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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT
D’UN BATIMENT R+4 AVEC SOUS-SOL
REMERCIEMENTS
Une pensée reconnaissante va enfin à tous mes amis pour leur soutien moral.
4
DEDICACES
A ma famille,
Je vous dédie ce modeste travail en signe de reconnaissance de votre
soutien et de votre générosité.
5
RESUME
Ce projet présente une conception et un dimensionnement en béton armé d’un bâtiment R+4 à usage
multiple. Ce bâtiment est composé d’un sous-sol, rez-de-chaussée, quatre étages et une terrasse
accessible. La surface du terrain construite est 288 m2 donnant un profil rectangulaire en plan de
La méthodologie utilisée est basée sur les règles techniques de conception et de calcul des ouvrages
et constructions en béton armé aux états limites (BAEL91 modifié 99). Certains calculs sont effectués
avec le logiciel ROBOT STRUCTUREL ANALYSIS qui intègre les états limites : les états limites
ultimes dont le dépassement équivaut à la ruine de la structure, et les états limites de service dont le
non-respect compromet la durabilité de l'ouvrage ou contrarie les conditions d'exploitation
habituelles.
L'étude de ce projet a donné des voiles d'épaisseur varie de 0.15 m à 0.20 m, et une section des poteaux
d’environ 0.25 m x 0.25 m. La descente des charges sur des semelles isolées a donné une surface
totale des semelles égale à 40% de celle de la construction avec une hauteur de 0.5 m.
Au final, un dossier d’exécution du bâtiment a été produit (plans de ferraillage et de coffrage) à l’aide
du logiciel AUTOCAD en tenant compte des dispositions constructives.
ABSTRACT
This project presents a design and a dimensioning in reinforced concrete of a building Ground Floor+4
with multiple use. This building is composed of a basement, first floor, four floors and an accessible
terrace. The surface of the built area is 288 m2 giving a rectangular profile in plan with dimensions of
24.00 m x 13.00 m, on a height of 20.60 rn.
The methodology used is based on the technical rules of design and calculation of structures and
constructions in reinforced concrete to limit states (BAEL91 modified 99). Some calculations are
made with the software ROBOT STRUCTUREL ANALYSIS which integrates the limit states : the
ultimate limit states whose exceedance is equivalent to the ruin of the structure, and the limit states
of service whose disrespect compromises the durability of the work or contrasts the usual operating
conditions.
The study of this project gave walls with thicknesses varying from 0.15 m to 0.20 m, and a section of
the columns of approximately 0.25 m x 0.25 m. The descent of the loads on isolated footings gave a
total surface of the footings equal to 40% of the construction with a height of 0.5 m.
In the end, an execution file of the building was produced (reinforcement and formwork plans) using
AUTOCAD software, taking into account the constructive provisions.
ملخص
يقدم هذا المشروع تصميما من الخرسانة المسلحة لمبنى ذات االستخدام المتعدد .يتكون هذا المبنى من طابق سفلي وطابق أرضي
وأربعة طوابق وشرفة يمكن الوصول إليها .مساحة المبنى تصل إلى 822مترا مربعا ،مما يعطي شكل مستطيل أبعاده
84...م × 13...م على ارتفاع 8..0.م.
تعتمد المنهجية المستخدمة على القواعد التقنية للتصميم وحساب األشغال واإلنشاءات ذات الخرسانة المسلحة في حاالت الحد
( BAEL91معدل .)99تم إجراء بعض الحسابات باستخدام برنامج ROBOT STRUCTUREL ANALYSISالذي يدمج
حاالت الحد :حاالت الحد النهائي ،والتي يكون تجاوزها مكافئا لتدمير الهيكل ،وحاالت حد االستعمال ،والتي يؤدي عدم احترامها
إلى التأثير على ديمومة المنشأ أو ظروف االستخدام االعتيادية.
أعطت دراسة هذا المشروع جدرانا بالخرسانة المسلحة بسمك يراوح من ..10م إلى ..8.م ،ومساحة من الدعامات تبلغ حوالي
..80م × ..80م .أعطى مبدأ نزول األحمال على األساسات المعزولة مساحة إجمالية لألساسات تساوي ٪ 4.من مساحة المبنى
مع ارتفاع يقدرب ..0م.
في النهاية ،تم إعداد ملف تنفيذ المبنى (مخطط التسليح وصب الخرسانة المسلحة) باستخدام برنامج ،AUTOCADمع مراعاة
أحكام البناء.
