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Devoir surveillé n◦ 2
Durée : 3 h
Indications
• Le sujet est divisé en 8 parties indépendantes.
• Une calculatrice non programmable ou une calculatrice programmable en mode examen est autorisée.
• Une absence d’unité non justifiée à la fin d’une application numérique ne comptera aucun point.
• Indiquer clairement le numéro de la question, aérer la copie et encadrer vos résultats afin de faciliter le travail du
correcteur.
R R A1 R A2 An−2 R An−1 R An
A A
• • • • • • •
R R′ U0 R U1 R U2 R Un−2 R Un−1 R Un R′
• • • • • • •
B B B1 B2 Bn−2 Bn−1 Bn
R R R R R
(a) Circuit 1. (b) Circuit 2.
1. Dans le circuit 1 représenté Figure 1a, déterminer la valeur de la résistance R′ telle que la résistance équivalente du
circuit soit aussi égale à R′ . On gardera cette valeur de R′ dans le reste de l’exercice.
On commence par calculer la résistance Req,1 équivalente au résistance R, R′ et R en série, soit
Req,1 = 2R + R′ .
Req,1 R
Req =
R + Req,1
(2R + R′ )R
Req =
R + 2R + R′
2R2 + RR′
Req = .
3R + R′
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0 = x2 + 2Rx − 2R2 .
Le discriminant ∆ est
∆ = 4R2 − 4(−2R2 )
∆ = 4R2 + 8R2 = 12R2 .
Les deux solutions possibles sont
√ √
−2R − 12R2 −2R + 12R2
x1 = et x2 =
2 2
√ √
x1 = −R − R 3 et x2 = −R + R 3.
Comme R′ ne peut avoir qu’une valeur positive, il vient que
√
R′ ≡ x2 = R( 3 − 1).
2. Dans le circuit 2 représenté Figure 1b, exprimer la tension Un , la différence de potentiel entre les point An et Bn , en
fonction de la tension Un−1 , la différence de potentiel entre les point An−1 et Bn−1 , et d’autres grandeurs.
On utilise le diviseur de tension sur la branche An−1 An Bn Bn−1 aux bornes de laquelle est imposée la tension Un−1 , il
vient que
R′
Un = Un−1 .
R′ + 2R
3. Exprimer la tension Un−1 en fonction de la tension Un−2 , la différence de potentiel entre les point An−2 et Bn−2 , et
d’autres grandeurs.
On utilise le diviseur de tension sur la branche An−2 An−1 Bn−1 Bn−2 aux bornes de laquelle est imposée la tension Un−2 ,
il vient que
Req
Un−1 = Un−2
Req + 2R
or nous avons vu un peu plus haut que la résistance équivalente Req était égale à R′ , donc
R′
Un−1 = Un−2 .
R′ + 2R
R′ R′
Un = Un−1 et Un−1 = Un−2
R′ + 2R R′ + 2R
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donc
2
R′
Un = Un−2 ′
.
R + 2R
√
R′ = R 3−1 .
A• •B R′3
I1 I2 A′ B′
I1 • • I2
R1 R2
R′
R2
1
′
R3
C′ •
I3
• I3
C
(a) Circuit étoile. (b) Circuit triangle.
On se propose de montrer que les deux circuits présentés sur la Figure 2 sont équivalents.
7. Dans le cas où i1 = 0 pour les deux circuits, déterminer la résistance équivalente du circuit étoile Req,a , et la résistance
équivalente du circuit triangle R′eq,a . On considérera par la suite que Req,a = R′eq,a .
Dans le circuit étoile, lorsque i1 = 0, le circuit se réduit à deux résistors de résistance R2 et R3 branchés en série. La
résistance équivalent
Req,a = R2 + R3 .
