Vous êtes sur la page 1sur 165

REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE


LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY CALAVI(EPAC)

DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

OPTION : Bâtiment et Travaux Publics

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION EN VUE DE L’OBTENTION DU


DIPLOME D’INGENIEUR DE CONCEPTION.

THEME :

CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT D’UN


BATIMENT DE TYPE R+2 A USAGE ADMINISTRATIF
SELON L’EUROCODE 4

Présenté par : Sous la direction de :

Président du jury

Membres du jury

Date de la soutenance : 30/04/2021


Année académique :2020-2021
12 -ème Promotion
Dédicaces

Dédicaces
Avec l’expression de ma reconnaissance, je dédie ce modeste travail à ceux qui, quels que soient
les termes embrassés, je n’arriverais jamais à leur exprimer mon amour sincère.

À mon père Anselme TOSSA et à ma mère Joséphine KPETO pour l’amour du travail qu’ils
ont su m’inculquer, pour leur affection, leur encouragement et leur attachement exceptionnel
au sens de la responsabilité parentale,

A mes chers frères, et sœurs pour leurs appui, encouragements permanents, et leur soutien
moral ;

A mes oncles et tantes pour leurs appui et leurs conseils ;

A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon parcours universitaire ;

A tous mes camarades de la promotion ;

A ceux qui n’ont jamais été avares ni de leur temps ni de leurs connaissances pour satisfaire
nos interrogations ;

Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fuit de votre soutien
infaillible ;

Merci d’être toujours là pour moi.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA i


Remerciements

Remerciements

Le succès fut toujours l’enfant de l’audace « Voltaire ». A travers cette citation, nous tenons à
dire que ce sont tout d’abord les bonnes grâces de Dieu qui ont permis l’aboutissement de ce
travail modeste. Au terme de ce mémoire, nous sommes fières d’exprimer nos remerciements
à tous ceux qui ont contribués de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire.

Nous tenons à remercier notre encadreur, Docteur Kocouvi Agapi HOUANOU,


Maître Assistant des Universités du CAMES, Enseignant Chercheur à l’Ecole
Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC) qui nonobstant ses multiples occupations
professionnelles, et académiques s’est malgré tout engagé à nous diriger durant ce
travail. Nous lui sommes reconnaissants pour ses encouragements et sa confiance. Merci
à vous et que Dieu bénisse vous et votre famille.

Nous sommes reconnaissants envers l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour la


qualité de la formation donnée. Nos remerciements vont à l’endroit de :

o Guy Alain ALITONOU, Professeur Titulaire des Universités CAMES


Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour le cadre et
les moyens mobilisés pour notre formation ;

o François Xavier FIFATIN, Maître de Conférences des Universités CAMES,


Directeur adjoint de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ;

o Valéry DOKO, Maître Assistant des Universités CAMES, Enseignant


Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi (EPAC) Chef du
Département de Génie Civil à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour
vos apports, conseils et soutiens ;

✓ Nos remerciements vont également à l’endroit de tous les professeurs du département


de Génie civil :

o Edmond ADJOVI, Professeur Titulaire des Universités du CAMES ;

o Gérard GUAGUIDI-AISSE, Professeur Titulaire des Universités du CAMES;

o Emmanuel OLODO, Professeur Titulaire des Universités du CAMES ;

o Mohamed GIBIGAYE, Professeur Titulaire des Universités du CAMES ;

o François de Paule CODO, Professeur Titulaire des Universités du CAMES ;

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA ii


Remerciements

o Victor GBAGUIDI, Maître de Conférences des Universités du CAMES ;

o Adolphe TCHEHOUALI, Maître de Conférences des Universités du CAMES;

o Gédéon CHAFFA, Maître de Conférences des Universités du CAMES ;

o Léopold DEGBEGNON, Maître de Conférences des Universités du CAMES ;

o Ezéchiel ALLOBA, Maître Assistant des Universités du CAMES ;

o Gossou Jean HOUINOU, Maître Assistant des Universités du CAMES ;

o Taofic BACHAROU, Maître Assistant des Universités du CAMES ;

o Noël DIOGO, Maître Assistant des Universités du CAMES ;

o Valery DOKO, Maître Assistant des Universités du CAMES ;

o Kocouvi Agapi HOUANOU, Maître Assistant des Universités du CAMES ;

o Mme Agathe SOUROU HOUINOU, Professeur Assistant ;

o Codjo Luc ZINSOU, Professeur Assistant ;

o Tonalémi Epiphane WANKPO, Professeur Assistant ;

o Guy Oyéniran ADEOTI, Assistant ;

o Crespin YABI, Assistant ; Dr en GC Enseignant chercheur à l’UNSTIM-


Abomey /ENSTP

o Mme Elena AHONONGA, Ingénieure en Génie Civil ;

o Mr Mariano BOCOVO, Ingénieur en Génie Civil ;

o Mr Daniel AGOSSOU, Ingénieur en Génie Civil ;

o Monsieur Damien SEWANOUDE ;

o Monsieur Cyprien LAADE.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA iii


Résumé

Résumé

La présente étude a pour objectif principal la conception et le dimensionnement d’un bâtiment


de type R+2 sur une superficie de 1025 m2 à usage administratif pour le compte du département
de Génie Civil de l’UAC/EPAC. L’étude consiste à la conception des plans architecturaux,
d’une part et d’autre part, à l’élaboration de la procédure de calcul ainsi que la rédaction de la
note de calcul des éléments structuraux. L’ossature du bâtiment est constituée d’une structure
mixte en acier et béton reposant sur une fondation superficielle composée de semelles isolées.
Les règles utilisées sont celles définies par les normes Eurocodes 4, Eurocode 3, Eurocode 2 et
Fascicule 62, DTU 13.12. La méthodologie utilisée est d’abord d’établir la procédure de
dimensionnement de chaque élément porteur, puis par un calcul manuel appuyé de quelques
formules établies sur Excel de faire les notes de calcul d’un exemple choisi conformément aux
plans de poutraisons. Le dimensionnement a été réalisé à l’ELU puis vérifié à l’ELS.

Mots clés : conception, procédure, structure mixte, prescriptions techniques.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA iv


Abstract

Abstract

The main objective of this study is the design and sizing of a R + 2 type building on an area of
1025 m2 for administrative use on behalf of the Civil Engineering Department of UAC / EPAC.
The study consists of the design of architectural plans, on the one hand, and on the other hand,
the development of the calculation procedure as well as the drafting of the calculation note for
the structural elements. The framework of the building consists of a mixed steel and concrete
structure resting on a shallow foundation made up of insulated footings. The rules used are
those defined by the standards Eurocodes 4, Eurocode 3, Eurocode 2 and Fascicule 62, DTU
13.12. The methodology used is first to establish the sizing procedure for each load-bearing
element, then by a manual calculation supported by a few formulas established in Excel to make
the calculation notes of an example chosen in accordance with the beam plans. The sizing was
carried out at the ELU and then verified at the ELS.

Keywords: design, procedure, mixed structure, technical requirements.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA v


Liste des symboles

Liste des symboles

𝐴 Aire de section de la section mixte efficace en négligeant le béton tendu ;


𝐴𝑎 Aire de section de la section d’acier de construction
𝐴𝑐 Aire de section du béton
𝐴𝑐𝑡 Aire de section de la zone tendu du béton
𝐴𝑠 Aire de section de l’armature
𝐴𝑣 Aire de cisaillement d’une section en acier de construction
𝐸𝑎 Module d’élasticité de l’acier de construction
𝐸𝑐𝑚 Module sécant d’élasticité du béton
𝐸𝑠 Valeur de calcul du module d’élasticité de l’armature
𝐹𝑙 Effort longitudinal de calcul par goujon
𝐹𝑡 Effort transversal de calcul par goujon
𝐼 Moment d’inertie de flexion de la section mixte efficace en négligeant le béton tendu
𝐼𝑎 Moment d’inertie de flexion de la section en acier
𝐼𝑐 Moment d’inertie de flexion de la section en béton non fissurée
𝐼𝑠 Moment d’inertie de flexion de l’armature en acier
𝐿 Longueur, Portée
𝑀 Moment fléchissant
𝑀𝐸𝑑 Moment fléchissant de calcul
𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑅𝑑 Valeur de calcul maximale du moment résistant en présence d’un effort normal de
compression
𝑀𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 Valeur de calcul du moment résistant plastique de la section en acier
de construction
𝑀𝑝𝑙,𝑁,𝑅𝑑 Valeur de calcul du moment résistant plastique de la section mixte en
prenant en compte l’effort normal de compression
𝑀 𝑝𝑙,𝑅𝑑 Valeur de calcul du moment résistant plastique de la section mixte avec connexion
totale
𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 Valeur de calcul du moment résistant plastique selon l’axe y-y de la section mixte
avec connexion complète
𝑀𝑝𝑙,𝑧,𝑅𝑑 Valeur de calcul du moment résistant plastique selon l’axe z-z de la section mixte avec
connexion complète
𝑀𝑅𝑑 Valeur de calcul du moment résistant d’un assemblage ou d’une section mixte
𝑀𝑅𝑘 Valeur caractéristique du moment résistant d’un assemblage ou d’une section mixte
𝑀𝑦,𝐸𝑑 Moment fléchissant de calcul appliqué à la section mixte selon l’axe Y-Y
𝑀𝑧,𝐸𝑑 Moment fléchissant de calcul appliqué à la section mixte selon l’axe z-z
𝑁 Effort normal de compression ; nombre de connecteurs
𝑁𝑎 Valeur de calcul de l’effort normal exercé dans la section en acier de construction
𝑁𝑐 Valeur de calcul de l’effort normal exercé dans la semelle en béton
𝑁𝑐,𝑓 Valeur de calcul de l’effort normal exercé dans la semelle en béton avec connexion
complète
𝑁𝐸𝑑 Valeur de calcul de l’effort normal de compression
𝑁𝑝𝑙,𝑎 Valeur de calcul de la résistance plastique de la section en acier de construction à
l’effort normal
𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance plastique de la section mixte à l’effort normal de
compression
𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑘 Valeur caractéristique de la résistance plastique de la section mixte à l’effort normal
de compression

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA vi


Liste des symboles

𝑁𝑝𝑚,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance du béton à l’effort normal de compression


𝑃𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance au cisaillement d’un goujon
𝑅𝐸𝑑 Valeur de calcul d’une réaction d’appui
𝑆𝑗 Rigidité en rotation d’un assemblage
𝑆𝑗,𝑖𝑛𝑖 Rigidité initiale en rotation d’un assemblage
𝑉𝐸𝑑 Valeur de calcul de l’effort tranchant agissant sur la section mixte
𝑉𝑙,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance au cisaillement
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance plastique de la section mixte à l’effort tranchant
𝑉𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance de la section à l’effort tranchant
𝑉𝑣,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance d’une dalle mixte au cisaillement
𝑏𝑒𝑓𝑓 Largeur efficace
𝑃𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance au cisaillement d’un goujon
𝑅𝐸𝑑 Valeur de calcul d’une réaction d’appui
𝑆𝑗 Rigidité en rotation d’un assemblage
𝑆𝑗,𝑖𝑛𝑖 Rigidité initiale en rotation d’un assemblage
𝑉𝐸𝑑 Valeur de calcul de l’effort tranchant agissant sur la section mixte
𝑉𝑙,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance au cisaillement
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance plastique de la section mixte à l’effort tranchant
𝑉𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance de la section à l’effort tranchant
𝑉𝑣,𝑅𝑑 Valeur de calcul de la résistance d’une dalle mixte au cisaillement
𝑏𝑒𝑓𝑓 Largeur efficace
𝑓𝑐𝑑 Valeur de calcul de la résistance à la compression du béton
𝑓𝑐𝑘 Valeur caractéristique de la résistance à la compression du béton
𝑓𝑠𝑑 Valeur de calcul de la limite d’élasticité de l’acier d’armatures
𝑓𝑠𝑘 Valeur caractéristique de la limite d’élasticité de l’acier d’armatures
𝑓𝑢 Résistance ultime à la traction
𝑓𝑦 Valeur nominale de la limite d’élasticité de l’acier de construction
𝑓𝑦𝑑 Valeur caractéristique de la limite d’élasticité de l’acier de construction
ℎ Hauteur hors tout
ℎ𝑎 Hauteur de la section en acier de construction
ℎ𝑐 Hauteur de l’enrobage en béton d’une section en acier, épaisseur du béton au-dessus
de la tôle nervurée
ℎ𝑝 Hauteur d’une plaque nervurée en acier γ
ℎ𝑛 Position de l’axe neutre plastique
𝑛𝑓 Nombre de connecteurs pour une connexion complète
𝑠𝑡 Entraxe des goujons
γ𝑐 Coefficient partiel pour le béton
γ𝐹 Coefficient partiel pour les actions
γ𝑠 Coefficient partiel pour l’acier d’armatures
γ𝑀0 Coefficient partiel pour l’acier de construction
λ Elancement réduit

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA vii


Sommaire

SOMMAIRE

Dédicaces ................................................................................................................................ i
Résumé.................................................................................................................................. iv
Abstract ................................................................................................................................. v
Liste des symboles................................................................................................................ vi
Liste des tableaux................................................................................................................. ix
Liste des figures .................................................................................................................... x
Introduction Générale .......................................................................................................... 1
Chapitre 1 : Généralités ....................................................................................................... 2
1.1. Etat de l’art sur les constructions mixtes ......................................................................... 2
1.2. Structure porteuse .......................................................................................................... 22
1.3. Règlements et normes de calculs ................................................................................... 24
1.4. Caractéristiques mécaniques des matériaux .................................................................. 25
1.5. Présentation du projet .................................................................................................... 11
Chapitre 2 : Procédure de dimensionnement des éléments structuraux ....................... 28
2.1. Le plancher .................................................................................................................... 28
2.2. Les solives ..................................................................................................................... 34
2.3. Les poutres principales .................................................................................................. 39
2.4. Les poteaux .................................................................................................................... 41
2.5. Les assemblages ............................................................................................................ 52
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux .................................................................. 70
3.1. Descente de charges....................................................................................................... 70
3.2. Calcul du plancher collaborant ...................................................................................... 72
3.3. Calcul des solives .......................................................................................................... 74
3.4. Calcul des poutres principales ....................................................................................... 79
3.5. Calcul des poteaux ......................................................................................................... 80
3.6. Calcul des assemblages ................................................................................................. 87
3.7. Calcul des fondations................................................................................................... 100
3.8. Etude des escaliers ....................................................................................................... 102
Conclusion ......................................................................................................................... 106
Annexes .............................................................................................................................. 107
Références.......................................................................................................................... 147
Table des matières ............................................................................................................ 150

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA viii


Liste des tableaux

Liste des tableaux


Tableau 1.1 : Nuances d’acier en fonction des caractéristiques mécaniques ........................................ 7
Tableau 1.2 : Classes de boulons ............................................................................................................. 9
Tableau 1.3 Caractéristiques dimensionnelles des boulons ................................................................. 10
Tableau 1.4 : Superficies des pièces du RDC ......................................................................................... 12
Tableau 1.5 : Superficies des pièces du R+1 .......................................................................................... 12
Tableau 1.6 : Superficies des pièces du R+2 .......................................................................................... 12
Tableau 1.7 : Types de boulons choisis ................................................................................................. 26
Tableau 2.1 : Moment résistant de la section mixte en fonction de la position de AN ........................ 36
Tableau 2.2 : Caractéristiques géométriques des cornières en fonction du diamètre ......................... 53
Tableau 2.3 : Les composantes d’un assemblage poutre-poteau suivant l’axe de forte inertie par
platine débordante................................................................................................................................ 59
Tableau 2.4 : Coefficient  en fonction du type d’attache................................................................... 69
Tableau 3.1 : Descente de charges sur le plancher haut Etage 2 .......................................................... 70
Tableau 3.2 : Descente de charges sur le plancher haut RDC et Etage 1 .............................................. 71
Tableau 3.3 : Descente de charges des éléments non-porteurs et des escaliers ................................. 71

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA ix


Liste des figures

Liste des figures

Figure 1.1:Vue en plan cotée RDC ................................................................................................................................. 14


Figure 1.2: Vue en plan cotée R+1 ................................................................................................................................. 15
Figure 1.3: Vue en plan cotée R+2 ................................................................................................................................. 16
Figure 1.4: Façades principales et postérieure ................................................................................................................ 17
Figure 1.5: Façades latérale gauche et droite .................................................................................................................. 17
Figure 1.6:Vues en coupe ............................................................................................................................................... 18
Figure 1.7:Vue en perspectives n°1 ................................................................................................................................ 18
Figure 1.8:Vue en perspectives n°2 ................................................................................................................................ 19
Figure 1.9:Vue en perspectives n°3 ................................................................................................................................ 19
Figure 1.10: Plan de situation ......................................................................................................................................... 21
Figure 1.11: Ossature du bâtiment .................................................................................................................................. 22
Figure 1.12: Dalle en béton coulé sur bac acier .............................................................................................................. 22
Figure 1.13: Effet des connecteurs pour empêcher le glissement entre la dalle et la solive .......................................... 23
Figure 1.14 : Système de support d’une dalle collaborant ............................................................................................. 24
Figure 1.15 : Armatures du poteau avec enrobage ......................................................................................................... 24
Figure 1.16: Profil du bac acier Cofrastra 40.................................................................................................................. 26
Figure 1.17 : système de repérage d’un profilé .............................................................................................................. 27
Figure 2.1 : Dalle collaborante continue sur 3 appuis .................................................................................................... 28
Figure 2.2 : Dalle collaborante continue sur 2 appuis .................................................................................................... 28
Figure 2.3 : Longueurs de roulement recommandées pour des tôles posées sur un matériau en acier ou en béton ........ 29
Figure 2.4 : Schémas statiques du bac acier avec dalle coulée ....................................................................................... 30
Figure 2.5: Représentation et diagramme des efforts intérieurs d’un bac acier avec position de l’ANP dans le béton .. 32
Figure 2.6: Représentation et diagramme des efforts intérieurs d’un bac acier avec position de l’ANP dans la tôle ..... 32
Figure 2.7 : largeur participante reprise par une solive .................................................................................................. 34
Figure 2.8:schéma statique des appuis sur solive ........................................................................................................... 35
Figure 2.9 : Schéma statique d’une poutre principale en phase mixte ............................................................................ 40
Figure 2.10 : Vue en plan d’un poteau totalement enrobé .............................................................................................. 41
Figure 2.11 : Schéma statique poteau mixte sous compression et flexion biaxiale ........................................................ 45
Figure 2.12 : Polygone d’interaction N-M ..................................................................................................................... 46
Figure 2.13 :Diagramme des contraintes du point A sur le polygone (N-M) suivant l’axe y-y ...................................... 46
Figure 2.14:Diagramme des contraintes du point D sur le polygone (N-M) suivant l’axe y-y....................................... 47
Figure 2.15 :Diagramme des contraintes du point C sur le polygone (N-M) suivant l’axe y-y ...................................... 47
Figure 2.16:Diagramme des contraintes du point B sur le polygone (N-M) .................................................................. 48
Figure 2.17 : Diagramme des contraintes du point A sur le polygone (N-M) ................................................................ 49
Figure 2.18 : Diagramme des contraintes du point D sur le polygone (N-M) suivant l’axe z-z ..................................... 50
Figure 2.19 : Diagramme des contraintes du point C sur le polygone (N-M) suivant l’axe z-z ..................................... 50
Figure 2.20 : Diagramme des contraintes du point B sur le polygone (N-M) suivant l’axe z-z ..................................... 51
Figure 2.21 : Disposition des pinces et entraxes sur une cornière .................................................................................. 54
Figure 2.22 : Assemblage boulonné par cornières .......................................................................................................... 55
Figure 2.23 : : Efforts de cisaillement horizontaux dans une cornière ........................................................................... 56
Figure 2.24 : : Cisaillement de bloc................................................................................................................................ 58
Figure 2.25 : Plastification totale d’une semelle pour les tronçons en Té ...................................................................... 60
Figure 2.26 : Ruine de boulons avec plastification de la semelle pour un tronçon en Té ............................................... 60
Figure 2.27 : Ruine de boulons pour un tronçon en Té .................................................................................................. 61
Figure 2.28 : Vue de côté assemblage par platine avec trois rangées de boulons ........................................................... 62
Figure 2.29 : Vue de dessus assemblage par platine avec trois rangées de boulons ....................................................... 62
Figure 3.1 : Descente de charges d’une construction mixte ........................................................................................... 70
Figure 3.2:Escalier en charpente métallique ................................................................................................................. 102
Figure 3.3 : Disposition des éléments de l’escalier ...................................................................................................... 103

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA x


Introduction Générale

Introduction Générale

Durant les deux dernières décennies, le développement et l'application des sections mixtes a
considérablement augmenté dans le monde entier. L’élément mixte est utilisé non seulement
pour les ponts, mais également pour les gratte-ciels et les grands ouvrages. Tout l’art de
l’ingénieur dans la conception et le calcul d’un élément de structure mixte est de savoir faire
fonctionner une part de l’élément en béton avec une autre part de cet élément en acier.
L’association de ces deux matériaux au moyen de connecteurs travaille essentiellement en
cisaillement. Grâce à l’effet de la connexion, il est alors possible d’accroître appréciablement
la rigidité et la résistance de l’élément. La liaison acier-béton peut n’avoir à reprendre que des
efforts de cisaillement faibles et être assurée par simple adhérence et frottement sans avoir à
mettre en place de connecteurs. Dans la conception des bâtiments aujourd'hui, de grands efforts
ont été fournis pour augmenter la flexibilité de la structure. Le fonctionnement en mixte du
poteau lui confère alors une plus grande résistance au flambement. L’augmentation de la
résistance à la compression du béton permet l’utilisation de petites sections transversales du
poteau, qui exige moins de matériau, ce qui réduit son poids propre et permet une surface au
sol plus utilisable. Le secteur du bâtiment contrairement à celui du pont, n’a pas vu la réalisation
d’un grand nombre de structures mixtes, ce type de construction n’apparaissant le plus souvent
que ponctuellement sous forme de planchers ou de poteaux mixtes au sein d’une construction
à ossature majoritairement en structure métallique.
Ainsi, faire un dimensionnement optimal d’une structure mixte, en s’assurant d’une sécurité
homogène de ses éléments, exige de bien maîtriser les propriétés de ses matériaux constitutifs,
en particulier celles du béton, connu pour être un matériau complexe évoluant dans le temps
par opposition à l’acier de construction qui est un matériau stable.
L’objectif principal de ce travail est de fournir une procédure complète de dimensionnement
des éléments d’une structure mixte.
Le mémoire se compose d’une introduction générale, de trois chapitres suivis d’une
conclusion : le premier chapitre présente les généralités sur les constructions mixtes puis la
présentation du projet ; le second chapitre énonce les hypothèses, normes et règlements utilisés
enfin le troisième chapitre décrit les procédures de dimensionnement des éléments structuraux.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 1


Chapitre 1 :Généralités

Chapitre 1 : Généralités

1.1. Etat de l’art sur les constructions mixtes

1.1.1. Principe de fonctionnement d’une structure mixte


L'association de l'acier et du béton est la combinaison de matériaux de construction la plus
fréquemment rencontrée tant dans les bâtiments que dans les ponts. Bien que de nature
franchement différente, ces deux matériaux sont complémentaires :

ˉ Le béton résiste en compression et l'acier en traction.


ˉ Les éléments métalliques sont relativement élancés et sujets au voilement, le béton peut
empêcher le voilement.
ˉ Le béton assure à l'acier une protection contre la corrosion et une isolation thermique aux
températures élevées.
ˉ L'acier permet de rendre la structure ductile.

Le dimensionnement des structures de bâtiments et de ponts est dominé principalement par la


réalisation et le support de surfaces horizontales. Dans les bâtiments, les planchers sont
généralement réalisés en béton armé par des armatures en acier résistant à la traction. Cependant
lorsque les portées augmentent, il est plus économique de supporter la dalle, par exemple par
des poutres, plutôt que d'épaissir le plancher. Dans les structures de bâtiment, le grillage de
poutres est soutenu à son tour par des poteaux. Les poutres et les poteaux peuvent être réalisés
en utilisant des sections d’acier, généralement des profilés laminés en I et en H respectivement.
Il était usuel de dimensionner l'ossature métallique pour reprendre seule l'ensemble des charges,
mais depuis quelques années, il est devenu de plus en plus courant de connecter les dalles de
béton aux poutres les supportant à l'aide de moyens mécaniques. Ces derniers éliminent ou du
moins réduisent le glissement à l'interface acier béton de telle façon que la dalle et la poutre
métallique agissent ensemble comme un élément unique communément appelé « poutre mixte
». Pratiquement, la connexion est assurée par des goujons à tête ou d'autres connecteurs qui
sont soudés ou fixés par pistolet à l'acier structurel et ceinturé par le béton. Les éléments mixtes
que sont les poutres mixtes, les poteaux mixtes et les dalles mixtes avec tôle profilée sont
utilisés depuis de nombreuses années. Des hypothèses simplificatrices sur l'interaction entre
l'acier structurel et la dalle de béton ont permis de considérer la construction mixte comme une
simple extension de la construction métallique. L'application de cette technologie ayant montré

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 2


Chapitre 1 :Généralités

son efficacité, des projets de recherche à grande échelle ont démarré à l'échelle mondiale en vue
d'améliorer les connaissances.

1.1.2 Avantages de l’utilisation des structures mixtes :


Tout dimensionnement doit non seulement prendre en compte l'optimisation de la résistance
aux charges, de la raideur et de la ductilité mais également les aspects architecturaux,
économiques, de fabrication et d'utilisation des poutres, dalles et poteaux.
1.1.2.1. Aspects architecturaux

Les structures mixtes permettent de nombreuses variations architecturales pour combiner les
différents types d'éléments mixtes. En plus de réduire les dimensions des poutres, la
construction mixte permet :
-des portées plus importantes
-des dalles plus minces
-des poteaux plus élancés et offre une grande flexibilité et de nombreuses possibilités lors de
la conception.

1.1.2.2. Aspects économiques

L'intérêt économique des structures mixtes provient de dimensions plus réduites (la rigidité
plus élevée entraîne des flèches plus faibles, des portées plus grandes et des hauteurs totales
plus faibles) et d'une construction plus rapide. Les rapports portés sur hauteur (l/h=35) des
poutres sont faibles et peuvent présenter plusieurs avantages :

• La réduction des hauteurs permet de réduire la hauteur totale du bâtiment et permet dès
lors une diminution de la surface de couverture.
• Les portées plus grandes pour des hauteurs identiques (par rapport aux autres méthodes
de construction) permettent de libérer des poteaux, ce qui offre alors plus de flexibilité.
• Pour une même hauteur totale de bâtiment, celui-ci peut présenter plus d'étages.
• Economie de coûts suite à la réalisation plus rapide du bâtiment.
• Coûts de financement plus faibles.
• Prêt à l'emploi plus rapidement

1.1.2.3. Fonctionnalité

Les structures métalliques traditionnelles présentent des systèmes de protection au feu


rapportés qui permettent d'isoler l'acier de la chaleur due à l'incendie. Les structures
métalliques et mixtes actuelles peuvent présenter une résistance au feu en utilisant les

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 3


Chapitre 1 :Généralités

principes des constructions en béton armé dans lesquelles le béton protège l'acier grâce à
sa masse élevée et sa conductivité thermique relativement faible. Tout comme les planchers
mixtes qui peuvent résister au feu, les poutres mixtes peuvent également être utilisés sans
protection des semelles mais avec un enrobage de béton armé entre les semelles. Ce béton
ne sert pas uniquement à maintenir des températures relativement basses dans la semelle
supérieure et dans l'âme mais également à apporter de la résistance flexionnelle
compensant la perte de résistance de la semelle inférieure portée à haute température.

1.1.2.4. Equipements et utilisation flexible du bâtiment

Les structures mixtes s'adaptent aisément aux modifications susceptibles de se produire


durant la vie d'un bâtiment. Cela est particulièrement le cas lorsque la dalle est en présence
de structures en portiques. Il est alors toujours possible de créer une nouvelle cage d'escalier
entre deux planchers en ajoutant simplement les poutres de renvoi nécessaires. Les
évolutions récentes dans les technologies informatiques, de communication et
d'information ont montré l'importance d'être capable de modifier rapidement l'organisation
des équipements d'un bâtiment. De plus, dans les bâtiments commerciaux ou en
copropriété, il doit être possible de modifier les équipements sans occasionner
d'inconvénient aux autres occupants. Pour résoudre ces problèmes, les ingénieurs doivent
choisir entre plusieurs solutions. Il y a généralement trois manières d'installer les
équipements :
ˉ Dans les faux plafonds.
ˉ Dans un faux-plancher.
ˉ Des caissons situés le long des murs.

1.1.2.5 Assemblage de la structure

Les planchers mixtes sont maintenant la solution privilégiée pour une grande variété de
structures car ils offrent aux concepteurs et aux clients les avantages suivants :

ˉ Forme de travail : avant le bétonnage, la tôle profilée constitue une plate-forme de


travail sûre et qui permet d'accélérer le processus de construction d'autres éléments.
ˉ Coffrage : permanent :la tôle profilée porte de poutre à poutre et sert de coffrage
permanent au béton tel que généralement des étais provisoires ne sont pas nécessaires.
La tôle profilée est également une barrière efficace à la vapeur. La retombée de la poutre
reste propre après le bétonnage et l'utilisation de tôles peintes peut donner un bon aspect

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 4


Chapitre 1 :Généralités

au plafond mais la peinture peut causer des difficultés en cas de soudage des goujons à
travers la tôle.
ˉ Armatures : la section d'acier du profilé métallique est généralement suffisante pour
résister au moment de flexion positif. Des armatures supplémentaires peuvent être
présentes dans la dalle pour résister au retrait, aux mouvements dus à la température ou
afin d'assurer une continuité aux appuis (moment négatifs). L'action mixte est obtenue
grâce à la forme du profil ou à l'aide de moyens mécaniques tel que des indentations ou
un bossage de la tôle profilée.
ˉ Vitesse et simplicité de construction : les tôles profilées combinant une rigidité élevée
et un faible poids rendent aisé le transport et le stockage du matériel sur chantier. Un
camion est souvent capable de transporter jusqu'à 1500m² de plancher. Une équipe de
quatre hommes peut installer 400m² de plancher par jour. Les panneaux sont légers et
sont des éléments préfabriqués qui peuvent être aisément transportés et installés par
deux ou trois hommes.
ˉ Produits à la qualité contrôlée : les éléments métalliques des structures mixtes sont
fabriqués et contrôlés en usine. Cela permet l'établissement de procédures de qualités
strictes qui diminuent l'incertitude liée au travail sur chantier. Le résultat en est une
précision de construction plus élevée

Une structure peut être définie comme mixte si, au niveau de la plupart de ses éléments (poutres,
poteaux, dalles), elle associe deux matériaux de natures et de propriétés différentes, ici l’acier
et le béton.

