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Remarques.
• Pour démontrer qu’une assertion est fausse, on peut chercher un contre-exemple.
• Une propriété vraie dans le cas général est vraie dans un cas particulier. La réciproque est fausse.
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Remarque :Lorsqu’on intervertit les quantificateurs, la proposition n’a en général pas le même sens.
Négation de proposition
• Soit 𝑃 une proposition qui dépend d’un réel 𝑥.
La négation de la proposition « ∃𝑥 𝑡𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑃(𝑥) 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒» est « ∀𝑥, 𝑃(𝑥) 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑎𝑢𝑠𝑠𝑒 »,
Celle de « ∀𝑥, 𝑃(𝑥) 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒 » est « ∃𝑥, 𝑃(𝑥) 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑎𝑢𝑠𝑠 ».
On pourra noter 𝑃̅ la négation de la proposition .
• Plusieurs types de raisonnements seront à notre disposition pour prouver une proposition :
démonstration par l’absurde, par (double) implication, par contraposée, par récurrence…
Attention, ces symboles sont des symboles mathématiques, qui ne doivent apparaître que dans des propositions
mathématiques. En particulier, ce ne sont pas des abréviations !
Connecteurs Logiques : « ET » - « OU »
• Rappelons qu’en Mathématiques le ou est inclusif : la proposition « 𝑃 𝑜𝑢 𝑄 » signifie ainsi « soit (que)
𝑃, soit (que) 𝑄, soit les deux ».
Exercice corrigé 1.
1. Nier les propositions suivantes :
a. A : « Piocher un roi ou un cœur »
b. B : « 𝑥 ≤ 2 𝑜𝑢 𝑥 > 6 »
c. C : « Piocher ni un cœur, ni une dame »
2. Dans un jeu de 32 cartes, on pioche une carte au hasard. Déterminer les probabilités des évènements
𝐴 puis 𝐶.
Contraposition :
Si P implique Q, sa contraposée est nonQ implique nonP
Propriété : Une propriété et sa contraposée sont toujours équivalente
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Vrai/Faux (Prepas Sciences, Ellipses)
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II. RAISONNEMENTS PAR RECURRENCE
Lorsqu'une proposition est vraie pour tout entier naturel ou pour tout entier au-delà d'un entier donné 𝑛0 , le
raisonnement par récurrence est l'un des outils à envisager pour sa démonstration.
Rappelons et complétons cette notion abordée en Terminale.
A. LA RECURRENCE SIMPLE
Exercice corrigé 2.
5𝑢𝑛 −4
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ définie pour tout entier naturel 𝑛 par 𝑢0 = 3 et 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 +1
.
a. Calculer 𝑣1 , 𝑣2 et 𝑣3 .
b. Proposer un algorithme de calcul qui, une fois 𝑛 saisi, permet de calculer et d’afficher 𝑣𝑛 .
c. Déterminer par récurrence une expression simplifiée de 𝑣𝑛 , pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗
Exercice corrigé 3.
1
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ la suite définie par 𝑢0 = 1 et 𝑢𝑛+1 = 3 𝑢𝑛 +1.
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B. LA RECURRENCE DOUBLE
Principe.
Soit 𝑃(𝑛) une proposition dépendant d’un entier naturel 𝑛, et que l’on cherche à démontrer pour tout
entier 𝑛 ≥ 𝑛0 .
La démonstration par récurrence double consiste à :
1. Vérifier que 𝑃(𝑛0 ) ET 𝑃(𝑛0 + 1) sont vraies
2. Vérifier que si 𝑃(𝑛) et 𝑃(𝑛 + 1) sont vraies pour un certain rang 𝑛 ≥ 𝑛0 (fixé quelconque),
alors 𝑃(𝑛 + 2) est vraie.
Autrement dit, on doit vérifier l’implication « 𝑃(𝑛) 𝐄𝐓 𝑃(𝑛 + 1) Þ 𝑃(𝑛 + 2) ».
3. On peut alors conclure que pour tout 𝑛 ≥ 𝑛0 , la propriété 𝑃(𝑛) est vraie.
Remarque : lorsque le sujet traite de suite récurrente d’ordre 2, en cas de raisonnement par récurrence, la
récurrence double pourra s’avérer indispensable.
C. LA RECURRENCE FORTE
Principe.
Soit 𝑃(𝑛) une proposition dépendant d’un entier naturel 𝑛, et que l’on cherche à démontrer pour tout
entier 𝑛 (on a posé 𝑛0 = 0 pour simplifier la compréhension).
La démonstration par récurrence forte consiste à :
1. Vérifier que 𝑃(0) est vraie.
2. Vérifier que si 𝑃 est vraie jusqu’à un certain rang 𝑛 ≥ 𝑛0 (fixé quelconque),
alors la 𝑃(𝑛 + 1) est vraie.
Autrement dit, on doit vérifier l’implication « Si ∀𝑘 ≤ 𝑛, 𝑃(𝑘) vraie alors 𝑃(𝑛 + 1) vraie ».
3. On peut alors conclure que pour tout 𝑛 ≥ 𝑛0 , la propriété 𝑃(𝑛) est vraie.
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III – SOMMES FINIES ET PRODUITS FINIS
Rappelons que pour tout entier naturel 𝑛, si 𝑥0 , 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 désignent des nombres réels, on note
𝑘=𝑛
𝑥0 + 𝑥1 + ⋯ + 𝑥𝑛 = ∑ 𝑥𝑘 (𝑜𝑢 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 ∑ 𝑥𝑘 𝑜𝑢 ∑ 𝑥𝑘 )
𝑘=0 0≤𝑘≤𝑛 𝑘∈⟦0;𝑛⟧
L’indice k est dit muet : cela signifie qu’il n’intervient jamais dans le résultat de la somme, on peut le remplacer
par i, j ou toute autre lettre.
Les entiers 0 et n sont appelés bornes de la somme.
Exemples. 𝑞 3 + 𝑞 4 + ⋯ + 𝑞 𝑛 = ∑𝑘=𝑛
𝑘=3 𝑞
𝑘
1 1 1
1 + +⋯+ = ∑
2 𝑛 𝑗
1≤𝑗≤𝑛
2 + 6 + 12 … + 𝑛 × (𝑛 + 1) = ∑ 𝑘(𝑘 + 1)
𝑘∈⟦1;𝑛⟧
Soit 𝑛 un entier naturel. On notera dans cette partie 𝑥1 , … , 𝑥𝑛 ou 𝑦1 , … , 𝑦𝑛 une liste de 𝑛 réels quelconques.
∀𝑎 ∈ ℝ, ∑ 𝑎 = 𝑎 × (𝑛 − 𝑝 + 1)
𝑘=𝑝
∑ 𝑘𝑥𝑘 ≠ 𝑘 ∑ 𝑥𝑘
𝑘=1 𝑘=1
∎ Relation de Chasles :
𝑘=𝑛 𝑘=𝑚 𝑘=𝑛
∗
∀𝑚 ∈ ℕ , ∀𝑛 ≥ 𝑚 + 1, ∑ 𝑥𝑘 = ∑ 𝑥𝑘 + ∑ 𝑥𝑘
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=𝑚+1
∎ Linéarité de la somme :
𝑘=𝑛 𝑘=𝑛
− ∀𝜆 ∈ ℝ, ∑ 𝜆𝑥𝑘 = 𝜆 ∑ 𝑥𝑘
𝑘=1 𝑘=1
𝑘=𝑛 𝑘=𝑛 𝑘=𝑛
− ∑(𝑥𝑘 + 𝑦𝑘 ) = ∑ 𝑥𝑘 + ∑ 𝑦𝑘
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1
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Exercice corrigé 5.
