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Fonds de formation professionnelle de la construction

MANUEL MODULAIRE CHAUFFAGE CENTRAL

MODULE 7: INSTALLATIONS AU GAZ , VOLUME 1


CANALISATIONS DE GAZ NATUREL
MODULE 7 : VOLUME 1
AVANTPROPOS CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

AVANTPROPOS
Situation
Bien qu’il existe déjà plusieurs publications sur le chauffage central, celles-ci sont trop souvent théoriques ou
même dépassées. La rédaction d’un manuel pratique s’imposait donc pour répondre à une demande certaine.

Le ‘Manuel modulaire Chauffage central’ a été rédigé à la demande du FFC (Fonds de Formation professionnelle
de la Construction), à l’initiative de l’UBIC (organisation professionnelle des installateurs de chauffage central),
sous la houlette de son président honoraire, Roland Debruyne, et avec le soutien de la BOUWUNIE (la
fédération flamande des PME de la construction).

Les chapitres des modules traitant du gaz ont été rédigés en collaboration avec l’ARGB (Association Royale des
Gaziers Belges). Certains éléments que l’on retrouve dans le manuel “L’installateur sanitaire” (publication du FFC)
ont été harmonisés en concertation avec les rédacteurs de ce manuel. Notre comité de rédaction se compose
de personnes motivées issues de l’enseignement, de la formation professionnelle et d’entreprises de chauffage.

Notre ouvrage de référence est constitué de différents modules et s’inspire du profil professionnel.
Ainsi, nous retrouvons des volumes axés sur l’exécution (monteurs), alors que d’autres chapitres sont orientés
vers l’entretien (techniciens) ou le développement de l’installation (installateurs). La structure actuelle en
modules et volumes se retrouve dans le classeur. Elle s’adapte aux besoins de la formation et à l’évolution des
techniques.

Notre manuel veut offrir au lecteur une approche plus visuelle du sujet et alterne pour cela les textes et les
illustrations.

Nous voulons rester proches de la réalité et nous en tenir aux principes de l’apprentissage des compétences.
Voilà pourquoi nous accordons la préférence à une orientation pratique dans la description de chaque thème.
Néanmoins, nos volumes ne reprennent pas d’exercices pratiques puisque ce ne sont pas des manuels
scolaires.

Autonomie vis-à-vis de la formation


Cet ouvrage de référence est développé de façon à être accessible à différents groupes cibles.

Nous sommes partisans de la formation permanente: ce manuel pourra être consulté aussi bien par un
élève d’une école secondaire que par un apprenant en formation continue, par un demandeur d’emploi en
formation ou par un monteur de chauffage central désirant rester informé.

L’installateur qui veut se rappeler certaines techniques y trouvera lui aussi son compte.

Une approche intégrée


Pour éviter les redites, nous avons choisi de consacrer, dans chaque volume, un chapitre particulier aux
sciences appliquées.

Nous essayerons d’intégrer le plus possible des thèmes tels que la sécurité, la santé et l’environnement.
Ceux-ci pourront néanmoins être abordés séparément, si nécessaire. Les normes et les publications du CSTC
seront traitées dans la même optique. L’installation durable sera intégrée dans les différents modules.

Robert Vertenueil,
Voorzitter fvb-ffc Constructiv

3
Rédaction
Coordination: Patrick Uten

Groupe de travail: Paul Adriaenssens


Inge De Saedeleir
Gustaaf Flamant
René Onkelinx
Jacques Rouseu
Chris De Deyne

Textes: Paul Adriaenssens


Gustaaf Flamant
Kurt Goolaerts
Tony Kempeneers
Bart Thomas
Patrick Uten
Patrick Uten et les autres membres du groupe
de travail CERGA sous la direction de l’ARGB.

Dessins: Thomas De Jongh + ARGB

Remarques
Vous pouvez adresser toutes vos remarques, questions et suggestions au:
FFC
Rue Royale 132
@ Fonds de Formation professionnelle 1000 Bruxelles
de la Construction, Bruxelles, 2012. Tel.: 02 210 03 33
Tous droits de reproduction, de traduction et Fax: 02 210 03 99
d’adaptation, sous quelque forme que ce soit, www.laconstruction.be
réservés pour tous les pays.
Le contenu des volumes est réparti de manière bien identifiable à
D/2012/1698/09 l’intention de 3 groupes: monteur (M), technicien (T) et installateur (I).
MODULE 7 : VOLUME 1
TABLE
TABLEDES
DE MATIÈRES
MATIÈRES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

TABLE DES MATIÈRES


1. LE GAZ NATUREL  DE SON ORIGINE 4.2.1 Généralités ..................................................................... 28
JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI ............ 9 4.2.2 Conditions de sécurité ............................................... 28

1.1 Origine du gaz naturel.................................................... 9 4.2.3 Acier ............................................................................... 30


4.2.4 Cuivre ............................................................................. 35
1.2 Transport................................................................................. 9
4.2.5 Polyéthylène (PE) ........................................................ 39
1.2.1 Transport par gazoducs ................................................ 9
4.2.6 Robinetterie ................................................................ 42
1.2.2 Transport par navire ...................................................... 9
1.3 Stockage .............................................................................. 10 4.3 Mise en œuvre des tuyauteries – Généralités .. 43
4.3.1 Raccords et tés [MTI].................................................... 43
1.4 Distribution ......................................................................... 11
4.3.2 Robinets de sectionnement [MTI] ........................... 43
1.4.1 Réseau à Haute Pression (HP)) ................................... 11
4.3.3 Colliers [MTI] .................................................................. 44
1.4.2 Réseau à Moyenne Pression (MP) ............................. 11
4.3.4 Protection extérieure des tuyauteries [MI] ............ 44
1.4.3 Réseau à Basse Pression (BP) .................................... 12
4.3.5 Continuité électrique [TI] ........................................... 47
2. GRANDEURS PHYSIQUES ............................... 13 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES..... 49
2.1 Pression et mesurage de pression [MTI] .......... 13
5.1 Placement des tuyauteries gaz dans
2.1.1 Généralités .................................................................... 13 un bâtiment [MI] ............................................................. 49
2.1.2 Pression absolue, pression atmosphérique et 5.1.1 Parcours et accessibilité des tuyauteries
surpression .................................................................... 14 [NBN D51-003 § 4.3] .................................................... 49
2.1.3 Mesurage de pression avec un manomètre ......... 14 5.1.2 Configurations ............................................................ 49
2.2 Température [TI] ............................................................. 16 5.1.3 Conditions particulières aux colonnes
2.3 Densité [TI] ......................................................................... 17 montantes dans un bâtiment ................................... 55
2.4 Débit volume [TI] ........................................................... 17 5.1.4 Compteur de passage ................................................ 56
2.5 Relation entre la pression, la température 5.1.5 Conditions particulières à la mise en oeuvre
et le volume [TI] .............................................................. 18 d’un flexible métallique ............................................. 56
2.6 Point d’ébullition - tension de vapeur - 5.1.6 Raccordement des appareils d’utilisation aux
point de rosée [TI] ......................................................... 19 installations intérieures ............................................. 57
5.2 Placement de tuyauteries à l’extérieur
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI .. 21 d’un bâtiment [MI] ......................................................... 61
3.1 Composition du gaz naturel .................................... 21 5.2.1 Tuyauteries au-dessus du sol à l’extérieur d’un
3.2 Le gaz naturel n’est pas toxique............................ 22 bâtiment .........................................................................
61
3.3 Le gaz naturel est plus léger que l’ai .................. 23 5.2.2 Tuyauteries enterrées en-dehors d’un bâtiment . 62
3.4 Le gaz naturel est inodore et incolore .............. 23 5.2.3 Tuyauteries enterrées en-dessous d’un bâtiment . 64
3.5 Le gaz naturel est inflammable et explosif..... 24 6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE
3.5.1 Le gaz naturel est inflammable................................. 24 L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI .... 65
3.5.2 Le gaz naturel est explosif ......................................... 24
6.1 Généralités .......................................................................... 65
3.6 Symboles, unités et abréviations .......................... 25 6.2 Nettoyage de l’installation ....................................... 65
3.6.1 Symboles chimiques .................................................. 25
6.3 Essai d’étanchéité ........................................................... 66
3.6.2 Unités .............................................................................. 25
6.3.1 Essai d’étanchéité à l’aide d’air ou d’azote .............. 67
3.6.3 Abréviations / symboles ........................................... 25
6.3.2 Essai d’étanchéité à l’aide du compteur gaz ......... 68
3.7 Résumé ................................................................................. 26 6.3.3 Critères d’étanchéité .................................................. 69
4. MISE EN ŒUVRE DE 6.4 Purge...................................................................................... 70
L’INSTALLATION INTÉRIEURE..................... 27 6.5 Etanchéité des jonctions ........................................... 70
4.1 Normes [MTI]..................................................................... 27 6.6 Purge d’une installation ............................................. 71
4.2 Matériaux et modes d’assemblage [MTI] ........ 28

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MODULE 7 : VOLUME 1
TABLE
TABLEDES
DE MATIÈRES
MATIÈRES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

6.7 Ouverture et fermeture sans danger d’un 8.4.3 Utilisation du tableau des pertes de charge
compteur gaz ................................................................. 72 unitaires .....................................................................
104
6.8 Dimensions des tuyauteries et perte 8.5 Exemple de feuille de calcul ............................... 106
de charge admissible.................................................. 73 8.5.1 Schéma ...................................................................... 106
6.9 Résumé ................................................................................ 73 8.5.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé 106
6.10 Mise en service de l’installation.......................... 74 8.5.3 Détermination des diamètres des tuyaux ........ 107
8.5.4 Vérification de la perte de charge effective
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil ... 107
INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I .... 75
7.1 Calcul d’une installation intérieure à 9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU
basse pression .................................................................. 75 DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE
7.1.1 Généralités .................................................................... 75 ALIMENTANT UN SEUL APPAREIL
7.1.2 Pertes de charge ......................................................... 75 D’UTILISATION MTI .......................................... 109
7.1.3 Pertes de charge linéaires ......................................... 76 9.1 Objectif ............................................................................. 109
7.1.4 Pertes de charge locales ........................................... 77 9.2 Base..................................................................................... 109
7.1.5 Diminution ou augmentation de la perte de 9.3 Utilisation du tableau............................................... 109
charge due à une différence de hauteur .............. 77 9.3.1 UNE SEULE tuyauterie sur UN SEUL appareil .... 109
7.2 Procédure de calcul...................................................... 78 9.3.2 Ajouter UN appareil sur une installation
7.2.1 Réalisation du schéma de l’installation ................. 78 existante .................................................................... 110
7.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé ... 79
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN
7.2.3 Détermination des diamètres des tuyauteries .... 80
GAZ NATUREL MTI.......................................... 111
7.2.4 Vérification de la perte de charge effective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil ........ 80 10.1 Débit de gaz sur base de la puissance
nominale ........................................................................ 111
7.3 Tableaux et abaques .................................................... 81
10.2 Débit en gaz naturel de quelques
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE appareils d’utilisation .............................................. 111
INSTALLATION INTÉRIEURE À 11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES 115
BASSE PRESSION I ................................................ 97 11.1 Unités de longueur, surface et volume ...... 115
8.1 Exemple 1 ......................................................................... 97
11.2. Pression ........................................................................ 115
8.1.1 Réalisation du schéma de l’installation ................. 97
11.3 Température ............................................................... 115
8.1.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé ... 98
11.4 Densité ......................................................................... 115
8.1.3 Détermination des diamètres des tuyaux ............ 99
11.5 Débit-volume ........................................................... 116
8.1.4 Vérification de la perte de charge effective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil ......... 99 11.6 Symboles chimiques ............................................. 116
8.2 Exemple 2 ...................................................................... 100 11.7 Abréviations / symboles ..................................... 116
8.2.1 Réalisation du schéma de l’installation .............. 100 11.8. Energie / chaleur / combustion .................... 117
8.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé 100 1.8.1. Unités ......................................................................... 117
8.2.3 Détermination des diamètres des tuyaux ........ 100
8.2.4 Vérification de la perte de charge effective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil .. 101
8.3 Solution 1........................................................................ 102
8.3.1 Détermination des diamètres des tuyaux ......... 102
8.3.2 Vérification de la perte de charge effective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil .... 102
8.4 Solution 2 ........................................................................ 103
8.4.1 Détermination des diamètres des tuyaux ......... 103
8.4.2 Vérification de la perte de charge effective
jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil .... 103

7
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE TABLE DES MATIÈRES
GAZ NATUREL

8
MODULE 7 : VOLUME 1
1. LE GAZ NATUREL  DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

1. LE GAZ NATUREL  DE SON ORIGINE JUSQU’À


LA DISTRIBUTION MTI
1.1 Origine du gaz naturel

Le gaz naturel que nous utilisons aujourd’hui a pris naissance, il y a


600 millions d’années, à partir de restes végétaux et animaux.

L’exploration géologique et l’analyse de la structure du sous-sol


permettent de déterminer la position des couches qui pourraient
contenir du gaz naturel et/ou du pétrole.

Après des forages d’essai et d’évaluation effectués à l’aide d’un


derrick, en vue de déterminer l’importance du gisement et sa qualité,
on détermine la méthode de production. Le gaz brut est acheminé
par des gazoducs, lorsque cela est nécessaire, vers une usine de
traitement.

1.2 Transport

1.2.1 Transport par gazoducs


Un gazoduc est constitué par des tubes d’acier soudés les uns
aux autres, qui sont protégés soigneusement par un revêtement
extérieur.

Le gaz naturel épuré est transporté vers les zones de consommation


de deux manières:
t transport par gazoducs terrestres
Il s’agit de conduites enterrées à une profondeur suffisante, qui
transportent des volumes considérables de gaz naturel sous une
pression importante – par ex. le gaz naturel hollandais acheminé
de Slochteren jusqu’en Belgique.
t transport par gazoducs sous-marins
Il s’agit de conduites ancrées au fond de la mer – par ex. le gaz
naturel norvégien acheminé à Zeebrugge par le «Zeepipe».

1.2.2 Transport par navire


Des navires méthaniers transportent le gaz naturel, liquéfié dans
le pays d’origine, vers la zone de consommation. Le gaz naturel est
liquéfié à la pression atmosphérique et à une température de –162°C
et regazéifié dans la zone de consommation.

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MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 1. LE GAZ NATUREL  DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI
GAZ NATUREL

La liquéfaction réduit de 600 fois le volume du gaz naturel par


rapport à son état gazeux, ce qui justifie cette méthode du point de
vue économique.

Actuellement, ce sont des méthaniers qui transportent du gaz


naturel liquéfié (GNL) – entre autres du Qatar – jusqu’au port de
Zeebrugge.

par ex. le MÉTHANIA, d’une capacité de 130.000 m³ GNL


(GNL = Gaz Naturel Liquide / LNG = Liquid Natural Gas)

1.3 Stockage

Pour assurer une bonne modulation des approvisionnements en


gaz, il faut disposer d’un volume de stockage de gaz relativement
important. En Belgique, nous disposons de plusieurs grands sites
de stockage de gaz: à Zeebrugge et à Dudzele (sous forme liquide
– citernes), à Loenhout (sous forme gazeuse – couches aquifères
profondes), et à Anderlues et à Péronnes (sous forme gazeuse –
anciennes mines de charbon).

10
MODULE 7 : VOLUME 1
1. LE GAZ NATUREL  DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

1.4 Distribution

La Belgique importe deux types de gaz naturel:


t le type L (le groupe des gaz naturels à bas pouvoir calorifique);
t le type H (le groupe des gaz naturels à haut pouvoir calorifique).
Le gaz de Slochteren (Pays-Bas) est du type L tandis que les gaz de la
Mer du Nord et du Qatar sont du type H.

Pour la réception et le transport de gaz naturel sur le territoire belge,


on dispose d’une infrastructure étendue.
Une partie importante du gaz naturel importé est transportée par
des gazoducs de transit qui connectent le réseau belge aux pays limi-
trophes: la France, le Grand-Duché de Luxembourg, l’Allemagne et la
Grande Bretagne.

Au cours du transport, le gaz naturel «frotte» contre les parois des


gazoducs et sa pression chute progressivement. La perte de charge
est, entre autres, proportionnelle à la distance parcourue.

Le réseau (transport et distribution) part donc de niveaux de pression


relativement hauts qu’il faut abaisser progressivement pour fournir à
chaque client la pression optimale pour ses appareils d’ utilisation.

Selon l’Arrêté Royal du 28 juin 1971, les réseaux sont subdivisés


suivant la pression maximale de service(1) en:

1.4.1 Réseau à Haute Pression (HP)


Les réseaux de transport à HP fonctionnent à des pressions de
service qui dépassent 1 500 kPa (15 bar).

1.4.2 Réseau à Moyenne Pression (MP)


Les installations des entreprises de distribution publique de gaz
naturel comportent des stations de réception, de comptage et de
détente de gaz alimentées par le réseau de transport à une pres-
sion ne dépassant pas 1 500 kPa (15 bar).

Le gaz y est odorisé et transporté vers les cabines de distribution ou


les cabines des clients industriels. Le gaz est détendu en cascade à
divers niveaux de moyenne pression qui varient de 1500 kPa (15 bar)
à 800 kPa (8 bar) et 500 kPa (5 bar), selon les distances à parcourir et
les débits à fournir. On parle de moyenne pression si la pression

(1) Pression maximale de service (dans les normes EN, indiquée comme MOP – Maximum
Operating Pressure): la pression maximale dans un réseau dans les conditions normales
d’exploitation. “Des conditions normales d’exploitation” signifie qu’il n’y a ni disfonctionne-
ment ni perturbation du débit de gaz.
11
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 1. LE GAZ NATUREL  DE SON ORIGINE JUSQU’À LA DISTRIBUTION MTI
GAZ NATUREL

maximale de service admissible est supérieure à 100 hPa (100 mbar)


et ne dépasse pas 1 500 kPa (15 bar).

1.4.3 Réseau à Basse Pression (BP)


Dans les cabines de quartier, la pression est réduite à la basse pres-
sion – 100 hPa (100 mbar) ou 20 hPa/25 hPa (20 mbar/25 mbar). Le
réseau basse pression, constitué par les canalisations qui distribuent
le gaz naturel aux consommateurs (domestiques, artisanaux et
PME) par l’intermédiaire de branchements et de compteurs, est un
réseau bouclé afin d’éviter des fluctuations de pression et de garantir
l’approvisionnement.

Enfin, la pression en aval du compteur chez le client domestique


doit toujours être de 20 hPa (20 mbar) ou 25 hPa (25 mbar) car c’est
la pression de service des appareils d’utilisation commercialisés en
Belgique.

La pression requise pour le gaz de type L est de 25 mbar (25 hPa) et


pour le gaz de type H, elle est de 20 mbar (20 hPa).

Si l’entreprise de distribution réduit la pression à 100 mbar (100 hPa)


dans la cabine de quartier, elle doit placer un écrêteur en amont du
compteur, pour ramener la pression de distribution à la pression de
service des appareils d’utilisation (20 mbar ou 25 mbar).

BP MP A MP B MP C HP

0 500 mbar 15 bar supérieure à 15 bar


100 mbar 5 bar

12
MODULE 7 : VOLUME 1
2. GRANDEURS PHYSIQUES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

2. GRANDEURS PHYSIQUES
2.1 Pression et mesurage de pression [MTI]

2.1.1 Généralités
La pression exercée par un fluide est obtenue en divisant la force pres-
sante par l’aire projetée située dans un plan perpendiculaire à la force.

Le symbole de la pression est p (unité: Pascal = Pa), celui de la force


est F (unité: Newton = N), et celui de la surface est S (unité: m²). Il
résulte de la définition ci-dessus que la pression peut se calculer par
la formule:
F
p
S

Principe de Pascal
Pour tout fluide, gaz ou liquide, en état interne de repos, la pres-
sion est la même dans toutes les directions. De plus, la pression est
uniforme dans un même plan horizontal.

vide Unités
L’unité du système international SI de la pression est le Pascal
(Pa). Les unités de force et d’aire sont respectivement le Newton (1 N
= 1 kg · m/s²) et le mètre carré (m²). Le Pascal est donc la pression
uniforme qui, agissant sur une surface plane de 1 m², exerce une
force totale de 1 N, perpendiculairement à cette aire.
A 1 Pa = 1 N/m²

Dans l’industrie gazière, la pression est exprimée généralement en


vide bar, avec la subdivision mbar (millibar).
10,33 m

1 bar = 1 000 mbar


1 bar = 105 Pa =100 000 Pa
A 100 Pa = 1 mbar
76 cm

1 atm (atmosphère) = 760 mmHg (colonne de mercure)


1 atm = 1 013 mbar = 1,013 bar
1 atm 1 atm Les anciennes unités qui ne sont plus reprises dans le système SI sont:
1 mmHg (colonne de mercure) = 13,59 mmH2O
10 mmH2O (colonne d’eau)  1 mbar  100 Pa
eau mercure 1 mmH2O (colonne d’eau) = 9,81 Pa = 9,81 x 1/100 mbar = 0,0981 mbar
A 1 mbar = ± 10,19 mmH2O
A 1 atm = 1 013 mbar = 10,326 mmH2O (une colonne d’eau de
Résultat d’une pression de 1 atm 10,326 m).

13
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 2. GRANDEURS PHYSIQUES
GAZ NATUREL

2.1.2 Pression absolue, pression atmosphérique et


surpression

Les applications gazières se situent presque toujours dans la pression


atmosphérique de l’ambiance.

Par «la pression dans l’installation La pression de 25 mbar est dite pression effective, ou encore parfois
intérieure est de 25 mbar», on entend: pression relative ou surpression.
«la pression dans l’installation intérieure
est de 25 mbar plus élevée que la La somme de la surpression et de la pression atmosphérique est la
pression atmosphérique autour de pression réelle ou pression absolue dans la tuyauterie.
l’installation.» Dans certaines équations mathématiques, il faut cependant toujours
utiliser la pression absolue.

Le rapport entre ces deux grandeurs est donné par la relation:

pression absolue = pression atmosphérique + surpression

dans laquelle “pression atmosphérique” est la pression atmosphé-


rique réelle de l’ambiance. La pression atmosphérique dans les
conditions normales (au niveau de la mer) est de 1 013 mbar; c’est la
pression de référence.

Dans la plupart des applications dans notre région, la différence


entre la pression atmosphérique réelle et la pression atmosphérique
normale peut être négligée.

Toutefois une correction est nécessaire dans certaines applications,


par ex., lorsqu’il y a une différence de hauteur importante dans
l’installation.

2.1.3 Mesurage de pression avec un manomètre


La surpression se mesure au moyen d’un manomètre.

