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UNIVERSITE IBN ZOHR ‫جامعـة ابن زهـر‬

FACULTE DES SCIENCES


AGADIR ‫ أكـاديـر‬،‫كـليـة العلـوم‬

Recueil d’examens corrigés


de
Mécanique Quantique 2

Filière : SMP5

Pr. M. NASSIK

Edition : 2020 - 2021


UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2019 - 2020
FACULTÉ DES SCIENCES Session normale – 25 Décembre 2019
AGADIR Pr. NASSIK

Examen de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée : 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé

Question de cours (3 points) :


On considère une particule de masse m plongée dans un potentiel central V (r ) .
1. a. Ecrire, en coordonnées sphériques, l’équation de Schrödinger satisfaite par la fonction
d’onde  (r , , ) des états stationnaires d’énergie E.
On rappelle l’expression du Laplacien en coordonnées sphériques :
1 2 L2
f  ( r . f )  (f)
r r 2 2 r 2

b. Dire pourquoi la fonction d’onde peut s’écrire sous la forme factorisée :


 (r , , )  R(r )  ( , )
où R (r ) est la fonction d’onde radiale et  ( , ) sont des fonctions ne dépendant que de  et
 . Définir les fonctions  ( , ) .
2. Pour une valeur de l fixée, donner l’équation différentielle satisfaite par R (r ) .
3. En posant  (r )  r R(r ) , montrer que l’on obtient une équation de Schrödinger à une
dimension d’une particule de masse m dans un potentiel effectif Vl (r ) que l’on déterminera.

Problème (17 points) : Oscillateur harmonique plan perturbé


Soit H 0 l’hamiltonien d’une particule de masse m, se déplaçant dans le plan Oxy :
2
Px2 Py 1
H0    m 2 ( X 2  Y 2 )
2m 2m 2
 étant la pulsation du mouvement.

Cette particule est soumise à l’effet d’une perturbation W donnée par l’expression :
W   m 2 X Y
où  est une constante positive inférieure à l’unité (  1) .
L’hamiltonien total de la particule s’écrit alors :
H  H0  W

1. Donner les valeurs propres de H 0 , leur degré de dégénérescence, et les vecteurs propres
associés. On introduira les nombres quantiques n x , n y et n  nx  ny .

2
Reporter dans le tableau ci-dessous les énergies propres et les états propres pour le niveau
fondamental ( n  0 ) et les deux premiers niveaux excités ( n  1 et n  2 ).

n En(0) nx ny n(0)  nx , ny gn

2. Ecrire l’expression de la perturbation W en fonction des opérateurs (ax , ax ) et (a y , a y ) .


On donne :
m i m i
ax  X Px ; ay  Y Py
2 2m 2 2m

3. Effet de la perturbation sur le niveau fondamental ( n  0 )


a. Calculer la correction au premier ordre de perturbation à l’énergie E0(1) .

b. Calculer la correction au deuxième ordre de perturbation à l’énergie E0( 2) .

c. Calculer la correction au premier ordre de perturbation au vecteur propre 0(1) .

4. Effet de la perturbation sur le premier niveau excité ( n  1 )


a. Déterminer la matrice représentant la restriction W (1) de la matrice de perturbation au
sous – espace propres associé à ce niveau ℰ1.

b. Calculer :
i. La correction, au premier ordre de perturbation, à l’énergie de ce niveau.
ii. La correction, à l’ordre zéro de perturbation, au vecteur propre.

5. Effet de la perturbation sur le deuxième niveau excité ( n  2 )


a. Déterminer la matrice représentant la restriction W ( 2) de la matrice de perturbation au
sous – espace propres associé à ce niveau ℰ2.

b. Calculer les valeurs propres et les vecteurs propres de cette matrice.


c. En déduire :
i. La correction, au premier ordre de perturbation, à l’énergie de ce niveau.
ii. La correction, à l’ordre zéro de perturbation, au vecteur propre.

6. Résumer sur un diagramme d’énergie, l’effet de la perturbation sur les trois niveaux
étudiés.

3
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2019 - 2020
FACULTÉ DES SCIENCES Session normale – 25 Décembre 2019
AGADIR Pr. NASSIK

Examen de Mécanique Quantique 2 – SMP5


Corrigé

Question de cours (3 points) :


1. Equation de Schrödinger, en coordonnées sphériques, satisfaite par la fonction d’onde  (r , , )
des états stationnaires d’énergie E.

a. L’opérateur hamiltonien du système en coordonnées sphériques est :


2 2 2 L2
H    V (r )   r   V (r )
2m 2m r r 2 2m r 2

L’équation de Schrödinger indépendante du temps satisfaite par les états stationnaires du système
 (r , , ) est :

 2 2 L2 
0,5   r   V ( r )   (r , ,  )  E  ( r , ,  ) ()
 2 m r r 2
2 m r 2

b. Factorisation de la fonction d’onde :

On a :
2 2 L2
H  r  V ( r ) 
2m r r 2 2
   2m r
Hr

Les opérateurs L2 et Lz qui n’agissent que sur les variables angulaires   ( , ) , commutent avec
l’opérateur H r et par suite avec H :

[ H , L2 ]  [ H , Lz ]  0


Par conséquent, l’ensemble H , L2 , Lz  est un ECOC dans l’espace des états du système ℰ 
ℰr  ℰ. Par conséquent, on impose aux fonctions propres  (r , , ) de l’hamiltonien H d’être
aussi fonctions propres de L2 et Lz :
H  (r , ,  )  E  (r , ,  )
0,5 L2  (r , ,  )   2l (l  1)  (r , ,  )
Lz  ( r ,  ,  )  m   ( r ,  ,  )
Pour cela, on factorise les fonctions propres  (r , , ) sous la forme :

 (r , , )  R(r ) Yl m ( , )

où R (r ) est la fonction d’onde radiale et Yl m ( , ) sont les harmoniques sphériques, états


propres communs à L2 et Lz .

4
2. L’équation différentielle satisfaite par la fonction radiale R(r ) :

L’équation de Schrödinger () décrivant l’évolution de l’état stationnaire s’écrit alors :

 2 2 L2 
  r   V (r ) R(r ) Yl m ( ,  )  E R(r ) Yl m ( ,  )
 2m r r
2 2
2m r 
Pour l fixé, on a :
L2  2l (l  1)
R ( r ) Yl
m
( ,  )  R(r ) Yl m ( , )
2m r 2 2m r 2
Donc :
 2 2  2l (l  1) 
    R(r ) Yl ( ,  )  E R(r ) Yl ( ,  )
m m
r V ( r )
 2m r r
2 2
2m r 
En divisant par Yl m ( , ) on obtient l’équation différentielle satisfaite par la fonction radiale R(r ) :

2 2   2l (l  1) 
1  rR( r )   
  V (r )  R(r )  E R(r )
2m r r 2
 2m r
2

 (r )
3. On pose :  (r )  r R (r )  R (r )  , donc :
r
 2 d 2  (r )   2l (l  1)   (r )  (r )
    V ( r )  E
2  2 
2m r d r  2m r  r r

En multipliant cette équation par r, on obtient :


 2 d 2  (r )   2l (l  1) 
    V ( r )   (r )  E  (r )
2m d r 2  2m r 2 
  
Vl ( r )

D’où l’équation de Schrödinger d’un système unidimensionnel, d’état propre  (r ) , plongé dans le
potentiel Vl (r ) :

 2 d 2  (r )  2 l (l  1)
1   Vl (r )  (r )  E  (r ) avec Vl (r )   V (r )
2m d r 2 2mr2

Problème (18 points) : Oscillateur harmonique plan perturbé

1. Energie propres En( 0) et états propres de l’hamiltonien non perturbé H 0 :

On a :

  P2 1  ~
 P2 1

2
Px2 Py 1 ~
H0    m 2 X 2  Y 2   x  m 2 X 2    y  m 2Y 2   H x  H y
 2m 2 
2m 2m 2 2
m 2
 
  
Hx Hy

où :
~ ~
Hx  Hx  y , H y  x  H y

5
H x et H y sont les observables hamiltoniens relatifs à la direction x et y, respectivement. Leurs
équations aux valeurs propres s’écrivent :
1
H x nx  En x nx   (nx  ) nx , nx  ℕ
2
1
H y n y  En y n y   (n y  ) n y , n y  ℕ
2
~ ~
Les observables H 0 , H x et H y commutent deux à deux ; ils possèdent alors un système de vecteurs
propres communs. Ces vecteurs sont donnés par le produit tensoriel des vecteurs propres de H x et de
Hy :

0,5 n  nx  n y  nx n y  nx , n y

Les énergies propres de H 0 sont :

En(0)  En x  En y   (nx  n y  1)

Soit en posant n  nx  ny :

0,5 En(0)   (n  1) ; n ℕ

Le degré de dégénérescence d’un niveau d’énergie n est g n  n  1 .


Tableau récapitulatif

n En(0) nx ny n(0)  nx , ny gn

0  0 0 0,0 1

1 0 1, 0
1 1 2 2
0 1 0 ,1

2 0 2,0
2 3 3
1 1 1,1

0 2 0, 2

2. Expressions de la perturbation W en fonction des opérateurs (a x , a x ) et ( a y , a y ) :

L’expression de la perturbation W est :


W   m 2 X Y ; (  1)

6
Comme les opérateurs de position et d’impulsion s’expriment en fonction des opérateurs de création et
d’annihilation (a x , a x ) et ( a y , a y ) propres à chaque dimension sous la forme :

 
X (ax  ax ) et Y (a y  a y )
2m 2m
alors :

W   m 2 X Y   m 2 (a x  a x ) (a y  a y )
2m
Donc :
1
0,5 W   (ax  ax ) (a y  a y )
2

3. Effet de la perturbation sur le niveau fondamental ( n  0 )


Le niveau fondamental (n  0) n’est pas dégénéré :

E0(0)   ; 0(0)  0,0  0  0

a. Correction, au premier ordre de perturbation, de l’énergie E0(1) :

0,5 E0(1)  0,0 W 0,0


E0(1)   m 2 0 X 0 0 Y 0   0 (a x  a x ) 0 0 (a y  a y ) 0  0
2

La correction à l’énergie au premier ordre est nulle :

0,5 E0(1)  0

b. Correction, au deuxième ordre de perturbation, de l’énergie E0( 2) :


2
nx , n y W 0,0
0,5 E0( 2)   E0( 0)  En( 0)
nnx  n y 0

Calculons l’élément de matrice nx , n y W 0,0 :


nx , n y W 0,0   nx (a x  a x ) 0 n y (a y  a y ) 0
2


2
 
nx ax 0  nx a x 0 n y a y 0  n y a y 0 


2
 n x 1  0 n y 1  0  
Donc :
1
nx , n y W 0,0     n x ,1 . n y ,1
2

Dans la somme donnant E0( 2) , le seul élément de matrice non nul est celui correspondant à
nx  1 et ny  1 , c’est-à-dire à n  2 :

7
1
1 ,1 W 0 , 0   
2
La correction à l’énergie au deuxième ordre est :
1  1  1 2 2 2 1 
E0( 2)  2  2 2  ( 0)     
( 0)  
4  E0  E2  4    3 
Soit :
1
1 E0( 2)   2 
8

L’énergie du niveau fondamental corrigé au deuxième ordre de perturbation est donc :


 2 
0,5 E0  E0( 0)  E0(1)  E0( 2)  E0    1  
 8 

c. Correction au premier ordre de perturbation au vecteur propre 0(1) :

nx , n y W 0,0
0,5 0(1)   E0(0)  En(0)
nx , n y
nnx  n y 0

1
Comme nx , n y W 0,0     nx ,1 . n y ,1 , donc :
2
  n x ,1 . n y ,1  1
1
0(1)      n , n      1 
 1,1
 n  n  n  0 E0  En
( 0 ) ( 0 ) x y
 2  ( 0 )
 ( 0 ) 
1 2  x y   E0 E 2 
1  1  1
     1,1    1,1
2    3  4

D’où le vecteur d’état au premier ordre de perturbation :


1
0,5 0  0( 0)  0(1)  0  0,0   1,1
4

4. Effet de la perturbation sur le premier niveau excité ( n  1 )

Le premier niveau excité d’énergie E1(0)  2 , est doublement dégénéré. Soit ℰ1   1, 0 , 0 ,1  le
sous espace propre associé à ce niveau.

a. La matrice représentant la restriction de W au sous – espace propres ℰ1 est :

 1, 0 W 1, 0 1, 0 W 0 ,1 
W (1)   
 0 ,1 W 1, 0 0 ,1 W 0 ,1 

W 1, 0  

2
  
(a x  a x ) 1  (a y  a y ) 0  

2

1
0 1    0 , 1
2

W 0 ,1  

2
  
(a x  a x ) 0  (a y  a y ) 1  

2
1
1 0    1, 0
2

Donc, les seuls éléments de matrice non nuls sont :

8
1
0 ,1 W 1, 0  1, 0 W 0 ,1   
2

D’où la restriction de la matrice d’interaction dans ℰ1   1, 0 , 0 ,1 :


1 0 1
1 W (1)     
2 1 0
Les valeurs propres et les vecteurs propres de cette matrice sont :
1 1 1
▪  
1
        1, 0  0 ,1 
2 2 1 2

1 1 1
1
▪             1, 0  0 ,1 
2 2   1 2

b. i. Correction, au premier ordre de perturbation, à l’énergie :


1
Les valeurs propres       représentent les corrections au premier ordre de perturbation, à
2
l’énergie :
1 1
0,5 E1[1]       et E1[ 2]        0,5
2 2

Donc, ce niveau d’énergie se divise en deux sous – niveaux d’énergies respectives :

1 1
0,5 E1  2    ; E1  2   
2 2

Le terme d’interaction a levé la dégénérescence du premier niveau excité.

ii. Le vecteur d’état à l’ordre zéro de perturbation est :


1
A l’énergie E1  2    est associé le vecteur propre :
2

0,5 1[0] 
1
 1, 0  0 ,1 
2
1
A l’énergie E1  2    est associé le vecteur propre :
2

0,5 1[0] 
1
 1, 0  0 ,1 
2

5. Effet de la perturbation sur le deuxième niveau excité ( n  2 )


Ce niveau d’énergie E2(0)  3 , est trois fois dégénéré et de vecteurs propres :
2 , 0 , 1,1 et 0 , 2 . Soit ℰ2 le sous espace propre associé à ce niveau d’énergie :

ℰ2   2 , 0 , 1,1 , 0 , 2 .

