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Espaces vectoriels
2 Sous-espace vectoriels 4
6 Fiche méthode 9
Dans tout ce qui suit, K désigne R ou C et n un entier non nul.
x ` y “ px1 ` y1 , . . . , xn ` yn q
2. De même, étant donné deux polynômes P et Q P KrXs, on peut les additionner et pour λ P K, on peut
obtenir le polynôme λP .
#
R ÝÑ R
3. Étant données deux fonctions f, g de R dans R on peut aussi les additionner : f `g : ,
x ÞÝÑ f pxq ` gpxq
#
R ÝÑ R
et on peut multiplier f par un nombre dans K : λf : .
x ÞÝÑ λf pxq
Remarque. Dans tout ce qui suit, nous allons généraliser ces exemples en définissant la notion d’espace vectoriel.
Ainsi Rn , KrXs etc. seront des espaces vectoriels, les éléments de ces ensembles seront appelés des vecteurs.
Contrairement à ce que vous avez vu au lycée, nous n’utiliserons pas de flèches au dessus des vecteurs, sauf
pour les schémas.
Ý
xÝ`
ÝÑy ÝÝÑ
2¨x
~y
~x ~x
Ý
xÝ`
ÝÑy“Ý
yÝ`
ÝÑ Ý
x xÝ`
ÝÑy ÝÝÝÝÝÝÝÑ
px ` yq ` z
~y ~x ` ~0 ~x
~y ~x ‚ ÝÝÝÑ
~x ~x x`y
~y
~z ~0 ‚
(c) x ` y “ y ` x (d) px ` yq ` z “ x ` py ` zq (e) x ` 0 “ x (f) Il existe y tel que x `
y“0
Figure 1 – Les éléments de Rn (ici avec n “ 2) sont représentés avec des flèches.
Remarque. Voilà une définition particulièrement rebutante. L’important est surtout de comprendre ce que
ça veut dire. On veut définir un ensemble de vecteurs. Que êtes vous habitués à faire avec des vecteurs ? Les
additionner ensemble, mais aussi à les multiplier par un scalaire. Cette définition n’est que la formalisation de
cette idée. On en profite seulement pour y mettre tout un tas d’exigences raisonnables, par exemple :
‚ Le point 1b exige seulement que lorsqu’on ajoute deux vecteurs l’ordre n’intervient pas.
‚ Le point 1c exige juste qu’il existe un vecteur (appelé le vecteur nul) tel que ce vecteur ajouté à tout
autre vecteur laisse ce vecteur inchangé.
Remarque. Les vecteurs peuvent donc, au choix, être des polynômes, des matrices, des suites, des fonctions
etc.
2 Sous-espace vectoriels
Remarque. Soit E un K-espace vectoriel. Et soit F Ă E, pour montrer que F est un sous-espace vectoriel
de E, il suffit donc d’écrire
"ˆF “ ˙ vectpBq où B *est un ensemble fini de vecteurs.
a b
Exemple. Montrer que , pa, bq P R2 est un sous-espace vectoriel de M2 pRq.
a a
F ` G “ tf ` g où f P F g P Gu
“ ty P E tel que Dpf, gq P F ˆ G vérifiant y “ f ` gu
De plus, on dit que la somme est directe lorsque f et g sont uniques : on note, dans ce cas-là, la
somme F ‘ G.
F ‘ G ðñ @y P F ` G D!pf, gq P F ˆ G tel que y “ f ` g
Exemple. Dans R3 , on note F “ vectpp1, 1, 0q, p1, 0, 1qq et G “ vectpp2, 1, 0q, p3, 3, 2qq. Que vaut F ` G ? La
somme est-elle directe ?
Exemple. Montrer que Sn pRq et An pRq sont des sous-espaces vectoriels de Mn pRq en somme directe.
4.2 Supplémentaires
Autrement dit,
E “F ‘G ðñ @x P E D!pf, gq P F ˆ G x“f `g
On dit que la partie F est lié si elle n’est pas libre, autrement dit si
˜ ¸
n
ÿ
D pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn λi ei “ 0 et Di P rr 1 ; n ss λi ‰ 0
i“1
Lorsque la famille F est libre, on dit que les vecteurs e1 , . . ., en sont linéairement indépendants.
Exemple. Soit u “ p1, 2q et v “ p2, 3q, montrer que la famille de vecteurs de R2 , pu, vq est libre.
Exemple. Soit u “ p1, 2, 3q et v “ p1, 1, 1q et w “ p1, 1, 10q montrer que pu, v, wq, la famille de vecteurs de R3 ,
est libre.
Remarque. Souvent, montrer la liberté d’une famille c’est résoudre un système homogène dont on montre que
seule le vecteur nulle est solution du système.
Théorème (no 1)
Soit E un K-espace vectoriel. Soit pe1 , e2 , . . . , en q une famille finie de E. Alors pe1 , e2 , . . . , en q est liée si et
seulement si l’un des vecteurs de e s’écrit une combinaison linéaire des autres vecteurs de pe1 , e2 , . . . , en q.
Exemple. La famille pp1, 1, 1q, p1, 0, 0q, p4, 1, 1qq est liée.
Remarque. Si jamais 0E appartient à une famille de vecteurs de E, alors cette famille est liée.
Si la famille pu, vq est liée, alors il existe λ P K tel que u “ λv ou v “ λx, on dit que u et v sont colinéaires.
d˝ P0 ă d˝ P1 ă . . . ă d˝ Pn
Exemple. La famille p1, iq est-elle libre dans C vu comme un R-espace vectoriel ? Est-elle libre dans C vu
comme C-espace vectoriel ?
5.3 Bases
Exemple de bases
‚ p1, X, . . . , X n q est une base de Kn rXs, appelée base canonique de Kn rXs.
‚ pEi,j q1ďiďn est une base de Mn,p pKq, appelé base canonique de Mn,p pKq.
1ďjďp
‚ pei q1ďiďn est une base de Kn , où ei “ p0, . . . , 0, 1, 0, . . . , 0q (le 1 est à la ième place), appelé base
canonique de Rn .
Exemple. Donner une base de C vu comme un R-espace vectoriel. Donner une base de C vu comme un C-espace
vectoriel.
Exemple. Montrer que pp1, 1, 1q, p1, 0, 0q, p0, 1, 0qq est une base de R3 .