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République du Bénin

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Ministère de l’Enseignement Supérieur
Et de la Recherche Scientifique
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Ecole Supérieure De Génie Civil

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VERECHAGUINE A. K.

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AG
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CONSTRUCTION APPLIQUEE
EC
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-V

Filière : Génie civil

Licence Professionnelle 3ème année


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Année Académique : 2019-2020


OBJECTIFS DU COURS
Objectif général

Rendre capable l’étudiant d’analyser un élément de structure pris sur un plan


d’exécution et de faire l’inventaire des charges qui s’appliquent à une structure.

Objectifs spécifiques

A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de définir la structure


portante à adopter pour une construction donnée dans les conditions bien définies.

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Il doit aussi être capable de calculer et de produire les plans d’exécution des

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différents éléments porteurs entrant dans l’ossature d’un bâtiment.

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CONTENU DU COURS
Introduction Générale

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Monographie N°0 : Rappel des notions essentielles nécessaires en CA

Monographie N°1: Mode de fonctionnement et Analyse de structure d’un bâtiment


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Monographie N°2 : Principe de descente des charges

Monographie N°3 : Etude des planchers en Béton Armé


ER

Monographie N°4 : Etude des poutres en Béton Armé

Monographie N°5 : Etude des poteaux en Béton Armé


-V

Monographie N°6 : Calcul des fondations superficielles


C

Monographie N°7 : Etude des escaliers droits en Béton Armé


G

BIBLIOGRAPHIE
ES

1- La technologie du bâtiment tome 1 - le gros - œuvre” par Maurice


NOVERRAZ, 4e éd. EYROLL.ES 1986.
2- Précis de bâtiment: conception, mise en œuvre, normalisation” par
O. DIDIER M. LE BRAZIDEC, P. NATAF et J. THIESSET - 2e éd.
3- AFNOR NATHAN. Pratique du BAEL 91 modifié 99, J. PERCHAT
4- Calcul des éléments simples et des structures de bâtiments, Pierre MOUGIN
5- ” Technologie du bâtiment: gros œuvre - Ouvrages en béton armé
par H. RENAUD et F. LETERTRE, éd. FOUCHER.
INTRODUCTION GENERALE
Les ouvrages de Génie Civil en général et les bâtiments en particulier sont
construits pour la satisfaction des besoins donnés.

Le bâtiment est un ouvrage dans lequel l’homme vit et développe des activités.
Compte tenu de leur destination, on distingue :

- les bâtiments à usage d’habitation et administratif ;

- les bâtiments commerciaux et industriels ;

E
- les bâtiments destinés au tourisme, à l’hôtellerie, à la santé, au sport et

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loisirs….

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La conception des ouvrages doit être conduite de manière qu’ils assurent la

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sécurité des biens et des personnes qui les exploitent.

Tout ouvrage en construction engage la responsabilité de tous les acteurs. Ainsi,


H
le Code Civil en ses articles 17-92, 22-20 et 22-70 impose aux constructeurs (maître
EC

d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprise) une garantie dite décennale pour tous les
ouvrages structuraux de bâtiments et de Génie Civil. La loi SPINETTA impose une
ER

assurance pour tous les ouvrages pour lesquels la garantie décennale est due. En
générale, les compagnies d’assurance exigent qu’un bureau de contrôle technique
-V

(SOCOTEC, VERITAS) atteste que le risque est normal, c’est-à-dire que l’ouvrage
est calculé et construit suivant les règles de l’art et conformément à la
C

réglementation et aux normes en vigueur avant d’accepter toute souscription à une


G

garantie décennale.
ES

Ainsi, le concepteur doit s’entourer de toutes les considérations en vue d’un


meilleur choix du type de structure.

Ce cours est initié pour donner aux étudiants les notions de base de conception
et de calcul des structures des ouvrages en vue de la présentation de leur plan
technique d’exécution.

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


MONOGRAPHIE N°0:
RAPPEL DES NOTIONS ESSENTIELLES NECESSAIRES
EN CONSTRUCTION APPLIQUEE

0.1. Calcul de charge surfacique, linéaire et ponctuelle ;

0.2. Moments statiques et centre de gravité d’une surface place ;

0.3. Moments d’inertie et produit d’inertie, rayons de giration, section

E
réduite et longueur de flambement;

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0.4. Théorème de Varignon, théorème des moments et le théorème de
Huygens ;

0.5. AG
Tracé des épures de M, N et T par la méthode directe dite méthode
H
du soldat des systèmes isostatiques ou hyperstatiques (poutres droites
EC

et portiques) ;
ER

0.6. Calcul des contraintes de déformations de traction-compression,


flexion, cisaillement, etc. ;
-V

0.7. Calcul des déformations linéaires (flèches) par les différentes


méthodes enseignées ;
C
G

0.8. Maitrise des notions de dessin d’Architecture, d’Avant-métré et Etude


de prix ;
ES

0.9. Maitrise des notions de Mécanique des Sols (fondations superficielles)

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MONOGRAPHIE N°1:
MODE DE FONCTIONNEMENT ET ANALYSE DE
STRUCTURE D’UN BATIMENT

1.1. Définitions

Une structure est un ensemble d’éléments porteurs (horizontaux et


verticaux) situés à des positions bien définies et à des niveaux bien déterminés et

E
jouant un rôle dans la stabilité et la résistance d’un ouvrage. Autrement dit, la

IN
structure d’un ouvrage est un système constitué d’éléments porteurs
interdépendants et intégrés à l’ouvrage et supportant les charges s’exerçant sur

U
l’ouvrage. La structure d’un bâtiment peut être en bois, métallique, en béton armé

AG
ou une association de divers matériaux. Ainsi parle-t-on de structure mixte.

Quand on parle de structure, on sous-entend structure portante


H
comportant les éléments porteurs horizontaux et les éléments porteurs verticaux et
EC

des éléments de raidissement sous forme de noyau qui peut être soit la cage
d’escalier ou d’ascenseur ou tout autre système et d’éléments de transition entre
ER

l’ouvrage et le sol support (les fondations).


-V

On distingue en général deux types de structures dans un bâtiment :

- la structure ossaturée ;
C

- la structure à mur porteur


G

Il existe une forme de structure qui est la combinaison de la structure


ES

ossaturée et de la structure à mur porteur : c’est la structure mixte.

Chacune de ces structures comporte des éléments porteurs horizontaux et


verticaux.

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


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Figure N°1 : Schéma montrant l’ossature d’un bâtiment.


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-V

1.2. Les éléments porteurs dans un bâtiment

1.2.1. Les éléments porteurs horizontaux


C

Ils sont constitués des planchers et des poutres.


G

1.2.1.1. Les planchers en béton armé


ES

On distingue les planchers à corps creux et à poutrelles et les


planchers en dalles pleine.

Pour les planchers à corps creux et à poutrelles (les plus utilisés), l’élément
porteur est la nervure encore appelée poutrelle.

Pour les planchers en dalle pleine, l’élément porteur est la dalle elle-même.

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Calculer la structure d’un plancher, c’est identifier le type de structure
constituant le plancher et procéder à son calcul.

1.2.1.2. Les poutres


Une poutre est une longue pièce mécanique de forme ou d'enveloppe
convexe parallélépipédique, conçue pour résister à la flexion. Elle est placée en
général en position horizontale, où elle sert alors à supporter des charges au-dessus

E
du vide, les poids de la construction et du mobilier, et à les transmettre sur le côté

IN
aux piliers, colonnes ou au mur sur lesquels elle s'appuie. La poutrelle est une
poutre de faible section (moins de 20 cm d'âme). L'ensemble des poutres

U
assemblées constitue la poutraison. Le calcul des poutres suit les modèles de la

AG
théorie des poutres. La poutre a une section où la hauteur est plus grande que la
largeur, selon son modèle de calcul. La poutre continue est une poutre sur
H
plusieurs appuis ; elle a une section plus faible que les poutres sur deux appuis pour
EC

une même portée. La poutre sur deux appuis aux extrémités a sa partie haute en
compression et sa partie basse en tension. La poutre en porte-à-faux encastrée
ER

dans un appui est en flexion, a sa partie haute en tension et sa partie basse en


compression.
-V

On distingue les poutres principales et les poutres secondaires.


