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Chapitre 1 :

Notions mathématiques d’introduction à l’électromagnétisme

Introduction :
Nous allons :
- Définir la notion de champ, que l’on associe aux grandeurs physiques de l’électromagnétisme.
- Rappeler quelques opérations sur les vecteurs comme le produit scalaire, le produit vectoriel
et le produit mixte.
- Connaître les principaux opérateurs vectoriels utilisés dans l’expression des lois
fondamentales de l’électromagnétisme : divergence, gradient, et rotationnel…

I/ Opérations sur les vecteurs :


1- Notion de champ :
Un champ de maïs correspond à un domaine bien défini de l’espace qui contient des tiges de
maïs. Notons que toutes les tiges de maïs ont rarement la même hauteur et qu’elles ne sont pas
toutes parfaitement orientées à la verticale. Si on assimile la tige de maïs à un vecteur, on peut dire
qu’un champ de vecteurs est un domaine qui contient beaucoup de vecteurs de longueurs et
d’orientations différentes.
Un champ d’une grandeur physique est donc un domaine qui contient plusieurs valeurs de cette
grandeur.
Exemple : pour définir de manière pertinente la température sur un pays, on définit sa valeur en
diffèrent endroit du pays et pour des instants différents. On parle alors d’un champ de température
T ( M ( x , y , z ), t ) pour ce territoire.

Le champ peut être scalaire ou vectoriel.


Champ scalaire : est une fonction à plusieurs variables qui, à chaque point M de l’espace fait
correspondre un scalaire f ( x , y , z ) . Ex : Température, pression, potentiel …

Champ vectoriel : est une fonction vectorielle à plusieurs variables qui, à chaque point M de
   
l’espace fait correspondre un vecteur W ( M )  W x i  W y j  W z k .

Ex : vitesse d’un point en mouvement v ( M ) .

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2- Vecteur unitaire : est un vecteur dont la norme est égale à 1.

      W
Soit u un vecteur unitaire de W .  W  W u ou u  
W

3- Produit scalaire :
U x  V 
   x    
Le produit scalaire de deux vecteurs U  U y  et V  V y  noté U . V est le scalaire :
U  V 
 z  z
U x  V x 
       
U . V  U y  .  V y   U xV x  U yV y  U zV z  U . V  U xV x  U yV y  U zV z
U  V 
 z  z

     
Ce produit scalaire peut être écrit aussi : U . V  U V cos( U . V ) .

4- Produit vectoriel :
U x  W 
   x     
Le produit vectoriel de deux vecteurs U  U y  et V  W y  noté U  V est le vecteur W tel que :
U  W 
 z  z
 U x   V x   U yV z  U zV y 
      
W  U  V   U y    V y    U zV x  U xV z 
 U  V  U V  U V 
 z  z  x y y x 

Ce produit vectoriel peut être écrit aussi :



       
W  U  V  U V sin( U . V ) n

  
Où n est un vecteur unitaire perpendiculaire à U et V de
  
manière que U , V et n forment un trièdre direct.
  
n est obtenu en appliquant la règle de tire-bouchons en tournant de U vers V .
Remarque :
- Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires est nul par définition.
 
- Le produit vectoriel exprime le vecteur surface S  S . n (S est l’aire) du parallélogramme
 
délimité par les 2 vecteurs U et V .
           
- Double produit vectoriel :  U  V   H   U . H  . V   V . H  . U
     

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5- Produit mixte :
  
On appelle produit mixte entre trois vecteurs U , V et W ,
le scalaire défini par :
                
 U ,V ,W    U  V  . W   V  W  . U   W  U  . V
       

La valeur absolue du produit mixte exprime le volume du


  
parallélépipède d'arêtes U , V et W .

II/ Calcul différentiel :


Une variation infinitésimale (très petite) d’une grandeur physique f est appelée différentielle de f,
notée df.

Soit une fonction à plusieurs variables f ( x , y , z , t ,...) , son accroissement infinitésimal df appelé
différentielle totale de f s'exprime sous la forme :

f f f f
df ( x , y , z , t ,...)  dx  dy  dz  dt  ...
x y z t


où , i  x , y , z , t ,... est la dérivée partielles par rapport au variable i.
i

III/ les opérateurs différentiels :


1- Définition :
Un opérateur est une application qui agit sur des fonctions ou des vecteurs.

