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Terminales scientifiques
Années scolaire 2022-2023
Chapitre1 SUITES NUMERIQUES
Objectifs de la leçon
𝑆𝑛 = 𝑎2 + 𝑎3 + ⋯ + 𝑎𝑛+3 𝑆𝑛 = 1 + 3 + 5 + ⋯ + (2𝑛 + 1)
𝑆𝑛 = 1 + 𝑎1 + 𝑎2 + ⋯ + 𝑎𝑛+1 𝑆𝑛 = 1 + 2 + 3 + ⋯ + 𝑛
0 1 2 𝑛−1
𝑆𝑛 = 2 + 4 + 6 + ⋯ + 2𝑛 𝑆𝑛 = (√3) + (√3) + (√3) + ⋯ + (√3)
𝑆𝑛 = (𝑛 − 2)2 + (𝑛 − 3)3 + ⋯ + [𝑛 − (𝑛 − 1)]𝑛−1
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Proposé par M. Nkweseu Passionné des sciences fondamentales
Ingénieur de Conception Mécatronique
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES
Terminales scientifiques
Années scolaire 2022-2023
Chapitre1 SUITES NUMERIQUES
Le point de non-retour pour notre planète terre sera atteint lorsque la température à sa surface aura augmenté
d’une valeur comprise entre +1°C et +2°C par rapport à celle de l’ère préindustrielle. Ron Pedro enseignant
passionné des sciences fondamentales estime que l’année noire pour la terre (Année au cour de laquelle les effets
du changement climatique seront tels que la mortalité dépassera la natalité) marquera le début de l’hécatombe.
Dès lors la population mondiale chutera en deux phases. Une première phase (objet d’étude) dite à mortalité
récurrente et une deuxième phase absolument aléatoire. Pour cette première phase, le scientifique pose deux
hypothèses :
Première hypothèse A partir de l’année noire 𝑛 = 0, le taux de mortalité (𝑇𝑛 ) de l’année 𝑛 suivra une progression
arithmétique de raison 𝑎.
Deuxième hypothèse A partir de l’année noire 𝑛 = 0, ce taux (𝑇𝑛 ) suivra une progression géométrique de raison
𝑏.
On appelle 𝑆𝑛 le facteur de mortalité de la première phase. C’est la somme des taux de mortalité de la première
phase allant de l’année noire (𝑛 = 0) à l’année 𝑛.
L’enseignant demande alors à de ses apprenants de donner pour chaque hypothèse, trois expressions différentes
du facteur de mortalité, puis de vérifier l’égalité de deux d’entre elles.
Aider les apprenants à trouver ces expressions et les vérifier.
Soit (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique de premier terme 𝑢0 et de raison 𝑟 et (𝑣𝑛 ) une suite géométrique de premier
terme 𝑣0 et de raison 𝑞. On pose
𝑆′𝑛 = 𝑣0 + 𝑣1 + ⋯ + 𝑣𝑛 et 𝑆𝑛 = 𝑢0 + 𝑢1 + ⋯ + 𝑢𝑛
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Chapitre1 SUITES NUMERIQUES
1. Définition
Le raisonnement par récurrence est une méthode de démonstration mathématique des relations ou propositions
(définies sur une partie de l’ensemble des entiers naturels ou sur lui-même), basée sur une logique de vérification
de proche en proche.
2. Principe de récurrence
Son principe est très simple et s’articule en trois étapes : l’initialisation, l’hérédité et la conclusion
a) Initialisation
C’est la vérification de la proposition ou relation au rang initial. Pour cela il faut identifier ou reconnaitre le rang
initial. Le rang initial est la plus petite valeur de l’ensemble sur lequel est définie la proposition.
Exemple1
Soit (𝑃𝑛 ) la proposition :
𝑛
𝑛(𝑛 + 1)
≪ ∀ 𝑛 𝜖ℕ∗ , ∑ 𝑘 = ≫
2
𝑘=1
Pour initialiser la proposition on doit trouver le rang initial. Notre relation est définie sur ℕ∗ = {1; 2; 3; … ; } donc
le plus petit est 1. Vérifions notre proposition au rang 𝑛 = 1.
Pour 𝑛 = 1, on a d’une part à gauche :
1
∑𝑘 = 1
𝑘=1
Et d’autre part à droite on a :
1(1 + 1)
=1
2
On constate bien que le résultat obtenu à gauche est le même que celui obtenu à droite d’où la proposition est
vérifiée au rang initial.
