Vous êtes sur la page 1sur 13

MPI 2020-2021

H AJER A RGOUBI H AMDI


M ARIEM C HERICHI T ROUDI

C ORRIGÉ DE LA S ÉRIE 3 : A NALYSE 1

Exercice 1

1. Montrer que pour tout x, y ∈ R, on a :



 sh(x + y) = sh x ch y + ch x sh y,

(1.1)
 ch(x + y) = ch x ch y + sh x sh y.

(1.2)

Soient x, y ∈ R, on a :

1 x
• sh x ch y + ch x sh y = [(e − e−x )(ey + e−y ) + (ex + e−x )(ey − e−y )]
4
1 x+y
= [e + ex−y − e−x+y − e−x−y + ex+y − ex−y + e−x+y − e−x−y ]
4
1 x+y
= [2e − 2e−x−y ]
4
ex+y − e−(x+y)
=
2
= sh(x + y).
1 x
• ch x ch y + sh x sh y = [(e + e−x )(ey + e−y ) + (ex − e−x )(ey − e−y )]
4
1 x+y
= [e + ex−y + e−x+y + e−x−y + ex+y − ex−y − e−x+y + e−x−y ]
4
1 x+y
= [2e + 2e−x−y ]
4
ex+y + e−(x+y)
=
2
= ch(x + y).

2. En déduire pour tout x ∈ R, les expressions de sh(2x) et ch(2x).

On remplace dans (1) et (2) y par x on obtient :



 sh(2x) = sh x ch x + ch x sh x = 2 sh x ch x

(1.3)
 ch(2x) = ch x ch x + sh x sh x = ch2 x + sh2 x

(1.4)

En utilisant les relations ch2 x = 1 + sh2 x et sh2 x = ch2 x − 1.

On peut écrire aussi 


 ch(2x) = 2 sh2 x + 1

(1.5)
 ch(2x) = 2 ch2 x − 1

(1.6)

1
3. Simplifier alors
r r
ch x + 1 ch x − 1
a. Argch b. sh(2 Argsh x) c. Argth
2 ch x + 1

On rappelle que : Argch(ch x) = x uniquement pour x ∈ [0, +∞[ (A.1)

x
a. Soit x ∈ R, en utilisant la relation (1.6), on obtient : ch(x) = 2 ch2 ( ) − 1.
2
x ch(x) + 1 x
Or, ch(x) = 2 ch2 ( ) − 1 ⇐⇒ = ch2 ( ).
2 2 2
Comme ch est positive on a :
r r
ch x + 1 x x
Argch = Argch ch2 ( ) = Argch(ch( )).
2 2 2
x
*Si x ≥ 0, alors ≥ 0. En appliquant (A.1), on obtient
2
r
ch x + 1 x
Argch = , si x≥0
2 2
x −x −x
*Si x ≤ 0, alors −x ≥ 0 . De plus comme ch est paire, on a : Argch(ch( )) = Argch(ch( )) = .
2 2 2
Par la suite :
r
ch x + 1 −x
Argch = , si x ≤ 0
2 2

b. Soit x ∈ R, on a dáprès la relation (1.3), :

sh(2 Argsh x) = 2 sh(Argsh x) ch(Argsh x) = 2x ch(Argsh x).

p
D’autre part comme ch2 x = sh2 x + 1 et ch x ≥ 0 on en déduit que : ch x = sh2 x + 1.

