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COURS DE POLICE
ADMINISTRATIVE
D. OUILMA
2011
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INTRODUCTION
DEFINITION
OBJET
CARACTÈRES
RÉGIME JURIDIQUE
DOMAINE
SECTION 1. MISSIONS
CONCLUSION
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1. Définition.
La Police Administrative est définie comme une action unilatérale des autorités administratives ;
elle se manifeste par des prescriptions tendant à préserver ou à rétablir l'ordre public, sous la forme
Il convient d'entendre par pouvoir réglementaire le pouvoir dont disposent les autorités exécutives
Elle regroupe l’ensemble des moyens juridiques et matériels ayant pour objectif d’assurer le
La police administrative a pour objet de maintenir l'ordre public. Pour ce faire, elle prend des
police qui, en règle générale, ne crée pas de droits acquis pour un motif d'intérêt général.
L'intervention des autorités de police administrative se manifeste par des actes matériels et des
actes juridiques.
Les actes matériels sont de nature variée : injonction de réaliser des travaux sur des édifices
menaçant ruine, démolition d'un édifice menaçant ruine, dispersion d'un attroupement, évacuation
établissements comme les débits de boissons, expulsion de certaines personnes comme les étrangers
en situation irrégulière.
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ou des autorisations.
Dans tous les cas, les arrêtés municipaux doivent être publiés sur le territoire de la commune ou
Ces actes possèdent un régime original qui répond aux caractéristiques suivantes :
Les autorités de police administrative ne peuvent, sans aucune exception, recourir à une
repose sur le principe que les compétences de police sont d'ordre public et ne doivent pas
être modifiées, ni aliénées, même par la volonté de leurs titulaires qui ne sauraient
légalement en disposer. En effet, tout contrat implique une aliénation totale ou partielle
des droits des parties ; or, les compétences de police sont imprescriptibles et inaliénables ;
on ne saurait invoquer des droits face à l'ordre public ; le procédé du contrat doit donc être
Selon la doctrine, le trait commun aux diverses décisions prises en matière de police administrative
est leur caractère préventif ; elles visent à prévenir les troubles qui sont susceptibles de menacer
l'ordre public. Ainsi, l'interdiction d'une manifestation est-elle édictée a priori pour éviter que le
Les règlements de police tendent donc à prévoir une situation future et à pallier les inconvénients
Elle ne peut l’être par un critère organique, car ce sont les mêmes autorités et le même personnel
qui agissent selon les cas au titre de la police administrative ou de la police judiciaire.
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Elle est l’activité qui vise à rechercher les auteurs d’une infraction déterminée et à les déférer aux
tribunaux.
La police administrative, selon la définition classique, a pour objet une mission générale de
protection de l’ordre public et pour objectif d'éviter des désordres par la prise de mesures
préventives.
La police administrative a donc un but préventif ; elle est chargée de l'ordre public et de la
prévention des infractions, car elle vise à prévenir les troubles à l’ordre public.
d'appréciation (ainsi des contrôles d’identité lors desquels les agents de police peuvent avoir pour
La distinction est d'autant plus malaisée qu'une même opération peut se transformer en cours
d’exécution.
Une opération de police administrative peut se transformer en opération de police judiciaire ou une
opération peut se décomposer en plusieurs phases qui ressortissent aux deux types de police (la
mise en fourrière des véhicules, avec l’enlèvement du véhicule, acte de police judiciaire, qui a pour
Il appartient donc au juge de requalifier des mesures de police présentées comme relevant plutôt
En conclusion, la différence entre ces deux polices est importante car les autorités compétentes ne
sont pas les mêmes. Cette distinction est importante pour désigner la juridiction compétente.
Selon une thèse généralement répandue, le domaine de la police administrative relève du domaine
- d'une part, lié à un pouvoir d'appréciation lui permettant d'agir ou de s'abstenir, les textes
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vigueur et si les motifs allégués sont matériellement exacts (l'étranger expulsé menaçait-il
l'ordre public ?)
- d'autre part, lorsque l'on compare les compétences de police aux pouvoirs habituellement
du droit administratif général qui concernent, soit les compétences de police elles-mêmes,
puisque l'administration cumule non seulement le pouvoir d'édicter des normes et de punir les
contrevenants (exception à la séparation des pouvoirs), mais le mécanisme de ces sanctions fait
peser sur l'administré une véritable présomption de culpabilité ; ces sanctions constituent une
réquisition ; même si le contrôle juridictionnel insiste sur son caractère exceptionnel lié à l'urgence,
il n'en demeure pas moins que ce pouvoir de réquisition demeure une particularité notable.
¤ En troisième lieu, l'exécution des mesures de police est facilitée par la procédure d'exécution
d'office (police des immeubles menaçant ruine) ; l'exécution forcée, même illégale, est rarement
¤ Enfin, deux procédés de protection des administrés contre l'exécution abusive par l'administration
de ses propres décisions sont partiellement exclus du champ de la police administrative ; ainsi le
référé administratif est écarté pour "les litiges intéressant l'ordre et la sécurité publique" ; pour le
sursis à exécution, il est interdit aux tribunaux de prescrire qu'il soit sursis à l'exécution de décisions
Les mesures prises dans le cadre de la police administrative sont placées sous le contrôle du juge
administratif, en particulier celles qui ont des répercussions sur l'exercice des libertés publiques.
Le juge administratif, soucieux de protéger les libertés publiques, soumet à un contrôle approfondi
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Celui-ci vérifie l’adéquation de la décision de police par rapport aux circonstances ; il contrôle
notamment que les atteintes aux libertés soient nécessaires et justifiées par le risque d’atteinte à
l’ordre public.
C’est ainsi que sont censurées les mesures soumettant les libertés publiques à un régime
Selon le Conseil d’État, le législateur est seul compétent pour décider de soumettre à un régime
Il n’y a de dérogation que lorsque l’exercice de la liberté en cause suppose une occupation privative
du domaine public.
Le juge administratif veille à ce qu'en outre les autorités de police administrative générale ne
portent pas atteinte à l’exercice d'une liberté publique, au-delà de ce qui est nécessaire au
maintien de l’ordre.
Afin d’empêcher tout arbitraire de l'administration en la matière, il les soumet à un contrôle dit
"maximum".
Pour le juge administratif, "la liberté est la règle et la restriction de police l'exception".
Dans cet esprit, le juge administratif manifeste aussi son hostilité à toutes les mesures de police
Le juge va vérifier que le cas d’espèce des mesures moins sévères n'auraient pas été suffisantes
Dans le cas où il est impossible de maintenir l’ordre public par des mesures moins contraignantes,
Mais le juge censure aussi le refus d’agir des autorités de police administrative qui ne feraient pas
usage de leurs prérogatives pour faire face à un trouble éventuel de l’ordre public.
L’autorité de police administrative est par exemple obligée d’édicter un règlement de police
lorsque celui-ci est nécessaire pour faire cesser un trouble grave à l’ordre public ou d’appliquer les
règlements légaux en vigueur, ou enfin d'édicter des actes individuels de police, d'autant que par
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L'ordre public est défini par la doctrine comme "un état de paix de l'agglomération municipale,
résultant de sa protection contre les différents dommages qui pourraient atteindre la collectivité de
ses habitants".
Au plan réglementaire, l'ordre public est défini comme un ensemble d'activités auxquelles doivent
- la salubrité publique,
- la tranquillité publique,
- la sécurité publique.
Assurer l'ordre public, c'est prendre des mesures, mais aussi engager les actions qui ont pour objet
d'empêcher ou de faire cesser les atteintes à cette trilogie ; à cette trilogie traditionnelle s'ajoutent
* la dignité humaine (la protection contre soi-même tel le port du casque et éventuellement de la
Les pouvoirs de police dont disposent les autorités de police administrative ne peuvent être mis en
œuvre que pour prévenir les troubles qui menacent l'ordre public ou pour rétablir ce dernier.
La notion d'ordre public délimite donc le domaine de la police administrative ; c'est le but
Les décisions des autorités de police ne sont légales que si elles sont fondées sur la nécessité de
maintenir ou de rétablir l'ordre. Les sanctions contentieuses de cette règle sont très logiquement le
L’ordre public est une notion relative et contingente, fruit d'une construction
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jurisprudentielle ; sous cet angle, l'appréciation des nécessités de l'ordre public reste toujours
évolutive et subjective.
Il s'agit de l'ensemble des règles obligatoires qui touchent à l'organisation du pays, à l'économie, à la
Aux termes de la loi n° 055-2004 du 21 décembre 2004 portant code général des collectivités
territoriales au Burkina Faso, l'ordre public comprend trois composantes : il s’agit de la tranquillité
(qualifiée aussi de "bon ordre" par les trois textes), de la sécurité (ou "sûreté"), et de la salubrité.
