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COURS HARMONISES

DE
MATHEMATIQUES

SERIES INDUSTRIELLES

CLASSES DE 2ndes E, F ET Ti/1

EDITION DE SEPTEMBRE 2022

1
COURS DE MATHÉMATIQUES DE 2NDES E, F ET Ti/1

PROGRAMME

ALGEBRE-GEOMETRIE
 INITIATION A LA LOGIQUE
 CALCULS DANS ℝ
 POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES
 EQUATIONS ET INEQUATIONS
 SYSTÈMES D’EQUATIONS ET D’INEQUATIONS LINEAIRES
 GENERALITES SUR LES FONCTIONS
 ETUDE ET REPRESENTATION GRAPHIQUE DE FONCTIONS

GEOMETRIE
 VECTEURS ET POINTS DU PLAN
 BARYCENTRES DE DEUX POINTS
 TRIGONOMETRIE
 PRODUIT SCALAIRE
 TRANSFORMATIONS DU PLAN
 DROITES ET CERCLES
 ANGLES INSCRITS ET POLYGONES REGULIERS

GEOMETRIE DESCRIPTIVE
 ELEMENTS DE BASE
 EPURE D’UN POINT
 EPURE D’UNE DROITE
 POSITION RELATIVE DES DROITES

2
PROGRESSION DANS LE PROGRAMME
DE COURS DE 2ndes E, F et Ti
NOMBRE DE CHAPITRES OU TITRES
SEANCES
Prise de contact
2 Présentation du programme
Chapitre 1: INITIATION A LA LOGIQUE (4H)
4 Chapitre 2: CALCULS DANS ℝ (16H)
6 Chapitre 3: VECTEURS ET POINTS DU PLAN (12H)
2 Chapitre 4: BARYCENTRES DE DEUX POINTS (4H)
3 Chapitre 5: POLYNOMES ET FRACTIONS RATIONNELLES (6H)
3 Chapitre 6: EQUATIONS ET INEQUATIONS (6H)
Chapitre 7: SYSTÈMES D’EQUATIONS ET D’INEQUATIONS
3 LINEAIRES (6H)
3 Chapitre 8: TRIGONOMETRIE (6H)
3 Chapitre 9: GENERALITES SUR LES FONCTIONS (6H)
4 Chapitre 10: PRODUIT SCALAIRE (8H)
Chapitre 11: ETUDE ET REPRESENTATION GRAPHIQUE DE
6 FONCTIONS (12H)
2 Chapitre 12: TRANSFORMATIONS DU PLAN (4H)
3 Chapitre 13: DROITES ET CERCLES (6H)
2 Chapitre14: ANGLES INSCRITS ET POLYGONES REGULIERS (4H)
GEOMETRIE DESCRIPTIVE (12H)
 ELEMENTS DE BASE
 EPURE D’UN POINT
6
 EPURE D’UNE DROITE
 POSITION RELATIVE DES DROITES

3
CHAPITRE 1
INITIATION A LA LOGIQUE
I. Proposition vraie ou fausse
Une proposition est une phrase avec une affirmation qui peut être vraie ou fausse.

Exemples
 "2 est un chiffre pair" est une proposition vraie.
 "5 est un multiple de 2" est une proposition fausse.

Remarque
Une proposition ne peut jamais être à la fois vraie et fausse.

II. Négation d'une proposition


La négation d'une proposition 𝑃 est la proposition obtenue en affirmant son contraire.
Exemples
 "𝑥 ≥ 1" a pour négation "𝑥 < 1".
 "Le triangle 𝐴𝐵𝐶 est isocèle" a pour négation "Le triangle 𝐴𝐵𝐶 n'est pas isocèle".

III. Connecteurs logiques ET, OU


1. Le connecteur "ET"
Soient 𝑃 et 𝑄 deux propositions. La proposition notée 𝑃 et 𝑄 est la proposition qui est vraie
uniquement quand les propositions 𝑃 et 𝑄 sont vraies simultanément.
Exemples
 "Le triangle 𝐴𝐵𝐶 est rectangle et isocèle".
 "6 est divisible par 2 et par 3".
 "𝑥 ≥ −1" et "𝑥 ≤ 1" signifie que x appartient à [−1; 1].

2. Le connecteur "OU"
Soient 𝑃 et 𝑄 deux propositions. La proposition notée 𝑃 ou 𝑄 est la proposition qui est vraie
quand la proposition P est vraie ou quand la proposition 𝑄 est vraie.
Exemple
"Le triangle 𝐴𝐵𝐶 est rectangle ou isocèle" signifie que le triangle peut être rectangle ou isocèle ou
rectangle-isocèle.

3. Négation de (𝑃 et 𝑄) et de (𝑃 ou 𝑄)
Soient 𝑃 et 𝑄 deux propositions. La proposition notée 𝑃 ou 𝑄 est la proposition qui est vraie
quand la propositions 𝑃 est vraie ou quand la proposition 𝑄 est vraie.
 Négation de (𝑃 et 𝑄) = (négation de 𝑃) ou (négation de 𝑄).
 Négation de (𝑃 ou 𝑄) = (négation de 𝑃) et (négation de 𝑄).
Exemple
La négation de "𝑥 < 3 et 𝑥 > 1" est "𝑥 ≥ 3 ou 𝑥 ≤ 1".

IV. Implication et équivalence


1. Implication
La proposition "Si 𝑃 alors 𝑄 " est appelée implication.
Pour établir que "Si 𝑃 alors 𝑄 " est vraie, on suppose que 𝑃 est vraie et on démontre qu'alors 𝑄 est
vraie.

4
Exemple
Si 𝑥 = 2 alors 𝑥² = 4.

2. Implication réciproque d'une implication


La réciproque de "Si 𝑃 alors 𝑄" est "Si 𝑄 alors 𝑃".
Lorsque "Si 𝑃 alors 𝑄" est vraie alors sa réciproque peut-être vraie ou fausse.
Exemples
 Si 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle en 𝐴 alors 𝐵𝐶² = 𝐴𝐵² + 𝐴𝐶². La réciproque est : si dans un
triangle 𝐴𝐵𝐶, 𝐵𝐶² = 𝐴𝐵² + 𝐴𝐶² alors ce triangle est rectangle en 𝐴. La réciproque est vraie.
 Si 𝑥 = 2 alors ² = 4 . La réciproque est si 𝑥² = 4 alors 𝑥 = 2. La réciproque est fausse car on
peut avoir aussi 𝑥 = −2.

3. Contraposée d'une implication


La contraposée de "Si 𝑃 alors 𝑄" est "Si (Non 𝑄) alors (Non 𝑄)".
Exemple : La contraposée du théorème de Pythagore

Théorème : Si 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle en 𝐴 alors 𝐵𝐶² = 𝐴𝐵² + 𝐴𝐶².

Contraposée : Si dans un triangle 𝐴𝐵𝐶 on a : 𝐵𝐶² ≠ 𝐴𝐵² + 𝐴𝐶² alors le triangle 𝐴𝐵𝐶 n'est pas
rectangle en 𝐴.

4. Equivalence
La proposition "𝑃 si et seulement si 𝑄 " (ou "𝑃 équivalent à 𝑄") est la proposition "Si 𝑃 alors 𝑄"
et "Si 𝑄 alors 𝑃".

Exemple
 "Le triangle est isocèle" équivaut à "Le triangle possède deux angles égaux".
 𝑥 = 2 ou 𝑥 = 2 équivaut à 𝑥² = 4.

5. Condition nécessaire et suffisante


Quand l'implication "𝑃 implique 𝑄 " est vraie
 P est une condition suffisante pour 𝑄.
Il suffit que 𝑃 soit vraie pour que 𝑄 soit vraie.
 𝑄 est une condition nécessaire pour 𝑃.
Il faut que 𝑄 soit vraie pour que 𝑃 soit vraie.
Exemple
Si le quadrilatère 𝐴𝐵𝐶𝐷 est un losange alors le quadrilatère 𝐴𝐵𝐶𝐷 est un parallélogramme.
Il suffit que le quadrilatère 𝐴𝐵𝐶𝐷 soit un losange pour que 𝐴𝐵𝐶𝐷 soit un parallélogramme.
Il faut que le quadrilatère 𝐴𝐵𝐶𝐷 soit un parallélogramme pour que 𝐴𝐵𝐶𝐷 puisse être un losange.

V. Les quantificateurs
1. "Quel que soit", "pour tout"
Le quantificateur universel ∀ se lit : pour tout ou quel que soit. La phrase formelle ≪ ∀ 𝑥 ∈ 𝐸,
𝑃(𝑥) ≫ affirme que la propriété 𝑃 est vraie pour tous les éléments de l’ensemble 𝐸, qu’il n’y a
pas dans 𝐸 de contre exemple à la proriété.
Exemple ∀𝑥 ∈ ℝ, 𝑥 2 ≥ 0.

2. "Il existe"
Le quantificateur existentiel ∃ se lit il existe.
5
Soit la proposition 𝑃 : "il existe au moins un réel dont le carré est égal à 4". Cette proposition
signifie qu’il existe au moins un réel qui rend la proposition P vraie.
Cette proposition est vraie pour 𝑥 = −2 et pour 𝑥 = 2.

VI. D'autres types de raisonnements


1. Raisonnement par disjonction de cas
Exemple
Démontrons que pour tout entier naturel 𝑛, 𝑛² + 5𝑛 est pair.
 Supposons que n est impair.
 Supposons que n est pair.

2. Raisonnement par l'absurde


Exemple
𝐴 et 𝐵 sont deux points du plan et 𝐶 est un point du plan n'appartenant pas à la médiatrice de [𝐴𝐵].
Démontrons que le triangle 𝐴𝐵𝐶 n'est pas isocèle en C.
-On suppose que le triangle 𝐴𝐵𝐶 est isocèle en C donc que 𝐶𝐴 = 𝐶𝐵.
𝐶 est équidistant de 𝐴 et de 𝐵 donc 𝐶 appartient à la médiatrice de[𝐴𝐵], ce qui est contraire avec
l'énoncé.
La proposition "Le triangle ABC est isocèle en 𝐶 " est fausse donc le triangle 𝐴𝐵𝐶 n'est pas isocèle
en 𝐶.

Exercice1
Parmi les réponses proposées aux questions suivantes, une seule est juste. Choisir la bonne
réponse en la justifiant.
1/ La négation de la proposition 𝑝:«Tous les politiciens sont des menteurs.» est:
A. Certains politiciens sont des menteurs.
B. Aucun politicien n’est menteur.
C. Il y a un politicien qui n’est pas menteur.
D. Un politicien n’est pas menteur.
2/ 𝑥² − 1 = 0 équivaut à :
A. 𝑥 = 1 et 𝑥 = −1 B. 𝑥 = 1 ou 𝑥 = −1 C. 𝑥 = 1 D. 𝑥 = −1
3/ 𝑥² − 1 = 0 implique que :
A. 𝑥 = 1 et 𝑥 = −1 B. 𝑥 = 2 ou 𝑥 = −1 C. 𝑥 = 1.
4/ 𝑥² ≠ 5 implique que :
A. 𝑥 = √5 et 𝑥 = −√5 B. 𝑥 = √5 ou 𝑥 = −√5 C. 𝑥 ≠ √5.

6
CHAPITRE 2
CALCUL DANS ℝ

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 reconnaître si un nombre réel est un nombre rationnel, un nombre décimal, un nombre entier,
 comparer deux réels,
 calculer avec des puissances de 10 et avec des puissances entières,
 développer, réduire, ordonner, factoriser des expressions littérales et numériques,
 utiliser les propriétés élémentaires des racines carrées pour simplifier une expression,
 utiliser les propriétés de la relation d’ordre,
 exprimer sans utiliser le symbole de la valeur absolue une expression comportant des valeurs
absolues,
 interpréter, graphiquement, 𝑥 ∈ ℝ, |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 ; |𝑥 − 𝑎| ≥ 𝑟, a et r étant des réels,
 donner la partie entière d’un réel dont on connaît le début de son écriture décimale
 déterminer l’approximation décimale d’ordre 𝑛 par défaut, par excès-déterminer et l’arrondi
d’ordre 𝑛 d’un nombre réel 𝑥;
 trouver un encadrement d’un réel connaissant son arrondi d’ordre 𝑛 ;
 montrer qu’un réel 𝛼 est une valeur approchée à 𝜀 près d’un nombre réel 𝑟,
𝑥
 déterminer un encadrement de 𝑥 + 𝑦, 𝑥 − 𝑦, 𝑥𝑦, et leurs variantes connaissant un
𝑦
encadrement de 𝑥 et 𝑦 ;

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation

I. Construction de ℝ
1. Ensemble des nombres entiers naturels ℕ
Ce sont des nombres qui nous permettent de compter les objets de la nature.
Exemple : 0 ; 7 ; 13 ; 57 ; 109 ; 549 ; 3876 ; …

2. Ensemble des nombres entiers relatifs ℤ


Les nombres entiers relatifs sont les nombres entiers naturels précédés du signe (+) ou (-).
Exemple : +4 : -15 ; +23 ; -78.

Remarque :
 Les nombres entiers relatifs précédés du signe (+) peuvent s’écrire sans ce signe. Par exemple
+12 peut s’écrire simplement 12 ; +0 et -0 s’écrit simplement 0.
 Les nombres entiers naturels sont aussi les nombres entiers relatifs.

3. Ensemble des nombres décimaux relatifs 𝔻


𝑎
 Un nombre décimal est un nombre qui peut s’écrire sous la forme 𝑝 où 𝑎 ∈ ℤ et 𝑝 ∈ ℕ.
10
Autrement dit, un nombre décimal est un nombre qui peut s’écrire avec une virgule et qui a un
nombre fini de chiffres après la virgule.

Exemples :

7
 Un nombre décimal relatif est un nombre décimal précédé du signe (+) ou (−).
L’ensemble des nombres décimaux relatifs se note 𝔻.
−1523
Exemples : −1,523 est un nombre décimal relatif car −1,523 = 3 ; 4 est un nombre décimal
10
4
car 4 = 0.
10

Remarque : Tout nombre entier relatif est un nombre décimal relatif.

4. Ensemble des nombres rationnels ℚ


𝑎
Un nombre rationnel est un nombre qui peut s’écrire sous forme avec 𝑎 ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑏 ∈ ℕ∗ .
𝑏
L’ensemble des nombres rationnels se note ℚ.
3
Exemple : 1,5 est nombre rationnel car 1,5 = ;
2

Remarque : Tout nombre décimal est un nombre rationnel.

5. Ensemble des nombres réels


Il existe des nombres qui ne sont pas rationnels : on les appelle les nombres irrationnels.
1 + √5
Exemples : 𝜋, , √2.
2
L’ensemble des nombres réels, noté ℝ , est la réunion de l’ensemble des nombres rationnels et
de l’ensemble des nombres irrationnels.
On a : 𝐼𝑁 ⊂ ℤ ⊂ 𝔻 ⊂ ℚ ⊂ ℝ.
1.6. Différence entre écriture décimale limitée, écriture décimale illimitée périodique et
écriture décimale illimitée non périodique.
 Un nombre ayant une écriture décimale limitée est un nombre qui peut s’écrire avec une
virgule tel que le nombre de chiffres après la virgule soit fini.
Tout nombre ayant une écriture décimale limitée est un nombre décimal.
 Un nombre ayant une écriture décimale illimité périodique est un nombre qui peut s’écrire
avec une virgule tel qu’un nombre de chiffres après la virgule se répète indéfiniment à partir
d’un certain rang.
Exemple : 𝑥 = 0, 3 et 𝑦 = 3,0512. : la partie périodique est la partie soulignée.
Tout nombre ayant une écriture décimale illimitée périodique est un nombre rationnel.
 Un nombre ayant une écriture décimale illimité non périodique est un nombre qui peut
s’écrire avec une virgule tel que le nombre de chiffre après la virgule est infini et non
périodique (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de chiffres qui se répète indéfiniment).
 Tout nombre ayant une écriture décimale illimité non périodique est un nombre
irrationnel.
.
Exercice d’application :
3 2
1) Soient 𝑎 = et 𝑏 = .
2 3
a) Donner l’écriture décimale de 𝑎 et de 𝑏.
b) 𝑎 est-il un nombre décimal relatif ? Justifier.
c) 𝑏 est-il un nombre décimal relatif ? Justifier.
2) Mettre les écritures suivantes sous forme de fraction irréductible : 𝑥 = 0, 3 et 𝑦 = 3,0512.

II. Opérations dans ℝ


1. Quotient
Définition

8
Soient 𝑎 un nombre réel et 𝑏 un nombre réel non nul. Le quotient de 𝑎 par 𝑏 est l’unique nombre
𝑎
réel 𝑥 tel que 𝑏𝑥 = 𝑎. On le note .
𝑏
𝑎
Remarque : n’a de sens que si 𝑏 ≠ 0.
𝑏

Propriétés
Pour tous nombres réels 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 tels que 𝑏 et 𝑑 ne soient pas nuls, on a :
𝑎 𝑐 𝑎+𝑐 𝑎 𝑐 𝑎−𝑐
1) + = et − = .
𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏 𝑏
𝑎 𝑐 𝑎𝑑+𝑏𝑐 𝑎 𝑐 𝑎𝑑−𝑏𝑐
2) + = et − = .
𝑏 𝑑 𝑏𝑑 𝑏 𝑑 𝑏𝑑
𝑎
1 𝑑 𝑏 𝑎×𝑑
3) Si de plus 𝑐 ≠ 0, on a : 𝑐 = et 𝑐 = .
𝑐 𝑏×𝑐
𝑑 𝑑

Exercice d’application
Mettre sous forme de fraction irréductible :
3 7 21 49 7 𝐴
A= + ; 𝐵 = + − ; 𝐶 =𝐴×𝐵; 𝐷=
5 6 5 6 2 𝐵

Exercices de maison : Exercices 1 et 7 page 152, CIAM 𝟐𝒆 S.

2. Puissances entières
Définition
Soient 𝑎 un nombre réel et 𝑛 un entier naturel non nul. On appelle puissance 𝑛-ième de 𝑎 le
nombre réel noté 𝑎𝑛 = ⏟𝑎 × 𝑎 × 𝑎 × … × 𝑎.
𝑛 𝑓𝑜𝑖𝑠
1
Si de plus, 𝑎 ≠ 0, on pose 𝑎 = 1 et 𝑎−𝑛 = 0
.
𝑎𝑛

Propriétés
Pour tous nombres entiers relatifs 𝑚, 𝑛 et pour tous nombres réels non nuls 𝑎, 𝑏, on a :
𝑎𝑚
(1) 𝑎𝑚 𝑎𝑛 = 𝑎𝑚+𝑛 ; (2) = 𝑎𝑚−𝑛 ; (3) (𝑎𝑚 )𝑛 = 𝑎𝑚𝑛 ; (4) (𝑎𝑏)𝑛 = 𝑎𝑛 𝑏 𝑛 ;
𝑎𝑛
𝑎 𝑎𝑛 𝑎𝑛 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑖𝑟
(5) ( )𝑛 = ; (6) (−𝑎)𝑛 = { 𝑛 .
𝑏 𝑏𝑛 −𝑎 𝑠𝑖 𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟

Exercice d’application
Compléter les expressions suivantes sous la forme 𝑥 𝑝 𝑜ù 𝑥 ∈ ℝ 𝑒𝑡 𝑝 ∈ ℤ ∶ 𝐴 = 25 × 23 = 2 ,
33 74 7
𝐵= = 3 ; 𝐶 = (32 )12 = 3 ; 𝐷 = (2 × 5)7 = 2 × ;𝐸= = ( ) ; 𝐹 = (−3)4 =
35 252 5
5
, G = (−3) = .

Exercice de maison : Exercice 2 page 152, CIAM 𝟐𝒆 S.

3. Racine carrée d'un nombre positif


Définition
Soit 𝑎 un nombre réel positif. On appelle racine carrée de 𝑎 le nombre réel positif noté √𝑎, dont le
carré est 𝑎.

Remarque
 Seuls les nombres réels positifs admettent des racines carrées.
2 2
 𝑎 étant un nombre réel positif, (√𝑎) = 𝑎 et (−√𝑎) = 𝑎.
9
Propriété
Soient 𝑎 et 𝑏 sont deux nombres réels positifs. On a :
1) √𝑎 × √𝑏 = √𝑎𝑏;
𝑎 √𝑎
2) √ = , avec 𝑏 > 0 ;
𝑏 √𝑏

3) (√𝑎)𝑛 = √𝑎𝑛 .

Remarques
 √𝑎 + 𝑏 est en général différent de √𝑎 + √𝑏,
 √𝑎² = |𝑎|

Définition
𝑛
Soit 𝐴 un nombre réel positif. On appelle racine 𝑛𝑖è𝑚𝑒 de 𝐴 le nombre positif noté √𝐴 tel que
𝑛 𝑛
( √𝐴 ) = 𝐴.
3 3 4 4 3 3
Exemples : √27 = √33 = 3, √625 = √54 = 5 et √343 = √73 = 7.

Exercices d’application
Exercices 3 et 6 pages 152, exercice 33 page 154, CIAM 𝟐𝒆 S.

4. Identités remarquables
(𝑎 + 𝑏 + 𝑐)² = 𝑎² + 𝑏² + 𝑐² + 2(𝑎𝑏 + 𝑎𝑐 + 𝑏𝑐) ;
(𝑎 + 𝑏)² = 𝑎² + 2𝑎𝑏 + 𝑏²;
(𝑎 − 𝑏)² = 𝑎² − 2𝑎𝑏 + 𝑏²;
𝑎² − 𝑏² = (𝑎 − 𝑏)(𝑎 + 𝑏)
(𝑎 + 𝑏)³ = 𝑎³ + 3𝑎²𝑏 + 3𝑎𝑏² + 𝑏³;
(𝑎 – 𝑏)³ = 𝑎³ − 3𝑎²𝑏 + 3𝑎𝑏² − 𝑏³;
𝑎³ − 𝑏³ = (𝑎 – 𝑏)(𝑎² + 𝑎𝑏 + 𝑏²);
𝑎³ + 𝑏³ = (𝑎 + 𝑏)(𝑎² − 𝑎𝑏 + 𝑏²).

5. Valeur absolue
Définition
La valeur absolue d’un réel 𝑎 est le plus grand des deux nombres réels 𝑎 et −𝑎. Il est noté |𝑎|.

Exemples
|−3| = 3, |√5 − 2| = √5 − 2, |1 − √2| = −(1 − √2) = √2 − 1 et |3 − 𝜋| = 𝜋 − 3.

Propriétés
Pour tous nombres réels 𝑎 et 𝑏 et pour tout nombre réel strictement positif 𝑟, on a :
1) |𝑎| ≥ 0 ; 2) |𝑎| = 0 ⇔ 𝑎 = 0 ; 3)|𝑎| = |−𝑎| ; 4) |𝑎| = |𝑏| ⇔ 𝑎 = 𝑏 𝑜𝑢 𝑎 = −𝑏
𝑎 𝑠𝑖 𝑎 ≥ 0
5) |𝑎| = { ; 6) √𝑎² = |𝑎| ; 7) |𝑎𝑏| = |𝑎||𝑏| ;
−𝑎 𝑠𝑖 𝑎 ≤ 0
𝑎 |𝑎|
8) si 𝑏 ≠ 0, alors| | = |𝑏| ; 9) |𝑎 + 𝑏|≤ |𝑎| + |𝑏| (inégalité triangulaire) ;
𝑏
10) |𝑎| ≤ 𝑟 ⇔ −𝑟 ≤ 𝑎 ≤ 𝑟 (très utilisé).

Exercice
Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels tels que |𝑎| = |𝑏|.
10
1) Démontrer que |𝑎𝑏| = 𝑎𝑏.
2) Que peut-on dire sur les signes de 𝑎 et 𝑏.

6. Écriture normalisée (notation scientifique) d'un nombre réel


Un nombre décimal 𝑥 est écrit en notation scientifique (ou écriture normalisée) lorsqu’il est sous
la forme 𝑥 = 𝑎 × 10𝑝 , où 𝑝 est un entier relatif et 𝑎 est un nombre décimal ayant un seul chiffre
non nul avant la virgule.
Exemples
Nombres réels Ecriture scientifique
-6235,125 -6,235125.103
0,0001001.10 5 1,001.101
0,0025 × 0,004 1.10−5
-0,00001113 -1 ,113.10−5

III. Inégalités dans ℝ


1. Définition et propriétés
Soient a et b deux nombres réels.
 𝑎 est inférieur ou égal à 𝑏 si 𝑏 − 𝑎 est un nombre réel positif.
On note : 𝑏 − 𝑎 ≥ 0.
 𝑎 est strictement inférieur à 𝑏 si 𝑏 − 𝑎 est un nombre réel strictement positif.
On note : 𝑏 − 𝑎 > 0.
≥ et ≤ sont les symboles d’inégalités larges tandis que < et > sont les symboles d’inégalités
strictes.

Exemples : 9 > 3, car 9 − 3 > 0 et 2 < 3, car 2 − 3 < 0.

Propriétés
Pour tous nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐, on a :
(1) : 𝑎 ≤ 𝑎
(2) : 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑏 ≤ 𝑎 ⇒ 𝑎 = 𝑏
(3) : 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑏 ≤ 𝑐 ⇒ 𝑎 ≤ 𝑐

2. Comparaison de deux nombres


 Pour comparer deux nombres réels, on peut étudier le signe de leur différence.
 Si les deux nombres sont positifs, on peut étudier le signe de la différence de leurs carrées ou
de leurs racines carrées.
 On peut aussi comparer deux nombres par rapport à un nombre intermédiaire.

Propriétés
Soient 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 des nombres réels.
a) 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ 𝑎 + 𝑐 ≤ 𝑏 + 𝑐.
b) Si 𝑐 est positif, alors 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ 𝑎𝑐 ≤ 𝑏𝑐.
c) Si 𝑐 est négatif, alors 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ 𝑎𝑐 ≥ 𝑏𝑐. En particulier, 𝑎 ≤ 𝑏 ⇒ −𝑎 ≥ −𝑏.
d) Si 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑐 ≤ 𝑑 alors 𝑎 + 𝑐 ≤ 𝑏 + 𝑑.
e) Si de plus, 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 sont tous positifs alors : 𝑎 ≤ 𝑏 et 𝑐 ≤ 𝑑 ⇒ 𝑎𝑐 ≤ 𝑏𝑑.
f) Si 𝑎 et 𝑏 alors sont positifs, alors
 𝑎 ≤ 𝑏 ⇔ 𝑎² ≤ 𝑏².
 𝑎 ≤ 𝑏 ⇔ √𝑎 ≤ √𝑏

11
1 1
 𝑎≤𝑏⇔ ≥ , 𝑎 ≠ 0 et 𝑏 ≠ 0.
𝑎 𝑏

Remarque
Il n’existe pas de règle pour soustraire ou diviser membre à membre des nombres.

