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CAPTEURS DE TEMPERATURE

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I. INTRODUCTION
La température est une des grandeurs dont la mesure est très fréquente.
Elle doit être mesurée et contrôlée de façon précise, dans la recherche et
l’industrie car elle permet de déterminer de façon décisive les propriétés
de la matière.
La mesure de la température n’est pas directe; elle se fait à travers la
variation d’une grandeur associée (variation de résistance, dilatation d’un
liquide d’un solide etc.)
Pour mesurer la température il faut qu’il y ait un équilibre thermique entre
le capteur et l’objet dont veut mesurer la température.
Vu le nombre important de propriétés de la matière, et de phénomènes
physiques sensibles à la température, il existe une grande diversité de
méthodes de mesures:
- optiques qui ne perturbent pas le milieu à étudier (basées sur la
répartition spectrale du rayonnement émis)
- Mécaniques (dilatation d’un liquide, d’un solide, ou d’un gaz à pression
constante)
- électriques simples à mettre en œuvre mais qui interagissent avec le
milieu à étudier.(variation thermique de la valeur d’une résistance ou de
son bruit de fond, effet Seebeck, fréquence d’oscillation d’un quartz etc.)
Problème entre la température à mesurer et celle effectivement mesurée
qui est celle du capteur. 107

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I.1.ECHELLES DE TEMPÉRATURE
- Echelles absolues ou thermodynamiques:
- Degré Kelvin
- Degré Rankin
- Echelles dérivées:
- Fahrenheit
- Celsius

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I. 2.CAPTEURS ET DÉTECTEURS DE TEMPÉRATURE

Il existe plusieurs façons de classer les capteurs de température:
Avec contact Sans contact

Analogiques -Couples thermoélectriques -Pyromètres optiques

(Thermocouples) -Pyromètres optiques à
-Thermomètres à résistance dilatation de solide
métallique
-Thermomètre à semi
conducteur
-Thermomètre à quartz
-Thermomètre à dilatation
de fluide

Logiques Thermostats à dilatation de Thermostats à dilatation de

solide solide

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Critères Coût Etendue stabilité Précision Sensibilité Réponse linéarit

de de é
choix mesure
Diode et moyen 55°C à Bonne Bonne Bonne Rapide Moyenn
Transistor 150°C e

Thermoco moyen -200 Faible à Moyenne Faible Moyenne Faible

uple à1700°C moyenn à rapide
e
RTD élevé -100 à bonne Bonne Moyenne Moyenne Bonne
(Resistanc +400°C
e (Pt jusqu’à
Températ -200 à
ure 1400°C)
Detector)
Thermista -80à 300°C mauvais moyenne forte Moyenne faible
nce e à rapide
I.3. TEMPÉRATURE MESURÉE ET TEMPÉRATURE À MESURER
La température mesurée à l’aide d’une résistance ou d’un thermocouple, est
la température du capteur Tc. Elle dépend de la température du milieu Tx
dans lequel le capteur est plongé, mais aussi des autres échanges thermiques
existants. On cherche toujours à réduire l’écart entre Tc et Tx en favorisant
l’échange thermique entre le capteur et le milieu à étudier, ou en réduisant les
échanges thermiques entre le capteur et le milieu extérieur. 110

110

II. THERMOMÉTRIE PAR RÉSISTANCE

En général la valeur électrique de la résistance d’un conducteur dépend
de sa température T: avec R0=R(T0) et la
fonction F est une caractéristique du matériau. F=1 pour T = T0 . Ainsi,
(
- pour les métaux (RTD): R(T ) = R0 1 + AT + BT + CT R0 =R(0°C); A,
2 3
)
B et C, sont des coefficients positifs spécifiques au matériau, T [°C].
- -pour les semi-conducteurs (Thermistances) : T [°K].