Par conséquent :
q p
sh(2 Argsh x) = 2x sh2 (Argsh x) + 1 = 2x x2 + 1.

c. Soit x ∈ R, on a d’après les relations (1.5) et (1.6) :



 ch(x) − 1 = 2 sh2 ( x )

2

 ch(x) + 1 = 2 ch2 ( x )

2

ch(x) − 1 x
Par suite on obtient : = th2 ( ).
ch(x) + 1 2r
ch(x) − 1 ch x − 1 x
Comme ≥ 0, on en déduit que : = | th( )|.
ch(x) + 1 ch x + 1 2
Ici deux cas se présentent :

2
r
ch x − 1 x x
* Si x ≥ 0 alors th( 2x ) ≥ 0, ce qui implique que Argth ) = Argth(th ) = .
ch x + 1 2 2

* Si x ≤ 0 alors th( 2x ) ≤ 0, par conséquent comme th est impaire, on obtient

x x −x
| th( )| = − th( ) = th( ).
2 2 2
r
ch x − 1 −x x
Si x ≤ 0, on a donc : Argth = Argth(th )=− .
ch x + 1 2 2

Exercice 2 Soit a ∈ R, résoudre dans R les équations suivantes :


r
1 + th x
i) ch x = a ii) ln(ch x) = a iii) = ea
1 − th x

i) Résolution de ch x = a.

• Si a < 1 : pas de solution puisque ch prend ses valeurs dans [1, +∞[.

• Si a ≥ 1 :

Première méthode

On sait que Argch définie sur [1, +∞[, est la fonction réciproque de fonction ch/[0,+∞[ .

Donc si x ∈ [0, +∞[ et y ∈ [1, +∞[, on a : ch x = y ⇐⇒ x = Argch y.



Et comme Argch x = ln(x + x2 − 1), on obtient alors :

Si x ≥ 0 : ch x = a ⇐⇒ x = Argch a ⇐⇒ x = ln(a + a2 − 1).

Donc x1 = ln(a + a2 − 1) est une solution.

Si x ≤ 0 : Remarquons que comme ch est paire. Donc si x est une solution de ch x = a, alors (−x) l’est aussi d’où
√ √
nécessairement on a : x2 = −x1 = − ln(a + a2 − 1) = ln(a − a2 − 1) est une solution.

On conclut que SR = {x1 , x2 }.

Deuxième méthode

Pour x ∈ R, on a : ch x = a ⇐⇒ ex + e−x = 2a ⇐⇒ e2x − 2aex + 1 = 0.

En posant t = ex on doit donc résoudre : t 2 − 2at + 1 = 0, avec t > 0.

√ √

2a+2 a2 −1
 t1 = = a + a2 − 1,

2
Or le discriminant M= 4a2 − 4 ≥ 0 , donc √ √
2a−2 a2 −1
 t2 = = a − a2 − 1.

2

Il est facile de vérifier que t1 ≥ 0 et t2 ≥ 0. Donc on a deux solutions x1 et x2 déterminées par :


√ √
 
 t1 = ex1 = a + a2 − 1,
  x1 = ln(a + a2 − 1),

√ ⇐⇒ √
 t2 = ex2 = a − a2 − 1.
  x2 = ln(a − a2 − 1).

D’où SR = {x1 , x2 }.

 Si a < 1 : SR = 0,

/
Conclusion : √ √
 Si a ≥ 1 : SR = {ln(a + a2 − 1), ln(a − a2 − 1)}.

3
ii) Résolution de ln(ch x) = a.

Soit x ∈ R, 
 ch x = b,

ln(ch x) = a ⇐⇒ ch x = ea ⇐⇒
 b = ea .

D’après l’exemple précédent, on a :



 Si b < 1 : SR = 0,

/
√ √
 Si b ≥ 1 : SR = {ln(b + b2 − 1), ln(b − b2 − 1)}.

Par la suite, en remplaçant b par ea , on obtient



 Si a < 0 : SR = 0,

/
√ √
 Si a ≥ 0 : SR = {ln(ea + e2a − 1), ln(ea − e2a − 1)}.

r
1 + th x
iii) Résolution de = ea
1 − th x
ex − e−x 2ex

sh x

 1 + th x = 1 + = 1 + =
ch x ex + e−x ex + e−x



Pour x ∈ R, on a :
x −x −x

 1 − th x = 1 − sh x = 1 − e − e = 2e


.

ch x ex + e−x ex + e−x

1 + th x 2ex
Par suite : = −x = e2x .
1 − th x 2er
1 + th x 1 + th x
Comme ≥ 0, il vient que : = ex .
1 − th x 1 − th x
r
1 + th x
Et il s’en suit que : = ex ⇐⇒ ex = ea ⇐⇒ x = a
1 − th x

D’où SR = {a}.