L'ordre public regroupe ainsi trois critères, décomposés en éléments simples et constants :
- La tranquillité publique.
Elle consiste à faire régner la paix publique ; il peut s’agir de rixes, d’attroupements dans les lieux
- La sécurité publique.
Elle englobe diverses fonctions liées au maintien de l’ordre et à la sécurité ; elle tend à éviter les
dangers qui menacent la collectivité ou les particuliers ; elle comprend aussi bien la prévention des
complots contre la sûreté de l'État que les secours en cas de survenance de sinistres, la police de la
- La salubrité publique.
Elle comprend le maintien du bon ordre et la décence dans les cimetières, le soin de faire cesser les
pollutions de toutes natures, le contrôle des débits de boissons, l’inspection sur la fidélité du débit
des denrées qui se vendent au poids ou à la mesure, le contrôle de la salubrité des comestibles
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La police administrative dite "générale" remplit une mission de protection de "l'ordre public", qui
Les titulaires du pouvoir de police administrative sont toujours des représentants d'une personne
publique.
En effet, la police administrative est une activité de service public qui ne peut faire l'objet de
Dans le cadre d’une police administrative générale, l’autorité compétente peut prendre des
mesures se rapportant à l’ensemble de l’activité des citoyens : c’est la police qui " est exercée
En d’autres termes, lorsque l’autorité intervient pour prévenir des atteintes à l’ordre public, il
Concrètement, les mesures de police susceptibles d’être adoptées par l’autorité compétente
On signalera qu'en matière de police administrative générale, une autorité inférieure n’a pas le
droit de prendre une mesure moins rigoureuse que celle édictée par une autorité supérieure.
En revanche, elle peut prendre une mesure plus rigoureuse si des circonstances locales la justifient.
Comme la police administrative générale, les polices administratives spéciales sont des activités de
Mais alors que la première remplit cette mission en protégeant l'"ordre public" en général, les
secondes la remplissent en régissant certaines activités ; ainsi, divers textes prévoient l’existence
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de polices spéciales qui sont spécifiques soit à une catégorie d’individus (exemple de police des
étrangers) soit à une catégorie d’activités (exemples de la police des édifices menaçant ruine, de la
police de la chasse).
Le rôle d’autorité de police administrative générale au nom de l’État est reconnu au chef de l'État ;
il lui est assigné la mission de prendre les règlements de police applicables à l’ensemble du
territoire national.
Les ministres sont titulaires du pouvoir réglementaire général s'ils sont spécifiquement habilités par
des textes, ce qui leur permet d'exercer le pouvoir de police au niveau national par la prise de
mesures de police.
nom de la région.
Au nom de la commune, il peut prendre toutes les mesures qui sont de nature à préserver la
C’est ainsi qu’il peut interdire les réunions susceptibles de troubler l''ordre public ou réglementer
Attributions respectives.
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- il veille au respect des libertés et de l'ordre public ainsi qu'au respect des bonnes mœurs ;
l'ordre public.
Il est informé des mesures prises par les Hauts-Commissaires placés sous son autorité dans le cadre
du maintien et du rétablissement de l'ordre public dans les provinces. Il coordonne leurs actions
Art.20. Le Gouverneur dispose du droit de requérir les forces armées dans les conditions fixées par
l'administration du territoire.
circonscription.
Il dispose, à ce titre, d'un droit de réquisition générale sur les personnes, les biens et les
administrations.
Ministres concernés des plans de prévention et de secours dans le cadre des risques naturels ou
territoire.
……………
- il veille au respect des libertés et de l'ordre public ainsi qu'au respect des bonnes mœurs ;
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l'ordre.
Art.67. Le Haut-Commissaire dispose d'un droit de réquisition générale sur les personnes, les biens
et les administrations.
Art.68. Le Haut-Commissaire représente l'Etat en justice dans les actes de la vie civile.
Art.69. Le Haut-Commissaire est officier de police judiciaire. A ce titre, et dans le respect du code
- constater les crimes et délits intéressant la sûreté de l'Etat et livrer leurs auteurs à la justice ;
………………………
En cas de trouble dans le département, il informe les autorités supérieures et prend toutes mesures
Art.90. Le Préfet est responsable des mesures d'urgence prises dans le cadre de la protection civile
dans le Département. En cas de catastrophe naturelle, il dirige les opérations de secours et rend
Il dispose d'un droit de réquisition générale sur les personnes, les biens et les administrations.
Loi n° 055-2004 du 21 décembre 2004 portant code général des collectivités territoriales.
………………
Art.212. Le président du conseil régional exerce son pouvoir règlementaire par voie d'arrêté.
Art.213. Les actes du président du conseil régional ne sont exécutoires et/ou opposables aux tiers
qu'après avoir été portés à la connaissance des intéressés par voie de publication ou d'affichage,
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toutes les fois qu'ils contiennent des dispositions générales et, dans les autres cas, par voie de
notification individuelle.
Art.214. Tout citoyen peut ester en justice contre les actes du président du conseil régional lui
faisant grief.
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Le Cadre réglementaire de la fonction de police municipale est défini par les articles 261et 262 du
CGCT.
Loi 055-2004 du 21 décembre 2004 portant code général des collectivités territoriales au Burkina
Faso.
1- la protection du domaine et des lieux publics, les mesures de police administrative visant à
3- les mesures visant à assurer la salubrité et l'hygiène publique et qui concernent les opérations
funéraires, le contrôle sanitaire des établissements recevant de public, la lutte contre les fléaux,
4- les mesures visant à assurer le droit à la tranquillité et au repos et qui concernent les mesures
Art.262. Le maire assure la police des routes à l'intérieur du territoire communal, dans les limites
- les permis de stationnement ou de dépôt temporaire sur la voie publique et autre lieux publics,
- les autorisations d’alignement individuel et de construire et les autre permissions de voirie à titre
précaire et essentiellement révocable, ayant pour objet notamment l’établissement dans le sol de
gaz, du téléphone.
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En sa qualité d'agent exécutif, il est investi d'une compétence générale de police administrative au
niveau communal ; c'est à ce titre qu'il lui revient d'assurer l'ordre public local ; le respect du bon
ordre se réfère à toutes les prescriptions découlant du décret du 28 février 1997 portant définition
En sa qualité de représentant de l'État, le maire est officier d'état-civil (exécution des actes de
l'état qui y sont relatifs) et de police judiciaire (attribution de droit sans habilitation préalable) ; à
Les pouvoirs de police du maire sont fixés par le CGCT et d’autres textes particuliers ; le CGCT
donne notamment une liste détaillée mais non limitative des matières dans lesquelles ce pouvoir de
police municipale s'exerce ; cette liste témoigne de la diversité et aussi de la complexité des
La prise des mesures de police se manifeste sous la forme d’un arrêté qui est défini comme l'acte
par lequel une autorité administrative prend les décisions qui relèvent de sa compétence.
Le maire exerce au moyen d'un arrêté de police général ou individuel ses pouvoirs de police dans le
domaine de la salubrité, tranquillité, sécurité publique, voirie municipale ; par "arrêté de police du
maire", il faut entendre les arrêtés de police signés par le maire ou pris par délégation ; pour être
légal, cet arrêté doit être inspiré par le souci de maintenir le bon ordre et la tranquillité publique ;
dans tous les cas, les mesures prises doivent être adaptées aux circonstances ; aucune interdiction
ne peut être générale et absolue ; l'arrêté de police n'est exécutoire qu'après l'exécution de mesures
de publicité par affichage ou publication pour les mesures réglementaires en ce qui concerne la
Les buts de la police municipale sont d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité
publiques ; le maire confie les tâches relevant de sa compétence aux agents de police municipale
qui les exécutent, dans la limite de leurs attributions, sans préjudice de la compétence générale de
la police nationale et de la gendarmerie nationale ; ces agents exercent leurs fonctions de police
judiciaire sur le territoire de la commune dans les conditions prévues par l’article 28 du code de
procédure pénale.
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Les pouvoirs de police du maire ont néanmoins certaines limites ; d'une part, le préfet dispose d'un
pouvoir de substitution qui l'autorise à prendre pour la commune et dans tous les cas où il n'y aurait
pas été pourvu par l'autorité municipale, les mesures nécessaires au maintien de la salubrité, de la
sûreté et de la tranquillité publiques et d'autre part, les règlements pris par les autorités
supérieures constituent une seconde limite aux pouvoirs du maire en matière de police municipale ;
si le maire a la possibilité de prendre des mesures plus sévères que celles fixées par le règlement
(en matière de police de la circulation par exemple), il ne peut prendre des arrêtés assouplissant
ces règlements ; ces mesures restrictives doivent toutefois être strictement nécessaires pour
assurer l'ordre public et doivent respecter le principe d'égalité, les discriminations étant en
conséquence illégales ; les interdictions générales et absolues sont en tout état de cause
prohibées ; enfin le maire ne doit pas commettre de détournement de pouvoir en usant de ses
prérogatives dans un but autre que celui en vue duquel elles lui ont été confiées.
