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I
Soit an n∈N la suite définie par : a0 = −4, a1 = 2, a2 = 4, et
pour tout n ∈ N, an+3 = an+2 + an+1 − an .
1. On pose bn = an+1 − an .
a) Montrer que pour tout n ∈ N, bn+2 − bn = 0, puis que
n−1
X
pour tout n ∈ N, an = −4 + bk .
k=0
b)Déterminer la suite bn n∈N
puis la suite an n∈N
.
II
a
soit A ∈ M3 (R) et X = b un vecteur propre de t A.
c
Montrer que le plan d’équation ax + by + cz = 0 est stable par
l’endomorphisme f canoniquement associé à A.
Corrigé
I
1. a) La définition de (an ) donne bn+2 = an+3 − an+2 = an+1 − an =
n−1
X
bn . Un télescopage donne an − a0 = bk . La valeur de ]q+0]
k=0
fait le reste...
On a alors :
n−1
X
an = −4 + 4 + 2 · (−1)k
k=0
n−1
X
= −4 + 4 · n + 2 · (−1)k
k=0
1 − (−1)n
= −4 + 4n + 2 ·
2
= 4n − 3 − (−1)n
2. C’est une récurrence sur n. La propriété est vraie pour n ∈ J0, 2K.
Si, pour n ≥ 2, on la suppose jusqu’au rang n, alors :
suite (an ) :
+∞
X
S(x) = an xn
n=0
+∞
X
2
= a0 + a1 x + a2 x + an xn
n=3
+∞
X
2
= −4 + 2x + 4x + (an−1 + an−2 − an−3 )xn
n=3
+∞
X +∞
X +∞
X
2 n+1 n+2
= −4 + 2x + 4x + an x + an x − an xn+3
n=2 n=1 n=0
II
Notons P ce plan, identifions vecteurs (de R3 ) et colonnes et notons λ
la valeur propre associée à X. On a U ∈ P si et seulement si t XU = 0.
Soit alors U ∈ P. Notons V = f (U ) = AU On a alors
t
XV = t XAU = t (AX)U = λt XU = 0
Donc V ∈ P...
II
Trouver le rayon de convergence ainsi que la somme de la série
(−1)n x2n
de terme général .
2n(2n − 1)
Corrigé
I
1. On calcule le polynôme caractéristique de M . Truc : additionner
les deux dernières lignes de det(M − λI3 ). On trouve χM = (X +
5)(X − 4)2 .
La matrice M est diagonalisable car symétrique réelle et on trouve :
Y +Z =0
7 Officiel de la taupe 2012
II
(−1)n x2n
Notons un = . Pour x 6= 0, |un > 0 et
2n(2n − 1)
|un+1 | 2n(2n − 1)
= x2 −−−−−−−−−→ x2
|un | (2n + 2)(2n + 1) n −→ +∞
Donc :
+∞
0
X x2n−1
n
S (x) = (−1)
n=1
2n − 1
+∞
X
00
S (x) = (−1)n x2n−2
n=1
+∞
X
= (−1)m+1 x2m
m=0
−1
=
1 + x2
Officiel de la taupe 2012 8
Donc
Z x
0 0 dt
S (x) = S (0) −
0 1 + t2
= − arctan(x)
Z x
S(x) = S(0) − arctan(t) dt
0
Z x
x t
= − [t arctan(t)]0 − dt
0 1 + t2
1
= −x arctan(x) + ln(1 + x2 )
2
Corrigé
1. On a :
0 3 0
1
A= 3 0 4
4
1 1 0
2. La question revient à chercher les éléments propres de A. En fait
on donne les valeurs propres. Reste à trouver les sous-espaces
propres associés. On calcule et on obtient :
An = P Dn P 1
= Φ(Dn )
Officiel de la taupe 2012 10
On a aussi :
12
an −→ (a + b + c)
35
16
bn −→ (a + b + c)
35
7
cn −→ (a + b + c)
35
+∞ Z 1
r +∞
X 1+t X
4. Montrer que an = dt. Calculer an .
n=0 0 1−t n=0
II
On note ω = e2iπ/7 , S = ω +ω 2 +ω 4 , T = ω 3 +ω 5 +ω 6 . Calculer
S + T et ST . En déduire les valeurs de S et T .
Corrigé
I
C’est une suite à la Wallis ... Faisons tout de suite le changement
de variables demandé. On a :
Z π/2
an = sinn (θ) cos2 (θ) dθ
0
1. On a donc :
Z π/2
π
a0 = cos2 (θ) dθ =
0 4
Z π/2
1
a1 = sin(θ) cos2 (θ) dθ =
0 3
Z 1
r +∞ Z 1
1+t X p
dt = tn 1 − t2 dt.