Manomètre à liquide
Le manomètre le plus répandu est le manomètre à liquide. Ce type
de manomètre est constitué d’un tube en verre ou en plastique
courbé en U, dans lequel on verse un liquide. En état de repos, les
deux branches sont soumises à la pression atmosphérique et le
niveau dans les deux branches sera identique.

Ce niveau correspond au point zéro. Si l’une de ces branches est


raccordée à la conduite de gaz, le liquide dans cette branche
descend sous l’effet de la pression du gaz et s’élève dans l’autre
branche toujours soumise à la pression atmosphérique.

La différence entre les deux niveaux est une mesure de la surpression


du gaz dans les tuyaux.
14
MODULE 7 : VOLUME 1
2. GRANDEURS PHYSIQUES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

L’échelle de ces manomètres peut être graduée en Pa (Pascal), en bar


ou en

m
.bar

Attention
La surpression mesurée correspond à la pression de la colonne de
liquide déplacée. L’indication de la réglette graduée dépend donc de
la nature du liquide utilisé dans le tube en U.
Il faut veiller à utiliser le même liquide lorsqu’on ajoute ou remplace
le liquide dans le manomètre, sans quoi la lecture est faussée.

Micro-manomètre
La mesure des petites valeurs de surpression ou de dépression,
comme par exemple celle mesurée à un brûleur ou dans un conduit
Manomètre à liquide de cheminée, doit être réalisée à l’aide d’un micro-manomètre. Ce
manomètre peut être manomètre incliné, ce qui permet une lecture
plus précise.

Micro-manomètre

Distance AB plus grande que A’B’


pour une même pression.

Manomètre de Bourdon
Les pressions importantes – pressions au-delà de 100 mbar – sont
mesurées à l’aide d’un manomètre métallique dit manomètre de
Bourdon. Ce type de manomètre comprend un tube métallique en
forme de crosse à parois ovalisées plus ou moins épaisses, qui se
15
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 2. GRANDEURS PHYSIQUES
GAZ NATUREL

déforme sous l’action de la pression. Cette déformation amplifiée


actionne une aiguille qui se déplace devant un cadran gradué. Ce
type de manomètre ne mesure que les valeurs de pression positive.

Important
Comment mesurer la pression à l’entrée d’un appareil d’utilisation?

S’il n’y a pas d’écoulement de gaz dans la tuyauterie – pas de débit


–, la pression du gaz (surpression) est la même aussi bien au début
qu’au bout de la tuyauterie, quelle que soit la longueur.

Attention: Ne mesurez qu’après stabilisation de la pression.

La pression exercée par le gaz en mouvement – il y a un débit – sur


la paroi intérieure de la tuyauterie diminue au fur et à mesure à cause
du frottement contre la paroi A perte de charge.

Pour mesurer correctement la pression à l’entrée d’un appareil d’utili-


Manomètre de Bourdon sation, il faut le faire au débit maximal de l’appareil.

C’est la seule façon de mesurer la perte de charge exacte entre le


compteur et l’appareil et de savoir si la pression à l’entrée de l’appa-
reil convient pour son fonctionnement optimal.

2.2 Température [TI]

La température est une grandeur Unités


physique décrivant l’état thermique d’un L’unité SI de la température usuelle est le degré Celsius – symbole
corps. °C.
Le 0 de l’échelle Celsius correspond à la température de passage de
l’eau pure de l’état solide (la glace) à l’état liquide (l’eau).
Le 100 de l’échelle correspond à la température d’ébullition de l’eau
pure.

Ces mesures se font à la pression atmosphérique normale =


1 013 mbar. Un degré Celsius (°C) correspond à la fraction 1/100 de
l’écart entre 0 °C et 100 °C.

L’unité SI de la température thermodynamique est le Kelvin –


symbole K. Le 0 de l’échelle de température Kelvin correspond au
«zéro absolu» (plus froid est impossible!) c’est-à-dire à –273,15 °C.

Sur les deux échelles (celle de Kelvin et celle de Celsius), la distance


entre deux valeurs est la même.
A si la température augmente de 1 °C, elle augmente aussi de 1 K.
A 273,15 K = 0 °C
100 °C = 373,15 K

16
MODULE 7 : VOLUME 1
2. GRANDEURS PHYSIQUES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

2.3 Densité [TI]

Symbole: d
La densité d’un gaz est le quotient de la A La densité n’a pas d’unité.
masse d’un certain volume de gaz par Gaz naturel : d = 0,62 à 0,64
celle du même volume d’air sec dans Air :d=1
d’égales conditions de pression et de Propane : d = 1,56
température – encore appelée “densité Butane : d = 2,09
relative”.
A Le gaz naturel est plus léger que l’air.
A Le butane et le propane sont plus lourds que l’air.

2.4 Débit volume [TI]

Unités
Le débit-volume est le volume de liquide
Unité SI: m³/s (mètre cube par seconde)
ou de gaz déplacé par unité de temps par
ex. lors d’un écoulement dans un tuyau.
Unités dérivées:
t l/h : litre par heure
t m3/h : mètre cube par heure

A 1 m3/h = 1 000 l/h

Exemple: un compteur à membrane est un instrument de comptage


pour des volumes. On lit le nombre de litres de gaz qui passent par le
compteur en 1, 2, 5, 10 ou 60 minutes. Ensuite, pour obtenir le débit
en m³/h, on multiplie respectivement par 60, 30, 12, 6 ou 1 le chiffre
trouvé. La mesure est d’autant plus exacte que le temps d’observa-
tion est long.

Comment lit-on des volumes en litres sur un compteur à


cadran à rouleaux?
Le cadran à rouleaux d’un compteur à membrane et d’un compteur
à pistons rotatifs a, en fonction de son débit maximal, trois ou deux
chiffres après la virgule. Les chiffres à droite de la virgule sont en
rouge.

Sur un cadran à rouleaux avec trois chiffres après la virgule, le nombre


formé par ces trois chiffres est le nombre de litres.

Par ex.: au cadran à rouleaux 47126,023, on lit: 47 126 mètres cubes et


23 litres.

Cadran à rouleaux avec 3 chiffres Pour un cadran à rouleaux avec deux chiffres après la virgule, on
après la virgule obtient le nombre de litres en multipliant par 10 le nombre à droite
de la virgule.

17
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 2. GRANDEURS PHYSIQUES
GAZ NATUREL

Par ex.: au cadran à rouleaux 000000,79 on lit: zéro mètre cube et 790
litres. Pour obtenir une lecture plus précise, on doit faire une évalua-
tion du nombre de litres à l’aide des graduations existantes entre
deux chiffres consécutifs (dans notre cas, la troisième graduation sur
les 5 entre les chiffres 9 et 0), à 796 litres.

2.5 Relation entre la pression, la température et


le volume [TI]

Les matières peuvent se trouver en 3 «états» ou «phases». Les trois


«états» les mieux connus pour l’eau sont: «solide» (glace), «liquide»
(eau) et «gazeux» (vapeur d’eau).

A Une matière peut se transformer d’une phase à l’autre par l’ajout


ou le retrait de chaleur (à pression constante). Par exemple, l’eau
«bout» (en ajoutant de la chaleur) et se transforme de la phase
liquide à la phase gazeuse ou phase vapeur (vapeur d’eau). La vapeur
d’eau condensera en eau (refroidir = extraction de chaleur).
D’une manière analogue, dans une bouteille de gaz, le propane et le
butane se transforment de l’état liquide à l’état gazeux et vice versa.

L’état d’une matière dépend de sa A Par ailleurs la transformation de phase peut aussi être réalisée par
pression et de sa température. augmentation de pression (comprimer le gaz) ou par diminution de
pression (le gaz est détendu) – à température constante.

Pour rappel: à la pression atmosphérique, le gaz naturel devient


liquide à une température de –162 °C (température du gaz liquide
dans un méthanier).

Mètre cube «normal»


Le gaz naturel est, comme tous les gaz, fortement compressible, et
Quand on dit qu’une certaine quantité ceci à l’inverse des liquides et des matières solides qui sont à peine
de gaz prend un certain volume, il compressibles.
faut toujours préciser la pression et la
température de ce gaz. Le gaz naturel est stocké et distribué à des pressions très différentes
– de 20 mbar à 200 bar – (variation de 1 à 10 000). La quantité de
particules de gaz qui se trouvent dans 1 m³ augmentera donc très
fort dans le cas d’une telle augmentation de pression.

Étant donné que la quantité d’énergie est liée à la quantité des parti-
Convention cules de gaz, il faut définir une convention concernant le volume de
1 m³ normal – symbole 1 m³(n) - de gaz ces particules. Afin de comparer des volumes de gaz, il faut donc
naturel est un volume de 1 m³ de gaz établir une définition plus précise d’une quantité de 1 m³.
naturel dans les conditions normales
caractérisées par une pression absolue de
1 013 mbar et une température de 0 °C
(ou 273,15 K).

18
MODULE 7 : VOLUME 1
2. GRANDEURS PHYSIQUES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

2.6 Point d’ébullition – tension de vapeur –


point de rosée [TI]

Quand on ajoute, à une pression constante, de l’énergie à un liquide,


la température de ce dernier augmente et le liquide passe à l’état
gazeux ou en phase vapeur.

Au moment où la température augmente jusqu’à un certain degré


(point d’ébullition), toute l’énergie ajoutée sera utilisée pour l’évapo-
ration du liquide – le liquide «bout». L’eau atteint le point d’ébullition
à la pression atmosphérique (1 013 mbar) à une température de
100 °C.

Lors de la combustion du gaz naturel, de l’eau apparaît (2). Étant


donné que cette eau se forme à une température très supérieure au
point d’ébullition de l’eau, elle sera transformée immédiatement en
vapeur.

La pression de la vapeur d’eau dans les produits de combustion – la


tension de vapeur – varie en fonction de la température de la vapeur
d’eau. A une température déterminée, cette pression atteint une
valeur maximale: la tension de vapeur maximum ou le point de
saturation. La vapeur d’eau se condense alors et passe de la phase
gazeuse à la phase liquide.

Ce niveau de température est appelé le point de rosée.

(2) Pour plus d’informations, voir le module 7 volume 2 Installations au gaz:


combustion et appareils.
19
MODULE 7 : VOLUME 1
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI


t Le gaz naturel n’est pas toxique.
t Le gaz naturel est plus léger que l’air.
t Le gaz naturel est inodore et incolore.
t Le gaz naturel est inflammable et explosif.

3.1 Composition du gaz naturel

Les gaz qui sont commercialisés comme combustibles sont compo-


sés généralement de plusieurs éléments gazeux. Un gaz pur à 100 %,
par ex. le méthane, est rarement utilisé comme combustible.

On peut déterminer la concentration en volume de chacun des


éléments d’un gaz composé.

Le tableau 1 donne la composition et les concentrations volumé-


triques (valeurs moyennes) des différents gaz naturels distribués en
Belgique.

Remarquons que:
t le composant principal de tous les gaz naturels est le méthane –
(CH4).
Atome C t les 6 premiers composants du tableau 1 sont des hydrocarbures
– gaz combustibles qui fournissent l’énergie et qui sont formés
d’éléments chimiques: le carbone et l’hydrogène.
t le «Slochteren enrichi» comporte 87,743 % d’hydrocarbures, les
autres gaz naturels entre 95,02 % et 99,17 %.
t le pourcentage d’azote (N2) pour le gaz de Slochteren est
Atome H considérablement supérieur à celui des autres gaz naturels. Par
conséquent, ce gaz contient moins de gaz combustibles et donc
moins d’énergie.
t le gaz naturel de Slochteren est classé comme «gaz L» (L = Low
Un atome de CH4 = à bas pouvoir calorifique) parfois nommé «gaz pauvre». Les
gaz naturels de la Mer du Nord et d’Algérie/Qatar sont classés
comme «gaz H» (H = High = à haut pouvoir calorifique), parfois
nommés «gaz riches».

21
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
GAZ NATUREL

Tableau 1 – Composition volumétrique moyenne (valeurs moyennes de 2008)

Composants Slochteren Mer du Nord Qatar Mer du Nord Gaz labo G20 Gaz labo G25
du gaz enrichi (‘s Graven- (Zeebrugge) Stattoil (*) Méthane (*)
(Poppel) voeren) (Zeebrugge) pur
% % % % % %
Méthane 82,996 87,743 92,960 89,398 100 86
(CH4)
Ethane 3,624 5,632 5,689 5,358 - -
(C2H6)
Propane 0,633 1,173 0,417 1,198 - -
(C3H8)
Butane 0,209 0,332 0,097 0,359 - -
(C4H10)
(ISO et normal)
Penthane 0,051 0,075 0,006 0,079 - -
(C5H12)
(ISO et normal)
Hydrocarbures 0,045 0,061 - 0,052 - -
lourds (C5+)
Dioxyde de carbone 1,419 1,751 - 1,334 - -
(CO2)
Monoxyde de carbone - - - - - -
(CO)
Hydrogène - - - - - -
(H2)
Oxygène (O2) - - 0,001 - - -
Azote (N2) 10,985 3,213 0,829 2,203 - 14
Hélium (He) 0,039 0,020 - 0,019 - -
(*) Les gaz G 20 et G 25 sont des gaz de référence qui sont utilisés pour les essais de combustion des appareils d’utilisation. Ils permettent d’utiliser le même gaz
dans tous les laboratoires et d’obtenir ainsi des résultats comparables.

3.2 Le gaz naturel n’est pas toxique

Le gaz naturel ne comprend pas d’éléments toxiques.


Ne pas confondre avec:
t asphyxie par manque d’air;
t intoxication au CO (monoxyde
de carbone) qui peut survenir à la
suite de la combustion incomplète,
du manque d’air primaire ou de
l’encrassement du brûleur.

22
MODULE 7 : VOLUME 1
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

3.3 Le gaz naturel est plus léger que l’air

Du point de vue de la «sécurité lors de l’exécution de travaux», on


Si du gaz naturel risque de s’échapper peut donc poser que:
pendant des travaux dans un local non t dans un espace non ventilé, le gaz naturel qui s’échappe
ventilé, on prendra toutes les dispositions s’accumule toujours dans la partie la plus haute du local;
pour assurer une bonne aération t pour évacuer le gaz naturel du local, il suffit de mettre ce local en
permanente avant d’entamer les travaux. contact direct avec l’air libre par des orifices situés le plus haut
possible A aération.

Attention
Le butane et le propane sont plus lourds que l’air A il faut donc
prendre d’autres mesures de sécurité.

Comparaison de l’évacuation de gaz naturel


et de butane/propane d’un espace
10 m3 10 m3

minutes
heures
10% à 0%
en secondes

1 m3 gaz naturel 1 m3 butane/propane


Évacuation par l’ouverture Pas d’évacuation par l’ouverture
d’aération supérieure naturelle. d’aération supérieure naturelle.
Aspiration par le point
le plus bas nécessaire.

3.4 Le gaz naturel est inodore et incolore

Mais
Le gaz naturel est rendu perceptible pour les utilisateurs par addition
d’un odorant (= odorisation).

23
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
GAZ NATUREL

THT = tétrahydrothiophène
Scentinel E (mélange de mercaptans)

Odorisation du gaz naturel Mélange Mélange Mélange


trop pauvre inflammable trop riche

5% 15%
0% 100%
gaz gaz
Seuil du taux de perception du gaz naturel:
à partir de 1% de gaz dans l’air.

Tous les clients sur le réseau de distribution reçoivent du gaz naturel


odorisé. La plupart des clients raccordées directement sur le réseau
de transport de Fluxys reçoivent du gaz naturel non-odorisé.

3.5 Le gaz naturel est inflammable et explosif

3.5.1 Le gaz naturel est inflammable


t en présence d’oxygène (dans l’air);
t en augmentant l’énergie.

Triangle de feu à trois conditions CH4

CH4 + 2O2 œ CO2 + 2H2O + chaleur

t° oxygène
énergie d’activation

3.5.2 Le gaz naturel est explosif


t Le gaz naturel se mélange à l’air A formation d’un mélange
Explosion = une combustion très rapide inflammable
t Accumulation du mélange gaz/air dans un local fermé
t Allumage sur un point A propagation rapide du feu dans toutes
les directions
t Augmentation subite de la chaleur dans le local fermé
t Très grande augmentation de la pression
t Explosion.

24
MODULE 7 : VOLUME 1
3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

3.6 Symboles, unités et abréviations


Déroulement d’une explosion

Allumage mélange gaz/air


’
Augmentation subite de la chaleur
’
Augmentation de la pression
’
Explosion

3.6.1 Symboles chimiques


t C : carbone
t CO : monoxyde de carbone
t CO2 : dioxyde de carbone
t CH4 : méthane (gaz naturel)
t H2 : hydrogène
t O2 : oxygène
t H 2O : eau (vapeur d’eau)
t N2 : azote
t NOx : oxydes d’azote

3.6.2 Unités
t m : unité de longueur;
t m2 : unité de surface;
t m3 : unité de volume; 1 m3 = 1 000 dm3 = 1 000 litre;
t 1 m3(n) : 1 m3(n) = 1 m³ à 0 °C et 1 013 mbar (1 atmosphère);
t K : Kelvin = unité de température; 0 °C = 273,15 K;
t J : Joule; unité d’énergie;
multiple: 1 MJ = 1 000 kJ = 1 000 000 J;
t W : Watt = unité de puissance; 1 W = 1 J/s;
1 kW = 1 000 W;
t kWh : kilowattheure = unité d’énergie; 1 kWh = 3,6 MJ;
1 MJ = 0,2778 kWh.

3.6.3 Abréviations / symboles


t d : densité (d’un gaz); nombre sans dimension
t S : surface
t DN : diamètre nominal (toujours en mm)
t Gaz L : Gaz «Low» à bas pouvoir calorifique,
par ex. le gaz de Slochteren

25
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 3. PROPRIÉTÉS DU GAZ NATUREL TI
GAZ NATUREL

t Gaz H : Gaz «High» à haut pouvoir calorifique,


par ex. le gaz de la Mer du Nord et du Qatar
t HS : pouvoir calorifique supérieur (s de supérieur)
t Hi : pouvoir calorifique inférieur (i de inférieur)
t RHT : Résistance à Haute Température
(650 °C pour le gaz naturel)
t GPL : Gaz de Pétrole Liquéfié; le propane et le butane
commercial ou LPG (Liquefied Petroleum Gas)
t LEL : Low Explosion Limit
= limite inférieure d’inflammabilité
t MOP : Maximum Operating Pressure
= pression maximale de service
t VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée

3.7 Résumé

t Dans les applications techniques gaz, l’unité la plus souvent


utilisée pour désigner la pression est le bar, le mbar en étant
l’unité dérivée.
t La pression du gaz à l’entrée d’un appareil d’utilisation
(surpression) est mesurée à l’aide d’un manomètre lors du débit
maximal de l’appareil.
t La comparaison des différents gaz en ce qui concerne leurs
caractéristiques énergétiques doit toujours s’effectuer sous les
mêmes conditions de référence – le plus souvent à une pression
de 1 013 mbar et à une température de 0 °C.
t Le principal composant du gaz naturel est le méthane. Il n’est pas
toxique, est plus léger que l’air et est inflammable/explosif.
t Sécurité: lors de l’accumulation d’un mélange de gaz/air dans
un local fermé, la combustion se fait de façon incontrôlable. Une
forte chaleur, qui ne peut se libérer de ce local fermé, survient
rapidement A explosion.

26
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION

4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION


INTÉRIEURE
4.1 Normes [MTI]

Les normes NBN D51-003 et NBN D51-004 pour les installations inté-
rieures fixent une série d’impositions relatives aux tuyauteries. Elles
décrivent les matériaux autorisés et leur mode de raccordement et
d’installation.

Quelques définitions préliminaires apporteront plus de clarté.

Pression maximale de service


(MOP – Maximum Operating Pressure)
La pression maximale dans une installation intérieure dans
les conditions normales d’exploitation. Conditions normales
d’exploitation signifie qu’il n’y a ni interruption ni perturbation du
débit de gaz.

Installation intérieure
La tuyauterie et ses accessoires (tuyaux, accessoires et raccords)
en aval du compteur.

NOTE: une partie de l’installation intérieure peut être une canalisation


enterrée à l’extérieur d’un bâtiment ou une tuyauterie apparente, fixée
contre un mur extérieur.

Installations intérieures neuves ou parties neuves


d’installations intérieures
On considère comme partie neuve d’une installation intérieure
entre autres une nouvelle canalisation placée pour alimenter un
appareil supplémentaire, une partie de la canalisation remplacée
parce qu’elle se trouve en mauvais état, l’adaptation de la
canalisation lorsqu’on déplace un appareil dans un autre local, etc.

L’adaptation éventuelle à la canalisation lorsqu’on remplace


l’appareil existant par un appareil neuf n’est pas considérée
comme une partie neuve d’installation. Ceci n’empêche pas
que les matériaux, les assemblages et les accessoires utilisés
(par exemple le robinet d’arrêt de gaz) doivent répondre aux
exigences de la NBN D51-003.

27
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

Placement – Remplacement
Par placement, on entend l’installation d’un nouvel appareil dans
une nouvelle installation intérieure.

De plus il est possible de placer un appareil supplémentaire ou


de remplacer un appareil existant par un nouvel appareil, de
même sorte ou non. Pour ces cas, la norme NBN D51-003 reprend
également des prescriptions.

4.2 Matériaux et modes d’assemblage [MTI]

4.2.1 Généralités
Avant assemblage des tubes, leur propreté intérieure et l’absence de
bavures doivent être vérifiées.

L’assemblage de pièces en cuivre (ou laiton ou bronze) et de pièces


en acier crée un couple galvanique en cas de contact avec de l’hu-
midité (par ex. par le mur ou le sol). Un très faible courant électrique
apparaît, provoquant ainsi la corrosion de l’acier.

Les précautions sont prises pour éviter ces effets nuisibles, par ex.
en isolant ces assemblages avec des bandes de protection ou des
manchons thermorétractables pour empêcher des contacts avec
l’humidité (voir pages suivantes + NBN D51-003 § 4.5.1.1).

4.2.2 Conditions de sécurité


[NBN D51-003 § 4.2]
L’ensemble des éléments de l’installation intérieure (les tuyauteries,
les accessoires et les assemblages, robinet d’arrêt compris) doit:
t présenter une résistance mécanique et chimique suffisante et
adaptée aux sollicitations auxquelles ils peuvent être soumis
en fonctionnement normal, notamment de par leur mode
d’assemblage;
t à l’intérieur d’un bâtiment, être résistant à haute température
(type RHT).

