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REPUBLIQUE DU BENIN

*********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
**********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
**********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
**********
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
**********

Option : Bâtiment et Travaux Publics (BTP)


MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME
D’INGENIEUR DE CONCEPTION

THEME

Etude de la performance du modèle de plaque équivalente sur


sol de Vlassov dans la modélisation dynamique des chaussées

Rédigé et soutenu le par :

HOUINATO Déo-Gratias Gilles Alain Mathieu


Le 28 Avril 2021
Sous la direction de
Encadreur Maître de mémoire
Dr. Ir. YABI Prudence Crespin Pr. GIBIGAYE Mohamed
Assistant à l’ENSTP/UNSTIM Professeur Titulaire des universités
Abomey CAMES
Membres du Jury

Président : Pr GBAGUIDI A. Gérard


Membre : Dr DEGBEGNON Léopold
Membre : Dr ADEOTI O. Guy

Année académique 2019-2020


13ème Promotion
A Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l’Esprit Saint,

Merci Seigneur pour ta miséricorde, ta protection et


tes nombreuses grâces dans nos vies. Gloire à toi au
plus haut des cieux.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


ii
DEDICACE

A mon père Guillaume HOUINATO et ma mère Paula Aimée ZINKPE, pour leur
prière, leur sacrifice et leur attachement au sens de la responsabilité parentale. Veuillez
accepter ce travail comme ma profonde reconnaissance pour m’avoir aidé à franchir toutes
ces étapes de ma vie. Puisse le Père le très haut vous combler de ces grâces et vous garde
sous sa protection.

A ma tante Marie Gisèle ZINKPE pour m’avoir accordé son temps tout le long de
mon cursus, pour sa bienveillance et pour m’avoir prodigué de précieux conseils. Acceptez
par ce travail l’expression de ma profonde gratitude. Daigne le Seigneur vous le rendre au
centuple et vous combler de sa grâce divine.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


iii
REMERCIEMENTS

Ce document a été réalisé grâce à l’appui, à l’engagement, au soutien et à la


collaboration de nombreuses personnes à qui j’exprime ici mes sincères remerciements et ma
profonde gratitude :
Pr. Mohamed GIBIGAYE, Professeur Titulaire des universités, mon maître de
mémoire. L’opportunité nous est enfin offerte de témoigner notre profonde gratitude à
votre illustre personne. Merci pour cette conviction qui ne cesse de vous animer. Pour
vos contributions, vos analyses fortes et pertinentes, votre implication personnelle, votre
disponibilité à bien faire ; pour les sacrifices consentis malgré vos multiples
occupations, je vous dis : « Grand Merci ! »
Dr. Ir. Crespin Prudence YABI, Assistant à l’ENSTP/UNSTIM ; votre dévouement au
travail, votre l’ingéniosité et votre disponibilité m’a touché et m’a boosté durant tout ce
stage. Plus que des connaissances nous avons reçu une belle leçon de vie. Vous êtes un
modèle d’ingénieur que j’admire et qui m’inspire beaucoup ; du fond du cœur je vous
en remercie infiniment.
⎯ Mes révérencieux remerciements vont à l’endroit du docteur Clément LABITAN ; du
docteur Gildas GODONOU ; du docteur Christian ADADJA et des ingénieurs
doctorants Gildas SEKLOKA ; Joël KOTI ; Mariette ADAGBE ; Reine KATTE,
tous Doctorants en Génie-civil pour leurs assistances et conseils.
Nous sommes reconnaissants envers l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), pour la
qualité de la formation donnée. Nos remerciements vont à l’endroit du :
⎯ Dr Guy Alain ALITONOU, Professeur Titulaire des Universités CAMES Directeur
de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, pour le cadre et les moyens mobilisés pour
notre formation ;
⎯ Dr François Xavier FIFATIN, Maître de Conférences des Universités CAMES,
Directeur adjoint de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ;
A tous les enseignants de l’EPAC et en particulier ceux du département de génie-civil. Je
voudrais dire merci pour la qualité de l’enseignement et surtout pour les conseils dont vous ne
ménagez aucune réserve pour nous donner. Il s’agit notamment de :
➢ Dr. Valéry K. DOKO, Maître Assistant des Universités, Enseignant chercheur à
L’EPAC/UAC, Chef du Département de Génie Civil ;

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


iv
➢ Pr Edmond ADJOVI, Professeur Titulaire des Universités CAMES ;

➢ Pr Gérard GUAGUIDI-AISSE, Professeur Titulaire des Universités CAMES ;

➢ Pr Emmanuel OLODO, Professeur Titulaire des Universités CAMES ;

➢ Pr François de Paule CODO, Professeur Titulaire des Universités CAMES ;

➢ Dr Victor GBAGUIDI, Maître de Conférences des Universités CAMES ;

➢ Dr Adolphe TCHEHOUALI, Maître de Conférences des Universités CAMES ;

➢ Dr Gédéon CHAFFA, Maître de Conférences des Universités CAMES ;

➢ Dr Léopold DEGBEGNON, Maître de Conférences des Universités CAMES ;

➢ Dr Ezéchiel ALLOBA, Maître Assistant des Universités CAMES ;

➢ Dr Gossou Jean HOUINOU, Maître Assistant des Universités CAMES ;

➢ Dr Taofic BACHAROU, Maître Assistant des Universités CAMES ;

➢ Dr Noël DIOGO, Maître Assistant des Universités CAMES ;

➢ Dr Kocouvi Agapi HOUANOU, Maître Assistant des Universités CAMES ;

➢ Dr Agathe SOUROU HOUINOU, Professeur Assistant ;

➢ Dr Codjo Luc ZINSOU, Professeur Assistant ;

➢ Dr Tonalémi Epiphane WANKPO, Professeur Assistant ;

➢ Dr Guy Oyéniran ADEOTI, Assistant ;

➢ Ing Elena AHONONGA, Ingénieur en Génie Civil ;

➢ Ing Mariano BOCOVO, Ingénieur en Génie Civil ;

➢ Ing Daniel AGOSSOU, Ingénieur en Génie Civil ;

➢ Monsieur Damien SEWANOUDE ;

➢ Monsieur Cyprien LAADE ;

Je tiens également à remercier :


➢ Ir Jacques Kossi HADO, Directeur Général de BETAE-GC, pour ces conseils et pour
m’avoir accordé le privilège d’effectuer un stage au sein de sa structure, recevez ici

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


v
l’expression de ma profonde gratitude ;
➢ Ir Eric ZOKPODO, Chef de Mission à BETAE-GC ;
➢ Ir Magloire AZANNEY, Chef de Mission à BETAE-GC ;
Ainsi que tout le personnel du cabinet, je vous exprime mes sincères remerciements.
Mes remerciements vont aussi à l’endroit de :
➢ Mes oncles et tantes, pour le soutien et l’attention à mon égard. Veuillez trouver en ce
travail la satisfaction morale digne de votre générosité.
➢ Mon grand-frère Marjoël, de ma grande-sœur Génimas et de tous mes cousins et
cousines, je vous remercie pour votre amour et votre soutien.
➢ De tous mes camarades de la treizième promotion, en particulier à l’endroit de Navarro
Géraldo ZOSSOUNGBO, Natacha ZANNOU, Marc HONVO, Karmatou Tidjani,
Gloria HOUENOUKPO et KPO-N-MEY Rostand, pour votre soutien et votre
sollicitude.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


vi
HOMMAGE

A nos juges

Monsieur le président de jury

Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de présider
ce jury de mémoire. Veuillez recevoir notre respectueuse gratitude.

Messieurs les membres de jury

Vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger ce travail.


Nous sommes persuadés que vos remarques et critiques contribueront à l’amélioration
de la qualité scientifique du travail.

Profonde gratitude

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


vii
LISTE DES ABREVIATIONS

AASHTO American Association of State Highway Transportation Officials.


CEBTP Centre Expérimental et de Recherches du Bâtiment et les Travaux Publics.
CLPT Classical Laminated Plate Theory
DOF Degrees Of Freedom
DSC Discrete Singular Convolution
ESLT Equivalent Single-Layer Theories
FSDT First Order Shear Deformation Theory
HSDT Higher Order Shear Deformation Theory
LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées.
LW Layer Wise
MEPDG Mechanistic Empirical Pavement Design Guide.
MLET Multi Layered Elastic Theory.
NM Newmark Method
NR Newton-Raphson
PE (CLPT) Modèle de plaque équivalente suivant l’approche de résolution CLPT
SETRA Services des Études Techniques des Routes et Autoroutes.
THSDT Trigonometric Higher Order Shear Deformation Theory
VRT Vlassov-Reddy Theory

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viii
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1.2-1: Classes de portance du sol de plate-forme [29] ...................................................... 12


Tableau 1.2-2: Classes de trafic [29] ............................................................................................... 13
Tableau 1.2-3: Epaisseur des différentes couches en fonction du CBR et de la classe du trafic [29].
.......................................................................................................................................................... 13
Tableau 5.5-1 : Stabilité de la méthode en fonction des deux paramètres [66] ............................... 75
Tableau-5.5-2 : Méthodes associées à des valeurs particulières de  et  [66] ........................... 75
Tableau 6.2-1 : Tableau des plages de valeur du paramètre pour différentes nombre de point du
maillage (Source : Auteur) ............................................................................................................... 81
Tableau 6.2-2 : Erreurs relatives en fonction du pas de maillage (Source : Auteur)...................... 86
Tableau 6.2-3 : Tableau récapitulatif des déflexions obtenues au centre de la plaque à t=0,1s pour
les quatre (04) cas de simulation (Source : Auteur) ......................................................................... 90
Tableau 6.2-4 : Erreurs relatives entre les modèles STRI3, S4R5, Plaque Equivalente & CLPT et
Plaque Equivalente & FSDT (Source : Auteur) ............................................................................... 91
Tableau 6.4-1 : Types et nombres d’éléments utilisés pour chaque théorie (Source : Auteur) ....... 96
Tableau 6.4-2 : Ecarts relatifs entres les contraintes normales 𝜎𝑥 des théories LW et MLET
(Source : Auteur) ............................................................................................................................ 102
Tableau 6.4-3 : Ecarts relatifs entres les contraintes normales 𝜎𝑦 des théories LW et MLET
(Source : Auteur) ............................................................................................................................ 103

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ix
LISTE DES FIGURES

Figure 1.1-1: Constitution d'une structure de chaussée type [28] ..................................................... 7


Figure 1.1-1: Structure-type d'une chaussée souple [12] .................................................................. 8
Figure 1.1-2: Structure-type d'une chaussée bitumineuse épaisse [12] ............................................. 9
Figure 1.1-3: structure-type d'une chaussée semi-rigide [12] ........................................................... 9
Figure 1.1-4:Structure-type d'une chaussée mixte[12] .................................................................... 10
Figure 1.1-5: Structure-type d'une chaussée inverse [12] ............................................................... 10
Figure 2.1-1: Diffusion des pressions dans un massif de Boussinesq [32] ...................................... 19
Figure 2.1-2 : Principe du modèle de chaussée de Burmister [32].................................................. 20
Figure 2.2-1 : Modèle de sol de Winkler [37] ................................................................................. 24
Figure 2.2-2 : Modèle bi-paramétrique de sol [37] .......................................................................... 26
Figure 4.1-1 : Principe du modèle de plaque équivalente ............................................................... 42
Figure 4.1-2 : Diagramme schématique de la structure de la chaussée en couches ....................... 42
Figure 4.3-1 : Passage d'une plaque à interfaces mixtes à une plaque à interfaces glissantes ....... 46
Figure 4.3-2 : Passage de la plaque multicouche à interfaces glissantes à la plaque monocouche 47
Figure 5.2-1 : schéma de distribution des points fictifs de la grille [71] ......................................... 69
Figure 6.1-1: Chaussée multicouche type à modéliser ..................................................................... 79
Figure 6.2-1 : Pourcentages d’erreur de la méthode DSC en fonction du paramètre r pour
différents nombre N de point de la grille dans chaque direction ..................................................... 81
Figure 6.2-2 : Vue 3D des couches de la chaussée à modéliser (ABAQUS 2017) .......................... 88
Figure 6.2-3 : Maillage de type STRI3 avec un pas de maillage de 0,05m (ABAQUS 2017) .......... 88
Figure 6.2-4 : Maillage de type S4R5 avec un pas de maillage de 0,05m (ABAQUS 2017) ........... 89
Figure 6.2-5 : Valeurs des déflexions obtenues au centre de la plaque à t = 0,1s (ABAQUS 2017 –
STRI3) .............................................................................................................................................. 89
Figure 6.2-6 : Valeurs des déflexions obtenues au centre de la plaque à t = 0,1s (ABAQUS 2017 –
S4R5) ................................................................................................................................................ 90
Figure 6.2-7 : Variation de la déflexion de la plaque le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et
y=1,75m) et à t = 0,100 s pour les quatre cas de simulation ........................................................... 91
Figure 6.3-1 : Variation de la déflexion de la plaque le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et
y=1,75m) pour différentes conditions aux limites. .......................................................................... 92
Figure 6.3-2 : Variation des déflexions le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m) pour la
charge statique et la charge dynamique appliquée au centre de la plaque (x=2,5m et y=1,75m). . 93
Figure 6.3-3 : Variation des déflexions le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m) à t = 0,1
s pour différentes valeurs de la plus grande dimension de la plaque (a)......................................... 95
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
x
Figure 6.4-1 : Variation au centre de la plaque de la déflexion suivant l'épaisseur pour les théories
PE (CLPT), LW et MLET ................................................................................................................. 97
Figure 6.4-2 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0), pour les théories PE
(CLPT), LW et MLET ....................................................................................................................... 97
Figure 6.4-3 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,08), pour les théories PE
(CLPT), LW et MLET ....................................................................................................................... 98
Figure 6.4-4 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,2685), pour les théories
PE (CLPT), LW et MLET ................................................................................................................. 98
Figure 6.4-5: Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,28), pour les théories PE
(CLPT), LW et MLET ....................................................................................................................... 99
Figure 6.4-6 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,48), pour les théories PE
(CLPT), LW et MLET ....................................................................................................................... 99
Figure 6.4-7 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑥 suivant l’épaisseur de la chaussée ........... 101
Figure 6.4-8 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑦 suivant l’épaisseur de la chaussée ........... 102
Figure 6.4-9 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑥 suivant l’épaisseur de la chaussée .......... 104
Figure 6.4-10 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑦 suivant l’épaisseur de la chaussée ......... 104

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xi
RESUME

Les structures de chaussées multicouches notamment les chaussées flexibles sont


généralement modélisées sous forme de solide multicouche élastique linéaire sollicité de
façon statique. Ce modèle ne traduit pas le comportement réel de la chaussée sous l’effet du
trafic. Il est alors important de trouver des modèles assez précis et efficient pour étudier le
comportement dynamique des chaussées et ceci en vue d’éviter un sous dimensionnement
éventuel des structures de chaussées. Cette étude a consisté à la vérification de l’applicabilité
du modèle de Plaque Equivalente reposant sur sol de Vlassov dans la détermination du
comportement mécanique d’une structure de chaussée flexible sous chargement dynamique,
la plaque monocouche équivalente obtenue par ce modèle étant résolue soit par la Théorie
Classique des Plaques Stratifiées (CLPT) ou soit par la Théorie de Déformation de
Cisaillement du Premier Ordre (FSDT). La chaussée est considérée comme une plaque
multicouche à dimensions finies supportées par les rigidités du sol en ses extrémités. En
utilisant la Convolution Singulière Discrète (DSC-T) avec la prise en compte des conditions
aux limites suivant l’approche de Taylor pour la discrétisation spatiale et le schéma de
Newmark, les simulations numériques ont été faites et ont permis de représenter les
déplacements de la plaque ainsi que les états de contraintes sous charge dynamique. Les
études de performances ont été effectuées par une modélisation d’un système équivalent de
plaque multicouche subissant le même modèle de charge dynamique et résolu par la méthode
des éléments finis en utilisant le logiciel ABAQUS. A l’issue des résultats obtenus, nous
avons pu mettre en exergue l’effet du chargement dynamique, et statuer sur la précision des
déformations et contraintes obtenues pas la méthode de Plaque Equivalente.

Mots clés : Plaque Equivalente, Charge dynamique, sol de Pasternak Vlassov inerte,
convolution singulière discrète (DSC), la Théorie de Déformation de Cisaillement du
Premier Ordre (FSDT), Théorie Classique des Plaques Stratifiées (CLPT).

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xii
ABSTRACT

Multilayer pavement structures, in particular flexible pavements, are generally modeled in


the form of a linear elastic multilayer solid that is statically stressed. This model does not
reflect the actual behavior of the pavement under the effect of traffic. It is therefore important
to find models that are precise and efficient enough to study the dynamic behavior of
pavements in order to avoid any possible under sizing of pavement structures. This study
consisted in verifying the applicability of the Equivalent Plate model resting on Vlassov soil
in determining the mechanical behavior of a flexible pavement structure under dynamic
loading, the equivalent monolayer plate obtained by this model being solved either by the
Classical Theory of Laminated Plates (CLPT) or either by the First Order Shear Deformation
Theory (FSDT). The roadway is considered as a multilayer plate with finite dimensions
supported by the rigidities of the ground at its ends. By using the Discrete Singular
Convolution (DSC-T) with the taking into account of the boundary conditions according to
the Taylor approach for spatial discretization and the Newmark scheme, the numerical
simulations were made and made it possible to represent the displacements of the plate as
well as the stress states under dynamic load. The performance studies were carried out by
modeling an equivalent multilayer plate system undergoing the same dynamic load model
and solved by the finite element method using the ABAQUS software. At the end of the
results obtained, we were able to highlight the effect of dynamic loading, and rule on the
precision of the strains and stresses obtained by the Equivalent Plate method.

Keywords: Equivalent Plate, Dynamic Load, Inert Pasternak Vlassov Soil, Discrete Singular
Convolution (DSC), First Order Shear Deformation Theory (FSDT), Classical Laminate
Plate Theory (CLTP).

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


xiii
SOMMAIRE

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


xiv
DEDICACE....................................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................... iv
HOMMAGE ..................................................................................................................................... vii
LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................................... viii
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................. ix
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... x
RESUME.......................................................................................................................................... xii
ABSTRACT .................................................................................................................................... xiii
SOMMAIRE ................................................................................................................................... xiv
INTRODUCTION.............................................................................................................................. 1
OBJECTIFS DE L’ETUDE ............................................................................................................... 4
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................................................. 5
CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LES CHAUSSEES ................................................................. 6
CHAPITRE 2 : MODELES MECANIQUES DE CHAUSSEES, DE SOL ET DE CHARGE
DYNAMIQUE ................................................................................................................................. 18
CHAPITRE 3 : SYNTHESE SUR LA REPONSE DYNAMIQUE DES CHAUSSEES ................ 35
MATERIEL ET METHODES ......................................................................................................... 40
CHAPITRE 4 : LE MODELE DE PLAQUE EQUIVALENTE ...................................................... 41
CHAPITRE 5 : RESOLUTION DU PROBLEME .......................................................................... 49
RESULTATS ET DISCUSSION ..................................................................................................... 77
CHAPITRE 6 : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSION ............................................. 78
CONCLUSION .............................................................................................................................. 105
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................................... 107
ANNEXES ..................................................................................................................................... 115
ANNEXE 1 : Programme de résolution numérique du modèle de plaque équivalente suivant
l’approche CLPT dans Mathematica pour plaque multicouche à interfaces collées ...................... 116
ANNEXE 2 : Programme de résolution numérique du modèle de plaque équivalente suivant
l’approche CLPT dans Mathematica pour plaque multicouche à interfaces glissantes ................. 131
ANNEXE 3 : Script DLOAD pour la simulation du modèle de charge dynamique dans ABAQUS
........................................................................................................................................................ 137
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................. 138

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


xv
INTRODUCTION

Les infrastructures routières jouent un rôle important dans le développement socio-


économique d’un pays [1]. Elles favorisent la mobilité des biens et des personnes et par
ricochet les échanges commerciaux. Le transport routier représente en effet entre 80 à 90%
du trafic des marchandises en Afrique [2]. On comprend alors que la faiblesse de ces
infrastructures constitue l’un des freins majeurs à la croissance des pays en voies de
développement comme indiqué dans [3]. Un réseau routier mal entretenu conduira à une
augmentation des coûts de transports, ce qui entrainera une augmentation des coûts des
produits alimentaires et par suite la diminution du pouvoir d’achat des populations [4]. Un
regard particulier doit être alors porté sur l’état des infrastructures routières dans les pays en
voie de développement. L’examen du réseau routier en Afrique Subsaharienne a permis de
révéler une performance très limitée dans le temps des routes [1] qui se traduit par une
dégradation prématurée cette dernière, ceci malgré les coûts importants investis pour leurs
constructions.
Les causes de cette dégradation prématurée des routes sont diverses. Il s’agit
principalement du manque d’entretien des routes qui entraine une baisse son niveau de
services ainsi que l’accélération des dégradations sur l’ensemble de la structure de chaussée
[5], de la performance du modèle mécanique ou de la méthode utilisé pour le
dimensionnement des chaussées ne traduisant pas leurs comportements réels sous l’effet du
trafic et qui conduit généralement à une sous-évaluation des épaisseurs des différentes
couches, des matériaux utilisés en corps de chaussée mal maîtrisés qui fragilisent la structure
de la route [6] et de la surcharge du trafic par les usagers qui réduit grandement la durée de
service de la route [5]. Les taux de surcharge des essieux les plus élevés ont été relevés au
Bénin (45,9 %) et au Burkina Faso (22,3 %) [5].
Il s’avère alors nécessaire de trouver les solutions adéquates et adaptées afin que les
infrastructures routières soient durables et jouent pleinement leur rôle. Pour réguler le trafic
et limiter les surcharges observées, le règlement 14 de l’UEMOA [7] fixe les charges
maximales pour chaque configuration d’essieu des poids lourds. En ce qui concerne
l’entretien des routes, les postes de péage et péage/pesage installés sur le réseau routier
constituent une source de financement indépendante pour l’entretien des infrastructures
routières dans les états [8]. Relativement à la qualité des matériaux utilisés en corps de
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
1
chaussée, des études de comportement sont menées ainsi que la caractérisation mécaniques
des matériaux de chaussée [9][10].
Pour ce qui concerne la performance du modèle mécanique ou de la méthode utilisée
pour le dimensionnement des chaussées, les méthodes empiriques bien qu’utilisées comme
procédures de conception principales pendant de nombreuses décennies sont de plus en plus
délaissées au profit des méthodes scientifiques plus élaborées que sont les méthodes
mécanistiques-empiriques. L'épine dorsale d'une méthode mécanistiques-empiriques est le
modèle de réponse de la chaussée qui est utilisé pour calculer les contraintes et les
déformations dans la structure de la chaussée dues aux charges de trafic et / ou aux facteurs
climatiques. L'épaisseur et les propriétés du matériau de chaque couche sont ensuite
sélectionnées de manière à ce que les contraintes et déformations critiques soient inférieures
aux valeurs admissibles pour satisfaire la durée de vie de la chaussée en fonction des
propriétés de fatigue des matériaux mesurées en laboratoire.
Ces méthodes rationnelles se basent sur des modèles de la mécanique de chaussée.
Les plus courant sont le modèle monocouche Westergaard (1926), la méthode d’épaisseur
équivalente d’Odemark [11] ou encore le modèle multicouche de Burmister [12]. Cependant,
le modèle de charge utilisé par ces différents modèles de chaussées est considéré comme
statique et est utilisé dans [12] et dans de programmes de calcul de dimensionnement de
chaussée comme ALIZE LCPC (Laboratoire Central des Ponts et Chaussées). Les travaux
de MAMLOUK et DAVIES [13] ont révélé que la réponse de la chaussée sous chargement
dynamique diffère de façon significative à la réponse de la chaussée sous une charge statique.
Cette conclusion est celle obtenue aussi par [14] [15] [16]. Notons aussi que les véhicules
sont généralement en mouvement sur la chaussée comme indiqué dans [16], cela induit des
effets d’inertie qui doivent être repris par la chaussée. Il convient alors d’opter pour un
modèle de charge dynamique pour le dimensionnement mécanique de la chaussée.
Les chaussées surtout flexibles sont souvent modélisées comme solide multicouche
élastique par MEPDG (Mechanistic Empirical Pavement Design Guide) et ALIZE. D’après
Wei Tu [17], ce modèle de chaussée ne permet pas de prévoir avec précision la distribution
des contraintes transversales qui est impérative pour une modélisation réaliste du
comportement des systèmes de chaussées. La méthode des Eléments Finis permet d’obtenir
des résultats assez précis dans le cadre de la détermination du comportement d’une structure
de chaussée mais est beaucoup plus utilisée en recherche que dans la pratique d’ingénierie à
cause du temps de calcul et de la nécessité d’une grande mémoire des ordinateurs utilisés.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


2
Il serait alors judicieux de se tourner vers un nouveau modèle simple, réaliste
et efficient pour une meilleure modélisation du comportement réel de la chaussée en vue de
limiter les dommages dus à l’inefficience du modèle mécanique utilisée pour le
dimensionnement de la structure de chaussée.
Les chaussées flexibles, étant composées d’une succession de couches de matériaux
de propriétés mécaniques plus ou moins différentes peuvent être modélisées comme des
plaques multicouches. La théorie des plaques multicouches peut être une méthode alternative
prometteuse à l’analyse de la réponse des chaussées sous charge dynamique. L’analyse des
plaques multicouches est basée sur deux grandes approches : les théories des plaques
monocouches équivalentes (ESLT) et les théories par-couche (LW) [18]. Parmi les théories
des plaques monocouches équivalentes (ESLT) on distingue: la théorie classique des plaques
multicouches(CLPT), la théorie de déformation en cisaillement du premier ordre (FSDT), la
théorie de Vlassov Reddy (VRT), la théorie de déformation en cisaillement d'ordre supérieur
(HSDT), les théories trigonométriques de déformation en cisaillement d'ordre supérieur
(THSDT) [19]–[22]. Dans le modèle par-couche, chaque couche est vue comme une
plaque indépendante, alors on développe des champs de déplacement séparément d’une
couche matérielle à l’autre [21], [23], [24]. Cela consiste donc à fournir une
représentation cinématiquement correcte de la déformation dans les couches discrètes
stratifiées, et permet la détermination exacte des contraintes aux niveaux des plis [19]–[22].
Néanmoins, le nombre des variables indépendantes est fonction du nombre de couches et
cela rend la modélisation des chaussées de plaque multicouche très complexe. Contrairement
au modèle précédent, le modèle monocouche équivalente substitue la plaque multicouche
hétérogène par une monocouche homogène statiquement équivalente, ce qui permet de
transformer le problème d’élasticité 3D complexe à un problème 2D bien plus simple [19],
[21], [25] et réduit considérablement le nombre de variables dépendantes. Par conséquent,
la modélisation des chaussées de plaque multicouche par le modèle monocouche équivalente
est plus simple, donc moins coûteuse en temps.
Le modèle de la plaque équivalente sur le sol de fondation étudié par Martincek [26]
est un modèle au moyen duquel le comportement des structures de chaussée en couches peut
être exprimé. La théorie dynamique de la plaque équivalente posée sur sol permet de
déterminer la déformation dynamique et tous les efforts internes décisifs d'une structure de
chaussée en couches réelle [26]. Ce modèle pourrait donc se révéler être alors une bonne
alternative pour la modélisation du comportement dynamique d’une structure de chaussée.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


3
Il sera question dans notre étude de statuer sur l’applicabilité du modèle de plaque
équivalente sur sol de Vlassov avec prise en compte de l’inertie pour la modélisation d’une
structure de chaussée flexible, ainsi que sur la validité et la précision des résultats obtenus
en vue d’un usage en bureau d’étude.

