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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
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THEME
A mon père Guillaume HOUINATO et ma mère Paula Aimée ZINKPE, pour leur
prière, leur sacrifice et leur attachement au sens de la responsabilité parentale. Veuillez
accepter ce travail comme ma profonde reconnaissance pour m’avoir aidé à franchir toutes
ces étapes de ma vie. Puisse le Père le très haut vous combler de ces grâces et vous garde
sous sa protection.
A ma tante Marie Gisèle ZINKPE pour m’avoir accordé son temps tout le long de
mon cursus, pour sa bienveillance et pour m’avoir prodigué de précieux conseils. Acceptez
par ce travail l’expression de ma profonde gratitude. Daigne le Seigneur vous le rendre au
centuple et vous combler de sa grâce divine.
A nos juges
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de présider
ce jury de mémoire. Veuillez recevoir notre respectueuse gratitude.
Profonde gratitude
Mots clés : Plaque Equivalente, Charge dynamique, sol de Pasternak Vlassov inerte,
convolution singulière discrète (DSC), la Théorie de Déformation de Cisaillement du
Premier Ordre (FSDT), Théorie Classique des Plaques Stratifiées (CLPT).
Keywords: Equivalent Plate, Dynamic Load, Inert Pasternak Vlassov Soil, Discrete Singular
Convolution (DSC), First Order Shear Deformation Theory (FSDT), Classical Laminate
Plate Theory (CLTP).
OBJECTIFS DE L’ETUDE
OBJECTIF GENERAL
Statuer sur l’applicabilité du Modèle de Plaque Equivalente pour la modélisation
dynamique du système : Structure de chaussée - Sol – Trafic, ainsi que sur la validité et la
précision des résultats obtenus après la détermination du comportement dynamique de ce
système à l’aide de méthodes numériques simples et efficaces, comme celle couplée DSC et
β-Newmark.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Le poids des véhicules est transmis à la chaussée, sous forme de pressions, par
l’intermédiaire des pneumatiques. Cette pression est dans l’ordre de 0.1 MPa (1 kg/cm2)
pour une automobile et dans l’ordre de 0.7 MPa (7 kg/cm2) sous une roue de camion. Ces
pressions induites ne peuvent généralement pas être supporter par les sols sans dommages.
En présence de sols peu résistants, une ornière se forme après contact avec les pneumatiques.
En revanche lorsque le sol est résistant, quand bien même se forme une ornière, le sol
remonte peu à peu au fur et à mesure que la roue s’éloigne. Il subsiste toutefois un tassement
résiduel qui conduira à la formation d’une ornière après de passages continues et répétés de
véhicules.
Il s’avère alors nécessaire de reporter sur le sol support de manière plus convenable
les efforts dus au trafic, en interposant un écran qui recevra en premier lieu ces efforts avant
de les transmettre au sol. Cet écran est constitué de plusieurs couches granulaires dont
l’ensemble forme la structure de la route [27].
Une chaussée est une superposition de couches de matériaux différents formant une
structure multicouche constituée de trois parties principales qui ont chacune un rôle bien
défini.
En premier lieu le sol terrassé ou sol-support qui est surmonté généralement d’une
couche de forme. L’ensemble sol-couche de forme représente la plate-forme support de la
chaussée. La couche de forme, pendant les travaux, elle assure la protection du sol-support,
permet la qualité du nivellement ainsi que la circulation des engins. En service, elle permet
d’homogénéiser les caractéristiques mécaniques des matériaux constituant le sol ou le
remblai, et d’améliorer la portance à long terme.
Ensuite vient la couche d’assise formée par la couche de base et la couche de
fondation. Les couches d’assise apportent à la chaussée la résistance mécanique aux charges
verticales induites par le trafic et repartissent les pressions à un taux compatible avec les
limites admissibles du sol support.
Selon les matériaux granulaires liés (enrobés, béton) ou non liés, composant les
couches des chaussées, nous distinguons plusieurs types de structures. Au prochain titre nous
allons présenter les classifications des chaussées françaises [12].
Elles sont constituées d'une couche bitumineuse en surface et d'une assise en matériau
granulaire non lié. L'épaisseur globale de la chaussée est généralement comprise entre 30 et
60 cm et dépend du trafic souvent faible et du climat.
Ces chaussées tiennent leur nom du fait qu'elles ont l'aptitude de se déformer sans se
rompre sous l'action des sollicitations. Elles distribuent les efforts de surface à travers les
couches de base et de fondation de façon que l'effort sur la plate-forme soit compatible avec
la résistance de l'infrastructure et du sol.
Ces structures sont composées d'une couche de roulement bitumineuse sur un corps
de chaussée en matériaux traités aux liants hydrocarbonés, fait d'une ou deux couches (base
et fondation). L'épaisseur des couches d'assise est le plus souvent comprise entre 15 et 40cm.
Le fonctionnement des chaussées épaisses est d'autant plus différent de celui des
Ces structures comportent une couche de roulement et une couche de base (10 à 20
cm) en matériaux bitumineux sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants
hydrauliques (20 à 40 cm). Les structures qualifiées de mixte sont telles que le rapport de
l'épaisseur de matériaux bitumineux à l'épaisseur totale de chaussée soit de l'ordre de 1/2.
Cette méthode empirique est utilisée dans le dimensionnement des chaussées souples. Le
dimensionnement est obtenu au moyen d'un abaque permettant de déterminer l'indice de structure
(SN) à partir duquel sont définies les épaisseurs des différentes couches. L'indice de structure est un
paramètre qui reflète les caractéristiques mécaniques de la chaussée ; il est fonction du trafic, du
module élastique du sol support et des matériaux, de la perte de niveau de service et du niveau de
confiance.
On utilise l'abaque ci-contre pour déterminer le nombre SN et pour choisir les épaisseurs des
couches on procède aux vérifications suivantes :
a1D1 SN1
Sol support
La méthode du CEBTP est une méthode conçue pour tenir compte des réalités
climatiques des pays tropicaux mais aussi de l’économie, du trafic, des disponibilités en
matériaux, des techniques de mise en œuvre et des moyens d’entretien de ces pays. Basée
sur deux principes, elle comporte un ensemble de directives et de recommandations
techniques sur la procédure à suivre pour l’étude du dimensionnement des chaussées
bitumées dans ces pays.
La méthode permet de déterminer d’une part en fonction du trafic et de la portance de la
couche de forme, les épaisseurs totales requises en couches de fondation, de base et de
surface. Dans un but pratique, des classes de portance du sol de plate-forme ont été définies
en fonction des valeurs du CBR
CBR ‹ 5 S0
5 ≤ CBR ‹ 10 S1
10 ≤ CBR ‹ 15 S2
15 ≤ CBR ‹ 30 S3
30≤ CBR ‹ 80 S4
80≤ CBR S5
Quatre classes de trafic (fréquence des voitures sur une chaussée ici dans les deux
sens) sont définies en se basant sur le nombre de poids lourds circulant pendant une durée
de vie probable de l’ordre de 10 à 12 ans. Le poids lourd étant un véhicule ayant un poids
total en charge supérieur à 3 tonnes. Si le pourcentage d’essieux de plus de 13 tonnes dépasse
10%, il convient d’adopter la classe immédiatement supérieure).
Tableau 1.2-3: Epaisseur des différentes couches en fonction du CBR et de la classe du trafic
[29].
T1 T2 T3 T4
CF CB CF CB CF CB CF CB
Classe de S1 20 15 25 15 25 20 30 20
portance de
S2 15 15 20 15 20 20 25 20
la
plateforme S3 10 15 15 15 15 20 20 20
S4 0 15 0 15 0 20 0 20
S5 0 0 0 0 0 0 0 0
Revêtement Type 1 Type 2 Type 3 Type 4
2 cm 3 cm 4 cm 5 cm
Du nom de Transport Road Research Laboraty, la TRRL fait partie des méthodes
pratiques de dimensionnement. Elle est issue de la méthode CBR et s'appuie sur cette
dernière pour publier des abaques en 1962 appelés Road Note 29 à la suite des observations
des chaussées britanniques durant 15ans. Ces abaques fixent les épaisseurs minimums du
revêtement et de la couche de base en fonction du trafic. Seule l'épaisseur de la couche de
fondation dépend de la valeur du CBR du sol de plateforme, la couche de base étant en
concassé. Ainsi en 1971 le TRRL de Londres publie la Road Note 31 pour les territoires
anglophones (la 29 étant relégué à la métropole). Ce guide insiste sur les aspects essentiels :
Comme ce sont des méthodes expérimentales, elles ont les inconvénients suivants :
• Le coût est très élevé pour avoir un nombre important de sections expérimentales
afin de déterminer les épaisseurs des différentes couches et les propriétés mécaniques
des matériaux.
• Le temps de réponse est très long.
• Cette analyse donne des résultats qui ne peuvent pas être généralisés car ne
s’applique qu’aux matériaux étudiés, qu’aux conditions d’environnement de
l'expérimentation et qu'aux sols supports rencontrés.
.
1.2.2. Approche mécanistique-empirique de conception des
chaussées
Pour dimensionner une chaussée on peut aussi utiliser des catalogues préalablement
établis qui correspondent à un certain état de la technique à l'époque considérée. Il faudra
donc réactualiser périodiquement ces catalogues pour tenir compte des conditions actuelles.
Les catalogues donnent directement l'épaisseur des couches en fonction des paramètres de
base choisis. D’après Koubikana [1] nous pouvons citer comme catalogue:
❖ Catalogue du CEBTP
Le document de référence est le "Guide pratique de dimensionnement des chaussées
pour les Pays Tropicaux " [29]. Ce guide est élaboré par le Centre Expérimental des
recherches et d'Etude de Bâtiment et des Travaux Publics. Il fournit des fiches de
dimensionnement basées sur la portance CBR des sols, le trafic. Ce catalogue est l’adaptation
locale aux pays tropicaux d’Afrique et des Antilles, de la méthode analytique rationnelle
utilisée en France par le LCPC.
