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1-Les vecteurs
1.1-Norme d’un vecteur
L’espace de la mécanique est l’espace E3, espace affine associé à R3. L’espace des vecteurs
utilisé est l’espace vectoriel réel euclidien de dimension 3 noté E3. Un vecteur sera noté u et
sa longueur u norme de u .
Soit un vecteur u AB constitué par le couple de points (A, B). La norme du vecteur u AB
est donc la distance d(A,B) des 2 points du couple représentant le vecteur libre. La norme d’un
vecteur est une application qui vérifie les propriétés suivantes :
- P1 : u 0 u 0
3
- P2: k IR, u E , ku k u
3
- P3 : u et v E , u v u v
2 2 2
- Si u u1 i u 2 j u 3 k , u u1 u 2 u 3
Remarque : Un vecteur libre normé est obtenu en divisant ses composantes par sa norme. On
Soit deux vecteurs libres u et v ( u AB et v AB ' ). L’angle non orienté des deux vecteurs
u et v est l’angle des demi-supports de leurs représentant (A, B) et (A, B’). Il est noté u ,v
.
1
Soit i, j , k une base orthonormée de l’espace vectoriel V. Un vecteur libre v de V est repéré
par rapport aux vecteurs de la base par 3 angles : v ,i ,
v, j ,
v,k .
Dans une base orthonormée, les composantes
de v sont :
2
En écrivant que v v1 2 v 2 2 v3 2 , on obtient la relation fondamentale entre les cosinus
1.4-Notion de base
Une base de E3 est un ensemble de trois vecteurs non coplanaires; nous la noterons B i, j, k ou
B tout simplement.
Remarque : Dans le cas d’une base orthonormée directe de vecteurs de base i, j , k on a :
i j k 1
i j j k k i 0
i i j j k k 1
1.5-Produit scalaire
2
u v u1 i u2 j u3 k v1 i v2 j v3 k u1v1 i i u2v2 j j u3v3 k k u1v1 u2v2 u3v3
u v u1v1 u2 v2 u3 v3
1.5.2-Expression des normes et de l’angle formé par les deux vecteurs
on a u v u v cos u v ou encore u v u v cos u v
v
NB : Le vecteur unitaire e v d’un vecteur v est : e v
v
1.6-Produit vectoriel
1.6.1-Définition
Soient deux vecteurs u et v , et soit α l’angle formé par ces deux vecteurs : u ,v . Le
produit vectoriel des deux vecteurs u et v de composantes respectives
u1 ,u 2 ,u3 et v1 ,v2 ,v3 dans le repère orthonormé direct R est noté u v . Il est égal :
-
au vecteur de longueur u v sin u , v , perpendiculaire au plan u, v et orienté de tel
sorte que la base u, v, u v soit direct si u et v ne sont pas colinéaires.
Dans une base orthonormée direct B i, j, k la définition du produit vectoriel entraine :
i j k j k i k i j
NB : u v = v u
i i 0 j j 0 k k 0
1.6.2-Expression à partir des composantes des vecteurs
u v u1 i u2 j u3 k v1 i v2 j v3 k u1v1 i i u1v2 i j u1v3 i k u2 v1 j i u 2 v2 j j u 2 v3 j k
u3 v1 k i u3 v2 k j u3 v3 k k
u2 v3 u3 v2 i u3 v1 u1v3 j u1v2 u2 v1 k
u v u2 v3 u3 v2 i u3 v1 u1v3 j u1v2 u2 v1 k
ou encore :
u1 v1 u 2 v3 u 3 v2
u v u 2 v2 u 3 v1 u1v3
u 3 v3 u1v2 u 2 v1
1.6.3-Expression à partir des normes et l’angle formé par les deux vecteurs
3
u v u v sin u , v i u v
Remarque :
Quels que soient les vecteurs u , v et w , les deux propriétés suivantes sont vérifiées :
u v w v. u w w. u v u v w v.u w u.v w
1.6.6-Produit mixte
Le produit mixte des trois vecteurs u , v et w est la valeur commune des trois produits :
u, v, w u v w v w u v w v w u v w
1 2 3 3 2 2 3 1 1 3 3 1 2 v 2 w1
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II-RAPPEL DE TRIGONOMETRIE
1-Angles associés
Une lecture efficace du cercle trigonométrique permet de retrouver les relations suivantes :
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2-Valeurs remarquables et relations entre cos, sin et tan
3-Formules d’addition
4-Formule de duplication
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7-cos, sin et tan en fonction de l’angle moitié
Evaluation 1
La description d’un mouvement suppose la présence d’un observateur qui devrait être muni
d’une horloge et d’un solide de référence auquel sera généralement lié un système orthogonal.