OBJECTIFS DE L’ETUDE

OBJECTIF GENERAL
Statuer sur l’applicabilité du Modèle de Plaque Equivalente pour la modélisation
dynamique du système : Structure de chaussée - Sol – Trafic, ainsi que sur la validité et la
précision des résultats obtenus après la détermination du comportement dynamique de ce
système à l’aide de méthodes numériques simples et efficaces, comme celle couplée DSC et
β-Newmark.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

• Etablir les équations différentielles gouvernantes du système sol-plaque équivalente-


charge du trafic d’une plaque mince donc vérifiant les hypothèses de Kirchhoff ;
• Déterminer numériquement au moyen de la Méthode de Plaque Equivalente les états de
contraintes aux interfaces des différentes couches de la structure de chaussée flexible ;
• Comparer les résultats obtenus de DSC 𝛽-Newmark avec ceux issus du logiciel
ABAQUS afin de statuer sur la validité de la méthode ;
• Comparer le temps CPU mis pour résoudre le problème au temps mis par ABAQUS.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


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SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


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CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LES CHAUSSEES

Le poids des véhicules est transmis à la chaussée, sous forme de pressions, par
l’intermédiaire des pneumatiques. Cette pression est dans l’ordre de 0.1 MPa (1 kg/cm2)
pour une automobile et dans l’ordre de 0.7 MPa (7 kg/cm2) sous une roue de camion. Ces
pressions induites ne peuvent généralement pas être supporter par les sols sans dommages.
En présence de sols peu résistants, une ornière se forme après contact avec les pneumatiques.
En revanche lorsque le sol est résistant, quand bien même se forme une ornière, le sol
remonte peu à peu au fur et à mesure que la roue s’éloigne. Il subsiste toutefois un tassement
résiduel qui conduira à la formation d’une ornière après de passages continues et répétés de
véhicules.
Il s’avère alors nécessaire de reporter sur le sol support de manière plus convenable
les efforts dus au trafic, en interposant un écran qui recevra en premier lieu ces efforts avant
de les transmettre au sol. Cet écran est constitué de plusieurs couches granulaires dont
l’ensemble forme la structure de la route [27].

1.1. STRUCTURE DE CHAUSSEE


1.1.1. Constitution des chaussées revêtues

Une chaussée est une superposition de couches de matériaux différents formant une
structure multicouche constituée de trois parties principales qui ont chacune un rôle bien
défini.
En premier lieu le sol terrassé ou sol-support qui est surmonté généralement d’une
couche de forme. L’ensemble sol-couche de forme représente la plate-forme support de la
chaussée. La couche de forme, pendant les travaux, elle assure la protection du sol-support,
permet la qualité du nivellement ainsi que la circulation des engins. En service, elle permet
d’homogénéiser les caractéristiques mécaniques des matériaux constituant le sol ou le
remblai, et d’améliorer la portance à long terme.
Ensuite vient la couche d’assise formée par la couche de base et la couche de
fondation. Les couches d’assise apportent à la chaussée la résistance mécanique aux charges
verticales induites par le trafic et repartissent les pressions à un taux compatible avec les
limites admissibles du sol support.

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Et enfin, la couche de surface qui se compose de la couche de roulement et éventuellement
d’une couche de liaison entre la couche de roulement et les couches d’assise. La couche de
liaison permettra d’assurer une transition avec les couches inférieures plus rigides. Tandis
que la couche de roulement aura pour fonctions la protection de l’assise contre les agressions
du trafic, du climat, des polluants accidentels et assure la sécurité et le confort des usagers.
La structure de chaussée type se présente alors comme suite :

Figure 1.1-1: Constitution d'une structure de chaussée type [28]

Selon les matériaux granulaires liés (enrobés, béton) ou non liés, composant les
couches des chaussées, nous distinguons plusieurs types de structures. Au prochain titre nous
allons présenter les classifications des chaussées françaises [12].

1.1.2. Types de structures de chaussées

Dépendamment de la formation des différentes couches, leur disposition dans la


structure de la chaussée et le fonctionnement mécanique de l’ensemble on distingue trois
grandes familles de structures de chaussées : les chaussées rigides, les chaussées flexibles
et les chaussées composites [17]. Les chaussées rigides sont constituées d'un revêtement en
béton de ciment sur une fondation liée ou non. Une chaussée flexible ou en asphalte
comprend une couche de roulement en béton bitumineux (BB), une couche de liaison en

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enrobé bitumineux reposant sur une ou plusieurs couches de base et de sous-couche
stabilisées ou non. Les chaussées composites sont typiquement composées en couche de
surface de béton bitumineux et en couche de base le béton de ciment.
Les chaussées flexibles, selon la classification du Guide technique de conception et
de dimensionnement des structures de chaussée du LCPC [12] sont composées de chaussées
souples, de chaussées bitumineuses épaisses, de chaussées semi-rigides, de chaussées
mixtes, et de chaussées inverses.
Dans le cadre de ce travail, seules les chaussées flexibles sont étudiées.

1.1. FONCTIONNEMENT MECANIQUE DES CHAUSSEES


FLEXIBLES
1.1.1. Les chaussées souples

Elles sont constituées d'une couche bitumineuse en surface et d'une assise en matériau
granulaire non lié. L'épaisseur globale de la chaussée est généralement comprise entre 30 et
60 cm et dépend du trafic souvent faible et du climat.
Ces chaussées tiennent leur nom du fait qu'elles ont l'aptitude de se déformer sans se
rompre sous l'action des sollicitations. Elles distribuent les efforts de surface à travers les
couches de base et de fondation de façon que l'effort sur la plate-forme soit compatible avec
la résistance de l'infrastructure et du sol.

Figure 1.1-1: Structure-type d'une chaussée souple [12]

1.1.2. Les chaussées bitumineuses épaisses

Ces structures sont composées d'une couche de roulement bitumineuse sur un corps
de chaussée en matériaux traités aux liants hydrocarbonés, fait d'une ou deux couches (base
et fondation). L'épaisseur des couches d'assise est le plus souvent comprise entre 15 et 40cm.
Le fonctionnement des chaussées épaisses est d'autant plus différent de celui des

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chaussées souples que l'assise est épaisse. La rigidité et la résistance en traction des couches
d'assise en matériaux bitumineux permettent de diffuser en atténuant fortement les
contraintes verticales transmises au sol.

Figure 1.1-2: Structure-type d'une chaussée bitumineuse épaisse [12]

1.1.3. Les chaussées semi-rigides

Encore appelées chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques, elles se


différencient des chaussées souples par le fait que la couche de base doit être traitée au liant
afin de lui conférer une rigidité plus élevée. La chaussée ainsi obtenue supporte un trafic
plus élevé et les contraintes transmises au sol support sont aussi plus faibles. D’une épaisseur
variante généralement entre 20 et 50 cm, la structure se compose d'un revêtement bitumineux
d'une couche de base améliorée au ciment et d'une couche de fondation en matériaux
granulaires traités ou non.

Figure 1.1-3: structure-type d'une chaussée semi-rigide [12]

1.1.4. Les chaussées mixtes

Ces structures comportent une couche de roulement et une couche de base (10 à 20
cm) en matériaux bitumineux sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants
hydrauliques (20 à 40 cm). Les structures qualifiées de mixte sont telles que le rapport de
l'épaisseur de matériaux bitumineux à l'épaisseur totale de chaussée soit de l'ordre de 1/2.

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Figure 1.1-4:Structure-type d'une chaussée mixte[12]

1.1.5. Les chaussées inverses

Ces structures sont formées de couches bitumineuses, d'une quinzaine de centimètres


d'épaisseur totale, sur une couche en grave non traitée (d'environ 12 cm) reposant elle-même
sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants hydrauliques. L'épaisseur totale
atteint 60 à 80 cm.

Figure 1.1-5: Structure-type d'une chaussée inverse [12]

1.2. APPROCHES DE CONCEPTION DES CHAUSSEES

La conception des chaussées a longtemps été basée sur l'expérience et l'empirisme.


Avant les années 1920, la conception des chaussées consistait principalement, à la
détermination des épaisseurs des couches nécessaires pour assurer une protection adéquate
du sol d'infrastructure. Les ingénieurs en conception de chaussées utilisaient leur expérience
développée suite à des essais et des erreurs lors de projets précédents. Ce n'est qu'après la
Deuxième Guerre Mondiale que les méthodes de conception des chaussées ont été
développées pour permettre de répondre à certaines contraintes de trafic, en tenant compte
de la capacité portante des sols d'infrastructure. C'est ainsi que deux approches pour la
conception des chaussées, ont été développées parallèlement : les approches empiriques et
les approches mécanistique-empiriques (Alejandro ; 2010).

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1.2.1. Approche empirique de conception des chaussées

Les méthodes empiriques de dimensionnement d’une chaussée font appel exclusivement


à des expériences comparant le comportement à long terme de diverses structures pour
différentes conditions climatiques et de trafic. L'observation et des essais en vraie grandeur
apportent également de nombreuses informations nécessaires pour la mise en place des
règles empiriques de dimensionnement. On peut citer les méthodes CBR, PELTIER,
A.A.S.T.H.O, TRRL, CEBTP qui sont des approches empiriques de conception de chaussée

❖ La méthode A.A.S.T.H.O (American Association of State Highway and


Transportation Officials)

Cette méthode empirique est utilisée dans le dimensionnement des chaussées souples. Le
dimensionnement est obtenu au moyen d'un abaque permettant de déterminer l'indice de structure
(SN) à partir duquel sont définies les épaisseurs des différentes couches. L'indice de structure est un
paramètre qui reflète les caractéristiques mécaniques de la chaussée ; il est fonction du trafic, du
module élastique du sol support et des matériaux, de la perte de niveau de service et du niveau de
confiance.

On utilise l'abaque ci-contre pour déterminer le nombre SN et pour choisir les épaisseurs des
couches on procède aux vérifications suivantes :

a1D1 SN1

a1D1 + a2D2 m2  SN2

a1D1 + a2D2 m2 + a3D3 m3  SN3

- mi est un coefficient qui caractérise le drainage du sol support ;


0,4  mi 1,4

- ai est le coefficient d'équivalence des matériaux composant la couche d'épaisseur Di

Couche de roulement SN1 D1

Couche de base SN2 D2

Couche de fondation SN3 D3

Sol support

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❖ La méthode du CEBTP (Centre Expérimental de Recherches et d’Etudes des
Bâtiments et Travaux Publics).

La méthode du CEBTP est une méthode conçue pour tenir compte des réalités
climatiques des pays tropicaux mais aussi de l’économie, du trafic, des disponibilités en
matériaux, des techniques de mise en œuvre et des moyens d’entretien de ces pays. Basée
sur deux principes, elle comporte un ensemble de directives et de recommandations
techniques sur la procédure à suivre pour l’étude du dimensionnement des chaussées
bitumées dans ces pays.
La méthode permet de déterminer d’une part en fonction du trafic et de la portance de la
couche de forme, les épaisseurs totales requises en couches de fondation, de base et de
surface. Dans un but pratique, des classes de portance du sol de plate-forme ont été définies
en fonction des valeurs du CBR

Tableau 1.2-1: Classes de portance du sol de plate-forme [29]


Classe de portance

CBR ‹ 5 S0
5 ≤ CBR ‹ 10 S1

10 ≤ CBR ‹ 15 S2
15 ≤ CBR ‹ 30 S3
30≤ CBR ‹ 80 S4
80≤ CBR S5

Quatre classes de trafic (fréquence des voitures sur une chaussée ici dans les deux
sens) sont définies en se basant sur le nombre de poids lourds circulant pendant une durée
de vie probable de l’ordre de 10 à 12 ans. Le poids lourd étant un véhicule ayant un poids
total en charge supérieur à 3 tonnes. Si le pourcentage d’essieux de plus de 13 tonnes dépasse
10%, il convient d’adopter la classe immédiatement supérieure).

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12
Tableau 1.2-2: Classes de trafic [29]

Classes du Trafic Nombre cumulé de poids lourds


T1 105 à 5.105
T2 5.105 à 1,5.106
T3 1,5.106 à 4.106
T4 4.105 à 107

Le tableau suivant donne, en fonction du trafic et de la portance du sol de plate-forme


les épaisseurs totales requises en couches de fondation, de base et de surface

Tableau 1.2-3: Epaisseur des différentes couches en fonction du CBR et de la classe du trafic
[29].
T1 T2 T3 T4
CF CB CF CB CF CB CF CB
Classe de S1 20 15 25 15 25 20 30 20
portance de
S2 15 15 20 15 20 20 25 20
la
plateforme S3 10 15 15 15 15 20 20 20
S4 0 15 0 15 0 20 0 20
S5 0 0 0 0 0 0 0 0
Revêtement Type 1 Type 2 Type 3 Type 4
2 cm 3 cm 4 cm 5 cm

❖ Méthode TRRL (Transportation Road Research Laboratory)

Du nom de Transport Road Research Laboraty, la TRRL fait partie des méthodes
pratiques de dimensionnement. Elle est issue de la méthode CBR et s'appuie sur cette
dernière pour publier des abaques en 1962 appelés Road Note 29 à la suite des observations
des chaussées britanniques durant 15ans. Ces abaques fixent les épaisseurs minimums du
revêtement et de la couche de base en fonction du trafic. Seule l'épaisseur de la couche de
fondation dépend de la valeur du CBR du sol de plateforme, la couche de base étant en
concassé. Ainsi en 1971 le TRRL de Londres publie la Road Note 31 pour les territoires
anglophones (la 29 étant relégué à la métropole). Ce guide insiste sur les aspects essentiels :

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• La prise en compte de l'influence du climat tropical sur les conditions de teneur en
eau de sol de plateforme. Les sols de plateforme sont classés en fonction du niveau
de la nappe et de ses fluctuations en fonction des saisons.
• Adoption souhaitable d'un aménagement par étapes de la chaussée lorsque le taux
d'accroissement du trafic est élevé ou que les prévisions à long terme sont incertaines.
Tout comme la Road Note 29. Les épaisseurs de la couche de base et du revêtement
sont fixées en fonction du trafic exprimé en nombre d'essieux standards de 8.2tonnes
cumulés par sens de circulation pendant la durée de vie qui va de 0 à 20 ans. La
couche de fondation est déterminée en fonction du CBR de la plateforme avec
cependant une épaisseur minimale de la fondation prise à 10 cm. Le CBR de la
plateforme correspond à la teneur en eau la plus élevée susceptible de se produire
dans le sol après la mise en service de la route.

Comme ce sont des méthodes expérimentales, elles ont les inconvénients suivants :
• Le coût est très élevé pour avoir un nombre important de sections expérimentales
afin de déterminer les épaisseurs des différentes couches et les propriétés mécaniques
des matériaux.
• Le temps de réponse est très long.
• Cette analyse donne des résultats qui ne peuvent pas être généralisés car ne
s’applique qu’aux matériaux étudiés, qu’aux conditions d’environnement de
l'expérimentation et qu'aux sols supports rencontrés.
.
1.2.2. Approche mécanistique-empirique de conception des
chaussées

L'approche mécanistique-empirique devient celle la plus utilisée pour la conception


des chaussées. Elle est composée de deux parties, soit en premier lieu le calcul de la réponse
des matériaux sous charge établi par des modèles de comportement analytique et, en
deuxième lieu, le calcul de l'effet de ces réponses sur les détériorations de la chaussée à l'aide
de modèles empiriques. L'approche mécanistique-empirique utilise les valeurs de la réponse
de la chaussée sous sollicitation, déterminées analytiquement, en relation avec des modèles
de détérioration structurale et fonctionnelle établis à partir d'équations de régression Haas et
al(1994) cité dans [30].

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14
Selon[31], afin de développer des procédures mécanistique-empiriques de conception, les
chercheurs présument que ces méthodes, qui sont basées sur des théories établies depuis
longtemps, permettant de représenter le comportement d'une chaussée plus correctement que
les équations empiriques qui ont été traditionnellement employées pour les chaussées
souples et pour certains aspects des chaussées de béton. Les avantages primaires qui
pourraient naître de l'application réussie des procédures mécanistiques sont : la fiabilité
améliorée pour la conception, la capacité de prévoir les types spécifiques de dégradation, et
la capacité d'extrapoler des résultats limités de terrain et de laboratoire.
Ainsi, il serait possible de récapituler les avantages qui pourraient résulter du développement
des procédures mécanistiques comme suit :
▪ L’évaluation des conséquences de nouvelles conditions de charge. Par exemple, les
effets préjudiciables des charges accrues, les pressions élevées des pneus, les essieux
multiples, etc., peuvent être simulés en utilisant des procédures mécanistiques ;
▪ Une meilleure utilisation des matériaux disponibles suite à l'évaluation de leurs
propriétés mécaniques. Par exemple, l'utilisation des matériaux recyclés ou stabilisés
dans les chaussées peut être simulée pour prévoir la performance future ;
▪ Le développement ou l'analyse de procédures améliorées pour évaluer la fatigue
prématurée. En effet, de meilleures techniques diagnostiques peuvent être
développées ;
▪ L'inclusion du vieillissement dans les évaluations de performance. Par exemple, les
asphaltes durcissent avec le temps, ce qui, alternativement, affecte la fissuration par
fatigue et l’orniérage ;
▪ L'intégration des effets saisonniers, tels que l'affaiblissement par dégel dans les
évaluations de performance ;
▪ Le développement de méthodes pour mieux évaluer les avantages à long terme de
l'inclusion d'un drainage amélioré dans la section de chaussée.
Enfin, la méthode de conception mécanistique-empirique offre au concepteur des outils
puissants pour évaluer la performance (types spécifiques de dommage) de différentes
structures des chaussées, au lieu de compter seulement sur des corrélations ou des opinions
fondées sur des données empiriques limitées. Ainsi, la conception mécaniste a le potentiel
d'améliorer la conception des chaussées et de fournir une procédure de conception plus
fiable. Elle se base sur l'hypothèse qu'une chaussée peut être modélisée comme une structure
élastique ou viscoélastique multicouche sur une fondation élastique ou viscoélastique. Il est

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15
donc possible de calculer les contraintes, les déformations (dues aux charges du trafic et de
l'environnement) à un point quelconque, dans ou au-dessous de la structure de chaussée[31].
1.2.3. Les catalogues de structures types

Pour dimensionner une chaussée on peut aussi utiliser des catalogues préalablement
établis qui correspondent à un certain état de la technique à l'époque considérée. Il faudra
donc réactualiser périodiquement ces catalogues pour tenir compte des conditions actuelles.
Les catalogues donnent directement l'épaisseur des couches en fonction des paramètres de
base choisis. D’après Koubikana [1] nous pouvons citer comme catalogue:

❖ Catalogue du CEBTP
Le document de référence est le "Guide pratique de dimensionnement des chaussées
pour les Pays Tropicaux " [29]. Ce guide est élaboré par le Centre Expérimental des
recherches et d'Etude de Bâtiment et des Travaux Publics. Il fournit des fiches de
dimensionnement basées sur la portance CBR des sols, le trafic. Ce catalogue est l’adaptation
locale aux pays tropicaux d’Afrique et des Antilles, de la méthode analytique rationnelle
utilisée en France par le LCPC.

❖ Catalogues du TRL et du TRL-SADC

Ce sont des catalogues développés à partir de la méthode semi-empirique britannique de


dimensionnement routier. Ce document technique contient des similarités avec celui du
CEBTP (1984) notamment sur les chaussées flexibles et semi-rigides. Cependant le mode
de conception est fondamentalement différent. Et, les valeurs de l’essieu standard de base ne
sont pas les mêmes : 80 kN pour le TRL et 130 kN pour le CEBTP et le LCPC. Le
dimensionnement avec cette méthode est basé sur l’évaluation de la valeur résiduelle des
structures des chaussées à la fin de l’horizon de service.

❖ Catalogue du LCPC –SETRA

C’est une méthode analytique développée par le LCPC (Laboratoire Central des Ponts
et Chaussées) et SETRA (Service d'Études Techniques des Routes et Autoroutes) en
couplant la théorie de Burmister (1943-1948) appliquée à l’analyse linéaire d’une
multicouche (homogène isotrope) et les résultats de Wöhler-Miner pour la validation de

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16
l’endommagement par fatigue. L’essieu de référence est celui d’un poids lourd de 130kN
(662kPa de pression de contact, 125mm de rayon).
❖ Catalogue du SAPDM de l’Afrique du Sud

Le Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) a développé le concept


du South African Mechanistic Design Method (SAMDM) devenu South African Pavement
Design Method (SAPDM) en 2007. C’est une méthode mécanistique-empirique appliquée à
une analyse multicouche linéaire. Elle privilégie l’analyse de la performance structurale de
chaque couche prise individuellement et son interaction globale avec les autres couches de
la chaussée.

1.3. CONCLUSION PARTIELLE

Les chaussées permettent de repartir les charges du trafic à un taux admissible


support afin de limiter les déformations sur cette dernière pendant les années de services de
la route. Dépendamment des matériaux constituant les différentes couches de la structure de
chaussée, on distingue plusieurs types de chaussées ayant chacun un fonctionnement
mécanique bien déterminé. Pour concevoir ces chaussées nous disposons de plusieurs
approches que sont : les approches empiriques de conception, les approches mécanistiques
empiriques de conception et les catalogues de structures types.

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17
CHAPITRE 2 : MODELES MECANIQUES DE CHAUSSEES,
DE SOL ET DE CHARGE DYNAMIQUE

La caractérisation du comportement physique ou mécanique et le dimensionnement


de toute structure s’effectuent à travers la définition d’un modèle de comportement. Ainsi
toutes les structures de chaussée sont modélisées avant leur dimensionnement. Un modèle
de comportement est conçu sur la base des hypothèses simplificatrices mais en veillant à être
le plus proche possible du comportement réel de la structure. De ce fait, on distingue une
diversité de modèles de chaussée, les uns pour corriger les imperfections et insuffisances des
autres.

2.1. MODELES CHAUSSEES FLEXIBLES ET LEURS


LIMITES
2.1.1. Modèle de Boussinesq (1885)

Dans le cas où le corps de chaussée n’est pas trop différent du sol naturel, on peut
considérer que la pression se répartit de la même manière que dans un sol. Ceci amène à
considérer la structure de chaussée comme un massif semi-infini et à proposer une méthode
simple de dimensionnement. Avec les hypothèses d’isotropie et d’élasticité linéaire. Ce
problème a été résolu par Boussinesq en 1885.
Pour une charge circulaire de rayon a et de pression 𝑞0 , la contrainte 𝜎𝑧 à l’aplomb
du cercle est maximum. A la profondeur z, elle prend la valeur :

𝑧 3
( )
𝑎
𝜎𝑧 = 𝑞0 [1 − 3 ] (2.1.1)
𝑧2 2
(1+ 2 )
𝑎

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18
Figure 2.1-1: Diffusion des pressions dans un massif de Boussinesq [32]

Ce modèle d’étude des structures de chaussées rigides présente les inconvénients


suivants :
▪ le modèle ne peut pas prendre en compte des discontinuités ;
▪ la zone d’application est limitée : seulement pour les cas où le corps de chaussée
n’est pas trop différent du sol naturel, ce qui n’est pas le cas des chaussées rigides ;
▪ il ne peut pas modéliser les structures multicouches ;
▪ la charge est considérée statique contrairement à la réalité.

2.1.2. Modèle multicouche de chaussée de Burmister (1943)

Le modèle de Burmister est schématisé sur la Figure 2.1-1. La chaussée plutôt


qu’une plaque mince, est modélisée comme un multicouche élastique linéaire
supposé infini en plan, et repose sur le sol infini de Boussinesq. La charge est
supposée être un cercle, ce qui facilite beaucoup le problème en le rendant
axisymétrique.

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19
Figure 2.1-2 : Principe du modèle de chaussée de Burmister [32]

Les avantages de ce modèle général à n couches sont que :


▪ toutes les couches sont examinées comme des solides élastiques, ce qui évite
l’hypothèse de plaque des autres modèles ;
▪ les interfaces entre couches peuvent être collées ou décollées ;
▪ le calcul par ce modèle est très rapide.
C’est pourquoi la plupart des méthodes de dimensionnement l’utilisent comme noyau, y
compris la méthode française de dimensionnement avec son logiciel ALIZE [32].
Néanmoins, ce modèle présente encore quelques inconvénients :
▪ avec l’hypothèse d’axisymétrie de couche infinie dans le plan, ce modèle ne peut pas
aborder la présence de discontinuités comme celles rencontrées dans les chaussées
en béton ou les chaussées fissurées ;
▪ la charge est considérée circulaire et bien que l’on puisse reconstituer une charge de
forme différente par superposition des calculs ce n’est pas tout à fait satisfaisant pour
modéliser dans certains cas une charge de poids lourd ;
▪ l’hypothèse de charge statique est encore considérée ;
▪ Dans le but de prendre en compte les discontinuités, ce modèle utilise encore les
résultats du modèle de Westergaard afin de trouver le coefficient de discontinuité qui
est pris de façon grossière ;
▪ le modèle ne permet pas de calculer avec précision les contraintes aux interfaces des
couches constitutives.

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20
2.1.3. Modèle d’Epaisseur Equivalente d’Odemark (1949)

C’est de loin, la méthode la plus documentée parmi les méthodes d’approximation


mathématique. Devant la complexité de la résolution mathématique des équations de
l’analyse d’une multicouche de Burmister, Odemark (1949) propose une méthode de calcul
simple basée sur une transposition géométrique pour déterminer la valeur équivalente de
l’épaisseur d’une couche soumise à une charge (Method of Equivalent Thickness ou MET).
L’hypothèse de base repose sur la constance de la rigidité d’une couche liée à son moment
d’inertie en un point de référence. En effet, Odemark a supposé que les déformations d'une
chaussée multicouche avec des modules de couches, 𝐸𝑖 , et d'épaisseur de couche
correspondante, ℎ𝑖 , peuvent être transformées en un système monocouche équivalent de
module, 𝐸𝑂 et ayant une épaisseur équivalente H telle que :

𝐸 1/3
𝐻 = ∑ [𝐶 𝑥 ℎ𝑖 (𝐸 𝑖 ) ] (2.1.2)
𝑂

Où C est une constante comprise entre 0,8 et 0,9.


Après transformation, les contraintes, les déformations et les déplacements peuvent
être estimés dans le système monocouche semi-infini en utilisant les équations de
Boussinesq. Ce modèle est utilisé par le logiciel MnPAVE Flexible [33].
L’application de ce modèle à l’étude des structures de chaussées présente les
inconvénients suivants :
▪ ce modèle ne peut pas prendre en compte des discontinuités ;
▪ la zone d’application est limitée seulement aux cas où le corps de chaussée n’est pas
trop différent du sol naturel ; ceci n’est pas le cas des chaussées rigides ;
▪ la charge est considérée statique alors que les véhicules sont généralement en
mouvement sur la chaussée.

