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Collection

des guides

de l’AICVF

CALCUL PREVISIONNEL DES


CONSOMMATIONS D’ENERGIE

BATIMENTS NON - RESIDENTIELS

Juillet 2000
Cher lecteur,

Vous avez donc enfin entre les mains ce guide de « Calcul prévisionnel des
consommations d’énergie des bâtiments neufs non-résidentiels », que ses
familiers ont pris l’habitude de désigner par l’abrégé de ses initiales, le guide CPC.
Dans la collection des guides thématiques de l’AICVF, qui en compte
désormais onze, celui-ci porte le numéro 6. C'est dire combien le besoin d’un tel
ouvrage était apparu comme indispensable dès la fin des années 80, mais aussi
combien la tâche s’est avérée plus difficile qu’elle le semblait à l’origine.
Vous aurez certainement noté que sa forme est quelque peu différente des
autres. Nous l’avons voulu ainsi pour afficher clairement son caractère non définitif.
Il constitue en effet un outil de travail pour des ingénieurs qui ont à établir les
bilans énergétiques de bâtiments aux usages les plus variés. Il évoluera à partir
des réactions des uns et des autres. C’est en quelque sorte un guide en évolution,
destiné à s’enrichir dans les années qui viennent, et ceci simplement grâce au
support électronique.
Au nom de l’AICVF, je tiens donc à remercier ceux sans lesquels cet ouvrage
n’aurait jamais vu le jour :
- d’une part, nos partenaires,
. l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME),
. Electricité de France,
. Gaz de France,
. le Ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement ( Direction
Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction),
- d’autre part, la remarquable équipe rédactionnelle, coordonnée par Bernard
SESOLIS, dont vous trouverez la composition dans les pages qui suivent.
A tous, très sincèrement, merci !
e
Les consommations d’énergie des bâtiments représentent, en cette fin de XX
siècle, environ 44 % de notre consommation énergétique nationale, tous secteurs
confondus. L’enjeu est essentiel, notamment en terme d’environnement.
Au moment où le gouvernement français vient, à l’issue d’une longue
concertation de l’ensemble des parties concernées, de publier le programme
national de lutte contre l’effet de serre, gageons que cette contribution de l’AICVF
saura trouver toute sa place auprès de l’ensemble des professionnels du bâtiment.

Paul BREJON,
Président de l’AICVF.
SOMMAIRE GENERAL

LES OBJECTIFS ET LES LIMITES DU GUIDE 1


1 – PRÉSENTATION 5
1.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE 6
1.2. GRANDEURS PHYSIQUES 6
1.3. TYPES DE MÉTHODES 7

2 - L’ÉCLAIRAGE 8
2.1. PRINCIPES GÉNÉRAUX 9
2.2. MÉTHODES RAPIDES D’ESTIMATION 10
2.2.1. ECLAIRAGE ELECTRIQUE SANS ECONOMIES PAR LUMIERE DE JOUR
2.2.2. ECONOMIES PAR LUMIERE DE JOUR
2.3. MÉTHODE DÉTAILLÉE 15
2.3.1. ECONOMIES MENSUELLES
2.3.2. DEPENSES

3 - LES AUTRES USAGES 18


3.1. LES ENJEUX 19

3.2. PRINCIPES GÉNÉRAUX 19


3.3. CONSOMMATION ÉLECTRIQUE DE LA BUREAUTIQUE ET
DE L'INFORMATIQUE 22
3.3.1. EVOLUTION DE LA BUREAUTIQUE ET DE SON UTILISATION
3.3.2. PUISSANCE AFFICHEE ET ABSORBEE
3.3.3. ESTIMATION DES CONSOMMATIONS
3.4. AUTRES USAGES 25
3.4.1. ASCENSEURS
3.4.2. AUTRES EQUIPEMENTS

4 - L’EAU CHAUDE SANITAIRE 26

4.1.PRINCIPES GÉNÉRAUX 27
4.2.MÉTHODE RAPIDE PAR RATIOS 27
4.3.MÉTHODE D’ESTIMATION 27
4.3.1. ESTIMATION DES BESOINS « BECS »
4.3.2. ESTIMATION DES RENDEMENTS « RECS »
4.3.3. ESTIMATION DU FACTEUR DE RECUPERATION « RECUP »
4.3.4. EVALUATION DU COUT DU kWh « PECS »
4.4. MÉTHODE DÉTAILLÉE 29
4.4.1. DETERMINATION DES BESOINS « BECS »
4.4.2. DETERMINATION DU RENDEMENT MOYEN « RECS »
4.4.3. DETERMINATION DU FACTEUR DE RECUPERATION « RECUP »
4.4.4. CALCUL DES PERTES RECUPERABLES POUR LE CHAUFFAGE OU
DES CHARGES SUPPLEMENTAIRES POUR LA CLIMATISATION
4.4.5. CONSOMMATIONS DES AUXILIAIRES D’ECS « CAXECS »
4.4.6. REPARTITIONS TARIFAIRES POUR LES CONSOMMATIONS
ELECTRIQUES
4.4.7. DEFINITION DES ZONES CLIMATIQUES (INSOLATION ET TEMPERATURE
D’EAU FROIDE « TEF »)
5 - LE CHAUFFAGE DES BATIMENTS NON CLIMATISES 45
5.1. METHODES RAPIDES D'ESTIMATION 46
5.1.1. PRINCIPES GENERAUX
5.1.2. METHODE AICVF DERIVEE DU CALCUL REGLEMENTAIRE
5.1.3. METHODES PAR CORRELATION
5.1.4. CALCULS DERIVES DE METHODES DE DIAGNOSTIC
5.2. METHODE DETAILLEE 55
5.2.1. PRINCIPES GENERAUX
5.2.2. STRUCTURE
5.2.3. CALCUL DES BESOINS BRUTS POUR UNE ZONE OU LE BATIMENT « Ql »
5.2.4. APPORTS BRUTS « Qg »
5.2.5. CALCUL DES BESOINS NETS « Qh »
5.2.6. PERTES DU SYSTEME ET RENDEMENTS
5.2.7. PERTES DE DISTRIBUTION DE CHAUFFAGE
5.2.8. PERTES DE GENERATION
5.2.9. CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE
5.2.10. CALCUL DES DEPENSES LIEES AUX CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE

6 - LA CLIMATISATION 92
6.1. MÉTHODE ET ORGANISATION DES CALCULS 93
6.1.1. DIFFÉRENTES MÉTHODES EXISTANTES
6.1.2. ORDRE DES CALCULS PROPOSE
6.2. DETERMINATION DES BESOINS ENERGETIQUES DU BATIMENT 101
6.2.1. BASES DE CALCUL
6.2.2. DETERMINATION DES BESOINS DU BÂTIMENT
6.2.3. RÉDUCTION DU NOMBRE DE SITUATIONS
6.3. DETERMINATION DES PUISSANCES UTILES 125
6.3.1. DETERMINATION DES CYCLES DE TRAITEMENT
6.3.2. DETERMINATION DES PUISSANCES UTILES
6.3.3. DETERMINATION DES PUISSANCES REQUISES
6.3.4. FORMULAIRE DE L'AIR HUMIDE
6.4. DETERMINATION DES PUISSANCES APPELEES 133
6.4.1. GROUPES FRIGORIFIQUES
6.4.2. CHAUDIERES
6.5. EVALUATION DES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE ET DES COÛTS 138
6.5.1. CONSOMMATIONS ENERGETIQUES
6.5.2. REPARTITION TARIFAIRE

7 - LES LOGICIELS DE SIMULATION EN RÉGIME VARIÉ 141


7.1. INTRODUCTION 142

7.1.1. INFORMATION
7.1.2. CRITERES DE SELECTION DES LOGICIELS
7.2 - QU'EST-CE QU'UN LOGICIEL DE SIMULATION EN RÉGIME VARIÉ ? 142
7.2.1. DU POINT DE VUE DE SES ALGORITHMES
7.2.2. DU POINT DE VUE DES RESULTATS FOURNIS

7.3. ÉLÉMENTS DE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE PRIS EN COMPTE 145


7.3.1. CHAUFFAGE
7.3.2. CLIMATISATION
7.3.3. ÉCLAIRAGE
7.3.4. AUTRES POSTES DE CONSOMMATION
7.4. PRÉCISION DES CALCULS 146
7.5. LEXIQUE 146
7.6. FICHES DE PRESENTATION DE PROGICIELS 148

BIBLIOGRAPHIE 161
LES OBJECTIFS ET LES LIMITES DU GUIDE
______________

Les rédacteurs de ce guide ont dû faire des


choix. Afin d'éclairer pleinement le lecteur, tous
Le présent guide est consacré au calcul les choix importants sont justifiés soit dans le
prévisionnel des consommations d'énergie guide, soit dans des ouvrages cités en
des bâtiments neufs non résidentiels. Les bibliographie.
postes concernés sont le chauffage, la
ventilation, l'eau chaude sanitaire, la Avant de proposer comment calculer les
climatisation et les autres usages tels que consommations prévisionnelles d'énergie des
l'éclairage et la bureautique. bâtiments - objet de ce guide - il convient de
Une première version de travail a été réalisée préciser pour quelles raisons on peut être
en 1992. Cette nouvelle version du guide amené à faire ce type de calcul.
thématique n°6 de l’AICVF diffusé sur Cd-Rom
inaugure une nouvelle forme mieux adaptée au Nous nous intéressons essentiellement aux
caractère évolutif du sujet abordé. Il sera bâtiments neufs du secteur non résidentiel.
dorénavant possible d’intégrer rapidement les Dès lors que le bâtiment auquel s'applique le
avancées en matière de calcul des calcul n'est pas encore construit, il ne peut
consommations énergétiques des bâtiments. s'agir que d'un calcul « prévisionnel ». Il permet
Depuis 1992, ce document a été évidemment d'obtenir une consommation qui est
actualisé et a fait l’objet d’importants travaux « théorique » par opposition à la seule
de validation, en particulier pour l’estimation consommation « pratique » qui est celle que
des consommations de chauffage et de l'on pourra mesurer ou déduire des factures
climatisation. énergétiques une fois le bâtiment en service.

Pourquoi le secteur non résidentiel ? Il s'agit Pour mener à bien ce calcul, il est nécessaire
d'un domaine dont les caractéristiques de formuler des hypothèses de
d'occupation justifient à elles seules l'emploi de fonctionnement, qui s'expriment en général
méthodes de calcul spécifiques. Or, si les sous forme de scénarios hebdomadaires ou
méthodes de calcul sont relativement bien mensuels par type d'usage. Il s'agit de
connues des concepteurs pour les bâtiments « conventions » de calcul; en ce sens, le calcul
d'habitation (méthode DEL par exemple), pour CPC (Calcul Prévisionnel de Consommations)
le secteur non résidentiel la situation est toute peut être qualifié de « conventionnel ».
autre: à côté de « règles du pouce » Toutefois, il s'appuie sur des scénarios définis
éparpillées dans la littérature coexistent des dans les guides sectoriels, de façon aussi
logiciels très sophistiqués mais relativement réaliste que possible. De plus, si les
difficile d’usage. Il a donc semblé utile aux paramètres qui caractérisent le mode de
rédacteurs de ce guide de se livrer à un travail fonctionnement du bâtiment sont explicites, il
de compilation et de mise en cohérence de ces est envisageable d'utiliser le même type de
règles du pouce, d'élaboration de règles méthode, lorsque le bâtiment est en service,
explicites là où la littérature faisait apparaître en introduisant alors des données issues de
des lacunes, enfin de recensement de l'observation des scénarios réels.
progiciels disponibles pouvant être utilisés pour Cependant, cette démarche s’assimile à une
le calcul des consommations d'énergie. procédure de diagnostic qui nécessite une
confrontation entre les données « réelles » et
les données calculées

1
Ces préalables étant faits, on peut aborder la Quels sont ces choix ? Essentiellement :
question du pourquoi. Deux raisons
principales : - les choix de forme, de mode constructif,
de type d'enveloppe, d’insertion dans le
* Choisir entre 2 variantes techniques site,
- les choix d'énergie thermique, pour le
On se focalise sur certains usages de chauffage, l'eau chaude sanitaire, la
l'énergie en se limitant à ceux qui cuisine, la blanchisserie,
dépendent des 2 solutions envisagées. Le - le choix de climatisation ou de
choix final est en général multi-critères, et rafraîchissement par des moyens plus
l'un de ces critères est économique; il simples (ventilation nocturne naturelle ou
consiste à apprécier si l'économie forcée, rafraîchissement par
d'exploitation escomptée justifie le surcoût humidification ...)
induit. Que l'on ait recours à un calcul de - le choix du système de traitement de
temps de retour brut ou de coût global, il l'ambiance.
faut disposer de méthodes de calcul des Il s'agit donc d'une phase « amont » du
consommations d'énergie. Et il faut projet qui peut se situer au niveau du
estimer les coûts d'exploitation - énergie programme, de l'esquisse, de la
et entretien/maintenance - qui découlent faisabilité ou de l'avant-projet
des solutions étudiées. sommaire.

* Estimer le coût d'exploitation annuel * Lorsque l'on souhaite affiner les


de la solution retenue, élément essentiel solutions retenues, en étudier des
de l'équilibre économique de tout projet variantes et disposer d'un outil
d'investissement. Il importe de considérer d'évaluation des consommations et des
tous les usages de l'énergie et de faire charges d'exploitation prévisionnelles. Le
une analyse des bilans énergétiques qui projet est alors plus avancé - niveau
reposent sur des puissances installées, et avant-projet sommaire ou détaillé -, on
souscrites dans le cas de l'électricité (à dispose de données plus nombreuses et
terme les autres énergies pourront aussi plus précises. Le niveau d'analyse est
être facturées suivant un système mixte plus fin : on quitte l'approche très globale
liant puissance souscrite et énergie des « choix de parti » pour étudier de
consommée), les contrats d'approvi- façon détaillée les différentes zones
sionnement énergétique, les consom- fonctionnelles du bâtiment. On est alors
mations par type d'énergie, et leur en mesure d'étudier la sensibilité des
modulation selon les tranches tarifaires le consommations à un beaucoup plus
cas échéant. grand nombre de paramètres.

A quel moment doit-on pouvoir disposer de Pour répondre à ces deux types de besoins et
méthodes de CPC ? Deux phases semblent pouvoir s'adapter aux contraintes et aux
particulièrement intéressantes : spécificités de ces deux phases, le guide
propose deux classes de méthodes :
* Lorsque se font les choix qui influeront
de façon sensible sur les consommations - des méthodes d'estimation des consom-
et sur lesquels on ne reviendra pas mations d'énergie, qui s'inscrivent dans
ultérieurement. C'est le moment où, en une logique « aide à la décision » ou
l'absence d'une estimation approchée, on « choix de parti »
risque d'orienter le projet vers une solution
non rationnelle sur le plan des dépenses - des méthodes de calcul détaillées des
énergétiques. consommations qui s'inscrivent dans une
logique « aide à la conception » ou
« évaluation des solutions proposées ».

2
Dans ces deux types de méthodes, le Ainsi se trouvent esquissées dans leurs
« temps » est agrégé de façon assez grandes lignes les trois classes de méthodes
synthétique : décrites dans cet ouvrage :

- l'année ou la saison (été/hiver) pour les - des méthodes d'estimation, appro-


premières, chées, issues de la pratique des
- le mois et, pour chaque mois, quelques professionnels, utilisables de façon rapide,
journées types (occupation/inoccupation) manuelle, et faisant appel à un nombre
pour les secondes. limité de paramètres essentiels; leur rôle
est limité à la faisabilité, à des grands
Autrement dit, on ne suit pas la chronologie choix de parti ou à des aides à la décision
d'une saison ou d'une année. très ponctuelles;

Les méthodes qui suivent une telle chronologie - des méthodes détaillées de calcul
sont beaucoup plus détaillées. Elles existent des consommations d'énergie, exigeant le
sous forme de logiciels de simulation du recours à un calcul informatisé,
comportement thermique de bâtiments en éventuellement par tableur, utilisant un
régime varié. Ces logiciels peuvent apporter grand nombre de paramètres et à même
une aide précieuse dès l’avant-projet de rendre compte de la sensibilité des
sommaire. Moyennant certains efforts, ces consommations à ces paramètres;
logiciels peuvent être rendus accessibles aux
professionnels. Aussi, nous avons décidé de - des méthodes de simulation dyna-
consacrer le dernier chapitre du guide à la mique, qui permettent - parmi de
description de progiciels disponibles en nous nombreuses autres fonctions - de calculer
limitant aux modèles : des consommations d'énergie, et qui sont
disponibles sous forme de « codes de
- développés et utilisés en France calcul », informatisés sur micro-
- ou de notoriété mondiale et présents en ordinateurs ou stations de travail.
France.

PHASE Programmation Avant-projet sommaire


Esquisse Avant-projet détaillé
OBJECTIFS Faisabilité Projet
Choix entre solutions, Méthodes d'estimation Méthodes de calcul
choix de parti. des consommations, détaillées des consommations
par usage par usage
Détermination du coût Méthodes d'estimation Méthodes de calcul
d'exploitation annuel des consommations, détaillées des consommations
prévisionnel tous usages tous usages

Analyse thermique et Méthodes de simulation


énergétique approfondie, en régime varié (*)
étude de bâtiments ou de
systèmes innovants.
(*) Lorsque le logiciel est très convivial, une méthode de simulation en régime varié peut aussi être utilisée en phases
d'esquisse et de faisabilité pour permettre des choix de parti ou estimer une consommation annuelle. Comme peu de données
sont disponibles dans ces phases, on est amené à faire des hypothèses sur le type de parti constructif et sur les modes
d'occupation probables.

Les 3 classes de méthodes décrites dans le guide

3
L'équipe rédactionnelle
Dominique MARCHIO (1) + (2) + (3),
Ingénieur de recherche à l’École
La rédaction du guide a été effectuée par une
des Mines de Paris
équipe d'ingénieurs concernés par les calculs
Coordination du groupe de rédaction pour la
de consommations d'énergie, responsables de
partie « climatisation »
bureaux d'études, participant pour la plupart à
des actions de formation. Pour ceux dont la
fonction a changé depuis 1992, celle-ci figure Jean-Robert MILLET (1) + (2) + (3)
entre parenthèses. Ingénieur de recherche au CSTB
Ces ingénieurs ont, soit participé à la rédaction
de la première version de 1992 (1), soit Olivia NOËL (2)
participé au groupe de validation des méthodes (Ingénieur de recherche à GDF)
(2), soit participé à la rédaction de la nouvelle
version (3). Véronique PAILLASSA (2)
(Technicienne supérieure au CSTB)

L'équipe était composée de : Eric PIRET (2)


Ingénieur à la société SFEE
Alain BORNAREL (1) + (2)
Ingénieur au bureau d’études TRIBU Ari RABL (1)
Ingénieur de recherche à l’École
Jean-Pierre BRASSELET (1) + (2) des Mines de Paris
(Ingénieur de la société OASIIS)
Michel RAOUST (1) + (2) + (3)
Roger CASARI (1) + (2) + (3) Ingénieur-conseil
Ingénieur-conseil Mise en forme du guide

Pierre DIAZ PEDREGAL (1) + (2) Bernard SESOLIS (1) + (2) + (3)
Ingénieur-conseil Ingénieur au bureau d’études TRIBU
Coordination générale et coordination
Marie-Hélène FOUCARD (2) du groupe de validation « chauffage »
Ingénieur de recherche à EDF Rédaction finale et mise en forme du guide

Mireille JANDON (2) Luc TABARY (2),


Ingénieur au CSTB Ingénieur de recherche à EDF

Alain LUTON (2) Jean-Christophe VISIER (1) + (2)


Responsable du bureau d’études TIBERE Ingénieur de recherche au CSTB

4
CHAPITRE 1

PRÉSENTATION

1.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE

1.2. GRANDEURS PHYSIQUES

1.3. TYPES DE MÉTHODES

5
• Un hôpital comporte de nombreuses zones différentes
(chambres, soins, accueil, bureaux, commerces,
1.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE restauration,…)

Ce constat justifie que l'ouvrage ne soit pas structuré en


fonction des domaines du secteur non résidentiel mais
Ce document met à la disposition des professionnels un
plutôt en fonction d'activités-types par zone, c'est-à-dire
ensemble d'éléments de Calcul Prévisionnel des Consom-
selon les zones fonctionnelles.
mations d'énergie (CPC) tous usages dans le secteur des
bâtiments non résidentiels.
Les différentes parties de l'ouvrage
Ce guide CPC vise plusieurs objectifs :
Les chapitres s'organisent comme suit :
• amplifier et structurer les calculs de consommation du
secteur, Eclairage 2
Autres usages (bureautique, autres équipements) 3
• développer la démarche « coût global » qui bute
encore sur l'absence de méthode adaptée, Eau chaude sanitaire 4
• maîtriser la consommation énergétique d'un secteur Chauffage 5
très consommateur (13 % du total, un tiers du secteur Climatisation 6
bâtiment) Progiciels de simulation dynamique 7
• accompagner une nouvelle réglementation, mieux
adaptée aux besoins et enjeux actuels. Chaque chapitre décrit les méthodes d'estimation des
consommations d'énergie tous usages et les méthodes
Le domaine d'application détaillées de calcul des consommations d'énergie (voir
§.1.3). Le dernier chapitre propose des fiches descriptives
Il comprend les bâtiments neufs du secteur non résidentiel, de progiciels de simulation en régime varié.
notamment :
- immeubles de bureaux, Pour le chauffage et la climatisation, les méthodes
- établissements de soins, détaillées requiert nécessairement le recours à un logiciel.
- hôtellerie et restauration, Pour les bâtiments climatisés, de tels outils sont en cours
- établissements d’enseignement, d'élaboration. On pourra se référer aux documents relatifs
- établissements sportifs. au projet « CONSOCLIM ».

Sont explicitement exclus : Les principales références bibliographiques utilisées pour


- les piscines et patinoires, l'élaboration du guide sont rappelées en fin d’ouvrage.
- les bâtiments agricoles (serres horticoles, locaux d'éle-
vage),
- les bâtiments de transports, 1.2. GRANDEURS PHYSIQUES
- les locaux souterrains.

Ces derniers pourront donner lieu ultérieurement à la Cet ouvrage est émaillé d'un très grand nombre de varia-
publication de fascicules présentant les méthodes de bles. Nous avons choisi de les introduire au fil des
calcul spécifiques. chapitres en précisant à chaque fois le nom de la variable,
sa signification et son unité. Dans le texte, l'unité de la
Tous les usages de l'énergie - combustibles et électricité - variable est précisée entre crochets [ ]. Quelques règles
sont inclus à différents degrés: générales président au choix des noms et des unités pour
- chauffage et ventilation, le chauffage :
- climatisation,
- production d'eau chaude sanitaire, • Les apports de chaleur dus respectivement aux occu-
- éclairage, pants, à l'ensoleillement, à l'eau chaude sanitaire (ecs),
- bureautique, aux procédés, à l'éclairage ou à la bureautique,
- cuisine, s'expriment en watts [W], en watts par m² [W/m²] ou
- blanchisserie, 3
par m [W/m ].
3
- force motrice et appareils de levage.
• Les pertes de chaleur par les parois et par degré
Tous les climats de France métropolitaine sont traités. d'écart, divisées par le volume chauffé s'expriment par
le coefficient G1. Il peut être différent en période
Pour appliquer les méthodes décrites dans cet ouvrage, il d'occupation et d'inoccupation. L'unité employée est
faut préalablement découper le bâtiment étudié en zones 3
[W/m .K].
fonctionnelles homogènes. En effet, dans un bâtiment, on
rencontre souvent des zones fonctionnelles correspondant • Les puissances s’expriment en [W] ou en [kW]. Elles
à différents secteurs, et pour chaque secteur, à différents 3
peuvent être ramenée au m chauffé. Dans ce cas
usages. 3
elles sont exprimées en [W/m ] ou en [kW/m ]. Par
3

exemple, la puissance utile d’un système de chauffage,


Exemple : désignée par Puch, est la puissance à fournir pour
• Un lycée comprend une zone d'enseignement, une couvrir les besoins nets, c'est-à-dire les besoins bruts
zone « bureaux » (administration, bibliothèque...), (comme par exemple les pertes par les parois) moins
éventuellement une zone « hôtellerie » (dortoirs), une les apports. La puissance finale d'un système de
zone « restauration » et une zone « gymnase ». chauffage ou d'ECS, dont le nom de la variable qui le
désigne commence par Pf, est la puissance consom-

6
mée par le générateur pour couvrir les besoins nets et
toutes les pertes dues à l'installation et, pour le chauf- • La première partie du chapitre 4 décrit, pour estimer les
fage, aux imperfections de couplage entre l'installation consommations de production d'ECS, une méthode
et l'enveloppe. rapide simplifiée à base de ratios et une méthode
d'estimation annuelle où on évalue successivement :
• Les consommations d'énergie utiles et finales, dont les
noms des variables qui les désignent commencent par - les besoins d'ECS [kWh/an],
Cu et Cf respectivement, sont exprimées en [Wh], - le rendement moyen de l'installation,
3 3
[kWh] ou en [Wh/m ] et [kWh/m ] lorsqu'elles sont - le facteur de récupération moyen annuel lorsqu'il y a
3
ramenées au m chauffé. préchauffage d'ECS par capteurs solaires ou par ré-
cupération sur un groupe frigorifique de climatisation.
• Les dépenses utiles et finales, dont les noms des
variables qui les désignent commencent par Du et Df Pour passer de la consommation aux dépenses, il faut,
3
respectivement, sont exprimées en [F] ou [F/m ] dans le cas de l'électricité, répartir la consommation
3
lorsqu'elles sont ramenées au m chauffé. selon les tranches tarifaires horo-saisonnières. Des
tableaux permettent de d’effectuer cette répartition.
Rappel :
3
1 kWh = 10 Wh La deuxième partie du chapitre 4 décrit, pour calculer
6
1 MWh = 10 Wh les consommations pour la production d'ECS, une
9
1 GWh = 10 Wh méthode détaillée applicable au mois, structurée
12
1 TWh = 10 Wh. comme la méthode d'estimation annuelle.

• La première partie du chapitre 5 présente quelques


méthodes rapides de calcul de la consommation
1.3. TYPES DE METHODES d'énergie pour le chauffage prenant en compte de
manières différentes :

- les déperditions [W/K],


Chacun des chapitres 2 à 6 commence par la description
- les apports récupérés [W/K],
de méthodes qui, avec peu de données, permettent d'esti-
- les degrés-heures ou degrés-jours sur la saison de
mer les consommations et les dépenses d'énergie. Sont
chauffe, en fonction du régime de consigne [K.h] ou
décrites ensuite des méthodes plus détaillées qui
[K.j].
nécessitent plus de données.
Ces éléments permettent de calculer Bch, les besoins
• Les chapitres 2 et 3 décrivent les consommations dues de chauffage sur la saison de chauffe [kWh].
principalement aux usages de l’électricité, c'est-à-dire
tous les postes comprenant la consommation d'électri- Pour passer de Bch à Cch, la consommation de
cité des bâtiments hors chauffage, climatisation et eau chauffage [kWh], on divise Bch par Rch, le rendement
chaude sanitaire. moyen annuel de l'installation.
La deuxième partie du chapitre 5 présente une métho-
Pour chaque usage spécifique, on estime la consom- de de calcul détaillée de la consommation d'énergie
mation annuelle à l'aide d'une formule du type : pour le chauffage et la ventilation. Son pas de temps
est la période (quelques heures). Cette méthode per-
C = ¦ Pi. Ni [kWh] (1.1) met de prendre en compte finement :
i
- l'intermittence des locaux et l'interaction inertie/inter-
où i désigne un palier de puissance Pi [kW] et Ni le mittence,
nombre d'heures de fonctionnement à ce palier de - la répartition dans le temps du tarif électrique,
puissance [h]. lorsque le chauffage est assuré par électricité.

Pour estimer la dépense correspondante, il faut croiser En phase opérationnelle, seul un usage par tableur de
les paliers de puissance avec les plages tarifaires, cette méthode est possible. Cet usage se résume aux
c'est-à-dire les heures ayant un même prix du kWh. On données d'entrées décrites dans la deuxième partie du
obtient une formule du type : guide CPC, au chapitre 5.


D = ¦ Pi. ¦ pk.Ni, k
Le chapitre 6 présente un large panorama des métho-
[F] (1.2) des d’estimation de la consommation d'une installation
i k de climatisation. Le compresseur et les ventilateurs
représentant les principaux postes de consommation,
avec : on peut se ramener à l'emploi de formules très
- pk = prix de vente du kWh pendant la plage tarifaire k simplifiées pour obtenir des ordres de grandeur, pour
[F/kWh], autant qu'on dispose du nombre d'heures concernées.
- Ni,k = nombre d'heures de fonctionnement à la Celles-ci dépendent du type d'utilisation et des caracté-
puissance Pi au cours de la plage tarifaire k ristiques du bâtiment. C'est pourquoi il est conseillé de
recourir à une simulation annuelle pour appréhender
On a, bien sûr : Ni = ¦ Ni, k . valablement les consommations.
k
• Le chapitre 7 rappelle les fondements des simulations
dynamiques et présente quatre progiciels actuellement
Pour un calcul détaillé, on peut utiliser comme pas de
disponibles.
temps le mois et non plus l’année.

7
CHAPITRE 2

L’ÉCLAIRAGE

2.1. PRINCIPES GÉNÉRAUX

2.2. MÉTHODES RAPIDES D’ESTIMATION


2.2.1. ECLAIRAGE ELECTRIQUE SANS ECONOMIES PAR LUMIERE DE JOUR
2.2.2. ECONOMIES PAR LUMIERE DE JOUR

2.3. MÉTHODE DÉTAILLÉE


2.3.1. ECONOMIES MENSUELLES
2.3.2. DEPENSES

8
donc calculer la dépense annuelle en distinguant dans
2.1. PRINCIPES GÉNÉRAUX l'équation (2.4) toutes les plages tarifaires ayant un prix de
vente différent :
Les facteurs déterminants de la consommation de l'éclai-
rage sont la puissance installée et le nombre d'heures
d'utilisation. La consommation peut varier de quelques D = ¦ Pi. ¦ pk.Ni, k [kWh] (2.5)
pourcents selon les conditions de fonctionnement (tempé- i k
rature, vieillissement, tension du réseau...), mais ces effets où :
sont négligeables au regard des incertitudes sur les - pk = prix de vente du kWh pendant la plage tarifaire k
heures d'utilisation. [F/kWh]
- Ni,k = nombre d'heures de fonctionnement à la puis-
La consommation annuelle C [kWh] est l'intégrale de la sance Pi pendant la plage tarifaire k [h].
puissance appelée P(t) [kW] au moment t, le temps t étant
exprimé en heures. Supposons par exemple que l'éclairage d'un bâtiment
fonctionne à pleine puissance, 5000 W, de 8:00 à 18:00 du
lundi au vendredi, et à puissance réduite, 500 W, le reste
C= ³ P(t)dt [kWh] (2.1) du temps, et supposons que le tarif est le tarif Bleu avec
option heures creuses. Ce tarif n'a que deux prix: 0,5185 F
année
HT/kWh en heures pleines (tous les jours de 6:00 à 22:00)
Le calcul prévisionnel de C est incertain, même si la puis- et 0,3178 F HT/kWh en heures creuses (le reste du
sance installée du matériel est connue, parce que temps). Sur tableur, on trouve facilement les résultats
l'utilisation dépend du comportement des occupants du (tableau 2.1.)
bâtiment. L'objectif de ce chapitre est de présenter des
hypothèses et des scénarios qui permettent d'estimer C EDF offre trois catégories de tarifs, le choix entre ces trois
dans des cas typiques. tarifs étant déterminé par la puissance souscrite (voir le
chapitre 5 pour plus de détails sur les tarifs) :
Afin de prendre en compte la tarification EDF, il faut
effectuer un calcul séparé pour chaque période de tarif • le tarif Bleu pour des puissances en dessous de 36
différent. L'équation (2.1), ainsi que les équations qui sui- kVA,
vent, seront donc à appliquer séparément pour chacune • le tarif Jaune pour des puissances entre 36 kVA et 250
des ces périodes. kVA,
• le tarif Vert pour des puissances en dessus de 250 kW.
On peut faire, sans erreur significative, l'hypothèse d'un
fonctionnement à puissance P constante. Dans ce cas la Pour chaque tarif, il existe un choix d'options : assez limité
consommation annuelle est simplement : pour le tarif Bleu, plus détaillé pour le tarif Jaune, et très
détaillé pour le tarif Vert. Le choix optimal entre ces tarifs
C = P.N [kWh] (2.2) dépend de la courbe de charge, de la puissance souscrite,
de la durée d'utilisation de la puissance.
où N = nombre d'heures de fonctionnement par an.
Un élément clef de la tarification est la différence du prix
Cette formule est une bonne base même pour les cas où du kWh entre les heures pleines et les heures creuses.
la puissance appelée varie légèrement. Si on peut estimer Les heures creuses comprennent 8 heures par jour.
la puissance moyenne Pmov et le nombre d'heures Typiquement c'est la période de 22:00 à 6:00, mais la
d'utilisation Nmov, l'équation (2.2) devient : répartition précise peut varier d'une région à l'autre. La
distinction des heures pleines et creuses est optionnelle
C ≈ Pmoy .N moy [kWh] (2.3) pour le tarif Bleu, et obligatoire pour les autres tarifs.

Tous les tarifs offrent une option EJP (effacement jours de


Exemple : en supposant une puissance moyenne Pmov = pointe), qui peut être intéressante pour des clients qui sont
200 W pendant 8 h par jour, 5 jours par semaines, 45 prêts à couper ou réduire leur consommation pendant
semaines par an on trouve : certaines périodes: 18 heures/jour pendant 22 jours en
hiver, à répartition variable et aléatoire (avec préavis) d'un
Nmov = 45*40 h = 1800 h an à l'autre.

et L'exemple ci-dessus a déjà illustré le calcul de la dépense


annuelle (hors abonnement) pour le tarif Bleu avec option
C = 0,2 kW * 1800 h = 360 kWh. heures creuses. Le même principe s'applique pour les
tarifs Jaune et Vert mais avec d'autres répartitions horaires
Dans certains cas, il peut exister plusieurs niveaux de et d'autres plages tarifaires.
fonctionnement. On peut généraliser l'équation (2.3) en
prenant plusieurs paliers de puissance Pi et les heures Au chapitre 5, des tableaux indiquent le nombre d'heures
correspondantes : par mois, en séquence d'occupation, correspondant à cha-
que plage tarifaire et ce pour différents types de locaux.
C = ¦ Pi. Ni [kWh] (2.4)
i
Bien sûr, on attache plus d'intérêt à la dépense qu'à la
consommation elle même. Or le prix de vente de
l'électricité varie au cours de la journée et au cours de
l'année selon la tarification de EDF réf.[2.1] et [2.2]. Il faut

9
plages tarifaires P N p dépense
heures pleines [W] [h/an] [F/kWh] [F/an]
8:00-18:00 lundi-vendi. 5000 2607 0,5185 6759
8:00-18:00 samedi.-dim. 500 1043 0,5185 270
6:00-8:00 et 18:00-22:00 tlj. 500 2190 0,5185 568
heures creuses
22:00-6:00 tlj. 500 2920 0,3178 464
total 8760 8061

Tableau 2.1 - Exemple de calcul de dépense annuelle en F (HT, tarif 05/99) pour l'éclairage

• La puissance installée P, avec un découpage par zone


Les totaux annuels de ces tableaux peuvent être utilisés selon les types de lampes et leur utilisation. La déter-
pour faire une estimation annuelle rapide des consomma- mination de P est, soit issue d’un dimensionnement fait
tions électriques spécifiques. par un éclairagiste qui permet de préciser le descriptif
du lot "éclairage", soit estimée à partir de ratios
Quant aux questions de conception d'un système préétablis (tableau 2.2).
d'éclairage et aux types de lampes, nous renvoyons au
chapitre 8 des guides sectoriels de l'AICVF ref.[1.1] à [1.8] • Les temps de fonctionnement typiques de la zone
et aux documents de référence (exemples ref.[2.3] à fonctionnelle ou du bâtiment considéré.
[2.10]. Les exigences et modes d'utilisation sont différents
selon les locaux (bureaux, couloirs, chambres d'hôtel). En considérant un comportement conventionnel des usa-
Pour des estimations rapides, le tableau 2.2 donne des gers, le temps de fonctionnement dépendra du scénario
exemples courants de puissance installée. d’occupation, de l’apport de l’éclairage naturel et des
systèmes de gestion de l’énergie.
Parmi les considérations à prendre en compte, plusieurs
effets peuvent influer sur le comportement des occupants
et donc sur la consommation. L'emplacement des
interrupteurs joue un rôle important. Un emplacement mal
2.2.1. ECLAIRAGE ELECTRIQUE SANS
commode peut décourager les occupants d'éteindre la ECONOMIES PAR LUMIERE DE JOUR
lumière quand ils n'en ont plus besoin, quand la lumière du
jour atteint un niveau suffisant par exemple. D'autre part, si Pour le calcul de la consommation C, il est conseillé de
un trop grand nombre de lampes est contrôlé par un seul faire une comptabilité détaillée selon les types de lampes
interrupteur, on aura tendance à laisser plus de lampes et les types d'utilisation. Prendre des valeurs typiques
allumées que nécessaire. forfaitaires de puissances installées en [W/m²] donnerait
des résultats moins fiables à cause de la grande variabilité
Le fonctionnement inutile peut être minimisé avec un des rendements des luminaires et des lampes.
contrôle automatique de l'éclairage électrique, à base d'un
détecteur de présence et de lumière. Pour ne pas Par exemple dans un bâtiment de bureaux il faut compter
déranger les occupants il est préférable que le contrôle séparément l'éclairage des couloirs, des bureaux, des
soit graduel plutôt que par paliers discrets. salles de conférence, des centres de calcul,...1. Pour
chacun de ces postes il faut déterminer la puissance
Le calcul des consommations permet de souligner l'impor- installée (y compris les ballasts) et ensuite estimer les
tance d'une analyse en coût global pour la sélection d'un heures d'utilisation par an. Pour l'éclairage, la puissance
système d'éclairage. Il existe parmi les modèles des cata- affichée par le fabricant est assez proche de la puissance
logues une dispersion importante des rendements (d'envi- utilisée en service.
ron 30 à 65%) pour des luminaires qui donnent un bon
contrôle de l'éblouissement. Le coût d'exploitation sera Ayant estimé ainsi les puissances installées P et les
deux fois plus élevé pour un modèle ayant un rendement heures d'utilisation N par an, la consommation annuelle C
de 30% que celui d'un luminaire de rendement 60%. De pour chaque poste est calculée selon la formule (2.2).
plus il faut installer un plus grand nombre de luminaires Pour les zones sans lumière du jour il paraît raisonnable
pour obtenir l'éclairement demandé. Il a été démontré de supposer des heures de fonctionnement cohérentes
réf.[2.11] que, à éclairement égal, plusieurs modèles à avec les heures d'occupation (incluant la période de
mauvais rendement étaient plus chers même en coût initial nettoyage) réf.[2.12]. Cependant, il est possible d’affiner
(installation comprise) que des modèles plus efficaces. cette approche. On considère qu’une programmation cen-
tralisée est le système permettant de faire coïncider la
durée de fonctionnement à celle du scénario d’occupation
de la zone étudiée.
2.2. MÉTHODES RAPIDES
D’ESTIMATION

Selon les principes généraux énoncés plus haut (§ 2.1),


deux paramètres doivent être estimés :
1 A cause de la faible efficacité lumineuse des lampes incandes-
centes, la contribution des quelques lampes incandescentes peut
peser lourd dans le bilan total de la consommation.

10
Éclairement Puissance installée [W/m²]
moyen incandescence, fluo fluo haute
en service halogène standard perform.
(lux)*
Bureau, moins de 30 m² 500 80 25 18
Bureau paysage 500 65 20 15
Salle de réunion 500 80 25 18
Sanitaires 250 65 20 19
Couloir 200 40 15 9
Cuisine 500 80 25 20
Restaurant 300 60 18 13
Stock archives 150 18 8 6
Hall accueil 300 60 15 12
Reprographie 500 80 25 18
Salle informatique 500 80 25 18
Bureau de dessin 1000 160 40 30
Salle de classe 400 70 20 15
Amphi 400 70 23 15
Foyer 400 70 23 15
Infirmerie 500 80 25 18
Bibliothèque 500 80 25 20
Laboratoire 750 120 40 27
Chambres (hébergement) 300 60 15 12
(*) selon recommandations de l’AFE

Tableau 2.2 - Ratios indicatifs de puissance installée d'éclairage [W/m²]

On aboutit ainsi à un nombre d’heures de fonctionnement Même dans un cadre purement technique et parfaitement
à pleine puissance qui doit être pondéré par un coefficient défini, un calcul précis des économies par la lumière du
de foisonnement spatial et temporel Cf : dans la zone, jour est difficile du fait de la variabilité du rayonnement
durant les heures d’occupation, certaines lampes peuvent solaire et de la complexité des transferts radiatifs dans un
ne pas fonctionner, d’autres ne pas fonctionner en bâtiment. Un tel calcul nécessite l'utilisation d'un program-
permanence. Cf ne peut être apprécié qu’au cas par cas. me de simulation heure-par-heure. Mais au delà de ces
difficultés, le calcul prévisionnel dépend du décor des
Par exemple, pour calculer la consommation d’éclairage pièces et de l'emplacement des postes de travail (ce qui
d’une zone "chambres" dans un hôtel, Cf intégrera le n'est pas toujours connu au moment du calcul) et, surtout,
coefficient moyen d’occupation des chambres. D’autres de la façon dont les occupants vont gérer les interrupteurs
systèmes de gestion vont augmenter ou diminuer la con- d'éclairage et les protections solaires.
sommation par rapport à la programmation. On peut les
caractériser par un coefficient de gestion Cges. Cependant, des méthodes d’estimation ont été élaborées,
soit à partir de données statistiques, soit à partir de
Le tableau 2.3, inspiré d’une étude CSTB ref.[2.13], ras- simulations numériques.
semble l’équivalent des coefficients Cges pris en compte
dans différentes méthodes existantes, en ramenant le cas Les données statistiques concernent essentiellement les
de la programmation à Cges = 1. fréquences des niveaux d’éclairement extérieur qui
peuvent être exploitées avec des modèles relativement
Ainsi, le nombre d’heures équivalent à pleine puissance simples permettant d’estimer la part de cet éclairement
serait égal à Nocc x Cf x Cges, où Nocc désigne le nombre transmise dans le bâtiment (facteur de lumière de jour).
d’heures d’occupation selon le scénario choisi. Les méthodes citées dans le tableau 2.3 prennent en
compte l’éclairage naturel. Mais aucune pour l’instant ne
Exemple : Calculer la consommation annuelle pour une peut servir de base dans ce guide pour les raisons
zone de couloirs d’un immeuble de bureaux avec une suivantes :
puissance d'éclairage installée
P = 1000 W, gérée par détection de présence.
La période d’occupation est de 8:00 à 18:00 , 5 jours par
semaine, 52 semaines par an :
Cf = 1 ; Cges = 0,9 ; Nocc = 10 *5* 52 h = 2600 h .
N = 2600 x 1 x 0,9 = 2340 h
Consommation C = P.N = 2340 kWh par an.

2.2.2. ECONOMIES PAR LUMIERE DU


JOUR

11
- Svit est la surface en tableau des fenêtres sur la zone
• La méthode hollandaise (NEN 2916) est réglementaire, - Fe est le facteur de masques (voir chapitre 5)
donc s’appuyant sur des conventions figées non extra- - Sfac est la surface totale de façade de la zone
polables a priori. Cette méthode a cependant - Fl est le facteur de transmission lumineuse dépendant de
l’avantage de traiter l’ensemble des bâtiments non la nature du vitrage
résidentiels et son usage est simple. - RCL est le rapport de la surface claire des fenêtres à leur
surface en tableau
• La méthode CIBSE est principalement dédiée aux
immeubles de bureaux. Le domaine d’application est Quelques résultats calculés avec le logiciel DOE2.1
trop restrictif. peuvent être représentatifs de bâtiments tertiaires, mais ils
supposent des critères objectifs pour le contrôle de
• La méthode californienne est réglementaire, donc l'éclairage électrique (c'est à dire une réduction automa-
conventionnelle, avec en outre un gisement d’éclairage tique si l’éclairement total dépasse le seuil demandé). On
extérieur difficilement transposable pour la France. doit donc considérer ces résultats comme une limite
supérieure des économies réalisables (ou limite inférieure
• La méthode PAPOOSE développée par TRIBU, repose de la consommation).
sur des statistiques françaises d’éclairement extérieur.
L’approche correspond bien à un outil d’aide à la Par exemple, la figure 2.1 montre la consommation
conception. Cependant, la validité du calcul n’est pas électrique d'éclairage dans la zone du périmètre sud d'un
encore clairement établie. bâtiment de bureaux en fonction de l'ouverture effective.
La ligne continue montre un niveau constant correspon-
dant à un fonctionnement continu de l'éclairage électrique.

où :
Méthodes
Système de gestion NEN 2916 CIBSE Réglementation Méthode Cges
Réglementation californienne PAPOOSE Méthode CPC
hollandaise (1) (2) (3) (4)
Commande manuelle 1 1 - 1,15 1,1
Programmation 1 1 1 1 1
Détecteur de présence 0,7 - 0,8 à 0,9 1 0,9

(1) Energy performance of non residential buildings. Determination Method. Juin 1993.
(2) CIBSE building energy code. BEC2 : Air conditionned building. Draft 19.4 : versions for comment trial. CIBSE, juillet 1997.
(3) Energy efficiency standards for Residential and non residential buildings. California Energy Commission, juillet 1992.
(4) Méthode pour les bâtiments à haute qualité environnementale. TRIBU, outil développé dans le cadre de l’atelier ATEQUE. Plan
Construction et Architecture, 1997.

Tableau 2.3 : Performances comparées des systèmes de gestion - Locaux sans éclairage naturel - Valeurs de "Cges"

Les deux courbes en pointillé indiquent la consommation


• La méthode réglementaire française 2000 être avec un contrôle théorique idéal, pour deux sites. L'un est
analysée après usage pour savoir si son degré de un site assez ensoleillé au Sud des USA (4,3 kWh/m² par
souplesse lui confère des possibilités d’aide à la jour en moyenne annuelle horizontale. Par comparaison,
conception. Carpentras reçoit le même ensoleillement). L'autre est
situé plus au Nord (3,75 kWh/m² par jour).
Les simulations numériques permettent d’établir des
corrélations exprimées généralement sous la forme L’effet du site paraît relativement faible. Ces résultats
d’abaques (ref.[2.14], [2.16], [5.15]). peuvent donc s'appliquer n'importe où en France, au
moins de façon qualitative. On observe que la consomma-
Pour l’instant, à titre d’exemple, est présentée ici une étu- tion diminue d'abord rapidement quand l'ouverture
de à partir de simulations numériques, pouvant déboucher effective augmente, puis atteint un niveau de saturation.
sur une méthode simplifiée. Il s’agit de travaux de l'équipe Dans cette étude, un éclairement de 538 lux est requis et
"Windows and Daylighting" du Lawrence Berkeley la saturation commence vers une valeur d’ouverture
Laboratory (réf.[2.14]). effective de 0,15.

Il a été montré que les aspects géométriques et optiques L'influence du type de régulation et du niveau d'éclaire-
des fenêtres peuvent être caractérisés par une seule ment demandé est montré dans la Figure 2.2. Trois
variable, appelée ouverture effective "Oe". Cette variable niveaux d'éclairement sont comparés (323 lux, 538 lux et
est le produit de la surface vitrée et du taux de trans- 753 lux) avec une régulation de réduction automatique
mission de lumière (corrigé pour tenir compte de l'effet des progressive. Le niveau de saturation est atteint à une
masques, stores…), divisé par la surface totale de la ouverture plus faible si le niveau d'éclairement est plus
façade : faible. De plus, pour le niveau de 538 lux le graphique
compare deux modes de contrôles discrets: un contrôle
tout ou rien et un contrôle en trois paliers. La réduction
Svit x Fe x Fl x RCL graduelle donne les meilleurs résultats.
Oe = (2.6)
S fac

12
Figure 2.1 - Consommation d'éclairage à moins de 5 m d’une façade d'un bâtiment de bureaux
en fonction de l'ouverture effective, pour deux sites : Lake Charles, LA (30°N) et Madison, WI (43°N) (ref.[2.15])

 •–
– • Tout ou rien (538 lux) – • –– –– –– –– 3 paliers de puissance (538 lux)
 –––––––––––– modulation graduée de puissance (753 lux) ∆ ………………… modulation graduée de puissance (538 lux)
- - - - - - - - - - - - modulation graduée de puissance (323 lux)

Figure 2.2 - Influence du type de contrôle et du niveau d'éclairement d'un bâtiment


de bureaux à Lake Charles, LA. (réf.[2.16])

13
Figure 2.3 - Évolution du taux de couverture électrique moyen « τelm »
en fonction de l'ouverture effective « Oe » pour différents modes de gestion de l'éclairage
(déduit de la réf. [2.16]) (T.O.R signifie "Tout Ou Rien")

14
La figure 2.3 (établie à partir des courbes des figures 2.1 Fraction de l'électricité nécessaire avec l'éclairage
et 2.2) donne la variation du taux de couverture électrique naturel = 0,38 (lu sur la figure 2.3)
des besoins d'éclairage en fonction de l'ouverture effec- Consommation annuelle avec économies dues à
tive, et ce, pour différents modes de gestion de l'éclairage. l'éclairage naturel : Cavec = 1755 kWh * 0,38 = 667 kWh.
Un taux de 100% signifie une absence d'économie de
consommation électrique par lumière du jour. Un taux de
0% signifierait que la totalité des besoins d'éclairage serait
couverte par la lumière du jour, ce qui est impossible.
2.3. MÉTHODE DÉTAILLÉE
Cette estimation n’est applicable qu’à une zone située à
moins de 5 m de la façade. 2.3.1. ECONOMIES MENSUELLES
Si le local comporte un éclairage zénithal, on considère Au §2.1, ont été exposés les principes d'un calcul de
alors que la zone concernée est le local. Le calcul de "Oe" consommation du poste éclairage et au §2.2 les éléments
s'effectuera en additionnant aux vitrages verticaux de nécessaires pour une estimation annuelle. Dans ce para-
façade, le double de la surface des parties transparentes graphe sont décrits les éléments permettant un calcul
ou translucides zénithales pondérée par leurs caractéris- mensuel détaillé de la consommation d'électricité pour
tiques (Fl, RCL) et en considérant Fe = 1. l’éclairage à partir de l’exemple de méthode développé au
Cette méthode inspirée de ref.[1.1] à [1.8] reste à valider. §2.2.

RCL.Svit.Fe/Sfac
0,1 0,2 0,3 ≥0,4
GESTION A (TOR) Fl τelm
SV clair 0,9 1 0,8 0,5 0,4
DV clair 0,8 1 0,8 0,6 0,4
DV teinté clair 0,4 1 1 0,9 0,8
DV foncé ou réflech. 0,2 1 1 1 1
GESTION B (50%TOR) Fl τelm
SV clair 0,9 1 0,9 0,7 0,7
DV clair 0,8 1 0,9 0,8 0,7
DV teinté clair 0,4 1 1 1 0,9
DV foncé ou réflech. 0,2 1 1 1 1

gestion A : gestion automatique Tout Ou Rien de l'éclairage


gestion B : gestion manuelle considérée comme moitié moins efficace que la gestion automatique Tout Ou Rien

Tableau 2.4 - Valeurs du taux moyen annuel de couverture électrique « τelm »


pour différents choix de conception : RCL.Svit.Fe/Sfac, différents modes de gestion de l'éclairage
et différents types de vitrage (Fl)

faute d'un éclairage naturel suffisant, le taux de couverture


Exemple : Estimer, à l'aide de la figure.2.3, la consomma- électrique moyen "τelm" (part moyenne annuelle des
tion électrique de l'éclairage, avec économies dues à besoins d'éclairage non couverte par l'éclairement naturel)
l'éclairage naturel, pour la situation suivante : est alors égal à 1. Dans le cas contraire, le tableau 2.4
surface façade = 10 m (longueur façade) x 3 m (hauteur donne des valeurs usuelles de τelm.
façade),
zone sud de 4 m de profondeur, Le taux de couverture électrique mensuelle "τel" varie au-
surface en tableau = 9,4 m², avec RCL = 0,85, tour de sa valeur moyenne annuelle "τelm" selon une loi :
absence de masque,
taux de transmission = 0,80,
puissance installée de P = 750 W, τel = 1 − Cmens.(1 − τelm) (2.7)
éclairement sur plan de travail = 540 lux,
nombre d’heures (égal à Nocc.Cf.Cges, voir § 2.2.1) Les valeurs de "Cmens", ainsi que des valeurs précal-
équivalent à pleine puissance : 2 340 h par an, culées de τel sont données au tableau 2.5, en fonction du
mode de contrôle: réduction graduelle (gestion optimale). taux de couverture électrique moyen annuel τelm.
Les économies varient selon la saison comme le montrent
Consommation annuelle sans économies de l'éclairage les trois courbes de la Figure 2.4. La variation est assez
naturel : faible de mars à septembre, mais en hiver les économies
Csans = 2340 h * 750 W = 1755 kWh. chutent presque de moitié par rapport à celles de juin.

0,80 × 9,4 × 0,85


Oe = = 0,21
10 × 3

S’il n'y a pas possibilité d'économie par lumière du jour,


faute de système de gestion de l'éclairage artificiel ou

15
τelm moyen annuel 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9

Cmens τel mensuel


Déc 0,67 0,6 0,7 0,7 0,8 0,9 0,9
Nov/Janv 0,75 0,6 0,6 0,7 0,8 0,9 0,9
Oct/Fév 0,87 0,5 0,6 0,7 0,7 0,8 0,9
Sept/Mars 1,06 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
Août/Avril 1,15 0,3 0,4 0,5 0,7 0,8 0,9
Juil/Mai 1,19 0,3 0,4 0,5 0,6 0,8 0,9
Juin 1,20 0,3 0,4 0,5 0,6 0,8 0,9

Tableau 2.5 - Valeurs du coefficient τel mensuel

De ces résultats, on peut extraire une méthode permettant


de passer de τelm à des valeurs mensuelles.

Figure 2.4 - Variation saisonnière des économies en fonction de l'ouverture effective à Madison (réf.[2.15])

16
2.3.2. DEPENSES
Elles sont égales, par plage tarifaire, au produit des
puissances installées (éventuellement corrigées par le
taux de couverture électrique) par le nombre d'heures en
séquence d'occupation de chaque plage tarifaire. Les
dépenses mensuelles s'apprécient en sommant sur le
mois les résultats obtenus pour chaque plage tarifaire du
mois :

Dmens = ¦p k. P. N k .τel
plagestarifairesk
[F] (2.8)

avec :
- Dmens : dépense mensuelle d'éclairage [F]
- pk : prix du kWh sur la plage tarifaire k [F/kWh]
- P : puissance installée d'éclairage [kW]
- Nk : nombre d'heures par mois de la plage tarifaire k
- τel : taux de couverture électrique du mois considéré.

Des tableaux au chapitre 5 donnent, pour chaque mois, le


nombre d'heures par plage tarifaire, et ce pour différents
tarifs et différents types de locaux. Pour un calcul
d'éclairage on ne considérera que les plages "occupation",
sauf si les locaux sont éclairés en permanence.

17
CHAPITRE 3

LES AUTRES USAGES

3.1. LES ENJEUX

3.2. PRINCIPES GÉNÉRAUX

3.3. CONSOMMATION ÉLECTRIQUE DE LA BUREAUTIQUE ET DE L'INFORMATIQUE


3.3.1. EVOLUTION DE LA BUREAUTIQUE ET DE SON UTILISATION
3.3.2. PUISSANCE AFFICHEE ET ABSORBEE
3.3.3. ESTIMATION DES CONSOMMATIONS

3.4. AUTRES USAGES


3.4.1. ASCENSEURS
3.4.2. AUTRES EQUIPEMENTS

18
Par exemple, le recensement annuel du secteur tertiaire
3.1. LES ENJEUX (réf.[3.2]) ne rapporte que trois catégories de
consommation d'électricité : « Chauffage + ECS »,
Dans cet ouvrage, les « autres usages » signifient les « cuisson », et « autres ».
postes de l'électricité spécifique hors éclairage, c'est-à-dire Cependant, des estimations ont permis d’établir une
tous les postes comprenant la consommation d'électricité répartition par poste des 63 TWh d’électricité consommés
des bâtiments hors chauffage, climatisation, eau chaude en 1991 (d’après réf.[3.1]) :
sanitaire et éclairage :
La figure 3.1 montre les consommations annuelles
• la bureautique (décentralisée : ordinateurs, impriman- particulières de quelques immeubles de bureaux; figure
tes, copieuses...), 3.1.a : une partie du parc immobilier de la Société IBM
• l'informatique (centralisée : centres de calcul), France (400 000 m²); figure 3.1.b : un immeuble de
• la force motrice (ascenseurs, escaliers mécaniques...), bureaux à Paris-La Défense (130 000 m²). Pour le poste
• les équipements de restaurant et de cuisine, climatisation de la figure 3.1.a, il faut noter qu'une fraction
• autres : blanchisserie, stérilisation. importante de l'énergie frigorifique n'est pas comptée
parce qu'elle est fournie par un réseau urbain.
Note : la consommation des auxiliaires d'ECS est traitée
au chapitre 4, celle des auxiliaires de chauffage et de Il faut enfin noter l'évolution rapide de la consommation de
ventilation au chapitre 5, celle des auxiliaires de l'électricité spécifique. La croissance spectaculaire de la
climatisation au chapitre 6. bureautique en particulier a un impact énergétique très
important.

chauffage climatisation ECS cuisson éclairage bureautique autres Total


TWh 14,4 1,9 3,4 5,2 18,4 3,5 16,2 63
% 23 % 3 %* 5% 8% 29 % 6% 26 % 100 %
(*) Le parc des bâtiments climatisés était encore restreint (réf. [3.3])

En 1991, en France, la consommation des « autres


usages » dans les bâtiments tertiaires représentait La consommation est passée de 1,8 TWh en 1989 à près
43 TWh, soit environ 68 % de la consommation électrique de 6 TWh en 1993 (réf.[3.6]).
totale du secteur (réf.[3.1]).
Le chapitre est organisé de la façon suivante : Le
Il serait intéressant d'avoir des données détaillées mesu- paragraphe 3.2 explique les principes généraux de calcul.
rées de consommation des autres usages par type de Le paragraphe 3.3 donne une estimation des usages de la
bâtiment et par usage final (bureautique, force motrice...). bureautique et de l'informatique. Le paragraphe 3.4 donne
Malheureusement, l'obtention de données fiables est une estimation plus grossière des autres usages.
difficile. Une des difficultés tient au cablage électrique qui,
dans la plupart des bâtiments, n'est pas organisé selon le
type d'usage final. De plus, les catégories ne sont pas bien
précisées (la consommation de la ventilation centrale
3.2. PRINCIPES GENERAUX
entre-t-elle dans chauffage/climatisation ou dans force
motrice?). Pour un usage spécifique d'électricité, les facteurs déter-
minants de la consommation sont la puissance installée
du matériel et la durée d'utilisation.

Figure 3.1a - Consommation électrique d'un parc d'immeubles de bureaux (400 000 m²) (réf.[3.4])

19
Figure 3.1b - Consommation électrique d'un immeuble (130 000 m²) conçu en 1980 à Paris La Défense (réf.[3.5])

Concernant la puissance il faut faire attention à l'écart


entre la puissance affichée et la puissance réelle . Cet
écart est négligeable pour l'éclairage mais peut correspon- C ≈ Pmoy . N moy [kWh] (3.3)
dre à un facteur de 2 à 4 pour le matériel de bureautique.

Les principes généraux sont identiques à ceux du chapitre Pour la plupart des matériels il existe plusieurs niveaux de
2. Ils sont néanmoins repris ici pour faciliter la lecture. fonctionnement. Par exemple, les copieuses consomment
plus pendant les copies que lors de l'attente. De même,
La consommation annuelle C [kWh] est l'intégrale de la les ordinateurs de bureau ont un mode « veille ». Dans ce
puissance appelée P(t) [kW] au moment t, le temps t étant cas, on peut généraliser l'équation (3.3) en prenant
exprimé en heures. plusieurs paliers de puissance Pi et les heures
correspondantes :

C= ³ P(t ) dt [kWh] (3.1) C = ¦ Pi. Ni [kWh] (3.4)


année i

Comme pour l’éclairage, le calcul prévisionnel de C est Par exemple, soit une copieuse qui fonctionne 1000 h à
incertain, même si la puissance installée du matériel est 0,5 kW en mode d'attente et 800 h à 1,0 kW en mode
connue, parce que l'utilisation dépend du comportement d'impression. Sa consommation annuelle est
des occupants du bâtiment.
C = 1000 h . 0,5 kW + 800 h . 1,0 kW = 1300 kWh
Afin de prendre en compte la tarification EDF, il faut
effectuer un calcul séparé pour chaque période de tarif Si on s’attache à la dépense, il faut introduire la variation
différent. L'équation (3.1), ainsi que les équations qui sui- horo-saisonnière de la tarification de EDF (réf.[3.7]). Il faut
vent, seront donc à appliquer séparément pour chacune donc calculer la dépense annuelle en distinguant dans
des ces périodes. l'équation (3.4) toutes les plages tarifaires ayant un prix de
vente différent :
Pour la plupart des matériels (moteurs sans variateurs de

D = ¦ Pi. ¦ pk . Ni , k
puissance, bureautique...) on peut faire, sans erreur
significative, l'hypothèse d'un fonctionnement à puissance [F] (3.5)
P constante. Dans ce cas, la consommation annuelle est i k
simplement : où :
- pk = prix de vente du kWh pendant la plage tarifaire k
[F/kWh]
C = P. N [kWh] (3.2) - Ni,k = nombre d'heures de fonctionnement à la puissan-
ce Pi pendant la plage tarifaire k [h].
où N = nombre d'heures de fonctionnement par an1.