Résistance à haute température – type RHT


Aptitude que possède un accessoire, un appareillage ou un
assemblage à conserver son étanchéité, lorsqu’il est soumis
selon la norme NBN EN 1775 (Annexe A, Clause B) à un
programme thermique.

Conditions RHT: température = 650 °C, pendant 30 min


A fuite < 150 l/h

28
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Aussi longtemps que la température pendant l’incendie est


≤ 650 °C:

A fuite de gaz limitée, pas d’accumulation de gaz


A risque réduit d’explosion.

Dès que la température pendant l’incendie devient > 650 °C:

A fuite de gaz plus importante possible


A mais pourtant allumage direct
A risque limité d’explosion.

A NE PAS utiliser de tuyauteries en PE, PEX ou multicouches


(multi-layer – par ex. Alu-PEX) pour la partie de
l’installation intérieure dans un bâtiment.
A Tuyauteries en plomb dans une installation intérieure:
à remplacer.
A Pas de soudure à l’étain.
A Ne pas utiliser de robinets d’eau uniquement les
robinets gaz agréés RHT.

Pour les tuyauteries, les raccords, les robinets, les compteurs de gaz,
etc., cette exigence ne pose pas de problèmes. Ils sont tous dispo-
nibles en version RHT dans le commerce (cf. NBN S 21-207 § 3.1.4 pour
des solutions équivalentes).

D’autres appareils, tels que les vannes magnétiques, par exemple, ne


sont pas toujours disponibles en exécution RHT.

Pour ces éléments, il y a lieu d’adopter une des solutions suivantes:


t Le matériel est placé dans une armoire dont le volume ne
dépasse pas 0,2 m³ et dont les parois ont un degré de résistance
au feu(3) EI(4) d’au moins 30 minutes (matériel EI 30).
Essai RHT sur un article t Le matériel est placé dans un espace présentant un degré de
qui ne satisfait pas aux exigences résistance au feu accru, c.-à-d. des parois El 120 (minimum
2 heures) et des portes El60 (minimum 1 heure). Les locaux
conformes aux normes NBN D 51-001 (locaux pour postes
de détente) ou NBN B 61-001 (chaufferie pour chaudières de
chauffage central ≥ 70 kW) répondent à cette exigence.

(3) Voir aussi le module 7, chapitre 2: Appareils au gaz naturel: Combustion et installation.
(4) La désignation El remplace l’ancienne Rf qui indiquait la résistance au feu des structures,
des parois et des portes. Elle représente:
t la classe E = étanchéité d’un élément structurel formant compartiment par rapport au feu;
t la classe I = isolation thermique – elle vient toujours compléter la classe E dont elle est
indissociable.
29
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

t L’accessoire qui n’est pas RHT est protégé par un clapet de


sécurité thermique du type RHT placé immédiatement en amont
de l’accessoire qui n’est pas RHT. Il y a lieu de tenir compte du
fait que la plupart des clapets de sécurité thermique ont une
perte de charge importante. De ce fait, cette solution n’est pas
toujours applicable dans des installations à basse pression (20 ou
25 mbar);

Remarque
Les clapets de sécurité thermique et les clapets de sécurité de surdébit
(intégrés ou non dans un robinet de sectionnement) et les raccords
rapides (en combinaison ou non avec un flexible métallique RHT)
doivent répondre à une norme européenne. Comme cité ci-dessus,
ils doivent aussi être résistants à haute température (être du type RHT)
s’ils sont utilisés à l’intérieur d’un bâtiment.
La perte de charge maximale admise est celle des robinets d’arrêt de
la norme NBN EN 331 de même diamètre nominal.
La plupart de ces matériaux commercialisés actuellement ne
répondent pas à cette exigence dans une installation de 20 mbar ou
25 mbar, à cause d’une perte de charge interne trop importante.

t L’accessoire qui n’est pas RHT est placé en-dehors du bâtiment.


Une solution alternative consiste à placer une vanne magnétique
en aval du robinet d’arrêt de l’appareil. La vanne ne fait alors plus
partie de l’installation intérieure mais de l’appareil d’utilisation.
Dans ce cas, c’est la norme NBN EN 746 «Equipements thermiques
industriels – Prescriptions de sécurité» qui s’applique. Cette
norme stipule les prescriptions relatives à une ligne gaz. Selon
cette norme, les éléments d’une ligne gaz doivent être agréés CE
mais ne doivent pas être de type RHT.

S’il s’agit d’un élément porteur du bâtiment, on utilise la classe R qui


indique la résistance ou la stabilité au feu. L’indication de la classe est
suivie d’un nombre qui exprime la durée de la propriété en question.
Le nombre de minutes est identique pour toutes les classes après
lesquelles ce nombre figure.
Exemple: EI 30 = classe E et I pendant 30 minutes.

4.2.3 Acier
[NBN D51-003 § 4.1.2]
Les tubes en acier répondent aux prescriptions des normes NBN A 25-103,
NBN A 25-104 ou NBN EN 10208-1.

Les tubes galvanisés répondant à la norme spécifique NBN EN


10240 sont autorisés, la galvanisation ne constituant qu’un mode de
protection contre la corrosion du tube. Les tubes galvanisés doivent
évidemment répondre aux caractéristiques des normes pour les
tubes en acier citées ci-dessus.

30
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Les exigences dépendent des modes d’assemblage pour les tubes


en acier.

Les assemblages suivants répondent à cette exigence:


t assemblage fileté avec étanchéité dans le filet;
t assemblage par raccord trois pièces à joint métal sur métal;
Exigence générale: l’étanchéité doit être t assemblage par brides;
assurée par un contact métal sur métal. t soudage.

Assemblage fileté avec étanchéité dans le filet

Seuls des tubes filetables épais de la série nommée «forte» ou


«moyenne» peuvent être assemblés par ce type de raccordement.
Les assemblages filetés avec étanchéité dans le filet sont normalisés
et doivent être conformes à la norme NBN EN 10226-1.

Assemblages filetés Les raccords en fonte malléable sont du type renforcé (à bourrelet) et
répondent aux prescriptions de la norme NBN EN 10242.

Le filetage extérieur est conique et le filetage intérieur est cylindrique.

L’étanchéité de cet assemblage fileté est réalisée grâce au contact


métal-métal du filet intérieur cylindrique et du filet extérieur
conique.

t Filetage cylindrique extérieur et intérieur: interdit


t Filetage conique extérieur et intérieur: interdit
t Filetage extérieur conique trop court: interdit

Raccord renforcé à bourrelet

Détail
Raccord renforcé à bourrelet

Filetage cylindrique trop court Filetage cylindrique - cylindrique Filetage conique - conique
INTERDIT INTERDIT INTERDIT

31
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

Étanchéité du filetage: elle est obtenue par l’utilisation d’un produit


d’étanchéité qui compense les irrégularités du filetage.

Ce produit d’étanchéité répond à une des normes suivantes:


t composition d’étanchéité anaérobe (matériaux d’étanchéité qui
durcissent au contact de l’oxygène): NBN EN 751-1 (par ex.
Loctite);
t composition d’étanchéité non durcissante: NBN EN 751-2 en
combinaison éventuelle avec de la laine d’acrylique (par ex.
Kolmat);
t bandes en PTFE non fritté de la classe GRp:
NBN EN 751-3 (par ex. bandes de Teflon d’une épaisseur minimale
de 0,1 mm).
Produits d’étanchéité

L’emploi de filasse hygroscopique, par exemple le chanvre naturel, est


interdit.

Assemblage par raccord trois pièces à joint métal sur métal

Pour les raccords trois pièces métalliques, dits “raccords Union”,


l’étanchéité est assurée par un contact métal sur métal constitué
par des surfaces coniques ou sphéroconiques, comme dans la figure
ci-dessous. Une étanchéité supplémentaire peut être réalisée par un
joint torique placé dans un logement fermé après serrage.

32
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Les raccords trois pièces en fonte malléable répondent aux spécifi-


cations de la norme NBN EN 10242).

Raccords trois pièces

Raccord trois pièces avec joint plat – interdit

Assemblage par brides

Le matériau des joints d’étanchéité est choisi en fonction de l’empla-


cement de la bride.

A l’intérieur des bâtiments, l’assemblage par brides doit être du type


résistant à haute température (type RHT).

Assemblage par brides à des tuyaux en acier

Assemblages soudés de tubes et accessoires en acier.

Les tubes en acier sont de qualité soudable.


Les raccords et robinets en acier à souder sont de qualité
soudable, appropriée au procédé mis en œuvre et ayant des carac-
téristiques de soudabilité comparables à celles des tubes en acier.

Assemblage par brides à un tuyau en acier Les tubes en acier galvanisé ne peuvent pas être assemblés par
soudage.

Le métal d’apport doit être approprié au matériau de base (en


particulier à celui des tubes, accessoires et robinets), au procédé de
33
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

soudage (cf. les normes de la série NBN F 31) et à la méthode de


soudage utilisée (notamment montante et descendante).

Procédés de soudage utilisés:


t à l’arc;
t au chalumeau;
t soudure TIG.

Technique de soudage utilisée:


t bout à bout

Les opérateurs doivent être formés pour réaliser des assemblages


soudés.

Remarque
Une formation supplémentaire est parfois nécessaire, en particulier pour
les opérateurs qui ne réalisent pas régulièrement de tels assemblages.

La formation doit être donnée par des instructeurs qui ont une ample
connaissance pratique et théorique des modes opératoires. Les instruc-
teurs doivent maîtriser les applications actuelles et nouvelles. Ils doivent
être capables d’analyser les raisons des défauts et d’organiser la formation
supplémentaire nécessaire qui en résulte.

La formation peut inclure une formation «on the job», sous la supervision
d’un opérateur expérimenté.

La formation, adaptée au mode d’assemblage, doit inclure au mini-


mum les sujets suivants:
t les matériaux et les épaisseurs de paroi des tubes et des
accessoires;
t le contrôle visuel des soudures;
t des notions concernant les méthodes des essais destructifs et
non destructifs;
t le choix, le traitement, le stockage et l’utilisation des tubes,
accessoires, métaux d’apport et gaz;

34
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

t l’équipement approprié (appareillage de soudage, pinces et


outillage divers);
t l’influence des conditions climatiques sur la qualité des soudures;
t la préparation et la propreté des extrémités des tubes et des
accessoires;
t la protection personnelle, la protection de tiers et de
l’environnement.
t Il est souhaitable que la formation donne à l’opérateur:
t la possibilité d’effectuer régulièrement des assemblages
conformément aux procédures correspondantes;
t une connaissance des procédures de sécurité et de leur mise en
œuvre;
t une appréciation de ce que peut entraîner l’exécution de joints
non satisfaisants.

Il convient de démontrer que la formation est adaptée au travail à


exécuter sur le terrain.

Il y a lieu, en particulier, de contrôler que la soudure ne se situe pas


«sur» la zone de raccordement mais qu’elle pénètre sur toute l’épais-
seur de la paroi du tuyau.

Le brasage des tubes en acier est interdit.

4.2.4 Cuivre
[NBN D51-003 § 4.1.2]
Les tubes en cuivre répondent aux prescriptions de la norme NBN EN
1057.

Qualités:
t R220: les tubes à l’état recuit – ils sont disponibles en rouleau
pour certains diamètres;
t R250: les tubes à l’état demi-écroui – ils sont disponibles en
longueurs droites;
t R290: les tubes à l’état écroui – ils sont disponibles en longueurs
droites mais on ne les trouve presque pas en Belgique.

Pour le cuivre, le diamètre est conventionnellement le diamètre exté-


rieur réel des tubes, en millimètres.

La limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi des tubes en


cuivre selon le diamètre extérieur et le type d’assemblage utilisé est
donnée au tableau 2.

L’utilisation de tubes de diamètres extérieurs autres que ceux


mentionnés au tableau ci-dessous est interdite.

Les tubes sont marqués


Exemple: Cu – EN 1057 – R220 – 12=1,0.

35
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

Tableau 2 – Limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi des tubes en cuivre selon le diamètre extérieur et le
type d’assemblage [NBN D 51-003 § 4.1.2 – Tableau 2]

Diamètre extérieur (mm) Brasage fort Raccord à compression Raccord à sertissage


Limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi (mm)
12 – 15 – 18 – 22 1 1 1
28 1 1 1,5
35 – 42 1 Interdit Interdit
54 1,2 Interdit Interdit

Les types d’assemblage utilisés pour les tubes en cuivre sont:


t les raccords à compression
t les raccords à sertissage
t le brasage fort

Raccord à compression

[NBN D51-003 § 4.1.3 + § 4.5.1.2 + § 4.5.1.3.2]

Les raccords et accessoires à compression (raccords bicônes) sont


entièrement en cuivre ou en alliage de cuivre. La bague de sertissage
n’est pas fendue. Une liste des raccords agréés est disponible sur le
site web www.gaznaturel.be.

Ils ne sont admis que pour l’assemblage de tubes en cuivre et


jusqu’au diamètre extérieur DN 28 compris. La dimension nominale
de l’accessoire doit être identique à celle du tube sur lequel il est
utilisé.

La bague de sertissage doit posséder deux épaulements qui


empêchent un écrasement excessif du tube en cuivre et permettent
à cette bague de se centrer sur le tube en fin de serrage.

L’écrou de serrage doit réaliser le soutien du tube en-dehors de la


Raccord à compression – bague de sertissage, sur une longueur utile au moins égale à 0,7 fois
Modèle «LONG» pour le gaz le diamètre extérieur du tube.

36
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Raccord à compression – modèle «COURT»


pour l’eau – interdit pour le gaz

Dans un assemblage par raccord à compression de tubes en cuivre


de qualité R 220 (recuit – disponibles en rouleau), il faut utiliser un
renfort interne tubulaire (dit «buselure»).

Raccord à sertissage

[NBN D51-003 § 4.1.3 + § 4.5.1.2 + § 4.5.1.3.3 + § 4.5.2.3]

En attendant la publication d’une norme européenne relative aux


raccords à sertissage, la spécification de l’ARGB 2001/2 «Spécification
des raccords à sertissage pour installations de gaz»(5) peut servir à
définir les qualités de ces raccords. On reconnaît les raccords à sertis-
sage agréés par l’ARGB au label de qualité AGB-BGV. Une liste de ces
raccords est disponible sur le site web www.gaznaturel.be.

Les raccords et accessoires à sertissage doivent comporter les


marquages suivants sur leur paroi extérieure:
t Le nom du fabricant et/ou la marque déposée;
t La pression nominale en bar, précédée de l’indication PN, avec
une PN minimale de 0,2 bar;
t le diamètre extérieur en millimètres du tube en cuivre sur lequel
le raccord doit être monté;
t les indications suivantes, à la fois indélébiles et permanentes
(même après sertissage et essai RHT):
t Les lettres «GT» (approprié au Gaz et ayant réussi l’essai
Thermique c.-à-d. du type RHT);
t La barre de division «/» suivie de la pression (en bar) utilisée
lors de l’essai RHT.

(5) Cette reference n’est plus valable. Le site cerga.be conseille quelques marques de raccords
marqués AGB-BGV. IL existe une NBN EN 1057: Cuivre et alliages de cuivre – Tubes ronds
sans soudure en cuivre pour l’eau et le gaz dans les applications sanitaires et de chauffage =
EN 1057:2006
37
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

Le marquage doit être indélébile et suffisamment lisibles pour


permettre un contrôle aisé après assemblage. Afin d’éviter toute
confusion avec des raccords analogues (par ex. pour l’eau), un
raccord conçu pour le gaz doit comporter, sur les deux côtés, un
rectangle de couleur jaune.

Raccord à sertissage
à gauche: joint torique noir/
raccord à sertissage pour l’eau
à droite: joint torique jaune ou gris/
raccord à sertissage pour le gaz

Lors de l’opération de sertissage, il ne peut y avoir écrasement exces-


sif du tube de cuivre.

Le sertissage doit néanmoins être suffisant pour garantir la tenue


mécanique de l’assemblage, par ex. lorsqu’il est soumis aux sollici-
tations statiques qui peuvent s’exercer sur l’installation en utilisation
normale: flexion, torsion, traction et vibrations.

L’opération de sertissage:
t Cette opération doit assurer la déformation contrôlée et
permanente des éléments en cours de sertissage. L’état final du
sertissage doit être conforme aux prescriptions du fabricant du
raccord à sertir.
t N’utiliser les raccords à sertissage qu’avec les tuyaux (épaisseur
de paroi, dureté et diamètre extérieur) pour lesquels ils ont été
agréés; n’utiliser que les raccords à sertissage agréés pour le gaz
(pas ceux pour l’eau par ex.);
t N’utiliser que les mâchoires et les machines de sertissage qui
sont recommandées par le fabricant du raccord de sertissage. La
garantie du fabricant n’est applicable que si l’installateur respecte
cette prescription.
t Il est absolument indispensable de faire procéder à l’entretien
Machine de sertissage périodique de la machine et des mâchoires comme prescrit
par le fabricant. Une mâchoire usée donne une déformation
insuffisante avec un risque de fuite. Un entretien insuffisant
de la machine diminue la pression de sertissage, avec comme
conséquence une déformation insuffisante du raccord et un
risque de fuite.

38
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Limites d’utilisation:
t Les raccords et accessoires doivent être utilisés conformément
aux instructions d’utilisation qui leur sont obligatoirement
jointes. On peut les utiliser uniquement pour assembler des
tubes en cuivre conformes à la norme NBN EN 1057, avec une
épaisseur de paroi tel qu’indiqué au tableau 2 et un diamètre
extérieur inférieur ou égal à DN 28. La dimension nominale de
l’accessoire est identique à celle du tube sur lequel il est utilisé.
t Le raccordement entre un tube en acier et un tube en cuivre est
interdit à l’aide d’un raccord comprenant ce mode d’assemblage.
t Cette méthode peut uniquement être appliqué lorsque la
pression de service est inférieure ou égale à 100 mbar.

Assemblages brasés de tubes et accessoires en cuivre ou


alliage de cuivre

Les assemblages brasés de tubes en cuivre (aussi bien les tubes


recuits que demi-écrouis et écrouis) en amont du robinet d’arrêt de
l’appareil d’utilisation sont réalisés par brasage fort.

Brasage fort
Brasage à l’aide d’un métal d’apport dont la température de fusion
est supérieure à 450 °C.

Seuls les accessoires préformés à braser par capillarité répondant à


la norme NBN EN 1254-1 ou à la norme NBN EN 1254-4 peuvent être
utilisés.

L’opérateur doit avoir des connaissances suffisantes concernant le


matériel et la technique de brasage fort utilisés (cf. la formation des
soudeurs).

Il y a lieu de contrôler minutieusement que la brasure forte a été réali-


sée sur toute la circonférence du tube. On contrôlera en particulier la
partie du tube qui se trouve contre le mur.

4.2.5 Polyéthylène (PE)


[NBN D51-004 § 5.3 + addendum 1]
Le branchement sans raccord sur un tuyau
en cuivre et l’élargement de tels tuyaux, en Interdit dans les installations intérieures – le PE n’est pas RHT.
préparation du brasage fort, sont interdits
Les tubes et accessoires en PE ne sont autorisés que dans les
parties enterrées de l’installation intérieure et jusqu’à une pres-
sion de service de 5 bar (par ex. entre le compteur placé à l’aligne-
ment de la propriété dans une armoire compteur et la traversée de
façade du bâtiment).

Seuls les tubes et accessoires en PE type «gaz naturel» peuvent être


utilisés. Les tubes sont conformes à la norme NBN EN 1555-2, avec
marquage en jaune avec, entre autres, le mot «GAS»/»GAZ».
39
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

Assemblages autorisés:
t électrosoudage;
t soudage bout à bout;
t assemblage mécanique résistant à la traction.

Électrosoudage

Les manchons électriques doivent répondre aux prescriptions de la norme


NBN EN 1555-3.

Cette technique peut être réalisée:


t pour tous les diamètres extérieurs nominaux entre DN20 et
DN200;
t par un soudeur agréé, ayant suivi une formation de la norme
NBN T 42-011 et en possession d’un passeport d’électrosoudage
valable;
t avec une machine à souder appropriée qui répond aux exigences
de l’ARGB – une liste des machines à souder agréés est disponible
sur le site web www.gaznaturel.be.

Électrosoudage: machine à souder +


électrosoudage d’une selle de dérivation

Soudage bout à bout

Cette technique peut être réalisée:


t pour les diamètres extérieurs nominaux à partir de DN110;
t par un soudeur qualifié, ayant reçu une formation suivant la
norme NBN T 42-011 et en possession d’un passeport valable de
soudage bout à bout;
t à l’aide d’une machine à souder appropriée qui répond aux
exigences de l’ARGB – une liste des machines à souder bout à
bout agréés est disponible sur le site web www.gaznaturel.be.

40
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Exécution d’un soudage bout à bout

Assemblages mécaniques résistants à la traction

t “Résistant à la traction”: lorsqu’on soumet à une force de traction


croissante le raccordement entre le tube en PE et un accessoire
métallique (en acier ou en cuivre) ou entre deux tubes en PE, ce
Assemblage mécanique résistant raccordement ne présente pas de manque d’étanchéité avant
à la traction acier-PE que n’apparaisse un rétrécissement dans le tube en PE.

41
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

t Les assemblages mécaniques résistants à la traction doivent


répondre aux normes ISO 10383-1 ou ISO 10383-3.
t Prévoir toujours un support interne adapté à l’épaisseur de la
paroi et au diamètre interne du tube en PE.
t Il est recommandé d’utiliser des raccords de transition prémontés
chez le fabricant.

Assemblage résistant à la traction PE-acier,


prémonté chez le fabricant

4.2.6 Robinetterie

[NBN D51-003 § 4.1.4 + § 4.2 + § 4.4.1 + § 4.4.3 + § 6.4 + § 6.5]

Robinet d’arrêt Les robinets d’arrêt et de sectionnement répondent aux prescriptions


= Robinet de l’installation situé de la norme NBN EN 331 et les robinets placés à l’intérieur d’un
directement en amont d’un appareil bâtiment sont de type RHT.
d’utilisation.

Robinet de sectionnement
= Robinet permettant d’isoler une partie
de l’installation intérieure.

Robinet de sectionnement

Le label de qualité AGB-BGV prouve que le robinet satisfait aux condi-


tions susdites.

En plus des robinets portant le label AGB-BGV, il en existe d’autres


qui sont appropriés pour les applications gaz naturel. Ces robinets
doivent être conformes à la norme NBN EN 331, avoir la bonne
classe de pression et être de type RHT lorsqu’ils sont utilisés dans un
bâtiment.

