Vous êtes sur la page 1sur 9

Chapitre 14

Espaces vectoriels

Table des matières

1 Définition des espaces vectoriels 2

2 Sous-espace vectoriels 4

3 Combinaison linéaire, espace engendré 5

4 Somme de deux sous-espaces vectoriels et supplémentaires 5


4.1 Définition et caractérisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4.2 Supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

5 Propriétés des familles finies d’un espace vectoriel 7


5.1 Partie libre, partie liée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
5.2 Partie génératrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
5.3 Bases . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

6 Fiche méthode 9
Dans tout ce qui suit, K désigne R ou C et n un entier non nul.

1 Définition des espaces vectoriels


Avant de donner la définition d’un espace vectoriel, étudions quelques exemples :
1. Si on se donne Kn défini par l’ensemble des n-uplets constitués d’éléments de K :

Kn “ tpx1 , x2 , . . . , xn q tel que @i P rr 1 ; n ss xi P Ku

Étant donnés deux n-uplets de Kn x “ px1 , x2 , . . . , xn q et y “ py1 , y2 , . . . , yn q, on remarque qu’on peut


les sommer naturellement :

x ` y “ px1 ` y1 , . . . , xn ` yn q

Étant donné un λ un nombre de K, on peut multiplier x par λ :

λ ¨ x “ pλx1 , λx2 , . . . , λxn q

2. De même, étant donné deux polynômes P et Q P KrXs, on peut les additionner et pour λ P K, on peut
obtenir le polynôme λP .
#
R ÝÑ R
3. Étant données deux fonctions f, g de R dans R on peut aussi les additionner : f `g : ,
x ÞÝÑ f pxq ` gpxq
#
R ÝÑ R
et on peut multiplier f par un nombre dans K : λf : .
x ÞÝÑ λf pxq
Remarque. Dans tout ce qui suit, nous allons généraliser ces exemples en définissant la notion d’espace vectoriel.
Ainsi Rn , KrXs etc. seront des espaces vectoriels, les éléments de ces ensembles seront appelés des vecteurs.
Contrairement à ce que vous avez vu au lycée, nous n’utiliserons pas de flèches au dessus des vecteurs, sauf
pour les schémas.

Ý
xÝ`
ÝÑy ÝÝÑ
2¨x

~y
~x ~x

(a) Le vecteur p2, 1q + le vecteur (b) 2 fois le vecteur p1, 1q =


p0, 1q = le vecteur p2, 1q. le vecteur p2, 2q.

Ý
xÝ`
ÝÑy“Ý
yÝ`
ÝÑ Ý
x xÝ`
ÝÑy ÝÝÝÝÝÝÝÑ
px ` yq ` z
~y ~x ` ~0 ~x
~y ~x ‚ ÝÝÝÑ
~x ~x x`y
~y
~z ~0 ‚
(c) x ` y “ y ` x (d) px ` yq ` z “ x ` py ` zq (e) x ` 0 “ x (f) Il existe y tel que x `
y“0

Figure 1 – Les éléments de Rn (ici avec n “ 2) sont représentés avec des flèches.

Généralisons ces exemples.

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 2


Définition d’un espace vectoriel
On appelle K-espace vectoriel tout triplet pE, `, ¨ q où E est un ensemble E et `, ¨ deux applications
vérifiant : #
E ˆ E ÝÑ E
1. L’addition ` : satisfaisant :
px, yq ÞÝÑ x ` y
(a) @x, y, z P E px ` yq ` z “ x ` py ` zq (l’addition de vecteurs est associative)
(b) @x, y P E x`y “y`x (l’addition de vecteurs est commutative)
(c) D0E P E tel que @x P E x ` 0E “ x (il existe un vecteur nul)
(d) @x P E Dy P E x`y “0 (tout vecteur x admet un vecteur opposé y, on note y “ ´x).
#
K ˆ E ÝÑ E
2. La multiplication dite externe ¨ : satisfaisant :
pλ, xq ÞÝÑ λ ¨ x
(a) @λ, µ P K, @x P E λ ¨ pµ ¨ xq “ pλ ˆ µq ¨ x
(b) @λ, µ P K, @x P E pλ ` µq ¨ x “ λ ¨ x ` µ ¨ x
(c) @λ P K, @x, y P E λ ¨ px ` yq “ λ ¨ x ` λ ¨ y
(d) @x P E 1¨x“x (multiplier un vecteur par 1 ne change pas le vecteur)