Pour de petites variations ΔT autour de T, la loi générale de variation de

résistance peut être linéarisée :
Où αR = coefficient de température
= sensibilité thermique à T 111

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II.1.THERMOMÈTRES À RÉSISTANCE MÉTALLIQUE (RTD)

Conductivité métallique: le courant électrique dans un métal est dû au
déplacement d’électrons libres (agitation thermique ou impuretés).
Les RTD (Resistance Temperature Detector) sont mesurées à l’aide des
ponts de Wheatstone. La résistance d’un métal varie avec la
température R=ρl/A avec ρ=ρ0(1+αT) on aura:

Ces capteurs sont linéaires, peu sensibles avec une grande étendue de
mesure. Matériaux utilisée: platine (-200 à 1000 °C), Nickel et Cuivre.
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Selon le domaine où elles seront utilisées et les qualités particulières

recherchées, on réalise des résistances en platine, en nickel, et des fois
en cuivre et en Tungstène.

Sondes thermométriques

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Courbes caractéristiques Tables Résistance

de platine

Bilan
- Bonnes stabilité, reproductibilité
Et interchangeabilité
- Précision +/- 0.2%
- Temps de réponse 0,5 à 5 secondes
- L’humidité, les gaz corrosifs et l’effet
Joule peuvent influencer la mesure. 115

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II.2. THERMISTANCES
Ce sont des mélanges d’oxydes semi-conducteurs.
Conductivité d’un semi-conducteur :
μn et μp sont respectivement la mobilité des électrons libres de densité
n, et des trous de densité p, q = 1,6.10− 19 C
Principe: Lorsque la température aux bornes d’un semi conducteur
varie, le nombre de paires électrons trous augmente donc la résistivité
diminue. La variation de la résistance en fonction de T en °K peut se
mettre sous la forme:  1 1 
R(T ) = R0 exp  B − 
  T T0 
La sensibilité thermique sera:

Généralement les thermistances sont utilisables jusqu’à 300 °C, mais à

cause de la forme de leur réponse (non linéaire), on ne peut les utiliser
que sur une plage plus faible (100 °C). Elles sont très sensibles et
adaptées à la régulation. 116

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Propriétés essentielles:
- sensibilité thermique très grande (≈30Ω.K-1)soit moins 10 fois
supérieure à celle des résistances métalliques.
- permettent de déterminer des variations de température de l’ordre de
10-3 à 10-4 K.
Le plus souvent, les constructeurs spécifient le coefficient de température
Les Thermistances sont disponibles sous des formes variées. Leur
encombrement est faible. Elles permettent de faire une mesure quasi
ponctuelle de la Température.

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Pour mesurer les faibles températures, choisir une thermistance de faible

valeur (100Ω à 25 °C). Pour des températures plus élevées prendre une
thermistance de valeur
100 à 500kΩ à 25 °C.
Exemple: thermistance de précision à capsule de verre

- Non linéaires
- Dérives temporelles
- Effet Joule

Il existe aussi des Thermistances à semi conducteur à coefficient de

température positif (CTP) ou à coefficient de température négatif (CTN).
Le coefficient de température dans la plage de mesure est de 0.7% /°C à
25°C. La plage de mesure : -50 à +120 °C au-delà, leur caractéristique
s’inverse. 118

118

Si R diminue quand T augmente Si R augmente quand T augmente

le coefficient de température est négatif, dans une plage limitée
nous avons une thermistance CTN il s’agit d’une thermistance CTP
(Coefficient de température Négatif). (coefficient de température positif).

Thermistance CTN Thermistance CTP

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Exemple
variation de la résistance
d’une thermistance

variation du coefficient de
température

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III. THERMOMÉTRIE PAR DIODES ET TRANSISTORS

Diode ou transistor monté  kT
qv

I = I 0  e − 1
en diode (jonction simple) T [°K]
 
En polarisation directe I>>I0
ce qui donne

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Pour un courant I, la tension mesurée à la température T est:

V1 = V à la température T1 qui est la température de référence. La

relation est non linéaire, mais pour certains composants, l’erreur est de
1°C dans la gamme [0-100°C]
Exemple: la Diode 1N4148 a une sensibilité thermique de -2.15mV/°
Celsius.
mk  T 
= (v1 − v )
dv 1
Sensibilité thermique: − 
 1 + Log 
dT T1 q  T1 

