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I. GENERALITES
La notion de domaine de définition est le premier pas dans l’étude de fonctions, voici quelques exercices pour
se rafraîchir la mémoire :
Définition.
Une fonction définie sur un intervalle 𝐼 est définie par morceaux si elle prend des expressions
différentes suivant des sous-ensembles de 𝐼.
Si 𝐼 est partagé en 𝑛 intervalles, les bornes communes à deux intervalles sont appelées point de
recollement.
Exercice non corrigé 1. Mentionner les points de recollement et représenter graphiquement les fonctions
suivantes :
ℝ → ℝ ℝ → ℝ
0 𝑠𝑖 𝑥 < 0 𝑥 + 1 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 0 , 𝑓3 : |ℝ → ℝ
𝑓1 : | 𝑥 → , 𝑓 : | .
{𝑥 𝑠𝑖 𝑥 ∈ [0; 1] 2 𝑥 → { 𝑥 → |𝑥 2 + 3𝑥 + 2|
ln(𝑥 + 1) 𝑠𝑖 𝑥 > 0
1 𝑠𝑖 𝑥 > 1
0 𝑠𝑖 𝑥 < 1
Exercice non corrigé 2. Soit 𝑓 une fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = { .
1 − 𝑥 𝑠𝑖𝑛𝑜𝑛
Déterminer les expressions des fonctions 𝑔 et ℎ définies par 𝑔(𝑥) = 𝑓(−𝑥) et ℎ(𝑥) = 𝑓(𝑒 𝑥 ), pour tout réel
𝑥.
Exercice corrigé 2. Déterminer les minorants, majorants, minimum, maximum, bornes inférieure et
supérieures éventuels des fonctions suivantes sur les intervalles précisés :
𝑓(𝑥) = 3𝑥 4 − 4𝑥 3 𝑠𝑢𝑟 𝐼 =] − ∞; 2]
𝑥2
𝑔(𝑥) = 𝑥𝑒 − 2 𝑠𝑢𝑟 𝐼 =] − ∞; 1[ 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝐽 =]1; +∞[
PARITE
Exemples.
Les fonction 𝑥 → 𝑥 2𝑛 (𝑛 ∈ ℤ), 𝑐𝑜𝑠, 𝑥 → |𝑥| sont paires sur leurs domaines de définition, les fonctions
𝑥 → 𝑥 2𝑛+1 (𝑛 ∈ ℤ), 𝑠𝑖𝑛, 𝑡𝑎𝑛 sont impaires sur leurs domaines de définition.
Les fonctions 𝑒𝑥𝑝, 𝑙𝑛, 𝑥 → 𝑥 + 3 … ne sont ni paires, ni impaires.
Exercice corrigé 3. Étudier la parité des fonctions suivantes après avoir précisé leurs ensembles de
définition :
𝑒 sin 𝑥 − 1 2+𝑥
𝑓(𝑥) = sin 𝑥
; 𝑖(𝑥) = 𝑥 3 − cos(𝑥) ; ℎ(𝑥) = ln ( )
𝑒 +1 2−𝑥
Propriété.
• Si 𝑓 est paire alors sa courbe représentative est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées (𝑂𝑦)
• Si 𝑓 est impaire alors sa courbe représentative est symétrique par rapport à l’origine 𝑂
PERIODICITE
Exemples.
Les fonctions 𝑐𝑜𝑠 et 𝑠𝑖𝑛 sont 2𝜋-périodiques, la fonction 𝑡𝑎𝑛 est 𝜋-périodique, une fonction de la
2𝜋
forme 𝑥 → cos(𝑎𝑥 + 𝑏) ou 𝑥 → sin(𝑎𝑥 + 𝑏) avec 𝑎 non nul est |𝑎| - périodique.
Exercice non corrigé 5. Soit 𝑓, la fonction définie sur ℝ, de période 1, telle que ∀𝑥 ∈ [0; 1[, 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 .
1. Déterminer 𝑓(0) ; 𝑓(1).
2. Représenter graphiquement la fonction 𝑓 sur l’intervalle [−2; 3[.
3. Quelle est l’expression de 𝑓 sur [−2; 0[ ?
Définition - monotonie.
Soit 𝐼 un intervalle sur lequel 𝑓 est définie.
On dit que :
• 𝑓 est croissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 ≤ 𝑥2 𝑓(𝑥1 ) ≤ 𝑓(𝑥2 ) (𝑓 conserve
les inégalités)
• 𝑓 est décroissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 ≤ 𝑥2 𝑓(𝑥1 ) ≥ 𝑓(𝑥2 ) (𝑓 inverse
les inégalités)
• 𝑓 est strictement croissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 < 𝑥2 𝑓(𝑥1 ) < 𝑓(𝑥2 )
• 𝑓 est strictement décroissante sur I lorsque pour tout (𝑥1 , 𝑥2 ) ∈ 𝐼 2 on a 𝑥1 < 𝑥2 𝑓(𝑥1 ) > 𝑓(𝑥2 )
• 𝑓 est (strictement) monotone sur I si elle est (strictement) croissante ou (strictement) décroissante
sur cet intervalle.
Propriétés.