Il convient en particulier de distinguer les structures mixtes des structures hybrides, parfois
appelées improprement mixtes, composées d’éléments homogènes de matériaux différents, par
exemple un bâtiment avec un noyau en béton armé sur lequel prend appui une charpente
constituée exclusivement de poutres et poteaux en acier.

En fait, ce qui est tout à fait spécifique du fonctionnement d’un élément mixte, c’est
l’association mécanique des deux matériaux, acier et béton, par l’intermédiaire d’une connexion
située à l’interface des matériaux, qui va accroître à la fois la rigidité et la résistance de
l’élément.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 5


Chapitre 1 :Généralités

1.1.3. Types de poutrelles utilisés en construction mixte


Les poutrelles utilisées en construction mixte sont de différentes formes de section (I, U, H, L,
T…). Le choix de l’utilisation d’un type de poutrelle donné comme élément d’ossature dépend
des caractéristiques recherchées.

1.1.3.1. Poutrelle en I

Les poutrelles en I sont de deux sortes :

▪ IPN : poutrelles en I normales. Les ailes sont d’épaisseur variables, ce qui entraine des
difficultés pour les attaches ;
▪ IPE : poutrelles en I européennes. Les ailes présentes des bords parallèles, les extrémités
sont à angle vifs (seuls les angles rentrants sont arrondis).

Les IPE sont d’usage plus courant que les IPN car ils sont plus commodes à utiliser. Les
hauteurs disponibles vont de 80 mm à 750 mm. Les sections en I sont le plus souvent
utilisées comme poutres dans les ossatures.

1.1.3.2. Poutrelle en H

Les poutrelles en H sont semblables aux poutrelles en I mais ont de plus larges ailes. Il existe
trois séries de poutrelle en H : HEA, HEB et HEM.
▪ HEA : elles ont une âme plutôt mince. Elles sont utilisées dans les ossatures comme
poteaux et peuvent être utilisées comme poutres lorsque les sections en I qui reprendraient
la même charge sont trop grandes ;
▪ HEB : elles sont plus lourdes que les HEA mais moins encombrantes ;
▪ HEM : elles ont des ailes et des âmes renforcées et sont le plus souvent utilisées comme
pieux pour les fondations Les hauteurs disponibles vont de 100 mm à 1000 mm.

1.1.3.3. Poutrelle en U

Il existe deux sortes de profilés, les UPN et les UAP/UPE :


▪ UAP : elles ont des ailes parallèles et sont plus commodes d’utilisation ;
▪ UPN : elles sont moins commodes d’utilisation car elles ont des ailes inclinées.
Les hauteurs disponibles vont de 80 mm à 400 mm.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 6


Chapitre 1 :Généralités

1.1.3.4. Poutrelles en L

Ce sont des produits laminés ayant deux branches perpendiculaires. Elles sont encore
appelées cornières et sont le plus souvent utilisées comme éléments de poutres à treillis.
Les hauteurs disponibles vont de 20 mm à 200 mm.

1.1.3.5 Les poutrelles en T

Elles sont issues de la découpe des poutrelles en I ou en H et peuvent être utilisées comme
membrures de poutres en treillis. Les hauteurs disponibles vont de 25 mm à 80 mm.

1.1.4. Caractéristiques mécaniques des aciers de construction


Les aciers de construction ont des caractéristiques mécaniques qui diffèrent selon leurs nuances
et les épaisseurs des membrures composant leurs sections transversales. Les caractéristiques
des aciers de construction sont données dans le tableau suivant

Tableau 1.1 : Nuances d’acier en fonction des caractéristiques mécaniques


Caractéristiques mécaniques Nuances
S.235 S.275 S.355
Limite d’élasticité 𝑓𝑦 en N/mm²
𝑡 ≤ 16 (𝑚𝑚) 235 275 355
16 ≤ 𝑡 ≤ 40 (𝑚𝑚) 225 265 345
40 ≤ 𝑡 ≤ 63 (𝑚𝑚) 215 255 335
Contrainte de rupture en traction 𝑓𝑢 en N/mm
𝑡 ≤ 3 (𝑚𝑚) 360/570 430/580 510/680
3 < 𝑡 ≤ 100 (𝑚𝑚) 340/470 410/560 480/630
Allongement minimum ε en %
𝑡 ≤ 3 (𝑚𝑚) 18 15 15
3 < 𝑡 ≤ 150 (𝑚𝑚) 23 19 19

1.1.5. Principe général de dimensionnement


Le dimensionnement consiste à comparer la valeur de calcul de la sollicitation à la résistance
de l’élément vis-à-vis de cette sollicitation. Pour des raisons de sécurité, un coefficient est
appliqué à la résistance ultime de l’élément afin de constituer une marge supplémentaire à la
résistance et éviter la rupture prématurée de l’élément. Cela est traduit par l’équation suivante :

𝑆𝑑 ≤ 𝑅 𝑑 (1.1)

𝑅
avec 𝑅𝑑 = 𝛾 (1.2)
𝑅

𝑆𝑑 : valeur de dimensionnement de la sollicitation

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 7


Chapitre 1 :Généralités

𝑅 : valeur de la résistance ultime de l’élément


𝛾𝑅 : coefficient partiel de sécurité

1.1.6. Phénomènes d’instabilités élastiques


Les phénomènes d’instabilités élastiques sont fréquents dans le domaine de la construction
métallique du fait de l’utilisation d’éléments minces. Ils sont de trois types :
▪ Le flambement, qui affecte les éléments comprimés ;
▪ Le déversement qui affecte les pièces fléchies et non maintenues latéralement ;
▪ Le voilement qui affecte les âmes des éléments sollicités au cisaillement ;
Les phénomènes d’instabilités élastiques sont à la base de la réduction des résistances des
sections. Il est donc important de les étudier lors du dimensionnement des éléments.
1.1.7. Classification des sections mixtes avec enrobage de béton
Dans le domaine de la construction mixte, les aciers utilisés peuvent, sous l’effet des
sollicitations de compression, subir un voilement local entraînant la limitation de leurs capacités
de résistances. Dans le souci de permettre l’utilisation optimale des aciers de construction,
l’Eurocode 3 a instauré une classification des sections (en fonction de l’élancement des parois,
de la capacité de rotation plastique, du risque de voilement local) permettant de déterminer si
la section peut être vérifiée selon sa résistance plastique, sa résistance élastique ou pour une
valeur inférieure à la résistance élastique.

Quatre classes de section ont été définies, allant de la section 1 (la plus performante) à la section
4 (la moins performante) :

▪ Classe 1 : ce sont les sections dans lesquelles peut se former une rotule plastique
pouvant atteindre sans réduction de résistance la capacité de rotation requise pour une
analyse plastique ;
▪ Classe 2 : ce sont les sections dans lesquelles peut se développer leur moment résistant
plastique, mais qui possèdent une capacité de rotation limitée à cause du voilement
local ;
▪ Classe 3 : ce sont les sections pour lesquelles, en supposant une distribution élastique
des contraintes, la contrainte calculée dans la fibre extrême de la barre en acier peut
atteindre la limite d'élasticité, le voilement local est susceptible d'empêcher le
développement du moment résistant plastique ;

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 8


Chapitre 1 :Généralités

▪ Classe 4 : les sections transversales de Classe 4 sont celles pour lesquelles le voilement
local se produit avant l'atteinte de la limite d'élasticité dans une ou plusieurs parois de
la section transversale.

Il est donc important de déterminer la classe de la section transversale de l’élément avant


d’effectuer toute vérification. Les tableaux permettant de déterminer la classe des sections
sont donnés en annexe 13 de ce document. La classe d’un profilé peut également être lu
directement si l’on dispose d’un catalogue.

1.1.8. Assemblages
Les assemblages sont les zones les plus fragiles d’une ossature. Leur principale fonction est la
transmission correcte des différents efforts entre les éléments qu’ils réunissent. Les principaux
modes d’assemblage sont le boulonnage et le soudage.

1.1.8.1 Assemblages boulonnés

Il existe deux types de boulons que sont, les boulons ordinaires et les boulons précontraints.
Les boulons ordinaires sont mis en place par serrage sans spécifications particulières tandis que
les boulons précontraints sont mis en place par un serrage nécessairement contrôlé. De ce fait,
on peut distinguer deux modes de transmission des efforts que sont, le fonctionnement par
obstacle et le fonctionnement par adhérence.

▪ Fonctionnement par obstacle : Cela concerne les boulons ordinaires dont les tiges
reprennent les efforts et fonctionnent en cisaillement.
▪ Fonctionnement par adhérence : la transmission des efforts s’opère par adhérence des
pièces en contact. Cela concerne les boulons précontraints
Les caractéristiques mécaniques et géométriques de chaque type de boulons sont présentées
dans les tableaux suivants :
Tableau 1.2 : Classes de boulons
Source : EN ISO 898-1 :201
Classe de boulon 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 10.9
𝑓𝑢𝑏 400 400 500 500 600 600 1000
𝑓𝑦𝑏 240 320 300 400 480 640 900
𝛼𝑣 0,6 0,5 0,6 0,5 0,5 0,6 0,5

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 9


Chapitre 1 :Généralités

Tableau 1.3 Caractéristiques dimensionnelles des boulons


Source : EN ISO 898-1 :201

Caractéristiques dimensionnelles des boulons


Diamètre nominal d
12 14 16 18 20 22 24 27 30 33 36
en mm
Diamètre du trou d0
13 15 18 20 22 24 26 30 33 36 2
en mm
Section nominale A
113 154 201 254 314 380 452 573 707 855 1018
en mm²
Section résistante As
84,3 115 157 192 245 303 353 459 561 694 817
en mm²

1.1.8.2. Assemblages par soudure

Le soudage est un procédé qui permet d’assembler des pièces par liaison intime de la matière,
obtenue par fusion ou plastification.
Par rapport au boulonnage, le soudage présente quelques avantages :
- il assure la continuité de la matière et garantit donc une bonne transmission des efforts
- il est plus esthétique ;
- il dispense de pièces secondaires.
Le soudage présente aussi certains inconvénients :
- le coût du contrôle des soudures est élevé ;
- sa mise en œuvre nécessite une main d’œuvre très qualifiée et un matériel spécifique.
Il existe de nombreux procédés de soudage parmi lesquels nous pouvons citer :
ˉ le procédé par pression ;
ˉ le procédé par résistance électrique ;
ˉ le procédé par friction ;
ˉ le procédé chimique au chalumeau oxyacétylénique .

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 10


Chapitre 1 :Généralités

1.2. Présentation du projet

L’ouvrage faisant l’objet de la présente étude est un bâtiment à usage administratif de type R+2
à ossature mixte acier-béton, pour abriter le département du génie civil de l’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi (EPAC). Le bâtiment occupe une assiette de 1776 m² et une hauteur de 9,75
m. Les différents niveaux sont séparés par un plancher collaborant en acier-béton. La toiture
terrasse est inaccessible sauf pour des besoins d’entretien. La stabilité de la structure est assurée
par des portiques qui seront remplis par des blocs de maçonnerie en agglomérées de ciment
avec un enduit sur leurs deux faces.

Les dimensions en plan et en élévation de l’ouvrage sont :

• Longueur totale : 35 m ;
• Largeur totale : 29,30 m
• Hauteur sous plafond des niveaux : 3,10 m.
Pour la réalisation des plans architecturaux relatifs au bâtiment de notre projet, certains
critères ont été pris en compte :
- L’utilisation du bâtiment par les membres du département que sont l’administration, les
enseignants les doctorants et les étudiants. En effet, tenir compte de
ce critère a permis de savoir exactement les types de locaux à inclure dans l’ouvrage ;
- La masse horaire des cours théoriques et des travaux pratiques des semestres pairs et
impairs. Ce critère a permis d’estimer le nombre de bureaux à réserver dans le bâtiment
aux enseignants du département ;
- La facilité d’accès aux différents locaux du bâtiment. La position des différents locaux
dans le bâtiment a été dictée par ce critère ;
- Le confort de chaque usager du bâtiment. La superficie affectée à chaque pièce du
bâtiment tient compte de ce critère ;
- L’aspect esthétique du bâtiment. La forme simple du bâtiment vient du respect ce
critère;
- La gestion de l’espace disponible sur le site d’implantation
Le programme de construction du bâtiment de notre projet est détaillé par niveau comme suit :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 11


Chapitre 1 :Généralités

Niveau : Rez-de-chaussée
Tableau 1.4 : Superficies des pièces du RDC

Désignation Nombre Superficie par local (m²)


Magasin 1 28.53
Laboratoire 4 90.00
Bureau 4 20.00
Scolarité 1 20.00
Photocopie 2 8.60
Secrétariat 1 20.40
Toilettes 2 17.52

Niveau : 1er étage


Tableau 1.5 : Superficies des pièces du R+1

Désignation Nombre Superficie par local (m²)


Salle de cours 3 90
Salle de conférence (salle de
1 90.00
délibération)
Bureau 5 20.40
Salle de réunion 1 27.8
Toilettes 2 17.52

Niveau : 2ème étage


Tableau 1.6 : Superficies des pièces du R+2

Désignation Nombre Superficie par local (m²)


Salle de cours 3 90.00
Salle des doctorants 1 90.00
Salle des archives 1 90.00
Bureau 5 20.40
Salle de réunion 1 27.8
Toilettes 2 17.52

Le programme établissant les différentes surfaces par niveau nous permet d’établir des plans
architecturaux.

Les plans architecturaux d’étage sont réalisés pour chacun des niveaux du bâtiment. Les plans
de niveau représentent l’agencement, la structure, les portes d’accès, les dimensions. Les murs
sont représentés par des traits plus épais que les autres éléments. L’épaisseur des traits est
fonction de l’importance des éléments et de leur position relative sur le plan de la perspective.
Les lignes représentant des espaces vides, des poutres surplombant un espace ouvert ou des
marches s’étendant au-delà de la surface.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 12


Chapitre 1 :Généralités

Les plans de masse et de situation permettent de comprendre la position d’une construction par
rapport au terrain environnant, et la relation entre ce terrain et les voies d’accès, les parcelles et
les propriétés voisines. Les plans de notre projet s’illustrent comme suit :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 13


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.1:Vue en plan cotée RDC

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 14


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.2: Vue en plan cotée R+1

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 15


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.3: Vue en plan cotée R+2

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 16


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.4: Façades principales et postérieure

Figure 1.5: Façades latérale gauche et droite

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 17


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.6:Vues en coupe

Figure 1.7:Vue en perspectives n°1

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 18


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.8:Vue en perspectives n°2

Figure 1.9:Vue en perspectives n°3

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 19


Chapitre 1 :Généralités

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 20


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.10: Plan de situation

Route Nationale inter Etat 2(RNIE2)

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 21


Chapitre 1 :Généralités

1.3. Structure porteuse

L’ossature du bâtiment est illustrée sur la figure suivante :

Figure 1.11: Ossature du bâtiment

1.3.1. Les planchers


Les planchers du bâtiment sont des planchers collaborant. Un plancher collaborant est un
plancher mixte qui associe l’acier et le béton comme illustrée ci-dessous.

Figure 1.12: Dalle en béton coulé sur bac acier


Le plancher est constitué de bacs acier en tôle mince nervurés sur lequel est coulé du béton. En
phase de montage, la tôle est utilisée en guise de coffrage pour recevoir le béton frais puis après
durcissement de ce dernier (phase mixte), elle collabore avec le béton grâce à ses bossages

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 22


Chapitre 1 :Généralités

(nervures) pour jouer le rôle d’armatures inférieurs. L’avantage d’un plancher collaborant c’est
d’offrir une résistance et une capacité portante élevée, une rapidité de mise en œuvre et un coût
moindre.

1.3.2. Les poutres


1.3.2.1. Les solives

Une solive est une poutre reliée à la dalle par connexion assurée dans notre cas par des goujons.
Cette connexion permet, non seulement de retenir la solive contre toute instabilité, d’empêcher
le glissement entre la solive et la dalle mais également de reprendre les charges de la dalle. Ces
charges seront transmises aux poutres principales par un assemblage poutre-poutre qui ne
transfère que les efforts tranchants tout en permettant une rotation à chaque nœud. Toutes les
solives sont des IPE dont les chambres entre les semelles sont remplies de béton armé coulé sur
place. Il existe une connexion entre les IPE et le béton coulé dans les chambres : l’ensemble
forme une poutre partiellement enrobée.

Figure 1.13: Effet des connecteurs pour empêcher le glissement entre la dalle et la solive

1.3.2.2. Les poutres principales

Les poutres principales reprennent les charges des solives et les transmettent aux poteaux par
un assemblage poutre-poteau qui transfère les moments donc ne permet aucune rotation à
chaque nœud. Toutes les poutres sont des IPE dont les chambres entre les semelles sont remplies
de béton.

Ce système de support du plancher ainsi qu’un exemple de poutre partiellement enrobé sont
illustrés dans la figure ci-après.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 23


Chapitre 1 :Généralités

Légende
1-Connecteur
2-Dalle en béton
3-Feraillage
4-Bossage
5-Solive
6-Bac en acier
7-Poutre principale

Figure 1.14 : Système de support d’une dalle collaborant


Source : Marc Landowski,2005.

1.3.3. Les poteaux


Les poteaux de notre structure sont continus et reçoivent les poutres principales de chaque
plancher en formant des encastrements aux différents nœuds. Cette configuration permet de
réduire l’élancement du poteau. Les poteaux sont constitués de profilés laminés en HEB
entièrement enrobé de béton armé. Ce type de poteaux est illustrée dans l’image ci-dessous

Figure 1.15 : Armatures du poteau avec enrobage


Source : www.slideshare.net

1.4. Règlements et normes de calculs

Pour l’étude de l’ouvrage de notre projet, nous avons choisi d’utiliser les règlements actuels
en vigueur que sont les Eurocodes structuraux c’est-à-dire :
- Eurocode 0 : Base de calcul des structures ;
- Eurocode 1 : Actions sur les structures ;
- Eurocode 2 : Calcul des structures en béton ;

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 24


Chapitre 1 :Généralités

- Eurocode 3 : Calcul des structures en acier ;


- Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier-béton ;
Un autre règlement a été utilisé tel que :
- Fascicule 62, DTU 13.12.

1.5. Caractéristiques mécaniques des matériaux


1.5.1. Béton
Pour notre étude, les caractéristiques suivantes ont été choisi :
- Lé résistance caractéristique en compression à 28jours 𝑓𝑐𝑘 = 25𝑀𝑃𝑎 ;
- le coefficient de sécurité 𝛾𝑐 = 1,5 car nous sommes dans un cas général ;
- ainsi la valeur de calcul de la résistance en compression à 28jours
𝑓𝑐𝑘 25
𝑓𝑐𝑑 = = 1,5 = 16,7𝑀𝑃𝑎 (1.1)
𝑦𝑐

𝐸𝑐𝑚 = 31000𝑁/𝑚𝑚2 est le module d’élasticité


1.5.2. Acier de construction
Ce sont des profilés en acier (I, HEB) fournis dans le catalogue de l’entreprise Profil ARBED
- la valeur caractéristique de la limite d’élasticité de l’acier de construction est 𝑓𝑦 = 355𝑀𝑃𝑎
- Le coefficient de sécurité 𝛾𝑀0 = 1 car l’acier bénéficie de la marque NF ainsi, la valeur de
calcul de la limite d’élasticité est :
𝑓𝑦 355
𝑓𝑦𝑑 = 𝛾 = = 355𝑀𝑃𝑎 (1.2)
𝑀0 1

Le module d’élasticité 𝐸𝑎 = 210000𝑁/𝑚𝑚²

1.5.3. Armatures
Des aciers d’armatures seront prévus au niveau de chaque élément porteur. Ainsi, les
caractéristiques retenues pour notre projet sont :
- la valeur caractéristique de la limite d’élasticité de l’acier d’armatures
𝑓𝑠𝑘 = 400𝑀𝑃𝑎 ;
- le coefficient de sécurité 𝛾𝑠 = 1,15 car nous sommes dans un cas général ;
d’où la valeur de calcul de la limite d’élasticité
𝑓𝑠𝑘 400
𝑓𝑠𝑑 = = 1,15 = 347,8 𝑀𝑃𝑎 (1.3)
𝛾𝑠

- tout comme les aciers de construction, le module d’élasticité 𝐸𝑠 = 210000𝑁/𝑚𝑚²

1.5.4. Bac acier en tôle


Pour notre étude, nous avons choisi d’utiliser un bac acier COFRASTA 40. Le choix des
dimensions de notre bac a été fait sur la base des tableaux des performances mécaniques fournis

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 25


Chapitre 1 :Généralités

par le catalogue ArcelorMittal Construction / France. Les caractéristiques suivantes ont été
fournies par le même catalogue :

▪ la valeur caractéristique de la limite d’élasticité du bac acier est 𝑓𝑦𝑝,𝑘 = 350 𝑁 / 𝑚𝑚²
(catalogue ArcelorMittal Construction / France)
▪ la valeur de calcul de la limite d’élasticité du bac acier est
𝑓𝑦𝑝,𝑘 350
𝑓𝑦𝑝,𝑑 = = = 350𝑁/𝑚𝑚2 ; 𝛾𝑚 = 1 comme pour les profilés en acier ;
𝛾𝑚 1

▪ les coefficients de glissement sont : 𝑚 = 2760 𝑁/𝑚𝑚2 et


𝑘 = 1,28 𝑁/𝑚𝑚²
- Les caractéristiques géométriques du bac acier sont illustrés sur la figure 1.16:

Figure 1.16: Profil du bac acier Cofrastra 40


Source : www.construction.arcelormittal.com

1.5.5. Boulons
Les boulons utilisés pour la réalisation des assemblages seront des boulons
ordinaires de classe 4.6 ;4.8 ; 6.8 ou 8.8.

Tableau 1.7 : Types de boulons choisis

Classe 4.6 4.8 6.8 8.8


𝑓𝑢𝑏 400 400 600 600
𝑓𝑦𝑏 240 320 480 640
𝛼𝑣 0,6 0,5 0,5 0,6

1.5.6. Soudures
Le matériau d’apport de soudure sera en acier soudable de type S235 :
- résistance à la traction 𝑓𝑢 : 360 N/mm² ;
- module d’élasticité longitudinal E : 210000 N/mm².
1.5.7. Système de repérage
Le système utilisé est un système d’axes de coordonnées cartésiennes dont l’origine passe par
le centre de gravité de la section considérée

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 26


Chapitre 1 :Généralités

Figure 1.17 : système de repérage d’un profilé

- L’axe (y-y) est l’axe de forte inertie ;


- L’axe (z-z) est l’axe de faible inertie ;
- L’axe (x-x) est l’axe longitudinal.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 27


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Chapitre 2 : Procédure de dimensionnement des éléments structuraux

Le dimensionnement consiste à déterminer les caractéristiques géométriques des différents


éléments structuraux capables de résister aux charges à l’ELU. Une fois les éléments
dimensionner, ils seront vérifiés à l’ELS. Toutes les procédures de dimensionnement et de
vérification sont conformes à l’Eurocode 4.

2.1. Le plancher
Une dalle collaborante est composée d’un bac en acier nervuré sur lequel est coulé une dalle
pleine en béton armé. La vérification de la dalle collaborante se fera en deux phases : la phase
de construction (montage) et la phase mixte (finale). Au cours de la phase de construction, le
bac en acier nervuré joue le rôle de coffrage et doit pouvoir supporter son poids propre, le béton
et la charge de chantier. En phase mixte, le bac doit supporter toutes les charges qui lui seront
appliqués : permanentes et exploitations.

La dalle collaborante est presque toujours continue, car la tôle profilée est fournie en longueur
à deux travées et le béton est coulé sur la tôle sans joints. Mais selon la clause 9.4.2(5) EN
1994-1-1 : 2004, une dalle en continuité peut être calculée comme une succession de travées
simplement appuyées. Cette supposition ne sera utilisée que pour la phase de construction.

Figure 2.1 : Dalle collaborante continue sur 3 appuis

Figure 2.2 : Dalle collaborante continue sur 2 appuis

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 28


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2.1.1. Vérification des dispositions constructives


La dalle collaborante doit satisfaire aux conditions données dans le paragraphe 9.2 EN 1994-1-
1 : 2004 qui stipule que si la dalle travaille en collaboration avec une poutre, les conditions à
vérifier sont les suivantes :

ˉ La hauteur hors-tout h ne doit pas être inférieure à 90mm ;


ˉ La hauteur du béton au-dessus du bac acier ne doit pas être inférieure à 50mm ;
ˉ La quantité d’armatures dans chacune des deux directions ne doit pas être inférieur à
80mm²/m.
Ainsi, conformément à la clause 9.8.1(2) d’EN 1994-1-1 : 2004 l’aire de la section d’armatures
située au-dessus des nervures ne doit pas être inférieure à 0,2% pour une construction non
étayée et 0,4% pour une construction étayée de la section du béton. Il convient que l’espacement
des barres d’armatures n’excède pas 2h ni 350mm.

