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La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des raisonnements entreront pour
une part importante dans l’appréciation des copies.
Les candidats sont invités à encadrer, dans la mesure du possible, les résultats de leurs calculs.
Ils ne doivent faire l’usage d’aucun document : seule l’utilisation d’une règle graduée est autorisée.
∎ A. AUTOUR DE L’INTÉGRATION.
Exo A1.
1
On note 𝐼𝑛 = ∫0 (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 pour 𝑛 ∈ ℕ.
0. Calculer 𝐼0 et 𝐼1 .
1. Étudier la monotonie de cette suite.
2. En déduire qu’elle est convergente.
1
3. Prouver que pour tout entier naturel non nul 𝑛 on a 0 ≤ 𝐼𝑛 ≤ 𝑛+1.
4. Déterminer la limite de la suite (𝐼𝑛 ).
5. Établir une relation de récurrence liant 𝐼𝑛+1 et 𝐼𝑛 et en déduire lim 𝑛𝐼𝑛 .
𝑛→+∞
Exo B1.
1. Prouver que
1 1
∀𝑛 ∈ ℕ∗ , ≤ 𝑙𝑛 (𝑛 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑛) ≤
𝑛+1 𝑛
1
2. En déduire la nature de la suite de terme général 𝑢𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑘 , pour 𝑛 ∈ ℕ∗ .
Exo B2.
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ la suite de terme général
1 1 1
𝑢𝑛 = 1 + + + ⋯+ .
1! 2! 𝑛!
ln(1+𝑡)
Soit 𝑓 la fonction définie sur ] − 1; 1[ par 𝑓 (𝑡) = { si 𝑡 ≠ 0 .
𝑡
1 si 𝑡 = 0
Soit 𝐹 la fonction définie sur ] − 1; 1[ par
𝑥
𝐹 (𝑥 ) = ∫ 𝑓(𝑡)𝑑𝑡 .
−𝑥
EXERCICE 3
1
On considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ+ ∗ par 𝑓 (𝑥 ) = 4 − 4 ln 𝑥.
1. Montrer que sur son domaine, 𝑓 possède un unique point fixe 𝛼 et que 𝛼 ∈ 𝐼 =]3; 4[.
2. Prouver que 𝐼 est stable par 𝑓 et que pour tout 𝑥 ∈ 𝐼, |𝑓′(𝑥)| ≤ 𝑞, où 𝑞 est un réel de ]0; 1[ que vous
déterminerez.
𝑥0 ∈ 𝐼
3. Soit (𝑥𝑛 )𝑛 la suite définie sur ℕ par { .
𝑥𝑛+1 = 𝑓(𝑥𝑛 )
3a. Prouver que pour tout entier naturel 𝑛, |𝑥𝑛+1 − 𝛼 | ≤ 𝑞 |𝑥𝑛 − 𝛼 |
3b. En déduire que cette suite converge vers 𝛼.
4. Proposer un algorithme Scilab qui permette d’obtenir une valeur approchée de 𝛼 à 10−5 près.
EXERCICE 4.
On considère les trois suites (𝑢𝑛 )𝑛≥1 , (𝑣𝑛 )𝑛≥1 et (𝑤𝑛 )𝑛≥1 définies par 𝑢1 = 1, 𝑣1 = 0, 𝑤1 = 2 et pour
tout entier naturel 𝑛 ≥ 1 :
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 ; 𝑣𝑛+1 = 𝑣𝑛 + 2𝑤𝑛 ; 𝑤𝑛+1 = 2𝑢𝑛 + 𝑤𝑛
1
On note 𝐼𝑛 = ∫0 (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 pour 𝑛 ∈ ℕ.
0. Calculer 𝐼0 et 𝐼1 .
1
1 𝑒 −2𝑥 1
• 𝐼0 = ∫0 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 = [ ] = − (𝑒 −2 − 1)
−2 0 2
′
1 𝑢 = 1 − 𝑥 𝑢 = −1
• 𝐼1 = ∫0 (1 − 𝑥)𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 : appliquons une ipp aux fonctions 𝐶 1 ([0; 1]), { : { 𝑒 −2𝑥 .
𝑣 ′ = 𝑒 −2𝑥 𝑣 = −2
1 1 1 1 1+𝑒 −2
On a donc 𝐼1 = − 2 [(1 − 𝑥 )𝑒 −2𝑥 ]10 − 2 ∫0 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥 = − 2 (−1 + 𝐼0 ) = 4
Par positivité de l’intégrale, comme 0 < 1, on trouve donc que la suite (𝐼𝑛 ) est décroissante.
Sur [0; 1], 𝑥 → (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 est positive. Ainsi par positivité de l’intégrale, la suite (𝐼𝑛 ) est positive.
