On introduit dans le système un processus qui permet à la particule de passer d’un puits à l’autre par effet tunnel,
avec une amplitude t > 0 , ce qui conduit à l’Hamiltonien :
Hˆ = t ( 1 2 + 2 1 + 1 3 + 3 1 + 2 3 + 3 2 )
1) Démontrer que l’opérateur permutation P̂ défini par :
Pˆ 1 = 2 , Pˆ 2 = 3 , Pˆ 3 = 1
commute avec l’Hamiltonien Ĥ .
3
2) Que vaut P̂ ? En déduire les valeurs propres de P̂ .
2- Cas perturbé
On suppose désormais que le processus de passage par effet tunnel n’est pas totalement symétrique, ce qui
conduit à rajouter à l’Hamiltonien la perturbation :
Vˆ = δ t ( 1 2 + 2 1 )
1) Déterminer les énergies propres de Hˆ + Vˆ au premier ordre en perturbation.
1
Examen de Physique Quantique
2-/ La particule a une charge électrique q . On applique un champ électrique constant uniforme E parallèle
à Ox . Si la position de la particule est x , son moment dipolaire électrique est dˆ = qxˆ . Ecrire l’énergie
potentielle Ŵ de l’oscillateur dans le champ.
5-/ Quelles sont, en fonction des {φ ( x )} , les nouvelles fonctions propres {ψ ( x )} en présence du champ ?
n n
6-/ Quelle est la valeur moyenne du moment dipolaire d̂ dans l’état ψ n ( x ) ? Interpréter le résultat.
7-/ On considère maintenant une particule de masse m comme un oscillateur harmonique isotrope à 3
dimensions centré à l’origine. Son Hamiltonien est :
pˆ 2 1
Hˆ 0 = + mω 2 rˆ 2
2m 2
Où : pˆ = pˆ x + pˆ y + pˆ z et r = xˆ + yˆ + zˆ .
ˆ
2 2 2 2 2 2 2 2
(La question ne requiert pas la connaissance de l’oscillateur à 3 dimensions. Les niveaux d’énergie
⎛ 3⎞
sont EN = ⎜ N + ⎟ ω , N = 0,1, )
⎝ 2⎠
La particule a une charge q et on applique un champ E constant uniforme. En opérant comme dans les
questions 4 et 6, calculer la valeur moyenne du moment dipolaire d̂ du système dans le champ.
8-/ On considère un gaz d’atomes d’Argon dans leur état fondamental, dans des conditions normales de
température et de pression.
Pour de petites perturbations de l’atome par rapport à son état fondamental, on assimile un électron externe d’un
atome d’Argon à une particule liée par un potentiel harmonique à 3 dimensions, de pulsation ω , au reste de
l’atome (noyau et cortège électronique). Le potentiel est centré au centre de gravité de l’atome. La particule a
une masse m = me et une charge q = −e , e étant la charge élémentaire.
On rappelle que lorsqu’un atome d’un milieu acquiert un moment dipolaire électrique d sous l’influence d’un
champ électrique extérieur E , le vecteur polarisation P du milieu est P = N v d où N v est le nombre
volumique d’atomes dans le milieu. La susceptibilité électrique χ du milieu est définie par P = ε 0 χ E où
ε 0 est la permittivité du vide.
Expérimentalement, pour l’Argon, on a χ = 5,17 × 10 .
−4
2
Examen de Physique Quantique
3
Examen de Physique Quantique
• PROBLEME 1:
ANISOTROPIE MAGNETIQUE ET « EFFET TUNNEL DE SPIN »
Références bibliographiques :
C.Sangregorio et al.,Physical Review Letters 78, p.4645 (1999)
W.Wernsdorder et al., Physical Review Letters 82, p.3903 (1999)
1. La molécule Fe8
La molécule Fe8 est constituée de 8 atomes de fer tenus entre eux par des ligands. Les interactions
ferromagnétiques et antiferromagnétiques dans la molécule entraînent l’orientation de six spins atomiques selon
l’axe Oz et deux de façon antiparallèle. Le spin équivalent est S = 10 : la molécule Fe8 est ainsi un « macro-
spin ». Ces molécules sont ensuite cristallisées en un monocristal de taille nanométrique et de symétrie
triclinique, qui est déposé sur la surface d’une nanosonde à effet Hall qui mesure l’aimantation de la particule.
