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Table des matières

Chapitre 1

Semi-groupes
1.1 Semi-groupes uniformément continus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Semi-groupes de classe C0 (fortement continus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Théorème de Hille-Yosida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4 Les semi-groupes analytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.5 Semi-groupe différentiable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.6 Problème de Cauchy abstraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.7 Semi-groupes uniformément continus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1.8 Semi-groupes de classe C0 (fortement continus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.9 Théorème de Hille-Yosida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
1.10 Les semi-groupes analytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
1.11 Semi-groupe différentiable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
1.12 Problème de Cauchy abstraite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

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ii

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Chapitre 1

Semi-groupes

Dans un problème d’évolution de facteur t essentiel.


Exemple :
1n Équation de la chaleur :
(
Ut = 4U + f
C.L

2n Équation de corde vibrante :


(
Utt = 4U + f
C.L

3n Équation de Schrodingueur :
(
Ut = i4U + f
"i" imaginaire.
C.L

Ces trois types d’équations sont scalaires , mais U peut être vecteur
U = (u1 ; u2 ; :::; un );
Pour un problème elliptique :
(
4U U = f sur
U j@ = U0 ; x 2 @

on base sur le théorème de Lax-Milgrame.


Ici pour les équations d’évolutions, il existe :
Une méthode variationnelle.
Une méthode des semi-groupes.
La résolution de l’équation :

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Chapitre 1 : Semi-groupes
(
y 0 (t) = ay(t) + f
y(0) = y0
est :

Zt
y(t) = y0 eat + ea(t s)
f (s)ds (*)
0
généralisation :
y : t 2 [0; T ] ! R
U : [0; T ] ! X (Banach)
Intégration de fonction à valeur vactoriel
Posons le problème :
trouver U : [0; T ] ! X
(
U 0 (t) = AU (t) + f
U (0) = U0
telque : A : X ! X opérateur linéaire borné.
Résolvons le problème :
(
U 0 = AU
U (0) = U0
On a A 2 L(X)
n o
kAXk
kAk = sup kXk
x 6= 0 < 1
X x2X
A An
e = n!
(Par définition)
n 0
i) La convergence de cette série dans (L(X); k:k)
X n
A
n!
il suffit d’être normalement convergente
n 0
X X kAn k X kAkn
An
i.e : eA = n! n! n!
ekAk < 1
n 0 n 0 n 0
X
tn An
Soit A 2 L(X). Pour tout t 2 R la série n!
converge normalement dans L(X):(i.e : etA =
n 0
X X ktn An k X ktAkn
tn An
n! n! n!
etkAk < 1)
n 0 n 0 n 0
On peut montrer que : eA+B = eA eB = eB eA :
On peut définir : t 2 [0; T ] ! etA 2 L(X)
on a x 2 X; t 2 [0; T ] alors : etA x 2 L(X)
ii) La dérivabilité
soit u(t) = etA on va montrer que : u0 (t) = etA A danc

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Chapitre 1 : Semi-groupes

e(t+h)A x etA x hA
( u(t+h)h u(t)
)x = h
= etA ( e h
I
)x = etA Ax

Alors :
ehA I 1 hA
h
A = h
(e I hA)
X
1 hn An
= h
( n!
I hA)
n 0
X X hn kAkn
1 hn An 1
= h
( n!
) h
( n!
)
n 2 n 2
X hn kAkn
1
= h
( n!
1 h kAk)
n 0
1 hkAk ehkAk I
= h
(e 1 h kAk) = h
kAk
hkAk
= kAk e hkAk I kAk ! 0
h!0
tA
danc u = e dérivable et sa dérivée

u0 (t) = AetA u(t)

danc u(t)vériffiée
(
u0 (t) = Au(t)
u(0) = u0

on va voir que la solution du problème


(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
u(0) = u0

est

Zt
u(t) = etA u0 + e(t s)A
f (s)ds (**)
0

Autre généralisation aux opérateurs non bornés

A : D(A) X !X

D(A) un sous espace vectoriel de X.


A opérateur linéaire non borné.
Rappel
Le graohe de A est

G(A) = f(x; Ax); x 2 D(A)g

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Chapitre 1 : Semi-groupes

L’image de A est

R(A) = fAx ; x 2 D(A)g

On dit que A est férmé si le graphe de A est férmé.


Norme de graphe
Soit X muni de la norme k:k et D(A) muni de la norme induite de la norme

kxk2D(A) = kxk2 + kAxk2

(D(A); k:kD(A) ) est un espace de Banach.


Problème
Trouver u tq :
(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
u(0) = u0

Où A est un opérateur non borné.


Idées de généralisation
On pose S(t) = eta , alors :
Le problème ( ) serait

Zt
y(t) = S(t)y0 + S(t s)f (s)ds
0

Le problème ( ) serait

Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds
0

1.1 Semi-groupes uniformément continus


Dans la suite nous présenterons les semi-groupes uniformément continus d’opérateurs linéaires
bornés sur un espace de Banach X:
Définition 1. On appelle semi-groupe uniformément continu d’opérateur linéaire borné sur X une
famille fS(t)gt>0 L(X) vérifiant les propriétés suivantes :
an S(0) = I
bn S(t + s) = S(t)S(s); 8t; s > 0
cn lim+ kS(t) IkL(X) = 0
t!0

1.1. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Générateur infinitésimal
Définition 2. On appelle générateur infinitésimal du semi-groupe uniformément continu fS(t)gt>0
l’opérateur linéaire :

A: X !X
A = lim+ S(t)t I
t!0

défini sur l’ensemble

D(A) = x 2 X; lim+ S(t)xt x


9
t!0

Lemme 1. Soit A 2 L (X). Alors etA t>0


est un semi-groupe uniformément continu d’opérateur
linéaire borné sur X dont le générateur infinitésimal est A.
Preuve :
Soit A 2 L(X) et [0; +1[ 3 t ! S (t) 2 L(X) une application définie par :
X
tk Ak
S(t) = etA = k!
k>0

X
tk Ak
La série k!
converge pour la topologie de la norme de L(X). De plus, il est évident que
k>0
S(0) = I et S(t + s) = S(t)S(s), quels que soient t; s > 0:
Compte tenu de l’inégalité :
kS(t) Ik etkAk 1; 8t > 0
Il résulte :

lim kS(t) Ik = 0
t!0+

Donc la famille fS(t)gt>0 L(X) est un semi-groupe uniformément continu. D’autre part,
puisque :
S(t) I 1 tA
t
A = t
(e I tA)
X
1 tk Ak
= t
( k!
I tA)
k>0
X
1 tk Ak
= t
(I + tA + k!
I tA)
k>2
X X tk kAkk
1 tk Ak 1
t k!
= t
(1 + t kAk + k!
1 t kAk)
k>2 k>2
etkAk 1
= 1t (etkAk 1 t kAk) = tkAk
kAk kAk
tend vers zéro quand t ! 0+ :

1.1. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Nous obtenons :
S(t) I
lim+ =A
t!0 t
Le semi-groupe fS(t)gt>0 admet donc pour générateur infinitésimal l’opérateur A:
Lemme 2. Etant donné un opérateur A 2 L(X), il existe un unique semi-groupe uniformément
continu fS(t)gt>0 tel que : S(t) = etA ; 8t > 0:
Preuve :
Si fS1 (t)gt>0 est un autre semi-groupe uniformément continu engendré par A ,nous avons :

S(t) I S1 (t) I
lim+ =A et lim+ =A
t!0 t t!0 t

Par conséquent :

S(t) S1 (t)
lim+ =0
t!0 t

pour a 2 ]0; +1[, nous considérons l’intervalle Ia = [0; a[ : Comme fS(t)gt>0 et fS1 (t)gt>0 sont
deux semi-groupes uniformément continus, nous voyons que les applications :
t 7! S (t) et t 7 ! S1 (t)
sont continues. Il existe ca 2 [1; +1[ tel que : sup fkS(t)k ; kS1 (t)kg ca :
t2Ia
si " > 0, 9t0 2 Ia , t0 > 0; tel que :

S(t) S1 (t) "


t ac2a
; 8t 2 ]0; t0 [ :

t
Soit t 2 Ia arbitrairement fixé et n 2 N tel que : n
2 ]0; t0 [ : Alors :
S(t) S1 (t) = S(n nt ) S1 (n nt )
= S(n nt ):S1 (0 nt ) S((n 1) nt ):S1 (1: nt )
+S((n 1) nt ):S1 (1: nt ) S((n 2) nt ):S1 (2: nt )
+S((n 2) nt ):S1 (2: nt ) + ::::: + S(0 nt ):S1 (n nt )
X
n 1
= S((n k) nt ):S1 (k nt )S((n k 1) nt ):S1 ((k + 1) nt )
k=0
X
n 1
= S((n k 1) nt ): S( nt ) S1 ( nt ) :S1 (k nt ): 8t 2 Ia :
k=0
S( nt ) S 0 ( nt ) "
De l’inégalité : t ac2a
, nous obtenons :
n