0 ≤ (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2 ≤ (1 − 𝑥 )𝑛 𝑒 −2𝑥 ≤ (1 − 𝑥 )𝑛
1 1
(1 − 𝑥 )𝑛+1 1
0 ≤ 𝐼𝑛 ≤ ∫ (1 − 𝑥 )𝑛 𝑑𝑥 = [− ] =
0 𝑛+1 0 𝑛+1
4. Déterminer la limite de la suite (𝐼𝑛 ). D’après le théorème des gendarmes, le 3. assure que lim 𝐼𝑛 = 0.
𝑛→+∞
1
5. Établir une relation de récurrence liant 𝐼𝑛+1 et 𝐼𝑛 et en déduire lim 𝑛𝐼𝑛 . Partons de 𝐼𝑛+1 = ∫0 (1 − 𝑥 )𝑛+1 𝑒 −2𝑥 𝑑𝑥.
𝑛→+∞
1 𝑛+1
𝐼𝑛+1 = − [(1 − 𝑥 )𝑛+1 𝑒 −2𝑥 ]10 − 𝐼
2 2 𝑛
1 𝑛+1
𝐼𝑛+1 = − 𝐼
2 2 𝑛
Déterminons lim 𝑛 𝐼𝑛 :
𝑛→+∞
1
2. En déduire la nature de la suite de terme général 𝑢𝑛 = ∑𝑛𝑘=1 𝑘 , pour 𝑛 ∈ ℕ∗ .
1 1
Le n°1 peut s’écrire 𝑘+1 ≤ 𝑙𝑛 (𝑘 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑘 ) ≤ 𝑘 pour tout entier 𝑘 non nul, donc par sommation :
𝑛 𝑛 𝑛
1 1
∑ ≤ ∑(𝑙𝑛 (𝑘 + 1) − 𝑙𝑛 (𝑘 )) ≤ ∑
𝑘+1 𝑘
⏟
𝑘=1 ⏟
𝑘=1 𝑘=1
𝑝𝑜𝑠𝑒𝑟 𝑗=𝑘+1 𝑡é𝑙é𝑠𝑐𝑜𝑝𝑎𝑔𝑒
𝑢𝑛+1 − 1 ≤ ln(𝑛 + 1) ≤ 𝑢𝑛
Seul le terme de droite nous intéresse puisque par théorème de comparaison, il implique que (𝑢𝑛 )
diverge vers +∞.
Exo B2.
1 1 1
Soit (𝑢𝑛 )𝑛∈ℕ la suite de terme général 𝑢𝑛 = 1 + 1! + 2! + ⋯ + 𝑛! .
𝑥𝑘
Pour tout 𝑛 ∈ ℕ, on définit la fonction sur 𝐼 = [0; 1] par 𝑓𝑛 (𝑥 ) = 𝑒 −𝑥 ∑𝑛𝑘=0 𝑘!
1. Déterminer, pour tout 𝑥 de 𝐼, une expression simple de la dérivée 𝑓𝑛′(𝑥) et en déduire que sur 𝐼,
1
|𝑓𝑛′(𝑥)| ≤ . Par produit,
𝑛!
𝑛 𝑛 𝑛 𝑛
𝑥𝑘 𝑘𝑥 𝑘−1 𝑥𝑘 𝑥 𝑘−1
𝑓𝑛′(𝑥 ) = −𝑒 −𝑥 ∑ + 𝑒 −𝑥 ∑ = 𝑒 −𝑥 (− ∑ +∑ )
𝑘! 𝑘! 𝑘! (𝑘 − 1)!
𝑘=0 𝑘=1 𝑘=0 𝑘=1
𝑛 𝑛−1
𝑘 𝑘 𝑛
𝑥 𝑥 𝑥
= 𝑒 −𝑥 (− ∑ + ∑ ) = −𝑒 −𝑥
𝑘! 𝑘! 𝑛!
𝑘=0 𝑘=0
𝑥𝑛 𝑥≥0 ⇒ 0 ≤ 𝑒 −𝑥 ≤ 1 1
Ainsi, |𝑓𝑛′(𝑥)| = 𝑒 −𝑥 où { et donc |𝑓𝑛′(𝑥)| ≤ 𝑛! .
𝑛! 𝑥 ∈ [0; 1] ⇒ 0 ≤ 𝑥 𝑛 ≤ 1
𝑒
2. En déduire que |𝑢𝑛 − 𝑒| ≤ 𝑛! , pour tout entier naturel 𝑛. La fonction 𝑓𝑛 est continue sur [0; 1],
dérivable sur ]0; 1[. À l’aide du n°1, l’iaf donne
1 𝑢 1 𝑒
|𝑓𝑛 (1) − 𝑓𝑛 (0)| ≤ |1 − 0| ⇔ | 𝑛 − 1| ≤ ⇔ |𝑢𝑛 − 𝑒| ≤
𝑛! 𝑒 𝑛! 𝑛!