0 1−t n=0 0
+∞ Z 1
r
X 1+t
an = dt
n=0 0 1−t
Z π/2 s
1 + cos(θ)
= sin(θ) dθ
0 1 − cos(θ)
Z π/2 s
cos2 (θ/2)
= sin(θ) dθ
0 sin2 (θ/2)
Z π/2
cos(θ/2)
= · 2 cos(θ/2) sin(θ/2) dθ
0 sin(θ/2)
Z π/2
=2 cos2 (θ/2) dθ
0
π
=1+
2
Officiel de la taupe 2012 14
II
On a :
S + T = ω + ω2 + ω3 + ω4 + ω5 + ω6
6
X
= −1 + ωk
k=0
= −1
ST = ω 4 + ω 6 + ω 7 + ω 5 + ω 7 + ω 8 + ω 7 + ω 9 + ω 10
= ω4 + ω6 + 1 + ω5 + 1 + ω + 1 + ω2 + ω3
6
X
=2+ ωk
k=0
=2
∂f ∂f ∂f
x +y +z = af (x, y, z) (H’)
∂x ∂y ∂z
II
Soit E un espace vectoriel euclidien et a, b deux vecteurs uni-
taires de E non orthogonaux et formant une famille libre.
Donner les éléments propres de ϕ définie par ϕ(x) = x− a | x b.
Officiel de la taupe 2012 16
Corrigé
I
1. Il s’agit, bien sur de montrer que Ea est une sous-espace vectoriel
de C 1 (R3 , R). On a :
∂f ∂f ∂f
g 0 (t) = x (X, Y, Z) + y (X, Y, Z) + z (X, Y, Z)
∂x ∂y ∂z
− ata−1 f (x, y, z)
1 ∂f ∂f ∂f
= X (X, Y, Z) + Y (X, Y, Z) + Z (X, Y, Z)
t ∂x ∂y ∂z
− ata−1 f (x, y, z)
a
= f (X, Y, Z) − ata−1 f (x, y, z)
t
a
= g(t)
t
b)On voit donc que g est par une expression de la forme g(t) =
g(1)ta . Or g(1) = f (x, y, z) − 1a f (x, y, z) = 0. donc g est la
fonction nulle et de ce fait f ∈ Ea .
c) Réciproquement si on dérive par rapport à t dans (H), puis on
pose t = 1 on retrouve l’équation (H’)
II
Soit λ un réel. Analysons l’équation ϕ(x) = λx. On a :
ϕ(x) = λx
⇐⇒
(1 − λ)x − a | x b = 0
II
Trouver les solutions développables en série entière de l’équation
xy 00 + 2y 0 + xy = 0 et en déduire l’ensemble des solutions sur
]0, π[.
Corrigé
I
Notons Σ la surface étudiée (c’est un cône de révolution d’axe Oz).
Elle a pour équation ϕ(x, y, z) = 0, où ϕ(x, y, z) = x2 + y 2 − z 2 .
19 Officiel de la taupe 2012
II
1. Souffrance calculatoire !
Supposons qu’il existe des solution développables en série entière
+∞
X
sur ] − R, R[ avec R > 0. Soit f (x) = an xn l’expression de
n=0
l’une d’entre elles.
Un calcul pénible donne que pour tout x ∈] − R, R[,
+∞
X
00 0
xf (x) + 2f (x) + xf (x) = 2a1 + (n + 2)(n + 1)an+1 + an−1 xn
n=1
z
y=
x
0 z0 z
y = − 2
x x
00
00 z z0 z
y = −2 2 +2 3
x x x
z 00 z0 z0
z z z
x· −2 2 +2 3 +2 − 2 +x =0
x x x x x x
⇐⇒
00
z +z =0
sin x cos x
f (x) = α +β .
x x
I
Trouver toutes les matrices A ∈ M3 (R) vérifiant :
II
x 2 2
et ex
Z
1. Montrer que pour x ≥ 2, dt ≤ 3 . En déduire que
2 t4 x
Z x t2 x2
e e
4
dt = O
2 t +∞ x3
Z x 2
t2 ex
2. En déduire que e dt ∼
2 +∞ 2x
Corrigé
I
La première formule permet de dire que SpC (A) ⊂ 0, −1, 2 et donc que
le polynôme caractéristique de A s’écrit χA = −X p (−1−X)q (2−X)r
avec p, q, r trois entiers naturels tels que p+q +r = 3. Les trois autres
formules donnent les équations :
tr(A) = 6 = −q + 2r
tr(A2 ) = 12 = q + 4r
det(A) = 0p (−1)q 2r = 8
II
2 Z x t2
ex e
1. On utilise la fonction auxiliaire définie par ϕ(x) = 3 − dt.
x 2 t4
On a, pour x ≥ 2 :
2 2 2
0 2xex 3ex ex
ϕ (x) = − −
x3 x4 x4
2
2(x2 − 2)ex
=
x4
>0
Donc ϕ est croissante sur [2, +∞]. Vu que ϕ(2) > 0, on a toujours
ϕ(x) > 0...