C’est une méthode analytique développée par le LCPC (Laboratoire Central des Ponts
et Chaussées) et SETRA (Service d'Études Techniques des Routes et Autoroutes) en
couplant la théorie de Burmister (1943-1948) appliquée à l’analyse linéaire d’une
multicouche (homogène isotrope) et les résultats de Wöhler-Miner pour la validation de
Dans le cas où le corps de chaussée n’est pas trop différent du sol naturel, on peut
considérer que la pression se répartit de la même manière que dans un sol. Ceci amène à
considérer la structure de chaussée comme un massif semi-infini et à proposer une méthode
simple de dimensionnement. Avec les hypothèses d’isotropie et d’élasticité linéaire. Ce
problème a été résolu par Boussinesq en 1885.
Pour une charge circulaire de rayon a et de pression 𝑞0 , la contrainte 𝜎𝑧 à l’aplomb
du cercle est maximum. A la profondeur z, elle prend la valeur :
𝑧 3
( )
𝑎
𝜎𝑧 = 𝑞0 [1 − 3 ] (2.1.1)
𝑧2 2
(1+ 2 )
𝑎
𝐸 1/3
𝐻 = ∑ [𝐶 𝑥 ℎ𝑖 (𝐸 𝑖 ) ] (2.1.2)
𝑂
Le modèle de plaque équivalente sur sol est un modèle utilisé par Martincek [26]
pour l’étude des structures de chaussées à la fois flexibles et rigides. Elle consiste à
transformer le système de chaussée multicouche en un système de plaque reposant sur sol
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
21
pouvant être modélisé comme un massif semi-infini de Boussinesq ou sur un sol élastique
de type Winkler, Pasternak, Vlassov ou autre. Ce travail a été appliqué pour une analyse
dynamique de chaussée et s’est révélé selon l’auteur assez précis. Ces résultats convergent
vers ceux du modèle de solide élastique multicouche. Ce modèle a été appliqué avec succès
à l’analyse dynamique des chaussées. Il permet aussi de bien prendre en compte le caractère
viscoélastique de certains matériaux. C’est ce modèle couplé à de méthodes numériques
simples comme les méthodes DSC et 𝛽 − 𝑁𝑒𝑤𝑚𝑎𝑟𝑘 qui fera l’objet de la présente étude
afin de statuer sur sa performance dans l’analyse de la réponse dynamique des chaussées
flexibles.
Ce modèle basé sur le ratio de contraintes capable de limiter la rupture aux interfaces
des matériaux soumis à une charge conformément aux résultats déduits de l’analyse des
courbes rhéologiques de Mohr- Coulomb. La principale limitation est liée à la définition des
valeurs seuils de rupture des matériaux (état limite) lors de l’analyse de la droite tangente au
cercle de Mohr- Coulomb, aussi les contraintes obtenues sont ajustées mais ne sont pas
redistribuées. Par conséquent, les contraintes ajustées ne sont pas en équilibre et vraies la
convergence de l'approche itérative n'est pas atteinte [34].
Siddharthan et al. (2000) ont proposé un modèle de couches finies, basé sur le continuum
appelé 3D-MOVE pour évaluer la réponse dynamique des chaussées flexibles [17]. Le
Où :
𝐸𝑆 est le module d’élasticité du sol, 𝜈𝑆 est le coefficient de Poisson du sol, B est la largeur
du sol, et EI est la rigidité de la poutre. Par ailleurs Vesic (1961) a développé une valeur pour
k sur un sol similaire, excepté que, au lieu d’égaler les moments fléchissants maximaux, il
a plutôt égalisé les flèches maximales de la poutre sur un modèle de Winkler avec ce
continuum. Il a obtenu la corrélation avec le modèle de Winkler en utilisant :
0,65 𝐸𝑆 12 𝐵 4 𝐸𝑆
𝑘= (1−𝜈2 )
( √ ) (2.2.4)
𝐸𝐼
Ces deux théories équivalentes supposent que le sol est semi-infini. En réalité, on
rencontre souvent les roches rigides ou des couches assez dures de sol à partir de certaines
profondeurs.
Vesic a étudié une extension de la solution de Biot. En utilisant ces valeurs de k, les
distributions des déflexions, moments et efforts tranchants de la poutre peuvent être compilés
en utilisant le modèle de Winkler. Mais ces valeurs de k, ne peuvent produire une corrélation
exacte avec le modèle du continuum. Selon Vesic, cette insuffisance de corrélation résulte
des erreurs dans le modèle de Winkler.
La valeur de k dans les différents modèles ne dépend pas seulement des propriétés
du sol et de la structure, mais également de la répartition de la charge et de la profondeur du
continuum des sols. Par conséquent, il n'existe pas une valeur unique de k. En d'autres
termes, pour un même type de sol, la valeur de k est différente pour une profondeur de sol
de 4,57 mètres de celle d'une profondeur de 15,2 mètres de sol, les deux ayant une couche
relativement dure en-dessous. Ce facteur est complètement ignoré dans le modèle de
Winkler, puisque la valeur de k est déterminée pour un type particulier de sol sans référence
à sa profondeur.
Bien que ce soit le cas, aucune méthode n’était prévue pour le calcul de k et T, sauf
par une vaste expérience et corrélation empirique. Hetenyi (1946, 1950) a réalisé une
interaction entre les éléments à ressort indépendants par enrobage avec une plaque
supplémentaire avec une rigidité en flexion, D*. Sa relation entre le déplacement, W, et la
charge, p, est donnée par :
𝑝 = 𝑘. 𝑊 + 𝐷∗ ∇2 ∇2 𝑊 (2.2.6)
Mais là encore aucune méthode n’a été mise en place pour déterminer la valeur de k et D*,
à l'exception peut-être des expériences détaillées.
Réalisant que le continuum du sol est soumis à des contraintes de cisaillement en plus de
contraintes verticales, Pasternak (1954) a développé un modèle dans lequel il a assumé une
interaction de cisaillement entre les ressorts en reliant les extrémités des ressorts à une poutre
ou plaque constituée d'éléments verticaux incompressibles qui se déforment seulement par
cisaillement latéral. Le rapport charge-flèche dans le modèle de Pasternak est donnée par :
𝑝 = 𝑘. 𝑊 − 𝐺. ∇2 𝑊 (2.2.7)
Le second terme du côté droit est l'effet des interactions de cisaillement des éléments
verticaux ; où G représente le module de cisaillement de la
fondation élastique. Toutefois, aucune méthode n’a été fournie pour l'évaluation de k.
Vlassov et Leontiev (1966) ont essayé d'utiliser une nouvelle approche mathématique pour
Vallabhan et Das ont résolu le problème dans le cas des poutres sur une fondation élastique
ayant des couches de sol finies. Ils ont utilisé la méthode des différences finies pour trois cas
de chargement. Il avait une conformité excellente des résultats avec ceux de la méthode plus
sophistiquée des éléments finis. Straughan (1990) a appliqué le modèle de Vlassov modifié
à l'analyse des dalles rectangulaires sur fondations élastiques. Il a utilisé la technique des
différences finies pour résoudre cette équation pour plusieurs cas de chargement.
Pendant ce temps, Kolar et Nemec (1989) ont tenté de résoudre le problème de la
plaque sur une fondation élastique par la méthode des éléments finis. Ils ont résolu le
problème en utilisant la méthode d’éléments finis en 3-D, et le modèle Vlassov. Leurs seules
suggestions pour les plaques avec des géométries irrégulières étaient de prolonger les
rectangles et d’assimiler la rigidité de la plaque Dp, à zéro pour les régions du sol. Dans leur
livre, ils ne résolvent pas les plaques à géométrie irrégulière, même s’ils ont fait savoir qu'ils
pouvaient le faire.
2w (x , y ,t )
q s = k ow (x , y ,t ) − C o 2w (x , y ,t ) + m o (2.2.11)
2t
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
28
k o et Co , sont les caractéristiques intégrales en compression et en au cisaillement du
massif de fondation ;
∇, l’opérateur nabla ;
d
Hs 2
ko =
0
E dz
dz
HS
Co = G
2
dz (2.2.12)
0
+ +
mo = Ew
2
dxdy
− −
Où :
z
sinh 1 −
( z) = Hs
(2.2.13)
sin
Où H s = la hauteur dynamique active du sol
Et
+ +
( w )
2
2 dxdy
no G − −
= = = + + (2.2.14)
H s mo E
w dxdy
2
− −
Cette expression est bien sûr celle d’une plaque de chaussée sous charge.
La charge du trafic est transmise à travers la plaque des chaussées rigides par les
pneumatiques recevant les charges des essieux. Pour matérialiser la charge dynamique
transmise aux chaussées Rahman et Anam [48] l’ont considéré comme étant :
Ce même modèle est aussi adopté par Sun (2005) [49]. Il suppose que la charge garde une
valeur constante égale à 𝑃𝑜 le long de sa trajectoire qui est rectiligne. En effet, l’utilisation
de la fonction Delta de Dirac a permis de n’appliquer la charge qu’au point de coordonnée
𝑋0 = 𝑣. 𝑡 ; 𝑌0 = 0 et nulle part ailleurs à un instant quelconque t (𝑌0 = 0 désignant l’axe
central de la plaque). C’est donc la fonction de Dirac qui permet de fixer la nature et la
trajectoire du mouvement. Enfin, cette charge est considérée circulant de façon uniforme,
c’est-à-dire à vitesse constante, le long de l’axe longitudinal central de la plaque. Cette
modélisation est l’une des plus répandues dans la littérature. Il est facile de constater que le
seul effet dynamique pris en compte est simplement le déplacement de la force à travers les
fonctions de Dirac. Mais les conséquences de ce déplacement ne sont pas prises en compte
dans ce modèle.