C

1.2.2. Les éléments porteurs verticaux


G

Ils sont constitués soit des poteaux, soit des murs en maçonnerie ou en
ES

béton armé.

Les poteaux en Béton Armé sont généralement les appuis des poutres et
calculés conformément au règlement BAEL niveau par niveau.

Les murs en maçonnerie ne sont pas calculés mais des dispositions


constructives sont prises lors de leur réalisation. Par contre, les murs en béton

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


armé ou Voile ou mur banché sont calculés conformément au règlement du
BAEL.

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Figure N°2 : Schéma montrant les différents éléments porteurs dans un bâtiment.
ER

1.3. Mode de fonctionnement de chaque type de structure


-V

1.3.1. La structure à mur porteur

Ici, les éléments porteurs verticaux sont des murs avec toutes les
C

dispositions relatives au raidissement.


G

Les éléments porteurs horizontaux sont le plancher. Les charges sont


ES

reprises horizontalement par le plancher qui transmet les charges directement aux
murs par l’intermédiaire des chaînages. Les murs reprennent non seulement les
charges horizontales (plancher, charpente couverture) mais aussi leur propre poids.
Les charges des murs sont transmises aux fondations constituées de semelles
filantes, de radier. Leur principe de fonctionnement est schématisé ci-dessous.

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Figure N°3 : Principe de fonctionnement d’une structure à mur porteur
EC

Utilisée dans les pavillons et maisons collectives traditionnelles, cette structure


ER

ne facilite pas les extensions ou modifications ultérieures ; son exécution doit


nécessiter des dispositions pratiques suivantes:
-V

 à tous les croisements, il faut prévoir un raidisseur en Béton Armé ;

 si la longueur du mur dépasse 3m, il faut prévoir un raidisseur intermédiaire


C

entre les 2 extrêmes ;


G

 horizontalement, le mur en élévation doit être raidi par un chaînage bas en


ES

général de section minimale 15 x 20 cm2 avec un ferraillage d’au moins


4HA10 ou 4HA12 et des chaînages (linteaux et haut) ayant les mêmes
caractéristiques que le chaînage bas ;

 au droit des baies, les chaînages se portent comme des poutres et peuvent
prendre des formes en cascade ;

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 si la hauteur du mur dépasse 3m, il faut envisager un chaînage intermédiaire
entre le chaînage linteau et le chaînage haut du plancher. Il est recommandé
pour ce cas un chaînage après 3 assises d’agglomérés.

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Figure N°4 : Bâtiment à mur porteur
EC

1.3.2. La structure ossaturée


ER

Les éléments porteurs horizontaux sont les planchers qui transmettent les
charges aux poutres qui reprennent aussi les charges des maçonneries supportées
-V

et les éléments porteurs verticaux sont les poteaux qui reprennent les charges
transmises par les poutres. Les poteaux reposent sur les fondations qui reportent
C

les charges au sol support. Les fondations peuvent être soit des semelles isolées ou
G

filantes sous poteaux, du radier général. Dans cette structure, les murs jouent un
ES

rôle de remplissage. Cette structure offre une facilité de modification dans le futur.
On la rencontre dans les bâtiments à usage administratif, commercial, industriel
et même dans certains bâtiments à usage d’habitation.

La structure ossaturée peut admettre un schéma mécanique de calcul sous forme de


portiques mais également peut être calculé comme des éléments isolés.

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


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Figure N°5 : Principe de fonctionnement d’une structure à ossature
EC
ER
-V
C
G
ES

Figure N°6 : Bâtiment à ossature

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1.3.3. La structure mixte
Cette structure est une combinaison des deux structures précédentes c’est-à-
dire que les éléments porteurs verticaux sont les poteaux et des murs. Elle est
couramment utilisée dans les bâtiments à usage d’habitation.

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AG
H
EC
ER
-V

Figure N°7 : Principe de fonctionnement d’une structure mixte

1.4. Analyse des deux modes de structure


C
G

De ce qui précède, il ressort ce qui suit :


ES

Tableau N°1 : Analyse des deux modes de structure


Structure à mur porteur Structure ossaturée

Eléments - Le plancher - Le plancher


porteurs - Le mur est l’élément porteur - Les poutres
importants vertical important - Les poteaux

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Dispositions Les raidisseurs et chaînages utilisés Les murs ne sont que des
pratiques comme des éléments de éléments de remplissage
raidissement et de liaison

Coût Moins de dépenses en béton armé Plus de dépense en BA

Incidence Coût peu élevé en réalisation mais Coût élevé en réalisation


financière élevé en réhabilitation mais peu élevé en
réhabilitation

E
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1.5. Comparaison des deux modes de structures

U
Cette comparaison se fera suivant plusieurs paramètres :

5-1- Du point de vue des charges permanentes


AG
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EC
ER
-V
C
G
ES

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5-2- Du point de vue des résistances au vent et aux séïsmes

E
5-3- Du point de vue confort acoustique et thermique

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ER

5-4- Du point de vue utilisation


-V
C
G
ES

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5-5- Du point de vue sécurité

E
5-6- Du point de vue construction

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EC

1.6. Critères de choix d’une structure


ER

Plusieurs facteurs guident dans l’adoption d’une structure d’un projet :


-V

- La destination : c’est un facteur important dans le choix des types de structures à


adopter pour un projet. Ex : usage privé, public, commercial, administratif
C

- L’architecture du projet : la forme architecturale de même que la distribution


intérieure influence énormément la définition de la structure d’un projet
G
ES

- L’envergure du projet : il s’agit ici de la portée, de la hauteur nécessitant des


vérifications supplémentaires comme l’action du vent, l’étude des
contreventements…

- L’environnement du projet : l’environnement du projet représente la zone ou


l’on désire édifier ou réaliser le projet avec les conditions naturelles et artificielles
s’imposant.

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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


- Les moyens financiers : on doit tenir compte de l’enveloppe financière qui peut
conditionner le choix ou la définition de la structure ;

- Les caractéristiques des matériaux : les matériaux disponibles dans


l’environnement immédiat du projet doivent être utilisés pour rendre le projet
économique. Les caractéristiques de ces matériaux du point de vue résistance
peuvent conduire au choix d’une structure.

- Le mode d’exécution des travaux : Avant de choisir la structure d’un projet, on


doit penser à des facteurs et faire des suggestions ou propositions au maître

E
d’ouvrage.

IN
U
1.7. Ligne horizontale porteuse de charge

AG
Les charges venant des planchers sont supportées par des segments horizontaux
H
qui seront soit utilisés pour définir les poutres soit pour définir les murs porteurs.
EC

- Pour un plancher à corps creux, les segments porteurs ont un point d’intersection
avec les nervures.
ER

- Pour un plancher en dalle pleine, la dalle est en contact direct avec le segment
porteur ;
-V

1.8. Ligne verticale porteuse de charge


C

En structure ossaturée, les lignes verticales permettent de déterminer la position des


G

poteaux devant supporter les charges appliquées à la ligne horizontale du


ES

niveau supérieur.

En structure à mur porteur, les lignes verticales représentent les murs porteurs
situés entre deux niveaux.

1.9. Modélisation d’une structure

Un modèle est la représentation mathématique d’un phénomène physique.