Les pouvoirs de police du maire s'exercent en outre dans le cadre légal sous le contrôle du juge
administratif.
A. Officier de l'état-civil.
Le maire et les adjoints sont officiers de l’état civil et agissent sous l’autorité du procureur du Faso.
Ils sont personnellement responsables des actes d’état civil, même en cas de délégation. Ils ne
peuvent se soustraire, ni à la tenue des registres, ni à la délivrance des actes qui leur sont
demandés par les usagers que ceux-ci résident ou non dans la commune.
Le maire reçoit les déclarations de naissance et les reconnaissances, procède à la célébration des
mariages, dresse les actes de décès et, d’une manière générale, enregistre la mise à jour des actes
d’état civil en fonction des événements qui modifient l’état ou la capacité des personnes.
Historiquement, les maires tirent leur qualité d'OPJ du fait que dans le passé, les moyens de
était le seul représentant de l'autorité, si bien que la qualité d'OPJ lui a été attribuée pour lui
permettre d'intervenir dans un cadre légal et garder "sous main de justice" tout individu interpellé
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procédure pénale identifie clairement ces personnes et l'étendue de leurs pouvoirs qui diffèrent en
Les personnels décrits à l'article 15 du code de procédure pénale sont répartis en trois catégories en
fonction de l'étendue de leurs prérogatives ; il s'agit des officiers de police judiciaire, des agents de
police judiciaire et des fonctionnaires et agents auxquels sont attribués par la loi certaines
fonctions de police judiciaire ; on observera que les personnes visées ne bénéficient de la qualité
Les personnels ayant la qualité d'officier de police judiciaire ne peuvent exercer les attributions qui
leurs sont reconnues par le code de procédure pénale que s'ils sont affectés à un emploi comportant
l’exercice habituel de missions de police judiciaire (art.18 CPP in fine) ; cette limitation vise à
faciliter le contrôle de l’autorité judiciaire sur les actes de procédures qui lui sont transmis et
État du droit.
Art.8.
Le Gouverneur est officier de police judiciaire. A ce titre et dans le respect du code de procédure
pénale il peut :
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- constater les crimes et les délits intéressant la sûreté de l'Etat et livrer leurs auteurs à la justice ;
Art.69. Le Haut-Commissaire est officier de police judiciaire. A ce titre, et dans le respect du code
- constater les crimes et délits intéressant la sûreté de l'Etat et livrer leurs auteurs à la justice ;
Art.91-4 et 5.Le maire est officier de police judiciaire. A ce titre, et de concert avec les services
spécialisés :
Loi n° 055-2004 du 21 décembre 2004 portant code général des collectivités territoriales.
Art.40.Le procureur du Faso procède ou fait procéder à tous les actes nécessaires à la recherche et
A cette fin, il dirige l’activité des officiers et agents de police judiciaire dans le ressort de son
tribunal. En cas d’infractions flagrantes, il exerce les pouvoirs qui lui sont attribués par l’article 66.
Art.78-5.Le juge d’instruction procède ou fait procéder, soit par des officiers de police judiciaire,
conformément à l’alinéa 3, soit par toute personne habilitée par le ministre de la justice, à une
enquête sur la personnalité des inculpés, ainsi que sur leur situation matérielle, familiale ou
L'accomplissement des actes d'enquête de police judiciaire par les maires et les adjoints.
Situation actuelle.
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Investis de plein droit de la qualité d'officier de police judiciaire par le code de procédure pénale
du seul fait de leurs fonctions, les maires et les adjoints peuvent, en principe, accomplir tous les
Ils sont donc compétents pour rechercher en vue de constater par procès-verbal les contraventions
de police ; ils peuvent recevoir des rapports, plaintes et dénonciations relatifs aux crimes, délits et
contraventions.
En cas de flagrant délit, ils peuvent accomplir tous les actes d’enquêtes judiciaires normales,
arrêter ou détenir les auteurs présumés d'infractions pour les remettre à la police ou à la
gendarmerie, dresser procès-verbal des différentes opérations effectuées, entendre les témoins et
consigner leurs déclarations, procéder à des saisies, apposer des scellés, dresser procès-verbal des
différentes opérations effectuées, etc., mais uniquement dans le ressort du territoire de leur
commune.
Lorsqu’ils agissent en tant qu’OPJ, ils doivent pouvoir, à tout moment, justifier de leur qualité.
En conséquence, il leur est recommandé d’être munis d’une pièce justificative, voire d’être ceints
de leur écharpe pour que les prérogatives et les protections que confère le statut d'OPJ leur soient
reconnues.
La question se pose alors de savoir si la valeur juridique que leur confèrent cette qualité et les
actes accomplis à l'occasion sont conditionnés par le port de ces signes distinctifs, sachant que
l'article 19-2 du code de procédure pénale exige seulement que la mention de la qualité d'OPJ
La qualité d'officier de police judiciaire que confère l'article 16 du code de procédure pénale aux
maires et à leurs adjoints n'est en aucun cas subordonnée au port de quelque signe distinctif ou à
Les maires peuvent donc procéder à tous les actes nécessaires à la recherche et à la poursuite des
infractions à la loi pénale (article 40 du code de procédure pénale) ou être amenés sur demande du
juge d’instruction, à diligenter des enquêtes sur la personnalité des personnes poursuivies ainsi que
sur leur situation matérielle, familiale ou sociale (article 78-5 du code de procédure pénale).
En pratique, ces missions sont surtout confiées aux maires des communes où il n’existe pas d’autres
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- la compétence pour constater par procès-verbal toutes contraventions dans tous les domaines,
mais ils peuvent aussi en laisser le soin à un autre officier de police judiciaire compétent,
En tout état de cause, il importe que toute intervention du maire se fasse en liaison étroite avec le
parquet qui doit être informé sans délai des actes de police judiciaire qu’il se propose d’accomplir
ou qu’il vient d’accomplir, car l’exercice de la mission de police judiciaire s’effectue sous le
Remarque.
Les maires ou leurs adjoints victimes d'une infraction dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de
Il ressort de la lecture croisée des articles 14, 17 et 19 du code de procédure pénale que si tout
officier de police judiciaire est habilité à constater les infractions à la loi pénale, il doit informer
sans délai le procureur du Faso de celles dont il a connaissance, étant entendu qu'il appartient à ce
dernier d'ordonner, comme dans toute procédure judiciaire, les mesures d'instruction nécessaires à
la manifestation de la vérité.
De nombreuses difficultés liées à la mise en œuvre des pouvoirs de police judiciaire existent et
concernent :
une spécialisation poussée en droit pénal et procédure pénale et une longue expérience des
Par méconnaissance de la pratique des investigations judiciaires, la matière comporte des risques
d’erreurs, même pour un OPJ confirmé, et ne peut donc être que difficilement maîtrisée par un non
spécialiste qui, même avec le souci constant d’observer la plus stricte légalité, aura de la peine à
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- les limitations imposées par le code de procédure pénale qui imposent au procureur de recourir de
préférence à d'autres OPJ ; dans les communes où ne résident pas d’autres OPJ, les maires peuvent
apporter une aide efficace au procureur, notamment par leur connaissance personnelle de la plus
- enfin et surtout, le maire n'est pas au nombre des fonctionnaires et agents des administrations
publiques chargés d'un service de police ou de répression. Il se trouve donc exclu des dispositions
qui accordent aux fonctionnaires de la police et de la gendarmerie nationale le droit de détenir par
dépôt une arme de service dite encore arme administrative ou de dotation, et même la qualité
d'officier de police judiciaire ne lui confère pas le droit à la détention et au port d'une arme à feu ;
on ne voit donc pas comment le maire pourrait accomplir des missions de police judiciaire pour
Sans qu’il puisse être question d’affranchir les maires de l’obligation qui leur incombe de prêter
leur concours à l’autorité judiciaire, les missions de police judiciaire des maires risquent cependant
de devenir pour eux une cause de difficultés avec certains de leurs administrés.
Chaque fois qu’il n’existe pas urgence ou flagrance, et que la mise en œuvre des pouvoirs de police
judiciaire peut comporter des risques, le maire doit, de préférence, avoir recours à la gendarmerie
ou à la police, et leur laisser le soin d’exercer les missions pour lesquelles ils sont parfaitement
préparés.
Il en résulte que les rapports entre le maire et les OPJ professionnels sont de nature fonctionnelle
et le maire ne dispose d'aucun pouvoir hiérarchique sur les personnels de la police d'Etat ou de la
gendarmerie.
