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ROYAUME DU MAROC

UNIVERSITE MOHAMMED V
ECOLE MOHEMMADIA D’INGENIEURS

Département Génie Civil


Option : Bâtiments, ponts et chaussées

Mémoire de Projet de Fin d’Etudes

Etude du procédé de phasage de construction d’un Hall de


stockage d’engrais à Jorf Lasfar :
Dimensionnement, optimisation structurelle et mise en place
d’outils d’aide à la décision.

Réalisé par:

IGUIR YOUSSEF Naima


EL HALOUTI Zineb

Membres du Jury :

Année universitaire : 2021 -2022


A ceux qui ont toujours été présents, à ceux qui viendront ensuite,

A tous ceux qui œuvrent pour la science,

EL HALOUTI Zineb
« L'expression de la gratitude a trois stations : l'amour dans le cœur, la louange sur la langue
et la récompense par l'action."

Je dédie ce travail à :

Mes chers parents,

Pour m’avoir soutenu depuis toujours. Votre amour, affection et encouragement sont ma
source de motivation. Merci pour tous les dévouements et les efforts que vous avez déployé
pour que je puisse exceller dans ma carrière et devenir la personne que je suis. Je vous aime.
Que Dieu vous bénisse.

Mon cher frère et ma toute mignonne sœur,

Merci pour votre aide, et l’amour que vous éprouvez pour moi. Merci de m’avoir supporté
dans mes décisions, et m’avoir réconforté dans mes moments difficiles. Votre présence a
toujours rendu ma vie aussi merveilleuse.

Mon binôme Zineb ELHALOUTI,

Qui est l’une des excellentes personnes auxquelles j’ai fait connaissance à l’EMI. Merci pour
ces trois belles années qu’on a passé ensemble durant lesquelles j’avoue que j’ai appris
beaucoup de toi. Merci surtout d’avoir été un bon exemple d’un binôme de stage, et d’avoir
été patiente, et sérieuse. Je souhaite le meilleur pour toi.

MARZOUK Mehdi,

Que je remercie pour m’avoir impliqué dans son quotidien, et avoir veillé à me transmettre un
grand chapitre de son savoir-faire. Je le remercie pour sa disponibilité, son écoute active, sa
patience, la confiance qu’il m’a témoigné, et pour son encouragement qui a toujours favorisé
ma motivation. Très heureuse et ravie d’avoir croisé une telle personne aussi compétente
surtout dans le début de ma carrière.

IGUIR YOUSSEF Naima


Remerciements

Il nous tient à cœur, à travers ce mémoire, de remercier toutes les personnes sans lesquelles ce
modeste travail ne serait pas ce qu’il est.

Nous témoignons tout d’abord d’une grande gratitude envers l’ensemble des professeurs et
des cadres administratifs du département Génie Civil qui ont contribué dans une large mesure
à notre formation au sein de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs.

Nous remercions particulièrement, et témoignons de notre profonde reconnaissance à notre


encadrant pédagogique Dr. Tarik EL BAHLOULI pour ses conseils, son accompagnement,
son soutien, sa disponibilité et sa flexibilité tout au long de cette expérience et Pr. Nouzha
LAMDOUAR pour son soutien, ses encouragements, et ses recommandations.

Nous sommes très reconnaissants à M. Badr SOUFIANI pour la confiance qu’il nous a
accordée, à Mr. Mehdi MARZOUK pour son encadrement de qualité, sa rigueur, sa
pédagogie, son soutien continu, et son accompagnement tout au long du stage.

On remercie Mr. Mohammed MOUEQQUIT, Mr. Al Mahdi JAWAD, Mr. MAZOZ, Mr.
Amine LOUNIRI, Mr. MBARKI et Mr. CHAKIR pour leurs disponibilités, conseils et
orientations précieuses qui nous ont poussés à dépasser nos limites.

On tient à remercier l’ensemble du personnel de SOGEA MAROC, pour leur amabilité, leur
sens de partage et de générosité.
Résumé

Assurer la stabilité des structures est un enjeu primordial dans le domaine de la construction,
et peut constituer un véritable défi pour les structures complexes. Cette stabilité est
fondamentalement liée à l’architecture de la structure et les charges auxquelles elle est
soumise. Ce travail de fin d’étude porte sur l’étude de la stabilité durant les différentes phases
de construction d’une halle en voûte en béton armé de 352m de profondeur, 27m de hauteur et
56m de portée., dans une atmosphère industrielle agressive. Dans ce contexte trois grandes
problématiques seront abordées :

- L’impact du procédé de construction choisi sur la stabilité lors des différentes phases
de construction et le dimensionnement des éléments structuraux.
- La possibilité d’amélioration de la structure vis-à-vis du matériau peut avoir lieu étant
donné l’atmosphère corrosive du site de construction.
- La possibilité d’optimisation du temps de construction d’une telle structure en opérant
sur le procédé de construction, les ressources humaines et matérielles.

On choisit ici tout d’abord d’évaluer la stabilité par modélisation de la structure sur Robot
Structural Analysis lors des différentes étapes de la mise en voûte. La validité de la
stabilité et le dimensionnement seront faits conformément aux règles des Eurocodes.

On propose aussi d’étudier une variante métallique des poutrelles qui relient les différents
voutes du hall mise en place, et ceci en effectuant à l’amont un diagnostic de corrosion
afin de pouvoir dimensionner à bien notre variante et de délimiter un choix de nuance
d’acier et de sous-nuance qui vont assurer la durabilité de notre choix.

Enfin, on propose d’intervenir sur la notion du Job Scheduling pour optimiser le temps de
construction des tours d’étaiements qui devront supporter les arches du Hall. Un outil
d’aide à la décision programmé en Python permettra d’approcher une solution optimale
pour donner une répartition sur chantier qui permet d’optimiser le temps de construction
des tours. Chose qui influencera par la suite la date de mise en place des voûtes déjà
soumises à des contraintes, en particulier vis-à-vis des résistances.

Mots-clés: Stabilité, Hall, Job Scheduling, Arches, Poutrelles, Dimensionnement, RCPSP


Abstract

Ensuring the stability of structures is a key issue in the field of construction, and can be a real
challenge for complex structures. This stability is fundamentally linked to the architecture of
the structure and the loads to which it is subjected. This end-of-study work focuses on the
study of stability during the different construction phases of a vaulted hall in reinforced
concrete 352m deep, 27m high and 56m span, in an aggressive industrial atmosphere. In this
context, three main issues will be addressed:

- The impact of the construction method chosen on the stability during the various
construction phases and the dimensioning of the structural elements.

- The possibility of improving the structure vis-à-vis the material may take place given the
corrosive atmosphere of the construction site.

- The possibility of optimizing the construction time of such a structure by operating on the
construction process, human and material resources.

We first choose here to evaluate the stability by modelling the structure on Robot Structural
Analysis during the different stages of vaulting. The validity of the stability and the sizing
will be done in accordance with the rules of the Eurocodes.

We also propose to study a metallic variant of the beams which connect the different vaults of
the hall put in place, and this by carrying out a corrosion diagnosis upstream in order to be
able to properly size our variant and to delimit a choice of shade of steel and sub-grade that
will ensure the durability of our choice.

Finally, we propose to intervene on the concept of Job Scheduling to optimize the


construction time of the shoring towers which will have to support the arches of the Hall. A
decision support tool programmed in Python will make it possible to approach an optimal
solution to give a distribution on site which makes it possible to optimize the time of
construction of the towers. Something that will subsequently influence the date of installation
of the vaults already subjected to constraints, in particular vis-à-vis the resistances.

Key-words: Stability, Hall, Arcs, Job Scheduling, RCPSP


‫ملخص‬

‫يعد ضمان استمرار الهياكل لضية أساسية في مجال البناء‪ ،‬ويمكن أن يمثل تحديًا حميميًا للهياكل المعمدة‪ .‬يرتبط هذا االستمرار بشكل‬
‫أساسي بهندسة الهيكل واألحمال التي يتعرض لها‪ .‬يركز عمل نهاية الدراسة هذا على دراسة االستمرار خالل مراحل البناء المختلفة‬
‫مترا امتدادًا‪ ،‬في جو صناعي عدواني‪ .‬في هذا السياق‪،‬‬ ‫مترا و ‪ً 55‬‬‫مترا وارتفاع ‪ً 32‬‬‫لماعة ممببة من الخرسانة المسلحة بعمك ‪ً 253‬‬
‫‪:‬سيتم تناول ثالث لضايا رئيسية‬

‫‪.‬تؤثير طريمة البناء المختارة على الثبات خالل مراحل البناء المختلفة وأبعاد العناصر اإلنشائية ‪-‬‬

‫‪.‬إمكانية تحسين الهيكل ممابل المادة يمكن أن تحدث في ضوء الجو المسببة للتآكل في مولع البناء ‪-‬‬

‫‪.‬إمكانية تعظيم ولت بناء مثل هذا الهيكل من خالل العمل على عملية البناء والموارد البشرية والمادية ‪-‬‬

‫نختار أوالً هنا لتمييم االستمرار من خالل نمذجة الهيكل على التحليل الهيكلي للروبوت خالل مراحل مختلفة من المفز‪ .‬سيتم تنفيذ‬
‫‪ Eurocodes.‬صالحية االستمرار والتحجيم وفمًا لمواعد‬

‫نمترح أيضًا دراسة المتغير المعدني للحزم التي تربط األلبية المختلفة للماعة الموضوعة في مكانها ‪ ،‬وذلن من خالل إجراء تشخيص‬
‫للتآكل في المنبع حتى نتمكن من تحديد حجم متغيرنا بشكل صحيح وتحديد اختيار الظل الفوالذ والدرجة الفرعية التي ستضمن المتانة‬
‫‪.‬التي نختارها‬

‫أخيرا ‪ ،‬نمترح التدخل في مفهوم جدولة الوظائف لتحسين ولت بناء األبراج المساندة التي سيتعين عليها دعم ألواس الماعة‪ .‬ستجعل‬
‫ً‬
‫أداة دعم المرار المبرمجة من الممكن االلتراب من الحل األمثل لتوفير التوزيع في المولع مما يجعل من الممكن تحسين ولت إنشاء‬
‫‪.‬األبراج‪ .‬شيء من شؤنه أن يإثر الحمًا على تاريخ تركيب الخزائن التي خضعت بالفعل للميود ‪ ،‬ال سيما تجاه المماومات‬
Table des matières
Introduction Générale: ................................................................................................................ 1
Chapitre 1.................................................................................................................................. 1
Présentation du projet et cadrage du sujet ............................................................................ 1
SECTION 1 ................................................................................................................................ 2
Analyse du besoin du Maitre d’Ouvrage et conception architecturale ...................................... 2
I. La sécurité alimentaire, un défi au quotidien pour L’O.C.P. : ........................................... 4
II. Stratégies de croissance : une véritable opportunité pour le développement du stockage . 4
III. Contraintes et exigences de L’O.C.P. vis-à-vis du stockage :......................................... 5
3.1. La sécurité, un critère primordial : .............................................................................. 5
3.2. La logistique, un élément clé pour la facilité de l’export : .......................................... 6
3.2.1. Les différents aspects logistiques au niveau des unités de production : .............. 6
3.2.2. La mécanique, un outil pour faciliter la logistique ............................................... 7
3.3. Besoin et délais de construction : Un défi à relever .................................................... 8
IV. Architecture en voûte: une solution aux exigences de stockage ..................................... 8
V. Vers la concrétisation de la solution proposée : Une signature de la maison VINCI : ...... 9
5.1. Le défi de la maison VINCI: ....................................................................................... 9
5.2. Le hall du Jorf Phosphate Hub 2: Le nouveau pari de la maison VINCI .................. 10
VI. Conclusion de la section :.............................................................................................. 11
SECTION 2 ................................................................................................................................ 1
Cadrage du sujet d’étude ............................................................................................................ 1
I. Présentation du projet : Hall de Stockage JPH2 ............................................................... 13
1.1. Une présentation en chiffres : .................................................................................... 13
1.2. Une présentation générale de la procédure de construction : ................................... 14
II. Cadrage et étendue de l’étude : ........................................................................................ 14
III. Résultats attendus : ........................................................................................................ 15
IV. Méthodologie à adopter : ............................................................................................... 15
V. Conclusion:....................................................................................................................... 15
Chapitre 2.................................................................................................................................. 1
Analyse du procédé de construction ....................................................................................... 1
SECTION 1 ................................................................................................................................ 2
Benchmark et généralités sur les structures en voûtes ............................................................... 2
I. Histoire : ........................................................................................................................... 18
II. Notion sur la conception des arcs : ................................................................................... 18
III. Avantages des structures en arches : ............................................................................. 19
IV. Construction des arches : ............................................................................................... 19
4.1. Construction à l’aide de cintres : ............................................................................... 19
4.2. Construction à l’aide de câbles : ................................................................................... 20
4.3. Construction à l’aide de structures complexes : ............................................................ 20
V. Conclusion ........................................................................................................................ 21
SECTION 2 ................................................................................................................................ 1
Procédé de construction adopté .................................................................................................. 1
I. Éléments Structuraux à préfabriquer: ............................................................................... 23
1.1. Les arches : ................................................................................................................ 23
1.2. Les caissons ............................................................................................................... 26
1.3. Les poutrelles en béton armé : ................................................................................... 27
1.4. Principe constructif du scellement arche-caisson : .................................................... 27
1.5. Moyens de levage et de construction :....................................................................... 28
1.5.1. Tours RMD : ......................................................................................................... 28
1.5.2. Les chevalets : ........................................................................................................ 30
1.6. Plan de pose des caissons : ........................................................................................ 30
II. Logistique de préfabrication: ........................................................................................... 31
III. Levage et Mise en Effet voûte : .................................................................................... 32
3.1. Levage : ..................................................................................................................... 32
3.1.1. Moyens nécessaires pour le levage: ................................................................... 32
3.1.2. Zonage des moyens de levage sur chantier: ........................................................... 33
3.2. Mise en voûte: ........................................................................................................... 34
IV. Conclusion:.................................................................................................................... 38
SECTION 3 ................................................................................................................................ 1
Effet de mise en voûte : Modélisation et étude de stabilité ........................................................ 1
I. Prérequis pour l’étude de stabilité des voûtes: ................................................................. 39
II. Détermination des charges : ............................................................................................. 39
2.1. Charges permanentes: ................................................................................................ 39
2.1.1. Poids propre: ...................................................................................................... 39
2.1.2. Etanchéité: .......................................................................................................... 39
2.1.3. Couverture légère : ............................................................................................. 39
2.1.4. Charges dues aux équipements : ........................................................................ 39
2.2. Charges d’exploitation :............................................................................................. 40
2.2.1. La poussière ........................................................................................................... 40
2.2.2. Le vent ................................................................................................................... 41
III. Calcul du vent suivant l’Eurocode 1 : ........................................................................... 41
1. Pression aérodynamique agissant sur les surfaces extérieures : .................................... 41
2. La pression aérodynamique agissant sur les surfaces intérieures : ............................... 41
3. Pression nette : .............................................................................................................. 41
4. Vitesse de référence du vent: ........................................................................................ 42
5. Pression dynamique de référence du vent : ................................................................... 42
6. Vitesse moyenne du vent : ............................................................................................ 43
7. Paramètres du vent .......................................................................................................... 43
7.1. Coefficient de rugosité : .......................................................................................... 43
7.2. Le coefficient d’orographie : ..................................................................................... 44
7.3. Coefficient d’exposition : .......................................................................................... 44
7.4. Coefficient structural ..................................................................................... 45
7.5. Coefficients aérodynamiques : ............................................................................... 45
8. Résultats du calcul : ...................................................................................................... 46
.Pression intérieure : ...................................................................................................... 46
Résumé des calculs : ....................................................................................................... 46
La force du vent selon les zones : .................................................................................. 47
Calcul du vent de frottement : ...................................................................................... 48
IV. Hypothèses de calcul: .................................................................................................... 49
4.1. Le Béton : .................................................................................................................. 49
4.2. Acier pour béton armé: .............................................................................................. 49
4.3. Acier pour charpente métallique : ............................................................................. 49
V. Modélisation et Etude de stabilité: ................................................................................... 49
5.1. Les différentes phases à modéliser: ........................................................................... 49
5.2. Listing des charges appliquées par phase: ................................................................. 50
5.3. Modélisation: ............................................................................................................. 51
5.3.1. Phase 1: Mise en place des arches sur la tour RMD: ......................................... 51
5.3.2. Phase 2: Mise en place des caissons clés: .......................................................... 52
5.3.3. Phase 3: Pose de la suite des caissons: ............................................................... 52
5.3.4. Phase 4 : Mise en place de l’étanchéité: ............................................................. 53
5.3.5. Phase 5: Mise en place des poutrelles en Béton Armé ....................................... 54
5.3.6. Phase 6 : Mise en place du bardage :.................................................................. 55
5.3.7. Phase 7: mise en place du convoyeur: ................................................................ 56
VI. Conclusion:.................................................................................................................... 56
SECTION 4 ................................................................................................................................ 1
Dimensionnement des arches et des poutrelles en béton armé .................................................. 1
I. Dimensionnement des poutrelles en béton armé: ............................................................. 59
1.1. Sollicitations: ............................................................................................................. 59
1.2. Dimensionnement des poutrelles suivant l’Eurocode 2: ........................................... 59
1.2.1. Caractéristiques de la section: ............................................................................ 59
1.2.2. Dimensionnement en flexion simple à L’Etat Limite Ultime suivant l’Eurocode 2 :
59
1.2.3. Vérification à l’E.L.S. suivant l’Eurocode 3 : .................................................... 64
a- Vérification des contraintes : .............................................................................. 64
b- Vérification de la flèche : ..................................................................................... 66
c- Vérification de l’effort tranchant: .......................................................................... 67
II. Dimensionnement des arches : ......................................................................................... 70
a- Méthode de calcul : ........................................................................................................ 71
b- Imperfections géométriques : ........................................................................................ 71
c- Prise en compte des écarts sur les dimensions des sections: ....................................... 72
III. Conclusion:.................................................................................................................... 75
Chapitre 3................................................................................................................................ 59
Vers une optimisation technico-financière des poutrelles .................................................. 59
SECTION 1 .............................................................................................................................. 59
Constats et Diagnostic de corrosion au niveau de Jorf LASFAR ............................................ 59
I. Classification de la corrosion atmosphérique : ................................................................ 75
1.1. Corrosion sèche : ....................................................................................................... 75
1.2. Corrosion Aqueuse : .................................................................................................. 75
II. Climat et atmosphère :...................................................................................................... 76
2.1. Atmosphère :.............................................................................................................. 76
2.2. Climat : ...................................................................................................................... 76
2.3. Les polluants : ............................................................................................................ 76
III. Facteurs favorisants la corrosion atmosphérique au niveau de Jorf LASFAR: ............ 77
3.1. Durée d’exposition à l’humidité : .............................................................................. 77
3.2. Humidité relative : ..................................................................................................... 78
3.3. La poussière : ............................................................................................................. 78
3.4. La vitesse du vent : .................................................................................................... 79
IV. Conclusion :................................................................................................................... 80
SECTION 2 .............................................................................................................................. 75
Choix de la nuance et de la sous-nuance d’Acier.................................................................... 75
I. Choix de la nuance et sous nuance d’Acier :.................................................................... 81
II. Méthodologie de calcul : .................................................................................................. 81
III. Dimensionnement des pannes métalliques :.................................................................. 81
3.1. Principe de calcul : .................................................................................................... 81
3.2. Calcul des charges : ................................................................................................... 82
3.3. Vérification de la résistance : .................................................................................... 83
3.4. Vérification de l’effort tranchant : ............................................................................. 89
3.5. Vérification de la flèche ............................................................................................ 90
1.1. Conclusion : .............................................................................................................. 90
IV. Détermination de la sous-nuance d’acier : .................................................................... 91
4.1. Section : ..................................................................................................................... 91
4.2. Limite d’élasticité : .................................................................................................... 91
4.3. Combinaisons de charges (Ted est l’action principale) : ........................................... 92
4.4. Calcul de la température de référence : ..................................................................... 92
4.5. Diagramme du moment : ........................................................................................... 92
.............................................................................................................................................. 92
4.6. Calcul de la contrainte maximale de flexion : ........................................................... 92
4.7. Niveau de contrainte en proportion de la limite d’élasticité nominale : .................... 93
4.8. Choix de la sous-nuance d’Acier : ............................................................................. 93
4.9. Choix du Revêtement: ............................................................................................... 93
a- Composition Minéralogique de l’acier S235-J0-W :......................................... 93
V. Conclusion :...................................................................................................................... 94
SECTION 3 .............................................................................................................................. 75
Evaluation technico-financière des pannes .............................................................................. 75
I. Principe: ........................................................................................................................... 95
II. Résultats : .................................................................................................................. 95
III. Analyse des résultats : ................................................................................................... 96
IV. Impact de l’utilisation des liernes : ............................................................................... 97
V. Comparaison et conclusion : ............................................................................................ 98
Chapitre 4................................................................................................................................ 95
Retour d’expériences et optimisation du travail sur chantier ............................................ 95
SECTION 1 .............................................................................................................................. 95
Déploiement d’un outil d’aide à la décision pour le Job Scheduling : Démo-Kratos ® .......... 95
I. Contexte de la mise en place de Démo-Kratos : .............................................................. 97
II. Démo-Kratos, un outil d’aide à la décision : .................................................................... 97
2.1. Un cas idéal de construction : .................................................................................... 97
2.2. Vers une amélioration de l’outil : Prise en compte des retards ................................. 99
2.3. Optimisation des ressources : Resource Constrained Project Scheduling : ............. 100
3.4. Proposition d’approximation de convergence : ....................................................... 104
SECTION 2 .............................................................................................................................. 95
Gestion de la mise en place des voûtes .................................................................................... 95
I. Suivi de la résistance des demi-arches et les dates possibles de pose : .......................... 105
II. Impact du produit de scellement sur la construction des voûtes et solutions proposées :
105
III. Conclusion :................................................................................................................. 109
Conclusion Générale .............................................................................................................. 110
Bibliographie .......................................................................................................................... 111
ANNEXES ............................................................................................................................. 105
Liste de Figures

Figure II-1 Situation de Jorf LASFAR ....................................................................................................................... 4


