Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DE
MATHEMATIQUES
SERIES INDUSTRIELLES
1
COURS DE MATHÉMATIQUES DE 2NDES E, F ET Ti/1
PROGRAMME
ALGEBRE-GEOMETRIE
INITIATION A LA LOGIQUE
CALCULS DANS ℝ
POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES
EQUATIONS ET INEQUATIONS
SYSTÈMES D’EQUATIONS ET D’INEQUATIONS LINEAIRES
GENERALITES SUR LES FONCTIONS
ETUDE ET REPRESENTATION GRAPHIQUE DE FONCTIONS
GEOMETRIE
VECTEURS ET POINTS DU PLAN
BARYCENTRES DE DEUX POINTS
TRIGONOMETRIE
PRODUIT SCALAIRE
TRANSFORMATIONS DU PLAN
DROITES ET CERCLES
ANGLES INSCRITS ET POLYGONES REGULIERS
GEOMETRIE DESCRIPTIVE
ELEMENTS DE BASE
EPURE D’UN POINT
EPURE D’UNE DROITE
POSITION RELATIVE DES DROITES
2
PROGRESSION DANS LE PROGRAMME
DE COURS DE 2ndes E, F et Ti
NOMBRE DE CHAPITRES OU TITRES
SEANCES
Prise de contact
2 Présentation du programme
Chapitre 1: INITIATION A LA LOGIQUE (4H)
4 Chapitre 2: CALCULS DANS ℝ (16H)
6 Chapitre 3: VECTEURS ET POINTS DU PLAN (12H)
2 Chapitre 4: BARYCENTRES DE DEUX POINTS (4H)
3 Chapitre 5: POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES (6H)
3 Chapitre 6: EQUATIONS ET INEQUATIONS (6H)
Chapitre 7: SYSTÈMES D’EQUATIONS ET D’INEQUATIONS
3 LINEAIRES (6H)
3 Chapitre 8: TRIGONOMETRIE (6H)
3 Chapitre 9: GENERALITES SUR LES FONCTIONS (6H)
4 Chapitre 10: PRODUIT SCALAIRE (8H)
Chapitre 11: ETUDE ET REPRESENTATION GRAPHIQUE DE
6 FONCTIONS (12H)
2 Chapitre 12: TRANSFORMATIONS DU PLAN (4H)
3 Chapitre 13: DROITES ET CERCLES (6H)
2 Chapitre14: ANGLES INSCRITS ET POLYGONES REGULIERS (4H)
GEOMETRIE DESCRIPTIVE (12H)
ELEMENTS DE BASE
EPURE D’UN POINT
6
EPURE D’UNE DROITE
POSITION RELATIVE DES DROITES
3
CHAPITRE 1
INITIATION A LA LOGIQUE
I. Proposition vraie ou fausse
Une proposition est une phrase avec une affirmation qui peut être vraie ou fausse.
Exemples
"2 est un chiffre pair" est une proposition vraie.
"5 est un multiple de 2" est une proposition fausse.
Remarque
Une proposition ne peut jamais être à la fois vraie et fausse.
2. Le connecteur "OU"
Soient 𝑃 et 𝑄 deux propositions. La proposition notée 𝑃 ou 𝑄 est la proposition qui est vraie
quand la proposition P est vraie ou quand la proposition 𝑄 est vraie.
Exemple
"Le triangle 𝐴𝐵𝐶 est rectangle ou isocèle" signifie que le triangle peut être rectangle ou isocèle ou
rectangle-isocèle.
3. Négation de (𝑃 et 𝑄) et de (𝑃 ou 𝑄)
Soient 𝑃 et 𝑄 deux propositions. La proposition notée 𝑃 ou 𝑄 est la proposition qui est vraie
quand la propositions 𝑃 est vraie ou quand la proposition 𝑄 est vraie.
Négation de (𝑃 et 𝑄) = (négation de 𝑃) ou (négation de 𝑄).
Négation de (𝑃 ou 𝑄) = (négation de 𝑃) et (négation de 𝑄).
Exemple
La négation de "𝑥 < 3 et 𝑥 > 1" est "𝑥 ≥ 3 ou 𝑥 ≤ 1".
4
Exemple
Si 𝑥 = 2 alors 𝑥² = 4.
Contraposée : Si dans un triangle 𝐴𝐵𝐶 on a : 𝐵𝐶² ≠ 𝐴𝐵² + 𝐴𝐶² alors le triangle 𝐴𝐵𝐶 n'est pas
rectangle en 𝐴.
4. Equivalence
La proposition "𝑃 si et seulement si 𝑄 " (ou "𝑃 équivalent à 𝑄") est la proposition "Si 𝑃 alors 𝑄"
et "Si 𝑄 alors 𝑃".
Exemple
"Le triangle est isocèle" équivaut à "Le triangle possède deux angles égaux".
𝑥 = 2 ou 𝑥 = 2 équivaut à 𝑥² = 4.
V. Les quantificateurs
1. "Quel que soit", "pour tout"
Le quantificateur universel ∀ se lit : pour tout ou quel que soit. La phrase formelle ≪ ∀ 𝑥 ∈ 𝐸,
𝑃(𝑥) ≫ affirme que la propriété 𝑃 est vraie pour tous les éléments de l’ensemble 𝐸, qu’il n’y a
pas dans 𝐸 de contre exemple à la proriété.
Exemple ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑥 2 ≥ 0.
2. "Il existe"
Le quantificateur existentiel ∃ se lit il existe.
5
Soit la proposition 𝑃 : "il existe au moins un réel dont le carré est égal à 4". Cette proposition
signifie qu’il existe au moins un réel qui rend la proposition P vraie.
Cette proposition est vraie pour 𝑥 = −2 et pour 𝑥 = 2.
Exercice1
Parmi les réponses proposées aux questions suivantes, une seule est juste. Choisir la bonne
réponse en la justifiant.
1/ La négation de la proposition 𝑝:«Tous les politiciens sont des menteurs.» est:
A. Certains politiciens sont des menteurs.
B. Aucun politicien n’est menteur.
C. Il y a un politicien qui n’est pas menteur.
D. Un politicien n’est pas menteur.
2/ 𝑥² − 1 = 0 équivaut à :
A. 𝑥 = 1 et 𝑥 = −1 B. 𝑥 = 1 ou 𝑥 = −1 C. 𝑥 = 1 D. 𝑥 = −1
3/ 𝑥² − 1 = 0 implique que :
A. 𝑥 = 1 et 𝑥 = −1 B. 𝑥 = 2 ou 𝑥 = −1 C. 𝑥 = 1.
4/ 𝑥² ≠ 5 implique que :
A. 𝑥 = √5 et 𝑥 = −√5 B. 𝑥 = √5 ou 𝑥 = −√5 C. 𝑥 ≠ √5.
6
CHAPITRE 2
CALCUL DANS ℝ
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
reconnaître si un nombre réel est un nombre rationnel, un nombre décimal, un nombre entier,
comparer deux réels,
calculer avec des puissances de 10 et avec des puissances entières,
développer, réduire, ordonner, factoriser des expressions littérales et numériques,
utiliser les propriétés élémentaires des racines carrées pour simplifier une expression,
utiliser les propriétés de la relation d’ordre,
exprimer sans utiliser le symbole de la valeur absolue une expression comportant des valeurs
absolues,
interpréter, graphiquement, 𝑥 ∈ ℝ, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 ; |𝑥 − 𝑎| ≥ 𝑟, a et r étant des réels,
donner la partie entière d’un réel dont on connaît le début de son écriture décimale
déterminer l’approximation décimale d’ordre 𝑛 par défaut, par excès-déterminer et l’arrondi
d’ordre 𝑛 d’un nombre réel 𝑥;
trouver un encadrement d’un réel connaissant son arrondi d’ordre 𝑛 ;
montrer qu’un réel 𝛼 est une valeur approchée à 𝜀 près d’un nombre réel 𝑟,
𝑥
déterminer un encadrement de 𝑥 + 𝑦, 𝑥 − 𝑦, 𝑥𝑦, et leurs variantes connaissant un
𝑦
encadrement de 𝑥 et 𝑦 ;
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation
I. Construction de ℝ
1. Ensemble des nombres entiers naturels ℕ
Ce sont des nombres qui nous permettent de compter les objets de la nature.
Exemple : 0 ; 7 ; 13 ; 57 ; 109 ; 549 ; 3876 ; …
Remarque :
Les nombres entiers relatifs précédés du signe (+) peuvent s’écrire sans ce signe. Par exemple
+12 peut s’écrire simplement 12 ; +0 et -0 s’écrit simplement 0.
Les nombres entiers naturels sont aussi les nombres entiers relatifs.
Exemples :
7
Un nombre décimal relatif est un nombre décimal précédé du signe (+) ou (−).
L’ensemble des nombres décimaux relatifs se note 𝔻.
−1523
Exemples : −1,523 est un nombre décimal relatif car −1,523 = 3 ; 4 est un nombre décimal
10
4
car 4 = 0.
10
8
Soient 𝑎 un nombre réel et 𝑏 un nombre réel non nul. Le quotient de 𝑎 par 𝑏 est l’unique nombre
𝑎
réel 𝑥 tel que 𝑏𝑥 = 𝑎. On le note .
𝑏
𝑎
Remarque : n’a de sens que si 𝑏 ≠ 0.
𝑏
Propriétés
Pour tous nombres réels 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 tels que 𝑏 et 𝑑 ne soient pas nuls, on a :
𝑎 𝑐 𝑎+𝑐 𝑎 𝑐 𝑎−𝑐
1) + = et − = .
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝑎 𝑐 𝑎𝑑+𝑏𝑐 𝑎 𝑐 𝑎𝑑−𝑏𝑐
2) + = et − = .
𝑏 𝑑 𝑏𝑑 𝑏 𝑑 𝑏𝑑
𝑎
1 𝑑 𝑏 𝑎×𝑑
3) Si de plus 𝑐 ≠ 0, on a : 𝑐 = et 𝑐 = .
𝑐 𝑏×𝑐
𝑑 𝑑
Exercice d’application
Mettre sous forme de fraction irréductible :
3 7 21 49 7 𝐴
A= + ; 𝐵 = + − ; 𝐶 =𝐴×𝐵; 𝐷=
5 6 5 6 2 𝐵
2. Puissances entières
Définition
Soient 𝑎 un nombre réel et 𝑛 un entier naturel non nul. On appelle puissance 𝑛-ième de 𝑎 le
nombre réel noté 𝑎𝑛 = ⏟𝑎 × 𝑎 × 𝑎 × … × 𝑎.
𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠
1
Si de plus, 𝑎 ≠ 0, on pose 𝑎 = 1 et 𝑎−𝑛 = 0
.
𝑎𝑛
Propriétés
Pour tous nombres entiers relatifs 𝑚, 𝑛 et pour tous nombres réels non nuls 𝑎, 𝑏, on a :
𝑎𝑚
(1) 𝑎𝑚 𝑎𝑛 = 𝑎𝑚+𝑛 ; (2) = 𝑎𝑚−𝑛 ; (3) (𝑎𝑚 )𝑛 = 𝑎𝑚𝑛 ; (4) (𝑎𝑏)𝑛 = 𝑎𝑛 𝑏 𝑛 ;
𝑎𝑛
𝑎 𝑎𝑛 𝑎𝑛 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑖𝑟
(5) ( )𝑛 = ; (6) (−𝑎)𝑛 = { 𝑛 .
𝑏 𝑏𝑛 −𝑎 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟
Exercice d’application
Compléter les expressions suivantes sous la forme 𝑥 𝑝 𝑜ù 𝑥 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑝 ∈ ℤ ∶ 𝐴 = 25 × 23 = 2 ,
33 74 7
𝐵= = 3 ; 𝐶 = (32 )12 = 3 ; 𝐷 = (2 × 5)7 = 2 × ;𝐸= = ( ) ; 𝐹 = (−3)4 =
35 252 5
5
, G = (−3) = .
Remarque
Seuls les nombres réels positifs admettent des racines carrées.
2 2
𝑎 étant un nombre réel positif, (√𝑎) = 𝑎 et (−√𝑎) = 𝑎.
9
Propriété
Soient 𝑎 et 𝑏 sont deux nombres réels positifs. On a :
1) √𝑎 × √𝑏 = √𝑎𝑏;
𝑎 √𝑎
2) √ = , avec 𝑏 > 0 ;
𝑏 √𝑏
3) (√𝑎)𝑛 = √𝑎𝑛 .
Remarques
√𝑎 + 𝑏 est en général différent de √𝑎 + √𝑏,
√𝑎² = |𝑎|
Définition
𝑛
Soit 𝐴 un nombre réel positif. On appelle racine 𝑛𝑖è𝑚𝑒 de 𝐴 le nombre positif noté √𝐴 tel que
𝑛 𝑛
( √𝐴 ) = 𝐴.
3 3 4 4 3 3
Exemples : √27 = √33 = 3, √625 = √54 = 5 et √343 = √73 = 7.
Exercices d’application
Exercices 3 et 6 pages 152, exercice 33 page 154, CIAM 𝟐𝒆 S.
4. Identités remarquables
(𝑎 + 𝑏 + 𝑐)² = 𝑎² + 𝑏² + 𝑐² + 2(𝑎𝑏 + 𝑎𝑐 + 𝑏𝑐) ;
(𝑎 + 𝑏)² = 𝑎² + 2𝑎𝑏 + 𝑏²;
(𝑎 − 𝑏)² = 𝑎² − 2𝑎𝑏 + 𝑏²;
𝑎² − 𝑏² = (𝑎 − 𝑏)(𝑎 + 𝑏)
(𝑎 + 𝑏)³ = 𝑎³ + 3𝑎²𝑏 + 3𝑎𝑏² + 𝑏³;
(𝑎 – 𝑏)³ = 𝑎³ − 3𝑎²𝑏 + 3𝑎𝑏² − 𝑏³;
𝑎³ − 𝑏³ = (𝑎 – 𝑏)(𝑎² + 𝑎𝑏 + 𝑏²);
𝑎³ + 𝑏³ = (𝑎 + 𝑏)(𝑎² − 𝑎𝑏 + 𝑏²).
5. Valeur absolue
Définition
La valeur absolue d’un réel 𝑎 est le plus grand des deux nombres réels 𝑎 et −𝑎. Il est noté |𝑎|.
Exemples
|−3| = 3, |√5 − 2| = √5 − 2, |1 − √2| = −(1 − √2) = √2 − 1 et |3 − 𝜋| = 𝜋 − 3.
Propriétés
Pour tous nombres réels 𝑎 et 𝑏 et pour tout nombre réel strictement positif 𝑟, on a :
1) |𝑎| ≥ 0 ; 2) |𝑎| = 0 ⇔ 𝑎 = 0 ; 3)|𝑎| = |−𝑎| ; 4) |𝑎| = |𝑏| ⇔ 𝑎 = 𝑏 𝑜𝑢 𝑎 = −𝑏
𝑎 𝑠𝑖 𝑎 ≥ 0
5) |𝑎| = { ; 6) √𝑎² = |𝑎| ; 7) |𝑎𝑏| = |𝑎||𝑏| ;
−𝑎 𝑠𝑖 𝑎 ≤ 0
𝑎 |𝑎|
8) si 𝑏 ≠ 0, alors| | = |𝑏| ; 9) |𝑎 + 𝑏|≤ |𝑎| + |𝑏| (inégalité triangulaire) ;
𝑏
10) |𝑎| ≤ 𝑟 ⇔ −𝑟 ≤ 𝑎 ≤ 𝑟 (très utilisé).
Exercice
Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels tels que |𝑎| = |𝑏|.
10
1) Démontrer que |𝑎𝑏| = 𝑎𝑏.
2) Que peut-on dire sur les signes de 𝑎 et 𝑏.
Propriétés
Pour tous nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐, on a :
(1) : 𝑎 ≤ 𝑎
(2) : 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑏 ≤ 𝑎 ⇒ 𝑎 = 𝑏
(3) : 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑏 ≤ 𝑐 ⇒ 𝑎 ≤ 𝑐
Propriétés
Soient 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 des nombres réels.
a) 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ 𝑎 + 𝑐 ≤ 𝑏 + 𝑐.
b) Si 𝑐 est positif, alors 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ 𝑎𝑐 ≤ 𝑏𝑐.
c) Si 𝑐 est négatif, alors 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ 𝑎𝑐 ≥ 𝑏𝑐. En particulier, 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ −𝑎 ≥ −𝑏.
d) Si 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑐 ≤ 𝑑 alors 𝑎 + 𝑐 ≤ 𝑏 + 𝑑.
e) Si de plus, 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 sont tous positifs alors : 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑐 ≤ 𝑑 ⇒ 𝑎𝑐 ≤ 𝑏𝑑.
f) Si 𝑎 et 𝑏 alors sont positifs, alors
𝑎 ≤ 𝑏 ⇔ 𝑎² ≤ 𝑏².