L’anisotropie magnétique entraîne une dépendance quadratique de l’Hamiltonien en fonction des opérateurs de
spin : si Oz est l’axe facile d’aimantation et Bz le champ selon Oz ,
gµ
D K
( )
Hˆ = − 2 Sˆz2 + 2 Sˆ x2 − Sˆ y2 − B Bz Sˆz
−e
où µ B = est le magnéton de Bohr et g le facteur de Landé ( g = 2 ) .
2me
L’objectif de ce problème est de déterminer les valeurs des constantes D et K à partir de résultats
expérimentaux.
{ } ( m ∈ [ −10, +10]) la base orthonormée des états propres de Sˆ
On note m z qui sera utilisée tout au
long de ce problème :
Sˆz m = m m ( m entier relatif et m ≤ 10 )
Le terme Wˆ = 2 (
K ˆ2 ˆ2
)
S x − S y sera considéré comme une perturbation de l’Hamiltonien :
D gµ
Hˆ 0 = − 2 Sˆz2 − B Bz Sˆz
1.1. Niveaux d’énergie
(a) Pour K = 0 montrer que les vecteurs m sont également vecteurs propres de l’Hamiltonien Ĥ 0 . Calculer les
valeurs propres ε 0 ( m ) de Ĥ 0 .
Sur la figure ci-dessous (Fig.1) sont représentées les énergies ε 0 ( m ) d’une molécule Fe8 en fonction
( )
de m m ∈ [ −10, +10] pour un champ magnétique Bz nul.
4
Examen de Physique Quantique
Fig.1
Expliquer ce diagramme. En particulier, montrer que si Bz = 0, ε 0 ( m ) = ε 0 ( − m ) .
Considérons un spin S = ±10 . On appelle « barrière d’anisotropie » la barrière de potentiel qu’il doit franchir
pour basculer dans l’état S = ∓10 . En considérant la figure 1, donner la valeur de cette barrière.
En écrivant que cette énergie correspond à k BTc , déterminer la température Tc en dessous de laquelle il ne sera
plus possible pour une molécule d’être thermiquement activée pour passer la barrière. Pour l’application
numérique, on prendra D = 0, 275k B .
(c) On considère à présent deux niveaux m et m ' et on se place près du champ Bz pour
On part de l’équation de Schrödinger stationnaire Ĥψ = εψ appliquée dans l’espace des états de spins. On note
( β et δ sont deux nombres réels non-nuls) :
m Wˆ m ' = m ' Wˆ m = β , m Hˆ 0 m = ε 0 ( m ) , m ' Hˆ 0 m ' = ε 0 ( m ' ) , m Wˆ m = m ' Wˆ m ' = δ
5
Examen de Physique Quantique
Fig.2
2. Effet tunnel magnétique
Un cristal de Fe8 de taille nanométrique est déposé sur une sonde de même taille et placé dans le régime
quantique à T = 40mK . Expérimentalement, on constate qu’en dessous de la température de 360mK ,
l’activation thermique cesse et que le retournement des macro-spins est dû uniquement aux processus tunnels
dans la barrière d’anisotropie. Lorsque le champ magnétique correspond à une situation de croisement, le macro-
spin a une probabilité P de se retourner et de changer d’état. Il a une probabilité 1 − P de rester dans le même
état (voir la figure 2). La probabilité P est donnée par la formule (admise) de Landau-Zener-Stückelberg
(formule LZS) :
⎛ π∆ 2 ⎞
P = 1 − exp ⎜ − ⎟⎟
⎜ 2 g µB m − m '
⎝ ⎠
dBz
dt
Cette situation se manifeste clairement dans les cycles d’hystérésis représentés sur la figure 3.
M
Fig.3 : Cycles d’hystérésis de Fe8 à T = 40mK (aimantation normalisée en fonction du champ
M sat
dBz
magnétique). Les différentes courbes correspondent à différentes vitesses de balayage v = données en milli
dt
Tesla par seconde.
On prépare l’échantillon dans un état tel que tous les macro-spins sont dans l’état m = 10 à Bz = −1T . On
augmente ensuite continûment le champ magnétique et l’on s’intéresse au passage par la valeur Bz = 0 .