S( nt ) S1 ( nt ) " t
ac2a n

1.1. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

et par suite :
X
n 1
" t
kS(t) S1 (t)k ca ca < "; 8t 2 Ia
k=0
ac2a n
Puisque " > 0 est arbitraire, il en résulte que S(t) = S1 (t); pour tout t 2 Ia : Mais comme a 2
]0; +1[ est aussi arbitraire, il s’ensuit que S(t) = S1 (t); 8t 2 [0; +1[ :
Théorème 1. Un opérateur A : X ! X est le générateur infinitésimal d’un semi-groupe unifor-
mément continu ssi A est un opérateur linéaire borné.
Preuve :
=) Soit A : X ! X le générateur infinitésimal d’un semi-groupe uniformément continu
fS(t)gt 0 L(X): Alors :

lim kS(t) Ik = 0
t!0+

L’application [0; 1[ 3 t 7! S(t) 2 L(X) est continue et parsuite

Zt
S(s)ds 2 L(X)
0

On voit que :

Zt
lim 1 S(s)ds = S(0) = I
t!0+ t
0

Il existe donc > 0 tel que :

Z
1
S(t)dt I <1
0

Z Z
1
Alors l’élément S(t)dt est inversible, d’où il s’ensuit que S(t)dt est inversible.
0 0
Nous avons :

Z Z Z Z+h Zh
S(h) I 1 1 1
S(t)dt = [ S(t + h)dt S(t)dt] = S(u)du S(u)du
h h h h
0 0 0 0

Nous obtenons :
Z Z+h Z0+h
S(h) I
lim h
S(t)dt = lim+ [ h1 S(u)du 1
h
S(u)du] = S( ) S(0) = S( ) I:
h!0+ h!0
0 0

1.1. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

D’où :
Z
lim S(h)h I = [S( ) I][ S(t)dt] 1
h!0+
0

Par conséquent, le générateur infinitésimal du semi-groupe uniformément continu fS(t)gt 0 est


l’opérateur :

Z
1
A = [S( ) I][ S(t)dt] 2 L(X):
0

(= Cette implication est évidente compte tenu du lemme 1. et 2.


Corollaire 1. Soient fS(t)gt 0 un semi-groupe uniformément continu et A son générateur infini-
tésimal. Alors :
an Il existe ! 0 tel que kS(t)k et! ; 8t 0:
bn L’application [0; 1[ 3 t ! S(t) 2 L(X) est différentiable pour la topologie de la norme et :

dS(t)
dt
= AS(t) = S(t)A; 8t 0

Preuve :
an Nous avons :

kS(t)k etA etkAk ; 8t 0

Pour ! kAk ; nous obtenons l’inégalité :


kS(t)k et! ; 8t 0
L’assertion bn provient des inégalités suivantes :

A = lim+ S(t)t I
= lim+ S(t)t S(0)
0
t!0 t!0

Nous en déduisons que l’application considérée est dévivable au point t = 0.


Soient t > 0 et h > 0: Alors :

S(t+h) S(t) S(h) I S(h) I


h
AS(t) h
A kS(t)k h
A etkAk

D’où :

S(t+h) S(t)
lim t
AS(t) = 0:
h!0

Par conséquent, l’application considérée dans l’énoncé est dérivable à droite et on a :

1.1. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

d+ S(t)
dt
= AS(t); 8t 0

Soient t > 0 et h < 0 tel que t + h > 0: Alors :


S(t+h) S(t) I S( h) S( h) I
h
AS(t) h
AS( h) kS(t + h)k h
AS( h) e(t+h)kAk

D’où il vient :
S(t+h) S(t)
lim h
= AS(t)
h!0

Par conséquent, l’application considérée dans l’énoncé est dérivable à gauche et nous avons :
d S(t)
dt
= AS(t); 8t 0
Finalement on voit que l’application considérée dans l’énoncé est dérivable sur [0; +1[ et nous
dS(t)
avons dt
= AS(t); 8t 0:

On vérifie que :

AS(t) = S(t)A; 8t 0

1.2 Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)


Définition 1. On appelle C0 -semi-groupe (ou semi-groupe fortement continu) d’opérateur linéaire
borné sur X une famille fS(t)gt 0 L(X) vérifiant les propriétés suivantes :
an S (0 ) = I :
bn S(t + s) = S(t)S(s); 8t; s 0:
cn lim+ S(t)x = x; 8x 2 X:
t!0
Générateur infinitésimal
Définition 2. On appelle générateur infinitésimal d’un C0 -semi-groupe fS(t)gt 0 un opérateur A
défini sur l’ensemble :

D(A) = x 2 X n lim+ S(t)xt x


existe
t!0

Par :

Ax = lim+ S(t)xt x
; 8x 2 D(A):
t!0

Remarque
Les semi-groupes uniformément continus sont C0 semi-groupes, mais la reciproque est fausse.
Exemple
Soit X = L2 (R) ,pour x 2 X

1.2. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes

S(t)u(x) = u(t + x)

On va montrer que S(t)u(x) fortement continu


1. S(0)u(x) = u(x):
2. S(t + s)u(x) = u(t + s + x) = S(t)S(s)u(x) =) S(t + s) = S(t)S(s):
Z Z
2 2
3. lim+ kS(t)u(x) u(x)kL2 (R) = lim+ jS(t)u(x) u(x)j dx = lim+ ju(t + x) u(x)j2 dx
t!0 t!0 t!0
R R
Z
= lim ju(t + x) u(x)j2 dx = 0
t!0+
R
Danc (S(t))t 0 est un C0 semi-groupe.
Maintenant

kS(t)u(x) u(x)kL(X) 9 0

Soit ' 2 L2 (R); supp ' = [0; 1]


Z
2
kS(t)' 'kL2 (R) = j'(t + x) '(x)j2 dx
R
Z Z Z
2 2
= ' (t + x)dx + ' (x)dx 2 '(t + x)'(x)dx
R R R
Danc

lim+ kS(t)' 'k2L2 (R) = 2 k'(x)k2


t!0

Alors
kS(t)' 'k2L(X) = sup kS(t)' 'k2L2 (R) lim kS(t)' 'k2L2 (R) = 2
k'k=1 t!0+
ce qui implique que kS(t)' 'kL(X) ! 2 6= 0
Alors (S(t))t 0 n’est pas uniformément continu.
Théorème 1. Soit (S(t))t 0 un C0 semi-groupe, alors il existe ! 0 et M 1 tq

kS(t)k M e!t

Preuve :
On suppose 9 i0 et M 1 tq 8t 2 [0; ]
kS(t)k M car S(t) est borné.
Si cette supposition n’est pas vraie.
Supposons que :
80h = n1 ; n 2 N ; 8M 1; (M = n); 9tn 2 0; n1 tq kS(t)kin
la famille Tn = S(tn ) 2 L(X); 9x 2 X : S(tn )x 9 0
tn !0

1.2. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes

on a 8x : S(tn )x ! x
t !0
Donc il y a une contradiction
On a

kS(t)k M; 8t 2 [0; ]

Soit t quelconque telleque t = n + ; n 0; 0


S(t) = S(n + ) = S(n )S( ) = (S( ))n S( )
n t ln M
ln M
kS(t)k M n M = eln M M = en ln M M = e M et M
ln M
donc ! = :
d’où le résultat.
Corollaire 1 :
Soit (S(t))t 0 un C0 semi-groupe,Alors :
pour tout x 2 X; t 7! S(t) est une fonction continue de R+ dansX
Théorème 2.
Soit (S(t))t un C0 semi-groupe et soit A son générateur infinitésimal, Alors
0
Zt+h
1
an 8x 2 X; lim+ h S(s)xds = S(t)x
t!0
t
Zt
bn 8x 2 X; S(s)xds 2 D(A)
0
Zt
A( S(s)xds) = S(t)x x
0
d
cn8x 2 D(A); S(t)x 2 D(A) et dt
S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax:
Z t Zt
dn8x 2 D(A) S(t)x S(s)x = S( )Axd = AS( )xd
s s
Preuve :
bn soit 0 h t
Zt Zt
S(h) I 1
lim h
S(h)xds = lim+ h (S(h + s) S(s)x)ds
t!0+ t!0
0 0
Zt Zt
1
= lim+ h ( S(h + s)ds S(s)xds)
t!0
0 0
soit h + s = ; ds = d
Zh+t Zt Zh+t Zh Zh
lim+ h1 ( S(s)ds S(s)xds) = lim+ h1 ( S(s)ds + S(s)xds S(s)xds)
t!0 t!0
h 0 h t 0