Exemple
2≤4 2 4
{ mais 2 – 1 ≥ 4 – 5 et ≥ .
1≤5 1 5

Exercice d’application
Comparer les nombres réels suivants
9 6 989 999
1) et ; et .
8 7 999 998
5 7 −3 −4
2) et ; et .
7 10 7 9
1 1
3) 5√3 et 18 ; et ; 2 −2√7 et 2 −3√3.
17 12 √2

Exercices
Exercices 4, 5, 8, 9, 12, 13 et 15, page 152, CIAM 𝟐𝒆 S.

3. Encadrement d'un nombre


Définition
Encadrer un nombre réel 𝑥, c’est l’écrire sous la forme 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏, où deux nombres réels 𝑎 et 𝑏 à
déterminer.

Exemple : On a : √2 = 1,4142 … Un encadrement de √2 est donc 1≤ √2 ≤ 2.

Propriété :
1) a) Pour encadrer une somme, on additionne membre à membre les inégalités de même sens.
b) Pour encadrer une différence 𝑥 − 𝑦 : on encadre d’abord 𝑥 et (−𝑦) puis on applique 1a).
2) a) Pour encadrer un produit 𝑥𝑦, il faut d’abord encadrer 𝑥 et 𝑦 par des nombres positifs puis
multiplier membre à membre les inégalités de même sens.
𝑥 1
b) Pour encadrer un quotient , il faut d’abord encadrer 𝑥 et puis appliquer 2a).
𝑦 𝑦

Exercice d’application
1) On donne les encadrements suivants : −1,5 < 𝑥 < −1,4 et 5 < 𝑦 < 5,1.
1 𝑥
Donner un encadrement de : 𝑥 + 𝑦 ; 𝑥 − 𝑦 ; 𝑥𝑦 ; 𝑥² ; ; .
𝑥 𝑦
2) Soient 𝐴(𝑥) = 2𝑥 3 − 5.
a) Calculer 𝐴(√2).
b) En déduire un encadrement de 𝐴(√2) sachant que 1,41 < √2 < 1,42.

Exercices de maison
Exercices 24, 25, 26,27, 28 et 29, page 152, CIAM 𝟐𝒆 S.

3.4. Majorant et minorant, Maximum et minimum d'un sous-ensemble de IR


Soit 𝐴 un sous-ensemble non vide de ℝ.
 On dit qu’un nombre réel 𝑀 est un majorant de 𝐴 si 𝑀 est supérieur ou égal à tous les
éléments de 𝐴. Un ensemble qui admet un majorant est dit majoré.
12
 On dit qu’un nombre réel 𝑚 est un minorant de l’ensemble 𝐴 si 𝑚 est inférieur ou égal à tous
les éléments de 𝐴. Un ensemble qui admet un minorant est dit minoré.
 Un ensemble 𝐴 est borné s’il est à la fois minoré et majoré.
 Lorsqu’il existe, le plus grand élément de 𝐴 est appelé maximum de 𝐴.
 Lorsqu’il existe, le plus petit élément de 𝐴 est appelé minimum de 𝐴.

Exemples
Soit 𝐴 = {𝑛 ∈ ℕ⁄−1 < 𝑛 ≤ 5}.
1) Ecrire en extension l’ensemble 𝐴.
2) Donner trois majorants et trois minorants de 𝐴.
3) Préciser le minimum et le maximum de 𝐴 s’ils existent.
4) 𝐴 est-il borné? Justifier la réponse.

Remarque : ℤ, ℚ 𝑒𝑡 ℝ ne sont ni minorés ni majorés ;ℕ est minoré mais n’est pas majoré.

IV. Intervalles de ℝ
1. Tableau récapitulatif des intervalles
Intervalle Inégalité Lecture Représentation
(ou ensemble graphique
des 𝑥 tels que)
[𝑎; 𝑏] 𝑎≤𝑥≤𝑏 intervalle fermé a, b

[𝑎; 𝑏[ 𝑎≤𝑥<𝑏 intervalle a, b fermé en


a, ouvert en b

]𝑎; 𝑏] 𝑎<𝑥≤𝑏 intervalle a, b ouvert


en a, fermé en b
]𝑎; 𝑏[ 𝑎<𝑥<𝑏 intervalle ouvert a, b

]−∞; 𝑏] 𝑥≤𝑏 intervalle des nombres


inférieurs ou égaux à 𝑏
[𝑎; +∞[ 𝑥≥𝑎 intervalles des
nombres supérieurs ou
égaux à 𝑎
]−∞; 𝑏[ 𝑥<𝑏 intervalles des
nombres strictement
inférieurs à 𝑏
]𝑎; +∞[ 𝑥>𝑎 intervalle des nombres
strictement supérieurs
à𝑎

2. Origine, extrémités, centre, rayon et amplitude d'un intervalle borné


Soient a et b deux nombres réels tels que a < b. L’intervalle [𝑎; 𝑏] est l’ensemble défini par :
{𝑥 ∈ ℝ ∕ 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏}
 [𝑎; 𝑏], ]𝑎; 𝑏], [𝑎; 𝑏[, ]𝑎; 𝑏[ sont des intervalles bornés de ℝ où 𝑎 et 𝑏 sont les bornes ou
extrémités ; 𝑎 est l’origine de ces intervalles.
 [𝑏; +∞[, ] 𝑏; +∞[, ]−∞; 𝑎]; ] − ∞; 𝑎[ sont des intervalles non bornés de ℝ.
Remarques
Pour les intervalles bornés :

13
 𝑏 − 𝑎 est l’amplitude ou longueur de l’intervalle ;
𝑏−𝑎
 est le rayon de l’intervalle ;
2
𝑎+𝑏
 est le centre de l’intervalle.
2

3. Réunion et intersection de deux intervalles


Soient 𝐴 et 𝐵 deux parties non vides d’un ensemble 𝐸.
 On appelle intersection de 𝐴 et 𝐵 l’ensemble des éléments de 𝐸 appartenant à 𝐴 et à 𝐵.
C’est aussi l’ensemble des éléments communs à 𝐴 et à 𝐵.
On note : 𝐴 ∩ 𝐵 et on lit ‘’ 𝐴 inter 𝐵’’
 On appelle réunion de 𝐴 et 𝐵 l’ensemble des éléments de 𝐸 appartenant à 𝐴 ou à 𝐵.
On note :𝐴 ∪ 𝐵 et on lit ‘’ 𝐴 union 𝐵’’

Remarques
 𝑥 ∈ 𝐴 ∩ 𝐵 ⟺ 𝑥 ∈ 𝐴 𝑒𝑡 𝑥 ∈ 𝐵
 𝑥 ∈ 𝐴 ∪ 𝐵 ⟺ 𝑥 ∈ 𝐴 𝑜𝑢 𝑥 ∈ 𝐵
 Lorsque 𝐴 ∩ 𝐵 = ∅, on dit que 𝐴 et 𝐵 sont disjoints.

Exemple
On donne 𝐸 = {2; 3; 4; 5; 6; 8; 9}
1) Déterminer l’ensemble 𝐴 des nombres multiples de 2 de E.
2) Déterminer l’ensemble 𝐵 des nombres multiples de 3 de E.
3) Déterminer 𝐴 ∩ 𝐵, 𝐴 ∪ 𝐵.

4. Distance de deux nombres


4.1. Définition
Soient 𝑥 et 𝑦 deux nombres réels. Le nombre réel |𝑥 − 𝑦| est appelé distance de 𝑥 à 𝑦 et est noté
𝑑(𝑥, 𝑦).
On a : 𝑑(𝑥, 𝑦).= |𝑥 − 𝑦| = |𝑦 − 𝑥|= 𝑑(𝑦, 𝑥).

Exemple : 𝑑(6 ; 3) = |6 − 3|= 3 et 𝑑(−7 ; 2) = 9.

4.2. Résolution graphique d’équations et d’inéquations


Propriété
Soient 𝑎 et 𝑏 des réels et 𝑟 un nombre réel positif. Pour tout nombre réel 𝑥, on a :
1) |𝑥 − 𝑎| = 𝑟 ⇔ 𝑥 = 𝑎 – 𝑟 ou 𝑥 = 𝑎 + 𝑟 soit 𝑆 = {𝑎– 𝑟, 𝑎 + 𝑟}.
𝑎+𝑏 𝑎+𝑏
2) |𝑥 − 𝑎| = |𝑥 − 𝑏| ⇔ 𝑥 = et 𝑆 ={ }
2 2

Exemples
Résoudre graphiquement dans ℝ les équations suivantes :1.|𝑥 + 3| = 2 ; 2. |𝑥 + 3|=|𝑥 − 1|.

Propriété
Soient 𝑎 et 𝑏 deux réels et 𝑟 un nombre réel positif. Pour tout réel 𝑥, on a :
1) |𝑥 − 𝑎|≤ 𝑟 ⇔ 𝑎– 𝑟 ≤ 𝑥 ≤ 𝑎 + 𝑟
2) |𝑥 − 𝑎|≥ 𝑟 ⇔ 𝑥 ≤ 𝑎– 𝑟 ou 𝑥 ≥ 𝑎 + 𝑟

Exemple
Résoudre graphiquement dans ℝ les inéquations suivantes :

14
1) |𝑥 − 4| ≤ 3.
2) |𝑥 + 2| ≥ 1.

V. Calculs approchés
1. Partie entière
La partie entière d’un nombre réel 𝑥 est le nombre entier relatif 𝑘 vérifiant 𝑘 ≤ 𝑥 < 𝑘 + 1. Elle est
notée 𝐸(𝑥) d’où l’encadrement précédent donne : 𝐸(𝑥) ≤ 𝑥 < 𝐸(𝑥) + 1.

Exercice d’application
Trouver la partie entière des réels suivants : 9,1 ;𝜋 ; 8 ; -3,4 ; -5.

2. Valeurs approchées d'un nombre réel


Définition
Soient 𝑥 et l deux nombres réels, 𝜀 un nombre réel strictement positif. On dit que 𝑙 est une valeur
approchée de 𝑥 à 𝜀 près lorsque |𝑥 − 𝑙| ≤ 𝜀.
Le nombre réel 𝜀 est aussi appelé incertitude.

Exemple
2,38 est une valeur approchée d’un nombre réel 𝑥 à 10−2 près signifie que :
2,38 − 0,01 ≤ 𝑥 ≤ 2,38 + 0,01 soit 2, 37 ≤ 𝑥 ≤ 2,39.

Remarque
𝒂+𝒃 𝒃−𝒂
Si 𝒂 ≤ 𝒙 ≤ 𝒃, alors est une valeur approchée de 𝑥 à .
𝟐 𝟐

Exercice (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ [−5; 7] ∩ ]5; 11] = ?
A) [5; 7[
B) ]5; 7]
C) [−5; 11]
2/ [1; 6] ∪ [−1; +∞[ = ?
A) [1; 6[
B) ∅
C) [−1; +∞[
4 𝑥 5 3
3/ On pose ( ) = ( ) . Alors :
5 4
A) 𝑥 = 3
B) 𝑥 = 3
1
C) 𝑥 =
3
𝑎+√𝑎2 −1 𝑎−√𝑎2 −1
4/ On pose 𝐴 = − . Le réel 𝑎 est choisi de tel façon que 𝐴 ait un sens. On a :
𝑎−√𝑎2 −1 𝑎+√𝑎2 −1
A) 𝐴 = 4√𝑎2 − 1
B) 𝐴 = 𝑎√𝑎2 − 1
C) 𝐴 = 4𝑎√𝑎2 − 1

Exercices de maison : Exercices 39et 42, page 152, CIAM 𝟐𝒆 S.

15
CHAPITRE 3
POLYNÔMES ET FRACTIONS RATIONNELLES

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 identifier un polynôme et une fraction rationnelle ;
 vérifier qu’un réel donné est un zéro d’un polynôme donné ;
 factoriser un polynôme connaissant un de ses zéros en utilisant la division euclidienne ou la
méthode des coefficients indéterminés ;
 écrire la forme canonique d’un polynôme du second degré et le factoriser si possible ;
 déterminer la condition d’existence d’une fonction rationnelle et écrire sa décomposition en
éléments simples.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle correction. Ils
peuvent faire l’objet d’évaluation

I. POLYNOME
1. Monôme
Définition
Soit 𝑎 ∈ ℝ, 𝑛 ∈ ℕ.
On appelle monôme en 𝑥, de coefficient 𝑎 et de degré 𝑛, toute expression littéral de la forme 𝑎𝑥 𝑛 .

Exemple
1) 3 est un monôme de coefficient 3 et de degré 0.
2) −𝑥 2 est un monôme de coefficient −1 et de degré 2.
3) −2𝑥 5 est un monôme de coefficient −2 et de degré 5.

2. Polynôme
Définition
Un polynôme est une somme algébrique de monômes.

Exemple
𝑥 2 − 4𝑥 + 1 et −𝑥 3 + 3𝑥 2 − 2 sont des polynomes.

Propriété fondamentale
Tout polynôme non nul 𝑃(𝑥) s’écrit de façon unique sous la forme :
𝑃(𝑥) = 𝑎𝑛 𝑥 𝑛 + 𝑎𝑛−1 𝑥 𝑛−1 + ⋯ + 𝑎2 𝑥 2 + 𝑎1 𝑥 + 𝑎0 , où 𝑛 est un entier naturel, 𝑎0 , 𝑎1 , 𝑎2 , … , 𝑎𝑛
sont des nombres réels tels que 𝑎𝑛 ≠ 0.
Sous cette forme, 𝑃(𝑥) est dit réduit et ordonné suivant les puissances décroissantes de 𝑥; 𝑛 est le
degré de 𝑃 et est noté 𝑑°𝑃 ou 𝑑𝑒𝑔𝑃. Pour tout entier naturel 𝑘 compris entre 0 et 𝑛, 𝑎𝑘 𝑥 𝑘 est
appelé terme de rang 𝑘.
Exemples
1) 𝑃(𝑥) = −2𝑥 3 + 𝑥 2 − 12𝑥 + 9 et 𝑑°𝑃 = 3.
2) 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 3𝑥 + 1 et 𝑑°𝑃 = 2.

Propriété
Le produit de deux polynômes 𝑃 et 𝑄 est un polynôme noté 𝑃𝑄. On a 𝑑°(𝑃𝑄) = 𝑑°𝑃 + 𝑑°𝑃.
16
Exercices d’application
Exercices 1, 2 et 3, page 186, CIAM 2nde S.

3. Egalité de deux fonctions polynômes


Propriété
Deux polynômes sont égaux si et seulement si :
 ils ont même degré ;
 les coefficients des termes de même degré sont égaux.

Exercice d’application
3) Déterminer les réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 tels que −4𝑥 2 + 5𝑥 − 2 = (𝑥 − 2)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).
4) Soient 𝑃(𝑥) = 3𝑥 3 − 2𝑥 2 + 5𝑥 − 6 et 𝑄(𝑥) = 𝑎𝑥 4 + 𝑏𝑥 3 + 𝑐𝑥 2 + 𝑑𝑥 + 𝑒 deux polynômes.
Déterminer les réels a, b, c, d et e tels que P(x) et Q(x) soient égaux.

Exercice
Ex.34, ex.35, page 188, CIAM 2nde S.

4. Zéro ou racine d'une fonction polynôme


Définition :
Soient 𝑃 un polynôme et 𝛼 un nombre réel.
On appelle un zéro ou une racine de 𝑃, tout nombre réel 𝛼 tel que 𝑃(𝛼) = 0.

Exercice d’application
1) On donne 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 − 7𝑥 − 6.
a) Calculer 𝑃(0), 𝑃(−2), 𝑃(1) et 𝑃(3).
b) En déduire deux zéros de 𝑃(𝑥).
2) On donne 𝑃(𝑥) = 3𝑥 3 − 2𝑥 2 − 5𝑥 − 6. Montrer que 2 est un zéro de 𝑃(𝑥).

Exercice de maison
Exercices 7, 8 et 9, page 186, CIAM 2nde S.

II. FACTORISATION D’UN POLYNOME


1. Factorisation d'un polynôme à l’aide des identités remarquables
Identités remarquables (rappels)
Soient 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels. On a :
 𝑎2 + 2𝑎𝑏 + 𝑎2 = (𝑎 + 𝑏)2
 𝑎2 − 2𝑎𝑏 + 𝑎2 = (𝑎 − 𝑏)2
 𝑎2 − 𝑎2 = (𝑎 − 𝑏)(𝑎 + 𝑏)
 𝑎3 + 3𝑎2 𝑏 + 3𝑎𝑏 2 + 𝑏 3 = (𝑎 + 𝑏)3
 𝑎3 + 3𝑎2 𝑏 − 3𝑎𝑏 2 + 𝑏 3 = (𝑎 − 𝑏)3
 𝑎3 + 3𝑎2 𝑏 + 3𝑎𝑏 2 + 𝑏 3 = (𝑎 + 𝑏)3
 𝑎3 − 𝑏 3 = (𝑎 − 𝑏)(𝑎2 + 𝑎𝑏 + 𝑏 2 )

Exercice d’application
1) Compléter les polynômes suivants de façon à obtenir une identité remarquable :
a) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 − 4𝑥 + ⋯
b) 𝐵(𝑥) = 𝑥 2 + 8𝑥 + ⋯
c) 𝐶(𝑥) = 𝑥 2 − 6𝑥 + ⋯
d) 𝐷(𝑥) = 𝑥 2 − 12𝑥 + ⋯
17
2) Factoriser les polynômes suivants :
a) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 16
b) 𝐵(𝑥) = 25𝑥 2 + 20𝑥 + 4
c) 𝐶(𝑥) = (𝑥 − 2)(−𝑥 2 + 8𝑥 − 3)
d) 𝐷(𝑥) = 𝑥 3 + 𝑥 2 + 3𝑥 + 1

2. Factorisation d'un polynôme du second degré à l’aide de la forme canonique


Définition
On appelle polynôme du second degré, tout polynôme de degré 2.
Tout polynôme de second degré peut s’écrire de façon unique sous la forme 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐
avec 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des nombres réels tels que 𝑎 ≠ 0.

Exercice d’application
Identifier les nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des polynômes du second degré suivants :
1) 𝐴(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 − 2
2) 𝐵(𝑥) = 3𝑥 2 − 4
3) 𝐶(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥

Définition
Soit 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 un polynôme du second degré.
L’écriture 𝑃(𝑥) = 𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] est appelée la forme canonique du polynômes 𝑃(𝑥).

Exemple
Soit 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15. On a :
𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15 = (𝑥 2 − 8𝑥 + 16) − 16 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 1.
L’écriture (𝑥 − 4)2 − 1 est la forme canonique de 𝑃(𝑥). On a 𝑎 = 1, 𝛼 = −4 et 𝛽 = −1.

Exercice d’application
Déterminer la forme canonique de chacun des polynômes du second degré suivants :
1) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 + 6𝑥 − 7
2) 𝐵(𝑥) = 𝑥 2 − 5𝑥 + 6

Propriété
𝑏 2 𝑏 2
Soit 𝑏 un nombre réel non nul. On a : 𝑥 2 + 𝑏𝑥 = (𝑥 + ) − ( ) .
2 2
Exemple
1/ Soit 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15. On a :
𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 8𝑥 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 42 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 16 + 15 = (𝑥 − 4)2 − 1.
L’écriture (𝑥 − 4)2 − 1 est la forme canonique de 𝑃(𝑥). On a 𝑎 = 1, 𝛼 = −4 et 𝛽 = −1.
𝑃(𝑥) = 2𝑥 2 + 8𝑥 + 15. On a :
15 15 15 7
𝑃(𝑥) = 2 (𝑥 2 + 4𝑥 + ) = 2 [(𝑥 + 2)2 − 22 + ] = 2 [(𝑥 + 2)2 − 4 + ] = 2 [(𝑥 + 2)2 + ]
2 2 2 2
2 7 7
L’écriture 2 [(𝑥 + 2) + ] est la forme canonique de 𝑃(𝑥). On a 𝑎 = 2, 𝛼 = 2 et 𝛽 = .
2 2
2/ Soient 𝑄(𝑥) = −2𝑥 2 + 10𝑥 − 9. On a :
9 5 2 5 2 9 5 2 25 9
𝑄(𝑥) = −2 (𝑥 2 − 5𝑥 + ) = −2 [(𝑥 − ) − ( ) + ] = −2 [(𝑥 − ) − + ]=
2 2 2 2 2 4 2
5 2 7
−2 [(𝑥 − ) − ]
2 4
5 2 7 5 7
L’écriture −2 [(𝑥 − ) − ] est la forme canonique de 𝑄(𝑥). On a 𝑎 = −2, 𝛼 = − et 𝛽 = − .
2 4 2 2
18
Exercice d’application
Déterminer la forme canonique de chacun des polynômes du second degré suivants :
1) 𝐴(𝑥) = −𝑥 2 + 5𝑥 − 6
2) 𝐵(𝑥) = 2𝑥 2 − 𝑥 − 1
3) 𝐶(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 − 2

Remarque
Un polynôme du second degré 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐 écrit sous la forme canonique 𝑃(𝑥) =
𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] est factorisable si 𝛽 ≤ 0.

Exercice d’application
Pour chacun des polynômes suivants, après avoir déterminé la forme canonique, factoriser si
possible :
1) 𝐴(𝑥) = 𝑥 2 + 6𝑥 − 9
2) 𝐵(𝑥) = 2𝑥 2 − 𝑥 − 1
3) 𝐶(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 + 2
4) 𝐷(𝑥) = 𝑥 2 + 4𝑥 + 8
5) 𝐸(𝑥) = 3𝑥² + 4𝑥 + 2

3. Factorisation d'un polynôme connaissant un de ses zéros


Théorème fondamental
Soit 𝑃 un polynôme et 𝛼 un nombre réel.
𝛼 est un zéro de 𝑃 si et seulement si 𝑃(𝑥) est divisible par 𝑥 − 𝛼.
Ou encore :
𝛼 est un zéro de 𝑃 si et seulement s’il existe un polynôme 𝑄 tel que :
∀ 𝑥 ∈ ℝ, 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 𝛼)𝑄(𝑥) avec 𝑑𝑒𝑔𝑄 = 𝑑𝑒𝑔𝑃 − 1.
Exemple
Soit 𝑃(𝑥) = 3𝑥 3 − 2𝑥 2 − 5𝑥 − 6. On a 𝑃(2) = 0 ; d’après le théorème fondamental précédent, il
existe un polynôme du second degré 𝑄(𝑥) tel que 𝑃(𝑥) = (𝑥 – 2)𝑄(𝑥).
a) Déterminons 𝑄(𝑥) par la méthode des coefficients indéterminés :
b) Déterminons 𝑄(𝑥) par la méthode de division euclidienne :

Exercice de maison
Exercice 30, 31, 33, 34 et 35, page 188, CIAM 2nde S.

III. FRACTIONS RATIONNELLES


1. Définition
On appelle fraction rationnelle, le quotient de deux polynômes.

Exemple
𝑥 2 −𝑥−6
 𝐴(𝑥) =
𝑥−2
𝑥 2 +2
 𝐵(𝑥) =
3+𝑥
𝑥+3
 𝐶(𝑥) =
𝑥2

2. Condition d’existence d’une fraction rationnelle


Propriété

19
𝑃(𝑥)
Soit 𝐴(𝑥) = une fraction rationnelle. Pour tout nombre réel 𝑥, 𝐴(𝑥) existe si 𝑄(𝑥) ≠ 0.
𝑄(𝑥)

Exercice d’application
Déterminer la condition d’existence de chacune des fractions rationnelles suivantes :
𝑥 2 −𝑥−6
1) 𝐴(𝑥) =
𝑥−2
𝑥 2 +2
2) 𝐵(𝑥) =
3+𝑥
𝑥+3
3) 𝐶(𝑥) =
𝑥2

3. Simplification d’une fraction rationnelle


Activité
𝑥 2 −𝑥−6
Soit 𝐴(𝑥) = .
9−𝑥 2
1) Déterminer la condition d’existence de 𝐴(𝑥).
2) Simplifier 𝐴(𝑥).

Exercice
−2𝑥 2 +3𝑥+2 1 3 2𝑥
On donne les fractions rationnelles suivantes : 𝐴(𝑥) = 2 et 𝐵(𝑥) = + − 2 .
𝑥 −5𝑥+6 𝑥−1 𝑥+1 𝑥 −1
1) Déterminer la condition d’existence de 𝐴 et de 𝐵.
−2𝑥−1
2) a) Montrer que pour tout 𝑥 différent de 2 et 3, 𝐴(𝑥) = .
𝑥−3
2
b) Montrer que pour tout réel 𝑥 différent de −1 et 1, 𝐵(𝑥) = .
𝑥+1

4. Décomposition canonique et décomposition en éléments simples d'une fraction rationnelle.


Activité
𝑥 2 −5𝑥+2
1) Soit 𝑃(𝑥) = .
𝑥+1
a) Déterminer la condition d’existence de 𝑃(𝑥).
b) Utiliser la méthode des coefficients indéterminés puis la méthode de division euclidienne,
pour déterminer les nombres réels de 𝑎, 𝑏 et 𝑐 tels que pour tout réel 𝑥 ≠ −1, 𝑃(𝑥) =
𝑐
𝑎𝑥 + 𝑏 + .
𝑥+1
𝑥
2) a) Déterminer les nombres réels de 𝑎 et 𝑏 tels que pour tout réel 𝑥 ≠ −1, on ait : =𝑎+
1−𝑥
𝑏
.
1−𝑥
1 2 𝑥
b) Démontrer que, pour tout réel 𝑥 ∈ [ , ], 1 ≤ ≤ 2.
2 3 1−𝑥

Exercice
3𝑥 3 −5𝑥 2 +2𝑥−1 2𝑥−1
On considère 𝑓(𝑥) = et 𝑔(𝑥) = .
𝑥 2 −4𝑥+4 (𝑥+1)2
1. Déterminer la condition d’existence de 𝑓 et de 𝑔.
𝑐
2. Déterminer les nombres réels 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 tels que pour tout réel 𝑥 ≠ 2, 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + +
𝑥−2
𝑑
.
(𝑥−2)2
𝑎 𝑏
3. Déterminer les nombres réels 𝑎, et 𝑏 tels que pour tout réel 𝑥 ≠ −1, 𝑔(𝑥) = + .
𝑥+1 (𝑥+1)2

Exercice de maison
Exercices 18, 19, 20 et 21 page 187, CIAM 2e S.

