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Chapitre sur les fonctions réelles d'une variable réelle, ECS1

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Type : Cours TD – Fonctions numériques


Classe(s) : CPGE ECS 1 cours – Fonctions numériques
Matières : Mathématiques Qques exos corrigés du chapitre
Mots clés : fonction, bijection, iaf

Le contributeur pinel précise : Etude de fonctions : variations, sup, inf, extrémums,


parité, périodicité, limite, croissances comparées, théorème de la limite monotone,
étude des branches infinies (asymptotes, branche parabolique, direction
asymptotique). Continuité, prolongement par continuité, théorème des valeurs
intermédiaires (tvi), image d'un segment, fonctions bijectives (exemple de la fonction
arctangente). Dérivation et dérivabilité d'une fonction, théorème de Rolle et des
accroissements finis,...
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CHAPITRE VI
FONCTIONS REELLES
D’UNE VARIABLE REELLE
En plus des notions déjà rencontrées en Première et en Terminale (trinômes, formules de dérivation,
intégrale…), les définitions du chapitre II « Suites – Convergence » sont censées être connues : majorant,
minorant, maximum et minimum, bornes inférieure et supérieure, voisinage d’un point et limite.

I. GENERALITES

MISE EN JAMBE : DOMAINE DE DEFINITION

La notion de domaine de définition est le premier pas dans l’étude de fonctions, voici quelques exercices pour
se rafraîchir la mémoire :

Exercice corrigé 1. Déterminer le domaine de définition des fonctions suivantes :


1 −2𝑥 + 1
𝑓(𝑥) = ; 𝑔(𝑥) = ln ( ) ; ℎ(𝑥) = ln(2 − ln 𝑥) ;
2
√𝑥 − 3𝑥 + 2 𝑥−3
3𝑥 𝑥
𝑖(𝑥) = ; 𝑗(𝑥) = ; 𝑘(𝑥) = ln(𝑥 − 3𝑥𝑒 −𝑥 )
|𝑥 + 1| − |2𝑥 − 1| ln (−𝑥)

FONCTIONS DEFINIES PAR MORCEAUX

Définition.
Une fonction définie sur un intervalle 𝐼 est définie par morceaux si elle prend des expressions
différentes suivant des sous-ensembles de 𝐼.
Si 𝐼 est partagé en 𝑛 intervalles, les bornes communes à deux intervalles sont appelées point de
recollement.

Exercice non corrigé 1. Mentionner les points de recollement et représenter graphiquement les fonctions
suivantes :
ℝ → ℝ ℝ → ℝ
0 𝑠𝑖 𝑥 < 0 𝑥 + 1 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 0 , 𝑓3 : |ℝ → ℝ
𝑓1 : | 𝑥 → , 𝑓 : | .
{𝑥 𝑠𝑖 𝑥 ∈ [0; 1] 2 𝑥 → { 𝑥 → |𝑥 2 + 3𝑥 + 2|
ln(𝑥 + 1) 𝑠𝑖 𝑥 > 0
1 𝑠𝑖 𝑥 > 1

0 𝑠𝑖 𝑥 < 1
Exercice non corrigé 2. Soit 𝑓 une fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = { .
1 − 𝑥 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
Déterminer les expressions des fonctions 𝑔 et ℎ définies par 𝑔(𝑥) = 𝑓(−𝑥) et ℎ(𝑥) = 𝑓(𝑒 𝑥 ), pour tout réel
𝑥.

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RETOUR SUP – INF – MAJORANT - MINORANT

Exercice corrigé 2. Déterminer les minorants, majorants, minimum, maximum, bornes inférieure et
supérieures éventuels des fonctions suivantes sur les intervalles précisés :
𝑓(𝑥) = 3𝑥 4 − 4𝑥 3 𝑠𝑢𝑟 𝐼 =] − ∞; 2]
𝑥2
𝑔(𝑥) = 𝑥𝑒 − 2 𝑠𝑢𝑟 𝐼 =] − ∞; 1[ 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝐽 =]1; +∞[

Exercice non corrigé 3.


1. Montrer que le produit de deux fonctions bornées sur 𝐼 est une fonction bornée sur 𝐼.
2. Prouver que si 𝑓 et 𝑔 sont deux fonctions définies et majorées sur un domaine 𝐷, alors la fonction 𝑓 + 𝑔
admet une borne supérieure et on a
sup(𝑓 + 𝑔) ≤ sup 𝑓 + sup 𝑔 .
𝐷 𝐷 𝐷

PARITE

Définition – graphe d’une fonction.


Soit (𝑥𝑂𝑦) un repère orthogonal du plan.
On appelle graphe de 𝑓 ou courbe représentative de 𝑓 l’ensemble 𝐶𝑓 des points de coordonnées
(𝑥; 𝑓(𝑥)) lorsque 𝑥 parcourt de domaine de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.

Définition – parité d’une fonction.


Soit 𝑓 une fonction définie sur un domaine 𝐷𝑓 centré en 0.
• 𝑓 est dite paire si ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(−𝑥) = 𝑓(𝑥)
• 𝑓 est dite impaire si ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(−𝑥) = −𝑓(𝑥)

Exemples.
Les fonction 𝑥 → 𝑥 2𝑛 (𝑛 ∈ ℤ), 𝑐𝑜𝑠, 𝑥 → |𝑥| sont paires sur leurs domaines de définition, les fonctions
𝑥 → 𝑥 2𝑛+1 (𝑛 ∈ ℤ), 𝑠𝑖𝑛, 𝑡𝑎𝑛 sont impaires sur leurs domaines de définition.
Les fonctions 𝑒𝑥𝑝, 𝑙𝑛, 𝑥 → 𝑥 + 3 … ne sont ni paires, ni impaires.

Exercice corrigé 3. Étudier la parité des fonctions suivantes après avoir précisé leurs ensembles de
définition :
𝑒 sin 𝑥 − 1 2+𝑥
𝑓(𝑥) = sin 𝑥
; 𝑖(𝑥) = 𝑥 3 − cos(𝑥) ; ℎ(𝑥) = ln ( )
𝑒 +1 2−𝑥

Exercice non corrigé 4.


Montrer que la fonction 𝑔 définie par 𝑔(𝑥) = ln(𝑥 + √𝑥 2 + 1) est impaire sur ℝ.

Propriété.
• Si 𝑓 est paire alors sa courbe représentative est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées (𝑂𝑦)
• Si 𝑓 est impaire alors sa courbe représentative est symétrique par rapport à l’origine 𝑂

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 2


Remarque - Intérêt de la parité.
Lorsqu’une fonction est paire ou impaire, on peut réduire l’intervalle d’étude des variations.
Il suffit par exemple d’étudier la fonction 𝑓 sur [0; +∞[∩ 𝐷𝑓 , car par symétrie, on peut la déduire sur 𝐷𝑓 .

PERIODICITE

Définition – fonction périodique.


On dit que la fonction 𝑓 est périodique s’il existe un réel 𝑇 non nul tel que
• ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑥 + 𝑇 ∈ 𝐷𝑓
• ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(𝑥 + 𝑇) = 𝑓(𝑥)
On dit alors que 𝑓 est 𝑇-périodique et 𝑇 est une période de 𝑓.

Exemples.
Les fonctions 𝑐𝑜𝑠 et 𝑠𝑖𝑛 sont 2𝜋-périodiques, la fonction 𝑡𝑎𝑛 est 𝜋-périodique, une fonction de la
2𝜋
forme 𝑥 → cos(𝑎𝑥 + 𝑏) ou 𝑥 → sin(𝑎𝑥 + 𝑏) avec 𝑎 non nul est |𝑎| - périodique.

Remarque - Intérêt de la périodicité.


Lorsqu’une fonction est périodique, on peut réduire l’intervalle d’étude.
Pour le tracé de la courbe représentative, par exemple, à partir de la représentation graphique sur un
intervalle 𝐼 de longueur une période 𝑇, la courbe complète se déduit par translation de vecteur 𝑇𝑖⃗.
Voilà pourquoi la recherche de la plus petite période positive est en général nécessaire (c’est le cas pour
les périodes énoncées précédemment).

Exercice non corrigé 5. Soit 𝑓, la fonction définie sur ℝ, de période 1, telle que ∀𝑥 ∈ [0; 1[, 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 .
1. Déterminer 𝑓(0) ; 𝑓(1).
2. Représenter graphiquement la fonction 𝑓 sur l’intervalle [−2; 3[.
3. Quelle est l’expression de 𝑓 sur [−2; 0[ ?

SENS DE VARIATION D’UNE FONCTION

Définition - monotonie.
Soit 𝐼 un intervalle sur lequel 𝑓 est définie.
On dit que :
• 𝑓 est croissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 ≤ 𝑥2  𝑓(𝑥1 ) ≤ 𝑓(𝑥2 ) (𝑓 conserve
les inégalités)

• 𝑓 est décroissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 ≤ 𝑥2  𝑓(𝑥1 ) ≥ 𝑓(𝑥2 ) (𝑓 inverse
les inégalités)

• 𝑓 est strictement croissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 < 𝑥2  𝑓(𝑥1 ) < 𝑓(𝑥2 )
• 𝑓 est strictement décroissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 < 𝑥2  𝑓(𝑥1 ) > 𝑓(𝑥2 )
• 𝑓 est (strictement) monotone sur I si elle est (strictement) croissante ou (strictement) décroissante
sur cet intervalle.

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 3


Remarques.
• Ces définitions ne sont pas anecdotiques, vous devez donc maitriser les inégalités.
• Évidemment la dérivation va être un outil indispensable lors de l’étude des variations d’une fonction
(dérivable), mais attention toute fonction n’est pas dérivable, et cette définition sera alors notre seul
outil.
• Toute fonction n’est pas croissante ou décroissante sur un intervalle : par exemple, la fonction carré
n’est pas monotone sur l’intervalle ℝ ; la fonction inverse est décroissante sur ℝ− +
∗ , décroissante sur ℝ∗

mais elle n’est pas décroissante sur ℝ (qui n’est d’ailleurs pas un intervalle) : en effet, −1 < 1 mais
1 1
−1
<1.