9
a. La matrice représentant la restriction de W au sous – espace propres ℰ2 est :

 2,0 W 2,0 2 , 0 W 1,1 2,0 W 0, 2 


 
W ( 2)
  1,1 W 2 , 0 1,1 W 1,1 1,1 W 0 , 2 
 0, 2 W 2,0 0 , 2 W 1,1 0, 2 W 0, 2 
 

W 2,0  
 
2
  
(a x  a x ) 2  (a y  a y ) 0 
   
     
 a x 2  a x 2   a y 0  a y 0    2 1 1  1,1
2        2 2
 0   0 

W 1, 1  
 
2
  
(a x  a x ) 1  (a y  a y ) 1 

 
2
  
ax 1  ax 1  a y 1  a y 1  

2
   
2 2  0  2 2  0 
 
  2,0  0, 2 
2

W 0, 2  
 
2
  
(a x  a x ) 0  (a y  a y ) 2 
   
     
 ax 0  ax 0  a y 2  a y 2   
  
2 1 1  1,1
2       2 2
 0   0 

Donc, les seuls éléments de matrice non nuls sont :

 
1,1 W 2 , 0  2 , 0 W 1,1  0 , 2 W 1,1  1,1 W 0 , 2 
2

D’où la matrice représentant W ( 2) dans ℰ2   2 , 0 , 1,1 , 0 , 2 :


 0 1 0
   
1,5 W ( 2)
 1 0 1
2  
 0 1 0

b. Les valeurs propres et les vecteurs propres de cette matrice :


x 1 0
1  x 1  0  x ( x 2  2)  0
0 1 x
 x 2 , x 0 , x 2

Les valeurs propres de la matrice d’interaction sont alors :

0,5      ,  0  0 ,     

10
▪ Vecteurs propres de W ( 2) :
- La valeur propre      :

On cherche le vecteur     2 , 0   1,1   0 , 2 tel que :

W            
2 2 2
et 1

 0 1 0        
            
W      1 0 1                    
2    2     2
 0 1 0        
La relation d’orthonormalisation devient :
1 1 i 1 i
      1  4  1        e , 
2 2 2 2
e
2 2 2

 1   1 
ei   1 
1    2     2
2   2 
 1   1 
car un vecteur d’état est défini à un facteur de phase ei de module égal à 1 près.
- La valeur propre  0  0 :

On cherche le vecteur  0   u1   u1   u1 tel que :

W 0  0 0 0      
2 2 2
et 1

 0 1 0        0
              
W 0  0  1 0 1           0   
2    2       0
 0 1 0        0
La relation d’orthonormalisation devient :
1 1 i
      1  2  1        
2 2 2 2
e
2 2

1 1
ei   1  
1 0  0  0  0
2  2 
  1   1
car un vecteur d’état est défini à un facteur de phase ei de module égal à 1 près.
- La valeur propre      :
De la même façon, on calcule le vecteur propre associé à la valeur propre      :

 1 
1 
1    2 
2 
 1 

11
c. i. Corrections, au premier ordre de perturbation, à l’énergie :
Les corrections, au premier ordre de perturbation, au deuxième niveau excité de H 0 sont données par
les valeurs propres de W ( 2) . Ainsi, sous l’effet de la perturbation, le deuxième niveau excité (triplement
dégénéré) de H 0 se divise en trois sous-niveaux d’énergies suivantes :

0,5 E2,  (3   )  ; E2,0  3 ; E2,  (3   ) 

La dégénérescence du deuxième niveau excité de H 0 a été totalement levée.

ii. Corrections, à l’ordre zéro de perturbation, au vecteur d’état :

Les vecteurs d’état, à l’ordre zéro de perturbation, sont donnés par les vecteurs propres de la matrice
de W ( 2) :

▪ Le vecteur propre associé à l’énergie E2,  (3   )  est 2[0,]   

0,5 ▪ Le vecteur propre associé à l’énergie E2,0  3  est 2[0,0]   0

▪ Le vecteur propre associé à l’énergie E2,  (3   ) est : 2[0,]   

6. Diagramme d’énergie :

Energie
(3   ) 
2[0,]
3 3 
n2 2[0,0]
2 , 0 , 1,1 , 0 , 2
(3   )  2[0,]

(2   / 2) 
1[,0]
1 2
n 1
1, 0 , 0 ,1 ( 2   / 2) 
1[,0]


n0
0, 0 (1  2 / 8)  
0,0  1,1
4
H0 H  H0  W

12
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FACULTÉ DES SCIENCES Session de rattrapage – 10 Janvier 2020
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Examen de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé

Problème I (12 points) : Un moment cinétique l  1 dans un champ électrique



On considère un système physique de moment cinétique orbital L caractérisé par le
nombre quantique l  1 . L’espace des états de ce système est rapporté à la base constituée par
les vecteurs propres l, m communs à L2 et L z .

En présence d’un champ électrique extérieur, l’hamiltonien du système s’écrit :



H ( L2x  L2y )


où Lx et Ly sont les composantes du moment cinétique L selon les deux directions Ox et Oy
respectivement et  une constante réelle positive.
1. a. Quelles sont les valeurs possibles du nombre quantique azimutal m ? Ecrire les vecteurs
de la base  l, m  où les vecteurs l, m sont à classer par ordre décroissant du nombre
quantique m.
b. Ecrire les matrices représentant L et L dans la base  l, m .
c. En déduire les matrices représentant Lx et Ly dans la base  l, m .

d. En déduire la matrice représentant H dans la base  l, m .


2. a. Déterminer les énergies propres Ei (i  1, 2 , 3 ; E1  E2  E3 ) du système.
b. Déterminer les états propres i associés aux énergies propres Ei .

3. A l’instant t  0 , le système est dans l’état :


 (0)  1,1
Quel est le vecteur d’état  (t ) à l’instant t  0 ?

4. a. Calculer les valeurs moyennes L x t


, Ly et L z t dans l’état  (t ) .
t

b. Donner l’expression du vecteur L (t ) à l’instant t. Quel est alors le mouvement

effectué par le vecteur L (t ) sous l’effet du champ électrique ?

13
Problème II (8 points) : Addition de deux moments cinétiques
 
Considérons un moment cinétique orbital L et un moment cinétique de spin S de
3
nombres quantiques respectifs l  1 et s  . On désigne par ℰl et ℰs les espaces des états
2
associés à chacun des moments cinétiques.
Les ensembles  L , L  et  S
2
z
2

, S z forment des ECOC dans ℰl et ℰs respectivement, et
l’on désignera par  l  1, ml  s  3 / 2 , ms , que l'on notera simplement  ml , ms , la
base découplée de l’espace des états ℰ  ℰl  ℰs formée par les vecteurs propres communs aux
observables L2 , S 2 , Lz et S z .
  
Le moment cinétique total J  L  S est caractérisé par les nombres quantiques J et M. On
désignera par  l , s , J , M  que l'on notera simplement  J , M  la base couplée formée
par les vecteurs propres communs aux observables L2 , S 2 , J 2 et J z .

1. Préciser les espaces des états ℰl   l , ml  et ℰs   s, ms  : quels sont leurs vecteurs de


base et leurs dimensions ?
2. Quelle est la dimension de l’espace des états ℰ  ℰl  ℰs ? Donner les vecteurs de la base
découplée  ml , ms .

3. Quelles sont les valeurs possibles prises par les nombres quantiques J et M ? Donner les
vecteurs de la base couplée  J , M .
4. Dans le plan (ml , ms ) , reporter les différentes valeurs de ml et ms , tracer les lignes
M  constante et déduire le degré de dégénérescence des valeurs de M.
5. En utilisant la table des coefficients de Clebsch – Gordan (ci-jointe sur la page 3),
donner les expressions des vecteurs J , M en fonction des vecteurs ml , ms .

14
Table des coefficients de Clebsch – Gordan de l’addition des moments
3
cinétiques l  1 et s 
2

3 5/ 2
1 
2 5/ 2
5/ 2 3/ 2
1 3/ 2 1
3/ 2 3/ 2

0 3/ 2 2/5 3/ 5 5/ 2 3/ 2 1/ 2
1 1/ 2 3/ 5  2 / 5 1/ 2 1/ 2 1/ 2

1 3/ 2 1 / 10 2/5 1/ 2
0 1/ 2 3/ 5 1 / 15  1 / 3 5/ 2 3 / 2 1/ 2
1  1/ 2 3 / 10  8 / 15 1 / 6 1/ 2 1/ 2 1/ 2

1 1/ 2 3 / 10 8 / 15 1 / 6
0  1/ 2 3 / 5  1 / 15  1 / 3 5/ 2 3/ 2
1  3/ 2 1 / 10  2 / 5 1 / 2  3 / 2  3/ 2

0  3/ 2 2/5  3/ 5 5/ 2
1  1/ 2 3/ 5 2/5 5/ 2

1  3/ 2 1

15
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Corrigé
Problème I (12 points) : Un moment cinétique l  1 dans un champ électrique
L’hamiltonien du système en présence du champ électrique est :

H ( L2x  L2y )

1. a. Les valeurs possibles de m :
On a l  1 , alors les valeurs possibles du nombre quantique azimutal m sont  1 , 0 et  1 . Les vecteurs
de la base  l, m  sont :

0,5  1,1 , 1, 0 , 1,  1 
b. Matrices représentant L et L dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1 :
 L 1,1  0

L l , m   l (l  1)  m(m  1) l , m  1   L 1, 0   2 1, 1
 L 1,1   2 1, 0
 
Donc, les seuls de matrice non nuls sont :
1, 0 L 1,1  1,1 Lz 1, 0   2

La matrice représentant L dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1  est par conséquent :


 0 1 0
 
0,5 L   2  0 0 1 
 0 0 0
 
De même, la matrice représentant L dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1  est donnée par :
 0 0 0
 
0,5 L   2  1 0 0 
 0 1 0
 
c. Matrices représentant Lx et Ly dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1 :
On a :
L  Lx  i Ly  1 L  L
  Lx  ( L  L ) , Ly 
L  Lx  i Ly  2 2i

Donc, les matrices représentant Lx et Ly sont :

16
 0 1 0 0 1 0 
   i  
0,5 Lx  1 0 1 , Ly   1 0  1 0,5
2  0 1 0 2 0 1 0 
   
d. La matrice représentant H dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1 :
1 0 1
2 
 1 0  1
   2  
L2x   0 2 0 , L2y  0 2 0
2   2  
1 0 1  1 0 1 
Donc :
0 0 1
 
0,5 H    0 0 0 
1 0 0
 
2. a. Les énergies propres Ei de H :

  0 
 0 0 
0  0 0      3   ( )2  0
0   0
 0 

Donc, le polynôme caractéristique est :


 (   ) (   )  0

D’où les énergies propres de H :


0,5 E1   ; E2  0 ; E3  

b. Les états propres i :

▪ Le vecteur propre 1 associé à la valeur propre E1   :

On cherche 1  1,1   1, 0   1,  1 tel que :

H 1   1 (1)
1 1      
2 2 2
1 (2)

 0 0 1       
      
(1) H 1   1    0 0 0        0           ,  0
1 0 0      
      

En remplaçons ces paramètres dans l’équation (2), on obtient :


ei 1
(2)  2   1    : en prenant le facteur de phase ei  1 .
2
 
2 2
Par conséquent, le vecteur propre 1 est :
1 1
1 1  1,1  1,  1
2 2

17
▪ Le vecteur propre 2 associé à la valeur propre E2  0 :

On cherche 2  1,1   1, 0   1,  1 tel que :

H 2  0 1 (1)
2 2      
2 2 2
1 (2)

 0 0 1        0
      
(1) H 2  0 1    0 0 0        0    0       0 ,   0
1 0 0      0 
      

En remplaçons ces paramètres dans l’équation (2), on obtient :

  1    ei  1 , où on a pris le facteur de phase égal à 1.


2
(2) 

Par conséquent, le vecteur propre 2 est :

1 2  1, 0

▪ Le vecteur propre 3 associé à la valeur propre E3   :

On cherche 3  1,1   1, 0   1,  1 tel que :

H 3   3 (1)
3 3      
2 2 2
1 (2)

 0 0 1       
      
(1) H 3   3    0 0 0        0           ,  0
1 0 0      
      

En remplaçons ces paramètres dans l’équation (2), on obtient :


ei 1
(2)  2      : en prenant le facteur de phase ei  1 .
2
1  
2 2
Par conséquent, le vecteur propre 3 est :
1 1
1 3  1,1  1,  1
2 2
Tableau récapitulatif :

Ei i
1 1
E1   1  1,1  1,  1
2 2
E2  0 2  1, 0
1 1
E3   3  1,1  1,  1
2 2

18
3. A l’instant t  0 , le système est dans l’état :
 (0)  1 , 1

Le vecteur d’état  (t ) à l’instant t  0 :


D’après le postulat de l’évolution, le vecteur d’état  (t ) est donné par :
i
 H .t
 (t )  U (t ,0)  (0)  e  1,1
Comme le vecteur 1,1 n’est pas un état propre de H, il faut commencer par exprimer  (0) dans la
base des vecteurs propres de H.
On constate que :
1 1
1  3  2 1,1   (0)  1,1  1  3
2 2
Par conséquent :
1 i  t 1 i t
 (t )  e 1  e 3
2 2
Dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1 :
 (t )  ei  t  1,1  1,  1   ei  t  1,1  1,  1 
1 1
2 2
1
 1
  
 ei  t  ei  t 1,1  ei  t  ei  t 1,  1  cos( t ) 1,1  i sin ( t ) 1,  1
2 2
Donc :

1,5  (t )  cos( t ) 1, 1  i sin ( t ) 1 ,  1

4. a. Calcul des valeurs moyennes Lx t


, Ly et Lz t
à l’instant t :
t

▪ Valeur moyenne Lx t
:

On a : Lx t
  (t ) Lx  (t ) , donc :
 0 1 0   cos ( t ) 
   
Lx t
 cos ( t ) 0 i sin ( t )   1 0 1   0 
2  0 1 0    i sin ( t ) 
  
 0 
 2  
 cos ( t ) 0 i sin ( t )  cos ( t )  i sin ( t )   0
2  
 0 
Donc :
1 Lx t
0

▪ Valeur moyenne L y :
t

On a : Ly   (t ) Ly  (t ) , donc :
t

Donc :
19
 0  1 0   cos ( t ) 
i   
Ly 
t
cos ( t ) 0 i sin ( t )   1 0  1  0 
2 0 1 0    i sin ( t ) 
 

 0 
 2  
 cos( t ) 0 i sin ( t )  cos( t )  i sin ( t )   0
2  
 0 
Donc :
1 Ly 0
t

▪ Valeur moyenne Lz t
:
On a : Lz t
  (t ) Lz  (t ) , donc :
 1 0 0   cos ( t ) 
  
Lz t
 cos ( t ) 0 i sin ( t )   0 0 0   0 
 0 0  1   i sin ( t ) 
  
 cos ( t ) 

 cos ( t ) 0 i sin ( t )  0


   cos ( t )  sin ( t )
2 2

 i sin ( t ) 
 

Donc :
1 Lz t
  cos (2 t )

b. Expression du vecteur L (t ) :
   
L (t )  Lx t
.ex  Ly .ey  Lz t
.ez
t

Donc :
  
0,5 L (t )   cos(2 t ) .ez avec L   cos (2 t )


▪ Mouvement effectué par L (t ) :

Sous l’effet du champ électrique, le vecteur moment cinétique en moyenne, L , varie
t

0,5 en module mais garde une direction fixe (celle de l’axe Oz) : le vecteur L oscille en
t

permanence le long de l’axe (Oz) à la fréquence .