2.1.4. Modèle de plaque équivalente sur sol

Le modèle de plaque équivalente sur sol est un modèle utilisé par Martincek [26]
pour l’étude des structures de chaussées à la fois flexibles et rigides. Elle consiste à
transformer le système de chaussée multicouche en un système de plaque reposant sur sol
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
21
pouvant être modélisé comme un massif semi-infini de Boussinesq ou sur un sol élastique
de type Winkler, Pasternak, Vlassov ou autre. Ce travail a été appliqué pour une analyse
dynamique de chaussée et s’est révélé selon l’auteur assez précis. Ces résultats convergent
vers ceux du modèle de solide élastique multicouche. Ce modèle a été appliqué avec succès
à l’analyse dynamique des chaussées. Il permet aussi de bien prendre en compte le caractère
viscoélastique de certains matériaux. C’est ce modèle couplé à de méthodes numériques
simples comme les méthodes DSC et 𝛽 − 𝑁𝑒𝑤𝑚𝑎𝑟𝑘 qui fera l’objet de la présente étude
afin de statuer sur sa performance dans l’analyse de la réponse dynamique des chaussées
flexibles.

2.1.5. Modèle de Mohr-Coulomb

Ce modèle basé sur le ratio de contraintes capable de limiter la rupture aux interfaces
des matériaux soumis à une charge conformément aux résultats déduits de l’analyse des
courbes rhéologiques de Mohr- Coulomb. La principale limitation est liée à la définition des
valeurs seuils de rupture des matériaux (état limite) lors de l’analyse de la droite tangente au
cercle de Mohr- Coulomb, aussi les contraintes obtenues sont ajustées mais ne sont pas
redistribuées. Par conséquent, les contraintes ajustées ne sont pas en équilibre et vraies la
convergence de l'approche itérative n'est pas atteinte [34].

2.1.6. Modèles de dimensionnement éléments finis 2D

Le modèle de dimensionnement éléments finis 2D représente la base de certains programme


numérique comme ILLI-PAVE [17], [34] pour modéliser les comportements de chaussées
flexibles. Des relations constitutives non linéaires ont été utilisées pour les matériaux de
chaussée et la théorie de Mohr-Coulomb a été utilisée comme critère de rupture pour les sols
de fondation dans ILLI-PAVE. Elle a donc les limitations du modèle de Mohr Coulomb.

2.1.7. Modèles de dimensionnement éléments finis 3D

Siddharthan et al. (2000) ont proposé un modèle de couches finies, basé sur le continuum
appelé 3D-MOVE pour évaluer la réponse dynamique des chaussées flexibles [17]. Le

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


22
modèle peut prendre en compte certains facteurs de réponse importants tels que la vitesse du
véhicule, les propriétés des matériaux viscoélastiques et les répartitions complexes des
contraintes de contact. Une bonne convergence des données a été trouvée entre la
déformation de traction calculée au bas d'une couche de béton bitumineux et celle mesurée
dans plusieurs études de terrain.
Shayesteh et al. Dans [35] a d’abord comparé les méthodes d'analyse des chaussées,
à savoir la méthode des éléments finis (EF) avec le logiciel ABAQUS et la théorie des
systèmes multicouches avec le logiciel KENLAYER et a ensuite utilisé cette méthode pour
étudier l'effet des caractéristiques des matériaux isotropes sur les réactions des chaussées aux
charges de trafic. Il a constaté que les résultats de l’analyse par Elément Finis sont en accord
avec celles issues de la théorie des systèmes multicouches, sans différence significative entre
la moyenne valeurs obtenues en utilisant les deux techniques.
La grande limitation de ces modèles qui sont basés sur les éléments finis 2D et 3D
est surtout que ces modèles sont beaucoup plus utilisés en recherche que dans la pratique
d’ingénierie à cause du temps de calcul et de la nécessité d’une grande mémoire des
ordinateurs utilisés.

2.2. MODELE DE SOL :


Toute structure de génie civil admet inévitablement un support et dans le cas des
chaussées il s’agit du sol qui reçoit la charge transmise à la chaussée de même que sa charge
propre. Un modèle de comportement est nécessaire donc pour caractériser mécaniquement
le fonctionnement de ce support.
Beaucoup de modèles ont été avancés pour simplifier un modèle existant ou pour
plus se rapprocher de la réalité. Les principaux modèles sont ainsi les suivants :
2.2.1. Sol de Boussinesq :
Pour Boussinesq le sol est un massif semi infini.
2.2.2. Sol de Winkler :
Dans le modèle de Winkler, la relation entre la pression externe et la déflexion de la surface
du sol de fondation sous charge est exprimée par :
𝑝 = 𝑘. 𝑊 (2.2.1)
Où W, le déplacement vertical du sol, est proportionnel à la pression de contact, p, en ce
point. La constante de proportionnalité, est appelée « le module de réaction sous-jacente »

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23
du sol. Quand elle est appliquée aux plaques latéralement chargées, le modèle mathématique
du système plaque-sol est une équation biharmonique aux dérivées partielles,
𝐷. ∇4 𝑊 + 𝑘. 𝑊 = 𝑞 (2.2.2)
Où D est la rigidité en flexion de la plaque, k est le module de réaction du sol, q est
la charge distribuée sur la plaque, et∇4 , est l’opérateur biharmonique.
Dans le modèle de Winkler, il est fait comme hypothèse que le sol de fondation consiste en
un ensemble de ressorts linéaires qui sont étroitement espacés et indépendants les uns des
autres et ont une rigidité égale à « k ». Ce modèle se réfère aussi à un modèle, à un paramètre.
Un exemple de déformation d’une plaque uniformément chargée pour ce modèle est montré
dans la figure ci-dessous. Comme on peut le constater sur cette figure, le déplacement de la
plaque est indépendant du déplacement du sol se trouvant hors de la zone chargée ; qui est
supposé nul. Une discontinuité est observée dans le déplacement du sol ; entre le sol sous la
structure et celui en dehors de la base de la structure. Il est prouvé que le sol de Winkler pose
deux problèmes majeurs. Primo, le déplacement de la région sous la plaque est constant
quand cette plaque est soumise à une charge uniformément distribuée, q. Il n’y a pas de
moment fléchissant ou d’effort tranchant dans la plaque durant ce chargement. Secundo, la
valeur de k, n’est pas unique, et dépend des différentes propriétés de la plaque et du sol, ainsi
que du chargement[36].

Figure 2.2-1 : Modèle de sol de Winkler [37]

Les travaux effectués pour améliorer le modèle


Plusieurs chercheurs ont travaillé pour développer une technique d’évaluation du
module de réaction du sol, k. Terzaghi (1955) a publié un document sur la détermination du
k. Il a essayé de mettre le facteur d’étendu dans la valeur de k, supposant que k dépend de la
géométrie de la structure. Biot (1937) a résolu le problème pour une poutre chargée de façon
concentrée et reposant sur un sol élastique continu tridimensionnel dans le but de trouver le
moment fléchissant maximum dans la poutre. Il a essayé de trouver une bonne corrélation

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24
en utilisant la théorie du continuum où le moment maximum dans la poutre est considéré
égal à celui obtenu du modèle de Winkler. Il a ainsi développé une équation empirique pour
k, soit :
0,108
0,95 𝐸𝑆 𝐵4𝐸
𝑆
𝑘= [
(1−𝜈2 ) (1−𝜈2 )
] (2.2.3)
𝐸𝐼

Où :
𝐸𝑆 est le module d’élasticité du sol, 𝜈𝑆 est le coefficient de Poisson du sol, B est la largeur
du sol, et EI est la rigidité de la poutre. Par ailleurs Vesic (1961) a développé une valeur pour
k sur un sol similaire, excepté que, au lieu d’égaler les moments fléchissants maximaux, il
a plutôt égalisé les flèches maximales de la poutre sur un modèle de Winkler avec ce
continuum. Il a obtenu la corrélation avec le modèle de Winkler en utilisant :

0,65 𝐸𝑆 12 𝐵 4 𝐸𝑆
𝑘= (1−𝜈2 )
( √ ) (2.2.4)
𝐸𝐼

Ces deux théories équivalentes supposent que le sol est semi-infini. En réalité, on
rencontre souvent les roches rigides ou des couches assez dures de sol à partir de certaines
profondeurs.
Vesic a étudié une extension de la solution de Biot. En utilisant ces valeurs de k, les
distributions des déflexions, moments et efforts tranchants de la poutre peuvent être compilés
en utilisant le modèle de Winkler. Mais ces valeurs de k, ne peuvent produire une corrélation
exacte avec le modèle du continuum. Selon Vesic, cette insuffisance de corrélation résulte
des erreurs dans le modèle de Winkler.
La valeur de k dans les différents modèles ne dépend pas seulement des propriétés
du sol et de la structure, mais également de la répartition de la charge et de la profondeur du
continuum des sols. Par conséquent, il n'existe pas une valeur unique de k. En d'autres
termes, pour un même type de sol, la valeur de k est différente pour une profondeur de sol
de 4,57 mètres de celle d'une profondeur de 15,2 mètres de sol, les deux ayant une couche
relativement dure en-dessous. Ce facteur est complètement ignoré dans le modèle de
Winkler, puisque la valeur de k est déterminée pour un type particulier de sol sans référence
à sa profondeur.

2.2.3. Sols bi-paramétriques :

Plusieurs chercheurs, réalisant l'inadéquation de la représentation des sols dans le modèle de

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Winkler, ont essayé de rendre le modèle plus réaliste. L'un des problèmes dans le modèle de
Winkler est qu'il n'y a pas d'interaction entre les ressorts verticaux. Pour parvenir à une
sorte d'interaction entre ces ressorts isolés, Filonenko-Borodich (1940) ont tenté de relier les
extrémités supérieures des ressorts à une membrane élastique tendue avec une tension
constante T (Figure 2.2-2).

Figure 2.2-2 : Modèle bi-paramétrique de sol [37]


La relation entre la charge, p, et la déflexion, W, dans ce modèle est définie par :
𝒑 = 𝒌. 𝑾 − 𝑻𝛁 𝟐 𝑾 (2.2.5)

Bien que ce soit le cas, aucune méthode n’était prévue pour le calcul de k et T, sauf
par une vaste expérience et corrélation empirique. Hetenyi (1946, 1950) a réalisé une
interaction entre les éléments à ressort indépendants par enrobage avec une plaque
supplémentaire avec une rigidité en flexion, D*. Sa relation entre le déplacement, W, et la
charge, p, est donnée par :
𝑝 = 𝑘. 𝑊 + 𝐷∗ ∇2 ∇2 𝑊 (2.2.6)
Mais là encore aucune méthode n’a été mise en place pour déterminer la valeur de k et D*,
à l'exception peut-être des expériences détaillées.
Réalisant que le continuum du sol est soumis à des contraintes de cisaillement en plus de
contraintes verticales, Pasternak (1954) a développé un modèle dans lequel il a assumé une
interaction de cisaillement entre les ressorts en reliant les extrémités des ressorts à une poutre
ou plaque constituée d'éléments verticaux incompressibles qui se déforment seulement par
cisaillement latéral. Le rapport charge-flèche dans le modèle de Pasternak est donnée par :
𝑝 = 𝑘. 𝑊 − 𝐺. ∇2 𝑊 (2.2.7)
Le second terme du côté droit est l'effet des interactions de cisaillement des éléments
verticaux ; où G représente le module de cisaillement de la
fondation élastique. Toutefois, aucune méthode n’a été fournie pour l'évaluation de k.
Vlassov et Leontiev (1966) ont essayé d'utiliser une nouvelle approche mathématique pour

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26
résoudre le problème ci-dessus. Ils ont développé un modèle bi-paramétrique pour les
plaques sur fondation élastique en utilisant une méthode variationnelle. Cette méthode
remplace la contrainte de cisaillement négligée dans le continuum de sol. La relation entre
le déplacement w, et la charge q, est donnée dans ce modèle par :
𝐷. ∇4 𝑊 − 2𝑡. ∇2 𝑊 + 𝑘. 𝑊 = 𝑞 (2.2.8)
où t est le paramètre de cisaillement du sol et tous les autres termes sont comme
précédemment définis. Pour calculer ces paramètres, Vlassov et Leontiev introduit un autre
paramètre𝛾, pour caractériser le profil de déformation verticale dans le continuum du sol.
L'avantage de l'approche de Vlassov et Leontiev est
l'élimination de la nécessité de déterminer, de manière arbitraire les valeurs du coefficient
de réaction k, et du paramètre le cisaillement t. Car ces valeurs peuvent être calculées à partir
des propriétés du matériau constituant le sol. Par le module d’élasticité Es, et le coefficient
de Poisson du sol et H la hauteur de la couche résistante de sol. Vlassov et Leontiev
supposent un modèle de déplacement du sol en utilisant une valeur arbitraire de 𝛾, mais les
auteurs n'ont pas fourni une méthode de calcul de 𝛾.
Nogami et Lam (1987) ont utilisé la même idée pour développer un modèle bi-
paramétrique pour les poutres sur une fondation élastique. Yang (1972) a utilisé le modèle
bi-paramétrique de Vlassov et Leontiev pour l'analyse de plaques rectangulaires sur une
fondation élastique. Il a combiné la méthode des éléments finis pour la plaque et la technique
de différences finies pour les conditions aux limites de la plaque, tout ceci en partant des
propriétés du sol. Il n'a fourni aucune méthode pour calculer la valeur de𝛾. Il a suivi la même
valeur recommandée de γ que l'on trouve dans la procédure de Vlassov et Leontiev.
Utilisant le calcul variationnel, Jones et Xenophontos (1977) ont proposé une
expression de calcul de γ. Ils n'ont pas calculé sa valeur, mais leur travail a établi une relation
entre le γ et la flèche de la poutre ou d'une plaque reposant sur un continuum élastique.
Suivant les travaux de Jones et Xenophontos, Vallabhan et Das (1987) ont développé une
méthode itérative pour le calcul du paramètre γ de la poutre sur une fondation élastique. Ils
ont développé tous les paramètres qui influent sur les valeurs de k et t. Pour les charges
uniformément réparties, ils ont constaté que la valeur de γ dépend également du rapport entre
la profondeur du sol et la longueur de la poutre. Ils ont appelé leur modèle « le modèle de
Vlassov modifié ». Tous ces paramètres dépendent des propriétés du sol et de la structure,
de la géométrie de la structure, de la profondeur de la couche, et de la répartition de la charge
sur la plaque.

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27
Pour le cas d'une poutre sur une fondation élastique, la relation entre
la déflexion w, et la charge, q, est donnée par :
𝜕4𝑊 𝜕4𝑊
𝐸𝐼 − 2. 𝑡. + 𝑘. 𝑊 = 𝑞 (2.2.9)
𝜕𝑥 4 𝜕𝑥 2

Vallabhan et Das ont résolu le problème dans le cas des poutres sur une fondation élastique
ayant des couches de sol finies. Ils ont utilisé la méthode des différences finies pour trois cas
de chargement. Il avait une conformité excellente des résultats avec ceux de la méthode plus
sophistiquée des éléments finis. Straughan (1990) a appliqué le modèle de Vlassov modifié
à l'analyse des dalles rectangulaires sur fondations élastiques. Il a utilisé la technique des
différences finies pour résoudre cette équation pour plusieurs cas de chargement.
Pendant ce temps, Kolar et Nemec (1989) ont tenté de résoudre le problème de la
plaque sur une fondation élastique par la méthode des éléments finis. Ils ont résolu le
problème en utilisant la méthode d’éléments finis en 3-D, et le modèle Vlassov. Leurs seules
suggestions pour les plaques avec des géométries irrégulières étaient de prolonger les
rectangles et d’assimiler la rigidité de la plaque Dp, à zéro pour les régions du sol. Dans leur
livre, ils ne résolvent pas les plaques à géométrie irrégulière, même s’ils ont fait savoir qu'ils
pouvaient le faire.

2.2.4. Sol de Vlassov avec considération de l’inertie de LVOVSKI


:
Jusque-là, l’inertie du sol est négligée dans la réponse de la fondation sur la structure
de chaussée flexible (plaque multicouche). Mais dans les pratiques de l’ingénierie, ce n’est
toujours pas le cas et ces facteurs peuvent avoir des effets importants sur la réponse
dynamique de la plaque[38]. Ainsi Lvovsky a modifié le sol de Pasternak Vlassov en
introduisant l’inertie du sol jusqu’à une hauteur Hs du sol sensible au forces dynamiques
appliquées à la structure. Gibigaye dans[39] et [40] a utilisé ce modèle de sol de fondation
pour l’étude du comportement des coques modélisant les conduites souterraines. La force
réactive du sol de fondation est donnée par :
 2w (x , y ,t )
q s = k ow (x , y ,t ) − 2c o  2w (x , y ,t ) + m o (2.2.10)
 2t
Avec Co = 2c o on a :

 2w (x , y ,t )
q s = k ow (x , y ,t ) − C o  2w (x , y ,t ) + m o (2.2.11)
 2t
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28
k o et Co , sont les caractéristiques intégrales en compression et en au cisaillement du
massif de fondation ;
∇, l’opérateur nabla ;

m o , est la masse réduite linéique du massif de fondation, considérée homogène et


monocouche ;
𝐻𝑆 , l’épaisseur de la couche dynamiquement active du massif de fondation.
Ces caractéristiques mécaniques et géométriques du massif de fondation, conformément
à[39][37][41], sont déterminées à partir des formules suivantes :

 d 
Hs 2

ko = 
0
E  dz
 dz 
HS

Co =  G
2
dz (2.2.12)
0
+ +
mo =   Ew
2
dxdy
− −

Où :

m o , la densité du sol de fondation ;


Avec

 z 
sinh  1 − 
 ( z) =  Hs 
(2.2.13)
sin 
Où H s = la hauteur dynamique active du sol

Et
+ +

  ( w )
2
2 dxdy
   no G − −
  = = = + + (2.2.14)
 H s  mo E
  w dxdy
2

− −

Cette expression est bien sûr celle d’une plaque de chaussée sous charge.

2.3. MODELES DE CHARGES DYNAMIQUES


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29
La taille et l'emplacement des chargements de véhicules peuvent dépendre du temps.
Selon Kim et al. [42] cité dans [43], Les charges dynamiques imposées par les véhicules en
mouvement ont des variations de l'amplitude de la charge en raison de la rugosité de surface
du système de chaussée et des charges dynamiques plus importantes que les charges de
conception peuvent affecter les performances de la chaussée et la vie.
En effet, Les charges verticales à l’essieu du véhicule sont composées d’une
composante statique et d’une composante dynamique. La composante statique découle de la
répartition du poids du véhicule sur les essieux du véhicule. La composante dynamique est
induite par l'inégalité de la route qui soumet le véhicule à des oscillations verticales. Il
dépend des irrégularités de la route, des caractéristiques du véhicule et de la vitesse du
véhicule [44].
Ainsi, depuis environ deux décennies, avec les évolutions notables des chaussées et
surtout des configurations des essieux des véhicules, l’effet de la vitesse devient non
négligeable [45]. De façon plus explicite les analyses de Bhatti et Stoner en 1988 et de Liu
et Gazis en 1999 ont indiqué selon Darestani et al. [46], [47], que les charges dynamiques
ont des effets significatifs lorsque la rugosité de la surface est prise en compte. Plus loin
Izquierdo (2002) a trouvé que la vitesse des véhicules peut changer de façon plus ou moins
importante la valeur de la déflexion de la couche de base et des contraintes y relatives, surtout
pour les chaussées rigides reposant sur une fondation de faible rigidité et sous de lourdes
charges [46], [47]. Après avoir analysé sous différentes charges de groupes d’essieux
mobiles, de façon statique et dynamique les chaussées rigides renforcées et non, Darestani a
abouti au fait que la vitesse de la charge à un effet significatif sur la réponse dynamique
même en ce qui concerne les chaussées à surface lisse [46]. Il est donc important de
caractériser de façon dynamique la réponse des chaussées sous charges dynamiques. A cet
effet, plusieurs modèles prenant en compte le caractère dynamique de la charge induite par
les essieux des véhicules sont utilisés.

2.3.1. Modèle de charge concentrée mobile uniforme

La charge du trafic est transmise à travers la plaque des chaussées rigides par les
pneumatiques recevant les charges des essieux. Pour matérialiser la charge dynamique
transmise aux chaussées Rahman et Anam [48] l’ont considéré comme étant :

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30
𝑃 = 𝑃𝑜 . 𝛿(𝑥 − 𝑣𝑡). 𝛿(𝑦) (2.2.1)

Ce même modèle est aussi adopté par Sun (2005) [49]. Il suppose que la charge garde une
valeur constante égale à 𝑃𝑜 le long de sa trajectoire qui est rectiligne. En effet, l’utilisation
de la fonction Delta de Dirac a permis de n’appliquer la charge qu’au point de coordonnée
𝑋0 = 𝑣. 𝑡 ; 𝑌0 = 0 et nulle part ailleurs à un instant quelconque t (𝑌0 = 0 désignant l’axe
central de la plaque). C’est donc la fonction de Dirac qui permet de fixer la nature et la
trajectoire du mouvement. Enfin, cette charge est considérée circulant de façon uniforme,
c’est-à-dire à vitesse constante, le long de l’axe longitudinal central de la plaque. Cette
modélisation est l’une des plus répandues dans la littérature. Il est facile de constater que le
seul effet dynamique pris en compte est simplement le déplacement de la force à travers les
fonctions de Dirac. Mais les conséquences de ce déplacement ne sont pas prises en compte
dans ce modèle.

2.3.2. Modèle de masse concentrée mobile

Le modèle de charges concentrées mobiles ne tient pas compte du fait que les pneumatiques
sont en rotation. En effet, les pneumatiques sont à la fois en mouvement de translation et de
rotation ; ceci amène à tenir compte de l’effet de l’inertie de rotation sur la charge. Ainsi la
charge n’est plus simplement une force en mouvement mais un ensemble de masses mobiles
traversant la plaque mince modélisant la chaussée rigide[50], [51]. Ce modèle de chargement
donne des résultats certes, plus contraignants, mais pas pour autant différents de ceux du
modèle de charges mobiles d’après les études de Oni [51]. Le chargement tel que présenté
par Xiang-Sheng (1987) et Oni & Awodola (2011) [50], [51] est le suivant :

∆∗
𝑃(𝑥, 𝑦, 𝑡) = 𝑃𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑡) (1 − 𝑊(𝑥, 𝑦, 𝑡)) (2.2.2)
𝑔

Avec, 𝑃𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑡), la force continue mobile


∆∗ , l’opérateur d’accélération substantielle
g, l’accélération de la pesanteur.

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(2.2.3)
31
𝑁

𝑃𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑡) = ∑ 𝑀𝑖 𝑔 . 𝛿(𝑥 − 𝑐𝑖 𝑡). 𝛿(𝑦 − 𝑠)


𝑖=1

N, le nombre de masses concentrées 𝑀𝑖 , évoluant à vitesse constante 𝑐𝑖 ,


Et

 2  dx   2  dy  2  2 dx dy  2 dx  2 dy
2 2

 = 2  + 2  + 2 +2
*
+2 +2
x  dt  y  dt  t xy dt dt xt dt yt dt
 2 dy  d 2 y  d 2 y
+2 + +
yt dt x dt 2 x dt 2 (2.2.4)

D’après Xiang-Sheng (1987) [52] qui suppose que la vitesse est uniforme c’est-à-dire

vx = dx = cste, v y = dy = cste , on a alors :


dt dt
d² 2 d²
* = vx2 + vy (2.2.5)
dx² dy ²
Comme on le remarque avec la sommation, le modèle tel que défini considère donc un train
de charges mobiles le long de la plaque. En supprimant ou en négligeant l’accélération
autonome (substantielle), l’hypothèse de masse mobile reviendra à celle de la force mobile.

2.3.3. Modèles de charge concentrée harmonique mobile

2.3.3.1. Justification du modèle

Le confort de l’usager dépend en premier lieu du véhicule (coussins et sièges,


aménagement intérieur, suspension, pneumatiques, etc.), mais il dépend aussi de la route,
caractérisée par ce qu’il est convenu d’appeler « uni », qui se différencie du profil en long
par les échelles mises en jeu.
Mais les défauts d’uni se traduisent, dans le véhicule, par des mouvements
transversaux de roulis, et longitudinaux de tangage, engendrés l’un et l’autre par des défauts
de grande amplitude. Ils se traduisent également par des émissions de bruit et par des
vibrations [53].
L’ingénieur routier limite ces vibrations en améliorant l’uni de la chaussée et
l’ingénieur de l’automobile par un choix approprié de tous les éléments qui s’interposent

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32
entre la route et le passager : pneumatiques, suspension, sièges, masses suspendues et non
suspendues.
Deux éléments perturbateurs conduisent à ce que les charges réelles qui s’appliquent
à la chaussée soient supérieures aux charges limites prescrites par la réglementation [53]. Le
premier est lié aux effets dynamiques qui apparaissent lorsque le véhicule est en
mouvement. Certains de ces effets tels que la surcharge des roues extérieures dans les virages
ou la surcharge des roues avant lors du freinage restent très modérés. Par contre, les
oscillations des véhicules, que nous avons évoquées précédemment sous l’angle du confort,
induisent des surcharges brèves, mais répétées, dont la valeur instantanée peut être du même
ordre que la charge statique et conduit à doubler l’effort sur la chaussée. Ne serait-il pas alors
judicieux de tenir compte de l’effet vibratoire de la charge ?

2.3.3.2. Modèle de charges vibratoires simples

Les effets dus au déplacement de la charge sont pris en compte déjà à partir des modèles de
charge décrite précédemment. Ainsi, Sun (2005), Alisjahbana (2004) [49], [54], [55] ont
considéré la charge sollicitant la plaque mince comme une charge concentrée harmonique
en mouvement uniforme, de vitesse v, le long de l’axe longitudinal central de la plaque.
Pour Alisjahbana [54] par exemple, la charge P est modélisée par une valeur variant de façon
harmonique et représentée par :

𝑷 = 𝑷𝒐. 𝒄𝒐𝒔(𝝎. 𝒕). 𝜹(𝒙 − 𝒗𝒕). 𝜹(𝒚) (2.2.6)

Où :
Po, est l’amplitude de la force
ω, la fréquence de la force mobile traversant la plaque.
Mais[55] a plutôt proposé le modèle qui suit surtout pour son utilisation dans le domaine
fréquentiel :
𝑷 = 𝑷𝒐. 𝒆𝒊𝛀𝒕 . 𝜹(𝒙 − 𝒗𝒕). 𝜹(𝒚) (2.2.7)

En effet, avec ce modèle de charge, il peut avoir des instants pendant lesquels la
charge appliquée devient nulle ou même négative. Ce modèle suppose donc que le
pneumatique n’a pas un contact franc et permanent avec la chaussée et que les forces

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33
transmises à la chaussée sont les seules forces vibratoires d’amplitude Po. Il reprend contact
avec le sol suivant une fréquence circulaire ⍵ bien définie. Mais il n’est pas évident que
cette charge vibratoire remplace totalement la charge mobile ponctuelle appliquée. C’est ce
qui a poussé à modéliser la charge autrement [56].

