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2017-2018 DS 05 corrigé de Mathématiques

Informations générales Les fichiers du document 1643

Type : Devoirs Surveillés 2017-2018 - DS05 - rentrée janvier #doc-1643


Classe(s) : CPGE ECS 1 version DOCX - 2017-2018 - DS05 - rentrée
Matières : Mathématiques janvier #doc-1643
Mots clés : iaf, suite, intégration, matrice

Le contributeur pinel précise : Divers exercices liées à l'inégalité des accroissements


finis et des exos d'intégration. Enfin, un petit problème de puissances de matrices et
de suites.

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Samedi 13 janvier 2018

DEVOIR SURVEILLÉ N°5 – ECS1


Durée : 4h Calculatrice interdite.

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour
une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer, dans la mesure du possible, les résultats de leurs calculs.
Ils ne doivent faire l’usage d’aucun document : seule l’utilisation d’une règle graduée est autorisée.

EXERCICE 1 – APPLICATIONS DU COURS

∎ A. AUTOUR DE L’INTÉGRATION.

Exo A1.
1
On note 𝐼𝑛 = ∫0 (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 pour 𝑛 ∈ ℕ.
0. Calculer 𝐼0 et 𝐼1 .
1. Étudier la monotonie de cette suite.
2. En déduire qu’elle est convergente.
1
3. Prouver que pour tout entier naturel non nul 𝑛 on a 0 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝑛+1.
4. Déterminer la limite de la suite (𝐼𝑛 ).
5. Établir une relation de récurrence liant 𝐼𝑛+1 et 𝐼𝑛 et en déduire lim 𝑛𝐼𝑛 .
𝑛→+∞

∎ B. AUTOUR DE L’INÉGALITÉ DES ACC ROISSEMENTS FINIS

Exo B1.
1. Prouver que
1 1
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , ≤ 𝑙𝑛 (𝑛 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑛) ≤
𝑛+1 𝑛
1
2. En déduire la nature de la suite de terme général 𝑢𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑘 , pour 𝑛 ∈ ℕ∗ .

Exo B2.
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ la suite de terme général
1 1 1
𝑢𝑛 = 1 + + + ⋯+ .
1! 2! 𝑛!

Pour tout 𝑛 ∈ ℕ, on définit la fonction sur 𝐼 = [0; 1] par


𝑛
−𝑥
𝑥𝑘
𝑓𝑛 (𝑥 ) = 𝑒 ∑
𝑘!
𝑘=0
1. Déterminer, pour tout 𝑥 de 𝐼, une expression simple de la dérivée 𝑓𝑛′ (𝑥) et en déduire que sur 𝐼,
1
|𝑓𝑛′ (𝑥)| ≤ .
𝑛!
𝑒
2. En déduire que |𝑢𝑛 − 𝑒| ≤ 𝑛! , pour tout entier naturel 𝑛.

3. Étudier alors la convergence de la suite (𝑢𝑛 ).

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EXERCICE 2

ln(1+𝑡)
Soit 𝑓 la fonction définie sur ] − 1; 1[ par 𝑓 (𝑡) = { si 𝑡 ≠ 0 .
𝑡
1 si 𝑡 = 0
Soit 𝐹 la fonction définie sur ] − 1; 1[ par
𝑥
𝐹 (𝑥 ) = ∫ 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 .
−𝑥

1. Montrer que 𝑓 est continue sur ] − 1; 1[.


2. Prouver que 𝐹 est de classe 𝐶 1 sur ] − 1; 1[.
3. Déterminer 𝐹 ′ (𝑥 ) pour 𝑥 ≠ 0 puis calculer 𝐹 ′(0).
4. Étudier la parité de 𝐹.
5. Déterminer les variations de 𝐹 sur son domaine.