Cette formule est une bonne base même pour les cas où
la puissance appelée varie légèrement. Si l'on peut estimer
la puissance moyenne Pmoy et le nombre d'heures
d'utilisation Nmoy, on peut approximer cette équation par :

1 La puissance appelée au démarrage peut être beaucoup plus importante


que la puissance en marche continue. Cet effet doit être pris en compte
pour la conception des réseaux électriques, mais il est négligeable pour la
calcul de C, sauf pour les ascenseurs (voir plus loin).

20
EDF offre trois catégories de tarifs, le choix entre ces trois
tarifs étant déterminé par la puissance souscrite (voir le
chapitre 5 pour plus de détails sur les tarifs) :

• le tarif Bleu pour des puissances en dessous de 36


kVA,
• le tarif Jaune pour des puissances entre 36 kVA et 250
kVA,
• le tarif Vert pour des puissances en dessus de 250 kW.

Pour chaque tarif, il existe un choix d'options : assez limité


pour le tarif Bleu, plus détaillé pour le tarif Jaune, et très
détaillé pour le tarif Vert. Le choix optimal entre ces tarifs
dépend de la courbe de charge, de la puissance souscrite,
de la durée d'utilisation de la puissance.

Un élément clef de la tarification est la différence du prix


du kWh entre les heures pleines et les heures creuses.
Les périodes creuses comprennent 8 heures par jour,
réparties généralement de 22:00 à 6:00 mais cette
répartition peut varier d'une région à l'autre. La distinction
des heures pleines et creuses est optionnelle pour le tarif
Bleu, et systématique pour les autres tarifs.

Tous les tarifs offrent une option EJP (effacement jours de


pointe), qui peut être intéressante pour des clients qui sont
prêts à couper ou réduire leur consommation pendant
certaines périodes: 18 heures/jour pendant 22 jours en
hiver, à répartition variable et aléatoire (avec préavis) d'un
an à l'autre.

Au chapitre 5, les tableaux 5.37 et 5.41 indiquent le


nombre d'heures par mois, en séquence d'occupation,
correspondant à chaque plage tarifaire et ce pour
différents types de locaux. Les totaux annuels de ces
tableaux peuvent être utilisés pour faire une estimation
annuelle rapide des consommations électriques
spécifiques.

21
3.3. CONSOMMATION
ELECTRIQUE
DE LA BUREAUTIQUE ET
DE L'INFORMATIQUE

3.3.1. EVOLUTION DE LA BUREAUTIQUE


ET DE SON UTILISATION
Toutes les études sur le sujet montrent que l'énergie L'augmentation de la consommation due à « l'effet
utilisée pour les équipements électroniques de bureau réseau » est probable. Il s'agit de la tendance à laisser
devient une composante majeure de la consommation allumé un appareil particulier pour ne pas empêcher le bon
énergétique totale. La chaleur produite augmente du fonctionnement de tout autre matériel qui y est relié par le
même coup les charges de climatisation ou le risque même réseau. Des imprimantes sont partagées entre
d'inconfort en été. plusieurs ordinateurs et ne sont en conséquence jamais
éteintes. Par ailleurs, le fax intégré dans un ordinateur
Le secteur de l'informatique est en évolution rapide. Les oblige à laisser ce dernier en marche en permanence pour
tendances actuelles sont les suivantes : ne pas empêcher la réception des messages.

Le tableau 3.1 (réf.[3.8]) indique l’usage des ordinateurs


• En secteur « bureaux », le taux d’équipement des
selon le type de travail.
entreprises est très important. En 1995, près de 60 %
des employés avaient un micro-ordinateur ou un
terminal (sources ADEME et réf.[3.9]). On dénombrait 3.3.2. PUISSANCE AFFICHEE ET
en moyenne une imprimante pour 6 employés, un ABSORBEE
photocopieur et un modem pour 12 à 20 personnes.
• La bureautique est un marché où la concurrence est La figure 3.2 montre la puissance réelle (en axe
très forte. Le label « Energy Star » promu depuis 1992
vertical) et la puissance affichée (en axe horizontal)
a banalisé les systèmes de mise en veille des appareils
(écrans, unités centrales, imprimantes). Les durées de pour une gamme représentative de matériels
vie des équipements sont estimées à quelques (réf.[3.10]). Pour le matériel de bureautique il y a un
années. Le taux de renouvellement est de l'ordre de écart très important, d'un facteur de 2 à 4, entre la
cinq ans. Le taux d’équipement augmente encore et les puissance affichée et la puissance réelle. La
nouveaux systèmes choisis répondent à des besoins puissance réelle des ordinateurs personnels est
plus importants et plus exigeants. Cependant, à durée généralement dans la fourchette de 50 à 200 W. En
d’utilisation identique, la consommation d’énergie se première approximation, on pourra considérer que la
stabiliserait grâce aux meilleures performances des puissance absorbée est égale au tiers de la
appareils (cf. § 3.3.2). L’usage des écrans plats con-
sommant 8 fois moins d’énergie que les écrans
puissance affichée
cathodiques risque de se développer très prochaine-
ment et très rapidement.

• Les durées d’utilisation des équipements augmentent


(réf.[3.12]). Mais le temps d’utilisation ne doit pas être
confondu avec le temps de marche. Durant ce dernier,
un équipement est soit utilisé, soit en état de veille ou
en état d’attente (photocopieur) : voir § 3.3.2.

Sur l'utilisation des ordinateurs pendant la journée, il existe


plusieurs études permettant de tirer des conclusions assez
fiables. Norford et al. (réf.[3.10]) ont étudié l'utilisation de la
bureautique dans trois bâtiments de bureaux aux USA, et
Roturier et al. (réf.[3.11]) présentent des observations sur
plusieurs bâtiments du tertiaire en France : deux grands
bâtiments de bureaux (Tour Descartes, et Ministère des
Finances) et 50 bâtiments du tertiaire dans la région de
Bordeaux.

Les observations sont suffisamment homogènes pour


suggérer qu'actuellement la plupart des ordinateurs sont
allumés pendant les heures normales de travail, mais
arrêtés la nuit et les week-ends. Bien sûr, allumé ne veut
pas dire utilisé.

22
Usage des ordinateurs Utilisé en continu Utilisation intermittente Non utilisé

Directeur 45 % 45 % 10 %
Dactylo 100 % 0% 0%
Employé 52 % 33 % 15 %
Ingénieurs 57 % 32 % 11 %
Dessinateurs 40 % 47 % 13 %
Expert 23 % 51 % 26 %
Vendeurs 75 % 12 % 13 %
Comptables 78 % 7% 15 %
Équipe d’assurance 75 % 25 % 0%

Tableau 3.1 - Usage des ordinateurs (réf.[3.8])

Figure 3.2 - Puissance affichée et puissance mesurée


de plusieurs types de matériel de bureautique (fin des années 80) (réf.[3.10])
peak = maximum – average = moyenne

La variation de la puissance en fonction de l'utilisation a été pendant longtemps négligeable pour les ordinateurs.

Cependant, des économiseurs d’énergie sur le disque dur et le ventilateur sont devenus courants sur les nouvelles machines.
Ils permettent de substantielles réductions d’appels de puissance : 15 à 25 W par unité centrale alors que celle-ci absorbe de
40 à 80 W en mode actif (réf.[3.9], [3.13], [3.14]).

La consommation des copieuses et des imprimantes peut varier fortement (pour les imprimantes de la figure 3.2 il y a une
augmentation par un facteur d'environ deux pendant l'impression par rapport à la consommation moyenne).

En croisant différentes sources (réf.[3.5], [3.9], [3.13], [3.14], [3.15]), on peut établir des valeurs typiques de
puissances absorbées par appareil et des pourcentages de temps d’utilisation par mode d’utilisation. Le tableau 3.2
rassemble ces données.

23
Unités centrales de PC Éteint Veille Actif
standard 0à5W 100 W 110 W
« Energy Star » 0à3W 15 à 25 W 40 à 80 W
durée de fonctionnement (1) 70 % 5% 25 %

Écrans de PC « Energy Star » Éteint Économiseur Économiseur Actif


d’énergie d’écran (veille
classique)
14" à 15" 0à3W 20 W 55 W 60 W
17" à 21" 0à5W 15 W 85 W 95 W
durée de fonctionnement (1) 70 % 5% 13 % 12 %

Imprimantes Éteint Veille Actif


laser 0 à 10 W 25 à 30 W 180 à 280 W
jet d’encre 0à6W 10 à 20 W 55 W
durée de fonctionnement (1) 70 % 25 % 5%

Photocopieurs Éteint Veille Attente Copies


petits ou moyens 0à5W 80 à 100 W 150 W 1700 W
(moins de 60 copies/mn)
grands (plus de 60 copies/mn) 0à5W 175 W 350 W 1800 W
durée de fonctionnement (1) 60 % 30 % 5% 5%

Télécopieurs Éteint Attente Actif


laser 0à5W 40 W 150 à 300 W
jet d’encre 0à5W 15 W 40 W
durée de fonctionnement (2) 45 % 50 % 5%

(1) sur 24 h d’un jour ouvré de bureaux (~ 245 jours/an)


(2) sur 24 h d’un jour de l’année hors congés (~ 330 jours/an)

Tableau 3.2 - Puissances absorbées des équipements de bureautique


et répartition des modes de fonctionnement

Une donnée intéressante est la puissance installée par m². La croissance rapide du parc informatique amène à considérer
deux variables séparées : la puissance typique par m², dans un bureau équipé d'un PC, et le taux d’occurrence d'un tel PC. La
surface d'un bureau est de l'ordre de 10 m², et un PC avec quelque matériel supplémentaire consomme typiquement environ
200 W. Roturier et al. (réf.[3.11]) observaient dès 1990 un taux d'occurrence d'environ 50 %. Les tendances suggèrent qu'on
s'achemine vers un PC par salarié. En 1998, on constatait environ 2 PC pour 3 personnes (réf.[3.13]).

C'est pourquoi la puissance installée de la bureautique approche la puissance de l'éclairage, traditionnellement dans la
fourchette de 10 à 30 W/m² dans les bureaux. Mais si les consommations d'éclairage risquent de diminuer grâce aux nouvelles
technologies (ballasts haute fréquence, réflecteurs améliorés, et éclairage naturel avec détecteur d'occupation), le secteur de
l'informatique continue son expansion.

3.3.3. ESTIMATION Exemples :


- pour un PC avec écran 17” « Energy Star », en prenant
DES CONSOMMATIONS des valeurs moyennes dans le tableau 3.2 :
-3
5880 h x 10 kW x ( 0,7 x (1,5 + 2,5) + 0,05 x (20 + 15) +
En appliquant les principes généraux (§ 3.2), en particulier (0,25 x 60) + (0,13 x 85) + (0,12 x 95))
l’équation 3.4, avec les données-types du tableau 3.2, il -3
= 5880 h x 10 kW x 42 = 247 kWh.
est possible d’évaluer la consommation des matériels de - pour un télécopieur jet d’encre :
bureautique. -3
7920 h x 10 kW x (( 0,45 x 2,5) + (0,50 x 15) + (0,05 x
-3
40)) = 7920 h x 10 kW x 10,6 = 84 kWh.
Il faudra préalablement définir sur quelles durées s’effec-
tuera cette évaluation. Ce mode de calcul doit aussi tenir compte du fait que
Exemple : pour estimer la consommation annuelle de certains matériels présents ne sont pas systématiquement
l’ensemble des matériels de bureautique, ces durées utilisés, en particulier les ordinateurs (voir § 3.3.1). Il y
peuvent être : aura lieu d’effectuer une pondération selon la probabilité
- pour les télécopieurs : 330 jours x 24 h = 7 920 h d’utilisation.
- pour les autres matériels : 245 jours x 24 h = 5 880 h.

Il suffit ensuite de pondérer ces durées par les puissances


absorbées typiques et les pourcentages de mode de
fonctionnement.

24
Quant à la puissance, l'ordre de grandeur peut être autour
Ces estimations supposent que le parc bureautique est de 30 kW au démarrage et 10 kW en moyenne (réf.[3.16]).
connu.
En résidences pour personnes âgées, les ascenseurs
Dans le cas contraire, on peut le cerner en se basant sur consomment 2,4 kWh/m².an s’ils sont mécaniques ou
le nombre d’employés et en appliquant les taux d’équipe- 3,9 kWh/m².an s’ils sont hydrauliques (réf.[3.19]). En
ment suivants : immeubles de bureaux, des mesures sur quelques
- unité centrale + écran : de 0,7 à 1 unité par personne bâtiments indiquent des consommations variant de 4 à 8
- imprimante : de 0,5 à 1 unité par personne kWh/m².an (réf.[3.20]). Les nouveaux matériels, plus
- photocopieur et fax : 1 appareil pour 20 personnes. efficaces, tendraient à se situer au minimum de cette
fourchette (réf.[3.13]).
Quelques ratios permettent une estimation rapide :
Il est possible d’estimer des consommations annuelles par
- Imprimantes : appareil ramenées au kg de charge en utilisant les
réf.[3.14] laser : 160 kWh/an résultats d’une étude de l’ENTPE (réf. [3.21]) :
jet d’encre : 60 kWh/an - ascenseur ou monte-malade :
- Photocopieurs : charge ≤ 375 kg : 17 à 20 kWh/kg.an
réf.[3.14] 550 kWh/an charge > 375 kg : 12 kWh/kg.an
réf.[3.13] Puissances moyennes pendant la période - monte-malade :
d’occupation : charge ≥ 2000 kg : 16 kWh/kg.an.
petit copieur : P = 250 W
grand copieur : P = 350 W Deux ratios par appareil sont aussi utilisables :
2
d’après le BRESCU (cité en [3.13]) : 22 kWh/m .an - pour les bureaux : ~ 7 500 kWh/appareil.an
- Unités centrales : - pour les hôtels : ~ 5 700 kWh/appareil.an
réf.[3.14] PC 486 : ~ 70 kWh/an
Pentium : ~ 100 kWh/an
- Écrans :
3.4.2. AUTRES EQUIPEMENTS
réf.[3.14] 14” à 15” : ~ 100 kWh/an
Pour les restaurants et les cuisines (cuisson + chambres
17” à 21” : ~ 315 kWh/an
froides) on peut utiliser les ratios suivants:
- Télécopieurs :
- 0,7 kWh/repas, ratio déduit de (réf.[3.22]),
réf.[3.13] laser : 308 kWh/an
- 0,37 kWh/repas en liaison froide et 0,45 kWh/repas en
jet d’encre : 72 kWh/an
liaison chaude, ratios déduits de (réf.[3.23])
réf.[3.14] 130 kWh/an
(en ajoutant les consommations d’eau chaude-laverie, de
chauffage, de ventilation et de divers équipements, on
obtient respectivement 1,05 et 1,69 kWh/repas).
3.4. AUTRES USAGES Pour les blanchisseries en hôpitaux, on peut retenir les
ratios suivants : 37 à 70 kWh/m² ou 2,5 kWh/kg linge
Parmi les autres usages on peut citer : (réf.[3.18]). On retrouve un ratio proche pour les
résidences pour personnes âgées : 1,6 à 2,5 kWh/kg linge
• la force motrice (réf.[3.24]).
(ascenseurs, escaliers mécaniques...),
• les équipements de cuisine, Pour les équipements hospitaliers, les consommations de
• les équipements d'hôpital, l’incinérateur varient de 13 à 19 kWh/m².an et celles des
... autres équipements (surpression, nettoyage, transports
Les principes du calcul sont les mêmes que ceux décrits pneumatiques, station d’épuration, stérilisation, équipe-
ci-dessus. C'est-à-dire qu'il faut connaître la puissance ments médicaux...) représentent 15 à 16 kWh/m².an
appelée et l'utilisation du matériel. réf.[3.18].

3.4.1. ASCENSEURS
Il est difficile de trouver des renseignements généraux sur
la consommation énergétique des ascenseurs. Selon une
enquête ce poste semble représenter environ 2 % par
rapport à la consommation de chauffage (réf.[3.16)]. Pour
les ascenseurs en hôtellerie, on estime la consommation à
0,2 kWh/chambre louée (réf.[3.17]) Pour les bâtiments de
soins, on estime la consommation des moyens d’élévation
entre 4 et 6 kWh/m².an (réf.[3.18]).

La puissance de démarrage (phase d'accélération) peut


être assez différente de la puissance moyenne (vitesse
nominale). L'utilisation dépend du comportement humain
et de la gestion. Dans un bâtiment avec plusieurs
ascenseurs l'utilisation peut être très différente entre une
gestion intelligente (seul l'ascenseur le plus proche ou déjà
en route dans le bon sens répond à un appel) et un
contrôle bête (tous les ascenseurs répondent au même
appel).

25
CHAPITRE 4

L’EAU CHAUDE SANITAIRE

4.1. PRINCIPES GÉNÉRAUX

4.2. MÉTHODE RAPIDE PAR RATIOS

4.3. MÉTHODE D’ESTIMATION


4.3.1. ESTIMATION DES BESOINS « Becs »
4.3.2. ESTIMATION DES RENDEMENTS « Recs »
4.3.2.1. Systèmes décentralisés
4.3.2.2. Systèmes centralisés
4.3.3. ESTIMATION DU FACTEUR DE RECUPERATION « Récup »
4.3.4. EVALUATION DU COUT DU KWH « Pecs »

4.4. MÉTHODE DÉTAILLÉE


4.4.1. DETERMINATION DES BESOINS « Becs »
4.4.1.1. Température de l’eau chaude sanitaire
4.4.1.2. Température moyenne d’eau froide
4.4.1.3. Volume d’ECS utilisé
4.4.2. DETERMINATION DU RENDEMENT MOYEN « Recs »
4.4.2.1. Températures ambiantes moyennes « Tamb »
4.4.2.2. Rendement de distribution « Rde »
4.4.2.3. Rendement de stockage « Rs »
4.4.2.4. Rendement de génération « Rge »
4.4.3. DETERMINATION DU FACTEUR DE RECUPERATION « Récup »
4.4.3.1. Récupération d’énergie solaire
4.4.3.2. Préchauffage d’ECS par récupération sur le groupe frigorifique de climatisation
4.4.4. CALCUL DES PERTES RECUPERABLES POUR LE CHAUFFAGE OU
DES CHARGES SUPPLEMENTAIRES POUR LA CLIMATISATION
4.4.5. CONSOMMATIONS DES AUXILIAIRES D’ECS « CAXECS »
4.4.6. REPARTITIONS TARIFAIRES POUR LES CONSOMMATIONS
ELECTRIQUES
4.4.7 DEFINITION DES ZONES CLIMATIQUES (INSOLATION ET TEMPERATURE D’EAU FROIDE
« TEF »)

26
4.1. PRINCIPES GENERAUX Pour un bâtiment sans internat :
• de 2 à 6 kWh/m .an en ECS électrique
2
Les consommations pour la production d’eau chaude
• de 3 à 10 kWh/m .an en ECS par combustible.
2
sanitaire peuvent s’évaluer selon :
En équipement sportif, les ratios dépendent principale-
- une méthode rapide simplifiée qui définit des consom-
mations annuelles sous forme de ratios, ment de la fréquentation des lieux. En considérant qu’un
usager prend une douche par visite, les consommations
- une méthode d’estimation, qui consiste à exprimer les seront de l’ordre de 2 kWh/usager en ECS électrique et
consommations annuelles à partir des besoins et des 3 kWh/usager en ECS combustible.
rendements des installations-types,

- une méthode détaillée qui s’applique mois par mois. 4.3. MÉTHODE D’ESTIMATION
Cependant, et contrairement à d’autres postes de
consommation, la fourniture d’ECS peut être considérée La consommation d’ECS en [kWh/an], notée Cecs,
comme indépendante des variations climatiques saison- s’exprime par :
nières. En conséquence, il est aussi proposé un calcul
annuel (ou saisonnier pour les énergies à coût variable Becs.(1 − R ecup)
dans l’année). Cecs = (4.1)
Recs
Les coûts d’exploitation pour la production d’ECS se cal-
culent à partir des consommations, exprimées en kWh/an, avec :
multipliées par le coût unitaire de l’énergie utilisée. • Becs : besoins d’ECS [kWh/an]
Dans le cas de l’électricité, ce coût unitaire correspond à • Recs : rendement moyen de l’installation
un coût moyen annuel qu’il faut préalablement établir. • Récup : facteur de récupération moyen annuel.

A ces coûts, s’ajoutent des coûts fixes correspondant à la Le coût d’exploitation sera égal à Cecs.Pecs (en F/an),
part d’abonnement. Pecs étant le coût unitaire moyen TTC de l’énergie utilisée.

4.2. METHODE RAPIDE PAR 4.3.1. ESTIMATION DES BESOINS


RATIOS ANNUELS « Becs »

Cette méthode consiste à établir des ordres de grandeur En appliquant les formulations retenues dans la méthode
en utilisant des ratios de consommation annuelle, par détaillée (§4.4), il est proposé des coefficients précalculés
secteur d’activité. pour estimer rapidement Becs, en [kWh/an].

Ces ratios ont été établis à partir de besoins unitaires


s’appuyant sur les références citées au § 4.4, de calculs Hôtellerie (hébergement sans restauration, avec blanchis-
3
utilisant des ratios de consommation d’énergie par m serie) :
d’eau chaude (réf.[4.1]) et en confrontant ces résultats à
quelques ratios existants. Becs dépend de la catégorie de l’hôtel et du nombre de
nuitées louées dans l’année « Nn ».
En hôtellerie, la consommation peut s’exprimer en
kWh/nuitée. Elle est de l’ordre de 5 à 9 pour un système Nn = Nj.Copp.Nch.
électrique et de l’ordre de 6 à 12 pour un système à
combustible. avec :
- Nj : nombre de jours d’ouverture dans l’année
En immeuble de bureaux, on estime que les consomma- - Copp : coefficient moyen d’occupation (souvent entre 0,6
2
tions varient de 2 à 5 kWh/m .an. et 0,9)
- Nch : nombre total de chambres.
En bâtiment de soins, les consommations d’ECS varient
fortement selon la taille de l’établissement et selon les En considérant un nombre moyen de clients par chambre
types d’activité. louée égal à 1,5 :
Les ratios suivants peuvent s’appliquer pour des hôpitaux
de taille assez importante : Becs = Khot.Nn (4.2)
• de 15 à 25 kWh/m .an lorsque l’électricité est prépon-
2

dérante avec Catégorie 0 * : Khot = 3,8


• de 17 à 30 kWh/m .an lorsque les combustibles sont
2 Catégorie 1 * : Khot = 4,2
principalement utilisés. Catégorie 2 * : Khot = 5,3
Catégorie 3 * : Khot = 6,4
En bâtiments d’enseignement, les ratios sont très Catégorie 4 * : Khot = 7,5
variables selon la taille du bâtiment, le type et le niveau
d’enseignement, l’importance relative des laboratoires, la
présence d’un internat, le type de liaison en cuisine, le
nombre de rationnaires.
On peut estimer que la consommation est comprise entre
2
2 et 10 kWh/m .an.

27
Restaurants :
4.3.2. ESTIMATION DES RENDEMENTS
En cuisine traditionnelle, on peut utiliser une formule sta-
tistique (réf.[4.2]) : « Recs »

- Si le nombre de repas quotidiens « Nrep » est compris On considère des rendements-types pour deux catégories
entre 25 et 300 : d’installation :

10000 • les systèmes décentralisés (chauffe-eau électriques,


Becs = 0,058 .( + 2).Nrep.Nj (4.3) chaudière ou chauffe-bain gaz à production instan-
5 .Nrep + 120 tanée). Ces systèmes sont plutôt adaptés à des faibles
besoins (zones d’enseignement, bureaux) ;
- Si Nrep > 300 :
• les systèmes centralisés composés d’un générateur,
Becs = 0,464.Nrep.Nj (4.4) d’un stockage et/ou d’un échangeur, d’une boucle de
distribution et de piquages pour les différents puisages.
En restauration rapide :
4.3.2.1. SYSTEMES DECENTRALISES
Becs = 0,29.Nrep.Nj (4.5)
Pour un chauffe-eau électrique :
Bureaux : Recs = 0,80

Becs = 66.Nbper (4.6) Pour un générateur gaz à production instantanée :


Recs = 0,50
avec :
Nbper : nombre moyen de personnes occupant les lieux. 4.3.2.2. SYSTEMES CENTRALISES

Bâtiments de soins : Ces systèmes se différencient principalement par le type


de générateur.
- En hôpitaux ou cliniques :
La liaison entre le générateur et le réseau de distribution
Becs = 7,54.Nbhop (4.7) peut comporter un stockage important (accumulation), un
avec : stockage « tampon » (semi-accumulation), ou seulement
Nbhop : nombre de journées d’hospitalisation par an dans un échangeur (production instantanée). Dans ces trois
l’établissement. cas, les pertes sont sensiblement identiques. Si on
souhaite les différencier, il faut se référer au §4.4.
- En hospices :
On considère une distribution d’ECS en boucle de bonne
Becs = 6,21.Nbhop (4.8) qualité : elle est supposée correctement isolée et les
piquages ne dépassent pas 8 mètres de longueur.
Bâtiments d’enseignement : Pour les grands chauffe-eau électriques :
Recs = 0,70
Les bâtiments d’enseignement recouvrent un très grand
nombre de cas, de la petite unité d’école maternelle Pour les chaufferies à combustible :
jusqu’à une importante université. Gaz à condensation :
Aussi, les besoins d’ECS concernent ici seulement l’héber- Recs = 0,60
gement (internat) et la restauration (cantines/self). Sont Gaz haut rendement et basse température :
exclus les besoins spécifiques tels que les laboratoires, Recs = 0,55
piscines,... Fuel basse température : Recs = 0,55
Fuel haut rendement : Recs = 0,50
- S’il existe un internat :
Pour les accumulateurs-gaz ou fuel :
Becs = 542.Nb int (4.9) Recs = 0,60
avec : Pour les sous-stations de réseaux de chaleur :
Nbint : nombre moyen d’internes dans l’établissement Eau < 100°C : Recs = 0,65
(hébergement + pension complète 187j/an) Eau > 100°C ou vapeur : Recs = 0,60

- S’il existe un lieu de restauration : Pour les pompes à chaleur :


PAC air/eau : Recs = 1,7
Becs = 0,464.Nrep.Nj (4.10) PAC eau/eau : Recs = 2,1.

par exemple, si une cantine fonctionne 6 jours/semaine,


soit 153 j/an :

Becs = 71 kWh/an par demi-pensionnaire.

28
4.3.3. ESTIMATION DU FACTEUR DE Ministère de l’industrie : ENERSTAT (0836011414 ou 3614
ou 3623).
RECUPERATION « RECUP » Pour l’électricité, il faut en plus répartir la consommation
« Cecs » selon les tranches tarifaires horo-saisonnières :
Sont envisagés ici deux types de récupération non voir tableaux 4.14 et 4.15.
cumulables :

• Préchauffage d’ECS par capteurs solaires. 4.4. METHODE DETAILLEE


En supposant un dimensionnement correct de l’installation, 4.4.1. DETERMINATION DES BESOINS
les valeurs de « Récup » dépendent de la zone
d’ensoleillement (cf.§4.4.7, tableau 4.16) : « Becs »

En zone I1 : Récup = 0,30 Par zone fonctionnelle et pour une période donnée, les
En zone I2 : Récup = 0,40 besoins d’eau chaude sanitaire s’expriment en [kWh] par :
En zone I3 : Recup = 0,50 Becs = 1,163 . Qecs . (Tecs - Tef) (4.11)
En zone I4 : Récup = 0,65 avec :
- Tecs : température de l’eau chaude sanitaire produite
• Préchauffage d’ECS par récupération sur le groupe [°C]
frigorifique de climatisation : - Tef : température moyenne d’eau froide sur la période
[°C]
3
On suppose que le système de climatisation fonctionne - Qecs : volume d’ECS consommé sur la période [m ]
toute l’année. La récupération dépend de la zone
climatique (cf.§4.4.7, tableau 4.16) : 4.4.1.1. TEMPERATURE DE L’EAU CHAUDE
En zone H3 : Récup = 0,65 SANITAIRE
Autres zones : Récup = 0,60.
Souvent proche de 60°C, Tecs peut prendre des valeurs
4.3.4. EVALUATION DU COÛT DU KWH différentes dans les zones d’hébergement où l’ECS est
distribuée à environ 50°C en hôtellerie, 40°C dans les
« Pecs » chambres d’hôpitaux et 45°C en internat : dans ce cas,
Qecs est souvent définie en quantités équivalentes d’eau à
Il suffit de se référer aux documentations des producteurs 60 °C (voir § 4.4.1.3). Ainsi, on considérera toujours Tecs
d’énergie ou bien de consulter le service télématique du = 60°C dans l’équation (4.11).

Site janv. février mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.
Ajaccio 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Nice 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Marseille 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Nîmes 9 9 10 13 15 17 18 18 17 15 13 10
Perpignan 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Toulouse 7 7 8 11 13 15 16 16 15 13 11 8
Biarritz 8 8 9 12 14 16 17 17 16 14 12 9
Bordeaux 7 7 8 11 13 15 16 16 15 13 11 8
Embrun 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Clermont-Fd 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Grenoble 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Lyon 6,5 6,5 7,5 10,5 12,5 14,5 15,5 15,5 14,5 12,5 10,5 7,5
Besançon 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Poitiers 6,5 6,5 7,5 10,5 12,5 14,5 15,5 15,5 14,5 12,5 10,5 7,5
Angers 6,5 6,5 7,5 10,5 12,5 14,5 15,5 15,5 14,5 12,5 10,5 7,5
Brest 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Rennes 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Rouen 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Paris 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Strasbourg 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Nancy 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Reims 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Lille 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6

Tableau 4.1 - Températures moyennes mensuelles de l’eau froide


distribuée dans vingt-trois villes françaises, d’après (réf.[4.1])

29
4.4.1.2. TEMPERATURE DE L’EAU FROIDE
où :
Pour un calcul mensuel ou saisonnier, on peut utiliser les Qecs(m) est le volume corrigé d’eau à 60°C du mois m,
valeurs indicatives de Tef données dans le tableau 4.1. Il
Tef(m) et Tef sont définis pour l’équation (4.12)
est cependant fréquent en zone urbaine de trouver l’eau
froide à des températures plus élevées, notamment Tecs = 60°C
pendant l’été. Qecs est le volume d’eau à 60°C pour la température

Les données du tableau 4.1 peuvent être retrouvées en Tef (cf. équation (4.13))
exprimant la température d’eau froide au mois numéro Tu est la température d’usage d’eau mitigée.
« m » par la relation suivante (avec une erreur absolue
maximale de 0,5°C) : Cependant, cette correction n’aurait de sens que si les
valeurs statistiques ou expérimentales de Qecs étaient
m − 1,5 connues en fonction de Tef. Or, les données disponibles
Tef (m) = Tef − 4,7 × cos( π. ) (4.12)
6 caractérisant les besoins en eau chaude pour les différents
secteurs ne sont pas déterminées avec la précision
Tef est donné dans le tableau 4.2
requise. Aussi, la formule (4.14) ne doit être utilisée que
pour affiner un calcul sur un site et un projet précis (avec
Pour un calcul annuel, on considère que Tef varie avec des valeurs particulières de Tef et Tu). Son emploi
une bonne concordance selon les zones climatiques de la systématique n’induirait qu’une précision illusoire.
réglementation thermique (Tableau 4.3) :
Les sources disponibles ont été rapprochées pour tenter
Site Tef d’obtenir une vision synthétique. Elles sont souvent
Ajaccio, Nice, Marseille, Perpignan 14,7 exprimées sous la forme de « qecs », c’est-à-dire par jour
Nîmes 13,7 et par unité et pour Tecs = 60°C. D’où l’expression choisie
Biarritz 12,7 pour Becs (formule (4.11)).
Toulouse, Bordeaux 11,7
Les « unités » diffèrent selon les secteurs et les zones
Lyon, Poitiers, Angers 11,2
fonctionnelles :
Clermont-Ferrand, Grenoble, Brest, 10,7
Rennes, Paris, Strasbourg En hébergement d’hôtellerie, il s’agit d’une chambre
Embrun, Besançon, Rouen, Nancy, 9,7 occupée (louée). Pour les bâtiments de soins et d’ensei-
Reims, Lille gnement (internats), il s’agit d’un lit.

Tableau 4.2 - Température moyenne En restauration, il s’agit d’un repas (les petits déjeuners
annuelle d’eau froide pour 23 sites sont équivalents à un demi-repas). En bâtiment de soins,
l’unité peut être ramenée au lit par commodité pour le
calcul (cf. tableau 4.4).
Zone climatique Température moyenne
(cf. § 4.4.7) d’eau froide (°C) En zones ou bâtiments de bureaux et de sports, l’unité
H1 10,5 est la personne.
H2 12
H3 14,5 Les données du tableau 4.5 s’appuient sur les sources
suivantes :
Tableau 4.3 - Température moyenne annuelle d’eau
froide pour les zones climatiques d’hiver Hébergement d’hôtellerie (toilette)

La formule qecs = (12,5.Ne + 25)k.c provient d’une


4.4.1.3. VOLUME D’ECS UTILISE linéarisation effectuée à partir des données tirées de
(réf.[4.2], [4.3], [4.4], [4.5], [4.6], [4.7], [4.8]).
Qecs est défini selon le nombre de jours d’utilisation par
période de la zone, noté « Nj », le nombre moyen Restauration d’hôtellerie
journalier d’unités, noté « Nu » et la consommation
quotidienne d’eau chaude sanitaire par unité, notée Les données pour la cuisine traditionnelle, notamment, la
« qecs ». corrélation statistique exprimant « qecs » en fonction du
nombre quotidien de repas, ont été déduites à partir de
(réf.[4.2]).
Qecs = 0,001.qecs.Nj.Nu 3
[m à 60°C] (4.13) Les données concernant la restauration rapide (self) pro-
viennent de (réf.[4.3]).
Remarque :
Les données du terrain montrent que le volume d’eau
mitigé et la température d’utilisation sont constants tout au
long de l’année. En toute rigueur, Qecs devrait augmenter
quand Tef diminue et inversement. Ainsi, par exemple,
pour un calcul mensuel, il faudrait introduire une correction
tenant compte de la variation mensuelle de Tef pour
exprimer l’invariance des besoins au puisage :
Tecs − Tef (m) Tu − Tef
Qecs(m) = Qecs. . 3
Tu − Tef (m) Tecs − Tef [m à 60°C] (4.14)

30
Blanchisserie en bâtiments de soins
Blanchisserie d’hôtellerie
Les données sont déduites de (réf.[4.2]) (4 litres d’ECS/kg
Cette référence précise la quantité de linge utilisée (0,45 à linge sec) et de (réf.[4.10]).
0,48 kg/repas, 2,7 à 4,5 kg/chambre louée). Les valeurs
retenues pour établir « qecs » sont respectivement 0,5 et 4 Dans ce secteur, la production d’ECS est étroitement liée
kg, valeurs hautes dans les fourchettes pour tenir compte au procédé (lavage, essorage et séchage).
que ces données concernent des hôtels 1* et 2*. Elles Généralement, la blanchisserie emploie de la vapeur qui
concordent assez bien avec des valeurs citées dans le servira aussi bien au chauffage des eaux de lavage et de
document (réf.[4.11]). rinçage, qu’au séchage du linge.

Hébergement en bâtiments de soins En outre, différents systèmes de récupération sur les eaux
chaudes à évacuer peuvent être mis en œuvre.
Différentes sources indiquent des valeurs de « qecs » a
priori assez divergentes (de 40 à 150 litres/lit.jour). Des Aussi, il est difficile et un peu artificiel de séparer le poste
hypothèses très différentes expliquent en partie cette ECS des autres postes consommateurs d’énergie.
dispersion : température de l’eau (37 à 55°C), prise en
compte ou non des besoins pour la restauration, taux Les consommations d’énergie de la blanchisserie repré-
d’occupation non spécifiés. sentent entre 10 et 20 % de la consommation totale.
Les valeurs choisies, 60 litres à 60°C/lit.jour en hôpitaux
publics et privés et 40 litres à 60°C/lit.jour en hospices On pourra se reporter à différents documents pour établir
proviennent de (réf.[4.12]). des bilans globaux, ou encore trouver des ratios
Ces valeurs, en terme de consommation d’énergie, sont intéressants dans (réf.[4.14], [4.15], [4.16], [4.17] et [4.18]).
équivalentes respectivement à 100 et 67 litres à
40°C/lit.jour, 40°C étant la température usuelle d’eau Deux ratios exprimés par unité de surface hors œuvre
chaude dans les chambres. permettent de définir un ordre de grandeur de la consom-
mation de la zone « blanchisserie » :
Restauration en bâtiments de soins
La vapeur généralement produite à partir d’une chaufferie
La référence [4.12] indique des quantités d’eau « qecs » au combustible, le plus souvent au gaz , nécessite entre
de 12 litres à 60°C/repas. 35 et 70 kWh/m².an. En première approche, on peut
Pour faciliter le cumul des différentes quantités d’eau, on prendre une valeur moyenne :
peut ramener par lit le nombre de repas quotidiens et 42 kWh/m².an.
exprimer directement « qecs » par lit. L’étude (réf.[4.13]) La force, l’éclairage et la ventilation représentent environ
donne les valeurs des coefficients d’occupation « Cocc » 2 kWh/m².an.
et d’encadrement « Cenc » dans les bâtiments de soins.
Hébergement en bâtiments d’enseignement
Avec :
J : nombre de jours d’hospitalisation/an Une annexe de l’additif au Cahier des Clauses Techniques
L : nombre de lits de l’établissement Particulières (1978), de décembre 1981, indique que le
Pe : effectif du personnel, système d’ECS pour un internat doit pouvoir fournir 35
et en supposant que chaque malade prenne litres à 45°C/lit.jour. Ce chiffre est présenté comme un
2,5 repas/jour, que le personnel d’encadrement prenne, en minimum à atteindre (réf.[4.19]). Il globalise deux
moyenne, 1 repas par jour (60% de l’effectif à midi, 40% le exigences du CCTP : 20 litres à 45°C chaque jour pour la
soir), on peut calculer le nombre de repas par lit (occupé toilette et 30 litres à 45°C pour la douche, 3 fois par
ou non) et par jour, selon le tableau 4.4. semaine (soit ~15 litres/jour à 45°C), soit un équivalent de
25 litres/jour à 60°C, ou encore 30 litres à 60°C/lit.jour en
Bâtiments de soins Publics Privés Hospices intégrant des besoins en blanchisserie.
Cocc = J/(365.L) 0,78 0,882 0,954
Cenc = Pe/L 0,9 0,9 0,3 Restauration en bâtiments d’enseignement
Nb repas/lit.jour = 2,85 3,1 2,68
2,5.Cocc + Cenc Différentes sources déjà citées donnent des valeurs de
« qecs » variant de 6 à 10 litres à 60°C/repas. On
Tableau 4.4 - Nombre de repas équivalent par lit considérera une valeur moyenne de 6 litres à 60°C/repas
et par jour dans les bâtiments de soins en se référant à (réf.[4.19]).

Les besoins d’ECS sont déduits facilement de ces valeurs.


Pour les hôpitaux publics, par exemple :
qecs = 12 . 2,85 = 34 l/lit.jour.

31
Bureaux Établissements sportifs (hors piscine)

Différentes sources indiquent des valeurs situées entre 5 Quelques références [4.24], [4.25], [4.26], [4.27], permet-
et 8 litres à 50°C par personne et par jour : (réf.[4.20], tent d’établir une fourchette de valeurs de « qecs ». Pour
[4.21], [4.22], [4.23] et [4.26]).On prendra : qecs = 5 litres les douches : entre 25 et 50 litres à 60°C par utilisateur,
à 60°C/personne.jour (soit environ 6 litres à 50°C) pour selon les sports pratiqués. Les valeurs hautes
les activités et, selon [4.26], on peut estimer qecs pour les correspondent à des sports collectifs très actifs : rugby,
repas entre 5 et 8 litres à 60°C par repas. football...

Fonctions HEBERGEMENT RESTAURATION ACTIVITES


Hgen Hblan Rblan Repas
Hôtellerie (12,5 Ne + 25).k.c 16 2 12 à 20 (b) 5
(a) 5(c)
Bâtiments de
soins :
publics 60 (d) 34 -
privés 60 (d) 37 -
hospices 40 (d) 32 -
Bâtiments 30 (Hgen + Hblan) - 6 -
d’enseignement 25
Bureaux - - - 5à8 5
Établissements - - - (b) ou (c) 25 à 50
sportifs
Notes :
(a) Ne : nombre d’étoiles de l’hôtel ; si les blocs-douches sont à l’extérieur des chambres (hôtel 0*), on
considérera que Ne = 0,6.
k : coefficient correcteur ; k = 1,35 si hôtel de montagne, k = 1 dans les autres cas.
c : nombre moyen de clients par nuitée : affaire : c = 1
tourisme : c = 2
sports d’hiver : c = 2,5
selon le type de clientèle, on peut utiliser des valeurs intermédiaires.
(b) Cuisine traditionnelle, pour 100 à 150 repas/jour. Dans cette fourchette, on peut prendre la valeur
moyenne de 16 litres/repas.
qecs décroît si le nombre de repas servis quotidiennement, « Nrep », croît. On peut alors appliquer une
formule statistique plus précise :
qecs = 10000 /(5.Nrep + 120 ) [litres/repas]
(c) Restauration rapide (self)
(d) Les consommations liées à l’ECS, de l’ordre de 35l/lit.jour sont difficilement discernables d’autres postes
de traitement du linge.
Tableau 4.5 - Valeurs courantes de « qecs », en litres à 60°C par jour et par unité

Le tableau 4.6 donne les valeurs de « Nu ».

Nu
HEBERGEMENT RESTAURATION ACTIVITES
Hôtellerie Nch.Toch (1) nombre de repas Nbper (2)
Bâtiments de nombre de lits nombre de lits -
soins
Bâtiments nombre de lits nombre de repas -
d’enseignement
Bureaux - nombre de repas Nbper (2)
Équipements - nombre de repas Nbper (2)
sportifs

Notes :
(1) Nch.Toch représente le nombre de chambres louées chaque jour.
Nch est le nombre de chambres construites et Toch le taux moyen d’occupation des chambres sur la
période. Habituellement, Toch se situe entre 60 et 90% en moyenne annuelle.
(2) Nbper est le nombre d’occupants. Pour un hôtel ou un restaurant, il s’agit du personnel, pour un équipement
sportif, il s’agit du nombre de pratiquants.
Tableau 4.6 - Valeurs de « Nu »

32
Le tableau 4.7 donne des valeurs indicatives de « Nj ».

mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 année
Hôtellerie cas par cas (1)
Bâtiments de 31 28 31 30 31 30 31 31 30 31 30 31 365
soins
A 24 22 13 12,5 20,5 23 0 0 16,5 20 19 16,5 187
Bâtiments B 22 20 12 12 18 21 0 0 15 18 17 15 170
d’enseignement C 20 18 11 10,5 16 19 0 0 13 16,5 15,5 13,5 153
(2) D 18 16 10 9 14 18 0 0 11 15 14 12 137
Bureaux 22 20 22 21 17 21 22 0 22 22 21 17 227
Équipements cas par cas (3)
sportifs

Notes :
(1) Le nombre de jours d’ouverture d’un hôtel ou d’un restaurant est très variable.
Exemples :
Nj = 365 en ouverture permanente
Nj = 287 en ouverture 11 mois/an et 6 jours/semaine
Nj = 182 en ouverture « estivale » du ¼ au 30/09.

(2) Le nombre de jours d’occupation varie selon le type d’école (maternelle, primaire, secondaire, supérieure), mais
aussi selon le statut (privé, public), la zone, et même la gestion de l’établissement.
A : avec occupation le samedi matin et tout le mercredi
B : avec occupation durant les matinées de mercredi et samedi, ou tout le mercredi
C : avec occupation le mercredi matin
D : si le mercredi et le samedi sont non occupés.

(3) Certains équipements sont ouverts toute la semaine, d’autres seulement 6 jours sur 7. Généralement, ils sont
fermés les jours fériés.
Tableau 4.7 - Valeurs indicatives de « Nj »

4.4.2. DETERMINATION DU RENDEMENT


Ces rendements sont déterminés pour des installations
MOYEN « Recs » classiques caractérisées par les 3 postes correspondant
aux 3 rendements élémentaires :
Il s’agit du rendement moyen sur la période considérée :
mois, saison tarifaire, année. Le rendement d’une installa- distribution :
tion de production d’ECS peut se décomposer comme • à boucle avec retour
suit : • à boucle sans retour (traçage)
• sans boucle (production décentralisée)
Recs = Rde.Rs.Rge (4.12)
stockage :
- Rde : rendement de distribution d’ECS • accumulation par ballon(s) électrique ou combustible
- Rs : rendement de stockage d’ECS • semi-accumulation (production semi-instantanée)
- Rge : rendement de génération d’ECS • pas de stockage (production instantanée)
Pour caractériser l’installation, on peut consulter le génération :
document synthétique déjà cité (réf.[4.1]) qui intègre des
• chaufferies gaz ou fioul
données de plusieurs documents cités ci-dessous.
• sous-stations de réseaux de chaleur
Des références précisent les critères de choix des • chauffe-eau électriques à accumulation
installations, comme par exemple (réf.[4.5], [4.6], [4.25], • pompes à chaleur
[4.28], [4.29], [4.30], [4.31], [4.32], et [4.33]). • systèmes électriques à production instantanée
• chaudière double service ou chauffe-eau gaz à
Pour le calcul des différents rendements on peut consulter production instantanée
les références [4.21] et [4.23] ainsi que les documents • accumulateurs gaz ou fioul.
(réf.[4.34], [4.35], [4.36] et [4.37]).
Il faut au préalable choisir l’installation la mieux adaptée
aux besoins en caractérisant le type d’installation, le type
d’énergie, le dimensionnement.

33
Différentes sources peuvent être utilisées pour cette Deux méthodes sont proposées ici :
étape : voir (réf.[4.2], [4.6], [4.19], de [4.22] à [4.30], [4.38],
et [4.39]). a) Méthode détaillée : Selon les différentes sources
citées, une méthode classique consiste d’abord à cumuler
Le calcul des rendements revient à calculer les pertes du les émissions de chaleur de chaque tronçon :
système. Pour Rde et Rs, ce calcul nécessite de connaître
les températures ambiantes « Tamb » dans lesquelles se - Pour les boucles :
situent respectivement les tronçons du réseau d’ECS et le
stockage. émission du tronçon = k.L.( Tec − Tamb ) [W] (4.17)
4.4.2.1. TEMPERATURES AMBIANTES MOYENNES
où :
« TAMB »
- k représente le coefficient de transmission
linéique du tronçon, en W/m.K, dépendant
On considère quatre types d’ambiances différentes :
principalement du diamètre et du niveau d’isola-
tion du tronçon. Son calcul s’effectue par des
- zones occupées sans intermittence marquée (chambres
formules classiques logarithmiques (exemple en
en bâtiments de soins)
réf.[4.34]) ou un peu simplifiées : voir réf.[4.21].
→ Tamb = 20°C ; Pour des diamètres extérieurs de conduites
nues, « dianu », compris entre 27 et 70 mm et
- zones occupées avec intermittence (bureaux, salles un isolant de 40mm d’épaisseur ayant un coeffi-
d’enseignement, chambres d’hôtels, restaurants, circula- cient de conductivité thermique de 0,035 W/m.K
tions en zone centrale...) (soit un R isolant = 1,14), on peut utiliser les
→ Tamb = 16°C ; formules simplifiées suivantes :
avec dianu en mètres,
- zones intermédiaires (locaux non chauffés). Pour ces conduite non isolée : k = 40.dianu [W/m.K]
zones, les valeurs de b (anciennement Tau) (selon les
règles Th-G, réf. [5.2]) permettront de déduire une valeur conduite bien isolée : k = 4,5.dianu [W/m.K]
moyenne de Tamb sur la période considérée à partir de
la température moyenne extérieure « Text » et d’une - L est la longueur du tronçon, en m,
température moyenne intérieure Ti (qui peut être prise
égale à 18°C) - Tec et Tamb sont respectivement, pour la pé-
→ Tamb = (1 - b).Ti + b.Text ; riode considérée, la température moyenne
exemple : si b=0,4 et Ti=18, Tamb = 10,8 + d’ECS dans le tronçon et la température
0,4.Text ; moyenne de l’ambiance où passe le tronçon.

b peut être défini forfaitairement (Règles Th-G) Le rendement de distribution de la boucle sur la période,
pour le local considéré. Reste à définir Text sur la noté « Rdebou » s’exprime par :
période considérée.
1
Rdebou = (4.18)
- ambiance extérieure 1 + (Em.Nh /(1000.Becs))
→ Tamb = Text ;
les valeurs moyennes mensuelles de Text sont où :
données au tableau 5.14 : - Em représente l’émission totale du réseau
d’ECS durant la période, c’est à dire ses pertes,
Pour effectuer un calcul rapide, on peut se référer au
en [W] : Em = Σk.L.(Tec-Tamb)
tableau 4.8 qui donne des valeurs moyennes annuelles de
Text sur des périodes d’utilisation différentes selon les
- Nh est le nombre d’heures de fonctionnement
secteurs. Pour les hôtels, il est nécessaire de s'en tenir
de la boucle pendant la période.
aux valeurs moyennes mensuelles de Text.
Remarques :
4.4.2.2. RENDEMENT DE DISTRIBUTION « RDE »
Si le réseau ne comporte pas de boucle (production
Le rendement Rde exprime les pertes du réseau d’ECS,
d’ECS décentralisée), Rdebou = 1
c’est à dire les pertes de la boucle si elle existe et les
pertes des « bras morts » liées aux puisages d’ECS. Si le réseau est sans retour, c’est à dire équipée de
rubans chauffants (traçage électrique), la valeur de Em
En toute rigueur, un calcul de Rde nécessite la description sera plus faible parce que :
de chaque tronçon du réseau d’ECS : - la longueur totale de boucle est environ réduite de
- diamètre moitié,
- longueur - une auto-régulation permet de maintenir l’ECS à une
- niveau d’isolation thermique température moyenne inférieure à celle d’une boucle
- température moyenne d’ECS avec retour (réf.[4.39]).
- température moyenne d’ambiance du local où est situé le
tronçon
- nombre et importance des puisages.

34
En l’absence de données précises, on peut admettre que canalisation, mais aussi de l’économie apportée par
la valeur de Em sera environ 2,5 fois inférieure à celle de l’absence de pompe de circulation.
la même boucle avec retour. Cependant, il faut tenir
compte de la consommation électrique des rubans dont la
puissance est comprise entre 8 et 12 W par mètre de

STATION Bâtiments Bâtiments Bureaux


de soins d’enseignement
AJACCIO 15 13,5 14
PERPIGNAN 15,5 13,5 15
ST-GIRONS 11,5 10 11
BIARRITZ 13,5 12,5 13
MARSEILLE 14 12,5 13,5
MONTPELLIER 14 12 13
TOULOUSE 12,5 11 12
NICE 15 13,5 14,5
MT-DE-MARSAN 12,5 11 12
CARPENTRAS 13,5 11,5 13
EMBRUN 10 8 9
GOURDON 12 10,5 11,5
BORDEAUX 12,5 11 12
LE PUY 9,5 7,5 8,5
GRENOBLE 11 9 10,5
LYON 11,5 9,5 11
CLER-FERRAND 11 9,5 10,5
LIMOGES 10,5 9 10
LA ROCHELLE 13 11,5 12
POITIERS 11,5 9,5 10,5
BOURGES 11 9,5 10,5
CHATEAU-CHINON 9,5 7,5 8,5
NANTES 11,5 10 11
BESANCON 10,5 8,5 9,5
AUXERRE 11 9 10
LANGRES 9 7,5 8,5
ORLEANS 10,5 9,5 10
RENNES 11,5 10 11
LE MANS 11 9,5 10,5
ROSTRENEN 10 9 9,5
STRASBOURG 10 8 9,5
PARIS 11 9,5 10,5
TRAPPES 10 8,5 9,5
METZ 10 8,5 9,5
CAEN 10,5 9 10
REIMS 10 8,5 9,5
ROUEN 10,5 9 10
ST-QUENTIN 10 8,5 9,5
LILLE 10 8,5 9,5

Tableau 4.8 - Valeurs moyennes annuelles de la température extérieure « Text »

35
- Pour les « bras morts » : il est possible d’établir les
pertes de chaque puisage et cumuler ces pertes. Des
formules permettent d’effectuer ces calculs, (réf.[4.22]) et
[4.23]). L’application de ces formules aboutit à des pertes
dépassant rarement 5% de l’énergie transportée dans ces
tronçons. Aussi, on peut considérer que le rendement de
distribution des bras morts de longueur courante
(quelques mètres), noté « Rdebr », est :
Rdebr = 0,95. Si la longueur moyenne des bras morts
dépasse 8 mètres, on prendra
Rdebr = 0,90.

Finalement, Rde s’exprime par :

Rde = Rdebou.Rdebr (4.19)

Ce calcul est assez lourd pour un calcul annuel.

b) Valeurs forfaitaires : on peut utiliser les valeurs figu-


rant dans le tableau 4.9, notamment pour une estimation
annuelle de Rde, selon la configuration générale du
réseau d’ECS.

Type de Bras morts Bras morts


distribution d’ECS courts longs
Pas de boucle 0,95 0,90
Boucle isolée 0,76 0,72
Boucle non isolée 0,47 0,45
Boucle sans retour isolée 0,85 0,81

Tableau 4.9 - Valeurs forfaitaires


du rendement de distribution « Rde »

36
Calcul des valeurs forfaitaires des pertes par les - Cef : coefficient de correction de température
réseaux de distribution, « Prd » d’ECS dépendant de la gestion de la charge du
ballon :
Seules les parties du réseau émettant dans les locaux - alimentation en heures creuses :
sont prises en compte. Cef = 0,6
On considère que les bras morts sont toujours dans ce - alimentation permanente :
cas. Cef = 0,9.
Pour les boucles, on peut supposer que 90% du réseau
émet dans les zones chauffées ou climatisées. Si Vs est compris entre 200 et 300 litres et que l’alimenta-
tion est effectuée en heures creuses, on peut aussi utiliser
Ainsi, à partir des rendements de distribution forfaitaires du l’ordre de grandeur suivant :
tableau 4.9, on peut exprimer « Prd » en fonction de
« Becs » : Perbal = 1,3 .Nj [kWh] (4.24)

1 b) ballons de grande capacité :


Rde = (4.20)
Emissions
1+
Becs Les pertes s’expriment en [kWh] par :

- Pour les bras morts, Prd = Émissions. Perbal = 24 .Ds.Nj.( Tec − Tamb ).Cef / 1000 (4.25)
En appliquant (4.20) :
avec :
1 - Ds : coefficient de déperditions du stockage, en
Prd = ( − 1).Becs (4.21)
Rde W/K
Ds peut être calculé par la relation (réf.[4.34]) :
- Pour les boucles, Prd = 0,9. Émissions.
En appliquant (4.20) : 1,1.S [W/K] (4.26)
Ds =
0,1 + R
1
Prd = 0,9.( − 1).Becs (4.22)
Rde où S représente la surface totale extérieure, en
m² et R la résistance thermique de l’isolant, en
4.4.2.3. RENDEMENT DE STOCKAGE « RS » m².K/W. Dans le cas où ces éléments ne sont
pas connus, on peut estimer Ds par défaut :
Pour les systèmes à production instantanée, Ds = Vs/80 si l’isolation est faible ou inexistante,
Rs = 1. Ds = Vs/300 dans le cas d’une isolation
correcte (R>1) ; Vs étant le volume de stockage,
Pour les générateurs gaz ou fioul semi-instantanés, la en litres.
génération et le stockage sont liés. On calcule directement - Nj, Tec, Tamb : voir alinéa a) ci-dessus
le produit Rs.Rge au paragraphe 4.4.2.4. - Cef : un coefficient qui est égal à 0,6 si le
stockage est alimenté électriquement en heures
Pour les systèmes à accumulation, il faut au préalable creuses, et à 0,9 dans les autres cas.
évaluer les pertes des ballons, notées « Perbal ». Pour
calculer Perbal, on considère les ballons de petite capacité S’il y a plusieurs ballons, Perbal est égal à la somme des
(inférieure à 300 litres) utilisés pour une production « Perbal » de chaque ballon.
décentralisée, tels les chauffe-eau électriques, et les
ballons de grande capacité alimentés électriquement ou Le rendement moyen de stockage sur la période considé-
par des générateurs centralisés. rée s’exprime par la formule :

a) chauffe-eau électriques de petite capacité (Vs ≤ 300 l) : Rs =


1 (4.27)
1 + (Perbal.Rde / Becs)
Les pertes s’expriment en [kWh] par :
Une autre méthode de calcul de Rs consiste à calculer une
Perbal = Vs.Cr .Nj.( Tec − Tamb ).Cef / 1000 (4.23) puissance de réchauffage du stockage à partir de laquelle
sont évaluées les pertes (réf. [4.23]).
avec :

- Vs : volume du stockage, en l.
- Cr : constante de refroidissement, en
Wh/l.K.jour
Cr est une donnée du fabricant qui est soumise
à une norme NF. Si cette donnée n’est pas en-
core connue lors du calcul, on peut estimer Cr
par défaut selon la relation :
Cr = 1,2.( Vs)−0,3 [Wh/l.K.jour]
- Nj : nombre de jours/an de fonctionnement du
système sur la période considérée
- Tec,Tamb : température d’ECS et température
d’ambiance du local où est situé le ballon. Sauf
cas particulier, on peut considérer que Tec =
65°C. Tamb est définie au § 4.4.2.1.