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1-Les référentiels
1.1-Mesure du temps
La mesure du temps suppose implicitement une orientation du temps, du passé vers le futur.
Pour être complet, la mesure du temps exige le choix d’une origine. Celle-ci sera prise
conventionnellement à un instant donné de l’évolution du phénomène étudié. Il apparait donc
naturel d’adopter comme instant initial, l’instant pour lequel l’état du système est connu. Les
instants ultérieurs correspondent alors à l’évolution du système vers le futur où le mouvement
est encore inconnu. On mesure le temps à l’aide d’une horloge.
1.2-Référentiels et repères.
1.2.1-Référentiel
Une expérience se déroule dans un système matériel rigide qui constitue le référentiel. Cela
peut être dans la salle où se déroule ce cours, dans un train, dans un avion, sur la lune, ….
L’observateur pourrait être lié à ce référentiel.
1.2.2-Repère
Pour repérer un mobile dans un référentiel, il faut définir une origine fixe, et trois axes fixes
dans ce référentiel. Ils constituent le repère lié au référentiel. Les axes ne sont pas forcément
orthogonaux, mais ils ne doivent pas être coplanaires afin de pouvoir étudier des mouvements
à 3 dimensions, cas le plus général.
1.2.2.1-Repère d’espace
Un repère d’espace est toujours lié à un observateur qui définit un système de trois axes de
coordonnées à savoir Ox, Oy, Oz en associant 4 points suffisamment petits d’un espace affine
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Euclidien à 3D ou 4 étoiles lointaines. Un des points est pris comme origine O du repère et est
associé à une base formée de 3 vecteurs e x , e y , e z ou i, j , k . On le note :
R O, e x , e y , e z
ou R O, i, j, k .
1.2.3-Repère galiléen
Dans ces repères, l’espace est homogène et isotrope, et le temps est uniforme (absolu). Ils ont
une accélération nulle dans le repère de Copernic (translation ou rotation uniforme).
1.2.4-Repère relatif
Ils peuvent avoir des mouvements accélérés ou des rotations finies par rapport au repère de
Copernic qui est un repère de référence.
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C’est le repère qui a pour origine le centre de la terre et dont les axes sont parallèles à ceux du
repère de Copernic. On le note : T , e x0 , e y0 , e z0
On appelle plan méridien ou cercle
méridien, le cercle passant par un point M situé à
la surface de la terre et dont le diamètre est l’axe
des pôles (N-S).
On appelle cercle parallèle, le cercle
passant par le point M et qui est parallèle au plan
de l’équateur.
On appelle longitude ou azimut d’un point, l’angle φ que fait la projection de TM sur le plan
équatorial avec e x 0 : (e x 0 , e x ) .
On appelle latitude λ, le complémentaire de la co-latitude ( e z0 ,TM ) :
2 2
, 0 correspond au plan équatorial.
Pour quantifier les mesures, le plus évident consiste à prendre un système d’axes orthonormé
lié au repère qui permettra de déterminer les composantes du mouvement (position, vitesse, …)
et des forces. Mais ce n’est pas la seule possibilité. De nombreux problèmes sont plus simples
avec l’utilisation d’un système de coordonnées cylindrique, sphérique …
Dans tous les cas , il faudra définir une origine et 3 vecteurs unitaires qui définiront les
directions des axes. Ces vecteurs constituent la base.
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Dans l’espace à dimension trois, la position de M est
déterminée par x , y et z .
Ainsi, on a : OM x, y, z
OM xe x 0 ye y 0 z ez 0
ou
x
OM y
R0
z
OM = distance de O à M
e x 0 , OM .
En notant e le vecteur unitaire associé à OM , on a : e x 0 , e
,
OM e cos e x 0 sin e y 0 avec e cos e x 0 sin e y 0
x2 y 2
x cos
1 y
y sin tan
x
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2.1.3. Coordonnées cylindriques
Lorsque le problème étudié présente une symétrie de révolution autour d’un axe, les
coordonnées cylindriques sont les plus indiquées. On détermine la position d’un point M dans
l’espace en associant aux deux coordonnées polaires (ρ, φ), une troisième z qui fixe la côte du
point M.
(ρ, φ, z) sont donc les coordonnées cylindriques du point M.