Le modèle de charges concentrées mobiles ne tient pas compte du fait que les pneumatiques
sont en rotation. En effet, les pneumatiques sont à la fois en mouvement de translation et de
rotation ; ceci amène à tenir compte de l’effet de l’inertie de rotation sur la charge. Ainsi la
charge n’est plus simplement une force en mouvement mais un ensemble de masses mobiles
traversant la plaque mince modélisant la chaussée rigide[50], [51]. Ce modèle de chargement
donne des résultats certes, plus contraignants, mais pas pour autant différents de ceux du
modèle de charges mobiles d’après les études de Oni [51]. Le chargement tel que présenté
par Xiang-Sheng (1987) et Oni & Awodola (2011) [50], [51] est le suivant :
∆∗
𝑃(𝑥, 𝑦, 𝑡) = 𝑃𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑡) (1 − 𝑊(𝑥, 𝑦, 𝑡)) (2.2.2)
𝑔
2 dx 2 dy 2 2 dx dy 2 dx 2 dy
2 2
= 2 + 2 + 2 +2
*
+2 +2
x dt y dt t xy dt dt xt dt yt dt
2 dy d 2 y d 2 y
+2 + +
yt dt x dt 2 x dt 2 (2.2.4)
D’après Xiang-Sheng (1987) [52] qui suppose que la vitesse est uniforme c’est-à-dire
Les effets dus au déplacement de la charge sont pris en compte déjà à partir des modèles de
charge décrite précédemment. Ainsi, Sun (2005), Alisjahbana (2004) [49], [54], [55] ont
considéré la charge sollicitant la plaque mince comme une charge concentrée harmonique
en mouvement uniforme, de vitesse v, le long de l’axe longitudinal central de la plaque.
Pour Alisjahbana [54] par exemple, la charge P est modélisée par une valeur variant de façon
harmonique et représentée par :
Où :
Po, est l’amplitude de la force
ω, la fréquence de la force mobile traversant la plaque.
Mais[55] a plutôt proposé le modèle qui suit surtout pour son utilisation dans le domaine
fréquentiel :
𝑷 = 𝑷𝒐. 𝒆𝒊𝛀𝒕 . 𝜹(𝒙 − 𝒗𝒕). 𝜹(𝒚) (2.2.7)
En effet, avec ce modèle de charge, il peut avoir des instants pendant lesquels la
charge appliquée devient nulle ou même négative. Ce modèle suppose donc que le
pneumatique n’a pas un contact franc et permanent avec la chaussée et que les forces
Dans ses travaux qui ont suivi, Alisjahbana a modélisé la charge du trafic comme une
combinaison de charge concentrée mobile et de charge vibratoire [56]. Dans ce modèle la
charge vibratoire est supposée agir en parallèle avec la charge mobile ponctuelle. Elle est
présentée comme suit :
1 1 1
𝑃 = 𝑃𝑂 (1 + cos ⍵𝑡) . 𝛿 [𝑥 − ( 𝑎𝑡 2 + 𝑉𝑜 𝑡)] . 𝛿 [𝑦 − 𝑏] (2.2.8)
2 2 2
Du fait de la fonction cosinus bornée, la charge varie entre Po/2 et 3Po/2 avec une fréquence
circulaire ⍵. Donc ce modèle dispose d’un intervalle de temps durant lequel la charge est
supérieure à l’amplitude de chargement Po. Ainsi, le modèle tient compte de la force
concentrée mobile d’intensité Po et de la charge vibratoire :
1
𝑃𝑣 = 𝑃𝑂 cos ⍵𝑡 (2.2.9)
2
Cela explique mieux les vibrations de la chaussée qu’on a en présence. De plus la
charge mobile évolue suivant un mouvement uniformément varié. Par ailleurs la charge est
supposée concentrée et évoluant le long de l’axe central longitudinal de la plaque, mais avec
un mouvement uniformément varié.
Une structure composite multicouche peut être considérée comme un corps hétérogène
constitué d'un nombre fini de couches homogènes anisotropes collées. La caractéristique
géométrique d'une plaque est sa faible épaisseur par rapport aux autres dimensions. La
modélisation des structures multicouches modernes avec une bonne précision exige des
théories raffinées qui prennent en compte une bonne description du modèle mathématique.
L’analyse des plaques composites est basée sur les approches suivantes, qui peuvent être
regroupées [20] :
➢ Approche monocouche équivalente
▪ Théorie classique des stratifiés ou modèle classique
▪ Modèle d’ordre supérieur
➢ Théorie d’élasticité 3D
▪ Formulations élastiques traditionnelles (3D)
▪ Approche par couche
➢ Méthode de modèles multiples
Le modèle de plaque équivalente est utilisé par Martincek [26] pour l’étude des
chaussées à la fois flexibles et rigides. Ce modèle selon lui est un modèle au moyen duquel
le comportement des structures de chaussée en couches peut être efficacement exprimé, car
cette approche permettant de transformer système de plaque multicouche en une plaque
monocouche, simplifie la complexité et donc le temps de calcul des états de contraintes et
de déformations dans une plaque multicouche.
Une comparaison de l'état de contrainte dans les plaques stratifiées obtenu par une
solution plus exacte appliquant la méthode des éléments finis avec les résultats d'une solution
technique simplifiée a été réalisée dans (KOLAŘ, V.-NĚMEC, I.-DUBČÁK, 1976). La
comparaison a démontré que cette technique est, d'un point de vue pratique, adapté à la
détermination des contraintes dans la plaque stratifiée. Il permettra de déterminer la flèche
dynamique et tous les efforts internes décisifs d'une structure de chaussée en couches réelles.
Aussi, Youxu Yang, Zhigang Wu ont utilisé le modèle de Plaque Equivalente dans [65] pour
la détermination des fréquences de structures d’ailes complexe. Ils ont conclu que ce modèle
peut prédire avec précision les caractéristiques de la dynamique structurelle et les vitesses et
fréquences de flottement. Le temps de préparation du modèle de plaque équivalent est plus
court et le coût de calcul est inférieur par rapport au modèle d'éléments finis, il fournit donc
un outil d'analyse de la dynamique structurelle des plaques au stade précoce de la conception.
ℎ𝑖
∑𝑛𝑖=1 𝐸𝑖ℎ𝑖(ℎ𝑖−1
∗
+ 2
𝑒= 2 )/(1 − 𝜐 ) (5.1.1)
∑𝑛𝑖=1 𝐸𝑖ℎ𝑖/(1 − 𝜐 2 )
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
42
La plaque monocouche obtenue est une plaque mince répondant aux hypothèses de
Love-Kirchhoff
Les plaques minces se calculent par une théorie approchée basée sur un certain
nombre d’hypothèses proposées par le savant Allemand Kirchhoff. Rappelons qu’une plaque
mince est plaque pour laquelle :
1 h 1
▪ L’épaisseur h est telle où b est la plus petite dimension en plan de la
80 b 5
plaque 𝑏 < 𝑎 ;
h
▪ Les déflexions w sont telles que w .
4
Ces hypothèses appelées hypothèses de Love-Kirchhoff et sont au nombre de trois [66].
Tout élément rectiligne et perpendiculaire à la surface moyenne d’une plaque fléchie reste
rectiligne et droite après sa déformation et sa longueur ne change pas. Cette hypothèse est
analogue à celle des sections droites de la théorie des poutres fléchies.
4 w( x, y ) 4 w( x, y ) 4 w( x, y )
D +2 + = q ( x, y )
x x 2y 2 y 4 (4.1.3)
4
𝑛
34(1 − 𝜐12 ) 𝐸𝑖
ℎ𝑒𝑞 =√ ∑ (𝑧 3 − 𝑧𝑖−1
3 )
(5.1.4)
𝐸1 (1 − 𝜐𝑖2 ) 𝑖
𝑖=1
Les contraintes tangentielles aux interfaces de la plaque multicouche sont données par
𝑆𝑧𝑙 est valide pour un point arbitraire de la 𝑙𝑖è𝑚𝑒 couche. Q est donné par [26] :
𝜕 3𝑤 𝜕 2𝑤 𝜕 3𝑤 𝜕 2𝑤
𝑄𝑥 = −𝐷 ( + (2 − 𝜐) ) ; 𝑄𝑦 = −𝐷 ( + (2 − 𝜐) )
𝜕𝑥 3 𝜕𝑥𝜕𝑦 2 𝜕𝑦 3 𝜕𝑦𝜕𝑥 2
Une plaque multicouche peut avoir un contact de cisaillement défectueux entre certaines
couches et une interface parfaitement collée entre d’autres couches. Le passage de la plaque
multicouche à la plaque monocouche se fera en deux étapes :
➢ Isoler les couches ayant des interfaces collées et déterminer les plaques monocouches
correspondantes de manière à obtenir un système avec uniquement des interfaces
glissantes entre les couches
Figure 4.3-1 : Passage d'une plaque à interfaces mixtes à une plaque à interfaces
glissantes
𝐷𝑒𝑞 = ∑ 𝐷𝑖 (5.1.10)
𝑖=1
Et correspond aussi à :
3
𝐸1 ℎ𝑒𝑞
𝐷𝑒𝑞 = (5.1.11)
12(1 − 𝜐𝑖2 )
𝑛
12(1 − 𝜐12 )
3
ℎ𝑒𝑞 =√ ∑ 𝐷𝑖 (5.1.12)
𝐸1
𝑖=1
Et :
𝐸𝑖
𝐺𝑖 = (5.1.18)
2(1 + 𝜐𝑖 )
l’espace de la fonction test e.g. ( t ) D . Une convolution singulière est définie comme
suit :
F ( t ) = (T )( t ) = (T − x ) ( x )dx (6.1.1)
−
T, la convolution singulière est le centre d’un grand nombre des problèmes de la science et
généralement utilisé dans les propriétés spectrales des fonctions de corrélation du temps,
dans l’électrodynamique, dans la théorie des réponses linéaires, dans le procédé analytique
des signaux et dans la théorie des fonctions analytiques. Le noyau de convolution
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
49
T ( x ) = 1 x est largement utilisé dans la tomographie. Ces deux noyaux de convolutions
2
elle n’a de valeur nulle part. Mathématiquement, ( x ) sont des distributions avec des
(n)
points supports et peuvent être classées comme des éléments de l’espace d’ordre négatif de
Cependant, ces noyaux de convolution ne peuvent pas être directement numérisés à cause de
leurs caractères singuliers. Une solution pour ce fait, est de construire un noyau de
ainsi la condition nécessaire pour f ( x ) est restreinte à une fonction de bande limite L2 . En
général, la convolution définie par une paire de fonction est connue sous le nom d’intégrale
de Lebesgue.