Propriétés.
Sous réserve de compatibilité des domaines de définition,
• La composée de deux fonctions croissantes est croissante.
• La composée de deux fonctions décroissantes est croissante.
• La composée d’une fonction croissante et d’une fonction décroissante est décroissante.
• La somme de deux fonctions croissantes sur 𝐼 est croissante sur 𝐼.
• La somme de deux fonctions décroissantes sur 𝐼 est décroissante sur 𝐼.

Exercice corrigé 4. Démontrer cette propriété.

Remarque.
Attention le produit de deux fonctions croissantes n’est pas toujours une fonction croissante !
Considérer par exemple la fonction 𝑥 → 𝑥, croissante sur ℝ mais dont le produit par elle même n’est
pas monotone sur ℝ.

1 1
Exercice corrigé 5. Montrer que pour tout 𝑥 ≥ 0 on a √𝑥+3 ≤ √𝑥+1.

Exercice non corrigé 6. Déterminer les variations de la fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = |1 − 2𝑥|.

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II. LIMITES D’UNE FONCTION

Comme nous l’avons déjà vu dans le chapitre sur les suites, la définition de limite peut être lourde et laborieuse
à utiliser. Heureusement, les opérations sur les limites (déjà rencontrées en Terminale) nous permettront
d’utiliser des règles de calcul efficaces.
Mais il faut tout de même garder à l’esprit que lors d’exercices plus théoriques ou plus difficiles, les définitions
de limite vous seront indispensables.

Dans cette partie, 𝑓 désigne une fonction définie dans un voisinage 𝐼 du réel 𝑥0 sauf peut être en 𝑥0 .

LIMITE FINIE EN UN POINT

Définition. Soit 𝑙 un nombre réel.


Dire que 𝑓 possède une limite en 𝑥0 signifie que l’on peut rendre 𝑓(𝑥) aussi proche que l’on veut de 𝑙
pourvu que 𝑥 soit suffisamment près de 𝑥0 . Mathématiquement, cela signifie que
∀𝜀 > 0, ∃𝛼 > 0 / ∀𝑥 ∈ 𝐼, |𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛼  |𝑓(𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀
Le nombre 𝑙 s’appelle « limite de 𝑓 en 𝑥0 » et on note
𝑙 = lim 𝑓(𝑥) 𝑜𝑢 𝑙 = lim 𝑓.
𝑥→𝑥0 𝑥0

Exemple.
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 4𝑥 − 1. Prouvons que lim 𝑓(𝑥) = 3, autrement dit, que
𝑥→1
lorsque 𝑥 se rapproche de 1, le nombre 𝑓(𝑥) se rapproche de 3.
Soit 𝜀 > 0 : on cherche un réel 𝛼 qui vérifie ∀𝑥 ∈ ℝ, |𝑥 − 1| ≤ 𝛼  |𝑓(𝑥) − 3| ≤ 𝜀.
𝜀
Or |𝑓(𝑥) − 3| = |4𝑥 − 4| = 4 × |𝑥 − 1| donc en choisissant 𝛼 = 4 on obtient :
𝜀
|𝑥 − 1| ≤ 𝛼 ⇔ |𝑥 − 1| ≤ ⇒ 4|𝑥 − 1| ≤ 𝜀 ⇔ |𝑓(𝑥) − 3| ≤ 𝜀
4
𝜀
On a donc trouvé que pour tout 𝜀 > 0, il existe un réel 𝛼 (4 convient) tel que |𝑥 − 1| ≤ 𝛼  |𝑓(𝑥) −
3| ≤ 𝜀.
Cela correspond bien à la définition lim 𝑓(𝑥) = 3.
𝑥→1

Remarques.
• Si 𝑓 admet une limite en 𝑥0 alors celle-ci est unique
• Lorsque 𝑓 est définie en 𝑥0 , il est faux de penser qu’en général lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) : la fonction partie
𝑥→𝑥0
entière vue en Td en fournit un contre-exemple pour 𝑥0 ∈ ℤ (𝑓 est définie pour tout entier relatif mais
n’admet de limite en aucun).
En fait, il s’agit du critère de continuité d’une fonction qui est ici mis en avant.

Exercice non corrigé 7.


Démontrer que si 𝑓 admet une limite en 𝑥0 alors celle-ci est unique.

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 5


LIMITE INFINIE EN UN POINT

Définition.
• On dit que la limite de 𝑓 en 𝑥0 est égale à +∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers +∞ en 𝑥0 ) si pour tout
réel 𝐴, les nombres 𝑓(𝑥) dépassent 𝐴 pour 𝑥 assez proche de 𝑥0 :

∀𝐴 ∈ ℝ, ∃𝛼 > 0 /∀𝑥 ∈ 𝐼, |𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛼  𝑓(𝑥) ≥ 𝐴

On note alors lim 𝑓(𝑥) = +∞ ou lim 𝑓 = +∞.


𝑥→𝑥0 𝑥0

• On dit que la limite de 𝑓 en 𝑥0 est égale à −∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers -∞ en 𝑥0 ) si pour tout
réel 𝐴, les nombres 𝑓(𝑥) sont inférieurs à 𝐴 pour 𝑥 assez proche de 𝑥0 :

∀𝐴 ∈ ℝ, ∃𝛼 > 0 /∀𝑥 ∈ 𝐼, |𝑥 − 𝑥0 | ≤ 𝛼  𝑓(𝑥) ≤ 𝐴

On note alors lim 𝑓(𝑥) = +∞ ou lim 𝑓 = +∞.


𝑥→𝑥0 𝑥0

Exemple.
cos 𝑥
À l’aide des règles d’opérations sur les limites vues en Terminale, on montre que lim = +∞.
𝑥→0 𝑥 2

LIMITE A L’INFINI

Mêmes définitions que précédemment en remplaçant « pour x assez proche de 𝑥0 » par « pour x suffisamment
grand (resp. petit en −∞) ».

Définition.
Soit 𝑓 une fonction définie au voisinage de +∞
• Limite finie en +∞ : Soit 𝑙 ∈ ℝ. On dit que la limite de 𝑓 en +∞ est égale à 𝑙(ou que la fonction 𝑓
tend vers 𝑙 en +∞) si pour tout réel 𝐴, les nombres 𝑓(𝑥) dépassent 𝐴 pour 𝑥 assez proche de 𝑥0 :
∀𝜀 > 0, ∃𝐵 > 0 / ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑥 ≥ 𝐵 |𝑓(𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀
On note alors lim 𝑓(𝑥) = 𝑙 ou lim 𝑓 = 𝑙.
𝑥→+∞ +∞

• Limite +∞ en +∞ : On dit que la limite de 𝑓 en +∞ est égale à +∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers
+∞ en +∞) si
∀𝐴 ∈ ℝ, ∃𝐵 > 0 / ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑥 ≥ 𝐵  𝑓(𝑥) ≥ 𝐴
On note alors lim 𝑓(𝑥) = +∞ ou lim 𝑓 = +∞.
𝑥→+∞ +∞

• Limite −∞ en +∞ : On dit que la limite de 𝑓 en +∞ est égale à −∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers
−∞ en +∞) si
∀𝐴 ∈ ℝ, ∃𝐵 > 0 / ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑥 ≥ 𝐵  𝑓(𝑥) ≤ 𝐴
On note alors lim 𝑓(𝑥) = +∞ ou lim 𝑓 = +∞.
𝑥→−∞ −∞

La définition de limite en −∞ est analogue et laissée à votre soin

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 6


Illustration graphique.

LIMITE A GAUCHE, LIMITE A DROITE

Définition.
En remplaçant les termes « voisinage de 𝑥0 » par « voisinage droit de 𝑥0 » (resp. gauche), on généralise
les définitions précédentes à celle de limite à droite de 𝑥0 (resp. gauche).
On rappelle les notations correspondantes :
lim 𝑓(𝑥) ou 𝑥→𝑥
lim 𝑓(𝑥) pour la limite à droite,
𝑥→𝑥0+ 0
𝑥>𝑥0

lim 𝑓(𝑥) ou 𝑥→𝑥


lim 𝑓(𝑥) pour la limite à gauche.
𝑥→𝑥0− 0
𝑥<𝑥0

Propriété.
̅.
Soit 𝑓 une fonction définie au voisinage de 𝑥0 , 𝑙 ∈ ℝ
• Si 𝑓 n’est pas définie en 𝑥0 alors on a
lim

𝑓 = lim
+
𝑓 = 𝑙 ⇔ lim 𝑓 = 𝑙
𝑥0 𝑥0 𝑥0
• Si 𝑓 est définie en 𝑥0 alors on a
lim

𝑓 = lim
+
𝑓 = 𝑓(𝑥0 ) ⇔ lim 𝑓 = 𝑓(𝑥0 )
𝑥0 𝑥0 𝑥0

Exemples.
1
• (cas n°1) Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥−1 définie sur ℝ − {1} : les opérations sur les limites assurent que
lim

𝑓 = −∞ 𝑒𝑡 lim +
𝑓 = +∞
1 1
donc 𝑓 n’a pas de limite en 1.
1

• (cas n°2) Soit 𝑓(𝑥) = {𝑒 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0 définie sur ℝ : les opérations sur les limites assurent que
2

0 𝑠𝑖 𝑥 = 0
lim

𝑓 = lim+
𝑓 = 0 = 𝑓(0)
0 0
donc on peut dire que
lim 𝑓 = 0 .
0
1
− 2
• (cas n°3) Soit 𝑓(𝑥) = {𝑒 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0 définie sur ℝ : les opérations sur les limites assurent que
𝑥

1 𝑠𝑖 𝑥 = 0
lim

𝑓 = lim+
𝑓 = 0 ≠ 𝑓(0)
0 0
Cependant, on ne peut écrire lim 𝑓 = 0 car 𝑓(0) ≠ 0 (il y a un saut en 0).
0

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 7


Illustration graphique (« a » a le rôle du 𝑥0 de la définition précédente).

