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Florent BERNARD

Yassere BENSATOR

Hamza EL AMMARI

Amine KISSANI

Rapport dimensionnement Béton Armé

Les Eurocodes sont des normes europ ennes de conception et de calcul des b timents et des
structures de g nie civil. Elles font appel une approche semi-probabiliste de s curit des
constructions (m thode des coe cients partiels) avec des m thodes de dimensionnement
fond es sur le concept des tats limites ( tats limites de service et tats limites ultimes). Elles
s’appliquent aux di rents mat riaux (b ton, acier, bois, etc.) et aux di rents types de
construction (b timents, ponts, silos, etc.).

Elles fournissent une s rie de m thodes et de r gles techniques communes tous les pays
europ ens pour calculer la stabilit , la r sistance m canique et la s curit incendie des l ments
ayant une fonction structurelle dans un ouvrage de construction.

Elles sont bas es sur des principes fondamentaux :

– s curit ; pour les personnes et les animaux domestiques

– durabilit ; compte tenu des conditions environnementales

– robustesse des constructions ; en cas de situations accidentelles

– aptitude au service ; fonctionnement ; confort …

– abilité des constructions

En e et, les normes « Eurocode » permettent une optimisation de la durabilit des structures.

C’est pourquoi nous nous sommes référés à ces normes pour réaliser minutieusement nos
calculs.

L’article 2.1.1 de l’Eurocode 0 dispose : « une structure doit être conçue et r alis e de sorte que,
pendant la dur e d’utilisation de projet escompt e, avec des niveaux de abilit appropri s et de
fa on conomique:

– elle r siste toutes les actions et in uences susceptibles d’intervenir pendant son ex cution et
son utilisation ;

– elle reste adapt e l’usage pour lequel elle a t con ue».

Par actions, on entend un ensemble de forces ou de charges appliquées à la structure ou un


ensemble de déformations ou d’accélérations imposées.

On distingue :

- Les actions permanentes (G) : poids propre des structures, éléments non structuraux …

- Les actions variables (Q) : les charges d’exploitation sur planchers, poutres et toits des
bâtiments, les actions du vent, les charges de la neige….

- Les actions accidentelles (Ad) : explosions …

- Les actions sismiques (Aed)

Notre objectif ici est de dimensionner la quantité d’acier et donc les diamètres des barres dans les
voiles de notre bâtiment en prenant en considération les di érentes actions qui peuvent s’exercer
sur ce dernier.

Nous allons donc tout d’abord nous intéresser aux charges climatiques :

Les charges climatiques sont les e orts dus au vent ou à la neige. Ces charges sont déterminées
à l’aide de l’Eurocode 1.

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Nous avons donc e ectué les calculs à l’aide d’un tableau Excel (joint à ce rapport) a n de
déterminer précisément les forces exercées par le vent et la neige sur notre ouvrage.

Nous avons dons pu remarquer que compte tenu de la zone géographique où l’on se situe et de
la forme de notre bâtiment, la force exercée par le vent sur les façades de notre bâtiment est
minime par rapport aux charges propres dues au poids propre du béton.

Nous avons estimé que les forces exercées par le vent sur notre structure étaient si minces que
nous pouvions les négliger.

Concernant les charges de la neige, la descente de charge nous a permis d’estimer les charges
avec et sans accumulation.

Ainsi, nous avons obtenu ceci pour la charge de la neige :

Il sera donc nécessaire de prendre en compte la charge de la neige pour dimensionner les voiles
et les dalles.

Une fois cette étape réalisée, il est nécessaire de créer des zones de répartition dans les
dalles de chaque étage et dans chaque pièce. (Voir autocad)

En e et, cela est utile pour connaitre quelle surface de la dalle va reposer sur les voiles de chaque
pièce. Cela permet de dimensionner correctement les voiles.

Lorsque nous remarquions une trop grande portée de dalle, c’est à dire une dalle dont la portée
est supérieure à 7 mètres, il nous fallait créer une poutre noyée dans la dalle. (Voir autocad)

L’Eurocode nous impose de créer des poutres noyées pour éviter un ambement des dalles ;
c’est indispensable.

