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UNIVERSITE SULTAN MOULAY SLIMANE Année universitaire: 2020/2021

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


Département de physique Parcours : MIPC / GE / GM
Béni-Mellal
Module : Mécanique des solides indéformables
Pr H. AIT RIMOUCH
Chapitre: 1 ELEMENTS MATHEMATIQUES POUR LA MECANIQUE
DES SOLIDES INDEFORMABLES
I) ELEMENTS D'ANALYSE VECTORIELLE
On désigne par E3 un espace vectoriel à 3 dimensions, munie d’une base orthonormée directe
(𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 , 𝑒⃗3 ), et par E3 un espace affine associé à E3.

I.1 - Vecteurs
Un vecteur est une quantité qui possède un sens, une direction et une grandeur ; en physique, on
rencontre 3 types de vecteurs :
⃗⃗
𝒗 z
a) Vecteur libre
Déf.: un vecteur libre est défini par une direction, un sens et une intensité.
Un vecteur libre dépend de 3 paramètres scalaires : y
⃗⃗ = 𝑣1 𝑒⃗1 + 𝑣2 𝑒⃗2+𝑣3 𝑒⃗3 ).
𝑣1 , 𝑣2 , 𝑣3 , (𝒗
Un vecteur libre possède une infinité de représentants. x

Exemple : Dans une région où on peut le considérer comme uniforme, le champ de pesanteur est
représenté par un vecteur libre : le vecteur 𝑔⃗.
b) Vecteur lié
Déf. : un vecteur lié est défini par un point d’application A,
 z
une direction (), un sens et une intensité; on le note (A, v ). =
B
Un vecteur lié ne possède qu’un seul représentant dans
A y
l’espace : le bipoint [AB] (il ne peut pas se déplacer). x
Les vecteurs liés de supports parallèles, de même sens et de
même module sont dit équipollents.
Le vecteur lié (A, v ) dépond de 6 paramètres : xA, yA, zA, xB, yB, zB ; = x  x A    y B  y A   z B  z A 
2 2 2
AB B

Exemple : Le poids d’un corps est un vecteur lié.


c) Vecteur glissant

Déf. : Un vecteur glissant est défini par un vecteur libre v et un point z 
quelconque de son support (∆);   v ()
v v
Un vecteur glissant possède une infinité de représentants disposés le long B’ C C’
A A’ B
du support.
 y
v = AA' = BB ' = CC ' x

Exemple : La tension d’un fil, inextensible et de masse négligeable, se transmet le long du fil et est
représentée par un vecteur glissant.

I.2 - Produit scalaire de deux vecteurs


 
Soient u et v deux vecteurs de E3 :
⃗⃗. 𝑣⃗ = ‖𝑢
𝑢 ⃗⃗‖ × ‖𝑣⃗‖ × 𝑐𝑜𝑠(𝑢⃗⃗, 𝑣⃗) ; (1)
 
si u (resp. v ) a pour composantes 𝑢1 , 𝑢2 , 𝑢3 (resp. 𝑣1 , 𝑣2 , 𝑣3 ) dans (𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 , 𝑒⃗3 ), alors:
𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑢1 𝑣1 + 𝑢2 𝑣2 + 𝑢3 𝑣3 . (1’)
Propriétés du produit scalaire:
* symétrie ou commutativité : 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑣⃗. 𝑢
⃗⃗ ;
* distributivité par rapport à l'addition : 𝑢 ⃗⃗. (𝑣⃗ + 𝑤⃗⃗⃗) = 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ + 𝑢⃗⃗. 𝑤
⃗⃗⃗ ;
* multiplication par un scalaire : 𝑢 ⃗⃗. (𝜆𝑣⃗) = 𝝀(𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗) = 𝜆𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ ;
*𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ = 0  𝑢 ⃗⃗ = 0 ou 𝑣⃗ = ⃗0⃗ ou 𝑢 ⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗ ;
2  
* u = u .u
TORSEURS

