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Article 1 : Définitions
La place d'armes est l'étendue territoriale où sont implantés des unités et des établissements des Forces
Armées Royales. Ses limites sont définies par Décision du Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales.
La garnison est un espace relevant de la place d'armes où sont déployés des troupes et des services.
Les formations relevant de la place d'armes ou de la garnison sont appelées troupes de garnison.
Toute localité où ne sont stationnés que des éléments de la Gendarmerie Royale, n'est pas considérée
comme place d'armes.
Article 2 : Commandement
Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales, est le
Commandant d'Armes de l'ensemble des places d'armes du Royaume.
Au niveau de chaque place d'armes, il est désigné par Décision Royale un commandant d'armes délégué,
représentant du Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales dans la place d'armes considérée.
Le commandant d'armes délégué est généralement l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé de la
place d'armes. Il est secondé par un officier adjoint.
Le major de garnison, relevant du commandant d'armes délégué, est l'officier le plus ancien dans le grade le
plus élevé de la garnison.
Le major de garnison et l'adjoint du commandant d'armes délégué sont désignés par Décision Royale.
La Décision Royale de prise de commandement de la place d'armes est notifiée au Ministère de l'Intérieur
qui en informe les autorités administratives concernées
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Dans les zones frontalières, le commandant d'armes délégué peut être appelé à assurer également les
fonctions de commandant de secteur militaire.
Le commandant d'armes délégué, chargé du suivi des activités des formations relevant de sa zone de
compétence et de celles qui y sont de passage, est responsable de l'application des dispositions prescrites en matière
de discipline, d'instruction, de sécurité, de moral, de santé, d'hygiène, de social et de l'administration.
Parallèlement à ces charges, le commandant d'armes délégué contrôle les mouvements des unités de la
place d'armes et de celles en transit, veille sur la conservation du patrimoine militaire et participe à la gestion de la
réserve de mobilisation. Il peut être, en outre, appelé à agir dans le cadre de la défense opérationnelle du territoire
(DOT) et en cas de sinistres ou de catastrophes naturelles.
4.1- Suivi des activités
Régler les conditions d'exécution du service de garnison en réduisant au strict minimum les prélèvements de
toute nature sur les corps;
Fixer le nombre et la composition des services à fournir par les troupes de chaque unité;
Etablir ou faire établir les consignes particulières pour les gardes et en contrôler l'exécution par des visites et
des rondes;
S'assurer de la présence effective des chefs de corps et des officiers dans leurs unités respectives aux heures
de service;
Veiller au port de la tenue réglementaire par les militaires de tous grades.
4.2- Discipline
a. Sanctions
Sanctionner les infractions commises à l'extérieur des casernements par tout militaire relevant de la place
d'armes ou de passage ;
Notifier au corps d'origine et à l'organe de tutelle la punition infligée qui reste maintenue et classée au niveau
de l'unité sauf si elle comporte une demande d'augmentation ; auquel cas, la punition entraîne
l'établissement par le corps d'origine du dossier disciplinaire ;
Signaler à leurs unités les officiers ayant encouru une punition aux fins de l'établissement du dossier
disciplinaire ;
Faire exécuter in situ la punition infligée aux militaires n'appartenant pas aux corps de la place d'armes. La
punition entraîne la suppression de la permission en cours.
b. Désertion
Prendre en charge les militaires en situation de désertion de moins de soixante jours qui se sont présentés
volontairement ou confiés à la place d'armes par la Gendarmerie Royale ou la Sûreté Nationale. Informer de
leur incarcération leurs chefs de corps et les organes de l'EMG des FAR chargés de la gestion des ressources
humaines habilités à statuer sur leur élargissement;
Faire transférer directement au Tribunal Militaire Permanent des FAR, par la Gendarmerie Royale, les
militaires totalisant soixante jours et plus de désertion, dont l'acte entraîne automatiquement leur radiation
des contrôles avec poursuite pour désertion. Avant sa transmission à la Direction de la justice militaire, le
dossier de traduction est complété, si nécessaire, par le gendarme chargé du transfert auprès des Organes de
l'EMG concernés.
c. Permission
Etablir le planning des permissions de longues durées pour les chefs de corps, en coordination avec l'organe
de tutelle pour éviter les départs massifs pouvant entraîner des vacances de commandement;
Accorder aux chefs de corps les permissions n'excédant pas 48 heures, après avis de la Direction du
Personnel Officier et de l'organe de tutelle;
Délivrer les permissions temporaires de convalescence aux militaires sortant des hôpitaux de la garnison et
ne relevant pas de la place d'armes. En tenir informés les services concernés de l'EMG, l'organe de tutelle et
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le corps d'affectation;
Accorder aux militaires de passage des prolongations de permission, jusqu'à concurrence de six (6) jours et
en informer les organes ci-dessus. La prolongation accordée doit être motivée par des raisons médicales ou
sociales.
d. Notation
- Noter le personnel servant à l'état-major de la place d'armes;
- Procéder à la notation des chefs de corps en se référant aux dispositions de l'Instruction Particulière
relative à la notation du personnel officier.
4.3 - Instruction
Contrôler l'application des programmes d'instruction fixés par la directive annuelle d'instruction;
Examiner avec les chefs de corps les projets de programmes d'activités des unités, en y apportant les
aménagements nécessaires avant leur transmission au 3°Bureau de l'Etat-major Généra! ;
Planifier et .coordonner, en liaison avec les chefs de corps et les services concernés, l'emploi des champs
de tir, des zones d'exercices, des champs de manœuvre et des moyens didactiques non affectés ;
Coordonner le déroulement des activités sportives inter-unités;
Programmer le passage, au sein des formations, des morchidines chargés de l'éducation morale et civique
et en contrôler les activités;
Veiller à l'application des dispositions de l'Instruction Particulière traitant des champs de manœuvre et de
tir, notamment en matière de dépollution ;
Assurer une répartition rationnelle des champs de manœuvre et de tir entre les unités;
Faire respecter l'intégrité des champs de manœuvre et de tir, notamment par des postes de contrôle et des
éléments chargés de patrouiller sur leurs périphéries;
Contrôler l'exécution des tâches assignées au directeur des champs de manœuvre et de tir.
4.4 - Sécurité et Moral
Faire établir par les unités de la place d'armes le plan de protection des casernements en y précisant les
consignes particulières à appliquer en cas d'événement ou d'incident;
s'assurer de l'application des mesures prescrites pour la protection du personnel, des matériels et des
infrastructures militaires dans la zone de responsabilité en améliorant continuellement le système de
sécurité en place et en contrôler l'efficacité;
sensibiliser les échelons directement responsables de la mise en œuvre des mesures de sécurité
prescrites;
faire respecter, dans son intégralité, la réglementation afférente aux mouvements et à l'emploi des
moyens militaires;
coordonner les mesures de sécurité prises au niveau de la place d'armes avec celles des formations de la
garnison;
veiller au bien-être des militaires et à la préservation de leurs droits ;
contribuer, en liaison avec les autorités et les services de sécurité locaux, à la protection des militaires
dans leur environnement géographique et familial;
déceler les causes susceptibles d'affecter le moral des militaires et proposer au Commandement les
mesures de redressement appropriées.
4.5-Social
Contrôler l'action du service social de la place d'armes dans le cadre des orientations définies par la
Direction Générale des Services Sociaux (DGSS) ;
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S'enquérir de la situation familiale, socio-économique et sanitaire des militaires de la garnison et
identifier les besoins en la matière;
S'assurer des conditions de vie et de travail des antennes sociales placées auprès des unités;
Tenir le Commandement informé des conditions sociales des militaires et lui proposer les actions
susceptibles de les améliorer;
Suivre et contrôler le bon fonctionnement des actions de proximité de la Délégation régionale de la
Fondation Hassan II pour les Œuvres Sociales des Anciens Militaires et Anciens Combattants.
4.6 - Santé et Hygiène
Contrôler régulièrement les mesures d'hygiène au sein des unités en mettant à contribution le médecin-
chef de "infirmerie et le vétérinaire de la garnison ;
Faire vérifier, par le vétérinaire, la qualité et les conditions de stockage des denrées alimentaires
réalisées par les unités;
Veiller, en cas d'épidémie déclarée ou de catastrophe naturelle, à l'application des mesures de
prophylaxie et d'hygiène en liaison avec l'autorité locale compétente et ce, conformément à l'ordre de
réquisition émanant de Sa Majesté le Roi.
4.7 - Administration
Présider les commissions de dépouillement des offres relatives aux marchés d'ordinaire et de
fourrages;
Fixer, en accord avec les chefs de corps, le médecin-chef et le vétérinaire de la garnison, les menus
mensuels unifiés et en contrôler l'application;
Opérer des sondages pour s'assurer de la régularité du fonctionnement des ordinaires, la réception
exacte, en quantité et en qualité, des denrées alimentaires réalisées et la conformité des repas aux
droits accordés;
Présider les commissions de réforme et d'incinération des matériels et effets ressortissant du service de
l'intendance;
Contrôler, s'il est jugé nécessaire, la légalité et l'opportunité de toute action engagée par l'Intendance
territoriale au profit des corps de troupe;
Rendre compte de toute anomalie relevée et des mesures prises pour son redressement dans le sens de
l'amélioration.
4.8 - Mouvements et transports
Contrôler tous les mouvements des personnels et des matériels appartenant aux formations relevant de
sa zone de compétence et de celles en transit;
Mettre en place des postes de circulation routière chargés du contrôle, du guidage et, au besoin, de
l'accompagnement des véhicules et convois militaires en transit;
Faire respecter les règles de circulation par les véhicules militaires se déplaçant dans les limites de la
garnison et sanctionner toute infraction;
Veiller à la formation du personnel des modules de circulation, en liaison avec les organes concernés de
l'Etat-major Généra!.
4.9. Patrimoine militaire
Veiller, de concert avec l'Inspection du Génie et la Commission Marocaine d'Histoire Militaire
(CMHM), à la préservation et à la conservation du domaine militaire de la garnison et en empêcher
toute atteinte, empiétement ou occupation illégale ;
Appliquer la procédure en vigueur pour l'affectation des logements militaires et en faire mention au
bulletin mensuel de synthèse de la place d'armes;
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Délivrer aux militaires radiés des Forces Armées Royales, à leurs ayants droit ou à leurs ayants cause,
après vérification de l'accomplissement des formalités en vigueur, le quitus attestant la régularité de leur
situation administrative.
4.10 - Réserve et mobilisation
- Gérer la réserve de mobilisation en assurant le suivi et la mise à jour régulière des listes, en étroite liaison
avec le Bureau de recrutement de l'Etat-major Général et la Gendarmerie Royale;
- prendre en charge et orienter les éléments rappelés dans sa zone de responsabilité.
4.11 - Défense Opérationnelle du Territoire
Entreprendre, en liaison avec les autorités locales compétentes, l'étude de la zone de responsabilité pour
en recenser les points sensibles et évaluer les menaces ;
Elaborer un plan de défense en déterminant les moyens à engager compte tenu des menaces évaluées ;
Constituer un dossier d'engagement évolutif et en soumettre la teneur au 3° Bureau de l'Etat-major
Général des FAR pour approbation ;
Organiser des exercices de simulation au profit des cadres en prévision de l'activation éventuelle du
dossier d'engagement;
Conduire, sauf dispositions contraires, les opérations planifiées dans le cadre de la défense
opérationnelle du territoire en prenant en main les moyens reçus en renforcement ;
4.12 - Sinistres et catastrophes naturelles
Planifier l'intervention éventuelle des unités de la place d'armes pour les cas de catastrophes naturelles ou
de sinistres. Mener à cet effet, en liaison avec les autorités préfectorales ou provinciales et les
responsables régionaux de la protection civile, des études visant à identifier les risques et les menaces,
évaluer les besoins en moyens d'intervention et préciser les modalités d'organisation des secours;
Etablir le plan d'engagement des moyens dont la mise en œuvre reste subordonnée aux Hautes
Instructions Particulières;
Veiller à la disponibilité opérationnelle et au fonctionnement des équipements spécifiques mis à la
disposition des unités et rendre compte de toute insuffisance ou anomalie constatée;
Assurer le suivi de la formation continue dispensée dans ce cadre ;
Pendre les dispositions pour répondre aux situations ci-après :
a - Incendie
Faire diriger sur le lieu de l'incendie signalé l'effectif fixé par les consignes permanentes de la garnison;
Veiller, de concert avec l'autorité civile compétente, à l'exécution des plans préétablis ;
Faire prendre par le chef de détachement de lutte contre l'incendie, en liaison avec le représentant
désigné par l'autorité locale et le responsable de la protection civile, les mesures adéquates pour assurer
l'ordre et la protection des manœuvres ;
Faire conduire l'opération de lutte contre l'incendie par l'autorité militaire concernée si la sinistre s'est
déclaré dans une enceinte militaire, en liaison avec le responsable du détachement de la protection civile
au cas où il en est fait appel.
b - Assistance à l'autorité locale
Demander en urgence l'autorisation d'actionner tout ou partie du plan d'engagement des moyens et, au
reçu de l'Ordre de Sa Majesté le Roi, passer à l'action en assurant la coordination de l'exécution;
Entamer l'engagement du personnel et des moyens, sans armement ni munitions, dans des proportions
limitées et mesurées lorsque la gravité de la situation et l'urgence l'exigent. Adresser un compte rendu
avec argumentation au PCA, à l'Inspection Générale et aux 3° et 5° Bureaux de l'EMG des FAR;
Accueillir el orienter la participation des moyens arrivés en renfort ;
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Prendre attache avec le poste territorial d'assistance mis en place par l'autorité locale compétente pour
soutenir les actions menées et renseigner le Commandement sur le développement de la situation ;
Evaluer la situation en toute objectivité et renseigner le Commandement sur l'efficience des moyens
initialement engagés et sur les besoins de renforcement éventuel.
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Lorsque le corps de garde est composé d'éléments appartenant il plusieurs formations, le commandant
d'armes délégué fixe les conditions d'exécution des contrôles prescrits, en veillant il ce que les éléments de chaque
corps soient contrôlés par leurs officiers et sous-officiers.
7.13 - Visites aux malades
Le commandant d'armes délégué s'attache à rendre visite aux malades alités dans les hôpitaux de la
garnison, au moins une fois par mois ou chaque fois qu'il le juge nécessaire. Il se fait accompagner par le médecin-
chef de l'hôpital ou le médecin chef du service visité. Il notifie par écrit, au besoin, ses observations au médecin-
chef de l'établissement.
Les chefs de corps ou de détachements ont également l'obligation de rendre visite aux malades hospitalisés
relevant de leurs formations. Ils signalent leurs constatations au médecin-chef de l'hôpital par l'intermédiaire du
commandant d'armes délégué.
Les visiteurs, sans exception, sont tenus de se conformer aux mesures d'hygiène et de précautions
médicales prescrites par les médecins-chefs des hôpitaux.