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La structure d’un bâtiment étant donc définie, il est nécessaire pour les fins de
calcul de transformer les éléments porteurs (dalles, poutres, poteaux, poutrelles…)
en des éléments mathématiques calculables à partir des règles de la RDM. Du point
de vue des éléments horizontaux porteurs, la modélisation distingue pour les
planchers à corps creux, les éléments résistants (dalle pleine, nervures). Ces
éléments sont modélisés par le schéma d’une poutre.

Remarque :

E
IN
Les parties d’un ouvrage situées enterrées sont appelées Infrastructures et les
parties hors sol sont appelées superstructures.

U
1.10. Les joints constructifs
AG
H
Les joints de structure sont des éléments importants dans l’étude du cheminement
EC

des charges. On distingue :

- Les joints de rupture prévus quand il existe des risques de tassement différentiels
ER

dus à des différences importantes de charges, de nature du sol et de type de


fondation. Ils coupent la fondation. Ils sont indispensables lorsque :
-V

* deux bâtiments/ouvrages sont de natures différentes (poids propre, charge

d’exploitation) ;
C
G

* il existe des terrains avec changement brusque de compression ;


ES

* un nouveau bâtiment est accolé à un ancien (tassement du bâtiment le plus


récent).

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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Figure N°8 : Joint de rupture sur fondation

E
IN
- Les joints de dilatation prévus pour les bâtiments de grande longueur afin de
simplifier les calculs, pour ne pas prendre en compte les effets de retrait et de la

U
température.

AG
H
EC
ER
-V

Figure N°9 : Joint de dilatation sur fondation


C

NB: La fondation d’un nouveau bâtiment accolé à un ancien, se met toujours à la


G

même profondeur que celle du bâtiment ancien. En Afrique : joint de dilatation


ES

placé à tous les 20 m.

- Les ouvrages très exposés aux chocs thermiques tels que les balcons, les corniches
sont recoupés par des joints complémentaires appelés joints de diapason.

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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
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U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Figure N°11 : Schémas montrant les joints dans un bâtiment

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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Conclusion

La définition de la structure d’un bâtiment tient compte de la destination du


bâtiment. La structure ossaturée est surtout utilisée pour les bâtiments
administratifs, à cause des multiples modifications lors de l’exploitation, les
bâtiments commerciaux à cause de l’espace à gérer et tout autre bâtiment de niveau
élevé et admettant une disposition régulière des éléments verticaux porteurs.

Pour calculer la structure d’un bâtiment, il est nécessaire de :

E
- définir le type de structure à utiliser ;

IN
- dimensionner les éléments porteurs ;

U
- tenir compte des conclusions des études géotechniques pour dimensionner la

AG
fondation.
H
EC
ER
-V
C
G
ES

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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


MONOGRAPHIE N°2 :

PRINCIPE DE DESCENTE DES CHARGES

2.1. Définitions

Les sollicitations dans les éléments porteurs d’ouvrage sont engendrées par
des actions s’exerçant sur ces éléments. Il est important d’identifier ces actions, de

E
les évaluer en fonction de leur cheminement dans l’ouvrage : c’est la descente des

IN
charges.

U
On appelle descente des charges, le principe de distribuer les charges sur les

AG
différents éléments que compose la structure d’un ouvrage.

La descente des charges permet de déterminer les actions qui s’exercent sur
H
un élément, soit directement (poids des éléments, des personnes sur un
EC

plancher…), soit par l’intermédiaire d’autres éléments afin de procéder à l’étude


mécanique et au dimensionnement de celui-ci.
ER

C’est l’opération qui consiste à calculer, pour tous les éléments porteurs de
l’ouvrage (planchers, poutres, poteaux, mur, voile) les charges qu’ils supportent à
-V

chaque niveau et ceci jusqu’à la fondation.


C

2.2. Actions et charges à prendre en compte


G

2.2.1. Définitions
ES

Les actions sont des forces ou des couples directement appliquées à la


construction, ainsi que celles qui résultent des déformations dues au retrait, à la
dilatation, au tassement d’appui. Les valeurs de chacune de ces actions ont un
caractère nominal, c’est-à-dire connu dès le départ ou donné par des textes
réglementaires ou contractuels.

Les conditions de prise en compte et de pondération des différentes charges


sont données par les règles de calcul en vigueur, propres à chaque matériau
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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


structurel. Le règlement BAEL 91 modifié 99 fixe les différentes actions à prendre
en compte pour le calcul des structures en Béton Armé. De plus, il fixe les
différentes combinaisons d’actions à étudier.

2.2.2. Nature des actions

Considérons la coupe schématique d’un immeuble :

E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V

Figure N°12 : Coupe schématique d’un immeuble

Légende de la coupe schématique :


C
G

1. Mur de façade 8. Plancher en B.A.


ES

2. Mur de refend 9. Cloisons

3. Charge concentrée 10. Température

4. Action du vent 11. Revêtement de plancher

5. Personnes 12. Poutre en B.A.

6. Meuble 13. Automobile

7. Poussée des terres 14. Sous-pression d’eau


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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Toutes ces actions peuvent être classées en actions permanentes d’intensité
constante ou très peu variables, et en actions variables dont l’intensité varie
fréquemment et de façon importante dans le temps.

- Les charges permanentes notées G dont l’intensité est constante ou varie très
peu dans le temps. Ils sont constitués des poids propres de tous les matériaux,
ouvrages et des équipements fixes. Ils sont définis par la norme NFP 06-004 qui
précise les poids volumiques des divers matériaux de construction.

Les charges permanentes sont obtenues à partir des dimensions géométriques des

E
éléments. Elles peuvent être également constituées des poussées et pressions des

IN
solides ou liquides, les déformations imposées dues aux mouvements du sol. Elles

U
peuvent être :

AG
 Concentrées (charges sur poteaux, charges transmises par une poutre sur une
autre poutre…)
H
 Réparties (charges sur une poutre, un mur….)
EC

 Surfaciques (charges sur plancher…)


ER

Les équipements fixes font partie de ces charges telles que les cloisons de
distribution. Elles interviennent dans le cas où leur poids linéique est inférieur à 250
-V

daN/m, assimilées à une charge surfacique de 50 daN/m2 pour des bâtiments à


refend porteurs transversaux rapprochés et de 100 daN/m2 dans les autres cas.
C

Cette façon de considérer ces charges permet une grande souplesse dans la
G

transformation éventuelle de la distribution des pièces dans l’avenir.


ES

Les poids, les poussées et les pressions dus à des terres ou des liquides
interviennent en actions permanentes lorsque le niveau de ces derniers varie peu.

Le retrait, faisant partie des déformations imposées à une construction, est une
caractéristique du béton et correspond à une rétraction du béton pendant les
phases de prise et de durcissement. On cherche généralement à concevoir les
constructions de telle sorte qu’elle ne fissure pas. On prévoit ainsi des joints, des
phases de coulage alternées ou des éléments fractionnés.
21

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Ex : Actions permanentes (notées G) :

- Poids propre de la structure : charges 1, 2, 8 et 12.

- Poids des autres éléments de la construction : charges 9 et 11.

- Poussées des terres, pression des liquides : 7 et 14

- Actions dues aux déformations différées : raccourcissement par retrait du


béton dans le plancher 8.

E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Figure N°13 : Schéma illustrant les types de charges exercées sur une structure

- les charges variables

On distingue :

 Les charges d’exploitation notées Q :

22

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Les charges d'exploitation (notées Q dans la règlementation) sont celles qui
résultent de l'usage des locaux par opposition au poids des ouvrages qui constituent
ces locaux, ou à celui des équipements fixes. Elles correspondent au mobilier, au
matériel, aux matières en dépôt et aux personnes et pour un mode normal
d'occupation. En pratique, toutefois, certains équipements fixes légers peuvent être
inclus dans les valeurs fixées pour les charges d'exploitation.
Les charges données dans les tableaux suivants sont celles qui sont le plus
couramment rencontrées dans la construction. Elles ne tiennent pas compte des

E
équipements lourds spécifiques pouvant être mis en place dans certains locaux.