Plan de ferraillage d’une poutre noyée 38 :

Il a ensuite fallu nous occuper des voiles béton. Un voile est une paroi obtenue par coulage
d’un béton dans un co rage vertical.

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Le mur en béton peut être considéré comme un élément voile lorsque sa longueur est égale à
quatre fois son épaisseur. Si ce n’est pas le cas, l’élément structural est classé comme un poteau.

Sous l’action, des parties plus ou moins importantes de l’extrémité du voile en béton peuvent
devenir instables.

Les voiles fonctionnent comme des consoles verticales encastrées à leur base. En pratique, ils
sont généralement traversés par des ouvertures dont les dimensions ont un e et marquant pour
leur comportement sous chargement. Les forces horizontales et les charges verticales soumettent
le mur à une exion composée.

C’est pourquoi nous avons donc dû e ectuer la descente de charge dans l’ensemble du bâtiment
a n d’obtenir une vue claire des di érents voiles. 

Cela nous permet de connaitre la charge que doit supporter chaque voile. Ces charges sont
principalement verticales.

Les charges verticales agissant sur les murs peuvent être déterminées en faisant application des
lois de régression des charges variables.

Nous avons remarqué que selon le positionnement d’un voile, les valeurs des charges reprises
par les voiles d’un même bâtiment varient considérablement.

Suite à cela, à l’aide d’un Excel (que vous trouverez en pièces jointes), nous avons e ectué
plusieurs calculs (stabilité, résistance…) qui ont permis notamment de connaitre la quantité
d’armatures nécessaires pour chaque voile mais aussi les dispositions constructives appropriées.

Il a fallu prendre en compte di érentes contraintes dans nos calculs pour respecter les normes en
vigueur. (Par exemple, l’étanchéité)

Il faut savoir que les murs, qu’ils soient armés ou non pour la transmission des e orts pris en
compte, subissent de multiples actions qui nécessitent de prendre à certains niveaux des
dispositions constructives minimales. Ces armatures sont appelées armatures minimales. Si la
justi cation de la stabilité et de la résistance du mur ne nécessite pas d’autres armatures, le mur
est dit non armé ; dans le cas contraire, il est dit armé.

En dé nitive, nous avons obtenu un e ort dans l’intégralité des voiles présents dans la structure,
on a donc :

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À l’aide de ces résultats, nous avons pu réaliser un plan de ferraillage du voile 6 :

Le ferraillage permet d’assurer une stabilité et une résistance plus importantes du voile et donc de
l’ouvrage.

En e et, la performance mécanique des voiles peut être améliorée signi cativement, en adoptant
une stratégie d’orientation des armatures telles qu’elles puissent reprendre e cacement les
e orts appliqués.

Après avoir dimensionner les voiles, il est nécessaire de s’occuper des dalles en béton.

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Les dalles sont des pièces minces dont la plus petite dimension dans son plan (sa portée) est
supérieure ou égale à cinq fois son épaisseur totale.

Il faut tout d’abord dé nir les portées des dalles. On a pour cela deux méthodes de calcul à notre
disposition :

- La méthode élastique : elle consiste en la réalisation de l’équation LAGRANGE, c’est à dire que
la déformation de la plaque est petite vis-à-vis de son épaisseur et l’épaisseur de la dalle est
able par rapport aux dimensions en plan de cette dalle.

- La méthode des lignes de rupture

Nous avons opté pour la méthode élastique. Il faut savoir que di érents paramètres sont à
prendre en compte selon le type de dalle et selon les charges exercées.

Grâce à la descente de charges, nous avons constaté que les charges étaient principalement
réparties.

Pour le calcul, on considère une bande de largeur de 1,000 m et on détermine ainsi les
sollicitations. Les moments sont déterminés au centre de la dalle, les e orts tranchants sur les
appuis. 

Les valeurs des moments échissant sont déterminées au centre de la dalle, en fonction de la
valeur de la charge répartie et des portées.