𝑎 ≤ 𝑏 ⇔ √𝑎 ≤ √𝑏
11
1 1
𝑎≤𝑏⇔ ≥ , 𝑎 ≠ 0 et 𝑏 ≠ 0.
𝑎 𝑏
Remarque
Il n’existe pas de règle pour soustraire ou diviser membre à membre des nombres.
Exemple
2≤4 2 4
{ mais 2 – 1 ≥ 4 – 5 et ≥ .
1≤5 1 5
Exercice d’application
Comparer les nombres réels suivants
9 6 989 999
1) et ; et .
8 7 999 998
5 7 −3 −4
2) et ; et .
7 10 7 9
1 1
3) 5√3 et 18 ; et ; 2 −2√7 et 2 −3√3.
17 12 √2
Exercices
Exercices 4, 5, 8, 9, 12, 13 et 15, page 152, CIAM 𝟐𝒆 S.
Propriété :
1) a) Pour encadrer une somme, on additionne membre à membre les inégalités de même sens.
b) Pour encadrer une différence 𝑥 − 𝑦 : on encadre d’abord 𝑥 et (−𝑦) puis on applique 1a).
2) a) Pour encadrer un produit 𝑥𝑦, il faut d’abord encadrer 𝑥 et 𝑦 par des nombres positifs puis
multiplier membre à membre les inégalités de même sens.
𝑥 1
b) Pour encadrer un quotient , il faut d’abord encadrer 𝑥 et puis appliquer 2a).
𝑦 𝑦
Exercice d’application
1) On donne les encadrements suivants : −1,5 < 𝑥 < −1,4 et 5 < 𝑦 < 5,1.
1 𝑥
Donner un encadrement de : 𝑥 + 𝑦 ; 𝑥 − 𝑦 ; 𝑥𝑦 ; 𝑥² ; ; .
𝑥 𝑦
2) Soient 𝐴(𝑥) = 2𝑥 3 − 5.
a) Calculer 𝐴(√2).
b) En déduire un encadrement de 𝐴(√2) sachant que 1,41 < √2 < 1,42.
Exercices de maison
Exercices 24, 25, 26,27, 28 et 29, page 152, CIAM 𝟐𝒆 S.
Exemples
Soit 𝐴 = {𝑛 ∈ ℕ⁄−1 < 𝑛 ≤ 5}.
1) Ecrire en extension l’ensemble 𝐴.
2) Donner trois majorants et trois minorants de 𝐴.
3) Préciser le minimum et le maximum de 𝐴 s’ils existent.
4) 𝐴 est-il borné? Justifier la réponse.
Remarque : ℤ, ℚ 𝑒𝑡 ℝ ne sont ni minorés ni majorés ;ℕ est minoré mais n’est pas majoré.
IV. Intervalles de ℝ
1. Tableau récapitulatif des intervalles
Intervalle Inégalité Lecture Représentation
(ou ensemble graphique
des 𝑥 tels que)
[𝑎; 𝑏] 𝑎≤𝑥≤𝑏 intervalle fermé a, b
13
𝑏 − 𝑎 est l’amplitude ou longueur de l’intervalle ;
𝑏−𝑎
est le rayon de l’intervalle ;
2
𝑎+𝑏
est le centre de l’intervalle.
2
Remarques
𝑥 ∈ 𝐴 ∩ 𝐵 ⟺ 𝑥 ∈ 𝐴 𝑒𝑡 𝑥 ∈ 𝐵
𝑥 ∈ 𝐴 ∪ 𝐵 ⟺ 𝑥 ∈ 𝐴 𝑜𝑢 𝑥 ∈ 𝐵
Lorsque 𝐴 ∩ 𝐵 = ∅, on dit que 𝐴 et 𝐵 sont disjoints.
Exemple
On donne 𝐸 = {2; 3; 4; 5; 6; 8; 9}
1) Déterminer l’ensemble 𝐴 des nombres multiples de 2 de E.
2) Déterminer l’ensemble 𝐵 des nombres multiples de 3 de E.
3) Déterminer 𝐴 ∩ 𝐵, 𝐴 ∪ 𝐵.
Exemples
Résoudre graphiquement dans ℝ les équations suivantes :1.|𝑥 + 3| = 2 ; 2. |𝑥 + 3|=|𝑥 − 1|.
Propriété
Soient 𝑎 et 𝑏 deux réels et 𝑟 un nombre réel positif. Pour tout réel 𝑥, on a :
1) |𝑥 − 𝑎|≤ 𝑟 ⇔ 𝑎– 𝑟 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎 + 𝑟
2) |𝑥 − 𝑎|≥ 𝑟 ⇔ 𝑥 ≤ 𝑎– 𝑟 ou 𝑥 ≥ 𝑎 + 𝑟
Exemple
Résoudre graphiquement dans ℝ les inéquations suivantes :
14
1) |𝑥 − 4| ≤ 3.
2) |𝑥 + 2| ≥ 1.
V. Calculs approchés
1. Partie entière
La partie entière d’un nombre réel 𝑥 est le nombre entier relatif 𝑘 vérifiant 𝑘 ≤ 𝑥 < 𝑘 + 1. Elle est
notée 𝐸(𝑥) d’où l’encadrement précédent donne : 𝐸(𝑥) ≤ 𝑥 < 𝐸(𝑥) + 1.
Exercice d’application
Trouver la partie entière des réels suivants : 9,1 ;𝜋 ; 8 ; -3,4 ; -5.
Exemple
2,38 est une valeur approchée d’un nombre réel 𝑥 à 10−2 près signifie que :
2,38 − 0,01 ≤ 𝑥 ≤ 2,38 + 0,01 soit 2, 37 ≤ 𝑥 ≤ 2,39.
Remarque
𝒂+𝒃 𝒃−𝒂
Si 𝒂 ≤ 𝒙 ≤ 𝒃, alors est une valeur approchée de 𝑥 à .
𝟐 𝟐
Exercice (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ [−5; 7] ∩ ]5; 11] = ?
A) [5; 7[
B) ]5; 7]
C) [−5; 11]
2/ [1; 6] ∪ [−1; +∞[ = ?
A) [1; 6[
B) ∅
C) [−1; +∞[
4 𝑥 5 3
3/ On pose ( ) = ( ) . Alors :
5 4
A) 𝑥 = 3
B) 𝑥 = 3
1
C) 𝑥 =
3
𝑎+√𝑎2 −1 𝑎−√𝑎2 −1
4/ On pose 𝐴 = − . Le réel 𝑎 est choisi de tel façon que 𝐴 ait un sens. On a :
𝑎−√𝑎2 −1 𝑎+√𝑎2 −1
A) 𝐴 = 4√𝑎2 − 1
B) 𝐴 = 𝑎√𝑎2 − 1
C) 𝐴 = 4𝑎√𝑎2 − 1
15
CHAPITRE 3
POLYNÔMES ET FRACTIONS RATIONNELLES
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
identifier un polynôme et une fraction rationnelle ;
vérifier qu’un réel donné est un zéro d’un polynôme donné ;
factoriser un polynôme connaissant un de ses zéros en utilisant la division euclidienne ou la
méthode des coefficients indéterminés ;
écrire la forme canonique d’un polynôme du second degré et le factoriser si possible ;
déterminer la condition d’existence d’une fonction rationnelle et écrire sa décomposition en
éléments simples.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle correction. Ils
peuvent faire l’objet d’évaluation
I. POLYNOME
1. Monôme
Définition
Soit 𝑎 ∈ ℝ, 𝑛 ∈ ℕ.
On appelle monôme en 𝑥, de coefficient 𝑎 et de degré 𝑛, toute expression littéral de la forme 𝑎𝑥 𝑛 .
Exemple
1) 3 est un monôme de coefficient 3 et de degré 0.
2) −𝑥 2 est un monôme de coefficient −1 et de degré 2.
3) −2𝑥 5 est un monôme de coefficient −2 et de degré 5.
2. Polynôme
Définition
Un polynôme est une somme algébrique de monômes.
Exemple
𝑥 2 − 4𝑥 + 1 et −𝑥 3 + 3𝑥 2 − 2 sont des polynomes.
Propriété fondamentale
Tout polynôme non nul 𝑃(𝑥) s’écrit de façon unique sous la forme :
𝑃(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎2 𝑥 2 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0 , où 𝑛 est un entier naturel, 𝑎0 , 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛
sont des nombres réels tels que 𝑎𝑛 ≠ 0.
Sous cette forme, 𝑃(𝑥) est dit réduit et ordonné suivant les puissances décroissantes de 𝑥; 𝑛 est le
degré de 𝑃 et est noté 𝑑°𝑃 ou 𝑑𝑒𝑔𝑃. Pour tout entier naturel 𝑘 compris entre 0 et 𝑛, 𝑎𝑘 𝑥 𝑘 est
appelé terme de rang 𝑘.
Exemples
1) 𝑃(𝑥) = −2𝑥 3 + 𝑥 2 − 12𝑥 + 9 et 𝑑°𝑃 = 3.
2) 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 + 1 et 𝑑°𝑃 = 2.
Propriété
Le produit de deux polynômes 𝑃 et 𝑄 est un polynôme noté 𝑃𝑄. On a 𝑑°(𝑃𝑄) = 𝑑°𝑃 + 𝑑°𝑃.
16
Exercices d’application
Exercices 1, 2 et 3, page 186, CIAM 2nde S.
Exercice d’application
3) Déterminer les réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 tels que −4𝑥 2 + 5𝑥 − 2 = (𝑥 − 2)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).
4) Soient 𝑃(𝑥) = 3𝑥 3 − 2𝑥 2 + 5𝑥 − 6 et 𝑄(𝑥) = 𝑎𝑥 4 + 𝑏𝑥 3 + 𝑐𝑥 2 + 𝑑𝑥 + 𝑒 deux polynômes.
Déterminer les réels a, b, c, d et e tels que P(x) et Q(x) soient égaux.
Exercice
Ex.34, ex.35, page 188, CIAM 2nde S.
Exercice d’application
1) On donne 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 − 7𝑥 − 6.
a) Calculer 𝑃(0), 𝑃(−2), 𝑃(1) et 𝑃(3).
b) En déduire deux zéros de 𝑃(𝑥).
2) On donne 𝑃(𝑥) = 3𝑥 3 − 2𝑥 2 − 5𝑥 − 6. Montrer que 2 est un zéro de 𝑃(𝑥).
Exercice de maison
Exercices 7, 8 et 9, page 186, CIAM 2nde S.
Exercice d’application
1) Compléter les polynômes suivants de façon à obtenir une identité remarquable :
a) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 − 4𝑥 + ⋯
b) 𝐵(𝑥) = 𝑥 2 + 8𝑥 + ⋯
c) 𝐶(𝑥) = 𝑥 2 − 6𝑥 + ⋯
d) 𝐷(𝑥) = 𝑥 2 − 12𝑥 + ⋯
17
2) Factoriser les polynômes suivants :
a) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 16
b) 𝐵(𝑥) = 25𝑥 2 + 20𝑥 + 4
c) 𝐶(𝑥) = (𝑥 − 2)(−𝑥 2 + 8𝑥 − 3)
d) 𝐷(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥 2 + 3𝑥 + 1
Exercice d’application
Identifier les nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des polynômes du second degré suivants :
1) 𝐴(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 − 2
2) 𝐵(𝑥) = 3𝑥 2 − 4
3) 𝐶(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥
Définition
Soit 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 un polynôme du second degré.
L’écriture 𝑃(𝑥) = 𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] est appelée la forme canonique du polynômes 𝑃(𝑥).
Exemple
Soit 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15. On a :
𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15 = (𝑥 2 − 8𝑥 + 16) − 16 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 1.
L’écriture (𝑥 − 4)2 − 1 est la forme canonique de 𝑃(𝑥). On a 𝑎 = 1, 𝛼 = −4 et 𝛽 = −1.
Exercice d’application
Déterminer la forme canonique de chacun des polynômes du second degré suivants :
1) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 + 6𝑥 − 7
2) 𝐵(𝑥) = 𝑥 2 − 5𝑥 + 6
Propriété
𝑏 2 𝑏 2
Soit 𝑏 un nombre réel non nul. On a : 𝑥 2 + 𝑏𝑥 = (𝑥 + ) − ( ) .
2 2
Exemple
1/ Soit 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15. On a :
𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 42 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 16 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 1.
L’écriture (𝑥 − 4)2 − 1 est la forme canonique de 𝑃(𝑥). On a 𝑎 = 1, 𝛼 = −4 et 𝛽 = −1.
𝑃(𝑥) = 2𝑥 2 + 8𝑥 + 15. On a :
15 15 15 7
𝑃(𝑥) = 2 (𝑥 2 + 4𝑥 + ) = 2 [(𝑥 + 2)2 − 22 + ] = 2 [(𝑥 + 2)2 − 4 + ] = 2 [(𝑥 + 2)2 + ]
2 2 2 2
2 7 7
L’écriture 2 [(𝑥 + 2) + ] est la forme canonique de 𝑃(𝑥). On a 𝑎 = 2, 𝛼 = 2 et 𝛽 = .
2 2
2/ Soient 𝑄(𝑥) = −2𝑥 2 + 10𝑥 − 9. On a :
9 5 2 5 2 9 5 2 25 9
𝑄(𝑥) = −2 (𝑥 2 − 5𝑥 + ) = −2 [(𝑥 − ) − ( ) + ] = −2 [(𝑥 − ) − + ]=
2 2 2 2 2 4 2
5 2 7
−2 [(𝑥 − ) − ]
2 4
5 2 7 5 7
L’écriture −2 [(𝑥 − ) − ] est la forme canonique de 𝑄(𝑥). On a 𝑎 = −2, 𝛼 = − et 𝛽 = − .
2 4 2 2
18
Exercice d’application
Déterminer la forme canonique de chacun des polynômes du second degré suivants :
1) 𝐴(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥 − 6
2) 𝐵(𝑥) = 2𝑥 2 − 𝑥 − 1
3) 𝐶(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 − 2
Remarque
Un polynôme du second degré 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 écrit sous la forme canonique 𝑃(𝑥) =
𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] est factorisable si 𝛽 ≤ 0.
Exercice d’application
Pour chacun des polynômes suivants, après avoir déterminé la forme canonique, factoriser si
possible :
1) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 + 6𝑥 − 9
2) 𝐵(𝑥) = 2𝑥 2 − 𝑥 − 1
3) 𝐶(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 + 2
4) 𝐷(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 8
5) 𝐸(𝑥) = 3𝑥² + 4𝑥 + 2
Exercice de maison
Exercice 30, 31, 33, 34 et 35, page 188, CIAM 2nde S.
Exemple
𝑥 2 −𝑥−6
𝐴(𝑥) =
𝑥−2
𝑥 2 +2
𝐵(𝑥) =
3+𝑥
𝑥+3
𝐶(𝑥) =
𝑥2
19
𝑃(𝑥)
Soit 𝐴(𝑥) = une fraction rationnelle. Pour tout nombre réel 𝑥, 𝐴(𝑥) existe si 𝑄(𝑥) ≠ 0.
𝑄(𝑥)
Exercice d’application
Déterminer la condition d’existence de chacune des fractions rationnelles suivantes :
𝑥 2 −𝑥−6
1) 𝐴(𝑥) =
𝑥−2
𝑥 2 +2
2) 𝐵(𝑥) =
3+𝑥
𝑥+3
3) 𝐶(𝑥) =
𝑥2
Exercice
−2𝑥 2 +3𝑥+2 1 3 2𝑥
On donne les fractions rationnelles suivantes : 𝐴(𝑥) = 2 et 𝐵(𝑥) = + − 2 .
𝑥 −5𝑥+6 𝑥−1 𝑥+1 𝑥 −1
1) Déterminer la condition d’existence de 𝐴 et de 𝐵.
−2𝑥−1
2) a) Montrer que pour tout 𝑥 différent de 2 et 3, 𝐴(𝑥) = .
𝑥−3
2
b) Montrer que pour tout réel 𝑥 différent de −1 et 1, 𝐵(𝑥) = .
𝑥+1
Exercice
3𝑥 3 −5𝑥 2 +2𝑥−1 2𝑥−1
On considère 𝑓(𝑥) = et 𝑔(𝑥) = .
