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Utilité de la Métrologie
La grandeur physique Paramètre qui doit être contrôlé lors de l’élaboration d'un produit ou de son
transfert.
Exemple : pression, température, niveau.
Fidélité équipement (méthode) donnent des résultats identiques pour une série de mesures
consécutives.
Justesse résultats données les plus proches possibles de la valeur (vraie).
Etalonnage (incertitude) ensemble des opérations établissant, dans des conditions spécifiées, la
relation entre les valeurs indiquées par un appareil de mesure et les valeurs connues correspondantes
d’une grandeur mesurée (erreur d’indication de l’appareil)
Vérification (conformité) opération permettant de constater que les écarts entre les valeurs indiquées
par un appareil de mesure sont tous inferieurs aux erreurs maximales tolérées
Matériau de référence matériau ou substance dont une (ou plusieurs) valeur (s) de la (des propriétés)
est (sont) suffisamment homogène (s) et bien définie(s) pour permettre de l’utiliser pour l’étalonnage
d’un appareil, l’évaluation d’une méthode de mesurage ou l’attribution de valeurs aux matériaux
Organisation Internationale de la Métrologie
La Convention du Mètre a été signée le 20 mai 1875 par 17 États Membres. Cette convention
diplomatique a eu pour but la promotion du Système International d'unités (SI), et la création d'un bureau
scientifique, le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM). Fin 2011, elle compte 55 États Membres
dont 24 européens. Le français est la langue officielle de toutes les documentations émanant des organes
de la Convention du Mètre..
Convention du Mètre - 1875
La CGPM se réunit au moins une fois tous les 4 à 6 ans . C'est une conférence diplomatique qui réunit
les délégués des 55 États Membres de la Convention du Mètre et les 34 membres associés à la CGPM
(au 01/08/2011).
La CGPM a pour mission :
• d'élire les membres du CIPM ;
• de discuter et de décider des mesures nécessaires pour assurer l'extension et l'amélioration de la
mise en oeuvre du Système International d'unités, le SI ;
• de sanctionner les résultats des nouvelles déterminations métrologiques fondamentales et
d'adopter les diverses résolutions scientifiques de portée internationale ;
• d'adopter les décisions importantes concernant le fonctionnement et le développement du BIPM.
Les Comités Consultatifs (CC)
Les Comités Consultatifs sont composés d'experts et de spécialistes mondiaux travaillant dans les
Instituts Nationaux de Métrologie. Le nombre de membres est limité ; tous les États Membres de la
Convention du Mètre ne sont donc pas représentés dans chacun des CC. La présidence d'un Comité est
assurée par un membre du CIPM.
Les CC ont pour mission :
• d'étudier les travaux et progrès scientifiques et techniques réalisés, et leurs conséquences en
métrologie ;
• de préparer les recommandations qui seront discutées par le CIPM puis présentées à la CGPM ;
• d'organiser des comparaisons internationales des étalons de mesure et d'analyser leurs résultats ;
• d'émettre des recommandations sur les travaux que pourrait effectuer le BIPM.
Le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM)
Le BIPM situé en France, est un laboratoire de métrologie scientifique dont la mission essentielle est
d'assurer l'uniformité des mesures (aussi bien physiques que chimiques) dans le monde.
Le Directeur du BIPM est nommé par la CGPM.
Le BIPM effectue des recherches fondamentales visant à améliorer les étalons de références en
collaboration avec les Instituts Nationaux de Métrologie, de participer et d'organiser des comparaisons
internationales, de conserver les étalons de référence dont il a la charge.
La seule grandeur encore représentée par un étalon matériel est la masse. Le BIPM conserve le
prototype international du kilogramme, le K, auquel les NMI doivent se comparer. Cette comparaison est
effectuée très rarement pour ne pas altérer les caractéristiques du prototype international. Seulement
trois comparaisons ont été effectuées à ce jour.
Le fonctionnement du BIPM est assuré par les États Membres de la Convention du Mètre selon une
répartition (barème de l'ONU) comprise entre 0,5 et 10 % de la dotation annuelle totale définie lors des
CGPM.
Les installations du BIPM sont la propriété des États Membres signataires de la Convention du Mètre.
Les Organisations Régionales de Métrologie (RMO)
• une demande de comparaison d'étalon ‘’moins officielles’’ que dans le cadre du CIPM pour
des pays en émergence (dont certains ne sont pas membre de la Convention du mètre) ;
2) APMP : Asia and Pacific Metrology Programme région Asie - Pacifique : 25 pays Afrique du Sud,
Australie, Bangladesh, Chine, Corée du Nord, Corée du Sud, Égypte, Fiji, Hong Kong, Inde, Indonésie,
Japon, Malaisie, Mongolie, Népal, Nouvelle Zélande, Pakistan, Philippines, Russie, Singapour, Sri Lanka,
Syrie, Taipei, Thaïlande, Vietnam.