1. Déterminer pour tout entier naturel 𝑛 le nombre 𝐵𝑛 = ∑𝑛𝑘=0(−1)𝑘
1 𝑘
2. Déterminer en fonction de l’entier 𝑛 ≥ 2 la somme 𝑆𝑛 = ∑𝑛𝑘=2((2) − 4).
𝑛
3. Soit 𝑣𝑛 = ∑2𝑛
𝑘=𝑛 𝑘+1 pour tout entier naturel 𝑛. Déterminer 𝑣0 , 𝑣1 , … , 𝑣3
∎ Changement d’indices : certaines expressions de somme peuvent être « simplifiées » à l’aide d’un
changement d’indice (un peu comme un changement de variable dans les calculs de limites de Terminale).
Il faudra alors bien s’assurer que la somme parcourt les mêmes valeurs, et possède les mêmes bornes.
Nous réaliserons en prépa ECG, sauf consigne de l’énoncé, deux types de changement d’indices : 𝑗 = 𝑘 ± 𝑛0
(translation) ou 𝑗 = −𝑘 ± 𝑛0 (inversion de l’ordre d’énumération).
∎ Sommes télescopiques : on parlera de sommes télescopiques lorsque dans le calcul d’une somme la plupart
des termes se simplifient (se télescopent) : on a par exemple
𝑛
∑(𝑥𝑘 − 𝑥𝑘−1 ) = 𝑥𝑛 − 𝑥0
𝑘=1
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B. SOMMES FINIES USUELLES.
Définition.
La suite réelle 𝑢 est dite arithmétique de raison 𝑟 ∈ ℝ à partir du rang 𝑛0 si ∀𝑛 ≥ 𝑛0 , 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 𝑟
Exemple.
La suite des entiers naturels : 0 ; 1 ; 2 ; 3 … ; celle des entiers impairs…
Méthode.
Pour montrer qu’une suite est arithmétique, on montre que pour tout entier naturel 𝑛,
le nombre 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ne dépend pas de 𝑛.
Propriétés.
• Toute suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ est arithmétique à partir du rang 𝑝 si et seulement si il existe un réel 𝑟 tel que pour
tout 𝑛 ≥ 𝑝, on a
𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟
Propriété.
• Pour tout entier naturel 𝑛 non nul,
𝑘=𝑛
𝑛(𝑛 + 1)
∑𝑘=
2
𝑘=1
• De manière plus générale, si 𝑢 désigne une suite arithmétique :
1𝑒𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 + 𝑑𝑒𝑟𝑛𝑖𝑒𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒
∑ 𝑢𝑘 = (𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠) ×
2
𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠é𝑐𝑢𝑡𝑖𝑓𝑠
Exercice corrigé 6.
1. Simplifier, pour 𝑛 ≥ 4, la somme 𝑆𝑛 = ∑𝑛+1
𝑘=5(3𝑘 + 2)
2. Exprimer en fonction de 𝑛 et sans le symbole ∑ , la somme des 𝑛 premiers entiers naturels impairs.
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∎ Suite géométrique (Rappels de Terminale)
Définition.
La suite réelle 𝑢 est dite géométrique de raison 𝑞 ∈ ℝ à partir du rang 𝑛0 si ∀𝑛 ≥ 𝑛0 , 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 × 𝑞
Méthode.
Pour montrer qu’une suite est géométrique, on montre que pour tout entier naturel 𝑛,
𝑢
le nombre 𝑢𝑛+1 ne dépend pas de 𝑛 (on prendra garde que 𝑢𝑛 ne s’annule pas).
𝑛
Propriétés.
• Toute suite (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ est géométrique à partir du rang 𝑝 si et seulement si il existe un réel 𝑞 tel que pour
tout 𝑛 ≥ 𝑝, on a
𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 × 𝑞 𝑛−𝑝
Propriétés.
• Si 1 < 𝑞, lim 𝑞 𝑛 = +∞
𝑛→+∞
• Si −1 < 𝑞 < 1, lim 𝑞 𝑛 = 0
𝑛→+∞
• Si 𝑞 ≤ −1, (𝑞 𝑛 ) n’a pas de limite
Remarques.
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ une suite géométrique de raison 𝑞 :
• Lorsque 𝑞 = 1 la suite est constante.
• Lorsque 𝑞 = −1 la suite est alternée.
• Lorsque 𝑞 = 0, tous les termes de la suite sont nuls, sauf éventuellement le premier terme
Propriétés.
• Si 𝑢 désigne une suite géométrique de raison 𝑞 ≠ 1 :
1 − 𝑞 𝑛𝑏 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠
∑ 𝑢𝑘 = 1𝑒𝑟 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 ×
1−𝑞
𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑠é𝑐𝑢𝑡𝑖𝑓𝑠
• En particulier,
1−𝑞𝑛+1
▪ ∑𝑘=𝑛 𝑘
𝑘=0 𝑞 = pour tout entier naturel 𝑛 et tout réel 𝑞 ≠ 1.
1−𝑞
▪ Lorsque 𝑞 = 1, on a ∑𝑘=𝑛 𝑘 𝑘=𝑛
𝑘=0 𝑞 = ∑𝑘=0 1 = 𝑛 + 1.
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Remarque.
1−𝑥 𝑛
Pour tout entier 𝑛 ≥ 1 et tout réel 𝑥 ≠ 1 on a : ∑𝑛−1 𝑘
𝑘=0 𝑥 = 1−𝑥
d’où la factorisation suivante,
𝑛−1
∗
∀𝑛 ∈ ℕ , ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑥 − 1 = (𝑥 − 1) × ∑ 𝑥 𝑘
𝑛
𝑘=0
Exercice non corrigé 14. Soit 𝑛 un entier naturel. Simplifier les sommes suivantes :
• Pour 𝑛 ≥ 2, 𝐴𝑛 = ∑𝑛𝑘=2 3𝑘
32𝑘
• Pour 𝑛 ≥ 0, 𝐵𝑛 = ∑𝑛𝑘=0 5𝑘+1
𝑒2
• Pour 𝑛 ≥ 2, 𝐶𝑛 = ∑2𝑛
𝑘=𝑛 𝑒 3𝑘
∎ Sommes classiques
En plus des sommes précédemment vues, vous devez savoir retrouver les deux sommes suivantes :
𝑛
𝑛(𝑛 + 1)(2𝑛 + 1)
∑ 𝑘2 =
6
𝑘=0
Pour tout entier naturel 𝑛, 𝑛 2
𝑛(𝑛 + 1)
3
∑𝑘 =[ ]
2
𝑘=0
Exercice corrigé 7.
1. Déterminer ∑𝑛𝑘=3 𝑘 2 pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 3.
2. Soit 𝑥 un réel. Simplifier l’expression 𝑆𝑛 (𝑥) = ∑𝑛𝑘=1(3𝑘𝑥 + 𝑛)2 pour tout entier naturel 𝑛 non nul.
3. Déterminer ∑𝑛+1 3
𝑘=2 𝑘 pour tout entier naturel 𝑛 non nul.
4. Déterminer ∑2𝑛 2
𝑘=𝑛 𝑘 pour tout entier naturel 𝑛 non nul
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C. SOMMES DOUBLES FINIES
∑ 𝑥𝑖,𝑗
1≤𝑖≤𝑛
1≤𝑗≤𝑚
∑ 𝑥𝑖,𝑗 = ∑ 𝑥𝑖,𝑗
1≤𝑖≤𝑛 1≤𝑖,𝑗≤𝑛
1≤𝑗≤𝑚
La principale question sera de savoir si on peut permuter (ou intervertir) les deux symboles de sommation
(doit-on commencer par 𝑖 ? par 𝑗 ?).
Propriété.