𝑥 2 −4𝑥+4 (𝑥+1)2
1. Déterminer la condition d’existence de 𝑓 et de 𝑔.
𝑐
2. Déterminer les nombres réels 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 tels que pour tout réel 𝑥 ≠ 2, 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + +
𝑥−2
𝑑
.
(𝑥−2)2
𝑎 𝑏
3. Déterminer les nombres réels 𝑎, et 𝑏 tels que pour tout réel 𝑥 ≠ −1, 𝑔(𝑥) = + .
𝑥+1 (𝑥+1)2
Exercice de maison
Exercices 18, 19, 20 et 21 page 187, CIAM 2e S.
20
Exercices (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Les zéros du polynôme 𝑃 défini par 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 + 2𝑥 2 − 3𝑥 − 6 sont :
A) −√3 ; √3 et 2.
B) −2 ; −√3 et √3.
C) −2 ; √3 et 2.
−3𝑥+1
2/ La condition d’existence de la fraction rationnelle 𝑄 définie par 𝑄(𝑥) = 2 est :
𝑥 +3𝑥+2
A) 𝑄 existe si et seulement si 𝑥 ≠ 1 et 𝑥 ≠ 2;
B) 𝑄 existe si et seulement si 𝑥 ≠ −1 et 𝑥 ≠ 2;
C) 𝑄 existe si et seulement si 𝑥 ≠ −2 et 𝑥 ≠ −1.
3/ La forme canonique de la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 2 − 2𝑥 + 12 est :
1 2 23
A) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) + ]
2 4
1 2 23
B) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) − ]
2 4
1 2 25
C) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) + ]
2 4
1 2 25
D) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) − ]
2 4
21
CHAPITRE 4
EQUATIONS ET INEQUATIONS
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
déterminer l’ensemble de validité d’une équation ou inéquation ;
résoudre une équation ou inéquation sous forme de produit ou de quotient de fonctions,
résoudre une équation ou inéquation comportant des valeurs absolues.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
I. EQUATIONS
1. Définitions
Définition
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 trois nombres réels avec 𝑎 ≠ 0.
On appelle équation toute égalité dans laquelle se trouve une inconnue généralement notée
𝑥.
Toute valeur de l’inconnue 𝑥 qui rend l’égalité vraie est appelée une solution de l’équation.
Les équations 𝑎𝑥 + 𝑏 = 0 et 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 sont respectivement des équations du
premier et du second degré ou de degré 2.
Deux équations (E) et (E’) sont équivalentes lorsqu’elles ont le même ensemble solution.
Exemples
1) 𝑥 + 1 = 0 et −2𝑥 + 3 = 1 − 𝑥 sont des équations du premier degré.
2) 𝑥² + 𝑥 + 1 = 0 et −𝑥 2 + 2𝑥 − 3 = 0 sont des équations du second degré.
Définition
On appelle ensemble de validité d’une équation, l’ensemble des valeurs possibles pour lesquelles
l’équation aura un sens. Il est habituellement noté 𝐸𝑉 ou 𝐷𝑉 .
Exercice
1) Résoudre dans ℝ les équations suivantes :
a) |2𝑥 − 1| = 3𝑥 + 2
b) |– 𝑥 + 3| = |2𝑥 + 3|
c) |−3𝑥 + 4| − |𝑥 + 2| = 2
𝑥 2 +|𝑥|+2
2) Résoudre dans ℝ l’équation suivante : = 2.
𝑥 2 −|𝑥|+2
3) On considère l’équation (𝐸): √𝑥 2 + 1 = 5.
Choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes :
a) 𝑆 = {(−2√6; 2√6)} ;
b) 𝑆 = {(2√6; −2√6)} ;
c) 𝑆 = {−2√6; 2√6} ;
d) 𝑆 = ∅.
II. INEQUATIONS
1. Signe de 𝒂𝒙 + 𝒃 , 𝒂 ∈ ℝ∗ 𝐞𝐭 𝒃 ∈ ℝ
𝑏
On a 𝑎𝑥 + 𝑏 = 0 ⟹ 𝑥 = − .
𝑎
Le signe de 𝑎𝑥 + 𝑏 est donné par le tableau suivant :
𝑥 𝑏
−∞ − +∞
𝑎
𝑎𝑥 + 𝑏 Signe contraire de 𝑎 Signe de 𝑎
Exemple
Etudions le signe de −2𝑥 + 1
1
𝑥 −∞ +∞
2
−2𝑥 + 1 + −
1
∀𝑥 ∈ ]−∞; [, −2𝑥 + 1 > 0.
2
1
∀𝑥 ∈ ] ; +∞[,−2𝑥 + 1 < 0.
2
1
Pour 𝑥 = , −2𝑥 + 1 = 0.
2
Exercice
Résoudre dans ℝ les inéquations suivantes :
1) a) 25 − 16𝑥 2 > 8𝑥 2 − 10𝑥.
𝑥 2
b) 2 ≤ .
𝑥 −1 𝑥−1
2𝑥
c) 1 − 𝑥 ≥ .
𝑥 2 −2
3𝑥+2
d) < 1.
(𝑥+1)(𝑥+2)
9
2) a) 2𝑥 ≥ − .
𝑥+1
7
b) 𝑥 + 3 ≤ .
−𝑥+2
3) a) |2𝑥 + 3| ≥ |7𝑥 − 12|.
b) |𝑥 2 + 𝑥 − 3| ≤ |2𝑥 − 1|.
Exercice
1−2𝑥
1) La solution de l’inéquation ≤ −1 est :
𝑥+3
a) 𝑆 =] − ∞; −3[ ∪]4; +∞[;
b) 𝑆 =] − ∞; −3] ∪ [4; +∞[ ;
c) 𝑆 =] − ∞; −3] ∪]4; +∞[ ;
d) 𝑆 =] − ∞; −3[ ∪ [4; +∞[.
𝑥−2 1 1 𝑥−1
2) Résoudre dans ℝ l’inéquation suivante : ≤ − ≤ .
𝑥−1 𝑥−2 𝑥−1 𝑥−2
24
CHAPITRE 5
SYSTEMES D’EQUATIONS ET
D’INEQUATIONS LINEIARES
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
déterminer l’ensemble de validité d’un système d’équations ou d’inéquations ;
résoudre algébriquement un système de deux équations du 1er degré dans IR2 (substitution,
combinaison linéaire, déterminant),
résoudre algébriquement un système de trois équations du 1er degré dans IR3 (substitution
et Gauss),
résoudre graphiquement un système de deux ou trois inéquations du 1er degré dans IR2
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
Exemples
Activité
Résoudre dans ℝ2 les systèmes d’équations suivantes, en utilisant successivement les méthodes de
substitution, de combinaison et la méthode graphique.
25
𝑥 − 𝑦 = −1 𝑥 − 3𝑦 = 4 −2𝑥 + 3𝑦 = 7
(𝑆1 ) ∶ { ; (𝑆2 ) ∶ { 1 4 ; (𝑆3 ) ∶ { 3 .
2𝑥 + 3𝑦 = 8 − 𝑥+𝑦 =− 𝑥− 𝑦=3
3 3 2
Exercice
−2𝑥 + 𝑦 = −3
La solution du système d’équation { est :
3𝑥 − 2𝑦 = 4
A) 𝑆 = {1; 2} ;
B) 𝑆 = {(1; 2)} ;
C) 𝑆 = {(2; 1)}.
Exercice
Résoudre dans ℝ2 , par la méthode des déterminants, les systèmes suivants :
−2𝑥 + 5𝑦 = 3 2𝑥 + 6𝑦 = 3 3𝑥 + 𝑦 = 9
(𝑆1 ) ∶ { ; (𝑆2 ) ∶ { ; (𝑆3 ) ∶ { 1 ;
3𝑥 + 4𝑦 = 7 𝑥 + 3𝑦 = 8 𝑥+ 𝑦=3
3
(1 − 𝑚)𝑥 + 2𝑦 = 4𝑚 2𝑥 − 5𝑦 = 1
(𝑆4 ) ∶ { , 𝑚 ∈ ℝ ; (𝑆5 ) { , 𝑚 ∈ ℝ.
3𝑥 + 𝑦 = 2 𝑚𝑥 + 4𝑦 = −3𝑚
𝑎′′ 𝑥 + 𝑏 ′′ 𝑦 + 𝑐 ′′ 𝑧 = 𝑑′′
𝑥, 𝑦, 𝑧 sont les inconnues et 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑, 𝑎′, 𝑏′, 𝑐′, 𝑑′, 𝑎′′, 𝑏′′, 𝑐′′ et 𝑑′′ sont les coefficients réels.
Activité
Résoudre dans ℝ3 les systèmes suivants par la méthode de substitution.
2𝑥 − 𝑦 + 3𝑧 = 6 3𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 4
(S1) {−𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 1 ; (S2) { 𝑥 − 4𝑦 + 2𝑧 = 0
3𝑥 + 𝑦 − 4𝑧 = 3 −4𝑥 + 𝑦 − 5𝑧 = −9
26
2. Méthode de Gauss
La méthode de Gauss consiste à transformer le système (Σ) ci-dessus en un système dit
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑
triangulaire sous la forme : { 𝑏1 𝑦 + 𝑐1 𝑧 = 𝑑1
𝑐2 𝑧 = 𝑑2
Activité
Résoudre dans ℝ3 les systèmes suivants par la méthode de Gauss.
𝑥 − 2𝑦 + 3𝑧 = 1 3𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 7 3𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 9
{ 2𝑥 − 3𝑦 + 4𝑧 = 1 ; {𝑥 − 2𝑦 + 3𝑧 = −3 ; { 𝑥 − 4𝑦 + 2𝑧 = 8
−4𝑥 + 𝑦 − 5𝑧 = −4 −2𝑥 + 3𝑦 − 𝑧 = 4 −4𝑥 + 𝑦 − 5𝑧 = −23
27
CHAPITRE 6
GÉNÉRALITÉS SUR LES FONCTIONS
Objectifs Pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
identifier une fonction et la courbe représentative d’une fonction ;
déterminer l’ensemble de définition d’une fonction usuelle donnée ;
montrer que deux fonctions données sont égales, le cas échéant trouver l’ensemble sur
lequel elles coïncident ;
représenter une courbe d’une fonction donnée ;
déterminer l’image directe ou l’image réciproque d’un ensemble par une fonction donnée
graphiquement et algébriquement.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
I. NOTION DE FONCTIONS
Définition
Soient 𝐴 et 𝐵 deux ensembles non vides.
On appelle fonction 𝑓 définie de 𝐴 vers 𝐵, toute relation qui, à chaque élément de 𝐴, associe un ou
zéro élément de 𝐵.
Vocabulaire et notation :
On dit que 𝑓 est la fonction de 𝐴 vers 𝐵, qui à 𝑥 associe 𝑓(𝑥); 𝐴 est l’ensemble de départ, 𝐵
l’ensemble d’arrivée ; 𝑥 la variable est appelé antécédent, 𝑓(𝑥) est l’image de 𝑥 par 𝑓.
On note : 𝑓: A ⟶ 𝐵
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
Remarque
Lorsque 𝑏 est l’image de 𝑎 par 𝑓, on dit que 𝑎 est un antécédant de 𝑏 par 𝑓. On écrit 𝑏 = 𝑓(𝑎).
Lorsque l’ensemble d’arrivée d’une fonction f est un ensemble de nombres réels, on dit 𝑓 est
une fonction numérique.
Lorsque l’ensemble de départ d’une fonction numérique 𝑓 est un ensemble de nombres réels,
on dit que 𝑓 est une fonction numérique d’une variable réelle.
Exemples
Une fonction est définie de diverses façons :
par une formule explicite (expression algébrique)
par une représentation graphique
par une table
par un lien verbal ou un programme de construction
par un tableau de valeurs
par les touches d’une machines (calculatrice, portable, ….)
Exemples
5) 𝑓 ∶ ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 4𝑥 2 − 7𝑥 + 5
𝐷𝑓 = ℝ car 𝑓 est une fonction polynôme.
6) 𝑓 : ]−3 ; 120] ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑥 2 − 7𝑥 + 11
𝐷𝑓 = ]−3 ; 120] car 𝑓 est une fonction polynôme.
7) 𝑔 ∶ ℝ ⟶ ℝ
2−𝑥
𝑥⟼ 2
𝑥 −1
𝐷𝑔 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑥 2 − 1 ≠ 0} = ℝ − {−1; 1}.
8) ℎ ∶ ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ √2 − 𝑥
𝐷ℎ = {𝑥 ∈ ℝ/2 − 𝑥 ≥ 0} = ]−∞ ; 2].
Exemple
𝑓: ]0; +∞] ⟶ ℝ 𝑔: ℝ ⟶ ℝ
𝑥+1
𝑥 ⟼ 𝑥² + 1 𝑥⟼
𝑥−2
On a 𝐷𝑓 = ]0; +∞] et 𝐷𝑔 = ℝ − {2}, donc 𝑓 est une application mais ce n’est pas le cas de 𝑔, car
𝐷𝑔 ≠ ℝ (ℝ étant l’ensemble de définition de 𝑔)
Exemples
1) Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions de ℝ vers ℝ définies respectivement par 𝑓(𝑥) = |𝑥| et 𝑔(𝑥) =
2
(√𝑥) .
2
On a 𝐷𝑓 = ℝ et 𝐷𝑔 = [0; +∞[. De plus ∀𝑥 ∈ [0; +∞[, 𝑔(𝑥) = (√𝑥) = 𝑥 = |𝑥| = 𝑓(𝑥).
29
Donc le plus grand ensemble sur lequel 𝑓 et 𝑔 coïncident est 𝐷𝑓 ∩ 𝐷𝑔 = [0; +∞[.
−2
2) Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions de ℝ vers ℝ définies respectivement par 𝑓(𝑥) = et
𝑥 2 −1
1 1
𝑔(𝑥) = − .
𝑥+1 𝑥−1
1 1 −2
On a 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 = ℝ − {−1; 1}. De plus ∀𝑥 ∈ ℝ − {−1; 1}, 𝑔(𝑥) = − = 2 = 𝑓(𝑥).
𝑥+1 𝑥−1 𝑥 −1
D’où les fonctions 𝑓 et 𝑔 sont égales.
Exercices
Ex.12, ex.13, pages 169 et 170, CIAM 2nde S
Remarque
En notant (𝐶𝑓 ) la représentation graphique de 𝑓, on a : 𝑀(𝑥; 𝑦) ∈ (𝐶𝑓 ) ⇔ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 et 𝑦 = 𝑓(𝑥).
Exemple
Soit 𝑓 la fonction définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = 3 − 𝑥 2 .
1) Compléter le tableau suivants :
𝑥 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
𝑓(𝑥)
2) En déduire le tracé de la courbe représentative (𝐶𝑓 ) de la fonction 𝑓, dans le plan muni d’un
repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Exercices
Ex.9, ex.10, ex.11, page169, CIAM 2nde S
Activité
On considère la fonction 𝑓 dont la courbe représentative (𝒞𝑓 ) est donnée ci-dessous.
1) Déterminer graphiquement l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
2) Etudier le signe de 𝑓 suivant les valeurs de 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 .
30
IV. Image directe-image réciproque d’un ensemble
1. Définition
Soit 𝑓 une fonction de 𝐴 vers 𝐵 et 𝐸 une partie de 𝐴. On appelle image directe de 𝐸 par 𝑓,
l’ensemble des images par 𝑓 de tous les éléments de 𝐸.
Soit 𝑓 une fonction de 𝐴 vers 𝐵 et 𝐹 une partie de 𝐵. On appelle image réciproque de 𝐹 par 𝑓,
l’ensemble des antécédents par 𝑓 de tous les éléments de 𝐹.
2. Détermination graphique
Activité
On considère la fonction 𝑓 dont la courbe représentative (𝒞𝑓 ) est donnée dans l’activité
précédente.
1) a) Déterminer l’image directe de −2, −1, 0, 1, 2, 3.
b) Déterminer l’image directe de [1; 3], ]−2; 0], ]−2; 0[.
2) a) Déterminer les images réciproques de −4, −1, 0, 1, 2.
b) Déterminer les images réciproques de [−4; 1], ]−1; 0], ]1; 2[.
Exercices
Ex.15 à ex.21, pages 170 et 171, CIAM 2nde S
31
Propriétés
Soit 𝑓 une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un intervalle 𝐼 = [𝑎; 𝑏] ⊂ ℝ.