37
4.4.2.4. RENDEMENT DE GENERATION « RGE » Pam + Pv.(1 − Rv ) (4.30)
Cp = Cp0.
Pm + Pam − Pv.Rv
Pour un calcul annuel, on considère deux cas :
où :
- La production d’ECS est indépendante du chauffage - Cp0 est un coefficient de majoration de pertes à l’arrêt :
(générateur spécialement dédié). si conduit de fumée > 7m → Cp0 = 1,5, sinon Cp0 =
Rge est supposé constant toute l’année. 1.
- Pam représente les pertes à l’arrêt [kW] dans les
- La production est mixte (le générateur d’ECS fonctionne mêmes conditions (si Pam inconnue, voir tableau
aussi pour le chauffage). 5.31).
Il faut considérer deux valeurs de Rge : - Pv et Rv sont respectivement la puissance [kW] et le
- en hiver, Rge = Rgehiv qui est considéré égal au rendement de la veilleuse (si Pv et Rv inconnus, voir
rendement de génération de chauffage Rgc, tableau 5.31).
- en été, Rge = Rgeété qu’il faut calculer pour les
périodes d’utilisation des locaux durant lesquelles le - Pecs est la puissance nominale en kW du générateur
chauffage ne fonctionne pas. pour une température de départ de 70°C. Faute de
connaître Pecs, on peut exprimer Pecs en kW à partir
Rge se calcule selon l’expression : des besoins journaliers d’ECS « qecs.Nu » en litres/jour
(voir §4.4.1.3), en s’inspirant de la référence [4.29] :
1 H 1− H (4.28)
= +
Rge Rgehiv Rgeété - pour les systèmes instantanés :

où H et (1-H) représentent les parts respectives Pecs = 1,45. qecs.Nu + 0,014.qecs.Nu (4.31)
des durées de fonctionnement de l’installation en
modes « chauffage + ECS » et « ECS seule ». H - pour les systèmes semi-instantanés :
diffère selon le type de bâtiment et le site
climatique.
Pecs = 0,78. qecs.Nu + 0,007.qecs.Nu (4.32)

Le tableau 4.10 représente les valeurs de H calculées en - pour les systèmes à accumulation :
s’inspirant de la référence [4.34] :
Pecs = qecs.Nu / 108 ou Pecs = Vs / 108 (4.33)
Zones climatiques(*) H1 H2 H3
Hôtellerie année 0,64 0,59 0,50 - Pec est la puissance moyenne du générateur sur la
Hôtellerie avril à sept. 0,27 0,19 0,16 période considérée en [kW] :
Bâtiments de soins 0,75 0,64 0,55
Bâtiments d’enseignement 0,73 0,69 0,55 Becs 1
Pec = . (4.34)
Bureaux 0,69 0,65 0,54 Rde.Rs N h .Nj
Équipements sportifs 0,63 0,56 0,50
ouverture permanente - Nh représente le nombre quotidien moyen d’heures de
(*) Voir définition des zones climatiques au tableau 4.16 marche du générateur pendant les Nj jours de la
période. A dépendant des périodes de soutirage, on
Tableau 4.10 - Valeurs de « H » : parts de durée de peut, en première approximation, prendre les valeurs
fonctionnement en mode chauffage + ECS suivantes :
- en hôtel sans restaurant : Nh = 6 h
- Pour un calcul mensuel, on considère un rendement Rge - en hôtel-restaurant : Nh =
variable, essentiellement dans le cas des générateurs à 15 h
combustible. - en bâtiment de soins : Nh =
10 h
4.4.2.4.1. Chaufferies à combustible (gaz, fioul) - en scolaire (cuisine liaison chaude) : Nh = 7 h

a) Production d’ECS indépendante du chauffage

Sur la période considérée, le rendement moyen peut


s’exprimer par la formule de Dittrich :

Rm (4.29)
Rge =
Pecs
1 + Cp.( − 1)
Pec

avec :
- Rm : rendement du générateur sur P.C.S en marche
continue, pour une température de départ de 70°C. Rm
est donné dans les PV d’essai des chaudières,
conformément à la directive rendement 92/42/CEE.
- Cp est un coefficient de pertes à l’arrêt, donné par la
formule :

38
b) Production mixte chauffage/ECS • Dans le cas où la chaufferie fonctionne selon une
même logique en hiver et en été, la charge moyenne
Pour un calcul annuel, on considère d’une part, que d’hiver « Chiv » sera 2 fois plus importante que celle
Rgehiv = ηg (voir calcul au chapitre 5), d’autre part, que d’été « Chété ».
Rgeété s’évalue : En appliquant la formule de Dittrich, on peut exprimer
- soit en appliquant la formule du a) sur la période d’été le rapport Rgeété/ηg par :
- soit en évaluant rapidement et approximativement Pm
Rgeété à partir de ηg. 1 + Perhiv. ( − 1)
Rgeé té Rmecs Chiv
= . (4.3)
En s’inspirant de la référence [4.34], on peut trouver des ηg Rm Pm
relations approchées, mais rapides à l’emploi, entre le 1 + Peré té (. − 1)
rendement moyen de génération pour le chauffage ηg et le Ché té
rendement moyen de génération d’ECS durant l’été
Rgeété. avec :
- Pm : puissance nominale du ou des générateurs (à
Les générateurs actuels à combustible (gaz, GPL, fioul) peu près indépendante de la température de départ)
ont des rendements nominaux Rm dont les valeurs sur - Perhiv et Perété : coefficients des pertes à l’arrêt.
PCS sont de l’ordre de :
Rm = 0,79 à 0,84 pour les générateurs classiques Avec les hypothèses choisies sur les températures de
Rm = 0,92 à 0,94 pour les générateurs gaz à condensa- départ, les résultats d’essais des chaudières montrent
tion. que le plus souvent, Perhiv = 0,4.Perété, et :
Perhiv = 0,004 pour les générateurs classiques
Ces valeurs correspondent à des températures de départ Perhiv = 0,002 pour les générateurs gaz à condensa-
moyennes inférieures à 65°C. tion.
Le rapport Rmecs/Rm est connu.
Ces générateurs produisent de l’ECS à 75°C. En Le rapport Pm/Chiv est de l’ordre de 2 si on considère
conséquence, les valeurs de Rm deviennent : d’une part, que le coefficient de surpuissance est 4/3 et
que, d’autre part, la puissance moyenne appelée pour
Rmecs = 0,78 à 0,82 pour les générateurs classiques le chauffage ou l’ECS représente environ le 1/3 de la
Rmecs = 0,86 à 0,88 pour les générateurs gaz à conden- puissance installée.
sation. Selon ce même raisonnement, Pm/Chété = 4.

Les systèmes à production centralisée semi-instantanée Ainsi :


sont utilisés en hôtellerie et dans les bâtiments de soins. Rgeété/ηg = 0,95 pour les générateurs classiques
Dans ces secteurs, les besoins d’ECS sont du même ordre Rgeété/ηg = 0,92 pour les générateurs gaz à
de grandeur que ceux du chauffage des locaux. condensation.

• Si la puissance fournie par la chaufferie s’adapte aux En résumé :


besoins saisonniers (arrêt de certaines chaudières), le • Si le nombre de générateurs et la puissance de la
calcul des rendements moyens d’hiver et d’été par la chaufferie sont adaptés en été aux seuls besoins
formule de Dittrich conserve à peu près le rapport entre d’ECS :
Rm et Rmecs. - générateur(s) classique(s) : Rgeété = 0,98. ηg
Ainsi, on peut écrire : - générateur(s) à condensation : Rgeété = 0,93. ηg.
• Si le fonctionnement de la chaufferie est identique
Rgeété/ηg = Rmecs/Rm. toute l’année :
- générateur(s) classique(s) :
D’où : Rgeété = 0,95. ηg.
Rgeété/ηg = 0,98 pour les générateurs classiques - générateur(s) à condensation :
Rgeété/ηg = 0,93 pour les générateurs gaz à conden- Rgeété = 0,92. ηg..
sation.
Pour un calcul mensuel, on peut utiliser la formule du a)
pour les mois sans chauffage. Rge sera égal à Rgc pour
les mois avec chauffage (voir chapitre 5).

c) Production d’ECS en série avec le chauffage (système


semi-instantané par échangeur sur circuit de chauffage
alimentant un ballon)

Le calcul de Rge est identique à celui de la production en


parallèle. Il faut cependant tenir compte du rendement de
l’échangeur en multipliant Rge par 0,95.

39
4.4.2.4.2. Sous-stations de réseaux de chaleur
4.4.2.4.4. Pompes à chaleur (PAC)
a) Production d’ECS en parallèle avec le chauffage (avec
ou sans accumulation) a) Production d’ECS en parallèle avec le chauffage (avec
accumulation ou semi-accumulation)
Pour un calcul annuel, on peut utiliser les valeurs forfai-
taires de Rgeété figurant dans le tableau 4.11 selon le type Les « rendements » de génération, à peu près identiques
de fluide primaire et les niveaux d’isolation thermique des à ceux du chauffage, diffèrent selon le type de PAC ; voir
constituants. (réf. [4.34]) :
- PAC air extrait/eau : Rge = 2,2
Pour un calcul mensuel, on peut évaluer Rge en calculant - PAC air extérieur/eau : Rge = 2,5
de manière détaillée les pertes de chaque tronçon de la - PAC eau/eau : Rge = 3
sous-station : voir (réf.[4.34]).
b) Production d’ECS en série avec le chauffage (système
b) Production d’ECS en série avec le chauffage (système semi-instantané par échangeur sur circuit de chauffage
semi-instantané par échangeur sur circuit de chauffage alimentant un ballon)
alimentant un ballon)
PAC air extrait/eau : Rge = 2,1
Le calcul de Rge est identique à celui de la production en PAC air extérieur/eau : Rge = 2,4
parallèle. Il faut cependant tenir compte du rendement de PAC eau/eau : Rge = 2,8
l’échangeur en multipliant Rge par 0,95.

4.4.2.4.3. Chauffe-eau électriques à accumulation

On considère que Rge = 1

Fluide primaire → eau<100°C eau surchauffée vapeur


Niveaux d’isolation
aucune isolation 0,60 0,48 0,44
conduites isolées 0,89 0,83 0,73
conduites et échangeurs isolés 0,93 0,88 0,86
conduites et tous les équipements isolés 0,96 0,94 0,93

Tableau 4.11 - Valeurs forfaitaires de « Rgeété » pour les sous-stations de réseaux de chaleur

4.4.2.4.5. Systèmes électriques instantanés 4.4.2.4.7. Accumulateurs gaz ou fioul


(production semi-instantanée)
Faute d’information, on peut utiliser la valeur forfaitaire
Rge = 0,95 Pour ces systèmes, la génération et le stockage d’ECS
sont liés. En conséquence, on calcule le produit
4.4.2.4.6. Chaudière double-service ou chauffe-eau « Rge.Rs » de la manière suivante (réf.[4.34]) :
gaz à production instantanée
On calcule les pertes de génération et de stockage
Selon la référence [4.34]), Rge est de la forme : « Pertgs » en [kWh] par l’expression suivante :
R
Rge = (4.36) Becs /(Rde.Rm ) (4.37)
1+ A Pertgs = Pen.Cef .( 24.Nj −
Dc
)
avec : avec :
- R : rendement nominal du générateur (sur PCS) ; en - Pen : puissance d’entretien (veilleuse incluse), en [kW]
absence de PV d’essai, on peut utiliser des valeurs par - Cef : coefficient de situation du générateur ; Cef = 0,8 ou
défaut : 1 selon que le générateur se trouve dans un local
pour un chauffe-eau : R = 0,75 chauffé ou à l’extérieur.
pour une chaudière : R = 0,80 - Dc : « débit » calorifique nominal, en [kW].
- A : rapport des pertes aux besoins :
- sans veilleuse : A = 0,28.Rde
- avec veilleuse : A = (0,14 + Pveil.Nj.24.R/Becs). Rde,
Nj, R, Becs, Rde précédemment définis ;
Pveil : puissance de la veilleuse, en [kW] ; on peut
prendre Pveil = 0,09 pour un chauffe-eau et 0,15 pour
une chaudière.

40
4.4.3. DETERMINATION DU FACTEUR
Les valeurs de Pen et Dc sont des données-constructeurs.
En l’absence de données, on peut utiliser les valeurs DE RECUPERATION « Récup »
forfaitaires suivantes :
Pen = 0,4 On examine deux types de récupération qui sont traités
Dc = deb/18 - 22 pour un générateur gaz si Dc>17kW sans possibilité de cumul (pour raisons économiques) :
Dc = deb/22 pour les autres cas (générateur fioul ou - Récupération d’énergie solaire
Dc<18kW) - Préchauffage d’ECS par récupération sur groupe frigori-
où « deb » représente le débit d’ECS souhaité, en fique de climatisation.
litres/heure.
4.4.3.1. RECUPERATION D’ENERGIE SOLAIRE
Les autres variables ont déjà été définies précédemment.
En l’absence de données issues d’un PV d’essai, on peut En considérant une installation correctement dimension-
prendre Rm = 0,80 pour un générateur gaz et Rm = 0,75 née en fonction du site et des besoins, voir (réf.[4.37]), on
pour un générateur fioul. peut en première approximation évaluer « Récup » mois
par mois (cf. tableau 4.12) selon 4 zones d’ensoleillement
Enfin, on exprime Rge.Rs en fonction de Pertgs par : I1, I2, I3 et I4, définies au § 4.4.7 ou annuellement :
Rm (4.38)
Rge.Rs = Récup = 0,30 en I1
Pertgs
1+ Récup = 0,40 en I2
Becs /(Rde.Rm )
Récup = 0,50 en I3
Récup = 0,65 en I4.

mois> 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
I1 0,15 0,20 0,25 0,35 0,35 0,40 0,40 0,40 0,35 0,30 0,20 0,15
I2 0,20 0,25 0,35 0,45 0,50 0,55 0,50 0,55 0,50 0,40 0,30 0,20
I3 0,20 0,35 0,45 0,55 0,60 0,65 0,65 0,65 0,55 0,50 0,40 0,25
I4 0,30 0,45 0,60 0,75 0,80 0,85 0,85 0,85 0,80 0,65 0,50 0,35

Tableau 4.12 - Valeurs mensuelles de « Récup »

4.4.3.2. PRECHAUFFAGE D’ECS PAR 4.4.4. CALCUL DES PERTES


RECUPERATION SUR LE GROUPE
FRIGORIFIQUE DE CLIMATISATION
RECUPERABLES POUR LE
CHAUFFAGE OU DES CHARGES
La température moyenne de préchauffage de l’ECS dé- SUPPLEMENTAIRES POUR LA
pend de la durée d’utilisation du système de climatisation
et du site climatique. CLIMATISATION

En l’absence de données sur ce sujet, on propose des Les pertes récupérables ou charges supplémentaires
valeurs provisoires de « Récup » qui resteront à préciser. « Pertrec » dues à l’installation d’ECS concernent
On considère ici que le système de climatisation fonction- principalement la chaleur émise dans les locaux chauffés
ne toute l’année et que le site climatique est défini selon ou climatisés par le réseau de distribution, soit « Prd », et
une des 3 zones climatiques réglementaires (voir tableau éventuellement par le stockage d’ECS, soit « Prs ».
4.16) :
Prd et Prs peuvent se calculer de manière détaillée
- en zone H3 : Récup = 0,65 (réf.[4.34]).
(t° moyenne d’eau préchauffée : 45°C)
On peut aussi exprimer ces pertes de manière forfaitaire,
- autres zones : Récup = 0,60 notamment pour un calcul annuel, selon les relations :
(t° moyenne d’eau préchauffée : 35/40°C)
Prd = CprdBecs [kWh] (4.39)
Une évaluation mensuelle de « Récup » reste pour
l’instant trop illusoire puisque, outre la prise en compte de Prs = CPrs.Perbal [kWh] (4.40)
la température moyenne mensuelle d’eau froide, il faudrait
définir mensuellement la puissance moyenne du groupe avec :
frigorifique. - CPrd : coefficient de pertes récupérables provenant du
réseau. CPrd est donné dans le tableau 4.13.
Cependant, à partir de la méthode CONSOCLIM basée sur - CPrs : coefficient de pertes récupérables provenant du
un cahier des algorithmes, diffusé par l'AICVF, Armines, et stockage.
le CSTB, le calcul peut être effectué sur la base d'une CPrs = 1 - b
simulation annuelle heure par heure. Avec le « b » (anciennement Tau) du local où se situe le
stockage (b = 1 à l’extérieur, b = 0 en zone chauffée)
- Perbal sont les pertes du stockage (voir §4.4.2.3)

41
Type de distribution d’ECS bras morts bras morts
courts longs
pas de boucle 0,05 0,11
boucle isolée 0,27 0,33
boucle non isolée 0,95 1,01
boucle sans retour isolée 0,15 0,21
Tableau 4.13 - Valeurs du coefficient de pertes
récupérables du réseau, « Cprd »

4.4.5. CONSOMMATIONS DES


AUXILIAIRES D’ECS « Casecs »
On considère que la consommation des auxiliaires est
proportionnelle au besoins d’ECS.
En s’inspirant des données issues de la référence [4.34],
on peut utiliser les valeurs suivantes, en [kWh] sur la
période considérée :

Pour les productions décentralisées : Caxecs = 0


Pour les productions centralisées : Caxecs = 0,1.Becs

4.4.6. REPARTITIONS TARIFAIRES POUR


LES CONSOMMATIONS
ELECTRIQUES
Il convient de répartir les consommations selon les
différentes plages tarifaires.

- Pour un calcul mois par mois, on peut se reporter au


chapitre 5.

- Pour des bâtiments fonctionnant toute l’année (hôpitaux,


certains hôtels), on peut utiliser des répartitions annuel-
les en % établies à partir de valeurs données pour des
installations collectives en habitat, (réf.[4.34]).

Les tableaux 4.14 et 4.15 donnent ces répartitions respec-


tivement pour les tarifs jaune/vert et le tarif bleu.

42
4.4.7 DEFINITION DES ZONES
CLIMATIQUES
(INSOLATION ET TEMPERATURE
D’EAU FROIDE « Tef »)
- colonne H (H1, H2, H3) : zones climatiques de la régle-
Le tableau 4.16 indique par département 2 types de zones
mentation thermique des bâtiments neufs (réf.[4.40]); les
climatiques.
zones de températures moyennes annuelles d’eau froide
(« Tef ») correspondent bien à ces zones climatiques.
- colonne I (I1, I2, I3, I4) : zones d’insolation, déduites de
réf. [4.41] et [4.42]

Production d’ECS Auxiliaires


alimentée en heures creuses
tarif jaune tarif vert
sans relance avec relance base EJP base EJP
de jour de jour
Pte - (a) - 5 4 5
HPH 0 6 28 37 20 37
HCH 42 36 14 18
HPE 0 9 39 39 33 33
HCE 58 49 19 19 25 25

Pte : heures de pointe - HPH : heures pleines d’hiver - HCH : heures creuses d’hiver
HPE : heures pleines d’été - HCE : heures creuses d’été

(a) en tarif vert de base, la relance est bloquée en heures de pointe ;


en tarif jaune ou vert EJP, la répartition exclut les heures de pointes mobiles durant lesquelles l’ECS
est produite avec une énergie complémentaire à calculer par ailleurs.

Tableau 4.14 - Répartition tarifaire annuelle en % pour une installation


fonctionnant toute l’année en tarifs jaune et vert

Production d’ECS Auxiliaires


alimentée en heures creuses
sans relance avec relance
de jour de jour
HP 0 15 77
HC 100 85 23

HP : heures pleines - HC : heures creuses

Tableau 4.15 - Répartition tarifaire en % pour une installation fonctionnant toute l’année en tarif bleu

43
Département I H Département I H

AIN I2 H1 48 LOZERE I3 H2

2 AISNE I1 H1 49 MAINE-ET-LOIRE I2 H2
3 ALLIER I2 H1 50 MANCHE I1 H2
4 ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE I4 H2 51 MARNE I1 H1
5 HAUTES-ALPES I3 H1 52 HAUTE-MARNE I1 H1
6 ALPES-MARITIMES I4 H3 53 MAYENNE I2 H2
7 ARDECHE I3 H2 54 MEURTHE-ET-MOSELLE I1 H1
8 ARDENNES I1 H1 55 MEUSE I1 H1
9 ARIEGE I3 H2 56 MORBIHAN I2 H2
10 AUBE I1 H1 57 MOSELLE I1 H1
11 AUDE I4 H3 58 NIEVRE I2 H1
12 AVEYRON I3 H2 59 NORD I1 H1
13 BOUCHES-DU-RHONE I4 H3 60 OISE I1 H1
14 CALVADOS I1 H1 61 ORNE I1 H1
15 CANTAL I2 H1 62 PAS-DE-CALAIS I1 H1
16 CHARENTE I2 H1 63 PUY-DE-DOME I2 H1
17 CHARENTE-MARITIME I3 H2 64 PYRENNEES-ATLANTIQUES I3 H2
18 CHER I2 H2 65 HAUTES-PYRENEES I3 H2
19 CORREZE I2 H1 66 PYRENEES-ORIENTALES I4 H3
20 CORSE I4 H3 67 BAS-RHIN I1 H1
21 COTE-D’OR I2 H1 68 HAUT-RHIN I1 H1
22 COTES-DU-NORD I2 H1 69 RHONE I2 H1
23 CREUSE I2 H1 70 HAUTE-SAONE I1 H1
24 DORDOGNE I2 H2 71 SAONE-ET-LOIRE I2 H1
25 DOUBS I2 H1 72 SARTHE I2 H2
26 DROME I3 H2 73 SAVOIE I2 H1
27 EURE I1 H1 74 HAUTE-SAVOIE I2 H1
28 EURE-ET-LOIR I2 H1 75 PARIS I1 H1
29 FINISTERE I1 H2 76 SEINE-MARITIME I1 H1
30 GARD I4 H3 77 SEINE-ET-MARNE I1 H1
31 HAUTE-GARONNE I3 H2 78 YVELINES I1 H1
32 GERS I3 H2 79 DEUX-SEVRES I2 H2
33 GIRONDE I3 H2 80 SOMME I1 H1
34 HERAULT I4 H3 81 TARN I3 H2
35 ILLE-ET-VILAINE I2 H2 82 TARN-ET-GARONNE I3 H2
36 INDRE I2 H2 83 VAR I4 H3
37 INDRE-ET-LOIRE I2 H2 84 VAUCLUSE I4 H2
38 ISERE I3 H1 85 VENDEE I3 H2
39 JURA I2 H1 86 VIENNE I2 H2
40 LANDES I3 H2 87 HAUTE-VIENNE I2 H1
41 LOIR-ET-CHER I2 H2 88 VOSGES I1 H1
42 LOIRE I2 H1 89 YONNE I2 H1
43 HAUTE-LOIRE I2 H1 90 TERRITOIRE-DE-BELFORT I1 H1
44 LOIRE-ATLANTIQUE I2 H2 91 ESSONNE I1 H1
45 LOIRET I2 H1 92 HAUTS-DE-SEINE I1 H1
46 LOT I3 H2 93 SEINE-SAINT-DENIS I1 H1
47 LOT-ET-GARONNE I3 H2 94 VAL-DE-MARNE I1 H1
95 VAL-D’OISE I1 H1

Les localités situées à plus de 800 mètres d’altitude sont en zone H1 lorsque leur département est indiqué comme étant
en zone H2 et dans ce cas I1 devient I2 ; elles sont en zone H2 lorsque leur département est indiqué comme étant en
zone H3 et dans ce cas I2 devient I3.

Tableau 4.16 - Zones climatiques (I,H) des départements français

44
CHAPITRE 5

LE CHAUFFAGE DES BATIMENTS NON CLIMATISES

5.1. METHODES RAPIDES D'ESTIMATION


5.1.1. PRINCIPES GENERAUX
5.1.2. METHODE AICVF DERIVEE DU CALCUL REGLEMENTAIRE
5.1.2.1. Principe
5.1.2.2. Formules d’application
5.1.2.3. Hypothèses pour établir i, (1 – F) et j
5.1.2.4. Valeurs de i, (1 – F) et j
5.1.2.5. Degrés-jours
5.1.2.6. Calcul des consommations
5.1.3. METHODES PAR CORRELATION
5.1.4. CALCULS DERIVES DE METHODES DE DIAGNOSTIC

5.2. METHODE DETAILLEE


5.2.1. PRINCIPES GENERAUX
5.2.1.1. Cahier des charges
5.2.1.2. Elaboration de la méthode
5.2.2. STRUCTURE
5.2.3. CALCUL DES BESOINS BRUTS POUR UNE ZONE OU LE BATIMENT « Ql »
5.2.3.1. Découpage dans le temps et dans l’espace
5.2.3.2. Principe de calcul de Ql
5.2.3.3. Température intérieure de consigne
5.2.3.4. Caractérisation de la zone ou du bâtiment
5.2.3.5. Calcul de la température intérieure équivalente
5.2.3.6. Calcul de la durée de relance avec départ à heure fixe
5.2.3.7. Bilan pour le calcul de Ql
5.2.4. APPORTS BRUTS « Qg »
5.2.4.1. Apports internes « Qi »
5.2.4.2. Apports solaires « Qs »
5.2.5. CALCUL DES BESOINS NETS « Qh »
5.2.5.1. Bilan thermique
5.2.5.2. Calcul des apports utiles « ηQg »
5.2.5.3. Répartition des besoins suivant les phases de chauffage
5.2.6. PERTES DU SYSTEME ET RENDEMENTS
5.2.7. PERTES DE DISTRIBUTION DE CHAUFFAGE
5.2.7.1. Coefficient « U » en réseau aéraulique
5.2.7.2. Coefficient « U » en réseau hydraulique
5.2.7.3. Température moyenne de distribution d’air
5.2.7.4. Température moyenne de distribution d’eau
5.2.7.5. Température ambiante «θ θamb»
5.2.7.6. Longueur des tubes « L »
5.2.7.7. Consommations des auxiliaires
5.2.7.8. Pertes récupérables
5.2.8. PERTES DE GENERATION
5.2.8.1. Préliminaires
5.2.8.2. Systèmes électriques directs
5.2.8.3. Réseaux de chaleur
5.2.8.4. Systèmes thermodynamiques à compression (Pompes à chaleur)
5.2.8.5. Générateurs à combustible gazeux ou liquide
5.2.9. CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE
5.2.9.1. Prise en compte des pertes récupérables
5.2.9.2. Sommation des besoins de zones avec un générateur commun
5.2.10. CALCUL DES DEPENSES LIEES AUX CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE
5.2.10.1. Préliminaire
5.2.10.2. Plages tarifaires pour l’électricité
5.2.10.3. Nombre d’heures par plage tarifaire
5.2.10.4. Répartition tarifaire de la méthode détaillée pour le chauffage

45
de déperditions moyen de l'enveloppe du bâtiment, en
5.1. METHODES RAPIDES [W/m²K] et Sbat la surface totale des parois déperditives
D'ESTIMATION prises en compte.
Il est possible d'introduire deux coefficients DP : DPocc
Ces méthodes permettent d'obtenir des ordres de grandeur pour les périodes d'occupation et DPinoc pour le reste du
des consommations annuelles de chauffage en utilisant temps. DP sera alors une combinaison, selon les durées,
peu de paramètres. L'usage d'une calculette est suffisant. de DPocc et DPinoc.
Les estimations obtenues reposent sur des conventions de Le cas typique d'une variation de DP est la fermeture
calcul qu'il est utile de connaître. Les résultats n'ont qu'une automatique centralisée des volets roulants des ouver-
valeur indicative au stade de l'avant-projet. tures.

- DR : déperditions moyennes liées au renouvellement


5.1.1. PRINCIPES GENERAUX d'air et à la perméabilité de l'enveloppe [W/K]. DR peut
aussi se décliner en DRocc et DRinoc. DR est a priori
connu puisque ses valeurs dépendent de contraintes
Le calcul rapide de la consommation énergétique pour le
réglementaires (Code du Travail, RSDT).
chauffage des locaux s'effectue selon l'expression
En dehors des bâtiments à occupation continue, la
traditionnelle suivante :
pratique de l'intermittence de la ventilation en hiver est
une importante source d'économie d'énergie. En particu-
Cch = Bch / Rch [kWh/an] (5.1)
lier, dans certains bâtiments. DR peut représenter plus
de 80% des déperditions totales.
avec :
- Bch : besoins annuels de chauffage
- DHx : degrés-heures de base x [K.h]. La température x
- Rch : rendement moyen annuel de l'installation
représente la température moyenne annuelle de consi-
gne de chauffage. La séparation en périodes « occupa-
Différentes méthodes de calcul existent. Elles se différen-
tion » et « inoccupation » est plus précise mais suppose
cient principalement dans la manière d'évaluer Bch. Elles
de choisir une xocc et une xinoc et de déterminer les
peuvent aussi prendre en compte différemment les
degrés-heures correspondants.
installations en utilisant, non pas un « rendement », mais
un coefficient de performance Cperf tel que :
- F : facteur de couverture des besoins bruts
(DP+DR).DHx par les apports « gratuits » (solaires, occu-
Cch = Bch . Cperf [kWh/an]
pants) et les pertes récupérables des systèmes (ECS,
(5.1bis)
éclairage, bureautique,…). Le facteur est très variable
selon le type de bâtiment ou la zone considéré. Les
apports internes peuvent couvrir presque toutes les
Plusieurs difficultés doivent être surmontées pour que ces
déperditions à tel point qu'il faut avoir recours, le plus
formulations soient réalistes :
souvent à une climatisation. C'est le cas pour certains
- prendre en compte de manière réaliste l'occupation inter-
bâtiments industriels à process exothermiques, bâtiments
mittente des locaux,
commerciaux très compacts peu déperditifs à forte occu-
- mieux prendre en compte les économies engendrées par
pation et avec apports de systèmes importants (salles de
les systèmes de gestion.
spectacles, grands commerces urbains, tours de
En outre, si le chauffage est à dominante électrique, le
bureaux,…)
passage des kWh à des francs pose le problème des diffé-
rents tarifs horo-saisonniers qu'il faut pondérer afin de
5.1.2.2. FORMULES D'APPLICATIONS
formuler des tarifs moyens annuels.
La formule (5.2) peut prendre au moins les deux formes
On peut repérer quelques types de méthodes pour évaluer
opératives suivantes :
les consommations annuelles de chauffage.
Bch = 24i.DJx (DP+DR).(1 – F) / 1000 [kWh/an] (5.3)
Bch = 24j.DJx (DP+DR) / 1000 [kWh/an] (5.4)
5.1.2. METHODE AICVF DERIVEE
DU CALCUL REGLEMENTAIRE - « i » représente le facteur d'intermittence
- DJx représente les degrés-jours de base x, où x repré-
5.1.2.1. PRINCIPE sente la consigne de chauffage en période d'occupation
(voir tableaux 5.1 et .5.5)
Cette approche consiste à adopter une démarche sem- - « j » est un facteur intégrant globalement l'intermittence
blable à celle du calcul réglementaire pour l'habitat. (cf. ref. du chauffage et les apports gratuits récupérés ; « j »
[5.1], [5.2], [5.3], [5.4]). équivaut à i . (1 – F).

Bch s'exprime par : La formule (5.4) est plus simple d'utilisation mais repose
sur des apports internes et solaires récupérés moyens
Bch = (DP+DR).(1 – F).DHx /1000 [KWh/an] (5.2) pour le site considéré.

avec : La formule (5.3) laisse un degré de liberté à l'utilisateur qui


- DP : déperditions moyennes du local ou de la zone souhaite expliciter les apports, par exemple pour des
considéré, [W/K]. DP est calculé comme le coefficient bâtiments très solarisés, en utilisant « i » et en estimant
réglementaire (réglementation 1988) G1 multiplié par le (1 – F) indépendamment.
volume chauffé : DP = G1.V ; ou bien DP = Ubat.Sbat
selon la réglementation 2000, où Ubat est le coefficient

46
La littérature technique propose des valeurs de « i » ou de La méthode simplifiée proposée ne permet pas de définir
« j » mais sans information précise sur les hypothèses un choix optimal économique dans le cas du chauffage
utilisées. électrique (longues périodes de maintien nocturne pour
charger la structure du bâti durant les heures creuses et
Les gestionnaires des parcs immobiliers établissent des en conséquence puissance installée plus faible, ou bien,
valeurs de « i » ou de « j » d'après les bilans d'exploitation périodes de relance classiques avec une puissance
des bâtiments qu'ils gèrent. Ces coefficients expérimentaux installée plus importante).
leur permettent de repérer des dysfonctionnements ou de
définir des contrats d'exploitation. - Les apports solaires sont considérés parvenir de vitrages
Mais ces résultats ne sont pas diffusés, d'une part parce ayant une surface totale de l'ordre de 20% de la surface
qu'ils concernent des parcs particuliers de bâtiments, et utile chauffée en bureaux, enseignement et gymnases,
d'autre part, parce qu'ils représentent un savoir-faire 10% en hôtels, 15% en bâtiments de santé, de caracté-
considéré comme non extrapolable. ristiques et de situation moyenne : orientations est/ouest,
facteur solaire Fts = 0,45, facteur de masque Fe = 0,6,
Les facteurs « i » et « j » peuvent être définis dans le cas rapport surface claire / surface tableau RCL = 0,75.
d'une estimation globale pour un bâtiment sans oublier que
ce dernier peut comporter des zones à températures de - Les périodes de chauffage ont été conventionnellement
consigne et horaire d'occupation très différents choisies selon les zones climatiques réglementaires(cf.
Il est néanmoins proposé ici une série de valeurs de « i » tableau 4.16) :
er
et de « j » cohérentes avec la méthode de calcul détaillée zone H1, du 1 octobre au 15 mai
er
décrite dans le § 5.2. Des calculs ont été réalisés pour zone H2, du 1 octobre au 30 avril
er
établir des corrélations exprimant « i », (1 – F) et « j » zone H3, du 1 novembre au 30 avril
(réf.[5.5]).
5.1.2.4. VALEURS DE i, (1 – F) ET j
Différents paramètres, a priori du premier ordre, ont fait
l'objet de variations : site climatique, type de bâtiment ou Les résultats principaux tirés de la ref.[5.5) montrent qu'il
de zone (bureaux, établissements scolaires, hôtels, bâti- est possible d'établir des corrélations linéaires pour évaluer
ments de soins, zone d'hébergement, gymnases), DP (iso- des coefficients i, (1 – F) et j en fonction du coefficient G1 =
lation thermique très bonne, moyenne, quelconque), inertie DP/V, selon l'inertie, le taux de vitrage, l'intermittence de la
(faible : 30 kg/m² surface utile ; moyenne : 55 kg/m²), taux ventilation et le site climatique.
3
de vitrage (m² vitrage/surface utile) moyen ou élevé, durée Sur une plage de valeur de G1 entre 0,3 et 0,8 [W/m .K]
de relance du chauffage, intermittence de la ventilation. qui correspond à la majorité des bâtiments neufs, i, (1 – F)
et j s'expriment indépendamment des durées de relance.
5.1.2.3. HYPOTHESES POUR ETABLIR i, (1 – F) ET j
Le tableau 5.2 rassemble les valeurs de « i » et (1 – F)
Les hypothèses conventionnelles choisies pour l'établisse- pour l'application de la formule (5.3).
ment de ces corrélations reposent sur les données rassem- Au cas où le bâtiment présenterait une démarche climati-
blées dans le tableau 5.1 inspiré par la ref.[5.6] que poussée, la formule (5.3) permet de traiter (1 – F) de
manière indépendante en calculant directement F qui est
Remarques : de la forme :
- Le choix de la température de consigne en périodes
d'inoccupation à 8°C revient à couper le chauffage en fin Ag
de période d'occupation et à ne le remettre en marche F=η. (5.5)
(DP + DR) 24i Djx
que pour la relance durant les nuits de semaine, car dans
un bâtiment neuf réglementairement isolé, la température
où Ag représente les apports « gratuits » (solaires et
ne baisse jamais jusqu'au seuil des 8°C. Ce dernier peut
internes) qui peuvent être établis selon les
être atteint la nuit du dimanche au lundi auquel cas le
données du §5.2 ou une autre méthode.
chauffage fonctionnera pour maintenir cette température.
Par ailleurs, aucune différence de stratégie de relance η représente le taux de récupération de ces ap-
n'est prise en compte. ports. Ce taux peut être évalué selon la méthode
décrite au §5.2 ou toute autre méthode.

type de bâtiment ou de zone Bureaux Enseignement Hôtels Santé avec Gymnase


hébergement
Maintien en température 10h/jour 10h/jour 16h/jour 24h/jour 10h/jour
5 j/semaine 5 j/semaine 7 j/semaine 7 j/semaine 6 j/semaine
Consigne de température
- périodes d'occupation 19°C 19°C 19°C 22°C 16°C
- périodes d'inoccupation
courtes 8°C 8°C 8°C - 8°C
- périodes d'inoccupation
longues 8°C 8°C 8°C - 8°C
Apports internes moyens
34,5 24,5 28 12 4
[W/m²] en période
d’occupation
taux de ventilation moyen en primaire : 2,12 ∗ : 0,77
2∗
période d'occupation [vol/h] 0,64 secondaire : 1,47 ∗ : 0,59
3∗ 1,8 0,4

Tableau 5.1 - Hypothèses conventionnelles pour l'établissement des valeurs de i, (1 – F) et j

47
Zones climatiques

H1 et H2 H3
i = A.G1 + B (1 – F) = C.G1 +D
type de bâtiment inertie ventilation
intermittente VI A B C D C D
permanente VP
Bureaux faible VI - 0,25 0,75 0,25 0,1 0,25 0
VP - 0,1 0,6 0,3 0,1 0,25 0
moyenne VI - 0,2 0,8 0,3 0,15 0,3 0
VP - 0,15 0,7 0,3 0,2 0,2 0,05
Enseignement faible VI - 0,4 0,8 0,25 0,35 0,25 0,2
primaire VP - 0,1 0,4 0,2 0,5 0,15 0,3
moyenne VI - 0,35 0,85 0,3 0,4 0,3 0,2
VP - 0,1 0,5 0,15 0,55 0,2 0,35
Enseignement faible VI - 0,3 0,8 0,3 0,3 0,3 0,1
secondaire VP - 0,1 0,5 0,3 0,45 0,2 0,25
moyenne VI - 0,3 0,85 0,4 0,3 0,35 0,15
VP - 0,1 0,6 0,3 0,5 0,25 0,3
Hôtels faible VI      
zone hébergement VP - 0,05 0,95 0,5 0,1 0,35 0
moyenne VI      
VP 0 0,95 0,5 0 0,35 -0,05
( )
Bâtiments de soins * faible VI      
zone hébergement VP 0 1 0,25 0,60 0,3 0,45
moyenne VI      
VP 0 1 0,25 0,60 0,3 0,4
Gymnase faible VI - 0,3 0,95 0,2 0,7 0,35 0,5
VP - 0,2 0,9 0,2 0,75 0,25 0,6
moyenne VI 0,2 1 0,2 0,75 0,35 0,55
VP 0,15 0,95 0,15 0,8 0,3 0,6
( )
* en chauffage continu : i = 1 et (1 – F) = j

Tableau 5.2 - Coefficients « i » et « 1 – F »

L'usage de la formule (5.2) peut être étendu à des


bâtiments ayant des taux de vitrage plus élevés à condition
de multiplier (1 – F) par un facteur correctif donné dans le
tableau 5.3.

Augmentation du rapport Facteur correctif


Surfaces vitrées/Surfaces utiles de (1 – F)
Bureaux 20% → 40% 0,75
Enseignement 20% → 40% 0,75
Hôtels 10% → 20% 0,85
Bâtiments de soins 15% → 30% 0,85
Gymnases 20% → 40% 0,8 (0,9 en H3)

Tableau 5.3 - Correctif de (1 – F) pour des bâtiments très vitrés

48
Le tableau 5.4 rassemble les valeurs de « j » pour l'applica-
tion de la formule (5.4).

j = αG1 + β Bureaux Primaire Secondaire Hôtels Soins Gymnases


zone inertie taux de ventil. α β α β α β α β α β α β
climatique vitrages
faible moyen VI 0,1 0,1 0 0,3 0,1 0,25     - 0,1 0,7
H1 VP 0,1 0,1 0 0,2 0,1 0,2 0,45 0,05 0,25 0,6 0 0,65
fort VI 0 0,13 0 0,25 0,1 0,2     0 0,6
et VP 0,1 0,1 0 0,2 0,1 0,2 0,4 0,05 0,2 0,55 0,05 0,55
moyenne moyen VI 0,1 0,15 0 0,35 0,1 0,3     0,05 0,7
H2 VP 0,1 0,15 0 0,3 0,1 0,3 0,45 0 0,25 0,6 0 0,75
fort VI 0,1 0,1 0 0,3 0,1 0,25     0,15 0,6
VP 0,1 0,1 0 0,25 0,1 0,25 0,5 0,05 0,2 0,55 0,1 0,6
faible moyen VI 0,1 0 0 0,2 0,1 0,15     0,1 0,5
VP 0 0,08 0 0,15 0 0,15 0,3 0 0,3 0,45 0 0,55
fort VI 0 0,05 0 0,15 0,1 0,1     0,2 0,35
H3 VP 0,1 0 0 0,1 0,1 0,05 0,25 0 0,3 0,4 0,1 0,4
moyenne moyen VI 0,1 0,05 0 0,25 0,1 0,15     0,15 0,55
VP 0,1 0,05 0 0,2 0,1 0,15 0,3 -0,05 0,3 0,4 0,15 0,55
fort VI 0,1 0,06 0 0,2 0,1 0,1     0,3 0,35
VP 0,1 0,05 0 0,15 0,1 0,1 0,3 -0,05 0,3 0,35 0,25 0,4

Tableau 5.4 - Coefficient « j »

5.1.2.5. DEGRES-JOURS Le passage des kWh aux francs dans le cas de l'électricité
nécessite la prise en compte de variations horo-
Différentes sources donnent les degrés-jours unifiés (DJU), saisonnières et du type de tarif utilisé. On peut utiliser les
c'est-à-dire de base 18°C, ref.[5.7], [5.8], [5.10], tableaux de répartitions du § 5.2.
i, (1 – F) et j ont été calculés avec des températures Pour un type de générateur de chaleur donné, l'écart le
conventionnelles plus « réalistes », 16°C, 19°C et 22°C, plus important est souvent lié au réseau de distribution
Les tableaux 5.5 proposent des valeurs de degrés-jours (température de distribution, niveau d'isolation, longueurs),
selon ces bases établies à partir des valeurs moyennes sur En choisissant des hypothèses d'équivalence de rende-
la période 1961-1990 (ref.[5.11]) des températures ments moyens pour les quatre postes : émission, régula-
maximales Tmax et minimales quotidiennes Tmin et tion, distribution et génération, on obtient les estimations
calculées avec les formules suivantes (ref.[5.9]) : du tableau 5.6.

T max + T min
- si x ≥ Tmax : DJx = x -
2 5.1.3. METHODES PAR CORRELATIONS
- si x ≤ Tmin : DJx = 0 (5.6)
- si Tmin < x < Tmax : Ces méthodes sont issues de calculs utilisant une modé-
x − T min lisation détaillée des bâtiments. Des expressions des
DJx = (x – Tmin) (0,08 + 0,42 ) résultats sous forme de corrélation ou d'abaques permet-
T max − T min
tent un usage simplifié et rapide.
A partir des tableaux 5.5, un bilan annuel se calcule sur
• Des corrélations ont été mises au point (ref.[5.14]) et
une période de chauffage et selon les températures x de
peuvent s'appliquer pour des bâtiments d'enseignement
consigne en période d’occupation définies au tableau 5.1,
ou des immeubles de bureaux.
en additionnant les DJx des mois considérés.
Cette approche consiste à évaluer une consommation
de chauffage hors intermittence, puis à calculer les
Il est possible aussi d'extrapoler sur des périodes plus
économies engendrées par une occupation non
étendues (début et fin de période de chauffage plus longs)
permanente des locaux.
étant donné le faible impact qu'aurait une variation de i et j.

5.1.2.6. CALCUL DES CONSOMMATIONS • La méthode LT applicable aux pays européens du sud
(Espagne, France-Région PACA, Italie, Grèce,…) et
Après avoir estimé Bch selon les formules (5.3) ou (5.4), il mise au point par une équipe anglaise (ref.[5.15]), con-
siste à proposer des abaques permettant d'estimer
reste à définir Rch, le rendement moyen annuel de
rapidement les ordres de grandeur des consommations
l'installation.
de chauffage, de climatisation et d'éclairage en fonction
En utilisant différentes sources (par exemple : ref.[5.4] et
[5.13]), on peut estimer des fourchettes de rendements du taux de vitrage, de leur orientation. La méthode peut
globaux intégrant les pertes de distribution, de génération s'utiliser pour des logements, bureaux et commerces en
tenant compte de 3 niveaux de protections solaires.
et des régulation et émission de chauffage non parfaites.

49
5.1.3. CALCULS DERIVES DE
METHODES DE DIAGNOSTIC
Certaines méthodes de diagnostic traitent les bâtiments
non résidentiels et peuvent s'adapter facilement à l'évalua-
tion conventionnelle des consommations énergétiques.

Selon une des méthodes de référence (ref.[5.13], [5.16],


[5.17]), Bch s'exprime par une relation de même nature
que l'équation 5.3 :

Bch = (DP+DR) HK (1 – F) [kWh/an] (5.7)

où HK, en kilodegrés-heures sur la durée d’utilisation, joue


le rôle de 24.i.DJx/1000.
F est exprimé dans cette méthode selon la valeur du
rapport R = Ag/(DP+DR).HK :
–1,4Ag
si R ≤ 0,5, alors F = R sinon F = 1 + e .

Cette méthode manuelle s’appuie sur une méthode


décadaire et est organisée selon le schéma 5.1. Il faut
noter que le calcul de DP s’effectue en prenant les cotes
intérieures et extérieures du bâtiment ou de la zone
concernée.
La méthode donne des valeurs de HK en chauffages
continu et discontinu avec des scénarios d'intermittence
types pour les bureaux, hôtels et bâtiments
d'enseignement.

Pour le calcul des rendements des installations à eau


chaude, la ref.[13] propose une analyse par pertes particu-
lièrement adaptée au diagnostic.
Pour les installations électriques, la ref.[17] propose une
méthode de correction des HK selon la régulation et des
répartitions horo-saisonnières pour passer des kWh aux
francs selon les scénarios d'usage du chauffage.

Shéma 5.1 Organigramme de la méthode ADEME-


CoSTIC (ref [5.13] et 5.[17])

50
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

AJACCIO DJ16 229 196 181 115 50 11 0 0 7 37 108 198


DJU 291 252 243 170 88 31 8 6 23 70 162 260
DJ19 322 280 274 200 110 44 16 13 35 90 192 291
DJ22 415 364 367 290 194 99 53 49 84 164 282 384

PERPIGNAN DJ16 245 193 160 88 30 0 0 0 1 34 132 222


DJU 307 249 222 140 62 11 0 0 12 69 192 284
DJ19 338 277 253 170 82 20 1 2 22 91 222 315
DJ22 431 361 346 260 161 63 23 28 67 175 312 408

SAINT-GIRONS DJ16 338 277 256 179 98 35 12 13 37 104 231 324


DJU 400 333 318 239 147 66 32 34 67 153 291 386
DJ19 431 361 349 269 177 86 46 48 86 181 321 417
DJ22 524 445 442 359 270 158 100 105 153 274 411 510

BIARRITZ DJ16 246 197 188 128 58 15 0 0 8 43 150 231


DJU 308 253 250 188 106 43 12 11 29 83 210 293
DJ19 339 281 281 218 136 62 23 22 44 108 240 324
DJ22 432 365 374 308 229 141 77 74 105 198 330 417

MARSEILLE DJ16 288 225 180 93 29 0 0 0 2 39 159 270


DJU 350 281 242 144 60 11 0 0 15 76 219 332
DJ19 381 309 273 174 79 20 2 4 25 98 249 363
DJ22 474 393 366 264 153 62 24 30 72 184 339 456

MONTPELLIER DJ16 290 228 192 107 42 6 0 0 8 53 171 271


DJU 352 284 254 161 78 22 3 5 26 93 231 333
DJ19 383 312 285 191 99 33 9 12 39 117 261 364
DJ22 476 396 378 281 181 82 40 46 92 205 351 457

TOULOUSE DJ16 329 256 226 141 67 19 3 4 20 73 212 312


DJU 391 312 288 201 109 43 15 17 43 118 272 374
DJ19 422 340 319 231 134 59 25 28 58 145 302 405
DJ22 515 424 412 321 223 118 66 72 116 237 392 498

NICE DJ16 226 186 160 87 25 0 0 0 0 20 109 198


DJU 288 242 222 144 60 8 0 0 5 51 168 260
DJ19 319 270 253 174 84 18 0 0 13 72 198 291
DJ22 412 354 346 264 174 69 20 20 57 155 288 384

MONT-DE-MARSAN DJ16 318 251 222 140 70 25 7 9 29 86 210 305


DJU 380 307 284 197 110 50 23 27 55 131 270 367
DJ19 411 335 315 227 134 66 34 38 70 156 300 398
DJ22 504 419 408 317 220 126 79 87 129 246 390 491

CARPENTRAS DJ16 344 279 195 107 47 8 0 0 13 80 207 321


DJU 406 335 257 158 81 25 6 9 34 127 267 383
DJ19 437 363 288 188 102 37 13 17 48 155 297 414
DJ22 530 447 381 278 178 85 45 53 102 248 387 507

EMBRUN DJ16 459 371 326 218 118 52 21 24 55 147 311 422
DJU 521 427 388 278 168 86 43 48 90 206 371 484
DJ19 552 455 419 308 197 105 57 63 110 237 401 515
DJ22 645 539 512 398 290 177 111 120 183 330 491 608

Tableau 5.5 - Degrés-jours mensuels établis sur les moyennes de la période 1961-1990 (à partir des réf.[5.11] et [5.9])

51
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

GOURDON DJ16 357 283 254 165 84 34 12 15 35 94 240 341


DJU 419 339 316 225 130 63 31 36 65 145 300 403
DJ19 450 367 347 255 156 81 43 49 83 175 330 434
DJ22 543 451 440 345 248 147 93 104 150 268 420 527

BORDEAUX DJ16 315 248 223 142 70 24 7 8 25 80 207 298


DJU 377 304 285 201 113 50 23 27 51 127 267 360
DJ19 408 332 316 231 139 67 35 39 67 155 297 391
DJ22 501 416 409 321 229 131 83 92 129 248 387 484

LE PUY DJ16 467 392 326 233 134 59 32 35 67 189 318 436
DJU 529 448 388 293 191 95 59 64 107 251 378 498
DJ19 560 476 419 323 222 116 76 81 130 282 408 529
DJ22 653 560 512 413 315 194 139 147 213 375 498 622

GRENOBLE DJ16 440 349 312 216 101 40 15 18 51 139 303 414
DJU 502 405 374 276 151 71 36 41 87 200 363 476
DJ19 533 433 405 306 180 91 49 56 107 231 393 507
DJ22 626 517 498 396 273 161 102 112 185 324 483 600

LYON DJ16 414 321 273 170 74 22 4 7 32 111 278 398


DJU 476 377 335 230 119 48 18 24 62 171 338 460
DJ19 507 405 366 260 145 64 28 36 80 202 368 491
DJ22 600 489 459 350 237 128 72 86 150 295 458 584

CLERMONT- DJ16 400 319 285 195 101 39 17 21 48 125 276 386
FERRAND
DJU 462 375 347 255 150 70 38 44 80 181 336 448
DJ19 493 403 378 285 178 89 52 59 100 212 366 479
DJ22 586 487 471 375 271 159 106 117 171 305 456 572

LIMOGES DJ16 384 309 287 212 104 36 10 12 28 126 264 346
DJU 446 365 349 272 163 71 31 35 53 188 324 408
DJ19 477 393 380 302 194 93 46 51 68 219 354 439
DJ22 570 477 473 392 287 177 108 115 125 312 444 532

LA ROCHELLE DJ16 312 253 225 149 64 14 1 1 14 66 197 293


DJU 374 309 287 209 115 41 13 15 39 116 257 355
DJ19 405 337 318 239 146 59 25 26 56 147 287 386
DJ22 498 421 411 329 239 135 78 82 128 240 377 479

POITIERS DJ16 366 297 271 185 98 39 17 20 44 117 261 350


DJU 428 353 333 245 148 71 39 44 77 174 321 412
DJ19 459 381 364 275 178 90 54 59 97 205 351 443
DJ22 552 465 457 365 271 161 109 118 171 298 441 536

BOURGES DJ16 392 316 279 186 96 37 15 18 43 122 275 374


DJU 454 372 341 246 145 69 36 41 77 181 335 436
DJ19 485 400 372 276 175 88 50 56 97 212 365 467
DJ22 578 484 465 366 268 161 104 114 171 305 455 560

DIJON DJ16 446 349 295 185 87 29 9 12 44 144 314 425


DJU 508 405 357 245 136 58 27 33 78 206 374 487
DJ19 539 433 388 275 164 76 40 47 99 237 404 518
DJ22 632 517 481 365 257 145 92 104 177 330 494 611

Tableau 5.5bis

52
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

CHÂTEAU-CHINON DJ16 463 402 308 222 119 47 21 23 56 184 314 488
DJU 525 458 370 282 180 87 50 53 103 246 374 550
DJ19 556 486 401 312 211 112 69 73 132 277 404 581
DJ22 649 570 494 402 304 201 146 153 222 370 494 674

NANTES DJ16 329 274 245 168 87 31 11 14 32 96 224 310


DJU 391 330 307 228 137 62 31 36 63 152 284 372
DJ19 422 358 338 258 167 81 45 51 83 183 314 403
DJ22 515 442 431 348 260 153 101 111 156 276 404 496

BESANCON DJ16 448 356 305 200 98 37 14 18 49 146 312 429


DJU 510 412 367 260 148 69 36 43 85 208 372 491
DJ19 541 440 398 290 178 89 51 59 107 239 402 522
DJ22 634 524 491 380 271 164 109 121 189 332 492 615

AUXERRE DJ16 408 330 288 189 96 36 15 17 46 128 287 388


DJU 470 386 350 249 145 67 36 40 80 189 347 450
DJ19 501 414 381 279 174 86 51 55 101 220 377 481
DJ22 594 498 474 369 267 158 107 114 179 313 467 574

LANGRES DJ16 484 396 347 240 126 49 19 21 61 183 350 460
DJU 546 452 409 300 188 89 46 50 107 245 410 522
DJ19 577 480 440 330 219 114 64 69 135 276 440 553
DJ22 670 564 533 420 312 203 136 146 225 369 530 646

ORLEANS DJ16 400 330 293 201 105 45 21 24 51 132 282 378
DJU 462 386 355 261 157 79 46 50 87 194 342 440
DJ19 493 414 386 291 188 100 61 67 108 225 372 471
DJ22 586 498 479 381 281 176 121 129 188 318 462 564

RENNES DJ16 339 287 259 186 102 42 18 21 42 111 236 315
DJU 401 343 321 246 155 76 43 47 77 171 296 377
DJ19 432 371 352 276 186 97 59 63 98 202 326 408
DJ22 525 455 445 366 279 176 121 129 177 295 416 501

LE MANS DJ16 367 308 273 186 97 37 17 22 48 123 261 347


DJU 429 364 335 246 147 69 40 47 83 183 321 409
DJ19 460 392 366 276 177 88 54 63 104 214 351 440
DJ22 553 476 459 366 270 161 113 124 182 307 441 533

ROSTRENEN DJ16 358 318 279 212 138 65 41 35 56 155 257 335
DJU 420 374 341 272 200 112 80 73 105 217 317 397
DJ19 451 402 372 302 231 141 105 98 135 248 347 428
DJ22 544 486 465 392 324 231 195 188 225 341 437 521

STRASBOURG DJ16 468 379 310 192 87 33 14 17 53 167 326 437


DJU 530 435 372 252 134 63 36 40 90 229 386 499
DJ19 561 463 403 282 161 81 50 55 112 260 416 530
DJ22 654 547 496 372 254 152 107 115 194 353 506 623

PARIS DJ16 367 301 256 162 69 18 3 5 26 102 251 343


DJU 429 357 318 222 117 46 19 23 58 164 311 405
DJ19 460 385 349 252 147 64 31 37 78 195 341 436
DJ22 553 469 442 342 240 138 86 95 159 288 431 529

Tableau 5.5ter

53
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

TRAPPES DJ16 405 337 301 207 109 44 20 23 53 143 287 378
DJU 467 393 363 267 166 80 46 51 93 205 347 440
DJ19 498 421 394 297 197 102 63 68 116 236 377 471
DJ22 591 505 487 387 290 185 129 136 203 329 467 564

METZ DJ16 451 368 316 207 101 39 19 21 60 167 320 422
DJU 513 424 378 267 151 72 44 47 100 229 380 484
DJ19 544 452 409 297 181 92 60 64 123 260 410 515
DJ22 637 536 502 387 274 168 121 128 209 353 500 608

CAEN DJ16 355 309 284 216 125 58 28 28 53 127 248 329
DJU 417 365 346 276 186 101 60 59 94 189 308 391
DJ19 448 393 377 306 217 127 79 79 118 220 338 422
DJ22 541 477 470 396 310 216 157 155 206 313 428 515

REIMS DJ16 426 353 310 215 113 49 28 29 65 155 300 397
DJU 488 409 372 275 165 84 55 57 105 217 360 459
DJ19 519 437 403 305 195 105 71 75 128 248 390 490
DJ22 612 521 496 395 288 183 135 141 213 341 480 583

ROUEN DJ16 394 347 313 234 127 60 29 31 65 157 288 370
DJU 456 403 375 294 188 102 59 62 109 219 348 432
DJ19 487 431 406 324 219 127 78 82 135 250 378 463
DJ22 580 515 499 414 312 216 152 157 225 343 468 556

SAINT-QUENTIN DJ16 425 354 316 222 119 55 31 32 65 160 305 395
DJU 487 410 378 282 177 95 62 63 108 222 365 457
DJ19 518 438 409 312 208 118 81 82 133 253 395 488
DJ22 611 522 502 402 301 204 153 154 222 346 485 581

LILLE DJ16 412 354 315 224 117 53 28 28 59 152 293 384
DJU 474 410 377 284 175 93 58 58 101 214 353 446
DJ19 505 438 408 314 206 116 77 76 126 245 383 477
DJ22 598 522 501 404 299 203 150 148 215 338 473 570

Tableau 5.5quat

Types d'installations « Rendements »


Emission Régulation Distribution Distribution Génération Rch
performante moyenne
Chauffage effet « joule » 0,95 0,95 1 1 1 0,9 – 0,95
Installations centralisées à eau
- gaz/fioul standard 0,95 0,9 0,9 0,8 0,8 0,55 – 0,65
- gaz condensation au fioul TBT 1 0,9 0,9 0,85 0,85 0,65 –0,70
- PAC 0,95 0,9 0,9 0,8 2,2→ 3,3 1,6 –2,5
- sous-station réseau urbain 0,95 0,9 0,9 0,8 0,9 0,6 – 0,7
- combustibles solides 0,95 0,9 0,9 0,8 0,5 0,3 – 0,35
Installations centralisées à air
- gaz/fioul standard 0,9 0,85 0,9 0,7 0,8 0,45 – 0,55
- PAC 0,9 0,85 0,9 0,7 1,8→ 2,6 1,2 –1,9
-sous-station réseau urbain 0,9 0,85 0,9 0,7 0,9 0,50 – 0,60

Tableau 5.6 - Estimation des rendements moyens annuels Rch (sur PCS pour les combustibles)

54
5.2. MÉTHODE DÉTAILLÉE Le principe de la méthode de calcul serait alors le suivant :

1) Sur chacune des périodes, le calcul est effectué en


5.2.1 - PRINCIPES GENERAUX régime permanent selon la relation suivante :

Une méthode détaillée de calcul des consommations doit Pu ⋅ Nh [F] (5.8)


satisfaire aux exigences suivantes : Df = ⋅p
Rch
1) prendre en compte le fonctionnement intermittent des
avec :
locaux selon des séquences d'occupation ou d'inoccu-
pation de caractéristiques (apports, température de
- Pu est la puissance utile de chauffage sur la période [kW]
consigne...) différentes
- Nh est le nombre d'heures de la période [h]
2) prendre en compte la réponse de l'enveloppe à ce
- Rch est le rendement de chauffage de l'installation sur la
fonctionnement intermittent, compte tenu de ses carac-
période
téristiques propres (inertie, G1 ou bien Ubat,
- p est le prix unitaire du kWh de l'énergie de chauffage
ventilation)
[F/kWh]
3) prendre en compte, pour les consommations électri-
- Df est la dépense finale, en F, pour le chauffage sur la
ques, les plages tarifaires correspondant aux périodes
période.
de fourniture d'énergie.
2) La somme sur plusieurs périodes consécutives permet
5.2.1.1. CAHIER DES CHARGES
de reconstituer une séquence. On appelle séquence un
intervalle de temps sur lequel se déroule un scénario
Pour satisfaire à la première condition, un calcul global sur
d'occupation ou un scénario d'inoccupation. Une sé-
le bâtiment est souvent insuffisant. Le calcul doit être mené
quence, définie par ses heures de début et de fin, est
sur une zone fonctionnelle (de même scénario d'occupa-
caractérisée par l'état de certains paramètres :
tion). Les échanges entre zones ne sont pas pris en
compte.
- présence ou non d'occupants,
- présence ou non d'apports (occupants, solaires,
Pour satisfaire à la deuxième condition, il n'est pas néces-
production et distribution d'ECS, procédés, éclairage,
saire de recouvrir à des modèles en régime varié tels que
bureautique),
ceux décrits au chapitre 7.
- caractéristiques d'enveloppe (G1 ou bien Ubat, débit
de ventilation),
Pour satisfaire à la troisième condition, un calcul annuel est
- température de consigne.
insuffisant.
Pour des bureaux, par exemple, on peut définir 3
La réponse aux trois conditions énoncées, consiste à
séquences pour une semaine d'activité : une séquence
estimer un profil de puissance de chauffage en la suppo-
d'occupation (de 8h à 18h et du lundi au vendredi), une
sant constante sur chaque plage. En chauffage électrique,
séquence d'inoccupation courte (nuit) et une d'inoccu-
le croisement des plages de fonctionnement de l'installa-
pation longue (fin de semaine).
tion avec les plages tarifaires délimiterait un certain
nombre de périodes : chacune d'entre elles serait
3) Une combinaison de plusieurs séquences, pondérées
caractérisée par une valeur et une seule de la puissance et
par leur fréquence d'apparition, permet de reconstituer
du tarif. En énergie non électrique, bien sûr, la
un mois. Certains paramètres seront définis à l'échelle
décomposition des plages de fonctionnement en périodes
du mois et garderont la même valeur pour toutes les
n'aurait pas lieu d'être (figure 5.1).
périodes d'un même mois :

- apports solaires,
- apports d'éclairage,
- température extérieure,
- prix unitaire de chaque plage tarifaire d'énergie.

Pour des bureaux, par exemple, un mois est la combinai-


son de 4 séquences longues d'inoccupation, 18 ou 19
séquences courtes d'inoccupation et 22 ou 23 séquences
d'occupation, ou bien un nombre décimal de semaines
établies à partir de ces séquences.

4) La somme de tous les mois d'une saison de chauffe


constitue une année. D'autres paramètres sont définis à
l'échelle de l'année ( apports d'occupation, d'ECS, de
procédé, de bureautique).

5) Les valeurs annuelles obtenues pour chaque zone sont


ensuite sommées sur toutes les zones du bâtiment
étudié.