Quels que soient les 𝑛 nombres réels 𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 où 𝑛 ∈ ℕ∗ , on a :
𝑛 2 𝑛
(∑ 𝑥𝑘 ) = ∑ 𝑥𝑘2 + 2 × ∑ 𝑥𝑖 𝑥𝑗
𝑘=1 𝑘=1 1≤𝑖<𝑗≤𝑛
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D. PRODUITS FINIS
Notation.
Soit 𝑛 ∈ ℕ∗ et n nombres réels 𝑥1 , 𝑥2 , … , 𝑥𝑛 . Le produit 𝑥1 × 𝑥2 × … × 𝑥𝑛 se note
𝑛
𝑥1 × 𝑥2 × … × 𝑥𝑛 = ∏ 𝑥𝑘 .
𝑘=1
Exercice non corrigé 17.
Soit 𝑛 un entier naturel non nul, et 𝐴𝑛 = ∏𝑛𝑘=1 2𝑘 .
1. Déterminer 𝐴𝑘 pour 𝑘 ∈ ⟦1; 4⟧.
2. Simplifier puis exprimer 𝐴𝑛 en fonction de 𝑛.
Définition - factoriel
Soit 𝑛 ∈ ℕ∗ . On appelle « factoriel n » ou « n factoriel » le nombre noté 𝑛! défini par
𝑛
𝑛! = 1 × 2 × 3 × … × 𝑛 = ∏ 𝑘 .
𝑘=1
Par convention, on pose 0! = 1.
Remarque.
On remarque immédiatement que 𝑛! = 𝑛 × (𝑛 − 1)! = 𝑛(𝑛 − 1) × (𝑛 − 2)! (pour 𝑛 ≥ 2)
Exemples.
5! 2×3×4×5 𝑛!
4! = 2 × 3 × 4 = 24 ; 3!
= 2×3
= 20 ; (𝑛−1)!
=𝑛
Voici quelques propriétés relatives aux produits (les démontrer par récurrence) ; on notera que l’opérateur
∏ n’est pas linéaire contrairement à l’opérateur ∑ .
∏ 𝑎𝑘 = ∏ 𝑎𝑘 ∏ 𝑎𝑘
𝑘=0 𝑘=0 𝑘=𝑝+1
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Exercice corrigé 9.
𝑘 1
Pour tout entier 𝑘 ≠ 1 on pose 𝑥𝑘 = 𝑘−1 et on pose 𝑃𝑛 = ∏𝑛𝑘=2 (1 − 𝑘 2 ) pour tout 𝑛 ≥ 2.
1. Calculer les 3 premiers termes de la suite 𝑃𝑛 .
1
2. Exprimer la quantité 1 − 𝑘 2 en fonction des termes 𝑥𝑘 et 𝑥𝑘+1 .
3. En déduire une expression explicite de 𝑃𝑛 en fonction de 𝑛.
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IV – ENSEMBLES, SOUS ENSEMBLES
A. ENSEMBLES ET ELEMENTS
Définition - ensemble.
→ Rappels sur les ensembles usuels de nombres : 𝑒𝑥𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒𝑠: ℕ, ℤ, ℝ
• Les objets x d’un ensemble E s’appellent les éléments de E
Si E est un ensemble et si x est un élément de E, on dit que x appartient à E et on écrit 𝑥 ∈ 𝐸.
Dans le cas contraire, si x n’est pas un élément de E, on dit que x n’appartient pas à E et on écrit 𝑥 ∉ 𝐸 .
• Un ensemble est une collection finie ou infinie d’éléments, susceptibles de posséder certaines
propriétés et d’avoir entre eux, ou avec des éléments d’autres ensembles, certaines relations.
On peut définir un ensemble en extension (on les liste) ou le définir en compréhension (on les décrit).
• La liste des éléments d’un ensemble est notée entre accolades : dans un ensemble, l’ordre
d’énumération des éléments n’a pas d’importance.
Exemples.
• En extension, l’ensemble des entiers naturels pairs peut s’écrire 𝐸 = {0; 2; 4; 6; … }, en compréhension il
pourra s’écrire 𝐸 = {𝑛 ∈ ℕ, 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑖𝑟} = {𝑛 ∈ ℕ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∃𝑘 ∈ ℕ, 𝑛 = 2𝑘}.
De même pour les impairs : 𝐸 = {1; 3; 5; 7; … } = {𝑛 ∈ ℕ 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 ∃𝑘 ∈ ℕ, 𝑛 = 2𝑘 + 1}.
• Remarquons également que {1,3} = {3,1} = {1,3,3} (ces ensembles sont égaux).
Il convient donc de distinguer la notation {1,3} d’ensemble, où l’ordre n’a pas d’importance (ni la
répétition), et celle de couple (1,3), où l’ordre est capital. Ce ne sont donc pas les mêmes objets
mathématiques !
Exemple : Lançons une pièce à deux faces. Si 𝐸 = {𝑃, 𝐹} alors 𝑃(𝐸) = {∅, {𝑃}, {𝐹}, 𝐸}.
Notation : Pour tout entier naturel non nul 𝑛, on notera ⟦1; 𝑛⟧ = {1; 2; … ; 𝑛} l’ensemble des entiers compris
entre 1 et 𝑛.
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Remarques.
• Deux ensembles 𝐸 et 𝐹 sont égaux si 𝐸 ⊂ 𝐹 et 𝐹 ⊂ 𝐸.
Ainsi, pour prouver l’égalité de deux ensembles, on procèdera parfois par double inclusion.
• Attention au vocabulaire :
o On dit qu’un élément appartient à un ensemble, et on note par exemple 𝑥 ∈ 𝐴
o On dit qu’un ensemble est inclus dans un ensemble, et on note par exemple 𝐴 ⊂ 𝐵
Exemples.
1. (−1; π) ∈ ℤ × ℝ mais (−1; π) ∉ ℕ × ℝ ;
2. {0, 1} × {1, 2, 3} = {(0, 1); (0, 2); (0, 3); (1, 1); (1, 2); (1, 3)} 1 2 3
Attention : Ne pas confondre l’ensemble à un élément {(1,-2)} avec l’ensemble à deux éléments {-2,1}.
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B. OPERATIONS SUR LES ENSEMBLES
Dans ce paragraphe, on considère des ensembles qui sont tous des parties d’un ensemble de référence E.
Soit E un ensemble, soient A et B deux sous-ensembles de E
∎ L’intersection des ensembles A et B est le sous-ensemble de E constitué des éléments qui sont à la fois
dans A et dans B, noté 𝐴 ∩ 𝐵 :
𝑥 ∈ 𝐴⋂𝐵 ⇔ (𝑥 ∈ 𝐴 et 𝑥 ∈ 𝐵)
Plus généralement, pour tout entier 𝑛 ≥ 1, on définit l’intersection 𝐴1 ∩ 𝐴2 ∩ … ∩ 𝐴𝑛 , notée ⋂𝑛𝑘=1 𝐴𝑘 par :
𝑛
𝑥 ∈ ⋂ 𝐴𝑘 ⇔ ∀𝑘 ∈ ⟦1; 𝑛⟧, 𝑥 ∈ 𝐴𝑘
𝑘=1
Propriétés de l’intersection. Soient 𝐴, 𝐵 et 𝐶 des parties de 𝐸.
• Commutativité : 𝐴 ∩ 𝐵 = 𝐵 ∩ 𝐴 → On dit que l’intersection est commutative
• Associativité : (𝐴 ∩ 𝐵) ∩ 𝐶 = 𝐴 ∩ (𝐵 ∩ 𝐶) = 𝐴 ∩ 𝐵 ∩ 𝐶 → …………... associative
• Élément neutre : 𝐴 ∩ E = 𝐴 → On dit que 𝐸 est l’élément neutre pour l’intersection
• 𝐴 ∩ 𝐴 = 𝐴 et 𝐴 ⊂ 𝐵 ⇔ 𝐴 ∩ 𝐵 = 𝐴
∎ La réunion des ensembles A et B est le sous-ensemble de E constitué des éléments qui sont dans A ou
dans B, noté 𝐴 ∪ 𝐵 :
𝑥 ∈ 𝐴⋃𝐵 ⇔ (𝑥 ∈ 𝐴 ou 𝑥 ∈ 𝐵)
Notons que le ou est dit inclusif, car « x ∈ A⋂B ⇒ x ∈ A⋃B » (contrairement à notre manière de parler en
français, le ou est souvent exclusif).