20
Problème II (8 points) :
1. Espaces des états :
▪ l  1  m  1 , 0 ,  1 , donc :

ℰl   1, 1 , 1, 0 , 1,  1  et dim (ℰl)  3 .

3 3 1 1 3
0,5 ▪ s  m , ,  ,  , donc :
2 2 2 2 2
 3 3 3 1 3 1 3 3 
ℰs   , , , , ,  , ,   et dim (ℰs)  4 .
 2 2 2 2 2 2 2 2 

2. L’espace des états ℰ  ℰl  ℰs est donc de dimension 12, et est rapporté à la base découplée :

1  ml , ms    3
1, 
, 1, 
1
, 0,
3
, 0,
1 3
,  1 ,  ,  1, 
1 

 2 2 2 2 2 2 
  
3. Le moment cinétique total J  L  S est caractérisé par les nombres quantiques J et M.

Les valeurs possibles prises par les nombres J et M :

Les deux règles de sélection établies par la théorie d’addition des moments cinétiques sont :

3 3 5 3 1
0,5  ls  J ls  1  J 1  J , ,
2 2 2 2 2
5 5 5 3 1
0,5  J M J   M   M  , ,
2 2 2 2 2

Ce qui implique les différentes valeurs prises par J et M :

J M J ,M Sous - espaces

5

5 3
, ,
1 5 5 5 3 5 1  5
, , , , , ℰ J  
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2  2

3

3
,
1 3 3 3 1  3
, , , ℰ J  
2 2 2 2 2 2 2  2

1

1 1 1  1
, ℰ J  
2 2 2 2  2

D’où la base de vecteurs propres communs à J 2 et J z :

0,5  J , M    5
,
5 5
, ,
3 5
, ,
1 3
, ,
3 3
, ,
1 1
, ,
1 

 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 

21
4. Degré de dégénérescence des différentes valeurs de M :

M  1/ 2 ml M  3/ 2

(1,  3 / 2) (1,  1 / 2) (1,1 / 2) (1, 3 / 2)


1,5 M  5/ 2
ms

( 0 ,  3 / 2) (0,1 / 2) 0 ( 0 , 1 / 2) (0 , 3 / 2)
M  5 / 2
(1,  3 / 2) (1,  1 / 2) (1,1 / 2) (1, 3 / 2)

M  3 / 2 M  1/ 2

M Dégénérescence

5
M  1
2
0,5
3
M  2
2

1
M  3
2

5. Expressions des vecteurs J , M en fonction des vecteurs ml , ms :

N. B. : 0,25 points par vecteur

a. Le sous-espace ℰ  J   :
5
 2
5 5 3 5 5 3
,  1, ; ,  1, 
2 2 2 2 2 2
5 3 2 3 3 1
,  0,  1,
2 2 5 2 5 2
1,5 5 1 1 3 3 1 3 1
,  1 ,  0,  1, 
2 2 10 2 5 2 10 2
5 1 3 1 3 1 1 3
,  1 ,  0,  1, 
2 2 10 2 5 2 10 2
5 3 2 3 3 1
,  0,  1 , 
2 2 5 2 5 2

22
b. Le sous -espace ℰ  J   :
3
 2

3 3 3 3 2 1
,  0,  1,
2 2 5 2 5 2
3 1 2 3 1 1 8 1
,  1 ,  0,  1, 
2 2 5 2 15 2 15 2
1
3 1 8 1 1 1 2 3
,  1,  0,  1, 
2 2 15 2 15 2 5 2
3 3 3 3 2 1
,  0,  1 , 
2 2 5 2 5 2

c. Le sous -espace ℰ  J   :
1
 2

1 1 1 3 1 1 1 1
,  1 ,  0,  1, 
2 2 2 2 3 2 6 2
0,5
1 1 1 1 1 1 1 3
,  1 ,  0,  1, 
2 2 6 2 3 2 2 2

23
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2018 - 2019
FACULTÉ DES SCIENCES Session normale – 17 Décembre 2018
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Examen de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé

Questions de cours (8 points) : Factorisation des harmoniques sphériques

Les harmoniques sphériques Yl m ( ,  )   ,  l , m sont les fonctions propres communes


aux observables L2 et Lz ; l et m sont les nombres quantiques associés au moment cinétique
orbital.
1. Montrer que Yl m ( ,  ) s’écrit sous la forme :
Yl m ( , )  Fl , m ( ) Gm ( )

Donner l’expression de la fonction Gm ( ) et les valeurs prises par le nombre quantique m.

2. On considère le cas où m  l ; montrer que :


Fl ,l ( )  Cl (sin )l

où Cl est une constante.

3. Indiquer, sans détailler les calculs, comment obtenir Yl m ( ,  ) à partir de Yll ( , ) .

4. Déterminer les expressions des harmoniques sphériques dans le cas où l  2 :


Y22 ( , ) , Y21 ( , ) , Y20 ( , ) , Y21( , ) , Y22 ( , )

Formulaire :
     (1)l (2l  1)!
Lz  i. ; L   e i   i cot g .  ; Cl  l
     2 l! 4

Problème (12 points) : Un moment cinétique l  1 dans un champ magnétique



On considère un système quantique de moment cinétique orbital L caractérisé par le
nombre quantique l  1 . Le sous-espace à trois dimensions associé ℰ1 est rapporté à la base
 l  1, m  , où les vecteurs l, m sont classés par ordre décroissant du nombre quantique m.
L’hamiltonien H 0 du système est :

 2 
H 0  a  Lz  L2z 
  
où a est une constante positive, ayant la dimension d’une pulsation.

24
1. Niveaux d’énergie de H 0 : Quels sont les énergies propres E m( 0 ) de H 0 ? Préciser leur degré
de dégénérescence et les vecteurs propres 1, m associés.
  
2. On applique un champ magnétique statique B parallèle à l’axe Ox ( B  B . ex ) . L’interaction
  
du champ B avec le moment magnétique du système M L   L L (  L est le rapport
gyromagnétique orbital, supposé négatif) est décrite par l’hamiltonien :
 
W   B.M L
On notera    L B la pulsation de Larmor et l’on suppose que   a .

L’hamiltonien total du système est alors :


H  H0  W

a. Donner l’expression de l’hamiltonien d’interaction W en fonction des opérateurs


L , L et des données du problème.
b. Ecrire la matrice représentant W dans la base  l, m .
3. Calculer, au premier ordre puis au second ordre de perturbation, les énergies propres, et
au premier ordre de perturbation, les vecteurs propres pour les trois niveaux d’énergie de
l’hamiltonien total H :

a. Niveau fondamental ;

b. 1er niveau excité ;

c. 2ème niveau excité.

25
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2018 - 2019
FACULTÉ DES SCIENCES Session normale – 17 Décembre 2018
AGADIR Pr. NASSIK

Examen de Mécanique Quantique 2 – SMP5


Corrigé

Questions de cours (8 points) : Factorisation des harmoniques sphériques

1. Montrons que Yl m ( ,  ) s’écrit sous la forme : Yl m ( ,  )  Fl , m ( ) Gm ( )

▪ On a :
  m  m
Lz Yl m ( ,  )  Yl ( ,  )  m  Yl m ( ,  )  Yl ( ,  )  i m Yl m ( ,  )
i  
Les solutions de cette équation sont de la forme :

1 Yl m ( , )  Fl , m ( ) ei m   Gm ( )  ei m 

▪ Comme 0    2 et la fonction d’onde doit être continue en tout point, on a alors :

Yl m ( ,   0)  Yl m ( ,   2 )  e2 i m  1

Ce qui implique que m ne peut prendre que des valeurs entières :


0,5 m  0 ,  1,  2 ,  3 , 

2. On considère le cas m  l , montrons que : Fl ,l ( )  Cl (sin )l

▪ On a :
L l , l  0   , L l , l  0  LYll ( , )  0
Or :
   
L  ei   i cot g . 
   
Donc :
    dFl ,l ( ) i l 
  i cot g .  Fl ,l ( ) ei l   0  .e  l. cot g .Fl ,l ( ) ei l   0
    d
dFl ,l ( ) d (sin )
  l. cot g .d  l  Ln Fl ,l ( )  l Ln (sin )  Ln (sin )l
Fl ,l ( ) sin
 Fl ,l ( )  cl (sin )l

D’où :
1 Yll ( , )  Cl (sin )l ei l 

où Cl est une constante.

26
3. Comment obtenir Yl m ( ,  ) à partir de Yll ( , ) ?
Yl m ( ,  ) s’obtient par applications successives de l’opérateurs L sur Yll ( , ) . En effet :

0,5 L Yll ( , )  Yll 1 ( , )  Lp Yll ( , )  Yll  p ( , ) ; p 1, 2 , 3 ,

Donc, pour obtenir Yl m ( , ) , il faut que l  p  m  p l m.

Ainsi, Yl m ( , ) s’obtient en appliquant (l  m) fois l’opérateur L sur Yll ( , ) .

4. Expressions des harmoniques sphériques pour l  2 :


▪ Y22 ( ,  ) :
On a :
Y22 ( , )  C2 sin2  .e2i
Or :
15
C2 
32
Donc :

15
1 Y22 ( , )  sin 2  . e 2i
32

▪ Y21( , ) :
On a d’une part :
L 2 , 2  2  2 ,1  L Y22 ( , )  2  Y21 ( , )

D’autre part :
15    
L Y22 ( ,  )    e i   i cot g .  sin 2  . e 2i
32    

2  Y21 ( ,  )  
15
32
 
 e i 2 cos . sin  2 cot g . sin 2  .e 2i  4
15
32
 cos . sin . ei

D'où:
15
1 Y21 ( , )   cos .sin . ei
8

▪ Y20 ( , ) :
On a d’une part :
L 2 ,1   6 2 , 0  L Y21 ( ,  )   6 Y20 ( ,  )

D’autre part :

27
15    
L Y21 ( ,  )   e  i   i cot g .  cos . sin . ei
8    

 6 Y21 ( ,  ) 
15
8

 e  i  sin 2   cos2   cot g . cos . sin .ei 

15
8

  sin 2   cos2   cos2  
15
8

 3 cos2   1  
D'où:

1 Y20 ( , ) 
5
16

3 cos2   1 
▪ Y21 ( , ) :
On a d’une part :
L 2 , 0   6 2 ,  1  L Y20 ( , )   6 Y21 ( , )

D’autre part :

L Y20 ( ,  )  
5
16
 
 e i 
 

 i cot g .  3 cos2   1 
   

 e i   6 cos . sin 


5
 6 Y21 ( ,  )  
16
D'où:
15
1 Y21 ( , )  cos .sin . e i
8

▪ Y22 ( , ) :
On a d’une part :
L 2 ,  1  2  2 ,  2  L Y21 ( ,  )  2  Y22 ( ,  )

D’autre part :
15    
L Y21 ( ,  )    e i   i cot g .  cos . sin . e i
8    

2  Y2 2 ( ,  )  
15
8

 e i  sin 2   cos2   cot g . cos . sin e i 
D'où:
15
1 Y2 2 ( , )  sin2  . e  2i
32

28
Problème (12 points) : Un moment cinétique l  1 dans un champ magnétique
On a l  1 , alors les valeurs possibles du nombre quantique azimutal m sont  1 , 0 et  1 . Les vecteurs
de la base  l, m  sont :
 1,1 , 1, 0 , 1,  1 
1. Niveaux d’énergie de H 0 :

 2a 2 
H 0 1, m   a Lz  Lz  1, m  a m (1  2m)  1, m
  
Donc :
H 0 1, 1  3 a  1, 1  3 0 0
 
0,5 H 0 1, 0  0  H0  a   0 0 0
0 0 1
H 0 1, 1  a  1,  1  
Les niveaux d’énergie de H 0 (hamiltonien non perturbé) sont donc non dégénérés :

Niveau d’énergie de H 0 Energie propre Em(0) Ket propre 1, m

Niveau fondamental E0(0)  0 1, 0


0,5
1er niveau excité E(01)  a  1,  1

2ème niveau excité E(01)  3a  1,1


2. a. Hamiltonien d’interaction du champ B avec le moment magnétique du système :
  
W   B. M L   B  L L. ex   Lx
Or :
 L  Lx  i Ly 1
  Lx  ( L  L )
 L  Lx  i Ly 2
Donc :

W   Lx  ( L  L )
1 2

b. Matrice de W dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1 :


  
W 1,1  1, 0 ; W 1, 0   1,  1  1,  1  ; W 1,1  1, 0
2 2 2
Donc, les seuls éléments de matrice non nuls sont :

1, 0 W 1,1  1,1 W 1, 0  1,1 W 1, 0  1, 0 W 1,  1 
2
D’où la matrice de W dans la base  1,1 , 1, 0 , 1,  1 :
29
 0 1 0
  
1,5 W 1 0 1
2  0 1 0
 

3. Correction aux énergies propres et aux vecteurs propres de H :

a. Niveau fondamental :

i. Correction au 1er ordre de perturbation à l’énergie :

0,5 E0(1)  1, 0 W 1, 0  0

ii. Correction au 2ème ordre de perturbation à l’énergie :


2 2 2
1, m W 1, 0 1,  1 W 1, 0 1,  1 W 1, 0
0,5 E0( 2)   E0(0)  Em(0)

E0(0)  E(01)

E0(0)  E(01)
m0

Or :

1 ,  1 W 1, 0  1,  1 W 1, 0  , E0( 0)  0 , E( 01)  a  et E( 01)  3a 
2
 2 2  1 1  2  2
0,5  E0( 2)    
2  3a a  3a

Ainsi, au second ordre de perturbation, l’énergie du niveau fondamental est :

2  2
E0  
3a

iii. Correction au 1er ordre de perturbation au vecteur propre :

1, m W 1, 0 1,1 W 1, 0 1,  1 W 1, 0
0,5  0  1, 0   E0(0)  Em(0)
1, m  1, 0 
E0(0)  E(01)
1,1 
E0(0)  E(01)
1,  1
m0

 1 
1   0  1, 0   1,1  1,  1 
a 2 3 

b. 1er niveau excité :

i. Correction au 1er ordre de perturbation à l’énergie :

0,5 E(11)  1,  1 W 1,  1  0

ii. Correction au 2ème ordre de perturbation à l’énergie :


2 2 2
1, m W 1,  1 1, 0 W 1,  1 1,1 W 1,  1
0,5 E( 21)   E(01)  Em(0)

E(01)  E0(0)

E(01)  E(01)
m  1

Or :

1, 0 W 1,  1  , 1,1 W 1,  1  0 , E0( 0)  0 , E( 01)  a  et E( 01)  3a 
2

30
 2 2  1  
2
0,5  E ( 12)    0 
2  a  2a
Ainsi, au second ordre de perturbation, l’énergie du 1er niveau excité est :

