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Fin du problème.
PROBLÈME
Partie I. Un premier exemple
ch(x) 6 Sur I , la fonction sh ne
1. L’équation homogène normalisée6 associée à (E 0) est y 0(x) + y(x) = 0.
sh(x) s’annule pas.
ch
Puisqu’une primitive de est x 7→ ln | sh(x)|, les solutions de (E 0) sont les
sh
λ
x 7→ λe − ln | sh(x )| = , avec λ ∈ R.
| sh(x)|
λ
Notons que quitte à changer λ en son opposé, toute solution est de la forme x 7→ ,
sh(x)
avec λ ∈ R.
1
2. Pour f deux fois dérivable, posons z : x 7→ f 0(x) + f (x).
th(x)
Alors z est dérivable sur I avec pour tout x ∈ I , Rappel
2 2
1 sh (x) − ch (x) 1 1 On a toujours
z 0(x) = f 00(x) + f 0(x) + 2
f (x) = f 00(x) + f (x) − 2 f (x).
th(x) sh (x) th(x) sh (x) 2 2
ch (x ) − sh (x ) = 1.
Et donc pour tout x ∈ I , on a
1 ch (x)
sh(x)z 0(x) + ch(x)z(x) = 0 ⇔ sh(x)f 00(x) + ch(x)f 0(x) − f (x) + ch(x)f 0(x) + f (x) = 0
sh(x) sh(x)
2
ch (x) − 1
⇔ sh(x)f 00(x) + 2 ch(x)f 0(x) + f (x) = 0
sh(x)
2
sh (x)
⇔ sh(x)f 00(x) + 2 ch(x)f 0(x) + f (x) = 0
sh(x)
⇔ sh(x)f 00(x) + 2 ch(x)f 0(x) + sh(x)f (x) = 0.
ch(x)
y 0(x) + y(x) = 0 ⇔ µ 0(x) = λ.
sh(x)
4.c. Puisque y1 et y2 sont deux fois dérivables, elles sont dérivables, de même que y10 et y20 . d’accroissements de y1 entre
Donc W est dérivable par différence de produit de fonctions dérivables. t ∈]α, β [ et β .
On a alors, pour tout t ∈ I ,
W 0(t) =
y10 (t)y + y (t)y 00(t) − y 00(t)y (t) − y 0 (t)y
20 (t) 0 Détails
1 2 1 2 1 2 (t)
Puisque y1 est solution de
= y1 (t)y200(t) − y100(t)y2 (t) = −y1 (t)q 2 (t)y2 (t) + q 1 (t)y1 (t)y2 (t) (E 1 ), pour tout t ∈ I ,
= y1 (t)y2 (t) (q 1 (t) − q 2 (t)) . y100 (t ) = −q 1 (t )y1 (t ).
4.d. Supposons par l’absurde que y2 ne s’annule pas sur [α, β].
Alors, par le même argument qu’à la question 4.b, on prouve qu’elle est de signe constant
sur [α, β].
Quitte à changer y2 en son opposé, supposons y2 strictement positive, de sorte que pour
tout t ∈ [α, β], W 0(t) 6 0.
Donc W est décroissante sur [α, β].
Or, W (α) = −y10 (α)y2 (α) < 0. Et de même, W (β) = −y10 (β)y2 (β) > 0.
Ceci n’est pas compatible avec la décroissance de W , donc y2 s’annule au moins une fois
sur [α, β].
5. Si q est une fonction négative sur I , notons f une solution non nulle de y 00 + qy = 0.
Supposons par l’absurde que f possède au moins deux zéros.
Soient alors α < β deux zéros consécutifs de f .
Alors toute solution de y 00 + 0y = 0 s’annule au moins une fois dans [α, β].
Mais il est facile de constater9 que les solutions de cette équation sont les fonctions affines.
Or, il existe évidemment des fonctions affines qui ne s’annulent pas sur [α, β], par exemple
les constantes non nulles.
Donc f ne peut pas s’annuler deux fois, et donc possède au plus un zéro.
√
6. Notons ω = m, et soit ym une solution de (Em ).
Alors il existe deux réels λ et µ tels que pour tout t ∈ R, ym (t) = λ cos(ωt) + µ sin(ωt).
Toutefois, sous cette forme, il n’est pas facile de déterminer les zéros de ym .
Rappel
Mais nous savons également qu’il existe deux réels A et φ tels que pour tout t ∈ R,
On peut prendre A =
ym (t) = A cos (ωt − φ). q
µ
λ 2 + µ 2 et φ = Arctan λ.
MPSI2
CORRECTION
π π
Et donc les zéros de ym sont les + φ + k , k ∈ Z.
ω 2 ω
π π
Et en particulier, l’écart entre deux zéros consécutifs de ym est =√ .
ω m
FIGURE 0.1 – Plusieurs solutions de (Em ). L’écart entre leurs zéros consécutifs est le même.
7. I Supposons par l’absurde que β − α < √π .
M
Prenons alors q 1 = q et q 2 = M, de sorte que toute solution de y 00 + My = 0 s’annule au
moins une fois sur [α, β].
1 π
!
Mais alors, soit ε = √ − (β − α) > 0, et soit a 1 = α − ε, b1 = α + ε.