6
Examen de Physique Quantique
2.1. Montrer que l’aimantation ne peut évoluer tant que Bz < 0 . Que se passe-t-il pour la valeur Bz = 0 ? En
déduire le sens des parcours des cycles.
2.2. Lorsque le champ continue de croître, on observe une série de plateaux d’aimantation. A quoi correspondent
ces transitions ? On s’appuiera sur la courbe ε 0 ( m ) en fonction de Bz pour les différentes valeurs de m , tracée à
D
la question 1.1.b ; Déduire de ces observations une valeur de .
kB
2.3. Montrer que les résultats expérimentaux de la figure 3, obtenus pour plusieurs vitesses de balayage en
champ, corroborent la formule de LZS ;
En utilisant la courbe obtenue pour la vitesse de balayage la plus faible, calculer une valeur approchée de la
probabilité P10,−10 de retournement du spin en Bz = 0 .
2.4. Donner une expression approchée de la formule de LZS dans le cas où la probabilité P est très inférieure à
1. Déduire de la question précédente, la valeur de ∆ de la séparation tunnel au niveau du croisement. Donner la
∆
valeur de en µ K .
kB
Il est alors théoriquement possible de remonter à la valeur du paramètre K et l’on trouverait K = 0,046k B .
Fig.1 : Sonde à effet Hall étudiée dans ce problème. La partie active de la sonde est le carré central
Le champ magnétique créé par la matière est déterminé en mesurant la tension de Hall de la microsonde. Cette
technique présente l’avantage de pouvoir fonctionner à la fois sur une très large gamme de température (du
millikelvin à la température ambiante) et sur une très large gamme de champs magnétiques (du microtesla à la
dizaine de teslas).
1. Sonde à effet Hall et mesure
On réalise un gaz bidimensionnel d’électrons libres, à l’interface entre deux semi-conducteurs que l’on
a fait croître couche atomique après couche atomique (Epitaxie par Jet Moléculaire (EJM) ou Molecular Beam
Epitaxy (MBE)) dans la direction Oz (voir figure 2).
7
Examen de Physique Quantique
Fig.2 : Structure de la sonde à effet Hall. Le gaz d’électrons occupe un espace bidimensionnel représenté par les
pointillés.
Une barrière composée de GaAlAs est dopée en volume jusqu’au voisinage de l’interface avec le semi-
conducteur GaAs qui abrite le gaz d’électrons. L’énergie potentielle V ( z ) de confinement des électrons au
voisinage de l’interface est schématisée par un puits triangulaire (voir figure 3).
⎧ 2
⎪⎪ 2m∗ f ( z ) + V ( z ) = ε z f ( z )
− "
⎨ 2
⎪− ∇2φ ( x, y ) = ε x , yφ ( x, y )
⎪⎩ 2m ∗
8
Examen de Physique Quantique
avec ε = ε z + ε x , y .
On définit une bande d’énergie associée à l’énergie ε z , comme l’ensemble des niveaux d’énergie ε z fixée et
d’énergie ε x , y quelconque.
exp ( ik x x ) exp ( ik y y )
1
φ ( x, y ) =
Lx Ly
où Lx et Ly sont les dimensions de la sonde selon les directions Ox et Oy (voir figure 2). Donner alors
l’expression de ε x , y en fonction de k x et k y .
(b) Pour chaque bande d’énergie associée au mouvement selon Oz , on admet que le nombre d’états
quantiques par unité de surface est donné par la formule (où l’on a tenu compte de la dégénérescence de
spin) :
m∗
g x , y (ε ) =
π 2
Vérifier l’homogénéité de cette expression et donner la valeur de cette constante pour GaAs en nombre
2
d’états quantiques par meV (milli-électronvolt) et par m .
3- Mouvement selon Oz
On se restreint ici à l’étude du mouvement selon la direction Oz . On considère dans cette question le puits
triangulaire représenté sur la figure 3, dont l’énergie s’écrit :
pour z < 0, V ( z ) = +∞ et pour z > 0, V ( z ) = eFz
Afin de trouver l’expression des énergies propres ε i pour le mouvement selon Oz , on utilise la condition de
quantification concernant l’impulsion, écrite par Sommerfeld :
zi
⎛ 3⎞
∫ p ( z ) dz = ⎜⎝ i + 4 ⎟⎠ π
0
i , i∈
4- Cas général
On considère à présent le mouvement général dans les trois directions de l’espace.