20
Exercices (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Les zéros du polynôme 𝑃 défini par 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 + 2𝑥 2 − 3𝑥 − 6 sont :
A) −√3 ; √3 et 2.
B) −2 ; −√3 et √3.
C) −2 ; √3 et 2.
−3𝑥+1
2/ La condition d’existence de la fraction rationnelle 𝑄 définie par 𝑄(𝑥) = 2 est :
𝑥 +3𝑥+2
A) 𝑄 existe si et seulement si 𝑥 ≠ 1 et 𝑥 ≠ 2;
B) 𝑄 existe si et seulement si 𝑥 ≠ −1 et 𝑥 ≠ 2;
C) 𝑄 existe si et seulement si 𝑥 ≠ −2 et 𝑥 ≠ −1.
3/ La forme canonique de la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 2 − 2𝑥 + 12 est :
1 2 23
A) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) + ]
2 4
1 2 23
B) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) − ]
2 4
1 2 25
C) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) + ]
2 4
1 2 25
D) 𝑓(𝑥) = −2 [(𝑥 + ) − ]
2 4

21
CHAPITRE 4
EQUATIONS ET INEQUATIONS

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 déterminer l’ensemble de validité d’une équation ou inéquation ;
 résoudre une équation ou inéquation sous forme de produit ou de quotient de fonctions,
 résoudre une équation ou inéquation comportant des valeurs absolues.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. EQUATIONS
1. Définitions
Définition
Soient 𝑎, 𝑏 et 𝑐 trois nombres réels avec 𝑎 ≠ 0.
 On appelle équation toute égalité dans laquelle se trouve une inconnue généralement notée
𝑥.
 Toute valeur de l’inconnue 𝑥 qui rend l’égalité vraie est appelée une solution de l’équation.
 Les équations 𝑎𝑥 + 𝑏 = 0 et 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐 = 0 sont respectivement des équations du
premier et du second degré ou de degré 2.
 Deux équations (E) et (E’) sont équivalentes lorsqu’elles ont le même ensemble solution.

Exemples
1) 𝑥 + 1 = 0 et −2𝑥 + 3 = 1 − 𝑥 sont des équations du premier degré.
2) 𝑥² + 𝑥 + 1 = 0 et −𝑥 2 + 2𝑥 − 3 = 0 sont des équations du second degré.

Définition
On appelle ensemble de validité d’une équation, l’ensemble des valeurs possibles pour lesquelles
l’équation aura un sens. Il est habituellement noté 𝐸𝑉 ou 𝐷𝑉 .

2. Equation 𝒇(𝒙) = 𝟎 où f est un produit ou quotient de fonctions polynômes du 1er degré


Propriété
Soient 𝑎 et 𝑏 des nombres réels. On a :
1) 𝑎 × 𝑏 = 0 ⟺ 𝑎 = 0 ou 𝑏 = 0.
𝑎
2) = 0 ⟺ 𝑎 = 0 et 𝑏 ≠ 0.
𝑏
Exercice
Résoudre dans ℝ puis dans ℤ les équations suivantes :
1) (−𝑥 + 2)(3𝑥 + 2) = 0. (𝑥−2)(−𝑥 2 +5)
6) = 0.
2) (𝑥 + 3)(𝑥 2 − 2) = 0. 𝑥 2 +3
𝑥 2𝑥−2
3) (4𝑥 2 − 3𝑥 − 18) − (4𝑥 2 + 3𝑥) = 0. 7) = .
−2+𝑥 𝑥
4) (3𝑥 + 2)(𝑥 2 − 1) = (9𝑥 2 − 4)(𝑥 + 1). 8)
𝑥2

𝑥2
=
𝑥2
(𝑥+1)(𝑥 2 −6𝑥+9) 𝑥−1 𝑥+1 𝑥 2 −1
5) = 0.
3−𝑥

3. Equations comportant des valeurs absolues


 |𝑓(𝑥)| = |𝑔(𝑥)| ⟺ 𝑓 2 (𝑥) = 𝑔²(𝑥)
22
⟺ 𝑓 2 (𝑥) − 𝑔2 (𝑥) = 0
⟺ 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) 𝑜𝑢 𝑓(𝑥) = −𝑔(𝑥)
𝑔(𝑥) ≥ 0
 |𝑓(𝑥)| = 𝑔(𝑥) ⟺ {
𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) 𝑜𝑢 𝑓(𝑥) = −𝑔(𝑥)
 Pour résoudre une équation de la forme 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) où 𝑓 𝑜𝑢 𝑔 est une somme de fonctions
en valeur absolue, on détermine d’abord l’expression de 𝑓(𝑥)𝑜𝑢 𝑔(𝑥) sans le symbole de
valeur absolue suivant les valeurs de x. On résout ensuite l’équation 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) suivant les
intervalles obtenus. La solution est la réunion des solutions trouvées sur chaque intervalle.

Exercice
1) Résoudre dans ℝ les équations suivantes :
a) |2𝑥 − 1| = 3𝑥 + 2
b) |– 𝑥 + 3| = |2𝑥 + 3|
c) |−3𝑥 + 4| − |𝑥 + 2| = 2
𝑥 2 +|𝑥|+2
2) Résoudre dans ℝ l’équation suivante : = 2.
𝑥 2 −|𝑥|+2
3) On considère l’équation (𝐸): √𝑥 2 + 1 = 5.
Choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes :
a) 𝑆 = {(−2√6; 2√6)} ;
b) 𝑆 = {(2√6; −2√6)} ;
c) 𝑆 = {−2√6; 2√6} ;
d) 𝑆 = ∅.

II. INEQUATIONS
1. Signe de 𝒂𝒙 + 𝒃 , 𝒂 ∈ ℝ∗ 𝐞𝐭 𝒃 ∈ ℝ
𝑏
On a 𝑎𝑥 + 𝑏 = 0 ⟹ 𝑥 = − .
𝑎
Le signe de 𝑎𝑥 + 𝑏 est donné par le tableau suivant :
𝑥 𝑏
−∞ − +∞
𝑎
𝑎𝑥 + 𝑏 Signe contraire de 𝑎 Signe de 𝑎
Exemple
Etudions le signe de −2𝑥 + 1
1
𝑥 −∞ +∞
2
−2𝑥 + 1 + −
1
 ∀𝑥 ∈ ]−∞; [, −2𝑥 + 1 > 0.
2
1
 ∀𝑥 ∈ ] ; +∞[,−2𝑥 + 1 < 0.
2
1
 Pour 𝑥 = , −2𝑥 + 1 = 0.
2

2. Signe de 𝑷(𝒙) = 𝒂𝒙𝟐 + 𝒃𝒙 + 𝒄, 𝒂 ∈ ℝ∗ 𝐞𝐭 𝒃, 𝒄 ∈ ℝ


La forme canonique est 𝑃(𝑥) = 𝑎[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽]. On distingue 3 cas :
 Si β > 0, alors 𝑃(𝑥) n’est pas factorisable.
−∞ +∞
𝑃(𝑥) Signe de 𝑎
 Si β = 0, alors 𝑃(𝑥) est factorisable : 𝑃(𝑥) = 𝑎(𝑥 + 𝛼)2 .
𝑥 −∞ 𝛼 +∞
𝑃(𝑥) Signe de 𝑎 Signe de 𝑎
23
 Si β < 0, alors 𝑃(𝑥) est factorisable : 𝑃(𝑥) = 𝑎(𝑥 − 𝑥1 )(𝑥 − 𝑥2 ).
𝑥 −∞ 𝑥1 𝑥2 +∞
𝑃(𝑥) Signe de 𝑎 Signe contraire de 𝑎 Signe de 𝑎

3. Inéquation du type 𝒇(𝒙) ≤ 𝟎 où 𝒇 est produit ou quotient de fonctions polynômes du


premier degré
Activité
1) Soit la fonction polynôme 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = (−𝑥 + 2)(2𝑥 + 1).
a) Etablir le tableau de signe de 𝑓(𝑥).
b) En déduire la solution dans ℝ de l’inéquation 𝑓(𝑥) < 0.
c) En déduire la solution dans ℕ de l’inéquation 𝑓(𝑥) ≥ 0.
(𝑥−3)(𝑥+2)
2) Soit la fonction rationnelle 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = .
−𝑥+2
a) Etablir le tableau de signe de 𝑓(𝑥).
b) En déduire la solution dans ℝ de chacune des inéquations 𝑓(𝑥) ≤ 0 et 𝑓(𝑥) > 0.
𝑥+4
3) Soit la fonction rationnelle 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = (𝑥+3)(2𝑥−3).
a) Etablir le tableau de signe de 𝑓(𝑥).
b) En déduire la solution dans ℝ de chacune des inéquations 𝑓(𝑥) < 0 et 𝑓(𝑥) ≥ 0.

Exercice
Résoudre dans ℝ les inéquations suivantes :
1) a) 25 − 16𝑥 2 > 8𝑥 2 − 10𝑥.
𝑥 2
b) 2 ≤ .
𝑥 −1 𝑥−1
2𝑥
c) 1 − 𝑥 ≥ .
𝑥 2 −2
3𝑥+2
d) < 1.
(𝑥+1)(𝑥+2)

9
2) a) 2𝑥 ≥ − .
𝑥+1
7
b) 𝑥 + 3 ≤ .
−𝑥+2
3) a) |2𝑥 + 3| ≥ |7𝑥 − 12|.
b) |𝑥 2 + 𝑥 − 3| ≤ |2𝑥 − 1|.

Exercice
1−2𝑥
1) La solution de l’inéquation ≤ −1 est :
𝑥+3
a) 𝑆 =] − ∞; −3[ ∪]4; +∞[;
b) 𝑆 =] − ∞; −3] ∪ [4; +∞[ ;
c) 𝑆 =] − ∞; −3] ∪]4; +∞[ ;
d) 𝑆 =] − ∞; −3[ ∪ [4; +∞[.
𝑥−2 1 1 𝑥−1
2) Résoudre dans ℝ l’inéquation suivante : ≤ − ≤ .
𝑥−1 𝑥−2 𝑥−1 𝑥−2

24
CHAPITRE 5
SYSTEMES D’EQUATIONS ET
D’INEQUATIONS LINEIARES

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 déterminer l’ensemble de validité d’un système d’équations ou d’inéquations ;
 résoudre algébriquement un système de deux équations du 1er degré dans IR2 (substitution,
combinaison linéaire, déterminant),
 résoudre algébriquement un système de trois équations du 1er degré dans IR3 (substitution
et Gauss),
 résoudre graphiquement un système de deux ou trois inéquations du 1er degré dans IR2

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. SYSTEMES DE DEUX EQUATIONS LINAIRES DANS ℝ𝟐


1. Définition
Un système de deux équations linéaires dans ℝ2 est un système de deux équations à deux
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐
inconnues qui se présente généralement sous la forme suivante : { ′ .
𝑎 𝑥 + 𝑏 ′ 𝑦 = 𝑐′
𝑥, 𝑦 sont les inconnues et 𝑎, 𝑏, 𝑐 , 𝑎′, 𝑏′ et 𝑐′ sont les coefficients réels.

Exemples

2. Méthodes de résolution graphique


Il existe plusieurs méthodes de résolutions telles les méthodes de substitution, de combinaison,
graphique et du déterminant (vivement conseillée lorsque le système comporte un paramètre).

Rappel de la méthode graphique


𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐
Pour résoudre graphiquement le système (𝑆): { , on trace d’abord dans un repère
𝑎′𝑥 + 𝑏′𝑦 = 𝑐′
orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽) les droites (𝐷) : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 = 𝑐 et (𝐷’) : 𝑎’𝑥 + 𝑏’𝑦 = 𝑐’. On distingue trois
possibilités :
1er cas : (D)∥(D’)
Le système (S) n’admet pas de solution, car les deux droites n’ont pas de point d’intersection
2ème cas : (D) et (D’) sont confondues
𝑐−𝑎𝛽
Le système (S) admet une infinité de solutions de la forme 𝑆 = {(𝛽; ) , 𝛽 ∈}, car les deux
𝑏
droites ont une infinité de points d’intersection.
3ème cas: (D)∩(D’)={𝑨(𝑥0 ; 𝑦0 )}
Le système (S) admet une unique solution donnée par {(𝑥0 ; 𝑦0 )}.

Activité
Résoudre dans ℝ2 les systèmes d’équations suivantes, en utilisant successivement les méthodes de
substitution, de combinaison et la méthode graphique.

25
𝑥 − 𝑦 = −1 𝑥 − 3𝑦 = 4 −2𝑥 + 3𝑦 = 7
(𝑆1 ) ∶ { ; (𝑆2 ) ∶ { 1 4 ; (𝑆3 ) ∶ { 3 .
2𝑥 + 3𝑦 = 8 − 𝑥+𝑦 =− 𝑥− 𝑦=3
3 3 2

Exercice
−2𝑥 + 𝑦 = −3
La solution du système d’équation { est :
3𝑥 − 2𝑦 = 4
A) 𝑆 = {1; 2} ;
B) 𝑆 = {(1; 2)} ;
C) 𝑆 = {(2; 1)}.

3. Méthode des déterminants


Elle est basée sur le calcul des déterminants :
 Le déterminant principal du système (𝑆), noté dét(𝑆), est donné par :
𝑎 𝑏
dét(S) = | | = 𝑎𝑏′ − 𝑎′𝑏
𝑎′ 𝑏′
𝑐 𝑏
 Le déterminant de 𝑥, noté dét(𝑥), est donné par : dét(𝑥) = | | = 𝑐𝑏′ − 𝑏𝑐′
𝑐′ 𝑏′
𝑎 𝑐
 Le déterminant de 𝑦, noté dét(𝑦), est donné par : dét(𝑦)=| | = 𝑎𝑐′ − 𝑎′𝑐
𝑎′ 𝑐′

On distingue deux cas :


1er cas : dét(S) ≠ 0
Alors le système est dit de CRAMER et admet une unique solution donnée par 𝑆 = {(𝑥0 ; 𝑦0 )},
dét(𝑥) dét(𝑦)
où 𝑥0 = et 𝑦0 = .
dét(𝑆) dét(𝑆)
2ème cas : dét(S) = 0
 Si de plus dét(𝑥) = dét(𝑦) = 0, alors le système admet une infinité de solutions de la forme
𝑐−𝑎𝑥 𝑐−𝑏𝑦
𝑆 = {(𝑥; ) , 𝑥 ∈ ℝ} ou 𝑆 = {( ; 𝑦) , 𝑦 ∈ ℝ}.
𝑏 𝑎
 Si de plus dét(𝑥) ≠ 0 ou dét(𝑦) ≠ 0, alors le système n’admet pas de solution : 𝑆 = ∅.

Exercice
Résoudre dans ℝ2 , par la méthode des déterminants, les systèmes suivants :
−2𝑥 + 5𝑦 = 3 2𝑥 + 6𝑦 = 3 3𝑥 + 𝑦 = 9
(𝑆1 ) ∶ { ; (𝑆2 ) ∶ { ; (𝑆3 ) ∶ { 1 ;
3𝑥 + 4𝑦 = 7 𝑥 + 3𝑦 = 8 𝑥+ 𝑦=3
3
(1 − 𝑚)𝑥 + 2𝑦 = 4𝑚 2𝑥 − 5𝑦 = 1
(𝑆4 ) ∶ { , 𝑚 ∈ ℝ ; (𝑆5 ) { , 𝑚 ∈ ℝ.
3𝑥 + 𝑦 = 2 𝑚𝑥 + 4𝑦 = −3𝑚

III. SYSTEMES DE TROIS EQUATIONS LINEAIRES DANS ℝ𝟑


1. Définition
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑
Un système de trois équations linéaires dans ℝ est sous la forme (Σ) { 𝑎 𝑥 + 𝑏 ′ 𝑦 + 𝑐 ′ 𝑧 = 𝑑′
3 ′

𝑎′′ 𝑥 + 𝑏 ′′ 𝑦 + 𝑐 ′′ 𝑧 = 𝑑′′
𝑥, 𝑦, 𝑧 sont les inconnues et 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑, 𝑎′, 𝑏′, 𝑐′, 𝑑′, 𝑎′′, 𝑏′′, 𝑐′′ et 𝑑′′ sont les coefficients réels.

Activité
Résoudre dans ℝ3 les systèmes suivants par la méthode de substitution.
2𝑥 − 𝑦 + 3𝑧 = 6 3𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 4
(S1) {−𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 1 ; (S2) { 𝑥 − 4𝑦 + 2𝑧 = 0
3𝑥 + 𝑦 − 4𝑧 = 3 −4𝑥 + 𝑦 − 5𝑧 = −9
26
2. Méthode de Gauss
La méthode de Gauss consiste à transformer le système (Σ) ci-dessus en un système dit
𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑
triangulaire sous la forme : { 𝑏1 𝑦 + 𝑐1 𝑧 = 𝑑1
𝑐2 𝑧 = 𝑑2
Activité
Résoudre dans ℝ3 les systèmes suivants par la méthode de Gauss.
𝑥 − 2𝑦 + 3𝑧 = 1 3𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 7 3𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 9
{ 2𝑥 − 3𝑦 + 4𝑧 = 1 ; {𝑥 − 2𝑦 + 3𝑧 = −3 ; { 𝑥 − 4𝑦 + 2𝑧 = 8
−4𝑥 + 𝑦 − 5𝑧 = −4 −2𝑥 + 3𝑦 − 𝑧 = 4 −4𝑥 + 𝑦 − 5𝑧 = −23

IV. SYSTEMES D’INEQUATIONS LINEAIRES DANS ℝ𝟐


Activité
Résoudre graphiquement :
2𝑥 − 3𝑦 + 6 ≥ 0
2𝑥 + 5𝑦 ≤ 13
𝑥−3≤0
{5𝑥 − 6𝑦 ≤ 14 ; { .
𝑥 + 2𝑦 + 6 ≥ 0
𝑦 − 7𝑥 ≤ 10
5𝑥 − 3𝑦 − 9 ≤ 0

27
CHAPITRE 6
GÉNÉRALITÉS SUR LES FONCTIONS

Objectifs Pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 identifier une fonction et la courbe représentative d’une fonction ;
 déterminer l’ensemble de définition d’une fonction usuelle donnée ;
 montrer que deux fonctions données sont égales, le cas échéant trouver l’ensemble sur
lequel elles coïncident ;
 représenter une courbe d’une fonction donnée ;
 déterminer l’image directe ou l’image réciproque d’un ensemble par une fonction donnée
graphiquement et algébriquement.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. NOTION DE FONCTIONS
Définition
Soient 𝐴 et 𝐵 deux ensembles non vides.
On appelle fonction 𝑓 définie de 𝐴 vers 𝐵, toute relation qui, à chaque élément de 𝐴, associe un ou
zéro élément de 𝐵.

Vocabulaire et notation :
On dit que 𝑓 est la fonction de 𝐴 vers 𝐵, qui à 𝑥 associe 𝑓(𝑥); 𝐴 est l’ensemble de départ, 𝐵
l’ensemble d’arrivée ; 𝑥 la variable est appelé antécédent, 𝑓(𝑥) est l’image de 𝑥 par 𝑓.
On note : 𝑓: A ⟶ 𝐵
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
Remarque
 Lorsque 𝑏 est l’image de 𝑎 par 𝑓, on dit que 𝑎 est un antécédant de 𝑏 par 𝑓. On écrit 𝑏 = 𝑓(𝑎).
 Lorsque l’ensemble d’arrivée d’une fonction f est un ensemble de nombres réels, on dit 𝑓 est
une fonction numérique.
 Lorsque l’ensemble de départ d’une fonction numérique 𝑓 est un ensemble de nombres réels,
on dit que 𝑓 est une fonction numérique d’une variable réelle.
Exemples
Une fonction est définie de diverses façons :
 par une formule explicite (expression algébrique)
 par une représentation graphique
 par une table
 par un lien verbal ou un programme de construction
 par un tableau de valeurs
 par les touches d’une machines (calculatrice, portable, ….)

II. ENSEMBLE DE DEFINITION D’UNE FONCTION NUMERIQUE


1. Définition
Soient 𝐴 et 𝐵 deux ensembles non vides, et une fonction 𝑓: A ⟶ 𝐵.
On appelle ensemble de définition de 𝑓 et on note 𝐷𝑓 l’ensemble des éléments de 𝐴 qui ont une
image par 𝑓 dans 𝐵. On écrit : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ A/𝑓(𝑥) existe dans B }.
28
Ensemble de définition de fonctions usuelles
Soit une fonction 𝑓: A ⟶ ℝ, 𝐴 ⊂ ℝ.
 𝑓 est une fonction polynôme : 𝐷𝑓 = 𝐴 (ensemble de départ).
𝑃(𝑥)
 𝑓(𝑥) = : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ A/Q(𝑥) ≠ 0}; 𝑃 et 𝑄 sont des polynômes.
𝑄(𝑥)
 𝑓(𝑥) = √𝑃(𝑥) : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ A/P(𝑥) ≥ 0} ; 𝑃 est un polynôme.
𝑃(𝑥)
 𝑓(𝑥) = : 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ A/Q(𝑥) ≠ 0 et Q(𝑥) > 0}; 𝑃 et 𝑄 sont des polynômes.
√𝑄(𝑥)

𝑵𝑩 : 𝑃(𝑥) et 𝑄(𝑥) peuvent aussi ne pas être des polynômes.

Exemples
5) 𝑓 ∶ ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 4𝑥 2 − 7𝑥 + 5
𝐷𝑓 = ℝ car 𝑓 est une fonction polynôme.
6) 𝑓 : ]−3 ; 120] ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑥 2 − 7𝑥 + 11
𝐷𝑓 = ]−3 ; 120] car 𝑓 est une fonction polynôme.
7) 𝑔 ∶ ℝ ⟶ ℝ
2−𝑥
𝑥⟼ 2
𝑥 −1
𝐷𝑔 = {𝑥 ∈ ℝ/𝑥 2 − 1 ≠ 0} = ℝ − {−1; 1}.
8) ℎ ∶ ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ √2 − 𝑥
𝐷ℎ = {𝑥 ∈ ℝ/2 − 𝑥 ≥ 0} = ]−∞ ; 2].

Remarque : On appelle application ou fonction applicative, toute fonction dont l’ensemble de


définition est égale à l’ensemble de départ.

Exemple
𝑓: ]0; +∞] ⟶ ℝ 𝑔: ℝ ⟶ ℝ
𝑥+1
𝑥 ⟼ 𝑥² + 1 𝑥⟼
𝑥−2
On a 𝐷𝑓 = ]0; +∞] et 𝐷𝑔 = ℝ − {2}, donc 𝑓 est une application mais ce n’est pas le cas de 𝑔, car
𝐷𝑔 ≠ ℝ (ℝ étant l’ensemble de définition de 𝑔)

Exercice 22, page 171

2. Egalité de deux fonctions


Définitions
Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions et 𝐴 un ensemble non vide.
 On dit que 𝑓 et 𝑔 coïncident sur 𝐴 si, pour tout 𝑥 élément de 𝐴, 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥).
 Les fonctions 𝑓 et 𝑔 sont dites égales si 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 et ∀𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥).

Exemples
1) Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions de ℝ vers ℝ définies respectivement par 𝑓(𝑥) = |𝑥| et 𝑔(𝑥) =
2
(√𝑥) .
2
On a 𝐷𝑓 = ℝ et 𝐷𝑔 = [0; +∞[. De plus ∀𝑥 ∈ [0; +∞[, 𝑔(𝑥) = (√𝑥) = 𝑥 = |𝑥| = 𝑓(𝑥).
29
Donc le plus grand ensemble sur lequel 𝑓 et 𝑔 coïncident est 𝐷𝑓 ∩ 𝐷𝑔 = [0; +∞[.
−2
2) Soient 𝑓 et 𝑔 deux fonctions de ℝ vers ℝ définies respectivement par 𝑓(𝑥) = et
𝑥 2 −1
1 1
𝑔(𝑥) = − .
𝑥+1 𝑥−1
1 1 −2
On a 𝐷𝑓 = 𝐷𝑔 = ℝ − {−1; 1}. De plus ∀𝑥 ∈ ℝ − {−1; 1}, 𝑔(𝑥) = − = 2 = 𝑓(𝑥).
𝑥+1 𝑥−1 𝑥 −1
D’où les fonctions 𝑓 et 𝑔 sont égales.

Exercices
Ex.12, ex.13, pages 169 et 170, CIAM 2nde S

III. REPRÉSENTATION GRAPHIQUE D’UNE FONCTION


1. Définition
Le plan est muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). Soit 𝑓 une fonction numérique d’ensemble de
définition 𝐷𝑓 .
On appelle représentation graphique de 𝑓, ou courbe représentative de 𝑓, l’ensemble des points
𝑀(𝑥; 𝑓(𝑥)) où 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 .

Remarque
En notant (𝐶𝑓 ) la représentation graphique de 𝑓, on a : 𝑀(𝑥; 𝑦) ∈ (𝐶𝑓 ) ⇔ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 et 𝑦 = 𝑓(𝑥).

Exemple
Soit 𝑓 la fonction définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = 3 − 𝑥 2 .
1) Compléter le tableau suivants :
𝑥 −4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
𝑓(𝑥)
2) En déduire le tracé de la courbe représentative (𝐶𝑓 ) de la fonction 𝑓, dans le plan muni d’un
repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

Exercices
Ex.9, ex.10, ex.11, page169, CIAM 2nde S

2. Signe d'une fonction par lecture graphique


Principe
Soit 𝑓 une fonction de courbe représentative (𝒞𝑓 ).
 Si (𝒞𝑓 ) est située en-dessous de l’axe des abscisses, alors 𝑓 est strictement négative.
 Si (𝒞𝑓 ) est située au-dessus de l’axe des abscisses, alors 𝑓 est strictement positive.
 Si (𝒞𝑓 ) traverse l’axe des abscisses en 𝑎, alors 𝑓(𝑎) = 0.

Activité
On considère la fonction 𝑓 dont la courbe représentative (𝒞𝑓 ) est donnée ci-dessous.
1) Déterminer graphiquement l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
2) Etudier le signe de 𝑓 suivant les valeurs de 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 .

30
IV. Image directe-image réciproque d’un ensemble
1. Définition
 Soit 𝑓 une fonction de 𝐴 vers 𝐵 et 𝐸 une partie de 𝐴. On appelle image directe de 𝐸 par 𝑓,
l’ensemble des images par 𝑓 de tous les éléments de 𝐸.
 Soit 𝑓 une fonction de 𝐴 vers 𝐵 et 𝐹 une partie de 𝐵. On appelle image réciproque de 𝐹 par 𝑓,
l’ensemble des antécédents par 𝑓 de tous les éléments de 𝐹.

2. Détermination graphique
Activité
On considère la fonction 𝑓 dont la courbe représentative (𝒞𝑓 ) est donnée dans l’activité
précédente.
1) a) Déterminer l’image directe de −2, −1, 0, 1, 2, 3.
b) Déterminer l’image directe de [1; 3], ]−2; 0], ]−2; 0[.
2) a) Déterminer les images réciproques de −4, −1, 0, 1, 2.
b) Déterminer les images réciproques de [−4; 1], ]−1; 0], ]1; 2[.

Exercices
Ex.15 à ex.21, pages 170 et 171, CIAM 2nde S

2. Détermination par le calcul


Exercice
Soit 𝑓 la fonction affine définie par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 + 3.
1) Déterminer l’image directe par 𝑓 de [−1; 6].
2) Déterminer l’image réciproque par 𝑓 de [−4; 5].

