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Mécanique Quantique.
L’espace des états à une structure d’espace vectoriel Hilbertien. (On verra ce
que cela implique) .
Le fait d’appeler les vecteurs d’états « ket » (en Français on devrait dire « chet »)
a été introduit par P. Dirac. Cette notation simplifie considérablement le formalisme
de la Mécanique Quantique.
Remarque : Jusqu’à nouvel ordre, nous omettrons la dépendance en temps d’un
vecteur d’état. On retrouvera cette dépendance lorsque l’on étudiera le sixième
Postulat.
1-1-a) La structure de l’Espace vectoriel des états.
1 1 2 2 1 , 2 C
Ce problème est délicat car il nous faut définir un produit scalaire, car
par définition, la norme d’un vecteur est le produit scalaire de ce vecteur par
lui-même. Cette norme est nécessairement réelle.
Dans l’espace Hilbertien, il faut nécessairement définir un espace dual de E
que l’on note E* dans lequel les vecteurs s’appellent les « bras » (en
français on dirait les « crocs ») . On note ces bras de la façon suivante :
*
Soit à calculer : , , où 1 1 2 2
1 1 2 2
*
*1 1 * 2 2
Rappel :Vous êtes tous habitués à faire ceci pour l’espace vectoriel 3
Base : u x , u y , u z
Vx Vx V .u x
u x .u x 1 ; u x .u y 0 ; u x .u z 0
V V V y V V y V .u y
3
u y .u y 1 ; u y .u x 0 ; u y .u z 0 V
z Vz V .u z
u z .u z 1 ; u z .u x 0 ; u z .u y 0
3
V Vx .u x V y .u y Vz .u z ci ui
i 1
ui .u j ij
ci V .ui
Globalement nous allons retrouver ces propriétés dans l’espace des états E à N
dimensions de la Mécanique Quantique .
) Bases discrètes.
ui u j ij
N
ci ui ; ci ui
i 1
N N N
u j u j ci ui ci u j ui ci ij c j
i 1 i 1 i 1
N N N
ui ui ui ui ui ui
i 1 i 1 i 1
N
ui ui Iˆ Iˆ Opérateur Unité.
i 1
) Bases continues.
i 1
d
w w w ' '
c w d
w w d Iˆ
1-1-d) La représentation des kets et des bras .
c1 .
c2 .
./. c
kets : Vecteurs colonnes : où
.
.
c
N .
c1
c2
./.
u1 , u 2 , u3 ....... ui ........... u N
c
N
bras : Vecteurs lignes : c1* , c2* , c3* .........ci* .......... .c *N
ou .........c *
.......... .
u1
u2
u3
c1* , c2* , c3* .........ci* .......... .c *N
.
ui
.
.
u
N
c .c ci
* 2
On retrouve également : i i
i i
1-2) Le Second Postulat.
ˆ ' E
' E
2-2) Commutativité des opérateurs.
Cˆ Aˆ .Bˆ Aˆ ' '' Bˆ . Aˆ Bˆ ' ''
Aˆ '
et Aˆ
*
Aˆ Aˆ '
Considérons le produit d’opérateur suivant :
Cˆ Aˆ .Bˆ
ˆ ˆ ˆ ˆ ˆ ˆ ˆ ˆ
Nous obtenons : C B . A et n' est égal à C si et seulement si : B . A A.B
Nous avons vu comment représenter les kets et les bras de l’espace des
états, en utilisant des bases discrètes ou continues.
Il est facile donc de voir que pour représenter un opérateur  quelconque, agissant
dans E, il suffit de représenter le ket :
' Â
u1 ' u1 A
ˆ
Soit :
u2 ' u2 Aˆ
:
:
u ' ui A
ˆ
i
: :
Mais chacun des nombres, c 'i ui ' ui Aˆ peuvent être exprimés comme :
N N
ui Aˆ c j ui Aˆ u j c j Aij
j 1 j 1
N
c
j 1
j u j 1̂
Finalement :
Aij ui Aˆ u j
Les matrices NxN représentant les opérateurs hermitiques ont des caractéristiques
qu’il est indispensable de connaître.
Si  est un opérateur hermitique nous avons :
Aˆ Aˆ ui Aˆ u j A u
* *
ij j
Aˆ ui A ji
Aii A *
ii
Aˆ Bˆ Cˆ *
Aˆ
*
Bˆ Cˆ
*
* Aˆ *Cˆ Bˆ
* Aˆ * Cˆ Bˆ
2-6) Des opérateurs très particuliers : Les projecteurs.
On peut s’interroger sur la signification physique du produit d’un ket par un bra, tel:
Cette expression est nécessairement un opérateur linéaire agissant dans E.
En effet faisons « agir » cette expression sur un ket quelconque appartenant à E.