(a) En utilisant les résultats des sous questions précédentes, montrer que chaque état électronique peut être
( )
caractérisé par trois paramètres i , k x , k y et que son énergie est : ε ( k ) = ε i + Λk
2
9
Examen de Physique Quantique
−2
(c) Le nombre d’électron par unité de surface (ou densité surfacique) est égal à N S = 8 × 10 m .
15
Calculer l’énergie du dernier état occupé et donner un critère portant sur la température qui permet de
savoir que la deuxième bande n’est pas peuplée. Dans toute la suite, on supposera cette condition
vérifiée.
1- Ecrire le principe fondamental de la dynamique appliqué à un électron et montrer que la solution en régime
permanent peut se mettre sous la forme tensorielle :
⎛ jSx ⎞ ⎛ σ xx σ xy ⎞ ⎛ E x ⎞
⎜ j ⎟ = ⎜ σ yx σ ⎟ ⎜ E ⎟
⎝ Sy ⎠ ⎝ yy ⎠ ⎝ y ⎠
Où la matrice σ est appelé tenseur de conductivité et où jS est la densité surfacique de courant qui parcourt le
gaz d’électrons bidimensionnel.
Montrer que les composantes du tenseur conductivité σ xx = σ yy et σ xy = −σ yx en fonction de la fréquence
eB0 N S e 2τ
cyclotron (positive) ωc = ∗ et de σ 0 = s’écrivent :
m m∗
σ0 σ 0ωcτ
σ xx = σ yy = , σ xy = −σ yx = −
1 + ωc2τ 2 1 + ωc2τ 2
N S e 2τ
. Que représente le terme σ0 = ?
m∗
2- Lors d’une mesure d’effet Hall, un courant circule en régime permanent, dans la direction Ox en présence
d’un champ B0 = B0ez . On mesure la tension transversale de hall VH à l’aide d’un voltmètre d’impédance
d’entrée infinie (voir figure 4) :
10
Examen de Physique Quantique
δVH
par s = , en fonction de L, N S , jS et e. En prenant N S = 8 × 10 m , calculer la sensibilité de Hall
15 -2
δB
dans les deux cas suivants : L = 100nm et L = 5µ m.
L’imperfection des appareils limite la précision de la mesure de la tension de Hall à ±1nV . Quel est le champ
minimal que l’on peut mesurer à l’aide de ces deux sondes ?
11
Examen de Physique Quantique
12
Examen de Physique Quantique
C orrigés
EXERCICE 1 : TRIPLE PUITS DE POTENTIEL
1- Cas parfaitement symétrique
1) L’opérateur P̂ effectue une permutation circulaire sur les états 1 , 2 et 3 . La méthode la plus rapide
pour démontrer que Hˆ et Pˆ commutent est sans doute de calculer les produits de
( )( ) ( )( )
matrices Hˆ Pˆ et Pˆ Hˆ . D’après l’énoncé, nous avons :
⎛0 1 1⎞ ⎛0 0 1⎞ ⎛1 1 0⎞
( ) ⎜ ⎟
( )⎜ ⎟
Hˆ = t ⎜ 1 0 1 ⎟ et Pˆ = ⎜ 1 0 0 ⎟ d'où Hˆ Pˆ = Pˆ Hˆ = ⎜ 0 1 1 ⎟ ( )( ) ( )( )
⎜ ⎟
⎜1 1 0⎟ ⎜0 1 0⎟ ⎜1 0 1⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Une autre manière de le montrer est de voir que Ĥ est invariant par P̂ : si l’on permute circulairement tous les
termes de Ĥ , on retrouve Ĥ . Mathématiquement cela s’exprime par la relation :
( )( )( ) ( )
P Hˆ Pˆ = Hˆ
t ˆ
Or, comme ( P̂ ) est une matrice orthogonale, sa transposée ( Pˆ ) est aussi son inverse. Par conséquent, si l’on
t
multiplie, à gauche et à droite, la relation précédente par ( P̂ ) , on trouve directement le résultat voulu :
( Hˆ )( Pˆ ) = ( Pˆ )( Hˆ )
2) Après avoir permuté circulairement 3 fois les 3 états, on retrouve l’état initial, ainsi P̂ 3 est l’identité 1̂
Pˆ 3 = 1ˆ
Par le calcul, on vérifie que :
Pˆ 2 = ( 2 1 + 3 2 + 1 3 ) = 2 3 + 3 1 + 1 2
2
Pˆ 3 = ( 2 1 + 3 2 + 1 3 )( 2 3 + 3 1 + 1 2 ) = 1ˆ
Soit maintenant λ une valeur propre de P̂ pour l’état propre ψ . Dans ce cas :
P̂ 3 ψ = λ 3 ψ
Mais d’après ce qui précède, on a aussi :
P̂ 3 ψ = ψ
Autrement dit :
λ3 ψ = ψ
Par conséquent, λ = 1 et (comme un espace de Hilbert est par définition construit sur le corps des complexes),
3
Remarque
Le fait que les valeurs propres de P̂ soient complexes est lié à son caractère non
hermitien : P ≠ Pˆ mais P̂ n’étant pas une observable, cela n’est pas problématique.