Concrètement, les maires et les adjoints doivent donc s'abstenir de mettre en œuvre leurs pouvoirs
de police judiciaire, sauf si leur commune est dépourvue de commissariat de police ou de brigade
de gendarmerie ; à ce moment, le maire est compétent pour constater les délits, participer à des
saisies exécutions, viser des mandats d'amener, etc.; le procureur du Faso doit, en tout état de
cause, être avisé de toute opération de police judiciaire effectuée par le maire ou les adjoints.
Il peut toutefois arriver que le procureur du Faso adresse au maire des demandes de renseignements
qui peuvent revêtir un simple caractère administratif et dans ce cas, le maire répond en tant
qu’autorité administrative, ou prendre place dans une procédure judiciaire et, dans ce cas, celui-ci
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Ces demandes doivent clairement préciser le cadre administratif ou judiciaire dans lequel elles se
situent et, en cas de demandes à caractère judiciaire, la réponse fournie par le maire en sa qualité
Par conséquent, compte tenu du caractère contradictoire de la procédure pénale, elle peut être
- décider de mesures de garde à vue à l'encontre de personnes suspectées d'avoir commis une
- se transporter sur les lieux pour y procéder à toutes constatations et saisies utiles,
- procéder à des perquisitions et des saisies à domicile de personnes paraissant avoir participé à une
- interdire aux personnes de s’éloigner des lieux jusqu’à clôture de ses opérations,
- vérifier ou établir l’identité des personnes par tous moyens techniques appropriés,
- garder à sa disposition tous témoins réticents ou individus soupçonnés, la rétention de ces derniers
- auditionner le plaignant,
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Les actes accomplis par les officiers de police judiciaire sont consignés dans des écrits appelés
procès-verbaux (PV) dont l’ensemble, pour une affaire déterminée, prend l’appellation "Procédure".
Compétence territoriale.
L'officier de police judiciaire ne peut exercer ses fonctions que sur une portion de territoire
déterminé ; cette compétence territoriale répond à un principe général posé par l'article 18-1 du
"Les officiers de police judiciaire ont compétence dans les limites territoriales où ils exercent leurs
fonctions habituelles".
La compétence, c'est-à-dire l'aptitude à remplir les fonctions confiées par l'art.17 CPP (qualification
judiciaire) s'étend, selon la catégorie de services ou unités dans lesquels les officiers de police
compétence territoriale ordinaire) sont prévues par l’article 18-2 du code de procédure pénale en
La première extension de compétence est mise en œuvre par l’officier de police judiciaire lui-
même en se faisant éventuellement assister d’agents de son service ; la seconde résulte d'une
- aviser avant son déplacement le procureur du Faso du lieu où il doit se rendre ainsi que l'OPJ
territorialement compétent ; en ce lieu, ses opérations achevées, un compte rendu sera fait au
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L'OPJ avise également le procureur du Faso dont il dépend, car l'enquête qu'il diligente reste sous sa
direction.
La fonction de police municipale du maire consiste à réglementer, contrôler ou interdire par arrêté
les activités menées dans la commune par la prise de mesures de police, en vue du maintien de
- viser à réglementer l'exercice de certaines activités quant aux lieux et au moment de leur
déroulement ;
- lorsque les textes le prévoient, le maire peut aussi contrôler certaines activités notamment celles
- enfin, le maire peut interdire l'exercice de certaines activités susceptibles de troubler l'ordre
public, mais cette mesure doit être motivée par la nécessité du maintien de l'ordre public et
D'une part, le préfet dispose d'un pouvoir de substitution qui l'autorise à prendre pour toutes les
communes du département ou pour plusieurs d'entre elles et, dans tous les cas où il n'y aurait pas
été pourvu par les autorités municipales, les mesures nécessaires au maintien de la salubrité, de la
D'autre part, les règlements pris par les autorités supérieures constituent une seconde limite aux
mesures plus sévères que celles fixées par le règlement (en matière de police de la circulation par
exemple), il ne peut prendre des arrêtés assouplissant ces règlements ; ces mesures restrictives
doivent toutefois être strictement nécessaires pour assurer l'ordre public et doivent respecter le
principe d'égalité.
A. En matière de tranquillité.
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Groupe de boissons, même réflexion que pour le point N°2, d'où la nécessité peut être de
l'adapter à la grille des licences, si le principe d'un groupe de boissons ne comportant pas
une boisson alcoolisée est retenu,
La déclaration d'activités : le problème de son assimilation à l'autorisation d'ouverture
administrative ; les établissements de fait,
Les relations "Débitants/Clients : droits et devoirs respectifs,
Affichage de la loi sur l'ivresse,
Les débits temporaires,
Les zones protégées,
Les heures de fermeture (débits et édifices installés sur la voie publique),
La durée de fermeture administrative et judiciaire,
La réglementation de l'ouverture des débits,
La discussion sur les transferts de débits,
La compréhension de la pluralité des débits,
L'effectivité des pouvoirs du maire,
La situation administrative et l'hygiène du personnel féminin,
Les problèmes de mœurs,
Les nuisances,
La situation administrative des crêperies, pâtisseries, salons de thé, foyers, etc.,
La publicité des boissons alcoolisées,
La sécurité dans les débits en tant qu'Etablissements Recevant du Public,
La disparition administrative d'un débit,
Le nombre de débits de boissons à Ouagadougou (débits de boissons légaux et illégaux),
La répartition des débits de boissons et leur conformité avec la réglementation,
L'individualité de la licence.
Franchises universitaires et conditions d'accès des forces de l'ordre dans les locaux et
enceintes universitaires,
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B. En matière de sécurité.
L'inadéquation de la réglementation.
C. En matière de salubrité.
cimetières,
……………………………………………………………………………………………………………….
L'agent de police municipale (APM) est un agent chargé de protéger la sûreté des personnes et des
biens, de faire respecter les règlements de police municipale, d’assurer l’exécution des arrêtés de
police du maire, de prêter son concours aux autres services publics et d'assurer les services
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A la différence des services de l'Etat qui disposent d'une compétence générale, les polices
municipales n'ont vocation à connaître que des tâches en relation avec la prévention et la
Les agents de police municipale sont des fonctionnaires territoriaux aux emplois hiérarchisés,
recrutés par concours et nommés par le maire ; certains d’entre eux sont assermentés ; il s'agit des
officiers et officiers supérieurs de la police municipale qui doivent prêter serment devant le tribunal
de grande instance du ressort de leur lieu de service, en ces termes : "Je jure et promets de bien et
fidèlement remplir mes fonctions et d’observer en tout les devoirs qu’elles m’imposent".
- au plan judiciaire, les procès-verbaux établis par les personnels de la police municipale font foi
jusqu'à preuve contraire ; cette procédure d'assermentation est destinée, par sa solennité, à leur
faire prendre conscience de la responsabilité qui leur incombe, lorsqu'ils accomplissent leurs
respecter les règles de droit communes à tout agent chargé de fonctions de police judiciaire ;
Les missions de police administrative des policiers municipaux s'exercent essentiellement par leur
présence physique et visible sur la voie publique et dans les lieux publics ; elles s'inscrivent dans le
cadre de la police de proximité, ce qui suppose une coordination des activités avec celles des autres
forces de police (police et gendarmerie) susceptible d'être formalisée par la signature d'une
Convention de Coordination.
l'importance et les moyens de la commune est placée sous l'autorité du maire en vue de l'assister
La Police Municipale constate par voie de procès-verbaux pour les faits suivants :
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- infractions aux arrêtés municipaux pris par le maire dans le cadre de ses pouvoirs de police ;
du code de l'environnement.
Dans le cadre des dispositions prévues par le décret 95-291 du 20 juillet 1995 portant création et
attributions de la Police Municipale, celle-ci est placée sous l’autorité du Maire et sous le pouvoir
- la circulation et le stationnement ;
- la prévention de la voie publique (entrée et sortie des lieux publics, écoles, stades, cinémas, etc.)
Le maire peut également solliciter la police municipale dans le cadre d'actions de bon ordre et de
salubrité en matière de :
- déguerpissements.
Le personnel de la police municipale surveille les entrées et sorties des établissements scolaires,
prête son concours aux autres services publics, assure le service d'ordre à l'occasion des
D'une manière générale, la police municipale veille à la bonne application des arrêtés du maire,
surveille et protège les immeubles communaux, assure la police des foires et des marchés, contrôle
Les agents de police municipale, sous l'autorité du maire, sont chargés d'assurer les missions de
territoriale ;
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Les agents sont dotés de bâtons de police, de menottes et de grenades lacrymogènes ; ils peuvent
être dotés d'armes de poing acquises par la commune pour l'accomplissement des missions de police
pour lesquelles le port d'une arme à feu est nécessaire ; l'aval du procureur sera requis.
La délégation de la qualité d'OPJ ne peut en aucun cas leur être attribuée par le maire.