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Dans le circuit triangle, lorsque i1 = 0, on constate que les résistors de résistances R′2 et R′3 sont branchés en série et
forme une résistance équivalente R′2 + R′3 branchée en parallèle au résistor de résistance R′1 . La résistance du circuit est
donc
1
R′eq,a = 1 1
R′
+ R′ +R ′
1 2 3
8. Dans le cas où i2 = 0 pour les deux circuits, déterminer la résistance équivalente du circuit étoile Req,b , et la résistance
équivalente du circuit triangle R′eq,b . On considérera par la suite que Req,b = R′eq,b .
Dans le circuit étoile, lorsque i2 = 0, le circuit se réduit à deux résistors de résistance R1 et R3 branchés en série. La
résistance équivalent
Req,b = R1 + R3 .
Dans le circuit triangle, lorsque i2 = 0, on constate que les résistors de résistances R′1 et R′3 sont branchés en série et
forme une résistance équivalente R′1 + R′3 branchée en parallèle au résistor de résistance R′2 . La résistance du circuit est
donc
1
R′eq,b = 1 1
R′
+ R′ +R′
2 1 3
9. Dans le cas où i3 = 0 pour les deux circuits, déterminer la résistance équivalente du circuit étoile Req,c , et la résistance
équivalente du circuit triangle R′eq,c . On considérera par la suite que Req,c = R′eq,c .
Dans le circuit étoile, lorsque i3 = 0, le circuit se réduit à deux résistors de résistance R1 et R2 branchés en série. La
résistance équivalent
Req,c = R1 + R2 .
Dans le circuit triangle, lorsque i3 = 0, on constate que les résistors de résistances R′1 et R′2 sont branchés en série et
forme une résistance équivalente R′1 + R′2 branchée en parallèle au résistor de résistance R′3 . La résistance du circuit est
donc
1
R′eq,c = 1 1
R′
+ R′ +R ′
3 1 2
10. À partir des relations précédentes, exprimer R1 en fonction de R′1 , R′2 et R′3 .
La résistance R1 est impliquée dans deux relations : Req,b et Req,c telles que
Req,b = R1 + R3 et Req,c = R1 + R2 .
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soit
1
R1 = −Req,a + Req,b + Req,c .
2
On utilise les relations entre les résistances équivalentes données dans l’énoncé : Req,a = R′eq,a , Req,b = R′eq,b et Req,c =
R′eq,c . Ce qui donne
1
R1 = −Req,a′ + Req,b′ + Req,c′ .
2
En exprimant les résistances équivalente on obtient alos
soit
1 −R′1 R′2 − R′1 R′3 + R′1 R′2 + R′2 R′3 + R′ 1R′3 + R′2 R′3
R1 =
2 R′1 + R′2 + R′3
1 2R′2 R′3
R1 =
2 R′1 + R′2 + R′3
R′2 R′3
R1 = .
R1 + R′2 + R′3
′
11. À partir des relations précédentes, exprimer R2 en fonction de R′1 , R′2 et R′3 .
On peut utiliser la même méthode que précédemment ou utiliser la relation
Req,c = R1 + R2
R′1 R′3
R2 = .
R1 + R′2 + R′3
′
12. À partir des relations précédentes, exprimer R3 en fonction de R′1 , R′2 et R′3 .
On peut utiliser la même méthode que précédemment
Req,a = R2 + R3
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R′1 R′2
R3 = .
R′1 + R′2 + R′3
Un “supercondensateur” est un condensateur de technique particulière, qui permet d’obtenir une capacité élevée pour
un encombrement réduit, et donc une densité de puissance et une densité d’énergie intermédiaires entre les batteries et les
condensateurs électrolytiques classiques. Ils sont utilisés dans des domaines variés, dont la propulsion de bateaux, de bus
ou de tramway. Leur faible résistance interne permet des courants élevés et donc des charges rapides et des puissances de
sortie importantes.
(a) Supercondensateurs.
(b) Tramway de la ligne T3, ici sur une section avec ligne aérienne
de contact.
Nous étudions ici un exemple d’application des supercondensateurs, et en particulier nous voyons ce qui contraint leur
dimensionnement (quelle capacité, quelle résistance interne ?).
Questions préliminaire
13. Démontrer la relation usuelle entre tension et intensité pour un condensateur en partant d’une expression impliquant la
tension et d’autres grandeurs caractéristiques du condensateur.