Plus généralement, pour tout entier 𝑛 ≥ 1, on définit l’union 𝐴1 ∪ 𝐴2 ∪ … ∪ 𝐴𝑛 , notée ⋃𝑛𝑘=1 𝐴𝑘 par :
𝑛
𝑥 ∈ ⋃ 𝐴𝑘 ⇔ ∃𝑘 ∈ ⟦1; 𝑛⟧, 𝑥 ∈ 𝐴𝑘
𝑘=1
̅ , de
∎ Complémentaire : Soit A une partie de E. Le complémentaire de A dans E est l’ensemble, ∁E (𝐴) ou A
tous les éléments de E qui ne sont pas dans A :
𝑥∈A ̅ ⇔ (𝑥 ∈ E 𝑒𝑡 𝑥 ∉ 𝐴)
Propriétés. ̅=𝐴 ;
A ̅=E;
∅ ̅
E=∅
̅=∅;
𝐴 ∩ A ̅=E
𝐴 ∪ A
𝐴 ⊂ 𝐵 ⇔ 𝐵̅ ⊂ 𝐴̅
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Exercice non corrigé 21. Soit 𝐸 = [1; 10[, donner le complémentaire des parties suivantes de 𝐸 :
𝐴 = {3} 𝐵 =]1; 8[ 𝐶 = {5} ∪ [6; 7[
La propriété qui suit s’avèrera utile dans le cadre probabiliste, mais aussi pour certaines démonstrations.
Propriété - Lois de Morgan.
• 𝐴 ̅̅̅̅̅̅̅
∩ 𝐵 = 𝐴̅ ∪ 𝐵̅ : ainsi, 𝑥Ï𝐴⋂𝐵 signifie que 𝑥Ï𝐴 ou 𝑥Ï𝐵
le contraire d’un « et » est un « ou »
• ̅̅̅̅̅̅̅
𝐴 ∪ 𝐵 = 𝐴̅ ∩ 𝐵̅ : ainsi, 𝑥Ï𝐴 ∪ 𝐵 signifie que 𝑥Ï𝐴 et 𝑥Ï𝐵
le contraire d’un « ou » est un « et »
Remarques.
• Le contraire de ∃ est ∀ et de ∀ est ∃.
• Pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1,
o Dire que 𝑥Ï ⋂𝑘=𝑛 𝑘=1 𝐴𝑘 c’est dire qu’il existe (au moins) un entier 𝑘 ∈ ⟦1; 𝑛⟧ tel que 𝑥Ï𝐴𝑘 .
o Dire que 𝑥Ï ⋃𝑘=𝑛 𝑘=1 𝐴𝑘 c’est dire que pour tout entier naturel 𝑘 ∈ ⟦1; 𝑛⟧, 𝑥ÏAk .
Remarque : un ensemble 𝐸 est dénombrable si on peut numéroter chacun de ses éléments et parcourir tous les
entiers naturels. (il a un nombre infini d’éléments)
Exemples. ℕ2 , ℕ∗ , ℕ𝑘 (pour tout entier naturel 𝑘), ℤ … sont des ensembles dénombrables.
ℝ ou même [0; 1] ne le sont pas.
∎ Partition : Une partition d’un ensemble 𝐸 en 𝑛 classes est un ensemble {𝐴1 , 𝐴2 , … , 𝐴𝑛 } de parties de 𝐸
appelées classes de partition et vérifiant :
• ∀𝑘 ∈ ⟦1, 𝑛⟧, 𝐴𝑘 ≠ ∅
• ⋃𝑘=𝑛
𝑘=1 𝐴𝑘 = 𝐸
• ∀(𝑖, 𝑗) ∈ ⟦1, 𝑛⟧ × ⟦1, 𝑛⟧, 𝑖 ≠ 𝑗 Þ Ai ∩ 𝐴𝑗 = ∅ : les (𝐴𝑖 ) sont deux à deux disjoints
On retiendra par exemple que tout élément de E est contenu dans un des 𝐴𝑘 et un seul.
Exemples.
• Les ensembles des entiers pairs et impairs forment une partition de ℕ.
• L’ensemble des suites croissantes et celui des suites décroissantes ne forme pas une partition de
l’ensemble des suites réelles (justifiez le…).
• Si 𝐴 désigne une partie distincte de 𝐸, non vide, alors {𝐴, 𝐴̅} forme une partition de 𝐸, propriété très
utilisée dans le cadre des probabilités conditionnelles en Terminale.
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Vrai/Faux (Prépas Sciences, Ellipses)
Les assertions suivantes sont-elles vérifiées par toutes parties 𝐴, 𝐵 et 𝐶 d'un ensemble 𝛺
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V - APPLICATIONS
A. GENERALITES
Définitions - application.
• Une fonction 𝑓 d’un ensemble de départ 𝐸 dans (ou vers) un ensemble d’arrivée 𝐹 est un procédé qui
permet d’associer certains éléments de 𝐸 avec des éléments de 𝐹, appelés images, de telle façon que
chaque élément 𝑥 de 𝐸 possède au maximum une image 𝑦 de 𝐹.
On dira alors que 𝑥 est un antécédent de 𝑦 par 𝑓 et on note 𝑦 = 𝑓(𝑥).
Une fonction de 𝐸 dans 𝐹 est souvent notée 𝑓: 𝐸 → 𝐹.
• Une application 𝑓 de 𝐸 dans 𝐹 est une fonction 𝑓: 𝐸 → 𝐹 telle que chaque élément de 𝐸 possède
exactement une image par 𝑓 dans 𝐹.
On note 𝑭𝑬 l’ensemble des applications de 𝑬 vers 𝑭.
Exemples.
1
• x → x est une fonction de ℝ dans ℝ (0 n’admet aucune image, ce qui ne contredit pas la définition de
fonction), mais par exemple, c’est une application de ℝ∗ vers ℝ (tout élément de ℝ∗ a bien exactement
une image par f).
• ℝℝ est l’ensemble des applications de ℝ → ℝ
• ℝℕ est l’ensemble des applications de ℕ → ℝ, autrement dit, l’ensemble des suites réelles.
• D ∶ {f ∈ ℝℝ telle que f soit dérivable} → ℝℝ est une application : c’est l’application dérivation.
f →f′
• L ∶ {u ∈ ℝℕ telle que u converge} → ℝ est une application
u → lim un
n→+∞
Définitions.
• Soit 𝐸 un ensemble. On appelle identité de 𝑬 (ou application identique), l’application de 𝐸 dans 𝐸
notée 𝑖𝑑𝐸 définie par ∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑖𝑑𝐸 (𝑥) = 𝑥.
• Soit 𝑓: 𝐸 → 𝐹 une application et 𝐸′ une partie de 𝐸. On appelle restriction de 𝒇 à 𝐸′ l’application notée
𝑓|𝐸′ ∶ 𝐸′ → 𝐹 définie par ∀𝑥 ∈ 𝐸′, 𝑓| ′ (𝑥) = 𝑓(𝑥).
𝐸
Exemples.
• L’application 𝑓: ℝ → ℝ définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 pour tout 𝑥 ∈ ℝ est appelée identité de ℝ.