IN
Ces valeurs peuvent, dans certains cas (notamment en fonction du nombre
d’étages), être corrigées par l’application d’un coefficient de régression verticale.

U
De même, pour les grandes surfaces, une régression horizontale peut être

AG
appliquée. Pour plus de renseignements, se reporter à la norme NF P 06-001.
H
Les bâtiments d’habitation et d’hébergement de plusieurs niveaux peuvent donner
EC

lieu à une dégression des charges d’exploitation lorsque l’occupation de ces niveaux
peut être considéré comme indépendante. Effectivement, il est particulièrement
ER

rare que tous les niveaux d’une construction soient chargés à leur valeur maximale
au même moment. La norme prévoit donc des coefficients de pondération à
-V

appliquer aux charges de chaque niveau avant de les ajouter.

 Les charges climatiques (W pour le vent)


C

Les actions du vent sont définies par les règles NV 65 et par le DTU P 06-006. Le
G

vent est assimilé à des efforts statiquement appliqués à la construction dépendant


ES

de la région, du site, de l’altitude, des dimensions et de la position. Ce sont en fait


des efforts mettant en vibration la structure résistante, phénomène que l’on se
permet d’intégrer par la prise en compte d’un coefficient de majoration dynamique.
Lorsque dans un pays, il n’existe pas de standards comme les règles NV 65, il est
toujours possible de se rattacher à ces règles en prenant des relevés de vitesse de
vent établis dans les aéroports. Nous utilisons alors la relation : q = V2/16 , avec q
la pression de base en daN/m2 et V la vitesse du vent en m/s.

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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


 Les charges appliquées en cours de construction :

Ces charges proviennent en général des équipements de chantier, de coffrage,


de transport et de levage ou de dépôt de matériaux, mais il peut s’agir aussi de
problèmes d’étaiement. En effet, les méthodes de construction interviennent sur la
répartition des efforts et amènent parfois à solliciter les ouvrages prématurément
avec des charges importantes alors que le béton n’a pas encore atteint sa résistance
de calcul.

 Les actions de la température climatique

E
IN
Lorsqu’une construction est soumise à une variation brutale de sa
température, ses dimensions ont tendance à se modifier proportionnellement à son

U
coefficient de dilatation α égal à 10-5/°C pour le béton armé. Si cette dilatation ne

AG
peut pas s’effectuer librement, il se produit des contraintes dans la construction qui
provoquent des efforts internes.
H
EC

Pour palier à ce phénomène, il est recommandé de prévoir dans la structure des


joints de dilatation.
ER

 les charges accidentelles (séismes, incendies, chocs…)

Des valeurs indicatives sont données dans les tableaux suivants.


-V

Tableaux N°2 : Charges accidentelles


C
G
ES

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Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

25

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


2.3. Principe de descente des charges

En fonction de l’importance du projet, l’étude peut être plus ou moins


détaillée. Une démarche peut consister à effectuer les étapes suivantes :

- définition précise du type de structure du bâtiment (choix de sens de portée du


plancher) ;

- Identification et repérage des éléments porteurs (par niveau et par trame)

- Pré dimensionnement des éléments porteurs ;

E
- définition des poids unitaires des différents éléments ;

IN
- identification des zones d’appui les plus chargés ;

U
- établissement du mode de cheminement des charges vers les zones d’appui en

AG
réalisant un schéma faisant apparaître les éléments porteurs repris et les surfaces du
plancher reprises ;
H
- quantification des charges reprises en distinguant les charges permanentes des
EC

charges d’exploitation ;
ER

- détermination des efforts résultants sur les éléments à calculer.

2.4. Cheminement des charges


-V

Dans un souci de simplification, on considère dans un premier temps que :


C

- toutes les liaisons existant dans la structure sont des appuis simples
G

(poutres/poteaux, poutrelles/poutres, dalles/poutres…)


ES

- il n’a pas de continuité entre travées consécutives de poutres ou dalles.

La descente des charges se mène comme un calcul isostatique.

26

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G

Figure N°14 : Principe de non-continuité


ES

2.5. Les surfaces d’influence

Les charges surfaciques affectées à chaque élément porteur (poutre, poteau,


dalle…), sont évaluées en fonction des surfaces plancher (SP) appelées surfaces
d’influence. (Approche indicative des lignes de rupture (fissures) les plus probables
qu’induirait un essai de la dalle à la rupture).

27

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Exemple : Pour les dalles rectangulaires, l’inclinaison à 45° avec des triangles et des
trapèzes isocèles.

Découpage des panneaux pour la descente de charges sur chacun des supports
(murs, voiles, poutres).

E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Figure N°15 : Découpage des surfaces d’influence

NB : Les hypothèses ci-dessus sont importantes pour déterminer les charges


permanentes et d’exploitation uniformément réparties qui sollicitent les éléments
porteurs de la structure : planchers, poutres, poteaux, voiles ou murs, fondations.

Exemple : le voile CF reçoit les charges du triangle a et du trapèze b.


28

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


2.6. Pondération des actions

Pour les poutres ayant plusieurs travées, on applique une majoration forfaitaire
dans le cas des travées en continuité.

 Dans le cas de 2 travées, on considère une majoration de 15% des charges


permanentes et d’exploitation sur les appuis centraux ;

E
IN
U
AG
Figure N°16 : Poutre à deux travées
H
 Dans le cas de 3 travées et plus, une majoration de 10% est appliquée sur les
EC

charges permanentes et d’exploitation sur les appuis propres des appuis de rive.
ER
-V
C
G
ES

Figure N°16 : Poutre à trois travées

 Les charges évaluées sur les appuis de rive ne sont pas pour autant réduites
dans le cas de 2 ou plusieurs travées. Si des éléments de rive sont prolongés par

29

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


des porte-à-faux, il est tenu compte de l’effet console dans l’évaluation des
charges transmises pour l’obtention de la valeur maximale sur les appuis.

E
Figure N°17 : Poutre isostatique simplement appuyée avec porte-à-faux

IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

30

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


MONOGRAPHIE N°3:

ETUDE DES PLANCHERS EN BETON ARME

3.1. Les planchers en Béton Armé

Ce sont des aires horizontales ou obliques séparant deux (02) niveaux. Les

E
fonctions principales d’un plancher sont :

IN
- porter les charges permanentes et d’exploitation ;

U
- permettre les circulaires horizontales et verticales ;

AG
- assurer une isolation visuelle, phonique et thermique ;

- assurer une étanchéité ;


H
- assurer un certain esthétique donné et avoir une flèche limitée ;
EC

- assurer une certaine résistance au feu et au poinçonnement ;


ER

Les planchers se composent de 3 parties distinctes:

- la partie portante représentée par l’ensemble dalle pleine, nervures ou poutrelles


-V

et les entrevous de remplissage ;

- Le revêtement constituant le sol fini reposant sur l’ossature portante


C
G

Ex : mortier de pose carrelage- chape étanchéité, forme de pente, carrelage,


revêtement en parquet de bois, revêtement synthétique…
ES

- le plafond réalisé sous l’élément porteur (enduit horizontal – staff). La partie


portante doit résister aux charges transmises par le poids propre, aux surcharges
prévues par le règlement, aux charges des cloisons et autres séparations intérieures.
Les planchers travaillent souvent en flexion.