La tension u(t) aux bornes du condensateur est liée à la quantité de charges q(t) sur ses armatures et sa capacité C tel
que
q(t) = Cu(t).
Or, l’intensité du courant i(t) circulant dans un circuit correspond à la variation de la quantité de charges par rapport
au temps, soit
dq(t)
i(t) =
dt
dCu(t)
i(t) =
dt
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du(t)
i(t) = C .
dt
14. En exploitant la question précédente, démontrer à nouveau l’expression Estockée = 21 CU 2 de l’énergie stockée par le
condensateur.
La puissance instantanée reçue par un composant P(t) est telle que
P(t) = u(t)i(t).
Dans le cas du condensateur cette puissance peut être exprimée telle que
du(t)
P(t) = u(t)C
dt
soit
1 du2 (t)
P(t) = C .
2 dt
Le facteur 1/2C étant constant, on peut l’introduire dans la dérivée temporelle
d 1 2
P(t) = Cu (t) .
dt 2
Nous connaissons le lien entre puissance instantanée P(t) reçue par un composant et l’énergie E (t) qu’il reçoit
dE (t)
P(t) = .
dt
On peut ainsi identifier l’expression de l’énergie reçue par le condensateur grâce aux relations précédente
1
E (t) = Cu2 (t).
2
Cette énergie est stockée par le condensateur sous forme d’énergie électrique Estockée , qui dans le cas d’un courant
continu u(t) ≡ U, nous donne la relation
1
Estockée = CU 2 .
2
Document : En 2009, la RATP et Alstom ont expérimenté en service commercial un tramway Citadis équipé de
supercondensateurs sur la ligne T3 du réseau francilien. La rame a été équipée de 48 modules de superconden-
sateurs (15 kg pièce) pour le stockage de l’énergie à bord. L’ensemble est équivalent à 48 supercondensateurs
montés en dérivation sous une tension de 750 V. Ceci permet aux trams de circuler en autonomie sur les sections
dépourvues de ligne aérienne de contact. En autonomie la rame peut franchir 400 m, soit la distance entre deux
stations sur la ligne T3, avec une vitesse moyenne d’environ 15 km/h.
Les moteurs développent une puissance moyenne continue de 500 kW, et sont alimentés sous 750 V. Présentant
une résistance interne très faible, les supercondensateurs autorisent le passage d’intensités très importantes pen-
dant les 20 secondes que dure un rechargement en station, et sont donc en cela plus adaptés que les batteries
conventionnelles.
Source images : Wikipedia, et texte : www.ville-rail-transports.com.
À l’aide des données du document ci-dessus et des approximations nécessaires, répondre aux questions suivantes.
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15. Déterminer la valeur de l’énergie fournie entre deux stations par les supercondensateurs notée Etot sachant que cette
énergie est égale à la puissance moyenne P fournie par les supercondensateurs entre deux stations, multipliée par la
durée ∆t pendant laquelle les supercondensateurs fournissent cette énergie.
La puissance moyenne fournie par les supercondensateurs entre deux stations est, d’après le document
P = 500 kW.
La durée pendant laquelle les supercondensateurs doivent fournir l’énergie nécessaire correspond à la durée du trajet
entre deux stations, qu’on note ∆t.
Pour connaître cette durée, il nous faut la vitesse moyenne du tramway, notée v, ainsi que la distance entre deux
stations, notée d. D’après le document v = 15 km.h−1 et d = 400 m. Ainsi si
d
v=
∆t
il vient que
d
∆t = .
v
A.N.
400 m 400 m × 1 h 400 m × 3600 s
∆t = = = = 96 s.
15 km.h−1 15 km 15.103 m
D’après l’énoncé l’énergie fournie entre deux stations par les supercondensateur notée Etot est telle que
Etot = P × ∆t.
Etot = 48.106 J.
16. Déterminer la valeur de l’énergie stockée puis fournie par un seul supercondensateur entre deux stations notée Estockée
en fonction de Etot .