• L’application 𝑓: [0; 1] → ℝ définie par 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 pour tout 𝑥 ∈ [0; 1] est la restriction de la fonction
exponentielle à [0; 1]. On la note donc 𝑒𝑥𝑝 |[0;1] .
Définitions - composition.
Soient 𝐸, 𝐹 et 𝐺 trois ensembles, 𝑓: 𝐸 → 𝐹 et 𝑔: 𝐹 → 𝐺 deux applications.
On note 𝑔 o 𝑓 (on dit « 𝑔 rond 𝑓 ») l’application 𝑔 o 𝑓: 𝐸 → 𝐺 définie par
∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑔 o 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥))
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1
Exemple. Soit 𝑓: ℝ∗ → ℝ définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 et 𝑔: ℝ → ℝ∗ définie par 𝑔(𝑥) = 𝑒 𝑥 .
1
• 𝑔 o 𝑓: ℝ∗ → ℝ∗ est définie par 𝑔 o 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)) = 𝑒 𝑥
1
• 𝑓 o 𝑔: ℝ → ℝ est définie par 𝑓 o 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑔(𝑥)) =
𝑒𝑥
On remarque d’ores et déjà que la loi rond n’est pas commutative.
1
Exercice non corrigé 22. Mêmes questions que l’exercice précédent avec 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 −1 et
𝑔(𝑥) = 1 − ln 𝑥.
Exercice non corrigé 23. Pour chacune des applications 𝑓 définies sur l’ensemble 𝐸 donné, déterminer
une application 𝑔 définie sur un ensemble 𝐹 telle que pour tout ∈ 𝐸, 𝑓 o 𝑔(𝑥) = 𝑥 .
a. 𝑓(𝑥) = ln(2𝑥 + 1) sur 𝐸 = ℝ+.
𝑒 −2𝑥 +1 1
b. 𝑓(𝑥) = sur 𝐸 =] ; +∞[.
3 3
Propriétés.
• Associativité : sous réserve de compatibilité des domaines, (𝑓 o 𝑔)o ℎ = 𝑓 o (𝑔 o ℎ) = 𝑓 o 𝑔 o ℎ
• Élément neutre : pour toute application 𝑓: 𝐸 → 𝐹, 𝑓 o 𝐼𝑑𝐸 = 𝐼𝑑𝐹 o 𝑓 = 𝑓
A. PROPRIETES
B. IMAGE DIRECTE
Définition.
Soit 𝑓 une application de 𝐸 vers 𝐹, alors :
L’ensemble image de 𝑬 (ou image directe de 𝐸) par 𝑓 est :
𝑓(𝐸) = {𝑓(𝑥), 𝑥 ∈ 𝐸} = {𝑦 ∈ 𝐹 |∃𝑥 ∈ 𝐸, 𝑦 = 𝑓(𝑥)}
Attention, par définition 𝑓(𝐸) ⊂ 𝐹, mais de manière générale 𝑓(𝐸) ≠ 𝐹.
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Attention.
Il faudra toujours différencier les points des ensembles. Par exemple :
• ne pas confondre ∈ et ⊂
• si 𝑥 est un élément de 𝐸, 𝑓(𝑥) est un élément de 𝐹 (noté 𝑓(𝑥) ∈ 𝐹)
mais si 𝑋 est un sous-ensemble de 𝐸, 𝑓(𝑋) est un sous-ensemble de 𝐹 (noté 𝑓(𝑋) ⊂ 𝐹).
Exemples.
Soit 𝑓 la fonction définie de [−2; 1] dans ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 2.
- L’ensemble de définition de 𝑓 est [−2; 1]
- Le tableau de variations de 𝑓 associé à sa continuité (application du théorème des valeurs
intermédiaires) nous permet d’affirmer que 𝑓([−2; 1]) = [2; 6] (lien Variations d’un trinôme)
Exercice non corrigé 25. Déterminer le domaine de définition 𝐼 de la fonction 𝑓 définie par
𝑓(𝑥) = 𝑥 ln 𝑥 puis déterminer l’ensemble image 𝑓(]0; 1[).
Remarque.
Pour les applications numériques, l’utilisation d’un tableau de variations pourra simplifier grandement
les choses…
Exemple.
L’application 𝑓: ℝ → ℝ définie par 𝑥 ↦ 𝑥 2 n’est pas injective (puisque 4 admet deux antécédents
distincts −2 et 2) mais sa restriction à ℝ+ 𝑓|ℝ+ : ℝ+ → ℝ l’est (ou à ℝ− par exemple).
Remarque.
La notion d’injectivité d’une application est donc intimement liée à l’ensemble de départ.
Théorème.
L’application 𝑓: 𝐸 → 𝐹 est injective si et seulement si
∀(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐸 2 , 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ) Þ 𝑥1 = 𝑥2
Remarque.
En raisonnant par contraposée, on obtient que 𝑓: 𝐸 → 𝐹 est injective si et seulement si
∀(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐸 2 , 𝑥1 ≠ 𝑥2 Þ 𝑓(𝑥1 ) ≠ 𝑓(𝑥2 )
Ainsi, l’application 𝑓: 𝐸 → 𝐹 n’est pas injective ssi il existe deux éléments distincts 𝑥1 et 𝑥2 de 𝐸 tels
que 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ).
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Exercice corrigé 13.
a. Soit 𝑓: ℝ → ℝ définie par 𝑓(𝑥) = 𝑒 3𝑥 − 1. La fonction 𝑓 est-elle injective de ℝ → ℝ ?
b. Même question avec la fonction 𝑔: ℝ+ → ℝ définie par 𝑔(𝑥) = ln(𝑥 2 + 1).
Propriété.
Soit 𝐼 un intervalle de ℝ et 𝑓: 𝐼 → ℝ une application numérique.
Si 𝑓 est strictement monotone sur 𝐼 alors 𝑓 est injective.
Remarques.
Dans le cas des fonctions numériques, la propriété précédente pourra s’avérer très pratique.
S’en convaincre avec l’exercice corrigé 17 par exemple.
Attention cependant :
- pour montrer qu’une fonction est croissante, on ne peut en général pas la dériver (sauf si elle
est dérivable bien sûr et qu’elle est définie sur un intervalle de ℝ).
- si 𝑓 est une fonction de ℝ → ℝ non monotone, on ne peut pas conclure : elle peut être
injective, ou non.
- beaucoup d’applications étudiées ne seront pas de ℝ → ℝ (voir le Exercice non corrigé 22 par
exemple), donc la méthode générale est à maitriser.
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D. SURJECTION- SURJECTIVITE D’UNE APPLICATION
ℝ → ℝ
Exemple : L’application 𝑓 ∶ n’est pas surjective (−1 par exemple, n’admet aucun antécédent) mais
𝑥 ↦ 𝑥2
+
la fonction 𝑔 ∶ ℝ → ℝ2 l’est.
𝑥 ↦ 𝑥
Remarque.
Tandis que la notion d’injectivité d’une application était intimement liée à l’ensemble de départ, celle
de surjectivité l’est à l’ensemble d’arrivée.
Théorème.
L’application 𝑓: 𝐸 → 𝐹 est surjective si et seulement si
𝑓(𝐸) = 𝐹
Remarque.
Par définition, toute application 𝑓 de 𝐸 dans 𝑓(𝐸) est donc surjective
Exercice corrigé 16. Montrer que l’application 𝑓: ℝ → ℝ, définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 + 3𝑥 + 1, est
surjective.
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E. BIJECTIVITE
Définition – bijection.
L’application 𝑓: 𝐸 → 𝐹 est bijective si 𝑓 est injective ET surjective de 𝐸 sur 𝐹.
−
Exemple : L’application numérique 𝑓 ∶ ℝ → ℝ+ est bijective.
𝑥 → 𝑥2
Remarques.