Exemple : est un opérateur.
x

2- Nabla :
 /  x
  
Est un opérateur vectoriel noté  donné par :     /  y 
 /  y   
  ( u ,u ,u )x y z

3- Gradient :

Cet opérateur vectoriel de dérivation noté grad , permet de définir un champ de vecteur à
partir d’une fonction scalaire.

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Son expression est la suivante :
 /  x  f /  x 
      
grad  f    f  grad  f     /  y  f   f /  y 
 /  y  f /  y 
      
( u x ,u y ,u z )

4- Divergence :

Cet opérateur scalaire noté div , agit sur un champ de vecteur W de composantes W x , W y et W z .

  /  x  W x 
         W x  W y W z
Il est donné par : div W    . W  div W     /  y  .  W y    
        x y z
  /  y   Wz 

5- Rotationnel :
 
Cet opérateur vectoriel noté rot , définit un champ de vecteur à partir d’un champ de vecteur W .

  
Son expression est : rot  W     W .
 

 W z  W y 
  
  /  x  W x    y  z 

 
       W  W 
 rot  W     /  y    W y    x
 z

       z x 
  /  y   W z   W y W x 
 x  y 
 
6- Laplacien :
C’est un opérateur scalaire noté  . Il est donné par :
2  
     .

 /  x  /  x
          2 2 2
    /  y .  /  y  .  .  .  2  2  2
  /  y    /  y   x x  y y z  z x y z
   

Cet opérateur peut agir sur un champ scalaire f ou vectoriel W :

 2 2 2  2 f 2 f 2 f
* f   2  2  2  f   2  2
 x y z  x 2 y z

  
     
f    .  f   .  f    . gradf  div( gradf )  div( grad ) f  f  div( grad )
   

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 2 2 2  
    W 
  x 2 y 2 z 2  
x

  2 2 2 
W x  
    2
 2
 2
    W x 
 
 Wx



*  W   2  2  2   W y     2  2  2  W y     W y   W   W y 
 x y z   W    x y z      W 
 z   2  2
 2
   Wz   z 
  
  x 2   y 2   z 2  W z 
  

7- Formules utiles :

IV/ Intégration :

1- Circulation d’un vecteur :


Soit une courbe  de longueur l et un point P de  .

a- Vecteur élément de longueur dl :
Une longueur infiniment petit de  noté dl est appelé longueur élémentaire ou élément
de longueur. dl est centré en P.
  
Le vecteur élément de longueur s’écrit : dl  dl u , Avec u est un vecteur unitaire
tangent à la courbe  au point P.

dl 
P

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b- Circulation d’un vecteur :
 
La circulation d’un vecteur W notée  ( W ) le long d’une courbe  est l’intégrale
  
curviligne :  ( W )   W .dl


      
La circulation élémentaire d ( W ) est donnée par : d ( W )  W .dl  W dl cos( W , dl ) .

2- Flux d’un vecteur :



a- Vecteur surface S :
Soit une surface quelconque S.

Le vecteur surface S d’une surface quelconque d’aire S est le vecteur normal à cette surface. Il
  
est donné par : S  S . n , n est un vecteur unitaire normal à S.
Par convention :

* Si la surface est fermée alors n est la normale sortante c-à-d

n est orientée de l’intérieur vers l’extérieur de la surface.

* Si la surface est ouverte alors elle s’appuie sur une courbe C


fermée. On oriente la courbe d’une manière directe (sens
positif) c-à-d le sens inverse du sens de rotation des aiguilles +
C
d’une montre. Puis par la règle de tire-bouchon on définit le
 S
sens du vecteur normal n .

+
b- Flux d’un vecteur :
 
Le flux d’un vecteur W noté  ( W ) à travers une surface S est l’intégrale double :
   
 ( W )   W .dS avec dS est le vecteur surface élémentaire de S.
S

Le flux élémentaire d ( W ) est donnée par :

       
d ( W )  W .dS  W . n dS  W n dS  W dS cos( W , n ) .

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V/ Théorèmes fondamentaux :
1- Théorème de Stokes :
Soit une surface ouverte quelconque S. Cette surface s’appuie
C +
alors sur une courbe fermé C. On peut montrer que :
    

 W .dl   rot ( W ).dS


C S
S

Ainsi le théorème de stokes permet le passage d’une +


intégration simple à une intégration double et vice versa.

2- Théorème de Green-Ostrogadsky :

Soit un volume quelconque  . Il est délimité par une surface fermé S. On peut montrer que :

  

 W .dS  
S 
div( W ) d

Ainsi le théorème de Green-Ostrogadsky permet le passage d’une intégration double à une


intégration triple et vice versa.

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