Conclusion.
Dans les communes où il n'existe pas de police municipale, la police d'Etat exerce les attributions de
police municipale sous les ordres du maire ; ce dernier ne dispose toutefois d'aucun pouvoir
Le maire peut également procéder à diverses réquisitions, notamment celles des administrés pour
toute opération de sécurité publique ; le refus de déférer à la réquisition est passible d'une
contravention ; le maire dresse, selon les cas, procès-verbal en visant l’article 5-7 du décret du 28
février 1997 portant définition et répression des contraventions ou les articles 59-3 ou 72-3 du code
de procédure pénale.
La police municipale et les forces de sécurité de l'Etat ont vocation, dans le respect de leurs
Il n'existe pas de dispositif juridique imposant sous une forme conventionnelle une Convention de
Coordination déterminant les modalités selon lesquelles les interventions de la police municipale
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Dans la pratique, cette opérationnalité d'actions est réelle et se matérialise généralement sous la
forme de réunions périodiques d’échanges d’informations sur la nature et les lieux d’interventions
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La non exploitation d’un débit de boissons pendant 4 mois entraîne l’annulation de la licence sauf si
la suspension est motivée par des réparations, transformations des locaux ou cas de maladie ou
autres cas de force majeure signalés aux autorités administratives et fiscales.
CONDITIONS D'EXPLOITATION D'UN DEBIT DE BOISSONS.
OUVERTURE.
Aucun débit de boissons ne peut être ouvert sans l’autorisation préalable du préfet ou du maire,
délivrée après avis du comité local de salubrité publique et du service des impôts.
Toute personne sollicitant l’autorisation d’ouvrir un débit de boissons doit adresser au préfet ou au
maire un dossier dont la composition sera fixée par décret.
1° Une demande timbrée à 200 francs précisant l’enseigne de l’établissement;
2° Un acte de naissance ou jugement supplétif en tenant lieu;
3° Un extrait de casier judiciaire datant de moins de 3 mois;
4° Un certificat de visite et contre-visite délivré par un médecin;
5° Un certificat de résidence;
6° Un plan détaillé de l’établissement;
7° Un récépissé de déclaration d’activités délivré par le service des impôts.
Les sociétés et associations fourniront outre la demande timbrée précisant l’enseigne de
l’établissement, le plan détaillé de l’établissement et le récépissé de déclaration d’activités, leurs
statuts.
LIMITATION.
Le nombre de débits de boissons dont l’ouverture est soumise à une autorisation préalable est fixé
comme suit :
1 pour 2 000 habitants dans les agglomérations de plus de 10 000 habitants;
1 pour 1 000 habitants dans les agglomérations de 1 000 à 10 000 habitants;
1 pour les agglomérations de moins de 1 000 habitants.
Toutefois, dans un but de protection de la santé publique et lorsque les nécessités l’exigeront, les
chefs de circonscriptions administratives pourront refuser l’autorisation d’ouverture de nouveaux
débits de boissons même si le nombre total de ces débits tel qu’il résulte des dispositions ci-dessus
n’est pas atteint, à charge pour eux d’en informer le ministre de (l’Administration Territoriale et de
la Sécurité) après avis du comité local de lutte contre l’alcoolisme.
En cas de refus non motivé de l’autorisation administrative, l’intéressé peut saisir la chambre
administrative de la Cour Suprême.
DEBITS DE BOISSONS TEMPORAIRES.
Des licences temporaires peuvent être accordées à l’occasion d’événements exceptionnels
(kermesses, festivals, foires, etc.). Elles sont délivrées par le préfet ou le maire qui devra en
informer le ministre de tutelle. La durée de cette licence ne peut excéder quinze jours.
ZONES PROTEGEES.
Aucun débit de boissons alcoolisées ne pourra s’établir à moins d’une distance de 400 mètres des
écoles, hôpitaux, maternités, dispensaires, édifices du culte, cimetières, centres sociaux et
organismes publics créés en vue du développement physique et moral de la jeunesse.
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Aucun débit de boissons ne pourra s’établir à moins d’une distance de 400 mètres des casernes,
camps et tous bâtiments occupés par les troupes.
Cette distance est calculée à vol d’oiseau à partir des limites extérieures des concessions dans
lesquelles sont bâtis les édifices à protéger.
MUTATION.
Est considérée comme ouverture d’un nouvel établissement et devra faire l’objet de la présentation
d’un dossier réglementaire prévu à l’article 13 :
- toute mutation dans la personne du propriétaire; et dans ce cas une demande de mutation;
- le transfert de l’établissement d’un lieu à un autre.
INTERDICTIONS.
Est interdite la vente sur la voie publique des boissons alcoolisées. En ce qui concerne les boissons
non alcoolisées, leur vente est interdite lorsque celles-ci sont offertes dans les récipients autres que
ceux capsulés chez le fabricant légalement autorisé.
Il est interdit d’employer dans un débit de boissons des mineurs, à l’exception de l’épouse et des
membres de la famille du débitant.
INCAPACITES.
Les mineurs et les majeurs incapables.
INCOMPATIBILITES.
L’incompatibilité est absolue par exemple entre la profession de débitant de boissons et de
fonctionnaire (policier), notaire, huissier, avocat, etc.
Cette obligation trouve son prolongement sur le plan de la vie privée de l’agent, par l’obligation qui
lui est faite de déclarer la situation professionnelle de son conjoint ; si ce dernier exerce une
activité privée lucrative incompatible avec les fonctions du conjoint, l’administration locale peut
ordonner la cessation de cette activité ou prendre toute autre mesure dans l’intérêt du service.
L’exigence d’honorabilité s’étend à la famille du fonctionnaire de police qui peut être mis en
demeure par ses supérieurs de faire cesser l’activité professionnelle de son conjoint ou de sa
concubine, si cette activité est de nature à jeter le discrédit sur la fonction policière ou créer une
situation d’équivoque préjudiciable à celle-ci.
Cette mise en demeure intervient généralement quand il s’agit d’exploitation de débits de boissons
ou d’hôtels ; ces dispositions s’appliquent également à l’agent vivant en concubinage notoire avec
une personne exerçant l’une de ces activités.
L’exigence d’honorabilité justifie également la compétence du ministre en charge de la sécurité à
intervenir dans la vie privée de l’agent de police.
Ainsi, avant de contracter mariage, l’agent est tenu d’obtenir une autorisation du ministre qui
fera procéder à une enquête de moralité sur la personne concernée.
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FERMETURE.
La fermeture de l’établissement par le préfet ou le maire pourra être prononcée dans les cas
suivants :
- récidives pour infractions prévues à l’article 17 de la loi régissant les débits de boissons;
- lorsque l’ordre et la santé ne sont pas préservés;
- lorsque le propriétaire aura cédé l’exploitation;
- lorsque la moralité publique n’est pas respectée;
- lorsqu’il existe des locaux à usage de chambre ne possédant pas un statut d’hôtel;
- lorsqu’il est employé des mineurs de moins de 13 ans pour les garçons et moins de 16 ans pour les
filles.
- condamnation du propriétaire pour crime de droit commun, vol, recel, escroquerie, abus de
confiance, recel de malfaiteur, outrage public à la pudeur, incitation de mineurs à la débauche,
proxénétisme, vente de marchandises falsifiées ou nuisibles à la santé;
- non-paiement des impôts directs, taxes et droits indirects et des cotisations à la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale.
Quiconque contrevient à une mesure de fermeture dictée en exécution de l’article 18 de ladite loi
est passible d’une amende de 100.000 à 250.000 francs et d’un emprisonnement de dix jours à deux
mois ou l’une de ces deux peines seulement.
En cas de récidive, l’amende sera doublée et la peine de prison ne sera jamais inférieure à trois
mois.
La répression de l'ivresse publique et manifeste.
Est punie d'une contravention de première classe toute personne trouvée en état d’ivresse
manifeste sur la voie publique et dans les lieux publics ; pour que la contravention soit caractérisée,
il faut d’une part que l’état d’ivresse soit manifeste (évidente, apparente et visible de tous), et
d’autre part qu’il soit constaté sur la voie publique ou dans un lieu public.
La protection des mineurs.
L’accès des bars, dancings et salles de spectacles et distractions est également interdit aux mineurs
de moins de dix-huit ans non accompagnés de leurs parents ou tuteurs ; cette interdiction ne
s’applique pas aux spectacles et distractions spécialement organisés et autorisés pour la jeunesse.
Est punie d’un emprisonnement de deux à six mois et d’une amende de 50.000 à 150.000 francs ou
de l’une de ces deux peines seulement toute personne qui, gérant un établissement interdit aux
mineurs de moins de dix-huit ans les laisse y pénétrer ; en cas de récidive, la fermeture temporaire
ou définitive de l’établissement est prononcée pour une durée qui ne peut excéder cinq ans ;
Est punie des mêmes peines toute personne qui, gérant un établissement, sert de la boisson
alcoolisée à un mineur de moins de dix-huit ans même accompagné par ses parents ou tuteurs.