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 14
REFERENCES ................................................................................................................................. 63
ANNEXES......................................................................................................................................... 64
10
Symboles :
D Hauteur utile m
G Charge permanente t
Q Charge d’exploitation t
I Moment d’inertie m4
Lf Longueur de flambement m
M Moment t.m
M0 Moment en travée d’une poutre reposant sur deux appuis libres t.m
St Espacement cm
Abréviations :
Abréviation Désignation
INTRODUCTION
Le béton armé de par sa composition est obtenu par incorporation d'armatures dans le béton pour
reprendre les efforts de traction. Le béton seul résiste mal à la traction mais résiste bien à la
compression. C'est un matériau très hétérogène et anisotrope. L'acier est un matériau homogène et
isotrope, il résiste aussi bien en traction qu'en compression. Le mélange de ces deux matériaux est
hétérogène et anisotrope. Les pièces en béton armé jouent un rôle important dans la structure dont
elles font partie. Un pourcentage minimal d'armatures est habituellement prévu, en application de la
règle de non fragilité, lorsque la résistance à la traction par flexion des pièces est supposée nulle.
Dans ce projet de conception et de dimensionnement d'un bâtiment R+4 avec sous-sol, une répartition
des différents éléments avec leur section de béton et d'acier est proposée, afin que la structure puisse
résister de façon efficace aux sollicitations et transmettre les charges au sol de fondation.
Des principes de calculs propres au béton armé ont été élaborés grâce à des hypothèses permettant
une application de la résistance des matériaux. Il s'agit de la loi de HOOK, du principe de
superposition, de l'hypothèse de NAVIER-BERNOUILLI (les sections planes restent planes après
déformation) et l’hypothèse de NEWMANE (le béton est fissuré en traction).
Ainsi, la théorie utilisée actuellement pour le calcul des ouvrages de béton armé est basée sur des
données consistant à étudier leur comportement local ou d'ensemble. C'est ce qui a permis le calcul
suivant la méthode des ETATS LIMITES.
CHAPITRE 1. GENERALITES
Cette présente étude est basée sur un projet de construction d’un bâtiment R+4 avec sous-sol. Il est
conçu pour usage d'habitation. S’étend sur une surface couverte d’environ 288 m² et une élévation
atteint 20.60m.
Le bâtiment en question est composé d’un sous-sol destiné à être comme parking, un RDC
commercial, quatre étages d’hébergements, deux types de terrasse une accessible et l’autre
inaccessible et une cour.
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1.2.1.1 Caractéristiques géométriques du bâtiment
D’après le rapport du sol, le sol d’assise de construction présente les caractéristiques suivantes :
La contrainte du sol est σsol= 2 bars pour un ancrage D = 2 m.
L’angle de frottement interne du sol φ = 35°.
La cohésion C= 0 (sol pulvérulent).
La conception de la structure porteuse est la phase la plus importante pour l’ingénieur lors
l’élaboration d’un projet. En effet le développement du calcul numérique n’a pas dispensé l’ingénieur
du nécessaire recours à la conception. Le grand intérêt qu’elle présente est essentiellement de
permettre l’optimisation des dimensions de la structure.
La conception d’une structure doit satisfaire les arts de la construction en tenant compte des
contraintes imposées par la partie architecturale savoir le type des locaux, le respect des hauteurs
libres, les types des matériaux utilisés et le plus important optimiser le coût du projet.
On commence d’abord par une lecture détaillée des plans d’architectures ; plans des différents étages
ainsi que les coupes et détails qui permettent une meilleure compréhension du projet. Cette lecture
permet de déceler les différents problèmes et contraintes à prendre en compte.
17
Les éléments intervenant dans une conception structurale sont les suivants :
Le respect de la sécurité des personnes et des biens.
Le respect de l’architecture, notamment pour l’emplacement des poteaux et les retombées.
Le choix des matériaux de constructions.
La facilité de la mise en œuvre.
L’optimisation des coûts grâce à l’étude économique de différentes variantes.
La prise en compte du rapport géotechnique pour le choix du type de fondation.
1.3.1 Béton
Pour l’établissement des projets, dans les cas courants, un béton est défini par la valeur de sa résistance
à la compression à l’âge de 28 jours dite valeur caractéristique requise (ou spécifiée). Celle-ci, notée
fc28 est choisie à priori compte tenu des possibilités locales et des règles de contrôle qui permettent de
vérifier qu’elle est atteinte.