Exercice 3 Calculer :
1 3π −9π
a. arcsin b. arccos(sin ) c. arcsin(sin )
2 4 7
−1 5π
d. arctan √ e. cos arctan(−1) f. arcsin(cos )
3 4

On rappelle que :

−π π
arcsin(sin x) = x uniquement pour x∈[ , ] (B.1)
2 2

arccos(cos x) = x uniquement pour x ∈ [0, π] (B.2)

−π π
arctan(tan x) = x uniquement pour x ∈] , [ (B.3)
2 2

π
arcsin x + arccos x = , ∀x ∈ [−1, 1]. (B.4)
2

4
π 1
a) On sait que sin( ) = .
6 2
π −π π 1 π
Comme ∈ [ , ], on en déduit d’après (B.1) que : arcsin( ) = .
6 2 2 2 6
3π π 3π −π π π
b) arccos(sin ) = arccos(cos( − )) = arccos(cos( )) = arccos(cos( )) = .
4 2 4 4 4 4
π
Puisque ∈ [0, π], on en déduit d’après (B.2) le résultat obtenu.
4
−9π −9π −π π
c) arcsin(sin ) =? On remarque que ∈
/[ , ].
7 7 2 2
−π π −9π
Pour pouvoir appliquer (B.1), il faut chercher donc un α ∈ [ , ], tel que sin( ) = sin(α).
2 2 7
−9π 5π 5π 2π
Or sin( ) = sin( ) = sin(π − ) = sin( ).
7 7 7 7
2π −π π −9π 2π 2π
On a bien α = ∈[ , ], et donc : arcsin(sin ) = arcsin(sin ) = .
7 2 2 7 7 7
−1
d) arctan √ =?
3
−π π −1
Pour pouvoir appliquer (B.3), il faut chercher α ∈] , [ , tel que tan α = √ .
2 2 3
−π −1 −π −π
Ceci est vérifié pour α = . D’où arctan √ = arctan (tan( )) = .
6 3 6 6

e) cos(arctan(−1)) =?
−π −π −π π −π
On a tan( ) = −1 et ∈] , [ donc d’après (B.3) : arctan(−1) = .
4 4 2 2 √ 4
−π 2
Il s’en suit que cos(arctan(−1)) = cos ( )= .
4 2

f) arcsin(cos ) =?
4
Première méthode :

En utilisant (B.1), on a :
5π 5π
arcsin(cos( )) = arcsin(sin( ))
4 4
−π
= arcsin(sin( ))
4
−π −π −π π
= (puisque ∈[ , ]).
4 4 2 2
Deuxième méthode :

En utilisant la relation (B.4), on a :


5π π 5π 5π
arcsin(cos( )) = − arccos(cos( )). Or ∈
/ [0, π].
4 2 4 4

Pour pouvoir appliquer (B.2), il faut chercher α ∈ [0, π] , tel que cos( ) = cos α.
4
5π 5π 3π
On a cos( ) = cos(2π − ) = cos( ).
4 4 4
Donc :
5π π 3π
arcsin(cos( )) = − arccos(cos( ))
4 2 4
π 3π
= −
2 4
−π
= ,
4

5
Exercice 4
√ √
1. Montrer que pour tout x ∈ [−1, 1], on a : sin(arccos x) = 1 − x2 et cos(arcsin x) = 1 − x2 .

 sin2 (t) = 1 − cos2 (t),

2 2
On sait que pour tout t ∈ R , sin (t) + cos (t) = 1. Donc
 cos2 (t) = 1 − sin2 (t).

