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USTHB. Faculté de Mathématiques. M1 EDP.

2019/2020


Série d'exercices n 1
Equations diérentielles ordinaires

Exercice 1 Démontrer que l'équation diérentielle


sin(ty)
y 0 (t) = ; y(1) = 1
t2
admet une unique solution maximale.
Exercice 2 I-Considérons le système diérentiel
x0 (t) = x(t) − y(t),
(
(1)
y 0 (t) = cos(x(t)).

1-Vérier que pour tout (t0 , (x0 , y0 )) ∈ R × R 2 , le problème de Cauchy associé au système
diérentiel admet une unique solution maximale. Donner l'intervalle maximal d'existence de
la solution.
II-Considérons le système diérentiel
x0 (t) = y,
(
(2)
y 0 (t) = −x − (1 − x)2 y.

Vérier que pour tout (x0 , y0 ) ∈ R 2 , le problème de Cauchy associé au système diérentiel
admet une unique solution maximale dénie sur [0, T ? [. Montrer que T ? = +∞.
Exercice 3 Considérons l'équation diérentielle y 0 (t) = y(t) sin2 (y(t)).
1-Quelle sont les fonctions constantes solutions de cette équation?
2-Montrer que pour tout y0 ∈ R, le problème de Cauchy y0 (t) = y(t) sin2 (y(t)); y(0) = y0
admet une unique solution maximale dénie sur un intervalle maximal ]T? , T ? [.
3-Montrer que T? = −∞ et T ? = +∞.
4-Vérier que si y0 6= pπ, ∀p ∈ Z, il existe k ∈ Z tel que y(t) ∈]kπ, (k + 1)π[, ∀t ∈ R. En
déduire que y est monotone sur R.
5-Calculer les limites de y lorsque t → +∞ et t → −∞.
Exercice 4 Considérons l'équation diérentielle y 0 (t) = t2 + y 2 (t).
1-Montrer que le problème de Cauchy y0 (t) = t2 + y2 (t); y(0) = 0 admet une unique solution
dénie sur un intervalle ] − c, c[.
2-Montrer que y est une fonction impaire.
3-Etudier la monotonie et la convexité de y.
4-Démontrer que y est dénie sur un intervalle maximal borné ] − a, a[ de R. Calculer la
limite de y lorsque t → ±a.

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Exercice 5 (Méthode des approximations successives de Picard)
Soit f : Ω ⊂ R n+1 → R n une fonction continue telle qu'il existe K > 0 vériant
kf (t, y1 ) − f (t, y2 )k ≤ Kky1 − y2 k, ∀t ∈ I0 telque (t, y1 ), (t, y2 ) ∈ Ω. (3)
Soit (t0 , y0 ) ∈ Ω, il existe a > 0, b > 0 t.q. Ra,b = {(t, y) ∈ Ω, |t − t0 | ≤ a, ky − y0 k ≤ b} ⊂ Ω.
Posons M = sup kf (t, y)k et I0 = [t0 − C, t0 + C] avec C = min{a, Mb }.
Ra,b
On dénit par récurrence sur I0 la suite de fonctions comme suit
ϕ (t) = y0 , t ∈ I0 ,

 0

Z t (4)
 ϕn+1 = y0 +
 f (s, ϕn (s)ds, t ∈ I0 .
t0

1-Vérier que pour tout n ∈ N et t ∈ I0 on a (t, ϕn (t)) ∈ Ra,b .


2-Montrer que la suite (ϕn )n converge uniformément sur I0 vers la solution du problème de
Cauchy
y 0 (t) = f (t, y), t ∈ I0 ,
(
(5)
y(t0 ) = y0 .
M (K|t − t0 |)n
Indication: Posons ψn (t) = ϕn (t) − ϕn−1 (t). Montrer que sup kψn (t)k ≤ ≤
t∈I0 K n!
n +∞
M (KC)
. En déduire que la série ψn est uniformément convergente et que la suite
X
K n! n=1
(ϕn )n est uniformément convergente .

Exercice 6 Considérons les matrices suivantes


   
0 0 0 −1
A=
1 0
et B = 0 0
(6)

Calculer eA , eB , eA+B , eA .eB . Conclure.