Z x t2 2
e ex
On a l’inégalité 0 ≤ dt ≤ 3 qui induit clairement la
2 t4 x
relation de domination.
2. On intègre par parties :
Z x Z x
t2 1 2
e dt = · 2tet dt
2 2t
2 x Z x
1 t2 1 2
= ·e − − 2 et dt
2t 2 2 2t
2 2
ex e4 1 x et
Z
= − + dt
2x 4 2 2 t2
2
" 2 #x Z !
x
ex e4 1 et 3 t2
= − + − − e
2x 4 2 2t3 2 2t4
2
...
2 x2
ex e
= +O
2x x3
2 x2
ex e
= +o
2x x
L’équivalent est alors clair...
23 Officiel de la taupe 2012
Corrigé
1. La fonction f : x 7−→ ln(th(x)) est continue (par morceaux) sur
]0, +∞[. On a deux problèmes potentiels :
• En 0+ . On a f (x) = ln(x + o(x2 )) = ln(x) + o(1). Comme
0+ 0+
ln est intégrable sur ]0, 1], il en est de même pour f (égale à
ln plus une fonction bornée sur in intervalle borné)
• En +∞. Un peu plus délicat. On calcule d’abord :
1 − e−2x
ln(th(x)) = ln
+∞ 1 + e−2x
= −2e−2x + o(e−2x )
+∞
∼ −2e−2x
+∞
e−2(2k+1)x
Si, pour tout k ∈ N, on définit gk par gk (x) = −2
2k + 1
alors :
– Pour tout k, gk est continue par morceaux et intégrable
sur R∗+
X
– La série gk converge simplement sur R∗+ , de somme
f qui est continue (par morceaux)
X Z +∞ X 1
– La série |gk (x)| dx = converge
0 (2k + 1)2
(comparer à une série de Riemann)
Alors f est intégrable sur R∗+ (on le savait) et
Z +∞ +∞ Z
X +∞
f (x) dx = gk (x) dx
0 k=0 0
+∞
X 1
=−
(2k + 1)2
k=0
II
On pose :
+∞
1 − cos(xt)
Z
f (x) = dt
0 t2 (1 + t2 )
25 Officiel de la taupe 2012
Corrigé
I
On se souvient que l’application · | · définie sur Mn (R) par A |
B = tr(t AB) est un produit scalaire. Notonsk·k la norme associée.
II
1 − cos(xt)
1. Notons g(x, t) = . À x fixé, la fonction t 7−→ g(x, t) est
t2 (1 + t2 )
∗
continue (par morceaux) sur R+ . Il y a a priori deux problèmes.
• En 0+ . On a :
x2 /2 + o(1)
g(x, t) =
t−→0+ 1 + t2
x2
−−−−−−−→
t −→ 0+ 2
Z +∞
1 − cos(xt)
On vérifie que dt converge bien absolument (le
0 t2
problème en 0+ est artificiel). On remarque que cette intégrale est
une fonction paire de x. Pour x positif, faisons le changement de
variables t 7−→ u = xt. il est clairement C 1 , strictement croissant
et bijectif de R∗+ dans lui-même. On a alors :
Z +∞ Z +∞
1 − cos(xt) 1 − cos(u)
∀x > 0, 2
dt = x du
0 t 0 u2
Par parité, on alors :
Z +∞
00 1 − cos(u) π
f (x) − f (x) = |x| 2
du −
0 u 2
Les constantes a et b sont alors évidentes.
4. Il s’agit maintenant de remarquer que f est une solution paire de
y 00 − y = −a|x| − b qui vaut 0 en 0 (par parité f 0 (0) = 0). Sa
restriction à R+ vérifie donc :
Corrigé
1. Classique : on pense à (1 − x) × (1 + x + x2 + · · · + xn ) = 1 − xn+1
puis on se souvient que f k = 0 pour calculer :
(Id −f ) ◦ (Id +f + f 2 + · · · + f k−1 ) = Id −f k = Id
de même (Id +f + f 2 + · · · + f k−1 ) ◦ (Id −f ) = Id
On en déduit que Id −f est inversible et que :
(Id −f )−1 = Id +f + f 2 + · · · + f k−1
2. Ici f est l’opérateur de dérivation et U = Id −f . On voit que
k = n + 1 et donc que U est bijectif de réciproque définie par :
U −1 (P ) = P + P 0 + · · · + P (n) .
On e déduit donc :
U (P ) = X n
⇐⇒
P = X n + nX n−1 + n(n − 1)X n−2 + · · · + n!
29 Officiel de la taupe 2012
Corrigé
1. Calculons :
!
2 A2 2A2
B =
0 A2
!