= − m + (v − v ).
dv k 1
Ou en fonction de v:
dT q T

Cette relation permet par exemple de déterminer la température avec

une incertitude de ± 2◦C pour la série MTS102, ± 3 ◦ C pour la série
MTS103 et ± 5 ◦ C pour la série MTS105.
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122

IV. THERMOMÉTRIE PAR THERMOCOUPLE

Un thermocouple constitué de deux conducteurs A et B formant entre
eux deux jonctions aux températures T1 et T2 délivre une f.é.m.
qui dépend:
- de la nature des conducteurs A et B
- des températures T1 et T2.
En général, la température de l’une des jonctions est fixe, connue et
sert de référence (T1=Tref). T2 de l’autre jonction est la température Tc
du milieu étudié (celle qu’on veut mesurer Tx).
Tc dépend de Tx et de l’ensemble des échanges thermiques possibles
avec d’autres milieux (les parois, le milieu extérieur).
est la fém de Seebeck, qui résulte de la superposition de 2
effets:
- Effet Thomson et
- Effet Peltier.
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IV.1. EFFET PELTIER

Une ddp P s’établit à la jonction de 2 conducteurs A et B différents mais
à la même température. P (fém de Peltier) ne dépend que de la nature
des conducteurs et de la température.

IV.2. EFFET THOMSON.

Une fém apparait dans un conducteur homogène entre 2 points M et N
lorsque ces points sont soumis à 2 températures différentes.
F.é.m de Thomson

hA : coefficient de Thomson = f(température)

L’effet thermoélectrique est la somme des tensions de Peltier et de

Thomson. 124

124

IV.3. EFFET SEEBECK

Soit un circuit fermé composé de deux matériaux conducteurs A et B
dont les jonctions sont à des températures différentes T1 et T2.
Ce circuit est le siège d’une fém dite de Seebeck, résultant des effets
Peltier et Thomson qui s’y produisent.
T2
Fém entre a et b eab =  hA dT
T1
Fém entre b et c
ebc = PAT/2 B
T2
fém entre c et d
ecd =  hB dT
T1

fém entre d et a eda = PBT1/ A

T2
Fém totale E T2T1
A/ B =P T2
A/ B −P
T1
A/ B +  (hA − hB )dT
T1
Si on fixe T1, la fém ne dépendra plus que de T 2. 125

125

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Application au Thermocouple
Matériau A est mis en contact de part et
d’autre avec un autre matériau B.

A et B étant des métaux, il y aura donc

circulation de charges (électrons libres)

Les 2 jonctions sont portées à des

températures différentes
Jonction 1: T1 et Jonction 2: T2

Tamb différente de T2 alors les charges

vont se déplacer, créant ainsi un courant
électrique. C’est l’effet Thermoélectrique
(effet Seebeck)
126

Si on ouvre B, les charges circuleront

toujours, mais elles viendront
s’accumuler au bout du fil.

Par réaction nous aurons des charges

positives de l’autre côté,

d’où

l’apparition d’une fém qui dépendra

directement de la différence de
température entre T1 et T2

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La fém sera déterminée à partir

des tables
Problème: Les tables relient la fém
à la temperature et permettent de
determiner e(T-Tamb), mais elles
ne sont utilisables que lorsque la
junction de reference est à zéro
degré. En general, Tref=Tamb par
exemple est différente de zero

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Utiliser encore tables pour determiner la temperature lorsque la

valeur de e(T-0°C) est connue
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Avantages
Le TC permet de faire des mesures quasi ponctuelles. Il a une vitesse de
réponse très élevée. Il délivre directement une fém.
Inconvénient
La température de référence doit être connue. La fém du Tc est une
fonction non linaire sur de grand intervalles.
Pour chaque type de thermocouple une norme définit:
- La table des valeurs de la fém en fonction de la température
- L’expression de la relation entre E et T
Exemple: Pour le Tc Platine-30% Rhodium/Platine -6% Rhodium, selon la
norme NF C 42-321 i =8 les ai sont donnés, E en µV
et T en °C 
E = aiT
i =0
i