E; car
Cet opérateur n’est cependant pas hermitique car :
ˆ
O ˆ
O *
Il existe une exception. Soit l’opérateur :
Pˆ Pˆ Pˆ
*
Aˆ
Aˆ k k k
'
S’écrivant : a b
k , combinaison linéaire de deux
k'
vecteurs propres d’un même opérateur
ˆA a Aˆ b Aˆ ' '
k k
'
a k k b k ' k'
Il est encore vecteur propre de l’opérateur  avec la même valeur propre k , en effet :
gk gk gk gk
Aˆ Aˆ ck , k ck , Aˆ k ck , k k k ck , k
1 1 1 1
k
Une conséquence importante est la suivante :
gk
k
1
k 1̂
On peut démontrer assez simplement (voir polycopié) que cette propriété se
généralise à tout l’espace des états E dans le cas d’une observable
Les vecteurs propres d’une observable doivent pouvoir former une base
possible de l’espace des états E.
p g k
k 1 1
k k 1̂ Définition d’une observable.
3-3) Etude du cas spécifique des opérateurs hermitiques.
Aˆ k k k k Aˆ k k k k k
*
k
Aˆ k * k k Aˆ k k CQFD
Si nous utilisons la base formée par les vecteurs propres d’une observable,
k
Il est très facile de mettre en évidence un résultat tout à fait primordial.
k'' ˆA '
k k k' k k k , k ' , '
La matrice représentant une observable est diagonale dans la base formée
par ses vecteurs propres.
1 0 0 0 0
0 : 0 0
: : k : :
: : : :
0 0 : :
3-5) Méthodes de Recherche des Valeurs Propres et Vecteurs Propres d’une observable.
Supposons que l’on utilise une base quelconque (mais discrète) de l’espace des états.
Soit ui cette base.
Dans cette base les éléments de matrice de l’observable  s’écrivent : Aij ui Aˆ u j
Les équations aux valeurs propres de  s’écrivent :
Aˆ k k k ui Aˆ k k ui k
N
et
k c kj , u j où ui k cik ,
j 1
j 1
uj uj 1̂ j 1
ˆ u
ui A j u j k k cik ,
N
A
j 1
ij c kj , k cik , k ,
A k ij c kj , 0
N
ij
j 1
Nous aurons donc à résoudre toujours un système de N équation à N inconnues.
DetA k I 0
-a) Cas où le spectre des valeurs propres est discret et non- dégénéré
Lorsque l’on mesure la grandeur physique A sur un système dans l’état
normé, la probabilité P(n) d’obtenir comme résultat de la mesure la valeur propre
non-dégénérée n de l’observable  correspondante est :
Lorsque l’on mesure la grandeur physique A sur un système dans l’état
normé, la probabilité P(n) d’obtenir comme résultat de la mesure la valeur propre
dégénérée n de l’observable  correspondante est :
où gn est le degré de dégénérescence de la valeur
gn 2 propre n et l’ensemble des kets u n forme une
P ( n ) u n
base orthonormée du sous-espace propre En ,
1
associé à la valeur propre n.
-c) Cas où le spectre des valeurs propres est continu et non- dégénéré.
Lorsque l’on mesure la grandeur physique A sur un système dans l’état
normé, la probabilité dP() d’obtenir comme résultat de la mesure la valeur propre
comprise entre et d s’écrit :
Pˆn
de
Pˆn
Sur le sous-espace associé à n et où :
gn
Pˆn u n u n
1
On peut écrire :
Pˆn Pˆn gn gn
Pˆn un un Cn un n
Pˆ 2
n 1 1
1-6) Le sixième Postulat.
L’évolution dans le temps d’un vecteur d’état (t) est donnée par l’équation de
Schrödinger :
d (t )
i Hˆ (t ) (t )
dt
Où Hˆ (t ) est l’observable associée à l’énergie totale du système.
N (t ) (t ) (t )
dN (t ) d ( (t ) (t ) )
dt dt
d ( (t ) ) d ( (t ) )
. (t ) (t ) .
dt dt
1 1
(t ) Hˆ (t ) (t ) (t ) Hˆ (t ) (t )
i i
0 N est constante
b) Le Théorème d’Ehrenfest.
Aˆ (t ) Aˆ (t )
t
Calculons :
ˆ
d A ˆ (t )
d (t ) A
t
dt dt
d (t )
dt
ˆ (t ) (t ) . d A
.A
dt
ˆ (t )
1 ˆ (t ) 1 (t ) A
ˆ (t ) A ˆHˆ (t ) (t )
(t ) H
i i
1 ˆ Hˆ (t ) Hˆ (t ) A
ˆ (t )
(t ) A
i
1
i
ˆ, H
(t ) A
ˆ (t ) (t )
Ainsi, lorsqu’une observable  commute avec l’observable hamiltonienne du
système, on dira que  représente une grandeur A qui est une constante
du mouvement.
d (t ) p gk
d Ck , (t ) p gk
i i k Ek Ck , (t ) k
dt k 1 1 dt k 1 1
p gk
d Ck , (t ) p gk
i k Ek Ck , (t ) k
k 1 1 dt k 1 1
d Ck , (t ) d Ck , (t )
Ck , (t ) Ek Ek dt
dt Ck , (t )
iEk t
Ck , (t ) Ck , (0)e
p gk iEk t
(t ) Ck , (0)e
k
k 1 1
iEn t
(t ) e
n Il restera dans cet état quelque soit le temps.