Les noyaux de convolution DSC les plus utilisés sont les noyaux de convolution delta
séquence qui sont une approximation de la distribution delta ou encore appelé la fonction
Notons une séquence de la fonction du noyau de convolution en ( −, ) qui sont
intégrables sur tout intervalle borné. Nous appelons un noyau de convolution delta
2
sur tout intervalle limité. Nous appelons un noyau de convolution delta séquence de
Dirichlet si :
(1) → 1 quand → 0 pour certaine constante finie .
−
C1
( x ) + C2
C1 C2 x
Il existe des constantes positives et telles que pour toute valeur de x
et de .
Sont listés ci- dessous quelques exemples :
➢ Le noyau de convolution delta de Dirichlet
L’un des plus importants exemples des noyaux de convolution de DSC est le noyau de
convolution delta de Dirichlet.
1 1
D ( x ) = + cos ( x ) + cos ( 2 x ) + ... + cos ( x )
2
1 (6.1.9)
sin + x
= 2
, = 0,1, 2,...
1
2 sin x
2
Le noyau de convolution delta de Dirichlet joue un rôle important dans la théorie des
approximations et constitue un élément clé dans l’approximation polynomiale
trigonométrique.
➢ La série delta de Shannon
Le noyau de convolution delta de Shannon (ou le noyau de convolution delta continu de
Dirichlet) est donné par la transformée de Fourier dont la fonction caractéristique est
X ,
− ,
2 2
en dehors de l’intervalle −1 , 1 .
2 2
Pour améliorer la stabilité et la régularité des noyaux de convolution delta, nous
pouvons appliquer la procédure de régularisation :
( x) = R ( x) ( x) , ( 0) (6.1.14)
lim R ( x) = 1
x → (6.1.15)
Et
R (0) = 1 (6.1.16)
Ici l’équation (6.1.15) est la condition générale que doit satisfaire le régulateur, tandis
que l’équation (6.1.16) spécifique au régulateur delta, qui est utilisée dans la régularisation
x2
R ( x) = exp − 2 . (6.1.17)
2
5.1.2. Discrétisation
En calcul numérique, il est nécessaire de discrétiser les différentes fonctions delta. Nous
allons examiner une base d’échantillonnage donnée par la fonction delta de Shannon qui est
l’un des noyaux les plus utilisés
sin ( x − xk )
Sk ( x) = K ( x, xk ) = , xk = k , k Z , (6.1.18)
( x − xk )
Où Z est l’ensemble des nombres entiers. Cette base d’échantillonnage est un élément de
Paley-Wiener reproduisant le noyau de convolution de l’espace de Hilbert. Ainsi, elle fournit
2
une représentation discrète de toute fonction continue dans B 1 , soit :
2
f ( x) = f ( x )S ( x).
kZ
k k (6.1.19)
Où n, k est la fonction delta de Kronecker. Notons que la fonction delta de Shannon peut
être interpolée sur Z . L’interpolation est d’une importance capitale pour la précision et la
simplicité dans le calcul numérique.
Pour une grille d’espacement arbitraire , le théorème d’échantillonnage de
Shannon peut être modifié comme :
sin ( x − xk )
f ( x) = f (x )
kZ
k
( x − xk )
(6.1.21)
Ceci suggère que nous pouvons discrétiser le noyau de convolution delta de Shannon
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
54
régularisé comme suit :
( x− x )
( x − xk )
2
sin − k
, ( x − xk ) = e 22
(6.1.22)
( x − xk )
Il faut noter que si est choisi comme la taille du maillage spatial, , ( x − xk ) conserve
la propriété d’interpolation,
, ( x − xk ) = m,k (6.1.23)
Pour résoudre les équations différentielles, une approximation des dérivées est
nécessaire. Cette approximation peut être construite en utilisant les noyaux de convolution
DSC de type delta avec n0. Considérons un noyau de convolution DSC unidimensionnel
de type delta d’ordre n.
( n)
l’équation (6.1.24). Les termes de dérivées d’ordre élevé , ( x − xk ) sont donnés par la
différentiation :
( n) d n
, ( x − xk ) = , ( x − xk ) (6.1.27)
dx x = x
m
Ces dérivées peuvent être considérées comme des filtres de haut passage. Les filtres
correspondants aux dérivées des noyaux de convolution de Shannon décroissent lentement
quand x croit, alors que les filtres régularisés sont des fonctions de classe de Schwarz et ont
des amplitudes résiduelles contrôlées sur l’étendue des valeurs de x . Dans la représentation
de Fourier, les dérivées du noyau de convolution de Shannon sont discontinues en certains
points. Par contre les dérivées des noyaux de convolution régularisées sont toutes continues
et peuvent être approximées à celles de Shannon si on le désire.
Le différentiel de l’équation (6.1.27) peut être réalisée analytiquement pour un
, ( x − xk ) donné. Notons que la matrice du différentiel dans l’équation (6.1.27) est
généralement groupée. Cela comporte différents avantages pour les calculs de grandes
envergures.
Il est bien connu qu’en cas de continuité, la dérivée en un point existe si et seulement
si les deux dérivées à gauche et à droite en ce point existent et sont égales. En conséquence,
les conditions aux limites impliquant une différentiation, telle que les conditions aux limites
l’un des trois types de conditions de support pour chaque bord de la plaque :
h
; = l x ; = l x
x y w (6.1.32)
X=
2
, Y= , W=
l x l y l x l y
D
Pour la formulation du problème des valeurs propres, nous introduisons une colonne de
vecteur W telle que :
▪ W = (W0,0 , ,W0, N ,W1,0 , ,WN , N )
T
Où ( n,) ( qi − q j ) , ( q = X , Y ) sont donnés par l’Equation (6.1.27). Ici la matrice est
M
M
= C01 − (1 − ai ) Ci1 f ( X 0 ) + (1 − ai ) Ci1 f ( X i ) (6.1.40)
i =1 i =1
Et
M
f ''( X 0 ) = C
i =− M
i
2
f (Xi )
M
M
= C02 + (1 − ai ) Ci2 f ( X 0 ) + (1 − ai ) Ci2 f ( X i ) (6.1.41)
i =1 i =1
Pour les bords encastrés, les conditions aux limites requises sont
f ( X 0 ) = 0, f ' ( X 0 ) = 0. (6.1.43)
Celles-ci sont satisfaites en choisissant ai = 1, i = 1,2,..., M . D’après Wei, ceci est une
extension symétrique.
Pour les bords transversalement supportés, les conditions aux limites sont
(1 + ai ) Ci2 f ( X i ) − K (1 − ai ) Ci1 f ( X i ) = 0.
i =1 i =1
(6.1.45)
(1 + a ) C
i =1
i i
2
− K (1 − ai ) Ci1 f ( X i ) = 0. (6.1.46)
K1 (Y ) = K 2 (Y ) = K 'Y (1 − Y )
(6.1.48)
K3 ( X ) = K 4 ( X ) = K ' X (1 − X ) /
Où K’ est le coefficient adimensionnel du ressort, K ' = K0lx3 / D . Evidemment,
l’implémentation de ces coefficients de rigidité rotationnelle conduit à une modification
mineure de la matrice dans l’équation (6.1.37).
En général, la matrice donnée par l’équation (6.1.37) est vraiment congrue,
particulièrement quand N est plus grand que M. Toutefois, du fait de l’implémentation des
conditions aux limites, la matrice n’est ni symétrique ni groupée.
Les travaux de Zhao, Wei et Xiang ont montré que cette méthode est utilisée avec
succès pour une plaque avec des conditions aux limites simplement appuyées, encastrées et
transversalement supportées à ses bords avec une restriction de rotation. Cette méthode de
DSC ne permet pas de résoudre les problèmes de plaque avec les bords libres par conséquent
le cas de plaque avec les bords goujonnés ne serait solvable avec cette méthode DSC.
Pour résoudre alors les problèmes de plaques à bords libre avec la méthode DSC, Wang
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
60
& Yuan (2017) [71] ont proposer une nouvelle approche de DSC qui peut être aussi
appliquée à toutes conditions limites.
La résolution des problèmes de plaques par cette nouvelle approche DSC se base sur les
mêmes noyaux de convolution delta que celles de l’approche précédente et sur l’expansion
de la méthode des séries de Taylor.
2 w( x, y, t )
D w( x, y, t ) + k0 w( x, y, t ) − 2c0 w( x, y, t ) + ( h + m0 )
4 2
=0 (6.1.49)
t 2
𝑘𝑜 𝑒𝑡 𝐶𝑜 , sont les caractéristiques intégrales en compression et en cisaillement du massif de
fondation ;
Pour les conditions aux limites d’une plaque aux bords libres sont :
➢ Restriction de la translation élastique verticale :
3w(0, y, t ) 3w(0, y, t )
Vx=0 = − D − (2 − ) = (kssoil + K x1 ) w(0, y, t ) (6.1.50.a)
x 3
xy 2
3w(a, y, t ) 3w(a, y, t ) (6.1.50.b)
Vx=a = − D − (2 − ) = (kssoil + K x 2 ) w(a, y, t )
x 3
xy 2
▪ Suivant les bords longitudinaux (y=0, y=b):
Où kx1, kx2, ky1 et ky2 sont les rigidités en translation élastique verticale au niveau des bords
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61
respectivement parallèles aux axes x et y. kssoil = kO CO la rigidité en translation élastique
verticale du sol.
