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LAMARA MAURICE
PhD en Mécanique Appliquée
Spécialité Mécanique des fluides et Hydraulique
Universités de Yaoundé I, Faculté des Sciences, Département de Physique
CHAPITRE I :
GEOMETRIE ELEMENTAIRE
3
INTRODUCTION
Pour résoudre un problème en physique (ou étudier un phénomène physique), les grandeurs
sont modélisées et quantifiées dans un espace tridimensionnel (3D) par des vecteurs ou des
scalaires. A cet espace physique, on associe selon la symétrie du problème un repère espace
tridimensionnel (3D). On est donc souvent amené à faire dans ce repère des projections de
pour les vecteurs sur des directions particulières, la circulation en utilisant les produits scalaires;
à calculer les moments de certaines grandeurs vectorielles en présence de rotations, ceci en
utilisant soit le produit vectoriel, soit le produit mixte. Les grandeurs physiques scalaires sont
entièrement définies par un nombre et une unité appropriée. On peut citer comme exemples :
la densité de charge (M, t ) , la longueur l d’un objet, l’énergie E d’un système. Les grandeurs
physiques vectorielles elles, sont caractérisées par un nombre et une unité appropriée, plus une
direction et un sens. Géométriquement, elles sont représentées par un vecteur défini en chaque
point de l’espace et ayant une direction, un sens et une intensité mesuré en choisissant une
unité appropriée. On peut citer comme grandeurs vectorielles le champ électrique E(M , t ) d’un
mobile, le champ magnétique B(M, t ) et le moment magnétique M(M , t ) d’un corps.
d. Projection scalaire
La projection scalaire d’un vecteur U sur une droite (AB) ou sur un autre vecteur V de vecteur
directeur n , est le scalaire : p = U n = U cos(U, V)
Projection scalaire de U sur une droite ( AB ) Projection scalaire de U sur le vecteur V
b. Propriété
- Le vecteur W est orthogonale à la fois au vecteur U et au
vecteur V .
- Le produit vectoriel
n’est pas commutatif.
- Le trièdre (U, V, W) le est direct
• Le produit vectoriel permet le calcul du moment d’une force donnée par rapport à un point
dans le cadre de la Mécanique du point matériel par exemple.
• Le produit mixte permet le calcul du moment d’une force par rapport à un axe
quelconque.
Le moment d’une force par rapport à un axe donne le produit mixte entre les trois vecteurs
suivants : le vecteur position r , la force F et le vecteur directeur u de l’axe.
EXERCICE D’APPLICATION
Soit le vecteur A = 2e1 + 3e2 − e3 où, e1 , e2 et e3 sont les vecteurs d’une base orthonormée directe
1- Calculer le module de A .
2- Soit B la projection de vectorielle de A sur le plan (xOz), donner ces coordonnées et sa
norme.
3- Calculer le produit scalaire et trouver un vecteur unitaire perpendiculaire à B et appartenant
plan (xOz).
4- Soit C = e1 − e2 + 2e3 . Calculer le produit vectoriel A C .
5- Soit D = −6e1 − 9e2 + 3e3 . Calculer le produit vectoriel D C .
6- Trouver les projections scalaires du vecteur C sur le vecteur A + 2D .
7- Calculer les sinus et cosinus de l’angle entre les vecteurs A + D et 2C + D .
7
CHAPITRE II :
SYSTEMES DE COORDONNEES
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INTRODUCTION
Un point, M dans l'espace physique peut être complètement
identifié par ses trois coordonnées. On peut écrire M( 1 , 2 , 3 )
Il existe d'autres systèmes de coordonnées. En fait leur nombre
est infini. Certains d'entre eux sont orthogonaux en tout point
de l'espace, la différence avec le système cartésien vient du fait
qu'en déplaçant le référentiel d'un point à l'autre, les vecteurs
unitaires changent de direction. On les appelle généralement les
systèmes curvilignes. Il doit cependant être évident que la
Physique ne peut pas dépendre du système utilisé qui reste un
outil de représentation de la réalité. Par exemple, un point M
existe, indépendamment de la façon dont on note sa position; c'est la façon dont on note cette
position qui doit s'ajuster à cette position, pas l'inverse. Mathématiquement, cela signifie qu'on
doit être capable de passer d'un système de coordonnées à l'autre, aller-retour.
y
x = r cos , y = r sin et z=z r = x2 + y 2 , tan = et z = z
x
9
Il est assez simple de vérifier que les domaines de variation sont r 0,+ , 0,2 , z − ,+
de façon à ce que tout point puisse être identifié d'une et d'une seule façon et même si,
physiquement, l’infini n’existe pas. On note qu'une des coordonnées , est un angle et n'a donc
pas de dimension de mesure. Quant à z, il est identique à celui du système cartésien.
