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I-GRANDEURS VECTORIELLES ET CALCUL VECTORIEL

1-Les vecteurs
1.1-Norme d’un vecteur
L’espace de la mécanique est l’espace E3, espace affine associé à R3. L’espace des vecteurs
utilisé est l’espace vectoriel réel euclidien de dimension 3 noté E3. Un vecteur sera noté u et
sa longueur u norme de u .

Soit un vecteur u  AB constitué par le couple de points (A, B). La norme du vecteur u  AB
est donc la distance d(A,B) des 2 points du couple représentant le vecteur libre. La norme d’un
vecteur est une application qui vérifie les propriétés suivantes :

- P1 : u  0  u 0

3
- P2:  k  IR,  u  E , ku  k u

3
- P3 :  u et v  E , u  v  u  v

2 2 2
- Si u  u1 i  u 2 j  u 3 k , u  u1  u 2  u 3

Un vecteur v est dit normé ou unitaire si sa norme est égale à l’unité : v  1

Remarque : Un vecteur libre normé est obtenu en divisant ses composantes par sa norme. On

peut donc écrire un vecteur normé sous la forme :  v  E 3 , i v 


v
 v  v iv
v

1.2-Angle de deux vecteurs

Soit deux vecteurs libres u et v ( u  AB et v  AB ' ). L’angle non orienté des deux vecteurs
 
u et v est l’angle des demi-supports de leurs représentant (A, B) et (A, B’). Il est noté   u ,v
.

 est un angle non orienté.


Cet angle est mesuré habituellement en radians et tel que
0  

1.3-Cosinus directeurs d’un vecteur

1
 
Soit i, j , k une base orthonormée de l’espace vectoriel V. Un vecteur libre v de V est repéré
par rapport aux vecteurs de la base par 3 angles :   v ,i ,   
  v, j ,  
  v,k .
Dans une base orthonormée, les composantes
de v sont :

v1  v cos ; v 2  v cos ; v3  v cos


.

Les cosinus directeurs de v sont:


v v v
cos  1 ; cos  2 ; cos  3
v v v

2
En écrivant que v  v1 2  v 2 2  v3 2 , on obtient la relation fondamentale entre les cosinus

directeurs dans un repère orthonormé : cos 2  cos 2   cos 2   1 .

1.4-Notion de base

 
Une base de E3 est un ensemble de trois vecteurs non coplanaires; nous la noterons B i, j, k ou
B tout simplement.

 
Remarque : Dans le cas d’une base orthonormée directe de vecteurs de base i, j , k on a :

 i  j  k 1

 i  j  j k  k i  0

 i i  j  j  k k 1

Les vecteurs i, j et k forment un trièdre direct

1.5-Produit scalaire

Le produit scalaire de deux vecteurs u et v de composantes respectives


u1 ,u 2 ,u3  et v1 ,v2 ,v3  dans le repère orthonormé direct R est égal à : u  v
1.5.1-Expression à partir des composantes des vecteurs

2
  
u  v  u1 i  u2 j  u3 k  v1 i  v2 j  v3 k  u1v1 i  i  u2v2 j  j  u3v3 k  k  u1v1  u2v2  u3v3

u  v  u1v1  u2 v2  u3 v3
1.5.2-Expression des normes et de l’angle formé par les deux vecteurs
on a u  v  u  v cos u  v   ou encore u  v  u  v  cos u  v  
v
NB : Le vecteur unitaire e v d’un vecteur v est : e v 
v

1.6-Produit vectoriel
1.6.1-Définition

Soient deux vecteurs u et v , et soit α l’angle formé par ces deux vecteurs :   u ,v . Le  
produit vectoriel des deux vecteurs u et v de composantes respectives
u1 ,u 2 ,u3  et v1 ,v2 ,v3  dans le repère orthonormé direct R est noté u  v . Il est égal :

- au vecteur 0 si u et v sont colinéaires, ou si u  v ( u  u  0 )

-  
au vecteur de longueur u  v sin u , v , perpendiculaire au plan u, v et orienté de tel  
 
sorte que la base u, v, u  v soit direct si u et v ne sont pas colinéaires.