EXERCICE 3

1
On considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ+ ∗ par 𝑓 (𝑥 ) = 4 − 4 ln 𝑥.
1. Montrer que sur son domaine, 𝑓 possède un unique point fixe 𝛼 et que 𝛼 ∈ 𝐼 =]3; 4[.
2. Prouver que 𝐼 est stable par 𝑓 et que pour tout 𝑥 ∈ 𝐼, |𝑓′(𝑥)| ≤ 𝑞, où 𝑞 est un réel de ]0; 1[ que vous
déterminerez.
𝑥0 ∈ 𝐼
3. Soit (𝑥𝑛 )𝑛 la suite définie sur ℕ par { .
𝑥𝑛+1 = 𝑓(𝑥𝑛 )
3a. Prouver que pour tout entier naturel 𝑛, |𝑥𝑛+1 − 𝛼 | ≤ 𝑞 |𝑥𝑛 − 𝛼 |
3b. En déduire que cette suite converge vers 𝛼.
4. Proposer un algorithme Scilab qui permette d’obtenir une valeur approchée de 𝛼 à 10−5 près.

EXERCICE 4.

∎ A. CALCUL DES PUISSANCES D’UNE MATRICE

On considère les matrices suivantes


1 0 0 1 0 0 1 2 0 0 0 1
𝐼 = (0 1 0) ; 𝐴 = (0 1 2) ; 𝐿 = (0 1 2) ; 𝑃 = (1 0 0) .
0 0 1 2 0 1 0 0 1 0 1 0

1. Calculer 𝑃3 . Montrer alors que 𝑃 est inversible et donner son inverse.


2. Prouver que 𝑃−1 𝐴𝑃 = 𝐿.
3. Soit 𝐽 = 𝐿 − 𝐼. Calculer 𝐽2 , 𝐽3 .
4. En déduire que pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 2 on a
𝑛(𝑛 − 1) 2
𝐿𝑛 = 𝐼 + 𝑛𝐽 + 𝐽
2
𝑛
5. Déterminer explicitement la matrice 𝐿 pour 𝑛 ≥ 2 et vérifier que ce résultat reste vrai lorsque 𝑛 ∈
{0; 1}.
6. Déduire des questions précédentes que
1 0 0
𝑛
𝐴 = (2𝑛(𝑛 − 1) 1 2𝑛)
2𝑛 0 1

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∎ B. ÉTUDE DE TROIS SUITES

On considère les trois suites (𝑢𝑛 )𝑛≥1 , (𝑣𝑛 )𝑛≥1 et (𝑤𝑛 )𝑛≥1 définies par 𝑢1 = 1, 𝑣1 = 0, 𝑤1 = 2 et pour
tout entier naturel 𝑛 ≥ 1 :
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 ; 𝑣𝑛+1 = 𝑣𝑛 + 2𝑤𝑛 ; 𝑤𝑛+1 = 2𝑢𝑛 + 𝑤𝑛

8. Identifier la suite (𝑢𝑛 ).


𝑢𝑛
9. Pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1, on pose 𝑋𝑛 = ( 𝑣𝑛 ). Établir que pour tout entier 𝑛 ≥ 1,
𝑤𝑛
𝑋𝑛 = 𝐴𝑛−1 𝑋1

10. Déterminer explicitement, pour tout entier 𝑛 ≥ 1, 𝑣𝑛 et 𝑤𝑛 .

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CORRIGÉ EXERCICE 1.

∎ A. AUTOUR DE L’INTÉGRA TION.

1
On note 𝐼𝑛 = ∫0 (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 pour 𝑛 ∈ ℕ.

0. Calculer 𝐼0 et 𝐼1 .

1
1 𝑒 −2𝑥 1
• 𝐼0 = ∫0 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 = [ ] = − (𝑒 −2 − 1)
−2 0 2

1 𝑢 = 1 − 𝑥 𝑢 = −1
• 𝐼1 = ∫0 (1 − 𝑥)𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 : appliquons une ipp aux fonctions 𝐶 1 ([0; 1]), { : { 𝑒 −2𝑥 .
𝑣 ′ = 𝑒 −2𝑥 𝑣 = −2