On distingue les dalles isostatiques articulées sur ses quatre côtés. Selon la solution EC2, ici pour
les dalles uniformément chargées, les moments dans chacune des directions sont donnés en
fonction du rapport des dimensions du panneau de dalle.

Les dalles rectangulaires encastrées peuvent être calculées à la exion sur la base des e orts qui
s’y développeraient si elles étaient articulées sur leur contour.

Les valeurs maximales des moments en travée et sur appuis, dans les 2 directions sont évaluées,
à des fractions de la valeur maximale des moments de exion et déterminés dans le panneau
associé supposé articulé sur son contour. (Mêmes portées et charges appliquées)

Il faut savoir que les moments de exion maximaux calculés dans l’hypothèse de l’articulation
peuvent être réduits de 15 à 25 % selon les conditions d’encastrement.

De part et d’autre de chaque appui intermédiaire, que ce soit dans la direction x ou y, on retient la
plus grande des valeurs absolues des moments évalués à gauche et à droite de l’appui considéré.

En l’espèce, nous avons des dalles rectangulaires et nous avons e ectué les calculs dans les
deux directions x et y.

Grâce à un Excel (ci-joint) nous obtenons :

En dé nitive, nous obtenons donc un dimensionnement du treillis soudé dans chaque dalle. Ces
dimensions de barres doivent être appliquées dans le sens de la longueur car les moments
obtenus dans le sens de la longueur sont supérieurs à ceux obtenus dans le sens de la largeur ;
où la portée de dalle est bien plus courte.

De plus, nous pouvons remarquer que dans certains cas, pour la dalle 2,4,5,6 et 8, il n’est pas
nécessaire d’avoir de l’acier dans le sens de la largeur. En e et, les e orts repris par la dalle sont
supportés entièrement avec la résistance propre du béton.

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Grâce à ces résultats, nous avons pu e ectuer un plan de ferraillage précis de la dalle 11
du RDC.

On distingue plusieurs types d’armature :

- Armatures de exion : la section d’armatures transversales secondaires doit être au moins


égale à 20 % de la section d’armatures principales. Lorsqu’il n’existe aucun moment de exion
transversal, des armatures transversales aux barres principales supérieures ne sont pas
nécessaires.

- Armatures des bords libres : le long d’un bord libre (sans appui), une dalle doit normalement
comporter des armatures longitudinales et transversales. Les armatures propres de la dalle
peuvent cependant jouer le rôle d’armatures de bord.

- Armatures d’e ort tranchant

L’utilité de ces armatures sera une résistance aux forces de compression et de traction plus
optimale. La résistance d’une dalle en béton armé est donc nettement supérieure à une dalle
classique.

Ainsi, selon les résultats que nous avons obtenus, nous allons décider de l’armature nécessaire à
notre dalle.

Voici ce que nous avons modélisé pour la dalle 11 du RDC :

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En conclusion, nous avons étudié et ferraillé les voiles, poutres et dalles en respectant les
règles de calculs de l’Eurocode 2. Nous avons donc dimensionné tous les aciers nécessaires
dans les di érents ouvrages bétons présents dans le rez-de-chaussée de notre bâtiment. En e et,
nous avons dû tout d’abord prendre en compte les charges auxquelles se confrontent notre
ouvrage. C’est pourquoi nous avons commencé par les charges climatiques. 

Nous avons dû suivre des étapes précises a n de dimensionner au mieux. Il n’est pas possible de
dimensionner sans suivre un ordre donné, sinon il nous manquerait certains facteurs à prendre en
compte. Chaque étape est indispensable et ne peut être laissée pour compte.

L’étude béton armé d’un immeuble nous pousse à utiliser de nombreuses connaissances
acquises en Génie Civil. Cela nous oblige à réunir toutes nos connaissances pour bien
comprendre le fonctionnement de notre bâtiment.

Nous avons remarqué qu’il s’agit d’une étude méticuleuse qui demande beaucoup de temps et
de concentration. Aucun facteur ne doit être laissé de côté car c’est la stabilité et la durabilité de
l’ouvrage qui en dépend.

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