Figure 5.1 - Profil de température intérieure et


flux de chauffage correspondant

55
5.2.1.2. ELABORATION DE LA METHODE Ils peuvent à la fois servir de « moteur » à un outil d'aide à
la conception, objectif visé par l'AICVF, et à une méthode
Un modèle simplifié de calcul des profils de température de calcul réglementaire, objectif visé par le CSTB
intérieure, mis au point par le CSTB [ref.5.18] a été ref.[5.21]. Ils préservent un minimum de cohérence entre
proposé dans première version de travail du guide n°6 de ces deux missions différentes, l'une recherchant un optimal
l'AICVF [ref.5.19]. pour un projet avec des données d'entrée et des
hypothèses libres, l'autre veillant à la satisfaction d'une
• sur une séquence d'inoccupation, 3 ou 4 plages de exigence performancielle utilisant des hypothèses
fonctionnement de l'installation : conventionnelles figées.

1 - une plage d'arrêt du chauffage


2 - une plage de maintien de la température limite 5.2.2. STRUCTURE
basse
3 - une plage de relance Cette méthode s'organise selon le schéma de la figure 5.2.
4 - une plage (éventuelle si absence de système auto-
adaptatif) de maintien de la température de La méthode repose sur l'évaluation préliminaire de Ql, be-
consigne d'occupation soins de chauffage hors apports solaires, Qs, et internes,
Qg (appelé aussi « besoins bruts » ou déperditions) par
• sur une séquence d'occupation, 2 plages de fonction- détermination de la durée de trois phases différentes
nement de l'installation : (figure 5.3) : une phase sans chauffage, une phase de
maintien d'une température réduite et une phase de
5 - maintien de la température de consigne avec fin de relance au cours de laquelle le système de chauffage fonc-
réchauffement de structure tionne à la puissance maximale et qui se termine lorsque la
6 - maintien de la température de consigne. température intérieure a atteint sa valeur de consigne.

Figure 5.2 - Principe du bilan énergétique d'un bâtiment (réf.[5.20])

er
Ce modèle a fait l'objet d'un travail de validation au sein de Ces calculs s'appuient sur un modèle analogique du 1
l'AICVF entre 1993 et 1996. Cette méthode a donc évolué ordre décrit à la figure 5.4. Il y aura possibilité de calculer
après analyse de sa sensibilité aux principaux paramètres les durées de ces phases selon une relance à heure fixe
comparée à celles de modèles en régime dynamiques avec contrôle de la puissance (la température θio est-elle
(TRNSYS, DOE2, TAS). De manière concomitante, le atteinte en fin de relance ?), ou selon une relance
comité technique n°89 (TC89) du Comité Européen de optimisée.
Normalisation (CEN) élaborait une méthode de calcul des
besoins de chauffage dans les bâtiments. Il faut ensuite définir les hypothèses permettant d'estimer
Qg et Qs.
Les travaux menés à l'AICVF auront alimentés la contribu- Différentes sources déjà citées au §5.1 peuvent être
tion française au TC 89. utilisées. La ref.[5.20] permet d'estimer les apports récupé-
rés et de les répartir sur les différentes phases.
Ainsi, les algorithmes permettant de calculer des besoins Connaissant les besoins nets de chauffage par phase Qh
de chauffage de manière détaillée sans faire appel à un (cf. figure 5.2), il est alors possible de déterminer les ren-
modèle dynamique composent le projet de norme pr dements ou les pertes du générateur durant ces phases :
EN13790 (réf.[5.20]). le générateur de chauffage fonctionne à pleine puissance,
à puissance réduite, ou s'arrête selon ces besoins.

56
Enfin, pour le chauffage électrique, il est possible d'effec-
tuer une répartition horo-saisonnière qui sera décrite plus
en fin de chapitre.

Figure 5.3 - Programme d'intermittence du chauffage indiquant les périodes considérées


en cas d'abaissement de température

θe température extérieure ;
θc température de la structure ;
θi température intérieure ;
Ph puissance de chauffage ;
C capacité thermique de la zone ;
Hd coefficient de déperdition directe (sans inertie : air, vitrages) ;
Hce coefficient de déperdition entre la structure et l'extérieur ;
Hic coefficient de déperdition entre la structure et l'ambiance intérieure.

Figure 5.4 - Schéma analogique équivalent d'une zone thermiquement homogène

57
En résumé, la méthode est structurée selon l'organigram- 5.2.3. CALCUL DES BESOINS BRUTS
me figure 5.5.
POUR UNE ZONE OU LE
BATIMENT « Ql »
Calcul des besoins bruts Ql §5.2.3 5.2.3.1. DECOUPAGE DANS LE TEMPS ET DANS
L'ESPACE

Le calcul s'effectue mois par mois en distinguant différen-


tes périodes d'usage spécifique de la zone ou du bâtiment
Calcul des apports bruts Qg §5.2.4 considéré :

• période d'occupation, dite « normale »


• période d'inoccupation courte, nuit de semaine pour les
bureaux et les écoles par exemple, journée pour les
Calcul des apports utiles ηQg §5.2.5 hôtels ; par commodité, cette période sera dite « nuit »
• période d'inoccupation moyenne comme le week-end
• période de vacances (inoccupation longue : au moins
une semaine) essentiellement pour les bâtiments
scolaires.
Calcul des besoins nets Qh §5.2.5
Ces périodes sont à définir au cas par cas selon le
programme du projet qui précise fréquemment les
scénarios d'utilisation des locaux : planning d'occupation,
type d'activité, températures de consigne.
Calcul des pertes du système § 5.2.6 à
de chauffage, ou de son rendement § 5.2.8 Au cas où ces informations ne seraient pas disponibles, ou
si le programme n'impose rien de précis, on peut utiliser, à
titre d'exemple le tableau 4.7 ( chapitre 4) qui indique les
nombres de jours par mois durant lesquels la zone ou le
bâtiment concerné est utilisé et les scénarios-types
Consommations de chauffage §5.2.9 d’occupation journaliers et hebdomadaires décrits dans les
guides sectoriels (réf. [1.1] à [1.8]) et reproduits fig. 5.6.

Figure 5.5 - Organigramme du calcul des Par ailleurs, le tableau 5.7 donne des exemples typiques
consommations de chauffage mensuel d'une zone de scénarios d'utilisation et des températures de consigne.
Ces valeurs tirées de ref.[5.21] servent de conventions aux
calculs réglementaires.

On peut aussi se référer au guide n°1 de l'AICVF(réf.[5.23])


pour ce qui est des températures de consigne (cf. tableau
5.8).

période normale période « nuit » période « week-end »


tnor Nnor θiinor tnuit Nnuit θiinuit twe Nwe θiiwe
Types de locaux durée nombre température durée nombre température durée nombre température
(h) par de consigne (h) par de consigne (h) par de consigne
semaine (°C) semaine (°C) semaine (°C)
Etablissement sanitaire 16 7 22 8 7 16
avec hébergement pas de réduit
Hôtellerie et autres 16 7 19 8 7 16 de week-end
hébergements
Etablissement sanitaire 10 5 22 14 4 19 62 1 8
sans hébergement
Enseignement 10 5 19 14 4 16 62 1 8
Bureaux 10 5 19 14 4 16 62 1 8
Salles de spectacles, 10 5 19 14 4 16 62 1 8
de conférence
Commerces 10 5 19 14 4 16 62 1 8
Restauration plusieurs 10 5 19 14 4 16 62 1 8
repas par jour
Etablissement sportif 10 5 16 14 4 8 62 1 8
Restauration 1 repas 5 5 19 19 4 16 67 1 8
par jour

Tableau 5.7 - Exemples de valeurs d'usage selon les zones d'activité ou les types de bâtiments (réf.[5.21])

58
Bureaux :
- une seule zone occupée de 8 h à 18 h, 5 jours par semaine

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

Hôpitaux :
- une zone hébergement et plateaux techniques occupée en permanence

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une ou plusieurs zones (salles de soin, consultation, laboratoires, service communs) occupée aux « heures de bureau », 5, 6
ou 7 jours par semaine

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

Hôtellerie :
- une zone « chambres » occupée, selon les établissements, sur une fourchette de 18 h à 10 h et caractérisée par un taux
d'occupation

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une zone accueil occupée en permanence

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une zone restaurant avec 3 plages d'occupation journalières: de 6 h à 9 h, de 12 h à 15 h, de 19 h à 23 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une zone cuisine occupée de 9 h à 14 h puis de 17 h à 22 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une ou plusieurs autres zones (bureaux...)

Scolaire :
- une zone enseignement occupée de 8 h à 16 h, 4 jours par semaine. L'occupation du mercredi (8 h à 12 h ou 8 h à 16 h) et du
samedi (pas d'occupation ou de 8 h à 12 h) dépendant des établissements

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une zone de restauration occupée de 12 h à 14 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une zone de cuisine occupée de 9 h à 14 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une zone de bureau aux heures et jours de bureaux

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- une éventuelle zone d'hébergement et de restauration de soir

- d'éventuelles prolongations d’occupation en soirée.

Figure 5.6 – Scénarios-types d’occupation par secteur et par zone (réf. [1.1] à [1.8])

59
Local Plage de choix θ d'usage courant
(humidité relative : 50 %) [°C] [°C]
Etablissements scolaires
Ecoles primaires :
salle de classe 18,5 à 21 20
circulations, préau et salle de jeu 14 à 18,5 16
Lycées - Collèges - Universités :
salle de classe et salle polyvalente 15 à 23 19
circulations, préau 11,5 à 18,5 15
salles spécialisées 15 à 21 18
Sanitaires 12,5 à 21 19
Locaux sportifs
Piscine :
hall d'entrée 16 à 21 19
hall de piscine (1) 23 à 29 26
vestiaires 19 à 25 22
douches 21 à 27 23
Gymnase :
gymnastique 9 à 20 15
autres activités plus soutenues 9 à 15,5 12
danse 14 à 21 18
vestiaires 19 à 25 22
douches 21 à 27 23
Equipements publics
Hôpitaux : (2)
chambres de malade 21 à 23
bloc opératoire 21 à 27 Prescriptions
douches 21 à 27 spéciales
circulation 17 à 23
Foyer de personnes âgées 21 à 25 24
Crèches :
salle de jeux et d'exercice 18,5 à 26,5 22
salle de repos 23 à 25 24
salle de jeux d'eau 24,5 à 29 27

Lieux publics
Hôtel :
chambres 17 à 25 21
hall 15 à 23 19
Magasin - Supermarché 12 à 24 18
Bibliothèque 20 à 24 21
Bar - Restaurant 15 à 24 20
Musée 16 à 22 20
Salle de réunion - Salle de spectacle 17 à 23 20
Salle de spectacle avec tenue de soirée 22 à 26 24
Eglise 12 à 20 16
Hall d'exposition 12 à 24 18
Lieux de travail
Industrie : (3)
atelier à activité soutenue 11,5 à 21 16
atelier à activité physique faible 15 à 21 18
Bureaux 15 à 23 19

(1) Le confort est lié aussi à l'hygrométrie ambiante et à la température résultante.


Pour 26°C on maintiendra un degré hygrométrique voisin de 70%.
(2) Les valeurs de températures résultantes seront prises suivant les cahiers des clauses techniques particulières.
(3) Les valeurs sont celles qui conviennent aux occupants, mais d'autres considérations dues aux procédés de fabrication peuvent
intervenir.

Tableau 5.8 - Températures de consigne en séquence d'occupation (réf. [5.23])

60
Il est clair qu'un calcul global sur un bâtiment suppose que δθvs : variation spatiale de θii
ce dernier ne comporte pas des zones relativement δθvt : variation temporelle de θii
importantes d'usages différents (ou très différents). En cas
contraire, un découpage du bâtiment est nécessaire. La Le tableau 5.9 indique des valeurs de δθvs pour quelques
finesse de ce découpage doit cependant rester raisonnable émetteurs (d'après réf.[5.21])
compte-tenu :

a) que la méthode n'est pas multizone ; un découpage Types d'émetteur Variation Variation spatiale par
très fin ne donnerait qu'une illusion de précision accrue spatiale mètre supplémentaire
b) que plus il y a de zone, plus le calcul est fastidieux ( )
pour h * ≤ 4 m au-delà de h = 4 m
c) que certaines zones ont un impact faible sur le bilan (K) (K/m)
global (chauffage très intermittent, forts apports, faibles plancher chauffant 0 0
surfaces ou volumes, très faibles déperditions,…) - cassettes rayonnantes
- tubes rayonnants 0,5 0,2
5.2.3.2. PRINCIPE DE CALCUL DE Ql - chauffage convectif
avec destratificateur
Le principe du calcul consiste à estimer les déperditions de
autres émetteurs 0,5 0,4
la zone ou du bâtiment en calculant une température
(*) hauteur moyenne sous plafond de la zone
intérieure équivalente constante qui provoquerait les
mêmes déperditions que celles correspondant à une
Tableau 5.9 - Valeurs-types de δθvs
chauffage intermittent durant la même période.

Pour des périodes normales, la température intérieure


équivalente est égale à la température de consigne. Le tableau 5.10 rassemble des valeurs de δθvt pour diffé-
rents régulateurs par local (réf.[5.21]).
Pour des périodes de nuit et de week-end, la température
intérieure équivalente est calculée en estimant l'évolution Types de régulateur Variation temporelle (K)
de la température du bâtiment, lorsqu'elle chute en régulation électronique fine
dessous de sa valeur de consigne normale. Cette évolution d'émetteur électrique direct 0,6
se calcule à l'aide du modèle de bâtiment (Figure 5.4) qui amplitude ≤ 0,5 K dérive en
distingue la température intérieure du bâtiment de celle de charge ≤ 1,5 (NFC)
sa structure. L'inertie thermique du bâtiment est représen- régulation électronique
tée par une capacité dont la température est celle de la d'émetteur électrique direct 0,9
structure. Les échanges entre la structure et l'environne- ou plafond rayonnant
ment extérieur, entre la structure et l'environnement robinet thermostatique 1,2
intérieur et directement entre les ambiances intérieure et certifié
extérieure sont pris en compte séparément. régulation thermomécani-
que d'émetteur électrique 1,5
La méthode repose sur l'évaluation de la longueur de trois robinet thermostatique non
phases différentes, une phase chauffage, une phase de certifié
maintien d'une température réduite et une phase de Autres régulations termina-
relance au cours de laquelle le système de chauffage les ne permettant pas un de 1,8 à 2
fonctionne à la puissance maximale et qui se termine arrêt total de l'émission
lorsque la température intérieure a atteint sa valeur de
consigne. Tableau 5.10 - Valeurs-types de δθvt

La température équivalente dépend des caractéristiques


de la zone, des durées des périodes, de la température 5.2.3.4. CARACTERISATION DE LA ZONE OU
extérieure, de la puissance de l'installation de chauffage et DU BATIMENT
du dispositif de programmation utilisé.
La première étape de la méthode consiste à déterminer
5.2.3.3. TEMPERATURE INTERIEURE DE CONSIGNE certaines caractéristiques de la zone ou du bâtiment. Il
faut :
En pratique, la consigne affichée dépend non seulement
du type d'usage de la zone (consigne visée), mais aussi de • Calculer le coefficient de déperdition par transmission
la capacité du dispositif de régulation et de l'émetteur de de la période considérée Hsb, nuit ou week-end. Celui-ci
chaleur à assurer une température homogène dans la zone est calculé en utilisant le taux de renouvellement d'air
et stable dans le temps. correspondant à une période de nuit ou de week-end.

En fait, il faut tenir compte de « l'imperfection » du couple • Calculer le coefficient de transfert Hic entre la structure
régulation/émission en corrigeant la température de consi- lourde et l'ambiance intérieure
gne visée selon la relation suivante :
Hic = HicS.Az (5.10)
θi = θii + δθvs + δθvt (5.9)
où :
avec :
θi : température de consigne effective Az est l'aire de la zone
θii : température de consigne visée

61
HicS est le coefficient de transfert superficiel pour 1m²
de surface de zone donné dans le tableau 5.11 en
fonction de l'inertie de la zone. Classe Exemple Capacité horaire
d'inertie Ch en [Wh/K]
Classe d'inertie HicS légère pas de parois lourdes 18 x Abat
Légère 11 moyenne 1 paroi lourde par niveau 31 x Abat
Moyenne 22 lourde 2 parois lourdes par niveau 43 x Abat
Lourde 28 très lourde 3 parois lourdes par niveau 56 x Abat
Très lourde 36
Tableau 5.12 - Capacité horaire Ch,
Tableau 5.11 - Coefficient de transfert (réf.[5.21] et [5.22])
superficiel HicS (réf.[5.21])

5.2.3.5. CALCUL DE LA TEMPERATURE INTERIEURE


• Calculer le coefficient des déperditions directes, Hd, EQUIVALENTE
entre les ambiances intérieure et extérieure, à travers
les structures légères (portes et fenêtres) et par Ce calcul doit être effectué successivement pour chaque
renouvellement d'air, avec les données correspondant mois et chaque période en puissance réduite (nuit, week-
à la période d'abaissement de température : end, vacances), en déterminant les données suivantes :
θio température de consigne de la période normale,
Hd = Hw + Hv (5.11) θisb température de consigne de la période en puissance
réduite ; si le réduit défini au tableau 5.13 est de type
où le coefficient de déperdition des structures légères, puissance réduite, il n'y a pas de phase de
Hw, est la somme des coefficients de déperdition de fonctionnement en température réduite, on suppose
toutes les portes et fenêtres, et Hv le coefficient de que la consigne pour cette phase θisb est égale à θe ;
déperdition par renouvellement d'air. en conséquence, cette phase disparaît
tsub durée de la période de nuit, de week-end ou de
• Calculer le coefficient de déperdition entre la structure vacances
et l'extérieur Hce : tbh durée de la relance pour la période. Cette valeur est
calculée selon la procédure définie au § 5.2.3.6 si la
Hic ⋅ (Hsb − Hd ) relance a lieu à heure fixe. Si la relance est optimisée,
Hce = (5.12)
Hic − (Hsb − Hd ) cette durée est inutile.

Le projet de norme prEN 13790 distingue les systèmes de


• Calculer la fraction effective ζ de la capacité thermique programmation de l'intermittence du chauffage selon leur
: capacité à assurer un arrêt du chauffage ou un simple
abaissement et selon que la durée de relance du chauffage
Hic est fixe ou optimisée.
ζ= (5.13)
Hic + Hce
Les types de réduit et de relance à utiliser dans la
• Calculer le rapport ξ entre les effets d'une variation du procédure de calcul sont définis au tableau 5.13 en
flux de chauffage sur la température intérieure et la fonction du type de programmateur utilisé :
température de la structure :
Type d'appareil Réduit Relance
Hic Sans Puissance à heure
ξ= (5.14) réduite fixe
Hic + Hd
Simple sans contrôle de la Puissance à heure
température intérieure réduite fixe
• Calculer le temps de réponse de la température de la Simple avec contrôle de la Température à heure
structure après un changement de la puissance de température intérieure réduite fixe
chauffage Ph : Optimiseur avec contrôle de Température Optimisée
la température d'ambiance réduite
ζ Ch
τp = (5.15)
ξ ⋅H sb Tableau 5.13 - Types de réduit et de relance
suivant le système de programmation (réf.[5.21])
où Ch est la capacité horaire définie au tableau 5.12
selon la surface utile au sol de la zone ou du bâtiment • Calculer la température de la structure au début de la
(Abat).
baisse de température θcO :
• Calculer le temps de réponse τT de la température de la
θcO = θe + ζ . (θi - θe) (5.17)
structure après un changement de la puissance de la
température de l'air :
où θe est la température extérieure moyenne du mois
définie au tableau 5.14.
Ch
τT = (5.16)
Hce + Hic

62
STATIONS mois -- 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
>
t°de base
AJACCIO 0 8,6 9,0 10,2 12,4 15,8 19,2 21,9 22,1 19,9 16,7 12,6 9,6
PERPIGNAN -2 8,1 9,1 10,9 13,4 16,8 20,7 23,7 23,2 20,5 16,4 11,6 8,9
SAINT-GIRONS -6 5,1 6,1 7,8 10,1 13,3 16,8 19,4 19,1 17,0 13,2 8,3 5,6
BIARRITZ -3 8,1 9,0 10,0 11,8 14,6 17,3 19,8 19,9 18,6 15,6 11,0 8,6
MARSEILLE -3 6,7 8,0 10,2 13,2 17,1 20,9 23,8 23,2 20,3 16,1 10,7 7,3
MONTPELLIER -5 6,7 7,9 9,8 12,7 16,2 20,0 22,8 22,2 19,5 15,4 10,3 7,3
TOULOUSE -5 5,4 6,9 8,7 11,3 14,8 18,4 21,3 20,9 18,5 14,4 9,0 6,0
NICE 0 8,7 9,4 10,9 13,2 16,4 19,9 22,9 23,0 20,6 17,0 12,4 9,6
MONT-DE-MARSAN -5 5,8 7,1 8,9 11,5 14,9 18,1 20,7 20,3 18,2 14,1 9,0 6,2
CARPENTRAS -6 4,9 6,1 9,7 12,8 16,3 20,1 22,8 22,2 19,1 14,0 9,1 5,7
EMBRUN -16 1,2 2,8 5,5 8,8 12,7 16,2 19,3 18,8 15,9 11,4 5,7 2,4
GOURDON -7 4,5 5,9 7,8 10,5 14,0 17,2 20,0 19,3 17,1 13,4 8,0 5,0
BORDEAUX -5 5,9 7,2 8,8 11,3 14,6 17,8 20,3 19,7 18,0 14,0 9,1 6,4
LE PUY -12 1,0 2,0 5,5 8,3 11,9 15,6 17,9 17,5 14,9 9,9 5,4 2,0
GRENOBLE -11 1,8 3,6 6,0 8,8 13,2 16,7 19,5 18,9 15,9 11,6 5,9 2,7
LYON -11 2,7 4,6 7,2 10,4 14,4 17,9 20,8 20,0 17,1 12,5 6,8 3,2
CLERMONT-FERRAND -9 3,1 4,6 6,8 9,5 13,3 16,8 19,3 18,8 16,4 12,2 6,8 3,6
LIMOGES -9 3,6 5,0 6,8 9,0 12,8 16,1 18,7 18,4 18,4 12,0 7,2 4,9
LA ROCHELLE -4 6,0 7,0 8,8 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,3 9,5 6,6
POITIERS -7 4,2 5,4 7,3 9,9 13,3 16,7 19,1 18,6 16,3 12,4 7,3 4,7
BOURGES -7 3,4 4,7 7,0 9,8 13,4 16,7 19,3 18,8 16,3 12,2 6,9 4,0
DIJON -11 1,6 3,6 6,5 9,9 13,7 17,2 19,7 19,1 16,1 11,4 5,6 2,3
CHÂTEAU-CHINON -14 1,1 1,7 6,1 8,6 12,2 15,3 17,3 17,1 14,6 10,1 5,6 0,3
NANTES -5 5,4 6,2 8,1 10,4 13,6 16,9 19,2 18,8 16,8 13,1 8,6 6,0
BESANCON -13 1,6 3,3 6,2 9,4 13,3 16,6 18,9 18,4 15,7 11,3 5,6 2,2
AUXERRE -10 2,9 4,2 6,7 9,7 13,4 16,8 19,1 18,7 16,1 11,9 6,5 3,5
LANGRES -13 0,4 1,9 4,8 8,0 12,0 15,3 17,6 17,3 14,5 10,1 4,4 1,2
ORLEANS -7 3,1 4,2 6,6 9,3 13,0 16,2 18,5 18,2 15,8 11,8 6,6 3,8
RENNES -5 5,1 5,8 7,7 9,8 13,0 16,2 18,4 18,0 16,1 12,5 8,2 5,9
LE MANS -7 4,2 5,0 7,2 9,8 13,3 16,7 18,8 18,3 16,0 12,1 7,3 4,8
ROSTRENEN -4 4,5 4,7 7,0 9,0 11,6 14,3 15,7 16,0 14,5 11,0 7,5 5,2
STRASBOURG -15 0,9 2,5 6,0 9,6 13,8 17,0 19,1 18,7 15,6 10,6 5,2 1,9
PARIS -5 4,2 5,3 7,8 10,6 14,3 17,4 19,6 19,2 16,7 12,7 7,7 5,0
TRAPPES -7 3,0 4,0 6,3 9,1 12,7 15,9 18,0 17,7 15,3 11,4 6,5 3,8
METZ -15 1,5 2,9 5,8 9,1 13,2 16,4 18,4 18,1 15,1 10,6 5,4 2,4
CAEN -7 4,6 5,0 6,9 8,8 12,0 14,8 17,0 17,0 15,2 11,9 7,8 5,4
REIMS -10 2,3 3,4 6,0 8,9 12,7 15,9 17,9 17,7 14,9 11,0 6,0 3,2
ROUEN -5 3,3 3,6 5,9 8,2 12,0 14,8 17,1 17,0 14,5 11,0 6,4 4,1
SAINT-QUENTIN -7 2,3 3,4 5,8 8,6 12,3 15,2 17,1 17,1 14,6 10,9 5,9 3,3
LILLE -9 2,7 3,4 5,9 8,6 12,4 15,3 17,2 17,3 14,9 11,1 6,3 3,6

Tableau 5.14 - Moyennes mensuelles des températures moyennes journalières θe (réf. [5.11]
et températures de base θeb (réf. [5.23])

• Calculer la température de la structure θcsb atteinte


en régime établi, lorsque la température intérieure Ppp
est maintenue à la température abaissée θisb :
θipp = θe +  (5.19)
Hsb
θcsb = θe + ζ .(θisb - θe) (5.18)

• Calculer les températures intérieure et de la


structure, θipp et θcpp, les plus élevées qui puissent
être atteintes :

63
θcpp = θe + ζ .(θipp - θe)
(5.20)

où Ppp est la puissance maximale fournie par le


système de chauffage en phase de relance. Si elle ª § ·º
n’est pas connue, on peut la calculer « ¨ ¸»
approximativement selon l’équation (5.21) ou bien « ¨ ξ.( θcpp − θcnh ) ¸»
t bh = τp . max «0; ln¨ ¸»
consulter la réf. [5.23]. « ¨ § tu · ¸»
« ¨ θipp − θi0 + ξ.( θc 0 − θcnh ). exp¨¨ − ¸¸ ¸»
¨ ¸
¬« © © τp ¹ ¹»¼
Ppp = Fsurp . (HT + HV) . (θi - θeb) (5.25)
(5.21)
Relance optimisée : calculer la durée de non
avec : chauffage tnh :
θi, température de consigne en phase de chauffage
normal, tnh = tu – tbh (5.26)
θeb, température extérieure de base donnée dans le
tableau 5.14, Relance à heure fixe : calculer ce que serait la
Fsupr est le facteur de surpuissance indiqué tableau durée de non chauffage, en l’absence de maintien
5.15. d’une température réduite :

tnh = tsub – tbh (5.27)


Émetteur Fsurp
• Calculer la température intérieure, θi1, atteinte à la
Radiateur fin de la période sans chauffage :
1,20
Ventilo-convecteur
θ sb =θinh +ξ.(θ c0 −θ cnh).exp§¨ − tnh ·¸ (5.28)
Radiateur basse température
1,15
© τp ¹
Ventilo-convecteur basse tempé-
rature
En cas de maintien d'une température réduite et si
θsb > θi1, passer à la relation (5.33).
Plancher chauffant 1,10

• Calculer la température de la structure θc1, atteinte


à la fin de la période sans chauffage :
Tableau 5.15 - Facteur
de surpuissance si
selon le type d’émetteur (réf. [5.21]) tnh = 0 alors θc1 = θc0 (5.29)

• Calculer la température intérieure la plus basse qui sinon


puisse être atteinte, θinh : θ i1 − θ inh
- en cas d’arrêt du chauffage, la température θ c1 =θ + (5.30)
intérieure d’équilibre est :
cnh
ξ

θinh = θe (5.22) Puisqu'il n'y a pas de consigne réduite, la durée de


la période de maintien de cette consigne est 0 et la
température de la structure à la fin de la période
- en cas de puissance réduite (par exemple avec d'abaissement de température, θc2, est celle atteinte
une température d’eau de chauffage réduite) : à la fin de la période sans chauffage :

θinh = max (θe, θisb) (5.23) t sb = 0 et θc 2 = θc1 (5.31)

La température minimale de la structure, θcnh, est


Relance optimisée, passer à la relation (5.40).
la suivante :
Relance à heure fixe, passer à la relation (5.39).
θcnh = θe + ζ (θinh - θe)
En cas de consigne réduite, calculer la durée d'ab-
(5.24)
sence de chauffage nécessaire pour atteindre la
Relance optimisée : calculer la durée tbh qu’aurait la température abaissée tnh :
phase de chauffage accélérée, en l’absence de
maintien d’une température réduite :

64
ª § ξ .(θ c 0 − θ cnh ) · º
t nh = τ p . max «0, ln¨¨ ¸¸ » (5.32) tend = tsub – (tnh + tsb + tbh) (5.42)
¬« © θ isb − θ inh ¹ ¼»
• Calculer la température de la structure à la fin de
la période, θc4 :
• Calculer la température de la structure θc1 à la fin
de cette période : si tend = 0, alors θc4 = θc3 (5.43)
si tnh = 0 alors θc1 = θc0 (5.33)
sinon

sinon § t ·
θ c 0 = θ c 0 + (θ c 3 − θ c 0 ) exp¨¨ − end ¸¸ (5.44)
θ − θ inh © τT ¹
θ c1 =θ + isb (5.34)
cnh
ξ
• Calculer la température intérieure équivalente :
• Calculer la durée de maintien de la température 1
θieq = (θinh .t nh + θisb .t sb + θipp .tbh + θi0 .t end ) + ξτp (θc 0 − θc1 + θc 2 − θc 3 )
réduite, tsb : t sub
(5.45)
Relance optimisée :
5.2.3.6. CALCUL DE LA DUREE DE RELANCE
­ ª § ξ.(θcpp − θcsb ) ·º ½
° ¸» ° (5.35) AVEC DEPART A HEURE FIXE
t sb = max ®0; t sub − t nh − max «0, τ p . ln¨
« ¨ θipp − θi0 ¸» ¾
°̄ ¬ © ¹¼ °
¿
Dans le cas d'une relance à heure fixe, la méthode
Relance à heure fixe : suivante doit être appliquée pour chaque période
afin de calculer la durée de la relance à heure fixe
tsb = tsub – tnh - tboost (5.36) tboost.sub.
Appliquer la méthode de calcul ci-dessus en pre-
tboost est calculée selon le § 5.2.3.6. nant la température extérieure égale à θeb définie
dans le tableau 5.14. On obtient la valeur de tboost
• Calculer la température de la structure à la fin de que l'on utilise ensuite pour chaque mois.
la période d'abaissement, θc2 :
si 5.2.3.7. BILAN POUR LE CALCUL DE QL
tsb égale ou inférieure à 0,
alors tsb = 0 et θc2 = θc1 (5.37) On calcule le nombre de périodes de chaque mois
sinon en déterminant par exemple le nombre (décimal ou
entier) de semaines normales nsem.nor du mois.
§ t ·
θ c 2 = θ csb + (θ c1 − θ csb ). exp¨¨ − sb ¸¸ (5.38)
© τT
nsem.nor = (nj.mois – nj.vac) / 7 (5.46)
¹
• Calculer la durée de la phase de relance, tbh : où :
nj.mois est le nombre de jours du mois.
ª § ξ.(θcpp − θc 2 ·º
t bh = max «0; τp . ln¨ ¸» (5.39) nj.vac est le nombre de jours de vacances du mois.
«¬ ¨ θipp − θi0 ¸»
© ¹¼
tbh calculée ici peut être différente de la valeur tboost Les besoins bruts Ql de chaque zone sont calculés
précédente. pour une semaine par mois :

Relance à heure fixe : si tbh est supérieure à tboost,


sub
(
QI = ¦ Nsub .Hsub . θieq − θ e .t sub ) (5.47)
augmenter tboost et refaire tout le calcul.

• Calculer la température de la structure à la fin de où :


la phase de relance, θc3 : θieq est la température intérieure équivalente
de la période calculée du § 5.2.3.5.
si t bh = 0, alors θ c 3 = θ c 2 (5.40)
θe est la température extérieure du mois
(tableau 5.14).
sinon
tsub est la durée de la période exprimée en
θ i 0 − θ ipp heures des périodes normales, de nuit et
θ c 3 = θ cpp + (5.41) des périodes de vacances.
ξ Nsub est le nombre de périodes d'un type donné,
par exemple en nombre par semaine et
multiplié par nsem.nor pour l'obtenir par mois.
• Calculer le temps restant entre la fin de la relance
Il vaut 1 pour les semaines de vacances.
et la fin de la période tend :

65
Hsub est le coefficient de déperdition du bâti-
ment pendant la période. 5.2.4.1 APPORTS INTERNES « Qi»

La somme doit être effectuée pour les périodes Les apports internes proviennent des occupants
normale, de réduit de nuit et, si nécessaire, de (Qocc), de l'éclairage électrique (Qecl), de la
réduit de week-end. bureautique (Qbur), des procédés (Qpro) et des
pertes récupérables du système d'ECS (Qecs).
Hsub = HT . + H Vsub (5.48)
Remarque : certaines pertes de l'installation de
chauffage participent ainsi à maintenir les locaux à
HT est le coefficient de déperdition par
la température de consigne. En toute rigueur, le
transmission à travers l'enveloppe de la
calcul devrait être itératif puisque les besoins vont
zone.
dépendre de ces apports et que les pertes de l'ins-
HV sub est le coefficient de déperdition par tallation dépendent des besoins.
renouvellement d'air de la période.
On pourra effectuer une itération, c'est-à-dire un
premier passage de calcul de Qh, puis un calcul des
5.2.4. APPORTS BRUTS « Qg » pertes du système de chauffage qui seront pris en
compte dans un second passage de calcul de Qh
Les apports internes Qi, et les apports solaires Qs, (voir § 5.2.9.1).
s'additionnent pour composer les apports bruts Qg.
Ils sont multipliés par un nombre d'heures et un Apports dus aux occupants (Qocc)
nombre de jours du mois non comprises les Ils sont fonction du nombre d'occupants de la zone
périodes de vacances, de façon à obtenir des étudiée et de la nature de leurs activités. Le tableau
apports mensuels exprimés en [Wh] à partir de 5.16 donne des valeurs d'apports (chaleur sensible)
valeurs d'apports exprimées en [W]. par occupant et par fonction, établies à partir des
données du guide AICVF «Calcul des charges de
climatisation et de conditionnement d'air» (réf.
[6.33])

Bureaux 72 W/personne
Hôtels 84 W/chambre occupée
Restaurants (1) 66 à 150 W/personne
Hôpitaux (2) 90 à 145 W/lit occupé
Magasins, accueil, locaux
recevant du public
- debout 72 W/personne
- assis 66 W/personne
Ateliers 74 W/personne
(1) selon la nature du service : ici de 0 serveur (self) à 1 serveur par client
(2) selon le taux d'encadrement : ici de 0,3 à 0,9 personne par lit

Enseignement Classe Restaur. Repos Gymnase


W/élève (3)
Maternelle 36 33 28 60
Primaire 49 45 31 81
Autres 72 66 56 120
(3) y compris les enseignants

Tableau 5.16 - Apports de chaleur sensible par occupant et par fonction

66
Apports nominaux d'éclairage (Qecl) 5.2.4.2. APPORTS SOLAIRES «Qs»
Les apports «nominaux» dus à l'éclairage électrique
peuvent être directement lus dans des tableaux à Les apports solaires sur une période donnée (on
partir des niveaux d'éclairement recommandés. Le considère ici le mois) se calculent selon la relation
tableau 2.2 donne quelques valeurs courantes de suivante :
ces apports. Si la zone bénéficie de lumière du jour
et si la période comporte une période diurne, il y a Qs = Em .nm . ¦ ¦ Sseij [kWh/mois] (5.49)
lieu de multiplier les apports «nominaux» par un i j

«taux de couverture électrique» calculé mensuelle- avec


ment. Ce calcul est fait au paragraphe 2.3.1.
Em l'irradiation moyenne mensuelle sur un plan
vertical sud en l'absence d'ombrage,
donnée en kWh/m².jour dans le tableau
Apports dus aux procédés (Qpro) 5.18 (réf. [5.12]).
Pour le calcul de ces apports, voir le chapitre 3 pour
certains cas traités ou selon les données nm nombre de jours à prendre en compte dans
spécifiques du projet. le mois considéré.
i orientation i
Apports dus à la bureautique (Qbur) j inclinaison j
Pour le calcul de ces apports, voir le tableau 3.2. A
défaut, on pourra prendre comme valeur de Qbur, Sseij surface sud-équivalente de paroi(s)
selon l'importance de l'équipement bureautique : 10 vitrée(s) pour une orientation i et une
à 30 W/m². inclinaison j
Sse = Avit . Fe.Fts.CoIm
Apports dus aux pertes ECS (Qecs = Prs+Prd) où
Le calcul des pertes récupérables de distribution Prd Avit est la surface en tableau d'une paroi
et de stockage Prs s'effectue pour une journée-type vitrée [m²],
de chaque mois, et pour chaque zone fonctionnelle Fts est le facteur de transmission solaire de
d'ECS, selon le tableau 4.13. la paroi vitrée. Fts peut se décomposer en
Il convient deux facteurs Ÿ Fts = F1.Cor1
• de répartir ces pertes sur chaque zone - F1 est le facteur de transmission solaire
de calcul de chauffage, si ces dernières ne d'une paroi équipée d'un simple vitrage
correspondent pas avec celles où est produite clair (voir tableau 5.19)
l'ECS. On ne prendra en compte que les pertes - Cor1 est un facteur correctif pour
produites à l'intérieur du volume chauffé; passer d'un simple vitrage à un autre
• de les exprimer en puissance moyenne type de vitrage (voir tableau 5.20)
constante dissipée pendant la séquence [W], en
fonction des scénarios de production d'eau Fe est le facteur de masque qui peut être
chaude. On pourra utiliser le tableau 5.17; établi selon différentes méthodes (réf.
• de les ramener au m2 en divisant par la surface [5.12]) pour une estimation mensuelle, réf.
chauffée de la zone étudiée. [5.20] pour une estimation annuelle) ; faute
d'appliquer ces méthodes souvent lourdes
d'usage, on peut utiliser des valeurs
PERTES DE DISTRIBUTION forfaitaires (voir tableau 5.21).
Production Boucle Calcul de
permanente Prd sur CoIm est le coefficient correctif moyen
Centralisée avec 24 h mensuel d'orientation et d'inclinaison qui
Centralisée sans durée permet de passer d’un plan quelconque à
d'occupation un plan vertical - sud (voir tableau 5.22).
décentralisée durée
d'occupation

PERTES DE STOCKAGE
Énergie Calcul de Prs sur
Combustible 24 h
Électrique durée d'occupation

Tableau 5.17 – Périodes de calcul des pertes


récupérables liées à l’ECS

67
STATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
AJACCIO 2.61 2.84 3.31 3.26 3.10 2.92 3.04 3.50 3.89 3.65 2.76 2.34
PERPIGNAN 2.90 3.28 3.50 3.26 3.00 2.83 2.95 3.21 3.41 3.22 2.79 2.63
ST-GIRONS 2.21 2.74 2.97 2.67 2.73 2.62 2.69 2.84 3.15 3.10 2.28 1.86
BIARRITZ 1.97 2.43 2.90 2.79 2.81 2.72 2.75 2.91 3.06 2.85 1.97 1.59
MARSEILLE 2.69 3.18 3.47 3.41 3.16 2.98 3.12 3.51 3.73 3.48 2.78 2.46
MONTPELLIER 2.68 3.18 3.39 3.35 3.12 2.96 3.12 3.42 3.58 3.26 2.68 2.41
TOULOUSE 1.71 2.47 3.03 2.90 2.89 2.77 2.86 3.07 3.24 2.93 1.97 1.43
NICE 2.84 3.18 3.39 3.35 3.10 2.95 3.13 3.49 3.74 3.57 2.82 2.66
MONT-DE-MARSAN 1.83 2.47 3.00 2.88 2.83 2.71 2.80 2.93 3.06 2.89 1.96 1.58
CARPENTRAS 2.83 3.04 3.51 3.45 3.19 3.01 3.16 3.53 3.65 3.61 2.82 2.50
EMBRUN 2.77 3.17 3.51 3.23 3.03 2.90 3.05 3.31 3.66 3.52 2.61 2.59
GOURDON 1.77 2.41 2.86 2.89 2.88 2.80 2.91 3.05 3.13 2.92 1.86 1.56
BORDEAUX 1.77 2.41 2.96 3.03 2.92 2.84 2.93 3.10 3.16 2.96 1.90 1.47
LE PUY 1.76 2.28 2.85 2.89 2.90 2.80 2.97 3.13 3.25 2.75 1.85 1.51
GRENOBLE 1.71 2.36 2.96 2.96 2.98 2.86 3.00 3.21 3.22 2.63 1.68 1.42
LYON 1.42 2.19 2.92 3.01 3.02 2.90 3.03 3.18 3.29 2.63 1.60 1.22
CLERMONT-FERRAND 1.66 2.23 2.78 2.83 2.83 2.75 2.90 2.99 3.16 2.75 1.79 1.49
LIMOGES 1.57 2.19 2.68 2.83 2.85 2.79 2.87 2.94 3.01 2.74 1.71 1.40
LA ROCHELLE 1.91 2.51 3.06 3.23 3.15 3.02 3.11 3.32 3.32 3.03 1.91 1.64
POITIERS 1.59 2.21 2.88 3.05 2.99 2.91 3.01 3.12 3.17 2.78 1.69 1.38
BOURGES 1.42 2.04 2.67 2.89 2.87 2.80 2.88 2.91 2.98 2.57 1.56 1.25
CHATEAU-CHINON 1.50 2.04 2.67 2.84 2.89 2.82 2.90 2.93 3.08 2.73 1.68 1.37
NANTES 1.58 2.24 2.73 2.98 2.96 2.86 2.91 3.01 2.95 2.65 1.72 1.33
BESANCON 1.46 2.12 2.73 2.86 2.94 2.86 2.98 3.01 3.11 2.73 1.60 1.32
AUXERRE 1.36 2.03 2.73 2.94 2.95 2.86 2.95 2.98 3.04 2.56 1.50 1.23
LANGRES 1.36 2.06 2.73 2.79 2.91 2.85 2.93 2.94 3.08 2.60 1.43 1.12
ORLEANS 1.40 1.98 2.66 2.92 2.96 2.87 2.90 2.95 2.98 2.44 1.50 1.19
RENNES 1.47 2.10 2.73 2.73 2.97 2.96 2.88 2.91 2.95 2.43 1.61 1.26
LE MANS 1.52 2.10 2.80 3.06 2.99 2.91 2.97 3.01 3.04 2.55 1.62 1.26
ROSTRENEN 1.27 1.82 2.31 2.56 2.72 2.72 2.68 2.61 2.49 2.16 1.38 1.14
STRASBOURG 1.15 1.77 2.51 2.75 2.84 2.76 2.84 2.89 2.82 2.16 1.26 1.02
PARIS 1.18 1.84 2.47 2.77 2.84 2.82 2.82 2.80 2.76 2.19 1.32 1.05
TRAPPES 1.26 1.88 2.54 2.85 2.88 2.84 2.87 2.86 2.82 2.34 1.40 1.05
METZ 1.10 1.72 2.44 2.68 2.81 2.76 2.81 2.78 2.73 2.07 1.21 0.94
CAEN 1.52 2.07 2.82 2.92 3.00 2.90 2.88 2.94 2.92 2.49 1.71 1.31
REIMS 1.24 1.87 2.61 2.87 2.95 2.89 2.87 2.86 2.92 2.30 1.39 1.07
ROUEN 1.20 1.79 2.50 2.77 2.87 2.84 2.79 2.78 2.76 2.18 1.35 1.03
ST-QUENTIN 1.15 1.74 2.43 2.77 2.88 2.86 2.80 2.76 2.76 2.21 1.30 1.01
LILLE 1.17 1.69 2.38 2.75 2.82 2.87 2.74 2.72 2.75 2.12 1.28 0.95

Tableau 5.18 - Irradiation moyenne mensuelle sur un plan vertical sud, notée «E»
en kWh / m².jour (ref [5.12])

Menuiserie Type d'ouvrant Position


nu int. nu ext.
Fenêtre 0,53 0,59
Bois ou PVC PF* avec soubassement 0,49 0,54
PF. sans soubassement 0,56 0,62
fenêtre battante 0,57 0,63
métal PF battante 0,59 0,65
fenêtre coulissante 0,60 0,67
PF coulissante 0,64 0,71
* PF : porte-fenêtre

Tableau 5.19 - Facteur de transmission solaire F1


pour une paroi vitrée équipée d'un simple vitrage clair (réf. [5.2])

68
Type de vitrage simple double triple vitrage
vitrage vitrage
CLAIR 1 0,86 0,73
A COUCHE(S) FAIBLEMENT
EMISSIVE(S)
un revêtement pyrolitique 0,80 0,78 0,67
un revêtement cathodique 0,80 0,76 0,65
deux revêtements pyrolitiques 0,63
deux revêtements cathodiques 0,60
TEINTE
bronze 0,60 0,51
gris 0,54 0,45
REFLECHISSANT
clair 0,64 0,53
argent 0,75 0,63
havane 0,34 0,28
TRES REFLECHISSANT 0,00 0,00
VITRAGE DE PROTECTION 1 → 0,52
selon épaisseur (6 à 38 mm)
Tableau 5.20 - Coefficient de correction/simple vitrage Cor1 (réf. [5.19])

balcon, casquette pare-soleil


retour de loggia 0,9
hauteur moyenne des masques inférieure à 15°
retour de bâtiment
protection solaire moyenne et mobile 0,6
hauteur moyenne des masques comprise entre 15° et 30°
bonne protection solaire permanente
hauteur moyenne des masques supérieure à 30° 0,3
Tableau 5.21 - Facteurs de masque forfaitaire Fe (réf. (5.19])

INC ORIEN JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOU SEP OCT NOV DEC
S 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
SE/SO 0,79 0,84 0,90 1,04 1,12 1,19 1,20 1,10 0,95 0,86 0,80 0,78
90° E/O 0,47 0,60 0,72 0,95 1,13 1,27 1,27 1,05 0,77 0,61 0,48 0,43
NE/NO 0,29 0,40 0,50 0,72 0,95 1,10 1,05 0,80 0,49 0,39 0,29 0,23
N 0,28 0,38 0,42 0,55 0,76 0,86 0,78 0,56 0,34 0,34 0,28 0,23
S 1,11 1,18 1,28 1,43 1,52 1,63 1,66 1,50 1,33 1,21 1,12 1,08
SE/SO 0,92 1,04 1,16 1,40 1,56 1,71 1,74 1,52 1,24 1,07 0,94 0,90
60° E/O 0,60 0,77 0,94 1,24 1,50 1,70 1,70 1,38 1,00 0,79 0,61 0,53
NE/NO 0,36 0,53 0,65 0,96 1,28 1,48 1,42 1,06 0,65 0,52 0,49 0,30
N 0,36 0,48 0,52 0,70 1,08 1,31 1,20 0,75 0,40 0,43 0,35 0,30
S 1,08 1,19 1,32 1,56 1,73 1,88 1,91 1,68 1,40 1,22 1,10 1,03
SE/SO 0,93 1,07 1,23 1,52 1,73 1,92 1,94 1,66 1,31 1,10 0,95 0,88
45° E/O 0,64 0,83 1,00 1,36 1,66 1,89 1,89 1,52 1,07 0,85 0,67 0,57
NE/NO 0,41 0,60 0,75 1,09 1,46 1,70 1,65 1,23 0,75 0,58 0,42 0,34
N 0,38 0,52 0,55 0,93 1,36 1,64 1,56 1,06 0,49 0,46 0,37 0,32
S 0,99 1,15 1,32 1,63 1,85 2,05 2,07 1,77 1,42 1,18 1,02 0,94
SE/SO 0,88 1,06 1,24 1,58 1,85 2,07 2,10 1,75 1,33 1,09 0,91 0,82
30° E/O 0,66 0,88 1,07 1,46 1,78 2,03 2,02 1,63 1,18 0,90 0,69 0,59
NE/NO 0,46 0,68 0,86 1,26 1,71 1,93 1,89 1,43 0,89 0,68 0,48 0,38
N 0,41 0,56 0,74 1,17 1,63 1,90 1,85 1,34 0,75 0,54 0,39 0,34
0° 0,69 0,91 1,13 1,52 1,70 2,16 2,16 1,72 1,20 0,94 0,71 0,60
Tableau 5.22 – Coefficients moyens mensuels d'orientation et d'inclinaison «CoIm»
(d'après réf. [5.12])

69
5.2.5. CALCUL DES BESOINS NETS
- Sinon a = 2.5.
« Qh »
5.2.5.3. REPARTITION DES BESOINS SUIVANT
LES PHASES DE CHAUFFAGE
5.2.5.1. BILAN THERMIQUE
Dans le cas d’un chauffage intermittent, le système
Les déperditions, Ql et les apports bruts, Qg, sont de chauffage fonctionne en différentes phases :
calculés pour une semaine ou un mois. Le besoin normal, arrêt, réduit, relance. Les conditions de
net est obtenu comme suit : fonctionnement n’étant pas les mêmes pendant les
différentes phases, il est nécessaire pour calculer
Qh = Ql - η Qg (5.50) les pertes du système de chauffage de répartir les
besoins de chauffage suivant ces différentes
Le taux d'utilisation, η, est un facteur de réduction phases.
des apports de chaleur (apports solaires et apports
internes) cumulés pendant la période de calcul, - Répartition des déperditions
introduit dans le bilan énergétique moyen afin de
prendre en compte le comportement dynamique du Pour chaque période d’occupation :
bâtiment.
Ql.nor = Hsub .(θi − θ e ).t sub (5.56)
Toutefois, lorsque les déperditions sont inférieures à
71 % des apports, on suppose que les besoins sont
nuls et que le système de chauffage est arrêté. Q i.off = Q h.sb = Q h.boost = 0 (5.57)

5.2.5.2. CALCUL DES APPORTS UTILES « ηQG » Pour chaque période d’inoccupation :

Le système de chauffage étant supposé Ql.nor = H sub.(θ io −θ e).tend +C.ζ.(θ c0 −θ c3) (5.58)
parfaitement régulé, certains paramètres présentent
une influence majeure sur le taux d’utilisation η.
Ql.off = H sub.(θ inh −θ e).tnh (5.59)
Le rapport apports/déperditions, γ, est défini comme
suit :
Ql.sb = H sub.(θ isb −θ e).tsb +C.ζ.(θ c2 −θ c1) (5.60)

Qg
γ = (5.51) Ql.boost = H sub.(θ ipp −θ e).tbh (5.61)
Ql
valeurs mensuelles : Q lt. mod e = ¦ N sub .Q 1. mod e.sub .
Le taux d’utilisation se calcule selon les relations sub

suivantes : (5.62)

- Répartition des apports


1−γ a
η = si γ ≠ 1 (5.52)
1 − γ a +1 Soit Qug les apports utiles :

a Q ug = η.Q g (5.63)
η = si γ = 1 (5.53)
a +1
On calcule les apports qui seraient utilisés sous les
où a est un paramètre numérique qui peut dépendre différentes phases de chauffage si la constante de
de la constante de temps τ, caractérisant l’inertie temps du bâtiment était égale à 0 :
thermique intérieure de l’espace chauffé :
C Q1nor = mi (Qug ; Qht.nor) (5.64)
τ= (5.54)
H
Q1off = min (Qug – Q1nor ; Qht.off) (5.65)
avec C : capacité thermique intérieure horaire Q1sb = min (Qug – Q1nor – Q1off ; Qht.sb) (5.66)
dépendant de la classe d’inertie et définie au
tableau 5.12 ; Q1boost = min (Qug – Q1nor – Q1off – Q1sb ; Qht.boost)
H : coefficient de déperdition par transmission de la (5.67)
période de chauffage normal.
On calcule les apports qui seraient utilisés sous les
- Si la durée de régime d’occupation définie au différentes phases de chauffage si la constante de
tableau 5.7 ou à la figure 5.6 est supérieure à 12 temps du bâtiment était infinie :
heures, le paramètre « a » vaut alors : Q2nor = Qug . (Qht.nor/Ql) (5.68)
τ
a=1+ (5.55)
16 Q2off = Qug . (Qht.off/Ql) (5.69)

70
Cch = (Qh + Qd) / ηg (5.77)
Q2sb = Qug . (Qht.sb/Ql) (5.70)

Q2boost = Qug . (Qht.boost/Ql) (5.71) Ces formules sont équivalentes si on exprime le


rendement énergétique η d’un système par :
On calcule le facteur de pondération à appliquer à 1
ces apports pour obtenir les apports effectivement η= (5.78)
P
utiles dans le bâtiment sous les différentes phases 1+
de chauffage : S

où P est la perte énergétique du système


part = min §¨ τ p ,1·¸ (5.72) S est la quantité d’énergie sortant du système.
© τ p0 ¹
1
Ainsi, ηd = (5.79)
où τpo = 100 h. Qd
1+
Qh
- Calcul des besoins de chauffage selon les
phases Ces formules montrent qu’il faut d’abord traiter les
pertes en aval du système avant de traiter le
Qh.mode = Qlt.mode – ((1-part).Q1mode + part.Q2mode) (5.73) générateur. Elles montrent aussi que les différentes
approches ont chacune leur intérêt selon la manière
- Calcul des durées de fonctionnement sous dont on traite le système.
chaque phase de chauffage L’approche par rendements-types permet
rapidement de hiérarchiser différents systèmes
On calcule pour chaque mois les durées de indépendamment de leur environnement (type de
fonctionnement sous chaque phase de chauffage. bâtiments, besoin de chauffage, type de gestion…).
Elle est intéressante pour des méthodes simplifiées
. Phase normale : on additionne les durées annuelles (voir § 5.1). Elle est envisageable dans la
d’occupation et les durées de fin d’inoccupation méthode détaillée à condition de maintenir une
(tend) des différentes périodes. certaine cohérence avec la « précision » apportée
. Phase d’arrêt : on additionne les durées d’arrêt pour estimer les besoins de chauffage Qh.
(tnh) de chaque période.
. Phase de réduit : on additionne les durées de Pour un système à effet Joule, il n’y a aucun
réduit (tsb) des différentes périodes. problème de calcul puisque Qd = 0 ou ηd = 1, et
. Phase de pleine puissance : on additionne les
Qg = 0 ou ηg = 1, et ce, quels que soient les besoins
durées de fonctionnement à pleine puissance (tbh)
de chauffage à assurer.
des différentes périodes.
En revanche pour une installation à production de
chaleur centralisée, se pose déjà le problème des
pertes de distribution qui seront plus importantes en
5.2.6. PERTES DU SYSTEME ET période de relance qu’en période de maintien. A
RENDEMENTS l’inverse, les pertes de génération seront
relativement plus importantes en maintien qu’en
relance.
Les pertes liées à la distribution et à la génération
de l’installation de chauffage peuvent s’exprimer de
Enfin, le calcul des pertes ou rendement de
deux manières :
l’installation de chauffage doit inclure de manière
- sous forme de rendements de distribution (ηd de explicite ou implicite, d’une part, les consommations
génération (ηg), électriques des auxiliaires (pompes, ventilations,
- sous forme d’émissions de chaleur liées à la etc.) et, d’autre part, la proportion des pertes
distribution (Qd) et à la génération (Qg) dont une récupérables du système.
partie est récupérable (respectivement Qdrec et
Qgrec).

Les consommations de chauffage peuvent


s’exprimer alors selon différentes formes : 5.2.7. PERTES DE DISTRIBUTION
DE CHAUFFAGE
Cch = Qh/ηd. ηg (5.74)
Les pertes de distribution, les pertes récupérables
ou et les consommations auxiliaires sont déterminées
pour chaque mois et chaque période de chauffage.
Cch = Qh+Qd+Qg (5.75)
Ces éléments sont calculés successivement pour
ou encore selon des formes intermédiaires : chaque partie du réseau de distribution en utilisant
les données adaptées à chaque partie.
Cch = Qh/ηd. + Qg (5.76)

71
Les formules de calcul sont à appliquer pour chaque besoins de base, majorés par le facteur de
zone considérée avec ses données d’entrée surpuissance Fsurp (voir tableau 5.15) et peut être
spécifiques. évaluée par l’équation (5.21).

Le calcul s’effectue à partir des besoins aux bornes


de la zone, pour chaque mois, chaque phase, et à De mini - De
partir des durées des phases, selon la formule Type d’isolation Au Bu maxi [m]
suivante : Nu à l’air libre 32,90 0,22
Nu dissimulé 23,00 0,22 0,01-,01
Tube nu en dalle 29,60 2,01
Qd = U . L . (θmf - θamb). tphase [Wh] (5.80)
Sous fourreau jeu 10 9,59 1,31
% 0,01-0,032
U coefficient d’émission [W/m.K] Sous fourreau jeu 30 3,49 0,85
L longueurs des tubes départ et retour %
intégrant la robinetterie prise en compte Sous fourreau jeu 50 1,94 0,65
par des longueurs équivalents ou des %
conduits et gaines d'air [m] Classe 1 (*) 3,30 0,22
θmf température moyenne du fluide de Classe 2 (*) 2,60 0,20
chauffage [°C] Classe 3 (*) 2,00 0,18
Classe 4 (*) 1,50 0,16 0,01-0,3
θamb température ambiante [°C]
tphase durée de la phase de chauffage définie Classe 5 (*) 1,10 0,14
Classe 6 (*) 0,80 0,12
§ 5.2.5.3.
*au sens de la prEN.ISO 12241 : classe 1 → isolation
minimale ; classe 6 → isolation maximale.