1 1 1 1 1+𝑒 −2
On a donc 𝐼1 = − 2 [(1 − 𝑥 )𝑒 −2𝑥 ]10 − 2 ∫0 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 = − 2 (−1 + 𝐼0 ) = 4

1. Étudier la monotonie de cette suite. Par linéarité :


1 1
𝐼𝑛+1 − 𝐼𝑛 = ∫ (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 ((1 − 𝑥 ) − 1)𝑑𝑥 = − ∫ ⏟
𝑥(1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥
0 0 ≥0 𝑠𝑢𝑟 [0;1]

Par positivité de l’intégrale, comme 0 < 1, on trouve donc que la suite (𝐼𝑛 ) est décroissante.

2. En déduire qu’elle est convergente. Prouvons que la suite est minorée.

Sur [0; 1], 𝑥 → (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 est positive. Ainsi par positivité de l’intégrale, la suite (𝐼𝑛 ) est positive.

Étant décroissante et minorée par 0, cette suite est bien convergente.


1
3. Prouver que pour tout entier naturel non nul 𝑛 on a 0 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝑛+1. Sur [0; 1], 𝑥 → 𝑒 −2𝑥 décroit donc 𝑒 −2 ≤ 𝑒 −2𝑥 ≤ 1. Or
(1 − 𝑥 )𝑛 ≥ 0 donc

0 ≤ (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2 ≤ (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 ≤ (1 − 𝑥 )𝑛

0 < 1 donc l’intégrale conserve l’ordre et on obtient :

1 1
(1 − 𝑥 )𝑛+1 1
0 ≤ 𝐼𝑛 ≤ ∫ (1 − 𝑥 )𝑛 𝑑𝑥 = [− ] =
0 𝑛+1 0 𝑛+1

4. Déterminer la limite de la suite (𝐼𝑛 ). D’après le théorème des gendarmes, le 3. assure que lim 𝐼𝑛 = 0.
𝑛→+∞

1
5. Établir une relation de récurrence liant 𝐼𝑛+1 et 𝐼𝑛 et en déduire lim 𝑛𝐼𝑛 . Partons de 𝐼𝑛+1 = ∫0 (1 − 𝑥 )𝑛+1 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥.
𝑛→+∞

𝑢 = (1 − 𝑥 )𝑛+1 𝑢′ = −(𝑛 + 1)(1 − 𝑥 )𝑛


Posons { d’où : { 𝑒 −2𝑥 : les fonctions 𝑢 et 𝑣 sont 𝐶 1 ([0; 1]) donc d’après la formule
𝑣 ′ = 𝑒 −2𝑥 𝑣=− 2
d’intégration par parties, on obtient :

1 𝑛+1
𝐼𝑛+1 = − [(1 − 𝑥 )𝑛+1 𝑒 −2𝑥 ]10 − 𝐼
2 2 𝑛

1 𝑛+1
𝐼𝑛+1 = − 𝐼
2 2 𝑛

Déterminons lim 𝑛 𝐼𝑛 :
𝑛→+∞

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1 𝑛𝐼𝑛 𝐼𝑛
La relation précédente donne 𝐼𝑛+1 = 2 − − ⇔ 𝑛𝐼𝑛 = 1 − 2𝐼𝑛+1 − 𝐼𝑛 : or lim 𝐼𝑛 = lim 𝐼𝑛+1 = 0 donc par somme,
2 2 𝑛→+∞ 𝑛→+∞
lim 𝑛𝐼𝑛 = 1.
𝑛→+∞