II-2 : Les Ensembles Complets d’Observables qui Commutent. (E.C.O.C.)
Aˆ , Bˆ , Cˆ , Dˆ , Eˆ , Fˆ ,..............
Aˆ ai ; Bˆ bi ; Cˆ ci ;
ˆ d ; Eˆ e ; Fˆ f ;
D i i i
Etc……..
Lorsque l’ensemble d’observables est commun, ceci signifie donc que :
ai bi ci d i ei f i .......
Il est important de comprendre qu’un problème de Mécanique Quantique
sera « très facile » à résoudre dès l’instant où l’ECOC sera connu. En effet,
il sera possible de prévoir très vite les résultats des mesures des grandeurs
physiques associées aux observables qui commutent.
x px
r y et p py
z p
z
A l’évidence des observables vectorielles doivent être associées à ces deux
grandeurs physiques mesurables.
Xˆ Pˆx
ˆ ˆ
ˆ ˆ
R Y et P Py
ˆ ˆ
Z Pz
Les vecteurs propres de ces deux observables doivent donc pouvoir fournir des bases
de l’espace des états E.
Nous devons donc avoir :
Xˆ ? x ? Pˆx ?? p x ??
Yˆ ? y ? Pˆy ?? p y ??
Zˆ ? z ? Pˆz ?? p z ??
On devrait écrire :
Xˆ x x x
Yˆ y y y Mais, Xˆ , Yˆ Yˆ , Zˆ Zˆ , Xˆ 0̂
Zˆ z z z
En conséquence, nous pouvons écrire :
Xˆ xyz x xyz
Xˆ
ˆ ˆ
Yˆ xyz y xyz r xyz R Y
ˆ
Z
Zˆ xyz z xyz
Nous obtenons des relations similaires pour l’impulsion p
Pˆx p x p y p z p x p x p y p z
Pˆy p x p y p z p y p x p y p z p px p y pz
Pˆx
ˆ ˆ
Pˆz p x p y p z p z p x p y p z P Py
ˆ
Pz
Les kets r et p doivent former des bases de l’espace des états.
r r d 3 r 1̂
p p d 3 p 1̂
1̂ r r d 3 r
p p d3p
On pose : r (r ) ; p ( p)
3-4) Les représentations r et p des observables.
Xˆ et Pˆx
ˆ
' ' ( p ) p ' ' p Px p x ( p ) simple
' ' (r ) r ' ' r Pˆx ?
La démonstration exacte se trouve dans le polycopié. Nous admettrons
Ici que :
ˆ (r
' ' (r ) r ' ' r Px i
x
De façon générale :
ˆ ˆ
x
P i r où r
y
z
ˆ ˆ
2 ˆ
ˆ 2
2
2
De même : P.P r . r r 2 2 2
2
2
x y z
3-5) Les relations de commutation canoniques.
Xˆ , Pˆ ?
x
r Xˆ , Pˆx ?
r XˆPˆx r Pˆx Xˆ
x r Pˆx r Pˆx Xˆ
(r ) x (r )
(i ) x ( i )
x x
ˆ ˆ
r X , Px (i ) x
(
x
r )
(i ) x
( (
x
r ))
i ( r )
ˆ ˆ
r X , Px i (r )
ˆ ˆ
r X , Px i (r ) i r 1̂
Xˆ , Pˆ i.1̂
x
Xˆ , Pˆ Xˆ , Pˆ 0̂
y z
Supposons qu’un système physique n°1 soit associé à un espace des états
que nous notons : E1 de dimension N1, de même un système physique n°2
est associé à un espace E2 de dimension N2.
Si on considère maintenant la réunion physique des deux systèmes
physiques 1 et 2, on constitue un nouvel espace des états :
1 2
Où : dim dim1 dim 2
Les propriétés du produit tensoriel sont simples :
- 1 1 ; 2 2 1 2 1 2
ui v j forment une base de .
- Si 1 2 et 12 le produit scalaire s' écrit :
1 1 . 2 2
- Action des opérateurs dans le produit tensoriel d’espace
-
Si k
1
vecteurs propres de Aˆ forment une base de :
1 1
Aˆ1 k k k
1 1
ˆ
k (1) 2 est encore vecteur propre de A
1
ˆ ( )
A1 k (1) 2 k k (1) 2 k k (1) 2 k