Sous réserve de compatibilité des domaines de définition,
• La composée de deux fonctions croissantes est croissante.
• La composée de deux fonctions décroissantes est croissante.
• La composée d’une fonction croissante et d’une fonction décroissante est décroissante.
• La somme de deux fonctions croissantes sur 𝐼 est croissante sur 𝐼.
• La somme de deux fonctions décroissantes sur 𝐼 est décroissante sur 𝐼.
Remarque.
Attention le produit de deux fonctions croissantes n’est pas toujours une fonction croissante !
Considérer par exemple la fonction 𝑥 → 𝑥, croissante sur ℝ mais dont le produit par elle même n’est
pas monotone sur ℝ.
1 1
Exercice corrigé 5. Montrer que pour tout 𝑥 ≥ 0 on a √𝑥+3 ≤ √𝑥+1.
Exercice non corrigé 6. Déterminer les variations de la fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = |1 − 2𝑥|.
Comme nous l’avons déjà vu dans le chapitre sur les suites, la définition de limite peut être lourde et laborieuse
à utiliser. Heureusement, les opérations sur les limites (déjà rencontrées en Terminale) nous permettront
d’utiliser des règles de calcul efficaces.
Mais il faut tout de même garder à l’esprit que lors d’exercices plus théoriques ou plus difficiles, les définitions
de limite vous seront indispensables.
Dans cette partie, 𝑓 désigne une fonction définie dans un voisinage 𝐼 du réel 𝑥0 sauf peut être en 𝑥0 .
Exemple.
Soit 𝑓 la fonction définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = 4𝑥 − 1. Prouvons que lim 𝑓(𝑥) = 3, autrement dit, que
𝑥→1
lorsque 𝑥 se rapproche de 1, le nombre 𝑓(𝑥) se rapproche de 3.
Soit 𝜀 > 0 : on cherche un réel 𝛼 qui vérifie ∀𝑥 ∈ ℝ, |𝑥 − 1| ≤ 𝛼 |𝑓(𝑥) − 3| ≤ 𝜀.
𝜀
Or |𝑓(𝑥) − 3| = |4𝑥 − 4| = 4 × |𝑥 − 1| donc en choisissant 𝛼 = 4 on obtient :
𝜀
|𝑥 − 1| ≤ 𝛼 ⇔ |𝑥 − 1| ≤ ⇒ 4|𝑥 − 1| ≤ 𝜀 ⇔ |𝑓(𝑥) − 3| ≤ 𝜀
4
𝜀
On a donc trouvé que pour tout 𝜀 > 0, il existe un réel 𝛼 (4 convient) tel que |𝑥 − 1| ≤ 𝛼 |𝑓(𝑥) −
3| ≤ 𝜀.
Cela correspond bien à la définition lim 𝑓(𝑥) = 3.
𝑥→1
Remarques.
• Si 𝑓 admet une limite en 𝑥0 alors celle-ci est unique
• Lorsque 𝑓 est définie en 𝑥0 , il est faux de penser qu’en général lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) : la fonction partie
𝑥→𝑥0
entière vue en Td en fournit un contre-exemple pour 𝑥0 ∈ ℤ (𝑓 est définie pour tout entier relatif mais
n’admet de limite en aucun).
En fait, il s’agit du critère de continuité d’une fonction qui est ici mis en avant.
Définition.
• On dit que la limite de 𝑓 en 𝑥0 est égale à +∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers +∞ en 𝑥0 ) si pour tout
réel 𝐴, les nombres 𝑓(𝑥) dépassent 𝐴 pour 𝑥 assez proche de 𝑥0 :
• On dit que la limite de 𝑓 en 𝑥0 est égale à −∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers -∞ en 𝑥0 ) si pour tout
réel 𝐴, les nombres 𝑓(𝑥) sont inférieurs à 𝐴 pour 𝑥 assez proche de 𝑥0 :
Exemple.
cos 𝑥
À l’aide des règles d’opérations sur les limites vues en Terminale, on montre que lim = +∞.
𝑥→0 𝑥 2
LIMITE A L’INFINI
Mêmes définitions que précédemment en remplaçant « pour x assez proche de 𝑥0 » par « pour x suffisamment
grand (resp. petit en −∞) ».
Définition.
Soit 𝑓 une fonction définie au voisinage de +∞
• Limite finie en +∞ : Soit 𝑙 ∈ ℝ. On dit que la limite de 𝑓 en +∞ est égale à 𝑙(ou que la fonction 𝑓
tend vers 𝑙 en +∞) si pour tout réel 𝐴, les nombres 𝑓(𝑥) dépassent 𝐴 pour 𝑥 assez proche de 𝑥0 :
∀𝜀 > 0, ∃𝐵 > 0 / ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑥 ≥ 𝐵 |𝑓(𝑥) − 𝑙| ≤ 𝜀
On note alors lim 𝑓(𝑥) = 𝑙 ou lim 𝑓 = 𝑙.
