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TP N° 2 :

Modélisation et résolution analytique des équations du champ


dans les machines électriques
But du TP :
- Utilisation de la méthode de séparation de variables pour la résolution analytique des
équations de champ dans les machines électriques;
- Exploitation des résultats du champ pour remonter aux grandeurs global de la machine
(couple, f.e.m, …etc.).

Application à la machine synchrone à aimants permanents montés sur la surface du rotor.


Nous proposons de calculer la même structure de machine utilisée en TPN°1 (Figure 1), de forme
cylindrique et de longueur active L. Elle est constituée d'un stator et d'un rotor en tôles magnétiques
de perméabilité très grande. Sur la surface externe du rotor sont collés 4 aimants permanents
formant ainsi 4 pôles magnétiques. Le stator porte un bobinage triphasé parcouru par des courants
dans la direction axial. Puisque le système est invariant par translation suivant l’axe z de la
machine, le problème de calcul de champ sera traité en 2D dans le plan (r, θ).

(a) (b)
Figue 1 : (a)-Structure géométrique de la machines. (b)- Structure sur un pôle.

Sources de champ (Voir TP N°1):


1/- Les aimants permanents
Les aimants permanents, d’ouverture angulaire  0 , seront représentés directement par le
développement en série de Fourier de leurs aimantations (Voir TP N°1) :

M r   M rn cos np n=1, 3, 5,….
n 1

Avec M rn l’amplitude de l’harmonique de rang n donné par :


4M 0
M rn  sin  np 0 / 2 
n
2/- Le bobinage du stator
Le stator triphasé de cette machine présente trois enroulements identiques régulièrement décalés de
2/3p dans l’espace et alimenté par des courants triphasés équilibrés de forme sinusoïdale et
d’amplitude Im.
Si on considère l'origine des angles θs au stator confondu avec l'axe de symétrie de la phase (a), les
courants injectés dans le bobinage, sont représentés par le développement en série de Fourier de son
densités superficielles de courant équivalentes situées au niveau du rayon d’alésage R2(voir TP
N°1).

1
3
J ( s , t )   J n cos(np s  t )
2 n

4 pNI m 1 si n  6m  1
Où : Jn  kbn et   
 R2 1 si n  6m  1
Où seuls les harmoniques n  6m  1 sont non nuls.

Modèle analytique de calcul de champ :


En utilisant les équations de Maxwell avec une formulation en potentiel vecteur en 2D, l’équation
donnant la répartition du potentiel vecteur dans la machine est donnée par :
 1  1 
rot rot( A)   rot .M  (1)
    
En tenant compte de l’invariance par translation suivant l’axe (z), on a
 1 Az 
 B r ( x, y )  
0  0   r  
     A 
J  0  A  0  B   B ( x, y )   z 
J   A (r , )   r 
 s  z  0 
 
 

Domaines d’étude
Du fait que la perméabilité du fer est très grande, l’application des conditions de passage aux
surfaces R1 et R3 permettent de réduire le domaine d’étude à la zone d'entrefer et les aimants située
entre le rotor et le stator:R1<r<R3. Deux régions sont considérées:
- Région I: représentée par l'entrefer, limitée par (R2 < r < R3).
- Région II: qui comprend les aimants, limitée par (R1 < r < R2).

a) contribution des aimants b) contribution des courants

Fig. 3:Présentation des domaines d’étude en 2-D


En cordonnées cylindriques, l’équation (1) s’écrit après modification comme suit :
 Dans l'entrefer mécanique :
 2 Ae 1 Ae 1  2 Ae
  0 (2)
r 2 r r r 2  2

2
 Dans les aimants :
 2 Aa 1 Aa 1  2 Aa 1 M r
   (3)
r 2 r r r 2  2 r 

Potentiels créés par les aimants seuls


En absence des courants statorique, le champ sera créé par les aimants seuls. La résolution des
équations (2) et (3) par la méthode de séparation de variables, nous donne les expressions des
potentiels vecteurs suivantes :

 Dans l'entrefer mécanique :


 

Ae (r ,  )   e1n r np  e2 n r  np sin( np ) (4)
n 1

 Dans les aimants :


 

Aa (r ,  )   a1n r np  a 2 n r  np  n r  sin( np ) (5)
n 1

Où Ψ n (r) représente la solution particulière de l'équation (3), exprimée par :


 npM rn
 n 2 p 2  1 r si n 2 p 2  1
n r    (6)
 1 npM rn r ln r si n 2 p 2  1
 2
Dans le cas de notre exemple, nous avons les conditions d’interfaces suivantes :
 Au niveau de fer rotorique :
Aa
r  R1  H   0 0 (7)
r
 Au niveau du rayon d'alésage :
Ae
r  R3  H   0 0 (8)
r
 Au niveau la surface externe des aimants (pour r =R 1 ), on a deux conditions :
o La continuité du potentiel vecteur :
Aa  Ae (9)

o La continuité de la composante tangentielle du champ :

Aa Ae
H a  H e   (10)
r r

Les différentes constantes ein et ain sont déterminées en exploitant les conditions mentionnées ci-
dessus (7 à 10).
R
De (7), on obtient : a1n R1np  a 2 n R1 np   1 n' R1 
np
np
De (8), on obtient : e1n R3  e 2 n R3  0
np

De (9), on obtient : a1n R2np  a 2 n R2 np  e1n R2np  e 2 n R2 np   n R2 


np '
De (9), on obtient : a1n R2np  a 2 n R2 np  e1n R2np  e2 n R2 np   n  R 2 
R2
Sous forme matricielle, on peut écrire :

3
 R1 ' 
 R1np  R1 np   a1n   
0 0 n R1 
 np   np
R2 np  R2np  R2 np   a 2 n    n R2  
 R2 
 R2np
 R2 np  R2np R2 np   e1n   R2  ' R 
    n 1 
(11)
 0
0 R3np  R3 np   e2 n   np 
 0 
La résolution de (11) permet d’avoir les constantes ein et ain (i=1 à 2).