L’indication de la norme concernée et le signe RHT («TG» –


Température gaz – ou «HTB» – Höhe Temperatür Bestendigkeit)
figurent sur le robinet ou sur une attestation jointe.

Ils sont de type «quart de tour» et leur organe de manœuvre indique


sans équivoque s’ils sont ouverts ou fermés.

L’emploi de clefs amovibles est interdit.

42
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

4.3 Mise en œuvre des tuyauteries – Généralités

[NBN D51-003 § 4.4.1]

4.3.1 Raccords et tés [MTI]


t Il y a lieu de prévoir un nombre suffisant de raccords de
nettoyage, en particulier aux points bas des tuyauteries verticales.
t Il y a lieu de prévoir également quelques tés bouchonnés dans
CHAQUE tuyauterie ou robinet en attente l’installation en vue d’éventuelles extensions ou de futurs
de raccordement d’un appareil est effica- raccordements d’appareils.
cement obturé au moyen d’un bouchon t En vue de réaliser l’essai d’étanchéité, il y a lieu de prévoir un té
ou d’un bonnet métallique, même si le obturé au moyen d’un bouchon, en aval et à proximité
robinet du compteur est scellé en posi- t du compteur;
tion fermée. t de la jonction de la partie neuve à la partie existante d’une
installation.

4.3.2 Robinets de sectionnement [MTI]


Il y a lieu de placer un robinet de sectionnement:
t au départ d’une extension de l’installation intérieure;
t dans chaque bâtiment et chaque unité d’occupation (par ex.
appartement, bureau), dès l’entrée de la tuyauterie dans ce
bâtiment ou unité d’occupation.
bâtiment
Robinet de sectionnement installation té bouchonné obturé
à l’entrée du bâtiment avec un compteur armoire compteur intérieure au moyen d’un bouchon
en armoire à l’extérieur ou d’un bonnet
robinet de
sectionnement

43
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

4.3.3 Colliers [MTI]


t Lorsque les tubes sont fixés au mur au moyen de colliers, ceux-ci
sont appropriés au diamètre extérieur et au poids des tubes.

Collier isolé électriquement pour


des tubes constitués de métaux différents

t Il y a lieu de placer un collier à proximité immédiate de chaque


robinet, changement de direction ou té. La distance entre deux
colliers ne peut excéder 1,20 m pour les tubes en cuivre et 2 m
pour les tubes en acier.
t La canalisation doit être isolée électriquement de ses éléments
de fixation si ceux-ci sont constitués d’un métal différent.

4.3.4 Protection extérieure des tuyauteries [MI]


Généralités
[NBN D51-003 § 4.11.1]

Cette protection doit présenter les propriétés suivantes:


Les tuyauteries sont réalisées en t ne pas avoir d’effet nuisible sur les matériaux qui sont en contact
matériaux résistant à la corrosion ou sont avec elle;
protégées contre celle-ci. t résister au milieu dans lequel elle est utilisée ainsi qu’à l’effet
éventuel des matériaux avec lesquels elle est en contact.

Ne peuvent être encastrées ou posées sous chape que les tuyauteries


protégées par un revêtement synthétique.

Ce revêtement doit adhérer au métal, être exempt de pores, être


durable et compatible avec les matériaux au contact desquels il se
trouve.

Il est:
t soit réalisé en usine;
t soit appliqué lors de la pose de la tuyauterie (placement de
bandes de protection). Les bandes de protection sont conformes
à la norme NBN EN 12068 et leur niveau de protection est de
classe A30 ou supérieur. A30 signifie, conformément à la norme
NBN EN 12068, qu’il s’agit d’une bande de protection à faible
résistance mécanique utilisable jusqu’à une température de
30 °C.

44
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Si le revêtement réalisé en usine est endommagé ou enlevé, il doit


être réparé.

Avant d’appliquer le revêtement conformément aux instructions du


fabricant, la tuyauterie doit être nettoyée de manière à éliminer toute
trace d’humidité et de corps étrangers pouvant nuire à l’adhérence
ou aux propriétés du revêtement.

Revêtement en matière synthétique

[NBN D51-003 § 4.11.2]

Les tuyauteries en acier dans le bâtiment et dans un endroit sec


sont protégées simplement au moyen d’une peinture antirouille.

Les tuyauteries en acier galvanisé, installées dans une ambiance


où une condensation importante est à prévoir, sont protégées contre
la corrosion par un revêtement en matière synthétique comme décrit
ci-après.

Pour le «revêtement en matière synthétique»:


t de tuyauteries encastrées dans une paroi ou une chape,
t de tuyauteries posées dans des endroits humides,
t pour le raccordement de tuyauteries en cuivre et en acier;
t de tuyauteries enterrées.

Il peut notamment être fait usage du


t système «butyl»: la première couche est constituée d’un primer
butyl, la deuxième d’une bande butyl appliquée avec un
recouvrement de 50 % et la troisième d’une bande de protection
mécanique en PE ou en PVC, également avec un recouvrement
de 50 %;

Bandes de protection: système «butyl»

45
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE
GAZ NATUREL

t système «bandes grasses»: la première couche de bande grasse


est appliquée avec un recouvrement de 50 % et la deuxième
couche est une bande de protection mécanique en PE ou en PVC
appliquée avec un recouvrement de 50 %;

Bandes de protection:
application de bandes grasses

t système «thermo-rétractable»: un manchon thermo-


rétractable est appliqué à l’aide d’un canon à air chaud ou d’un
brûleur «roofing».

Bandes de protection:
application d’un manchon
“thermo-rétractable”

Protection des tuyauteries en cuivre

[NBN D51-003 § 4.11.3]

Les tuyauteries en cuivre encastrées ou posées sous chape sont


protégées comme décrit précédemment.

Fourreau

[NBN D51-003 § 4.11.4]

A chaque traversée d’une paroi (horizontale ou verticale), le passage


du tuyau est protégé par un fourreau en métal ou en matière
plastique.

A la partie supérieure de la traversée d’un plancher exposé à l’humi-


dité (eau de nettoyage), le fourreau présente une saillie d’au moins 5
cm au-dessus du plancher.

46
MODULE 7 : VOLUME 1
4. MISE EN ŒUVRE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

L’espace annulaire entre le tuyau et le fourreau est rempli d’un maté-


riau non corrosif suffisamment plastique pour assurer l’étanchéité
(par ex. une pâte).

Les ouvertures pratiquées dans les murs extérieurs sous le niveau du


sol en vue du passage des tuyauteries sont bouchées avec un maté-
riau non corrosif suffisamment plastique pour assurer l’étanchéité au
gaz (par ex. pâte silicone, mousse PUR).

4.3.5 Continuité électrique [TI]


[NBN D51-003 § 4.3.4 + RGIE]

La continuité électrique de l’installation intérieure métallique doit


Les tuyauteries ne peuvent jamais servir être assurée. Les tuyauteries doivent être reliées à la liaison équipo-
de prise de terre pour une installation ou tentielle du bâtiment, à l’exclusion de celles qui sont protégées ou
un appareil électrique. isolées électriquement.

Liaison équipotentielle

Identification des tuyauteries [MI]

[NBN D51-003 § 4.10]

Lorsqu’il y a risque de confusion, soit entre tuyauteries, soit sur la


nature du fluide véhiculé, les tuyauteries de gaz sont identifiées par
un marquage de couleur jaune.

L’identification en couleur jaune peut être réalisée par:


t la couleur jaune de l’enrobage en matière synthétique réalisé en
usine;
t la mise en peinture jaune sur la canalisation;
t des bandes autocollantes jaunes à distance régulière (par ex.
tous les 2 m) et à tous les passages de paroi ou de plancher.

47
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

5 PLACEMENT DES TUYAUTERIES

5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES


5.1 Placement des tuyauteries gaz dans
un bâtiment [MI]

5.1.1 Parcours et accessibilité des tuyauteries


[NBN D51-003 § 4.3]

Généralités
Le tracé des tuyauteries suit des lignes droites – horizontales, verti-
cales ou selon les arêtes des parois de l’espace où elles sont placées
– avec le moins de changements de direction possible.

Pour les changements de direction, les courbes sont préférées aux


coudes.

Le nombre de raccords et de soudures doit être réduit au minimum.

5.1.2 Configurations

Configuration 1:
Les tuyauteries sont apparentes et tuyauteries apparentes
accessibles sur toute leur longueur.
Les tuyauteries horizontales apparentes sont au moins à 5 cm
au-dessus du niveau fini des planchers.

Configuration 2:
tuyauteries dans une gaine technique sans risque spécifique

Dans une construction, la gaine technique est l’espace réservé au


passage de tuyauteries et dans lequel on pose éventuellement des
compteurs et des robinets de sectionnement. Cette gaine ne présente
pas de risque spécifique quand les tuyauteries et les appareillages
du gaz qui y sont installés ne peuvent être endommagés ni par l’effet
de l’humidité ni par la température. De plus, la gaine est dépourvue
d’équipement susceptible de provoquer une inflammation de gaz –
cf. exemples de risques spécifiques plus loin, au tableau 3.

La gaine technique est continue et mise à l’air à son extrémité supé-


rieure par une ouverture non obturable de minimum 150 cm² située
près du point le plus élevé du volume de la gaine.

49
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
GAZ NATUREL

La distance entre le point supérieur de l’orifice de mise à l’air et le


point le plus élevé du volume de la gaine n’excède pas 0,10 m.

Des trappes de visite permettent d’accéder aux tuyauteries pour l’en-


tretien et les réparations.

Exemple de tuyauteries dans une gaine


technique sans risque spécifique

Configuration 3:
tuyauteries dans un volume creux ventilé sans risque spécifique

Les tuyauteries doivent rester accessibles et sont placées dans un


volume creux ne présentant aucun risque spécifique.

Le volume creux se trouve:

t entre deux parois horizontales: par ex.:


t un faux plafond composé de panneaux amovibles, ajourés
ou pleins mettant le volume creux en communication avec
l’espace dans lequel le faux plafond est installé;
t un vide technique accessible (vide technique d’accès aisé
présentant une hauteur libre supérieure ou égale à 60 cm
et ventilé efficacement par au moins deux orifices pratiqués
dans des murs extérieurs opposés);

50
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

t entre deux parois verticales: – par ex.:


t tuyauteries gaz verticales dans un caisson.

Le volume creux communique directement avec l’extérieur ou avec


l’espace dont il fait partie (cf. exemples ci-après) par une ouverture
non obturable d’au moins 150 cm². Pour un volume creux derrière
une paroi verticale, la distance entre le point supérieur de l’orifice de
mise à l’air et le point le plus élevé du volume creux n’excède pas
10 cm.

Exemple de tuyauteries dans un volume creux


ventilé sans risque spécifique

51
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
GAZ NATUREL

Exemple de tuyauteries dans un volume creux


ventilé sans risque spécifique

1. Panneaux amovibles, pleins ou ajourés


2. Grille

Configuration 4: tuyauteries dans un volume creux non ventilé


sans risque spécifique

Les tuyauteries dont le tracé doit être rectiligne sont placées dans un
volume creux NON ventilé ne présentant aucun risque spécifique.
Exemple de tuyauteries dans un volume creux
non ventilé sans risque spécifique

1. Alimentation de gaz
naturel en aval du
compteur
2. Appareil d’utilisation
3. Tube en acier soudé
ou en cuivre avec
brasage fort
4. Vide technique non
accessible
5. Gaine non ventilée
6. Caisson non ventilé
7. Volume creux non
ventilé
8. Faux plafond en
plaques de plâtre

52
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Le volume creux est situé:


t entre deux parois horizontales – par ex.:
t un faux plafond rejointoyé qui n’est pas amovible;
t un vide technique non accessible sous un bâtiment;
t entre deux parois horizontales – par ex.:
t un caisson difficilement amovible autour des tuyauteries gaz
posées en nappes.

Cette mise en place est autorisée à condition que les tuyauteries


soient A LA FOIS:
t en acier (assemblage par soudage) ou en cuivre (assemblage par
brasage fort);
t protégées contre la corrosion sur toute leur longueur au moyen
d’un revêtement synthétique.

Configuration 5:
tuyauteries encastrées dans un mur ou sous chape

La tuyauterie n’est pas accessible et elle est encastrée DANS un mur


derrière une paroi ou sous la chape.

Cette mise en place est autorisée à condition que:


t les tuyauteries soient protégées contre la corrosion au moyen
d’un revêtement synthétique. Les tuyauteries en cuivre sont
toujours enrobées en usine (par ex. des tubes WICU);
t les tubes en cuivre soient en outre protégés mécaniquement
contre l’écrasement et la perforation accidentelle par une
protection en acier de minimum 2 mm d’épaisseur. Cette
dernière peut être constituée d’une bande plate ou d’un profil
(rigide ou «flexible»);
t les tuyauteries ne soient pas en contact avec l’ossature, l’armature
ou toute autre canalisation de l’immeuble.

Il doit être tenu compte des dilatations possibles en prenant des


précautions adéquates pour permettre un léger mouvement longitu-
dinal, surtout aux changements de diamètre, aux raccords filetés et
aux protubérances de soudures.

Exemple de tuyauteries posées sous chape

1. Tube en acier protégé contre la corrosion


2. Tube en cuivre enrobé en usine
3. Profil en acier min. 2 mm d’épaisseur 53
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
GAZ NATUREL

Exemple de tuyauteries posées sous chape

1. Tube en acier protégé contre la corrosion, placé dans la couche


d’isolation
2. Tube en cuivre enrobé en usine
3. Bande plate en acier de min. 2 mm d’épaisseur
Tuyau de gaz dans une fente Tuyau de gaz

Planche en bois
Paroi avant le plâtrage Representation sans plaque de plâtre

Tuyau de gaz en acier dans une fente Tuyau de gaz


Plâtre Plaque de plâtre
se trouvant dans un mur plâtré en acier
Planche en bois
Coupe étendue A - A Coupe étendue A - A
(après le plâtrage) (après la pose de la plaque de plâtre)

Exemple de tuyau de gaz en Exemple de tuyaux de gaz


acier dans une fente se trouvant en acier entre deux planches
dans un mur plâtré en bois se trouvant dans un
54 mur plâtré
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 3 - Aperçu des assemblages autorisés pour les différentes configurations

Configu- Parcours des tuyauteries Assemblages


rations Assemblages mécaniques Soudage /
Filetage Compression brasage fort
Sertissage
Trois pièces
Tuyauteries accessibles
1 Apparent oui oui oui
2 Gaine technique sans risque spécifique oui oui oui
3 Volume creux ventilé sans risque oui oui oui
spécifique
Tuyauteries non accessibles
4 Volume creux non ventilé sans risque non non oui
spécifique
5 Encastrement dans un mur ou sous chape oui non oui

Les assemblages de type mécanique suivants doivent toujours rester


accessibles (par l’utilisation éventuelle d’une gaine technique):
t raccords et accessoires à compression;
t raccords et accessoires à sertissage;
t raccords trois pièces.

Zones à risque spécifique

[NBN D51-003 § 4.3.3]

Les volumes suivants sont considérés comme «à risque spécifique», il


est interdit de placer les tuyauteries dans des volumes tels que:
t les gaines d’ascenseur;
t les conduits d’évacuation de produits de combustion;
t les conduits de ventilation et de conditionnement d’air;
t les caniveaux d’eau;
t les regards d’égouts;
t les gaines de chute (notamment pour ordures ménagères, linge
et papier);
t les éléments creux de construction (notamment en briques,
hourdis, boisseaux et terres cuites alvéolées).

5.1.3 Conditions particulières aux colonnes montantes


dans un bâtiment

[NBN D51-003 § 4.4.2]

Lorsque les compteurs sont groupés dans un local technique, les


tuyauteries situées entre le local technique et les différents loge-
ments doivent former une nappe unique pour tous les espaces
superposés à desservir.
55
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
GAZ NATUREL

Les tuyauteries ne peuvent être posées en nappes que si chaque


tuyau reste accessible.

5.1.4 Compteur de passage

[NBN D51-003 § 4.4.3]

En aval d’un compteur de passage, il y a lieu d’incorporer un té


Tout compteur de passage doit être obturé au moyen d’un bouchon ou d’un bonnet métallique. A l’aide
de type RHT et précédé d’un robinet de de cet accessoire en té, on peut exécuter un test d’étanchéité ou une
sectionnement. mesure de pression.

Pour assurer une pression suffisante à l’entrée des appareils d’utili-


sation, il est important de limiter la perte de charge du compteur
de passage. Ceci peut être réalisé par un surdimensionnement de
ce compteur, par ex. pour un débit prévu de maximum 3 m³/h,
placer un compteur de passage pour un débit maximum de 10 m³/h
(compteur Qmax 10).

5.1.5 Conditions particulières à la mise en œuvre d’un


flexible métallique

[NBN D51-003 § 4.1.2 + § 4.4.4]

Les flexibles métalliques sont en acier. La qualité de ces flexibles est


définie par la spécification de l’ARGB 91/01 «Flexibles métalliques RHT
pour des gaz combustibles». Les flexibles agréés sont munis d’un
label de qualité, par ex. «AGB-BGV».

Flexibles métalliques

Un flexible métallique ne peut être posé qu’exceptionnellement dans


des installations intérieures, pour autant que les conditions suivantes
soient remplies simultanément:
t la mise en œuvre d’un tuyau rigide s’avère difficile.
56
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

t le flexible a une longueur maximale de 2 m;


t le flexible métallique et les raccords répondent aux spécifications
du § 4,2;
t l’ensemble du flexible et des raccords n’est ni encastré ni noyé
dans la chape;
t le flexible métallique est placé de telle sorte qu’il ne subisse ni
écrasement, ni traction, ni torsion;
t le rayon de courbure du flexible métallique n’est pas inférieur à
celui prescrit par le fabricant;
t le placement en série de flexibles est interdit.

Voici quelques applications d’un flexible métallique RHT dans une


installation intérieure:
t raccordement de canalisations qui se trouvent dans deux parties
d’un bâtiment qui peuvent se déplacer l’une par rapport à l’autre
(par ex. en cas de tassement d’une partie d’un bâtiment);
t raccordement de deux canalisations rigides, difficile à réaliser
en rigide (par ex. plusieurs coudes successifs dans un endroit
difficilement accessible).

5.1.6 Raccordement des appareils d’utilisation aux


installations intérieures

Robinet d’arrêt de gaz

[NBN D51-003 § 6.4]


Chaque appareil est précédé d’un robinet
d’arrêt avec un raccord placé en aval du Ce robinet est placé le plus près possible de l’appareil, et est acces-
robinet et permettant de le déconnecter sible et manœuvrable.
de l’installation en toute sécurité.
Pour les cuisinières ou les taques de cuisson encastrées, le robinet
d’arrêt de l’appareil peut être placé dans une armoire ou un espace
en-dessous ou à côté de l’appareil, même si le robinet devient de ce
fait moins accessible.

Certains inserts gaz naturel (cassettes) sont encastrés dans une


cheminée décorative. Le robinet d’arrêt de l’appareil peut être placé
dans un local adjacent si les dispositions sur place ne permettent
pas une pose normale. Attention: dans ce cas, il y a lieu de réaliser le
raccordement de l’appareil au robinet d’arrêt en matériaux et modes
d’assemblages RHT. De plus, un deuxième robinet est monté juste
avant l’appareil pour permettre son débranchement ultérieur.

Tuyauteries de raccordement aux installations intérieures


EN AVAL du robinet d’arrêt

[NBN D51-003 § 6.5]

Le raccordement des appareils en aval du robinet d’arrêt se fait:


t soit au moyen de tubes métalliques (cf. 4.2.3 et 4.2.4);
57
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
GAZ NATUREL

t soit au moyen d’un flexible métallique RHT. Ce flexible métallique


est placé de telle sorte qu’il ne subisse ni écrasement, ni traction,
et ne présente pas de rayon de courbure inférieur à celui stipulé
par le fabricant.

Applications possibles:
t raccordement d’appareils encastrés tels que foyers encastrés,
cuisinières encastrées, taques encastrées;
t raccordement d’appareils qui présentent une dilatation
thermique, par ex. des appareils rayonnants;
t raccordement d’appareils qui présentent des vibrations
mécaniques, par ex. des brûleurs à air soufflé;
t lors du remplacement d’une chaudière de chauffage central.

Conditions particulières au raccordement des réchauds et des


cuisinières monoblocs NON encastrées

[NBN D51-003 § 6.6.2]

Le raccordement de cuisinières non encastrées peut se faire au


moyen d’un flexible en élastomère à embouts mécaniques indémon-
tables intégrés répondant aux prescriptions de la norme NBN
D 04-002.

Flexible en élastomère –
«modèle asymétrique»

Flexible en élastomère –
«modèle symétrique»

58
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Remarque
La norme NBN D 04-002, édition 2, fait référence à un tuyau flexible
comprenant un embout fixe et un écrou mobile. La norme NBN
D 04-002:2003, édition 3, fait référence à un tuyau flexible comprenant
deux écrous mobiles. L’usage d’un flexible en élastomère est une exception
au principe de protection contre les hautes températures (principe RHT).

Le montage d’un flexible en élastomère «modèle asymétrique»


(répondant à la norme NBN D 04-002:1992, édition 2) est réalisé
comme suit:
t un robinet d’arrêt «spécial cuisinière» est monté à l’extrémité de
l’installation intérieure, en amont du flexible. Le côté du robinet
destiné à être raccordé à l’embout à écrou libre du flexible doit
être muni d’un filetage de tuyauterie extérieur cylindrique NBN
EN ISO 228-1 / G ½;
t l’embout fixe du flexible est monté sans joint sur le raccord
d’entrée de l’appareil si celui-ci est muni d’un filetage de
tuyauterie extérieur conique NBN EN 10226-1/G ½. L’étanchéité
est réalisée dans le filetage au moyen d’un produit d’étanchéité
(cf. aussi 4.2.3 Acier: étanchéité de l’assemblage fileté).
t L’embout à écrou libre du flexible est monté avec joint plat
d’étanchéité sur la partie à filetage extérieur cylindrique du
robinet d’arrêt.

Le montage d’un flexible en élastomère «modèle symétrique»


Attention (répondant à la norme NBN D 04-002:2003, édition 3), est réalisé
Il existe donc pour le moment deux types comme suit:
de flexibles en élastomère sur le marché: t un robinet d’arrêt «spécial cuisinière» est monté à l’extrémité
1- un modèle asymétrique comprenant rigide de l’installation intérieure, en amont du flexible. Le côté du
un écrou libre et un embout fixe à filetage robinet destiné à être raccordé à l’embout du flexible doit être
gaz intérieur NBN EN 10226-1 (selon la muni d’un filetage de tuyauterie extérieur cylindrique NBN EN
norme NBN D04-002 - édition 2); ISO 228-1 / G ½;
2- un modèle symétrique comprenant t un embout à écrou libre du flexible est monté avec joint plat
deux écrous libres (selon la norme NBN d’étanchéité sur la partie à filetage extérieur cylindrique du
D04-002 - édition 3). robinet d’arrêt;
A terme, on ne trouvera plus que le t l’embout opposé à écrou libre du flexible est monté avec joint
modèle symétrique. plat d’étanchéité sur le raccord d’entrée de l’appareil si celui-ci est
muni d’un filetage extérieur cylindrique NBN EN ISO 228-1 / G ½.