𝑓 est croissante sur 𝐼 (resp. strictement croissante sur 𝐼) lorsque, pour tous éléments 𝑢 et 𝑣
de 𝐼, 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) ≤ 𝑓(𝑣) (resp. 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) < 𝑓(𝑣)).
Dans ce cas le tableau de variation de 𝑓 sur l’intervalle 𝐼 est :
𝑥 𝑎 𝑏
𝑓(𝑏)
𝑓(𝑥)
𝑓(𝑎)
𝑓 est décroissante sur 𝐼 (resp. strictement décroissante sur 𝐼) lorsque pour tous éléments 𝑢
et 𝑣 de 𝐼, 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) ≥ 𝑓(𝑣) (resp. 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) > 𝑓(𝑣)).
Dans ce cas le tableau de variation de 𝑓 sur l’intervalle 𝐼 est :
𝑥 𝑎 𝑏
𝑓(𝑎)
𝑓(𝑥)
𝑓(𝑏)
Remarque
On dit que 𝑓 est une fonction monotone (resp. strictement monotone) sur 𝐼 lorsqu’elle est
soit croissante (resp. strictement croissante), soit décroissante (resp. strictement
décroissante) sur 𝐼.
Lorsqu’on montre qu’une fonction 𝑓 est croissante, décroissante ou constante sur un
intervalle, on dit qu’on a étudié le sens de variation de cette fonction 𝑓 sur cet intervalle.
Exemple
Le tableau de variation d’une fonction indique l’ensemble de définition et le sens de variation de
𝑓.
𝑥 -2 0 1 2
3 4
𝑓(𝑥)
-5 -1
Le tableau de variation ci-dessus montre que 𝑓 est :
définie sur l’intervalle [−2; 2] ;
croissante sur [−2; 0] et sur [1; 2] ;
décroissante sur [0; 1].
2. Maximum et minimum d'une fonction
32
Définitions
Soient 𝑓 une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un ensemble 𝐸 ⊂ ℝ et 𝑎 un
élément de 𝐸.
Lorsque, pour tout 𝑥 élément de 𝐸, 𝑓(𝑎) ≥ 𝑓(𝑥), on dit que 𝑓(𝑎) est le maximum de 𝑓 sur 𝐸.
Lorsque, pour tout 𝑥 élément de 𝐸, 𝑓(𝑎) ≤ 𝑓(𝑥), on dit que 𝑓(𝑎) est le minimum de 𝑓 sur 𝐸.
Exercice
On considère la fonction 𝑓 définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = 1 + 2√𝑥 − 4.
1) Déterminer l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
2) Démontrer que 𝑓 admet un minimum sur 𝐷𝑓 .
3) Démontrer que ce minimum est atteint pour 𝑥 = 4.
Exercice d’application
Soit 𝑓 une fonction définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 2 + 4𝑥 − 3.
1) Ecrire 𝑓(𝑥) sous la forme canonique.
2) Etudier le sens de variation de 𝑓 et dresser le tableau de variation de 𝑓.
3) En déduire que 𝑓 admet un extremum que l’on précisera.
VI. Exercice
QCM
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ L’ensemble de définition de la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = √3 − 𝑥 2 est :
A) [−3; 3]
B) [−√3; √3]
C) ]−∞; −√3[ ∪ ]√3; +∞[
√𝑥+1
2/ L’ensemble de définition de la fonction 𝑔 définie par 𝑔(𝑥) = 2 est :
𝑥 −2
A) [−1; +∞[
B) ℝ − {−√2; √2}
C) ]−1; √2[ ∪ ]√2; +∞[
3/ Soit ℎ la fonction affine définie par ℎ(𝑥) = −3𝑥 + 2. L’image directe par ℎ de ]−2; 0[ est :
A) ]2; 8]
B) [2; 8[
C) [2; 8]
D) ]2; 8[
4/ Soit 𝑘 la fonction affine définie par 𝑘(𝑥) = −2𝑥 + 3. L’image réciproque par 𝑘 de [−1; 3] est :
A) ]0; 2]
B) [0; 2[
C) [0; 2]
D) ]0; 2[
33
CHAPITRE 8
ETUDE ET REPRÉSENTATION
GRAPHIQUE DE FONCTIONS
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
une fonction 𝑓 étant donnée, étudier son sens de variation et établir son tableau de
variation,
une fonction 𝑓 étant donnée, montrer qu’elle admet un minimum ou un maximum,
étudier le signe d’une fonction à partir de sa représentation graphique,
étudier et représenter les fonctions usuelles.
NB : Les élèves ont le devoir de traiter tous les exercices contenus dans le cours, ils peuvent faire l’objet d’évaluation. Leur
correction en classe n’est pas systématique.
Activité
Soit 𝑓 la fonction définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 + 3.
Etudier et tracer la courbe représentative de la fonction 𝑓 dans le plan muni d’un repère
orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Remarques
Soit une fonction affine 𝑓 définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 où 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ.
Si 𝑎 > 0 alors 𝑓 croissante sur ℝ.
Si 𝑎 < 0 alors 𝑓 est décroissante sur ℝ.
Si 𝑎 = 0 alors 𝑓 est constante sur ℝ.
Activité
Représenter la fonction valeur absolue sur ℝ.
Remarques
Soit 𝑓 une fonction affine telle 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 ; alors :
𝑓 croissante si 𝑎 > 0
𝑓 est décroissante si 𝑎 < 0
𝑓 est constante si 𝑎 = 0
Exercice
34
−2𝑥 + 1 si 𝑥 ∈ [−3; −1[
Représenter la fonction 𝑓 définie par : 𝑓(𝑥) = { 3 si 𝑥 ∈ [−1; 2[
1
𝑥 si 𝑥 ∈ [2; 7]
2
4. Fonction carrée
Activité
Etudier et représenter la fonction 𝑥 ⟼ 𝑥²
5. Fonction inverse
Activité
1
Etudier et représenter la fonction 𝑥 ⟼
𝑥
7. Fonction cube
Activité
Etudier et représenter la fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 3
Activité 2
On considère la fonction 𝑓 définie sur [−1; 1] par 𝑓(𝑥) = −2𝑥² − 2𝑥 + 5.
1) Donner la forme canonique de 𝑓.
1 1
2) Déterminer le sens de variation de 𝑓 sur les intervalles [−1 ; − ] et [− ; 1].
2 2
3) Etablir le tableau de variation de 𝑓.
4) Démontrer que 𝑓 admet sur [−1; 1] un maximum et un minimum dont on donnera les valeurs.
5) Construire la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Activité 3
2𝑥 + 1
On donne la fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = .
𝑥+2
1) Déterminer l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
𝑏
2) Déterminer les réels a et b tels que 𝑓(𝑥) = 𝑎 + .
𝑥+2
3) Déterminer le sens de variation de 𝑓 sur ]−∞; −2 [ et ]−2; +∞[.
4) Etablir le tableau de variation de 𝑓.
35
5) Construire la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Exercice
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Soit 𝑓 une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un intervalle 𝐼. On dit que 𝑓 est
une fonction décroissante sur 𝐼 lorsque ∀𝑎, 𝑏 ∈ 𝐼 :
A) 𝑎 < 𝑏 ⇒ 𝑓(𝑎) ≤ 𝑓(𝑏).
B) 𝑎 < 𝑏 ⇒ 𝑓(𝑎) ≥ 𝑓(𝑏).
C) 𝑎 < 𝑏 ⇒ 𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑏).
2/ Soit 𝑓 une fonction affine définie sur [−2; 7] par 𝑓(𝑥) = −𝑥 + 3 ; alors 𝑓 est :
A) constante sur [−2; 7].
B) croissante sur [−2; 7].
C) décroissante sur [−2; 7].
36
CHAPITRE 9
VECTEURS ET POINTS DU PLAN
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
reconnaître des vecteurs égaux , opposés, colinéaires ;
représenter la somme de deux vecteurs et le produit d’un vecteur par un réel ;
exprimer vectoriellement le milieu O de [AB] ;
utiliser la relation de Chasles pour simplifier des expressions ;
utiliser la colinéarité pour montrer le parallélisme et l’alignement ;
prouver que deux vecteurs sont colinéaires, qu’une famille de deux vecteurs est une base ;
Placer un représentant d’un vecteur donné par ses coordonnées dans une base ;
décomposer graphiquement un vecteur dans une base et en déduire ses coordonnées ;
calculer les coordonnées d’un vecteur dans une base
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
Propriété fondamentale
Pour tout point 𝑂 et tout vecteur 𝑢 ⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗, il existe un et un seul point 𝑀 tel que 𝑢 𝑂𝑀.
Propriété 2
Considérons la figure ci-dessous :
Exercice :
1) Construire un parallélogramme 𝐴𝐵𝐶𝐷.
2) Cite tous les vecteurs égaux.
4. Vecteurs particuliers
Définitions
On appelle vecteur nul, le vecteur de norme nulle.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝐵𝐵
Exemple : 𝐴𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝑀𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋯
Le vecteur nul est noté 𝑂 ⃗⃗.
Soit 𝑢⃗⃗ un vecteur du plan.
On appelle vecteur opposé à 𝑢 ⃗⃗, le vecteur noté −𝑢
⃗⃗ qui a la même direction, la même norme
que le vecteur 𝑢 ⃗⃗, mais il est de sens contraires à celui de 𝑢 ⃗⃗.
38
Exercice :
1) Construire un parallélogramme 𝐴𝐵𝐶𝐷.
2) Cite tous les vecteurs nuls.
3) Cite tous les vecteurs opposés au vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵.
4) Cite tous les vecteurs opposés au vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐴.
Exercice 1
⃗⃗ + 𝑣⃗ d’origine 𝐴.
Sur la figure ci-dessous, construire le vecteur 𝑢
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. Construire le point 𝑀 dans chacun des cas suivants :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐵𝐴
1) 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
2) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑀 = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 2𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3. Propriétés
Propriété 1
39
Soient 𝑢⃗⃗, 𝑣⃗, 𝑤⃗⃗⃗ trois vecteurs du plan, 𝛼 et 𝛽 deux nombres réels. On a :
(1) 1𝑢 ⃗⃗ = 𝑢 ⃗⃗ et 0𝑢 ⃗⃗ = 0 ⃗⃗.
(2) 𝑢⃗⃗ + 0 ⃗⃗ = 𝑢 ⃗⃗ et 𝑢⃗⃗ − 𝑢 ⃗⃗ = 0 ⃗⃗.
(3) 𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗ = 𝑣⃗ + 𝑢 ⃗⃗ et (𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗) + 𝑤 ⃗⃗ + (𝑣⃗ + 𝑤
⃗⃗⃗ = 𝑢 ⃗⃗⃗).
(4) (𝛼 + 𝛽)𝑢 ⃗⃗ = 𝛼𝑢 ⃗⃗ + 𝛽𝑢 ⃗⃗.
(5) 𝛼(𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗) = 𝛼𝑢 ⃗⃗ + 𝛼𝑣⃗.
(6) 𝛼(𝛽𝑢 ⃗⃗) = (𝛼𝛽)𝑢 ⃗⃗.
Exercice
Développer et réduire :
1) 𝑎⃗ = 7𝑢 ⃗⃗ − 4𝑣⃗ + 3(𝑢 ⃗⃗ + 𝑤
⃗⃗⃗) − 5(2𝑤⃗⃗⃗ − 𝑣⃗).
2) 𝑏⃗⃗ = 𝑢
⃗⃗ + 2(3𝑣⃗ + 𝑤⃗⃗⃗) − 5(2𝑢 ⃗⃗ + 3𝑣⃗).
Propriété 2
Soit 𝑢
⃗⃗ un vecteur du plan et 𝛼 un nombre réel. 𝛼𝑢 ⃗⃗ si et seulement si 𝛼 = 0 ou 𝑢
⃗⃗ = 0 ⃗⃗.
⃗⃗ = 0
Exercice 1
⃗⃗⃗⃗⃗ +
Le point 𝐼 étant le milieu d’un segment [𝐴𝐵], montrer que la relation précédente (c’est-à-dire 𝐼𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
𝐼𝐵 ⃗⃗) est équivalente à :
i) 𝐴𝐼⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝐵𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
ii) 2𝐴𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0⃗⃗ .
iii) 2𝐵𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐴
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐶
1) Construire les points 𝐷 et 𝐸 tels que : 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐶𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
2) Démontrer que 𝐷 est le milieu du segment [𝐶𝐸].
Propriété 2
Soit 𝐼 le milieu du segment [𝐴𝐵]. Pour tout point 𝑀 du plan, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 𝑀𝐵 = 2𝑀𝐼⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Preuve (Exercice)
40
Construire le point 𝐺, point de concours des médianes [𝐴𝐴′], [𝐵𝐵′] et [𝐶𝐶′]. Le point 𝐺 est appelé
centre de gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶.
Propriété 1
Si le point 𝐺 est le centre de gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶, alors on a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐶 = ⃗⃗0.
Propriété 2
Si 𝐺 est le centre de gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶, alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 𝐴𝐴′
(1) 𝐴𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝐴’ milieu de [𝐵𝐶], 𝐵𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2
𝐶𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐵′, 𝐵’ milieu de [𝐴𝐶], ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐶𝐶′, 𝐶’ milieu de
3 3 3
[𝐴𝐵].
(2) Pour tout point 𝑀 du plan, on a :
(i) 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑀𝐶 = 3𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
1 1
(ii) 𝐴𝐺⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3 3
Preuve (Exercice)
Exercice
Sur la figure ci-dessous :
1) Citer les vecteurs qui sont colinéaires ;
2) Citer les vecteurs colinéaires au vecteur nul.
Exercice
On donne 𝑎⃗ = 3𝑢 ⃗⃗) et 𝑏⃗⃗ = 6𝑢
⃗⃗ − 4(𝑣⃗ + 𝑢 ⃗⃗ − 3(𝑢
⃗⃗ − 𝑣⃗) + 9𝑣⃗.
⃗⃗
Montrer que les vecteurs 𝑎⃗ et 𝑏 sont colinéaires.
Remarque
Le vecteur nul est colinéaire à tout autre vecteur quelconque.
Exercice 1
Soient 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan définis par 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 6𝐴𝐶
⃗⃗ = 4𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑣⃗ = −5𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
41
1) Exprimer les vecteurs 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ en fonction des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 .
2) Montrer que les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires.
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
1) Construire les points 𝐷 et 𝐸 tels que 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐴𝐶
⃗⃗ et 𝐴𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐷
2) Construire le points 𝐹 tel que 𝐴𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝐴𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3) Démontrer que le quadrilatère 𝐴𝐹𝐶𝐵 est un parallélogramme.
Propriété
Soient 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan.
Les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires si et seulement s’il existe un couple (𝛼, 𝛽) ≠ (0, 0) tel que
𝛼𝑢
⃗⃗ + 𝛽𝑣⃗ = 0.⃗⃗
Propriété
Soient 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan, 𝛼 et 𝛽 deux nombres réels. Les deux énoncés suivants sont
équivalents :
(1) 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires.
(2) 𝛼𝑢 ⃗⃗ + 𝛽𝑣⃗ = ⃗0⃗ ⇒ 𝛼 = 𝛽 = 0.
Remarque
D’une manière générale, on appelle combinaison linéaire de 𝑛 vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗,
𝑢1 ⃗⃗⃗⃗⃗,
𝑢2 ⃗⃗⃗⃗⃗,
𝑢3 ⋯, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑛 tout
vecteur de la forme 𝛼1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢1 + 𝛼2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢2 + 𝛼3 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝑛 où les coefficients 𝛼1 , 𝛼2 , …, 𝛼𝑛 sont des
𝑢3 + ⋯ + 𝛼𝑛 ⃗⃗⃗⃗⃗
nombres réels.
Exercice 1
Le plan étant muni d’une base (𝑖⃗, 𝑗⃗), considérons les vecteurs 𝑢
⃗⃗(2; 1) et 𝑣⃗(3; 2) de cette base.
1) Démontrer que (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) est une base.
2) Quelles sont les coordonnées des vecteurs 𝑖⃗ et 𝑗⃗ dans la base (𝑢⃗⃗, 𝑣⃗)?
3) Soit 𝑤
⃗⃗⃗(2; 3) dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗). Déterminer les coordonnées de 𝑤⃗⃗⃗ dans la base (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗).
Exercice 2
1
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. On définit les point 𝐷, 𝐸 et 𝐹 tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝐵𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐶𝐴
2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝐵𝐹 = 2𝐵𝐶
1) Faire la figure.
2) Déterminer les coordonnées des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐷, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐸 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐹 dans la base (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐶𝐸
3) Démontrer que les vecteurs 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires.
