Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
des guides
de l’AICVF
Juillet 2000
Cher lecteur,
Vous avez donc enfin entre les mains ce guide de « Calcul prévisionnel des
consommations d’énergie des bâtiments neufs non-résidentiels », que ses
familiers ont pris l’habitude de désigner par l’abrégé de ses initiales, le guide CPC.
Dans la collection des guides thématiques de l’AICVF, qui en compte
désormais onze, celui-ci porte le numéro 6. C'est dire combien le besoin d’un tel
ouvrage était apparu comme indispensable dès la fin des années 80, mais aussi
combien la tâche s’est avérée plus difficile qu’elle le semblait à l’origine.
Vous aurez certainement noté que sa forme est quelque peu différente des
autres. Nous l’avons voulu ainsi pour afficher clairement son caractère non définitif.
Il constitue en effet un outil de travail pour des ingénieurs qui ont à établir les
bilans énergétiques de bâtiments aux usages les plus variés. Il évoluera à partir
des réactions des uns et des autres. C’est en quelque sorte un guide en évolution,
destiné à s’enrichir dans les années qui viennent, et ceci simplement grâce au
support électronique.
Au nom de l’AICVF, je tiens donc à remercier ceux sans lesquels cet ouvrage
n’aurait jamais vu le jour :
- d’une part, nos partenaires,
. l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME),
. Electricité de France,
. Gaz de France,
. le Ministère de l’Equipement, des Transports et du Logement ( Direction
Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction),
- d’autre part, la remarquable équipe rédactionnelle, coordonnée par Bernard
SESOLIS, dont vous trouverez la composition dans les pages qui suivent.
A tous, très sincèrement, merci !
e
Les consommations d’énergie des bâtiments représentent, en cette fin de XX
siècle, environ 44 % de notre consommation énergétique nationale, tous secteurs
confondus. L’enjeu est essentiel, notamment en terme d’environnement.
Au moment où le gouvernement français vient, à l’issue d’une longue
concertation de l’ensemble des parties concernées, de publier le programme
national de lutte contre l’effet de serre, gageons que cette contribution de l’AICVF
saura trouver toute sa place auprès de l’ensemble des professionnels du bâtiment.
Paul BREJON,
Président de l’AICVF.
SOMMAIRE GENERAL
2 - L’ÉCLAIRAGE 8
2.1. PRINCIPES GÉNÉRAUX 9
2.2. MÉTHODES RAPIDES D’ESTIMATION 10
2.2.1. ECLAIRAGE ELECTRIQUE SANS ECONOMIES PAR LUMIERE DE JOUR
2.2.2. ECONOMIES PAR LUMIERE DE JOUR
2.3. MÉTHODE DÉTAILLÉE 15
2.3.1. ECONOMIES MENSUELLES
2.3.2. DEPENSES
4.1.PRINCIPES GÉNÉRAUX 27
4.2.MÉTHODE RAPIDE PAR RATIOS 27
4.3.MÉTHODE D’ESTIMATION 27
4.3.1. ESTIMATION DES BESOINS « BECS »
4.3.2. ESTIMATION DES RENDEMENTS « RECS »
4.3.3. ESTIMATION DU FACTEUR DE RECUPERATION « RECUP »
4.3.4. EVALUATION DU COUT DU kWh « PECS »
4.4. MÉTHODE DÉTAILLÉE 29
4.4.1. DETERMINATION DES BESOINS « BECS »
4.4.2. DETERMINATION DU RENDEMENT MOYEN « RECS »
4.4.3. DETERMINATION DU FACTEUR DE RECUPERATION « RECUP »
4.4.4. CALCUL DES PERTES RECUPERABLES POUR LE CHAUFFAGE OU
DES CHARGES SUPPLEMENTAIRES POUR LA CLIMATISATION
4.4.5. CONSOMMATIONS DES AUXILIAIRES D’ECS « CAXECS »
4.4.6. REPARTITIONS TARIFAIRES POUR LES CONSOMMATIONS
ELECTRIQUES
4.4.7. DEFINITION DES ZONES CLIMATIQUES (INSOLATION ET TEMPERATURE
D’EAU FROIDE « TEF »)
5 - LE CHAUFFAGE DES BATIMENTS NON CLIMATISES 45
5.1. METHODES RAPIDES D'ESTIMATION 46
5.1.1. PRINCIPES GENERAUX
5.1.2. METHODE AICVF DERIVEE DU CALCUL REGLEMENTAIRE
5.1.3. METHODES PAR CORRELATION
5.1.4. CALCULS DERIVES DE METHODES DE DIAGNOSTIC
5.2. METHODE DETAILLEE 55
5.2.1. PRINCIPES GENERAUX
5.2.2. STRUCTURE
5.2.3. CALCUL DES BESOINS BRUTS POUR UNE ZONE OU LE BATIMENT « Ql »
5.2.4. APPORTS BRUTS « Qg »
5.2.5. CALCUL DES BESOINS NETS « Qh »
5.2.6. PERTES DU SYSTEME ET RENDEMENTS
5.2.7. PERTES DE DISTRIBUTION DE CHAUFFAGE
5.2.8. PERTES DE GENERATION
5.2.9. CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE
5.2.10. CALCUL DES DEPENSES LIEES AUX CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE
6 - LA CLIMATISATION 92
6.1. MÉTHODE ET ORGANISATION DES CALCULS 93
6.1.1. DIFFÉRENTES MÉTHODES EXISTANTES
6.1.2. ORDRE DES CALCULS PROPOSE
6.2. DETERMINATION DES BESOINS ENERGETIQUES DU BATIMENT 101
6.2.1. BASES DE CALCUL
6.2.2. DETERMINATION DES BESOINS DU BÂTIMENT
6.2.3. RÉDUCTION DU NOMBRE DE SITUATIONS
6.3. DETERMINATION DES PUISSANCES UTILES 125
6.3.1. DETERMINATION DES CYCLES DE TRAITEMENT
6.3.2. DETERMINATION DES PUISSANCES UTILES
6.3.3. DETERMINATION DES PUISSANCES REQUISES
6.3.4. FORMULAIRE DE L'AIR HUMIDE
6.4. DETERMINATION DES PUISSANCES APPELEES 133
6.4.1. GROUPES FRIGORIFIQUES
6.4.2. CHAUDIERES
6.5. EVALUATION DES CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE ET DES COÛTS 138
6.5.1. CONSOMMATIONS ENERGETIQUES
6.5.2. REPARTITION TARIFAIRE
7.1.1. INFORMATION
7.1.2. CRITERES DE SELECTION DES LOGICIELS
7.2 - QU'EST-CE QU'UN LOGICIEL DE SIMULATION EN RÉGIME VARIÉ ? 142
7.2.1. DU POINT DE VUE DE SES ALGORITHMES
7.2.2. DU POINT DE VUE DES RESULTATS FOURNIS
BIBLIOGRAPHIE 161
LES OBJECTIFS ET LES LIMITES DU GUIDE
______________
Pourquoi le secteur non résidentiel ? Il s'agit Pour mener à bien ce calcul, il est nécessaire
d'un domaine dont les caractéristiques de formuler des hypothèses de
d'occupation justifient à elles seules l'emploi de fonctionnement, qui s'expriment en général
méthodes de calcul spécifiques. Or, si les sous forme de scénarios hebdomadaires ou
méthodes de calcul sont relativement bien mensuels par type d'usage. Il s'agit de
connues des concepteurs pour les bâtiments « conventions » de calcul; en ce sens, le calcul
d'habitation (méthode DEL par exemple), pour CPC (Calcul Prévisionnel de Consommations)
le secteur non résidentiel la situation est toute peut être qualifié de « conventionnel ».
autre: à côté de « règles du pouce » Toutefois, il s'appuie sur des scénarios définis
éparpillées dans la littérature coexistent des dans les guides sectoriels, de façon aussi
logiciels très sophistiqués mais relativement réaliste que possible. De plus, si les
difficile d’usage. Il a donc semblé utile aux paramètres qui caractérisent le mode de
rédacteurs de ce guide de se livrer à un travail fonctionnement du bâtiment sont explicites, il
de compilation et de mise en cohérence de ces est envisageable d'utiliser le même type de
règles du pouce, d'élaboration de règles méthode, lorsque le bâtiment est en service,
explicites là où la littérature faisait apparaître en introduisant alors des données issues de
des lacunes, enfin de recensement de l'observation des scénarios réels.
progiciels disponibles pouvant être utilisés pour Cependant, cette démarche s’assimile à une
le calcul des consommations d'énergie. procédure de diagnostic qui nécessite une
confrontation entre les données « réelles » et
les données calculées
1
Ces préalables étant faits, on peut aborder la Quels sont ces choix ? Essentiellement :
question du pourquoi. Deux raisons
principales : - les choix de forme, de mode constructif,
de type d'enveloppe, d’insertion dans le
* Choisir entre 2 variantes techniques site,
- les choix d'énergie thermique, pour le
On se focalise sur certains usages de chauffage, l'eau chaude sanitaire, la
l'énergie en se limitant à ceux qui cuisine, la blanchisserie,
dépendent des 2 solutions envisagées. Le - le choix de climatisation ou de
choix final est en général multi-critères, et rafraîchissement par des moyens plus
l'un de ces critères est économique; il simples (ventilation nocturne naturelle ou
consiste à apprécier si l'économie forcée, rafraîchissement par
d'exploitation escomptée justifie le surcoût humidification ...)
induit. Que l'on ait recours à un calcul de - le choix du système de traitement de
temps de retour brut ou de coût global, il l'ambiance.
faut disposer de méthodes de calcul des Il s'agit donc d'une phase « amont » du
consommations d'énergie. Et il faut projet qui peut se situer au niveau du
estimer les coûts d'exploitation - énergie programme, de l'esquisse, de la
et entretien/maintenance - qui découlent faisabilité ou de l'avant-projet
des solutions étudiées. sommaire.
A quel moment doit-on pouvoir disposer de Pour répondre à ces deux types de besoins et
méthodes de CPC ? Deux phases semblent pouvoir s'adapter aux contraintes et aux
particulièrement intéressantes : spécificités de ces deux phases, le guide
propose deux classes de méthodes :
* Lorsque se font les choix qui influeront
de façon sensible sur les consommations - des méthodes d'estimation des consom-
et sur lesquels on ne reviendra pas mations d'énergie, qui s'inscrivent dans
ultérieurement. C'est le moment où, en une logique « aide à la décision » ou
l'absence d'une estimation approchée, on « choix de parti »
risque d'orienter le projet vers une solution
non rationnelle sur le plan des dépenses - des méthodes de calcul détaillées des
énergétiques. consommations qui s'inscrivent dans une
logique « aide à la conception » ou
« évaluation des solutions proposées ».
2
Dans ces deux types de méthodes, le Ainsi se trouvent esquissées dans leurs
« temps » est agrégé de façon assez grandes lignes les trois classes de méthodes
synthétique : décrites dans cet ouvrage :
Les méthodes qui suivent une telle chronologie - des méthodes détaillées de calcul
sont beaucoup plus détaillées. Elles existent des consommations d'énergie, exigeant le
sous forme de logiciels de simulation du recours à un calcul informatisé,
comportement thermique de bâtiments en éventuellement par tableur, utilisant un
régime varié. Ces logiciels peuvent apporter grand nombre de paramètres et à même
une aide précieuse dès l’avant-projet de rendre compte de la sensibilité des
sommaire. Moyennant certains efforts, ces consommations à ces paramètres;
logiciels peuvent être rendus accessibles aux
professionnels. Aussi, nous avons décidé de - des méthodes de simulation dyna-
consacrer le dernier chapitre du guide à la mique, qui permettent - parmi de
description de progiciels disponibles en nous nombreuses autres fonctions - de calculer
limitant aux modèles : des consommations d'énergie, et qui sont
disponibles sous forme de « codes de
- développés et utilisés en France calcul », informatisés sur micro-
- ou de notoriété mondiale et présents en ordinateurs ou stations de travail.
France.
3
L'équipe rédactionnelle
Dominique MARCHIO (1) + (2) + (3),
Ingénieur de recherche à l’École
La rédaction du guide a été effectuée par une
des Mines de Paris
équipe d'ingénieurs concernés par les calculs
Coordination du groupe de rédaction pour la
de consommations d'énergie, responsables de
partie « climatisation »
bureaux d'études, participant pour la plupart à
des actions de formation. Pour ceux dont la
fonction a changé depuis 1992, celle-ci figure Jean-Robert MILLET (1) + (2) + (3)
entre parenthèses. Ingénieur de recherche au CSTB
Ces ingénieurs ont, soit participé à la rédaction
de la première version de 1992 (1), soit Olivia NOËL (2)
participé au groupe de validation des méthodes (Ingénieur de recherche à GDF)
(2), soit participé à la rédaction de la nouvelle
version (3). Véronique PAILLASSA (2)
(Technicienne supérieure au CSTB)
Pierre DIAZ PEDREGAL (1) + (2) Bernard SESOLIS (1) + (2) + (3)
Ingénieur-conseil Ingénieur au bureau d’études TRIBU
Coordination générale et coordination
Marie-Hélène FOUCARD (2) du groupe de validation « chauffage »
Ingénieur de recherche à EDF Rédaction finale et mise en forme du guide
4
CHAPITRE 1
PRÉSENTATION
5
• Un hôpital comporte de nombreuses zones différentes
(chambres, soins, accueil, bureaux, commerces,
1.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE restauration,…)
Ces derniers pourront donner lieu ultérieurement à la Cet ouvrage est émaillé d'un très grand nombre de varia-
publication de fascicules présentant les méthodes de bles. Nous avons choisi de les introduire au fil des
calcul spécifiques. chapitres en précisant à chaque fois le nom de la variable,
sa signification et son unité. Dans le texte, l'unité de la
Tous les usages de l'énergie - combustibles et électricité - variable est précisée entre crochets [ ]. Quelques règles
sont inclus à différents degrés: générales président au choix des noms et des unités pour
- chauffage et ventilation, le chauffage :
- climatisation,
- production d'eau chaude sanitaire, • Les apports de chaleur dus respectivement aux occu-
- éclairage, pants, à l'ensoleillement, à l'eau chaude sanitaire (ecs),
- bureautique, aux procédés, à l'éclairage ou à la bureautique,
- cuisine, s'expriment en watts [W], en watts par m² [W/m²] ou
- blanchisserie, 3
par m [W/m ].
3
- force motrice et appareils de levage.
• Les pertes de chaleur par les parois et par degré
Tous les climats de France métropolitaine sont traités. d'écart, divisées par le volume chauffé s'expriment par
le coefficient G1. Il peut être différent en période
Pour appliquer les méthodes décrites dans cet ouvrage, il d'occupation et d'inoccupation. L'unité employée est
faut préalablement découper le bâtiment étudié en zones 3
[W/m .K].
fonctionnelles homogènes. En effet, dans un bâtiment, on
rencontre souvent des zones fonctionnelles correspondant • Les puissances s’expriment en [W] ou en [kW]. Elles
à différents secteurs, et pour chaque secteur, à différents 3
peuvent être ramenée au m chauffé. Dans ce cas
usages. 3
elles sont exprimées en [W/m ] ou en [kW/m ]. Par
3
6
mée par le générateur pour couvrir les besoins nets et
toutes les pertes dues à l'installation et, pour le chauf- • La première partie du chapitre 4 décrit, pour estimer les
fage, aux imperfections de couplage entre l'installation consommations de production d'ECS, une méthode
et l'enveloppe. rapide simplifiée à base de ratios et une méthode
d'estimation annuelle où on évalue successivement :
• Les consommations d'énergie utiles et finales, dont les
noms des variables qui les désignent commencent par - les besoins d'ECS [kWh/an],
Cu et Cf respectivement, sont exprimées en [Wh], - le rendement moyen de l'installation,
3 3
[kWh] ou en [Wh/m ] et [kWh/m ] lorsqu'elles sont - le facteur de récupération moyen annuel lorsqu'il y a
3
ramenées au m chauffé. préchauffage d'ECS par capteurs solaires ou par ré-
cupération sur un groupe frigorifique de climatisation.
• Les dépenses utiles et finales, dont les noms des
variables qui les désignent commencent par Du et Df Pour passer de la consommation aux dépenses, il faut,
3
respectivement, sont exprimées en [F] ou [F/m ] dans le cas de l'électricité, répartir la consommation
3
lorsqu'elles sont ramenées au m chauffé. selon les tranches tarifaires horo-saisonnières. Des
tableaux permettent de d’effectuer cette répartition.
Rappel :
3
1 kWh = 10 Wh La deuxième partie du chapitre 4 décrit, pour calculer
6
1 MWh = 10 Wh les consommations pour la production d'ECS, une
9
1 GWh = 10 Wh méthode détaillée applicable au mois, structurée
12
1 TWh = 10 Wh. comme la méthode d'estimation annuelle.
Pour estimer la dépense correspondante, il faut croiser En phase opérationnelle, seul un usage par tableur de
les paliers de puissance avec les plages tarifaires, cette méthode est possible. Cet usage se résume aux
c'est-à-dire les heures ayant un même prix du kWh. On données d'entrées décrites dans la deuxième partie du
obtient une formule du type : guide CPC, au chapitre 5.
•
D = ¦ Pi. ¦ pk.Ni, k
Le chapitre 6 présente un large panorama des métho-
[F] (1.2) des d’estimation de la consommation d'une installation
i k de climatisation. Le compresseur et les ventilateurs
représentant les principaux postes de consommation,
avec : on peut se ramener à l'emploi de formules très
- pk = prix de vente du kWh pendant la plage tarifaire k simplifiées pour obtenir des ordres de grandeur, pour
[F/kWh], autant qu'on dispose du nombre d'heures concernées.
- Ni,k = nombre d'heures de fonctionnement à la Celles-ci dépendent du type d'utilisation et des caracté-
puissance Pi au cours de la plage tarifaire k ristiques du bâtiment. C'est pourquoi il est conseillé de
recourir à une simulation annuelle pour appréhender
On a, bien sûr : Ni = ¦ Ni, k . valablement les consommations.
k
• Le chapitre 7 rappelle les fondements des simulations
dynamiques et présente quatre progiciels actuellement
Pour un calcul détaillé, on peut utiliser comme pas de
disponibles.
temps le mois et non plus l’année.
7
CHAPITRE 2
L’ÉCLAIRAGE
8
donc calculer la dépense annuelle en distinguant dans
2.1. PRINCIPES GÉNÉRAUX l'équation (2.4) toutes les plages tarifaires ayant un prix de
vente différent :
Les facteurs déterminants de la consommation de l'éclai-
rage sont la puissance installée et le nombre d'heures
d'utilisation. La consommation peut varier de quelques D = ¦ Pi. ¦ pk.Ni, k [kWh] (2.5)
pourcents selon les conditions de fonctionnement (tempé- i k
rature, vieillissement, tension du réseau...), mais ces effets où :
sont négligeables au regard des incertitudes sur les - pk = prix de vente du kWh pendant la plage tarifaire k
heures d'utilisation. [F/kWh]
- Ni,k = nombre d'heures de fonctionnement à la puis-
La consommation annuelle C [kWh] est l'intégrale de la sance Pi pendant la plage tarifaire k [h].
puissance appelée P(t) [kW] au moment t, le temps t étant
exprimé en heures. Supposons par exemple que l'éclairage d'un bâtiment
fonctionne à pleine puissance, 5000 W, de 8:00 à 18:00 du
lundi au vendredi, et à puissance réduite, 500 W, le reste
C= ³ P(t)dt [kWh] (2.1) du temps, et supposons que le tarif est le tarif Bleu avec
option heures creuses. Ce tarif n'a que deux prix: 0,5185 F
année
HT/kWh en heures pleines (tous les jours de 6:00 à 22:00)
Le calcul prévisionnel de C est incertain, même si la puis- et 0,3178 F HT/kWh en heures creuses (le reste du
sance installée du matériel est connue, parce que temps). Sur tableur, on trouve facilement les résultats
l'utilisation dépend du comportement des occupants du (tableau 2.1.)
bâtiment. L'objectif de ce chapitre est de présenter des
hypothèses et des scénarios qui permettent d'estimer C EDF offre trois catégories de tarifs, le choix entre ces trois
dans des cas typiques. tarifs étant déterminé par la puissance souscrite (voir le
chapitre 5 pour plus de détails sur les tarifs) :
Afin de prendre en compte la tarification EDF, il faut
effectuer un calcul séparé pour chaque période de tarif • le tarif Bleu pour des puissances en dessous de 36
différent. L'équation (2.1), ainsi que les équations qui sui- kVA,
vent, seront donc à appliquer séparément pour chacune • le tarif Jaune pour des puissances entre 36 kVA et 250
des ces périodes. kVA,
• le tarif Vert pour des puissances en dessus de 250 kW.
On peut faire, sans erreur significative, l'hypothèse d'un
fonctionnement à puissance P constante. Dans ce cas la Pour chaque tarif, il existe un choix d'options : assez limité
consommation annuelle est simplement : pour le tarif Bleu, plus détaillé pour le tarif Jaune, et très
détaillé pour le tarif Vert. Le choix optimal entre ces tarifs
C = P.N [kWh] (2.2) dépend de la courbe de charge, de la puissance souscrite,
de la durée d'utilisation de la puissance.
où N = nombre d'heures de fonctionnement par an.
Un élément clef de la tarification est la différence du prix
Cette formule est une bonne base même pour les cas où du kWh entre les heures pleines et les heures creuses.
la puissance appelée varie légèrement. Si on peut estimer Les heures creuses comprennent 8 heures par jour.
la puissance moyenne Pmov et le nombre d'heures Typiquement c'est la période de 22:00 à 6:00, mais la
d'utilisation Nmov, l'équation (2.2) devient : répartition précise peut varier d'une région à l'autre. La
distinction des heures pleines et creuses est optionnelle
C ≈ Pmoy .N moy [kWh] (2.3) pour le tarif Bleu, et obligatoire pour les autres tarifs.
9
plages tarifaires P N p dépense
heures pleines [W] [h/an] [F/kWh] [F/an]
8:00-18:00 lundi-vendi. 5000 2607 0,5185 6759
8:00-18:00 samedi.-dim. 500 1043 0,5185 270
6:00-8:00 et 18:00-22:00 tlj. 500 2190 0,5185 568
heures creuses
22:00-6:00 tlj. 500 2920 0,3178 464
total 8760 8061
Tableau 2.1 - Exemple de calcul de dépense annuelle en F (HT, tarif 05/99) pour l'éclairage
10
Éclairement Puissance installée [W/m²]
moyen incandescence, fluo fluo haute
en service halogène standard perform.
(lux)*
Bureau, moins de 30 m² 500 80 25 18
Bureau paysage 500 65 20 15
Salle de réunion 500 80 25 18
Sanitaires 250 65 20 19
Couloir 200 40 15 9
Cuisine 500 80 25 20
Restaurant 300 60 18 13
Stock archives 150 18 8 6
Hall accueil 300 60 15 12
Reprographie 500 80 25 18
Salle informatique 500 80 25 18
Bureau de dessin 1000 160 40 30
Salle de classe 400 70 20 15
Amphi 400 70 23 15
Foyer 400 70 23 15
Infirmerie 500 80 25 18
Bibliothèque 500 80 25 20
Laboratoire 750 120 40 27
Chambres (hébergement) 300 60 15 12
(*) selon recommandations de l’AFE
On aboutit ainsi à un nombre d’heures de fonctionnement Même dans un cadre purement technique et parfaitement
à pleine puissance qui doit être pondéré par un coefficient défini, un calcul précis des économies par la lumière du
de foisonnement spatial et temporel Cf : dans la zone, jour est difficile du fait de la variabilité du rayonnement
durant les heures d’occupation, certaines lampes peuvent solaire et de la complexité des transferts radiatifs dans un
ne pas fonctionner, d’autres ne pas fonctionner en bâtiment. Un tel calcul nécessite l'utilisation d'un program-
permanence. Cf ne peut être apprécié qu’au cas par cas. me de simulation heure-par-heure. Mais au delà de ces
difficultés, le calcul prévisionnel dépend du décor des
Par exemple, pour calculer la consommation d’éclairage pièces et de l'emplacement des postes de travail (ce qui
d’une zone "chambres" dans un hôtel, Cf intégrera le n'est pas toujours connu au moment du calcul) et, surtout,
coefficient moyen d’occupation des chambres. D’autres de la façon dont les occupants vont gérer les interrupteurs
systèmes de gestion vont augmenter ou diminuer la con- d'éclairage et les protections solaires.
sommation par rapport à la programmation. On peut les
caractériser par un coefficient de gestion Cges. Cependant, des méthodes d’estimation ont été élaborées,
soit à partir de données statistiques, soit à partir de
Le tableau 2.3, inspiré d’une étude CSTB ref.[2.13], ras- simulations numériques.
semble l’équivalent des coefficients Cges pris en compte
dans différentes méthodes existantes, en ramenant le cas Les données statistiques concernent essentiellement les
de la programmation à Cges = 1. fréquences des niveaux d’éclairement extérieur qui
peuvent être exploitées avec des modèles relativement
Ainsi, le nombre d’heures équivalent à pleine puissance simples permettant d’estimer la part de cet éclairement
serait égal à Nocc x Cf x Cges, où Nocc désigne le nombre transmise dans le bâtiment (facteur de lumière de jour).
d’heures d’occupation selon le scénario choisi. Les méthodes citées dans le tableau 2.3 prennent en
compte l’éclairage naturel. Mais aucune pour l’instant ne
Exemple : Calculer la consommation annuelle pour une peut servir de base dans ce guide pour les raisons
zone de couloirs d’un immeuble de bureaux avec une suivantes :
puissance d'éclairage installée
P = 1000 W, gérée par détection de présence.
La période d’occupation est de 8:00 à 18:00 , 5 jours par
semaine, 52 semaines par an :
Cf = 1 ; Cges = 0,9 ; Nocc = 10 *5* 52 h = 2600 h .
N = 2600 x 1 x 0,9 = 2340 h
Consommation C = P.N = 2340 kWh par an.
11
- Svit est la surface en tableau des fenêtres sur la zone
• La méthode hollandaise (NEN 2916) est réglementaire, - Fe est le facteur de masques (voir chapitre 5)
donc s’appuyant sur des conventions figées non extra- - Sfac est la surface totale de façade de la zone
polables a priori. Cette méthode a cependant - Fl est le facteur de transmission lumineuse dépendant de
l’avantage de traiter l’ensemble des bâtiments non la nature du vitrage
résidentiels et son usage est simple. - RCL est le rapport de la surface claire des fenêtres à leur
surface en tableau
• La méthode CIBSE est principalement dédiée aux
immeubles de bureaux. Le domaine d’application est Quelques résultats calculés avec le logiciel DOE2.1
trop restrictif. peuvent être représentatifs de bâtiments tertiaires, mais ils
supposent des critères objectifs pour le contrôle de
• La méthode californienne est réglementaire, donc l'éclairage électrique (c'est à dire une réduction automa-
conventionnelle, avec en outre un gisement d’éclairage tique si l’éclairement total dépasse le seuil demandé). On
extérieur difficilement transposable pour la France. doit donc considérer ces résultats comme une limite
supérieure des économies réalisables (ou limite inférieure
• La méthode PAPOOSE développée par TRIBU, repose de la consommation).
sur des statistiques françaises d’éclairement extérieur.
L’approche correspond bien à un outil d’aide à la Par exemple, la figure 2.1 montre la consommation
conception. Cependant, la validité du calcul n’est pas électrique d'éclairage dans la zone du périmètre sud d'un
encore clairement établie. bâtiment de bureaux en fonction de l'ouverture effective.
La ligne continue montre un niveau constant correspon-
dant à un fonctionnement continu de l'éclairage électrique.
où :
Méthodes
Système de gestion NEN 2916 CIBSE Réglementation Méthode Cges
Réglementation californienne PAPOOSE Méthode CPC
hollandaise (1) (2) (3) (4)
Commande manuelle 1 1 - 1,15 1,1
Programmation 1 1 1 1 1
Détecteur de présence 0,7 - 0,8 à 0,9 1 0,9
(1) Energy performance of non residential buildings. Determination Method. Juin 1993.
(2) CIBSE building energy code. BEC2 : Air conditionned building. Draft 19.4 : versions for comment trial. CIBSE, juillet 1997.
(3) Energy efficiency standards for Residential and non residential buildings. California Energy Commission, juillet 1992.
(4) Méthode pour les bâtiments à haute qualité environnementale. TRIBU, outil développé dans le cadre de l’atelier ATEQUE. Plan
Construction et Architecture, 1997.
Tableau 2.3 : Performances comparées des systèmes de gestion - Locaux sans éclairage naturel - Valeurs de "Cges"
Il a été montré que les aspects géométriques et optiques L'influence du type de régulation et du niveau d'éclaire-
des fenêtres peuvent être caractérisés par une seule ment demandé est montré dans la Figure 2.2. Trois
variable, appelée ouverture effective "Oe". Cette variable niveaux d'éclairement sont comparés (323 lux, 538 lux et
est le produit de la surface vitrée et du taux de trans- 753 lux) avec une régulation de réduction automatique
mission de lumière (corrigé pour tenir compte de l'effet des progressive. Le niveau de saturation est atteint à une
masques, stores…), divisé par la surface totale de la ouverture plus faible si le niveau d'éclairement est plus
façade : faible. De plus, pour le niveau de 538 lux le graphique
compare deux modes de contrôles discrets: un contrôle
tout ou rien et un contrôle en trois paliers. La réduction
Svit x Fe x Fl x RCL graduelle donne les meilleurs résultats.
Oe = (2.6)
S fac
12
Figure 2.1 - Consommation d'éclairage à moins de 5 m d’une façade d'un bâtiment de bureaux
en fonction de l'ouverture effective, pour deux sites : Lake Charles, LA (30°N) et Madison, WI (43°N) (ref.[2.15])
•–
– • Tout ou rien (538 lux) – • –– –– –– –– 3 paliers de puissance (538 lux)
–––––––––––– modulation graduée de puissance (753 lux) ∆ ………………… modulation graduée de puissance (538 lux)
- - - - - - - - - - - - modulation graduée de puissance (323 lux)
13
Figure 2.3 - Évolution du taux de couverture électrique moyen « τelm »
en fonction de l'ouverture effective « Oe » pour différents modes de gestion de l'éclairage
(déduit de la réf. [2.16]) (T.O.R signifie "Tout Ou Rien")
14
La figure 2.3 (établie à partir des courbes des figures 2.1 Fraction de l'électricité nécessaire avec l'éclairage
et 2.2) donne la variation du taux de couverture électrique naturel = 0,38 (lu sur la figure 2.3)
des besoins d'éclairage en fonction de l'ouverture effec- Consommation annuelle avec économies dues à
tive, et ce, pour différents modes de gestion de l'éclairage. l'éclairage naturel : Cavec = 1755 kWh * 0,38 = 667 kWh.
Un taux de 100% signifie une absence d'économie de
consommation électrique par lumière du jour. Un taux de
0% signifierait que la totalité des besoins d'éclairage serait
couverte par la lumière du jour, ce qui est impossible.
2.3. MÉTHODE DÉTAILLÉE
Cette estimation n’est applicable qu’à une zone située à
moins de 5 m de la façade. 2.3.1. ECONOMIES MENSUELLES
Si le local comporte un éclairage zénithal, on considère Au §2.1, ont été exposés les principes d'un calcul de
alors que la zone concernée est le local. Le calcul de "Oe" consommation du poste éclairage et au §2.2 les éléments
s'effectuera en additionnant aux vitrages verticaux de nécessaires pour une estimation annuelle. Dans ce para-
façade, le double de la surface des parties transparentes graphe sont décrits les éléments permettant un calcul
ou translucides zénithales pondérée par leurs caractéris- mensuel détaillé de la consommation d'électricité pour
tiques (Fl, RCL) et en considérant Fe = 1. l’éclairage à partir de l’exemple de méthode développé au
Cette méthode inspirée de ref.[1.1] à [1.8] reste à valider. §2.2.
RCL.Svit.Fe/Sfac
0,1 0,2 0,3 ≥0,4
GESTION A (TOR) Fl τelm
SV clair 0,9 1 0,8 0,5 0,4
DV clair 0,8 1 0,8 0,6 0,4
DV teinté clair 0,4 1 1 0,9 0,8
DV foncé ou réflech. 0,2 1 1 1 1
GESTION B (50%TOR) Fl τelm
SV clair 0,9 1 0,9 0,7 0,7
DV clair 0,8 1 0,9 0,8 0,7
DV teinté clair 0,4 1 1 1 0,9
DV foncé ou réflech. 0,2 1 1 1 1
15
τelm moyen annuel 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
Figure 2.4 - Variation saisonnière des économies en fonction de l'ouverture effective à Madison (réf.[2.15])
16
2.3.2. DEPENSES
Elles sont égales, par plage tarifaire, au produit des
puissances installées (éventuellement corrigées par le
taux de couverture électrique) par le nombre d'heures en
séquence d'occupation de chaque plage tarifaire. Les
dépenses mensuelles s'apprécient en sommant sur le
mois les résultats obtenus pour chaque plage tarifaire du
mois :
Dmens = ¦p k. P. N k .τel
plagestarifairesk
[F] (2.8)
avec :
- Dmens : dépense mensuelle d'éclairage [F]
- pk : prix du kWh sur la plage tarifaire k [F/kWh]
- P : puissance installée d'éclairage [kW]
- Nk : nombre d'heures par mois de la plage tarifaire k
- τel : taux de couverture électrique du mois considéré.
17
CHAPITRE 3
18
Par exemple, le recensement annuel du secteur tertiaire
3.1. LES ENJEUX (réf.[3.2]) ne rapporte que trois catégories de
consommation d'électricité : « Chauffage + ECS »,
Dans cet ouvrage, les « autres usages » signifient les « cuisson », et « autres ».
postes de l'électricité spécifique hors éclairage, c'est-à-dire Cependant, des estimations ont permis d’établir une
tous les postes comprenant la consommation d'électricité répartition par poste des 63 TWh d’électricité consommés
des bâtiments hors chauffage, climatisation, eau chaude en 1991 (d’après réf.[3.1]) :
sanitaire et éclairage :
La figure 3.1 montre les consommations annuelles
• la bureautique (décentralisée : ordinateurs, impriman- particulières de quelques immeubles de bureaux; figure
tes, copieuses...), 3.1.a : une partie du parc immobilier de la Société IBM
• l'informatique (centralisée : centres de calcul), France (400 000 m²); figure 3.1.b : un immeuble de
• la force motrice (ascenseurs, escaliers mécaniques...), bureaux à Paris-La Défense (130 000 m²). Pour le poste
• les équipements de restaurant et de cuisine, climatisation de la figure 3.1.a, il faut noter qu'une fraction
• autres : blanchisserie, stérilisation. importante de l'énergie frigorifique n'est pas comptée
parce qu'elle est fournie par un réseau urbain.