3) SIM : Sistema Interamericano de Metrologia
région Amériques : 34 pays regroupés en 5 sous-régions:
- NORAMET : 3 pays Canada, USA, Mexique
- CARIMET : 14 pays Antigua et Barbuda, Bahamas, Barbade, Dominique, rép. Dominicaine,
Grenade, Guyana, Haïti, Jamaïque, Ste. Lucie, St. Kitts et Nevis, St. Vincent et les Grenadines,
Surinam, Trinidad et Tobago.
- SURAMET : 5 pays Argentine, Brésil, Chili, Paraguay, Uruguay
- ANDIMET : 5 pays Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela
- CAMET : 7 pays. Belize, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama
4) AFRIMETS : Africa Metrology System
région Afriques : 44 pays regroupés en 6 sous-régions
- SADCMET : Sud de l'Afrique - 15 pays
Afrique du Sud, Angola, Botswana, rép. démo. du Congo, Lesotho, Madagascar, Malawi, Île Maurice,
Mozambique, Namibie, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe
- CEMACMET : 6 pays Cameroun, rép. Centrafricaine, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad
- NEWMET : 6 pays Égypte, Éthiopie, Ghana, Lybie, Nigéria, Soudan
- SOAMET : 8 pays Bénin, Burkina Fasso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo
- MAGMET : 4 pays Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie
- EAMET : 4 pays Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda
- membre ordinaire : 1 pays Sierra Leone
- COOMET : Euro-Asian Cooperation of National Metrology Institutes
région Europe Est : 15 pays
Allemagne, Biélorussie, Bulgarie, Corée du Nord, Cuba, Géorgie, Kazakhstan, Kyrgizstan,
Lituanie, Moldavie, Géorgie, Roumanie, Russie, Slovaquie, Ukraine.
Les membres actifs de ces régions sont les NMI des pays qui ont adhéré à la région.
La Métrologie au niveau national
1962 à 1980 : Service des instruments de Mesure (rattachés aux directions de l’Industrie et de l’énergie).
2002 : Conseil National de Métrologie crée par décret exécutif N°02‐220 du 20 juin 2002.
Chapitre 2
Au fur et à mesure des progrès dans la précision des mesures, les définitions des étalons ont
évolué. Le mètre des Archives devient l’étalon, remplacé par le prototype international du mètre à
partir de 1889, déposé au Pavillon de Breteuil (France).
• Le 14 août 1960, le mètre est redéfini comme étant égal à 1 650 763,73 longueurs d’onde, dans le
vide, d’une radiation orangée de l’atome de krypton 86.
• En 1983, le mètre est redéfini en fonction de la vitesse de la lumière : « longueur du trajet parcouru
dans le vide par la lumière pendant 1/ 299 792 458 de seconde ».
• La réalisation du mètre peut atteindre ainsi une exactitude relative de 10−10 ou 10−11 .
• Les conceptions initiales des fondateurs du système métrique ont été respectées : le mètre étalon
est naturel, invariable, reproductible en tous temps et tous lieux.
Multiples et sous multiples
La logique des créateurs du système métrique que était simple : des préfixes grecs pour les multiples,
latins pour les sous multiples. Les multiples et sous-multiples sont obtenus en multipliant ou en divisant
l'unité de base par 10 ou une puissance de 10 (100, 1000, 10 000 etc.) Les multiples et sous-multiples
sont désignés par un préfixe suivi du nom de l'unité de base.
Les choses se sont gâtées pour les autres multiples ! Pour millionième, on a créé micro, du grec
micros –petit- plutôt que de retenir une origine latine. Par contre, méga est bien formé à partir du grec
mégas –grand- (mégalomanie, mégalithes).
Pour les puissances 9 et 12, on a réussi à trouver d’autres racines grecques : le géant gigas a donné
giga et le monstre teras, téra.
Notant que Téra (1012 ie 104x3) était, à une consonne près identique à tétra tiré du grec tétras (quatre),
on a généralisé la méthode, retenant péta (en place de penta) pour 1015 (105x3) et exa, en place de
hexa, pour 1018 (106x3).
Pour le milliardième (10-9), nano, du latin nanus, le nain, a été retenu. Nouvelles entorses à la règle
pour le millième de milliardième (10-12), avec pico, dérivé de l’italien piccolo, petit. Puis femto (10-15),
et atto (10-18), dérivés du .. danois femten (quinze) et atten (dix-huit).