Lorsqu’un appareil existant est muni d’un filetage extérieur conique


ISO 10226-1 / G ½, il y a lieu d’utiliser une pièce intermédiaire sur la
jonction, conformément à la norme NBN D 04-002:2003, édition 3.

En cas de placement d’un appareil neuf ou de remplacement d’un


appareil existant, il y a lieu de remplacer le tuyau flexible existant par
un flexible à embouts mécaniques neufs répondant aux prescriptions
de la norme NBN D04-002: 2003 – édition 3.

59
Appareil

60
Filetage de tuyauterie extérieur conique
ISO 7-1
Appliquer un produit d’étanchéité

Appareil

Filetage de tuyauterie intérieur


Filetage de tuyauterie extérieur cylindrique ISO 7-1
ISO 228
Filetage de tuyauterie extérieur cylindrique
ISO 228

Pièce intermédiaire
GAZ NATUREL
CANALISATIONS DE

Filetage de tuyauterie intérieur cylindrique Filetage de tuyauterie intérieur cylindrique


MODULE 7 : VOLUME 1

ISO 228 ISO 228

Joint Joint

Écrou libre
Écrou libre
sur une cuisinière NON encastrée
Raccordement d’un flexible en élastomère

Flexible en elastomère AGB/BGV

[NBN D51-003 § 6.6.3]


Flexible en elastomère AGB/BGV
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES

Joint Joint

Écrou libre
Écrou libre

Filetage de tuyauterie intérieur cylindrique Filetage de tuyauterie intérieur cylindrique


ISO 228 ISO 228

Filetage de tuyauterie extérieur cylindrique


Filetage de tuyauterie extérieur cylindrique
ISO 228
ISO 228

NBN EN 682 (le flexible «jaune» pour le butane).


Robinet de gaz Robinet de gaz
agréé AGB-BGV agréé AGB-BGV

Filetage de tuyauterie ISO 7-1 Filetage de tuyauterie ISO 7-1

Les appareils mobiles tels que les brûleurs Bunsen ne comportant

d’un flexible à condition qu’il existe un robinet d’arrêt en amont de


celui-ci et que le flexible soit conforme aux normes NBN EN 559 ou
Arrivée de gaz Arrivée de gaz

pas de robinet d’arrêt peuvent également être raccordés au moyen


Conditions particulières au raccordement des appareils mobiles
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

5.2 Placement de tuyauteries à l’extérieur


d’un bâtiment [MI]

5.2.1 Tuyauteries au-dessus du sol à l’extérieur


d’un bâtiment

Les matériaux autorisés pour ces tuyauteries et les modes d’assem-


blage sont mentionnés au paragraphe 4.2 «Matériaux et modes
d’assemblage».

Protection contre la corrosion


Les tuyauteries sont protégées contre la corrosion de préférence par:
t une peinture anticorrosion résistant aux rayons ultraviolets (par
ex. coating époxy);
t un revêtement en matière synthétique résistant aux rayons
ultraviolets (revêtement époxy ou polyester);
t des bandes anticorrosion résistant aux rayons ultraviolets
conformes à la norme NBN EN 12068;
t un caisson en profilés métalliques ou synthétiques pour protéger
les tuyaux revêtus en usine (revêtement non résistant aux rayons
ultraviolets).

Protection mécanique
S’il y a un risque d’endommagement mécanique (par ex. dans un
atelier, sur un chantier ou sur un parking de véhicules), il y a lieu de
prévoir une protection mécanique appropriée jusqu’à une hauteur
de minimum 2,50 m.

Dilatations thermiques
Les dilatations thermiques de longues canalisations soumises à des
variations de température importantes doivent être compensées par:
t le placement de boucles de dilatation ou de compensateurs en
inox, judicieusement placés;
t le placement de colliers de fixation. Pour toute partie droite, un
collier doit être fixe, les autres doivent permettre une dilatation
thermique axiale.

Protection électrique
La protection électrique de tuyauteries non enterrées peut mener
à des dégâts importants à l’installation. La partie extérieure de la
colonne montante doit être isolée électriquement de la partie enter-
rée et de la partie située à l’intérieur du bâtiment.

61
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
GAZ NATUREL

5.2.2 Tuyauteries enterrées en-dehors d’un bâtiment


[NBN D51-004 § 5.5.4]

La génératrice supérieure de la canalisation enterrée doit se trouver


à minimum 0,60 m sous le sol. Si cette profondeur ne peut pas être
respectée (par ex. croisement avec des égouts), il y a lieu de placer
une protection mécanique au-dessus de la tuyauterie de gaz (par
ex. plaque en matière synthétique épaisse, plaque métallique ou
«tuiles»).

La canalisation est entourée de terre sans pierres ou de sable stabilisé.


Le remblayage de la tranchée est effectué en couches successives de
max. 20 cm d’épaisseur. Après application de chaque couche, la terre
est damée efficacement.

La distance entre deux canalisations enterrées, quelle que soit


leur nature (par ex. gaz, eau ou électricité), est d’au moins:
t en cas de croisement: 0,1 m;
t en cas de parcours parallèles: 0,2 m.

Canalisations en cas de croisement et


en cas de parcours parallèles

Si ces distances minimales ne peuvent être respectées, il y a lieu


de prévoir une protection mécanique supplémentaire entre les
canalisations.

Cet écran d’isolation est constitué par exemple d’un tapis en élasto-
mère de 5 mm d’épaisseur posé en double (isolation totale = 10 mm)
et fixé de façon appropriée à la canalisation afin d’éviter des glisse-
ments. En cas de croisement, cet écran a une largeur de minimum
50 cm.

Écran d’isolation entre deux canalisations

62
MODULE 7 : VOLUME 1
5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Il est fortement recommandé d’apposer, à 20 cm au-dessus de la


tuyauterie gaz, une bande portant l’indication «GAZ/GAS». Lors de
travaux d’excavation ultérieurs, on est alors averti à temps de la proxi-
mité d’une tuyauterie gaz.

Si la partie enterrée d’une installation intérieure alimente un bâti-


ment de différents côtés ou si cette installation intérieure alimente
différents bâtiments, il est recommandé de prévoir une vanne de
sectionnement enterrée à chaque pénétration de la canalisation dans
le bâtiment. Les vannes sont munies d’une tige de rallonge de
commande. Au-dessus de chaque vanne se trouve un fourreau
protecteur et un trappillon qui est accessible en permanence pour
les services d’incendie et éventuellement pour les occupants. Une
clef de manœuvre de la vanne doit se trouver sur place.

Vanne de sectionnement
enterrée sous un trappillon

Matériaux utilisés pour les canalisations en dehors


d’un bâtiment

Cuivre
t UNIQUEMENT des tubes enrobés en usine d’une protection en
matière synthétique, par ex. tubes «WICU».
t Protection mécanique – une protection en acier doit être
protégée contre la corrosion.
t Pas de raccords mécaniques (à sertissage ou à compression) –
exclusivement des raccords à brasage fort.

Acier
t UNIQUEMENT des tubes en acier enrobés en usine d’une
protection en matière synthétique.
t Uniquement des assemblages par soudage ou par filetage – les
brides et les raccords trois pièces sont interdits.

63
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 5. PLACEMENT DES TUYAUTERIES
GAZ NATUREL

PE
[NBN D51-004 § 5.3]
t Le PE est interdit à l’intérieur des bâtiments – le passage PE/acier
ou cuivre se trouve à l’extérieur du bâtiment (dans le sol) à une
distance de 0,30 m à 1,00 m. Le passage dans la paroi extérieure
(façade) doit toujours être métallique;
t Si la canalisation en PE de l’installation intérieure part d’une
armoire de comptage, une partie de la canalisation PE peut
se trouver hors sol. Mais il y a pour cela deux conditions: la
canalisation doit être protégée par l’armoire contre les rayons UV
et les influences mécaniques, et cette partie au-dessus du sol doit
être limitée à 0,50 m [NBN D 51-004 addendum 1].

5.2.3 Tuyauteries enterrées en-dessous d’un bâtiment


Des canalisations gaz ne peuvent être enterrées en-dessous d’un
bâtiment que si elles sont placées dans un fourreau étanche au gaz.
L’ensemble fourreau/canalisation de gaz doit avoir une résistance
mécanique au moins équivalente à celle d’une canalisation en acier.
L’extrémité du fourreau à l’extérieur du bâtiment doit être obturée
pour empêcher les infiltrations d’eau. Une fuite éventuelle de gaz
doit toujours pouvoir s’échapper à l’extérieur.

Si l’ensemble canalisation PE/fourreau en acier passe à une cana-


lisation en acier à l’intérieur du bâtiment, ce passage doit être du
type RHT.

Si l’ensemble canalisation (acier ou cuivre)/fourreau débouche à


l’intérieur d’un bâtiment, l’espace annulaire entre la canalisation et le
fourreau doit être bouché, à cet endroit, avec un matériau non corro-
sif élastique (par ex. pâte silicone, mousse PUR, etc.).

64
MODULE 7 : VOLUME 1
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION

6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION


INTÉRIEURE MTI
6.1 Généralités

Avant l’application des revêtements ou peintures, l’installation


neuve ou la partie neuve de l’installation intérieure est soumise aux
contrôles successifs décrits ci-après.

6.2 Nettoyage de l’installation

[NBN D51-003 § 4.6]

Le nettoyage a pour objectif de libérer l’intérieur de la tuyauterie de


toute particule non adhérente. En nettoyant l’installation avant le
raccordement des appareils d’utilisation et avant l’essai d’étanchéité,
on évite que des impuretés soient aspirées dans l’appareil.

L’emploi d’oxygène ou d’un gaz combustible est interdit pour cette


opération.

Préalablement au nettoyage:
t le robinet du compteur est fermé;
t les appareils d’utilisation et les compteurs sont déconnectés de la
tuyauterie et protégés contre l’introduction de corps étrangers.

Le nettoyage est assuré par soufflage d’air ou de gaz inerte, tel l’azote.

Après nettoyage, la sortie du compteur, les appareils d’utilisation et


les éventuels compteurs de passage sont reconnectés.

L’étanchéité est vérifiée et les tuyauteries sont ensuite purgées.

Toute fuite doit être réparée.

65
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
GAZ NATUREL

6.3 Essai d’étanchéité

[NBN D51-003 § 4.7]

Cet essai a pour objectif de déceler toute fuite détectable.

Après ouverture des robinets d’arrêt de tous les appareils d’utilisa-


tion raccordés, l’installation intérieure (y compris les compteurs de
passage et les raccordements des appareils d’utilisation) est soumise
à une procédure d’essai à l’aide d’air ou de gaz inerte (par ex. azote)
sous une pression de 150 mbar ( 10 mbar.

L’étanchéité est établie sur la base des observations conjointes


suivantes:

t l’absence de bulles sur toutes les parties accessibles lors du


badigeonnage aux produits moussants;

Remarque
Le produit moussant doit être exempt d’halogène (pas de chlore, de
fluor ou de produits équivalents) parce que ces produits provoquent
de la corrosion sous contrainte et sont corrosifs pour l’inox.
Les produits moussants commercialisés agréés sont entre autres:
du savon liquide et des détecteurs de fuites en bombe conformes à la
norme NBN EN 14291.

Remarque
Soyez attentif lors du badigeonnage de parties de vieilles tuyauteries.
Si du chanvre ou tout autre produit d’étanchéité hygroscopique a été
utilisé dans les filetages des raccords, les fuites éventuelles risquent de
disparaître lors du badigeonnage. Les fibres hygroscopiques séchées
captent en effet l’eau et récupèrent à nouveau leur élasticité et leur
capacité d’étanchéité.

t après une période d’attente d’au moins 10 minutes (permettant


la stabilisation à une pression proche de la pression initiale),
Fuite à un robinet, formation de bulles le maintien d’une pression stable indiquée au manomètre de
lors du badigeonnage contrôle pendant une période d’au moins 20 minutes;

Remarque
Le manomètre de contrôle utilisé est un manomètre liquide en U ou
un manomètre digital; ses plus petites graduations sont de 0,1 mbar
ou 0,5 mbar. Le manomètre de Bourdon ne convient pas car il n’est
pas assez précis.

t Toute fuite doit être réparée.


t Pour cet essai, il est formellement interdit d’utiliser des gaz
combustibles (tels que les gaz de pétrole liquéfiés, le butane ou
le propane) ou de l’oxygène.
t Toute extension de la tuyauterie est considérée comme une
partie neuve de l’installation. Cette partie subit l’essai susdit.

66
MODULE 7 : VOLUME 1
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Remarque
Il ne faut pas confondre les moyens utilisés pour l’exécution d’un essai
d’étanchéité avec ceux utilisés pour la recherche de fuite. Pour la
recherche d’une fuite, il existe, en plus du badigeonnage, un appareil
de recherche de fuite électronique tel que le ‘reniflard’ (avec une
cellule de mesure semi-conductrice) et un appareil à ultrasons.

Essai d’étanchéité avec


un manomètre électronique

6.3.1 Essai d’étanchéité à l’aide d’air ou d’azote


Les différentes étapes de l’essai d’étanchéité à l’aide d’air ou d’azote
sont décrites ci-après.

Étape 1: Procéder à une inspection visuelle afin de contrôler si:


t tous les raccordements ont été exécutés correctement;
t il n’y a pas d’extrémités ouvertes;
t les tuyauteries sont fixées convenablement au mur ou au
plafond.

Étape 2: Ouvrir les robinets d’arrêt des appareils d’utilisation.

Étape 3: Brancher la pompe de compression et le manomètre.

Étape 4: Faire monter la pression jusqu’à 150 mbar (0,15 bar / 150 hPa).

Étape 5: Attendre 10 minutes, contrôler la pression et attendre 20


minutes.

Étape 6: Contrôler à nouveau la pression. S’il n’y a pas de différence


entre les deux relevés, il n’y a pas de fuite.

67
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
GAZ NATUREL

6.3.2 Essai d’étanchéité à l’aide du compteur gaz


Dans une installation existante, l’installateur peut réaliser l’essai
d’étanchéité à l’aide du compteur gaz.

Les différentes étapes de l’essai d’étanchéité à l’aide du compteur gaz


sont décrites ci-après.

Étape 1: Vérifier si tous les robinets d’arrêt sont bien fermés et/ou si
toutes les canalisations en attente de raccordement d’un appareil
sont bien obturées (bouchon ou bonnet métallique).

Étape 2: Vérifier si le compteur indique un petit débit, par ex. à l’aide


de la veilleuse d’un appareil.

Étape 3: Ouvrir le compteur, ce qui met l’installation sous pression.

Étape 4: Refermer le compteur.

Étape 5: Lire la position du compteur.

Comment lire le volume en litres sur le cadran à rouleaux d’un


compteur gaz?
Le cadran à rouleaux d’un compteur à membrane et d’un compteur
à pistons rotatifs a, en fonction de son débit maximal, trois ou deux
chiffres après la virgule. Les chiffres à droite de la virgule sont généra-
lement en rouge.

Type de compteur Plus petite unité Plus petite graduation Temps minimum
d’observation
Qmax 6m3/h (G4) 0,001 m3 = 1 litre 0,2 litre 10 minutes
Qmax 10m3/h (G6)
Qmax 25m3/h (G16) 0,01 m3 = 10 litre 2 litre 20 minutes
Qmax 40m3/h (G25)

Exemple: Sur un cadran à rouleaux avec trois chiffres après la


virgule, le nombre formé par ces trois chiffres est le nombre de
litres.
Par ex.: au cadran à rouleaux 47126,0232, on lit: 47 126 mètres cubes
et 23 litres.

Étape 6: Attendre 10 minutes et rouvrir le compteur.

Étape 7: Lire la position du compteur et calculer la différence.


Par ex.: le cadran à rouleau affiche 47 126,025; la différence est égale
à 47 126,025 - 47 126,023 = 0,002 m3 = 2 litre en 10 minutes.

Cadran à rouleaux avec 3 chiffres après la virgule

68
MODULE 7 : VOLUME 1
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

6.3.3 Critères d’étanchéité


Toute nouvelle installation de gaz naturel ou extension d’une installa-
tion existante doit être totalement étanche au gaz.

Les gestionnaires de réseau de distribution (GRD) tolèrent une petite


fuite de gaz de 6 litres/heure maximum (= 1 litre/10 minutes) dans
les installations existantes avant de couper le compteur. Une analyse
des risques démontre, en effet, qu’une aussi petite fuite ne comporte
pas de risque réel. Dans le cas le plus défavorable, cette fuite se situe
en un seul point de l’installation et débouche dans le plus petit local:
les toilettes de 2 m³ de volume. Si la porte de ce local est ouverte 2
fois par jour, l’air se dilue. Dans ce cas, la concentration en gaz est loin
d’atteindre la limite inférieure d’explosion (LIE) de 5 % de gaz dans
l’air et on admet que le risque est limité. Mais le client est instamment
prié de faire réparer la fuite de gaz.

Quand une fuite de gaz dépasse les 6 litres/heure, le gestionnaire de


réseau ferme le compteur. Il est absolument recommandé de faire
réparer n’importe quelle fuite de gaz par un professionnel.

Nouvelle installation ou nouvelle partie d’installation


Le compteur indique un débit:
t niveau de danger 3: On n’ouvre pas le compteur; il faut d’abord
réparer la fuite.

Le compteur n’indique PAS de débit:


t l’installation est en ordre. On peut ouvrir le compteur.

Installation existante
Le compteur indique un débit:
t débit ≤ 1 litre/10 minutes
A Niveau de danger 2: Normalement, le GRD laisse le compteur
ouvert. Le client doit faire réparer l’installation dans un délai
convenu.
t débit > 1 litre/10 minutes
A Niveau de danger 3: Le GRD ferme le compteur. Le client doit
faire réparer l’installation.

Le compteur n’indique PAS de débit:


t L’installation est en ordre.
t On peut ouvrir le compteur.

69
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
GAZ NATUREL

6.4 Purge

[NBN D51-003 § 4.9]

Il n’est procédé à la mise en service d’une installation qu’après l’avoir


purgée.

Cette purge s’exécute soit au moyen d’un tuyau débouchant à l’air


libre, soit par le brûleur facilement accessible d’un appareil. Il y a lieu
de toujours maintenir une flamme d’allumage à proximité de celui-ci
et de ventiler chaque fois l’espace d’installation. Le brûleur doit rester
allumé pendant un temps suffisant pour purger entièrement l’instal-
lation (risque de poches d’air).

La purge par le brûleur d’une gazinière ou d’un autre appareil


comporte toujours des risques de retour de flamme vers l’injecteur.

6.5 Etanchéité des jonctions

La jonction de la partie neuve à la partie existante de l’installation et


tout raccordement d’appareil sont éprouvés lors de la mise sous gaz,
à la pression de service.

On ne peut pas constater la moindre fuite.

Ladite jonction ne peut en aucun cas provoquer des contraintes


mécaniques nuisibles à l’installation.

Pendant cette opération, il y a lieu de prêter attention aux points


suivants:
t L’évacuation du mélange doit se faire vers un endroit ne
présentant aucun danger à l’extérieur du bâtiment: en effet,
un mélange inflammable gaz-air nécessitant une surveillance
constante se forme au débouché de la tuyauterie.
t La concentration de gaz est contrôlée en permanence après
l’élimination du gaz combustible (la concentration doit rester à
0 %). Si la concentration de gaz augmente, il y aura lieu d’arrêter
immédiatement les travaux, de couper l’arrivée de gaz et de
procéder à un nouveau dégazage avant de redémarrer les
travaux.
t Il ne faut jamais expulser le gaz combustible par le brûleur d’un
appareil car il peut y avoir un retour de flamme. La flamme peut
alors brûler à l’injecteur au lieu de brûler à l’orifice du brûleur, ce
qui est dangereux.

70
MODULE 7 : VOLUME 1
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

6.6 Purge d’une installation

Il faut parfois incorporer un té dans une installation existante ou


couper le tuyau. Avant de réaliser un tel travail, il est nécessaire de
commencer par dégazer la tuyauterie, c.-à-d. remplacer le gaz naturel
(ou le propane) combustible par un gaz inerte comme l’azote ou l’air.

Les différentes étapes du dégazage d’une installation intérieure sont


décrites ci-après.

Étape 1: L’opérateur est réputé connaître et comprendre sa mission.


Au besoin, il se fera assister ou il demandera des instructions supplé-
mentaires à son supérieur.

Étape 2: Préparer le bon outillage. Porter les équipements de protec-


tion individuelle nécessaires et prendre les mesures de protection
collective voulues.

Port obligatoire de vête- Port obligatoire de gants Protection obligatoire Fuite de gaz
ments de travail à longues de travail de la vue danger d’explosion
manches

Flammes nues, GSM, Extincteur obligatoire à Entrée interdite aux Bonne ventilation
étincelles électriques proximité personnes non autorisées obligatoire
interdits, et défense de
fumer

Étape 3: Débrancher l’installation, par ex. au niveau du compteur et


des appareils d’utilisation.

Étape 4: Raccorder le gaz inerte (air comprimé ou azote) à basse


pression sur la tuyauterie, par ex. à côté du compteur. Placer au
besoin un détendeur à pression de sortie ≤ 100 mbar.

71
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
GAZ NATUREL

Étape 5: Brancher un flexible sur la tuyauterie, par ex. à côté de


l’appareil d’utilisation débranché.

Étape 6: Chasser le gaz inflammable par le flexible terminé par un


robinet placé à un endroit sûr à l’extérieur du bâtiment. Mesurer la
concentration de gaz au débouché à l’aide d’un détecteur de gaz
jusqu’à ce que la mesure soit 0% de gaz naturel. Répéter cette opéra-
tion pour tous les appareils d’utilisation.

Étape 7: Il y a lieu de rincer en permanence à l’air ou avec un gaz


inerte les tuyauteries que l’on découpe ou soude si des gaz risquent
de s’en échapper.

Étape 8: Assurer un rinçage suffisant pour éviter qu’un mélange


inflammable se forme dans la tuyauterie. Une tuyauterie est considé-
rée comme exempte de gaz lorsqu’elle contient 0% de gaz.