Si j ≤ 28 :
𝑗 (1.1)
𝑓𝑐𝑗 = 𝑓 pour 𝑓𝑐28 ≤ 40 MPa
4.76 + 0.83𝑗 𝑐28
𝑗 (1.2)
𝑓𝑐𝑗 = 𝑓𝑐28 pour 𝑓𝑐28 > 40 MPa
1.4 + 0.95 𝑗
Si 28 < j < 60 :
(1.3)
𝑓𝑐𝑗 = 1.1𝑓𝑐28
18
Dans tous les cas, la résistance à la compression est mesurée par compression axiale de cylindres
droits de révolution de diamètre 16cm (section 200cm²) et de hauteur 32cm pour un granulat de
grosseur au plus égale à 40mm. Les éprouvettes conformes à la norme à la norme NF P18-400 sont
confectionnées et essayées selon le mode opératoire des normes NF P18-404 et P18-406.
La résistance caractéristique à la traction du béton à j jour, notée ftj est conventionnellement définie
à partir de la résistance à la compression du béton à j jours par la relation :
𝑓𝑡𝑗 = 0.6 + 0.06𝑓𝑐𝑗 𝑀𝑃𝑎 (1.4)
Cette formule étant valable pour les valeurs de fcj au plus égales à 60 MPa.
0.85𝑓𝑐28 (1.5)
𝑓𝑏𝑐 =
𝛩𝛶𝑏
Avec :
Fissuration préjudiciable :
1.3.2 Acier
Le matériau acier est un alliage fer et carbone en faible pourcentage. Les aciers utilisés en BA sont
les aciers de nuance douce (0,15 à 0,25 % de carbone) et les aciers de nuance mi-dure et dure (0,25 à
0,40 % de carbone).
19
1.3.2.2 Caractères mécaniques
Le caractère mécanique qui sert de base aux justifications est la limite d'élasticité garantie désignée
par fe. Elle varie en fonction du type d'acier. Le module d'élasticité longitudinale Es est pratiquement
constant quel que soit l'acier utilisé et est pris égal à 200 000 MPa. Le diagramme déformations-
contraintes a l‘allure suivante pour la traction (il est symétrique pour la compression).
Fissuration préjudiciable :
2 1 (1.10)
𝜎𝑠 = 𝑚𝑖𝑛 ( 𝑓𝑒 ; 𝑚𝑎𝑥 ( 𝑓𝑒 ; 110√𝜂𝑓𝑡𝑗 ))
3 2
2 1 (1.11)
𝜎𝑠 = 0.8 × (3 𝑓𝑒 ; 𝑚𝑎𝑥 (2 𝑓𝑒 ; 110√𝜂𝑓𝑡𝑗 ))
20
Avec : η est un coefficient de sécurité dépend de l’adhérence (égal à 1 pour les aciers RL et 1.6 pour
les aciers HA).
Ce sont des aciers doux, laminés à chaud et de surface lisse, ne présentant aucune aspérité. Les nuances
utilisées sont les FeE215 et FeE235.
Øl est le diamètre des armatures longitudinales et Øt le diamètre des armatures transversales. Pour
assurer une bonne protection des armatures contre la corrosion, il faut que l'enrobage c soit au
minimum de :
5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que
pour les ouvrages exposés à des atmosphères très agressives. Cet enrobage peut être ramené à
3 cm si les armatures ou le béton sont protégés.
3 cm pour les parois coffrées ou non qui sont soumises (ou susceptibles de l'être) à des actions
agressives, ou à des intempéries, ou à des condensations, ou encore, eu égard à la destination
des ouvrages, au contact d'un liquide. Cette valeur peut être ramené à 2 cm si fc28 > 40 MPa.
1 cm pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient
pas exposées aux condensations.
21
1.3.2.5 Caractéristiques des matériaux utilisés
L’étude du bâtiment qu’on va présenter ultérieurement sera menée en utilisant les codes de calcul
suivants :
BAEL 91 modifié en 99
Règles de conception et de calcul aux états limites des structures en béton armé à l’état statique. Les
présentes règles de calcul, dites Règles BAEL 91, sont applicables à tous les ouvrages et constructions
en béton armé, soumis à des ambiances s’écartant peu des seules influences climatiques, et dont le
béton est constitué de granulats naturels normaux, avec un dosage en ciment au moins égal à
300 Kg/m de béton mis en œuvre. Mais ce règlement exclut les domaines suivants :
Les éléments soumis en service à des températures s’écartant sensiblement de celles qui
résultent des seules influences climatiques.