Ne peuvent exploiter les débits de boissons les mineurs et les interdits, de même que les individus
condamnés pour crime de droit commun.
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LE RESTAURANT.
Le restaurant est un établissement destiné à la restauration des clients et dans lequel les boissons
n’y sont servies qu’à l’occasion des principaux repas et comme accessoires de la nourriture.
Les restaurants qui ne sont pas titulaires d’une licence de débit de boissons doivent être pourvus de
la licence restaurant qui permet de vendre les boissons des deux premiers groupes ; pour la vente
des boissons du 3ème groupe, même à l’occasion des repas, la possession de la licence
correspondante est obligatoire.
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manifestation ne comporte ni discours, ni échange d'idées ; elle a pour but d'exprimer, sans prise de
parole, soit une opinion hostile, soit un soutien ; le nombre minimal d'individus composant une
manifestation n'est pas fixé par la loi.
Réglementation relative au lieu.
La manifestation se déroule sur la voie publique ; la liberté de manifester est un droit tant qu’elle
ne porte pas une atteinte excessive à l’ordre public.
Réglementation relative au temps.
Les manifestations sur la voie publique ne peuvent se prolonger au-delà de vingt-trois heures ;
cependant, dans les localités où elles ont lieu plus tard, elles peuvent se prolonger jusqu’à l’heure
de fermeture fixée pour ces établissements ; toutefois, à l’occasion des campagnes électorales et
dans les cas jugés exceptionnels, des autorisations spéciales délivrées par les autorités compétentes
sur demande motivée des organisateurs.
Réglementation applicable aux organisateurs.
Toute manifestation sur la voie publique et dans les lieux publics est soumise à déclaration
préalable auprès de l’autorité administrative compétente ; cette déclaration doit faire connaître
l’identité complète des trois principaux organisateurs, le jour et l’heure de la manifestation, son
objet ainsi que l’itinéraire prévu pour le cortège ou le défilé ; la déclaration doit être faite au
moins soixante-douze heures ouvrables avant la date du rassemblement.
La déclaration ne préjuge pas des éventuelles demandes d’occuper les lieux ou de bénéficier de la
protection de la manifestation par les autorités chargées de la sécurité.
Interdiction de la manifestation.
La loi laisse à l'autorité administrative un pouvoir d'appréciation du risque, de la nature et de
l'intensité du trouble à l'ordre public ; c’est ainsi qu’elle peut, à tout moment, et nonobstant
l’absence d’interdiction initiale, mettre fin à toute réunion, tout cortège, défilé, rassemblement
sur la voie publique et dans les lieux publics si le maintien de l’ordre ou si les circonstances locales
l’exigent.
L’arrêté d’interdiction est immédiatement notifié aux organisateurs signataires de la déclaration au
domicile élu qui en reçoivent copie ; si la notification à la personne même ne peut être faite,
l’arrêté d’interdiction devra par tous moyens appropriés être porté à la connaissance tant des
organisateurs que du public ; cependant, l’arrêté n’est fondé qu’autant que cumulativement :
- la manifestation projetée est de nature à créer des troubles graves à l’ordre public,
- il n’existe pas d’autre moyen efficace de maintenir l’ordre public.
Les interdictions de manifestations ne peuvent donc être légalement prononcées que pour un motif
tiré d’un risque d’atteinte à l’ordre public de sorte que, si le risque de désordre n’est pas manifeste
eu égard aux possibilités d’assurer le maintien de l’ordre, l’autorité de police doit laisser la
manifestation se dérouler ; les interdictions de manifestations ne peuvent donc présenter qu’un
caractère exceptionnel, tenant compte de risques particuliers et de circonstances locales.
La décision de mettre fin à la manifestation est susceptible de recours devant les juridictions
compétentes.
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Le port d'arme dans les réunions publiques est proscrit, même si son titulaire dispose d'un permis de
port d’arme.
Manifestation illégale.
Toute manifestation n’ayant pas fait l’objet de déclaration préalable doit être considérée comme
illicite ; il en sera de même lorsque les organisateurs auront fait une déclaration incomplète ou
inexacte de nature à tromper sur les conditions de la manifestation projetée ou qui, soit avant le
dépôt de la déclaration, soit après l’interdiction, auront adressé par un moyen quelconque une
convocation à y prendre part.
ATTROUPEMENTS PUBLICS.
Définition.
L’attroupement est un rassemblement prémédité ou occasionnel de personnes sur la voie publique,
susceptible de créer des désordres.
Réglementation.
Attroupement illégal.
Pour qu’il y ait attroupement illégal, il faut que le rassemblement de personnes qui le constitue soit
illégal (manifestation interdite ou non déclarée, cortège autorisé qui modifie le parcours imposé ou
qui ne se disloque pas à l’endroit prévu devenant de ce fait illégal, réunion publique sans bureau ou
dont le bureau a quitté les lieux, rassemblement armé sur la voie publique, collisions et voies de
fait survenues au cours d’une réunion), et que des sommations aient été faites par les autorités
qualifiées (Haut-commissaire, Préfet, Maire, Commissaire de Police, ou tout autre Officier de Police
Judiciaire).
Attroupement non armé.
L’attroupement non armé n’est pas interdit tant qu’il ne trouble pas la paix publique.
Attroupement armé.
L’attroupement armé est toujours interdit ; l’attroupement est considéré comme armé si l’un des
individus qui le composent est porteur d’une arme apparente ou cachée, ou si plusieurs membres de
l’attroupement sont porteurs d’armes ou objets quelconques, apparents ou cachés, ayant servi
d’armes ou apportés en vue de servir d’armes.
L’arme est définie comme un instrument d’attaque ou de défense ; le port d'arme dans les réunions
publiques est proscrit, même si son titulaire dispose d'un permis de port.
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* La permission de voirie pour une occupation avec emprise; l’expression "occupation avec emprise"
signifie installation nécessitant des points d’ancrage dans le sol : (kiosque à journaux scellé dans le
sol).
Les permissions de voirie sont des autorisations administratives données à une personne physique ou
morale, d'effectuer des travaux comportant occupation et emprise sur le domaine public routier.
Cette autorisation est toujours délivrée unilatéralement à titre rigoureusement personnel et est
toujours précaire et révocable en raison du principe de l'indisponibilité du domaine public.
La permission de voirie concerne les objets ou ouvrages qui ont une emprise sur le domaine public ;
elle implique des travaux qui modifient l’assiette du domaine occupé sous la forme d'une occupation
profonde qui comporte emprise du sol ou du sous-sol au moyen d'ouvrages y adhérant et modifiant
l'assiette de la voie publique (kiosques à journaux, postes d’essence, canalisations, palissades de
chantier enfoncées et scellées dans le sol de la voie publique,), etc.
L’occupation d’un terrain privé par des marchands ambulants, propriétaires ou locataires des
terrains sur lesquels ils sont installés, pose un problème de sécurité du fait de l’utilisation de
l’accotement de la route pour que les clients puissent accéder aux points de vente; d’une manière
générale, l’utilisation de l’accotement constitue un usage anormal de la voie publique et nécessite
une autorisation.
La vente à la sauvette est une offre, une mise en vente ou exposition sans autorisation de
marchandises dans les lieux publics, en infraction aux dispositions réglementaires sur la police des
lieux.
Installation et exploitation d'édifices publics sur le domaine public communal.
Toute installation sur le domaine public est soumise à autorisation préalable ; l'autorisation est
individuelle et personnelle et ne peut faire l'objet d'aucune transaction ; elle est annuellement
renouvelée.
Seuls pourront être autorisés l'aménagement ou l'édification sur les voies publiques, des parkings ou
des abris ci-après : l'auvent, la cafétéria, l'abri vent, l'abri bar, le kiosque et l'atelier :
- le parking est une aire délimitée, aménagée ou non destinée à recevoir les engins à deux roues
motorisés ou non et/ou les véhicules en stationnement prolongé ou temporaire,
- l'auvent est un petit toit en appentis couvrant un espace libre du domaine public devant une
façade,
- le kiosque s'entend de tout abri édifié sur la voie publique pour la vente de journaux, livres,
fleurs, cassettes, disques,
- la cafétéria est élevée sur la voie publique pour la vente de produits comestibles sur place tels
que : sandwich, omelette, crème, pâtisserie, yaourt, lait, café, thé, limonades, sirops, sucreries de
fabrication locale ou importée et toutes boissons non alcoolisées,
- l'abri vent est une construction préfabriquée ou non, installée sur la voie publique pour la vente de
fruits, légumes ou poissons frais, de boissons non alcoolisées, de cigarettes, des produits de
l'artisanat et assimilés,
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- l'atelier vise tout abri quel qu'il soit, élevé sur la voie publique et destiné à l'usage d'artistes ou
d'artisans, peintres, sculpteurs, chorégraphes, dactylographes, écrivains publics, coiffeurs
modélistes, tailleurs, mécaniciens, horlogers, menuisiers, soudeurs.