2.3.3.3. Modèles de charges mixtes : concentrées mobiles et


vibratoires

Dans ses travaux qui ont suivi, Alisjahbana a modélisé la charge du trafic comme une
combinaison de charge concentrée mobile et de charge vibratoire [56]. Dans ce modèle la
charge vibratoire est supposée agir en parallèle avec la charge mobile ponctuelle. Elle est
présentée comme suit :
1 1 1
𝑃 = 𝑃𝑂 (1 + cos ⍵𝑡) . 𝛿 [𝑥 − ( 𝑎𝑡 2 + 𝑉𝑜 𝑡)] . 𝛿 [𝑦 − 𝑏] (2.2.8)
2 2 2

Du fait de la fonction cosinus bornée, la charge varie entre Po/2 et 3Po/2 avec une fréquence
circulaire ⍵. Donc ce modèle dispose d’un intervalle de temps durant lequel la charge est
supérieure à l’amplitude de chargement Po. Ainsi, le modèle tient compte de la force
concentrée mobile d’intensité Po et de la charge vibratoire :
1
𝑃𝑣 = 𝑃𝑂 cos ⍵𝑡 (2.2.9)
2
Cela explique mieux les vibrations de la chaussée qu’on a en présence. De plus la
charge mobile évolue suivant un mouvement uniformément varié. Par ailleurs la charge est
supposée concentrée et évoluant le long de l’axe central longitudinal de la plaque, mais avec
un mouvement uniformément varié.

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34
CHAPITRE 3 : SYNTHESE SUR LA REPONSE
DYNAMIQUE DES CHAUSSEES

3.1. IMPORTANCE DE L’ANALYSE DYNAMIQUE DES


CHAUSSEES
Pendant des années, la conception des chaussées se basait sur des méthodes
empiriques-mécanistes pour prévoir les réponses des chaussées (les déplacements, les
contraintes et les déformations) sous la charge de trafic et des conditions environnementales
(Bayat & Knight, 2010) cité dans Golfam & Rezaie (2016) [57]. Si la chaussée agit comme
un système élastique linéaire ordinaire et si nous envisageons de charger dans le style
statique, la méthode mécaniste présente des réponses acceptables. Cependant, les couches
de chaussée se comportent loin de ces conditions idéales, dans la réalité [58]. En effet, les
chaussées sont ordinairement modélisées sous forme de solide multicouche (chaussée
flexible) et de plaque mince (chaussée rigide) sur sol de type Winkler et soumise à un effort
statique [59]. Cette modélisation est due au fait que l’AASHTO a eu à montrer que la
déflexion de la chaussée diminue avec l’augmentation de la vitesse [60]. Mais l’évolution
que l’on note dans le domaine de la conception des chaussées et des automobiles allant à
grande vitesse, amène des effets d’inertie.
Izquierdo a montré que la vitesse change notablement les valeurs des déflexions et
contraintes à la base des chaussées en béton reposant sur une fondation de faible rigidité et
sous de très grandes charges aux essieux [60]. D’après Davies & Mamlouk (1985), de graves
erreurs de modélisation résultent de la négligence de l’inertie dans la réponse des chaussées
sous chargement dynamique [61]. Ils ont étudié la réponse des structures de chaussée
multicouches sous charge dynamique et ont conclu que la réponse des chaussées sous charge
dynamique peut être significativement différente de celle sous chargement statique. Cette
différence est principalement la résultante de la force d’inertie qui résiste au mouvement de
la chaussée et de certaines fréquences de résonnances.
Ainsi, depuis plus d’une décennie plusieurs travaux ont été réalisés pour évaluer la
réponse dynamique des chaussées rigides (Rahman &Anam, 2005 ; Sun, 2005 ; Gibigaye et
al, 2016 ; Shafabakhshsh et al, 2015) [16], [48], [49], [56], [62]. Par exemple Shafabakhshsh
et autre [62] ont effectué l’analyse dynamique des chaussées flexibles et ont déterminé la
déformation maximale de traction sous la couche bitumineuse pour différentes vitesses.
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
35
Dans cette étude, la structure de la chaussée a été modélisée par un programme 3D dans
Abaqus. Ils ont abouti au fait que pour les chargements statiques et quasi-statiques, les
contraintes maximales ont été observées exactement sous le point d’application de la charge.
Tandis que pour le chargement dynamique, de manière inattendue, la valeur maximale
s’observe après le passage de la charge, en plus cette valeur de la déformation augmente au
fur et à mesure que la vitesse du véhicule augmente.
Sun a introduit en 2007 le coefficient d’amortissement dans l’équation différentielle
se basant sur le fait que la réponse du sol ne peut être parfaitement élastique [63]. Dans ce
travail, il a étudié la réponse des plaques sur sol viscoélastique et sous une charge
harmonique. Le modèle de sol utilisé est donc de type Kelvin avec les paramètres K et C
caractérisant respectivement l’élasticité et l’amortissement dans le sol. A l’issu de cette
étude, il a remarqué que le coefficient d’amortissement influence considérablement la
réponse dynamique de la chaussée. Il retarde l’effet de la charge, donc la valeur maximale
du déplacement apparaît après le passage de la charge.
En résumé, l’analyse dynamique des chaussées s’avère donc nécessaire car elle
permet de prendre en compte l’inertie qui est négligée dans l’analyse statique, ce qui justifie
alors que la réponse dynamique soit significativement différente des celle statique. La
réponse dynamique des chaussées étant considérablement influencée par les caractéristiques
du modèle de sol, il faudra alors utiliser un modèle de sol qui permettra d’obtenir une réponse
dynamique proche de la réalité en prenant en compte l’effet d’inertie induit par le chargement
dynamique.

3.2. PRISE EN COMPTE DE L’INERTIE DANS LES


MODELES DE SOL
Les études réalisées jusqu’alors ont utilisé le modèle amorti ou non, bien connu de
fondation développé par Winkler qui suppose la fondation comme des ressorts discrets
indépendants et dont la rigidité est connue sous le nom de module de réaction de sol et
généralement noté k. Donc ce modèle physique néglige les interconnections entre les
couches de sol et impose en conséquence de sérieuses limites à ce dernier.
Ceci peut être amélioré en modélisant la fondation comme une couche bi-
paramétrique moyenne dans le but d’induire les interactions transversales entre les ressorts.
Ainsi, Rahman et IFTEKHAR ont modélisé la chaussée rigide comme une plaque

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


36
épaisse reposant sur une fondation de type Pasternak-Vlassov [13], en utilisant la méthode
des éléments finis pour la modélisation numérique. Les conclusions auxquelles ils sont
arrivés sont les suivantes :
• pour les charges passant au bord de chaussée selon le modèle Winkler les
déflexions et les contraintes sont considérablement élevées au coin plus qu’au
centre du bord. Cependant pour le modèle bi-paramétrique il y a très peu de
différence entre ces deux valeurs ;
• les déflexions et contraintes sont largement élevées sur le massif de Winkler que sur
le modèle bi-paramétrique. Il pourrait donc avoir un surdimensionnement des
structures modélisées suivant l’approche Winkler ;
• les modèles à oscillation libre donnent des valeurs élevées relativement au modèle
amorti du fait de la large vibration libre des premiers modèles ;
• les résultats de l’analyse statique sont beaucoup plus faibles comparés à ceux de
l’analyse dynamique ;
• l’effet du changement de vitesse est trouvé insignifiant dans le sol de type Pasternak
et même non uniforme ;
• les déflexions et contraintes dépendent considérablement de la rigidité de la
fondation.
Dans l’application de la réponse dynamique des plaques orthotropes, la fondation
élastique modélisée comme un sol de type Pasternak est plus représentative de la condition
réelle du sol (Alisjahbana, 2009). Mais elle nécessite un traitement analytique avancée du
problème de réponse dynamique. Le modèle de Pasternak inclut une couche de cisaillement
entre les ressorts, mis le long de la plaque et placées sur les ressorts. Cette couche ne se
déforme que sous les charges transversales. Ainsi, dans ce modèle les déformations en
compression en cisaillement du sol sont simultanées.
Au nombre des imperfections du modèle de Winkler on dénote les discontinuités des
déplacements que les modèles de Pasternak-Vlassov et Vlassov modifiés corrigent de façon
excellente. On pourrait donc conduire des travaux avec un modèle de sol plus évolué comme
celui bi-paramétrique de Pasternak (Alisjahbana, 2009; Turhan, décembre 1992; Rahman, et
al., 2005). Seulement que pour tous les modèles utilisés jusque-là l’inertie du sol est
considérée négligeable dans les équations gouvernantes du problème. Pourtant dans les
pratiques de l’ingénierie, ce n’est toujours pas le cas et ces facteurs peuvent avoir des effets
importants sur la réponse dynamique de la plaque [38]. Par ailleurs, LVOVSKY a modifié
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37
le sol de Pasternak Vlassov en introduisant l’inertie du sol jusqu’à une hauteur Hs du sol
sensible aux forces dynamiques appliquées à la structure. GIBIGAYE dans [39], [64] a
utilisé ce modèle de sol de fondation pour l’étude du comportement des coques de conduite
souterraine. Ceci a montré l’influence de l’inertie du sol sur la structure dans son
comportement mécanique. Il devient donc important de pouvoir revoir le modèle de sol en
y intégrant le paramètre d’inertie du sol. Encore faudra-t-il choisir le modèle le plus adéquat.

3.3. GENERALITES SUR LES THEORIES DES STRATIFIES

On appelle « stratifié » un matériau composé d’un ensemble ordonné de couches


d’orientation et d’épaisseur données, constituées de divers matériaux. Une couche d’un
stratifié est souvent appelée une strate. Le type de stratifié est défini généralement par sa
séquence d’empilement, information qui fournit de manière synthétique l’orientation des
diverses couches d’un stratifié. Plusieurs théories ont été développées ces dernières
décennies pour la modélisation et l'analyse des plaques multicouches.
Il s’agit notamment des théories des plaques monocouches équivalentes (ESLT), de
la théorie par couche, de la théorie trimensionnelle et des Théories Zig-Zag [21].
Parmi les différentes classes de théories, l’approche ESLT est la plus fréquemment
utilisée. Celle-ci se base sur l’idée de représenter un stratifié hétérogène complexe par un
seul lamina statiquement équivalent (homogénéisation). Ce qui permet de réduire le
problème d’élasticité 3D complexe à un problème 2D bien plus simple [25]. Ces différentes
classes de théories se scindent en : théories classiques des multicouches, théories de
déformation en cisaillement du premier ordre et les théories de déformation en cisaillement
d’ordre supérieur.
Dès lors que les théories ESLT classiques se basent sur une approximation du champ
de déplacement, la précision de la réponse globale (rigidité, flèche, limite de flambage ou
encore fréquences et modes propres) d’un système modélisé par des plaques ou coques ESLT
est généralement excellente pour des épaisseurs de stratifié correspondant au domaine de
validité du modèle utilisé. Cependant, comme ces modèles ne peuvent pas rendre compte
précisément des contraintes inters laminaires au voisinage des interfaces entre les couches,
d’autres approches ont été développées afin de pouvoir étudier des phénomènes tels que la
délamination ou la rupture des stratifiés épais. Ainsi, la classe de modèles de type « par
couche » (layer Wise - LW) a été développée en ne cherchant plus cette fois à homogénéiser
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
38
le matériau stratifié, mais au contraire, à décrire chaque couche indépendamment, tout en
imposant des relations de continuité et d’équilibre local entre les couches[25].
Il est montré que la théorie d’ordre supérieur pourrait fournir en général des résultats
acceptables; même s'il s'agit d'une analyse des structures épaisses. Néanmoins, elle donne
des contraintes de cisaillement (selon la loi de Hooke) moins précises. Une méthode possible
d'améliorer l'évaluation de ces contraintes, consiste à les corriger par intégration directe des
équations d'équilibre tridimensionnel où l'exactitude des résultats n'est pas garantie. Par
conséquent, l’idée fondamentale du développement des théories du zigzag est apparue pour
y remédier. Elle consiste à proposer certains modèles de déplacement (ou de contraintes dans
le modèle mixte) dans chaque couche. Ensuite, le nombre de variables inconnues est réduit
en utilisant les conditions de compatibilité et d’équilibre à l’interface[21].

3.4. MODELES DE STRUCTURES MULTICOUCHES

Une structure composite multicouche peut être considérée comme un corps hétérogène
constitué d'un nombre fini de couches homogènes anisotropes collées. La caractéristique
géométrique d'une plaque est sa faible épaisseur par rapport aux autres dimensions. La
modélisation des structures multicouches modernes avec une bonne précision exige des
théories raffinées qui prennent en compte une bonne description du modèle mathématique.
L’analyse des plaques composites est basée sur les approches suivantes, qui peuvent être
regroupées [20] :
➢ Approche monocouche équivalente
▪ Théorie classique des stratifiés ou modèle classique
▪ Modèle d’ordre supérieur
➢ Théorie d’élasticité 3D
▪ Formulations élastiques traditionnelles (3D)
▪ Approche par couche
➢ Méthode de modèles multiples

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39
MATERIEL ET METHODES

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40
CHAPITRE 4 : LE MODELE DE PLAQUE EQUIVALENTE

Le modèle de plaque équivalente est utilisé par Martincek [26] pour l’étude des
chaussées à la fois flexibles et rigides. Ce modèle selon lui est un modèle au moyen duquel
le comportement des structures de chaussée en couches peut être efficacement exprimé, car
cette approche permettant de transformer système de plaque multicouche en une plaque
monocouche, simplifie la complexité et donc le temps de calcul des états de contraintes et
de déformations dans une plaque multicouche.
Une comparaison de l'état de contrainte dans les plaques stratifiées obtenu par une
solution plus exacte appliquant la méthode des éléments finis avec les résultats d'une solution
technique simplifiée a été réalisée dans (KOLAŘ, V.-NĚMEC, I.-DUBČÁK, 1976). La
comparaison a démontré que cette technique est, d'un point de vue pratique, adapté à la
détermination des contraintes dans la plaque stratifiée. Il permettra de déterminer la flèche
dynamique et tous les efforts internes décisifs d'une structure de chaussée en couches réelles.
Aussi, Youxu Yang, Zhigang Wu ont utilisé le modèle de Plaque Equivalente dans [65] pour
la détermination des fréquences de structures d’ailes complexe. Ils ont conclu que ce modèle
peut prédire avec précision les caractéristiques de la dynamique structurelle et les vitesses et
fréquences de flottement. Le temps de préparation du modèle de plaque équivalent est plus
court et le coût de calcul est inférieur par rapport au modèle d'éléments finis, il fournit donc
un outil d'analyse de la dynamique structurelle des plaques au stade précoce de la conception.

4.1. PRINCIPE DU MODELE DE PLAQUE EQUIVALENTE

Ce modèle consiste à transformer un système de plaque multicouche reposant sur un sol


pouvant être modélisé comme sol de Boussinesq ou de type Winkler ou Pasternak, en
système de plaque monocouche reposant sur un sol modélisé de la même manière.
Les caractéristiques élastiques de la plaque monocouche obtenues sont celles de la première
couche du système de plaque multicouche.

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41
Figure 4.1-1 : Principe du modèle de plaque équivalente

Supposons une structure de chaussée en couches avec n couches comme le montre la


Figure 4.1-2.

Figure 4.1-2 : Diagramme schématique de la structure de la chaussée en couches

En considérant l’hypothèse de la normale droite, la déformation 𝜀𝑥 varie linéairement


par rapport à la coordonnée Z et les contraintes sont linéaires dans chaque couche et leurs
tracés forment des lignes qui traversent un axe central. Cet axe central est situé à une distance
𝑒 = −𝑧0 de la surface de la chaussée stratifiée.

𝒆 est donné par l’expression suivante :

ℎ𝑖
∑𝑛𝑖=1 𝐸𝑖ℎ𝑖(ℎ𝑖−1

+ 2
𝑒= 2 )/(1 − 𝜐 ) (5.1.1)
∑𝑛𝑖=1 𝐸𝑖ℎ𝑖/(1 − 𝜐 2 )
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42
La plaque monocouche obtenue est une plaque mince répondant aux hypothèses de
Love-Kirchhoff

4.1.1. Hypothèses de Love-Kirchhoff

Les plaques minces se calculent par une théorie approchée basée sur un certain
nombre d’hypothèses proposées par le savant Allemand Kirchhoff. Rappelons qu’une plaque
mince est plaque pour laquelle :
1 h 1
▪ L’épaisseur h est telle   où b est la plus petite dimension en plan de la
80 b 5
plaque 𝑏 < 𝑎 ;
h
▪ Les déflexions w sont telles que w  .
4
Ces hypothèses appelées hypothèses de Love-Kirchhoff et sont au nombre de trois [66].

➢ Hypothèse des normales droites

Tout élément rectiligne et perpendiculaire à la surface moyenne d’une plaque fléchie reste
rectiligne et droite après sa déformation et sa longueur ne change pas. Cette hypothèse est
analogue à celle des sections droites de la théorie des poutres fléchies.

➢ Hypothèse relative à l’indéformabilité de la surface moyenne

Dans la surface moyenne de la plaque (sollicitée en flexion), on exclut toute déformation


de traction, de compression et de cisaillement. Cette hypothèse suppose alors que la surface
moyenne est une surface neutre et ces déplacements sont nuls.
𝑢𝑜 = 𝑣𝑜 = 𝟎

➢ Hypothèse relative à la perpendicularité des normales transverses

Tout élément rectiligne et perpendiculaire à la surface moyenne d’une plaque et orienté


suivant l’axe (Oz), suppose que les angles droits entre cet élément et les axes (Ox) et (Oy)
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43
restent droits même après déformation.
Les deux premières hypothèses impliquent que le déplacement transversal est
indépendant des coordonnées transversales (ou de l’épaisseur) et de la déformation normale
transversale 𝜀𝑧 qui est nulle.
𝜺𝒛 = 𝟎 (4.1.1)

La troisième hypothèse permet de déduire que les déformations transversales de cisaillement


𝜀𝑥𝑧 , 𝜀𝑦𝑧 sont nulles :
𝜀𝐱𝐳 = 𝟎
{𝜀 = 𝟎 (4.1.2)
𝐲𝐳

4.1.2. Equation différentielle de la déformée d’une plaque mince


fléchie
L’équation différentielle de la déformée d’une plaque mince fléchie de rigidité D et chargée
par une force surfacique q est donnée par l’équation de Sophie-Germain ainsi qu’il suit :

  4 w( x, y )  4 w( x, y )  4 w( x, y ) 
D +2 +  = q ( x, y )
 x x 2y 2 y 4  (4.1.3)
4

L'influence des changements de volume et du trafic dans une structure de chaussée en


couches se manifeste par un contact de cisaillement défectueux à l'interface de certaines des
couches. Par exemple, dans les chaussées autoroutières en béton de ciment, on suppose
qu'une rupture de contact de cisaillement apparaît dans la région de l'intercalaire bitumineux
[26]. Aussi la présence de propriétés mécaniques transversales discontinues entres les
différente couches d’une plaque multicouche considérée « anisotropes transversalement »
provoquent un champ de déplacement, u , dans le sens de l'épaisseur, qui peut présenter un
changement rapide de sa pente en correspondance avec chaque interface de couche [67]. On
parle dans ce cas d’interface « glissante » entre les couches localisées de la plaque. En cas
d’absence de contact de cisaillement défectueux entre les différentes couches de la structure
multicouche, on parle de plaque multicouche à interfaces « collées ». Le modèle de Plaque
Equivalente permet de tenir de compte de ces modes de contact entre les interfaces des
différentes couches de la plaque multicouche pour le calcul des contraintes.

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44
4.2. CAS D’UNE PLAQUE MULTICOUCHE A INTERFACES
COLLEES

La rigidité équivalente du système de plaque multicouche à interfaces collées et donc de la


plaque monocouche obtenue est donnée par l’expression :
𝑛
1 𝐸𝑖
𝐷𝑒𝑞 = ∑ (𝑧 3 − 𝑧𝑖−1
3
) (5.1.2)
3 (1 − 𝜐𝑖2 ) 𝑖
𝑖=1

Elle correspond aussi à :


3
𝐸1 ℎ𝑒𝑞
𝐷𝑒𝑞 = (5.1.3)
12(1 − 𝜐𝑖2 )

L’épaisseur de la plaque équivalente est obtenue en égalisant les deux expressions de la


rigidité du système [26]. On obtient :

𝑛
34(1 − 𝜐12 ) 𝐸𝑖
ℎ𝑒𝑞 =√ ∑ (𝑧 3 − 𝑧𝑖−1
3 )
(5.1.4)
𝐸1 (1 − 𝜐𝑖2 ) 𝑖
𝑖=1

4.2.1. Calcul des contraintes normales

Suite à la résolution de l’équation gouvernante de la plaque monocouche obtenue reposant


sur sol, seront déterminées les contraintes aux interfaces des différentes couches par la
formule suivante :
𝐸𝑖
𝜎𝑥,𝑖 = 𝑀𝑧 (5.1.5)
(1 − 𝜐𝑖2 )𝐷𝑒𝑞
M étant le moment de flexion de la plaque monocouche
𝜕 2𝑤 𝜕 2𝑤 𝜕 2𝑤 𝜕 2𝑤
𝑀𝑥 = −𝐷 ( 2 + 𝜐 2 ) ; 𝑀𝑦 = −𝐷 (𝜐 2 + ) (5.1.6)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 2

4.2.2. Calcul des contraintes tangentielles

Les contraintes tangentielles aux interfaces de la plaque multicouche sont données par

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45
(5.1.7)
l’expression ci-après :
𝑄𝑆𝑧𝑙
𝜏𝑥𝑧,𝑖 =
̅
𝐷
Avec :
𝑙−1
1 2
1
𝑆𝑧𝑙 = ∑ 𝐸𝑖 (𝑧𝑖−1 − 𝑧𝑖2 ) + 𝐸𝑙 (𝑧𝑙−1
2
− 𝑧2) (5.1.8)
2 2
𝑖=1

𝑆𝑧𝑙 est valide pour un point arbitraire de la 𝑙𝑖è𝑚𝑒 couche. Q est donné par [26] :
𝜕 3𝑤 𝜕 2𝑤 𝜕 3𝑤 𝜕 2𝑤
𝑄𝑥 = −𝐷 ( + (2 − 𝜐) ) ; 𝑄𝑦 = −𝐷 ( + (2 − 𝜐) )
𝜕𝑥 3 𝜕𝑥𝜕𝑦 2 𝜕𝑦 3 𝜕𝑦𝜕𝑥 2

4.3. CAS D’UNE PLAQUE MULTICOUCHE A INTERFACES


GLISSANTES

Une plaque multicouche peut avoir un contact de cisaillement défectueux entre certaines
couches et une interface parfaitement collée entre d’autres couches. Le passage de la plaque
multicouche à la plaque monocouche se fera en deux étapes :
➢ Isoler les couches ayant des interfaces collées et déterminer les plaques monocouches
correspondantes de manière à obtenir un système avec uniquement des interfaces
glissantes entre les couches

Figure 4.3-1 : Passage d'une plaque à interfaces mixtes à une plaque à interfaces
glissantes

➢ Passer de la plaque multicouche à interfaces glissantes à plaque monocouche


équivalente.
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46
Figure 4.3-2 : Passage de la plaque multicouche à interfaces glissantes à la plaque
monocouche

La rigidité équivalente du système de plaque multicouche à interfaces glissantes est donnée


par l’expression suivante :
𝑛

𝐷𝑒𝑞 = ∑ 𝐷𝑖 (5.1.10)
𝑖=1

Et correspond aussi à :
3
𝐸1 ℎ𝑒𝑞
𝐷𝑒𝑞 = (5.1.11)
12(1 − 𝜐𝑖2 )

L’épaisseur de la plaque équivalente est obtenue en égalisant les deux expressions de la


rigidité du système. On obtient :

𝑛
12(1 − 𝜐12 )
3
ℎ𝑒𝑞 =√ ∑ 𝐷𝑖 (5.1.12)
𝐸1
𝑖=1

4.3.1. Calcul des contraintes normales

Suite à la résolution de l’équation gouvernante de la plaque monocouche obtenue


reposant sur sol, seront déterminées les contraintes aux interfaces des différentes couches
par la formule suivante :
𝐸𝑖
𝜎𝑥,𝑖 = 𝑀𝑖 𝑧 (5.1.13)
(1 − 𝜐𝑖2 )𝐷𝑒𝑞

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47
(5.1.14)
𝑀𝑖 étant le moment partiel par couche en fonction du moment de flexion total de la plaque
monocouche.
𝐷𝑖
𝑀𝑖 = 𝑀
𝐷𝑒𝑞

4.3.2. Calcul des contraintes tangentielles

Les contraintes tangentielles aux interfaces de la plaque multicouche sont données


par l’expression ci-après :
𝑄𝑖 𝑆𝑧𝑙
𝜏𝑥𝑧,𝑖 = (5.1.15)
̅
𝐷
𝑄𝑖 étant le force de cisaillement partielle par couche.
𝐺𝑖 ℎ𝑒𝑞,𝑗
𝑄𝑖 = 𝑄 (5.1.16)
𝐺ℎ𝑒𝑞

ℎ𝑒𝑞,𝑗 étant l’épaisseur équivalente de la 𝑗𝑖è𝑚𝑒 partie du système.

𝐺ℎ𝑒𝑞 est donnés par l’expression suivante :


𝑛

𝐺ℎ𝑒𝑞 = ∑ 𝐺𝑖 ℎ𝑒𝑞,𝑖 (5.1.17)


𝑖=1

Et :
𝐸𝑖
𝐺𝑖 = (5.1.18)
2(1 + 𝜐𝑖 )

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48
CHAPITRE 5 : RESOLUTION DU PROBLEME

5.1. LA CONVOLUTION SINGULIERE DISCRETE (DSC)

Les convolutions singulières sont des classes spéciales des transformations


mathématiques, qui apparaissent dans beaucoup de sciences et dans les problèmes
d’ingénieries tels que les transformations de Hilbert, d’Abel et Radon. Il convient plus de
discuter des convolutions singulières dans le contexte de la théorie des distributions. Cette
théorie a d’importantes ramifications dans l’analyse mathématique. Non seulement qu’elle
apporte une justification rigoureuse à un bon nombre des manipulations simples dans la
physique et dans la science de l’ingénieur, mais elle ouvre aussi un nouveau domaine des
mathématiques, qui en retour constitue un outil pour plusieurs autres disciplines
mathématiques comme les opérateurs de calcul, les équations différentielles, l’analyse des
fonctions, l’analyse harmonique et la théorie des transformations.
La convolution singulière discrète est une approche générale pour la résolution
numérique des problèmes de convolutions singulières. D’après Wei, par une réalisation
appropriée des noyaux de convolutions singulières et une numérisation scientifique, la
convolution singulière discrète peut être un algorithme extrêmement efficient, précise et
réaliste.
Le plus simple moyen d’introduire la théorie des convolutions singulières (SC) est de

travailler dans le contexte de la distribution. Notons T une distribution et  ( t ) un élément de

l’espace de la fonction test e.g. ( t )  D  . Une convolution singulière est définie comme

suit :

F ( t ) = (T  )( t ) =  (T − x ) ( x )dx (6.1.1)
−

Ici T ( t − x ) est un noyau de convolution singulière. Selon la forme du noyau de convolution

T, la convolution singulière est le centre d’un grand nombre des problèmes de la science et

des problèmes d’ingénieries. Par exemple, le noyau de convolution T ( x ) = 1 x est

généralement utilisé dans les propriétés spectrales des fonctions de corrélation du temps,
dans l’électrodynamique, dans la théorie des réponses linéaires, dans le procédé analytique
des signaux et dans la théorie des fonctions analytiques. Le noyau de convolution
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
49
T ( x ) = 1 x est largement utilisé dans la tomographie. Ces deux noyaux de convolutions
2

sont de la famille du noyau de Hilbert qui a la forme générale suivante :


1
T ( x) = , ( n = 1, 2...) (6.1.2)
xn
Dans cette étude nous utiliserons en particulier les convolutions de type delta
T ( x ) =  (n) ( x ) , ( n = 0,1, 2...)
(6.1.3)
Où  est la distribution et la puissance n désigne l’ordre de dérivation. Bien que la
distribution delta est appelée la fonction delta de Dirac, elle n’est pas une fonction. En fait,

elle n’a de valeur nulle part. Mathématiquement,  ( x ) sont des distributions avec des
(n)

points supports et peuvent être classées comme des éléments de l’espace d’ordre négatif de

Sobolev H , ( = −1, −2,...) .