1.2. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Zh+t Zh
= lim+ h1 ( S(s)ds S(s)xds)
t!0
t 0
= S(t)x x

Zt
A( S(s)xds) = S(t)x x
0

cn 8x 2 D(A); dtd S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax


On a

S(h) I
lim h
S(t)x = lim+ S(t+h)h
S(t)
x = dtd S(t)x
t!0+ t!0
S(t)Ax = S(t) lim+ S(h)x
h
x
= lim+ S(t+h)h S(t) x = dtd S(t)x
t!0 t!0

Alors :

d
dt
S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax; 8x 2 D(A):

dn On a
Zt Zt Zt
d d
S( )x = AS( )x () d
S( )xd = AS( )xd = S( )Axd
d
s s s
Zt Zt
() S(t)x S(s)x = AS( )xd = S( )Axd
s s
Corollaire 2 :
Si (A; D(A)) est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe sur X; Alors D(A) est dense dans
X et plus A est férmé
Preuve :
Montrons que D(A) est dense dans X; on pose
Zt
xh = Ads 2 D(A)
s
Avec la propriété an du théorème précédent
lim xh = x 2 X;Alors D(A) = X
h !0
Maintenant que A est férmé
soit xn 2 D(A); xn ! x
on a
Zt
S(t)xn S(s)xn = S( )Axn d
s
on pose s = 0

1.2. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Zt
S(t)xn xn = S( )Axn d ()
0
Zt
S(t)xn xn 1
t
= t
S( )Axn d () Axn ! y
0
or S( )Axn converge vers S( )y dans X en passant à la limite sur n il vient
Zt
S(t)x x= S( )yd
0

Alors
Zt
S(t)x x 1
Ax = lim t
= t
S( )yd = S(0)y = y =) x 2 D(A) et Ax = y, alors A est férmé.
0
Théorème 3.
Soient (S(t))t 0 et (T (t))t 0 deux C0 semi -groupes, si les deux générateurs coïncide, Alors :

S(t) = T (t); 8t 0

1.3 Théorème de Hille-Yosida


Soit (S(t))t 0 un C0 semi -groupe du théo précédent en deduire qu’il existe des constantes !
0; M 1
tq kS(t)k M e!t
si ! = 0, S(t) est dite Semi groupe de contraction, si de plus M = 1 elle s’appelle un C0 semi
-groupe de contraction.
Cette partie est caractérisé par le générateur infinitésimal A d’un semi-groupe de contraction
1
Définition 1. L’ensemble (A) = 2 Cj ( I A) est inversible dans L(X) s’appelle l’en-
semble résolvant de A 2 L(X):
Définition 2. L’application :

R(:; A) : (A) !L (X)


1
R( ; A) = ( I A)

s’appelle la résolvante de A.
Théorème de Hille-Yosida
Un opérateur linéaire : A : D(A) X!X est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe
fS(t)gt 0 ssi :
an A est un opérateur fermé et D(A) = X:
bn (A) R+ et 8 0

1.3. Théorème de Hille-Yosida

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Chapitre 1 : Semi-groupes

1
kR( )k

preuve :
Nécessité
Si A est un générateur infinitésimal d’un un C0 semi -groupe, Alors A est fermé et D(A) = X:
(corollaire précedente)
Z+1
t
Pour i0 et x 2 X; soit R( )x = e S(t)xdx
0
comme t ! S(t) est continu et uniformément borné alors l’intégrale existe comme comme un
intégrale
impropre de Reimann et définie un opérateur linéaire borné R( ) vérifié :

Z+1
t 1
kR( )xk = e kS(t)xk dx kxk
0

Z+1 h Z+1
S(h) I 1 t e 1 t
de plus pour hi0; AR( )x = lim R( )x = lim e (S(t+h)x S(t)x)dt = lim e S
h !0 h h !0 h h !0 h
0 0
hZ
h
e t
e S(t)xdt
h
0
en tendre h ! 0; alors le membre droite devient :

R( )x x

Alors pour tout x 2 X et x 2 X;


R( )x 2 D(A) et AR( )x = R( )x x
Alors : AR( ) = R( ) I
Où :

( I A)R( ) = I (*)

Alors :

1
R( ) = ( I A)

Pour x 2 D(A)

Z+1 Z+1 Z+1


t t t
R( )Ax = e S(t)Axdt = e AS(t)xdt = A e S(t)xdt = AR( )x
0 0 0

1.3. Théorème de Hille-Yosida

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Posons s = t + h
Z+1 Z0 Z+1 Z+1
1 (s h) 1 (t h) 1 (t h) 1 t
e (S(s)x S(s h)x)ds = e S(t)xdt + e S(t)xdt e S(t)xdt
h h h h
h 0 h 01 0
Zh Z+1 Z+1
1
= @ e t e h S(t)xdt + e t e h S(t)xdt e t S(t)xdtA
h
0 0 0
Z+1 Z+1
e h 1 e h
t t
= h
e S(t)xdt h
e S(t)xdt
0 0
Donc

R( )Ax = AR( )x (**)

Ici on utilise la propriété

d
dt
S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax

et la ferméture de A de ( ) et ( ) endéduit que


R( )( I A)x = x pour tout x 2 D(A):
Comme R( ) est l’inverse de ( I A), il existe pour tout i0 une estimation de la forme

1
kR( )k

et les conditions in et iin sont suffisantes pour A, on ait besoin de quelque lemmes.
Lemme 1.
1
Soit A vérifié les conditions in et iin du théorème et R( ) = ( I A) alors :

lim R( )x = x; 8x 2 X
!1

On suppose que x 2 D(A) alors :

1
k R( )x xk = kAR( )xk kAxk ! 0
!1

Mais D(A) = X et k R( )k 1, alors R( )x ! x; 8x 2 X


!1
Maintenant on définie pour tout i0 l’approximation de Yoshida par :

2
A = AR( ) = R( ) I

A est l’approximation de A dans le sens suivant.


Lemme 2.
Soit A vérifié les conditions in et iin du théorème précedent, si A est l’approximation de Yoshida
de A , alors :

1.3. Théorème de Hille-Yosida

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Chapitre 1 : Semi-groupes

lim A x = Ax; 8x 2 D(A):


!1

preuve :
8x 2 D(A) on a du lemme précedente et la définition de A que :

lim A x = lim R( )Ax = Ax


!1 !1

1.4 Les semi-groupes analytiques


Soit = fz 2 C; '1 harg zh'2 ; '1 h0h'2 g
une familles d’opérateurs linéaires bornés fS(z)gz2C est dite semi-groupe analytique dans si :
(1) : z 2 C =) S(z) est analytique dans :
(2) : S(0) = I; lim S(z)x = x; 8z 2 et x 2 X:
z !0
(3) :S(z1 + z2 ) = S(z1 )S(z2 ); 8z1 ; z2 2 :
un semi-groupe S(z) est analytiques’il est analytique sur un certian secteur 2 C contenant le
demi axe réel positif.
Il est clair que la restriction d’un semi-groupe analytique à l’axe réel est un semi-groupe continu.
Théorème.
Soit S(t) un semi-groupe de classe C0 uniformément borné, A son générateur infinitésimal,
on suppose que 0 2 (A), alors les assertions suivantes sont équivalantes :
1. fS(t)gt 0 est prolongeable en un semi-groupe analytique dans secteur angulaire =
fz 2 C; jarg zj h g : n o
0 0
il est uniformément borné sur tout secteur férmé = z 2 C; jarg zj h :
c
2. Il existe une constante ci0;tq jR( + iz; A)j h jzj ; 8 i0; z 6= 0:
3. Il existe M i0 avec 0h h 12 tq :

(A) = ; jarg j h 2 + [ f0g :


M
jR( ; A)jL(X) j j
; 2

4. fS(t)gt 0 est différentiable pour tout ti0 et existe c tq ct ; 8ti0 et que 0 2 (A):

1.5 Semi-groupe différentiable


Définition.
Soit S(t) un C0 semi-groupe sur un espace de Banach X; S(t) est différentiable pour tout tit0 et
tout x 2 X
si t ! S(t)x est différentiable 8tit0 .