2.2.3 Relations vecteurs de base des systèmes cartésien et cylindrique
Expression des vecteurs de la base cylindrique Expression des vecteurs de la base cartésienne en
en fonction des vecteurs de la base cartésienne fonction des vecteurs de la base cylindrique
er = cos e x + sin ey , e x = cos er − sin e
e = − sin e x + cos ey ey = sin er + cos e
ez = ez ez = ez
Ici, nous avons deux angles, donc deux des trois coordonnées sont sans dimension de mesure.
Les domaines de variation sont faciles à déterminer, ce sont r 0,+ , 0, , 0,2 qui
assurent que chaque point est représenté d'une et d'une seule façon.
Expression des vecteurs de la base sphérique Expression des vecteurs de la base cartésienne en
en fonction des vecteurs de la base cartésienne fonction des vecteurs de la base sphérique
er = sin cos e x + sin sin ey + cos e z , e x = sin cos er + cos cos e − sin e ,
e = cos cos e x + cos sin e x − sin e z e = sin sin e x + cos sin e x + cos e z
e = − sine x + cose x e z = coser − sine
CHAPITRE III :
OPERATEURS DIFFERENTIELS
11
III.1.2 Propriétés
La dérivée partielle d’ordre 1 vérifie les mêmes propriétés que la dérivée d’ordre 1 d’une fonction
réelle à une seule variable.
(f + g) f g
- = +
1 1 1
(f g) f g
- = g+f
1 1 1
f (g) g df
- =
1 1 dg
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p q nf k f
= avec p + q + n = k (donner un exemple).
1 2
3 1 2 3
Le tableau ci-dessous donne les différentes expressions du gradient dans les systèmes de
coordonnées utilisés couramment en physique.
EXERCICE D’APPLICATION
Soit r = OM le vecteur position dans l’espace et r = r sa norme. Calculer le gradient des
champs scalaires suivants f (x, y, z, t ) = r −3 , g(x, y, z, t ) = Arctgr .
− 3r r
grad f ( x, y , z, t ) = 5 et grad g( x, y , z, t ) = 3
r r +r
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Cette formule est générale et son utilisation est facile. Encore ici, la connaissance des facteurs
d'échelle nous permet d'écrire directement l'expression pour la divergence. Comme exemple,
voyons à développer l'expression générale dans le système cylindrique.
III.3.2 Propriétés
- L’opérateur divergence est un opérateur linéaire et vérifie donc :
div(V1 + V2 ) = divV1 + divV2
- La divergence d’un produit vaut
div(f V) = f divV + grad f V
Le flux d’un champ vectoriel V à travers une surface fermée (S) est égal à l’intégrale sur le
volume V limité par (S) de la divergence du champ vectoriel.
V(M, t ) dS = divV(M, t )dV
V
S
EXERCICE D’APPLICATION
Soit r = OM le vecteur position dans l’espace et r = r sa norme. Calculer la divergence du
r
champ vectoriel V(M, t ) =
r3
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Cette formule est générale et son utilisation est facile. Encore ici, la connaissance des facteurs
d'échelle nous permet d'écrire directement l'expression pour la divergence. Comme exemple,
voyons à développer l'expression générale dans le système cylindrique.
Coordonnées cartésiennes
Vz Vy Vx Vz Vy Vx
V(x, y, z, t ) = Vx e x + Vy e y + Vz e z rot V(M, t ) =
y − z , z − x , x − y
h1 = h2 = h3 = 1
Coordonnés cylindriques
V(r , , z, t ) = Vr e r + V e + Vz e z 1 Vz V Vr Vz 1 (rV ) 1 Vr
rotV(M, t ) = − , − , −
h1 = h3 = 1 et h2 = r r z z r r r r
La circulation d’un champ vectoriel le long d’un contour fermé et orienté est égal au flux
du rotationnel de ce champ à travers une surface S délimité par
V(M, t ) d l =
rotV(M, t ) dS
Avec dS orienté à partir du sens de parcours de C et de la règle du tire-bouchon.