 
Dans une base orthonormée direct B i, j, k la définition du produit vectoriel entraine :

 i  j  k j  k i k i j
 NB : u  v =  v  u
i  i  0 j  j  0 k k 0
1.6.2-Expression à partir des composantes des vecteurs
   
u  v  u1 i  u2 j  u3 k  v1 i  v2 j  v3 k  u1v1 i  i  u1v2 i  j  u1v3 i  k  u2 v1 j  i  u 2 v2 j  j  u 2 v3 j  k

 u3 v1 k  i  u3 v2 k  j  u3 v3 k  k
  u2 v3  u3 v2   i   u3 v1  u1v3   j   u1v2  u2 v1   k

u  v   u2 v3  u3 v2   i   u3 v1  u1v3   j   u1v2  u2 v1   k

ou encore :
u1 v1 u 2 v3  u 3 v2
u  v  u 2  v2  u 3 v1  u1v3
u 3 v3 u1v2  u 2 v1
1.6.3-Expression à partir des normes et l’angle formé par les deux vecteurs

3
u  v  u  v sin u , v i u  v  
Remarque :

Si uv  0, l’une au moins des trois propriétés suivantes est vérifiée :


 u0
 v0 ;
 u et v sont colinéaires
1.6.4-Propriétés du produit vectoriel

1.6.5-Double produit vectoriel

Quels que soient les vecteurs u , v et w , les deux propriétés suivantes sont vérifiées :

  
u  v  w  v. u  w  w. u  v    u  v   w  v.u  w  u.v  w
1.6.6-Produit mixte

Le produit mixte des trois vecteurs u , v et w est la valeur commune des trois produits :

u  v w , v  w u , w  u .v 


est noté : u, v, w . 
On démontre facilement, en utilisant les composantes des vecteurs u , v et w dans la base
 
B i, j, k , les égalités suivantes :
u  v w = w  u  v = v  w u
D’après ce qui précède, on a les égalités suivantes :

 u, v, w  u v w  v w   u v w  v w   u v w
1 2 3 3 2 2 3 1 1 3 3 1 2  v 2 w1 

 u, v, w  v, w, u   u, w, v


Si u, v, w  0 , les trois vecteurs u , v et w sont coplanaires.

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II-RAPPEL DE TRIGONOMETRIE
1-Angles associés

Une lecture efficace du cercle trigonométrique permet de retrouver les relations suivantes :

5
2-Valeurs remarquables et relations entre cos, sin et tan

3-Formules d’addition

4-Formule de duplication

5-Transformation de somme en produit

6-Transformation de produit en somme

6
7-cos, sin et tan en fonction de l’angle moitié

Evaluation 1

Soit deux vecteurs ⃗⃗⃗


𝑉1 = 3𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 4𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 − 5𝑒⃗⃗⃗𝑧 et ⃗⃗⃗
𝑉2 = −𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 2𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 6𝑒⃗⃗⃗𝑧 . Calculer et choisir la
bonne réponse:
1) Les longueurs de ces deux vecteurs
Réponses pour ⃗⃗⃗
𝑉1 : a) 9√5 b) 2√5 c) 5√2 d) 3√3
Réponses pour ⃗⃗⃗
𝑉2 : a) √47 b) √51 c) √13 d) √41
2) Le produit scalaire des deux vecteurs
Réponses : a) 25 b) -2,5 c) -25 d) 45
 