La rame étant équipée d’un ensemble équivalent à 48 supercondensateurs, l’énergie fournie par un seul superconden-
sateur Estockée est
Etot
Estockée = .
48
A.N.
48.106 J
Estockée =
48
Estockée = 106 J.
17. Déterminer la valeur de la capacité C des supercondensateur. Comparer cette valeur à la capacité moyenne d’un
condensateur de capacité “moyenne”.
Nous avons obtenu un peu plus tôt une relation qui lie l’énergie stockée par un condensateur Estockée et sa capacité C
1
Estockée = CU 2
2
soit
Estockée
C=2 .
U2
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Pour obtenir C, il nous faut donc la valeur de la tension U à laquelle est soumis le condensateur. D’après le document
les supercondensateurs sont montés en dérivation sous une tension de 750 V. Si nous réalisons l’application numérique
A.N.
106 J
C=2
(750 V)2
C = 3, 6 F.
On constate que les supercondensateurs portent bien leur nom : les condensateur ont en moyenne des valeurs de
capacité de l’ordre du µF, une capacité de l’ordre de 1 F est donc 1000 plus importante que la capacité “moyenne”.
18. On considère que le rechargement du condensateur est assuré lorsque la durée de rechargement correspond à 4,6 fois la
constante de temps du circuit RC modélisant un supercondensateur de capacité C et sa résistance interne R. Déterminer
la valeur de cette résistance.
D’après le document le rechargement des supercondensateurs s’effectue en 20 secondes. Si on considère que cette
durée correspond à 4, 6τ, avec τ la constante de temps du circuit telle que τ = RC, il vient que
A.N.
20 s = 4, 6 × RC
20 s 20 s
R= =
4, 6 ×C 4, 6 × 3, 6 F
R = 1, 2 Ω.
R3 = 3 kΩ R2 = 2 kΩ
N
•
E3 = 15 V R4 = 4 kΩ E2 = 26 V
19. Déterminer la tension entre le noeud N et la masse du circuit en utilisant la loi d’Ohm, la loi des noeuds et la loi des
mailles ou la loi d’additivité des tensions.
D’après l’orientation des flèches des tensions E1 , E2 et E3 des f.e.m des générateurs de tension, on peut choisir un sens
pour les intensités des courants I1 , I2 et I3 qui respecte la convention générateur. On choisit n’importe quel sens pour
l’intensité du courant I4 , du moment que la flèche de tension U4 aux bornes du résistor de résistance R4 soit dans le
sens opposé au courant d’intensité I4 .
On représente également les flèches des tensions U1 , U2 et U3 aux bornes des résistors de résistances R1 , R2 et R3 afin
de respecter la convention récepteur.
D’après la loi des noeuds on peut exprimer la relation entre les intensités des courants au noeud N
I1 + I3 = I2 + I4 .
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On exprime également la différence de potentiel entre le point N et la masse M dans chaque branche du circuit
VN −VM = U2 − E2 = R2 I2 − E2 soit VN = R2 I2 − E2
VN −VM = E3 −U3 = E3 + R3 I3 soit VN = E3 − R3 I3
VN −VM = U4 = R4 I4 soit VN = R4 I4 .
Dans ces relations, l’inconnue à exprimer est VN , les grandeurs que l’on connait sont les résistances R1 , R2 , R3 , R4 et
les f.e.m E1 , E2 et E3 . Les intensités I1 , I2 , I3 et I4 sont inconnues, il nous faut les exprimer en fonctions des grandeurs
connues.
Utilisons les expressions précédentes pour isoler chacune des intensités
E1 −VN VN + E2 E3 −VN VN
I1 = I2 = I3 = I4 = .
R1 R2 R3 R4
On peut alors utiliser ces expressions des intensités pour les injecter dans la relation liant les intensités obtenue grâce
à la loi des noeuds
I1 + I3 = I2 + I4
E1 −VN E3 −VN VN + E2 VN
+ = + .