Figure ‎III-1 Slurry Pipeline........................................................................................................................................ 6
Figure ‎III-2: Zoom sur l'unité de production d'engrais ............................................................................................. 6
Figure ‎III-3: Tripper .................................................................................................................................................. 7
Figure ‎III-4: Gratteur ............................................................................................................................................... 7
Figure ‎III-5: Cuvette de rétention ............................................................................................................................ 8
Figure ‎IV-1 Architecture en voûte d'un Hall de stockage, O.C.P. ............................................................................. 9
Figure ‎V-1:Localisation du Hal par rapport au port de JORF LASFAR .................................................................... 10
Figure ‎I-1: Ensemble de voûte non reliées ............................................................................................................. 13
Figure ‎I-2: Pose de la demi-arche sur la tour d'étaiement .................................................................................... 14
Figure ‎II-1: Répartition des charges sur les arches ................................................................................................ 19
Figure ‎IV-1: Construction à l'aide de cintres .......................................................................................................... 19
Figure ‎IV-2: Construction à l'aide de câbles .......................................................................................................... 20
Figure ‎IV-3: Arc Saint-Louis, une structure complexe ............................................................................................ 20
Figure ‎I-1: Demi-arche ........................................................................................................................................... 23
Figure ‎I-2: Section demi-arche............................................................................................................................... 24
Figure ‎I-3 Séquencement des arches ..................................................................................................................... 25
Figure ‎I-4: Détails sur les caissons ......................................................................................................................... 26
Figure ‎I-5: Détails scellements arche-caisson et poutre-arche .............................................................................. 27
Figure ‎I-6: Deux demi-arches sur la tour RMD ...................................................................................................... 28
Figure ‎I-7: Vue de profil de l'arche posée sur la tour RMD .................................................................................... 29
Figure ‎I-8: Détail clavetage arche-arche ............................................................................................................... 29
Figure ‎I-9: Premier plan de pose des caissons ....................................................................................................... 30
Figure ‎I-10: Deuxième plan de pose des caissons.................................................................................................. 31
Figure ‎II-1: Zone de préfabrication des arches ...................................................................................................... 31
Figure ‎III-1: Basculeur, grue 600t et tour RMD ..................................................................................................... 32
Figure ‎III-2: Emplacement Tour RMD .................................................................................................................... 33
Figure ‎III-3: Emplacement Basculeur ..................................................................................................................... 33
Figure ‎III-4: Emplacement grue 600T .................................................................................................................... 33
Figure ‎III-5: Mise en place du chevalet au niveau de la semelle ........................................................................... 34
Figure ‎III-6: Bridage de la demi-arche sur le basculeur pour se préparer au pivotage .......................................... 34
Figure ‎III-7: Pivotage de la demi-arche à 90° ........................................................................................................ 35
Figure ‎III-8: Arche mise en parallèle la grue 600T ................................................................................................. 35
Figure ‎III-9: Mise en place de la demi-arche sur la tour RMD ............................................................................... 36
Figure ‎III-10: Basculement de l'arche .................................................................................................................... 36
Figure ‎III-11: Demi-arche sur tour RMD ................................................................................................................ 36
Figure ‎III-12: Réalisation de la clé de voûte ........................................................................................................... 37
Figure ‎III-13: Ordre de pose des caissons .............................................................................................................. 37
Figure ‎III-14: Mise en place de l'étanchéité des caissons ...................................................................................... 38
Figure ‎II-1: Charge due aux équipements.............................................................................................................. 40
Figure ‎II-2: Retombées de poussière ..................................................................................................................... 40
Figure V-1: Modélisation des arches sur Robot Structural Analysis ...................................................................... 51
Figure ‎V-2: Epure des moments, RSA .................................................................................................................... 51
Figure ‎V-3: Epure des déformations, RSA .............................................................................................................. 51
Figure ‎V-4: Epure des moments de la phase 2 ...................................................................................................... 52
Figure ‎V-5: Pose des caissons clés ......................................................................................................................... 52
Figure ‎V-6: Epure des moments de la phase 3 ...................................................................................................... 52
Figure ‎V-7: Modélisation de la phase 3 ................................................................................................................. 52
Figure ‎V-8: Modélisation de la phase 4 ................................................................................................................. 53
Figure ‎V-9: Epure des moments de la phase 4 ...................................................................................................... 53
Figure ‎V-10: Modélisation de la phase 5 ............................................................................................................... 54
Figure ‎V-11: Zonage des poutres en BA ................................................................................................................ 54
Figure ‎V-12: Bardage choisi .................................................................................................................................. 55
Figure ‎V-13: Modélisation de la phase 6 ............................................................................................................... 55
Figure ‎I-1: Paramètres et dimensions.................................................................................................................... 60
Figure ‎I-2: Orgranigramme flexion simple ELU suivant l'Eurocode 2 .................................................................... 61
Figure ‎I-3: Section armée‎avec‎4‎cm‎d’enrobage .................................................................................................. 63
Figure ‎I-4: Poutrelle en BA ..................................................................................................................................... 67
Figure ‎I-5: Diagramme de l'effort tranchant, en vert l'effort tranchant théorique, en rouge l'effort tranchant
calculé ................................................................................................................................................................... 68
Figure ‎I-6: Cadres pour l'effort tranchant ............................................................................................................. 69
Figure ‎II-1:Graphique montrant la masse corrodée selon la durée d'exposition. La perte de masse est importante
pour une atmosphère industrielle telle celle de Jorf Lafar .................................................................................... 76
Figure ‎II-2:Tableau montrant la relation entre le climat et les différentes zones ................................................. 76
Figure ‎II-3: Pourcentages de polluants JORF LASFAR ............................................................................................ 77
Figure ‎III-1: Courbe de Vernon montrant l'effet de l'humidité relative sur la masse corrodée ............................. 78
Figure ‎III-2: Process de création de cellule de corrosion à cause de la poussière .................................................. 78
Figure ‎III-3: Rose des vents de Jorf Lasfar ............................................................................................................. 79
Figure ‎III-1: Décomposition suivant les axes ......................................................................................................... 82
Figure ‎III-2: Caractéristiques du HEA180 ............................................................................................................... 82
Figure ‎III-3: Charges appliquées sur les pannes .................................................................................................... 83
Figure ‎III-4: Tableau des combinaisons ................................................................................................................. 83
Figure ‎III-5: Organigramme pour dimensionner à la flexion déviée ...................................................................... 84
Figure ‎IV-1: Système de liernes ............................................................................................................................. 97
Figure ‎II-1: Planning de pose SKELCALL ............................................................................................................... 106
Figure ‎II-2: Planning de pose si l'on utilise SIKA .................................................................................................. 106
Figure ‎II-3: Impact du produit de scellement sur la durée de construction totale des voûtes ............................. 107
Figure ‎II-4: Scénario de la mise en voûte ............................................................................................................. 108
Liste de Tableaux
Tableau ‎I-1: Le Hall JPH2 en chiffres ..................................................................................................................... 13
Tableau ‎I-2: Etapes de réalisation d'une voûte ..................................................................................................... 14
Tableau I-1: Différences demi-arches .................................................................................................................... 24
Tableau I-2: Utilité des inserts ............................................................................................................................... 25
Tableau I-3: Présence d'inserts au niveau des arches ........................................................................................... 26
Tableau II-1: Zonage du chantier .......................................................................................................................... 31
Tableau III-1: Moyens de levages .......................................................................................................................... 32
Tableau III-1: Paramètres de calcul du vent .......................................................................................................... 44
Tableau III-2: Résumés des calcul du vent ............................................................................................................. 46
Tableau III-3: Force du vent avec surpression interne ........................................................................................... 47
Tableau III-4: Force du vent avec dépression interne ............................................................................................ 47
Tableau ‎III-5: Calcul du vent de frottement ........................................................................................................... 48
Tableau V-1: Description des phases à modéliser ................................................................................................. 49
Tableau V-2: Listing des charges appliquées durant les différentes phases ......................................................... 50
Tableau ‎V-3: Résultats de la modélisation de la phase 1 pour les Arches ............................................................. 51
Tableau ‎V-4: Résultats de la phase 2 pour les Arches ........................................................................................... 52
Tableau ‎V-5: Résultats phase 3 pour les Arches .................................................................................................... 53
Tableau ‎V-6: Résultats de la phase 4 pour les Arches ........................................................................................... 53
Tableau ‎V-7:Résultats de la phase 5 pour l'arche ................................................................................................. 54
Tableau ‎V-8: Résultats des poutre en béton armé ................................................................................................ 54
Tableau ‎V-9: Résultats arche pour la phase 6 ....................................................................................................... 55
Tableau ‎V-10: résultats poutrelle BA..................................................................................................................... 55
Tableau ‎I-1: Caractéristiques de la section des poutrelles en béton armé ............................................................ 59
Tableau ‎I-2: Calcul des grandeurs d'entrées ......................................................................................................... 62
Tableau ‎I-3: Paramètres d'entrée de la classe de ductilité de l'acier .................................................................... 62
Tableau ‎I-4:‎Paramètres‎pour‎vérifier‎la‎présence‎d’acier‎comprimés .................................................................. 62
Tableau ‎I-5: Présence d'aciers comprimés ............................................................................................................ 62
Tableau ‎I-6: Détermination du pivot ..................................................................................................................... 62
Tableau ‎I-7: Calcul de section ................................................................................................................................ 63
Tableau ‎I-8: Calcul de section ................................................................................................................................ 63
Tableau ‎I-9: Paramètres d'entrée pour le calcul ................................................................................................... 64
Tableau ‎I-10: Caractéristiques et sollicitations de la section ................................................................................ 65
Tableau ‎I-11: Détermination si la section est fissurée ........................................................................................... 65
Tableau ‎I-12: Caractéristiques de la section fissurée et non fissurée .................................................................... 65
Tableau ‎I-13: Contraintes ...................................................................................................................................... 66
Tableau ‎I-14: Rapport portée-hauteur .................................................................................................................. 67
Tableau ‎I-15: Rapport limite portée hauteur ........................................................................................................ 67
Tableau ‎I-16: Rappel des caractéristiques du béton et de l'Acier.......................................................................... 67
Tableau ‎I-17: Caractéristiques pour calculer l'effort tranchant ............................................................................ 67
Tableau ‎I-18: Calcul de l'effort tranchant théorique ............................................................................................. 68
Tableau ‎I-19: Calcul des armatures pour section 40x40cm ................................................................................... 70
Tableau ‎I-20: Vérification ELS................................................................................................................................ 70
Tableau ‎II-1: Caractéristiques de la section de l'arche .......................................................................................... 73
Tableau ‎II-2: Sollicitations maximales de l'arche à l'ELU et à L'ELS pour la zone 3 ............................................... 73
Tableau ‎II-3: Calcul de l'excentricité au deuxième ordre par la méthode nominale du rayon de courbure .......... 74
Tableau ‎II-4: Calcul des imperfections géométriques et l'excentricité totale ........................................................ 74
Tableau ‎II-5:‎Calcul‎des‎sections‎à‎l’E.L.U. ............................................................................................................. 74
Tableau ‎II-6: Vérification des contraintes ............................................................................................................. 74
Tableau ‎II-7: Conditions pour Vérification de la flèche ......................................................................................... 74
Tableau ‎IV-1: Diagnostic de corrosion de Jorf Lasfar ............................................................................................ 80
Tableau III-1: Classification des sections selon l'Eurocode 3 ................................................................................. 84
Tableau ‎III-2: Caractéristiques géométriques du HEA180 ..................................................................................... 85
Tableau ‎III-3: Condition pour déterminer la classe de l'âme ................................................................................. 85
Tableau ‎III-4: condition pour déterminer la classe de la semelle .......................................................................... 85
Tableau ‎III-5: Classe de l'âme et la semelle ........................................................................................................... 86
Tableau ‎III-6: Coefficients C1 ................................................................................................................................. 87
Tableau ‎III-7: Données nécessaires pour l'élancement critique ............................................................................ 87
Tableau ‎III-8: Vérification du déversement ........................................................................................................... 87
Tableau ‎III-9: Données nécessaires pour la vérification de la résistance .............................................................. 88
Tableau ‎III-10: Valeurs .......................................................................................................................................... 88
Tableau ‎III-11: Valeurs .......................................................................................................................................... 88
Tableau ‎III-12: Effort tranchant résistant .............................................................................................................. 89
Tableau ‎III-13: Valeurs de l'effort tranchant ......................................................................................................... 89
Tableau ‎III-14: Vérification de l'effort tranchant................................................................................................... 89
Tableau ‎III-15: charges .......................................................................................................................................... 90
Tableau ‎III-16: Vérification de la flèche ................................................................................................................. 90
Tableau ‎IV-1: Coulée de l'acier S235-J0-W ............................................................................................................ 93
Tableau ‎IV-2: Apparition de rouille avec revêtement Galfan ................................................................................ 94
Tableau ‎I-1: Principe de l'étude de prix ................................................................................................................. 95
Tableau ‎I-2: Calcul de prix de revient des pannes métalliques .............................................................................. 95
Tableau ‎I-1: Prix de revient des poutrelles en béton armé avec section 20cm x 20 cm ........................................ 96
Tableau ‎IV-1: Flèche IPE240 avec entraxe de 2.04m ............................................................................................. 97
Tableau ‎IV-2: Résultats IPE240 avec entreaxe 4m ................................................................................................ 98
Tableau ‎II-1: Signification des étiquettes du diagramme PERT ............................................................................. 98
Tableau ‎II-2: Extrait du diagramme PERT pour le cas 1, Démo-Kratos ................................................................. 99
Tableau ‎II-3: Résultat du diagramme PERT pour le deuxième cas, Démo-Kratos ............................................... 100
Tableau ‎II-1:‎durée‎nécessaire‎pour‎les‎mortiers‎de‎scellement‎afin‎d’atteindre‎30‎MPa. ................................. 105
Tableau ‎II-2: Contraintes de pose ........................................................................................................................ 106
Tableau ‎II-3: Distance parcourue de la zone G2 à la zone G3 ............................................................................. 107
Tableau ‎II-4: Distance parcourue ........................................................................................................................ 108
Introduction Générale:

L’ingénieur en génie civil est amener à planifier à l’amont son projet ainsi qu’à le
dimensionner. En tant que concepteurs, il s’agit de déployer des stratégies durables et
économiques pour assurer la performance de la structure.

Pour le cas d’un projet de travaux et de conduite de chantier, ce qui est le cas dans ce
mémoire, il s’agit de s’assurer de la mise en œuvre de l’ouvrage dans des conditions de
déploiement optimales en respectant les enjeux du projet lui-même.

En effet, on a été amené à suivre l’évolution du projet du Hall en voûte, destiné au stockage
d’engrais, au niveau de Jorf Lasfar, qui est le site industriel de l’O.C.P.

Le chantier étant en Fast Track, on a été chargé de suivre le chantier et identifier les
problèmes pouvant entraver le séquencement des travaux. Terrassements, mise en place des
fondations, travaux de coulage des différents éléments structuraux et de la mise en place
des moyens de levages, telles ont été nos missions du 07 février 2022 au 03 juin 2022.

Devant les moyens mobilisés pour le projet, ainsi que son architecture spécifique, on a été
amenés à se poser un nombre de questions relatives audit projet, notamment en ce qui
concerne :

 Le moyen de construction adopté


 L’équilibre lors du montage et sa relation avec les procédés utilisés et sa justification
vis-à-vis des charges et sollicitations et ceci durant les différentes phases de
constructions.
 La possibilité d’adaptation du matériau afin d’optimiser le coût de la structure, étant
donné l’agressivité du climat de Jorf Lasfar.
 La mise en place d’un retour d’expérience par le biais d’un outil d’aide à la décision
pour pouvoir proposer des plans de redressements et améliorer la mise en œuvre sur
chantier.

1
Chapitre 1

Présentation du projet
et cadrage du sujet

Objectif du chapitre :

Le présent chapitre a pour objet de présenter le projet du Hall en voûte, et ceci à travers deux
sections. La première section aura à justifier l’importance de la structure voûte pour les
unités de stockage de l’Office Chérifien des Phosphates. La deuxième section quant à elle,
s’intéressera à présenter en particulier le Hall en voûte de l’unité Phosphate HUB 2 dans
laquelle on a effectué notre projet de fin d’étude.
SECTION 1

Analyse du besoin du Maitre d’Ouvrage et


conception architecturale
I. La sécurité alimentaire, un défi au quotidien pour L’O.C.P. :

L’Office Chérifien des Phosphates est un acteur stratégique mondial dans la réalisation
de la sécurité alimentaire. Premier exportateur mondial d’engrais phosphatés, L’O.C.P. a
pour ambition de nourrir le sol pour nourrir la planète.

L’O.C.P. a pour rôle est de fournir un nombre suffisant de produits à base de phosphate en
vue de faire face à la demande mondiale croissante en engrais et fertilisants.

Ceci présuppose une compréhension réelle des besoins des sols et des cultures et
l’accompagnement des agriculteurs pour un usage raisonné et durable des ressources, mais
présuppose également un travail de fond qui consiste à produire les engrais de matière
suffisante pour assurer la sécurité alimentaire.

II. Stratégies de croissance : une véritable opportunité pour le


développement du stockage

L’OCP vise à augmenter la production d’engrais à 11,9 millions de tonnes en 2022


contre 10,8 millions de tonnes en 2021 et à ajouter 3 millions de tonnes supplémentaires de
capacité de production annuelle en 2023, afin d’assurer une sécurité alimentaire mondiale.

Devant une demande accrue, l’O.C.P. doit assurer une production et un stockage
suffisants pour assurer les commandes à venir tout en tenant compte des fluctuations du
marché.

Pour cela, l’O.C.P. mobilise des unités de production et de stockage, en particulier les
unités Jorf Phosphate Hub 2 et 3, situés au niveau de Jorf LASFAR, qui constitue un
véritable hub économique puisqu’il s’agit d’une zone portuaire.

Plusieurs hangars de stockage, connectés aux usines et au port, sont construits pour
assurer le flux de marchandises (engrais) à exporter, et n’ont pas une capacité moindre à
100 kT.

Figure II-1 Situation de Jorf LASFAR

4
III. Contraintes et exigences de L’O.C.P. vis-à-vis du stockage :

3.1. La sécurité, un critère primordial :

La politique adoptée par l’O.C.P. est une politique qui valorise l’économie circulaire et
l’Humain au sein de cette économie. De ce fait, la sécurité est une exigence primordiale et
ceci de l’extraction du Phosphate à l’exportation de l’engrais, en passant par le stockage.

Le stockage d’engrais est relativement connu par plusieurs accidents.

En effet, les engrais appartiennent à la famille des fertilisants : matière qui apporte les
substances nutritives aux plantes pour leur permettre une croissance optimale.

Les substances nutritives dits “ éléments fertilisants majeurs” contenues dans les engrais
sont:

- L’azote
- Le phosphore
- Le potassium
Dans des conditions extérieures particulières, ces éléments peuvent constituer un véritable
danger, dont la détonation de nitrate d’ammonium. Les conditions extérieures qui peuvent
mener ces éléments à détonner sont en particulier :

- La contamination par produit combustibles ou incompatibles.


- Le chauffage de l’engrais contaminé et le confinement des gaz émis.
- Un impact violent par un projectile ou une onde de choc suffisamment énergétique.
-
Il faut ainsi prendre les mesures sécuritaires suivantes :
- Construction aérée
- Assurer la parfaite étanchéité de la construction
- Drainer les eaux intérieures

D’autres plans d’actions sécuritaires pour le stockage d’engrais sont pris selon des normes
spécifiques, en particulier la norme européenne NFU-42 001.

5
3.2. La logistique, un élément clé pour la facilité de l’export :

3.2.1. Les différents aspects logistiques au niveau des unités de production :

La logistique est une fonction stratégique pour l’Office Chérifien des Phosphates. Afin
d’optimiser le coût de transport et gagner en performance et en chiffres d’affaires, L’O.C.P.
œuvre à faciliter sa logistique et ceci par rapport à deux éléments :

- Par rapport à la production :


Auparavant séché avant d’être transporté par voie ferrée, le minerai de phosphate,
naturellement humide, est désormais acheminé via le Slurry Pipeline, depuis le site
minier de Khouribga jusqu’à la plateforme de transformation de Jorf Lasfar.
Cette transformation majeure du processus industriel vise l’intégration totale de
la chaîne de valeur et permet de répondre à un double objectif d’optimisation des
coûts et d’augmentation de la capacité de transport du phosphate.

Figure III-1 Slurry Pipeline

- Par rapport à l’export : et ceci en interconnectant le site industriel de Jorf LASFAR


au port de JORF LASFAR par le biais de convoyeurs, facilitant ainsi la transmission
d’engrais vers les ports (et par conséquent vers les frets conteneurs) et permet de
réduire le nombre d’interventions humaines pour l’export.
-

Figure III-2: Zoom sur l'unité de production d'engrais

6
3.2.2. La mécanique, un outil pour faciliter la logistique

L’O.C.P. à viser d’autant plus à faciliter cet exportation vers le port et ceci en intervenant à
l’intérieur même des halls de stockage d’engrais pour faciliter la manutention des produits en
vrac.

Elle a mis en particulier les éléments mécaniques suivants pour répondre à ses besoins :

- Le tripper :

Le tripper permet de couler l’engrais dans la cuvette de rétention. Le produit peut être soit
coulé une fois arrivé au tripper comme il peut être emmagasiné à l’intérieur du tripper puis
coulé ultérieurement.

Figure III-3: Tripper

- Le gratteur

Le gratteur est une machine électromécanique, composée de 2 à 3 bras et chaque bras


supporte une chaine tournante qui racle les engrais. Son rôle principal est le déstockage
d’engrais du hangar vers le convoyeur de reprise pour alimenter des navires ou plutôt vers
des camions ou des trains pour le marché national.

Figure III-4: Gratteur

7
- La cuvette de rétention :

La cuvette de rétention est un radier sur lequel les engrais sont versés. Cette cuvette n’est
pas plate, mais représente un talus, ce qui va permettre d’augmenter la capacité de stockage

Figure III-5: Cuvette de rétention

3.3. Besoin et délais de construction : Un défi à relever

Devant la demande accrue en engrais, le stockage constitue un véritable défi pour l’entreprise
afin d’assurer son chiffre d’affaires.

Le temps est un facteur important qui joue en faveur de l’entreprise si maitrisé.

Une construction pure in situ avait été préalablement envisagée par l'entrepreneur dans
cette perspective.

IV. Architecture en voûte: une solution aux exigences de stockage

Le bureau d’études responsable des plans est le bureau Allemand Petr Und Lochner.

Ils ont proposé une forme en voûte pour assurer une grande capacité de stockage et une
facilité de manœuvre à l’intérieure de cette même aire de stockage.

En effet, cette forme en voûte est justifiée par les équipements mécaniques qui vont être
abrités à l’intérieur de la structure. Le gratteur, comme défini précédemment, a une hauteur
qui avoisine les 20m de hauteur. Le tripper qui fait 4m de hauteur, doit absolument être
espacé d’un mètre de hauteur par rapport au gratteur. Ainsi une hauteur minimale de
25m doit être dégagée. Aucune poutre ou plancher ne peut figurer sur cette hauteur
minimale.