La sécurité et la tranquillité publiques.
Il est interdit aux usagers de ces installations de stationner sur la portion de voie publique ouverte à
la circulation ; les tenanciers devront veiller au strict respect de cette interdiction ; la vente de
boissons alcoolisées, d'aliments déclarés incomestibles par les services de santé ou de stupéfiants
est strictement interdite.
Les heures d'ouverture et de fermeture pour les cafétérias et abri vent sont, quel que soit le jour de
6 heures à 24 heures.
Il est interdit aux tenanciers d'organiser des manifestations dansantes ou récréatives sur les lieux
des cafétérias et abri vent ; l'animation musicale n'y est permise que pour la clientèle et devra être
réglée juste pour l'audition de celle-ci ; il est fait obligation à tout exploitant de respecter la
réglementation relative à la police des voies publiques.
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délai et prononce, s'il y a lieu, un arrêté d'hospitalisation d'office ; les mesures provisoires sont
caduques au bout de 48 heures.
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SG = structures gonflables ;
OA = hôtels-restaurants d'altitude ;
EF = établissements flottants ;
REF = refuge de montagne.
IGH = immeubles de grande hauteur :
GHA = habitation ;
GHO = hôtel ;
GHR = enseignement ;
GHS = dépôt d'archives ;
GHU = usage sanitaire ;
GHW = bureaux ;
GHZ = usage mixte.
La commission communale de sécurité.
La commission communale de sécurité est un organe de l'administration communale chargé du
contrôle et de la vérification du respect des normes dans les ERP ; elle évalue le niveau de sécurité
à obtenir dans l’établissement et analyse les risques au vu des installations et rapports d’expertises
qui lui sont communiqués ; tous les projets de construction sont soumis à son avis pour l’obtention
du permis de construire.
Pour mettre en place un plan de prévention efficace, la commission communale de sécurité doit
particulièrement sérier les différentes catégories de risques auxquels les établissements recevant
du public, notamment ceux de nuit sont exposés, afin de tracer un schéma directeur d'action en ce
qui concerne ses interventions ; il s'agit principalement :
- du respect strict de la législation et des codes (conformité des locaux, du bruit, du code des débits
de boissons, risques d'incendie, etc.) ;
- du contrôle de l'accès des mineurs à l'établissement ;
- de la prévention de la consommation abusive d'alcool ;
- de la prévention du trafic et de la consommation des drogues, etc.
Au cours de leur exploitation, les ERP sont soumis à des visites de sécurité effectuées par la
commission communale de sécurité ; lors de la visite, le chef d’établissement doit présenter outre
le registre de sécurité, les procès verbaux, rapports de contrôle ou audits de conformité des
constructions et installations qui prouveront la validité des mesures de sécurité prises dans
l’établissement.
* Le registre de sécurité.
Ce registre décline l'identité de l'entreprise et les différentes informations relatives à la sécurité de
l'établissement ; les vérifications techniques, les formations suivies par le personnel, les travaux
réalisés y sont mentionnés ; ce document obligatoire dans chaque établissement doit être tenu à la
disposition de l'administration et servira aux experts en cas de sinistre pour vérifier le niveau de
sécurité de l'établissement.
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Le maire est saisi soit par la commission de sécurité à la suite d'une visite de l'établissement, soit
par le service de police qui a constaté, lors d'une visite inopinée, des infractions graves aux règles
de sécurité.
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Lieu d’inhumation.
Les inhumations en terrain commun auront lieu soit en fosses individuelles, soit en tranchées, les
corps dans ce dernier cas étant placés côte à côte.
Quel que soit le genre de fosse utilisées, elles devront être établies de telle sorte que la hauteur de
comblement comprise entre le corps et la surface du sol soit au moins égale à quatre vingt (80)
centimètres.
Une allée d’un mètre doit séparer les sépultures.
Les inhumations dans les sépultures particulières sont soumises à autorisation exceptionnelle du
Maire.
Les familles bénéficiaires sont soumises au strict respect des dispositions du présent arrêté.
Dans les cas de sépultures particulières, la tombe devra respecter les caractéristiques suivantes :
- avoir une profondeur de 2 m ;
- être cimentée ;
- être à 5 m au moins d’un mur mitoyen ou d’un puits.
La bière doit être zinguée.
Aucune inhumation à domicile ne peut avoir lieu sans la présence d’un agent de service municipal
chargé de l’hygiène et d’un agent de police assermenté chargé de vérifier les conditions ci-dessus.
Toute inhumation est interdite dans les zones d’habitat spontané, les zones commerciales,
industrielles et militaires.
Inhumation dans les concessions.
La concession est une partie lotie du cimetière accordée sur demande aux personnes qui désirent y
posséder une place distincte et séparée pour y fonder leur sépulture.
Il peut être attribué dans les cimetières municipaux :
- Des concessions de courte durée accordée pour quinze (15) ans et plus ;
- Des concessions trentenaires (30 ans) ;
- Des concessions perpétuelles (99) ans.
Des carrés spéciaux seront réservés dans le cimetière pour chacune des catégories de concessions
crées.
Exhumation.
Aucune exhumation ou réinhumation, sauf celle ordonnée par l’autorité judiciaire, ne peut avoir
lieu sans l’autorisation préalable du maire.
Les personnes chargées aux exhumations doivent être munies de gants spéciaux qui seront ensuite
désinfectés au même titre que leurs chaussures. Elles seront ensuite tenues à un nettoyage
antiseptique de la face des mains et de toute autre partie du corps non protégé efficacement.
Si au moment de l’exhumation le cercueil est trouvé en bon état de conservation, il ne pourra être
ouvert que s’il s’est écoulé cinq ans depuis le décès.
Si le cercueil est trouvé en mauvais état, le corps sera placé dans un autre cercueil ou dans une
boite à ossement.
Les cercueils avant d’être manipulés et extraits de la fosse seront copieusement arrosés par un
liquide désinfectant, telle la solution d’hypochlorite de chaux ou d’eau de javel.
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En vue d’assurer la parfaite application des mesures prophylactiques prévue à l’article précédant,
toute opération doit avoir lieu en présence d’un représentant qualifié de la Mairie.
Il ne peut être procédé à une exhumation qu’en présence d’une autorité de Police et d’un
représentant du service d’hygiène.
Transport de corps en vue d’inhumation ou de réinhumation.
Lorsque le corps d’une personne décédée doit être transporté d’un point à un autre sur le territoire
de la commune, l’autorisation est accordée par le maire.
L’autorisation de dépôt temporaire d’un corps dans un édifice culturel, un caveau provisoire ou à
domicile, est délivrée par le maire.
Lorsque la durée du dépôt n’est pas supérieure à 48 heures, le corps doit être placé dans un
cercueil de 27 millimètres d’épaisseur avec garniture étanche ou dans une housse mortuaire.
Si la durée du dépôt doit dépasser 48 heures ou si le décès est dû aux suites d’une maladie
contagieuse énumérée à l’article 51 du présent arrêté, le corps sera déposé dans un cercueil
hermétique conformément aux dispositions de l’article 63.
Le corps doit être placé dans un cercueil hermétique conformément aux prescriptions ci-dessous :
1. En cas de transport de corps en dehors du territoire de la commune où a eu lieu le décès et
lorsque le trajet à parcourir quel que soient la durée et le mode de transport, est supérieur à 500
Kilomètres.
2. Lorsque le corps non traité reste en dépôt pendant une durée excédant 48 heures, soit au
domicile du défunt, soit dans un édifice culturel soit dans un dépositoire ou un caveau provisoire.
En cas de réintégration à son domicile du corps d’une personne décédée hors de celui-ci, le délai de
48 heures compte, non pas à partir du moment de la mise en bière, mais de celui de la
réintégration.
3. Lorsqu’il y a lieu de transporter hors du territoire de la commune où a eu lieu le décès ou de
garder en dépôt soit à domicile, soit dans un édifice culturel, soit dans un dépositoire ou dans un
caveau provisoire, pour quelque durée que ce soit, le corps d’une personne décédée des suites
d’une des maladies contagieuses ci-après : charbon, choléra, coqueluche, diphtérie, dysenterie,
fièvre jaune, fièvre typhoïde, et paratyphoïde, infection puerpérale, méningite cérébro-spinale,
épidémique, ophtalmie des nouveau-nés, peste, rougeole, scarlatine, suette militaire, typhus
exanthématique, variole, trachome, fièvre ondulante ou toute autre maladie qui aura été soumis à
la déclaration obligatoire.