𝑥→+∞ +∞
• Limite +∞ en +∞ : On dit que la limite de 𝑓 en +∞ est égale à +∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers
+∞ en +∞) si
∀𝐴 ∈ ℝ, ∃𝐵 > 0 / ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑥 ≥ 𝐵 𝑓(𝑥) ≥ 𝐴
On note alors lim 𝑓(𝑥) = +∞ ou lim 𝑓 = +∞.
𝑥→+∞ +∞
• Limite −∞ en +∞ : On dit que la limite de 𝑓 en +∞ est égale à −∞ (ou que la fonction 𝑓 tend vers
−∞ en +∞) si
∀𝐴 ∈ ℝ, ∃𝐵 > 0 / ∀𝑥 ∈ 𝐼, 𝑥 ≥ 𝐵 𝑓(𝑥) ≤ 𝐴
On note alors lim 𝑓(𝑥) = +∞ ou lim 𝑓 = +∞.
𝑥→−∞ −∞
Définition.
En remplaçant les termes « voisinage de 𝑥0 » par « voisinage droit de 𝑥0 » (resp. gauche), on généralise
les définitions précédentes à celle de limite à droite de 𝑥0 (resp. gauche).
On rappelle les notations correspondantes :
lim 𝑓(𝑥) ou 𝑥→𝑥
lim 𝑓(𝑥) pour la limite à droite,
𝑥→𝑥0+ 0
𝑥>𝑥0
Propriété.
̅.
Soit 𝑓 une fonction définie au voisinage de 𝑥0 , 𝑙 ∈ ℝ
• Si 𝑓 n’est pas définie en 𝑥0 alors on a
lim
−
𝑓 = lim
+
𝑓 = 𝑙 ⇔ lim 𝑓 = 𝑙
𝑥0 𝑥0 𝑥0
• Si 𝑓 est définie en 𝑥0 alors on a
lim
−
𝑓 = lim
+
𝑓 = 𝑓(𝑥0 ) ⇔ lim 𝑓 = 𝑓(𝑥0 )
𝑥0 𝑥0 𝑥0
Exemples.
1
• (cas n°1) Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥−1 définie sur ℝ − {1} : les opérations sur les limites assurent que
lim
−
𝑓 = −∞ 𝑒𝑡 lim +
𝑓 = +∞
1 1
donc 𝑓 n’a pas de limite en 1.
1
−
• (cas n°2) Soit 𝑓(𝑥) = {𝑒 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0 définie sur ℝ : les opérations sur les limites assurent que
2
0 𝑠𝑖 𝑥 = 0
lim
−
𝑓 = lim+
𝑓 = 0 = 𝑓(0)
0 0
donc on peut dire que
lim 𝑓 = 0 .
0
1
− 2
• (cas n°3) Soit 𝑓(𝑥) = {𝑒 𝑠𝑖 𝑥 ≠ 0 définie sur ℝ : les opérations sur les limites assurent que
𝑥
1 𝑠𝑖 𝑥 = 0
lim
−
𝑓 = lim+
𝑓 = 0 ≠ 𝑓(0)
0 0
Cependant, on ne peut écrire lim 𝑓 = 0 car 𝑓(0) ≠ 0 (il y a un saut en 0).
0
REGLES DE CALCUL
Le terme F.I. (forme indéterminée) signifie que la méthode mise en place pour déterminer la limite de la
fonction échoue. Cela ne signifie en aucun cas que la fonction n’a pas de limite…
lim 𝑔 −∞ +∞ +∞ +∞ −∞ lim 𝑔 ±∞ ±∞ ±∞
𝑎 𝑎
Appliquer la
lim 𝑓 ±∞ 𝑙≠0 0+ 0− règle des signes
𝑎
1 0 1 +∞ −∞
lim 𝑙
𝑎 𝑓
Remarques.
• N’apprenez pas ces tableaux, comprenez-les !
Par exemple, on retiendra que diviser par 0+ c’est multiplier par +…
𝑥 2 −2𝑥+1
Exercice corrigé 6. Déterminer les limites de 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −4𝑥+3 aux bornes de son domaine.
LIMITES DE REFERENCE
𝑒 𝑥 −1 ln(1+𝑥) √1+𝑥−1 1
Théorème – limites usuelles lim =1 lim =1 lim =2
𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥 𝑥→0 𝑥
sin 𝑥 1−cos 𝑥 1 tan 𝑥
lim 𝑥
=1 lim 𝑥2
=2 lim 𝑥
=1
𝑥→0 𝑥→0 𝑥→0
Exercice corrigé 7.
ln(𝑥) ln(𝑒 2𝑥 +𝑥) 1
ln(1+2𝑥) 2 𝑛
Déterminer 𝐴 = lim , 𝐵 = lim , 𝐶 = lim 𝑥 𝑥 et 𝐷 = lim ; 𝐸 = lim (1 + )
𝑥→1 𝑥−1 𝑥→+∞ 3𝑥+3 𝑥→+∞ 𝑥→0 𝑥 𝑛→+∞ 𝑛
Exercice corrigé 8.
√1−3𝑥 2 −1
Déterminer la limite suivante : lim 5𝑥 2
.
𝑥→0
Les résultats vus sur les limites de suite se généralisent aux limites de fonctions, autrement dit :
̅ 3.