5.2.7.1. COEFFICIENT U EN RESEAU AERAULIQUE Tableau 5.23 – Valeurs du coefficient d’émission


U [W/m.K] (d’après réf. [5.24])
Les règles ThC (réf. [5.4]) proposent une relation
permettant le calcul de U en fonction de la Pour des zones à usage proche de l’habitat (zone
résistance thermique R, en [m²K/W], de la paroi du d’hébergement d’hôtellerie, ou bâtiment de santé),
conduit ou du caisson : mais aussi en bureaux, voire en établissement
d’enseignement, on peut appliquer une relation
1 (tirée de réf. [5.24]) entre De en [mm] et le débit
U= [W/m².K] (5.81) 3
0,15 + R d’eau « q » exprimé en [m /h] :
04
0,15 représente la somme des résistances De = 2+0,5.entier (46.q ).
d’échanges superficiels.
De la réf. [5.24], on tire des relations permettant
d’exprimer q en fonction de Ppp. Selon la typologie
5.2.7.2.COEFFICIENT D’EMISSION «U» EN du réseau de distribution, des corrélations
RESEAU HYDRAULIQUE
formulées dans le tableau 5.24, donnent une
relation directe entre De et Ppp.
Le coefficient d’émission des réseaux peut être
Typologie Parties du Diamètre extérieur du tube
calculé selon la prEN ISO 12241, ou de la façon réseau réseau nu [mm]
donnée ci-après. Bitube horizontale De = 6,5 Ppp0,38
verticale De = 8,3 Ppp0,38
Dans le cas d’installations mixtes (par exemple une Hydrocâbl horizontale De = 12
partie en bitube, une autre en plancher chauffant é verticale De = 8,3 Ppp0,38
basse température « PCBT »), on peut retenir Monotube horizontale De = 14
uniquement le système majoritaire (en surface) ou -dérivation verticale De = 8,3 Ppp0,38
pondérer les valeurs des coefficients d’émission PCBT horizontale De = 16
selon les distributions et la surface desservie. verticale De = 11,2 Ppp0,39

Le coefficient d’émission est donné par la formule Tableau 5.24 – Calcul du diamètre extérieur
(réf. [5.24]) : moyen du tube nu

U = Au . De + Bu [W/K.m] (5.80) Dans le cas des tubes apparents


(27 mm < De < 70 mm), on peut utiliser des
avec relations simplifiées pour le calcul de U, d’après réf.
[5.19] :
- Au, Bu ; coefficients donnés au tableau 5.23
- De, diamètre extérieur du tube nu [m]. conduite non isolée : U = 40 De
conduite isolée : U = 4,5 De (5.83)
Le coefficient d’émission dépend du type d’isolation
et du diamètre moyen du tube. Le diamètre moyen avec :
du tube peut être automatiquement estimé en - De en [m] et U en [W/m.K.]
fonction de la typologie de l’installation et de la - isolation de la conduite : R > 1 [m².K/W].
puissance raccordée Ppp (kW). Ppp correspond aux

72
On peut également, connaissant le diamètre du
δθ em/amb = (θ max − θ ic ).TC1/N (5.85)
tube, calculer avec les formules classiques le
coefficient U (voir par exemple réf. [5.4]).
- θ ic est la température intérieure de la période
5.2.7.3. TEMPERATURE MOYENNE DE normale d’occupation définie aux tableaux 5.7 ou
DISTRIBUTION D’AIR 5.8,
- Fcontr est un coefficient correcteur selon le type de
La température moyenne d’air θmf dépend régulation qui permet de tenir compte de la
principalement de la gestion-régulation du réseau et réduction de l’écart de température entre l’eau
du taux de recyclage d’air. Les systèmes à distribuée et l’ambiance
distribution d’air chaud par réseau se rencontrent
essentiellement dans les installations de La valeur de Fcontr dépend de la phase de chauffage
climatisation. L’estimation de θmf est complexe étant et du type de régulation. Les valeurs à utiliser sont :
donné que ces systèmes sont à débits d’air - pour la phase relance, Fcontr = 1,
variables : seuls les choix de conception et de - pour la phase arrêt, Fcontr = 0,
dimensionnement pourront apporter des éléments - pour les phases « normale » et « réduit », on
pour estimer θmf. utilise une des équations suivantes :

5.2.7.4. TEMPERATURE MOYENNE DE Température constante : Fcontr = 1


DISTRIBUTION D’EAU
Température régulée en fonction de la température
On considère le niveau de température θmax de extérieure :
fonctionnement, en condition de base (cf. tableau
5.25) selon le type d’émetteur situé le plus en aval
Fcontr =
(θ ic − θ e ) . 1
du réseau de distribution et on distingue trois types (θ ic − θ eb ) Fsurp
de régulation (cf. tableau 5.26).
Le calcul de θd utilise les variables du tableau 5.25
et les variables suivantes : où
θe et θeb sont respectivement les températures
- Calcul du taux de charge : TC moyenne extérieure du mois et extérieure de
base, définies au tableau 5.14.
Qh.phase/t phase Fsurp est le coefficient de surpuissance défini
TC = (5.84) au tableau 5.15.
Ppp

- Ecart de θ émetteur/ambiance :

Température de Écart nominal de Chute Coefficient


Type d’émetteur dimensionnement dimensionnement nominale loi
(°C) (K) (ex : pour θic =20) (K) d’émission
θmax θmax-θic δθdim N
Radiateur 70 50 15 1,25
Radiateur basse température 50 30 10 1,25
Plancher chauffant 35 15 5 1,0
Plafond chauffant 35 15 5 1,0
Ventilo-convecteur 70 50 15 1,3
Ventilo-convecteur basse température 45 25 10 1,3
Aérothermes 70 50 15 1,3
Tableau 5.25 – Caractéristiques des émetteurs pour la distribution, réf. [5.21] et [5.24]

Type de régulation de la température Dispositif de régulation


de distribution
Température constante Régulation à température constante
En fonction des besoins (température Robinet thermostatique/bitube
intérieure) Robinet thermostatique/monotube dérivé
Thermostat d’ambiance/action sur V2V
Thermostat d’ambiance/action sur circulateur
Thermostat d’ambiance/action sur V3V décharge
Thermostat d’ambiance/V3V mélange, circulateur, bouteille de dérivation
Thermostat d’ambiance/V2V mélange, circulateur, bouteille de dérivation
En fonction des déperditions (température V3V mélange en fonction de θe
extérieure)
Tableau 5.26 – Type de régulation suivant le dispositif utilisé, réf. [5.21]
1) Calcul de θmf dans le cas d’une régulation en - chute de θ dans l’émetteur : δθ em = δθ dim . TC
fonction de la température intérieure

73
- Z = δθ em / δθ em/amb
Durant la période de calcul, pour la zone
ez considérée, la consommation électrique des
- écart t°départ/t°ambiance : δθ d/amb =δθ em
ez −1 ventilateurs s’exprime selon ref [5.4] par :
avec θd = θic + δθd/am : (5.86) Qaux.souf. = Pv.Nh.Ass.Fc [kWh] (5.89)

Ÿ θm.f = θd - 0,5 δθem avec :

s’il existe une θd limite et si θd < θdlimite, alors θd = Pv puissance des ventilateurs, en [kW],
θdlimite et on procède comme si θd était fixe (voir § Nh nombre d’heures de la période de calcul
suivant). (exemple, 168 heures pour une semaine)
Ass coefficient d’asservissement des
2) Calcul de θmf dans le cas d’une régulation en ventilateurs :
fonction de la température extérieure ou à . Ass = 1 en fonctionnement indépendant
température constante des appels de chaleur
. Ass = 0,9 en fonctionnement selon les
1/N
- θd = θic + (θmax - θic + 0,5 δθdim) Fcontr (5.87) appels de chaleur
Fc indique si les ventilateurs sont arrêtés ou
- efficacité de l’échange au niveau des émetteurs : non pendant la phase arrêt :
. fonctionnement permanent : Fc = 1
B
Eff = 1 - A . ventilateurs arrêtés en phase arrêt :
Fc = 0 durant la phase arrêt
θd −θic Fc = 1 pour les autres phases.
où A = et
δθ em/amb
♦ Ventilo-convecteurs
B = - 1,683 - 0,332 A + 0,012 A²
Selon la ref [5.24], les ventilateurs consomment
- chute de θ dans l’émetteur : δθem = (θd - θic) . Eff environ 30 W par kW chaud (50 pour un ventilo-
convecteur basse température)
Ÿ θmf = θd - 0,5 δθem
♦ Pompes

5.2.7.5. TEMPÉRATURE AMBIANTE « θamb » La consommation électrique des pompes est


calculée selon ref (5.21] par :
La température ambiante dépend uniquement de
l’emplacement du tube. Qcir = Pcir . Nh . Fc . Fr [kWh] (5.90)
Elle est calculée en tenant compte du facteur b
(anciennement Tau) du local ou de la zone où est avec :
situé le tronçon considéré.
Nh nombre d’heures durant la période de
θamb = (1-b) θic + bθe (5.88) calcul,
Fc défini précédemment : Fc = 1 si les pompes
où : fonctionnent de manière permanente ;
- θic, θc ont déjà été définies. sinon Fc = 0 en phase arrêt et Fc = 1 pour
- b est le coefficient de réduction de température les autres phases
Y
défini dans les règles ThG, (réf. [5.2]) : b = 0 à Fr égal à X.R , où R est le rapport du débit
l’intérieur, b = 1 pour l’extérieur, 0<b<1 pour un local durant la phase au débit maximal
non chauffé. (condition de base ou phase de relance) :
. si la régulation est fonction de θic = R = 1
5.2.7.6. LONGUEUR DES TUBES « L » . si la régulation est fonction de θe ou à
température constante : R = TC. δθdim/δθem
Pour un calcul précis, si l’information est disponible (voir § 5.2.7.4).
au stade d’avancement du projet, on prend les X et Y sont des constantes prenant les
longueurs de la zone calculée en groupant les valeurs suivantes :
tronçons de même diamètre, de même isolation et - si la pompe est à vitesse constante :
de même situation. Les réf. [5.21] et [5.24] X=1
proposent un mode d’estimation par une approche . asservie au thermostat d’ambiance,
typologique où les longueurs de tube dépendent Y=1
des caractéristiques géométriques du bâtiment, du . non asservie au thermostat d’ambiance,
type de zone, du type de distribution et de Y=0
l’emplacement du générateur. - si la pompe est à vitesse variable,
X = 1,05
. asservie au thermostat d’ambiance,
5.2.7.7. CONSOMMATIONS DES AUXILIAIRES Y=1
. non asservie au thermostat d’ambiance,
• Auxiliaires de soufflage Y = 0,676.

74
Pcir est la puissance électrique de la pompe qui Qcir calculée selon l’équation (5.90)
dépend de la puissance hydraulique, Phyd (qui est
une donnée de dimensionnement) et de son pcir part de la puissance électrique du
efficacité « ηpompe ». A partir d’une analyse des circulateur transmise à l’air, considérée
pompes de 50 à 1 000 W disponibles sur le marché égale à 1-ηpompe
(réf. [5.24]), il est possible d’établir une corrélation
entre Phyd et ηpompe : bcir fraction de l’émission irrécupérable ; ses
valeurs sont identiques à celles pour les
0,25
ηpompe = 0,56 Phyd (5.91) conduites à l’air libre (voir relation (5.94)).

Sachant que Pcir = Phyd/ηpompe :


0,75
Pcir = 1,58 Phyd (5.92) 5.2.8 PERTES DE GENERATION

5.2.7.8. PERTES RÉCUPÉRABLES 5.2.8.1. PRELIMINAIRES

Les pertes récupérables dépendant de la chaleur Deux familles de générateurs de chauffage doivent
émise par les conduites et par les circulateurs dans être discernées :
l’ambiance. • les générateurs ayant un comportement
supposé indépendant des besoins de
• Pertes récupérables liées à l’émission des chauffage :
tubes ou des conduits - systèmes électriques directs (effet Joule) avec
toutes les variantes de types d’émetteurs :
Les pertes récupérables sont calculées par : convecteurs, ventilo-convecteurs 2 fils,
planchers chauffants, plafonds rayonnants,
Qd.rec = Qd . (1 – bd) [Wh] (5.93) panneaux radiants, batterie d’air chaud (voir §
5.2.8.2) ;
avec : - réseaux de chaleur ; si la sous-station est
considérée comme faisant partie du réseau de
bd fraction de l’émission irrécupérable. distribution, ses émissions de chaleur ne sont
comptabilisées que dans Qd (cf. § 5.2.7).
- Pour les conduites à l’air libre, bd est calculée par : Si les pertes de la sous-station étaient estimées
séparément, les réseaux de chaleur devraient
bd =
(θ ic − θ local ) (5.94)
être classés dans la deuxième famille de
θ ic − θ e générateur (voir § 5.2.8.3).

• les générateurs ayant un comportement


en volume chauffée : bd = 0 variable en fonction des besoins :
hors volume chauffé : bd = 1. - générateurs à combustible gazeux, liquide ou
solide dont les pertes, et donc les rendements,
- Pour les conduites encastrées, bd est indiquée au varient selon la charge (voir § 5.2.8.5) ;
tableau 5.27. - pompes à chaleur (PAC).
Emplacement des conduites encastrées bd
Les PAC à eau ont un coefficient de
- dans les murs entre deux espaces chauffées 0
performance (COP) assez stable alors que les
- dans un mur donnant sur l’extérieur :
. tube entre l’intérieur et l’isolant 0,05 PAC à air voient leur COP décroître assez
. tube entre l’extérieur et l’isolant 0,95 nettement avec la température extérieure. Par
- dans un plancher : ailleurs, suivre le comportement des PAC à
. tube entre l’intérieur et l’isolant 0,05 charges partielles nécessite l’emploi d’un
. tube entre l’extérieur et l’isolant 0,95 modèle de fonctionnement assez complexe où
. pas d’isolation du sol 0,60 le pas de temps de calcul ne peut excéder
l’heure. Ce type de modèle n’est pas décrit dans
Tableau 5.27 – Fraction de l’émission ce guide ; on peut cependant se référer au
considérée comme non récupérable (réf. [5.21]) chapitre 6 portant sur la climatisation et au projet
CONSOCLIM en cours d'élaboration.

Les méthodes proposées au § 5.2.8.4 sont


• Pertes récupérables de la consommation relativement simplifiées et adaptées à une
électrique des pompes estimation des besoins de chauffage mensuels
telle que celle décrite au § 5.2.5.
Les pertes récupérables de la consommation des
auxiliaires sont calculées par : Remarque :

Qcir_rec = Qcir . pcir . (1-bcir) [Wh] (5.95) Tous les générateurs décrits ci-dessus sont prescrits
couramment.
avec :

75
Il existe cependant des systèmes de génération de
chaleur non encore traités dans cette version du 5.2.8.4. SYSTEMES THERMODYNAMIQUES A
guide, qui sont prescrits et installés de manière COMPRESSION (POMPES A CHALEUR)
encore peu fréquente mais non exceptionnelle
(cogénération, systèmes solaires, PAC à L’utilisation d’une PAC pour le chauffage est le plus
compression avec moteur à combustible, systèmes souvent rencontrée dans des installations
à absorption, radiant-gaz...) ou qui ont un caractère réversibles assurant aussi le rafraîchissement des
innovant (piles à combustibles, systèmes à locaux.
biocarburant, pompes à vapeur d’eau...).
L’état des connaissances ne permet pas encore Pour les PAC eau/eau ou eau/air, le calcul est
d’élaborer des méthodes opérationnelles, c’est-à- relativement simple si on ne traite pas le
dire relativement simples, pour traiter ces comportement de la machine à charge partielle : le
générateurs. Les versions ultérieures du guide COP et la puissance disponible sont des
devront au fur et à mesure les intégrer. caractéristiques supposées constantes (donc
indépendantes des besoins et de la température
5.2.8.2. SYSTEMES ELECTRIQUES DIRECTS extérieure).

Le rendement de génération de ces systèmes ηg est Pour les PAC air/eau ou air/air, le COP et la
égal à 1 ; autrement dit, leurs pertes Qgc sont nulles. puissance disponible varient avec la température
extérieure θe.
5.2.8.3. RESEAUX DE CHALEUR
Avant d’effectuer tout calcul, il faut caractériser le
• En considérant les sous-stations de réseaux de générateur. Le catalogue EUROVENT (réf. [5.25,
chaleur comme faisant partie du réseau de remis à jour chaque année par les constructeurs,
distribution de chauffage en aval du compteur du donne la puissance absorbée (Pa), la puissance
concessionnaire, on suppose que les émissions fournie (Pf) de chaque machine pour un point de
de chaleur de la sous-station (pertes de température :
l’échangeur, des conduits, des organes...) sont - PAC air/air : 7°C/20°C
comptabilisés dans les pertes de distribution Qd ; - PAC air/eau : 7°C/50°C
alors Qgc = 0 (ou ηg = 1). - PAC eau/eau : 10°C/50°C.
• Si les pertes de distribution ne sont
comptabilisées qu’à partir du réseau secondaire, Ces données sont suffisantes pour les PAC à eau
les émissions de chaleur de la sous-station (COP = Pf/Pa). Pour les PAC à air, il faut au moins
(organes, échangeur réseau primaire) sont deux points, voire trois, Pf (θe) et Pa (θe) ne variant
assimilées à celles du « générateur ». Ainsi, ηg < pas linéairement. Seul le constructeur est à même
1 ou Qgc > 0. de fournir les deux courbes. Généralement, le
paramètre Pa intègre la puissance absorbée par la
Une méthode détaillée de calcul du rendement de pompe de fonctionnement de la PAC. Le COP
génération, décrite dans Th-C, article 2,65 (réf. calculé intègre donc la consommation d’auxiliaire de
[5.4]) consiste à cumuler les émissions en sous- la machine.
station.
Par ailleurs, le dimensionnement de la machine est
Ce calcul, prévu pour une estimation annuelle, peut un choix de conception important dont dépendra la
aussi être appliqué mois par mois, ou par cumul des part du complément par temps froid. Assuré par
phases (relance, maintien, arrêt) mois par mois en effet Joule, ce complément influencera notablement
appliquant la démarche du § 5.2.7 permettant la performance globale de l’installation.
d’estimer les températures d’eau dans le circuit de
distribution selon ces phases. On peut en déduire Plusieurs méthodes d’estimation des performances
les températures de départ et de retour et calculer des PAC existent. Outre celles évoquées au §
par phase, les émissions propres à la sous-station. 5.2.8.1, qui sortent du cadre de ce chapitre,
différentes méthodes sont envisageables.
Faute de faire ce calcul détaillé, on peut utiliser les
valeurs approches de ηg du tableau 5.28. - Méthode traditionnelle
Fluides du réseau urbain Elle consiste à calcule directement et globalement
Degré d’isolation des eau eau vapeur les consommations de la zone ou du bâtiment selon
organes de la sous-station surcha <100°C un régime établi par tranche de 1°C de température
uffée extérieure θe.
Conduites et équipements
0,65 0,75 0,60 Ainsi, pour une valeur de θe donnée, on calcule les
non isolés déperditions du bâtiment, la puissance totale de
Conduites seules isolées 0,91 0,94 0,82 chauffage nécessaire, les puissances fournies et
Conduites et échangeurs
isolés
0,94 0,96 0,89 absorbées de la PAC à θe et l’éventuelle puissance
Conduites et tout complémentaire d’appoint.
0,97 0,98 0,93 Il suffit ensuite de pondérer ces bilans par le nombre
l’équipement isolé
de jours classés selon la moyenne journalière de θe.
Tableau 5.28 – Rendements-types de génération
ηg pour les réseaux de chaleur Cette méthode, simple de principe, nécessite
néanmoins la connaissance des occurrences des θe

76
pour le site donné et ne prend en compte ni les Il est donc possible d’estimer sur la période de
apports gratuits ni l’intermittence du chauffage. Le calcul les puissances moyennes fournies par la PAC
calcul de Qh au § 5.2.5 n’est pas exploitable. pour chaque phase :

Pf-boost = (Qh-boost + Qd-boost)/tboost [kW] (5.97)


- Méthode simplifiée
Pour faire une estimation rapide en utilisant le calcul Pf-nor = (Qh-nor + Qd-nor)/tnor [kW] (5.98)
de Qh, on peut appliquer un rendement –type
forfaitaire pour chaque famille de PAC, donné au Pf-red = (Qh-red + Qd-red)/tred [kW] (5.99)
tableau 5.29.
où Qd-boost, Qd-nor et Qd-red sont respectivement les
pertes de distribution durant les relances, les
Type de distribution périodes normales et de réduit, calculées au §
Type de PAC Basse θ Haute θ 5.2.7.
Air extérieur/eau 2,9 2,2
Eau/eau 3,5 2,7 A partir de ces données, on procède comme suit :

Tableau 5.29 – Valeur-type de ηg - vérifier que Qd-boost < Ppp, sinon Pf-boost = Ppp
pour les pompes à chaleur - à partir de la fonction Pf(θe), déduire θe-boost, θe-nor
et θe-red qui représentent pour la période de calcul
les températures extérieures moyennes
- Méthode ThC-88 équivalentes durant les trois phases de
Pour des bâtiments à usage faiblement intermittents fonctionnement
(bâtiment de santé, hôtellerie), on peut adapter le - tirer de la fonction Pa(θe) les valeurs de Pa pour
complément n° 4 des règles ThC (réf. [5.4]). Il suffit les trois phases et en déduire les COP selon ces
de remplacer le paramètre « Bch » par Qh. La phases à partir de l’équation (5.96) : COPboost,
pertinence de cette approche n’est pas démontrée. COPnor, COPred
- calculer les rendements de la PAC selon les
phases η.boost, η.nor, η.red à partir des relations
- Méthode AICVF suivantes :
Outre les méthodes présentées au chapitre 6, qui
traite la climatisation, il est proposé ici une ηnor = COPnor (5.100)
démarche qui vise à être cohérente avec le calcul
des besoins nets Qh. ηred = COPred (5.101)
Le choix de la machine et son dimensionnement
sont supposés effectués. La puissance maximale de 1 x 100 − x
l’installation Ppp calculée par l’utilisateur ou bien = + (5.102)
ηboost COPboost ηcomp.
définie par l’équation (5.21) est assurée à x % par la
PAC et 100-x % par son complément.
avec :
Ainsi les paramètres suivants sont disponibles : x proportion [%] de Ppp assurée par la PAC,
100-x étant assurée par effet Joule du
- Pa(θe) (pour une PAC à eau, Pa(θe) = Cte = Pa) complément
- Pf(θe) (pour une PAC à eau, Pf(θe) = Cte = Pf) ηcomp rendement du complément. Pour une PAC
air/eau, le complément peut être assimilé à
une chaudière électrique ; on estime que
ηcomp ≈ 0,8. Pour une PAC air/air, ηcomp = 1.
D’où :
Pf (θ e )
COP(θe)= (5.96) 5.2.8.5. GENERATEURS A COMBUSTIBLE
Pa(θ e )
GAZEUX OU LIQUIDE
(pour une PAC à eau, COP = Cte)
Plusieurs méthodes détaillées, différentes par leur
Pour une PAC à air, Pa((θe) et Pf(θe) peuvent structure et leurs résultats, permettent de calculer
s’exprimer selon des fonctions polynomiales un rendement annuel. Parmi celles-ci, citons :
définies aisément par tableur.
• la méthode des règles Th-C (réf. [5.4]) qui
L’équation (5.73) permet de calculer les besoins de consiste à appliquer la formule de Dittrich à
chauffage sur une période donnée selon les phases partir d’un rendement et des pertes à l’arrêt
de relance Qh-boost (pleine puissance), normale mesurés.
(période d’occupation et de fin d’inoccupation), Qhnor
et de réduit Qhred. On connaît aussi sur cette Cette méthode peut être appliquée mois par
période, les durées cumulées de chacune de ces mois, voire par phase de fonctionnement. Elle
phases, tboost, tnor et tred en [heures]. peut donc s’adapter à la démarche générale de
la méthode AICVF. Elle est développée plus loin
en s’appuyant sur les réf. [5.21] et [5.24].

77
La méthode GDF (réf. [4.35] et [4.36]). Mise au - si la régulation a lieu en fonction de la température
point pour des chaufferies existantes, elle extérieure,
consiste à calculer, à partir des rendements
mesurés, un rendement de combustion moyen Fcor,g = θe−θeb
annuel (prise en compte des pertes des fumées)
θic −θeb
puis, dans un deuxième temps, un rendement avec θe et θeb définies au tableau 5.14)
annuel d’exploitation prenant en compte les
caractéristiques de la chaufferie (pertes par - si la régulation a lieu en fonction des besoins,
tuyauterie et parois et pertes à l’arrêt) ; Qhmode /tmode
Fcor,g =
La méthode GDF peut être étendue aux H.(θic−θeb)
installations neuves en remplaçant le rendement
mesuré en chaufferie par un rendement en
La température de fonctionnement dans les
marche continue mesuré en laboratoire. Celui-ci
conditions de base, θhb, dépend des caractéristiques
prend déjà en compte les pertes par les parois
des émetteurs desservis. En présence de plusieurs
de la chaudière en marche et il suffit de le
types d’émetteurs, cette température est la plus
corriger pour tenir compte des seules pertes par
élevée des valeurs correspondant aux différents
tuyauteries et des pertes à l’arrêt.
émetteurs.
La température θhg calculée par l’équation (5.103)
• la méthode du CoSTIC (réf. [4.23]) qui consiste
devra au moins être égale aux valeurs données
à corriger un rendement de combustion en
dans le tableau 5.30.
marche continue par des correctifs liés aux
pertes par les parois, aux pertes à l’arrêt ou à la
surpuissance. Type de générateur Valeur limite
Chaudière standard 50°C
Chaudière basse températures 40°C
METHODE PROPOSEE Chaudière à condensation 35°C

La méthode proposée permet de calculer pour


Tableau 5.30 – Valeurs minimales
chaque phase de chauffage et pour chaque période
de la température de l’eau en chaufferie
de calcul (le mois par exemple), les pertes de
génération, les pertes de génération récupérables,
la consommation d’énergie des auxiliaires de
• Charge de chaque générateur
génération.
La répartition des charges entre les générateurs
Les données suivantes doivent être précisées :
dépend de leur mode de gestion :
. position de la chaufferie,
. caractéristiques de chaque générateur,
- sans priorité, les générateurs sont utilisés
. mode de gestion de la génération.
simultanément, de façon à avoir des temps de
fonctionnement équivalents,
Les calculs passent par les étapes suivantes :
- avec priorité, on utilise prioritairement les
- calcul de la température de fonctionnement de la
générateurs les plus performants, comme par
chaufferie,
exemple en chaufferie composée avec gestion en
- calcul de la charge du générateur (ou de chaque
séquence.
générateur en cas de chaufferie composée),
- détermination des générateurs isolés
Connaissant la puissance que doit fournir la
hydrauliquement du réseau,
chaufferie, le calcul de la quantité de chaleur à
- calcul des pertes du (ou de chaque) générateur,
fournir par chaque chaudière est effectué de la
- calcul des consommations des auxiliaires de
façon suivante :
génération et des pertes récupérables.
- si la gestion se fait sans priorité, la puissance
• Température de fonctionnement de la
fournie par chaque générateur est proportionnelle à
chaufferie
sa puissance nominale,
La température de fonctionnement de la génération
- si la gestion se fait avec priorité, on assigne la
dépend de son mode de gestion. Elle est donnée
puissance à fournir par priorité aux générateurs les
par la formule suivante :
plus performants (un certain nombre de générateurs
fonctionnent à pleine puissance, un seul générateur
θhg = θhb + Fcor,g . (θinor - θhg) (5.103) fonctionne à charge partielle, les autres générateurs
ne fournissent aucune puissance).
Le coefficient de correction Fcor,g est calculé selon
les règles suivantes : • Générateurs isolés hydrauliquement du
réseau
- pendant les phases de relance, Fcor,g = 0
Deux types de gestion du raccordement des
- si la régulation a lieu à température constante,
générateurs au réseau sont possibles.
Fcor,g = 0

78
- permanent : le générateur est relié au réseau et a « condensation ». Un troisième point est nécessaire
donc des pertes même quand il ne fournit pas de pour mener le calcul : les pertes de charge à l’arrêt.
chaleur,
- avec isolement : le générateur est isolé Le tableau 5.3.1 rassemble les caractéristiques-
hydrauliquement du réseau lorsque la puissance types de onze modèles de chaudières fréquemment
qu’il fournit est nulle. Il n’a alors pas de pertes. prescrites.

Connaissant la charge affectée à chaque Le calcul s’effectue selon deux principales étapes :
générateur et son mode de raccordement, on peut
ère
donc déterminer s’il a des pertes. 1 étape : détermination de la courbe pertes en
fonction de la charge
• Principe de calcul des pertes de génération
La courbe se base sur les trois points
La méthode repose sur la détermination des pertes caractéristiques :
des chaudières en s’appuyant sur leurs - pertes à 100 % charge,
caractéristiques conformément à la directive - pertes à 30 % charge,
rendement 92/42/CEE. - pertes à 0 % charge.
Celle-ci demande au minimum deux points de
mesure des rendements PCI, à 100 % et 30 % de Entre ces trois points, les pertes sont calculées par
charge. Selon les résultats, une chaudière est interpolation linéaire.
classée dans une des trois catégories
«« standard », « basse température »,
θm 30 % [°C]

θretour mini [°C]


R100 (PCI) à R30 (PCI) à
Combustion

Pa ∆T30 Paux-g
70°C θm Pp P veil R veil
Veilleuse

%=E+F log Pn G+H.Pn


Énergie

A+B log Pn C+D log Pn [% Pg] [kW] [%]


[% Pn] [W]
Type

[%] [%]

(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)


A B C D E F G H
Standard gaz atmo- non 84.0 2.0 80.0 3.0 50 45 2,5 - 0,8 50 0 0
sphéri-
Standard gaz oui 84.0 2.0 80.0 3.0 50 45 2,5 - 0,8 50 0.12 70 0 0
ques
Standard gaz flux non 84.0 2.0 80.0 3.0 50 45 1,7 - 0,6 75 20 1.6
Standard gaz forcé oui 84.0 2.0 80.0 3.0 50 45 1 ,7 - 0,6 75 0.12 70 20 1.6
Basse θ gaz atmo- non 87.5 1.5 87.5 1.5 40 35 2,5 - 0,8 50 0 0
sphéri-
Basse θ gaz
ques
oui 87.5 1.5 87.5 1.5 40 35 2,5 - 0,8 50 0.12 70 0 0
Basse θ gaz non 87.5 1.5 87.5 1.5 40 35 1,7 - 0,6 75 20 1.8
flux
Basse θ gaz
forcé
oui 87.5 1.5 87.5 1.5 40 35 1,7 - 0,6 75 0.12 70 20 1.8
Condensation gaz non 91.0 1.0 97.0 1.0 30 20 1,7 - 0,6 75 20 1.8
Standard fioul flux non 84.0 2.0 80.0 3.0 50 45 1,7 - 0,6 75 20 1.6
Basse θ fioul forcé non 87.5 1.5 87.5 1.5 40 35 1,7 - 0,6 75 20 1.6

(1) Rendement au sens de la directive 92/42/CEE, à 100 % de charge et à 70°C ; Pn est la puissance nominale en [kW] dans
ces conditions.
(2) Rendement à 30 % de charge à température moyenne dans la chaudière, θm.
(3) Température moyenne dans la chaudière θm pour la mesure à 30 % de charge.
(4) Température de retour minimale.
(5) Pertes à l’arrêt avec ∆θ = 30°C, en % de Pn.
(6) Pertes par les parois de la chaudière, en % de Pg (perte du générateur).
(7) Puissance des auxiliaires de la chaudière, en % de Pn.

Tableau 5.31 - Données-types des générateurs (Pn = 4 à 400 kW) à combustible, liquide et gazeux
(d’après réf. [5.24])

En ce qui concerne les chaudières à condensation, du rendement à charge partielle à l’aide des pertes
la méthode de calcul exprime les performances à l’arrêt (cf. tableau 5.31).
toujours en fonction de la température moyenne. Il
est estimé qu’une température de retour de 30°C Pour pouvoir calculer les pertes en valeur absolue
correspond à une température moyenne de 35°C. et pour pouvoir prendre en compte les chaudières à
condensation, les rendements en PCI donnés par la
En ce qui concerne les pertes à l’arrêt du directive sont convertis en rendements en PCS.
générateur, elles ne sont pas explicitées dans la
ème
directive rendement. Cependant, la méthode d’essai 2 étape : calcul des pertes au point de
correspondante, permet une détermination indirecte fonctionnement

79
L’interpolation des pertes à partir des trois points Tableau 5.33 – Facteur de variation du rendement
caractéristiques est faite sur des températures fonction (θ moyenne chaudière)
identiques. Des formules permettent le calcul des
valeurs du rendement et des pertes à l’arrêt pour
une température quelconque. A.3) Ramener les pertes à charge nulle à la
température de fonctionnement
• Déroulement du calcul des pertes
thermiques Les pertes à l’arrêt sont mesurées pour un écart de
température δθx égale à 30 K. Pour pouvoir
A) Calcul des pertes pour les trois points interpoler les pertes de génération des différentes
caractéristiques charges à la même température, il faut les corriger
selon la formule (5.107)
A.1) On convertit préalablement les différents
rendements PCI en rendements PCS, selon la 1,25
θ x −(θic −bg.(θic −θe)) ·
formule (5.104) avec le facteur de conversion donné PO _δθx =P0_δθt.§¨ ¸ [kW]
au tableau 5.32 : © 30 ¹
(5.107)
R(PCI) / fc = R (PCS) (5.104)
avec
Combustible fc θic température intérieure de consigne [°C]
Gaz naturel 1,11 θe température extérieure [°C]
GPL 1,09 bg facteur d’emplacement calculé selon
Fioul 1,07 l’équation (5.94).
Tableau 5.32 – Facteur de conversion fc A.4) Calcul des pertes de génération à 30 % et
de passage des rendements PCI à PCS 100 % de la charge
A.2) Ramener les rendements à la température de Les pertes de génération (Pg_30_θx, Pg_100_θx) sont
fonctionnement θx déterminées à partir des rendements par :

Afin de pouvoir distinguer entre les effets de la


(1− R30 _θx)
charge et de la température de fonctionnement sur Pg _ 30 _θx = .P30 [kW] (5.108)
la performance de la chaudière, la formule suivante R30 _θx
permet de calculer le rendement d’une chaudière
pour une température de fonctionnement ( 1 − R 100 _ θ x )
quelconque. P g _ 100 _θx = . Pn [kW] (5.109)
R 100 _ θ x
La température de fonctionnement est calculée
selon l’équation (5.103). P30 = Pn. 0,3 [kW] (5.110)
Le rendement à charge partielle (R30_θx) et le
rendement à charge nominale (R100_θx) pour une
température quelconque θx sont calculés par :
avec :
P30 puissance moyenne à charge partielle
R30_θx = R30_θt – fv . (θx - θ30) (5.105) 30 % [kW]
Pn puissance nominale [kW]
R100_θx = R100_θt – fv . (θx - θ100) (5.106)
A.5) Pertes à charge nulle
avec :
fv facteur de variation du rendement en Les valeurs à prendre en compte sont soit celles
fonction de la température moyenne données par le constructeur, soit des valeurs par
chaudière [%/°C] ; voir tableau 5.33. défaut.
θ30 température moyenne d’essai (charge
partielle) selon la directive rendement [°C] Dans la méthode, les pertes à charge nulle (Pg_0_θt)
θ100 température moyenne d’essai (charge intègrent la puissance de la veilleuse et son
nominale) selon la directive rendement rendement. Si les pertes à charge nulle ont été
[°C]. mesurées sans tenir compte de la veilleuse, la
formule (5.111) suivante permet son intégration.
Type Facture de variation
chaudière du rendement fv [%/°C] Pg_0_θt = Po + (1-Rv/100).Pv [kW] (5.111)
Standard 0,001
Basse avec :
0,001
température
Po pertes à l’arrêt sans veilleuse [kW]
pour θx comprise entre 30 et 70°C
Condensation -1.E-0.5 θx3 + 0.002. θx2 – 0,1349. θx + 3,0868
Rv rendement veilleuse [%]
Pv puissance veilleuse [kW]

80
Les valeurs par défaut sont données au tableau a) Auxiliaires de génération
5.31 avec les paramètres E et F.
La part récupérable des consommations des
B) Calcul des pertes au point de fonctionnement auxiliaires de génération (Qaux-g_rec) est fonction de
l’emplacement des générateurs.
Pour une puissance utile Px et une température
moyenne de fonctionnement θx, les pertes de Pour les générateurs situés en volume chauffé,
génération Pg_x_θx se calculent par interpolation cette part est prise égale à 90 % et non à 100 %
linéaire : pour tenir compte du fait que l’énergie est dissipée
très localement.
- entre puissance utile = 0 et puissance utile =
30 % : Pour les générateurs situés hors volume habitable,
cette part est prise égale à 90 % (1-bg). bg étant le
Pg _ x _θx = Px .(Pg _ 30 _θx − Pg _ 0 _δθx )+ Pg _ 0 _δθx [kW] facteur d’emplacement du générateur de chauffage
P30 calculé selon l’équation (5.94). Le tableau 5.34
(5.112) donne quelques valeurs par défaut de bg.
- entre puissance utile = 30 % et puissance utile = Position générateur Facteur
100 % : d’emplacement bg
. dans volume chauffé 0
P − P30
Pg _ x _ θx = x
P100 − P30
( )
. Pg _ 100 _ θx − Pg _ 30 _ θx + Pg _ 30 _ θx
. hors volume chauffé
- chaufferie en sous-sol
du bâtiment 0,75
[kW] (5.113) - chaufferie accolée
au bâtiment 0,85
• Consommations des auxiliaires de - chaufferie en terrasse 0,95
génération
Tableau 5.34 – Valeurs par défaut du facteur
Ne sont considérés ici que les auxiliaires d’emplacement du générateur de chauffage
nécessaires à la génération (exemple : ventilateur
de combustion, pompes fioul, ventilateur
d’extraction). Les pompes de circulation, même si Les pertes récupérables sont calculées en
elles servent aussi à maintenir un débit nominal supposant que 60 % de la puissance électrique des
dans le générateur, sont prises en compte dans le auxiliaires sont dissipés dans l’ambiance :
calcul des pertes de distribution (§ 5.2.7).
Qaux,g_rec = Qaux,g . 0,9.(1-bg).0,6 [kW] (5.117)
Des valeurs par défaut de la puissance électrique
des auxiliaires de génération Paux-g sont indiquées
au tableau 5.31.

La consommation électrique des auxiliaires de b) Pertes par les parois de la chaudière


génération Qaux-g est calculée par :
Seules les pertes par les parois de la chaudière sont
Qaux-g = Paux-g / 1000 . tf_g [kW] (5.114) considérées comme récupérables. La part des
pertes par les parois Pp dans les pertes à l’arrêt est
avec : donnée au tableau 5.31.
tf_g temps de fonctionnement du générateur [h]
qui dépend de la puissance de l’allure du brûleur et Les pertes récupérables sont calculées par :
de la régulation et gestion du générateur. On peut
l’estimer par l’équation (5.115). Qg_0_θx_rec =0,9.Pg_x_δθx . Pp(1-bg)tc [kWh] (5.118)

tf_g = (Px / P100) . tc [h] (5.115) avec :


Pg_x_δθx pertes du générateur à la température
avec : moyenne de fonctionnement θx (voir
Px puissance moyenne à fournir par le équations (5.112) ou (5.113), en [kW]
générateur [kW] Pp part des pertes par les parois
P100 puissance nominale [kW] tc durée de la période considérée [h]
tc durée de la période considérée [h]

• Calcul des pertes récupérables

Le total des pertes récupérables de la génération


est la somme des pertes récupérables des
auxiliaires et des pertes par les parois :

Qg_rec = Qaux-g_rec + Qg_0_θx-rec [kW] (5.116)

81
5.2.9 CONSOMMATIONS Les phases les plus exigeantes de fonctionnement
sont dans un ordre décroissant : la phase de
DE CHAUFFAGE relance, la phase normale, la phase de réduit et la
phase d’arrêt. On trace les durées de
5.2.9.1. PRISE EN COMPTE DES PERTES fonctionnement dans les différentes phases en
RECUPERABLES commençant par les plus exigeantes.
La prise en compte des pertes récupérables ne peut Les tracés pour les différentes zones sont
pas s’effectuer à partir des équations (5.74), (5.75) superposés en faisant l’hypothèse conventionnelle
ou (5.76) et en soustrayant directement ces pertes que les phases de relance commencent en même
pour obtenir les consommations de chauffage. temps dans les différentes zones.
On doit procéder comme suit : La figure 5.7 montre un exemple de tracé pour deux
zones.
- On additionne les pertes potentiellement
récupérables et on calcule la partie des pertes
récupérée. Durées par zone
Zone relance normal réduit arrê
Ce calcul se fait au niveau de chaque zone. 1 t
Zone relance normal réduit arrêt
Seules les pertes dissipées dans la zone et 2
correspondant à des équipements ne desservant
que cette zone sont prises en compte. Figure 5.7 – Tracé des durées
des différentes phases
La démarche retenue consiste à appliquer à
nouveau la formule décrite au § 5.2.5.2 : On peut supposer que lorsque deux zones ne sont
pas dans la même phase, le fonctionnement en
- on additionne les pertes potentiellement amont de la jonction est régulé de façon à fournir
récupérables aux apports internes et solaires vers l’aval, du fluide correspondant aux besoins de
calculés précédemment ; on obtient la chaleur totale la zone qui est dans la phase la plus « exigeante ».
récupérable Qtrec ;
Ceci permet de tracer les durées de fonctionnement
- on calcule u nouveau taux d’utilisation η1 en pour l’assemblage des zones. Un exemple est
appliquant les formules (5.51), (5.52) et (5.53) avec donné sur la figure 5.8.
Qtrec en lieu et place de Qg ;
Durées par zone
- les pertes des systèmes récupérées valent : Zone relance normal réduit arrêt
1
Qrec = η1 . Qtrec - η . Qg (5.119) Zone relance normal réduit arrêt
2

Durées pour la somme des zones


Somme
des relance normal réduit arrêt
zones
5.2.9.2. SOMMATION DES BESOINS DE ZONES
AVEC UN GENERATEUR COMMUN Figure 5.8 – Détermination des durées
des phases en amont de la jonction
Le calcul précédent permet d’obtenir pour chaque
zone et pour chaque période de calcul :

- les puissances moyennes à fournir pour chaque On obtient ainsi les durées de fonctionnement dans
phase de fonctionnement de l’installation de chacune des phases en amont de la jonction.
chauffage,
- les durées de chaque phase. Il faut ensuite calculer la puissance moyenne pour
chaque phase en amont de cette jonction.
L’agglomération de plusieurs zones pose un
problème si on distingue les phases de chauffage. On calcule pour cela des coefficients de pondération
indiquant pour chacune des phases de
Deux zones ne sont pas forcément dans la même fonctionnement en amont quelles sont les phases
phase de chauffage au même moment puisqu’elles de fonctionnement en aval correspondantes. Ces
sont sous le contrôle de dispositifs de coefficients sont déterminés pour chaque zone. La
régulation/programmation différents. figure 5.9 et le tableau 5.35 donnent un exemple de
détermination de ces coefficients.
On est alors amené à faire le calcul de la durée de
chaque phase en amont de la jonction des zones :

82
Durées par zone
relance normal réduit arrêt
Zone 3/5 2/5 1 1 1 5.2.10. CALCUL DES DEPENSES
1
Zone 1 5/6 1/6 4/5 1/5 1 LIEES AUX CONSOMMA-
2 TIONS DE CHAUFFAGE
Figure 5.9 – Coefficient de pondération
des puissances amont et aval 5.2.10.1. PRELIMINAIRE
On obtient ainsi une série de coefficients de L’analyse technico-économique d’une solution
pondération. A chaque couple : (phase amont/phase passe évidemment par une estimation des coûts
aval d’une zone) correspond un coefficient. Les d’exploitation. Le passage des kWh à des francs
coefficients correspondant à une phase amont s’effectue sans difficulté notoire pour le cas des
moins exigeante qu’une phase aval sont nuls, car ils combustibles ; il est un peu plus problématique
correspondent à un fonctionnement impossible. dans le cas des réseaux urbains lorsqu’il s’agit
d’obtenir les coûts unitaires de kWh. Pour
l’électricité, l’application des tarifs horo-saisonniers
Phases amont nécessite de connaître la répartition des
Phases Relance Normal Réduit Arrêt
aval
consommations énergétiques sur les différentes
relance 3/5 plages tarifaires.
normal 2/5 1
Zone 1 réduit 1 5.2.10.2. PLAGES TARIFAIRES POUR
Arrêt 1 L’ELECTRICITE
relance 1
normal 5/6
Zone 2 réduit 1/6 4/5 En s’appuyant sur les références [5.26], [5.27] et
Arrêt 1/5 1 [3.7], les plages tarifaires sont les suivantes :

Tableau 5.35 – Exemples de coefficients HC HP HPM HH HPte


de pondération des puissances amont et aval

La puissance moyenne pour chaque phase amont


A titre indicatif, les schémas ci-dessous donnent
s’obtient :
une répartition dans le temps de ces plages
tarifaires.
- en multipliant les puissances moyennes pour
chaque phase aval et chaque zone par les
coefficients de pondération correspondants,
- en ajoutant les valeurs ainsi obtenues
correspondant à la phase amont.

83
*Tarif bleu, double tarif et tarif jaune, option de base :
Une seule grille tarifaire applicable tous les jours de l’année :
- heures pleines (HP) : 6 h à 22 h et heures creuses (HC) : 22 h à 6 h
- en tarif jaune, on bénéficie d’un tarif été dans la période [avril-octobre]

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

*Tarif jaune, option EJP :


3 grilles tarifaires :
- d'avril à octobre inclus, la grille HP/HC d’été ci-dessous

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- 22 jours EJP par an de novembre à mars inclus : heures de pointe mobile (HPM) : 7 h à 1 h et heures d'hiver
(HH) : 1 h à 7 h. Les jours EJP, répartis de novembre à mars de façon aléatoire pour l'usager, sont ici
conventionnellement répartis de la façon suivante : 1 jour en novembre, 7 jours en décembre, 7 jours en janvier,
5 jours en février, 2 jour en mars.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- les autres jours, de novembre à mars inclus, heures d'hiver (HH) : 0 h à 24 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

* tarif vert A5, option de base :


- du lundi au samedi, en décembre, janvier et février : heures pleines d’hiver : 6 h à 9 h, 11 h à 18 h et 20 h à 22
h; heures de pointe (HPte) 9 h à 11 h et 18 h à 20 h; heures creuses d’hiver (HC) : 22 h à 6 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- du lundi au samedi, les autres mois: heures pleines : 6 h à 22 h et heures creuses : 22 h à 6 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

- le dimanche toute l'année : heures creuses : 0 h à 24 h

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

*Pour les autres tarifs, consulter les références [3.7], [5.27] ou contacter EDF

84
5.2.10.3. NOMBRES D’HEURES
PAR PLAGE TARIFAIRE

Il est proposé des tableaux donnant mois par mois


le nombre d’heures par plage tarifaire, pour
différents tarifs souscrits et pour différents types
d’occupation. Les valeurs proposées peuvent être
utilisées pour le calcul des consommations
d’électricité des différents usages et la méthode
simplifiée pour le chauffage.

Les tableaux 5.37 à 5.41 sont constitués à titre


d’exemple à partir d’hypothèses décrites au tableau
5.36 (réf. [5.19]).

Calendrier Occupation Tarifs


1 2 3 4 5 6 7
Janvier 31 1 5 20 20 5 7
Février 28 4 20 15 4 5
Mars 31 4 23 23 4 2
Avril 30 1 4 21 11 3
Mai 31 3 5 18 18 5
Juin 30 1 4 21 21 4
Juillet 31 1 4 22 0 0
Août 31 1 5 5 0 0
Septembre 30 4 22 22 4
Octobre 31 4 23 18 4
Novembre 30 2 4 20 20 4 1
Décembre 31 1 5 20 10 4 7
TOTAUX 365 11 52 235 178 41 22
1 - nombre total de jours ; 2 - nombre de jours fériés ;
3 - nombre de dimanches ; 4 - nombre de jours d'occupation (type
bureau) : de 8h à 18h du lundi au vendredi inclus ; 5 - nombre de
jours de semaine d'occupation (type scolaire) : de 8h à 16h du
lundi au vendredi inclus ; 6 - nombre de samedis d'occupation
(type scolaire) : de 8h à 12h ; 7 - nombre de jours de pointe mobile
: les jours de pointe sont supposés en jour de semaine

Tableau 5.36 - Hypothèses pour l'établissement


des tableaux de nombre d'heures
par plage tarifaire

85
Tarif Jaune base Jaune EJP
Occupation Occupation
HPH HCH HPE HCE PM HH HPE HC
Janv. 496 248 126 618
Fév. 448 224 90 582
Mars 496 248 36 708
Avril 480 240 480 240
Mai 496 248 496 248
Juin 480 240 480 240
Juil. 496 248 496 248
Août 496 248 496 248
Sept. 480 240 480 240
Oct. 496 248 496 248
Nov. 480 240 18 702
Déc. 496 248 126 618
Total 2 416 1 208 3 424 1 712 396 3 228 3 424 1 712
8 760 8 760

Tarif Vert A5 base Verts A5 EJP


Occupation Occupation
Pte HPH HCH HPE HCE PM HH HPE HCE
Janv. 104 312 328 126 618
Fév. 96 288 288 90 582
Mars 432 312 36 708
Avril 416 304 416 304
Mai 416 328 416 328
Juin 416 304 416 304
Juil. 432 312 432 312
Août 416 328 416 328
Sept. 416 304 416 304
Oct. 432 312 432 312
Nov. 416 304 18 702
Déc. 104 312 328 126 618
Total 304 1 760 1 560 2 944 2 192 396 3 228 2 944 2 192
8 760 8 760

Tableau 5.37 – Nombre d’heures par plage tarifs jaune et vert


pour une occupation permanente (type hébergements hôpitaux)

86
Tarif Jaune base
Occupation Inoccupation
HPH HCH HPE HCE HPH HCH HPE HCE
Janv. 200 296 248
Fév. 200 248 224
Mars 230 266 248
Avril 210 270 240
Mai 180 316 248
Juin 210 270 240
Juil. 220 276 248
Août 50 446 248
Sept. 220 260 240
Oct. 230 266 248
Nov. 200 280 240
Déc. 200 296 248
Total 1 030 1 320 1 386 1 208 2 104 1 712
2 350 6 410

Tarif Jaune EJP


Occupation Inoccupation
PM HH HPE HCE PM HH HPE HCE
Janv. 70 130 56 488
Fév. 50 150 40 432
Mars 20 210 16 498
Avril 210 270 240
Mai 180 316 248
Juin 210 270 240
Juil. 220 276 248
Août 50 446 248
Sept. 220 260 240
Oct. 230 266 248
Nov. 10 190 8 512
Déc. 70 130 56 488
Total 220 810 1 320 176 2 418 2 104 1 712
2 350 6 410

Tableau 5.38 – Nombre d’heures par plage tarif jaune


pour une occupation type bureaux

87
Tarif Vert A5 base
Occupation Inoccupation
Pte HPH HPE HCE Pte HPH HCH HPE HCE
Janv. 40 160 64 152 328
Fév. 40 160 56 128 288
Mars 230 202 312
Avril 210 206 304
Mai 180 236 328
Juin 210 206 304
Juil. 220 212 312
Août 50 366 328
Sept. 220 196 304
Oct. 230 202 312
Nov. 200 216 304
Déc. 40 160 64 152 328
Total 120 910 1 320 184 850 1 560 1 624 2 192
2 350 6 410

Tarif Vert A5 EJP


Occupation Inoccupation
PM HH HPE HCE PM HH HPE HCE
Janv. 70 130 56 488
Fév. 50 150 40 432
Mars 20 210 16 498
Avril 210 206 304
Mai 180 236 328
Juin 210 206 304
Juil. 220 212 312
Août 50 366 328
Sept. 220 196 304
Oct. 230 202 312
Nov. 10 190 8 512
Déc. 70 130 56 488
Total 220 810 1 320 176 2 418 1 624 2 192
2 350 6 410

Tableau 5.39 – Nombre d’heures par plage tarif vert


pour une occupation type bureaux

88
Tarif Jaune base
Occupation Inoccupation
HPH HCH HPE HCE HPH HCH HPE HCE
Janv. 180 316 248
Fév. 136 312 224
Mars 200 196 248
Avril 100 380 240
Mai 164 332 248
Juin 184 296 240
Juil. 496 248
Août 496 248
Sept. 192 288 240
Oct. 160 336 248
Nov. 176 304 240
Déc. 96 400 248
Total 788 800 1 628 1 208 2 624 1 712
1 588 7 172

Tarif Jaune EJP


Occupation Inoccupation
PM HH HPE HCE PM HH HPE HCE
Janv. 56 124 70 494
Fév. 46 96 50 486
Mars 16 184 20 524
Avril 100 380 240
Mai 164 332 248
Juin 184 296 240
Juil. 496 248
Août 496 248
Sept. 192 288 240
Oct. 160 336 248
Nov. 8 168 10 534
Déc. 56 40 70 578
Total 176 612 1 800 220 2 616 2 624 1 712
1 588 7 172

Tableau 5.40 – Nombre d’heures par plage tarif jaune


pour une occupation type enseignement

89
Tarif Vert A5 base
Occupation Inoccupation
Pte HPH HPE HCE Pte HPH HCH HPE HCE
Janv. 50 130 54 182 328
Fév. 38 98 58 190 288
Mars 200 232 312
Avril 100 316 304
Mai 164 252 328
Juin 184 232 304
Juil. 432 312
Août 416 328
Sept. 192 224 304
Oct. 160 272 312
Nov. 176 240 304
Déc. 28 68 76 244 328
Total 116 672 800 188 1 088 1 560 2 144 2 192
1 588 7 172

Tarif Vert A5 EJP


Occupation Inoccupation
PM HH HPE HCE PM HH HPE HCE
Janv. 56 124 70 494
Fév. 40 96 50 486
Mars 16 184 20 524
Avril 100 316 304
Mai 164 252 328
Juin 184 232 304
Juil. 432 312
Août 416 328
Sept. 192 224 304
Oct. 160 272 312
Nov. 8 169 10 534
Déc. 56 40 70 578
Total 176 612 800 220 2 616 2 144 2 192
1 588 7 172

Tableau 5.41 – Nombre d’heures par plage tarif vert


pour une occupation type enseignement

90
5.2.10.4. REPARTITION TARIFAIRE DE 4. Répartition tarifaire
LA METHODE DETAILLEE POUR
LE CHAUFFAGE La répartition, sur les 168 heures de la « semaine »,
des besoins nets est comparée à la répartition des
La méthode détaillée calcule les besoins nets Qh en plages tarifaires sur ces mêmes 168 heures. On en
estimant d’abord les besoins bruts Ql, puis en déduit le nombre d’heures de chaque tranche
appliquant le taux de récupération des apports Qg tarifaire pondéré par les besoins correspondants.
selon la prEN.13790.

Ainsi, les apports récupérés sont soustraits


globalement à Ql pour obtenir Qh.

Répartir une plage horaire sur une répartition


uniforme des apports est illusoire.

Il est proposé une méthode de répartition


hebdomadaire des apports récupérés afin de
moduler dans le temps les émissions de chaleur
utiles dues aux apports internes et solaires (réf.
[5.28]).

Le calcul s’effectue de la façon suivante :

1. Calcul correspondant à un bâtiment très léger

Les apports sont récupérés au fur et à mesure de


leur apparition :
• les besoins bruts sont répartis sur les 168
heures de la « semaine » selon les
résultats du calcul par phase,
• les apports internes récupérés sont
répartis sur les mêmes 168 heures selon
les exigences du scénario d’occupation,
• les apports solaires récupérés sont répartis
sur ces 168 heures à raison de plages
journalières de 9 heures (de 9 heures à 18
heures),
• un bilan sur chaque plage horaire fournit
les besoins nets. Si, sur une plage horaire,
les apports récupérés dépassent les
besoins bruts, le supplément d’apports est
reporté sur la plage horaire suivante.

2. Calcul correspondant à un bâtiment très lourd

Les apports sont étalés sur la période et récupérés


proportionnellement aux besoins. On calcule donc
le rapport des besoins nets sur les besoins bruts à
l’échelle de la « semaine » et on applique ce même
rapport à chaque plage horaire. On obtient ainsi une
nouvelle répartition des besoins nets sur les 168
heures.

3. Calcul correspondant au bâtiment projeté

Il s’obtient à partir des deux calculs précédents en


effectuant sur chaque plage horaire une moyenne
pondérée des besoins nets. La pondération est celle
des constantes de temps longues τF avec les
hypothèses suivantes :
• bâtiment très léger : τF = 0
• bâtiment très lourd : τF = 100.

91
CHAPITRE 6

LA CLIMATISATION

6.1. MÉTHODE ET ORGANISATION DES CALCULS


6.1.1. DIFFÉRENTES MÉTHODES EXISTANTES
6.1.1.1. Méthodes statiques
6.1.1.2. Méthodes basées sur l’expérience
6.1.1.3. Méthodes dynamiques
6.1.2. ORDRE DES CALCULS PROPOSE

6.2. DETERMINATION DES BESOINS ENERGETIQUES DU BATIMENT


6.2.1. BASES DE CALCUL
6.2.1.1. Données météorologiques
6.2.1.2. Conditions d'ambiance intérieure
6.2.1.3. Apports internes par les occupants
6.2.1.4. Apports internes par éclairage
6.2.1.5. Autres apports internes
6.2.2. DETERMINATION DES BESOINS DU BÂTIMENT
6.2.2.1. Différents modes de calcul
6.2.2.2. Méthodes dynamiques de détermination des besoins énergétiques du bâtiment
6.2.2.3. Zonage thermique d'un bâtiment
6.2.2.4. Parois, vitrages, ponts thermiques
6.2.2.5. Masques proches et lointains
6.2.3. RÉDUCTION DU NOMBRE DE SITUATIONS

6.3. DETERMINATION DES PUISSANCES UTILES


6.3.1. DETERMINATION DES CYCLES DE TRAITEMENT
6.3.1.1. Composition physique du système
6.3.1.2. Prise en compte de la logique de fonctionnement
6.3.1.3. Différents cycles
6.3.1.4. Fiches pour différents systèmes
6.3.2. DETERMINATION DES PUISSANCES UTILES
6.3.3. DETERMINATION DES PUISSANCES REQUISES
6.3.3.2. Evaluation des pertes
6.3.3.3. Auxiliaires - ventilation
6.3.4. FORMULAIRE DE L'AIR HUMIDE

6.4. DETERMINATION DES PUISSANCES APPELEES


6.4.1. GROUPES FRIGORIFIQUES
6.4.2. CHAUDIERES

6.5. EVALUATION DES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE ET DES COÛTS


6.5.1. CONSOMMATIONS ENERGETIQUES
6.5.2. REPARTITION TARIFAIRE

92
6.1 - MÉTHODE ET ORGANISATION
DES CALCULS

L'évaluation prévisionnelle des consommations d'énergie


est beaucoup mieux maîtrisée pour les installations de
chauffage que pour les installations de climatisation. On
décrit dans ce chapitre les quelques voies existantes pour
approcher les consommations. Celles ci sont le plus sou-
vent dérivées des méthodes utilisées pour les bâtiments
chauffés.

Il est ensuite proposé un cadre de calcul qui fait appel à


des outils logiciels existant ou à développer. Enfin, les
éléments plus détaillés sont décrits en fin de chapitre.

L’AICVF a approfondi ce sujet et propose avec le CSTB


une méthode intitulée ConsoClim dont les algorithmes et le
principe d’assemblage sont disponibles.

93
6.1.1. DIFFÉRENTES MÉTHODES Le choix d'une méthode de calcul dépend de plusieurs
critères dont :
EXISTANTES
Le point commun de toutes les méthodes d’estimation des La précision
consommations énergétiques est la structuration des La méthode doit être suffisamment précise pour permettre
calculs en quatre étapes : des choix corrects. Il faut donc choisir la méthode qui fait
les hypothèses simplificatrices les plus appropriées au
- le calcul des besoins en énergie du bâtiment, projet étudié.
- la prise en compte du comportement des équipements de
traitement de l'air (registres de mélange, batteries, La sensibilité
humidificateurs, ventilateurs etc.), La méthode choisie doit permettre des études de sensibilité
- la prise en compte du comportement des équipements de par rapport aux principaux paramètres du projet.
production de chaud et de froid (centrales de production,
réseaux de distribution etc.), La rapidité de mise en œuvre et coût
- l'intégration des puissances appelées finales sur leur Le temps total dépensé pour la mise en œuvre (temps de
temps d’appel et le passage aux coûts par les prix des recueil et de prétraitement des données, temps de saisie,
combustibles ou sources d'énergies à travers leurs temps de calcul, temps d'analyse des sorties) ne doit pas
niveaux de tarification. être disproportionné par rapport aux gains éventuels. Pour
le choix d'un code de calcul, il faut tenir compte du volume
Ce découpage est parfois caché sous des hypothèses de projets à traiter, de l'expérience de l'utilisateur, du coût
simplificatrices. Ainsi, une notion d’enveloppe « lourde » ou lié à l'apprentissage du programme.
« légère », dans la méthode du nombre d’heures de
fonctionnement au régime nominal - paragraphe 6.1.1.2, est
utilisée pour apprécier les besoins (étape 1). 6.1.1.1. MÉTHODES STATIQUES
L'utilisation d'un rendement global du système de traitement
Méthodes de degrés - jours
de l'air et du système de production de froid et de chaud
dans les méthodes de degrés jours est aussi l'expression la
Les méthodes de degrés - jours sont appropriées si les
plus simple des étapes 2 et 3.
scénarios d'usage du bâtiment et le fonctionnement des
équipements de traitement de l'air sont constants. Les
Les étapes 1 à 3 sont enchainées à chaque heure dans les
degrés jours pour le chauffage s'expriment à partir de la
simulations annuelles heure par heure tels que mis en
œuvre dans les outils de simulation décrits au chapitre 7. température de non chauffage tnc. Il s'agit de la valeur de
la température extérieure pour laquelle, pour une consigne
On propose pour les méthodes existantes la classification spécifiée de la température intérieure tj, les pertes totales
suivante : sont égales aux gains internes et solaires. L'isolation des
parois et les apports internes ayant augmenté, l'utilisation
Méthodes statiques de degrés jours en base 18 °C n'est plus adaptée.

Méthodes des degrés - jours ou degrés - heures. Ces j +


méthodes sont utilisées couramment pour le chauffage, et DJ (tnc) = Σ (tnc -te ) [°C.j] (6.1)
étendues avec certaines adaptations à la climatisation. j
te est la température extérieure moyenne du jour j
Bin Method, (réf. [6.1]) ou méthode des fréquences Le signe + indique que l'écart de température n'est pris en
d'occurrence des températures dans un intervalle, utilisée compte que lorsqu'il est positif. La somme est faite sur la
surtout aux États Unis. saison de chauffage. On en déduit la quantité d'énergie Qc
consommée en hiver :
La fréquence d'occurrence des couples (température -
humidité spécifique) est utilisée comme point de départ de KS tot
Qc = 24. .DJ (tnc) [W.h] (6.2)
calcul dans différents pays d’Europe : Pays Bas, (réf. [6.2]), ηc
Allemagne, (réf. [6.3]).
KStot est la conductance d'échange globale du bâtiment
Méthodes basées sur l'expérience [W/°C]
ηc est le rendement global de l'installation en chauffage. Il
Il s'agit de corrélations ou de ratios établis à partir de s'agit d'un rendement moyen, donc différent du rendement
simulations ou de mesures. Un exemple en est l'utilisation nominal communiqué par les constructeurs. Il est d'autant
du nombre d’heures de fonctionnement équivalent à meilleur que le système est correctement dimensionné.
puissance nominale, attaché à un type d’ensemble
bâtiment - équipement. On en trouve un exemple dans En réalité, le comportement réel des équipements est
réf[6.38]. variable et non linéaire avec la température extérieure.
Plutôt que d'utiliser un rendement global, il faut connaître le
fonctionnement à charge partielle de l'installation.
Méthodes dynamiques
Il existe plusieurs méthodes qui permettent le calcul des
Cela consiste à simuler le bâtiment et ses équipements degrés jours dans une base quelconque.
typiquement heure par heure à l’aide d’un code de calcul en
prenant en compte les régimes intermédiaires.