La visite des militaires en position d'incarcération et hospitalisés ne peut avoir lieu sans l'autorisation du
commandant d'armes délégué. Ces militaires sont placés dans une salle spécialement aménagée à l'hôpital, sous
une garde désignée à cet effet.
7.14 - Visites aux établissements pénitentiaires
Le commandant d'armes délégué peut organiser, en liaison avec les autorités judiciaires compétentes, des
visites aux militaires détenus dans les établissements pénitentiaires situés dans sa zone de responsabilité.
Les officiers chargés de ces visites mentionnent leur passage en apposant leur signature sur le registre
ouvert à cet effet au niveau du pénitencier. Les observations et les doléances éventuelles des détenus font l'objet
d'un rapport établi par l'officier ayant effectué la visite. Ces informations sont communiquées, si nécessaire, au
directeur du pénitencier par le commandant d'armes délégué.
7.15 -Exemptions
Sont exemptés des charges individuelles, autres que les représentations, les personnels ci-après:
officiers de l'Etat-major Général des FAR ;
intendants militaires, médecins et vétérinaires
officiers magistrats et greffiers ;
personnel navigant des F.R.A. et de la Marine Royale ;
personnel de la Gendarmerie Royale ;
personnel féminin.
7.2- Charges collectives :
Les charges collectives se rapportent aux travaux de garnison, aux gardes, aux patrouilles et aux piquets
d'alerte.
7.21- Travaux de garnison
Le commandant d'armes délégué peut, dans le cadre de ses responsabilités, prescrire des charges pour les
corvées et les travaux au bénéfice de la garnison. Ces charges dont l'exécution doit faire l'objet d'ordres précis, ne
sont ordonnées qu'en cas de nécessité absolue et doivent être réduites au strict minimum.
7.22-Garde
Toute unité des Forces Armées Royales a l'obligation d'assurer la garde de ses propres installations.
Le commandant d'armes délégué fait assurer par les corps de la garnison la garde des installations d'intérêt
commun qui ne disposent pas de personnel suffisant.
La durée de la faction du personnel de garde est de deux (2) heures. Toutefois, quand les circonstances ou
la rigueur du climat l'exigent, le commandant d'armes délégué peut réduire cette durée.
L'effectif de la garde est calculé sur la base de trois (3) hommes par poste de garde pour une durée de vingt
quatre (24) heures.
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7.23 - Patrouille
La patrouille est un détachement ponctuel fourni, à tour de rôle, par toutes les unités de la place d'armes.
Elle a pour objet de faire respecter l'ordre et la discipline en dehors des casernements et dans les limites de la
garnison.
La composition, la mission et la tenue de la patrouille sont fixées par le commandant d'armes délégué.
7.24 - Piquet d'alerte
Le piquet est un détachement, à effectif variable, maintenu disponible au corps en vue de fournir des
prestations à caractère spécifique, tels que l'intervention et la lutte contre l'incendie. Sa durée de service est de
vingt-quatre (24) heures.
Le volume et la composition du piquet, ainsi que les moyens de son enlèvement, sont fixés par le
commandant d'armes délégué pour chaque corps et éventuellement pour chaque casernement.
Lorsque la situation exige le maintien dans la durée d'un piquet d'alerte au niveau de la place d'armes, le
commandant d'armes délégué répartit le service entre les corps de la garnison et prend, si besoin, toute disposition
pour en assurer l’enlèvement.
Article 8 : Généralités
La garde est une troupe placée en un lieu défini, appelé poste de garde, pour y assurer un service de
sécurité. Elle est aux ordres d'un gradé chef de poste, généralement sous-officier, assisté d'un gradé adjoint.
Le personnel du corps de garde est composé, selon le cas :
- de gardes en armes, appelés sentinelles ;
- de gardes sans armes, appelés plantons ;
- de sentinelles et de plantons.
L'armement de la garde est fourni par le corps dont elle relève.
Il n'est fait emploi de sentinelles qu'en cas d'absolue nécessité et lorsque la garde ne peut être assurée par
des plantons.
Les postes donnant sur la voie publique sont gardés par des sentinelles.
L'autorité qui a ordonné la mise sur pied de la garde en fixe la tenue qui doit être adaptée à l'environnement
climatique local et au service spécifique de la garde. La tenue de campagne est à prescrire pour le service de nuit.
Les consignes aux gardes comprennent des consignes générales et des consignes particulières. Elles
doivent être affichées au poste de garde afin que le personnel de garde s'imprègne de leur contenu et en saisisse la
portée.
Lorsque les officiers de garnison et les officiers de contrôle des gardes sont amenés à donner des consignes
spéciales provisoires, ils en remettent une copie signée à l'officier de permanence. Celui-ci en rend compte
immédiatement au chef de corps et en fait mention sur le registre de garde. L'officier de garnison ou de contrôle
des gardes qui a donné une consigne provisoire en rend compte sans retard au commandant d'armes délégué.
Lorsque des circonstances exceptionnelles exigent la mise en place d'une garde· dans un hôpital militaire,
les consignes particulières s'y rapportant sont proposées par le médecin-chef à l'approbation du commandant
d'armes délégué. Pour les cas urgents, le médecin-chef ou à défaut, l'officier d'administration gestionnaire, peut
donner au chef de la garde des consignes spéciales sous réserve d'en rendre compte aussitôt au commandant
d'armes délégué.
Les consignes particulières applicables aux militaires punis ou incarcérés sont établies par l'autorité dont
relève les locaux de punition ou de détention.
Article 20 : Réquisition
Le maintien de l'ordre sur toute l'étendue du territoire national incombe à l'autorité civile et relève
exclusivement du Ministère de l'Intérieur. L'ordre public est assuré par les forces de l'ordre relevant de ce Ministère
et par la Gendarmerie Royale.
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En cas d'insuffisance de ces forces et à titre exceptionnel, le rétablissement de l'ordre peut être assuré avec
le concours des Forces Armées Royales· sur Hautes Instructions Royales.
L'autorité militaire ne peut agir que sur réquisition de l'autorité civile compétente. Les modalités de cette
réquisition et la participation de la troupe au rétablissement de l'ordre public sont fixées par instructions spéciales
émanant de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales.
Les dispositions relatives au cérémonial militaire sont définies par le règlement de discipline générale dans
les Forces Armées Royales (Dahir n° 1-74383 du 15 rajeb 1394 - 5 août 1974). Les modalités de leur exécution
sont fixées comme suit:
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- S'il s'agit d'un véhicule isolé, celui-ci se range sur le bas côté de la route et s'arrête, le personnel débarque
et se met en colonne derrière le chef de bord qui seul salue;
-S'il s'agit d'un convoi, celui-ci se range sur 'e bord extérieur de la route et s'arrête, le personnel reste dans
les véhicules. Le chef de convoi, les chefs de bord et les conducteurs débarquent et s'alignent en colonne à gauche
de leurs véhicules, seuls le chef du convoi et les chefs de bord saluent.
24.8- Au sein des bases aériennes
Les dispositions pour rendre les honneurs à l'arrivée ou au départ d'une autorité se déplaçant par moyen
aérien militaire, sont définies comme suit, sauf instruction particulière :
-à l'arrivée, les honneurs ne débutent que lorsque la phase aéronautique est terminée (rotor et turbines
arrêtés) et que "autorité, débarrassée de ses équipements de vol, a repris la tenue de visite;
-au départ, les honneurs cessent lorsque l'autorité embarque à bord de l'appareil;
-lors de l'arrivée ou du départ de personnalités de haut rang, la sécurité de l'itinéraire reliant l'entrée de la
base à l'aire d'embarquement incombe à la brigade de l'air de la Gendarmerie Royale qui peut, en accord avec le
commandant de la base, interdire momentanément toute circulation sur l'itinéraire emprunté.
24.9- Au sein des bases navales
A terre, les honneurs sont rendus conformément aux dispositions ci-dessus. A quai et en mer, les modalités
qui s'y rapportent sont définies dans le cadre du chapitre VII du présent règlement.
Annexe I
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Dispositif traditionnel
-Musique et drapeau
-Détachement d'honneurs :
trois pelotons de 10 x 4
Dispositif sur instruction
-Musique et drapeaux des corps
-Dispositif interarmées
(Terre-Air-Mer-Gendarmerie Royale: - Sonnerie du garde-à-vous
SA MAJESTE LE ROI
un peloton de 9 x 4 par composante) - Marche Royale
Dispositif particulier
Soit
-Six clairons
-Fanion de l'unité
-Détachement d'honneurs de 15 x 4
Soit
-Haie d'honneur
-Musique ou six clairons
SON AL TESSE ROYALE -Sonnerie du garde-à-vous
-Drapeau ou fanion du corps
LE PRINCE HERITIER -Marche du Prince Héritier
-Détachement d'honneurs : 2 pelotons de 9 x 4
LEURS ALTESSES -Quatre clairons
-Sonnerie du garde à vous
ROYALES -Fanion du corps
-Marche militaire
-Détachement d'honneurs : 2 pelotons de 9 x 4
-Musique ou quatre clairons
GENERAL INSPECTEUR -Sonnerie du garde-à-vous
-Drapeau ou fanion du corps
GENERAL DES FAR -Marche de revue
-Détachement d'honneurs : 2 pelotons de 9 x 4
-Musique ou quatre clairons
OFFICIER GENERAL -Sonnerie du garde-à-vous
-Fanion du corps
(Dans son commandement) -Marche de revue
-Peloton d'honneurs de 9 x 4
OFFICIER SUPERIEUR DE
L'EMG/FAR -Deux clairons
(Chef de Bureau, Inspecteur ou -Fanion du corps
Directeur) -Peloton d'honneurs de 9 x 4
CDT D'ARMES DELEGUE Sonnerie du garde-à-vous
OFFICIER GENERAL -Un clairon
(Hors de son Cmdt) -Poste de garde
MAJOR DE GARNISON -Un clairon
CHEF DE CORPS -Poste de garde
AUTRES AUTORITES Sur Instructions particulières
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Chapitre Il : Honneurs Funèbres Militaires
- Deux clairons
OFFICIER GENERAL - Emblème de l'unité rendant les honneurs
- Peloton de 9x4 aux ordres d'un officier subalterne
- Un clairon
OFFICIER SUPERIEUR - Un groupe de 12 hommes aux ordres d'un officier
subalterne
- Un clairon
OFFICIER SUBALTERNE - Un groupe de 12 hommes aux ordres d'un sous-
officier supérieur
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Chapitre III : Visites et Préséances
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Article 31 : Rang de préséance
Le rang de préséance que prennent les autorités militaires et civiles convoquées pour assister aux
cérémonies officielles est fixé par le Protocole Royal.
Le commandant d'armes délégué, après avoir procédé à la remise éventuelle des décorations dans l'une des
casernes de la garnison, offre une réception à laquelle sont conviées les autorités locales et tous les chefs de corps
avec leurs officiers non retenus par le service. Il préside ensuite les manifestations sportives organisées avec la
participation des représentations civiles locales.
Au niveau de l'Etat-major Général, l'Inspecteur Général des FAR préside la cérémonie dont l'organisation
est à la charge du commandant le Bataillon de quartier général. Tous les officiers, ainsi que l'ensemble du
personnel des différents organes non retenus par le service, sont tenus d'y assister.
Les officiers sans troupes sont regroupés par corps ou service sur un ou plusieurs rangs à l'emplacement qui
leur est fixé. Ils saluent individuellement quand les honneurs sont rendus à l'autorité supérieure et au drapeau ou
quand l'hymne national est exécuté.
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Article 35 : Les revues
35.1 - Dispositif
Le dispositif pour la revue des troupes est le suivant:
- formation de musique ou clairons;
- chef de détachement rendant les honneurs;
- drapeau ou fanion de l'unité concernée avec sa garde;
- troupe rendant les honneurs avec leurs chefs respectifs.
Les intervalles entre formations de différents niveaux sont donnés à titre indicatif, ci-après, sauf instructions
particulières:
- grandes formations : 60 pas ;
- unités formant corps : 30 pas ;
- unités élémentaires ou détachements : 20 pas ;
- sections ou pelotons : 10 pas.
Les intervalles sont comptés du dernier homme d'une unité au premier homme de l'unité suivante.
35.2 - Présentation des troupes
Dès que l'autorité devant passer les troupes en revue arrive sur le lieu, le commandant des troupes :
- commande le "garde-à-vous", qui est immédiatement suivi de l'exécution par la musique ou les
clairons de la sonnerie adaptée;
- commande le "présentez armes" et se porte vivement â la rencontre de l'autorité à laquelle les
honneurs sont rendus, salue à six pas et se présente en annonçant son grade, prénom et nom
(sans autres indications), suivi de "â vos ordres mon (grade de l'autorité)" ;
- se range à gauche et légèrement en retrait de l'autorité qu'il accompagne d'un pas décidé, prêt
à recevoir ses ordres.
Au moment où l'autorité arrive à hauteur des troupes, les hommes la fixent du regard; les emblèmes ainsi
que les officiers saluent.
Le module musique exécute durant toute la revue une marche militaire adaptée qui s'arrête lorsque l'autorité
quitte l'emplacement des honneurs. Quand le module est â base de clairons, il continue la sonnerie jusqu'à ce que le
chef de détachement d'honneurs reprenne sa place au sein du dispositif.
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Chapitre VI : Prise de Commandement
Article 41 : La berloque
Elle est exécutée à l'issue de la phase du cérémonial qui a justifié le "garde-à-vous". Elle est ordonnée par
celui qui a commandé le "garde-à-vous". Elle est sonnée et/ou diffusée :
*Dans le cas d'un salut entre bâtiments :
-à bord de l'unité qui a été saluée, un bref laps de temps après son propre garde··à-vous ;
- à bord de l'unité qui a salué en premier, après que la berloque ait été exécutée à bord de
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l'autre unité.
*dans le cas où une autorité passe à proximité ou quitte le bord, lorsque son véhicule a dépassé l'avant ou
l'arrière ou s'est écarté d'Une cinquantaine de mètres par le travers de l'unité.
*dans le cas où une autorité monte à bord, quand elle accède à l'intérieur du bâtiment ou manifeste son
intention de faire cesser le "garde-à-vous".
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51.3 - Bâtiment de guerre et embarcation
Lorsqu'une embarcation, arborant une marque distinctive ou ayant à bord une autorité de rang plus élevé
que celle à bord du bâtiment et si le mouvement de l'embarcation a préalablement été annoncé, la garde d'honneur
est rassemblée et la sonnerie adaptée est exécutée.
Lorsqu'une autorité à bord d'une embarcation est saluée par un bâtiment, elle rend le salut; le chef de
l'embarcation et les officiers visibles à bord rendent le salut
Le "garde-à-vous" n'est jamais ordonné à bord d'une embarcation.