31

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


3.1.1. Plancher à corps creux et à poutrelles

Les planchers à corps creux sont constitués:

 de la dalle de compression qui fonctionne comme une dalle pleine


d’épaisseur inférieure à 15 cm et s’appuyant sur les poutrelles ;

 des poutrelles encore appelées nervures qui doivent supporter non


seulement les charges venant de la dalle de compression mais aussi leur propre
poids, les entrevous et le plafond. Elles s’appuient sur les poutres, murs ou voiles ;

E
 du système de remplissage (entrevous) servant de coffrage dans l’espace

IN
entre poutrelles.

U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Figure N°18-1 : Principaux constituants d’un plancher à corps creux et à poutrelles

32

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
Figure N°18-2 : Principaux constituants d’un plancher à corps creux et à poutrelles
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Figure N°19 : Coupe type sur le plancher courant à corps creux et à poutrelle

33

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Figure N°20 : Coupe type sur le plancher de la toiture terrasse à corps creux

E
et à poutrelle

IN
3.1.1.1. Coffrage d’un plancher à corps creux

U
Définir le coffrage d’un plancher à corps creux revient à déterminer :

- sa hauteur totale h
AG
H
- l’épaisseur ho de la dalle de compression
EC

- la hauteur he de l’entrevous

- la distance bo entre deux entrevous consécutifs encore appelée épaisseur de l’âme


ER

de la nervure ;
-V

 La hauteur h du plancher est définie par la relation de résistance et de

rigidité L  h  L soit une moyenne de h


L
25 20 22,5
C

L est la plus grande portée des nervures et h est un multiple de 5cm.


G

 L’épaisseur ho de la dalle de compression est définie en considérant les


ES

mêmes relations qu’au niveau des dalles pleines

Le
ho  où Le est la longueur de l’entrevous et h0≥4cm.
25

 L’épaisseur bo de l’âme de la nervure est déterminée par la relation


suivante : 0,27h  bo  0,45h

34

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


3.1.1.2. Descente des charges sur un plancher à corps creux
Elle consiste à déterminer les charges surfaciques permanentes et
d’exploitation.

La charge permanente surfacique d’un plancher à corps creux est la somme


des poids surfaciques de tous les éléments constitutifs du plancher.

- Pour un plancher courant ou intermédiaire, la charge surfacique permanente est


la somme des poids surfaciques :

E
* de la partie résistante (dalle de compression, entrevous, nervure)

IN
* du revêtement (carreaux, mortier, chape..)

U
* du plafond (enduit sous plancher, faux plafond…)

AG
- Pour un plancher terrasse (accessible ou inaccessible), la charge surfacique
permanente est la somme des poids surfaciques :
H
* de la partie résistante (dalle de compression, entrevous, nervure)
EC

* du revêtement (forme de pente, étanchéité et éventuellement protection de


l’étanchéité..)
ER

* du plafond (enduit sous plancher, faux plafond…)


-V

La charge d’exploitation surfacique d’un plancher à corps creux est définie


par la norme NFP 06-001 (voir chapitre 2).
C

Remarque : Avant toute opération de prédimensionnement du plancher à


G

corps creux, il faut au préalable établir le plan de poutraison.


ES

APPLICATION 1

Soit un bâtiment de type RdC à usage de salle de classe dont le plancher est
constitué des éléments suivants :

Légende
1 Etanchéité, poids surfacique = 0,30 kN/m2 ;
2 Forme de pente en béton non armé d’épaisseur ép. = 7,30 cm de

35

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


poids volumique =22kN/m3 ;

3 Dalle de compression en béton armé d’épaisseur ép =5 cm de poids


volumique =25 kN/m3 ;
4 Entrevous en maçonnerie de ciment d’épaisseur ép =15 cm, de poids
volumique = 14 kN/m3 ;
5
Nervure en béton armé, de poids volumique = 25kN/m3 ;
6 Enduit plafond au mortier de ciment, d’épaisseur ép = 2 cm et de poids
volumique =20kN/m3.

E
TAF : Faire la descente des charges sur ce plancher.

IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

36

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


1
5 3

E
IN
20
U
AG

20
H

20
EC

20
ER

5 50 10 50 5
-V

20
120
C
G
ES

Figure N°21 : Vue en plan et coupe partielle de la toiture terrasse

On utilise le tableau récapitulatif de descente des charges suivant :

37

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Tableau N°3: Récapitulatif des détails des charges sur plancher à CCP

NO Désignations des parties d’ouvrage et calcul Unité Charges


1
Etanchéité kN/m²
2
Forme de pente kN/m²

3 Dalle de compression kN/m²

Entrevous kN/m²

E
4

IN
5
Nervures kN/m²

U
AG
6 Enduit au plafond kN/m²
H
Charge permanente G kN/m²
EC

TOTAL
Charge d’exploitation Q (NFP 06-001) kN/m2
ER

3.1.1.3. Descente des charges sur les nervures


-V

Ici, on se sert des charges surfaciques permanentes et d’exploitation sur


plancher qui sont transmises aux nervures. Ainsi, la largeur du plancher reprise par
C

la nervure est b = Le + b0 avec :


G
ES

Le : Longueur de l’entrevous et b0 : largeur de l’âme de la nervure.

Ainsi, les charges linéaires sur les nervures sont :

qG = G x b et qQ = Q x b

On pourra donc présenter les schémas statiques de calcul des nervures sous la
forme suivante :

38

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


qG = …….kN/ml b=60
qQ = …….kN/ml cm

5
25
20
……m

25 10 25
Mu=…….kN/ml

E
IN
U
3.1.2. Plancher en dalle pleine AG
H
C’est un plancher constitué d’un massif de béton constituant l’élément
EC

résistant. Considérons un plancher en dalle pleine d’épaisseur ho. Il est caractérisé


par l’élancement α.
ER

Ces planchers sont constitués d’une dalle horizontale associée à un système


-V

de poutres formant les nervures. Les planchers de bâtiments d’habitation sont


généralement constitués d’une dalle reposant sur un réseau de poutres parallèles.
C

Les panneaux de la dalle reçoivent les charges statiques et dynamiques et les


G

transmettent aux poutrelles et aux poutres qui reçoivent en outre ponctuellement


les actions des poutrelles. L’ensemble des efforts est finalement repris par des
ES

poteaux ou des murs de refend porteurs.

39

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


3.1.2.1. Prédimensionnement

Considérons un panneau de dalle pleine :

E
IN
Les portées sont mesurées entre nus des appuis :

lx est la petite portée et ly la grande portée.

U
AG
Le rapport α des portées est défini par:
H
EC

L’épaisseur minimale d’une dalle pleine coulée en place est de :


ER

- 4 cm s’il est associé à des entrevous résistants (en béton ou en terre cuite).
-V

- 5 cm dans les autres cas.

Généralement, l’épaisseur d’une dalle est fixée de manière à satisfaire les conditions
C

d’isolation phonique. Dans les bâtiments d’habitation, l’épaisseur minimale est


G

généralement de 14 cm.
ES

Si les conditions d’isolation phonique sont inconnues, il est d’usage de choisir


l’épaisseur d’une dalle pleine en BA en fonction de ses dimensions et de ses
conditions d’appuis, pour limiter les déformations.

Nous pouvons utiliser pour pré-dimensionner les dalles les rapports suivants :

 Si α < 0,40, la dalle est dite portante dans une seule direction ou sur deux
côtés.

40

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Son épaisseur ho est déterminée par les relations suivantes :

- ho ≥ lx/20 pour les panneaux isolés ;

- ho ≥ lx/25 pour les panneaux continus ;

 Si α ≥ 0,40, la dalle est dite portante dans deux directions ou sur quatre
côtés.