3. Étudier alors la convergence de la suite (𝑢𝑛 ). Le théorème des gendarmes assure alors que 𝑢𝑛 → 𝑒, càd
1 1 1
lim 1 + + + ⋯ + = 𝑒
𝑛→+∞ 1! 2! 𝑛!
−𝑥 𝑥
4. Étudier la parité de 𝐹. 𝐹 est impaire, en effet : 𝐹 (−𝑥 ) = ∫𝑥 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 = − ∫−𝑥 𝑓 (𝑡)𝑑𝑡 = −𝐹 (𝑥 ) .
CORRIGÉ EXERCICE 3
1
On considère la fonction 𝑓 définie sur ℝ+ ∗ par 𝑓 (𝑥 ) = 4 − 4 ln 𝑥.
1. Montrer que sur son domaine, 𝑓 possède un unique point fixe 𝛼 et que 𝛼 ∈ 𝐼 =]3; 4[.
Posons 𝑔(𝑥 ) = 𝑓(𝑥 ) − 𝑥 :
• 𝑔 est continue sur ℝ+ ∗ comme somme de fonctions continues
1
• 𝑔 est dérivable et on a 𝑔′ (𝑥 ) = − 4𝑥 − 1 < 0 sur ℝ+ +
∗ donc 𝑔 est strictement décroissante sur ℝ∗
Ainsi, 𝑔 définit une bijection de ℝ+ +
∗ sur 𝑔(ℝ∗ ) =] − ∞; +∞[.
Comme 0 ∈ 𝑔(ℝ∗ ), 𝑔(𝑥 ) = 0 admet une unique solution 𝛼 sur ℝ+
+
∗.
On obtient alors le résultat voulu puisque 𝑔(𝑥 ) = 0 ⟺ 𝑓 (𝑥 ) = 𝑥
Par ailleurs 𝛼 ∈]3; 4[ puisque :
1 𝑒
• 𝑔(3) = 𝑓 (3) − 3 = 1 − 4 ln 3 = ln ( 4 ) > 0 puisque √3 < 𝑒 ≈ 2.7
4
(car 3 < 𝑒 4 )
√3
1
• 𝑔(4) = 𝑓 (4) − 4 = − 4 ln 4 < 0 puisque 4 > 1
1 1
∎ On a 𝑓 ′(𝑥 ) = − 4𝑥 donc |𝑓′(𝑥)| = 4𝑥 : or
1 1 1 1 1
3≤𝑥≤4⟹ ≤ ≤ ⟹0< ≤ 𝑓′(𝑥) ≤
4 𝑥 3 16 12
1
Et donc 𝑞 = 12 convient.
𝑥0 ∈ 𝐼
3. Soit (𝑥𝑛 )𝑛 la suite définie sur ℕ par { .
𝑥𝑛+1 = 𝑓(𝑥𝑛 )
3a. Prouver que pour tout entier naturel 𝑛, |𝑥𝑛+1 − 𝛼 | ≤ 𝑞|𝑥𝑛 − 𝛼 |
Nous allons appliquer l’iaf sur [3; 4] à la fonction 𝑓 :
• 𝑓 est continue sur [3; 4], dérivable sur ]3; 4[
1
• Pour tout 𝑥 ∈ [3; 4], |𝑓′(𝑥)| ≤ 12
1
Par conséquent, pour tout (𝑥, 𝑦) ∈ [3; 4]2 , |𝑓 (𝑥 ) − 𝑓(𝑦)| ≤ |𝑥 − 𝑦| . On applique cette inégalité à
12
• 𝑥 = 𝑥𝑛 : en effet, la question 2 et l’hypothèse 𝑥0 ∈ 𝐼 permettrait de démontrer facilement par
récurrence que pour tout 𝑛, 𝑥𝑛 ∈ 𝐼.
• 𝑦 = 𝛼 ∈ 𝐼 d’après 𝑄1
4. Proposer un algorithme Scilab qui permette d’obtenir une valeur approchée de 𝛼 à 10−5 près.
Notons que (𝑥0 , 𝛼 ) ∈ [3; 4] donc |𝑥0 − 𝛼 | ≤ 1 et par conséquent
1 𝑛
|𝑥𝑛 − 𝛼 | ≤ ( )
12
1 𝑛
Par conséquent, si on trouve un 𝑛 tel que (12) ≤ 10 , alors 𝑥𝑛 sera une valeur approchée à 10−5 près.