Remarque. Voilà une définition particulièrement rebutante. L’important est surtout de comprendre ce que
ça veut dire. On veut définir un ensemble de vecteurs. Que êtes vous habitués à faire avec des vecteurs ? Les
additionner ensemble, mais aussi à les multiplier par un scalaire. Cette définition n’est que la formalisation de
cette idée. On en profite seulement pour y mettre tout un tas d’exigences raisonnables, par exemple :
‚ Le point 1b exige seulement que lorsqu’on ajoute deux vecteurs l’ordre n’intervient pas.
‚ Le point 1c exige juste qu’il existe un vecteur (appelé le vecteur nul) tel que ce vecteur ajouté à tout
autre vecteur laisse ce vecteur inchangé.

Exemples classiques d’espaces vectoriels


Les ensembles suivants ont une structure d’espaces vectoriels :
‚ Kn est un K-espace vectoriel
‚ Cn vu comme un R-espace vectoriel ou un C-espace vectoriel
‚ KrXs
‚ Kn rXs
‚ Mn,p pKq (l’ensemble des matrices de n lignes et p colonnes à valeurs dans K)
‚ KN “ F pN, Kq (l’ensemble des suites à valeurs dans K)
‚ KR “ F pR, Kq (l’ensemble des applications de R dans K)
‚ E X “ F pX, Eq (ensemble des fonctions de X vers un ensemble E), ici on suppose que X est un
ensemble quelconque et E un espace vectoriel.

Remarque. Les vecteurs peuvent donc, au choix, être des polynômes, des matrices, des suites, des fonctions
etc.

Péril imminent : à l’impossible nul n’est tenu


Si on a deux vecteurs d’un espace vectoriel, on peut les additionner entre eux mais pas les multiplier
entre eux.

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 3


«Et je vais devoir appliquer cette définition à chaque fois que je dois montrer qu’un machin est un espace
vectoriel, c’est hyper-relou votre truc ?» Rassurez-vous, vous n’aurez quasiment jamais à utiliser cette définition.
Dans la pratique, on montre que des ensembles sont bien des espaces vectoriels en vérifiant quelque chose de
bien plus simple que l’on va voir au plus vite.

Proposition (no 1) : propriétés simples d’un espace vectoriel


Soit E un K-espace vectoriel.
1. On a unicité du vecteur 0E (parfois noté 0 s’il n’y a pas risque de confusion) au point 1c ;
2. Pour tout x, on a unicité du vecteur y au point 1d, de plus y “ p´1q ¨ x ;
3. Pour tout λ P K et pour tout x P E :

λ¨x“0 ðñ x“0 ou λ“0

2 Sous-espace vectoriels

Définition d’un sous-espace vectoriel


Soit E un K-espace vectoriel, et soit F Ă E, on dit que F est un sous-espace vectoriel de E si :
1. 0 P F
2. @x, y P F x`y PF
3. @x P F @λ P K λx P F

Méthode pour montrer qu’on a un sous-espace vectoriel


Soit E un espace vectoriel, pour montrer que F est un sous-espace vectioriel, on vérifie que :
1. F Ă E
2. 0E P F
3. @px, yq P F ˆ F @λ P K x ` λy P F

Proposition (no 2) : un sous-espace vectoriel est un espace vectoriel


Soit E un K-espace vectoriel, et soit F un sous-espace vectoriel de E, alors F est lui-même un espace
vectoriel, i.e. F satisfait les règles énoncés de la définition vue au paragraphe 1.