ˆ †
13
Examen de Physique Quantique
Remarque
On retrouve ici dans un cas simple un résultat plus général. Si l’on considère l’opérateur de permutation PˆN , (qui
est aussi l’opérateur de translation TˆN ) celui-ci a comme valeurs propres les racines N -ièmes de l’unité et pour
4) Comme les valeurs propres de P̂ ne sont pas dégénérées et comme, de plus, Pˆ et Hˆ commutent, alors ses
vecteurs propres sont aussi vecteurs propres de Ĥ . Pour obtenir les valeurs propres associées, il suffit de
calculer l’action de Ĥ sur chacun d’eux. On obtient :
Hˆ ψ 1 = 2t ψ 1 , Hˆ ψ 2 = −t ψ 2 , H ψ 3 = −t ψ 3
Ainsi, Ĥ a deux valeurs propres 2t et − t respectivement une fois et deux fois dégénérées.
2- Cas perturbé
1) D’après la question précédente, comme la valeur propre 2t de Ĥ est non dégénérée, la correction au premier
ordre en perturbation est donnée par :
E1 = 2t + ψ 1 Vˆ ψ 1 = 2t + ( 1 + 2 + 3 ) δ t ( 1 + 2 )
1
3
= 2t + δ t + O (δ t 2 )
2
3
ˆ
Par contre, la valeur propre −t est dégénérée. On doit donc calculer la restriction V de Vˆ au sous-
espace {ψ 2 , ψ3 }:
2 iπ
⎛ 1 2 ⎞
ψ 2 Vˆ ψ 3 ⎞ ⎜ − 3 δ t δ te 3 ⎟
()
ˆ ⎛ ψ 2 Vˆ ψ 2 3
V =⎜ ⎟=⎜ ⎟
⎜ ψ Vˆ ψ ψ 3 Vˆ ψ 3 ⎟⎠ ⎜ 2 − 23iπ ⎟
⎝ 3 2
⎜ δ te
1
− δt ⎟
⎝3 3 ⎠
1
Ses valeurs propres sont −δ t et δ t , ce qui conduit au final aux énergies propres de Ĥ :
3
E2 = −t − δ t + O (δ t 2 ) et E3 = −t + δ t + O (δ t 2 )
1
3
Ainsi, la perturbation lève la dégénérescence.
14
Examen de Physique Quantique
2) Pour montrer que P̂12 commute avec Ĥ , comme pour l’opérateur P̂ , on peut faire explicitement le calcul
matriciel ou raisonner en termes d’invariance.
L’opérateur P̂12 permute les états 1 et 2 (ainsi que 1 et 2 ) et ne touche pas l’état 3 . Or si on échange
les états 1 et 2 , Vˆ reste invariant, de même que Ĥ . Donc Hˆ + Vˆ est invariant par P̂12 . On en déduit qu’ils
commutent.
3) P̂12 laisse invariant l’état 3 : 3 est donc vecteur propre de P̂12 pour la valeur propre 1. Restent à trouver
deux vecteurs propres orthogonaux à 3 , c’est-à-dire dans le sous-espace 1 , 2 { }.
Comme P̂12 permute deux éléments, on a de plus :
Pˆ12 = 1ˆ
2
Par conséquent, les seules valeurs propres possibles pour P̂12 sont 1 et -1.