8
La configuration poteaux-poutres est à supprimer car il faudra avoir des poteaux avoisinant
les 26m. Les poutres quant à elles, auront des portées de 56m. Les instabilités dues à la
flèche exagérée des poutres et le flambement des poteaux sont donc à craindre.

L'orientation longitudinale des halls découle quant à elle du processus de fabrication de la


matière première.

La conception se compose d’arcs articulés construits en béton armé, dont deux - raidis par
des dalles de béton préfabriquées, qui sont enjambées entre eux - forment un élément porteur.
Les ouvertures entre les éléments de toiture doivent alors être fermées par la suite.

La structure composée d'éléments préfabriqués, telle que proposée et développée en détail


par Peter und Lochner, a permis de réduire le temps de construction.

Figure IV-1 Architecture en voûte d'un Hall de stockage,


O.C.P.

V. Vers la concrétisation de la solution proposée : Une signature de la


maison VINCI :

5.1. Le défi de la maison VINCI:

 SOGEA MAROC, filiale de la maison VINCI, a su répondre aux exigences d’un


projet de telle envergure.
 En effet, depuis 2012, la maison VINCI Constructions a su apporter à la
construction des halls de stockage une valeur ajoutée qui leur a permis de
gagner le prix de l’Innovation VINCI en 2013.
 La construction en un temps réduit du projet a validé les exigences
contraignantes du maitre d’ouvrage, L’O.C.P.

9
 Le secret d’une telle dextérité dans la construction réside même dans les valeurs et
l’esprit de la société mère et ses filiales.
 Premier groupe mondial de concessions et de constructions, VINCI forme un
réseau de compétences et d’entreprises sans équivalent dans le monde. En 2010,
leurs 163 000 collaborateurs sont intervenus sur 262 000 chantiers dans une
centaine de pays. Son métier est de concevoir, construire, financer et gérer des
équipements qui améliorent la vie de chacun : infrastructures de transport,
bâtiments publics et privés, aménagements urbains, réseaux d’eau, d’énergie et de
communication.

5.2. Le hall du Jorf Phosphate Hub 2: Le nouveau pari de la maison VINCI

 Devant la dextérité qu’a su présenter SOGEA MAROC, dans la construction des


halls de stockage d’engrais, la filiale marocaine de Vinci Constructions gagne le
projet de construction du hall de stockage qui sera mis en place au niveau de JORF
LASFAR, précisément au niveau de l’unité du Jorf Phosphate Hub 2.
 C’est dans ce contexte que se présente le cadre de projet PFE qu’on détaillera au
niveau de la section 2 du chapitre 1.

Port Jorf

Hall JPH2

Figure V-1:Localisation du Hal par rapport au port de JORF LASFAR

10
VI. Conclusion de la section :

 Cette section a su présenté l’importance du stockage pour établir la sécurité


alimentaire, qui est le véritable défi de l’O.C.P.
 Bien plus une question de quantité, le stockage présente aussi des contraintes
sécuritaires et logistiques, qui peuvent jouer en la faveur du maître d’ouvrage.
 Le choix de la structure est une réponse stratégique pour assurer le développement
voulu de l’entreprise.
 La mise en œuvre d’un projet de telle envergure est une signature de la maison VINCI,
qui a su s’imposer pour assurer une telle construction dans les délais exigées par le
M.O.
 Le projet du hall JPH2 sera le cadre de notre sujet d’étude dans ce mémoire.

11
SECTION 2
Cadrage du sujet d’étude
I. Présentation du projet : Hall de Stockage JPH2
1.1. Une présentation en chiffres :

 Il s’agit d’un hall en voûte destiné au stockage d’engrais de l’unité JPH2 au niveau de
JORF LASFAR.
 Ce Hall est censé stocker des engrais de type NPK. (Nitrate, phosphate et Potassium)
 Ce Hall est constitué de 44 arches, reliées entre elles tantôt par des caissons, tantôt
par des poutrelles en béton armé.
 On appellera voûte la combinaison : arche – caisson – arche
 Les voûtes sont reliées par des poutrelles en Béton Armé

Figure I-1: Ensemble de voûte non reliées

Les principales caractéristiques du Hangar sont les suivantes :

- Capacité de stockage : 100 kT


- Superficie : 18 032 m²
- Hauteur nette par rapport au TN : 26.88 m
- Délai global prévu : 9 mois
- Début des travaux de construction: 22/11/2021

Structure en voûte de dimensions 27m x 325 m x 56m


Nombre d’arches par voûte 2
Nombre de caissons par voûte 30
Nombre de poutres en BA entre voûte 42
Nombre total de voûtes 22

Tableau ‎I-1: Le Hall JPH2 en chiffres

13
1.2. Une présentation générale de la procédure de construction :

 La construction se fait sur site comme spécifié par le maitre d’ouvrage


 Les éléments structuraux du Hall sont préfabriqués au sol selon des zones précises qui
faciliteront leur mise en place et leur levage.
 Le levage se fait par le biais de grues et de moyens de levage particuliers dont les
détails seront fournis ultérieurement.
 Une voûte est réalisée par le biais de tours d’étaiements qui vont permettre la mise en
place des arches qui seront reliées par les caissons selon un ordre précis.
 Les détails concernant la mise en voûte seront expliquées ultérieurement avec plus de
détails (Voir chapitre Mise en effet voûte)

Figure I-2: Pose de la demi-


arche sur la tour d'étaiement

 On peut proposer le phasage des travaux selon la séquence suivante pour la mise en
voûte :

Phase 1 Levage de la demi-arche


Phase 2 Mise en place sur la tour d’étaiement
Phase 3 Levage de la deuxième demi-arche
Phase 4 Mise en place sur la tour d’étaiement
Scellement des deux demi-arches pour former
Phase 5
l’arche 1
Phase 5 Réalisation de l’arche 2
Phase 6 Liaison des arches par les prédalles (caissons)
Tableau ‎I-2: Etapes de réalisation d'une voûte

II. Cadrage et étendue de l’étude :

Ce mémoire de fin d’étude a pour ambition de s’intéresser à deux volets :

 Le premier volet concernera la vérification de stabilité des voûtes durant les


différentes phases de constructions. Cela s’appuiera sur les vérifications de flèches et

14
de déplacements, ainsi que le dimensionnement des éléments structuraux pour assurer
leur résistance vis-à-vis du chargement auxquels ils sont soumis.
 Le deuxième volet concernera à établir un retour d’expérience par rapport au
projet de construction. En effet, il s’agira de diagnostiquer les éventuels problèmes sur
chantier pour pouvoir anticiper les problèmes et établir des plans de redressements.
Pour cela, on établira un outil d’aide à la décision.

III. Résultats attendus :

 Vérification de la stabilité et dimensionnement des éléments structuraux en


particuliers l’arche et les poutrelles en BA
 Possibilité d’amélioration de la structure
 Etablir un outil d’aide à la décision pour assurer une bonne évolution du chantier.

IV. Méthodologie à adopter :

 Analyse du procédé de construction


 Identification des charges auxquelles est soumise la structure
 Modélisation des voûtes par Robot Structural Analysis
 Vérification de la stabilité et dimensionnement suivant les critères normatifs des
Eurocodes
 Juger la possibilité d’amélioration de la structure
 Création d’outil d’aide à la décision en utilisant Python/C pour améliorer la
performance sur chantier

V. Conclusion:

Ce chapitre aura permis le cadrage du sujet, ce qui va server à faciliter l’étude de la mise en
voûte ultérieurement.

15
Chapitre 2

Analyse du procédé de
construction

Objectif du chapitre :

Ce chapitre a pour objectif d’analyser le procédé de construction adopté pour le Hall en


voûte et sa vérification par rapport aux enjeux de résistance et stabilité. En se basant sur
ceci, on pourra éventuellement proposer des solutions d’améliorations.
SECTION 1

Benchmark et généralités sur les structures


en voûtes
I. Histoire :

Une arche est un élément architectural qui adopte une forme géométrique proche de l'arc. On
dit aussi que c'est une voûte en arc.

L'arche en architecture désigne une structure incurvée capable d'enjamber un espace tout en
soutenant un poids significatif. L'arche a été développée en Mésopotamie, en Assyrie, en
Égypte et en Étrurie. Elle est d'abord utilisée dans les ponts, les portes et les fenêtres pour son
côté pratique.

Puis l'arche est devenue une technique importante dans la construction de cathédrales et est
toujours employée aujourd'hui dans certaines structures modernes.

On peut dire que l'histoire des arcs passe par trois étapes, une première dans laquelle les arcs
sont élaborés suivant l'intuition et l'expérience des constructeurs, une autre dans laquelle les
propriétés empiriques sont obtenues dans des modèles géométriques (certains sans inspiration
scientifique) et une troisième dans laquelle des modèles analytiques modernes nous
permettent de savoir comment fonctionne « un arc ».

II. Notion sur la conception des arcs :


Dans la conception d'un arc, on cherche à donner une géométrie telle que le matériau ne
travaille majoritairement qu’en compression en limitant les efforts tranchants et les moments
fléchissant qui doivent donc être nuls. La forme réalisant cette condition est appelée polygone
funiculaire.

Il est possible de faire l’analogie avec un câble dont la rigidité flexionnelle est très faible ; les
câbles adoptent des géométries satisfaisant les équations d’équilibre en supprimant dans
chaque section le moment fléchissant. Même si les forces dans un câble sont des forces de
traction, on peut ainsi envisager une certaine dualité entre câbles et arcs : pour un chargement
donné, un câble adopte la forme que devra adopter l'arc pour ne pas présenter de moment
fléchissant.

Un arc soumis à un chargement uniforme pour être funiculaire, doit donc adopter la même
forme, mais de sens opposés, qu’un câble de même portée soumis à la même charge.

18
L’arc n’est funiculaire que pour un type de chargement, si le chargement varie, des moments
fléchissant vont apparaître. La forme de l'arc est définie en fonction de la charge majoritaire.
C'est le cas de la charge de poids propre pour des ponts des longues portées.

Figure II-1: Répartition des charges sur les arches

III. Avantages des structures en arches :


- Faire travailler le béton majoritairement en compression où il présente une contrainte à
la rupture importante.
- Les arches ont une grande résistance au vent.
- Les arches sont entièrement autoportantes, sans besoin de poteaux de soutien.

IV. Construction des arches :

La construction des arcs est généralement réalisée à l’aide de structures provisoires : cintres,
câbles ou structures plus complexes pour les arcs de grande portée.

4.1. Construction à l’aide de cintres :


Fréquemment utilisés, notamment pour des arcs de taille modeste, les cintres sont les appuis
de l’arc en construction. De façon traditionnelle les cintres sont des constructions en bois mais
on trouve aussi des installations plus complexes pour lequel chacune des trois arches est
successivement coulée sur le cintre mobile.

Figure IV-1: Construction à l'aide de cintres

19
4.2. Construction à l’aide de câbles :

Les câbles permettent d’assurer la stabilité durant la construction d’arc de grandes


dimensions. Les câbles ont un rôle structural, mais aussi pour certains fonctionnel, en servant
à acheminer les matériaux de construction.

Figure IV-2: Construction à l'aide de câbles

4.3. Construction à l’aide de structures complexes :

Pour la réalisation de l'arc de Saint Louis hors du commun par sa taille (192 m de hauteur), les
équipes de construction ont tout d'abord monté chaque demi-arc séparément, en mettant en
place une plate-forme de travail servant notamment à contrebalancer l'inclinaison des demi-
arcs. Puis, à partir d'un certain stade, un buton provisoire a été installé entre les deux demi-
arcs pour assurer la stabilité, jusqu'à la pose de la clef de voûte.

Figure IV-3: Arc Saint-Louis, une structure complexe

20
V. Conclusion

Etant donné la courte durée propose pour le chantier, SOGEA MAROC a suivi un procédé de
structure complexe qui suit celui de l’arc Saint-Louis à des différences près.

Le procédé de construction sera détaillé au niveau du prochain chapitre et on essaiera de


dimensionner la structure et vérifier sa stabilité suivant ce procédé.

21
SECTION 2

Procédé de construction adopté


I. Éléments Structuraux à préfabriquer:

Comme cité précédemment, le hall en voûte en construction fait 325m de profondeur, pour
56m de portée et 27m de hauteur.

Une voûte est constituée de deux arches reliées entre elles par des prédalles appelées caissons.
Les deux arches sont reliées par 30 caissons entre elles selon un mode et ordre de poses bien
définis.

Chaque arche est constituée de deux demi-arches qui seront clavetées au moment de la pose.
En plus de cela, les arches sont rotulées au niveau du clavetage et de la liaison semelle-arche.

Les voûtes sont reliées entre elles par 42 poutrelles en béton armé.

Il existe 22 voûtes, soit 44 arches et 88 semelles.

Les caractéristiques des différents éléments structuraux seront détaillées dans la suite du
chapitre.

1.1. Les arches :

Les demi-arches sont préfabriquées au sol selon un zonage bien défini qui permettra la facilité
de leur levage. Chaque demi-arche pèse 65T et présente une longueur de 41,56m.

Elles ont une section en L. En effet le talon de la section, permettra le scellement des prédalles
au niveau des arches.

Figure I-1: Demi-arche

23
La section en L des arches fait 1m40 de hauteur pour un talon de 62,5 cm de largeur.

Ci-dessous, une découpe de l’arche montrant les détails de la section ;

Figure I-2: Section demi-arche

Malgré leur très grande similarité, on distingue trois types d’arches au niveau du projet.

En effet, il existe des inserts noyés dans le béton armé des arches pour des fins spécifiques.

Selon les plans fournis par le bureau d’étude, on distingue les arches suivantes :

Demi-arche 5 ou 6 Demi-arche 1 ou Demi-arche 11 ou 12


2

Constituent les extrémités du


Spécification des demi- Supportent les Supportent les
Hall et supportent le bardage
arches poutrelles en BA caissons
du pignon

Tableau I-1: Différences demi-arches

Il est à noter que la demi-arche 5 et la demi-arche 6 sont jumelles. Et toutes deux


constituent une arche. La même logique reste à appliquer pour les autres paires de
demi-arches (c’est-à-dire la paire demi-arche 1 et demi-arche 2, ainsi que la demi-arche
11 et la demi-arche 12).

24
La position des types d’arches et explicitée au niveau de l’image ci-dessous :

Figure I-3 Séquencement des arches

La différence entre les arches se fait sensiblement à la présence d’inserts noyés dans le béton
qui servent plus aux moins pour les spécifications citées dans le tableau ci-dessus.

On présente ici un tableau récapitulatif des inserts présents et leurs utilités. On fournira en
annexe, un document explicitant la technologie mise en place pour les inserts.

Numéro de l’Insert Utilité

1 Clavetage des demi-arches

2 Clavetage Demi-Arche et semelle

3 Utilisé pour la fixation des poutres

4 Temporaire, pour le montage des caissons

5 Temporaire pour le montage des caissons

6 Utilisé pour la fixation des caissons sur les arches

7 Pour fixer le bardage des deux extrémités du Hangar

8 Pour fixer le bardage au niveau des deux extrémités du Hangar

9 Utilisé pour les lanternes d’éclairage

Tableau I-2: Utilité des inserts

25
Demi Arches
N°1 N°2 N°5 N°6 N°7 N°8
Numéro Insert
1 x x x x x x

3 x x - - - -

4 x x x x x x

5 x x x x x x
6 x x x x x x
7 - - x x - -

8 - - x x - -

9 x x - - x x
Tableau I-3: Présence d'inserts au niveau des arches

1.2. Les caissons


Les caissons sont des prédalles en U qui seront vont constituer les voûtes. En effet, les deux
arches qui constituent l’ossature de la voûte, sont reliées par 30 caissons. Ils seront par suite
munis d’un complexe d’étanchéité.

Figure I-4: Détails sur les caissons

26
Leurs poids varient de 15.3 T à 18.7 T.

1.3. Les poutrelles en béton armé :

Les poutrelles en béton armé relient les voûtes entre elles et font 5.35m de longueur.

Il s’agit de poutrelles de section carrée 20cm x 20cm, qui supporteront le bardage. La toiture
est en effet constituée de plaques nervurées opaques et translucides avec des ouvertures pour
l’éclairage.

1.4. Principe constructif du scellement arche-caisson :


Afin d’assurer l’encastrement des caissons avec les arches, on utilise un mortier de scellement
à prise rapide.

Les détails du scellement sont décrits ci-dessous :

Figure I-5: Détails scellements arche-caisson et poutre-arche

27
1.5. Moyens de levage et de construction :

Le levage des arches se fait à l’aide de moyens de construction complexes.

En effet, parmi les moyens de constructions utilisés pour la mise en place du Hall JPH2, on
compte :

- Deux basculeurs ;
- Deux tours d’étaiements de 27m de hauteur (MEGASHORE TOWER – du
constructeur RMD KIWKFORM) ;
- Des chevalets de stabilisation ;
- Des grues nécessaires pour le levage.
Ce paragraphe sera limité aux moyens de constructions qui permettent d’assurer la stabilité de
la voûte en construction, car il s’agit de l’objectif même du paragraphe. On abordera donc
les tours d’étaiements et les chevalets de stabilisation.

On détaillera dans les sections à venir les éléments concernant le basculeur, et les grues de
levage nécessaires pour le levage ainsi que le mode opératoire en général sur le chantier.

1.5.1. Tours RMD :

La tour RMD est une tour d’étaiement qui fait environ 27m de hauteur. Cette tour supporte
deux arches, et permet le clavetage de chaque demi-arche.

Elle est censée supposer les arches lors de la pause et avant la mise en effet de voûte.

Figure I-6: Deux demi-arches sur la tour RMD

28
La tour RMD retient chaque demi arche de la manière suivante (en rouge la section en L de
la demi-arche).

Figure I-7: Vue de profil de l'arche posée sur la tour RMD

Ci-dessous le détail pour le clavetage des deux demi-arches :

Figure I-8: Détail clavetage arche-arche

Le ripage de la tour RMD se fait après la pose et le scellement des caissons dans leur
totalité.

29
1.5.2. Les chevalets :
Les chevalets permettent la stabilisation de la demi-arche jusqu’à la pose et scellement des 18
premiers caissons.

1.6. Plan de pose des caissons :


Deux plans de pose de caissons sont possibles.

a) Le premier plan de pose est définit comme suit :


- La pose des premiers des caissons pour la stabilité de voûte et scellement.
- Arrivé à 18 caissons, on enlève les chevalets.
- Pose des caissons résiduels et scellement.
- Ripage de la tour RMD

Figure I-9: Premier plan de pose des caissons

30
b) Le Deuxième plan de pose des caissons possible est défini comme suit :
- La pose des premiers des caissons pour la stabilité de voûte et scellement.
- Arrivé à 10 caissons, on enlève les chevalets et on procède au ripage de la tour RMD
- Pose des caissons résiduels et scellement (il faut attendre toutefois d’arriver à une
certaine résistance)

Figure I-10: Deuxième plan de pose des caissons

On adoptera le premier mode de pose des caissons.

II. Logistique de préfabrication:

Afin d’optimiser la mise en place des voûtes, il a été adopté pour le chantier le plan
d’installation suivant :

Zone 1 Préfabrication des caissons


Zone 2 Préfabrication des arches
Zone 3 Préfabrication des arches
Tableau II-1: Zonage du chantier

Les deux zones de préfabrication des arches sont symétriques par rapport à l’axe de symétrie
dans le sens de la profondeur du Hall.

Figure II-1: Zone de préfabrication des arches

31
Les caissons quant à eux sont déposés au niveau d’une zone de stockage car on va s’en servir
qu’après la pose des demi-arches et leur scellement

III. Levage et Mise en Effet voûte :


3.1. Levage :

3.1.1. Moyens nécessaires pour le levage:

Afin de constituer les différentes voûtes du hall, on aura besoin des éléments suivants :

Basculeur Tour RMD Grue 600T

Pour relever la demi- Pour supporter les demi- Pour lever les demi-
arche du sol et faciliter arches lors de leur pose arches.
son levage pour commencer à
constituer les voûtes
Une tour RMD supporte
deux arches, soit 4
demi-arches

Tableau III-1: Moyens de levages

Grue 600T

Tour RMD
Basculeur

Figure III-1: Basculeur, grue 600t et tour RMD

32
3.1.2. Zonage des moyens de levage sur chantier:

La plateforme du milieu réceptionnera les deux tours d’étaiements (dites tours RMD) qui
vont servir d’appuis pour les demi-arches après leur levage et avant la mise en voûte.

Figure III-2: Emplacement Tour RMD

Il s’agit d’après cela de mettre en place les deux basculeurs qui vont servir à basculer l’arche
pour faciliter sa mise en place en position verticale.

Figure III-3: Emplacement Basculeur

On définit les zones de levage par les bandes suivantes, elles serviront à la réception des grues
de 600T (Grue LIEBHERR-LR-1600-2W).

Figure III-4: Emplacement grue 600T

Ce zonage facilite la mise en place des voûtes

33
3.2. Mise en voûte:

Le séquencement de la mise en voûte est décrit comme suit:

Etape 1 : Mise en place des chevalets

 Tout d’abord, on commence par identifier la semelle qui doit recevoir la demi-arche.
 On dépose deux chevalets au niveau de deux semelles qui vont accueillir les deux
demi-arches qui vont constituer une unique arche avant même le levage, ainsi on
pourra assurer une partie de stabilité une fois levée

Figure III-5: Mise en place du chevalet


au niveau de la semelle

Etape 2 : Placement de la demi-arche sur le basculeur

 À l’aide d’une grue de 600 T déjà installée sur chantier, on lève la demi-arche après
avoir y accrocher les câbles élingues, et on la pose sur le basculeur doucement pour
éviter de causer des fissures sur la demi-arche.

Demi-Arche

Figure III-6: Bridage de la demi-arche sur le basculeur pour se


préparer au pivotage

34
Etape 3: Pivotage de la demi-arche à 90°

A l’aide des vérins hydrauliques, la demi-arche est tournée d’an angle de 90°.

Demi-Arche

Figure III-7: Pivotage de la demi-arche à 90°

Etape 4: Débridage de l’arche et levage vertical

 A l’aide d’une nacelle, l’ouvrier est mis jusqu’au niveau de la demi-arche et accroche
une deuxième fois les câbles élingues de la grue 600 T.
 La demi-arche est ensuite débridée du basculeur, qui revient à sa position initiale, et la
demi-arche est levée verticalement
 La demi-arche accrochée verticalement est mise en parallèle à la grue.