2.1.2. Vérification des exigences concernant les appuis


Selon la clause 9.2.3 (2), EN 1994-1-1 : 2004, les longueurs de roulement recommandées pour
des tôles posées sur un matériau en acier ou en béton sont 𝑙𝑏𝑐 = 75𝑚𝑚 𝑒𝑡 𝑙𝑏𝑠 = 50𝑚𝑚

Figure 2.3 : Longueurs de roulement recommandées pour des tôles posées sur un matériau
en acier ou en béton
Source ROGER P. JOHNSON, 2004

2.1.3. Détermination des efforts intérieurs


Selon la clause 9.4.2(5), une dalle en continuité peut être calculée comme une succession de
travées simplement appuyées. Il convient alors de placer une armature nominale sur appuis
intermédiaires conforme à 9.8.1.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 29


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

-Phase de construction

Figure 2.4 : Schémas statiques du bac acier avec dalle coulée

ˉ Charge ultime en phase de construction 𝑞𝑢1 :


𝑞𝑢1 = 𝛾𝑔 . 𝑔𝑘,1 + 𝛾𝑄 . 𝑞𝑘,1 (2.1)

ˉ Moment de sollicitation maximal 𝑀𝐸𝑑,1:

𝑞𝑢1 .𝐿2
𝑀𝐸𝑑,1 = (2.2)
8

𝑀𝐸𝑑,1 : Moment maximal en phase de construction


ˉ Effort tranchant maximal :

𝑞𝑢1 .𝐿
𝑉𝐸𝑑,1 = (2.3)
2

𝑉𝐸𝑑,1 : effort tranchant maximal en phase de construction


- Phase mixte :

𝑞𝑢2 = 𝑏. 𝑦𝑔 . (𝑔𝑘,1 + 𝑔𝑘,2 ) + 𝛾𝑄 . 𝑞𝑘,1 (2.4)

𝑞𝑢2 : charge ultime en phase mixte

ˉ Moment de sollicitation maximal :

𝑞𝑢2 .𝐿2
𝑀𝐸𝑑,2 = (2.5)
8

𝑀𝐸𝑑,2 : Moment maximal en phase mixte

ˉ Effort tranchant maximal :

𝑞𝑢2 .𝐿
𝑉𝐸𝑑,2 = (2.6)
2

𝑉𝐸𝑑,2 : Effort tranchant maximal en phase mixte

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 30


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2.1.4. Vérification de la résistance à la flexion


La résistance à la flexion se calcule sur deux phases comme suit :

- Phase de construction

La résistance au moment est satisfaite par cette condition :

𝑀𝐸𝑑,1
≤1 (2.7)
𝑀𝑅𝑑

- Phase mixte

La résistance au moment est satisfaite par cette condition :

𝑀𝐸𝑑,2
≤1 (2.8)
𝑀𝑝𝑙𝑅𝑑

Effort de compression dans le béton :

𝑁𝐶𝑓 = 0,85. 𝑓𝑐 𝑑. ℎ𝑐 . 𝑏 (2.9)

- ℎ𝑐 : hauteur du béton au-dessus des nervures du bac acier


- 𝑏 : largeur de la tôle

Effort de traction dans la tôle :

𝑁𝑝= 𝑓𝑦𝑝,𝑑 ∙ 𝐴𝑝𝑒 (2.10)


- 𝐴𝑝𝑒 : section efficace du profil du bac acier
- 𝑓𝑦𝑝,𝑑 : valeur de calcul de la limite d’élasticité du bac acier
Si, 𝑁𝑐,𝑓 ≤ 𝑁𝑝 l’axe neutre plastique (ANP) se trouve dans la tôle.
Si 𝑁𝑐𝑓 ≥ 𝑁𝑝 l’ANP se trouve dans le béton.
- Position de l’ANP :
Cas où l’axe neutre se trouve dans le béton :
𝐴pe 𝑓
𝑥𝑝𝐿 = 0,85.𝑓𝑦𝑝,𝑑.𝑏 (2.11)
𝑐𝑑

- 𝑥𝑝𝑙 : la hauteur du béton en compression (voir figure 4.5)

Ainsi, pour une connexion complète,

𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = min (𝑁𝑐𝑓, 𝑁𝑝) ∙ 𝑧 (2.12)


𝑥𝑝𝑙
avec 𝑧 = 𝑑𝑝 − 2
(2.13)

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 31


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

-dp : distance du centre de gravité de l’ANP du bac à la fibre supérieure de la dalle


-z : distance entre la force de compression 𝑁𝑐,𝑓 et la force de traction 𝑁p

Figure 2.5: Représentation et diagramme des efforts intérieurs d’un bac acier avec position
de l’ANP dans le béton
Ssource: ROGER P. JOHNSON, 2004
Légende
1-Axe neutre des plaques nervurée

Cas où l’axe neutre se trouve dans le bac acier :


(𝑒𝑝 −𝑒)𝑁𝑐𝑓
𝑧 = ℎ − 0,5ℎ𝑐 − 𝑒𝑝 + 𝐴𝑝𝑒 𝑓𝑦𝑝 ,𝑑
(2.14)
𝑁𝑐𝑓
𝑀𝑝𝑟 = 1,25𝑀𝑝𝑎 (1 − ) (2.15)
𝐴𝑝𝑒 𝑓𝑦𝑝,𝑑

Figure 2.6:Représentation et diagramme des efforts intérieurs d’un bac acier avec
position de l’ANP dans la tôle
Source: ROGER P. JOHNSON, 2004

Légende
1-Position du centre de gravité de la plaque nervurée en acier
2-Axe neutre plastique de la plaque nervurée en acier

2.1.5. Vérification de la résistance au cisaillement longitudinal


Supposons qu’il n’y a pas d’ancrage d’extrémités. D’après la clause 9.7.3, EN 1994-1-1 :
2004, nous utiliserons la méthode m-k et la résistance au cisaillement de calcul 𝑉𝑙, 𝑅𝑑 est :

𝑏.𝑑𝑝 𝑚.𝐴𝑃
𝑉𝑙,𝑅𝑑 = ( b.𝐿 + 𝑘) (2.16)
𝛾𝑣𝑆 𝑠

- 𝑏 : largeur du plancher
- 𝛾𝑉𝑠 : coefficient partiel pour la résistance de calcul au cisaillement de la

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 32


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

dalle mixte
- 𝐴𝑝 : aire du profil du bac acier
- 𝑚, 𝑘 : coefficients de glissement du bac acier fourni par le catalogue
𝐿
D’après la clause 9.7.3(5) pour une charge uniformément répartie, 𝐿𝑠 = 4
𝑉𝐸𝑑
≤1 (2.17)
𝑉𝑙,𝑅𝑑

2.1.6. Vérification de la résistance au cisaillement transversal 𝑽𝒗,𝑹𝒅


D’après la clause 9.7.5(5) il convient que la résistance à l’effort tranchant 𝑉𝑣,𝑅𝑑 d’une dalle
mixte sur une largeur égale à la distance entre les axes des nervures soit déterminée
conformément à l’EN 1992-1-1, 6.2.2 par l’expression suivante :
1

𝑉𝑣,𝑅𝑑 = 𝑉𝑅𝑑,𝑐 = [𝐶𝑅𝑑,𝑐 ∙ 𝑘 ∙ (100 ∙ 𝜌1 ∙ 𝑓𝑐𝑘 )3 + 𝑘1 ∙ 𝜎𝑐𝑝 ] 𝑏𝑤 ∙ 𝑑 ≥ 𝑉𝑣,𝑅𝑑,𝑚𝑖𝑛 (2.18)

Avec
𝑉𝑣,𝑅𝑑,𝑚𝑖𝑛 = (𝑣𝑚𝑖𝑛 + 𝑘1 ∙ 𝜎𝑐𝑝 ) ∙ 𝑏𝑤 ∙ 𝑑 (2.19)
0,18
𝐶𝑅𝑑,𝑐 = (2.20)
𝛾𝑐

200
𝑘 =1+√ 𝑑
≤2 (2.21)
𝐴𝑠𝑙
𝜌1 = ≤ 0,02 (2.22)
𝑏𝑤 𝑑
𝑁𝐸𝑑
𝜎𝑐𝑝 = < 0,2𝑓𝑐𝑑 (2.23)
𝐴𝑐
𝑏
𝑏𝑤 = ∙ 𝑏0 (2.24)
𝑏𝑠
3 1

𝑣𝑚𝑖𝑛 = 0,035 ∙ 𝑘2 ∙ 𝑓2𝑐𝑘 (2.25)

ˉ 𝑉𝑣,𝑅𝑑,𝑚𝑖𝑛 : résistance à l’effort tranchant minimal


ˉ 𝐶𝑅𝑑,𝑐 , 𝑣𝑚𝑖𝑛 et 𝑘1 sont des coefficients que l’on retrouve dans l’annexe national de
chaque pays
ˉ 𝑘 : coefficient qui est inférieur à 2 ; dans le cas contraire prendre 2 comme valeur
ˉ 𝜌1 : coefficient qui est inférieur à 0 ; dans le cas contraire prendre 0,02 comme valeur
La condition à satisfaire est :
𝑉𝐸𝑑
≤1 (2.26)
𝑉𝑣,𝑅𝑑

2.1.7. Vérifications de la flèche


5.𝑞
𝑠𝑒𝑟 .𝐿4 𝐿
𝑓 = 384.𝐸 ≤ 𝑓𝑎𝑑𝑚 = 250 (2.27)
𝐼𝑎 𝑒𝑓𝑓

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 33


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2.2. Les solives


Conformément à la clause 6.1.1(3), EN 1994-1-1 : 2004, les vérifications suivantes doivent être
effectuées pour les poutres mixtes :
ˉ Connexion entre les solives et la dalle ;
ˉ Résistance à la flexion des sections critiques ;
ˉ Résistance au déversement ;
ˉ Résistance au voilement par cisaillement et aux forces transversales exercées sur les âmes
ˉ Résistance au cisaillement longitudinal
ˉ Vérification de la flèche.

2.2.1. Détermination de la largeur participante 𝐛𝐞𝐟𝐟 reprise par une solive

Figure 2.7 : largeur participante reprise par une solive

𝐋𝐨
𝑏𝑒𝑓𝑓 = 𝑚𝑖𝑛 (𝑏; ) (2.28)
𝟖

𝐿𝑜 – distance entre points de moment nul de la poutre


𝑏 – largeur reprise théorique
2.2.2. Prédimensionnement de la solive
La condition à vérifier est :
5.𝑞 .𝐿4 𝐿 1250𝑞𝐿3 𝐿
≤  ≥ (2.29)
354.𝐸𝑙𝑦 250 384.𝐸 250

Nous choisirons un profilé qui satisfait cette condition.


2.2.3. Détermination des efforts sur la poutre
Les solives étant simplement appuyées comme indiqué dans le paragraphe 3.3.1, le schéma
statique se présente comme suit :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 34


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Figure 2.8:schéma statique des appuis sur solive

- Phase de construction
𝑞1 .𝐿2
𝑀𝐸𝑑,1 = (2.30)
8
𝑞1 .L
𝑉𝐸𝑑,1 = (2.31)
2
ˉ 𝑀𝐸𝑑,2 : moment maximal en phase mixte
ˉ 𝑉𝐸𝑑,2 : effort tranchant maximal en phase mixte
2.2.4. Résistance à la flexion des sections critiques
Le dimensionnement à suivre est applicable uniquement aux sections partiellement enrobées de
𝑑
classe 1 ou 2, à condition que ≤ 124𝜀 conformément à la clause 6.3.1(2), EN 1994-1-1 :
𝑡𝑤

2004. Le moment résistant de calcul est déterminé par un calcul plastique et l’armature
comprimée dans l’enrobage en béton peut être négligée conformément à la clause 6.3.2(2), EN
1994-1-1 : 2004. On dimensionnera en tenant compte d’une connexion complète.

Vérification de la résistance au moment fléchissant


- Phase de construction :
En phase de construction, seule la poutre en acier doit pouvoir résister aux charges qui lui
seront appliquées. Et la condition à satisfaire est :
𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑓𝑦
𝑀𝐸𝑑,1 ≤ 𝑀𝑎𝑝𝑙,𝑅𝑑 = (2.32)
𝛾0

𝑊𝑝𝑙,𝑦 Module plastique de l’acier de construction suivant l’axe y-y


𝑓𝑦 Limite d’élasticité de l’acier de construction
𝛾𝑀0 Coefficient de sécurité défini en 3.6.2.
𝑀𝑎𝑝𝑙,𝑅𝑑 Moment résistant de l’acier de construction
-Phase mixte

En phase mixte, la solive doit résister à toutes charges permanentes et exploitations qui lui
seront appliquées. Le moment résistant de la solive dépend de la nouvelle position de l’axe
neutre. La condition suivante doit être satisfaite :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 35


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

𝑀𝐸𝑑,2 ≤ 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 (2.33)


𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 : moment résistant de la section totale

Une comparaison sera effectuée entre 𝑁𝑐𝑓 et 𝑁𝑝𝑙, 𝑎 pour déterminer 𝑧 (position de l’ANP du
plancher) et 𝑀𝑝𝑙, 𝑅𝑑 . Un résumé a été établi dans le tableau ci-dessous :

Tableau 2.1 : Moment résistant de la section mixte en fonction de la position de AN

Conditions z 𝑴𝒑𝒍,𝑹𝒅
𝑁𝑐𝑓 > 𝑁𝑝𝑙,𝑎 , ANP dans 𝑁𝑝𝑙,𝑎 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝑁𝑝𝑙,𝑎 ∙ (0,5 ∙ ℎ𝑎 + ℎ𝑐 + ℎ𝑝 − 0,5 ∙ 𝑧)
𝑧=
la dalle 𝑏𝑒𝑓𝑓 ∙ 0,85 ∙ 𝑓𝑐𝑑

𝑁𝑐𝑓 < 𝑁𝑝𝑙,𝑎 et 𝑁𝑝𝑙,𝑎 − 𝑁𝑐𝑓 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝑁𝑝𝑙,𝑎 (0,5ℎ𝑎 + 0,5ℎ𝑐 + ℎ𝑝 )


2.𝑏𝑡𝑓 .𝑡𝑓 𝑓𝑦 𝑧= . 𝛾𝑎
𝑁𝑝𝑙,𝑎 − 𝑁𝑐𝑓 ≤ 2. 𝑏𝑡𝑓 . 𝑓𝑦 − 0,5. (𝑁𝑝𝑙,𝑎 − 𝑁𝑐𝑓 )(𝑧 + ℎ𝑝 )
𝛾𝑎
+ ℎ𝑐
ANP dans semelle de la
+ ℎ𝑝
poutre

𝑁𝑐𝑓 < 𝑁𝑝𝑙,𝑎 et 𝑁𝑐𝑓 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝑀𝑎𝑝𝑙,𝑅𝑑 + 𝑁𝑐𝑓


2.𝑏𝑡𝑓 .𝑡𝑓 𝑓𝑦 𝑧𝑤 =
𝑁𝑝𝑙,𝑎 − 𝑁𝑐𝑓 > 2 ∙ 𝑡𝑤 ∙ 𝑓𝑦 ∙ (0,5 ∙ ℎ𝑎 + 0,5 ∙ ℎ𝑐 + ℎ𝑝 ) − 0,5
𝛾𝑎 𝑎 ∙ 𝑁𝑐𝑓 ∙ 𝑧𝑤
ANP dans âme de la
poutre

Vérification de la résistance à l’effort tranchant


D’après les clauses 6.3.3(1) et 6.2.2.2(2), EN 1994 1-1 :2004 la résistance à l’effort tranchant
𝑉𝑝𝑙𝑅𝑑 est déterminée selon la clause 6.2.6, EN 1993-1-1.

𝐴𝑣 .𝑓𝑦
𝑉𝑝𝑙𝑅𝑑 = (2.34)
√3.𝛾𝑀0

𝐴𝑣 - Aire de cisaillement d’une section en acier de construction


La résistance à l’effort tranchant 𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 est vérifiée si la condition suivante est satisfaisante.
𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 (2.35)

Interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant

La condition pour qu’il n’y ait pas d’interaction entre moment fléchissant et efforts tranchants
est :

𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑
𝑉𝐸𝑑 = (2.36)
2

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 36


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Détermination de la section d’armatures tendue dans le béton d’enrobage


Conformément aux clauses 5.3.2(2) et 5.3.2(3), ENV 1994-1-1 : 1992, la section d’armatures
minimales nécessaires à satisfaire les conditions de fissurations est donnée par l’expression :
𝐴
𝐴𝑠 ≥ 𝑘. 𝑘𝑐 . 𝑓𝑐𝑡𝑒 . 𝜎𝑐𝑡 (2.37)
𝑠𝑡

𝐴𝑠 Section d’armature dans la zone tendue

𝐴𝑐𝑡 Aire de la zone de béton tendu

𝜎𝑠𝑡 Contrainte maximale admissible de l’armature immédiatement après


formation de la fissure
𝑓𝑐𝑡𝑒 Résistance à la traction du béton effective : 3N/mm² valeur sécuritaire
Coefficient prenant en compte la nature de la distribution des contraintes : 1
𝑘𝑐
en traction pure et 0,4 en flexion sans effort normal de compression
𝑘 Coefficient prenant en compte l’effet d’auto-contraintes non uniformes : 0,8

2.2.5. Vérification au déversement


La semelle comprimée étant soutenue par la dalle, le risque de déversement est annulé
2.2.6. Vérification de la condition de non voilement par cisaillement
Pour les âmes non raidies et enrobées la condition de non voilement est satisfaite par l’équation
ci-dessous :
ℎ𝑤
≤ 124𝜖 (2.38)
𝑡

2.2.7. Vérification de la flèche


La condition est vérifiée si l’équation ci-dessous est satisfaite :
5.𝑞𝑠𝑒𝑟 .𝐿4 𝐿
𝑓 = 384.𝐸 ≤ 𝑓𝑎𝑑𝑚 = 250 (2.39)
𝑎 .𝐼ℎ

𝐼ℎ Moment d’inertie de la section homogénéisé


𝐸𝑎 Module d’élasticité de l’acier de construction
𝐸𝑎
Soit n le coefficient d’équivalence avec 𝑛 = où 𝐸𝑐 = 𝐸𝑐𝑚 .
𝐸𝑐

𝐸𝑐𝑚 Module sécant d’élasticité du béton


𝐸𝑐 Module de Young du béton
Détermination du moment d’inertie de la section homogénéisée
▪ L’aire homogénéisée de la section
𝑏𝑒𝑓𝑓.ℎ𝑜
𝐴ℎ = 𝐴𝑎 + (2.40)
𝑛

ℎ𝑜 - hauteur totale de la dalle

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 37


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

▪ Moment statique par rapport à la fibre supérieure de la dalle


ℎ 0,5𝑏𝑒𝑓𝑓 ℎ02
𝑚ℎ = 𝐴𝑎 ( 2𝑎 +ℎ0 ) + (2.41)
𝑛

ℎ𝑎 - hauteur du profilé en acier de construction


▪ Centre de gravité de la section homogénéisée par rapport à la fibre supérieure
𝑚ℎ
𝑣ℎ = (2.42)
𝐴ℎ

▪ Moment d’inertie de la section par rapport à la fibre supérieure de la dalle


ℎ 2 𝑏𝑒𝑓𝑓 ℎ03
𝐼𝑠𝑢𝑝 = 𝐴𝑎 ( 2𝑎 +ℎ0 ) + 𝐼𝑎 + (2.43)
3𝑛

𝐼𝑎 - moment d’inertie du profilé en acier de construction


Moment d’inertie de la section homogénéisée par rapport à son centre de gravité :
𝐼ℎ = 𝐼𝑠𝑢𝑝 − 𝐴ℎ 𝑣ℎ2 (2.44)

2.2.8. Connexion entre les solives et la dalle : Dimensionnement des goujons


La connexion entre les solives et la dalle est assurée par des goujons. Nous utiliserons des
goujons ductiles et nous dimensionnerons en connexion complète.
• Détermination de la résistance du goujon 𝑷𝑹𝒅

1 2
𝑃𝑅𝑑 = min (𝑃𝑅𝑑 ; 𝑃𝑅𝑑 ) (2.45)
𝜋.𝑑2
1 0.8.𝑓𝑢.( )
4
𝑃𝑅𝑑 = (2.46)
𝛾𝑑

0,29.𝑘.𝛼.𝑑2 √𝑓𝑐𝑘 𝐸𝑐𝑚


𝑃2𝑅𝑑 =
𝛾𝑣
ℎ ℎ (2.47)
𝛼 = 0,2 ( + 1) 𝑝𝑜𝑢𝑟 3 ≤ ≤4
𝑑 𝑑

{ 𝛼 = 1 𝑝𝑜𝑢𝑟 >4
𝑑

𝑓𝑢 - contrainte résistante ultime de l’acier du goujon


𝑑 -diamètre du goujon
𝑣 -coefficient partiel pour la résistance de calcul au cisaillement d’un goujon à tête
ℎ - hauteur du goujon

• Détermination de l’effort longitudinal à transmettre par connecteurs :


ˉ Effort de compression de la dalle
𝑁𝑐𝑓 = 𝑏𝑒𝑓𝑓. ℎ𝑐 ∙ 0,85∙ 𝑓𝑐𝑑 (2.48)

- Effort de traction de la poutre


𝑁𝑝𝑙,𝑎 = 𝐴𝑎 . 𝑓y𝑑 (2.49)
𝑉𝑙 = min (𝑁𝑐𝑓; 𝑁𝑝𝑙,𝑎) (2.50)

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 38


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

• Calcul du nombre de connecteurs 𝒏𝒇


𝐿
𝐿𝑐𝑟 =2 (2.51)
𝑉𝑙
𝑛𝑓 = 2.𝑃 (2.52)
𝑅𝑑

𝐿𝑐𝑟 - longueur critique de la solive. La longueur critique est la longueur entre un point de
moment nul et un point de moment maximal nul. Dans notre cas c’est la moitié de la travée de
la solive

• Calcul de l’espacement 𝒔𝒕 entre les goujons


D’après la clause 6.6.1.3(1), EN 1994-1-1 : 2004, les connecteurs doivent être espacés le long
de la poutre de manière à transmettre le cisaillement longitudinal et à empêcher toute séparation
entre la dalle et la poutre en acier, en considérant une distribution appropriée du cisaillement
longitudinal. D’après la clause 6.6.1.3(3), EN 1994-1-1 : 2004, des connecteurs ductiles peuvent
être espacés uniformément sur la longueur comprise entre sections critiques adjacentes à
condition que :

Toutes les sections critiques de la travée considérée soient de classe 1 ou de classe 2 ;


- 𝜂 satisfasse la limite donnée en 6.6.1.2, EN 1994-1-1 :2004 qui stipule que

355
pour 𝐿𝑒≤ 25, 𝜂=1-( 𝑓 )(0,75 - 0,03𝐿𝑒) avec , 𝜂≥ 0,4 (2.53)
𝑦

𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑
ˉ 𝑀𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑
≤ 25 (2.54)

L
𝑠𝑡 = ( 2.55)
2𝑛𝑓

2.3. Les poutres principales


Les poutres principales sont encastrées dans les poteaux. Ce mode de liaison a été choisi pour
réduire le moment fléchissant. Les vérifications suivantes doivent être effectuées :
ˉ Résistance à la flexion des sections critiques ;
ˉ Résistance au déversement ;
ˉ Résistance au voilement ;
2.3.1. Prédimensionnement de la poutre
La condition à vérifier est :
5𝑞𝐿4 𝐿 1250𝑞𝐿3
≤  𝐼𝑦= (2.56)
354.𝐸𝐼𝑦 250 384𝐸

Nous choisirons un profilé qui satisfait cette condition

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 39


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2.3.2. Détermination de la classe du profilé


La classe des profilés sera lue automatiquement dans le catalogue des profilés laminés de
l’entreprise profil ARBED.
2.3.3. Détermination des efforts sur la poutrelle
Contrairement aux solives, les poutres principales seront dimensionnées comme des poutres
métalliques car il n’existe aucune connexion entre ces poutres et la dalle. Le béton d’enrobage
sera considéré comme poids propre.

Figure 2.9 : Schéma statique d’une poutre principale en phase mixte

𝑞𝑢 .𝐿2
𝑀𝐸𝑑 = (2.57)
8
𝑞𝑢 .L
𝑉𝐸𝑑 = (2.58)
2

2.3.4. Vérification de la résistance au moment fléchissant


La condition à satisfaire est :
𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑓𝑦
𝑀𝑅𝑑 ≤ 𝑀𝑎𝑝𝑙,𝑅𝑑 = (2.59)
𝛾𝑀𝑜

2.3.5. Vérification de la résistance à l’effort tranchant


La résistance à l’effort tranchant est vérifiée si la condition suivante est satisfaisante.
𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 (2.60)

2.3.6. Interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant


La condition pour qu’il n’y ait pas d’interaction entre moment fléchissant et effort tranchant est
:
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑
𝑉𝐸𝑑 ≤ (2.61)
2

2.3.7. Vérification de la résistance au déversement


Le profilé étant maintenu latéralement par les solives, il n’y a pas de risque de déversement
2.3.8. Vérification de la flèche
La condition est vérifiée si l’équation ci-dessous est satisfaite :
𝑞𝑠𝑒𝑟 .𝐿4 𝐿
𝑓 = 384.𝐸 ≤ 𝑓𝑎𝑑𝑚 = 250 (2.62)
𝑎 𝐼ℎ

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 40


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2.4. Les poteaux


Les poteaux mixtes sont classés en deux types principaux, les poteaux partiellement ou
totalement enrobés de béton et les profils creux remplis de béton. Nous utiliserons dans notre
cas un poteau mixte totalement enrobé. Ce type de poteau est illustré dans la figure suivante :

Figure 2.10 : Vue en plan d’un poteau totalement enrobé


Source: ROGER P. JOHNSON, 2004

Tous les poteaux du bâtiment travaillent en compression et flexion biaxiale combinées. Les
vérifications suivantes doivent être effectuées pour les poteaux mixtes :
-Vérification en compression axiale ;
- Vérification en compression et en flexion uni axiale suivant l’axe fort y-y ;
- Vérification en compression et en flexion uni axiale suivant l’axe fort z-z ;
- Vérification en compression et en flexion biaxiale suivant les deux axes ;
- Vérification de la résistance au voilement local.
L'Eurocode 4 présente deux méthodes de dimensionnement : Une méthode générale qui impose
de prendre en compte les effets du second ordre au niveau local de l'élément et les
imperfections. Cette méthode peut s'appliquer à des sections de poteaux qui ne sont pas
symétriques et à des poteaux de section variable sur leur hauteur.
Elle nécessite l'emploi de méthodes de calcul numérique et ne peut être appliquée qu'avec
l'utilisation de programmes informatiques. Une méthode simplifiée utilisant les courbes de
flambement européennes des poteaux en acier tenant compte implicitement des imperfections
qui affectent ces poteaux. Cette méthode est limitée au calcul des poteaux mixtes de section
uniforme sur toute la hauteur et de sections doublement symétriques. Chacune des deux
méthodes est basée sur les hypothèses classiques suivantes :
- Il y a une interaction totale entre la section en acier et la section de béton jusqu'à la ruine ;
- Les imperfections géométriques et structurales sont prises en compte dans le calcul ;

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 41


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

-Les sections planes restent planes lors de la déformation du poteau.


On développera ici la méthode simplifiée Clause 4.8.3 qui peut s'appliquer à la majorité des
cas.
2.4.1. Prédimensionnement des différents composants du poteau
Nous commencerons par le prédimensionnement de chaque composant du poteau. Il s’agit du
type de profilé en acier de construction, de l’enrobage du béton et de la section d’armatures.
ˉ Le type de profilé sera pris au choix
ˉ La section du béton est définie par le système d’équation suivant :
𝑏𝑐 = 𝑏 + 2𝐶𝑦 𝑎𝑣𝑒𝑐 40 < 𝐶𝑦 < 0.4𝑏
{ (2.63)
ℎ𝑐 = ℎ + 2𝑐𝑧 𝑎𝑣𝑒𝑐 40 < 𝐶𝑧 < 0.3ℎ
- La section d’armature sera prise inférieur à 4% de la section du béton.
2.4.2. Détermination des caractéristiques géométriques et mécaniques de la section
• Calcul des Aires :
Il s’agit ici de l’aire du profilé en acier de construction, l’aire du béton d’enrobage et de
la section d’armatures longitudinales :
ˉ Acier : 𝐴𝑎 est défini dans le catalogue des profilés métalliques
ˉ Armature : 𝐴𝑠 est obtenu en faisant la somme des surfaces des barres
longitudinales
ˉ Béton : 𝐴𝑐 = 𝑏𝑐 . ℎ𝑐 – 𝐴𝑠 – 𝐴𝑎
• Calcul des moments d’inertie :
Il s’agit du moment d’inertie de chaque composant par rapport à l’axe passant par le centre
de gravité de la section totale.
Axe fort y-y :
ˉ Acier : 𝐼𝑎, 𝑦𝑦 est défini dans le catalogue des profilés métalliques
2
ˉ Armatures : 𝐼𝑠, 𝑦𝑦 = ∑ 𝐴𝑠. 𝑑𝑠𝑧 (2.64)
𝑏ℎ3
ˉ Béton : 𝐼𝑐,𝑦𝑦 = 12 − Ia, yy − Is, yy (2.65)

Axe faible z-z :


ˉ Acier : 𝐼𝑎, zz est défini dans le catalogue des profilés métalliques
2
ˉ Armatures : 𝐼𝑠, zz = ∑ 𝐴𝑠. 𝑑𝑠𝑦 (2.66)
𝑏ℎ3
ˉ Béton : 𝐼𝑐,zz = 12 − Ia, yy − Is, yy (2.67)

• Calcul des modules de résistance plastique :


Il s’agit des modules de résistance de chaque composant.
Axe fort y-y

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 42


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

ˉ Acier : Wp𝑎 est défini dans le catalogue des profilés métalliques


ˉ Armatures : Wps = ∑ 𝐴i. 𝑒𝑖 (2.68)
𝑏𝑐 ℎ𝑐2
ˉ Béton : W,pc = − Wpa − Wps (2.69)
4

Axe fort z-z


ˉ Acier : Wp𝑎 est défini dans le catalogue des profilés métalliques
ˉ Armatures : Wps = ∑ 𝐴i. 𝑒𝑖 (2.70)
𝑏𝑐 ℎ𝑐2
ˉ Béton : W,pc = − Wpa − Wps (2.71)
4

2.4.3. Vérification des conditions d'applicabilité de la méthode simplifiée


Conformément à la clause 4.8.3.1 (3), EN 1994-1-1 : 2004 :

a) Le poteau doit être doublement symétrique ;


𝐴𝑎 𝑓𝑦𝑑
b) Coefficient de participation de l’acier 𝛿=𝑁 est compris entre 0,2 et 0,9. 𝑁𝑝𝑙. 𝑅𝑑
𝑝𝑙,𝑅𝑑

est obtenu en additionnant les résistances plastiques des différents composants du


poteau. Conformément à la clause 6.7.3.2(1) son expression est :
𝑁𝑝𝑙. 𝑅𝑑= 𝐴𝑎. 𝑓𝑦𝑑+ 𝐴𝑐. 0,85. 𝑓𝑐𝑑+ 𝐴𝑠. 𝑓𝑠𝑑 (2.72)
𝑓𝑦𝑑 -valeur de calcul de la limite d’élasticité de l’acier de construction
𝑓𝑐𝑑 - valeur de calcul de la résistance à la compression du béton
𝑓𝑠𝑑 - valeur de calcul de la limite d’élasticité de l’acier d’armatures
NB : elle n’est valable que pour les poteaux totalement ou partiellement enrobés de béton.
c) L’élancement réduit 𝜆𝑦 𝑒𝑡 𝜆𝑧 suivant les deux axes doit être inférieur à 0,2
ˉ Suivant l’axe y-y :
On détermine tout d’abord la rigidité en flexion pour le calcul de l’élancement
réduit
(𝐸𝐼)𝑒𝑓𝑓,𝑦𝑦=𝐸𝑎. 𝐼𝑦,𝑎+0,6𝐸𝑐𝑑. 𝐼𝑦,𝑐+𝐸𝑠. 𝐼𝑦,𝑠 (2.73)
La rigidité en flexion nous permet e calculer l’effort normal critique élastique par la
relation suivante :
𝜋 2 (EI)eff,yy
𝑁𝑐𝑟,𝑦= (2.74)
𝑙2

On détermine aussi la valeur caractéristique de la résistance plastique de la section


mixte à l’effort normal de compression
𝑁𝑝𝑙.𝑅𝑘=𝐴𝑎. 𝑓𝑦+𝐴𝑐. 0,85. 𝑓𝑐𝑘 +𝐴𝑠. 𝑓𝑠𝑘 (2.75)

Enfin nous pouvons calculer l’élancement réduit :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 43


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Npl.Rk
𝜆𝑦 = √ (2.76)
Ncr,y

- Suivant l’axe z-z :

Par analogie à l’axe fort y-y les étapes sont :


Rigidité en flexion

(𝐸𝐼)𝑒𝑓𝑓,𝑧𝑧 = 𝐸𝑎 . 𝐼𝑧,𝑎 + 0,6𝐸𝑐𝑑 . 𝐼𝑧,𝑐 + 𝐸𝑠 . 𝐼𝑧,𝑠 (2.77)

Effort normal critique élastique


𝜋 2 (EI)eff,zz
𝑁𝑐𝑟,𝑦= 𝑙2

Valeur caractéristique de la résistance plastique de la section mixte à l’effort normal


de compression
𝑁𝑝𝑙.𝑅𝑘=𝐴𝑎. 𝑓𝑦+𝐴𝑐. 0,85. 𝑓𝑐𝑘 +𝐴𝑠. 𝑓𝑠𝑘 (2.78)

Elancement réduit
Npl.Rk
𝜆z = √ (2.79)
Ncr,z

▪ Epaisseurs d’enrobage : 40mm < Cy < 0,4b et Cz : 40mm < Cz < 0,3h les deux
conditions ont été prises en compte dans le calcul de la section dubéton ;
▪ As < 4%Ac la condition a déjà été prise en compte dans le choix de la
section d’armature ;
2.4.4. Vérification de la résistance du poteau sous charge axiale
• Calcul de ꭕ

ꭕ est le facteur de réduction pour le flambement par flexion. Il est déterminé


conformément à la méthode utilisée en Eurocode 3. Ainsi selon chaque axe nous
avons la démarche suivante :
ˉ Suivant l’axe Y-Y :

𝜙 = 0,5[1 + 𝛼(𝜆𝑦 − 0,2) + 𝜆2𝑦 ]


{ 1 (2.80)
𝜒𝑦 = 0,5
𝜙+[𝜙 2
−𝜆2𝑦 ]

𝛼 - coefficient obtenu par le choix de la courbe de flambement


ˉ Suivant l’axe Z-Z :

𝜙 = 0,5[1 + 𝛼(𝜆𝑧 − 0,2) + 𝜆2𝑧 ]


{ 1 (2.81)
𝜒𝑧 = 0,5
𝜙+[𝜙2 −𝜆2𝑧 ]

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 44


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Le facteur de réduction final est la plus petite valeur des deux facteurs de réduction précédents
𝜒 = min(𝜒𝑦; 𝜒𝑧) (2.82)
• Vérification
𝑁𝑠𝑑
≤1 (2.83)
χ𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑

χ𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 est la résistance au flambement sous charge centrée

2.4.5. Vérification en compression et flexion uni axiale suivant l’axe y-y

Selon la clause 6.7.3.6, EN 1994-1-1 : 2004, un poteau en compression et en flexion uni axiale
est résistant si la condition suivante est satisfaite :
𝑀𝑦,𝐸𝑑
≤1 (2.84)
α𝑀,𝑦 .μ𝑑,𝑦 .M𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑

𝛼𝑀,𝑦 - coefficient lié à la flexion d’un poteau mixte selon l’axe y-y
𝜇𝑑,𝑦 - facteur lié au calcul pour la compression et la flexion lié à l’axe y-y
𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 - Valeur de calcul du moment résistant plastique selon l’axe y-y de la section
mixte avec connexion complète

Figure 2.11 : Schéma statique poteau mixte sous compression et flexion biaxiale
Source : ROGER P. JOHNSON, 2004

Afin de déterminer la résistance de la section transversale, il est nécessaire de procéder à une


vérification du comportement dans chacun des plans principaux, en prenant en compte
l'élancement, la distribution des moments fléchissant et la résistance en flexion associés au plan
de sollicitation considéré. La résistance en section du poteau mixte sous combinaison de
compression et de flexion uni axiale est définie par une courbe d'interaction M-N, telle que celle
présentée. Etant donnée qu’on utilisera la méthode simplifiée, cette courbe peut être remplacée
par un polygone d’interaction ACDB qui traduit diverses positions particulières de l'axe neutre
plastique dans la section droite et en calculant pour chacune de ces positions, la résistance de la

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 45


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

section droite à partir de l'hypothèse des blocs de contrainte, ce qui, à partir des deux équations
d’équilibre de translation et de rotation, fournit le couple (M, N) des efforts résistants
concomitants, clause 6.7.3.2 (5), EN 1994-1-1 : 2004 . Le polygone d’interaction N-M est
illustré à la Figure 6.19 de EN 1994-1-1 : 2004. La version modifiée du polygone d'interaction,
qui fait référence au poteau avec une section en H entièrement enrobée de béton, est montrée à
la figure ci-dessous.