➢ Restriction de la rotation élastique :
Puis y ajoute une condition supplémentaire, relative aux moments de torsions aux quatre
coins de la plaque :
2 w(0,0, t )
M x=0, y=0 = −2D (1 − ) = ktsoil w(0,0, t ) (6.1.54.a)
xy
2 w(a,0, t )
M x=a, y=0 = −2D (1 − ) = ktsoil w(a,0, t ) (6.1.54.c)
xy
2 w(a, b, t )
M x=a, y=b = −2D (1 − ) = ktsoil w(a, b, t ) (6.1.54.d)
xy
Où kt soil = 3C 0 4 est la rigidité en torsion du sol.
En définitif, l’équation gouvernante d’une plaque soumise à des vibrations libres peut-être
exprimée sous forme adimensionnelle comme suit :
4W 4W 4 W
4
2W 2 W
2
+ 2 2
+ + Kr .
W + Cr . + 2
= 2W (6.56)
X 4
X Y
2 2
Y 4
X
2
Y
Dans la DSC, la fonction w( x) et ses dérivées nièmes par rapport à x sont approximées
par la convolution discrète comme proposé par Wei (2001 & 2004) [72], [73] :
M
w( n ) ( x)
k =− M
(n)
, ( x − xk )w( xk ) (n = 0,1, 2,...) (6.1.57)
Où xk sont les points uniformément distribués sur la grille, l’exposant (n) désigne la nième
symbole collectif des noyaux de convolutions delta de type Dirichlet et ses dérivées d’ordre
n par rapport à x sont données par :
n
d
(n)
, ( x − xk ) = , ( x − xk ) (6.1.58)
dx
Il existe plusieurs noyaux de convolutions delta de type Dirichlet qui sont utilisables.
Les deux noyaux de convolutions les plus utilisés sont le noyau de convolution régularisée
de Shannon (DSC-RSK) et le noyau de convolution delta séquence non régularisée de
Le différentiel dans l’équation (6.1.58) peut être facilement ressorti pour les deux
noyaux de convolutions delta. Pour la DSC-RSK, l’expression analytique est utilisée pour
implémenter ses dérivées en un point de la grille permettant ainsi d’avoir un grand nombre
de point sur la grille. Pour la DSC-LK, la formule explicite est utilisable pour implémenter
les dérivées en un point de la grille. Néanmoins, plus le nombre de point de la grille est
grand, l’implémentation des dérivées peut causer une instabilité numérique dans le
programme.
Ainsi, toutes formules développées dans la méthodologie de résolution se basent sur
la DSC-RSK.
Pour l’analyse des poutres et des plaques, l’ordre de dérivation le plus élevé est 4.
Donc les exposants dans l’équation (6.1.57) prennent les valeurs 1, 2, 3 et 4. Au point x=0,
on a :
A w( x ) = A w
M M M
w (0) =
(1) (1)
, (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.a)
k =− M k =− M k =− M
B w( x ) = B w
M M M
w (0) =
(2) (2)
, (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.b)
k =− M k =− M k =− M
C w( x ) = C w
M M M
w (0) =
(3) (3)
, (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.c)
k =− M k =− M k =− M
w (0) =
(4) (4)
, (0 − xk ) w( xk ) = 0k k 0k k
(6.1.62.d)
k =− M k =− M k =− M
L’expansion de la méthode des séries de Taylor est utilisée pour éliminer les M points fictif
du degré de liberté hors du domaine de la plaque. La formule d’extension symétrique ou anti
symétrique très connu peut être déduite de la méthode d’expansion des séries de Taylor. La
1 (2) 1 1
w( x) = w( xo ) + w(1) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) + w(3) ( xo ) ( x − xo ) + w(4) ( xo ) ( x − xo )
2 3 4
2! 3! 4!
1 (5)
+ w ( xo ) ( x − xo ) + ...
5
5! (6.1.63.a)
1 (2) 1 1
w −( x) = w( xo ) − w(1) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) − w(3) ( xo ) ( x − xo ) + w(4) ( xo ) ( x − xo )
2 3 4
2! 3! 4!
1 (5)
− w ( xo ) ( x − xo ) + ...
5
5! (6.1.63.b)
Les études précédentes ont montré que la somme des équations (6.1.63.a) et (6.1.63.b) est
plus précise que la différence entre ces équations si l’on s’arrête à la dérivation d’ordre deux.
Ainsi, la somme des équations (6.1.63.a) et (6.1.63.b) est adoptée et est donnée par :
1 (4)
w( x) + w −( x) = 2 w( xo ) + w(2) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) + ...
2 4
x>xo
12
Ou, (6.1.64.a)
1 (4)
w −( x) = − w( x ) + 2 w( xo ) + w(2) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo ) + ...
2 4
x>xo
12
(6.1.64.b)
D’autant plus que le déplacement w ( x ) est la fonction de base utilisée dans DSC, les
termes de dérivations peuvent être considérés comme les degrés de liberté additionnelle
introduits par la méthode d’expansion des séries de Taylor. Il est connu que quand on retient
plus de termes, plus grande est la précision de la solution.
Par conséquent le nombre maximum de degré de liberté additionnelle dans l’équation
(6.1.64.b) dépend de l’ordre de l’équation gouvernante qui sera résolu par la méthode DSC
Pour les équations différentielles d’ordre quatre comme l’équation gouvernante des poutres
et plaques minces, deux degrés de liberté additionnelle est nécessaire. Par conséquent
l’équation (6.1.64.b) se réduit à :
1 (4)
w −( x) = − w( x) + 2 w( xo ) + w(2) ( xo ) ( x − xo ) + w ( xo ) ( x − xo )
2 4
x>xo (6.1.66)
12
Il est facile de montrer que pour les plaques rectangulaires simplement appuyées
(x ) . Et ainsi, les équations (6.1.65) ou (6.1.66) se réduisent à la
(2) (4)
w( x ) = w (x ) = w
o o o
méthode symétrique. Au lieu d’utiliser l’équation (6.1.66) seule, les équations (6.1.65) et
(6.1.67) sont utilisées pour éliminer les degrés de liberté aux M points fictif hors du domaine
physique de la plaque pour le problème considéré dans cette étude. Cette idée est nouvelle
et constitue la clé pour réussir l’analyse des plaques rectangulaires à bords libres.
Ainsi, nous avons utilisé cette approche pour les conditions aux limites générales
c'est-à-dire pour des bords goujonnés de la plaque rectangulaire étudiée reposant sur le sol
de Vlassov Modifié.
Si des équations différentielles du sixième et du huitième ordre doivent être résolues
avec la méthode DSC, trois et quatre degrés de liberté additionnelle doivent être retenus.
Donc l’équation (6.64.b) est générale pour la résolution de n’importe quelle équation
différentielle d’ordre deux par la méthode DSC.
Pour l’analyse des vibrations libres des plaques minces rectangulaires par la méthode
DSC présentée, l’application des bords semi-rigides est considérée. Nous avons utilisé la
méthode présentée par Wang et Yuang [71]. Ainsi nous supposons que les deux bords (x=0
et x=a) sont élastiquement restreints c'est-à-dire que nous supposons la dérivation dans la
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
66
direction x seule. Par convenance dans la présentation nous supposons que la largeur de la
bande d’implémentation 2M+1 est inférieure ou égale à N. Alors les M premiers points fictifs
affectent uniquement les M premières équations et les M derniers points fictifs affectent les
M dernières équations. Après avoir éliminé tous les degrés de liberté des points fictifs, les
coefficients pondéraux en DCS de la dérivée nième par rapport à x peuvent se présenter
comme suit :
i+M 0 N i+M
w ( n)
( xi ) = Ci,k −i w ( xk ) = Ci,k −i w ( xk ) + Ci,k −i w ( xk ) + Ci(,nk)−i w ( xk )
( n) ( n) ( n)
(6.1.67)
k =i − M k =i − M k =1 k = N +1
M −i N i+M
w( n) ( xi ) = Ci(,n−)k −i w ( x− k ) + Ci(,nk)−i w ( xk ) + C( ) w( x )n
i , k −i k
k =0 k =1 k = N +1
M −i
1 4
w( n) ( xi ) = Ci(,n−)k −i −w ( x2+k ) + 2w ( x1 ) + w( 2) ( x1 )( x− k − x1 ) + w( 4) ( x1 )( x− k − x1 ) +
2
k =0 12
M +i
N
1 ( 4) 4
+ Ci ,k −i w ( xk ) +
( n)
C( ) −w ( x2 N −k ) + 2w ( xN ) + w ( xN )( xk − xN ) + 12 w ( xN )( xk − xN )
( 2)
n 2
i , k −i
k =1 k = N +1
2 + M −i 2 + M −i 2 + M −i
w ( n)
( xi ) = −Ci ,2−k −i w ( xk ) +
( n)
2C ( n)
w ( x1 ) + C( ) ( x − x1 ) w( 2) ( x1 ) +
n 2
i ,2− k −i i ,2− k −i k
k =2 k =2 k =2
2 + M −i N N −1 N −1
1 ( n)
+ Ci ,2−k −i ( xk − x1 ) w( 4) ( x1 ) + Ci(,nk)−i w ( xk ) + −Ci(,2n)N −k −i w ( xk ) + 2Ci(,2n)N −k −i w ( xN ) +
4
k =2 12 k =1 k = 2 N − M −i k = 2 N − M −i
N −1 N −1
1 ( n)
+ Ci(,2n)N −k −i ( xN − xk ) w( 2) ( xN ) + Ci ,2 N −k −i ( xN − xk ) w( 4) ( xN )
2 4
k = 2 N − M −i k = 2 N − M −i 12
donc,
N
w( n) ( xi ) = Fi ,(kn) w ( xk ) + Fi ,(Nn)+1w(2) ( x1 ) + Fi ,(Nn)+2 w(4) ( x1 ) + Fi ,(Nn)+3w(2) ( xN ) + Fi ,(Nn)+4 w(4) ( xN )
k =1
N +4
( n) (6.1.68)
w( n ) ( xi ) = F i ,k w ( xk )
k =1
Où,
( n ) 2 + M −i ( n )
Ci ,k −i + 2Ci ,2− k −i
Si , k=1
( n)
k =2
N −1 N −1
1 ( n) 1 ( n)
Fi ,(Nn)+3 = i ,2 N − k −i ( N − k)
( n)
= Ci ,2 N −k −i ( xN − xk )
2 4
C x x Fi, N +4
k = 2 N − M −i 12 ; k = 2 N − M −i 12
k =1
D wkl + 2
x
ik
2
j =1 k =1
B B w jk +
x
ij
y
lk
4
k =1
Dlky wik + K r wil + Cr ( Bix,k wkl + 2 B jy,l wij ) = 2W
l =1 l =1
(6.1.69)
Où Dikx , Dlky , Bikx et Blky sont respectivement les dérivées d’ordre quatre dans les
directions x et y puis les dérivées d’ordre deux dans les directions x et y , calculées à partir
de l’équation (6.68). N x et N y sont les nombres de point de la grille. D’autant plus que ce
ne sont que des plaques carrées qui sont considérées dans cette étude N x = Ny = N . Les
degrés de liberté ou degrees of freedom (DOF) wlk contiennent la déflexion w à tous les
points de la grille, ses dérivées seconde et quatrième dans les directions x ou y à tous les
points du bord de même que les dérivées mixtes aux quatre coins de la plaque.