 2
E1  a  
2a

iii. Correction au 1er ordre de perturbation au vecteur propre :

1, m W 1,  1
0,5  1  1,  1   E( 01)  Em( 0)
1, m
m  1

1, 0 W 1,  1 1,1 W 1,  1
 1,  1  1, 0  1,  1
E( 01)  E0( 0) E( 01)  E( 01)


1   1  1,  1  1, 0
a 2

c. 2ème niveau excité :

i. Correction au 1er ordre de perturbation à l’énergie :

0,5 E1(1)  1,1 W 1,1  0

ii. Correction au 2ème ordre de perturbation à l’énergie :


2 2 2
1, m W 1,1 1, 0 W 1,1 1,  1 W 1,1
0,5 E( 21)   E(01)  Em(0)

E(01)  E0(0)

E(01)  E(01)
m 1

Or :

1, 0 W 1,1  , 1,  1 W 1,1  0 , E0( 0)  0 , E( 01)  a  et E( 01)  3a 
2
 2 2  1  
2
0,5  E ( 21)    0  
2  3a  6a
Ainsi, au second ordre de perturbation, l’énergie du 2ème niveau excité est :

 2
E 1  3 a  
6a

iii. Correction, au premier ordre de perturbation, au vecteur propre :

1, m W 1,1 1, 0 W 1,1 1,  1 W 1,1


 1  1,1   ( 0)
 Em(0)
1, m  1,1 
E(01)  E0(0)
1,0 
E(01)  E(01)
1,  1
m  1 E1


1   1  1,1  1, 0
3a 2

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UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2018 - 2019
FACULTÉ DES SCIENCES Session de rattrapage – 15 Janvier 2019
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Examen de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé

Exercice (5 points) : Moment cinétique orbital et harmoniques sphériques


Soit S un système physique dont l’espace des états ℰ est rapporté à la base des vecteurs
propres l, m communs à L2 et Lz .
1. L’hamiltonien du système est donné par :
H   ak L2k
k
avec k  x , y , z et les coefficients a k sont des constantes réelles telles que  ak  0.
k
Montrer que l’hamiltonien H peut s’écrire sous la forme suivante :
H  A ( L2  3L2z )  B ( L2  L2 )
où A et B sont deux constantes que l’on déterminera en fonction des coefficients ak .
2. Dans la représentation   , , l’état du système est décrit par la fonction d’onde :
3 
 ( , )  C. sin 2 .ei  2 sin2  .e2i  , où C ℝ+
2 
a. Ecrire  ( ,  ) en fonction des harmoniques sphériques Yl m ( , ) .
b. Donner l’expression du ket  correspondant à  ( ,  ) en fonction des kets l, m .

c. Déterminer la constante de normalisation C et écrire la nouvelle expression du ket  .



d. On considère le cas particulier où a x  a y  .

i. les kets l, m sont-ils des vecteurs propres de H ?

ii. l’état  est-il un état propre de H ?

e. Le système étant dans l’état  , on mesure l’observable Lz . Quelle est la probabilité de


trouver la valeur 2  comme résultat ?

☞ Formulaire :

L L  L L  2 ( L2  L2z )
5 15 15
Y20 ( , )  (3 cos2   1) , Y21 ( , )   cos .sin e  i , Y2 2 ( , )  sin 2  e  2i
16 8 32

32
Problème (15 points) : Addition de deux moments cinétiques

On considère une particule caractérisée par un moment cinétique orbital L et un moment
 1
cinétique de spin S de nombres quantiques respectifs l  2 et s  . On désigne par ℰl et ℰs
2
les espaces des états associés à chacun des moments cinétiques.
Les ensembles  L , L  et  S
2
z
2
, Sz  forment des ECOC respectivement dans ℰl et ℰs, et
l’on désignera par  l , ml  s , ms , que l'on notera simplement  ml , ms , la base
découplée de l’espace des états ℰ  ℰl  ℰs formée par les vecteurs propres communs aux
observables L2 , S 2 , Lz et S z .
  
Le moment cinétique total de la particule J  L  S est caractérisé par les nombres
quantiques J et M. On désignera par  l , s , J , M , que l'on notera simplement  J , M , la
base couplée formée par les vecteurs propres communs aux observables L2 , S 2 , J 2 et J z .

1. Préciser les espaces des états ℰl   l , ml  et ℰs   s , ms  associés à chaque moment


cinétique : quels sont leurs vecteurs de base et leurs dimensions ?
2. Donner les vecteurs de la base découplée  ml , ms  de l’espace des états ℰ  ℰl  ℰs.
3. Quelles sont les valeurs possibles prises par les nombres quantiques J et M ? Donner les
vecteurs de la base couplée  J , M .
4. Dans le plan (ml , ms ) , reporter les différentes valeurs de ml et ms , tracer les lignes
correspondants à M  constante et déduire le degré de dégénérescence des valeurs de M.
5. En appliquant la théorie de l’addition des moments cinétiques, donner les expressions
des vecteurs J , M en fonction des vecteurs ml , ms .

Méthode à suivre :
a. Sous-espace ℰ  J max  : Commencer par calculer les kets J max , M max et J max , M min
ensuite faire agir successivement les opérateurs d’échelle J  ou J  pour obtenir les autres kets de ce
sous-espace.

b. Sous-espace ℰ  J max  1  : Utiliser la relation d’orthogonalité J ' , M J , M   JJ ' et


exprimer le ket J max  1 , M  J max  1 ; ensuite faire agir successivement l’opérateur J  pour
obtenir les autres kets.

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UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2018 - 2019
FACULTÉ DES SCIENCES Session de rattrapage – 15 Janvier 2019
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Examen de Mécanique Quantique 2 – SMP5


Corrigé
Exercice (5 points) : Moment cinétique orbital et harmoniques sphériques
1. L’hamiltonien décrivant le système est :
H  a x L2x  a y L2y  a z L2z avec ax  a y  a z  0
On a :
1 1
Lx  ( L  L ) , Ly  ( L  L )
2 2i
Donc :
ax ay
H ( L  L ) 2  ( L  L ) 2  az L2z
4 4
a a
 x ( L2  L2  L L  L L )  y ( L2  L2  L L  L L )  az L2z
4 4
(a  a y ) 2 (a  a y )
 x ( L  L2 )  x ( L L  L L )  az L2z
4 4
Or :
L L  L L  2 ( L2  L2z ) et az  ax  a y
Alors :
(ax  a y ) (ax  a y )
H ( L2  L2 )  ( L2  L2z )  (ax  a y ) L2z
4 2
D’où :
(ax  a y ) (ax  a y )
1 H ( L2  3L2z )  ( L2  L2 )
2 4
Ainsi :
ax  a y ax  a y
A et B
2 4
2. a. Expression de  ( ,  ) en fonction des harmoniques sphériques Yl m ( , ) :

3 

 ( , )  C. sin 2 . ei  2 sin2  . e2i   C. 3 sin . cos . ei  2 sin2  . e2i 
2 
On a :
8 1 32 2
cos .sin ei   Y2 ( , ) et sin2  e 2i  Y2 ( ,  )
15 15
Donc :
 8 1 32 2 
 ( , )  C  3 Y2 ( , )  2 Y2 ( , )
 15 15 

34
Ou encore :

1  ( , )  C
8
15
3 Y ( , )  4 Y
1
2 2 ( ,  )
2

b. Expression du ket  en fonction des kets propres l, m :
Sachant que :
 ( , )   ,  et Yl m ( ,  )   ,  l , m
Alors :
8
 ( , )   ,   C
15
 3  , 2 ,1  4  , 2 , 2 
D’où l’expression du ket  :
8
1   C
15
 3 2 ,1  4 2 , 2 
c. Normalisation du ket  :

8
  C
2
 9  16   40 2
C 1  C 
3
15 3 40

Comme C ℝ+, alors :


3 3 4
0,5 C    2 ,1  2 , 2
40 5 5

d. Dans le cas particulier où a x  a y  , l’expression de H devient :

H


L 2
 3L2z 
i. Les kets l, m sont des vecteurs propres communs à L2 et Lz , par conséquent ils sont aussi des
états propres de H. En effet :

0,5 H l, m 


L 2
 
 3L2z l , m   l (l  1)  3m 2 l , m 
ii. Par contre, l’état  n’est pas un état propre de l’hamiltonien H car :

 3 8 
0,5 H   3   2 ,1  2 , 2    
 5 5 
e. Probabilité de trouver la valeur 2  comme résultat lorsqu’on mesure l’observable Lz :
2  est une valeur propre de Lz associée au ket 2 , 2 , donc :
2
2 4 16
0,5 (2)  2 , 2   
5 25

35
Problème (15 points) :
1. Espaces des états :

- Espace des états ℰl :

▪ l  2  m  2 ,  1 , 0 , donc :

0,5 ℰl   2 , 2 , 2 , 1 , 2 , 0 , 2 ,  1 , 2 ,  2  et dim (ℰl)  5 .

- Espace des états ℰs :


1 1 1
▪ s  m ,  , donc :
2 2 2
0,5
 1 1 1 1 
ℰs   , , ,   et dim (ℰs)  2 .
 2 2 2 2 

2. La base découplée  ml , ms :
L’espace des états ℰ  ℰl  ℰs est donc de dimension 10, et est rapporté à la base découplée :

0,5  ml , ms      2,
1
, 1, 
1
, 0,
1 1
,  1 ,  ,  2, 
1 

 2 2 2 2 2 

3. Les valeurs possibles prises par les nombres J et M :

Les règles de sélection établies par la théorie d’addition des moments cinétiques sont :

 3 5 5 3
 l  s  J  l  s 
2
J
2
 J ,
2 2
0,5 
J M J 5 5 5 3 1
   M   M  , ,
2 2 2 2 2
- Tableau résumant les différentes valeurs prises par J et M :

J M J ,M Sous - espaces

5

5 3
, ,
1 5 5 5 3 5 1  5
1 , , , , , ℰ J  
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2  2

3

3
,
1 3 3 3 1  3
, , , ℰ J  
2 2 2 2 2 2 2  2

- Base couplée  J, M  de vecteurs propres communs à J 2 et J z :

 J , M    5
,
5
,
5
,
3
,
5
,
1
,
3
,
3
,
3
,
1 

0,5  2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 

 5  3
ℰ  ℰ J   ℰ J    dim ℰ  10
 2  2

36
4. Degré de dégénérescence des différentes valeurs de M :

2 ms M  1/ 2 M  5/ 2

(2 ,1 / 2) (1,1 / 2) ( 0 , 1 / 2) (1,1 / 2) ( 2 ,1 / 2 )

M  3 / 2
ml
-2 -1 0 1 2

M  3/ 2

(2 ,  1 / 2) (1,  1 / 2) (0,1 / 2) (1,  1 / 2) ( 2 ,  1 / 2)

M  5 / 2 M  1/ 2

5
Ainsi, les valeurs M  sont non dégénérées, alors que les valeurs
0,5 2
3 1
M  ,  sont deux fois dégénérées.
2 2

5. Expressions des vecteurs J , M en fonction des vecteurs ml , ms :

a. Le sous-espace ℰ  J   :
5
 2
5 5 5 5
▪ Les kets , et , :
2 2 2 2
5 1 5
- La valeur M  correspondant à la seule combinaison ml  2 et ms  . Donc, la valeur M 
2 2 2
5 5 1
n’est pas dégénérée impliquant que les vecteurs , et 2 , sont proportionnels :
2 2 2
5 5 1
,  2 ,
2 2 2
5 5
Le vecteur , doit être normé à l’unité ; en choisissant le coefficient  réel et positif, on a :
2 2
5 5 1
0,5 ,  2,
2 2 2

5 5
- Le même raisonnement est valable pour le vecteur , :
2 2

5 5 1
0,5 ,    2 ,
2 2 2

37
5 3
▪ Le vecteur , :
2 2
5 5 1
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket ,  2, :
2 2 2
 1 1 
 L 2 , 2   ,
5 5 1 1 1 1
J,  ( L  S ) 2 , 2  ,  2 , 2   S , 
2 2 2 2 2 2  2 2 
5 3 1 1 1 1 1 1
  5 ,  2 2 , 1  ,   2 , 2  ,  2 1 ,   2 ,
2 2 2 2 2 2 2 2
D’où :
5 3 2 1 1 1
1 ,  1,  2 ,
2 2 5 2 5 2
5 1
▪ Le vecteur , :
2 2
5 3
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket , :
2 2
5 3  2 1 1 1 
J ,  ( L  S )  1,  2 , 
2 2  5 2 5 2 
Soit :
2   1 1 
L 2 , 1   ,
5 1 1 1
2 2 ,   2 , 1   S  , 
2 2 5 2 2  2 2 
1   1 1 
L 2 , 2   , 
1 1
  2 , 2   S  ,  
5 2 2  2 2 
2  1 1 1 1  1  1 1 
   6 2,0  ,  2 ,1  ,     2 2 , 1  ,   0
5 2 2 2 2  5 2 2 
5 1 2 6 1 4 1
 2 2 ,  0,  1, 
2 2 5 2 5 2
D’où :
5 1 3 1 2 1
1 ,  0,  1 ,
2 2 5 2 5 2
5 1
▪ Le vecteur , :
2 2
5 1
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket , :
2 2
5 1  3 1 2 1 
J ,  ( L  S )  0,  1 , 

2 2  5 2 5 2 

38
3  1 1 
L 2 , 0   ,
5 1 1 1
3 ,   2 , 0   S  , 
2 2 5 2 2  2 2 
2  1 
L 2 , 1   , 
1 1 1
  2 , 1   S  ,  
5 2 2  2 2 
3 1 1 1 1  2 1 1 
   6 2 , 1  ,  2,0  ,     6 2,0  ,  0
5 2 2 2 2  5 2 2 
18 1 3 1 3 1
 1 ,  0,  2 0,
5 2 5 2 5 2
D’où :
5 1 2 1 3 1
1 ,  1 ,  0,
2 2 5 2 5 2

5 3
▪ Le vecteur , :
2 2
5 5 1
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket ,   2 , :
2 2 2
 1 1 
,   ( L  S  ) 2 ,  2  ,   L 2 ,  2   ,   2 ,  2   S ,  
5 5 1 1 1 1
J
2 2 2 2 2 2  2 2 
5 3 1 1 1 1 1 1
  5 ,  2  2 ,  1  ,    2 , 2  ,  2 1 ,    2 ,
2 2 2 2 2 2 2 2
D’où :
5 3 2 1 1 1
1 ,  1 ,   2,
2 2 5 2 5 2

b. Le sous -espace ℰ  J   :
3
 2
3 3
▪ Le vecteur , :
2 2
3
La valeur M  est 2 fois dégénérée et correspondant aux deux combinaisons suivantes :
2
1 1
( ml  1 , ms  ) et (ml  2 , ms   )
2 2
3 3
Donc, le vecteur , est une combinaison linéaire des deux vecteurs correspondants :
2 2
3 3 1 1
,  1,  2 , 
2 2 2 2
3 3
- En tenant compte de la relation d’orthogonalité J ' , M J , M   JJ ' , alors le vecteur , doit
2 2
5 3
être orthogonal au vecteur , , soit :
2 2
5 3 3 3 2 
, ,    0    2
2 2 2 2 5 5