Figure 2.12 : Polygone d’interaction N-M


Source : ROGER P. JOHNSON, 2004

Les coordonnées des points A à D seront calculés en tenant compte de la distribution des
contraintes selon chaque cas
2.4.6. Calcul des coordonnées des points de la courbe d'interaction
ˉ Point A
Au point A, seul l’effort de compression est considéré et le schéma des blocs de
contraintes se traduit comme suit :

Figure 2.13 :Diagramme des contraintes du point A sur le polygone (N-M) suivant l’axe y-y
Source :Darko Dujmovic et al, 2014
𝑁𝐴 = 𝑁𝑝𝑙,𝑅d (2.87)
𝑀𝐴 = 0 𝐾𝑁. 𝑚 (2.88)

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 46


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

ˉ Point D
Le point D de cette courbe d'interaction correspond au maximum du moment résistant Mmax,Rd
supérieur à Mpl.Rd. En effet, dans un poteau mixte, l’augmentation de la charge axiale retarde la
fissuration par traction du béton et rend ainsi le poteau mixte plus apte à résister à la flexion.
Le schéma de blocs de contraint se traduit comme suit :

Figure 2.14:Diagramme des contraintes du point D sur le polygone (N-M) suivant l’axe y-y
Source :Darko Dujmovic et al, 2014

Npm.Rd
𝑁𝐷 = ( 2.89)
2

Avec 𝑁𝑝m.𝑅d= 𝐴𝑐 ∙ 0,85 ∙ 𝑓𝑐𝑑 ( 2.90)

𝑀𝐷= 𝑀𝑚𝑎𝑥, 𝑦, 𝑅𝑑= 𝑀pl,𝑦,𝑅𝑑+ 𝑀pl,𝑦,c,𝑅𝑑+ 𝑀pl,𝑦,s,𝑅𝑑

=Wpl,𝑦,a. fyd +0,5 . Wpl,𝑦, c .0,85. fcd+ Wpl,𝑦, s . fsd ( 2.91)

Point C
Ce point traduit une résistance en flexion associée à une résultante non nulle en compression.
Dans ce cas il faut déterminer tout d’abord la position de l’ANP.

Figure 2.15 :Diagramme des contraintes du point C sur le polygone (N-M) suivant l’axe y-y
Source :Darko Dujmovic et al, 2014
Position de hn

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 47


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

𝑁𝑝𝑚,𝑅𝑑 −𝐴𝑠,𝑛 ∙(2∙𝑓𝑠𝑑 −0,85∙𝑓𝑐𝑑 )


ℎ𝑛 = 2∙𝑏 ( 2.92)
𝑐 ∙0,85∙𝑓𝑐𝑑 +2∙𝑡𝑤 ∙(2∙𝑓𝑦𝑑 −0,85∙𝑓𝑐𝑑 )

𝑀𝐶 = 𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 = 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑦,𝑅𝑑 − 𝑀𝑛,𝑦,𝑅𝑑 ( 2.93)

𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑐,𝑛 ∙𝑓𝑐𝑑
Avec 𝑀𝑛,𝑦,𝑅𝑑 = 𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑎,𝑛 ∙ 𝑓𝑦𝑑 + 𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑠,𝑛 ∙ 𝑓𝑠𝑑 + ( 2.94)
2

Module plastique de l’acier dans la région 2ℎ𝑛 :


𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑎,𝑛=𝑡𝑤 ∙ ℎ𝑛2 ( 2.95)
Module plastique des armatures dans la région 2ℎ𝑛 :
𝑊𝑝𝑙, 𝑦,𝑠,𝑛 = 0 𝑐𝑚3 ( 2.96)
Module plastique du béton dans la région 2ℎ𝑛 :
𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑐,𝑛=𝑏𝑐 ∙ ℎ𝑛2 - 𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑎,𝑛 - 𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑠,𝑛 ( 2.97)
𝑁𝐶 = 𝑁𝑝𝑚,𝑅𝑑 ( 2.98)
- Point B
Ce point traduit uniquement une résistance en flexion.

Figure 2.16:Diagramme des contraintes du point B sur le polygone (N-M)


Source :Darko Dujmovic et al, 2014

𝑁𝐵 = 0 𝐾𝑁 ( 2.99)
𝑀𝐵 = 𝑀𝐶 ( 2.100)
2.4.7. Représentation du polygone d’interaction (N-M)
Une fois les coordonnées des différents points calculés, on peut alors tracer le polygone
d’interaction.
La courbe d’interaction nous permet de calculer le coefficient 𝜇𝑑𝑦
Mpl,y,N,Rd
𝜇𝑑𝑦 = ( 2.101)
Mpl,y,Ed

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 48


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑁,𝑅𝑑 est le projeté de la charge axiale 𝑁𝐸𝑑 sur le polygone. Il sera déterminé en utilisant
l’équation de la droite à laquelle il appartient.
Conformément à la clause 6.7.3.6(2), il convient d’utiliser une valeur de 𝜇𝑑𝑦 supérieure à 1
seulement lorsque le moment fléchissant 𝑀𝐸𝑑 dépend directement de l’action de 𝑁𝐸𝑑. Dans le
cas contraire, une vérification supplémentaire est nécessaire conformément à 6.7.1(7).
2.4.8. Vérification en compression et flexion uniaxial suivant l’axe faible z-z
De façon analogue à l’axe Y-Y, la condition à satisfaire est :
M𝑧,𝐸𝑑.α𝑀,𝑧.μ𝑑,𝑧.M𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑≤1 ( 2.102)
𝛼𝑀,z - coefficient lié à la flexion d’un poteau mixte selon l’axe z-z
𝜇𝑑,z - facteur lié au calcul pour la compression et la flexion lié à l’axe z-z
𝑀𝑝𝑙,z,𝑅𝑑 - Valeur de calcul du moment résistant plastique selon l’axe z-z de la
section mixte avec connexion complète
2.4.9. Calcul des coordonnées des points de la courbe d'interaction
ˉ Point A
Les différents points de la courbe sont déterminés avec les mêmes hypothèses que l’axe y-y :

Figure 2.17 : Diagramme des contraintes du point A sur le polygone (N-M)


suivant l’axe z-z
Source :Darko Dujmovic et al, 2014

𝑁𝐴 = 𝑁𝑝𝑙,𝑅d ( 2.103)
𝑀𝐴 = 0 𝐾𝑁. 𝑚 (2.104)

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 49


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

ˉ Point D

Figure 2.18 : Diagramme des contraintes du point D sur le polygone (N-M)


suivant l’axe z-z
Source : Darko Dujmovic et al, 2014

Npm.Rd
𝑁𝐷 = (2.105)
2
Avec 𝑁𝑝m.𝑅d= 𝐴𝑐 ∙ 0,85 ∙ 𝑓𝑐𝑑 (2.106)

𝑀𝐷= 𝑀𝑚𝑎𝑥, z, 𝑅𝑑= 𝑀pl,z,𝑅𝑑+ 𝑀pl,z,c,𝑅𝑑+ 𝑀pl,z,s,𝑅𝑑

=Wpl,z,a. fyd +0,5 . Wpl,z, c .0,85. fcd+ Wpl,z, s . fsd

Point C

Figure 2.19 : Diagramme des contraintes du point C sur le polygone (N-M)


suivant l’axe z-z
Source : Darko Dujmovic et al, 2014

𝑁𝑝𝑚,𝑅𝑑 −𝐴𝑠,𝑛 ∙(2∙𝑓𝑠𝑑 −0,85∙𝑓𝑐𝑑 )+𝑡𝑤 ∙(2∙𝑡𝑓 −ℎ)∙(2∙𝑡𝑓 −ℎ)∙(2∙𝑓𝑦𝑑 −0,85∙𝑓𝑐𝑑 )


ℎ𝑛 = (2.107)
2∙ℎ𝑐 ∙0,85∙𝑓𝑐𝑑 +4∙𝑡𝑓 ∙(2∙𝑓𝑦𝑑 −0,85∙𝑓𝑐𝑑 )
𝑀𝐶 = 𝑀𝑝𝑙,𝑧,𝑅𝑑 = 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑧,𝑅𝑑 − 𝑀𝑛,𝑧,𝑅𝑑 (2.108)
𝑊𝑝𝑙,𝑧,𝑐,𝑛 ∙𝑓𝑐𝑑
avec 𝑀𝑛,𝑧,𝑅𝑑 = 𝑊𝑝𝑙,𝑧,𝑎,𝑛 ∙ 𝑓𝑦𝑑 + 𝑊𝑝𝑙,𝑧,𝑠,𝑛 ∙ 𝑓𝑠𝑑 + (2.109)
2

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 50


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Module plastique de l’acier dans la région 2ℎ𝑛 :


2
(ℎ−2𝑡𝑓 ).𝑡𝑤
𝑊𝑝𝑙, z,𝑎,𝑛=𝑡𝑤 ∙ ℎ𝑛2 + (2.110)
4

Module plastique des armatures dans la région 2ℎ𝑛 :


𝑊𝑝𝑙, 𝑦,𝑠,𝑛 = 0 𝑐𝑚3 (2.111)
Module plastique du béton dans la région 2ℎ𝑛 :
𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑐,𝑛=h𝑐 ∙ ℎ𝑛2 - 𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑎,𝑛 - 𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑠,𝑛 (2.112)
𝑁𝐶 = 𝑁𝑝𝑚,𝑅𝑑 (2.113)
- Point B.

Figure 2.20 : Diagramme des contraintes du point B sur le polygone (N-M) suivant l’axe z-z
Source :Darko Dujmovic et al, 2014

𝑁𝐵 = 0 𝐾𝑁 (2.114)
𝑀𝐵 = 𝑀𝐶 (2.115)

De façon analogique, 𝜇𝑑𝑧 est déterminé comme précédemment.


2.4.10. Représentation du polygone d’interaction (N-M)
Par analogie à l’axe fort y-y.
Vérification en compression et flexion biaxiale
D’après la clause 6.7.3.7(2), EN 1994-1-1 :2004 pour la vérification le long du
poteau la condition suivante doit être satisfaite
𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑀𝑦,𝐸𝑑
+ ≤1 (2.116)
μ𝑑𝑦 𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 μ𝑑𝑧 𝑀𝑝𝑙,𝑧,𝑅𝑑

2.4.11. Vérification des conditions de non voilement local des parois des éléments
structuraux en acier
Conformément aux clauses 6.7.1(9) et 6.7.5.1(2), EN 1994-1-1 : 2004. La présence du béton
dans les profilés totalement enrobés annule le danger d'instabilité par voilement local des

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 51


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

parois en acier si l'épaisseur d'enrobage de béton est suffisante. Elle ne peut être inférieure
au maximum des deux valeurs suivantes, à savoir 40 mm et 1/6 de la largeur b d'une semelle.
Cet enrobage est prévu pour prévenir tout éclatement prématuré du béton et doit être armé
transversalement.
2.5. Les assemblages
Un assemblage est un procédé par lequel on assure une liaison durable entre deux pièces d’une
structure. C’est une partie très importante de l’ossature dont la défaillance conduirait à une ruine
brutale de toute la structure. Il est donc important, de concevoir et de dimensionner les
assemblages avec le plus de rigueur que possible. Lors de l’étude des assemblages, le
concepteur doit s’assurer de la résistance des différentes composantes par rapport aux
sollicitations exercées sur elles, mais aussi de la conformité du comportement de l’assemblage
vis-à-vis des hypothèses de départ (rigidité, capacité de rotation et capacité de résistance). La
vérification du comportement de l’assemblage se fait par classification suivant une méthode
proposée par l’Eurocode 3.
Les d’assemblages utilisés dans le cadre de notre projet sont :
- Assemblage des solives sur les poutres principales au moyen de deux cornières fixées
dans les âmes des profilés des profilés par une rangé verticale de trois boulons ordinaires ;
- Assemblage des poutres principales sur les poteaux au moyen d’une platine
débordante soudée sur la poutre et fixée à l’aile du poteau par deux rangées
horizontales de deux boulons ordinaires ;
- Assemblage des pieds de poteaux articulés sur les fondations au moyen d’une platine
soudée en pied de poteaux et de quatre boulons d’ancrage ;
Les assemblages poutre poteaux étant supposés rigides, la vérification de la rigidité a été
effectuée dans le cadre de notre projet pour les assemblages suivant l’axe de forte inertie
conformément à la méthode développée dans l’Eurocode 3. Pour les assemblages suivant l’axe
de faible inertie, l’Eurocode 3 ne donne aucune information quant à leur classification.

Tout d’abord nous aurons à faire le choix des caractéristiques des moyens d’assemblages tels
que le diamètre des boulons, la section, l’épaisseur des cornières et les dimensions de la platine.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 52


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2.5.1. Assemblage solives-poutres principales


2.5.1.1. Choix des caractéristiques des composantes de l’assemblage
Tout d’abord nous aurons à faire le choix des caractéristiques des boulons et des cornières.
Les caractéristiques ont été tirés du tableau ci-dessous.
- Boulon
✓ le diamètre du boulon d ;
✓ le diamètre du trou 𝑑0 ;
✓ la classe du boulon ;
✓ la résistance nominale à la traction 𝑓𝑢𝑏 ;
✓ la section résistante du boulon 𝐴𝑠 ;
✓ la section nominale du boulon 𝐴.
Choisir les caractéristiques géométriques et mécaniques de la cornière à utiliser pour
commencer le dimensionnement de l’assemblage. Le tableau suivant donne les types de
cornières utilisées en fonction du diamètre des boulons.
Tableau 2.2 : Caractéristiques géométriques des cornières en fonction du
diamètre
Source : Marc Landowski, Bertrand Lemoine ,2005.
Diamètre (d) Cornière à ailes égales
40 x 40 x 4
8
45 x 45 x4,5
10 50 x 50 x 5
12 60 x 60 x 6
70 x 70 x 7
16
80 x 80 x 8
24 90 x 90 x 9

2.5.1.2. Détermination des efforts sur l’assemblage


Il s’agit de l’effort normal 𝑁𝐸𝑑 à transférer de la solive à la poutre principale. Comme la
solive est simplement appuyée sur la poutre principale, l’effort 𝑁𝐸𝑑 correspond à la réaction
d’appuis de la solive due au chargement de cette dernière.
2.5.1.3. Choix des dimensions et dispositions des trous relatifs aux dispositions
constructives
Dispositions relatives aux limites pour les entraxes et pinces des trous dans les ailes des
cornières :
▪ Les limites pour les entraxes pour des trous circulaires sont :
2,2𝑑0 ≤ 𝑝1 ≤ 𝑀𝑖𝑛(14𝑡 𝑜𝑢 200𝑚𝑚) (2.117)

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 53


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2,4𝑑0 ≤ 𝑝2 ≤ 𝑀𝑖𝑛(14𝑡 𝑜𝑢 200𝑚𝑚) (2.118)


▪ Les limites pour les pinces pour des trous circulaires sont :
Pour les pièces non exposées aux intempéries 1,2𝑑0 ≤ (𝑒1 𝑜𝑢 𝑒2
Pour les pièces exposées aux intempéries ou à d’autres influences corrosives
1,2𝑑0≤ (𝑒1 𝑜𝑢 𝑒2) ≤ (4𝑡 + 40𝑚𝑚) (2.119)
𝑝1 - entraxe des fixations dans une rangée, mesuré dans la direction de
transmission des efforts ;
𝑃2 - entraxe entre des rangées de fixations adjacentes, mesuré
perpendiculairement à la direction de la transmission des efforts ;
𝑒1 - pince longitudinale entre le centre d’un trou de fixation et le bord adjacent d’une
pièce quelconque, mesurée dans la direction de l’effort transmis ;
𝑒2 - pince transversale entre le centre d’un trou de fixation et le bord adjacent d’une
pièce quelconque, mesurée perpendiculairement à la direction de l’effort transmis ;

Figure 2.21 : Disposition des pinces et entraxes sur une cornière


Source : ROGER P. JOHNSON, 2004

𝑡 - épaisseur de la pièce attachée extérieure la plus mince.


Les pinces et entraxes sont illustrées sur les figures suivantes…

Dispositions relatives au choix des entraxes et pinces optimales


Ce choix est fait en fonction de la hauteur de l’âme de la solive à assembler et de l’entaille
faite dans le profilé de la solive. Généralement la profondeur de l’entaille est des 50mm. La
figure suivante présente la configuration d’un assemblage boulonné par cornière.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 54


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Figure 2.22 : Assemblage boulonné par cornières


Source : ROGER P. JOHNSON, 2004

2.5.1.4. Détermination de la force de cisaillement 𝑭𝑽𝟏,𝑬𝒅


Cette force est appliquée sur un boulon dans la partie de l’assemblage composée de la cornière
et de l’âme de la poutre principale. Son expression est donnée par

𝑉𝐸𝑑
𝐹v1,𝐸𝑑= (2.120)
𝑛

Avec

𝑉𝐸𝑑 : 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 (Correspondant à 𝐍𝐄𝐝)

𝑛 : nombre de boulons dans le plan de cisaillement.

2.5.1.5. Détermination de la force de cisaillement vertical 𝑭𝑽𝟐,𝑬𝒅


Cette force s’exerce sur chacun des boulons dans la partie de l’assemblage composée des
cornières et de l’âme de la solive.

2.5.1.6. Détermination du moment 𝑴𝑬𝒅


Ce moment est créé par l’excentricité de la force de cisaillement dans la partie de
l’assemblage composée des cornières et de l’âme de la solive.

𝑀𝐸𝑑 =VEd ×𝑙𝑡 (2.121)

2.5.1.7. Détermination des efforts de cisaillement horizontaux 𝑭𝑯,𝑬𝒅


Cet effort est créé par le moment 𝑀𝐸𝑑 sur les boulons extrêmes dans la partie de l’assemblage
composée des cornières et de l’âme de la solive, son expression se traduit par :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 55


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Figure 2.23 : : Efforts de cisaillement horizontaux dans une cornière


Source: ROGER P. JOHNSON, 2004

MEd
𝐹𝐻,𝐸𝑑 = (n−1)p1 (2.122)

2.5.1.8. Détermination des forces de cisaillement résultantes 𝑭𝑬𝒅


Il s’agit des forces qui s’exercent sur chacun des boulons extrêmes de la partie de l’assemblage
composée des cornières et de l’âme de la solive

𝐹𝐸𝑑=√𝐹𝑉22,𝐸𝑑 + 𝐹𝐻22,𝐸𝑑 (2.123)

2.5.1.9. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage composée de


la cornière et de l’âme de la poutre principale.

La condition à vérifier est la suivante :


𝐹𝑉1,𝐸𝑑≤min (𝐹𝑉1,𝑅𝑑 ; 𝐹𝑏1,𝑅𝑑) (2.124)

𝐹𝑉1,𝑅𝑑 est la résistance au cisaillement d’un boulon dans la partie de l’assemblage composée de
la cornière et de l’âme de la poutre principale. Son expression est donnée par :

𝐹𝑉1,𝑅𝑑 = 𝐹𝑉,𝑅𝑑 × 𝑚 (2.125)


Avec m le nombre de plan de cisaillement
- Si le plan de cisaillement passe par la partie filetée du boulon :
𝛼𝑣 𝑓𝑢𝑏 𝐴𝑠
𝐹𝑉,𝑅𝑑= (2.126)
𝛾𝑀2

• 𝛼𝑣 = 0,6 pour les boulons de classe 4.6, 5.6, 8.8 ;


• 𝛼𝑣 = 0,5 pour les boulons de classe 4.6, 5.8, 6.8, 10.9 ;
• 𝛾𝑀2 : coefficient partiel de sécurité (section 2.4.4).
- Si le plan de cisaillement passe par la partie filetée du boulon :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 56


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

𝛼𝑣 𝑓𝑢𝑏 𝐴
𝐹𝑉,𝑅𝑑= (2.127)
𝛾𝑀2

• 𝛼𝑣 = 0,6 pour les boulons de classe


• 𝐹𝑏1,𝑅𝑑 est la résistance à la pression diamétrale d’un boulon dans la partie de
l’assemblage composée de la cornière et de l’âme de la poutre principale.

𝐾1 ×𝛼𝑣 ×𝑓𝑢𝑏 ×𝑑×𝑡


𝐹b1,𝑅𝑑= (2.128)
𝛾𝑀2

𝑒1 𝑝1 1 𝑓𝑢𝑏
Avec 𝛼𝑏 = 𝑚𝑖𝑛 { ; − ; ; 1} (2.129)
3𝑑0 3𝑑0 4 𝑓𝑢
𝑒 𝑝2
K1 = 𝑚𝑖𝑛 {2,8 × 𝑑2 − 1,7 ; 1,4 × − 1,7 ; 2,5} (2.130)
0 𝑑0

2.5.1.10. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage composée


des cornières et de l’âme de la solive.
La condition à vérifier est la suivante :
Max (𝐹𝐸𝑑 ; 𝐹𝑉2,𝐸𝑑) ≤ min(𝐹𝑉2,𝑅𝑑 ; 𝐹𝑏2,𝑅𝑑) (2.131)
𝐹𝑉2,𝑅𝑑 𝑒𝑡 𝐹𝑏2,𝑅𝑑 sont déterminés de la même manière que 𝐹𝑉1,𝑅𝑑 𝑒𝑡 𝐹𝑏1,𝑅𝑑
2.5.1.11. Vérification de la résistance en flexion de la cornière
• Détermination des sollicitations dans chacune des cornières

𝑉𝐸𝑑
𝑉𝑐,𝐸𝑑 = 2
𝑀𝐸𝑑
𝑀𝑐,𝐸𝑑 = 2
𝑉𝑐,𝐸𝑑 - effort tranchant sollicitant une cornière ;
𝑀𝑐,𝐸𝑑 - moment de flexion sollicitant une cornière.
Condition de prise en compte des trous de la partie tendue et de l’aile de cornière

- Si les trous de la partie tendue de l’aile de cornière doivent être pris en compte dans le
calcul de la résistance en flexion de la cornière, la condition à vérifier est la suivante
𝐴𝑓𝑛𝑒𝑡 𝑓𝑦 𝛾𝑓𝑀2
≥𝑓 (2.132)
𝐴𝑓 𝑢 𝛾𝑓𝑀0

Avec
𝐴𝑓𝑛𝑒𝑡 : aire de la section nette de la cornière
𝐴𝑓: aire de la section brute de la partie tendue cornière
- Si la condition est vérifiée, calculer le module de résistance plastique 𝑊𝑝𝑙 de la section
en considérant la partie tendue.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 57


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

- Si la condition n’est pas vérifiée, calculer le module de résistance plastique


𝑊𝑝𝑙 de la section sans tenir de compte de la partie tendue.
• Détermination de la résistance en flexion 𝑴𝒄,𝑹𝒅 de la cornière.
𝑊𝑝𝑙𝑓𝑦
𝑴𝒄,𝑹𝒅 = (2.133)
𝛾𝑀0

𝑊𝑝𝑙 : le module de résistance plastique de la section de la cornière


Ainsi, la condition à satisfaire pour la résistance à la flexion est :
𝑀𝑐,𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑐,𝑅𝑑 (2.134)
• Vérification de la résistance au cisaillement de la cornière.
La condition à satisfaire est :
𝑉𝑐 ,𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 (2.135)
𝑓𝑦
𝐴𝑉 ( )
√3
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑= (2.136)
𝛾𝑀𝑜

𝐴𝑉 - aire de cisaillement de la section


𝑓𝑦 - limite d’élasticité de la cornière
𝛾𝑀0 - coefficient partiel de sécurité.
2.5.1.12. Vérification de l’interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant
Il n’y a pas d’interaction si la condition suivante est vérifiée :

Vpl,Rd
𝑉𝑐 ,𝐸𝑑 ≤ (2.137)
2
Si la condition n’est pas vérifiée, reprendre le dimensionnement en
remplaçant 𝑓𝑦 par (1-ρ).
2
2𝑉𝐸𝑑
𝜌 = (𝑉 − 1) (2.139)
𝑝𝑙,𝑅𝑑

2.5.1.14. Vérification de la résistance au cisaillement de bloc de la zone de boulonnage de


l’âme de la solive
Le cisaillement de bloc consiste en une ruine par cisaillement au niveau de la rangée de boulons
le long de la partie cisaillée du contour du groupe de boulons. La condition à satisfaire est :
𝑉𝑐 ,𝐸𝑑 ≤ 𝑉eff,,𝑅𝑑

Figure 2.24 : : Cisaillement de bloc

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 58


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Pour un groupe de boulons symétrique soumis à un chargement centré, la résistance de calcul


au cisaillement de bloc 𝑉𝑒𝑓𝑓,1,𝑅𝑑 est donné par
1
( )𝑓𝑦 𝐴𝑛𝑉
√3
𝑉𝑒𝑓𝑓,1,𝑅𝑑 = 𝑓𝑢 𝐴𝑛𝑡 + (2.140)
𝛾𝑀0

𝐴𝑛𝑡 : aire nette soumise à la traction ;


𝐴𝑛𝑉 : aire nette soumise au cisaillement.

- Pour un groupe de boulons symétrique soumis à un chargement excentré, la résistance de


calcul au cisaillement de block 𝑉𝑒𝑓𝑓,2, 𝑅𝑑 est donné par :
1
0,5𝑓𝑢 𝐴𝑛𝑡 ( )𝑓 𝐴
√3 𝑦 𝑛𝑉
𝑉𝑒𝑓𝑓,2,𝑅𝑑 = 𝛾𝑀2
+ 𝛾𝑀0
(2.141)

2.5.2. Assemblage poutre-poteau suivant l’axe de forte inertie


2.5.2.1. Choix des caractéristiques géométriques et dispositions constructives
ˉ Déterminer la disposition des trous sur les ailes du profilé constituant le poteau. L’entraxe
entre les trous des ailes du profilé est le plus souvent donnée par les fabricants dans le
catalogue de profilé.
ˉ Choisir les caractéristiques géométriques de la platine ainsi que celles des boulons et
déterminer les pinces et entraxes comme développé en 5.1.3.