V. Variation d’une fonction


1. Sens de variation et tableau de variation

31
Propriétés
Soit 𝑓 une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un intervalle 𝐼 = [𝑎; 𝑏] ⊂ ℝ.
 𝑓 est croissante sur 𝐼 (resp. strictement croissante sur 𝐼) lorsque, pour tous éléments 𝑢 et 𝑣
de 𝐼, 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) ≤ 𝑓(𝑣) (resp. 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) < 𝑓(𝑣)).
Dans ce cas le tableau de variation de 𝑓 sur l’intervalle 𝐼 est :
𝑥 𝑎 𝑏
𝑓(𝑏)
𝑓(𝑥)

𝑓(𝑎)

 𝑓 est décroissante sur 𝐼 (resp. strictement décroissante sur 𝐼) lorsque pour tous éléments 𝑢
et 𝑣 de 𝐼, 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) ≥ 𝑓(𝑣) (resp. 𝑢 < 𝑣 ⇒ 𝑓(𝑢) > 𝑓(𝑣)).
Dans ce cas le tableau de variation de 𝑓 sur l’intervalle 𝐼 est :
𝑥 𝑎 𝑏
𝑓(𝑎)
𝑓(𝑥)

𝑓(𝑏)

 𝑓 est constante sur 𝐼 lorsque, pour tous éléments 𝑢 et 𝑣 de 𝐼, 𝑓(𝑢) = 𝑓(𝑣).


Dans ce cas le tableau de variation de 𝑓 sur l’intervalle 𝐼 est :
𝑥 𝑎 𝑏

𝑓(𝑥) 𝑓(𝑎) 𝑓(𝑏)

Remarque
 On dit que 𝑓 est une fonction monotone (resp. strictement monotone) sur 𝐼 lorsqu’elle est
soit croissante (resp. strictement croissante), soit décroissante (resp. strictement
décroissante) sur 𝐼.
 Lorsqu’on montre qu’une fonction 𝑓 est croissante, décroissante ou constante sur un
intervalle, on dit qu’on a étudié le sens de variation de cette fonction 𝑓 sur cet intervalle.

Exemple
Le tableau de variation d’une fonction indique l’ensemble de définition et le sens de variation de
𝑓.
𝑥 -2 0 1 2
3 4

𝑓(𝑥)

-5 -1
Le tableau de variation ci-dessus montre que 𝑓 est :
 définie sur l’intervalle [−2; 2] ;
 croissante sur [−2; 0] et sur [1; 2] ;
 décroissante sur [0; 1].
2. Maximum et minimum d'une fonction
32
Définitions
Soient 𝑓 une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un ensemble 𝐸 ⊂ ℝ et 𝑎 un
élément de 𝐸.
 Lorsque, pour tout 𝑥 élément de 𝐸, 𝑓(𝑎) ≥ 𝑓(𝑥), on dit que 𝑓(𝑎) est le maximum de 𝑓 sur 𝐸.
 Lorsque, pour tout 𝑥 élément de 𝐸, 𝑓(𝑎) ≤ 𝑓(𝑥), on dit que 𝑓(𝑎) est le minimum de 𝑓 sur 𝐸.

Exercice
On considère la fonction 𝑓 définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = 1 + 2√𝑥 − 4.
1) Déterminer l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
2) Démontrer que 𝑓 admet un minimum sur 𝐷𝑓 .
3) Démontrer que ce minimum est atteint pour 𝑥 = 4.

Exercice d’application
Soit 𝑓 une fonction définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 2 + 4𝑥 − 3.
1) Ecrire 𝑓(𝑥) sous la forme canonique.
2) Etudier le sens de variation de 𝑓 et dresser le tableau de variation de 𝑓.
3) En déduire que 𝑓 admet un extremum que l’on précisera.

VI. Exercice
QCM
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ L’ensemble de définition de la fonction 𝑓 définie par 𝑓(𝑥) = √3 − 𝑥 2 est :
A) [−3; 3]
B) [−√3; √3]
C) ]−∞; −√3[ ∪ ]√3; +∞[
√𝑥+1
2/ L’ensemble de définition de la fonction 𝑔 définie par 𝑔(𝑥) = 2 est :
𝑥 −2
A) [−1; +∞[
B) ℝ − {−√2; √2}
C) ]−1; √2[ ∪ ]√2; +∞[
3/ Soit ℎ la fonction affine définie par ℎ(𝑥) = −3𝑥 + 2. L’image directe par ℎ de ]−2; 0[ est :
A) ]2; 8]
B) [2; 8[
C) [2; 8]
D) ]2; 8[
4/ Soit 𝑘 la fonction affine définie par 𝑘(𝑥) = −2𝑥 + 3. L’image réciproque par 𝑘 de [−1; 3] est :
A) ]0; 2]
B) [0; 2[
C) [0; 2]
D) ]0; 2[

33
CHAPITRE 8
ETUDE ET REPRÉSENTATION
GRAPHIQUE DE FONCTIONS
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 une fonction 𝑓 étant donnée, étudier son sens de variation et établir son tableau de
variation,
 une fonction 𝑓 étant donnée, montrer qu’elle admet un minimum ou un maximum,
 étudier le signe d’une fonction à partir de sa représentation graphique,
 étudier et représenter les fonctions usuelles.

NB : Les élèves ont le devoir de traiter tous les exercices contenus dans le cours, ils peuvent faire l’objet d’évaluation. Leur
correction en classe n’est pas systématique.

I. ETUDE DES FONCTIONS USUELLES


1. Fonction affine
Définition
Soient 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ et 𝑓 une fonction de ℝ vers ℝ.
La fonction numérique 𝑓 est une fonction affine si elle est définie sous la forme 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏.

Activité
Soit 𝑓 la fonction définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = −2𝑥 + 3.
Etudier et tracer la courbe représentative de la fonction 𝑓 dans le plan muni d’un repère
orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

Remarques
Soit une fonction affine 𝑓 définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 où 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ.
 Si 𝑎 > 0 alors 𝑓 croissante sur ℝ.
 Si 𝑎 < 0 alors 𝑓 est décroissante sur ℝ.
 Si 𝑎 = 0 alors 𝑓 est constante sur ℝ.

2. Fonction valeur absolue


Définition
Soient 𝑎, 𝑏 ∈ ℝ et 𝑓 une fonction de ℝ vers ℝ.
La fonction valeur absolue est définie de ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = |𝑥|.

Activité
Représenter la fonction valeur absolue sur ℝ.

Remarques
Soit 𝑓 une fonction affine telle 𝑓(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 ; alors :
 𝑓 croissante si 𝑎 > 0
 𝑓 est décroissante si 𝑎 < 0
 𝑓 est constante si 𝑎 = 0

Exercice

34
−2𝑥 + 1 si 𝑥 ∈ [−3; −1[
Représenter la fonction 𝑓 définie par : 𝑓(𝑥) = { 3 si 𝑥 ∈ [−1; 2[
1
𝑥 si 𝑥 ∈ [2; 7]
2

3. Fonction partie entière


Activité
Représenter la fonction partie entière sur l’intervalle [−3; 3].

4. Fonction carrée
Activité
Etudier et représenter la fonction 𝑥 ⟼ 𝑥²

5. Fonction inverse
Activité
1
Etudier et représenter la fonction 𝑥 ⟼
𝑥

6. Fonction racine carrée


Activité
Etudier et représenter la fonction 𝑥 ⟼ √𝑥

7. Fonction cube
Activité
Etudier et représenter la fonction 𝑥 ⟼ 𝑥 3

II. ETUDE DES FONCTIONS DE QUELQUES FONCTIONS


Activité 1
On considère la fonction 𝑓 définie ℝ vers ℝ par 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 1 − |5𝑥 − 2|.
1) Ecrire 𝑓(𝑥) sans le symbole de valeur absolue.
2) Déterminer l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
3) Etudier le sens de variation de 𝑓.
4) Construire la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

Activité 2
On considère la fonction 𝑓 définie sur [−1; 1] par 𝑓(𝑥) = −2𝑥² − 2𝑥 + 5.
1) Donner la forme canonique de 𝑓.
1 1
2) Déterminer le sens de variation de 𝑓 sur les intervalles [−1 ; − ] et [− ; 1].
2 2
3) Etablir le tableau de variation de 𝑓.
4) Démontrer que 𝑓 admet sur [−1; 1] un maximum et un minimum dont on donnera les valeurs.
5) Construire la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

Activité 3
2𝑥 + 1
On donne la fonction 𝑓 définie sur ℝ par 𝑓(𝑥) = .
𝑥+2
1) Déterminer l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.
𝑏
2) Déterminer les réels a et b tels que 𝑓(𝑥) = 𝑎 + .
𝑥+2
3) Déterminer le sens de variation de 𝑓 sur ]−∞; −2 [ et ]−2; +∞[.
4) Etablir le tableau de variation de 𝑓.

35
5) Construire la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

Exercice
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Soit 𝑓 une fonction numérique d’une variable réelle définie sur un intervalle 𝐼. On dit que 𝑓 est
une fonction décroissante sur 𝐼 lorsque ∀𝑎, 𝑏 ∈ 𝐼 :
A) 𝑎 < 𝑏 ⇒ 𝑓(𝑎) ≤ 𝑓(𝑏).
B) 𝑎 < 𝑏 ⇒ 𝑓(𝑎) ≥ 𝑓(𝑏).
C) 𝑎 < 𝑏 ⇒ 𝑓(𝑎) = 𝑓(𝑏).
2/ Soit 𝑓 une fonction affine définie sur [−2; 7] par 𝑓(𝑥) = −𝑥 + 3 ; alors 𝑓 est :
A) constante sur [−2; 7].
B) croissante sur [−2; 7].
C) décroissante sur [−2; 7].

36
CHAPITRE 9
VECTEURS ET POINTS DU PLAN
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 reconnaître des vecteurs égaux , opposés, colinéaires ;
 représenter la somme de deux vecteurs et le produit d’un vecteur par un réel ;
 exprimer vectoriellement le milieu O de [AB] ;
 utiliser la relation de Chasles pour simplifier des expressions ;
 utiliser la colinéarité pour montrer le parallélisme et l’alignement ;
 prouver que deux vecteurs sont colinéaires, qu’une famille de deux vecteurs est une base ;
 Placer un représentant d’un vecteur donné par ses coordonnées dans une base ;
 décomposer graphiquement un vecteur dans une base et en déduire ses coordonnées ;
 calculer les coordonnées d’un vecteur dans une base

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. NOTIONS SUR LES VECTEURS


1. Définition et notations
On appelle vecteur, tout segment orienté.
Généralement les vecteurs sont notés 𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗, 𝑤⃗⃗⃗, … ou encore ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 avec 𝐴 et 𝐵 deux points du plan où
𝐴 est l’origine et 𝐵 l’extrémité du vecteur 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
On représente le vecteur 𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗ par une flèche dirigée de 𝐴 vers 𝐵.

L’ensemble des vecteurs du plan sera noté 𝒱 et appelé plan vectoriel.

Propriété fondamentale
Pour tout point 𝑂 et tout vecteur 𝑢 ⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗, il existe un et un seul point 𝑀 tel que 𝑢 𝑂𝑀.

2. Caractéristiques d’un vecteur


Les caractéristiques d’un vecteur 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ sont :
⃗⃗ = 𝐴𝐵
 la direction : celle de la droite (𝐴𝐵) ;
 le sens : de 𝐴 vers 𝐵, c’est-à-dire celui de la demi-droite [𝐴𝐵) ;
 la norme ou la longueur : la distance 𝐴𝐵.
37
La norme d’un vecteur 𝑢
⃗⃗ est notée ‖𝑢
⃗⃗‖. Si 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ alors ‖𝑢
⃗⃗ = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 𝐴𝐵.
⃗⃗‖ = ‖𝐴𝐵

3. Egalité de deux vecteurs


Propriété 1
Deux vecteurs sont égaux s’ils ont :
 la même direction,
 le même sens,
 la même norme.

Sur la figure ci-dessous on a : 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑀𝑁


⃗⃗ = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗.

On dit que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑁 sont des représentants du vecteur 𝑢
⃗⃗. Donc tout vecteur a une infinité de
représentants.

Propriété 2
Considérons la figure ci-dessous :

Les énoncés suivants sont équivalents :


 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷
 [𝐴𝐷] et [𝐵𝐶] ont même milieu : le point 𝐼.
 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐷 .

Exercice :
1) Construire un parallélogramme 𝐴𝐵𝐶𝐷.
2) Cite tous les vecteurs égaux.

4. Vecteurs particuliers
Définitions
 On appelle vecteur nul, le vecteur de norme nulle.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝐵𝐵
Exemple : 𝐴𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝑀𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⋯
Le vecteur nul est noté 𝑂 ⃗⃗.
 Soit 𝑢⃗⃗ un vecteur du plan.
On appelle vecteur opposé à 𝑢 ⃗⃗, le vecteur noté −𝑢
⃗⃗ qui a la même direction, la même norme
que le vecteur 𝑢 ⃗⃗, mais il est de sens contraires à celui de 𝑢 ⃗⃗.
38
Exercice :
1) Construire un parallélogramme 𝐴𝐵𝐶𝐷.
2) Cite tous les vecteurs nuls.
3) Cite tous les vecteurs opposés au vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵.
4) Cite tous les vecteurs opposés au vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐴.

II. Opération sur les vecteurs


1. Le produit d’un vecteur par un réel
Soit 𝑢
⃗⃗ un vecteur non nul du plan et 𝛼 un nombre réel non nul.
Le vecteur 𝛼𝑢 ⃗⃗ est caractérisé par :
 la direction : celle de 𝑢 ⃗⃗;
 le sens :
- celui de 𝑢 ⃗⃗ si 𝛼 est positif ;
- celui de −𝑢 ⃗⃗ si 𝛼 est négatif ;
 la norme : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖ = |𝛼| × ‖𝑢
‖𝛼𝑢 ⃗⃗‖.

2. Somme de deux vecteurs


Propriété (Relation de Chasles)
Soient 𝐴, 𝐵 et 𝐶 trois points du plan. On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 .

Exercice 1
⃗⃗ + 𝑣⃗ d’origine 𝐴.
Sur la figure ci-dessous, construire le vecteur 𝑢

Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. Construire le point 𝑀 dans chacun des cas suivants :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐵𝐴
1) 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
2) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑀 = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 2𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .

3. Propriétés
Propriété 1
39
Soient 𝑢⃗⃗, 𝑣⃗, 𝑤⃗⃗⃗ trois vecteurs du plan, 𝛼 et 𝛽 deux nombres réels. On a :
(1) 1𝑢 ⃗⃗ = 𝑢 ⃗⃗ et 0𝑢 ⃗⃗ = 0 ⃗⃗.
(2) 𝑢⃗⃗ + 0 ⃗⃗ = 𝑢 ⃗⃗ et 𝑢⃗⃗ − 𝑢 ⃗⃗ = 0 ⃗⃗.
(3) 𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗ = 𝑣⃗ + 𝑢 ⃗⃗ et (𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗) + 𝑤 ⃗⃗ + (𝑣⃗ + 𝑤
⃗⃗⃗ = 𝑢 ⃗⃗⃗).
(4) (𝛼 + 𝛽)𝑢 ⃗⃗ = 𝛼𝑢 ⃗⃗ + 𝛽𝑢 ⃗⃗.
(5) 𝛼(𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗) = 𝛼𝑢 ⃗⃗ + 𝛼𝑣⃗.
(6) 𝛼(𝛽𝑢 ⃗⃗) = (𝛼𝛽)𝑢 ⃗⃗.

Exercice
Développer et réduire :
1) 𝑎⃗ = 7𝑢 ⃗⃗ − 4𝑣⃗ + 3(𝑢 ⃗⃗ + 𝑤
⃗⃗⃗) − 5(2𝑤⃗⃗⃗ − 𝑣⃗).
2) 𝑏⃗⃗ = 𝑢
⃗⃗ + 2(3𝑣⃗ + 𝑤⃗⃗⃗) − 5(2𝑢 ⃗⃗ + 3𝑣⃗).

Propriété 2
Soit 𝑢
⃗⃗ un vecteur du plan et 𝛼 un nombre réel. 𝛼𝑢 ⃗⃗ si et seulement si 𝛼 = 0 ou 𝑢
⃗⃗ = 0 ⃗⃗.
⃗⃗ = 0

Propriété 3 (de la norme)


Soient 𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗ deux vecteurs du plan, et 𝛼 un nombre réel. On a :
(1) ‖𝑢 ⃗⃗‖ ≥ 0.
(2) ‖𝑢 ⃗⃗‖ = 0 ⟺ 𝑢 ⃗⃗ = 0⃗⃗.
(3) 𝛼‖𝑢 ⃗⃗‖ = |𝛼|‖𝑢⃗⃗‖.
(4) ‖𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗‖ ≤ ‖𝑢
⃗⃗‖ + ‖𝑣⃗‖ (Inégalité triangulaire).

4. Caractérisation vectorielle du milieu d’un segment


Propriété 1
Soit 𝐼 le milieu d’un segment [𝐴𝐵]. On a alors : ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐵 = ⃗⃗
𝐼𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗ 0.

Exercice 1
⃗⃗⃗⃗⃗ +
Le point 𝐼 étant le milieu d’un segment [𝐴𝐵], montrer que la relation précédente (c’est-à-dire 𝐼𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
𝐼𝐵 ⃗⃗) est équivalente à :
i) 𝐴𝐼⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝐵𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
ii) 2𝐴𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0⃗⃗ .
iii) 2𝐵𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐴
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐶
1) Construire les points 𝐷 et 𝐸 tels que : 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐶𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
2) Démontrer que 𝐷 est le milieu du segment [𝐶𝐸].

Propriété 2
Soit 𝐼 le milieu du segment [𝐴𝐵]. Pour tout point 𝑀 du plan, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 𝑀𝐵 = 2𝑀𝐼⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
Preuve (Exercice)

5. Caractérisation vectorielle du centre de gravité d’un triangle


Activité
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, 𝐴’, 𝐵’ et 𝐶’ les milieux respectifs de [𝐵𝐶], [𝐶𝐴] et [𝐴𝐵].

40
Construire le point 𝐺, point de concours des médianes [𝐴𝐴′], [𝐵𝐵′] et [𝐶𝐶′]. Le point 𝐺 est appelé
centre de gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶.

Propriété 1
Si le point 𝐺 est le centre de gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶, alors on a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐶 = ⃗⃗0.

Propriété 2
Si 𝐺 est le centre de gravité du triangle 𝐴𝐵𝐶, alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 𝐴𝐴′
(1) 𝐴𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝐴’ milieu de [𝐵𝐶], 𝐵𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2
𝐶𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐵′, 𝐵’ milieu de [𝐴𝐶], ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐶𝐶′, 𝐶’ milieu de
3 3 3
[𝐴𝐵].
(2) Pour tout point 𝑀 du plan, on a :
(i) 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝑀𝐶 = 3𝑀𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
1 1
(ii) 𝐴𝐺⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3 3
Preuve (Exercice)

II. Vecteurs colinéaires


1. Définition
Deux vecteurs 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires s’ils ont la même direction ou si l’un des deux est nul.

Exercice
Sur la figure ci-dessous :
1) Citer les vecteurs qui sont colinéaires ;
2) Citer les vecteurs colinéaires au vecteur nul.

2. Relation vectorielle de deux vecteurs colinéaires


Propriété
Soient 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan.
⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires s’il existe un nombre réel 𝛼 tel que 𝑢
𝑢 ⃗⃗ = 𝛼𝑣⃗ ou 𝑣⃗ = 𝛼𝑢
⃗⃗.

Exercice
On donne 𝑎⃗ = 3𝑢 ⃗⃗) et 𝑏⃗⃗ = 6𝑢
⃗⃗ − 4(𝑣⃗ + 𝑢 ⃗⃗ − 3(𝑢
⃗⃗ − 𝑣⃗) + 9𝑣⃗.
⃗⃗
Montrer que les vecteurs 𝑎⃗ et 𝑏 sont colinéaires.

Remarque
Le vecteur nul est colinéaire à tout autre vecteur quelconque.

Exercice 1
Soient 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan définis par 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 6𝐴𝐶
⃗⃗ = 4𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑣⃗ = −5𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
41
1) Exprimer les vecteurs 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ en fonction des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 .
2) Montrer que les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires.
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
1) Construire les points 𝐷 et 𝐸 tels que 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐴𝐶
⃗⃗ et 𝐴𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐷
2) Construire le points 𝐹 tel que 𝐴𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝐴𝐸
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3) Démontrer que le quadrilatère 𝐴𝐹𝐶𝐵 est un parallélogramme.

3. Combinaison linéaire de deux vecteurs


Définition
Soient 𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗ deux vecteurs du plan, 𝛼 et 𝛽 deux nombres réels.
Tout vecteur de la forme 𝛼𝑢 ⃗⃗ + 𝛽𝑣⃗ est appelé combinaison linéaire des vecteurs 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗.

Propriété
Soient 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan.
Les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires si et seulement s’il existe un couple (𝛼, 𝛽) ≠ (0, 0) tel que
𝛼𝑢
⃗⃗ + 𝛽𝑣⃗ = 0.⃗⃗

Propriété
Soient 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan, 𝛼 et 𝛽 deux nombres réels. Les deux énoncés suivants sont
équivalents :
(1) 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires.
(2) 𝛼𝑢 ⃗⃗ + 𝛽𝑣⃗ = ⃗0⃗ ⇒ 𝛼 = 𝛽 = 0.

Remarque
D’une manière générale, on appelle combinaison linéaire de 𝑛 vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗,
𝑢1 ⃗⃗⃗⃗⃗,
𝑢2 ⃗⃗⃗⃗⃗,
𝑢3 ⋯, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝑛 tout
vecteur de la forme 𝛼1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢1 + 𝛼2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢2 + 𝛼3 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑢𝑛 où les coefficients 𝛼1 , 𝛼2 , …, 𝛼𝑛 sont des
𝑢3 + ⋯ + 𝛼𝑛 ⃗⃗⃗⃗⃗
nombres réels.

IV. Base et repère


1. Base
Définition
On appelle base, tout couple de vecteurs du plan non colinéaire.
Si les vecteurs 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ sont non colinéaires, alors le couple (𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) défini une base.

2. Coordonnées d’un vecteur dans une base


Définition
Soit (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base et 𝑢 ⃗⃗ un vecteur du plan.
Il existe un unique couple de nombres réels (𝛼, 𝛽) vérifiant 𝛼𝑖⃗ + 𝛽𝑗⃗ = 𝑢 ⃗⃗.
Le couple (𝛼, 𝛽) est appelé coordonnées du vecteur 𝑢 ⃗⃗ dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗).
Exercice
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
1) Justifier que (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) est une base.
2) Soient les points 𝐶 et 𝐷 tels que 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐷𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝐵𝐴⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
Donner les coordonnées des points 𝐶 et 𝐷 dans la base (𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ).

3. Déterminant de deux vecteurs dans une base


Définition
42
𝑥 𝑥′
Soient (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base de 𝒱, 𝑢 ⃗⃗ (𝑦) et 𝑣⃗ ( ) deux vecteurs dans cette base.
𝑦′
On appelle déterminant de (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗), le nombre réel noté det(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) défini par :
𝑥 𝑥′
det(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) = | | = 𝑥𝑦’ − 𝑦𝑥’.
𝑦 𝑦′
Propriété
Soient (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base de 𝒱, 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan.
Les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires si et seulement si det(𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) = 0.

Exercice 1
Le plan étant muni d’une base (𝑖⃗, 𝑗⃗), considérons les vecteurs 𝑢
⃗⃗(2; 1) et 𝑣⃗(3; 2) de cette base.
1) Démontrer que (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) est une base.
2) Quelles sont les coordonnées des vecteurs 𝑖⃗ et 𝑗⃗ dans la base (𝑢⃗⃗, 𝑣⃗)?
3) Soit 𝑤
⃗⃗⃗(2; 3) dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗). Déterminer les coordonnées de 𝑤⃗⃗⃗ dans la base (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗).
Exercice 2
1
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. On définit les point 𝐷, 𝐸 et 𝐹 tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝐵𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐶𝐴
2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝐵𝐹 = 2𝐵𝐶
1) Faire la figure.
2) Déterminer les coordonnées des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐷, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐸 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐹 dans la base (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐶𝐸
3) Démontrer que les vecteurs 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires.
4) Montrer que les points 𝐴, 𝐷 et 𝐹 sont alignés.

4. Base orthogonale et base orthonormée


Définition
Soit (𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) une base de 𝒱.
 Les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ sont orthogonaux si leurs directions sont perpendiculaires ou si l’un au
moins est nul. Lorsque 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ sont orthogonaux, on note 𝑢 ⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗.
 La base (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) est dite orthogonale si 𝑢 ⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗.
 La base (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) est dite orthonormée si 𝑢 ⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗ et ‖𝑢
⃗⃗‖ = ‖𝑣⃗‖ = 1.

Propriété
⃗⃗‖ = √𝑥 2 + 𝑦 2 .
⃗⃗(𝑥, 𝑦) dans cette base. On a ‖𝑢
Soit (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base orthonormée et 𝑢

Exercice
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle et isocèle en 𝐴 tel que 𝐴𝐵 = 𝑎 avec 𝑎 > 0.
1) Construire le point 𝐷 tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 2𝐶𝐴
𝐴𝐷 = 2𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2) Justifier que la base (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ) est une base orthonormée.
3) Déterminer les coordonnées du vecteur 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ dans cette base.
4) Calculer 𝐴𝐷.

5. Repère
Il nous est impossible de déterminer les coordonnées d’un point dans une base. La base nous
permet de déterminer seulement les coordonnées d’un vecteur. Vu que la détermination des
coordonnées d’un point ou d’un vecteur est possible dans un repère, il est plus bénéfique de faire
les études analytiques dans un repère.

Définition

43
Soit (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base.
On appelle repère :
 tout triplet (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗) où 𝐴 est un point du plan désignant l’origine du repère et (𝑖⃗, 𝑗⃗) une base.
 Tout triplet de point non alignés (𝐴, 𝐵, 𝐶).