Note : la consommation des auxiliaires d'ECS est traitée
au chapitre 4, celle des auxiliaires de chauffage et de Il faut enfin noter l'évolution rapide de la consommation de
ventilation au chapitre 5, celle des auxiliaires de l'électricité spécifique. La croissance spectaculaire de la
climatisation au chapitre 6. bureautique en particulier a un impact énergétique très
important.
Figure 3.1a - Consommation électrique d'un parc d'immeubles de bureaux (400 000 m²) (réf.[3.4])
19
Figure 3.1b - Consommation électrique d'un immeuble (130 000 m²) conçu en 1980 à Paris La Défense (réf.[3.5])
Les principes généraux sont identiques à ceux du chapitre Pour la plupart des matériels il existe plusieurs niveaux de
2. Ils sont néanmoins repris ici pour faciliter la lecture. fonctionnement. Par exemple, les copieuses consomment
plus pendant les copies que lors de l'attente. De même,
La consommation annuelle C [kWh] est l'intégrale de la les ordinateurs de bureau ont un mode « veille ». Dans ce
puissance appelée P(t) [kW] au moment t, le temps t étant cas, on peut généraliser l'équation (3.3) en prenant
exprimé en heures. plusieurs paliers de puissance Pi et les heures
correspondantes :
Comme pour l’éclairage, le calcul prévisionnel de C est Par exemple, soit une copieuse qui fonctionne 1000 h à
incertain, même si la puissance installée du matériel est 0,5 kW en mode d'attente et 800 h à 1,0 kW en mode
connue, parce que l'utilisation dépend du comportement d'impression. Sa consommation annuelle est
des occupants du bâtiment.
C = 1000 h . 0,5 kW + 800 h . 1,0 kW = 1300 kWh
Afin de prendre en compte la tarification EDF, il faut
effectuer un calcul séparé pour chaque période de tarif Si on s’attache à la dépense, il faut introduire la variation
différent. L'équation (3.1), ainsi que les équations qui sui- horo-saisonnière de la tarification de EDF (réf.[3.7]). Il faut
vent, seront donc à appliquer séparément pour chacune donc calculer la dépense annuelle en distinguant dans
des ces périodes. l'équation (3.4) toutes les plages tarifaires ayant un prix de
vente différent :
Pour la plupart des matériels (moteurs sans variateurs de
D = ¦ Pi. ¦ pk . Ni , k
puissance, bureautique...) on peut faire, sans erreur
significative, l'hypothèse d'un fonctionnement à puissance [F] (3.5)
P constante. Dans ce cas, la consommation annuelle est i k
simplement : où :
- pk = prix de vente du kWh pendant la plage tarifaire k
[F/kWh]
C = P. N [kWh] (3.2) - Ni,k = nombre d'heures de fonctionnement à la puissan-
ce Pi pendant la plage tarifaire k [h].
où N = nombre d'heures de fonctionnement par an1.
Cette formule est une bonne base même pour les cas où
la puissance appelée varie légèrement. Si l'on peut estimer
la puissance moyenne Pmoy et le nombre d'heures
d'utilisation Nmoy, on peut approximer cette équation par :
20
EDF offre trois catégories de tarifs, le choix entre ces trois
tarifs étant déterminé par la puissance souscrite (voir le
chapitre 5 pour plus de détails sur les tarifs) :
21
3.3. CONSOMMATION
ELECTRIQUE
DE LA BUREAUTIQUE ET
DE L'INFORMATIQUE
22
Usage des ordinateurs Utilisé en continu Utilisation intermittente Non utilisé
Directeur 45 % 45 % 10 %
Dactylo 100 % 0% 0%
Employé 52 % 33 % 15 %
Ingénieurs 57 % 32 % 11 %
Dessinateurs 40 % 47 % 13 %
Expert 23 % 51 % 26 %
Vendeurs 75 % 12 % 13 %
Comptables 78 % 7% 15 %
Équipe d’assurance 75 % 25 % 0%
La variation de la puissance en fonction de l'utilisation a été pendant longtemps négligeable pour les ordinateurs.
Cependant, des économiseurs d’énergie sur le disque dur et le ventilateur sont devenus courants sur les nouvelles machines.
Ils permettent de substantielles réductions d’appels de puissance : 15 à 25 W par unité centrale alors que celle-ci absorbe de
40 à 80 W en mode actif (réf.[3.9], [3.13], [3.14]).
La consommation des copieuses et des imprimantes peut varier fortement (pour les imprimantes de la figure 3.2 il y a une
augmentation par un facteur d'environ deux pendant l'impression par rapport à la consommation moyenne).
En croisant différentes sources (réf.[3.5], [3.9], [3.13], [3.14], [3.15]), on peut établir des valeurs typiques de
puissances absorbées par appareil et des pourcentages de temps d’utilisation par mode d’utilisation. Le tableau 3.2
rassemble ces données.
23
Unités centrales de PC Éteint Veille Actif
standard 0à5W 100 W 110 W
« Energy Star » 0à3W 15 à 25 W 40 à 80 W
durée de fonctionnement (1) 70 % 5% 25 %
Une donnée intéressante est la puissance installée par m². La croissance rapide du parc informatique amène à considérer
deux variables séparées : la puissance typique par m², dans un bureau équipé d'un PC, et le taux d’occurrence d'un tel PC. La
surface d'un bureau est de l'ordre de 10 m², et un PC avec quelque matériel supplémentaire consomme typiquement environ
200 W. Roturier et al. (réf.[3.11]) observaient dès 1990 un taux d'occurrence d'environ 50 %. Les tendances suggèrent qu'on
s'achemine vers un PC par salarié. En 1998, on constatait environ 2 PC pour 3 personnes (réf.[3.13]).
C'est pourquoi la puissance installée de la bureautique approche la puissance de l'éclairage, traditionnellement dans la
fourchette de 10 à 30 W/m² dans les bureaux. Mais si les consommations d'éclairage risquent de diminuer grâce aux nouvelles
technologies (ballasts haute fréquence, réflecteurs améliorés, et éclairage naturel avec détecteur d'occupation), le secteur de
l'informatique continue son expansion.
24
Quant à la puissance, l'ordre de grandeur peut être autour
Ces estimations supposent que le parc bureautique est de 30 kW au démarrage et 10 kW en moyenne (réf.[3.16]).
connu.
En résidences pour personnes âgées, les ascenseurs
Dans le cas contraire, on peut le cerner en se basant sur consomment 2,4 kWh/m².an s’ils sont mécaniques ou
le nombre d’employés et en appliquant les taux d’équipe- 3,9 kWh/m².an s’ils sont hydrauliques (réf.[3.19]). En
ment suivants : immeubles de bureaux, des mesures sur quelques
- unité centrale + écran : de 0,7 à 1 unité par personne bâtiments indiquent des consommations variant de 4 à 8
- imprimante : de 0,5 à 1 unité par personne kWh/m².an (réf.[3.20]). Les nouveaux matériels, plus
- photocopieur et fax : 1 appareil pour 20 personnes. efficaces, tendraient à se situer au minimum de cette
fourchette (réf.[3.13]).
Quelques ratios permettent une estimation rapide :
Il est possible d’estimer des consommations annuelles par
- Imprimantes : appareil ramenées au kg de charge en utilisant les
réf.[3.14] laser : 160 kWh/an résultats d’une étude de l’ENTPE (réf. [3.21]) :
jet d’encre : 60 kWh/an - ascenseur ou monte-malade :
- Photocopieurs : charge ≤ 375 kg : 17 à 20 kWh/kg.an
réf.[3.14] 550 kWh/an charge > 375 kg : 12 kWh/kg.an
réf.[3.13] Puissances moyennes pendant la période - monte-malade :
d’occupation : charge ≥ 2000 kg : 16 kWh/kg.an.
petit copieur : P = 250 W
grand copieur : P = 350 W Deux ratios par appareil sont aussi utilisables :
2
d’après le BRESCU (cité en [3.13]) : 22 kWh/m .an - pour les bureaux : ~ 7 500 kWh/appareil.an
- Unités centrales : - pour les hôtels : ~ 5 700 kWh/appareil.an
réf.[3.14] PC 486 : ~ 70 kWh/an
Pentium : ~ 100 kWh/an
- Écrans :
3.4.2. AUTRES EQUIPEMENTS
réf.[3.14] 14” à 15” : ~ 100 kWh/an
Pour les restaurants et les cuisines (cuisson + chambres
17” à 21” : ~ 315 kWh/an
froides) on peut utiliser les ratios suivants:
- Télécopieurs :
- 0,7 kWh/repas, ratio déduit de (réf.[3.22]),
réf.[3.13] laser : 308 kWh/an
- 0,37 kWh/repas en liaison froide et 0,45 kWh/repas en
jet d’encre : 72 kWh/an
liaison chaude, ratios déduits de (réf.[3.23])
réf.[3.14] 130 kWh/an
(en ajoutant les consommations d’eau chaude-laverie, de
chauffage, de ventilation et de divers équipements, on
obtient respectivement 1,05 et 1,69 kWh/repas).
3.4. AUTRES USAGES Pour les blanchisseries en hôpitaux, on peut retenir les
ratios suivants : 37 à 70 kWh/m² ou 2,5 kWh/kg linge
Parmi les autres usages on peut citer : (réf.[3.18]). On retrouve un ratio proche pour les
résidences pour personnes âgées : 1,6 à 2,5 kWh/kg linge
• la force motrice (réf.[3.24]).
(ascenseurs, escaliers mécaniques...),
• les équipements de cuisine, Pour les équipements hospitaliers, les consommations de
• les équipements d'hôpital, l’incinérateur varient de 13 à 19 kWh/m².an et celles des
... autres équipements (surpression, nettoyage, transports
Les principes du calcul sont les mêmes que ceux décrits pneumatiques, station d’épuration, stérilisation, équipe-
ci-dessus. C'est-à-dire qu'il faut connaître la puissance ments médicaux...) représentent 15 à 16 kWh/m².an
appelée et l'utilisation du matériel. réf.[3.18].
3.4.1. ASCENSEURS
Il est difficile de trouver des renseignements généraux sur
la consommation énergétique des ascenseurs. Selon une
enquête ce poste semble représenter environ 2 % par
rapport à la consommation de chauffage (réf.[3.16)]. Pour
les ascenseurs en hôtellerie, on estime la consommation à
0,2 kWh/chambre louée (réf.[3.17]) Pour les bâtiments de
soins, on estime la consommation des moyens d’élévation
entre 4 et 6 kWh/m².an (réf.[3.18]).
25
CHAPITRE 4
26
4.1. PRINCIPES GENERAUX Pour un bâtiment sans internat :
• de 2 à 6 kWh/m .an en ECS électrique
2
Les consommations pour la production d’eau chaude
• de 3 à 10 kWh/m .an en ECS par combustible.
2
sanitaire peuvent s’évaluer selon :
En équipement sportif, les ratios dépendent principale-
- une méthode rapide simplifiée qui définit des consom-
mations annuelles sous forme de ratios, ment de la fréquentation des lieux. En considérant qu’un
usager prend une douche par visite, les consommations
- une méthode d’estimation, qui consiste à exprimer les seront de l’ordre de 2 kWh/usager en ECS électrique et
consommations annuelles à partir des besoins et des 3 kWh/usager en ECS combustible.
rendements des installations-types,
- une méthode détaillée qui s’applique mois par mois. 4.3. MÉTHODE D’ESTIMATION
Cependant, et contrairement à d’autres postes de
consommation, la fourniture d’ECS peut être considérée La consommation d’ECS en [kWh/an], notée Cecs,
comme indépendante des variations climatiques saison- s’exprime par :
nières. En conséquence, il est aussi proposé un calcul
annuel (ou saisonnier pour les énergies à coût variable Becs.(1 − R ecup)
dans l’année). Cecs = (4.1)
Recs
Les coûts d’exploitation pour la production d’ECS se cal-
culent à partir des consommations, exprimées en kWh/an, avec :
multipliées par le coût unitaire de l’énergie utilisée. • Becs : besoins d’ECS [kWh/an]
Dans le cas de l’électricité, ce coût unitaire correspond à • Recs : rendement moyen de l’installation
un coût moyen annuel qu’il faut préalablement établir. • Récup : facteur de récupération moyen annuel.
A ces coûts, s’ajoutent des coûts fixes correspondant à la Le coût d’exploitation sera égal à Cecs.Pecs (en F/an),
part d’abonnement. Pecs étant le coût unitaire moyen TTC de l’énergie utilisée.
Cette méthode consiste à établir des ordres de grandeur En appliquant les formulations retenues dans la méthode
en utilisant des ratios de consommation annuelle, par détaillée (§4.4), il est proposé des coefficients précalculés
secteur d’activité. pour estimer rapidement Becs, en [kWh/an].
27
Restaurants :
4.3.2. ESTIMATION DES RENDEMENTS
En cuisine traditionnelle, on peut utiliser une formule sta-
tistique (réf.[4.2]) : « Recs »
- Si le nombre de repas quotidiens « Nrep » est compris On considère des rendements-types pour deux catégories
entre 25 et 300 : d’installation :
28
4.3.3. ESTIMATION DU FACTEUR DE Ministère de l’industrie : ENERSTAT (0836011414 ou 3614
ou 3623).
RECUPERATION « RECUP » Pour l’électricité, il faut en plus répartir la consommation
« Cecs » selon les tranches tarifaires horo-saisonnières :
Sont envisagés ici deux types de récupération non voir tableaux 4.14 et 4.15.
cumulables :
En zone I1 : Récup = 0,30 Par zone fonctionnelle et pour une période donnée, les
En zone I2 : Récup = 0,40 besoins d’eau chaude sanitaire s’expriment en [kWh] par :
En zone I3 : Recup = 0,50 Becs = 1,163 . Qecs . (Tecs - Tef) (4.11)
En zone I4 : Récup = 0,65 avec :
- Tecs : température de l’eau chaude sanitaire produite
• Préchauffage d’ECS par récupération sur le groupe [°C]
frigorifique de climatisation : - Tef : température moyenne d’eau froide sur la période
[°C]
3
On suppose que le système de climatisation fonctionne - Qecs : volume d’ECS consommé sur la période [m ]
toute l’année. La récupération dépend de la zone
climatique (cf.§4.4.7, tableau 4.16) : 4.4.1.1. TEMPERATURE DE L’EAU CHAUDE
En zone H3 : Récup = 0,65 SANITAIRE
Autres zones : Récup = 0,60.
Souvent proche de 60°C, Tecs peut prendre des valeurs
4.3.4. EVALUATION DU COÛT DU KWH différentes dans les zones d’hébergement où l’ECS est
distribuée à environ 50°C en hôtellerie, 40°C dans les
« Pecs » chambres d’hôpitaux et 45°C en internat : dans ce cas,
Qecs est souvent définie en quantités équivalentes d’eau à
Il suffit de se référer aux documentations des producteurs 60 °C (voir § 4.4.1.3). Ainsi, on considérera toujours Tecs
d’énergie ou bien de consulter le service télématique du = 60°C dans l’équation (4.11).
Site janv. février mars avril mai juin juillet août sept. oct. nov. déc.
Ajaccio 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Nice 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Marseille 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Nîmes 9 9 10 13 15 17 18 18 17 15 13 10
Perpignan 10 10 11 14 16 18 19 19 18 16 14 11
Toulouse 7 7 8 11 13 15 16 16 15 13 11 8
Biarritz 8 8 9 12 14 16 17 17 16 14 12 9
Bordeaux 7 7 8 11 13 15 16 16 15 13 11 8
Embrun 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Clermont-Fd 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Grenoble 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Lyon 6,5 6,5 7,5 10,5 12,5 14,5 15,5 15,5 14,5 12,5 10,5 7,5
Besançon 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Poitiers 6,5 6,5 7,5 10,5 12,5 14,5 15,5 15,5 14,5 12,5 10,5 7,5
Angers 6,5 6,5 7,5 10,5 12,5 14,5 15,5 15,5 14,5 12,5 10,5 7,5
Brest 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Rennes 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Rouen 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Paris 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Strasbourg 6 6 7 10 12 14 15 15 14 12 10 7
Nancy 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Reims 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
Lille 5 5 6 9 11 13 14 14 13 11 9 6
29
4.4.1.2. TEMPERATURE DE L’EAU FROIDE
où :
Pour un calcul mensuel ou saisonnier, on peut utiliser les Qecs(m) est le volume corrigé d’eau à 60°C du mois m,
valeurs indicatives de Tef données dans le tableau 4.1. Il
Tef(m) et Tef sont définis pour l’équation (4.12)
est cependant fréquent en zone urbaine de trouver l’eau
froide à des températures plus élevées, notamment Tecs = 60°C
pendant l’été. Qecs est le volume d’eau à 60°C pour la température
Les données du tableau 4.1 peuvent être retrouvées en Tef (cf. équation (4.13))
exprimant la température d’eau froide au mois numéro Tu est la température d’usage d’eau mitigée.
« m » par la relation suivante (avec une erreur absolue
maximale de 0,5°C) : Cependant, cette correction n’aurait de sens que si les
valeurs statistiques ou expérimentales de Qecs étaient
m − 1,5 connues en fonction de Tef. Or, les données disponibles
Tef (m) = Tef − 4,7 × cos( π. ) (4.12)
6 caractérisant les besoins en eau chaude pour les différents
secteurs ne sont pas déterminées avec la précision
Tef est donné dans le tableau 4.2
requise. Aussi, la formule (4.14) ne doit être utilisée que
pour affiner un calcul sur un site et un projet précis (avec
Pour un calcul annuel, on considère que Tef varie avec des valeurs particulières de Tef et Tu). Son emploi
une bonne concordance selon les zones climatiques de la systématique n’induirait qu’une précision illusoire.
réglementation thermique (Tableau 4.3) :
Les sources disponibles ont été rapprochées pour tenter
Site Tef d’obtenir une vision synthétique. Elles sont souvent
Ajaccio, Nice, Marseille, Perpignan 14,7 exprimées sous la forme de « qecs », c’est-à-dire par jour
Nîmes 13,7 et par unité et pour Tecs = 60°C. D’où l’expression choisie
Biarritz 12,7 pour Becs (formule (4.11)).
Toulouse, Bordeaux 11,7
Les « unités » diffèrent selon les secteurs et les zones
Lyon, Poitiers, Angers 11,2
fonctionnelles :
Clermont-Ferrand, Grenoble, Brest, 10,7
Rennes, Paris, Strasbourg En hébergement d’hôtellerie, il s’agit d’une chambre
Embrun, Besançon, Rouen, Nancy, 9,7 occupée (louée). Pour les bâtiments de soins et d’ensei-
Reims, Lille gnement (internats), il s’agit d’un lit.
Tableau 4.2 - Température moyenne En restauration, il s’agit d’un repas (les petits déjeuners
annuelle d’eau froide pour 23 sites sont équivalents à un demi-repas). En bâtiment de soins,
l’unité peut être ramenée au lit par commodité pour le
calcul (cf. tableau 4.4).
Zone climatique Température moyenne
(cf. § 4.4.7) d’eau froide (°C) En zones ou bâtiments de bureaux et de sports, l’unité
H1 10,5 est la personne.
H2 12
H3 14,5 Les données du tableau 4.5 s’appuient sur les sources
suivantes :
Tableau 4.3 - Température moyenne annuelle d’eau
froide pour les zones climatiques d’hiver Hébergement d’hôtellerie (toilette)
30
Blanchisserie en bâtiments de soins
Blanchisserie d’hôtellerie
Les données sont déduites de (réf.[4.2]) (4 litres d’ECS/kg
Cette référence précise la quantité de linge utilisée (0,45 à linge sec) et de (réf.[4.10]).
0,48 kg/repas, 2,7 à 4,5 kg/chambre louée). Les valeurs
retenues pour établir « qecs » sont respectivement 0,5 et 4 Dans ce secteur, la production d’ECS est étroitement liée
kg, valeurs hautes dans les fourchettes pour tenir compte au procédé (lavage, essorage et séchage).
que ces données concernent des hôtels 1* et 2*. Elles Généralement, la blanchisserie emploie de la vapeur qui
concordent assez bien avec des valeurs citées dans le servira aussi bien au chauffage des eaux de lavage et de
document (réf.[4.11]). rinçage, qu’au séchage du linge.
Hébergement en bâtiments de soins En outre, différents systèmes de récupération sur les eaux
chaudes à évacuer peuvent être mis en œuvre.
Différentes sources indiquent des valeurs de « qecs » a
priori assez divergentes (de 40 à 150 litres/lit.jour). Des Aussi, il est difficile et un peu artificiel de séparer le poste
hypothèses très différentes expliquent en partie cette ECS des autres postes consommateurs d’énergie.
dispersion : température de l’eau (37 à 55°C), prise en
compte ou non des besoins pour la restauration, taux Les consommations d’énergie de la blanchisserie repré-
d’occupation non spécifiés. sentent entre 10 et 20 % de la consommation totale.
Les valeurs choisies, 60 litres à 60°C/lit.jour en hôpitaux
publics et privés et 40 litres à 60°C/lit.jour en hospices On pourra se reporter à différents documents pour établir
proviennent de (réf.[4.12]). des bilans globaux, ou encore trouver des ratios
Ces valeurs, en terme de consommation d’énergie, sont intéressants dans (réf.[4.14], [4.15], [4.16], [4.17] et [4.18]).
équivalentes respectivement à 100 et 67 litres à
40°C/lit.jour, 40°C étant la température usuelle d’eau Deux ratios exprimés par unité de surface hors œuvre
chaude dans les chambres. permettent de définir un ordre de grandeur de la consom-
mation de la zone « blanchisserie » :
Restauration en bâtiments de soins
La vapeur généralement produite à partir d’une chaufferie
La référence [4.12] indique des quantités d’eau « qecs » au combustible, le plus souvent au gaz , nécessite entre
de 12 litres à 60°C/repas. 35 et 70 kWh/m².an. En première approche, on peut
Pour faciliter le cumul des différentes quantités d’eau, on prendre une valeur moyenne :
peut ramener par lit le nombre de repas quotidiens et 42 kWh/m².an.
exprimer directement « qecs » par lit. L’étude (réf.[4.13]) La force, l’éclairage et la ventilation représentent environ
donne les valeurs des coefficients d’occupation « Cocc » 2 kWh/m².an.
et d’encadrement « Cenc » dans les bâtiments de soins.
Hébergement en bâtiments d’enseignement
Avec :
J : nombre de jours d’hospitalisation/an Une annexe de l’additif au Cahier des Clauses Techniques
L : nombre de lits de l’établissement Particulières (1978), de décembre 1981, indique que le
Pe : effectif du personnel, système d’ECS pour un internat doit pouvoir fournir 35
et en supposant que chaque malade prenne litres à 45°C/lit.jour. Ce chiffre est présenté comme un
2,5 repas/jour, que le personnel d’encadrement prenne, en minimum à atteindre (réf.[4.19]). Il globalise deux
moyenne, 1 repas par jour (60% de l’effectif à midi, 40% le exigences du CCTP : 20 litres à 45°C chaque jour pour la
soir), on peut calculer le nombre de repas par lit (occupé toilette et 30 litres à 45°C pour la douche, 3 fois par
ou non) et par jour, selon le tableau 4.4. semaine (soit ~15 litres/jour à 45°C), soit un équivalent de
25 litres/jour à 60°C, ou encore 30 litres à 60°C/lit.jour en
Bâtiments de soins Publics Privés Hospices intégrant des besoins en blanchisserie.
Cocc = J/(365.L) 0,78 0,882 0,954
Cenc = Pe/L 0,9 0,9 0,3 Restauration en bâtiments d’enseignement
Nb repas/lit.jour = 2,85 3,1 2,68
2,5.Cocc + Cenc Différentes sources déjà citées donnent des valeurs de
« qecs » variant de 6 à 10 litres à 60°C/repas. On
Tableau 4.4 - Nombre de repas équivalent par lit considérera une valeur moyenne de 6 litres à 60°C/repas
et par jour dans les bâtiments de soins en se référant à (réf.[4.19]).
31
Bureaux Établissements sportifs (hors piscine)
Différentes sources indiquent des valeurs situées entre 5 Quelques références [4.24], [4.25], [4.26], [4.27], permet-
et 8 litres à 50°C par personne et par jour : (réf.[4.20], tent d’établir une fourchette de valeurs de « qecs ». Pour
[4.21], [4.22], [4.23] et [4.26]).On prendra : qecs = 5 litres les douches : entre 25 et 50 litres à 60°C par utilisateur,
à 60°C/personne.jour (soit environ 6 litres à 50°C) pour selon les sports pratiqués. Les valeurs hautes
les activités et, selon [4.26], on peut estimer qecs pour les correspondent à des sports collectifs très actifs : rugby,
repas entre 5 et 8 litres à 60°C par repas. football...
Nu
HEBERGEMENT RESTAURATION ACTIVITES
Hôtellerie Nch.Toch (1) nombre de repas Nbper (2)
Bâtiments de nombre de lits nombre de lits -
soins
Bâtiments nombre de lits nombre de repas -
d’enseignement
Bureaux - nombre de repas Nbper (2)
Équipements - nombre de repas Nbper (2)
sportifs
Notes :
(1) Nch.Toch représente le nombre de chambres louées chaque jour.
Nch est le nombre de chambres construites et Toch le taux moyen d’occupation des chambres sur la
période. Habituellement, Toch se situe entre 60 et 90% en moyenne annuelle.
(2) Nbper est le nombre d’occupants. Pour un hôtel ou un restaurant, il s’agit du personnel, pour un équipement
sportif, il s’agit du nombre de pratiquants.
Tableau 4.6 - Valeurs de « Nu »
32
Le tableau 4.7 donne des valeurs indicatives de « Nj ».
mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 année
Hôtellerie cas par cas (1)
Bâtiments de 31 28 31 30 31 30 31 31 30 31 30 31 365
soins
A 24 22 13 12,5 20,5 23 0 0 16,5 20 19 16,5 187
Bâtiments B 22 20 12 12 18 21 0 0 15 18 17 15 170
d’enseignement C 20 18 11 10,5 16 19 0 0 13 16,5 15,5 13,5 153
(2) D 18 16 10 9 14 18 0 0 11 15 14 12 137
Bureaux 22 20 22 21 17 21 22 0 22 22 21 17 227
Équipements cas par cas (3)
sportifs
Notes :
(1) Le nombre de jours d’ouverture d’un hôtel ou d’un restaurant est très variable.
Exemples :
Nj = 365 en ouverture permanente
Nj = 287 en ouverture 11 mois/an et 6 jours/semaine
Nj = 182 en ouverture « estivale » du ¼ au 30/09.
(2) Le nombre de jours d’occupation varie selon le type d’école (maternelle, primaire, secondaire, supérieure), mais
aussi selon le statut (privé, public), la zone, et même la gestion de l’établissement.
A : avec occupation le samedi matin et tout le mercredi
B : avec occupation durant les matinées de mercredi et samedi, ou tout le mercredi
C : avec occupation le mercredi matin
D : si le mercredi et le samedi sont non occupés.
(3) Certains équipements sont ouverts toute la semaine, d’autres seulement 6 jours sur 7. Généralement, ils sont
fermés les jours fériés.
Tableau 4.7 - Valeurs indicatives de « Nj »
33
Différentes sources peuvent être utilisées pour cette Deux méthodes sont proposées ici :
étape : voir (réf.[4.2], [4.6], [4.19], de [4.22] à [4.30], [4.38],
et [4.39]). a) Méthode détaillée : Selon les différentes sources
citées, une méthode classique consiste d’abord à cumuler
Le calcul des rendements revient à calculer les pertes du les émissions de chaleur de chaque tronçon :
système. Pour Rde et Rs, ce calcul nécessite de connaître
les températures ambiantes « Tamb » dans lesquelles se - Pour les boucles :
situent respectivement les tronçons du réseau d’ECS et le
stockage. émission du tronçon = k.L.( Tec − Tamb ) [W] (4.17)
4.4.2.1. TEMPERATURES AMBIANTES MOYENNES
où :
« TAMB »
- k représente le coefficient de transmission
linéique du tronçon, en W/m.K, dépendant
On considère quatre types d’ambiances différentes :
principalement du diamètre et du niveau d’isola-
tion du tronçon. Son calcul s’effectue par des
- zones occupées sans intermittence marquée (chambres
formules classiques logarithmiques (exemple en
en bâtiments de soins)
réf.[4.34]) ou un peu simplifiées : voir réf.[4.21].
→ Tamb = 20°C ; Pour des diamètres extérieurs de conduites
nues, « dianu », compris entre 27 et 70 mm et
- zones occupées avec intermittence (bureaux, salles un isolant de 40mm d’épaisseur ayant un coeffi-
d’enseignement, chambres d’hôtels, restaurants, circula- cient de conductivité thermique de 0,035 W/m.K
tions en zone centrale...) (soit un R isolant = 1,14), on peut utiliser les
→ Tamb = 16°C ; formules simplifiées suivantes :
avec dianu en mètres,
- zones intermédiaires (locaux non chauffés). Pour ces conduite non isolée : k = 40.dianu [W/m.K]
zones, les valeurs de b (anciennement Tau) (selon les
règles Th-G, réf. [5.2]) permettront de déduire une valeur conduite bien isolée : k = 4,5.dianu [W/m.K]
moyenne de Tamb sur la période considérée à partir de
la température moyenne extérieure « Text » et d’une - L est la longueur du tronçon, en m,
température moyenne intérieure Ti (qui peut être prise
égale à 18°C) - Tec et Tamb sont respectivement, pour la pé-
→ Tamb = (1 - b).Ti + b.Text ; riode considérée, la température moyenne
exemple : si b=0,4 et Ti=18, Tamb = 10,8 + d’ECS dans le tronçon et la température
0,4.Text ; moyenne de l’ambiance où passe le tronçon.
b peut être défini forfaitairement (Règles Th-G) Le rendement de distribution de la boucle sur la période,
pour le local considéré. Reste à définir Text sur la noté « Rdebou » s’exprime par :
période considérée.
1
Rdebou = (4.18)
- ambiance extérieure 1 + (Em.Nh /(1000.Becs))
→ Tamb = Text ;
les valeurs moyennes mensuelles de Text sont où :
données au tableau 5.14 : - Em représente l’émission totale du réseau
d’ECS durant la période, c’est à dire ses pertes,
Pour effectuer un calcul rapide, on peut se référer au
en [W] : Em = Σk.L.(Tec-Tamb)
tableau 4.8 qui donne des valeurs moyennes annuelles de
Text sur des périodes d’utilisation différentes selon les
- Nh est le nombre d’heures de fonctionnement
secteurs. Pour les hôtels, il est nécessaire de s'en tenir
de la boucle pendant la période.
aux valeurs moyennes mensuelles de Text.
Remarques :
4.4.2.2. RENDEMENT DE DISTRIBUTION « RDE »
Si le réseau ne comporte pas de boucle (production
Le rendement Rde exprime les pertes du réseau d’ECS,
d’ECS décentralisée), Rdebou = 1
c’est à dire les pertes de la boucle si elle existe et les
pertes des « bras morts » liées aux puisages d’ECS. Si le réseau est sans retour, c’est à dire équipée de
rubans chauffants (traçage électrique), la valeur de Em
En toute rigueur, un calcul de Rde nécessite la description sera plus faible parce que :
de chaque tronçon du réseau d’ECS : - la longueur totale de boucle est environ réduite de
- diamètre moitié,
- longueur - une auto-régulation permet de maintenir l’ECS à une
- niveau d’isolation thermique température moyenne inférieure à celle d’une boucle
- température moyenne d’ECS avec retour (réf.[4.39]).
- température moyenne d’ambiance du local où est situé le
tronçon
- nombre et importance des puisages.
34
En l’absence de données précises, on peut admettre que canalisation, mais aussi de l’économie apportée par
la valeur de Em sera environ 2,5 fois inférieure à celle de l’absence de pompe de circulation.
la même boucle avec retour. Cependant, il faut tenir
compte de la consommation électrique des rubans dont la
puissance est comprise entre 8 et 12 W par mètre de
35
- Pour les « bras morts » : il est possible d’établir les
pertes de chaque puisage et cumuler ces pertes. Des
formules permettent d’effectuer ces calculs, (réf.[4.22]) et
[4.23]). L’application de ces formules aboutit à des pertes
dépassant rarement 5% de l’énergie transportée dans ces
tronçons. Aussi, on peut considérer que le rendement de
distribution des bras morts de longueur courante
(quelques mètres), noté « Rdebr », est :
Rdebr = 0,95. Si la longueur moyenne des bras morts
dépasse 8 mètres, on prendra
Rdebr = 0,90.
36
Calcul des valeurs forfaitaires des pertes par les - Cef : coefficient de correction de température
réseaux de distribution, « Prd » d’ECS dépendant de la gestion de la charge du
ballon :
Seules les parties du réseau émettant dans les locaux - alimentation en heures creuses :
sont prises en compte. Cef = 0,6
On considère que les bras morts sont toujours dans ce - alimentation permanente :
cas. Cef = 0,9.
Pour les boucles, on peut supposer que 90% du réseau
émet dans les zones chauffées ou climatisées. Si Vs est compris entre 200 et 300 litres et que l’alimenta-
tion est effectuée en heures creuses, on peut aussi utiliser
Ainsi, à partir des rendements de distribution forfaitaires du l’ordre de grandeur suivant :
tableau 4.9, on peut exprimer « Prd » en fonction de
« Becs » : Perbal = 1,3 .Nj [kWh] (4.24)
- Pour les bras morts, Prd = Émissions. Perbal = 24 .Ds.Nj.( Tec − Tamb ).Cef / 1000 (4.25)
En appliquant (4.20) :
avec :
1 - Ds : coefficient de déperditions du stockage, en
Prd = ( − 1).Becs (4.21)
Rde W/K
Ds peut être calculé par la relation (réf.[4.34]) :
- Pour les boucles, Prd = 0,9. Émissions.
En appliquant (4.20) : 1,1.S [W/K] (4.26)
Ds =
0,1 + R
1
Prd = 0,9.( − 1).Becs (4.22)
Rde où S représente la surface totale extérieure, en
m² et R la résistance thermique de l’isolant, en
4.4.2.3. RENDEMENT DE STOCKAGE « RS » m².K/W. Dans le cas où ces éléments ne sont
pas connus, on peut estimer Ds par défaut :
Pour les systèmes à production instantanée, Ds = Vs/80 si l’isolation est faible ou inexistante,
Rs = 1. Ds = Vs/300 dans le cas d’une isolation
correcte (R>1) ; Vs étant le volume de stockage,
Pour les générateurs gaz ou fioul semi-instantanés, la en litres.
génération et le stockage sont liés. On calcule directement - Nj, Tec, Tamb : voir alinéa a) ci-dessus
le produit Rs.Rge au paragraphe 4.4.2.4. - Cef : un coefficient qui est égal à 0,6 si le
stockage est alimenté électriquement en heures
Pour les systèmes à accumulation, il faut au préalable creuses, et à 0,9 dans les autres cas.