Exercice 7 Calculer etA dans les cas suivants
 
    0 1 0 0
0 1 1 1  1 0 0 0 
A= , B= , C=  (7)
1 0 0 1  0 0 1 1 
0 0 0 1

Exercice 8 Considérons le système diérentiel linéaire suivant


x0 = y + a(t),
(
(8)
y 0 = 2x − y + b(t).

1-Ecrire la matrice A associée au système et calculer eAt .


2-Déterminer la solution générale du système (8) dans le cas a(t) = b(t) = 0.
3-En déduire la solution générale du système (8) dans le cas où a(t) = 0, b(t) = e−t .

2
Exercice 9 Soit A = (ai,j )1≤i,j≤1 une matrice carrée à coecients réels, de valeurs propres
λ1 , λ2 , de polynôme caractéristique λ2 − tr(A)λ + det(A) et de discriminant ∆.
1-Vérier que si ∆ > 0 alors la matrice A (resp. la matrice eAt ) est semblable à la matrice
diagonale    
λ1 0 eλ1 t 0
0 λ2
resp. 0 eλ2 t
(9)

2-Supposons ∆ = 0 (donc λ1 = λ2 ). Vérier que si A est diagonalisable alors A est semblable


à l'une des matrices    
λ1 0 λ1 1
0 λ
ou 0 λ (10)
1 1

selon que A soit diagonalisable ou non diagonalisable. En déduire que eAt est semblable
   
eλ1 t 0 eλ1 t teλ1 t
0 eλ1 t
ou 0 e λ1 t
(11)

selon que A soit diagonalisable ou non diagonalisable.

3-Supposons ∆ < 0, alors les valeurs propres sont complexes conjuguées λ1 = α + iβ ,


λ2 = α − iβ . Montrer que A (resp. eAt ) est semblable à la matrice
   
α −β  cos(βt) −sin(βt) 
β α
resp. eαt
sin(βt) cos(βt)
(12)

4-On suppose detA 6= 0. Quels sont les points d'équilibre du système Y 0 = AY . Tracer les
orbites dans chacun des cas précédents et en déduire la nature du point d'équilibre.

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Série d'exercices n 2
Stabilité des solutions des équations diérentielles

Exercice 1 On considère le système non-linéaire suivant



2y
 x0 = −x − ln(x2 +y 2 )
,
(1)
 y 0 = −y + 2x
.
ln(x2 +y 2 )

1-Vérier que l'origine est un point d'équilibre hyperbolique (On vérie que le champ de
vecteur F est prolongeable par continuité au point (0, 0)).
2-Ecrire le système linéaire obtenu par linéarisation au voisinage de ce point d'équilibre et
vérier que ce point d'équilibre est un noeud propre stable.
3-En faisant un changement de variables en coordonnées polaires, montrer que le point
d'équilibre est un foyer stable pour le système (1). Que peut-on en conclure?
Exercice 2 On considère le système non-linéaire suivant


 x0 = −2y + yz − x3 ,


y 0 = x − xz − y 3 , (2)


 0

z = xy − z 3
1-Vérier que l'origine est point d'équilibre dégénéré (ou non-hyperbolique).
2-Vérier que le système admet une fonction de Lyapunov de la forme
V (x, y, z) = ax2 + by 2 + cz 2 . En déduire la nature du point d'équilibre.
Exercice 3 On considère le système non-linèaire
x0 = x + sin(3x − y),
(
(3)
y 0 = ex − 1.
1-Vérier que le problème de Cauchy associé admet une unique solution globale.
2-Etudier la la nature des points d'équilibre du système.
Exercice 4 Etudier la stabilité des points d'équilibre du système
x0 = x − y,
(
(4)
y0 = x + y3.
Exercice 5 On considère le système non-linéaire suivant
x0 = x2 + y 2 − 5,
(
(5)
y 0 = 2 − xy.
1-Déterminer le points d'équilibre du système.
2-Etudier la stabilité de chacun des points d'équilibre.
Exercice 6 Considérons l'équation diérentielle
x00 + x5 = 0 (6)
Transormer l'équation en un système et étudier la stabilité des points d'équilibre de ce dernier.