3) L’angle ( V1 ,V2 )
Réponse : a) 123,53o b)132,9o c) 48o d)95,25o
4) Les vecteurs unitaires des deux vecteurs
Réponses pour ⃗⃗⃗
𝑉1 : a) 0,42𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 0,56𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 − 0,70𝑒⃗⃗⃗𝑧 b) 0,72𝑒⃗⃗⃗𝑥 − 0,56𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 0,87𝑒⃗⃗⃗𝑧
c) 4𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 6𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 5𝑒⃗⃗⃗𝑧 d) 0,92𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 7𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 − 7𝑒⃗⃗⃗𝑧
⃗⃗⃗
Réponses pour 𝑉2 : a) −0,756𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 0,552𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 0,93𝑒⃗⃗⃗𝑧 b) −76𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 312𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 +9𝑒⃗⃗⃗𝑧
c) −0,16𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 2𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 3𝑒⃗⃗⃗𝑧 d) −0,156𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 0,312𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 0,93𝑒⃗⃗⃗𝑧
5) Les cosinus directeurs de ⃗⃗⃗𝑉2
Réponses : a) cos(α) = - 0,2 ; cos(β) = 0,7 ; cos(γ) = 0 ,9
b) cos(α) = - 0,156 ; cos(β) = 0,312 ; cos(γ) = 0 ,93
c) cos(α) = 0,78 ; cos(β) = 0,2 ; cos(γ) = 0 ,93
d) cos(α) = - 0,6 ; cos(β) = 0,12 ; cos(γ) = 0 ,3

6) Le produit vectoriel des deux vecteurs


Réponses : a) 34𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 23𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 10𝑒⃗⃗⃗𝑧 b) 4𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 3𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 10𝑒⃗⃗⃗𝑧
c) 3𝑒⃗⃗⃗𝑥 + 2𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 5𝑒⃗⃗⃗𝑧 d) 34𝑒⃗⃗⃗𝑥 − 23𝑒⃗⃗⃗⃗𝑦 + 10𝑒⃗⃗⃗𝑧

III-REPERAGE DANS L’ESPACE

La description d’un mouvement suppose la présence d’un observateur qui devrait être muni
d’une horloge et d’un solide de référence auquel sera généralement lié un système orthogonal.

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1-Les référentiels
1.1-Mesure du temps
La mesure du temps suppose implicitement une orientation du temps, du passé vers le futur.
Pour être complet, la mesure du temps exige le choix d’une origine. Celle-ci sera prise
conventionnellement à un instant donné de l’évolution du phénomène étudié. Il apparait donc
naturel d’adopter comme instant initial, l’instant pour lequel l’état du système est connu. Les
instants ultérieurs correspondent alors à l’évolution du système vers le futur où le mouvement
est encore inconnu. On mesure le temps à l’aide d’une horloge.

1.2-Référentiels et repères.

1.2.1-Référentiel

Une expérience se déroule dans un système matériel rigide qui constitue le référentiel. Cela
peut être dans la salle où se déroule ce cours, dans un train, dans un avion, sur la lune, ….
L’observateur pourrait être lié à ce référentiel.

1.2.2-Repère
Pour repérer un mobile dans un référentiel, il faut définir une origine fixe, et trois axes fixes
dans ce référentiel. Ils constituent le repère lié au référentiel. Les axes ne sont pas forcément
orthogonaux, mais ils ne doivent pas être coplanaires afin de pouvoir étudier des mouvements
à 3 dimensions, cas le plus général.

1.2.2.1-Repère d’espace
Un repère d’espace est toujours lié à un observateur qui définit un système de trois axes de
coordonnées à savoir Ox, Oy, Oz en associant 4 points suffisamment petits d’un espace affine

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Euclidien à 3D ou 4 étoiles lointaines. Un des points est pris comme origine O du repère et est

   
associé à une base formée de 3 vecteurs e x , e y , e z ou i, j , k . On le note : 
R  O, e x , e y , e z 
 
ou R  O, i, j, k .

1.2.2.2-Différents types de repère d’espace


Le référentiel de Copernic est un référentiel qui a pour origine le barycentre du système solaire
et dont les trois axes sont dirigés vers trois étoiles lointaines fixes. Les directions soleil-étioles
sont orthogonales 2 à 2.
C’est le repère de référence, tous les autres repère se déduisent de lui par des transformations
géométriques qui sont appelées déplacements (translation, rotation, …). Il existe deux
catégories de repères que sont les galiléens et les relatifs.

1.2.3-Repère galiléen

Dans ces repères, l’espace est homogène et isotrope, et le temps est uniforme (absolu). Ils ont
une accélération nulle dans le repère de Copernic (translation ou rotation uniforme).

1.2.4-Repère relatif

Ils peuvent avoir des mouvements accélérés ou des rotations finies par rapport au repère de
Copernic qui est un repère de référence.