Or,  q
 si t ∈ [0, π]; sin(t) ≥ 0, donc sin(t) = 1 − cos2 (t),

q
 si t ∈ [− π , π ]; cos(t) ≥ 0, donc cos(t) = 1 − sin2 (t),

2 2

π π
En particulier si x ∈ [−1, 1], on a : arccos x ∈ [0, π] et arcsin x ∈ [− , ].
2 2
On en déduit que


p
 sin(arccos x) = 1 − cos2 (arccos x) = 1 − x2 ,

q √
 cos(arcsin x) = 1 − sin2 (arcsin x) = 1 − x2 .


1 − x2
2. En déduire que pour tout x ∈ [−1, 1] \ {0}, on a : tan(arccos x) = .
x
Pour x ∈ [−1, 1] \ {0}, on a arccos x ∈ [0, π] \ { π2 } donc tan(arccos x) existe.

Et d’après la question 1. :

sin(arccos x) 1 − x2
tan(arccos x) = = .
cos(arccos x) x
1 x
3. Montrer que pour tout x ∈ R, on a : cos(arctan x) = √ et sin(arctan x) = √ .
1 + x2 1 + x2

1 π π
On rappelle que cos2 (t) = 2
et que pour t ∈ [− , ] on a : cos(t) ≥ 0.
1 + tan (t) 2 2
π π
Soit t ∈] − , [ on a :
2 2
1

 cos(t) = p ,


1 + tan2 (t)
 sin(t) = cos(t) tan(t) = p tan(t)

 .
1 + tan2 (t)
π π
Pour x ∈ R, on a arctan x ∈] − , [ . D’où :
2 2

1 1
 cos(arctan x) = p1 + tan2 (arctan(x)) = √1 + x2 ,


tan(arctan x) x
=√

 sin(arctan x) = p .


1 + tan2 (arctan(x)) 1 + x2

Exercice 5
x−y
1. Pour tout x, y ∈ R+ , montrer que arctan x − arctan y = arctan .
1 + xy

On rappelle que si tan(α), tan(β) et tan(α − β) existent on a :

tan(α) − tan(β)
tan(α − β) = .
1 + tan(α) tan(β)

6
π π π π
Soit x, y ∈ R+ , alors : arctan x ∈ [0, [, arctan y ∈ [0, [ et (arctan x − arctan y) ∈] − , [.
2 2 2 2
En posant α = arctan x et β = arctan y, on a bien l’existence de tan(α), tan(β) et tan(α − β) et on a :

tan(arctan x) − tan(arctan y) x−y


tan(α − β) = tan(arctan x − arctan y) = = .
1 + tan(arctan x) tan(arctan y) 1 + xy
π π x−y
Comme (α − β) ∈] − , [ on a : (α − β) = arctan (d’après la relation (B.3))
2 2 1 + xy
D’où
x−y
arctan x − arctan y = arctan
1 + xy

2. Pour tout n ∈ N, simplifier arctan(n + 1) − arctan n .

Il suffit de remplacer dans la question 1 , x = n + 1 et y = n. On obtient


   
n+1−n 1
arctan(n + 1) − arctan n = arctan = arctan 2 .
1 + (n + 1)n n +n+1
N
1
3. En déduire lim
N→+∞
∑ arctan( n2 + n + 1 ).
n=0

Soit N ∈ N,
N   N
1
∑ arctan n2 + n + 1 = ∑ arctan(n + 1) − arctan n = arctan(1) − arctan(0)
n=0 n=0
+ arctan(2) − arctan(1)

+ ...