Remarques  
 Si on utilise la notation matricielle, les vecteurs u et v s'écrivent, dans une base donnée, sous la
 u1   v1 
 
forme: [ u ] = u2  ; [ v ] = v2 , leur produit scalaire sera noté:
 u   v3 
 T 3
[ u ] .[ v ]= u1v1 + u2v2 + u3v3 (1")
⃗⃗
𝒖
 Projection d'un vecteur sur un axe ( orienté par le vecteur unitaire
    𝑒⃗ (
e : Proj/( u ) = u . e . 𝑒⃗
⃗⃗. 𝑒⃗
𝒖
Exemple de calcul direct de produits scalaires

𝑥⃗2 . 𝑥⃗1 = 𝑐𝑜𝑠𝛼 ; 𝑦⃗2 . 𝑥⃗1 = −𝑠𝑖𝑛𝛼 ; 𝑥⃗2 . 𝑧⃗3 = sin 𝛽 ; 𝑥⃗3 . 𝑥⃗1 = 𝑐𝑜𝑠𝛽 × 𝑐𝑜𝑠𝛼 ; 𝑦⃗3 . 𝑧⃗4 = −𝑠𝑖𝑛𝛾 ; ...
 Pour le produit scalaire 𝑥⃗2 . 𝑥⃗1 , les deux vecteurs apparaissent sur la première figure et l’angle
entre les deux vecteurs est l’angle α.
 Pour le produit scalaire 𝑥⃗2 . 𝑧⃗3 , les deux vecteurs apparaissent sur la deuxième figure et l’angle
entre les deux vecteurs est l’angle π/2 − β, dont le cosinus vaut bien sin β.
 Pour le produit scalaire 𝑦⃗3 . 𝑧⃗4 , les deux vecteurs apparaissent sur la troisième figure et l’angle
entre les deux vecteurs est l’angle π/2 + γ, dont le cosinus vaut bien − sin γ.
 Pour le produit scalaire 𝑥⃗1 . 𝑧⃗3 , les deux vecteurs n’apparaissent pas sur la même figure. Il est
alors nécessaire de passer par l’intermédiaire de la base 2. Les deux raisonnements suivants sont
équivalents
  
• on constate sur la deuxième figure que z 3 = cos β z 2 + sin β x 2 et on utilise ensuite la
première figure
  
• on constate sur la première figure que x 1 = cos α x 2 − sin α y 2 et on utilise ensuite la
deuxième figure.

I.3 - Produit vectoriel


   
Définition: Le produit vectoriel de u et v , noté u  v est un vecteur:
   
- de direction  à u et à v (donc au plan formé par u et v );
   
- de sens tel que ( u , v , u  v ) soit direct;
- de norme:
     
 u  v  =  u   v  sin( u , v )  (2)
  ⃗⃗
𝒗
  u  v  est égale à la mesure 𝑢
⃗⃗ ∧ 𝑣⃗
 de l’aire du parallélogramme
construit sur les vecteurs u et v .
⃗⃗
𝒖
Expression de 𝑢 ⃗⃗ ∧ 𝑣⃗ en fonction des composantes de 𝒖 ⃗⃗ et 𝒗
⃗⃗ dans une base
 
Si u (resp. v ) a pour composantes u1, u2, u3 (resp. v1, v2, v3) dans (𝑒⃗1 , 𝑒⃗2 , 𝑒⃗3 ), alors:
𝑒⃗1 𝑢1 𝑣1
⃗⃗ ∧ 𝑣⃗ = |𝑒⃗2 𝑢2 𝑣2 | = (𝑢2 𝑣3 − 𝑢3 𝑣2 )𝑒⃗1 + (𝑢3 𝑣1 − 𝑢1 𝑣3 )𝑒⃗2 + (𝑢1 𝑣2 − 𝑢2 𝑣1 )𝑒⃗3 (2’)
𝑢
𝑒⃗3 𝑢3 𝑣3

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TORSEURS

Propriétés:
        
* u  v = 0  u = 0 ou v = 0 ou u // v
   
* u  v = - v  u (le  est anticommutatif)
     
*  u  v = ( u  v ) = u  v ()
      
* u ( v + w ) = u  v + u  w
     
Remarque: Le produit vectoriel n’est pas associatif ( u  ( v  w )  ( u  v ) w ).