R1 R3 R2 R4
On constate que les inconnues I1 , I2 , I3 et I4 ont disparu, et il ne reste plus que des grandeurs connues.
On modifie cette relation afin d’isoler VN
E1 E3 E2 1 1 1 1
+ − = VN + + +
R1 R3 R2 R1 R2 R3 R4
E1
R1 + RE33 − RE22
VN = 1
.
R1 + R12 + R13 + R14
VN = 2, 4V.
21. À partir du travail précédent exprimer le théorème de Millman qui exprime le potentiel VD en un point D, entouré de
k branches allant de 1 à M, avec une résistance Rk dont le potentiel en amont est Vk sur chacune des branches, et une
intensité Ik allant vers D dans chacune des branches.
Le théorème de Millman stipule que le potentiel au point D est
Vk
∑M
k Rk
VD = 1
.
∑M
k Rk
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4 Générateur équivalent
On étudie le circuit représenté Figure 5.
R 2R
A
•
I1 I I2
E 2R 4E
•
B
22. Dans ce circuit, exprimer UAB en fonction de E en utilisant la loi des noeuds et la loi des mailles.
D’après la loi d’Ohm, la tension UAB dans le résistor entre les noeuds A et B est
UAB = 2RI
soit
UAB
I= .
2R
D’après la loi des mailles dans la maille de gauche du circuit
E = RI1 +UAB .
4E = 2RI2 +UAB .
I = I1 + I2
donc
E −UAB 4E −UAB
I= + .
R 2R
Or nous connaissons une autre relation pour I d’après la loi d’Ohm. Nous pouvons l’utiliser pour remplacer I dans
l’expression précédente
UAB E −UAB 4E −UAB
= + .
2R R 2R
En isolant UAB il vient que
1 1 1 1 4
UAB + + =E +
2R R 2R R 2R
2 3
UAB =E
R R
3
UAB = E.
2
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On décide d’étudier une seule partie de ce circuit en enlevant la branche AB et en généralisant la valeur des deux
générateurs ainsi que la valeur des résistances associées E ≡ E1 , 4E ≡ E2 , R ≡ R1 et 2R ≡ R2 . Cette partie est schématisé
Figure 6.
E1
I1 R1
A B
• •
I2
R2
E2
23. Établir que l’ensemble du circuit présenté Figure 6 est équivalent à un unique générateur de Thévenin, de tension à
vide Eeq telle que
E1 R2 + E2 R1
Eeq =
R1 + R2
et de résistance interne Req telle que
R1 R2
Req = .
R1 + R2
La tension UAB correspond à la tension aux bornes d’un unique générateur de Thévenin de tension à vide Eeq et de
résistance interne Req , soit
UAB = Eeq − Req I
avec I l’intensité totale du courant dans le circuit telle que
I = I1 + I2 .
Nous constatons que dans le circuit présenté, UAB est également la différence de tension dans la branche du haut
UAB = E1 − R1 I1
UAB = E2 − R2 I2
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E1 R1 R2 E2 R1 R2 R1 R2
UAB = + −I
R1 R1 + R2 R2 R1 + R2 R1 + R2
E1 R2 + E2 R1 R1 R2
UAB = − I.
R1 + R2 R1 + R2
Si on compare cette expression de UAB à celle impliquant Eeq et Req
E1 R2 + E2 R1 R1 R2
Eeq = et Req = .
R1 + R2 R1 + R2
24. Déterminer les valeur de Eeq et Req en fonction de E et R pour E1 = E, E2 = 4E, R1 = R et R2 = 2R.
E1 R2 + E2 R1 E × 2R + 4E × R 2ER + 4ER
Eeq = = =
R1 + R2 R + 2R 3R
Eeq = 2E
R1 R2 R × 2R
Req = =
R1 + R2 R + 2R
2
Req = R.
3
Grâce à l’étude précédente on constate que le circuit présenté Figure 5 est équivalent au circuit présenté Figure 7.
Req
A
•
I
Eeq 2R
•
B
2R
UAB = Eeq .