j =1 j =1
n
Où Fij sont aussi les coefficients pondéraux des dérivées d’ordre n dans la direction x
suivant les points xi = ( i − 1) x , N est le nombre de point de la grille et w j représente les
dérivées des déplacements. Il faut noter que l’inclusion des termes nuls dans l’équation
programmation.
dérivées mixtes w
4
dans l’équation (6.1.56) sont calculées par l’équation (6.1.70) et
x 2y 2
donc seulement les DOF additionnels localisés aux points 2, 4 et 5 sont impliqués. Les deux
dérivées d’ordre 4 par rapport à x et y dans l’équation (6.1.56) sont calculées par l’équation
(6.1.68) et donc les DOF additionnels localisés aux points 2 et 3 ou aux points 4 et 7 sont
impliqués. Puisque l’ordre de dérivation par rapport à x et y dans les équations (6.1.50),
(6.1.51), (6.1.52), (6.1.53) et (6.1.54) est soit 1 ou 2, alors aucun le DOF additionnel n’est
impliqué qu’après application des différentes conditions aux limites. Autrement dit, les
reste la même que l’équation (6.1.69). Le nombre total de DOF dans l’équation (6.69) est
réduit à N 2 + 8 N + 4 . Pour cette nouvelle approche de DSC, les solutions sont obtenues en
ajoutant 8N + 4 conditions aux limites à l’équation gouvernante. Après quoi, on obtient au
total N 2 + 8 N + 4 équations.
Le processus pour obtenir les solutions des fréquences naturelles pour une plaque est le
même que dans le cas des poutres. Après avoir appliqué les conditions aux limites et rangé
proprement le vecteur déplacement, le système d’équation peut être exprimé dans la même
partition de matrice comme suit :
dimension de ( w ) , est ( N − 2 ) ( N − 2 ) pour les plaques carrées sans bord libre et sa plus
grande dimension est N N pour les plaques carrées avec les quatre bords libres. Après
avoir éliminé ( w ) , l’équation (6.71) peut être réécrite sous forme de matrice comme suit :
K ( w ) = I ( w ) .
fréquence égal = a 2 h .
D
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
71
Le vecteur ( w ) contient seulement les déplacements des DOF et sa dimension dépend
quatre bords libres. Après avoir éliminé les ( w ) une matrice standard des valeurs propres
est obtenue c'est-à-dire l’équation (6.72) dont la résolution donne les valeurs propres des
fréquences.
1 ( X Y ) ( X , Y ) = ( X 0 , Y0 ) (6.1.78)
( X − X 0 , Y − Y0 ) = ( X − X 0 ) (Y − Y0 ) =
0 ( X , Y ) ( X 0 , Y0 )
a2
Où = , K est la matrice des rigidités, w est le vecteur colonne de la déflexion
DhX Y
adimensionnelle et P est le vecteur colonne de la charge.
5.5.1.1. Principe
Notons qu’une méthode est dite explicite quand les déplacements au temps ti +1
dépendent explicitement des variables au pas de temps t i (c’est le cas lorsque = 0 ). Une
ti +1
méthode est dite implicite lorsqu’elle fait dépendre le déplacement à pas de temps des
vitesses à ce même pas de temps.
dans ce travail.
5.5.1.2. Algorithme
L’algorithme de la méthode − Newmark pour des systèmes linéaires se présente
comme suit [88]:
1. A t=0, il n’y a pas de contact c’est-à-dire w0 = 0 et w0 = 0 alors
2. Prédiction
1
w n +1 = w n + h pw n + − h p2w n (6.1.83.a)
2
w n +1 = w n + (1 − ) h pw n (6.1.83.b)
3. Correction
( )
−1
wn+1 = M+ h p C+ h p2 K ( Pn+1 − Cwn+1-Kwn+1 ) (6.1.84.a)
Couche de base :
Grave Ciment E=23000MPa 20 cm
=0.25
Couche de Fondation :
Grave Ciment E=23000MPa 20 cm
=0.25
Sol support
E=50MPa =0.35
grandes on obtient le cas où les bords sont simplement appuyés. Lorsque les bords sont
encastrés, les rigidités en translation élastique verticales k x et k y et les rigidités en rotation
élastique k rx et k ry de la plaque tendent vers infini. Pour les plaques aux bords libres, toutes
La méthode DSC est d’autant plus précise que le nombre N N de points de la grille
discrétisant la plaque est grand. En effet, plus le nombre N de point de la grille dans une
direction est grand, plus le maillage de la plaque est serré. Cependant, le changement du nombre
de point de la grille doit s’accompagner de l’ajustement du paramètre r intervenant dans la
méthode DSC-RSK. L’étude de convergence consistera à déterminer à partir de quel nombre
de points de maillage N et pour quel intervalle de valeur de r le programme DSC utilisé se
stabilise.
Tableau 6.2-1 : Tableau des plages de valeur du paramètre pour différentes nombre de point
du maillage (Source : Auteur)
Afin de valider la méthode utilisée, nous avons comparé les déflexions au centre d’une
plaque monocouche équivalente (déterminer suivant la procédure indiquée au titre 4.2) au
système de plaque multicouche de la Figure 6.1-1, obtenues par la méthode numérique DSC à
celles obtenues par la méthode analytique de Navier pour un chargement statique. Nous avons
utilisé à cet effet, pour la méthode DSC N = 19 et r = 2,8 et les 79 premiers modes pour la
méthode analytique de Navier. On constate que la déflexion maximale obtenue au centre de la
plaque avec la méthode DSC est Wmax = 0.000137400872 (m/m) et la valeur vraie obtenue
analytiquement est Wmax = 0,000137711465 (m/m) soit une erreur relative de 0,22511% . Cela
montre que la méthode DSC est assez précise et peut donc être utilisée pour la résolution du
modèle de plaque en étude.
Diverses gammes de logiciel de conception et de calculs assistés par ordinateur sont disponibles
sur le marché. Tous ces logiciels effectuent les mêmes tâches, c’est-à-dire qu’ils génèrent des
structures, ses caractéristiques et celles du problème étudié ensuite ils calculent le devenir de
cette structure (déformations, ruptures, plastification…) et enfin ils permettent de traiter ces
résultats afin d’en sortir des données utilisables et exploitables. ABAQUS est un code de calcul
par la méthode des éléments finis créé en 1978 pour des problèmes très variés en mécanique. Il
est connu et répandu, en particulier pour ses traitements performants de problèmes non-
➢ Module « Interaction » :
C’est dans ce module qu’on définit les interactions entre différentes entités du modèle, ce qui
peut prendre la forme d’un contact ou d’équations de liaison entre degrés de liberté.
Nous allons nous intéresser ici à principalement deux types d’éléments. Les éléments de type
« Elément Plaque » et les éléments de type « Elément Solide ».
➢ « Elément Plaque »
Ce type d’élément est utilisé pour modéliser des structures dans lesquelles une dimension,
l'épaisseur, est nettement plus petite que les autres dimensions, autrement dit pour modéliser
une plaque [89]. On distingue deux catégories d’éléments de type « Elément Plaque » : les
« Plaque Conventionnelle » et les « Plaque Continuum ».
Les « Plaque Conventionnelle » utilisent cette condition (celle régissant une plaque)
pour discrétiser un corps en définissant la géométrie sur une surface de référence [89]. Dans ce
cas, l'épaisseur est définie via la définition de la propriété de section. Les « Plaque
Ils peuvent être utilisés pour l'analyse linéaire et pour des analyses non linéaires
complexes impliquant le contact, la plasticité et de grandes déformations. Ils sont disponibles
pour les analyses de contrainte, de transfert de chaleur, d'acoustique, de contrainte thermique
couplée, de contrainte fluide poreuse couplée, piézoélectrique, magnétostatique,
électromagnétique et thermoélectrique couplée [89].