4) Montrer que les points 𝐴, 𝐷 et 𝐹 sont alignés.
Propriété
⃗⃗‖ = √𝑥 2 + 𝑦 2 .
⃗⃗(𝑥, 𝑦) dans cette base. On a ‖𝑢
Soit (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base orthonormée et 𝑢
Exercice
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle et isocèle en 𝐴 tel que 𝐴𝐵 = 𝑎 avec 𝑎 > 0.
1) Construire le point 𝐷 tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 2𝐶𝐴
𝐴𝐷 = 2𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2) Justifier que la base (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ) est une base orthonormée.
3) Déterminer les coordonnées du vecteur 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ dans cette base.
4) Calculer 𝐴𝐷.
5. Repère
Il nous est impossible de déterminer les coordonnées d’un point dans une base. La base nous
permet de déterminer seulement les coordonnées d’un vecteur. Vu que la détermination des
coordonnées d’un point ou d’un vecteur est possible dans un repère, il est plus bénéfique de faire
les études analytiques dans un repère.
Définition
43
Soit (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base.
On appelle repère :
tout triplet (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗) où 𝐴 est un point du plan désignant l’origine du repère et (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base.
Tout triplet de point non alignés (𝐴, 𝐵, 𝐶).
Propriété
Soient (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗) un repère du plan et 𝑀 un point de ce plan.
(1) L’unique couple de nombres réels (𝑥, 𝑦) vérifiant ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀 = 𝑥𝑖⃗ + 𝑦𝑗⃗ est appelé coordonnées du
point 𝑀 dans le repère (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
(2) Soient 𝑢 ⃗⃗(𝑥, 𝑦) et 𝑣⃗(𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) dans le repère (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗) et 𝛼 un nombre réel. Alors on a :
𝑥 + 𝑥′
𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗ ( ) et 𝛼𝑢
⃗⃗(𝛼𝑥, 𝛼𝑦).
𝑦 + 𝑦′
(3) Soient 𝑀(𝑥, 𝑦) et 𝑁(𝑥′, 𝑦′) dans le repère (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗). Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑁 a pour coordonnées
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗(𝑥 ′ − 𝑥, 𝑦 ′ − 𝑦).
𝑀𝑁
Exercice 1
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. Les points 𝑀 et 𝑁 sont tels que 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3
1) Faire une figure.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2) Justifier que (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ) définit une base.
3) Déterminer les coordonnées des points 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝑀 et 𝑁 dans le repère (𝐴, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ).
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
3 1 7 3
1) Placer les points 𝐻 et 𝐺 vérifiant ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐻 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐺 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵𝐶 .
4 2 4 2
2) Justifier que le triplet (𝐴, 𝐵, 𝐶) définit un repère.
3) Donner les coordonnées des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 dans ce repère.
4) Déterminer les coordonnées de 𝐻 et 𝐺 dans ce repère.
5) Montrer que les points 𝐴, 𝐻 et 𝐺 sont alignés.
Exercice 3
Dans le plan est muni du repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗ ), on donne le point 𝐴(−2; 3) et les vecteurs 𝑢⃗⃗ = 𝑖⃗ + 𝑗⃗ et
𝑣⃗ = 𝑖⃗ − 𝑗⃗.
1) Démontrer que (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) une base de 𝒱.
2) Quelles sont les coordonnées de 𝑖⃗ et 𝑗⃗ dans la base (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) ?
3) Un point 𝑀 a pour coordonnées (𝑥; 𝑦) dans le repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) et (𝑥 ′ ; 𝑦′) dans le repère
(𝐴, 𝑢⃗⃗, 𝑣⃗). Exprimer 𝑥′ et 𝑦′ en fonction de 𝑥 et 𝑦.
Exercice 4 (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ 𝐴𝐵𝐶𝐷 et 𝐴𝐷𝐸𝐹 sont deux parallélogrammes. Alors :
A) 𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐷
B) 𝐶𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C) 𝐶𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐸𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2/ A, B, C et E sont quatre points du plan. Alors 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐵𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ?
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐸
A) 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗
B) 𝐵𝐸⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C) ⃗0⃗
44
𝑎 2
3/ Dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗), on donne les vecteurs 𝑢
⃗⃗ = ( ) et 𝑣⃗ = ( ), où 𝑎 ∈ ℝ. Le déterminant de 𝑢
⃗⃗
2 𝑎
et 𝑣⃗ est égal à :
A) 4 + 𝑎2 ;
B) 4 − 𝑎2 ;
C) −4 + 𝑎2 .
45
CHAPITRE 10
BARYCENTRE DE DEUX POINTS
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
indiquer la condition d’existence du barycentre de deux points,
démontrer qu’un point est barycentre de deux autres points,
construire le barycentre de deux points donnés,
démontrer que trois points sont alignés en utilisant les propriétés des barycentres.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation
1. Définitions
Définition 1
On appelle point pondéré, tout couple (𝐴, 𝑘) où 𝐴 est un point du plan et 𝑘 un nombre réel non
nul.
Définition 2
Soient (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) deux points pondérés tels que 𝛼 + 𝛽 ≠ 0.
On appelle barycentre des points pondérés (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽), l’unique point 𝐺 du plan vérifiant
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗⃗. On note : 𝐺 = bar{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}.
Remarque (A démontrer)
Si 𝛼 + 𝛽 = 0, le système {(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)} n’admet pas de barycentre.
Exercice d’application
Soient (𝐴, 2), (𝐵, 3) et (𝐶, −2) des points pondérés.
Les systèmes {(𝐴, 2); (𝐵, 3)} et {(𝐴, 2); (𝐶, −2)} admettent-ils des barycentres ? Si oui, montrer
que les deux points et leur barycentre sont alignés.
2. Homogénéité du barycentre
Propriétés
Soient 𝐴, 𝐵 deux points distincts du plan et 𝛼, 𝛽 deux nombres réels non nuls. Si 𝐺 =
bar{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)} alors on a aussi 𝐺 = bar{(𝐴, 𝑘𝛼); (𝐵, 𝑘𝛽)} pour 𝑘 ∈ ℝ∗ .
Exemple
1 2
On a 𝐺 = bar {(𝐴, ) ; (𝐵, )} = bar{(𝐴, 1); (𝐵, 2)}.
3 3
Exemple
Le point 𝐺 défini par 𝐺 = bar{(𝐴, 2023); (𝐵, 2023)} est le milieu du segment [𝐴𝐵].
Exercice
Soit 𝐼𝐴𝐵 un triangle quelconque. Soit 𝐺 = bar{(𝐴, 5); (𝐵, 2)} et 𝐽 = bar{(𝐼, 3); (𝐺, 1)}.
Construire 𝐺 puis 𝐽.
Exemple 2
On donne dans le repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽), les points 𝐴(1; 2) et 𝐵(−2; −3) tels que
𝐺 = bar{(𝐴, 5); (𝐵, −2)}.
Déterminer les coordonnées du barycentre 𝐺.
1. Exercices
Exercice 1
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points, a et b deux nombres réels. Dans chacun des cas suivants, lorsque cela
est possible, déterminer par une relation vectorielle le barycentre du système (A, a), (B, b) et
illustrer le résultat par un dessin.
1. 𝑎 = 2 et 𝑏 = −3; 2. 𝑎 = 1 et 𝑏 = 3 ; 3. 𝑎 = 1 et 𝑏 = −1 ; 4. 𝑎 = 1,5 et 𝑏 = −4,5 ; 5.
a=3 et b=3 ; 6. a= -0,5 et b=0,5 ; 7. a=3 et b= -9 ; 8. a=0 et b= -0,5
Exercice 2
Soient 𝐴, 𝐵 et 𝐶 trois points alignés tels que 𝐴𝐵 = 2, 𝐵𝐶 = 4, 𝐴𝐶 = 6, unité le centimètre.
1. Déterminer 𝑥 et 𝑦 tels que 𝐶 soit le barycentre du système (𝐴, 𝑥), (𝐵, 𝑦).
2. Déterminer 𝑥′ et 𝑦′ tels que 𝐵 soit le barycentre du système (𝐶, 𝑥’), (𝐴, 𝑦’).
3. Déterminer 𝑥′′ et 𝑦′′ tels que 𝐴 soit le barycentre du système (𝐵, 𝑥’’), (𝐶, 𝑦’’).
Exercice 3
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points et 𝐺 le barycentre (𝐴, 3), (𝐵, −2).
47
1. Construire 𝐺.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐺𝐴
2. On appelle 𝐴’ et 𝐵’ les points tels que 𝐺𝐴′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐺𝐵′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . Démontrer que 𝐺 est aussi le
barycentre du système (𝐴’, 3), (𝐵’, −2).
Exercice 4
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en 𝐴 tel que : 𝐴𝐵 = 3, 𝐴𝐶 = 4. On note 𝐻 le pied de la hauteur
1
issue du point 𝐴. La droite (𝐵𝐶) est munie du repère (B, 𝑖⃗) tel que 𝑖⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐶 .
5
1. Démontrer que les relations : 𝐴𝐶² = 𝐶𝐻 × 𝐶𝐵 et 𝐴𝐵2 = 𝐵𝐻 × 𝐵𝐶.
2. Calculer 16𝐵𝐻 + 9𝐶𝐻.
3. Démontrer que 𝐻 est le barycentre du système (𝐵, 16), (𝐶, 9).
Exercice 5
Soit (𝑂, 𝐼, 𝐽) un repère du plan, 𝐴 et 𝐵 les points de coordonnées respectives (−3; 1), (4; 1), 𝐺 le
barycentre du système (𝐴, −1), (𝐵, 3).
1. Exprimer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 à l’aide des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐵.
2. Calculer les coordonnées de 𝐺.
Exercice 6
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Soient 𝛼, 𝛽 ∈ ℝ∗ . Alors le barycentre 𝐺 des points pondérés (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) existe si :
A) 𝛼 + 𝛽 = 0
B) 𝛼 + 𝛽 = 1
C) 𝛼 + 𝛽 ≠ 0
2/ Soient (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) deux points pondérés tels que 𝛼 + 𝛽 ≠ 0 (𝛼, 𝛽 ∈ ℝ∗ ). Alors il existe un
unique point 𝐺 tel que 𝐺 =bar { (𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}. Ainsi :
A) Les points 𝐴, 𝐵 et 𝐺 forment une triangle rectangle en 𝐺.
B) Les points 𝐴, 𝐵 et 𝐺 forment une triangle isocèle en 𝐺.
C) Les points 𝐴, 𝐵 et 𝐺 sont sur une même droite.
3/ Considérons les points pondérés (𝐴, −3), (𝐵, −2), (𝐶, 2) et (𝐷, 3). Alors le barycentre de :
A) 𝐴 et 𝐶 existe ;
B) 𝐵 et 𝐶 existe ;
C) 𝐴 et 𝐷 existe.
48
CHAPITRE 11
TRIGONOMETRIE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
définir un cercle trigonométrique,
placer les images des angles sur le cercle trigonométrique,
calculer le cosinus, le sinus et la tangente d’un angle orienté,
utiliser les relations des angles associés pour simplifier des expressions.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
I. Généralités
1. Cercle trigonométrique
Définition
Dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗), le cercle trigonométrique c’est le cercle de
centre 𝑂 et de rayon 1 orienté dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, appelé sens direct
ou sens trigonométrique.
Conséquence
La longueur du cercle trigonométrique est égale à 2𝜋.
En effet, son rayon est 𝑅 = 1 donc son périmètre est 𝑃 = 2𝜋𝑅 = 2𝜋 × 1 = 2𝜋.
Ainsi, à un tour complet sur le cercle, on peut faire correspondre le nombre réel 2.
On définit alors une nouvelle unité d’angle : le radian, tel qu’un tour complet mesure 360° ou 2𝜋
radians.
4. Correspondance degré-radian
360° correspond à 2𝜋 rad, par proportionnalité on obtient les correspondances :
Angles en degré (°) 0 30 45 60 90 180 360 𝑥
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
Angles en radian 0 2𝜋 𝑦
(rad) 6 4 3 2
𝜋
C’est un tableau de proportionnalité : 𝑦 = 𝑥
180
Cette relation permet de calculer 𝑥 en fonction de 𝑦 ou 𝑦 en fonction de 𝑥, donc de convertir les
degrés en radian et les radians en degré.
Exercice 1
Compléter le tableau suivant de correspondance :
Angles en degré (°) 60 75 36
Angles en radian 𝜋 1,5 2 𝜋
(rad) 4 7
50
5. Mesure principale d’un angle orienté
Un même angle possède plusieurs mesures.
Si 𝜃 est une mesure de l’angle (𝑖⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) alors tout angle de la forme 𝜃 + 𝑘 × 2𝜋, avec 𝑘 ∈ ℤ, est
une mesure de l’angle (𝑖⃗ ; 𝑂𝑀). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On dit que l’angle (𝑖⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) est égal à 𝜃 modulo 2𝜋.
Définition
La mesure principale d'un angle orienté est la mesure, qui parmi toutes les autres, se situe dans
l'intervalle ]−𝜋 ; 𝜋].
51
Définition
Le cosinus du nombre réel 𝒙 est l’abscisse de 𝑀 et on note 𝐜𝐨𝐬 𝒙.
Le sinus du nombre réel 𝒙 est l’ordonnée de 𝑀 et on note 𝐬𝐢𝐧 𝒙.
2. Propriétés
Pour tout nombre réel 𝑥, on a :
(1) −1 ≤ cos 𝑥 ≤ 1 et −1 ≤ sin 𝑥 ≤ 1 ;
(2) cos2 𝑥 + sin2 𝑥 = 1 ;
(3) cos(−𝑥) = cos 𝑥 et sin(−𝑥) = sin 𝑥 ;
(4) cos(𝑥 + 2𝑘𝜋) = cos 𝑥 et sin(𝑥 + 2𝑘𝜋) = sin 𝑥, 𝑘 ∈ ℤ.
Exercice d’application
Exercices 17 et 18 page 59, CIAM 𝟐𝒆 S.
3. Valeurs remarquables
Définition
𝜋
Soit nombre réel 𝒙 est différent de 𝑥 ≠ 𝑘 .
2
𝐬𝐢𝐧 𝒙
La tangente de ce nombre réel 𝒙 est définie par 𝐭𝐚𝐧 𝒙 = .
𝐜𝐨𝐬 𝒙
52
Exercice d’application
Exercices 15, 19, 22 et 23 page 59, CIAM 𝟐𝒆 S.
4. Angles associés
Propriétés
Pour tout nombre réel x, on a :
(1) cos(𝜋 + 𝑥) = − cos 𝑥 et sin(𝜋 + 𝑥) = − sin 𝑥 ;
(2) cos(𝜋 − 𝑥) = − cos 𝑥 et sin(𝜋 − 𝑥) = sin 𝑥 ;
𝜋 𝜋
(3) cos ( + 𝑥) = −sin 𝑥 et sin ( + 𝑥) = cos 𝑥 ;
2 2
𝜋 𝜋
(4) cos ( − 𝑥) = sin 𝑥 et sin ( − 𝑥) = cos 𝑥.
2 2
Exercice 1
Mettre les expressions suivantes sous la forme la plus simple
𝐴(𝑥) = sin(𝑥 + 𝜋) + cos(𝑥 + 𝜋) − sin(𝑥 + 2𝜋)
𝜋 3𝜋 𝜋 𝜋
B(x) = sin( − 𝑥) + 𝑐𝑜𝑠 ( − 𝑥) + 𝑠𝑖𝑛 (𝑥 − ) + 𝑐𝑜𝑠 ( − 𝑥).
2 2 2 2
Exercice 2
Exercice 16 page 59, CIAM 𝟐𝒆 S.
55
CHAPITRE 12
PRODUIT SCALAIRE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
utiliser la définition la mieux adaptée pour calculer un produit scalaire ;
simplifier des expressions à l’aide des propriétés du produit scalaire ;
utiliser l’expression du produit scalaire pour calculer cosα ; ‖u
⃗⃗‖ et AB ;
montrer que deux vecteurs sont orthogonaux, ou que deux droites sont orthogonales ;
appliquer le produit scalaire pour déterminer : les relations métriques dans un triangle
quelconque (théorèmes d’Al Kashi et de la médiane) et dans un triangle rectangle (théorème
de Pythagore) ;
utiliser le produit scalaire pour la recherche de lignes de niveau.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation
Exemple
̅̅̅̅ = ⋯, 𝐶𝐵
𝐴𝐵 ̅̅̅̅ = ⋯, 𝐷𝐴
̅̅̅̅ = ⋯, ̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = ⋯
𝐵𝐷 = ⋯, 𝐶𝐴
Remarque
Contrairement à la distance, la mesure algébrique peut être négative.