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Série d'exercices n 3

Exercice 1 ( Modèle de prédateur-proie) On considère le modèle prédateur-proie de


Lotka-Volterra suivant
x0 = x(a − by), x(0) = x0 ,
(
(1)
y 0 = y(−c + Dx), y(0) = y0 ,
où x désigne une population de proies (ex.lièvres, sardines, gazelles...) et y représente une
population de prédateurs correspondants (ex. renards, requins, lions...) et a, b, c, D sont des
constantes strictement positives. On remarque qu'en absence de prédateurs, la population des
proies croît exponentiellement tandis qu'en absence de proies, la population des prédateurs
décroît exponentiellement.
Les rencontres proies-prédateurs (une pour un) sont décrites par le terme bilinéaire xy , avec
des conséquences positives pour la prolifération des prédateurs , négatives pour celle des
proies.
Il existe aussi une version modiée du modèle prédateur-proie de Lotka-Volterra tenant
compte du terme logistique x(1 − λx) qui exprime une régulation interne entre individus
de la même espèce (en cas de famine ou réduction de nutriments par exemple)
x0 = x(1 − λx − by), x(0) = x0 ,
(
(2)
y 0 = y(−c + Dx), y(0) = y0 ,

On se propose d'étudier l'évolution des deux espèces du premier système au cours du temps.
1-Déterminer les points d'équilibre, dessiner les isoclines x0 = 0, y 0 = 0 ainsi que le portrait
de phases du 1er système .
2-Montrer que le problème de Cauchy (1) admet une unique solution dénie sur un intervalle
maximal [0, T ? [.
3-On suppose que x0 = 0, montrer que x(t) = 0, ∀t ∈ [0, T ? [. (Même question pour y )
4-On suppose qu'il existe t0 ∈ [0, T ? [ tel que x(t0 ) = 0, montrer que x(t) = 0, ∀t ∈ [0, T ? [.
(Même question pour y )
5-En déduire que si x0 > 0 alors x(t) > 0, ∀t ∈ [0, T ? [. (Même question pour y ). (Ind:
Raisonner par l'absurde et utiliser le théorème des valeurs intermédaires et la question 4
pour conclure.)
6-Vérier que la fonction H dénie par H(x, y) = Dx − c lnx + by − a lny , x > 0, y > 0 est
une intégrale première pour le système.
7-En déduire que si x0 > 0, y0 > 0, la solution du premier système est bornée et que T ? =
+∞. Indication: a-On rappelle que la puissance l'emporte sur le logarithme au voisinage de
+∞ donc il existe A > 0 tel que c lnx < Dx 2
pour x > A et il existe B > 0 tel que a lny < by2
pour y > B .
b-Vérier que la fonction x → Dx − c lnx est minorée sur R ?+ par c − c ln( Dc ) (resp.
y → by − a lny minorée par a − a ln( ab )).
8-Etudier la stabilité des points d'équilibre.

1
Exercice 2 (Modèle de compétition) On considère le modèle de compétition suivant
entre deux polupations x, y (ici on a normalisé les constantes)
x0 = x(1 − x − αy), x(0) = x0 ≥ 0,
(
(3)
y 0 = y(1 − y − βx), y(0) = y0 ≥ 0,

où α, β sont des constantes strictement positives telles que αβ 6= 1. On remarque qu'en


absence de la population y , la population x croît de façon logistique, il en est de même pour
la population y .
Les rencontres entre x et y (un pour un) sont décrites par le terme bilinéaire xy , avec des
conséquences négatives pour la prolifération des deux espèces. La question est de savoir si
l'une des deux populations va l'emporter sur l'autre ou si elles vont coexister.
1-En représentant (approximativement) la direction et le sens du vecteur tangent, vérier
que x(t) ≥ 0, y(t) ≥ 0 et que le système admet une unique solution dénie sur [0, +∞[
(On pourra déterminer les domaines positivement invariants dans le cas où 0 < α < 1 et
0 < β < 1 par exemple, le procédure est identique dans les autres cas.)
2-Déterminer les points d'équilibre du système dans R+ × R+ .
3-Montrer que si 0 < α < 1 et 0 < β < 1, x(t) → 1−αβ 1−α
, y(t) → 1−αβ
1−β
lorsque t tend vers
+∞ (pour une donnée initiale proche de ( 1−αβ , 1−αβ )). En d'autres termes, la compétition
1−α 1−β