39
- La condition de normalisation s’écrit :   
2 2
1
Ces deux conditions impliquent :
ei 2 e i
 ,  
5 5
En choisissant le réel   0 , on obtient :
3 3 1 1 2 1
,  1,  2,
1 2 2 5 2 5 2

Comme ce vecteur est défini à un facteur de phase, l’expression suivante est aussi acceptée :
3 3 1 1 2 1
,  1,  2,
2 2 5 2 5 2

3 1
▪ Le vecteur , :
2 2
3 3
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket , :
2 2
3 3  1 1 2 1 
J ,  ( L  S )  1,  2 ,  
2 2  5 2 5 2 
Soit :
1   1 1 
L 2 , 1   ,
3 1 1 1
 3 ,   2 , 1   S  , 
2 2 5 2 2  2 2 
2   1 
L 2 , 2   ,   2 , 2   S  , 
1 1 1
 
5 2 2  2 2 
1  1 1 1 1  2  1 1 
  6 2 , 0  2 , 2   2 , 1  2 ,  2   2 2 , 1  2 ,  2  0
5  5 
3 1 6 1 3 1
 3 ,  0,  1, 
2 2 5 2 5 2
D’où :
3 1 2 1 3 1
1 ,  0,  1 ,
2 2 5 2 5 2
Ou bien aussi :
3 1 2 1 3 1
,  0,  1 ,
2 2 5 2 5 2

3 1
▪ Le vecteur , :
2 2
3 1
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket , :
2 2
3 1  2 1 3 1 
J ,  ( L  S )  0,  1 , 

2 2  5 2 5 2 

40
Soit :
2  1 1 
L 2 , 0   ,
3 1 1 1
2 ,   2 , 0   S  , 
2 2 5 2 2  2 2 
3  1 
L 2 , 1   ,   2 , 1   S  , 
1 1 1
 
5 2 2  2 2 
2 1 1 1 1  3 1 1 
   6 2 , 1  ,  2 , 0  ,     6 2 , 0  ,   0
5 2 2 2 2  5 2 2 
12 1 2 1 2 1
 1 ,  0 ,   3 0,
5 2 5 2 5 2
D’où :
3 1 3 1 2 1
1 ,  1 ,  0,
2 2 5 2 5 2
Ou bien aussi :
3 1 3 1 2 1
,  1 ,  0,
2 2 5 2 5 2

3 3
▪ Le vecteur , :
2 2
3 1
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket , :
2 2
3 1  3 1 2 1 
J ,   ( L  S )  1 ,  0 , 

2 2  5 2 5 2 
Soit :
3  1 1 
L 2 ,  1   ,
3 3 1 1
3 ,   2 ,  1   S  , 
2 2 5 2 2  2 2 
2  1 
L 2 , 0   , 
1 1 1
  2 , 0   S  ,  
5 2 2  2 2 
3 3 3 1 1 1 1  2 1 1 
3 ,   2 2 ,  2  ,   2 , 1  ,      6 2 ,  1  ,   0
2 2 5 2 2 2 2  5 2 2 
3 1 3 1 3 1 3 1 3 1
 2 2 ,   1 ,   2 1 ,   2 2 ,  1 , 
5 2 5 2 5 2 5 2 5 2

D’où :
3 3 2 1 1 1
1 ,  2,  1 , 
2 2 5 2 5 2
Ou bien aussi :
3 3 2 1 1 1
,  2,  1 , 
2 2 5 2 5 2

41
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FACULTÉ DES SCIENCES Session normale
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Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé



Problème I (10 points) : Un moment cinétique J dans un champ magnétique

1. Soit un système physique de moment cinétique J caractérisé par le nombre quantique j et
dont l’espace des états est rapporté à la base des vecteurs propres j, m communs à J 2 et J z .

a. Ecrire les équations aux valeurs propres de J 2 et J z .


b. Calculer les valeurs moyennes des opérateurs J x , J y et J z dans l’état j, m .
c. Calculer le commutateur [ J  , J  ] .
d. En déduire la valeur moyenne de l’opérateur produit J x . J y dans l’état j, m .
 
e. Calculer J  J et en donner la signification.

2. Le système physique est un atome qui, dans son état fondamental, possède un moment
3
cinétique j  . Les états d’énergie de cet atome sont décrits par l’hamiltonien suivant :
2
0
H0  (3J z2  J 2 ) , 0 est une constante positive.

a. Donner la base  j, m  constituée par les vecteurs propres communs à J 2 et J z .

Remarque : les vecteurs de la base sont à classer par ordre décroissant du nombre m.
b. Montrer que les kets j, m sont vecteurs propres de H 0 . Déterminer alors les énergies
propres et leurs dégénérescences.
  
3. L’atome est plongé dans un champ magnétique statique B parallèle à Oz ( B  B k ) .
L’interaction avec ce champ est décrite par l’hamiltonien Zeeman H z , tel que :
 
H z  g B B . J
où g est le facteur de Landé et  B le magnéton de Bohr. On posera g  B B   .
a. Montrer que les kets j, m sont vecteurs propres de l’hamiltonien total H  H 0  H z .
Déterminer alors les énergies propres et leurs dégénérescences.
b. Représenter sur un diagramme les niveaux d’énergie de l’atome et les états propres
correspondants.

Quel est alors l’effet du champ magnétique B sur les niveaux d’énergie de l’atome ?

42
Problème II (10 points) : Perturbation quadratique d’un oscillateur harmonique

On considère un oscillateur harmonique unidimensionnel, de pulsation  , constitué par une


particule M de masse m en mouvement le long de l’axe Ox. Soit H 0 l’hamiltonien du système.

Le système subit l’action d’une perturbation quadratique d’hamiltonien :


1
W     (a   a ) 2 avec 0    1
4
a et a  sont les opérateurs d’annihilation et de création.
On notera En( 0 ) et n les énergies et vecteurs propres de l’hamiltonien non perturbé H 0 ;
E n et  n ceux de l’hamiltonien total H  H 0  W :

H 0 n  E n( 0 ) n
n ℕ
H  n  En  n

On se propose de calculer les énergies propres E n et les états propres  n de


l’hamiltonien total H.
1. Application de la théorie des perturbations stationnaires :
a. Calculer les éléments de matrice k W n de la perturbation W et trouver les éléments
de matrice non nuls.
b. Calculer :
i. la correction En(1) de l’énergie au premier ordre des perturbations ;

ii. la correction En( 2 ) au deuxième ordre des perturbations.

iii. Donner alors l’énergie de l’hamiltonien total H sous la forme En  En( 0)  En(1)  En( 2) .
c. Calculer, au premier ordre des perturbations, le vecteur propre  n associé à E n .

2. Calcul exact des énergies :


a. Ecrire l’hamiltonien de perturbation en fonction de l’observable position X.
b. En déduire l’expression exacte de l’énergie propre E n de l’hamiltonien total H.
c. En écrivant, au second ordre en  , le développement limité de l’expression exacte de
E n , retrouver l’expression approchée obtenue par la théorie des perturbations.

On donne l’expression de l’opérateur d’annihilation :

a
1
 m X  i Px 
2m

43
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Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5


Corrigé

Problème I (10 points) : Un moment cinétique j dans un champ magnétique

1. L’espace des états quantiques du système est rapporté à la base des vecteurs propres j, m
communs à J 2 et J z :

a. Les équations aux valeurs propres de J 2 et J z :

0,5 J 2 j , m   2 j ( j  1) j , m , J z j, m  m  j, m

b. Valeurs moyennes des opérateurs J x , J y et J z dans l’état j, m :

On a :
J  J x  i J y  1 1
0,5   J x  (J  J ) , J y  (J  J )
J  J x  i J y  2 2i

▪ Valeur moyenne de J x :
1 1
J x  j, m J x j, m  j, m J  j, m  j, m J  j, m
2 2
 
0,5  j ( j  1)  m(m  1) j , m j , m  1  j ( j  1)  m(m  1) j , m j, m  1
2 2
 Jx  0

▪ Valeur moyenne de J y :

1 1
J y  j, m J y j, m  j, m J  j, m  j, m J  j, m
2i 2i
 
0,5  j ( j  1)  m(m  1) j , m j, m  1  j ( j  1)  m(m  1) j , m j, m  1
2i 2i
 Jy  0

▪ Valeur moyenne de J z :

0,5 J z  j, m J z j, m  m  j, m j, m  Jz  m

c. Le commutateur [ J  , J  ] :
[ J , J ]  [ J x  i J y , Jx  i J y ]
 i [ J y , J x ]  i [ J x , J y ]  2 i [ J x , J y ]  2i(i) J z
0,5

44
 [ J  , J  ]  2 J z

d. Valeur moyenne de J x .J y dans l’état j, m :

J x. J y 
( J   J  ) ( J   J  ) J 2  J 2  [ J  , J  ] 1 2
4i

4i

4i
1
 
J   J 2  [ J  , J  ]
4i
Or : [ J  , J  ]  2. J z , donc :

0,5 Jx.J y 
1 2
4i

J   J 2 
i
2
Jz 
Comme :
J 2  J 2  0 , J z  m
Alors :
i m 2
0,5 J x. J y 
2
 
e. Calcul de J  J :
 
 
 


J  J  J y J z  J z J y ex  J z J x  J x J z  ey  J x J y  J y J x ez 
 
  
 J y , J z ex  J z , J x ey  J x , J y ez  
  
 i J x ex  i J y e y  i J z ez
D’où :

1   
J  J  i J

Signification :

Cette relation signifie que les composantes J x , J y et J z de J ne commutent pas entre
0,5
elles, ce qui implique que les grandeurs associées ne sont pas compatibles et par suite
obéissent aux relations d’indéterminations de Heisenberg.

2. Les états d’énergie de l’atome sont décrits par l’hamiltonien suivant :

0
H0  (3 J z2  J 2 )

3 3 1 1 3
a. On a : j , donc m prend les valeurs suivantes : , ,  ,  . D’où la base de vecteurs
2 2 2 2 2
2
propres communs à J et J z :

 3 3 3 1 3 1 3 3 
0,5 B   , , , , , , , 
 2 2 2 2 2 2 2 2 

b. Action de H 0 sur les kets j, m :

H 0 j, m 
0

3J 2
z  J2  
j , m  0 3m 2  j ( j  1) j , m 

45
Donc :
3 3 3 3
H0 ,  30 , 
2 2 2 2
1
3 1 3 1
H0 ,  30 , 
2 2 2 2
Les énergies propres 30 et  30 de H 0 sont alors deux fois dégénérées :

3 3
- à l’énergie propre 30 sont associés les deux vecteurs propres , ;
2 2
0,5
3 1
- à l’énergie propre  30 sont associés les deux vecteurs propres , .
2 2
Par conséquent, la matrice de H 0 dans la base B est :

1 0 0 0
 
0 1 0 0
H 0  30 
0 0 1 0
 
0 0 0 1 

  
3. L’atome est plongé dans un champ magnétique statique B parallèle à Oz ( B  B k ) . L’interaction
avec ce champ est décrite par l’hamiltonien Zeeman H z , tel que :

0,5 H z  g B B.J  g B B.J z   J z

L’hamiltonien total est alors :


0
H  H0  H z  (3 J z2  J 2 )   J z

a. Action de H  H 0  H z sur les kets j, m :



  
 
H j, m   0 3J z2  J 2   J z  j, m   0 3m2  j ( j  1)  m  

  j, m

Donc :
3 3  3  3 3
H ,   30    , 
2 2  2  2 2
3 3  3  3 3
H ,   30    , 
1
2 2  2  2 2
3 1  1  3 1
H ,    30    , 
2 2  2  2 2
3 1  1  3 1
H ,    30    , 
2 2  2  2 2

 Les niveaux d’énergie de H ne sont plus dégénérés.

46
b. Diagramme les niveaux d’énergie de l’atome :

Energie
3 3 3
30    , 
2 2 2

30
3 3
,
2 2
3 3 3
30    , 
1 2 2 2

1 3 1
 30    , 
 30 2 2 2

3 1
, 1 3 1
2 2  30    , 
2 2 2

H0 H0  H Z


Effet du champ magnétique B sur les niveaux d’énergie de l’atome :
0,5
levée complète de la dégénérescence.

Problème II (10 points) : Perturbation quadratique d’un oscillateur harmonique

1. Application de la théorie des perturbations stationnaires :

a. Eléments de matrice de la perturbation W :

On a :

0,5 W
1
4
 
  a 2  (a  ) 2  2 N  1

Donc :
1

k W n    k a 2 n  k (a  ) 2 n  k (2 N  1) n
4

1
1

   n(n  1) k n  2  (n  1)(n  2) k n  2  (2n  1) k n
4

1
 
   n(n  1)  k , n  2  (n  1)(n  2)  k , n  2  (2n  1)  k , n
4
Donc, les seuls éléments de matrice non nuls sont :

47
1  1
n W n    n   
2  2
1
0,5 n  2 W n   (n  1)(n  2) 
4
1
n  2 W n   n(n  1) 
4
b. i. Correction En(1) de l’énergie au premier ordre des perturbations :

1  1
0,5 En(1)  n W n     n  
2  2

ii. Correction En( 2) au deuxième ordre des perturbations :

On a :
2 2 2
kW n n2W n n2W n
1 En( 2)   E ( 0)  E ( 0) 
En(0)  En(0)2

En(0)  En(0)2
k n n k

Or :
En(0)  En(0)2  2 et En(0)  En(0)2  2
Donc :
 1 2
( ) 2 (n  1)(n  2)  n(n  1)   2  (4n  2)
1
En( 2) 
2 16 32
Soit :
1  1
1 En( 2)   2   n  
8  2
Ainsi, au deuxième ordre des perturbations, l’énergie de l’hamiltonien total est :
 1  1 2  1
En  En(0)  En(1)  En( 2)   n      n      n   
 2 2 2 8 2
Soit :
 1    2 
1 En    n   1   
 2  2 8

c. Correction aux vecteurs propres au premier ordre des perturbations :

Au premier ordre de perturbation, les vecteurs propres de H sont donnés par :


kW n
n  n   k
1 k n E n( 0)  E k( 0)
n2 W n n2 W n
 n  n2  n2
E n( 0 )  E n( 0)2 E n( 0)  E n( 0)2

Donc :
1 1
1  n  n   (n  1)(n  2) n  2   n (n  1) n  2
8 8

48
Ce qui montrer que, sous l’effet de la perturbation, les états propres n sont contaminés par les états
n  2 et n  2 .

2. Calcul direct des niveaux d’énergie de H :

a. Expression de W en fonction de l’observable position X :

On a :
a
1
 m X  i P  et a 
1
 m X  i P 
2m 2m
Donc :
2m
a  a  X

Par conséquent :

0,5 1
W m 2 X 2
2
b. Expression exacte de l’énergie En des états stationnaires de H :
Comme :
P2 1
H0   m 2 X 2
2m 2
Alors :
P2 1
H  m  2 (1   ) X 2
2m 2
C’est l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique unidimensionnel, de pulsation  '   1   , donc
d’énergies propres :
 1
1 En    n   1   , n ℕ
 2
c. Comparaison avec le développement limité de l’expression exacte de En :

Comme   1 , écrivons le développement limité de 1   au deuxième ordre en  :


 2
1  1   O(3 )
2 8
Donc, au deuxième ordre en  , les énergies propres de H sont données par :

 1    2 
1 En    n   1     En( 0)  En(1)  En( 2)
 2  2 8

On retrouve bien les résultats de la théorie des perturbations stationnaires.