Son épaisseur ho est déterminée par les relations suivantes :

E
- ho ≥ lx/30 pour les panneaux isolés

IN
- ho ≥ lx/40 pour les panneaux continus

U
AG
4. Descente des charges sur dalle pleine

La charge permanente surfacique d’un plancher en dalle pleine est la


H
somme des poids surfaciques de tous les éléments constitutifs du plancher.
EC

- Pour un plancher courant ou intermédiaire, la charge surfacique permanente est la


somme des poids surfaciques :
ER

* de la partie résistante (dalle-elle même)

* du revêtement (carreaux, mortier, chape..)


-V

* du plafond (enduit sous plancher, faux plafond…)


C

- Pour un plancher terrasse (accessible ou inaccessible), la charge surfacique


G

permanente est la somme des poids surfaciques :


ES

* de la partie résistante (dalle d’elle même)

* du revêtement (forme de pente, étanchéité et éventuellement protection de


l’étanchéité..)

* du plafond (enduit sous plancher, faux plafond…)

La charge d’exploitation surfacique d’un plancher à corps creux est définie


par la norme NFP 06-001. (Voir chapitre 2)

41

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


APPLICATION 2:

Soit un bâtiment de type RdC à usage de salle de classe dont le plancher est
constitué des éléments suivants :

Légende
1 Etanchéité, poids surfacique = 0,30 kN/m2 ;
2 Forme de pente en béton non armé d’épaisseur ép. = 7,30 cm de

E
poids volumique =22kN/m3 ;

IN
3 Dalle pleine en béton armé d’épaisseur ép =15 cm de poids
volumique =25 kN/m3 ;

U
Enduit plafond au mortier de ciment, d’épaisseur ép = 2 cm et de poids

AG
4

volumique =20kN/m3. H
TAF : Faire la descente des charges sur ce plancher
EC
ER
-V
C
G
ES

42

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


MONOGRAPHIE N°4:

ETUDE DES POUTRES EN BETON ARME

4.1. Généralités sur les poutres

Les poutres travaillent soit en flexion simple, soit en flexion déviée ou


biaxiale, soit en flexion composée et même à la torsion.

Les charges supportées par une poutre comprennent :

E
IN
- les charges permanentes regroupant

U
* le poids propre de la poutre ;

AG
* la charge permanente du plancher supporté ;

* le poids d’autres ouvrages ou parties d’ouvrages supportés (murs, poutres…)


H
- les charges d’exploitation regroupant les charges d’exploitation provenant des
EC

planchers.
ER

4.2. Prédimensionnement des poutres


-V

Pour les poutres principales isostatiques, les dimensions de la section


transversales sont définies par la relation suivante :
C

L
h
L et en général, on prend h
L
G

12 8 10

L L L
ES

Pour les poutres hyperstatiques,  h  et on prend en général h 


18 12 15
avec L : la plus grande portée de la poutre.
Pour les poutres secondaires : L L et on prend en général L
h h
15 10 12,5

Dans tous les cas, on a : 0,30h  b  0,50h avec en moyenne b  0,4h

Le respect de l’ensemble des limites données permet de satisfaire le plus souvent les
conditions de résistance et de rigidité et limites.

43

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


4.3. Descente des charges sur les poutres

Les charges s’exerçant sur une poutre sont des charges linéaires ou ponctuelles.

1er CAS : Cas d’un plancher à corps creux et à poutrelles

Ici, on détermine la largeur reprise du plancher en tenant compte de l’orientation


des nervures.

E
IN
U
AG
Si G et Q désignent les charges surfaciques permanentes et d’exploitation
H
du plancher, les charges transmises aux poutres principales sont :
EC

qG = G.lx/2 et qQ = Q.lx/2
ER

2ème CAS : Cas d’un plancher en dalle pleine


-V

La répartition des charges sur les porteurs horizontaux de charge se fait en fonction
de la valeur de l’élancement :
C
G
ES

44

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

45

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


MONOGRAPHIE N°5:
ETUDE DES POTEAUX EN BETON ARME

5.1. Les éléments porteurs verticaux

Il s’agit dans le cas d’une structure ossaturée, des poteaux. Dans le cas d’une
structure à mur porteur, les murs en maçonnerie et les murs en béton armé (voile).

5.2. Descente des charges sur les porteurs verticaux

E
Il s’agit des poteaux et des murs en maçonnerie ou en béton armé porteurs.

IN
Un poteau est un organe de structure d'un ouvrage sur lequel se concentrent de

U
façon ponctuelle les charges de la superstructure (par exemple via un réseau de

AG
poutres ou de dalles d'un niveau supérieur) et par lequel ces charges se répartissent
vers les infrastructures de cet ouvrage (par exemple les fondations).
H
Du point de vue de la mécanique des structures, les poteaux sont des
EC

éléments verticaux soumis principalement à de la compression ou flexion


composée. Leur résistance est notamment limitée par le risque de flambage.
ER

Les poteaux dans une construction sont sollicités :

- en compression simple lorsque la résultante des efforts normaux est appliquée


-V

dans le noyau central de la section.

- en flexion composée avec compression lorsqu’en plus des sollicitations normales


C

de compression, il existe des sollicitations provoquant la flexion.


G
ES

5.2.1. Prédimensionnement des poteaux

Le prédimensionnement rapide des poteaux se fait de la manière suivante :

Lf
S avec S = a x b (section du poteau)
10
Lf est la longueur flambement du poteau

46

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


La condition minimale requise dans le cas du poteau rectangulaire est telle que
b  1,10a .

Si l’effort normal ultime Nu s’exerçant en tête du poteau est connu, on cherche B


et A on a :

Br. ≥

 Poteau rectangulaire (a<b) avec λ ≤ 35 ;

E
λ= → a= ≈ et b = + 0,02.

IN
Si on trouve b < a, on prend un poteau carré de côté C =

U
 Poteau circulaire de diamètre D avec λ ≤ 35

D = 0,02 + 2
AG
H
Connaissant Nu et un côté a ou b, on calcul λ= puis 𝛽 =1+0,25( ) ² Pour
EC

λ ≤ 50 ou 𝛽 = Pour λ >50
ER

On calcul Br. = (a - 2cm) (b - 2cm) puis ar = 0,02 + .


-V

 Si a ≤ ar c’est le petit côté qui est a et b ≥ 0,02 +

 Si a > ar, c’est le grand côté qui est a et a =0,02 +


C
G

5.2.2. Descente des charges sur les poteaux


ES

Les poteaux reçoivent les chargent provenant des structures supérieures et


les transmettent aux fondations. Sur un poteau, les charges se transmettent de
façon cumulative.

La descente des charges sur les porteurs verticaux (poteaux et murs) se fait
de la manière suivante :

47

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Si les schémas statiques des poutres reposant sur les poteaux sont connus, on
procède à la descente des charges en considérant que les poteaux sont les appuis
des poutres et on applique les coefficients de pondération correspondants.

48

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


MONOGRAPHIE N°6:
CONCEPTION ET CALCUL DES FONDATIONS
6.1. Définitions et fonctions

Les fondations sont les ouvrages de transition entre les charges


appliquées sur murs ou poteaux et le sol porteur. Les fondations d’un ouvrage
sont les éléments assurant la transmission des efforts de cette structure sur le sol.
Les fondations reportent les charges permanentes G (poids propres) et les

E
charges d’exploitation Q à un niveau convenable et

IN
les répartissent sur une couche de terrain plus ou

U
moins étendue et de résistance adéquate en assurant

la stabilité et la sécurité de la fondation.


AG
H
La descente de charges, effectuée en bureau
EC

d’étude, permet de connaître les actions de la

structure sur les fondations : Nu = 1,35 G + 1,5 Q


ER

La mécanique des sols permet de connaître les caractéristiques du sol et,


par conséquent, l’action du sol sur les fondations. Les critères influant le choix
-V

d’une fondation sont donc


C

- la qualité du sol ;
G

- les charges amenées par la construction ;


ES

- le coût d’exécution.