Propriété
Soient (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗) un repère du plan et 𝑀 un point de ce plan.
(1) L’unique couple de nombres réels (𝑥, 𝑦) vérifiant ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀 = 𝑥𝑖⃗ + 𝑦𝑗⃗ est appelé coordonnées du
point 𝑀 dans le repère (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
(2) Soient 𝑢 ⃗⃗(𝑥, 𝑦) et 𝑣⃗(𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) dans le repère (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗) et 𝛼 un nombre réel. Alors on a :
𝑥 + 𝑥′
𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗ ( ) et 𝛼𝑢
⃗⃗(𝛼𝑥, 𝛼𝑦).
𝑦 + 𝑦′
(3) Soient 𝑀(𝑥, 𝑦) et 𝑁(𝑥′, 𝑦′) dans le repère (𝐴, 𝑖⃗, 𝑗⃗). Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑁 a pour coordonnées
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗(𝑥 ′ − 𝑥, 𝑦 ′ − 𝑦).
𝑀𝑁

Exercice 1
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. Les points 𝑀 et 𝑁 sont tels que 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
3
1) Faire une figure.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2) Justifier que (𝐴𝐵 𝐴𝐶 ) définit une base.
3) Déterminer les coordonnées des points 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝑀 et 𝑁 dans le repère (𝐴, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ).
Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
3 1 7 3
1) Placer les points 𝐻 et 𝐺 vérifiant ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐻 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐺 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐵𝐶 .
4 2 4 2
2) Justifier que le triplet (𝐴, 𝐵, 𝐶) définit un repère.
3) Donner les coordonnées des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 dans ce repère.
4) Déterminer les coordonnées de 𝐻 et 𝐺 dans ce repère.
5) Montrer que les points 𝐴, 𝐻 et 𝐺 sont alignés.
Exercice 3
Dans le plan est muni du repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗ ), on donne le point 𝐴(−2; 3) et les vecteurs 𝑢⃗⃗ = 𝑖⃗ + 𝑗⃗ et
𝑣⃗ = 𝑖⃗ − 𝑗⃗.
1) Démontrer que (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) une base de 𝒱.
2) Quelles sont les coordonnées de 𝑖⃗ et 𝑗⃗ dans la base (𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗) ?
3) Un point 𝑀 a pour coordonnées (𝑥; 𝑦) dans le repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) et (𝑥 ′ ; 𝑦′) dans le repère
(𝐴, 𝑢⃗⃗, 𝑣⃗). Exprimer 𝑥′ et 𝑦′ en fonction de 𝑥 et 𝑦.
Exercice 4 (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ 𝐴𝐵𝐶𝐷 et 𝐴𝐷𝐸𝐹 sont deux parallélogrammes. Alors :
A) 𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐷
B) 𝐶𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C) 𝐶𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐸𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2/ A, B, C et E sont quatre points du plan. Alors 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐵𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ?
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐸
A) 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗
B) 𝐵𝐸⃗⃗⃗⃗⃗⃗
C) ⃗0⃗

44
𝑎 2
3/ Dans la base (𝑖⃗, 𝑗⃗), on donne les vecteurs 𝑢
⃗⃗ = ( ) et 𝑣⃗ = ( ), où 𝑎 ∈ ℝ. Le déterminant de 𝑢
⃗⃗
2 𝑎
et 𝑣⃗ est égal à :
A) 4 + 𝑎2 ;
B) 4 − 𝑎2 ;
C) −4 + 𝑎2 .

45
CHAPITRE 10
BARYCENTRE DE DEUX POINTS
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 indiquer la condition d’existence du barycentre de deux points,
 démontrer qu’un point est barycentre de deux autres points,
 construire le barycentre de deux points donnés,
 démontrer que trois points sont alignés en utilisant les propriétés des barycentres.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation

1. Définitions
Définition 1
On appelle point pondéré, tout couple (𝐴, 𝑘) où 𝐴 est un point du plan et 𝑘 un nombre réel non
nul.

Définition 2
Soient (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) deux points pondérés tels que 𝛼 + 𝛽 ≠ 0.
On appelle barycentre des points pondérés (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽), l’unique point 𝐺 du plan vérifiant
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗⃗. On note : 𝐺 = bar{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}.

Remarque (A démontrer)
Si 𝛼 + 𝛽 = 0, le système {(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)} n’admet pas de barycentre.

1. Alignement des points


Propriétés :
Soient 𝐴, 𝐵 et 𝐺 trois points du plan tels que 𝐴 ≠ 𝐵. Si 𝐺 = bar{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)} alors les points 𝐴,
𝐵 et 𝐺 sont alignés.

Exercice d’application
Soient (𝐴, 2), (𝐵, 3) et (𝐶, −2) des points pondérés.
Les systèmes {(𝐴, 2); (𝐵, 3)} et {(𝐴, 2); (𝐶, −2)} admettent-ils des barycentres ? Si oui, montrer
que les deux points et leur barycentre sont alignés.

2. Homogénéité du barycentre
Propriétés
Soient 𝐴, 𝐵 deux points distincts du plan et 𝛼, 𝛽 deux nombres réels non nuls. Si 𝐺 =
bar{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)} alors on a aussi 𝐺 = bar{(𝐴, 𝑘𝛼); (𝐵, 𝑘𝛽)} pour 𝑘 ∈ ℝ∗ .

Exemple
1 2
On a 𝐺 = bar {(𝐴, ) ; (𝐵, )} = bar{(𝐴, 1); (𝐵, 2)}.
3 3

3. Propriétés caractéristiques du barycentre de deux points


Soit 𝐺 = bar{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}, alors les propriétés suivantes sont équivalentes :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑀𝐵
1) 𝛼𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝛼 + 𝛽)𝑀𝐺
46
2) 𝛼𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0⃗.
𝛽 𝛼
3) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐺 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴.
𝛼+𝛽 𝛼+𝛽

4. Barycentre et milieu d’un segment


Propriété
Soit 𝐺 = bar{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}.
Si 𝛼 = 𝛽, on dit que 𝐺 est l’isobarycentre de 𝐴 et 𝐵 ; 𝐺 est alors le milieu du segment [𝐴𝐵].

Exemple
Le point 𝐺 défini par 𝐺 = bar{(𝐴, 2023); (𝐵, 2023)} est le milieu du segment [𝐴𝐵].

5. Construction du barycentre de deux points


Exemple
Construire le barycentre 𝐺 des points pondérés dans chacun des cas suivants :
1) (𝐴, 3) et (𝐵, 1).
2) (𝐴, −1) et (𝐵, 3).
3) (𝐴, −2) et (𝐵, −3).
4) (𝐴, −2023) et (𝐵, −2023).
−4 3
5) (𝐴, ) et (𝐵, ).
15 15

Exercice
Soit 𝐼𝐴𝐵 un triangle quelconque. Soit 𝐺 = bar{(𝐴, 5); (𝐵, 2)} et 𝐽 = bar{(𝐼, 3); (𝐺, 1)}.
Construire 𝐺 puis 𝐽.

6. Coordonnées du barycentre de deux points


Le plan est muni du repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽) et 𝐺 = 𝑏𝑎𝑟{(𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}, alors 𝛼𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =
𝛼𝑥𝐴 +𝛽𝑥𝐵 𝛼𝑦𝐴 +𝛽𝑦𝐵 𝛼𝑥𝐴 +𝛽𝑥𝐵 𝛼𝑦𝐴 +𝛽𝑦𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . D’où 𝑥𝐺 =
(𝛼 + 𝛽)𝑂𝐺 et 𝑦𝐺 = c’est-à-dire 𝐺 ( ; ).
𝛼+𝛽 𝛼+𝛽 𝛼+𝛽 𝛼+𝛽

Exemple 2
On donne dans le repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽), les points 𝐴(1; 2) et 𝐵(−2; −3) tels que
𝐺 = bar{(𝐴, 5); (𝐵, −2)}.
Déterminer les coordonnées du barycentre 𝐺.

1. Exercices
Exercice 1
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points, a et b deux nombres réels. Dans chacun des cas suivants, lorsque cela
est possible, déterminer par une relation vectorielle le barycentre du système (A, a), (B, b) et
illustrer le résultat par un dessin.
1. 𝑎 = 2 et 𝑏 = −3; 2. 𝑎 = 1 et 𝑏 = 3 ; 3. 𝑎 = 1 et 𝑏 = −1 ; 4. 𝑎 = 1,5 et 𝑏 = −4,5 ; 5.
a=3 et b=3 ; 6. a= -0,5 et b=0,5 ; 7. a=3 et b= -9 ; 8. a=0 et b= -0,5
Exercice 2
Soient 𝐴, 𝐵 et 𝐶 trois points alignés tels que 𝐴𝐵 = 2, 𝐵𝐶 = 4, 𝐴𝐶 = 6, unité le centimètre.
1. Déterminer 𝑥 et 𝑦 tels que 𝐶 soit le barycentre du système (𝐴, 𝑥), (𝐵, 𝑦).
2. Déterminer 𝑥′ et 𝑦′ tels que 𝐵 soit le barycentre du système (𝐶, 𝑥’), (𝐴, 𝑦’).
3. Déterminer 𝑥′′ et 𝑦′′ tels que 𝐴 soit le barycentre du système (𝐵, 𝑥’’), (𝐶, 𝑦’’).
Exercice 3
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points et 𝐺 le barycentre (𝐴, 3), (𝐵, −2).
47
1. Construire 𝐺.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐺𝐴
2. On appelle 𝐴’ et 𝐵’ les points tels que 𝐺𝐴′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐺𝐵′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . Démontrer que 𝐺 est aussi le
barycentre du système (𝐴’, 3), (𝐵’, −2).
Exercice 4
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en 𝐴 tel que : 𝐴𝐵 = 3, 𝐴𝐶 = 4. On note 𝐻 le pied de la hauteur
1
issue du point 𝐴. La droite (𝐵𝐶) est munie du repère (B, 𝑖⃗) tel que 𝑖⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐶 .
5
1. Démontrer que les relations : 𝐴𝐶² = 𝐶𝐻 × 𝐶𝐵 et 𝐴𝐵2 = 𝐵𝐻 × 𝐵𝐶.
2. Calculer 16𝐵𝐻 + 9𝐶𝐻.
3. Démontrer que 𝐻 est le barycentre du système (𝐵, 16), (𝐶, 9).
Exercice 5
Soit (𝑂, 𝐼, 𝐽) un repère du plan, 𝐴 et 𝐵 les points de coordonnées respectives (−3; 1), (4; 1), 𝐺 le
barycentre du système (𝐴, −1), (𝐵, 3).
1. Exprimer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 à l’aide des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐵.
2. Calculer les coordonnées de 𝐺.
Exercice 6
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Soient 𝛼, 𝛽 ∈ ℝ∗ . Alors le barycentre 𝐺 des points pondérés (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) existe si :
A) 𝛼 + 𝛽 = 0
B) 𝛼 + 𝛽 = 1
C) 𝛼 + 𝛽 ≠ 0
2/ Soient (𝐴, 𝛼) et (𝐵, 𝛽) deux points pondérés tels que 𝛼 + 𝛽 ≠ 0 (𝛼, 𝛽 ∈ ℝ∗ ). Alors il existe un
unique point 𝐺 tel que 𝐺 =bar { (𝐴, 𝛼); (𝐵, 𝛽)}. Ainsi :
A) Les points 𝐴, 𝐵 et 𝐺 forment une triangle rectangle en 𝐺.
B) Les points 𝐴, 𝐵 et 𝐺 forment une triangle isocèle en 𝐺.
C) Les points 𝐴, 𝐵 et 𝐺 sont sur une même droite.
3/ Considérons les points pondérés (𝐴, −3), (𝐵, −2), (𝐶, 2) et (𝐷, 3). Alors le barycentre de :
A) 𝐴 et 𝐶 existe ;
B) 𝐵 et 𝐶 existe ;
C) 𝐴 et 𝐷 existe.

48
CHAPITRE 11
TRIGONOMETRIE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 définir un cercle trigonométrique,
 placer les images des angles sur le cercle trigonométrique,
 calculer le cosinus, le sinus et la tangente d’un angle orienté,
 utiliser les relations des angles associés pour simplifier des expressions.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. Généralités
1. Cercle trigonométrique
Définition
Dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗), le cercle trigonométrique c’est le cercle de
centre 𝑂 et de rayon 1 orienté dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, appelé sens direct
ou sens trigonométrique.

2. Enroulement de la droite numérique


Dans un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗), on considère le cercle
trigonométrique (𝒞) et une droite (𝒟) tangente au cercle en 𝐼.
Soit le point 𝐴(1; 1), la droite (𝒟) est munie du repère (𝐼, 𝐼𝐴⃗⃗⃗⃗⃗).
Par enroulement de la droite réelle (𝒟) sur le cercle
trigonométrique (𝒞) :
 à tout point de la droite d’abscisse 𝑥 on peut associer un
unique point 𝑀 du cercle trigonométrique, image du réel 𝑥 ;
 tout point 𝑀 du cercle trigonométrique est l’image d’une
infinité de réels. Si le point 𝑀 est associé à un réel 𝑥, alors
il est associé à tout réel de la forme 𝑥 + 𝑘 × 2𝜋, 𝑘 ∈ ℤ.

̂ est ainsi égale à 𝑥.


La longueur de l’arc 𝐴𝑀
3. Angle en radian
Définition
49
On considère le cercle trigonométrique (𝒞). Le radian, noté rad, est la mesure d’un angle au centre
qui intercepte sur (𝒞) un arc de longueur 1 (un).

Conséquence
La longueur du cercle trigonométrique est égale à 2𝜋.
En effet, son rayon est 𝑅 = 1 donc son périmètre est 𝑃 = 2𝜋𝑅 = 2𝜋 × 1 = 2𝜋.
Ainsi, à un tour complet sur le cercle, on peut faire correspondre le nombre réel 2.
On définit alors une nouvelle unité d’angle : le radian, tel qu’un tour complet mesure 360° ou 2𝜋
radians.

4. Correspondance degré-radian
360° correspond à 2𝜋 rad, par proportionnalité on obtient les correspondances :
Angles en degré (°) 0 30 45 60 90 180 360 𝑥
𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
Angles en radian 0  2𝜋 𝑦
(rad) 6 4 3 2

𝜋
C’est un tableau de proportionnalité : 𝑦 = 𝑥
180
Cette relation permet de calculer 𝑥 en fonction de 𝑦 ou 𝑦 en fonction de 𝑥, donc de convertir les
degrés en radian et les radians en degré.

Exercice 1
Compléter le tableau suivant de correspondance :
Angles en degré (°) 60 75 36
Angles en radian 𝜋 1,5 2 𝜋
(rad) 4 7

50
5. Mesure principale d’un angle orienté
Un même angle possède plusieurs mesures.
Si 𝜃 est une mesure de l’angle (𝑖⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) alors tout angle de la forme 𝜃 + 𝑘 × 2𝜋, avec 𝑘 ∈ ℤ, est
une mesure de l’angle (𝑖⃗ ; 𝑂𝑀). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
On dit que l’angle (𝑖⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀) est égal à 𝜃 modulo 2𝜋.

Définition
La mesure principale d'un angle orienté est la mesure, qui parmi toutes les autres, se situe dans
l'intervalle ]−𝜋 ; 𝜋].

II. Cosinus et sinus


1. Définition
Dans le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) et orienté dans le sens direct, on considère un
cercle trigonométrique de centre 𝑂.
Pour tout nombre réel 𝑥, considérons le point 𝑁 de la droite orientée d’abscisse 𝑥. A ce point, on
fait correspondre un point 𝑀 sur le cercle trigonométrique.
On appelle 𝐻 et 𝐾 les pieds respectifs des perpendiculaires à l’axe des abscisses et à l’axe des
ordonnées passant par 𝑀.

51
Définition
 Le cosinus du nombre réel 𝒙 est l’abscisse de 𝑀 et on note 𝐜𝐨𝐬 𝒙.
 Le sinus du nombre réel 𝒙 est l’ordonnée de 𝑀 et on note 𝐬𝐢𝐧 𝒙.

2. Propriétés
Pour tout nombre réel 𝑥, on a :
(1) −1 ≤ cos 𝑥 ≤ 1 et −1 ≤ sin 𝑥 ≤ 1 ;
(2) cos2 𝑥 + sin2 𝑥 = 1 ;
(3) cos(−𝑥) = cos 𝑥 et sin(−𝑥) = sin 𝑥 ;
(4) cos(𝑥 + 2𝑘𝜋) = cos 𝑥 et sin(𝑥 + 2𝑘𝜋) = sin 𝑥, 𝑘 ∈ ℤ.

Exercice d’application
Exercices 17 et 18 page 59, CIAM 𝟐𝒆 S.

3. Valeurs remarquables

Définition
𝜋
Soit nombre réel 𝒙 est différent de 𝑥 ≠ 𝑘 .
2
𝐬𝐢𝐧 𝒙
La tangente de ce nombre réel 𝒙 est définie par 𝐭𝐚𝐧 𝒙 = .
𝐜𝐨𝐬 𝒙

52
Exercice d’application
Exercices 15, 19, 22 et 23 page 59, CIAM 𝟐𝒆 S.

4. Angles associés
Propriétés
Pour tout nombre réel x, on a :
(1) cos(𝜋 + 𝑥) = − cos 𝑥 et sin(𝜋 + 𝑥) = − sin 𝑥 ;
(2) cos(𝜋 − 𝑥) = − cos 𝑥 et sin(𝜋 − 𝑥) = sin 𝑥 ;
𝜋 𝜋
(3) cos ( + 𝑥) = −sin 𝑥 et sin ( + 𝑥) = cos 𝑥 ;
2 2
𝜋 𝜋
(4) cos ( − 𝑥) = sin 𝑥 et sin ( − 𝑥) = cos 𝑥.
2 2

Exercice 1
Mettre les expressions suivantes sous la forme la plus simple
𝐴(𝑥) = sin(𝑥 + 𝜋) + cos(𝑥 + 𝜋) − sin(𝑥 + 2𝜋)
𝜋 3𝜋 𝜋 𝜋
B(x) = sin( − 𝑥) + 𝑐𝑜𝑠 ( − 𝑥) + 𝑠𝑖𝑛 (𝑥 − ) + 𝑐𝑜𝑠 ( − 𝑥).
2 2 2 2

Exercice 2
Exercice 16 page 59, CIAM 𝟐𝒆 S.

III. Exercices de maison


Exercice 1
𝑡 étant la mesure principale d’un angle orienté, démontrer que :
53
1) 1 + cos𝑡 ≥ 0 ;
2) 1– 𝑠𝑖𝑛𝑡 ≥ 0 ;
3) −1 ≤ 3 + 𝑐𝑜𝑠𝑡 − 3𝑠𝑖𝑛𝑡 ≤ 7.
Exercice 2
𝜋
Soit un nombre réel α tel que : 0 < α < .
2
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle isocèle de sommet principal 𝐴 tel que : 𝑀𝑒𝑠(𝐴𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) = 2α.
𝐻 et 𝐼 sont les pieds des hauteurs issues respectivement de 𝐴 et 𝐵.
On pose 𝑎 = 𝐴𝐵.
1) Démontrer que 𝐵𝐶 = 2𝑎sin𝛼.
2) Démontrer que 𝐵𝐼 = 𝐵𝐶cos𝛼.
3) Démontrer que 𝐵𝐼 = 𝑎sin2𝛼.
4) En déduire que : sin2𝛼 = 2sin𝛼 cos𝛼.
Exercice 3
𝑡 étant la mesure principale d’un angle orienté, résoudre le système d’inconnues 𝑥 et 𝑦 :
𝑥cos𝑡 + 𝑦sin𝑡 = 1
{
𝑥sin𝑡 − 𝑦cos𝑡 = 1
Exercice 4
̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2𝜋
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle isocèle de sommet 𝐴 tel que 𝐵𝐶 = 𝑎 et 𝑀𝑒𝑠(𝐵𝐴 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 ) = . La bissectrice de
5
̂ coupe le côté [𝐴𝐶] en 𝐷. Faire une figure.
l’angle 𝐴𝐵𝐶
1) Démontrer que 𝐴𝐷 = 𝐵𝐷 = 𝑎.
2𝜋 2𝜋 𝜋 2𝜋 1
2) Démontrer que 𝐴𝐵 = 2𝑎cos et 𝐶𝐷 = 2𝑎cos . En déduire que : cos − cos = .
5 5 5 5 2
3) On appelle 𝐻 le projeté orthogonal de 𝐴 sur (𝐵𝐶). Calculer 𝐵𝐻 en fonction de 𝑎 de deux
𝜋 2𝜋 1
manières différentes et en déduire que : cos cos = .
5 5 4
𝜋 2𝜋
4) En remarquant que (𝑥 + 𝑦)² = (𝑥 – 𝑦)² + 4𝑥𝑦, calculer : cos et cos .
5 5
𝜋
5) Calculer sin .
5
Exercice 5
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Pour tout nombre réel 𝑥, on a :
A) sin 𝑥 +cos 𝑥 = 1 ;
B) sin2 𝑥 − cos2 𝑥 = 1 ;
C) sin2 𝑥 + cos2 𝑥 = 1.
𝜋
2/ Pour 0 < 𝑥 < , on pose 𝐴(𝑥) = sin(−𝑥) − sin(𝜋 + 𝑥). On a :
2
A) 𝐴(𝑥) = 0;
B) 𝐴(𝑥) = sin(𝑥) ;
C) 𝐴(𝑥) = −2sin(𝑥).
𝜋 1+√5
3/ On donne cos = .
5 4
𝜋 5+√5
A) sin = √ ;
5 8
𝜋 5−√5
B) sin = √ ;
5 8
𝜋 5−√5
C) sin = − √ ;
5 8
2
4/ La droite (𝐷) ∶ 𝑦 = − 𝑥 + 2 coupe l’axe des abscisses au point 𝐴 et l’axe des ordonnées au
3
point 𝐵. On a :
54
2
̂=
A) cos 𝑂𝐴𝐵 ;
3
2√13
̂=
B) cos 𝑂𝐴𝐵 ;
13
3√13
̂=
C) cos 𝑂𝐴𝐵 .
13

55
CHAPITRE 12
PRODUIT SCALAIRE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 utiliser la définition la mieux adaptée pour calculer un produit scalaire ;
 simplifier des expressions à l’aide des propriétés du produit scalaire ;
 utiliser l’expression du produit scalaire pour calculer cosα ; ‖u
⃗⃗‖ et AB ;
 montrer que deux vecteurs sont orthogonaux, ou que deux droites sont orthogonales ;
 appliquer le produit scalaire pour déterminer : les relations métriques dans un triangle
quelconque (théorèmes d’Al Kashi et de la médiane) et dans un triangle rectangle (théorème
de Pythagore) ;
 utiliser le produit scalaire pour la recherche de lignes de niveau.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation

I. Différentes formes du produit scalaire


1. Forme algébrique
Définition
Soit (𝒟) une droite orientée par un vecteur unitaire 𝑖⃗.
𝐴 et 𝐵 étant deux points de (𝒟), on appelle mesure algébrique du bipoint (𝐴, 𝐵), l’unique nombre
réel noté ̅̅̅̅
𝐴𝐵 tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝐴𝐵𝑖⃗.

Exemple

̅̅̅̅ = ⋯, 𝐶𝐵
𝐴𝐵 ̅̅̅̅ = ⋯, 𝐷𝐴
̅̅̅̅ = ⋯, ̅̅̅̅ ̅̅̅̅ = ⋯
𝐵𝐷 = ⋯, 𝐶𝐴

Remarque
Contrairement à la distance, la mesure algébrique peut être négative.

Propriété
Soit (𝒟) une droite orientée par un vecteur unitaire 𝑖⃗.
Pour tous points 𝐴, 𝐵, 𝐶 de (𝒟) et tout nombre réel 𝛼, on a :
̅̅̅̅| = 𝐴𝐵 et 𝐵𝐴
(1) |𝐴𝐵 ̅̅̅̅ = −𝐴𝐵
̅̅̅̅.
(2) Lorsque 𝐴 et 𝐵 sont distincts :
 ̅̅̅̅ 𝐴𝐵 = 𝐴𝐵 si et seulement si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝐵 et 𝑖⃗ sont colinéaires de même sens ;
 𝐴𝐵 = −𝐴𝐵 si et seulement si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
̅̅̅̅ 𝐴𝐵 et 𝑖⃗ sont colinéaires de sens contraires.
̅̅̅̅
(3) 𝐴𝐵 = 0 ⟺ 𝐴 = 𝐵.
(4) ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 𝛼𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⟺ ̅̅̅̅ ̅̅̅̅.
𝐴𝐶 = 𝛼𝐴𝐵
̅̅̅̅ + 𝐵𝐶
(5) 𝐴𝐵 ̅̅̅̅ = 𝐴𝐶 ̅̅̅̅ (Relation de Chasles).

Définition
Soient 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan. On considère trois points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 du plan tels que 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ avec 𝐴 ≠ 𝐵.
et 𝑣⃗ = 𝐴𝐶

56
On appelle produit scalaire du vecteur 𝑢 ⃗⃗ par le vecteur 𝑣⃗ le nombre réel noté 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ et lu « 𝑢
⃗⃗ scalaire
𝑣⃗ », défini par :
 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = 0 si l’un des deux vecteurs 𝑢
⃗⃗ ou 𝑣⃗ est nul ;
 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝐴𝐵 × 𝐴𝐻, 𝐻 étant le projeté orthogonal de 𝐶 sur (𝐴𝐵) si les deux vecteurs 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗
sont non nuls.

Propriété
Soient 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷 quatre points distincts du plan tels que 𝑢 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑣⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = 𝐴𝐵 𝐶𝐷. 𝐻1 et 𝐻2 étant les
projetés orthogonaux des points 𝐶 et 𝐷 respectivement sur la droite (𝐴𝐵), alors on a :
𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝐴𝐵 × 𝐻1 𝐻2 .

Propriété
1) Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗, on a :
a) 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑣⃗. 𝑢
⃗⃗ ;
b) |𝑢⃗⃗. 𝑣⃗| ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
2) Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ non nuls, on a :
a) 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires et de même sens si et seulement si 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ = ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ ;
b) 𝑢⃗⃗ et 𝑣⃗ sont colinéaires et de sens contraires si et seulement si 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗ = −‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.

Exercice 1 : Exercices 1 et 3 page 75 , page 75, CIAM 𝟐𝒆 S.

Exercice 2
Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un carré de centre 𝑂 tel que 𝐴𝐵 = 𝑎, 𝑎 > 0.
Déterminer en fonction de 𝑎 les produits scalaires suivants : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐷, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑂,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑂𝐴
𝑂𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗.

2. Forme trigonométrique
Propriétés
Définition
Soient 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan. Le produit scalaire du vecteur 𝑢
⃗⃗ par le vecteur 𝑣⃗ le nombre
⃗⃗. 𝑣⃗ = ‖𝑢
réel défini par : 𝑢 ̂
⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ cos(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗).

Définition
Soit 𝑢
⃗⃗ un vecteur du plan.
On appelle carré scalaire de 𝑢
⃗⃗, le nombre réel 𝑢
⃗⃗. 𝑢 ⃗⃗2 .
⃗⃗ et noté 𝑢

Propriété
Soient 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs du plan. On a :
⃗⃗2 = ‖𝑢
(1) 𝑢 ⃗⃗‖2 ;
(2) |𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗| ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
Preuve
57
⃗⃗ = ⃗0⃗, alors la propriété est évidente.
(1) Si 𝑢
⃗⃗ ≠ ⃗⃗
Si 𝑢 0, alors 𝑢⃗⃗2 = 𝑢 ⃗⃗ = ‖𝑢
⃗⃗. 𝑢 ⃗⃗‖‖𝑢⃗⃗‖ cos(𝑢 ̂ ⃗⃗‖2 cos 0 = ‖𝑢
⃗⃗) = ‖𝑢
⃗⃗, 𝑢 ⃗⃗‖2 .
(2) Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗, on a |cos(𝑢 ̂⃗⃗, 𝑣⃗)| ≤ 1.
Donc ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ cos(𝑢 ̂
⃗⃗, 𝑣⃗) ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.
D’où |𝑢⃗⃗. 𝑣⃗| = |‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖ cos(𝑢 ̂⃗⃗, 𝑣⃗)| ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖‖𝑣⃗‖.