évaluer les pertes des ballons, notées « Perbal ». Pour
calculer Perbal, on considère les ballons de petite capacité S’il y a plusieurs ballons, Perbal est égal à la somme des
(inférieure à 300 litres) utilisés pour une production « Perbal » de chaque ballon.
décentralisée, tels les chauffe-eau électriques, et les
ballons de grande capacité alimentés électriquement ou Le rendement moyen de stockage sur la période considé-
par des générateurs centralisés. rée s’exprime par la formule :
- Vs : volume du stockage, en l.
- Cr : constante de refroidissement, en
Wh/l.K.jour
Cr est une donnée du fabricant qui est soumise
à une norme NF. Si cette donnée n’est pas en-
core connue lors du calcul, on peut estimer Cr
par défaut selon la relation :
Cr = 1,2.( Vs)−0,3 [Wh/l.K.jour]
- Nj : nombre de jours/an de fonctionnement du
système sur la période considérée
- Tec,Tamb : température d’ECS et température
d’ambiance du local où est situé le ballon. Sauf
cas particulier, on peut considérer que Tec =
65°C. Tamb est définie au § 4.4.2.1.
37
4.4.2.4. RENDEMENT DE GENERATION « RGE » Pam + Pv.(1 − Rv ) (4.30)
Cp = Cp0.
Pm + Pam − Pv.Rv
Pour un calcul annuel, on considère deux cas :
où :
- La production d’ECS est indépendante du chauffage - Cp0 est un coefficient de majoration de pertes à l’arrêt :
(générateur spécialement dédié). si conduit de fumée > 7m → Cp0 = 1,5, sinon Cp0 =
Rge est supposé constant toute l’année. 1.
- Pam représente les pertes à l’arrêt [kW] dans les
- La production est mixte (le générateur d’ECS fonctionne mêmes conditions (si Pam inconnue, voir tableau
aussi pour le chauffage). 5.31).
Il faut considérer deux valeurs de Rge : - Pv et Rv sont respectivement la puissance [kW] et le
- en hiver, Rge = Rgehiv qui est considéré égal au rendement de la veilleuse (si Pv et Rv inconnus, voir
rendement de génération de chauffage Rgc, tableau 5.31).
- en été, Rge = Rgeété qu’il faut calculer pour les
périodes d’utilisation des locaux durant lesquelles le - Pecs est la puissance nominale en kW du générateur
chauffage ne fonctionne pas. pour une température de départ de 70°C. Faute de
connaître Pecs, on peut exprimer Pecs en kW à partir
Rge se calcule selon l’expression : des besoins journaliers d’ECS « qecs.Nu » en litres/jour
(voir §4.4.1.3), en s’inspirant de la référence [4.29] :
1 H 1− H (4.28)
= +
Rge Rgehiv Rgeété - pour les systèmes instantanés :
où H et (1-H) représentent les parts respectives Pecs = 1,45. qecs.Nu + 0,014.qecs.Nu (4.31)
des durées de fonctionnement de l’installation en
modes « chauffage + ECS » et « ECS seule ». H - pour les systèmes semi-instantanés :
diffère selon le type de bâtiment et le site
climatique.
Pecs = 0,78. qecs.Nu + 0,007.qecs.Nu (4.32)
Le tableau 4.10 représente les valeurs de H calculées en - pour les systèmes à accumulation :
s’inspirant de la référence [4.34] :
Pecs = qecs.Nu / 108 ou Pecs = Vs / 108 (4.33)
Zones climatiques(*) H1 H2 H3
Hôtellerie année 0,64 0,59 0,50 - Pec est la puissance moyenne du générateur sur la
Hôtellerie avril à sept. 0,27 0,19 0,16 période considérée en [kW] :
Bâtiments de soins 0,75 0,64 0,55
Bâtiments d’enseignement 0,73 0,69 0,55 Becs 1
Pec = . (4.34)
Bureaux 0,69 0,65 0,54 Rde.Rs N h .Nj
Équipements sportifs 0,63 0,56 0,50
ouverture permanente - Nh représente le nombre quotidien moyen d’heures de
(*) Voir définition des zones climatiques au tableau 4.16 marche du générateur pendant les Nj jours de la
période. A dépendant des périodes de soutirage, on
Tableau 4.10 - Valeurs de « H » : parts de durée de peut, en première approximation, prendre les valeurs
fonctionnement en mode chauffage + ECS suivantes :
- en hôtel sans restaurant : Nh = 6 h
- Pour un calcul mensuel, on considère un rendement Rge - en hôtel-restaurant : Nh =
variable, essentiellement dans le cas des générateurs à 15 h
combustible. - en bâtiment de soins : Nh =
10 h
4.4.2.4.1. Chaufferies à combustible (gaz, fioul) - en scolaire (cuisine liaison chaude) : Nh = 7 h
Rm (4.29)
Rge =
Pecs
1 + Cp.( − 1)
Pec
avec :
- Rm : rendement du générateur sur P.C.S en marche
continue, pour une température de départ de 70°C. Rm
est donné dans les PV d’essai des chaudières,
conformément à la directive rendement 92/42/CEE.
- Cp est un coefficient de pertes à l’arrêt, donné par la
formule :
38
b) Production mixte chauffage/ECS • Dans le cas où la chaufferie fonctionne selon une
même logique en hiver et en été, la charge moyenne
Pour un calcul annuel, on considère d’une part, que d’hiver « Chiv » sera 2 fois plus importante que celle
Rgehiv = ηg (voir calcul au chapitre 5), d’autre part, que d’été « Chété ».
Rgeété s’évalue : En appliquant la formule de Dittrich, on peut exprimer
- soit en appliquant la formule du a) sur la période d’été le rapport Rgeété/ηg par :
- soit en évaluant rapidement et approximativement Pm
Rgeété à partir de ηg. 1 + Perhiv. ( − 1)
Rgeé té Rmecs Chiv
= . (4.3)
En s’inspirant de la référence [4.34], on peut trouver des ηg Rm Pm
relations approchées, mais rapides à l’emploi, entre le 1 + Peré té (. − 1)
rendement moyen de génération pour le chauffage ηg et le Ché té
rendement moyen de génération d’ECS durant l’été
Rgeété. avec :
- Pm : puissance nominale du ou des générateurs (à
Les générateurs actuels à combustible (gaz, GPL, fioul) peu près indépendante de la température de départ)
ont des rendements nominaux Rm dont les valeurs sur - Perhiv et Perété : coefficients des pertes à l’arrêt.
PCS sont de l’ordre de :
Rm = 0,79 à 0,84 pour les générateurs classiques Avec les hypothèses choisies sur les températures de
Rm = 0,92 à 0,94 pour les générateurs gaz à condensa- départ, les résultats d’essais des chaudières montrent
tion. que le plus souvent, Perhiv = 0,4.Perété, et :
Perhiv = 0,004 pour les générateurs classiques
Ces valeurs correspondent à des températures de départ Perhiv = 0,002 pour les générateurs gaz à condensa-
moyennes inférieures à 65°C. tion.
Le rapport Rmecs/Rm est connu.
Ces générateurs produisent de l’ECS à 75°C. En Le rapport Pm/Chiv est de l’ordre de 2 si on considère
conséquence, les valeurs de Rm deviennent : d’une part, que le coefficient de surpuissance est 4/3 et
que, d’autre part, la puissance moyenne appelée pour
Rmecs = 0,78 à 0,82 pour les générateurs classiques le chauffage ou l’ECS représente environ le 1/3 de la
Rmecs = 0,86 à 0,88 pour les générateurs gaz à conden- puissance installée.
sation. Selon ce même raisonnement, Pm/Chété = 4.
39
4.4.2.4.2. Sous-stations de réseaux de chaleur
4.4.2.4.4. Pompes à chaleur (PAC)
a) Production d’ECS en parallèle avec le chauffage (avec
ou sans accumulation) a) Production d’ECS en parallèle avec le chauffage (avec
accumulation ou semi-accumulation)
Pour un calcul annuel, on peut utiliser les valeurs forfai-
taires de Rgeété figurant dans le tableau 4.11 selon le type Les « rendements » de génération, à peu près identiques
de fluide primaire et les niveaux d’isolation thermique des à ceux du chauffage, diffèrent selon le type de PAC ; voir
constituants. (réf. [4.34]) :
- PAC air extrait/eau : Rge = 2,2
Pour un calcul mensuel, on peut évaluer Rge en calculant - PAC air extérieur/eau : Rge = 2,5
de manière détaillée les pertes de chaque tronçon de la - PAC eau/eau : Rge = 3
sous-station : voir (réf.[4.34]).
b) Production d’ECS en série avec le chauffage (système
b) Production d’ECS en série avec le chauffage (système semi-instantané par échangeur sur circuit de chauffage
semi-instantané par échangeur sur circuit de chauffage alimentant un ballon)
alimentant un ballon)
PAC air extrait/eau : Rge = 2,1
Le calcul de Rge est identique à celui de la production en PAC air extérieur/eau : Rge = 2,4
parallèle. Il faut cependant tenir compte du rendement de PAC eau/eau : Rge = 2,8
l’échangeur en multipliant Rge par 0,95.
Tableau 4.11 - Valeurs forfaitaires de « Rgeété » pour les sous-stations de réseaux de chaleur
40
4.4.3. DETERMINATION DU FACTEUR
Les valeurs de Pen et Dc sont des données-constructeurs.
En l’absence de données, on peut utiliser les valeurs DE RECUPERATION « Récup »
forfaitaires suivantes :
Pen = 0,4 On examine deux types de récupération qui sont traités
Dc = deb/18 - 22 pour un générateur gaz si Dc>17kW sans possibilité de cumul (pour raisons économiques) :
Dc = deb/22 pour les autres cas (générateur fioul ou - Récupération d’énergie solaire
Dc<18kW) - Préchauffage d’ECS par récupération sur groupe frigori-
où « deb » représente le débit d’ECS souhaité, en fique de climatisation.
litres/heure.
4.4.3.1. RECUPERATION D’ENERGIE SOLAIRE
Les autres variables ont déjà été définies précédemment.
En l’absence de données issues d’un PV d’essai, on peut En considérant une installation correctement dimension-
prendre Rm = 0,80 pour un générateur gaz et Rm = 0,75 née en fonction du site et des besoins, voir (réf.[4.37]), on
pour un générateur fioul. peut en première approximation évaluer « Récup » mois
par mois (cf. tableau 4.12) selon 4 zones d’ensoleillement
Enfin, on exprime Rge.Rs en fonction de Pertgs par : I1, I2, I3 et I4, définies au § 4.4.7 ou annuellement :
Rm (4.38)
Rge.Rs = Récup = 0,30 en I1
Pertgs
1+ Récup = 0,40 en I2
Becs /(Rde.Rm )
Récup = 0,50 en I3
Récup = 0,65 en I4.
mois> 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
I1 0,15 0,20 0,25 0,35 0,35 0,40 0,40 0,40 0,35 0,30 0,20 0,15
I2 0,20 0,25 0,35 0,45 0,50 0,55 0,50 0,55 0,50 0,40 0,30 0,20
I3 0,20 0,35 0,45 0,55 0,60 0,65 0,65 0,65 0,55 0,50 0,40 0,25
I4 0,30 0,45 0,60 0,75 0,80 0,85 0,85 0,85 0,80 0,65 0,50 0,35
En l’absence de données sur ce sujet, on propose des Les pertes récupérables ou charges supplémentaires
valeurs provisoires de « Récup » qui resteront à préciser. « Pertrec » dues à l’installation d’ECS concernent
On considère ici que le système de climatisation fonction- principalement la chaleur émise dans les locaux chauffés
ne toute l’année et que le site climatique est défini selon ou climatisés par le réseau de distribution, soit « Prd », et
une des 3 zones climatiques réglementaires (voir tableau éventuellement par le stockage d’ECS, soit « Prs ».
4.16) :
Prd et Prs peuvent se calculer de manière détaillée
- en zone H3 : Récup = 0,65 (réf.[4.34]).
(t° moyenne d’eau préchauffée : 45°C)
On peut aussi exprimer ces pertes de manière forfaitaire,
- autres zones : Récup = 0,60 notamment pour un calcul annuel, selon les relations :
(t° moyenne d’eau préchauffée : 35/40°C)
Prd = CprdBecs [kWh] (4.39)
Une évaluation mensuelle de « Récup » reste pour
l’instant trop illusoire puisque, outre la prise en compte de Prs = CPrs.Perbal [kWh] (4.40)
la température moyenne mensuelle d’eau froide, il faudrait
définir mensuellement la puissance moyenne du groupe avec :
frigorifique. - CPrd : coefficient de pertes récupérables provenant du
réseau. CPrd est donné dans le tableau 4.13.
Cependant, à partir de la méthode CONSOCLIM basée sur - CPrs : coefficient de pertes récupérables provenant du
un cahier des algorithmes, diffusé par l'AICVF, Armines, et stockage.
le CSTB, le calcul peut être effectué sur la base d'une CPrs = 1 - b
simulation annuelle heure par heure. Avec le « b » (anciennement Tau) du local où se situe le
stockage (b = 1 à l’extérieur, b = 0 en zone chauffée)
- Perbal sont les pertes du stockage (voir §4.4.2.3)
41
Type de distribution d’ECS bras morts bras morts
courts longs
pas de boucle 0,05 0,11
boucle isolée 0,27 0,33
boucle non isolée 0,95 1,01
boucle sans retour isolée 0,15 0,21
Tableau 4.13 - Valeurs du coefficient de pertes
récupérables du réseau, « Cprd »
42
4.4.7 DEFINITION DES ZONES
CLIMATIQUES
(INSOLATION ET TEMPERATURE
D’EAU FROIDE « Tef »)
- colonne H (H1, H2, H3) : zones climatiques de la régle-
Le tableau 4.16 indique par département 2 types de zones
mentation thermique des bâtiments neufs (réf.[4.40]); les
climatiques.
zones de températures moyennes annuelles d’eau froide
(« Tef ») correspondent bien à ces zones climatiques.
- colonne I (I1, I2, I3, I4) : zones d’insolation, déduites de
réf. [4.41] et [4.42]
Pte : heures de pointe - HPH : heures pleines d’hiver - HCH : heures creuses d’hiver
HPE : heures pleines d’été - HCE : heures creuses d’été
Tableau 4.15 - Répartition tarifaire en % pour une installation fonctionnant toute l’année en tarif bleu
43
Département I H Département I H
AIN I2 H1 48 LOZERE I3 H2
2 AISNE I1 H1 49 MAINE-ET-LOIRE I2 H2
3 ALLIER I2 H1 50 MANCHE I1 H2
4 ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE I4 H2 51 MARNE I1 H1
5 HAUTES-ALPES I3 H1 52 HAUTE-MARNE I1 H1
6 ALPES-MARITIMES I4 H3 53 MAYENNE I2 H2
7 ARDECHE I3 H2 54 MEURTHE-ET-MOSELLE I1 H1
8 ARDENNES I1 H1 55 MEUSE I1 H1
9 ARIEGE I3 H2 56 MORBIHAN I2 H2
10 AUBE I1 H1 57 MOSELLE I1 H1
11 AUDE I4 H3 58 NIEVRE I2 H1
12 AVEYRON I3 H2 59 NORD I1 H1
13 BOUCHES-DU-RHONE I4 H3 60 OISE I1 H1
14 CALVADOS I1 H1 61 ORNE I1 H1
15 CANTAL I2 H1 62 PAS-DE-CALAIS I1 H1
16 CHARENTE I2 H1 63 PUY-DE-DOME I2 H1
17 CHARENTE-MARITIME I3 H2 64 PYRENNEES-ATLANTIQUES I3 H2
18 CHER I2 H2 65 HAUTES-PYRENEES I3 H2
19 CORREZE I2 H1 66 PYRENEES-ORIENTALES I4 H3
20 CORSE I4 H3 67 BAS-RHIN I1 H1
21 COTE-D’OR I2 H1 68 HAUT-RHIN I1 H1
22 COTES-DU-NORD I2 H1 69 RHONE I2 H1
23 CREUSE I2 H1 70 HAUTE-SAONE I1 H1
24 DORDOGNE I2 H2 71 SAONE-ET-LOIRE I2 H1
25 DOUBS I2 H1 72 SARTHE I2 H2
26 DROME I3 H2 73 SAVOIE I2 H1
27 EURE I1 H1 74 HAUTE-SAVOIE I2 H1
28 EURE-ET-LOIR I2 H1 75 PARIS I1 H1
29 FINISTERE I1 H2 76 SEINE-MARITIME I1 H1
30 GARD I4 H3 77 SEINE-ET-MARNE I1 H1
31 HAUTE-GARONNE I3 H2 78 YVELINES I1 H1
32 GERS I3 H2 79 DEUX-SEVRES I2 H2
33 GIRONDE I3 H2 80 SOMME I1 H1
34 HERAULT I4 H3 81 TARN I3 H2
35 ILLE-ET-VILAINE I2 H2 82 TARN-ET-GARONNE I3 H2
36 INDRE I2 H2 83 VAR I4 H3
37 INDRE-ET-LOIRE I2 H2 84 VAUCLUSE I4 H2
38 ISERE I3 H1 85 VENDEE I3 H2
39 JURA I2 H1 86 VIENNE I2 H2
40 LANDES I3 H2 87 HAUTE-VIENNE I2 H1
41 LOIR-ET-CHER I2 H2 88 VOSGES I1 H1
42 LOIRE I2 H1 89 YONNE I2 H1
43 HAUTE-LOIRE I2 H1 90 TERRITOIRE-DE-BELFORT I1 H1
44 LOIRE-ATLANTIQUE I2 H2 91 ESSONNE I1 H1
45 LOIRET I2 H1 92 HAUTS-DE-SEINE I1 H1
46 LOT I3 H2 93 SEINE-SAINT-DENIS I1 H1
47 LOT-ET-GARONNE I3 H2 94 VAL-DE-MARNE I1 H1
95 VAL-D’OISE I1 H1
Les localités situées à plus de 800 mètres d’altitude sont en zone H1 lorsque leur département est indiqué comme étant
en zone H2 et dans ce cas I1 devient I2 ; elles sont en zone H2 lorsque leur département est indiqué comme étant en
zone H3 et dans ce cas I2 devient I3.
44
CHAPITRE 5
45
de déperditions moyen de l'enveloppe du bâtiment, en
5.1. METHODES RAPIDES [W/m²K] et Sbat la surface totale des parois déperditives
D'ESTIMATION prises en compte.
Il est possible d'introduire deux coefficients DP : DPocc
Ces méthodes permettent d'obtenir des ordres de grandeur pour les périodes d'occupation et DPinoc pour le reste du
des consommations annuelles de chauffage en utilisant temps. DP sera alors une combinaison, selon les durées,
peu de paramètres. L'usage d'une calculette est suffisant. de DPocc et DPinoc.
Les estimations obtenues reposent sur des conventions de Le cas typique d'une variation de DP est la fermeture
calcul qu'il est utile de connaître. Les résultats n'ont qu'une automatique centralisée des volets roulants des ouver-
valeur indicative au stade de l'avant-projet. tures.
Bch s'exprime par : La formule (5.4) est plus simple d'utilisation mais repose
sur des apports internes et solaires récupérés moyens
Bch = (DP+DR).(1 – F).DHx /1000 [KWh/an] (5.2) pour le site considéré.
46
La littérature technique propose des valeurs de « i » ou de La méthode simplifiée proposée ne permet pas de définir
« j » mais sans information précise sur les hypothèses un choix optimal économique dans le cas du chauffage
utilisées. électrique (longues périodes de maintien nocturne pour
charger la structure du bâti durant les heures creuses et
Les gestionnaires des parcs immobiliers établissent des en conséquence puissance installée plus faible, ou bien,
valeurs de « i » ou de « j » d'après les bilans d'exploitation périodes de relance classiques avec une puissance
des bâtiments qu'ils gèrent. Ces coefficients expérimentaux installée plus importante).
leur permettent de repérer des dysfonctionnements ou de
définir des contrats d'exploitation. - Les apports solaires sont considérés parvenir de vitrages
Mais ces résultats ne sont pas diffusés, d'une part parce ayant une surface totale de l'ordre de 20% de la surface
qu'ils concernent des parcs particuliers de bâtiments, et utile chauffée en bureaux, enseignement et gymnases,
d'autre part, parce qu'ils représentent un savoir-faire 10% en hôtels, 15% en bâtiments de santé, de caracté-
considéré comme non extrapolable. ristiques et de situation moyenne : orientations est/ouest,
facteur solaire Fts = 0,45, facteur de masque Fe = 0,6,
Les facteurs « i » et « j » peuvent être définis dans le cas rapport surface claire / surface tableau RCL = 0,75.
d'une estimation globale pour un bâtiment sans oublier que
ce dernier peut comporter des zones à températures de - Les périodes de chauffage ont été conventionnellement
consigne et horaire d'occupation très différents choisies selon les zones climatiques réglementaires(cf.
Il est néanmoins proposé ici une série de valeurs de « i » tableau 4.16) :
er
et de « j » cohérentes avec la méthode de calcul détaillée zone H1, du 1 octobre au 15 mai
er
décrite dans le § 5.2. Des calculs ont été réalisés pour zone H2, du 1 octobre au 30 avril
er
établir des corrélations exprimant « i », (1 – F) et « j » zone H3, du 1 novembre au 30 avril
(réf.[5.5]).
5.1.2.4. VALEURS DE i, (1 – F) ET j
Différents paramètres, a priori du premier ordre, ont fait
l'objet de variations : site climatique, type de bâtiment ou Les résultats principaux tirés de la ref.[5.5) montrent qu'il
de zone (bureaux, établissements scolaires, hôtels, bâti- est possible d'établir des corrélations linéaires pour évaluer
ments de soins, zone d'hébergement, gymnases), DP (iso- des coefficients i, (1 – F) et j en fonction du coefficient G1 =
lation thermique très bonne, moyenne, quelconque), inertie DP/V, selon l'inertie, le taux de vitrage, l'intermittence de la
(faible : 30 kg/m² surface utile ; moyenne : 55 kg/m²), taux ventilation et le site climatique.
3
de vitrage (m² vitrage/surface utile) moyen ou élevé, durée Sur une plage de valeur de G1 entre 0,3 et 0,8 [W/m .K]
de relance du chauffage, intermittence de la ventilation. qui correspond à la majorité des bâtiments neufs, i, (1 – F)
et j s'expriment indépendamment des durées de relance.
5.1.2.3. HYPOTHESES POUR ETABLIR i, (1 – F) ET j
Le tableau 5.2 rassemble les valeurs de « i » et (1 – F)
Les hypothèses conventionnelles choisies pour l'établisse- pour l'application de la formule (5.3).
ment de ces corrélations reposent sur les données rassem- Au cas où le bâtiment présenterait une démarche climati-
blées dans le tableau 5.1 inspiré par la ref.[5.6] que poussée, la formule (5.3) permet de traiter (1 – F) de
manière indépendante en calculant directement F qui est
Remarques : de la forme :
- Le choix de la température de consigne en périodes
d'inoccupation à 8°C revient à couper le chauffage en fin Ag
de période d'occupation et à ne le remettre en marche F=η. (5.5)
(DP + DR) 24i Djx
que pour la relance durant les nuits de semaine, car dans
un bâtiment neuf réglementairement isolé, la température
où Ag représente les apports « gratuits » (solaires et
ne baisse jamais jusqu'au seuil des 8°C. Ce dernier peut
internes) qui peuvent être établis selon les
être atteint la nuit du dimanche au lundi auquel cas le
données du §5.2 ou une autre méthode.
chauffage fonctionnera pour maintenir cette température.
Par ailleurs, aucune différence de stratégie de relance η représente le taux de récupération de ces ap-
n'est prise en compte. ports. Ce taux peut être évalué selon la méthode
décrite au §5.2 ou toute autre méthode.
47
Zones climatiques
H1 et H2 H3
i = A.G1 + B (1 – F) = C.G1 +D
type de bâtiment inertie ventilation
intermittente VI A B C D C D
permanente VP
Bureaux faible VI - 0,25 0,75 0,25 0,1 0,25 0
VP - 0,1 0,6 0,3 0,1 0,25 0
moyenne VI - 0,2 0,8 0,3 0,15 0,3 0
VP - 0,15 0,7 0,3 0,2 0,2 0,05
Enseignement faible VI - 0,4 0,8 0,25 0,35 0,25 0,2
primaire VP - 0,1 0,4 0,2 0,5 0,15 0,3
moyenne VI - 0,35 0,85 0,3 0,4 0,3 0,2
VP - 0,1 0,5 0,15 0,55 0,2 0,35
Enseignement faible VI - 0,3 0,8 0,3 0,3 0,3 0,1
secondaire VP - 0,1 0,5 0,3 0,45 0,2 0,25
moyenne VI - 0,3 0,85 0,4 0,3 0,35 0,15
VP - 0,1 0,6 0,3 0,5 0,25 0,3
Hôtels faible VI
zone hébergement VP - 0,05 0,95 0,5 0,1 0,35 0
moyenne VI
VP 0 0,95 0,5 0 0,35 -0,05
( )
Bâtiments de soins * faible VI
zone hébergement VP 0 1 0,25 0,60 0,3 0,45
moyenne VI
VP 0 1 0,25 0,60 0,3 0,4
Gymnase faible VI - 0,3 0,95 0,2 0,7 0,35 0,5
VP - 0,2 0,9 0,2 0,75 0,25 0,6
moyenne VI 0,2 1 0,2 0,75 0,35 0,55
VP 0,15 0,95 0,15 0,8 0,3 0,6
( )
* en chauffage continu : i = 1 et (1 – F) = j
48
Le tableau 5.4 rassemble les valeurs de « j » pour l'applica-
tion de la formule (5.4).
5.1.2.5. DEGRES-JOURS Le passage des kWh aux francs dans le cas de l'électricité
nécessite la prise en compte de variations horo-
Différentes sources donnent les degrés-jours unifiés (DJU), saisonnières et du type de tarif utilisé. On peut utiliser les
c'est-à-dire de base 18°C, ref.[5.7], [5.8], [5.10], tableaux de répartitions du § 5.2.
i, (1 – F) et j ont été calculés avec des températures Pour un type de générateur de chaleur donné, l'écart le
conventionnelles plus « réalistes », 16°C, 19°C et 22°C, plus important est souvent lié au réseau de distribution
Les tableaux 5.5 proposent des valeurs de degrés-jours (température de distribution, niveau d'isolation, longueurs),
selon ces bases établies à partir des valeurs moyennes sur En choisissant des hypothèses d'équivalence de rende-
la période 1961-1990 (ref.[5.11]) des températures ments moyens pour les quatre postes : émission, régula-
maximales Tmax et minimales quotidiennes Tmin et tion, distribution et génération, on obtient les estimations
calculées avec les formules suivantes (ref.[5.9]) : du tableau 5.6.
T max + T min
- si x ≥ Tmax : DJx = x -
2 5.1.3. METHODES PAR CORRELATIONS
- si x ≤ Tmin : DJx = 0 (5.6)
- si Tmin < x < Tmax : Ces méthodes sont issues de calculs utilisant une modé-
x − T min lisation détaillée des bâtiments. Des expressions des
DJx = (x – Tmin) (0,08 + 0,42 ) résultats sous forme de corrélation ou d'abaques permet-
T max − T min
tent un usage simplifié et rapide.
A partir des tableaux 5.5, un bilan annuel se calcule sur
• Des corrélations ont été mises au point (ref.[5.14]) et
une période de chauffage et selon les températures x de
peuvent s'appliquer pour des bâtiments d'enseignement
consigne en période d’occupation définies au tableau 5.1,
ou des immeubles de bureaux.
en additionnant les DJx des mois considérés.
Cette approche consiste à évaluer une consommation
de chauffage hors intermittence, puis à calculer les
Il est possible aussi d'extrapoler sur des périodes plus
économies engendrées par une occupation non
étendues (début et fin de période de chauffage plus longs)
permanente des locaux.
étant donné le faible impact qu'aurait une variation de i et j.
5.1.2.6. CALCUL DES CONSOMMATIONS • La méthode LT applicable aux pays européens du sud
(Espagne, France-Région PACA, Italie, Grèce,…) et
Après avoir estimé Bch selon les formules (5.3) ou (5.4), il mise au point par une équipe anglaise (ref.[5.15]), con-
siste à proposer des abaques permettant d'estimer
reste à définir Rch, le rendement moyen annuel de
rapidement les ordres de grandeur des consommations
l'installation.
de chauffage, de climatisation et d'éclairage en fonction
En utilisant différentes sources (par exemple : ref.[5.4] et
[5.13]), on peut estimer des fourchettes de rendements du taux de vitrage, de leur orientation. La méthode peut
globaux intégrant les pertes de distribution, de génération s'utiliser pour des logements, bureaux et commerces en
tenant compte de 3 niveaux de protections solaires.
et des régulation et émission de chauffage non parfaites.
49
5.1.3. CALCULS DERIVES DE
METHODES DE DIAGNOSTIC
Certaines méthodes de diagnostic traitent les bâtiments
non résidentiels et peuvent s'adapter facilement à l'évalua-
tion conventionnelle des consommations énergétiques.
50
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
EMBRUN DJ16 459 371 326 218 118 52 21 24 55 147 311 422
DJU 521 427 388 278 168 86 43 48 90 206 371 484
DJ19 552 455 419 308 197 105 57 63 110 237 401 515
DJ22 645 539 512 398 290 177 111 120 183 330 491 608
Tableau 5.5 - Degrés-jours mensuels établis sur les moyennes de la période 1961-1990 (à partir des réf.[5.11] et [5.9])
51
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
LE PUY DJ16 467 392 326 233 134 59 32 35 67 189 318 436
DJU 529 448 388 293 191 95 59 64 107 251 378 498
DJ19 560 476 419 323 222 116 76 81 130 282 408 529
DJ22 653 560 512 413 315 194 139 147 213 375 498 622
GRENOBLE DJ16 440 349 312 216 101 40 15 18 51 139 303 414
DJU 502 405 374 276 151 71 36 41 87 200 363 476
DJ19 533 433 405 306 180 91 49 56 107 231 393 507
DJ22 626 517 498 396 273 161 102 112 185 324 483 600
CLERMONT- DJ16 400 319 285 195 101 39 17 21 48 125 276 386
FERRAND
DJU 462 375 347 255 150 70 38 44 80 181 336 448
DJ19 493 403 378 285 178 89 52 59 100 212 366 479
DJ22 586 487 471 375 271 159 106 117 171 305 456 572
LIMOGES DJ16 384 309 287 212 104 36 10 12 28 126 264 346
DJU 446 365 349 272 163 71 31 35 53 188 324 408
DJ19 477 393 380 302 194 93 46 51 68 219 354 439
DJ22 570 477 473 392 287 177 108 115 125 312 444 532
Tableau 5.5bis
52
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
CHÂTEAU-CHINON DJ16 463 402 308 222 119 47 21 23 56 184 314 488
DJU 525 458 370 282 180 87 50 53 103 246 374 550
DJ19 556 486 401 312 211 112 69 73 132 277 404 581
DJ22 649 570 494 402 304 201 146 153 222 370 494 674
LANGRES DJ16 484 396 347 240 126 49 19 21 61 183 350 460
DJU 546 452 409 300 188 89 46 50 107 245 410 522
DJ19 577 480 440 330 219 114 64 69 135 276 440 553
DJ22 670 564 533 420 312 203 136 146 225 369 530 646
ORLEANS DJ16 400 330 293 201 105 45 21 24 51 132 282 378
DJU 462 386 355 261 157 79 46 50 87 194 342 440
DJ19 493 414 386 291 188 100 61 67 108 225 372 471
DJ22 586 498 479 381 281 176 121 129 188 318 462 564
RENNES DJ16 339 287 259 186 102 42 18 21 42 111 236 315
DJU 401 343 321 246 155 76 43 47 77 171 296 377
DJ19 432 371 352 276 186 97 59 63 98 202 326 408
DJ22 525 455 445 366 279 176 121 129 177 295 416 501
ROSTRENEN DJ16 358 318 279 212 138 65 41 35 56 155 257 335
DJU 420 374 341 272 200 112 80 73 105 217 317 397
DJ19 451 402 372 302 231 141 105 98 135 248 347 428
DJ22 544 486 465 392 324 231 195 188 225 341 437 521
Tableau 5.5ter
53
SITE base Mois Æ 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12
TRAPPES DJ16 405 337 301 207 109 44 20 23 53 143 287 378
DJU 467 393 363 267 166 80 46 51 93 205 347 440
DJ19 498 421 394 297 197 102 63 68 116 236 377 471
DJ22 591 505 487 387 290 185 129 136 203 329 467 564
METZ DJ16 451 368 316 207 101 39 19 21 60 167 320 422
DJU 513 424 378 267 151 72 44 47 100 229 380 484
DJ19 544 452 409 297 181 92 60 64 123 260 410 515
DJ22 637 536 502 387 274 168 121 128 209 353 500 608
CAEN DJ16 355 309 284 216 125 58 28 28 53 127 248 329
DJU 417 365 346 276 186 101 60 59 94 189 308 391
DJ19 448 393 377 306 217 127 79 79 118 220 338 422
DJ22 541 477 470 396 310 216 157 155 206 313 428 515
REIMS DJ16 426 353 310 215 113 49 28 29 65 155 300 397
DJU 488 409 372 275 165 84 55 57 105 217 360 459
DJ19 519 437 403 305 195 105 71 75 128 248 390 490
DJ22 612 521 496 395 288 183 135 141 213 341 480 583
ROUEN DJ16 394 347 313 234 127 60 29 31 65 157 288 370
DJU 456 403 375 294 188 102 59 62 109 219 348 432
DJ19 487 431 406 324 219 127 78 82 135 250 378 463
DJ22 580 515 499 414 312 216 152 157 225 343 468 556
SAINT-QUENTIN DJ16 425 354 316 222 119 55 31 32 65 160 305 395
DJU 487 410 378 282 177 95 62 63 108 222 365 457
DJ19 518 438 409 312 208 118 81 82 133 253 395 488
DJ22 611 522 502 402 301 204 153 154 222 346 485 581
LILLE DJ16 412 354 315 224 117 53 28 28 59 152 293 384
DJU 474 410 377 284 175 93 58 58 101 214 353 446
DJ19 505 438 408 314 206 116 77 76 126 245 383 477
DJ22 598 522 501 404 299 203 150 148 215 338 473 570
Tableau 5.5quat
Tableau 5.6 - Estimation des rendements moyens annuels Rch (sur PCS pour les combustibles)
54
5.2. MÉTHODE DÉTAILLÉE Le principe de la méthode de calcul serait alors le suivant :
- apports solaires,
- apports d'éclairage,
- température extérieure,
- prix unitaire de chaque plage tarifaire d'énergie.
