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I) Inroduction 

:
 Dans la télégraphie électrique, on a fréquemment à mesurer la résistance de
très longs fils. On a imaginé pour cela différentes méthodes rapides et sûres.
Parmi ces méthodes, il existe celle dite du pont de Wheatstone, inventée en
1833 par l'écossais Christie et appliquée pour la première fois en 1843 par
Wheatstone.

 Un pont de Wheatstone est un instrument de mesure inventé par Samuel


Hunter Christie en 1833, puis amélioré et popularisé par Charles Wheatstone
en 1843. Ceci est utilisé pour mesurer une résistance électrique inconnue par
équilibrage de deux branches d'un circuit en pont, avec une branche
contenant le composant inconnu.

Principe :

Le pont de Wheatstone est utilisé pour mesurer une résistance électrique inconnue par
équilibrage de deux branches d'un circuit en pont, avec une branche contenant le
composant inconnu.
Le principe de cette mesure est basé sur Le théorème de Millman qui est une forme
particulière de la loi des nœuds exprimée en termes de potentiel. Il est ainsi nommé en
l'honneur de l'électronicien américain Jacob Millman.

II) But :

Le but de ce TP consiste a :


- Connaître les différents composés d’un circuit électrique.
- Réaliser un pont de Wheatstone
- Déterminer la valeur d’une résistance inconnue qui fait partie de ce circuit.
- Déterminer les résistances qui sont associées en série et celles qui sont associées
en parallèle.

III) Rappel Théorique :

 1ère expérience : Rx unique :

Lois de KIRCHOFF : Lois des nœuds :

Au nœud B : I 1=I 3 + I ' … (1)


Au nœud C : I 4=I 2 + I ' … (2)

Quand I ' =0 ce qui implique que V BC =0


(1) et (2), deviennent I 1=I 3 et I 4=I 2
Donc :
{
V AB=V AC

{
R I 1=R 2 I 2
V BD =V CD R x I 3 =R1 I 4

{
R I 1 =R 2 I 2
R x I 1=R1 I 2

Donc :

R R2 R × R1
= ⇒ R x=
Rx R1 R2

Or :

{
L1
R1=ρ ×
S1 L1
L ⇒ R x =R ×
R 2=ρ × 2 L2
S2
S1=S 2

 2éme expérience : Rx en série avec R’ :

L1
D’après la 1ére expérience on a : R x =R ×
L2

D’après cette expérience on a R x en série avec R ' donc :

Rt =R x + R ' ⇒ R x =Rt −R'

L1 L1
R x =R × −R ' Car : Rt =R ×
L2 L2

 3éme expérience : Rx en parallèle avec R’ :

L1
Rt =R ×
L2

 Sachant que :
L1
1 1 1 1 1 1 R× × R'
= + ⇒ = − ⇒ Rt × R ' L2
R t Rx R ' R x R t R' R x= ' =
R −R t L
IV) Tableaux des mesures : R' −R × 1
L2

Après avoir pris les valeurs de L1 et L2 pour lesquelles le courant qui traverse le
galvanomètre s’annule et en utilisant les formules démontrées précédemment pour
calculer Rx on aboutit aux tableaux suivants :

1ère expérience : Rx unique :

R(KΩ) L1(mm) L2(mm) Rx(KΩ)


1 500 500 1
4,7 170 830 0.96
10 86 914 0.94

2éme expérience : Rx en série avec R’ :

R’(KΩ) R(KΩ) L1(mm) L2(mm) Rt(KΩ) Rx(KΩ)


1 1 663 337 1,96 0,96
1 4,7 301 699 2,02 1,02
1 10 165 835 1,97 0,97

3éme expérience : Rx en parallèle avec R’ :

R’(KΩ) R(KΩ) L1(mm) L2(mm) Rt(KΩ) Rx(KΩ)


1 1 331 669 0,49 0,96
1 4,7 90 910 0,46 0,85
1 10 40 960 0,41 0,69

V) Calculs d’erreur :
1ère expérience : Rx unique :
L1
R x =R × =R × L 1× L2 -1
L2

Démonstration :

{
∂ Rx ∂ Rx ∂ Rx
d R x= dR+ d L1 + dL
∂R ∂L1 ∂ L2 2
log ( R x ) =log ( R ) +log ( L1 )−log ( L2 )
d [ log ( R x ) ]=d [ log ( R ) ] +d [ log ( L1 ) ]−d [ log ( L2 ) ]

{
d R x dR d L1 d L2
= + −
Rx R L1 L2 ⇒
∆ R x ∆ R ∆ L1 ∆ L 2
= + +
∆ R x=
( ∆ R ∆ L 1 ∆ L2
R
+
L1
+
L2 )
× R x …(1)

Rx R L1 L2

Application numérique :
1+ 4,7+10
R=
3
=5.23 KΩ ∆ R x= ( 5,23
0,1
+
252 748 )
1
+
1
×0,97

500+170+86
L 1= =252 mm
3 ∆ R x =0.02 KΩ
500+830+914
L 2= =748 mm
3

1+ 0.96+0.94
R x= =0.97 KΩ
3

2ème expérience : Rx en série avec R’ :

R x =Rt −R '

Démonstration :

{
d R x =d R t−dR '
∆ R x ∆ Rt ∆ R ' ⇒
= +
Rx Rt R'

∆ R x=
( ∆ Rt ∆ R'
Rt
+ ' × Rx
R )
∆ R t=?