22
RPS 2011
L’objet du règlement de construction parasismique (RPS2011) est de :
Définir l’action sismique sur les bâtiments ordinaires au cours des tremblements de terre.
Présenter un recueil d’exigences minimales de conception et de calcul ainsi que des
dispositions constructives à adopter pour permettre aux bâtiments ordinaires de résister
convenablement aux secousses sismiques.
Cette étape consiste à évaluer et à déterminer les charges et les surcharges qui influent directement
sur la résistance et la stabilité de cet ouvrage.
Les charges permanentes G, ce sont des charges qui ne varient pas dans le temps, donc elles seront
considérées comme des charges fixes. Leur valeur est à déterminer en fonction des charges appliquées
de manière définitive sur le plancher considéré d’où on se basera sur la coupe détaillée ci-dessous :
Dans le bâtiment, les charges d’exploitations Q ou surcharges sont les charges mécaniques statiques
ou dynamiques générées par le climat et les activités humaines liées à l’occupation d’un bâtiment,
s’ajoutant aux charges permanentes G. Elles couvrent la pression du vent, le poids de la neige et le
poids des personnes, du mobilier et des impulsions données des machines, etc.
Les charges d’exploitation Q varient selon l’affectation des locaux, elles ne tiennent pas compte des
équipements lourds particuliers.
24
2.1.3 Evaluation des charges
Terrasse accessible
Terrasse inaccessible
Plancher sous-sol
Carrelage 0.04
Etages courants
Carrelage 0.04
26
Tableau 2.5 : Charges de la cour
La cour
Balcons
Rieur
27
Tableau 2.7 : Charges des murs extérieurs
Murs extérieurs
N.B :
Les murs peuvent être avec ou sans ouverture donc il est nécessaire d’opter des coefficients selon le
pourcentage d’ouvertures :
L’épaisseur des dalles dépend aussi bien des conditions d’utilisation que des vérifications de
résistance. On a opté des planchers à corps creux et ceci pour les raisons suivantes :
Facile à exécuter.
Portées de l’ouvrage ne sont pas importantes (max 6 m).
Permettre la diminution du poids de la structure.
Les dalles sont des plaques minces dont l’épaisseur est faible par rapport aux autres dimensions et qui
peuvent reposer sur 2, 3 ou 4 appuis, elles travaillent en contraintes planes.
Les planchers travaillent essentiellement en flexion et permettent de limiter les différents niveaux du
bâtiment. Leur rôle essentiel est d’assurer la reprise et la transmission des charges verticales aux
éléments porteurs. En plus de cette participation à la stabilité de l’ouvrage, ils offrent une isolation
thermique, acoustique et une protection contre l’incendie entre les différents étages.
e = 25 cm
Une poutre est un élément horizontal en béton armé, qui transmet les charges aux poteaux, elle est
largement utilisée dans les ouvrages de génie civil. Elle a des sections rectangulaires, en T ou en I,
déterminées en fonction de la charge qu’elle supporte sur une portée prise entre les nus d’appuis.
Pré-dimensionnement des murs en béton armé justifiés par l’article 7. 3.1.4.1 du RPS 2011, ils servent
d’une part à contreventé le battement en reprenant les efforts horizontaux (séisme et vent), et d’autre
part de reprendre les efforts verticaux qu’ils transmettent aux fondations.
Seuls les efforts de translation seront pris en compte, ceux de la rotation ne sont pas connus dans le
cadre de ce pré-dimensionnement.
L’épaisseur minimale du voile est déterminée en fonction de la hauteur nette he de l’étage et des
conditions de rigidité des extrémités comme suit :
2.7
𝑒= = 13.5 𝑐𝑚 (voir le point 2. 5)
20
D’où on opte
𝐞 = 𝟐𝟎 𝐜𝐦
33
Les escaliers sont constitués de volées classiques en béton armé reposant sur des paliers coulés sur
place.