Figure III-8: Arche mise en parallèle la grue 600T

35
Etape 5: Pose de la première demi-arche sur la tour RMD

 A l’aide d’une nacelle, l’ouvrier est placé au niveau de la demi-arche et lui accroche
un treuil. Ce dernier va servir comme outil pour basculer la demi-arche d’un de ses
côtés, plus précisément, le côté qui sera posé sur la tour RMD et non pas celui qui va
être insérer dans la semelle.
 La grue pose la demi-arche sur la tour RMD qui est une tour d’étaiement et qui servira
d’appui stabilisateur pour les demi-arches.

Figure III-9: Mise en place de


Figure III-10: Basculement de la demi-arche sur la tour
l'arche RMD

Figure III-11: Demi-arche sur tour RMD

Etape 6: Pose de la deuxième demi-arche:

 On procède de la même manière pour insérer la deuxième demi-arche en face de la


première demi-arche

36
Etape 7: Clavetage des deux demi-arches:

 Mise en place de l’insert utilisé pour le clavetage


 Mise en place des cales à béton et coffrage
 Coulage du mortier de Scellement

Figure III-12: Réalisation de la clé de


voûte

Etape 8: Pose des caissons:

 Le nombre total des caissons pour chaque voute est 30.


 Les caissons doivent être posés suivant un ordre bien précis pour éviter de
compromettre la stabilité de la voute.
 Les deux arches sont encore posées sur la tour RMD, et on commence par poser les
caissons suivant l’ordre montré sur l’image ci-jointe. Les chiffres 1, 2,3 etc.
correspondent à l’ordre de pose

Figure III-13: Ordre de pose des caissons

Etape 9: Ripage de la tour RMD

 La tour RMD ne peut se déplacer, ni les chevalets enlever que quand le mortier de
scellement des caissons no.D9, D10, D13, D14, D24, D25, D28, D29 atteint au moins
30 MPA et les caissons no. D3, D4, D5, D6, D7, D8 atteint au moins 22 MPA.

37
Etape 10 : Mise en place de l’étanchéité :

 Une fois la voute est achevée, il convient de mettre en place l’étanchéité aux caissons.
Il s’agit des rouleaux d’étanchéité, qui vont être mis en place à l’aide des nacelles.

Figure III-14: Mise en place de l'étanchéité des


caissons

Etape 11:

 Les voutes sont à relier par les poutrelles qui vont servir comme support des bacs
d’aciers.
 Deux voûtes consécutives sont reliées par 42 poutrelles en béton armé.

IV. Conclusion:

Le procédé de construction du Hall est un procédé complexe qui fait intervenir la notion de
stabilité à différentes phases de constructions.

On se propose d’étudier dans la prochaine section, la stabilité de l’ouvrage et d’évaluer les


déformations qui ont lieu durant ces différentes phases.

38
SECTION 3

Effet de mise en voûte : Modélisation et


étude de stabilité
I. Prérequis pour l’étude de stabilité des voûtes:

 Cette section a pour objectif de juger la stabilité des voûtes par rapport à l’aspect
normatif.
 Pour cela, il nous faudra choisir les différentes phases à modéliser suivant les étapes
citées précédemment.
 Il faudra en plus déterminer les charges auxquelles sont soumises les voutes et les
justifier.
 Il faudra calculer le vent qui est un élément fort présent en hauteur : on rappelle que la
hauteur du hangar avoisine les 27m.

II. Détermination des charges :


2.1. Charges permanentes:

2.1.1. Poids propre:

Pour les éléments en béton armé, tels que les arches et les caissons et les poutrelles, le poids
propre est à déterminer à partir de la masse volumique du béton 25 KN/m3. Le poids des
caissons est de 28 KN/m3.

Pour le poids des éléments en charpente métallique, il est à déterminer après le


dimensionnement.

2.1.2. Etanchéité:
Le complexe d’étanchéité sur la toiture en béton est estimé à 0.3 KN/m².

2.1.3. Couverture légère :

Il s’agit des bacs acier secs et plaques transparentes entre les portiques en béton y compris les
accessoires, estimé à 0.1KN/m².

2.1.4. Charges dues aux équipements :

Il s’agit de la charge des équipements tels le convoyeur, le tripper et la passerelle.

39
Les charges permanentes des équipements divers sont des charges ponctuelles de 50Kn et
12Kn appliquées respectivement à une distance de 2.5m et 5 m de l’axe de symétrie comme
représenté ci-dessous :

Figure II-1: Charge due aux équipements

2.2. Charges d’exploitation :

2.2.1. La poussière

- 1.5 KN/m² entre 0° et 20° d’inclinaison de la tangente à l’arc par rapport à


l’horizontale.
- 0.50 KN/m² entre 20° et 40° d’inclinaison de la tangente à l’arc par rapport à
l’horizontale.
- 0 KN/m² au-dessus de 40° d’inclinaison de la tangente à l’arc par rapport à
l’horizontale.

Figure II-2: Retombées de poussière

40
2.2.2. Le vent
Le calcul du vent sera explicité au niveau du prochain paragraphe.

III. Calcul du vent suivant l’Eurocode 1 :


1. Pression aérodynamique agissant sur les surfaces extérieures :
La pression du vent 𝑤𝑒 qui s’exerce sur les faces extérieures d’une construction doit être
calculée par la formule suivante :

(𝑧𝑒)

Avec :

: Le coefficient de pression extérieur ;

(𝑧𝑒) : La pression dynamique de pointe ;

: La hauteur de référence pour la pression extérieure.

2. La pression aérodynamique agissant sur les surfaces intérieures :


La pression du vent qui s’exerce sur les faces intérieures d’une construction doit être
calculée par la formule suivante :

(𝑧𝑖)

Avec :

: Le coefficient de pression intérieure ;

(𝑧𝑖) : La pression dynamique de pointe ;

: La hauteur de référence pour la pression intérieure.

3. Pression nette :
La pression nette du vent sur un mur ou un élément est égale à la différence des valeurs
algébriques des pressions qui s’exercent sur chaque paroi. La pression dirigée vers la paroi est
considérée positive, tandis que la succion s’éloignant de la paroi est négative.

41
4. Vitesse de référence du vent:
La vitesse de référence du vent, est la vitesse moyenne sur 10 min à 10 m au-dessus du sol
d’un terrain de catégorie II, avec une probabilité annuelle de dépassement de 0,02
(communément désignée comme période de retour moyenne de 50 ans). Elle doit être calculée
de la manière suivante :

Avec :

: Coefficient pour construction temporaire (saisonnier) pris égal à 1 sauf spécification


contraire;

: : Coefficient de direction pris égal à 1 sauf spécification contraire;

: Valeur de base de la vitesse de référence du vent.

Nous avons supposé que Jorf Lasfar appartient à la zone 2 du NV65 qui correspond à la
vitesse 34 m/s. En faisant une corrélation linéaire entre l’Eurocode 1 et NV65, on obtient :

𝑚 𝑠

Cette valeur n’est certes pas exacte, étant donné que l’effet du vent au Maroc est différent de
celui de la France, de plus, la variation polynomiale du vent n’est qu’une approximation. Elle
représente malgré tout une valeur plus approchée dont on peut se servir par la suite.

Ainsi :
𝑥 𝑥 𝑚 𝑠

5. Pression dynamique de référence du vent :


La pression dynamique moyenne de référence du vent , doit se calculer comme suit :

Avec :

: Vitesse moyenne du vent ;

ρ : Masse volumique de l’air.

42
La masse volumique de l’air dépend de l’altitude, de la température et de la pression probable
du lieu au cours des tempêtes de vent. Sauf indication contraire, doit être prise égale
à .

6. Vitesse moyenne du vent :


La vitesse moyenne du vent (𝑧) à une hauteur z au-dessus du sol dépend de la rugosité du
terrain et de l'orographie, ainsi que de la vitesse de référence du vent, , et il convient de la
déterminer à l'aide de l'expression (4.3 / EN 1991-1-4).

(𝑧) (𝑧) (𝑧)

Avec :

(𝑧) : Coefficient de rugosité;

(𝑧) : est le coefficient orographique, égal à 1,0 sauf spécification contraire

7. Paramètres du vent

7.1. Coefficient de rugosité :


Le coefficient de rugosité, (𝑧), couvre la variation de la vitesse moyenne du vent au lieu où
est située la construction. Il est défini par la loi logarithmique :

𝑧
(𝑧) ( * 𝑜𝑢𝑟 𝑧 𝑚
𝑧

(𝑧) ( ) 𝑜𝑢𝑟 𝑧

Avec :

: Facteur de terrain, calculé à l'aide de la formule suivante ( )

𝑧 : Longueur de rugosité

𝑧 : 0,05 m

𝑧 : Hauteur minimale

𝑧 : Doit être considérée comme étant égale à 200 m

𝑧 ,𝑧 dépendent de la catégorie de terrain. Les valeurs recommandées sont données dans le


Tableau 4.1 en fonction de cinq catégories de terrain représentatives

43
Le tableau ci-dessous résume les paramètres correspondant à notre cas :

Terrain zmin zmax zo zo,II Kr Cr(z)


III-b 9m 200 m 0.5 m 0.05 m 0.223 0.89
Tableau III-1: Paramètres de calcul du vent

7.2. Le coefficient d’orographie :


Le coefficient de topographie (𝑧) couvre l’accroissement de la vitesse moyenne du vent
soufflant sur des collines et dénivellations isolées, hors de régions montagneuses. Il est défini
comme suit :

(𝑧) 𝑝𝑜𝑢𝑟

| |
(𝑧) ( ) 𝑝𝑜𝑢𝑟

Avec :

: Coefficient donné en fonction de la forme de l’obstacle et du rapport

: La pente du versant au vent, en suivant la direction du vent

: demi-longueur du versant au vent, en suivant la direction du vent.

H : hauteur de l’obstacle.

L : une longueur caractérisant le versant au vent et prenant la valeur :

𝑝𝑜𝑢𝑟

𝑝𝑜𝑢𝑟

X : La distance horizontale entre le lieu considéré et la crête de l’obstacle.

Z : La distance verticale mesurée à partir du niveau du sol au lieu considéré.

Et α sont des coefficients définis dans un Tableau. Pour notre cas (𝑧)

7.3. Coefficient d’exposition :

44
Le coefficient d’exposition (𝑧) tient compte des effets de la rugosité du terrain, de la
topographie et de la hauteur au-dessus du sol sur la vitesse moyenne du vent et sur la
turbulence. Il est défini comme suit :

(𝑧) (𝑧) (𝑧) ( (𝑧) 𝑔)

Avec :

𝑔: le facteur de pointe ;

(𝑧): est l’intensité de la turbulence, donnée par :

(𝑧) 𝑧 𝑜𝑢𝑟 𝑧 𝑚
(𝑧) .𝑧 /

(𝑧) (𝑧 ) 𝑜𝑢𝑟 𝑧 𝑧

: Un coefficient de turbulence fonction de la rugosité du terrain, pris égal à 1 sauf


spécifications contraires.

7.4. Coefficient structural


Le coefficient structural est destiné à tenir compte de l'effet sur les actions du vent d’une
part de l’absence de simultanéité des pointes de pression à la surface de la construction ( ) et
d’autre part des vibrations de la structure engendrées par la turbulence ( ).

Dans notre cas, et d’après (EN 1991-1-4/section 7), =1.

7.5. Coefficients aérodynamiques :


Les coefficients de pression externe des bâtiments et de leurs éléments constitutifs
individuels dépendent de la dimension de la surface chargée A. Ils sont fournis pour des
surfaces chargées de 1 m² et de 10 m², sous les notations respectives et par les
tableaux appropriés en fonction des différentes configurations de bâtiments. Pour d’autres
surfaces chargées, les valeurs de ces coefficients s’obtiennent par interpolation logarithmique.
Il convient de diviser la toiture en différentes zones.

45
8. Résultats du calcul :

.Pression intérieure :
Comme il n’est pas évident de justifier et d'évaluer μ dans notre cas, il convient alors de
donner à la valeur la plus sévère:

En suppression

En dépression

Pression extérieure :

Vent perpendiculaire au long pan : On a donc, on peut déduire les coefficients

des zones A, B, et C d’après l’abaque donné par l’Eurocode.

Résumé des calculs :


Coefficient Valeur
: Coefficient de direction 1
: Coefficient saisonnier 1
: valeur de base de la vitesse de référence 22m/s
: vitesse de référence 22m/s
ρ : masse volumique de l’air 1.25 kg/m^3
: Coefficient de rugosité 0.89
: Coefficient d’orographie 1
: Vitesse moyenne 19.58 m/s
𝑞 ression dynamique de référence 239.61 Pa
: Coefficient d’exposition 2.1
: Coefficient structural
1
𝑞 𝑞 : Pression de pointe
503.181 Pa

Tableau III-2: Résumés des calcul du vent

46
La force du vent selon les zones :
Avec surpression interne Cpi= +0.2

CsCd*(Cpe-
Zone Cpe Cpe-Cpi F/A (N /m^2)
Cpi)

A 0,8 0,6 0,6 301,90


Vent
perpendiculaire B -1,2 -1,4 -1,4 -704,45
au long pan
C -0,4 -0,6 -0,6 -301,90

A -1,2 -1,4 -1,4 -704,45


Vent
perpendiculaire B -0,8 -1 -1 -503,18
au pignon
C -0,5 -0,7 -0,7 -352,22

Tableau III-3: Force du vent avec surpression interne

Avec dépression interne Cpi= -0.3

CsCd*(Cpe-
Zone Cpe Cpe-Cpi F/A (N /m^2)
Cpi)

A 0,8 1,1 1,1 553,49


Vent
perpendiculaire B -1,2 -0,9 -0,9 -452,86
au long pan
C -0,4 -0,1 -0,1 -50,31

A -1,2 -0,9 -0,9 -452,86


Vent
perpendiculaire B -0,8 -0,5 -0,5 -251,59
au pignon
C -0,5 -0,2 -0,2 -100,63

Tableau III-4: Force du vent avec dépression interne

47
Calcul du vent de frottement :

Phase Commentaire
1 : pose d’une est la surface 𝑥 𝑥 𝑥 𝑥
voute supérieure des 𝑚
arches.

2 : Pose des On a 4 caissons Caisson :


caissons clés clés. est donc ( 𝑥 (
la surface des 𝑥 )𝑥 𝑥 )
caissons +la 𝑚
surface non Arches :
remplie des arches ( (
))

3 : pose du On a 30 caissons
reste des sur toute une
caissons et voute.
l’étanchéité.
4 : pose des On a 42 pannes sur
pannes entre les deux
voutes.
Dans cette phase
on aura deux
voutes remplies de
caissons avec les
pannes entre les 2
voutes
5 : pose des
bacs d’acier
sur les pannes.
Tableau ‎III-5: Calcul du vent de frottement

48
IV. Hypothèses de calcul:
4.1. Le Béton :
- béton pour les arcs : C35/45, fc28=35MPa ;
- béton pour les caissons : B35 accéléré;
- béton pour les poutrelles : B30 ;
- Coefficient de poisson : 0.30.
- Poids volumique du béton armé : 25KN/m3 ;
- La résistance du sol : 0.4 MPA ;
- Module de Young instantané := 11 000 × 𝑓𝑐𝑗 ;
-
Module de Young différé : =11 000/(1+𝜑) × 𝑓𝑐𝑗1/3

4.2. Acier pour béton armé:


- Acier à haute adhérence FE500 ;
- Fissuration très préjudiciable.

4.3. Acier pour charpente métallique :


La nuance de l’acier n’est pas figée à ce stade et portera sur un problème à résoudre dans la
section 2 liée à la corrosion.

On se propose quand même de choisir un acier S235 à la base qui pourra être changé
éventuellement après la mise en place du diagnostic de corrosion au niveau de la section 2.

- S235 : limite élastique fy=235MPa ;


- Poids volumique : 78.5KN/m3 ;
- Module de Young : 210 000 MPa.

V. Modélisation et Etude de stabilité:


5.1. Les différentes phases à modéliser:

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Phase 6 Phase 7


Mise en Mise en Mise en Mise en Mise en Mise en Mise en
place place des place de place de place des place du place du
des caissons la suite l’étanchéité poutrelles Bardage convoyeur
Description arches clés des
sur la caissons
tour
RMD
Tableau V-1: Description des phases à modéliser

49
5.2. Listing des charges appliquées par phase:

Les charges présentes par phases se résument dans le tableau suivant:

Présence de charge durant

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4 Phase 5 Phase 6 Phase 7

Type de charges
Charges permanentes
Poids
propre des X X X X X X X
arches
Poids
propre des X X X X X X
caissons

Etanchéité X X X X

Poids
propre des X X X
pannes

Les bacs
X X
métalliques

Le
X
convoyeur

Charges variables

La
X X X X X X X
poussière

Charges de
X X X X
montage

Charges de
X X
maintenance

Charge du vent
Le vent
normal au X X X X X X X
long pan
Le vent de
X X X X X X X
frottement
Tableau V-2: Listing des charges appliquées durant les différentes phases

50
5.3. Modélisation:

 Les fondations des arches sont à modéliser par des rotules.


 La liaison entre les 2 demi-arches au sommet est à modéliser par une rotule.
 Les appuis de la tour RMD et ceux des chevalets sont à modéliser par des appuis
doubles.

5.3.1. Phase 1: Mise en place des arches sur la tour RMD:

 Cette phase correspond au début de la


réalisation d’une voûte.
 Durant cette phase, il y a lieu du scellement
arche-arche, ce qui correspond à la réalisation de la
Figure V-1: Modélisation des arches sur clé de voûte.
Robot Structural Analysis

Figure V-2: Epure des moments, RSA Figure V-3: Epure des déformations, RSA

Moments à l'état ultime ( Kn.m) Moments à l'état de service(Kn.m)


My + My - Mz+ Mz- My + My - Mz+ Mz-

+148.82 268.12 0.08 -0.08 +110.57 -198.21 0.03 -0.03

Effort normal N Effort Tranchant Ty Déplacement Flèche


Effort tranchant Tz (kN)
(kN) (kN) (cm) (cm)

674.67 KN 102.4 8.36 0,2 0.2

Tableau ‎V-3: Résultats de la modélisation de la phase 1 pour les Arches

51
5.3.2. Phase 2: Mise en place des caissons clés:

Figure V-5: Pose des caissons clés Figure V-4: Epure des moments de la phase 2

Moments à l'état ultime ( Kn.m) Moments à l'état de service(Kn.m)


My + My - Mz+ Mz- My + My - Mz+ Mz-

+138.68 -270.82 +38.85 -35.66 +103 -200.27 28.5 -26.26

Effort normal N Effort Tranchant Ty Déplacement Flèche


Effort tranchant Tz (kN)
(kN) (kN) (cm) (cm)

735 120 9.35 0.7 0.2

Tableau ‎V-4: Résultats de la phase 2 pour les Arches

5.3.3. Phase 3: Pose de la suite des caissons:

Cette phase comprend le:

 Ripage de la tour RMD


 Démontage des chevalets

Figure V-7: Modélisation de la phase 3 Figure V-6: Epure des moments de la phase 3

52
Moments à l'état ultime ( Kn.m) Moments à l'état de service(Kn.m)
My + My - Mz+ Mz- My + My - Mz+ Mz-

+1220.02 -678.74 +42.90 -40.14 +891.97 -494 31.61 -27.85

Effort normal N Effort Tranchant Ty Déplacement Flèche


Effort tranchant Tz (kN)
(kN) (kN) (cm) (cm)

1094.91 604.45 26.89 1.4 2.2

Tableau ‎V-5: Résultats phase 3 pour les Arches

5.3.4. Phase 4 : Mise en place de l’étanchéité:

Figure V-8: Modélisation de la phase 4 Figure V-9: Epure des moments de la phase 4

Moments à l'état ultime ( Kn.m) Moments à l'état de service(Kn.m)


My + My - Mz+ Mz- My + My - Mz+ Mz-

1152.63 -776.95 29.51 -87.62 710.23 -578.27 21.38 -62.22

Effort normal N Effort Tranchant Ty Déplacement Flèche


Effort tranchant Tz (kN)
(kN) (kN) (cm) (cm)

2557.28 252.77 14.34 3.4 2

Tableau ‎V-6: Résultats de la phase 4 pour les Arches

53
5.3.5. Phase 5: Mise en place des poutrelles en Béton Armé

Figure V-10: Modélisation de la phase 5

Moments à l'état ultime ( Kn.m) Moments à l'état de service(Kn.m)


My + My - Mz+ Mz- My + My - Mz+ Mz-

1365.91 -718.78 +30.51 -90.73 760.67 -546.46 22.63 -64.84

Effort normal N Effort Tranchant Ty Déplacement Flèche


Effort tranchant Tz (kN)
(kN) (kN) (cm) (cm)

2610.23 246.37 19.78 3.8 3.9

Tableau ‎V-7:Résultats de la phase 5 pour l'arche

Résultats des poutres en béton armé:

Zone A Zone B Zone C


C
Mu max MY 26.04 39.53 20.63
B (kN.m) MZ -36.04 -29.66 -30.44
Mserv
A MY 25.85 29.43 10.58
max
(kN.m) MZ -25.59 -23.47 -16.76
TY 30.77 19.57 43.70
T (kN)
TZ 21.88 42.55 20.75
Tableau ‎V-8: Résultats des poutre en béton armé
Figure V-11: Zonage des poutres en BA

54
5.3.6. Phase 6 : Mise en place du bardage :

Figure V-13: Modélisation de la phase 6 Figure V-12: Bardage choisi

Moments à l'état ultime ( Kn.m) Moments à l'état de service(Kn.m)


My + My - Mz+ Mz- My + My - Mz+ Mz-

1515.17 -899.16 66.07 39.04 999.29 -632.42 31.91 -31.51

Effort normal N Effort Tranchant Ty Déplacement Flèche


Effort tranchant Tz (kN)
(kN) (kN) (cm) (cm)

3372.28 283.82 37.92 2.7 3.3

Tableau ‎V-9: Résultats arche pour la phase 6

Résultats des poutres en béton armé :

Zone A Zone B Zone C


Mu max MY 40.54 31.88 16.49
(kN.m) MZ -25.86 -31.8 -23.6
Mserv
MY 25.73 23.45 27.33
max
(kN.m) MZ -19.10 -24.10 -17.56
TY 16.80 19.65 27.78
T (kN)
TZ 40.36 31.51 25.49

Tableau ‎V-10: résultats poutrelle BA

55
5.3.7. Phase 7: mise en place du convoyeur:

Moments à l'état ultime ( Kn.m) Moments à l'état de service(Kn.m)


My + My - Mz+ Mz- My + My - Mz+ Mz-

1491.51 -815.67 82.83 -43.99 845.75 -583.06 59.10 -31.93

Effort normal N Effort Tranchant Ty Déplacement Flèche


Effort tranchant Tz (kN)
(kN) (kN) (cm) (cm)

2014 264.81 70.50 4.6 4.7

VI. Conclusion:

Les voûtes sont auto-stables lors des différentes phases de construction.