III. OPERATIONS SUR LES LIMITES

REGLES DE CALCUL

Le terme F.I. (forme indéterminée) signifie que la méthode mise en place pour déterminer la limite de la
fonction échoue. Cela ne signifie en aucun cas que la fonction n’a pas de limite…

lim 𝑓 −∞ +∞ −∞ 𝑙 𝑙 lim 𝑓 ±∞ 𝑙≠0 0


𝑎 𝑎

lim 𝑔 −∞ +∞ +∞ +∞ −∞ lim 𝑔 ±∞ ±∞ ±∞
𝑎 𝑎

lim(𝑓 + 𝑔) −∞ +∞ F.I. +∞ −∞ lim(𝑓 × 𝑔) ±∞ ±∞ F.I.


𝑎 𝑎

Appliquer la
lim 𝑓 ±∞ 𝑙≠0 0+ 0− règle des signes
𝑎

1 0 1 +∞ −∞
lim 𝑙
𝑎 𝑓

Remarques.
• N’apprenez pas ces tableaux, comprenez-les !
Par exemple, on retiendra que diviser par 0+ c’est multiplier par +…

• Une manière de lire ce tableau est la suivante, mais attention


Ne jamais le rédiger tel quel sur une copie :
3 −1 +∞ ∞
«+∞ − (−∞) = +∞, −∞ + 5 = −∞, ∞ = 0, 0+ = −∞, 0 × ∞ = 𝐹𝐼, 0+
= +∞, ∞ = 𝐹𝐼…»

𝑥 2 −2𝑥+1
Exercice corrigé 6. Déterminer les limites de 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −4𝑥+3 aux bornes de son domaine.

̅ 3 , 𝑓 une fonction définie au voisinage de 𝑎, et 𝑔 une fonction définie au voisinage


Propriété. Soit (𝑎, 𝑏, 𝑐) ∈ ℝ
de 𝑏.
Si lim 𝑓 = 𝑏 𝑒𝑡 lim 𝑔 = 𝑐 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 lim 𝑔  𝑓 = 𝑐.
𝑎 𝑏 𝑎

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 8


Exemple.
3𝑥+𝜋
Déterminons la limite en l’infini de 𝑓(𝑥) = cos ( 𝑥2
).
3𝑥+𝜋 3𝑥 3
La fonction rationnelle 𝑔(𝑥) = 𝑥2
a même limite en l’infini que 𝑥 2 = 𝑥 donc elle tend vers 0.
3𝑥+𝜋
Vu que lim 𝑐𝑜𝑠 = 1, par le théorème de composition on obtient lim cos ( 𝑥2
) = 1.
0 𝑥→∞

LIMITES DE REFERENCE

𝑒 𝑥 −1 ln(1+𝑥) √1+𝑥−1 1
Théorème – limites usuelles lim =1 lim =1 lim =2
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥
sin 𝑥 1−cos 𝑥 1 tan 𝑥
lim 𝑥
=1 lim 𝑥2
=2 lim 𝑥
=1
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0

Théorème – croissances comparées. Pour tout 𝛼 > 0 on a


ln 𝑥 𝑒𝑥
lim+ 𝑥 𝛼 ln 𝑥 = 0 ; =lim
0 ; lim = +∞ .
𝑥→0 𝑥→+∞ 𝑥 𝛼 𝑥→+∞ 𝑥 𝛼

Autrement dit, l’exponentielle de 𝑥 l’emporte sur la puissance de 𝑥 qui l’emporte sur le 𝑙𝑛 de 𝑥.

Exercice corrigé 7.
ln(𝑥) ln(𝑒 2𝑥 +𝑥) 1
ln(1+2𝑥) 2 𝑛
Déterminer 𝐴 = lim , 𝐵 = lim , 𝐶 = lim 𝑥 𝑥 et 𝐷 = lim ; 𝐸 = lim (1 + )
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→+∞ 3𝑥+3 𝑥→+∞ 𝑥→0 𝑥 𝑛→+∞ 𝑛

Exercice corrigé 8.
√1−3𝑥 2 −1
Déterminer la limite suivante : lim 5𝑥 2
.
𝑥→0

COMPATIBILITE DES LIMITES ET DE LA NOTION D’ORDRE

Les résultats vus sur les limites de suite se généralisent aux limites de fonctions, autrement dit :

̅ 3.
Théorème. Soit (𝑎, 𝑙, 𝑙 ′ ) ∈ ℝ
• Prolongement des inégalités : si au voisinage de 𝑎 on a 𝑓 < 𝑔 ou 𝑓 ≤ 𝑔, si de plus lim 𝑓 = 𝑙 et
𝑎
lim 𝑔 = 𝑙′ alors 𝑙 ≤ 𝑙′.
𝑎
• Comparaison des limites : si au voisinage de 𝑎, 𝑓 ≤ 𝑔 alors
- si lim 𝑓 = +∞ alors lim 𝑔 = +∞
𝑎 𝑎
- si lim 𝑔 = −∞ alors lim 𝑓 = −∞
𝑎 𝑎

• Théorème des gendarmes (ou d’encadrement) : soit 𝑓, 𝑔, ℎ trois fonctions définies dans un voisinage
de 𝑎 et soit 𝐿 ∈ ℝ (donc un réel fini).
Si au voisinage de 𝑎 on a 𝑓 ≤ 𝑔 ≤ ℎ, si lim 𝑓 = lim ℎ = 𝐿 alors 𝑔 admet une limite en 𝑎 et lim 𝑔 = 𝐿.
𝑎 𝑎 𝑎

• Conséquence : soit 𝐿 ∈ ℝ.
si au voisinage de 𝑎 on a |𝑓 − 𝐿| ≤ 𝑔 avec lim 𝑔 = 0 alors lim 𝑓 = 𝐿.
𝑎 𝑎

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 9


2𝑥−(sin 𝑥)2
Exercice corrigé 9. Déterminer lim 𝑥
et lim 𝑥 − sin(𝑥 2 ).
𝑥→+∞ 𝑥→−∞

Exercice non corrigé 8.


1. Prouver que lim ⌊𝑥⌋ = +∞ .
𝑥→+∞
2. Déterminer ensuite
𝑥
lim
𝑥→+∞ ⌊𝑥⌋

Exercice non corrigé 9.


Soit 𝑓 une fonction bornée sur intervalle 𝐼, 𝑎 ∈ 𝐼 et 𝑔 une fonction définie sur 𝐼 telle que lim 𝑔 = 0.
𝑥→𝑎
Démontrer que
lim 𝑓(𝑥)𝑔(𝑥) = 0 .
𝑥→𝑎

Théorème de limite monotone.


̅ 2 alors :
Si 𝑓 est une fonction monotone sur ]𝑎; 𝑏[ avec (𝑎, 𝑏) ∈ ℝ
• En toute point de ]𝑎; 𝑏[, 𝑓 admet une limite finie à gauche et à droite
• En 𝑎 et en 𝑏, 𝑓 possède une limite (finie ou non, mais elle en a une !)

On a plus précisément :

𝒇 croissante 𝒇 décroissante

𝒇 majorée 𝑓 admet une limite finie en 𝑏 − 𝑓 admet une limite finie en 𝑎+

𝒇 non majorée lim



𝑓 = +∞ lim
+
𝑓 = +∞
𝑏 𝑎

𝒇 minorée 𝑓 admet une limite finie en 𝑎+ 𝑓 admet une limite finie en 𝑏 −

𝒇 non minorée lim


+
𝑓 = −∞ lim

𝑓 = −∞
𝑎 𝑏

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1053 - Page 10


IV. ASYMPTOTES ET BRANCHES INFINIES
L’objectif ici est de préciser le comportement des fonctions au voisinage de 𝑥0 , fini ou non.
À la question, « Étudier les branches infinies de la fonction (ou déterminer les asymptotes) », voici une
méthode que nous pouvons mettre en place.
Soit 𝑓 une fonction définie sur un voisinage de 𝑥0 , 𝐶𝑓 sa courbe représentative.

EN UN REEL FINI

• Si la limite de 𝒇 en 𝒙𝟎 est finie alors 𝑓 peut de prolonger par continuité (voir la partie continuité).

sin 𝑥 sin 𝑥
Exemple : la fonction 𝑓(𝑥) = est définie sur ℝ∗ et on a lim = 1 : elle se prolonge donc par
𝑥 𝑥→0 𝑥
continuité en 0 en posant 𝑓(0) = 1.

• Si la limite de 𝒇 en 𝒙𝟎 (à droite ou à gauche) est infinie alors 𝐶𝑓 admet une asymptote verticale
d’équation 𝑥 = 𝑥0 .

cos 𝑥 cos 𝑥 cos 𝑥


Exemple : la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥
est définie sur ℝ∗ est telle que lim− 𝑥
= −∞, et lim 𝑥
=
𝑥→0 𝑥→0+
+∞ : la droite d’équation 𝑥 = 0 est donc asymptote verticale à 𝐶𝑓 (« par la gauche » et « par la droite »)

EN L’INFINI

Étape 1 : on calcule lim 𝑓


∎ si cette limite est un réel 𝑙, l’étude est terminée : 𝐶𝑓 admet une asymptote horizontale d’équation
𝑦 = 𝑙 au voisinage de l’infini considéré.

𝑥 2 +𝑥 sin 𝑥 1 1
Exemple : lim = 2 donc la droite horizontale d’équation 𝑦 = 2 est asymptote à 𝐶𝑓
𝑥→∞ 2𝑥 2 +1
en +∞ et en −∞.

∎ si cette limite est infini, il faut poursuivre l’étude.

𝑓(𝑥)
Étape 2 : on calcule lim
𝑥→∞ 𝑥
o Si cette limite est nulle, l’étude est terminée : on dit que 𝐶𝑓 admet une branche parabolique de
direction l’axe des abscisses au voisinage de l’infini considéré.
Exemple : les fonctions 𝑙𝑛 et √ admettent une branche parabolique de direction l’axe
des abscisses au voisinage de +∞.

o Si cette limite est infinie, l’étude est terminée : on dit que 𝐶𝑓 admet une branche parabolique de
direction l’axe des ordonnées au voisinage de l’infini considéré.

Exemple : les fonctions 𝑒𝑥𝑝 et 𝑥 → 𝑥 2 admettent une branche parabolique de direction


l’axe des abscisses au voisinage de +∞.

o Si cette limite est un réel 𝑎 ≠ 0, il faut poursuivre l’étude : on dit que 𝐶𝑓 admet une direction
asymptotique d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 au voisinage de l’infini considéré.