Longueur de la volée
Hauteur de l’escalier
Angle d’inclinaison α
𝑛ℎ = 𝐻 (2.10)
(𝑛 – 1) 𝑔 = 𝐿 (2.11)
Avec :
g : giron (largeur de la marche
h : hauteur de la marche
H : hauteur d’étage
Hv : hauteur de la volée
L : longueur de la ligne de foulée
n : nombre de contre marches
n–1 : nombre de marches
Donc : n2 = 9
La hauteur de la marche :
𝐻𝑣 1.625
ℎ= = (voir le point 2.10)
𝑛 8
⇒ h = 18 cm
35
Le giron :
𝐿 2
𝑔= = (voir le point 2.11)
𝑛−1 8
⇒
g = 25 cm
L’inclinaison de la paillasse :
𝐻𝑉 (2.12)
𝑇𝑎𝑛𝑔(𝛼) = (voir la figure 2.6 )
𝐿
162
=
200
⇒
α = 36º
⇒ 𝐞𝐩 = 15 cm
Les poteaux sont en béton armé dont la forme est généralement carrée, rectangulaire ou circulaire.
Ils sont des éléments essentiels de la structure, dont les longueurs sont grandes par rapport aux autres
dimensions transversales.
mécanique est définie comme le rapport de la longueur de flambement lf au rayon de giration imin de
Généralement, le plan de flambement le plus défavorable est celui qui est orienté suivant le moment
d’inertie de la section le plus faible, c’est pour cela que le rayon de giration minimal intervient dans
Les poteaux sont pré-dimensionnés en compression simple, en choisissant le poteau le plus sollicités
de la structure ; c'est-à-dire un poteau central. On utilise un calcul basé sur la descente de charge tous
en appliquant la loi de dégression des charges d’exploitation.
36
2.2.5.1 Descente de charge sur poteau
Q = 0.1 t/m
(2.14)
𝐹𝑢 = 1.35 × 𝐺 + 1.5 × 𝑄
= 0.672 t
37
(2.15)
𝐹𝑠 = 𝐺 + 𝑄
= 0.787 t
Rbs = 10.67 t
38
Portée 2 :
F’
Q = 0.1 t/m
F’s = 1.265 t
Calcul de la charge répartie Q :
Donc :
R’bu = 30.41 t
R’bs = 21.87 t
39
Portée 3 :
F’’s = 3.38 t
Q = 0.1 t/m
R’’bu =2.73 t
Donc : R’’bs = 1.965 t
Nu = 55.82 t
D’ où on obtient :
Ns = 39.38 t
Portée 1 :
Q = 0.1 t/m
Fs = 0.487 t
Calcul de la charge répartie Q1 :
Portée 2 :
Rbu = 8.82 t
D’ où on obtient :
Rbs = 6.457 t
Portée 3 :
F’’s = 2.4 t
R’’bu = 2.53 t
Donc :
R’’bs = 1.82 t
42
Donc la réaction au poteau Pc4 :
D’ où on obtient :
Nu = 29.4 t
Ns = 21.41 t
Données :
- Nu = 85.22 t
- 𝑙0 = 0.7𝑙𝑓 (2.23)
= 0.7×2.5 = 1.75 m (Encastrement en pieds et en tète)
- 𝑓𝑐28 = 25 MPa
- 𝑓𝑒 = 500 𝑀𝑃𝑎
- 𝛶𝑏 = 1.5
- 𝛶𝑠 = 1.15
0.9𝛶𝑏 𝑁𝑢
⇔ 𝐵𝑟 = α𝑓𝑐28
⇒ 𝐵𝑟 = 0.05274493 𝑚²
2√3𝑙0 (2.25)
𝜆=
𝑎
43
2√3𝑙0
⇔ 𝑎= 𝜆
⇒ 𝑎 = 0.25 𝑚
En plus : (2.26)
𝐵𝑟 = (𝑎 – 0.02)(𝑏 – 0.02)
⇒ b = 0.25 m
a = 25 cm
D’où :
b = 25 cm
Les semelles isolées sont les fondations des poteaux. Leurs dimensions de surface sont homothétiques
à celles du poteau que la fondation supporte :
- a = b = 25 cm
- σsolu = 2 bars
- σsols= 1.4 bars
- Nu = 85.48 t
- Ns = 60.956 t
L’homothétie :
𝐴 𝑎 (2.28)
=
𝐵 𝑏
𝐵×a
⇔ 𝐴= 𝑏
D’où : A = 2.1 m
B = 2.1 m
1.25 m 25
5.7 m
Figure 2.12 : Dimensions de la dalle pleine
On calcul :
𝐿𝑥 (2.29)
𝛼=
𝐿𝑦
1.25
= = 0.22
5.7
Or α < 0.4, alors la dalle va se porter sur un seul sens qui est celui de (x-x) et on va prévoir des
armatures de répartition dans le sens (y-y).