+ arctan(N + 1) − arctan(N)

= arctan(N + 1) − arctan 0

= arctan(N + 1).
N  
1 π
Il vient que lim ∑ arctan 2 = lim arctan(N + 1) =
N→+∞
n=0 n + n+1 N→+∞ 2

Exercice 6

Dans cet exercice, on se propose de résoudre des équations de type f (x) = g(x), où f et g des fonctions faisant inervenir

les fonctions cirulaires réciproques. Nous allons les résoudre moyennant les approches suivantes :

* Approche 1 :

En passant par des équivalences, on cherche les solutions. Mais il faut être vigilent lorsqu’on manipule des équivalences.
−π π
Il est FAUX d’écrire x = y ⇔ tan x = tan y , à moins que x et y appartiennent au même inervalle ] + kπ, + kπ[.
2 2
Dans cet exercice nous allons utiliser ces équivalences.

π π π π
Si x, y ∈ [− , ] alors : Si x, y ∈ [0, π] alors : Si x, y ∈] − , [ alors :
2 2 (1) (2) 2 2 (3)
x = y ⇔ sin x = sin y x = y ⇔ cos x = cos y x = y ⇔ tan x = tan y

7
* Approche 2 :

Dans certains exemples, on peut montrer que l’équation f (x) − g(x) = 0 possède une unique solution. Puis en passant

par des implications, on trouve des solutions candidates pour cette équation. Il faut juste garder LA bonne solution.

* Approche 3 :

En passant par des implications, on trouve un ensemble qui est plus grand que l’ensemble des solutions. On n’a qu’à

vérifier quel élément de cet ensemble est solution de l’équation.


√ √
On rappelle aussi que pour tout x ∈ [−1, 1], on a : sin(arccos x) = 1 − x2 et cos(arcsin x) = 1 − x2
1 1
1. arccos(2x) = arcsin + arcsin
3 2
La fonction arccos est définie sur [−1, 1] à valeurs dans [0, π] donc si x solution, on aurait arccos(2x) ∈ [0, π] .
1 1 1 1 1 1
D’autre part, comme , ∈ [0, 1], on a arcsin , arcsin ∈ [0, π2 ] et par suite arcsin + arcsin ∈ [0, π].
3 2 3 2 3 2
Il est donc possible de passer par des équivalences en utilisant la relation (2).

1 1 1 1
arccos(2x) = arcsin + arcsin ⇐⇒ cos(arccos(2x)) = cos(arcsin + arcsin )
3 2 3 2
1 1 1 1
⇐⇒ 2x = cos(arcsin ) cos(arcsin ) − sin(arcsin ) sin(arcsin )
r 3r 2 3 2
1 2 1 2 11
⇐⇒ 2x = 1 − ( ) 1 − ( ) −
3 2 32
r r
8 3 1
⇐⇒ 2x = −
9 4 6
r
1 2 1 1 1
⇐⇒ x = ( − )= √ −
2 3 6 6 12
1 1
Donc SR = { √ − }
6 12
2. arccos x = arcsin(2x)
−1 1 −1 1
On considère la fonction x 7→ arccos x − arcsin(2x). Elle est définie, continue sur [ , ], dérivable sur ] , [
2 2 2 2
−1 1 −π 7π
et sa dérivée est stictement négative, donc elle réalise une bijection de [ , ] à valeurs dans [ , ].
2 2 6 6
−π 7π
Comme 0 ∈ [ , ], alors il a un unique antécédent et donc on a l’existence d’une unique solution de l’équation
6 6
arccos x = arcsin(2x).
−1 1
Cherchons maintenant cette solution. Soit x ∈ [ , ],
2 2

arccos x = arcsin(2x) =⇒ sin(arccos x) = sin(arcsin(2x))


p
=⇒ 1 − x2 = 2x

=⇒ 1 − x2 = 4x4 et x≥0
1
=⇒ x = √
5
1
Par unicité de solution, on conclut que SR = { √ }.
5

8
π
3. arctan(2x) + arctan x = .
4
Première méthode
π
On considère la fonction x 7→ arctan(2x) + arctan x − . Elle est continue, dérivable sur R et sa dérivée est
4
−5π 3π
strictement positive. Donc elle réalise une bijection de R à valeurs dans ] , [.
4 4
−5π 3π
Comme 0 ∈] , [, alors il a un unique antécédent et par conséquent on a l’existence d’une unique solution
4 4
π
de l’équation arctan(2x) + arctan x = .
4
Cherchons maintenant cette solution.