1.4. Les semi-groupes analytiques

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on a d’aprés la proposition précedente que S(t) est le C0 semi-groupe avec A son générateur
infinitésimal et x 2 D(A), alors t ! S(t)x est différentiable 8ti0; alors D(A) = X et comme A
est férmé il est nécessaire que A est borné
Lemme 1.
Soit S(t) un C0 semi-groupe différentiable pour tout tit0 et tout x 2 X et soit A son générateur
infinitésimal alors :
a. 8tint0 ; n = 1; 2; :::; S(t) : X ! D(A); et (S(t))(n) = A(n) S(t)x est un opérateur borné.
b. 8tint0 ; n = 1; 2; :::; S (n 1)
(t) continu dans la topologie d’opérateur uniforme .
Lemme 1.
Soit S(t) un C0 semi-groupe différentiable et soit A son générateur infinitésimal alors :

S (n) (t) = (AS( nt ))n = (S( nt ))n ; n = 1; 2; :::

1.6 Problème de Cauchy abstraite

Problème de Cauchy inhomogéne

Cas borné.
Soit X un espce de Banach complexe.
On considére le problème de Cauchy inhomogéne suivant :

(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
t 2 [0; T ] (*)
u(0) = u0

où A 2 L(X); u0 2 X; T i0; f 2 C([0; T ]; X)


la solution du problème ( ) est une fonction u 2 C 1 ([0; T ]; X):
le problème ( ) admet une unique solution u 2 C 1 ([0; T ]; X) donné par la formule

Zt
u(t) = etA u0 + e(t s)A
f (s)ds; t 2 [0; T ] (**)
0

Rq 1. On peut remplacer [0; T ] par [0; +1[ :


Zt
Rq2. ( ) s’écrit encore u(t) = etA u0 + etA e sA
f (s)ds:
0
Dans la suite on travaillera avec les opérateurs linéaires non bornés définis sur un sous espace
vectoriel de X à valleur dans X aux queles on essayera d’associés une famille S(t) (le rôle de etA )

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Problème de Cauchy non homogéne

Cas non borné


Nous allons donner la solution d’un problème de Cauchy inhomogéne en utilisant la formule de
la variation de la dimension infinie pour les opérateurs non bornés.
Soit X un espace de Banach.
On consider le prb de Cauchy inhomogéne suivant :
(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
t 2 [0; T ] (***)
u(0) = u0
où A : D(A) X ! X un opérateur linéaire sur X.

n0 2 X; T i0; f : [0; T ] ! X

Définition :1.
1. u 2 C([0; T ]; D(A)) signifie que :
(
8t 2 [0; T ] : u(t) 2 D(A)
t 7 ! u(t); t 7 ! Au(t)
sont dans C([0; T ]; X), c-à-d u(t) est continue de [0; T ] a valeur dans D(A):
2. Une solution stricte ( ) est une fonction u tq :

u 2 C 1 ([0; T ]; X) \ C([0; T ]; D(A))

et qui satisfait ( ):
Rq :
1. Si u est une solution stricte de ( ) alors :
*. u0 2 D(A) car u(0) 2 D(A)
0
*. f 2 C([0; T ]; X) car f = u Au:
2. Si f 2 C([0; T ]; X) et si u : [0; T ] ! X une solution de ( ) dérivable à valeur dans D(A)
alors :

u 2 C 1 ([0; T ]; X) () u 2 C([0; T ]; D(A))

0 0
car u = Au + f et Au = u f:
Proposition 1.
Soit A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe fS(t)gt 0 ; u0 2 D(A) et f 2 C([0; T ]; X):
S’il existe une solution de ( ); alors il est unique est donnée par :

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds; 8t 2 [0; T ]
0

Preuve :
Soit t 2 [0; T ] et si u est une solution stricte de ( );alors si on pose :

g : [0; T ] ! X
S ! S(t s)u(t)

sachant que : u(t) 2 D(A); s 2 [0; T ] et qui u 2 C 1 ([0; T ]; X), on en déduit que g est dérivable et
que pour s 2 [0; t]:
on a :
g 0 (s) = AS(t s)u(s) + S(t s)u0 (s)
= AS(t s)u(s) + S(t s)(Au(s) + f (s))
= S(t s)f (s)
En intégrant sur [0; t]; on obtient :
Zt
g(t) g(0) = S(t s)f (s)ds
0
Zt
u(t) S(t)u0 = S(t s)f (s)ds
0

Alors :
Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds
0

Proposition 2.
Si Soit A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe fS(t)gt 0 ; u0 2 D(A); alors la
fonction :

u : [0; +1[ ! X
t 7 ! S(t)u0

est l’unique solution dtricte dde problème


(
u0 (t) = Au(t); ti0
u(0) = u0
Rqs :
A 2 L(X) et f 2 C([0; T ]; X); alors :

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Zt
u(t) = etA u0 + e(t s)A
f (s)ds; t 2 [0; T ]
0

est l’unique solution des prbs :


(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
u(0) = u0
Le lemme suivante s’intiresse au cas où A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe.
Lemme :1.
Soit A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe et f 2 C([0; T ]; X); on pose :

Zt
u(t) = e(t s)A
f (s)ds; t 2 [0; T ]
0

Alors :
1. u 2 C 1 ([0; T ]; X):
2. u 2 C([0; T ]; D(A)):
De plus si l’une des ces conditions est réalisée, alors u est une solution stricte du problème :
(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
; t 2 [0; T ]
u(0) = u0
Rq :
Le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe, f 2 C([0; T ]; X);et u0 2 D(A); d’autre part
d’aprés la proposition une, s’il existe une solution u de ( ) alors u est unique est donnée par :

Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds
0

D’autre part d’aprés la proposition deux et le lemme un si u est donnée par la formule précedente
et u 2 C 1 ([0; T ]; X);alors u est l’unique solution de ( ):
On d’autre térme resoudre ( ) revient à étudier la régularité de u donnée par la formule de la
variation de la canstante si dessus .
d
S(t) joue un rôle de etA et dt
S(t) joue le rôle de etA A = AetA ; danc on peut dire que :

Zt
u0 (t) = S(t)Au0 + A S(t s)f (s)ds + f (t); t 2 [0; T ]
0

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

le problème ici est qu’a priori f (s) n’est pas nécessairement D(A); et on générale on ne soit dériver
S(t) que si u0 2 D(A); danc pour résoudre ( ) on se donnera
soit de la régularité temporelle (f 2 C([0; T ]; X)) et on écrire

Zt Zt
S(t s)f (s)ds = S(s)f (t s)ds
0 0

afin de faire porter le dérivation en t sur f


Zt
soit de la régularité speciale (f 2 C([0; T ]; D(A))) pour pouvoir dérivées directement S(t
0
s)f (s)ds:
Théorème.
Soit A le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe (S(t))t 0 ; f 2 C([0; T ]; X); u0 2 D(A)
on suppose que f 2 C 1 ([0; T ]; X); alors u : [0; T ] ! X donnée par :

Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds; t 2 [0; T ]
0

est l’unique solution stricte du prb :


(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
t 2 [0; T ]
u(0) = u0
Preuve :
Soit t 2 [0; T ];on note :

Zt
v(t) = S(t s)f (s)ds
0

Danc

u(t) = S(t)u0 + v(t)

Sachant que u(0) = u0 et v(0) = 0


1. Si f 2 C 1 ([0; T ]; X); on écrit pour t 2 [0; T ]

Zt
v(t) = S(s)f (t s)ds
0

danc v est dérivable sur [0; T ] et

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Zt
v 0 (0) = S(s)f 0 (t s)ds + S(t)v(0); 8t 2 [0; T ]
0

v 2 C 1 ([0; T ]; X);alors d’aprés le lemme un f 2 C 1 ([0; T ]; D(A)) et v 0 = Av + f sur [0; T ]


Dautre part vu que :u0 2 D(A); on a

d
ds
S(t)u0 = S(t)Au0 ; t 2 [0; T ].

d’où :

v 2 C 1 ([0; T ]; X) \ C([0; T ]; D(A)):

est la solution de prb ( ):


L’unicité est assurée par la proposition une.
2. f 2 C([0; T ]; D(A)); alors les intégrales :
8
> Zt
>
>
>
> S(t s)f (s)ds
>
<
0
et Z t Zt
>
>
>
>
>
> AS(t s)f (s)ds = S(t s)Af (s)ds
:
0 0

sont définies pour tout t 2 [0; T ] et sont continues en t; d’où v 2 C([0; T ]; D(A))
puisque :

Zt Zt
Av(t) = A S(t s)f (s)ds = AS(t s)f (s)ds
0 0

Alors d’aprés le lemme un on a :


v 2 C([0; T ]; D(A)) et v 0 = Av + f sur [0; T ]:
Rq :
Le théorème précédent reste vrai si remplace [0; T ] par [0; 1[ :
Il suffit de noter qu’ alors pour tout t 2 [0; 1[ on a
f 2 C 1 ([0; T ]; X) ou f 2 C([0; T ]; D(A)):a

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Dans un problème d’évolution de facteur t essentiel.