Étape 9: Avant d’interrompre la tuyauterie, on vérifiera qu’il s’agit


bien de la conduite gaz sur laquelle il faut effectuer le travail. En cas
de doute, ne pas prendre de risques et demander de l’aide.

Étape 10: On peut maintenant découper la tuyauterie et y incorporer


un té, par ex.

Étape 11: Une fois le travail exécuté, raccorder les appareils d’utili-
sation et le compteur gaz, et contrôler l’étanchéité de l’installation.
Badigeonner particulièrement de savon tous les assemblages sur
lesquels on a travaillé, et mettre la tuyauterie en légère surpression.

6.7 Ouverture et fermeture sans danger d’un


compteur gaz

L’ouverture comme la fermeture d’un compteur gaz nécessitent le


plus grand soin.

Il faut être certain d’ouvrir ou fermer le bon compteur et s’assurer


d’avance qu’on peut le CONTRÔLER.

Un compteur gaz qu’on a fermé par erreur et qu’on rouvre peu de


temps après sans le moindre contrôle peut laisser le gaz s’échapper
et s’accumuler, entraînant de lourdes conséquences. Bien souvent,
les gazinières, par ex., n’ont pas de protection de flamme et laissent le
gaz s’échapper si l’on ferme et rouvre le compteur.

Il vaut mieux que deux personnes se chargent d’ouvrir un compteur


gaz qui fait partie d’une batterie de compteurs dans un immeuble à
appartements. Une de ces personnes se trouve près des compteurs
et la seconde se rend dans l’appartement afin de vérifier s’il y a ou

72
MODULE 7 : VOLUME 1
6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

non un débit de gaz, et elles peuvent communiquer entre elles par


GSM, par ex.

Mesures de sécurité:
t Ne jamais utiliser d’outils pour actionner un robinet de gaz.
t Veiller à ce que personne n’ouvre l’arrivée de gaz pendant
l’exécution des travaux.

6.8 Dimensions des tuyauteries et perte de


charge admissible

[NBN D51-003 § 4.12]

Dans les installations alimentées sous une pression maximale de 30


mbar, la perte de charge effective mesurée entre la sortie du comp-
teur et chacun des appareils d’utilisation, hors le robinet d’arrêt, ne
peut pas dépasser 1 mbar.

Quelques exemples de calcul d’une installation intérieure à basse


pression sont présentés ci-dessous. La méthode à suivre pour les
installations à pression maximale supérieure à 30 mbar est également
traitée ici.

6.9 Résumé

La tuyauterie est réalisée en acier, en cuivre ou en PE


(uniquement les tuyaux enterrés). L’ensemble des éléments
de l’installation intérieure (tuyauteries + accessoires
et assemblages - y compris les robinets d’arrêt et de
sectionnement) doit résister à de hautes températures dans
un bâtiment (être de type RHT).
Les assemblages autorisés dépendent du tracé suivi par les
tuyauteries. Les tuyauteries sont soumises à des prescriptions
de mise en œuvre spécifiques selon l’endroit où on les pose (à
l’intérieur, à l’extérieur ou sous un bâtiment, enterrées ou non).

Avant la mise en service d’une installation, il y a lieu de la


nettoyer, d’effectuer un essai d’étanchéité et de dégazer les
tuyauteries.

Sécurité: l’installation intérieure doit être exécutée de manière


à ce que les appareils reçoivent une pression et un débit de gaz
suffisants, qu’aucune fuite ne puisse se produire et qu’il n’y ait
aucun risque d’accumulation de gaz .

73
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 6. ESSAIS ET CONTRÔLE DE L’INSTALLATION INTÉRIEURE MTI
GAZ NATUREL

6.10 Mise en service de l’installation

L’installateur a le devoir d’être présent lors de la première mise en


service de tout appareil au gaz raccordé à l’installation. Il donne
à l’utilisateur les indications nécessaires pour utiliser les appareils
en toute sécurité, lui explique et lui remet le manuel, et lui montre
comment fermer rapidement l’arrivée de gaz.

74
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE

7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À


BASSE PRESSION I
7.1 Calcul d’une installation intérieure à
basse pression

7.1.1 Généralités
Le calcul d’une installation intérieure à basse pression peut se faire
au moyen de la formule de Renouard, mais il est plus commode
d’utiliser des tableaux ou des abaques de perte de charge établis
pour chaque type de tuyau. Il existe aussi d’excellents programmes
de calcul – voir le site web www.gaznaturel.be.

Cette méthode est applicable aux installations intérieures couvertes


par les normes NBN D 51-003 (acier et cuivre) et NBN D 51-004 (acier
non filetable et PE).

7.1.2 Pertes de charge


L’écoulement d’un gaz dans une conduite entraîne des pertes de
charge. Ces pertes de charge ont différentes origines et peuvent se
subdiviser en pertes de charge linéaires (ou longitudinales), pertes de
charge locales et pertes de charge dues à une différence de hauteur
(dénivellation). Leur somme est désignée par la «perte de charge
effective».

Dans une installation intérieure basse pression alimentée à une pres-


sion maximale de 30 mbar, la perte de charge, mesurée entre la sortie
du compteur et le robinet d’arrêt de chaque appareil d’utilisation,
ne peut pas dépasser 1 mbar, compte tenu des distances et de la
dénivellation entre le compteur et les appareils d’utilisation, si tous
les appareils sont mis simultanément en fonctionnement à leur
puissance nominale.

Remarque
Supposons une installation intérieure basse pression alimentée à une
pression supérieure à 30 mbar, dont les appareils d’utilisation sont équi-
pés d’un régulateur individuel scellé avec une pression de sortie maximale
de 25 mbar, précédant immédiatement cet appareil. Dans ce cas, la perte
de charge effective maximale dans les canalisations entre le compteur et
le régulateur de chacun des appareils est fixée comme suit:
t la pression d’entrée de chaque régulateur suffit pour avoir une perte

75
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

de charge à travers ce régulateur (dans son domaine de régulation)


permettant d’obtenir le débit nominal;
t la vitesse du gaz dans les canalisations reste inférieure à 15 m/s
pour les applications résidentielles et 20 m/s pour les applications
industrielles;
t la pression de sortie des régulateurs correspond à la pression de
service des appareils d’utilisation raccordés.

Pour autant que la vitesse du gaz soit inférieure à 15 m/s et tenant


compte des conditions ci-dessus, le calcul peut être effectué avec
une perte de charge effective maximale de 10 mbar entre le comp-
teur et chacun des régulateurs de pression individuels précédant les
appareils d’utilisation.

La vitesse du gaz se calcule selon la formule suivante:

Q
v  353, 7 =
D2
où:
t Q : est le débit normal du gaz ( m3/h);
t v : est la vitesse du gaz (m/s);
t D : est le diamètre intérieur du tuyau (mm).

7.1.3 Pertes de charge linéaires


La perte de charge linéaire dans la tuyauterie peut être calculée selon
la formule de Renouard:

d u L u Q1,8
6p  2, 28u10 4 u
D 4,8

où:
t ∆p : est la perte de charge (mbar ou hPa);
t 2,28 · 104 : est la constante de la formule, fonction entre autres
de la rugosité de la paroi intérieure (par souci de
simplification, une seule valeur est choisie pour
tous les matériaux);
t d : est la densité relative du gaz par rapport à l’air,
c’est-à-dire 0,644 pour le gaz naturel de type L et
0,625 pour le gaz naturel de type H;
t L : est la longueur de la tuyauterie (m);
t Q : est le débit normal du gaz (mn3/h);
t D : est le diamètre intérieur du tuyau (mm).

La formule de Renouard est transposée sous forme de tableaux


ou d’abaques. Sur les abaques et les tableaux, la perte de charge
linéaire est représentée par mètre courant de tuyau standard en acier,
en cuivre ou en PE, en fonction du débit-volume Qv (m³/h) pour diffé-
rentes valeurs normalisées de diamètre de tuyau.
76
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

7.1.4 Pertes de charge locales


Il s’agit des pertes de charge dues à des accessoires montés sur les
tuyauteries rectilignes, à savoir les robinets, les tés, les coudes et
les changements de sections. Elles s’ajoutent aux pertes de charge
linéaires des tuyaux proprement dits. Chaque accessoire est repré-
senté par une longueur fictive de tuyauterie droite équivalente
de 0,50 m.

Pour les flexibles métalliques, la longueur fictive équivalente est obte-


nue par doublement de leur longueur réelle.

Il y a lieu de tenir compte, en outre, des accessoires, notamment


les robinets de sectionnement et les compteurs divisionnaires, en
convertissant la perte de charge réelle en longueur fictive.

Pour faciliter le calcul, on utilise des longueurs fictives de tuyaux


qui tiennent compte des accessoires utilisés. La longueur fictive est
obtenue en majorant la longueur réelle de 20%, c’est-à-dire en
la multipliant par 1,2.

Si la réalisation de l’installation intérieure fait usage de multiples


accessoires, il y a lieu de tenir compte d’une perte de charge réelle
plus importante que celle calculée comme ci-avant. Il y a donc lieu
de vérifier si la somme des longueurs équivalentes ne dépasse pas
20% des longueurs réelles de l’installation intérieure.

7.1.5 Diminution ou augmentation de la perte de


charge due à une différence de hauteur

Lorsque le gaz monte dans le tronçon, la pression diminue, le résultat


Selon que le gaz, plus léger que l’air,
étant un nombre négatif. Lorsque le gaz descend dans le tronçon, la
monte ou descend dans le tronçon,
pression augmente, le résultat étant un nombre positif.
l’effet de la dénivellation constitue une
diminution ou une augmentation de
Le tableau 4 présente cette diminution ou cette augmentation de la
perte de charge.
perte de charge, où:
% 6p est la perte de charge résultant de la différence de niveau
(mbar);
% 6h est la dénivellation entre les extrémités du tronçon (m).

Tableau 4 - Diminution ou augmentation de la perte de charge

Direction du flux du gaz Gaz naturel de type L Gaz naturel de type H


mbar mbar
Le gaz descend dans le tronçon 6p = + 0,046 · 6h 6p = + 0,048 · 6h
Le gaz monte dans le tronçon 6p = – 0,046 · 6h 6p = – 0,048 · 6h

77
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

7.2 Procédure de calcul

En résumé
t Réaliser le schéma de l’installation.
t Déterminer l’appareil le plus défavorisé:
t détermination de la perte de charge totale (maximale)
admissible,
t détermination des pertes de charge unitaires.
t Déterminer les diamètres des tuyaux.
t Vérifier la perte de charge effective jusqu’au robinet d’arrêt de
chaque appareil.
t Optimaliser la tuyauterie.

7.2.1 Réalisation du schéma de l’installation


Cette étape comprend les opérations suivantes:
t représentation schématique de l’installation en perspective
isométrique;
t indication de l’emplacement de chaque appareil et des points de
raccordement d’appareils futurs;
t indication par appareil du débit nominal (m³/h). Si l’on ne dispose
que de la puissance nominale de l’appareil, on obtient le débit-
volume en considérant qu’une puissance nominale de 1 kW
correspond environ à:
t - 0,11 m³/h pour le gaz H,
t - 0,13 m³/h pour le gaz L.
t indication de la longueur réelle (L) de chaque tronçon et de la
différence de niveau (6h) des appareils par rapport au compteur,
choisi comme niveau de référence (h = 0 m).

Perspective isométrique

78
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

7.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé


Cette étape comprend le calcul de la perte de charge unitaire admis-
sible pour chacun des circuits alimentant un appareil et le report des
résultats dans un tableau.

Les formules suivantes s’appliquent:


t perte de charge totale admissible pour les appareils:
t si l’appareil est situé plus bas que le compteur:
6pmax(gaz L) = 1 – 0,046 6h (mbar) ou
6pmax(gaz H) = 1 – 0,048 6h (mbar)

t si l’appareil est situé plus haut que le compteur:


6pmax(gaz L) = 1 + 0,046 6h (mbar) ou
6pmax(gaz H) = 1 + 0,048 6h (mbar)

t longueur fictive des circuits de ces appareils:


t longueur fictive = longueur réelle x 1,2 ou
t longueur fictive = longueur réelle + (nombre d’accessoires) x
(0,5 m) + (longueur des flexibles métalliques x 2).

La perte de charge unitaire admissible t perte de charge unitaire admissible pour chaque circuit:
déterminée pour le circuit principal est
perte de charge totale admissible pour cet appareil
adoptée comme perte de charge unitaire
longueur fictive du circuit de cet appareil
pour tous les tronçons de l’installation.
L’appareil le plus défavorisé est celui qui présente la perte de charge
unitaire admissible la plus faible. Le circuit de cet appareil est le circuit
principal. Si deux résultats sont égaux, c’est l’appareil ayant le plus
grand débit-volume nominal qui est le plus défavorisé.

Tableau 5 – Détermination des pertes de charge unitaires

Tronçon 6h 6h=.. 6pmax (1) = Longueur Longueur Perte de


(du comp- ©0,046 (l) 1 + 6h=.. L fictive charge unitaire
teur jusqu’à ou ou L fict. 6pmax / L fict.
l’appareil) ©0,048 (h) 1 – 6h=.. L fict. = L=1,2
m mbar mbar m m mbar/m

(1) Le signe est positif si l’appareil se trouve plus haut que le compteur.
Le signe est négatif si l’appareil se trouve plus bas que le compteur.

79
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

7.2.3 Détermination des diamètres des tuyauteries


Cette étape comprend les opérations suivantes:
t détermination du débit (m³/h) dans chaque tronçon et report
des résultats dans le tableau synoptique;
t sur base du débit dans chacun des tronçons et de la valeur
de référence de la perte de charge unitaire trouvée ci-dessus,
détermination des diamètres des tronçons au moyen soit
des formules, soit des abaques, soit des tableaux, lesquels
prennent aussi en compte le matériau utilisé. Lorsque le point
d’intersection entre le débit de gaz et la valeur de référence pour
la perte de charge unitaire se situe entre deux diamètres, prendre
le diamètre le plus proche;
t calcul de la perte de charge effective dans chaque tronçon:
t lecture dans le tableau ou sur l’abaque de la valeur de
la perte de charge unitaire (mbar/m) pour le diamètre
normalisé choisi de chaque tronçon et indication dans le
tableau synoptique;
t indication de la longueur et de la longueur fictive de chaque
tronçon;
t calcul et indication de la perte de charge effective par
tronçon (mbar): multiplication de la valeur du tableau ou
de l’abaque (1) par la longueur fictive (2) et prise en compte
de l’augmentation ou de la diminution de perte de charge
provenant de 6h (3);
t perte de charge effective par tronçon = (1) x (2) – (3) ou
[(1) x (2)] + (3).

7.2.4 Vérification de la perte de charge effective


jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil

Cette étape comprend les opérations suivantes:


t pour chaque appareil, addition des pertes de charge effectives
dans les tronçons reliant le compteur à l’appareil. Pour chaque
appareil alimenté à une pression maximale de 30 mbar, le résultat
doit être inférieur à 1 mbar;
t si pour un appareil, la perte de charge effective est supérieure à
1 mbar, on augmente le diamètre d’un des tronçons et on répète
le calcul pour ce tronçon.

Remarque
Pour les installations de grande longueur il peut être avantageux de
refaire le même calcul pour chaque tronçon à partir du point de jonction.
Pour ce faire, on soustrait de la perte de charge totale admissible celle du
tronçon commun déjà calculé.

Une méthode de travail analogue est utilisée pour les installations


intérieures basse pression alimentées à une pression maximale supé-
rieure à 30 mbar.

80
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 6 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux

Détermination des Calcul de contrôle


diamètres
(1) (2) (3)
Tronçon Débit dans Diamètre Perte de Longueur Longueur 6h 6h x… Perte de
le tronçon nominal charge L fictive 0,046(l) charge
unitaire L fict. ou effective
DN réelle = L=1,2 0,048(h) du tronçon
gain/perte a (1)
par 6h [(1)=(2)]
– (3)
ou
[(1)=(2)]
+ (3)

m3/h mm mbar/m m m m mbar mbar

(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] + (3).

7.3 Tableaux et abaques

Les tableaux et abaques des pertes de charge établies pour chaque


type de tuyaux sont les suivants:

t Tableaux des pertes de charge unitaires en fonction des débits de


gaz de 0,6 à 10 m³/h pour:
t tubes en acier filetables (cf. tableau 7);
t tubes en cuivre (cf. tableau 8);
t tubes en PE (cf. tableau 9).

t Tableaux des pertes de charge unitaires en fonction des débits de


gaz de 11 à 70 m³/h pour:
t tubes en acier filetables et non filetables (cf. tableau 10);
t tubes en cuivre (cf. tableau 11);
t tubes en PE (cf. tableau 12).

t Abaques des pertes de charge unitaires pour:


t tubes en acier filetables (cf. abaque 1);
t tubes en acier non filetables (cf. abaque 2);
t tubes en cuivre (cf. abaque 3);
t tubes en PE (cf. abaque 4).

81
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Remarque
Les calculs pour les tableaux et les abaques sont établis avec les diamètres
intérieurs les moins favorables:
t les tubes en cuivre de 12 mm, 15 mm, 18 mm et 22 mm: avec une
épaisseur de paroi de 1 mm;
t les tubes en cuivre de 28 mm, 35 mm et 42 mm: avec une épaisseur
de paroi de 1,5 mm;
t les tubes en cuivre de 54 mm: avec une épaisseur de paroi de 2 mm;
t les tubes en PE de 32 mm, 40 mm et 63 mm sont de type SDR11(6);
t les tubes en PE de 110 mm et 160 mm sont de type SDR 17,6;

(6) SDR est la valeur qui caractérise l’épaisseur du tuyau: c’est le rapport entre le diamètre
extérieur et l’épaisseur du tube.
82
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 7 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en


acier filetables

Débit de Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


gaz Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en acier filetables
m3/h DN15 DN20 DN25 DN32 DN40 DN50
0,6 0,014 0,0030 0,0010 0,0003 0,0001
0,8 0,024 0,0051 0,0017 0,0004 0,0002 0,0001
1 0,035 0,0076 0,0026 0,0006 0,0003 0,0001
1,2 0,049 0,011 0,0035 0,0009 0,0004 0,0001
1,4 0,065 0,014 0,0047 0,0011 0,0005 0,0002
1,6 0,083 0,018 0,0060 0,0015 0,0007 0,0002
1,8 0,10 0,022 0,0074 0,0018 0,0008 0,0002
2 0,12 0,026 0,0089 0,0022 0,0010 0,0003
2,2 0,15 0,031 0,011 0,0026 0,0012 0,0003
2,4 0,17 0,037 0,012 0,0030 0,0014 0,0004
2,6 0,20 0,042 0,014 0,0035 0,0016 0,0005
2,8 0,23 0,048 0,016 0,0040 0,0019 0,0005
3 0,26 0,055 0,018 0,0045 0,0021 0,0006
3,2 0,29 0,062 0,021 0,0051 0,0024 0,0007
3,4 0,32 0,069 0,023 0,0057 0,0026 0,0008
3,6 0,36 0,076 0,026 0,0063 0,0029 0,0008
3,8 0,39 0,084 0,028 0,0069 0,0032 0,0009
4 0,43 0,092 0,031 0,0076 0,0036 0,0010
4,2 0,47 0,10 0,034 0,0083 0,0039 0,0011
4,4 0,51 0,11 0,037 0,0090 0,0042 0,0012
4,6 0,55 0,12 0,040 0,010 0,0046 0,0013
4,8 0,60 0,13 0,043 0,011 0,0049 0,0014
5 0,64 0,14 0,046 0,011 0,0053 0,0015
5,2 0,69 0,15 0,050 0,012 0,0057 0,0016
5,4 0,74 0,16 0,053 0,013 0,0061 0,0017
5,6 0,79 0,17 0,057 0,014 0,0065 0,0019
5,8 0,84 0,18 0,060 0,015 0,0069 0,0020
6 0,89 0,19 0,064 0,016 0,0074 0,0021
6,2 0,95 0,20 0,068 0,017 0,0078 0,0022
6,4 1,00 0,21 0,072 0,018 0,0083 0,0024
6,6 1,06 0,23 0,076 0,019 0,0087 0,0025
6,8 1,12 0,24 0,080 0,020 0,0092 0,0026
7 1,18 0,25 0,085 0,021 0,010 0,0028
7,2 1,24 0,27 0,089 0,022 0,010 0,0029
7,4 1,30 0,28 0,094 0,023 0,011 0,0031
7,6 1,36 0,29 0,098 0,024 0,011 0,0032
7,8 1,43 0,31 0,10 0,025 0,012 0,0034
8 1,50 0,32 0,11 0,026 0,012 0,0035
8,2 1,56 0,34 0,11 0,028 0,013 0,0037
83
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Débit de Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


gaz Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en acier filetables
m3/h DN15 DN20 DN25 DN32 DN40 DN50
8,4 1,63 0,35 0,12 0,029 0,013 0,0039
8,6 1,70 0,37 0,12 0,030 0,014 0,0040
8,8 1,78 0,38 0,13 0,031 0,015 0,0042
9 1,85 0,40 0,13 0,033 0,015 0,0044
9,2 1,92 0,41 0,14 0,034 0,016 0,0045
9,4 2,00 0,43 0,14 0,035 0,017 0,0047
9,6 0,45 0,15 0,037 0,017 0,0049
9,8 0,46 0,16 0,038 0,018 0,0051
10 0,48 0,16 0,040 0,018 0,0053

84
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 8 - Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en cuivre