1.4- Moment d’un vecteur lié ou glissant par rapport à un point


 
Déf. : On appelle moment par rapport à un point O d’un vecteur lié (A, v ), le vecteur M O défini
par :
     (2"’)
M O ( v ) = OA ^ v = OB ^ v = OH ^ v .
O
OH est le bras de levier :
 
() M O = OH  v
A
H
B
Exemple : Moment d’une force
Le moment d’une force est une grandeur qui peut produire la rotation d’un solide autour d’un axe.
 A
Ainsi, lorsque la main exerce une force F au point A,
la clé représentée ci-contre effectue un mouvement de
rotation sur l’écrou. Le moment de cette force au point
O (centre de l’écrou) s’exprime par : -
 
M O ( F ) = OA  F
 
Son module est : M O  OA    F   sin

Si le solide est en rotation autour d’un axe , on préférera généralement exprimer le moment par
rapport à cet axe. Si l’axe de rotation passe par le point O,on a :
  
M F / = M O ( F ). e 

  
M F / est la projection de M O ( F ) sur l’axe passant par O et de vecteur directeur e .Le scalaire

M est indépendant du choix de O sur l’axe .
F /

Se choisir un vecteur e c’est choisir un sens positif pour la rotation autour de l’axe Le signe du

moment par rapport à l’axe est donc positif si la rotation du vecteur F autour de se fait dans le
sens positif choisi.

I.5 - Produit mixte


     
Définition: Le produit mixte de u , v , w noté ( u , v , w ) est le scalaire défini par
        
( u , v , w ) = ( u  v ). w =  u  v   w  cos (3)
  
où  est l’angle entre w et le sens de u  v .
  
 Le scalaire   v ). w  représente le volume du parallélépipède
( u
𝑤
⃗⃗⃗
construit sur u, v et  w.    𝑣⃗
Dans la base ( i , j , k ), le produit mixte ( u , v , w ) s’écrit sous la forme :
𝑢
⃗⃗
   u1 v1 w1
( u , v , w ) = u 2 v 2 w2 = u1v2w3 + u2v3w1+ u3v1w2 - u1v3w2 - u2v1w3 - u3v2w1 (3’)
u 3 v3 w3

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TORSEURS

Propriétés:
 Le produit mixte se conserve par permutation cyclique :
        
( u  v ). w = ( v  w ). u = ( w  u ). v
 Le produit mixte ne change pas par permutation des produits vectoriel et scalaire :
     
( u  v ). w = u . ( v  w )      
 Permutation des vecteurs ( u , v , w ) = - ( v , u , w )

I.6 - Double produit vectoriel


  
Formule de Gibbs : Le double produit vectoriel u  ( v  w ) s’écrit:
⃗⃗ ∧ (𝒗
𝒖 ⃗⃗ ∧ 𝒘 ⃗⃗. 𝒘
⃗⃗⃗⃗) = (𝒖 ⃗⃗ − (𝒖
⃗⃗⃗⃗)𝒗 ⃗⃗. 𝒗
⃗⃗)𝒘
⃗⃗⃗⃗  au plan (𝒗
⃗⃗, 𝒘
⃗⃗⃗⃗) (4)

Remarque:
(𝒖
⃗⃗ ∧ 𝒗
⃗⃗) ∧ 𝒘 ⃗⃗. 𝒘
⃗⃗⃗⃗ = (𝒖 ⃗⃗ − (𝒗
⃗⃗⃗⃗)𝒗 ⃗⃗. 𝒘 ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗)𝒖  au plan (𝒖
⃗⃗, ⃗𝒗⃗) (4’)

 𝒖
⃗⃗ ∧ (𝒗 ⃗⃗⃗⃗)  (𝒖
⃗⃗ ∧ 𝒘 ⃗⃗ ∧ 𝒗 ⃗⃗⃗⃗ le  n’est pas associatif
⃗⃗) ∧ 𝒘
I.7 - Division vectorielle
     