Unités de base
Les définitions des unités de base du système international utilisent des phénomènes physiques
reproductibles.
Seul le kilogramme est encore défini par rapport à un objet matériel susceptible de s'altérer.
Actuellement, des recherches ont donc lieu pour remplacer cette définition par une autre, utilisant cette fois
un phénomène physique.
À l'issue de ces recherches, le kilogramme pourrait perdre son statut d'unité de base au profit d'une autre
unité: c'est en effet seul le nombre d'unités fondamentales qui est imposé, puisqu'elles doivent permettre,
par combinaison, de mesurer toute grandeur physique connue sans définition redondante, mais le choix
précis des unités fondamentales comme les unités de masse, longueur, temps, courant électrique,
température, intensité lumineuse et quantité de matière est purement arbitraire.
Le mètre
Le mètre est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299 792 458
de seconde.
Historiquement, la première définition officielle et pratique du mètre (1791) était basée sur la circonférence
de la terre, et valait 1/40 000 000 d'un méridien.
Auparavant, le mètre en tant que proposition d'unité décimale de mesure universelle était défini comme la
longueur d'un pendule qui oscille avec une demi-période d'une seconde.
Le kilogramme
Le kilogramme est la masse du prototype international du kilogramme.
Ce dernier, composé d'un alliage de platine et d'iridium (90%-10%), est
conservé au Bureau international des poids et mesures à Sèvres, en
France.
Historiquement, la définition du kilogramme était la masse d'un décimètre cube d'eau (un litre).
La seconde:
La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les
deux niveaux de l'état fondamental de l'atome de césium 133 à la température de 0 kelvin.
La seconde était à l'origine basée sur la durée du jour terrestre, divisé en 24 heures de 60 minutes,
chacune d'entre elles durant 60 secondes (soit 86 400 secondes pour une journée).
L’Ampere:
ampère est l'intensité d'un courant constant qui, maintenu dans deux conducteurs parallèles, rectilignes,
de longueur infinie, de section circulaire négligeable et placés à une distance de un mètre l'un de l'autre
dans le vide produirait entre ces conducteurs une force égale à 2.10-7 newton par mètre de longueur.
Le kelvin:
Le kelvin, unité de température thermodynamique, est la fraction 1/273,16 de la température
thermodynamique du point triple de l'eau.
La mole
La mole est la quantité de matière d'un système contenant autant d'entités élémentaires qu'il y a d'atomes
dans 0,012 kilogramme de carbone 12.
Ce nombre d'entités élémentaires est appelé nombre d'Avogadro. Lorsque l'on emploie la mole, les entités
élémentaires doivent être spécifiées et peuvent être des atomes, des molécules, des ions, des électrons,
d'autres particules ou des groupements spécifiés de telles particules.
La candela:
candela est l'intensité lumineuse, dans une direction donnée, d'une source qui émet un rayonnement
monochromatique de fréquence 540x1012 hertz et dont l'intensité énergétique dans cette direction est de
1/683 watt par stéradian.
Unités supplémentaires
A côté de ces unités de base et des unités dérivées, il existe des unités supplémentaires,
au nombre de deux:
• l’unité d’angle plan: le radian (symbole: rad) ; le radian est l’angle plan compris entre
deux rayons qui, sur la circonférence d’un cercle, interceptent un arc de longueur égale à
celle du rayon .
• l’unité d’angle solide: le stéradian (symbole: sr) ; le stéradian est l’angle solide qui,
ayant son sommet au centre d’une sphère, découpe sur la surface de cette sphère une
aire égale à celle d’un carré ayant pour côté le rayon de la sphère.
Unités dérivées
Les unités dérivées font partie du système international d'unités et sont déduites des sept unités de base.
Autre unités
Chapitre 3
Exemple
Un générateur de tension, considéré comme parfait, délivre une tension continue U = 4,5 V. On mesure une
valeur de 4,6 V avec un voltmètre. Définir le mesurande, le mesurage, la valeur mesurée, Si on considère la
valeur vraie U = 4,5 V, quelle est l'erreur de mesure ?
Réponse
Exemple
On utilise un voltmètre de mauvaise qualité pour mesurer la tension du générateur de l'exercice
précédent. On trouve les valeurs suivantes :m'₁ = 4,76 V; m'₂ = 4,82 V; m'3 = 4,89 V; m'4 = 4,80 V.
En considérant la valeur vrai m(vrai) comme la moyenne des valeurs obtenues avec le premier voltmètre
considéré comme parfait, calculer l'erreur systématique du voltmètre de mauvaise qualité. Calculer
l'erreur aléatoire effectué sur la mesure m‘1.