Étape 3 : On calcule alors lim (𝑓(𝑥) − 𝑎𝑥).


𝑥→∞

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• si cette limite est un réel 𝑏, l’étude est terminée : 𝐶𝑓 admet une asymptote (oblique)
d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 au voisinage de l’infini considéré.
Exemple : Toute fonction de la forme 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + ℎ(𝑥) où lim ℎ = 0.

• Si cette limite est infinie, l’étude est terminée : on dit que 𝐶𝑓 admet une branche
parabolique de direction la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 au voisinage de l’infini considéré.
Exemple : Si 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + √𝑥, 𝐶𝑓 admet une branche parabolique de direction
la droite d’équation 𝑦 = 2𝑥 au voisinage de +∞

Exercice non corrigé 10.


3𝑥 2
1. Étudier les branches infinies des fonctions 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 2 − ln 𝑥 et 𝑔(𝑥) = 2 − 𝑥 + 1+𝑥2 sur
leurs domaines (à préciser).
2. Dresser le tableau de variations de 𝑓 et donner son allure graphique.

Définition.
La droite 𝐷 : 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est asymptote à 𝐶𝑓 en l’infini si et seulement si
lim (𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)) = 0 .
𝑥→∞

Exemple.
Soit 𝑓(𝑥) = −3𝑥 + 1 + 𝑥𝑒 −𝑥 : la droite d’équation 𝑦 = −3𝑥 + 1 est asymptote en 𝐶𝑓 en +∞, inutile
de mener l’étude précédente en +∞ ! En −∞, par contre, une étude de branche infinie est à mener…

V. CONTINUITE D’UNE FONCTION


La notion de continuité, déjà abordée en Terminale, va être une hypothèse centrale dans beaucoup de théorèmes
importants de ces deux années.

Elle est basée sur la notion de limite, et encore une fois, la définition a beau être lourde à appliquer :
• On pourra en général l’éviter grâce à la compatibilité de la continuité et des opérations sur les fonctions.
• Il faut malgré tout la connaître, certains exercices (plus difficiles) ne pouvant s’en passer.

CONTINUITE EN UN POINT

Définition - continuité en un point. Soit 𝑓 une fonction définie sur un voisinage du réel 𝑥0 (donc en 𝑥0 ).

• On dit que 𝑓 est continue en 𝑥0 si 𝑓 admet une limite finie en 𝑥0 .


Dans ce cas, on a lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ).
𝑥→𝑥0

• On dit que 𝑓 est continue à droite de 𝑥0 (resp.à gauche) si lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) (resp. lim− 𝑓(𝑥) =
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0
𝑓(𝑥0 )).

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Interprétation graphique.
𝑓 est continue en 𝑎 « si on peut tracer sa courbe représentative au voisinage de a sans lever le
crayon càd sans sauts ».

Théorème. Soit 𝑓 une fonction définie sur un voisinage ouvert d’un réel 𝑥0 .
La fonction 𝑓 est continue en 𝑥0 si et seulement si f est continue à droite et à gauche de 𝑥0 autrement dit
si et seulement si
lim 𝑓(𝑥) = lim− 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0+ 𝑥→𝑥0

Remarque.
• Si 𝑓 est définie sur un intervalle de la forme ]𝑎; 𝑥0 ], la fonction 𝑓 sera continue à gauche de 𝑥0 si et
seulement si lim− 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0
• Si 𝑓 est définie sur un intervalle de la forme [𝑥0 ; 𝑏[, la fonction 𝑓 sera continue à droite de 𝑥0 si et
seulement si lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0

Exercice non corrigé 11. Étudier la continuité des fonctions suivantes en 𝑎 (préciser auparavant le domaine de
définition):
√1+2𝑥−1
• 𝑓(𝑥) = { ,
𝑥 ≠ 0 𝑒𝑛 𝑎 = 0
𝑥
1 𝑒𝑛 0
ln (2𝑥−1)
• 𝑔(𝑥) = { 𝑥−1 , 𝑥 > 1 𝑒𝑛 𝑎 = 1
1 𝑒𝑛 1

PROLONGEMENT PAR CONTINUITE

Théorème - prolongement par continuité.


Soit 𝑓 une fonction définie au voisinage d’un réel 𝑥0 privé de 𝒙𝟎 .
Si 𝑓 admet une limite réelle (finie) 𝐿 en 𝑥0 , alors la fonction 𝑓̃ coïncidant avec 𝑓 sur 𝐷𝑓 et qui vaut 𝐿 en
𝑥0 est continue en 𝑥0 .
La fonction 𝑓̃ est appelée prolongement par continuité de 𝑓 en 𝑥0 , et on la note par abus 𝑓. Ainsi :
𝑓(𝑥) 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 − {𝑥0 }
𝑓̃: 𝑥 ↦ {
𝐿 𝑠𝑖 𝑥 = 𝑥0

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Remarque.
𝑓̃ prolonge 𝑓 au sens littéral du terme puisqu’elle coïncide avec 𝑓 sur 𝐷𝑓 − {𝑥0 }, on lui a juste ajouté
une valeur dans son domaine de définition.

Exemple.
La fonction définie sur ]0; +∞[ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 ln 𝑥 + 1 est prolongeable par continuité en 0.
En effet,
• 𝑓 est continue sur ]0; +∞[ comme produit de fonctions continues
• Les limites de référence assurent que lim 𝑓(𝑥) = 1
𝑥→0
Par conséquent, elle peut être prolongée en 0 en posant 𝑓(0) = 1 : 𝑓, ainsi prolongée, est continue sur
[0; +∞[.

CONTINUITE SUR UN INTERVALLE

Définition - continuité sur un intervalle.


On dit que 𝑓 est continue sur 𝐼 si elle est continue en tout point de 𝐼 (continuité à gauche ou à droite
suivant que les bornes de 𝐼 soient dans 𝐼 ou non).
On note 𝐶(𝐼) ou 𝐶 0 (𝐼) l’ensemble des fonctions continues sur l’intervalle 𝐼.

Définition - continuité par morceaux.


On dit que f est continue par morceaux sur le segment [𝑎; 𝑏] lorsqu’elle est définie sur [𝑎; 𝑏], continue
sur [𝑎; 𝑏] sauf en un nombre fini de points 𝑥1 < 𝑥2 < ⋯ < 𝑥𝑛 de [𝑎; 𝑏] en lesquels 𝑓 admet tout de
même une limite finie à droite et à gauche (𝑓 est donc prolongeable par continuité sur [𝑥𝑖 ; 𝑥𝑖+1 ]).

À l’aide des fonctions de référence, et de résultats sur les opérations usuelles, nous pourrons nous affranchir,
dans la plupart des cas, des définitions de continuité ou de dérivabilité (par des calculs de limites).

Théorème - fonctions de référence.


Les fonctions polynômes, rationnelles, valeur absolue, racine, 𝑙𝑛, 𝑒𝑥𝑝, puissances, 𝑠𝑖𝑛, 𝑐𝑜𝑠 et 𝑡𝑎𝑛 sont
continues là où elles sont définies.

Théorème - opérations usuelles.


• Soit 𝑓 et 𝑔 deux fonctions continues sur un intervalle 𝐼 alors 𝑓 + 𝜆𝑔 (𝜆 ∈ ℝ) et 𝑓 × 𝑔 sont continues
𝑓
sur 𝐼. Si de plus 𝑔 ne s’annule pas en 𝑥0 ∈ 𝐼, la fonction est continue en 𝑥0 .
𝑔
• Si 𝑓: 𝐼 → 𝐽 est continue et 𝑔 est continue sur 𝐽 alors 𝑔  𝑓 est continue sur 𝐼.

2)
Exercice corrigé 10. Étudier la continuité 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = {ln(𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 1.
𝑥 − 1 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 1

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Remarques.
1 𝑠𝑖 𝑥 ∈ ℚ
• Il existe des fonctions étranges… Par exemple, la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = { est
0 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
discontinue en tout point de ℝ.
• Attention, une fonction 𝑓 peut être continue sur [0; 𝑎], sur ]𝑎; 𝑏] sans pour autant être continue sur
[0; 𝑏] (il est nécessaire d’étudier la continuité du recollement par la droite de 𝑎).

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VI. APPLICATIONS DE LA CONTINUITE

Précisions :

• Un intervalle 𝐼 non vide de ℝ est un ensemble qui vérifie ∀(𝑎, 𝑏) ∈ 𝐼 2 , 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏  𝑥 ∈ 𝐼 : autrement


dit, tout élément compris entre deux réels de 𝐼 est dans 𝐼.

Exemples.
[0; 3], ] − 3; 7], ] − ∞; 4[, ℝ =] − ∞; +∞[ sont des intervalles de ℝ alors que ℝ∗ ,
[−2; 2] ∪ [3; 5] n’en sont pas.

• Un segment 𝐾 de ℝ est un intervalle fermé borné : c’est donc un intervalle de la forme [𝑎; 𝑏] où 𝑎 et 𝑏
sont deux réels.

LE THEOREME DES VALEURS INTERMEDIAIRES

Théorème.
Si 𝑓 est continue sur un intervalle 𝐼, alors pour tous réels (𝑎, 𝑏) ∈ 𝐼 2 et pour tout réel 𝑘 compris entre
(ou intermédiaire à) 𝑓(𝑎) et 𝑓(𝑏), il existe (au moins) un réel 𝑐 ∈ 𝐼 tel que 𝑓(𝑐) = 𝑘.

Remarques.
• Si 𝑓 est strictement monotone sur l’intervalle alors l’antécédent 𝑐 de 𝑘 est unique (voir le théorème de
la bijection un peu plus loin).
• ̅ 2 en remplaçant l’expression 𝑓(𝑎)
L’intervalle 𝐼 peut être de la forme ]𝑎; 𝑏], ]𝑎; 𝑏[… avec (𝑎; 𝑏) ∈ ℝ
par lim
+
𝑓 et l’expression 𝑓(𝑏) par lim

𝑓.
𝑎 𝑏
• Une nouvelle version de ce théorème, plus complète sera donnée via le théorème de bijection.

Corollaires.
• L’image d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle
• Toute fonction continue sur un intervalle et qui change de signe s’annule.