Les noyaux de convolution T ( x ) =  ( ( x ) sont


0)
essentiels pour la dérivation et

T ( x ) =  ( n ) ( x ) ( n =,1, 2...) est important pour la différentiation.

Cependant, ces noyaux de convolution ne peuvent pas être directement numérisés à cause de
leurs caractères singuliers. Une solution pour ce fait, est de construire un noyau de

convolution approximatif T  de telle sorte qu’il converge au noyau de convolution

singulier sous la condition :


lim T → T ( x ) , (6.1.4)
 →0

Où  0 est une limite générale.


Dans le cas où T ( x ) =  ( x ) , le noyau de convolution T ( x ) est appelé le noyau de
convolution de la séquence delta. Il est normal de considérer la convolution singulière
discrète (DSC), avec une approximation suffisamment régulée comme suit
F ( t ) =  T ( t − xk ) f ( xk ) , (6.1.5)
k

Où F ( t ) est une approximation de F ( t ) et  xk  sont des points discrets appropriés sur


lesquels la DSC est bien définie. Notons que la fonction test originale  ( x ) a été remplacée

par f ( x ) . La propriété mathématique ou les conditions nécessaires pour f ( x ) sont

déterminées par l’approximation du noyau de convolution T . En particulier, si T est le

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


50
noyau de convolution d’échantillonnage de Shannon T ( x ) = ( sin  x  x ) avec  ,

ainsi la condition nécessaire pour f ( x ) est restreinte à une fonction de bande limite L2 . En

général, la convolution définie par une paire de fonction est connue sous le nom d’intégrale
de Lebesgue.

5.1.1. Les noyaux de convolution

Les noyaux de convolution DSC les plus utilisés sont les noyaux de convolution delta
séquence qui sont une approximation de la distribution delta ou encore appelé la fonction

delta de Dirac ( ) . La théorie de la distribution a été étudiée par Schwartz, Korevaar et

autres. L’utilisation de la séquence delta comme un estimateur de probabilité a été discutée


par Walter & Blum, Winter et Kronmal &Tarter.
Les séquences delta ont été classées en deux à savoir :
▪ noyau de convolution delta séquence de type positif
▪ noyau de convolution delta séquence de Dirichlet

Notons   une séquence de la fonction du noyau de convolution en ( −,  ) qui sont

intégrables sur tout intervalle borné. Nous appelons   un noyau de convolution delta

séquence de type positif lorsque si :



(1)    → 1 quand  →  0 pour certaines constantes finies  .

(2) Pour toutes constantes



˃ 0, ( 
−
−
+


)  →0
quand
 → 0

  0 pour tout réel x et  .


Nous pouvons citer comme exemples :
➢ La fonction d’impulsion
 pour 0 x 1  pour  = 1, 2,... (6.1.6)
 ( x ) = 
0 si non

➢ Le noyau de convolution des séquences delta de Gauss


1
 ( x ) = e− x 2 2 (6.1.7)
2

2

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


51
Notons   une série des noyaux de convolution sur ( −,  ) qui sont intégrables

sur tout intervalle limité. Nous appelons   un noyau de convolution delta séquence de

Dirichlet si :

(1)    → 1 quand  →  0 pour certaine constante finie  .

(2) Pour toutes constantes  (


0 ,  − +  
−  )  → 0 quand  → 0

C1
 ( x )  + C2
C1 C2 x
Il existe des constantes positives et telles que pour toute valeur de x
et de .
Sont listés ci- dessous quelques exemples :
➢ Le noyau de convolution delta de Dirichlet
L’un des plus importants exemples des noyaux de convolution de DSC est le noyau de
convolution delta de Dirichlet.

 D ( x ) pour x   pour  = 0,1, 2,...


 ( x ) =   (6.1.8)
0 si non

Où D est le noyau de convolution de Dirichlet qui est défini comme suit :

1 1 
D ( x ) =  + cos ( x ) + cos ( 2 x ) + ... + cos ( x ) 
 2 
 1  (6.1.9)
sin   +  x 
=  2 
,  = 0,1, 2,...
1 
2 sin  x 
2 
Le noyau de convolution delta de Dirichlet joue un rôle important dans la théorie des
approximations et constitue un élément clé dans l’approximation polynomiale
trigonométrique.
➢ La série delta de Shannon
Le noyau de convolution delta de Shannon (ou le noyau de convolution delta continu de
Dirichlet) est donné par la transformée de Fourier dont la fonction caractéristique est
X    ,
− ,
 2 2 

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


52

 =
−
X     ei 2 x d
− ,
 2 2 
(6.1.10)
sin( x)
=
x
Alternativement, le noyau de convolution delta de Shannon peut être donné en intégrant
1 
 =
 
0
cos( xy )dy (6.1.11)

Ou encore par la limite du produit continu


N
  sin( x)
  1
 = lim cos  k x  = lim N (6.1.12)
N → 
k =1
2  N → 2  sin   x 
 N 
2 
Numériquement, le noyau de convolution delta de Shannon est le plus important à
cause de sa propriété d’être un élément du noyau reproducteur de Paley –Winer dans l’espace
2
de Hilbert. B 1
2
 sin  ( x − y )
f ( x) =

−
f ( y)
 ( x − y)
, f  B 21
2
(6.1.13)

Où f  B 21 indique que, dans sa représentation de Fourier, la fonction f de L2 s’annule


2

en dehors de l’intervalle  −1 , 1  .
 2 2
Pour améliorer la stabilité et la régularité des noyaux de convolution delta, nous
pouvons appliquer la procédure de régularisation :

 ( x) = R ( x) ( x) , (  0) (6.1.14)

Où R est le régulateur ayant des propriétés suivantes :

lim R ( x) = 1
x → (6.1.15)
Et

R (0) = 1 (6.1.16)
Ici l’équation (6.1.15) est la condition générale que doit satisfaire le régulateur, tandis
que l’équation (6.1.16) spécifique au régulateur delta, qui est utilisée dans la régularisation

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


53
de la fonction delta. Divers régulateurs delta peuvent être utilisés pour les calculs
numériques. L’un des plus excellents régulateurs delta est le Gaussien

 x2 
R ( x) = exp  − 2  . (6.1.17)
 2 

5.1.2. Discrétisation
En calcul numérique, il est nécessaire de discrétiser les différentes fonctions delta. Nous
allons examiner une base d’échantillonnage donnée par la fonction delta de Shannon qui est
l’un des noyaux les plus utilisés
sin  ( x − xk )
Sk ( x) = K ( x, xk ) = , xk = k , k  Z , (6.1.18)
 ( x − xk )
Où Z est l’ensemble des nombres entiers. Cette base d’échantillonnage est un élément de
Paley-Wiener reproduisant le noyau de convolution de l’espace de Hilbert. Ainsi, elle fournit
2
une représentation discrète de toute fonction continue dans B 1 , soit :
2

f ( x) =  f ( x )S ( x).
kZ
k k (6.1.19)

Ceci est reconnu comme le théorème d’échantillonnage de Shannon. L’équation


(6.1.19) est particulièrement importante dans la théorie d’information et la théorie
d’échantillonnage parce qu’elle satisfait à la condition d’interpolation :
Sn ( xm ) =  n, m (6.1.20)

Où  n, k est la fonction delta de Kronecker. Notons que la fonction delta de Shannon peut
être interpolée sur Z . L’interpolation est d’une importance capitale pour la précision et la
simplicité dans le calcul numérique.
Pour une grille d’espacement arbitraire  , le théorème d’échantillonnage de
Shannon peut être modifié comme :

sin ( x − xk )
f ( x) =  f (x )
kZ
k 

( x − xk )
(6.1.21)


Ceci suggère que nous pouvons discrétiser le noyau de convolution delta de Shannon
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
54
régularisé comme suit :
 ( x− x )
( x − xk )
2

sin − k

 , ( x − xk ) =  e 22

 (6.1.22)
( x − xk )

Il faut noter que si  est choisi comme la taille du maillage spatial,  ,  ( x − xk ) conserve

la propriété d’interpolation,
 , ( x − xk ) =  m,k (6.1.23)

Celle-ci a un avantage particulier pour les calculs numériques.


Dans les applications pratiques, il est nécessaire et commode de restreindre la

sommation infinie de l’équation (6.1.21) à la sommation finie (2M + 1) :


M
f ( x)   
k =− M
,  ( x − xk ) f ( xk ) (6.1.24)

Où  ,  ( x − xk ) est un symbole collectif pour tous les noyaux de convolution delta


régularisés. L’erreur de restriction est dramatiquement réduite par l’introduction du
régulateur delta.
Par un cheminement similaire de discrétisation objet de l’équation (6.1.22), nous
utilisons l’expression discrète régularisée suivante pour le noyau de convolution de
Dirichlet :
 
( 2 )
sin  l + 1 ( x − x ) 
→
sin  ( x − xk ) 
   ( x − xk ) 2 
exp  − 2 
(6.1.25)
2 sin  1 ( x − x )    x − xk    
 2  ( 2 L + 1) sin  
 2
  2L + 1 
Comme le noyau de convolution régularisée de Shannon, le présent noyau de
convolution régularisée de Dirichlet décroit rapidement. En comparaison avec le noyau de
convolution de Shannon, le noyau de convolution de Dirichlet a un paramètre L en plus,
lequel peut être optimisé pour obtenir de meilleurs résultats en numérisation.
Habituellement, nous utilisons des valeurs de L suffisamment grandes pour diverses
applications numériques.

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55
5.1.3. Approximation des dérivées

Pour résoudre les équations différentielles, une approximation des dérivées est
nécessaire. Cette approximation peut être construite en utilisant les noyaux de convolution
DSC de type delta avec n0. Considérons un noyau de convolution DSC unidimensionnel
de type delta d’ordre n.

( ,) ( x − xk ) , ( n = 0,1,2,...)


n
(6.1.26)

( ,) ( x − xk ) =  , ( x − xk ) est le noyau de convolution DSC de type décrit dans


0
Ici

( n)
l’équation (6.1.24). Les termes de dérivées d’ordre élevé  , ( x − xk ) sont donnés par la

différentiation :

( n)  d  n 
 , ( x − xk ) =    , ( x − xk )  (6.1.27)
 dx   x = x
m

Ces dérivées peuvent être considérées comme des filtres de haut passage. Les filtres
correspondants aux dérivées des noyaux de convolution de Shannon décroissent lentement
quand x croit, alors que les filtres régularisés sont des fonctions de classe de Schwarz et ont
des amplitudes résiduelles contrôlées sur l’étendue des valeurs de x . Dans la représentation
de Fourier, les dérivées du noyau de convolution de Shannon sont discontinues en certains
points. Par contre les dérivées des noyaux de convolution régularisées sont toutes continues
et peuvent être approximées à celles de Shannon si on le désire.
Le différentiel de l’équation (6.1.27) peut être réalisée analytiquement pour un
 ,  ( x − xk ) donné. Notons que la matrice du différentiel dans l’équation (6.1.27) est
généralement groupée. Cela comporte différents avantages pour les calculs de grandes
envergures.

5.1.4. Méthode de résolution DSC et traitement des


conditions aux limites

Il est bien connu qu’en cas de continuité, la dérivée en un point existe si et seulement
si les deux dérivées à gauche et à droite en ce point existent et sont égales. En conséquence,
les conditions aux limites impliquant une différentiation, telle que les conditions aux limites

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


56
de Neumann n’ont plus de sens avec l’implémentation d’un domaine fini. Ceci est un
problème mal posé du point de vue des mathématiques. Un moyen pour résoudre ce
problème est d’étendre le domaine de définition du système de sorte que les conditions aux
limites soient biens définies. La philosophie de base qui sous-tend la méthode DSC est que
la convolution singulière originelle doit être améliorée par la méthode DSC lorsque x → 0 .
Ainsi, aux bords, un domaine fictif est nécessaire pour satisfaire avec exactitude les
conditions aux limites comme des limites continues.
Dans cette section, l’algorithme de DSC pour le traitement des différentes conditions
aux limites est présenté dans le contexte d’analyse des vibrations d’une plaque, alors que
cette approche peut être utilisée pour beaucoup d’autres applications. Nous limitons notre
attention sur les vibrations des plaques rectangulaires de Kirchhoff simplement appuyées,
encastrées et transversalement supportées à ses bords. Considérons une plaque rectangulaire
de longueur lx, de largeur ly, d’épaisseur h, de densité ρ, de module d’élasticité E et de
coefficient de poisson ν. L’équation différentielle gouvernante pour la plaque est donnée
par :
4w 4w  4 w  h ² (6.1.28)
+ 2 + = w
x 4 x 2y 2 y 4 D
Où w (x, y) est le déplacement transversal de la surface moyenne de la plaque,
D = Eh3 / 12(1 − ²) la rigidité en flexion et  la fréquence circulaire. Nous considérons

l’un des trois types de conditions de support pour chaque bord de la plaque :

• Simplement appuyée à ses bords (S) :


 2w 2w  (6.1.29)
w = 0, − D  2 + =0
 n s 2 

• Encastrée à ses bords (C) :


w (6.1.30)
w = 0, =0
n

• Transversalement supportée à ses bords avec une restriction rotationnelle élastique


non uniforme (E) :
 2w 2w  w (6.1.31)
w = 0, -D  2 + 2  = K ( s )
 n s  n

Où K(s) est la variation de la rigidité rotationnelle élastique de la plaque aux bords


avec n et s respectivement les coordonnées normales et tangentielles de la plaque
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57
rectangulaire à ses bords.
Pour généraliser et simplifier l’expression de l’équation gouvernante, les paramètres
adimensionnels suivants sont introduits :

h
;  = l x ;  = l x
x y w (6.1.32)
X=
2
, Y= , W=
l x l y l x l y
D

En conséquence, nous obtenons l’équation gouvernante adimensionnelle pour


l’analyse des vibrations des plaques rectangulaires, comme suit
 4W  4W  4W
+ 2 2 + 4 =  2W (6.1.33)
X 4
X Y
2 2
Y 4

Considérant une grille uniforme on a :


0 = X 0  X 1    X N = 1
Et
0 = Y0  Y1    YN = 1 (6.1.34)

Pour la formulation du problème des valeurs propres, nous introduisons une colonne de
vecteur W telle que :
▪ W = (W0,0 , ,W0, N ,W1,0 , ,WN , N )
T

Avec (N+1)² entrées


(6.1.35)
▪ Wi , j = W ( X i , Yj ) , ( i, j = 0,1,..., N )

Définissons la matrice de différentiation Dq ( q = X , Y ; n = 1, 2, ) , de dimension


n

(N+1) x (N+1) avec ses éléments qui sont donnés par :


 Dqn  = ( n,) ( qi − q j ) ( i, j = 0, , N ) (6.1.36)
i, j

Où ( n,) ( qi − q j ) , ( q = X , Y ) sont donnés par l’Equation (6.1.27). Ici la matrice est

combinée de i − j = − M , ,0, , M . Ainsi, le système d’équation linéaire algébrique pour


l’équation gouvernante (6.1.33) est donné par [68], [69] :
(6.1.37)
( DX4  I + 2 2 DX2  DY2 +  4 I  DY4 )W = ²W
n n
Où DX et DY sont respectivement les différentielles d’ordre n en x et en y, I est une

matrice unitaire de dimension (N+1) x (N+1) et  représente le produit tensoriel. Les


valeurs propres peuvent être évaluées dans l’équation (6.1.37) par l’utilisation d’une
méthode standard de résolution. Toutefois, les conditions aux limites appropriées sont à
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
58
implémenter avant le calcul des valeurs propres, comme décrit ci-dessous.
Nous notons premièrement que la condition aux limites W = 0 est facilement
appliquée aux limites. Pour implémenter d’autres conditions aux limites, nous supposons,
pour une fonction f, la relation suivante entre les points à l’intérieur de la plaque et les points
à gauche en dehors de la grille
f ( X −i ) − f ( X 0 ) = ai  f ( X i ) − f ( X 0 ) (6.1.38)

Où les paramètres ai , i = 1, , M sont à définir. Après réarrangement, nous obtenons :


(6.1.39)
f ( X −i ) = ai f ( X i ) + (1 − ai ) f ( X 0 ), i = 1, 2,..., Ms
L’équation (6.1.39), nous permet d’approximer la dérivée première et la dérivée seconde par
M
f '( X 0 ) = C
i =− M
1
i f (Xi )

 M
 M
= C01 −  (1 − ai ) Ci1  f ( X 0 ) +  (1 − ai ) Ci1 f ( X i ) (6.1.40)
 i =1  i =1

Et
M
f ''( X 0 ) = C
i =− M
i
2
f (Xi )

 M
 M
= C02 +  (1 − ai ) Ci2  f ( X 0 ) +  (1 − ai ) Ci2 f ( X i ) (6.1.41)
 i =1  i =1

Ci1 et Ci2 correspondent respectivement à (1), ( X i − X 0 ) et (2), ( X i − X 0 )


Pour les bords simplement appuyés, les conditions aux limites se réduisent à
f ( X 0 ) = 0, f '' ( X 0 ) = 0.
(6.1.42)
Celles-ci sont satisfaites en choisissant ai = −1, i = 1, 2,..., M . celles-ci sont généralement
appelées une extension antisymétrique [70].

Pour les bords encastrés, les conditions aux limites requises sont
f ( X 0 ) = 0, f ' ( X 0 ) = 0. (6.1.43)

Celles-ci sont satisfaites en choisissant ai = 1, i = 1,2,..., M . D’après Wei, ceci est une

extension symétrique.
Pour les bords transversalement supportés, les conditions aux limites sont

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


59
f ( X 0 ) = 0, f '' ( X 0 ) − K f '( X 0 ) = 0. (6.1.44)
Alors l’équation est donnée par,
M M

 (1 + ai ) Ci2 f ( X i ) − K  (1 − ai ) Ci1 f ( X i ) = 0.
i =1 i =1
(6.1.45)

Les équations ci-dessus plus simplifiées donnent


M

 (1 + a ) C
i =1
i i
2
− K (1 − ai ) Ci1  f ( X i ) = 0. (6.1.46)

Un moyen de satisfaire l’équation (6.1.46) est de choisir


KCi1 − Ci2
ai = , i = 1, 2,..., M . (6.1.47)
KCi1 + Ci2
Les expressions pour le bord droit peuvent être dérivées de manière similaire.
Pour les conditions aux limites continues et non-uniformes (élastique), les coefficients de

rigidité rotationnelle K1 (Y ) , K 2 (Y ) , K3 ( X ) et K 4 ( X ) sont pris comme suit

K1 (Y ) = K 2 (Y ) = K 'Y (1 − Y )
(6.1.48)
K3 ( X ) = K 4 ( X ) = K ' X (1 − X ) / 
Où K’ est le coefficient adimensionnel du ressort, K ' = K0lx3 / D . Evidemment,
l’implémentation de ces coefficients de rigidité rotationnelle conduit à une modification
mineure de la matrice dans l’équation (6.1.37).
En général, la matrice donnée par l’équation (6.1.37) est vraiment congrue,
particulièrement quand N est plus grand que M. Toutefois, du fait de l’implémentation des
conditions aux limites, la matrice n’est ni symétrique ni groupée.
Les travaux de Zhao, Wei et Xiang ont montré que cette méthode est utilisée avec
succès pour une plaque avec des conditions aux limites simplement appuyées, encastrées et
transversalement supportées à ses bords avec une restriction de rotation. Cette méthode de
DSC ne permet pas de résoudre les problèmes de plaque avec les bords libres par conséquent
le cas de plaque avec les bords goujonnés ne serait solvable avec cette méthode DSC.

5.2. NOUVEL ALGORITHME DSC UTILISANT LES


SERIES DE TAYLOR

Pour résoudre alors les problèmes de plaques à bords libre avec la méthode DSC, Wang
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
60
& Yuan (2017) [71] ont proposer une nouvelle approche de DSC qui peut être aussi
appliquée à toutes conditions limites.
La résolution des problèmes de plaques par cette nouvelle approche DSC se base sur les
mêmes noyaux de convolution delta que celles de l’approche précédente et sur l’expansion
de la méthode des séries de Taylor.

5.2.1. Equation gouvernante et conditions aux limites

Pour une plaque mince multicouche symétrique rectangulaire de longueur a, de


largeur b et d’épaisseur h reposant sur le sol de Vlassov modifié, l’équation gouvernante
pour l’analyse des vibrations libres est donnée par :

 2 w( x, y, t )
D w( x, y, t ) + k0 w( x, y, t ) − 2c0 w( x, y, t ) + (  h + m0 )
4 2
=0 (6.1.49)
t 2
𝑘𝑜 𝑒𝑡 𝐶𝑜 , sont les caractéristiques intégrales en compression et en cisaillement du massif de
fondation ;

Pour les conditions aux limites d’une plaque aux bords libres sont :
➢ Restriction de la translation élastique verticale :

▪ Suivant les bords transversaux (x=0, x=a):

  3w(0, y, t ) 3w(0, y, t ) 
Vx=0 = − D  − (2 − )  = (kssoil + K x1 ) w(0, y, t ) (6.1.50.a)
 x 3
xy 2

  3w(a, y, t )  3w(a, y, t )  (6.1.50.b)
Vx=a = − D  − (2 −  )  = (kssoil + K x 2 ) w(a, y, t )
 x 3
xy 2

▪ Suivant les bords longitudinaux (y=0, y=b):

  3w( x,0, t )  3w( x,0, t ) 


V y =0 = − D  − (2 −  )  = (kssoil + K y1 ) w( x,0, t ) (6.1.51.a)
 y 3
y x 2

  3w( x, b, t )  3w( x, b, t ) 
Vy =b = − D  − (2 −  )  = (kssoil + K y1 ) w( x, b, t ) (6.1.51.b)
 y 3 yx 2 

Où kx1, kx2, ky1 et ky2 sont les rigidités en translation élastique verticale au niveau des bords
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
61
respectivement parallèles aux axes x et y. kssoil = kO CO la rigidité en translation élastique

verticale du sol.
➢ Restriction de la rotation élastique :

▪ Suivant les bords transversaux (x=0, x=a):

  2 w(0, y, t )  2 w(0, y, t )  w(0, y, t )


M x =0 = − D  +   = − ( kr + K ) (6.1.52.a)
x
soil rx1
 x 2 y 2 
  2 w(a, y, t )  2 w(a, y, t )  w(a, y, t )
M x =a = − D  +   = ( K + kr ) (6.1.52.b)
x
rx 2 soil
 x 2 y 2 

▪ Suivant les bords longitudinaux (y=0, y=b):

  2 w( x,0, t )  2 w( x,0, t )  w( x,0, t )


M y =0 = − D  +  = − ( K + kr ) (6.1.53.a)
y
rx1 soil
 x 2 y 2 
  2 w( x, b, t )  2 w( x, b, t )  w( x, b, t )
M y =b = − D  +  = −( K rx1 + krsoil )
(6.1.53.b)
 x 2
y 2
 y
Où krx1, krx2, kry1 et kry2 sont les rigidités en rotation élastique au niveau des bords
respectivement parallèles aux axes x et y. krsoil = 1 CO kO / CO la rigidité en rotation
2
élastique du sol

Puis y ajoute une condition supplémentaire, relative aux moments de torsions aux quatre
coins de la plaque :

➢ Moment de torsion aux quatre coins de la plaque :


▪ Aux coins (x=0, y=0), (x=0, y=b), (x=a, y=0), (x=a, y=b):

 2 w(0,0, t )
M x=0, y=0 = −2D (1 − ) = ktsoil w(0,0, t ) (6.1.54.a)
xy

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


62
 2 w(0, b, t )
M x=0, y=b = −2D (1 − ) = ktsoil w(0, b, t ) (6.1.54.b)
xy

 2 w(a,0, t )
M x=a, y=0 = −2D (1 − ) = ktsoil w(a,0, t ) (6.1.54.c)
xy
 2 w(a, b, t )
M x=a, y=b = −2D (1 − ) = ktsoil w(a, b, t ) (6.1.54.d)
xy
Où kt soil = 3C 0 4 est la rigidité en torsion du sol.

Pour plus de généralisation et simplicité, les paramètres adimensionnels suivants sont


introduits dans l’équation gouvernante.
x y w a ko.a 4 Co.a 2  h + mo (6.55)
X = , Y = , W = ; b = ; Kr = ; Cr = ;  = a 2
a b a b D11 D11 D11

En définitif, l’équation gouvernante d’une plaque soumise à des vibrations libres peut-être
exprimée sous forme adimensionnelle comme suit :
 4W  4W 4  W
4
  2W 2  W 
2
+ 2  2
+  + Kr .
W + Cr .  +  2 
=  2W (6.56)
X 4
X Y
2 2
Y 4
 X
2
Y 

5.2.2. Approximation des dérivées

Dans la DSC, la fonction w( x) et ses dérivées nièmes par rapport à x sont approximées
par la convolution discrète comme proposé par Wei (2001 & 2004) [72], [73] :
M
w( n ) ( x)   
k =− M
(n)
, ( x − xk )w( xk ) (n = 0,1, 2,...) (6.1.57)

Où xk sont les points uniformément distribués sur la grille, l’exposant (n) désigne la nième

dérivée par rapport à x, 2M+1 est la largeur de la bande implémentée,  , ( x − xk ) est le

symbole collectif des noyaux de convolutions delta de type Dirichlet et ses dérivées d’ordre
n par rapport à x sont données par :
n
d 
 (n)
 , ( x − xk ) =    , ( x − xk ) (6.1.58)
 dx 
Il existe plusieurs noyaux de convolutions delta de type Dirichlet qui sont utilisables.
Les deux noyaux de convolutions les plus utilisés sont le noyau de convolution régularisée
de Shannon (DSC-RSK) et le noyau de convolution delta séquence non régularisée de

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


63
Lagrange (DSC-LK) [74].
Le noyau de convolution régularisée de Shannon est défini par [73] comme suit :
sin  ( / )( x − xk )   ( x − xk ) 2  (6.1.59)
 , ( x − xk ) = exp  − 
( / )( x − xk )  2 2 

Où  est un paramètre contrôlable,  = xk − xk −1 est l’espace entre deux points de la grille.