ABAQUS contient une bibliothèque d'éléments solides pour des applications
bidimensionnelles et tridimensionnelles. Les éléments bidimensionnels permettent de
modéliser des problèmes plans et axisymétriques et incluent des extensions à la déformation
plane généralisée (lorsque le modèle existe entre deux plans qui peuvent se déplacer l'un par
rapport à l'autre, fournissant la déformation de direction d'épaisseur qui peut varier avec la
position dans le plan du modèle mais est constant par rapport à la position d'épaisseur). La
description de matériau d'éléments solides tridimensionnels peut comprendre plusieurs couches
de matériaux différents, dans des orientations différentes, pour l'analyse de solides composites
stratifiés. Un ensemble d'éléments non linéaires pour le chargement asymétrique de modèles
axisymétriques est également disponible, et des éléments linéaires infinis en deux et trois
dimensions peuvent être utilisés pour modéliser des domaines non bornés. Ce modèle
correspond à l’approche par couche.
Ce modèle traduit le comportement mécanique réel d’un solide et donc de la structure
de chaussée. Les états de contrainte et de déformations obtenues pour ce type d’éléments
serviront de références.
Le modèle d’élément finis est basé sur un système de maillage qui détermine le temps de calcul
la précision des résultats obtenus. Plus le pas de maillage est faible, plus précise est le résultat
mais plus grand est le temps de calcul. Pour le choix du pas de maillage dans notre étude, nous
avons effectués une étude paramétrique nous basant sur le résultat obtenu par le modèle
analytique de Navier. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous.
Le Tableau 6.2-2 nous présente les erreurs obtenues en fonction du pas maillage de la plaque.
On remarque comme souligné plus haut que plus le pas de maillage est faible, plus précis est le
résultat mais plus grand est le temps de calcul. Pour les besoins de nos calculs nous avons
choisi un pas de maillage permettant d’avoir une erreur relative inférieure à 0,05%. Les
dimensions de la plaque étant de 5 m de long et 3,5 m de large, pour le traitement dynamique
de la plaque, notre pas de maillage doit être multiple de cinq. Pour ces raisons dans le cadre de
notre étude, le pas de maillage à utiliser sera 0,05m et permettant d’avoir une erreur relative
égale à 0,033%
Le modèle de charge choisi dans le cadre de notre étude est le modèle de « charge
concentrée mobile vibratoire ». En plus de son mouvement uniformément accéléré, la charge
décrit un mouvement harmonique.
La modélisation d’un chargement dynamique s’effectue dans le logiciel ABAQUS au
moyen d’une « Subroutine DLOAD », qui est un script fortran répondant à un format défini et
qui permettra de définir le chargement sur la plaque en fonction du temps et de la position des
nœuds. Outre la « Subroutine DLOAD », le caractère dynamique d’un chargement peut être
aussi modéliser et simuler dans le logiciel ABAQUS avec la « Subroutine VDLOAD ». Le
choix a été porté sur la « Subroutine DLOAD » et non sur la « Subroutine VDLOAD », car la
méthode − Newmark utilisée dans le cadre de notre étude suit un principe d’itération
implicite et inconditionnellement stable. La « Subroutine DLOAD » suit aussi un principe
d’itération implicite. Le script DLOAD que nous avons conçu pour la simulation de notre
modèle de charge étude se retrouve à l’annexe de ce document.
Figure 6.2-3 : Maillage de type STRI3 avec un pas de maillage de 0,05m (ABAQUS 2017)
Figure 6.2-5 : Valeurs des déflexions obtenues au centre de la plaque à t = 0,1s (ABAQUS
2017 – STRI3)
Tableau 6.2-4 : Erreurs relatives entre les modèles STRI3, S4R5, Plaque Equivalente & CLPT
et Plaque Equivalente & FSDT (Source : Auteur)
STRI3 S4R5
Aussi la Figure 6.2-7 présente elle la variation de la déflexion le long de l’axe central (0m ≤ x
≤ 5m et y=1,75m) et à t = 0,100 s pour les quatre cas de simulation (ABAQUS STRI3,
ABAQUS S4R5, Plaque Equivalente & CLPT et Plaque Equivalente & FSDT).
0,0002
0,00018
0,00016
0,00014
Déflexions (m)
0,00012
0,0001
0,00008
0,00006
0,00004
0,00002
0
- 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisses (m)
1,80E-04
Déflexions adimensionnelles
1,60E-04
1,40E-04
1,20E-04
1,00E-04
8,00E-05
6,00E-05
4,00E-05
2,00E-05
0,00E+00
- 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisses (m)
( x = a 2, y = b 2) . On note que les deux courbes présentent chacune une forme parabolique
dont le maximum se trouve au point d’application de la charge c’est-à-dire au centre. Cela est
dû au faite que la déflexion est maximale au point d’application de la charge et diminue au fur
et à mesure qu’on s’éloigne du point d’application de celle-ci.
0,00025
0,0002
Déflexion au centre
0,00015
0,0001
0,00005
0
0 1 2 3 4 5
Abscisses
Statique Dynamique
Figure 6.3-2 : Variation des déflexions le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m)
pour la charge statique et la charge dynamique appliquée au centre de la plaque (x=2,5m et
On constate que les déflexions obtenues pour le chargement dynamique sont supérieures à celles
obtenues pour le chargement statique. On note une augmentation de la déflexion dynamique
maximale de 28,53% par rapport à la déflexion maximale obtenue pour le cas statique. En effet,
à l’instant où la charge est au centre, l’amplitude de la charge dynamique représente 145,96%
de celle de la charge statique. Cette différence significative montre que l’analyse statique sous-
estime la réponse de la structure et confirme l’importance de l’analyse dynamique des structures
de chaussée comme l’ont souligné les travaux de Davies & Mamlouk (1985), Al-Qadi et autres
(2010) et Darestani et autres (2007) [61], [90], [91].
Le modèle de Plaque Equivalente selon [26], s’applique à priori sur une plaque infini en
plan. La méthode DSC étant une méthode de résolution par discrétisation du système initiale
pour la détermination des dérivées partielles de la plaque considérée en des points particuliers,
il convient de déterminer pour quelles dimensions de plaque on pourrait considérer la plaque
comme infini en plan. Il s’agira principalement de déterminer à partir de quelle valeur du
rapport a / b on note une très faible variation de la déflexion obtenue au passage de la charge
au centre de la plaque, la valeur de référence étant celle obtenue par une modélisation d’un
système équivalent dans le logiciel ABAQUS.
Nous allons considérer la structure de chaussée de la Figure 6.1-1 reposant sur sol de
Winkler et simplement appuyée sur ces bords. Le graphique ci-dessous présente la variation de
la déflexion le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m) de la plaque pour diverses valeurs
de la plus grande dimension de la plaque (valeur de « a »).
1,20E-04
1,00E-04
Déflexions (m)
8,00E-05
6,00E-05
4,00E-05
2,00E-05
0,00E+00
- 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)
Figure 6.3-3 : Variation des déflexions le long de l’axe central (0m ≤ x ≤ 5m et y=1,75m) à t
= 0,1 s pour différentes valeurs de la plus grande dimension de la plaque (a).
On constate que plus grande est valeur du rapport a / b plus petite est l’erreur relative
de la valeur de la déflexion obtenue au centre de la plaque par rapport à la valeur de la déflexion
obtenue par une modélisation dans le logiciel ABAQUS du système de plaques avec
a = 5 m et b = 3,5 m et un maillage STRI3. Cette erreur relative est de 0,97% pour
Pour cette étude de performance nous avons considéré des structures de chaussées
simplement appuyées sur les bords et ne reposant pas sur un sol. Une modélisation dans
ABAQUS d’un solide multicouche reposant sur un massif sous chargement dynamique qui
Dans cette partie de notre document nous avons vérifié l’applicabilité ou non du modèle
de Plaque Equivalente résolu avec la théorie CLPT pour la détermination des déflexions des
structures de chaussées flexibles (chaussées multicouches) sous chargement dynamique. Pour
ce faire, nous avons comparé les réponses d’une plaque de chaussée multicouche, obtenues par
le modèle de Plaque de Equivalente avec l’approche CLPT à celles obtenues à partir des théories
par couche (Layer Wise, LW) d’une part et d’autre part à celles obtenues de la théorie du solide
multicouche élastique (en anglais Multi- Layer Elastic Theory, MLET) qui est la théorie la plus
précise utilisée jusque-là. Etant donné la complexité de ces deux dernières théories nous avons
eu recours à la méthode des éléments finis pour générer les résultats qui ont servi de base de
comparaison avec notre théorie. Ainsi, les théories MLET et LW ont été implémentées à l’aide
du logiciel ABAQUS version 2017. Les éléments utilisés sont tels qu’indiqués dans le Tableau
6.4-1.