Théorème. Soit (𝑎, 𝑙, 𝑙 ′ ) ∈ ℝ
• Prolongement des inégalités : si au voisinage de 𝑎 on a 𝑓 < 𝑔 ou 𝑓 ≤ 𝑔, si de plus lim 𝑓 = 𝑙 et
𝑎
lim 𝑔 = 𝑙′ alors 𝑙 ≤ 𝑙′.
𝑎
• Comparaison des limites : si au voisinage de 𝑎, 𝑓 ≤ 𝑔 alors
- si lim 𝑓 = +∞ alors lim 𝑔 = +∞
𝑎 𝑎
- si lim 𝑔 = −∞ alors lim 𝑓 = −∞
𝑎 𝑎
• Théorème des gendarmes (ou d’encadrement) : soit 𝑓, 𝑔, ℎ trois fonctions définies dans un voisinage
de 𝑎 et soit 𝐿 ∈ ℝ (donc un réel fini).
Si au voisinage de 𝑎 on a 𝑓 ≤ 𝑔 ≤ ℎ, si lim 𝑓 = lim ℎ = 𝐿 alors 𝑔 admet une limite en 𝑎 et lim 𝑔 = 𝐿.
𝑎 𝑎 𝑎
• Conséquence : soit 𝐿 ∈ ℝ.
si au voisinage de 𝑎 on a |𝑓 − 𝐿| ≤ 𝑔 avec lim 𝑔 = 0 alors lim 𝑓 = 𝐿.
𝑎 𝑎
On a plus précisément :
𝒇 croissante 𝒇 décroissante
EN UN REEL FINI
• Si la limite de 𝒇 en 𝒙𝟎 est finie alors 𝑓 peut de prolonger par continuité (voir la partie continuité).
sin 𝑥 sin 𝑥
Exemple : la fonction 𝑓(𝑥) = est définie sur ℝ∗ et on a lim = 1 : elle se prolonge donc par
𝑥 𝑥→0 𝑥
continuité en 0 en posant 𝑓(0) = 1.
• Si la limite de 𝒇 en 𝒙𝟎 (à droite ou à gauche) est infinie alors 𝐶𝑓 admet une asymptote verticale
d’équation 𝑥 = 𝑥0 .
EN L’INFINI
∎ si cette limite est un réel 𝑙, l’étude est terminée : 𝐶𝑓 admet une asymptote horizontale d’équation
𝑦 = 𝑙 au voisinage de l’infini considéré.
𝑥 2 +𝑥 sin 𝑥 1 1
Exemple : lim = 2 donc la droite horizontale d’équation 𝑦 = 2 est asymptote à 𝐶𝑓
𝑥→∞ 2𝑥 2 +1
en +∞ et en −∞.
𝑓(𝑥)
Étape 2 : on calcule lim
𝑥→∞ 𝑥
o Si cette limite est nulle, l’étude est terminée : on dit que 𝐶𝑓 admet une branche parabolique de
direction l’axe des abscisses au voisinage de l’infini considéré.
Exemple : les fonctions 𝑙𝑛 et √ admettent une branche parabolique de direction l’axe
des abscisses au voisinage de +∞.
o Si cette limite est infinie, l’étude est terminée : on dit que 𝐶𝑓 admet une branche parabolique de
direction l’axe des ordonnées au voisinage de l’infini considéré.
o Si cette limite est un réel 𝑎 ≠ 0, il faut poursuivre l’étude : on dit que 𝐶𝑓 admet une direction
asymptotique d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 au voisinage de l’infini considéré.
Définition.
La droite 𝐷 : 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏 est asymptote à 𝐶𝑓 en l’infini si et seulement si
lim (𝑓(𝑥) − (𝑎𝑥 + 𝑏)) = 0 .
𝑥→∞
Exemple.
Soit 𝑓(𝑥) = −3𝑥 + 1 + 𝑥𝑒 −𝑥 : la droite d’équation 𝑦 = −3𝑥 + 1 est asymptote en 𝐶𝑓 en +∞, inutile
de mener l’étude précédente en +∞ ! En −∞, par contre, une étude de branche infinie est à mener…
Elle est basée sur la notion de limite, et encore une fois, la définition a beau être lourde à appliquer :
• On pourra en général l’éviter grâce à la compatibilité de la continuité et des opérations sur les fonctions.
• Il faut malgré tout la connaître, certains exercices (plus difficiles) ne pouvant s’en passer.
CONTINUITE EN UN POINT
Définition - continuité en un point. Soit 𝑓 une fonction définie sur un voisinage du réel 𝑥0 (donc en 𝑥0 ).
• On dit que 𝑓 est continue à droite de 𝑥0 (resp.à gauche) si lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 ) (resp. lim− 𝑓(𝑥) =
𝑥→𝑥0 𝑥→𝑥0
𝑓(𝑥0 )).
Théorème. Soit 𝑓 une fonction définie sur un voisinage ouvert d’un réel 𝑥0 .
La fonction 𝑓 est continue en 𝑥0 si et seulement si f est continue à droite et à gauche de 𝑥0 autrement dit
si et seulement si
lim 𝑓(𝑥) = lim− 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0+ 𝑥→𝑥0
Remarque.