94
ª h Log(e −2,1.h + e 2,1.h ) º
Dans (réf. [6.4]), on trouve une approche issue des statisti- DJ(t nc ) = σ.N 3/2 « + » (6.5)
ques qui permet le calcul mois par mois (N jours dans le «¬ 2 4,2 »¼
mois) de DJ(tnc) à partir de la moyenne mensuelle de la
m
température extérieure te . Cette valeur peut être trouvée
dans (réf. [6.6]). Dans (réf. [6.5]), on trouve des abaques concernant 146
stations permettant d'estimer des degrés jours dans des
Les pas de calculs sont les suivants : bases allant de 10°C à 25 °C. Ces abaques donnent les DJ
sur la saison de chauffage (232 jours) et sur l'année com-
t nc − t m plète (365 jours). On peut en tirer un lissage à partir de tb
h= e
1 (6.3) qui est la température extérieure de base :
σ .N 2
3
σ est l'écart type des moyennes mensuelles de température DJ (tnc) = DJ (18) .( Erreur !) (6. 6)
extérieure. Il peut être approché à partir des quintiles supé-
rieurs Qs (à 80%) et inférieurs Qi (à 20 %) publiés dans Les sociétés de conduite et d'exploitation disposent aussi
(réf. [6.6]). de formules qui leur sont propres pour estimer les degrés
jours en base quelconque.
Qs - Qi
σ = 1,683 (6.4)
On trouve dans (réf. [6.7]) la notion de degrés jours pondé-
rés par la population qui est utilisée pour apprécier le climat
Des valeurs typiques tirées de (réf. [6.4]) sont données général d'un pays en tenant compte de la répartition des
dans le tableau 6.1 ci contre. On déduit finalement les de- habitants entre zones climatiques différentes. Ces valeurs
grés jours à partir de : ont été utilisées pour comparer les consommations entre
différents pays de l'Union Européenne.

Zone continentale monta- Zone semi-continentale Zone océanique Zone côtière


gneuse

Besançon Paris Deauville Ouessant


Bourg-Saint-Maurice Lyon Nantes Toulon
Clermont-Ferrand Marignane Bordeaux Bastia
Saint-Quentin

Qs - Qi σ Qs - Qi σ Qs - Qi σ Qs - Qi σ
mois

1 3 1,78 3 1,78 2,2 1,31 1,4 0,83


2 4,6 2,73 3,9 2,32 3,6 2,14 2,6 1,54
3 3,4 2,02 2,9 1,72 2,4 1,43 1,6 0,95
4 2,9 1,72 2 1,19 1,7 1,01 1,3 0,77
5 2,1 1,25 2 1,19 2 1,19 1,3 0,77
6 2,1 1,25 2 1,19 1,9 1,13 1,7 1,01
7 2,1 1,25 2 1,19 1,9 1,13 1,7 1,01
8 2 1,19 2 1,19 1,8 1,07 1,7 1,01
9 2,3 1,37 2,9 1,72 2,3 1,37 1,7 1,01
10 2,7 1,6 2,3 1,37 2,2 1,31 1,9 1,13
11 2,5 1,49 2 1,19 2,2 1,31 1,7 1,01
12 3,4 2,02 3,5 2,08 3,5 2,08 1,7 1,01

Tableau 6.1 – Ecarts-types des moyennes mensuelles de température extérieure

95
Les degrés-jours pour les calculs de refroidissement ne Bin Method modifiée
sont pas publiés comme ceux servant au chauffage et ont
fait l'objet de peu d'études. Ils peuvent être calculés de Plusieurs améliorations peuvent être apportées à la
façon analogue. La température de non refroidissement version de base de la Bin Method et notamment la prise
tnr (apports égaux aux pertes) a une valeur différente de en compte intervalle par intervalle des variations de
celle de la température de non chauffage car les apports l'ensoleillement par le biais d'une variation linéaire de
moyens pris en compte et la température intérieure de l'ensoleillement moyen mensuel par rapport à la tempé-
consigne sont différents. rature extérieure moyenne mensuelle.

+ La convention de signe est classique : on compte


DJ (tnr) = Σ (tej - tnr ) [°C.j] (6.7)
positivement les charges Φ de rafraîchissement et donc
négativement les puissances q qui servent à les
compenser :
La somme est faite sur la saison de refroidissement. On
en déduit Qr consommée en été :
Φ+q=0

KS tot On suppose la température intérieure constante. Les


Qr = 24. .DJ (tnr) [W.h] (6.8)
ηr autres hypothèses de ce calcul simplifié sont que
l'utilisation du bâtiment (scénarios d'occupation, éclairage,
machines, ventilation) et tous les gains internes sont
ηr est le rendement global de l'installation en rafraîchisse-
constants durant l'année.
ment. Comme le rendement de chauffage utilisé dans
l'équation (6.2), il s'agit d'un rendement moyen. Pour pouvoir tracer la droite qui relie les puissances aux
valeurs de la température extérieure, il suffit de les
KStot est la conductance d'échange globale du bâtiment calculer aux températures moyennes du jour le plus
supposée identique [W/°C] chaud qmin et du jour le plus froid qmax. L'utilisation des
valeurs de dimensionnement est possible, mais il est
Il n'existe pas de formule donnant les degrés jours en préférable d'employer des moyennes pour te plutôt que
base tnr à partir de degrés jours standards. Ceci s'explique des valeurs extrêmes.
car les tentatives pour approcher les consommations par
utilisation de degrés jours ont été infructueuses. L'intersection de la droite de charge fonction de la
température extérieure avec l'axe des abscisses donne la
Comme nous venons de le voir, pour aboutir à des calculs valeur de la température de non chauffage tnc qui est égale
de consommations énergétiques, les besoins calculés à ici à la température de non refroidissement tnr, car la
l'aide des degrés jours sont divisés par un rendement température de consigne intérieure est la même.
global des équipements de chauffage ou de refroidisse-
ment. Ces méthodes de calcul des consommations offrent Le résultat est illustré à la figure 6.1 :
uniquement la possibilité d'estimer une consommation en q
froid et une consommation en chaud pour la période
d'étude et non de partager les consommations suivant les
différents appareillages.
q
max
Bin Method

La Bin Method proposée par l'ASHRAE (réf. [6.1]) consiste


à calculer les consommations, par tranche (Bin) de tempé- te
rature extérieure. Les moyennes par tranche sont construi-
tes à partir des températures contenues dans un même
voisinage. t nc

Aux États Unis, où cette méthode de calcul est couram-


ment employée, les données nécessaires pour sa mise en q
min
œuvre sont disponibles pour un grand nombre de sites.
Généralement, la « largeur » des intervalles de températu-
res est de 3 °F ou 5 °F et ils sont construits pour trois Figure 6.1 - Calcul des puissances q [W]
périodes de huit heures par jour. de chauffage et de refroidissement

Pour la saison de chauffage les consommations énergéti-


ques s'expriment :

KS tot +
Qc = Σ Nbin. .(tnc - tbin) [W.h] (6.9)
ηr

Nbin est le nombre d'heures d'occurrence de la tempéra-


ture extérieure dans l'intervalle considéré
tbin est la température moyenne dans l'intervalle [°C]

Ce calcul est fait pour chaque intervalle et la consomma-


tion énergétique annuelle est la somme des énergies
correspondant à chaque intervalle.

96
Si le contrôle de l'ambiance implique deux températures ques extérieures et que les apports internes sont bien
de consigne différentes pour le chauffage et pour le refroi- connus. Exemples : pour estimer la consommation éner-
dissement, la température de non chauffage et de non gétique de la climatisation d'un centre informatique, on
refroidissement ne vont plus coïncider. L'effet de ce type peut calculer la puissance moyenne et tenir compte de la
de régulation est illustré à la figure 6.2 : durée de fonctionnement des équipements. Pour une salle
de spectacle, on peut approcher les consommations à
q partir de l'occupation, la durée et le nombre de représenta-
tions.

q Méthodes de ratios
max
Pour des bâtiments neufs, considérés comme typiques,
des ratios énergétiques permettent de définir l'utilisation
qui est faite de l'énergie. L'ASHRAE / IES Standard 90
te (réf. [6.8]) propose un jeu complet de ratios types qui
t établissent les besoins énergétiques minimaux afin de
nr
réduire les consommations sans dégrader le confort.
t
nc
Des ratios existent aussi dans les entreprises. Ils sont
issus d’audits énergétiques ou de campagnes de mesure.
q
min Ils sont en général connus par secteur et le ratio est
rapporté à une grandeur caractéristique, comme par
Figure 6.2 - Calcul des puissances avec exemple :
deux consignes de température intérieure
- kWh / an m²
Si pendant la période de refroidissement et la période de - kWh / an employé (en bureau)
chauffage l'usage du bâtiment est différent, les pentes des - kWh / an chambre en hôtel
deux segments de droite peuvent être différentes. - kWh / an lit (en hôpital)
- kWh / an rationnaire ou repas (restaurant).
Pour aboutir à des consommations d'énergie, on divise les
puissances par des rendements de fonctionnement à Dans ce qui est connu, on peut mentionner les ratios
charge partielle moyens dans l'intervalle, et on multiplie suivants en bureaux à La Défense :
par la fréquence d'occurrence Nbin.
- 120 à 200 kWh / an m²

6.1.1.2. MÉTHODES BASÉES SUR L’EXPÉRIENCE pour les consommations globales dont il faut déduire
environ 25 kWh / an m² pour l’éclairage et la bureautique.
Appréciation par le nombre d'heures à la puissance
nominale Si l’on part de ratios types en puissance :

L'énergie consommée s'exprime par « érence à la puis- - 150 W / m² en bureau


sance appelée nominale ou maximale des principaux
éléments consommateurs, générateurs de chaud ou de on remarque que l’on retrouve l’évaluation par la méthode
froid, en nombre d'heures à puissance maximale. du fonctionnement à la puissance nominale en prenant
Exemples : 1000 h de fonctionnement pour le rafraîchissement.

Petit tertiaire - Climatiseurs individuels utilisés 12 heures


sur 24. La période de rafraîchissement dure 3 à 5 mois par 6.1.1.3. MÉTHODES DYNAMIQUES
an. On compte alors :
Plusieurs critiques peuvent être apportées aux méthodes
- Ventilateur : 12 h/jour à pleine puissance. de calcul des consommations en régime statique. La
- Compresseur : 6 h/jour à puissance nominale. plupart tiennent au fait que ces méthodes ne peuvent
décrire avec précision les réponses aux variations de
Dans ce cas la consommation totale serait pour un clima- consignes qui traduisent l'intermittence dans l'usage du
tiseur de 5 kW (puissance nominale du compresseur bâtiment et aux variations météorologiques. La variation
importante des charges internes, suivant la journée et
avec auxiliaires) muni d'un ventilateur de soufflage de
l'heure, nécessite aussi une description temporelle (voir
200 W :
Chapitre 7).
C= 5 kW x 6 h/j x 30 j/m x 4 m
+ 0,2 kW x 12 h/j x 30 j/m x 4 m

= 3888 kWh

Grand tertiaire - Rafraîchissement :

- Bâtiments légers : 800 à 1 000 h/an à pleine


puissance
- Bâtiments lourds : 2 000 h/an à pleine charge.
Cette méthode peut facilement s'adapter quand le fonc-
tionnement dépend relativement peu des données climati-

97
Les méthodes de calcul de consommations en régime Les sorties sont les énergies appelées par type de com-
dynamique permettent une meilleure prise en compte de bustible ou par type de source d'énergie.
ces phénomènes. Habituellement, leur mise en œuvre
consiste à enchaîner des modèles pour le calcul des Les limites du système de distribution et de traitement de
besoins énergétiques du bâtiment, pour les équipe- l'air influencent la satisfaction des besoins du volume
ments de traitement de l'air et pour les équipements de climatisé (limite de déshumidification à l'aide de la batterie
production de chaud et de froid. Le résultat final est la froide par exemple).
consommation exprimée en énergie ou en unité moné-
taire. Si la plupart des logiciels modélisent l'enveloppe en ré-
gime dynamique, la modélisation des systèmes de traite-
Les modèles d'équipements de distribution font inter- ment de l'air et de production de chaud et de froid est faite
venir des équations de conservation (bilans d'énergie et en régime statique.
masse) pour chaque composant du système: registres de
mélange, batteries chaudes et froides, humidificateurs, Ce choix est justifié par le fait que les équipements utilisés
ventilateurs. Les entrées sont les puissances à injecter couramment dans le bâtiment ont des temps de réponse
dans chaque zone. Les sorties sont les puissances requi- et de mise en régime courts à la fois par rapport aux
ses par type d'équipement. La bibliothèque d’algorithmes temps de réponses des enveloppes et à la fois par rapport
ConsoClim réf[6.39] fournit de nombreux modèles. aux intervalles de variations de régimes. Cette simplifica-
tion facilite la mise en œuvre des algorithmes et réduit les
Les modèles d'équipements de production de chaud et temps de calcul.
de froid relient les énergies thermiques distribuées aux
énergies appelées : gaz, électricité, fuel etc. Les entrées On ne pourrait faire de telles hypothèses pour un plancher
de ces modèles sont les énergies par type d'équipement refroidi par exemple.
auxquelles s'ajoutent les pertes par transport et dans la
centrale de production, voir réf[6.39].

Interactions de la régulation Limites de capacité


et limites de traitement de production

Scénarios
Charges internes
Modèle des équipements Module
Modèle de calcul Modèle de Coût
Données météo des besoins système de de production de
chaud et de froid économique
traitement de l'air
Description
de l'enveloppe
Besoins Puissances fournies Energies consommées

Figure 6.3 - Calcul dynamique des consommations énergétiques

6.1.2. ORDRE DES CALCULS PROPOSE maintenir le bâtiment dans les conditions d'ambiance re-
quises.
Les calculs ont pour but d'évaluer les énergies mises en
jeu pour la climatisation ou le conditionnement d'air. L'éva- - Déterminer les puissances requises Pr, ce qui intègre
luation suppose de prendre en compte les caractéristiques le type de traitement de l'air retenu : cycle d'air dans tou-
: tes les situations, variation éventuelle des débits ou des
points de consigne. Ceci suppose une définition précise
- du bâtiment, de la logique de fonctionnement de l'installation. Il peut
- du système de traitement de l'air retenu avec ses auxi- en exister plusieurs : une pour la période d’occupation,
liaires, une pour la période d'inoccupation. Dans ce cas, il fau-
- du système de production de chaleur et de froid avec dra prévoir plusieurs calculs.
tous ses auxiliaires.
A la fin de cette étape, on obtient une ventilation des be-
Il faut donc successivement : soins entre les différents éléments du système de traite-
ment d'air : batterie froide, batterie chaude, humidificateur,
- Choisir les données météorologiques, représentatives etc. A ce niveau interviennent aussi les pertes énergéti-
d'un climat donné, et calculer les besoins hygro- ques. La consommation des auxiliaires (ventilateurs en
thermiques pour les conditions intermédiaires. particulier) spécifiques à chaque zone est également
comptabilisée à ce niveau.
- Déterminer grâce au calcul des charges sur le diagram-
me, les cycles de traitement d'air pour chaque jeu de - Calculer les puissances fournies par type d'équipe-
conditions extérieures, conditions intérieures, charges - à ment par sommation des puissances requises de
partir des conditions de soufflage d'air, qui dépendent chaque zone augmentées des pertes.
du système retenu et de son dimensionnement (débit
d'air, mode de régulation).
- Évaluer les puissances utiles Pu et Eu (en chaleur et en
humidité) ; ce sont celles qui sont nécessaires pour

98
- Passer aux puissances appelées par les éléments de mation des puissances appelées suppose le plus souvent
production de chaud et de froid Pa. Elles se déduisent des que les puissances fournies des différentes zones soient
puissances fournies en utilisant les caractéristiques de préalablement sommées par centrale de production ther-
fonctionnement des appareils de production. En général, il mo-frigorifique commune à un ensemble de zones.
s'agit d'une courbe donnant la puissance appelée en fonc-
tion de la puissance produite et de paramètres tels que la Il peut par exemple exister un raccordement à un réseau
température extérieure, la température de départ (chaud d'eau glacée urbain desservant un ensemble de zones, et
ou froid), la température humide extérieure,... une centrale de production locale servant au traitement de
l'air neuf ou d'un centre informatique. Ou encore, il peut
- Calculer les consommations correspondantes en inté- exister 2 centrales de production frigorifiques distinctes,
grant le temps de fonctionnement et établir la facture l’une d’elle pouvant comporter un stockage.
énergétique par les niveaux tarifaires.
Dans tous les cas, la méthode consiste à sommer les
puissances fournies par appareil de production.

puissance requise L'enchaînement des calculs va donc dépendre du zonage


émetteur du bâtiment et de l'architecture des systèmes secondaire
puissance utile
puissance fournie (distribution) et primaire (production) envisagés.
pertes
besoin sensible production
Un exemple d'organisation des calculs est donné sur la
local
puissance appelée
figure 6.4. On remarquera que l'ensemble des étapes de
calcul fait appel à des modèles particuliers.

La précision du résultat de l'estimation des consomma-


Bâtiments multi-zones tions d'énergie dépend largement de la qualité des infor-
mations entrées. Or, l'occupation réelle, la quantité d'équi-
Les bâtiments tertiaires d'aujourd'hui présentent des zones pements générateurs d'apports internes et leur utilisation,
les infiltrations d'air, les caractéristiques des auxiliaires
thermiques différenciées, ceci en fonction :
sont souvent mal connus en phase de conception. Il est
donc utile de travailler sur la sensibilité du résultat à ces
- de l'usage - présence par exemple dans une même tour paramètres. Une estimation devrait plutôt être fournie
de bureaux d'un restaurant d'entreprise, d'un centre in- comme une fourchette que comme une valeur absolue.
formatique, de bureaux et d'archives ;
- des apports solaires ou internes très différents - façade La précision d'une estimation des consommations peut
est et ouest par exemple ; n'être que de 20%, du fait de l'imprécision sur l'utilisation
- du mode de fonctionnement des installations - horaires, réelle du bâtiment. Toutefois, la comparaison de solutions
niveau de consignes. techniques même à partir d'un scénario imprécis a de la
valeur pour le choix.
L'évaluation des puissances utiles, requises et fournies se
fait donc logiquement zone par zone. En revanche, l'esti-

99
Choix
des zones

Zone 1 . . . . . . Zone i . . . . Zone n

Calcul des besoins des locaux Calcul des besoins des locaux Calcul des besoins des locaux
Puissances utiles Puissances utiles Puissances utiles

Puissances requises Puissances requises Puissances requises

Auxiliaires spécifiques à cette


zone zone zone

Regroupement par
centrale de production

Centrale 1 . . . . Centrale p

Puissances fournies Puissances fournies


Puissances appelées

Figure 6.4 - Exemple d’organisation des calculs

100
6.2. DÉTERMINATION DES
BESOINS ÉNERGÉTIQUES
DU BÂTIMENT

La détermination des besoins énergétiques du bâtiment


suppose le choix de données météorologiques qui peuvent
être conventionnelles (années types) ou réelles si l'on
réfère l'étude à une année particulière. Un autre facteur
prépondérant pour les besoins d'énergie est le choix de la
température et de l’humidité de consigne et de leur plage
de tolérance.

Le calcul lui même suppose ensuite de retenir des valeurs


d'apports internes tenant compte d'un facteur d'usage (les
valeurs à prendre en compte sont bien inférieures à celles
de dimensionnement) puis à utiliser un modèle de
bâtiment qui prendra en compte toutes les caractéristiques
du bâtiment (déperditions et inertie).

Le calcul suppose un zonage préalable du bâtiment qui


prenne en compte l’usage des différents locaux, et, pour
un même usage l'homogénéité.

101
6.2.1. BASES DE CALCUL - Étés types retenus pour les études sur le confort d'été
[3]. La liste des stations et des années retenues est la
6.2.1.1. DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES suivante: Agen - 1971, Carpentras - 1969, La Rochelle -
1984, Limoges - 1984, Mâcon - 1971, Nancy - 1969,
Nice - 1991, Rennes - 1971, Trappes - 1971. Il ne s'agit
L'évaluation des consommations annuelles requiert des
que d'étés ce qui rend ces fichiers inadaptés à un
données météorologiques annuelles. Ces données
calcul annuel.
doivent inclure l'ensoleillement. S'il existe 50 stations
météorologiques en France, seulement quelques unes
- Des années confectionnées à partir des hivers issus de
disposent d'une mesure complète d'ensoleillement
(réf. [6.10]) et des étés issus de (réf. [6.11]) ont été
(global, diffus) ce qui explique la répétition systématique
utilisées dans certaines études par le CSTB.
de certains noms de ville dans ce qui suivra.
- Années réelles mesurées (réf. [6.12]) : 171 stations
Les calculs peuvent être menés avec : synoptiques. On se les procure à la Météorologie
Nationale et les données peuvent être fournies
- des années météorologiques conventionnelles pour la mensuellement. Il faut compter environ 1000 F pour
comparaison de plusieurs systèmes entre eux, une année comprenant température, humidité et
rayonnement global. 126 stations n’ont pas de données
- ou des années réelles, évaluation dans les conditions d'ensoleillement (compter environ 500 F dans ce cas).
de l'année n.
La liste de 45 stations mesurant le rayonnement global
On peut citer les données annuelles existantes : est la suivante (40 sont toujours actives) :

- « Test Reference Year (TRY) for E.E.C. countries », Saint-Quentin - dépt 02 (depuis 1973)
Embrun - 05 (depuis 1979)
moyenne statistique sur dix années réelles (réf. [6.9]).
Nice - 06 (depuis 1964)
Elles sont disponibles pour huit stations françaises :
Carcassonne - 11 (depuis 1979)
Millau - 12 (depuis 1964)
Carpentras,
Marignane - 13 (depuis 1979)
Limoges,
Caen - 14 (depuis 1977)
Mâcon,
La Rochelle - 17 (depuis 1970)
Millau,
Bourges - 18 (depuis 1986)
Nancy,
Brive - 19 (1989 à 1990)
Nice,
Ajaccio - 20 (depuis 1970)
Rennes,
Bastia - 20 (depuis 1990)
Trappes.
Vignola - 20 (1988 à 1989)
Dijon - 21 (depuis 1977)
Les informations contenues sont les suivantes :
Besançon - 25 (depuis 1991)
Brest - 29 (depuis 1987)
Température extérieure : te [dixième de °C] - 24 valeurs
Toulouse - 31 (1991 à 1993)
Global horizontal : lg [J/cm²] - 24 valeurs horaires
Bordeaux - 33 (depuis 1978)
Diffus horizontal : lD [J/cm²] - 24 valeurs horaires
Montpellier - 34 (depuis 1975)
Direct horizontal : ld [J/cm²] - 24 valeurs horaires
Rennes - 35 (1967 à 1993)
Durée d'insolation [heure]
Tours - 37 (depuis 1977)
Humidité relative : εe [%] - 24 valeurs Lons-le-Saulnier - 39 (depuis 1987)
Vitesse du vent [m/s] - 24 valeurs Biscarosse - 40 (depuis 1979)
Le Puy - 43 (depuis 1993)
Nantes - 44 (depuis 1985)
- Années confectionnées lors de l'élaboration des con- Agen - 47 (depuis 1968)
ventions unifiées du coefficient B, (réf. [6.10]). Elles Reims - 51 (depuis 1974)
existent pour les stations suivantes : Agen, Ajaccio, Nancy - 54 (depuis 1965)
Carpentras, La Rochelle, Limoges, Mâcon, Millau, Creil - 60 (depuis 1993)
Nancy, Nice, Rennes, Trappes. Elles sont plutôt Clertmont-Ferrand - 63 (depuis 1978)
appropriées à la saison de chauffage, il vaut mieux les Pau - 64 (depuis 1978)
déconseiller pour l'usage envisagé ici. Perpignan - 66 (depuis 1980)
Strasbourg - 67 (depuis 1974)
Les informations contenues sont les suivantes : Colmar - 68 (depuis 1991)
Macon - 71 (depuis 1963)
Global horizontal : lg [J/cm²] - 16 valeurs horaires Paris-Montsouris - 75 (depuis 1978)
Direct horizontal : ld [J/cm²] - 16 valeurs horaires Trappes - 78 (depuis 1962)
Diffus horizontal : lD [J/cm²] - 16 valeurs horaires Hyères - 83 (1979 à 1990 et depuis 1992)
Durée d'insolation [dixième d'heure] - matin et soir Carpentras - 84 (depuis 1968)
Température extérieure : te [dixième de °C] - 24 valeurs Île d'Yeu - 85 (1988 à 1991)
Température de ciel : tc [dixième de °C] - 24 valeurs Noirmoutier - 85 (1984 à 1990)
Humidité relative : εe [%] - 24 valeurs La Roche-sur-Yon - 85 (depuis 1984)
Nébulosité totale [octats] 24 valeurs Limoges - 87 (depuis 1963)
Pression [hecto Pascal] 24 valeurs Auxerre - 89 (depuis 1977)
Vitesse du vent [m/s] 24 valeurs Roissy - 95 (depuis 1991)
Direction du vent [rose de 36 directions] - 24 valeurs

102
Les informations contenues sont les suivantes : Crotone
Cagliari
Global horizontal : lg [J/cm²] - 16 valeurs horaires Foggia Amendola
Température extérieure : te [dixième de °C] - 24 valeurs Roma Ciampino
Humidité relative : εe [%] - 24 valeurs Monte Terminillo
Les valeurs ne sont stockées de façon horaire que depuis Genova Sestri
1993, auparavant température et humidité relative étaient Milano Linate
des valeurs trihoraires. Venezia
Bolzano
- Années dites de référence produites par la Météo-
rologie Nationale pour neuf stations, (réf. [6.13]) : Pays-Bas : Vlissingen
De Bilt
Bordeaux, Eelde
Carpentras,
La Rochelle,
Royaume-Uni : Kew (London)
Mâcon,
Nancy, Abelporth
Pau, Eskdalemuir
Rennes, Lerwick
Strasbourg,
Trappes. La méthode de production de ces années a été étendue
avec éventuellement quelques modifications :
Elles ont été produites après analyse des données de la
période 1978 - 1987 ( ces dix années complètes sont Portugal : Faro
disponibles pour 10 000 F par station). Les années de Lisboa
référence sont des années réelles sélectionnées comme
moyennes des 10 ans. On trouve aussi sur le même Coimbra
support l'été le plus chaud et l'hiver le plus froid. L'année
et les saisons extrêmes sont vendues 2500 F par station. Turquie : Diyarbakir
Antalya
Les informations contenues sont les suivantes : Ankara
Istanbul
Température extérieure : te [dixième de °C] - 8 valeurs Erzurum
Humidité relative : εe [%] - 8 valeurs
Global horizontal : lg [J/cm²] - 24 valeurs horaires Slovaquie : Bratislava
Global horizontal : lD [J/cm²] - 24 valeurs horaires Hurbanovo
Global vertical Nord calculé : lgN [J/cm²] - 24 valeurs
Strbské Pleso
Global vertical Sud calculé : lgS [J/cm²] - 24 valeurs
Global vertical Est calculé : IgE [J/cm²] - 24 valeurs Trebisov
Global vertical Ouest calculé : lgO [J/cm²] - 24 valeurs
Enthalpie de l'air calculée : q'e [%] - 8 valeurs Il existe aussi des Design Reference Years (DRY)
Direction du vent [rose de 36 directions] - 8 valeurs élaborées par l'Agence internationale de l’énergie –
Vitesse du vent [m/s] - 8 valeurs Task 9, (réf. [6.15]) pour :
Température de ciel calculée [dixième de °C] - 4 valeurs
Danemark : Copenhagen
En dehors des années complètes, signalons l'existence
de séquences types : 2 semaines résument une saison -
Norvège : Oslo
Short Reference Years (SRY) for E.E.C. countries, (réf.
[6.14]). Ces données existent pour les huit stations Bergen
françaises indiquées à propos des TRY. On est amené
après avoir réalisé un calcul sur ces courtes séquences à Suisse : Altdorf
multiplier les consommations obtenues par 52/8. Ce Basel Binningen
mode de calcul, uniquement adapté au mode Bern Liebefeld
d'évaluation conventionnelle, n'est pas envisagé dans ce Chur Ems
qui suit. La méthodologie décrite s'y adapte néanmoins. Davos
Genève Cointrin
Pour les autres pays européens, on peut se référer à Glarus
(réf. [6.9] et [6.14]) - travaux financés par la CCE qui Interlaken
couvrent : La Chauds de Fonds
Locarno Magadino
Belgique : Saint-Hubert Luzern
Uccle (Bruxelles) Samedan Saint Moritz
Ostende Sion
Saint Gallen
Danemark : Copenhagen Zurich SMA
Zurich Kloten

Irlande : Dublin
Valentia
Italie : Trapani

103
Les données disponibles sont très nombreuses : t A [°C]

Température extérieure : te [dixième de °C] - 24 valeurs


Température de rosée : tr [dixième de °C] - 24 valeurs 23
Global horizontal : lg [W/m²] - 24 valeurs horaires
20
Diffus horizontal : lD [W/m²] - 24 valeurs horaires
Direct horizontal : ld [W/m²] - 24 valeurs horaires
Irradiation GLO du ciel : lr [W/m²] - 24 valeurs horaires
Illuminance globale : Lg [lux] - 24 valeurs horaires t E [°C]
Illuminance diffuse : LD [lux] - 24 valeurs horaires tnc tnr
Illuminance directe normale : Ld [lux] - 24 valeurs
Couverture nuageuse [octats] - 24 valeurs horaires Figure 6.5 - Exemple de régulation fonction
Couverture nuageuse équivalente [octats] - 24 valeurs de la température extérieure
Durée d'insolation [min] - 24 valeurs horaires
Direction du vent [Deca degré] - 24 valeurs horaires
Vitesse du vent [dixième de m/s] - 24 valeurs horaires Cette variation de la température intérieure tA peut être
Pression [h Pa] - 24 valeurs horaires complètement maîtrisée par le fonctionnement des équi-
Précipitation [mm] - 24 valeurs horaires pements aux différents régimes, ou être la conséquence
d'une dérive à la suite d'une croissance de la température
L'Allemagne a produit des Test Reference Years, à partir extérieure, particulièrement lorsqu'on est au delà des
de méthodes développées à la Freie Universität de Berlin possibilités de traitement de l'installation.
:
Dans la figure 6.6, on a affaire à une variation contrôlée
de la température intérieure entre deux températures
Bremerhaven extérieures. A l'extérieur de l'intervalle, la température
Hanover intérieure est établie à deux valeurs constantes.
Essen
Trier
Würzburg t A [°C]
Frankfurt Main
Freiburg
Augsburg 23
München 20
Stötten
Hof
Friederichshafen
tnc tnr t E [°C]

6.2.1.2. CONDITIONS D'AMBIANCE INTÉRIEURE Figure 6.6 - Régulation fonction de la température


extérieure. Variation contrôlée entre deux limites
Quelle que soit la méthode de calcul employée par la
suite, il faut définir les scénarios de consignes intérieures,
ainsi que les consignes éventuellement différentes pen- Le troisième type de régulation est illustré à la figure 6.7.
dant les temps d’occupation et d’inoccupation. Le contrôle d'ambiance est caractérisé par une évolution
libre de la température intérieure entre deux consignes
Les études réalisées montrent que les principaux facteurs qui constituent des limites. On refroidit au delà de la
qui, pour un climat et un site donnés, jouent sur la limite supérieure et on chauffe au dessous de la limite
consommation sont : la température de consigne, les inférieure. Dans l'intervalle, la température intérieure
apports internes, la forme du bâtiment et l’orientation des évolue librement.
principales surfaces vitrées.

t A[°C]
Contrôle de la température

Pour les climats tempérés, la température sèche inté- 25


rieure est le principal paramètre dont dépendent les
20
consommations et qui caractérise le bien être des
occupants. Le contrôle de l'humidité intervient surtout par
une humidification de l'air chauffé en hiver et un prélève-
ment non contrôlé d'humidité sur la batterie froide en été. t emps

La plupart des constructeurs de régulation utilisent des Figure 6.7 - Régulation de rafraîchissement
signaux de température, seuls les systèmes de régulation
les plus récents présentent des sondes d'enthalpie.

Le premier type de régulation utilisé couramment dans le


tertiaire (voir figure 6.5) permet de contrôler la tempéra-
ture intérieure TA à tout instant. Pour les installations à
traitement centralisé d'air neuf, la température intérieure
est quelquefois fonction de la température extérieure tE.

104
Contrôle de l'humidité
58,2.M = Ers + Erl + Ecs + Ecl
En général, le traitement de l'air par des appareils termi-
naux (type ventilo convecteur) n'inclut pas de contrôle de où :
l'humidité. De ce fait, pour ces installations, on ne peut M est l'activité métabolique du sujet (1 met = 58,2 W/m²)
plus définir une consigne, si ce n'est du point de vue Ers sont les échanges respiratoires sensibles (W/m²)
température. En effet, le point de fonctionnement de Erl sont les échanges respiratoires latents (W/m²)
l'installation s'auto-ajuste et sa position sur le diagramme Ecs sont les échanges cutanés sensibles (W/m²)
change. Ecl sont les échanges cutanés latents (W/m²)

Si le local n’était le siège d’aucun apport hydrique ou Le dégagement de vapeur d'eau d'origine métabolique
prélèvement hydrique (pas de condensation sur l’appareil s'effectue suivant trois modes :
de rafraîchissement), l’humidité spécifique intérieure wA
serait identique à celle de l’air extérieur wE. Ceci est - par respiration : l'air exhalé des poumons est pratique-
représenté sur la figure 6.8. ment saturé de vapeur d'eau ;
- par perspiration à travers la peau (diffusion de vapeur
S’il y a des apports hydriques E [kg/s] et pas de d'eau) ;
déshumidification, l’humidité intérieure wA du local de - par évaporation de la sueur, le degré de sudation provo-
volume V dépend du débit de renouvellement d’air mE. quant une sensation d’inconfort.

V dw A La quantité d’eau due à la respiration Er est proportion-


. = mE (w E − w A ) + E (6.10) nelle au débit respiratoire et à la différence d'humidité
v' A dt
spécifique entre l'air entrant wasp (prise égale à 0,8.wA) et
l’air expiré wexp (on retient la valeur de 29 g/kg as). Le
En régime établi, wA tend vers la valeur suivante : débit respiratoire mr en (kg/h) est relié à l'activité M par la
E formule (réf. [6.16]):
w A = wE + (6.11)
mE
m = 0,00515. M .A (6.12)
Pour les installations à traitement d'air centralisé, l'humi-
A représentant l’aire de Dubois du corps humain.
dité relative est maintenue dans les limites du confort par
exemple entre 35% et 60 %. Ceci est représenté sur la
D’où :
figure 6.8.
Er = mr.(wexp – wasp) = mr.(0,029 – 0,8 wA) (6.13)
Pour certaines installations, de type semi-industriel (salle
d'opération ou de surveillance dans des hôpitaux, conser-
Les échanges cutanés sont fonction de la différence de
vation d'œuvres d'art,...), les installations maintiennent
pression de vapeur saturante entre la surface de la peau
l'humidité relative dans des bornes plus strictes que
et l'ambiance, de la vêture, du coefficient d'échange par
celles ci-dessus.
convection, du taux de sudation.
w [kg/kg a s]
L'équilibre thermique entre la production de chaleur due
au métabolisme et les déperditions du corps avec l'am-
60% biance est maintenu par la modification du débit sanguin
(échanges d’eau entre le corps et la peau) et par la
transpiration en ambiance chaude.

On passe des quantités d’eau E (kg/s) aux valeurs


(tA ,wE) E « latentes » El (kW) par :
A
El = 2500 x E (2500 kJ/kg)
2
35% Pour un adulte (A = 1,8 m ) en situation de confort neutre,
la production de vapeur d'eau pour une activité de 1,2
met est d’environ 55 g/h. Il convient cependant de noter
Figure 6.8 - Contrôle de l'humidité relative intérieure que l'état de confort peut faire varier ces valeurs dans des
proportions notables ; entre 42 g/h et 75 g/h.

6.2.1.3. APPORTS INTERNES PAR LES OCCUPANTS La quantité d’eau dégagée ne dépend que très peu de
l’humidité relative mais dépend de la température de l’air
La chaleur produite par les occupants se transmet par les comme l’indique la figure 6.9. Sur celle-ci, la quantité
échanges thermiques dus à la différence de température d’eau est représentée par la quantité d’énergie
qui existe entre la surface du corps et l'ambiance (rayon- correspondante (part latente) et l’axe des abscisses
nement + convection). correspond au vote moyen prévisible (PMV) qui se relie à
En outre, le corps dégage de la vapeur d'eau à la surface la température ambiante avec la figure 6.10. Les résultats
de la peau et par la respiration. La chaleur correspondant sont basés sur les travaux de Gagge, (réf. [6.17]) qui
à cette vapeur, transmise à l'ambiance par évaporation constituent une amélioration du modèle proposé par
s'ajoute à celle provenant des échanges thermiques pour Fanger, (réf. [6.18]).
égaler celle du métabolisme. Celui ci dépend d'un grand
nombre de facteurs dont l'activité du sujet.
Le bilan thermique du corps humain s'exprime usuelle-
ment en watt par mètre carré de surface de peau (Aire de
Dubois) et s'écrit ainsi à l'équilibre :

105
Part hydrique en fonction du PMV • deux vêtures : une d'hiver correspondant à une résis-
met=1.2; vet=0.5; HR=0.7
met=1.2; vet=0.9; HR=0.3 tance thermique de l'habillement de 1 clo et une d'été
met=1.6; vet=0.5; HR=0.7 correspondant à 0,5 clo. (1 clo = 0,155 m²/kW) asso-
met=1.6; vet=0.9; HR=0.3 ciées à deux types d'humidité intérieure (30 % pour
met=2.0; vet=0.5; HR=0.7
met=2.0; vet=0.9; HR=0.3
l'hiver, 70 % pour l'été)
0,7
• trois activités 1,2 MET (activité légère assis), 1,6 MET
(activité debout de type achats) et 2 Met (activité
0,6 debout de type vente, travail ménager)

PMV = -1 : frais, PMV = 0 : confort, PMV = 1 : chaud


0,5
On considère que la zone de confort correspond à :

- 0,5 < PMV < +0,5


0,4
On a intérêt à être précis lors du dimensionnement sur la
quantité d’eau à éliminer car elle a un effet important sur
0,3 le cycle de traitement d’air.

En revanche, pour un calcul des consommations, la


0,2
température intérieure évolue et 25 °C le plus souvent, il
vaut mieux s’en tenir à une valeur moyenne. On
trouvera dans le tableau 6.2 des valeurs la chaleur et
l'humidité dégagées par un occupant. Elles sont données
0,1
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 pour une ambiance intérieure moyenne. Le tableau
PMV n'est valable que pour des humidités relatives comprises
entre 30 et 80 %.

Figure 6.9 - Chaleur dégagée par échange hydrique Chaleur Humidité


fonction du vote moyen prévisible totale Φ o Eo/Elo
-1
W gh /W

Assis au repos (1met) 113 40 / 27,7


PMV en fonction de la température Debout au repos (1,2 met) 127 54 / 37,5
Activité modérée (1,4 met) 144 72 / 50
met=1.2; vet=0.5; HR=0.7
met=1.2; vet=0.9; HR=0.3
met=1.6; vet=0.5; HR=0.7
Debout peu actif (1,6 met) 174 110 / 76,4
met=1.6; vet=0.9; HR=0.3
met=2.0; vet=0.5; HR=0.7 Debout très actif (1,8 met) 193 128 / 88,9
met=2.0; vet=0.9; HR=0.3
1 Marche à 3,8 km/h (3 met) 308 242 / 168
Danse rapide (4 met) 407 342 / 237,5

0,5
Tableau 6.2 - Chaleur et humidité dégagées
par un homme de 80 kg
(la valeur en chaleur latente est aussi indiquée)

0
Les valeurs indiquées doivent être modifiées en fonction
du poids. Pour une femme on multiplie les valeurs par 0,9
et pour des enfants il est préconisé : 0,5 entre 1 et 4 ans,
-0,5
0,75 entre 8 et 9 ans.

Φocc-max et Eocc-max se déduisent de ces valeurs en fonction


du nombre d'occupants nmax en général connu par ratio
au m².
-1
15 17 19 température
21 23 25 27
Φocc-max = Φo . nmax
(6.14)
Figure 6.10 - Relation entre PMV et température Pour un avant projet sommaire, on peut trouver des
ordres de grandeur de ces ratios dans les Guides
Sectoriels de l'AICVF (réf. [1.1] à [1.8]).

Les courbes sont données pour :

106
part convective/sensible
en fonction du PMV
Type de local Taux
occ [m²/p] met=1.2; vet=0.5; HR=0.7
met=1.2; vet=0.9; HR=0.3
met=1.6; vet=0.5; HR=0.7
Éducation: met=1.6; vet=0.9; HR=0.3
met=2.0; vet=0.5; HR=0.7
- école maternelle: met=2.0; vet=0.9; HR=0.3
0,7
- classe 1,5
- cantine 1,1
- salle des professeurs 2

- école primaire :
- classe 1,5
0,6
- bibliothèque 2
- cantine 0,8

- collèges et lycées:
- classe 7,5
- salle des professeurs 3 0,5
- bibliothèque 10
- cantine 0,9

Bureaux :
0,4
- bureau individuel 10 -1 -0,5 0 0,5 1
- bureau collectif 3,5 PMV
- salle de réunion 1,7

Figure 6.11 - Part convective fonction


Hôtels-restaurants:
de la part sensible
- accueil 10
- salon 3,5
- salle petit déjeuner 4 Ayant apprécié la valeur des charges par individu, il faut
- salle de réunion 3,5 prendre en compte des scénarios d'occupation, voir
- cuisine 4 figures 6.12 à 6.14 (exemples pour des bureaux). On
trouve de tels scénarios dans les guides sectoriels de
l'AICVF qui donnent des scénarios types. Il est préférable
Magasins de les bâtir en liaison avec le client. Ces scénarios
5 s’appliquent aux valeurs maximum déduites du tableau
- aire de vente
6.3.

Tableau 6.3 - Exemples de ratios d’occupation


0,8
0,6
Parts convective et radiative 0,4
0,2
Dans certains logiciels de calcul pour l'évaluation du
confort, il faut entrer les parts convectives et radiatives 0
des apports. Pour les conditions d’activité de base, on 1 7 1 3 1 9
constate une très faible variation avec la température, la
part convective ayant une valeur moyenne de 0,5. La
figure 6.11 donne pour différentes activités et vêture la Figure 6.12 - Scénario d'occupation journalier.
part convective sur la part sensible. Fraction Ch de personnes présentes
ramenée à l'occupation maximale

107
détermination de la puissance à installer est de la res-
1 ponsabilité de l'éclairagiste. Il tient compte des textes
0,8 réglementaires tels que le code du travail (décret
0,6 n° 83721 du 2/8/83 par exemple). Le climaticien doit sim-
0,4 plement récupérer les valeurs préconisées.
0,2
0
J F M A M J J A S O N D
Pertes Conv Radia
Ballast
Figure 6.13 - Scénario d'occupation par mois. % % %
Fraction Cm de personnes présentes
Ampoules incand 15 85
ramenée à l'occupation maximale
Tubes fluo

classiques 50 82 68
1
0,8 amélioré 30 72 58
0,6
0,4 électronique 15 63 52
0,2
0
A décharge 15 44 71
L M M J V S D
Tableau 6.4 - Parts radiatives et convectives pour
différents types de luminaires
Figure 6.14 - Scénario d'occupation par semaine
Fraction Cj de personnes présentes Ces parts sont ramenées à la puissance de la source.
ramenée à l'occupation maximale Pour un avant projet sommaire, on peut se référer faute
d'information à des valeurs typiques en W/m² proposées
Finalement les apports par les personnes à l'heure h dans les Guides Sectoriels de l'AICVF. On note dans la
s'obtiennent comme : suite ces apports par éclairage Φecl. Le tableau 6.5
donne quelques exemples de ratios.
Φocc(h) = Φocc-max . Cm . Cj . Ch (6.15)

Type de local ratio d’éclairage


6.2.1.4. APPORTS INTERNES PAR L’ÉCLAIRAGE W/m²

L'énergie électrique consommée par les lampes d'éclaira- Bureaux 5à7


ge et les systèmes associés, situés à l'intérieur des
locaux, se transforme intégralement en chaleur, sauf Chambre d'hôtel 10 à 15
l'énergie lumineuse qui sort par les vitrages.
Chambre d'hôpital 15
S'il s'agit de tubes fluorescents, il faut prendre en compte
la puissance appelée des ballasts, sauf s'ils sont exté- Salle de restaurant 15
rieurs, ce qui représente environ 25 % de la puissance du
tube lui même. Magasins 20 à 60

D'un point de vue énergétique, il peut être intéressant Gymnase 10


d'extraire une partie de la chaleur en partie arrière des
appareils d'éclairage lorsqu'on a affaire à un local qu'il Tableau 6.5 - Ratios d’éclairage pour différents locaux
faut rafraîchir. Ceci peut permettre de limiter les puissan- Ces valeurs sont des moyennes en utilisation, à ne pas
ces installées en froid et réduire dans le même rapport confondre avec des valeurs installées (tableau 2.2 du
les consommations d'énergie. Dans ce cas, on ne chapitre 2 par exemple).
prendra en compte dans le bilan des charges que la
puissance réellement dissipée dans le local : de 20 à 60 Comme pour l’occupation, ces valeurs sont à combiner
% selon l'efficacité de l'extraction de chaleur. avec des scénarios d’éclairage tel celui de la figure 6.15
donné pour des bureaux. Il serait évidemment très
Il faut également tenir compte de la réduction de différent dans un autre type de local - par exemple une
puissance due à l'éclairage naturel. Dans les locaux où chambre d'hôtel, surtout si celle ci est munie d'un
l'éclairage est laissé à l'appréciation des occupants asservissement de l'éclairage à la présence du client par
(bureaux par exemple), il est fréquent que l'éclairage soit le biais d'une carte magnétique.
arrêté au moment des charges solaires maximum. D'où
l'importance d'un facteur d'usage f.
Si la puissance installée est de l'ordre de 30 W/m² dans
des bureaux typiquement, des mesures in situ, (réf.
[6.19]), ont montré que l'ordre de grandeur est plutôt
7 W/m² en usage courant.

La puissance installée dépend du rendement lumineux du


couple : source lumineuse + luminaire. Il s'agit du rapport
entre la puissance installée (W/m²) et le niveau d'éclaire-
ment (lux) - typiquement 500 lux dans des bureaux. La

108
Indiqué Mesuré
1
(W) (W)
0,8
0,6 Micro ordinateur type PC 230 - 240 42 - 62
0,4
0,2 Moniteurs 210 60
0
1 7 1 3 1 9 Imprimante Laser 800 - 900 500 - 700
Scanner 180 110
Figure 6.15 - Scénario d’éclairage.
Fraction Ch d'éclairage en fonctionnement Rétroprojecteur 250 250
ramenée à la puissance maximale Photocopieuse 250 250

Tableau 6.6 - Comparaison valeurs indiquées


Un facteur saisonnier est à prendre en compte. Il permet
valeurs mesurées
dans une certaine mesure de tenir compte de l’éclairage
naturel. Ainsi, on observe dans les bâtiments de bureau
et dans le cas où la commande d’éclairage est laissée à
Ceci attire l'attention sur la faible fiabilité des valeurs
l’appréciation de l’occupant que l’éclairage est très sou-
indiquées sur les matériels. Si on conserve les valeurs
vent éteint les mois d’été.
mesurées, on peut donner une répartition approximative
entre convectif et radiatif
Globalement les apports par éclairage à l'heure h se
déduiront comme pour l'occupation par une formule
comme :
Chaleur Conv Radia
W % %
Φecl(h) = Φecl-max.Cm.Cj.Ch (6.16)
Micro ordinateur PC 50 60 40
Les coefficients ayant des valeurs qui peuvent être diffé-
rentes de celles de l'occupation. Moniteurs 60 60 40
Imprimante Laser 600 60 40
6.2.1.5. AUTRES APPORTS INTERNES
Scanner 110 60 40
Pour déterminer les autres apports, il faut avoir accès à la Rétroprojecteur 250 15 85
valeur de la puissance installée. On en déduit une puis-
sance moyenne en évaluant : Tableau 6.7 - Parts radiatives et convectives
- c le coefficient de charge, rapport de la puissance appe-
lée à la puissance nominale, Il existe une corrélation très forte entre l’occupation et la
- f le coefficient de fonctionnement, fraction du temps bureautique. On peut donc en première approximation
d'utilisation ; il s'agit d'une fraction correspondant à une adopter le même scénario d’usage.
situation bien précise telle que période de production.
Dans le cas de combustions directes de gaz dans
Dans le cas de machines incluant des moteurs, il faut l'ambiance, il faut tenir compte d'apports enthalpiques et
distinguer les cas où le moteur se trouve dans le local et
hydriques : ΦM et EM. A titre indicatif, la combustion d'un
celui où il est à l'extérieur. Dans ce dernier cas, on ne 3
m de gaz produit sensiblement 10 kWh et 1,6 kg de
prendra en compte que la puissance utile Pu dissipée
vapeur d'eau.
dans le local climatisé fonction de la puissance appelée
par le moteur Pa :
Dans le cas de dispositifs qui dégagent de la vapeur
d'eau (bacs ou plans d'eau), il faut tenir compte des ap-
Pu = η.Pa ; η étant le rendement global de la machine.
ports enthalpiques et hydriques. On peut utiliser pour une
surface S d'eau :
Ceci permet de déterminer les apports ΦM.
ΦM = Ce.te. EM + he.(te - tA).S [W] (6.17)
Dans le cas d'appareils de bureautique (micro-ordina-
teurs, imprimantes,...), soit on a accès aux caractéristi-
ques des appareils, soit on fait appel à des ratios au m². EM = hm.(wsat - wA).S
1
[kg/s] (6.18)
On peut se référer au chapitre 3 de ce guide, en particu-
lier le tableau 3.2. En outre, il faut distinguer les valeurs
indiquées et celles que l'on peut mesurer. Ainsi, selon les
réf. [6.20], [6.21], (6.22] et [6.23], on peut noter les diffé-
rences suivantes :
1
Nous utilisons les grandeurs spécifiques par commodité mais il
est plus commun de voir exprimé l'échange de masse à partir du
gradient de pression partielle
EM = h'm.(pvs (t) - pvA).S
ou du gradient de masse volumique
EM = h''m.(ρsat - ρA).S h''m en [m/s]
On a : hm = h''m/v'A

109
Ce est la capacité calorifique de l'eau [J/kg.°C] annuelles. Ils sont donc un tout petit nombre : logiciels
he le coefficient de transfert de chaleur [W/m².°C] américains DOE2, HVACsim+, TRNSYS, HAP , logiciel
hm le coefficient de transfert de masse [kg as/m².s] anglais TAS (voir chapitre 7). Ces logiciels demandent un
te la température de l'eau temps d'apprentissage relativement long. D'autre part, ils
wsat humidité spécifique de l'air saturé à température te ne traitent qu'un certain nombre de systèmes dans des
wA humidité spécifique de l'air ambiant configurations types.
tA la température de l'eau
Si le concepteur décide d'utiliser un de ces logiciels, il
Pour une surface d'eau peu agitée, on peut utiliser en sera nécessaire de bien vérifier les cas qui peuvent être
première approximation les valeurs suivantes : traités et les données météorologiques accessibles.

he = 10 W/m², hm = 0,09 kg as/m².s


6.2.2.2. MÉTHODES DE DÉTERMINATION DES
On recherchera des valeurs précises si le phénomène est BESOINS ÉNERGÉTIQUES DU BÂTIMENT
important : dans le cas d'une piscine par exemple.
Avant de passer en revue les principaux types de modéli-
Dans le cas de mouvements de matière (approvisionne- sation, on rappelle les hypothèses générales de calcul
ment de rayons dans des hypermarchés, transport de communes à ces modèles, (réf. [6.17]).
pièces dans l'industrie), il faut tenir compte des apports
enthalpiques et hydriques : La première hypothèse concernant le bâtiment est celle
d'invariance de la configuration de l'enveloppe. Cette hy-
ΦM = ΦM2 - ΦM1 [W] (6.19) pothèse se traduit dans les calculs par le fait que pour un
ΦM2 = C2.m2.t2 [W] système physique donné on dispose généralement d'un
ΦM1 = C1.m1.t1 [W] ensemble d'équations qui ne sont pas modifiées ni dans
leur forme ni dans la valeur de leurs coefficients
EM = m2 – m1 [kg/s] (6.20)
Une autre hypothèse est la linéarité par rapport à un écart
C1, C2 capacités calorifiques [J/kg.°C] de température. Les échanges de chaleur par conduction
m1 et m2 débits massiques [kg/s] obéissent à des lois linéaires mais ce n'est pas le cas des
t1 et t2 températures [°C] échanges par convection naturelle et par rayonnement.
Étant données les variations modérées de températures
Les indices 1 et 2 se rapportent aux produits entrant et dans les bâtiments, il est fréquent de linéariser les équa-
sortant. tions d'échange.

Les modèles couramment employés pour un calcul des


besoins en régime dynamique peuvent être partagés en
6.2.2. DÉTERMINATION DES BESOINS trois catégories, (réf. [6.36]).
DU BÂTIMENT
- Analogie à un système électrique constitué
6.2.2.1. DIFFÉRENTS MODES DE CALCUL de condensateurs et de résistances.

Le type de calcul suggéré est celui tenant compte de la - Modèles d'état .


dynamique du bâtiment. Il est en effet difficile de la négli-
ger s'agissant de bâtiments à occupation variable et - Modèles de transfert.
présentant des régimes réduits en période d'inoccupa-
tion, (réf. [6.36]). Les méthodes de calcul dynamique des consommations
d'énergie des installations de climatisation que l’on ren-
La détermination ne peut se concevoir qu'informatisée. contre en pratique se divisent en deux groupes :
Différents logiciels existent pour ce faire, dont un petit
nombre permet le calcul annuel et le calcul des besoins • méthodes dérivées des méthodes de calcul de dimen-
hydriques. Le principe en est toujours le même : sionnement (Ashrae, Carrier, Trane...)

- Choix d'un fichier météorologique annuel. • méthodes de simulation thermique des locaux, dé-
taillées ou simplifiées (DOE2,TRNSYS…)
- Définition d'un scénario d'occupation journalier et heb-
domadaire. En général, les premières travaillent séquentiellement,
c'est à dire qu'elles effectuent en premier lieu un calcul
- Choix des consignes de températures et humidité inté- des besoins de chauffage et de refroidissement indépen-
rieures. damment de tout système, puis prennent en compte
ceux-ci dans un second temps. Ceci exclut toute interac-
Le logiciel détermine alors, en général heure par heure, tion entre le fonctionnement du système et l'état physique
les charges enthalpiques (puissances) et hydriques (débit du local. En général les besoins sont calculés hors venti-
d'humidité) : Φ(h) et E(h). Après détermination des Φ(h) lation, ce qui peut conduire à des erreurs quand celle-ci
et E(h) : contribue au refroidissement (ou très exceptionnellement
au réchauffement) du local à l'intérieur de la plage neutre
- soit on continue d'utiliser un logiciel calculant les chauffage - refroidissement.
consommations de différents systèmes par une simula-
tion horaire,

- soit on réduit le nombre de cas à traiter.


Les logiciels réalisant le calcul des systèmes sont un
sous ensemble de ceux effectuant le calcul des charges

110
Les secondes permettent les couplages interdits au pre- charge de refroidissement, on peut obtenir un dimen-
mières, au prix d'une plus grande complexité de descrip- sionnement non nul mais des consommations d'éner-
tion. Du point de vue du concepteur, l'intégration rend les gie qui le sont.
études de sensibilité plus difficiles à interpréter dans la
mesure où bâtiment et équipements ne sont pas distin- • La nature même des algorithmes utilisés (pas de
gués. Il est donc toujours utile de commencer avec un calcul réel de l'état thermique du bâtiment à chaque
système très simple de type production de chaud et de pas de temps) rend aléatoire la prise en compte des
froid convectif de puissance illimitée pour pouvoir dans un effets de l'inertie thermique, et pour la bande neutre
premier temps évaluer l'efficacité de conception du bâti chauffage - refroidissement, et pour l'intermittence du
lui-même. chauffage ou du refroidissement. Il a été observé sur
un logiciel qu'une intermittence de week-end de la
Pour toutes les méthodes, il importe d'accorder une atten- climatisation se traduisait par une augmentation des
tion particulière au calcul des apports solaires et des consommations d'énergie. Il est donc recommandé de
apports internes, en particulier pour l'éclairage. En effet la toujours effectuer un calcul préalable en fonctionne-
nécessité de climatiser un bâtiment est liée au fait que ment permanent avec des points de consigne en
ces apports sont importants. Or ils sont souvent difficile à chauffage et en refroidissement proches et de ne tes-
évaluer : ter qu'ensuite des fonctionnements où la dynamique
des locaux joue un rôle.
• pour les apports solaires si les baies sont munies de
protections mobiles,
Méthodes dynamiques détaillées
• pour l'éclairage électrique si les locaux bénéficient
d'un éclairage naturel. Ces méthodes font appel à des algorithmes de calcul
permettant une prise en compte efficace des effets dy-
Certaines méthodes détaillées permettent un calcul sous namiques. De nombreux outils existent, souvent issus de
condition liant éclairage naturel et éclairage artificiel. Pour laboratoires de recherche.
les autres, il sera utile de faire une étude de sensibilité en
prenant des hypothèses hautes et basses pour la gestion Si la puissance de calcul nécessaire à leur utilisation est
des protections mobiles et l'utilisation de l'éclairage. de moins en moins un handicap, compte tenu de l'évolu-
tion des matériels, leur utilisation demande en général
Une autre source d'erreur est le calcul des charges hydri- une formation conséquente dans la mesure où la possibi-
ques. Sauf pour des applications industrielles, l'humidité lité de prise en compte de nombreux paramètres est
intérieure est rarement contrôlée avec précision et résulte source d'erreur possible pour un utilisateur non averti. Un
des caractéristiques du système de climatisation. Cer- autre point à prendre en compte est que la précision des
tains outils ne permettent pas son calcul et la considère calculs se paie par la nécessité de décrire le bâtiment et
comme une donnée d'entrée qui devra alors être évaluée ses équipements de façon détaillée.
avec soin (une étude de sensibilité peut s'avérer intéres-
sante pour en étudier l'impact). Enfin, de nombreux outils de ce type sont vendus incom-
plets pour un usage immédiatement opérationnel (par
exemple sans base de données météorologiques ou sans
Méthodes dérivées des méthodes traditionnelles de systèmes de climatisation). L'utilisateur est ainsi souvent
dimensionnement amené à adapter l'outil à ses besoins propres.

