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Chapitre 1
RAPPELS MATHEMATIQUES
1. INTRODUCTION
Qu'est ce que la mécanique
La Mécanique est une science qui a pour objet l'étude des mouvements des corps et des actions extérieures
qui les provoquent.
1. Mécanique du point (Vu 1er année) : Corps en mouvement de translation. Le corps est un point matériel
de masse m.
2. Mécanique des solides indéformables : En plus de la translation elle tient compte de la rotation.
Le solide est un système de points matériels répartis dans l'espace. Au cours du mouvement la
distance entre deux points donnés du solide ne varie pas au cours.
3. 2. Mécanique des Milieux Continus : Corps déformable (Elasticité; RDM; Fluide)
Un vecteur noté V = AB
− une origine et une extrémité : Ce sont les points A et B ;
− Une direction : C'est la droite (∆) passant par les points A et B ;
−Un sens : De A vers B.
B (∆')
OB (∆)
O θ
A
OA
Par définition, le produit scalaire des vecteurs U et V , noté U . V est la quantité scalaire définie par : U . V =
|| U ||.|| V ||cos θ
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3.2. Produit vectoriel
Le produit vectoriel de deux vecteurs U et V , noté U ∧ V , est un vecteur W orienté perpendiculairement au
plan formé par U et V de manière à ce que ( U ; V ; W ) forme une base directe.
U ∧V
V
θ
U
A θ C
U
B
V
U ∧V
X0 =− 2
V
U X0
X
kU
Remarque : En considérant quatre points non alignés O, A, B et C de l'espace affine ε, alors le quadruplet
(O ; OA ; OB ; OC ) forme un repère cartésien de l’espace vectoriel E, de dimension trois.
z’
z
k V
θ U
y’ y
O
x’
j
i
x
x y z
(
U , V , W = U . V ∧ W = det x' y' z'
x' ' y' ' z' '
(
)
-
(
)
(
Soit : U ,V ,W = x y' z' ' − y' ' z' y x' z' ' − x' ' z' + z x' y' ' − x' ' y'
M(O) V
O θ
M
V1
M1
V i Mi Mn V N
M2
V 2
Soit (S) un système de vecteurs : (S) = {(M1 , V 1), (M2 , V 2), . . , (Mi , V i), . . , (MN , V N)},
N N
= ∑ PA ∧ V + ∑ AM
i =1
i
i =1
i ∧V i
N N
= PA ∧ ∑ V + ∑ AM
i =1
i
i =1
i ∧V i
N
= PA ∧ R + ∑ AM
i =1
i ∧V i
= PA∧ R + Ms(A)
On déduit, la propriété fondamentale qui stipule que :
Les actions du système (S), constitué de N vecteurs (Mi , V i) liés se réduisent à deux éléments, qui sont :
N
V (M)
V (N)
M P N Q
MP MP = NQ NQ
Théorème :
Tout champ vectoriel antisymétrique est équiprojectif et réciproquement, tout champ vectoriel
équiprojectif est antisymétrique.
Si l’application vectorielle L est antisymétrique alors le champ vectoriel V est antisymétrique.
F3 F2
O A3 O A2
F2 = −
F3
6. TORSEURS
6.1. Définition
On se donne un torseur τ, en un point M, en se donnant :
− Un vecteur libre R , dite Résultante, indépendant du point M.
− Un champ de vecteur Mτ(M), dit Moment au point M »
− En deux points M, P de l’espace affine ε, sous la forme :
Mτ(P) = Mτ ( M ) + PM ∧ R (relation de Varignon)
− Les vecteurs R , Mτ(M) sont dits éléments de réduction du torseur τ, exprimé au point M.
Pour connaître un torseur τ , à n’importe quel point M de ε, il suffit de connaître ces éléments de
−
rédution, en un point A de ε : ( R , Mτ(A)). Par suite :pour M : Mτ(M) = Mτ ( A ) + MA ∧ R
Attention
− Le couple ( R , Mτ(A)) forme les éléments de réduction du torseur τ(A), exprimé au point A.
− Le couple ( R , Mτ(M)) forme les éléments de réduction du torseur τ(M),exprimé au point M.
− La résultante est indépendante du point où on exprime le torseur et seul le moment dépend du point
choisi
Réciproquement, si Mτ(M) est équiprojectif, on démontre qu'il existe un unique vecteur R libre tel que :
Quels que soient les points O, M de l’espace ε, on a : Mτ(M) = Mτ(O) + MO ∧ R
Remarque : Tout champ de vecteurs antisymétrique peut être considéré comme un torseur.
Théorème : Deux torseurs sont égaux si, est seulement si, ils ont le même champ de moment « l’égalité des
résultantes n’est pas nécessaire ».
En effet, on peut décomposer le moment M(M) en deux composantes : l’une MNnormale à R et l’autre MT
parallèle à R : M(M) = MN + MT
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En posant MT = λ R et en tenant compte de l’invariant scalaire, nous obtenons :
2
h= M(M) R = MT R = λ R
h
On déduit : λ= 2
R
h
Soit : MT = 2 R « Invariant vectoriel, indépendant deM »
R
Enfin, on peut écrire le moment au point M, sous la forme :
h
M(M) = MN + MT = = MN + 2 R Dans cette relation, seule la partie normale MN dépend de M.
R
Démonstration analytique
Soit le torseur τ de résultante R ≠ 0 et de moment en un point M : M(M)).
r r r
Dans le repère (O ; e1 ; e2 ; e3 ) cartésien, le vecteur position et le moment en O s’écrivent :
r r r
OM = x1 e1 +x2. e2 + x3. e3
r r r
M(O) = M1. e1 +M2. e2 +M3. e3
Par suite, on cherche les points M tels que : R est parallèle à M(M). Ce qui se traduit par :
M 1 + R2 x 3 − R3 x2 M 2 + R3 x1 − R1 x 3 M 3 + R1 x 2 − R2 x1
= =
R1 R2 R3
Ce sont les équations d’une droite, qui n’est autre que l’axe central de τ.
-V V
A
9.2. Couple
Il est défini en un point A par : ( R = 0 , M(A) = C ≠ 0 )
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-V A
Remarque
− Un torseur couple n’a pas d’axe central ( R = 0 ).
− La somme de deux couples est un couple.
− Le produit d’un couple par un scalaire est un couple.
9.3. Glisseur
Un torseur de résultante non nulle ( R ≠ 0 ) est un glisseur, si et seulement si, son invariant scalaire est nul,
h= R . M(M) = 0.
Le moment M(M) d’un glisseur est toujours perpendiculaire à sa résultante R .
10. Décomposition canonique d’un torseur en la somme d’un glisseur et d’un couple
Considérons un torseur τ de résultante R ≠ 0 dont on connaît son invariant scalaire et son axe central.
Théorème
Etant donné un torseur τ de résultante R ≠ 0 .
Si h = 0 ; le torseurτ est un glisseur noté :G(∆ ; R )
Si h ≠ 0 ; le torseur τ se décompose en la somme d’un glisseur de résultante R d’axe central (∆) et d’un
h
couple de moment égal à 2 R
R
Démonstration
Considérons l’axe central ∆ d’un torseurτ et P un point de cet axe.
Les éléments de réduction de τ en P s’écrivent sous la forme :
R 0
R
τ(P) = h = + h
2 R 0 2 R
R R
h
τ en P =glisseur G(∆ , R ) +Couple C( 2
R)
R