Réponse
m(vrai) = 4,52 V (valeur moyenne obtenue avec le voltmètre de précision)
La valeur moyenne des mesures obtenue avec le voltmètre de mauvaise qualité vaut :
m(moy) = (m'1 +m'2 +m'3 +m'4)/4 = 4,81 V
L'erreur systématique vaut :ErS=m(moy) - m(vrai) = 4,81 - 4,52 = 0,29 V
L'erreur aléatoire sur la mesure m'1 vaut :
ErA = m'1-m(moy) = 4,76 - 4,81= 0,05 V
L'erreur systématique est la composante de l'erreur de mesure qui reste constante ou varie de façon
prévisible (défaut d'étalonnage, réglage de zéro, dérive temporelle, temps de réponse, erreur de
parallaxe, erreur d'échantillonnage, approximation injustifiée, perturbation due à l'instrument, grandeurs
d'influence...). Elle ne peut pas être réduite en augmentant le nombre de mesurages.
Conclusion
La justesse est l'aptitude d'un instrument à donner des indications exemptes d'erreurs systématiques.
La fidélité d'un appareil de mesure est son aptitude à donner un résultat avec une faible erreur aléatoire.
calculer l'erreur de mesure
L'erreur de mesure Er est égal à la différence entre la valeur mesurée 'm' et la valeur vrai m(vrai):
Er = m - m(vrai) = m - m(moy) + m(moy) - m(vrai)
• Par conséquent l'erreur de mesure est égale à la somme de l'erreur aléatoire et systématique.
Er = ErA, + ErS
Exemple
Quelle est la valeur de l'erreur de mesure Er effectué au cours de la mesure m‘4 = 4,80 V ?
Réponse
L'erreur aléatoire sur la mesure vaut :ErA = m‘4 - m(moy) = 4,80 - 4,81 = -0,01 V.
L'erreur systématique de l'appareil vaut :ErS = 0,29 V.
L'erreur de mesure est la somme des deux erreurs :
Er = ErA + ErS=0,29 - 0,01 = 0,28 V
Incertitude de mesure
L’incertitude absolue
Supposons une mesure de longueur x=25,10 ± 0,5 cm. La valeur centrale de la mesure est x = 25,1 cm et
l'incertitude absolue de cette mesure est désignée par Δx = 0,5 cm.
L'incertitude relative de la mesure est le rapport de l'incertitude absolue sur la valeur centrale et s'exprime
donc par.ΔX/X.
Dans notre exemple = 0,5/ 25,1= 0,02. ΔX L'incertitude relative est donc 0,02 ou 2%.Ceci signifie que la
mesure est précise à 2% près. On peut écrire aussi bien (25,1 ± 0,5) cm que (25,1 cm ± 2%).
Incertitude d'une somme ou d'une différence
L'incertitude absolue de d'une somme ou d'une différence est égale à la somme des incertitudes
absolues.
z=x+y=> Δz = Δx+ Δy
Exemple
Supposons que vous mesuriez les deux longueurs suivantes et que vous désiriez savoir quelle
longueur elles font bout à bout:
12,359 ± 0,008 m
1,77 ± 0,01 m
L'incertitude relative de d'un produit ou d'un quotient est égale à la somme des incertitudes relatives des
mesures:
ΔZ Δ𝑿 ΔY
z = xy => 𝒁
= 𝑿
+ 𝒀
Justesse et Fidélité (répétabilité, reproductibilité) de mesure
Justesse de la mesure
étroitesse de l'accord entre la moyenne d'un nombre infini de valeurs mesurées répétées et une valeur
de référence. La justesse est la capacité d'un instrument à donner des mesures dont la moyenne est
proche de la valeur vraie. Elle représente la reproductibilité d'un instrument.
La justesse de mesure varie en sens inverse de l'erreur systématique mais n'est pas liée à l'erreur
aléatoire.
La justesse peut être calculée en comparant la valeur de référence avec la moyenne des résultats
donnés d’une méthode de mesure.
- Dans le cas de mesures multiples c'est l'écart entre le résultat moyen et la valeur vraie.
J=υ - V
Avec,
υ: Moyenne arithmétique d'un grand nombre de mesures
V: Valeur vraie (ou conventionnellement vraie)
Fidélité de mesure
Etroitesse de l'accord entre les indications ou les valeurs mesurées obtenues par des mesurages répétés
du même objet ou d'objets similaires dans des conditions spécifiées. Habituellement par un écart-type ou
un coefficient de variation.