En fait, la surjectivité de 𝑓 assure l’existence d’un antécédent dans 𝐸 pour tout élément de 𝐹,
l’injectivité assure son unicité.
Par bijectivité de 𝑓, tout élément de l’ensemble d’arrivée 𝐹 admet ainsi exactement un antécédent dans 𝐸 par 𝑓.
Théorème. : L’application 𝑓: 𝐸 → 𝐹 est bijective si et seulement si pour tout 𝑦 ∈ 𝐹, l’équation 𝑦 = 𝑓(𝑥) admet
une unique solution 𝑥 dans 𝐸.
Autrement dit, si et seulement si
∀𝑦 ∈ 𝐹, ∃! 𝑥 ∈ 𝐸 | 𝑦 = 𝑓(𝑥)
Théorème : L’application 𝑓: 𝐸 → 𝐹 est bijective si et seulement si il existe une application 𝑔: 𝐹 → 𝐸 telle que
𝑔 𝑜 𝑓 = 𝐼𝑑𝐸 et 𝑓 𝑜 𝑔 = 𝐼𝑑𝐹
Exemple.
Considérons la fonction définie ℝ dans ℝ par 𝑓(𝑥) = 3𝑥 − 1. Prouvons que f est bijective et
déterminons la fonction g décrite ci-dessus.
𝑦+1
• Soit y ∈ ℝ : il est évident que ∃! x ∈ ℝ | f(x) = y et le 𝑥 en question est 𝑥 = 3 .
On vient donc de prouver que f réalise une bijection de ℝ dans ℝ puisque tout réel 𝑦 ∈ ℝ admet un
unique antécédent 𝑥 ∈ ℝ.
• Mais on vient de trouver en plus l’expression de cet antécédent.
𝑦+1 𝑦+1
L’antécédent de 𝑦 est 3 , soit avec nos notations 𝑔(𝑦) = 3 .
Cette fonction qui reconstruit les antécédents s’appelle fonction (ou bijection) réciproque de f.
Si 𝑓 est une bijection de 𝐸 sur 𝐹, tout élément 𝑦 ∈ 𝐹 admet donc un unique antécédent 𝑥 ∈ 𝐸.
Rien ne nous empêche alors de considérer l’application 𝑔: 𝐹 → 𝐸 qui pour chaque 𝑦 ∈ 𝐹 associe son unique
antécédent 𝑥 par 𝑓.
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Exemples.
𝑥+1
• Pour l’exemple précédent, on a donc trouvé 𝑓 −1 (𝑥) = 3
avec 𝑓 −1 : ℝ → ℝ.
• La fonction 𝑒𝑥𝑝 est bijective de ℝ sur ℝ+ +
∗ de bijection réciproque la fonction 𝑙𝑛 de ℝ∗ sur ℝ.
• La fonction 𝑐𝑎𝑟𝑟é est bijective de ℝ+ sur ℝ+ de bijection réciproque la fonction 𝑟𝑎𝑐𝑖𝑛𝑒 de ℝ+ sur ℝ+ .
Remarques.
• 𝑓 −1 représente l’inverse de 𝑓 au sens de la composition (la loi rond).
• Pour votre culture…
- l’inverse du nombre réel 𝑎 pour la loi + est le réel 𝑏 tel que 𝑎 + 𝑏 = 𝑏 + 𝑎 = 0
- l’inverse du nombre réel 𝑎 non nul pour la loi × est le réel 𝑏 tel que 𝑎 × 𝑏 = 𝑏 × 𝑎 = 1
- l’inverse de la fonction bijective 𝑓 pour la loi ο est la fonction 𝑔 telle que 𝑓ο𝑔 = IdF et 𝑔ο𝑓 = 𝐼𝑑𝐸
Théorème de la bijection.
Toute application 𝑓 définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ, continue et strictement monotone sur 𝐼 définit
une bijection de 𝐼 sur 𝑓(𝐼).
De plus :
• 𝐽 = 𝑓(𝐼) est un intervalle de même nature de 𝐼 (∗)
• L’application 𝑓 −1 : 𝐽 → 𝐼 est elle aussi continue, strictement monotone et a les mêmes
variations que 𝑓
Remarques.
• Pour préciser l’assertion (∗), si 𝐼 est fermé (respectivement borné) alors l’intervalle 𝑓(𝐼) fermé
(respectivement borné) de même si 𝐼 est un intervalle ouvert ou semi-ouvert, 𝑓(𝐼) aussi.
Ce résultat sera précisé et justifié dans le chapitre sur les fonctions numériques.
• Attention à ne pas se contenter de comprendre le concept de bijection qu’à travers ce théorème. Ce
dernier ne s’applique en effet que dans le cadre des applications numériques.
Exercice non corrigé 31. Soit 𝑓: [1; +∞[→ 𝐽 qui à 𝑥 associe 𝑥 2 , où 𝐽 est un intervalle de ℝ.
1. Déterminer 𝐽 pour que 𝑓 ne soit pas une application.
2. Déterminer 𝐽 pour que 𝑓 ne soit pas surjective.
3. Déterminer 𝐽 pour que l’application 𝑓: [1; +∞[→ 𝐽 soit bijective. Déterminer alors 𝑓 −1 .
4. Existe-il un intervalle 𝐽 qui rende 𝑓: [1; +∞[→ 𝐽 non injective ?
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La proposition suivante nous permettra simultanément de prouver la bijectivité et de donner 𝑓 −1.
Théorème.
L’application 𝑓: 𝐸 → 𝐹 est bijective si et seulement si il existe une application 𝑔: 𝐹 → 𝐸 telle que
𝑓 o 𝑔 = 𝐼𝑑𝐹 et 𝑔 o 𝑓 = 𝐼𝑑𝐸 .
Dans ce cas, 𝑓 −1 = 𝑔.
En particulier, si 𝑓 est bijective alors 𝑓 −1 l’est et (𝑓 −1 )−1 = 𝑓.
3. Dans un repère orthonormé (𝑖,⃗⃗⃗ , 𝑗)d’unité graphique 2cm , tracer les courbes (𝐶𝑓) où 𝑓 est la fonction
5
carré définie sur [0, 2] et construire la fonction réciproque racine par symétrie par rapport à la droite
d’équation 𝑦 = 𝑥.
Propriétés.
Soit 𝑓: 𝐸 → 𝐹 une application bijective, alors :
• ∀𝑥 ∈ 𝐸, 𝑓 −1 (𝑓(𝑥)) = 𝑥 c’est-à-dire 𝑓 −1 ο𝑓 = 𝐼𝑑𝐸
• ∀𝑦 ∈ 𝐹, 𝑓(𝑓 −1 (𝑦)) = 𝑦 c’est-à-dire 𝑓ο𝑓 −1 = 𝐼𝑑𝐹
• ∀(𝑥, 𝑦) ∈ 𝐸 × 𝐹, 𝑓 (𝑥) = 𝑦 ⇔ 𝑥 = 𝑓 −1 (𝑦)
Exemples.
• Pour tout réel 𝑥 on a 𝑙𝑛(𝑒𝑥𝑝(𝑥)) = 𝑥, et pour tout réel 𝑥 > 0 on a 𝑒𝑥𝑝(𝑙𝑛(𝑥)) = 𝑥
2
• Pour tout 𝑥 ≥ 0 on a √𝑥 2 = 𝑥, et (√𝑥) = 𝑥
𝑒 𝑥−2 −1
• Soit 𝑓(𝑥) = 2 + ln(3𝑥 + 1) et 𝑔(𝑥) = sa bijection réciproque (voir précédemment pour les
3
bons domaines), on a bien 𝑔(𝑓(𝑥)) = 𝑥 et 𝑓(𝑔(𝑥)) = 𝑥.
Remarque.