∎ B. AUTOUR DE L’INÉGALI TÉ DES ACCROISSEMENTS FINIS


Exo B1.
1 1
1. Prouver que ∀𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑛+1 ≤ 𝑙𝑛 (𝑛 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑛) ≤ 𝑛 . Appliquons l’iaf à la fonction 𝑓 = 𝑙𝑛 sur
l’intervalle 𝐼 = [𝑛; 𝑛 + 1].
La fonction 𝑙𝑛 est continue sur [𝑛; 𝑛 + 1], dérivable sur ]𝑛; 𝑛 + 1[.
1 1 1
Par ailleurs, 𝑓 ′(𝑥 ) = 𝑥 et comme 𝑛 > 0 on sait que 𝑛 ≤ 𝑥 ≤ 𝑛 + 1 ⇒ 𝑛+1 ≤ 𝑓 ′ (𝑥 ) ≤ 𝑛 .
L’iaf donne alors :
1 1
(𝑛 + 1 − 𝑛) ≤ 𝑙𝑛 (𝑛 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑛) ≤ (𝑛 + 1 − 𝑛)
𝑛+1 𝑛

1
2. En déduire la nature de la suite de terme général 𝑢𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑘 , pour 𝑛 ∈ ℕ∗ .

1 1
Le n°1 peut s’écrire 𝑘+1 ≤ 𝑙𝑛 (𝑘 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑘 ) ≤ 𝑘 pour tout entier 𝑘 non nul, donc par sommation :
𝑛 𝑛 𝑛
1 1
∑ ≤ ∑(𝑙𝑛 (𝑘 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑘 )) ≤ ∑
𝑘+1 𝑘

𝑘=1 ⏟
𝑘=1 𝑘=1
𝑝𝑜𝑠𝑒𝑟 𝑗=𝑘+1 𝑡é𝑙é𝑠𝑐𝑜𝑝𝑎𝑔𝑒
𝑢𝑛+1 − 1 ≤ ln(𝑛 + 1) ≤ 𝑢𝑛
Seul le terme de droite nous intéresse puisque par théorème de comparaison, il implique que (𝑢𝑛 )
diverge vers +∞.

Exo B2.
1 1 1
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ la suite de terme général 𝑢𝑛 = 1 + 1! + 2! + ⋯ + 𝑛! .
𝑥𝑘
Pour tout 𝑛 ∈ ℕ, on définit la fonction sur 𝐼 = [0; 1] par 𝑓𝑛 (𝑥 ) = 𝑒 −𝑥 ∑𝑛𝑘=0 𝑘!
1. Déterminer, pour tout 𝑥 de 𝐼, une expression simple de la dérivée 𝑓𝑛′(𝑥) et en déduire que sur 𝐼,
1
|𝑓𝑛′(𝑥)| ≤ . Par produit,
𝑛!
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
𝑥𝑘 𝑘𝑥 𝑘−1 𝑥𝑘 𝑥 𝑘−1
𝑓𝑛′(𝑥 ) = −𝑒 −𝑥 ∑ + 𝑒 −𝑥 ∑ = 𝑒 −𝑥 (− ∑ +∑ )
𝑘! 𝑘! 𝑘! (𝑘 − 1)!
𝑘=0 𝑘=1 𝑘=0 𝑘=1
𝑛 𝑛−1
𝑘 𝑘 𝑛
𝑥 𝑥 𝑥
= 𝑒 −𝑥 (− ∑ + ∑ ) = −𝑒 −𝑥
𝑘! 𝑘! 𝑛!
𝑘=0 𝑘=0

𝑥𝑛 𝑥≥0 ⇒ 0 ≤ 𝑒 −𝑥 ≤ 1 1
Ainsi, |𝑓𝑛′(𝑥)| = 𝑒 −𝑥 où { et donc |𝑓𝑛′(𝑥)| ≤ 𝑛! .
𝑛! 𝑥 ∈ [0; 1] ⇒ 0 ≤ 𝑥 𝑛 ≤ 1
𝑒
2. En déduire que |𝑢𝑛 − 𝑒| ≤ 𝑛! , pour tout entier naturel 𝑛. La fonction 𝑓𝑛 est continue sur [0; 1],
dérivable sur ]0; 1[. À l’aide du n°1, l’iaf donne
1 𝑢 1 𝑒
|𝑓𝑛 (1) − 𝑓𝑛 (0)| ≤ |1 − 0| ⇔ | 𝑛 − 1| ≤ ⇔ |𝑢𝑛 − 𝑒| ≤
𝑛! 𝑒 𝑛! 𝑛!