Dans tout cas exceptionnel tel que doute sur le caractère infectieux de la maladie, circonstance
atmosphérique, moyen de transport utilisé, l’autorité municipale peut exiger l’utilisation d’un
cercueil hermétique.
Dans les cas de transport non spécifiés à l’article ci-dessus, le corps sera placé dans un cercueil de
27 millimètres d’épaisseur ou dans une housse mortuaire.
La fabrique des cercueils hermétiques est soumise aux normes techniques suivantes :
1. Cercueil en plomb confectionné avec une lame de plomb de 0 m.00025 (2mm, 5), pour les
adultes ; de Om.002 (2 millimètres), pour les enfants.
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2. Cercueil en zinc confectionné avec les feuilles de zinc de 0m.00045 (45 millimètres) d’épaisseur ;
et muni au préalable d’un appareil épurateur de gaz de putréfaction agréé par le ministre de santé.
3. Cercueil en ciment armé de 3 centimètres d’épaisseur. Quel que soit le système adopté, le
cercueil hermétique devra lui-même être renfermé dans une bière en bois dur dont les parois
auront 0 m 026 (2,6 cm) d’épaisseur et seront maintenus par de frettes.
Incinérations, Embaumements, Moulages et Autopsies.
Incinérations.
Les incinérations resteront interdites tant que la ville ou ses délégataires éventuels ne disposent pas
des installations réglementaires nécessaires.
Embaumements.
Il ne peut être procédé aux opérations tendant à la conservation des cadavres par l’embaumement
ou par tout autre moyen sans autorisation délivrée par le Maire.
Pour obtenir cette autorisation, il y a lieu de produire :
1. Une demande écrite du membre de la famille ou de toute autre personne ayant qualité pour
pouvoir aux funérailles ;
2. Une déclaration indiquant le mode et les substances que l’on se propose d’employer, ainsi que le
lieu et l’heure de l’opération.
3. Un certificat du médecin traitant affirmant que la mort est due à une cause naturelle.
La décision sera prise sur le rapport d’un médecin assermenté, commis pour vérifier les décès.
L’autorisation ne sera accordée que si le médecin assermenté certifie que la mort est due à une
cause naturelle. L’emploi de l’arsenic, du plomb et du mercure est interdit dans les opérations
d’embaumement.
L’agent désigné pour assister à l’opération, devra préalablement à celle-ci se faire présenter
l’autorisation. Il prélèvera et mettra sous scellés deux échantillons de 125 g du liquide employé
pour l’embaumement. L’un des échantillons sera laissé à la garde de l’opérateur, l’autre sera
envoyé à la mairie pour être soumis à l’analyse.
A la fiole contenant le liquide prélevé, il joindra une note indiquant le nom de la personne son
domicile, le nom de l’embaumeur et la date du procès verbal de l’embaumement.
Il sera dressé un procès verbal des opérations de l’embaumement et du prélèvement. Les frais de
l’analyse sont à la charge des familles et sont recouvrés dans les conditions fixées pour les vacations
funéraires.
Moulage et Autopsies.
Il est interdit de faire procéder au moulage ou à l’autopsie d’un cadavre avant qu’il ne soit écoulé
un délai de 24 heures depuis la déclaration du décès à la mairie et sans avoir au préalable, obtenu
l’autorisation du maire.
Si le moulage ou l’autopsie d’un cadavre est nécessaire avant inspiration du délai de 24 heures, la
demande d’autorisation doit être accompagnée d’un certificat du médecin- légiste constatant que
des signes de décomposition rendent l’opération nécessaire avant les délais prescrits.
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POLICE DE LA PUBLICITE.
Définition.
Constitue un dispositif publicitaire tout support dont l’objet est de recevoir un message publicitaire
fait sous forme d’image, de dessin, de photo, destiné à informer le public ou à attirer son attention
dans un but commercial ou non ; l'installation des dispositifs publicitaires est soumise au respect de
règles spécifiques relevant de la protection de l'environnement et du cadre de vie, mais également
au regard de la sécurité routière.
Inscriptions sur la voie publique ou sur les immeubles.
Les inscriptions, signes ou dessins sur la voie publique, sur les ouvrages d'art ou sur les murs des
bâtiments publics et privés sont, quel que soit le procédé utilisé, interdits sauf autorisation du
maire ; si les inscriptions effectuées sont facilement nettoyables et ne sont pas de nature à altérer
(apporter des modifications) le support dans sa substance ou à nuire à son intégrité, l'infraction à
relever constitue une contravention ; si elles entraînent une dégradation (détériorer, abîmer) des
bâtiments publics, des monuments, statues ou autres objets destinés à l'utilité ou à la décoration
publique, l'infraction commise est un délit relevant des stipulations de l'article 195 du code pénal.
Si l'auteur n'a pu être interpellé, c'est au propriétaire de l'immeuble qu'il appartient de faire effacer
les inscriptions.
Pouvoirs de police du maire.
Il appartient au maire, lorsqu'il réglemente la publicité sur le territoire de sa commune, de veiller à
ce que les mesures de police prises par lui ne portent aux règles de concurrence que les atteintes
justifiées au regard des objectifs de la réglementation de l'affichage.
Réglementation de l’affichage urbain.
Le maire peut légalement instituer des zones de publicité restreinte couvrant la totalité du
territoire aggloméré de la commune, y réglementer les conditions d’implantation, les formats, les
présentations des dispositifs publicitaires et, le cas échéant, interdire pour certains lieux
nécessitant une protection particulière toute forme de publicité ; il ne saurait toutefois par cette
réglementation d’ensemble porter à l’activité des entreprises d’affichage une atteinte
disproportionnée aux buts en vue desquels une telle réglementation est prévue par la loi ; le maire
ou le préfet peut également ordonner la dépose d'office des affiches illégales et faire supporter les
frais par la personne à laquelle profite les affiches.
Nécessité d’une déclaration préalable ou d’une autorisation.
Déclaration préalable.
L'installation, le remplacement ou la modification des dispositifs ou matériels qui supportent de la
publicité sont soumis à déclaration préalable auprès du maire ; la déclaration préalable doit être
accompagnée d'un dossier technique permettant la vérification de la conformité de l'installation
projetée à la réglementation ; la déclaration préalable est adressée par pli recommandé avec
demande d'avis de réception postal au maire de la commune ou déposée contre décharge à la mairie
; l'administration municipale dispose d'un délai de trente (30) jours à la date de réception pour
donner une suite écrite aux demandes.
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Si la déclaration révèle que le dispositif déclaré n'est pas conforme à la réglementation, le maire
enjoint, par arrêté, le déclarant à déposer ou à mettre en conformité le dispositif en cause dans un
délai de quinze jours à compter de la date de réception de l’arrêté ; à l'issue de ce délai et en cas
d'inexécution, le déclarant est passible d'une amende.
Autorisation préalable.
L’installation de tout dispositif de publicité sur le territoire communal doit être autorisée par le
maire.
Le fait d’apposer une publicité ou d’installer une préenseigne sur un immeuble nécessite
l'autorisation écrite du propriétaire de l’immeuble ; cette autorisation prend la forme d’un contrat
de location renouvelable par tacite reconduction par périodes d'une durée maximale d'un an, sauf
dénonciation par l'une des parties trois mois en principe au moins avant son expiration.
Constatation des infractions.
Sont habilités à constater les infractions en matière publicitaires, sous réserve qu’ils aient été au
préalable assermentés et commissionnés à cet effet, les agents du ministère chargé du commerce,
le procureur du Faso, les agents habilités par les collectivités locales à constater les infractions au
code de la route ainsi que les agents de l'administration spécialisée de l'Etat (OPJ et APJ), les
fonctionnaires et agents habilités à constater les infractions à la législation sur les monuments
historiques, les monuments naturels et les sites, ou au code de la voirie routière ou encore au code
de l'urbanisme, etc.
Le procès-verbal de constatation est transmis au procureur du Faso et, le cas échéant, au maire.
Sanctions administratives.
Mise en demeure.
Dès la constatation d'une publicité, enseigne ou préenseigne irrégulière, le maire prend un arrêté
ordonnant, dans les quinze jours, la suppression ou la mise en conformité avec la règlementation,
et éventuellement la remise en état des lieux ; l'arrêté est notifié à la personne qui a apposé, fait
apposer la publicité, l’enseigne ou la préenseigne irrégulière ; copie de la mise en demeure est
envoyée au procureur du Faso qui est tenu informé des suites de l’affaire.
Exécution d’office.
A l’expiration du délai imparti, le maire fait exécuter d'office les travaux prescrits par l'arrêté de
mise en demeure aux frais de la personne à qui a été notifié l'arrêté.
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