Construire une maison individuelle amenant peu de charges sur un sol de


moyenne qualité peut convenir ; la construction d’un immeuble demande un sol
de meilleure qualité qu’il faut chercher plus profond ; la profondeur influant
beaucoup sur le coût final des fondations, il est nécessaire de faire une étude
précise.

49

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


6.2. Différents types de fondations

La distinction entre les différents types de fondations se fait selon la


valeur du rapport de la hauteur du sol d’assise D sur la largeur de la fondation B.

E
IN
- Les semelles superficielles si D/B≤4

U
On distingue :

AG
H
EC
ER

— les semelles filantes, généralement de largeur B modeste (au plus quelques


mètres) et de grande longueur L (L/B > 10 pour fixer les idées) ;
-V

— les semelles isolées, dont les dimensions en plan B et L sont toutes deux au
plus de quelques mètres ; cette catégorie inclut les semelles carrées (B/L = 1) et
C

les semelles circulaires (de diamètre B) ;


G

— les radiers ou dallages, de dimensions importantes ;


ES

et
L;

50

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


Cette catégorie inclut les radiers généraux.

- Les semelles profondes si D/B˃10

- Les semelles semi-profondes si 4≤D/B≤10

Les fondations permettent :

- de transmettre les charges au sol,

E
- de répartir les pressions.

IN
Les forces ou actions à prendre en compte sont :

U
- les charges transmises par les murs ou les poteaux isolées : permanentes et

AG
d’exploitation, verticales, supposées centrées sur l’axe des semelles et se
répartissant uniformément sur le sol considéré homogène,
H
- les actions ascendantes du sol sous la semelle de fondation dans l’hypothèse
EC

d’une répartition uniforme des contraintes.


ER
-V
C
G
ES

51

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


6.3. Les fondations superficielles

6.3.1. Généralités et définitions


Il s’agit des ouvrages de transition entre les éléments porteurs de la
structure et le sol. Les fondations superficielles font l’objet des DTU 13.11
(Cahier des clauses techniques et spéciales) et 13.12 (règles de calcul) publiés en
1988, ainsi que de la partie B.9 du BAEL.

E
IN
U
AG
H
EC

Une fondation superficielle aura une largeur minimale de 40 cm et une


ER

hauteur minimale de 20 cm. Son piédroit sera au minimum de 6θ+6 cm, ou θ est
le diamètre des aciers.
-V

En fonction du type de porteur, on adoptera soit une semelle filante sous un


C

voile, soit une semelle isolée sous un poteau.


G
ES

52

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


6.3.2. Hypothèses d’études
Le dimensionnement des semelles de fondation se base sur les hypothèses
suivantes :

- les charges sont centrées sur les semelles,

- le sol est homogène,

- les semelles sont rigides,

- le diagramme de répartition des pressions sur le sol est uniforme,

E
- la transmission des charges appliquées aux semelles s’effectue par

IN
l’intermédiaire de bielles obliques et symétriques par rapport à l’axe. Ces bielles

U
de béton comprimé engendrent des efforts de traction à la base des semelles. Les

AG
armatures équilibrent ces efforts de traction,

- l’état limite de stabilité de forme est satisfait,


H
- l’état limite de service vis-à-vis des déformations est satisfait (les tassements
EC

différentiels ne sont pas à prendre en compte.


ER

6.3.3. Contrainte de calcul du sol


-V

La première démarche consiste à se renseigner préalablement, les « bons


terrains » se font rares car ce sont les premiers qui ont été bâtis par nos ancêtres
C

qui ne disposaient pas de tous les moyens de calculs actuels. Il y a donc lieu de
G

se renseigner afin de savoir si :


ES

- le terrain n’est pas inondable ;

- le terrain ne se situe pas dans une cuvette, à l’emplacement d’une ancienne


décharge publique ;

- il n’y a pas de problèmes de glissements ou de tassements (voir l’état des


maisons voisines).

53

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


On peut aussi consulter les services techniques de la mairie et les cartes
géologiques.

La reconnaissance du sol peut être effectuée à l’aide de 2 types d’essai :

- Essai en laboratoire : prélèvements d’échantillons de sols analysés ensuite en


laboratoire ;

- Essai sur le terrain “in situ” : pénétromètre – pressiomètre.

Ces différents essais de reconnaissance des sols permettent de :

E
- déterminer la couche d’assise : sa position (profondeur), sa contrainte

IN
admissible, son comportement (tassement).

U
- déterminer la position de la nappe phréatique (nappe d’eau).

AG
Dans la majorité des cas, on pourra prendre comme contrainte de calcul q en
H
affectant un coefficient de sécurité de 2 à qu, valeur ultime de résistance du sol
calculée à partir des résultats d’essais géotechniques du sol de fondation (essais
EC

de laboratoire ou in situ : pressiomètre, pénétromètres…) :


ER
-V

Cette contrainte q (contrainte verticale) peut est déduite de l’expérience acquise


sur les réalisations voisines ou sur des sols biens répertoriés suivant :
C
G
ES

54

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G

6.4. Dimensionnement des fondations


ES

Le calcul va nous permettre de connaître les dimensions de la fondation


en largeur (longueur dans le cas d’une semelle isolée) et hauteur, puis de
déterminer les armatures à positionner dans cette fondation.

Dans un premier temps, nous devons disposer de la charge qui arrive sur
cette fondation. C’est la charge Nu donnée par la descente de charges. Il s’agit

55

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


de déterminer les dimensions d’une semelle rigide de fondation sous mur ou
sous poteau de section carrée ou rectangulaire. Nous mènerons nos calculs à
l’état limite ultime de résistance.

Données:

- Contrainte de calcul admise sur le sol : q

- Charges appliquées au niveau supérieur de la semelle : G, Q

E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

56

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


6.5. Calcul des armatures

E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Il est donc nécessaire de placer des aciers afin que les bielles de béton ne
s’écartent pas et, ainsi, éviter la fissuration du béton de la fondation.

57

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
H
EC

Conclusion partielle
ER

- Les aciers principaux porteurs sont placés dans le sens de la largeur de la


semelle.
-V

- Les aciers placés dans la longueur de la semelle sont les aciers de


répartition. Ils servent à maintenir les armatures principales et à réaliser un
C

ceinturage (chaînage) bas de l’ouvrage.


G

Dans le cas d’une semelle isolée les aciers sont porteurs dans les 2 sens.
ES

58

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


6.6. Dispositions constructives

- Section minimale des aciers de répartition constituant le chaînage longitudinal

* > 2cm² pour les aciers FeE 400 ;

* > 3cm² pour les aciers ronds lisses ;

* > 1,6cm² pour les aciers FeE 500 et les T.S ;

- Enrobage des aciers : 3cm.

E
- GLACIS

IN
Dans le cas de fondations très larges (a’ à partir de 1,50 m ou 2,00 m), on

U
peut réaliser un glacis pour économiser du béton mais sa mise en œuvre est plus

AG
difficile. La hauteur de la semelle aux extrémités est au moins égale à 6Ø+6cm,
Ø étant le diamètre des armatures en cm.
H
EC
ER
-V

6.7. Le radier général


Un radier est une dalle intéressant la totalité de l’emprise au sol de la
C

construction. Le radier se comporte comme un plancher renversé.


G

Il est utilisé :
ES

- quand la contrainte admissible du sol d’assise est faible, la surface de semelles


obtenue est supérieure à la moitié de la surface au sol du bâtiment.

- quand le sol n’est pas homogène et risque de provoquer des tassements


différentiels.

59

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


- Le radier devient obligatoire lorsque le dernier niveau du sous-sol se situe en
dessous du niveau des plus hautes eaux. Si ce niveau ne peut être inondé (local
d’archives), il faut le rendre étanche : on réalise un cuvelage.