3. Étudier alors la convergence de la suite (𝑢𝑛 ). Le théorème des gendarmes assure alors que 𝑢𝑛 → 𝑒, càd
1 1 1
lim 1 + + + ⋯ + = 𝑒
𝑛→+∞ 1! 2! 𝑛!

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CORRIGÉ - EXERCICE 2
ln(1+𝑡)
Soit 𝑓 la fonction définie sur ] − 1; 1[ par 𝑓 (𝑡) = { si 𝑡 ≠ 0 .
𝑡
1𝑥 si 𝑡 = 0
Soit 𝐹 la fonction définie sur ] − 1; 1[ par 𝐹 (𝑥 ) = ∫−𝑥 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 .

1. Montrer que 𝑓 est continue sur ] − 1; 1[.


ln(1+𝑡)
• D’après le cours, lim = 1 et par conséquent on obtient que lim 𝑓(𝑡) = 𝑓 (0) : 𝑓 est donc
𝑡→0 𝑡 𝑡→0
continue en 0
• Elle est bien entendu continue pour 𝑡 ≠ 0 comme quotient de fonctions continues (à
dénominateur non nul)

2. Prouver que 𝐹 est de classe 𝐶 1 sur ] − 1; 1[.


• Soit 𝐺 une primitive de la fonction continue 𝑓 : alors on sait que 𝐺 est 𝐶 1 sur ] − 1; 1[
• Par ailleurs, 𝐹 (𝑥 ) = [𝐺 (𝑡)]𝑡=𝑥
𝑡=−𝑥 = 𝐺 (𝑥 ) − 𝐺 (−𝑥 ) et comme pour tout 𝑥 de ] − 1; 1[,
−𝑥 ∈] − 1; 1[, la fonction 𝐹 est elle-aussi continue par composée.

3. Déterminer 𝐹 ′ (𝑥 ) pour 𝑥 ≠ 0 puis calculer 𝐹 ′(0). D’après le 2 on a, pour tout 𝑥 on a :


𝐹 ′ (𝑥 ) = 𝐺 ′(𝑥 ) + 𝐺 ′(−𝑥 ) = 𝑓 (𝑥 ) + 𝑓 (−𝑥 )
On en déduit que :
1 1 1+𝑥
′( (ln(1 + 𝑥 ) − ln(1 − 𝑥 )) = ln ( ) pour 𝑥 ≠ 0
)
𝐹 𝑥 = {𝑥 𝑥 1−𝑥
𝑓 (0) + 𝑓 (0) = 2 pour 𝑥 ≠ 0

−𝑥 𝑥
4. Étudier la parité de 𝐹. 𝐹 est impaire, en effet : 𝐹 (−𝑥 ) = ∫𝑥 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 = − ∫−𝑥 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 = −𝐹 (𝑥 ) .

A5. Déterminer les variations de 𝐹 sur son domaine.


𝑥 -1 0 1 1+𝑥
Résolvons l’inéquation 1−𝑥 > 1 sur ] − 1; 1[.
1+𝑥 - 0 + 1+𝑥 1+𝑥 1−𝑥 2𝑥
ln ( ) >1⇔ − >0⇔ >0⇔𝑥>0
1−𝑥 1−𝑥 1−𝑥 1−𝑥 1−𝑥
𝑥 - 0 +
𝑓 ′ (𝑥 ) + 𝐹 est donc croissante sur son domaine