49
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Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée : 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé

Problème I (6 points) : Oscillateur harmonique à une dimension

On considère un oscillateur harmonique à une dimension de masse m et de pulsation  .


On désigne par n les états stationnaires d’énergie E n , n étant un entier naturel. L’ensemble
des états n est une base orthonormée complète de l’espace des états quantiques du système.

1. A l’instant t  0 , l’état de cet oscillateur est une combinaison linéaire de l’état fondamental
0 et du premier état excité 1 :

 (0)  c0 0  c1 1

où c 0 et c1 sont deux constantes non nulles.

a. Ecrire en fonction de c 0 et c1 la condition de normalisation de  (0) .

b. Calculer la valeur moyenne H de l’énergie dans l’état  (0) .

c. Si on impose que H   , calculer c0 et c1 .

2. Le vecteur d’état normé  (0) n’étant défini qu’à un facteur de phase global près, on fixe
ce facteur de phase en prenant c 0 réel et positif et en posant c1  c1 ei  , où  ℝ.

a. Ecrire le vecteur d’état  (0) en fonction du paramètre  .

b. Calculer la valeur moyenne X de l’opérateur position X dans l’état  (0) .


On rappelle la définition de l’opérateur d’annihilation a :
m i
a X Px
2 2m 

c. Calculer le paramètre  si l’on impose, en plus de H   , que :

1 
X 
2 m
3.  (0) étant ainsi déterminé, écrire  (t ) pour t  0 et calculer la valeur de  à l’instant t.
En déduire que la valeur moyenne X t
de la position à l’instant t est une fonction périodique

du temps.

50
3 1
Problème II (14 points) : Addition de deux moments cinétiques de spin et
2 2
On considère un système de deux particules (1) et (2) de moments cinétiques de spin
 
respectifs S1 (S1x , S1 y , S1z ) et S2 (S2 x , S2 y , S2 z ) , caractérisés par les nombres quantiques de
3 1
spin s1  et s2  .
2 2
On désigne par ℰ1 et ℰ2 les espaces des états de spin de chacune des deux particules. Les
ensembles S1
2
 S
, S1z et 2
2 
, S2 z forment des ECOC dans ℰ1 et ℰ2 respectivement.

Les états propres communs à S12 et S1z sont notés s1 , m1 , et ceux communs à S 22 et S2 z
sont notés s 2 , m2 . On désigne par  s1 , s2 , m1 , m2  que l'on notera simplement
 m1 , m2  la base découplée formée par les vecteurs propres communs à S12 , S22 , S1z et S 2 z .
  
Le spin total des deux particules est S  S1  S 2 , et on note par S , M les vecteurs propres
communs aux observables S12 , S22 , S 2 et S z .

1. Donner les vecteurs de la base découplée  m1 , m2 .


2. Quelles sont les valeurs prises par les nombres quantiques S et M ? Donner les vecteurs de
la base couplée  S , M .

3. En utilisant la méthode du rectangle, reporter les différentes valeurs de m1 et m2 sur un


système de coordonnées et calculer le degré de dégénérescence des valeurs de M.

4. En appliquant la théorie de l’addition des moments cinétiques, donner les expressions


des vecteurs S , M en fonction des vecteurs m1 , m2 .

5. En fait, les moments cinétiques de spin des deux particules sont couplés par
l’hamiltonien d’interaction suivant :
2a   

 
b

H  2 S1  S2 . S2  2 S1z  S2 z 
2

a et b sont des constantes de couplage ayant la dimension d’une énergie.


a. Exprimer H en fonction des observables S 2 , S z , S12 , S 22 et des constantes a , b et  .
b. Calculer les énergies propres ES , M de H, les états propres S, M associés et leurs
dégénérescences. Rassembler les résultats dans le tableau suivant :

S M Energie ES , M Etat S , M Dégénérescence

51
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Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5


Corrigé

Problème I (6 points) : Oscillateur harmonique à une dimension


1. A l’instant t  0 , l’état de cet oscillateur est donné par :
 (0)  c0 0  c1 1
où c0 et c1 sont deux constantes non nulles.

a. Condition de normalisation de  (0) :

 (0)  c0 0  c1 1  (0)  (0)  1 


2 2
 c0  c1  1

D’où :
2 2
0,5 c0  c1  1

b. Valeur moyenne H de l’énergie dans l’état  (0) :


H   (0) H  (0)  c0 0  c1 1 c0 H 0  c1H 1  
 
1
2
3 
 c0 0  c1 1   c0 0   c1 1 
2 
Donc :

0,5 H 
1
2
2

 c0  3 c1
2

c. Si on impose de plus H   , alors :

H 
1
2

 c0  3 c1   
2 2
 2 2
c0  3 c1  2

2 2
On a alors les deux équations vérifiées par c0 et c1 :

 c 2  c 2  1 (1)
0 1
 2 2
 c0  3 c1  2 (2)

(1) 
2
c0  1  c1
2 
 2 2 1
2 2 2 2 1   c0  c1 
(2)  1  c1  3 c1  2  2 c1  1  c1   2
2 

52
D’où :
1
0,5 c0  c1 
2
2. a. Le vecteur d’état  (0) en fonction du paramètre  :

En prenant c0 réel et positif et en posant c1  c1 ei  , on a :

1 1 i
c0  , c1  e
2 2
Le vecteur d’état  (0) s’écrit alors :
1 1 i
0,5  (0)  0  e 1
2 2

b. Valeur moyenne X de X dans l’état  (0) : X   (0) X  (0)

L’expression de l’opérateur position X est donnée par :



X (a   a)
2m
Donc :

X 
1 
2 2m
  
0  e  i 1 ( a   a ) 0  e i 1 

1 
2 2m
 0  e  i 1  a 
0  e i  a  1  a 0  e i a 1 

1 
2 2m
 0  e  i 1  1  e i 2 2  0  e i  0 

1 
2 2m

e i  e  i 

D’où :

1 X  cos 
2m
1 
c. Si, en plus de H   , on impose que X  , alors :
2 m

 1  1
X  cos    cos  
2m 2 m 2
D’où :

0,5   2k 
4

53
3. Le vecteur d’état  (0) s’écrit alors :

1 1 i4
0,5  (0)  0  e 1
2 2
Le vecteur d’état  (t ) à l’instant t  0 :

 1 i   1  i t  3i
 Ht
1 i4 1 i 4  2 t
 (t )  U (t ,0)  (0)  e
 0  e 1   e 2 0  e e 1
 2 2  2 2

1  2 t  
i
1 i ( 4  t )
 e  0  e 1 
2  2 
 (t ) peut aussi s’écrire :
i
1  2 t  1 i  (t ) 
1  (t )  e  0  e 1 
2  2 

où la phase  (t ) est donnée par :



0,5  (t )  t
4

▪ La valeur moyenne X t
de la position à l’instant t : X t
  (t ) X  (t )

i (t ) 
   10    e 1
i i
1 t  t  1  1  1 
X  e2 e 2 1 ei (t )   i (t )   1 ei (t ) 

t
2 2m  0  e  2 2m  


1 
2 2m

ei (t )  ei (t ) 
Donc :


0,5 X  cos (t )
2m

Ou bien :
       
X  cos    t    cos . cos t  sin .sin t 
2m 4  2m  4 4 
Soit :

1 
X   cos t  sin  t 
2 m

54
3 1
Problème II (14 points) : Addition de deux moments cinétiques de spin et
2 2
1. Les vecteurs de la base découplée  m1 , m2 :
On a :
3 3 1 1 3 1 1 1
s1   m1  , ,  , ; s2   m2  , 
2 2 2 2 2 2 2 2

Donc, les vecteurs de la base  m1 , m2  sont :


 3 1 3 1 1 1 1 1 1 1 1 1 3 1 3 1 
1  , , , , , , , ,  , ,  , ,  , ,  , 
 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 

2. Les valeurs de S et de M et la base  S,M  :


Les règles de sélection établies par la théorie d’addition des moments cinétiques sont :
s1  s2  S  s1  s2 , S M S

▪ Les différentes valeurs prises par S et M :

0,5 S  2 ,1 ; M  2 , 1 , 0 ,1 ,  2

▪ Les vecteurs de la base couplée sont :

0,5  S ,M   2 , 2 , 2 , 1 , 2 , 0 , 2 ,  1 , 2 ,  2 , 1 , 1 , 1, 0 , 1,  1 

S M S ,M ℰ

2 2 ,1, 0 , 1,  2 2 , 2 , 2 , 1 , 2, 0 , 2,  1 2,  2 ℰ ( S  2)

1 1, 0 , 1 1 , 1 , 1, 0 , 1,  1 ℰ ( S  1)

3. Dégénérescence des valeurs de M :

M  1 M 0 m2 M 1

(3 / 2 ,1 / 2) (1 / 2 ,1 / 2) 1/2 (1 / 2 ,1 / 2) (3 / 2 ,1 / 2)

M 2
1.5
m1
-3/2 -1/2 1/2 3/2
M  2

( 3 / 2 ,  1 / 2 ) ( 1 / 2 ,  1 / 2 ) -1/2 (1 / 2 ,  1 / 2) (3 / 2 ,  1 / 2)

55
M g (M )

M 2 1
0,5
M 1
2
M 0

4. Expressions des vecteurs de la base couplée  S , M  en fonction des vecteurs de la base


découplée  m1 , m2 :
i. Le sous - espace ℰ ( S  2) :

▪ Le vecteur 2 , 2 :

3 1
La valeur M  2 correspondant à la seule combinaison m1  et m2  . Donc, la valeur M  2
2 2
3 1
n’est pas dégénérée impliquant que les vecteurs 2 , 2 et , sont proportionnels :
2 2
3 1
2 , 2  ,
2 2
Le vecteur 2 , 2 doit être normé à l’unité ; en choisissant le coefficient  réel et positif, on a :

3 1
0,5 2,2  ,
2 2

▪ Le même raisonnement est valable pour le vecteur 2 ,  2 :

3 1
0,5 2, 2   ,
2 2

▪ Le vecteur 2 , 1 :

Appliquons une fois S  S1  S2 sur le ket 2 , 2 :

3 1 3 1 1 1 3 1
S 2 , 2  S1 ,  S2  ,  2 2 , 1   3 ,   ,
2 2 2 2 2 2 2 2

D’où :
1 3 1 3 1 1
1 2 ,1  ,  ,
2 2 2 2 2 2

▪ Le vecteur 2 , 0 :

Appliquons une fois S  S1  S2 sur le ket 2 , 1 :

56
1 3 1 3 1 1 1 3 1 3 1 1
S 2 , 1  S1 ,   S1 ,  S2 ,   S2 ,
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
3 1 1 3 1 1 3 1 1
  6 2,0   ,  2  , 0   ,
2 2 2 2 2 2 2 2 2
1 1 1 1
 6 2,0  3 ,  3  ,
2 2 2 2

D’où :
1 1 1 1 1 1
1 2,0  ,   ,
2 2 2 2 2 2

▪ Le vecteur 2 ,  1 :

Appliquons une fois S  S1  S2 sur le ket 2 ,  2 :

3 1 3 1 1 1 3 1
S 2 ,  2  S1  ,   S2   ,   2  2 , 1   3  ,    ,
2 2 2 2 2 2 2 2

D’où :
1 3 1 3 1 1
1 2 , 1   ,   ,
2 2 2 2 2 2

ii. Le sous - espace ℰ ( S  1) :

▪ Le vecteur 1 , 1 :

La valeur M  1 correspondant aux deux combinaisons suivantes :


1 1 3 1
(m1  , m2  ) et (m1  , m2   )
2 2 2 2
Donc, le vecteur 1 , 1 est une combinaison linéaire des deux vecteurs correspondants :

3 1 1 1
1,1  ,   ,
2 2 2 2
Le vecteur 1 , 1 doit être normé à l’unité et orthogonal au vecteur 2 , 1 :

- La condition de normalisation s’écrit :   


2 2
1
- L’orthogonalité avec 2 , 1 s’écrit :   3   0
Ces deux conditions impliquent :
1 3 i
  ei ,   e
2 2
En choisissant le réel   0 , on obtient :

3 3 1 1 1 1
1 1,1   ,  ,
2 2 2 2 2 2

57
Comme ce vecteur est défini à un facteur de phase, l’expression suivante est aussi acceptée :

3 3 1 1 1 1
1,1  ,  ,
2 2 2 2 2 2

▪ Le vecteur 1 , 0 :

Appliquons une fois S  S1  S2 sur le ket 1 , 1 :

3 3 1 1 1 1 3 3 1 1 1 1
S 1 , 1  S1 ,   S1 ,  S2 ,   S2 ,
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
3 1 1 1 1 1 1 1 1
  2 1, 0   3 ,  2  , 0   , 
2 2 2 2 2 2 2 2 2
1 1 1 1
 2 1, 0  ,   ,
2 2 2 2
D’où :
1 1 1 1 1 1
1 1, 0  ,   ,
2 2 2 2 2 2

L’expression suivante est aussi acceptée :

1 1 1 1 1 1
1, 0   ,   ,
2 2 2 2 2 2

▪ Le vecteur 1 ,  1 :

Appliquons S  S1  S2 sur le ket 1 , 0 :

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
S 1 , 0 S1 ,   S1  ,  S2  ,   S2  ,
2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
1 1 1 1 3 1 1 1 1
  2 1 , 1  2  ,   3  , 0  ,
2 2 2 2 2 2 2 2 2
1 1 1 3 3 1
 2 1 , 1   ,   ,
2 2 2 2 2 2
D’où :

1 1 1 3 3 1
1 1 , 1   ,   ,
2 2 2 2 2 2

L’expression suivante est aussi acceptée :

1 1 1 3 3 1
1 , 1    ,   ,
2 2 2 2 2 2

58
5. a. Expression de H en fonction des observables S 2 , S z , S12 , S 22 :

H
 2

2a  


S1 . S 2  S 22  2 S1z  S 2 z 2
b

Or :
  