Exemple :
1n Équation de la chaleur :
(
Ut = 4U + f
C.L

2n Équation de corde vibrante :


(
Utt = 4U + f
C.L

3n Équation de Schrodingueur :
(
Ut = i4U + f
"i" imaginaire.
C.L
Ces trois types d’équations sont scalaires , mais U peut être vecteur
U = (u1 ; u2 ; :::; un );
Pour un problème elliptique :
(
4U U = f sur
U j@ = U0 ; x 2 @
on base sur le théorème de Lax-Milgrame.
Ici pour les équations d’évolutions, il existe :
Une méthode variationnelle.
Une méthode des semi-groupes.
La résolution de l’équation :
(
y 0 (t) = ay(t) + f
y(0) = y0
est :

Zt
at
y(t) = y0 e + ea(t s)
f (s)ds (*)
0
généralisation :
y : t 2 [0; T ] ! R
U : [0; T ] ! X (Banach)
Intégration de fonction à valeur vactoriel
Posons le problème :
trouver U : [0; T ] ! X

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes
(
U 0 (t) = AU (t) + f
U (0) = U0
telque : A : X ! X opérateur linéaire borné.
Résolvons le problème :
(
U 0 = AU
U (0) = U0
On a A 2 L(X)
n o
kAXk
kAk = sup kXk
x 6= 0 < 1
X x2X
A An
e = n!
(Par définition)
n 0
i) La convergence de cette série dans (L(X); k:k)
X n
A
n!
il suffit d’être normalement convergente
n 0
X X kAn k X kAkn
An
i.e : eA = n! n! n!
ekAk < 1
n 0 n 0 n 0
X
tn An
Soit A 2 L(X). Pour tout t 2 R la série n!
converge normalement dans L(X):(i.e : etA =
n 0
X X ktn An k X ktAkn
tn An
n! n! n!
etkAk < 1)
n 0 n 0 n 0
A+B
On peut montrer que : e = eA eB = eB eA :
On peut définir : t 2 [0; T ] ! etA 2 L(X)
on a x 2 X; t 2 [0; T ] alors : etA x 2 L(X)
ii) La dérivabilité
soit u(t) = etA on va montrer que : u0 (t) = etA A danc
e(t+h)A x etA x hA
( u(t+h)h u(t)
)x = h
= etA ( e h
I
)x = etA Ax

Alors :
ehA I 1 hA
h
A = h
(e I hA)
X
1 hn An
= h
( n!
I hA)
n 0
X n n X hn kAkn
= h1 ( h A
n!
) 1
h
( n!
)
n 2 n 2
X hn kAkn
1
= h
( n!
1 h kAk)
n 0
1 hkAk ehkAk I
= h
(e 1 h kAk) = h
kAk
ehkAk I
= kAk hkAk kAk ! 0
h!0
tA
danc u = e dérivable et sa dérivée

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

u0 (t) = AetA u(t)

danc u(t)vériffiée
(
u0 (t) = Au(t)
u(0) = u0

on va voir que la solution du problème


(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
u(0) = u0

est

Zt
tA
u(t) = e u0 + e(t s)A
f (s)ds (**)
0

Autre généralisation aux opérateurs non bornés

A : D(A) X !X

D(A) un sous espace vectoriel de X.


A opérateur linéaire non borné.
Rappel
Le graohe de A est

G(A) = f(x; Ax); x 2 D(A)g

L’image de A est

R(A) = fAx ; x 2 D(A)g

On dit que A est férmé si le graphe de A est férmé.


Norme de graphe
Soit X muni de la norme k:k et D(A) muni de la norme induite de la norme

kxk2D(A) = kxk2 + kAxk2

(D(A); k:kD(A) ) est un espace de Banach.


Problème
Trouver u tq :

1.6. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes
(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
u(0) = u0

Où A est un opérateur non borné.


Idées de généralisation
On pose S(t) = eta , alors :
Le problème ( ) serait
Zt
y(t) = S(t)y0 + S(t s)f (s)ds
0

Le problème ( ) serait
Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds
0

1.7 Semi-groupes uniformément continus


Dans la suite nous présenterons les semi-groupes uniformément continus d’opérateurs linéaires
bornés sur un espace de Banach X:
Définition 1. On appelle semi-groupe uniformément continu d’opérateur linéaire borné sur X une
famille fS(t)gt>0 L(X) vérifiant les propriétés suivantes :
an S(0) = I
bn S(t + s) = S(t)S(s); 8t; s > 0
cn lim+ kS(t) IkL(X) = 0
t!0
Générateur infinitésimal
Définition 2. On appelle générateur infinitésimal du semi-groupe uniformément continu fS(t)gt>0
l’opérateur linéaire :

A: X !X
A = lim+ S(t)t I
t!0

défini sur l’ensemble

D(A) = x 2 X; lim+ S(t)xt x


9
t!0

Lemme 1. Soit A 2 L (X). Alors etA t>0


est un semi-groupe uniformément continu d’opérateur
linéaire borné sur X dont le générateur infinitésimal est A.
Preuve :
Soit A 2 L(X) et [0; +1[ 3 t ! S (t) 2 L(X) une application définie par :

1.7. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes
X
tk Ak
S(t) = etA = k!
k>0

X
tk Ak
La série k!
converge pour la topologie de la norme de L(X). De plus, il est évident que
k>0
S(0) = I et S(t + s) = S(t)S(s), quels que soient t; s > 0:
Compte tenu de l’inégalité :
kS(t) Ik etkAk 1; 8t > 0
Il résulte :

lim kS(t) Ik = 0
t!0+

Donc la famille fS(t)gt>0 L(X) est un semi-groupe uniformément continu. D’autre part,
puisque :
S(t) I 1 tA
t
A = t
(e I tA)
X
1 tk Ak
= t
( k!
I tA)
k>0
X
1 tk Ak
= t
(I + tA + k!
I tA)
k>2
X X tk kAkk
1 tk Ak 1
t k!
= t
(1 + t kAk + k!
1 t kAk)
k>2 k>2
1 tkAk etkAk 1
= t
(e 1 t kAk) = tkAk
kAk kAk
+
tend vers zéro quand t ! 0 :
Nous obtenons :
S(t) I
=Alim+
t!0 t
Le semi-groupe fS(t)gt>0 admet donc pour générateur infinitésimal l’opérateur A:
Lemme 2. Etant donné un opérateur A 2 L(X), il existe un unique semi-groupe uniformément
continu fS(t)gt>0 tel que : S(t) = etA ; 8t > 0:
Preuve :
Si fS1 (t)gt>0 est un autre semi-groupe uniformément continu engendré par A ,nous avons :

S(t) I S1 (t) I
lim+ =A et lim+ =A
t!0 t t!0 t
Par conséquent :

S(t) S1 (t)
lim+ =0
t!0 t

1.7. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

pour a 2 ]0; +1[, nous considérons l’intervalle Ia = [0; a[ : Comme fS(t)gt>0 et fS1 (t)gt>0 sont
deux semi-groupes uniformément continus, nous voyons que les applications :
t 7! S (t) et t 7 ! S1 (t)
sont continues. Il existe ca 2 [1; +1[ tel que : sup fkS(t)k ; kS1 (t)kg ca :
t2Ia
si " > 0, 9t0 2 Ia , t0 > 0; tel que :

S(t) S1 (t) "


t ac2a
; 8t 2 ]0; t0 [ :

t
Soit t 2 Ia arbitrairement fixé et n 2 N tel que : n
2 ]0; t0 [ : Alors :
S(t) S1 (t) = S(n nt ) S1 (n nt )
= S(n nt ):S1 (0 nt ) S((n 1) nt ):S1 (1: nt )
+S((n 1) nt ):S1 (1: nt ) S((n 2) nt ):S1 (2: nt )
+S((n 2) nt ):S1 (2: nt ) + ::::: + S(0 nt ):S1 (n nt )
X
n 1
= S((n k) nt ):S1 (k nt )S((n k 1) nt ):S1 ((k + 1) nt )
k=0
X
n 1
= S((n k 1) nt ): S( nt ) S1 ( nt ) :S1 (k nt ): 8t 2 Ia :
k=0
S( nt ) S 0 ( nt ) "
De l’inégalité : t ac2a
, nous obtenons :
n