Etant donné deux vecteurs a et b non nuls, satisfaisant à la condition : a . b = 0 (c-à-d a  b )
⃗⃗ solutions de l’équation:
Les vecteurs 𝒙 ⃗⃗ = 𝑏⃗⃗
𝑎⃗ ∧ 𝒙 (5) 𝑏⃗⃗

sont donnés par la relation : ⃗⃗∧𝑎⃗⃗


𝑏 𝑎⃗
⃗⃗ = ‖𝑎⃗⃗‖2 + 𝜆𝑎⃗ , 
𝒙
(5’)
  ⃗⃗
𝒙
⃗⃗ est le résultat de la division vectorielle de b par a .
On dit que 𝒙
𝑏⃗⃗ ∧ 𝑎⃗
II) LES TORSEURS ‖𝑎⃗‖2
Le torseur est un outil mathématique utilisé couramment en mécanique des solides indéformables. Il
permet de simplifier l’écriture des lois et théorèmes rencontrés dans cette discipline.
Avant de définir le torseur, définissons d’abord les éléments qui le composen.

II.1 - Application antisymétrique


a) Définition : Soit L : E3  E3
 
u  L( u )
     
L’application L est antisymétrique si,  u et v de E3, on a: u .L( v ) = - v .L( u ) (6)
b) Propriété
Toute application antisymétrique est linéaire.
Démonstration : Soit L une application antisymétrique.
 
Montrons que :  u et v de E3 et  les scalaires ,  on a :
   
L( u + v ) = L( u )+L( v )

Soit w un vecteur quelconque, l’antisymétrie de L implique :
     
w .L( u + v ) = -( u + v ).L( w )
   
= - u .L( w ) -  v .L( w )
   
=  w .L( u ) +  w .L( v )
  
= w .(L( u ) + L( v ))

cette égalité doit être vérifiée  le vecteur w , par conséquent : L (𝑢
⃗⃗ + 𝑣⃗) = L (𝑢
⃗⃗) +L (𝑣⃗)
ce qui montre la linéarité de l’application L .

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c) Matrice et vecteur associés à une application antisymétrique


  
Dans la base orthonormée directe ( e1 , e2 , e3 ), la matrice associée à l’application linéaire L est:
  11  12  13 
L =   21  22  23 
 
; ij = ei .L ( e j )
      
 31 32 33  e1 , e2 , e3 
L antisymétrique  11 = 22 = 33 = 0, 13 = -31, 21 = -12, 13 = -31.
La matrice L associée à une application antisymétrique est antisymétrique.
Si on pose: r1 = -23, r2 = -31, r3 = -12, la matrice L s’écrit:
 0  r3 r2 
  (7)
L =  r3 0  r1 
 r 0 
 2 r1
 
Si on pose v = L( u ), on aura pour les composantes:
 v1   0  r3 r2   u1   r u  r u   r   u   
v    r 
 

2 3

3 2
 
1
  
1
 

R u
 2  3 0 r1  2 
u = r3 u 1 r1 u 3 = r2 u 2
 r1 u 2  r2 u 1   r3   u 3 
v = (7')

v3    r2 r1 
0  u3 

Où le vecteur R de composantes r1, r2, r3 est, par déf., le vecteur de l’application antisymétrique L

II.2 - Champ antisymétrique


Un champ de vecteur est défini par l’application vectorielle:

M : E 3  E 3 (E3 espace affine associé à E3)
A  M (A)
a) Définition
Le champ M est dit antisymétrique s’il existe une application antisymétrique L telle que:
   (8)
 M (B) = M (A) + L( AB )
Si R est le vecteur de L, l’équation (8) s’écrit:
 
M (B) = M (A) + R  AB . (8’)

b) Exemple
Le champ des vitesses d’un solide indéformable (S) en mouvement par rapport à un référentiel R0
est un champ antisymétrique :
 A, B(S) on a : V B / R0   V  A / R0   S / R0   AB (voir chap.2)

II.3 - Champ équiprojectif 𝒆 ⃗⃗⃗⃗ (𝐵)


⃗⃗AB. ℳ
 ⃗⃗⃗⃗ (𝐴)
ℳ (AB)
a) Définition: Un champ de vecteur M est
équiprojectif, si et seulement si,
 