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EXERCICE D’APPLICATION
Soit r = OM le vecteur position dans l’espace et r = r sa norme. Calculer le rotationnel de
r
V(M, t ) =
r3
III.5 L’OPERATEUR Laplacien
III.5.1 Le Laplacien scalaire
L’opérateur Laplacien scalaire est un opérateur différentiel d’ordre deux qui transforme un
champ scalaire en un autre champ scalaire. Le Laplacien scalaire s’obtient en prenant la
2
divergence du gradient et se note : f (M, t ) = f (M, t ) = div(grad f (M, t ))
Le tableau ci-dessous donne les différentes expressions du Laplacien scalaire dans les systèmes
de coordonnées utilisés couramment en physique.
CHAPITRE IV :
DERIVEES ET PRIMITIVES
DES FONCTIONS
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IV.2.1 Définitions
On appelle fonction primitive de la fonction d’une variable f(x), une fonction F(x) telle que :
F ' = f . Deux primitives F(x) et G(x) d'une même fonction f(x) diffèrent d'une constante C. En
effet : F ' = G' = f on trouve (F (x) − G(x))' = 0 d’où F (x) − G(x) = C .
On appelle intégrale définie de f(x) sur a, b , la limite, si elle existe, de la somme de Riemann
b n
S n quand le nombre n d’intervalles tend vers l’infini I = f (x)dx = limn →
a
x f ( )
i =1
i i
Exemple 1 : I =
sin
3
x cos 2 xdx =
sin
2
x cos 2 x sin xdx =
(1 − cos 2
x) cos 2 x sin xdx
1 1
On pose u = cos x et on a du = − sin xdx . Donc : I = − cos 3 x + cos5 x + C
3 5
Exemple 2 : I =
sin
2
x cos 3 xdx =
sin
2
x cos 2 x cos xdx =
(1 − sin 2
x) sin2 x cos xdx
1 1
On pose u = sin x et on obtient du = cos xdx . Donc : I = − sin3 x + sin5 x + C
3 5
a.2 Les formes : I =
sin px cos qxdx , J = sin px sin qxdx , K = cos px cos qxdx ( p, q R)
Transformer les produits en sommes par l'utilisation des formules trigonométriques :
1 1
- sin px cos qx = sin(px + qx) + sin(px − qx) - sin px sin qx = cos( px − qx) − sin(px + qx)
2 2
1
- cos px cos qx = cos( px + qx) + cos( px − qx)
2
1 1
Exemple 1 : I = sin 2x cos 3xdx = −
10
cos 5x + cos x + C
2
1 1
Exemple 2 : I = sin 3x sin 2xdx = sin x −
2 10
sin5x + C
1 1
Exemple 3 : I = cos 3x cos 4xdx = sin x +
2 14
sin 7x + C
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Méthode générale
Poser t = tan(x / 2) (pour t R et - x ) on trouve x = 2 arctant et dx = 2(1 + t 2 )−1 dt
sachant que :
2t 1 − t2
sin x = , cos x =
.
1 + t2 1 + t2
2t 1 − t 2 2dt
Nous obtenons I = P ,
1 + t2 1 + t2 1 + t2
qui est une fraction rationnelle en t (dont
Formes particulières
dx dx
Formes I n =
cos n
x
et Jn =
sin n
x
nN
Forme I n =
tan n
xdx n Z
- 1er cas : n est pair poser t = tan x (si n est positif, ajouter et retrancher 1 pour faire
apparaître la différentielle de tan x )
- 2ème cas : n est impair poser t = sin x ou t = cos x ou t = tan x
(on préférera t = cos x si n 0 et t = sin x si n 0
dx
Exemple J = , n = 1 impaire. On pose t = tan(x / 2)
sin x
dx dt
J = = = ln t + C = ln tan( x / 2) + C
sin x t
http://uel.unisciel.fr/physique/outils_nancy/outils_nancy_ch08/co/apprendre_ch08_10.html
http://www.gecif.net/articles/mathematiques/integration/