La fidélité est la capacité d'un instrument à donner des mesures répétables, c'est-à-dire que les erreurs
sont faibles. On utilise souvent l'écart-type comme étant l'erreur de fidélité.
Si on effectue un ensemble de mesures d'une grandeur G, on obtient une valeur maximum (Vmax) et une
valeur minimum (Vmin). Les erreurs limites de fidélité sont alors :
Fmax=+(Vmax-Vmin)/2
Fmin=- (Vmax-Vmin)/2
Exemple:
Des mesures répétées à l'aide d'un voltmètre donnent : Umax=100,2V et Umin=99,7V
Les erreurs limites de fidélité sont:
F=± (100,2-99,7)/2 F= ±0,5/2= ±0,25 V
Répétabilité de mesure
Fidélité de mesure effectués avec l'application des mêmes conditions de mesure. Ces conditions sont
appelées conditions de répétabilité..
On peut choisir également de vérifier la reproductibilité, en injectant seulement une fois par jour un
échantillon pendant dix jours de suite. Dans ce dernier cas, d'un jour à l'autre, les conditions
chromatographiques peuvent être légèrement différentes (involontairement) et conduire ainsi à une
valeur de la reproductibilité différente de la répétabilité.
Exercice
Lors du pesage d’un échantillon de sol, un même opérateur effectue dans un même laboratoire, une
série de mesures durant le même jour, en appliquant le même mode opératoire et en utilisant
différents appareils de pesage. A la fin de l’opération, il obtient des résultats différents (non proches)
et il constate que cette différence est due aux erreurs de mesure introduites.
1) Peut-on dire que cette opération de mesure vérifie les conditions de répétabilité ? Pourquoi ? Que
faut-il faire pour que le processus vérifie le critère de répétabilité ?
2) Quelles sont les conditions qu’il faut assurer pour satisfaire le critère de reproductibilité dans ce
processus de mesure ?
3) Pourquoi des erreurs s’introduisent-elles dans ce processus de mesure ?
4) Comment l’opérateur peut-il minimiser les erreurs de ce processus de mesure ?
Caractéristiques métrologiques des appareils de mesure
L'expression d'une grandeur physique comprend trois éléments indissociables:
• Une valeur numérique.
• Une unité.
• Une incertitude.
Les caractéristiques métrologiques des instruments de mesure sont définies dans le cadre du Vocabulaire
International de Métrologie comprennent, entre autres :
• Les erreurs de mesure,
• Etalonnage du capteur,
• Limites d'utilisation,
• Sensibilité,
• Dérive,
• Rapidité et temps de réponse
• Reproductibilité, répétabilité.
La qualité métrologique d'un appareil de mesure
Est l'ensemble des caractéristiques qui fera qu'un appareil de mesure effectuera le mesures avec la
qualité correspondante à l'attente de l'utilisateur, La qualité d'un appareil est définie par les
caractéristiques suivantes:
• L'étendue
• La sensibilité
• La précision
• La justesse
• La fidélité
L'étendue de mesure
Soit X la grandeur à mesurer, x l'indication ou le signal fourni par l'appareil. A toutes valeur de X.
appartenant a l‘étendue de mesure, correspond une valeur de x (x=f(X)). La sensibilité autour d'une
𝑑𝑥
valeur X0 de X est m= 𝑑𝑋 X0 = f(X0). Si Ia fonction est linéaire. la sensibilité de l'appareil est
constante, Lorsque x et X sont de même nature. m qui est alors sans dimension peut être appelée gain
qui s'exprime généralement en dB 𝑔𝑎𝑖𝑛 𝑑𝐵 = 20log(𝑚)
La précision
La classe de précision d'un appareil de mesure correspond à la valeur en % du rapport entre la plus
grande erreur possible sur l'étendue de mesure:
Lorsque l'appareil de mesure est un appareil numérique, on définit la résolution par la formule suivante:
étendue de la mesure
Résolution=
nombre de points de la mesure
La justesse
L'erreur de justesse est l’erreur globale résultant de toutes les causes pour chacun des résultats de
mesure pris isolement. C'est donc l'aptitude de l’appareil à donner des résultats qui ne sont pas
entachés d'erreur.
Dans le cas de mesures multiples c'est l'écart entre le résultat moyen et la valeur vraie.
J=U-V
U: moyenne arithmétique d'un grand nombre de mesures
V: valeur vraie (ou conventionnellement vraie)
La fidélité
est l'aptitude d'un appareil de mesure à donner des mesures exemptes d'erreurs accidentelles. La
fidélité définit la dispersion des résultats. Si on n'effectue qu'une seule mesure, la fidélité représente la
probabilité qu'elle soit représentative du résultat moyen. Ce dernier aurait été obtenu en effectuant une
infinité de mesures.