Débit de Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


gaz Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en cuivre (diamètre extérieur)
m3/h 12 15 18 22 28 35 42 54
0,6 0,093 0,026 0,010 0,0033 0,0011 0,0003 0,0001
0,8 0,16 0,044 0,016 0,0056 0,0019 0,0006 0,0002 0,0001
1 0,23 0,066 0,024 0,0084 0,0029 0,0009 0,0003 0,0001
1,2 0,32 0,092 0,034 0,012 0,0040 0,0012 0,0005 0,0001
1,4 0,43 0,12 0,045 0,015 0,0052 0,0016 0,0006 0,0002
1,6 0,54 0,15 0,057 0,019 0,0067 0,0020 0,0008 0,0002
1,8 0,67 0,19 0,070 0,024 0,0082 0,0025 0,0010 0,0003
2 0,81 0,23 0,085 0,029 0,010 0,0030 0,0012 0,0004
2,2 0,96 0,27 0,10 0,035 0,012 0,0036 0,0014 0,0004
2,4 1,13 0,32 0,12 0,040 0,014 0,0042 0,0016 0,0005
2,6 1,30 0,37 0,14 0,047 0,016 0,0049 0,0019 0,0006
2,8 1,48 0,42 0,16 0,053 0,018 0,0056 0,0022 0,0007
3 1,68 0,48 0,18 0,060 0,021 0,0063 0,0024 0,0007
3,2 1,89 0,54 0,20 0,068 0,023 0,0071 0,0027 0,0008
3,4 0,60 0,22 0,076 0,026 0,0079 0,0031 0,0009
3,6 0,66 0,24 0,084 0,029 0,0088 0,0034 0,0010
3,8 0,73 0,27 0,092 0,032 0,010 0,0037 0,0011
4 0,80 0,30 0,10 0,035 0,011 0,0041 0,0012
4,2 0,87 0,32 0,11 0,038 0,012 0,0045 0,0014
4,4 0,95 0,35 0,12 0,041 0,013 0,0049 0,0015
4,6 1,03 0,38 0,13 0,045 0,014 0,0053 0,0016
4,8 1,11 0,41 0,14 0,048 0,015 0,0057 0,0017
5 1,20 0,44 0,15 0,052 0,016 0,0061 0,0019
5,2 1,28 0,47 0,16 0,056 0,017 0,0066 0,0020
5,4 1,37 0,51 0,17 0,060 0,018 0,0070 0,0021
5,6 1,47 0,54 0,19 0,064 0,019 0,0075 0,0023
5,8 1,56 0,58 0,20 0,068 0,021 0,0080 0,0024
6 1,66 0,61 0,21 0,072 0,022 0,0085 0,0026
6,2 1,76 0,65 0,22 0,076 0,023 0,0090 0,0027
6,4 1,87 0,69 0,24 0,081 0,025 0,010 0,0029
6,6 1,97 0,73 0,25 0,085 0,026 0,010 0,0031
6,8 0,77 0,26 0,09 0 0,028 0,011 0,0032
7 0,81 0,28 0,095 0,029 0,011 0,0034
7,2 0,85 0,29 0,10 0,031 0,012 0,0036
7,4 0,89 0,31 0,11 0,032 0,012 0,0038
7,6 0,94 0,32 0,11 0,034 0,013 0,0040
7,8 0,98 0,34 0,12 0,035 0,014 0,0041
8 1,03 0,35 0,12 0,037 0,014 0,0043
8,2 1,08 0,37 0,13 0,039 0,015 0,0045
8,4 1,12 0,39 0,13 0,040 0,016 0,0047
85
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Débit de Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


gaz Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en cuivre (diamètre extérieur)
m3/h 12 15 18 22 28 35 42 54
8,6 1,17 0,40 0,14 0,042 0,016 0,0049
8,8 1,22 0,42 0,14 0,044 0,017 0,0052
9 1,27 0,44 0,15 0,046 0,018 0,0054
9,2 1,32 0,45 0,16 0,048 0,018 0,0056
9,4 1,38 0,47 0,16 0,049 0,019 0,0058
9,6 1,43 0,49 0,17 0,051 0,020 0,0060
9,8 1,48 0,51 0,17 0,053 0,021 0,0063
10 1,54 0,53 0,18 0,055 0,021 0,0065

86
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 9 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en PE

Débit de Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


gaz Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en PE (diamètre extérieur)
m3/h 32 40 63 110 160
0,6 0,0009 0,0003
0,8 0,0015 0,0005 0,0001
1 0,0023 0,0008 0,0001
1,2 0,0032 0,0011 0,0001
1,4 0,0042 0,0014 0,0002
1,6 0,0053 0,0018 0,0002
1,8 0,0066 0,0023 0,0003
2 0,0080 0,0027 0,0003
2,2 0,0095 0,0032 0,0004
2,4 0,011 0,0038 0,0004
2,6 0,013 0,0044 0,0005
2,8 0,015 0,0050 0,0006
3 0,017 0,0057 0,0006
3,2 0,019 0,0064 0,0007
3,4 0,021 0,0071 0,0008 0,0001
3,6 0,023 0,0079 0,0009 0,0001
3,8 0,025 0,0087 0,0010 0,0001
4 0,028 0,0095 0,0011 0,0001
4,2 0,030 0,010 0,0012 0,0001
4,4 0,033 0,011 0,0013 0,0001
4,6 0,036 0,012 0,0014 0,0001
4,8 0,039 0,013 0,0015 0,0001
5 0,042 0,014 0,0016 0,0001
5,2 0,045 0,015 0,0017 0,0001
5,4 0,048 0,016 0,0018 0,0001
5,6 0,051 0,017 0,0020 0,0001
5,8 0,054 0,019 0,0021 0,0001
6 0,058 0,020 0,0022 0,0002
6,2 0,061 0,021 0,0024 0,0002
6,4 0,065 0,022 0,0025 0,0002
6,6 0,068 0,023 0,0027 0,0002
6,8 0,072 0,025 0,0028 0,0002
7 0,076 0,026 0,0029 0,0002
7,2 0,080 0,027 0,0031 0,0002
7,4 0,084 0,029 0,0033 0,0002
7,6 0,088 0,030 0,0034 0,0002
7,8 0,093 0,032 0,0036 0,0002
8 0,097 0,033 0,0037 0,0003
8,2 0,10 0,035 0,0039 0,0003
8,4 0,11 0,036 0,0041 0,0003
87
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Débit de Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


gaz Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en PE (diamètre extérieur)
m3/h 32 40 63 110 160
8,6 0,11 0,038 0,0043 0,0003
8,8 0,11 0,039 0,0045 0,0003 0,0001
9 0,12 0,041 0,0046 0,0003 0,0001
9,2 0,12 0,043 0,0048 0,0003 0,0001
9,4 0,13 0,044 0,0050 0,0003 0,0001
9,6 0,13 0,046 0,0052 0,0004 0,0001
9,8 0,14 0,048 0,0054 0,0004 0,0001
10 0,14 0,050 0,0056 0,0004 0,0001

88
Tableau 10 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en acier filetables et non filetables

Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m) – tubes en acier – Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Débit Filetables Non filetables Débit Non filetables
de gaz de gaz Filetables
m3/h DN20 DN25 DN32 DN40 DN50 DN65 DN80 m3/h debiet DN32 DN40 DN50 DN65 DN80 DN100
11 0,57 0,19 0,047 0,022 0,0063 0,0018 0,0007 41 2,04 0,50 0,23 0,067 0,019 0,0074 0,0020
12 0,67 0,22 0,055 0,026 0,0073 0,0021 0,0008 42 0,52 0,24 0,070 0,020 0,0078 0,0021
13 0,77 0,26 0,063 0,030 0,0085 0,0024 0,0009 43 0,55 0,26 0,073 0,020 0,0081 0,0022
14 0,88 0,30 0,073 0,034 0,0097 0,0027 0,0011 44 0,57 0,27 0,076 0,021 0,0084 0,0023
15 0,99 0,33 0,082 0,038 0,011 0,0031 0,0012 45 0,59 0,28 0,079 0,022 0,0088 0,0024
16 1,12 0,38 0,092 0,043 0,012 0,0035 0,0014 46 0,62 0,29 0,082 0,023 0,0091 0,0025
17 1,25 0,42 0,10 0,048 0,014 0,0039 0,0015 47 0,64 0,30 0,085 0,024 0,0095 0,0026
18 1,38 0,46 0,11 0,053 0,015 0,0043 0,0017 48 0,67 0,31 0,089 0,025 0,010 0,0027
19 1,52 0,51 0,13 0,059 0,017 0,0047 0,0019 49 0,69 0,32 0,092 0,026 0,010 0,0028
20 1,67 0,56 0,14 0,064 0,018 0,0052 0,0020 50 0,72 0,33 0,096 0,027 0,011 0,0029
21 1,82 0,61 0,15 0,070 0,020 0,0056 0,0022 51 0,74 0,35 0,099 0,028 0,011 0,0030
22 1,98 0,67 0,16 0,076 0,022 0,0061 0,0024 52 0,77 0,36 0,10 0,029 0,011 0,0031
23 0,72 0,18 0,083 0,024 0,0066 0,0026 53 0,80 0,37 0,11 0,030 0,012 0,0033
24 0,78 0,19 0,089 0,025 0,0072 0,0028 54 0,82 0,38 0,11 0,031 0,012 0,0034
25 0,84 0,21 0,096 0,027 0,0077 0,0030 55 0,85 0,40 0,11 0,032 0,013 0,0035
26 0,90 0,22 0,10 0,029 0,0083 0,0033 56 0,88 0,41 0,12 0,033 0,013 0,0036
27 0,96 0,24 0,11 0,032 0,0089 0,0035 57 0,91 0,42 0,12 0,034 0,013 0,0037
28 1,03 0,25 0,12 0,034 0,0095 0,0037 58 0,94 0,44 0,12 0,035 0,014 0,0038
29 1,10 0,27 0,13 0,036 0,010 0,0040 59 0,97 0,45 0,13 0,036 0,014 0,0039
30 1,16 0,29 0,13 0,038 0,011 0,0042 60 1,00 0,46 0,13 0,037 0,015 0,0041
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I

31 1,24 0,30 0,14 0,040 0,011 0,0045 61 1,03 0,48 0,14 0,038 0,015 0,0042
32 1,31 0,32 0,15 0,043 0,012 0,0048 62 1,06 0,49 0,14 0,040 0,016 0,0043
33 1,38 0,34 0,16 0,045 0,013 0,0050 63 1,09 0,51 0,14 0,041 0,016 0,0044
34 1,46 0,36 0,17 0,048 0,013 0,0053 64 1,12 0,52 0,15 0,042 0,017 0,0046
35 1,54 0,38 0,18 0,050 0,014 0,0056 65 1,15 0,54 0,15 0,043 0,017 0,0047
36 1,62 0,40 0,19 0,053 0,015 0,0059 66 1,18 0,55 0,16 0,044 0,017 0,0048
37 1,70 0,42 0,19 0,056 0,016 0,0062 67 1,21 0,57 0,16 0,045 0,018 0,0050
GAZ NATUREL
CANALISATIONS DE

38 1,78 0,44 0,20 0,058 0,016 0,0065 68 1,25 0,58 0,17 0,047 0,018 0,0051
MODULE 7 : VOLUME 1

39 1,87 0,46 0,21 0,061 0,017 0,0068 69 1,28 0,60 0,17 0,048 0,019 0,0052
40 1,95 0,48 0,22 0,064 0,018 0,0071 70 1,31 0,61 0,18 0,049 0,019 0,0054

89
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Tableau 11 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en cuivre

Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en cuivre (diamètre extérieur)
Débit de Débit de
gaz 18 22 28 35 42 54 gaz 35 42 54
m3/h m3/h
11 1,83 0,63 0,21 0,066 0,025 0,0077 41 0,70 0,27 0,082
12 0,73 0,25 0,077 0,030 0,0090 42 0,73 0,28 0,086
13 0,85 0,29 0,089 0,034 0,010 43 0,76 0,30 0,090
14 0,97 0,33 0,10 0,039 0,012 44 0,79 0,31 0,093
15 1,09 0,37 0,11 0,044 0,013 45 0,83 0,32 0,097
16 1,23 0,42 0,13 0,050 0,015 46 0,86 0,33 0,10
17 1,37 0,47 0,14 0,056 0,017 47 0,90 0,35 0,11
18 1,52 0,52 0,16 0,062 0,019 48 0,93 0,36 0,11
19 1,67 0,57 0,18 0,068 0,021 49 0,96 0,37 0,11
20 1,84 0,63 0,19 0,074 0,023 50 1,00 0,39 0,12
21 2,00 0,69 0,21 0,081 0,025 51 1,04 0,40 0,12
22 0,75 0,23 0,088 0,027 52 1,07 0,42 0,13
23 0,81 0,25 0,096 0,029 53 1,11 0,43 0,13
24 0,87 0,27 0,10 0,031 54 1,15 0,44 0,13
25 0,94 0,29 0,11 0,034 55 1,19 0,46 0,14
26 1,01 0,31 0,12 0,036 56 1,23 0,47 0,14
27 1,08 0,33 0,13 0,039 57 1,27 0,49 0,15
28 1,15 0,35 0,14 0,041 58 1,31 0,51 0,15
29 1,23 0,38 0,15 0,044 59 1,35 0,52 0,16
30 1,30 0,40 0,15 0,047 60 1,39 0,54 0,16
31 1,38 0,42 0,16 0,050 61 1,43 0,55 0,17
32 1,47 0,45 0,17 0,053 62 1,47 0,57 0,17
33 1,55 0,47 0,18 0,056 63 1,52 0,59 0,18
34 1,63 0,50 0,19 0,059 64 1,56 0,60 0,18
35 1,72 0,53 0,20 0,062 65 1,60 0,62 0,19
36 1,81 0,55 0,21 0,065 66 1,65 0,64 0,19
37 1,90 0,58 0,23 0,068 67 1,69 0,66 0,20
38 2,00 0,61 0,24 0,072 68 1,74 0,67 0,20
39 0,64 0,25 0,075 69 1,79 0,69 0,21
40 0,67 0,26 0,079 70 1,83 0,71 0,22

90
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 12 – Tableau des pertes de charge unitaires pour tubes en PE

Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en PE (diamètre extérieur)
Débit de Débit de
gaz 32 40 63 gaz 32 40 63 110
m3/h m3/h
11 0,17 0,059 0,0066 41 1,83 0,63 0,071 0,0049
12 0,20 0,069 0,0078 42 1,91 0,66 0,074 0,0051
13 0,23 0,079 0,0090 43 1,99 0,68 0,077 0,0053
14 0,27 0,091 0,010 44 0,71 0,081 0,0056
15 0,30 0,10 0,012 45 0,74 0,084 0,0058
16 0,34 0,12 0,013 46 0,77 0,087 0,0060
17 0,37 0,13 0,015 47 0,80 0,091 0,0063
18 0,42 0,14 0,016 48 0,83 0,094 0,0065
19 0,46 0,16 0,018 49 0,87 0,098 0,0067
20 0,50 0,17 0,020 50 0,90 0,10 0,0070
21 0,55 0,19 0,021 51 0,93 0,11 0,0072
22 0,60 0,20 0,023 52 0,96 0,11 0,0075
23 0,65 0,22 0,025 53 1,00 0,11 0,0078
24 0,70 0,24 0,027 54 1,03 0,12 0,0080
25 0,75 0,26 0,029 55 1,07 0,12 0,0083
26 0,81 0,28 0,031 56 1,10 0,12 0,0086
27 0,86 0,30 0,033 57 1,14 0,13 0,0089
28 0,92 0,32 0,036 58 1,17 0,13 0,0091
29 0,98 0,34 0,038 59 1,21 0,14 0,0094
30 1,05 0,36 0,040 60 1,25 0,14 0,0097
31 1,11 0,38 0,043 61 1,28 0,15 0,010
32 1,17 0,40 0,045 62 1,32 0,15 0,010
33 1,24 0,43 0,048 63 1,36 0,15 0,011
34 1,31 0,45 0,051 64 1,40 0,16 0,011
35 1,38 0,47 0,053 65 1,44 0,16 0,011
36 1,45 0,50 0,056 66 1,48 0,17 0,012
37 1,52 0,52 0,059 67 1,52 0,17 0,012
38 1,60 0,55 0,062 68 1,56 0,18 0,012
39 1,68 0,57 0,065 69 1,60 0,18 0,012
40 1,75 0,60 0,068 70 1,65 0,19 0,013

91
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Abaque 1 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en acier filetables

92
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Abaque 2 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en acier non filetables

93
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Abaque 3 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en cuivre

94
MODULE 7 : VOLUME 1
7. CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Abaque 4 – Abaque des pertes de charge unitaires pour tubes en PE

95
MODULE 7 : VOLUME 1
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

EXEMPLES DE CALCUL

8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION


INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I

8.1 Exemple 1

8.1.1 Réalisation du schéma de l’installation


Il s’agit de gaz naturel de type L et de tubes en acier filetables.

Schéma de l’installation – Exemple 1

97
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

8.1.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé

Tableau 13 – Détermination des pertes de charge unitaires – Exemple 1

Tronçon 6h 6h=.. 6pmax (1) = Longueur Longueur Perte de


(du comp- ©0,046 (l) 1 + 6h=.. L fictive charge unitaire
teur jusqu’à ou ou L fict. 6pmax / L fict.
l’appareil) ©0,048 (h) 1 – 6h=.. L fict. = L=1,2
m mbar mbar m m mbar/m
AH –1 –0,046 0,954 4,5 5,4 0,177
AD +2 +0,092 1,092 20 24 0,046
AF +3 +0,138 1,138 18,4 22,08 0,052
AG +2 +0,092 1,092 20 24 0,046

Le résultat de 6pmax / L fict. est le même pour les appareils G et D. Le


débit-volume nominal de l’appareil G étant le plus grand, cet appareil
est le plus défavorisé. Il en résulte que la perte de charge unitaire de
référence applicable à toute l’installation est égale à 0,046 mbar/m.

98
MODULE 7 : VOLUME 1
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

8.1.3 Détermination des diamètres des tuyaux


L’utilisation du tableau des pertes de charge unitaires est détaillée
en 7.

Tableau 14 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 1

Détermination des Calcul de contrôle


diamètres
(1) (2) (3)
Tronçon Débit dans Diamètre Perte de Longueur Longueur 6h 6h x… Perte de
le tronçon nominal charge L fictive 0,046(l) charge
unitaire L fict. ou effective
DN réelle = L=1,2 0,048(h) du tronçon
gain/perte a (1)
par 6h [(1)=(2)]
– (3)
ou
[(1)=(2)]
+ (3)

m3/h mm mbar/m m m m mbar mbar


EG 1,50 15 0,074 3,0 3,60 0 0 0,266
EF 1,40 15 0,065 1,4 1,68 +1 0,046 0,063
CE 2,90 20 0,052 2,0 2,40 0 0 0,125
CD 0,70 15 0,019 5,0 6,00 0 0 0,114
BC 3,60 25 0,026 11,0 13,20 +3 0,138 0,205
BH 5,00 15 0,64 0,5 0,60 0 0 0,384
AB 8,60 32 0,030 4,0 4,80 –1 0,046 0,19
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] + (3).

8.1.4 Vérification de la perte de charge effective


jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil

Les sommes de toutes les pertes de charge effectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’effectuent comme suit.

AG = AB + BC + CE + EG = 0,19 + 0,205 + 0,125 + 0,266 = 0,786 mbar


AF = AB + BC + CE + EF = 0,19 + 0,205 + 0,125 + 0,063 = 0,583 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,19 + 0,205 + 0,114 = 0,509 mbar
AH = AB + BH = 0,19 + 0,384 = 0,574mbar

Les sommes sont toutes inférieures à 1 mbar; par conséquent, l’exi-


gence énoncée en 7.1.2 est remplie.

99
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

8.2 Exemple 2

Cet exemple est une variante de l’exemple 1 et montre l’intérêt de la


vérification.

8.2.1 Réalisation du schéma de l’installation


Schéma de l’installation – Exemple 2

8.2.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé


L’appareil G est le plus défavorisé. Par conséquent, la perte de charge
unitaire de référence de toute l’installation est égale à 0,046 mbar/m.

8.2.3 Détermination des diamètres des tuyaux


L’utilisation du tableau des pertes de charge unitaires est détaillée au
chapitre 7.

100
MODULE 7 : VOLUME 1
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 15 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 2

Détermination des Calcul de contrôle


diamètres
(1) (2) (3)
Tronçon Débit dans Diamètre Perte de Longueur Longueur 6h 6h x… Perte de
le tronçon nominal charge L fictive 0,046(l) charge
unitaire L fict. ou effective
DN réelle = L=1,2 0,048(h) du tronçon
gain/perte a (1)
par 6h [(1)=(2)]
– (3)
ou
[(1)=(2)]
+ (3)

m3/h mm mbar/m m m m mbar mbar


EG 1,50 15 0,074 3,0 3,60 0 0 0,266
EF 1,40 15 0,065 1,4 1,68 +1 0,046 0,063
CE 2,90 20 0,052 2,0 2,40 0 0 0,125
CD 0,70 15 0,019 5,0 6,00 0 0 0,114
BC 3,60 25 0,026 3,0 3,60 +3 0,138 –0,044
BH 5,00 15 0,64 1,0 1,20 0 0 0,768
AB 8,60 32 0,030 12,0 14,40 –1 0,046 0,478
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] + (3).

8.2.4 Vérification de la perte de charge effective


jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil

Les sommes de toutes les pertes de charge effectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’effectuent comme suit.

AG = AB + BC + CE + EG = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,266 = 0,825 mbar


AF = AB + BC + CE + EF = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,063 = 0,622 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,478 – 0,044 + 0,114 = 0,548 mbar
AH = AB + BH = 0,478 + 0,768 = 1,246 mbar

Les trois premières sommes sont plus petites que 1 mbar; par consé-
quent, l’exigence énoncée en 7.1.2 est remplie.
La somme concernant l’appareil H est plus grande que 1 mbar; par
conséquent, l’exigence énoncée en 7.1.2 n’est pas remplie.

101
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

8.3 Solution 1

8.3.1 Détermination des diamètres des tuyaux


On choisit un diamètre nominal de 20 mm pour le tronçon BH.

Tableau 16 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 2 – Solution 1

Détermination des Calcul de contrôle


diamètres
(1) (2) (3)
Tronçon Débit dans Diamètre Perte de Longueur Longueur 6h 6h x… Perte de
le tronçon nominal charge L fictive 0,046(l) charge
unitaire L fict. ou effective
DN réelle = L=1,2 0,048(h) du tronçon
gain/perte a (1)
par 6h [(1)=(2)]
– (3)
ou
[(1)=(2)]
+ (3)

m3/h mm mbar/m m m m mbar mbar


EG 1,50 15 0,074 3,0 3,60 0 0 0,266
EF 1,40 15 0,065 1,4 1,68 +1 0,046 0,063
CE 2,90 20 0,052 2,0 2,40 0 0 0,125
CD 0,70 15 0,019 5,0 6,00 0 0 0,114
BC 3,60 25 0,026 3,0 3,60 +3 0,138 –0,044
BH 5,00 20 0,14 1,0 1,20 0 0 0,168
AB 8,60 32 0,030 12,0 14,40 –1 0,046 0,478
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] + (3).

8.3.2 Vérification de la perte de charge effective


jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil

Les sommes de toutes les pertes de charge effectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’effectuent comme suit.