S( nt ) S1 ( nt ) " t
ac2a n

et par suite :
X
n 1
" t
kS(t) S1 (t)k ca ca < "; 8t 2 Ia
k=0
ac2a n
Puisque " > 0 est arbitraire, il en résulte que S(t) = S1 (t); pour tout t 2 Ia : Mais comme a 2
]0; +1[ est aussi arbitraire, il s’ensuit que S(t) = S1 (t); 8t 2 [0; +1[ :
Théorème 1. Un opérateur A : X ! X est le générateur infinitésimal d’un semi-groupe unifor-
mément continu ssi A est un opérateur linéaire borné.
Preuve :
=) Soit A : X ! X le générateur infinitésimal d’un semi-groupe uniformément continu
fS(t)gt 0 L(X): Alors :

lim kS(t) Ik = 0
t!0+

L’application [0; 1[ 3 t 7! S(t) 2 L(X) est continue et parsuite

Zt
S(s)ds 2 L(X)
0

1.7. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

On voit que :

Zt
1
lim S(s)ds = S(0) = I
t!0+ t
0

Il existe donc > 0 tel que :

Z
1
S(t)dt I <1
0

Z Z
1
Alors l’élément S(t)dt est inversible, d’où il s’ensuit que S(t)dt est inversible.
0 0
Nous avons :

Z Z Z Z+h Zh
S(h) I 1 1 1
S(t)dt = [ S(t + h)dt S(t)dt] = S(u)du S(u)du
h h h h
0 0 0 0

Nous obtenons :
Z Z+h Z0+h
S(h) I
lim h
S(t)dt = lim+ [ h1 S(u)du 1
h
S(u)du] = S( ) S(0) = S( ) I:
h!0+ h!0
0 0

D’où :
Z
lim+ S(h)h I = [S( ) I][ S(t)dt] 1
h!0
0

Par conséquent, le générateur infinitésimal du semi-groupe uniformément continu fS(t)gt 0 est


l’opérateur :
Z
1
A = [S( ) I][ S(t)dt] 2 L(X):
0

(= Cette implication est évidente compte tenu du lemme 1. et 2.


Corollaire 1. Soient fS(t)gt 0 un semi-groupe uniformément continu et A son générateur infini-
tésimal. Alors :
an Il existe ! 0 tel que kS(t)k et! ; 8t 0:
bn L’application [0; 1[ 3 t ! S(t) 2 L(X) est différentiable pour la topologie de la norme et :

dS(t)
dt
= AS(t) = S(t)A; 8t 0

1.7. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Preuve :
an Nous avons :

kS(t)k etA etkAk ; 8t 0

Pour ! kAk ; nous obtenons l’inégalité :


kS(t)k et! ; 8t 0
L’assertion bn provient des inégalités suivantes :

A = lim+ S(t)t I
= lim+ S(t)t S(0)
0
t!0 t!0

Nous en déduisons que l’application considérée est dévivable au point t = 0.


Soient t > 0 et h > 0: Alors :

S(t+h) S(t) S(h) I S(h) I


h
AS(t) h
A kS(t)k h
A etkAk

D’où :

S(t+h) S(t)
lim t
AS(t) = 0:
h!0

Par conséquent, l’application considérée dans l’énoncé est dérivable à droite et on a :

d+ S(t)
dt
= AS(t); 8t 0

Soient t > 0 et h < 0 tel que t + h > 0: Alors :

S(t+h) S(t) I S( h) S( h) I
h
AS(t) h
AS( h) kS(t + h)k h
AS( h) e(t+h)kAk

D’où il vient :

S(t+h) S(t)
lim h
= AS(t)
h!0

Par conséquent, l’application considérée dans l’énoncé est dérivable à gauche et nous avons :

d S(t)
dt
= AS(t); 8t 0
Finalement on voit que l’application considérée dans l’énoncé est dérivable sur [0; +1[ et nous
dS(t)
avons dt
= AS(t); 8t 0:

On vérifie que :

AS(t) = S(t)A; 8t 0

1.7. Semi-groupes uniformément continus

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Chapitre 1 : Semi-groupes

1.8 Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)


Définition 1. On appelle C0 -semi-groupe (ou semi-groupe fortement continu) d’opérateur linéaire
borné sur X une famille fS(t)gt 0 L(X) vérifiant les propriétés suivantes :
an S (0 ) = I :
bn S(t + s) = S(t)S(s); 8t; s 0:
cn lim+ S(t)x = x; 8x 2 X:
t!0
Générateur infinitésimal
Définition 2. On appelle générateur infinitésimal d’un C0 -semi-groupe fS(t)gt 0 un opérateur A
défini sur l’ensemble :

D(A) = x 2 X n lim+ S(t)xt x


existe
t!0

Par :

Ax = lim+ S(t)xt x
; 8x 2 D(A):
t!0

Remarque
Les semi-groupes uniformément continus sont C0 semi-groupes, mais la reciproque est fausse.
Exemple
Soit X = L2 (R) ,pour x 2 X

S(t)u(x) = u(t + x)

On va montrer que S(t)u(x) fortement continu


1. S(0)u(x) = u(x):
2. S(t + s)u(x) = u(t + s + x) = S(t)S(s)u(x) =) S(t + s) = S(t)S(s):
Z Z
2 2
3. lim+ kS(t)u(x) u(x)kL2 (R) = lim+ jS(t)u(x) u(x)j dx = lim+ ju(t + x) u(x)j2 dx
t!0 t!0 t!0
R R
Z
= lim ju(t + x) u(x)j2 dx = 0
t!0+
R
Danc (S(t))t 0 est un C0 semi-groupe.
Maintenant

kS(t)u(x) u(x)kL(X) 9 0

Soit ' 2 L2 (R); supp ' = [0; 1]


Z
2
kS(t)' 'kL2 (R) = j'(t + x) '(x)j2 dx
R

1.8. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes
Z Z Z
2 2
= ' (t + x)dx + ' (x)dx 2 '(t + x)'(x)dx
R R R
Danc

lim kS(t)' 'k2L2 (R) = 2 k'(x)k2


t!0+

Alors
kS(t)' 'k2L(X) = sup kS(t)' 'k2L2 (R) lim kS(t)' 'k2L2 (R) = 2
k'k=1 t!0+
ce qui implique que kS(t)' 'kL(X) ! 2 6= 0
Alors (S(t))t 0 n’est pas uniformément continu.
Théorème 1. Soit (S(t))t 0 un C0 semi-groupe, alors il existe ! 0 et M 1 tq

kS(t)k M e!t

Preuve :
On suppose 9 i0 et M 1 tq 8t 2 [0; ]
kS(t)k M car S(t) est borné.
Si cette supposition n’est pas vraie.
Supposons que :
80h = n1 ; n 2 N ; 8M 1; (M = n); 9tn 2 0; n1 tq kS(t)kin
la famille Tn = S(tn ) 2 L(X); 9x 2 X : S(tn )x 9 0
tn !0
on a 8x : S(tn )x ! x
t !0
Donc il y a une contradiction
On a

kS(t)k M; 8t 2 [0; ]

Soit t quelconque telleque t = n + ; n 0; 0


n
S(t) = S(n + ) = S(n )S( ) = (S( )) S( )
n t ln M
ln M
kS(t)k M n M = eln M M = en ln M M = e M et M
ln M
donc ! = :
d’où le résultat.
Corollaire 1 :
Soit (S(t))t 0 un C0 semi-groupe,Alors :
pour tout x 2 X; t 7! S(t) est une fonction continue de R+ dansX
Théorème 2.
Soit (S(t))t 0 un C0 semi-groupe et soit A son générateur infinitésimal, Alors

1.8. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Zt+h
an 8x 2 X; lim+ h1 S(s)xds = S(t)x
t!0
t
Zt
bn 8x 2 X; S(s)xds 2 D(A)
0
Zt
A( S(s)xds) = S(t)x x
0
d
cn8x 2 D(A); S(t)x 2 D(A) et dt
S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax:
Z t Zt
dn8x 2 D(A) S(t)x S(s)x = S( )Axd = AS( )xd
s s
Preuve :
bn soit 0 h t
Zt Zt
S(h) I
lim h
S(h)xds = lim+ h1 (S(h + s) S(s)x)ds
t!0+ t!0
0 0
Zt Zt
1
= lim+ h ( S(h + s)ds S(s)xds)
t!0
0 0
soit h + s = ; ds = d
Zh+t Zt Zh+t Zh Zh
1 1
lim+ h ( S(s)ds S(s)xds) = lim+ h ( S(s)ds + S(s)xds S(s)xds)
t!0 t!0
h 0 h t 0
Zh+t Zh
= lim+ h1 ( S(s)ds S(s)xds)
t!0
t 0
= S(t)x x