S  S1  S2
 
 S 2  S12  S22  2 S1 . S2
  1

 S1 . S2  S 2  S12  S 22
2

S z  S1z  S2 z
Donc :

1 H
a 2
 2
 b
S  S12  S 22  2 S z2


Comme :
3 15 2 1 3
s1   S12   . ; s2   S 22   2 . 
2 4 2 4
Donc :
H
a 2
 2
 
b
S  3 2 .   2 S z2

b. Energies propres de H et vecteurs propres S , M associés :

 
H S , M  a S ( S  1)  3  b M 2 S , M  ES , M S , M

Donc, les énergies propres de H sont :

ES , M  a  S ( S  1)  3  b . M 2

Tableau des résultats :

S M Energie ES , M Etat S , M Dégénérescence

2 , 2 3a  4b 2 , 2 , 2,  2 2

2 2
1 ,1 3a  b 2 , 1 , 2, 1 2

0 3a 2, 0 1

1 1 ,1 a b 1 , 1 , 1,  1 2

0 a 1, 0 1

59
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Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée : 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé

Problème I (10 points) : Moment cinétique orbital et harmoniques sphériques

1. On considère une particule M de masse  qui évolue dans le potentiel central V (r ) .


a. Ecrire, en coordonnées sphériques, l’équation de Schrödinger indépendante du temps
vérifiée par la fonction d’onde  (r , , ) des états stationnaires d’énergie E.
b. Dire pourquoi la fonction d’onde peut s’écrire sous la forme :

 (r , ,  )  R(r ) Yl m ( ,  )

où R (r ) est la fonction d’onde radiale et Yl m ( ,  )   ,  l , m sont les harmoniques


sphériques, fonctions propres communes aux observables L2 et Lz ; l et m étant les nombres
quantiques associés au moment cinétique orbital.
c. Pour une valeur de l fixée, donner l’équation différentielle satisfaite par la fonction
radiale R (r ) .
2. a. Montrer que Yl m ( ,  ) s’écrit sous la forme :
Yl m ( , )  Fl , m ( ) Gm ( )

Donner l’expression de la fonction Gm ( ) et les valeurs prises par le nombre quantique m.

b. On considère le cas m  l , montrer que :


Fl ,l ( )  Cl (sin )l

où Cl est la constante de normalisation.

c. Indiquer, sans détailler les calculs, comment obtenir Yl m ( ,  ) à partir de Yll ( , ) .

(1)l (2l  1)!


d. Sachant que Cl  , déterminer les expressions des harmoniques
2l l ! 4
sphériques correspondantes à l  1 : Y11 ( , ) , Y10 ( , ) , Y11 ( , ) .

Formulaire :
1 2 L2     
 ()  ( r )  () ; Lz  i. ; L   ei   i cot g . 
r r 2 2 2
 r     

60
Problème II (10 points) : Moment cinétique j  1 dans un champ magnétique
On considère un système quantique de moment cinétique j  1 . Le sous-espace ℰ1 à trois
dimensions, associé au système, est rapporté à la base  j  1, m  que l’on notera simplement
 m  , où les vecteurs m sont classés par ordre décroissant du nombre quantique m.

L’hamiltonien H 0 du système est :


b 2
H0  a J z  Jz

où a et b sont deux constantes positives, ayant les dimensions d’une pulsation.
1. Quels sont les niveaux d’énergie du système ?

2. On applique un champ magnétique statique B dans une direction de vecteur unitaire

u définie par les angles  et  :
   
u  sin cos . ex  sin sin . ey  cos . ez
 
L’interaction du champ B avec le moment magnétique du système M   J (  est le rapport
gyromagnétique, supposé négatif ) est décrite par l’hamiltonien :

W   M .B
On notera    B la pulsation de Larmor. L’hamiltonien total du système est alors :
H  H0  W

a. Donner l’expression de l’hamiltonien d’interaction W en fonction des opérateurs


J  , J  et J z et des données du problème.
b. Calculer la matrice représentant W dans la base m .

3. On suppose que b  a et que la direction du champ magnétique B est parallèle à l’axe Ox :
 
u  ex . On suppose aussi que   a .

a. Calculer, au premier ordre de perturbation, l’énergie propre du niveau fondamental


et, à l’ordre zéro, le vecteur propre correspondant.
b. Calculer, au premier ordre puis au second ordre de perturbation, l’énergie propre du
niveau excité.
Résumer les résultats sur un diagramme d’énergie.

4. On suppose que b  2 a et que   a . La direction du vecteur u est maintenant
quelconque (son expression est donnée dans la question 2.).
Calculer, au premier ordre de perturbation, le vecteur propre du niveau fondamental.

61
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Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5


Corrigé
Problème I (10 points) : Moment cinétique orbital et harmoniques sphériques
1. Soient une particule M de masse  qui évolue dans le potentiel central V (r ) et  (r , , ) la
fonction d’onde des états stationnaires d’énergie E.

a. L’opérateur hamiltonien du système en coordonnées sphériques est :


2 2 2 L2
H    V (r )   r   V (r )
2 2 r r 2 2 r 2

L’équation de Schrödinger indépendante du temps satisfaite par les états stationnaires du système
 (r , , ) est :

 2 2 L2 
1   r   V (r )  (r , ,  )  E  (r , ,  ) ()
 2 r r 2 r
2 2

b. Factorisation de la fonction d’onde :

On a :
2 2 1 L2
H  r  V ( r )  .  Hr  H
1 2 r r 2 r 2
2
 
Hr

L’opérateur L2 n’agit que sur les variables angulaires   ( , ) , il commute alors avec l’opérateur
2
et avec toute fonction V (r ) de r, il s’ensuit que :
 r2

[ Hr , L2 ]  0  [ H , L2 ]  [ H , Hr ]  0

Donc, H, H r et L2 possèdent des fonctions propres communes.

H r agit dans le sous-espace ℰr et a pour fonctions propres R(r ) ;

L2 agit dans le sous-espace ℰ et a pour fonctions propres les harmoniques sphériques Yl m ( ,  ) ;

Donc l’hamiltonien H agit dans l’espace produit tensoriel ℰ  ℰr  ℰ, et a pour fonctions propres :

 (r , , )  R(r ) Yl m ( , )

c. L’équation différentielle satisfaite par la fonction radiale R(r ) :

L’équation de Schrödinger () décrivant l’évolution de l’état stationnaire s’écrit alors :

62
 2 2 L2 

 2 r r 2 r   V (r ) R(r ) Yl m ( , )  E R(r ) Yl m ( , )
 2 r 2

Pour l fixé, on a :
L2  2l (l  1)
R(r ) Yl ( , ) 
m
R(r ) Yl m ( , )
2 r 2
2 r 2

Donc :
 2 2  2l (l  1) 

 2 r r 2 r   V (r ) R(r ) Yl m ( , )  E R(r ) Yl m ( , )
 2 r 2

En divisant par Yl m ( , ) on obtient l’équation différentielle satisfaite par la fonction radiale R(r ) :

2 2   2l (l  1) 
1  rR ( r )   
  V (r )  R(r )  E R(r )
2 r r 2
 2 r
2

3. Les harmoniques sphériques Yl m ( ,  ) sont les fonctions propres communes à L2 et Lz ; elles


sont définies par :
Yl m ( ,  )   ,  l , m

a. Montrons que Yl m ( ,  ) s’écrit sous la forme :


Yl m ( ,  )  Fl , m ( ) Gm ( )

▪ On a :
  m
Lz Yl m ( , )  Yl ( , )  m  Yl m ( , )
i 
Donc :
 m
Yl ( , )  i m Yl m ( , )


Les solutions de cette équation sont de la forme :

1 Yl m ( , )  Fl , m ( ) ei m   Gm ( )  ei m 

▪ Comme 0    2 et la fonction d’onde doit être continue en tout point, on a alors :

Yl m ( ,   0)  Yl m ( ,   2 )  e2 i m  1

Ce qui implique que m ne peut prendre que des valeurs entières :


1 m  0 ,  1,  2 ,  3 , 

b. On considère le cas m  l , montrons que :


Fl ,l ( )  Cl (sin )l

63
▪ On a :
L l , l  0   , L l , l  0  LYll ( , )  0
Or :
   
L  ei   i cot g . 
   
Donc :
    dFl ,l ( ) i l 
  i cot g .  Fl ,l ( ) ei l   0  .e  l. cot g .Fl ,l ( ) ei l   0
    d
dFl ,l ( ) d (sin )
  l. cot g .d  l  Ln Fl ,l ( )  l Ln (sin )  Ln (sin )l
Fl ,l ( ) sin
 Fl ,l ( )  cl (sin )l

D’où :
1 Yll ( , )  Cl (sin )l ei l 

où Cl est la constante de normalisation.

c. Pour obtenir Yl m ( ,  ) à partir de Yll ( , ) :


Les expressions des fonctions Yl m ( ,  ) s’obtiennent par applications successives de l’opérateurs L sur
les fonctions Yll ( , ) . En effet :

1 L Yll ( , )  Yll 1 ( , )  Lp Yll ( , )  Yll  p ( , ) ; p 1, 2 , 3 ,

Donc, pour obtenir Yl m ( , ) , il faut que l  p  m  p l m.

Ainsi, les fonctions Yl m ( , ) s’obtiennent en appliquant (l  m) fois l’opérateur L sur la


fonction Yll ( , ) .

d. Expressions des harmoniques sphériques : Y11( , ) , Y10 ( , ) et Y11( , )


3
▪ l  1  C1   , donc :
8

3
1 Y11 ( , )   sin . ei
8
▪ On a d’une part :

L 1,1   2 1, 0  L Y11 ( , )   2 Y10 ( , )

D’autre part :

   
 e i cos  cot g . sin .ei
3 3
L Y11 ( ,  )   ei   i cot g .  sin . ei 
8     8

Donc :
64
3
 2 Y10 ( , )  2 cos
8
D'où:
3
1 Y10 ( , )  cos
4
▪ De même :
L 1, 0   2 1,  1  L Y10 ( , )   2 Y11 ( , )
D’autre part :
3 d 3
L Y10 ( ,  )    e i (cos )   sin . e i
4 d 4
Donc :
3
 2 Y11 ( ,  )   sin . e i
4
D'où:

3
1 Y11 ( ,  )  sin . e i
8

Problème II (10 points) : Moment cinétique j  1 dans un champ magnétique


Le système quantique est de moment cinétique j  1 . Le sous-espace ℰ1 à trois dimensions est rapporté
à la base  1 , 0 ,  1 . L’hamiltonien H 0 du système est :

b 2
H0  a J z  Jz

où a et b sont deux constantes positives, ayant les dimensions d’une pulsation.

1. Les niveaux d’énergie du système :

On a :
 b 
H 0 m   a J z  J z2  m  (a m   b m2) m
  
Donc :
H 0  1  ( a  b)   1
1 H0 0  0
H 0  1  (b  a)   1

Les niveaux d’énergie de H 0 (hamiltonien non perturbé) sont alors :

E(01)  (a  b)   1
1,5
E0(0)  0  0
E(01)  (b  a)   1

65
2. a. Expression de W en fonction des opérateurs J  , J  et J z :
  
L’hamiltonien d’interaction du champ B avec le moment magnétique du système M   J est :
  
0,5 W   M . B   B  J .u   J u

   B la pulsation de Larmor.

Donc :

J u  J .u  J x sin cos  J y sin sin   J z cos
Ce qui implique :

W   J x sin cos  J y sin sin  J z cos 
Or :
J   J x  i J x 1 1
  J x  (J  J ) , J y  (J  J )
 J  J x  i J x 2 2i
Donc :
1 1 
W    ( J   J  ) sin cos  ( J   J  ) sin sin   J z cos 
2 2i 
1 1 
  sin  ( J   J  ) cos  ( J   J  ) sin   Lz cos    J z cos
2 2i 
1 1 
  sin  J  (cos  i sin  )  J  (cos  i sin  )    J z cos
2 2 
D’où :
1 
1 W    ( J  ei  J  ei ) sin  J z cos 
2 

b. Matrice représentant W dans la base  1 , 0 , 1 :


 1 
 cos sin e i 0 
 2 
W     i 
1 1
1 sin ei 0 sin e 
2 2
 1 
 0 sin ei  cos 
 2 
  
3. On suppose que u  ex , donc   et   0 , dans ce cas :
2
 0 1 0
  
0,5 W 1 0 1 ,   a
2  0 1 0
 

On suppose aussi que a  b , alors les niveaux d’énergie du système sont :

- Niveau fondamental :

66
E0(0)  E(01)  0 : énergie propre 2 fois dégénérée  états propres : 0 et  1
0,5
- Niveau excité :
E(01)  2a  : énergie propre non dégénérée  état propre :  1

a. Corrections à l’énergie propre et au vecteur propre du niveau fondamental :

Ce niveau d’énergie est dégénéré, il faut alors diagonaliser la restriction de la matrice de W au sous –
espace engendré par les vecteurs 0 et  1 :

  0 1
 
2  1 0 
Les valeurs propres et les vecteurs propres correspondants sont :
 
  :  
1
 0  1  et    :  
1
 0  1 
2 2 2 2

Le niveau fondamental dégénéré se divise en deux sous – niveaux d’énergies respectives :

 
0,5 E0   E0(0)     et E0   E0(0)     
2 2

Les vecteurs propres associés  et  sont les états propres à l’ordre zéro :

0,5  
1
 0  1  et  
1
 0  1 
2 2

b. Corrections à l’énergie propre du niveau excité :


Le niveau excité d’énergie E(01)  2a  est non dégénérée, le vecteur propre correspondant est  1 .

▪ Au premier ordre de perturbation :

0,5 E(11)   1 W  1  0

▪ Au second ordre de perturbation :


 2
  1 W  1 2  0 W  1 2   1  0       
2
1
E( 21) 
E(01)  E0(0)   2 a  
  2   4 a

Donc :

 2
0,5 E( 21) 
4a

Ainsi, au second ordre de perturbation, l’énergie du niveau excité est :

 2
0,5 E1  E(01)  E(11)  E( 21)  2a  
4a

67
Diagramme d’énergie :

 2
E1  2a  
4a

E(01)  2a 
0,5
2a  E0    

E0( 0)  E(01)  0
E0    

4. On suppose que b  2 a et que   a . Dans ce cas :


H0 1  3a  1
0,5 H0 0  0
H0 1  a  1

Les niveaux d’énergie ne sont pas dégénérés et le niveau fondamental a pour énergie propre E0(0)  0 et
pour vecteur propre le ket 0 .