Exercice corrigé 11. Prouver que toute fonction continue g : [0,1] → [0,1] admet (au moins) un point fixe.

IMAGE D’UN SEGMENT

Théorème.
Toute fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes (sa borne supérieure et sa borne
inférieure) qui seront donc respectivement son maximum et son minimum.
En particulier, l’image d’un segment par une fonction continue est un segment.

Remarque.
• Cela revient à dire que si 𝑓 est continue sur [𝑎; 𝑏] (avec 𝑎 < 𝑏 réels) alors 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑚; 𝑀] où 𝑚 =
min 𝑓(𝑥) est le minimum de 𝑓 sur [𝑎; 𝑏] et 𝑀 = max 𝑓(𝑥) son maximum.
𝑎≤𝑥≤𝑏 𝑎≤𝑥≤𝑏
• Les extrémums m et M seront souvent déterminés à l’aide d’un tableau de variations.

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Exercice non corrigé 12. :
1. Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 : à l’aide de propriétés sur les inégalités, encadrer 𝑓(𝑥) pour −2 ≤ 𝑥 ≤ 2.
Proposer, et mener une autre méthode plus efficace.
2. Soit 𝑔(𝑥) = 𝑥 𝑒 −𝑥 : mêmes questions avec 𝑔(𝑥) pour tout 𝑥 ∈]0; 2[.

Remarques.

• Si 𝑓 est continue et strictement croissante sur [𝑎; 𝑏], 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑓(𝑎); 𝑓(𝑏)].
Si l’intervalle de départ est ouvert en 𝑎 par exemple, on remplacera par exemple 𝑓(𝑎) par lim
+
𝑓 avec la
𝑎
règle « l’image d’une borne ouverte (resp. fermée) est ouverte (resp. fermée) ».

• Si la fonction est continue et strictement décroissante sur l’intervalle, l’intervalle image suit les mêmes
règles que précédemment en inversant les bornes.
Par exemple, 𝑓([𝑎; 𝑏[) =] lim −
𝑓 ; 𝑓(𝑎)].
𝑏

THEOREME DE LA BIJECTION

Voici un théorème que nous avons déjà rencontré :

Théorème de la bijection.
Soit 𝑓 est une application définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ, continue et strictement monotone sur 𝐼.
Alors :
• 𝐽 = 𝑓(𝐼) est un intervalle de même nature de 𝐼
• 𝑓 définit une bijection de 𝐼 sur 𝑓(𝐼).
• L’application 𝑓 −1 : 𝐽 → 𝐼 est elle aussi continue, strictement monotone et a les mêmes
variations que 𝑓

Remarques.

• Dans un repère orthonormé, les courbes représentant les fonctions 𝑓 et 𝑓 −1 sont symétriques par rapport
à la droite d’équation 𝑦 = 𝑥.
Exemples : 𝑒𝑥𝑝 𝑒𝑡 𝑙𝑛, √ 𝑒𝑡 𝑥 → 𝑥 2

• Une version allégée du théorème précédent vu en Terminale est le théorème des valeurs intermédiaires.

Exemple.
L’application 𝑥 → 𝑥 𝑛 (𝑛 naturel non nul) définit une bijection de ℝ+ sur lui-même.

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Exercice corrigé 12.

Soit 𝑛 ∈ ℕ∗ et (𝐸𝑛 ): 𝑛𝑥 = 1 − 𝑥 5 .

1. Montrer que cette équation admet une unique solution 𝑥𝑛 dans ℝ.


1
2. Montrer que ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 0 < 𝑥𝑛 < 𝑛 .
3. Cette suite converge-t-elle ?

Exercice non corrigé 13.


1. Déterminer le domaine de définition de la fonction 𝑡𝑎𝑛.
2. Étudier sa parité, sa périodicité et en déduire un intervalle d’étude optimal 𝐼.
𝜋
3. Dresser le tableau de variation de tan sur [0; 2 [.
𝜋 𝜋
4. Démontrer que la fonction tan définit une bijection de ] − ; [ sur un intervalle 𝐽 à déterminer. On
2 2
notera 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 sa bijection réciproque.
5. Déterminer arctan 0, arctan 1 et dresser le tableau de variation de 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 sur son domaine.
6. Représenter l’allure graphique de la fonction arctan
7. Étudier la dérivabilité de la fonction arctan en 0

VII. DERIVATION D’UNE FONCTION

Définition - dérivabilité en un point.


Soit 𝑓 définie au voisinage d’un réel 𝑥0 .
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
On dit que 𝑓 est dérivable en 𝑥0 si lim 𝑥−𝑥0
existe et est finie. Dans ce cas, on notera 𝑓 ′ (𝑥0 ) cette
𝑥→𝑥0
limite, nombre dérivé de 𝑓 en 𝑥0 .

Exercice non corrigé 14. Étudier la dérivabilité :


- de la fonction racine en 0
- de la fonction 𝑓(𝑥) = |𝑥 2 − 𝑥| en 0 et 1

2)
Exercice corrigé 13. Étudier la continuité et dérivabilité de 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = {ln(𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 1.
𝑥 − 1 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 1

Remarques.
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
• La quantité 𝑥−𝑥0
est appelé taux de variations de 𝑓 en 𝑥0 .
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 ) 𝑓(ℎ+𝑥0 )−𝑓(𝑥0 )
• En posant ℎ = 𝑥 − 𝑥0 , le calcul de lim 𝑥−𝑥0
se ramène à celui de lim ℎ
𝑥→𝑥0 ℎ→0
0
• Cette limite donnera toujours, au premier abord, une forme indéterminée de type « 0 ».
• Comme pour la continuité, on définit de la même façon la notion de dérivabilité sur un intervalle, de
nombre dérivé à gauche de 𝑥0 (𝑓𝑔′ (𝑥0 )) et à droite de 𝑥0 (𝑓𝑑′ (𝑥0 ))…
Une fonction sera alors dérivable en 𝑥0 si elle est dérivable à droite et à gauche de 𝑥0 , de même nombre
dérivé à gauche et à droite.

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Exemples.
• Cas n°1 : La fonction 𝑓: 𝑥 → 𝑥 2 est dérivable en 3, de nombre dérivée 6.
𝑓(𝑥)−𝑓(3) 𝑥 2 −9 (𝑥−3)(𝑥+3)
∎ En effet : 𝑥−3
= 𝑥−3
= 𝑥−3
= 𝑥 + 3 pour 𝑥 différent de 3.
𝑓(𝑥)−𝑓(3)
Ainsi, lim 𝑥−3 = lim 𝑥 + 3 = 6.
𝑥→3 𝑥→3
• Cas n°2 : La fonction racine 𝑓 n’est pas dérivable en 0.
𝑓(𝑥)−𝑓(0) √𝑥 1 𝑓(𝑥)−𝑓(0) 1
∎ En effet, 𝑥−0
= 𝑥
= donc lim+ = lim+ = +∞ : la limite existe mais elle est
√𝑥 𝑥→0 𝑥−0 𝑥→0 √𝑥
infinie, la fonction n’est donc pas dérivable en 0.
• Cas n°3 : La fonction valeur absolue 𝑓 n’est pas dérivable en 0.
𝑓(𝑥)−𝑓(0) |𝑥| 1 𝑠𝑖 𝑥 > 0
∎ En effet, 𝑥−0 = 𝑥 = { : ainsi, 𝑓 est dérivable à gauche de 0 (𝑓𝑔′ (0) = −1), à droite
−1 𝑠𝑖 𝑥 < 0
de 0 (𝑓𝑑′ (0) = 1) mais elle n’est pas dérivable en 0 puisque ces deux nombres dérivés sont différents.

Théorème. Soit 𝐶𝑓 la courbe représentant 𝑓 dans un repère othogonale, et soit 𝑥0 ∈ 𝐼.


• 𝑓 est dérivable en 𝑥0 si et seulement si 𝐶𝑓 admet une tangente non verticale 𝑇 au point (𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )).
Son coefficient directeur est alors 𝑓′(𝑥0 ) et on a 𝑇: 𝑦 = 𝑓(𝑥0 ) + 𝑓′(𝑥0 )(𝑥 − 𝑥0 ).
→ Cas 1 précédent
• Si 𝑓 n’est pas dérivable en 𝑥0 mais qu’elle est dérivable à gauche (ou à droite) de 𝑥0 alors on parle de
demi-tangente au point (𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )).
→ Cas 3 précédent
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
• Si 𝑓 n’est pas dérivable en 𝑥0 mais que lim existe mais est infinie, alors 𝐶𝑓 admettra une
𝑥→𝑥0 𝑥−𝑥0
tangente verticale au point (𝑥0 , 𝑓(𝑥0 )) (ou demi-tangente).
→ Cas 2 précédent

Théorème.
Si 𝑓 est dérivable en 𝑥0 alors 𝑓 est continue en 𝑥0 .

Exercice non corrigé 15. Prouver le théorème précédent.

Remarques.
• La réciproque de ce théorème est fausse.
Par exemple, les fonctions racines et valeur absolue sont continues en 0 mais non dérivables en 0.

• Rappelons que de manière générale, propriété et contraposée sont équivalentes. Ainsi, nous avons :
« Si 𝑓 est non continue en 𝑥0 alors 𝑓 est non dérivable en 𝑥0 »

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Définitions.
Soit 𝐼 un intervalle et 𝑓 une fonction définie sur 𝐼
• 𝐶 0 (𝐼) désigne l’ensemble des fonctions continues sur 𝐼
• 𝐷1 (𝐼) désigne l’ensemble des fonctions dérivables sur 𝐼
• 𝐶 1 (𝐼) désigne l’ensemble des fonctions (continues,) dérivables, de dérivée continue sur 𝐼

Exercice non corrigé 16.


• La fonction racine carré est-elle un élément de 𝐶 0 (ℝ+ ) ? de 𝐷1 (ℝ+ ) ? de 𝐶 1 (ℝ+ ) ? de 𝐶 1 (ℝ+
∗)?
2 1
𝑥 sin 𝑥 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ≠ 0
• La fonction définie par 𝑓: { est-elle un élément de 𝐷1 (ℝ) ? de 𝐶 1 (ℝ) ?
0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0
𝑥 2 ln 𝑥 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 > 0
• La fonction définie par 𝑓: { est-elle un élément de 𝐶 1 (ℝ+ ) ?
0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0

OPERATIONS SUR LES DERIVEES

Théorème.
• Les fonctions polynômiales, rationnelles, exponentielle, logarithme népérien, 𝑥 → 𝑥 𝛼 (𝛼 ∈ ℤ) ainsi que
les fonctions trigonométriques sont dérivables là où elles sont définies.