 A, B E3 : M (A). AB = M (B). AB 𝐵 ⃗⃗⃗⃗ (𝐵)
(9) 𝐴 ℳ
𝑒⃗AB
Ce qui veut dire
que  les projections
 ⃗⃗⃗⃗ (𝐴)
⃗⃗AB. ℳ
𝒆
orthogonales de M (A) et M (B) sur la droite ⃗⃗A𝐵 =
𝒆
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
AB, sont égales et de même sens. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
b) Exercice
Montrer que tout champ antisymétrique est équiprojectif et réciproquement. (Voir TD)
 
Propriété caractéristique : M est antisymétrique ⇔ M est équiprojectif.

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II.4 - Les torseurs


a) Définition

 est l’ensemble d’un champ antisymétrique M
Un torseur (ou d’un champ équiprojectif) et de son
vecteur R .

Notation 1 : R  Résultante générale du torseur (vecteur libre)
[] =   (10)
AM (A)  Moment résultant du torseur en A (vecteur lié)
 
R et M (A) sont les éléments de réduction du torseur [] en A.
Notation 2 :
 
composantes de la résultante R composantes du moment résultant en A, M (A)

R1
[] =
R2
R3   
A ( e1 , e 2 , e3 )

Remarque : Le moment d’un torseur est constant le long de tout axe () // à R
b) Opération sur les torseurs:
  
R R R
Soient: [1]=   1
; [2]=   2
et []=  
A
M 1 ( A) A
M 2 ( A) A
M (A)
 
 R =R
- Egalité de deux torseurs : [1] = [2]    1 2 (11)
A
M
 1 ( A)  M 2 ( A)
  
 R =R +R
- Somme de deux torseurs : [] = [1]+[2]    1  2  (12)
A
M ( A )  M 1 ( A)  M 2 ( A)
 

- Torseur nul : [] = 0  R = 0  (13)
A
M ( A)  0 A

 R
- Produit d'un torseur par un scalaire : []   (14)
A
 M ( A)
- Comoment de deux torseurs
On appelle comoment (produit)
  de deux  torseurs,
 la scalaire p défini par:
p = [1].[2] = R 1.M 2(A) +R 2.M 1(A) (15)

c) Invariant scalaire d'un torseur


Théorème: Leproduit
 scalaire
Is = R .M (A) (16)
est indépendant du point A et s’appelle invariant scalaire du torseur []

d) Axe central d'un torseur 


 () d’un torseur [] est l’ensemble des points 𝑃 où le moment M du
- Définition: L’axe centrale
torseur est colinéaire à R . 
c-à-d:  𝑃(), M (𝑃) = 𝑅⃗⃗ . (17)

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- Détermination de l’axe central ()


   
1 cas : R = 0 ,  A, B E3: M (B) = M (A)
er

Le champ M est uniforme, on dit que le torseur est un couple. Le torseur n’admet pas d’axe central.
 
2 ème
cas: R  0  
Cherchons l’ensemble
 despoints M tel que : M (M) = R .  
A E3, on a: M (M) = M (A) + R ^ AM = R   R ^ AM = R - M (A)
AM est le résultat de la division vectorielle de R - M (A)par R.
   
R .M ( A)
La solution n’existe que si R .[R - M (A)]= 0   =  2
R
D’après (5), l’ensemble des points M cherchés est déterminer à partir de l’équation vectorielle:
 
R M ( A) 
AM =  2  R ,  est un réel quelconque (18)
R
 
R  M ( A)
Si on pose : AM 0 = 2 , alors l’axe central est une droite de même direction que la
R

résultante du torseur R et passant par le point M0.

Point central : Chaque point M de l’axe central est appelé point central. Ainsi les points
centraux s’alignent sur l’axe central.