56
SECTION 4

Dimensionnement des arches et des


poutrelles en béton armé
I. Dimensionnement des poutrelles en béton armé:

1.1. Sollicitations:

 Les poutrelles en béton armé sont soumises à la flexion déviée


 Le dimensionnement à la flexion déviée en béton armé présente des calculs théoriques
assez difficiles
 On considérera pour le dimensionnement une approche de l’Eurocode 2, qui consiste à
dimensionner en flexion simple suivant les deux moments sous condition que le
rapport des élancements suivant les deux axes de la section soit inférieur à 2.
 Il s’agira ainsi de profiter des inerties de la section, or comme la section est carrée, elle
est présente des inerties identiques étant donné la symétrie.
 Cette approche est toutefois grossière et mène dans la plus part des cas au
surdimensionnement des sections.

1.2. Dimensionnement des poutrelles suivant l’Eurocode 2:

1.2.1. Caractéristiques de la section:

Béton Acier Dimensions


(MPa) 35 (MPa) 500 h (m) 0,2
1,5 1,15 d (m) 0,18
(MPa) 210000
1 b (m)
Classe de Ductilité B 0.2
Tableau ‎I-1: Caractéristiques de la section des poutrelles en béton armé

Classe d’Exposition : XC, car l’atmosphère industrielle est très agressive.

1.2.2. Dimensionnement en flexion simple à L’Etat Limite Ultime suivant


l’Eurocode 2 :

 On définit d’abord les paramètres suivants :

59
Figure I-1: Paramètres et dimensions

𝑣𝑒𝑐 (𝑣 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑛𝑛𝑒𝑥𝑒 𝑛 𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑒)

𝑣𝑒𝑐 𝑠𝑖 𝑠𝑖 𝑝

𝑠𝑖 𝑠𝑖 𝑝

. /

Equation d’équilibre:

. / . /

On pose . / ( )

60
Figure I-2: Orgranigramme flexion simple ELU suivant l'Eurocode 2

61
 Nous calculons tout d’abord les grandeurs nécessaires pour savoir s’il existe des aciers
comprimés ou pas :

n (‰) (MPa) (MPa) (‰ )


1 0,8 3,5 23,33 434,78 2,07
Tableau ‎I-2: Calcul des grandeurs d'entrées

 L'acier de béton armé doit présenter une ductilité adéquate. Les classes d'acier
recommandées sont la classe B et la classe C.

Classe de ductilité ( ) k
B 5 1,08
Tableau ‎I-3: Paramètres d'entrée de la classe de ductilité de l'acier

 On détermine maintenant s’il y a présence d’aciers comprimés.

Moment ( kN.m) A (MPa) B (MPa)


40.54 330.06 9.48 0.217 0,628 0,376
-25.86 330.04 9.48 0.170 0.628 0.375
Tableau ‎I-4: Paramètres pour vérifier la présence d’acier comprimés

 Les résultats sont les suivants:

Moment ( kN.m) Aciers comprimés


40.54 VRAI NON
-25.86 VRAI NON
Tableau ‎I-5: Présence d'aciers comprimés

 On calcule à present les sections selon les pivots:

Moment ( kN.m) Pivot


40.54 0,310 0,049 0,038 NON B
0.187 0.049 0.038
-25.86 NON B
Tableau ‎I-6: Détermination du pivot

62
 On détermine maintenant les sections d’acier à l’ELU:

Moment ( kN.m) ( ) ( ) ( ) (m²) (m²)


40.54 0.78 404,77 0,175 0,000401 0
-25.86 1.135 421.89 0.185 0.000193 0
Tableau ‎I-7: Calcul de section

 On effectue le choix de section suivant pour My maximal:

3 HA16
6.03 cm²

 De la même manière pour Mz maximal, on trouve:

Moment ( kN.m) ( ) ( ) ( ) (m²) (m²)


31.80 1.135 412.17 0.181 0.000291 0
-31.88 1.135 412.19 0.181 0.000305 0
Tableau ‎I-8: Calcul de section

Et on effectue le choix suivant :

3 HA16
6.03 cm²

Ainsi la section sera armée par 6HA16.


La section est de classe XC4 – S4, ainsi l’Eurocode 2 recommande une valeur de
3cm pour l’enrobage au minimum.
On prend un espacement entre barres de 3cm et un enrobage de 4cm.

Figure I-3: Section armée avec 4


cm d’enrobage

63
1.2.3. Vérification à l’E.L.S. suivant l’Eurocode 3 :

Pour cela, il faut vérifier trois grands résultats :

 Limitation de la compression du béton.


 Limitation de la contrainte dans l’acier.
 Maîtrise de la fissuration.

a- Vérification des contraintes :

 Dans le béton (XD,XF et XS à effectuer sous combinaison caractéristique) :

𝑥 ̅̅̅̅̅ 𝑓

 Dans l’acier (à effectuer sous combinaison caractéristique) :

𝑛 ( 𝑥) ̅̅̅̅̅ 𝑓

Il faut aussi tenir compte du fluage et vérifier si la section du béton est fissurée, en effet :
C’est un moment critique qui délimite l’appartion de la première fissure mécanique :

 Si : la section est non fissurée, toute la section participe à la résistance


 Si : la section est fissurée, seul le béton en compression participe à la
résistance

est déterminé en considérant que la fibre la plus tendue est à la contrainte limite de
fissuration du béton 𝑓

Béton Acier Dimensions


(MPa) 35 (MPa) 500 h (m) 0,2
1,5 1,15 d (m) 0,18
(MPa) 200000
Classe XC b (m)
15 0.2
Tableau ‎I-9: Paramètres d'entrée pour le calcul

 On présente les caractéristiques suivantes de la section :

64
Sollicitations
(m²) (m²)
(kN.m) (kN.m)

27.33 21.38 0.001206 0


Tableau ‎I-10: Caractéristiques et sollicitations de la section

( kN.m) Section fissurée


7.69 NON OUI
Tableau ‎I-11: Détermination si la section est fissurée

Section non fissurée Section fissurée


(m²) 𝑥 (m) (𝑚 ) (m²) 𝑥 (m) (𝑚 )
0.0581 0.125 0.00021 0.040 0.11 0.00022
Tableau ‎I-12: Caractéristiques de la section fissurée et non fissurée

Avec :

 Aire de la section complète homogénéisée


𝑕 ( )
 Position de l’axe neutre
( ) 𝑕
𝑥

 Inertie non fissurée


𝑥 (𝑕 𝑥)
( 𝑥) ( 𝑥)

 Aire de la section complète homogénéisée : 𝑥 ( )


 Position de l’axe neutre

( ) 𝑥
𝑥

Soit:

65
( ) ( )
𝑥 *√ +
( )

 Inertie fissurée :

𝑥
( 𝑥) ( 𝑥)

Contraintes Admissibles Contraintes


(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
24 241 13.61 125.74
Tableau ‎I-13: Contraintes

 Les contraintes sont vérifiées.

b- Vérification de la flèche :
 Il n’est généralement pas nécessaire de calculer les déformations de manière
explicite, des règles simples, telles que limitation du rapport portée/hauteur
pouvant être formulées et suffisant pour éviter les problèmes de flèche en situation
normale.
 L’EC2 n’impose pas de calculer les flèches d’un élément si son rapport
portée/hauteur L/d reste inférieur à des limites définies par les formules
suivantes :

* √𝑓 √𝑓 ( * + 𝑠𝑖

* √𝑓 √𝑓 √ + 𝑠𝑖

Avec :

√𝑓

66
L (m) d (m) ⁄
5.35 0.2 25.75
Tableau ‎I-14: Rapport portée-hauteur


0.0187 0.03015 OUI 28.81

Tableau ‎I-15: Rapport limite portée hauteur

 On conclut que l’on est dispense pour le calcul de flèche, la vérification des fissures
est quant à elle réalisé par la disposition constructive.

c- Vérification de l’effort tranchant:

𝑝𝑢

Calcul préliminaire

Béton Acier Dimensions


(MPa) 35 (MPa) 500 b (m) 0,2
1,5 1,15 d (m) 0,18
(MPa) 210000
1 z (m) 0.162
Classe de Ductilité B
Tableau ‎I-16: Rappel des caractéristiques du béton et de l'Acier.

Figure I-4: Poutrelle en BA

(MPa) (MPA) ( )
1 0.6 23.33 14 16.8
Tableau ‎I-17: Caractéristiques pour calculer l'effort tranchant

67
 On rappelle que l’on aura deux composantes pour l’effort tranchant, on prendra le plus
dimensionnant :

(kN / m) (kN / m) ( ) ( )

61.28 22.3 𝑝 𝑥 𝑝 𝑥
Tableau ‎I-18: Calcul de l'effort tranchant théorique

Traçage du diagramme de l’effort tranchant:

Diagramme de l'Effort Tranchant


250
𝟑 𝟗
=𝟏𝟗𝟎.𝟓𝟑 𝒌𝑵 200

150

100
Effort tranchant [kN]

50 Vn(x)
Ved,cal
0
-3 -2 -1 0 1 2 3 Vrd,s
-50 Vrd,c

-100

-150

-200

Absicsse(m)

Figure I-5: Diagramme de l'effort tranchant, en vert l'effort tranchant théorique, en rouge l'effort tranchant calculé

Les armatures d’effort tranchant sont-elles nécessaires ?

On a : , conformément à l’EC2-1-1 6.2.2., on n’a pas besoin d’armatures d’effort


tranchant

Afin d’optimiser les armatures d’effort tranchant, on choisit ( )

68
La quantité d’acier minimale est imposée par l’Eurocode 2.

Tout calcul fait, on trouve un cadre HA8 avec un espacement de 13.5 cm qui est l’espacement
maximal.

Figure I-6: Cadres pour l'effort tranchant

Remarque :

 La section a été dimensionnée suivant les réservations qui lui ont été faîtes sur l’arche.
 Toutefois, en se fiant au pré dimensionnement donné par le RPS2011 et le pré
dimensionnement donné par l’Eurocode 2, nous devons prendre une section de 40cm x
40 cm pour une portée de 5.35m.
 En effet comme on le remarque si l’on prend compte de l’enrobage conseillé, nous
trouvons d = 12.4cm alors que théoriquement il avoisine les 18cm. Ainsi la disposition
constructive proposée précédemment n’est pas correcte quoi qu’elle soit proposée sur
chantier et par le bureau d’étude.
 Nous proposons un dimensionnement en 40cm x 40cm pour la poutrelle en béton
armé, afin de régler les problèmes d’enrobage et de la section fortement ferraillée
comme vu précédemment.
 Toutefois, un tel changement aura de grandes répercussions sur le chantier, notamment
le changement des coffrages pour les arches qui ont des réservations spéciales pour les
poutres. Ceci s’ajoute au fait que les arches sont fortement ferraillées également et il
faut donc faire attention à ne pas créer de jonction entre les réservations faites pour les
poutres et le ferraillage de l’arche.

69
En suivant le même dimensionnement que précédemment, nous trouvons :

Moment ( kN.m) (m²) (m²)


31.80 0.0002021 0
-31.88 0.0002026 0

Tableau ‎I-19: Calcul des armatures pour section 40x40cm

La vérification à l’ELS donne pour 6HA16 :

Contraintes Admissibles Contraintes


(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
24 241 4.99 69.92
Tableau ‎I-20: Vérification ELS

II. Dimensionnement des arches :

 La section de l’arc dans chaque zone doit être ferraillée selon les efforts (M, N et T)
maximaux et minimaux. On rappelle que le moment minimal est aussi important que
le moment maximal, car il va calculer les armatures de traction dans la fibre supérieure
et celles de compression dans la fibre inférieure.
 On devra aussi dimensionner suivant l’effort normal maximal et minimal.
 Les sections seront dimensionnées à la flexion composée en tenant compte que la
fissuration est préjudiciable.
 On prendra compte du second ordre et des imperfections géométriques pour le
dimensionnement à la flexion composée.
 On a 3 zones, et dans chaque zone, on possède 2 moments qu’on doit prendre en
compte (pour la zone 1 on a un seul cas), par conséquent, on va effectuer 5 fois le
dimensionnement d’une section soumise la flexion composée selon l’Eurocode 2.
 On se propose dans notre cas de dimensionner la zone la plus défavorable.

70
a- Méthode de calcul :

On assimile une flexion composée à une flexion simple

 Calculer le moment ( 𝑙 𝑜𝑢 𝑙 ) par rapport aux


aciers tendus
 Dimensionner les sections des armatures 𝑒𝑡 par calcul de flexion simple
avec
 Revenir à la flexion composée avec les sections d’aciers :
- et

- Où : ( 𝑙 𝑜𝑢 𝑙 ) en valeur algébrique
- Et : est la contrainte à l’état limite déterminant pour le calcul de

Remarque :

 Si N < 0 (Flexion-Traction)  augmentation de la section d’aciers tendus trouvée en


flexion simple.
 Si N > 0 (Flexion-compression)  diminution de cette section.
 Prévoir des armatures minimales en flexion simple si la section n’est pas entièrement
comprimée.
b- Imperfections géométriques :

 Les impérfections géométriques de la structure à l’ELU doivent être prises en compte


dans les situations de projets durables et dans les situations de projet accidentelles
 Pour les bâtiments, les imperfections sont représentées par une inclinaison globale
d’un angle θ défini par :

√ ( *

√ ( * 𝟗

√ ( * 𝟗
𝟑

Avec 𝑙 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 𝑜𝑢 𝑕 𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑢 𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑜𝑢 𝑒 𝑙 𝑡 𝑔𝑒 𝑒𝑛 𝑚 𝑡𝑟𝑒𝑠

71
𝑚 𝑛𝑜𝑚 𝑟𝑒𝑠 𝑙 𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑖𝑐 𝑢𝑥 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖 𝑢 𝑛𝑡 𝑙 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑡 𝑙

La définition de 𝑙 et 𝑚 dépend de l’effet considéré :


- Effet sur un élément isolé tenu ou libre en tête 𝑙 hauteur de l’élément et
𝑚 1
- Effet sur le système de contreventement (ossatures à poteaux poutres
continues) 𝑙 hauteur du bâtiment, et 𝑚 nombre d’éléments verticaux
contribuant à la force horizontale appliquée au système de contrevetement
- Effet sur les planchers de contrevetement ou les diaphragmes des toitures
transmettant les forces horizontales : 𝑙 hauteur de l’étage et 𝑚 nombre
d’éléments verticaux dans l’étage contribuant à la force horizontale totale
appliquée au plancher.

c- Prise en compte des écarts sur les dimensions des sections:


 Les écarts sur les dimensions des sections sont normalement pris en compte
dans les coefficients partiels relatifs aux matériaux. En dehors du cas des
sections droites avec un feraillage symétrique, il n’y a donc pas lieu d’en tenir
compte
 Pour tenir compte des écarts sur les dimensions des sections dans le cas des
sections droites avec un feraillage symétrique, il convient d’adopter à l’ELU
une excentricité minimale
𝑕
𝑒 , 𝑚𝑚 -

Le moment sollicitant au premier ordre à prendre à l’ELU est :


𝑒 avec 𝑒 ,𝑒 𝑒-

où l’excentricité du premier ordre 𝑒 est : 𝑒

d- Calcul de l’excentricité de second ordre:

𝑒 𝑒 𝑒 𝑒

Avec e : excentricité à prendre en compte dans les calculs

𝑒 : excentricité de la résultante des contraintes normales

𝑒 : excentricité additionnelle traduisant les imperfections géométriques (après


exécution)

𝑒 : excentricité due aux effets du second ordre, liés à la déformation de la structure

72
𝑒 𝑒 . 𝑐𝑚 / avec h : la hauteur de la section

Méthode de la courbure nominale

: Moment dû 1er ordre ( y compris les effets des imperfections géométriques)

: Effort normal agissant

𝑙
𝑒
𝑟 𝑐
En général, pour une section constante c = 10 sauf si le moment est constant, prendre c=8

Dans le cas des éléments de section droite constante et symétrique (ferraillage compris), la
courbure est égale à :

𝑟 𝑟

e- Calcul du ferraillage pour la section de l’arche suivant les sollicitations les plus
défavorables:

Béton Acier Dimensions


(MPa) 35 (MPa) 500 b (m) 0,375
1,5 1,15 h (m) 1,40
(MPa) 210000
1 d (m) 1.26
Classe de Ductilité B
Tableau ‎II-1: Caractéristiques de la section de l'arche

Sollicitations à l’E.L.U. Sollicitations à l’E.L.S.

kN.m kN.m kN kN kN.m kN.m

1515.17 899.16 1494.91 3372.28 1029 632.42

Tableau ‎II-2: Sollicitations maximales de l'arche à l'ELU et à L'ELS pour la zone 3

73
- On rappelle que la demi-arche est bi-articulée et que la longueur de flambement est la
longueur même de l’arche.

Dimensionnement à l’E.L.U. :

⁄𝑟 ⁄𝑟 𝑒 (m)
1,365 0,147 0,00172 2 1,249 0,0029 0.154
Tableau ‎II-3: Calcul de l'excentricité au deuxième ordre par la méthode nominale du rayon de courbure

L(m) 𝑙 (𝑚) 𝑒 (m) 𝑒 (m) 𝑒 (m) I(m4) i


22,90 0,01 22,90 0,13 0,05 0,34 0,09 0,40 56,67

𝑒 (m) 𝑒 (m)
0.154 0.625
Tableau ‎II-4: Calcul des imperfections géométriques et l'excentricité totale

(MN) (𝑐𝑚 ) (𝑐𝑚 ) Section retenue


3.99 86.48 0 8HA32+8HA16
Tableau ‎II-5: Calcul des sections à l’E.L.U.

Vérification à l’E.L.S.:

Contraintes Admissibles Contraintes


(MPa) (MPa) (MPa) (MPa)
21 240 19.49 169.92
Tableau ‎II-6: Vérification des contraintes

L (m) d (m) ⁄
22.90 1.46 18.17


0.187 0.0166 VRAI 31.64
Tableau ‎II-7: Conditions pour Vérification de la flèche

- La résistance est vérifiée.


- Il n’y a pas lieu de vérifier la flèche.

74
III. Conclusion:

- Les poutrelles en béton armé sont fortement armées, on peut prétendre que cela est
dû à cause du dimensionnement à la flexion simple et non à la flexion déviée. Il y a
possibilité d’optimisation au niveau des poutrelles.
- Le prochain chapitre essaiera d’évaluer la possibilité d’optimisation des
poutrelles en essayant une variante métallique qui devra être résistante mais
aussi durable vu l’atmosphère agressive du milieu industriel de l’O.C.P.
- Le dimensionnement des sections des arches peut être changé avec un
dimensionnement à l’E.L.A. En effet, pour notre étude statique, on n’a pas pris compte
du séisme qui peut faire l’objet d’une étude plus détaillée.

75
Chapitre 3

Vers une optimisation


technico-financière des poutrelles

Objectif du chapitre :

Comme cité lors du précédent chapitre, les poutrelles en béton sont fortement
armées et dimensionnées en flexion simple. Le plus avantageux serait de les
dimensionner en flexion déviée. Pour cela, on propose une variante métallique
des pannes en toute connaissance de causes vis-à-vis de la corrosion
atmosphérique dont on jugera le rendement financier et structurel.
SECTION 1

Constats et Diagnostic de corrosion au


niveau de Jorf LASFAR
La corrosion atmosphérique est la dégradation des matériaux causés par l’atmosphère et les
polluants qui s’y présentent.

La corrosion atmosphérique peut être perçue comme un processus électrochimique qui


dépend de la nature de l’électrolyte.

Dans le cas de la corrosion atmosphérique, l’électrolyte peut être soit la pluie, la rosée,
l’humidité ou la neige qui fond.

L’électrolyte rencontré en général est l’eau. La corrosion atmosphérique prend place dans
des conditions d’humidité précises telles que l’humidité relative de l’atmosphère excède
l’équilibre relatif d’humidité de toute solution présente sur la surface métallique.

La vitesse de corrosion est contrôlée par le temps de l’humidité, la température et la


composition de l’électrolyte. La corrosion atmosphérique est la plus prédominante de toutes
les autres formes de corrosion.

L’importance de la corrosion atmosphérique est illustrée par le fait que le coût de la protection
contre la corrosion atmosphérique coute environ 50% du cout total de toutes les autres
mesures prises contre la corrosion. Il est donc important de comprendre comment cette
corrosion s’attaque aux matériaux avant d’envisager d’optimiser la structure.

I. Classification de la corrosion atmosphérique :


On peut distinguer deux grands types de corrosion atmosphérique :

- Corrosion sèche (Dry corrosion).


- Corrosion aqueuse (Damp corrosion).

1.1. Corrosion sèche :


En l’absence de vapeur d’eau importante, de nombreux métaux communs développent des
films d’oxyde..

1.2. Corrosion Aqueuse :


La corrosion humide ne se produirait que lorsque l’humidité relative atteint 70%, ce qui est
généralement considéré comme valeur critique pour le début de la corrosion.

Le niveau critique d’humidité varie selon le type de contaminants, comme la poussière, les
particules de sel et la composition des métaux.

75
II. Climat et atmosphère :

2.1. Atmosphère :
On distingue 4 zones :
- Zone rurale
- Zone urbaine
- Zone industrielle
- Zone marine

2.2. Climat :
On distingue 3 climats : Figure II-1:Graphique montrant la masse
corrodée selon la durée d'exposition. La perte de
- Tempéré masse est importante pour une atmosphère
industrielle telle celle de Jorf Lafar
- Froid
- Tropical
L’agressivité du climat et de l’atmosphère est montrée sur le tableau suivant :

Figure II-2:Tableau montrant la relation entre le climat et les différentes zones

Le site de Jorf Lasfar est donc très favorable à la corrosion atmosphérique, car il
présente un climat tempéré dans une atmosphère industrielle.

2.3. Les polluants :

- Les principaux polluants atmosphériques sont : SO2, H2S, NOx (oxydes d'azote),
CO2, particules de poussière et sels marins.
- Les polluants atmosphériques courants sont le SO2 et le NaCl.

76
Les polluants du site JORF-LASFAR se présentent principalement avec les pourcentages
suivants :

Figure II-3: Pourcentages de polluants JORF


LASFAR

III. Facteurs favorisants la corrosion atmosphérique au niveau de Jorf


LASFAR:

3.1. Durée d’exposition à l’humidité :

La durée d’exposition à l’humidité (en anglais : Time of Wetness) correspond au temps durant
lequel la surface métallique est couverte d’eau avant que le processus de corrosion ne
s’enclenche.

A une lame d’eau d’épaisseur suffisante, une force électromotrice est générée et est largement
suffisante pour déclencher le processus de corrosion.