2R + Req
26. En utilisant les expressions Eeq et Req , retrouver l’expression de UAB en fonction de E obtenue question 22.
D’après les expressions de Eeq et Req il vient que
2R
UAB = 2E
2R + 32 R
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6R
UAB = 2E
8R
3
UAB = E.
2
5 Générateur de Thévenin
Un générateur débite un courant électrique d’intensité I = 200 mA lorsqu’il impose une tension UAB = 4 V, et un
courant d’intensité I = 800 mA lorsqu’il impose une tension UAB = 1 V. On modélise ce générateur par un générateur de
Thévenin avec une force électromotrice E et une résitance interne r.
UAB = E − rI.
Lorsqu’il est branché à un premier circuit la tension qu’il impose et l’intensité du courant qu’il débite sont tels que
′
UAB = E − rI ′
′ = 4 V et I ′ = 200 mA.
avec UAB
Lorsqu’il est branché à un deuxième circuit la tension qu’il impose et l’intensité du courant qu’il débite sont tels que
′′
UAB = E − rI ′′
′′ = 1 V et I ′′ = 800 mA.
avec UAB
′ et U ′′ on peut obtenir l’expression de r : soustrayons U ′′ à U ′
En utilisant les expressions de UAB AB AB AB
′ ′′
UAB −UAB = E − rI ′ − (E − rI ′′ )
′ ′′
UAB −UAB = r(I ′′ − rI ′ )
′ −U ′′
UAB AB
r= .
I ′′ − I ′
A.N.
(4 − 1) V
r=
(800 − 200)1̇0−3 A
r = 5 Ω.
′ ou U ′′
On peut obtenir l’expression à partir de UAB AB
′′
E = UAB + rI ′′
A.N.
E = 1 V + 5 Ω × 800.10−3 A
E = 5 V.
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MP2I 2022-2023 Physique
28. Déterminer la valeur de l’intensité du courant de court-circuit Icc , courant pour lequel la tension imposée par le généra-
teur UAB est nulle.
Si UAB est nulle alors
UAB = E − rIcc = 0
E
Icc =
r
A.N.
5V
Icc =
5Ω
Icc = 1 A.
29. À partir des valeurs de E et r obtenues, donner l’expression de la tension UAB en fonction de l’intensité du courant I.
Représenter graphiquement UAB (I), soit la caractéristique du générateur de Thévenin.
D’après les valeurs obtenues
UAB en V
UR (I) = RI
UAB = E = 5 •
U f = UR = E = 3,3 • UAB (I) = E − rI
• • I en A
0 I = Icc = 1
Figure 8: Caractéristiques du générateur de Thévenin UAB (I) et d’un résistor branché en série UR (I).
30. Quelle doit être la valeur de la résistance R d’un résistor branché aux bornes du générateur pour qu’il fournisse une
intensité I = 0, 5 A ?
Un résistor branché aux bornes du générateur a une tension UR telle que
UR = UAB
soit
RI = E − rI
donc
E
R= − r.
I
A.N.
5V
R= −5 Ω
0, 5 A
R = 5 Ω.
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MP2I 2022-2023 Physique
31. Le point de fonctionnement du circuit électrique composé du générateur et d’un résistor branché à ses bornes corre-
spond à une tension U f qui est obtenue lorsqu’on égalise l’expression de la tension du générateur UAB et l’expression
de la tension aux bornes du résistor UR . Déterminer la valeur de U f pour un résistor de résistance R = 10 Ω.
Pour trouver la tension du point de fonctionnement U f on égalise la tension aux bornes du résistor UR et la tension
imposée par le générateur de Thévenin UAB
U f ≡ UR = UAB
soit
RI = E − rI
. Dans cette expression nous connaissons R, E et r, et nous pouvons déterminer I
E
I= .
R+r
La tension aux bornes du résistor est alors
U f ≡ UR = RI
R
Uf = E
R+r
on retrouve l’expression du diviseur de tension. A.N.
10
Uf = 5 V
10 + 5
U f = 3, 3 Ω.