Dans la base e x0 , e y0 ,e z0
on a : OM OP PM xex 0 yey 0 zez 0
(1)
Dans la base e ,e ,e
z0
on a : OM OP PM e zez 0
Or
ex 0 , e et e cos ex 0 sin ey 0
OM e zez 0 cos ex 0 sin ey 0 zez 0 (2)
Dans la base e ,e ,e :
z0 e e ez 0 ; e ez 0 e ; ez 0 e e
x cos
x 2 y z cos sin z
2 2 2 2 2 2 2 2
y sin et
zz OM x 2 y 2 z 2 OM 2 z 2
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Dans la base e x0 ,e y0 ,e z0
on a : OM OP PM xe x0 y e y0 z e z0 (1)
Dans la base er ,e ,e on a : OM r er
ex 0 , e
et ez 0 , OM
Dans la base e ,e ,e : e e e
r r
; e e er ; e er e
r x 2 y 2 z 2
x r sin cos
1 y
y r sin sin tan
z r cos x
2
tan 1 x y
2
z
x 2 y 2 r 2 sin 2 r sin x 2 y 2
x2 y2 r sin x2 y2
tan Arc tan
z r cos z
2.1.5. Coordonnées curvilignes ou repère de Frenet.
Le repère de Frenet est un repère local uniquement
défini à partir des caractéristiques de la trajectoire
(C) du point M. Certaines relations et propriétés
s'expriment très simplement dans ce repère.
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Trois vecteurs unitaires sont alors définis de la manière suivante :
T : tangent à la trajectoire (C), donc dans le plan osculateur, orienté dans le sens du
mouvement
N : normal à T et donc à la trajectoire (C), lui aussi dans le plan osculateur. Il est défini
par la relation classique, de la différentielle d’un vecteur unitaire qui tourne dans un
plan: d T d .N
En définissant l’abscisse curviligne s, distance mesurée sur la trajectoire à partir d'une origine
quelconque, et le rayon de courbure R de (C) au point M, l’angle dθ peut s’écrire ds R.d
d’où la définition plus classique :
N dT
(définition de N ).
R ds
N est dirigé vers la concavité de la courbe: par exemple si (C) est un cercle, N est dirigé vers
son centre.
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La courbe représentative d’une trajectoire est dépendante du référentiel dans lequel le
mouvement du point matériel est étudié.
Exemples de trajectoire :
- Trajectoire rectiligne : représentée par une droite de l’espace géométrique
- Trajectoire circulaire : représentée par un cercle
s t
Considérons le point matériel à la position 𝐴 où les coordonnées cartésiennes sont (𝑥, 𝑦, 𝑧) et
l’abscisse curviligne est 𝑠. Lorsque le point matériel effectue un déplacement élémentaire, qui
le fait passer de la position 𝐴 à la position 𝐴', l’abscisse curviligne 𝑠' de coordonnées
cartésiennes (𝑥', 𝑦', 𝑧') correspondantes, peuvent s’écrire :
Evaluation 2
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Réponses : a) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 2√2𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 16𝑒⃗⃗⃗𝑧 b) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = √2𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 5𝑒⃗⃗⃗𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 7√2𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 9𝑒⃗⃗⃗𝑧
c) 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2√5𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 6𝑒⃗⃗⃗𝑧
d) 𝑂𝑀
4) Exprimer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 dans le repère associé aux coordonnées sphériques.
Réponses : a) 𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 8𝑒⃗⃗⃗𝑟 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 12𝑒⃗⃗⃗𝑟 c) 𝑂𝑀
b) 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 15𝑒⃗⃗⃗𝑟 d) 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 16,24𝑒⃗⃗⃗𝑟
5) Un point P a pour coordonnées sphériques r = 2 ; φ = π/3 ; θ = π/6. Exprimer ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑃 dans
le repère cartésien.
𝑂𝑃 = 5⁄2 ⃗⃗⃗
Réponses : a) ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + √3⁄5 ⃗⃗⃗⃗𝑒𝑦 + 4𝑒⃗⃗⃗𝑧 𝑂𝑃 = 1⁄2 ⃗⃗⃗
b) ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + √3⁄2 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + ⃗⃗⃗
𝑒𝑧
𝑂𝑃 = 7⁄2 ⃗⃗⃗
c) ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + √5⁄2 ⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑃 = 9⁄2 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑧 d) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + 2𝑒 𝑒𝑥 + √3⁄4 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + 3𝑒⃗⃗⃗𝑧
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