Tableau 6.4-1 : Types et nombres d’éléments utilisés pour chaque théorie (Source : Auteur)
Nombre/Type
Nombre total Nombre total de
Théories d’éléments pourla
d’éléments nœuds
structure de chaussée
LW SC8R 38 668 59 424
MLET C3D8 35 500 54 618
0,000450000
0,000400000
0,000350000
Déflexion (m)
0,000300000
0,000250000
0,000200000
0,000150000
0,000100000
0,000050000
-
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
Position (m)
Figure 6.4-1 : Variation au centre de la plaque de la déflexion suivant l'épaisseur pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET
0,000450000
0,000400000
0,000350000
Déflexion (m)
0,000300000
0,000250000
0,000200000
0,000150000
0,000100000
0,000050000
-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)
Figure 6.4-2 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0), pour les théories
Rédigé par : Déo-Gratias G. A. M. HOUINATO
97
PE (CLPT), LW et MLET
0,000160000
0,000140000
0,000120000
Déflexion (m)
0,000100000
0,000080000
0,000060000
0,000040000
0,000020000
-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)
Figure 6.4-3 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,08), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET
0,000160000
0,000140000
0,000120000
Déflexion (m)
0,000100000
0,000080000
0,000060000
0,000040000
0,000020000
-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)
Figure 6.4-4 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,2685), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET
0,000140000
0,000120000
Déflexion (m)
0,000100000
0,000080000
0,000060000
0,000040000
0,000020000
-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)
Figure 6.4-5: Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,28), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET
0,000160000
0,000140000
0,000120000
Déflexion (m)
0,000100000
0,000080000
0,000060000
0,000040000
0,000020000
-
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00 6,00
Abscisse (m)
Figure 6.4-6 : Déflexion le long de l’axe des abscisses à l’ordonnée (z=0,48), pour les
théories PE (CLPT), LW et MLET
L’étude comparée de ces courbes montre que lorsque l’ordonnée est z=0, c’est-à-dire en
surface de la plaque de chaussée, il y a un poinçonnement de la chaussée qui se traduit par une
grande déformation au droit de la charge appliquée. Cet état de chose se remarque beaucoup
plus pour les théories MLET et LW et surtout beaucoup plus, lorsque l’on se rapproche de la
Une comparaison des résultats des théories par couche (LW) et de Plaque Equivalente à la
théorie de solide multicouche élastique a été faite pour différentes ordonnées de la plaque de
chaussée. Il en ressort que la modèle de Plaque Equivalente résolue par l’approche CLPT
présente des écarts relatifs de 58,03% ; 38,70% ; 59,06% ; 59,68% ; 65,23% respectivement
pour les ordonnées z=0m ; 0,08m ; 0,2685m ; 0,28m ; 0,48m, alors que la théorie par couche
est beaucoup plus précise avec des écarts relatifs respectifs de -19,03% ; 2,89% ; 5,84% ; 5,99%
et 9,55%. Il convient de remarquer que les résultats de la théorie par couche (LW) montrent que
cette théorie est assez proche de la théorie MLET de référence en ce qui concerne les
déformations. On en déduit surtout en ce qui concerne les déformations du plan moyen, que la
théorie de la Plaque Equivalente est moins précise que l’approche LW. En effet, l’approche LW
est une approche beaucoup plus complexe et beaucoup plus lourde en temps et en mémoire de
calcul. Elle sera difficilement utilisable en bureau d’étude. La recherche de compromis entre
simplicité et précision, nous avait guider vers le modèle de Plaque Equivalente mais au vu des
résultats, ce modèle présente un écart relatif de 38,70% au plan moyen et des écarts plus grands
pour les autres positions suivant l’épaisseur de la plaque. Ces écarts sont assez significatifs en
ingénierie. Il s’avère alors que le modèle de Plaque Equivalente ne permet pas de déterminer
de façon précise la déflexion d’une structure de chaussée sous chargement dynamique.
Les Figure 6.4-7 et Figure 6.4-8 présentent les contraintes normales suivant l’épaisseur
au centre du système de plaque équivalente, de plaque multicouche (LW) et du solide
multicouche élastique (MLET), précisément pour l’ordonnée ci-après : z=0m ; 0,08m ; 0,28m
; 0,48m. Les contraintes normales déterminées par le modèle de Plaque Equivalente résolu par
l’approche CLPT ont été calculées les formules de détermination de contraintes d’une structure
à interface collée présentées au titre 4.2.1.
0,1
0,2
Profondeur (m)
0,3
0,4
0,5
0,6
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
On remarque sur ces deux figures que les courbes de variations des contraintes normales 𝜎𝑥 et
𝜎𝑦 obtenue par les théories LW et MLET semblent être quasiment confondues hormis une
différence de contrainte à la surface de la structure de chaussée, mais ce n’est pas réellement
le cas. En effet les écarts relatifs obtenues sont consignés dans les Tableau 6.4-2 et
Tableau 6.4-2 : Ecarts relatifs entres les contraintes normales 𝜎𝑥 des théories LW et MLET
(Source : Auteur)
Profondeur Ecart relatif entre les théories
(m) LW et MLET
Z=0 158%
Zam = 0,08 -37%
Zav = 0,08 149%
Zam = 0,28 -76%
Zav = 0,28 3533%
Z = 0,48 -3%
Les Figure 6.4-9 et Figure 6.4-10 présentent les contraintes normales suivant
l’épaisseur au centre du système de plaque équivalente, de plaque multicouche (LW) et du
solide multicouche élastique (MLET), précisément pour l’ordonnée ci-après : z=0m ; 0,08m ;
0,28m ; 0,48m. Les contraintes normales déterminées par le modèle de Plaque Equivalente
résolu par l’approche CLPT ont été calculées avec les formules de détermination de contraintes
d’une structure à interface glissante présentées au titre 4.3.1.
0,1
Profondeur (m)
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,1
0,2
Profondeur (m)
0,3
0,4
0,5
0,6
Dans ce cas aussi on remarque que la courbe de variation des contraintes normales
obtenues par le modèle de Plaque Equivalente résolu par l’approche CLPT est complètement
distincte de celles obtenues pour les théories LW et MLET. Les écarts relatifs obtenus aussi
sont assez grands, -98,95% pour le plus petit écart. Ce résultat nous amène à considérer que le
modèle de Plaque Equivalente ne pourrait alors permettre de déterminer les contraintes d’une
structure de chaussées flexibles sous chargement dynamique.
Les routes objet d’investissements lourds se détériorent très souvent après leur mise en
service. Il s’est avéré nécessaire d’apporter une contribution dans la recherche de solutions à
cet échec, afin de contribuer à alimenter la réflexion sur la problématique de la détérioration
des chaussées et leur durabilité, de fournir des outils simples et efficaces à l’administration pour
promouvoir des infrastructures routières durables avec des faibles coûts d’entretien et d’assurer
aux usagers un état routier fonctionnel durable en termes de sécurité et de confort. Une attention
particulière doit être portée aux modèles mécaniques de chaussées utilisés. Il serait important
d’avoir un modèle de calcul simplifié du comportement dynamique des chaussées. Pour ce
faire, nous avons déterminé la réponse de la chaussée sous charge dynamique du trafic en
modélisant la chaussée par le modèle de Plaque Equivalente résolu par l’approche CLPT. Ce
choix a été fait étant donné la faible anisotropie des matériaux routiers et la parfaite adéquation
des structures de chaussée aux hypothèses des plaques minces. En effet, le modèle de chaussée
proposé dans ce document est une plaque monocouche équivalente sollicitée par une charge
mobile et harmonique. Ce système repose sur un sol de Vlassov modifié dont l’inertie est prise
en compte. Pour résoudre l’équation gouvernante du système, la combinaison de la méthode
DSC basée sur les séries de Taylor et du schéma 𝛽 −Newmark a été utilisée. L’approche de
Taylor a été utilisée pour prendre en compte les conditions aux limites générales dues au sol
environnant la chaussée. L’analyse du modèle de chaussée établi nous a permis de confirmer
que la réponse dynamique est plus élevée que la réponse statique des structures de chaussée.
Ceci a permis de confirmer que le modèle statique de charge conduit à un sous-
dimensionnement de la chaussée pouvant amener des dégradations précoces et créer ainsi des
coûts d’entretien excessifs. L’étude des performances du modèle de la plaque équivalente a été
conduite par comparaison des résultats obtenus avec ceux des méthodes utilisant la théorie LW
et MLET. On en déduit en ce qui concerne les déformations du plan moyen, que la théorie de
la plaque équivalente est très peu précise comparativement à la théorie LW qui s’avère être très
proche des résultats obtenus par la théorie de référence, la théorie MLET. Le modèle de plaque
équivalente s’est également montré inefficace pour la détermination des états de contraintes
d’une structure de chaussée multicouche sous chargement dynamique. L’approche LW s’est
révélée aussi peu précise pour la détermination des dites contraintes. Il est loisible de conclure
que la théorie LW sera beaucoup plus préférée comparativement à l’approche de la plaque
5.5.1.1. Principe............................................................................................................. 74
5.5.1.2. Algorithme ....................................................................................................... 76
RESULTATS ET DISCUSSION ..................................................................................................... 77
CHAPITRE 6 : APPLICATIONS, RESULTATS ET DISCUSSION ............................................. 78
6.1. PRESENTATION GENERALE DE L’OUVRAGE A MODELISER ............................ 78
6.2. ETUDE DE CONVERGENCE ET VALIDATION DE LA METHODE DE
RESOLUTION ............................................................................................................................. 80
6.2.1. Etude de convergence du programme statique ......................................................... 80
6.2.2. Validation de l’algorithme de résolution du problème statique ............................... 82
6.2.3. Validation de l’algorithme de résolution du problème dynamique .......................... 82
6.2.3.1. Généralité sur le logiciel ABAQUS ................................................................. 82
6.2.3.2. Types d’éléments disponibles dans le logiciel ABAQUS ................................ 84
6.2.3.3. Choix du pas de maillage ................................................................................. 86
6.2.3.4. Modélisation d’un chargement dynamique avec ABAQUS............................. 87
6.2.3.5. Validation de l’algorithme................................................................................ 87
6.3. ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS .................................................................... 92
6.3.1. Analyse de la réponse statique ................................................................................. 92
6.3.2. Comparaison entre la réponse statique et la réponse dynamique ............................. 93
6.3.3. Influence du rapport a / b sur la réponse dynamique obtenue par la Méthode de
Plaque Equivalente ................................................................................................................... 94
6.4. ETUDE DE LA PERFORMANCE DU MODELE DE PLAQUE EQUIVALENTE ..... 95
6.4.1. Etude de la performance vis-à-vis des déflexions .................................................... 96
6.4.2. Etude de la performance vis-à-vis des contraintes ................................................. 101
CONCLUSION .............................................................................................................................. 105
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................................................................... 107