Nota: le résultat moyen étant lui-même entaché de l’erreur de justesse. Si on effectue un ensemble de
mesures d'une grandeur G, on obtient une valeur maximum (Vmax) et une valeur minimum (Vmin) Les
erreurs limites de fidélité sont alors:
Fmax=+(Vmax-Vmin)/2
Fmin=- (Vmax-Vmin)/2
Classification des erreurs de mesure
Erreur systématique
Ce sont des erreurs reproductibles reliées à leur cause par une loi physique, donc susceptible d‘etre
éliminées par des corrections convenables. Parmi ces erreurs on cite:
• erreur de zéro (offset).
• L'erreur d'échelle ( gain): c'est une erreur qui dépend de façon linéaire de la grandeur mesurée.
• L'erreur de linéarité: la caractéristique n'est pas une droite,
• L'erreur due au phénomène d'hystérésis: lorsque le résultat de la mesure dépend de la précédente,
• L'erreur de mobilité: cette erreur est souvent due à une numérisation du signal.
Correction:
Valeur ajoutée algébriquement au résultat brut d'un mesurage pour compenser une erreur systématique .
La correction est égale à l'opposé de l'erreur systématique estimée.
Puisque l'erreur systématique ne peut pas être come parfaitement ,la compensation ne peut pas être
complète.
Erreurs aléatoires ou Erreurs fortuites
Une erreur est aléatoire lorsque, d'une mesure à l'autre, la valeur obtenue peut être surévaluée ou sous-
évaluée par rapport à la valeur réelle. La multiplication des mesures va atténuer l'erreur aléatoire. On
admet généralement que l'erreur accidentelle est due à des causes très nombreuses; dans lesquelles
l'imperfection des sens de l'opérateur intervient très largement. L'influence de ces causes est faible et
s'exerce tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre.
Exemple:
La mesure du temps avec un chronomètre. L'erreur vient du temps de réaction de l'expérimentateur au
démarrage et à l'arrêt du chronomètre. Comme ce temps de réaction n'est pas toujours le même, la
valeur mesurée peut être surévaluée ou sous-évaluée.
Erreurs parasites
Ces erreurs proviennent d'une faute lors de la mesure.
Exemple:
Confusion entre les chiffres 3 et 8.
Notions de base sur les calibres ,les jauges et les instruments
de mesure simples
Introduction
La plupart des moyens de contrôle qu’on étudie et réalise effectuent des mesures par comparaison par
rapport à des étalons de cotes connues. On étudie, réalise et certifie ces étalons standards et spéciaux.
Ceux-ci permettent d’étalonner ces moyens et de les contrôler, si on livre deux étalons aux maxi et mini
de la tolérance, l’amplification de la chaîne de mesure. Ces étalons peuvent être fabriqués en acier
traité de haute qualité, ou encore en acier HSS, en carbure de tungstène, et en céramique. Leur dureté
est variable selon l'acier utilisé. De 59 à 64 HRC pour de l'acier trempé. Quand au revêtement, on
propose du chrome, TIN, TICN et autres. Leurs micro-dureté est également variable, de 940 HV pour le
chrome à 2300 HV pour le TIN ou à 3300 HV pour le TiAIN.
On est en mesure de fabriquer des jauges et calibres spéciaux. on les étudie à partir des dessins de la
pièce à mesurer. Sur demande, chaque pièce de référence sera certifiée en laboratoire de métrologie et
livrée dans un coffret avec son rapport de contrôle.
Jauges
En métrologie (science de la mesure), une jauge est un dispositif de mesure utilisé pour évaluer la taille,
la forme, la distance ou d'autres caractéristiques d'un objet de manière précise. Il existe différents types
de jauges pour différentes applications, telles que les jauges d'épaisseur, les jauges de diamètre, les
jauges de profondeur, etc
Calibre a mâchoires
Les calibres sont souvent utilisés dans le contrôle qualité et l'assurance qualité, en s'assurant que les
pièces produites sont conformes aux spécifications de conception.
Chapitre 4
Mesure et contrôle
1- Mesure directe des longueurs et des angles
En mécanique, il est important de savoir prendre les mesures. La qualité de celles-ci dépend de la
précision de l’instrument de mesure utilisé. Dans les cas de mesures exceptionnellement précises, il faut
avoir tous les instruments nécessaires.
1.1. Règle
Une règle est un instrument de géométrie, utilisé aussi pour le dessin industriel et la mesure de distances.
À proprement parler, une règle sert à tracer des lignes droites.