51.4 - Bâtiment de guerre et navire non militaire
Lorsqu'un navire non militaire salue un bâtiment de guerre en ramenant trois fois de suite son pavillon, la
réponse est rendue sans tarder en ramenant le pavillon national une seule fois à mi-drisse et
A l'arrivée à bord:
-le commandant ordonne les honneurs, la sonnerie au clairon est exécutée ;
-si l'équipage est rassemblé aux postes de compagnie, Sa Majesté le Roi le passe en
revue;
-la berloque est ordonnée lorsque Sa Majesté le Roi est à l'intérieur du bâtiment.
Au départ, les honneurs sont rendus selon les mêmes dispositions, en sens inverse. La marque Royale
est ramenée.
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Les honneurs et saluts à Son Altesse Royale le Prince Héritier et aux Membres de la Famille Royale sont
rendus par les bâtiments de la Marine Royale, à la rade et à la coupée, selon les dispositions fixées par Instruction
Particulière, dont le canevas est donné en annexe III.
35
54.1- Dispositions pour les fêtes nationales
Les unités au mouillage dans les ports nationaux hissent le grand pavois le jour et illuminent les guirlandes
la nuit.
Les unités au mouillage dans un port étranger adoptent les mêmes mesures que celles prévues dans les ports
nationaux, sauf dispositions contraires. Cependant, le commandant du bâtiment avise au préalable les autorités
locales concernées, par le biais de la représentation diplomatique nationale, de son intention de célébrer ces fêtes. Il
en informe, la veille, le commandant supérieur des bâtiments de guerre du pays hôte, ainsi que les autorités
consulaires et éventuellement, les commandants des bâtiments étrangers se trouvant au même mouillage.
Les unités se trouvant au large célèbrent les fêtes nationales en arborant uniquement le petit pavois du lever
au coucher du soleil.
54.2- Dispositions pour les fêtes et solennités étrangères
Les bâtiments nationaux, au mouillage dans les ports étrangers, participent aux fêtes et solennités du pays
hôte s'ils en ont été avisés officiellement, en se conformant aux usages locaux.
21 coups
Sa Majesté le Roi (sur Oui Oui Oui Oui Poste de bande
instruction)
Son Altesse Royale le Prince
Non Oui Oui Oui Non Poste de bande
Héritier
Membre de la famille Royale Non Non Oui Non Non Poste de bande
Autorités militaires
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Annexe IV
Dispositions
Autorités Garde-à- Garde Sonnerie au Mouvement
Présence à la coupée
vous d’honneur clairon de marque
-Amiral Sonnerie
-Vice-amiral d’escadre -Cdt du bâtiment +
Oui Oui Oui
-Vice-amiral -officier de garde Atahiya
-Contre-amiral Al Amma
-Autre officier
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Annexe V
Sonnerie du "garde-à-vous"
"Garde-à-vous" gade d’honneurs et personnel
La personnalité revient sur le pont
(tribord ou bâbord) présent près de la coupée se
mettent au "garde-à-vous"
Marque de la personnalité et
ramenée.
La personnalité dépasse le bâtiment "la berloque"
Garde d’honneurs repose les
Armes.
41
Titre III : Emploi de l’Armement et des Munitions
Article 64 : Définitions
L'état d'alerte se traduit pour les unités par des dispositions graduées prises dans le but de prévenir un
danger imminent ou d'anticiper sur une menace probable.
L'alerte comporte trois niveaux qui varient selon les circonstances qui l'ont motivée:
- niveau 1 : consigne au quartier ;
- niveau 2 : alerte simple ;
- niveau 3 : alerte renforcée.
Les codes d'entrée en vigueur et de levée de l'alerte sont définis par instruction particulière. Les dispositions
à prendre par les unités sont fixées selon le niveau décrété.
45
- appel radio sur les canaux internationaux pour enjoindre au navire d'obtempérer;
- sommation par utilisation de hauts parleurs et de signaux internationaux lumineux et
flottants;
- exécution de manœuvres évolutives de dissuasion;
- tir de cinq (5) coups de semonce au devant, à l'arrière et au dessus du navire refusant
d'obtempérer.
Le tir sur objectif est exécuté de manière graduelle, en utilisant l'armement adapté et sans en viser les
parties vitales.
Au cas où le navire suspect menacerait de manière effective la sécurité de l'unité, le commandant fera
usage de toutes les armes qu'il jugera utiles pour l'immobiliser.
b – A Quai dans un port national :
b.1- Port militaire :
- l'unité se conforme aux mesures applicables pour la circonstance par la base navale hôte.
b.2- Port civil :
- les sentinelles en faction sont avec armes, sans munitions;
- le gradé de coupée dispose de deux chargeurs garnis par arme placés dans une
caissette métallique cadenassée et fixée à proximité de la coupée, dont il détient les
clefs ;
- en cas de menace effective pour la sécurité du bateau, un chargeur garni est remis à
chaque sentinelle;
- sauf cas d'attaque par surprise, le tir de neutralisation n'est exécuté qu'après épuisement
des mesures dissuasives suivantes :
mise en garde verbale: halte, halte, halte ou je tire ;
coups de sifflet pour donner l'alerte ;
Tir de cinq (5) coups de sommation, sur ordre du commandant ou de son
remplaçant désigné.
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Deuxième partie
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Titre premier : Organisation du Commandement
Chapitre premier : Organisation
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Article 5 : Brigade
La Brigade est une unité interarmes à base d'infanterie ou de blindés. Elle est structurée en Bataillons ou
Groupes d'escadrons non autonomes, comprenant chacun des unités élémentaires de manœuvre, d'appui et des
services. Elle dispose d'un Etat-major et des moyens de commandement et d'appui, regroupés au sein d'un Bataillon
ou Groupe, appelé Bataillon ou Groupe de Commandement d'Appui et (des Services (HCAS ou GCAS).
Les unités des autres armes prévues pour être adaptées à la Brigade sont précisées nominativement par la
décision portant création.
Article 6 : Régiment
Selon sa vocation, le Régiment est organisé, en bataillons non autonomes ou équivalents, eux-mêmes
articulés en unités élémentaires. L'une d'entre elles regroupe les moyens organiques de commandement et des
services, et éventuellement d'appui.
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Titre II : Le Corps de Troupe
Chapitre premier : Devoirs et Responsabilités
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Au cours des réunions qu'il tient avec ses cadres aussi souvent qu'il le juge utile, il commente les incidents
de la période écoulée, fait part de ses observations sur l'instruction, l'administration ou toute autre partie du service.
Il se fait rendre compte des difficultés rencontrées et profite de la présence des chefs de services pour régler
verbalement les questions de détail.
Il organise dans l'enceinte du quartier une salle d'honneur et une salle de lecture et y adjoint autant que
possible une bibliothèque. Il réalise ainsi un cercle du corps dans lequel les officiers de l'unité trouvent l'occasion de
se rencontrer et de s'entretenir, au bénéfice de l'instruction et de l'éducation morale et militaire.
Il rend visite ou fait visiter les militaires du corps admis à l'hôpital ou à l'infirmerie et ceux retenus dans les
locaux disciplinaires.
10.3. Education morale
Le chef de corps exerce une action constante sur la formation morale de la troupe et des cadres. Il persuade
ses subordonnés que cette éducation constitue une partie prépondérante de la préparation opérationnelle et s'assure
qu'ils lui consacrent tous leurs soins.
Il s'attache, en toutes occasions, à exalter chez tous ses subordonnés les sentiments du devoir militaire, de
fidélité à Sa Majesté le Roi et de sacrifice envers la Patrie.
Il définit les buts à atteindre pour développer le patriotisme, inspirer à chacun une confiance absolue en
l'avenir du Royaume, en ses chefs, en ses camarades et en soi-même et met personnellement à profit toutes les
circonstances pour accroître, chez tous, l'esprit de corps.
Il s'efforce de développer chez ses subordonnés la conscience professionnelle, le respect de soi-même, la
loyauté, le goût des responsabilités, l'initiative réfléchie, l'allant et la bonne humeur-. Pour y parvenir, aucun moyen
ne vaut l'exemple personnel qu'il donne sans cesse, en gardant constamment à l'esprit que dans son unité tous ont
les yeux fixés sur lui.
10.4. Instruction
Le chef de corps est responsable de l'instruction de l'ensemble du personnel de son unité. Le
Commandement qui lui indique le but à atteindre, lui laisse la liberté dans la conduite de l'instruction, tout en
vérifiant par des moyens réglementaires les résultats obtenus et, si besoin, appelle son attention sur les erreurs et les
lacunes constatées.
Indépendamment du programme prescrit par la directive annuelle d'instruction, le chef de corps édicte dans
un tableau de service les règles générales de travail intéressant le corps et s'assure par des inspections fréquentes
que l'instruction dans les unités élémentaires se développe dans l'esprit fixé par le Commandement.
Il désigne des officiers pour dispenser l'instruction aux spécialistes et aux pelotons préparatoires aux
certificats et brevets militaires. Il exige que tous les officiers conservent, par la pratique d'exercices physiques, la
vigueur et l'activité nécessaires pour les campagnes.
Lorsque le corps a des unités stationnées hors de la portion centrale, il donne à chaque unité des
instructions pour l’établissement du tableau de service et s'assure par des inspections fréquentes que l'instruction se
développe dans les mêmes conditions qu'au niveau central.
10.5. Administration
Le chef de corps exerce sur l'administration intérieure du corps un rôle de direction et de surveillance
générale. Il «administre en commandant». Ses responsabilités en matière d'administration, sont définies par les
textes et règlements sur l'administration et la comptabilité intérieure des corps de troupe.
Il s'emploie à développer les connaissances administratives des officiers et des comptables et s'assure que
les commandants d'unités et les chefs de services n'ignorent aucun de leurs devoirs administratifs.
Il peut, dans le but d'initier les officiers du corps à leurs rôles administratifs futurs, leur confier, à l'issue
d'une formation adaptée, les fonctions d'officiers comptables, particulièrement en matière de gestion de l'ordinaire.
Il fixe les règles de transmission de la correspondance officielle à l'intérieur de son unité et précise, s'il y a
lieu, dans quelles conditions seront exécutés les ordres du Commandement.
10.6. Alimentation
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Le chef de corps, assisté du médecin de l'unité, porte spécialement son attention sur l'alimentation et assure
la surveillance directe des ordinaires. Il détermine le mode de gestion à adopter conformément aux règlements en
vigueur. Il se rend fréquemment aux cuisines et dans les réfectoires à l'heure des repas où il se fait présenter les
menus.
Il s'attache à améliorer les conditions de vie de ses cadres en organisant un cercle mess pour les officiers et
sous-officiers, afin de permettre à chaque catégorie de prendre ses repas en commun. A défaut de mess, les sous-
officiers célibataires vivent obligatoirement à l'ordinaire du corps.
Il interdit aux officiers et sous-officiers célibataires de préparer ou de prendre leurs repas dans les chambres
qui leur sont affectées à la caserne.
Il prend les dispositions pour que, lors des déplacements et en manœuvres, les officiers et les sous-officiers
vivent, par catégories, à la même table, conformément aux dispositions fixées par l'Instruction relative à
l'alimentation et à la gestion des ordinaires des corps de troupe.
Il notifie à ses cadres que la tenue militaire est obligatoire au mess pour le repas de midi. Le soir, une tenue
de ville correcte est tolérée dans les formes fixées, selon le cas, par le commandant d'armes délégué ou le chef de
corps.
10.7. Notation des officiers
Le chef de corps a obligation de noter ses officiers line fois par an ou à l'occasion du travail d'avancement et
lors de mutation hors de l'unité. Pour être mieux éclairé, il peut les faire noter au préalable par leurs supérieurs et
opère de la même façon pour les officiers détachés. Les modalités relatives à la notation sont définies par
l'Instruction Particulière traitant du sujet.
Les notes doivent traduire, avec mesure mais fermeté, l'opinion entière et exacte du chef de corps sur la
valeur et la manière de servir de l'officier, de sorte qu'il soit possible d'en faire une image exacte, de le connaître,
d'évaluer ses mérites et titres par la seule lecture des appréciations dont il a été l'objet. A cet égard, les notes
comporteront des appréciations générales sur les traits de caractère, la dignité, l'instruction générale et
professionnelle, l'aptitude au commandement et aux fonctions d'instructeur, les capacités physiques et la rigueur de
l'officier. Elles fourniront aussi des appréciations particulières sur les services rendus el des indications sur les
missions et stages accomplis, les manœuvres importantes auxquelles l'officier a pris part, avec mention des notes
obtenues ou de la façon dont il s'est comporté, ainsi que sur l'orientation possible à donner à sa carrière.
Il reçoit individuellement, chaque fois qu'il est opportun, les officiers de son unité et notamment les jeunes
officiers, pour leur exprimer s'il le juge à propos, son appréciation sur leur manière de servir.
Il doit renseigner l'officier désigné pour un commandement au sein du corps sur la valeur elles antécédents
des officiers qu'il aura sous ses ordres.
Il met à profit les périodes d'instruction pour s'éclairer sur la valeur des officiers de réserve affectés au
corps. Il les note dans le même esprit que les officiers de l'active à l'issue de chacune de leurs périodes. Les notes
attribuées à ces officiers doivent, en particulier, mettre nettement en relief leur degré d'aptitude à exercer non
seulement les fonctions de leur grade, mais aussi les fonctions du grade supérieur, ainsi que d'une ou plusieurs
spécialités.
56
maintenir le potentiel matériel de l'unité au degré le plus élevé et assurer les prévisions
des besoins du corps ;
effectuer les perceptions et les reversements des matériels et tenir les inventaires et les
écritures ;
tenir les magasins et en faire assurer le gardiennage ;
faire exécuter par les ateliers du corps les opérations d'entretien et de conservation ;
prendre les mesures nécessaires pour mettre à la disposition des ateliers, les moyens
d'exécution réglementaires ;
rédiger et envoyer à l'unité de soutien direct, les rapports techniques de détérioration afférents aux
défectuosités des matériels ;
s'assurer de la bonne exécution des transports qui sont de son ressort ;
tenir la comptabilité des carburants et n'en assurer la livraison que sur ordre exclusif du chef de corps.
58
L'autorité du commandant de compagnie dépend de l'ascendant qu'il a su prendre sur tous ses subordonnés
par son attitude, son exemple, son commandement ferme, juste et bienveillant. Il doit connaître à fond ses officiers,
ses gradés et ses soldats, afin de pouvoir diriger chacun suivant son caractère, son degré d'instruction et
d'intelligence. Ses efforts doivent tendre essentiellement à faire de son unité un excellent outil. Les limites de son
action lui sont fixées par les prescriptions des règlements et les instructions du chef de corps.
Ayant pour collaborateurs immédiats les chefs de sections, il doit s'assurer qu'ils s'intéressent aux détails de
la vie de leurs hommes. Il les exerce à la pratique du commandement et leur fait comprendre qu'étant avant tout des
éducateurs et des modèles, il importe que leur tenue et leurs aptitudes professionnelles et physiques en fassent
toujours des exemples vivants. Il s'efforce de les diriger et de faciliter le développement de leurs connaissances
générales et professionnelles.