Ce temps-là dépend de :

- La température : Une température élevée entraine une diminution de l’adsorption.


- Vides de porosité : plus le nombre de vides est important, plus le volume d’eau
d’adsorption est grand
- Degré d’oxydation : Adsorption diminuée avec plus d’oxydation.
- Nature de surface : Une surface rugueuse est favorable à l’adsorption.

77
3.2. Humidité relative :

La corrosion atmosphérique de l’acier est négligeable tant que le taux d’humidité relative de
l’air est plus bas que 40%. La courbe suivante (courbe de VERNON) indique la variation de
la masse d’acier corrodé par unité de surface (mg/dm²) en fonction du taux d’humidité relative
de l’air. On peut remarquer que la corrosion devient importante à partir de 60%
d’humidité relative.

Figure III-1: Courbe de Vernon montrant l'effet de l'humidité


relative sur la masse corrodée

Pour Jorf Lasfar, L’humidité relative de l’air est en général entre 60% et 80%. Le point
de rosée se situe aux environs de 7°C -8° C. Il est ainsi favorable à la corrosion
atmosphérique.

3.3. La poussière :

La poussière a un effet abrasif sur la surface métallique, surtout si combinée avec le vent dans
les régions désertiques et les régions côtières.

Les impuretés des émissions telles que le CO2 et le CO absorbés dans la poussière créent des
micros cellules de corrosion.

Figure III-2: Process de création de cellule de corrosion à


cause de la poussière

78
Les retombées de poussière s’élèvent à 150 kg/m² à 27m de hauteur près du site de
construction au niveau de Jorf Lasfar et ceci est dû à la présence de cheminées et de
radiateurs.

3.4. La vitesse du vent :

La vitesse du vent affecte le profil de concentration de particules de sel dans une zone
particulière. Il est responsable du transport des polluants qui peuvent être déposé sur un
substrat métallique. Il peut aussi déloger une couche protectrice formée sur un métal surface
et favoriser la corrosion. La vitesse du vent, la direction du vent et la géométrie structurelle
sont importantes contributeurs dans les zones soumises à des vents violents

Figure III-3: Rose des vents de Jorf Lasfar

Dans notre cas, Les vents dirigés vers le sud-ouest sont faibles et modérés. Ceux dirigés vers
le nord-ouest sont très dominants et forts et peuvent constituer des retombées de poussières
importantes.

Ces deux vents attaquent les pignons selon l’orientation du Hall fournie.

Les long-pans sont attaqués par des vents faibles. Ainsi, les retombées de poussières sont
faibles.

La structure en arche évite une forte concentration de la poussière et permet sa retombée sur
le sol par effet de gravité et d’équilibre instable étant donné la forme circulaire. Ainsi la
poussière va glisser au fur et à mesure sur le sens des longs-pans mais toute fois une
concentration peut avoir lieu dans la zone sommitale.

79
IV. Conclusion :

En résumé la situation peut se présenter tel que :

Zone d’exploitation Industrielle


Durée d’exposition 50 ans
Climat Tempéré
Agressivité du climat Sévère
Humidité relative >40%
Poussière Oui, contenant du SO2, du CO et d’autres particules solides
Vent Modéré à Fort selon orientation
Pluie 331 mm / an
Proximité des côtes 6 Km

Corrosion généralisée Très favorable


Corrosion atmosphérique Très favorable (climat, poussière, pluie)
Corrosion caverneuse Possible aux niveaux des jonctions et des interstices

Tableau ‎IV-1: Diagnostic de corrosion de Jorf Lasfar

Notre principal objectif reste maintenant de choisir un acier en toute connaissance de cause
d’un milieu aussi agressif. La prochaine section aura pour but de choisir la nuance d’acier et
la sous nuance d’acier selon l’Eurocode 1.

80
SECTION 2

Choix de la nuance et de la sous-nuance


d’Acier
I. Choix de la nuance et sous nuance d’Acier :

Le choix de la nuance d’acier se fait par « itération », en effet, la nuance d’acier choisie doit
vérifier en premier lieu les critères dimensionnant, dont la résistance.

On commence alors par fixer l’acier S235 pour tous nos calculs.

La sous- nuance d’acier, quant à elle, nous permet de nous adapter aux cas dans lequel chaque
projet se situe. Elle peut toutefois intervenir sur la nuance d’acier comme expliqué dans
l’Eurocode 3 (EN-1991-1).

II. Méthodologie de calcul :

 On commencera tout d’abord par se fixer une nuance d’acier, et dimensionner la variante
des pannes en acier.
 Il s’agira de vérifier les critères suivant selon l’Eurocode 3 : la résistance, l’effort
tranchant, la flèche et le déversement.
 Enfin, si les critères sont vérifiés, il s’agira de choisir une sous nuance d’acier convenable
selon les normes de l’Eurocode 3.

III. Dimensionnement des pannes métalliques :

Les pannes métalliques sont des pièces destinées à transférer les actions appliquées à la
couverture de la structure (l’épaisseur est à déterminer) ou les surcharges climatiques à la
structure principale et porteuse (les arches).

Elles reçoivent donc des charges réparties et constituent un appui pour les plaques de
couverture.

Cette partie servira à la conception et l’étude de ces barres qui relient les voûtes entre elles.

3.1. Principe de calcul :

Les pannes sont soumises à la flexion déviée à cause de la pente de la toiture. Les appuis de
ces poutres en acier sont articulés sur les arcs, et par la suite on n’aura ni le risque de
flambement, ni la flexion composée due à un effort de compression.

81
Les charges permanentes et autres surcharges F agissent verticalement sur les pannes et seront
donc décomposées en 2 composantes

- parallèle à l’âme (normale) Fn ;


- perpendiculaire (tangentielle) Ft.

En tenant compte de la pente de la toiture, les barres


métalliques sont par conséquent posées avec une
inclination d’un angle α par rapport à l’horizontal.
Figure III-1: Décomposition suivant les axes

La charge du vent est perpendiculaire à l’arc, donc parallèle à l’âme du profilé métallique,
et donc n’aura pas de composante tangentielle.
Le calcul se fera par rapport aux normes de l’Eurocode 3.

3.2. Calcul des charges :

Les poutres métalliques sont isostatiques, et de portée 5.5m en acier avec la liberté de
dilatation dans le sens longitudinal de la construction (aucun effort de compression ou de
traction).
On choisit des profilés laminés en HEA180 pour supporter la flexion déviée, et on vérifie la
résistance du profilé, sinon on augmente ses dimensions afin d’augmenter la section et le
poids.

Pour le calcul, on va s’intéresser à 3 zones :


- Zone 1 : sommitale (θ<20)
- Zone 2 : intermédiaire (20< θ<40)
- Zone 3 : basse (θ>40)

Les caractéristiques du profilé HEA180 sont les suivantes :

Poids b h It In Wel,t Wel,n


Profilé
Kg/m mm mm cm4 cm4 cm3 cm3

HEA180 35.5 180 171 2510 924,6 293,6 102,7

Figure ‎III-2: Caractéristiques du HEA180

82
Le tableau suivant résume toutes les charges appliquées sur les pannes, et chaque zone
représente les deux composantes de la charge : normale n et tangentielle t.

Figure III-3: Charges appliquées sur les pannes

Le tableau suivent représente les combinaisons données (selon 4.2 de l’EC III) avec les
charges suivant les deux directions (n : normale ; t : tangentielle) et dans les 3 zones pour
déterminer la combinaison la plus défavorable.

Figure III-4: Tableau des combinaisons

3.3. Vérification de la résistance :


La section HEA 180 est soumise à une flexion déviée et à un effort tranchant dans les deux
directions.

Donc on suit l’algorithme donné par l’EC III, comme suit :

83
Figure III-5: Organigramme pour dimensionner à la flexion déviée

On commence tout d’abord par la détermination de la classe de la section :

L’EC III a établi une classification des sections transversales en fonction de plusieurs critères:
- Résistance de calcul ;
- Elancement des parois ;
- Capacité de rotation plastique ;
- Risque de voilement local.

Classe sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique,


classe la plus
1 sans risque de voilement local, et possédant une capacité de rotation
performante
importante pour former une rotule plastique
Classe sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique,
2 sans risque de voilement local, mais avec une capacité de rotation
classes limitée
Classe intermédiaires sections transversales pouvant atteindre leur résistance élastique en
3 fibre extrême, mais non leur résistance plastique, du fait des risques
de voilement local
Classe classe la plus sections transversales ne pouvant atteindre leur résistance élastique,
4 fragile du fait des risques de voilement local

Tableau III-1: Classification des sections selon l'Eurocode 3

84
Les caractéristiques géométriques de la section sont comme suit :

b h d tw tf c
Profilé
(mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (mm)

HEA180 180 171 122 6 9.5 90

Tableau ‎III-2: Caractéristiques géométriques du HEA180

Afin de déterminer la classe de la section, on devra se référer aux conditions exigées par
le tableau 5.3.1. de l’Eurocode 3. (Voir annexe)

On propose toutefois, un récapitulatif des conditions à vérifier pour l’âme et la semelle du


profilé.

Ame fléchie Ame comprimée

Classe 1 < 72 < 33

Classe 2 < 83 < 38

Classe 3 < 124 < 42


Tableau ‎III-3: Condition pour déterminer la classe de l'âme

Paroi comprimée
Classe 1 < 10
Classe 2 < 11
Classe 3 < 15
Tableau ‎III-4: condition pour déterminer la classe de la semelle

85
On définit epsilon tel que :

𝟑

Où 𝑓 est en N/mm².
Dans notre cas, on prend :

On a alors :

Ame Semelle
tw d d/tw tf c c/tf
Grandeurs
6 122 20.33 9.5 90 9.47
Classe 1 1
Tableau ‎III-5: Classe de l'âme et la semelle

Par conséquent, la section en sa totalité est en classe 1, donc le calcul peut se faire en
plasticité.

On vérifie tout d’abord s’il y a risque de déversement :


On calcule l’élancement réduit qui est définit par la formule suivante :

𝑓
̅ [ ] [ ] , -

Où :

𝑖
𝑒𝑠𝑡 𝑙 𝑙 𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖 𝑝 𝑟

𝑖
[ (𝑕 ) ]
𝑒

𝑣 𝑢𝑡

86
C1 est un facteur dépendant des conditions de charge et d’encastrement, on retrouve sa valeur
d’après l’ECIII (voir figure)

Tableau III-6: Coefficients C1

k = 1 (pas d’encastrement aux extrémités) => C1 = 1.12

Le tableau suivant explicite les données nécessaire pour le calcul de l’élancement critique:

L/
L h(cm) es h/es

1 1 93.9 1.12 5.35 4.5 18 0.95 18.95 118.89


Tableau ‎III-7: Données nécessaires pour l'élancement critique

Tout calcul fait, on trouve :

̅̅̅̅̅ critique Risque de déversement

85.58 93.9 0.91 VRAI


Tableau ‎III-8: Vérification du déversement

Le risque de déversement est donc possible.

Ainsi, le moment résistant se calcule comme suit : (il va de même pour la direction
normale)

87
est le coefficient de réduction pour le déversement, qui est fonction de l’élancement
réduit ̅̅̅̅̅̅de l’élément vis-à-vis du déversement et qui a pour valeur :

𝜑 [𝜑 ̅ ]

Où :
𝜑 , ( ̅ ) ̅ -

Avec αLT = 0.21 pour les profils laminés.

Les données nécessaires pour le calcul sont les suivantes :

2 1

Profilé b(mm) h(mm) iz(cm) Wel,n cm3 Wel,t cm3


HEA180 180 171 4,5 293.6 102.7

𝜑
0.990 0,726
Tableau ‎III-9: Données nécessaires pour la vérification de la résistance

On obtient ainsi :

(kN.m) (kN.m)

55.44 26.70
Tableau ‎III-10: Valeurs

Vérification de la résistance :

Pour vérifier l’inégalité de l’organigramme, on a besoin de connaître les moments donnés par
la sollicitation la plus défavorable. Dans notre cas, il s’agit de la combinaison 1.35G+1.5 Q
qui donne :

(kN.m) (kN.m)

19.00 6.91
Tableau ‎III-11: Valeurs

88
Tout calcul fait, on a : ( * ( * qui vaut 0.364 < 1

Les critères de résistance et de déversement sont alors vérifiés.

3.4. Vérification de l’effort tranchant :


L’effort tranchant V dans chaque section transversale doit rester inférieur à l’effort tranchant
résistant, soit :

Où est l’aire de cisaillement, qui peut être déterminée comme suit (pour un effort parallèle
à l’âme) :

- Profils laminés I ou H :
𝑡 (𝑡 𝑟)𝑡
On calcule l’effort tranchant résistant :

(cm²) (cm²)
14.52 39.89

(kN) (kN)
197.91 543.75
Tableau ‎III-12: Effort tranchant résistant

Or la combinaison de charge 1.35G +1.5 Q donne :

(kN) (kN)
28.41 10.34
Tableau ‎III-13: Valeurs de l'effort tranchant

Ainsi :

Vérifié

Vérifié

Tableau ‎III-14: Vérification de l'effort tranchant

89
3.5. Vérification de la flèche

Le calcul de flèche se fait par la combinaison de charges et surcharges de service (non


pondérées).
La charge la plus défavorable à prendre en compte est : G + Q

𝑞 (daN/m) 𝑞 (daN/m)
340.07 123.78
Tableau ‎III-15: charges

Le calcul de la flèche se fait par la formule suivante :

𝑧 𝑙
𝑓𝑧
𝑙𝑦

Tout calcul fait, on a :

(cm) (cm) (cm)


2.14 0.69 0.68

Vérifié

Vérifié

Tableau ‎III-16: Vérification de la flèche

1.1. Conclusion :

Le profilé HEA180 avec la nuance S235 vérifié les critères de résistance. Il s’agit maintenant
de vérifier sa conformité par rapport à la sous-nuance selon l’aspect normatif de l’Eurocode 3.
Ce calcul a été fait pour un entraxe de 4m soit 21 pannes par voutes.

90
IV. Détermination de la sous-nuance d’acier :

4.1. Section :
On choisit un HEA180

Hauteur : 171 mm
Largeur : 180 mm
Epaisseur de l’âme : 6.5mm
Epaisseur de l’aile : 9 mm
Module élastique par rapport à l’axe y-y : 293.6
Module plastique par rapport à l’axe z-z : 102.7

4.2. Limite d’élasticité :

Nuance d’acier : S235

Le tableau 3.1. présenté au niveau de l’EN 1993-1-1 explicite la relation entre l’épaisseur de
l’âme et la limite d’élasticité selon la nuance d’acier.

L’épaisseur maximale de la section choisie est 9.5 mm < 40 mm

91
Ainsi : = 235 N / mm²

4.3. Combinaisons de charges (Ted est l’action principale) :

* , - ∑ ∑ }

où ∑ est non pertinent pour cet exemple et

4.4. Calcul de la température de référence :

Où :

= 5 °C (température atmosphérique la plus basse)

= − 5 °C (perte par rayonnement maximale)

= 0 °C (ajustement tenant compte de la contrainte et de la limite d’élasticité)

= 0 °C (marge de sécurité pour refléter les différents niveaux de fiabilité de chaque


application)

= 0 °C (on considère la vitesse de déformation comme étant égale à la vitesse de


déformation de référence ε)

= 0 °C (pas de formage à froid pour cet élément)

D’où finalement la valeur de est : = 0°C

4.5. Diagramme du moment :

Moment maxima à mi- travée : 428.12 kN.m

4.6. Calcul de la contrainte maximale de flexion :

= 𝑘 𝑚𝑚

92
4.7. Niveau de contrainte en proportion de la limite d’élasticité nominale :

N/𝑚

𝑓 (𝑡) 𝑓

Où : t = 9.5mm (épaisseur de l’aile) et 𝑡 =1 mm

𝑓 (𝑡) N/𝑚𝑚

La proportion de la limite d’élasticité nominale est : = 𝑓 (𝑡)

4.8. Choix de la sous-nuance d’Acier :

Le tableau 2.1 de l’EN 1993-1-10 donne les épaisseurs maximales admissibles pour un
élément selon le niveau de contrainte en proportion de la limite d’élasticité nominale, la
température de référence ainsi que l’énergie à l’essai Charpy.

On procède par interpolation et on trouve pour la qualité S235 J0 W, l’épaisseur limite


est de 117mm > 9.5mm.

4.9. Choix du Revêtement:

a- Composition Minéralogique de l’acier S235-J0-W :

% max C Mn Si P S N
S235-J0-W 0.17 1.4 - 0.04 0.04 0.009
Tableau ‎IV-1: Coulée de l'acier S235-J0-W

b- Choix du revêtement :

On propose un revêtement GalFan qui présente un effet barrière quasi-immédiat.

Il s’agit d’un alliage de Zinc et d’Aluminium qui permet une bonne protection contre la
corrosion atmosphérique surtout dans les milieux industriels.

93
Tableau IV-2: Apparition de rouille avec revêtement Galfan

V. Conclusion :

Le choix de la nuance d’acier et de la sous-nuance d’acier nous a permis de choisir un


revêtement convenable avec une épaisseur suffisante pour ne pas engendrer la corrosion.

94
SECTION 3

Evaluation technico-financière des pannes


I. Principe:

L’étude de prix va se faire selon le principe suivant:

Tableau I-1: Principe de l'étude de prix

II. Résultats :

 On va comparer par la suite entre les poutrelles en béton et les poutrelles en acier de
construction.
 On présentera tout d’abord le calcul pour 21 pannes installées.

Main d'œuvre Unité Qte Déboursé Unitaire DH / unité Déboursé total

Pose H 3780 29 109.620,00

Matériaux( pertes inclus)

Panne métallique Kg 83.756,93 28 2.345.193,90

Matériel

Grue à tour MD 265 ( pour pose) jr 21 3100 65.100,00

Total des déboursés d'ouvrage DG 2.519.913,90

Frais du chantier (FC), frais d'opération


15% du PV HT 472.483,86
et frais généraux
Bénéfices et aléas 5 % du PV HT 157.494,62

PV HT 3.149.892,38

Tableau I-2: Calcul de prix de revient des pannes métalliques

95
Main d'œuvre Unité Qte Déboursé Unitaire DH / unité Déboursé total

Ferraillage H 1190,7 30 35.721,00

Coffrage, coulage, décoffrage H 2778,3 29 80.570,70

Pose H 3780 29 109.620,00

Matériaux( pertes inclus)

Ferraillage Kg 71723,88 19 1.362.753,72

Béton des poutrelles m3 198,1854 980 194.221,69

Béton de la plateforme m3 22 720 15840

Insert 14 kg 893,9798038 28 25.031,43

Matériel

Grue à tour MD 265 ( pour coulage) jr 11 3100 34.100,00

Grue à tour MD 265 ( pour pose) jr 42 3100 130.200,00

Total des déboursés d'ouvrage DG 1.988.058,55

Frais du chantier (FC), frais


15% du PV HT 372.760,98
d'opération et frais généraux

Bénéfices et aléas 5 % du PV HT 124.253,66

PV HT 2.485.073,18

Tableau I-1: Prix de revient des poutrelles en béton armé avec section 20cm x 20 cm

III. Analyse des résultats :

 Le prix de revient de l’Acier est plus cher que celui des pannes en béton armé de
section 20cm x 20cm.

 Le dimensionnement des pannes n’étant pas fait en flexion déviée pour le béton armé
et présentant de fortes sections en acier ne paraît pas être un choix judicieux pour les
problèmes qu’il peut causer ultérieurement principalement la fissuration des
poutrelles.

 On a aussi vu précédemment que les sections de 20 cm x 20 cm étaient mal pré


dimensionnées et qu’il fallait des sections de 40 cm x 40 cm pour l’Eurocode.

 On se propose d’étudier l’influence des liernes pour un dimensionnement avec des IPE
au lieu des HEA

96
IV. Impact de l’utilisation des liernes :

Les liernes sont des tirants qui fonctionnent en traction. Elles sont généralement formées de
barres rondes ou de petites cornières. Elles sont reliées entre elle au niveau du faîtage. Leur
rôle principal est d’éviter la déformation latérale des pannes.
Compte tenu de la faible inertie transversale des lisses, l’effet de la charge perpendiculaire à
l’âme devient Préjudiciable et conduit à des sections importantes, donc onéreuses.
La solution consiste à réduire la portée transversale des lisses en les reliant entre elles par des
liernes (tirants), situés à mi - portée.
Les liernes sont soumis à des efforts croissants, au fur et à mesure qu’ils se rapprochent du
faîtage. Les efforts de traction sollicitant les liernes ne peuvent pas être attachés aux lisses
faîtières, qui périraient transversalement. Ils sont donc transmis aux fermes par des tirants en
diagonal (bretelles).

Figure IV-1: Système de liernes

L’entre-axe imposé pour le calcul des IPE dans cette partie est de 2.04m.
Conformément à la méthode proposée pour les HEA, nous dimensionnons les IPE et nous
trouvons que les IPE240 répondent aux exigences de l’Eurocode 3. (Voir Feuille de calcul
en annexe)

(cm) (cm) (cm)


2.14 0.43 2
Tableau ‎IV-1: Flèche IPE240 avec entraxe de 2.04m

97
Le poids des IPE240 est de 30.6kg/m contrairement aux HEA180 qui est de 35.5kg/m.

Toutefois, il faut 882 pannes en IPE240 au lieu de 441 sinon le critère de flèche n’est pas
vérifié. (Voir Feuille de Calcul en Annexe)

(cm) (cm) (cm)


2.14 0.82 4.11
Tableau ‎IV-2: Résultats IPE240 avec entreaxe 4m

V. Comparaison et conclusion :

 De la même manière que précédemment, nous comparons les prix des différentes
solutions envisagées.
 La solution en HEA180 est la plus convenable.

98
Chapitre 4

Retour d’expériences et
optimisation du travail sur chantier

Objectif du chapitre :

Ce chapitre a pour objectif de proposer un outil d’aide à la décision codé en PYTHON pour
le montage des tours d’étaiements en élaborant un Man-Task Scheduling et de présenter un
programme VBA pour étudier la mise en place des voûtes afin de proposer d’éventuels plans
de redressements et perspectives d’amélioration.
SECTION 1

Déploiement d’un outil d’aide à la décision


pour le Job Scheduling : Démo-Kratos ®
I. Contexte de la mise en place de Démo-Kratos :

L’un des travails qui a lieu lors de la période du stage de projet de fin d’études est le suivi du
montage des deux tours d’étaiements, dites tours RMD, qui font 27m de hauteur.

Lors de ce suivi, on a pu remarquer différents problèmes qui retardaient le montage de la tour.