6.8. Dispositions particulières


6.8.1. Joints de rupture
Un joint de rupture doit être prévu entre 2 ouvrages voisins, lorsqu’ils
subissent des différences importantes de charge, s’appuient sur des sols de
natures différentes ou possèdent des fondations de natures différentes (cas d’un

E
IN
ouvrage à construire contre un ouvrage ancien).

U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Ce type de joint est, la plupart du temps, réalisé à l’aide de polystyrène.

6.8.2. Joints de dilatation


Un ouvrage soumis à de grandes différences de température va subir des
dilatations d’autant plus importantes que cet ouvrage est long. En régions
tempérées, il est donc prévu de disposer des joints de dilatation tous les 30 m.

Ce type de joint est, la plupart du temps, réalisé à l’aide de polystyrène.


60

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
6.9. Plan d’exécution des fondations

IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

61

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
Remarque :

AG
Lorsque la hauteur de la fondation h est au moins égale au double du débord

(b’-b)/2 et que le mur transmet une charge uniforme et centrée, on admet une
H
semelle sous mur non armée transversalement appelée semelle en gros béton.
EC

Si le sol est très homogène, le ferraillage de chaînage n’est pas nécessaire.


ER
-V
C
G
ES

62

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


MONOGRAPHIE N°7 :
ETUDE DES ESCALIERS DROITS EN BETON ARME

7.1. Définitions

L’escalier est une construction architecturale constituée d'une suite régulière

E
de marches, permettant d'accéder à un étage, de passer d'un niveau à un autre en

IN
montant et descendant. Le terme a pour origine étymologique « scala », l'« échelle »

U
en latin. Le métier correspondant est celui d'escaliéteur. La conception d'un escalier

AG
impose la connaissance d'un certain nombre d'éléments qui permettront de le
définir correctement. L'escalier est un triangle constitué de la hauteur de l'escalier,
H
de la ou les volées et du sol, il est indéformable.
EC

Lors de la conception d'un escalier, il est impératif de bien connaître sa


destination pour respecter la réglementation qui lui sera appliquée. Il est donc
ER

important de bien connaître la réglementation associée pour ne pas se faire refuser


un escalier.
-V
C
G
ES

63

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


■ La hauteur de marche: distance verticale qui sépare le dessus d’une marche du
dessus de la marche suivante. Les hauteurs des marches des escaliers intérieurs
varient de 17 à 20 cm environ. Dans les calculs de dimensionnement d’escalier, la
Hauteur est souvent désignée par la lettre H ;

■ le giron: distance horizontale mesurée entre les nez de deux marches


consécutives. Les girons des marches des escaliers intérieurs varient de 27 à 32 cm
environ. Dans les calculs de dimensionnement d’escaliers, le giron est souvent
désigné par la lettre G ;

E
■ la contremarche désigne soit la face verticale située entre deux marches

IN
consécutives, soit la pièce de bois ou de métal obturant l’espace entre ces deux

U
marches ;

AG
■ la marche surface plane de l’escalier sur laquelle on pose le pied pour monter ou
descendre. Par extension, le terme désigne également la pièce de bois ou de métal
H
qui reçoit le pied. Le mot « marche » est aussi employé pour nommer l’ensemble
EC

formé par la marche et la contremarche notamment dans le cas des escaliers


massifs en béton. On distingue deux principaux types de marches :
ER

● la marche droite, de forme rectangulaire ;


-V

● la marche balancée de forme trapézoïdale. Dans les escaliers balancés, ce type


de marche permet le changement de direction ;
C

■ le nez de marche: bord avant de la marche, en saillie par rapport à la


G

contremarche inférieure.
ES

■ la volée: ensemble des marches d’un escalier, compris entre deux paliers
consécutifs ;

■ la ligne de foulée : ligne fictive figurant la trajectoire théorique suivie par une
personne empruntant l’escalier ;

■ le jour d’escalier ou lunette : espace central autour duquel l’escalier se


développe ;

64

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


■ l’échiffre ou mur d’échiffre: désigne le mur sur lequel prennent appui les
marches d’un escalier. On appelle souvent, improprement, « mur d’échiffre » les
murs qui délimitent la cage d’escalier même lorsque ceux-ci ne supportent pas
l’escalier ;

■ l’échappée: hauteur libre de passage mesurée à l’aplomb des marches.

On distingue deux types d’échappées ;

● la hauteur mesurée entre deux volées de marches superposées. Cette distance

E
est habituellement égale à une hauteur sous plafond, soit approximativement

IN
2,50m ;

● la hauteur minimum de passage mesurée entre la marche et le bord de la

U
trémie de l’escalier. Cette distance ne doit pas, en principe, être inférieure à 1,90 m.

AG
■ la dénivelée: hauteur totale franchie par un escalier. Dans le cas d’un escalier
H
intérieur, elle est égale à la hauteur libre sous plafond augmentée de l’épaisseur du
EC

plancher d’arrivée. La dénivelée est aussi appelée hauteur à monter ou hauteur

d’escalier ;
ER

■ le reculement: longueur de l’escalier projetée au sol. Le reculement définit


l’encombrement de l’escalier.
-V

■ la trémie d’escalier : ouverture ménagée dans un plancher permettant le passage


de l’escalier.
C

■ le palier : plate-forme en béton, en bois ou en métal située en extrémité d’une


G

volée. On distingue plusieurs types de paliers


ES

● le palier d’arrivée ou palier d’étage appelé aussi parfois palier de


communication : palier situé dans le prolongement d’un plancher d’étage.

● le palier intermédiaire ou palier de repos : palier inséré entre deux volées et


situé entre deux étages. En principe, un palier intermédiaire ne dessert aucun local.
Ce type de palier est rendu nécessaire quand le nombre de marches est trop
important pour une seule volée ou lorsque la seconde volée n’est pas placée dans le

65

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


prolongement de la première. Dans ce cas, il est parfois appelé palier d’angle ou
palier de virage.

■ La cage d’escalier : espace limité par des planchers, des murs et/ou des cloisons
à l’intérieur duquel est placé l’escalier.

E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

66

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C

7.2. Différents types d’escalier


G

■ L’escalier droit : escalier constitué d’une seule volée et dont toutes les marches
ES

sont de forme rectangulaire.

■ L’escalier à volées droites avec palier(s) intermédiaire(s) : escalier


comportant plusieurs volées droites de directions différentes séparées par un ou
plusieurs paliers intermédiaires.

■ L’escalier balancé : escalier sans palier intermédiaire dont les changements de


direction sont assurés par des marches balancées. On distingue deux principaux
types d’escaliers balancés :
67

Cours de Construction Appliquée / ESGC VAK


● L’escalier à un quartier tournant ou à quart tournant: le changement de
direction est à 90°. Le quart tournant peut se situer en bas, au milieu ou en haut de
l’escalier.

● L’escalier à deux quartiers tournants ou à deux quarts tournants : le


changement de direction est de 180°.L’appellation « quartier tournant » désigne la
portion de l’escalier qui assure le changement de direction soit à l’aide de marches
balancées, soit par l’intermédiaire d’un palier de repos. Dans la pratique cette
dénomination est surtout employée pour les escaliers balancés.

E
■ L’escalier hélicoïdal appelé aussi escalier à vis, en spirale ou en colimaçon :

IN
escalier tournant dont les marches se développent autour d’un noyau cylindrique

U
central.

AG
■ Le perron : petit escalier extérieur de quelques marches placé le plus souvent
devant une porte d’entrée.
H
EC
ER
-V
C
G
ES

Escalier droit

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E
IN
U
AG
H
EC
ER
-V
C
G
ES

7.3. Dimensionnement d’un escalier : Application

Voir Travaux Dirigés.

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