Propriété
Soit (𝒟) une droite orientée par un vecteur unitaire 𝑖⃗.
Pour tous points 𝐴, 𝐵, 𝐶 de (𝒟) et tout nombre réel 𝛼, on a :
̅̅̅̅| = 𝐴𝐵 et 𝐵𝐴
(1) |𝐴𝐵 ̅̅̅̅ = −𝐴𝐵
̅̅̅̅.
(2) Lorsque 𝐴 et 𝐵 sont distincts :
̅̅̅̅ 𝐴𝐵 = 𝐴𝐵 si et seulement si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝐵 et 𝑖⃗ sont colinéaires de même sens ;
𝐴𝐵 = −𝐴𝐵 si et seulement si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
̅̅̅̅ 𝐴𝐵 et 𝑖⃗ sont colinéaires de sens contraires.
̅̅̅̅
(3) 𝐴𝐵 = 0 ⟺ 𝐴 = 𝐵.
(4) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 𝛼𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟺ ̅̅̅̅ ̅̅̅̅.
𝐴𝐶 = 𝛼𝐴𝐵
̅̅̅̅ + 𝐵𝐶
(5) 𝐴𝐵 ̅̅̅̅ = 𝐴𝐶 ̅̅̅̅ (Relation de Chasles).
Définition
Soient 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan. On considère trois points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 du plan tels que 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ avec 𝐴 ≠ 𝐵.
et 𝑣⃗ = 𝐴𝐶
56
On appelle produit scalaire du vecteur 𝑢 ⃗⃗ par le vecteur 𝑣⃗ le nombre réel noté 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ et lu « 𝑢
⃗⃗ scalaire
𝑣⃗ », défini par :
𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = 0 si l’un des deux vecteurs 𝑢
⃗⃗ ou 𝑣⃗ est nul ;
𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝐴𝐵 × 𝐴𝐻, 𝐻 étant le projeté orthogonal de 𝐶 sur (𝐴𝐵) si les deux vecteurs 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗
sont non nuls.
Propriété
Soient 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷 quatre points distincts du plan tels que 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑣⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝐴𝐵 𝐶𝐷. 𝐻1 et 𝐻2 étant les
projetés orthogonaux des points 𝐶 et 𝐷 respectivement sur la droite (𝐴𝐵), alors on a :
𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝐴𝐵 × 𝐻1 𝐻2 .
Propriété
1) Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗, on a :
a) 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑣⃗. 𝑢
⃗⃗ ;
b) |𝑢⃗⃗. 𝑣⃗| ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
2) Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ non nuls, on a :
a) 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires et de même sens si et seulement si 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ = ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ ;
b) 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires et de sens contraires si et seulement si 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ = −‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un carré de centre 𝑂 tel que 𝐴𝐵 = 𝑎, 𝑎 > 0.
Déterminer en fonction de 𝑎 les produits scalaires suivants : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑂,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑂𝐴
𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
2. Forme trigonométrique
Propriétés
Définition
Soient 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan. Le produit scalaire du vecteur 𝑢
⃗⃗ par le vecteur 𝑣⃗ le nombre
⃗⃗. 𝑣⃗ = ‖𝑢
réel défini par : 𝑢 ̂
⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ cos(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗).
Définition
Soit 𝑢
⃗⃗ un vecteur du plan.
On appelle carré scalaire de 𝑢
⃗⃗, le nombre réel 𝑢
⃗⃗. 𝑢 ⃗⃗2 .
⃗⃗ et noté 𝑢
Propriété
Soient 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan. On a :
⃗⃗2 = ‖𝑢
(1) 𝑢 ⃗⃗‖2 ;
(2) |𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗| ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
Preuve
57
⃗⃗ = ⃗0⃗, alors la propriété est évidente.
(1) Si 𝑢
⃗⃗ ≠ ⃗⃗
Si 𝑢 0, alors 𝑢⃗⃗2 = 𝑢 ⃗⃗ = ‖𝑢
⃗⃗. 𝑢 ⃗⃗‖‖𝑢⃗⃗‖ cos(𝑢 ̂ ⃗⃗‖2 cos 0 = ‖𝑢
⃗⃗) = ‖𝑢
⃗⃗, 𝑢 ⃗⃗‖2 .
(2) Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗, on a |cos(𝑢 ̂⃗⃗, 𝑣⃗)| ≤ 1.
Donc ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ cos(𝑢 ̂
⃗⃗, 𝑣⃗) ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
D’où |𝑢⃗⃗. 𝑣⃗| = |‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ cos(𝑢 ̂⃗⃗, 𝑣⃗)| ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
Exercice
̂ 2𝜋
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs tels que ‖𝑢
1) Soient 𝑢 ⃗⃗‖ = 2, ‖𝑣⃗‖ = 1et Mes(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) = .
3
Calculer 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗.
2) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle isocèle tel que 𝐴𝐵 = 𝐴𝐶 = 3 et Mes𝐴̂ = 30°.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
Calculer 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3. Forme analytique
𝑥 𝑥′
⃗⃗ (𝑦) et 𝑣⃗ ( ) deux vecteurs donnés dans un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Soient 𝑢
𝑦′
Le produit scalaire de 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑥𝑥 ′ + 𝑦𝑦′.
⃗⃗ par 𝑣⃗ est donné par la relation : 𝑢
Propriété 2
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗, 𝑢
⃗⃗′, 𝑣⃗′ on a :
(1) (𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗). (𝑢⃗⃗′ + 𝑣⃗′) = 𝑢 ⃗⃗. 𝑢
⃗⃗′ + 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗′ + 𝑣⃗. 𝑢
⃗⃗′ + 𝑣⃗. 𝑣⃗′;
(𝑢 2
(2) ⃗⃗ + 𝑣⃗) = 𝑢 ⃗⃗² + 2𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ + 𝑣⃗²;
(3) (𝑢⃗⃗ − 𝑣⃗)2 = 𝑢 ⃗⃗² − 2𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ + 𝑣⃗²;
(4) (𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗)(𝑢⃗⃗ − 𝑣⃗) = 𝑢 ⃗⃗² − 𝑣⃗².
Propriété 3
1
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗‖2 − ‖𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = [‖𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗, on a : 𝑢 ⃗⃗‖2 − ‖𝑣⃗‖2 ].
2
Exercice
̂ 𝜋
On donne ‖𝑢
⃗⃗‖ = √2, ‖𝑣⃗‖ = 2 et Mes(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) = .
4
1) Calculer 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗.
⃗⃗ + 𝑣⃗)2 , (𝑢
2) En déduire les valeurs de (𝑢 ⃗⃗ − 𝑣⃗)2 , (2𝑢
⃗⃗ − 3𝑣⃗)2 et (𝑢
⃗⃗ + 2𝑣⃗)(2𝑢
⃗⃗ − 𝑣⃗).
Propriété 4 (Orthogonalité)
Pour tous vecteurs 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗, on a : 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 0 ⇔ 𝑢
⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗.
Conséquences
(1) Soient les points 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷 avec 𝐴 ≠ 𝐵 et 𝐶 ≠ 𝐷 : (𝐴𝐵) ⊥ (𝐶𝐷) ⇔ 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 0.
(2) Soient les points 𝐴, 𝐵 et 𝑀 avec 𝐴 ≠ 𝐵: 𝑀 appartient au cercle de diamètre [𝐴𝐵] si et
seulement si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 0.
58
Exercice
1) On donne les points 𝐴(0; 2), 𝐵(2; 0), 𝐶(−1; 0) et 𝐷(1; 2) dans le repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗)
(𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Démontrer que les droites (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont orthogonales.
2) Soit (𝒞) le cercle de diamètre [𝐴𝐵] où 𝐴(−1; 2) et 𝐵(2; −3) dans le repère orthonormé
(𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
A quelle condition le point 𝑀(𝑥; 𝑦) appartient-il au cercle (𝒞) de diamètre [𝐴𝐵] ?
Exercice
2 3 1
Le plan est rapporté à un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). Soient 𝑢
⃗⃗ ( ), 𝑣⃗ ( ) et 𝑤
⃗⃗⃗ ( ).
1 −6 3
1) Calculer 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗.
Que peut-on en déduire pour les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ ?
2) Calculer 𝑢 ⃗⃗⃗; ‖𝑢
⃗⃗. 𝑤 ⃗⃗‖ et ‖𝑤
⃗⃗⃗‖.
Que peut-on en déduire pour l’angle (𝑢 ⃗⃗, 𝑤
⃗⃗⃗) ?
Remarques
Le théorème d’Al Kashi généralise le théorème de Pythagore à un triangle quelconque. En
effet, dans le cas d’un triangle rectangle en 𝐴, le terme 2𝑏𝑐 cos 𝐴̂ s’annule (car cos 𝐴̂ =
cos (𝜋⁄2) = 0) et on retrouve 𝑎² = 𝑏² + 𝑐², c’est-à-dire 𝐵𝐶² = 𝐴𝐶² + 𝐴𝐵².
De même on a les relations : 𝑏² = 𝑎² + 𝑐² − 2𝑎𝑐 cos 𝐵̂ et 𝑐² = 𝑎² + 𝑏² − 2𝑎𝑏 cos 𝐶̂ .
Ces relations permettent, entre autres, de déterminer les mesures des angles d’un triangle
dont on connaît les longueurs des côtés.
59
Propriété (Conséquence du théorème d’Al Kashi)
𝐴𝐵2 +𝐴𝐶 2 −𝐵𝐶 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = .
2
Preuve
Par définition, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖. ‖𝐴𝐶
𝐴𝐶 = ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ cos 𝐴̂.
2 +𝑐 2 −𝑎²
En appliquant le théorème d’Al Kashi, on obtient : ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ cos 𝐴̂ = 𝑏𝑐 cos 𝐴̂ = 𝑏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖. ‖𝐴𝐶 .
2
D’où le résultat.
Remarque
𝐴𝐵2 +𝐵𝐶 2 −𝐴𝐶 2 𝐴𝐶 2 +𝐵𝐶 2 −𝐴𝐵2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐵𝐶
De même on a les relations 𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐶𝐵
et 𝐶𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = .
2 2
3. Théorème de la médiane
Théorème (de la médiane)
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque et [𝐴𝐴′] la médiane relative à [𝐵𝐶].
𝐵𝐶 2
On a : 𝐴𝐵2 + 𝐴𝐶 2 = 2𝐴𝐴′2 + .
2
Preuve (Exercice)
Remarques
𝐴𝐵𝐶 étant un triangle quelconque, les médianes [𝐴𝐴′], [𝐵𝐵′] et [𝐶𝐶′] relatives à [𝐵𝐶], [𝐴𝐶]
et [𝐴𝐵] respectivement, jouent des rôles symétriques.
𝐴𝐶² 𝐴𝐵²
On a donc : 𝐵𝐴² + 𝐵𝐶² = 2𝐵𝐵′2 + et 𝐶𝐴² + 𝐶𝐵² = 2𝐶𝐶 ′2 + .
2 2
Ces relations permettent de calculer les longueurs des médianes d’un triangle dont on
connaît les longueurs des cotés.
Remarque
𝐴𝐵𝐶 étant un triangle quelconque, les médianes [𝐴𝐴′], [𝐵𝐵′] et [𝐶𝐶′] relatives à [𝐵𝐶], [𝐴𝐶] et
𝐴𝐶²
[𝐴𝐵] respectivement, jouent des rôles symétriques. On a donc : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 = 𝐵𝐵′2 − et
4
𝐴𝐵²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐵 = 𝐶𝐶 ′2 − .
4
4. Exercice d’application
1) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle tel que 𝐴𝐵 = 4, 𝐴𝐶 = 2 et 𝐵𝐶 = 5. Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 .
2) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle tel que 𝐴𝐵 = 4, 𝐴𝐶 = 7 et mes𝐴̂ = 120°.
a) Calculer 𝐵𝐶.
b) Déterminer les angles 𝐵̂ et 𝐶̂ .
c) Calculer la longueur de chacune des médianes.
Exemples
Dans l’activité précédente :
la ligne de niveau 0 de 𝑓 est {𝑂}.
la ligne de niveau 3 de 𝑓 est le cercle de centre 𝑂 est de rayon 3.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑨𝑩
2. Lignes de niveau du type : 𝑨𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ
Soit 𝐻 le projeté orthogonal de 𝑀 sur la droite (𝐴𝐵), alors :
𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑘 ⇔ 𝐴𝐻. 𝐴𝐵 = 𝑘 d’où 𝐴𝐻 = .
𝐴𝐵
On déduit que l’ensemble des points 𝑀 tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑘 est la droite perpendiculaire à (𝐴𝐵)
𝑘
passant par 𝐻 tel que 𝐴𝐻 = .
𝐴𝐵
Exercice 7
On donne 𝐴𝐵 = 4. Déterminer les lignes de niveau 𝑘 où 𝑘 = 0, 8 et −8.
Exercice 8
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝐴𝑀 = 3.
Exercice 9
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝐴𝑀 ≤ 2.
Exercice 10
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝐴𝑀 ≥ 2.
61
𝑀𝐴 ≤ 𝑘2 (1)
𝑘1 ≤ 𝑀𝐴 ≤ 𝑘2 ⇔ {
𝑀𝐴 ≥ 𝑘1 (2)
(1) est le disque fermé de centre 𝐴 et de rayon 𝑘2 tandis que (2) est le
complémentaire du disque ouvert de centre 𝐴 et de rayon 𝑘1 . D’où l’ensemble
des points cherchés est la couronne comprise entre les deux disques ci-dessous,
y compris leurs frontières.
Sur la figure ci-contre l’ensemble des points 𝑀 est la partie coloriée, y compris
les deux cercles de rayons 𝑘1 et 𝑘2 .
Exercice 11
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 𝑘 pour 𝑘 = 8, 6 et 16 avec
𝐴𝐵 = 4.
62
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 𝑘 ⇔ (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴)(𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 ) = 𝑘
⇔ 𝑀𝐼 ² + 𝑀𝐼 . 𝐼𝐵 + 𝐼𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐼 + ⃗⃗⃗⃗⃗𝐼𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 = 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⇔ 𝑀𝐼 ² + 𝑀𝐼 . (𝐼𝐵 + 𝐼𝐴) + 𝐼𝐴. 𝐼𝐵 = 𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴
𝑀𝐵 = 𝑘 ⇔ 𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘, car 𝐼𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗⃗
⇔ 𝐼𝑀 + 𝐴𝐼 2 ⃗⃗⃗⃗⃗ . (−𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗) = 𝑘
2
⇔ 𝐼𝑀 − 𝐴𝐼² = 𝑘
𝐴𝐵 2 𝐴𝐵² 𝐴𝐵²
⇔ 𝐼𝑀² = 𝑘 + 𝐴𝐼² or 𝐴𝐼² = ( ) = donc 𝐼𝑀² = 𝑘 +
2 4 4
𝐴𝐵²
Si 𝑘 + > 0, alors 𝐼𝑀² > 0 d’où l’ensemble des points 𝑀est le cercle de centre 𝐼 et de
4
𝐴𝐵²
rayon r = √𝑘 +
4
𝐴𝐵²
Si 𝑘 + < 0, d’où l’ensemble des points 𝑀 est l’ensemble vide.
4
𝐴𝐵²
Si 𝑘 + = 0, alors 𝐼𝑀² = 0 et donc 𝑀 = 𝐼. Par suite l’ensemble des points 𝑀 est le
4
singleton {𝐼}
Exercice 12
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝑀𝐴 𝑀𝐵 = 𝑘 pour 𝑘 = −5 ; −4 et 5.
Exercice QCM
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ On donne deux vecteurs 𝑢 ⃗⃗(−3; 7) et 𝑢 ⃗⃗(−5; −2). Alors 𝑢 ⃗⃗ ⋅ 𝑣⃗ = ?
A) 1
B) −29
C) −1
2/ Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un carré. Alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = ?
2
A) 𝐴𝐵
B) 𝐴𝐵
C) 𝐴𝐶 2
3/ Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ non nuls, on a :
A) 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = −𝑣⃗ ⋅ 𝑢 ⃗⃗
B) 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = ‖𝑢 ⃗⃗‖ × ‖𝑣⃗‖
C) ‖𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗‖ ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖ × ‖𝑣⃗‖.
4/ Soit 𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗ et 𝑤 ⃗⃗⃗ trois vecteurs tels que 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑢
⃗⃗. 𝑤
⃗⃗⃗, alors :
A) 𝑣⃗ = 𝑤 ⃗⃗⃗ ;
63
⃗⃗ = ⃗0⃗ ;
B) 𝑢
C) 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ − 𝑤
⃗⃗⃗ sont orthogonaux.