Le vecteur propre associé à 1 doit être une combinaison linéaire de 1 et 2 et doit être identique à lui-même
lorsqu’on permute 1 et 2 . Il suffit qu’il soit symétrique : 1 + 2 est solution évidente, soit après
normalisation :
1
( 1 + 2 ).
2
Pour la valeur propre -1, il suffit que le vecteur soit antisymétrique par rapport à l’échange de 1 et 2 .
1
( 1 − 2 ) est solution.
2
Au final, P̂12 a deux valeurs propres : 1 et -1 respectivement deux fois et une fois dégénérées et de sous-espaces
⎧
propres respectifs ⎨ 3 ,
1
( 1 + 2 )⎫⎬ et ⎧⎨ 1 ( 1 − 2 )⎫⎬ .
⎩ 2 ⎭ ⎩ 2 ⎭
4) Comme P̂12 et Hˆ + Vˆ commutent et comme l’état
1
( 1 − 2 ) est non dégénéré, il est aussi état propre
2
de Hˆ + Vˆ . On en déduit l’énergie propre associée :
1 − 2 1 − 2
(Hˆ + Vˆ ) 2
= ( −t − δ t )
2
⎧
Il reste maintenant à diagonaliser Hˆ + Vˆ dans le sous-espace ⎨ 3 ,
1
( 1 + 2 )⎫⎬ . La restriction
⎩ 2 ⎭
de H + V dans ce sous-espace s’écrit :
ˆ ˆ
⎛ 0 2t ⎞
⎜ ⎟
⎜ 2t t + δ t ⎟
⎝ ⎠
Ce qui conduit, après diagonalisation, aux valeurs propres :
1
E± =
2 (
t + δ t ± 9t 2 + 2tδ t + (δ t )
2
)
δt
Un développement limité au second ordre en de ces deux valeurs propres donne :
t
2δ t δt
E+ = 2t + et E− = −t +
3 3
On retrouve bien les trois énergies propres obtenues à la question 2-1b à l’aide de la théorie des perturbations.
15
Examen de Physique Quantique
mω 2 ∂X ∂x 2m 2 2 mω 2
⎛ 1⎞ 1 q 2E 2
Par conséquent : Wn = ⎜ n + ⎟ ω −
⎝ 2⎠ 2 mω 2
⎛ qE ⎞
5-/ ψ n ( x ) = φn ( X ) = φ n ⎜ x − ⎟
⎝ mω 2 ⎠
q 2E qE
6-/ dˆ = . Le champ polarise l’oscillateur, qui oscille maintenant autour du point x = . Les
mω 2
mω 2
1 q 2E 2
niveaux d’énergie sont tous déplacés de la même quantité − en raison de cette polarisation.
2 mω 2
7-/ En présence du champ, le Hamiltonien s’écrit
pˆ 2 1
Hˆ = Hˆ 0 − qrˆ .E = + mω 2 rˆ 2 − qrˆ .E
2m 2
que l’on peut comme précédemment, récrire sous la forme :
2
pˆ 2 1 2⎛ ˆ qE ⎞ 1 q 2E 2
H=
ˆ + mω ⎜ r − ⎟ −
2m 2 ⎝ mω 2 ⎠ 2 mω 2
La valeur moyenne du moment dipolaire induit du système dans le champ est donc :
q 2E
d =
mω 2
8-/ La polarisation du gaz est quant a elle égale à :
q2 Nv q2
P = Nv E ⇒ χ =
mω 2 ε 0 mω 2
Nv q2
(a) ω 2 = dont l’application numérique donne : ω = 1, 28 × 10 s
16 -1
ε0 χ m
(b) Cette valeur correspond à ω = 8, 42 eV , clivage entre le niveau fondamental et le premier
niveau excité de l’oscillateur harmonique. Elle se compare en bonne approximation avec le clivage
atomique Eexc = 8,8 eV . Le modèle de l’électron élastiquement lié est une bonne approximation
à faible différence d’énergie par rapport à l’état fondamental.
Il reproduit en bonne approximation le premier état excité.
16
Examen de Physique Quantique
• PROBLEME 1:
ANISOTROPIE MAGNETIQUE ET « EFFET TUNNEL DE SPIN »
1. La molécule Fe8
1.1. Niveaux d’énergie
(
(a) Hˆ m = − Dm − g µ B Bz m m donc
2
) ε 0 ( m ) = − Dm 2 − g µ B Bz m
Quand Bz = 0 , ε 0 ( m ) = − Dm , c’est bien la courbe proposée.