Ces différents problèmes étaient principalement : le manque de ressources humaines, le retard


des camions pour le transport des éléments structuraux nécessaires pour la mise en place de la
tour, et le retard des commandes : en particulier les boulons et les barres aciers pour le
contreventement

L’un des objectifs premiers qui nous est venus en tête est de proposer des plans de
redressements en fonctions des situations qui se présentaient à nous.

C’est dans ce contexte qu’a été déployé l’outil d’aide à la décision Démo-Kratos, qui est
encore une démonstration non finale de cet outil et qui montre une puissance par rapport aux
résultats et aux diagrammes qu’il fournit.

II. Démo-Kratos, un outil d’aide à la décision :

La construction de nos deux tours se fait à travers la réalisation de différentes phases.

Pour ce faire, chaque phase implique la mobilisation de ressources matérielles ( moyens de


transport , moyens de construction, autres outils, etc.) et humaines, et la disponibilité des
matières premières.

Afin de mener à bien notre projet dans un sens large (respect des délais, stabilité des arches,
sécurité du personnel, etc.) , il nous est important de délimiter la réalisation de chaque
dans les meilleurs délais, éventuellement minimiser les retards en cas d’imprévus et ceux
en optimisant l’usage de nos ressources.

2.1. Un cas idéal de construction :

En premier lieu, on présente un résumé des différentes tâches (constructions qui interviennent
dans la réalisation de nos tours) et leurs dépendances. En effet, il existe des tâches qui

97
dépendent de la bonne réalisation d’une ou d’un ensemble d’autres tâches, on parle alors de
dépendances temporelles dans l’exécution des tâches.

Remarque : On présente le cas d’une seule tour, étant donné la similarité entre les deux.
Cependant, la réalisation des tâches des deux tours peut se faire simultanément.

La figure « Résumé tâche précédence » résume les différentes tâches qui interviennent
dans la mise en place des tours.

Tel que notre objectif est défini, on s’appuie sur la méthode PERT (Program Evaluation and
Review Technique) pour décrire, représenter, analyser et suivre de manière logique les tâches.

Cette méthode est utilisable en gestion de projet, ordonnancement et planification développée


aux États-Unis par la Navy dans les années 1950. Le diagramme PERT représente le planning
des travaux par un graphe de dépendances. Son formalisme en réseau se focalise sur
l’interconnexion des tâches à effectuer et sur le calcul des chemins critiques. Une différence
importante avec le diagramme de Gantt est l'échelle de temps conventionnelle du diagramme
PERT qui représente un enchaînement de tâches et non des durées ou un calendrier.

Commençons par un cas simple qui se résumé sur le fait qu’on dispose de toutes les
ressources nécessaires pour la réalisation de chaque et analysons les délais de réalisation de
nos tours.

Le tracé du diagramme de PERT est réalisable avec des librairies Python en ayant comme
entrée : Tâches / Libellé de tâches, Précédences entre les tâches et la durée de chaque tâche.

Un fichier Excel résume notre tableau d’inputs (Voir « Fiche tâche» en Annexe).

Libellé de la tâche
Date de Durée Date fin de
début tâche tâche
Ordre chronologique

Tableau ‎II-1: Signification des étiquettes du diagramme PERT

98
 Le résultat peut-être trouvé dans le fichier PDF «Pert cas 1 ». On présente un
extrait dans l’image ci-dessous :

Tableau II-2: Extrait du diagramme PERT pour le cas 1, Démo-Kratos

Pour déterminer la date au plus tôt d'une tâche, il faut parcourir le diagramme de gauche à
droite et calculer le temps du plus long des chemins menant du début du projet à cette tâche.
S'il y a plusieurs sous-chemins, on effectue le même calcul pour chacun et on choisit la date la
plus grande.

La marge totale d'une tâche est la différence entre la date au plus tard et la date au plus
tôt d'une tâche.

Dans ce premier cas, idéal, la construction d’une seule arche nécessite 10,625 jours.

2.2. Vers une amélioration de l’outil : Prise en compte des retards

Prenons ensuite un cas plus explicite, où on injecte un nouveau paramètre : « retard » qui
représente une durée de retard majorée pour chaque tâche. Pour un cas illustratif, on suppose
que chacune de nos tâches peut avoir un retard aléatoire entre [0,5j], et on réalise notre
diagramme de PERT sur l’input (Voir « Fiche tâche 2 » en Annexe).

Le résultat peut-être trouvé dans le fichier PDF «Pert cas 2 ».

99
Dans ce cas, qui bien sûr n’est qu’un exemple illustratif de l’effet que peut avoir un retard sur
la réalisation de la tour (passage de 10,625 jours à 30 jours en moyenne, soit 3 fois le délais
optimal). Ainsi, une analyse sur l’optimisation des ressources s’impose.

Tableau II-3: Résultat du diagramme PERT pour


le deuxième cas, Démo-Kratos

2.3. Optimisation des ressources : Resource Constrained Project


Scheduling :

Le problème d'ordonnancement de projet sous contrainte de ressources (RCPSP) est un


problème d'optimisation combinatoire qui consiste à trouver un ordonnancement réalisable
pour un ensemble de n emplois (tâches/jobs) soumis à des contraintes de ressources et de
priorité. Chaque travail a un temps de traitement, un ensemble de travaux successeurs et une
quantité requise de ressources différentes. Les ressources peuvent être rares mais sont
renouvelables à chaque période. Les contraintes de priorité entre les travaux signifient
qu'aucun travail ne peut démarrer avant que tous ses prédécesseurs ne soient terminés. Les
travaux doivent être planifiés de manière non préemptive, c'est-à-dire qu'une fois lancés, leur
traitement ne peut être interrompu.

Une formulation de programmation binaire a été proposée par « Pritsker, L. Watters et P.


Wolfe. Ordonnancement multi-projets avec des ressources limitées: une approche de
programmation zéro-un. Sciences de gestion, 16: 93–108, 1969» .

Dans cette formulation, les variables de décision ( ) si le travail j est assigné pour
commencer à l'heure t; autrement, ( ) .

Tous les travaux doivent se terminer en un instant sans violer les contraintes de priorité tout
en respectant la quantité de ressources disponibles. Le modèle proposé par Pristker peut être
énoncé comme suit:

100
𝑖𝑛
∑ 𝑡 𝑥( ) ( )
̃
𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑠
∑ 𝑥( ) ( 𝑗 ) ( )
̃

∑ ∑ 𝑢( ) 𝑥( ) 𝑐 ( 𝑡 ̃ 𝑟 ) ( )

∑ 𝑡 𝑥( ) ∑ 𝑥( ) 𝑝 ( (𝑗 𝑠) ) (𝟑)
̃
𝑥( ) * + 𝑗 𝑡 ̃ ( )

Avec :

Ensemble des tâches

Ensemble de ressources renouvelables

Ensemble de priorités (précédences) entre les tâches (𝑖 𝑗)

̃ Horizon de planification : Ensemble de délais de traitement possibles pour les travaux

𝑝 Durée de la tâche 𝑗

𝑢( ) Quantité de ressources requise pour la réalisation de la tâche 𝑗

𝑐 Capacité de la ressource renouvelable 𝑟

En plus des travaux qui appartiennent au projet, l'ensemble contient des tâches 0 et n+1 , qui
sont des tâches fictives qui représentent respectivement le début et la fin de la
planification. Le temps de traitement des tâches factices est toujours nul et ces travaux ne
consomment pas de ressources.

L’objectif (*) est de minimiser la durée totale du projet qui est atteinte à l'heure de départ de
la tâche n+1

La contrainte (1) implique que toutes les tâches, y compris la tâche n + 1, doivent
commencer à un intervalle de temps 𝑡 ̃

La contrainte (2) garantie que les demandes de ressources sont comprises dans les limites de
capacité de chaque ressource 𝑟 à tout intervalle de temps tel que 𝑡 ̃

101
La contrainte (3) implique que la tâche 𝑖 doit se terminer avant que la tâche 𝑗 ne commence
pour tous (𝑖 𝑗)

La contrainte (4) est la définition de la variable de décision

Dans la littérature « Compact MIP Models for the Resource-Constrained Project Scheduling
Problem » , on définit une borne supérieur pour l’ensemble ̃ qui se résume à la somme totale
de toutes les tâches. Ou encore par la valeur :

𝑢( )𝑝
𝑚 𝑥 (∑ ) ( )
𝑐

Le problème du « Resource Constrained Project Schedulling » est un problème NP-complet


au sens fort, c’est-à-dire qu’il ne peut donc être résolu optimalement que par des algorithmes
de complexité exponentielle. L'état de l'art permet de le résoudre optimalement dans un temps
raisonnable, sur des instances de 60 tâches au plus.

Dans notre cas d’étude, on dispose d’un total de 75 tâches à réaliser pour la construction de
nos deux tours.

Le résumé des tâches, leurs précédences, leurs durées ainsi que les ressources nécessaires
pour leurs réalisations peut-être trouvé dans l’annexe : Fiche des tâches 3

Remarques :

1. La durée de réalisation des tâches tel définit dans nos données d’entrée 𝑝 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑗
est un nombre réel. La définition du problème mathématique implique que la durée
des tâches doit être un entier naturel.

- Notre première approximation est de prendre ⌈𝑝 ⌉ la partie entière supérieure de


la durée des tâches dans notre cas.
- Transformer la durée de la tâche en minutes 𝑝 (équivalent à : 𝑝 )
2. On a pris B (voir 5) comme valeur de borne supérieur de l’ensemble ̃
3. Etant donné la complexité de l’algorithme, on a réalisé différents cas de figures en
fonction des ressources disponibles, les résultats sont résumés sur le tableau suivant :

102
Durée
Chef de Chef Animateur Temps de du
Ressources Boiseurs Manœuvres Soudeur Electricien Grutier Topo Convergence?
chantier d'équipe HSE convergence projet
(en j)
3h30mn (fixé
par contrainte
Quantité 1 1 7 2 1 1 1 1 1 Non 60
de
de CPU/RAM)
ressource 10 10 70 20 10 10 10 10 10 Oui 1000s 17
100 100 700 200 100 100 100 100 100 Oui 300s 17

Durée
du
Chef de Chef Animateur Temps de
Ressources Boiseurs Manœuvres Soudeur Electricien Grutier Topo Convergence? projet
chantier d'équipe HSE convergence
(en
minutes)
3h30mn
30784 =
(fixé par
1 1 7 2 1 1 1 1 1 Non 64.133
contrainte de
jours
CPU/RAM)
Quantité
5100 =
de
10 10 70 20 10 10 10 10 10 Oui 1h15mn 10,625
ressource
jours
5100 =
100 100 700 200 100 100 100 100 100 Oui 15mn 10,625
jours

On remarque que pour les deux types approximations, l’algorithme du Branch and Bound ne
converge pas vers la solution optimale dans le cas où l’ensemble des ressources nécessaires
pour chaque tâche est le cas réel dans notre projet. Cependant, il fournit une solution
approchée qui est significative par rapport à la borne supérieure.

Pour le cas où on augmente le nombre de ressources x10 et x100, l’algorithme converge vers
la solution optimale qui est exactement la même qu’on a vu dans ce qui précède. En effet,
c’est cas revienne à étudier un cas réaliste où l’on dispose d’un nombre de ressources suffisant
pour effectuer toutes les tâches.

Finalement, la différence entre l’utilisation de ⌈𝑝 ⌉ et 𝑝 comme approximation s’avère


important. En effet, l’usage de la partie entière supérieure réduit le temps d’exécution mais
fournit une valeur entière en jour qui est fortement majorée. Cependant, l’usage de la
transformation en minutes permet d’obtenir une valeur exacte mais pour des durées
d’exécutions très grands. Ceci peut s’expliquer par le fait que, dans le premier cas, on réduit le
cardinal de l’ensemble ̃ mais on majore 𝑝 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑗 𝑛𝑠 , et dans le second cas, on
augmente le cardinal de l’ensemble ̃ (ce qui implique l’augmentation du temps de calcul)
mais on garde les mêmes valeurs de 𝑝

103
3.4. Proposition d’approximation de convergence :

Etant donné que la principale cause de non-convergence du problème du « Resource


Constrained Project Schedulling » est l’ensemble des tâches .

On se propose de réduire ce dernier, on fusionnant entre différentes tâches et en sommant


leurs durées. L’annexe Fusion résume ce procédé.

On applique alors notre algorithme de recherche de solution optimale : Branch and Bound
pour différents scénarios qu’on résume dans le tableau suivant :

Durée du
Chef de Chef Animateur Temps de
Ressources Boiseurs Manœuvres Soudeur Electricien Grutier Topo Convergence? projet (en
chantier d'équipe HSE convergence
heures)
Quantité 1 1 7 2 1 1 1 1 1 Oui 6min 216 = 27j
de 2 2 14 4 2 2 2 2 2 Oui 30s 144=18j
ressource 2 2 10 4 2 2 2 2 2 Oui 1min30s 200=25j

En minimisant le nombre de tâche, notre algorithme converge dans différents scénarios, dont
on propose quelques-uns dans le tableau ci-dessus.

On note qu’on a utilisé une transformation de la durée de chaque tâche vers les « heures »
pour s’assurer de la condition 𝑝 .

En premier lieu, notre proposition de fusionner les tâches répond au problème de complexité
que crée l’ensemble des tâches, ce qui explique la convergence de notre algorithme dans les
différents scénarios proposés.

Dans le cas réel, - où l’on dispose exactement du nombre de ressources humaines nécessaire
pour effectuer toutes les tâches - , la durée du projet est de 27 jours.

En second lieu, on décide de tester les résultats pour le cas où on dispose du double des
ressources nécessaires pour réaliser chaque tâche. On arrive à avoir une durée de projet
qui est égale à 18 jours.

Finalement, on se propose de doubler le nombre de ressources humaines sauf les boiseurs


(qu’on fixe à 10 personnes), on remarque la durée du projet est de 25 jours, soit que 2 jours de
différence que le cas réel.

 Doubler l’effectif implique un gain de 9 jours sur la durée du projet. Cependant, si on


n’ajoute qu’un nombre définit de personnels (inférieur au double) , le gain en durée de
réalisation de projet n’est pas très significatif

104
SECTION 2

Gestion de la mise en place des voûtes


I. Suivi de la résistance des demi-arches et les dates possibles de
pose :

Pour chaque demi-arche préfabriquée, des essais d’écrasement de 7 jours et de 28 jours


devraient être réalisés pour contrôler l’évolution de la résistance du béton constituant et
s’assurer qu’il a atteint sa résistance maximale avant de procéder à la pose des voutes.

Vu alors le nombre important des demi-arches préfabriquées, il fallait alors penser à créer un
programme capable d’assurer cette mission.

On a alors établit un tableur Excel, qui a beaucoup facilité la tâche surtout avec le système des
macros et des boutons qu’on peut créer grâce à un programme VBA intégré.

Il suffit juste de faire entrer la date du coulage de la demi-arche et la résistance donné par le
laboratoire.

Donc les inputs du tableur sont uniquement la date du coulage de la demi-arche et les outputs
sont les suivants :

• Génération de la date 7jours où les cylindres du béton correspondant à chaque


demi-arche doivent être écrasés.
• Envoyer des messages d’avertissement quand la date du jour (« Aujourd’hui ») est
égale à la date 7 jours pour que le responsable reçoive les valeurs de la résistance
de la part du laboratoire.
• Vérifier les résistances entrées et déduire les demi-arches dont les résistances ont
atteint la valeur maximale.
• Calculer les dates possible de la pose pour les voutes dont les demi-arches sont
prêtes.
• Renvoyer un bilan journalier contenant le nombre total des voûtes prêtes ainsi que
leurs numéros.

II. Impact du produit de scellement sur la construction des voûtes et


solutions proposées :

Le scellement arche-arche se fait grâce à un mortier de scellement.

Une des contraintes du projet est d’arriver à une résistance de 30MPa avant de commencer la
pose des caissons afin d’assurer la stabilité de la voûte.

Deux produits présents sur le marché opèrent dans ce sens.

SIKA 212 SKELCALL


Contrainte 30MPa atteinte en 6h 24h
Tableau ‎II-1: durée nécessaire pour les mortiers de scellement afin d’atteindre 30 MPa.

105
Le produit SKECALL présente l’avantage d’être moins onéreux que le produit SIKA, mais
l’inconvénient de prendre plus de temps pour atteindre la résistance souhaitée.

L’augmentation du temps de prise impacte l’effet de mise en voûte, en effet :

En tenant compte des contraintes suivantes :

Pose d'une arche + clavetage 9h


Pose des 20 premiers caissons 9h
Scellement des 20 premiers caissons 9h
Déplacement de la tour RMD+ le basculeur +pose du
reste des caissons 9h
Tableau ‎II-2: Contraintes de pose

Et du planning de pose (dit Finish To Start) :

Figure II-2: Planning de pose si l'on utilise SIKA

Figure II-1: Planning de pose SKELCALL

106
Ainsi, on peut déduire le temps total de construction des voûtes :

Durée totale de construction des


voûtes en mois
Durée totale de construction des voûtes en mois

5 4,5
4
3
3
2
1
0
SKELLCALL SIKA

Figure II-3: Impact du produit de scellement sur la durée de construction totale des
voûtes

La démarche que l’on propose au début est de procéder à la pose des deux voutes en parallèle,
autrement dit, en attendant à ce que la résistance atteint la valeur demandée dans la voûte d’un
côté (G3 par exemple), on peut commencer la voûte d’en face (dans G2).

Le problème que pose ce scénario est la difficulté de sa mise en application. Il est difficile de
travailler chaque jour dans une zone différente, car on aura à déplacer les engins chaque jr, de
la zone G3 à la zone G2, ou l’inverse, donc les distances parcourues augmentent, ce qui
implique une quantité importante du carburant consommé.
Distance
Jour Présence sur G2 Présence surG3
parcourue

1 x

2 x

3 x 2 -> 3

4 x

5 x 3 ->2

6 x 2->3

7 x 3->2

8 x 2->3

Tableau II-3: Distance parcourue de la zone G2 à la zone G3

107
Si on note « a » la distance parcourue entre les deux voûtes, la somme des distances
parcourues est de 5 a pour la mise en place de deux voûtes, soit 55 a pour l’ensemble des
voutes du Hall.

On propose alors de mélanger les deux produits. C’est-à-dire adopter le produit SIKA pour les
caissons et le produit SKELLCAL pour les inserts du sommet des arches.

En prenant en compte le temps à attendre pour atteindre les valeurs souhaité de la résistance,
le scénario est comme suit :

Figure ‎II-4: Scénario de la mise en voûte

Jour Présence sur G2 Présence surG3 Distance parcourue

1 x

2 x

3 x

4 x 2->3

5 x

6 x

7 x 3->2

8 x 2->3

Tableau ‎II-4: Distance parcourue

108
La distance parcourue est de 3a, c’est-à-dire 33 a pour l’ensemble des voutes du Hall

III. Conclusion :

On propose alors de mélanger les deux produits. C’est-à-dire adopter le produit SIKA pour les
caissons et le produit SKELLCAL pour les inserts du sommet des arches.

On construira alors à un rythme de 2 voûtes par 8jours.

109
Conclusion Générale

La construction du Hall en voûte est un véritable défi aussi bien au niveau structurel qu’au
niveau exécutif sur chantier.

Ce mémoire de fin d’études nous aura permis d’effectuer une rétrospective sur les solutions
proposées par le chantier et de les étudier d’un point de vue théorique, ainsi que de pouvoir
émettre un retour d’expérience à partir de nos constats.

Nos objectifs auront été d’évaluer la stabilité de la structure lors de la mise en effet voûte, et
de proposer des solutions d’amélioration d’éléments structuraux malgré l’atmosphère
corrosive du site de construction.

La stabilité a été justifiée, toutefois notre solution d’amélioration des poutrelles en béton armé
vers des poutrelles en acier reste sensiblement plus chère.

On aura aussi profité de notre présence sur chantier pour effectuer des retours d’expériences,
en particulier pour le montage des tours d’étaiements censées supporter les arches, et ceci en
essayant de proposer un Job Scheduling optimal par la méthode RCPSP, et de proposer une
planification des poses des voûtes selon différents paramètres en particulier les mortiers de
scellement sur le marché.

Ce travail, non exhaustif, est et sera toujours ouvert à l’amélioration. Nous proposons une
étude plus détaillé pour la structure qui peut tenir en compte des effets sismiques, chose qui
n’a pas été traité au niveau de notre rapport, et l’étude des inserts dans le cas d’une variante
métallique des poutrelles afin d’assurer leur jonction avec les arches en béton. Une
modélisation du problème pour montrer la transmission des efforts est vivement conseillée.

Nous proposons également une amélioration de l’outil d’aide à la décision avec une migration
du code Python vers un langage C pour des problèmes de convergence et nous conseillons
vivement la mise en place d’une data base bien plus détaillée que la nôtre afin de bien cerner
le problème.

