0,975 0,985
122 0,947 0,941 0,969 0,969 0,979
123 0,947 0,942 0,968 0,968 0,978
124 0,947 0,941 0,963 0,963 0,973
125 0,946 0,940 0,962 0,962 0,972
126 0,946 0,940 0,962 0,962 0,972
127 0,945 0,939 0,961 0,961 0,971
128 0,945 0,938 0,961 0,960 0,970
129 0,948 0,943 0,964 0,963 0,973
130 0,947 0,942 0,963 0,962 0,972
131 0,947 0,942 0,963 0,963 0,973
132 0,949 0,947 0,963 0,962 0,972
133 0,947 0,941 0,963 0,963 0,973
134 0,946 0,940 0,962 0,962 0,972
135 0,946 0,940 0,962 0,962 0,972
136 0,945 0,939 0,961 0,961 0,971


Memoire Juliano

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Université d’Abomey-Calavi

École Polytechnique d’Abomey-Calavi

Mémoire de fin de formation

Reconfiguration optimale des réseaux de distribution HTA en

Soutenu le : 20/04/2012 devant le jury composé de :

Président : Dr. Macaire AGBOMAHENA,Enseignant à l’EPAC

A l’endroit de ma famille et de mes proches, je voudrais en toute humilité leur dire

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page iii

Table des matieres vi

Table des figures x

Liste des tableaux xi

1 Description du réseau HTA d’IITA de la SBEE 3

1.5 Conclusion partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2 Étude diagnostique du réseau HTA d’IITA 16

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page v

3.6 Problème d’optimisation de la topologie du réseau de distribution en

4 Simulation du réseau IITA reconfiguré en présence des batteries de conden-

CARACTÉRISTIQUES DU RÉSEAU HTA D’IITA 82

PROFIL DE TENSION DU RÉSEAU IITA 87

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page vi

TSC-TCR : Thyristor Switched Capacitor - Thyristor Controlled Reactor

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page viii

1.1 Schéma du poste de répartition de Maria-Gléta . . . . . . . . . . . . . 5

2.1 Schéma unifilaire d’une ligne de transmission de puissance simple [7] . 19

3.1 Principe de la Stratégie Constructive. [26] . . . . . . . . . . . . . . . . 41

4.1 Profil de tension avec et sans une (01) batterie de condensateurs . . . . 57

4.6 Profil de tension du réseau configuré en présence d’une (01) batterie de

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page x

1.1 Bilan des puissances installées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2.1 Les types de nœuds dans les réseaux les électriques . . . . . . . . . . . 23

3.1 Prix des batteries selon les tailles.[41] . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

4.1 Paramètre de simulation NSGA II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

10 Données du réseau IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

12 Tension nodale du réseau IITA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87

Mots clés : Reconfiguration, Batterie de condensateur, NSGA II, position , taille.

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 2

1.1 Introduction partielle

1.2 Les réseaux de distribution HTA de la SBEE

1.3 Présentation du réseau HTA d’IITA

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 4

1.3.1 Poste source de Maria-gléta

F IGURE 1.1 – Schéma du poste de répartition de Maria-Gléta

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 5

1.3.2 Départ HTA IITA

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 6

F IGURE 1.2 – Poste HTA/BT sur châssis

La figure ?? présente la cartographie du départ IITA.

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 7

F IGURE 1.3 – Cartographie du réseau IITA

TABLE 1.1 – Bilan des puissances installées

Puissance installée (kVA) Nombre de postes Puissance totale (kVA)

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 8

— Les organes de coupures

La figure ?? présente l’architecture, en 136 nœuds, du réseau HTA d’IITA.

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 9

Figure 1.3 - Architecture du réseau IITA en 136 nœuds

Mémoire d’ingénieure de conception rédigé par SETONOU Juliano page 10

1.4 Problème d’exploitation du départ IITA

1.4.1 Problème de baisse de tension

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 11

F IGURE 1.4 – Tensions BT aux postes HTA/BT

1.4.2 Défaillance des organes de coupure

Mémoire d’ingénieur de conception rédigé par SETONOU Juliano page 12