π π
arctan(2x) + arctan x = =⇒ tan(arctan(2x) + arctan x) = tan( )
4 4
2x + x
=⇒ = 1 (On a utilisé la formule de tan(a + b))
1 − 2x.x
=⇒ 2x2 + 3x − 1 = 0
√ √
−3 + 17 −3 − 17
Ce polynôme a deux solutions : x1 = et x2 = .
4 4
Revenons à notre équation pour déterminer l’unique solution.

Puisque x2 < 0 on a arctan(2x2 ) + arctan x2 < 0, donc ce candidat est à éliminer. Maintenant comme on a une

−3 + 17
solution unique, on garde alors x1 . En conclusion SR = { }.
4

Deuxième méthode

On remarque, que si une solution existe, elle doit être positive puisque x et arctan(2x) + arctan x ont le même
π π π
signe. Par suite arctan(2x) ∈ [0, [⊂] − , [.
2 2 2
π π π π π π
Et arctan x ∈ [0, [. Un simple encadrement donne − arctan(x) ∈] − , ] ⊂] − , [.
2 4 4 4 2 2
On peut donc appliquer l’équivalence (3) pour x ≥ 0.

Soit x ≥ 0,

π π
arctan(2x) = − arctan x ⇐⇒ tan(arctan(2x)) = tan( − arctan x)
4 4
1−x
⇐⇒ 2x = (On a utilisé la formule de tan(a + b))
1+x
⇐⇒ 2x2 + 3x − 1 = 0

−3 + 17
⇐⇒ x = (puisque x ≥ 0, l’autre solution du polynôme est négative )
4

−3 + 17
En conclusion SR = { }.
4

√ π
4. arcsin x + arcsin(x 3) = .
2
Première méthode
−1 1 −1 1
Comme arcsin est définie sur [−1, 1], il faut chercher x ∈ [−1, 1] ∩ [ √ , √ ] = [ √ , √ ].
3 3 3 3

9
En passant par des implications successives on peut écrire :

π √ π √
arcsin x = − arcsin(x 3) =⇒ sin(arcsin x) = sin( − arcsin(x 3))
2 2
π √ π √
=⇒ x = sin( ) cos(− arcsin(x 3)) + cos( ) sin(− arcsin(x 3))
2 2

=⇒ x = cos(arcsin(x 3))
q √
=⇒ x = 1 − (x 3)2

=⇒ x2 = 1 − 3x2

=⇒ 4x2 = 1

1 −1
On a deux solutions éventuelles : x1 = et x2 = . Cherchons celles qui conviennent :
2 √ 2
√ 1 3 π π π
arcsin x1 + arcsin(x1 3) = arcsin + arcsin( )= + = .
2 2 6 3 2
√ π π
Donc x1 convient. Par contre arcsin x2 + arcsin(x2 3) = − 6= .
2 2
1
Finalement SR = { }.
2

√ π π √
Remarque On a choisi de changer l’équation de arcsin x +arcsin(x 3) = à arcsin x = −arcsin(x 3), pour
2 2
avoir un calcul plus simple. En effet une série d’implications à la permière aboutit à la résolution de l’équation
√ √ √
x 1 − 3x2 + x 3 1 − x2 = 1 et c’est un peu long ! !