𝑃𝐿2𝑥 (2.30)
𝑀𝑜𝑥 =
8
et 𝑀𝑜𝑦 = 0
On prend une bande de la dalle de largeur de 1m, d’épaisseur 25 cm et de longueur Lx= 5.7 m.
′
𝑃𝑢 𝐿2𝑥 1.4 × 5.72
A l ELU ∶ 𝑀𝑜𝑥 = = = 5.68 𝑡. 𝑚 et 𝑀𝑜𝑦 = 0
8 8
′
𝑃𝑠 𝐿2𝑥 1.02 × 5.72
A l ELS ∶ 𝑀𝑜𝑥 = = = 4.14 𝑡. 𝑚 𝑒𝑡 𝑀𝑜𝑦 = 0
8 8
0.85 × 25
= = 14.17 Mpa
1.5
𝑓 (2.33)
- 𝑓𝑠𝑢 = 𝛶𝑒
𝑠
500
= = 435 𝑀𝑝𝑎
1.15
= 0.1048
46
⇒ 𝑍 = 𝑑(1 − 0.4𝛼 ) (2.36)
= 0.210 m
Charges d’exploitation :
Q = 250 t/m² pour les bâtiments à usage d’habitation.
Charges permanentes :
Paillasse G1
Poids propre de la paillasse :
𝐻
2.5 × (2.38)
cos(𝛼)
0.18
= 2.5 × = 0.557 t/m2
cos(36.20)
H (2.39)
2.5 ×
2
0.18
= 2.5 × = 0.225 t/m2
2
D’où on obtient :
G2 = 0.515 t/m2
b) Combinaison des charges
A L’ELU :
A L’ELS :
c) Calcul du moment
1.62 t/m
1.07 t/m 1.07 t/m
RA = 2.4 t
D’où on obtient : RB = 2.4 t
Tronçon 1 : 0 ≤ X ≤ 1.20 m
X2
M(X) = 2.4X – 1.07 ×
2
M (0) = 0 t.m
(X−1.2)2
M(X) = 2.4X – 1.07×1.20×(X – 0.6) – 1.62× 2
(3.78−X)
M(X) = 2.4×(3.78–X) – 1.07× 2
M (3.78) = 0 t.m
Donc : 𝐌𝐦𝐚𝐱 = 𝟐. 𝟏 𝐭. 𝐦
Données :
𝐴𝑠𝑙 (2.42)
𝐴𝑠𝑡 =
4
= 0.90 cm2
⇒
2T8 = 1.01 cm²
e) Dessin du ferraillage
2T8
2T8
4T12
Soit la poutre continue à trois travées (n’ayant pas la même inertie) représentée ci-dessous. Cette
poutre supporte une charge permanente uniformément répartie et une charge d’exploitation
uniformément répartie par travée, la travée centrale supporte une charge concentrée.
𝒒𝟐
𝒒𝟏 Q = 0.70 t.m
𝒒𝟑
G = 1.01 t.m
Xw et Xe 0.50 0.75
Kw et Ke 0.18 0.11
ß 0.053 18.926
Mw et Me (en valeurs algébriques) t.m 0.00 - 0.76 - 0.76 - 0.71 - 0.71 0.00
Travée 1 : 𝐿 = 𝐿’ = 4.1 𝑚
Travée 2 : 𝐿’= 0.8 × 3.44 = 2.75 𝑚
Travée 3 : 𝐿 = 𝐿’ = 4.1 𝑚
qu-réduit et qu-réel
2 (2.45)
𝑞𝑢−𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡 = × 1.35 × 𝐺 + 1.5𝑄
3
𝑞𝑢−𝑟é𝑒𝑙 = 1.35𝐺 + 1.5𝑄
2
Travée 1 : 𝑞𝑢−𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡 = 3 × 1.35 × 0.15 + 1.5 × 0.1 = 0.285 𝑡/𝑚
𝑎 (2.46)
𝑋=
𝐿′
1.37
Appui 2 : 𝑋𝑒 = 2.75 = 0.5
Appui 3 : 𝑋𝑤 = 0.75
53
Kw et Ke