2.5.2.2. Détermination des efforts intérieurs


- l’effort tranchant vertical 𝑉𝐸𝑑 ;
- le moment fléchissant 𝑀𝐸𝑑

2.5.2.3. Détermination des composantes de l’assemblage

Les composantes d’un assemblage poutre-poteau suivant l’axe de forte inertie par platine
débordante sont :
Tableau 2.3 : Les composantes d’un assemblage poutre-poteau suivant l’axe de forte inertie
par platine débordante

Zone Composante
Boulon tendu
Platine d’about fléchie
Semelle de poteau en fléchie
Tension Âme de poutre tendue
Âme de poteau tendue
Semelle soudée à platine d’about
Cisaillement horizontal Panneau d’âme de poteau en cisaillement

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 59


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Semelle de poutre en compression


Compression Semelle de poutre soudée
Âme de poteau comprimée transversalement
Cisaillement Boulon en cisaillement
Boulon en pression diamétrale
2.5.2.4. Vérification de la résistance des boulons dans la zone tendue
Le calcul de la résistance des boulons dans la zone tendue est un processus basé sur la résistance des
tronçons en Té équivalents. Il est important de définir les résistances des modes de ruine des tronçons
en té. Comme décrit dans l’Eurocode 3, il existe trois modes de ruine pour les tronçons en té dont les
résistances sont les suivantes :

- Mode 1 : plastification totale de la semelle

Figure 2.25 : Plastification totale d’une semelle pour les tronçons en Té


(source : ROGER P. JOHNSON, 2004)
Mode 2 : ruine de boulons avec plastification de la semelle

Figure 2.26 : Ruine de boulons avec plastification de la semelle pour un tronçon en Té

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 60


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

- Mode 3 : ruine de boulon

Figure 2.27 : Ruine de boulons pour un tronçon en Té


(source : ROGER P. JOHNSON, 2004)
Où :

(2.142)

• 𝑙𝑒𝑓𝑓,1 : longueur effective du tronçon en té équivalent pour le mode 1, prise comme la


plus petite valeur de 𝑙𝑒𝑓𝑓, 𝑐𝑝 et 𝑙𝑒𝑓𝑓, 𝑛𝑐 (donné en annexe dans les tableaux) ;
• 𝑙𝑒𝑓𝑓,2 : longueur effective du tronçon en té équivalent pour le mode 2, prise comme la
valeur de 𝑙𝑒𝑓𝑓, 𝑛𝑐 ;
• 𝑡𝑓: l’épaisseur de la semelle du tronçon ( 𝑡𝑝 ou 𝑡𝑓𝑐).
• 𝑓𝑦: limite d’élasticité de la semelle du tronçon ;

∑ 𝐹𝑡,𝑅𝑑 : valeur totale de de la résistance à la traction des boulons du tronçon (=


2𝐹𝑡,𝑅𝑑 pour une seule rangée ;

𝑑𝑤
𝑒𝑤= (2.143)
4

𝑑𝑤 : le diamètre de la rondelle, ou angle de la tête de boulon ou de l’écrou selon le cas ;

𝑛 = 𝑒𝑚𝑖𝑛 : la plus petite valeur entre : 𝑒𝑐 et 𝑒𝑝, mais 𝑛 ≤ 1,25𝑚.


La géométrie d’un assemblage par platine avec trois rangées de boulons est
illustrée sur la figure suivante.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 61


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Figure 2.28 : Vue de côté assemblage par platine avec trois rangées
de boulons
(source : ROGER P. JOHNSON, 2004)

Figure 2.29 : Vue de dessus assemblage par platine avec trois rangées
de boulons
(source : ROGER P. JOHNSON, 2004)
Pour la platine d’about :

𝑤 𝑡𝑤𝑏
𝑚𝑝 = − − 0,8𝑠 (2.144)
2 2
𝑏𝑝 𝑤
𝑒𝑝 = − (2.145)
2 2
Pour la semelle de poteau :

𝑤 𝑡𝑤𝑐
𝑚𝑐 = − − 0,8𝑟𝑐 (2.146)
2 2
𝑏𝑐 𝑤
𝑒𝑐 = − (2.147)
2 2
Pour l’extension de la platine :

𝑚𝑥 = 𝑥 - 0,8𝑠𝑓 (2.148)

2.5.2.5. Détermination de la résistance en traction 𝐅𝐭𝟏,𝐑𝐝 de la première rangée de boulons.


La suite de la procédure consiste à évaluer pour chacune des composantes la résistance du
tronçon équivalent pour les trois modes de ruine. La résistance d’une rangée de boulons ou d’un
groupe de boulons est pour une composante donnée la plus faible des valeurs de résistances
calculées pour les trois modes de ruine du tronçon équivalent.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 62


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Le calcul de la résistance des boulons dans la zone de tension se fait en commençant par la
rangée la plus éloignée du centre de compression (semelle de la poutre).

Lorsque deux rangées sont séparées par un raidisseur ou une semelle de poutre, la résistance du
groupe ne peut pas être évaluée.

Les composantes dont les résistances doivent être évaluées sont, la semelle de
poteau fléchie, la platine d’about fléchie, l’âme du poteau tendue, l’âme de poutre tendue.

ˉ Pour la semelle de poteau fléchie et la platine d’about fléchie, la méthode des tronçons
en té équivalents est appliquée.
ˉ Pour l’âme du poteau tendue, la résistance est :

𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐 𝑡𝑤𝑐 𝑓𝑦,𝑤𝑐


𝐹𝑡,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = (2.149)
𝛾𝑀0

Où :
𝜔 : facteur de réduction tenant compte du coefficient de transformation
𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐 : longueur effective du tronçon en té de l’âme du poteau ;
𝑡𝑤𝑐 : épaisseur de l’âme du poteau.
La résistance de la composante âme de poutre tendue ne peut être évaluée car la rangée de
boulon est dans l’extension de la platine au-dessus de la poutre. Ainsi, la résistance totale de la
rangée de boulons la valeur minimale de toutes les résistances calculées.

2.5.2.6. Détermination de la résistance en traction 𝐅𝐭𝟐,𝐑𝐝 de la seconde rangée de boulons.


Pour la deuxième rangée de boulons, la résistance doit être évaluée pour la rangée prise seule
et pour le groupe formé par la rangée 1 et la rangée 2. En effet du côté de la platine et de la
poutre, les deux rangées sont séparées par la semelle de la poutre donc la résistance de groupe
ne peut pas être évaluée mais, du côté du poteau la résistance de groupe reste évaluable. La
résistance 𝐹2,𝑅𝑑 de la rangée de boulon est la plus petite valeur entre l’ensemble des résistances
calculées pour la rangée prise seule et la résistance réduite calculée pour le groupe de boulons.

- Résistance de la deuxième rangée de boulons prise seule.

Les composantes dont les résistances doivent être évaluées sont, la semelle de poteau fléchie,
la platine d’about fléchie, l’âme du poteau tendue, l’âme de poutre tendue.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 63


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

▪ Pour la semelle de poteau fléchie et la platine d’about fléchie, la méthode des tronçons
en té équivalents est appliquée.
Pour l’âme du poteau tendue, la résistance est :

𝜔𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐 𝑡𝑤𝑐 𝑓𝑦,𝑤𝑏


𝐹𝑡,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = (2.150)
𝛾𝑀0

▪ Pour l’âme de poutre tendue la résistance est :


𝜔𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑏 𝑡𝑤𝑏 𝑓𝑦,𝑤𝑏
𝐹𝑡,𝑤𝑏,𝑅𝑑 = (2.151)
𝛾𝑀0


𝑏𝑒𝑓𝑓, 𝑡, 𝑤𝑏 : longueur effective du tronçon en té de l’âme de la poutre ;
𝑡𝑤𝑏 : épaisseur de l’âme de la poutre.
- Résistance de la deuxième rangée de boulon en combinaison avec la
première rangée.
▪ Pour la semelle de poteau fléchie, la méthode des tronçons en té
équivalents est appliquée.
▪ La résistance de la composante platine d’about fléchie ne peut pas
être évaluée
▪ Pour l’âme du poteau tendue, la résistance est :
𝜔𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐 𝑡𝑤𝑐 𝑓𝑦,𝑤𝑐
𝐹𝑡,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = (2.152)
𝛾𝑀0

▪ La résistance de la composante âme de poutre tendue ne peut pas être évaluée.

La résistance réduite du groupe de boulons est calculée en diminuant de la valeur de résistance


du groupe la valeur de la résistance de la première rangée.

2.5.2.7. Détermination de la résistance de la zone de compression.

• Âme de poteau en compression transversal.


La résistance de cette composante est :
𝜔 𝑘𝑤𝑐 𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐 𝑡𝑤𝑐 𝑓𝑦,𝑐𝑤
𝐹𝑐,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = (2.153)
𝛾𝑀0

Mais

𝜔 𝑘𝑤𝑐 𝜌 𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐 𝑡𝑤𝑐 𝑓𝑦,𝑤𝑐


𝐹𝑐,𝑤𝑐,𝑅𝑑 ≤ 𝛾𝑀1
(2.154)

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 64


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Avec :
𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐= 𝑡𝑓𝑏 + 2𝑠𝑓 + 5(𝑡𝑓𝑐 + 𝑠) + 𝑆𝑝 (2.155)
𝑘𝑤𝑐 - coefficient réducteur prenant en compte les effets éventuels d’interaction avec le
cisaillement dans le panneau d’âme du poteau (pris égale à 1) ;

𝜌 - coefficient réducteur pour le voilement de la plaque ;

Si 𝜆𝑝 ≤ 0,72 , 𝜌 = 1,0 (2.156)

𝛌𝐩−𝟎,𝟐
Si 𝜆𝑝 ≤ 0,72 ; 𝜌 = (2.157)
𝛌𝟐𝐩

Avec
𝑏 𝑑𝑤𝑐 𝑓𝑦,𝑤𝑐
𝜆̅𝑝 = 0,932√ 𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐
𝐸𝑡
(2.158)
𝑤𝑐

𝑑𝑤𝑐 = ℎ𝑐 − 2(𝑡𝑓𝑐 + 𝑠) (2.159)


𝑠𝑓 - longueur du talon du cordon de soudure entre la semelle en compression et la platine ;
𝑠𝑝 = 2𝑡𝑝 - longueur obtenue par diffusion à 45° dans la platine d’about.

• Semelle de poutre en compression


La résistance de cette composante est donnée par :

𝑀𝑐,𝑅𝑑
𝐹𝑐,𝑓𝑏,𝑅𝑑 = ℎ (2.160)
𝑏 −𝑡𝑓𝑏

Avec :
𝑀𝑐,𝑅𝑑 : moment résistant de la poutre (le moment est déterminé comme au point 11 de la
section 6.1) ;
ℎ𝑏 : hauteur de la poutre ;
𝑡𝑓𝑏 : épaisseur de la semelle de la poutre.
La résistance de la zone de compression 𝐹𝑐,𝑅𝑑 est la plus petite valeur des
résistances calculées.

2.5.2.8. Vérification de la résistance au cisaillement de l’âme du poteau

La résistance au cisaillement doit vérifier la condition suivante :

𝑉𝑤𝑝,𝑅𝑑> V wp,Ed (2.161)

Avec 𝑉𝑤𝑝,𝐸𝑑 l’effort de cisaillement horizontal créé par le moment sollicitant.

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 65


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Pour un assemblage comportant deux poutres assemblées suivant le même axe à un poteau,
l’effort de cisaillement horizontal vaut :

ˉ pour des moments de sens opposés


ˉ
𝑉𝑤𝑝,𝐸𝑑 = |𝐹𝑐,𝐸𝑑,1 − 𝐹𝑐,𝐸𝑑,2 | (2.162)
ˉ pour des moments de même sens,
𝑉𝑤𝑝,𝐸𝑑 = |𝐹𝑐,𝐸𝑑,1 + 𝐹𝑐,𝐸𝑑,2 | (2.163)

Avec :
𝑀𝐸𝑑,𝑛
𝐹𝑐,𝐸𝑑,𝑛 = ℎ (2.164)
𝑏 −𝑡𝑓𝑏

Où :
𝑀𝐸𝑑,𝑛 - est le moment sollicitant la poutre n ;
ℎ𝑏 et 𝑡𝑓𝑏 - les dimensions de la section de la poutre considérée.
La résistance au cisaillement du panneau d’âme du poteau 𝑉𝑤𝑝,𝑅𝑑 est donnée par la formule
suivante :
𝑑𝑐
Si ≤ 69𝜀
𝑡𝑤𝑐

0,9𝑓𝑦𝑐 𝐴𝑣𝑐
𝑉𝑤𝑝,𝑅𝑑 = (2.165)
𝛾𝑀0 ×√3

Où :
𝑑𝑐 = ℎ𝑐 - 2(𝑡𝑓𝑐 + 𝑠) (2.166)
ℎ𝑐 : hauteur de la section du poteau ;
𝑡𝑓𝑐 : épaisseur de la semelle du poteau ;
𝑡𝑤𝑐 : épaisseur de l’âme du poteau ;
𝑓𝑦𝑐 : limite d’élasticité du poteau ;
𝐴𝑣𝑐 : aire de cisaillement du poteau.

3.5.2.9. Vérification de la résistance effective des boulons.


Toutes les rangées de boulons ne pourront atteindre leur résistance que si la première rangé est
capable de se plastifier suffisamment. Dans le cas contraire, la résistance des boulons doit être
réduite. La condition à vérifier est :

𝐹𝑡𝑥,𝑅𝑑 ≤ 1,9F𝑡,Rd (2.167)


𝑑 𝑓
Ou tp ≤ 1,9 √ 𝑓𝑢𝑏 (2.168)
𝑦𝑝

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 66


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

Avec
𝐹𝑡𝑥,𝑅𝑑 : résistance effective à la traction de la première rangée de boulons ;
𝐹𝑡,𝑅𝑑 : résistance en traction d’un seul boulon ;
𝑑 : diamètre du boulon.
Si la condition n’est pas satisfaite, il convient de réduire la résistance de chacune
des rangées du dessous tel que :

ℎ𝑟
𝐹𝑡𝑟,𝑅𝑑 ≤ 𝐹𝑡𝑥,𝑅𝑑 ≤ (2.169)
ℎ𝑥

Avec :

ℎ𝑥 : distance séparant la rangée la plus éloignée du centre de compression ;

ℎ𝑟 : distance séparant la rangée r du centre de compression.

3.5.2.10. Comparaison entre 𝐅𝐭,𝐑𝐝 et 𝐅𝐜,𝐑𝐝.


La condition à vérifier est :

∑ 𝐹𝑟𝑖 − (𝑁𝐸𝑑 + 𝐹𝑐,𝑅𝑑 ) (2.170)


Où :
𝑁𝐸𝑑 : force de compression ou de traction axiale dans la poutre ;
∑ 𝐹𝑟𝑖 : somme des forces dans toutes les rangées de boulons en traction.

Si la condition n’est pas vérifiée, il faut réduire la résistance de chaque rangée en commençant
par la rangée de la zone en traction la plus proche du centre de cisaillement et en remontant vers
le haut. La valeur à utiliser pour la réduction est :

∑ 𝐹𝑟𝑖 − (𝑁𝐸𝑑 + 𝐹𝑐,𝑅𝑑 ) (2.171)


2.5.2.11. Vérification de la résistance de l’assemblage vis-à-vis du moment fléchissant
La condition à vérifier est :
𝑀𝐸𝑑≤𝑀𝑗,𝑅𝑑 (2.172)

Le moment résistant de l’assemblage se détermine par la formule suivante :

𝑀𝑗,𝑅𝑑=∑ 𝐹𝑟𝑖,𝑅𝑑× ℎ𝑖 (2.173)

Avec :
𝐹𝑟𝑖,𝑅𝑑 : résistance effective à la traction de la i -ème rangée ;
ℎ𝑖 : distance entre le centre de compression et la i -ème rangée (le centre de compression
est considéré comme le milieu de la semelle en zone de compression).

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 67


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

2.5.2.12. Vérification de la résistance au cisaillement vertical des boulons de la zone


comprimée
La résistance au cisaillement vertical des boulons de la zone comprimée est déterminée
conformément à la section 4.1.9 de la présente étude.
2.5.2.13. Classification de l’assemblage
• Classification suivant la résistance.
La classification suivant la résistance se fait en comparant le moment résistant de
l’assemblage 𝑀𝑗,𝑅𝑑 au moment résistant de la poutre 𝑀𝑐,𝑅𝑑.

Si 𝑀𝑗,𝑅𝑑> 𝑀c,Rd (2.174)

Alors, l’assemblage est à résistance complète si non, il est un assemblage à résistance


partielle.

• Classification suivant la rigidité


Déterminer les coefficients 𝐾𝑖 à prendre en compte dans la classification suivant la rigidité.
Conformément au tableau 6.10 de l’Eurocode 3 dans sa partie 1-8, pour un assemblage poutre-
poteau boulonné par platine d’about et en configuration unilatérale, les coefficients à prendre
en compte sont, 𝐾1 , 𝐾2 , 𝐾3 , 𝐾4 , 𝐾5 𝑒𝑡 𝐾10 .
- Calculer les coefficients.
Les formules donnants les valeurs des coefficients sont données dans le tableau en annexe.
- Calculer le coefficient de rigidité efficace 𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟 pour chacune des rangées de boulons.
Il est donné par la formule suivante :

1
𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟= 1 (2.175)

𝐾𝑖,𝑟

Avec :
𝐾𝑖,𝑟 : le coefficient de rigidité représentant le composant i, considérant la rangée r.
- Calculer le bras de levier équivalent 𝑧𝑒𝑞.
Il est donné par la formule suivante :
∑ 𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟ℎ𝑟2
𝑧𝑒𝑞 = ∑ (2.176)
𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟ℎ𝑟

Avec :
ℎ𝑟 : la distance séparant la rangée de boulons du centre de compression.
- Calculer le coefficient de rigidité équivalent 𝐾𝑒𝑞.
Il est donné par la formule suivante :

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 68


Chapitre 2 :Procédure de dimensonnement des éléments structuraux

∑ 𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟 ℎ𝑟
𝐾𝑒𝑞= (2.177)
𝑧𝑒𝑞

Déterminer le rapport de rigidité 𝜇.


2
Si, 𝑀𝑗,𝐸𝑑 ≤ 3 Mj,Rd alors μ = 1 (2.178)
2
Si, 3 Mj,Rd < 𝑀𝑗,𝐸𝑑 < Mj, Rd alors (2.179)
ψ
1,5 𝑀𝑗,𝐸𝑑
𝜇=( )
𝑀𝑗,𝑅𝑑

Tableau 2.4 : Coefficient  en fonction du type d’attache

Type d’attache Ψ
Soudée 2,7
Platine d’about boulonnée 2,7
Cornière de semelle boulonnées 3,1
Plaques d’assise de poteau 2,7

- Calcul de la rigidité en rotation 𝑆𝑗 de l’assemblage.


Elle est donnée par la formule suivante :

Avec :
𝐸 : Module de Young ;
𝑧 : bras de levier.
L’assemblage est considéré comme rigide lorsque :
8𝐸𝐼𝑏
𝑆𝑗 ≥ Pour les structures non contreventées
𝐿𝑏
25𝐸𝐼𝑏
𝑆𝑗 ≥ Pour les structures non contreventées
𝐿𝑏

Avec :
𝐼𝑏 : moment d’inertie de la poutre ;
de la poutre

Réalisé et soutenu par : Gino N. TOSSA 69


Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux


3.1. Descente de charges
Les différentes étapes de la descente des charges pour notre bâtiment sont illustrées dans la
figure ci-dessous. La hauteur du bâtiment étant inférieur à 10 mètres et la région n’étant pas
soumis aux séismes, nous négligerons les charges du vent et les charges sismiques. Ainsi, seuls
les charges permanentes et d’exploitations seront pris en compte. Ce chapitre traite de
l’évaluation des charges sur les éléments structuraux conformément l’Eurocode 1.

Plancher

Solive

Poutres

Poteaux

Semelles

Figure 3.1 : Descente de charges d’une construction mixte


3.1.1. Evaluation des charges permanentes (G)
Il s’agit de l’ensemble des poids propres des différents éléments porteurs de la structure ainsi
que les plafonds et les différentes installations. Les charges permanentes pour chaque plancher
sont calculées dans les tableaux ci-après :
- Plancher terrasse inaccessible

Tableau 3.1 : Descente de charges sur le plancher haut Etage 2

Composants Poids
Epaisseur Charge surfacique
volumique
(m) (daN/m2 )
(daN/m3 )
Protection gravier pour
1700 0,05 85
étanchéité
Étanchéité multicouche 600 0,05 12
Béton de forme de pente 2200 0,1 220
Isolation thermique 400 0,04 16
Poids de la dalle 25 11 275
Bac acier Cofrastra 40 (caractéristique
9,8
pour épaisseur nominale 750mm)
Faux plafond 10 1 10
Total 627,8

70
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

ˉ Planchers courants

Tableau 3.2 : Descente de charges sur le plancher haut RDC et Etage 1

Poids Charge
Composants Epaisseur
volumique surfacique
(m)
(daN/m3 ) (daN/m2)
Revêtements carrelage 60 - 60
Mortier de pose 2200 0,05 44
Isolation thermique 400 0,1 16
Poids de la dalle 2500 0,11 275
Bac acier Cofrastra 40 (caractéristique
9,8
pour épaisseur nominale 750 mm)
Faux plafond 10 1 10
Total 414.8

Les charges permanentes des éléments non porteurs sont consignées dans les tableaux ci-après :

Tableau 3.3 : Descente de charges des éléments non-porteurs et des escaliers

Poids Charge
Composants Epaisseur
volumique Hauteur surfacique
(m)
(daN/m3) (daN/m2)
Acrotère de 20 cm en Agglos creux 1400 0,2 0,15 42
Enduit sur deux faces 18 0,2 0,02 14,4
Total 56,4
Mur de 3m en Agglos creux 1400 3 0,15 630
Enduit sur deux faces 18 0,2 0,02 14,4
Total 644,4

Escaliers
Volée Poids Charge
Epaisseur
volumique surfacique
Composants (m)
(daN/m3) (daN/m2)
Tôle striée(5mm) 11.37
Mortier de pose (2 cm) 20 0.02 40
Revêtement en carrelage (2 cm) 20 0.02 40
Total 125
Palier Poids Charge
Epaisseur
volumique surfacique
Composants (m)
(daN/m3 ) (daN/m2 )
Cofrastra 40 9 ,8
Poids de la dalle ep (8cm) 2500 0.08 200
Mortier de pose (2 cm) 20 0.02 40
Revêtement en carrelage (2 cm) 20 0.02 40
Total 289.9

71
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.1.2. Evaluation des charges d’exploitation (Q)


C’est l’ensemble des charges variables que supporte la structure et qui désignent l’ensemble
des équipements, des matériels et des personnes que reçoit la structure. Lors du montage des
équipements, la charge de chantier est la charge variable.
Plancher terrasse inaccessible : 100 daN/m²
Plancher courant deuxième étage 400 daN/m²
Plancher courant premier étage : 400 daN/m²
Charges de chantier 150 daN/m².
Ces valeurs ont été tirées de l’Eurocode 1.

3.2. Calcul du plancher collaborant


3.2.1. Vérification des dispositions constructives.
- La hauteur hors-tout h = 120mm > 90mm : 𝑶𝑲 !
- la hauteur du béton ℎ𝑐 = 80𝑚𝑚 > 50𝑚𝑚 𝑶𝑲 !
- la quantité d’armatures minimale :
𝐴𝑠,min = 0,004 ∙ ℎ𝑐 ∙ 𝑏 = 0,004 × 80 × 1000 = 320𝑚𝑚2 / 𝑚 > 80𝑚𝑚2 /𝑚

Prenons 6HA10 de section 471 mm² > 320mm² donc 𝑶𝑲 !


- espacement des barres d’armatures maximal : 2 × 120 = 240 𝑚𝑚.
Conclusion : Nous prendrons des barres d’armatures maximal de 200 mm

3.2.2. Vérification des exigences concernant les appuis


Nous adopterons les longueurs de roulement recommandées pour des tôles posées sur un
matériau en acier ou en béton : 𝑙𝑏𝑐 = 75𝑚𝑚 𝑒𝑡 𝑙𝑏𝑠 = 50𝑚𝑚

3.2.3. Détermination des efforts intérieurs


- Phase de construction :
𝑞𝑢1 = 1,35  2,75 + 1,5  1,5 = 5,97 𝐾𝑁/𝑚
Moment de sollicitation maximal :
5,97 × 42
𝑀𝐸𝑑,1 = = 11,94 KN. m
8
Effort tranchant maximal :

5,97 × 4
𝑉𝐸𝑑,1 = = 11,94 KN. m
2

- Phase mixte :
𝑞𝑢2 = 1,35  4,148 + 1,5  4 = 7,84 𝐾𝑁/𝑚

72
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Moment de sollicitation maximal :


7,84 × 42
𝑀𝐸𝑑,2 = = 15,68 KN. m
8
Effort tranchant maximal :
7,84 × 4
𝑉𝐸𝑑,2 = = 15,68 KN. m
2
3.2.4. Vérification de la résistance à la flexion
- Phase de construction
MEd,1 11,94
= ≤1
MRd 1

- Phase mixte
Effort de compression dans le béton :
𝑁𝑐𝑓 = 0,85  16,7  80  1000  10−3 = 1135,6 𝐾𝑁
Effort de traction dans la tôle :
ˉ 𝑁𝑝= 350  1183.10-3 = 414,05 𝐾𝑁
ˉ 𝑁𝑐𝑓 ≥ 𝑁𝑝 donc l’axe neutre plastique se trouve dans le béton
Position de l’axe neutre plastique :
1183 × 350
𝑥𝑝𝑙 = = 29,2 𝑚𝑚 < 80 𝑚𝑚
0,85 × 16,7 × 1000

Ainsi, pour une connexion complète on a :


29,2
𝑧 = 109,4− = 94,8 𝑚𝑚
2

𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = min(1135,6; 414,05)  0,0948 = 414,05  0,0948 = 39,26𝐾𝑁. 𝑚


MEd,2 15,68
= = 0,389 ≈ 0,39 < 1 𝑶𝑲 !
Mpl,Rd 39,26

3.2.5. Vérification de la résistance au cisaillement longitudinal


En utilisant la méthode m-k, déterminons la résistance au cisaillement de calcul 𝑉𝑙,𝑅𝑑
4
𝐿𝑠= 4 = 1
1000×10,4 276×1183
𝑉𝑙,𝑅𝑑= × (1000×1000 + 0,128) 10−3 = 39,8 KN
1,25

𝑉𝐸𝑑,2 15,68
= = 0,39
𝑉𝑙,𝑅𝑑 39,8

73
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.2.6. Vérification de la résistance au cisaillement transversal


Déterminons la résistance au cisaillement transversal :
0,18
𝐶𝑅𝑑,𝑐= =0,12
1,5

200
k=1 +√109,4 = 2,35 > 2 nous prendrons k=2

k1=0,15
0
𝜎𝑐𝑝 = = 0 < 0,2 × 25
𝐴𝑐
1000
𝑏𝑤 = × 103,5 = 690
150
1183
𝜌1 = = 0,016 < 0,02
690 × 109,4
3
𝑉𝑚𝑖𝑛 = 0,035 × 22 × 250,5 = 0,49 𝑁/mm²

1
𝑉𝑣,𝑅𝑑 = 𝑉𝑅𝑑,𝑐 =[0,12 × 2 × (1000 × 0,016 × 25)3 + 0,15 × 0] 690 × 109,4 =

61,54𝐾𝑁/𝑚
𝑉𝑣,𝑅𝑑,min=(0,49 + 0,15 × 0) × 690 × 109,4 = 38 𝐾𝑁/𝑁

61,54 > 37 𝑶𝑲 !
𝑉𝐸𝑑,2 28,52
= = 0,45 ≤ 1 𝑶𝑲 !
𝑉𝑣,𝑅𝑑 61,54

3.2.7. Vérification de la flèche


5×8,16×44 4000
𝑓= = 7,35 ≤ 𝑓𝑎𝑑𝑚 = 16𝑚𝑚 𝑶𝑲 !
384×210000×175800 250

3.3. Calcul des Solives


Pour le calcul des solives nous ferons uniquement l’application de la solive la plus chargée du
bâtiment c’est-à-dire, la solive S59 du plancher haut RDC.

74
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.3.1. Détermination de la largeur participante 𝐛𝐞𝐟𝐟 reprise par la solive

6.15
𝑏𝑒𝑓𝑓 = 𝑚𝑖𝑛 (3,75; = 0,7687 = 0,77) = 0,77
8
𝐿𝑜 – distance entre points de moment nul de la poutre
𝑏 – largeur reprise théorique
Descente de charges sur la solive

𝑔 = 0,774,148 = 3,19 𝐾𝑁/𝑚


𝑞 = 0,774 = 3,08 𝐾𝑁/𝑚
3.3.2. Prédimensionnement
𝑞𝑠𝑒𝑟 = 𝑔 + 𝑞 = 3,19 + 3,08 = 6,27 𝐾𝑁/𝑚
12506,276,153
𝐼𝑦 ≥ 105 = 2260 𝑐𝑚4
384210000
Faisons le choix d’un IPE 270

Caractéristiques du profilé

ℎ = 270𝑚𝑚; ℎ𝑖 = 220 𝑚𝑚 ; 𝑏 =
135𝑚𝑚 ; 𝑡𝑤 = 6,6𝑚𝑚 ; 𝑡𝑓 =
10,2𝑚𝑚; 𝑟 = 15𝑚𝑚; 𝐴𝑎 =
45,94𝑐𝑚2 ; 𝐼𝑦 = 5790𝑐𝑚4 ; 𝑊𝑒𝑙𝑦 =
428,9𝑐𝑚3 ; 𝑊𝑝𝑙𝑦 = 484𝑐𝑚3 ; 𝐴𝑣𝑧 =
22,14𝑐𝑚2 ; 𝑔 = 36,1𝑘𝑔/𝑚𝑙

75
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Détermination des efforts intérieurs


- Phase de construction
𝑞𝑢1 = 1,35(1,15 + 3,19) + 1,51,5 = 8,10 𝐾𝑁/𝑚
8,106,152
𝑀𝐸𝑑,1 = = 38,29 𝐾𝑁. 𝑚
8
𝑞𝑢1 . 𝐿
𝑉𝐸𝑑,1 =
2
- Phase mixte
𝑞𝑢2 = 1,35(1,15 + 3,19) + 1,52,33 = 9,35 𝐾𝑁/𝑚
9,356.152
𝑀𝐸𝑑,2 = = 44,20 𝐾𝑁. 𝑚
8
9,356.15
𝑉𝐸𝑑,2 = = 28,75 𝐾𝑁
2
3.3.3. Vérification de la résistance à la flexion des sections critiques
Nos sections sont partiellement enrobées et de classe 1. Vérification de la résistance au moment
fléchissant

- Phase de construction
𝑤𝑝𝑙𝑦 𝑓𝑦
𝑀𝐸𝑑,1 = 𝟑𝟖, 𝟐𝟗 ≤ 𝑀𝑎𝑝𝑙,𝑅𝑑 = ≤ 𝟏𝟕𝟏, 𝟖𝟐 𝑶𝑲
𝛾𝑀𝑜

- Phase mixte
Position de l’Axe Neutre Plastique (ANP)
Effort de compression de la dalle
𝑁𝑐𝑓 = 0,77𝑥0,08𝑥0,8516,7103 = 874,412 𝐾𝑁 /𝑚
Effort de traction de la poutre
𝑁𝑝𝑙,𝑎 = 45,9535510−1 = 1630,87𝐾𝑁 /𝑚
𝑁𝑐𝑓 < 𝑁𝑝𝑙𝑎 874,412 < 1630,87
{ 2.𝑏𝑡𝑓 .𝑡𝑓 𝑓𝑦 ⇒{ 2𝑥13510,235510−6
𝑁𝑝𝑙,𝑎 −𝑁𝑐𝑓 ≤ 𝛾𝑎
1630,87 − 874,412 = 756,458 ≤ 1
= 977,67
2.𝑏𝑡𝑓 .𝑡𝑓 𝑓𝑦
𝑁𝑝𝑙,𝑎 −𝑁𝑐𝑓 = 756,458 < 𝛾𝑎
= 977,67 ⟹ ANP dans la semelle de la poutre.

𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑎 𝑑𝑜𝑛𝑐
𝑁𝑝𝑙,𝑎 −𝑁𝑐𝑓
𝑧= 𝛾 + ℎ𝑐 + ℎ𝑝
{ 2. 𝑏𝑡𝑓 . 𝑡𝑓 𝑓𝑦 𝑎
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝑁𝑝𝑙,𝑎 (0,5ℎ𝑎 + 0,5ℎ𝑐 + ℎ𝑝 ) − 0,5(𝑁𝑝𝑙,𝑎 −𝑁𝑐𝑓 )(𝑧 + ℎ𝑝 )
756.458
𝑧= 1 + 0,08 + 0,004 = 0,1279 𝑚
20,1350,0102

76
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Et 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 1630,87(0,50,27 + 0,50,08 + 0,004) − 0,5(972,12)(0,1279 +


0,004) = 286,87 𝐾𝑁. 𝑚
𝑀𝐸𝑑,2 ≤ 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑
Ainsi, 44,20 < 286,87 𝑶𝑲 !
3.3.4. Vérification de la résistance à l’effort tranchant
22,143550,1
𝑉𝑝𝑙𝑅𝑑 = = 453,78 𝐾𝑁
√31
𝑉𝐸𝑑 = 22,88 < 453,78 OK !
Interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 453,78
𝑉𝐸𝑑 = 22,88 < = = 226,89
2 2

Donc il n’y a pas d’interactions entre l’effort tranchant et le moment fléchissant.

3.3.5. Détermination de la section d’armatures tendue dans le béton d’enrobage


0,80,43318,56
𝐴𝑠 ≥ = 0,62 𝑐𝑚²
500
Prenons 2HA10 de section 1,57cm²

3.3.6. Vérification de la condition de non voilement par cisaillement


Pour les âmes non raidies et enrobées la condition de non voilement est satisfaite par l’équation
ci-dessous :
ℎ𝑤 249,6 235
= = 𝟑𝟔, 𝟑𝟔 ≤ 124𝜖 = 124√355 = 𝟏𝟎𝟎, 𝟒𝟒 OK !
𝑡 6,6

Conclusion : pas de voilement

3.3.7. Vérification de la flèche


- Détermination du moment d’inertie de la section homogénéisée
L’aire homogénéisée
77𝑥12
𝐴ℎ = 45,94 + = 184,223 𝑐𝑚²
6,78
Moment statique par rapport à la fibre supérieure de la dalle
0,5𝑥7712²
𝑚ℎ = 45,94(0,527 + 12) + = 933,518 𝑐𝑚3
6,78

77
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Centre de gravité de la section homogénéisée


933,518
𝜈ℎ = = 50,67 𝑚
184,223
Moment d’inertie de la section par rapport à la fibre supérieure de la dalle
77123
𝐼𝑠𝑢𝑝 = 45,94(0,527 + 12) + 5790 +2
= 10097,22 𝑐𝑚4
36,78
Moment d’inertie de la section homogénéisée par rapport à son centre de gravité :
𝐼ℎ = 10097,22 − 148,9𝑥49,352 = 5380,45 𝑐𝑚4
5.𝑞𝑠𝑒𝑟 .𝐿4 56,2761504 6150
𝑓= = = 11,39 ≤ 𝑓𝑎𝑑𝑚 = = 24,6
384.𝐸𝑎 .𝐼ℎ 38421000048800000 250

Conclusion la condition est vérifiée OK !


3.3.8. Calcul des goujons
3.3.8.1. Connexion entre les solives et la dalle : Dimensionnement des goujons
Nous choisirons des goujons ductiles de caractéristiques suivantes :
➢ 𝑑 = 19𝑚𝑚 ;
➢ ℎ = 125𝑚𝑚 ;
➢ 𝑓𝑢 = 400𝑀𝑃𝑎
Détermination de la résistance du goujon 𝑷𝑹𝒅
𝜋(0,0192
0,8400103 ( )
1 4
𝑃𝑅𝑑 = = 72,58𝐾𝑁
1,25
2 0,29𝑥1𝑥0,0192 √25𝑥31000𝑥109 125
𝑃𝑅𝑑 = = 2331,56𝐾𝑁 avec 𝛼 = 1 𝑐𝑎𝑟 =6>4
1,25 19

𝑃𝑅𝑑 = min(72,58; 2331,56) = 72,58𝐾𝑁


3.3.8.2. Détermination de l’effort longitudinal à transmettre par connecteurs :
𝑉𝑙 = min(658,76 ; 1630,87) = 658,76𝐾𝑁 /𝑚

3.3.8.3. Calcul du nombre de connecteurs pour la longueur critique 𝑳𝒄𝒓


6.15
𝐿𝑐𝑟 = = 3.075 𝑚
2
658,76
𝑛𝑓 = = 13 Prenons 𝑛𝑓 = 13
72,58

Soit un total de 26 goujons sur toute la poutre.


3.3.8.4. Calcul de l’espacement entre les goujons
Vérification de la clause 6.6.1.3(3), EN 1994-1-1 : 2004, énoncée dans le chapitre 2. Toutes les
sections critiques de la travée sont de classe 1;

78
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

355
- 𝐿𝑒 ≤ 25 𝑒𝑡, 𝜂 ≥ 1 − (355) (0,75 − 0,03𝑥6,15) = 0,43 OK !
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 286,87
- = = 1,66 ≤ 2,5 OK !
𝑀𝑝𝑙,𝑎,𝑅𝑑 171,82

615
𝑠𝑡 = = 11𝑐𝑚
2𝑥20
3.4. Calcul des poutres principales
Pour le calcul des poutres principales nous ferons uniquement l’application de la poutre la plus
chargée du bâtiment c’est-à-dire, la poutre PP9 du plancher haut RDC. Les résultats des poutres
restantes sont en annexe.

3.4.1. Descente de charges sur la poutre


Les charges ponctuelles exercées par les solives sur la poutre seront linéarisées :

𝑔 = 3,1 × (6,27 + 6,72) = 40,26 𝐾𝑁/𝑚


𝑞 = 3,1 × 4 = 12,4𝐾𝑁/𝑚
3.4.2. Prédimensionnement de la poutre
𝑞𝑠𝑒𝑟 = 40,26 + 12,4 = 52,66𝐾𝑁/𝑚
1250𝑥52,66𝑥10,503 𝑥105
𝐼𝑦 ≥ = 94494,87 𝑐𝑚4
384𝑥210000
Prenons un IPE O 600

Caractéristiques du profilé

ℎ = 610𝑚𝑚; ℎ𝑖 = 562𝑚𝑚 ; 𝑏 =
224𝑚𝑚 ; 𝑡𝑤 = 15𝑚𝑚 ; 𝑡𝑓 = 24𝑚𝑚; 𝑟=
2
24𝑚𝑚 ; 𝐴𝑎 = 196,8𝑐𝑚 ; 𝐼𝑦 =
118300𝑐𝑚4 ; 𝑊𝑒𝑙𝑦 = 3879𝑐𝑚3 ; 𝑊𝑝𝑙𝑦 =
4471𝑐𝑚3 ; 𝐴𝑣𝑧 = 104,4𝑐𝑚2 ; 𝑔 = 154𝑘𝑔/𝑚𝑙

3.4.3. Détermination de la classe du profilé


D’après le catalogue des profilés laminés de l’entreprise profil ARBED un IPE O 600 en flexion
est de classe 1.

79
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.4.4. Détermination des efforts sur la poutre


Contrairement aux solives, les poutres principales seront dimensionnées comme des poutres
métalliques car il n’existe aucune connexion entre ces poutres et la dalle. Le béton d’enrobage
sera considéré comme poids propre.

Poids propre de la poutre béton d’enrobage y compris : 𝑔𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒 = 4,43 𝐾𝑁/𝑚

𝑞𝑢 = 1,35𝑥(40,26 + 4,43) + 1,5𝑥12,4 = 78,93𝐾𝑁/𝑚


78,93𝑥10,502
𝑀𝐸𝑑 = = 1087,75 𝐾𝑁. 𝑚
8
78,93𝑥10,50
𝑉𝐸𝑑 = = 414,38 𝐾𝑁
2
3.4.5. Vérification de la résistance à la flexion des sections critiques
Vérification de la résistance au moment fléchissant

4471𝑥355𝑥10−3
1087,75 ≤ 𝑀𝑎𝑝𝑙,𝑅𝑑 = = 1587,2 𝐾𝑁. 𝑚 𝑶𝑲 !
1

3.4.6. Vérification de la résistance à l’effort tranchant


104,4𝑥355𝑥0,1
414,38 ≤ 𝑉𝑝𝑙𝑅𝑑 = = 2139,8𝐾𝑁 𝑶𝑲 !
√3𝑥1

3.4.7. Interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant


2139,8
414,38 ≤ = 1069,89𝐾𝑁 𝑶𝑲 !
2

3.4.8. Vérification de la condition de non voilement par cisaillement


562 235
= 37,5 ≤ 124𝑥√355 = 100,44 𝑶𝑲 !
15

3.4.9. Vérification de la flèche


La condition est vérifiée si l’équation ci-dessous est satisfaite :

52,66 × 105004 10500


𝑓= = 6,70 ≤ 𝑓𝑎𝑑𝑚 = = 42
384 × 210000 × 1183000000 250

Conclusion : la condition est vérifiée.

3.5. Calcul des poteaux


Pour notre exemple nous choisirons le poteau le plus chargé c’est-à-dire le poteau P87. Les
autres poteaux ont été résumés dans l’annexe. Le logiciel RDM6 a été utilisé pour calculer les
différents portiques et un tableau récapitulatif a été établi en annexe.

80
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Ainsi, pour notre poteau P87, nous avons les charges suivantes :
- 𝑁𝐸𝑑 = 1432 KN
- 𝑀𝑦,𝐸𝑑 = 464,7 KN.m
- 𝑀𝑧,𝐸𝑑 = 21 KN.m
3.5.1. Prédimensionnement des différents composants du poteau
Nous choisirons un profilé HEB 260
- Caractéristiques du profilé

ℎ = 260𝑚𝑚; 𝑏 = 260𝑚𝑚 ; 𝑡𝑤 = 10𝑚𝑚 ; 𝑡𝑓 =


17,5𝑚𝑚; 𝑟 = 24𝑚𝑚 ; 𝐴𝑎 = 118,4𝑐𝑚2 ; 𝐼𝑦 =
14920𝑐𝑚4 ; 𝑊𝑒𝑙𝑦 = 1148𝑐𝑚3 ; 𝑊𝑝𝑙𝑦 =
1283𝑐𝑚3 ; 𝐼𝑧 = 5135𝑐𝑚4 ; 𝑊𝑒𝑙𝑧 =
395𝑐𝑚3 ; 𝑊𝑝𝑙𝑧 = 602,2𝑐𝑚3 𝐴𝑣𝑧 =
37,59𝑐𝑚2 ; 𝑔 = 𝑘𝑔/𝑚𝑙

- Calcul de la section du béton :


𝑏𝑐 = 260 + 2𝑥50 = 360𝑚𝑚 avec 40 < 𝐶𝑦 = 50 < 0,4𝑥220 = 104
ℎ𝑐 = 260 + 2𝑥50 = 360𝑚𝑚 avec 40 < 50 < 0,3𝑥260 = 78
- Section d’armatures :
𝐴𝑠 = 0,003(360𝑥360𝑥10−2 − 118,4) = 3,53𝑐𝑚²
On prendra la section d’armature inférieures à 4%
Pour As=8,04

8,04
Prenons 4HA16 de section 8,04. 36𝑥36−118,4 𝑥100 = 0,7% < 4% OK !

3.5.2. Détermination des caractéristiques géométriques et mécaniques de la section


3.5.2.1. Calcul des Aires :
- Acier : 𝐴𝑎 = 118,4𝑐𝑚²
- Armature : 𝐴𝑠 = 8,04𝑐𝑚²
- Béton : 𝐴𝑐 = 36𝑥36 – 8,04 – 118,4 = 1169,6𝑐𝑚²

3.5.2.2. Calcul des moments d’inertie :


Axe fort y-y :
- Acier : 𝐼𝑎,𝑦𝑦 = 14920𝑐𝑚4

81
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

36 5
- Armatures: 𝐼𝑠,𝑦𝑦 = 8,04𝑥( 2 − 2) = 1931,61𝑐𝑚4
36𝑥363
- Béton: 𝐼𝑐,𝑦𝑦 = − 14920 − 1931,61 = 123116,39𝑐𝑚4
12

Axe faible z-z :


- Acier : 𝐼𝑎,𝑧𝑧 = 5135 𝑐𝑚4
- Armatures: 𝐼𝑠,𝑧𝑧 = 1931,61 𝑐𝑚4
36𝑥36
- Béton: 𝐼𝑐,𝑧𝑧 = − 5135 − 1931,61 = 132901,39 𝑐𝑚4
12

3.5.2.3. Calcul des modules de résistance plastique :


Axe fort y-y :
- Acier : 𝑊𝑝𝑎 = 1283 𝑐𝑚3
- Armatures : 𝑊𝑝𝑠 = 124,6 cm3
- Béton : 𝑊𝑝𝑐 = 10256,4cm3
Axe faible z-z :
- Acier : 𝑊𝑝𝑎 = 602,2 𝑐𝑚3
- Armatures : 𝑊𝑝𝑠 = 124,6 cm3
- Béton : 𝑊𝑝𝑐 = 10937,2 cm3

3.5.3. Vérification des conditions d'applicabilité de la méthode simplifiée


a) Le poteau est doublement symétrique ;
b) Coefficient de participation de l’acier 𝛿
𝑁𝑝𝑙.𝑅𝑑 = (118,4𝑥355 + 0,85𝑥1169,6𝑥16,7 + 8,04𝑥347,9)𝑥102 = 6143𝐾𝑁
118,4𝑥355
𝛿= = 0,68 ; 0,2 < 0,68 < 0,9 OK !
6143

c) L’élancement relatif 𝜆𝑦 𝑒𝑡 𝜆𝑧
Suivant l’axe y-y :
(𝐸𝐼)𝑒𝑓𝑓,𝑦𝑦 = 210000𝑥149200000 + 0,6𝑥31000𝑥1231163900 + 19316100𝑥210000
= 58288 𝐾𝑁. 𝑚2
𝜋 2 𝑥58288
𝑁𝑐𝑟,𝑦 = = 57977,3𝐾𝑁
3,152
𝑁𝑝𝑙.𝑅𝑘 = (118,4𝑥355 + 0,85𝑥1169,6𝑥25 + 400𝑥8,04). 102 = 7010,1 𝐾𝑁
7010,1
𝜆𝑦 = √57977,3 = 0,348 < 2 condition vérifiée.

- Suivant l’axe Z-Z :

82
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

(𝐸𝐼)𝑒𝑓𝑓,𝑧𝑧 = 210000𝑥51350000 + 0,6𝑥31000𝑥1329013900 + 19316100𝑥210000


= 39560 𝐾𝑁. 𝑚2
𝜋 2 𝑥39560
𝑁𝑐𝑟,𝑧 = = 39348,7𝐾𝑁
3,452
𝑁𝑝𝑙.𝑅𝑘 = 7010,1 𝐾𝑁
7010,1
𝜆𝑦 = √39348,7 = 0,422 < 2 condition vérifiée.

- Epaisseurs d’enrobage : les deux conditions ont été prises en compte dans le calcul de
la section du béton ;
- As < 4%Ac la condition a déjà été prise en compte dans le choix de la section
d’armature ;

3.5.4. Vérification de la résistance du poteau sous charge axiale


Calcul de ꭕ
- Suivant l’axe Y-Y :
𝜙 = 0,5[1 + 0,34(0,348 − 0,2) + 0,3482 = 0,59
1
𝜒𝑦 = = 0,946
0,59 + [0,592 − 0,422²]0,5
- Suivant l’axe Z-Z :
𝜙 = 0,5[1 + 0,49(0,422 − 0,2) + 0,4222 ] = 0,64
1
𝜒𝑧 = = 0,886
0,64 + [0,642 − 0,422²]0,5
𝜒 = min(0,946; 0,886) = 0,886
Vérification

𝑁𝐸𝑑 1432
= = 0,23 ≤ 1
𝜒𝑁𝑝𝑙.𝑅𝑑 0,886𝑥6143

3.5.4.1. Vérification en compression et flexion uniaxiale suivant l’axe fort y-y :


Calcul des coordonnées des points de la courbe d'interaction
- Point A
𝑁𝐴 = 6143 𝐾𝑁
𝑀𝐴 = 0 𝐾𝑁. 𝑚
- Point D
𝑁𝑝𝑚,𝑅𝑑 = 1169,6x0,85x16,7x10−1 = 1660KN

83
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

1660
𝑁𝐷 = = 830 𝐾𝑁
2
𝑀𝐷 = 1283𝑥355 + 0,5𝑥10256,4𝑥0,85𝑥16,7 + 124,6𝑥347,8 = 572 𝐾𝑁. 𝑚
- Point C
Position de ℎ𝑛
1660
ℎ𝑛 = = 0,0688 𝑚 = 68,8𝑚𝑚
2𝑥0,036𝑥0,85𝑥16,7 + 2 ∙ 𝑡𝑤 ∙ (2𝑥355 − 0,85𝑥16,7)
𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑎,𝑛 = 𝑡𝑤 ∙ ℎ𝑛2 = 47,3 𝑐𝑚3
𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑠,𝑛 = 0 𝑐𝑚3
𝑊𝑝𝑙,𝑦,𝑐,𝑛 = 36𝑥6,882 − 47,3 − 0 = 1656,7 𝑐𝑚3
0,85𝑥1656,7𝑥16,7
𝑀𝑛,𝑦,𝑅𝑑 = 47,3𝑥355 + = 28,5 𝐾𝑁. 𝑚
2
𝑀𝐶 = 𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 = 572 − 28,5 = 544 𝐾𝑁. 𝑚
𝑁𝐶 = 1660 𝐾𝑁
- Point B
𝑁𝐵 = 0 𝐾𝑁
𝑀𝐵 = 544 𝐾𝑁. 𝑚
Représentation du polygone d’interaction (N-M)

Figure 4.2 : Polygone d’interaction (N-M) suivant l’axe Y-Y

84
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

D’après la courbe d’interaction, 𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑁,𝑅𝑑 = 552 𝐾𝑁.

552
𝜇𝑑𝑦 = = 1.01
544
𝑀𝑦,𝐸𝑑 464,7
= = 0,94 ≤ 1 OK !
𝛼𝑀,𝑦 ∙𝜇𝑑,𝑦 ∙𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 0,9𝑥1,01𝑥544

3.5.4.2. Vérification en compression et flexion uniaxiale suivant l’axe faible z-z :


Calcul des coordonnées des points de la courbe d'interaction

- Point A
𝑁𝐴 = 𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 6143𝐾𝑁
𝑀𝐴 = 0 𝐾𝑁. 𝑚
- Point D
1660
𝑁𝐷 = = 830 KN
2

𝑀𝐷 = 𝑀𝑚𝑎𝑥,𝑧,𝑅𝑑 = 335𝐾𝑁. 𝑚
- Point C
Position de ℎ𝑛
ℎ𝑛 = 0,0016𝑚 = 1,6𝑚𝑚
𝑀𝐶 = 𝑀𝑝𝑙,𝑧,𝑅𝑑 = 335 − 2 = 333 𝐾𝑁. 𝑚
𝑁𝐶 = 𝑁𝑝𝑚,𝑅𝑑 = 1660 𝐾𝑁
- Point B
𝑁𝐵 = 0 𝐾𝑁
𝑀𝐵 = 𝑀𝐶 = 333𝐾𝑁. 𝑚

85
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Représentation du polygone d’interaction (N-M)

Figure 4.3 : Polygone d’interaction (N-M) suivant l’axe z-z


334
𝜇𝑑𝑧 = = 1,003
333
21
= 0,073 ≤ 1 OK !
0,9𝑥0,96𝑥334

• Vérification en compression et flexion biaxiale


𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑀𝑧,𝐸𝑑 464,7 21
+ <1⇒ + = 0,9 < 1
𝜇𝑑,𝑦 ∙ 𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 𝜇𝑑,𝑧 ∙ 𝑀𝑝𝑙,𝑦,𝑅𝑑 1,01𝑥544 1,003𝑥334

Conclusion : la condition est vérifiée

• Vérification des conditions de non voilement local des parois des éléments
structuraux en acier
360
𝐶𝑦 = 50 > max ( ; 40) = 43,33 donc pas de risque de voilement.
6

86
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.6. Calcul des assemblages


3.6.1. Assemblage solives-poutres principales
3.6.1.1. Choix des caractéristiques des composantes de l’assemblage
Les caractéristiques des boulons à utiliser sont :
- Nombre de boulons : 𝑛 = 3 ;
- Classe du boulon : 4.6 ;
- Diamètre du boulon : 𝑑0 = 18 𝑚𝑚 ;
- Diamètre du trou : 𝑑 = 16 𝑚𝑚 ;
- Limite d’élasticité : 𝑓𝑢𝑏 = 400 𝑀𝑃𝑎 ;
- La section résistante du boulon 𝐴𝑠 = 157 𝑚𝑚.
Les caractéristiques de la cornière à utiliser sont :
- Type de cornière : 𝐿 80 × 80 × 8
- Nuance d’acier : S235 ;
- Contrainte de rupture à la traction : 𝑓𝑢 = 360 𝑀𝑃𝑎 ;
- Nombre de cornière : 𝑛𝑐 = 2.
Détermination des efforts sur l’assemblage
𝑁𝐸𝑑 est déterminé d’après le schémas statique suivant :

9,84𝑥4,9
𝑁𝐸𝑑 = = 24,10 𝐾𝑁
2

3.6.1.2. Choix des dimensions et dispositions des trous relatifs aux dispositions
constructives
- Dispositions relatives aux limites pour les entraxes et pinces des trous dans les ailes des
cornières :
▪ 𝑡 = min(8 ; 11 ; 6,6) = 6,6 𝑚𝑚 ;
▪ Les limites pour les entraxes pour des trous circulaires sont :
2,2𝑥18 ≤ 𝑝1 ≤ 𝑀𝑖𝑛(14𝑥6,6 𝑜𝑢 200𝑚𝑚)  39,6 ≤ 𝑝1 ≤ 92,4 Prenons 𝑝1 = 40𝑚𝑚
2,4𝑥18 ≤ 𝑝2 ≤ 𝑀𝑖𝑛(14𝑥6,6 𝑜𝑢 200𝑚𝑚)  43,2 ≤ 𝑝2 ≤ 92,4 Prenons 𝑝2 = 40𝑚𝑚

87
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

▪ Les limites pour les pinces pour des trous circulaires sont :
Les pièces ne sont pas exposées aux intempéries car ils sont enrobés de béton
1,2𝑥18 ≤ (𝑒1 𝑜𝑢 𝑒2 ) 21,6 ≤ (𝑒1 𝑜𝑢 𝑒2 ) prenons 𝑒1 = 30𝑚𝑚 et 𝑒2 = 40𝑚𝑚
- Dispositions relatives au choix des entraxes et pinces optimales
Ce choix est fait en fonction de la hauteur de l’âme de la solive à assembler et de l’entaille
faite dans le profilé de la solive. Généralement la profondeur de l’entaille est des 50mm.

3.6.1.3. Détermination de la force de cisaillement 𝑭𝑽𝟏 ,𝑬𝒅


24,10
𝐹𝑉1 ,𝐸𝑑 = = 4,01 𝐾𝑁
6
3.6.1.4. Détermination de la force de cisaillement vertical 𝑭𝑽𝟐 ,𝑬𝒅
22,88
𝐹𝑉2,𝐸𝑑 = = 8,03 𝐾𝑁
3
3.6.1.5. Détermination du moment 𝑴𝑬𝒅
Ce moment est créé par l’excentricité de la force de cisaillement dans la partie de l’assemblage
composée des cornières et de l’âme de la solive.

𝑀𝐸𝑑 = 24,01 𝑥(8 − 4) = 96,04 𝐾𝑁. 𝑐𝑚

3.6.1.6. Détermination des efforts de cisaillement horizontaux 𝑭𝑯,𝑬𝒅


96,04
𝐹𝐻,𝐸𝑑 = = 12 𝐾𝑁
(3 − 1)4

3.6.1.7. Détermination des forces de cisaillement résultantes 𝑭𝑬𝒅


𝐹𝐸𝑑 = √7,67² + 11,44² = 13,78 𝐾𝑁

3.6.1.8. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage composée de


la cornière et de l’âme de la poutre principale.
0,6 × 400 × 157
𝐹𝑉,𝑅𝑑 = . 10−3 = 30,14 𝐾𝑁
1,25
𝐹𝑉1 ,𝑅𝑑 = 30,14 × 1 = 30,14 𝐾𝑁
30 40 1 400
𝛼𝑏 = 𝑚𝑖𝑛 { ; − ; ; 1} = 0,556
3 × 18 3 × 18 4 360
40
𝐾1 = 𝑚𝑖𝑛 {2,8 × 18 − 1,7 ; 2,5} = 2,5
2,5×0,556×360×16×8
𝐹𝑏1,𝑅𝑑 = = 51,2 𝐾𝑁 donc on a :
1,25

𝐹𝑉1 ,𝐸𝑑 = 3,82 ≤ min(𝐹𝑉1,𝑅𝑑 = 30,14 ; 𝐹𝑏1,𝑅𝑑 = 51,2)  3,82 < 30,15 Condition vérifiée.

88
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.6.1.9. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage composée des


cornières et de l’âme de la solive.
0,6 × 400 × 157
𝐹𝑉,𝑅𝑑 = . 10−3 = 30,14 𝐾𝑁
1,25
𝐹𝑉2 ,𝑅𝑑 = 30,14 × 2 = 60,28 𝐾𝑁
30 40 1 400
𝛼𝑏 = 𝑚𝑖𝑛 { ; − ; ; 1} = 0,556
3 × 18 3 × 18 4 360
40
𝐾1 = 𝑚𝑖𝑛 {2,8 × 18 − 1,7 ; 2,5} = 2,5
2,5×0,556×360×16×6,6
𝐹𝑏2,𝑅𝑑 = = 42,3 𝐾𝑁 donc on a
1,25

max (𝐹𝐸𝑑 = 13,78 ; 𝐹𝑉2 ,𝐸𝑑 = 7,67) ≤ min(𝐹𝑉2 ,𝑅𝑑 = 60,28 ; 𝐹𝑏2,𝑅𝑑 = 42,3) 13,78 < 42,3
Condition vérifiée.
3.6.1.10. Vérification de la résistance en flexion de la cornière
• Détermination des sollicitations dans chacune des cornières
22,88
𝑉𝑐,𝐸𝑑 = = 11,44 𝐾𝑁
2
91,52
𝑀𝑐,𝐸𝑑 = = 45,76 𝐾𝑁
2
• Condition de prise en compte des trous de la partie tendue de l’aile de cornière
14 × 0,8
𝐴𝑓𝑛𝑒𝑡 = − 1,5 × 1,8 × 0,8 = 3,44 𝑐𝑚2
2
14 × 0,8
𝐴𝑓 = = 5,6 𝑐𝑚2
2
Alors on a :
3,44 235 1,25
0,9 × = 0,553 < × = 0,74
5,6 360 1,1
Le module plastique de la section de la cornière sans tenir compte de la partie tendue
est :
14
0,8 × 14
𝑊𝑝𝑙 = × 2 × 2 − 1,8 × 0,8 × 4 = 33,44 𝑐𝑚3
2 2
• Détermination de la résistance en flexion 𝑴𝒄,𝑹𝒅 de la cornière.
33,44 × 23,5
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = = 714,4 𝐾𝑁. 𝑐𝑚
1,1
𝑀𝑐,𝐸𝑑 = 45,76 < 𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 714,4 Condition vérifiée.
5.6.1.9.11. Vérification de la résistance au cisaillement de la cornière.