Le noyau de convolution delta séquence non régularisé de Lagrange est donné par :
 LM ,k ( x − xk ) si −   x   (6.1.60
 , ( x − xk ) =  pour M = 1, 2,...
0 sinon )

Où   Lc ( Lc est la longueur a ou la largeur b de la plaque), et LM ,k ( x) est la fonction

d’interpolation de Lagrange définie par Wei et autres (2004) [72] :


k +M
x − xi
LM ,k ( x) = 
i = k − M ,i  k xk − xi
( M  1) (6.1.61)

Le différentiel dans l’équation (6.1.58) peut être facilement ressorti pour les deux
noyaux de convolutions delta. Pour la DSC-RSK, l’expression analytique est utilisée pour
implémenter ses dérivées en un point de la grille permettant ainsi d’avoir un grand nombre
de point sur la grille. Pour la DSC-LK, la formule explicite est utilisable pour implémenter
les dérivées en un point de la grille. Néanmoins, plus le nombre de point de la grille est
grand, l’implémentation des dérivées peut causer une instabilité numérique dans le
programme.
Ainsi, toutes formules développées dans la méthodologie de résolution se basent sur
la DSC-RSK.
Pour l’analyse des poutres et des plaques, l’ordre de dérivation le plus élevé est 4.
Donc les exposants dans l’équation (6.1.57) prennent les valeurs 1, 2, 3 et 4. Au point x=0,
on a :

  A w( x ) =  A w
M M M

w (0) =
(1) (1)
 , (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.a)
k =− M k =− M k =− M

  B w( x ) =  B w
M M M

w (0) =
(2) (2)
 , (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.b)
k =− M k =− M k =− M

  C w( x ) =  C w
M M M

w (0) =
(3) (3)
 , (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.c)
k =− M k =− M k =− M

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


64
  D w( x ) =  D w
M M M

w (0) =
(4) (4)
 , (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.d)
k =− M k =− M k =− M

Où A0 k , B0 k , C0 k et D0 k sont respectivement appelés les coefficients pondéraux des

dérivées premières, secondes, troisièmes et d’ordre quatre par rapport à x.

5.2.3. Expansion de la méthode des séries de Taylor

L’expansion de la méthode des séries de Taylor est utilisée pour éliminer les M points fictif
du degré de liberté hors du domaine de la plaque. La formule d’extension symétrique ou anti
symétrique très connu peut être déduite de la méthode d’expansion des séries de Taylor. La

série de Taylor pour w ( x ) et w ( − x ) en x = 0 peut être écrite comme suit :

1 (2) 1 1
w( x) = w( xo ) + w(1) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) + w(3) ( xo ) ( x − xo ) + w(4) ( xo ) ( x − xo )
2 3 4

2! 3! 4!
1 (5)
+ w ( xo ) ( x − xo ) + ...
5

5! (6.1.63.a)
1 (2) 1 1
w  −( x) = w( xo ) − w(1) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) − w(3) ( xo ) ( x − xo ) + w(4) ( xo ) ( x − xo )
2 3 4

2! 3! 4!
1 (5)
− w ( xo ) ( x − xo ) + ...
5

5! (6.1.63.b)
Les études précédentes ont montré que la somme des équations (6.1.63.a) et (6.1.63.b) est
plus précise que la différence entre ces équations si l’on s’arrête à la dérivation d’ordre deux.
Ainsi, la somme des équations (6.1.63.a) et (6.1.63.b) est adoptée et est donnée par :
1 (4)
w( x) + w  −( x)  = 2 w( xo ) + w(2) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) + ...
2 4
x>xo
12
Ou, (6.1.64.a)
1 (4)
w  −( x)  = − w( x ) + 2 w( xo ) + w(2) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) + ...
2 4
x>xo
12
(6.1.64.b)

D’autant plus que le déplacement w ( x ) est la fonction de base utilisée dans DSC, les

termes de dérivations peuvent être considérés comme les degrés de liberté additionnelle
introduits par la méthode d’expansion des séries de Taylor. Il est connu que quand on retient
plus de termes, plus grande est la précision de la solution.
Par conséquent le nombre maximum de degré de liberté additionnelle dans l’équation
(6.1.64.b) dépend de l’ordre de l’équation gouvernante qui sera résolu par la méthode DSC

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


65
et est égal au nombre de conditions au limites à chaque bord.
Pour le problème des valeurs aux bords avec les équations gouvernantes du second
degré comme l’équation gouvernante des bars, des poutres de Timoshenko et les plaques de
mindlin, une seule condition aux limites existe à chaque bord. Ainsi, un seul degré de liberté
additionnelle est nécessaire. L’équation (6.1.64.b) se réduit donc à :

w −( x) = −w( x) + 2w( xo ) + w(2) ( xo ) ( x − xo ) (6.1.65)


2
x>xo

Pour les équations différentielles d’ordre quatre comme l’équation gouvernante des poutres
et plaques minces, deux degrés de liberté additionnelle est nécessaire. Par conséquent
l’équation (6.1.64.b) se réduit à :
1 (4)
w  −( x)  = − w( x) + 2 w( xo ) + w(2) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo )
2 4
x>xo (6.1.66)
12
Il est facile de montrer que pour les plaques rectangulaires simplement appuyées
(x ) . Et ainsi, les équations (6.1.65) ou (6.1.66) se réduisent à la
(2) (4)
w( x ) = w (x ) = w
o o o

méthode symétrique. Au lieu d’utiliser l’équation (6.1.66) seule, les équations (6.1.65) et
(6.1.67) sont utilisées pour éliminer les degrés de liberté aux M points fictif hors du domaine
physique de la plaque pour le problème considéré dans cette étude. Cette idée est nouvelle
et constitue la clé pour réussir l’analyse des plaques rectangulaires à bords libres.
Ainsi, nous avons utilisé cette approche pour les conditions aux limites générales
c'est-à-dire pour des bords goujonnés de la plaque rectangulaire étudiée reposant sur le sol
de Vlassov Modifié.
Si des équations différentielles du sixième et du huitième ordre doivent être résolues
avec la méthode DSC, trois et quatre degrés de liberté additionnelle doivent être retenus.
Donc l’équation (6.64.b) est générale pour la résolution de n’importe quelle équation
différentielle d’ordre deux par la méthode DSC.

5.2.4. Les vibrations libres pour les plaques minces


rectangulaires isotropes par la méthode DSC

Pour l’analyse des vibrations libres des plaques minces rectangulaires par la méthode
DSC présentée, l’application des bords semi-rigides est considérée. Nous avons utilisé la
méthode présentée par Wang et Yuang [71]. Ainsi nous supposons que les deux bords (x=0
et x=a) sont élastiquement restreints c'est-à-dire que nous supposons la dérivation dans la
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
66
direction x seule. Par convenance dans la présentation nous supposons que la largeur de la
bande d’implémentation 2M+1 est inférieure ou égale à N. Alors les M premiers points fictifs
affectent uniquement les M premières équations et les M derniers points fictifs affectent les
M dernières équations. Après avoir éliminé tous les degrés de liberté des points fictifs, les
coefficients pondéraux en DCS de la dérivée nième par rapport à x peuvent se présenter
comme suit :
i+M 0 N i+M
w ( n)
( xi ) =  Ci,k −i w ( xk ) =  Ci,k −i w ( xk ) +  Ci,k −i w ( xk ) +  Ci(,nk)−i w ( xk )
( n) ( n) ( n)
(6.1.67)
k =i − M k =i − M k =1 k = N +1
M −i N i+M
 w( n) ( xi ) =  Ci(,n−)k −i w ( x− k ) +  Ci(,nk)−i w ( xk ) +  C( ) w( x )n
i , k −i k
k =0 k =1 k = N +1
M −i
 1 4
 w( n) ( xi ) =  Ci(,n−)k −i −w ( x2+k ) + 2w ( x1 ) + w( 2) ( x1 )( x− k − x1 ) + w( 4) ( x1 )( x− k − x1 )  +
2

k =0  12 
M +i
N
 1 ( 4) 4
+ Ci ,k −i w ( xk ) +
( n)
 C( ) −w ( x2 N −k ) + 2w ( xN ) + w ( xN )( xk − xN ) + 12 w ( xN )( xk − xN ) 
( 2)
n 2
i , k −i
k =1 k = N +1

2 + M −i 2 + M −i 2 + M −i
w ( n)
( xi ) =  −Ci ,2−k −i w ( xk ) +
( n)
 2C ( n)
w ( x1 ) +  C( ) ( x − x1 ) w( 2) ( x1 ) +
n 2
i ,2− k −i i ,2− k −i k
k =2 k =2 k =2

2 + M −i N N −1 N −1
1 ( n)
+  Ci ,2−k −i ( xk − x1 ) w( 4) ( x1 ) +  Ci(,nk)−i w ( xk ) +  −Ci(,2n)N −k −i w ( xk ) +  2Ci(,2n)N −k −i w ( xN ) +
4

k =2 12 k =1 k = 2 N − M −i k = 2 N − M −i

N −1 N −1
1 ( n)
+  Ci(,2n)N −k −i ( xN − xk ) w( 2) ( xN ) +  Ci ,2 N −k −i ( xN − xk ) w( 4) ( xN )
2 4

k = 2 N − M −i k = 2 N − M −i 12

donc,
N
w( n) ( xi ) =  Fi ,(kn) w ( xk ) + Fi ,(Nn)+1w(2) ( x1 ) + Fi ,(Nn)+2 w(4) ( x1 ) + Fi ,(Nn)+3w(2) ( xN ) + Fi ,(Nn)+4 w(4) ( xN )
k =1

N +4
( n) (6.1.68)
w( n ) ( xi ) =  F i ,k w ( xk )
k =1

Où,
 ( n ) 2 + M −i ( n )
 Ci ,k −i +  2Ci ,2− k −i
Si , k=1


 ( n)
k =2

Fi ,(kn ) = Ci ,k − Ci ,2− k −i − Ci(,2n )N − k −i


( n)
Si , k=2, 3,...N-1
 N −1
C ( n ) +


i , k −i 
k = 2 N − M −i
2Ci(,2n )N − k −i
Si, k=N

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


67
2 + M −i 2 + M −i
1 1
( n)
Fi , N +1 =  12 C ( n)
( xk − x1 ) ( n)
Fi , N + 2 =  12 C ( ) ( x − x1 )
2 n 4
i ,2 − k −i i ,2 − k −i k
k =2 ; k =2

N −1 N −1
1 ( n) 1 ( n)
Fi ,(Nn)+3 =  i ,2 N − k −i ( N − k)
( n)
=  Ci ,2 N −k −i ( xN − xk )
2 4
C x x Fi, N +4
k = 2 N − M −i 12 ; k = 2 N − M −i 12

Fi ,( nj ) sont les coefficients pondéraux de la dérivée d’ordre n par rapport à x au point

xi = ( i − 1) x , N le nombre de point de la grille, x = 1/ ( N − 1) et 𝑤


̃ la déflexion. Les

variables considérés ici sont adimensionnelles.


La largeur de la bande peut être utilisée directement avec les produits tensoriels une fois que
les coefficients pondéraux c'est-à-dire l’équation (6.1.68) sont connus. En termes de DSC,
l’équation (6.56) à tous les points de la grille se présente comme suit :
Nx +4 Nx +4 N y +4 N y +4 Nx + 4 Ny + 4

k =1
D wkl + 2
x
ik
2

j =1 k =1
B B w jk + 
x
ij
y
lk
4
k =1
Dlky wik + K r wil + Cr (  Bix,k wkl +  2  B jy,l wij ) = 2W
l =1 l =1

(6.1.69)
Où Dikx , Dlky , Bikx et Blky sont respectivement les dérivées d’ordre quatre dans les

directions x et y puis les dérivées d’ordre deux dans les directions x et y , calculées à partir

de l’équation (6.68). N x et N y sont les nombres de point de la grille. D’autant plus que ce

ne sont que des plaques carrées qui sont considérées dans cette étude N x = Ny = N . Les

degrés de liberté ou degrees of freedom (DOF) wlk contiennent la déflexion w à tous les
points de la grille, ses dérivées seconde et quatrième dans les directions x ou y à tous les
points du bord de même que les dérivées mixtes aux quatre coins de la plaque.

Généralement, il y a ( N + 4 ) x ( N + 4 ) DOF au total.

Pour faciliter la programmation, deux couches additionnelles de point de la grille sont


ajoutées comme le montre la Figure 5.2-1, et à chaque point est attribuée une dérivée DOF
correspondant au point du bord. L’équation (6.66) montre que pour le point en (x0=0) on a

trois degrés de liberté c'est-à-dire w ( 0 ) , w ( 0 ) , et w ( 0 ) . Par convenance, les points de la


2 4

première couche aux bords contiennent les DOF du second degré w


2
( 0 ) , les points sur

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68
l’autre couche contiennent les DOF du quatrième ordre w
4
( 0 ) , et les neuf points associés
aux points des coins comme montrer à la Figure 5.2-1 contiennent les DOF du second et du
quatrième ordre et leur produit aux coins correspondants. Il est important de souligner que
ces points additionnels ne sont pas les points fictifs utilisés dans l’équation (6.57), mais
introduite seulement pour la conformité dans l’implémentation. Les DOF attribués à ces
points correspondent aux points aux bords et la distance entre eux n’est pas forcement égale
à x = a ou  y = b mais peut être arbitraire.
( N x − 1) (N y − 1)

Figure 5.2-1 : schéma de distribution des points fictifs de la grille [71]


.
La ligne épaisse indique les limites de la plaque (5x5) et les numéros de I à IV sont
les numéros des bords.
Les difficultés augmentent aux points des coins d’autant plus qu’il y a neuf DOF
mais l’on ne peut trouver que seulement six équations. Prenons par exemple le point au coin
libre 1. Les six équations sont : l’équation (6.1.56) et les équations (6.1.50.a ; 6.1.51.a ;
6.1.52.a ; 6.1.53.a ; 6.1.54.a) dans les études précédentes, [75]–[77]. Les DOF aux points 6,
8, et 9 montrés à la Figure 5.2-1 sont pris égaux à zéro vu que les DOF sont nuls ou les
coefficients correspondants sont très petits. Cependant, la négligence de ces termes peut
causer une perte de précision des solutions si le DOF n’est pas réellement nul comme dans

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


69
le cas de la plaque ayant ces bords libres [76].
Pour surmonter cette difficulté, une nouvelle méthode est proposée dans ce
document. Les degrés de liberté additionnelle apparus dans l’équation (6.1.56) peuvent être
choisis différemment en fonction du nombre de points fictifs des coefficients pondéraux de
différents ordres de dérivation à éliminer. Cette manipulation a pour but de s’assurer que le
nombre d’inconnues dans les coins correspond au nombre total d’équations pris en compte
dans les coins.
Comme différents ordres de dérivation apparaissent dans l’équation gouvernante, et
dans les conditions aux limites, les expressions (6.1.65) et (6.1.66) sont utilisées pour
éliminer les DOF aux points fictifs hors de la plaque. Les coefficients pondéraux d’ordre
trois et quatre de dérivation restent calculés par l’équation (6.1.66). Cependant, au lieu
d’utiliser l’équation (6.1.66), l’équation (6.1.65) est utilisée pour formuler principalement
les coefficients pondéraux du premier et du second ordre de dérivation.
N +1
w( n) ( xi )   Fijn w ( x j ) + Fi ,nN +1w( 2) ( x1 ) + ( 0 ) w( 4) ( x1 ) + Fi ,nN +3w( 2) ( xN ) + ( 0 ) w( 4) ( xN ) =  Fijn w( x j )
N

j =1 j =1

( i = 1, 2, ...,N; n=1,2) (6.1.70)

n
Où Fij sont aussi les coefficients pondéraux des dérivées d’ordre n dans la direction x

suivant les points xi = ( i − 1) x , N est le nombre de point de la grille et w j représente les

dérivées des déplacements. Il faut noter que l’inclusion des termes nuls dans l’équation

(6.1.70), c'est-à-dire w( 4 ) ( x1 ) et w( 4) ( xN ) est juste pour la présentation et la

programmation.

Prenons le coin 1 en x=a et y= b montré à la Figure 5.2-1 comme exemple. Les

dérivées mixtes  w
4
dans l’équation (6.1.56) sont calculées par l’équation (6.1.70) et
x 2y 2
donc seulement les DOF additionnels localisés aux points 2, 4 et 5 sont impliqués. Les deux
dérivées d’ordre 4 par rapport à x et y dans l’équation (6.1.56) sont calculées par l’équation
(6.1.68) et donc les DOF additionnels localisés aux points 2 et 3 ou aux points 4 et 7 sont
impliqués. Puisque l’ordre de dérivation par rapport à x et y dans les équations (6.1.50),
(6.1.51), (6.1.52), (6.1.53) et (6.1.54) est soit 1 ou 2, alors aucun le DOF additionnel n’est
impliqué qu’après application des différentes conditions aux limites. Autrement dit, les

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


70
termes relatifs aux trois DOF additionnels localisés aux points 6,8 et 9 sont identiquement
nuls. Ainsi, seulement six DOF associés aux points 1, 2, 3, 4, 5, et 7 sont nécessaire et le
nombre de DOF associés aux points des coins est le même que le nombre d’équation
disponible.
Par convenance, les coefficients pondéraux du premier au quatrième ordre de
dérivation sont notés Aij , Bij , Cij et Dij . Ainsi, la forme de l’équation gouvernante discrète

reste la même que l’équation (6.1.69). Le nombre total de DOF dans l’équation (6.69) est
réduit à N 2 + 8 N + 4 . Pour cette nouvelle approche de DSC, les solutions sont obtenues en
ajoutant 8N + 4 conditions aux limites à l’équation gouvernante. Après quoi, on obtient au
total N 2 + 8 N + 4 équations.

5.3. DETERMINATION DES FREQUENCES


NATURELLES

Le processus pour obtenir les solutions des fréquences naturelles pour une plaque est le
même que dans le cas des poutres. Après avoir appliqué les conditions aux limites et rangé
proprement le vecteur déplacement, le système d’équation peut être exprimé dans la même
partition de matrice comme suit :

 K K  ( w )   F  0 ( w )


 = (6.1.71)
K
 

K   ( w )
    0 0 ( w )
Où  =  L2  A , ( w ) contient seulement les déplacements des DOF et ses
EI
dimensions dépendent de la combinaison des conditions aux limites. La plus petite

dimension de ( w ) , est ( N − 2 )  ( N − 2 ) pour les plaques carrées sans bord libre et sa plus

grande dimension est N  N pour les plaques carrées avec les quatre bords libres. Après
avoir éliminé ( w ) , l’équation (6.71) peut être réécrite sous forme de matrice comme suit :

 K  ( w ) =   I  ( w ) .
 

Où  K  =  K − K K


−1
K   (6.1.72)
La résolution de l’équation se fait par la méthode standard donnée, avec le paramètre de la

fréquence  égal  =  a 2  h .
D
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
71
Le vecteur ( w ) contient seulement les déplacements des DOF et sa dimension dépend

de la combinaison des conditions aux limites. La plus petite dimension de ( w ) est


( N − 2 )  ( N − 2 ) et sa plus grande dimension est N  N pour une plaque carrée avec les

quatre bords libres. Après avoir éliminé les ( w ) une matrice standard des valeurs propres

est obtenue c'est-à-dire l’équation (6.72) dont la résolution donne les valeurs propres des
fréquences.

5.4. RESOLUTION DU PROBLEME STATIQUE


L’expression de l’équation gouvernante dans le cas d’une charge statique est :
4w 4w 4w 2w 2w
D11 + 2( D + 2 D ) + D + k w − C ( + ) = q( x, y ) (6.1.73)
x 4 x 2y 2 y 4 x 2 y 2
12 22 22 0 0

Où q ( x, y ) est la charge uniformément répartie. Pour une charge concentrée P appliquée


au centre de la plaque c’est-à-dire au point x0 et y0 , q ( x, y ) est définie par :
q( x, y ) = P ( x − x0 )  ( y − y0 ) (6.1.74)
Adimensionnalisons l’équation gouvernante en posant :
x y w a
X = , Y= , W= et  =
a b h b
L’équation (6.73) devient :
 4W 2 ( D12 + 2 D66 )  4W 4 D22  W k0 a 4 C0 a 2  2W 2  W
4 2
+ 2 + + W− ( + )
X 4 D11 X 2Y 2 D11 Y 4 D11 D11 X 2 Y 2
Pa 4 (6.1.75)
=   a( X − X 0 ) b(Y − Y0 )
D11h
 (X − X0)  (Y − Y0 )
Or   a ( X − X 0 )  = et  b(Y − Y0 )  = (6.1.76)
a b
Donc l’équation (6.75) devient :
 4W 2 ( D12 + 2 D66 )  4W 4 D22  W k0 a 4 C0 a 2  2W 2  W
4 2
+ 2  +  + W − ( +  )
X 4 D11 X 2 Y 2 D11 Y 4 D11 D11 X 2 Y 2
Pa 2  (6.1.77)
=  ( X − X 0 ) (Y − Y0 )
Dh
Etant donné que les propriétés de la fonction delta de Dirac sont sous la forme

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


72
d’intégrale[78], la méthode DSC ne peut pas prendre en compte ces types de problèmes.
Alors pour contourner cette difficulté, Wang et al.[79], [80] ont proposé l’approximation
suivante pour la fonction delta de Dirac à deux variables :

1 ( X Y ) ( X , Y ) = ( X 0 , Y0 ) (6.1.78)
 ( X − X 0 , Y − Y0 ) =  ( X − X 0 ) (Y − Y0 ) = 
 0 ( X , Y )  ( X 0 , Y0 )

Où X et Y sont les espacements moyens de la grille dans les directions x et y. Cette


approche de Wang [79] donne des résultats très précis lorsque X → 0 et Y → 0 c’est-à-
dire lorsque le nombre de points de la grille augmente.
Ainsi le processus permettant d’obtenir les déflexions pour une plaque rectangulaire
soumise à une charge concentrée appliquée au centre de celle-ci passe par la résolution
linéaire du système suivant :
 K  ( w ) =   P  (6.1.79)
 

a2
Où  = ,  K  est la matrice des rigidités, w est le vecteur colonne de la déflexion
DhX Y  
adimensionnelle et  P  est le vecteur colonne de la charge.

Les déflexions adimensionnelles sont données par la relation w = w .

5.5. RESOLUTION DU PROBLEME DYNAMIQUE

Dans le but de modéliser le comportement dynamique des plaques multicouches reposant


sur un sol élastique de type Vlassov modifié avec prise en compte de l’inertie du sol,
différentes méthodes d’intégration temporelle pas à pas sont développées telles que celles de
Runge-Kutta (RK) [81]–[83] ou de Newmark (NM)[84]. Ces deux méthodes sont souvent
implémentées pour calculer la réponse transitoire linéaire et non-linéaire dans les systèmes
mécaniques. Cependant elles sont coûteuses en temps de calcul à cause des inconvénients
propres de chaque méthode.
Parmi la famille des méthodes de RK, le schéma explicite d’ordre 4 (RK4) est le plus
largement répandu, initialement utilisé pour résoudre des systèmes différentiels ordinaires
d’ordre un. Comme celui-ci exprime l’état actuel du système en fonction de son état
précédent, il est donc simple à implémenter. Par exemple, Yang et al [85] ont utilisé RK4
pour comparer l’algorithme de DSC et la méthode Pseudo spectrale de Fourrier (FPS) dans
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
73
le cas de la résolution des équations différentielles partielles.
Néanmoins, le pas de temps doit être suffisamment petit pour satisfaire la condition de
stabilité. De plus, la taille du système d’équations du problème dynamique est doublée car
le système est décomposé en deux systèmes d’équations différentielles du premier ordre.
La Méthode de Newmark est une méthode pratique applicable à des problèmes qui
peuvent être extrêmement complexes. Ses résultats peuvent être suffisamment précis même
avec un pas de temps plus grand que celui des schémas explicites pour le cas linéaire.
Cependant la nécessité d’inverser les matrices à chaque pas de temps pénalise le temps de
calcul. Les non-linéarités sont souvent présentes dans la dynamique des systèmes
mécaniques et la stabilité des schémas NM change c’est-à-dire on ne peut pas imposer une
convergence inconditionnelle. À cause des non-linéarités, il est usuel d’introduire à chaque
pas de temps l’algorithme itératif de Newton-Raphson (NR) [86] qui impose le traitement
délicat des matrices jacobiennes.
Puisque l’équation gouvernante à résoudre est linéaire, la méthode de Newmark s’avère
être la plus appropriée.

5.5.1. La méthode  − Newmark : Principe et Algorithme

La méthode  − Newmark permet la résolution numérique d'équations différentielles


ordinaires du second ordre. Elle convient, non seulement pour des systèmes différentiels
linéaires, mais aussi pour des systèmes fortement non-linéaires avec une matrice de masse
et une force appliquée qui peuvent dépendre à la fois de la position et du temps. Dans ce
second cas, le calcul nécessite à chaque pas une boucle d'itération.

5.5.1.1. Principe

On considère la forme générale de l'équation de la dynamique :


Mw + Cw + Kw = P (6.1.80)
Où w est le vecteur colonne des déplacements et M , C , K et P sont respectivement les
matrices de masse, d’amortissement, de rigidité et de la charge appliquée.
Le principe de cette méthode consiste à déterminer par un développement limité la

position et la vitesse à l'instant ti +1 à partir des mêmes grandeurs à l’instant t i . Ce

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


74
développement contient un terme d'erreur du troisième ordre proportionnel à la dérivée de
l'accélération. Diverses hypothèses permettent de remplacer cette dérivée troisième par
l'accélération au temps précédent en introduisant deux paramètres  et  . On peut écrire le
schéma correctif suivant :
2  1  
( )
w i +1 = w i + h pw i + h p  −  w i + w i +1  (6.1.81.a)
 2  
w i +1 = w i + h p (1 −  )w i + w i +1 
(6.1.81.b)
Des deux paramètres dépendent les propriétés de l'algorithme, en particulier la stabilité, et
son caractère implicite ou explicite.

Tableau 5.5-1 : Stabilité de la méthode en fonction des deux paramètres [66]


Domaine Stabilité
γ≤ 1/2 instable
1/2 ≤ γ et 2β ≤ γ conditionnellement stable
1/2 ≤ γ et γ ≤ 2β inconditionnellement stable

Tableau-5.5-2 : Méthodes associées à des valeurs particulières de  et  [66]


Domaine   Propriétés

Différences centrées 1/2 0 explicite et conditionnellement stable

Fox Goodwin 1/2 1/12 conditionnellement stable


Accélération linéaire 1/2 1/6 conditionnellement stable
Accélération moyenne 1/2 1/4 inconditionnellement stable

Notons qu’une méthode est dite explicite quand les déplacements au temps ti +1

dépendent explicitement des variables au pas de temps t i (c’est le cas lorsque  = 0 ). Une

ti +1
méthode est dite implicite lorsqu’elle fait dépendre le déplacement à pas de temps des
vitesses à ce même pas de temps.

Ainsi, pour  = 1 / 2 et  = 1 / 4 la méthode  − Newmark est implicite et

inconditionnellement stable. Dans ce cas l’accélération est supposée constante dans

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


75
l’intervalle de temps ti , ti +1  [87]. Alors la méthode à accélération moyenne sera considérée

dans ce travail.