3 3
A 3A
B3 =
0 A3
An nAn
n
∀n ≥ 0, B =
0 An
II Revu et revu...
Soit A une matrice symétrique réelle non nulle.
1. a) Montrer qu’il existe r réels non nuls α1 , . . ., αr et une
matrice inversible P tels que :
A = P diag(α1 , α2 , . . . , αr , 0, . . . , 0)P −1
tr(A)2
≤ rg(A).
tr(A2 )
Corrigé
I
On pourrait tout faire d’un coup, mais l’énoncé est clair...
x>0:
2x
f (x) =
ex − e−x
1
= 2xe−x
1 − e−2x
+∞
X
−x
= 2xe e−2nx
n=0
+∞
X −(2n+1)x
= 2xe
| {z }
n=0 gn (x)
Alors :
• Pour tout n, la fonction gn est positive, continue par mor-
Z +∞
ceaux sur R+ et x2 gn (x) −→ 0 et donc gn (x) dx converge.
0
La fonction gn est intégrable sur R+ , donc R∗+ . De plus, un
calcul donne :
Z +∞
2
gn (x) =
0 (2n + 1)2
X
• La série gn converge simplement sur R∗+ et sa somme, f
n≥0
est continue sur ce même intervalle
X Z +∞
• La série |gn (x)| dx converge.
n≥0 0
II
1. a) La matrice A est diagonalisable. Supposons que son rang est r ≥
1. La valeur propre 0 est donc d’ordre n − r (avec la convention
33 Officiel de la taupe 2012
II
1
1. Justifier que la série de terme général un = converge.
1 + k2
+∞
X
On note an = uk .
k=n+1
Officiel de la taupe 2012 34
X
2. Montrer que an xn converge pour tout x ∈] − 1, 1[.
3. Déterminer le rayon de convergence de la série entière précédente.
Que se passe-t-il aux bornes de l’intervalle de convergence ?
Corrigé
I
Il y a deux façons de procéder.
x = f (t) + z
f (x) = f 2 (t)
f 2 (x) = f 2 (y)
f 3 (x) = f 4 (t)
= −f (t) (f 4 = −f )
= −y
y = −f 3 (x) = α(x)
z = x + f 3 (y) = β(x)
II
1
1. On a clairement un ∼ 2 . Par comparaison à une série de Rie-
X k
mann convergente, un converge.
X
2. Le réel an est le reste d’ordre n de la série un . La suite (A n) est
X
convergente de limite 0 (c’est inclus dans un converge .). La
suite an est donc bornée. Pour tout x ∈] − X 1, 1[ |an xn | = O(|x|n ).
Par comparaison à une série géométrique, an xn converge ab-
solument.
Intermède (à savoir refaire !) Par comparaison à une intégrale, on a :
Z +∞ Z +∞
dt dt
2
≤ an ≤
n+1 1 + t n 1 + t2
et donc :
1 1
arctan ≤ an ≤ arctan
n+1 n
Finalement (il faut multiplier par n puis utiliser les gendarmes) :
1
an ∼
n−→+∞ n
3. Notons An = |an xn |. Si x 6= 0 alors An > 0. On calcule :
An+1 an+1
= |x| ∼ |x| −−−−−−−−−→ |x|
An an n−→+∞ n −→ +∞
Officiel de la taupe 2012 36
Corrigé
1. Une lecture de A et A − I3 donne : rg(A) = rg(A − I3 ) = 2 (à
chaque fois deux premières colonnes non colinéaires et troisième
combinaison linéaire des deux autres)
2. On a déjà deux valeurs propres 0 et 1. Comme A est une matrice
complexe qui s’ignore, elle est trigonalisable et sa trace est donc
la somme de ses valeurs propres comptées avec leur multiplicité
Le calcul de la trace de A nous permet de conclure que la troisième
valeur propre de A est nécessairement 0 (qui est donc double)
La valeur propre 0 étant double et le sous-espace propre qui lui
est associé (ker A) est de dimension 1 : A n’est pas diagonalisable.
3. Considérons les vecteurs u = (3, 1, 2) et v = (1, 0, 1). Ce sont des
vecteur propres associés aux valeurs propres 1 et 0 respectivement.
La famille (u, v) est libre. Complétons cette famille pour former
une base de K3 . Tout choix va convenir !
Prenons par exemple w = (1, 0, 0) On a alors, en notant ϕ l’endo-
morphisme de K3 canoniquement associé à A :
ϕ(w) = (2, 1, 1)
=u−v
1 0 1
La matrice de ϕ dans la base (u, v, w) est donc T = 0
0 −1.
0 0 0
Officiel de la taupe 2012 38
On a donc :
−1
3 1 1 1 0 1 3 1 1
A= 1
0 0 · 0
0 −1 · 1
0 0
2 1 0 0 0 0 2 1 0