1.2.4.1. Repères terrestres


Ce sont des repères d’espace qui sont établis à partir de points fixes sur la terre (mur d’un
laboratoire, montagne, poteau, …).

1.2.4.2. Repère géocentrique

9
C’est le repère qui a pour origine le centre de la terre et dont les axes sont parallèles à ceux du


repère de Copernic. On le note : T , e x0 , e y0 , e z0 
 On appelle plan méridien ou cercle
méridien, le cercle passant par un point M situé à
la surface de la terre et dont le diamètre est l’axe
des pôles (N-S).
 On appelle cercle parallèle, le cercle
passant par le point M et qui est parallèle au plan
de l’équateur.

On appelle longitude ou azimut d’un point, l’angle φ que fait la projection de TM sur le plan
équatorial avec e x 0 :   (e x 0 , e x ) .

 
On appelle latitude λ, le complémentaire de la co-latitude   ( e z0 ,TM ) :     
2 2
,   0 correspond au plan équatorial.

2-Composantes d’un vecteur


Bien que purement technique, la détermination des composantes d’un vecteur est capitale pour
traduire les lois physiques de nature vectorielle.

2.1. Système usuel de coordonnées

Pour quantifier les mesures, le plus évident consiste à prendre un système d’axes orthonormé
lié au repère qui permettra de déterminer les composantes du mouvement (position, vitesse, …)
et des forces. Mais ce n’est pas la seule possibilité. De nombreux problèmes sont plus simples
avec l’utilisation d’un système de coordonnées cylindrique, sphérique …
Dans tous les cas , il faudra définir une origine et 3 vecteurs unitaires qui définiront les
directions des axes. Ces vecteurs constituent la base.

2.1.1 Coordonnées cartésiennes

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Dans l’espace à dimension trois, la position de M est
déterminée par x , y et z .

Ainsi, on a : OM x, y, z 

le vecteur OM dans la base  


R0 O, ex 0 , ey 0 , ez 0 , s’écrit:

OM  xe x 0  ye y 0  z ez 0

ou
x
OM y
R0
z

2.1.2. Coordonnées polaires

Si le problème étudié possède une symétrie de


révolution autour d’un point O, il est commode
d’utiliser les coordonnées polaires (ρ,φ).

  OM = distance de O à M


  e x 0 , OM . 
En notant e le vecteur unitaire associé à OM , on a :   e x 0 , e
,
 

OM   e   cos e x 0  sin  e y 0  avec e  cos e x 0  sin  e y 0

OM   e  xe x 0  ye y 0 avec le relations suivantes entre système de coordonnées

  x2  y 2
 x   cos  
   1  y 
 y   sin    tan  
 x

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2.1.3. Coordonnées cylindriques
Lorsque le problème étudié présente une symétrie de révolution autour d’un axe, les
coordonnées cylindriques sont les plus indiquées. On détermine la position d’un point M dans
l’espace en associant aux deux coordonnées polaires (ρ, φ), une troisième z qui fixe la côte du
point M.
(ρ, φ, z) sont donc les coordonnées cylindriques du point M.


Dans la base e x0 , e y0 ,e z0 
on a : OM  OP  PM  xex 0  yey 0  zez 0
(1)

Dans la base e ,e ,e 
  z0

on a : OM  OP  PM   e  zez 0
Or


  ex 0 , e  et  e   cos ex 0   sin  ey 0
OM   e  zez 0   cos ex 0   sin  ey 0  zez 0 (2)

(1)=(2)  xex 0  yey 0  zez 0   cos ex 0   sin  ey 0  zez 0

Dans la base e ,e ,e  :
  z0 e  e  ez 0 ; e  ez 0  e ; ez 0  e  e

 x   cos
 x 2 y  z   cos    sin   z
 2 2 2 2 2 2 2 2

 y   sin  et 
 zz OM  x 2  y 2  z 2  OM   2  z 2
 

2.1.4. Coordonnées sphériques


Lorsque le problème étudié présente une symétrie sphérique autour d’un point O, il est
commode de repérer les points de l’espace par un système de coordonnées sphérique (r, θ, φ).

r désigne la norme du vecteur OM ou distance de O à M, θ et φ sont deux angles qui fixent la

position du rayon vecteur OM .