89
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

23,5
14 × 0,8 ( )
√3 = 138,14 𝐾𝑁
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 =
1,1
𝑉𝑐,𝐸𝑑 = 11,44 < 𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 138,14
• Vérification de l’interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant.
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑
𝑉𝑐,𝐸𝑑 = 11,44 ≤ = 69,07 Il n’y a pas d’interaction.
2

• Vérification de la résistance au cisaillement de bloc de la zone de boulonnage de


l’âme de la solive
Le chargement étant excentré alors on a :

1,8
𝐴𝑛𝑡 = (4,5 − ) × 0,66 = 2,38 𝑐𝑚2 et 𝐴𝑛𝑉 = (13 − 2,5 × 1,8) × 0,66 = 6,93𝑐𝑚2
2

donc
1
( ) × 23,5 × 6,93
0,5 × 36,0 × 2,38
𝑉𝑒𝑓𝑓,2,𝑅𝑑 = + √3 = 119,75 𝐾𝑁
1,25 1,1
𝑉𝑐,𝐸𝑑 = 11,44 < 𝑉𝑒𝑓𝑓,𝑅𝑑 = 119,75 Condition vérifiée.

3.6.2. Assemblage poutre-poteau suivant l’axe de forte inertie


3.6.2.1. Choix des caractéristiques géométriques et dispositions constructives
La poutre PP9 est un IPE O 600 et le poteau P87 un HEB 260. Leurs caractéristiques
géométriques sont données dans le tableau suivant :

Poutre IPE 600 Poteau HEB 220

𝑏𝑓𝑏 = 220 𝑚𝑚 ; 𝑟𝑏 = 24 𝑚𝑚 𝑏𝑓𝑐 = 220 𝑚𝑚 ; 𝑟𝑐 = 18 𝑚𝑚


𝑡𝑓𝑏 = 17,5 𝑚𝑚 ; 𝑡𝑤𝑏 = 9,8 𝑚𝑚 𝑡𝑓𝑐 = 9,5 𝑚𝑚 ; 𝑡𝑤𝑐 = 16 𝑚𝑚
ℎ𝑏 = 597 𝑚𝑚 ℎ𝑐 = 220 𝑚𝑚

L’entraxe donnée par le fabricant pour les trous sur les semelles du profilé constituant le poteau
est bornée comme suit :

114 ≤ 𝑝 ≤ 158 Donc nous prendrons 𝑝 = 120 𝑚𝑚.


Pour commencer le dimensionnement de notre assemblage, nous choisissons des boulons M20
de classe 8.8 et une platine d’épaisseur 20mm avec des trous de diamètre 𝑑0 = 22 𝑚𝑚.

Les limites pour les pinces sont : 1,2 × 22 ≤ (𝑒1 𝑜𝑢 𝑒2 ) ≤ (4 × 11 + 40)

90
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Donc 26,4 ≤ (𝑒1 𝑜𝑢 𝑒2 ) ≤ 84


Nous prenons alors :
𝑒2 = 𝑒 = 40 𝑚𝑚 ;
𝑒1 = 30 𝑚𝑚 pour l’extension de la platine ;
𝑝1 = 75 𝑚𝑚 pour le bas de la platine.
Alors la platine est de dimensions 420×200×20.
3.6.2.2. Détermination des efforts intérieurs
Le résultat obtenu après la descente des charges par le logiciel de calcul Excel est :

𝑉𝐸𝑑 = 92𝐾𝑁 ;

𝑀𝐸𝑑 = 49,8 𝐾𝑁. 𝑚

3.6.2.3. Vérification de la résistance des boulons dans la zone tendue


Rangée 1

▪ Semelle de poteau fléchie :

120 − 10
𝑚= − 0,8 × 27 = 33,4 𝑚𝑚
2
Calcul des longueurs effectives 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟏 et 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟐 :
Pour les mécanismes circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 2 × 𝜋 × 33,4 = 210 𝑚𝑚
Et, 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 𝜋 × 33,4 + 2 × 30 = 165 𝑚𝑚
Pour les mécanismes non circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 4 × 33,4 + 1,25 × 40 = 184 𝑚𝑚
Et, 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 2 × 33,4 + 0,625 × 40 + 30 = 122 𝑚𝑚
Alors 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 165𝑚𝑚 et 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 122 𝑚𝑚.
Donc, 𝑙𝑒𝑓𝑓,1 = min(122 𝑚𝑚 ; 165 𝑚𝑚) = 122 𝑚𝑚
𝑙𝑒𝑓𝑓,2 = 122 𝑚𝑚
Calcul de n, 𝑴𝒑𝒍,𝟏,𝑹𝒅 et 𝑴𝒑𝒍,𝟐,𝑹𝒅 et 𝑭𝒕,𝑹𝒅 :
0,25 × 12,2 × 1,752 × 35,5
𝑀𝑝𝑙,1,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙,1,𝑅𝑑 = = 332 𝐾𝑁. 𝑐𝑚
1,0
𝑛 = 𝑒𝑚𝑖𝑛 = 40 𝑚𝑚 < 1,25𝑚 = 1,25 × 37,7 = 40,9 𝑚𝑚
𝑘2 𝐴𝑠 𝑓𝑢𝑏 0,9 × 2,45 × 80
𝐹𝑡,𝑅𝑑 = = = 141 𝐾𝑁
𝛾𝑀2 1,25

91
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Mode 1
4 × 332
𝐹𝑇,1𝑅,𝑑 = = 398 𝐾𝑁
3,34
Mode 2
2 × 332 + 4 × 2 × 141
𝐹𝑇,2𝑅,𝑑 = = 283 𝐾𝑁
3,34 + 4
Mode 3

𝐹𝑇,3𝑅,𝑑 = ∑ 𝐹𝑡,𝑅𝐷 = 282 𝐾𝑁

La résistance finale est 𝐹𝑇,𝑅𝑑 = 282 𝐾𝑁.

▪ Platine d’about fléchie

𝑒𝑥 = 30 𝑚𝑚 , 𝑚 = 40 − 0,8 × 6 × √2 = 33,2
𝑒𝑚𝑖𝑛 = 𝑒𝑥 = 30 𝑚𝑚
𝑒 = 𝑒𝑥 = 30 𝑚𝑚
Calcul des longueurs effectives 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟏 et 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟐 :
Pour les mécanismes circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 2 × 𝜋 × 33,2 = 209 𝑚𝑚
Et, 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 𝜋 × 33,2 + 2 × 30 = 164 𝑚𝑚
Et, 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 𝜋 × 33,2 + 120 = 224 𝑚𝑚
Pour les mécanismes non circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 4 × 33,2 + 1,25 × 30 = 170 𝑚𝑚
Et, 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 2 × 33,2 + 0,625 × 30 + 30 = 115 𝑚𝑚
Et, 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 0,5 × 220 = 130 𝑚𝑚
Et, 0,5𝑤 + 2𝑚𝑥 + 0,625𝑒𝑥 = 0,5 × 120 + 2 × 33,2 + 0,625 × 30 = 145 𝑚𝑚
Alors 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 164 𝑚𝑚 et 𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 115 𝑚𝑚.
Donc, 𝑙𝑒𝑓𝑓,1 = min(115 𝑚𝑚 ; 164 𝑚𝑚) = 115 𝑚𝑚
𝑙𝑒𝑓𝑓,2 = 115 𝑚𝑚
Calcul de n, 𝑴𝒑𝒍,𝟏,𝑹𝒅 et 𝑴𝒑𝒍,𝟐,𝑹𝒅 et 𝑭𝒕,𝑹𝒅 :
0,25 × 11,5 × 2,02 × 35,5
𝑀𝑝𝑙,1,𝑅𝑑 = = 355 𝐾𝑁. 𝑐𝑚
1,0
𝑛 = 𝑒𝑚𝑖𝑛 = 30 𝑚𝑚 < 1,25𝑚 = 1,25 × 33,2 = 41,5 𝑚𝑚
Mode 1 :

92
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

4 × 355
𝐹𝑇,1𝑅,𝑑 = = 428 𝐾𝑁
3,32
Mode 2 :
2 × 355 + 3 × 2 × 141
𝐹𝑇,2𝑅,𝑑 = = 246𝐾𝑁
3,34 + 3
Mode 3 :

𝐹𝑇,3𝑅,𝑑 = ∑ 𝐹𝑡,𝑅𝐷 = 282 𝐾𝑁

La résistance finale est 𝐹𝑇,𝑅𝑑 = 246 𝐾𝑁.

▪ Âme de poteau tendue

1
𝜔= = 0,99
2
√1 + 1,3 (1,2 × 1)
37,59

0,99 × 12 × 1 × 35,5
𝐹𝑡1,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = = 422 𝐾𝑁
1,0
La résistance de la rangée 1 est :
𝐹𝑡1,𝑅𝑑 = min(283 ; 246 ; 422) = 246 𝐾𝑁
Rangée 2 prise seule

▪ Semelle de poteau fléchie :

Calcul des longueurs effectives 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟏 et 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟐 :


Pour les mécanismes circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 2 × 𝜋 × 33,4 = 210 𝑚𝑚
Pour les mécanismes non circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 4 × 33,4 + 1,25 × 40 = 184 𝑚𝑚
Donc, 𝑙𝑒𝑓𝑓,1 = min(184 𝑚𝑚 ; 210 𝑚𝑚) = 184 𝑚𝑚
𝑙𝑒𝑓𝑓,2 = 184 𝑚𝑚
Calcul de 𝑴𝒑𝒍,𝟏,𝑹𝒅 et 𝑴𝒑𝒍,𝟐,𝑹𝒅 :
0,25 × 18,4 × 1,752 × 35,5
𝑀𝑝𝑙,1,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙,1,𝑅𝑑 = = 500 𝐾𝑁. 𝑐𝑚
1,0

Mode 1 :
4 × 500
𝐹𝑇,1𝑅,𝑑 = = 599 𝐾𝑁
3,34

93
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Mode 2 :
2 × 599 + 4 × 2 × 141
𝐹𝑇,2𝑅,𝑑 = = 367 𝐾𝑁
3,34 + 4
Mode 3 :

𝐹𝑇,3𝑅,𝑑 = ∑ 𝐹𝑡,𝑅𝐷 = 282 𝐾𝑁

La résistance finale est 𝐹𝑇,𝑅𝑑 = 282 𝐾𝑁.

▪ Platine d’about fléchie

120 − 15
𝑚= − 0,8 × 3 × √2 = 49 𝑚𝑚
2
𝑚2 = 95 − 40 − 11,5 − 0,8 × 6 × √2 = 36,7 𝑚𝑚
𝑚 52,9
𝜆1 = = = 0,57
𝑚2 + 𝑒 52,9 − 40
𝑚2 36,7
𝜆2 = = = 0,50
𝑚2 + 𝑒 52,9 − 40
Alors 𝛼 = 5,5
Calcul des longueurs effectives 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟏 et 𝒍𝒆𝒇𝒇,𝟐 :
Pour les mécanismes circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑐𝑝 = 2𝜋𝑚 = 2 × 𝜋 × 52,9 = 332 𝑚𝑚
Pour les mécanismes non circulaires on a :
𝑙𝑒𝑓𝑓,𝑛𝑐 = 𝛼. 𝑚 = 5,5 × 52,9 = 291 𝑚𝑚
Donc,
𝑙𝑒𝑓𝑓,1 = min(332 𝑚𝑚 ; 291 𝑚𝑚) = 291 𝑚𝑚
𝑙𝑒𝑓𝑓,2 = 291 𝑚𝑚
Calcul de 𝑴𝒑𝒍,𝟏,𝑹𝒅 et 𝑴𝒑𝒍,𝟐,𝑹𝒅 :
0,25 × 29,1 × 2,02 × 23,5
𝑀𝑝𝑙,1,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙,1,𝑅𝑑 = = 684 𝐾𝑁. 𝑐𝑚
1,0
Mode 1 :
4 × 684
𝐹𝑇,1𝑅,𝑑 = = 517 𝐾𝑁
5,29
Mode 2 :
2 × 684 + 4 × 2 × 141
𝐹𝑇,2𝑅,𝑑 = = 269 𝐾𝑁
3,27 + 4
Mode 3 :

94
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

𝐹𝑇,3𝑅,𝑑 = ∑ 𝐹𝑡,𝑅𝐷 = 282 𝐾𝑁

La résistance finale est 𝐹𝑇,𝑅𝑑 = 269 𝐾𝑁.

▪ Âme de poteau tendue

1 1
𝜔= = = 0,91
2 2
𝑏 𝑡
√1 + 1,3 ( 𝑒𝑓𝑓 𝑤𝑐 ) √1 + 1,3 (1,81 × 1,15)
𝐴𝑉𝑐 51,4

𝜔 × 𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐 𝑡𝑤𝑐 𝑓𝑦,𝑤𝑐 0,91 × 12 × 1,15 × 23,5


𝐹𝑡1,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = = = 445 𝐾𝑁
𝛾𝑀𝑜 1,0

- Âme de poutre tendue

𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑏 𝑡𝑤𝑏 𝑓𝑦,𝑤𝑏 29,1 × 0,75 × 23,5


𝐹𝑡2,𝑤𝑏,𝑅𝑑 = = = 513 𝐾𝑁
𝛾𝑀0 1,0
La résistance de la rangée 2 prise seule est :
𝐹𝑡2𝑠,𝑅𝑑 = 𝑚𝑖𝑛(278 ; 269 ; 445 ; 573) = 269 𝐾𝑁
3.6.2.4. Âme de poteau en compression transversal.
𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐 = 𝑡𝑓𝑏 + 2√2𝛼𝑝 + 𝑠𝑝 + 5(𝑡𝑓𝑐 + 𝑟𝑐 ) avec 𝑠𝑝 = 2𝑡𝑝

= 11,5 + 2√2 × 6 + 2 × 20 + 5 × (20,5 + 27) = 306 𝑚𝑚


𝛽=1
1 1
𝜔 = 𝜔1 = = = 0,79
2 2
𝑏 𝑡
√1 + 1,3 ( 𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐 𝑤𝑐 ) √1 + 1,3 (30,6 × 1,15)
𝐴𝑣𝑐 51,4

𝐾𝑤𝑐 = 1,0
𝜔. 𝑘𝑤𝑐 . 𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐 . 𝑡𝑤𝑐 . 𝑓𝑦,𝑤𝑐 0,79 × 1 × 30,6 × 1,15 × 23,5
𝐹𝑐,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = = = 653 𝐾𝑁
𝛾𝑀0 1,0
𝑑𝑤𝑐 = ℎ𝑐 − 2(𝑡𝑓𝑐 + 𝑟𝑐 ) = 320 − 2 × (20,5 + 27) = 225 𝑚𝑚

𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑤𝑐 . 𝑑𝑤𝑐 . 𝑓𝑦,𝑤𝑐 30,6 × 22,5 × 23,5


̅̅̅𝑝 = 0,932√
𝜆 = 0,932√ = 0,73 > 0,72
2
𝐸. 𝑡𝑤𝑐 2,1 × 104 × 1,152
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
𝜆𝑝 −0,2
Donc 𝜌 = ̅̅̅̅ = 0,99 < 1
𝜆2𝑝

Alors la limite de la résistance est :

95
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

𝜔. 𝑘𝑤𝑐 . 𝜌. 𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐 . 𝑡𝑤𝑐 . 𝑓𝑦,𝑤𝑐 0,79 × 1 × 0,99 × 30,6 × 1,15 × 23,5


𝐹𝑐,𝑤𝑐,𝑅𝑑 = = = 689 𝐾𝑁
𝛾𝑀0 1,0
3.6.2.5. Semelle de poutre en compression
𝑀𝑝𝑙,𝑏 𝑊𝑝𝑙 . 𝑓𝑦 804 × 23,5
𝑀𝑐,𝑅𝑑 = = = = 18894 𝐾𝑁. 𝑐𝑚 = 189 𝐾𝑁. 𝑚
𝛾𝑀0 𝛾𝑀𝑂 1,0
Alors,
𝑀𝑐,𝑅𝑑 18894
𝐹𝑐,𝑓𝑏,𝑅𝑑 = = = 593 𝐾𝑁
ℎ𝑏 − 𝑡𝑓𝑏 33 − 1,15
La résistance en compression de l’assemblage est alors :
𝐹𝑐,𝑅𝑑 = 𝑚𝑖𝑛(653 ; 593) = 593 𝐾𝑁
3.6.2.6. Vérification de la résistance au cisaillement de l’âme du poteau
𝑑𝑐 225
= = 20 ≤ 69𝜀 = 69
𝑡𝑤𝑐 11,5
𝐴𝑣𝑐 = 𝐴 − 2𝑏𝑡𝑓 + (𝑡𝑤 + 2𝑟)𝑡𝑓 = 161 − 2 × 30 × 2,05 + (1,15 + 2 × 2,7) × 2,05
= 51,4 𝑐𝑚2 > 𝜂ℎ𝑤 𝑡𝑤 = 1 × 32 × 1,15 = 36,8 𝑐𝑚2
0,9 × 23,5 × 51,4
𝑉𝑤𝑝,𝑅𝑑 = = 628 𝐾𝑁
1,0 × √3
𝑀𝐸𝑑 49,8
𝑉𝑤𝑝,𝐸𝑑 = = = 156,36 𝐾𝑁
ℎ𝑏 − 𝑡𝑓𝑏 0,33 − 0,0115
𝑉𝑤𝑝,𝐸𝑑 = 156,36 < 𝑉𝑤𝑝,𝑅𝑑 = 628

3.6.2.7. Vérification de la résistance effective des boulons.


𝐹𝑡𝑥,𝑅𝑑 = 208 𝐾𝑁 ≤ 1,9 𝐹𝑡,𝑅𝑑 = 1,9 × 282 = 535,8 𝐾𝑁

Donc aucune réduction n’est nécessaire.

3.6.2.8. Comparaison entre 𝑭𝒕,𝑹𝒅 et 𝑭𝒄,𝑹𝒅 .

∑ 𝐹𝑟𝑖 = 208 + 226 = 434 𝐾𝑁 < 𝐹𝑐,𝑅𝑑 = 593 𝐾𝑁

Donc aucune réduction n’est nécessaire.

3.6.2.9. Vérification de la résistance de l’assemblage vis-à-vis du moment fléchissant


Les distances séparant chaque rangée du centre de compression sont :
11,5
ℎ1 = 420 − 30 − 20 − = 364 𝑚𝑚
2
ℎ2 = 364 − 95 = 269 𝑚𝑚

96
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Le moment résistant de l’assemblage est :


𝑀𝑗,𝑅𝑑 = 0,364 × 208 + 0,269 × 226 = 137 𝐾𝑁
On remarque que :
𝑀𝑗,𝑅𝑑 = 137 𝐾𝑁 > 𝑀𝐸𝑑 = 49,8 𝐾𝑁 Condition vérifiée

3.6.2.10. Vérification de la résistance au cisaillement vertical des boulons de la zone


comprimée

La résistance au cisaillement vertical des boulons de la zone comprimée est :


Pour des raisons de sécurité on considère que plan de cisaillement passe par la partie filetée du
boulon. La résistance au cisaillement 𝐹𝑉,𝑅𝑑 d’un boulon est :
0,6 × 80 × 2,45
𝐹𝑉,𝑅𝑑 = = 94 𝐾𝑁
1,25
La résistance à la pression diamétrale 𝐹𝑏,𝑅𝑑 d’un boulon est :

30 95 1 80
𝛼𝑏 = 𝑚𝑖𝑛 { ; − ; ; 1} = 0,45
3 × 22 3 × 22 4 36
40
𝐾1 = 𝑚𝑖𝑛 {2,8 × − 1,7 ; 2,5} = 2,5
22
Donc,
2,5 × 0,45 × 36 × 2 × 2
𝐹𝑏2,𝑅𝑑 = = 130 𝐾𝑁
1,25
min(94; 130) = 94 𝐾𝑁
Alors, pour une rangée de boulons on a :
𝐹𝑣,𝑅𝑑 = 2 × 94 = 188 𝐾𝑁
On remarque que :
𝑉𝐸𝑑 = 92 𝐾𝑁 ≤ 𝐹𝑣,𝑅𝑑 = 188 𝐾𝑁 Condition vérifiée.

3.6.2.11. Classification de l’assemblage


• Classification suivant la résistance.
A partir des résultats précédents nous avons :
𝑀𝑗,𝑅𝑑 = 137 < 𝑀𝑐,𝑅𝑑 = 189
Donc l’assemblage est classifié comme étant un assemblage à résistance partielle.
• Classification suivant la rigidité

Déterminons les coefficients 𝐾𝑖 à prendre en compte dans la classification suivant la rigidité.

- Coefficient 𝐾1 (panneau d’âme de poteau en cisaillement)

97
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

𝑧 = 33 − 1,15 = 31,85 𝑐𝑚
𝛽=1
0,38𝐴𝑣𝑐 0,38 × 51,4
𝐾1 = = = 0,613 𝑐𝑚
𝛽𝑧 1,0 × 31,85

- Coefficient 𝐾2 (âme de poteau en compression)

𝑑𝑐 = 32 − 2 × 2,05 = 27,9 𝑐𝑚
0,7𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑐,𝑤𝑐 𝑡𝑤𝑐 0,7 × 30,6 × 1,15
𝐾2 = = = 0,883 𝑐𝑚
𝑑𝑐 27,9

- Coefficient 𝐾3 (âme de poteau tendu)

0,7𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐
𝐾3 =
𝑑𝑐
Pour la rangée 1 :
𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐 = min(120 ; 87) = 87 𝑚𝑚
0,7 × 8,7 × 1,15
𝐾3,1 = = 0,251 𝑐𝑚
27,9
Pour la rangée 2 :
𝑏𝑒𝑓𝑓,𝑡,𝑤𝑐 = min(181 ; 95) = 95 𝑚𝑚
0,7 × 9,5 × 1,15
𝐾3,1 = = 0,274 𝑐𝑚
27,9

- Coefficient 𝐾4 (semelle de poteau fléchie)

3
0,90𝑙𝑒𝑓𝑓 𝑡𝑓𝑐
𝐾4 =
𝑚3
Pour la rangée 1 :
0,90 × 8,7 × 2,053
𝐾4,1 = = 1,929 𝑐𝑚
3,273
Pour la rangée 2 :
0,90 × 9,5 × 2,053
𝐾4,2 = = 2,107 𝑐𝑚
3,273

- Coefficient 𝐾5 (platine d’about fléchie)

0,9𝑙𝑒𝑓𝑓 3
𝐾5 = 𝑡
𝑚3 𝑝
Pour la rangée 1 :

98
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

0,9 × 10
𝐾5,1 = × 23 = 1,968 𝑐𝑚
3,323
Pour la rangée 2 :
𝑙𝑒𝑓𝑓 = min(291 ; 270) = 270 𝑚𝑚
0,9 × 27
𝐾5,2 = × 23 = 1,313 𝑐𝑚
5,293

- Coefficient 𝐾10 (boulons tendu)

1
𝐿𝑏 = 20,5 + 20 + 8 + × (13 + 16) = 63
2
1,6𝐴𝑠 2,45
𝐾10,1 = 𝐾10,2 = = 1,6 × = 0,622 𝑐𝑚
𝐿𝑏 6,3
Le coefficient de rigidité efficace 𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟 est :
Pour la rangée 1 :
1 1
𝐾𝑒𝑓𝑓,1 = = = 0,151 𝑐𝑚
1 1 1 1 1

𝐾𝑖,𝑟 0,251 + 1,929 + 1,968 + 0,622
Pour la rangée 2 :
1 1
𝐾𝑒𝑓𝑓,2 = = = 0,154 𝑐𝑚
1 1 1 1 1
∑ + + +
𝐾𝑖,𝑟 0,274 2,107 1,313 0,622
Pour la rangée 3 :
𝐾𝑒𝑓𝑓,3 = 𝐾𝑒𝑓𝑓,2
Le bras de levier équivalent 𝑧𝑒𝑞 est :
∑ 𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟 ℎ𝑟2 0,151 × 36,42 + 0,154 × 26,92 + 0,154 × 4,92
𝑧𝑒𝑞 = = = 30,33 𝑐𝑚
∑ 𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟 ℎ𝑟 0,151 × 36,4 + 0,154 × 26,9 + 0,154 × 4,9
Le coefficient de rigidité équivalent 𝐾𝑒𝑞 est :
∑ 𝐾𝑒𝑓𝑓,𝑟 ℎ𝑟 0,151 × 36,4 + 0,154 × 26,9 + 0,154 × 4,9
𝐾𝑒𝑞 = = = 0,342
𝑧𝑒𝑞 30,33
1 1 1 1
∑ = + + = 5,69 𝑐𝑚−1
𝐾𝑖 𝑘1 𝐾2 𝐾𝑒𝑞
2 2
𝑀𝑗,𝑅𝑑 = × 146 = 97 𝐾𝑁. 𝑚 > 𝑀𝑗,𝐸𝑑
3 3
Donc 𝜇 = 1.
La rigidité en rotation 𝑆𝑗 de l’assemblage est

99
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

2,1 × 104 × 30,332


𝑆𝑗 = = 3,395 × 106 𝐾𝑁. 𝑐𝑚 = 33950 𝐾𝑁. 𝑚
1 × 5,69
𝐼𝑏 = 11766,9 𝑐𝑚4
𝐿𝑏 = 3,25 𝑚
210000
𝑆𝑗 = 33950 𝐾𝑁. 𝑚 > 8 × 117669000 × = 6082,58 𝐾𝑁. 𝑚
3250
Donc l’assemblage est rigide.

3.7. Calcul des Fondations


Les fondations sont les parties invisibles (infrastructure) d’une structure qui ont pour rôle de
transmettre les charges de la superstructure au bon sol tout en étant en contact avec ce dernier.
Nous avons plusieurs types de fondations :
- Les fondations superficielles (Semelles isolées, semelles filantes, radiers généraux
etc…)
- Les fondations profondes ;
- Les fondations semi-profondes.
Pour notre projet, Nous avons choisi des semelles isolées sous poteaux avec une contrainte au
sol de 1,5bars. La profondeur des fondations est de 1m50 Nous choisirons la semelle sous le
poteau P87.
La note de calcul a été faite dans une feuille Excel et les résultats sont présentés ci-dessous :
Données
Dimensions du poteau a= 0,26 m
Contrainte de l'acier utilisé Fe E = 400 MPa
Contrainte du béton à 28 jours Fc28 = 25 MPa
Effort à ELS = G + Q Nser = 0,389 MN
Effort à ELU = 1.35 G + 1.5 Q Nu = 0,543 MN
Contrainte admissible du sol q.sol = 0,15 MPa
Conditions de fissuration FP, FTP Type : FTP

Prédimensionnement de la Semelle
Aire approchée de la Semelle (1,1 x Nser / q.sol ) S1 = 2,85 m²
côté A1 = 1,69 m
Choix des dimensions A > A1 A= 4,00 m
Calcul de la hauteur utile (A-a)/4 d1 = 0,94

100
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

Choix de la hauteur utile d>d1 d= 0,95 m


Hauteur totale de la semelle d + 0,05 Ht = 1,00 m

Vérification de la contrainte admissible du sol


Aire de la surface de la semelle (AxA) S= 16,00 m²
Poids propre de la semelle ( A x A x Ht x 0,025 ) Gs = 0,4000 MN
Charge totale sur le sol ( Nu + Gs ) N= 0,9430 MN
Contrainte de travail sur le sol (N/S) q' = 0,059 MPa
Contrôle ( q' < q.sol ) Semelle Satisfaisante

Détermination des aciers tendus


Contrainte de traction du béton 0.6 + ( 0.06 x Fc28 ) Ft28 = 2,10 MPa
FP = mini ( 2/3 Fe ; maxi ( 1/2 Fe ;
110 x
Contrainte de traction de l'acier st 161,31 MPa
(( h x Ftj )^1/2 ))) -- FTP = 0.80
x sst ( FP )
Nappe inférieure et supérieure ( Nu / 8 ) x (( B - b ) / ( d x st )) Ax = 16,57 cm²
Espacement St = 10,50 cm
16HA12 de section 18,1 cm² de 4m dans les directions xx
Choix des sections commerçiales
et yy

101
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.8. Etude des escaliers


L’escalier est un ouvrage constitué d’une suite de plans horizontaux permettant de passer à pied
d’un niveau à un autre, c’est l’élément de la liaison entre deux étages, et par conséquent entre
les espaces qui existent sur ses niveaux. L’escalier est déterminé par sa montée, son
emmarchement, son giron et sa hauteur de marche.

L’escalier est la partie d’un ouvrage qui sert à assurer la liaison entre les différents niveaux
d’une construction.

Figure 3.2:Escalier en charpente métallique

3.8.1. Dimensionnement des marches :


3.8.1.1 Condition d’accès facile :
Pratiquement :
ˉ La hauteur h : 14 ≤ h ≤ 20 cm
ˉ La largeur g : 22 ≤ g ≤ 33 cm

ℎ = 17 𝑐𝑚
{
𝑔 = 30 𝑐𝑚
2h + g = m avec 59 ≤ m ≤ 66 cm
On retiendra 59 cm ≤ m=64 cm ≤ 66 cm

3.8.1.2 Le nombre de contre marche :


n = H / h → n = 153 / 17 = 9.
Nombre de marches…………………...m= n-1=9-1= 8 marches.
17×10
Angle d’inclinaison de la volée……… 𝛼= arctg ( )= 32.01 º
272

Vérification des dimensions de la marche :

102
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

On doit vérifier la relation de Blondel :


59 cm< g+2h < 66 cm g+2.h=30 + 2×17= 64 cm.