La sensibilité thermique d’un thermocouple à une température Tc est

donnée par: dE Tc0C
s(Tc ) = A/ B
dTc
Elle dépend de la température et s’exprime en µV/°C 130

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F.é.m des thermocouples en fonction de la température

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IV.4.MESURE DE LA TENSION AUX BORNES DU

THERMOCOUPLE
Il est impossible de mesurer directement la tension aux bornes d’un
thermocouple car le simple fait de brancher un voltmètre à ses bornes crée
2 autres thermocouples. Pour éliminer l’effet du cuivre dans le système les
températures T2 et T3 doivent être identiques.

134

134

Exemple: Mesure de la fém générée par un Thermocouple Cuivre-

Constantan.
Les fils de raccordement avec le voltmètre sont en cuivre.
Nous voulons lire sur le voltmètre la tension V1 générée par le
Thermocouple J1, mais nous avons créé deux autres jonctions métalliques
J2 et J3.
J2= liaison Cuivre-cuivre donc pas de fém générée à ce niveau
J3= liaison Cuivre-constantan donc une tension V2 est générée, en
opposition à V1. La tension affichée sur le voltmètre sera proportionnelle )
la différence de température entre J1 et J2. La température en J1 ne peut
être connue que si la température en J2 est connue.

La jonction dont on veut mesurer la température est la jonction chaude.

La température de référence est la température de la jonction J2
appelée aussi jonction froide. Elle peut être facilement déterminée en
plongeant J2 dans bain de glace fondante, ce qui lui donnera la valeur de
0°C. 135

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Le Bloc isotherme qui est aussi un isolant électrique, placé à la jonction

avec le voltmètre sert à minimiser les erreurs de mesure.

Le bain de glace peut être remplacé par l’utilisation d’un deuxième bloc
isotherme.
La tension générée par la température de référence peut être
compensée par d’autres procédés. 136

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V. CAPTEURS DE TEMPÉRATURE INTÉGRÉS

V.1. CAPTEUR AD590 (ANALOG DEVICES)
Il se comporte comme une source de courant dont la variation est
linéaire en fonction de sa température absolue. Il est adapté à la
mesure de température à grande distance car les fils de liaison
n’affectent pas la mesure.
Constitution interne. Les transistors PNP T1 et T2 sont identiques et
forment un miroir de courant simple. Ils ont le même gain en courant βp,
et le même courant inverse de saturation de la jonction base collecteur:
ISBC1=ISBC2 Les transistors NPN T3 et T4 identiques aussi, bien que leurs
gains soient βN égaux sont construits avec une surface SE d’émetteur
SE(T3)= n SE(T4) afin que l’on aie:
Tous les transistors obéissent à

la loi

q= charge de l’électron
k constante de Boltzman, T
température absolue. 137

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VI. AUTRES MÉTHODES DE MESURE DE TEMPÉRATURE

VI.1. MÉTHODES MÉCANIQUES.
C'est la mesure de la dilatation d'un solide, d'un liquide, d'un gaz à
pression constante. Dans ce cas, on se ramène à une mesure de
dimension et à un contrôle de pression.
VI.2. MESURE PAR BRUIT DE FOND.
L'agitation thermique provoque des fluctuations des tensions et des
courants de bruit sur une résistance. Ces fluctuations dépendent de la
température. Il faut veiller à ce que les autres bruits (installation de
mesure, parasites, ...) soient maintenus à un niveau très faible pour ne
pas fausser la mesure.
VI.3. MÉTHODES OPTIQUES.
Elles ne nécessitent pas de contact direct avec l'objet. Comme elles sont
difficiles à mettre en œuvre, leur emploi est limité. Elles sont utilisées
pour la mesure de températures élevées. On mesure un rayonnement
(infra rouge ou visible), on utilise des capteurs optiques.
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