Deuxième méthode

On remarque, que si une solution existe, elle doit être positive car x et arcsin x + arcsin(x 3) ont le même signe.
√ π π π
Par suite arcsin x, arcsin(x 3) ∈ [0, ] ⊂ [− , ].
2 2 2
π √ π π π
Un simple encadrement donne − arcsin(x 3) ∈ [0, ] ⊂ [− , ].
2 2 2 2
−1 1 1
On peut donc appliquer l’équivalence (1) pour x ∈ [0, +∞[∩[ √ , √ ] = [0, √ ] .
3 3 3
1
Soit x ∈ [0, √ ]
3
π √ π √
arcsin x = − arcsin(x 3) ⇐⇒ sin(arcsin x) = sin( − arcsin(x 3))
2 2
π √ π √
⇐⇒ x = sin( ) cos(− arcsin(x 3)) + cos( ) sin(− arcsin(x 3))
2 2

⇐⇒ x = cos(arcsin(x 3))
q √
⇐⇒ x = 1 − (x 3)2

⇐⇒ x2 = 1 − 3x2 et x ≥ 0

⇐⇒ 4x2 = 1 et x ≥ 0
1
⇐⇒ x =
2
1
Conclusion : SR = { }.
2

10
Troisième méthode
√ π
Montrer que la fonction f : x 7→ arcsin x + arcsin(x 3) − est bijective et que l’équation f (x) = 0 possède une
2
unique solution (Un travail similaire est fait dans les exemples 2 et 3).

Puis par une série d’implications faite dans la première méthode, on trouve deux solutions et il est simple d’éli-
−1
miner la mauvaise ( ).
2
5. (arcsin x − 5) arcsin x = −4

Cette équation se résout différemment car on n’a pas des formules simples pour le sinus du produit sin(xy).
 U = arcsin x

L’équation (arcsin x − 5) arcsin x = −4 est équivalente au système
 U 2 − 5U + 4 = 0

Ce polyômes de second degré a deux racines U = 1 et U = 4.
π π
* Mais comme U = arcsin x est compris entre − et , on doit alors écarter U = 4.
2 2
* Par contre U = 1 est équivalent à dire arcsin x = 1 et il s’en suit x = sin 1.

On conclut que : SR = {sin 1}.

Exercice 7
1
Soit f la fonction définie par f (x) = arcsin ( ) et g la fonction définie par g(x) = arctan(ex ).
ch x
1. Déterminer sur quel ensemble f est définie et continue.
1
• Pour x ∈ R, on a ch x ≥ 1 donc 0 < ≤1.
ch x
De plus arcsin est définie sur [−1, 1] ⊃]0, 1], on en déduit que D f = R.
1
• La fonction x 7→ est continue sur R à valeurs dans ]0, 1] et arcsin est continue sur [−1, 1] donc sur ]0, 1].
ch x
1
Par composition, il s’en suit que la fonction x 7→ arcsin ( ) est continue sur R.
ch x
2. Déterminer sur quel ensemble f est dérivable et donner f 0 .
1
• La fonction x 7→ est dérivable sur R∗ à valeurs dans ]0, 1[ et arcsin est dérivable sur ] − 1, 1[ donc sur ]0, 1[. Par
ch x
1
composition, il s’en suit que la fonction x 7→ arcsin ( ) est dérivable sur R∗ .
ch x
1 1
Soit x ∈ R∗ , on a : f 0 (x) = u0 (x). p , où u(x) = .
2
1 − u (x) ch x
s s
2
sh x ch x − 1 sh2 x | sh x|
Or u0 (x) = − 2 et 1 − u2 (x) =
p
= = , (ch x > 0)
ch x ch2 x ch2 x ch x
Ainsi
sh x ch x sh x 1 1 1
f 0 (x) = − 2 . =− = −sign(sh x) = −sign(x) .
ch x | sh x| | sh x| ch x ch x ch x
• Dérivabilité en 0 :
1
lim f 0 (x) = lim+ − = −1, donc d’après le théorème de la limite de la dérivée fd0 (0) = −1.
x→0+ x→0 ch x
1
lim− f 0 (x) = lim− = 1, donc d’après le théorème de la limite de la dérivée fg0 (0) = 1.
x→0 x→0 ch x

On a fd0 (0) 6= fg0 (0). Par conséquent, f n’est pas dérivable en 0.