CORRIGÉ EXERCICE 3

1
On considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ+ ∗ par 𝑓 (𝑥 ) = 4 − 4 ln 𝑥.
1. Montrer que sur son domaine, 𝑓 possède un unique point fixe 𝛼 et que 𝛼 ∈ 𝐼 =]3; 4[.
Posons 𝑔(𝑥 ) = 𝑓(𝑥 ) − 𝑥 :
• 𝑔 est continue sur ℝ+ ∗ comme somme de fonctions continues
1
• 𝑔 est dérivable et on a 𝑔′ (𝑥 ) = − 4𝑥 − 1 < 0 sur ℝ+ +
∗ donc 𝑔 est strictement décroissante sur ℝ∗
Ainsi, 𝑔 définit une bijection de ℝ+ +
∗ sur 𝑔(ℝ∗ ) =] − ∞; +∞[.
Comme 0 ∈ 𝑔(ℝ∗ ), 𝑔(𝑥 ) = 0 admet une unique solution 𝛼 sur ℝ+
+
∗.
On obtient alors le résultat voulu puisque 𝑔(𝑥 ) = 0 ⟺ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥
Par ailleurs 𝛼 ∈]3; 4[ puisque :
1 𝑒
• 𝑔(3) = 𝑓 (3) − 3 = 1 − 4 ln 3 = ln ( 4 ) > 0 puisque √3 < 𝑒 ≈ 2.7
4
(car 3 < 𝑒 4 )
√3
1
• 𝑔(4) = 𝑓 (4) − 4 = − 4 ln 4 < 0 puisque 4 > 1

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2. Prouver que 𝐼 est stable par 𝑓 et que pour tout 𝑥 ∈ 𝐼, |𝑓′(𝑥)| ≤ 𝑞, où 𝑞 est un réel de ]0; 1[ que vous
déterminerez.
∎ Montrons que 𝑓(𝐼) ⊆ 𝐼 : La fonction 𝑓 étant trivialement décroissante, on obtient
3 ≤ 𝑥 ≤ 4 ⟹ 𝑓 (4) ≤ 𝑓(𝑥 ) ≤ 𝑓 (3)
1
Or 𝑓 (3) − 4 = − 4 ln 3 < 0 donc 𝑓(3) < 4
1 𝑒
𝑓 (4) − 3 = 1 − 4 ln 4 = ln ( 4 ) > 0 donc 3 < 𝑓(4)
√4
On a donc bien
3 ≤ 𝑥 ≤ 4 ⟹ 3 < 𝑓 (4) ≤ 𝑓 (𝑥 ) ≤ 𝑓 (3) < 4 ⟹ 3 ≤ 𝑓 (𝑥 ) ≤ 4

1 1
∎ On a 𝑓 ′(𝑥 ) = − 4𝑥 donc |𝑓′(𝑥)| = 4𝑥 : or
1 1 1 1 1
3≤𝑥≤4⟹ ≤ ≤ ⟹0< ≤ 𝑓′(𝑥) ≤
4 𝑥 3 16 12
1
Et donc 𝑞 = 12 convient.

𝑥0 ∈ 𝐼
3. Soit (𝑥𝑛 )𝑛 la suite définie sur ℕ par { .
𝑥𝑛+1 = 𝑓(𝑥𝑛 )
3a. Prouver que pour tout entier naturel 𝑛, |𝑥𝑛+1 − 𝛼 | ≤ 𝑞|𝑥𝑛 − 𝛼 |
Nous allons appliquer l’iaf sur [3; 4] à la fonction 𝑓 :
• 𝑓 est continue sur [3; 4], dérivable sur ]3; 4[
1
• Pour tout 𝑥 ∈ [3; 4], |𝑓′(𝑥)| ≤ 12
1
Par conséquent, pour tout (𝑥, 𝑦) ∈ [3; 4]2 , |𝑓 (𝑥 ) − 𝑓(𝑦)| ≤ |𝑥 − 𝑦| . On applique cette inégalité à
12
• 𝑥 = 𝑥𝑛 : en effet, la question 2 et l’hypothèse 𝑥0 ∈ 𝐼 permettrait de démontrer facilement par
récurrence que pour tout 𝑛, 𝑥𝑛 ∈ 𝐼.
• 𝑦 = 𝛼 ∈ 𝐼 d’après 𝑄1

Comme 𝛼 est fixé par 𝑓, on obtient bien :


|𝑥𝑛+1 − 𝛼 | ≤ 𝑞 |𝑥𝑛 − 𝛼 |

3b. En déduire que cette suite converge vers 𝛼.