Exercice
̂ 2𝜋
⃗⃗ et 𝑣⃗ deux vecteurs tels que ‖𝑢
1) Soient 𝑢 ⃗⃗‖ = 2, ‖𝑣⃗‖ = 1et Mes(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) = .
3
Calculer 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗.
2) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle isocèle tel que 𝐴𝐵 = 𝐴𝐶 = 3 et Mes𝐴̂ = 30°.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
Calculer 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .

3. Forme analytique
𝑥 𝑥′
⃗⃗ (𝑦) et 𝑣⃗ ( ) deux vecteurs donnés dans un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Soient 𝑢
𝑦′
Le produit scalaire de 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑥𝑥 ′ + 𝑦𝑦′.
⃗⃗ par 𝑣⃗ est donné par la relation : 𝑢

II. Règles de calculs


Propriété 1
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗, 𝑢⃗⃗′, 𝑣⃗′ et tout nombre réel 𝛼, on a :
(1) 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑣⃗. 𝑢⃗⃗ ;
⃗⃗. (𝑣⃗ + 𝑣⃗′) = 𝑢
(2) 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ + 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗′ ;
(𝜆𝑢
(3) ⃗⃗). 𝑣⃗ = 𝑢 (𝜆𝑣
⃗⃗. ⃗) = 𝜆(𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗) ;
(4) (𝑢⃗⃗ + 𝑢⃗⃗′). 𝑣⃗ = 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ + 𝑢 ⃗⃗′. 𝑣⃗.

Propriété 2
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗, 𝑣⃗, 𝑢
⃗⃗′, 𝑣⃗′ on a :
(1) (𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗). (𝑢⃗⃗′ + 𝑣⃗′) = 𝑢 ⃗⃗. 𝑢
⃗⃗′ + 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗′ + 𝑣⃗. 𝑢
⃗⃗′ + 𝑣⃗. 𝑣⃗′;
(𝑢 2
(2) ⃗⃗ + 𝑣⃗) = 𝑢 ⃗⃗² + 2𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ + 𝑣⃗²;
(3) (𝑢⃗⃗ − 𝑣⃗)2 = 𝑢 ⃗⃗² − 2𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ + 𝑣⃗²;
(4) (𝑢⃗⃗ + 𝑣⃗)(𝑢⃗⃗ − 𝑣⃗) = 𝑢 ⃗⃗² − 𝑣⃗².

Propriété 3
1
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ + 𝑣⃗‖2 − ‖𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = [‖𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗, on a : 𝑢 ⃗⃗‖2 − ‖𝑣⃗‖2 ].
2
Exercice
̂ 𝜋
On donne ‖𝑢
⃗⃗‖ = √2, ‖𝑣⃗‖ = 2 et Mes(𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗) = .
4
1) Calculer 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗.
⃗⃗ + 𝑣⃗)2 , (𝑢
2) En déduire les valeurs de (𝑢 ⃗⃗ − 𝑣⃗)2 , (2𝑢
⃗⃗ − 3𝑣⃗)2 et (𝑢
⃗⃗ + 2𝑣⃗)(2𝑢
⃗⃗ − 𝑣⃗).

Propriété 4 (Orthogonalité)
Pour tous vecteurs 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗, on a : 𝑢
⃗⃗. 𝑣⃗ = 0 ⇔ 𝑢
⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗.

Conséquences
(1) Soient les points 𝐴, 𝐵, 𝐶 et 𝐷 avec 𝐴 ≠ 𝐵 et 𝐶 ≠ 𝐷 : (𝐴𝐵) ⊥ (𝐶𝐷) ⇔ 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = 0.
(2) Soient les points 𝐴, 𝐵 et 𝑀 avec 𝐴 ≠ 𝐵: 𝑀 appartient au cercle de diamètre [𝐴𝐵] si et
seulement si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 0.
58
Exercice
1) On donne les points 𝐴(0; 2), 𝐵(2; 0), 𝐶(−1; 0) et 𝐷(1; 2) dans le repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗)
(𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Démontrer que les droites (𝐴𝐵) et (𝐶𝐷) sont orthogonales.
2) Soit (𝒞) le cercle de diamètre [𝐴𝐵] où 𝐴(−1; 2) et 𝐵(2; −3) dans le repère orthonormé
(𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
A quelle condition le point 𝑀(𝑥; 𝑦) appartient-il au cercle (𝒞) de diamètre [𝐴𝐵] ?

Exercice
2 3 1
Le plan est rapporté à un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). Soient 𝑢
⃗⃗ ( ), 𝑣⃗ ( ) et 𝑤
⃗⃗⃗ ( ).
1 −6 3
1) Calculer 𝑢⃗⃗. 𝑣⃗.
Que peut-on en déduire pour les vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ ?
2) Calculer 𝑢 ⃗⃗⃗; ‖𝑢
⃗⃗. 𝑤 ⃗⃗‖ et ‖𝑤
⃗⃗⃗‖.
Que peut-on en déduire pour l’angle (𝑢 ⃗⃗, 𝑤
⃗⃗⃗) ?

III. Relation métrique dans un triangle : Utilisation du produit scalaire


1. Relation métrique dans un triangle rectangle
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle, 𝐻 le projeté orthogonal de 𝐴 sur [𝐵𝐶].
Les énoncés suivants sont équivalents :
(1) 𝐴𝐵𝐶 un triangle rectangle en 𝐴 ;
(2) 𝐵𝐶² = 𝐴𝐶² + 𝐴𝐵² ;
𝐵𝐻 × ̅̅̅̅
(3) 𝐵𝐴2 = ̅̅̅̅ 𝐵𝐶 ;
2
(4) 𝐴𝐻 = −𝐻𝐵 ̅̅̅̅ .
̅̅̅̅ × 𝐻𝐶

2. Théorème d’Al Kashi


Théorème (d’Al Kashi)
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque.
On pose : 𝑎 = 𝐵𝐶, 𝑏 = 𝐴𝐶 et 𝑐 = 𝐴𝐵.
On a : 𝑎2 = 𝑏 2 + 𝑐 2 − 2𝑏𝑐 cos 𝐴̂.
Preuve
Comme 𝑎 = 𝐵𝐶, on a :
a² = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BC²
= (BA⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + AC
⃗⃗⃗⃗⃗⃗)²
= (AC⃗⃗⃗⃗⃗⃗ − AB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗)²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗² + AB
= AC ⃗⃗⃗⃗⃗⃗² − 2AB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. AC
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎² = 𝑏² + 𝑐² − 2𝑏𝑐 cos 𝐴̂

Remarques
 Le théorème d’Al Kashi généralise le théorème de Pythagore à un triangle quelconque. En
effet, dans le cas d’un triangle rectangle en 𝐴, le terme 2𝑏𝑐 cos 𝐴̂ s’annule (car cos 𝐴̂ =
cos (𝜋⁄2) = 0) et on retrouve 𝑎² = 𝑏² + 𝑐², c’est-à-dire 𝐵𝐶² = 𝐴𝐶² + 𝐴𝐵².
 De même on a les relations : 𝑏² = 𝑎² + 𝑐² − 2𝑎𝑐 cos 𝐵̂ et 𝑐² = 𝑎² + 𝑏² − 2𝑎𝑏 cos 𝐶̂ .
 Ces relations permettent, entre autres, de déterminer les mesures des angles d’un triangle
dont on connaît les longueurs des côtés.

59
Propriété (Conséquence du théorème d’Al Kashi)
𝐴𝐵2 +𝐴𝐶 2 −𝐵𝐶 2
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque. On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = .
2
Preuve
Par définition, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖. ‖𝐴𝐶
𝐴𝐶 = ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ cos 𝐴̂.
2 +𝑐 2 −𝑎²
En appliquant le théorème d’Al Kashi, on obtient : ‖𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ cos 𝐴̂ = 𝑏𝑐 cos 𝐴̂ = 𝑏
⃗⃗⃗⃗⃗⃗‖. ‖𝐴𝐶 .
2
D’où le résultat.

Remarque
𝐴𝐵2 +𝐵𝐶 2 −𝐴𝐶 2 𝐴𝐶 2 +𝐵𝐶 2 −𝐴𝐵2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐵𝐶
De même on a les relations 𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐶𝐵
et 𝐶𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = .
2 2

3. Théorème de la médiane
Théorème (de la médiane)
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque et [𝐴𝐴′] la médiane relative à [𝐵𝐶].
𝐵𝐶 2
On a : 𝐴𝐵2 + 𝐴𝐶 2 = 2𝐴𝐴′2 + .
2

Preuve (Exercice)

Remarques
 𝐴𝐵𝐶 étant un triangle quelconque, les médianes [𝐴𝐴′], [𝐵𝐵′] et [𝐶𝐶′] relatives à [𝐵𝐶], [𝐴𝐶]
et [𝐴𝐵] respectivement, jouent des rôles symétriques.
𝐴𝐶² 𝐴𝐵²
On a donc : 𝐵𝐴² + 𝐵𝐶² = 2𝐵𝐵′2 + et 𝐶𝐴² + 𝐶𝐵² = 2𝐶𝐶 ′2 + .
2 2
 Ces relations permettent de calculer les longueurs des médianes d’un triangle dont on
connaît les longueurs des cotés.

Propriété (Conséquence du théorème de la médiane)


Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle quelconque et [𝐴𝐴′] la médiane relative à [𝐵𝐶].
𝐵𝐶²
On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = 𝐴𝐴′2 − .
4
Preuve (Exercice)

Remarque
𝐴𝐵𝐶 étant un triangle quelconque, les médianes [𝐴𝐴′], [𝐵𝐵′] et [𝐶𝐶′] relatives à [𝐵𝐶], [𝐴𝐶] et
𝐴𝐶²
[𝐴𝐵] respectivement, jouent des rôles symétriques. On a donc : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 = 𝐵𝐵′2 − et
4
𝐴𝐵²
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐵 = 𝐶𝐶 ′2 − .
4
4. Exercice d’application
1) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle tel que 𝐴𝐵 = 4, 𝐴𝐶 = 2 et 𝐵𝐶 = 5. Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 .
2) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle tel que 𝐴𝐵 = 4, 𝐴𝐶 = 7 et mes𝐴̂ = 120°.
a) Calculer 𝐵𝐶.
b) Déterminer les angles 𝐵̂ et 𝐶̂ .
c) Calculer la longueur de chacune des médianes.

IV. Lignes de niveau


1. Définition
Activité
60
Le plan est muni du repère orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽).
On considère l’application 𝑓 du plan 𝒫 dans ℝ qui à chaque point 𝑀 de 𝒫, associe le nombre 𝑂𝑀.
On donne les points 𝐴(1; 1), 𝐵(−1; 1), 𝐶(0; −3) et 𝐷(−√3; √3).
1) Calculer 𝑓(𝑂), 𝑓(𝐼), 𝑓(𝐽), 𝑓(𝐴), 𝑓(𝐵), 𝑓(𝐶) et 𝑓(𝐷).
2) a) Déterminer l’ensemble des points 𝑀 tels que 𝑓(𝑀) = 0.
b) Déterminer l’ensemble des points 𝑀 tels que 𝑓(𝑀) = −1.
3) a) Construire l’ensemble des points 𝑀 tels que 𝑓(𝑀) = 3.
b) Quelle figure avez-vous obtenue ? Donner les éléments caractéristiques de cette figure.
Définition
Soit 𝑓 une application du plan 𝒫 dans ℝ et 𝑘 un nombre réel.
On appelle ligne de niveau 𝑘 de 𝑓, l’ensemble des points dont l’image par 𝑓 est 𝑘 ; c’est-à-dire
l’ensemble des point 𝑀 du plan 𝒫 tel que 𝑓(𝑀) = 𝑘.

Exemples
Dans l’activité précédente :
 la ligne de niveau 0 de 𝑓 est {𝑂}.
 la ligne de niveau 3 de 𝑓 est le cercle de centre 𝑂 est de rayon 3.

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑨𝑩
2. Lignes de niveau du type : 𝑨𝑴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ
Soit 𝐻 le projeté orthogonal de 𝑀 sur la droite (𝐴𝐵), alors :
𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑘 ⇔ 𝐴𝐻. 𝐴𝐵 = 𝑘 d’où 𝐴𝐻 = .
𝐴𝐵
On déduit que l’ensemble des points 𝑀 tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝑀. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑘 est la droite perpendiculaire à (𝐴𝐵)
𝑘
passant par 𝐻 tel que 𝐴𝐻 = .
𝐴𝐵
Exercice 7
On donne 𝐴𝐵 = 4. Déterminer les lignes de niveau 𝑘 où 𝑘 = 0, 8 et −8.

3. Lignes de niveau du type : 𝑨𝑴 = 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ+


L’ensemble des points 𝑀 tels que 𝐴𝑀 = 𝑘 est le cercle de centre 𝐴 et de rayon 𝑘.

Exercice 8
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝐴𝑀 = 3.

4. Ligne de niveau du type : 𝑨𝑴 ≤ 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ+


L’ensemble des points 𝑀 tels que 𝐴𝑀 ≤ 𝑘 est le disque fermé de centre 𝐴 et de rayon 𝑘.

Exercice 9
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝐴𝑀 ≤ 2.

5. Ligne de niveau du type : 𝑨𝑴 ≥ 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ+


L’ensemble des points 𝑀 vérifiant 𝐴𝑀 ≥ 𝑘 est le plan ℘ privé du disque ouvert de centre 𝐴 et de
rayon 𝑘.

Exercice 10
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝐴𝑀 ≥ 2.

6. Ligne de niveau du type : 𝒌𝟏 ≤ 𝑴𝑨 ≤ 𝒌𝟐 , 𝒌𝟏 , 𝒌𝟐 ∈ ℝ+

61
𝑀𝐴 ≤ 𝑘2 (1)
𝑘1 ≤ 𝑀𝐴 ≤ 𝑘2 ⇔ {
𝑀𝐴 ≥ 𝑘1 (2)
(1) est le disque fermé de centre 𝐴 et de rayon 𝑘2 tandis que (2) est le
complémentaire du disque ouvert de centre 𝐴 et de rayon 𝑘1 . D’où l’ensemble
des points cherchés est la couronne comprise entre les deux disques ci-dessous,
y compris leurs frontières.
Sur la figure ci-contre l’ensemble des points 𝑀 est la partie coloriée, y compris
les deux cercles de rayons 𝑘1 et 𝑘2 .

7. Ligne de niveau du type : 𝑴𝑨² + 𝑴𝑩² = 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ


Soit 𝐼 milieu de [𝐴𝐵], alors 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 ⃗⃗
2 2
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴) + (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵)
= 𝑀𝐼² + 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴² + 𝑀𝐼² + 2𝑀𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵²
= 2𝑀𝐼² + 𝐼𝐴² + 𝐼𝐵² + 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ )
= 2𝑀𝐼² + 𝐼𝐴² + 𝐼𝐵², car ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐵 = ⃗⃗ 0
𝐴𝐵 2 𝐴𝐵
= 2𝑀𝐼² + 2 ( ) , car 𝐼𝐴 = 𝐼𝐵 =
2 2
𝐴𝐵²
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 2𝑀𝐼² +
2
𝐴𝐵²
𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 𝑘 ⇔ 2𝑀𝐼² + =𝑘
2
𝑘 𝐴𝐵²
⇔ 𝑀𝐼² = −
2 4
𝑘 𝐴𝐵² 𝑘 𝐴𝐵²
 Si − > 0, alors 𝑀𝐼² > 0 d’où ℒk est le cercle de centre 𝐼 et de rayon 𝑟 = √ − .
2 4 2 4
𝑘 𝐴𝐵²
 Si − < 0, alors 𝑀𝐼² < 0 (impossible). ℒk est l’ensemble vide.
2 4
𝑘 𝐴𝐵2
 Si − = 0, alors 𝑀𝐼² = 0, c’est-à-dire 𝑀 = 𝐼. On déduit que ℒk est le singleton {𝐼}.
2 4

Exercice 11
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝑀𝐴² + 𝑀𝐵² = 𝑘 pour 𝑘 = 8, 6 et 16 avec
𝐴𝐵 = 4.

8. Ligne de niveau du type : 𝑴𝑨𝟐 − 𝑴𝑩² = 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ


Soit 𝐼 milieu de [𝐴𝐵], alors 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 ⃗⃗
2 2
𝑀𝐴2 − 𝑀𝐵² = (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴) − (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵⃗⃗⃗⃗⃗)
𝑀𝐴2 − 𝑀𝐵² = 𝑀𝐼² + 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴² − 𝑀𝐼 2 − 2𝑀𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐼𝐵²
2
𝑀𝐴 − 𝑀𝐵² = 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . (𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗)
𝑀𝐴2 − 𝑀𝐵² = 2𝐼𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
2
𝑀𝐴 − 𝑀𝐵² = 𝑘 ⇔ 2𝐼𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑘
L’ensemble des points 𝑀 tels que 𝑀𝐴2 − 𝑀𝐵² = 𝑘 est la droite perpendiculaire à (𝐴𝐵) passant
𝑘
par 𝐻 tel que 𝐼𝐻 = .
2𝐴𝐵

9. Ligne de niveau du type : 𝑴𝑨 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝑴𝑩


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒌, 𝒌 ∈ ℝ
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵
Soit 𝐼 milieu de [𝐴𝐵], alors 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 ⃗⃗.

62
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 𝑘 ⇔ (𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴)(𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 ) = 𝑘
⇔ 𝑀𝐼 ² + 𝑀𝐼 . 𝐼𝐵 + 𝐼𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐼 + ⃗⃗⃗⃗⃗𝐼𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐵 = 𝑘
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⇔ 𝑀𝐼 ² + 𝑀𝐼 . (𝐼𝐵 + 𝐼𝐴) + 𝐼𝐴. 𝐼𝐵 = 𝑘 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴
𝑀𝐵 = 𝑘 ⇔ 𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘, car 𝐼𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗⃗
⇔ 𝐼𝑀 + 𝐴𝐼 2 ⃗⃗⃗⃗⃗ . (−𝐼𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗) = 𝑘
2
⇔ 𝐼𝑀 − 𝐴𝐼² = 𝑘
𝐴𝐵 2 𝐴𝐵² 𝐴𝐵²
⇔ 𝐼𝑀² = 𝑘 + 𝐴𝐼² or 𝐴𝐼² = ( ) = donc 𝐼𝑀² = 𝑘 +
2 4 4
𝐴𝐵²
 Si 𝑘 + > 0, alors 𝐼𝑀² > 0 d’où l’ensemble des points 𝑀est le cercle de centre 𝐼 et de
4
𝐴𝐵²
rayon r = √𝑘 +
4
𝐴𝐵²
 Si 𝑘 + < 0, d’où l’ensemble des points 𝑀 est l’ensemble vide.
4
𝐴𝐵²
 Si 𝑘 + = 0, alors 𝐼𝑀² = 0 et donc 𝑀 = 𝐼. Par suite l’ensemble des points 𝑀 est le
4
singleton {𝐼}

Exercice 12
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Déterminer l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝑀𝐴 𝑀𝐵 = 𝑘 pour 𝑘 = −5 ; −4 et 5.

10. Application du produit scalaire : travail d’une force


Exercice 13
Un homme exerce une force ⃗F⃗ d’intensité 50N pour transporter une charge d’un point A à un point
B tel que AB = 120m. Déterminer la valeur du travail exercé par cet homme.

Exercice (Vrai ou Faux)


Répondre par Vrai ou Faux
Soient A, B et C trois points distincts du plan.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐴𝐶
a. A, B et C sont alignés si et seulement si : 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐵 × 𝐴𝐶
b. (AB) et (AC) sont orthogonales si et seulement si : 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
c. A est le milieu de [BC] si et seulement si : 𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗⃗. 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝐴𝐵².

Exercice QCM
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ On donne deux vecteurs 𝑢 ⃗⃗(−3; 7) et 𝑢 ⃗⃗(−5; −2). Alors 𝑢 ⃗⃗ ⋅ 𝑣⃗ = ?
A) 1
B) −29
C) −1
2/ Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un carré. Alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 ⋅ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = ?
2
A) 𝐴𝐵
B) 𝐴𝐵
C) 𝐴𝐶 2
3/ Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗⃗ et 𝑣⃗ non nuls, on a :
A) 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = −𝑣⃗ ⋅ 𝑢 ⃗⃗
B) 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = ‖𝑢 ⃗⃗‖ × ‖𝑣⃗‖
C) ‖𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗‖ ≤ ‖𝑢 ⃗⃗‖ × ‖𝑣⃗‖.
4/ Soit 𝑢
⃗⃗, 𝑣⃗ et 𝑤 ⃗⃗⃗ trois vecteurs tels que 𝑢 ⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑢
⃗⃗. 𝑤
⃗⃗⃗, alors :
A) 𝑣⃗ = 𝑤 ⃗⃗⃗ ;
63
⃗⃗ = ⃗0⃗ ;
B) 𝑢
C) 𝑢
⃗⃗ et 𝑣⃗ − 𝑤
⃗⃗⃗ sont orthogonaux.

64
CHAPITRE 13
TRANSFORMATIONS DU PLAN
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
 déterminer et construire l’image d’un point par une translation, une rotation, une symétrie
orthogonale, une symétrie centrale ou une homothétie ;
 utiliser la définition, le vocabulaire et les propriétés des transformations dans la résolution de
problèmes portant sur les positions relatives de figures géométriques (alignement,
orthogonalité et parallélisme,…) et/ou de comparaison de mesures (angles ou longueurs,…).

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. Translation
1. Définition
Etant donné un vecteur 𝑢 ⃗⃗ du plan, la translation de vecteur 𝑢⃗⃗, notée 𝑡𝑢⃗⃗ , est la transformation du
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
plan qui associe à tout point 𝑀 du plan le point 𝑀′ tel que 𝑀𝑀′ ⃗⃗.

2. Elément caractéristique et notation


 L’élément caractéristique de la translation 𝑡𝑢⃗⃗ est le vecteur 𝑢
⃗⃗.
 L’image 𝑀′ du point 𝑀 par 𝑡𝑢⃗⃗ est appelé le translaté de 𝑀 par le vecteur 𝑢
⃗⃗.
On note : 𝑀′ = 𝑡𝑢⃗⃗ (𝑀).
 Une translation est une transformation du plan ; la transformation réciproque d’une
translation 𝑡𝑢⃗⃗ est la translation 𝑡−𝑢⃗⃗ .
On a : 𝑀′ = 𝑡𝑢⃗⃗ (𝑀) ⟺ 𝑀 = 𝑡−𝑢⃗⃗ (𝑀′ ) = 𝑀.

3. Exercice d’application
On considère les points 𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷 et 𝐸 du plan deux à deux distincts et non tous alignés.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
1) Déterminer l’image des points 𝐵, 𝐶, 𝐷 et 𝐸 par la translation de vecteur 𝐴𝐸
2) Construire ces images.
3) Cette translation admet-elle des points invariants ?

4. Propriétés
Propriété 1
 Si 𝑢 ⃗⃗ ≠ ⃗0⃗, alors la translation 𝑡𝑢⃗⃗ n’admet aucun point invariant.
 Si 𝑢 ⃗⃗ = ⃗0⃗, alors tous les points du plan sont invariants par 𝑡𝑢⃗⃗ .
La translation 𝑡0⃗⃗ est appelée transformation identique du plan ; on la note Id. Elle envoie tout point
du plan sur lui-même.

Propriété 2
Une translation 𝑡𝑢⃗⃗ transforme :
 un segment en un segment de même longueur ;
 un angle en un angle de même mesure ;
 une droite (𝐷) en une droite parallèle (𝐷′).

Propriété 3
65
Une translation 𝑡𝑢⃗⃗ conserve :
 l’alignement des points ;
 l’orientation des angles;
 l’orthogonalité et le parallélisme.

II. Symétries orthogonales et centrales


1. Symétrie orthogonale
Définition
Etant donnée une droite (∆) du plan, la symétrie orthogonale d’axe (∆) est la transformation du
plan notée 𝑆∆ , qui associe à tout point 𝑀 le point 𝑀′ tel que (∆) est la médiatrice de [𝑀𝑀′].

Elément caractéristique et notations


 La droite (∆) est l’élément caractéristique de la symétrie orthogonale.
 On écrit 𝑆∆ (𝑀) = 𝑀′ et on lit « l’image du point 𝑀 par la symétrie d’axe (∆) est le point
𝑀′ » ou « le point 𝑀′ est l’image du point 𝑀 par la symétrie d’axe (∆) ».
On dit aussi que 𝑀′ est le symétrique de 𝑀 par rapport à (∆).

Remarque : La droite (∆) est invariante par 𝑆∆ car : ∀𝑀 ∈ (∆), 𝑆∆ (𝑀) = 𝑀.

Exercice
1) Tracer dans le plan une droite (∆). Placer de part et d’autre de cette droite les points 𝐴 et 𝐵.
Placer sur (∆) les points 𝑁 et 𝑃.
2) Placer les images 𝐴’, 𝐵’, 𝑁’ et 𝑃’ images respectives des points 𝐴, 𝐵, 𝑁 et 𝑃.
3) Que remarque-t-on ?

2. Symétrie centrale
Définition
Soit 𝑂 un point du plan.
On appelle symétrie centrale de centre 𝑂 et on note 𝑆𝑂 , la transformation du plan, qui à tout point
𝑀 du plan associe le point 𝑀′ tel que 𝑂 est milieu de [𝑀𝑀′].

Elément caractéristique et notations


 Le centre 𝑂 est l’élément caractéristique de la symétrie centrale 𝑆𝑂 .
 On écrit : 𝑀′ = 𝑠𝑂 (𝑀) et on lit « l’image du point 𝑀 par la symétrie centrale de centre
𝑂 est le point 𝑀′ » ou « le point 𝑀′ est l’image du point 𝑀 par la symétrie centrale de
centre 𝑂 ».
On dit aussi que 𝑀′ est le symétrique de 𝑀 par rapport à 𝑂.

Remarque : Le point 𝑂 est le seul point invariant par 𝑆𝑂 car 𝑆𝑂 (𝑂) = 𝑂.

Exercice
Soit 𝑂 un point du plan. Placer les points 𝐴, 𝐵, 𝐶 deux à deux distincts et tous distincts du point 𝑂.
1) Construire les images 𝐴’, 𝐵’ et 𝐶’ des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 par la symétrie centrale de centre 𝑂.
2) Quel est l’image de 𝑂 par cette symétrie.

III. Homothéties
1. Définition
Soit 𝑂 un point, 𝑘 un nombre réel non nul.

66
On appelle une homothétie ℎ de centre 𝑂 et de rapport 𝑘, une application du plan dans lui-même
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘𝑂𝑀
qui, à tout point 𝑀, associe le point 𝑀’ tel que 𝑂𝑀′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗.

Conséquences
 Si 𝑘 < 0, alors le centre est entre 𝑀 et 𝑀′.
 Si 𝑘 > 0, alors le centre est à l’extérieur du segment [𝑀𝑀′].