64
CHAPITRE 13
TRANSFORMATIONS DU PLAN
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
déterminer et construire l’image d’un point par une translation, une rotation, une symétrie
orthogonale, une symétrie centrale ou une homothétie ;
utiliser la définition, le vocabulaire et les propriétés des transformations dans la résolution de
problèmes portant sur les positions relatives de figures géométriques (alignement,
orthogonalité et parallélisme,…) et/ou de comparaison de mesures (angles ou longueurs,…).
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
I. Translation
1. Définition
Etant donné un vecteur 𝑢 ⃗⃗ du plan, la translation de vecteur 𝑢⃗⃗, notée 𝑡𝑢⃗⃗ , est la transformation du
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
plan qui associe à tout point 𝑀 du plan le point 𝑀′ tel que 𝑀𝑀′ ⃗⃗.
3. Exercice d’application
On considère les points 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷 et 𝐸 du plan deux à deux distincts et non tous alignés.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
1) Déterminer l’image des points 𝐵, 𝐶, 𝐷 et 𝐸 par la translation de vecteur 𝐴𝐸
2) Construire ces images.
3) Cette translation admet-elle des points invariants ?
4. Propriétés
Propriété 1
Si 𝑢 ⃗⃗ ≠ ⃗0⃗, alors la translation 𝑡𝑢⃗⃗ n’admet aucun point invariant.
Si 𝑢 ⃗⃗ = ⃗0⃗, alors tous les points du plan sont invariants par 𝑡𝑢⃗⃗ .
La translation 𝑡0⃗⃗ est appelée transformation identique du plan ; on la note Id. Elle envoie tout point
du plan sur lui-même.
Propriété 2
Une translation 𝑡𝑢⃗⃗ transforme :
un segment en un segment de même longueur ;
un angle en un angle de même mesure ;
une droite (𝐷) en une droite parallèle (𝐷′).
Propriété 3
65
Une translation 𝑡𝑢⃗⃗ conserve :
l’alignement des points ;
l’orientation des angles;
l’orthogonalité et le parallélisme.
Exercice
1) Tracer dans le plan une droite (∆). Placer de part et d’autre de cette droite les points 𝐴 et 𝐵.
Placer sur (∆) les points 𝑁 et 𝑃.
2) Placer les images 𝐴’, 𝐵’, 𝑁’ et 𝑃’ images respectives des points 𝐴, 𝐵, 𝑁 et 𝑃.
3) Que remarque-t-on ?
2. Symétrie centrale
Définition
Soit 𝑂 un point du plan.
On appelle symétrie centrale de centre 𝑂 et on note 𝑆𝑂 , la transformation du plan, qui à tout point
𝑀 du plan associe le point 𝑀′ tel que 𝑂 est milieu de [𝑀𝑀′].
Exercice
Soit 𝑂 un point du plan. Placer les points 𝐴, 𝐵, 𝐶 deux à deux distincts et tous distincts du point 𝑂.
1) Construire les images 𝐴’, 𝐵’ et 𝐶’ des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 par la symétrie centrale de centre 𝑂.
2) Quel est l’image de 𝑂 par cette symétrie.
III. Homothéties
1. Définition
Soit 𝑂 un point, 𝑘 un nombre réel non nul.
66
On appelle une homothétie ℎ de centre 𝑂 et de rapport 𝑘, une application du plan dans lui-même
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘𝑂𝑀
qui, à tout point 𝑀, associe le point 𝑀’ tel que 𝑂𝑀′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
Conséquences
Si 𝑘 < 0, alors le centre est entre 𝑀 et 𝑀′.
Si 𝑘 > 0, alors le centre est à l’extérieur du segment [𝑀𝑀′].
Remarques
Le seul point invariant, par une homothétie de rapport différent de 1, est son centre.
Si le rapport d’une homothétie est égal à 1, alors c’est l’application identité.
Si le rapport d’une homothétie est égal à −1, alors c’est une symétrie centrale de même
centre que l’homothétie.
3. Propriétés
Propriété 1 (Propriété fondamentale)
Soient ℎ une homothétie de rapport 𝑘, 𝑀′ et 𝑁′ les images respectives par ℎ des deux points
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘𝑀𝑁
quelconques 𝑀 et 𝑁. On a : 𝑀′𝑁′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
Propriété 2
Soit le point 𝑀′ l’image du point 𝑀 par une homothétie ℎ de centre 𝑂. Alors les trois points 𝑂, 𝑀
et 𝑀′ sont alignés.
Propriété 3
Soit ℎ une homothétie de rapport 𝑘, 𝐴’, 𝐵’ et 𝐼’ les images de 𝐴, 𝐵 (𝐴 ≠ 𝐵) et 𝐼 par ℎ :
(1) l’image de la droite (𝐴𝐵) est la droite (𝐴’𝐵’), et (𝐴’𝐵’) est parallèle à (𝐴𝐵).
(2) l’image du segment [𝐴𝐵] est le segment [𝐴′𝐵′] ;
(3) l’image de la demi-droite [𝐴𝐵) est la demi-droite [𝐴′𝐵′) ;
(4) l’image du cercle de centre 𝐼 et de rayon r est le cercle de centre 𝐼′ et de rayon |𝑘| × 𝑟.
Exercice 1
On considère trois points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 non alignés du plan.
1
1) Construire les images de 𝐵 et 𝐶 par l’homothétie de centre 𝐴 et de rapport − .
2
2) Construire les images de 𝐵 et 𝐶 par l’homothétie de centre 𝐴 et de rapport 2 sur une autre
figure.
Exercice 2
Soit un triangle 𝐴𝐵𝐶, 𝐴′ le milieu de [𝐵𝐶] et 𝐺 son centre de gravité.
1
1) a) Démontrer que l’homothétie ℎ de centre 𝐺 et de rapport − transforme 𝐴 en 𝐴’.
2
67
b) Trouver les images de 𝐵 et 𝐶 par ℎ.
3
2) a) Démontrer que l’homothétie ℎ′ de centre A et de rapport transforme 𝐺 en 𝐴’.
2
b) Définir les homothéties réciproques de ℎ et ℎ′.
IV. Rotation
1. Définition
Soient 𝑂 un point et 𝛼 un nombre réel appartenant à l’intervalle ]−𝜋; 𝜋].
On appelle rotation de centre 𝑂 et d’angle de mesure 𝛼, notée 𝑟(𝑂,𝛼) , l’application du plan dans lui-
même qui, à tout point 𝑀 associe le point 𝑀′ tel que :
si 𝑀 = 𝑂, alors 𝑀’ = 𝑀;
̂
si 𝑀 ≠ 𝑂, alors 𝑂𝑀’ = 𝑂𝑀 et mes(𝑂𝑀, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′) = 𝛼.
Remarque
Le seul point invariant par une rotation d’angle non nul est le centre de cette rotation.
3. Propriétés
Propriété 1 (Propriété fondamentale)
Soit 𝑟 une rotation d’angle 𝛼, 𝐴’ et 𝐵’ les images respectives par 𝑟 de deux points quelconques 𝐴
𝐴′𝐵′ = 𝐴𝐵
et 𝐵. On a : { ̂ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑒𝑠(𝐴𝐵, 𝐴′𝐵′) = 𝛼.
Propriété 2
Etant données deux droites (𝐷) et (𝐷’) sécantes en 𝑂, l’application « 𝑆(𝐷) suivie de 𝑆(𝐷′ ) »
est une rotation de centre 𝑂.
Etant donnée une rotation 𝑟 de centre 𝑂, on peut trouver deux droites (∆) et (∆′), sécantes
en 𝑂, telles que la rotation 𝑟 soit l’application « 𝑆(∆) suivie de 𝑆(∆′) ».
Propriété 3
Soit 𝑟 une rotation qui transforme 𝐴 en 𝐴′ et 𝐵 en 𝐵′, alors :
(1) l’image de la droite (AB) est la droite (𝐴’𝐵’) ;
(2) l’image du segment [𝐴𝐵] est le segment [𝐴′𝐵′] ;
(3) l’image de la demi-droite [𝐴𝐵) est la demi-droite [𝐴′𝐵′) ;
(4) l’image du cercle de centre 𝐼 et de rayon 𝑟 est le cercle de centre 𝐼′ et de rayon 𝑟.
Propriété 4
Toute rotation transforme :
le milieu d’un segment en le milieu du segment image ;
68
un angle orienté en un angle orienté égal ;
deux droites parallèles en deux droites parallèles ;
deux droites perpendiculaires en deux droites perpendiculaires.
3. Exercice d’application
1) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle de sens direct et 𝐼 un point du plan.
Construire les points 𝐴′, 𝐵′ et 𝐶′ images respectives des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 par la rotation de
𝜋
centre 𝐼 et d’angle − .
3
2) Soit 𝑂 le centre du cercle circonscrit à un triangle équilatéral 𝐴𝐵𝐶 de sens direct.
2𝜋
Trouver les images des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 par la rotation de centre 𝑂 et d’angle .
3
V. Exercices
Exercice 1
Répondre par vrai ou faux aux affirmations suivantes. Aucune justification n’est demandée.
1) Pour une translation de vecteur 𝑢⃗⃗, on a toujours ‖𝑢 ⃗⃗‖ ≥ 0.
2) Une translation transforme une droite (𝐷) en une droite perpendiculaire (𝐷′).
3) Une homothétie n’admet pas de point invariant.
4) Soient 𝐴, 𝐵 et 𝐶 trois points du plan. Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 3𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , alors 𝐶 est l’image de 𝐵 par l’homothétie
1
de centre 𝐴 et de rapport 𝑘 = .
3
Exercice 2
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ La translation de vecteur 𝑢
⃗⃗ non nul :
A) n’admet pas de point invariant,
B) admet un point invariant,
C) transforme deux droites parallèles en deux droites perpendiculaires.
2/ On considère un rectangle 𝐴𝐵𝐶𝐷. On a :
𝐴𝐵 (𝐵𝐶) = (𝐴𝐷).
D) 𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐷𝐶) = (𝐷𝐶).
E) 𝑡𝐴𝐵
F) 𝑡𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐴) = 𝐶.
3/ L’orientation des angles est conservée par :
G) une symétrie d’axe (Δ) ;
H) une symétrie centrale ;
I) une rotation.
4/ Soient 𝑂, 𝑀, 𝑀′ trois points du plan et ℎ une homothétie de rapport 𝑘 ∈ ℝ∗ . On a :
J) 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) ⇔ 𝑀 = ℎ(𝑂,−𝑘) (𝑀′).
K) 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) ⇔ 𝑀 = ℎ(𝑂,−1) (𝑀′).
𝑘
L) 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) ⇔ 𝑀 = ℎ(𝑂,1) (𝑀′).
𝑘
69
CHAPITRE 14
DROITES ET CERCLES DU PLAN
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable :
déterminer l’équation cartésienne d’une droite (𝐷) passant par un point 𝐴 et dirigée par un
vecteur ;
déterminer la représentation paramétrique d’une droite (𝐷) connaissant une équation
cartésienne de (𝐷) et vice versa ;
déterminer une équation cartésienne d’un cercle de diamètre [𝐴𝐵], étant données les
coordonnées de 𝐴 et 𝐵 ;
déterminer une équation cartésienne d’un cercle de centre 𝐼 et de rayon 𝑟 donné ;
montrer qu’un point donner appartient à une droite ou à un cercle ;
déterminer le point d’intersection de deux droites ;
déterminer la nature de l’ensemble des points 𝑀 tels que 𝑥² + 𝑦² + 2𝑎𝑥 + 2𝑏𝑦 + 𝑐 = 0.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
I. DROITES
1.1. Droite passant par un point A et de vecteur directeur 𝒖 ⃗⃗
Propriété
Pour tout point 𝐴 et tout vecteur 𝑢
⃗⃗ non nul, il existe une et une seule droite passant par 𝐴 et dirigée
par 𝑢
⃗⃗.
Propriété
Soit (𝐷) une droite de vecteur directeur 𝑢
⃗⃗ et 𝐴 un point de (𝐷).
Pour tout point 𝑀 du plan, on a : 𝑀 ∈ (𝐷) ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 𝑒𝑡 𝑢⃗⃗ colinéaires.
Définition
Soit (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) un repère, (𝐷) une droite. Toute équation de (𝐷) du type 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0, (𝑎; 𝑏) ≠
(0; 0) est appelée équation cartésienne de (𝐷) dans (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Remarques
Soit (𝐷) une droite admettant 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 pour équation. Pour tout nombre réel k non nul,
𝑘𝑎𝑥 + 𝑘𝑏𝑦 + 𝑘𝑐 = 0 est une autre équation cartésienne de (𝐷). Toute droite admet donc une
infinité d’équations cartésiennes.
Définition
70
On appelle équation réduite de la droite (𝐷), toute équation de la forme 𝑦 = 𝑚𝑥 + 𝑝 ; 𝑚 est le
coefficient directeur et 𝑝 l’ordonnée à l’origine.
Propriété
Soient (𝐷) et (𝐷′) deux droites de coefficient directeurs respectifs 𝑚 et 𝑚’. On a :
(𝐷) ∥ (𝐷′) ⇔ 𝑚 = 𝑚′ .
lorsque le repère est orthonormé : (𝐷) ⊥ (𝐷′) ⇔ 𝑚𝑚′ = −1.
Remarque
Toute droite admet une infinité de vecteurs normaux tous colinéaires entre eux. Il suffit de
considérer tous les vecteurs directeurs d’une droite perpendiculaire à (𝐷).
Propriétés
Soient (𝐷) et (𝐷′) deux droites ayant respectivement 𝑛⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
𝑛′ pour vecteurs normaux. On a les
propriétés suivantes :
(𝐷) ∥ (𝐷′) ⇔ 𝑛⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
𝑛′ colinéaires ;
(𝐷) ⊥ (𝐷′) ⇔ 𝑛⃗⃗ ⊥ ⃗⃗⃗⃗
𝑛′.
Propriété
Pour tout point 𝐴 et tout vecteur 𝑛⃗⃗ non nul, il existe une et une seule droite passant par 𝐴 et de
vecteur normal 𝑛⃗⃗.
Propriété
Soit (𝐷) une droite, 𝑛⃗⃗ un vecteur normal à (𝐷) et 𝐴 un point de (𝐷).
Pour tout point 𝑀 du plan, on a: 𝑀 ∈ (𝐷) ⇔ 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⊥ 𝑛⃗⃗.
Remarque
Si 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 est l’équation d’une droite (𝐷) dans un repère orthonormé, alors :
𝑢⃗⃗(−𝑏
𝑎
) est un vecteur directeur de (𝐷),
𝑎
𝑛⃗⃗(𝑏) est un vecteur normal de (𝐷).
Activité
Le plan est muni du repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Soit 𝐴(2; −3) et 𝐵(2; 4) deux points du plan, (𝐷1 ) et (𝐷2 ) les droites d’équations cartésiennes
respectives : 3𝑥 + 𝑦 – 3 = 0 et 𝑥– 2𝑦 – 1 = 0.
71
1. Vérifier que 𝐴 ∈ (𝐷1 ).
2. Montrer que les droites (𝐷1 ) et (𝐷2 ) sont sécantes sans être perpendiculaires.
3. Déterminer les coordonnées de C, point d’intersection de la droite (𝐷2 ) avec la droite (𝐷3 )
passant par 𝐵 et parallèle à (𝐷1 ).
4. Démontrer que (𝐷2 ) est une médiane du triangle 𝐴𝐵𝐶.
Remarques
𝑥 = 𝑥0 + 𝑎𝑡
Si 𝑀(𝑥; 𝑦) est un point de (𝐷), le nombre réel t vérifiant { est unique ; c’est
𝑦 = 𝑦0 + 𝑏𝑡
l’abscisse du point 𝑀 dans le repère (𝐴, 𝑢
⃗⃗) de la droite (𝐷). On dit que 𝑀 est le point de
paramètre t.
Une droite (𝐷) admet plusieurs représentations paramétriques, chacune étant déterminée
par le choix d’un point 𝐴 sur (𝐷) et d’un vecteur directeur 𝑢⃗⃗ de (𝐷).
Solution
1ère méthode
𝑥 = −1 + 5𝑡 (1)
Soit 𝑀(𝑥; 𝑦) un point de (𝐷), il existe donc un nombre réel t tel que : {
𝑦 = 3 − 2𝑡 (2)
72
𝑥+1 3−𝑦 𝑥+1 3−𝑦
(1) donne : 𝑡 = et (2) donne : 𝑡 = . Donc = ⇔ 2𝑥 + 5𝑦 − 13 = 0.