• Une récurrence immédiate donnerait facilement que pour tout entier naturel 𝑛,
|𝑥𝑛 − 𝛼 | ≤ 𝑞𝑛 |𝑥0 − 𝛼 |
1
• Comme −1 < 𝑞 = 12 < 1, on sait que lim 𝑞𝑛 = 0 et donc le théorème des gendarmes assure
𝑛→+∞
que lim 𝑥𝑛 = 𝛼
𝑛→+∞

4. Proposer un algorithme Scilab qui permette d’obtenir une valeur approchée de 𝛼 à 10−5 près.
Notons que (𝑥0 , 𝛼 ) ∈ [3; 4] donc |𝑥0 − 𝛼 | ≤ 1 et par conséquent
1 𝑛
|𝑥𝑛 − 𝛼 | ≤ ( )
12
1 𝑛
Par conséquent, si on trouve un 𝑛 tel que (12) ≤ 10 , alors 𝑥𝑛 sera une valeur approchée à 10−5 près.
−5

x = 𝑥0 // valeur numérique de 𝑥0
𝑘=0
while ((1/12)^k > 10^(-5))
𝑥 = 4 − log(𝑥 ) ÷ 4
𝑘 =𝑘+1
end
disp (𝑥)

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CORRIGÉ EXERCICE 4.

∎ A. CALCUL DES PUISSANCES D’UNE MATRICE

On considère les matrices suivantes


1 0 0 1 0 0 1 2 0 0 0 1
𝐼 = (0 1 0) ; 𝐴 = (0 1 2) ; 𝐿 = (0 1 2) ; 𝑃 = (1 0 0) .
0 0 1 2 0 1 0 0 1 0 1 0

1. Calculer 𝑃3 . Montrer alors que 𝑃 est inversible et donner son inverse.


0 1 0 1 0 0
• 𝑃2 = (0 0 1) et 𝑃3 = (0 1 0)
1 0 0 0 0 1
• Ainsi, 𝑃 × 𝑃2 = 𝐼 donc la matrice 𝑃 est inversible d’inverse 𝑃−1 = 𝑃2

2. Prouver que 𝑃−1 𝐴𝑃 = 𝐿.


0 1 2 1 2 0
• 𝑃 𝐴 = (2 0 1) et 𝑃 𝐴𝑃 = (0 1 2) = 𝐿
−1 −1

1 0 0 0 0 1
0 0 1
• 𝐴𝑃 = (1 2 0) (un seul de ces deux calculs est bien sûr nécessaire)
0 1 2

3. Soit 𝐽 = 𝐿 − 𝐼. Calculer 𝐽2 , 𝐽3 .
0 2 0 0 0 4
𝐽 = (0 0 2) et donc 𝐽2 = (0 0 0) et 𝐽3 = 0.
0 0 0 0 0 0
𝑛(𝑛−1) 2
4. En déduire que pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 2 on a 𝐿𝑛 = 𝐼 + 𝑛𝐽 + 𝐽
2
𝐼 et 𝐿 commutent, la formule du binôme de Newton donne
𝑛
𝑛 𝑛
𝐿 = (𝐽 + 𝐼 )𝑛 = ∑ ( ) 𝐽𝑘 𝐼 𝑛−𝑘
𝑘
𝑘=0
Or 𝐽3 = 0 donc pour tout entier 𝑘 ≥ 3 on a 𝐽𝑘 = 0. Ainsi pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 2,
2
𝑛 𝑛(𝑛 − 1) 2
𝐿 = ∑ ( ) 𝐽𝑘 = 𝐼 + 𝑛𝐽 +
𝑛
𝐽
𝑘 2
𝑘=0