Exemple. Posons F “ tpx, 3 3


"ˆ y, zq˙P R , x ` y ` z*“ 0u. Montrer que F est-un sous-espace vectoriel de R .
a b
Exemple. Montrer que , pa, b, cq P C3 est un sous-espace vectoriel de M2 pCq.
b c
Exemple. Soit E un K-espace vectoriel, t0u et E sont deux sous-espaces vectoriels de E.
Exemple. Kn rXs est un sous-espace vectoriel de E “ KrXs.
Exemple. Les exemples suivants sont-ils des sous-espaces vectoriels de E ?
1. La droite passant par les points p1, 2q et p0, 1q avec E “ R2 .
2. La droite d’équation y “ 2x
3. L’ensemble des solutions de y 2 ` y “ 0 avec E “ F pR, Rq.

Proposition (no 3) : l’intersection de sous-espace vectoriels


Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E , alors F X G est alors un sous-
espace vectoriel de E. De même, l’intersection d’un nombre quelconque de sous-espaces vectoriels de E
est un sous-espace vectoriel de E.

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 4


( (
Exemple. Soit E “ R3 , on note F “ px, y, yq, px, yq P R2 et G “ px, y, zq P R3 , x ` 2y ` z “ 0 . Montrer
que F et G sont deux sous-espaces vectoriels de R3 , puis calculer leur intersection.

3 Combinaison linéaire, espace engendré

Définition d’une combinaison linéaire


Soit E un K-espace vectoriel, soit pe1 , e2 , . . . , en q une famille finie de vecteurs de E. Soit pλ1 , λ2 , . . . , λn q P
n
Kn une famille de scalaires, on dit que le vecteur
ř
λi ei est une combinaison linéaire de la famille
i“1
pe1 , e2 , . . . , en q.

Exemple. Soit E “ R3 et u “ p1, 2, 3q et v “ p2, 2, 2q, donner une combinaison linéaire de u et v.

Définition de l’espace engendré


Soit pe1 , e2 , . . . , en q une famille finie de vecteurs d’un K-espace vectoriel E. On appelle espace engendré
par la famille pe1 , e2 , . . . , en q l’ensemble de toutes les combinaisons linéaires de la famille pe1 , e2 , . . . , en q.
On note vect pe1 , e2 , . . . , en q cet ensemble :
# +
n
ÿ
vect pe1 , e2 , . . . , en q “ x P E tel que D pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn vérifiant x “ λi ei
i“1
# +
n
ÿ
“ λi ei où @i P rr 1 ; n ss λi P K
i“1

Exemple. Pour E “ RrXs, donner vectp1, X 2 ´ 1, X ` 1q.

Proposition (no 4) : l’espace engendré est un espace vectoriel


Soient E un K-espace vectoriel, pe1 , e2 , . . . , en q une famille finie de vecteurs de E. Alors vect pe1 , e2 , . . . , en q
est un sous-espace vectoriel de E.

Remarque. Soit E un K-espace vectoriel. Et soit F Ă E, pour montrer que F est un sous-espace vectoriel
de E, il suffit donc d’écrire
"ˆF “ ˙ vectpBq où B *est un ensemble fini de vecteurs.
a b
Exemple. Montrer que , pa, bq P R2 est un sous-espace vectoriel de M2 pRq.
a a

4 Somme de deux sous-espaces vectoriels et supplémentaires


4.1 Définition et caractérisation
Remarque. L’union de deux sous-espaces vectoriels de E n’est pas, en général, un sous-espace vectoriel de E.
Par exemple F “ tp0, xq, x P Ru et G “ tpy, 0q, y P Ru. Que vaut F Y G ?

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 5


Définition de la somme de deux sous-espaces vectoriels
Soit E un K-espace vectoriel et soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E. On définit la somme de
F et G par :

F ` G “ tf ` g où f P F g P Gu
“ ty P E tel que Dpf, gq P F ˆ G vérifiant y “ f ` gu

De plus, on dit que la somme est directe lorsque f et g sont uniques : on note, dans ce cas-là, la
somme F ‘ G.
F ‘ G ðñ @y P F ` G D!pf, gq P F ˆ G tel que y “ f ` g

Exemple. Dans R3 , on note F “ vectpp1, 1, 0q, p1, 0, 1qq et G “ vectpp2, 1, 0q, p3, 3, 2qq. Que vaut F ` G ? La
somme est-elle directe ?