3.8.2. Dimensionnement des cornières


Évaluation des charges sur les cornières

On modélise la marche comme une poutre simplement appuyée


q= (G+Q) g= (125+150) x0.3

g= 30cm = 0.3m
q= 82.5 kg/ml
Le pré dimensionnement se fait à partir de la condition de la flèche suivant :

l4 l
fmax < f = (5q )<
384EI 250

l3 ∗ 250 5 ∗ 0.825 ∗ 1303 ∗ 250


Iy > (5q ) → I y > ( ) = 2.81 cm4
384 ∗ 2.1 ∗ 106 384 ∗ 2.1 ∗ 106

𝐈𝐲 = 4.47 𝑐𝑚
P=2.42 kg/ml
Passons à la vérification
𝜎𝑓 ≤ 𝜎𝑒 = 2400 𝑘𝑔/𝑐𝑚2

P=1.35G+1.5Q=1.35 [(125x0.3) +2.42] +1.5 (150x0.3) =1,08 KN/ml


W =I/V=1.58 𝑐𝑚3

𝑀𝑚𝑎𝑥 𝐪𝐥𝟒 (1.08 ∗ 𝟏𝟑𝟎𝟐 )


𝜎𝑓 ≤ = = = 14.43 𝐾𝑁/𝑐𝑚2 ≤ 2400 𝑘𝑔/𝑐𝑚2
𝑊 8𝑊 8 ∗ 1.58

Figure 3.3 : Disposition des éléments de l’escalier

103
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

3.8.3. Dimensionnement du limon


On prend en considération le limon le plus défavorable, soit celui de la première volée et la
charge du palier.
G volée=125 kg/m2
G palier=289 kg/m2
On vérifier selon le critère de la flèche :
1.85
𝑞1 = ( ∗ (125 + 150)) = 2.54 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2
1.85
𝑞2 = ( ∗ (289.9 + 150)) = 4.06 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2
L=300 c m
q=406.7 kg/ml,on prendra q= 4.01 𝐾𝑁/𝑚𝑙

l4 l
fmax < f = (5q )<
384EI 250

l3 ∗ 250 5 ∗ 4.01 ∗ 3003 ∗ 250


Iy ≥ (5q ) → Iy ≥ ( ) = 167.83 cm4
384 ∗ 2.1 ∗ 106 384 ∗ 2.1 ∗ 106

On optera pour le limon le profilé UPN 100 avec Iy =206 cm4

1.85
𝑞1 = ( ∗ (1.35 ∗ 125 + 1.5 ∗ 150)) = 3.64 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2
1.85
𝑞2 = ( ∗ (1.35 ∗ 289.9 + 1.5 ∗ 150)) = 5.74 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2
Pour :
L1=240 cm
L2=185 cm
La charge équivalente qeq :
𝑞𝑒𝑞 = (𝑞1 L1 + 𝑞1 L2)/(L1 + L2) = 3.68 𝐾𝑁/𝑚𝑙

La condition de résistance :

𝑀𝑚𝑎𝑥 𝐪𝐥𝟐 (3.68∗𝟑𝟎𝟎𝟐 ) 𝐾𝑁


𝜎𝑓 = = 8𝑊 = = 9.88 𝑐𝑚2 ≤ 𝜎𝑒 = 24 𝐾𝑁/𝑐𝑚2 OK!
𝑊 8∗41.9

3.8.4. Pré dimensionnement de la poutre palière


La charge offerte à la poutre palliée est due aux deux demis de volées plus le palier :
G volée=125 kg/m2
G palier=289.9 kg/m2

104
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux

G= G volée + G palier
G=418 kg/m2
q= (1.35x418) + (1.5x150)= 789.3 kg/𝑚2

l3 ∗ 250 5 ∗ 7.893 ∗ 3003 ∗ 250


Iy ≥ (5q ) → Iy ≥ ( ) = 330,3431cm4
384 ∗ 2.1 ∗ 106 384 ∗ 2.1 ∗ 106

La poutre palière est de profilée en IPE140.

105
Conclusion

Conclusion
De l’étude du présent projet on retiendra les résultats fondamentaux suivants :

- Pour le plancher nous avons utilisé un COFRASTRA 40 d’une épaisseur de 0,75mm


sur lequel une dalle en béton a été coulé. Comme armatures nous avons choisi 6HA10
dans chacun des deux sens par mètre de dalle. La hauteur du plancher est de 12 cm ;
- Pour les solives des IPE 270 partiellement enrobés de béton ont été utilisés dans toute
la structure. Dans les chambres de béton, 2HA10 ont été prévus dans les zones tendues
du béton ;
- Pour les poutres principales nous avons utilisé des IPE O 600 et IPE 600
- Pour les poteaux nous avons utilisé des HEB 260, HEB 220 et HEB 200. Tous les
poteaux ont des armatures de 4HA16 ; les sections respectives des autres poteaux ont
été regroupés dans un tableau dans les annexes.

L’enrobage au niveau de chaque élément porteur a été choisi en respectant les dispositions
constructives conformes à EN 1994-1-1 : 2004. Les barres d’armatures ont été calculs suivant
les règles d’EN 1994-1-1 : 2004. Certains paramètres ont été calculés en tenant compte des
règles d’EN 1992-1-1 et EN 1993-1-1. Dimensionner un bâtiment selon l’Eurocode 4 demande
une maitrise efficace de l’Eurocode 2 et l’Eurocode 3 car du point de vue fonctionnement
mécanique du bâtiment on se réfère beaucoup à ces deux normes

106
PLANS D’EXECUTION

Annexes

107
PLANS D’EXECUTION

108
PLANS D’EXECUTION

109
PLANS D’EXECUTION

110
PLANS D’EXECUTION

111
PLANS D’EXECUTION

112
PLANS D’EXECUTION

113
PLANS D’EXECUTION

114
PLANS D’EXECUTION

115
PLANS D’EXECUTION

116
PLANS D’EXECUTION

117
PLANS D’EXECUTION

118
PLANS D’EXECUTION

119
PLANS D’EXECUTION

120
PLANS D’EXECUTION

121
PLANS D’EXECUTION

122
PLANS D’EXECUTION

123
PLANS D’EXECUTION

124
PLANS D’EXECUTION

125
PLANS D’EXECUTION

Annexe : Plan de Poutraison

126
PLANS D’EXECUTION

Annexe : Plan de Poutraison R+1

127
PLANS D’EXECUTION

Annexe : Plan de Poutraison R+2

128
PLANS D’EXECUTION

129
PLANS D’EXECUTION

130
PLANS D’EXECUTION

131
PLANS D’EXECUTION

132
Annexes

ANNEXE : DEVIS QUANTITATIF ET ESTIMATIF

133
Annexes

134
Annexes

135
Annexes

136
Annexes

137
Annexes

Annexes 1:Classification des sections

138
Annexes

Annexes 2: Classification des sections(suite et fin)

139
Annexes

Annexe Tableau récapitulatif des efforts normaux et moments en tête de poteaux obtenu avec
le logiciel RDM6
Plan OXZ Axe (Y-Y) Plan OYZ Axe (Z-Z)
Désig. Niveaux Ny,Ed Vy,Ed My,Ed Nz,Ed Vz,Ed Mz,Ed N,Ed
N T M N T M
2eme 137,9 137,8 233 66,1 9,3 8,1
P34 1er 331,1 127,5 212,2 162,8 10,1 15,5 524,3 137,8 233 265,7 10,1 15,5 790
RDC 524,3 42,5 127,5 265,7 2,7 8,1
2eme 277,9 254 577,7 99 11,8 18,6
P21 1er 585 223,4 515,3 209,3 13 21 921,9 254 577,7 352,6 13 21 1274,5
RDC 921,9 40,1 224,6 352,6 1,8 8
2eme 277,9 254 464,7 37,7 12,9 22,2
P38 1er 585 223,4 403,4 84,8 13,8 24 921,9 254 464,7 138,9 13,8 24 1060,8
RDC 921,9 40,1 180,3 138,9 2,3 10,2
2eme 0 0 0 11,3 2,2 3,5
P51 1er 0 0 0 34,6 2,8 4,3 0 0 0 57,5 2,8 4,3 57,5
RDC 0 0 0 57,5 0,8 2,3
2eme 356,9 104,3 464,7 68,5 12,6 19,3
P87 1er 735,8 105 403,4 163 13,5 21 1168,8 105 464,7 263,2 13,5 21 1432
RDC 1168,8 29,5 180,3 263,2 4 11,9
2eme 354,6 318,9 162,2 53,6 8,8 14,5
P28 1er 755 288,2 162,3 116,9 9,8 16,5 1189,9 318,9 162,3 192,3 9,8 16,5 1382,2
RDC 1189,9 49,9 88,5 192,3 1,5 6,7

Annexe Tableau récapitulatif des poteaux par type de section :

Sections poteaux (cm*cm) Numéros de poteaux

1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,46,47,48,49,5
section (30*30)
0,51,52,53,54,55,56,57,58,59,60,61,
62,63,64,65,66,66,76,86,70,71,72,73
section (32*32) 74,75,76,77,78,79,80,81,82,83,84,85
86,87,13,23,33,43
12,13,14,15,16,17,18,19,20,12,22,32
section (36*36) 42,52,62,72,82,53,63,73,83,41,42,43
,44,45,

140
Annexes

141
Annexes

Annexe : Coefficients pour la classification des assemblages

142
Annexes

Annexe : Coefficients pour la classification des assemblages (suite et fin)

143
Annexes

Annexe Longueurs effectives

144
Annexes

145
Annexes

146
Références

Références

Bibliographie
✓ ALBITAR Application de l’Eurocode 4 dimensionnement des poteaux mixtes deuxième
partie : poteaux sollicités en compression et flexion combinées, (1996a). (1), 52p.
✓ ALBITAR et al. Application de l’Eurocode 4 dimensionnement des poteaux mixtes
première partie : poteaux sollicités en compression axiale, (1996b). (1), 52p.
✓ A. Bechu, Planchers. ArcelorMittal Construction. France : (2018).40. p
✓ PARMENTIER Benoît La construction mixte acier-béton mixte acier-béton 1ère partie :
dimensionne ment aux états limites ultimes. (2002).19 p
✓ CEN/TC 250. Eurocode 4 — Calcul des structures mixtes acier-béton —Partie 1-1 :
Règles générales et règles pour les bâtiments Sommaire, (2004). 123p.
✓ DARKO Dujmovic. Composites structures according to Eurocode 4 Worked examples,
Ernst & Sohn; 1ère édition (2015) 924 p.
✓ Hejazi, F., & Chun, T. K. Steel Structures Design Based on Eurocode 3. (2018).
✓ J. Mathieu. (1999). Vérification d’une poutre mixte suivant l’Eurocode 4 influence du
type de dalle utilisée sur la section de béton de calcul par, 1-11
✓ Johnson, R. P. (1994). Designers ’ guide to Eurocode 4 : design of composite steel and
concrete structures en 1994-1-1 Second Edition.
✓ NF EN 1993-1-2/NA Octobre 2007 Eurocode 3 — Calcul des structures en acier —
Partie 1-1
✓ Mathieu, J. (2001). Application de l’Eurocode 4 poteau mixte partiellement enrobé sous
charge axiale centrée, 1–12.
✓ NCCI : Calcul d'assemblages de pieds de poteaux encastrés SN043a-FR-EU
✓ Patel, H. C., & Panchal, V. R. (n.d.). development of p-m interaction chart for concrete
filled tube ( cft ) composite columns, 1, 122–130.
✓ Tenu, C., & Exigence, D. U. N. E. (1999). Calcul d’une poutre mixte acier-béton
partiellement enrobée compte tenu d’une exigence de résistance r90 au feu iso, 1–30.
✓ The Steel Construction Institute et al. (2013). Moment- resisting joints to Eurocode 3.
➢ Ernst Neufert - Les Eléments des projets de construction_ L'homme, mesure de toutes
choses-Dunod (1996)
➢ Marc Landowski, Bertrand Lemoine Concevoir et construire en acier Collection
Mémentos acier : 2005.

147
Références

✓ NBN EN 1990 (2002) Eurocodes structuraux. Eurocodes : bases de calcul des


structures.
✓ NBN ENV 1991-1 (2002) Eurocode 1 : bases du calcul et actions sur les structures.
Partie 1 : bases du calcul, y compris le document d’application belge (version
homologuée + DAN).
✓ NBN EN 1991-1-1 (2002) Eurocode 1. Actions sur les structures. Partie 1-1 : Actions
générales. Poids volumiques, poids propres et charges d’exploitation des bâtiments.
✓ NBN ENV 1991-2-1 (2002) Eurocode 1. Bases du calcul et actions sur les structures.
Partie 2-1 : Actions sur les structures. Densité, poids propres et charges d’exploitation,
y compris le document d’application belge (version homologuée + DAN).
✓ NBN B 15-002 (1999) Eurocode 2 : calcul des structures en béton. Partie 1-1 : règles
générales et règles pour les bâtiments.
✓ NBN ENV 13670-1 (2000) Execution of concrete structures. Part 1 : Common.
✓ NBN ENV 1090 (1997-2000) Exécution des structures en acier (6 parties).
✓ NBN ENV 1993-1-1 (2002) Eurocode 3 : calcul des structures en acier. Partie 1-1 :
règles générales et règles pour les bâtiments, y compris le document d’application
belge (version homologuée + DAN).
✓ NBN ENV 1993-1-3 (1997) Eurocode 3 : calcul des structures en acier. Partie 1-3 :
Règles supplémentaires pour les éléments minces formés à froid. Produits longs et
produits plats.
✓ NBN ENV 1994-1-1 (2002) Eurocode 4 : calcul et dimensionnement des structures
mixtes acier-béton. Partie 1-1 : règles générales et règles pour les bâtiments, y compris
le document d’application belge (version homologuée + DAN).
✓ NBN ENV 1994-1-2 (2002) Eurocode 4 : calcul des structures mixtes acier-béton.
Partie 1-2 : Règles générales. Calcul du comportement au feu, y compris le document
d’application belge.
✓ NBN ENV 1994-2 (1998) Eurocode 4 : calcul des structures mixtes acier-béton. Partie
2 : ponts mixtes.
✓ NBN EN 197-1 (2000) Ciment. Partie 1 : composition, spécifications et critères de
conformité des ciments courants.
✓ NBN EN 197-1/A1 (2004) Ciment. Partie 1 : composition, spécifications et critères de
conformité des ciments courants.
✓ NBN EN 206-1 (2001) Béton. Partie 1 : spécification, performances, production et
conformité.

148
Références

✓ NBN EN 206-1/A1 (2004) Béton. Partie 1 : spécification, performance, production et


conformité.
✓ NBN B 15-001 (2004) Supplément à la NBN EN 206-1. Béton. Spécification,
performances, production et conformité.
✓ NBN EN 12350 (1999-2000) Essai pour béton frais (7 parties).

Webographie

➢ https://www.4geniecivil.com/
➢ www.academia.edu
➢ http://libgen.li/
➢ https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/archives-th12/archives-les-
➢ https://www.pinterest.com
➢ https://www.archive.org
➢ https://dspace.univ-adrar.edu.dz/
➢ https://geniecivilpdf.com/batiment/
➢ https://www.4geniecivil.com/
➢ https://codes-sources.commentcamarche.net
➢ http://www.batibtp.fr/
➢ https://www.fr.slideshare.net/
➢ https://www.toutsurlebeton.fr/
➢ https://www.slideshare.net
➢ https://construction.arcelormittal.com/

149
Table des matières

Table des matières

Dédicaces ................................................................................................................................ i
Résumé.................................................................................................................................. iv
Abstract ................................................................................................................................. v
Liste des symboles ................................................................................................................. vi
Liste des tableaux .................................................................................................................. ix
Liste des figures ..................................................................................................................... x
Introduction Générale .......................................................................................................... 1
Chapitre 1 : Généralités ....................................................................................................... 2
1.1. Etat de l’art sur les constructions mixtes ......................................................................... 2
1.1.1. Principe de fonctionnement d’une structure mixte ................................................... 2
1.1.2 Avantages de l’utilisation des structures mixtes : ...................................................... 3
1.1.2.1. Aspects architecturaux ....................................................................................... 3
1.1.2.2. Aspects économiques ......................................................................................... 3
1.1.2.3. Fonctionnalité ..................................................................................................... 3
1.1.2.4. Equipements et utilisation flexible du bâtiment ................................................. 4
1.1.2.5 Assemblage de la structure .................................................................................. 4
1.1.3. Types de poutrelles utilisés en construction mixte ................................................... 6
1.1.3.1. Poutrelle en I ...................................................................................................... 6
1.1.3.2. Poutrelle en H ..................................................................................................... 6
1.1.3.3. Poutrelle en U ..................................................................................................... 6
1.1.3.4. Poutrelles en L .................................................................................................... 7
1.1.3.5 Les poutrelles en T .............................................................................................. 7
1.1.4. Caractéristiques mécaniques des aciers de construction .......................................... 7
1.1.5. Principe général de dimensionnement ...................................................................... 7
1.1.6. Phénomènes d’instabilités élastiques ........................................................................ 8
1.1.7. Classification des sections mixtes avec enrobage de béton ...................................... 8
1.1.8. Assemblages ............................................................................................................. 9
1.1.8.1 Assemblages boulonnés ...................................................................................... 9
1.1.8.2. Assemblages par soudure ................................................................................. 10
1.2. Présentation du projet .................................................................................................... 11
1.3. Structure porteuse .......................................................................................................... 22
1.3.1. Les planchers .......................................................................................................... 22
1.3.2. Les poutres .............................................................................................................. 23
1.3.2.1. Les solives ........................................................................................................ 23
1.3.2.2. Les poutres principales ..................................................................................... 23
1.3.3. Les poteaux ............................................................................................................. 24
1.4. Règlements et normes de calculs ................................................................................... 24
1.5. Caractéristiques mécaniques des matériaux .................................................................. 25
1.5.1. Béton ....................................................................................................................... 25
1.5.2. Acier de construction .............................................................................................. 25

150
Table des matières

1.5.3. Armatures ................................................................................................................ 25


1.5.4. Bac acier en tôle ...................................................................................................... 25
1.5.5. Boulons ................................................................................................................... 26
1.5.6. Soudures .................................................................................................................. 26
1.5.7. Système de repérage ............................................................................................... 26
Chapitre 2 : Procédure de dimensionnement des éléments structuraux ....................... 28
2.1. Le plancher .................................................................................................................... 28
2.1.1. Vérification des dispositions constructives ............................................................. 29
2.1.2. Vérification des exigences concernant les appuis ................................................... 29
2.1.3. Détermination des efforts intérieurs........................................................................ 29
2.1.4. Vérification de la résistance à la flexion ................................................................. 31
2.1.5. Vérification de la résistance au cisaillement longitudinal ...................................... 32
2.1.6. Vérification de la résistance au cisaillement transversal 𝑽𝒗,𝑹𝒅 ............................... 33
2.1.7. Vérifications de la flèche ........................................................................................ 33
2.2. Les solives ..................................................................................................................... 34
2.2.1. Détermination de la largeur participante 𝐛𝐞𝐟𝐟 reprise par une solive ...................... 34
2.2.2. Prédimensionnement de la solive............................................................................ 34
2.2.3. Détermination des efforts sur la poutre ................................................................... 34
2.2.4. Résistance à la flexion des sections critiques ......................................................... 35
2.2.5. Vérification au déversement ................................................................................... 37
2.2.6. Vérification de la condition de non voilement par cisaillement ............................. 37
2.2.7. Vérification de la flèche .......................................................................................... 37
2.2.8. Connexion entre les solives et la dalle : Dimensionnement des goujons ............... 38
2.3. Les poutres principales .................................................................................................. 39
2.3.1. Prédimensionnement de la poutre ........................................................................... 39
2.3.2. Détermination de la classe du profilé...................................................................... 40
2.3.3. Détermination des efforts sur la poutrelle ............................................................... 40
2.3.4. Vérification de la résistance au moment fléchissant ............................................... 40
2.3.5. Vérification de la résistance à l’effort tranchant ..................................................... 40
2.3.6. Interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant .................................. 40
2.3.7. Vérification de la résistance au déversement .......................................................... 40
2.3.8. Vérification de la flèche .......................................................................................... 40
2.4. Les poteaux .................................................................................................................... 41
2.4.1. Prédimensionnement des différents composants du poteau.................................... 42
2.4.2. Détermination des caractéristiques géométriques et mécaniques de la section ...... 42
2.4.3. Vérification des conditions d'applicabilité de la méthode simplifiée ..................... 43
2.4.4. Vérification de la résistance du poteau sous charge axiale ..................................... 44
2.4.5. Vérification en compression et flexion uni axiale suivant l’axe y-y ...................... 45
2.4.6. Calcul des coordonnées des points de la courbe d'interaction ................................ 46
2.4.7. Représentation du polygone d’interaction (N-M) ................................................... 48
2.4.8. Vérification en compression et flexion uniaxial suivant l’axe faible z-z................ 49
2.4.9. Calcul des coordonnées des points de la courbe d'interaction ................................ 49
2.4.10. Représentation du polygone d’interaction (N-M) ................................................. 51
2.4.11. Vérification des conditions de non voilement local des parois des éléments
structuraux en acier ........................................................................................................... 51

151
Table des matières

2.5. Les assemblages ............................................................................................................ 52


2.5.1. Assemblage solives-poutres principales ................................................................. 53
2.5.1.1. Choix des caractéristiques des composantes de l’assemblage ......................... 53
2.5.1.2. Détermination des efforts sur l’assemblage ..................................................... 53
2.5.1.3. Choix des dimensions et dispositions des trous relatifs aux dispositions
constructives .................................................................................................................. 53
2.5.1.4. Détermination de la force de cisaillement 𝑭𝑽𝟏,𝑬𝒅 ............................................. 55
2.5.1.5. Détermination de la force de cisaillement vertical 𝑭𝑽𝟐,𝑬𝒅 ................................ 55
2.5.1.6. Détermination du moment 𝑴𝑬𝒅........................................................................ 55
2.5.1.7. Détermination des efforts de cisaillement horizontaux 𝑭𝑯,𝑬𝒅 .......................... 55
2.5.1.8. Détermination des forces de cisaillement résultantes 𝑭𝑬𝒅 ............................... 56
2.5.1.9. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage composée
de la cornière et de l’âme de la poutre principale. ........................................................ 56
2.5.1.10. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage
composée des cornières et de l’âme de la solive. .......................................................... 57
2.5.1.11. Vérification de la résistance en flexion de la cornière ................................... 57
2.5.1.12. Vérification de l’interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant
....................................................................................................................................... 58
2.5.1.14. Vérification de la résistance au cisaillement de bloc de la zone de boulonnage
de l’âme de la solive ...................................................................................................... 58
2.5.2. Assemblage poutre-poteau suivant l’axe de forte inertie ........................................ 59
2.5.2.1. Choix des caractéristiques géométriques et dispositions constructives ........... 59
2.5.2.2. Détermination des efforts intérieurs ................................................................. 59
2.5.2.3. Détermination des composantes de l’assemblage ............................................ 59
2.5.2.4. Vérification de la résistance des boulons dans la zone tendue ......................... 60
2.5.2.5. Détermination de la résistance en traction 𝐅𝐭𝟏,𝐑𝐝 de la première rangée de
boulons. ......................................................................................................................... 62
2.5.2.6. Détermination de la résistance en traction 𝐅𝐭𝟐,𝐑𝐝 de la seconde rangée de
boulons. ......................................................................................................................... 63
2.5.2.7. Détermination de la résistance de la zone de compression. ............................. 64
2.5.2.8. Vérification de la résistance au cisaillement de l’âme du poteau..................... 65
2.5.2.11. Vérification de la résistance de l’assemblage vis-à-vis du moment fléchissant
....................................................................................................................................... 67
2.5.2.12. Vérification de la résistance au cisaillement vertical des boulons de la zone
comprimée ..................................................................................................................... 68
2.5.2.13. Classification de l’assemblage ....................................................................... 68
Chapitre 3 : Calcul des éléments structuraux .................................................................. 70
3.1. Descente de charges....................................................................................................... 70
3.1.1. Evaluation des charges permanentes (G) ................................................................ 70
3.1.2. Evaluation des charges d’exploitation (Q) .............................................................. 72
3.2. Calcul du plancher collaborant ...................................................................................... 72
3.2.1. Vérification des dispositions constructives. ............................................................ 72
3.2.2. Vérification des exigences concernant les appuis ................................................... 72
3.2.3. Détermination des efforts intérieurs........................................................................ 72
3.2.5. Vérification de la résistance au cisaillement longitudinal ...................................... 73

152
Table des matières

3.2.6. Vérification de la résistance au cisaillement transversal Déterminons la


résistance au cisaillement transversal : ............................................................................. 74
3.2.7. Vérification de la flèche .......................................................................................... 74
3.3. Calcul des Solives .......................................................................................................... 74
3.3.1. Détermination de la largeur participante 𝐛𝐞𝐟𝐟 reprise par la solive ....................... 75
3.3.2. Prédimensionnement ............................................................................................... 75
3.3.3. Vérification de la résistance à la flexion des sections critiques .............................. 76
3.3.4. Vérification de la résistance à l’effort tranchant ..................................................... 77
3.3.5. Détermination de la section d’armatures tendue dans le béton d’enrobage ............ 77
3.3.6. Vérification de la condition de non voilement par cisaillement ............................. 77
3.3.7. Vérification de la flèche .......................................................................................... 77
3.3.8. Calcul des goujons .................................................................................................. 78
3.3.8.1. Connexion entre les solives et la dalle : Dimensionnement des goujons ......... 78
3.3.8.2. Détermination de l’effort longitudinal à transmettre par connecteurs : ........... 78
3.3.8.3. Calcul du nombre de connecteurs pour la longueur critique 𝑳𝒄𝒓 .................... 78
3.3.8.4. Calcul de l’espacement entre les goujons ........................................................ 78
3.4. Calcul des poutres principales ....................................................................................... 79
3.4.1. Descente de charges sur la poutre ........................................................................... 79
3.4.2. Prédimensionnement de la poutre ........................................................................... 79
3.4.3. Détermination de la classe du profilé...................................................................... 79
3.4.4. Détermination des efforts sur la poutre ................................................................... 80
3.4.5. Vérification de la résistance à la flexion des sections critiques .............................. 80
3.4.6. Vérification de la résistance à l’effort tranchant ..................................................... 80
3.4.7. Interaction entre l’effort tranchant et le moment fléchissant .................................. 80
3.4.8. Vérification de la condition de non voilement par cisaillement ............................. 80
3.4.9. Vérification de la flèche .......................................................................................... 80
3.5. Calcul des poteaux ......................................................................................................... 80
3.5.1. Prédimensionnement des différents composants du poteau.................................... 81
3.5.2. Détermination des caractéristiques géométriques et mécaniques de la section ...... 81
3.5.2.1. Calcul des Aires : ............................................................................................. 81
3.5.2.2. Calcul des moments d’inertie : ......................................................................... 81
3.5.2.3. Calcul des modules de résistance plastique : ................................................... 82
3.5.3. Vérification des conditions d'applicabilité de la méthode simplifiée ..................... 82
3.5.4. Vérification de la résistance du poteau sous charge axiale ..................................... 83
3.5.4.1. Vérification en compression et flexion uniaxiale suivant l’axe fort y-y : ........ 83
3.5.4.2. Vérification en compression et flexion uniaxiale suivant l’axe faible z-z : ..... 85
3.6. Calcul des assemblages ................................................................................................. 87
3.6.1. Assemblage solives-poutres principales ................................................................. 87
3.6.1.1. Choix des caractéristiques des composantes de l’assemblage ......................... 87
3.6.1.2. Choix des dimensions et dispositions des trous relatifs aux dispositions
constructives .................................................................................................................. 87
3.6.1.3. Détermination de la force de cisaillement 𝑭𝑽𝟏, 𝑬𝒅......................................... 88
3.6.1.4. Détermination de la force de cisaillement vertical 𝑭𝑽𝟐, 𝑬𝒅............................ 88
3.6.1.5. Détermination du moment 𝑴𝑬𝒅 ...................................................................... 88
3.6.1.6. Détermination des efforts de cisaillement horizontaux 𝑭𝑯, 𝑬𝒅 ...................... 88

153
Table des matières

3.6.1.7. Détermination des forces de cisaillement résultantes 𝑭𝑬𝒅 .............................. 88


3.6.1.8. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage composée
de la cornière et de l’âme de la poutre principale. ........................................................ 88
3.6.1.9. Vérification de la résistance des boulons de la partie de l’assemblage composée
des cornières et de l’âme de la solive. ........................................................................... 89
3.6.1.10. Vérification de la résistance en flexion de la cornière ................................... 89
3.6.2. Assemblage poutre-poteau suivant l’axe de forte inertie ........................................ 90
3.6.2.1. Choix des caractéristiques géométriques et dispositions constructives ........... 90
3.6.2.2. Détermination des efforts intérieurs ................................................................. 91
3.6.2.3. Vérification de la résistance des boulons dans la zone tendue ......................... 91
3.6.2.4. Âme de poteau en compression transversal. .................................................... 95
3.6.2.5. Semelle de poutre en compression ................................................................... 96
3.6.2.6. Vérification de la résistance au cisaillement de l’âme du poteau..................... 96
3.6.2.7. Vérification de la résistance effective des boulons. ......................................... 96
3.6.2.8. Comparaison entre 𝑭𝒕, 𝑹𝒅 et 𝑭𝒄, 𝑹𝒅. .............................................................. 96
3.6.2.9. Vérification de la résistance de l’assemblage vis-à-vis du moment fléchissant
....................................................................................................................................... 96
3.6.2.10. Vérification de la résistance au cisaillement vertical des boulons de la zone
comprimée ..................................................................................................................... 97
3.6.2.11. Classification de l’assemblage ....................................................................... 97
3.7. Calcul des Fondations .................................................................................................. 100
3.8. Etude des escaliers ....................................................................................................... 102
3.8.1. Dimensionnement des marches : .......................................................................... 102
3.8.1.1 Condition d’accès facile : ................................................................................ 102
3.8.1.2 Le nombre de contre marche : ......................................................................... 102
3.8.2. Dimensionnement des cornières ........................................................................... 103
3.8.3. Dimensionnement du limon .................................................................................. 104
3.8.4. Pré dimensionnement de la poutre palière ........................................................... 104
Conclusion ......................................................................................................................... 106
Annexes .............................................................................................................................. 107
Références.......................................................................................................................... 147
Table des matières ............................................................................................................ 150

154

Vous aimerez peut-être aussi