Zt
A( S(s)xds) = S(t)x x
0

cn 8x 2 D(A); dtd S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax


On a

S(h) I
lim h
S(t)x = lim+ S(t+h)h
S(t)
x = dtd S(t)x
t!0+ t!0
S(t)Ax = S(t) lim+ S(h)x
h
x
= lim+ S(t+h)h S(t) x = dtd S(t)x
t!0 t!0

Alors :

d
dt
S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax; 8x 2 D(A):

1.8. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes

dn On a
Zt Zt Zt
d d
S( )x = AS( )x () d
S( )xd = AS( )xd = S( )Axd
d
s s s
Zt Zt
() S(t)x S(s)x = AS( )xd = S( )Axd
s s
Corollaire 2 :
Si (A; D(A)) est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe sur X; Alors D(A) est dense dans
X et plus A est férmé
Preuve :
Montrons que D(A) est dense dans X; on pose
Zt
xh = Ads 2 D(A)
s
Avec la propriété an du théorème précédent
lim xh = x 2 X;Alors D(A) = X
h !0
Maintenant que A est férmé
soit xn 2 D(A); xn ! x
on a
Zt
S(t)xn S(s)xn = S( )Axn d
s
on pose s = 0
Zt
S(t)xn xn = S( )Axn d ()
0
Zt
S(t)xn xn 1
t
= t
S( )Axn d () Axn ! y
0
or S( )Axn converge vers S( )y dans X en passant à la limite sur n il vient

Zt
S(t)x x= S( )yd
0

Alors
Zt
S(t)x x 1
Ax = lim t
= t
S( )yd = S(0)y = y =) x 2 D(A) et Ax = y, alors A est férmé.
0
Théorème 3.
Soient (S(t))t 0 et (T (t))t 0 deux C0 semi -groupes, si les deux générateurs coïncide, Alors :

S(t) = T (t); 8t 0

1.8. Semi-groupes de classe C0 (fortement continus)

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Chapitre 1 : Semi-groupes

1.9 Théorème de Hille-Yosida


Soit (S(t))t 0 un C0 semi -groupe du théo précédent en deduire qu’il existe des constantes !
0; M 1
tq kS(t)k M e!t
si ! = 0, S(t) est dite Semi groupe de contraction, si de plus M = 1 elle s’appelle un C0 semi
-groupe de contraction.
Cette partie est caractérisé par le générateur infinitésimal A d’un semi-groupe de contraction
1
Définition 1. L’ensemble (A) = 2 Cj ( I A) est inversible dans L(X) s’appelle l’en-
semble résolvant de A 2 L(X):
Définition 2. L’application :

R(:; A) : (A) !L (X)


1
R( ; A) = ( I A)

s’appelle la résolvante de A.
Théorème de Hille-Yosida
Un opérateur linéaire : A : D(A) X!X est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe
fS(t)gt 0 ssi :
an A est un opérateur fermé et D(A) = X:
bn (A) R+ et 8 0

1
kR( )k

preuve :
Nécessité
Si A est un générateur infinitésimal d’un un C0 semi -groupe, Alors A est fermé et D(A) = X:
(corollaire précedente)
Z+1
t
Pour i0 et x 2 X; soit R( )x = e S(t)xdx
0
comme t ! S(t) est continu et uniformément borné alors l’intégrale existe comme comme un
intégrale
impropre de Reimann et définie un opérateur linéaire borné R( ) vérifié :

Z+1
t 1
kR( )xk = e kS(t)xk dx kxk
0

1.9. Théorème de Hille-Yosida

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Z+1 h Z+1
S(h) I 1 t e 1 t
de plus pour hi0; AR( )x = lim R( )x = lim e (S(t+h)x S(t)x)dt = lim e S
h !0 h h !0 h h !0 h
0 0
hZ
h
e t
e S(t)xdt
h
0
en tendre h ! 0; alors le membre droite devient :

R( )x x

Alors pour tout x 2 X et x 2 X;


R( )x 2 D(A) et AR( )x = R( )x x
Alors : AR( ) = R( ) I
Où :

( I A)R( ) = I (*)

Alors :

1
R( ) = ( I A)

Pour x 2 D(A)

Z+1 Z+1 Z+1


t t t
R( )Ax = e S(t)Axdt = e AS(t)xdt = A e S(t)xdt = AR( )x
0 0 0

Posons s = t + h
Z+1 Z0 Z+1 Z+1
1 1 1 1
e (s h) (S(s)x S(s h)x)ds = e (t h) S(t)xdt + e (t h)
S(t)xdt e t
S(t)xdt
h h h h
h 0 h 01 0
Zh Z+1 Z+1
1
= @ e t e h S(t)xdt + e t e h S(t)xdt e t S(t)xdtA
h
0 0 0
Z+1 Z+1
e h 1 e h
t t
= h
e S(t)xdt h
e S(t)xdt
0 0
Donc

R( )Ax = AR( )x (**)

Ici on utilise la propriété

d
dt
S(t)x = AS(t)x = S(t)Ax

1.9. Théorème de Hille-Yosida

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Chapitre 1 : Semi-groupes

et la ferméture de A de ( ) et ( ) endéduit que


R( )( I A)x = x pour tout x 2 D(A):
Comme R( ) est l’inverse de ( I A), il existe pour tout i0 une estimation de la forme

1
kR( )k

et les conditions in et iin sont suffisantes pour A, on ait besoin de quelque lemmes.
Lemme 1.
1
Soit A vérifié les conditions in et iin du théorème et R( ) = ( I A) alors :

lim R( )x = x; 8x 2 X
!1

On suppose que x 2 D(A) alors :

1
k R( )x xk = kAR( )xk kAxk ! 0
!1

Mais D(A) = X et k R( )k 1, alors R( )x ! x; 8x 2 X


!1
Maintenant on définie pour tout i0 l’approximation de Yoshida par :

2
A = AR( ) = R( ) I

A est l’approximation de A dans le sens suivant.


Lemme 2.
Soit A vérifié les conditions in et iin du théorème précedent, si A est l’approximation de Yoshida
de A , alors :

lim A x = Ax; 8x 2 D(A):


!1

preuve :
8x 2 D(A) on a du lemme précedente et la définition de A que :

lim A x = lim R( )Ax = Ax


!1 !1

1.9. Théorème de Hille-Yosida

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1.10 Les semi-groupes analytiques


Soit = fz 2 C; '1 harg zh'2 ; '1 h0h'2 g
une familles d’opérateurs linéaires bornés fS(z)gz2C est dite semi-groupe analytique dans si :
(1) : z 2 C =) S(z) est analytique dans :
(2) : S(0) = I; lim S(z)x = x; 8z 2 et x 2 X:
z !0
(3) :S(z1 + z2 ) = S(z1 )S(z2 ); 8z1 ; z2 2 :
un semi-groupe S(z) est analytiques’il est analytique sur un certian secteur 2 C contenant le
demi axe réel positif.
Il est clair que la restriction d’un semi-groupe analytique à l’axe réel est un semi-groupe continu.
Théorème.
Soit S(t) un semi-groupe de classe C0 uniformément borné, A son générateur infinitésimal,
on suppose que 0 2 (A), alors les assertions suivantes sont équivalantes :
1. fS(t)gt 0 est prolongeable en un semi-groupe analytique dans secteur angulaire =
fz 2 C; jarg zj h g : n o
0 0
il est uniformément borné sur tout secteur férmé = z 2 C; jarg zj h :
c
2. Il existe une constante ci0;tq jR( + iz; A)j h jzj ; 8 i0; z 6= 0:
3. Il existe M i0 avec 0h h 12 tq :

(A) = ; jarg j h 2 + [ f0g :


M
jR( ; A)jL(X) j j
; 2

4. fS(t)gt 0 est différentiable pour tout ti0 et existe c tq ct ; 8ti0 et que 0 2 (A):

1.11 Semi-groupe différentiable


Définition.
Soit S(t) un C0 semi-groupe sur un espace de Banach X; S(t) est différentiable pour tout tit0 et
tout x 2 X
si t ! S(t)x est différentiable 8tit0 .
on a d’aprés la proposition précedente que S(t) est le C0 semi-groupe avec A son générateur
infinitésimal et x 2 D(A), alors t ! S(t)x est différentiable 8ti0; alors D(A) = X et comme A
est férmé il est nécessaire que A est borné
Lemme 1.
Soit S(t) un C0 semi-groupe différentiable pour tout tit0 et tout x 2 X et soit A son générateur
infinitésimal alors :

1.10. Les semi-groupes analytiques

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Chapitre 1 : Semi-groupes

a. 8tint0 ; n = 1; 2; :::; S(t) : X ! D(A); et (S(t))(n) = A(n) S(t)x est un opérateur borné.
b. 8tint0 ; n = 1; 2; :::; S (n 1)
(t) continu dans la topologie d’opérateur uniforme .
Lemme 1.
Soit S(t) un C0 semi-groupe différentiable et soit A son générateur infinitésimal alors :