• Si 𝑓 est définie sur un intervalle de la forme ]𝑎; 𝑥0 ], la fonction 𝑓 sera continue à gauche de 𝑥0 si et
seulement si lim− 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0
• Si 𝑓 est définie sur un intervalle de la forme [𝑥0 ; 𝑏[, la fonction 𝑓 sera continue à droite de 𝑥0 si et
seulement si lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥0 )
𝑥→𝑥0
Exercice non corrigé 11. Étudier la continuité des fonctions suivantes en 𝑎 (préciser auparavant le domaine de
définition):
√1+2𝑥−1
• 𝑓(𝑥) = { ,
𝑥 ≠ 0 𝑒𝑛 𝑎 = 0
𝑥
1 𝑒𝑛 0
ln (2𝑥−1)
• 𝑔(𝑥) = { 𝑥−1 , 𝑥 > 1 𝑒𝑛 𝑎 = 1
1 𝑒𝑛 1
Exemple.
La fonction définie sur ]0; +∞[ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 ln 𝑥 + 1 est prolongeable par continuité en 0.
En effet,
• 𝑓 est continue sur ]0; +∞[ comme produit de fonctions continues
• Les limites de référence assurent que lim 𝑓(𝑥) = 1
𝑥→0
Par conséquent, elle peut être prolongée en 0 en posant 𝑓(0) = 1 : 𝑓, ainsi prolongée, est continue sur
[0; +∞[.
À l’aide des fonctions de référence, et de résultats sur les opérations usuelles, nous pourrons nous affranchir,
dans la plupart des cas, des définitions de continuité ou de dérivabilité (par des calculs de limites).
2)
Exercice corrigé 10. Étudier la continuité 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = {ln(𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 1.
𝑥 − 1 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 1
Précisions :
Exemples.
[0; 3], ] − 3; 7], ] − ∞; 4[, ℝ =] − ∞; +∞[ sont des intervalles de ℝ alors que ℝ∗ ,
[−2; 2] ∪ [3; 5] n’en sont pas.
• Un segment 𝐾 de ℝ est un intervalle fermé borné : c’est donc un intervalle de la forme [𝑎; 𝑏] où 𝑎 et 𝑏
sont deux réels.
Théorème.
Si 𝑓 est continue sur un intervalle 𝐼, alors pour tous réels (𝑎, 𝑏) ∈ 𝐼 2 et pour tout réel 𝑘 compris entre
(ou intermédiaire à) 𝑓(𝑎) et 𝑓(𝑏), il existe (au moins) un réel 𝑐 ∈ 𝐼 tel que 𝑓(𝑐) = 𝑘.
Remarques.
• Si 𝑓 est strictement monotone sur l’intervalle alors l’antécédent 𝑐 de 𝑘 est unique (voir le théorème de
la bijection un peu plus loin).
• ̅ 2 en remplaçant l’expression 𝑓(𝑎)
L’intervalle 𝐼 peut être de la forme ]𝑎; 𝑏], ]𝑎; 𝑏[… avec (𝑎; 𝑏) ∈ ℝ
par lim
+
𝑓 et l’expression 𝑓(𝑏) par lim
−
𝑓.
𝑎 𝑏
• Une nouvelle version de ce théorème, plus complète sera donnée via le théorème de bijection.
Corollaires.
• L’image d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle
• Toute fonction continue sur un intervalle et qui change de signe s’annule.
Exercice corrigé 11. Prouver que toute fonction continue g : [0,1] → [0,1] admet (au moins) un point fixe.
Théorème.
Toute fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes (sa borne supérieure et sa borne
inférieure) qui seront donc respectivement son maximum et son minimum.
En particulier, l’image d’un segment par une fonction continue est un segment.
Remarque.
• Cela revient à dire que si 𝑓 est continue sur [𝑎; 𝑏] (avec 𝑎 < 𝑏 réels) alors 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑚; 𝑀] où 𝑚 =
min 𝑓(𝑥) est le minimum de 𝑓 sur [𝑎; 𝑏] et 𝑀 = max 𝑓(𝑥) son maximum.
𝑎≤𝑥≤𝑏 𝑎≤𝑥≤𝑏
• Les extrémums m et M seront souvent déterminés à l’aide d’un tableau de variations.
Remarques.
• Si 𝑓 est continue et strictement croissante sur [𝑎; 𝑏], 𝑓([𝑎; 𝑏]) = [𝑓(𝑎); 𝑓(𝑏)].
Si l’intervalle de départ est ouvert en 𝑎 par exemple, on remplacera par exemple 𝑓(𝑎) par lim
+
𝑓 avec la
𝑎
règle « l’image d’une borne ouverte (resp. fermée) est ouverte (resp. fermée) ».
• Si la fonction est continue et strictement décroissante sur l’intervalle, l’intervalle image suit les mêmes
règles que précédemment en inversant les bornes.
Par exemple, 𝑓([𝑎; 𝑏[) =] lim −
𝑓 ; 𝑓(𝑎)].
𝑏
THEOREME DE LA BIJECTION
Théorème de la bijection.
Soit 𝑓 est une application définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ, continue et strictement monotone sur 𝐼.