55
5.2.1.2. ELABORATION DE LA METHODE Ils peuvent à la fois servir de « moteur » à un outil d'aide à
la conception, objectif visé par l'AICVF, et à une méthode
Un modèle simplifié de calcul des profils de température de calcul réglementaire, objectif visé par le CSTB
intérieure, mis au point par le CSTB [ref.5.18] a été ref.[5.21]. Ils préservent un minimum de cohérence entre
proposé dans première version de travail du guide n°6 de ces deux missions différentes, l'une recherchant un optimal
l'AICVF [ref.5.19]. pour un projet avec des données d'entrée et des
hypothèses libres, l'autre veillant à la satisfaction d'une
• sur une séquence d'inoccupation, 3 ou 4 plages de exigence performancielle utilisant des hypothèses
fonctionnement de l'installation : conventionnelles figées.
er
Ce modèle a fait l'objet d'un travail de validation au sein de Ces calculs s'appuient sur un modèle analogique du 1
l'AICVF entre 1993 et 1996. Cette méthode a donc évolué ordre décrit à la figure 5.4. Il y aura possibilité de calculer
après analyse de sa sensibilité aux principaux paramètres les durées de ces phases selon une relance à heure fixe
comparée à celles de modèles en régime dynamiques avec contrôle de la puissance (la température θio est-elle
(TRNSYS, DOE2, TAS). De manière concomitante, le atteinte en fin de relance ?), ou selon une relance
comité technique n°89 (TC89) du Comité Européen de optimisée.
Normalisation (CEN) élaborait une méthode de calcul des
besoins de chauffage dans les bâtiments. Il faut ensuite définir les hypothèses permettant d'estimer
Qg et Qs.
Les travaux menés à l'AICVF auront alimentés la contribu- Différentes sources déjà citées au §5.1 peuvent être
tion française au TC 89. utilisées. La ref.[5.20] permet d'estimer les apports récupé-
rés et de les répartir sur les différentes phases.
Ainsi, les algorithmes permettant de calculer des besoins Connaissant les besoins nets de chauffage par phase Qh
de chauffage de manière détaillée sans faire appel à un (cf. figure 5.2), il est alors possible de déterminer les ren-
modèle dynamique composent le projet de norme pr dements ou les pertes du générateur durant ces phases :
EN13790 (réf.[5.20]). le générateur de chauffage fonctionne à pleine puissance,
à puissance réduite, ou s'arrête selon ces besoins.
56
Enfin, pour le chauffage électrique, il est possible d'effec-
tuer une répartition horo-saisonnière qui sera décrite plus
en fin de chapitre.
θe température extérieure ;
θc température de la structure ;
θi température intérieure ;
Ph puissance de chauffage ;
C capacité thermique de la zone ;
Hd coefficient de déperdition directe (sans inertie : air, vitrages) ;
Hce coefficient de déperdition entre la structure et l'extérieur ;
Hic coefficient de déperdition entre la structure et l'ambiance intérieure.
57
En résumé, la méthode est structurée selon l'organigram- 5.2.3. CALCUL DES BESOINS BRUTS
me figure 5.5.
POUR UNE ZONE OU LE
BATIMENT « Ql »
Calcul des besoins bruts Ql §5.2.3 5.2.3.1. DECOUPAGE DANS LE TEMPS ET DANS
L'ESPACE
Figure 5.5 - Organigramme du calcul des Par ailleurs, le tableau 5.7 donne des exemples typiques
consommations de chauffage mensuel d'une zone de scénarios d'utilisation et des températures de consigne.
Ces valeurs tirées de ref.[5.21] servent de conventions aux
calculs réglementaires.
Tableau 5.7 - Exemples de valeurs d'usage selon les zones d'activité ou les types de bâtiments (réf.[5.21])
58
Bureaux :
- une seule zone occupée de 8 h à 18 h, 5 jours par semaine
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Hôpitaux :
- une zone hébergement et plateaux techniques occupée en permanence
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
- une ou plusieurs zones (salles de soin, consultation, laboratoires, service communs) occupée aux « heures de bureau », 5, 6
ou 7 jours par semaine
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Hôtellerie :
- une zone « chambres » occupée, selon les établissements, sur une fourchette de 18 h à 10 h et caractérisée par un taux
d'occupation
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Scolaire :
- une zone enseignement occupée de 8 h à 16 h, 4 jours par semaine. L'occupation du mercredi (8 h à 12 h ou 8 h à 16 h) et du
samedi (pas d'occupation ou de 8 h à 12 h) dépendant des établissements
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
Figure 5.6 – Scénarios-types d’occupation par secteur et par zone (réf. [1.1] à [1.8])
59
Local Plage de choix θ d'usage courant
(humidité relative : 50 %) [°C] [°C]
Etablissements scolaires
Ecoles primaires :
salle de classe 18,5 à 21 20
circulations, préau et salle de jeu 14 à 18,5 16
Lycées - Collèges - Universités :
salle de classe et salle polyvalente 15 à 23 19
circulations, préau 11,5 à 18,5 15
salles spécialisées 15 à 21 18
Sanitaires 12,5 à 21 19
Locaux sportifs
Piscine :
hall d'entrée 16 à 21 19
hall de piscine (1) 23 à 29 26
vestiaires 19 à 25 22
douches 21 à 27 23
Gymnase :
gymnastique 9 à 20 15
autres activités plus soutenues 9 à 15,5 12
danse 14 à 21 18
vestiaires 19 à 25 22
douches 21 à 27 23
Equipements publics
Hôpitaux : (2)
chambres de malade 21 à 23
bloc opératoire 21 à 27 Prescriptions
douches 21 à 27 spéciales
circulation 17 à 23
Foyer de personnes âgées 21 à 25 24
Crèches :
salle de jeux et d'exercice 18,5 à 26,5 22
salle de repos 23 à 25 24
salle de jeux d'eau 24,5 à 29 27
Lieux publics
Hôtel :
chambres 17 à 25 21
hall 15 à 23 19
Magasin - Supermarché 12 à 24 18
Bibliothèque 20 à 24 21
Bar - Restaurant 15 à 24 20
Musée 16 à 22 20
Salle de réunion - Salle de spectacle 17 à 23 20
Salle de spectacle avec tenue de soirée 22 à 26 24
Eglise 12 à 20 16
Hall d'exposition 12 à 24 18
Lieux de travail
Industrie : (3)
atelier à activité soutenue 11,5 à 21 16
atelier à activité physique faible 15 à 21 18
Bureaux 15 à 23 19
60
Il est clair qu'un calcul global sur un bâtiment suppose que δθvs : variation spatiale de θii
ce dernier ne comporte pas des zones relativement δθvt : variation temporelle de θii
importantes d'usages différents (ou très différents). En cas
contraire, un découpage du bâtiment est nécessaire. La Le tableau 5.9 indique des valeurs de δθvs pour quelques
finesse de ce découpage doit cependant rester raisonnable émetteurs (d'après réf.[5.21])
compte-tenu :
a) que la méthode n'est pas multizone ; un découpage Types d'émetteur Variation Variation spatiale par
très fin ne donnerait qu'une illusion de précision accrue spatiale mètre supplémentaire
b) que plus il y a de zone, plus le calcul est fastidieux ( )
pour h * ≤ 4 m au-delà de h = 4 m
c) que certaines zones ont un impact faible sur le bilan (K) (K/m)
global (chauffage très intermittent, forts apports, faibles plancher chauffant 0 0
surfaces ou volumes, très faibles déperditions,…) - cassettes rayonnantes
- tubes rayonnants 0,5 0,2
5.2.3.2. PRINCIPE DE CALCUL DE Ql - chauffage convectif
avec destratificateur
Le principe du calcul consiste à estimer les déperditions de
autres émetteurs 0,5 0,4
la zone ou du bâtiment en calculant une température
(*) hauteur moyenne sous plafond de la zone
intérieure équivalente constante qui provoquerait les
mêmes déperditions que celles correspondant à une
Tableau 5.9 - Valeurs-types de δθvs
chauffage intermittent durant la même période.
En fait, il faut tenir compte de « l'imperfection » du couple • Calculer le coefficient de transfert Hic entre la structure
régulation/émission en corrigeant la température de consi- lourde et l'ambiance intérieure
gne visée selon la relation suivante :
Hic = HicS.Az (5.10)
θi = θii + δθvs + δθvt (5.9)
où :
avec :
θi : température de consigne effective Az est l'aire de la zone
θii : température de consigne visée
61
HicS est le coefficient de transfert superficiel pour 1m²
de surface de zone donné dans le tableau 5.11 en
fonction de l'inertie de la zone. Classe Exemple Capacité horaire
d'inertie Ch en [Wh/K]
Classe d'inertie HicS légère pas de parois lourdes 18 x Abat
Légère 11 moyenne 1 paroi lourde par niveau 31 x Abat
Moyenne 22 lourde 2 parois lourdes par niveau 43 x Abat
Lourde 28 très lourde 3 parois lourdes par niveau 56 x Abat
Très lourde 36
Tableau 5.12 - Capacité horaire Ch,
Tableau 5.11 - Coefficient de transfert (réf.[5.21] et [5.22])
superficiel HicS (réf.[5.21])
62
STATIONS mois -- 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
>
t°de base
AJACCIO 0 8,6 9,0 10,2 12,4 15,8 19,2 21,9 22,1 19,9 16,7 12,6 9,6
PERPIGNAN -2 8,1 9,1 10,9 13,4 16,8 20,7 23,7 23,2 20,5 16,4 11,6 8,9
SAINT-GIRONS -6 5,1 6,1 7,8 10,1 13,3 16,8 19,4 19,1 17,0 13,2 8,3 5,6
BIARRITZ -3 8,1 9,0 10,0 11,8 14,6 17,3 19,8 19,9 18,6 15,6 11,0 8,6
MARSEILLE -3 6,7 8,0 10,2 13,2 17,1 20,9 23,8 23,2 20,3 16,1 10,7 7,3
MONTPELLIER -5 6,7 7,9 9,8 12,7 16,2 20,0 22,8 22,2 19,5 15,4 10,3 7,3
TOULOUSE -5 5,4 6,9 8,7 11,3 14,8 18,4 21,3 20,9 18,5 14,4 9,0 6,0
NICE 0 8,7 9,4 10,9 13,2 16,4 19,9 22,9 23,0 20,6 17,0 12,4 9,6
MONT-DE-MARSAN -5 5,8 7,1 8,9 11,5 14,9 18,1 20,7 20,3 18,2 14,1 9,0 6,2
CARPENTRAS -6 4,9 6,1 9,7 12,8 16,3 20,1 22,8 22,2 19,1 14,0 9,1 5,7
EMBRUN -16 1,2 2,8 5,5 8,8 12,7 16,2 19,3 18,8 15,9 11,4 5,7 2,4
GOURDON -7 4,5 5,9 7,8 10,5 14,0 17,2 20,0 19,3 17,1 13,4 8,0 5,0
BORDEAUX -5 5,9 7,2 8,8 11,3 14,6 17,8 20,3 19,7 18,0 14,0 9,1 6,4
LE PUY -12 1,0 2,0 5,5 8,3 11,9 15,6 17,9 17,5 14,9 9,9 5,4 2,0
GRENOBLE -11 1,8 3,6 6,0 8,8 13,2 16,7 19,5 18,9 15,9 11,6 5,9 2,7
LYON -11 2,7 4,6 7,2 10,4 14,4 17,9 20,8 20,0 17,1 12,5 6,8 3,2
CLERMONT-FERRAND -9 3,1 4,6 6,8 9,5 13,3 16,8 19,3 18,8 16,4 12,2 6,8 3,6
LIMOGES -9 3,6 5,0 6,8 9,0 12,8 16,1 18,7 18,4 18,4 12,0 7,2 4,9
LA ROCHELLE -4 6,0 7,0 8,8 11,1 14,3 17,5 19,8 19,6 17,8 14,3 9,5 6,6
POITIERS -7 4,2 5,4 7,3 9,9 13,3 16,7 19,1 18,6 16,3 12,4 7,3 4,7
BOURGES -7 3,4 4,7 7,0 9,8 13,4 16,7 19,3 18,8 16,3 12,2 6,9 4,0
DIJON -11 1,6 3,6 6,5 9,9 13,7 17,2 19,7 19,1 16,1 11,4 5,6 2,3
CHÂTEAU-CHINON -14 1,1 1,7 6,1 8,6 12,2 15,3 17,3 17,1 14,6 10,1 5,6 0,3
NANTES -5 5,4 6,2 8,1 10,4 13,6 16,9 19,2 18,8 16,8 13,1 8,6 6,0
BESANCON -13 1,6 3,3 6,2 9,4 13,3 16,6 18,9 18,4 15,7 11,3 5,6 2,2
AUXERRE -10 2,9 4,2 6,7 9,7 13,4 16,8 19,1 18,7 16,1 11,9 6,5 3,5
LANGRES -13 0,4 1,9 4,8 8,0 12,0 15,3 17,6 17,3 14,5 10,1 4,4 1,2
ORLEANS -7 3,1 4,2 6,6 9,3 13,0 16,2 18,5 18,2 15,8 11,8 6,6 3,8
RENNES -5 5,1 5,8 7,7 9,8 13,0 16,2 18,4 18,0 16,1 12,5 8,2 5,9
LE MANS -7 4,2 5,0 7,2 9,8 13,3 16,7 18,8 18,3 16,0 12,1 7,3 4,8
ROSTRENEN -4 4,5 4,7 7,0 9,0 11,6 14,3 15,7 16,0 14,5 11,0 7,5 5,2
STRASBOURG -15 0,9 2,5 6,0 9,6 13,8 17,0 19,1 18,7 15,6 10,6 5,2 1,9
PARIS -5 4,2 5,3 7,8 10,6 14,3 17,4 19,6 19,2 16,7 12,7 7,7 5,0
TRAPPES -7 3,0 4,0 6,3 9,1 12,7 15,9 18,0 17,7 15,3 11,4 6,5 3,8
METZ -15 1,5 2,9 5,8 9,1 13,2 16,4 18,4 18,1 15,1 10,6 5,4 2,4
CAEN -7 4,6 5,0 6,9 8,8 12,0 14,8 17,0 17,0 15,2 11,9 7,8 5,4
REIMS -10 2,3 3,4 6,0 8,9 12,7 15,9 17,9 17,7 14,9 11,0 6,0 3,2
ROUEN -5 3,3 3,6 5,9 8,2 12,0 14,8 17,1 17,0 14,5 11,0 6,4 4,1
SAINT-QUENTIN -7 2,3 3,4 5,8 8,6 12,3 15,2 17,1 17,1 14,6 10,9 5,9 3,3
LILLE -9 2,7 3,4 5,9 8,6 12,4 15,3 17,2 17,3 14,9 11,1 6,3 3,6
Tableau 5.14 - Moyennes mensuelles des températures moyennes journalières θe (réf. [5.11]
et températures de base θeb (réf. [5.23])
63
θcpp = θe + ζ .(θipp - θe)
(5.20)
64
ª § ξ .(θ c 0 − θ cnh ) · º
t nh = τ p . max «0, ln¨¨ ¸¸ » (5.32) tend = tsub – (tnh + tsb + tbh) (5.42)
¬« © θ isb − θ inh ¹ ¼»
• Calculer la température de la structure à la fin de
la période, θc4 :
• Calculer la température de la structure θc1 à la fin
de cette période : si tend = 0, alors θc4 = θc3 (5.43)
si tnh = 0 alors θc1 = θc0 (5.33)
sinon
sinon § t ·
θ c 0 = θ c 0 + (θ c 3 − θ c 0 ) exp¨¨ − end ¸¸ (5.44)
θ − θ inh © τT ¹
θ c1 =θ + isb (5.34)
cnh
ξ
• Calculer la température intérieure équivalente :
• Calculer la durée de maintien de la température 1
θieq = (θinh .t nh + θisb .t sb + θipp .tbh + θi0 .t end ) + ξτp (θc 0 − θc1 + θc 2 − θc 3 )
réduite, tsb : t sub
(5.45)
Relance optimisée :
5.2.3.6. CALCUL DE LA DUREE DE RELANCE
ª § ξ.(θcpp − θcsb ) ·º ½
° ¸» ° (5.35) AVEC DEPART A HEURE FIXE
t sb = max ®0; t sub − t nh − max «0, τ p . ln¨
« ¨ θipp − θi0 ¸» ¾
°̄ ¬ © ¹¼ °
¿
Dans le cas d'une relance à heure fixe, la méthode
Relance à heure fixe : suivante doit être appliquée pour chaque période
afin de calculer la durée de la relance à heure fixe
tsb = tsub – tnh - tboost (5.36) tboost.sub.
Appliquer la méthode de calcul ci-dessus en pre-
tboost est calculée selon le § 5.2.3.6. nant la température extérieure égale à θeb définie
dans le tableau 5.14. On obtient la valeur de tboost
• Calculer la température de la structure à la fin de que l'on utilise ensuite pour chaque mois.
la période d'abaissement, θc2 :
si 5.2.3.7. BILAN POUR LE CALCUL DE QL
tsb égale ou inférieure à 0,
alors tsb = 0 et θc2 = θc1 (5.37) On calcule le nombre de périodes de chaque mois
sinon en déterminant par exemple le nombre (décimal ou
entier) de semaines normales nsem.nor du mois.
§ t ·
θ c 2 = θ csb + (θ c1 − θ csb ). exp¨¨ − sb ¸¸ (5.38)
© τT
nsem.nor = (nj.mois – nj.vac) / 7 (5.46)
¹
• Calculer la durée de la phase de relance, tbh : où :
nj.mois est le nombre de jours du mois.
ª § ξ.(θcpp − θc 2 ·º
t bh = max «0; τp . ln¨ ¸» (5.39) nj.vac est le nombre de jours de vacances du mois.
«¬ ¨ θipp − θi0 ¸»
© ¹¼
tbh calculée ici peut être différente de la valeur tboost Les besoins bruts Ql de chaque zone sont calculés
précédente. pour une semaine par mois :
65
Hsub est le coefficient de déperdition du bâti-
ment pendant la période. 5.2.4.1 APPORTS INTERNES « Qi»
La somme doit être effectuée pour les périodes Les apports internes proviennent des occupants
normale, de réduit de nuit et, si nécessaire, de (Qocc), de l'éclairage électrique (Qecl), de la
réduit de week-end. bureautique (Qbur), des procédés (Qpro) et des
pertes récupérables du système d'ECS (Qecs).
Hsub = HT . + H Vsub (5.48)
Remarque : certaines pertes de l'installation de
chauffage participent ainsi à maintenir les locaux à
HT est le coefficient de déperdition par
la température de consigne. En toute rigueur, le
transmission à travers l'enveloppe de la
calcul devrait être itératif puisque les besoins vont
zone.
dépendre de ces apports et que les pertes de l'ins-
HV sub est le coefficient de déperdition par tallation dépendent des besoins.
renouvellement d'air de la période.
On pourra effectuer une itération, c'est-à-dire un
premier passage de calcul de Qh, puis un calcul des
5.2.4. APPORTS BRUTS « Qg » pertes du système de chauffage qui seront pris en
compte dans un second passage de calcul de Qh
Les apports internes Qi, et les apports solaires Qs, (voir § 5.2.9.1).
s'additionnent pour composer les apports bruts Qg.
Ils sont multipliés par un nombre d'heures et un Apports dus aux occupants (Qocc)
nombre de jours du mois non comprises les Ils sont fonction du nombre d'occupants de la zone
périodes de vacances, de façon à obtenir des étudiée et de la nature de leurs activités. Le tableau
apports mensuels exprimés en [Wh] à partir de 5.16 donne des valeurs d'apports (chaleur sensible)
valeurs d'apports exprimées en [W]. par occupant et par fonction, établies à partir des
données du guide AICVF «Calcul des charges de
climatisation et de conditionnement d'air» (réf.
[6.33])
Bureaux 72 W/personne
Hôtels 84 W/chambre occupée
Restaurants (1) 66 à 150 W/personne
Hôpitaux (2) 90 à 145 W/lit occupé
Magasins, accueil, locaux
recevant du public
- debout 72 W/personne
- assis 66 W/personne
Ateliers 74 W/personne
(1) selon la nature du service : ici de 0 serveur (self) à 1 serveur par client
(2) selon le taux d'encadrement : ici de 0,3 à 0,9 personne par lit
66
Apports nominaux d'éclairage (Qecl) 5.2.4.2. APPORTS SOLAIRES «Qs»
Les apports «nominaux» dus à l'éclairage électrique
peuvent être directement lus dans des tableaux à Les apports solaires sur une période donnée (on
partir des niveaux d'éclairement recommandés. Le considère ici le mois) se calculent selon la relation
tableau 2.2 donne quelques valeurs courantes de suivante :
ces apports. Si la zone bénéficie de lumière du jour
et si la période comporte une période diurne, il y a Qs = Em .nm . ¦ ¦ Sseij [kWh/mois] (5.49)
lieu de multiplier les apports «nominaux» par un i j
PERTES DE STOCKAGE
Énergie Calcul de Prs sur
Combustible 24 h
Électrique durée d'occupation
67
STATION 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
AJACCIO 2.61 2.84 3.31 3.26 3.10 2.92 3.04 3.50 3.89 3.65 2.76 2.34
PERPIGNAN 2.90 3.28 3.50 3.26 3.00 2.83 2.95 3.21 3.41 3.22 2.79 2.63
ST-GIRONS 2.21 2.74 2.97 2.67 2.73 2.62 2.69 2.84 3.15 3.10 2.28 1.86
BIARRITZ 1.97 2.43 2.90 2.79 2.81 2.72 2.75 2.91 3.06 2.85 1.97 1.59
MARSEILLE 2.69 3.18 3.47 3.41 3.16 2.98 3.12 3.51 3.73 3.48 2.78 2.46
MONTPELLIER 2.68 3.18 3.39 3.35 3.12 2.96 3.12 3.42 3.58 3.26 2.68 2.41
TOULOUSE 1.71 2.47 3.03 2.90 2.89 2.77 2.86 3.07 3.24 2.93 1.97 1.43
NICE 2.84 3.18 3.39 3.35 3.10 2.95 3.13 3.49 3.74 3.57 2.82 2.66
MONT-DE-MARSAN 1.83 2.47 3.00 2.88 2.83 2.71 2.80 2.93 3.06 2.89 1.96 1.58
CARPENTRAS 2.83 3.04 3.51 3.45 3.19 3.01 3.16 3.53 3.65 3.61 2.82 2.50
EMBRUN 2.77 3.17 3.51 3.23 3.03 2.90 3.05 3.31 3.66 3.52 2.61 2.59
GOURDON 1.77 2.41 2.86 2.89 2.88 2.80 2.91 3.05 3.13 2.92 1.86 1.56
BORDEAUX 1.77 2.41 2.96 3.03 2.92 2.84 2.93 3.10 3.16 2.96 1.90 1.47
LE PUY 1.76 2.28 2.85 2.89 2.90 2.80 2.97 3.13 3.25 2.75 1.85 1.51
GRENOBLE 1.71 2.36 2.96 2.96 2.98 2.86 3.00 3.21 3.22 2.63 1.68 1.42
LYON 1.42 2.19 2.92 3.01 3.02 2.90 3.03 3.18 3.29 2.63 1.60 1.22
CLERMONT-FERRAND 1.66 2.23 2.78 2.83 2.83 2.75 2.90 2.99 3.16 2.75 1.79 1.49
LIMOGES 1.57 2.19 2.68 2.83 2.85 2.79 2.87 2.94 3.01 2.74 1.71 1.40
LA ROCHELLE 1.91 2.51 3.06 3.23 3.15 3.02 3.11 3.32 3.32 3.03 1.91 1.64
POITIERS 1.59 2.21 2.88 3.05 2.99 2.91 3.01 3.12 3.17 2.78 1.69 1.38
BOURGES 1.42 2.04 2.67 2.89 2.87 2.80 2.88 2.91 2.98 2.57 1.56 1.25
CHATEAU-CHINON 1.50 2.04 2.67 2.84 2.89 2.82 2.90 2.93 3.08 2.73 1.68 1.37
NANTES 1.58 2.24 2.73 2.98 2.96 2.86 2.91 3.01 2.95 2.65 1.72 1.33
BESANCON 1.46 2.12 2.73 2.86 2.94 2.86 2.98 3.01 3.11 2.73 1.60 1.32
AUXERRE 1.36 2.03 2.73 2.94 2.95 2.86 2.95 2.98 3.04 2.56 1.50 1.23
LANGRES 1.36 2.06 2.73 2.79 2.91 2.85 2.93 2.94 3.08 2.60 1.43 1.12
ORLEANS 1.40 1.98 2.66 2.92 2.96 2.87 2.90 2.95 2.98 2.44 1.50 1.19
RENNES 1.47 2.10 2.73 2.73 2.97 2.96 2.88 2.91 2.95 2.43 1.61 1.26
LE MANS 1.52 2.10 2.80 3.06 2.99 2.91 2.97 3.01 3.04 2.55 1.62 1.26
ROSTRENEN 1.27 1.82 2.31 2.56 2.72 2.72 2.68 2.61 2.49 2.16 1.38 1.14
STRASBOURG 1.15 1.77 2.51 2.75 2.84 2.76 2.84 2.89 2.82 2.16 1.26 1.02
PARIS 1.18 1.84 2.47 2.77 2.84 2.82 2.82 2.80 2.76 2.19 1.32 1.05
TRAPPES 1.26 1.88 2.54 2.85 2.88 2.84 2.87 2.86 2.82 2.34 1.40 1.05
METZ 1.10 1.72 2.44 2.68 2.81 2.76 2.81 2.78 2.73 2.07 1.21 0.94
CAEN 1.52 2.07 2.82 2.92 3.00 2.90 2.88 2.94 2.92 2.49 1.71 1.31
REIMS 1.24 1.87 2.61 2.87 2.95 2.89 2.87 2.86 2.92 2.30 1.39 1.07
ROUEN 1.20 1.79 2.50 2.77 2.87 2.84 2.79 2.78 2.76 2.18 1.35 1.03
ST-QUENTIN 1.15 1.74 2.43 2.77 2.88 2.86 2.80 2.76 2.76 2.21 1.30 1.01
LILLE 1.17 1.69 2.38 2.75 2.82 2.87 2.74 2.72 2.75 2.12 1.28 0.95
Tableau 5.18 - Irradiation moyenne mensuelle sur un plan vertical sud, notée «E»
en kWh / m².jour (ref [5.12])
68
Type de vitrage simple double triple vitrage
vitrage vitrage
CLAIR 1 0,86 0,73
A COUCHE(S) FAIBLEMENT
EMISSIVE(S)
un revêtement pyrolitique 0,80 0,78 0,67
un revêtement cathodique 0,80 0,76 0,65
deux revêtements pyrolitiques 0,63
deux revêtements cathodiques 0,60
TEINTE
bronze 0,60 0,51
gris 0,54 0,45
REFLECHISSANT
clair 0,64 0,53
argent 0,75 0,63
havane 0,34 0,28
TRES REFLECHISSANT 0,00 0,00
VITRAGE DE PROTECTION 1 → 0,52
selon épaisseur (6 à 38 mm)
Tableau 5.20 - Coefficient de correction/simple vitrage Cor1 (réf. [5.19])
INC ORIEN JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOU SEP OCT NOV DEC
S 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
SE/SO 0,79 0,84 0,90 1,04 1,12 1,19 1,20 1,10 0,95 0,86 0,80 0,78
90° E/O 0,47 0,60 0,72 0,95 1,13 1,27 1,27 1,05 0,77 0,61 0,48 0,43
NE/NO 0,29 0,40 0,50 0,72 0,95 1,10 1,05 0,80 0,49 0,39 0,29 0,23
N 0,28 0,38 0,42 0,55 0,76 0,86 0,78 0,56 0,34 0,34 0,28 0,23
S 1,11 1,18 1,28 1,43 1,52 1,63 1,66 1,50 1,33 1,21 1,12 1,08
SE/SO 0,92 1,04 1,16 1,40 1,56 1,71 1,74 1,52 1,24 1,07 0,94 0,90
60° E/O 0,60 0,77 0,94 1,24 1,50 1,70 1,70 1,38 1,00 0,79 0,61 0,53
NE/NO 0,36 0,53 0,65 0,96 1,28 1,48 1,42 1,06 0,65 0,52 0,49 0,30
N 0,36 0,48 0,52 0,70 1,08 1,31 1,20 0,75 0,40 0,43 0,35 0,30
S 1,08 1,19 1,32 1,56 1,73 1,88 1,91 1,68 1,40 1,22 1,10 1,03
SE/SO 0,93 1,07 1,23 1,52 1,73 1,92 1,94 1,66 1,31 1,10 0,95 0,88
45° E/O 0,64 0,83 1,00 1,36 1,66 1,89 1,89 1,52 1,07 0,85 0,67 0,57
NE/NO 0,41 0,60 0,75 1,09 1,46 1,70 1,65 1,23 0,75 0,58 0,42 0,34
N 0,38 0,52 0,55 0,93 1,36 1,64 1,56 1,06 0,49 0,46 0,37 0,32
S 0,99 1,15 1,32 1,63 1,85 2,05 2,07 1,77 1,42 1,18 1,02 0,94
SE/SO 0,88 1,06 1,24 1,58 1,85 2,07 2,10 1,75 1,33 1,09 0,91 0,82
30° E/O 0,66 0,88 1,07 1,46 1,78 2,03 2,02 1,63 1,18 0,90 0,69 0,59
NE/NO 0,46 0,68 0,86 1,26 1,71 1,93 1,89 1,43 0,89 0,68 0,48 0,38
N 0,41 0,56 0,74 1,17 1,63 1,90 1,85 1,34 0,75 0,54 0,39 0,34
0° 0,69 0,91 1,13 1,52 1,70 2,16 2,16 1,72 1,20 0,94 0,71 0,60
Tableau 5.22 – Coefficients moyens mensuels d'orientation et d'inclinaison «CoIm»
(d'après réf. [5.12])
69
5.2.5. CALCUL DES BESOINS NETS
- Sinon a = 2.5.
« Qh »
5.2.5.3. REPARTITION DES BESOINS SUIVANT
LES PHASES DE CHAUFFAGE
5.2.5.1. BILAN THERMIQUE
Dans le cas d’un chauffage intermittent, le système
Les déperditions, Ql et les apports bruts, Qg, sont de chauffage fonctionne en différentes phases :
calculés pour une semaine ou un mois. Le besoin normal, arrêt, réduit, relance. Les conditions de
net est obtenu comme suit : fonctionnement n’étant pas les mêmes pendant les
différentes phases, il est nécessaire pour calculer
Qh = Ql - η Qg (5.50) les pertes du système de chauffage de répartir les
besoins de chauffage suivant ces différentes
Le taux d'utilisation, η, est un facteur de réduction phases.
des apports de chaleur (apports solaires et apports
internes) cumulés pendant la période de calcul, - Répartition des déperditions
introduit dans le bilan énergétique moyen afin de
prendre en compte le comportement dynamique du Pour chaque période d’occupation :
bâtiment.
Ql.nor = Hsub .(θi − θ e ).t sub (5.56)
Toutefois, lorsque les déperditions sont inférieures à
71 % des apports, on suppose que les besoins sont
nuls et que le système de chauffage est arrêté. Q i.off = Q h.sb = Q h.boost = 0 (5.57)
5.2.5.2. CALCUL DES APPORTS UTILES « ηQG » Pour chaque période d’inoccupation :
Le système de chauffage étant supposé Ql.nor = H sub.(θ io −θ e).tend +C.ζ.(θ c0 −θ c3) (5.58)
parfaitement régulé, certains paramètres présentent
une influence majeure sur le taux d’utilisation η.
Ql.off = H sub.(θ inh −θ e).tnh (5.59)
Le rapport apports/déperditions, γ, est défini comme
suit :
Ql.sb = H sub.(θ isb −θ e).tsb +C.ζ.(θ c2 −θ c1) (5.60)
Qg
γ = (5.51) Ql.boost = H sub.(θ ipp −θ e).tbh (5.61)
Ql
valeurs mensuelles : Q lt. mod e = ¦ N sub .Q 1. mod e.sub .
Le taux d’utilisation se calcule selon les relations sub
suivantes : (5.62)
a Q ug = η.Q g (5.63)
η = si γ = 1 (5.53)
a +1
On calcule les apports qui seraient utilisés sous les
où a est un paramètre numérique qui peut dépendre différentes phases de chauffage si la constante de
de la constante de temps τ, caractérisant l’inertie temps du bâtiment était égale à 0 :
thermique intérieure de l’espace chauffé :
C Q1nor = mi (Qug ; Qht.nor) (5.64)
τ= (5.54)
H
Q1off = min (Qug – Q1nor ; Qht.off) (5.65)
avec C : capacité thermique intérieure horaire Q1sb = min (Qug – Q1nor – Q1off ; Qht.sb) (5.66)
dépendant de la classe d’inertie et définie au
tableau 5.12 ; Q1boost = min (Qug – Q1nor – Q1off – Q1sb ; Qht.boost)
H : coefficient de déperdition par transmission de la (5.67)
période de chauffage normal.
On calcule les apports qui seraient utilisés sous les
- Si la durée de régime d’occupation définie au différentes phases de chauffage si la constante de
tableau 5.7 ou à la figure 5.6 est supérieure à 12 temps du bâtiment était infinie :
heures, le paramètre « a » vaut alors : Q2nor = Qug . (Qht.nor/Ql) (5.68)
τ
a=1+ (5.55)
16 Q2off = Qug . (Qht.off/Ql) (5.69)
70
Cch = (Qh + Qd) / ηg (5.77)
Q2sb = Qug . (Qht.sb/Ql) (5.70)
71
Les formules de calcul sont à appliquer pour chaque besoins de base, majorés par le facteur de
zone considérée avec ses données d’entrée surpuissance Fsurp (voir tableau 5.15) et peut être
spécifiques. évaluée par l’équation (5.21).
Le coefficient d’émission est donné par la formule Tableau 5.24 – Calcul du diamètre extérieur
(réf. [5.24]) : moyen du tube nu
72
On peut également, connaissant le diamètre du
δθ em/amb = (θ max − θ ic ).TC1/N (5.85)
tube, calculer avec les formules classiques le
coefficient U (voir par exemple réf. [5.4]).