Ces méthodes font en général appel à des valeurs pré-


calculées : Méthodes dynamiques simplifiées

Les données météorologiques de température et d'enso- Deux voies sont en cours pour cumuler les avantages des
leillement sont traitées en terme de température équiva- deux types d'outils précédents :
lente extérieure. La prise en compte de l'inertie des parois
extérieures est menée en général par une typologie des 1. développer des algorithmes permettant une réelle
parois et la prise en compte de valeurs tabulées d'amor- prise en compte de la dynamique des bâtiments à par-
tissement. tir d'une description simplifiée de ces derniers et des
données météorologiques.
Les apports internes et de rayonnement solaire par les
baies sont pris en compte par le biais de facteurs d'amor- 2. développer des interfaces utilisateurs facilitant l'accès
tissement fonction de l'inertie thermique du local (typolo- et la programmation des méthodes détaillées. Cette
gie ou masse en kg/m² de surface au sol) approche implique en particulier la détermination
d'éléments types ou de valeurs par défaut simplifiant
Suivant les méthodes, plusieurs remarques sont à pren- la description des données d'entrée.
dre en compte, qui peuvent engendrer une imprécision
sensible :
6.2.2.3. ZONAGE THERMIQUE D'UN BÂTIMENT
• Les données météorologiques doivent être recalcu-
lées à chaque pas de temps et pour des conditions Différents éléments interviennent dans le zonage d’un
climatiques éloignées de celles prises en compte pour bâtiment.
les calculs de dimensionnement. Les algorithmes utili-
sés ne sont pas toujours précisés et sont parfois très
approximatifs,

• Les données météorologiques utilisées se limitent


parfois à un jour moyen mensuel, ce qui est très ré-
ducteur. Dans le cas extrême de bâtiments à faible

111
Le premier est l’usage du local. Au sein d’une même tour
de bureaux on trouvera un hall d’accueil, des bureaux et Les infiltrations se produisent sous l'influence de la diffé-
des salles de réunion, un centre informatique, un restau- rence de pression entre extérieur (influence locale du
rant d’entreprise avec ses cuisines, des zones d’archives. vent) et intérieur et de la perméabilité du bâtiment et de
A chacun de ces lieux correspondent des charges bien
ses ouvrants. Elles proviennent également des ouvertu-
différentes. De plus, on leur maintient des conditions
d’ambiance différentes, les scénarios de fonctionnement res de portes et fenêtres.
sont aussi différents, enfin les systèmes varient.
Soit N le taux de renouvellement d'air en volume par
-1
Le second est le type de système retenu. Comme il vient heure (h ). Le débit de renouvellement d'air est alors :
d’être signalé, ceci est en général une conséquence de
l’usage du local. Toutefois, il n’est pas exclu que deux Di = N.V
3
locaux ayant même usage soient pourvus de systèmes V : volume du local (m )
différents.
On déduit les charges enthalpiques et hydriques de façon
Enfin, si on s’intéresse à un type de local d’usage donné simple par :
et de système fixé (exemple des bureaux munis de venti-
lo convecteurs), un zonage par les charges reste néces-
saire. Dans le cas de bureaux ce sera probablement le Di
Φi = .(q'E – q'A)
facteur climatique qui amènera à traiter différemment les v 'E
zones est et ouest par exemple. Ce peuvent être aussi (6.22)
des charges internes, pour des salles de réunion par Ei = Erreur !.(wE - wA)
exemple ayant des régimes d’occupation très différen- (6.23)
ciés.
Des valeurs de N sont proposées dans le tableau 6.9
Pour chacune des zones retenues, il sera fait un calcul
pour des locaux en dépression :
des charges puis un calcul des puissances requises par
le système de traitement de l’air correspondant. Ces 3
puissances requises par zone sont ensuite sommées par Volume (m ) Bonne cons- Construction
appareil de production. truction soignée
de 0 à 100 1,5 0,75
de 100 à 500 1,2 0,6
6.2.2.4. PAROIS, VITRAGES, PONTS THERMIQUES de 500 à 2000 1 0,4
de 2000 à 5000 0,9 0,35
Échanges par transmission
de 5000 à 15000 0,65
de 15000 à 25000 0,5
Les échanges de chaleur à travers les parois opaques et plus de 25000 80 V-1/2
transparentes s’écrivent en régime permanent :
-1
ΦP = ΣKg.A.∆t Tableau 6.9 - Valeurs de N en h
(6.21)
Les valeurs du tableau sont plutôt issues d'observations
Kg. : coefficient global d'échange (W/m².°C) faites en période de chauffage.
A : surface de la paroi à l'intérieur (m²)
∆t : écart de température intérieur/extérieur On peut calculer les infiltrations sur la base de méthodes
∆ t = t E - tA simplifiées. A titre d’exemple on décrit ci-après des
corrélations empiriques extraites réf [6.40] et réf [6.41]
On considère qu'il n'y a pas d'apports hydriques par les
parois. Le débit d’infiltration dans le bâtiment s’exprime en fonc-
tion de la différence de température entre l’intérieur et
Pour les valeurs de Kg voir le guide n°1 de l'AICVF (réf. l’extérieur, la vitesse du vent ainsi que des constantes
[5.23]) et les DTU en ce qui concerne les parois opaques, empiriques.
et le mémento technique de Saint-Gobain (réf. [6.37]) ou
d'autres fournisseurs pour les vitrages. A titre d'exemple : En l’absence de données anémométriques dans le fichier
météorologique, la vitesse de référence du vent à 10m
est extraite de l’analyse de réf[6.42]. Cette vitesse
Epaisseur de la lame d'air Kg correspond au double de la vitesse moyenne constatée à
6 heures en période froide.
mm W/m².K
En considérant que la vitesse du vent est la même en été
6 3,4
qu’en hiver comme proposé réf [6.40] chapitre 24, la
8 3,2
vitesse est alors prise comme étant la vitesse du vent à
10 3,1
l’altitude moyenne h du bâtiment.
11 3,0
Le débit d’infiltration doit être réparti dans chaque local au
prorata des volumes des locaux.
Tableau 6.8 - Valeurs de Kg
pour un double vitrage clair
Échanges par infiltrations Apports solaires à travers les baies

112
La caractéristique à prendre en compte pour une paroi
vitrée est son facteur solaire, S rapport de l'énergie en-
trant dans le local par cette paroi pendant une période
donnée, à l'énergie solaire incidente pendant cette même
période, la protection contre le rayonnement solaire est
donc d'autant plus efficace que le facteur solaire est fai-
ble.

Les échanges énergétiques au travers d'une paroi ont


ainsi pour valeur en régime stationnaire :

Φv = Av (Kg (tE - tA) + Sv .Im - Rf ) (6.24)

où pour un paroi p

Φv [W/m²] est l'énergie entrante


Av [m²] est la surface de la paroi
Kg [W/(m².K] est son coefficient d’échange global
Sv est son facteur solaire
lm [W/m²] est le rayonnement solaire incident
Rf [W/m²] est le rayonnement froid vers la voûte
céleste)

113
L'énergie entrant dans un local due au rayonnement fonction de l'angle d'incidence (voir exemple pour un
solaire est, par définition du facteur solaire, le produit de vitrage clair).
l'énergie solaire incidente par le facteur solaire de la baie
Sv.lm. Cette énergie se décompose en 4 composantes :
taux de transmission t ,réflexion r et absorption a
Eclo : énergie due au rayonnement de courte longueur en incidences normale et diffuse
d'onde, qui correspond au rayonnement solaire transmis
t dir t dif r dir
par la baie.
r dif a dir a dif
Eglo : énergie due au rayonnement de grande longueur 1,0
d'onde, qui correspond aux échanges radiatifs entre la 0,9
face intérieure de la baie (ou d'une protection intérieure)
et les parois du local. 0,8
0,7
Econv : énergie due à l'échauffement de l'air intérieur par
0,6
convection sur la face intérieure de la baie ou d'une pro-
tection intérieure. 0,5
0,4
Elav : énergie due à l'échauffement à l'intérieur de la lame
d'air entre vitre et protection intérieure si la lame d'air est 0,3
ventilée. 0,2
0,1
0,0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Elav angle d'incidence

Figure 6.17 - Exemple de variation


Esol Econv des caractéristiques énergétiques en fonction
de l’angle d'incidence

Caractérisation des protections solaires courantes

On peut globalement distinguer trois types de protec-


Eglo tions :

1 - Protections extérieures à la baie

Ce sont les protections horizontales fixes ou mobiles, et


les protections verticales venant se placer devant la baie
(stores, volets...).
Eclo
Les protections horizontales sont d'autant plus efficaces
que le débord rapporté à la hauteur de la baie est impor-
tant, et que le soleil est haut sur l'horizon. Leur efficacité
sera donc maximale en été sur les façades Sud. Toutes
choses égales par ailleurs, une protection verticale est
plus efficace si la lame d'air entre protection et vitre est
ventilée, l'échauffement de l'air dans la lame n'étant plus
Figure 6.16 - Composantes intervenant alors transmis à la baie.
dans le facteur solaire
2 - Protections intégrées à la baie

Le facteur solaire S peut donc se décomposer en 4 com- C'est le cas des vitrages absorbants ou réfléchissants et
posantes. Il dépend de l'angle d'incidence du rayonne- des protections entre deux vitres. Dans le cas de vitrages
ment. On doit donc préciser les conditions dans lesquel- doubles, on a intérêt à placer la vitre traitée à l'extérieur
les il a été calculé ou mesuré. La valeur actuellement en afin de favoriser les échanges thermiques entre celle-ci et
usage est calculée pour un angle d'incidence normal au l'extérieur. Dans ce cas l'efficacité sera améliorée si une
plan de la baie, et une répartition spectrale type du des faces de vitrage délimitant la lame d'air est de faible
rayonnement solaire. Dans le Mémento Technique de émissivité.
Saint-Gobain Vitrages (réf. [6.37]), la valeur du facteur
solaire est donnée pour un angle d’incidence de 30° et Pour ce qui concerne les vitrages spéciaux, il convient de
des coefficients d’échange he = 23 W/m².°C et hi = noter que la diminution du facteur solaire s'accompagne
8 W/m².°C. d'une diminution du même ordre de grandeur de la
transmission lumineuse et ce sans possibilité de modula-
Le facteur solaire diminue quand le rayonnement s'écarte tion (voir figure 6.18).
de la normale à la paroi. En conditions d'été, les valeurs
réelles moyennes seront donc inférieures aux valeurs
calculées en incidence normale.
On peut alors utiliser, quand elles sont disponibles, des
corrélations donnant directement le facteur solaire en

114
Caractéristiques solaires et lumineuses
de doubles vitrages
100
double vitrage
clair standard
80

60

40

20

0
0 20 40 60 80 100
Transmission lumineuse en %

Figure 6.18 – Caractéristique


de vitrages spéciaux

SIMPLE VITRAGE DOUBLE VITRAGE


Teinte de la protection Teinte de la protection
claire moyenne sombre noire claire moyenne sombre noire

Protections extérieures
Volet en bois de 2 cm d'épaisseur 4 7 9 11 3 5 6 8
Volet en bois de 1 cm d'épaisseur… 5 8 10 13 4 5 7 9
Natte de bois……….. 7 9 12 14 4 6 8 10
Volets et Volet métallique……………………….. 7 10 13 16 4 7 9 11
Stores pleins Store de toile opaque…………………. 7 9 12 14 4 6 8 10
Store de toile légèrement transparent. 14 17 19 10 12 14
Store de toile assez transparent……. 21 23 25 16 18 20

Persienne en bois…………………….. 10 9 9 8 7 7 6
Persiennes Persienne métallique…………………. 11 11 11 11 9 9 9 8
et stores Store vénitien à lames de bois……… 13 11 11 9 9 8 7 6
vénitiens Store vénitien à lames minces……….. 14 14 13 12 9 9 9 8

Protection entre deux vitres


Stores Store vénitien à lames minces……… 28 34 40 45

Rideau opaque………………………... 21 28 36 43
Rideaux Rideau légèrement transparent……… 24 32 40
Rideau assez transparent 29 36 43

Protections intérieures
Stores Store vénitien à lames minces……… 45 56 65 73 47 59 69 79

Rideau opaque………………………... 34 45 57 66 39 52 65 75
Rideaux Rideau légèrement transparent……… 36 47 59 39 54 63
Rideau assez transparent……………. 39 50 61 42 55 68

Sans protection 0,87 0,76

Tableau 6.10 - Facteurs solaires de parois vitrées courantes

115
3) Protections intérieures - des effets éventuels de ventilation dans le cas des pa-
rois comportant une lame d'air ventilée sur l'extérieur
Les protections intérieures sont les moins efficaces puis- (pare-soleil ventilés)
que l'échauffement de la protection est en grande partie
transmise au local. L'effet de la couleur se caractérise par un coefficient d'ab-
sorption α, rapport de l'énergie absorbée à l'énergie so-
Ceci est accentué si le vitrage est isolant (double vitrage) laire incidente. Les valeurs de α à prendre en compte sont
ou si la lame d'air entre vitrage et protection est ventilée. les suivantes.
L'efficacité d'une telle protection dépendra principalement
du coefficient de réflexion vis-à-vis du rayonnement solaire Catégorie Couleur Valeur de α
de la face extérieure de la protection.
Claire blanc, jaune, orange 0,4
rouge clair
Le tableau 6.10 indique les ordres de grandeur du facteur
moyenne rouge sombre, vert 0,6
solaire de vitrages équipés de protections courantes. Les
clair, bleu clair
valeurs correspondent à la seule paroi vitrée.
sombre brun, vert sombre, 0,8
bleu vif
Sont considérées comme légèrement transparentes les
noire noir, brun sombre 1
protections dont le facteur de transparence est compris
entre 5 et 15%, et comme assez transparentes celles dont
le facteur de transparence est compris entre 15% et 25%. Tableau 6.11 - Valeurs de α suivant la couleur
Pour chaque type de protection, le facteur solaire corres-
pondant aux teintes les plus fréquentes est donné en chif- Pour les toitures, l'exposition aux intempéries et aux salis-
fres gras. sures fait qu'une teinte claire n'est pas durable. On ne
retiendra donc pas pour ces dernières les valeurs de α
Si la surface de menuiserie est faible devant celle de la inférieures à 0,4.
baie (inférieure par exemple à 10%), on pourra retenir
pour la baie les valeurs du tableau 6.10. Sinon, on calcule-
ra le facteur solaire de la baie Sb (paroi vitrée et menuise- - Parois opaques sans lame d'air ventilée
rie) par la formule :
La valeur de S est dans ce cas :
Sb = S.r + Sm (1 - r) (6.25)
U
avec S facteur solaire du vitrage seul S = α. (6.26)
Sm facteur solaire de la menuiserie (pris he
égal à 0.08 pour le bois et 0.20 pour le
métal)
r rapport de la surface vitrée à la α est le coefficient d'absorption de la face extérieure de la
surface de la baie (clair sur tableau) paroi,
U est le coefficient de transmission thermique de la paroi,
Dans la pratique, le calcul du facteur solaire d'une baie tel que :
s'effectue en calculant successivement :
1 1 1
S, Sb, le facteur solaire de la paroi vitrée en place, qui = +R+ (6.27)
prend en compte l'ombre portée éventuellement par l'en- U he hi
cadrement de la baie.
he est le coefficient d'échange entre la face extérieure de
On peut également introduire ensuite un facteur correctif
la paroi et l'ambiance extérieure (W/m².K),
pour prendre en compte si besoin est l'ombre portée par
hi est le coefficient d'échange entre la face intérieure de la
l'encadrement de la baie (une autre solution consiste à
paroi et l'ambiance intérieure (W/m².K),
calculer l'effet d'ombrage pour chaque baie comme indi-
R est la résistance thermique du matériaux (K.m²/W).
qué au paragraphe correspondant). A titre d'exemple, ce
facteur est pris égal à 0,9 dans les règles TH K pour les
Les valeurs conventionnelles de 1/he et 1/hi sont données
fenêtres des bâtiments d'habitation placées au nu intérieur
au tableau 6.12.
des murs.
1/hi 1/he 1/hi + 1/he
Soit une baie de facteur solaire pour le vitrage de 0,7 et de
rapport r de 0,15 placée au nu extérieur. Le facteur solaire Paroi verticale 0,11 0,06 0,17
de la baie a alors pour valeur Paroi horizontale 0,09 0,5 0,18
toiture
S = 0,7 . 0.85 + 0.2 . 0,15 = 0,625 Paroi horizontale 0,17 0,05 0,22
plafond bas

Facteurs solaires pour des parois opaques Tableau 6.12 - Résistances superficielles [K.m²/W]

Le facteur solaire d'une paroi opaque est fonction :


Si la paroi comporte une lame d'air non ventilée, on
- de la couleur de la face extérieure de la paroi, ajoutera sa résistance thermique, dont la valeur est don-
née ci-dessous (on a admis dans le cas d'une paroi hori-
- de son isolation, caractérisée par sa résistance thermi- zontale que le flux de chaleur était descendant).
que R,

116
Calcul de Sinf (lame d'air très fortement ventilée)
Épaisseur de la lame d'air en mm
lame d'air 5 à 7 à 9 à 11 à 14 à 25 à > 50 La formule à appliquer est la suivante:
7 9 11 13 24 50
A.B (6.31)
verticale 0,11 0,13 0,14 0,15 0,16 0,16 0,16 Sinf = 0, 05.α.
A + B + 30
Horizontale 0,12 0,13 0,14 0,15 0,16 0,18 0,20

Tableau 6.13 - Résistance thermique avec A = 1/(Re + 0,10)


d'une lame d'air (m².K/W) B = 1/(Ri+ 0,23)

Calcul de S0 et Sinf pour les parois verticales


Pour les parois verticales, les coefficients de convection
- Parois opaques avec lame d'air ventilée sur l'extérieur
sont légèrement différents et les formules devront être
modifiées en conséquence. On prendra donc :
Le schéma de principe d'une telle paroi est donné figure
6.19.
U = 1 (Re + Ri + 0,16 + 0,17) (6.32)
S0 = α x 0,06 x K0
Sinf = α x 0,06 x A.B/(A+B+30)

Ce calcul ne sera effectué que si la lame d'air a une


épaisseur au moins égale à 5 cm. La dimension de pas-
sage de l'air devra éventuellement tenir compte de cette
épaisseur et sera au plus égale au rapport de la section
minimale de la lame d'air perpendiculairement au flux,
rapportée à la surface de la paroi.

Calcul de S

La valeur réelle de S dépendra du degré de ventilation de


la lame d'air. Soit Ae la surface commune des entrées et
sorties d'air (en cas de surfaces différentes, on retiendra la
Figure 6.19 - Lame d’air ventilée surface la plus faible). La surface de référence, Ap, étant
celle de la face intérieure de la paroi, par exemple pour un
La ventilation sur l'extérieur de la lame d'air diminue la comble c'est la surface horizontale du plafond en contact
température d'air dans la lame et augmente les échanges avec l'intérieur, le débit qs (m/s) par m² de surface de
entre l'air et les parois de la lame. Le facteur solaire est paroi, Ap, peut s'estimer ainsi :
donc inférieur au cas d'une lame d'air non ventilée.

On peut facilement effectuer le calcul du facteur solaire qs (m/s)


dans les deux cas suivants : site venté
bâtiment non masqué
1,5 x Ae/Ap
- la lame d'air n'est pas ventilée, ouvertures sur les façades au vent
et sous le vent
on se retrouve alors dans le cas précédent. Autres cas 0,5 Ae/Ap

- la lame d'air est très fortement ventilée. S se calcule alors par la formule :

Le facteur de transmission solaire réel se situera entre ces S = cqs . S0 + (1 - cqs) Sinf (6.33)
deux extrêmes, et peut être ainsi calculé :
cqs étant ainsi déterminé en fonction de qs :
Calcul de S0 et Sinf pour les parois horizontales
qs (m/s) cqs
Calcul de S0 (lame d'air non ventilée)
0 à 0,0010 1
Soit Re la résistance thermique de la paroi extérieure, Ri
celle de la paroi intérieure. 0,0011 à 0,0020 0,8

La résistance globale de la paroi est R = Re + Ri + 0,20 0,0021 à 0,0050 0,6


0,20 : résistances superficielles en m².K/W. 0,0051 à 0,0150 0,4

U0 = 1/( Re + Ri + 0,20 + 0,22) (6.28) 0,0151 à 0,0500 0,2


S0 = α x 0,05 x K0 (6.29) supérieur à 0,0501 0
0.05 est la résistance superficielle d'échange sur la face
extérieure (1/he) en m².K/W. Tableau 6.14

La formule à appliquer est la suivante :

S0 =
0,05.α (6.30)
R e + R i + 0,42

117
Cas particulier : combles ventilés

On assimilera les combles ventilés à une toiture à couver-


ture plate, de même dimension de plafonnage que la toi-
ture considérée.

Inclure l'ensemble de la procédure de calcul décrite précé-


demment semble complexe, et d'un intérêt limité pour ce
qui concerne les bâtiments climatisés, où l'isolation ther-
mique est préférable à la protection par pare-soleil ventilé,
au moins pendant les périodes les plus chaudes. On pro-
pose donc de simplifier le calcul en ne retenant que deux
classes de pare-soleil : ventilés et non ventilés. Les pre-
miers sont définis pour les valeurs de cqs inférieure ou
égale à 0.2 c'est à dire pour qs > 0.015, ce qui conduit au
tableau suivant

surface minimale d'entrée d'air Figure 6.21 - Apports solaires par le sol
surface de paroi
site venté Le calcul des apports par le sol fera intervenir une notion
de facteur de transmission solaire linéique, dont le calcul
bâtiment non masqué est équivalent au facteur solaire surfacique. Soit ψ le coef-
0,01 ficient de transmission linéique du sol. Le facteur solaire
ouvertures sur les linéique s aura pour valeur :
façades au vent et
sous le vent
autres cas 0,03
Tableau 6.15

Apports solaires par le sol


0,450

0,400 Sinf/So; Ri variable


Sinf/So; Re variable
Sinf/So; Re=Ri variable
0,350
Sinf*10
0,300

0,250

0,200

0,150

0,100

0,050

0,000
0,000 0,010 0,020 0,030 0,040 0,050 0,060 0,070 0,080 0,090 0,100
So

Figure 6.20 - Sensibilité au rapport Sinf/S0

118
On peut dans ce cas admettre que le facteur solaire de la
paroi est proche de Sinf. On peut ensuite effectuer une
étude de sensibilité pour essayer de définir a priori le rap-
port Sinf / S0. Les résultats présentés correspondent aux
cas suivants :

Re = 0.00, Ri variant de 0.00 à 3,


Ri = 0.00, Re variant de 0.00 à 3,
Re = Ri variant de 0.00 à 2.

Bien que l'efficacité globale dépende de la position de


l'isolant, on constate que l'on peut retenir une valeur par
défaut de Sinf = 0.3 S0 (correspondant à la flèche sur le
graphique).

ψ
s = α. (6.34)
he
où :
α est le coefficient d'absorption du sol
he est le coefficient global d'échange extérieur
pour une surface horizontale (on peut prendre
he = 17 W/m².K).

Compte tenu de l'ombre du mur, on peut considérer que le


rayonnement solaire sur le sol à proximité du mur a une
valeur moyenne proche de la moitié du rayonnement sur
une paroi horizontale non protégée. Ceci revient à diviser
le facteur de transmission solaire par 2. On prendra donc
la valeur suivante :

119
ψ
s = α. (6.35)
2.h e
et pour rayonnement solaire incident le rayonnement sur
une surface horizontale nue.

Nota : Compte tenu de sa définition, le facteur solaire


linéique s'exprime en 1/m. Il correspond au flux de chaleur
dû au rayonnement solaire transmis par 1 m de liaison
pour un rayonnement solaire de 1W/m² sur une surface de
même orientation.

Apports solaires sur les liaisons

Ce calcul n'a de sens que si la paroi contigüe à la liaison a


une certaine résistance thermique (coefficient U de la
paroi inférieur à 1 W/m².K). Dans le cas contraire, les
apports par les liaisons pourraient être négligés.
Figure 6.23 - Apports solaires
sur une liaison faisant saillie

Le calcul rigoureux est dans ce cas complexe car les trois


faces extérieures du débord sont soumises à un ensoleil-
lement différent.

On pourra adopter la simplification suivante :

- si le débord est faible (inférieur à l'épaisseur du refend


du mur), on assimilera cette liaison à la liaison précé-
dente ,

- si le débord est important (supérieur à l'épaisseur du mur


ou refend), on prendra le rayonnement incident sur les
parois latérales du débord.

Figure 6.22 - Apports solaires sur une liaison Facteur solaire moyen paroi liaison

Dans le premier cas (refend ou plancher sans saillie exté-


On peut comme précédemment définir un facteur solaire rieure), si l'on peut associer à chaque m² de paroi une
linéique de valeur : longueur λ de liaison, on pourra considérer un facteur
solaire global moyen de valeur :
ψ
s = α. (6.36) s.λ
he S = S+ (6.37)
A
où :
où α est le coefficient d'absorption de la paroi exté- S est le facteur de transmission solaire sur-
rieure au droit de la liaison facique de la paroi en partie courante,
ψ est le coefficient de transmission de la liaison,
calculée comme indiqué dans les règles Th U, s est le facteur de transmission solaire linéique
remplaçant les anciennes règles Th-K). de la liaison,
he est le coefficient d'échange global de la paroi
extérieure au droit de la liaison.
λ/A est la longueur de liaison par m² de paroi.
Le calcul du rayonnement solaire incident doit tenir comp-
te de la géométrie réelle extérieure de la liaison. On peut Si la liaison est dans les mêmes conditions d'ensoleille-
distinguer deux cas : ment (même rayonnement incident, même couleur) que la
paroi, le facteur solaire moyen est fonction du coefficient
1) le refend ou plancher ne fait pas saillie à l'extérieur, U de l'ensemble paroi liaison :
c'est le cas indiqué figure 6.22. Le rayonnement solaire
est alors le même que celui incident sur la paroi conti- α.U
guë. S= (6.38)
he
2) le refend ou plancher fait saillie à l'extérieur, ce cas est
illustré sur la figure 6.23.

120
6.2.2.5. MASQUES PROCHES ET LOINTAINS
• On définit une typologie des masques et l'on calcule
Les masques modifient l'environnement énergétique d'une leur effet pour un jeu de données météorologiques . On
paroi pour ce qui concerne le rayonnement en courte lon- introduit en général un facteur d'ensoleillement, ratio
gueur d'onde et le rayonnement en grande longueur de l'énergie solaire incidente sur la paroi protégée à
d'onde. l'énergie incidente sur la paroi nue. Cette approche est
en particulier utilisée pour les méthodes simplifiées
Pour les rayonnements de courte longueur d'onde (rayon- travaillant à partir de données moyennes mensuelles.
nement solaire et rayonnement visible), cette modification
s'effectue par : • On définit les paramètres des masques à prendre en
compte et l'on effectue le calcul à chaque pas de
• l'interception des rayonnements directs, diffus et réflé- temps.
chis ;
• la réflexion du rayonnement reçu par le masque vers la Les simplifications à prendre en compte sont fonction de
paroi étudiée. l'objet de la méthode : pour les calculs de chauffage, on
cherchera à prendre des valeurs basses d'apports, en
Un calcul complet serait d'une grande complexité, et de- climatisation à prendre des valeurs moins pénalisantes.
manderait une connaissance précise des caractéristiques
géométriques et optiques des masques.
Rayonnement froid vers la voûte céleste
Pour ce qui concerne les rayonnements de grande lon-
gueur d'onde, on ne prend en compte au maximum que Le rayonnement froid vers la voûte céleste correspond à la
l'effet de masques du rayonnement froid vers la voûte transparence de l'atmosphère dans le domaine des gran-
céleste. L'effet de la différence de température entre la des longueurs d'onde. Sa valeur est fonction de la tempé-
face vue du masque et la température de l'environnement rature de l'air, de son humidité et de la couverture nua-
est donc négligée. geuse. Son expression est parfois donnée par une valeur
équivalente de température de ciel pour ce qui concerne
les échanges radiatifs entre l'environnement et la paroi
Rayonnement solaire considérée. Par exemple :

On peut opérer une première distinction entre masques Tc = Te – 6 ou Tc = Te – 17 par ciel clair
lointains et masques proches. Les premiers sont liés à
l'environnement du bâtiment, alors que les seconds La toiture est naturellement la paroi pour laquelle l'effet est
concernent l'architecture même du bâtiment. Du point de le plus marqué. Pour ce qui concerne les autres parois,
vue de la méthode de calcul, un masque est considéré l'effet s'apprécie comme pour le rayonnement solaire diffus
comme lointain quand sa distance à la paroi est grande (inclinaison, effets de masques).
par rapport aux dimensions de celle-ci. Le calcul peut être
mené sans perte de précision en considérant que l'ensem- Le bilan radiatif en grande longueur d’onde entre le ciel et
ble de la paroi est homogène par rapport au rayonnement une paroi, p, à température de surface Tp s’écrit, (considé-
reçu. Ceci n'est plus vrai pour les masques proches et le rant que le ciel est une surface de grande dimension) :
calcul du rayonnement direct doit alors être mené en cal-
4 4
culant la partie ensoleillée de la paroi. ϕglo = σ.εp.( Tc – Tp )
4 4 4 4
L'effet des masques dépend de la répartition des rayonne- ϕglo = σ.εp.(Tc – Te ) + σ.εp.(Te – Tp )
ments solaires. Afin de simplifier les calculs, on fait en
général l'hypothèse que le rayonnement diffus en prove- en linéarisant
2
nance du ciel et réfléchi par le sol est isotrope. (on adopte souvent une valeur hre = 5,5 W/m .K) :

Pour le rayonnement direct, l'effet des masques se calcule ϕglo = hre.( Tc – Te) + hre.( Te – Tp)
simplement dès lors que l'on connaît les caractéristiques
du masque, l'orientation et l'inclinaison de la paroi et la hre.( Te – Tp) est pris en compte dans Kg.(Te – Ta)
position du soleil dans le ciel (celle-ci est fonction de
l'heure et du jour et de la latitude). Le supplément (premier terme) transmis au local est égal
à
Pour le rayonnement diffus, réfléchi par le sol, sa valeur
dépend essentiellement de son albédo, connu en général Rf.Kg/he = (hre/he).Kg.( Tc – Te).cos β
avec une faible précision (qui plus est pouvant varier en
fonction de la saison). 0,2 est une valeur couramment β étant l’angle entre la surface et l’horizontale (0° pour une
retenue pour l'albédo. surface horizontale). Le reste de l’environnement étant
supposé à la température Te n’apporte pas de contribution
Le rayonnement réfléchi par les masques eux-mêmes complémentaire.
imposerait un calcul préalable de leur ensoleillement pro-
pre et leur caractérisation en termes de réflexion. Il est en
Rf. = hre.( Tc – Te).cos β
général négligé.

Si ces calculs ne posent pas de problèmes théoriques, il


Les valeurs du rayonnement varient entre 10 W/m² (ciel
deviennent rapidement complexes dès lors que l'on veut
couvert en été) à 80 W/m² (ciel clair en hiver).
décrire dans le détail des masques de caractéristiques
Exemple de simplification
différentes. Un équilibre est à trouver entre la précision du
résultat et le temps passé à décrire les masques.
Si l'on souhaite prendre une valeur par défaut des apports
(calculs des besoins de chauffage seuls), on considérera
Deux types de calcul sont alors possibles :
l'effet des masques pour ce qui concerne le rayonnement

121
solaire dans son ensemble en les négligeant éventuelle-
rayonnement solaire
ment pour le rayonnement froid vers la voûte céleste. direct incident

Pour ce qui concerne les calculs de climatisation, il con- A


vient de se rapprocher des conditions moyennes. On peut B
Φ
par exemple faire l'hypothèse que l'effet de masque du E
rayonnement diffus est compensé par la réflexion propre
des masques et ne prendre en compte (ce qui simplifie les
calculs) que l'effet du masque sur le rayonnement direct.
dhp
dhm
Exemple de calcul des fractions ensoleillées γ
θ
dh
D
On distingue ici les masques proches, dus à l'architecture C
du bâtiment et les masques lointains dus à son environne-
ment. Les masques proches ne sont calculés que pour les hp
parois verticales, alors que les masques lointains peuvent normale
l'être pour tout type de paroi.

Masques proches

Masque vertical Figure 6.25 - Masque proche horizontal


On peut considérer le masque jouxtant la paroi ou en étant
légèrement éloigné.
Convention : masques droit et gauche sont vus de l'exté- dh= Max (0 ; dhm.tanγ/cosφ)
rieur (voir figure 6.24).
Fh= Min [ Max (0 ; [1-(dh-dhp)/hp]) ; 1] (6.39)
Masque horizontal
On peut considérer le masque jouxtant la paroi ou en étant Fh est l'atténuation due au masque. Si Id est le rayonne-
légèrement éloigné ( ABCD est le plan vertical contenant ment direct incident [W/m²]:
le rayon solaire) - Figure 6.25.
Φsol = Fh.Id

lp

lp dlg dld
dpg dpd

dvg
Φ dvd

projection horizontale du
rayonnement solaire
direct incident
projection horizontale du
dl rayonnement solaire
direct incident
normale à la paroi

dv

Figure 6.24 - Masque proche vertical

dlg= Max (0 ; dvg.tan φ)


Fvg = Min [ Max (0 ; [1-(dlg-dpg)/lp]) ; 1]
dld= Max (0 ; - dvd.tanφ)
Fvd= Min [ Max (0 ; [1-(dld-dpd)/lp]) ; 1]

122
projection verticale du
rayonnement solaire direct incident
A titre d'exemple, on donne ci-dessous la valeur de Fh
pour un masque de caractéristiques

hp = 1,5 m
dhp = 0,3m
DhE
dhm = 1 m
hpE

orientation SUD

dE

Figure 6.28 - Plan vertical éloigné


1
nous avons donc :
0.8

11
Fh
0.6
9 dhE = dE. tanγ/cosφ)
0.4 7 mois si dhE > hpE FE = 1
0.2
3
5
si dhE < hpE FE = 0
0 1

4 6 8 composition des masques


10 12
heure 14 16 18
l i
Pour la paroi considérée, la fraction ensoleillée globale Fg
est :
Figure 6.26 - Résultat pour une orientation Sud Fg = FE . Fvg . Fvd. Fh (6.40)

6.2.3. REDUCTION DU CALCUL


orientation EST
DES BESOINS

Une réduction du nombre de cas peut permettre d'analy-


ser de façon synthétique le fonctionnement des systèmes
de traitement de l'air après utilisation d’un logiciel calcu-
lant seulement les besoins. En effet, à l'issue du calcul
des besoins énergétiques annuels du bâtiment, on dis-
1 pose des valeurs des besoins heure par heure. Or, on
0.8 peut les résumer à un nombre limité de couples de valeurs
0.6 11 température-humidité spécifique extérieures pour le calcul
Fh 9 du système.
0.4 7 m ois w en g/kg a s
5
0.2
3 18
0 1
16
4

10

12

14

16

18

heure solaire
14
12
10
Figure 6.27 - Résultat pour une orientation Est
8
6
Protection par un plan vertical éloigné
4
Le calcul géométrique est équivalent à celui de la protec- 2
tion horizontale en considérant :
0
-9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36
température °C

Figure 6.29 - Situations représentatives


du fonctionnement

On trie le fichier résultat en vue de la réduction du nombre


de cas. Les principales informations à résumer sont la
température et l'humidité extérieure, les charges Φ et E, et
la répartition tarifaire.
Plusieurs tris sont possibles :

123
- Un tri en température et humidité ( t E , w E ). Dans ce - Un tri en température et charge enthalpique ( t E , Φ ).
cas, on choisit pour chaque case un pas de température Dans ce cas, on choisit toujours 3°C pour la température
de 3°C et pour l'humidité spécifique de 2 g/kg as. Ces et 10 % de l'écart Φmax - Φmin. Cette méthode est mieux
valeurs sont un bon compromis précision nombre d'in- adaptée si les gains internes sont très variables et im-
formations à traiter. Il est nécessaire d'effectuer le tri portants dans le bilan.
pour les différentes périodes : heures d'occupation et
d'inoccupation. Ceci n'est possible que si le nombre de Pour chacun des couples, on retient à travers le tri des
périodes différentes n'excède pas 3. données, le nombre d'heures dans l'année et leur fré-
quence d'apparition suivant les cinq niveaux tarifaires
t E , w E , t A , w A , Φ , E, N h , f(i) i =1,5 d'EDF et les valeurs moyennes des variables.
Φ [W] est la charge totale ou enthalpique (sensible + la- Ainsi aura t-on dans chaque cas un nombre réduit (une
tent) trentaine) de situations résumant le fonctionnement. Pour
E [kg/s] est la charge hydrique (on obtient la charge la- chacune les informations retenues sont les suivantes :
3
tente ΦL [W] par : ΦL = 2501.10 .E
t E , Φ , w E , t A , w A , , E, N h , f(i) i =1,5
t E , w E , t A , w A , Φ , E sont les moyennes des grandeurs
réalisées au moment du tri. Cette méthode a été utilisée dans le logiciel Clim Top
réf.[6.43], le calcul des besoins étant réalisé par le logiciel
Nh est le nombre d'heures correspondant à ce point Comfie sur des séquences météorologiques types
moyen. réf.[6.44].
f(i)i=1,5 est la répartition des heures selon les 5 postes
tarifaires : HPo, HPH, HCH, HPE, HCE.

Cases effectives

150000

100000

50000

occupation et non-occupation
0 occupation
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 non-occupation

-50000

-100000

-150000
Te (°C)

Figure 2.30 - Tri fonction des charges et de tE

124
6.3. DETERMINATION DES
PUISSANCES UTILES

Prise en compte du système de traitement de l'air

Une fois évalués les besoins d’une zone du bâtiment, les


caractéristiques du système sont prises en compte. Cha-
que système peut voir son fonctionnement décrit dans le
diagramme de l'air humide et ce pour toutes les situations.
Une fiche type de système est proposée contenant le
schéma physique de l'installation, la logique de fonction-
nement de l'installation et les différents cycles de traite-
ment.

Sur la base des cycles de traitement de l'air, les puissan-


ces utiles se déduisent lorsqu'on détermine tous les points
intermédiaires et les débits d'air véhiculés. A ces puissan-
ces utiles, il faut ajouter les pertes par les centrales, les
gaines. On obtient ainsi les puissances requises de la
centrale de production thermo frigorifique. Enfin, il faut
comptabiliser les puissances des auxiliaires propres à la
zone considérée.

125
Même si la présentation qui suit est limitée au cas où l’on « été » ont permis de déterminer le débit nominal de
travaille sur des données triées, elle illustre les informa- soufflage d'air.
tions nécessaires quelle que soit la démarche. En particu-
lier, on remarquera que le dimensionnement doit avoir été
réalisé et que la logique de fonctionnement doit être con-
nue.
6.3.1.1. COMPOSITION PHYSIQUE DU SYSTEME
6.3.1. DETERMINATION DES CYCLES
DE TRAITEMENT
Un système est décrit par son schéma de principe :
Dans le paragraphe 6.2, on a expliqué comment évaluer
pour chaque zone du bâtiment et pour un nombre de situa- Exemple : système tout air à débit constant.
tions les valeurs suivantes :
L'installation - figure 6.31 est composée :
t E , w E , t A , w A , Φ , E (moyennes des grandeurs réali-
sées au moment du tri). - d'un caisson de mélange,
- d'une batterie froide,
Le traitement d'air de la zone qui consiste à compenser les - d'une batterie chaude,
- d'un humidificateur,
charges est caractérisé par le système auquel on a re-
- d'un ventilateur de soufflage,
cours : - d'un ventilateur de reprise.

- Système tout air à débit constant.


- Système tout air à débit variable.
- Système à ventilo convecteurs.
- Système à éjecto convecteurs.
3 3
- Unités de toiture. DS = 11,3 m /s (40700 m /h)
- Modules de traitement d’air
- etc. ... correspondant à une température
de soufflage aux conditions nominales
En suivant la méthodologie du guide n°2 de l'AICVF (réf.
[6.33]), les charges pour le dimensionnement ont été dé- tS = 17°C.
terminées.

Dimensionnement
Pour chaque maille on connaît : les points A ( t A , w A ) et
Hiver : Φ = - 29 kW, E = - 0,0012 kg/s
pour tE = -6,5 °C et wE = 0,0019 kg/kg E ( t E , w E ), les charges ( Φ,E ). On obtient alors les para-
mètres du point de soufflage S ( t S , w S ) en tenant compte
Eté : Φ = 111,5 kW, E = 0,0011 kg/s
pour tE = 33,8 °C et wE = 0,014 kg/kg du fait que le débit volumique est constant.

Conformément à la méthodologie de conception exposée


dans le guide n°10 de l’AICVF (réf. [6.34]), les conditions

E M S
S’ t A εA

t E

Figure 6.31 - Système tout air à débit constant

126
3
DS = 11,3 m /s figure 6.32. Il s'agit donc d'une représentation symbolique
combinant le schéma unifilaire de commande et les com-
DS (6.41) posants du système de climatisation
ΠS =
v' S
Φ = ΠS ⋅( q'A − q'S )
(6.42)
E = ΠS ⋅( w A − w S ) Exemple : système tout air à débit constant.

Afin de simplifier la présentation, l'exemple est traité avec


Dimensionnement un seul régime de fonctionnement : pas de différenciation
« occupation », « non occupation ». La consigne de tem-
Batterie froide : 41 kW pérature intérieure consiste à maintenir strictement la
température intérieure à 25°C en été et à 19°C en hiver.
Batterie chaude : 140 kW Dans l'intervalle, la température évolue entre ces 2 va-
leurs.

On présente la logique de fonctionnement, comme une


séquence de scénarios de fonctionnement des équipe-
ments, dépendant des différents signaux, telle que sur la

Tint
Température
ambiante

tnc tnr Text


Fonctionnement
du ventilateur

- Fonctionnement de la
-
batterie froide

100 %
f(occupation) Ouverture du
registre d'air neuf
0%
+
Fonctionnement de la
+
3 batterie chaude
2
1 Fonctionnement
du groupe froid

Figure 6.32 - Séquences de fonctionnement fonction de la température extérieure

6.3.1.2. PRISE EN COMPTE DE LA LOGIQUE - Les registres de mélange sont asservis à la température
DE FONCTIONNEMENT intérieure ; leurs positions sont limitées par le cas tout
air neuf et par le débit hygiénique minimal DE-min. La po-
Pour ces différents systèmes, l'évaluation des consomma- sition des registres selon les températures respectives
tions suppose définie la logique de fonctionnement. de l'air neuf et de l'air repris et du signe des charges est
Ainsi, pour le système tout air à débit constant qui sert prioritaire sur l'alimentation de la batterie froide.
d’exemple, les consommations varient selon que l'on ad-
met un débit d'air extérieur constant ou qu'on l'adapte en
fonction des contraintes hygiéniques et de son potentiel
énergétique.

Le fonctionnement du système ressort des principes sui-


vant :

127
- La batterie froide et l'humidificateur sont asservis à l'hu-
midité relative intérieure ; la batterie froide est aussi utili- ΠS.q'M = ΠE.q'E + ΠA.q'A (6.45)
sée dans les cas extrêmes : « tout air neuf » et « air neuf
limité à la valeur hygiénique ». ΠS.wM = ΠE.wE + ΠA.wA (6.46)

6.3.1.3. DIFFERENTS CYCLES avec :

Pour chaque maille on connaît donc : les points A D E − min


( t A , w A ) et E ( t E , w E ), les charges ( Φ,E ), le point de ΠE = (6.47)
v' E
soufflage S ( t S , w S ) et le type de traitement d'air réalisé.
ΠA = ΠS - ΠE (6.48)
Les points intermédiaires de chaque cycle sont déterminés
à partir des paramètres des points A, E et S et à l'aide de Le point de sortie de la batterie froide est normalement le
modèles représentatifs des appareils : caisson de mé- point S' si celui ci peut être effectivement obtenu par la
lange, batterie de chauffage, de refroidissement, gains batterie. La limitation résulte de l'efficacité η de la batterie.
d'enthalpie dus au ventilateur. Il faut donc vérifier que :
q' M −q'S' (6.49)
Le point S' permet de tenir compte des apports calorifi- <η
ques dus au ventilateur de soufflage. En première ap- q'M −q' sat
proximation, ils sont traduits par une élévation de
température de 1 °C, pour un projet plus avancé ils se où q'sat représente l'enthalpie de l'air saturé correspondant
déduisent de la puissance absorbée par le ventilateur Pvent à la température moyenne de surface de la batterie froide.
Pour un système à débit constant , on peut supposer h
ΠS.(q'S - q'S') = Pvent constant en première approximation. Pour un système à
(6.43)
débit variable, il faudrait avoir recours à un modèle de
wS' = wS (6.44) batterie tel que réf.[6.45].
w en g/kg a s
Avec le débit de soufflage de l’exemple, la puissance du 18
ventilateur est évaluée à :
16
Dimensionnement 14
12
Ventilateur : 14 kW
10
Pour le régime nominal été, l'air neuf strictement limité au S' 8
débit hygiénique est mélangé avec l'air repris, refroidi et
déshumidifié. 6
A
Pour le régime nominal hiver, l'air est mélangé dans les 4
mêmes conditions, réchauffé et humidifié par une injection M I
E 2
de vapeur.
En fait, ces deux cycles extrêmes sont utilisés, non seu- 0
lement pour les données correspondant aux deux heures -9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36
de dimensionnement, mais pour un nombre d'heures température °C
relativement important. Les figures 6.33 et 6.34 illustrent
l'ensemble des cas où ils apparaissent.
Figure 6.34 - Mélange respectant le minimum d’air
w en g/kg a s hygiénique + batterie chaude + humidification
18
Le point de mélange M s'obtient comme précédemment.
16 On en déduit le point intermédiaire I qui a même humidité
que M et même température que S'.
14
E
12 tI = tS' (6.50)
10 wl = wM (6.51)

8 Dans les autres conditions extérieures les cycles suivants


6 sont proposés :
M
4 - Mélange « optimal » + humidification. L'air extérieur est
A
S' utilisé pour rafraîchir.
2
0 - Tout air neuf + refroidissement + humidification. C'est le
-9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 dimensionnement du ventilateur qui limite et oblige à re-
température °C froidir.
Figure 6.33 - Mélange respectant le minimum d’air
hygiénique + batterie froide
Le point de mélange M se détermine à partir du débit d'air
hygiénique de la façon suivante :

128
w en g/kg a s w en g/kg a s
18 18
16 16
14 14
12 12
10 10
S'
S' 8 8
6 A 6
A
4 E 4
M I
2 2
E 0 0
-9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 -9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36
température °C température °C

Figure 6.35 - Mélange « optimal » + humidification Figure 6.36 - Tout air neuf + batterie froide
+ humidification

Le point de mélange M est maintenant celui qui conduit Le débit d'air neuf correspond cette fois au débit du venti-
directement à la température requise S' : lateur :

DS
ΠS.q'M = ΠE.q'E + ΠA.q'A ΠE = (6.51)
v' E
ΠS.wM = ΠE.wE + ΠA.wA Le refroidissement de l'air extérieur E se fait sans conden-
sation jusqu'au point I qui a donc même humidité spécifi-
avec : que que E et même température que S'.

ΠA = ΠS - ΠE wl = wE (6.52)
et tl = tS' (6.53)
q'M = Ca .tS' + wM .(2500 + Cv.tS') (6.50)
La détermination du cycle pour chaque maille qui reproduit
Ce fonctionnement est possible tant que la résolution la logique de fonctionnement de l'installation. Dans
conduit à un débit d'air neuf inférieur au débit de souf- l'exemple, il s'agit de tests sur les valeurs de la tempéra-
flage. C'est le dimensionnement du ventilateur qui limite ture et de l'humidité extérieure E par rapport aux condi-
ce cycle. tions de soufflage S au point d'ambiance A et de mélange
réglementaire Mreg .

A l’issue du tri, apparaissent aussi des heures où les char-


ges sont nulles. C’est le cas lorsque la température am-
biante varie dans une bande de 20 à 25 °C par exemple,
et qu’on laisse le bâtiment en évolution libre dans celle ci.
Ce cas est à traiter à part également.

129
6.3.2. DETERMINATION Ainsi pour la ventilation en l’absence de caractéristique du
DES PUISSANCES UTILES ventilateur :

6.3.2.1. PUISSANCES POSTE PAR POSTE Pvent = ΠS.(q'S - q'S') (6.58)

Les puissances utiles Pu par appareil et les quantités L’écart d’enthalpie étant évalué sur la base d’un degré de
d'eau Eu se déduisent de la détermination des différents différence entre S et S’.
points et des débits d'air.

Puissance batterie froide PBF = ΠS.(q'S' - q'M) 6.3.3. DETERMINATION


Quantité d'eau condensée EBF = ΠS.(wS' - wM) DES PUISSANCES REQUISES

Puissance batterie chaude PBC = ΠS.(q'l - q'M) Il faut tenir compte des apports ou pertes thermiques des
canalisations de distribution.
Quantité de vapeur injectée Ev = ΠS.(wS' - wl)
Les pertes peuvent être constantes [fixes] ou proportion-
Puissance apportée par la vapeur Pv = ΠS.(q'S' - q'l)
nelles à la puissance utile ou à la puissance appelée.
Elles induiront des consommations d'énergie supplémen-
On compte négativement les puissances servant à rafraî- taires. Il convient donc d'assurer cette analyse des puis-
chir et positivement celles servant à chauffer, conformé- sances auxiliaires et des pertes.
ment aux conventions adoptées pour le calcul des char-
ges. Pertes par les parois de la centrale et les gaines

Pu + Φ = 0 On détermine le coefficient d’échange linéique k [W/m/°C]


de chaque type de gaine en fonction de sa section et de
De même, on compte négativement la déshumidification et sa géométrie (réf. [6.34]). La connaissance des métrés du
réseau permet alors de déterminer les pertes par les
positivement l'humidification.
conduits :
Eu + E = 0 (6.59)
Pconduits = ¦ k iLi (t s − t e )
i

On appelle Pvent la puissance amenée par le ventilateur de te est la température à l’extérieur des conduits qui peut
soufflage. Dans l’exemple choisi, celle ci est constante être la température ambiante tA ou une température inter-
puisqu’il s’agit d’une centrale à débit constant. médiaire avec tE.

Ces pertes s’ajoutent à la puissance à fournir par la batte-


ΦAN est la charge supplémentaire apportée par l'air neuf rie froide ou la batterie chaude suivant leur signe. Si Pcon-
introduit dans le caisson (positive si l'air extérieur est plus
duits est négatif, cas du rafraîchissement, les pertes sont de
chaud que l'air intérieur) et EAN le débit d'eau apporté par même et s’ajoutent à PBF.
l'air neuf (positif si l'air extérieur est plus humide que l'air
intérieur) :
En avant-projet, sans connaissance des métrés de
ΦAN = ΠE.(q'E - q'A) (6.54) conduits, Pconduits peuvent être évaluées à 2,5 % de la
puissance utile des batteries, en chaud ou en froid. On
EAN = ΠE.(wE - wA) (6.55) peut aussi utiliser la perte suivante ramenée au mètre
linéaire :
Il est alors possible de vérifier le calcul des puissances
requises à la batterie froide PBF et à la batterie chaude PBC k = 0,01 kJ/(kg a s.m. °C)
en bouclant un bilan énergétique et un bilan hydrique.
Les pertes s’évaluent alors sur un tronçon i de longueur λi
A titre d'exemple, pour le cas traité, les bilans s'écrivent : [m] où circule un débit spécifique Πi[kg/s] sous un écart de
température ∆t [°C].
Φ + ΦAN + Pvent + PBF + PBC + Pv = 0 (6.56)
Pconduits = 0,01.Πi..λi.∆t [kW] (6.60)
E + EAN + EBF + Ev = 0 (6.57)

6.3.2.2. AUXILIAIRES - VENTILATION Apports sur le circuit d'eau froide

L'analyse des puissances de l’installation s'opère en détail Les apports sont évalués à 5 % de la puissance maximale
en fonction du matériel prévu et après dialogue et engage- requise en froid Prf de la centrale [W] .
ments des constructeurs, c'est notamment le cas pour les
éléments de grosse puissance. Pour les auxiliaires de Prf = PBF + Pconduits (6.61)
petite puissance, en première approximation, des formula-
tions générales peuvent être utilisées, avec des hypo- Cette valeur est supposée constante en période d'appel
thèses qu'il convient de relever et de vérifier par la suite. de froid.

130
6.3.4. FORMULAIRE DE L'AIR HUMIDE Vapeur : cv = 1,83 kJ/(kg.°C)
Eau : cv = 4,19 kJ/(kg.°C)
Pression atmosphérique P [Pa]
Loi de Mariotte : p = RT Chaleur de vaporisation de l'eau
ρ hv = 2501 kJ/kg
Loi de Dalton : p = pa + p v
Annexe - Résolution du système
3
ρ : masse volumique [kg/m ] DS A1
ΠS =
p : pression partielle, indicée : v' S
a pour l'air Φ = ΠS ⋅ (q ' A − q' S ) A2 a et b
v pour la vapeur d'eau, E = ΠS ⋅ (w A − w S )
R : constante des gaz parfaits
T : température absolue [K]
Il faut repartir des équations de l’air humide :
Humidité relative ε [%]

ε = Erreur !.100 q'S = h v .w S + (c a + w S .c v ).t S

q'A = hv . w A + (c a + w A . c v ). t A
pvs(t) : pression de vapeur saturée à la température t
Sur l'eau : log10pvs(t) = Erreur ! + 2,7877
R v .(δ + w S ).(t S + 273)
Sur la glace : log10pvs(t) = Erreur ! + 2,7877 v' S =
P0

Humidité spécifique w [kg/kg a s] P0 = 101 300 Pa (une autre pression peut être choisie)

w = δErreur != δ 0,01.ε.p vs (t)


P − 0,01.ε.p vs (t En injectant les expressions de q'A et de q'S dans A2a on
obtient :
δ = R a = 0,622 Φ = ΠS ⋅ [hv .( w A − w S )+ (c a + w A. c v ).t A -( c a + w S .c v ). t S ]
Rv

Température sèche t [°C] E


la valeur de ws se déduit : w S = w A −
ΠS
T = t + 273,15 [K]
en posant c tA = (c a + w A .c v ).t A on obtient :
Température humide t' [°C]
∆q'
ce.t' =
∆w E
Φ ' = Φ − hv .E = Π S ⋅ [c tA - (c a + ( w A − ).c v ).t S ]
Température de rosée tr [°C] ΠS

tr = t(pv)
DS P0 D S .P0
Enthalpie spécifique q' [kJ/kg a s] t S + 273 = . =
Π S R v .(δ + w S ) Π .R .(δ + w − E )
S v A ΠS
q' = (ca +w.cv) t + A.w
3
Volume spécifique v' [m /kg a s]
ou encore en posant R A = R v .(δ + w A )
v' = Erreur !

Formulation de pv [Pa] D S .P0


t S + 273 =
pv = Erreur ! Π S .R A − Rv. E

Valeurs numériques

Constantes des gaz parfaits


Ra = 287,05 J/kg.K
Rv = 461,24 J/kg.K

Capacités calorifiques
Air : ca = 1,006 kJ/(kg.°C)
131
En utilisant cette expression l'équation de travail devient :
D S .P0 E
Φ ' = Π S ⋅ [c tA - ( - 273).(c a + .(w A − )c v )]
Π S .R A − R v. E ΠS

Φ '.( ΠS .R A − R v.E ) =

Π S ⋅ [c tA .(Π S .R A − R v. E)
E
- (DS .P0 - 273.(ΠS .R A − R v.E).(ca + .(w A − )c v )]
ΠS

Finalement, la détermination du débit de soufflage revient


à résoudre l'équation :

X a Π S 2 − Ya .Π S + Z a = 0

On en déduit la valeur de Πs. On déduit les conditions de


soufflage enthalpie spécifique q's et humidité spécifique ws
grâce aux équations A2.

132
6.4. DETERMINATION DES
PUISSANCES APPELEES

Prise en compte de la centrale de


production

Les puissances requises doivent être produites par diffé-


rents appareillages répartis en fonction de l’implantation
des installations de traitement de l’air. Certaines unités de
production peuvent être autonomes : systèmes split, sys-
tèmes VRV à débit de réfrigérant variable, pompes à cha-
leur montées sur boucle d’eau (dans ce cas elles fournis-
sent et le chaud et le froid) ;. D’autres unités de production
sont centralisées : groupes frigorifiques à piston, à vis ou
centrifuges, chaudières ; il peut aussi exister un échangeur
alimenté par un réseau urbain d’eau glacée, de vapeur ou
d’eau chaude .

La diversité est donc très grande, on montre dans ce cha-


pitre comment aborder le calcul des puissances appelées,
c’est à dire les puissances en combustible ou en électrici-
té. On accentue l’importance de la connaissance des ré-
gimes intermédiaires et la notion de charge partielle.

133
Le § 6.3 s’est conclu avec l’estimation des puissances re- Il faut donc, cas par cas, adapter la construction des mo-
quises qui sont les puissances utiles auxquelles on ajoute dèles aux données disponibles.
les pertes par les conduits et les canalisations. Ainsi en
froid on aura : La Norme NF 35-451 (adaptation française de la Norme
ARI 590-86) précise le mode d'expression des performan-
ces à pleine charge et à charge partielle sur toute l'éten-
Pfroid = PBF + Pconduits + Peau froide due de la plage des possibilités de fonctionnement.
On donne ci dessous quelques extraits de cette norme
PBF désignant la puissance utile sur la batterie froide. pour les groupes complets:
Pconduits et Peau froide les pertes sur les circuits de fluide.
Conditions nominales de performance
De même, en chaud : Les puissances frigorifique et absorbée sont fournies à
pleine charge (débit vapeur maximum), pour les conditions
Pchaud = PBC + Pconduits + Peau froide suivantes:

Evaporateur
PBC désignant la puissance utile sur la batterie chaude.
température d'eau entrant 12 °C
température d'eau sortant 7 °C
Les puissances Pfroid et Pchaud doivent être fournies par les débit d'eau constant
appareillages de production, qui devront de plus combattre
les pertes de production. Ce chapitre vise à estimer les Condenseur à air
puissances appelées en combustible ou en électricité par température du bulbe sec à l'entrée 35 °C
ces appareillages. On verra également comment prendre
en compte les auxiliaires de ces unités de production. Condenseur à eau
température d'eau entrant 30 °C
Ces dernières peuvent être : température d'eau sortant 35 °C
débit d'eau constant
décentralisés
Conditions à charge partielle
Par rapport à la puissance nominale exprimée à pleine
c’est le cas des unités autonomes de climatisation (split charge (volume engendré maximum), la puissance frigorifi-
systems, armoires de climatisation, roof top, pompes à que est réduite proportionnellement au volume engendré
chaleur sur boucle d’eau, par le compresseur.
De plus, en fonction du pourcentage de charge, il est ad-
centralisés mis une décroissance de la température du médium de
refroidissement du condenseur.
c’est le cas groupes frigorifiques et chaudière alimentant
A l'heure actuelle les machines frigorifiques de refroidis-
une installation de ventilo convecteurs, éjecto convecteurs,
sement de liquide font appel à des composants spécifi-
une centrale d’air ; c’est aussi le cas de systèmes à fluide ques (réf. [6.25]) résumés dans le tableau 6.16.
frigorigène variable alimentant plusieurs cassettes termi-
nales. Il peut aussi exister un raccordement à un réseau
d'eau glacée urbain. Compresseurs Échangeurs

L’estimation des puissances appelées nécessite que tou- Spirales Coaxiaux


tes les puissances fournies correspondant à l’unité de
Piston Multitubulaires
production soient préalablement sommées.
Vis Plaques
Dans un même immeuble, il peut exister 2 centrales de
Centrifuges Tubes à ailettes
production frigorifiques distinctes, l’une d’elle peut aussi
comporter un stockage (réf. [6.24]). L'enchaînement des
calculs va donc dépendre de l'architecture des systèmes Tableau 6.16 – Composition
secondaire (distribution) et primaire (production) envisa- des groupes refroidisseurs de liquide
gés.

On présente la construction d'un tel modèle à partir des


6.4.1. GROUPES FRIGORIFIQUES données disponibles dans un catalogue pour un compres-
seur frigorifique à pistons.
Pour connaître les puissances appelées par les éléments
de production de chaud et de froid, il faut disposer de Au régime nominal on a :
nom
caractéristiques décrivant leur fonctionnement à charge Puissance frigorifique nominale Pf
nom
partielle. Puissance appelée nominale Pa
nom
Température de sortie de l'eau glacée tev
nom
La principale difficulté qui apparaît dans la construction Température d'entrée au condenseur tc
d'un tel modèle est le recueil des données. En effet, il n'y a
pas de formats de tableaux ni de catalogues normalisés
pour ces données. Les grandeurs disponibles ne sont pas
toujours les mêmes et souvent l'information est partielle.

134
Si on dispose des mêmes informations pour différents Pfroid (6.64)
τ =
points de fonctionnement d'entrée d'eau au condenseur tc Pf
et de sortie d'eau de l'évaporateur tev, on peut alors cons- τ est inférieur à 1 si le système est convenablement di-
truire des courbes de puissance appelée et de puissance mensionné.
frigorifique pour différentes températures.
L’équation (6.63), ou son expression graphique figure
Des équations sont proposées dans réf. [6.26] et [6.27]. Il 6.41, fournit la valeur Pa correspondant à Pf. La puissance
y a en général une expression polynomiale du type : appelée Papp se déduit alors grâce au taux de charge :
* * *
Pf = A1 + A2 . θ +A3 . (θ )² (6.62) Papp = τ .P a (6.65)

* Pf On remarque que l’équation (6.65) suppose qu’il n’y a pas


Pf = rapport entre puissance fournie et
Pf nom de non linéarité due au taux de charge partiel. Ceci n’est
pas exact mais est du au fait que les données du construc-
puissance fournie nominale teur sont pratiquement toujours fournies à pleine charge.
*
Les puissances appelées Pa ci-dessus dépendent donc
θ = tc t nom
− c des températures des sources froides et chaudes mais un
t ev t ev nom coefficient de charge partielle n'apparaît pas.
cp
et pour la puissance appelée : On trouve dans réf. [6.30] un tel correctif donnant Papp à
* *
charge partielle en fonction de Pa et du rapport de charge
Pa = B1 + B2 . Pf* + B3 . (Pf )² (6.63) τ:
cp
* Pa Papp = Pa . [0,82.(τ -1) +1]
Pa = nom
rapport entre puissance appelée et
Pa
puissance appelée nominale Le coefficient 0,82 est une valeur par défaut. On trouve
dans réf. [6.30] des valeurs pour différents types de fluide
frigorigène. Ce coefficient dépend également du type de
Il est intéressant que les modèles soient adimensionnés, compresseur.
ceci peut permettre de les réutiliser pour différentes ma-
chines de puissance différente mais de même type. Il est indispensable d'obtenir directement le concours des
constructeurs : dialogue pour choisir le matériel le plus
Afin de déterminer les coefficients des courbes, on écrit adéquat, mais aussi engagements de leur part sur les
l’ensemble des équations disponibles pour tous les points performances. Les constructeurs sont généralement en
intermédiaires. Les coefficients sont alors résultat d’une mesure de communiquer les indications. Tout groupe
identification par la méthode des moindres carrés. frigorifique est essayé à puissance partielle, avec un grand
nombre de valeurs ; celles ci ne sont que rarement com-
D’autres modèles (réf. [6.28] et [6.29]), incorporent des muniquées sans demande expresse.
équations plus physiques qui font appel à des caractéristi-
ques fines du compresseur : volume mort, volume engen- A titre d'exemple, on donne ci après pour un compresseur
dré, coefficient polytropique. Une base de données ther- à 6 cylindres les résultats d'un calcul théorique fondé don-
modynamiques est nécessaire pour les employer. né dans réf. [6.31] sur les bases suivantes :
Ces modèles permettent donc de disposer de caractéristi- Température de l'eau glacée + 7 °C
ques telles que le réseau de courbes présenté sur la figure Température de l'eau au condenseur + 30 °C
6.41.
Volume balayé 100% 66% 33%

140 Pa Tev = 5°C % puissance frigorifique 100 75,9 31,3


[kW] % puissance absorbée 100 68 39,6
120 Tc=45 °C
COP 2,34 2,62 1,86
100 Tc=35 °C
80 Tc=30 °C Un modèle plus simple que tout ce qui précède consiste à
60 Tc=27 °C utiliser une puissance frigorifique et un coefficient de per-
formance constant.
40
Utilisation des modèles
20
Pf [kW] Nous avons montré comment déterminer la puissance à
0
fournir Pfroid.
0 100 200 300 400

Figure 6.41 - Puissance appelée


en fonction de la puissance fournie
(à partir d’une équation de type (6.62) par exemple)
D’autre part l’équation (6.62) donne la puissance frigorifi-
que fournie par la machine Pf pour le couple de tempéra-
tures d’évaporation et de condensation considéré. Ceci
permet de définir le taux de charge de l’équipement :

135
On connaît donc à ce niveau Pfroid, tS la température de
soufflage représentative de la source froide, tE la tempéra- - Puissance appelée :
ture extérieure représentative de la source chaude. Dans
certains cas, on peut aussi connaître la température d’eau Pec = Dec .∆p .10-3
glacée à partir d’une loi de régulation. ηp

-3
Les modèles de groupe frigorifique ont été donnés pour Pec = 8,37.10 . Prc [W] (6.72)
des températures d’entrée condenseur tC et de sortie
d’eau glacée tev. Ils peuvent aussi être construits en tE, tS. En l’absence de données précise sur le groupe frigorifi-
Ou encore on peut passer de tE, tS aux valeurs tC et tev que, on peut déduire Prc de Prf par un coefficient de per-
avec des hypothèses telles que : formance frigorifique de 2.

tev = tS – 10 (6.66) La puissance Pec est appelée en permanence lors des


tC = tE + 10 périodes d’utilisation du groupe frigorifique.