Responsable de !a formation de ses hommes, il s'applique à identifier ceux susceptibles de devenir de bons
gradés, les éclaire, les dirige et les encourage.
S'intéressant à tous les gradés et soldats de sa compagnie, il se renseigne sur leur situation de famille, les
aide de ses conseils et vérifie si chacun perçoit la totalité de ses droits. Il reçoit tous ceux qui demandent à lui parler,
mais traite sans indulgence les auteurs de réclamations injustifiées.
Il assiste au rassemblement de la compagnie aussi souvent que possible, particulièrement lorsqu'il lui paraît
nécessaire d'insister sur un point intéressant l'instruction ou le service. Il profite de ce rassemblement pour tirer la
moralité de certains événements de la vie du corps, qu'il résume en quelques mots, fait connaître sa manière de voir
et en indique les raisons.
Responsable de la discipline, de la sécurité, de l'instruction, de l'éducation morale et de l'entretien des
matériels de sa compagnie, il porte une attention spéciale sur l'administration de son unité, l'alimentation de ses
hommes et veille sur leur état de santé et d'hygiène.
Lorsque le commandant de compagnie est autorisé à s'absenter, la continuité du commandement est assurée
par l'officier le plus ancien de la compagnie. Si son indisponibilité doit se prolonger ou n'est pas justifiée, le chef de
corps désigne un officier de la compagnie ou du corps pour assurer le commandement
24.2. Discipline
Le commandant de compagnie doit faire régner une discipline stricte au sein de son unité. Il use de son
autorité, prodigue ses conseils, donne l'exemple, veille à l'équité dans la distribution des récompenses et n'hésite
pas, si besoin, à recourir aux punitions.
En cas de punition infligée à un homme de sa compagnie, il s'enquiert du motif et des circonstances de la
punition, interroge le puni et statue en tenant compte des antécédents et de l'importance des faits reprochés. S'il
s'agit d'une punition infligée par un supérieur, il se borne à formuler un avis sur la conduite habituelle et la manière
de servir du puni.
Il exige que ses subordonnés traitent les militaires sous leurs ordres avec justice et bienveillance. Ii interdit
et réprime sévèrement les écarts de langage, les abus d'autorité, les violences et les brimades.
Il prend les mesures nécessaires pour empêcher l'introduction dans sa compagnie, d'écrits, de journaux ou
de publications dont la lecture est interdite. Il réprime sévèrement toute tentative de propagande contre le service et
l'observation des lois et rend compte sur le champ de tout fait de ce genre. il fait connaître aux soldats les
dispositions du code de justice militaire, en insistant sur les sanctions auxquelles s'exposent les militaires coupables
de désertion ou d'actes d'indiscipline.
24.3. Instruction et Education morale
Responsable de la conduite de l'instruction dispensée par des officiers et des sous-officiers, le commandant
de compagnie doit s'assurer par des sondages du niveau atteint par le personnel et des aptitudes des gradés
instructeurs et moniteurs. Il n'hésite pas à intervenir personnellement pour rectifier les erreurs, sanctionner les écarts
et récompenser les efforts, créant ainsi l'émulation entre cadres et entre soldats.
L'éducation morale est toujours enseignée par le commandant de compagnie ou par un officier sous une
forme vivante, concrète, aussi simple que possible, en mettant à profit les évènements de la vie quotidienne, de
l'unité et du corps. Cette instruction est animée par le récit des faits d'armes empruntées à notre histoire nationale et
notamment à l'historique des Forces Armées Royales, de façon à mettre en lumière les qualités propres au soldat
59
marocain.
24.4. Administration et Alimentation
Le commandant de compagnie assure la gestion des divers matériels mis à sa disposition, fait tenir sous sa
responsabilité la comptabilité de sa compagnie et en vérifie personnellement la régularité.
Il surveille l'alimentation des hommes de son unité en se conformant aux règlements Y afférents et veille à
la propreté et à la bonne tenue des lieux et moyens affectés à la prise des repas.
Il fait remettre au chef de corps, aux périodes fixées, la situation rapport à laquelle sont joints les comptes
rendus et demandes intéressant son unité qui n'ont pas fait l'objet d'une transmission spéciale et rend compte
immédiatement de tout événement grave.
24.5. Matériels et équipements
Responsable pécuniairement des matériels et des équipements de son unité, le commandant de compagnie
accorde une attention spéciale à leur maintien en condition. Il s'assure particulièrement de l'application des règles
d'entretien, opère des sondages aussi fréquents que soutenus et, au besoin, fait procéder par les ateliers du corps aux
réparations nécessaires ou provoque le renouvellement des matériels devenus inutilisables.
Soucieux de présenter en toutes circonstances des hommes convenablement habillés, il veille sur le port
réglementaire des différentes tenues et tient l'inventaire des effets à déclasser en prévision de leur remplacement
selon le programme établi par le corps.
Il répartit entre les divers éléments de son unité le casernement qui lui est affecté et veille à son entretien et
à sa constante propreté. Il s'efforce de faire concorder l'utilisation des chambres de troupe avec le fractionnement
organique de la compagnie, de sorte que les mêmes hommes restent toujours sous le commandement des mêmes
gradés. Il favorise l'installation matériel/e des sous-officiers et visite fréquemment leurs chambres. Il fait surveiller
le chauffage, l'éclairage et la consommation d'eau, afin d'éviter tout gaspillage.
Il autorise chaque homme à avoir dans son armoire une caissette fermant à clef contenant ses objets
personnels, sous réserve qu'elle puisse être visitée en tout temps en présence du détenteur, ou de ses voisins, par les
officiers et sous-officiers de la compagnie.
Article 26 : Adjudant-chef
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L'adjudant-chef est le plus élevé en grade des sous-officiers pour lesquels il a essentiellement le devoir
d'être un guide et un exemple. Il s'attache avant tout à connaître la conduite, le caractère et les aptitudes de chaque
gradé de la compagnie.
Il est à la disposition du commandant de compagnie pour les détails du service intérieur et pour l'instruction.
Il peut être chargé de surveiller certaines parties du service pour l'ensemble de l'unité. Il préside au rassemblement
de la compagnie et, le cas échéant, la présente aux officiers.
Comme chef de section (ou de peloton), il assure les fonctions dévolues au lieutenant le plus ancien,
cependant, il ne peut commander la compagnie.
Il prend part au service général du corps dans les conditions fixées par le présent règlement. A titre
exceptionnel et dans le cas d'un déficit en officiers, certaines fonctions de ce service, normalement dévolues à un
officier, peuvent être confiées à un adjudant-chef.
61
- la remise des comptes rendus et demandes provenant du personnel de la compagnie,
quand ils n'ont pas été soumis par les soins de l'adjudant de compagnie;
- l'établissement des pièces journalières et périodiques.
Exempt du service de sergent chef d'appel et du service de garde, le chef comptable participe néanmoins à
l'instruction dans les conditions fixées par le chef de corps.
En cas d'indisponibilité, il est remplacé par le sergent secrétaire ou, si le chef de corps le juge utile, par un
chef comptable disponible.
Lorsqu'un gradé ou un homme est affecté à la compagnie, il renseigne les registres et contrôles y afférents.
Quand le nouvel arrivant reçoit son affectation au sein de la compagnie, il le fait habiller par le fourrier en présence
d'un gradé de sa section.
Lorsqu'un gradé ou un homme de la compagnie est affecté à une autre unité, il le présente au commandant
de compagnie en tenue de départ, après lui avoir remis tous ses droits. Il présente en même temps, s'il y a lieu, les
pièces administratives relatives à son départ.
Il assure la bonne tenue du cahier de visite médicale et le remet chaque matin au sergent de semaine, avant
la visite, en vue de l'inscription des malades. Après la visite, il le présente au commandant de compagnie.
Le chef comptable fait placarder :
- sur la porte de chaque chambre, il l'extérieur, une affiche indiquant la compagnie, la section et le nom
de leurs chefs;
- sur la face intérieure de la porte, la liste nominative des personnels de la chambre ainsi que la fiche
inventaire détaillée des articles de casernement, certifiée par le chef de chambre ;
- à l'intérieur des chambres, les consignes en cas d'incendie ;
- au secrétariat de la compagnie, les noms et adresses des officiers et des gradés logeant en ville ;
- en un point spécialement choisi, les décisions intéressant la vie quotidienne de l'unité, les horaires des
activités, les prescriptions du commandant de compagnie et les recommandations de circonstance.
Il veille en outre à ce que, dans toutes les chambres de la compagnie, chaque armoire et/ou chaque lit
portent une étiquette au nom et matricule de son détenteur usager.
Article 29 : Fourrier
Le fourrier est chargé du suivi des matériels d'habillement, de campement, de couchage, d'ameublement et
de subsistance en dotation à la compagnie. Son rôle consiste à :
- s'assurer, dès son entrée en fonction, de la concordance des matériels existants avec les écritures et en
rendre compte au commandant de compagnie;
- mettre à jour le fichier inventaire des matériels à usage collectif ou en instance d'affectation;
- veiller à ce que des revues portant sur l'aspect quantitatif et qualitatif des paquetages soient effectuées
au minimum une fois par mois;
- vérifier l’état des matériels destinés à être présentés à la réforme et effectuer le tri des articles
réparables de ceux à soumettre à la commission de réforme;
- faire prendre en compte par les bénéficiaires, dès leur arrivée à l'unité, le couchage mis à leur
disposition et procéder à la réintégration des effets des militaires libérés;
- conserver au magasin de l'unité le couchage des militaires mariés logeant à l'extérieur de la caserne;
- procéder au stockage du paquetage des militaires en position d'absence (permissionnaires de longue
durée, hospitalisés, partant en mission ou déserteurs), en présence du militaire détenteur usager, ou à
défaut, du chef de chambre. Mettre ces effets en ballots étiquetés et les déposer au magasin. Au retour,
rendre leurs ballots aux détenteurs après vérification du contenu en leur présence, en compagnie du
chef de chambre;
- éviter de stocker les effets d'habillement et de couchage à même le sol pour empêcher leur usure
62
prématurée et désinfecter les effets des soldats décédés ou atteints de maladies contagieuses avant leur
stockage.
Article 31 : Sergent-chef
Le sergent-chef, autre que le sergent-chef comptable, est l'auxiliaire immédiat du chef de section qu'il
remplace le cas échéant. Connaissant parfaitement les gradés et les hommes de sa section, il porte les
renseignements les concernant sur un carnet dont le modèle est fixé par le commandant de compagnie. Il ne doit
rien ignorer de ce qui se passe dans sa section. A cet effet, il est chargé de :
mettre au courant immédiatement le chef de section et l'adjudant de compagnie de tout fait et
événement relevé. Il signale au sergent-chef comptable tout ce qui concerne l'administration ;
veiller à la propreté et à l'aération des chambres, surveiller la tenue des paquetages, le maintien en état
de propreté des placards et de la literie et le bon entretien des appareils de chauffage et d'éclairage ;
s'assurer de l'exacte quantité du mobilier et de la literie et procéder immédiatement à l'enquête
nécessaire lorsqu'il constate qu'un objet a été détérioré et qu'il ne lui a pas été signalé ;
faire appliquer les règles d'hygiène et s'assurer que les caporaux et les hommes de troupe se douchent,
se rasent et changent de linge de corps fréquemment et se font couper les cheveux à intervalles réguliers
;
surveiller attentivement l'entretien des effets, des armes et des objets de toute nature en service dans la
section ;
passer les revues des détails prescrites ou celles qu'il juge nécessaires, sous réserve d'en rendre compte
le jour même au chef de section ;
faire exécuter par les hommes les petites réparations qui peuvent être effectuées par eux et, selon les
instructions du commandant de compagnie ;
contrôler l'envoi régulier aux ateliers du corps des effets nécessitant réfection et vérifier, au retour, le
travail effectué ;
donner aux sergents les instructions nécessaires pour que la section soit prête à l'heure prescrite et en
contrôler l'exécution ;
recevoir l'appel des sergents chefs de groupe ;
inspecter la section et la présenter au chef de section.
A l'exception du sergent-chef comptable, les sergents-chefs alternent entre eux pour le service d'appel.
63
Article 32 : Sergent
Le sergent, chef de groupe, a les mêmes devoirs vis-à-vis de son groupe que le sergent-chef vis-à-vis de sa
section. Ayant un effectif restreint sous son autorité, il est en contact immédiat avec ses hommes qu'il surveille de
très près. Il exige la ponctualité dans l'exécution du service et s'abstient de toute brusquerie comme de toute
familiarité. Il tient, dans les mêmes conditions que le sergent-chef, un carnet de groupe sur lequel sont inscrits, en
particulier, le nombre et l'état de conservation de tous les effets, armes et objets divers, dont les hommes du groupe
sont détenteurs usagers.
Il fait l'appel de son groupe aux rassemblements et le rend au sergent-chef. Il rend compte de tout ce qui
intéresse les hommes et le casernement de son groupe. Il appuie le caporal-chef ou le caporal de son autorité et
l'habitue à commander avec fermeté, mesure et impartialité.
Les sergents, à l'exception du sergent secrétaire, alternent entre eux pour le service de semaine.
64
Il veille à ce que les paquetages soient bien entretenus, pliés et rangés dans les conditions fixées.
Il assure la police de la chambre et y maintient le bon ordre. Il empêche toute brimade ou plaisanterie
déplacée, notamment à l'égard des recrues.
Il procède à l'appel du soir en présence du sergent de semaine, interdit tout bruît excessif dès que les
hommes sont couchés et fait éteindre les lumières à la sonnerie de l'extinction des feux.
Lorsqu'un homme est gravement malade, il prévient le service de semaine.
Article 35 : Soldat
Les devoirs du soldat envers le drapeau, envers ses chefs, envers ses camarades et envers lui-même,
sont précisés dans le règlement de discipline générale.
Dans la compagnie, le soldat porte toute son attention et toute sa bonne volonté aux cours théoriques et aux
exercices pratiques, dont le but est de lui permettre d'acquérir l'instruction militaire qui lui est indispensable. C'est
un devoir pour lui que de se mettre, comme moniteur, à la disposition de ses camarades moins instruits que lui.
Le soldat est responsable des armes, des effets d'habillement, de l'équipement et de tout autre matériel qui
lui est confié. Il doit les maintenir en état de propreté et, au besoin, en provoquer soit la réparation ou la réfection,
soit le remplacement
Tout soldat peut demander un entretien direct à ses chefs jusqu'au commandant de compagnie inclus. S'il
désire être reçu par un supérieur, il en avise l'adjudant au rassemblement quotidien. L'adjudant transmet la demande
au commandant de compagnie qui la fait figurer sur la situation rapport. Le supérieur est toujours tenu de faire
connaître sa réponse.
Les soldats de 1ère classe sont appelés, d'après leur ancienneté, à remplacer dans le groupe ou la pièce, ainsi
qu'à la chambre, les caporaux absents ou indisponibles. Néanmoins, ils ne peuvent remplir les fonctions de caporal
de semaine.