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Dans la base e x0 ,e y0 ,e z0 
on a : OM  OP  PM  xe x0  y e y0  z e z0 (1)

 
Dans la base er ,e ,e on a : OM  r er


  ex 0 , e  
et   ez 0 , OM 

er  cos  ez 0  sin  e et e  cos  ex 0  sin  e y 0


OM  rer  r sin  cos  ex 0  r sin  sin  ey 0  r cos  ez 0
xex 0  yey 0  zez 0  r sin cos ex 0  r sin sin  ey 0  r cos ez 0

Dans la base e ,e ,e  : e  e  e
r   r  
; e  e  er ; e  er  e



r  x 2  y 2  z 2
 x  r sin  cos  
  1  y 
 y  r sin  sin     tan  
 z  r cos   x
   2 
  tan 1  x  y
2

  z 
  
x 2  y 2  r 2 sin 2   r sin  x 2  y 2
x2  y2 r sin  x2  y2 
  tan     Arc tan 
z r cos  z 
 
2.1.5. Coordonnées curvilignes ou repère de Frenet.
Le repère de Frenet est un repère local uniquement
défini à partir des caractéristiques de la trajectoire
(C) du point M. Certaines relations et propriétés
s'expriment très simplement dans ce repère.

A un instant donné, il est toujours possible de


définir un plan osculateur qui contient localement
la trajectoire (C) du point.

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Trois vecteurs unitaires sont alors définis de la manière suivante :

 T : tangent à la trajectoire (C), donc dans le plan osculateur, orienté dans le sens du
mouvement

 N : normal à T et donc à la trajectoire (C), lui aussi dans le plan osculateur. Il est défini
par la relation classique, de la différentielle d’un vecteur unitaire qui tourne dans un

plan: d T  d .N
En définissant l’abscisse curviligne s, distance mesurée sur la trajectoire à partir d'une origine
quelconque, et le rayon de courbure R de (C) au point M, l’angle dθ peut s’écrire ds  R.d
d’où la définition plus classique :

N dT
 (définition de N ).
R ds
N est dirigé vers la concavité de la courbe: par exemple si (C) est un cercle, N est dirigé vers
son centre.

 B est le vecteur binormal, qui respecte: B  T  N . B est normal au plan osculateur


puisqu’il est normal à T et N , qui sont tous les deux dans le plan osculateur.

Définition : En mathématiques, et plus précisément en géométrie euclidienne, le plan


osculateur en un point d'une courbe de l'espace est le plan affine qui « colle » au
mieux à la courbe au voisinage de ce point.

3-Repérage par la trajectoire


3.1. La trajectoire d’un point matériel
La courbe définie par l’ensemble des positions
successives, occupées par un point matériel au cours de
son mouvement, est appelée trajectoire ; le concept de
trajectoire est valable à l’échelle macroscopique où les
vitesses restent très faibles devant la vitesse de la lumière.
La notion de trajectoire se perd lorsqu’on considère des
systèmes microscopiques ; la détermination de la position
ne peut plus se faire avec une bonne précision.

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La courbe représentative d’une trajectoire est dépendante du référentiel dans lequel le
mouvement du point matériel est étudié.

Exemples de trajectoire :
- Trajectoire rectiligne : représentée par une droite de l’espace géométrique
- Trajectoire circulaire : représentée par un cercle

3.2. Abscisse curviligne


Lorsque la trajectoire du point matériel est connue, il est plus commode de repérer la position
A du point matériel par rapport à la trajectoire. Dans ces conditions, il est nécessaire de
déterminer la position d’un point particulier A0 de la trajectoire pour définir un paramètre qui
détermine la position instantanée sur la trajectoire.
La longueur de l’arc défini par S = A0A est appelée abscisse curviligne ; c’est une distance
non rectiligne qui sépare la position de A et la position de référence A0. On appelle loi
horaire, la fonction Ø qui décrit les variations temporelles de l’abscisse curviligne S.