Alors :
• 𝐽 = 𝑓(𝐼) est un intervalle de même nature de 𝐼
• 𝑓 définit une bijection de 𝐼 sur 𝑓(𝐼).
• L’application 𝑓 −1 : 𝐽 → 𝐼 est elle aussi continue, strictement monotone et a les mêmes
variations que 𝑓
Remarques.
• Dans un repère orthonormé, les courbes représentant les fonctions 𝑓 et 𝑓 −1 sont symétriques par rapport
à la droite d’équation 𝑦 = 𝑥.
Exemples : 𝑒𝑥𝑝 𝑒𝑡 𝑙𝑛, √ 𝑒𝑡 𝑥 → 𝑥 2
• Une version allégée du théorème précédent vu en Terminale est le théorème des valeurs intermédiaires.
Exemple.
L’application 𝑥 → 𝑥 𝑛 (𝑛 naturel non nul) définit une bijection de ℝ+ sur lui-même.
Soit 𝑛 ∈ ℕ∗ et (𝐸𝑛 ): 𝑛𝑥 = 1 − 𝑥 5 .
2)
Exercice corrigé 13. Étudier la continuité et dérivabilité de 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = {ln(𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 1.
𝑥 − 1 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 1
Remarques.
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 )
• La quantité 𝑥−𝑥0
est appelé taux de variations de 𝑓 en 𝑥0 .
𝑓(𝑥)−𝑓(𝑥0 ) 𝑓(ℎ+𝑥0 )−𝑓(𝑥0 )
• En posant ℎ = 𝑥 − 𝑥0 , le calcul de lim 𝑥−𝑥0
se ramène à celui de lim ℎ
𝑥→𝑥0 ℎ→0
0
• Cette limite donnera toujours, au premier abord, une forme indéterminée de type « 0 ».
• Comme pour la continuité, on définit de la même façon la notion de dérivabilité sur un intervalle, de
nombre dérivé à gauche de 𝑥0 (𝑓𝑔′ (𝑥0 )) et à droite de 𝑥0 (𝑓𝑑′ (𝑥0 ))…
Une fonction sera alors dérivable en 𝑥0 si elle est dérivable à droite et à gauche de 𝑥0 , de même nombre
dérivé à gauche et à droite.
Théorème.
Si 𝑓 est dérivable en 𝑥0 alors 𝑓 est continue en 𝑥0 .
Remarques.
• La réciproque de ce théorème est fausse.
Par exemple, les fonctions racines et valeur absolue sont continues en 0 mais non dérivables en 0.
• Rappelons que de manière générale, propriété et contraposée sont équivalentes. Ainsi, nous avons :
« Si 𝑓 est non continue en 𝑥0 alors 𝑓 est non dérivable en 𝑥0 »
Théorème.
• Les fonctions polynômiales, rationnelles, exponentielle, logarithme népérien, 𝑥 → 𝑥 𝛼 (𝛼 ∈ ℤ) ainsi que
les fonctions trigonométriques sont dérivables là où elles sont définies.
•
𝑛
Les fonctions valeur absolue, racine carrée, 𝑥 → √𝑥 (𝑛 ∈ ℕ, 𝑛 ≥ 2) ne sont pas dérivables en 0.
• Si 𝑔: 𝐼 → 𝐽 est une fonction dérivable sur 𝐼, 𝑓: 𝐽 → ℝ est une fonction dérivable sur 𝐽 alors la composée
𝑓 𝑔 est dérivable sur 𝐼 de dérivée
(𝑓 𝑔)′ = 𝑔′ × 𝑓 ′ (𝑔).
Remarque.
Attention : la fonction √𝑢 n’est donc pas dérivable là où 𝑢 s’annule.
Par exemple, la fonction 𝑥 → √𝑥 − 2 est continue sur [2; +∞[, mais n’est dérivable que sur ]2; +∞[.
sin 𝑥 cos 𝑥 𝑢′ (𝑒 𝑢 )′ = 𝑢′ 𝑒 𝑢
(ln 𝑢)′ =
𝑢
cos 𝑥 − sin 𝑥
(sin 𝑢)′ = 𝑢′ cos 𝑢 (cos 𝑢)′ = −𝑢′ sin 𝑢
tan 𝑥 1
1 + tan2 𝑥 = 𝑢′
cos2 𝑥 (arctan 𝑢)′ =
1 + 𝑢2
arctan 𝑥 1
1 + 𝑥2
Théorème.
Soit 𝑓 une fonction dérivable sur l’intervalle 𝐼.
• Si 𝑓 ′ = 0 sur 𝐼 alors f est constante sur I. Et réciproquement.
• Si 𝑓 ′ > 0 sur 𝐼 (resp. 𝑓 ′ < 0) alors 𝑓 est strictement croissante sur I (resp. strictement
décroissante).
EXTREMUM LOCAL
Théorème.
Soit une fonction dérivable 𝑓 sur un intervalle ouvert 𝐼 et 𝑥0 ∈ 𝐼 (en particulier, 𝑥0 ne peut pas être une
borne).
𝑓 ′ (𝑥0 ) = 0
Alors 𝑓 admet un extremum local en 𝑥0 si et seulement si { ′ .