Une règle est généralement en bois, en métal, en plexiglas ou en matériel composite souple. Les règles
modernes comprennent généralement une échelle, avec laquelle des longueurs peuvent être mesurées
par comparaison, généralement au millimètre près.
1.2. Pied à Coulisse
Un pied à coulisse (vernier caliper) est un outil de mesure utilisé pour les prises de mesure internes,
externes et de profondeur. Les pieds à coulisse sont disponibles en échelons métrique et impérial que l'on
appelle «vernier».
Un vernier comporte deux règles graduées, l’une fixe et l’autre mobile, se déplaçant sur la première pour
la prise de mesure. Le relevé de la longueur est indiqué sur le vernier.
Les lectures des mesures sont prises en associant l'échelle du vernier à l'échelle principale. Un pied à
coulisse est caractérisé par :
Son type de vernier
Sa capacité maxi
Ses types des becs.
Méthode de mesure avec pied à coulisse :
Après insertion de l’objet à mesuré entre les becs du pied à coulisse on ferme ces mâchoires sur l’objet
et on fixe par la vis de blocage.
Lire le nombre entier de mm, à gauche du zéro du vernier. On localise la graduation du vernier (un seul
possible) qui coïncide avec une graduation quelconque de règle. Et on ajoute aux millimètres, les
1/10eme, 1/20eme ou 1/50eme, selon les cas, pour obtenir la mesure exacte.
Exemples de mesures
Vernier au 1/10
Lecture: 2.47mm
Vernier au 1/50
Lecture: 6.58mm
Utilisation du pied a coulisse
La jauge de profondeur ou pied à coulisse de profondeur
De conception un peu différente de par sa fonction, c’est une règle sans bec et coulisseau à deux becs
appelés semelles ; le pied de profondeur fonctionne et se lit de la même manière qu’un pied à coulisse.
Causes d’erreurs potentielles
Les principaux facteurs sont les erreurs de parallaxes, une dilatation thermique due à une différence de
température entre le pied à coulisse et la pièce, et les effets de l’épaisseur des becs à lame ou du jeu
entre les becs pendant la mesure du diamètre d’un petit alésage. Bien qu’il existe d’autres facteurs
d’erreurs comme la précision de la graduation, la rectitude du bord de référence, la planéité de la règle
principale et la perpendicularité des becs, ces facteurs sont pris en compte dans les valeurs de
tolérances de l’instrument. Ils ne posent par conséquent aucun problème tant que le pied à coulisse est
conforme aux tolérances d’erreur instrumentale.
Relation entre mesure et température :
La règle principale du pied à coulisse est gravée (ou montée) sur de l’acier inoxydable dont le
coefficient de dilatation thermique est égal à celui du matériau usiné le plus courant, l’acier, soit
(10.2 ±1) ×10 −6 K −1 . Il convient de rappeler que l’utilisation d’un matériau différent, la température
ambiante et la température de la pièce peuvent altérer la précision de la mesure.
Etalonnage
Le tambour est gradué en 50 parties égales. Chaque partie représente une lecture de 1/100è de mm. Il
faut donc tourner le tambour de 2 tours pour que la touche mobile se déplace de 1 mm. De 1 à 49
centièmes, la lecture est directe. de 51 à 99 centièmes, il aura fallu ajouter 1 demi millimètre visible sur
le manchon pour obtenir la valeur exacte. Si le zéro « 0 » du vernier ne coïncide pas avec le trait de la
douille graduée, utiliser l’outil de réglage pour tourner cette douille graduée de manière à amener son
trait horizontal en face du « 0 » du vernier
exemples
Lecture: 8.50 mm
Micromètre d’intérieur, type pied Micromètre à touche à billes Micromètre à touche prismatique
a coulisse
La grandeur à mesurer est comparée à une grandeur de même nature, de valeur connue, peu
différente de celle de la grandeur à mesurer (on mesure la différence entre les deux grandeurs).
Les comparateurs ou amplificateurs enregistrent les différences de cotes entre les différents points
d'une pièce ou entre les pièces à mesurer et les étalons (pièces types ou combinaison de cales).
Lpièce= Létalon + avec (Lpièce : Longueur pièce, Létalon: Longueur étalon, : Ecart mesuré)
Le comparateur à cadran utilise un système d’amplification mécanique par pignon crémaillère et train
d’engrenages.( C’est le relevé à l’aide d’un capteur de l’écart entre une pièce à mesurer et un étalon (pièce
de référence).
Le comparateur à cadran a la forme d'une grosse montre. La grande aiguille, commandée par le palpeur
fait un tour pour une différence de cote de 1 mm.