32. En traçant la caractéristique du résitor de résistance R = 10 Ω sur le même graphique que la caractéristique du généra-
teur, déterminer graphiquement la valeur de tension U f du point de fonctionnement.
Égaliser les tensions aux bornes du résistor et celle imposée par le générateur de Thévenin revient à étudier le point de
croisement de leur caractéristiques UR (I) et UAB (I).
Le graphique présenté Figure 8 nous permet de voir que ce point de croisement correspond à une tension U f = 3, 3 V.
6 Comparaison de tensions
On considère le circuit représenté Figure 9. On notera I1 l’intensité du courant traversant le résistor de résistance
R1 − x et I2 celle du courant traversant le résistor de résistance R2 .
R1 − x R2
•
I1 I I2
E1 x E2
E1 − E2 R2
I1 = + I2 .
R1 − x R1 − x
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MP2I 2022-2023 Physique
E2 − E1 R1 − x
I2 = + I1 .
R2 R2
E1 − (R1 − x)I1 − xI = 0.
xE2 − E1 (x + R2 )
I1 = .
x2 − xR1 − R1 R2
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xE1 − R1 E2
I2 = .
x2 − xR1 − R1 R2
E2 (x − R1 ) − R2 E1
I= .
x2 − xR1 − R1 R2
38. On règle la valeur de x pour que I2 soit nulle. Déterminer le rapport E2 /E1 .
L’intensité I2 est nulle si le numérateur de son expression trouvée précédemment est nulle, soit
xE1 − R1 E2 = 0.
Il vient que
xE1 = R1 E2
soit
x E2
= .
R1 E1
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E R
R
PR = E 2 .
(R + r)2
41. À partir d’une étude de fonction, déterminer la valeur qu’il faut donner à la résistance du rhéostat pour que la puissance
qu’il reçoit soit maximale.
Nous constatons que PR est une fonction de R. Étudions cette dernière. Sa dérivée par rapport à R est
dPR (R + r)2 − 2R(R + 2)
= E2
dR (R + r)4
dPR (R + r)(R + r − 2R)
= E2
dR (R + r)4
dPR (R + r)(r − R)
= E2 .
dR (R + r)4
Le dénominateur de cette fonction est toujours positif, le facteur R + r dans le numérateur est positif, donc la dérivée
de la puissance est positive seulement si le terme r − R > 0, donc si R < r ; elle est négative seulement si R > r ; elle
s’annule quand R = r. Ainsi, la fonction PR (R) est croissante avec R quand R < r, puis décroissante avec R quand
R > r ; elle admet donc un maximum lorsque R = r.
Nous pouvons donc conclure que la puissance reçue par le rhéostat est maximale lorsque la valeur de la résis-
tance du rhéostat R est égale à celle de la résistance interne du générateur r.
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E
UR = .
2
8 Problème ouvert
Dans le circuit électronique présenté Figure 11 on a U = 6 V, C1 = 3 µF et C2 = 6 µF. L’interrupteur se trouve d’abord
dans la position A.
Quelle est la différence de potentiel entre les bornes du condensateur C2 après que l’interrupteur ait été placé dans la
position B ?
C2
•B C1
•
Interrupteur •A
Dans la position A, le condensateur de capacité C1 est chargé : d’après la loi des mailles, la tension à ses bornes, notée
U1 , a augmenté jusqu’à obtenir la valeur de tension du générateur, soit
E = U1 .
La quantité de charges q1 aux bornes de ce condensateur lorsque l’interrupteur est en position A est alors
q1 = C1U1 .
Lorsque l’interrupteur est placé dans la position B, la quantité de charges sur les armatures du condensateur de capacité
C1 change et passe de q1 à q′1 , et sa tension de U1 à U1′ . De plus, d’après la loi des mailles, il vient que
U1′ = U2
q1 = q′1 + q2
ou
U1C1 = U1′ C1 +U2C2 .
D’après la loi des mailles U1′ = U2 ≡ U, soit
U1C1 = U(C1 +C2 ).
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U = 2 V.
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