AG = AB + BC + CE + EG = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,266 = 0,825 mbar


AF = AB + BC + CE + EF = 0,478 – 0,044 + 0,125 + 0,063 = 0,622 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,478 – 0,044 + 0,114 = 0,548 mbar
AH = AB + BH = 0,478 + 0,168 = 0,646 mbar

Les sommes sont toutes plus petites que 1 mbar; par conséquent,
l’exigence énoncée en 7.1.2 est remplie.
102
MODULE 7 : VOLUME 1
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

8.4 Solution 2

8.4.1 Détermination des diamètres des tuyaux


On choisit un diamètre nominal de 40 mm au lieu de 32 mm pour le
tronçon AB.

Tableau 17 – Tableau synoptique de la détermination des diamètres des tuyaux – Exemple 2 – Solution 2

Détermination des Calcul de contrôle


diamètres
(1) (2) (3)
Tronçon Débit dans Diamètre Perte de Longueur Longueur 6h 6h x… Perte de
le tronçon nominal charge L fictive 0,046(l) charge
unitaire L fict. ou effective
DN réelle = L=1,2 0,048(h) du tronçon
gain/perte a (1)
par 6h [(1)=(2)]
– (3)
ou
[(1)=(2)]
+ (3)

m3/h mm mbar/m m m m mbar mbar


EG 1,50 15 0,074 3,0 3,60 0 0 0,266
EF 1,40 15 0,065 1,4 1,68 +1 0,046 0,063
CE 2,90 20 0,052 2,0 2,40 0 0 0,125
CD 0,70 15 0,019 5,0 6,00 0 0 0,114
BC 3,60 25 0,026 3,0 3,60 +3 0,138 –0,044
BH 5,00 15 0,64 1,0 1,20 0 0 0,768
AB 8,60 40 0,014 12,0 14,40 –1 0,046 0,202
(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] + (3).

8.4.2 Vérification de la perte de charge effective


jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil

Les sommes de toutes les pertes de charge effectives dans les tron-
çons reliant le compteur à l’appareil s’effectuent comme suit.

AG = AB + BC + CE + EG = 0,202 – 0,044 + 0,125 + 0,266 = 0,549 mbar


AF = AB + BC + CE + EF = 0,202 – 0,044 + 0,125 + 0,063 = 0,346 mbar
AD = AB + BC + CD = 0,202 – 0,044 + 0,114 = 0,272 mbar
AH = AB + BH = 0,202 + 0,768 = 0,970 mbar

103
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

Les sommes sont toutes plus petites que 1 mbar; par conséquent,
l’exigence énoncée en 7.1.2 est remplie.

En conclusion, la solution 1 est la plus économique. La solution 2


permet d’envisager une extension future plus aisée, ce qui représente
un avantage.

8.4.3 Utilisation du tableau des pertes de charge


unitaires

Les séquences de détermination des valeurs des diamètres nominaux


sont les suivantes:
t pour l’exemple 1: 1,4 m³/h, 0,065 mbar/m, DN15
t pour l’exemple 2: 8,6 m³/h, 0,030 mbar/m, DN32

104
MODULE 7 : VOLUME 1
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Tableau 18 – Exemple d’utilisation du Tableau 7

Débit de Pertes de charge pour 1 mètre de tube (mbar/m)


gaz Basse pression – Gaz naturel – Formule de Renouard
Tubes en acier filetables
m3/h DN15 DN20 DN25 DN32 DN40 DN50
0,6 0
01
0,014 0,0030 0,0010 000
0,0003 0,0001
0,8 0
0,024 0,0051 0,0017 0
0,0004 0,0002 0,0001
1 0
0,035 0,0076 0,0026 0
0,0006 0,0003 0,0001
1,2 0
0,049 0,011 0,0035 0
0,0009 0,0004 0,0001
1,4 0,065 0,014 0,0047 1
0,0011 0,0005 0,0002
1,6 0,083 0,018 0,0060 1
0,0015 0,0007 0,0002
1,8 0,10 0,022 0,0074 1
0,0018 0,0008 0,0002
2 0,12 0,026 0,0089 2
0,0022 0,0010 0,0003
2,2 0,15 0,031 0,011 2
0,0026 0,0012 0,0003
2,4 0,17 0,037 0,012 3
0,0030 0,0014 0,0004
2,6 0,20 0,042 0,014 3
0,0035 0,0016 0,0005
2,8 0,23 0,048 0,016 4
0,0040 0,0019 0,0005
3 0,26 0,055 0,018 4
0,0045 0,0021 0,0006
3,2 0,29 0,062 0,021 5
0,0051 0,0024 0,0007
3,4 0,32 0,069 0,023 5
0,0057 0,0026 0,0008
3,6 0,36 0,076 0,026 6
0,0063 0,0029 0,0008
3,8 0,39 0,084 0,028 6
0,0069 0,0032 0,0009
4 0,43 0,092 0,031 7
0,0076 0,0036 0,0010
4,2 0,47 0,10 0,034 8
0,0083 0,0039 0,0011
4,4 0,51 0,11 0,037 9
0,0090 0,0042 0,0012
4,6 0,55 0,12 0,040 1
0,010 0,0046 0,0013
4,8 0,60 0,13 0,043 1
0,011 0,0049 0,0014
5 0,64 0,14 0,046 1
0,011 0,0053 0,0015
5,2 0,69 0,15 0,050 1
0,012 0,0057 0,0016
5,4 0,74 0,16 0,053 1
0,013 0,0061 0,0017
5,6 0,79 0,17 0,057 1
0,014 0,0065 0,0019
5,8 0,84 0,18 0,060 1
0,015 0,0069 0,0020
6 0,89 0,19 0,064 1
0,016 0,0074 0,0021
6,2 0,95 0,20 0,068 1
0,017 0,0078 0,0022
6,4 1,00 0,21 0,072 1
0,018 0,0083 0,0024
6,6 1,06 0,23 0,076 1
0,019 0,0087 0,0025
6,8 1,12 0,24 0,080 2
0,020 0,0092 0,0026
7 1,18 0,25 0,085 2
0,021 0,010 0,0028
7,2 1,24 0,27 0,089 2
0,022 0,010 0,0029
7,4 1,30 0,28 0,094 2
0,023 0,011 0,0031
7,6 1,36 0,29 0,098 2
0,024 0,011 0,0032
7,8 1,43 0,31 0,10 2
0,025 0,012 0,0034
8 1,50 0,32 0,11 2
0,026 0,012 0,0035
8,2 1,56 0,34 0,11 2
0,028 0,013 0,0037
8,4 1,63 0,35 0,12 2
0,029 0,013 0,0039
8,6 1 70
1,70 0 37
0,37 0 12
0,12 0,030 0,014 0,0040
8,8 1,78 0,38 0,13 0,031 0,015 0,0042
9 1,85 0,40 0,13 0,033 0,015 0,0044

105
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I
GAZ NATUREL

8.5 Exemple de feuille de calcul

8.5.1 Schéma
t Schématisation de l’installation (en perspective isométrique)
t Indication de l’emplacement de chaque appareil et des points de
raccordement d’appareils futurs
t Détermination par appareil de la consommation nominale en
m³/h
t Indication de la longueur réelle (L) de chaque tronçon et de la
dénivellation des appareils par rapport au compteur (6h).

Perspective isométrique

8.5.2 Détermination de l’appareil le plus défavorisé

Tronçon 6h 6h=.. 6pmax (1) = Longueur Longueur Perte de


(du comp- ©0,046 (l) 1 + 6h=.. L fictive charge unitaire
teur jusqu’à ou ou L fict. 6pmax / L fict.
l’appareil) ©0,048 (h) 1 – 6h=.. L fict. = L=1,2
m mbar mbar m m mbar/m

(1) Le signe est positif si l’appareil se trouve plus haut que le compteur.
Le signe est négatif si l’appareil se trouve plus bas que le compteur.

L’appareil le plus défavorisé est (perte de charge unitaire la plus


petite): ............................................................................................................................................

La perte de charge unitaire de référence applicable à toute l’installa-


tion est donc: ............................................ mbar/m.

106
MODULE 7 : VOLUME 1
8. EXEMPLES DE CALCUL D’UNE INSTALLATION INTÉRIEURE À BASSE PRESSION I CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

8.5.3 Détermination des diamètres des tuyaux


t Déterminer le débit en m³/h dans chaque tronçon. Reporter
les résultats dans le tableau synoptique suivant (partie
«Détermination des diamètres»).
t Pour chaque tronçon, déterminer le diamètre dans un des
tableaux ou des abaques, et le noter.
t Calculer la perte de charge dans chaque tronçon («calcul de
contrôle»).

Détermination des Calcul de contrôle


diamètres
(1) (2) (3)
Tronçon Débit dans Diamètre Perte de Longueur Longueur 6h 6h x… Perte de
le tronçon nominal charge L fictive 0,046(l) charge
unitaire L fict. ou effective
DN réelle = L=1,2 0,048(h) du tronçon
gain/perte a (1)
par 6h [(1)=(2)]
– (3)
ou
[(1)=(2)]
+ (3)

m3/h mm mbar/m m m m mbar mbar

(1) Si l’appareil est situé plus haut que le compteur, ∆h est positif et il s’agit d’une diminution de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] – (3).
Si l’appareil est situé plus bas que le compteur, ∆h est négatif et il s’agit d’une augmentation de la perte de charge.
Dès lors, la perte de charge effective = [(1) x (2)] + (3).

8.5.4 Vérification de la perte de charge effective


jusqu’au robinet d’arrêt de chaque appareil

La perte de charge effective jusqu’au robinet d’arrêt de chaque


appareil = somme des pertes de charge effectives dans les différents
tronçons reliant le compteur à l’appareil.

… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar
… = … + … + … + … = … + … + … + … = … mbar

Si la somme pour un des appareils est plus grande que 1 mbar, il


faut une correction du diamètre de un ou de plusieurs tronçons. Si la
somme est plus petite, la solution est bonne.
On peut alors chercher la solution la plus économique pour chaque
tronçon.
107
MODULE 7 : VOLUME 1
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE
9.ANNEXEA:DÉTERMINATIONDUDIAMÈTRED’UNETUYAUTERIEALIMENTANTUNSEULAPPAREILD’UTILISATIONMTI CANALISATIONS DE
ALIMENTANT UN SEUL APPAREIL D’UTILISATION MTI GAZ NATUREL

9 ANNEXE A

9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE


D’UNE TUYAUTERIE ALIMENTANT UN SEUL
APPAREIL D’UTILISATION MTI
9.1 Objectif

Déterminer de façon simple le diamètre du tuyau au départ de la


distance entre le compteur et le robinet d’arrêt de l’appareil, pour
les 2 matériaux de la norme NBN D 51-003, un seul appareil étant
raccordé sur ce circuit:
t acier,
t cuivre:

9.2 Base

Le calcul est fait sous les conditions suivantes:


t gaz naturel L et rendement de 90% de l’appareil: il en résulte que
pour des gaz naturel H, le diamètre sera légèrement surestimé
mais cette simplification se justifie parce qu’il n’a pas été tenu
compte des dénivellations;
t pas de dénivellation entre le compteur gaz et l’appareil installé;
t majoration de 20% de la distance réelle pour tenir compte des
accessoires (raccords, coudes, etc.);
t perte de pression maximale admise: 1 mbar.

9.3 Utilisation du tableau

9.3.1 UNE SEULE tuyauterie sur UN SEUL appareil


t Estimer la longueur réelle de la tuyauterie entre la sortie du
compteur et le robinet de l’appareil.
t Dans la colonne correspondante du tableau (cuivre ou acier),
chercher la puissance de l’appareil (arrondir vers le haut si
nécessaire).
t Lire le diamètre requis dans la colonne de gauche du tableau.

109
MODULE 7 : VOLUME 1
9. ANNEXE A: DÉTERMINATION DU DIAMÈTRE D’UNE TUYAUTERIE
CANALISATIONS DE 9.ANNEXEA:DÉTERMINATIONDUDIAMÈTRED’UNETUYAUTERIEALIMENTANTUNSEULAPPAREILD’UTILISATIONMTI
GAZ NATUREL ALIMENTANT UN SEUL APPAREIL D’UTILISATION MTI

9.3.2 Ajouter UN appareil sur une installation existante


t Procéder comme pour un seul appareil sur la tuyauterie, en
prenant la longueur totale entre la sortie du compteur et le
robinet d’arrêt du nouvel appareil.
t Si le diamètre de la partie commune est inférieur au diamètre
résultant du tableau simplifié, il y a lieu de procéder à un calcul
détaillé.

Tuyauteries gaz basse pression 20 & 25 mbar – selon Renouard


Distance compteur – chaudière (m)
5 10 15 20 25 30 40 50 75 100
’ Puissance (kW)
DN
Cuivre
12/10 7 5 4 3 3 3 2 2 2 1
15/13 14 9 7 6 6 5 4 4 3 3
18/16 24 16 13 11 10 9 8 7 5 5
22/20 43 30 24 20 18 16 14 12 10 8
28/26 87 59 47 40 36 32 28 24 19 17
35/32 152 103 83 70 62 56 48 42 34 29

Acier
½” –DN 15 20 14 11 9 8 7 6 6 4 4
¾” – DN 20 51 35 28 24 21 19 16 14 11 10
1” – DN 25 87 59 47 40 36 32 28 24 19 17
1¼” – DN 32 172 117 93 80 70 64 54 45 38 33
1½” – DN 40 299 204 163 139 122 111 94 83 66 57
2” – DN 50 541 368 294 250 221 200 170 151 120 102
2½” – DN 65 1226 834 666 568 502 453 386 341 272 232
3” – DN 80 1901 1293 1032 880 777 702 599 529 422 360
4” – DN 100 3217 2189 1747 1489 1316 1189 1013 895 715 609

110
MODULE 7 : VOLUME 1
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ NATUREL MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

10 ANNEXE B

10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ


NATUREL MTI
10.1 Débit de gaz sur base de la puissance
nominale

Si le débit en m³/h n’est pas indiqué sur la plaque signalétique d’un


appareil, il peut être déterminé sur base de la puissance nominale de
l’appareil à l’aide du coefficient multiplicateur ci-dessous:

Puissance nominale de l’appareil en


kW(*) kcal/h kcal/min
Coefficient multiplicateur 0,13 0,000151 0,00907
gaz de type L
Coefficient multiplicateur 0,11 0,000128 0,00767
gaz de type H
(*) voir la règle empirique pour la conversion de la puissance nominale en kW en le débit
en m³/h. Les valeurs dans le tableau ont été établies sur base de 1 kW = 860 kcal/h =
14,33 kcal/min.

Exemple: un appareil d’une puissance nominale de 24 kW ou


20 640 kcal/h ou 344 kcal/min:
t débit pour le gaz L: 3,12 m³/h
t débit pour le gaz H: 2,64 m³/h

10.2 Débit en gaz naturel de quelques appareils


d’utilisation

Les valeurs indiquées sont des valeurs moyennes et tiennent compte


d’un rendement moyen des appareils.

Appareils Débit Débit


gaz L gaz H
m3/h m3/h
Réchaud (3,8 kW) 0,5 0,4
Cuisinière (11,5 kW) 1,2 à 1,7 1 à 1,4
Four (3,8 kW) 0,5 0,4
Radiateur et appareil de chauffage 0,9 à 1,4 0,8 à 1,2
(7 kW A 11kW)
Chauffe-eau jusqu'à 10,46 kW 1,4 1,2
(150 kcal/min ou 6 l/min) (*)
Chauffe-bain et générateur jusqu'à 24 kW 3,1 2,6
(325 kcal/min ou 13 l/min) (*)
111
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ NATUREL MTI
GAZ NATUREL

Appareils Débit Débit


gaz L gaz H
m3/h m3/h
Chauffe-bain et générateur jusqu'à 28 kW 3,6 3,1
(400 kcal/min ou 16 l/min) (*)
Chauffe-bain et générateur jusqu'à 45 kW 5,9 5
(650 kcal/min ou 26 l/min) (*)
Générateur 70 kW 9,1 7,7
Appareil de production d'eau chaude 1,3 1,1
à accumulation
(capacité 155 litres – 9,7 kW)
(*) Ancienne désignation usuelle des appareils instantanés de production d’eau chaude
(chauffe-eau et chauffe-bain) donnant le débit d’eau chaude par minute pour une élévation
de température de 25 °C.

112
MODULE 7 : VOLUME 1
10. ANNEXE B: DÉBITS HORAIRES EN GAZ NATUREL MTI CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Débit horaire en gaz naturel en fonction de la puissance

Puissance Débit Débit Puissance Débit Débit


gaz L gaz H gaz L gaz H
kW m3/h m3/h kW m3/h m3/h
5 0,7 0,6 23 3 2,5
5,5 0,7 0,6 23,5 3,1 2,6
6 0,8 0,7 24 3,1 2,6
6,5 0,8 0,7 24,5 3,2 2,7
7 0,9 0,8 25 3,3 2,8
7,5 1 0,8 25,5 3,3 2,8
8 1 0,9 26 3,4 2,9
8,5 1,1 0,9 26,5 3,4 2,9
9 1,2 1 27 3,5 3
9,5 1,2 1 27,5 3,6 3
10 1,3 1,1 28 3,6 3,1
10,5 1,4 1,2 28,5 3,7 3,1
11 1,4 1,2 29 3,8 3,2
11,5 1,5 1,3 29,5 3,8 3,2
12 1,6 1,3 30 3,9 3,3
12,5 1,6 1,4 30,5 4 3,4
13 1,7 1,4 31 4 3,4
13,5 1,8 1,5 31,5 4,1 3,5
14 1,8 1,5 32 4,2 3,5
14,5 1,9 1,6 32,5 4,2 3,6
15 2 1,7 33 4,3 3,6
15,5 2 1,7 33,5 4,4 3,7
16 2,1 1,8 34 4,4 3,7
16,5 2,1 1,8 34,5 4,5 3,8
17 2,2 1,9 35 4,6 3,9
17,5 2,3 1,9 35,5 4,6 3,9
18 2,3 2 36 4,7 4
18,5 2,4 2 36,5 4,7 4
19 2,5 2,1 37 4,8 4,1
19,5 2,5 2,1 37,5 4,9 4,1
20 2,6 2,2 38 4,9 4,2
20,5 2,7 2,3 38,5 5 4,2
21 2,7 2,3 39 5 4,3
21,5 2,8 2,4 39,5 5,1 4,3
22 2,9 2,4 40 5,2 4,4
22,5 2,9 2,5

113
MODULE 7 : VOLUME 1
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES


11.1. Unités de longueur, surface et volume

t m : unité de longueur
t m2 : unité de surface
t m3 : unité de volume ; m³ = 1000dm³ = 1000 l
t mn3 : m³ normal = 1m³ à 0°C et 1013 mbar (1 atmosphère)

11.2 Pression

t 1 Pa = 1 N/m²
t 1 bar = 1.000 mbar
t 1 bar = 105 Pa =100.000 Pa
t 100 Pa = 1 mbar
t 1 atm (atmosphère) = 760 mmHg (colonne de mercure) =
1013 mbar = 1,013 bar

11.3 Température

t K (Kelvin) : unité de température


t °C (degré Celcius) : unité de température
t 273,15K = 0°C
t 373,15K = 100°C

11.4 Densité

t Gaz naturel d = 0,62 à 0,64


t Air d=1
t Propane d = 1,56
t Butane d = 2,09

115
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
GAZ NATUREL

11.5 Débit-volume

t l/h litres par heure


t m³/h mètres cube par heure
t 1 m³/h = 1 000 l/h

11.6 Symboles chimiques

t C : carbone
t CO : monoxyde de carbone
t CO2 : dioxyde de carbone
t CH4 : méthane (gaz naturel)
t H2 : hydrogène
t O2 : oxygène
t H 2O : eau (vapeur d'eau)
t N2 : azote
t NOx : oxydes d'azote

11.7 Abréviations / symboles

t d : densité (d'un gaz); nombre sans dimension


t A : surface
t DN : diamètre nominal (toujours en mm)
t L-gas : Gaz "Low" à bas pouvoir calorifique, par ex. le gaz de
Slochteren
t H-gas : Gaz "High" à haut pouvoir calorifique, par ex. le gaz de la
Mer du Nord et du Qatar
t HS : pouvoir calorifique supérieur (s de supérieur)
t Hi : pouvoir calorifique inférieur (i de inférieur)
t RHT : Résistance à Haute Température
(650 °C pour le gaz naturel)
t GPL : Gaz de Pétrole Liquéfié; le propane et le butane
commercial ou LPG (Liquefied Petroleum Gas
t LEL : Low Explosion Limit = limite inférieure d'inflammabilité
t MOP : Maximum Operating Pressure =
pression maximale de service
t VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée

116
MODULE 7 : VOLUME 1
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

11.8 Energie / chaleur / combustion

1.8.1 Unités
t J (Joule) : unité d'énergie, unité de quantité de chaleur;
multiple: 1 MJ = 1 000 kJ = 1 000 000 J
t W (Watt) : unité de puissance; 1 W = 1 J/s; 1 kW = 1 000 W ;
1kW = 860 kcal/h
t kWh (kilowattheure) : unité d'énergie;
1 kWh = 3,6 MJ; 1 MJ = 0,2778 kWh kWh/m³n : unité de
valeur énergétique d’un gaz (aussi MJ/ m³n)
t KJ/kg chaleur de condensation ou chaleur d’évaporation de
l’eau à 273,15K (0°C), portée à 2 501,6 kJ/kg

117
MODULE 7 : VOLUME 1
CANALISATIONS DE 11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES
GAZ NATUREL

NOTES

118
MODULE 7 : VOLUME 1
11. ANNEXE C: TERMES TECHNIQUES CANALISATIONS DE
GAZ NATUREL

Les manuels ont été réalisés grâce à la contribution des organisations suivantes :

GWCtõD$POTUSVDUJW
rue Royale 132/5, 1000 Bruxelles
U tG 
õDDPOTUSVDUJWCFtõD!DPOTUSVDUJWCF

ªGWCtõD$POTUSVDUJW #SVYFMMFT 


Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation, sous quelque forme que ce soit, réservés pour tous les pays. 119
MANUELS MODULAIRES
CHAUFFAGE CENTRAL

t Liste des manuels disponibles

t 1.1 Chauffage central: généralités et dessins techniques d'installations


t 1.2 Tuyaux: matériaux, façonnage, joints et fixations

t 2.1 Transport de chaleur: pose de canalisations


t 2.2 Transport de chaleur: principe, protection et entretien de l'installation
t 2.3 Emission thermique: corps de chauffe et accessoires

t 3.1 Production de chaleur: chaudières de chauffage


t 3.2 Production de chaleur: accessoires d'installation et instructions de montage

t 7.1 Installations au gaz: canalisations de gaz naturel


t 7.2 Installations au gaz: combustion et appareils
t 7.3 Installations au gaz: annexes

Fonds de Formation professionnelle de la Construction

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