- θ ic est la température intérieure de la période
5.2.7.3. TEMPERATURE MOYENNE DE normale d’occupation définie aux tableaux 5.7 ou
DISTRIBUTION D’AIR 5.8,
- Fcontr est un coefficient correcteur selon le type de
La température moyenne d’air θmf dépend régulation qui permet de tenir compte de la
principalement de la gestion-régulation du réseau et réduction de l’écart de température entre l’eau
du taux de recyclage d’air. Les systèmes à distribuée et l’ambiance
distribution d’air chaud par réseau se rencontrent
essentiellement dans les installations de La valeur de Fcontr dépend de la phase de chauffage
climatisation. L’estimation de θmf est complexe étant et du type de régulation. Les valeurs à utiliser sont :
donné que ces systèmes sont à débits d’air - pour la phase relance, Fcontr = 1,
variables : seuls les choix de conception et de - pour la phase arrêt, Fcontr = 0,
dimensionnement pourront apporter des éléments - pour les phases « normale » et « réduit », on
pour estimer θmf. utilise une des équations suivantes :
- Ecart de θ émetteur/ambiance :
73
- Z = δθ em / δθ em/amb
Durant la période de calcul, pour la zone
ez considérée, la consommation électrique des
- écart t°départ/t°ambiance : δθ d/amb =δθ em
ez −1 ventilateurs s’exprime selon ref [5.4] par :
avec θd = θic + δθd/am : (5.86) Qaux.souf. = Pv.Nh.Ass.Fc [kWh] (5.89)
s’il existe une θd limite et si θd < θdlimite, alors θd = Pv puissance des ventilateurs, en [kW],
θdlimite et on procède comme si θd était fixe (voir § Nh nombre d’heures de la période de calcul
suivant). (exemple, 168 heures pour une semaine)
Ass coefficient d’asservissement des
2) Calcul de θmf dans le cas d’une régulation en ventilateurs :
fonction de la température extérieure ou à . Ass = 1 en fonctionnement indépendant
température constante des appels de chaleur
. Ass = 0,9 en fonctionnement selon les
1/N
- θd = θic + (θmax - θic + 0,5 δθdim) Fcontr (5.87) appels de chaleur
Fc indique si les ventilateurs sont arrêtés ou
- efficacité de l’échange au niveau des émetteurs : non pendant la phase arrêt :
. fonctionnement permanent : Fc = 1
B
Eff = 1 - A . ventilateurs arrêtés en phase arrêt :
Fc = 0 durant la phase arrêt
θd −θic Fc = 1 pour les autres phases.
où A = et
δθ em/amb
♦ Ventilo-convecteurs
B = - 1,683 - 0,332 A + 0,012 A²
Selon la ref [5.24], les ventilateurs consomment
- chute de θ dans l’émetteur : δθem = (θd - θic) . Eff environ 30 W par kW chaud (50 pour un ventilo-
convecteur basse température)
θmf = θd - 0,5 δθem
♦ Pompes
74
Pcir est la puissance électrique de la pompe qui Qcir calculée selon l’équation (5.90)
dépend de la puissance hydraulique, Phyd (qui est
une donnée de dimensionnement) et de son pcir part de la puissance électrique du
efficacité « ηpompe ». A partir d’une analyse des circulateur transmise à l’air, considérée
pompes de 50 à 1 000 W disponibles sur le marché égale à 1-ηpompe
(réf. [5.24]), il est possible d’établir une corrélation
entre Phyd et ηpompe : bcir fraction de l’émission irrécupérable ; ses
valeurs sont identiques à celles pour les
0,25
ηpompe = 0,56 Phyd (5.91) conduites à l’air libre (voir relation (5.94)).
Les pertes récupérables dépendant de la chaleur Deux familles de générateurs de chauffage doivent
émise par les conduites et par les circulateurs dans être discernées :
l’ambiance. • les générateurs ayant un comportement
supposé indépendant des besoins de
• Pertes récupérables liées à l’émission des chauffage :
tubes ou des conduits - systèmes électriques directs (effet Joule) avec
toutes les variantes de types d’émetteurs :
Les pertes récupérables sont calculées par : convecteurs, ventilo-convecteurs 2 fils,
planchers chauffants, plafonds rayonnants,
Qd.rec = Qd . (1 – bd) [Wh] (5.93) panneaux radiants, batterie d’air chaud (voir §
5.2.8.2) ;
avec : - réseaux de chaleur ; si la sous-station est
considérée comme faisant partie du réseau de
bd fraction de l’émission irrécupérable. distribution, ses émissions de chaleur ne sont
comptabilisées que dans Qd (cf. § 5.2.7).
- Pour les conduites à l’air libre, bd est calculée par : Si les pertes de la sous-station étaient estimées
séparément, les réseaux de chaleur devraient
bd =
(θ ic − θ local ) (5.94)
être classés dans la deuxième famille de
θ ic − θ e générateur (voir § 5.2.8.3).
Qcir_rec = Qcir . pcir . (1-bcir) [Wh] (5.95) Tous les générateurs décrits ci-dessus sont prescrits
couramment.
avec :
75
Il existe cependant des systèmes de génération de
chaleur non encore traités dans cette version du 5.2.8.4. SYSTEMES THERMODYNAMIQUES A
guide, qui sont prescrits et installés de manière COMPRESSION (POMPES A CHALEUR)
encore peu fréquente mais non exceptionnelle
(cogénération, systèmes solaires, PAC à L’utilisation d’une PAC pour le chauffage est le plus
compression avec moteur à combustible, systèmes souvent rencontrée dans des installations
à absorption, radiant-gaz...) ou qui ont un caractère réversibles assurant aussi le rafraîchissement des
innovant (piles à combustibles, systèmes à locaux.
biocarburant, pompes à vapeur d’eau...).
L’état des connaissances ne permet pas encore Pour les PAC eau/eau ou eau/air, le calcul est
d’élaborer des méthodes opérationnelles, c’est-à- relativement simple si on ne traite pas le
dire relativement simples, pour traiter ces comportement de la machine à charge partielle : le
générateurs. Les versions ultérieures du guide COP et la puissance disponible sont des
devront au fur et à mesure les intégrer. caractéristiques supposées constantes (donc
indépendantes des besoins et de la température
5.2.8.2. SYSTEMES ELECTRIQUES DIRECTS extérieure).
Le rendement de génération de ces systèmes ηg est Pour les PAC air/eau ou air/air, le COP et la
égal à 1 ; autrement dit, leurs pertes Qgc sont nulles. puissance disponible varient avec la température
extérieure θe.
5.2.8.3. RESEAUX DE CHALEUR
Avant d’effectuer tout calcul, il faut caractériser le
• En considérant les sous-stations de réseaux de générateur. Le catalogue EUROVENT (réf. [5.25,
chaleur comme faisant partie du réseau de remis à jour chaque année par les constructeurs,
distribution de chauffage en aval du compteur du donne la puissance absorbée (Pa), la puissance
concessionnaire, on suppose que les émissions fournie (Pf) de chaque machine pour un point de
de chaleur de la sous-station (pertes de température :
l’échangeur, des conduits, des organes...) sont - PAC air/air : 7°C/20°C
comptabilisés dans les pertes de distribution Qd ; - PAC air/eau : 7°C/50°C
alors Qgc = 0 (ou ηg = 1). - PAC eau/eau : 10°C/50°C.
• Si les pertes de distribution ne sont
comptabilisées qu’à partir du réseau secondaire, Ces données sont suffisantes pour les PAC à eau
les émissions de chaleur de la sous-station (COP = Pf/Pa). Pour les PAC à air, il faut au moins
(organes, échangeur réseau primaire) sont deux points, voire trois, Pf (θe) et Pa (θe) ne variant
assimilées à celles du « générateur ». Ainsi, ηg < pas linéairement. Seul le constructeur est à même
1 ou Qgc > 0. de fournir les deux courbes. Généralement, le
paramètre Pa intègre la puissance absorbée par la
Une méthode détaillée de calcul du rendement de pompe de fonctionnement de la PAC. Le COP
génération, décrite dans Th-C, article 2,65 (réf. calculé intègre donc la consommation d’auxiliaire de
[5.4]) consiste à cumuler les émissions en sous- la machine.
station.
Par ailleurs, le dimensionnement de la machine est
Ce calcul, prévu pour une estimation annuelle, peut un choix de conception important dont dépendra la
aussi être appliqué mois par mois, ou par cumul des part du complément par temps froid. Assuré par
phases (relance, maintien, arrêt) mois par mois en effet Joule, ce complément influencera notablement
appliquant la démarche du § 5.2.7 permettant la performance globale de l’installation.
d’estimer les températures d’eau dans le circuit de
distribution selon ces phases. On peut en déduire Plusieurs méthodes d’estimation des performances
les températures de départ et de retour et calculer des PAC existent. Outre celles évoquées au §
par phase, les émissions propres à la sous-station. 5.2.8.1, qui sortent du cadre de ce chapitre,
différentes méthodes sont envisageables.
Faute de faire ce calcul détaillé, on peut utiliser les
valeurs approches de ηg du tableau 5.28. - Méthode traditionnelle
Fluides du réseau urbain Elle consiste à calcule directement et globalement
Degré d’isolation des eau eau vapeur les consommations de la zone ou du bâtiment selon
organes de la sous-station surcha <100°C un régime établi par tranche de 1°C de température
uffée extérieure θe.
Conduites et équipements
0,65 0,75 0,60 Ainsi, pour une valeur de θe donnée, on calcule les
non isolés déperditions du bâtiment, la puissance totale de
Conduites seules isolées 0,91 0,94 0,82 chauffage nécessaire, les puissances fournies et
Conduites et échangeurs
isolés
0,94 0,96 0,89 absorbées de la PAC à θe et l’éventuelle puissance
Conduites et tout complémentaire d’appoint.
0,97 0,98 0,93 Il suffit ensuite de pondérer ces bilans par le nombre
l’équipement isolé
de jours classés selon la moyenne journalière de θe.
Tableau 5.28 – Rendements-types de génération
ηg pour les réseaux de chaleur Cette méthode, simple de principe, nécessite
néanmoins la connaissance des occurrences des θe
76
pour le site donné et ne prend en compte ni les Il est donc possible d’estimer sur la période de
apports gratuits ni l’intermittence du chauffage. Le calcul les puissances moyennes fournies par la PAC
calcul de Qh au § 5.2.5 n’est pas exploitable. pour chaque phase :
Tableau 5.29 – Valeur-type de ηg - vérifier que Qd-boost < Ppp, sinon Pf-boost = Ppp
pour les pompes à chaleur - à partir de la fonction Pf(θe), déduire θe-boost, θe-nor
et θe-red qui représentent pour la période de calcul
les températures extérieures moyennes
- Méthode ThC-88 équivalentes durant les trois phases de
Pour des bâtiments à usage faiblement intermittents fonctionnement
(bâtiment de santé, hôtellerie), on peut adapter le - tirer de la fonction Pa(θe) les valeurs de Pa pour
complément n° 4 des règles ThC (réf. [5.4]). Il suffit les trois phases et en déduire les COP selon ces
de remplacer le paramètre « Bch » par Qh. La phases à partir de l’équation (5.96) : COPboost,
pertinence de cette approche n’est pas démontrée. COPnor, COPred
- calculer les rendements de la PAC selon les
phases η.boost, η.nor, η.red à partir des relations
- Méthode AICVF suivantes :
Outre les méthodes présentées au chapitre 6, qui
traite la climatisation, il est proposé ici une ηnor = COPnor (5.100)
démarche qui vise à être cohérente avec le calcul
des besoins nets Qh. ηred = COPred (5.101)
Le choix de la machine et son dimensionnement
sont supposés effectués. La puissance maximale de 1 x 100 − x
l’installation Ppp calculée par l’utilisateur ou bien = + (5.102)
ηboost COPboost ηcomp.
définie par l’équation (5.21) est assurée à x % par la
PAC et 100-x % par son complément.
avec :
Ainsi les paramètres suivants sont disponibles : x proportion [%] de Ppp assurée par la PAC,
100-x étant assurée par effet Joule du
- Pa(θe) (pour une PAC à eau, Pa(θe) = Cte = Pa) complément
- Pf(θe) (pour une PAC à eau, Pf(θe) = Cte = Pf) ηcomp rendement du complément. Pour une PAC
air/eau, le complément peut être assimilé à
une chaudière électrique ; on estime que
ηcomp ≈ 0,8. Pour une PAC air/air, ηcomp = 1.
D’où :
Pf (θ e )
COP(θe)= (5.96) 5.2.8.5. GENERATEURS A COMBUSTIBLE
Pa(θ e )
GAZEUX OU LIQUIDE
(pour une PAC à eau, COP = Cte)
Plusieurs méthodes détaillées, différentes par leur
Pour une PAC à air, Pa((θe) et Pf(θe) peuvent structure et leurs résultats, permettent de calculer
s’exprimer selon des fonctions polynomiales un rendement annuel. Parmi celles-ci, citons :
définies aisément par tableur.
• la méthode des règles Th-C (réf. [5.4]) qui
L’équation (5.73) permet de calculer les besoins de consiste à appliquer la formule de Dittrich à
chauffage sur une période donnée selon les phases partir d’un rendement et des pertes à l’arrêt
de relance Qh-boost (pleine puissance), normale mesurés.
(période d’occupation et de fin d’inoccupation), Qhnor
et de réduit Qhred. On connaît aussi sur cette Cette méthode peut être appliquée mois par
période, les durées cumulées de chacune de ces mois, voire par phase de fonctionnement. Elle
phases, tboost, tnor et tred en [heures]. peut donc s’adapter à la démarche générale de
la méthode AICVF. Elle est développée plus loin
en s’appuyant sur les réf. [5.21] et [5.24].
77
La méthode GDF (réf. [4.35] et [4.36]). Mise au - si la régulation a lieu en fonction de la température
point pour des chaufferies existantes, elle extérieure,
consiste à calculer, à partir des rendements
mesurés, un rendement de combustion moyen Fcor,g = θe−θeb
annuel (prise en compte des pertes des fumées)
θic −θeb
puis, dans un deuxième temps, un rendement avec θe et θeb définies au tableau 5.14)
annuel d’exploitation prenant en compte les
caractéristiques de la chaufferie (pertes par - si la régulation a lieu en fonction des besoins,
tuyauterie et parois et pertes à l’arrêt) ; Qhmode /tmode
Fcor,g =
La méthode GDF peut être étendue aux H.(θic−θeb)
installations neuves en remplaçant le rendement
mesuré en chaufferie par un rendement en
La température de fonctionnement dans les
marche continue mesuré en laboratoire. Celui-ci
conditions de base, θhb, dépend des caractéristiques
prend déjà en compte les pertes par les parois
des émetteurs desservis. En présence de plusieurs
de la chaudière en marche et il suffit de le
types d’émetteurs, cette température est la plus
corriger pour tenir compte des seules pertes par
élevée des valeurs correspondant aux différents
tuyauteries et des pertes à l’arrêt.
émetteurs.
La température θhg calculée par l’équation (5.103)
• la méthode du CoSTIC (réf. [4.23]) qui consiste
devra au moins être égale aux valeurs données
à corriger un rendement de combustion en
dans le tableau 5.30.
marche continue par des correctifs liés aux
pertes par les parois, aux pertes à l’arrêt ou à la
surpuissance. Type de générateur Valeur limite
Chaudière standard 50°C
Chaudière basse températures 40°C
METHODE PROPOSEE Chaudière à condensation 35°C
78
- permanent : le générateur est relié au réseau et a « condensation ». Un troisième point est nécessaire
donc des pertes même quand il ne fournit pas de pour mener le calcul : les pertes de charge à l’arrêt.
chaleur,
- avec isolement : le générateur est isolé Le tableau 5.3.1 rassemble les caractéristiques-
hydrauliquement du réseau lorsque la puissance types de onze modèles de chaudières fréquemment
qu’il fournit est nulle. Il n’a alors pas de pertes. prescrites.
Connaissant la charge affectée à chaque Le calcul s’effectue selon deux principales étapes :
générateur et son mode de raccordement, on peut
ère
donc déterminer s’il a des pertes. 1 étape : détermination de la courbe pertes en
fonction de la charge
• Principe de calcul des pertes de génération
La courbe se base sur les trois points
La méthode repose sur la détermination des pertes caractéristiques :
des chaudières en s’appuyant sur leurs - pertes à 100 % charge,
caractéristiques conformément à la directive - pertes à 30 % charge,
rendement 92/42/CEE. - pertes à 0 % charge.
Celle-ci demande au minimum deux points de
mesure des rendements PCI, à 100 % et 30 % de Entre ces trois points, les pertes sont calculées par
charge. Selon les résultats, une chaudière est interpolation linéaire.
classée dans une des trois catégories
«« standard », « basse température »,
θm 30 % [°C]
Pa ∆T30 Paux-g
70°C θm Pp P veil R veil
Veilleuse
[%] [%]
(1) Rendement au sens de la directive 92/42/CEE, à 100 % de charge et à 70°C ; Pn est la puissance nominale en [kW] dans
ces conditions.
(2) Rendement à 30 % de charge à température moyenne dans la chaudière, θm.
(3) Température moyenne dans la chaudière θm pour la mesure à 30 % de charge.
(4) Température de retour minimale.
(5) Pertes à l’arrêt avec ∆θ = 30°C, en % de Pn.
(6) Pertes par les parois de la chaudière, en % de Pg (perte du générateur).
(7) Puissance des auxiliaires de la chaudière, en % de Pn.
Tableau 5.31 - Données-types des générateurs (Pn = 4 à 400 kW) à combustible, liquide et gazeux
(d’après réf. [5.24])
En ce qui concerne les chaudières à condensation, du rendement à charge partielle à l’aide des pertes
la méthode de calcul exprime les performances à l’arrêt (cf. tableau 5.31).
toujours en fonction de la température moyenne. Il
est estimé qu’une température de retour de 30°C Pour pouvoir calculer les pertes en valeur absolue
correspond à une température moyenne de 35°C. et pour pouvoir prendre en compte les chaudières à
condensation, les rendements en PCI donnés par la
En ce qui concerne les pertes à l’arrêt du directive sont convertis en rendements en PCS.
générateur, elles ne sont pas explicitées dans la
ème
directive rendement. Cependant, la méthode d’essai 2 étape : calcul des pertes au point de
correspondante, permet une détermination indirecte fonctionnement
79
L’interpolation des pertes à partir des trois points Tableau 5.33 – Facteur de variation du rendement
caractéristiques est faite sur des températures fonction (θ moyenne chaudière)
identiques. Des formules permettent le calcul des
valeurs du rendement et des pertes à l’arrêt pour
une température quelconque. A.3) Ramener les pertes à charge nulle à la
température de fonctionnement
• Déroulement du calcul des pertes
thermiques Les pertes à l’arrêt sont mesurées pour un écart de
température δθx égale à 30 K. Pour pouvoir
A) Calcul des pertes pour les trois points interpoler les pertes de génération des différentes
caractéristiques charges à la même température, il faut les corriger
selon la formule (5.107)
A.1) On convertit préalablement les différents
rendements PCI en rendements PCS, selon la 1,25
θ x −(θic −bg.(θic −θe)) ·
formule (5.104) avec le facteur de conversion donné PO _δθx =P0_δθt.§¨ ¸ [kW]
au tableau 5.32 : © 30 ¹
(5.107)
R(PCI) / fc = R (PCS) (5.104)
avec
Combustible fc θic température intérieure de consigne [°C]
Gaz naturel 1,11 θe température extérieure [°C]
GPL 1,09 bg facteur d’emplacement calculé selon
Fioul 1,07 l’équation (5.94).
Tableau 5.32 – Facteur de conversion fc A.4) Calcul des pertes de génération à 30 % et
de passage des rendements PCI à PCS 100 % de la charge
A.2) Ramener les rendements à la température de Les pertes de génération (Pg_30_θx, Pg_100_θx) sont
fonctionnement θx déterminées à partir des rendements par :
80
Les valeurs par défaut sont données au tableau a) Auxiliaires de génération
5.31 avec les paramètres E et F.
La part récupérable des consommations des
B) Calcul des pertes au point de fonctionnement auxiliaires de génération (Qaux-g_rec) est fonction de
l’emplacement des générateurs.
Pour une puissance utile Px et une température
moyenne de fonctionnement θx, les pertes de Pour les générateurs situés en volume chauffé,
génération Pg_x_θx se calculent par interpolation cette part est prise égale à 90 % et non à 100 %
linéaire : pour tenir compte du fait que l’énergie est dissipée
très localement.
- entre puissance utile = 0 et puissance utile =
30 % : Pour les générateurs situés hors volume habitable,
cette part est prise égale à 90 % (1-bg). bg étant le
Pg _ x _θx = Px .(Pg _ 30 _θx − Pg _ 0 _δθx )+ Pg _ 0 _δθx [kW] facteur d’emplacement du générateur de chauffage
P30 calculé selon l’équation (5.94). Le tableau 5.34
(5.112) donne quelques valeurs par défaut de bg.
- entre puissance utile = 30 % et puissance utile = Position générateur Facteur
100 % : d’emplacement bg
. dans volume chauffé 0
P − P30
Pg _ x _ θx = x
P100 − P30
( )
. Pg _ 100 _ θx − Pg _ 30 _ θx + Pg _ 30 _ θx
. hors volume chauffé
- chaufferie en sous-sol
du bâtiment 0,75
[kW] (5.113) - chaufferie accolée
au bâtiment 0,85
• Consommations des auxiliaires de - chaufferie en terrasse 0,95
génération
Tableau 5.34 – Valeurs par défaut du facteur
Ne sont considérés ici que les auxiliaires d’emplacement du générateur de chauffage
nécessaires à la génération (exemple : ventilateur
de combustion, pompes fioul, ventilateur
d’extraction). Les pompes de circulation, même si Les pertes récupérables sont calculées en
elles servent aussi à maintenir un débit nominal supposant que 60 % de la puissance électrique des
dans le générateur, sont prises en compte dans le auxiliaires sont dissipés dans l’ambiance :
calcul des pertes de distribution (§ 5.2.7).
Qaux,g_rec = Qaux,g . 0,9.(1-bg).0,6 [kW] (5.117)
Des valeurs par défaut de la puissance électrique
des auxiliaires de génération Paux-g sont indiquées
au tableau 5.31.
81
5.2.9 CONSOMMATIONS Les phases les plus exigeantes de fonctionnement
sont dans un ordre décroissant : la phase de
DE CHAUFFAGE relance, la phase normale, la phase de réduit et la
phase d’arrêt. On trace les durées de
5.2.9.1. PRISE EN COMPTE DES PERTES fonctionnement dans les différentes phases en
RECUPERABLES commençant par les plus exigeantes.
La prise en compte des pertes récupérables ne peut Les tracés pour les différentes zones sont
pas s’effectuer à partir des équations (5.74), (5.75) superposés en faisant l’hypothèse conventionnelle
ou (5.76) et en soustrayant directement ces pertes que les phases de relance commencent en même
pour obtenir les consommations de chauffage. temps dans les différentes zones.
On doit procéder comme suit : La figure 5.7 montre un exemple de tracé pour deux
zones.
- On additionne les pertes potentiellement
récupérables et on calcule la partie des pertes
récupérée. Durées par zone
Zone relance normal réduit arrê
Ce calcul se fait au niveau de chaque zone. 1 t
Zone relance normal réduit arrêt
Seules les pertes dissipées dans la zone et 2
correspondant à des équipements ne desservant
que cette zone sont prises en compte. Figure 5.7 – Tracé des durées
des différentes phases
La démarche retenue consiste à appliquer à
nouveau la formule décrite au § 5.2.5.2 : On peut supposer que lorsque deux zones ne sont
pas dans la même phase, le fonctionnement en
- on additionne les pertes potentiellement amont de la jonction est régulé de façon à fournir
récupérables aux apports internes et solaires vers l’aval, du fluide correspondant aux besoins de
calculés précédemment ; on obtient la chaleur totale la zone qui est dans la phase la plus « exigeante ».
récupérable Qtrec ;
Ceci permet de tracer les durées de fonctionnement
- on calcule u nouveau taux d’utilisation η1 en pour l’assemblage des zones. Un exemple est
appliquant les formules (5.51), (5.52) et (5.53) avec donné sur la figure 5.8.
Qtrec en lieu et place de Qg ;
Durées par zone
- les pertes des systèmes récupérées valent : Zone relance normal réduit arrêt
1
Qrec = η1 . Qtrec - η . Qg (5.119) Zone relance normal réduit arrêt
2
- les puissances moyennes à fournir pour chaque On obtient ainsi les durées de fonctionnement dans
phase de fonctionnement de l’installation de chacune des phases en amont de la jonction.
chauffage,
- les durées de chaque phase. Il faut ensuite calculer la puissance moyenne pour
chaque phase en amont de cette jonction.
L’agglomération de plusieurs zones pose un
problème si on distingue les phases de chauffage. On calcule pour cela des coefficients de pondération
indiquant pour chacune des phases de
Deux zones ne sont pas forcément dans la même fonctionnement en amont quelles sont les phases
phase de chauffage au même moment puisqu’elles de fonctionnement en aval correspondantes. Ces
sont sous le contrôle de dispositifs de coefficients sont déterminés pour chaque zone. La
régulation/programmation différents. figure 5.9 et le tableau 5.35 donnent un exemple de
détermination de ces coefficients.
On est alors amené à faire le calcul de la durée de
chaque phase en amont de la jonction des zones :
82
Durées par zone
relance normal réduit arrêt
Zone 3/5 2/5 1 1 1 5.2.10. CALCUL DES DEPENSES
1
Zone 1 5/6 1/6 4/5 1/5 1 LIEES AUX CONSOMMA-
2 TIONS DE CHAUFFAGE
Figure 5.9 – Coefficient de pondération
des puissances amont et aval 5.2.10.1. PRELIMINAIRE
On obtient ainsi une série de coefficients de L’analyse technico-économique d’une solution
pondération. A chaque couple : (phase amont/phase passe évidemment par une estimation des coûts
aval d’une zone) correspond un coefficient. Les d’exploitation. Le passage des kWh à des francs
coefficients correspondant à une phase amont s’effectue sans difficulté notoire pour le cas des
moins exigeante qu’une phase aval sont nuls, car ils combustibles ; il est un peu plus problématique
correspondent à un fonctionnement impossible. dans le cas des réseaux urbains lorsqu’il s’agit
d’obtenir les coûts unitaires de kWh. Pour
l’électricité, l’application des tarifs horo-saisonniers
Phases amont nécessite de connaître la répartition des
Phases Relance Normal Réduit Arrêt
aval
consommations énergétiques sur les différentes
relance 3/5 plages tarifaires.
normal 2/5 1
Zone 1 réduit 1 5.2.10.2. PLAGES TARIFAIRES POUR
Arrêt 1 L’ELECTRICITE
relance 1
normal 5/6
Zone 2 réduit 1/6 4/5 En s’appuyant sur les références [5.26], [5.27] et
Arrêt 1/5 1 [3.7], les plages tarifaires sont les suivantes :
83
*Tarif bleu, double tarif et tarif jaune, option de base :
Une seule grille tarifaire applicable tous les jours de l’année :
- heures pleines (HP) : 6 h à 22 h et heures creuses (HC) : 22 h à 6 h
- en tarif jaune, on bénéficie d’un tarif été dans la période [avril-octobre]
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
- 22 jours EJP par an de novembre à mars inclus : heures de pointe mobile (HPM) : 7 h à 1 h et heures d'hiver
(HH) : 1 h à 7 h. Les jours EJP, répartis de novembre à mars de façon aléatoire pour l'usager, sont ici
conventionnellement répartis de la façon suivante : 1 jour en novembre, 7 jours en décembre, 7 jours en janvier,
5 jours en février, 2 jour en mars.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23
*Pour les autres tarifs, consulter les références [3.7], [5.27] ou contacter EDF
84
5.2.10.3. NOMBRES D’HEURES
PAR PLAGE TARIFAIRE
85
Tarif Jaune base Jaune EJP
Occupation Occupation
HPH HCH HPE HCE PM HH HPE HC
Janv. 496 248 126 618
Fév. 448 224 90 582
Mars 496 248 36 708
Avril 480 240 480 240
Mai 496 248 496 248
Juin 480 240 480 240
Juil. 496 248 496 248
Août 496 248 496 248
Sept. 480 240 480 240
Oct. 496 248 496 248
Nov. 480 240 18 702
Déc. 496 248 126 618
Total 2 416 1 208 3 424 1 712 396 3 228 3 424 1 712
8 760 8 760
86
Tarif Jaune base
Occupation Inoccupation
HPH HCH HPE HCE HPH HCH HPE HCE
Janv. 200 296 248
Fév. 200 248 224
Mars 230 266 248
Avril 210 270 240
Mai 180 316 248
Juin 210 270 240
Juil. 220 276 248
Août 50 446 248
Sept. 220 260 240
Oct. 230 266 248
Nov. 200 280 240
Déc. 200 296 248
Total 1 030 1 320 1 386 1 208 2 104 1 712
2 350 6 410
87
Tarif Vert A5 base
Occupation Inoccupation
Pte HPH HPE HCE Pte HPH HCH HPE HCE
Janv. 40 160 64 152 328
Fév. 40 160 56 128 288
Mars 230 202 312
Avril 210 206 304
Mai 180 236 328
Juin 210 206 304
Juil. 220 212 312
Août 50 366 328
Sept. 220 196 304
Oct. 230 202 312
Nov. 200 216 304
Déc. 40 160 64 152 328
Total 120 910 1 320 184 850 1 560 1 624 2 192
2 350 6 410
88
Tarif Jaune base
Occupation Inoccupation
HPH HCH HPE HCE HPH HCH HPE HCE
Janv. 180 316 248
Fév. 136 312 224
Mars 200 196 248
Avril 100 380 240
Mai 164 332 248
Juin 184 296 240
Juil. 496 248
Août 496 248
Sept. 192 288 240
Oct. 160 336 248
Nov. 176 304 240
Déc. 96 400 248
Total 788 800 1 628 1 208 2 624 1 712
1 588 7 172
89
Tarif Vert A5 base
Occupation Inoccupation
Pte HPH HPE HCE Pte HPH HCH HPE HCE
Janv. 50 130 54 182 328
Fév. 38 98 58 190 288
Mars 200 232 312
Avril 100 316 304
Mai 164 252 328
Juin 184 232 304
Juil. 432 312
Août 416 328
Sept. 192 224 304
Oct. 160 272 312
Nov. 176 240 304
Déc. 28 68 76 244 328
Total 116 672 800 188 1 088 1 560 2 144 2 192
1 588 7 172
90
5.2.10.4. REPARTITION TARIFAIRE DE 4. Répartition tarifaire
LA METHODE DETAILLEE POUR
LE CHAUFFAGE La répartition, sur les 168 heures de la « semaine »,
des besoins nets est comparée à la répartition des
La méthode détaillée calcule les besoins nets Qh en plages tarifaires sur ces mêmes 168 heures. On en
estimant d’abord les besoins bruts Ql, puis en déduit le nombre d’heures de chaque tranche
appliquant le taux de récupération des apports Qg tarifaire pondéré par les besoins correspondants.
selon la prEN.13790.
91
CHAPITRE 6
LA CLIMATISATION
92
6.1 - MÉTHODE ET ORGANISATION
DES CALCULS
93
6.1.1. DIFFÉRENTES MÉTHODES Le choix d'une méthode de calcul dépend de plusieurs
critères dont :
EXISTANTES
Le point commun de toutes les méthodes d’estimation des La précision
consommations énergétiques est la structuration des La méthode doit être suffisamment précise pour permettre
calculs en quatre étapes : des choix corrects. Il faut donc choisir la méthode qui fait
les hypothèses simplificatrices les plus appropriées au
- le calcul des besoins en énergie du bâtiment, projet étudié.
- la prise en compte du comportement des équipements de
traitement de l'air (registres de mélange, batteries, La sensibilité
humidificateurs, ventilateurs etc.), La méthode choisie doit permettre des études de sensibilité
- la prise en compte du comportement des équipements de par rapport aux principaux paramètres du projet.
production de chaud et de froid (centrales de production,
réseaux de distribution etc.), La rapidité de mise en œuvre et coût
- l'intégration des puissances appelées finales sur leur Le temps total dépensé pour la mise en œuvre (temps de
temps d’appel et le passage aux coûts par les prix des recueil et de prétraitement des données, temps de saisie,
combustibles ou sources d'énergies à travers leurs temps de calcul, temps d'analyse des sorties) ne doit pas
niveaux de tarification. être disproportionné par rapport aux gains éventuels. Pour
le choix d'un code de calcul, il faut tenir compte du volume
Ce découpage est parfois caché sous des hypothèses de projets à traiter, de l'expérience de l'utilisateur, du coût
simplificatrices. Ainsi, une notion d’enveloppe « lourde » ou lié à l'apprentissage du programme.
« légère », dans la méthode du nombre d’heures de
fonctionnement au régime nominal - paragraphe 6.1.1.2, est
utilisée pour apprécier les besoins (étape 1). 6.1.1.1. MÉTHODES STATIQUES
L'utilisation d'un rendement global du système de traitement
Méthodes de degrés - jours
de l'air et du système de production de froid et de chaud
dans les méthodes de degrés jours est aussi l'expression la
Les méthodes de degrés - jours sont appropriées si les
plus simple des étapes 2 et 3.
scénarios d'usage du bâtiment et le fonctionnement des
équipements de traitement de l'air sont constants. Les
Les étapes 1 à 3 sont enchainées à chaque heure dans les
degrés jours pour le chauffage s'expriment à partir de la
simulations annuelles heure par heure tels que mis en
œuvre dans les outils de simulation décrits au chapitre 7. température de non chauffage tnc. Il s'agit de la valeur de
la température extérieure pour laquelle, pour une consigne
On propose pour les méthodes existantes la classification spécifiée de la température intérieure tj, les pertes totales
suivante : sont égales aux gains internes et solaires. L'isolation des
parois et les apports internes ayant augmenté, l'utilisation
Méthodes statiques de degrés jours en base 18 °C n'est plus adaptée.
94
ª h Log(e −2,1.h + e 2,1.h ) º
Dans (réf. [6.4]), on trouve une approche issue des statisti- DJ(t nc ) = σ.N 3/2 « + » (6.5)
ques qui permet le calcul mois par mois (N jours dans le «¬ 2 4,2 »¼
mois) de DJ(tnc) à partir de la moyenne mensuelle de la
m
température extérieure te . Cette valeur peut être trouvée
dans (réf. [6.6]). Dans (réf. [6.5]), on trouve des abaques concernant 146
stations permettant d'estimer des degrés jours dans des
Les pas de calculs sont les suivants : bases allant de 10°C à 25 °C. Ces abaques donnent les DJ
sur la saison de chauffage (232 jours) et sur l'année com-
t nc − t m plète (365 jours). On peut en tirer un lissage à partir de tb
h= e
1 (6.3) qui est la température extérieure de base :
σ .N 2
3
σ est l'écart type des moyennes mensuelles de température DJ (tnc) = DJ (18) .( Erreur !) (6. 6)
extérieure. Il peut être approché à partir des quintiles supé-
rieurs Qs (à 80%) et inférieurs Qi (à 20 %) publiés dans Les sociétés de conduite et d'exploitation disposent aussi
(réf. [6.6]). de formules qui leur sont propres pour estimer les degrés
jours en base quelconque.