A l’ordre 1 de perturbation, le vecteur propre du niveau fondamental s’écrit alors :

mW 0
0  0   ( 0)
 Em(0)
m
m  0 E0

1 W 0 1 W 0
 0  1  1
E0(0)  E(01) E0(0)  E(01)

Or :
 
1 W 0  sin ei et 1 W 0  sin ei
2 2
Donc :
0,5  sin ei  sin ei
0  0  1  1
3a 2 a 2

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Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5

Durée : 2 h 00 - Aucun document n’est autorisé

Couplage spin - orbite et effet Zeeman

On considère l’électron 2p de l’atome d’hydrogène, caractérisé par un moment cinétique


 
orbital L et un moment de spin S , de nombres quantiques respectifs (l  1) et (s  1 / 2) .
On désigne par  l , ml  s , ms  que l'on notera simplement  ml , ms    la base
découplée formée par les vecteurs propres communs aux observables L2 , S 2 , Lz et S z .
  
Le moment cinétique total de l’électron J  L  S est caractérisé par les nombres
quantiques J et M. On désignera par  l , s , J , M  que l'on notera simplement  J , M  la
base couplée formée par les vecteurs propres communs aux observables L2 , S 2 , J 2 et J z .

Partie I (9 points)
1. Préciser les espaces des états ℰl   l , ml  et ℰs   s , ms  associés à chaque
moment cinétique : quels sont leurs vecteurs de base et leurs dimensions ?
2. Quelle est la dimension de l’espace des états ℰ  ℰl  ℰs ? Donner les vecteurs de la
base découplée  ml , ms   .

3. Montrer que J vérifie les relations de commutation caractéristiques des moments
cinétiques.
4. Montrer que [ J 2 , J z ]  0 .

5. Quelles sont les valeurs possibles prises par les nombres quantiques J et M ?
6. En utilisant la méthode du rectangle, reporter les différentes valeurs de ml et ms sur
un graphe et calculer le degré de dégénérescence des valeurs de M.
7. En appliquant les résultats de la théorie de l’addition des moments cinétiques,
donner les expressions des vecteurs J , M en fonction des vecteurs ml , ms   .

Partie II (5 points)
L’interaction spin – orbite entre les moments cinétiques orbital et de spin de l’électron est
décrite par l’hamiltonien WSO donné par :
 
WSO  a L . S

où a est une constante positive (constante de couplage spin – orbite).

69
L’hamiltonien total du système s’écrit alors :
H1  H 0  WSO
où H 0 est l’hamiltonien atomique en l’absence du couplage ; il forme un ECOC avec
L2 , S 2 , Lz et S z .
On suppose que les kets ml , ms   sont tous vecteurs propres de H 0 avec la même valeur
propre E 0 ; c’est l’énergie de l’état 2p : E0  E (2 p) .

1. Donner l’expression de l’hamiltonien WSO en fonction des observables J 2 , L2 et S 2 .


2. Montrer que les vecteurs J, M sont des vecteurs propres de WSO , et donner les
valeurs propres correspondantes.
3. En déduire les énergies propres de l’hamiltonien H1  H 0  WSO , les états propres
correspondants et la dégénérescence des niveaux.
4. Quelle est alors l’effet du couplage spin – orbite sur les niveaux d’énergie de H 0 .

Partie III (6 points)



On applique au système un champ magnétique statique B , dirigé selon l’axe Oz, de sorte
que l’hamiltonien total du système devient :
H  ( H 0  WSO )  WZ  H1  WZ

où WZ est l’hamiltonien d’interaction avec le champ B (appelé aussi hamiltonien Zeeman).

1. Donner l’expression de l’opérateur moment magnétique total M de l’électron. En


déduire l’expression de l’hamiltonien Zeeman WZ .
On posera    0 B (pulsation de Larmor), où  0 est le rapport gyromagnétique orbital.
2. Quand le champ magnétique B est très faible, l’hamiltonien Zeeman WZ peut
s’écrire, dans chaque sous – espace propre, sous la forme suivante :
 3 s ( s  1)  l (l  1) 
WZ      J z
2 2 J ( J  1) 
a. Montrer que les vecteurs J , M sont des vecteurs propres de l’hamiltonien Zeeman
WZ , et donner les valeurs propres correspondantes.
b. En déduire les énergies propres de l’hamiltonien total H  H1  WZ .

c. Quelle est alors l’effet du champ magnétique sur les niveaux d’énergie (effet Zeeman).
3. Rassembler les résultats dans un diagramme des énergies qui montre les effets du
couplage spin – orbite et du champ magnétique sur les niveaux d’énergie.

70
UNIVERSITÉ IBN ZOHR Année universitaire 2016 - 2017
FACULTÉ DES SCIENCES Session de rattrapage
AGADIR

Epreuve de Mécanique Quantique 2 – SMP5


Corrigé

L’électron 2p est caractérisé par un moment cinétique orbital L de nombre quantique (l  1) et un

moment cinétique de spin S ( s  1 / 2) .

On désigne par  l , ml  s , ms  que l'on notera simplement  ml , ms    la base des vecteurs


propres communs aux observables L2 , S 2 , Lz et S z .

Partie I
1. Espaces des états :
▪ l  1  m  1 , 0 ,  1 , donc :

ℰl   1, 1 , 1, 0 , 1,  1  et dim (ℰl)  3 .

1 1 1
0,5 ▪ s  m ,  , donc :
2 2 2
 1 1 1 1 
ℰs   , , ,    ,   et dim (ℰs)  2 .
 2 2 2 2 

2. L’espace des états ℰ  ℰl  ℰs est donc de dimension 6, et est rapporté à la base découplée :

0,5  ml , ms      1 ,  , 1,  , 0 ,  , 0 ,  ,  1,  ,  1,  

3. J vérifie les relations de commutation caractéristiques des moments cinétiques :

[ J x , J y ]  [ Lx  S x , Ly  S y ]  [ Lx , Ly ]  [S x , S y ]  i  ( Lz  S z )  i  J z
0,5
Les deux autres relations [ J y , J z ]  i  J x et [ J z , J x ]  i  J y s’obtiennent de la même façon.

Ce qui montre que J est un moment cinétique.
4. Montrons que : [ J 2 , J z ]  0 .

[ J 2 , J z ]  [ J x2 , J z ]  [ J y2 , J z ]  [ J z2 , J z ]
 J x [ J x , J z ]  [ J x , J z ] J x  J y [ J y , J z ]  [ J y , J z ]J y
0,5
  i J x J y  i  J y J x  i J y J x  i J x J y
0

5. Les valeurs possibles prises par les nombres J et M :

Les règles de sélection établies par la théorie d’addition des moments cinétiques sont :

ls  J ls , J M J

71
Ce qui implique les différentes valeurs prises par J et M :

J M J ,M Sous - espaces

3

3
,
1 3 3 3 1  3
1 , , , ℰ J  
2 2 2 2 2 2 2  2

1

1 1 1  1
, ℰ J  
2 2 2 2  2

La base couplée est :

 J , M   3 3
,
3 1
, ,
1 1
, ,
3
, ,
1 1
, ,
1 3
, ,
3 

 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 

6. Degré de dégénérescence des différentes valeurs de M :

ms
(1,1 / 2) (0,1 / 2) (1,1 / 2)

M  1/ 2 M  3/ 2
1 ml
-1 0 1
M  3 / 2 M  1/ 2

(1,  1 / 2) (0,1 / 2) (1,  1 / 2)

3 1
Ainsi, les valeurs M   sont non dégénérées, alors que les valeurs M   sont deux fois
2 2
dégénérées.
7. Expressions des vecteurs J , M en fonction des vecteurs ml , ms   :

 3
i. Le sous – espace ℰ  J   :
 2
3 3
▪ Le vecteur , :
2 2
3 1
La valeur maximale M  correspond à la seule combinaison possible ml  1 et ms  . Donc, la
2 2
3 3 3
valeur M  n’est pas dégénérée impliquant que les vecteurs , et 1,  sont proportionnels :
2 2 2
3 3
0,5 ,  1, 
2 2

3 3
▪ Le vecteur , :
2 2

72
3 1
La valeur minimale M   correspond à la seule combinaison possible ml  1 et ms   .
2 2
Donc :
3 3
0,5 ,    1, 
2 2
3 1
▪ Le vecteur , :
2 2
3 3
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket , :
2 2
 1 1 
 ( L  S ) 1 ,   L 1 , 1   ,
3 3 1 1
J ,  1 , 1   S , 
2 2 2 2  2 2 
3 1 1 1 1 1
  3 ,   2 1, 0  ,  1,1  ,    2 0 ,   1, 
2 2 2 2 2 2
D’où :
3 1 2 1
1 ,  0,  1, 
2 2 3 3
3 1
▪ Le vecteur , :
2 2
Ce vecteur peut être calculé de deux façons :
3 3 3 1
J , ou J ,
2 2 2 2
3 3
Appliquons l’opérateur J   L  S sur le ket , :
2 2
 
 ( L  S )  1 ,   L 1 ,  1   , 
3 3 1 1 1 1
J ,  1 ,  1   S  ,  
2 2 2 2  2 2 
3 1 1 1 1 1
  3 ,   2 1, 0  ,    1 , 1  ,  2 0,   1 , 
2 2 2 2 2 2
D’où :
3 1 2 1
1 ,  0,  1 , 
2 2 3 3

 1
ii. Le sous – espace ℰ  J   :
 2
1 1
▪ Le vecteur , :
2 2
1  1  1
La valeur M  peut être réalisée de deux manières :  ml  0 , ms   ou  ml  1 , ms    .
2  2  2
1 1
Donc, le vecteur , est proportionnel aux vecteurs 0 ,  et 1,  :
2 2
1 1
,  a 1,   b 0 , 
2 2

73
- La condition de normalisation s’écrit : a 2  b2  1 (car a et b sont réels)
1 1 3 1
- Le vecteur , doit être orthogonal avec le vecteur , : 2 ab 0
2 2 2 2

Ces deux conditions impliquent :


1 2
a , b
3 3
Donc :

1 1 1 2
1 ,  0,  1, 
2 2 3 3

Puisque le vecteur est défini à un facteur de phase arbitraire, on accepte aussi l’expression :

1 1 1 2
,  0,  1, 
2 2 3 3

1 1
▪ Le vecteur , :
2 2
1  1  1
La valeur M   peut être réalisée de deux manières :  ml  0 , ms    ou  ml  1 , ms   .
2  2  2
1 1
Donc, le vecteur , est proportionnel aux vecteurs 0 ,  et 1,  :
2 2
1 1
,  a 0,   b 1 , 
2 2

- La condition de normalisation s’écrit : a 2  b2  1


1 1 3 1
- Le vecteur , doit être orthogonal avec le vecteur ,  : 2 ab 0
2 2 2 2

Ces deux conditions impliquent :


1 2
a , b
3 3
Donc :

1 1 1 2
1 ,  0,   1 , 
2 2 3 3

Puisque le vecteur est défini à un facteur de phase arbitraire, on accepte aussi l’expression :

1 1 1 2
,  0,   1 , 
2 2 3 3

1 1 1 1
Le vecteur , peut être trouvé en calculant J  , .
2 2 2 2

74
Partie II
L’hamiltonien d’interaction spin – orbite WSO est :
 
WSO  a L . S

où a est une constante positive.


1. Expression de l’hamiltonien WSO en fonction des observables J 2 , L2 et S 2 :
      1

J 2  ( L  S ) 2  L2  S 2  2 L . S  L . S  J 2  L2  S 2
2

Donc :

1
  a 2
WSO  a L . S 
2

J  L2  S 2 
2. Montrons que les vecteurs J , M sont des vecteurs propres de WSO :

L’action de WSO sur les vecteurs J , M est donnée par :

a 2  11 
WSO J , M   J ( J  1)  .   J , M
2  4 
Donc :
3 a 2 3 1 1
WSO J  ,M  J ,M , WSO J  , M  a  2 J  , M
2 2 2 2 2
D’où :
3 3 a 2 3 3
WSO ,  ,
2 2 2 2 2
2 3 1 a 2 3 1
WSO ,  ,
2 2 2 2 2
1 1 1 1
WSO ,  a  2 , 
2 2 2 2
3. Les énergies propres et les états propres de l’hamiltonien total H1 :

Energies propres de H1 Vecteurs propres Dégénérescence

a 2 3 3 3 1
E0  , , , 4
1 2 2 2 2 2

1 1
E0  a  2 , 2
2 2

4. L’effet du couplage spin – orbite sur les niveaux d’énergie de H 0 :


Le couplage spin – orbite WSO divise le niveau 2 p d’énergie E0 en deux sous – niveaux :

75
 a 2 
- un niveau multiplet, noté 2 p 3 , d’énergie  E0  ;

1 2  2 
- un niveau doublet, noté 2 p 1 , d’énergie ( E0  a  2 ) .
2

Partie III
1. Expression de l’opérateur moment magnétique total de l’électron :

L’opérateur moment magnétique total de l’électron est la somme des moments magnétiques associés
aux moments cinétiques orbital et de spin :
   
M   o L   s S   o (L  gs S )
Or, pour l’électron g s  2 , donc :
  
0,5 M   0 ( L  2S )

où  0 est le rapport gyromagnétique orbital.

▪ Expression de l’hamiltonien Zeeman WZ :


 
Dans un champ magnétique B  B . ez , l’hamiltonien d’interaction entre ce dernier et le moment
magnétique total de l’électron est :
   
WZ   M .B   o B . ( L  2 S )   o B . ( Lz  2 S z )

Donc :
0,5 WZ   ( Lz  2 S z )

où    0 B est la pulsation de Larmor.

2. On suppose que le champ magnétique B est très faible de sorte que l’hamiltonien d’interaction WZ
puisse s’écrire sous la forme suivante :
 3 s(s  1)  l (l  1) 
WZ     J z
2 2 J ( J  1) 

a. Montrons que les vecteurs J , M sont des vecteurs propres de WZ :


L’action de WSO sur les vecteurs J , M est donnée par :

 3 s(s  1)  l (l  1) 
WZ J , M     M  J , M
2 2 J ( J  1) 
Donc :
3 4 3 1 2 1
WZ J  , M  M  J  , M , WZ J  , M  M  J  , M
2 3 2 2 3 2
D’où :

76
3 3 3 3
WZ ,  2  ,
2 2 2 2
3 1 2 3 1
1,5 WZ ,    ,
2 2 3 2 2
1 1 1 1 1
WZ ,    ,
2 2 3 2 2
Ainsi, les vecteurs J , M sont vecteurs propres de l’hamiltonien WZ .

b. Les énergies propres de l’hamiltonien total H  H1  WZ :


3 3  a 2  3 3
H ,   E0   2   ,
2 2  2  2 2
3 1  a 2 2  3 1
1,5 H ,   E0     ,
2 2  2 3  2 2
1 1  1  1 1
H ,   E0  a  2    ,
2 2  3  2 2

c. Effet du champ magnétique sur les niveaux d’énergie :

L’application d’un champ magnétique faible lève complètement la


1
dégénérescence des niveaux d’énergie : c’est l’effet Zeeman.

3. Diagramme des énergies :

Energie  2 

a 2 2
E0   
2 3

2 p3 2
 
E0 2 3
1
2p  2 

1
E0  a  2  
3
1
2 p1  
2 3

H0 H 0  WSO H 0  WSO  WZ

77

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