K est un coefficient qui se définit par :
𝑥(𝑥 − 1) (𝑥 − 2) (2.47)
𝐾=
2.125
0.5(0.5−1) (0.5−2)
Appui 2 : 𝐾𝑒 = = 0.18
2.125
Appui 3 : 𝐾𝑤 = 0.11
Iw et Ie
I est le moment d’inertie au niveau de chaque poutre :
𝑎𝑏 3 (2.48)
𝐼=
12
0.2×0.33
Travée 1 : 𝐼 = = 0.0005 𝑚4
12
Travée 2 : 𝐼 = 0.0057 𝑚4
Travée 3 : 𝐼 = 0.0005 𝑚4
ß
ß est le facteur des deux rapports d’inertie et longueurs réduites :
𝐼𝑤 𝐼′𝑒 (2.49)
ß= ×
𝐼𝑒 𝐼′𝑤
0.0005 2.75
Appui 2 : ß = × = 0.053
0.0057 4.1
Appui 3 : ß = 18.926
Mq
Mq est le moment au niveau des appuis dû aux q :
𝑀𝑤 − 𝑀𝑒 𝑞𝐿 𝑎𝑖 (2.53)
𝑉𝑤 = − − 𝛴𝑃𝑖 (1 − )
𝐿 2 𝐿
𝑉𝑒 = 𝑉𝑤 + 𝑞𝐿 + 𝛴𝑃𝑖 (2.54)
− 𝑉𝑤 (2.55)
𝑋0 = 𝐿 ×
𝑉𝑒 − 𝑉𝑤
55
0.54
Travée 1 : 𝑋₀ = 4.1 × = 1.53 𝑚
0.91 − 0.54
Travée 2 : 𝑋₀ = 1.95 𝑚
Travée 3 : 𝑋₀ = 2.54 𝑚
Mt
C’est le moment maximal au niveau de chaque travée, il est calculé par la relation :
𝑞𝑋02 (2.56)
𝑀𝑡 = 𝑀𝑤 − 𝑉𝑤 𝑋0 - − 𝛴𝑃𝑖 (𝑋0 − 𝑎𝑖 )
2
0.343×1.532
Travée 1 : 𝑀𝑡 = 0 + 0.54 × 1.53 − − 0 = 0.41 𝑡. 𝑚
2
Travée 2 : 𝑀𝑡 = 11.91 𝑡. 𝑚
Travée 3 : 𝑀𝑡 = 0.42 𝑡. 𝑚[w
c) Ferraillage des travées et des appuis à l’ELU
𝑴𝟎 𝑴𝟎 𝑴𝟎
e) Dessin de ferraillage
Données :
- 𝑎 = 𝑏 = 0.25 𝑚
- 𝑙0 = 1.75 m
- 𝑓𝑐28 = 25 MPa
- 𝑓𝑒 = 500 𝑀𝑃𝑎
- 𝛶𝑏 = 1.5
- 𝛶𝑠 = 1.15
58
a) Détermination des armatures longitudinales
On suivi l’organigramme de dimensionnement des poteaux :
2√3 ×𝑙0
λ= = 29.064
𝑎
0.85
⇒ α= λ = 0.680
1−( )2
35
D’où on adopte :
4HA12 = 4.52 cm²
1
Ф𝑡 > × Ф𝑙 = 4 𝑚𝑚 (2.62)
3
D’où on adopte : Ф𝐭 = 𝟔 𝐦𝐦
59
c) Espacement
Hors des zones de recouvrement, l’espacement des deux cours d’armatures transversales doit être
inférieur ou égal à la plus petite des trois valeurs suivantes :
15 fois le diamètre minimal des armatures longitudinales ;
40cm ;
a+10, où a est la plus petite dimension de la section ou son diamètre ;
Dans la zone où la proportion des armatures présentant des jonctions est supérieure à 50%, on dispose
sur la longueur de recouvrement au moins trois nappes d’armature transversales, tout en respectant la
règle précédente.