2. Eléments caractéristiques et notations


 Les éléments caractéristiques d’une rotation sont : son centre et son angle.
 Une homothétie ℎ de centre 𝑂 et de rapport 𝑘 est noté ℎ(𝑂,𝑘) .
 On écrit 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) et on lit « le point 𝑀′ est l’image du point 𝑀 par une homothétie ℎ
de centre 𝑂 et de rapport 𝑘 ».
 Une homothétie est une transformation du plan ; la transformation réciproque de
l’homothétie ℎ(𝑂,𝑘) est l’homothétie ℎ(𝑂,1) .
𝑘
Quels que soient les points 𝑀 et 𝑀′, on a : 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) ⟺ 𝑀 = ℎ(𝑂,1) (𝑀′).
𝑘

Remarques
 Le seul point invariant, par une homothétie de rapport différent de 1, est son centre.
 Si le rapport d’une homothétie est égal à 1, alors c’est l’application identité.
 Si le rapport d’une homothétie est égal à −1, alors c’est une symétrie centrale de même
centre que l’homothétie.

3. Propriétés
Propriété 1 (Propriété fondamentale)
Soient ℎ une homothétie de rapport 𝑘, 𝑀′ et 𝑁′ les images respectives par ℎ des deux points
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘𝑀𝑁
quelconques 𝑀 et 𝑁. On a : 𝑀′𝑁′ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗.

Propriété 2
Soit le point 𝑀′ l’image du point 𝑀 par une homothétie ℎ de centre 𝑂. Alors les trois points 𝑂, 𝑀
et 𝑀′ sont alignés.

Propriété 3
Soit ℎ une homothétie de rapport 𝑘, 𝐴’, 𝐵’ et 𝐼’ les images de 𝐴, 𝐵 (𝐴 ≠ 𝐵) et 𝐼 par ℎ :
(1) l’image de la droite (𝐴𝐵) est la droite (𝐴’𝐵’), et (𝐴’𝐵’) est parallèle à (𝐴𝐵).
(2) l’image du segment [𝐴𝐵] est le segment [𝐴′𝐵′] ;
(3) l’image de la demi-droite [𝐴𝐵) est la demi-droite [𝐴′𝐵′) ;
(4) l’image du cercle de centre 𝐼 et de rayon r est le cercle de centre 𝐼′ et de rayon |𝑘| × 𝑟.

Exercice 1
On considère trois points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 non alignés du plan.
1
1) Construire les images de 𝐵 et 𝐶 par l’homothétie de centre 𝐴 et de rapport − .
2
2) Construire les images de 𝐵 et 𝐶 par l’homothétie de centre 𝐴 et de rapport 2 sur une autre
figure.
Exercice 2
Soit un triangle 𝐴𝐵𝐶, 𝐴′ le milieu de [𝐵𝐶] et 𝐺 son centre de gravité.
1
1) a) Démontrer que l’homothétie ℎ de centre 𝐺 et de rapport − transforme 𝐴 en 𝐴’.
2

67
b) Trouver les images de 𝐵 et 𝐶 par ℎ.
3
2) a) Démontrer que l’homothétie ℎ′ de centre A et de rapport transforme 𝐺 en 𝐴’.
2
b) Définir les homothéties réciproques de ℎ et ℎ′.

IV. Rotation
1. Définition
Soient 𝑂 un point et 𝛼 un nombre réel appartenant à l’intervalle ]−𝜋; 𝜋].
On appelle rotation de centre 𝑂 et d’angle de mesure 𝛼, notée 𝑟(𝑂,𝛼) , l’application du plan dans lui-
même qui, à tout point 𝑀 associe le point 𝑀′ tel que :
 si 𝑀 = 𝑂, alors 𝑀’ = 𝑀;
̂
 si 𝑀 ≠ 𝑂, alors 𝑂𝑀’ = 𝑂𝑀 et mes(𝑂𝑀, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀′) = 𝛼.

2. Eléments caractéristiques et notations


 Les éléments caractéristiques d’une rotation sont : son centre 𝑂 et son angle.
 On note généralement 𝑟(𝑂,𝛼) la rotation de centre 𝑂 et d’angle 𝛼.
 On écrit 𝑀′ = 𝑟(𝑂,𝛼) (𝑀) et on lit « le point 𝑀′ est l’image du point 𝑀 par la rotation 𝑟 de
centre 𝑂 et d’angle 𝛼 ».
 Une rotation est une transformation du plan ; la transformation réciproque de la rotation
𝑟(𝑂,𝛼) est la rotation 𝑟(𝑂,−𝛼) .
Quels que soient les points 𝑀 et 𝑀′, on a : 𝑀′ = 𝑟(𝑂,𝛼) (𝑀) ⟺ 𝑀 = ℎ(𝑂,−𝛼) (𝑀′).

Remarque
Le seul point invariant par une rotation d’angle non nul est le centre de cette rotation.

3. Propriétés
Propriété 1 (Propriété fondamentale)
Soit 𝑟 une rotation d’angle 𝛼, 𝐴’ et 𝐵’ les images respectives par 𝑟 de deux points quelconques 𝐴
𝐴′𝐵′ = 𝐴𝐵
et 𝐵. On a : { ̂ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑒𝑠(𝐴𝐵, 𝐴′𝐵′) = 𝛼.

Propriété 2
 Etant données deux droites (𝐷) et (𝐷’) sécantes en 𝑂, l’application « 𝑆(𝐷) suivie de 𝑆(𝐷′ ) »
est une rotation de centre 𝑂.
 Etant donnée une rotation 𝑟 de centre 𝑂, on peut trouver deux droites (∆) et (∆′), sécantes
en 𝑂, telles que la rotation 𝑟 soit l’application « 𝑆(∆) suivie de 𝑆(∆′) ».

Propriété 3
Soit 𝑟 une rotation qui transforme 𝐴 en 𝐴′ et 𝐵 en 𝐵′, alors :
(1) l’image de la droite (AB) est la droite (𝐴’𝐵’) ;
(2) l’image du segment [𝐴𝐵] est le segment [𝐴′𝐵′] ;
(3) l’image de la demi-droite [𝐴𝐵) est la demi-droite [𝐴′𝐵′) ;
(4) l’image du cercle de centre 𝐼 et de rayon 𝑟 est le cercle de centre 𝐼′ et de rayon 𝑟.

Propriété 4
Toute rotation transforme :
 le milieu d’un segment en le milieu du segment image ;

68
 un angle orienté en un angle orienté égal ;
 deux droites parallèles en deux droites parallèles ;
 deux droites perpendiculaires en deux droites perpendiculaires.

3. Exercice d’application
1) Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle de sens direct et 𝐼 un point du plan.
Construire les points 𝐴′, 𝐵′ et 𝐶′ images respectives des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 par la rotation de
𝜋
centre 𝐼 et d’angle − .
3
2) Soit 𝑂 le centre du cercle circonscrit à un triangle équilatéral 𝐴𝐵𝐶 de sens direct.
2𝜋
Trouver les images des points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 par la rotation de centre 𝑂 et d’angle .
3

V. Exercices
Exercice 1
Répondre par vrai ou faux aux affirmations suivantes. Aucune justification n’est demandée.
1) Pour une translation de vecteur 𝑢⃗⃗, on a toujours ‖𝑢 ⃗⃗‖ ≥ 0.
2) Une translation transforme une droite (𝐷) en une droite perpendiculaire (𝐷′).
3) Une homothétie n’admet pas de point invariant.
4) Soient 𝐴, 𝐵 et 𝐶 trois points du plan. Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 3𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , alors 𝐶 est l’image de 𝐵 par l’homothétie
1
de centre 𝐴 et de rapport 𝑘 = .
3
Exercice 2
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ La translation de vecteur 𝑢
⃗⃗ non nul :
A) n’admet pas de point invariant,
B) admet un point invariant,
C) transforme deux droites parallèles en deux droites perpendiculaires.
2/ On considère un rectangle 𝐴𝐵𝐶𝐷. On a :
𝐴𝐵 (𝐵𝐶) = (𝐴𝐷).
D) 𝑡⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐷𝐶) = (𝐷𝐶).
E) 𝑡𝐴𝐵
F) 𝑡𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐴) = 𝐶.
3/ L’orientation des angles est conservée par :
G) une symétrie d’axe (Δ) ;
H) une symétrie centrale ;
I) une rotation.
4/ Soient 𝑂, 𝑀, 𝑀′ trois points du plan et ℎ une homothétie de rapport 𝑘 ∈ ℝ∗ . On a :
J) 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) ⇔ 𝑀 = ℎ(𝑂,−𝑘) (𝑀′).
K) 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) ⇔ 𝑀 = ℎ(𝑂,−1) (𝑀′).
𝑘
L) 𝑀′ = ℎ(𝑂,𝑘) (𝑀) ⇔ 𝑀 = ℎ(𝑂,1) (𝑀′).
𝑘

69
CHAPITRE 14
DROITES ET CERCLES DU PLAN
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours, l’élève doit être capable :
 déterminer l’équation cartésienne d’une droite (𝐷) passant par un point 𝐴 et dirigée par un
vecteur ;
 déterminer la représentation paramétrique d’une droite (𝐷) connaissant une équation
cartésienne de (𝐷) et vice versa ;
 déterminer une équation cartésienne d’un cercle de diamètre [𝐴𝐵], étant données les
coordonnées de 𝐴 et 𝐵 ;
 déterminer une équation cartésienne d’un cercle de centre 𝐼 et de rayon 𝑟 donné ;
 montrer qu’un point donner appartient à une droite ou à un cercle ;
 déterminer le point d’intersection de deux droites ;
 déterminer la nature de l’ensemble des points 𝑀 tels que 𝑥² + 𝑦² + 2𝑎𝑥 + 2𝑏𝑦 + 𝑐 = 0.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. DROITES
1.1. Droite passant par un point A et de vecteur directeur 𝒖 ⃗⃗
Propriété
Pour tout point 𝐴 et tout vecteur 𝑢
⃗⃗ non nul, il existe une et une seule droite passant par 𝐴 et dirigée
par 𝑢
⃗⃗.

Propriété
Soit (𝐷) une droite de vecteur directeur 𝑢
⃗⃗ et 𝐴 un point de (𝐷).
Pour tout point 𝑀 du plan, on a : 𝑀 ∈ (𝐷) ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 𝑒𝑡 𝑢⃗⃗ colinéaires.

1.2. Équation cartésienne d'une droite-équation réduite


Théorème
Le plan est muni d’un repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
 Soit (𝐷) une droite ; il existe des nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 tels que, pour tout point 𝑀(𝑥; 𝑦):
𝑀 ∈ (𝐷) ⇔ 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0
 Soit 𝑎, 𝑏 et 𝑐 des nombres réels tels que : (𝑎; 𝑏) ≠ (0; 0); l’ensemble des points 𝑀(𝑥; 𝑦)
tels que 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 est une droite dirigée par 𝑢 ⃗⃗(−𝑏
𝑎
).

Définition
Soit (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) un repère, (𝐷) une droite. Toute équation de (𝐷) du type 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0, (𝑎; 𝑏) ≠
(0; 0) est appelée équation cartésienne de (𝐷) dans (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

Remarques
Soit (𝐷) une droite admettant 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 pour équation. Pour tout nombre réel k non nul,
𝑘𝑎𝑥 + 𝑘𝑏𝑦 + 𝑘𝑐 = 0 est une autre équation cartésienne de (𝐷). Toute droite admet donc une
infinité d’équations cartésiennes.

Définition

70
On appelle équation réduite de la droite (𝐷), toute équation de la forme 𝑦 = 𝑚𝑥 + 𝑝 ; 𝑚 est le
coefficient directeur et 𝑝 l’ordonnée à l’origine.

Propriété
Soient (𝐷) et (𝐷′) deux droites de coefficient directeurs respectifs 𝑚 et 𝑚’. On a :
 (𝐷) ∥ (𝐷′) ⇔ 𝑚 = 𝑚′ .
 lorsque le repère est orthonormé : (𝐷) ⊥ (𝐷′) ⇔ 𝑚𝑚′ = −1.

1.3. Vecteur directeur et vecteur normal à partir de l’équation cartésienne


Définition
On appelle vecteur normal à une droite (𝐷) tout vecteur non nul dont la direction est
perpendiculaire à celle de (𝐷).
On appelle vecteur directeur à une droite (𝐷) tout vecteur non nul dont la direction est parallèle à
celle de (𝐷).

Remarque
Toute droite admet une infinité de vecteurs normaux tous colinéaires entre eux. Il suffit de
considérer tous les vecteurs directeurs d’une droite perpendiculaire à (𝐷).

Propriétés
Soient (𝐷) et (𝐷′) deux droites ayant respectivement 𝑛⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
𝑛′ pour vecteurs normaux. On a les
propriétés suivantes :
 (𝐷) ∥ (𝐷′) ⇔ 𝑛⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
𝑛′ colinéaires ;
 (𝐷) ⊥ (𝐷′) ⇔ 𝑛⃗⃗ ⊥ ⃗⃗⃗⃗
𝑛′.

Propriété
Pour tout point 𝐴 et tout vecteur 𝑛⃗⃗ non nul, il existe une et une seule droite passant par 𝐴 et de
vecteur normal 𝑛⃗⃗.

Propriété
Soit (𝐷) une droite, 𝑛⃗⃗ un vecteur normal à (𝐷) et 𝐴 un point de (𝐷).
Pour tout point 𝑀 du plan, on a: 𝑀 ∈ (𝐷) ⇔ 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⊥ 𝑛⃗⃗.

Remarque
Si 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 est l’équation d’une droite (𝐷) dans un repère orthonormé, alors :
 𝑢⃗⃗(−𝑏
𝑎
) est un vecteur directeur de (𝐷),
𝑎
 𝑛⃗⃗(𝑏) est un vecteur normal de (𝐷).

1.4. Position relative de deux droites


Deux droites du plan peuvent être :
 confondues
 parallèles,
 sécantes

Activité
Le plan est muni du repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Soit 𝐴(2; −3) et 𝐵(2; 4) deux points du plan, (𝐷1 ) et (𝐷2 ) les droites d’équations cartésiennes
respectives : 3𝑥 + 𝑦 – 3 = 0 et 𝑥– 2𝑦 – 1 = 0.
71
1. Vérifier que 𝐴 ∈ (𝐷1 ).
2. Montrer que les droites (𝐷1 ) et (𝐷2 ) sont sécantes sans être perpendiculaires.
3. Déterminer les coordonnées de C, point d’intersection de la droite (𝐷2 ) avec la droite (𝐷3 )
passant par 𝐵 et parallèle à (𝐷1 ).
4. Démontrer que (𝐷2 ) est une médiane du triangle 𝐴𝐵𝐶.

1.5. Représentation paramétrique d'une droite


Définition
Le plan est muni du repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Soit (𝐷) la droite passant par 𝐴 (𝑥𝑦0 ) et dirigée par le vecteur 𝑢
⃗⃗(𝑎𝑏) tel (𝑎; 𝑏) ≠ (0; 0).
0
𝑥 = 𝑥0 + 𝑎𝑡
On dit que le système { (t ∈ ℝ) est une représentation paramétrique de la droite (𝐷)
𝑦 = 𝑦0 + 𝑏𝑡
dans le repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).

Remarques
𝑥 = 𝑥0 + 𝑎𝑡
 Si 𝑀(𝑥; 𝑦) est un point de (𝐷), le nombre réel t vérifiant { est unique ; c’est
𝑦 = 𝑦0 + 𝑏𝑡
l’abscisse du point 𝑀 dans le repère (𝐴, 𝑢
⃗⃗) de la droite (𝐷). On dit que 𝑀 est le point de
paramètre t.
 Une droite (𝐷) admet plusieurs représentations paramétriques, chacune étant déterminée
par le choix d’un point 𝐴 sur (𝐷) et d’un vecteur directeur 𝑢⃗⃗ de (𝐷).

1.5.1. Démontrer qu'un point donné appartient ou non à une droite


Exercice
𝑥 = 1 + 2𝑡 7
Soit (𝐷) la droite de représentation paramétrique { (t ∈ ℝ). Les deux points 𝐴(−2 ) et
𝑦 = −5 + 𝑡
−2
𝐵( 1 ) appartiennent-ils à (𝐷).
Solution
7 = 1 + 2𝑡
Le point A appartient à (𝐷) si et seulement si le système { admet une solution.
−2 = −5 + 𝑡
7 = 1 + 2𝑡
Or { ⇔ 𝑡 = 3 . Le système admet une solution, donc A appartient à (𝐷).
−2 = −5 + 𝑡
−2 = 1 + 2𝑡
Le point B appartient à la droite (𝐷) si et seulement { admet une solution.
1 = −5 + 𝑡
3
−2 = 1 + 2𝑡 𝑡=−
Or { ⇔{ 2 . Donc ce système n’a pas de solution, par suite le point B
1 = −5 + 𝑡 𝑡=6
n’appartient pas à (𝐷).

1.5.2. Trouver une équation cartésienne d'une droite à partir de sa représentation


paramétrique
Exercice
𝑥 = −1 + 5𝑡
On considère la droite (𝐷) de représentation paramétrique { (t ∈ ℝ).
𝑦 = 3 − 2𝑡
Trouver une équation cartésienne de la droite (𝐷).

Solution
1ère méthode
𝑥 = −1 + 5𝑡 (1)
Soit 𝑀(𝑥; 𝑦) un point de (𝐷), il existe donc un nombre réel t tel que : {
𝑦 = 3 − 2𝑡 (2)

72
𝑥+1 3−𝑦 𝑥+1 3−𝑦
(1) donne : 𝑡 = et (2) donne : 𝑡 = . Donc = ⇔ 2𝑥 + 5𝑦 − 13 = 0.
5 2 5 2
ème
2 méthode
5
La droite (D) passe par le point 𝐴(−1; 3) et est dirigée par 𝑢
⃗⃗(−2).
𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗, 𝑢
𝑀 ( ) ∈ (𝐷) ⇔ 𝑑é𝑡(𝐴𝑀
𝑦
⃗⃗) = 0
⇔ 2𝑥 + 5𝑦 − 13 = 0

1.5.3. Trouver une représentation paramétrique d'une droite à partir de son équation
cartésienne.
Exercice
Soit la droite (𝐷) d’équation cartésienne 3𝑥 − 4𝑦 + 6 = 0.
Déterminer une représentation paramétrique de la droite (𝐷).
Solution
𝑥 = −2 + 4𝑡
⃗⃗(43). Donc {
On vérifie que (𝐷) passe par 𝐶(−2; 0) et est dirigé par 𝑢 (t ∈ ℝ) est une
𝑦 = 3𝑡
représentation paramétrique de (𝐷).

II. CERCLES
2.1. Définition
Un cercle est une courbe plane fermée constituée des points situés à égale distance d'un point
nommé centre. La valeur de cette distance est appelée rayon du cercle.

2.2. Équation d’un cercle de centre et de rayon donnés ou de diamètre donné


 Cercle défini par un de ses diamètres
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points distincts du plan, (𝒞) le cercle de diamètre [𝐴𝐵].
Pour tout point 𝑀 du plan, on a : 𝑀 ∈ (𝒞) ⇔ 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 0.

 Cercle défini par son centre et son rayon


Soit 𝐼 un point du plan, 𝑟 un nombre réel strictement positif, (𝒞) le cercle de centre 𝐼 et de rayon
𝑟.
Pour tout point M du plan, on a : 𝑀 ∈ (𝒞) ⇔ 𝐼𝑀2 = 𝑟².

Remarque
Le plan est muni du repère (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗). L’équation du cercle de centre 𝐼(𝑥0 ; 𝑦0 ) et de rayon 𝑟 s’écrit :
(𝑥 − 𝑥0 )² + (𝑦 − 𝑦0 )² = 𝑟² .

Exemples
1. Déterminer une équation cartésienne du cercle de diamètre [𝐴𝐵] où 𝐴(−1; 2) et 𝐵(3 ; −2).
2. Déterminer une équation cartésienne du cercle de centre 𝐼(3; −4) et de rayon 3.

Solution
1. Soit 𝑀(𝑥; 𝑦) un point du plan, on a : 𝑀(𝑥; 𝑦) ∈ (𝒞) ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 0
⇔ (𝑥 + 1)(𝑥 − 3) + (𝑦 − 2)(𝑦 + 2) = 0
⇔ 𝑥² + 𝑦² − 2𝑥 − 7 = 0.
2. Soit 𝑀(𝑥; 𝑦) un point du plan, on a : 𝑀(𝑥; 𝑦) ∈ (𝒞) ⇔ 𝐼𝑀² = 9
⇔ (𝑥 − 3)2 + (𝑦 + 4)2 = 9
⇔ 𝑥² + 𝑦² − 6𝑥 + 8𝑦 + 16 = 0.

2.3. Équation d’un cercle circonscrit à un triangle


73
Méthode 1: En résolvant un système de trois équations
Exercice
Le plan muni du repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Déterminer une équation du cercle circonscrit au triangle 𝐴𝐵𝐶 où 𝐴(-2; 8), 𝐵(6; 8) et 𝐶(4; −4).
NB : L’équation générale d’un cercle est toujours de la forme : 𝑥² + 𝑦² + 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0, où 𝑎,
𝑏 et 𝑐 sont des nombres réels.
Réponses : 𝑎 = −4 ; 𝑏 = −5 ; 𝑐 = −36.

Méthode 2 : En déterminant le centre et le rayon


Exercice
Le plan muni du repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
On donne 𝐴(−1; 6), 𝐵(3; 2) et (1; −2).
1. Démontrer que les points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 sont non alignés.
2. Déterminer les coordonnées du centre I du cercle (𝒞) circonscrit au triangle 𝐴𝐵𝐶. (On pourra
déterminer les équations cartésiennes des droites (𝐷𝐵 ) 𝑒𝑡 (𝐷𝐶 ), médiatrices respectives des
segments [𝐴𝐶] et [𝐴𝐵] ).
3. Déterminer le rayon du cercle (𝒞) puis déterminer une équation cartésienne du cercle (𝒞).

2.4. Ensemble des points 𝑴(𝒙; 𝒚) tels que 𝒙𝟐 + 𝒚𝟐 + 𝒂𝒙 + 𝒃𝒚 + 𝒄 = 𝟎


Propriétés
Le plan muni du repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
(1) Soit (𝒞) un cercle ; il existe des nombres réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐 tels que, pour tout point 𝑀(𝑥; 𝑦) ; 𝑀 ∈
(𝒞) ⇔ 𝑥² + 𝑦² + 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0.
(2) Soient a, b et c des nombres réels ; l’ensemble des points 𝑀(𝑥; 𝑦) tels que 𝑥² + 𝑦² + 𝑎𝑥 +
𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 est :
 soit l’ensemble vide,
 soit un point,
 soit un cercle.

Exercice
Le plan muni du repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗).
Déterminer l’ensemble des points 𝑀(𝑥; 𝑦)vérifiant :
1. 𝑥² + 𝑦² − 4𝑥 + 6𝑦 − 3 = 0
2. 𝑥² + 𝑦² − 2𝑥 + 2𝑦 + 5 = 0
3. 3𝑥² + 3𝑦² − 6𝑥 + 1 = 0.

Exercice (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
𝑥 = 3 − 4𝑡
1/ On considère une droite (𝐷) de représentation paramétrique : {
𝑦 = −1 + 2𝑡
2
A) 𝐴(4) ∈ (𝐷).
3
B) 𝐵(−1 ) ∈ (𝐷).
4
C) 𝐴(7) ∈ (𝐷).
2/ Soit une droite (𝐷) d’équation cartésienne : 3𝑥 − 2𝑦 + 2 = 0. Une représentation paramétrique
de (𝐷) est :
𝑥 = 4 + 3𝑡
A) {
𝑦 = 7 − 2𝑡
𝑥 = 4 − 3𝑡
B) {
𝑦 = 7 + 2𝑡
74
𝑥 = 4 + 2𝑡
C) {
𝑦 = 7 + 3𝑡
3/ Le centre 𝐶 et le rayon 𝑅 du cercle (𝒞) d’équation cartésienne 𝑥 2 + 𝑦 2 − 6𝑥 + 2𝑦 − 40 =
0 est :
A) 𝐶(−3; 1) et 𝑅 = 2√5.
B) 𝐶(3; −1) et 𝑅 = 2√5.
C) 𝐶(3; −1) et 𝑅 = −2√5.
4/ Soient le cercle (𝒞) d’équation cartésienne 𝑥 2 + 𝑦 2 + 2𝑥 − 6𝑦 + 5 = 0 et la droite d’équation
(𝐷) ∶ 𝑥 + 𝑦 = 0. Les abscisses des points d’intersection de (𝒞) et (𝐷) sont :
4+√6 −4+√6
A) et ;
2 2
4+√6 4−√6
B) − et − ;
2 2
4−√6 −4+√6
C) et .
2 2

75
CHAPITRE 15
ANGLES INSCRITS ET
POLYGONES RÉGULIERS

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce cours l’élève doit être capable de :
 définir un angle inscrit et un angle au centre,
 appliquer les propriétés de l’angle inscrit pour comparer et calculer des angles,
 montrer qu’un quadrilatère donné est inscriptible,
 construire le lieu géométrique des points 𝑀 tels que 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂ = 𝜃°.
 utiliser les relations métriques dans un triangle pour déterminer des longueurs,
 de construire un polygone régulier.

NB : Tous les exercices non corrigés de ce cours doivent être systématiquement cherchés par l’élève avant toute éventuelle
correction. Ils peuvent faire l’objet d’évaluation.

I. Angle au centre-angle inscrit


Soit un cercle de centre 𝑂, [𝐴𝐵] une corde, 𝑀 un point du cercle distinct de 𝐴 et 𝐵.
 𝐴𝑀𝐵̂ est appelé angle au centre inscrit dans le cercle.
 L’arc de cercle d’extrémités 𝐴 et 𝐵 ne contenant pas M est appelé arc intercepté par l’angle
̂.
inscrit 𝐴𝑀𝐵
 L’angle 𝐴𝑂𝐵̂ est appelé angle au centre associé à l’angle inscrit 𝐴𝑀𝐵
̂.

Remarques
̂ intercepte l’arc :
L’angle 𝐴𝑀𝐵
̂ lorsqu’il est aigu (figure 1) ;
-𝐴𝐵
̆ lorsqu’il est obtus (figure 2).
-𝐴𝐵
 Un angle au centre d’un cercle est un angle dont le sommet est le centre de ce cercle.
 Un angle est dit inscrit dans un cercle si son sommet appartient au cercle et ses deux côtés
recoupent le cercle.
Dans le cas où le sommet est sur le cercle, l’un des côtés recoupe le cercle et l’autre est tangent au
cercle, on dit aussi que l’angle est inscrit au cercle.