est faible et il y a survie des 2 espèces avec saturation au point d'équilibre ( 1−αβ
1−α 1−β
, 1−αβ ).
4-Montrer que si 0 < α < 1 et β > 1, x(t) → 1, y(t) → 0 lorsque t tend vers +∞ . En
d'autres termes, la population x l'emporte sur la population y qui disparait.
5-Montrer que si α > 1 et 0 < β < 1, x(t) → 0, y(t) → 1 lorsque t tend vers +∞. En
d'autres termes, la population y l'emporte sur la population x qui disparait.
6-Vérier que les deux espèces ne vont jamais disparaître en même temps pour t grand.

Exercice 3 Modèle épidémiologique de Kermack-Mac KendrickOn considère le mod-


èle décrivant l'évolution d'une épidémie dans une population totale N


 S 0 = −βIS + γR, S(0) = S0 ,


I 0 = βIS − νI, I(0) = I0 , (4)


 0

R = νI − γR, R(0) = R0

avec S la population sensible à l'épidémie, I la population infectée et R population résistante


mais qui est ensuite infectée (ici α, β, γ , ν sont des constantes strictement positives ).
1-En remarquant que (S + I + R)0 = 0 et donc S + I + R = N , montrer que le système se
ramène au système à deux inconnues suivant
S 0 = −βIS + γ(N − I − S), S(0) = S0
(
(5)
I 0 = βIS − νI, I(0) = I0

On supposera que S0 ≥ 0, I0 ≥ 0, S0 + I0 ≤ N .
2-En posant x = NS , y = NI , vérier que le triangle T = {(x, y) ∈ R2 , 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤
1, x + y ≤ 1} est un domaine positivement invariant. En déduire que le système admet une
unique solution dénie sur [0, +∞[.
3-Vérier que si N < βν , le système (5) admet un point d'équilibre asymptotiquement stable

2
(S ? , I ? ) = (N, 0). En d'autres termes, S(t) → N, I(t) → 0 lorsque lorsque t tend vers +∞
( pour des données initiales proches du point d'équilibre). Ce qui signie que l'épidemie ne
se propage pas lorsque βν N < 1.
4-Vérier que si N > βν , le système (5) admet deux points d'équilibres, (N, 0) qui est instable
γ(N − ν )
et ( βν , γ+νβ ) qui est asymptotiquement stable. Ce qui signie que l'épidémie se propage
dans la population. Le nombre βν est appelé taux de contact de l'infection et βν N est appelé
nombre moyen de nouveaux cas. Si βν N > 1 l'infection se propage.

Exercice 4 On considère le système


x0 = xy − x3 , x(0) = x0 ≥ 0,
(
(6)
0 3
y = xy − y , y(0) = y0 ≥ 0.

1-Vérier que pour tout (x0 , y0 ) ∈ R+ ×R+ , le système (6) admet une unique solution dénie
sur un intervalle maximal [0, T ? [.
2-En représentant la direction et le sens du vecteur tangent sur les axes x = 0 et y = 0,
montrer que pour tout (x0 , y0 ) ∈ R+ × R+ , on a x(t) ≥ 0 et y(t) ≥ 0 pour tout t ∈ [0, T ? [.
3-En partageant R+ ×R+ en quatre domaines, déterminer (approximativement) la direction √ et
le sens du vecteur tangent. En déduire que le domaine D = {(x, y) ∈ R+ ×R+ , x2 ≤ y ≤ x}
est positivement invariant. En déduire que le système (6) admet une unique solution dénie
sur [0, +∞[.
4-Déterminer les points d'équibres du système sur ]0, +∞[×]0, +∞[ et étudier leur stabilité.

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