S (n) (t) = (AS( nt ))n = (S( nt ))n ; n = 1; 2; :::

1.12 Problème de Cauchy abstraite

Problème de Cauchy inhomogéne

Cas borné.
Soit X un espce de Banach complexe.
On considére le problème de Cauchy inhomogéne suivant :
(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
t 2 [0; T ] (*)
u(0) = u0
où A 2 L(X); u0 2 X; T i0; f 2 C([0; T ]; X)
la solution du problème ( ) est une fonction u 2 C 1 ([0; T ]; X):
le problème ( ) admet une unique solution u 2 C 1 ([0; T ]; X) donné par la formule

Zt
tA
u(t) = e u0 + e(t s)A
f (s)ds; t 2 [0; T ] (**)
0

Rq 1. On peut remplacer [0; T ] par [0; +1[ :


Zt
Rq2. ( ) s’écrit encore u(t) = etA u0 + etA e sA
f (s)ds:
0
Dans la suite on travaillera avec les opérateurs linéaires non bornés définis sur un sous espace
vectoriel de X à valleur dans X aux queles on essayera d’associés une famille S(t) (le rôle de etA )

Problème de Cauchy non homogéne

Cas non borné


Nous allons donner la solution d’un problème de Cauchy inhomogéne en utilisant la formule de
la variation de la dimension infinie pour les opérateurs non bornés.
Soit X un espace de Banach.
On consider le prb de Cauchy inhomogéne suivant :

1.12. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
t 2 [0; T ] (***)
u(0) = u0
où A : D(A) X ! X un opérateur linéaire sur X.

n0 2 X; T i0; f : [0; T ] ! X

Définition :1.
1. u 2 C([0; T ]; D(A)) signifie que :
(
8t 2 [0; T ] : u(t) 2 D(A)
t 7 ! u(t); t 7 ! Au(t)
sont dans C([0; T ]; X), c-à-d u(t) est continue de [0; T ] a valeur dans D(A):
2. Une solution stricte ( ) est une fonction u tq :

u 2 C 1 ([0; T ]; X) \ C([0; T ]; D(A))

et qui satisfait ( ):
Rq :
1. Si u est une solution stricte de ( ) alors :
*. u0 2 D(A) car u(0) 2 D(A)
0
*. f 2 C([0; T ]; X) car f = u Au:
2. Si f 2 C([0; T ]; X) et si u : [0; T ] ! X une solution de ( ) dérivable à valeur dans D(A)
alors :

u 2 C 1 ([0; T ]; X) () u 2 C([0; T ]; D(A))


0 0
car u = Au + f et Au = u f:
Proposition 1.
Soit A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe fS(t)gt 0 ; u0 2 D(A) et f 2 C([0; T ]; X):
S’il existe une solution de ( ); alors il est unique est donnée par :
Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds; 8t 2 [0; T ]
0

Preuve :
Soit t 2 [0; T ] et si u est une solution stricte de ( );alors si on pose :

g : [0; T ] ! X
S ! S(t s)u(t)

1.12. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

sachant que : u(t) 2 D(A); s 2 [0; T ] et qui u 2 C 1 ([0; T ]; X), on en déduit que g est dérivable et
que pour s 2 [0; t]:
on a :
g 0 (s) = AS(t s)u(s) + S(t s)u0 (s)
= AS(t s)u(s) + S(t s)(Au(s) + f (s))
= S(t s)f (s)
En intégrant sur [0; t]; on obtient :

Zt
g(t) g(0) = S(t s)f (s)ds
0
Zt
u(t) S(t)u0 = S(t s)f (s)ds
0

Alors :
Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds
0

Proposition 2.
Si Soit A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe fS(t)gt 0 ; u0 2 D(A); alors la
fonction :

u : [0; +1[ ! X
t 7 ! S(t)u0

est l’unique solution dtricte dde problème


(
u0 (t) = Au(t); ti0
u(0) = u0
Rqs :
A 2 L(X) et f 2 C([0; T ]; X); alors :

Zt
tA
u(t) = e u0 + e(t s)A
f (s)ds; t 2 [0; T ]
0

est l’unique solution des prbs :


(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
u(0) = u0

1.12. Problème de Cauchy abstraite

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Chapitre 1 : Semi-groupes

Le lemme suivante s’intiresse au cas où A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe.


Lemme :1.
Soit A est le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe et f 2 C([0; T ]; X); on pose :

Zt
u(t) = e(t s)A
f (s)ds; t 2 [0; T ]
0

Alors :
1. u 2 C 1 ([0; T ]; X):
2. u 2 C([0; T ]; D(A)):
De plus si l’une des ces conditions est réalisée, alors u est une solution stricte du problème :
(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
; t 2 [0; T ]
u(0) = u0
Rq :
Le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe, f 2 C([0; T ]; X);et u0 2 D(A); d’autre part
d’aprés la proposition une, s’il existe une solution u de ( ) alors u est unique est donnée par :

Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds
0

D’autre part d’aprés la proposition deux et le lemme un si u est donnée par la formule précedente
et u 2 C 1 ([0; T ]; X);alors u est l’unique solution de ( ):
On d’autre térme resoudre ( ) revient à étudier la régularité de u donnée par la formule de la
variation de la canstante si dessus .
d
S(t) joue un rôle de etA et dt
S(t) joue le rôle de etA A = AetA ; danc on peut dire que :

Zt
u0 (t) = S(t)Au0 + A S(t s)f (s)ds + f (t); t 2 [0; T ]
0

le problème ici est qu’a priori f (s) n’est pas nécessairement D(A); et on générale on ne soit dériver
S(t) que si u0 2 D(A); danc pour résoudre ( ) on se donnera
soit de la régularité temporelle (f 2 C([0; T ]; X)) et on écrire

Zt Zt
S(t s)f (s)ds = S(s)f (t s)ds
0 0

1.12. Problème de Cauchy abstraite

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afin de faire porter le dérivation en t sur f


Zt
soit de la régularité speciale (f 2 C([0; T ]; D(A))) pour pouvoir dérivées directement S(t
0
s)f (s)ds:
Théorème.
Soit A le générateur infinitésimal d’un C0 semi-groupe (S(t))t 0 ; f 2 C([0; T ]; X); u0 2 D(A)
on suppose que f 2 C 1 ([0; T ]; X); alors u : [0; T ] ! X donnée par :

Zt
u(t) = S(t)u0 + S(t s)f (s)ds; t 2 [0; T ]
0

est l’unique solution stricte du prb :


(
u0 (t) = Au(t) + f (t)
t 2 [0; T ]
u(0) = u0
Preuve :
Soit t 2 [0; T ];on note :

Zt
v(t) = S(t s)f (s)ds
0

Danc

u(t) = S(t)u0 + v(t)

Sachant que u(0) = u0 et v(0) = 0


1. Si f 2 C 1 ([0; T ]; X); on écrit pour t 2 [0; T ]

Zt
v(t) = S(s)f (t s)ds
0

danc v est dérivable sur [0; T ] et

Zt
v 0 (0) = S(s)f 0 (t s)ds + S(t)v(0); 8t 2 [0; T ]
0

v 2 C 1 ([0; T ]; X);alors d’aprés le lemme un f 2 C 1 ([0; T ]; D(A)) et v 0 = Av + f sur [0; T ]


Dautre part vu que :u0 2 D(A); on a

d
ds
S(t)u0 = S(t)Au0 ; t 2 [0; T ].

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d’où :

v 2 C 1 ([0; T ]; X) \ C([0; T ]; D(A)):

est la solution de prb ( ):


L’unicité est assurée par la proposition une.
2. f 2 C([0; T ]; D(A)); alors les intégrales :
8
> Zt
>
>
>
> S(t s)f (s)ds
>
<
0
et Z t Zt
>
>
>
>
>
> AS(t s)f (s)ds = S(t s)Af (s)ds
:
0 0

sont définies pour tout t 2 [0; T ] et sont continues en t; d’où v 2 C([0; T ]; D(A))
puisque :

Zt Zt
Av(t) = A S(t s)f (s)ds = AS(t s)f (s)ds
0 0

Alors d’aprés le lemme un on a :


v 2 C([0; T ]; D(A)) et v 0 = Av + f sur [0; T ]:
Rq :
Le théorème précédent reste vrai si remplace [0; T ] par [0; 1[ :
Il suffit de noter qu’ alors pour tout t 2 [0; 1[ on a
f 2 C 1 ([0; T ]; X) ou f 2 C([0; T ]; D(A)):a

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