Qs - Qi
σ = 1,683 (6.4)
On trouve dans (réf. [6.7]) la notion de degrés jours pondé-
rés par la population qui est utilisée pour apprécier le climat
Des valeurs typiques tirées de (réf. [6.4]) sont données général d'un pays en tenant compte de la répartition des
dans le tableau 6.1 ci contre. On déduit finalement les de- habitants entre zones climatiques différentes. Ces valeurs
grés jours à partir de : ont été utilisées pour comparer les consommations entre
différents pays de l'Union Européenne.
Qs - Qi σ Qs - Qi σ Qs - Qi σ Qs - Qi σ
mois
95
Les degrés-jours pour les calculs de refroidissement ne Bin Method modifiée
sont pas publiés comme ceux servant au chauffage et ont
fait l'objet de peu d'études. Ils peuvent être calculés de Plusieurs améliorations peuvent être apportées à la
façon analogue. La température de non refroidissement version de base de la Bin Method et notamment la prise
tnr (apports égaux aux pertes) a une valeur différente de en compte intervalle par intervalle des variations de
celle de la température de non chauffage car les apports l'ensoleillement par le biais d'une variation linéaire de
moyens pris en compte et la température intérieure de l'ensoleillement moyen mensuel par rapport à la tempé-
consigne sont différents. rature extérieure moyenne mensuelle.
KS tot +
Qc = Σ Nbin. .(tnc - tbin) [W.h] (6.9)
ηr
96
Si le contrôle de l'ambiance implique deux températures ques extérieures et que les apports internes sont bien
de consigne différentes pour le chauffage et pour le refroi- connus. Exemples : pour estimer la consommation éner-
dissement, la température de non chauffage et de non gétique de la climatisation d'un centre informatique, on
refroidissement ne vont plus coïncider. L'effet de ce type peut calculer la puissance moyenne et tenir compte de la
de régulation est illustré à la figure 6.2 : durée de fonctionnement des équipements. Pour une salle
de spectacle, on peut approcher les consommations à
q partir de l'occupation, la durée et le nombre de représenta-
tions.
q Méthodes de ratios
max
Pour des bâtiments neufs, considérés comme typiques,
des ratios énergétiques permettent de définir l'utilisation
qui est faite de l'énergie. L'ASHRAE / IES Standard 90
te (réf. [6.8]) propose un jeu complet de ratios types qui
t établissent les besoins énergétiques minimaux afin de
nr
réduire les consommations sans dégrader le confort.
t
nc
Des ratios existent aussi dans les entreprises. Ils sont
issus d’audits énergétiques ou de campagnes de mesure.
q
min Ils sont en général connus par secteur et le ratio est
rapporté à une grandeur caractéristique, comme par
Figure 6.2 - Calcul des puissances avec exemple :
deux consignes de température intérieure
- kWh / an m²
Si pendant la période de refroidissement et la période de - kWh / an employé (en bureau)
chauffage l'usage du bâtiment est différent, les pentes des - kWh / an chambre en hôtel
deux segments de droite peuvent être différentes. - kWh / an lit (en hôpital)
- kWh / an rationnaire ou repas (restaurant).
Pour aboutir à des consommations d'énergie, on divise les
puissances par des rendements de fonctionnement à Dans ce qui est connu, on peut mentionner les ratios
charge partielle moyens dans l'intervalle, et on multiplie suivants en bureaux à La Défense :
par la fréquence d'occurrence Nbin.
- 120 à 200 kWh / an m²
6.1.1.2. MÉTHODES BASÉES SUR L’EXPÉRIENCE pour les consommations globales dont il faut déduire
environ 25 kWh / an m² pour l’éclairage et la bureautique.
Appréciation par le nombre d'heures à la puissance
nominale Si l’on part de ratios types en puissance :
= 3888 kWh
97
Les méthodes de calcul de consommations en régime Les sorties sont les énergies appelées par type de com-
dynamique permettent une meilleure prise en compte de bustible ou par type de source d'énergie.
ces phénomènes. Habituellement, leur mise en œuvre
consiste à enchaîner des modèles pour le calcul des Les limites du système de distribution et de traitement de
besoins énergétiques du bâtiment, pour les équipe- l'air influencent la satisfaction des besoins du volume
ments de traitement de l'air et pour les équipements de climatisé (limite de déshumidification à l'aide de la batterie
production de chaud et de froid. Le résultat final est la froide par exemple).
consommation exprimée en énergie ou en unité moné-
taire. Si la plupart des logiciels modélisent l'enveloppe en ré-
gime dynamique, la modélisation des systèmes de traite-
Les modèles d'équipements de distribution font inter- ment de l'air et de production de chaud et de froid est faite
venir des équations de conservation (bilans d'énergie et en régime statique.
masse) pour chaque composant du système: registres de
mélange, batteries chaudes et froides, humidificateurs, Ce choix est justifié par le fait que les équipements utilisés
ventilateurs. Les entrées sont les puissances à injecter couramment dans le bâtiment ont des temps de réponse
dans chaque zone. Les sorties sont les puissances requi- et de mise en régime courts à la fois par rapport aux
ses par type d'équipement. La bibliothèque d’algorithmes temps de réponses des enveloppes et à la fois par rapport
ConsoClim réf[6.39] fournit de nombreux modèles. aux intervalles de variations de régimes. Cette simplifica-
tion facilite la mise en œuvre des algorithmes et réduit les
Les modèles d'équipements de production de chaud et temps de calcul.
de froid relient les énergies thermiques distribuées aux
énergies appelées : gaz, électricité, fuel etc. Les entrées On ne pourrait faire de telles hypothèses pour un plancher
de ces modèles sont les énergies par type d'équipement refroidi par exemple.
auxquelles s'ajoutent les pertes par transport et dans la
centrale de production, voir réf[6.39].
Scénarios
Charges internes
Modèle des équipements Module
Modèle de calcul Modèle de Coût
Données météo des besoins système de de production de
chaud et de froid économique
traitement de l'air
Description
de l'enveloppe
Besoins Puissances fournies Energies consommées
6.1.2. ORDRE DES CALCULS PROPOSE maintenir le bâtiment dans les conditions d'ambiance re-
quises.
Les calculs ont pour but d'évaluer les énergies mises en
jeu pour la climatisation ou le conditionnement d'air. L'éva- - Déterminer les puissances requises Pr, ce qui intègre
luation suppose de prendre en compte les caractéristiques le type de traitement de l'air retenu : cycle d'air dans tou-
: tes les situations, variation éventuelle des débits ou des
points de consigne. Ceci suppose une définition précise
- du bâtiment, de la logique de fonctionnement de l'installation. Il peut
- du système de traitement de l'air retenu avec ses auxi- en exister plusieurs : une pour la période d’occupation,
liaires, une pour la période d'inoccupation. Dans ce cas, il fau-
- du système de production de chaleur et de froid avec dra prévoir plusieurs calculs.
tous ses auxiliaires.
A la fin de cette étape, on obtient une ventilation des be-
Il faut donc successivement : soins entre les différents éléments du système de traite-
ment d'air : batterie froide, batterie chaude, humidificateur,
- Choisir les données météorologiques, représentatives etc. A ce niveau interviennent aussi les pertes énergéti-
d'un climat donné, et calculer les besoins hygro- ques. La consommation des auxiliaires (ventilateurs en
thermiques pour les conditions intermédiaires. particulier) spécifiques à chaque zone est également
comptabilisée à ce niveau.
- Déterminer grâce au calcul des charges sur le diagram-
me, les cycles de traitement d'air pour chaque jeu de - Calculer les puissances fournies par type d'équipe-
conditions extérieures, conditions intérieures, charges - à ment par sommation des puissances requises de
partir des conditions de soufflage d'air, qui dépendent chaque zone augmentées des pertes.
du système retenu et de son dimensionnement (débit
d'air, mode de régulation).
- Évaluer les puissances utiles Pu et Eu (en chaleur et en
humidité) ; ce sont celles qui sont nécessaires pour
98
- Passer aux puissances appelées par les éléments de mation des puissances appelées suppose le plus souvent
production de chaud et de froid Pa. Elles se déduisent des que les puissances fournies des différentes zones soient
puissances fournies en utilisant les caractéristiques de préalablement sommées par centrale de production ther-
fonctionnement des appareils de production. En général, il mo-frigorifique commune à un ensemble de zones.
s'agit d'une courbe donnant la puissance appelée en fonc-
tion de la puissance produite et de paramètres tels que la Il peut par exemple exister un raccordement à un réseau
température extérieure, la température de départ (chaud d'eau glacée urbain desservant un ensemble de zones, et
ou froid), la température humide extérieure,... une centrale de production locale servant au traitement de
l'air neuf ou d'un centre informatique. Ou encore, il peut
- Calculer les consommations correspondantes en inté- exister 2 centrales de production frigorifiques distinctes,
grant le temps de fonctionnement et établir la facture l’une d’elle pouvant comporter un stockage.
énergétique par les niveaux tarifaires.
Dans tous les cas, la méthode consiste à sommer les
puissances fournies par appareil de production.
99
Choix
des zones
Calcul des besoins des locaux Calcul des besoins des locaux Calcul des besoins des locaux
Puissances utiles Puissances utiles Puissances utiles
Regroupement par
centrale de production
Centrale 1 . . . . Centrale p
100
6.2. DÉTERMINATION DES
BESOINS ÉNERGÉTIQUES
DU BÂTIMENT
101
6.2.1. BASES DE CALCUL - Étés types retenus pour les études sur le confort d'été
[3]. La liste des stations et des années retenues est la
6.2.1.1. DONNÉES MÉTÉOROLOGIQUES suivante: Agen - 1971, Carpentras - 1969, La Rochelle -
1984, Limoges - 1984, Mâcon - 1971, Nancy - 1969,
Nice - 1991, Rennes - 1971, Trappes - 1971. Il ne s'agit
L'évaluation des consommations annuelles requiert des
que d'étés ce qui rend ces fichiers inadaptés à un
données météorologiques annuelles. Ces données
calcul annuel.
doivent inclure l'ensoleillement. S'il existe 50 stations
météorologiques en France, seulement quelques unes
- Des années confectionnées à partir des hivers issus de
disposent d'une mesure complète d'ensoleillement
(réf. [6.10]) et des étés issus de (réf. [6.11]) ont été
(global, diffus) ce qui explique la répétition systématique
utilisées dans certaines études par le CSTB.
de certains noms de ville dans ce qui suivra.
- Années réelles mesurées (réf. [6.12]) : 171 stations
Les calculs peuvent être menés avec : synoptiques. On se les procure à la Météorologie
Nationale et les données peuvent être fournies
- des années météorologiques conventionnelles pour la mensuellement. Il faut compter environ 1000 F pour
comparaison de plusieurs systèmes entre eux, une année comprenant température, humidité et
rayonnement global. 126 stations n’ont pas de données
- ou des années réelles, évaluation dans les conditions d'ensoleillement (compter environ 500 F dans ce cas).
de l'année n.
La liste de 45 stations mesurant le rayonnement global
On peut citer les données annuelles existantes : est la suivante (40 sont toujours actives) :
- « Test Reference Year (TRY) for E.E.C. countries », Saint-Quentin - dépt 02 (depuis 1973)
Embrun - 05 (depuis 1979)
moyenne statistique sur dix années réelles (réf. [6.9]).
Nice - 06 (depuis 1964)
Elles sont disponibles pour huit stations françaises :
Carcassonne - 11 (depuis 1979)
Millau - 12 (depuis 1964)
Carpentras,
Marignane - 13 (depuis 1979)
Limoges,
Caen - 14 (depuis 1977)
Mâcon,
La Rochelle - 17 (depuis 1970)
Millau,
Bourges - 18 (depuis 1986)
Nancy,
Brive - 19 (1989 à 1990)
Nice,
Ajaccio - 20 (depuis 1970)
Rennes,
Bastia - 20 (depuis 1990)
Trappes.
Vignola - 20 (1988 à 1989)
Dijon - 21 (depuis 1977)
Les informations contenues sont les suivantes :
Besançon - 25 (depuis 1991)
Brest - 29 (depuis 1987)
Température extérieure : te [dixième de °C] - 24 valeurs
Toulouse - 31 (1991 à 1993)
Global horizontal : lg [J/cm²] - 24 valeurs horaires
Bordeaux - 33 (depuis 1978)
Diffus horizontal : lD [J/cm²] - 24 valeurs horaires
Montpellier - 34 (depuis 1975)
Direct horizontal : ld [J/cm²] - 24 valeurs horaires
Rennes - 35 (1967 à 1993)
Durée d'insolation [heure]
Tours - 37 (depuis 1977)
Humidité relative : εe [%] - 24 valeurs Lons-le-Saulnier - 39 (depuis 1987)
Vitesse du vent [m/s] - 24 valeurs Biscarosse - 40 (depuis 1979)
Le Puy - 43 (depuis 1993)
Nantes - 44 (depuis 1985)
- Années confectionnées lors de l'élaboration des con- Agen - 47 (depuis 1968)
ventions unifiées du coefficient B, (réf. [6.10]). Elles Reims - 51 (depuis 1974)
existent pour les stations suivantes : Agen, Ajaccio, Nancy - 54 (depuis 1965)
Carpentras, La Rochelle, Limoges, Mâcon, Millau, Creil - 60 (depuis 1993)
Nancy, Nice, Rennes, Trappes. Elles sont plutôt Clertmont-Ferrand - 63 (depuis 1978)
appropriées à la saison de chauffage, il vaut mieux les Pau - 64 (depuis 1978)
déconseiller pour l'usage envisagé ici. Perpignan - 66 (depuis 1980)
Strasbourg - 67 (depuis 1974)
Les informations contenues sont les suivantes : Colmar - 68 (depuis 1991)
Macon - 71 (depuis 1963)
Global horizontal : lg [J/cm²] - 16 valeurs horaires Paris-Montsouris - 75 (depuis 1978)
Direct horizontal : ld [J/cm²] - 16 valeurs horaires Trappes - 78 (depuis 1962)
Diffus horizontal : lD [J/cm²] - 16 valeurs horaires Hyères - 83 (1979 à 1990 et depuis 1992)
Durée d'insolation [dixième d'heure] - matin et soir Carpentras - 84 (depuis 1968)
Température extérieure : te [dixième de °C] - 24 valeurs Île d'Yeu - 85 (1988 à 1991)
Température de ciel : tc [dixième de °C] - 24 valeurs Noirmoutier - 85 (1984 à 1990)
Humidité relative : εe [%] - 24 valeurs La Roche-sur-Yon - 85 (depuis 1984)
Nébulosité totale [octats] 24 valeurs Limoges - 87 (depuis 1963)
Pression [hecto Pascal] 24 valeurs Auxerre - 89 (depuis 1977)
Vitesse du vent [m/s] 24 valeurs Roissy - 95 (depuis 1991)
Direction du vent [rose de 36 directions] - 24 valeurs
102
Les informations contenues sont les suivantes : Crotone
Cagliari
Global horizontal : lg [J/cm²] - 16 valeurs horaires Foggia Amendola
Température extérieure : te [dixième de °C] - 24 valeurs Roma Ciampino
Humidité relative : εe [%] - 24 valeurs Monte Terminillo
Les valeurs ne sont stockées de façon horaire que depuis Genova Sestri
1993, auparavant température et humidité relative étaient Milano Linate
des valeurs trihoraires. Venezia
Bolzano
- Années dites de référence produites par la Météo-
rologie Nationale pour neuf stations, (réf. [6.13]) : Pays-Bas : Vlissingen
De Bilt
Bordeaux, Eelde
Carpentras,
La Rochelle,
Royaume-Uni : Kew (London)
Mâcon,
Nancy, Abelporth
Pau, Eskdalemuir
Rennes, Lerwick
Strasbourg,
Trappes. La méthode de production de ces années a été étendue
avec éventuellement quelques modifications :
Elles ont été produites après analyse des données de la
période 1978 - 1987 ( ces dix années complètes sont Portugal : Faro
disponibles pour 10 000 F par station). Les années de Lisboa
référence sont des années réelles sélectionnées comme
moyennes des 10 ans. On trouve aussi sur le même Coimbra
support l'été le plus chaud et l'hiver le plus froid. L'année
et les saisons extrêmes sont vendues 2500 F par station. Turquie : Diyarbakir
Antalya
Les informations contenues sont les suivantes : Ankara
Istanbul
Température extérieure : te [dixième de °C] - 8 valeurs Erzurum
Humidité relative : εe [%] - 8 valeurs
Global horizontal : lg [J/cm²] - 24 valeurs horaires Slovaquie : Bratislava
Global horizontal : lD [J/cm²] - 24 valeurs horaires Hurbanovo
Global vertical Nord calculé : lgN [J/cm²] - 24 valeurs
Strbské Pleso
Global vertical Sud calculé : lgS [J/cm²] - 24 valeurs
Global vertical Est calculé : IgE [J/cm²] - 24 valeurs Trebisov
Global vertical Ouest calculé : lgO [J/cm²] - 24 valeurs
Enthalpie de l'air calculée : q'e [%] - 8 valeurs Il existe aussi des Design Reference Years (DRY)
Direction du vent [rose de 36 directions] - 8 valeurs élaborées par l'Agence internationale de l’énergie –
Vitesse du vent [m/s] - 8 valeurs Task 9, (réf. [6.15]) pour :
Température de ciel calculée [dixième de °C] - 4 valeurs
Danemark : Copenhagen
En dehors des années complètes, signalons l'existence
de séquences types : 2 semaines résument une saison -
Norvège : Oslo
Short Reference Years (SRY) for E.E.C. countries, (réf.
[6.14]). Ces données existent pour les huit stations Bergen
françaises indiquées à propos des TRY. On est amené
après avoir réalisé un calcul sur ces courtes séquences à Suisse : Altdorf
multiplier les consommations obtenues par 52/8. Ce Basel Binningen
mode de calcul, uniquement adapté au mode Bern Liebefeld
d'évaluation conventionnelle, n'est pas envisagé dans ce Chur Ems
qui suit. La méthodologie décrite s'y adapte néanmoins. Davos
Genève Cointrin
Pour les autres pays européens, on peut se référer à Glarus
(réf. [6.9] et [6.14]) - travaux financés par la CCE qui Interlaken
couvrent : La Chauds de Fonds
Locarno Magadino
Belgique : Saint-Hubert Luzern
Uccle (Bruxelles) Samedan Saint Moritz
Ostende Sion
Saint Gallen
Danemark : Copenhagen Zurich SMA
Zurich Kloten
Irlande : Dublin
Valentia
Italie : Trapani
103
Les données disponibles sont très nombreuses : t A [°C]
t A[°C]
Contrôle de la température
La plupart des constructeurs de régulation utilisent des Figure 6.7 - Régulation de rafraîchissement
signaux de température, seuls les systèmes de régulation
les plus récents présentent des sondes d'enthalpie.
104
Contrôle de l'humidité
58,2.M = Ers + Erl + Ecs + Ecl
En général, le traitement de l'air par des appareils termi-
naux (type ventilo convecteur) n'inclut pas de contrôle de où :
l'humidité. De ce fait, pour ces installations, on ne peut M est l'activité métabolique du sujet (1 met = 58,2 W/m²)
plus définir une consigne, si ce n'est du point de vue Ers sont les échanges respiratoires sensibles (W/m²)
température. En effet, le point de fonctionnement de Erl sont les échanges respiratoires latents (W/m²)
l'installation s'auto-ajuste et sa position sur le diagramme Ecs sont les échanges cutanés sensibles (W/m²)
change. Ecl sont les échanges cutanés latents (W/m²)
Si le local n’était le siège d’aucun apport hydrique ou Le dégagement de vapeur d'eau d'origine métabolique
prélèvement hydrique (pas de condensation sur l’appareil s'effectue suivant trois modes :
de rafraîchissement), l’humidité spécifique intérieure wA
serait identique à celle de l’air extérieur wE. Ceci est - par respiration : l'air exhalé des poumons est pratique-
représenté sur la figure 6.8. ment saturé de vapeur d'eau ;
- par perspiration à travers la peau (diffusion de vapeur
S’il y a des apports hydriques E [kg/s] et pas de d'eau) ;
déshumidification, l’humidité intérieure wA du local de - par évaporation de la sueur, le degré de sudation provo-
volume V dépend du débit de renouvellement d’air mE. quant une sensation d’inconfort.
6.2.1.3. APPORTS INTERNES PAR LES OCCUPANTS La quantité d’eau dégagée ne dépend que très peu de
l’humidité relative mais dépend de la température de l’air
La chaleur produite par les occupants se transmet par les comme l’indique la figure 6.9. Sur celle-ci, la quantité
échanges thermiques dus à la différence de température d’eau est représentée par la quantité d’énergie
qui existe entre la surface du corps et l'ambiance (rayon- correspondante (part latente) et l’axe des abscisses
nement + convection). correspond au vote moyen prévisible (PMV) qui se relie à
En outre, le corps dégage de la vapeur d'eau à la surface la température ambiante avec la figure 6.10. Les résultats
de la peau et par la respiration. La chaleur correspondant sont basés sur les travaux de Gagge, (réf. [6.17]) qui
à cette vapeur, transmise à l'ambiance par évaporation constituent une amélioration du modèle proposé par
s'ajoute à celle provenant des échanges thermiques pour Fanger, (réf. [6.18]).
égaler celle du métabolisme. Celui ci dépend d'un grand
nombre de facteurs dont l'activité du sujet.
Le bilan thermique du corps humain s'exprime usuelle-
ment en watt par mètre carré de surface de peau (Aire de
Dubois) et s'écrit ainsi à l'équilibre :
105
Part hydrique en fonction du PMV • deux vêtures : une d'hiver correspondant à une résis-
met=1.2; vet=0.5; HR=0.7
met=1.2; vet=0.9; HR=0.3 tance thermique de l'habillement de 1 clo et une d'été
met=1.6; vet=0.5; HR=0.7 correspondant à 0,5 clo. (1 clo = 0,155 m²/kW) asso-
met=1.6; vet=0.9; HR=0.3 ciées à deux types d'humidité intérieure (30 % pour
met=2.0; vet=0.5; HR=0.7
met=2.0; vet=0.9; HR=0.3
l'hiver, 70 % pour l'été)
0,7
• trois activités 1,2 MET (activité légère assis), 1,6 MET
(activité debout de type achats) et 2 Met (activité
0,6 debout de type vente, travail ménager)
0,5
Tableau 6.2 - Chaleur et humidité dégagées
par un homme de 80 kg
(la valeur en chaleur latente est aussi indiquée)
0
Les valeurs indiquées doivent être modifiées en fonction
du poids. Pour une femme on multiplie les valeurs par 0,9
et pour des enfants il est préconisé : 0,5 entre 1 et 4 ans,
-0,5
0,75 entre 8 et 9 ans.
106
part convective/sensible
en fonction du PMV
Type de local Taux
occ [m²/p] met=1.2; vet=0.5; HR=0.7
met=1.2; vet=0.9; HR=0.3
met=1.6; vet=0.5; HR=0.7
Éducation: met=1.6; vet=0.9; HR=0.3
met=2.0; vet=0.5; HR=0.7
- école maternelle: met=2.0; vet=0.9; HR=0.3
0,7
- classe 1,5
- cantine 1,1
- salle des professeurs 2
- école primaire :
- classe 1,5
0,6
- bibliothèque 2
- cantine 0,8
- collèges et lycées:
- classe 7,5
- salle des professeurs 3 0,5
- bibliothèque 10
- cantine 0,9
Bureaux :
0,4
- bureau individuel 10 -1 -0,5 0 0,5 1
- bureau collectif 3,5 PMV
- salle de réunion 1,7
107
détermination de la puissance à installer est de la res-
1 ponsabilité de l'éclairagiste. Il tient compte des textes
0,8 réglementaires tels que le code du travail (décret
0,6 n° 83721 du 2/8/83 par exemple). Le climaticien doit sim-
0,4 plement récupérer les valeurs préconisées.
0,2
0
J F M A M J J A S O N D
Pertes Conv Radia
Ballast
Figure 6.13 - Scénario d'occupation par mois. % % %
Fraction Cm de personnes présentes
Ampoules incand 15 85
ramenée à l'occupation maximale
Tubes fluo
classiques 50 82 68
1
0,8 amélioré 30 72 58
0,6
0,4 électronique 15 63 52
0,2
0
A décharge 15 44 71
L M M J V S D
Tableau 6.4 - Parts radiatives et convectives pour
différents types de luminaires
Figure 6.14 - Scénario d'occupation par semaine
Fraction Cj de personnes présentes Ces parts sont ramenées à la puissance de la source.
ramenée à l'occupation maximale Pour un avant projet sommaire, on peut se référer faute
d'information à des valeurs typiques en W/m² proposées
Finalement les apports par les personnes à l'heure h dans les Guides Sectoriels de l'AICVF. On note dans la
s'obtiennent comme : suite ces apports par éclairage Φecl. Le tableau 6.5
donne quelques exemples de ratios.
Φocc(h) = Φocc-max . Cm . Cj . Ch (6.15)
108
Indiqué Mesuré
1
(W) (W)
0,8
0,6 Micro ordinateur type PC 230 - 240 42 - 62
0,4
0,2 Moniteurs 210 60
0
1 7 1 3 1 9 Imprimante Laser 800 - 900 500 - 700
Scanner 180 110
Figure 6.15 - Scénario d’éclairage.
Fraction Ch d'éclairage en fonctionnement Rétroprojecteur 250 250
ramenée à la puissance maximale Photocopieuse 250 250
109
Ce est la capacité calorifique de l'eau [J/kg.°C] annuelles. Ils sont donc un tout petit nombre : logiciels
he le coefficient de transfert de chaleur [W/m².°C] américains DOE2, HVACsim+, TRNSYS, HAP , logiciel
hm le coefficient de transfert de masse [kg as/m².s] anglais TAS (voir chapitre 7). Ces logiciels demandent un
te la température de l'eau temps d'apprentissage relativement long. D'autre part, ils
wsat humidité spécifique de l'air saturé à température te ne traitent qu'un certain nombre de systèmes dans des
wA humidité spécifique de l'air ambiant configurations types.
tA la température de l'eau
Si le concepteur décide d'utiliser un de ces logiciels, il
Pour une surface d'eau peu agitée, on peut utiliser en sera nécessaire de bien vérifier les cas qui peuvent être
première approximation les valeurs suivantes : traités et les données météorologiques accessibles.
- Choix d'un fichier météorologique annuel. • méthodes de simulation thermique des locaux, dé-
taillées ou simplifiées (DOE2,TRNSYS…)
- Définition d'un scénario d'occupation journalier et heb-
domadaire. En général, les premières travaillent séquentiellement,
c'est à dire qu'elles effectuent en premier lieu un calcul
- Choix des consignes de températures et humidité inté- des besoins de chauffage et de refroidissement indépen-
rieures. damment de tout système, puis prennent en compte
ceux-ci dans un second temps. Ceci exclut toute interac-
Le logiciel détermine alors, en général heure par heure, tion entre le fonctionnement du système et l'état physique
les charges enthalpiques (puissances) et hydriques (débit du local. En général les besoins sont calculés hors venti-
d'humidité) : Φ(h) et E(h). Après détermination des Φ(h) lation, ce qui peut conduire à des erreurs quand celle-ci
et E(h) : contribue au refroidissement (ou très exceptionnellement
au réchauffement) du local à l'intérieur de la plage neutre
- soit on continue d'utiliser un logiciel calculant les chauffage - refroidissement.
consommations de différents systèmes par une simula-
tion horaire,
110
Les secondes permettent les couplages interdits au pre- charge de refroidissement, on peut obtenir un dimen-
mières, au prix d'une plus grande complexité de descrip- sionnement non nul mais des consommations d'éner-
tion. Du point de vue du concepteur, l'intégration rend les gie qui le sont.
études de sensibilité plus difficiles à interpréter dans la
mesure où bâtiment et équipements ne sont pas distin- • La nature même des algorithmes utilisés (pas de
gués. Il est donc toujours utile de commencer avec un calcul réel de l'état thermique du bâtiment à chaque
système très simple de type production de chaud et de pas de temps) rend aléatoire la prise en compte des
froid convectif de puissance illimitée pour pouvoir dans un effets de l'inertie thermique, et pour la bande neutre
premier temps évaluer l'efficacité de conception du bâti chauffage - refroidissement, et pour l'intermittence du
lui-même. chauffage ou du refroidissement. Il a été observé sur
un logiciel qu'une intermittence de week-end de la
Pour toutes les méthodes, il importe d'accorder une atten- climatisation se traduisait par une augmentation des
tion particulière au calcul des apports solaires et des consommations d'énergie. Il est donc recommandé de
apports internes, en particulier pour l'éclairage. En effet la toujours effectuer un calcul préalable en fonctionne-
nécessité de climatiser un bâtiment est liée au fait que ment permanent avec des points de consigne en
ces apports sont importants. Or ils sont souvent difficile à chauffage et en refroidissement proches et de ne tes-
évaluer : ter qu'ensuite des fonctionnements où la dynamique
des locaux joue un rôle.
• pour les apports solaires si les baies sont munies de
protections mobiles,
Méthodes dynamiques détaillées
• pour l'éclairage électrique si les locaux bénéficient
d'un éclairage naturel. Ces méthodes font appel à des algorithmes de calcul
permettant une prise en compte efficace des effets dy-
Certaines méthodes détaillées permettent un calcul sous namiques. De nombreux outils existent, souvent issus de
condition liant éclairage naturel et éclairage artificiel. Pour laboratoires de recherche.
les autres, il sera utile de faire une étude de sensibilité en
prenant des hypothèses hautes et basses pour la gestion Si la puissance de calcul nécessaire à leur utilisation est
des protections mobiles et l'utilisation de l'éclairage. de moins en moins un handicap, compte tenu de l'évolu-
tion des matériels, leur utilisation demande en général
Une autre source d'erreur est le calcul des charges hydri- une formation conséquente dans la mesure où la possibi-
ques. Sauf pour des applications industrielles, l'humidité lité de prise en compte de nombreux paramètres est
intérieure est rarement contrôlée avec précision et résulte source d'erreur possible pour un utilisateur non averti. Un
des caractéristiques du système de climatisation. Cer- autre point à prendre en compte est que la précision des
tains outils ne permettent pas son calcul et la considère calculs se paie par la nécessité de décrire le bâtiment et
comme une donnée d'entrée qui devra alors être évaluée ses équipements de façon détaillée.
avec soin (une étude de sensibilité peut s'avérer intéres-
sante pour en étudier l'impact). Enfin, de nombreux outils de ce type sont vendus incom-
plets pour un usage immédiatement opérationnel (par
exemple sans base de données météorologiques ou sans
Méthodes dérivées des méthodes traditionnelles de systèmes de climatisation). L'utilisateur est ainsi souvent
dimensionnement amené à adapter l'outil à ses besoins propres.
Les données météorologiques de température et d'enso- Deux voies sont en cours pour cumuler les avantages des
leillement sont traitées en terme de température équiva- deux types d'outils précédents :
lente extérieure. La prise en compte de l'inertie des parois
extérieures est menée en général par une typologie des 1. développer des algorithmes permettant une réelle
parois et la prise en compte de valeurs tabulées d'amor- prise en compte de la dynamique des bâtiments à par-
tissement. tir d'une description simplifiée de ces derniers et des
données météorologiques.
Les apports internes et de rayonnement solaire par les
baies sont pris en compte par le biais de facteurs d'amor- 2. développer des interfaces utilisateurs facilitant l'accès
tissement fonction de l'inertie thermique du local (typolo- et la programmation des méthodes détaillées. Cette
gie ou masse en kg/m² de surface au sol) approche implique en particulier la détermination
d'éléments types ou de valeurs par défaut simplifiant
Suivant les méthodes, plusieurs remarques sont à pren- la description des données d'entrée.
dre en compte, qui peuvent engendrer une imprécision
sensible :
6.2.2.3. ZONAGE THERMIQUE D'UN BÂTIMENT
• Les données météorologiques doivent être recalcu-
lées à chaque pas de temps et pour des conditions Différents éléments interviennent dans le zonage d’un
climatiques éloignées de celles prises en compte pour bâtiment.
les calculs de dimensionnement. Les algorithmes utili-
sés ne sont pas toujours précisés et sont parfois très
approximatifs,
111
Le premier est l’usage du local. Au sein d’une même tour
de bureaux on trouvera un hall d’accueil, des bureaux et Les infiltrations se produisent sous l'influence de la diffé-
des salles de réunion, un centre informatique, un restau- rence de pression entre extérieur (influence locale du
rant d’entreprise avec ses cuisines, des zones d’archives. vent) et intérieur et de la perméabilité du bâtiment et de
A chacun de ces lieux correspondent des charges bien
ses ouvrants. Elles proviennent également des ouvertu-
différentes. De plus, on leur maintient des conditions
d’ambiance différentes, les scénarios de fonctionnement res de portes et fenêtres.
sont aussi différents, enfin les systèmes varient.
Soit N le taux de renouvellement d'air en volume par
-1
Le second est le type de système retenu. Comme il vient heure (h ). Le débit de renouvellement d'air est alors :
d’être signalé, ceci est en général une conséquence de
l’usage du local. Toutefois, il n’est pas exclu que deux Di = N.V
3
locaux ayant même usage soient pourvus de systèmes V : volume du local (m )
différents.
On déduit les charges enthalpiques et hydriques de façon
Enfin, si on s’intéresse à un type de local d’usage donné simple par :
et de système fixé (exemple des bureaux munis de venti-
lo convecteurs), un zonage par les charges reste néces-
saire. Dans le cas de bureaux ce sera probablement le Di
Φi = .(q'E – q'A)
facteur climatique qui amènera à traiter différemment les v 'E
zones est et ouest par exemple. Ce peuvent être aussi (6.22)
des charges internes, pour des salles de réunion par Ei = Erreur !.(wE - wA)
exemple ayant des régimes d’occupation très différen- (6.23)
ciés.