110
Bibliographie

Règlements :

[1] Eurocode 1 : Actions sur les structures

[2] Eurocode 2 : Calcul des structures en béton armé

[3] Eurocode 3 : Calcul des structures en acier

Référence :

[1] Cours de béton armé, NGUYEN, INSA-RENNES

[2] Arc Physics – Springler-2008

[3] Ordonnancement multi-projet, Witters, 1969

[4] Maitrise de l’Eurocode 2- Jean ROUX

[5] Principles of Corrosion Engineering- Ahmad ZAKI- HEINMMAN- 2006

[7] Catalogue des sections – ARCELLOR MITTAL

[8] Procédure de Pose des voûtes – SOGEA MAROC

[9] Eude de prix- WATTERWARK

111
ANNEXES
FEUILLE DE CALCUL IPE240

Profilé IPE240 Entreaxe (m) 2,04

Poids ( kg/m) b(mm) h(mm) It (cm4) In(cm4) L(m)


30,7 120 240 3891 283,6 2,675

qn(daN/m) qt(daN/m)
515,37 187,58

N(kN) 0 Vn(kN) 13,79 Mn(kN,m) 1,15


Npl(kN) 918,85 Vt(kN) 5,02 Mt(kN,m) 0,42

lambda LT 50,82 Solicitations plastiques


Lambda 1 93,9
lambda barre 0,54 Npl 918850 N
918,85 kN
Risque déversement
VRAI
Vpl,n 260709,188 N
260,71 kN
Inégalité à vérifier
Mn < Mr,n Vpl,t 716292,61 N
716,29 kN
Mr,n 86151 N,mm
86,151 Kn,m Vn<0,5Vpl,n VRAI

Mr,t 17371,2 N,m


ss<< ca 17,37 Kn,m

Condition résistance condition déversement:

Mn < Mr,n VRAI phi LT 0,682


Mt < Mr,t VRAI Khi LT 0,911
M R,n 78,48 kN,m
M R,t 15,82 kN,m

inégalité à vérifier 0,02672213 ok

Condition flèche

fadm fn ft
2,15 0,43 2
FEUILLE DE CALCUL IPE240

Profilé IPE240 Entreaxe (m) 4

Poids ( kg/m) b(mm) h(mm) It (cm4) In(cm4) L(m)


30,7 120 240 3891 283,6 2,675

qn(daN/m) qt(daN/m)
991,79 360,98

N(kN) 0 Vn(kN) 26,53 Mn(kN,m) 2,22


Npl(kN) 918,85 Vt(kN) 9,66 Mt(kN,m) 0,81

lambda LT 50,82 Solicitations plastiques


Lambda 1 93,9
lambda barre 0,54 Npl 918850 N
918,85 kN
Risque déversement
VRAI
Vpl,n 260709,188 N
260,71 kN
Inégalité à vérifier
Mn < Mr,n Vpl,t 716292,61 N
716,29 kN
Mr,n 86151 N,mm
86,151 Kn,m Vn<0,5Vpl,n VRAI

Mr,t 17371,2 N,m


ss<< ca 17,37 Kn,m

Condition résistance condition déversement:

Mn < Mr,n VRAI phi LT 0,682


Mt < Mr,t VRAI Khi LT 0,911
M R,n 78,48 kN,m
M R,t 15,82 kN,m

inégalité à vérifier 0,05 ok

Condition flèche

fadm fn ft
2,15 0,81 4,11
Qté mise en œuvre
Main d'œuvre Unité Qte totale Nb de pannes/jr
Nb total de jrs Nb d'ouvriers /Nb
jr d'heures
Nb d'heures
/jr/ ouvrier
/ jr Nb total d'heures
Ferraillage U 882 20 44,1 3 9 27 1190,7
Coffrage, coulage, décoffrage U 882 20 44,1 7 9 63 2778,3
Pose poutrelles en béton U 882 21 42 10 9 90 3780
Pose pannes métalliques U 882 21 42 10 9 90 3780
Matériaux Unité Qte totaleEstimation de pertes
Qte total + perte nb de jr
Ferraillage Kg 71723,88 0,00% 71723,88 Grue à tour MD 265 ( pour coulage) 11
Béton pour les poutrelles m3 188,748 5,00% 198,1854 Grue à tour MD 265 ( pour pose) 42
Béton pour la plateforme m3 22 0,00% 22
Insert 14 kg 425 110,35% 893,9798038
Panne métallique Kg 83756,925 0,00% 83756,925
Déboursés secs
Unité Manœuvre Maçon Boiseur Ferrailleur
Taux horaire de base DH/h Prix 'loc+gazoil)
Primes et indemnités DH/h 26 30 30 30 Grue à tour MD 265 3100
harge sociale ( Retraite, prévoyance, chômage...)
DH/h Groupe éléctrogène 450
Béton B 35
Coffrage
/ m3 des pannesFerraillage
au kg au kg Insert 14 au kg Frais chantier F. C
Prix d'achat Frais d'opération F.OP
Transport 980 44 19 28,5 Frais Généraux F.G 0,15
Manutention Bénéfices et aléas 0,05
fiche tâche 2

Tâches Libellé Précedences durée en j Retard Responsables


Axe 1 A - 1 1 Responsible1
Axe 2 B - 1 0 Responsible2
Nivellement 1 C A 1 4 Responsible3
Nivellement 2 D B 1 4 Responsible4
longgrine 1 E A-C 1 5 Responsible5
longrine 2 F B-D 1 0 Responsible6
Chassis 1 G A-C-E 1,5 3 Responsible7
Chassis 2 H B-D-F 1,5 3 Responsible8
S-Element 11 I A-C-E-G 0,1875 4 Responsible9
S-Element 12 J A-C-E-G 0,1875 5 Responsible10
S-Element 13 K A-C-E-G 0,1875 0 Responsible11
S-Element 21 L A-C-E-G 0,1875 0 Responsible12
S-Element 22 M A-C-E-G 0,1875 2 Responsible13
S-Element 23 N A-C-E-G 0,1875 4 Responsible14
S-Element 31 O A-C-E-G 0,1875 3 Responsible15
S-Element 32 P A-C-E-G 0,1875 3 Responsible16
S-Element 33 Q A-C-E-G 0,1875 4 Responsible17
S-Element 41 R A-C-E-G 0,1875 1 Responsible18
S-Element 42 S A-C-E-G 0,1875 1 Responsible19
S-Element 43 T A-C-E-G 0,1875 2 Responsible20
S-Element 51 V A-C-E-G 0,1875 2 Responsible21
S-Element 52 W A-C-E-G 0,1875 5 Responsible22
S-Element 53 X A-C-E-G 0,1875 3 Responsible23
S-Element 61 Y A-C-E-G 0,1875 0 Responsible24
S-Element 62 Z A-C-E-G 0,1875 2 Responsible25
S-Element 63 AA A-C-E-G 0,1875 1 Responsible26
S-Element 71 BB A-C-E-G 0,1875 2 Responsible27
S-Element 72 CC A-C-E-G 0,1875 2 Responsible28
S-Element 73 DD A-C-E-G 0,1875 3 Responsible29
S-Element 81 EE A-C-E-G 0,1875 3 Responsible30
S-Element 82 FF A-C-E-G 0,1875 5 Responsible31
S-Element 83 GG A-C-E-G 0,1875 2 Responsible32
Element-t1 1 HH I-J-K 0,4375 0 Responsible33
Element-t1 2 II L-M-N 0,4375 3 Responsible34
Element-t1 3 JJ O-P-Q 0,4375 0 Responsible35
Element-t1 4 KK R-S-T 0,4375 5 Responsible36
Element-t1 5 LL V-W-X 0,4375 1 Responsible37
Element-t1 6 MM Y-Z-AA 0,4375 5 Responsible38
Element-t1 7 NN BB-CC-DD 0,4375 1 Responsible39
Element-t1 8 OO EE-FF-GG 0,4375 5 Responsible40
S-Element-t2 11 PP B-D-F-H 0,1875 0 Responsible41
S-Element-t2 12 QQ B-D-F-H 0,1875 0 Responsible42
S-Element-t2 13 RR B-D-F-H 0,1875 4 Responsible43
S-Element-t2 21 SS B-D-F-H 0,1875 2 Responsible44
S-Element-t2 22 TT B-D-F-H 0,1875 1 Responsible45
S-Element-t2 23 UU B-D-F-H 0,1875 1 Responsible46
S-Element-t2 31 VV B-D-F-H 0,1875 3 Responsible47
S-Element-t2 32 WW B-D-F-H 0,1875 5 Responsible48
S-Element-t2 33 XX B-D-F-H 0,1875 5 Responsible49
S-Element-t2 41 YY B-D-F-H 0,1875 2 Responsible50
fiche tâche 2

S-Element-t2 42 ZZ B-D-F-H 0,1875 2 Responsible51


S-Element-t2 43 AAA B-D-F-H 0,1875 2 Responsible52
S-Element-t2 51 BBB B-D-F-H 0,1875 5 Responsible53
S-Element-t2 52 CCC B-D-F-H 0,1875 5 Responsible54
S-Element-t2 53 DDD B-D-F-H 0,1875 4 Responsible55
S-Element-t2 61 EEE B-D-F-H 0,1875 3 Responsible56
S-Element-t2 62 FFF B-D-F-H 0,1875 3 Responsible57
S-Element-t2 63 GGG B-D-F-H 0,1875 2 Responsible58
S-Element-t2 71 HHH B-D-F-H 0,1875 2 Responsible59
S-Element-t2 72 III B-D-F-H 0,1875 0 Responsible60
S-Element-t2 73 JJJ B-D-F-H 0,1875 1 Responsible61
S-Element-t2 81 KKK B-D-F-H 0,1875 3 Responsible62
S-Element-t2 82 LLL B-D-F-H 0,1875 2 Responsible63
S-Element-t2 83 MMM B-D-F-H 0,1875 3 Responsible64
Element-t2 1 NNN PP-QQ-RR 0,4375 4 Responsible65
Element-t2 2 OOO SS-TT-UU 0,4375 5 Responsible66
Element-t2 3 PPP VV-WW-XX 0,4375 4 Responsible67
Element-t2 4 QQQ YY-ZZ-AAA 0,4375 3 Responsible68
Element-t2 5 RRR BBB-CCC-DDD 0,4375 4 Responsible69
Element-t2 6 SSS EEE-FFF-GGG 0,4375 4 Responsible70
Element-t2 7 TTT HHH-III-JJJ 0,4375 5 Responsible71
Element-t2 8 UUU KKK-LLL-MMM 0,4375 4 Responsible72
Plateforme 1 inférieure VVV HH-II-JJ-KK-LL-MM-NN-OO 2 0 Responsible73
Plateforme 1 supérieure WWW VVV 3,5 2 Responsible74
Plateforme 2 inférieure NNN-OOO-PPP-QQQ-RRR-SSS-TTT-UUU
XXX 2 3 Responsible75
Plateforme 2 supérieure YYY XXX 3,5 0 Responsible76
Fiche de tâche 1

Tâches Libellé Précedences durée en j Responsables


Axe 1 A - 1 Responsible1
Axe 2 B - 1 Responsible2
Nivellement 1 C A 1 Responsible3
Nivellement 2 D B 1 Responsible4
longrine 1 E A-C 1 Responsible5
longrine 2 F B-D 1 Responsible6
Chassis 1 G A-C-E 1,5 Responsible7
Chassis 2 H B-D-F 1,5 Responsible8
S-Element 11 I A-C-E-G 0,1875 Responsible9
S-Element 12 J A-C-E-G 0,1875 Responsible10
S-Element 13 K A-C-E-G 0,1875 Responsible11
S-Element 21 L A-C-E-G 0,1875 Responsible12
S-Element 22 M A-C-E-G 0,1875 Responsible13
S-Element 23 N A-C-E-G 0,1875 Responsible14
S-Element 31 O A-C-E-G 0,1875 Responsible15
S-Element 32 P A-C-E-G 0,1875 Responsible16
S-Element 33 Q A-C-E-G 0,1875 Responsible17
S-Element 41 R A-C-E-G 0,1875 Responsible18
S-Element 42 S A-C-E-G 0,1875 Responsible19
S-Element 43 T A-C-E-G 0,1875 Responsible20
S-Element 51 V A-C-E-G 0,1875 Responsible21
S-Element 52 W A-C-E-G 0,1875 Responsible22
S-Element 53 X A-C-E-G 0,1875 Responsible23
S-Element 61 Y A-C-E-G 0,1875 Responsible24
S-Element 62 Z A-C-E-G 0,1875 Responsible25
S-Element 63 AA A-C-E-G 0,1875 Responsible26
S-Element 71 BB A-C-E-G 0,1875 Responsible27
S-Element 72 CC A-C-E-G 0,1875 Responsible28
S-Element 73 DD A-C-E-G 0,1875 Responsible29
S-Element 81 EE A-C-E-G 0,1875 Responsible30
S-Element 82 FF A-C-E-G 0,1875 Responsible31
S-Element 83 GG A-C-E-G 0,1875 Responsible32
Element-t1 1 HH I-J-K 0,4375 Responsible33
Element-t1 2 II L-M-N 0,4375 Responsible34
Element-t1 3 JJ O-P-Q 0,4375 Responsible35
Element-t1 4 KK R-S-T 0,4375 Responsible36
Element-t1 5 LL V-W-X 0,4375 Responsible37
Element-t1 6 MM Y-Z-AA 0,4375 Responsible38
Element-t1 7 NN BB-CC-DD 0,4375 Responsible39
Element-t1 8 OO EE-FF-GG 0,4375 Responsible40
S-Element-t2 11 PP B-D-F-H 0,1875 Responsible41
S-Element-t2 12 QQ B-D-F-H 0,1875 Responsible42
S-Element-t2 13 RR B-D-F-H 0,1875 Responsible43
S-Element-t2 21 SS B-D-F-H 0,1875 Responsible44
S-Element-t2 22 TT B-D-F-H 0,1875 Responsible45
S-Element-t2 23 UU B-D-F-H 0,1875 Responsible46
S-Element-t2 31 VV B-D-F-H 0,1875 Responsible47
S-Element-t2 32 WW B-D-F-H 0,1875 Responsible48
S-Element-t2 33 XX B-D-F-H 0,1875 Responsible49
Fiche de tâche 1

S-Element-t2 41 YY B-D-F-H 0,1875 Responsible50


S-Element-t2 42 ZZ B-D-F-H 0,1875 Responsible51
S-Element-t2 43 AAA B-D-F-H 0,1875 Responsible52
S-Element-t2 51 BBB B-D-F-H 0,1875 Responsible53
S-Element-t2 52 CCC B-D-F-H 0,1875 Responsible54
S-Element-t2 53 DDD B-D-F-H 0,1875 Responsible55
S-Element-t2 61 EEE B-D-F-H 0,1875 Responsible56
S-Element-t2 62 FFF B-D-F-H 0,1875 Responsible57
S-Element-t2 63 GGG B-D-F-H 0,1875 Responsible58
S-Element-t2 71 HHH B-D-F-H 0,1875 Responsible59
S-Element-t2 72 III B-D-F-H 0,1875 Responsible60
S-Element-t2 73 JJJ B-D-F-H 0,1875 Responsible61
S-Element-t2 81 KKK B-D-F-H 0,1875 Responsible62
S-Element-t2 82 LLL B-D-F-H 0,1875 Responsible63
S-Element-t2 83 MMM B-D-F-H 0,1875 Responsible64
Element-t2 1 NNN PP-QQ-RR 0,4375 Responsible65
Element-t2 2 OOO SS-TT-UU 0,4375 Responsible66
Element-t2 3 PPP VV-WW-XX 0,4375 Responsible67
Element-t2 4 QQQ YY-ZZ-AAA 0,4375 Responsible68
Element-t2 5 RRR BBB-CCC-DDD 0,4375 Responsible69
Element-t2 6 SSS EEE-FFF-GGG 0,4375 Responsible70
Element-t2 7 TTT HHH-III-JJJ 0,4375 Responsible71
Element-t2 8 UUU KKK-LLL-MMM 0,4375 Responsible72
Plateforme 1 inférieure VVV HH-II-JJ-KK-LL-MM-NN-OO 2 Responsible73
Plateforme 1 supérieure WWW VVV 3,5 Responsible74
Plateforme 2 inférieure XXX NNN-OOO-PPP-QQQ-RRR-SSS-TTT-UUU 2 Responsible75
Plateforme 2 supérieure YYY XXX 3,5 Responsible76
I
4.5 0.1875 4.6875
Responsible9

J
4.5 0.1875 4.6875
Responsible10 HH
4.6875 0.4375 5.125
K Responsible33
4.5 0.1875 4.6875
Responsible11

M
4.5 0.1875 4.6875
Responsible13

N
4.5 0.1875 4.6875
Responsible14 II
4.6875 0.4375 5.125
L Responsible34
4.5 0.1875 4.6875
Responsible12

O
4.5 0.1875 4.6875
Responsible15

P
4.5 0.1875 4.6875
Responsible16 JJ
4.6875 0.4375 5.125
Q Responsible35
4.5 0.1875 4.6875
Responsible17

R
4.5 0.1875 4.6875
Responsible18

S
4.5 0.1875 4.6875
Responsible19 KK
4.6875 0.4375 5.125
T Responsible36
4.5 0.1875 4.6875
Responsible20
C G
1.0 1.0 2.0 3.0 1.5 4.5
A
Responsible3 Responsible7
0 1.0 1.0
E
Responsible1
2.0 1.0 3.0
Responsible5 FF
4.5 0.1875 4.6875
Responsible31

GG OO VVV
4.5 0.1875 4.6875 4.6875 0.4375 5.125 5.125 2.0 7.125
Responsible32 Responsible40 Responsible73

EE
4.5 0.1875 4.6875
Responsible30

V
4.5 0.1875 4.6875
Responsible21 LL
4.6875 0.4375 5.125
W Responsible37
4.5 0.1875 4.6875
Responsible22

X
4.5 0.1875 4.6875
Responsible23

DD
4.5 0.1875 4.6875
Responsible29 NN
4.6875 0.4375 5.125 WWW
BB Responsible39 7.125 3.5 10.625
4.5 0.1875 4.6875 Responsible74
Responsible27

CC
4.5 0.1875 4.6875
Responsible28

Y
4.5 0.1875 4.6875
Responsible24 MM
4.6875 0.4375 5.125
AA Responsible38
4.5 0.1875 4.6875
Responsible26

Z
4.5 0.1875 4.6875
Responsible25

START

PP
4.5 0.1875 4.6875
Responsible41

QQ
4.5 0.1875 4.6875
Responsible42 NNN
4.6875 0.4375 5.125
RR Responsible65
4.5 0.1875 4.6875
Responsible43

TT
4.5 0.1875 4.6875
Responsible45

UU
4.5 0.1875 4.6875
Responsible46 OOO END
4.6875 0.4375 5.125 YYY
SS Responsible66 7.125 3.5 10.625
4.5 0.1875 4.6875 Responsible76
Responsible44

VV
4.5 0.1875 4.6875
Responsible47

WW
4.5 0.1875 4.6875
Responsible48 PPP
4.6875 0.4375 5.125
XX Responsible67
4.5 0.1875 4.6875
Responsible49

YY
4.5 0.1875 4.6875
Responsible50

ZZ QQQ XXX
4.5 0.1875 4.6875 4.6875 0.4375 5.125 5.125 2.0 7.125
Responsible51 Responsible68 Responsible75

B
AAA
0 1.0 1.0
4.5 0.1875 4.6875
Responsible2
Responsible52
D H
1.0 1.0 2.0 3.0 1.5 4.5
Responsible4 Responsible8
F
2.0 1.0 3.0
LLL
Responsible6
4.5 0.1875 4.6875
Responsible63 UUU
4.6875 0.4375 5.125
MMM Responsible72
4.5 0.1875 4.6875
Responsible64

KKK
4.5 0.1875 4.6875
Responsible62

BBB
4.5 0.1875 4.6875
Responsible53 RRR
4.6875 0.4375 5.125
CCC Responsible69
4.5 0.1875 4.6875
Responsible54

DDD
4.5 0.1875 4.6875
Responsible55

JJJ
4.5 0.1875 4.6875
Responsible61 TTT
4.6875 0.4375 5.125
HHH Responsible71
4.5 0.1875 4.6875
Responsible59

III
4.5 0.1875 4.6875
Responsible60

EEE
4.5 0.1875 4.6875
Responsible56 SSS
4.6875 0.4375 5.125
GGG Responsible70
4.5 0.1875 4.6875
Responsible58

FFF
4.5 0.1875 4.6875
Responsible57
I
4.5 0.1875 4.6875
Responsible9

J
4.5 0.1875 4.6875
Responsible10 HH
4.6875 0.4375 5.125
K Responsible33
4.5 0.1875 4.6875
Responsible11

M
4.5 0.1875 4.6875
Responsible13

N
4.5 0.1875 4.6875
Responsible14 II
4.6875 0.4375 5.125
L Responsible34
4.5 0.1875 4.6875
Responsible12

O
4.5 0.1875 4.6875
Responsible15

P
4.5 0.1875 4.6875
Responsible16 JJ
4.6875 0.4375 5.125
Q Responsible35
4.5 0.1875 4.6875
Responsible17

R
4.5 0.1875 4.6875
Responsible18

S
4.5 0.1875 4.6875
Responsible19 KK
4.6875 0.4375 5.125
T Responsible36
4.5 0.1875 4.6875
Responsible20
C G
1.0 1.0 2.0 3.0 1.5 4.5
A
Responsible3 Responsible7
0 1.0 1.0
E
Responsible1
2.0 1.0 3.0
Responsible5 FF
4.5 0.1875 4.6875
Responsible31

GG OO VVV
4.5 0.1875 4.6875 4.6875 0.4375 5.125 5.125 2.0 7.125
Responsible32 Responsible40 Responsible73

EE
4.5 0.1875 4.6875
Responsible30

V
4.5 0.1875 4.6875
Responsible21 LL
4.6875 0.4375 5.125
W Responsible37
4.5 0.1875 4.6875
Responsible22

X
4.5 0.1875 4.6875
Responsible23

DD
4.5 0.1875 4.6875
Responsible29 NN
4.6875 0.4375 5.125 WWW
BB Responsible39 7.125 3.5 10.625
4.5 0.1875 4.6875 Responsible74
Responsible27

CC
4.5 0.1875 4.6875
Responsible28

Y
4.5 0.1875 4.6875
Responsible24 MM
4.6875 0.4375 5.125
AA Responsible38
4.5 0.1875 4.6875
Responsible26

Z
4.5 0.1875 4.6875
Responsible25

START

PP
4.5 0.1875 4.6875
Responsible41

QQ
4.5 0.1875 4.6875
Responsible42 NNN
4.6875 0.4375 5.125
RR Responsible65
4.5 0.1875 4.6875
Responsible43

TT
4.5 0.1875 4.6875
Responsible45

UU
4.5 0.1875 4.6875
Responsible46 OOO END
4.6875 0.4375 5.125 YYY
SS Responsible66 7.125 3.5 10.625
4.5 0.1875 4.6875 Responsible76
Responsible44

VV
4.5 0.1875 4.6875
Responsible47

WW
4.5 0.1875 4.6875
Responsible48 PPP
4.6875 0.4375 5.125
XX Responsible67
4.5 0.1875 4.6875
Responsible49

YY
4.5 0.1875 4.6875
Responsible50

ZZ QQQ XXX
4.5 0.1875 4.6875 4.6875 0.4375 5.125 5.125 2.0 7.125
Responsible51 Responsible68 Responsible75

B
AAA
0 1.0 1.0
4.5 0.1875 4.6875
Responsible2
Responsible52
D H
1.0 1.0 2.0 3.0 1.5 4.5
Responsible4 Responsible8
F
2.0 1.0 3.0
LLL
Responsible6
4.5 0.1875 4.6875
Responsible63 UUU
4.6875 0.4375 5.125
MMM Responsible72
4.5 0.1875 4.6875
Responsible64

KKK
4.5 0.1875 4.6875
Responsible62

BBB
4.5 0.1875 4.6875
Responsible53 RRR
4.6875 0.4375 5.125
CCC Responsible69
4.5 0.1875 4.6875
Responsible54

DDD
4.5 0.1875 4.6875
Responsible55

JJJ
4.5 0.1875 4.6875
Responsible61 TTT
4.6875 0.4375 5.125
HHH Responsible71
4.5 0.1875 4.6875
Responsible59

III
4.5 0.1875 4.6875
Responsible60

EEE
4.5 0.1875 4.6875
Responsible56 SSS
4.6875 0.4375 5.125
GGG Responsible70
4.5 0.1875 4.6875
Responsible58

FFF
4.5 0.1875 4.6875
Responsible57

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