Les soldats de 1ère classe, non punis, sont exempts, sauf cas de nécessite, des corvées intérieures de la
compagnie.
Article 36 : Ordonnance
Les soldats ordonnances sont désignés par le chef de corps, à la demande de l'officier en service au corps.
L'affectation d'un soldat ordonnance au service d'un officier, ne constitue pas un droit.
Aucun soldat ne peut être désigné pour cette fonction, s'il n'a pas accompli douze (12) années de service.
Le soldat ordonnance, qui ne doit en aucun cas être employé comme domestique, accompagne son officier
aux exercices et manœuvres.
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- l'exécution des ordres urgents parvenant inopinément au corps;
- la surveillance et la bonne tenue du quartier.
La surveillance et la sécurité visent à assurer, en permanence, la sauvegarde des personnels, des matériels et
des installations de tous genres appartenant au corps. Tous les cadres concourent par leur action à la sécurité du
corps.
Le poste de sécurité (ou de garde) est l'organe d'exécution des consignes et mesures relatives à la sécurité et
le contrôle en est assuré par les responsables du service général pendant les heures de travail et par les cadres de
permanence en dehors de celles-ci.
L'intervention et l'assistance supposent la disponibilité des moyens commandés, pour être rapidement
rassemblés, prêts à faire face à toute situation imprévue.
Les personnels d'exécution comprennent les permanents et les temporaires. Les permanents sont :
- le major de camp;
- l'adjudant-chef de bataillon;
- le chef du service général.
Les temporaires, désignés à tour de rôle, sont :
Au niveau du corps :
- l'officier de semaine;
- l'officier d'intervention;
- l'officier de permanence;
- le sous-officier de semaine;
- le Sous-officier de permanence.
Dans les corps de troupe ou détachements à faible effectif, certaines de ces fondions peuvent être cumulées
par un même officier ou sous-officier.
Au niveau de l'unité subordonnée :
- le Sous-officier de semaine;
- le gradé de semaine;
- le chef de poste de sécurité.
Ces personnels sont fournis par une même unité élémentaire dite: "unité de semaine".
66
Le chef du service général se tient normalement au niveau de la salle de service et a directement sous ses
ordres le personnel du poste de sécurité. Il assure son service pendant les heures de travail et, en dehors de celles-ci,
il est remplacé par le sous-officier de permanence. Il a la charge de :
établir le tour de service entre les unités élémentaires;
veiller à ce que tous les documents nécessaires à l'exécution de son service soient clairs,
concis, précis et constamment tenus à jour;
détenir les dossiers des consignes destinés aux cadres de permanence et se tenir informé sur
les lieux où sont employés les détachements de service;
contrôler l'action des gradés de semaine des unités élémentaires et passer l'inspection des
postes de sécurité et des détachements de service lorsqu'ils ne sont pas aux ordres d'un
officier;
vérifier que le personnel est correctement encadré, qu'il porte la tenue prescrite et qu'il est
effectivement employé aux tâches pour lesquelles il a été désigné;
prendre toutes les mesures susceptibles d'améliorer le casernement du corps afin de donner au
quartier un aspect agréable.
Il surveille quotidiennement l'état des divers dispositifs de protection, rend compte sans délai au chef de
corps des dégradations constatées et en contrôle les réparations.
Il s'assure fréquemment que les consignes relatives à la surveillance et à la garde des points névralgiques
sont strictement observées.
Il détient le registre des punis et veille à ce que les punitions soient exécutées dans les conditions prévues
par le règlement de discipline générale.
Il visite chaque jour les hommes punis d'isolement et s'assure que les dispositions réglementaires en matière
d'hygiène, de nourriture, de confort et de sortie quotidienne sont effectivement appliquées.
Attentif aux questions posées par les punis, il y apporte, ou provoque, les réponses appropriées.
Il fixe au sous-officier de permanence les horaires d'appels ou de contrôles à effectuer pendant son service.
Il s'assure de la propreté de l'ensemble du quartier et de ses abords, rend compte au chef de corps des
insuffisances constatées et lui propose les mesures pour y remédier.
69
passer, au courant de la journée, dans les chambres où Se trouvent les hommes au repos et rendre
compte de ses observations à l'adjudant de compagnie;
Le sous-officier de semaine assiste personnellement aux repas des hommes de l'unité, fait connaître à
l'ordinaire le nombre de ceux qui sont retenus par le service et s'assure que leurs rations sont mises de côté et
conservées chaudes. Il fait porter aux locaux disciplinaires le repas des hommes punis et s'assure que le poste de
garde et les différents personnels de l'unité employés à l'extérieur ont été servis. Il rend compte immédiatement à
l'officier de permanence de tout fait anormal concernant les repas.
Il reçoit du vaguemestre les envois postaux et les remet au cours du rassemblement à leurs destinataires. Il
avise les militaires destinataires de mandats, lettres ou colis recommandés, en leur indiquant les heures auxquelles
ils peuvent les retirer. Il donne au vaguemestre, par écrit, toutes les indications utiles pour faire suivre le courrier des
personnels absents de l'unité. Lorsqu'un télégramme est adressé à un militaire de l'unité, le sous-officier de semaine
le lui remet directement.
72
Le déplacement d'armement et/ou de munitions, même localement, doit faire l'objet d'une demande
adressée au 3°Bureau de l'Etat-major Général des FAR, qui initiera la procédure conformément au cadre établi.
Lorsqu'il s'agit du déplacement d'un effectif de six hommes et plus, sans armes ni munitions, ou de trois
véhicules et plus ne transportant pas d'armes ou de munitions, l'autorisation en est demandée au 3°Bureau de l'EMG
des FAR.
Tout déplacement ayant reçu autorisation doit faire l'objet d'un compte rendu à adresser, dès le début
d'exécution, aux organes concernés de l'Etat-major Général des FAR.
Tout déplacement ne nécessitant pas d'autorisation doit faire également l'objet d'un compte rendu adressé
quarante huit (48) heures avant exécution aux mêmes organes.
Le chef du convoi est tenu de présenter aux contrôles de la circulation routière ou de la Gendarmerie
Royale, la copie de l'autorisation de déplacement, l'ordre de mission délivré par le chef de corps et la nomenclature
du chargement sous forme d'une liste énumérative signée par le chef de corps.
73
Sur des tronçons en dehors des passages aménagés, le franchissement des voies ferrées s'effectue en ligne
et par élément organique. Sur les passages non gardés, deux hommes de surveillance sont placés de part et d'autre
de la voie ferrée. Ils reprennent la marche avec le dernier élément.
Le franchissement .des ponts, non pourvus de gardes, fait l'objet d'une reconnaissance préalable et d'une
mise en place, si besoin, d'éléments orienteurs. Il ne doit en aucun cas être effectué au pas cadencé.
Une troupe en marche ne se laisse jamais fractionner par des personnes isolées ou en groupe, ni par des
véhicules.
74
Article 59 : Déplacement par voie ferrée
Le déplacement par voie ferrée peut être utilisé pour assurer le transport des personnels et des matériels sur
de longues distances. Les modalités y afférentes sont arrêtées par contact direct entre les autorités militaires et les
représentants des chemins de fer.
L'unité appelée à se déplacer par voie ferrée reçoit au préalable du 3ème Bureau de l'EMG l'ordre de
transport et de mouvement précisant la gare d'embarquement, le nombre et la nature des wagons mis à disposition
ainsi que les heures d'embarquement et de départ.
A l'occasion d'un déplacement par Voie ferrée, il est désigné un officier d'embarquement chargé de
maintenir la liaison avec les chemins de fer, d'instruire les cadres et la troupe en matière de transport par voie ferrée.
Préalablement à "embarquement, il procède à une reconnaissance de la gare désignée, assisté de sous··officiers
chefs d'équipes d'embarquement.
Les ordres du commandant d'unité doivent comporter des précisions Sur le fractionnement de la troupe,
l'ordre d'embarquement des véhicules, l'itinéraire pour rejoindre la gare, les horaires de mise en place et
d'embarquement, ainsi que les mesures de sécurité à prendre.
L'embarquement du personnel a lieu après celui des matériels. la troupe est fractionnée en groupes
correspondant à la capacité des voitures ou des wagons qui leur sont affectés. Chaque groupe est placé sous les
ordres d'un gradé, chef de voiture ou de wagon, responsable de la discipline.
Le chargement et l'arrimage des véhicules sur les plates-formes incombent à l'unité concernée. Les moyens
nécessaires sont fournis par les chemins de fer. Les chefs de bord doivent s'assurer, avant l'embarquement, que:
- les moyens de calage et d'amarrage sont disponibles à quai;
- les démontages sommaires prévus ont été effectués;
- tous les véhicules sont placés dans le même sens afin de faciliter le débarquement;
- les véhicules se présentent en première vitesse, réducteur et crabot engagés;
- un guide est affecté à chaque véhicule;
- les remorques sont décrochées une fois en place sur le wagon.
L'embarquement est effectué, soit par quai en bout, soit par quai latéral.
Dans tous les cas, les mesures suivantes doivent être prises:
- amener et guider le véhicule à petite vitesse ;
- éviter les manœuvres brusques et interdire tout stationnement sur quai en bout ;
- stopper le véhicule lorsque le guide se déplace ;
- garder un intervalle entre les véhicules embarqués sur une même plate-forme.
Pour déplacer un véhicule d'une plate-forme à une autre, le guide se positionne à une distance
correspondant à la longueur de deux wagons. Le chef de bord gardera constamment à l'esprit que c'est au centre, et
non sur les essieux, que le wagon supporte la charge maximale. Dans ce cas, le centre de gravité des véhicules doit
se trouver au centre du wagon et le centrage latéral doit être rigoureusement respecté.
En cours de route, les équipages profitent des haltes prolongées pour vérifier l'arrimage de leurs véhicules.
Les autres personnels ne sont autorisés à descendre du train que sur ordre.
Pour éviter que la sécurité du personnel soit compromise pendant la desserte des voies de gare ou
d'embranchements particuliers à l'occasion des embarquements ou débarquements, il est interdit de procéder à
quelque opération que ce soit, tant que des manœuvres s'effectuent sur la voie où stationne le train ou sur les voies
voisines.
Le chef de détachement ne peut autoriser les embarquements ou débarquements que lorsqu'il a obtenu, du
responsable des manœuvres, l'assurance que celles-ci sont terminées.
Le débarquement et le déchargement des wagons s'effectuent dans l'ordre inverse. A l'issue des opérations,
J'officier d'embarquement procède, en compagnie d'un agent des chemins de fer, à la reconnaissance contradictoire
de l'état des matériels utilisés.
Sur les lignes électrifiées, les mesures de sécurité sont toujours arrêtées en accord avec le représentant
qualifié des chemins de fer. A cet effet :
75
-l'unité transportée doit disposer d'une équipe médicale rompue aux soins urgents à donner aux
électrocutés;
-le chef de la troupe doit veiller à l'application scrupuleuse des consignes de sécurité prescrites
par le responsable des chemins de fer.
Chapitre II : Stationnement
Article 63 : Généralités
Le service de santé du corps est l'organe chargé du suivi de l'état de santé des personnels et de la mise en
œuvre des mesures de prévention contre les maladies infectieuses. Fonctionnant au sein de l'infirmerie du corps,
sous la responsabilité du médecin de l'unité, il dispense les soins pour les affections dont la gravité ne nécessite pas
l'envoi à l'hôpital.
77
assurer ou faire assurer les soins à tous les militaires du corps, ainsi qu'aux membres de leurs familles
résidant avec eux ;
veiller à l'exécution des actions prescrites par l'Inspection du service de santé ;
assurer la surveillance épidémiologique au sein de l'unité ;
contrôler les denrées alimentaires destinées à la préparation des repas et assister à leur mise à la marmite
;
examiner les militaires proposés pour des emplois particuliers et, au besoin, soumettre à un avis
spécialisé ceux pour lesquels il ne peul se prononcer ;
veiller au maintien en état des matériels affectés au service de santé du corps;
contrôler le matériel de mobilisation santé et les produits attribués au corps en veillant à ce qu'aucun
prélèvement n'en soit effectué au bénéfice du service courant, sauf pour éviter le dépassement de la date
de péremption ;
rédiger les consignes de l'infirmerie à soumettre à l'approbation du chef de corps ;
veiller à la tenue à jour des livrets médicaux du personnel du corps ;
établir les certificats médicaux et tout autre document relatif au service de santé ;
procéder à la tenue à jour du registre de constatations des blessures, infirmités et autres maladies
survenues ou consécutives au service ;
veiller au perfectionnement de l'instruction technique des infirmiers et des brancardiers ;
soumettre au visa du chef de corps les correspondances et les rapports à adresser à l'Inspection du service
de santé. Il peut, en cas d'urgence, correspondre directement avec cet échelon, sous réserve d'en donner
communication au chef de corps auquel il doit également communiquer les correspondances reçues
directement ;
établir, en cas de décès au corps d'un militaire, le constat et le compte-rendu de décès.
Le médecin peut prescrire aux malades sortant de l'infirmerie du corps une convalescence ou une mise au
repos au corps ne dépassant pas huit (8) jours.
En cas de fractionnement du corps, tout détachement supérieur à une unité élémentaire doit être
accompagné d'un médecin.
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Chapitre Il : Service Vétérinaire
Article 68 : Généralités
Le service vétérinaire est l'organe chargé du suivi de l'état de l'alimentation des hommes et du maintien en
condition des animaux affectés à l'unité.
Les formations dotées d'animaux (chevaux, mulets, dromadaires ou chiens) en nombre important, sont
pourvues d'un service vétérinaire organique. Les autres unités bénéficient du service vétérinaire de la place d'armes
de rattachement.
Article 69 : Vétérinaire
Le vétérinaire est chargé du suivi des produits alimentaires du personnel, des soins à prodiguer aux
animaux affectés ou de passage, de l'application de la ferrure, de la surveillance de l'hygiène des écuries, des
abreuvoirs et des magasins de fourrages. Il est subordonné, sur le plan militaire, au commandant d'armes délégué ou
au chef de corps dont il est le conseiller et sur le plan technique à l'Inspection du service de santé.
Ses attributions consistent ; en matière d'hygiène alimentaire du personnel à :
- contrôler la qualité des denrées alimentaires et les conditions de leur stockage ;
- surveiller l'hygiène de la restauration collective ;
- assurer l'exécution périodique des contrôles microbiologiques ;
- participer aux enquêtes épidémiologiques en cas de toxi-infections alimentaires ;
- faire partie des commissions de réalisation des denrées alimentaires ;
- organiser des séances d'information et de sensibilisation au profit du personnel manipulant
les denrées alimentaires.