5.5.1.2. Algorithme
L’algorithme de la méthode  − Newmark pour des systèmes linéaires se présente
comme suit [88]:
1. A t=0, il n’y a pas de contact c’est-à-dire w0 = 0 et w0 = 0 alors

w0 = M −1 ( P0 − Cw0 − Kw0 ) . (6.1.82)


L’état du problème à l’instant t n est supposé connu : w n ,w n ,w n

2. Prédiction

1 
w n +1 = w n + h pw n +  −   h p2w n (6.1.83.a)
2 
w n +1 = w n + (1 −  ) h pw n (6.1.83.b)

3. Correction

( )
−1
wn+1 = M+ h p C+ h p2 K ( Pn+1 − Cwn+1-Kwn+1 ) (6.1.84.a)

wn+1 = wn+1 +  hp2 wn+1 (6.1.84.b)

wn+1 = wn+1 +  h p wn+1 (6.1.84.c)

Où  et  sont les deux paramètres de la méthode  − Newmark et h p le pas de temps.

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76
RESULTATS ET DISCUSSION

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


77
CHAPITRE 6 : APPLICATIONS, RESULTATS ET
DISCUSSION

Dans ce chapitre, il sera question d’analyser et de simuler une structure de chaussée


flexible modélisée comme une plaque multicouche reposant sur sol simplifié. La simulation
numérique est l’un des outils d’aide, de prise de décision les plus efficaces, à la disposition des
concepteurs et des gestionnaires des systèmes complexes. Une première simulation numérique
se fera sur la base des équations analytiques obtenues du chapitre précédent et résolues par la
méthode DSC, pour ainsi déterminer les champs de déplacement et de contrainte de la plaque.
Une seconde simulation se fera au moyen du logiciel de calcul d’éléments finis ABAQUS,
version 2017, pour la détermination des champs de déplacement et de contrainte à l’aide de la
méthode des éléments finis, en raison de la précision de cette méthode. Une comparaison sera
alors faite pour statuer sur la performance du modèle de plaque équivalente dans la modélisation
dynamique des chaussées.

La conduite de la première simulation numérique a été possible grâce à l’utilisation du


logiciel de calcul numérique Wolfram Mathematica version 9.0.0 qui nous a permis de
concevoir un programme informatique pour la résolution des équations sus indiquées.

6.1. PRESENTATION GENERALE DE L’OUVRAGE A


MODELISER

Pour visualiser de façon numérique le comportement de la plaque, nous nous sommes


basés sur le comportement d’une plaque de chaussée reposant sur le sol de Vlassov. Il s’agit
d’une chaussée semi-rigide dont la couche de fondation et la couche de base sont en grave de
ciment, et la couche de roulement en béton bitumineux ; tirée du guide de dimensionnement
LCPC (exemple de calcul des chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques P. 174) [12].
Etant donné que la chaussée est un ouvrage qui se développe en longueur il est plus utile
pour l’ingénieur de considérer la plaque rectangulaire dans sa conception des chaussées [16],
[56].
Les dimensions de la plaque sont :
➢ a = 5,0 m (suivant l’axe X)

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78
➢ b = 3,5 m (suivant Y)
➢ h = 0,48 m (suivant l’axe Z)

Béton Bitumineux E=5400MPa 8 cm


=0.35

Couche de base :
Grave Ciment E=23000MPa 20 cm
=0.25

Couche de Fondation :
Grave Ciment E=23000MPa 20 cm
=0.25

Sol support
E=50MPa =0.35

Figure 6.1-1: Chaussée multicouche type à modéliser


Nous avons convenu de prendre les caractéristiques physiques des plaques
conformément aux données de la bibliothèque des matériaux de SETRA. De là, on a les
caractéristiques physiques de cette plaque et toutes les caractéristiques du sol de fondation qui
sont les suivantes :

• Caractéristiques physiques de la plaque :

- La densité de la plaque  = 2500 kg / m3


• Caractéristiques du sol de fondation :

- Epaisseur du sol de fondation sensible aux vibrations Hs = 1,5 m


- La densité du sol de fondation mo = 1800 kg / m3

- Coefficient de poisson  = 0,35

- le module d’élasticité longitudinale E = 50 MPa


- le décrément logarithmique  = 2,3822
• Caractéristiques de la charge :

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79
- Une charge ponctuelle de 80000 N
- Fréquence circulaire de la charge  = 20 rad .s −1
- Accélération de la charge acc = 2m.s −2

- Vitesse de la charge Vo = 90 km / h soit Vo = 25 m / s


• Les paramètres de DSC :

- La grille est uniforme dont le nombre de point est N = 19 et M=18


- Paramètre  = r où r = 2,8
Dans un premier temps, nous avons fait l’analyse de la structure avec un chargement
statique et dans un second temps le chargement sera dynamique (mobile, harmonique).
Les conditions aux limites de la plaque sont celles générales permettant ainsi d’obtenir
les résultats lorsque la plaque est simplement appuyée, encastrée ou libre à ses bords. En
annulant les rigidités en rotation élastique k rx et k ry de la plaque et en faisant tendre les

rigidités en translation élastique verticales k x et k y de la plaque vers des valeurs infiniment

grandes on obtient le cas où les bords sont simplement appuyés. Lorsque les bords sont
encastrés, les rigidités en translation élastique verticales k x et k y et les rigidités en rotation

élastique k rx et k ry de la plaque tendent vers infini. Pour les plaques aux bords libres, toutes

les rigidités aux bords sont nulles.

6.2. ETUDE DE CONVERGENCE ET VALIDATION DE LA


METHODE DE RESOLUTION

6.2.1. Etude de convergence du programme statique

La méthode DSC est d’autant plus précise que le nombre N  N de points de la grille
discrétisant la plaque est grand. En effet, plus le nombre N de point de la grille dans une
direction est grand, plus le maillage de la plaque est serré. Cependant, le changement du nombre
de point de la grille doit s’accompagner de l’ajustement du paramètre r intervenant dans la
méthode DSC-RSK. L’étude de convergence consistera à déterminer à partir de quel nombre
de points de maillage N et pour quel intervalle de valeur de r le programme DSC utilisé se
stabilise.

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80
100
90
80
70
Erreur (%) 60
50
40
30
20
10
0
1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Paramètre r

N=15 N=17 N=19 N=21

Figure 6.2-1 : Pourcentages d’erreur de la méthode DSC en fonction du paramètre r pour


différents nombre N de point de la grille dans chaque direction
La Figure 6.2-1 présente les marges d’erreur relative de la méthode DSC en fonction du
paramètre r et du nombre N de point de maillage de la plaque. On remarque que moins le
nombre N de point du maillage est grand, plus petite est la plage de valeur du paramètre r
permettant d’obtenir une bonne précision (<1%). Ceci réduit la zone de stabilité de la méthode.
Le tableau suivant récapitule les intervalles dans lesquels il faudra choisir r pour obtenir une
bonne précision.

Tableau 6.2-1 : Tableau des plages de valeur du paramètre pour différentes nombre de point
du maillage (Source : Auteur)

N=15 N=17 N=19 N=21


Intervalle de
valeur du [2 ; 3] [2 ; 3,4] [2 ; 3,8] [2 ; 4,4]
paramètre r

Cependant lorsqu’on augmente indéfiniment le nombre de points du maillage les calculs


deviennent de plus en plus coûteux en temps et en mémoire. La recherche de la précision est
autant importante que la rapidité des calculs. Pour ce faire nous avons pris pour notre plaque
N = 19 et r = 2,8 .

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81
6.2.2. Validation de l’algorithme de résolution du problème
statique

Afin de valider la méthode utilisée, nous avons comparé les déflexions au centre d’une
plaque monocouche équivalente (déterminer suivant la procédure indiquée au titre 4.2) au
système de plaque multicouche de la Figure 6.1-1, obtenues par la méthode numérique DSC à
celles obtenues par la méthode analytique de Navier pour un chargement statique. Nous avons
utilisé à cet effet, pour la méthode DSC N = 19 et r = 2,8 et les 79 premiers modes pour la
méthode analytique de Navier. On constate que la déflexion maximale obtenue au centre de la

plaque avec la méthode DSC est Wmax = 0.000137400872 (m/m) et la valeur vraie obtenue

analytiquement est Wmax = 0,000137711465 (m/m) soit une erreur relative de 0,22511% . Cela

montre que la méthode DSC est assez précise et peut donc être utilisée pour la résolution du
modèle de plaque en étude.

6.2.3. Validation de l’algorithme de résolution du problème


dynamique

Afin de valider l’algorithme utilisé pour la détermination du comportement mécanique


de la structure de chaussée flexible sous un chargement dynamique (mobile, harmonique), nous
avons comparé les déflexions au centre de la plaque multicouche de la Figure 6.1-1, obtenues
par la méthode numérique DSC couplé à la méthode  − Newmark, à celles obtenues en
modélisant avec le logiciel ABAQUS un système de plaque multicouche équivalent subissant
le même type de chargement dynamique.

6.2.3.1. Généralité sur le logiciel ABAQUS

Diverses gammes de logiciel de conception et de calculs assistés par ordinateur sont disponibles
sur le marché. Tous ces logiciels effectuent les mêmes tâches, c’est-à-dire qu’ils génèrent des
structures, ses caractéristiques et celles du problème étudié ensuite ils calculent le devenir de
cette structure (déformations, ruptures, plastification…) et enfin ils permettent de traiter ces
résultats afin d’en sortir des données utilisables et exploitables. ABAQUS est un code de calcul
par la méthode des éléments finis créé en 1978 pour des problèmes très variés en mécanique. Il
est connu et répandu, en particulier pour ses traitements performants de problèmes non-

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


82
linéaires. À partir d’un fichier de données (caractérisé par le suffixe .inp), qui décrit l’ensemble
du problème mécanique, le logiciel analyse les données, effectue les simulations demandées et
fournit les résultats dans un fichier « .odb ». Deux tâches restent à accomplir : générer le fichier
de données (cela s’appelle aussi effectuer le prétraitement), et exploiter les résultats contenus
dans le fichier « .odb » (ou post traitement).
La structure du fichier de données peut se révéler rapidement complexe : elle doit
contenir toutes les définitions géométriques, les descriptions des maillages, des matériaux, des
chargements, etc…, suivant une syntaxe précise. Il faut savoir que le pré traitement et le post
traitement peuvent être effectués par d’autres logiciels. ABAQUS propose le module ABAQUS
CAE, interface graphique qui permet de gérer l’ensemble des opérations liées à la modélisation
:
• La génération du fichier de données,
• Le lancement du calcul proprement dit,
• L’exploitation des résultats.
L’ABAQUS/CAE (Complete Abaqus Environment) présente deux grands codes :
▪ ABAQUS/Standard: résolution par un algorithme statique/dynamique implicite
▪ ABAQUS/Explicit: résolution par un algorithme statique/dynamique explicite
La réalisation complète d’un jeu de données s’effectue après un passage successif dans les
différents modules :

➢ Module « Part » : création de la géométrie


C’est dans ce module qu’est définie la géométrie des entités du modèle. Elles comprennent à la
fois les parties déformables et les parties rigides.

➢ Module « Property » : matériau et section


On y définit les propriétés du ou des matériaux (des parties déformables du modèle) et la masse
des corps rigides si nécessaire.

➢ Module « Assembly » : instance et assemblage


Dans ce module, il s’agit de créer une (voire plusieurs) instance(s) à partir des entités que vous
avez définies dans le module Part. Ces instances seront celles que vous manipulerez par la suite
dans le modèle.

➢ Module « Step » : incrémentation


Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
83
C’est ici qu’on choisit le type d’impact et l’incrémentation. C’est également dans le module
Step qu’on précise les sorties désirées. Il y a 2 types de sorties : des sorties de type champ qui
fournissent des valeurs à un instant donné et des sorties de type historique qui vont donner
l’évolution d’une grandeur au cours du temps.

➢ Module « Interaction » :
C’est dans ce module qu’on définit les interactions entre différentes entités du modèle, ce qui
peut prendre la forme d’un contact ou d’équations de liaison entre degrés de liberté.

➢ Module « Load » : Chargement et conditions aux limites


On définit ici le chargement, les conditions aux limites et les vitesses initiales.

➢ Module « Mesh » : maillage


C’est ici qu’il faut mailler la structure. On pourra définir le type d’élément, le type de maillage
ainsi que le pas de maillage.

➢ Module « Job » : lancer et suivre le calcul

6.2.3.2. Types d’éléments disponibles dans le logiciel


ABAQUS

Nous allons nous intéresser ici à principalement deux types d’éléments. Les éléments de type
« Elément Plaque » et les éléments de type « Elément Solide ».

➢ « Elément Plaque »

Ce type d’élément est utilisé pour modéliser des structures dans lesquelles une dimension,
l'épaisseur, est nettement plus petite que les autres dimensions, autrement dit pour modéliser
une plaque [89]. On distingue deux catégories d’éléments de type « Elément Plaque » : les
« Plaque Conventionnelle » et les « Plaque Continuum ».

Les « Plaque Conventionnelle » utilisent cette condition (celle régissant une plaque)
pour discrétiser un corps en définissant la géométrie sur une surface de référence [89]. Dans ce
cas, l'épaisseur est définie via la définition de la propriété de section. Les « Plaque

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84
Conventionnelle » ont des degrés de liberté de déplacement et de rotation. Ce type d’élément
correspond à la théorie CLPT. Les types de maillage correspondant sont les maillages suivants :
STRI3 et STRI65. Il s’agit de maillages triangulaires
En revanche, les « Plaque Continuum » discrétisent un corps tridimensionnel entier.
L'épaisseur est déterminée à partir de la géométrie nodale de l'élément. Ils n'ont que des degrés
de liberté de déplacement. Du point de vue de la modélisation, les « Plaque Continuum »
ressemblent à des solides de continuum tridimensionnels, mais leur comportement cinématique
et constitutif est similaire à celui des éléments plaques classiques. Ce type d’élément correspond
à la théorie FSDT. Les types de maillage correspondant sont les maillages suivants : S4R5,
S8R5, S9R5, et S8R. Il s’agit de maillages carrés.

➢ « Elément Solide » ou « Elément Continuum »

Ils peuvent être utilisés pour l'analyse linéaire et pour des analyses non linéaires
complexes impliquant le contact, la plasticité et de grandes déformations. Ils sont disponibles
pour les analyses de contrainte, de transfert de chaleur, d'acoustique, de contrainte thermique
couplée, de contrainte fluide poreuse couplée, piézoélectrique, magnétostatique,
électromagnétique et thermoélectrique couplée [89].
ABAQUS contient une bibliothèque d'éléments solides pour des applications
bidimensionnelles et tridimensionnelles. Les éléments bidimensionnels permettent de
modéliser des problèmes plans et axisymétriques et incluent des extensions à la déformation
plane généralisée (lorsque le modèle existe entre deux plans qui peuvent se déplacer l'un par
rapport à l'autre, fournissant la déformation de direction d'épaisseur qui peut varier avec la
position dans le plan du modèle mais est constant par rapport à la position d'épaisseur). La
description de matériau d'éléments solides tridimensionnels peut comprendre plusieurs couches
de matériaux différents, dans des orientations différentes, pour l'analyse de solides composites
stratifiés. Un ensemble d'éléments non linéaires pour le chargement asymétrique de modèles
axisymétriques est également disponible, et des éléments linéaires infinis en deux et trois
dimensions peuvent être utilisés pour modéliser des domaines non bornés. Ce modèle
correspond à l’approche par couche.
Ce modèle traduit le comportement mécanique réel d’un solide et donc de la structure
de chaussée. Les états de contrainte et de déformations obtenues pour ce type d’éléments
serviront de références.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


85
6.2.3.3. Choix du pas de maillage

Le modèle d’élément finis est basé sur un système de maillage qui détermine le temps de calcul
la précision des résultats obtenus. Plus le pas de maillage est faible, plus précise est le résultat
mais plus grand est le temps de calcul. Pour le choix du pas de maillage dans notre étude, nous
avons effectués une étude paramétrique nous basant sur le résultat obtenu par le modèle
analytique de Navier. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 6.2-2 : Erreurs relatives en fonction du pas de maillage (Source : Auteur)


Valeur de la Temps de calcul
Pas de maillage Erreur relative
déflexion (s)
0,5 -9,37067E-05 21 -0,725%
0,4 -9,35826E-05 22 -0,591%
0,3 -9,33260E-05 22 -0,316%
0,2 -9,31877E-05 22 -0,167%
0,1 -9,31105E-05 22 -0,084%
0,09 -9,30982E-05 23 -0,071%
0,08 -9,30925E-05 23 -0,065%
0,07 -9,30788E-05 24 -0,050%
0,06 -9,30710E-05 25 -0,042%
0,05 -9,30630E-05 25 -0,033%
0,04 -9,30556E-05 30 -0,025%
0,03 -9,30522E-05 37 -0,021%
0,02 -9,30467E-05 54 -0,015%
0,01 -9,30436E-05 387 -0,012%

Le Tableau 6.2-2 nous présente les erreurs obtenues en fonction du pas maillage de la plaque.
On remarque comme souligné plus haut que plus le pas de maillage est faible, plus précis est le
résultat mais plus grand est le temps de calcul. Pour les besoins de nos calculs nous avons
choisi un pas de maillage permettant d’avoir une erreur relative inférieure à 0,05%. Les
dimensions de la plaque étant de 5 m de long et 3,5 m de large, pour le traitement dynamique
de la plaque, notre pas de maillage doit être multiple de cinq. Pour ces raisons dans le cadre de
notre étude, le pas de maillage à utiliser sera 0,05m et permettant d’avoir une erreur relative
égale à 0,033%

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


86
6.2.3.4. Modélisation d’un chargement dynamique avec
ABAQUS

Le modèle de charge choisi dans le cadre de notre étude est le modèle de « charge
concentrée mobile vibratoire ». En plus de son mouvement uniformément accéléré, la charge
décrit un mouvement harmonique.
La modélisation d’un chargement dynamique s’effectue dans le logiciel ABAQUS au
moyen d’une « Subroutine DLOAD », qui est un script fortran répondant à un format défini et
qui permettra de définir le chargement sur la plaque en fonction du temps et de la position des
nœuds. Outre la « Subroutine DLOAD », le caractère dynamique d’un chargement peut être
aussi modéliser et simuler dans le logiciel ABAQUS avec la « Subroutine VDLOAD ». Le
choix a été porté sur la « Subroutine DLOAD » et non sur la « Subroutine VDLOAD », car la
méthode  − Newmark utilisée dans le cadre de notre étude suit un principe d’itération
implicite et inconditionnellement stable. La « Subroutine DLOAD » suit aussi un principe
d’itération implicite. Le script DLOAD que nous avons conçu pour la simulation de notre
modèle de charge étude se retrouve à l’annexe de ce document.

6.2.3.5. Validation de l’algorithme

Pour la modélisation et la simulation du chargement dynamique du système de plaque


de la Figure 6.1-1, nous avons dans un premier temps utilisé un élément de type « Plaque
Conventionnelle » avec un maillage STRI3, simplement appuyé sur ces bords et ne reposant
par sur un sol, et dans un second temps utilisé un élément de type « Plaque Continuum » avec
un maillage S4R5, simplement appuyé sur ces bords et ne reposant par sur un sol.
La Figure 6.2-2 présente la structure de chaussée modéliser à partir du logiciel
ABAQUS 2017.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


87
Figure 6.2-2 : Vue 3D des couches de la chaussée à modéliser (ABAQUS 2017)

Figure 6.2-3 : Maillage de type STRI3 avec un pas de maillage de 0,05m (ABAQUS 2017)

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


88
Figure 6.2-4 : Maillage de type S4R5 avec un pas de maillage de 0,05m (ABAQUS 2017)

Figure 6.2-5 : Valeurs des déflexions obtenues au centre de la plaque à t = 0,1s (ABAQUS
2017 – STRI3)

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


89
Figure 6.2-6 : Valeurs des déflexions obtenues au centre de la plaque à t = 0,1s (ABAQUS
2017 – S4R5)

La valeur de la déflexion obtenue au point d’application de la charge à t = 0,1 s dans le


cas de maillage de type STRI3 est de 0,0001372 m, pour un temps de calcul de 8 m 33s. Celle
obtenue dans le cas de maillage de type S4R5 est de 0,0001713 m, pour un temps de calcul de
6 m 40s.

En ce qui concerne notre méthode numérique, la valeur déflexion obtenue au centre de


la plaque (t = 0,1 s) et pour une approche de résolution basé sur la théorie CLPT, est égale à
0,0001404 m, pour un temps de calcul de 57 s. Celle obtenue par la résolution de la plaque
monocouche équivalente suivant l’approche FSDT est égale à 0,000174314 m, pour un temps
de calcul de 1 m 20s.
Les valeurs obtenues sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 6.2-3 : Tableau récapitulatif des déflexions obtenues au centre de la plaque à t=0,1s
pour les quatre (04) cas de simulation (Source : Auteur)

Plaque Equivalente Plaque Equivalente


STRI3 S4R5
& CLPT & FSDT
Valeur de la
0,0001372 0,0001404 0,0001713 0,000174314
déflexion (m)
Temps de
513 57 400 80
calcul (s)

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


90
Les erreurs relatives obtenues sont consignées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 6.2-4 : Erreurs relatives entre les modèles STRI3, S4R5, Plaque Equivalente & CLPT
et Plaque Equivalente & FSDT (Source : Auteur)

STRI3 S4R5

Plaque Equivalente & CLPT 2,393% 18,033%

Plaque Equivalente & FSDT 27,095% 1,742%

Aussi la Figure 6.2-7 présente elle la variation de la déflexion le long de l’axe central (0m ≤ x
≤ 5m et y=1,75m) et à t = 0,100 s pour les quatre cas de simulation (ABAQUS STRI3,
ABAQUS S4R5, Plaque Equivalente & CLPT et Plaque Equivalente & FSDT).

0,0002
0,00018
0,00016
0,00014
Déflexions (m)

0,00012
0,0001
0,00008
0,00006
0,00004
0,00002
0
- 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisses (m)

ABAQUS (STRI3) Plaque Equivalente (CLPT)


ABAQUS (S4R5) Plaque Equivalente (FSDT)

Figure 6.2-7 : Variation de la déflexion de la plaque le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et


y=1,75m) et à t = 0,100 s pour les quatre cas de simulation

On remarque sur la Figure 6.2-7, que la variation de la déflexion de la plaque le long de


l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m) à t = 0,100 s obtenue par la méthode DSC couplée à la
méthode  − Newmark suivant l’approche CLPT et celle obtenue par une modélisation dans
ABAQUS avec un maillage STRI3 est quasiment la même dans ces deux cas. Cette remarque

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


91
est aussi valable pour la méthode DSC couplée à la méthode  − Newmark suivant l’approche
FSDT et une modélisation dans ABAQUS avec un maillage S4R5. La précision obtenue par la
méthode DSC couplée à la méthode  − Newmark ne se limite pas alors non seulement au point
d’application de la charge, mais aussi sur tout le long de l’axe de la plaque.
Cela montre que la méthode DSC couplée à la méthode  − Newmark est assez précise
pour permettre la modélisation du chargement dynamique de la plaque et a aussi permis d’avoir
un gain de temps assez conséquent. La méthode DSC couplée à la méthode  − Newmark
suivant l’approche CLPT est neuf (09) fois plus rapide qu’une modélisation dans ABAQUS
avec un maillage STRI3. Celle suivant l’approche FSDT quant à elle, est cinq (05) fois plus
rapide qu’une modélisation dans ABAQUS avec un maillage S4R5.
Cette méthode peut donc être utilisée pour l’analyse de la performance du modèle de
plaque équivalente dans la détermination du comportement dynamique d’une structure de
chaussée.

6.3. ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS


6.3.1. Analyse de la réponse statique

1,80E-04
Déflexions adimensionnelles

1,60E-04
1,40E-04
1,20E-04
1,00E-04
8,00E-05
6,00E-05
4,00E-05
2,00E-05
0,00E+00
- 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisses (m)

CCCC SSSS FFFF

Figure 6.3-1 : Variation de la déflexion de la plaque le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et


y=1,75m) pour différentes conditions aux limites.

La Figure 6.3-1 présente la variation des déflexions adimensionnelles de la plaque sous


charge statique le long de l’axe y=1,75m et reposant sur un sol de Vlassov pour les trois cas
d’appuis que sont : simplement appuyée (SSSS), encastrée (CCCC) et à bords libres (FFFF).

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


92
On constate que pour le cas où bords sont encastrés les déflexions sont nulles même avant
d’arriver aux bords alors que pour les bords simplement appuyés la déflexion est nulle
seulement aux bords. Contrairement à ces deux cas, les déflexions ne sont pas nulles pour les
bords libres. Les déflexions obtenues lorsque les bords encastrés sont inférieurs à celles
obtenues lorsque les bords sont simplement et ces dernières sont aussi inférieures aux
déflexions pour une plaque aux bords libres. La déflexion est maximale directement sous la
charge c’est-à-dire au centre de la plaque. De plus les déformations sont symétriques par rapport
au centre. Etant donné que le système plaque-sol étudié n’est pas soumis à d’autres rigidités
extérieures alors la plaque sera considérée libre à ses bords omis les rigidités imposées par le
sol.

6.3.2. Comparaison entre la réponse statique et la réponse


dynamique

La montre la différence entre la réponse statique et celle dynamique de la plaque,

obtenue le long de l’axe y =b 2 lorsque la charge se trouve au centre de ladite plaque

( x = a 2, y = b 2) . On note que les deux courbes présentent chacune une forme parabolique
dont le maximum se trouve au point d’application de la charge c’est-à-dire au centre. Cela est
dû au faite que la déflexion est maximale au point d’application de la charge et diminue au fur
et à mesure qu’on s’éloigne du point d’application de celle-ci.

0,00025

0,0002
Déflexion au centre

0,00015

0,0001

0,00005

0
0 1 2 3 4 5
Abscisses
Statique Dynamique

Figure 6.3-2 : Variation des déflexions le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m)
pour la charge statique et la charge dynamique appliquée au centre de la plaque (x=2,5m et

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


93
y=1,75m).

On constate que les déflexions obtenues pour le chargement dynamique sont supérieures à celles
obtenues pour le chargement statique. On note une augmentation de la déflexion dynamique
maximale de 28,53% par rapport à la déflexion maximale obtenue pour le cas statique. En effet,
à l’instant où la charge est au centre, l’amplitude de la charge dynamique représente 145,96%
de celle de la charge statique. Cette différence significative montre que l’analyse statique sous-
estime la réponse de la structure et confirme l’importance de l’analyse dynamique des structures
de chaussée comme l’ont souligné les travaux de Davies & Mamlouk (1985), Al-Qadi et autres
(2010) et Darestani et autres (2007) [61], [90], [91].

6.3.3. Influence du rapport a / b sur la réponse dynamique


obtenue par la Méthode de Plaque Equivalente

Le modèle de Plaque Equivalente selon [26], s’applique à priori sur une plaque infini en
plan. La méthode DSC étant une méthode de résolution par discrétisation du système initiale
pour la détermination des dérivées partielles de la plaque considérée en des points particuliers,
il convient de déterminer pour quelles dimensions de plaque on pourrait considérer la plaque
comme infini en plan. Il s’agira principalement de déterminer à partir de quelle valeur du
rapport a / b on note une très faible variation de la déflexion obtenue au passage de la charge
au centre de la plaque, la valeur de référence étant celle obtenue par une modélisation d’un
système équivalent dans le logiciel ABAQUS.