Le grand cadran est divisé en 100 graduations, chaque graduation est égale à 0.01. Le petit cadran
indique le nombre de tours de la grande aiguille.
L'ensemble de la grande graduation peut tourner autour de l'axe de la montre, afin que la division "zéro"
puisse être mise à volonté devant l'aiguille centrale.
Il existe également des comparateurs à cadran permettant d'apprécier le 1/1000è de mm.
Types de comparateurs
Les cales étalon sont des parallélépipèdes généralement en acier , carbure ou en céramique dont la
longueur entre deux des faces (appelées mesurandes) est parfaitement connue. Les cales étalon sont
utilisées pour étalonner ou régler des appareils de mesure de longueur.
Cet assemblage se réalise en glissant les deux cales l’une contre l’autre afin qu’elles adhèrent. Des
cales correctement assemblées peuvent résister à un effort de traction de 330 N (un poids de 33 kg)
La cause physique de cette étrange assemblage sans adhésif est inconnue, on pense qu’elle pourrait
être due à :
• la pression atmosphérique qui exerce une force sur les cales car l’air a été partiellement
chassé entre elles.
• la tension superficielle d’huile et de vapeur d’eau qui est présente entre les cales.
• la force intermoléculaire qui survient quand deux surfaces extrêmement plates entrent en
contact. Cette force provoque l’adhésion des cales même en l’absence de lubrifiant et dans le
vide.
On suppose que ce sont ces deux dernières forces qui sont déterminantes.
Le magnétisme n’intervient pas, bien que pour l’utilisateur, l’assemblage des cales ressemble un peu à
celui des faibles aimants de réfrigérateurs collés ensemble. À la différence des aimants toutefois,
l’assemblage ne tient que tant que les cales sont absolument jointives ; au moindre écart, les cales ne
s’attirent plus, alors que des aimants continueraient de le faire.
L’assemblage se fait en quatre étapes :
• Essuyer une cale propre sur un coussinet huilé.
• Essuyer toute trace d’huile de la cale sur un coussinet dégraissé.
• Glisser une cale perpendiculairement à l’autre en les pressant modérément jusqu’à ce
qu’elles forment une croix.
• Enfin, tourner les cales pour les faire coïncider.
Après utilisation, les cales sont huilées ou graissées pour les protéger de la corrosion.
3- Contrôle des dimensions
Tampons de mesure à soufflage direct
Les systèmes pneumatiques de mesure sont très utilisés dans l'industrie mécanique pour le contrôle
dimensionnel des pièces mécaniques en raison de leurs avantages (mesure sans contact, auto-
nettoyage des pièces à contrôler, entretien facile, possibilité d'obtenir des amplifications élevées
appareils robustes et fiables, etc.). Parmi ces systèmes les tampons de mesure à soufflage direct
contrôlent les alésages débouchant ou non.
Avant de commencer le contrôle dimensionnel, on doit régler la pression à une côte de référence qui
indique une valeur de zéro dans le manomètre, si la côte a mesuré est supérieur la pression doit être
inférieur, et si la côte a mesuré est inferieur la pression doit être supérieur à la pression de référence
Pour les alésages La mesure est effectuée sans contact par deux buses de mesure diamétralement
opposées, situées en retrait par rapport au cylindre extérieur du tampon pneumatique
Cette mesure peut être statique ou dynamique. Par rotation du tampon dans la pièce, on obtient
l’ovalisation et par translation la conicité, le tampon de mesure peut être fabriqué avec trois buses pour
la mesure de la triangulation. La gamme de mesure est de 3 mm à 150 mm. L’étendue de mesure va de
0,010 mm à 0,160 mm.
Mâchoire
Le calibre est appelé une mâchoire. Il existe plusieurs modèles de mâchoire : mâchoire double avec un
côté ENTRE et un N'ENTRE PAS, des mâchoires simples, des mâchoires simples dites à l'enfilade, des
mâchoires réglables. Les mâchoires à l'enfilade et réglables comportent une partie ENTRE et une
partie N'ENTRE PAS placées l'une derrière l'autre. Le contrôleur vérifie en un seul geste la dimension
de sa pièce. Il est également possible d'utiliser des bagues.
La mâchoire ENTRE doit pénétrer sur la pièce sous l'effet de son propre poids. De même, la mâchoire
N'ENTRE PAS ne doit pas pénétrer sous l'effet de son propre poids. Pour vérifier la totalité de l'arbre
(pièce) , il faut effectuer le contrôle en plusieurs positions.
La cote est considérée "A RETOUCHER" si le La cote est considérée "A REBUTER" si le MAXI et le
MAXI n'entre pas et si le mini n'entre pas non plus mini entre