5 2 5 2
ème
2 méthode
5
La droite (D) passe par le point 𝐴(−1; 3) et est dirigée par 𝑢
⃗⃗(−2).
𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝑢
𝑀 ( ) ∈ (𝐷) ⇔ 𝑑é𝑡(𝐴𝑀
𝑦
⃗⃗) = 0
⇔ 2𝑥 + 5𝑦 − 13 = 0
1.5.3. Trouver une représentation paramétrique d'une droite à partir de son équation
cartésienne.
Exercice
Soit la droite (𝐷) d’équation cartésienne 3𝑥 − 4𝑦 + 6 = 0.
Déterminer une représentation paramétrique de la droite (𝐷).
Solution
𝑥 = −2 + 4𝑡
⃗⃗(43). Donc {
On vérifie que (𝐷) passe par 𝐶(−2; 0) et est dirigé par 𝑢 (t ∈ ℝ) est une
𝑦 = 3𝑡
représentation paramétrique de (𝐷).
II. CERCLES
2.1. Définition
Un cercle est une courbe plane fermée constituée des points situés à égale distance d'un point
nommé centre. La valeur de cette distance est appelée rayon du cercle.
Remarque
Le plan est muni du repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). L’équation du cercle de centre 𝐼(𝑥0 ; 𝑦0 ) et de rayon 𝑟 s’écrit :
(𝑥 − 𝑥0 )² + (𝑦 − 𝑦0 )² = 𝑟² .
Exemples
1. Déterminer une équation cartésienne du cercle de diamètre [𝐴𝐵] où 𝐴(−1; 2) et 𝐵(3 ; −2).
2. Déterminer une équation cartésienne du cercle de centre 𝐼(3; −4) et de rayon 3.
Solution
1. Soit 𝑀(𝑥; 𝑦) un point du plan, on a : 𝑀(𝑥; 𝑦) ∈ (𝒞) ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 0
⇔ (𝑥 + 1)(𝑥 − 3) + (𝑦 − 2)(𝑦 + 2) = 0
⇔ 𝑥² + 𝑦² − 2𝑥 − 7 = 0.
2. Soit 𝑀(𝑥; 𝑦) un point du plan, on a : 𝑀(𝑥; 𝑦) ∈ (𝒞) ⇔ 𝐼𝑀² = 9
⇔ (𝑥 − 3)2 + (𝑦 + 4)2 = 9
⇔ 𝑥² + 𝑦² − 6𝑥 + 8𝑦 + 16 = 0.
Exercice
Le plan muni du repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Déterminer l’ensemble des points 𝑀(𝑥; 𝑦)vérifiant :
1. 𝑥² + 𝑦² − 4𝑥 + 6𝑦 − 3 = 0
2. 𝑥² + 𝑦² − 2𝑥 + 2𝑦 + 5 = 0
3. 3𝑥² + 3𝑦² − 6𝑥 + 1 = 0.
Exercice (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
𝑥 = 3 − 4𝑡
1/ On considère une droite (𝐷) de représentation paramétrique : {
𝑦 = −1 + 2𝑡
2
A) 𝐴(4) ∈ (𝐷).
3
B) 𝐵(−1 ) ∈ (𝐷).
4
C) 𝐴(7) ∈ (𝐷).
2/ Soit une droite (𝐷) d’équation cartésienne : 3𝑥 − 2𝑦 + 2 = 0. Une représentation paramétrique
de (𝐷) est :
𝑥 = 4 + 3𝑡
A) {
𝑦 = 7 − 2𝑡
𝑥 = 4 − 3𝑡
B) {
𝑦 = 7 + 2𝑡
74
𝑥 = 4 + 2𝑡
C) {
𝑦 = 7 + 3𝑡
3/ Le centre 𝐶 et le rayon 𝑅 du cercle (𝒞) d’équation cartésienne 𝑥 2 + 𝑦 2 − 6𝑥 + 2𝑦 − 40 =
0 est :
A) 𝐶(−3; 1) et 𝑅 = 2√5.
B) 𝐶(3; −1) et 𝑅 = 2√5.
C) 𝐶(3; −1) et 𝑅 = −2√5.
4/ Soient le cercle (𝒞) d’équation cartésienne 𝑥 2 + 𝑦 2 + 2𝑥 − 6𝑦 + 5 = 0 et la droite d’équation
(𝐷) ∶ 𝑥 + 𝑦 = 0. Les abscisses des points d’intersection de (𝒞) et (𝐷) sont :
4+√6 −4+√6
A) et ;
2 2
4+√6 4−√6
B) − et − ;
2 2
4−√6 −4+√6
C) et .
2 2
75
CHAPITRE 15
ANGLES INSCRITS ET
POLYGONES RÉGULIERS
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours l’élève doit être capable de :
définir un angle inscrit et un angle au centre,
appliquer les propriétés de l’angle inscrit pour comparer et calculer des angles,
montrer qu’un quadrilatère donné est inscriptible,
construire le lieu géométrique des points 𝑀 tels que 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂ = 𝜃°.
utiliser les relations métriques dans un triangle pour déterminer des longueurs,
de construire un polygone régulier.
NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.
Remarques
̂ intercepte l’arc :
L’angle 𝐴𝑀𝐵
̂ lorsqu’il est aigu (figure 1) ;
-𝐴𝐵
̆ lorsqu’il est obtus (figure 2).
-𝐴𝐵
Un angle au centre d’un cercle est un angle dont le sommet est le centre de ce cercle.
Un angle est dit inscrit dans un cercle si son sommet appartient au cercle et ses deux côtés
recoupent le cercle.
Dans le cas où le sommet est sur le cercle, l’un des côtés recoupe le cercle et l’autre est tangent au
cercle, on dit aussi que l’angle est inscrit au cercle.
Exercices
Ex.2 à ex.9, pages 23, CIAM 2nde S
NB : Ces deux arcs de cercle sont appelés arcs capables d’un angle 𝜃, d’extrémités 𝐴 et 𝐵.
Rappels
Angles complémentaires : Deux angles sont dits complémentaires si la somme de leur mesure
vaut 90°.
77
Angles supplémentaires : Deux angles sont dits supplémentaires si la somme de leur mesure vaut
180°.
Exercices
Ex.10 à ex.13, page 23, CIAM 2nde S
Remarques
Ces trois cas s’excluent mutuellement. Un quadrilatère est donc soit convexe, soit croisé, soit
non convexe et non croisé.
L’ordre dans lequel on écrit les sommets est essentiel. On peut remarquer, par exemple, que :
𝐴𝐵𝐶𝐷 est convexe si et seulement si 𝐴𝐶𝐵𝐷 est croisé.
La somme des mesures des angles d’un quadrilatère convexe est égale à 360°. Pour le
démontrer, il suffit de décomposer le quadrilatère en deux triangles.
78
Un quadrilatère croisé est inscriptible si et seulement si deux de ses angles opposés ont même
mesure.
Remarque
Un quadrilatère croisé ayant deux angles opposés droits est inscriptible.
Remarque
Un quadrilatère convexe ayant deux angles opposés droits est inscriptible.
Exercice 2
Soit (𝐶) un cercle, [BC] une corde, et 𝐴 ∈ (𝐶) tels que les arcs AB et AC soient égaux. Soient
[AD] et [AE] deux autres cordes d’extrémités A, qui coupent [BC] en F et en G, respectivement.
Montrer que DEFG est inscriptible.
Exercices
Ex.14, ex.15, ex.19, page 24, CIAM 2nde S
Exercice 3
𝐴𝐵𝐶 est un triangle tel que : 𝐴𝐵 = 𝑥 ; 𝐴𝐶 = √3𝑥 et 𝐵𝐶 = 2𝑥.
1. Montrer que 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle en 𝐴.
̂ ; cos𝐴𝐵𝐶
2. a. Calculer sin𝐴𝐵𝐶 ̂ et tan𝐴𝐵𝐶̂.
b. Déduire la valeur de l’angle 𝐴𝐵𝐶, puis la valeur de l’angle 𝐴𝐶𝐵.
3. Soit 𝐻 le projeté orthogonal de 𝐴 sur [𝐵𝐶]
a. Exprimer 𝐴𝐻 en fonction de 𝑥.
b. Exprimer 𝐵𝐻 en fonction de 𝑥.
79
c. Exprimer 𝐶𝐻 en fonction de 𝑥.
4. Vérifier que 𝐵𝐻×𝐵𝐶 = 𝐴𝐵2 et que 𝐶𝐻×𝐵𝐶 = 𝐴𝐶 2 .
5. Polygones réguliers
5.1. Définition
Un polygone est régulier lorsque tous ses côtés ont la même longueur et tous ses angles ont la
même mesure.
Propriété
Un polygone régulier à 𝑛 côtés est inscriptible dans un cercle. Tous les angles au centre relatifs à
360°
ce cercle et déterminés par deux sommets consécutifs du polygone, ont la même mesure .
𝑛
Exemple: le triangle équilatéral, le carré, le pentagone, ...
Exercice (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Les seuls parallélogrammes inscriptibles sont :
A) les rectangles
B) les losanges
C) les triangles
̂ un angle inscrit dans un cercle de centre 𝑂.
2/ Soit 𝐴𝑀𝐵
̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
Si 𝐴𝑀𝐵 ̂ , alors ;
1
A) 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝑂 ̂
2
̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
B) 𝑚𝑒𝑠𝑀𝐴𝐵 ̂
2
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
C) 2𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂
3/ Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, 𝒜 son aire et tel que
1
𝑎 = 𝐵𝐶, 𝑏 = 𝐶𝐴, 𝑐 = 𝐴𝐵. Si 𝒜 = 𝑏𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂ alors :
2
2𝒜
A) 𝑏 =
𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂
𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂
B) 𝑏 =
2𝒜
𝒜
C) 𝑏 =
𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂
80
1 Introduction
1.1 Définition
La géometrie descriptive est un système de techniques permettant de représenter les figures de l’espace
au moyen de figures planes. Elle fut mise au point par le mathématicien Gaspard MONGE, à la fin du
XVIII siècle.
1.2 Utilité
La géometrie descriptive est encore utilisée en dessin industriel en nommant vue de dessus et vue
de face ce que nous appelons projeté horizontal et projeté frotal .
2 Eléments de base
2.1 Rappels de géométrie
2.1.1 Représentation en perspective cavalière
La représentation cavalière d’un objet en trois dimension est une représentation de cet objet en deux
dimension (sur une feuille de papier) tel que le parallélisme soit gardé.
J I
E G
D C
A B
−→ −→ −−→
Notons ~ı = OI, ~ = OJ et ~k = OK. Pour tout point M de l’espace il existe un unique triplet de réels
−−→
(x, y, z) tel que OM = x~ı + y ~ + z ~k.
Le triplet (x, y, z) représente les coordonnées du point M dans l’espace. Les réels x, y et z sont respecti-
vement l’abscisse, l’ordonnée et la cote du point M .
−−→ −−→
Ainsi le vecteur OM aussi a trois composantes qui sont définies par le triplet (x, y, z). Le vecteur OM est
également un vecteur directeur de la droite (OM ).
M
K
O ~ J
~
~ı (E) O k ~ J
(H) I ~ı
(H) I
Figure 2 – Plan Horizotal (H) avec un repère ortho-
normé direct (O, I, J) Figure 3 – L’espace (E) avec un repère ortho-
normé direct (O, I, J, K)
ax + by + cz + d = 0.
(∆)
M
M0
(P)
(La droite (∆) est donc perpendiculaire à toutes les droites de (P) )
(F) (F)
II II
K
I I
~k ~ J ~k ~
O O
I
III ~ı (H) III ~ı (H)
IV IV
K
~k ~ J K
~k ~ J
O I O I
~ı (H) ~ı (H)
3.2 Construction
m0
(F)
γ M
~ β
~k ~ β
m ~ı
~ı (H)
α α
m
γ γ m0
m0
~k
~k ~
~ β
~ı
β
α
m
0
Figure 12 – Projeté frontal m de M dans
le repère (o, ~, ~k) Figure 13 – Epure du point M
Remarque : Pour un point M (α, β, γ) dans un repére (O,~ı, ~, ~k) de projectés horizontal m et frontal
m , m a pour coordonnées m(α, β) dans le repère (O,~ı, ~) et m0 a pour coordonnées m0 (β, γ) dans le repère
0
a0 b 0
l0 d
d0
~k ~ e0
~ı b
l a
g
0
c
e g0
— dans le repère (O, I, J) : a(3, 7), b(0, 7), c(−6, 3) d(−4, 5), e(6, 10) et g(5, 10).
— dans le repère (O, J, K) : a0 (7, 5), b0 (7, 5), C 0 (3, −4), d0 (5, 3), e0 (10, 0) et g 0 (10, −4)
a0 B
A a0
~k ~
~k
~
~ı b
a (H)
~ı
b
a (d)
Figure 14 – Projetés frontal (a0 b0 )
et horizontal (ab) de la droite (AB) Figure 15 – Epure de la droite (AB)
Construction
Soit (∆) une droite de l’espace, A et B deux points distincts de (∆) d’épure (a, a0 ) et (b, b0 ) respecti-
vement. On note (d) = (ab) et (d0 ) = (a0 b0 ). On distingue les cas de figures suivantes :
a0 b0 (d0 )
(d0 )
~k 0
b
~
a0
~ı ~k
a ~
b ~ı
(d)
a b (d)
Figure 16 – Epure de (∆) (droite de bout) Figure 17 – Epure de (∆) (droite verticale)
0 0
a0 a0 (d ) b
(d0 )
b0
~k ~k
~ ~
~ı ~ı
b
(d)
a (d) b a
Figure 18 – Epure de (∆) (droite frontale) Figure 19 – Epure de (∆) (droite horizontale)
b0
(d0 )
~k
~ a0
~ı a
(d) b
(d0 ) (d0 )
0
b b0
0 0
m m
a0 a0
γ γ
~k ~k
~ ~
~ı (d) ~ı (d)
b m b
a a
(d0 ) (d0 )
b 0 b0
m0
a0 a0
~k ~k
~ ~
~ı α (d) ~ı α (d)
m b m b
a a
b0 a0 b0
~k B
~
~k
b ~ a0
~ı a A b
~ı
a
Figure 25 – Construction des traces frontale
et horizontale Figure 26 – Epure des traces
m0
~k
~
~ı
m (d2 )
(d1 )
(d02 )
(d01 )
~k
~
~ı
(d2 )
(d1 )
exercice 4
exercice 2
L’espace est muni d’un repère orthonormé
L’espace est muni d’un repère orthonormé (O,~ı, ~, ~k).
(O,~ı, ~, ~k). Tracer l’épure de la droite (D) dans cha- 1. Tracer l’épure de la droite (AB) : (ab, a0 b0 )
cun des cas suivants : avec A(−1, −1, −2) et B(3, 4, −2).
1. (D) passe par les points A(1, 2, 3) et 2. Déterminer les coordonnées du point C ap-
B(3, −1, −1). partenant à la droite (AB) et d’ordonnée 2
2. (D) passe par les points A(0, 0, −2) et di- graphiquement.
rigée par le vecteur →−u (1, 2, 4).
3. Trouver une représentation paramétrique de
3. (D) est déterminée par le système de la droite (AB) puis calculer les coordonnées
représentation paramétrique : du points C.
x = t − 3
y = −3t (t ∈ R) exercice 5
z =t−2
L’espace est muni d’un repère orthonormé
(O,~ı, ~, ~k).
exercice 3 1. Tracer l’épure de la droite (AB) avec
L’espace est muni d’un repère orthonormé A(4, 2, 5) et B(2, 2, 1).
(O,~ı, ~, ~k). Déterminer les épures de la droite (D) 2. Chercher les coordonnées du points C de la
dans chacun des cas suivants en précisant les traces droite (AB) sachant que l’abscisse de C est
éventuelles et en ponctuant les projetés de (D) : égale à 3.
1. (D) passe par le point A(2, 0, 3) et dirigée 3. Est ce que le point E(2, 5; 2; 2, 4) appartient
par le vecteur →−
u (−1, 2, 3). à la droite (AB) ?
Références
[1] Saliou TOURE, Mathématiques 1ère C.E, géométrie, IRMA, 1987
[2] Saliou TOURE, Mathématiques Terminales C.E, algèbre et géométrie, IRMA, 1991.