Nous allons considérer la structure de chaussée de la Figure 6.1-1 reposant sur sol de
Winkler et simplement appuyée sur ces bords. Le graphique ci-dessous présente la variation de
la déflexion le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m) de la plaque pour diverses valeurs
de la plus grande dimension de la plaque (valeur de « a »).

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94
1,40E-04

1,20E-04

1,00E-04
Déflexions (m)

8,00E-05

6,00E-05

4,00E-05

2,00E-05

0,00E+00
- 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)

a = 5 et b = 3,5 a = 10 et b = 3,5 a = 15 et b = 3,5 a = 20 et b = 3,5 STRI3

Figure 6.3-3 : Variation des déflexions le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m) à t
= 0,1 s pour différentes valeurs de la plus grande dimension de la plaque (a).

On constate que plus grande est valeur du rapport a / b plus petite est l’erreur relative
de la valeur de la déflexion obtenue au centre de la plaque par rapport à la valeur de la déflexion
obtenue par une modélisation dans le logiciel ABAQUS du système de plaques avec
a = 5 m et b = 3,5 m et un maillage STRI3. Cette erreur relative est de 0,97% pour

a = 20 m et b = 3,5 m . Aussi les courbes de variation de la déflexion le long de l’axe


centrale de la plaque pour les différentes valeurs de la dimension « a » sont-elles quasiment
confondues. Les valeurs des déflexions obtenues varient faiblement suite à l’augmentation du
rapport a / b .
On pourrait alors considérer la méthode de Plaque Equivalente reposant sur sol pourrait
bien être modélisée par une plaque de dimension finie en plan et résolue par la méthode
numérique DSC.
6.4. ETUDE DE LA PERFORMANCE DU MODELE DE
PLAQUE EQUIVALENTE

Pour cette étude de performance nous avons considéré des structures de chaussées
simplement appuyées sur les bords et ne reposant pas sur un sol. Une modélisation dans
ABAQUS d’un solide multicouche reposant sur un massif sous chargement dynamique qui

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


95
traduit le comportement réel des structures de chaussées avait été initiée. L’analyse s’est révélée
assez éprouvante pour l’ordinateur utilisé et n’a pas pu aboutir même après plus de 6h de
traitement. N’ayant pas alors de point de comparaison pour le modèle de Plaque Equivalente
reposant sur sol de Vlassov et compte tenu des contraintes de temps, nous avons opté pour un
modèle simplifié afin de pouvoir statuer sur l’applicabilité du modèle de plaque équivalente.

6.4.1. Etude de la performance vis-à-vis des déflexions

Dans cette partie de notre document nous avons vérifié l’applicabilité ou non du modèle
de Plaque Equivalente résolu avec la théorie CLPT pour la détermination des déflexions des
structures de chaussées flexibles (chaussées multicouches) sous chargement dynamique. Pour
ce faire, nous avons comparé les réponses d’une plaque de chaussée multicouche, obtenues par
le modèle de Plaque de Equivalente avec l’approche CLPT à celles obtenues à partir des théories
par couche (Layer Wise, LW) d’une part et d’autre part à celles obtenues de la théorie du solide
multicouche élastique (en anglais Multi- Layer Elastic Theory, MLET) qui est la théorie la plus
précise utilisée jusque-là. Etant donné la complexité de ces deux dernières théories nous avons
eu recours à la méthode des éléments finis pour générer les résultats qui ont servi de base de
comparaison avec notre théorie. Ainsi, les théories MLET et LW ont été implémentées à l’aide
du logiciel ABAQUS version 2017. Les éléments utilisés sont tels qu’indiqués dans le Tableau
6.4-1.

Tableau 6.4-1 : Types et nombres d’éléments utilisés pour chaque théorie (Source : Auteur)

Nombre/Type
Nombre total Nombre total de
Théories d’éléments pourla
d’éléments nœuds
structure de chaussée
LW SC8R 38 668 59 424
MLET C3D8 35 500 54 618

La Figure 6.4-1 présente les déflexions suivant l’épaisseur au centre du système de


plaque équivalente, de plaque multicouche ou LayerWise (LW) et du solide multicouche
élastique ou Multi Layered Elastic Theory (MLET), précisément pour l’ordonnée ci-après :
z=0m ; 0,08m ; 0,2685m ; 0,28m ; 0,48m. Aussi les Figure 6.4-2 à Figure 6.4-6 présentent-
elles les variations de déflexion le long de l’axe x de la plaque suivants les ordonnées indiquées

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


96
plus haut et pour les mêmes théories.

z=0m correspond à la surface de la couche de roulement, z=0,08m correspond à


l’interface entre la couche de roulement et la couche de base, z=0,2685m correspond à la
position du barycentre des rigidités de la plaque multicouche, z=0,28m correspond à l’interface
de la couche de base et de la couche de fondation et pour finir, z=0,48m correspond à la surface
inférieur de la couche de fondation.

0,000450000
0,000400000
0,000350000
Déflexion (m)

0,000300000
0,000250000
0,000200000
0,000150000
0,000100000
0,000050000
-
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Position (m)

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-1 : Variation au centre de la plaque de la déflexion suivant l'épaisseur pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET

0,000450000
0,000400000
0,000350000
Déflexion (m)

0,000300000
0,000250000
0,000200000
0,000150000
0,000100000
0,000050000
-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-2 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0), pour les théories
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
97
PE (CLPT), LW et MLET

0,000160000
0,000140000
0,000120000
Déflexion (m)

0,000100000
0,000080000
0,000060000
0,000040000
0,000020000
-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-3 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,08), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET

0,000160000

0,000140000

0,000120000
Déflexion (m)

0,000100000

0,000080000

0,000060000

0,000040000

0,000020000

-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-4 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,2685), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


98
0,000160000

0,000140000

0,000120000
Déflexion (m)
0,000100000

0,000080000

0,000060000

0,000040000

0,000020000

-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-5: Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,28), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET

0,000160000

0,000140000

0,000120000
Déflexion (m)

0,000100000

0,000080000

0,000060000

0,000040000

0,000020000

-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-6 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,48), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET

L’étude comparée de ces courbes montre que lorsque l’ordonnée est z=0, c’est-à-dire en
surface de la plaque de chaussée, il y a un poinçonnement de la chaussée qui se traduit par une
grande déformation au droit de la charge appliquée. Cet état de chose se remarque beaucoup
plus pour les théories MLET et LW et surtout beaucoup plus, lorsque l’on se rapproche de la

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


99
surface de la plaque. Plus on s’éloigne de la surface moins le poinçonnement se fait ressentir.
Cela est certainement dû au fait que la charge appliquée à la structure est une charge ponctuelle
et que la rigidité de la plaque augmente avec la profondeur du point d’observation. Par ailleurs,
on note en comparant les valeurs maximales de ces différentes courbes une décroissance de la
déflexion au fur et à mesure que le point d’observation s’éloigne de la surface de la plaque de
chaussée. Cela est clairement illustré à la Figure 6.4-1. On remarque sur cette figure que la
déflexion est constante le long de l’épaisseur de la plaque pour le modèle de Plaque Equivalente,
tandis que pour les théories LW et MLET elle varie en fonction de l’épaisseur. Cette
caractéristique du modèle de Plaque Equivalente peut être prouvée à partir des hypothèses la
théorie qui ne considèrent que la déflexion du plan moyen de la pièce et qui la supposent
constante sur toute l’épaisseur de ladite pièce. Par ailleurs, pour les théories MLET et LW, la
déflexion varie moyennement à partir de 0,08m. Elle varie par exemple de 12,80 % en passant
de z = 0,08m à z = 0,2685 m, de 0,39 % en passant de z = 0,2685 à z = 0,28 et de 3,36% en
passant de z = 0,28m à z = 0,48m pour MLET. Cela indique les probables erreurs commises en
supposant les déformations constantes suivant l’épaisseur et égales à celles du plan moyen.

Une comparaison des résultats des théories par couche (LW) et de Plaque Equivalente à la
théorie de solide multicouche élastique a été faite pour différentes ordonnées de la plaque de
chaussée. Il en ressort que la modèle de Plaque Equivalente résolue par l’approche CLPT
présente des écarts relatifs de 58,03% ; 38,70% ; 59,06% ; 59,68% ; 65,23% respectivement
pour les ordonnées z=0m ; 0,08m ; 0,2685m ; 0,28m ; 0,48m, alors que la théorie par couche
est beaucoup plus précise avec des écarts relatifs respectifs de -19,03% ; 2,89% ; 5,84% ; 5,99%
et 9,55%. Il convient de remarquer que les résultats de la théorie par couche (LW) montrent que
cette théorie est assez proche de la théorie MLET de référence en ce qui concerne les
déformations. On en déduit surtout en ce qui concerne les déformations du plan moyen, que la
théorie de la Plaque Equivalente est moins précise que l’approche LW. En effet, l’approche LW
est une approche beaucoup plus complexe et beaucoup plus lourde en temps et en mémoire de
calcul. Elle sera difficilement utilisable en bureau d’étude. La recherche de compromis entre
simplicité et précision, nous avait guider vers le modèle de Plaque Equivalente mais au vu des
résultats, ce modèle présente un écart relatif de 38,70% au plan moyen et des écarts plus grands
pour les autres positions suivant l’épaisseur de la plaque. Ces écarts sont assez significatifs en
ingénierie. Il s’avère alors que le modèle de Plaque Equivalente ne permet pas de déterminer
de façon précise la déflexion d’une structure de chaussée sous chargement dynamique.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


100
6.4.2. Etude de la performance vis-à-vis des contraintes

Dans ce paragraphe, nous avons vérifié l’applicabilité ou non du modèle de Plaque


Equivalente résolu avec la théorie CLPT pour la détermination des états de contraintes des
structures de chaussées flexibles sous chargement dynamique. A cet effet, nous avons comparé
les contraintes aux interfaces d’une plaque de chaussée multicouche, obtenues par le modèle de
Plaque de Equivalente avec l’approche CLPT à celles obtenues à partir des théories par couche
(Layer Wise, LW) d’une part et d’autre part à celles obtenues de la théorie du solide
multicouche élastique (en anglais Multi- Layer Elastic Theory, MLET). Pour les deux dernières
théories nous avons eu recours dans ce cas aussi à la méthode des éléments finis pour générer
les résultats qui ont servi de base de comparaison avec notre théorie. Les éléments utilisés sont
les mêmes que ceux indiqués dans le Tableau 6.4-1.

Les Figure 6.4-7 et Figure 6.4-8 présentent les contraintes normales suivant l’épaisseur
au centre du système de plaque équivalente, de plaque multicouche (LW) et du solide
multicouche élastique (MLET), précisément pour l’ordonnée ci-après : z=0m ; 0,08m ; 0,28m
; 0,48m. Les contraintes normales déterminées par le modèle de Plaque Equivalente résolu par
l’approche CLPT ont été calculées les formules de détermination de contraintes d’une structure
à interface collée présentées au titre 4.2.1.

Contrainte Normale (N/m2)


-40000000 -20000000 0 20000000 40000000
0

0,1

0,2
Profondeur (m)

0,3

0,4

0,5

0,6

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-7 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑥 suivant l’épaisseur de la chaussée

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101
Contrainte Normale (N/m2)
-6,00E+07 -4,00E+07 -2,00E+07 0,00E+00 2,00E+07 4,00E+07 6,00E+07
0

Profondeur (m) 0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-8 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑦 suivant l’épaisseur de la chaussée

On remarque sur ces deux figures que les courbes de variations des contraintes normales 𝜎𝑥 et
𝜎𝑦 obtenue par les théories LW et MLET semblent être quasiment confondues hormis une
différence de contrainte à la surface de la structure de chaussée, mais ce n’est pas réellement
le cas. En effet les écarts relatifs obtenues sont consignés dans les Tableau 6.4-2 et

Tableau 6.4-2 : Ecarts relatifs entres les contraintes normales 𝜎𝑥 des théories LW et MLET
(Source : Auteur)
Profondeur Ecart relatif entre les théories
(m) LW et MLET
Z=0 158%
Zam = 0,08 -37%
Zav = 0,08 149%
Zam = 0,28 -76%
Zav = 0,28 3533%
Z = 0,48 -3%

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


102
Tableau 6.4-3 : Ecarts relatifs entres les contraintes normales 𝜎𝑦 des théories LW et MLET
(Source : Auteur)
Profondeur Ecart relatif entre les théories
(m) LW et MLET
Z=0 240%
Zam = 0,08 -32%
Zav = 0,08 -30%
Zam = 0,28 -114%
Zav = 0,28 318%
Z = 0,48 1%

Hormis à la position z = 0 ,48 m pour laquelle on a de bonnes précisons ( ≤ 5%), les


écarts relatifs obtenus pour les autres positions sont assez grands. La théorie LW ne pourrait
alors permettre de prédire les états de contraintes réelles d’une structure de chaussée
multicouche. Ces différences s’expliquent par les hypothèses de base de ces deux théories.
La courbe de variation des contraintes normales obtenues par le modèle de Plaque
Equivalente résolu par l’approche CLPT est complètement distincte de celles obtenues pour les
théories LW et MLET. Les écarts relatifs obtenus sont assez grands, -474% pour le plus petit
écart. Ce résultat nous amène à considérer que ce modèle ne pourrait alors permettre de
déterminer les contraintes d’une structure de chaussées flexibles sous chargement dynamique.

Les Figure 6.4-9 et Figure 6.4-10 présentent les contraintes normales suivant
l’épaisseur au centre du système de plaque équivalente, de plaque multicouche (LW) et du
solide multicouche élastique (MLET), précisément pour l’ordonnée ci-après : z=0m ; 0,08m ;
0,28m ; 0,48m. Les contraintes normales déterminées par le modèle de Plaque Equivalente
résolu par l’approche CLPT ont été calculées avec les formules de détermination de contraintes
d’une structure à interface glissante présentées au titre 4.3.1.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


103
Contrainte Normale (N/m2)
-60000000 -40000000 -20000000 0 20000000 40000000 60000000
0

0,1
Profondeur (m)

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-9 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑥 suivant l’épaisseur de la chaussée

Contrainte Normale (N/m2)


-70000000-60000000-50000000-40000000-30000000-20000000-10000000 0 10000000
0

0,1

0,2
Profondeur (m)

0,3

0,4

0,5

0,6

PE (CLPT) LW (SC8R) MLET (C3D8)

Figure 6.4-10 : Variation des contraintes normales 𝜎𝑦 suivant l’épaisseur de la chaussée

Dans ce cas aussi on remarque que la courbe de variation des contraintes normales
obtenues par le modèle de Plaque Equivalente résolu par l’approche CLPT est complètement
distincte de celles obtenues pour les théories LW et MLET. Les écarts relatifs obtenus aussi
sont assez grands, -98,95% pour le plus petit écart. Ce résultat nous amène à considérer que le
modèle de Plaque Equivalente ne pourrait alors permettre de déterminer les contraintes d’une
structure de chaussées flexibles sous chargement dynamique.

Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO


104
CONCLUSION

Les routes objet d’investissements lourds se détériorent très souvent après leur mise en
service. Il s’est avéré nécessaire d’apporter une contribution dans la recherche de solutions à
cet échec, afin de contribuer à alimenter la réflexion sur la problématique de la détérioration
des chaussées et leur durabilité, de fournir des outils simples et efficaces à l’administration pour
promouvoir des infrastructures routières durables avec des faibles coûts d’entretien et d’assurer
aux usagers un état routier fonctionnel durable en termes de sécurité et de confort. Une attention
particulière doit être portée aux modèles mécaniques de chaussées utilisés. Il serait important
d’avoir un modèle de calcul simplifié du comportement dynamique des chaussées. Pour ce
faire, nous avons déterminé la réponse de la chaussée sous charge dynamique du trafic en
modélisant la chaussée par le modèle de Plaque Equivalente résolu par l’approche CLPT. Ce
choix a été fait étant donné la faible anisotropie des matériaux routiers et la parfaite adéquation
des structures de chaussée aux hypothèses des plaques minces. En effet, le modèle de chaussée
proposé dans ce document est une plaque monocouche équivalente sollicitée par une charge
mobile et harmonique. Ce système repose sur un sol de Vlassov modifié dont l’inertie est prise
en compte. Pour résoudre l’équation gouvernante du système, la combinaison de la méthode
DSC basée sur les séries de Taylor et du schéma 𝛽 −Newmark a été utilisée. L’approche de
Taylor a été utilisée pour prendre en compte les conditions aux limites générales dues au sol
environnant la chaussée. L’analyse du modèle de chaussée établi nous a permis de confirmer
que la réponse dynamique est plus élevée que la réponse statique des structures de chaussée.
Ceci a permis de confirmer que le modèle statique de charge conduit à un sous-
dimensionnement de la chaussée pouvant amener des dégradations précoces et créer ainsi des
coûts d’entretien excessifs. L’étude des performances du modèle de la plaque équivalente a été
conduite par comparaison des résultats obtenus avec ceux des méthodes utilisant la théorie LW
et MLET. On en déduit en ce qui concerne les déformations du plan moyen, que la théorie de
la plaque équivalente est très peu précise comparativement à la théorie LW qui s’avère être très
proche des résultats obtenus par la théorie de référence, la théorie MLET. Le modèle de plaque
équivalente s’est également montré inefficace pour la détermination des états de contraintes
d’une structure de chaussée multicouche sous chargement dynamique. L’approche LW s’est
révélée aussi peu précise pour la détermination des dites contraintes. Il est loisible de conclure
que la théorie LW sera beaucoup plus préférée comparativement à l’approche de la plaque

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105
équivalente pour les calculs des déformations et contraintes en ingénierie.
Vu les contours pertinents de cette étude, elle mérite d’être approfondie. Il est donc suggéré :
➢ étudier la plaque multicouche par la théorie discrète couche par couche (Layerwise)
sous un chargement dynamique en usant de méthodes numériques simples ;
➢ tenir compte de l’effet de la température et d’autres conditions environnementales
pour un meilleur dimensionnement des structures de chaussée ;
➢ tenir compte des modèles reflétant au mieux le chargement et le fonctionnement de la
chaussée avec la prise en compte des matériaux locaux disponibles pour aboutir un
catalogue de dimensionnement.

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114
ANNEXES

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115
ANNEXE 1 : Programme de résolution numérique du modèle
de plaque équivalente suivant l’approche CLPT dans
Mathematica pour plaque multicouche à interfaces collées

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117
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118
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119
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120
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121
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122
ù

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123
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124
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125
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126
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127
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128
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129
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130
ANNEXE 2 : Programme de résolution numérique du modèle
de plaque équivalente suivant l’approche CLPT dans
Mathematica pour plaque multicouche à interfaces glissantes

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131
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132
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133
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134
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135
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136
ANNEXE 3 : Script DLOAD pour la simulation du modèle de
charge dynamique dans ABAQUS

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137
TABLE DES MATIERES

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138
DEDICACE....................................................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................... iv
HOMMAGE ..................................................................................................................................... vii
LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................................... viii
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................. ix
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... x
RESUME.......................................................................................................................................... xii
ABSTRACT .................................................................................................................................... xiii
SOMMAIRE ................................................................................................................................... xiv
INTRODUCTION.............................................................................................................................. 1
OBJECTIFS DE L’ETUDE ............................................................................................................... 4
OBJECTIF GENERAL .................................................................................................................. 4
OBJECTIFS SPECIFIQUES.......................................................................................................... 4
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................................................................. 5
CHAPITRE 1 : GENERALITE SUR LES CHAUSSEES ................................................................. 6
1.1. STRUCTURE DE CHAUSSEE......................................................................................... 6
1.1.1. Constitution des chaussées revêtues ........................................................................... 6
1.1.2. Types de structures de chaussées ............................................................................... 7
1.1. FONCTIONNEMENT MECANIQUE DES CHAUSSEES FLEXIBLES ........................ 8
1.1.1. Les chaussées souples ................................................................................................ 8
1.1.2. Les chaussées bitumineuses épaisses ......................................................................... 8
1.1.3. Les chaussées semi-rigides......................................................................................... 9
1.1.4. Les chaussées mixtes .................................................................................................. 9
1.1.5. Les chaussées inverses ............................................................................................. 10
1.2. APPROCHES DE CONCEPTION DES CHAUSSEES .................................................. 10
1.2.1. Approche empirique de conception des chaussées ................................................... 11
1.2.2. Approche mécanistique-empirique de conception des chaussées ............................ 14
1.2.3. Les catalogues de structures types............................................................................ 16
1.3. CONCLUSION PARTIELLE .......................................................................................... 17
CHAPITRE 2 : MODELES MECANIQUES DE CHAUSSEES, DE SOL ET DE CHARGE
DYNAMIQUE ................................................................................................................................. 18
2.1. MODELES CHAUSSEES FLEXIBLES ET LEURS LIMITES ..................................... 18
2.1.1. Modèle de Boussinesq (1885) .................................................................................. 18
2.1.2. Modèle multicouche de chaussée de Burmister (1943) ............................................ 19
2.1.3. Modèle d’Epaisseur Equivalente d’Odemark (1949) ............................................... 21
2.1.4. Modèle de plaque équivalente sur sol ...................................................................... 21
2.1.5. Modèle de Mohr-Coulomb ....................................................................................... 22
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2.1.6. Modèles de dimensionnement éléments finis 2D ..................................................... 22
2.1.7. Modèles de dimensionnement éléments finis 3D ..................................................... 22
2.2. MODELE DE SOL : ........................................................................................................ 23
2.2.1. Sol de Boussinesq : .................................................................................................. 23
2.2.2. Sol de Winkler :........................................................................................................ 23
2.2.3. Sols bi-paramétriques : ............................................................................................. 25
2.2.4. Sol de Vlassov avec considération de l’inertie de LVOVSKI : ............................... 28
2.3. MODELES DE CHARGES DYNAMIQUES ................................................................. 29
2.3.1. Modèle de charge concentrée mobile uniforme ....................................................... 30
2.3.2. Modèle de masse concentrée mobile ........................................................................ 31
2.3.3. Modèles de charge concentrée harmonique mobile ................................................. 32
2.3.3.1. Justification du modèle..................................................................................... 32
2.3.3.2. Modèle de charges vibratoires simples............................................................. 33
2.3.3.3. Modèles de charges mixtes : concentrées mobiles et vibratoires ..................... 34
CHAPITRE 3 : SYNTHESE SUR LA REPONSE DYNAMIQUE DES CHAUSSEES ................ 35
3.1. IMPORTANCE DE L’ANALYSE DYNAMIQUE DES CHAUSSEES ........................ 35
3.2. PRISE EN COMPTE DE L’INERTIE DANS LES MODELES DE SOL ...................... 36
3.3. GENERALITES SUR LES THEORIES DES STRATIFIES .......................................... 38
3.4. MODELES DE STRUCTURES MULTICOUCHES ...................................................... 39
MATERIEL ET METHODES ......................................................................................................... 40
CHAPITRE 4 : LE MODELE DE PLAQUE EQUIVALENTE ...................................................... 41
4.1. PRINCIPE DU MODELE DE PLAQUE EQUIVALENTE ............................................ 41
4.1.1. Hypothèses de Love-Kirchhoff ................................................................................ 43
4.1.2. Equation différentielle de la déformée d’une plaque mince fléchie ......................... 44
4.2. CAS D’UNE PLAQUE MULTICOUCHE A INTERFACES COLLEES ...................... 45
4.2.1. Calcul des contraintes normales ............................................................................... 45
4.2.2. Calcul des contraintes tangentielles ......................................................................... 45
4.3. CAS D’UNE PLAQUE MULTICOUCHE A INTERFACES GLISSANTES ................ 46
4.3.1. Calcul des contraintes normales ............................................................................... 47
4.3.2. Calcul des contraintes tangentielles ......................................................................... 48
CHAPITRE 5 : RESOLUTION DU PROBLEME .......................................................................... 49
5.1. LA CONVOLUTION SINGULIERE DISCRETE (DSC) .............................................. 49
5.1.1. Les noyaux de convolution....................................................................................... 51
5.1.2. Discrétisation............................................................................................................ 54
5.1.3. Approximation des dérivées ..................................................................................... 56

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5.1.4. Méthode de résolution DSC et traitement des conditions aux limites ...................... 56
5.2. NOUVEL ALGORITHME DSC UTILISANT LES SERIES DE TAYLOR .................. 60
5.2.1. Equation gouvernante et conditions aux limites....................................................... 61
5.2.2. Approximation des dérivées ..................................................................................... 63
5.2.3. Expansion de la méthode des séries de Taylor ......................................................... 65
5.2.4. Les vibrations libres pour les plaques minces rectangulaires isotropes par la méthode
DSC 66
5.3. DETERMINATION DES FREQUENCES NATURELLES ........................................... 71
5.4. RESOLUTION DU PROBLEME STATIQUE ............................................................... 72
5.5. RESOLUTION DU PROBLEME DYNAMIQUE .......................................................... 73
5.5.1. La méthode  − Newmark : Principe et Algorithme ............................................... 74

5.5.1.1. Principe............................................................................................................. 74
5.5.1.2. Algorithme ....................................................................................................... 76
RESULTATS ET DISCUSSION ..................................................................................................... 77
CHAPITRE 6 : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSION ............................................. 78
6.1. PRESENTATION GENERALE DE L’OUVRAGE A MODELISER ............................ 78
6.2. ETUDE DE CONVERGENCE ET VALIDATION DE LA METHODE DE
RESOLUTION ............................................................................................................................. 80
6.2.1. Etude de convergence du programme statique ......................................................... 80
6.2.2. Validation de l’algorithme de résolution du problème statique ............................... 82
6.2.3. Validation de l’algorithme de résolution du problème dynamique .......................... 82
6.2.3.1. Généralité sur le logiciel ABAQUS ................................................................. 82
6.2.3.2. Types d’éléments disponibles dans le logiciel ABAQUS ................................ 84
6.2.3.3. Choix du pas de maillage ................................................................................. 86
6.2.3.4. Modélisation d’un chargement dynamique avec ABAQUS............................. 87
6.2.3.5. Validation de l’algorithme................................................................................ 87
6.3. ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS .................................................................... 92
6.3.1. Analyse de la réponse statique ................................................................................. 92
6.3.2. Comparaison entre la réponse statique et la réponse dynamique ............................. 93
6.3.3. Influence du rapport a / b sur la réponse dynamique obtenue par la Méthode de
Plaque Equivalente ................................................................................................................... 94
6.4. ETUDE DE LA PERFORMANCE DU MODELE DE PLAQUE EQUIVALENTE ..... 95
6.4.1. Etude de la performance vis-à-vis des déflexions .................................................... 96
6.4.2. Etude de la performance vis-à-vis des contraintes ................................................. 101
CONCLUSION .............................................................................................................................. 105
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................................... 107

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ANNEXES ..................................................................................................................................... 115
ANNEXE 1 : Programme de résolution numérique du modèle de plaque équivalente suivant
l’approche CLPT dans Mathematica pour plaque multicouche à interfaces collées ...................... 116
ANNEXE 2 : Programme de résolution numérique du modèle de plaque équivalente suivant
l’approche CLPT dans Mathematica pour plaque multicouche à interfaces glissantes ................. 131
ANNEXE 3 : Script DLOAD pour la simulation du modèle de charge dynamique dans ABAQUS
........................................................................................................................................................ 137
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................. 138

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