s   t 
Considérons le point matériel à la position 𝐴 où les coordonnées cartésiennes sont (𝑥, 𝑦, 𝑧) et
l’abscisse curviligne est 𝑠. Lorsque le point matériel effectue un déplacement élémentaire, qui
le fait passer de la position 𝐴 à la position 𝐴', l’abscisse curviligne 𝑠' de coordonnées
cartésiennes (𝑥', 𝑦', 𝑧') correspondantes, peuvent s’écrire :

𝑥'= 𝑥 + 𝑑𝑥 𝑦'= 𝑦 + 𝑑𝑦 𝑧'= 𝑧 + 𝑑𝑧 𝑠'= 𝑠 + 𝑑𝑠

Pour un déplacement suffisamment petit, la longueur de l’arc élémentaire 𝑑𝑠 est pratiquement


égale à la norme du vecteur AA '  dxe1  dye2  dze3 ; cela permet d’écrire que
ds 2  dx 2  dy 2  dz 2 .

Evaluation 2

Dans un repère 𝑅0 (𝑂, ⃗⃗⃗


𝑒𝑥 , ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 , ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2(𝑒⃗⃗⃗𝑥 + ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑧 ), M a pour rayon vecteur 𝑂𝑀 𝑒𝑦 + 8𝑒⃗⃗⃗𝑧 ). Après
avoir effectué les calculs pour chaque question, choisir la bonne réponse (une seule réponse
est juste) :
1) Déterminer les coordonnées cylindriques de M
Réponses : a) 𝜌 = 2√5 ; 𝜑 = 𝜋⁄2 ; 𝑧 = 15 b) 𝜌 = 5√2 ; 𝜑 = 𝜋⁄4 ; 𝑧 = 10
c) 𝜌 = 2√2 ; 𝜑 = 𝜋⁄4 ; 𝑧 = 16 d) 𝜌 = 5√5 ; 𝜑 = 𝜋⁄3 ; 𝑧 = 8
2) Déterminer les coordonnées sphériques de M
Réponses : a) 𝑟 = 16,24; 𝜃 = 10𝑜 ; 𝜑 = 45𝑜 b) 𝑟 = 12; 𝜃 = 25𝑜 ; 𝜑 = 75𝑜
c) 𝑟 = 7; 𝜃 = 45𝑜 ; 𝜑 = 90𝑜 d) 𝑟 = 7; 𝜃 = 27𝑜 ; 𝜑 = 35𝑜
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ dans le repère associé aux coordonnées cylindriques
3) Exprimer 𝑂𝑀

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Réponses : a) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 2√2𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 16𝑒⃗⃗⃗𝑧 b) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = √2𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 5𝑒⃗⃗⃗𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 7√2𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 9𝑒⃗⃗⃗𝑧
c) 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2√5𝑒⃗⃗⃗𝜌 + 6𝑒⃗⃗⃗𝑧
d) 𝑂𝑀
4) Exprimer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 dans le repère associé aux coordonnées sphériques.
Réponses : a) 𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 8𝑒⃗⃗⃗𝑟 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 12𝑒⃗⃗⃗𝑟 c) 𝑂𝑀
b) 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 15𝑒⃗⃗⃗𝑟 d) 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 16,24𝑒⃗⃗⃗𝑟
5) Un point P a pour coordonnées sphériques r = 2 ; φ = π/3 ; θ = π/6. Exprimer ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑃 dans
le repère cartésien.
𝑂𝑃 = 5⁄2 ⃗⃗⃗
Réponses : a) ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + √3⁄5 ⃗⃗⃗⃗𝑒𝑦 + 4𝑒⃗⃗⃗𝑧 𝑂𝑃 = 1⁄2 ⃗⃗⃗
b) ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + √3⁄2 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + ⃗⃗⃗
𝑒𝑧

𝑂𝑃 = 7⁄2 ⃗⃗⃗
c) ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑥 + √5⁄2 ⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑃 = 9⁄2 ⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑧 d) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + 2𝑒 𝑒𝑥 + √3⁄4 ⃗⃗⃗⃗
𝑒𝑦 + 3𝑒⃗⃗⃗𝑧

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