Proposition (no 5) : propriétés de la somme de deux sous-espaces vectoriels


Soient E un espace vectoriel, F et G deux sous-espaces vectoriels de E, on a les propriétés suivantes :
‚ L’ensemble F ` G est un sous-espace vectoriel de E.
‚ L’ensemble F ` G est le plus petit (au sens de l’inclusion) sous-espace vectoriel de E contenant
F et G.

Proposition (no 6) : caractérisation de la somme directe


Soit E un espace vectoriel, soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E. Sont équivalents :
1. F ‘ G
2. @pf, gq P F ˆ G f `g “0 ùñ f “g“0
3. F X G “ t0u

Exemple. Montrer que Sn pRq et An pRq sont des sous-espaces vectoriels de Mn pRq en somme directe.

4.2 Supplémentaires

Définition d’un supplémentaires


Soit E un K-espace vectoriel, et soient F, G deux sous-espaces vectoriels de E. On dit que G est un
supplémentaire de F si F ‘ G et si E “ F ` G. On note dans ce cas, E “ F ‘ G. On dit également que
F et G sont supplémentaires.

Autrement dit,
E “F ‘G ðñ @x P E D!pf, gq P F ˆ G x“f `g

Les matrices symétriques et antisymétriques sont supplémentaires


Montrer que Sn pRq et An pRq sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires de Mn pRq.

Les fonctions paires et impaires sont supplémentaires


Soit E “ F pR, Rq. On note P l’ensemble des fonctions paires de E et I l’ensemble des fonctions impaires
de E. Montrer que E “ P ‘ I.

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 6


5 Propriétés des familles finies d’un espace vectoriel
5.1 Partie libre, partie liée

Définition d’une partie libre


Soient E un K-espace vectoriel et F “ pe1 , e2 , . . . , en q une partie finie de E, on dit que la famille F
est libre, si il y a une seule façon d’écrire le vecteur nul comme combinaison linéaire de vecteurs de F .
Autrement dit si
˜ ¸
n
ÿ
@ pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn λi ei “ 0 ùñ @i P rr 1 ; n ss λi “ 0
i“1

On dit que la partie F est lié si elle n’est pas libre, autrement dit si
˜ ¸
n
ÿ
D pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn λi ei “ 0 et Di P rr 1 ; n ss λi ‰ 0
i“1

Lorsque la famille F est libre, on dit que les vecteurs e1 , . . ., en sont linéairement indépendants.
Exemple. Soit u “ p1, 2q et v “ p2, 3q, montrer que la famille de vecteurs de R2 , pu, vq est libre.
Exemple. Soit u “ p1, 2, 3q et v “ p1, 1, 1q et w “ p1, 1, 10q montrer que pu, v, wq, la famille de vecteurs de R3 ,
est libre.
Remarque. Souvent, montrer la liberté d’une famille c’est résoudre un système homogène dont on montre que
seule le vecteur nulle est solution du système.

Théorème (no 1)
Soit E un K-espace vectoriel. Soit pe1 , e2 , . . . , en q une famille finie de E. Alors pe1 , e2 , . . . , en q est liée si et
seulement si l’un des vecteurs de e s’écrit une combinaison linéaire des autres vecteurs de pe1 , e2 , . . . , en q.

pe1 , e2 , . . . , en q est liée ðñ Di P rr 1 ; n ss ei P vectpe1 , e2 , . . . , ei´1 , ei`1 , . . . , en q

Exemple. La famille pp1, 1, 1q, p1, 0, 0q, p4, 1, 1qq est liée.
Remarque. Si jamais 0E appartient à une famille de vecteurs de E, alors cette famille est liée.
Si la famille pu, vq est liée, alors il existe λ P K tel que u “ λv ou v “ λx, on dit que u et v sont colinéaires.

Définition d’une famille échelonnée en degré


Soit pP0 , P1 , . . . , Pn q une famille de polynômes non nuls de KrXs, on dit que cette famille est échelonnée
si

d˝ P0 ă d˝ P1 ă . . . ă d˝ Pn

Théorème (no 2) : toute famille échelonné en degré est libre


Soit F “ pP0 , P1 , . . . , Pn q une famille échelonnée de KrXs, alors F est une famille libre.