𝑓 change de signe en 𝑥0
Théorème de Rolle.
Soit 𝑓 une fonction continue sur [𝑎; 𝑏] et dérivable sur ]𝑎; 𝑏[.
Si 𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑏) alors il existe un réel 𝑐 ∈]𝑎; 𝑏[ tel que 𝑓 ′ (𝑐) = 0.
Interprétation graphique.
Sous les hypothèses du théorème de Rolle, si 𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑏) il existe un 𝑐 ∈]𝑎; 𝑏[ en lequel la tangente
est horizontale.
Interprétation graphique.
Sous les hypothèses du théorème des accroissements finis, il existe un 𝑐 ∈]𝑎; 𝑏[ en lequel la tangente
est parallèle à la droite passant par les points d’abscisse 𝑎 et 𝑏.
Exercice non corrigé 21. Démontrer le théorème des accroissements finis à l’aide de la fonction
𝑓(𝑏) − 𝑓(𝑎)
𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) − (𝑥 − 𝑎) .
𝑏−𝑎
Remarque.
Si 𝑓 est de classe 𝐶 1 sur [a,b] (ce qui est très fréquent), alors 𝑓′ est continue sur [a,b] : on sait alors que
𝑓′ est bornée sur [a,b] (l’image d’un segment par une fonction continue est un segment).
Exercice non corrigé 22. Soit 𝑓 la fonction définie sur 𝐼 = [−1; 5] par 𝑓(𝑥) = √𝑥 + 2.
On considère alors la suite 𝑢 définie par 𝑢0 = 5 et 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ).
1. Prouver que 𝐼 est stable par 𝑓.
2. Déterminer le(s) point(s) fixe(s) de 𝑓 sur 𝐼.
3a. Prouver que ∀𝑛 ∈ ℕ, 𝑢𝑛 ∈ 𝐼.
3b. Majorer |𝑓′| sur 𝐼.
1
3c. À l’aide de l’inégalité des accroissements finis, prouver que ∀𝑛 ∈ ℕ, |𝑢𝑛+1 − 2| ≤ 2 |𝑢𝑛 − 2|.
4. En déduire que la suite converge et préciser sa limite.
5. Proposer un algorithme SciLab qui permet de déterminer la rang à partir duquel 𝑢𝑛 se rapproche de 𝐿
à 10−2 près.
𝑥 2 ln 𝑥 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 > 0
• La fonction définie par 𝑓: { est un élément de 𝐶 1 (ℝ+ ).
0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 = 0
CORRIGÉ EXERCICE 1.
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 + 0 - 0 +
CORRIGÉ EXERCICE 2.
𝑥2 𝑥2 𝑥2 𝑥2
• 𝑔 est dérivable et on a 𝑔′ (𝑥) = 𝑒 − 2 − 𝑥 2 𝑒 − 2 = 𝑒 − 2 (1 − 𝑥 2 ) = 𝑒 − 2 (1 − 𝑥)(1 + 𝑥) d’où
Sur 𝐼 : - min 𝑔(𝑥) = inf 𝑔(𝑥) = −𝑒 −1/2
𝑥 −∞ −1 1 +∞ 𝑥∈𝐼 𝑥∈𝐼
−1/2
- sup 𝑔(𝑥) = 𝑒 mais elle n’a aucun maximum sur 𝐼.
0 𝑒 −1/2 𝑥∈𝐼
CORRIGÉ EXERCICE 3.
ces 3 fonctions sont impaires.
Par exemple,
• ℎ est définie sur ] − 1; 1[ qui est bien centré en 0.
1+𝑥 1−𝑥 −1 1−𝑥
• Pour tout 𝑥 ∈] − 1; 1[ , ℎ(−𝑥) = ln (1−𝑥) = ln ((1+𝑥) ) = − ln (1+𝑥) d’après les propriétés sur la
fonction 𝑙𝑛.
On a donc bien ℎ(−𝑥) = −ℎ(𝑥).
• 𝑖(𝑥) = 𝑥 3 − cos(𝑥) : fonction ni paire, ni impaire (ℎ(1) = 1 − cos 1 et ℎ(−1) = −1 − cos 1 par
exemple).
𝑥+√𝑥 2 +1 𝑥 2 +1−𝑥 2
• 𝑔(−𝑥) = ln(−𝑥 + √𝑥 2 + 1) = ln ((−𝑥 + √𝑥 2 + 1) × ) = ln ( )
𝑥+√𝑥 2 +1 𝑥+√𝑥 2 +1
1
= ln ( ) = − ln (𝑥 + √𝑥 2 + 1) = −𝑔(𝑥)
𝑥 + √𝑥 2 + 1
g est impaire (sur ℝ).
CORRIGÉ EXERCICE 4.
Point 1. Soit 𝑓 une fonction croissante sur 𝐼 et 𝑔 une fonction croissante sur 𝑓(𝐼). Montrons que 𝑔 ◦ 𝑓 est une
fonction croissante sur 𝐼. Soient (x1, x2) ∈ I2 tels que x1 ≤ x2.