Moment central : Le moment central est le moment du torseur en un point quelconque de son
⃗⃗⃗⃗ (𝐴)
⃗⃗.ℳ
𝑅
axe central. Il est défini par le vecteur : 𝐼⃗ = 2 𝑅
⃗⃗
⃗⃗‖
‖𝑅
La norme du moment d’un torseur est minimale pour les points centraux. Par conséquent si le
moment d’un torseur est nul en un point, ce point appartient à l’axe central. L’axe central se définit
alors à l’aide de ce point et de la résultante.

e) Torseurs particuliers
 Couple
 
- Définition : On appellera couple, noté C, tout torseur dont la résultante R = 0

- Propriétés d'un couple


. Is = 0 
. Le champ M est uniforme
 (invariant
 vectoriel)
 
En effet:  A et B, M (B) = M (A) + R ^ AB = M (A)

 Glisseur  
- Définition: Un torseur est un glisseur, qu’on notera G, s’il existe un point A tel que M (A) = 0 .
 
On a alors:  M,M (M) = R  AM (le point A à l’axe central () du torseur).
La droite (A, R ) est appelé support du glisseur
 (c’est l’axe central du glisseur).

En tout point A' de l’axe du glisseur on a: M (A') = 0 .
     
(En effet: M (A') = M (A) + R  AA' = R ^ R = 0 )

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- Propriétés d'un glisseur


. L’invariant scalaire d’un glisseur est nul (Is = 0)
   
En effet: Is = R .M (M) M ; comme  A/ M (A) = 0 , on a:
   
Is = R .M (M) = R .M (A) = 0.
. L’axe central du glisseur est l’ensemble des points où le moment du glisseur est nul.
. Le comoment (ou le produit) d’un glisseur par lui même est nul.
 
En effet: [G][G] = 2R .M (M) = 2Is = 0

f) Torseur associé à un ensemble fini de vecteurs liés

 Cas d’un vecteur lié


 
Le champ de vecteur M associé à un vecteur lié (A, u ) est un torseur dont la résultante générale est

u , c’est le glisseur (𝐴, 𝑢
⃗⃗))
𝑢
⃗⃗ 𝑢⃗⃗
[𝜏]𝐴 = { , [𝜏]𝐵 = { 
⃗⃗ (𝑂) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴 0 𝑂M 𝑂𝐴 ∧ 𝑢 ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ (𝑂) = 𝑂𝐴
En effet : d’après (2") on a : ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ 𝑢 ⃗⃗.
Soit O' un point quelconque, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′𝐴 = 𝑂𝑂′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ∧ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴:
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ℳ (𝑂′) = 𝑂′𝐴 ∧ 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝑂𝐴 ∧ 𝑢 ⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂′ 𝑂 ∧ 𝑢 ⃗⃗⃗⃗ (𝑂) + 𝑢
⃗⃗ = ℳ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ ∧ 𝑂𝑂′

 Cas d’un système de n vecteurs liés :



Le torseur [] associé à un ensemble fini de n vecteurs liés (ou glissants), (Ai, u i )i=1,2,…,n est la
𝑅⃗⃗ = ∑𝑛𝑖=1 𝑢
⃗⃗𝑖
somme des torseurs associés à chacun d’eux. Il est défini par : [𝜏] = {  .
𝑂
M (𝑂) = ∑𝑛𝑖=1 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴𝑖 ∧ 𝑢 ⃗⃗𝑖
g) Décomposition d’un torseur

 R
Tout torseur [] = M (A) , dont l’invariant scalaire est non nul, peut être décomposé, d’une
A

manière unique, en la somme d’un couple [C ] et d’un glisseur [G ] : [] = [C ] + [G ]


 
0 R
          
avec [C ] =   M (A).R R ; [G ] =    M (A).R   AE3
M //    M  M (A) -  R 
 
 R 2   
   2  
   R  
A    A     

Le champ de  moment
 au point A du torseur
 peut  se décomposer
 de manière unique,
 dans le plan

défini
 par R et M (A),
 en deux termes, M // et M  , où M // est la composante de M (A) selon R et
M  est orthogonal a R :
        
M (A) = M // + M  avec M //  R = 0 et M ⋅ R = 0

‫ جـامعة السلطـان موالي سليمـان‬- ‫بني مـالل‬ FST-BM - Parcours : MIPC / GE / GM 8

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