−5
x = 𝑥0 // valeur numérique de 𝑥0
𝑘=0
while ((1/12)^k > 10^(-5))
𝑥 = 4 − log(𝑥 ) ÷ 4
𝑘 =𝑘+1
end
disp (𝑥)
1 0 0 0 0 1
0 0 1
• 𝐴𝑃 = (1 2 0) (un seul de ces deux calculs est bien sûr nécessaire)
0 1 2
3. Soit 𝐽 = 𝐿 − 𝐼. Calculer 𝐽2 , 𝐽3 .
0 2 0 0 0 4
𝐽 = (0 0 2) et donc 𝐽2 = (0 0 0) et 𝐽3 = 0.
0 0 0 0 0 0
𝑛(𝑛−1) 2
4. En déduire que pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 2 on a 𝐿𝑛 = 𝐼 + 𝑛𝐽 + 𝐽
2
𝐼 et 𝐿 commutent, la formule du binôme de Newton donne
𝑛
𝑛 𝑛
𝐿 = (𝐽 + 𝐼 )𝑛 = ∑ ( ) 𝐽𝑘 𝐼 𝑛−𝑘
𝑘
𝑘=0
Or 𝐽3 = 0 donc pour tout entier 𝑘 ≥ 3 on a 𝐽𝑘 = 0. Ainsi pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 2,
2
𝑛 𝑛(𝑛 − 1) 2
𝐿 = ∑ ( ) 𝐽𝑘 = 𝐼 + 𝑛𝐽 +
𝑛
𝐽
𝑘 2
𝑘=0
5. Déterminer explicitement la matrice 𝐿𝑛 pour 𝑛 ≥ 2 et vérifier que ce résultat reste vrai lorsque 𝑛 ∈
{0; 1}. Ainsi,
𝑛(𝑛 − 1)
1 0 0 0 2𝑛 0 0 0 4 1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1)
𝑛
𝐿 = (0 1 0) + (0 0 2𝑛) + ( 2 ) = (0 1 2𝑛 ) ,
0 0 0
0 0 1 0 0 0 0 0 1
0 0 0
formule valable encore pour 𝑛 ∈ {0; 1}.
Ainsi,
0 0 1 1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1) 0 0 1
𝑃𝐿𝑛 𝑃−1 = (1 0 0) (0 1 2𝑛 ) 𝑃−1 = (1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1)) 𝑃−1
0 1 0 0 0 1 0 1 2𝑛
0 0 1 0 1 0 1 0 0
= (1 2𝑛 2𝑛(𝑛 − 1)) (0 0 1) = (2𝑛(𝑛 − 1) 1 2𝑛)
0 1 2𝑛 1 0 0 2𝑛 0 1
On considère les trois suites (𝑢𝑛 )𝑛≥1 , (𝑣𝑛 )𝑛≥1 et (𝑤𝑛 )𝑛≥1 définies par 𝑢1 = 1, 𝑣1 = 0, 𝑤1 = 2 et pour
tout entier naturel 𝑛 ≥ 1 :
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 ; 𝑣𝑛+1 = 𝑣𝑛 + 2𝑤𝑛 ; 𝑤𝑛+1 = 2𝑢𝑛 + 𝑤𝑛
8. Identifier la suite (𝑢𝑛 ). (𝑢𝑛 ) est constante, tous ses termes valent 1.
𝑢𝑛
9. Pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1, on pose 𝑋𝑛 = ( 𝑣𝑛 ). Établir que pour tout entier 𝑛 ≥ 1, 𝑋𝑛 = 𝐴𝑛−1 𝑋1
𝑤𝑛
1 0 0
La matrice associée au système est la matrice 𝐴 = (0 1 2), de sorte que 𝑋𝑛+1 = 𝐴𝑋𝑛 .
2 0 1
Le résultat voulu s’obtient alors par une récurrence évidente.
1
10. Déterminer explicitement, pour tout entier 𝑛 ≥ 1, 𝑣𝑛 et 𝑤𝑛 . En remarquant que 𝑋1 = (0), il vient
2
𝑢𝑛 1 0 0 1 1
𝑣 𝑛−1
𝑋𝑛 = ( 𝑛 ) = 𝐴 𝑋1 = ( 2 ( 𝑛 − 1 )( 𝑛 − 2) 1 2 ( 𝑛 − 1) ) (0) = ( 2( 𝑛 − 1)( 𝑛 − 2) + 4(𝑛 − 1))
𝑤𝑛 2(𝑛 − 1) 0 1 2 2(𝑛 − 1) + 2
𝑢𝑛 1
𝑣
( 𝑛 ) = (2𝑛(𝑛 − 1))
𝑤𝑛 2𝑛