Exemple. La famille p1, iq est-elle libre dans C vu comme un R-espace vectoriel ? Est-elle libre dans C vu
comme C-espace vectoriel ?

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 7


5.2 Partie génératrice

Définition d’une partie génératrice


Soit E un K-espace vectoriel, soit F “ pe1 , e2 , . . . , en q une famille finie de vecteurs de E, on dit que F
est une famille génératrice de E si

E “ vectpF q “ vect pe1 , e2 , . . . , en q

Autrement dit, F est génératrice si et seulement si


n
ÿ
@x P E D pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn tel que x“ λ i xi
i“1

Exemple. Montrer que p1, X 2 ` X, X ` 1q est une famille génératrice de R2 rXs.

5.3 Bases

Définition d’une base


Soient E un K-espace vectoriel et B une famille finie de E. On dit que B est une base si B est à la fois
libre et génératrice de E.

Ainsi, B “ pe1 , e2 , . . . , en q est une base de E si et seulement si


n
ÿ
@x P E D! pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn x“ λk ek
k“1

Attention : il faut une famille finie


Les familles libres, génératrices et les bases sont toujours des familles finies. Il est possible de généraliser
ces notions aux familles infinies, mais ce n’est pas au programme de PCSI/PSI.

Exemple de bases
‚ p1, X, . . . , X n q est une base de Kn rXs, appelée base canonique de Kn rXs.
‚ pEi,j q1ďiďn est une base de Mn,p pKq, appelé base canonique de Mn,p pKq.
1ďjďp
‚ pei q1ďiďn est une base de Kn , où ei “ p0, . . . , 0, 1, 0, . . . , 0q (le 1 est à la ième place), appelé base
canonique de Rn .

Exemple. Donner une base de C vu comme un R-espace vectoriel. Donner une base de C vu comme un C-espace
vectoriel.
Exemple. Montrer que pp1, 1, 1q, p1, 0, 0q, p0, 1, 0qq est une base de R3 .

Définition base adaptée


Soit E un K-espace vectoriel. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E, on suppose que E “ F ‘ G.
Si on a B une base de F et B 1 une base de G alors B “ B Y B 1 est une base de E. On dit que la base
B 2 est adaptée à la décomposition de E “ F ‘ G.

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 8


6 Fiche méthode

Comment montrer que E est un espace vectoriel ?


M1 Montrer que E respecte la définition (rare et long).
M2 Reconnaître un espace vectoriel de référence.
M3 Montrer que E un sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel (voir méthode suivante).

Comment montrer que F est un sous-espace vectoriel de E ?


M1 Montrer que
‚ F ĂE
‚ 0PF
‚ @pa, bq P F 2 @λ P K a ` λb P F .
M2 F “ vect pe1 , e2 , . . . , en q où ei P E.
M3 F s’écrit comme somme de SEVs de E.
M4 F s’écrit comme intersection de SEVs de E.

Comment montrer que pe1 , e2 , . . . , en q est libre ?


n
M1 Considérer pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn , supposer que
ř
λei “ 0, puis montrer que λi “ 0 pour tout i
i“1
(système à résoudre par exemple).
n
ř
M2 Procéder par l’absurde et supposer que ei “ λj ej
j“1
j‰i

Comment montrer que pe1 , e2 , . . . , en q est génératrice ?


n
Soit x P E, trouver pλ1 , λ2 , . . . , λn q P Kn tel que x “
ř
λi ei (système à résoudre, ou analyse-synthèse).
i“1

Comment montrer qu’une famille est une base


Montrer qu’elle est libre et génératrice.

Comment montrer que F et G sont sont en somme directe ?


Prendre x P F X G, montrer que x “ 0.

Comment montrer que F et G sont supplémentaires ?


M1 Soit x P E, montrer qu’il existe unique couple pf, gq où f P F et g P G tel que x “ f ` g (par
analyse-synthèse, par exemple).
M2 ‚ Soit x P F X G, montrer que x “ 0.
‚ Soit x P E, trouver un couple pf, gq tel que x “ f ` g, f P F et g P G.

devilliers.loic@gmail.com PCSI de l’Essouriau, 18-19, Cours 9

Vous aimerez peut-être aussi