• Pour déterminer 𝑓 −1 (lorsqu’on le peut), on résout en général l’équation 𝑦 = 𝑓(𝑥) d’inconnue 𝑥 (on
cherche donc à isoler le 𝑥).
Cette étape peut souvent se faire en même temps que la surjectivité, voire que la bijectivité (si l’on
parvient à montrer que l’antécédent 𝑥 est unique).
• Même lorsqu’on sait que 𝑓 est une bijection, il peut s’avérer très difficile voire impossible d’expliciter
𝑓 −1 . Essayez par exemple avec 𝑓: ℝ → ℝ définie par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 𝑒 𝑥 !
Voyons maintenant comment réagissent les applications bijectives avec la loi naturelle ο (la composition).
Propriété.
Soit 𝑓 une application bijective de 𝐸 sur 𝐹 et g une application bijective de 𝐹 sur 𝐺.
Alors 𝑔 ∘ 𝑓 est une application bijective de 𝐸 sur 𝐺 et on a
(𝑔 ∘ 𝑓)−1 = 𝑓 −1 ∘ 𝑔−1
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Vrai/Faux (Prepas Sciences, Ellipses)
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METHODES INCONTOURNABLES
- Récurrences simples et doubles
- Calculs de sommes (changement d’indices, télescopage, sommes de référence)
- Théorème de la bijection, méthodes liées à l’injection et la surjection.
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ELEMENTS DE CORRECTION
CORRIGÉ EXO 1
CORRIGÉ EXO 2
CORRIGÉ EXO 3
a. Le calcul des premiers termes nous suggère que la suite est croissante. Soit donc P(n) la proposition « 𝑢𝑛 ≤
𝑢𝑛+1 »
- 𝑢0 = 1 et 𝑢1 = 4/3 donc P(0) est vraie
- Supposons P(n) vraie au rang n cad supposons que 𝑢𝑛 ≤ 𝑢𝑛+1 pour un certain rang.
Méthode
1
La fonction affine f(x)= 3 x +1 étant croissante (coef. directeur positif), elle conserve le sens des
inégalités et en l’appliquant à l’inégalité précédente, on trouve 𝑓(𝑢𝑛 ) ≤ 𝑓(𝑢𝑛+1 ) cad 𝑢𝑛+1 ≤ 𝑢𝑛+2 .
On vient donc de prouver l’hérédité, donc la suite est bien croissante.
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Prépas ECG1, Philippine Duchesne, Corenc
c. La suite est donc croissante et majorée donc elle converge (théorème de limite monotone vu en Terminale).
Notons L cette limite.
Nous avons vu alors lim 𝑢𝑛+1 = lim 𝑢𝑛 (vu en Terminale aussi !), ainsi
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
1 2 3
L +1 = L L = 1 L = .
3 3 2
La suite converge donc vers 3/2.
CORRIGÉ EXO 4
∑𝜆=⏟
𝜆 + 𝜆 + ⋯ + 𝜆 = 𝜆 × (𝑛 − 𝑝 + 1)
𝑘=𝑝 𝑛−𝑝+1 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠
− ∑(𝑥𝑘 + 𝑦𝑘 ) = 𝑥1 + 𝑦1 + 𝑥2 + 𝑦2 + ⋯ 𝑥𝑛 + 𝑦𝑛 = ∑ 𝑥𝑘 + ∑ 𝑦𝑘
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1
CORRIGÉ EXO 5
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CORRIGÉ EXO 6
5+𝑛+1
1. Par linéarité, 𝑆𝑛 = 3 ∑𝑛+1 𝑛+1
𝑘=5 𝑘 + ∑𝑘=5 2 = 3 × (𝑛 + 1 − 5 + 1) × 2
+ 2 × (𝑛 + 1 − 5 + 1) =
6+𝑛
3 × (𝑛 − 3) × 2 + 2 × (𝑛 − 3)
Méthode 2 : on reconnaît une somme de termes consécutifs d’une suite arithmétique : la suite de raison 3 et de
premier terme 2.
Ainsi :
17 + 3(𝑛 + 1) + 2 (𝑛 − 3)(3𝑛 + 22)
𝑆𝑛 = (𝑛 + 1 − 5 + 1) × =
2 2
Exo : vérifier que ces deux expressions sont égales
2. Un nombre impair peut s’écrire sous la forme 2𝑘 + 1, 𝑘 ∈ ℕ : en notant 𝑆𝑛 la somme des 𝑛 premiers naturels
impairs, on peut écrire 𝑆𝑛 = ∑𝑛−1
𝑘=0(2𝑘 + 1) (il y a bien 𝑛 termes dans cette somme).
0+𝑛−1
Ainsi 𝑆𝑛 = 2 ∑𝑛−1 𝑛−1
𝑘=0 𝑘 + ∑𝑘=0 1 = 2 × 𝑛 × 2
+ 𝑛 × 1 = 𝑛(𝑛 − 1) + 𝑛 = 𝑛2
CORRIGÉ EXO 7
1. Nous connaissons la somme à partir de 1, donc il nous faut ajouter (puis soustraire) les deux premiers termes
« manquants » à la somme demandée. Ainsi,
𝑛 𝑛
𝑛(𝑛 + 1)(2𝑛 + 1)
∑ 𝑘 = ∑ 𝑘 2 − 12 − 22 =
2
−5
6
𝑘=3 𝑘=1
2.
𝑛 𝑛
𝑘=1 𝑘=1
Par linéarité de la somme, on isole toutes les quantités indépendantes de 𝑘 :
𝑛 𝑛 𝑛
2 2 2
𝑆𝑛 (𝑥) = 9𝑥 ∑ 𝑘 + 6𝑛𝑥 ∑ 𝑘 + 𝑛 ∑ 1
𝑘=1 𝑘=1 𝑘=1
et d’après les résultats précédents on obtient
𝑛(𝑛 + 1)(2𝑛 + 1) 𝑛(𝑛 + 1)
𝑆𝑛 (𝑥) = 9𝑥 2 + 6𝑛𝑥 + 𝑛2 × 𝑛
6 2
3. ∑𝑛+1 3 𝑛+1 3 3
𝑘=2 𝑘 = ∑𝑘=1 𝑘 − 1 : ainsi en reprenant la formule pour 𝑛 → 𝑛 + 1, on obtient
𝑛+1 2
(𝑛 + 1)(𝑛 + 2)
∑ 𝑘3 = ( ) −1
2
𝑘=2
4. Déterminer ∑2𝑛
𝑘=𝑛 𝑘
2
pour tout entier naturel 𝑛 non nul
2𝑛 2𝑛 𝑛−1
∑ 𝑘 = ∑ 𝑘 − ∑ 𝑘2
2 2
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CORRIGÉ EXO 8
𝑛+1
= (∑ 𝑥𝑘 ²) + 2 × ∑ 𝑥𝑖 𝑥𝑗
𝑘=1 1≤𝑖<𝑗≤𝑛+1
CORRIGÉ EXO 9
𝑘 1
Pour tout entier 𝑘 ≠ 1 on pose 𝑥𝑘 = 𝑘−1 et on pose 𝑃𝑛 = ∏𝑛𝑘=2 (1 − 𝑘 2 ) pour tout 𝑛 ≥ 2.
1 1 3 1 1 1 3 8 2
1. 𝑃2 = ∏2𝑘=2 (1 − ) = (1 − ) = ; 𝑃3 = ∏3𝑘=2 (1 − ) = (1 − ) (1 − 2 ) = × = .