𝑛
Les fonctions valeur absolue, racine carrée, 𝑥 → √𝑥 (𝑛 ∈ ℕ, 𝑛 ≥ 2) ne sont pas dérivables en 0.
• Si 𝑔: 𝐼 → 𝐽 est une fonction dérivable sur 𝐼, 𝑓: 𝐽 → ℝ est une fonction dérivable sur 𝐽 alors la composée
𝑓  𝑔 est dérivable sur 𝐼 de dérivée
(𝑓  𝑔)′ = 𝑔′ × 𝑓 ′ (𝑔).

Remarque.
Attention : la fonction √𝑢 n’est donc pas dérivable là où 𝑢 s’annule.
Par exemple, la fonction 𝑥 → √𝑥 − 2 est continue sur [2; +∞[, mais n’est dérivable que sur ]2; +∞[.

Exercice non corrigé 17.


Étudier la continuité et la dérivabilité sur son domaine de la fonction 𝑓 définie par
𝑓(𝑥) = (𝑥 − 2)√𝑥 − 2 . À-t-on 𝑓 ∈ 𝐶 1 ([2; +∞[) ?

Appliquons le théorème précédent au cas particulier où 𝑓  𝑔 = 𝐼𝑑 :


Théorème.
Soit 𝑓: 𝐼 → 𝐽 une bijection, dérivable sur 𝐼. Soit 𝑦 ∈ 𝐽. Si 𝑓′ ne s’annule pas en 𝑓 −1 (𝑦) alors 𝑓 −1 est
dérivable en 𝑦 et on a :
1
(𝑓 −1 )′ (𝑦) = −1
𝑓′(𝑓 (𝑦))

Exercice non corrigé 18. Démontrer ce théorème.

Exercice non corrigé 19. - Application.


𝜋 𝜋
La fonction 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 est la bijection réciproque de la fonction 𝑡𝑎𝑛|]−𝜋;𝜋[ ∶ ] − 2 ; 2 [ → ℝ.
2 2

Démontrer que cette fonction est dérivable sur ℝ. et déterminer sa dérivée.

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REGLES DE DERIVATION.

𝑓(𝑥) 𝑓′(𝑥) (𝑢𝑣)′ = 𝑢′ 𝑣 + 𝑣′𝑢 𝑢 ′ 𝑢′ 𝑣 − 𝑣′𝑢


( ) =
𝑥 𝛼 (𝛼 ∈ ℝ∗) 𝛼𝑥 𝛼−1 𝑣 𝑣2
𝑢𝛼 = 𝛼𝑢′ 𝑢𝛼−1 ′ 𝑢′
√𝑥 1 (√𝑢) =
2√𝑥 (𝛼 ∈ ℝ∗ ) 2√𝑢

𝑎 𝑥 (𝑎 > 0) (ln 𝑎)𝑎 𝑥 (𝑢  𝑣)′ = 𝑣 ′ × 𝑢′(𝑣)

sin 𝑥 cos 𝑥 𝑢′ (𝑒 𝑢 )′ = 𝑢′ 𝑒 𝑢
(ln 𝑢)′ =
𝑢
cos 𝑥 − sin 𝑥
(sin 𝑢)′ = 𝑢′ cos 𝑢 (cos 𝑢)′ = −𝑢′ sin 𝑢
tan 𝑥 1
1 + tan2 𝑥 = 𝑢′
cos2 𝑥 (arctan 𝑢)′ =
1 + 𝑢2
arctan 𝑥 1
1 + 𝑥2

VIII. APPLICATIONS DE LA DERIVABILITE

VARIATION D’UNE FONCTION

Théorème.
Soit 𝑓 une fonction dérivable sur l’intervalle 𝐼.
• Si 𝑓 ′ = 0 sur 𝐼 alors f est constante sur I. Et réciproquement.

• Si 𝑓 ′ ≥ 0 sur 𝐼 (resp. 𝑓′ ≤ 0) alors 𝑓 est croissante sur I (resp. décroissante).


Si de plus, elle ne s’annule qu’en un nombre fini de valeurs alors la monotonie est stricte.

• Si 𝑓 ′ > 0 sur 𝐼 (resp. 𝑓 ′ < 0) alors 𝑓 est strictement croissante sur I (resp. strictement
décroissante).

Exercice corrigé 14.


1. Déterminer le domaine de définition, puis prouver que 𝑓 peut se prolonger par continuité.
2. Déterminer le domaine de dérivabilité puis la dérivée de la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 𝑥 .

EXTREMUM LOCAL

Théorème.
Soit une fonction dérivable 𝑓 sur un intervalle ouvert 𝐼 et 𝑥0 ∈ 𝐼 (en particulier, 𝑥0 ne peut pas être une
borne).
𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0
Alors 𝑓 admet un extremum local en 𝑥0 si et seulement si { ′ .
𝑓 change de signe en 𝑥0

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Remarques.
• Bien entendu, l’hypothèse de changement de signe est indispensable. Par exemple, la fonction définie
sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 3 vérifie 𝑓 ′ (0) = 0 sans que 0 soit l’abscisse d’un extremum.
• Attention également à bien travailler sur un intervalle ouvert 𝐼 : par exemple, la fonction 𝑓(𝑥) = 𝑥 2
définie sur [0; 5] admet un extremum en 𝑥 = 5 sans que 𝑓 ′ (5) = 0.

THEOREME DE ROLLE ET APPLICATIONS

Théorème de Rolle.
Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑏] et dérivable sur ]𝑎; 𝑏[.
Si 𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑏) alors il existe un réel 𝑐 ∈]𝑎; 𝑏[ tel que 𝑓 ′ (𝑐) = 0.

Interprétation graphique.
Sous les hypothèses du théorème de Rolle, si 𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑏) il existe un 𝑐 ∈]𝑎; 𝑏[ en lequel la tangente
est horizontale.

Exercice non corrigé 20. Démonstration du théorème de Rolle.


Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑏] et dérivable sur ]𝑎; 𝑏[.
1. Démontrer le théorème de Rolle dans le cas où 𝑓 est constante.
2. On suppose désormais que 𝑓 n’est pas constante.
2a. Justifier que l’ensemble 𝑓([𝑎; 𝑏]) peut s’écrire [𝑚; 𝑀] où on identifiera les deux réels 𝑚 et 𝑀.
2b. Justifier que 𝑚 < 𝑀.
2c. Justifier que 𝑓(𝑎) < 𝑀 ou 𝑓(𝑎) > 𝑚.
On supposera par exemple que 𝑓(𝑎) < 𝑀.
2d. Démontrer que 𝑓 admet un maximum local sur ]𝑎; 𝑏[
2e. Conclure

Théorème des accroissements finis - Application 1


Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑏] et dérivable sur ]𝑎; 𝑏[.
Alors il existe un réel 𝑐 ∈]𝑎; 𝑏[ tel que 𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) = (𝑏 − 𝑎)𝑓′(𝑐)

Interprétation graphique.
Sous les hypothèses du théorème des accroissements finis, il existe un 𝑐 ∈]𝑎; 𝑏[ en lequel la tangente
est parallèle à la droite passant par les points d’abscisse 𝑎 et 𝑏.

Exercice non corrigé 21. Démontrer le théorème des accroissements finis à l’aide de la fonction
𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎)
𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) − (𝑥 − 𝑎) .
𝑏−𝑎

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Théorème – Inégalités des accroissements finis - Application 2
Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑏], dérivable sur ]𝑎; 𝑏[ où 𝑎 < 𝑏.
1. S’il existe deux réels 𝑚 et 𝑀 tels que
∀𝑥 ∈]𝑎; 𝑏[, 𝑚 ≤ 𝑓′(𝑥) ≤ 𝑀
𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑚(𝑏 − 𝑎) ≤ 𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎) ≤ 𝑀(𝑏 − 𝑎)

2. Par conséquent, s’il existe un réel 𝐶 > 0 tel que


∀𝑥 ∈]𝑎; 𝑏[, |𝑓 ′ (𝑥)| ≤ 𝐶
alors ∀(𝑥, 𝑦) ∈ [𝑎, 𝑏]2 , |𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑦)| ≤ 𝐶|𝑥 − 𝑦|.

Exercice corrigé 15. Prouver que


1 1
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , ≤ 𝑙𝑛(𝑛 + 1) − 𝑙𝑛 𝑛 ≤ .
𝑛+1 𝑛

Remarque.
Si 𝑓 est de classe 𝐶 1 sur [a,b] (ce qui est très fréquent), alors 𝑓′ est continue sur [a,b] : on sait alors que
𝑓′ est bornée sur [a,b] (l’image d’un segment par une fonction continue est un segment).

On peut donc toujours écrire, lorsque 𝑓 ∈ 𝐶 1 ([𝑎; 𝑏]) :


∀(𝑥, 𝑦) ∈ [𝑎, 𝑏]2 , |𝑓(𝑥) − 𝑓(𝑦)| ≤ 𝐶|𝑥 − 𝑦| 𝑜ù 𝐶 = max|𝑓 ′ |.
[𝑎;𝑏]

Exercice non corrigé 22. Soit 𝑓 la fonction définie sur 𝐼 = [−1; 5] par 𝑓(𝑥) = √𝑥 + 2.
On considère alors la suite 𝑢 définie par 𝑢0 = 5 et 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ).
1. Prouver que 𝐼 est stable par 𝑓.
2. Déterminer le(s) point(s) fixe(s) de 𝑓 sur 𝐼.
3a. Prouver que ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 ∈ 𝐼.
3b. Majorer |𝑓′| sur 𝐼.
1
3c. À l’aide de l’inégalité des accroissements finis, prouver que ∀𝑛 ∈ ℕ, |𝑢𝑛+1 − 2| ≤ 2 |𝑢𝑛 − 2|.
4. En déduire que la suite converge et préciser sa limite.
5. Proposer un algorithme SciLab qui permet de déterminer la rang à partir duquel 𝑢𝑛 se rapproche de 𝐿
à 10−2 près.