Des valeurs de N sont proposées dans le tableau 6.9
Pour chacune des zones retenues, il sera fait un calcul
pour des locaux en dépression :
des charges puis un calcul des puissances requises par
le système de traitement de l’air correspondant. Ces 3
puissances requises par zone sont ensuite sommées par Volume (m ) Bonne cons- Construction
appareil de production. truction soignée
de 0 à 100 1,5 0,75
de 100 à 500 1,2 0,6
6.2.2.4. PAROIS, VITRAGES, PONTS THERMIQUES de 500 à 2000 1 0,4
de 2000 à 5000 0,9 0,35
Échanges par transmission
de 5000 à 15000 0,65
de 15000 à 25000 0,5
Les échanges de chaleur à travers les parois opaques et plus de 25000 80 V-1/2
transparentes s’écrivent en régime permanent :
-1
ΦP = ΣKg.A.∆t Tableau 6.9 - Valeurs de N en h
(6.21)
Les valeurs du tableau sont plutôt issues d'observations
Kg. : coefficient global d'échange (W/m².°C) faites en période de chauffage.
A : surface de la paroi à l'intérieur (m²)
∆t : écart de température intérieur/extérieur On peut calculer les infiltrations sur la base de méthodes
∆ t = t E - tA simplifiées. A titre d’exemple on décrit ci-après des
corrélations empiriques extraites réf [6.40] et réf [6.41]
On considère qu'il n'y a pas d'apports hydriques par les
parois. Le débit d’infiltration dans le bâtiment s’exprime en fonc-
tion de la différence de température entre l’intérieur et
Pour les valeurs de Kg voir le guide n°1 de l'AICVF (réf. l’extérieur, la vitesse du vent ainsi que des constantes
[5.23]) et les DTU en ce qui concerne les parois opaques, empiriques.
et le mémento technique de Saint-Gobain (réf. [6.37]) ou
d'autres fournisseurs pour les vitrages. A titre d'exemple : En l’absence de données anémométriques dans le fichier
météorologique, la vitesse de référence du vent à 10m
est extraite de l’analyse de réf[6.42]. Cette vitesse
Epaisseur de la lame d'air Kg correspond au double de la vitesse moyenne constatée à
6 heures en période froide.
mm W/m².K
En considérant que la vitesse du vent est la même en été
6 3,4
qu’en hiver comme proposé réf [6.40] chapitre 24, la
8 3,2
vitesse est alors prise comme étant la vitesse du vent à
10 3,1
l’altitude moyenne h du bâtiment.
11 3,0
Le débit d’infiltration doit être réparti dans chaque local au
prorata des volumes des locaux.
Tableau 6.8 - Valeurs de Kg
pour un double vitrage clair
Échanges par infiltrations Apports solaires à travers les baies
112
La caractéristique à prendre en compte pour une paroi
vitrée est son facteur solaire, S rapport de l'énergie en-
trant dans le local par cette paroi pendant une période
donnée, à l'énergie solaire incidente pendant cette même
période, la protection contre le rayonnement solaire est
donc d'autant plus efficace que le facteur solaire est fai-
ble.
où pour un paroi p
113
L'énergie entrant dans un local due au rayonnement fonction de l'angle d'incidence (voir exemple pour un
solaire est, par définition du facteur solaire, le produit de vitrage clair).
l'énergie solaire incidente par le facteur solaire de la baie
Sv.lm. Cette énergie se décompose en 4 composantes :
taux de transmission t ,réflexion r et absorption a
Eclo : énergie due au rayonnement de courte longueur en incidences normale et diffuse
d'onde, qui correspond au rayonnement solaire transmis
t dir t dif r dir
par la baie.
r dif a dir a dif
Eglo : énergie due au rayonnement de grande longueur 1,0
d'onde, qui correspond aux échanges radiatifs entre la 0,9
face intérieure de la baie (ou d'une protection intérieure)
et les parois du local. 0,8
0,7
Econv : énergie due à l'échauffement de l'air intérieur par
0,6
convection sur la face intérieure de la baie ou d'une pro-
tection intérieure. 0,5
0,4
Elav : énergie due à l'échauffement à l'intérieur de la lame
d'air entre vitre et protection intérieure si la lame d'air est 0,3
ventilée. 0,2
0,1
0,0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Elav angle d'incidence
Le facteur solaire S peut donc se décomposer en 4 com- C'est le cas des vitrages absorbants ou réfléchissants et
posantes. Il dépend de l'angle d'incidence du rayonne- des protections entre deux vitres. Dans le cas de vitrages
ment. On doit donc préciser les conditions dans lesquel- doubles, on a intérêt à placer la vitre traitée à l'extérieur
les il a été calculé ou mesuré. La valeur actuellement en afin de favoriser les échanges thermiques entre celle-ci et
usage est calculée pour un angle d'incidence normal au l'extérieur. Dans ce cas l'efficacité sera améliorée si une
plan de la baie, et une répartition spectrale type du des faces de vitrage délimitant la lame d'air est de faible
rayonnement solaire. Dans le Mémento Technique de émissivité.
Saint-Gobain Vitrages (réf. [6.37]), la valeur du facteur
solaire est donnée pour un angle d’incidence de 30° et Pour ce qui concerne les vitrages spéciaux, il convient de
des coefficients d’échange he = 23 W/m².°C et hi = noter que la diminution du facteur solaire s'accompagne
8 W/m².°C. d'une diminution du même ordre de grandeur de la
transmission lumineuse et ce sans possibilité de modula-
Le facteur solaire diminue quand le rayonnement s'écarte tion (voir figure 6.18).
de la normale à la paroi. En conditions d'été, les valeurs
réelles moyennes seront donc inférieures aux valeurs
calculées en incidence normale.
On peut alors utiliser, quand elles sont disponibles, des
corrélations donnant directement le facteur solaire en
114
Caractéristiques solaires et lumineuses
de doubles vitrages
100
double vitrage
clair standard
80
60
40
20
0
0 20 40 60 80 100
Transmission lumineuse en %
Protections extérieures
Volet en bois de 2 cm d'épaisseur 4 7 9 11 3 5 6 8
Volet en bois de 1 cm d'épaisseur… 5 8 10 13 4 5 7 9
Natte de bois……….. 7 9 12 14 4 6 8 10
Volets et Volet métallique……………………….. 7 10 13 16 4 7 9 11
Stores pleins Store de toile opaque…………………. 7 9 12 14 4 6 8 10
Store de toile légèrement transparent. 14 17 19 10 12 14
Store de toile assez transparent……. 21 23 25 16 18 20
Persienne en bois…………………….. 10 9 9 8 7 7 6
Persiennes Persienne métallique…………………. 11 11 11 11 9 9 9 8
et stores Store vénitien à lames de bois……… 13 11 11 9 9 8 7 6
vénitiens Store vénitien à lames minces……….. 14 14 13 12 9 9 9 8
Rideau opaque………………………... 21 28 36 43
Rideaux Rideau légèrement transparent……… 24 32 40
Rideau assez transparent 29 36 43
Protections intérieures
Stores Store vénitien à lames minces……… 45 56 65 73 47 59 69 79
Rideau opaque………………………... 34 45 57 66 39 52 65 75
Rideaux Rideau légèrement transparent……… 36 47 59 39 54 63
Rideau assez transparent……………. 39 50 61 42 55 68
115
3) Protections intérieures - des effets éventuels de ventilation dans le cas des pa-
rois comportant une lame d'air ventilée sur l'extérieur
Les protections intérieures sont les moins efficaces puis- (pare-soleil ventilés)
que l'échauffement de la protection est en grande partie
transmise au local. L'effet de la couleur se caractérise par un coefficient d'ab-
sorption α, rapport de l'énergie absorbée à l'énergie so-
Ceci est accentué si le vitrage est isolant (double vitrage) laire incidente. Les valeurs de α à prendre en compte sont
ou si la lame d'air entre vitrage et protection est ventilée. les suivantes.
L'efficacité d'une telle protection dépendra principalement
du coefficient de réflexion vis-à-vis du rayonnement solaire Catégorie Couleur Valeur de α
de la face extérieure de la protection.
Claire blanc, jaune, orange 0,4
rouge clair
Le tableau 6.10 indique les ordres de grandeur du facteur
moyenne rouge sombre, vert 0,6
solaire de vitrages équipés de protections courantes. Les
clair, bleu clair
valeurs correspondent à la seule paroi vitrée.
sombre brun, vert sombre, 0,8
bleu vif
Sont considérées comme légèrement transparentes les
noire noir, brun sombre 1
protections dont le facteur de transparence est compris
entre 5 et 15%, et comme assez transparentes celles dont
le facteur de transparence est compris entre 15% et 25%. Tableau 6.11 - Valeurs de α suivant la couleur
Pour chaque type de protection, le facteur solaire corres-
pondant aux teintes les plus fréquentes est donné en chif- Pour les toitures, l'exposition aux intempéries et aux salis-
fres gras. sures fait qu'une teinte claire n'est pas durable. On ne
retiendra donc pas pour ces dernières les valeurs de α
Si la surface de menuiserie est faible devant celle de la inférieures à 0,4.
baie (inférieure par exemple à 10%), on pourra retenir
pour la baie les valeurs du tableau 6.10. Sinon, on calcule-
ra le facteur solaire de la baie Sb (paroi vitrée et menuise- - Parois opaques sans lame d'air ventilée
rie) par la formule :
La valeur de S est dans ce cas :
Sb = S.r + Sm (1 - r) (6.25)
U
avec S facteur solaire du vitrage seul S = α. (6.26)
Sm facteur solaire de la menuiserie (pris he
égal à 0.08 pour le bois et 0.20 pour le
métal)
r rapport de la surface vitrée à la α est le coefficient d'absorption de la face extérieure de la
surface de la baie (clair sur tableau) paroi,
U est le coefficient de transmission thermique de la paroi,
Dans la pratique, le calcul du facteur solaire d'une baie tel que :
s'effectue en calculant successivement :
1 1 1
S, Sb, le facteur solaire de la paroi vitrée en place, qui = +R+ (6.27)
prend en compte l'ombre portée éventuellement par l'en- U he hi
cadrement de la baie.
he est le coefficient d'échange entre la face extérieure de
On peut également introduire ensuite un facteur correctif
la paroi et l'ambiance extérieure (W/m².K),
pour prendre en compte si besoin est l'ombre portée par
hi est le coefficient d'échange entre la face intérieure de la
l'encadrement de la baie (une autre solution consiste à
paroi et l'ambiance intérieure (W/m².K),
calculer l'effet d'ombrage pour chaque baie comme indi-
R est la résistance thermique du matériaux (K.m²/W).
qué au paragraphe correspondant). A titre d'exemple, ce
facteur est pris égal à 0,9 dans les règles TH K pour les
Les valeurs conventionnelles de 1/he et 1/hi sont données
fenêtres des bâtiments d'habitation placées au nu intérieur
au tableau 6.12.
des murs.
1/hi 1/he 1/hi + 1/he
Soit une baie de facteur solaire pour le vitrage de 0,7 et de
rapport r de 0,15 placée au nu extérieur. Le facteur solaire Paroi verticale 0,11 0,06 0,17
de la baie a alors pour valeur Paroi horizontale 0,09 0,5 0,18
toiture
S = 0,7 . 0.85 + 0.2 . 0,15 = 0,625 Paroi horizontale 0,17 0,05 0,22
plafond bas
Facteurs solaires pour des parois opaques Tableau 6.12 - Résistances superficielles [K.m²/W]
116
Calcul de Sinf (lame d'air très fortement ventilée)
Épaisseur de la lame d'air en mm
lame d'air 5 à 7 à 9 à 11 à 14 à 25 à > 50 La formule à appliquer est la suivante:
7 9 11 13 24 50
A.B (6.31)
verticale 0,11 0,13 0,14 0,15 0,16 0,16 0,16 Sinf = 0, 05.α.
A + B + 30
Horizontale 0,12 0,13 0,14 0,15 0,16 0,18 0,20
Calcul de S
- la lame d'air est très fortement ventilée. S se calcule alors par la formule :
Le facteur de transmission solaire réel se situera entre ces S = cqs . S0 + (1 - cqs) Sinf (6.33)
deux extrêmes, et peut être ainsi calculé :
cqs étant ainsi déterminé en fonction de qs :
Calcul de S0 et Sinf pour les parois horizontales
qs (m/s) cqs
Calcul de S0 (lame d'air non ventilée)
0 à 0,0010 1
Soit Re la résistance thermique de la paroi extérieure, Ri
celle de la paroi intérieure. 0,0011 à 0,0020 0,8
S0 =
0,05.α (6.30)
R e + R i + 0,42
117
Cas particulier : combles ventilés
surface minimale d'entrée d'air Figure 6.21 - Apports solaires par le sol
surface de paroi
site venté Le calcul des apports par le sol fera intervenir une notion
de facteur de transmission solaire linéique, dont le calcul
bâtiment non masqué est équivalent au facteur solaire surfacique. Soit ψ le coef-
0,01 ficient de transmission linéique du sol. Le facteur solaire
ouvertures sur les linéique s aura pour valeur :
façades au vent et
sous le vent
autres cas 0,03
Tableau 6.15
0,250
0,200
0,150
0,100
0,050
0,000
0,000 0,010 0,020 0,030 0,040 0,050 0,060 0,070 0,080 0,090 0,100
So
118
On peut dans ce cas admettre que le facteur solaire de la
paroi est proche de Sinf. On peut ensuite effectuer une
étude de sensibilité pour essayer de définir a priori le rap-
port Sinf / S0. Les résultats présentés correspondent aux
cas suivants :
ψ
s = α. (6.34)
he
où :
α est le coefficient d'absorption du sol
he est le coefficient global d'échange extérieur
pour une surface horizontale (on peut prendre
he = 17 W/m².K).
119
ψ
s = α. (6.35)
2.h e
et pour rayonnement solaire incident le rayonnement sur
une surface horizontale nue.
Figure 6.22 - Apports solaires sur une liaison Facteur solaire moyen paroi liaison
120
6.2.2.5. MASQUES PROCHES ET LOINTAINS
• On définit une typologie des masques et l'on calcule
Les masques modifient l'environnement énergétique d'une leur effet pour un jeu de données météorologiques . On
paroi pour ce qui concerne le rayonnement en courte lon- introduit en général un facteur d'ensoleillement, ratio
gueur d'onde et le rayonnement en grande longueur de l'énergie solaire incidente sur la paroi protégée à
d'onde. l'énergie incidente sur la paroi nue. Cette approche est
en particulier utilisée pour les méthodes simplifiées
Pour les rayonnements de courte longueur d'onde (rayon- travaillant à partir de données moyennes mensuelles.
nement solaire et rayonnement visible), cette modification
s'effectue par : • On définit les paramètres des masques à prendre en
compte et l'on effectue le calcul à chaque pas de
• l'interception des rayonnements directs, diffus et réflé- temps.
chis ;
• la réflexion du rayonnement reçu par le masque vers la Les simplifications à prendre en compte sont fonction de
paroi étudiée. l'objet de la méthode : pour les calculs de chauffage, on
cherchera à prendre des valeurs basses d'apports, en
Un calcul complet serait d'une grande complexité, et de- climatisation à prendre des valeurs moins pénalisantes.
manderait une connaissance précise des caractéristiques
géométriques et optiques des masques.
Rayonnement froid vers la voûte céleste
Pour ce qui concerne les rayonnements de grande lon-
gueur d'onde, on ne prend en compte au maximum que Le rayonnement froid vers la voûte céleste correspond à la
l'effet de masques du rayonnement froid vers la voûte transparence de l'atmosphère dans le domaine des gran-
céleste. L'effet de la différence de température entre la des longueurs d'onde. Sa valeur est fonction de la tempé-
face vue du masque et la température de l'environnement rature de l'air, de son humidité et de la couverture nua-
est donc négligée. geuse. Son expression est parfois donnée par une valeur
équivalente de température de ciel pour ce qui concerne
les échanges radiatifs entre l'environnement et la paroi
Rayonnement solaire considérée. Par exemple :
On peut opérer une première distinction entre masques Tc = Te – 6 ou Tc = Te – 17 par ciel clair
lointains et masques proches. Les premiers sont liés à
l'environnement du bâtiment, alors que les seconds La toiture est naturellement la paroi pour laquelle l'effet est
concernent l'architecture même du bâtiment. Du point de le plus marqué. Pour ce qui concerne les autres parois,
vue de la méthode de calcul, un masque est considéré l'effet s'apprécie comme pour le rayonnement solaire diffus
comme lointain quand sa distance à la paroi est grande (inclinaison, effets de masques).
par rapport aux dimensions de celle-ci. Le calcul peut être
mené sans perte de précision en considérant que l'ensem- Le bilan radiatif en grande longueur d’onde entre le ciel et
ble de la paroi est homogène par rapport au rayonnement une paroi, p, à température de surface Tp s’écrit, (considé-
reçu. Ceci n'est plus vrai pour les masques proches et le rant que le ciel est une surface de grande dimension) :
calcul du rayonnement direct doit alors être mené en cal-
4 4
culant la partie ensoleillée de la paroi. ϕglo = σ.εp.( Tc – Tp )
4 4 4 4
L'effet des masques dépend de la répartition des rayonne- ϕglo = σ.εp.(Tc – Te ) + σ.εp.(Te – Tp )
ments solaires. Afin de simplifier les calculs, on fait en
général l'hypothèse que le rayonnement diffus en prove- en linéarisant
2
nance du ciel et réfléchi par le sol est isotrope. (on adopte souvent une valeur hre = 5,5 W/m .K) :
Pour le rayonnement direct, l'effet des masques se calcule ϕglo = hre.( Tc – Te) + hre.( Te – Tp)
simplement dès lors que l'on connaît les caractéristiques
du masque, l'orientation et l'inclinaison de la paroi et la hre.( Te – Tp) est pris en compte dans Kg.(Te – Ta)
position du soleil dans le ciel (celle-ci est fonction de
l'heure et du jour et de la latitude). Le supplément (premier terme) transmis au local est égal
à
Pour le rayonnement diffus, réfléchi par le sol, sa valeur
dépend essentiellement de son albédo, connu en général Rf.Kg/he = (hre/he).Kg.( Tc – Te).cos β
avec une faible précision (qui plus est pouvant varier en
fonction de la saison). 0,2 est une valeur couramment β étant l’angle entre la surface et l’horizontale (0° pour une
retenue pour l'albédo. surface horizontale). Le reste de l’environnement étant
supposé à la température Te n’apporte pas de contribution
Le rayonnement réfléchi par les masques eux-mêmes complémentaire.
imposerait un calcul préalable de leur ensoleillement pro-
pre et leur caractérisation en termes de réflexion. Il est en
Rf. = hre.( Tc – Te).cos β
général négligé.
121
solaire dans son ensemble en les négligeant éventuelle-
rayonnement solaire
ment pour le rayonnement froid vers la voûte céleste. direct incident
Masques proches
lp
lp dlg dld
dpg dpd
dvg
Φ dvd
projection horizontale du
rayonnement solaire
direct incident
projection horizontale du
dl rayonnement solaire
direct incident
normale à la paroi
dv
122
projection verticale du
rayonnement solaire direct incident
A titre d'exemple, on donne ci-dessous la valeur de Fh
pour un masque de caractéristiques
hp = 1,5 m
dhp = 0,3m
DhE
dhm = 1 m
hpE
orientation SUD
dE
11
Fh
0.6
9 dhE = dE. tanγ/cosφ)
0.4 7 mois si dhE > hpE FE = 1
0.2
3
5
si dhE < hpE FE = 0
0 1
10
12
14
16
18
heure solaire
14
12
10
Figure 6.27 - Résultat pour une orientation Est
8
6
Protection par un plan vertical éloigné
4
Le calcul géométrique est équivalent à celui de la protec- 2
tion horizontale en considérant :
0
-9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36
température °C
123
- Un tri en température et humidité ( t E , w E ). Dans ce - Un tri en température et charge enthalpique ( t E , Φ ).
cas, on choisit pour chaque case un pas de température Dans ce cas, on choisit toujours 3°C pour la température
de 3°C et pour l'humidité spécifique de 2 g/kg as. Ces et 10 % de l'écart Φmax - Φmin. Cette méthode est mieux
valeurs sont un bon compromis précision nombre d'in- adaptée si les gains internes sont très variables et im-
formations à traiter. Il est nécessaire d'effectuer le tri portants dans le bilan.
pour les différentes périodes : heures d'occupation et
d'inoccupation. Ceci n'est possible que si le nombre de Pour chacun des couples, on retient à travers le tri des
périodes différentes n'excède pas 3. données, le nombre d'heures dans l'année et leur fré-
quence d'apparition suivant les cinq niveaux tarifaires
t E , w E , t A , w A , Φ , E, N h , f(i) i =1,5 d'EDF et les valeurs moyennes des variables.
Φ [W] est la charge totale ou enthalpique (sensible + la- Ainsi aura t-on dans chaque cas un nombre réduit (une
tent) trentaine) de situations résumant le fonctionnement. Pour
E [kg/s] est la charge hydrique (on obtient la charge la- chacune les informations retenues sont les suivantes :
3
tente ΦL [W] par : ΦL = 2501.10 .E
t E , Φ , w E , t A , w A , , E, N h , f(i) i =1,5
t E , w E , t A , w A , Φ , E sont les moyennes des grandeurs
réalisées au moment du tri. Cette méthode a été utilisée dans le logiciel Clim Top
réf.[6.43], le calcul des besoins étant réalisé par le logiciel
Nh est le nombre d'heures correspondant à ce point Comfie sur des séquences météorologiques types
moyen. réf.[6.44].
f(i)i=1,5 est la répartition des heures selon les 5 postes
tarifaires : HPo, HPH, HCH, HPE, HCE.
Cases effectives
150000
100000
50000
occupation et non-occupation
0 occupation
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00 30,00 non-occupation
-50000
-100000
-150000
Te (°C)
124
6.3. DETERMINATION DES
PUISSANCES UTILES
125
Même si la présentation qui suit est limitée au cas où l’on « été » ont permis de déterminer le débit nominal de
travaille sur des données triées, elle illustre les informa- soufflage d'air.
tions nécessaires quelle que soit la démarche. En particu-
lier, on remarquera que le dimensionnement doit avoir été
réalisé et que la logique de fonctionnement doit être con-
nue.
6.3.1.1. COMPOSITION PHYSIQUE DU SYSTEME
6.3.1. DETERMINATION DES CYCLES
DE TRAITEMENT
Un système est décrit par son schéma de principe :
Dans le paragraphe 6.2, on a expliqué comment évaluer
pour chaque zone du bâtiment et pour un nombre de situa- Exemple : système tout air à débit constant.
tions les valeurs suivantes :
L'installation - figure 6.31 est composée :
t E , w E , t A , w A , Φ , E (moyennes des grandeurs réali-
sées au moment du tri). - d'un caisson de mélange,
- d'une batterie froide,
Le traitement d'air de la zone qui consiste à compenser les - d'une batterie chaude,
- d'un humidificateur,
charges est caractérisé par le système auquel on a re-
- d'un ventilateur de soufflage,
cours : - d'un ventilateur de reprise.
Dimensionnement
Pour chaque maille on connaît : les points A ( t A , w A ) et
Hiver : Φ = - 29 kW, E = - 0,0012 kg/s
pour tE = -6,5 °C et wE = 0,0019 kg/kg E ( t E , w E ), les charges ( Φ,E ). On obtient alors les para-
mètres du point de soufflage S ( t S , w S ) en tenant compte
Eté : Φ = 111,5 kW, E = 0,0011 kg/s
pour tE = 33,8 °C et wE = 0,014 kg/kg du fait que le débit volumique est constant.
E M S
S’ t A εA
t E
126
3
DS = 11,3 m /s figure 6.32. Il s'agit donc d'une représentation symbolique
combinant le schéma unifilaire de commande et les com-
DS (6.41) posants du système de climatisation
ΠS =
v' S
Φ = ΠS ⋅( q'A − q'S )
(6.42)
E = ΠS ⋅( w A − w S ) Exemple : système tout air à débit constant.
Tint
Température
ambiante
- Fonctionnement de la
-
batterie froide
100 %
f(occupation) Ouverture du
registre d'air neuf
0%
+
Fonctionnement de la
+
3 batterie chaude
2
1 Fonctionnement
du groupe froid
6.3.1.2. PRISE EN COMPTE DE LA LOGIQUE - Les registres de mélange sont asservis à la température
DE FONCTIONNEMENT intérieure ; leurs positions sont limitées par le cas tout
air neuf et par le débit hygiénique minimal DE-min. La po-
Pour ces différents systèmes, l'évaluation des consomma- sition des registres selon les températures respectives
tions suppose définie la logique de fonctionnement. de l'air neuf et de l'air repris et du signe des charges est
Ainsi, pour le système tout air à débit constant qui sert prioritaire sur l'alimentation de la batterie froide.
d’exemple, les consommations varient selon que l'on ad-
met un débit d'air extérieur constant ou qu'on l'adapte en
fonction des contraintes hygiéniques et de son potentiel
énergétique.
127
- La batterie froide et l'humidificateur sont asservis à l'hu-
midité relative intérieure ; la batterie froide est aussi utili- ΠS.q'M = ΠE.q'E + ΠA.q'A (6.45)
sée dans les cas extrêmes : « tout air neuf » et « air neuf
limité à la valeur hygiénique ». ΠS.wM = ΠE.wE + ΠA.wA (6.46)
128
w en g/kg a s w en g/kg a s
18 18
16 16
14 14
12 12
10 10
S'
S' 8 8
6 A 6
A
4 E 4
M I
2 2
E 0 0
-9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36 -9 -6 -3 0 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 33 36
température °C température °C
Figure 6.35 - Mélange « optimal » + humidification Figure 6.36 - Tout air neuf + batterie froide
+ humidification
Le point de mélange M est maintenant celui qui conduit Le débit d'air neuf correspond cette fois au débit du venti-
directement à la température requise S' : lateur :
DS
ΠS.q'M = ΠE.q'E + ΠA.q'A ΠE = (6.51)
v' E
ΠS.wM = ΠE.wE + ΠA.wA Le refroidissement de l'air extérieur E se fait sans conden-
sation jusqu'au point I qui a donc même humidité spécifi-
avec : que que E et même température que S'.
ΠA = ΠS - ΠE wl = wE (6.52)
et tl = tS' (6.53)
q'M = Ca .tS' + wM .(2500 + Cv.tS') (6.50)
La détermination du cycle pour chaque maille qui reproduit
Ce fonctionnement est possible tant que la résolution la logique de fonctionnement de l'installation. Dans
conduit à un débit d'air neuf inférieur au débit de souf- l'exemple, il s'agit de tests sur les valeurs de la tempéra-
flage. C'est le dimensionnement du ventilateur qui limite ture et de l'humidité extérieure E par rapport aux condi-
ce cycle. tions de soufflage S au point d'ambiance A et de mélange
réglementaire Mreg .
129
6.3.2. DETERMINATION Ainsi pour la ventilation en l’absence de caractéristique du
DES PUISSANCES UTILES ventilateur :
Les puissances utiles Pu par appareil et les quantités L’écart d’enthalpie étant évalué sur la base d’un degré de
d'eau Eu se déduisent de la détermination des différents différence entre S et S’.
points et des débits d'air.
Puissance batterie chaude PBC = ΠS.(q'l - q'M) Il faut tenir compte des apports ou pertes thermiques des
canalisations de distribution.
Quantité de vapeur injectée Ev = ΠS.(wS' - wl)
Les pertes peuvent être constantes [fixes] ou proportion-
Puissance apportée par la vapeur Pv = ΠS.(q'S' - q'l)
nelles à la puissance utile ou à la puissance appelée.
Elles induiront des consommations d'énergie supplémen-
On compte négativement les puissances servant à rafraî- taires. Il convient donc d'assurer cette analyse des puis-
chir et positivement celles servant à chauffer, conformé- sances auxiliaires et des pertes.
ment aux conventions adoptées pour le calcul des char-
ges. Pertes par les parois de la centrale et les gaines
On appelle Pvent la puissance amenée par le ventilateur de te est la température à l’extérieur des conduits qui peut
soufflage. Dans l’exemple choisi, celle ci est constante être la température ambiante tA ou une température inter-
puisqu’il s’agit d’une centrale à débit constant. médiaire avec tE.
L'analyse des puissances de l’installation s'opère en détail Les apports sont évalués à 5 % de la puissance maximale
en fonction du matériel prévu et après dialogue et engage- requise en froid Prf de la centrale [W] .
ments des constructeurs, c'est notamment le cas pour les
éléments de grosse puissance. Pour les auxiliaires de Prf = PBF + Pconduits (6.61)
petite puissance, en première approximation, des formula-
tions générales peuvent être utilisées, avec des hypo- Cette valeur est supposée constante en période d'appel
thèses qu'il convient de relever et de vérifier par la suite. de froid.
130
6.3.4. FORMULAIRE DE L'AIR HUMIDE Vapeur : cv = 1,83 kJ/(kg.°C)
Eau : cv = 4,19 kJ/(kg.°C)
Pression atmosphérique P [Pa]
Loi de Mariotte : p = RT Chaleur de vaporisation de l'eau
ρ hv = 2501 kJ/kg
Loi de Dalton : p = pa + p v
Annexe - Résolution du système
3
ρ : masse volumique [kg/m ] DS A1
ΠS =
p : pression partielle, indicée : v' S
a pour l'air Φ = ΠS ⋅ (q ' A − q' S ) A2 a et b
v pour la vapeur d'eau, E = ΠS ⋅ (w A − w S )
R : constante des gaz parfaits
T : température absolue [K]
Il faut repartir des équations de l’air humide :
Humidité relative ε [%]
q'A = hv . w A + (c a + w A . c v ). t A
pvs(t) : pression de vapeur saturée à la température t
Sur l'eau : log10pvs(t) = Erreur ! + 2,7877
R v .(δ + w S ).(t S + 273)
Sur la glace : log10pvs(t) = Erreur ! + 2,7877 v' S =
P0
Humidité spécifique w [kg/kg a s] P0 = 101 300 Pa (une autre pression peut être choisie)
tr = t(pv)
DS P0 D S .P0
Enthalpie spécifique q' [kJ/kg a s] t S + 273 = . =
Π S R v .(δ + w S ) Π .R .(δ + w − E )
S v A ΠS
q' = (ca +w.cv) t + A.w
3
Volume spécifique v' [m /kg a s]
ou encore en posant R A = R v .(δ + w A )
v' = Erreur !
Valeurs numériques
Capacités calorifiques
Air : ca = 1,006 kJ/(kg.°C)
131
En utilisant cette expression l'équation de travail devient :
D S .P0 E
Φ ' = Π S ⋅ [c tA - ( - 273).(c a + .(w A − )c v )]
Π S .R A − R v. E ΠS
Φ '.( ΠS .R A − R v.E ) =
Π S ⋅ [c tA .(Π S .R A − R v. E)
E
- (DS .P0 - 273.(ΠS .R A − R v.E).(ca + .(w A − )c v )]
ΠS
X a Π S 2 − Ya .Π S + Z a = 0
132
6.4. DETERMINATION DES
PUISSANCES APPELEES
133
Le § 6.3 s’est conclu avec l’estimation des puissances re- Il faut donc, cas par cas, adapter la construction des mo-
quises qui sont les puissances utiles auxquelles on ajoute dèles aux données disponibles.
les pertes par les conduits et les canalisations. Ainsi en
froid on aura : La Norme NF 35-451 (adaptation française de la Norme
ARI 590-86) précise le mode d'expression des performan-
ces à pleine charge et à charge partielle sur toute l'éten-
Pfroid = PBF + Pconduits + Peau froide due de la plage des possibilités de fonctionnement.
On donne ci dessous quelques extraits de cette norme
PBF désignant la puissance utile sur la batterie froide. pour les groupes complets:
Pconduits et Peau froide les pertes sur les circuits de fluide.
Conditions nominales de performance
De même, en chaud : Les puissances frigorifique et absorbée sont fournies à
pleine charge (débit vapeur maximum), pour les conditions
Pchaud = PBC + Pconduits + Peau froide suivantes:
Evaporateur
PBC désignant la puissance utile sur la batterie chaude.
température d'eau entrant 12 °C
température d'eau sortant 7 °C
Les puissances Pfroid et Pchaud doivent être fournies par les débit d'eau constant
appareillages de production, qui devront de plus combattre
les pertes de production. Ce chapitre vise à estimer les Condenseur à air
puissances appelées en combustible ou en électricité par température du bulbe sec à l'entrée 35 °C
ces appareillages. On verra également comment prendre
en compte les auxiliaires de ces unités de production. Condenseur à eau
température d'eau entrant 30 °C
Ces dernières peuvent être : température d'eau sortant 35 °C
débit d'eau constant
décentralisés
Conditions à charge partielle
Par rapport à la puissance nominale exprimée à pleine
c’est le cas des unités autonomes de climatisation (split charge (volume engendré maximum), la puissance frigorifi-
systems, armoires de climatisation, roof top, pompes à que est réduite proportionnellement au volume engendré
chaleur sur boucle d’eau, par le compresseur.
De plus, en fonction du pourcentage de charge, il est ad-
centralisés mis une décroissance de la température du médium de
refroidissement du condenseur.
c’est le cas groupes frigorifiques et chaudière alimentant
A l'heure actuelle les machines frigorifiques de refroidis-
une installation de ventilo convecteurs, éjecto convecteurs,
sement de liquide font appel à des composants spécifi-
une centrale d’air ; c’est aussi le cas de systèmes à fluide ques (réf. [6.25]) résumés dans le tableau 6.16.
frigorigène variable alimentant plusieurs cassettes termi-
nales. Il peut aussi exister un raccordement à un réseau
d'eau glacée urbain. Compresseurs Échangeurs
134
Si on dispose des mêmes informations pour différents Pfroid (6.64)
τ =
points de fonctionnement d'entrée d'eau au condenseur tc Pf
et de sortie d'eau de l'évaporateur tev, on peut alors cons- τ est inférieur à 1 si le système est convenablement di-
truire des courbes de puissance appelée et de puissance mensionné.
frigorifique pour différentes températures.
L’équation (6.63), ou son expression graphique figure
Des équations sont proposées dans réf. [6.26] et [6.27]. Il 6.41, fournit la valeur Pa correspondant à Pf. La puissance
y a en général une expression polynomiale du type : appelée Papp se déduit alors grâce au taux de charge :
* * *
Pf = A1 + A2 . θ +A3 . (θ )² (6.62) Papp = τ .P a (6.65)
135
On connaît donc à ce niveau Pfroid, tS la température de
soufflage représentative de la source froide, tE la tempéra- - Puissance appelée :
ture extérieure représentative de la source chaude. Dans
certains cas, on peut aussi connaître la température d’eau Pec = Dec .∆p .10-3
glacée à partir d’une loi de régulation. ηp
-3
Les modèles de groupe frigorifique ont été donnés pour Pec = 8,37.10 . Prc [W] (6.72)
des températures d’entrée condenseur tC et de sortie
d’eau glacée tev. Ils peuvent aussi être construits en tE, tS. En l’absence de données précise sur le groupe frigorifi-
Ou encore on peut passer de tE, tS aux valeurs tC et tev que, on peut déduire Prc de Prf par un coefficient de per-
avec des hypothèses telles que : formance frigorifique de 2.