- 𝑓 étant croissante sur 𝐼 donc elle conserve les inégalités et on a 𝑓(𝑥1 ) ≤ 𝑓(𝑥2 ).
- De même, 𝑔 conserve les inégalités sur 𝑓(𝐼), et 𝑓(𝑥1 ), 𝑓(𝑥2 ) étant des éléments de 𝑓(𝐼), on a 𝑔(𝑓(𝑥1 ) ≤
𝑔(𝑓(𝑥2 ) càd que 𝑔 𝑜 𝑓 conserve les inégalités sur 𝐼. Elle est bien croissante.
Les autres points se démontrent de manière analogue.
CORRIGÉ EXERCICE 5.
1 1
Les quantités √ et √ sont positives ; la fonction carré étant croissante sur ℝ+ ,
𝑥+3 𝑥+1
1 1 1 1
√ ≤√ ⇔ ≤ .
𝑥+3 𝑥+1 𝑥+3 𝑥+1
1
Mais pour 𝑥 ≥ 0, 𝑥+3 > 0 et la fonction inverse étant strictement croissante sur ℝ+
∗ , on a
1 1
≤ ⇔𝑥+1≤𝑥+3.
𝑥+3 𝑥+1
Cette dernière égalité étant vraie pour 𝑥 ≥ 0, en remontant les équivalences, pour tout 𝑥 ≥ 0 on a
1 1
√ ≤√ .
𝑥+3 𝑥+1
CORRIGÉ EXERCICE 6.
L’étude du dénominateur montre que 𝑓 est définie sur ℝ − {1; 3}.
𝑥2
- En l’infini, la fonction rationnelle 𝑓 a même limite que le quotient de ses termes dominants, càd que = 1.
𝑥2
Ainsi lim 𝑓 = 1.
±∞
CORRIGÉ EXERCICE 7.
ln(𝑥) ln(𝑋+1)
• Posons 𝑋 = 𝑥 − 1 : alors lim 𝑋 = 0 et 𝑥−1
= 𝑋
. On reconnaît une limite de référence,
𝑥→1
ln(1+𝑥)
𝐴 = lim 𝑥
= 1.
𝑥→0
𝑥 𝑥
• Factorisons par le terme dominant : ln(𝑒 2𝑥 + 𝑥) = ln (𝑒 2𝑥 (1 + )) = 2𝑥 + ln (1 + ). Par
𝑒 2𝑥 𝑒 2𝑥
𝑥
croissances comparées puis composition lim ln (1 + 𝑒 2𝑥 ) = ln 1 = 0 donc
𝑥→+∞
𝑥
ln(𝑒 2𝑥 +𝑥) 2𝑥+ln(1+ 2𝑥 ) 2
𝐵 = lim 3𝑥+3
= lim 3𝑥+3
𝑒
= 3, d’après les résultats sur les fonctions rationnelles.
𝑥→+∞ 𝑥→+∞
1
1 ln(𝑥 𝑥 ) 1
ln 𝑥 1
• 𝑥𝑥 = 𝑒 = 𝑒 𝑥 ln 𝑥 et comme lim = 0, par composition on trouve 𝐶 = lim 𝑥 𝑥 = 1.
𝑥→+∞ 𝑥 𝑥→+∞
ln(1+2𝑥) ln(1+𝑋)
Posons 𝑋 = 2𝑥 qui tend vers 0 en 0 : alors 𝐷 = lim = lim 2 = 2 d’après la limite de référence.
𝑥→0 𝑥 𝑋→0 𝑋
CORRIGÉ EXERCICE 8.
Réponse : −3/10
Corrigé Exercice 9.
(sin 𝑥)2 1
• Pour tout 𝑥, 0 ≤ (sin 𝑥)2 ≤ 1 donc 0 ≤ 𝑥
≤ 𝑥 pour 𝑥 > 0 : par le théorème des gendarmes,
(sin 𝑥)2
lim 𝑥
= 0.
𝑥→+∞
2𝑥−(sin 𝑥)2 (sin 𝑥)2 2𝑥−(sin 𝑥)2
Comme 𝑥
=2− 𝑥
, par somme lim 𝑥
= 2.
𝑥→+∞
• Pour tout 𝑥, −1 ≤ sin 𝑥 2 ≤ 1 donc 𝑥 − sin 𝑥 ≤ 𝑥 + 1 donc par théorème de comparaison des limites
2
1. On a 𝑓(𝑥) = 𝑒 𝑥 ln 𝑥 donc 𝐷𝑓 =]0; +∞[ : 𝑓 est alors dérivable sur son domaine comme composée de fonctions
dérivables et on a 𝑓 ′ (𝑥) = (𝑥 ln 𝑥)′ 𝑒 𝑥 ln 𝑥 = (ln 𝑥 + 1)𝑥 𝑥 .
2. Comme lim+ 𝑥 ln 𝑥 = 0, on a lim+ 𝑥 𝑥 = 1 et donc 𝑓 est prolongeable par continuité en 0 en posant 𝑓(0) =
𝑥→0 𝑥→0
1 : ainsi 𝑓 ∈ 𝐶 0 ([0; +∞[) (où 𝑓 désigne la fonction initiale prolongée).