Théorème de prolongement de la dérivée – Application 3


Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑏], dérivable sur ]𝑎; 𝑏].
• Si lim+ 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑙 ∈ ℝ alors 𝑓 est dérivable en 𝑎 et on a 𝑓 ′ (𝑎) = 𝑙. De plus, 𝑓′ est continue en
𝑥→𝑎
𝑎.
• Si lim+ 𝑓 ′ (𝑥) = ∞ ∈ ℝ alors 𝐶𝑓 admet une demi-tangente verticale au point d’abscisse 𝑎 et 𝑓
𝑥→𝑎
n’est pas dérivable en 𝑎.

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Remarques.
• On peut énoncer un résultat analogue en 𝑏.
• Ce théorème servira essentiellement pour prouver le caractère 𝐶 1 d’une fonction avec point de
recollement.
Pour étudier sa dérivabilité, l’utilisation de la définition sera plus efficace.

Exercice corrigé 16. Montrer que :


1
𝑥 2 sin 𝑥 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ≠ 0
• La fonction définie par 𝑓: { est un élément de 𝐷1 (ℝ) mais pas de 𝐶 1 (ℝ).
0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0

𝑥 2 ln 𝑥 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 > 0
• La fonction définie par 𝑓: { est un élément de 𝐶 1 (ℝ+ ).
0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0

SAVOIR-FAIRE INCONTOURNABLES DU CHAPIT RE

• (Limites de référence et croissances comparées


• Limites d’une fonction : connaitre les règles opératoires, repérer les formes indéterminées et savoir les
lever)
• Continuité, recollement et prolongement par continuité
• Le théorème de bijection et les exercices associés
• La dérivabilité en un point : taux de variation et interprétations graphiques
• Le tableau des dérivées et règles de dérivation
• L’inégalité des accroissements finis et exercices associés
• La fonction arctan.

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ELEMENTS DE CORRECTION

CORRIGÉ EXERCICE 1.

rappel : les racines


• 𝑓 est définie lorsque 𝑥 2 − 3𝑥 + 2 > 0 : ce trinôme a pour
entières d’un polynôme à
racine évidente 1. Une division euclidienne posé en ligne donne alors
coefficients entiers sont à
𝑥 2 − 3𝑥 + 2 = (𝑥 − 1)(𝑥 − 2), donc la seconde racine est 2.
chercher parmi les
Ce trinôme de coefficient dominant 1 est alors strictement positif
diviseurs du terme constant
à l’extérieur de ses racines, donc 𝐷𝑓 =] − ∞; 1[∪]2; +∞[ .
−2𝑥+1
• La fonction 𝑙𝑛 est définie sur ]0; +∞[ donc 𝑔 est définie lorsque > 0.
𝑥−3
−2𝑥+1
Un quotient a le même signe qu’un produit donc 𝑥−3
est du signe du trinôme (−2𝑥 + 1)(𝑥 − 3) qui
1
est de racines ½ et 3 : son coefficient dominant est −2 donc il est positif entre ses racines : 𝐷𝑔 =] 2 ; 3[.
• ℎ est définie lorsque 𝑥 > 0 et 2 − ln 𝑥 > 0 càd 𝑥 > 0 et ln 𝑥 < 2 : 𝐷ℎ =]0; 𝑒 2 [.
• 𝑖 est définie lorsque le dénominateur est non nul :
𝑥 + 1 = 2𝑥 − 1 𝑥=2
|𝑥 + 1| = |2𝑥 − 1| ⇔ | ⇔| .
𝑥 + 1 = −(2𝑥 − 1) 𝑥=0
Ainsi, 𝐷𝑖 = ℝ − {0; 2}.
ln(−𝑥) 𝑒𝑥𝑖𝑠𝑡𝑒
• 𝑗 est définie lorsque { . On a alors 𝐷𝑗 =] − ∞; 0[\{−1}.
ln(−𝑥) ≠ 0
• 𝑘 est définie lorsque 𝑥 − 3𝑥𝑒 −𝑥 > 0 ⇔ 𝑥(1 − 3𝑒 −𝑥 ) > 0.
1
Or 1 − 3𝑒 −𝑥 > 0 𝑠𝑠𝑖 𝑒 −𝑥 < 𝑠𝑠𝑖 − 𝑥 < − ln 3.
3 𝑥 -∞ 0 ln 3 +∞
Dressons un tableau de signes : 𝑥 - 0 + | +

On a donc 𝐷𝑘 = ℝ − [0; ln 3]. 1 − 3𝑒 −𝑥 - | - 0 +

𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 + 0 - 0 +
CORRIGÉ EXERCICE 2.

• 𝑓 est dérivable et on a 𝑓 ′ (𝑥) = 12𝑥 3 − 12𝑥 2 = 12𝑥 2 (𝑥 − 1). On a alors

- 𝑓 n’admet donc aucun majorant, donc aucun maximum et ou aucune borne


𝑥 −∞ 1 2 supérieure
- min 𝑓(𝑥) = inf 𝑓(𝑥) = −1, et 𝑓 est bien sûr minorée par tous les nombres
+∞ 16 𝑥∈𝐼 𝑥∈𝐼
inférieurs ou égaux à −1.
𝑓(𝑥) ↘ ↗
- 𝑓 n’est pas bornée car elle est non majorée
−1

𝑥2 𝑥2 𝑥2 𝑥2
• 𝑔 est dérivable et on a 𝑔′ (𝑥) = 𝑒 − 2 − 𝑥 2 𝑒 − 2 = 𝑒 − 2 (1 − 𝑥 2 ) = 𝑒 − 2 (1 − 𝑥)(1 + 𝑥) d’où
Sur 𝐼 : - min 𝑔(𝑥) = inf 𝑔(𝑥) = −𝑒 −1/2
𝑥 −∞ −1 1 +∞ 𝑥∈𝐼 𝑥∈𝐼
−1/2
- sup 𝑔(𝑥) = 𝑒 mais elle n’a aucun maximum sur 𝐼.
0 𝑒 −1/2 𝑥∈𝐼

𝑔(𝑥) ↘ ↗ ↘ - 𝑔 est bien sûr bornée Sur 𝐽 :


−𝑒 −1/2 0 - inf 𝑔 = 0 mais ce n’est pas un minimum sur 𝐽
𝐽

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- sup 𝑔 = 𝑒 −1/2 mais ce n’est pas un maximum sur 𝐽
𝐽

CORRIGÉ EXERCICE 3.
ces 3 fonctions sont impaires.
Par exemple,
• ℎ est définie sur ] − 1; 1[ qui est bien centré en 0.
1+𝑥 1−𝑥 −1 1−𝑥
• Pour tout 𝑥 ∈] − 1; 1[ , ℎ(−𝑥) = ln (1−𝑥) = ln ((1+𝑥) ) = − ln (1+𝑥) d’après les propriétés sur la
fonction 𝑙𝑛.
On a donc bien ℎ(−𝑥) = −ℎ(𝑥).
• 𝑖(𝑥) = 𝑥 3 − cos(𝑥) : fonction ni paire, ni impaire (ℎ(1) = 1 − cos 1 et ℎ(−1) = −1 − cos 1 par
exemple).
𝑥+√𝑥 2 +1 𝑥 2 +1−𝑥 2
• 𝑔(−𝑥) = ln(−𝑥 + √𝑥 2 + 1) = ln ((−𝑥 + √𝑥 2 + 1) × ) = ln ( )
𝑥+√𝑥 2 +1 𝑥+√𝑥 2 +1
1
= ln ( ) = − ln (𝑥 + √𝑥 2 + 1) = −𝑔(𝑥)
𝑥 + √𝑥 2 + 1
g est impaire (sur ℝ).

CORRIGÉ EXERCICE 4.

Point 1. Soit 𝑓 une fonction croissante sur 𝐼 et 𝑔 une fonction croissante sur 𝑓(𝐼). Montrons que 𝑔 ◦ 𝑓 est une
fonction croissante sur 𝐼. Soient (x1, x2) ∈ I2 tels que x1 ≤ x2.
- 𝑓 étant croissante sur 𝐼 donc elle conserve les inégalités et on a 𝑓(𝑥1 ) ≤ 𝑓(𝑥2 ).
- De même, 𝑔 conserve les inégalités sur 𝑓(𝐼), et 𝑓(𝑥1 ), 𝑓(𝑥2 ) étant des éléments de 𝑓(𝐼), on a 𝑔(𝑓(𝑥1 ) ≤
𝑔(𝑓(𝑥2 ) càd que 𝑔 𝑜 𝑓 conserve les inégalités sur 𝐼. Elle est bien croissante.
Les autres points se démontrent de manière analogue.

CORRIGÉ EXERCICE 5.

1 1
Les quantités √ et √ sont positives ; la fonction carré étant croissante sur ℝ+ ,
𝑥+3 𝑥+1

1 1 1 1
√ ≤√ ⇔ ≤ .
𝑥+3 𝑥+1 𝑥+3 𝑥+1
1
Mais pour 𝑥 ≥ 0, 𝑥+3 > 0 et la fonction inverse étant strictement croissante sur ℝ+
∗ , on a

1 1
≤ ⇔𝑥+1≤𝑥+3.
𝑥+3 𝑥+1
Cette dernière égalité étant vraie pour 𝑥 ≥ 0, en remontant les équivalences, pour tout 𝑥 ≥ 0 on a

1 1
√ ≤√ .
𝑥+3 𝑥+1

CORRIGÉ EXERCICE 6.
L’étude du dénominateur montre que 𝑓 est définie sur ℝ − {1; 3}.
𝑥2
- En l’infini, la fonction rationnelle 𝑓 a même limite que le quotient de ses termes dominants, càd que = 1.
𝑥2
Ainsi lim 𝑓 = 1.
±∞

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- En 1
→ le numérateur tend vers 1² + 1 = 2
→ le dénominateur tend vers 1² − 4 + 3 = 0
2
On est donc dans le cas « 0 » qui « vaut » + ou - et il nous faut donc
+ − x
Méthode : on dresse
préciser le tableau de tend vers 0 ou 0 .
si le dénominateur - 1 3 +
signe du dénominateur
P(x) + 0 - 0 +

On reconnaît un trinôme 𝑃 et on a x 2 − 4 x + 3 = ( x − 1)( x − 3) , négatif entre ses racines.