11
3. Déterminer sur quel ensemble g est dérivable et donner g0 .

La fonction g est dérivable sur R comme composée de fonctions dérivables sur R.


1 ex 1 1
Pour tout x ∈ R, on a g0 (x) = ex . = = = .
x
1 + (e )2 1 + e2x ex + e−x 2 ch x

4. Trouver une relation entre f 0 et g0 et en déduire une relation entre f et g.


1
* Si x > 0 =⇒ f 0 (x) = − = −2g0 (x) =⇒ f 0 (x) + 2g0 (x) = 0 sur l’intervalle ]0, +∞[.
ch x
Comme f + 2g est continue sur [0, +∞[, on en déduit que f + 2g est constante sur [0, +∞[ (Théorème 8/chap 2).

C’est à dire, il existe k1 ∈ R tel que pour tout x ∈ [0, +∞[, on a f (x) + 2g(x) = k1 .

Pour x = 0, on trouve k1 = π.
1
* Si x < 0 =⇒ f 0 (x) = = 2g0 (x) =⇒ f 0 (x) − 2g0 (x) = 0 sur l’intervalle ] − ∞, 0] .
ch x
Comme f − 2g est continue sur ] − ∞, 0], on en déduit que f − 2g est constante sur ] − ∞, 0].

C’est à dire, il existe k2 ∈ R tel que pour tout x ∈] − ∞, 0], on a f (x) − 2g(x) = k2 .

Pour x = 0, on trouve k2 = 0.

Conclusion : 
 −2 arctan(ex ) + π

si x ≥ 0,
f (x) =
2 arctan(ex ) si x ≤ 0,

Exercice 8
x+1
Soit h la fonction définie par h(x) = arctan ( ).
x−1
1. Déterminer l’ensemble de définition de h.
x+1
La fonction x 7→ est définie sur R \ {1} à valeurs dans R et arctan est définie sur R. Donc Dh = R \ {1}.
x−1
2. Étudier sur quel domaine h est dérivable et donner h0 .
x+1
La fonction x 7→ est dérivable sur R \ {1} à valeurs dans R et arctan est dérivable sur R.
x−1
Donc par composition h est dérivable sur R \ {1} .

Soit x ∈ R \ {1}, on a :
x+1 0 1
h0 (x) = ( ). ,
x − 1 1 + ( x+1
x−1 )
2

−2 1
= 2
. 2 ,
(x − 1) 1 + (x+1)
2
(x−1)
−2 −1
= 2 2
= 2 .
(x − 1) + (x + 1) x +1
−1
D’où pour tout x ∈ R \ {1}, h0 (x) = .
x2 + 1

12
3. En déduire une expression simple de h.

Pour tout x ∈ R \ {1} et h0 (x) = (− arctan)0 (x), donc h0 (x) + arctan0 (x) = 0.

Ce qui implique que 


 ∃ c1 ∈ R;

h(x) + arctan x = c1 , ∀x ∈] − ∞, 1[
 ∃ c2 ∈ R;

h(x) + arctan x = c2 , ∀x ∈]1, +∞[
Cherchons c1 et c2 ?
π π
* 0 ∈] − ∞, 1[, et h(0) + arctan(0) = arctan(−1) = − = c1 =⇒ c1 = − ,
4 4
π π π 3π
* lim h(x) + arctan x = arctan(1) + = + = c2 =⇒ c2 = .
x→+∞ 2 4 2 4
Conclusion : 
 − arctan x − π , si x < 1,

h(x) = 4
 − arctan x + 3π , si x > 1.

4
4. Tracer la courbe de h dans un repère orthonormé.

On trace la courbe de arctan puis, la courbe symétrique par rapport à l’axe des abscisses pour obtenir la courbe de
3π →
− −π →

−arctan. Ensuite, on la translate par le vecteur j sur ]1, +∞[ et par par le vecteur j sur ] − ∞, 1[.
4 4

13

Vous aimerez peut-être aussi