2 M
π
Alors [a 1 , b1 ] est un intervalle de longueur b1 − a 1 = √ , qui contient [α, β].
M
ε
α β
• • • •
a1 b1
√π
M
√
Soit alors y : t 7→ sin M(t − a 1 ) , qui est une solution de y 00 + My = 0, qui s’annule en
10 C’est la question 6.
a 1 , et donc10 dont le zéro suivant est a 1 + √π = b1 .
M
Donc qui ne s’annule pas sur [α, β], ce qui contredit le résultat de la question 4.
π
On en déduit que √ 6 β − α.
M
I Sur le même principe, supposons par l’absurde β − α > √πm .
Prenons alors q 1 = m et q 2 = q, de sorte qu’entre deux zéros consécutifs de toute solution Détails
de y 00 + qy = 0 se trouve un zéro de f . Je vous laisse, si vous le sou-
Soit alors a 2 un réel tel que α < a 2 < a 2 + √πm < β. haitez, trouver l’expression
d’un tel a 2 , comme sur la
figure ci-contre.
a2 + √π
a2 m
• • • •
α β
√π
√ m
La fonction y1 : t 7→ sinm (t − a 1 ) possède alors a 1 et a 1 + √πm comme zéros consécutifs,
8.
et donc f doit s’annuler dans l’intervalle a 2 , a 2 + √πm , ce qui est absurde puisque cet
intervalle est inclus dans ]α, β[, et que α et β sont deux zéros consécutifs de f .
π
On en déduit donc que β − α 6 √ .
m
Et alors si onavait y(θ ) < 0, par le théorème des valeurs intermédiaires, puisque y α2 > 0, il nue en θ .
existerait t ∈ α2 , θ tel que y(t) = 0.
Mais alors t < θ , contredisant la définition de borne inférieure.
On doit donc avoir : y positive sur [0, θ ], et donc pour tout t ∈ [0, θ ],
√
y(t) = 1 − 2 cos t − π4 .
D’autre part, y(θ ) = 0.
√
Or, le premier zéro non nul de t 7→ 1 − 2 cos t + π4 est t = 3π 2 , donc nécessairement,
3π
θ > 2.
√ 3π 2
Et puisque pour t ∈ 3π π
2 , 2π , 1 − 2 t + 4 < 0, nécessairement, θ = 2 .
√
9.e. On a donc y 3π 2 = 0 et y
0 3π = 2 sin 3π − π = −1.
2 2 4
Comme en 9.a, on prouve alors que y est négative sur un intervalle 3π 3π
2 , α 1 , avec α 1 > 2 .
Et alors sur cet intervalle, y est solution de (E − ).
Donc de la forme t 7→ λe t + µe −t − 1. 3π
En utilisant les conditions initiales en 3π 2 , on prouve alors que pour tout t ∈ 2 , α1 ,
3π
y(t) = e 2 −t − 1.
Cette fois, y ne peut plus s’annuler sur 3π 2 , +∞ , puisque si c’était le cas, en posant
θ 1 = inf t > 3π > 0 , alors on prouverait comme en 9.d que y(θ 1 ) = 0, et y est
3π
2 | y(t)
négative sur 2 , θ 1 .
3π
Donc égale à t 7→ e 2 −t − 1, qui ne s’annule pas sur 3π 2 , +∞ .
3π 12 Toujours avec les mêmes
Donc y ne s’annule pas pour t > 3π 12
2 , et donc est solution de (E − ), et donc est t 7→ e
2 −t − 1.
3π
conditions initiales en .
MPSI2
CORRECTION
9.f. C’est toujours la même chose : y est négative sur un intervalle de la forme [β, t]. Donc sur cet
intervalle, est l’unique solution de (E − ) satisfaisant la condition initiale y(0) = 0, y 0(0) = 1.
Un rapide calcul nous prouve que c’est bien le cas de t 7→ e t − 1.
Et comme à la question précédente, si y changeait de signe sur R− , en notant θ 2 = sup{t ∈ R−∗ | y(t) > 0},
on prouverait que y(θ 2 ) = 0, et pour tout t ∈ [θ 2 , 0], y(t) = e t − 1, ce qui n’est pas possible.
Donc y est négative sur R− tout entier, donc solution de (E − ) avec les conditions initiales
précédemment mentionnées, donc égale à t 7→ e t − 1.
10. Nous venons de prouver que si une solution existe, alors c’est la fonction
et − 1
√
si t 6 0
y : t 7→
1 − 2 cos π
si 0 < t < 3π
t +
4 2
e 3π2 −t − 1 3π
si t > 2
et − 1
√ π
1 − 2 cos t + 4
3π
e 2 −t −1
y
3π
2
Ne reste alors qu’à faire la synthèse : qui consiste essentiellement à prouver que cette
fonction est deux
fois
dérivable, puisqu’elle sera alors clairement solution de (E + ) ou (E − )
sur R−∗ , 0, 3π
2 et 3π
2 , +∞ .
Sur le même principe, on prouve qu’elle est dérivable en 3π 2 , de dérivée égale à −1. Donc
y est dérivable sur R.
Toujours par opérations sur les fonctions usuelles, y est deux fois dérivable sur R \ 0, 3π
2 .
MPSI2