2
∎ Par conséquent, quand 𝑥 tend vers 1+ , le dénominateur tend vers 0− et comme « 0− = −∞ », on a
𝑥 2 +1 𝑥 2 +1
lim+ 𝑥 2 −4𝑥+3 = −∞. Et par le même raisonnement, lim− 𝑥 2 −4𝑥+3 = +∞.
𝑥→1 𝑥→1
𝑥 2 +1 𝑥 2 +1
∎ De même, lim+ 𝑥 2 −4𝑥+3 = +∞. Et par le même raisonnement, lim− 𝑥 2 −4𝑥+3 = −∞.
𝑥→3 𝑥→3

CORRIGÉ EXERCICE 7.
ln(𝑥) ln(𝑋+1)
• Posons 𝑋 = 𝑥 − 1 : alors lim 𝑋 = 0 et 𝑥−1
= 𝑋
. On reconnaît une limite de référence,
𝑥→1
ln(1+𝑥)
𝐴 = lim 𝑥
= 1.
𝑥→0
𝑥 𝑥
• Factorisons par le terme dominant : ln(𝑒 2𝑥 + 𝑥) = ln (𝑒 2𝑥 (1 + )) = 2𝑥 + ln (1 + ). Par
𝑒 2𝑥 𝑒 2𝑥
𝑥
croissances comparées puis composition lim ln (1 + 𝑒 2𝑥 ) = ln 1 = 0 donc
𝑥→+∞
𝑥
ln(𝑒 2𝑥 +𝑥) 2𝑥+ln(1+ 2𝑥 ) 2
𝐵 = lim 3𝑥+3
= lim 3𝑥+3
𝑒
= 3, d’après les résultats sur les fonctions rationnelles.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞
1
1 ln(𝑥 𝑥 ) 1
ln 𝑥 1
• 𝑥𝑥 = 𝑒 = 𝑒 𝑥 ln 𝑥 et comme lim = 0, par composition on trouve 𝐶 = lim 𝑥 𝑥 = 1.
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞
ln(1+2𝑥) ln(1+𝑋)
Posons 𝑋 = 2𝑥 qui tend vers 0 en 0 : alors 𝐷 = lim = lim 2 = 2 d’après la limite de référence.
𝑥→0 𝑥 𝑋→0 𝑋

CORRIGÉ EXERCICE 8.
Réponse : −3/10

Corrigé Exercice 9.
(sin 𝑥)2 1
• Pour tout 𝑥, 0 ≤ (sin 𝑥)2 ≤ 1 donc 0 ≤ 𝑥
≤ 𝑥 pour 𝑥 > 0 : par le théorème des gendarmes,
(sin 𝑥)2
lim 𝑥
= 0.
𝑥→+∞
2𝑥−(sin 𝑥)2 (sin 𝑥)2 2𝑥−(sin 𝑥)2
Comme 𝑥
=2− 𝑥
, par somme lim 𝑥
= 2.
𝑥→+∞
• Pour tout 𝑥, −1 ≤ sin 𝑥 2 ≤ 1 donc 𝑥 − sin 𝑥 ≤ 𝑥 + 1 donc par théorème de comparaison des limites
2

on a lim 𝑥 − (sin 𝑥)2 = −∞.


𝑥→−∞

CORRIGÉ EXERCICE 10.


Vu les fonctions mises en jeu, le seul problème éventuel se posera au point de recollement, x = 1.
- Sur ]1; +∞[ : 𝑓 est continue car 𝑥 → ln(𝑥 2 ) l’est, de même que sur ] − ∞; 1[ (𝑥 → 𝑥 − 1 est continue).
On vient donc de se ramener, en une propriété, à l’étude en un réel.

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- En 1 :
f est continue en 1 ssi lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(1) :
𝑥→1
- 𝑓(1) = 0
- A gauche de 1 : lim− 𝑓(𝑥) = lim 𝑥 − 1 = 0
𝑥→1 𝑥→1
- A droite de 1 : lim+ 𝑓(𝑥) = lim ln(𝑥 2 ) = 0
𝑥→1 𝑥→1
- 𝑓 est donc continue en 1 donc sur ℝ.
CORRIGÉ EXERCICE 11.
Cela revient à montrer que l’équation 𝑔(𝑥) − 𝑥 = 0 admet au moins une solution sur [0; 1].
On définit alors une fonction continue f : [0,1] → ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) − 𝑥.
- On a f (0) = g (0) > 0 et f (1) = g (1) −1 < 0.
- 𝑓 est continue comme addition de fonctions continues, elle change de signe donc d’après le thoérème des
valeurs intermédiaires, il existe c ∈ [0,1] tel que f (c) = 0, cad g (c) = c.
- g admet bien au moins un point fixe c sur [0,1].

Corrigé Exercice 12.

Par le théorème des gendarmes la convergence vers 0 est immédiate.


CORRIGÉ EXERCICE 13.
Vu les fonctions mises en jeu, le seul problème éventuel se posera au point de recollement, x = 1.
Continuité :
Sur ℝ − {1} : f est continue car les fonctions 𝑥 → ln(𝑥 2 ) et 𝑥 → 𝑥 − 1 le sont.
En 1 :

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f est continue en 1 ssi lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(1) :
𝑥→1
- 𝑓(1) = 0
- A gauche de 1 : lim− 𝑓(𝑥) = lim 𝑥 − 1 = 0
𝑥→1 𝑥→1
- A droite de 1 : lim+ 𝑓(𝑥) = lim ln(𝑥 2 ) = 0
𝑥→1 𝑥→1
∎ 𝑓 est donc continue en 1, l’étude de sa dérivabilité en 1 a un sens.
Dérivabilité :
Sur ℝ − {1} : 𝑓 est dérivable car les fonctions 𝑥 → ln(𝑥 2 ) et 𝑥 → 𝑥 − 1 le sont.
En 1 :
𝑓(𝑥)−𝑓(1)
𝑓 est dérivable en 1 ssi lim 𝑥−1
existe et est finie :
𝑥→1
𝑓(𝑥)−𝑓(1) ln(𝑥 2 )
- A gauche de 1 : lim− 𝑥−1 = lim 𝑥−1 = 0 : on reconnaît le taux de variation de 𝑥 →
𝑥→1 𝑥→1
ln(𝑥 2 )
ln(𝑥 2 ) en 1. Cette fonction étant dérivable, lim = (ln(𝑥 2 ))′ |𝑥=1 = 2 (cette notation
𝑥→1 𝑥−1
signifie « dérivée de ln(𝑥 2 ) évaluée en 𝑥 = 1).
𝑓(𝑥)−𝑓(1) 𝑥−1
- A droite de 1 : lim+ 𝑥−1 = lim 𝑥−1 = 1.
𝑥→1 𝑥→1
∎ Les deux limites sont différentes : 𝑓 n’est donc pas dérivable en 1, mais sa courbe représentative admet
cependant deux demi-tangente au point d’abscisse 1.

CORRIGÉ EXERCICE 14.

1. On a 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 ln 𝑥 donc 𝐷𝑓 =]0; +∞[ : 𝑓 est alors dérivable sur son domaine comme composée de fonctions
dérivables et on a 𝑓 ′ (𝑥) = (𝑥 ln 𝑥)′ 𝑒 𝑥 ln 𝑥 = (ln 𝑥 + 1)𝑥 𝑥 .
2. Comme lim+ 𝑥 ln 𝑥 = 0, on a lim+ 𝑥 𝑥 = 1 et donc 𝑓 est prolongeable par continuité en 0 en posant 𝑓(0) =
𝑥→0 𝑥→0
1 : ainsi 𝑓 ∈ 𝐶 0 ([0; +∞[) (où 𝑓 désigne la fonction initiale prolongée).

Corrigé Exercice 15.


1 1 1
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , la fonction 𝑙𝑛 est continue et dérivable sur [𝑛; 𝑛 + 1] ; de plus, ∀𝑥 ∈ [𝑛; 𝑛 + 1], 𝑛+1 ≤ 𝑥 ≤ 𝑛. Le
1 1
théorème précédent donne alors l’encadrement 𝑛+1 ≤ ln(𝑛 + 1) − ln 𝑛 ≤ 𝑛.

CORRIGÉ EXERCICE 16.


𝑓(𝑥)−𝑓(0) 1
1. La fonction 𝑓 est dérivable sur ℝ∗ et on a 𝑥−0
= 𝑥 sin 𝑥. La fonction 𝑠𝑖𝑛 étant bornée, on a alors
1 𝑓(𝑥) − 𝑓(0)
lim 𝑥 sin = 0 𝑒𝑡 𝑑𝑜𝑛𝑐 lim =0 .
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥−0
Ainsi, 𝑓 est dérivable en 0 de dérivée 𝑓 ′ (0) = 0. On a bien 𝑓 ∈ 𝐷1 (ℝ) (et donc 𝐶 0 (ℝ)).
Le seul problème pour le caractère 𝐶 1 peut se poser en 0 (𝑓est bien sûr 𝐶 1 (ℝ∗ )).
1 1 1 1 1
Sur ℝ∗, on a 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥 sin 𝑥 − 𝑥 2 cos 𝑥 × 𝑥 2 = 2𝑥 sin 𝑥 − cos 𝑥 qui n’a pas de limite en 0 : 𝑓′ n’est donc pas
continue en 0.
1
2. La fonction 𝑓 est dérivable sur ℝ∗+ et pour tout 𝑥 > 0, 𝑓 ′ (𝑥) = 2𝑥 ln 𝑥 + 𝑥 2 × = 2𝑥 ln 𝑥 + 𝑥 qui tend bien
𝑥
sûr vers 0 (croissances comparées). Cette fonction étant continue sur [0; +∞[ (croissances comparées), les
hypothèses du théorème de prolongement sont réunies et on peut affirmer que 𝑓 est dérivable en 0, de dérivée 0
et même que 𝑓′ est continue en 0.
Étant de dérivée continue sur ℝ∗+ par les opérations usuelles, elle est bien 𝐶 1 (ℝ+ ).

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