- En matière de santé des animaux à :
- surveiller les conditions de travail des animaux ;
- mettre en place des actions prophylactiques ;
- contrôler la qualité et la quantité de l'alimentation ;
- gérer le ravitaillement sanitaire de l'unité ;
- tenir à jour les pièces sanitaires ;
- contrôler l'hygiène du harnachement et la gestion de la maréchalerie ;
- assurer l'instruction technique et la formation continue du personnel ;
- suivre la reproduction dans le cas d'un haras ou d'un chenil ;
- organiser la permanence vétérinaire.
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Sommaire
Décision de SA MAJESTE LE ROI, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales,
portant approbation du règlement provisoire sur le service de garnison et le service intérieur dans les Forces Armées Royales.
Article 1 : Définitions
Article 2 : Commandement
Article 3 : Organisation de la place d'armes et de la garnison
Article 4 : Attributions du commandant d'armes délégué
4.1- Suivi des activités
4.2- Discipline
4.3- Instruction
4.4- Sécurité et Moral
4.5- Social
4.6- Santé et Hygiène
4-7- Administration
4.8- Mouvements et transports
4.9- Patrimoine militaire
4.10- Réserve et mobilisation
4.11- Défense Opérationnelle du Territoire
4.12- Sinistres et catastrophes naturelles
Article 5 : Attributions du Major de Garnison
Article 8 : Généralités
Article 9 : Chef de poste de garde
9.1- Devoirs généraux
9.2- Devoirs particuliers
9.21- Menace d'attaque ou de troubles
9.22- Incendie
9.23- Accident grave
9.24- Assistance à personne en danger
9.25- Transfèrement et escorte de personnes arrêtées
Article 10 : Sentinelle et planton
10.1- Généralités
10.2- Devoirs
Article 11 : Relève de la garde
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Article 12 : Relève des sentinelles et plantons
Article 13 : Service aux pénitenciers
Chapitre IV : Discipline dans les garnisons
Article 14: Devoirs a l'extérieur des casernements
Article 15 : Surveillance en ville
Article 16 : Contrôle dans les lieux publics
Article 17 : Consigne dans les casernements
Article 18 : Rôle de la Gendarmerie Royale dans le service de garnison
Chapitre V : Rapports avec l'autorité civile
Article 19 : Rapports avec la Sûreté Nationale
Article 20 : Réquisition
Article 21: Service d'ordre
Article 22 : Prescriptions relatives aux perceptions fiscales
Article 37:
Article 38: Investitures du Commandant d’armes délégué.
Article 39: Investitures du Chef de corps.
Article 64 : Définitions
Article 65 : Consigne au quartier
Article 66 : Alerte simple
Article 67 : Alerte renforcée
Article 68 : Cas des Ecoles et Centres d'instruction
Chapitre IV: Dispositions Spécifiques aux Forces Royales Air et à la Marine Royale
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Titre Il : Corps de Troupe
Chapitre Premier: Devoirs et Responsabilités
Article 10: Chef de corps
10.1- Devoirs généraux 10.2- Discipline
10.3· Education morale
10.4- instruction
10.5- Administration
10.6- Alimentation
10.7- Notation des officiers
Article 11: Commandant en second
Article 12 : Commandant de bataillon non autonome
Article 13 : Officier de sécurité militaire
Article 14 : Chef des services administratifs
Article 15 : Chef du service des effectifs
Article 16 : Chef du service deniers
Article 17 : Officier d'ordinaire
Article 18 : Officier du matériel intendance
Article 19 : Officier des matériels du corps
Article 20 : Chef des services techniques
Article 21 : Officier mécanicien
Article 22 : Officier incendie
Article 23 : Officier des transmissions
86
Chapitre Il: Dispositions Sécuritaires
87
REGLEMENT DE DISCIPLINE
GENERALE
88
DOCUMENTATION PERMANENTE
Classement : 26 01.
Répertoire:
23-07 24-08
23-09 26-02
23-10 26-03
24-04 27-02
24-07 31-01
Art 1 : Est approuvé, tel qu'il est annexé au présent dahir, le règlement de discipline générale dans
les Forces Armées Royales.
Art. 2 : Le présent dahir est applicable à l’ensemble du personnel des armes armées, bureaux,
services, directions et autres organismes composant les Forces Armées Royales.
Art. 3 : Les mesures complémentaires d'application du présent dahir seront prises par décision du
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.
Art. 4 : Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent dahir qui sera publié au Bulletin
Officiel.
PREAMBULE
1- Sa Majesté Le Roi, Amir EL Mouminine, représentant Suprême de la Nation, symbole de son unité,
Garant de son indépendance et de son intégrité territoriale, Protecteur des droits et libertés des citoyens entend
que soient assurées en tous temps et en toutes circonstances la sécurité, l'intégrité du territoire et des institutions
du Royaume ainsi que la protection de la vie et des biens des personnes. Ces missions sacrées constituent la
défense de la Patrie. E1les incombent aux Forces Armées Royales qui les accomplissent conformément aux
directives de leur Chef Suprême.
89
3- Au sein des Forces Armées Royales, la discipline a pour fondement la fidélité à Dieu, à la Patrie et au
Roi. Les Officiers, Sous-officiers et hommes de troupe prêtent le serment suivant : "Je jure d'être fidèle à Dieu et
à mon Roi, de me consacrer au service de ma Patrie, de défendre son intégrité, son honneur, ses institutions et ses
lois contre tout danger et d'exécuter les ordres de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'état-major général
des Forces Armées Royales"
4- La discipline se traduit par la subordination hiérarchique et l'exécution sans défaillance des ordres
donnés conformément au serment prêté, aux Lois et règlements qui régissent la vie de la Nation.
Les ordres doivent être exécutés avec loyauté et intelligence, Ils engagent la responsabilité de ceux qui les
donnent et de ceux qui les exécutent. Aucun militaire ne peut se prévaloir de l'ignorance des dispositions
législatives ou réglementaires en vigueur ou de la qualité de son Chef pour justifier l’exécution d'ordre contraires
à la mission de la défense de la Patrie et des institutions
5- La formation militaire donne à chacun une conscience approfondie de sa mission ainsi que les moyens
techniques nécessaires à sa réalisation. Elle développe le sens de l'honneur et de la loyauté. Elle renforce la
cohésion de la communauté et la confiance de chacun dans sa foi religieuse. Elle contribue à la promotion
sociale des membres des Forces Armées Royales. Les Moyens qui sont affectés à la formation militaire ne
doivent être, en aucune façon, détournés des objectifs qui lui sont assignés par les directives générales de Sa
Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'état-major général des Forces Armées Royales.
6- La discipline librement consentie suppose récompenses et punitions. Les unes et les autres traduisent
l'appréciation du Chef à l'égard de ses subordonnés. les récompenses et punitions doivent être dispensées avec
mesure et équité. Le Chef investi de l'autorité a le devoir de réprimer les manquements à la discipline. Mais, il ne
peut agir que dans les formes et pour les motifs prévus par les lois et règlements. Toute punition dictée par des
considérations étrangères à l’accomplissement du devoir, tout acte, tout geste, tout propos outrageant d'un
supérieur envers son subordonné sont, sous peine de sanctions disciplinaires, formellement interdits.
7- Les militaires sont tenus quelque soit leur grade dans la hiérarchie de se témoigner réciproquement les
égards et l'affection dus à des compagnons d'armes qui assument solidairement la mission de défendre et de
sauvegarder les institutions, les lois, l'indépendance et l'honneur du Royaume. Le présent règlement a pour objet
de fixer les principes de la discipline, son champ d'application ainsi que ses effets.
90
Les militaires ont, les uns par rapport aux autres, la qualité de supérieur ou de subalterne selon la
place qu'ils occupent dans l'ordre hiérarchique.
Le Commandant du détachement rendant les honneurs doit à l’issue du passage en revue de sa formation,
se présenter à l’autorité qui reçoit les honneurs par la formulation suivante exprimant ainsi :
-..............................
-..............................
Article 4 : -1 Le grade consacre l'aptitude à exercer des fonctions déterminées. Les nominations aux différents
grades dans la hiérarchie sont prononcées par dahir de Sa Majesté le Roi pour les officiers, par décision du Chef
d'état-major Général des Forces Armées Royales pour les sous-officiers et les hommes de troupe conformément
aux dispositions des statuts de chaque personnel.
-2 L'ancienneté dans le grade est le temps passé en activité de service dans le grade.
-3 Les officiers, sous-officiers et hommes e troupe en retraite ou en position interruptive d'ancienneté,
rappelés à l'activité se classent d'après leur grade et leur ancienneté de service actif dans ce grade. A égalité de
grade et d'ancienneté, ils se classent après les officiers, sous-officiers et hommes de troupe du cadre actif.
-4 Le titulaire d'un grade a le droit et le devoir de faire respecter les règles de la discipline par tous les
militaires qui lui sont inférieurs dans l'ordre hiérarchique.
Les présentes dispositions seront observées à tous les niveaux de la hiérarchie dans les conditions déterminées
pour les cérémonies militaires en vigueur, à l’exception des Ecoles et Centres d’Instruction dont les porte-
emblèmes seront choisis parmi les meilleurs élèves de l’Etablissement.
Article 5 : - La hiérarchie générale des grades des officiers dans chaque arme et armée est précisée dans le
tableau ci-après:
Armée de terre Forces Royales Air Marine royale
Général d’armée ............... Général d’armée aérienne... Amiral.
Général de corps d'armée.... Général de corps aérien....... Amiral d’escadre.
Général de division ............ Général de division aérienne Vice - amiral.
Général de Brigade ........... Général de brigade aérienne Contre - amiral.
Colonel-major ................... Colonel-major .................... Capitaine de vaisseau major
Colonel .............................. Colonel ................................ Capitaine de vaisseau.
Lieutenant-colonel ............. Lieutenant-colonel .............. Capitaine de frégate.
Commandant ..................... Commandant ....................... Capitaine de corvette.
Capitaine ........................... Capitaine .............................. Lieutenant de vaisseau.
Lieutenant ......................... Lieutenant ............................ Enseigne de vaisseau de 1° classe:
Sous - lieutenant ........... Sous-lieutenant .................... Enseigne de vaisseau de 2° classe.
Elles seront insérées réglementairement dans les manuels d’instruction de l’ensemble des unités des
Forces Armées Royales Terre-Air-Mer et rentrent en application dès la parution de la présente Décision.
91
Article 6 : La hiérarchie générale des grades des sous-officiers est précisée dans le tableau ci-après :
Armée de terre Forces Royales Air Marine royale
Aspirant 1…........................ Aspirant (1) Aspirant de la marine (1)......
Adjudant-chef.................... Adjudant-chef. Maître principal....................
Adjudant............................. Adjudant. Premier maître.....................
Sergent-major..................... Sergent-major. Maître..................................
Sergent-chef....................... Sergent - chef. Second maître de 1er Classe
Sergent............................... Sergent. Second maître de 2e Classe
Article 7 : la hiérarchie générale des grades des hommes de troupe est précisée dans le tableau ci-après :
Armée de terre Forces Royales Air Marine royale
Caporal- Chef..................... Caporal - Chef . Quartier-maître 1er Classe....
Caporal............................... Caporal. Quartier maître de 2° Classe
Soldat de 1re classe et 2e classe..... Soldat de 1ére Classe et de 2e Classe. Matelot de 1ére Classe et de 2éme
Classe........................
Article 8 : Les grades prévus par les statuts particuliers des Officiers et Sous-officiers sont applicables au
personnel féminin. Ce personnel est soumis aux dispositions du présent règlement sauf si un texte particulier en
dispose autrement.
Le personnel féminin n’a pas droit au commandement d’unité sauf pour les services ou emplois relevant
du service de santé et du service social des Forces Armées Royales.
Article 10 : Appellations.
1- Les maréchaux du Royaume sont appelés «Monsieur le Maréchal».
2- Tout subalterne s’adressant verbalement ou par écrit à un supérieur utilise les appellations suivantes :
1
L’aspirant constitue désormais une position particulière à certains personnels et non un grade de la hiérarchie des
sous-officiers, conformément aux dispositions statutaires des corps des sous-officiers.
92
Général d’armée Amiral
Général de corps d’armée} (2) Mon général Vice-amiral d’escadre
Général de division
Général de brigade
Colonel-Major mon Colonel-Major
Colonel } (2) mon colonel
Lieutenant- colonel
Commandant .............. (2) Mon commandant
Capitaine .................... (2) Mon capitaine
Lieutenant
Sous-lieutenant } (2) Mon lieutenant
Aspirant
Les officiers de marine commandant une unité flottante sont appelés «Commandant» quel que soit leur
grade par le personnel placé sous leur autorité.
Les officiers commandant un aéronef sont appelés «Commandant» quel que soit leur grade par le
personnel placé sous leur autorité.
CHAPITRE II : DU COMMANDEMENT
Article 11 : Définition
1.- Le commandement est le pouvoir attaché au grade d’exercer l’autorité dans les formes et conditions fixées
par la législation et la réglementation en vigueur.
2.- Dans l’exercice de leurs fonctions, les militaires sont subordonnés les uns aux autres selon l’ordre
hiérarchique défini aux Articles 5, 6 et 7 du présent règlement. Toutefois, tous les militaires demeurent en
toutes situations directement subordonnés à la personne de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-
major général des Forces Armées Royales qui peut exercer son commandement nonobstant l’ordre
hiérarchique.
93
3.- Le respect rigoureux des règles de la hiérarchie et de la subordination est essentiel car il détermine la
responsabilité de chacun dans ces droits comme dans ses devoirs en écartant les abus d’autorité.
Le droit au commandement est conféré par décision individuelle de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.
Pour certaines catégories de personnel militaire, le droit au commandement pourra être conféré par
l’autorité déléguée à cet effet par Sa Majesté le Roi. Sauf circonstances particulières, le droit au commandement
est attribué à grade égal d’après l’ancienneté dans le grade, à égalité d’ancienneté dans le grade, par l’ancienneté
dans le grade inférieur.
Les sous-officiers de carrière ont le pas sur les sous-officiers engagés ou rengagés, les élèves officiers
prennent rang après les aspirants, les élèves sous-officiers prennent rang après les sergents et maréchaux des
logis.
94
Article 15 : L’appartenance aux Forces Armées Royales confère au militaire une situation privilégiée qui
comporte des devoirs attachés aux droits qu’il exerce ou qu’il défend.
Placé sous les ordres directs de Sa Majesté le Roi, chaque militaire assure la mission exaltante de protéger
sa Patrie et ses institutions.
Aussi, chaque militaire doit-il avoir une conscience éclairée de ses devoirs de citoyen et de soldat pour
assumer avec dignité et efficacité les responsabilités et les sujétions de son état.
Article 16 : Devoirs et responsabilités des militaires
1. Les devoirs des militaires sont ceux impartis à tous les citoyens marocains.
Ces devoirs sont accrus et précisés par l’état militaire. Ainsi, chaque militaire doit respecter le serment
prêté, les instructions du Royaume, les Lois et règlements de la Nation. Il respecte la discipline et la hiérarchie
fixée par le présent règlement.