Exemple 2
Soit la proposition : Inégalité de Bernoulli ‘∀ 𝑛𝜖ℕ, (1 + 𝑎)𝑛 ≥ 1 + 𝑛𝑎,’ où a est un réel strictement positif
Au rang initial 𝑛 = 0
A gauche on a :
(1 + 𝑎)0 = 1
Et à droite on a :
1+0×𝑎 = 1
Mise en garde ! Ne jamais affirmer la proposition pendant son initialisation. Il faut par sécurité suivre la méthode
suivante.
Point méthode.
Pour vérifier la relation au rang initial 𝑛0 , on procède comme suit :
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Chapitre1 SUITES NUMERIQUES
Remarque
Toute proposition peut se ramener soit à une égalité, ou à une inégalité ou enfin à une différence.
Exemple
La proposition (𝑃𝑛 ) : ‘‘Pour tout entier naturel 𝑛, 4𝑛 − 1 est multiple de 3’’ peut encore s’écrire
(𝑃𝑛 ) : ‘∀ 𝑛 𝜖ℕ, 4𝑛 − 1 = 3𝑘 avec 𝑘 un entier naturel.’
b) Hérédité
C’est une étape qui consiste à montrer que la relation ou proposition est vraie à un rang, sachant qu’elle l’est déjà
au rang qui précède (Hypothèse de récurrence). C’est l’implication vraie d’une relation ou proposition à deux
rangs successifs.
Point méthode
- Introduire avec la formule : « Supposons la proposition ou relation vraie à un rang donné 𝑛, c’est-à-dire
(Rappeler l’hypothèse de récurrence) et montrons que la proposition ou relation est aussi vraie au rang
suivant 𝑛 + 1, c’est-à-dire (Transformer l’hypothèse de récurrence au rang 𝑛 + 1) »
- Choisir la bonne expression de l’hypothèse de récurrence (celle de gauche ou de droite), qui permet de
construire plus facilement l’expression équivalente du rang 𝑛 + 1. (Attention, ici un mauvais choix peut
conduire à un éternel développement ou aboutir à une situation où il est impossible de conclure.)
- Construire cette nouvelle expression équivalente du rang 𝑛 + 1 par des opérations utiles.
- Comparer les expressions utiles et conclure
Exemple 1
Vérifions l’hérédité de la proposition :
𝑛
∗
𝑛(𝑛 + 1)
≪ ∀ 𝑛 𝜖ℕ , ∑ 𝑘 = ≫
2
𝑘=1
Supposons la proposition vraie à un rang donné 𝑛, c’est-à-dire
𝑛
∗
𝑛(𝑛 + 1)
≪ ∀ 𝑛 𝜖ℕ , ∑ 𝑘 = ≫
2
𝑘=1
Et montrons que la proposition est aussi vraie au rang suivant 𝑛 + 1, c’est-à-dire
𝑛+1
(𝑛 + 1)(𝑛 + 2)
≪ ∀ 𝑛 𝜖ℕ∗ , ∑ 𝑘 = ≫
2
𝑘=1
(On constate qu’il est plus facile de construire le terme de gauche du rang 𝑛 + 1, partant de celui de l’hypothèse
de récurrence)
Par hypothèse de récurrence on a :
𝑛
𝑛(𝑛 + 1)
𝑂𝑛 𝑎 ∑𝑘 =
2
𝑘=1
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𝑛
𝑛(𝑛 + 1)
⟹ ∑ 𝑘 + (𝑛 + 1) = + (𝑛 + 1)
2
𝑘=1
𝑛+1
𝑛(𝑛 + 1) + 2(𝑛 + 1)
⟹ ∑𝑘 =
2
𝑘=1
𝑛+1
(𝑛 + 1)(𝑛 + 2)
⟹ ∑𝑘 =
2
𝑘=1
Partant de l’hypothèse de récurrence (Proposition au rang𝑛), on obtient par simple transformation, la proposition
au rang 𝑛 + 1. D’où la proposition est héréditaire.
Exemple 2
Vérifions l’hérédité de la proposition : Inégalité de Bernoulli ‘∀ 𝑛𝜖ℕ, (1 + 𝑎)𝑛 ≥ 1 + 𝑛𝑎’ où 𝑎 est un réel
strictement positif.