5. Déterminer explicitement la matrice 𝐿𝑛 pour 𝑛 ≥ 2 et vérifier que ce résultat reste vrai lorsque 𝑛 ∈
{0; 1}. Ainsi,
𝑛(𝑛 − 1)
1 0 0 0 2𝑛 0 0 0 4 1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1)
𝑛
𝐿 = (0 1 0) + (0 0 2𝑛) + ( 2 ) = (0 1 2𝑛 ) ,
0 0 0
0 0 1 0 0 0 0 0 1
0 0 0
formule valable encore pour 𝑛 ∈ {0; 1}.

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1643 - Page 8


1 0 0
𝑛
6. Déduire des questions précédentes que 𝐴 = 2𝑛(𝑛 − 1) 1 2𝑛)
(
2𝑛 0 1
• D’après Q2, 𝐿 = 𝑃−1 𝐴𝑃 ⇔ 𝐴 = 𝑃𝐿𝑃−1 .
• Une récurrence simple montrerait alors que 𝐴𝑛 = 𝑃𝐿𝑛 𝑃 −1 .

Ainsi,
0 0 1 1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1) 0 0 1
𝑃𝐿𝑛 𝑃−1 = (1 0 0) (0 1 2𝑛 ) 𝑃−1 = (1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1)) 𝑃−1
0 1 0 0 0 1 0 1 2𝑛
0 0 1 0 1 0 1 0 0
= (1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1)) (0 0 1) = (2𝑛(𝑛 − 1) 1 2𝑛)
0 1 2𝑛 1 0 0 2𝑛 0 1

∎ B. ÉTUDE DE TROIS SUITES

On considère les trois suites (𝑢𝑛 )𝑛≥1 , (𝑣𝑛 )𝑛≥1 et (𝑤𝑛 )𝑛≥1 définies par 𝑢1 = 1, 𝑣1 = 0, 𝑤1 = 2 et pour
tout entier naturel 𝑛 ≥ 1 :
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 ; 𝑣𝑛+1 = 𝑣𝑛 + 2𝑤𝑛 ; 𝑤𝑛+1 = 2𝑢𝑛 + 𝑤𝑛

8. Identifier la suite (𝑢𝑛 ). (𝑢𝑛 ) est constante, tous ses termes valent 1.
𝑢𝑛
9. Pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1, on pose 𝑋𝑛 = ( 𝑣𝑛 ). Établir que pour tout entier 𝑛 ≥ 1, 𝑋𝑛 = 𝐴𝑛−1 𝑋1
𝑤𝑛
1 0 0
La matrice associée au système est la matrice 𝐴 = (0 1 2), de sorte que 𝑋𝑛+1 = 𝐴𝑋𝑛 .
2 0 1
Le résultat voulu s’obtient alors par une récurrence évidente.

1
10. Déterminer explicitement, pour tout entier 𝑛 ≥ 1, 𝑣𝑛 et 𝑤𝑛 . En remarquant que 𝑋1 = (0), il vient
2
𝑢𝑛 1 0 0 1 1
𝑣 𝑛−1
𝑋𝑛 = ( 𝑛 ) = 𝐴 𝑋1 = ( 2 ( 𝑛 − 1 )( 𝑛 − 2) 1 2 ( 𝑛 − 1) ) (0) = ( 2( 𝑛 − 1)( 𝑛 − 2) + 4(𝑛 − 1))
𝑤𝑛 2(𝑛 − 1) 0 1 2 2(𝑛 − 1) + 2
𝑢𝑛 1
𝑣
( 𝑛 ) = (2𝑛(𝑛 − 1))
𝑤𝑛 2𝑛

D.Pinel, revisermonconcours.fr Doc 1643 - Page 9

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