Il s’interdit tout acte contraire aux lois et règlements pouvant porter préjudice aux instructions et dénonce
par tout moyen, tout acte de cette nature, au Chef Suprême des Forces Armées Royales.
Il apporte en tout lieu et en toutes circonstances son concours à l’autorité légale. Il assure la protection du
secret militaire et veille avec soin sur le matériel qui lui est confié.
Il s’instruit et s’entraîne avec opiniâtreté pour remplir les missions qui lui sont confiées avec honneur,
loyauté et efficacité.
2. Les militaires assument en tous temps et en tous lieux une responsabilité individuelle en raison de leurs actes
et notamment de tout manquement à leurs devoirs. Les ordres engagent la responsabilité de celui qui les
donne et de celui qui les exécute ou ne les exécute pas de même, le militaire qui s’abstient de donner un ordre
est responsable de cette abstention.
Article 17 : Supérieur et subordonné
1. Le comportement du supérieur au sein de son Unité et dans l’exercice de ses fonctions révèle les qualités
exemplaires dont ses subordonnés doivent s’inspirer. Aussi, le supérieur doit-il accomplir ses devoirs et
assumer ses responsabilités avec dignité et fermeté, rechercher le bien du service et des hommes dont il a la
charge, ne jamais abuser de l’autorité dont il est investi ou la détourner de ses objectifs légitime. De même le
supérieur, musulman convaincu de sa foi doit mettre en application les préceptes de l’enseignement religieux.
2. Le subordonné doit respect et déférence à son supérieur ; il obéit avec discipline, confiance et intelligence aux
ordres qui lui sont donnés. Il s’interdit toute critique ou parole malveillante, tout acte insultant ou impertinent,
toute attitude dénotant l’irrespect envers son supérieur.
CHAPITRE II : DU CHEF
Article 18 : Des devoirs du chef
Dans le cadre de l’autorité dont il est investi, le chef doit administrer, instruire, coordonner et contrôler
l’unité dont il a la charge.
A cet effet, il doit prendre les décisions qui s’imposent et qui se traduisent par des ordres. Les ordres
doivent être précis, clairs et non contraires aux lois et règlements.
Les ordres doivent être transmis par la voie hiérarchique.
Le chef doit veiller à l’exécution exacte de ses ordres. Il doit réprimer toute infraction aux dispositions
du présent règlement.
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Le chef est responsable de la notation des subalternes. Il est responsable de la tenue et de l’attitude de
ses hommes. Il est également responsable des actes accomplis régulièrement par des subordonnés agissant pour
son compte dans les limites de la mission qu’il leur a confiée.
1-S’il est gardé prisonnier, il a le devoir de s’évader et d’aider ses compagnons à le faire.
2-Tout prisonnier reste militaire. Il est donc, en particulier, soumis dans la vie en commun aux règles de la
hiérarchie et de la subordination vis-à-vis de ses compagnons de captivité.
3-Tout prisonnier doit conserver la volonté de résistance et l’esprit de solidarité nécessaires pour surmonter les
épreuves de la captivité et résister aux pressions de l’ennemi. Il repousse toute compromission et se refuse à
toute déclaration écrite ou orale et en général à tout acte susceptible de nuire à son pays et à ses camarades
96
4-Le militaire prisonnier ne donne à l’ennemi que ses noms, prénoms, grade, numéro matricule et date de
naissance. Il peut contribuer à fournir les mêmes renseignements pour des camarades qui ne sont pas
physiquement capables de les donner eux-mêmes.
3.- Traitement des prisonniers.- Dès leur capture, les prisonniers doivent être traités avec humanité. Ils doivent
être protégés contre tout acte de violence, contre les insultes et la curiosité publique. Ils ont droit au respect de
leur personne et de leur honneur. Ils doivent rester en possession de leurs effets et objets d’usage personnel,
sauf les armes, équipements militaires.
Les prisonniers doivent être évacués dans les plus brefs délais après leur capture vers des points de
rassemblement situés assez loin de la zone de combat. En attendant leur évacuation, ils ne doivent pas être
exposés inutilement au danger. L’évacuation des prisonniers doit s’effectuer dans les mêmes conditions
notamment de sécurité, que les déplacements des troupes marocaines.
97
La liste des prisonniers évacués doit être établis aussitôt que possible ; chaque prisonnier n’est tenu de
déclarer quand il est interrogé à ce sujet, que ses noms, prénoms, grade, date, de naissance, numéro matricule ou
à défaut, une indication équivalente.
On entend, au sens du présent règlement, par réclamations collectives, les revendications, quel qu’en soit
la forme, la nature ou le motif, effectuées par deux ou plusieurs militaires.
2.- Réception des écrits : Le Chef d’état-major général des Forces Armées Royales peut interdire la réception
d’écrit ou publication de toute nature dans les enceintes, établissements, bâtiments ou aéronefs militaires.
A cet effet, le Chef d’état-major général des Forces Armées Royales dresse la liste desdits écrits ou
publications par décision.
De plus, les commandants d’unités sont habilités à prescrire la diffusion, dans les enceintes,
établissement, bâtiments ou aéronefs militaires de tous écrits ou publications susceptibles d’affecter la discipline
des troupes placées sous leur responsabilité. Ils rendent compte immédiatement de cette mesure au Chef d’état-
major général.
98
Article 28 : Parole en public.
Il est interdit à tout militaire de prendre la parole en public sans l’autorité préalable du Chef d’état-major
général des forces Armées Royales ou sans l’ordre de l’autorité hiérarchique.
Il est interdit en activité de service d’organiser ou de prendre part à des Souscriptions et collectes sans
l’autorisation préalable du Chef d’état-major général.
99
Tout militaire en activité doit être porteur d’une carte d’identité militaire délivrée pour les officiers par le
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales, pour les sous-officiers et hommes de troupe par le Chef
de corps.
La présentation de la carte d’identité est obligatoire sur réquisition d’un supérieur, d’un officier ou sous-
officier de la Gendarmerie ou de tout fonctionnaire ou agent des diverses forces de police agissant dans
l’exercice de leurs fonctions.
Les militaires d’active ou de réserve de tout grade sont soumis en matière d’acquisition, de détention et
de port d’arme personnel à la législation et à la réglementation en vigueur. En aucun cas, les militaires ne sont
autorisés à utiliser leur arme personnelle dans le service, à l’introduire dans les enceintes, établissements ou
bâtiments militaires.
Article 36 : Détention et usage de certains matériels.
100
CHAPITRE II : DE L’EDUCATION MORALE, CIVIQUE ET RELIGIEUSE
Article 39 : De l’éducation morale.
L’éducation morale doit tendre à donner au militaire un comportement lui permettant d’adhérer aux
valeurs que défendre les Forces Armées Royales et de les respecter. Elle doit donc développer le sens de
l’honneur, de la loyauté, de l’intégrité et de la rectitude.
Article 40 : De l’éducation civique.
L’éducation civique doit tendre à donner au militaire une connaissance approfondie des droits du
citoyen, à développer le sentiment de fierté d’appartenir à une Nation qui inspire, estime et considération.
Elle doit renforcer le sens du sacrifice pour l’amour de Dieu, de la Patrie et du Roi.
Article 41: De l’éducation religieuse.
Les Forces Armées Royales sont placées sous les ordres directs de Sa Majesté le Roi, Amir El
Mouminine.
A ce titre, et en égard à sa qualité de Musulman, le militaire est le défenseur de la foi islamique ;
l’éducation religieuse doit tendre à développer en lui la foi et l’inciter à pratiquer régulièrement les rites de la foi
islamique.
Sur le fondement de cette directive, les inspecteurs d’armes et d’armée établissent les programmes
trimestriels d’instruction dont ils contrôlent le déroulement.
L’exécution desdits programmes est confiée aux chefs de corps sous le contrôle du commandant d’arme
délégué.
Article 44: Les moyens de réalisation de l’instruction.
Les moyens mis à la disposition de l’instruction doivent lui être affectés exclusivement. Distraire les
moyens de l’instruction à d’autres fins constitue une faute grave.
Les cérémonies militaires sont organisées afin de rehausser l’éclat et la solennité de certains événements
de la vie militaire. Elles témoignent publiquement de la discipline de la troupe. Elles contribuent à renforcer chez
les supérieurs comme chez les subordonnés la confiance réciproque qui constitue l’une des forces morales de
l’armée.
Les autorités et les notabilités civiles, les anciens combattants et les anciens résistants peuvent être invités
à ces cérémonies.
101
Le cérémonial militaire est fixé par un règlement particulier.
La décision de les organiser et les modalités particulières de leur exécution font l’objet de notes service
émanant du Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.
Article 47:- Des honneurs militaires.
1- Les honneurs militaires sont des démonstrations extérieures par lesquelles l’armée présente, dans des
conditions déterminées, un homme spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit.
Ils sont rendus par les troupes, les équipages, les gardes, les factionnaires, les sentinelles et les militaires
isolés ainsi que par les piquets d’honneur et les détachements fournis spécialement dans un but d’apparat.
Les honneurs ne sont rendus qu’une fois à la même personne ou au même symbole au cours de la
même prise d’armes.
Lorsqu’une prise d’armes concerne une personne ou un symbole, les honneurs sont rendus uniquement
à cette personne ou à ce symbole, sauf prescriptions spéciales du commandant d’armes. Cependant, chaque fois
qu’une troupe rencontre un drapeau, elle lui rend les honneurs.
Les honneurs ne se rendent que le jour. Ils ne se rendent aux militaires que si ces derniers sont revêtus
de leur uniforme.
2. - Les conditions dans lesquelles sont rendus les honneurs militaires ainsi que la liste des autorités civiles et
militaires qui y ont droit sont fixées par le règlement sur les services de garnison.
Les prescriptions relatives aux manifestations officielles n’ayant pas un caractère strictement militaire
sont déterminées par une instruction particulière.
Article 48 : Cérémonie de prestation de serment et de présentation au drapeau.
1- Prestation de serment et présentation au drapeau des officiers et sous-officiers sortant des écoles.
La prestation de serment et la présentation au drapeau des officiers et des sous-officiers sortant des écoles
a lieu lors d’une prise d’armes présidée par Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des
Forces Armées Royales ou par l’autorité déléguée par lui à cet effet.
Après avoir salué le drapeau et passé les troupes en revue, Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef
d’état-major général de Forces Armées Royales rejoint la tribune officielle et prononce un discours. A l’issue du
discours Royal, l’hymne national est exécuté puis, aux ordres de Sa Majesté le Roi, le major de la promotion fait
présenter les armes par les élèves officiers face à la tribune royale et commande à ses camarades de mettre le
genou droit à terre.
102
Le major de la promotion s’adresse alors, en ces termes, à Sa Majesté le Roi, chef Suprême et Chef
d’état-major général des Forces Armées Royales :
«MAJESTE»,
«De quel nom Votre Majesté daigne-t-elle baptiser la promotion.....................
Après avoir la réponse de Sa Majesté le Roi, le major de la promotion ordonne à la nouvelle promotion
en l’appelant par son nom de baptême de prendre la position du garde-à-vous pour procéder à la prestation de
serment dans les conditions fixées au préambule du présent règlement.
Après la prestation de serment, le major de la promotion fait procéder à une présentation des armes.
La promotion rejoint sa place dans le dispositif pour la préparation du défilé qui clôture la cérémonie.
b) Pour les sous-officiers.
Le déroulement de la prestation du serment et de présentation au drapeau du sous-officier se déroule
dans les conditions prévues au paragraphe (a) ci-dessus. Toutefois, lorsque le major de la promotion demande le
nom de baptême de la nouvelle promotion à l’autorité déléguée par Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef
d’état-major général des Forces Armées Royales, les élèves sous-officiers doivent prendre la position du garde-
à-vous.
2- Prestation de serment et présentation au drapeau des nouvelles recrues.
La prestation de serment et la présentation au drapeau des nouvelles recrues est organisée lors d’une
prise d’armes à l’échelon de chaque unité.
Après avoir rassemblé les recrues, les chefs de corps dans une courte allocation, fait appel aux sentiments
patriotiques tels qu’ils ressortent de la devise sacrée des Forces Armées Royales et que tout militaires doit avoir
présenter à l’esprit pour l’accomplissement de son devoir en toutes circonstances. Il fait prêter ensuite le serment
à ses nouvelles recrues dans les conditions fixées au préambule du présent règlement. Enfin, il fait rendre les
honneurs au drapeau ou à l’étendard devant lequel il fait défiler, à son commandement l’ensemble de l’unité.
Article 49 : Prise de commandement.
Toute prise de Commandement d’unité fait l’objet d’une cérémonie marquant solennellement
l’investiture du nouveau chef.
Celui-ci est présenté au personnel qu’il est appelé à commander, par l’autorité déléguée à cet effet par sa
Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales ou par l’autorité
supérieure. Cette autorité ayant fait présenter les armes et ouvrir le ban prononce à haute voix la formule
suivante :
«Louange à Dieu, officiers, sous-officiers hommes de troupe (ou appellations équivalentes selon l’arme
ou l’armée».
Au nom de Sa Majesté le Roi
«Que dieu le glorifie»
«Vous reconnaîtrez désormais pour votre chef (ou commandant), le (grade et nom du nouveau chef) et
lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service, l’exécution des décisions de Sa Majesté le
Roi, l’observation des lois et du serment prêté».
L’autorité qui investi le chef remet alors à ce dernier le drapeau ou l’étendard de l’unité.
Le ban est fermé, les troupes reposent les armes et l’unité défile devant son nouveau chef.
103
Elles s’expriment par le port de la tenue, signe distinctif de l’appartenance à la communauté militaire et
par les règles de la politesse militaire.
Article 51: Du port de l’uniforme.
Tout militaire en service doit porter l’uniforme sauf dérogation particulière.
Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales fixe par
décision pour chaque armée les différentes tenues et les situations dans lesquelles elles sont portées.
L’uniforme ne doit comporter que des effets réglementaires.
Les vêtements doivent être boutonnés.
La coupe de cheveux doit être nette et sans excentricité.
Les tempes et la nuque dégagées.
Tout militaire isolé s’arrête et salue en leur faisant face, les drapeaux, pavillons et éléments des unités
militaires nationales et étrangères.
S’il assiste à une cérémonie au cours de laquelle les honneurs sont rendus au drapeau ou l’hymne
nationale est joué, il salue pendant que sont rendus les honneurs ou pendant tout le temps que dure l’exécution de
l’hymne.