Supposons la proposition vraie à un rang donné 𝑛, c’est-à-dire
∀ 𝑛𝜖ℕ, (1 + 𝑎)𝑛 ≥ 1 + 𝑛𝑎
Et montrons que la proposition est aussi vraie au rang suivant 𝑛 + 1, c’est-à-dire
∀ 𝑛𝜖ℕ, (1 + 𝑎)𝑛+1 ≥ 1 + (𝑛 + 1)𝑎
D’après l’hypothèse de récurrence,
𝑂𝑛 𝑎 (1 + 𝑎)𝑛 ≥ 1 + 𝑛𝑎
⟹ (1 + 𝑎)𝑛 (𝑎 + 1) ≥ (1 + 𝑛𝑎)(𝑎 + 1)
⟹ (1 + 𝑎)𝑛+1 ≥ 1 + 𝑎 + 𝑛𝑎 + 𝑛𝑎2
2
Comparons 1 + 𝑎 + 𝑛𝑎 + 𝑛𝑎 et 1 + (𝑛 + 1)𝑎
On a : 1 + 𝑎 + 𝑛𝑎 + 𝑛𝑎2 − [1 + (𝑛 + 1)𝑎] = 𝑛𝑎2 ≥ 0
c) Conclusion
Il s’agit de rappeler que la proposition est initialisée et héréditaire, puis conclure en rappelant la proposition.
Formule à utiliser en conclusion
On a montré que la proposition est initialisée et héréditaire, donc par le principe de récurrence la proposition est
vraie.
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V. Exercices d’applications
1- Donner trois parties finies et infinies de l’ensemble des entiers naturels ℕ. Pour chacune de ces parties,
donner son plus petit élément.
2- Le raisonnement par récurrence est une méthode de démonstration mathématique dont le principe unit
deux étapes fondamentales. Lesquelles ? (Les définir explicitement)
3- Soit la proposition : Inégalité de Bernoulli ‘∀ 𝑛𝜖ℕ, (1 + 𝑎)𝑛 ≥ 1 + 𝑛𝑎,’ où a est un réel strictement
positif. Deux élèves se proposent de la vérifier au rang initial, l’un en a affirmer juste et l’autre démontrer.
Identifier les.
Elève A Elève B
On a (1 + 𝑎)0 = 1 et 1 + 0 × 𝑎 = 1 On a (1 + 𝑎)0 ≥ 1 + 0 × 𝑎
Comme 1 ≥ 1 C’est-à-dire 1 ≥ 1
Donc la propriété est vraie au rang initial Donc la propriété est vraie au rang initial
4- Par une itération montrer comment les deux étapes fondamentales de la question deux suffisent à démonter
la proposition.
3𝑛−1
5- Soit la proposition ∀ 𝑛𝜖ℕ, 𝑢𝑛 = (√7) − 3. Ecrire cette proposition au rang 𝑛 + 1
∗ 𝑛
6- Soit la proposition « ∀ 𝑛𝜖ℕ , 5 − 2 est un multiple de 3. »
- Cette proposition est-elle initialisée au rang 𝑛 = 1 ?
- Cette proposition est-elle vraie pour tout entier naturel ≥ 1 ?
- Cette proposition est-elle héréditaire ?
7- On considère la propriété ‘∀ 𝑛𝜖ℕ, 3𝑛 ≥ 1 + 2𝑛
- Montrer que la propriété est initialisée
- Ecrire l’hypothèse de récurrence (HR)
- Ecrire la propriété au rang 𝑛 + 1
- Exploiter HR pour construire en partie, la propriété précédemment écrire au rang 𝑛 + 1
- Comparer les expressions utiles pour la vérification de la propriété écrire au rang 𝑛 + 1
- Proposer une rédaction compète du principe de récurrence pour démontrer la véracité de la propriété
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Chapitre1 SUITES NUMERIQUES
Lors de l’apparition d’une pandémie, le village SANTO coupé du reste du monde se laisse surprendre par celle-
ci. En effet un beau jour le guérisseur du village voit débarquer dans sa concession le millier de population du
village. A la suite des cinq premières consultations, il constate les mêmes symptômes. Il utilise ses cauris pour
en savoir plus, ceux-ci lui révèlent qu’à chaque fois qu’il prendra deux patients de la file d’attente, ils auront
strictement les symptômes identiques. En faisant correspondre les données de l’énoncé au principe de récurrence,
justifiez qu’il s’agit bien d’une pandémie si on admet que les cauris sont fiables.
1
2- On considère la suite (𝑣𝑛 ) définie par 𝑣0 = 0 et pour tout entier naturel 𝑛, 𝑣𝑛+1 = − 3 𝑣𝑛 + 4. Montrer
par récurrence que la suite (𝑣𝑛 ) est bornée par 1 et 4.
3- Montrer par récurrence que pour tout entier naturel 𝑛, 4𝑛 − 1 est un multiple de 3.
4- Pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1, on définit 𝑛! Qui se lit « 𝑛 factorielle » ou « factorielle 𝑛 » par :
1! = 1; 2! = 2 × 1 = 2; 3! = 3 × 2 × 1 = 6
- Calculer 6!
- Montrer par récurrence que 3𝑛 ≤ 𝑛! Pour tout 𝑛 ≥ 7
- Montrer que pour tout 𝑛 ≥ 1, 𝑛! ≤ 𝑛𝑛
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