Si le refroidissement du condenseur est réalisé par une


tour à ruissellement d’eau, la température de source à Ventilateurs sur le refroidissement du condenseur
prendre en compte est plutôt la température humide .
Suivant les indications du constructeur, ou, en première
tC = t’E + 10 (6.67) approximation, avec les hypothèses suivantes : perte de
charge sur l'air 250 Pa, écart de température 5°C, ηv ren-
dement ventilateur 0,5.
Pertes d'attente
Prc 3
Dac = [m /s] (6.73)
Elles correspondent à la mise en fonction des productions 1005.∆t
et distributions de froid et de chaud en avance sur l'utilisa-
tion. Prc est exprimée en [W]

Consommation des pompes - Puissance appelée :

Pvc = Dac .∆p


Pompe à l’évaporateur
ηv

On déduit le débit d'eau froide nécessaire [l/s] :


Pvc = 0,1 . Prc [W] (6.74)
1,05.Prf
Def = (6.68) Le ventilateur du condenseur est souvent asservi à un
4180. ∆t écart de température avec l’ambiance, de telle sorte que si
la simple convection naturelle suffit, le ventilateur reste à
∆t étant l'écart de température entre l'entrée et la sortie, l’arrêt.
6°C en l'absence d'information. Prf est exprimée en W.
Faute de modéliser l’échangeur aéro-condenseur, on peut
Le débit permet d'estimer la puissance appelée Pef par la considérer que son fonctionnement est asservi à la mar-
pompe d'eau froide [W] . che du compresseur, ceci constitue une borne supérieure
pour le nombre d’heures de fonctionnement. S’il y a plu-
Pef = Def .∆p .10-3 (6.69) sieurs compresseurs et un fractionnement conséquent du
ηp nombre de ventilateurs, on prendra en compte un fraction-
nement identique entre le nombre de compresseurs en
5
∆p étant la perte de charge du circuit, évaluée à 10 Pas- marche et le nombre de ventilateurs au condenseur.
cals, en l'absence d'information.
ère
ηp est le rendement de la pompe et du moteur, en 1
6.4.2. CHAUDIERES
approximation 0,5.
Comme pour les groupes frigorifiques des expressions
En l’absence de données, on peut donc prendre comme
polynomiales sont envisageables donnant la puissance
puissance appelée de la pompe :
appelée (consommée) par la chaudière en fonction de la
-3 puissance à fournir. C’est aussi le cas si le groupe frigori-
Pef = 8,37.10 . Prf [W] (6.70)
fique est réversible et qu’il fonctionne en pompe à chaleur.
Dans ce cas on procède comme au paragraphe 6.4.1.
Souvent cette pompe est en fonctionnement permanent.

Pompe sur l'eau du condenseur (appel constant en


période de demande de froid).

- Chaleur à évacuer Prc : suivant les indications du cons-


tructeur du groupe frigorifique, pour la puissance nomi-
nale, qui ne correspond pas nécessairement avec la
puissance Prf.
- Débit d'eau : (formule analogue à celle de l'eau froide
avec ∆t = 6°C, Prc est exprimée en W) :

Dec = 1,05.Prc (6.71)


4180.∆t

136
Les modèles de chaudière sont toutefois généralement
plus simples. La norme NF E31.001 définit le rendement
nom
nominal de la chaudière ηc .

Comme en refroidissement, on peut définir le taux de


charge de l’équipement à partir de la puissance à fournir
Pchaud et de la puissance constante du générateur Pc :

τ =
Pchaud (6.75)
Pc

τ est inférieur à 1 si le système est convenablement di-


mensionné.

On ne traite pas ici le cas d’une chaufferie composée de


plusieurs chaudières fonctionnant suivant une logique
définie.

On utilise fréquemment la formule de Dittrich pour en dé-


duire un rendement :

ηnom
c (6.76)
ηc =
1
( − 1). qbal + 1
τ

Le facteur qbal représente les pertes par balayage (valeur


inférieure à 1 et en général de l’ordre de 0,01 à 0,08).

L’estimation du rendement pour chaque case permet de


déduire la puissance appelée :

Papp =
P chaud (6.77)
ηc

Pompe sur le circuit d’eau chaude (appel constant en


période de demande de froid).

- Chaleur à évacuer Prc, pour la puissance nominale.

- Débit d'eau : (formule analogue à celle de l'eau froide


avec ∆t = 6°C, Prc est exprimée en W) :

Dec = 1,05.Prc (6.78)


4180.∆t

- Puissance appelée :

Pec = Dec .∆p .10-3


ηp

-3
Pec = 8,37.10 . Prc [W] (6.79)

La puissance Pec est appelée en permanence lors des


périodes d’utilisation du chauffage.

137
6.5. EVALUATION DES
CONSOMMATIONS
D'ENERGIE ET DES COUTS

La prise en compte successive des caractéristiques du


bâtiment, des installations de traitement des ambiances,
des unités de production de chaud et de froid et des auxi-
liaires a permis d’atteindre les puissances appelées.

Les temps de fonctionnement dans chaque situation


conduisent alors au calcul des consommations. Celles ci
sont évaluées par type d’énergie : électricité, gaz, fioul,
réseau de vapeur, réseau d’eau glacée. Les tarifs de ces
énergies mènent à l’estimation du coût d’exploitation -
poste Energie. En particulier, la tarification électrique im-
pose de répartir les consommations suivant les postes
horo- tarifaires.

Compte tenu des diverses hypothèses qui ont été faites


tout au long des étapes de calcul, une étude de sensibilité
du résultat s’impose. Une évaluation des consommations
devrait normalement être présentée comme située entre
une valeur haute et une valeur basse.

138
6.5.1. CONSOMMATIONS D’ENERGIE Les graphiques de puissances intéressent le concepteur
pour localiser les cycles énergivores. Toutefois l'intérêt
Rappelons que pour chaque maille les informations rete- énergétique d'améliorer un tel cycle dépend du nombre
nues sont les suivantes : d'heures d'occurrence. Le gestionnaire quant à lui rai-
sonne en francs. L'aspect tarifaire l'intéresse, ainsi que
tE , w E , t A , w A ,Φ, E,N h, f(i)i =1,5 l'estimation prévisionnelle des dépenses mensuelles.

tE , w E , t A , w A ,Φ, E sont les moyennes des grandeurs réalisées Il est également d'un grand intérêt de faire apparaître le
taux de charge : rapport de la consommation sur la puis-
au moment du tri.
sance installée. Cette valeur sera à comparer à des va-
leurs normales et permettra ainsi de mettre en évidence
Nh est le nombre d'heures correspondant à ce point
des surdimensionnement notoires de l'installation.
moyen.

f(i)i=1,5 est la répartition des heures selon les 5 postes


6.5.2. REPARTITION TARIFAIRE
tarifaires : HPo, HPH, HCH, HPE, HCE.
Les consommations étant réparties par type d’énergie et
Grâce à l’étude des cycles et pour chacune des mailles,
par poste tarifaire, il suffit de les multiplier par le coût uni-
on a obtenu :
taire des énergies diffusé par EDF, GDF et autres.
- les puissances à fournir : puissance batterie froide PBF,
Différents tarifs peuvent alors être comparés afin de ré-
quantité d'eau condensée EBF , puissance batterie chau-
duire la facture d’énergie.
de PBC, quantité de vapeur injectée Ev, puissance ame-
née par le ventilateur Pvent
Tout d'abord la taille du client apparaît comme fonction de
la puissance souscrite :
A partir des caractéristiques des générateurs de chaleur et
de froid, on a déduit : - de 36 à 250 kVA : Petit tertiaire
Tarif jaune
- les puissances appelées en chaud et en froid : PappF et
PappC. - au dessus de 250 kW : Gros tertiaire et industrie
Tarif vert
- et les autres auxiliaires : Pef pour les pompes d'eau froi-
Quelques indications sur le tarif vert. Pour plus de rensei-
de, Pec pour les pompes condenseur, Pvc pour les venti-
gnement, se référer à réf. [6.32] et [3.7]. Le tarif vert qui se
lateurs sur le refroidissement du condenseur.
redécompose en 3 gammes de puissance (A : de 250 à
10 000 kW, B de 10 MW à 40 MW, C : au-delà de 40
Fonction du nombre de zones, du nombre d’unités de
MW), offre trois options : Base, EJP, Modulable.
traitement de l’air et du nombre de générateurs, on a fina-
lement :
Base : signifie que les périodes tarifaires sont fixes et
NUTA connues à l'avance
Pvent = ¦ Pivent
i=1
EJP : comporte une période tarifaire définie en temps réel
entre le 1/11 et le 31/3 - la pointe mobile
NUTA représentant le nombre d’unités de traitement d’air
différentes
Modulable : propose des périodes de coût très faible en
temps réel
PappF et PappC pour chacun des générateurs. ces puissan-
ces peuvent être sommées si elles font appel à une même
énergie primaire. Existent :

Les puissances des auxiliaires peuvent être sommées car - d'une part, une facturation de la puissance souscrite
il s’agit d’électricité Paux. [F/kW]

- d'autre part, des postes tarifaires où l'énergie a un prix


Le rapprochement des puissances : [F/kWh] variant de 1 à 5 ou davantage

PappF, PappC, Pvent, Paux

et du nombre d’heures Nh donne l'énergie consommée par


type d'énergie pour chaque maille :

EF, EC, Event, Eaux

La répartition du temps suivant la tarification étant connue


: f(i)i =1,5, les dépenses énergétiques peuvent se ventiler
par poste tarifaire pour l’électricité.

Il est utile de sortir les résultats par éléments, par mois,


par m²,... afin de mieux saisir les facteurs sur lesquels on
peut agir pour améliorer l'efficacité énergétique.

139
Heures pointe HP
309 heures
k1 = 1

Heures pleines Hiver HPH


1762 heures
k2 = 0,73

Heures creuses Hiver HCH


1553 heures
k3 = 0,23

Heures pleines Eté HPH


2935 heures
k4 = 0,08

Heures creuses Eté HCH


2201 heures
k5 = 0,02

Ces postes définissent aussi la puissance réduite facturée


:

P = k1.PHP + k2.(PHPH - PHP) + k3.(PHCH - PHPH) + k4.(PHPE -


PHCH) + k5.(PHCE - PHPE)

qui traduit à nouveau le fait que la puissance appelée


coûte plus cher à certaines heures qu'à d'autres.

Cette tarification milite pour l’utilisation de stockages


d’énergie qui ne sont pas détaillés dans ce guide mais qui
peuvent s’approcher en première approximation en trans-
férant des dépenses énergétiques d’un poste horaire sur
un autre.

Le tarif EJP nécessite une répartition particulière : f(i)i =


1,5 différente de celle qui convient pour les tarifs vert et
jaune. se pose alors le problème de choisir quand appa-
raissent les heures de pointe mobile (aléatoires par défini-
tion). EDF communique des statistiques sur leur position
dans l’année, sur les dernières années. Certains profes-
sionnels choisissent de les cumuler globalement sur le
mois de février.

Etude de sensibilité

Le mode de calcul permet d'étudier la variation de la


consommation en fonction de différents paramètres. On
peut ainsi étudier l'influence du taux d'infiltration et de
l'occupation. Les essais sur l'influence de la température
de soufflage et la comparaison de différents systèmes de
traitement sont aussi de nature à favoriser la novation.

Le grand nombre d'hypothèses et de facteurs perturba-


teurs qui interfèrent sur l'installation prévue, devrait dis-
suader d'en annoncer la consommation par une seule
valeur. Il est plus prudent d'indiquer une fourchette de
valeurs, basse et haute, issue de l'étude de sensibilité, et
accompagnée de la relation minutieuse des hypothèses
correspondantes.

140
CHAPITRE 7

LES LOGICIELS DE SIMULATION EN RÉGIME VARIÉ

7.1. INTRODUCTION
7.1.1. INFORMATION
7.1.2. CRITERES DE SELECTION DES LOGICIELS

7.2 - QU'EST-CE QU'UN LOGICIEL DE SIMULATION EN RÉGIME VARIÉ ?


7.2.1. DU POINT DE VUE DE SES ALGORITHMES
7.2.1.1. Les méthodes numériques
7.2.1.2. Le pas de temps
7.2.1.3. Les données météorologiques
7.2.2. DU POINT DE VUE DES RESULTATS FOURNIS

7.3. ÉLÉMENTS DE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE PRIS EN COMPTE


7.3.1. CHAUFFAGE
7.3.2. CLIMATISATION
7.3.3. ÉCLAIRAGE
7.3.4. AUTRES POSTES DE CONSOMMATION

7.4. PRÉCISION DES CALCULS

7.5. LEXIQUE

7.6. FICHES DE PRESENTATION DE PROGICIELS

141
Ces logiciels sont présentés sous forme de fiches
7.1. INTRODUCTION au paragraphe 7.6.

Méthode simplifiée, méthode détaillée ou logiciel de


simulation ? La question a-t-elle aujourd'hui un sens
? L'objet de ce guide est de présenter plusieurs 7.2. QU'EST-CE QU'UN
méthodes d'évaluation des consommations des LOGICIEL DE SIMULATION
bâtiments tertiaires. Dans cette partie dévolue à la
description de méthodes plus élaborées, il n’est pas EN RÉGIME VARIÉ ?
question d’opposer des démarches, de comparer
des résultats ou d’établir une quelconque
hiérarchie. Le principal objectif sera d'abord de dire Une première observation s’impose. La méthode
en quoi les méthodes de simulation dynamique simplifiée présentée dans ce guide (ou plutôt la
diffèrent des autres méthodes. famille de méthodes) vise effectivement et
uniquement à évaluer les consommations
Ce chapitre possède un statut quelque peu différent énergétiques d'un bâtiment. Pour la plupart des
des précédents. Son rôle principal est de décrire méthodes de simulation, l'évaluation des
d'une manière aussi concise que possible les consommations n'est qu'un des résultats
logiciels de simulation dynamique autorisant la recherchés. De fait, l'intérêt des méthodes de
détermination des consommations énergétiques simulation réside principalement dans les
des bâtiments. informations qu'elles apportent sur le comportement
dynamique des bâtiments, informations précieuses
Un certain « flottement » du vocabulaire est qui permettront d'affiner le dimensionnement des
perceptible dans les documents ou les propos équipements, d'évaluer l'effet d'un sous-
concernant les méthodes de calcul en général et dimensionnement délibéré des puissances sur le
les méthodes de simulation en particulier. Le confort, de mesurer l'impact d'une enveloppe très
second objectif de cette partie consiste donc à vitrée sur le confort intérieur. A cet égard, le bilan
proposer des définitions des termes spécifiques des consommations n'apparaît plus comme une fin
employés, de telle sorte qu'une unification de la en soi mais plutôt comme l'ultime étape d'un
terminologie puisse progressivement s'imposer au processus de conception dont la méthode de
sein de la communauté professionnelle. De ce point simulation était l'indispensable maillon.
de vue, ce chapitre constituera une contribution à
cette nécessaire mise au point. Le lexique, en
outre, pourra servir d'aide à la lecture des fiches de
présentation des logiciels sélectionnés.
7.2.1. DU POINT DE VUE DE SES
Deux autres points méritent d'être précisés. Le ALGORITHMES
premier a trait aux logiciels « sélectionnés ». Les
banques d'information spécialisées proposent des Pour bien faire apparaître la différence
centaines de logiciels dans le seul domaine de la fondamentale entre une méthode simplifiée et une
thermique du bâtiment. Quatre ont été choisis selon méthode de simulation, peut-être est-il nécessaire
les critères de sélection suivants : logiciels
disponibles sur le marché, réalisant des simulations de faire un petit détour par la théorie1 .
dynamiques, capables d'établir un calcul La loi de la propagation de la chaleur proposée en
prévisionnel des consommations énergétiques des 1822 par Joseph Fourier établit une relation linéaire
bâtiments du secteur tertiaire. Tout logiciel ne entre la densité de flux thermique et le gradient de
répondant strictement pas à cette définition température existant dans un corps isotrope :
générique a donc été éliminé indépendamment de
toute autre considération. ρ →
φ = −λ gradθ (7.1)
C'est ainsi que plusieurs logiciels, bien que
réalisant des simulations dynamiques, ne Dans cette relation phénoménologique, λ est le
répondent totalement à cette définition. C'est le cas coefficient de conductivité thermique qui est
de produits comme COMFIE, OASIS, SIMULA ou supposé constant.
ESP qui n’ont donc pas été retenus. Mais cette
sélection ne constitue en rien une appréciation de En chaque point du solide ou du liquide considéré,
la valeur des logiciels retenus ou éliminés. le premier principe de la thermodynamique permet
d'écrire l'équation de conservation de l'énergie qui,
si on néglige la dilatation thermique, s'écrit:

Les logiciels sélectionnés sont :


- TRNSYS
- TAS 1 Les expressions les plus importantes utilisées dans ce
- DOE-2 développement sont définies dans le lexique placé à la fin
- PAPTER. de ce chapitre.

142
∂θ ρ température différente. En raisonnant en régime
ρc p = − div φ + q (7.2) statique, les températures des ambiances sont
∂t supposées constantes. Dès lors, quelles que soient
les conditions initiales, lorsque la paroi sera en
dans laquelle ρ désigne la masse volumique, cp la équilibre thermique, le premier membre de
l'équation (7.5) s'annulera. D’où une relation
chaleur massique à pression constante et q le puits beaucoup plus simple :
ou la source de chaleur en ce point.

En l'absence d'une source ou d'un puits interne à la d 2θ


ρ
paroi, et en remplaçant φ par sa valeur tirée de
=0 (7.6)
dx 2
(7.1), l'expression générale (7.2) s'écrit :
L'équation aux dérivées partielles se sera
∂θ → transformée en une équation différentielle du
ρc p = λ div(grad θ ) (7.3) second ordre beaucoup plus sympathique4. La
∂t solution de cette dernière équation est une droite
de pente évidemment constante égale à dθ / dx .
c'est-à-dire :

∂θ
= a ∆θ (7.4)
En revenant à l'expression de la densité de flux
∂t donnée par l'équation (7.1), on aboutit maintenant
facilement5 à l'équation fondamentale du transfert
dans laquelle a = λ / ρc p est la diffusivité thermique à travers une paroi en régime statique :

thermique et ∆θ le laplacien2 de la température. φ = U(θi − θe ) (7.7)


Pour un champ de température unidimensionnel,
l'équation précédente se réduit à : dans laquelle U est le coefficient de transmission
surfacique de la paroi (appelé anciennement « K »).
∂θ ∂ 2θ
=a 2 (7.5) Grâce à ces hypothèses simplificatrices, on peut
∂t ∂x résoudre facilement l'équation de la chaleur et
obtenir une relation (7.7) simplissime. Mais le prix à
Connue sous le nom d'équation de la diffusion ou payer est cependant élevé. Il a fallu en effet
d'équation de la chaleur, la relation (7.5) est le abandonner toute la dynamique du phénomène de
prototype des équations aux dérivées partielles de transfert au moment même où l'hypothèse du
type parabolique. Elle est caractéristique des régime statique est accepté.
phénomènes irréversibles.
Avec cet exemple, une première famille de
Sauf conditions aux limites particulières, cette méthodes simplifiées vient d’être évoquée : celles
équation aux dérivées partielles ne peut être où, moyennant des simplifications importantes soit
résolue analytiquement3. Dans la plupart des cas, il des conditions aux limites, soit des modèles
faut faire appel à des techniques numériques représentant les systèmes physiques analysés, on
complexes dont d'usage ne s'est répandu qu'avec obtient des relations mathématiques simples à
le développement, somme toute récent, de manipuler.
l'informatique.

Faute d'ordinateur, comment faisait-on avant?


Force était de faire des hypothèses simplificatrices
assez radicales comme celle du régime statique
qui, comme son nom l'indique, suppose d'une part
que les conditions aux limites demeurent Il existe une deuxième famille de méthodes : celles
constantes et, d'autre part, que le système étudié a qui se fondent sur des fonctions de corrélation.
atteint son équilibre. Par exemple, supposons que L'idée commune à de nombreux auteurs de
le système physique soit constitué d'une simple méthodes est d'associer la commodité du calcul
paroi plane composée d'un seul matériau manuel à la précision de la simulation en
homogène et séparant deux ambiances à remplaçant la simulation proprement dite par une
fonction de corrélation. Cette fonction permet
d'obtenir les grandeurs recherchées (besoins de
2 Rappel : le laplacien est l'opérateur différentiel tel que
chauffage, apports solaires utiles, consommations
∆U = ∂ 2U / ∂x 2 + ∂ 2U / ∂y 2 + ∂ 2U / ∂z 2 en d'un équipement) à partir de un ou plusieurs
coordonnées cartésiennes.
3 Même lorsqu'on obtient une solution analytique pour un
4 Le lecteur reconnaîtra dans cette relation (7.6),
problème aux limites très simple, cette solution s'avère
très souvent, délicate à calculer manuellement. Consulter l'équation de Laplace monodimensionnelle.
à ce sujet l’ouvrage de H. S. Carslaw et J. C. Jaeger, 5 Quelques considérations (et simplifications !)
Conduction of heat in solids, 2e édition, Oxford University complémentaires auront permis de prendre en compte les
Press, 1959. échanges superficiels convectifs et radiatifs et leur
résistance équivalente.

143
paramètres calculés manuellement. La fonction de caractérisation du comportement dynamique d'un
corrélation apparaît comme une fonction de système (une paroi, un local) par une fonction de
transfert, véritable « boîte noire » de la méthode. transfert calculée avant le lancement de la
Pour obtenir ces fonctions de corrélation, la plupart simulation proprement dite et constituant, en
des auteurs partent de modèles détaillés qui, sur quelque sorte, la fiche d'identité comportementale
une plage paramétrique bien définie, fournissent de du système.
très nombreux résultats élémentaires. Ces derniers
constituent une base au sein de laquelle on Aucune méthode ne cumule tous les avantages (ou
recherche des corrélations par le biais, le plus tous les inconvénients !). Selon les applications
souvent, de techniques de régression polynomiale. envisagées, on peut faire appel à l'une ou l'autre
des méthodes disponibles.
Si les avantages des méthodes simplifiées fondées
sur des fonctions de corrélation apparaissent 7.2.1.2 - LE PAS DE TEMPS
rapidement : simplicité, rapidité6, leurs limites sont
tout aussi évidentes : leur validité (relative) ne tient
que dans la mesure où l'utilisateur demeure dans la Un des points communs de ces méthodes
plage paramétrique qui a servi aux calculs des détaillées est qu'elles utilisent des pas de temps
fonctions de corrélation. Toute extrapolation (δt) relativement courts. Pour rendre compte du
s'avère, dans ce domaine, particulièrement risquée. comportement dynamique d'un système, il convient
On notera également qu'en toute logique, il faut en effet de choisir une valeur de δt bien inférieure à
autant de corrélations que de systèmes à analyser. la constante de temps caractéristique du
L'autre inconvénient majeur réside dans l'absence phénomène étudié. En général, δt est égal à
d'information sur le comportement dynamique réel 1 heure. Dans les applications thermiques pour le
des systèmes analysés : c'est l'effet « boîte noire ». bâtiment, ce choix semble pertinent pour l'analyse
des transferts thermiques au travers de son
Pour leur part, les méthodes détaillées ne enveloppe. En revanche, il semble trop long pour
renoncent pas à suivre la dynamique des transferts rendre compte correctement des évolutions
thermiques. En contrepartie de cette exigence, il thermiques « rapides » comme les transferts
faut faire appel à des méthodes de résolution aérauliques entre locaux, les couplages entre
reposant sur des techniques numériques assez équipements thermiques terminaux et les locaux
sophistiquées. qu'ils équipent via une régulation.

Pour traiter ces phénomènes rapides, le cas


7.2.1.1 - LES METHODES NUMERIQUES échéant, les logiciels détaillés réduisent
provisoirement leur pas de temps ou bien font appel
à des algorithmes spéciaux censés représenter le
Un exposé, même simplifié, des techniques
comportement « moyen » du système simulé
numériques auxquelles il est possible de faire
pendant le pas de temps de base.
appel, dépasserait très largement le cadre de ce
chapitre. Le lecteur intéressé peut se reporter aux
Aucun des progiciels sélectionnés ne possède un
réf. [7.1] et [7.2].
pas de temps supérieur à l'heure.
Une classification grossière revient à réunir ces
techniques numériques en deux grandes
catégories : 7.2.1.3 - LES DONNEES METEOROLOGIQUES

- méthodes directes : elles reposent sur des


modèles représentant le champ de température Pour simuler des systèmes complexes tels qu'un
interne du système simulé ; bâtiment, il est nécessaire de disposer
d'informations précises sur les principales
- méthodes indirectes : le système étudié est grandeurs perturbatrices de son comportement, à
caractérisé par une fonction de transfert. savoir les paramètres météorologiques. Dans la
Un bon exemple de méthodes directes est la perspective d'une évaluation des consommations, il
technique des différences finies qui s'appuie sur est de plus requis que les grandeurs
une discrétisation spatiale et temporelle du système météorologiques disponibles soient, dans la mesure
à simuler. Cette double discrétisation permet de du possible, représentatives du climat « moyen »
transformer l'équation de la chaleur, pour un de la région d'implantation de la construction7.
système physique donné, en un système matriciel
de n équations algébriques où n est le nombre de Les logiciels retenus disposent tous de bases de
régions du système physique où la température est données constituées à partir de fichiers établis par
supposée constante. les stations météorologiques. En général, les
fichiers originaux sont constitués de données
Côté méthodes indirectes, on pourra ranger la
technique des facteurs de réponse fondée sur la
7 Cette exigence n'est pas triviale. De nombreuses
recherches ont été consacrées à ce sujet. Les solutions
6 De telles méthodes permettent d'adopter des pas de préconisées : année-type, année fictive constituée de
temps très longs, le mois, voire l'année. Les calculs sont séries mensuelles tirées d'années civiles différentes, ne
donc très réduits. font pas toujours l'unanimité.

144
trihoraires qu'il faut transformer par des techniques poids relatif dans le bilan énergétique global tend à
d'interpolation pour obtenir des données sur une diminuer régulièrement. L'estimation du poste
base horaire. chauffage ne doit évidemment pas se réduire à
l'intégration dans le temps des besoins estimés du
Le dimensionnement préalable des équipements bâtiment étudié. Le type d'équipement de
est en général assuré soit sur la base des charges chauffage, le mode de régulation, les rendements
maximales calculées zone par zone, soit à partir de variables des appareils de production, les pertes
« design days » proposés par l'utilisateur ou le diverses des réseaux doivent être intégrés dans un
logiciel. calcul complet des consommations de chauffage.

7.2.2. DU POINT DE VUE 7.3.2 - CLIMATISATION


DES RÉSULTATS FOURNIS
L'estimation des consommations liées à l'usage
Les logiciels de simulation sélectionnés fournissent d'un système de climatisation est encore plus
des informations sur les consommations difficile que celle relative aux consommations de
énergétiques, mais, pour l'utilisateur de ces chauffage dans la mesure où les bilans doivent
méthodes détaillées, il ne s'agit probablement pas tenir compte des charges latentes des locaux. De
de l'essentiel. La capacité de ces méthodes à plus, les systèmes de distribution et de production
simuler le comportement dynamique des espaces à sont en général plus complexes. Il n'est pas rare
construire, constitue, sans aucun doute, leur que l'estimation de certains paramètres
premier atout. La nécessaire division des espaces à intermédiaires de calcul nécessite des itérations à
simuler en autant de sous-systèmes que de parois, l'intérieur des pas de temps élémentaires lorsqu'un
de volumes ou d'équipements prévus, conduit « couplage » est rencontré dans les équations
parfois, à une certaine lourdeur. Mais, du même représentant les systèmes physiques simulés.
coup, l'utilisateur dispose d'un véritable « zoom
spatial » qui lui permettra d'examiner, s'il le Les logiciels sélectionnés permettent de simuler les
souhaite, le comportement dynamique particulier de systèmes de climatisation les plus fréquemment
tel ou tel composant. Ce zoom spatial se double rencontrés : climatisation tout air, ventilo ou éjecto-
bien entendu d'un zoom temporel puisque les convecteurs, boîtes de mélange, systèmes à
logiciels considérés offrent, en général, la induction. Certains offrent la possibilité de calculer
possibilité de conserver le détail des calculs heure des procédés peu conventionnels faisant appel à
par heure. des stockages, à des boucles à température
constante par exemple. Les plus complets
Pour revenir au calcul des consommations, on permettent de simuler des installations de
notera que les logiciels retenus permettent de cogénération avec des diesels ou des turbines.
« classer » ces consommations en fonction de
divers critères comme l'origine de ces
consommations, l'heure où elles se produisent, le
local concerné. Cette souplesse est utile pour
traduire ces consommations énergétiques en coût
7.3.3 - ÉCLAIRAGE
financier.
L'éclairage est un poste de dépense énergétique un
peu particulier. L'utilisation d'un appareil d'éclairage
entraîne une consommation électrique directe qu'il
est en général facile de calculer. Il suffit de faire le
produit de la consommation nominale de l'appareil
par le temps de fonctionnement. Mais cette énergie
électrique consommée n'est pas sans conséquence
sur d'autres postes énergétiques : le chauffage et la
7.3. ÉLÉMENTS DE climatisation. En effet, elle constitue une charge
CONSOMMATION interne qui tend à diminuer les besoins de
chauffage en hiver mais à augmenter ceux de
ENERGÉTIQUE climatisation en été. La prise en compte de ces
effets secondaires n'est pas aussi simple qu'on
PRIS EN COMPTE pourrait le croire. Le type des luminaires, le mode
de chauffage et/ou de climatisation, le type de
régulation vont très sensiblement jouer sur les
charges réelles supportées par les installations et
7.3.1 – CHAUFFAGE donc sur les consommations finales. Les logiciels
retenus tiennent compte plus ou moins précisément
de tous ces paramètres dans leurs calculs.
Le chauffage des locaux est évidemment le poste
de consommation auquel on pense immédiatement
lorsqu'on établit le bilan d'un immeuble. Pourtant,
dans les bâtiments tertiaires contemporains, son

145
italiques utilisés dans les définitions correspondent
à des entrées du lexique.
7.3.4. AUTRES POSTES DE CONDITIONS AUX LIMITES. Elles définissent les
CONSOMMATION « excitations » supportées par un système à ses
frontières physiques. En général, ces conditions
Dans un bâtiment réel, il existe bien d'autres postes sont des températures ou des flux. Elles peuvent
de dépenses énergétiques que ceux déjà cités. Eux être constantes ou variables. Ce sont elles qui
aussi interfèrent les uns avec les autres selon des déterminent le régime auquel est soumis le
modes de couplage parfois assez complexes, système.
comme par exemple les auxiliaires de réseaux
(pompes, ventilateurs, registres), la bureautique, les DYNAMIQUE. Relatif aux états évolutifs dans le
équipements de transport (escalators, ascenseurs temps. S'oppose à statique quand il qualifie un
et monte-charge), les divers appareils électriques et régime. Dans la famille des régimes dynamiques,
électromécaniques, les équipements de cuisine. Un on distingue les régimes transitoires, périodiques et
bon logiciel doit pouvoir les intégrer dans les bilans variés.
en tenant compte de leur puissance nominale, de
leur temps de fonctionnement, de leur EXTENSIVE. Se dit d'une grandeur dépendant de la
emplacement, de la nature des charges qu'ils dimension d'un système ou d'un composant d'un
créent (charge convective, radiative, latente). système. La masse, le volume, l'énergie interne,
l'entropie sont des grandeurs extensives. S'oppose
à intensive.

INSTATIONNAIRE. Voir stationnaire.


7.4. PRÉCISION DES CALCULS INTENSIVE. Se dit d'une grandeur ne dépendant pas
de la dimension d'un système ou d'un composant
d'un système. La température, la pression, la
vitesse sont des grandeurs intensives. S'oppose à
Les méthodes de simulation refusent certaines extensive.
simplifications, mais elles ne peuvent pas les
refuser toutes. Se posent dès lors la question de la LOGICIEL. Programme ou ensemble de programmes
précision de ces méthodes. C'est un sujet destinés à effectuer une tâche bien définie grâce à
particulièrement ardu tant les sources internes un ordinateur. On distingue grossièrement deux
d'erreurs sont potentiellement nombreuses8. Très catégories de logiciels : les logiciels standard (ou
heureusement, elles ne vont pas toutes dans le progiciels) conçus pour répondre, sans
même sens ! La validation des méthodes de modification, aux besoins d'un grand nombre
simulation est une préoccupation majeure des d'utilisateurs, et les logiciels spécifiques écrits pour
créateurs de logiciels. un seul utilisateur.

Cette validation est le plus souvent réalisée selon MODELE. Représentation mathématique d'un
deux processus complémentaires. Le premier système physique en vue de son analyse par
consiste à comparer les méthodes entre elles. De simulation. Le modèle sera dit statique si les
ces confrontations qui demandent un important conditions aux limites influant sur le système sont
travail d'analyse aux équipes de développement, on supposées constantes dans le temps. Dans le cas
tire de précieux renseignements. La seconde contraire, le modèle est qualifié de dynamique.
démarche, tout aussi coûteuse en temps, consiste
à comparer les résultats de simulation à des PERIODIQUE. Se dit d'un régime dynamique où les
mesures réalisées sur des bâtiments existants. conditions aux limites imposées au système sont de
nature cyclique (évolutions sinusoïdale d'une
Les fiches indiquent les travaux de validation dont température, par exemple).
ont bénéficié les logiciels présentés.
PERMANENT. Se dit d'un régime où les conditions
aux limites imposées à un système demeurent
constantes. Dans ce sens, synonyme de statique.
S'oppose à dynamique.
7.5. LEXIQUE
PROGICIEL. Voir logiciel.

REGIME. Ensemble des conditions physiques


Ce lexique offre un choix restreint de termes définis imposées aux limites d'un système. Si les
le plus simplement possible. Les termes en conditions sont maintenues à des valeurs
constantes, ont dit que le système est soumis à un

8 En toute logique, il faut tenir compte en outre, des


imprécisions sur les données utilisées elles-mêmes et des
erreurs d'interprétation des utilisateurs des méthodes.

146
régime permanent ou encore statique9. Dans le cas
contraire, le régime est dit dynamique.

SIMULATION. Technique permettant d'étudier le


comportement d'un système physique plus ou
moins complexe. Le système physique étudié doit
être décrit par un modèle approprié.

STATIONNAIRE. Se dit d'un système dont les


propriétés géométriques (le volume par exemple)
ou thermophysiques (la conductivité essen-
tiellement) de ses composants ne varient pas dans
le temps. S'oppose à instationnaire.

STATIQUE. Relatif aux états d'équilibre. S'oppose à


dynamique.

SYSTEME. Ensemble plus ou moins complexe


d'éléments matériels dont on veut analyser le
comportement collectif. Un système se définit par
son ou ses composants connus eux-mêmes par
des grandeurs intensives et extensives. Un
système est en général représenté par un modèle
s'attachant à décrire les relations physiques entre
les composants et dans les composants, ainsi que
par des conditions aux limites (températures et/ou
flux) dépendant des échanges réels ou supposés
du système avec son environnement.

TRANSITOIRE. Se dit d'un régime où le système


physique tend vers un état d'équilibre après avoir
connu une modification de ses conditions aux
limites, celles-ci devenant constantes.

VARIE. Se dit d'un régime où le système physique


supporte des conditions aux limites variables. Si les
variations des conditions aux limites sont cycliques,
on parlera de régime périodique.

9 Certains auteurs parlent de « régime stationnaire ».


Cette appellation risque d'être confondue avec
l'expression « système stationnaire ». Un système
stationnaire peut ne pas être en équilibre.

147
7.6 - FICHES DE PROGICIELS

Systèmes DOE-2 TAS TRNSYS PAPTER

Systèmes décentralisés

Chauffage électrique direct X X X X


Aérothermes X X X
Climatiseurs individuels X X X
Rooftops monozones X X X

Systèmes centralisés à air

Rooftops multizones X X X
Systèmes à débit constant X X X X
Système à débit variable X X X
Système à induction d’air X X

Systèmes centralisés à eau

Ventilo-convecteurs 2, 3 ou 4 tubes X X X (2 tubes 2


fils)
Systèmes à panneaux radiants X X X
Pompes à chaleur sur boucle d’eau X

Equipement de production

Chaudière X X X
Groupe de production de froid X X X X
Tour de refroidissement X X
Stockage « chaud » X X
Stockage « froid » X
Electro-générateur diesel ou gaz X
Turbine X
Capteur solaire X

Tableau 7.1 - Systèmes pris en compte par les progiciels de simulation dynamique retenus

148
FICHE DE PRESENTATION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE

IDENTIFICATION

1. NOM DU PROGICIEL

MICRO-DOE2

2. AUTEUR PRINCIPAL

Laurence Berkeley Laboratory, University of California

3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL

ACROSOFT INTERNATIONAL

Adresse 9745 East Hampden avenue


DENVERS – COLORADO – CO80231 USA

Téléphone 00 (1) 303 3689225 Télécopie

4. DATES ET VERSIONS

Date de la première version ……………………………………………………….. ?

Date de la dernière version ……………………………………………………….. 1995

Numéro de la version actuellement disponible ………………………….. 2.1C (PC), 2.1E, 2.1F, 2.2

5. CONFIGURATION NECESSAIRE A UNE UTILISATION OPTIMUM

Type d’ordinateur X X
PC MAC Station Mainframe

Remarques concernant la configuration

La version PC WIN/DOE est conforme à la version originale mise au point sur « mainframe », puis sur
station de travail.

149
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques

1. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DES METHODES

Très nombreuses références dans la presse scientifique et technique américaine.


Deux thèses soutenues en France validant certains algorithmes de DOE-2.

2. METHODES UTILISEES

- Transfert dans les parois : méthodes des facteurs de réponses.


- Bilan des zones : méthodes des facteurs de pondération.
- Simulation des équipements : bilan énergétique détaillé ou polynôme de régression pour
les performances connues expérimentalement (moteurs, compresseurs, turbines…).

3. DOMAINE DE VALIDITE (à dire d’auteur)

Tout type de bâtiment (à l’exclusion des constructions totalement enterrées).

4. VALIDATION DES METHODES


(références des travaux de validation)
(comparaisons de logiciels et les validations sur bâtiment instrumenté)

DOE-2 a été l’objet d’une validation « planifiée » dès sa création (cf. Diamond S.C. & al.,
DOE-1 verification plan, Report LBL-12300, Los Alamos National laboratory, 1978).
Régulièrement, des études complémentaires sont entreprises.
Voir également les thèses de A. Rego Texeira, Paris 7, 1987 et P. Diaz Pedregal, Paris 7,
1992.

150
INFORMATIONS COMMERCIALES

1. DISTRIBUTEURS

Gabel Dodd / Energy Soft, LLC


100 Galli Drive, Suite # 1
Novato, CA 94949
Telephone : 00 (1) 415.883-5900 – Fax : idem – 5970
(Contat : Jennie Lathum)

2. COÛTS (en francs hors taxes) auprès du distributeur principal : environ 4 900 F HT

Mise à disposition du progiciel (incluant le manuel utilisateur) 4 900 F HT ∼


(725 $ en version PC)

Documentation complémentaire (le cas échéant) …………………

Cadre juridique de cette mise à disposition :

Conditions proposées pour l’acquisition de plusieurs exemplaires :


Sans objet

Conditions proposées pour un usage exclusivement pédagogique :


Sans objet

Une formation assurée par le distributeur est-elle nécessaire ? (oui/non) non

. si oui : indiquer la durée minimale et le coût / coût /

Existe-t-il un support technique organisé ? (oui/non) non /

Coût et périodicité de la maintenance /

NOTES

151
FICHE DE PRESENTATION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE

IDENTIFICATION

1. NOM DU PROGICIEL

TAS
(Thermal Analysis Software)

2. AUTEUR PRINCIPAL

EDSL (Environmental Design Solutions Ltd – United Kongdom

3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL

OASIIS

Adresse 672, avenue Fleuride


13400 AUBAGNE

Téléphone 04 42 18 61 86 Télécopie

4. DATES ET VERSIONS

Date de la première version ……………………………………………………….. 1985

Date de la dernière version ……………………………………………………….. 2000

Numéro de la version actuellement disponible ………………………………….. 8.12

5. CONFIGURATION NECESSAIRE A UNE UTILISATION OPTIMUM

Type d’ordinateur X X
PC MAC Station Mainframe

Remarques concernant la configuration

• Station de travail sous Domain/OS : HP 9000, séries 400 ou Apollo. Ram : 8 à 16 Mo, disque de 400 Mo,
table à digitaliser.A0, lecteur de cartouches 60 Mo, écran couleur 19 pouces ; espace disque occupé :
30 Mo.

• Pentium ≥ 200 MHz conseillé. Ram ≥ 32 Mo. Carte graphique 256 couleurs, écran 1150x864 ; lecteur CD
Rom; espace occupé par le logiciel : 300 à 400 Mo, espace disque occupé 1 Go. Pour Windows NT
uniquement.

152
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques

1. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DES METHODES

PhD Thesis, M. Gough, University of Cambridge, Modelling Heat Flow in Buildings, 1982.

2. METHODES UTILISEES

Transfert dans les parois : méthodes des facteurs de réponses (coordonnées normales :
M. Gough).
Bilan des zones : méthode matricielle.
Simulation des systèmes : chaque composant est décrit par un ensemble de relations
entre les variables caractéristiques du système simulé (débits, températures, humidités,
etc.). Le système de conditionnement d’air est donc représenté, après association des
composants, par un ensemble d’équations dont la résolution et la convergence sont
assurées par des techniques de calculs itératifs.

3. DOMAINE DE VALIDITE (à dire d’auteur)

Tout type de bâtiment (60 zones maximum).


La bibliothèque de composants permet de modéliser tout type de système de
conditionnement d’air.

4. VALIDATION DES METHODES


(références des travaux de validation)
(comparaisons de logiciels et les validations sur bâtiment instrumenté)

A blind validation trial of the model TAS, EMC, Chris Martin, Fev. 1991 (cette validation a
été réalisée par comparaison entre les mesures réalisées sur cellules et les prévisions de
TAS).

153
INFORMATIONS COMMERCIALES

1. DISTRIBUTEURS
ère
Cf. 1 page.

2. COÛTS (en francs hors taxes) auprès du distributeur principal

1
Mise à disposition du progiciel (incluant le manuel utilisateur) TAS light : 38 kF HT
2
(1) Besoin chauffage et climatisation TAS system : 27 kF HT
3
(2) Systèmes de conditionnement d’air TAS complet :88 kF HT
(3) TAS lights + TAS system + TAS ambiens

Documentation complémentaire (le cas échéant) ………………… incluse

Cadre juridique de cette mise à disposition :


Cession monoposte à durée illimitée assortie d’une maintenance obligatoire
(hot line et mises à jour)

Conditions proposées pour l’acquisition de plusieurs exemplaires :

Conditions proposées pour un usage exclusivement pédagogique :


jusqu’à 50 % de remise

Une formation assurée par le distributeur est-elle nécessaire ? (oui/non) oui

. si oui : indiquer la durée minimale et le coût 5 jours coût

Existe-t-il un support technique organisé ? (oui/non) oui

Coût et périodicité de la maintenance /

NOTES

Site disponible pour renseignements techniques et commerciaux sur le logiciel :


http://www.ies.fr/OASIIS.

Hot line : mail : oasis@ies.fr.

154
FICHE DE PRESENTATION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE

IDENTIFICATION

1. NOM DU PROGICIEL

TRNSYS

2. AUTEUR PRINCIPAL

Solar Energy laboratory, University of Wisconsin (MM. Duffie,


Beckmann, Klein et Mitchell)

3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL

TRNSYS Coordinator, Solar Energy laboratory

Adresse 1303 Engineering Research building, University of Wisconsin


1500 Johnson Drive – MADISON, WI 53706, USA

Téléphone (1)608 263 1589 ou 1586 Télécopie

4. DATES ET VERSIONS

Date de la première version ……………………………………………………….. 1975

Date de la dernière version ……………………………………………………….. 2000

Numéro de la version actuellement disponible ………………………………….. 15

5. CONFIGURATION NECESSAIRE A UNE UTILISATION OPTIMUM

Type d’ordinateur X X X
PC MAC Station Mainframe

Remarques concernant la configuration

Version PC pour TRNSYS-IIsiBAT : Pentium 90 MHz minimum. Ram > 16 Mo, espace disque dur :
32 Mo, écran 1024x768, CD-Rom ≥ 4x, Windows 95 ou supérieure.

155
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques

1. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DES METHODES

Très nombreuses : pour chaque module ou « type », les références des méthodes
utilisées sont précisées dans la documentation fournie avec le logiciel.

2. METHODES UTILISEES

Transfert dans les parois : méthodes des facteurs de réponses (« type » : 56).
Bilan des zones : méthode matricielle.
Simulation des systèmes : chaque composant est décrit par un ensemble de relations
entre les variables du système. Ces relations sont regroupées en un module ou « type »
comportant des entrées, des sorties et des paramètres.
Un système est construit par l’assemblage de « types ».
La résolution et la convergence des équations différentielles sont assurées par la méthode
à pas constant d’Euler modifiée par prédicteur-correcteur.

3. DOMAINE DE VALIDITE (à dire d’auteur)

Tout type de bâtiment (25 zones maximum).


La bibliothèque de composants fournit des modèles de capteur solaire, de stockages de
chaleur, de régulateurs, de batterie froide, de pompe à chaleur, de tour de
refroidissement, d’échangeurs, etc.

4. VALIDATION DES METHODES


(références des travaux de validation)
(comparaisons de logiciels et les validations sur bâtiment instrumenté)

Pas d’information disponible.

156
INFORMATIONS COMMERCIALES

1. DISTRIBUTEURS

TRNSYS – IISiBat
CSTB Sophia-Antipolis – division EVL
Route des Lucioles – BP 209
06904 SOPHIA-ANTIPOLIS
Téléphone : 04 93 95 67 00 – Fax : 04 93 95 67 33
e.mail : iisibat@cstb.fr – site internet : http://evl.cstb.fr

2. COÛTS (hors taxes) auprès du distributeur principal

Mise à disposition du progiciel (incluant le manuel utilisateur) 800 $


Version TRNSYS-IISiBat (CSTB) : 20 006,69 F HT
(éducation : 9 970,55 F HT) (tarif 1999)

Documentation complémentaire (le cas échéant) …………………

Cadre juridique de cette mise à disposition :


Cession monoposte à durée illimitée.

Conditions proposées pour l’acquisition de plusieurs exemplaires :


Sans objet.

Conditions proposées pour un usage exclusivement pédagogique :


Sans objet.

Une formation assurée par le distributeur est-elle nécessaire ? (oui/non) non

. si oui : indiquer la durée minimale et le coût coût

Existe-t-il un support technique organisé ? (oui/non) non

Coût et périodicité de la maintenance Mises à jour régulières. Ex. coût


vers. 12.2 vers vers. 13.1 : 350 $
TRNSYS-IIsiBat : 3 935,74 F HT (tarif 1999)
NOTES

• Le laboratoire de thermodynamique de l’Université de Liège représente en Europe


l’Université du Wisconsin (pour la version TRNSYS seule)

Adresse :
21, rue Ernest-Solvay, bât. C3 – LIEGE – B-4000 Belgique
Tél. 00 (32) 41 56 48 01 – fax 00 (32) 41 52 5439

157
FICHE DE PRESENTION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE

IDENTIFICATION

1. NOM DU PROGICIEL

PAPTER

2. AUTEUR PRINCIPAL

DER – EDF – Centre des Renardières à MORET-SUR-LOING

3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL

SITEK

Adresse Parc Club Université – 4, rue Jacques-Monod


91893 ORSAY CEDEX

Téléphone 01 69 85 52 10 Télécopie 01 69 85 34 74

4. DATES ET VERSIONS

Date de la première version ……………………………………………………….. 1999

Date de la dernière version ……………………………………………………….. 1999

Numéro de la version actuellement disponible ………………………………….. vers. 1.1

5. CONFIGURATION NECESSAIRE A UNE UTILISATION OPTIMUM

Type d’ordinateur X X X
PC MAC Station Mainframe CD-Rom

Remarques concernant la configuration

Windows 95, 98 ou NT – pentium 100 mini – espace disque : 60 Mo mini ;


Ram : 32 Mo conseillé. Carte graphique, 65536 couleurs, 800x60 pixels, petites polices.
Voir CD-Rom PAPTER, fichier « lisez-moi ».

158
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques

1. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DES METHODES

B.C. MOORE, « component analysis in linear system : controllability, observability and


model reduction », IEE transaction Automatic control AC-26, 1981.

2. METHODES UTILISEES
ème
Version 1.1 : modèle analogique du 2 ordre
Version 2 (disponible fin 2000) : modèle d’enveloppe aux différences finies (environ 50
nœuds/zone), puis réduction de charge zone à un modèle d’ordre 2 selon la méthode de
MOORE.

3. DOMAINE DE VALIDITE (à dire d’auteur)

Tout bâtiment ne nécessitant pas une approche aéraulique (exemple : attrium) avec au
plus 5 zones. Des développements sont en cours pour atteindre et dépasser 10 zones.

4. VALIDATION DES METHODES


(références des travaux de validation)
(comparaisons de logiciels et les validations sur bâtiment instrumenté)

• comparaison inter-logiciels :
- validation CLIM2000/PAPTER/CA-SIS par la modélisation du bâti (C. DALIBART, note
EDF HE 14/00/001, mars 2000)

• comparaison avec cellule expérimentale :


- F. DEQUE, « Réduction d’un système linéaire par la méthode de MOORE, application à
la thermique du bâtiment », Revue générale de Thermique, vol. 36, mars 1997.
- S. DAUTIN, « Comparison of model reduction methods in building’s thermics –
application to an experimental building », CLIMA 2000, 1997.

• bâtiment en exploitation :
- M. GENTON, « Etude thermique d’un hôtel P’TIT DEJ », à paraître.

159
INFORMATIONS COMMERCIALES

1. DISTRIBUTEURS
ère
Cf. 1 page.

2. COÛTS (en francs hors taxes) auprès du distributeur principal

Mise à disposition du progiciel (incluant le manuel utilisateur) 1 500 F HT

Documentation complémentaire (le cas échéant) ………………… intégré

Cadre juridique de cette mise à disposition :


Licence définitive à l’achat / logiciel monoposte.

Conditions proposées pour l’acquisition de plusieurs exemplaires :


Aucune condition spéciale.

Conditions proposées pour un usage exclusivement pédagogique :


Aucune condition spéciale.

Une formation assurée par le distributeur est-elle nécessaire ? (oui/non) oui

. si oui : indiquer la durée minimale et le coût 1 jour coût 1 000 F HT

Existe-t-il un support technique organisé ? (oui/non) oui intégré à la


licence

Coût et périodicité de la maintenance


Hot line, premier niveau ; hot line : deuxième niveau.
NOTES

160
BIBLIOGRAPHIE

[1]

[1.1] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Hôtels–Restaurants »,


Pyc Édition, 1992

[1.2] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Bureaux », Pyc Édition,
1993

[1.3] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Enseignement », Pyc
Édition, 1993

[1.4] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Santé », Pyc Édition,
1993

[1.5] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Sports », Ademe-
Éditions, 1995

[1.6] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Agriculture », Ademe-
Editions, 1996

[1.7] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Industrie », Ademe-
Editions, 1997

[1.8] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Commerce », Ademe-
Editions, 1998

———————————————————————————————————————————
[2]

[2.1] EDF, « Bien connaître le tarif jaune ; le tarif vert A5 ; les tarifs verts A8 et B », fascicules EDF, EDF-GDF
Services, service clientèle, édition 1997

[2.2] G.FORSTER et C.FAUCONNIER, « La tarification de l'électricité en France », Service Marketing Stratégique,


EDF, octobre 1991

[2.3] AFE, « Recommandations relatives à l'éclairage des locaux scolaires », éditions Lux, mars 1987

[2.4] AFE, « Recommandations relatives à l'éclairage des hôpitaux », éditions Lux, septembre 1981

[2.5] AFE, « Éclairage et travail sur écrans de visualisation », éditions Lux, février 1986

[2.6] AFE, « Recommandations relatives à l'éclairage intérieur des lieux de travail », éditions Lux, octobre 1993

[2.7] AFE, « Éclairer pour mieux vendre », éditions Lux, novembre 1992

[2.8] EDF, « L'éclairage des salles de classe – Conseils techniques », EDF-GDF Services / EDF-DDSC / EDF-
DER, juillet 1995

[2.9] EDF, « L'éclairage dans les bureaux – Exemples de descriptif », EDF-GDF Services / EDF-DER, novembre
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[2.10] EDF, « L'éclairage intérieur des locaux tertiaires : mairie-école », EDF-GDF Services / EDF-DER, août 1996

[2.11] A. RABL, « Technologies d'éclairage : luminaires performants », Revue de l'énergie n° 424, octobre 1990

[2.12] M. FONTOYNONT, F. R.OLIVIER et P. JUNQUET, « Enquête sur les installations d'éclairage électrique dans
les immeubles de bureaux », Rapport AFME, contrat 4-140-1560, 1984

161
[2.13] J.C. VISIER, « Méthode Th-C Éclairage – Analyse des méthodes existantes », rapport n° 1 d'étude CSTB
pour l'ADEME, novembre 1998

[2.14] LAWRENCE BERKELEY LABORATORY, « Energy and Environment Division : Annual Report », Energy
Efficient Buildings Program, Report LBL-26585, 1988

[2.15] R. JOHNSON, R. SULLIVAN, S. SELKOWITZ, S.NOZAKI, D.ARASTEH, C.CONNER, « Glazing energy


performance and design optimization with daylighting », Energy and Buildings, n° 6, 1984

[2.16] D. ARASTEH, R. JOHNSON, S. SELKOWITZ, D. CONNEL, « Cooling energy and cost savings with
daylighting in a hot and humid climate », Sunworld, vol.10, n° 4, 1986

———————————————————————————————————————————
[3]

[3.1] EDF, « Le tertiaire français », EDF/DDSC, juin 1995

[3.2] CEREN, « Consommations d'énergie du secteur tertiaire en 1989 », Rapport TER/HD/91.30, AFME, 1991

[3.3] AICVF, collection des guides sectoriels (voir réf. [1.1] à [1.8])

[3.4] J.L. TISSIER, « Énergie électrique et gestion d'un parc immobilier », Journée d'étude - Le coût énergétique de
l'intelligence des bâtiments, Université de Bordeaux I, juin 1989

[3.5] AFME/AICVF, « Les matins du tertiaire », CeGIBAT, juin 1991

[3.6] INESTENE, « Réduction des émissions de CO2. Politiques et mesures pour la France, 1997-2005 », WWF-
France, 1997

[3.7] EDF, « Bien connaître le tarif jaune ; le tarif vert A5 ; les tarifs verts A8 et B », fascicules EDF, EDF-GDF
Services, service clientèle, édition 1997

[3.8] CEN TC 156/WG7, « International load – Heat production indoors – Office buildings », Draf document, janvier
1996

[3.9] J.R. MILLET et al., « Définition d'une méthode réglementaire pour le calcul des besoins d'énergie des
bâtiments climatisés », rapport CSTB (ENEA/CVA-98-149R), octobre 1998

[3.10] L.K. NORFORD, A. RABL, J.P. HARRIS, et J. ROTURIER, « Electronic Office Equipment : The impact of
Market Trends an Technology on End Use Demand », Electricity : Efficient End Use and New Generation
Technologies, and Their Planning Implications, Lund University Press, 1989

[3.11] J. ROTURIER, A. ELKARI, J.P. HARRIS, P. DIAZ PEDREGAL, et J.L. TISSIER, « La bureautique : une cible
pour l'utilisation rationnelle de l'électricité », Séminaire MUSE HT 90 : Maîtrise des Usages Spécifiques de
l'Électricité dans l'Habitat et le Tertiaire, AFME, Sophia Antipolis, 12-13 juin 1990.

[3.12] CEREN, « La bureautique en 1994 dans les établissements de bureaux », CEREN, mars 1996

[3.13] A. PEREZ, « Maîtrise de la demande d'électricité dans les bureaux de la région Île de France », rapport de
thèse professionnelle – Institut Supérieur d'Ingénierie et de Gestion de l'Environnement, ARENE Ile-de-
France, septembre 1997

[3.14] « Energy-Efficient Office Technologies : the 1 Watt/1 Volt – Ampere Challenge », rapport final du groupe de
travail MACEBUR DG XVII, avril 1998

[3.15] T. GUERET et V. GAULTIER, « Opération ECO-WATTS Grenelle – Campagne d'économies d'électricité et


suivi des consommations au sein du Secrétariat d'État à l'Industrie », rapport final, juillet 1998

[3.16] P. MICHEL, « Les ascenseurs », Bulletin de l'Habitat et du Tertiaire, n 20, AFME, août 1991

[3.17] EDF, « Exemples de puissances et de consommations d'hôtels », Fiches « Les bons usages de l'électricité »,
fiche n° 13.1, juin 1990

[3.18] E. WENNER, « Ratios de consommations d'énergie dans les hôpitaux », Les Applications de l'Électricité dans
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le Résidentiel et le Tertiaire, n° 4, 4 trimestre 1985

162
[3.19] ARENE-PACA, « Maîtrise de la demande d'énergie dans les R.P.A. : les autres usages », fiche technique
n° 27, 15 avril 1998

[3.20] J.M. DESSAGNE et D. MARIN, « Répartition par usages des consommations d'énergie dans cinq bâtiments
de bureaux climatisés », CSTB rapport GEC 89-4624, mai 1989

[3.21] P. MICHEL et G. GUARRACINO, « Consommations des ascenseurs ; Evaluation macroscopique ;


Modélisation microscopique », rapport ENTPE pour l'ADEME, mars 1994

[3.22] « Optimisation de l'usage de l'énergie en restauration hauts foyers : une source ce profit », compte rendu du
colloque Batimat Equip'hôtel, 24 octobre 1991

[3.23] E. WENNER et J.R. OUDINOT, « Cuisines collectives à l'électricité en liaison chaude et froide », Les
ème
Applications Électriques dans le Résidentiel et le Tertiaire, n° 6, 2 trimestre 1986

[3.24] ARENE-PACA, « Maîtrise de la demande d'énergie dans les R.P.A. : les buanderies », fiche technique n° 23,
15 février 1998

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[4]

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[4.2] S. POUGET et M. SOUYRI, « Les besoins en ECS dans l'hôtellerie », Revue Qualita n° 4, 4 trimestre 1985

[4.3] « Production d'ECS par l'électricité »", Cegibat-Relations n° 136, avril 1986

[4.4] « L'ECS au gaz naturel en hôtellerie », document EDF-GDF Services

[4.5] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Hôtels–Restaurants »,


Pyc Édition, 1992

[4.6] EDF, « L'eau chaude sanitaire – Des outils à votre disposition », Revue Qualita, numéro spécial, 1996

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[4.10] E. WENNER et C. RUBY, « L'hôtel 1 ou 2* tout électrique géré par les chaînes intégrées », Revue Qualita,
n° 17, mars 1989

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Services, SCE Division Tertiaire, septembre 1991

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ème
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