TABLEAU A
104
FORMES DIVERSES DU SALUT DANS LES CAS GENERAUX
Militaire Porter d’un geste vif la main Rectifier la position de l’arme Tourner franchement la tête du côté Dispensé du salut.
isolé en droite ouverte au côté droit de la pour la maintenir du supérieur en la redressant
marche coiffure, la main dans le verticalement. En même légèrement. Replacer ensuite la tête
prolongement de l’avant-bras, temps tourner franchement la directe dans les conditions indiquées
les doigts tendus et joints, la tête du côté du supérieur en la ci-dessous (observations générales -
paume en avant, le bras redressant légèrement. b)
sensiblement horizontal et dans Replacer ensuite la tête directe
l’alignement des épaules. dans les conditions indiquées
Remettre ensuite vivement le ci-dessous. (observations
bras le long du corps générales -b)
(observations générales ci-
dessus)
Militaire id. Pour tous les sous-officiers Prendre la position du garde à vous. Salue sans se lever.
isolé arrêté. prendre la position du garde - Se mettre au repos dans les
à- vous. conditions indiquées ci-dessous
Pour les officiers seulement (observations générales .-b)
présenter l’arme et reposer
l’arme et se mettre au repos
dans les conditions indiquées
ci-dessous (observations
générales b).
a) Le salut doit être exécuté, le pied ferme ou en marche, d’un geste décidé, en regardant bien la personne
que l’on salue et en relevant légèrement la tête ; lorsqu’il a terminé le salut, le militaire reprend l’attitude
normale.
b) Tout militaire arrêté ou en marche croisé par un supérieur, le salue quand il est à six pas et conserver
l’attitude du salut jusqu'à ce qu’il l’ait dépassé ou qu’il ait été dépassé de deux pas ; s’il marche dans le même
sens que le supérieur, il le salue en arrivant à sa hauteur et conserver l’attitude du salut jusqu'à ce qu’il l’ait
dépassé de deux pas.
Le salut, une fois échangé, ne se renouvelle pas dans une promenade ou autre lieu public.
105
TABLEAU B
4° Il conduit un véhicule hippo (1)2 ou est porteur Il salue en tournant franchement et en redressement légèrement la
d’un matériel et marche. tête du coté du supérieur (tableau A).
2
Le conducteur d’un véhicule auto en marche est dispensé du salut ; il applique toute son attention à la conduite de
sa voiture.
106
Article 56 : Manière de se présenter devant Sa Majesté le Roi.
En toutes circonstances, un militaire ayant à se présenter devant Sa Majesté le Roi doit d’abord prendre
la position du garde-à-vous en ayant la main droit dégantée, saluer ensuite et ne rendre au Souverain l’hommage
traditionnel que si Sa Majesté en manifeste expressément la volonté. A l’intérieur des locaux, le militaire doit se
découvrir après avoir salué Sa Majesté le Roi, rendre, s’il y a lieu l’hommage traditionnel au Souverain et se
mettre dans la position du garde-à-vous, la casquette tenue à la main gauche.
Pour prendre congé de Sa Majesté le Roi, il doit au cas où le Souverain en manifeste l’intention lui
rendre l’hommage traditionnel, se retirer à six pas, se couvrir, saluer, faire le demi-tour réglementaire et sortir.
Dans le cas particulier où le militaire se présente en tenue civile, il doit d’abord s’incliner devant Sa
Majesté le Roi, prononcer ensuite la formule consacrée «Allah Ibarek Fi-Amer Sidi» et rendre l’hommage
traditionnel au Souverain.
tout militaire en visite de service dans une unité doit se présenter au chef de corps ou à son représentant.
Article 61 : Tableau des récompenses et des autorités compétentes pour les accorder.
S.M. le Roi Inspecteur Général, inspecteur
Chef de
Chef Suprême et d’armes ou d’armées, directeur
Corps
Chef d’EMG/F.A.R de service
Décorations...................................... X
Citations............................................. X
Témoignages de satisfaction.............. X X
Félicitations....................................... X X
Récompenses en nature et en espèces X X
Permissions exceptionnelles............. X X X
Certificat de bonne conduite.............. X X
Discipline à la 1ère classe................. X X
Article 62 : Nomination à titre exceptionnel.- Sa Majesté le Roi Chef Suprême et Chef d’état-major général des
forces Armées Royales peut nommer, à titre exceptionnel, tout militaire au grade qu’il juge utile, en
reconnaissance d’actes d’exceptionnelle valeur.
Article 63 : Décorations.
L’admission dans les ordres du Royaume donnant droit au port d’une décoration est prononcée pour
reconnaître des actions d’éclat, conformément à la législation en vigueur.
L’admission à un ordre du Royaume peut être accompagnée d’une citation.
109
Article 71 : Punition des officiers.
Les punitions applicables aux officiers sont les suivantes :
Avertissement,
Blâme,
Arrêt simple,
Arrêt de rigueur,
Arrêt de forteresse.
Les Officiers peuvent encourir, par ailleurs, les sanctions statutaires prévues par leur statut particulier.
Les punitions des officiers sont infligées par les autorités hiérarchiques définies au tableau ci-après.
Punitions
Autorités Arrêt Arrêt de Arrêt de
Avertissement Blâme
simple rigueur forteresse
S.M le Roi, Chef suprême et Chef d’EMG/ FAR X X 60 60 60
Officier général dans son commandement...... X X 40 40
Officier général hors son commandement.................. X X 25 25
Officier supérieur commandant une brigade X X 25 25
Inspecteur d’arme et d’armée, directeur de bureau et de
service...................
X X 25 25
Officier supérieur commandant d’arme délégué........ X X 20 20
Officier supérieur, Chef de corps.......... X X 20 15
Officier supérieur, officier subalterne, chef de corps.. X X 10 8
Capitaine...............……….............................. X X 8
Lieutenant, sous-lieutenant ................….... X X 2
110
Les punitions des sous-officiers sont infligées par les autorités hiérarchiques définies au tableau ci-après :
Punitions
Autorités Avertis- Arrêt Arrêt de rigueur
sement simple
S.M. le Roi, Chef suprême et Chef d’EMG/F.A.R...... X 60 60
Officier général dans son commandement.. X 40 40
hors son commandement........................ X 25 25
Officier supérieur commandant une brigade.... X 25 25
Inspecteur d’arme et d’armée, directeur de bureau et de X 25 25
service...........................
Officier supérieur commandant d’arme délégué.... X 20 20
Officier supérieur, Chef de corps dans son cdmt X 20 15
Officier supérieur, officier subalterne, X 10 8
chef de corps.......................................... X 8 8
Capitaine................................................ X 4 2
Lieutenant, sous-lieutenant .................... X 4
Sous-Officier supérieur.......................... X 2
Sous-Officier..........................................
Article 74 : Avertissement
111
L’avertissement sanctionne une faute sans gravité ou une faute assez grave commise pour la première
fois par un officier ou un sous-officier. Il est notifié au dossier ou au livret individuel.
Motifs donnant lieu à un avertissement :
tenue négligée,
Salut non réglementaire,
Arrivée en retard au travail,
Murmures,
Malpropreté ;
Négligence sans conséquences et involontaire dans l’exécution d’un ordre concernant le
service intérieur ou le service de garnison,
Article 75 : Blâme
Le blâme sanctionne une faute grave commise par un officier. L’autorité qui inflige le notifie par écrit à
l’intéressé. La sanction de blâme est mentionnée au dossier individuel.
Motifs donnant lieu à un blâme :
Tenue négligée,
Arrivée en retard au travail,
Murmures,
Malpropreté,
Négligence dans l’exécution d’un ordre n’entraînant pas des conséquences
graves.
Etc.
Article 76 : Des arrêts simples.
Les arrêts sanctionnent une faute grave ou des fautes répétées de gravité moindre, commises par les
officiers et les sous-officiers.
Les militaires aux arrêts effectuent leur service dans des conditions normales.
En dehors du service, ils doivent demeurer dans leur chambre s’il s’agit d’officiers, ou dans un local aménagé à
cet effet, pour les sous-officiers. Il leur est interdit de quitter leur unité. Ils ne peuvent se rendre au foyer, mess et
autre lieu de distraction.
La punition se compte en «jours d’arrêt». Elle commence le jour même où la notification de la punition est faite
à l’intéressé. La notification peut être faite par écrit ou verbalement. Elle est inscrite au dossier individuel et au
livret matricule.
Motifs donnant lieu à des arrêts simples :
Manque de ponctualité,
Tenue négligée,
Malpropreté,
Mensonge ;
Ivresse,
Scandale sur voie publique,
Insolence,
Rixe,
Négligence dans l’exécution des ordres,
Mots déplacés envers un subordonné ou un militaire à grade égal,
Manque de discipline,
Détérioration involontaire du matériel appartenant à l’Etat,
Soustraction du travail par la recherche des excuses,
ETC
112
1. Les arrêts de rigueur sanctionnent une faute très grave commise par un officier ou un sous-officier.
2. Les arrêts de rigueur s’effectuent ainsi qu’il suit :
- L’officier cesse son service. Il est tenu de demeurer à son domicile sans recevoir personne et d’y
prendre ses repas. Toutefois, si le commandement le juge utile, l’officier peut être tenu d’effectuer son service,
- Le sous-officier puni d’arrêt de rigueur cesse son service et est isolé dans un local spécial du corps ou
de la garnison. Il peut sortir une heure par jour. Il ne peut recevoir de visite.
Selon la durée de la punition, l’autorité qui inflige peut préciser que les arrêts de rigueur sont interrompus
par des périodes d’arrêts simples. En aucun cas, lesdites interruptions ne peuvent excéder trois jours.
La punition se compte en jours d’arrêt de rigueur. Elle commence à partir du jour où l’intéressé est placé
sous surveillance. Elle est notifiée par écrit à l’intéressé. Elle fait l’objet d’une inscription au dossier individuel et
au livret matricule.
Motifs donnant lieu à des sanctions d’arrêt de rigueur :
Absence non justifiée,
Mensonge volontaire,
Ivresse et scandale,
Rixe,
Insolence caractérisée,
Négligence volontaire dans l’exécution d’un ordre,
Manque de discipline caractérisée,
Mots déplacés envers un supérieur,
Détérioration du matériel de l’Etat,
Recherche des motifs pour se soustraire du travail,
Etc…
113
Article 79 : Réprimande.
La réprimande sanctionne une faute assez grave ou de fautes répétées de moindre gravité commises par
des hommes de troupe.
Elle est notifiée par l’autorité qui l’inflige à l’intéressé.
Elle est inscrite au livret matricule et au dossier individuel.
Motifs donnant lieu à une réprimande :
Salut non réglementaire,
Tenue négligente,
Murmures,
Malpropreté,
Etc.
Article 80 : Consigne.
1. La consigne sanctionne une faute assez grave ou les fautes de gravité moindre commises par des hommes de
troupe.
2. Les hommes consignés sont privés pour la durée de leur punition, de permission ou d’autorisation d’absence.
Les permissions accordées sont suspendues. Les hommes consignés sont affectés au service durant les heures de
loisir ou de repos.
3. La punition se compte en jours de consigne.
4. La punition est notifiée verbalement à l’intéressé par l’autorité qui l’inflige. Elle est inscrite au dossier
individuel et au livret matricule.
Motifs donnant lieu à une consigne :
Tenue négligée,
Retard,
Malpropreté,
Négligence dans l’exécution d’un service n’entraînant pas des conséquences graves,
Manquement à l’appel,
Etc.
Article 83 : De la dégradation.
La dégradation est une peine accessoire aux peines criminelles prononcées contre un militaire en vertu
des lois pénales ordinaires ou des dispositions du dahir formant code de justice militaire.
Elle est prononcée conformément à la législation en vigueur.
Elle entraîne :
1. La privation du grade et du droit d’en porter les insignes et l’uniforme.
2. L’exclusion de l’armée.
3. La privation du droit de ne porter aucune décoration. Elle a, du point de vue du droit à l’obtention et à la
jouissance d’une pension, les effets prévus par la législation sur les pensions.
115
Article 84 : De la destitution.
La destitution est une peine délictueuse applicable aux officiers et aux sous-officiers de carrière dans tous
les cas où elle est prévue pour les officiers.
Elle entraîne la privation du grade et du rang et du droit d’en porter les insignes distinctifs ou l’uniforme.
Elle a, en ce qui concerne le droit à l’obtention et à la jouissance d’une pension, les effets prévus par la
législation sur les pensions.
SECTION II : DE LA PROCEDURE
116
Toutefois, l’intéressé qui a purgé la peine qui lui a été infligée doit être relâché dans l’attente, le cas échéant, de
la décision d’aggravation de la punition.
En aucun cas, un militaire ne peut être privé de liberté au-delà du nombre de jours de punition qui lui a été
infligé.
4. Dès qu’une punition est prononcée, elle doit être immédiatement notifiée à l’intéressé et exécutée sans délai.
5. Par dérogation aux dispositions des paragraphes 2, 3 et 4 qui précèdent, les commandants d’unité flottante de
la marine royale sont seuls compétents pour punir les membres de leur équipage sur le rapport du supérieur qui a
relevé la faute. Les demandes d’aggravation sont portés devant l’inspecteur d’armée et, le cas échéant, devant Sa
Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.
Article 89 : Du sursis.
La punition de consigne, de salle de police, de locaux disciplinaires, de cellule, ainsi que les arrêts
simples, les arrêts de rigueur et les arrêts de forteresse peuvent être assortis de sursis.
Le sursis suspend l’exécution de la punition pendant un délai maximum de trois mois pour la consigne
et la salle de police, six mois pour les arrêts simples et les locaux, disciplinaires, neuf mois pour les arrêts de
rigueur, de cellule et de forteresse. Si, après ces délais le militaire n’a fait l’objet d’aucune autre punition de la
même catégorie que celle qui est assortie du sursis, la punition est effacée.
Dans le cas contraire, elle doit être exécutée et s’ajoute à la nouvelle punition.
Le sursis peut être accordé en considération des circonstances qui ont entouré la faute ou en
considération de la bonne conduite habituelle du militaire.
Les punitions assorties d’un sursis sont inscrites au dossier individuel. Elles sont inscrites au livret matricule
lorsque le bénéfice du sursis est retiré.
Article 90 : De la récidive.
Est en état de récidive, tout militaire qui, moins de quatre mois après avoir commis une faute sanctionnée
par une punition restrictive de liberté, commet à nouveau une faute classée dans la même catégorie du barème.
Le militaire e état de récidive encourt une punition égale à celle prévue par le barème multipliée par le
nombre de récidives.
Toutefois, le maximum de la punition ne peut excéder les maxima fixés aux Articles 71, 72 et 73 ci-
dessus.
117
Article 92 : Réclamations.
Tout militaire qui estime avoir été victime d’une sanction disciplinaire injustifiée peut, par la voie
hiérarchique, demander à être entendu par l’autorité supérieure à celle qui lui a infligé la punition ou lui adresser
une réclamation écrite
Le militaire qui présente une réclamation n’est pas disposé de se conformer aux ordres ou aux mesures
prescrites.
Une réclamation irrespectueuse fondée sur de fausses allégations ou adressées en dehors de la voie
hiérarchique peut entraîner une punition ainsi que l’irrecevabilité de la demande.
Les réclamations présentées conformément au présent règlement doivent être examinées par les
autorités compétentes qui notifient au demandeur la suite réservée à la requête.
118