Donc :
D’où on adopte :
𝑺𝒕 = 𝟏𝟖 𝒄𝒎
d) Dessin de ferraillage
Données :
- 𝐴 = 𝐵 = 2.1 𝑚
- 𝑎 = 𝑏 = 0.25 𝑚
- σsolu = 2 bars
- σsols= 1.4 bars
- Nu = 85,48 t
- Ns = 60.956 t
- 𝑓𝑠𝑢 = 435 𝑀𝑝𝑎
⇒
𝟗𝐇𝐀𝟏𝟐 = 𝟏𝟎. 𝟏𝟖 𝐜𝐦𝟐
Nappe supérieure // A :
𝐴𝑦 = 9.8 𝑐𝑚2 ⇒ 𝟗𝐇𝐀𝟏𝟐 = 𝟏𝟎. 𝟏𝟖 𝐜𝐦𝟐
e) Dessin de ferraillage
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le rôle du technicien civil dans un projet de construction d’un ouvrage est fondamental. Il doit
concevoir et calculer les éléments de la structure de manière qu'ils puissent résister à toutes les
sollicitations prévues et à présenter une durabilité satisfaisante pendant toute la période d'exploitation.
Ce stage de fin d'études m’a permis d'effectuer une étude statique détaillée d’un immeuble R+4 avec
sous-sol.
Le présent travail élaboré m’a permis de prendre connaissances des principales étapes à mener lors
de l’étude d’un projet de construction. Il m’a permis également de faire connaissance avec les
règlements et codes conçus pour le calcul des structures tel que le RPS 2000 version 2011 et le BAEL
91 modifié en 99. Et d’en faire un certain nombre de conclusions. Parmi celles-ci, j’ai pu retenir ce
qui suit :
Le dimensionnement doit autant que possible englober tous les éléments de la structure
secondaires soient-ils ou structuraux, ceci permet d’avoir un comportement proche du réel.
Le calcul de ferraillage permet de justifier qu'une sécurité appropriée est assurée vis-à-vis de
la ruine de l'ouvrage et de ses éléments d'une part, et vis-à-vis d'un comportement susceptible
d'affecter gravement sa durabilité (ouverture de fissures et déformation des éléments porteurs)
d'autre part.
L’importance du calcul de la descente de charges pour avoir une bonne répartition des charges,
et une conception correcte en ce qui concerne les dispositions générales de l'ouvrage et les
détails constructifs
A la lumière de ce qui précède, durant la période de mon stage dans le bureau d’études techniques,
j’ai constaté qu’il n’y a pas de respect concernant des délais de conception des plans, manque de
coordination entre les intervenants du projet et en plus de cela il y a des problèmes lors de l’étape
d’exécution des plans. Pour la recommandation, je propose d’adopter la technologie BIM 1 qui
permettra une optimisation au niveau des délais et des coûts du projet.
1
BIM : vient de l’anglais Building Information Modeling qui se traduit par Modélisation des
Informations de la Construction. Le BIM est souvent assimilé à un logiciel ou à une maquette
numérique 3D. En fait il est une suite de processus de travail utilisés tout au long de la conception, de
la construction et de l'exploitation d'un bâtiment.
63
REFERENCES
[1] SOW, Djibril. Conception et dimensionnement de la structure d'un immeuble R+7 avec
mezzanine et sous-sol. Ecole Supérieure Polytechnique, Thiès, 2006.
[2] M. R. LACROIX et al. Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages et
constructions en béton armé suivant la méthode des états limites. DTU P18-702 Règles BAEL
91 révisées 99, 2000.
[3] THONIER, Henry. Conception et calcul des structures du bâtiment. Presses de l’ENPC, Paris,
1993.
[4] AFNOR. Bases de calculs des constructions - Charges permanentes et charges d'exploitation
dues aux forces de pesanteur. NF P 06-004, 1977.
[5] AFNOR. Bases de calcul des constructions - Charges d'exploitation des bâtiments. NF P06-001,
1986.
[6] Direction de la qualité et des affaires techniques, Le règlement de construction parasismique.
RPS 2000 version 2011, 2002.
64
ANNEXES
Exutoire du
fume
66
Annexe 3 : Coupe AA
67
Annexe 4 : Plan d’archi de fondation sous-sol
68
Annexe 5 : Plan de coffrage de fondation sous-sol
69
Annexe 6 : Plan d’archi de RDC
70
Annexe 7 : Plan de coffrage de RDC
71
Annexe 8 : Plan d’archi du premier étage
72
Annexe 9 : Plan de coffrage du premier étage
73
Annexe 10 : Plan d’archi du deuxième étage
74
Annexe 11 : Plan d’archi du troisième et quatrième étage
75
Annexe 12 : Plan de coffrage du deuxième, troisième et quatrième étage
76
Annexe 13 : Plan d’archi de terrasse
77
Annexe 14 : Plan de coffrage de cage d’escalier
78