136
Les modèles de chaudière sont toutefois généralement
plus simples. La norme NF E31.001 définit le rendement
nom
nominal de la chaudière ηc .
τ =
Pchaud (6.75)
Pc
ηnom
c (6.76)
ηc =
1
( − 1). qbal + 1
τ
Papp =
P chaud (6.77)
ηc
- Puissance appelée :
-3
Pec = 8,37.10 . Prc [W] (6.79)
137
6.5. EVALUATION DES
CONSOMMATIONS
D'ENERGIE ET DES COUTS
138
6.5.1. CONSOMMATIONS D’ENERGIE Les graphiques de puissances intéressent le concepteur
pour localiser les cycles énergivores. Toutefois l'intérêt
Rappelons que pour chaque maille les informations rete- énergétique d'améliorer un tel cycle dépend du nombre
nues sont les suivantes : d'heures d'occurrence. Le gestionnaire quant à lui rai-
sonne en francs. L'aspect tarifaire l'intéresse, ainsi que
tE , w E , t A , w A ,Φ, E,N h, f(i)i =1,5 l'estimation prévisionnelle des dépenses mensuelles.
tE , w E , t A , w A ,Φ, E sont les moyennes des grandeurs réalisées Il est également d'un grand intérêt de faire apparaître le
taux de charge : rapport de la consommation sur la puis-
au moment du tri.
sance installée. Cette valeur sera à comparer à des va-
leurs normales et permettra ainsi de mettre en évidence
Nh est le nombre d'heures correspondant à ce point
des surdimensionnement notoires de l'installation.
moyen.
Les puissances des auxiliaires peuvent être sommées car - d'une part, une facturation de la puissance souscrite
il s’agit d’électricité Paux. [F/kW]
139
Heures pointe HP
309 heures
k1 = 1
Etude de sensibilité
140
CHAPITRE 7
7.1. INTRODUCTION
7.1.1. INFORMATION
7.1.2. CRITERES DE SELECTION DES LOGICIELS
7.5. LEXIQUE
141
Ces logiciels sont présentés sous forme de fiches
7.1. INTRODUCTION au paragraphe 7.6.
142
∂θ ρ température différente. En raisonnant en régime
ρc p = − div φ + q (7.2) statique, les températures des ambiances sont
∂t supposées constantes. Dès lors, quelles que soient
les conditions initiales, lorsque la paroi sera en
dans laquelle ρ désigne la masse volumique, cp la équilibre thermique, le premier membre de
l'équation (7.5) s'annulera. D’où une relation
chaleur massique à pression constante et q le puits beaucoup plus simple :
ou la source de chaleur en ce point.
∂θ
= a ∆θ (7.4)
En revenant à l'expression de la densité de flux
∂t donnée par l'équation (7.1), on aboutit maintenant
facilement5 à l'équation fondamentale du transfert
dans laquelle a = λ / ρc p est la diffusivité thermique à travers une paroi en régime statique :
143
paramètres calculés manuellement. La fonction de caractérisation du comportement dynamique d'un
corrélation apparaît comme une fonction de système (une paroi, un local) par une fonction de
transfert, véritable « boîte noire » de la méthode. transfert calculée avant le lancement de la
Pour obtenir ces fonctions de corrélation, la plupart simulation proprement dite et constituant, en
des auteurs partent de modèles détaillés qui, sur quelque sorte, la fiche d'identité comportementale
une plage paramétrique bien définie, fournissent de du système.
très nombreux résultats élémentaires. Ces derniers
constituent une base au sein de laquelle on Aucune méthode ne cumule tous les avantages (ou
recherche des corrélations par le biais, le plus tous les inconvénients !). Selon les applications
souvent, de techniques de régression polynomiale. envisagées, on peut faire appel à l'une ou l'autre
des méthodes disponibles.
Si les avantages des méthodes simplifiées fondées
sur des fonctions de corrélation apparaissent 7.2.1.2 - LE PAS DE TEMPS
rapidement : simplicité, rapidité6, leurs limites sont
tout aussi évidentes : leur validité (relative) ne tient
que dans la mesure où l'utilisateur demeure dans la Un des points communs de ces méthodes
plage paramétrique qui a servi aux calculs des détaillées est qu'elles utilisent des pas de temps
fonctions de corrélation. Toute extrapolation (δt) relativement courts. Pour rendre compte du
s'avère, dans ce domaine, particulièrement risquée. comportement dynamique d'un système, il convient
On notera également qu'en toute logique, il faut en effet de choisir une valeur de δt bien inférieure à
autant de corrélations que de systèmes à analyser. la constante de temps caractéristique du
L'autre inconvénient majeur réside dans l'absence phénomène étudié. En général, δt est égal à
d'information sur le comportement dynamique réel 1 heure. Dans les applications thermiques pour le
des systèmes analysés : c'est l'effet « boîte noire ». bâtiment, ce choix semble pertinent pour l'analyse
des transferts thermiques au travers de son
Pour leur part, les méthodes détaillées ne enveloppe. En revanche, il semble trop long pour
renoncent pas à suivre la dynamique des transferts rendre compte correctement des évolutions
thermiques. En contrepartie de cette exigence, il thermiques « rapides » comme les transferts
faut faire appel à des méthodes de résolution aérauliques entre locaux, les couplages entre
reposant sur des techniques numériques assez équipements thermiques terminaux et les locaux
sophistiquées. qu'ils équipent via une régulation.
144
trihoraires qu'il faut transformer par des techniques poids relatif dans le bilan énergétique global tend à
d'interpolation pour obtenir des données sur une diminuer régulièrement. L'estimation du poste
base horaire. chauffage ne doit évidemment pas se réduire à
l'intégration dans le temps des besoins estimés du
Le dimensionnement préalable des équipements bâtiment étudié. Le type d'équipement de
est en général assuré soit sur la base des charges chauffage, le mode de régulation, les rendements
maximales calculées zone par zone, soit à partir de variables des appareils de production, les pertes
« design days » proposés par l'utilisateur ou le diverses des réseaux doivent être intégrés dans un
logiciel. calcul complet des consommations de chauffage.
145
italiques utilisés dans les définitions correspondent
à des entrées du lexique.
7.3.4. AUTRES POSTES DE CONDITIONS AUX LIMITES. Elles définissent les
CONSOMMATION « excitations » supportées par un système à ses
frontières physiques. En général, ces conditions
Dans un bâtiment réel, il existe bien d'autres postes sont des températures ou des flux. Elles peuvent
de dépenses énergétiques que ceux déjà cités. Eux être constantes ou variables. Ce sont elles qui
aussi interfèrent les uns avec les autres selon des déterminent le régime auquel est soumis le
modes de couplage parfois assez complexes, système.
comme par exemple les auxiliaires de réseaux
(pompes, ventilateurs, registres), la bureautique, les DYNAMIQUE. Relatif aux états évolutifs dans le
équipements de transport (escalators, ascenseurs temps. S'oppose à statique quand il qualifie un
et monte-charge), les divers appareils électriques et régime. Dans la famille des régimes dynamiques,
électromécaniques, les équipements de cuisine. Un on distingue les régimes transitoires, périodiques et
bon logiciel doit pouvoir les intégrer dans les bilans variés.
en tenant compte de leur puissance nominale, de
leur temps de fonctionnement, de leur EXTENSIVE. Se dit d'une grandeur dépendant de la
emplacement, de la nature des charges qu'ils dimension d'un système ou d'un composant d'un
créent (charge convective, radiative, latente). système. La masse, le volume, l'énergie interne,
l'entropie sont des grandeurs extensives. S'oppose
à intensive.
Cette validation est le plus souvent réalisée selon MODELE. Représentation mathématique d'un
deux processus complémentaires. Le premier système physique en vue de son analyse par
consiste à comparer les méthodes entre elles. De simulation. Le modèle sera dit statique si les
ces confrontations qui demandent un important conditions aux limites influant sur le système sont
travail d'analyse aux équipes de développement, on supposées constantes dans le temps. Dans le cas
tire de précieux renseignements. La seconde contraire, le modèle est qualifié de dynamique.
démarche, tout aussi coûteuse en temps, consiste
à comparer les résultats de simulation à des PERIODIQUE. Se dit d'un régime dynamique où les
mesures réalisées sur des bâtiments existants. conditions aux limites imposées au système sont de
nature cyclique (évolutions sinusoïdale d'une
Les fiches indiquent les travaux de validation dont température, par exemple).
ont bénéficié les logiciels présentés.
PERMANENT. Se dit d'un régime où les conditions
aux limites imposées à un système demeurent
constantes. Dans ce sens, synonyme de statique.
S'oppose à dynamique.
7.5. LEXIQUE
PROGICIEL. Voir logiciel.
146
régime permanent ou encore statique9. Dans le cas
contraire, le régime est dit dynamique.
147
7.6 - FICHES DE PROGICIELS
Systèmes décentralisés
Rooftops multizones X X X
Systèmes à débit constant X X X X
Système à débit variable X X X
Système à induction d’air X X
Equipement de production
Chaudière X X X
Groupe de production de froid X X X X
Tour de refroidissement X X
Stockage « chaud » X X
Stockage « froid » X
Electro-générateur diesel ou gaz X
Turbine X
Capteur solaire X
Tableau 7.1 - Systèmes pris en compte par les progiciels de simulation dynamique retenus
148
FICHE DE PRESENTATION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE
IDENTIFICATION
1. NOM DU PROGICIEL
MICRO-DOE2
2. AUTEUR PRINCIPAL
3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL
ACROSOFT INTERNATIONAL
4. DATES ET VERSIONS
Numéro de la version actuellement disponible ………………………….. 2.1C (PC), 2.1E, 2.1F, 2.2
Type d’ordinateur X X
PC MAC Station Mainframe
La version PC WIN/DOE est conforme à la version originale mise au point sur « mainframe », puis sur
station de travail.
149
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques
2. METHODES UTILISEES
DOE-2 a été l’objet d’une validation « planifiée » dès sa création (cf. Diamond S.C. & al.,
DOE-1 verification plan, Report LBL-12300, Los Alamos National laboratory, 1978).
Régulièrement, des études complémentaires sont entreprises.
Voir également les thèses de A. Rego Texeira, Paris 7, 1987 et P. Diaz Pedregal, Paris 7,
1992.
150
INFORMATIONS COMMERCIALES
1. DISTRIBUTEURS
2. COÛTS (en francs hors taxes) auprès du distributeur principal : environ 4 900 F HT
NOTES
151
FICHE DE PRESENTATION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE
IDENTIFICATION
1. NOM DU PROGICIEL
TAS
(Thermal Analysis Software)
2. AUTEUR PRINCIPAL
3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL
OASIIS
Téléphone 04 42 18 61 86 Télécopie
4. DATES ET VERSIONS
Type d’ordinateur X X
PC MAC Station Mainframe
• Station de travail sous Domain/OS : HP 9000, séries 400 ou Apollo. Ram : 8 à 16 Mo, disque de 400 Mo,
table à digitaliser.A0, lecteur de cartouches 60 Mo, écran couleur 19 pouces ; espace disque occupé :
30 Mo.
• Pentium ≥ 200 MHz conseillé. Ram ≥ 32 Mo. Carte graphique 256 couleurs, écran 1150x864 ; lecteur CD
Rom; espace occupé par le logiciel : 300 à 400 Mo, espace disque occupé 1 Go. Pour Windows NT
uniquement.
152
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques
PhD Thesis, M. Gough, University of Cambridge, Modelling Heat Flow in Buildings, 1982.
2. METHODES UTILISEES
Transfert dans les parois : méthodes des facteurs de réponses (coordonnées normales :
M. Gough).
Bilan des zones : méthode matricielle.
Simulation des systèmes : chaque composant est décrit par un ensemble de relations
entre les variables caractéristiques du système simulé (débits, températures, humidités,
etc.). Le système de conditionnement d’air est donc représenté, après association des
composants, par un ensemble d’équations dont la résolution et la convergence sont
assurées par des techniques de calculs itératifs.
A blind validation trial of the model TAS, EMC, Chris Martin, Fev. 1991 (cette validation a
été réalisée par comparaison entre les mesures réalisées sur cellules et les prévisions de
TAS).
153
INFORMATIONS COMMERCIALES
1. DISTRIBUTEURS
ère
Cf. 1 page.
1
Mise à disposition du progiciel (incluant le manuel utilisateur) TAS light : 38 kF HT
2
(1) Besoin chauffage et climatisation TAS system : 27 kF HT
3
(2) Systèmes de conditionnement d’air TAS complet :88 kF HT
(3) TAS lights + TAS system + TAS ambiens
NOTES
154
FICHE DE PRESENTATION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE
IDENTIFICATION
1. NOM DU PROGICIEL
TRNSYS
2. AUTEUR PRINCIPAL
3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL
4. DATES ET VERSIONS
Type d’ordinateur X X X
PC MAC Station Mainframe
Version PC pour TRNSYS-IIsiBAT : Pentium 90 MHz minimum. Ram > 16 Mo, espace disque dur :
32 Mo, écran 1024x768, CD-Rom ≥ 4x, Windows 95 ou supérieure.
155
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques
Très nombreuses : pour chaque module ou « type », les références des méthodes
utilisées sont précisées dans la documentation fournie avec le logiciel.
2. METHODES UTILISEES
Transfert dans les parois : méthodes des facteurs de réponses (« type » : 56).
Bilan des zones : méthode matricielle.
Simulation des systèmes : chaque composant est décrit par un ensemble de relations
entre les variables du système. Ces relations sont regroupées en un module ou « type »
comportant des entrées, des sorties et des paramètres.
Un système est construit par l’assemblage de « types ».
La résolution et la convergence des équations différentielles sont assurées par la méthode
à pas constant d’Euler modifiée par prédicteur-correcteur.
156
INFORMATIONS COMMERCIALES
1. DISTRIBUTEURS
TRNSYS – IISiBat
CSTB Sophia-Antipolis – division EVL
Route des Lucioles – BP 209
06904 SOPHIA-ANTIPOLIS
Téléphone : 04 93 95 67 00 – Fax : 04 93 95 67 33
e.mail : iisibat@cstb.fr – site internet : http://evl.cstb.fr
Adresse :
21, rue Ernest-Solvay, bât. C3 – LIEGE – B-4000 Belgique
Tél. 00 (32) 41 56 48 01 – fax 00 (32) 41 52 5439
157
FICHE DE PRESENTION DES PROGICIELS DE SIMULATION
PERMETTANT LE CALCUL PRÉVISIONNEL
DES CONSOMMATIONS D’ENERGIE
IDENTIFICATION
1. NOM DU PROGICIEL
PAPTER
2. AUTEUR PRINCIPAL
3. DISTRIBUTEUR PRINCIPAL
SITEK
Téléphone 01 69 85 52 10 Télécopie 01 69 85 34 74
4. DATES ET VERSIONS
Type d’ordinateur X X X
PC MAC Station Mainframe CD-Rom
158
REMARQUES CONCERNANT LA CONFIGURATION
Description méthodologique relative aux bilans thermiques
2. METHODES UTILISEES
ème
Version 1.1 : modèle analogique du 2 ordre
Version 2 (disponible fin 2000) : modèle d’enveloppe aux différences finies (environ 50
nœuds/zone), puis réduction de charge zone à un modèle d’ordre 2 selon la méthode de
MOORE.
Tout bâtiment ne nécessitant pas une approche aéraulique (exemple : attrium) avec au
plus 5 zones. Des développements sont en cours pour atteindre et dépasser 10 zones.
• comparaison inter-logiciels :
- validation CLIM2000/PAPTER/CA-SIS par la modélisation du bâti (C. DALIBART, note
EDF HE 14/00/001, mars 2000)
• bâtiment en exploitation :
- M. GENTON, « Etude thermique d’un hôtel P’TIT DEJ », à paraître.
159
INFORMATIONS COMMERCIALES
1. DISTRIBUTEURS
ère
Cf. 1 page.
160
BIBLIOGRAPHIE
[1]
[1.2] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Bureaux », Pyc Édition,
1993
[1.3] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Enseignement », Pyc
Édition, 1993
[1.4] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Santé », Pyc Édition,
1993
[1.5] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Sports », Ademe-
Éditions, 1995
[1.6] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Agriculture », Ademe-
Editions, 1996
[1.7] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Industrie », Ademe-
Editions, 1997
[1.8] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Commerce », Ademe-
Editions, 1998
———————————————————————————————————————————
[2]
[2.1] EDF, « Bien connaître le tarif jaune ; le tarif vert A5 ; les tarifs verts A8 et B », fascicules EDF, EDF-GDF
Services, service clientèle, édition 1997
[2.3] AFE, « Recommandations relatives à l'éclairage des locaux scolaires », éditions Lux, mars 1987
[2.4] AFE, « Recommandations relatives à l'éclairage des hôpitaux », éditions Lux, septembre 1981
[2.5] AFE, « Éclairage et travail sur écrans de visualisation », éditions Lux, février 1986
[2.6] AFE, « Recommandations relatives à l'éclairage intérieur des lieux de travail », éditions Lux, octobre 1993
[2.7] AFE, « Éclairer pour mieux vendre », éditions Lux, novembre 1992
[2.8] EDF, « L'éclairage des salles de classe – Conseils techniques », EDF-GDF Services / EDF-DDSC / EDF-
DER, juillet 1995
[2.9] EDF, « L'éclairage dans les bureaux – Exemples de descriptif », EDF-GDF Services / EDF-DER, novembre
1994
[2.10] EDF, « L'éclairage intérieur des locaux tertiaires : mairie-école », EDF-GDF Services / EDF-DER, août 1996
[2.11] A. RABL, « Technologies d'éclairage : luminaires performants », Revue de l'énergie n° 424, octobre 1990
[2.12] M. FONTOYNONT, F. R.OLIVIER et P. JUNQUET, « Enquête sur les installations d'éclairage électrique dans
les immeubles de bureaux », Rapport AFME, contrat 4-140-1560, 1984
161
[2.13] J.C. VISIER, « Méthode Th-C Éclairage – Analyse des méthodes existantes », rapport n° 1 d'étude CSTB
pour l'ADEME, novembre 1998
[2.14] LAWRENCE BERKELEY LABORATORY, « Energy and Environment Division : Annual Report », Energy
Efficient Buildings Program, Report LBL-26585, 1988
[2.16] D. ARASTEH, R. JOHNSON, S. SELKOWITZ, D. CONNEL, « Cooling energy and cost savings with
daylighting in a hot and humid climate », Sunworld, vol.10, n° 4, 1986
———————————————————————————————————————————
[3]
[3.2] CEREN, « Consommations d'énergie du secteur tertiaire en 1989 », Rapport TER/HD/91.30, AFME, 1991
[3.3] AICVF, collection des guides sectoriels (voir réf. [1.1] à [1.8])
[3.4] J.L. TISSIER, « Énergie électrique et gestion d'un parc immobilier », Journée d'étude - Le coût énergétique de
l'intelligence des bâtiments, Université de Bordeaux I, juin 1989
[3.6] INESTENE, « Réduction des émissions de CO2. Politiques et mesures pour la France, 1997-2005 », WWF-
France, 1997
[3.7] EDF, « Bien connaître le tarif jaune ; le tarif vert A5 ; les tarifs verts A8 et B », fascicules EDF, EDF-GDF
Services, service clientèle, édition 1997
[3.8] CEN TC 156/WG7, « International load – Heat production indoors – Office buildings », Draf document, janvier
1996
[3.9] J.R. MILLET et al., « Définition d'une méthode réglementaire pour le calcul des besoins d'énergie des
bâtiments climatisés », rapport CSTB (ENEA/CVA-98-149R), octobre 1998
[3.10] L.K. NORFORD, A. RABL, J.P. HARRIS, et J. ROTURIER, « Electronic Office Equipment : The impact of
Market Trends an Technology on End Use Demand », Electricity : Efficient End Use and New Generation
Technologies, and Their Planning Implications, Lund University Press, 1989
[3.11] J. ROTURIER, A. ELKARI, J.P. HARRIS, P. DIAZ PEDREGAL, et J.L. TISSIER, « La bureautique : une cible
pour l'utilisation rationnelle de l'électricité », Séminaire MUSE HT 90 : Maîtrise des Usages Spécifiques de
l'Électricité dans l'Habitat et le Tertiaire, AFME, Sophia Antipolis, 12-13 juin 1990.
[3.12] CEREN, « La bureautique en 1994 dans les établissements de bureaux », CEREN, mars 1996
[3.13] A. PEREZ, « Maîtrise de la demande d'électricité dans les bureaux de la région Île de France », rapport de
thèse professionnelle – Institut Supérieur d'Ingénierie et de Gestion de l'Environnement, ARENE Ile-de-
France, septembre 1997
[3.14] « Energy-Efficient Office Technologies : the 1 Watt/1 Volt – Ampere Challenge », rapport final du groupe de
travail MACEBUR DG XVII, avril 1998
[3.16] P. MICHEL, « Les ascenseurs », Bulletin de l'Habitat et du Tertiaire, n 20, AFME, août 1991
[3.17] EDF, « Exemples de puissances et de consommations d'hôtels », Fiches « Les bons usages de l'électricité »,
fiche n° 13.1, juin 1990
[3.18] E. WENNER, « Ratios de consommations d'énergie dans les hôpitaux », Les Applications de l'Électricité dans
ème
le Résidentiel et le Tertiaire, n° 4, 4 trimestre 1985
162
[3.19] ARENE-PACA, « Maîtrise de la demande d'énergie dans les R.P.A. : les autres usages », fiche technique
n° 27, 15 avril 1998
[3.20] J.M. DESSAGNE et D. MARIN, « Répartition par usages des consommations d'énergie dans cinq bâtiments
de bureaux climatisés », CSTB rapport GEC 89-4624, mai 1989
[3.22] « Optimisation de l'usage de l'énergie en restauration hauts foyers : une source ce profit », compte rendu du
colloque Batimat Equip'hôtel, 24 octobre 1991
[3.23] E. WENNER et J.R. OUDINOT, « Cuisines collectives à l'électricité en liaison chaude et froide », Les
ème
Applications Électriques dans le Résidentiel et le Tertiaire, n° 6, 2 trimestre 1986
[3.24] ARENE-PACA, « Maîtrise de la demande d'énergie dans les R.P.A. : les buanderies », fiche technique n° 23,
15 février 1998
———————————————————————————————————————————
[4]
[4.1] Guide AICVF n° 3, « L'eau chaude sanitaire dans les bâtiments résidentiels et tertiaires », Pyc Édition, 1991
ème
[4.2] S. POUGET et M. SOUYRI, « Les besoins en ECS dans l'hôtellerie », Revue Qualita n° 4, 4 trimestre 1985
[4.3] « Production d'ECS par l'électricité »", Cegibat-Relations n° 136, avril 1986
[4.6] EDF, « L'eau chaude sanitaire – Des outils à votre disposition », Revue Qualita, numéro spécial, 1996
[4.7] « Guide pratique des bons usages de l'électricité dans l'hôtellerie et la restauration », fiche n° 6.3, EDF-GDF
Services, SCE Division Tertiaire, septembre 1991
[4.8] J.F. DOUCET, « ECS : améliorer la qualité des installations centralisées électriques », Revue Qualita, n° 52,
1998
[4.10] E. WENNER et C. RUBY, « L'hôtel 1 ou 2* tout électrique géré par les chaînes intégrées », Revue Qualita,
n° 17, mars 1989
[4.11] « Guide pratique des bons usages de l'électricité dans l'hôtellerie et la restauration », fiche n° 9, EDF-GDF
Services, SCE Division Tertiaire, septembre 1991
[4.12] « L'eau chaude électrique, Résidentiel et Tertiaire ; Annexe : Détermination des besoins d'ECS », EDF, mars
1987
[4.13] BARRIAC et S. SESTER, « L'analyse des apports gratuits par les occupants », Promoclim E, Tome 16,
décembre 1985
[4.18] « Le traitement du linge hospitalier et le gaz naturel », Document GDF, avril 1992
163
[4.19] « Cahier des Recommandations Techniques du Ministère de l'Éducation Nationale », annexe 5, mars 1990
[4.20] R. DELEBECQUE et C. ROUX, « Le formulaire des installations sanitaires-eau chaude », tome 2, Éditions
Delagrave, 1977
[4.25] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Sports », Ademe-
Éditions, 1995
[4.26] A. GIRAUD et G. DUBREUIL, « Evaluation des besoins en eau individuels et collectifs », Revue Chaud-Froid-
Plomberie n° 561, septembre 1994
[4.27] J.F. DOUCET, « ratios à 60°C observés en expertises de 1997 à 1999 », Document EDF fourni pour l'AICVF,
mai 1999
ème
[4.28] « Guide de choix de l'ECS par l'électricité dans les secteurs résidentiel et tertiaire », Revue Qualita, n° 7, 3
trimestre 1986
[4.31] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Bureaux », Pyc Édition,
1993
[4.32] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Santé », Pyc Édition,
1993
[4.33] Guide sectoriel. AICVF-ADEME, « Bâtiments à hautes performances énergétiques – Enseignement », Pyc
Édition, 1993
[4.34] « Règles Th-C : règles de calcul du coefficient de performance thermique globale des logements », Cahier
n° 2676, livraison 342, CSTB, septembre 1993
[4.37] Guide pratique AICVF, « L'eau chaude sanitaire solaire », Pyc Édition, 1985
[4.38] A. GIRAUD, G. DUBREUIL, « Comment choisir un préparateur d'eau chaude sanitaire ? », Revue Chaud-
Froid-Plomberie, n° 563, novembre 1994
[4.39] A. GIRAUD, « Du bon usage des cordons chauffants », Revue Chaud-Froid-Plomberie, n° 570, juin 1995
[4.40] Règles Th-B, « règles de calcul du coefficient de besoins de chauffage des logements », cahier CSTB
n° 2258, juillet-août 1988
[4.41] L. BERTOLO, D. DELAUNAY, J.P. DORMEAU, S. NIBEL, J. ZIRNGIBL, « Contribution des dépenses
énergétiques des logements », cahier CSTB, n° 2884, mai 1996
164
———————————————————————————————————————————
[5]
[5.1] « D.T.U. Règles Th-K », Cahier n° 2946, livraison 378, CSTB, février 1997
[5.2] « D.T.U. Règles Th-G », Cahier n° 2486, livraison 318, CSTB, avril 1991
[5.3] Règles Th-B, « règles de calcul du coefficient de besoins de chauffage des logements », cahier CSTB
n° 2258, juillet-août 1988
[5.4] « Règles Th-C : règles de calcul du coefficient de performance thermique globale des logements », Cahier
n° 2676, livraison 342, CSTB, septembre 1993
[5.5] TRIBU, « Mise au point d'une méthode simplifiée de calcul des consommations de chauffage des bâtiments
non résidentiels », étude pour l'ADEME, mars 2000
[5.6] J.C. VISIER, R. LAHRECH, P. CORRALES, « Simplification et harmonisation des règlements pour les
économies d'énergie dans les bâtiments », rapport CSTB n° ENEA/AGE-97-137R, décembre 1997
[5.7] « Degrés-jours unifiés de référence (1951-1980) », Promoclim E, tome 17, n° 1, février 1986
[5.8] CoSTIC, « Degrés-jours unifiés moyens de 1969 à 1986 », Geclim 41.018, janvier-février 1987
[5.9] R. CADIERGUES, G. OLIVE, « Projet de normalisation d'une formule de calcul des degrés-jours », Promoclim
E, tome 10, n° 1, février 1979
[5.11] METEO FRANCE, « Normales climatiques – Période 1961-1990 », tome 1, stations de métropole, METEO
FRANCE, 1996
[5.12] P. CLAUX, R. GILLES, A. PESSO, M. RAOUST, « Atlas Solaire Français », Pyc Édition, 1982
[5.14] J.C. VISIER et C. BICARD, « Pratique de l'intermittence du chauffage des locaux à occupation discontinue »,
Cahier n° 2279, livraison 293, CSTB, octobre 1988
[5.15] N.V. BAKER, K. STEEMERS, « LT Method 2.0 : an energy design tool for non-domestic buildings »,
Cambridge Architectual Research, 1994
[5.16] R. CADIERGUES, « Les calculs de besoins de chauffage et leur aspect statistique », Promoclim. n° 2,
mars/avril 1989
[5.19] AICVF, « Éléments de calcul prévisionnel des consommations d’énergie. Bâtiments neufs non résidentiels »,
édition de travail, pré-guide n° 6, novembre 1992
[5.20] CEN, « Performance thermique des bâtiments. Calcul des besoins d’énergie pour le chauffage (ISO/DIS
13790 : 1999) », projet PrEN ISO 13790, CEN, mai 1999
[5.21] J.C. VISIER, J. ZIRNGIBL, J.R. MILLET, J. RIBERON, C. FRANCOIS, « Règles Th-C pour les bâtiments non
climatisés », projet de méthode réglementaire, version 2.1, CSTB, février 2000
[5.22] J.A. BOUCHET, « L’inertie thermique. Projet de règles ‘’Th-I’’ » , version 1.4, METL/DGUHC, janvier 2000
[5.23] AICVF, « Chauffage. Calculs des déperditions et charges thermiques d’hiver », Guide thématique AICVF
n° 1, Pyc Édition, 1989
[5.24] « Recueil des propositions et documents remis pour la nouvelle réglementation thermique », Filière Vecteur
Eau Confort, janvier 2000
165
[5.25] Catalogues EUROVENT, « Ventilo-Convecteurs – Groupes de production d’eau glacée / Climatiseurs 12-
100 kW », Annuaire des produits certifiés 1/02/1999-31/01/2000
[5.26] EDF, « La Structure des tarifs de l’électricité », Brochure EDF, service de la tarification, juillet 1995.
[5.27] EDF, « Structures et prix de l’électricité – Tarif vert », Brochure EDF-Industrie, division Tarifs-Prix-Contrats,
avril 1997
———————————————————————————————————————————
[6]
[6.1] D.E.KNEBEL, « Simplified Energy analysis using the modified Bin method, ASHRAE 1983, GA 30329
[6.2] A.C.H. VAN PAASSEN, « Design of HVAC systems with a computerized psychrometric chart », Symposium
System simulation in buildings, Liège, 1986
[6.3] BINE, « Testreferentzjahre. Meteorologische grundlagen für technishe simulation von Heitz »
[6.4] B. BOURGES, « Calcul des degrés jours mensuels à température de base variable », revue Chauffage
ventilation conditionnement, n° 5, mai 1987
[6.5] EDF, « Degrés jours à base de température quelconque », EDF, Direction de la distribution, 1974
[6.8] Energy management applications, ASHRAE Handbook Applications 1991, Atlanta, GA 30329
[6.9] « Test Reference Years TRY Weather Data Sets for Computer Simulation of Solar Energy Systems and
Energy Consumption in Buildings », CCE, DG XII. EUR 9765 EDF, 1985
[6.11] CSTB, « Exemples de solutions. Bâtiments d’habitation – Confort d’été », mai 1980
[6.12] Météorologie nationale. Météo France. Service national d’exploitation de la météorologie, 42, avenue G.-
Coriolis, 31057 Toulouse Cedex
[6.13] J.L. PLAZY, La Banque de données « Températures – Rayonnement » de Météo France., Chauffage
Ventilation Conditionnement, n° 12, décembre 1994
[6.14] H. LUND, « Short Reference Years (SRY) and Test Reference Years (TRY) for E.E.C. countries », Thermal
insulation laboratory, TU Denmark.Contract ESF - 011 – DK, Report EUR 9402, 1983
[6.16] J.R. MILLET, « L’homme et ses problèmes d’environnement thermique », Journée SFT, 12 mai 1993
[6.17] A.P. GAGGE, A.P. FOBELETS, L.G. BERGLUND, « A standard predictive index of human response to the
thermal environment », ASHRAE Trans, vol. 92 - 2B, p. 709, 1992
[6.19] AFE, « Recommandations relatives à l’éclairage intérieur des lieux de travail », éditions Lux, 1993
[6.20] C.K. WILKINS, R. KOSONEN, T. LAINE, « An analysis of office equipment load factors », ASHRAE Journal,
septembre 1991
[6.21] C.K. Wilkins, N. McGaffin, « Measuring computer equipment loads in office buildings », ASHRAE Journal,
août 1994
166
[6.22] « Energy efficient office technologies in Europe », groupe de travail OT 3E. DG XVII
[6.23] « La bureautique en 1994 dans les établissements de bureaux », rapport CEREN pour L’ADEME, 1996
[6.25] G. VRINAT, « Production du froid - Technologie des machines industrielles », Techniques de l'ingénieur, B 2
365 a, 1991
[6.26] C. BRANESCU, « Comparaison des modèles de compresseurs frigorifiques en vue du calcul des
consommations des installations de climatisation », DEA EMP, 1996
[6.27] J.J. ALLEN, J.F. HAMILTON, « Steady state reciprocating water chiller models », ASHRAE Trans vol. 89,
part 2A, pp. 398-407, 1983
[6.28] J.P. BOURDOUXHE, M. GRODENT, J.J. LEBRUN, C. SAAVEDRA, K. SILVA, « A toolkit for primary HVAC
system nergy calculations, part 2 », Draft for ASHRAE TC4.7, 1993
[6.30] H.C. PEITSMAN, H.J. NICOLAAS, « AIE, Annex 10 System Simulation. Liquid chilling system », TNO, 1988
[6.31] G.VRINAT, « Les groupes frigorifiques en variation de charge », Rev. Gén. Froid, avril 1992
[6.32] EDF, « Bleu, Jaune, Vert. Les tarifs de l'électricité », document EDF. DEPS, Service Tarification, 1997
[6.33] « Calcul des charges pour le dimensionnement des installations de climatisation », Guide n° 2 de l’AICVF.
Pyc Édition, 1998
[6.34] « Guide de conception des installations de climatisation et de conditionnement d’air industriel », Guide n° 10
de l’AICVF, Pyc Édition, 1999
[6.35] RECKNAGEL, SPRENGER, HÖNMANN, SCHRAMEK, traduction et adaptation par J.L. CAUCHEPIN, « Le
Rechnagel : ‘Manuel pratique du génie climatique’ » , tome 1 : Données fondamentales, Pyc Édition, 1995
[6.36] R. DEHAUSSE et al., « Énergétique des Bâtiments », tome 2, Pyc Édition, 1988
———————————————————————————————————————————
[7]
[7.1] R. DEHAUSSE et al., « Calcul des enveloppes. Énergétique des bâtiments des secteurs résidentiel et
tertiaire », tome 2, Pyc Édition, 1988
[7.2] G. LEFEBVRE, « Comportement thermique dynamique des bâtiments : simulation et analyse », Traité
thermique et chaleur – Techniques de l’Ingénieur, B 2041, 1944
167