Relation entre un angle inscrit et son angle au centre associé


Théorème
̂ un angle inscrit dans un cercle de centre 𝑂.
Soit 𝐴𝑀𝐵
76
 ̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
Si 𝐴𝑀𝐵 ̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
̂ , alors 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂
2
 ̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
Si 𝐴𝑀𝐵 ̂ = 180° − 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
̌ , alors 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂.
2
Exercice 1
̂ = 70°; 𝐵𝐴 = 5 cm et 𝐴𝐶 = 7 cm.
Soit (𝒞) le cercle circonscrit à un triangle 𝐴𝐵𝐶 tel que 𝐵𝐴𝐶
On note 𝑂 le centre de ce cercle.
1/ Construire la figure.
2/ On peut remarquer que 𝐵𝑂𝐶 ̂ est un angle au centre. Peut-on trouver un angle inscrit associé à
cet angle au centre ?
̂?
3/ Quelle relation y a-t-il entre cet angle inscrit et 𝐵𝑂𝐶
4/ En déduire la mesure de 𝐵𝑂𝐶̂.

Angle inscrit défini par une corde et une demi-tangente


Propriété
Soit [𝐴𝐵] une corde d’un cercle (𝐶), qui n’est pas un diamètre, [𝐴𝑇) la demi-
tangente en A à (𝐶) contenue dans le demi-plan de frontière (𝐴𝐵) ne contenant
pas 𝑂, [𝐴𝑇′) l’autre demi-tangente en 𝐴.
̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
On a : 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵 ̂ et
2
̂ = 180° − 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
𝑚𝑒𝑠𝑇′𝐴𝐵 ̂
2

Exercices
Ex.2 à ex.9, pages 23, CIAM 2nde S

II. Lieu géométriques des points M tels que 𝒎𝒆𝒔𝑨𝑴𝑩 ̂ = 𝜽°


Propriété
Soient 𝐴 et 𝐵 deux points distincts, 𝜃 un nombre réel tel que : 0 < 𝜃 < 180.
Le lieu géométrique des points 𝑀 tels que 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵̂ = 𝜃° est la réunion de deux arcs de cercle
symétriques par rapport à (𝐴𝐵).
C’est aussi le lieu géométrique des points 𝑀 d’où l’on “voit” le segment 𝐴𝐵 sous l’angle 𝜃.

NB : Ces deux arcs de cercle sont appelés arcs capables d’un angle 𝜃, d’extrémités 𝐴 et 𝐵.

Programme de construction des arcs capables


Soient 𝐴 et 𝐵 deux points distincts, 𝜃 un nombre réel tel que : 0 < 𝜃 < 180.
On veut construire l’ensemble des points 𝑀 du plan tels que 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂ = 𝜃°.
Notons par (𝑃) et (𝑃’) les deux demi-plans de frontière (𝐴𝐵).
1. Tracer le segment [𝐴𝐵].
2. Placer un point 𝑇 dans (𝑃’) tel que 𝑚𝑒𝑠𝑇𝐴𝐵̂ = 𝜃°.
3. Placer le point 𝑂, intersection de la perpendiculaire à (𝐴𝑇) passant par 𝐴 et de
la médiatrice du segment [𝐴𝐵].
4. Construire l’arc de cercle de rayon [𝑂𝐴].
5. Répéter la même procédure en plaçant le point T dans le plan (𝑃) pour
construire l’arc symétrique.

Rappels
Angles complémentaires : Deux angles sont dits complémentaires si la somme de leur mesure
vaut 90°.
77
Angles supplémentaires : Deux angles sont dits supplémentaires si la somme de leur mesure vaut
180°.

Exercices
Ex.10 à ex.13, page 23, CIAM 2nde S

III. Quadrilatères inscriptibles


 Un quadrilatère est dit inscriptible (dans un cercle) s’il existe un cercle qui contient ses quatre
sommets.
 Si un quadrilatère non croisé est inscrit dans un cercle, alors ses angles opposés sont
supplémentaires.
 Si un quadrilatère convexe non croisé a ses angles opposés supplémentaires, alors il est
inscriptible dans un cercle.

3.1. Quadrilatère convexe, croisé


Convexe Croisé Non convexe, non
croisé
A A
D
D
A
C
B
D
C
B
C
B

-Les sommets -Les sommets -Les sommets


opposés 𝐴 et 𝐶 opposés 𝐴 et 𝐶 opposés 𝐴 et 𝐶
n’appartiennent appartiennent à un appartiennent à un
pas à un même même demi-plan de même demi-plan
demi-plan de frontière (𝐵𝐷). de frontière (𝐵𝐷).
frontière (𝐵𝐷). -Les sommets -Les sommets
-Les sommets opposés 𝐵 et 𝐷 opposés 𝐵 et 𝐷
opposés 𝐵 et 𝐷 appartiennent à un n’appartiennent
n’appartiennent même demi-plan de pas à un même
pas à un même frontière (𝐴𝐶). demi-plan de
demi-plan de Le quadrilatère frontière (𝐴𝐶).
frontière (𝐴𝐶). 𝐴𝐵𝐶𝐷 est croisé. Le quadrilatère
Le quadrilatère 𝐴𝐵𝐶𝐷 est non
𝐴𝐵𝐶𝐷 est convexe, non
convexe. croisé.

Remarques
 Ces trois cas s’excluent mutuellement. Un quadrilatère est donc soit convexe, soit croisé, soit
non convexe et non croisé.
 L’ordre dans lequel on écrit les sommets est essentiel. On peut remarquer, par exemple, que :
𝐴𝐵𝐶𝐷 est convexe si et seulement si 𝐴𝐶𝐵𝐷 est croisé.
 La somme des mesures des angles d’un quadrilatère convexe est égale à 360°. Pour le
démontrer, il suffit de décomposer le quadrilatère en deux triangles.

3.2. Quadrilatère croisé inscriptible


Théorème

78
Un quadrilatère croisé est inscriptible si et seulement si deux de ses angles opposés ont même
mesure.

Remarque
Un quadrilatère croisé ayant deux angles opposés droits est inscriptible.

3.3. Quadrilatère convexe inscriptible


Théorème
Un quadrilatère convexe est inscriptible si et seulement si deux de ses angles opposés sont
supplémentaires.

Remarque
Un quadrilatère convexe ayant deux angles opposés droits est inscriptible.

Exercice 2
Soit (𝐶) un cercle, [BC] une corde, et 𝐴 ∈ (𝐶) tels que les arcs AB et AC soient égaux. Soient
[AD] et [AE] deux autres cordes d’extrémités A, qui coupent [BC] en F et en G, respectivement.
Montrer que DEFG est inscriptible.

Exercices
Ex.14, ex.15, ex.19, page 24, CIAM 2nde S

IV. Relation métriques dans un triangle


4.1. Sinus d’un angle
Définition
̂ un angle, 𝐻 le projeté orthogonal de 𝐶 sur (𝐴𝐵), 𝐾 le projeté orthogonal de 𝐵 sur (𝐴𝐶).
Soit 𝐴𝐵𝐶
̂ = 𝐻𝐶 = 𝐾𝐵.
On pose : sin𝐵𝐴𝐶
𝐴𝐶 𝐴𝐵

4.2. Aire d’un triangle


Propriété
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, 𝒜 son aire.
On pose : 𝑎 = 𝐵𝐶, 𝑏 = 𝐶𝐴, 𝑐 = 𝐴𝐵.
1 1 1
On a : 𝒜 = 𝑏𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = 𝑎𝑐𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 𝑎𝑏𝑠𝑖𝑛𝐶̂
2 2 2

4.3. Théorème des sinus


Propriété
Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, 𝒜 son aire, (𝒞) son cercle circonscrit, R le rayon de (𝒞).
On pose : 𝑎 = 𝐵𝐶, 𝑏 = 𝐶𝐴, 𝑐 = 𝐴𝐵.
𝑎 𝑏 𝑐 𝑎𝑏𝑐
On a : ̂ = ̂ = ̂
= = 2𝑅.
𝑠𝑖𝑛𝐴 𝑠𝑖𝑛𝐵 𝑠𝑖𝑛𝐶 2𝒜

Exercice 3
𝐴𝐵𝐶 est un triangle tel que : 𝐴𝐵 = 𝑥 ; 𝐴𝐶 = √3𝑥 et 𝐵𝐶 = 2𝑥.
1. Montrer que 𝐴𝐵𝐶 est un triangle rectangle en 𝐴.
̂ ; cos𝐴𝐵𝐶
2. a. Calculer sin𝐴𝐵𝐶 ̂ et tan𝐴𝐵𝐶̂.
b. Déduire la valeur de l’angle 𝐴𝐵𝐶, puis la valeur de l’angle 𝐴𝐶𝐵.
3. Soit 𝐻 le projeté orthogonal de 𝐴 sur [𝐵𝐶]
a. Exprimer 𝐴𝐻 en fonction de 𝑥.
b. Exprimer 𝐵𝐻 en fonction de 𝑥.
79
c. Exprimer 𝐶𝐻 en fonction de 𝑥.
4. Vérifier que 𝐵𝐻×𝐵𝐶 = 𝐴𝐵2 et que 𝐶𝐻×𝐵𝐶 = 𝐴𝐶 2 .

5. Polygones réguliers
5.1. Définition
Un polygone est régulier lorsque tous ses côtés ont la même longueur et tous ses angles ont la
même mesure.

Propriété
Un polygone régulier à 𝑛 côtés est inscriptible dans un cercle. Tous les angles au centre relatifs à
360°
ce cercle et déterminés par deux sommets consécutifs du polygone, ont la même mesure .
𝑛
Exemple: le triangle équilatéral, le carré, le pentagone, ...

5. 2. Construction d’un polygone


Programme de construction d’un pentagone régulier.
1. Construire un cercle (𝒞) de diamètre [𝐴′𝐴].
2. Construire un point 𝐴′′ appartenant à (𝒞) et à la médiatrice de [𝐴′𝐴].
3. Construire le point d’intersection 𝑀 de [𝑂𝐴) et du cercle ayant pour centre le milieu I de [𝑂𝐴′]
et passant par 𝐴′′.
4. Construire les points d’intersection 𝐵 et 𝐸 de (𝒞) avec la perpendiculaire à (𝑂𝐴) passant par le
milieu 𝐽 de [𝑂𝑀].
5. Marquer 𝐶 et 𝐷 sur le cercle en reportant la longueur du segment [𝐴𝐵] à partir des points 𝐵 et
𝐶.
On obtient ainsi un pentagone 𝐴𝐵𝐶𝐷𝐸.

Exercice (QCM)
Pour chacune des questions, choisir l’unique bonne réponse parmi les propositions suivantes.
1/ Les seuls parallélogrammes inscriptibles sont :
A) les rectangles
B) les losanges
C) les triangles
̂ un angle inscrit dans un cercle de centre 𝑂.
2/ Soit 𝐴𝑀𝐵
̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
Si 𝐴𝑀𝐵 ̂ , alors ;
1
A) 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐵𝑂 ̂
2
̂ = 1 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
B) 𝑚𝑒𝑠𝑀𝐴𝐵 ̂
2
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵
C) 2𝑚𝑒𝑠𝐴𝑀𝐵 ̂
3/ Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle, 𝒜 son aire et tel que
1
𝑎 = 𝐵𝐶, 𝑏 = 𝐶𝐴, 𝑐 = 𝐴𝐵. Si 𝒜 = 𝑏𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂ alors :
2
2𝒜
A) 𝑏 =
𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂
𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂
B) 𝑏 =
2𝒜
𝒜
C) 𝑏 =
𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂

80
1 Introduction
1.1 Définition
La géometrie descriptive est un système de techniques permettant de représenter les figures de l’espace
au moyen de figures planes. Elle fut mise au point par le mathématicien Gaspard MONGE, à la fin du
XVIII siècle.

1.2 Utilité
La géometrie descriptive est encore utilisée en dessin industriel en nommant  vue de dessus et  vue
de face ce que nous appelons  projeté horizontal  et  projeté frotal .

1.3 Objectifs pédagogiques


A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de :
— Déteminer et représenter l’épure d’un point de l’espace.
— Déteminer et représenter l’épure d’une droite de l’espace.
— Déteminer et représenter les épures des traces d’une droite.
— Déteminer les positions relatives de deux droites de l’espace par leurs épures.

2 Eléments de base
2.1 Rappels de géométrie
2.1.1 Représentation en perspective cavalière
La représentation cavalière d’un objet en trois dimension est une représentation de cet objet en deux
dimension (sur une feuille de papier) tel que le parallélisme soit gardé.

J I
E G

D C

A B

Figure 1 – Représentation en perspective cavalière du parallélépipède ABCDEGIJ

2.1.2 Repère de l’espace


Soit un plan horizontal muni d’un repère orthonormé direct (O, I, J). On considère la droite verticale
passant par le point 0, et un point K de cette droite telle que OK = 1 et K soit au dessus de O. Le
quadruplet (O, I, J, K) forme un repère orthonormé direct de l’espace.

−→ −→ −−→
Notons ~ı = OI, ~ = OJ et ~k = OK. Pour tout point M de l’espace il existe un unique triplet de réels
−−→
(x, y, z) tel que OM = x~ı + y ~ + z ~k.
Le triplet (x, y, z) représente les coordonnées du point M dans l’espace. Les réels x, y et z sont respecti-
vement l’abscisse, l’ordonnée et la cote du point M .
−−→ −−→
Ainsi le vecteur OM aussi a trois composantes qui sont définies par le triplet (x, y, z). Le vecteur OM est
également un vecteur directeur de la droite (OM ).
M
K
O ~ J
~
~ı (E) O k ~ J
(H) I ~ı
(H) I
Figure 2 – Plan Horizotal (H) avec un repère ortho-
normé direct (O, I, J) Figure 3 – L’espace (E) avec un repère ortho-
normé direct (O, I, J, K)

2.1.3 Représentation paramétrique d’une droite de l’espace


Soit un point A(x , y , z ) et un vecteur →
0 0 0

u (α, β, γ) de l’espace.
Une repréresentation paramétrique de la droite (∆) passant par A et de vecteur directeur →

u est donnée
par :

x = x0 + αt

y = y0 + βt (t ∈ R)

z = z0 + γt

2.1.4 Équation cartésienne d’un plan de l’espace


Soit →
−u (a, b, c) un vecteur et A(x0 , y0 , z0 ) un point de l’espace. L’équation cartésienne du plan passant
par A ayant →−u comme un vecteur normal est donnée par

ax + by + cz + d = 0.

2.2 Projection orthogonale d’un point de l’espace sur un plan


Définition
Soit (P) un plan de l’espace (E).
On appelle projection orthogonale sur le plan (P) l’application (p) de (E) vers le plan (P) qui à tout point
M de (E) associe le point M 0 intersection du plan (P) et de la droite (∆) passant par M et perpendiculaire
à (P).

(∆)
M

M0
(P)

Figure 4 – Projectionde de M sur (P)

(La droite (∆) est donc perpendiculaire à toutes les droites de (P) )

2.3 Les deux plans de projection


Définitions
1. Le plan (O, I, J) est appelé plan horizontal noté (H).
(F)
K
~
y0 O k ~ J y

I
(H)

Figure 5 – Plans de projection

2. Le plan (O, J, K) est appelé plan Frontal noté (F ).


3. L’axe (yy 0 ) = (OJ) est appelé ligne de terre.
Les plans (H) et (F ) sont les deux plans de projection.
Soit M un point de l’espace. La projection orthogonal de M sur le plan (H) est appelé projété horizontal
de M (il est souvent noté m) et celui sur le plan (F) est appelé projété frontal (il est souvent noté t m0 ).

2.4 Les quatres dièdres


Les plans frontal et horizontal partagent l’espace (E) en quatre régions appelées les dièdres. Les figures
suivantes illustrent ces régions désignées par I, II, III et IV .

(F) (F)

II II
K
I I
~k ~ J ~k ~
O O
I
III ~ı (H) III ~ı (H)

IV IV

Figure 6 – Différentes régions avec Figure 7 – Différentes régions


les plans opaques avec les plans transparents

Les dièdres sont définies comme suit :


1. La dièdre I est l’ensemble des points M (x, y, z) de l’espace tel que x > 0 et z > 0.
2. La dièdre II est l’ensemble des points M (x, y, z) de l’espace tel que x < 0 et z > 0.
3. La dièdre III est l’ensemble des points M (x, y, z) de l’espace tel que x < 0 et z < 0.
4. La dièdre IV est l’ensemble des points M (x, y, z) de l’espace tel que x > 0 et z < 0.

2.5 Le rabattement du plan frontal sur le plan horizontal


En appliquant une rotation d’angle π/2 autour de l’axe (OJ) sur le plan frontal, on a le rabattement
du plan frontal sur le plan horizontal.
(F) (F)

K
~k ~ J K
~k ~ J
O I O I
~ı (H) ~ı (H)

Figure 9 – Rabattement du plan frontal


Figure 8 – Rotation dun plan frontal

3 Epure d’un point


3.1 Description de l’épure
Définitions
Soit M un point de l’espace, m son projété horizontal et m0 son projeté frontal. Après le rabattement du
plan frontal sur le plan horizontal, l’image du point m0 est encore noté m0 (en réalité l’image de m0 devrait
prendre une autre notation comme m00 mais on préfère garder la notation m0 par convention). Le couple
(m, m0 ) caractérise l’unique point M : Ce couple est appelé épure du point M .
La droite passant par m et perpendiculaire à la ligne de terre (c’est à dire (y 0 y)) est appelée ligne de
rappel issue de m.

3.2 Construction

m0
(F)
γ M
~ β
~k ~ β
m ~ı
~ı (H)
α α
m

Figure 11 – Projeté horizotal m de M dans


Figure 10 – Le Point M et ses le repère (o,~ı, ~)
projetés m et m0 dans l’espace

γ γ m0
m0

~k
~k ~
~ β

β
α
m
0
Figure 12 – Projeté frontal m de M dans
le repère (o, ~, ~k) Figure 13 – Epure du point M
Remarque : Pour un point M (α, β, γ) dans un repére (O,~ı, ~, ~k) de projectés horizontal m et frontal
m , m a pour coordonnées m(α, β) dans le repère (O,~ı, ~) et m0 a pour coordonnées m0 (β, γ) dans le repère
0

(O, ~, ~k).

3.3 Exercice d’application


L’espace (E) est muni d’un repère orthonorm’e direct (O,~ı, ~, ~k) et on considère les points A(3, 7, 5),
B(0, 7, 5), C(−6, 3, −4), D(−4, 5, 3), E(6, 10, 0), G(5, 10, −4) et L(3, −2, 4).
1. Déterminer les dièdres auquelles appartient chacun de ces points
2. Déterminer et représenter l’épure de chacun ces points.
Solution
Soit (a, a0 ), (b, b0 ), (c, c0 ), (d, d0 ), (e, e0 ) et (g, g 0 ) les épures respectives des points A, B, C, D, E et G

a0 b 0

l0 d

d0

~k ~ e0

~ı b

l a
g
0
c
e g0

— dans le repère (O, I, J) : a(3, 7), b(0, 7), c(−6, 3) d(−4, 5), e(6, 10) et g(5, 10).
— dans le repère (O, J, K) : a0 (7, 5), b0 (7, 5), C 0 (3, −4), d0 (5, 3), e0 (10, 0) et g 0 (10, −4)

3.4 Espacement, éloignement et cote


Soit M (x, y, z) un point de l’espace (E) est muni d’un repère orthonorm’e direct (O, I, J, K). On appelle
éloignement de M le reéle x, espacement de M le réel y et la cote de M le réel z.

4 Epure d’une droite


4.1 Définition
Soit (D) une droite de l’espace (E), A et B deux points distincts de D. On note (a, a0 ) l’épure de A et
(b, b0 ) celle B, (d) la droite (ab) et (d0 ) la droite (a0 b0 ). Le couple de droite (d, d0 ) est l’épure de la droite
(D).
b0 (d0 ) b0

a0 B
A a0
~k ~
~k
~
~ı b
a (H)

b
a (d)
Figure 14 – Projetés frontal (a0 b0 )
et horizontal (ab) de la droite (AB) Figure 15 – Epure de la droite (AB)

4.2 Tracé de l’épure d’une droite


Pour tracer l’épure d’une droite, il suffit de déterminer l’épure de deux points de cette droite. Ainsi on
procéde comme suit dans les differents cas suivants :
1. Pour une droite définie par deux points on chercher l’épure de ces deux points.
2. Pour une droite définie par un point et un vecteur directeur on détermine un autre point de la
droite et on cherche l’épure de ces deux points.
3. Pour une droite définie par une représentation paramétrique, on détermine deux points de la droite
et on cherche les épures de ces deux points.

4.3 Epure des droites remarquables


Définitions

1. Une droite verticale est une droite perpendiculaire au plan horizontal.


2. Une droite de bout est une droite perpendiculaire au plan frontal.
3. Une droite frontale est une droite parallèle au plan frontal.
4. Une droite horizontale est une droite parallèle au plan horizontal.
5. Une droite de profil est une droite orthogonale à la ligne de terre.

Construction
Soit (∆) une droite de l’espace, A et B deux points distincts de (∆) d’épure (a, a0 ) et (b, b0 ) respecti-
vement. On note (d) = (ab) et (d0 ) = (a0 b0 ). On distingue les cas de figures suivantes :

a0 b0 (d0 )
(d0 )
~k 0
b
~
a0
~ı ~k
a ~

b ~ı
(d)
a b (d)

Figure 16 – Epure de (∆) (droite de bout) Figure 17 – Epure de (∆) (droite verticale)
0 0
a0 a0 (d ) b
(d0 )
b0
~k ~k
~ ~

~ı ~ı
b
(d)
a (d) b a

Figure 18 – Epure de (∆) (droite frontale) Figure 19 – Epure de (∆) (droite horizontale)

b0
(d0 )
~k
~ a0

~ı a
(d) b

Figure 20 – Epure de (∆) (droite de profil)

4.4 Placer sur une droite un point


Dans ce paragraphe on veut représenter l’épure d’un point appartenant à une droite dont on connaı̂t
l’épure.

4.4.1 Placer un point connaissant sa cote


Soit (∆) une droite d’épure (d, d0 ) et M un point de (∆) de cote γ. Pour obtenir l’épure de M , on place
le point m0 de cote γ sur (d0 ) puis on construit la ligne de rappel issue de ce point m0 . On note m le point
d’intersection de cette ligne de rappel avec la droite (d). Le couple (m, m0 ) est l’épure du point M .

(d0 ) (d0 )
0
b b0
0 0
m m

a0 a0
γ γ
~k ~k
~ ~

~ı (d) ~ı (d)
b m b
a a

Figure 21 – Construction de m0 à l’aide de γ Figure 22 – Epure de M


4.4.2 Placer un point connaissant son éloignement
Soit (∆) une droite d’épure (d, d0 ) et M un point de (∆) d’éloignement α. Pour obtenir l’épure de M ,
on place le point m d’éloignement α sur (d) puis on construit la ligne de rappel issue de ce point m. On
note m0 le point d’intersection de cette ligne de rappel avec la droite (d0 ). Le couple (m, m0 ) est l’épure du
point M .

(d0 ) (d0 )
b 0 b0
m0

a0 a0
~k ~k
~ ~

~ı α (d) ~ı α (d)

m b m b
a a

Figure 23 – Construction de m à l’aide de α Figure 24 – Epure de M

4.5 Traces d’une droite- Ponctuation des projetés d’une droite


Définitions
1. On appelle trace horizontale d’une droite (∆), le point d’intersection de la droite (∆) avec le
plan horizontal.
2. On appelle trace frontale d’une droite (∆), le point d’intersection de la droite (∆) avec le plan
frontal.

b0 a0 b0
~k B
~
~k
b ~ a0
~ı a A b

a
Figure 25 – Construction des traces frontale
et horizontale Figure 26 – Epure des traces

4.6 Position relatives de droites par leurs épures


4.6.1 Droites concourantes
Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites sécantes en un point M . Notons (d1 , d01 ) et (d2 , d02 ) les épures respectives
des droites (D1 ) et (D2 ). Les droites (d1 ) et (d2 ) se coupent en m ; et les droites (d01 ) et (d02 ) se coupent en
m0 . le couple (m, m0 ) est l’épure du point M .
Lorsque deux droites sont sécantes, l’intersection de leurs projections frontales et l’intersection de leurs
projections horizontales se trouvent nécessairement sur une même ligne de rappel.
(d01 ) (d02 )

m0

~k
~

m (d2 )
(d1 )

Figure 27 – les épures des droites (D1 ) et (D2

4.6.2 Droites parallèles


Soit (D1 ) et (D2 ) deux droites paralléles. Leurs projections frontales sont parallèles et leurs projections
frontales aussi sont parallèles.

(d02 )

(d01 )

~k
~


(d2 )

(d1 )

Figure 28 – les épures des droites (D1 ) et (D2


Exercices
exercice 1 2. (D) passe par les points B(−2, 0, 1) et
C(3, 3, 4).
L’espace est muni d’un repère orthonormé
3. (D) est déterminée par le système de
(O,~ı, ~, ~k). On donne les points : C(4, 0, −2),
représentation paramétrique :
D(−2, 5, 2), E(0, 4, 3) et L(−2, 2, 0).

1. A quelle dièdre appartient chacun de ces x = 2λ + 2

points ? y = −λ + 2 (λ ∈ R)
2. Déterminer puis représenter les épures de 

z = −1
ces points.

exercice 4
exercice 2
L’espace est muni d’un repère orthonormé
L’espace est muni d’un repère orthonormé (O,~ı, ~, ~k).
(O,~ı, ~, ~k). Tracer l’épure de la droite (D) dans cha- 1. Tracer l’épure de la droite (AB) : (ab, a0 b0 )
cun des cas suivants : avec A(−1, −1, −2) et B(3, 4, −2).
1. (D) passe par les points A(1, 2, 3) et 2. Déterminer les coordonnées du point C ap-
B(3, −1, −1). partenant à la droite (AB) et d’ordonnée 2
2. (D) passe par les points A(0, 0, −2) et di- graphiquement.
rigée par le vecteur →−u (1, 2, 4).
3. Trouver une représentation paramétrique de
3. (D) est déterminée par le système de la droite (AB) puis calculer les coordonnées
représentation paramétrique : du points C.

x = t − 3


y = −3t (t ∈ R) exercice 5
z =t−2

L’espace est muni d’un repère orthonormé
(O,~ı, ~, ~k).
exercice 3 1. Tracer l’épure de la droite (AB) avec
L’espace est muni d’un repère orthonormé A(4, 2, 5) et B(2, 2, 1).
(O,~ı, ~, ~k). Déterminer les épures de la droite (D) 2. Chercher les coordonnées du points C de la
dans chacun des cas suivants en précisant les traces droite (AB) sachant que l’abscisse de C est
éventuelles et en ponctuant les projetés de (D) : égale à 3.
1. (D) passe par le point A(2, 0, 3) et dirigée 3. Est ce que le point E(2, 5; 2; 2, 4) appartient
par le vecteur →−
u (−1, 2, 3). à la droite (AB) ?

Références
[1] Saliou TOURE, Mathématiques 1ère C.E, géométrie, IRMA, 1987
[2] Saliou TOURE, Mathématiques Terminales C.E, algèbre et géométrie, IRMA, 1991.

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