𝑘2 22 4 𝑘2 22 3 4 9 3
4
1 1 1 1 3 8 15 5
𝑃4 = ∏ (1 − 2
) = (1 − 2 ) (1 − 2 ) (1 − 2 ) = × × =
𝑘 2 3 4 4 9 16 8
𝑘=2
1 𝑘 2 −1 (𝑘−1)(𝑘+1) 𝑘−1 𝑘+1 𝑥𝑘+1 𝑥𝑘+1
2. Puisque 1 − = = = × = , on obtient : 𝑃𝑛 = ∏𝑛𝑘=2 .
𝑘2 𝑘2 𝑘2 𝑘 𝑘 𝑥𝑘 𝑥𝑘
CORRIGÉ EXO 10
CORRIGÉ EXO 11
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o 2ème cas : 𝑥 ∉ 𝐴̅ et donc 𝑥 ∈ 𝐴.
Comme par hypothèse, 𝑥 ∉ 𝐴 ∩ 𝐵 alors forcément 𝑥 ∉ 𝐵 (sinon on aurait 𝑥 ∈ 𝐴 et 𝑥 ∈ 𝐵).
Donc 𝑥 ∈ 𝐵̅ par définition du complémentaire et finalement, on a bien 𝑥 ∈ 𝐴̅ ∪ 𝐵̅.
La seconde égalité s’obtient avec le même type de raisonnement.
CORRIGÉ EXO 12
1
- 𝐷𝑓 =] − ; +∞[ et 𝐷𝑔 = ℝ
2
𝑓(𝑥) a du sens 1
- 𝑔 o 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)) a du sens ssi { donc ssi 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 =] − 2 ; +∞[.
𝑓(𝑥) ∈ 𝐷𝑔 = ℝ
1 1 1
Pour de tels 𝑥 on a : 𝑔 o 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑓(𝑥)) = 𝑒 −2 ln(2𝑥+1) − 2 = (2𝑥+1)2 − 2
𝑔(𝑥) a du sens 1 1
- 𝑓 o 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑔(𝑥)) a du sens ssi { donc ssi 𝑒 −2𝑥 − 2 > − 2 ⇔ 𝑥 ∈ ℝ.
𝑔(𝑥) ∈ 𝐷𝑓
1
Pour de tels 𝑥 on a : 𝑓 o 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑔(𝑥)) = ln (2 (𝑒 −2𝑥 − 2) + 1) = ln 2 − 2𝑥
CORRIGÉ EXO 13
a. Soit (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ ℝ2 tels que 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ). Alors 𝑒 3𝑥1 − 1 = 𝑒 3𝑥2 − 1 ⇔ 𝑒 3𝑥1 = 𝑒 3𝑥2 ⇔ 3𝑥1 = 3𝑥2
d’après les propriétés vues en Terminale.
Ainsi ∀(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ ℝ2 , 𝑓(𝑥1 ) = 𝑓(𝑥2 ) Þ 𝑥1 = 𝑥2 et donc 𝑓 est bien injective sur ℝ.
b. Soit (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ (ℝ+ )2 tels que 𝑔(𝑥1 ) = 𝑔(𝑥2 ). Alors ln(𝑥12 + 1) = ln(𝑥22 + 1) ⇔ 𝑥12 + 1 = 𝑥22 + 1 ⇔
𝑥12 = 𝑥22 : à priori deux solutions, 𝑥1 = 𝑥2 ou 𝑥1 = −𝑥2 .
Mais comme l’application 𝑔 est définie sur ℝ+ , seul 𝑥1 = 𝑥2 est possible.
Ainsi ∀(𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ (ℝ+ )2 , 𝑔(𝑥1 ) = 𝑔(𝑥2 ) Þ 𝑥1 = 𝑥2 et donc 𝑔 est bien injective sur ℝ+ .
Notons que si on avait eu 𝑔: ℝ → ℝ, l’application n’aurait pas été injective.
CORRIGÉ EXO 14
1. Considérons par exemple 𝑓 une application strictement croissante de 𝐼 sur ℝ. Soient (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 tels que
𝑥1 ≠ 𝑥2 . Deux cas sont possibles :
• soit 𝑥1 < 𝑥2 et alors 𝑓(𝑥1 ) < 𝑓(𝑥2 ) par stricte monotonie de 𝑓
• soit 𝑥1 > 𝑥2 et alors 𝑓(𝑥1 ) > 𝑓(𝑥2 ) par stricte monotonie de 𝑓
Dans tous les cas 𝑓(𝑥1 ) ≠ 𝑓(𝑥2 ) et 𝑓 est donc injective. y
Le raisonnement est semblable si l’application est strictement décroissante sur 𝐼. 3
2. la fonction s est strictement croissante par étude des taux de
2
variations (s’(x)=2x +1 >0 sur [0,n]
3. Voici la représentation graphique d’une fonction injective sur [0; 2] 1
non strictement croissante.
0 1 2 x
-1
D.Pinel, Mise à jour Doc 993 : O. Gerbaux, revisermonconcours.fr Doc 1719- Page 33
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CORRIGÉ EXO 15
CORRIGÉ EXO 16
𝑓 est continue sur ℝ et lim f(x) = −∞, lim f(x) = +∞ : d’après le theorème des valeurs intermédiaires,
x→−∞ x→+∞
tout élément y de ] − ∞; +∞[ (cad l’ensemble d’arrivée ℝ) admet au moins un antécédent par f sur ℝ
(l’ensemble de départ) ; f : ℝ → ℝ est donc surjective.
CORRIGÉ EXO 17
• Montrons d’abord que 𝑓 est bijective de ℝ+ sur [2; +∞[ (sans passer par injection / surjection).
- 𝑓 est strictement croissante sur l’intervalle ℝ+ : en effet, 𝑓 est dérivable sur son domaine et
3
on a 𝑓 ′ (𝑥) = 3𝑥+1 > 0 sur ℝ+ .
- Soit donc 𝑦 ∈ [2; +∞[ : comme 𝑓(0) = 2 et lim 𝑓(𝑥) = +∞, par continuité de la
𝑥→+∞
fonction 𝑓 le théorème des valeurs intermédiaires assure que 𝑦 admet un unique antécédent
𝑥 ∈ ℝ+ .
- on vient donc de prouver que 𝑓 est bijective de ℝ+ sur [2; +∞[
• Construisons la bijection réciproque 𝑓 −1 de 𝑓. Soit 𝑦 ≥ 2 (et 𝑥 ∈ ℝ+ ):
𝑒 𝑦−2 − 1
𝑦 = 𝑓(𝑥) ⇔ 𝑦 − 2 = ln(3𝑥 + 1) ⇔ 𝑒 𝑦−2 = 3𝑥 + 1 ⇔ 𝑥 =
3
𝑒 𝑦−2 −1 −1 (𝑥) 𝑒 𝑥−2 −1
Ainsi, l’antécédent de 𝑦 est 3 , càd 𝑓 = 3 (on remet la lettre 𝑥 au lieu de 𝑦).
Ainsi, pour les applications numériques, la notion de continuité simplifiera les choses.
CORRIGÉ EXO 18
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CORRIGÉ EXO 19
• Déterminons 𝑓(ℝ+ ∗ ).
1 2𝑥+1
- 𝑓 est dérivable sur ℝ+ ′ +
∗ et on a 𝑓 (𝑥) = 𝑥 + 2 = 𝑥 > 0 pour 𝑥 ∈ ℝ∗ : 𝑓 est donc strictement
croissante sur ℝ+∗.
- d’après les limites usuelles : lim+ 𝑓(𝑥) = −∞ et lim 𝑓(𝑥) = +∞
𝑥→0 𝑥→+∞
- 𝑓 est dérivable donc elle est continue sur ℝ+
∗ ; comme elle y est strictement croissante, d’après la
remarque précédente on a 𝑓(ℝ+ ∗ ) =] − ∞; +∞[
• D’après le théorème de bijection, 𝑓 définit donc une bijection de ℝ+∗ sur ℝ.
𝑥 −∞ +∞
+∞
𝑓 −1 (𝑥) ↗
0
CORRIGÉ EXO 20
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