Potentiel vecteur créé par les courants


Dans ce calcul, la réaction magnétique de l’induit est représentée par le champ créé par les
courants du stator en absence des aimants permanents. L’équation de répartition du potentiel à
résoudre, dans l'entrefer mécanique R1<r<R3, s’écrit :

 2 Aec 1 Aec 1  2 Aec


  2 0 (12)
r 2 r r r  2

La résolution de l’équation (11), donne les expressions des potentiels vecteurs dans la région
considérée :
 

Aec (r , s )   e1cn r np  e2cn r np cosnp s  t  (13)
n 1

Les différentes constantes définies dans l’expression (13) sont déterminées en exploitant les
conditions aux limites, dans le cas où seuls les courants statoriques sont présents. Celles-ci sont
données par :
Aec
 au niveau de R3 :   0 J (14)
r
Aec
 au niveau de R1 : 0 (15)
r
Grandeurs locales et globales de la machine étudiée
- Inductions magnétiques

Les composantes radiale et tangentielle de l’induction créée par les sources du champ sont reliées
au potentiel vecteur magnétique par:
1 A A
Br  B  
r  r
- Inductions dues aux aimants
- Inductions créées au niveau de l’entrefer :

1
Bear (r , )  
n 1,3, 5
np (e1an r np  e2 an r  np ) cos(np )
r
(16)

Bea (r , )   
n 1,3, 5
np (e1an r np 1  e2 an r  np 1 ) sin(np ) (17)

- Inductions crées au niveau des aimants :

4

np
Bar (r ,  )  
n 1,3, 5 r
[a1an r np  a 2 an r  np  r n (r ) ] cos(np ) (18)

np
Ba (r , ) 
n 1,3, 5 r

[a1an r np  a 2 an r  np  rn (r ) ] sin(np )
 (19)

- Inductions magnétiques dues aux courants


- Inductions créées au niveau de l’entrefer :

np
Becr (r , )  
n 1,3, 5 r
(e1cn r np  e2 cn r  np ) sin( np ) (20)

np
Bec (r ,  )   
n 1,3, 5 r
(e1cn r np  e2cn r  np ) cos(np ) (21)

Flux et Force Electromotrice à vide

La force électromotrice (FEM) dans une bobine, selon la loi de Faraday, est produite par un flux
magnétique variable qui passe par cette bobine, la FEM induite est donnée par:
d
e (22)
dt
Pour calculer la force électromotrice induite dans une phase statorique, on détermine dans un
premier temps, le flux embrassé par les conducteurs de cette phase. L’invariance, par translation
suivant l’axe Oz du système étudié, permet d’exprimer le flux produit par les aimants sous la forme
suivante :
 /2p
 (t )  2 pLu  A( R , ) C (
 / 2 p
3 s , t ) R3 d s (23)

Où: Lu et R3 désignent respectivement la longueur utile et le rayon d’alésage de la machine.


En outre A( R3 , ) et C(s , t ) désignent respectivement le potentiel vecteur magnétique créé par les
aimants et la densité des conducteurs de la phase considéré
Le terme C(s , t ) est donné par l’expression suivante:

C ( s )   C n cos(np s ) (24)
n

4 pN c
Où : C n  k bn Après l’intégration l’expression du flux par phase devient:
 R3
 (t )   Lu  C n (e1an R3  e 2 an R3
 np
) sin( np  0  nt )
np
(25)
n
Selon (23) l’expression de la force électromotrice induite par phase est donnée par:

e   Lu  n  C n (e1an R 3
 np
) cos( np 0  nt )
np
 e 2 an R 3 (26)
n

Couple électromagnétique d’interaction

Le couple d’interaction développé par le type de machines étudiées est calculé en utilisant les
moments des forces de Laplace s’exerçant sur la densité de courants placée au niveau du rayon
d’alésage. Ce couple est exprimé par la relation suivante :

5
 /2 p
( )  2 pLu R32


 /2 p
J s ( , t ) Bar ( , R3 )d (27)

Pour une alimentation par courants sinusoïdaux, l’expression du couple s’écrit :



3
 ( )  Lu R3p  nJ n (e1n R3np  e2 n R3 np ) cos( np  0  ( n   )t ) (28)
2 n 1

1 si n = 6m+1
Avec :   
1 si n  6m  1

Travail demandé :
Exploitez les programmes réalisés en TPN°1 permettant de modéliser les sources du champ dans
cette machine :
- le développement en série de Fourier de l’aimantation des aimants
- le développement en série de Fourier de densité superficielle de courant au niveau du stator.
pour écrire un programme sous Matlab qui permet de :
o calculer les constantes en résolvant l’équation matricielle (11) pour chaque
harmonique ;
o calculer et ploter l’induction radiale et tangentielle créées par les aimants dans
l’entrefer de la machine (eqs. (16) et (17) ;
o calculer est ploter la f.e.m par phase statorique donnée par (26)
o calculer et ploter le couple électromagnétique donnée par (28)

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