 Sachant que:  En s’appuyant sur la relation (1) trouvée dans


la 1ère expérience :

( )
L1 ∆ R ∆ L1 ∆ L2
Rt =R × ∆ R t= + + × Rt
L2 R L1 L2

Application numérique :
Donc :

R=
1+ 4,7+10
3
=5.23 KΩ  ∆ R x=
Rt(
∆ Rt ∆ R'
+ ' × Rx
R )
663+301+165
L1 = =376,33 mm
3
R '=1 KΩ
337+699+835
L2= =623,66 mm
3 0,96+1,02+0,97
R x= =0,98 KΩ
3
1,96+2,02+1,97
Rt = =1,98 KΩ
3

∆ R t= ( 5,23
0,1
+
376,33 623,66 )
1
+
1
×1,98

∆ R t=0.046 K ∆ R x= ( 0,046
1,98
+
1 )
0,1
×0,98

∆ R x =0.12 KΩ

3ème expérience : Rx en parallèle avec R’ :

R ' × Rt
R x= '
R −R t

Démonstration :

{
'
∆ R x ∆ R ' ∆ Rt ∆(R −R t )

( )
= + + ∆ R ' ∆ Rt ∆ R' ∆ Rt
Rx R' Rt '
R −R t ∆ R x= + + ' + ' × Rx
⇒ R' Rt R −Rt R −Rt
∆ R x ∆ R ' ∆ R t ∆ R' ∆ Rt
= + + +
Rx R' Rt R' −R t R' −R t

∆ R t=?

 Sachant que:

⇒  En s’appuyant sur la relation (1) trouvée dans la


L1 1ère expérience :
Rt =R ×
L2
1+ 4,7+10
R= =5.23 KΩ
3

331+ 90+ 40 Application numérique :


L1 = =153,66 mm
3

669+910+ 960 R '=1 KΩ


L2 = =846,33 mm
3
0,96+0,85+0,69
R x= =0,83 KΩ
0,49+0,46+0,41 3
Rt = =0,45 KΩ
3

∆ R t= ( 5,23
0,1
+
153,66 846,33 )
1
+
1
× 0,45

∆ R t=0,012 KΩ

Donc :

( ∆ R ∆ Rt ∆ R ∆ Rt
)
' '
 ∆ R x= + + + ' × Rx
R '
Rt R −Rt R −Rt
'

∆ R x= ( 0,11 + 0,012
0,45 1−0,45 1−0,45 )
+
0,1
+
0,012
× 0,83

∆ R x =0,27 K

VI) Analyse des écarts :

Nous remarquons que dans les trois expèriences( 1,2,3 ) ∆ R x croit et prend les valeurs
0,02<0,12<0,27 respectivement et cela au fur et à mesure que l’on ajoute des
résistances dans les deux cas : montage en série ou en parallèle ( les écarts
s’additionnent).

VII) Conclusion:

Application du pont de Wheatstone

 Utilisation pour les jauges de contrainte


Le pont de Wheatstone est également utilisé lors de la mise en œuvre de jauges de
contrainte.
Une jauge de contrainte est basée sur la propriété qu'ont certains matériaux de voir
leur conductibilité varier lorsqu'ils sont soumis à des contraintes, pressions ou
déformations. Elle permet de fabriquer des capteurs de pression, accélération, etc.
Comme les variations de résistance sont trop faibles pour être directement mesurables,
il est nécessaire de faire appel à un montage en pont de Wheatstone.
Alimenté par une source de tension le pont a, à l'équilibre, une tension V nulle, mais la
variation de l'une ou l'autre des résistances fait apparaître une tension non nulle. Dans
la pratique, plusieurs de ces résistances sont des jauges.
L'intérêt de ce montage est que deux résistances adjacentes agissent en sens opposé et
deux résistances opposées agissent dans le même sens. On peut donc réduire les
variations parasites (comme la température) et avoir une meilleure précision.
Un capteur à quatre jauges permet d'avoir encore une meilleure précision qu'un
capteur à une jauge. Dans la pratique, le nombre de jauges est souvent dicté par la
géométrie de la pièce.

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