2
Fig.4
Les courbes ε 0 ( m ) en fonction de Bz sont :
Fig.5
17
Examen de Physique Quantique
g µ B Bz
ε 0 ( m ) = ε 0 ( m ' ) avec m et m ' positifs pour m ' = −m = . Comme m et m ' sont entiers, les
D
D
courbes se croisent quand Bz = n où n est un entier relatif.
g µB
(c)
i. Hˆ m = ε 0 ( m ) m + Wˆ m ⇒ m n’est pas un état propre de Ĥ
ii. On considère ψ = x m + y m ' . Alors :
(ε ( m ) + δ − ε ) β
= (ε 0 ( m ) + δ − ε ) (ε 0 ( m ' ) + δ − ε ) − β 2 = 0
0
β (ε ( m ' ) + δ − ε )
0
Soit pour :
ε = ⎛⎜ ε 0 ( m ) + ε 0 ( m ' ) + 2δ ± (ε ( m ) − ε ( m ' ) ) + 4 β 2 ⎞⎟
1 2
2⎝ ⎠
0 0
Fig.6
18
Examen de Physique Quantique
⎧
⎪⎪ Pour la valeur propre ε = ε 0 ( m ) + δ + 2 β le vecteur propre est ψ =
1
2
( m + m' )
⎨
⎪ Pour la valeur propre ε =ε 0 ( m ) + δ − 2 β le vecteur propre est ψ = 1 ( m − m ' )
⎪⎩ 2
⎪⎪ 2m∗ f ( z ) + V ( z ) f ( z ) = ε z f ( z )
− "
⎨ 2
avec ε = ε z + ε x , y
⎪− ∇ 2φ ( x, y ) = ε x , yφ ( x, y )
⎪⎩ 2m∗
19
Examen de Physique Quantique
m∗ kg 1 kg
(b) s'exprime en: = × = J -1.m-2 : c’est donc bien un nombre par unité
π ( J.s ) J kgm s × s
2 2 2 -2 2
d’énergie et de surface.
A.N. : g x , y ( ε ) = 2,9 × 10 états par meV et par m .
14 2
3- Mouvement selon Oz
pi2
(a) ε i = +V ( z) ⇔ pi ( z ) = 2m∗ (ε i − V ( z ) )
2m ∗
La condition de quantification donne :
zi z
⎛ 1 ⎞2⎡ ⎤
(ε i − eFz )dz = ⎛⎜ i + ⎞⎟ π ⎛ 3⎞
3 i
3
∫ 2m ∗
⇔ ∗
2m ⎜ − ⎟ ⎢ i ( ε − eFz ) 2
⎥ = ⎜ i + ⎟π
0 ⎝ 4⎠ ⎝ eF ⎠ 3 ⎣ ⎦0 ⎝ 4 ⎠
2 23 ⎛ 3 ⎞
soit: 2m∗ εi = ⎜ i + ⎟π
3eF ⎝ 4⎠
puisque ε i = eFzi , on obtient finalement:
2
⎛ 3eF ⎛ 3 ⎞ ⎞3
εi = ⎜ ⎜ i + ⎟π ⎟
⎝ 2 2m
∗
⎝ 4⎠ ⎠
m∗
N S max = (ε1 − ε 0 ) = 1,5 × 1015 m-2
π 2
π 2NS
(c) On a N S < N S max donc le dernier état occupé est l’état d’énergie ε = ε 0 + .
m∗
Il faut que la température vérifie : ε1 − ε 0 > k BT soit T < 580K ( environ ) .
20
Examen de Physique Quantique
m∗
m∗
dv
dt
(
= − e E + v ∧ B0 −
τ
v )
force de Lorentz
∗
⎛ dv ⎞
En régime permanent ⎜
⎝ dt ⎠
(
= 0 ⎟ , cette équation devient : −e E + v ∧ B0 − ) m
τ
v = 0.
2
δVH I jL
4- s = = = S .
δ B NSe NSe
⎧⎪ L = 100nm, s =16mV.T -1 , Bmin = 64nT
A.N. : pour ⎨ ¨
⎪⎩ L = 5µ m, s =0,78V.T , Bmin = 1,3nT
-1
21