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Première partie

Règlement sur le Service de


garnison
Titre premier
Organisation Générale
Chapitre Premier : Place d'Armes et Garnison

Article 1 : Définitions
La place d'armes est l'étendue territoriale où sont implantés des unités et des établissements des Forces
Armées Royales. Ses limites sont définies par Décision du Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales.
La garnison est un espace relevant de la place d'armes où sont déployés des troupes et des services.
Les formations relevant de la place d'armes ou de la garnison sont appelées troupes de garnison.
Toute localité où ne sont stationnés que des éléments de la Gendarmerie Royale, n'est pas considérée
comme place d'armes.

Article 2 : Commandement
Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales, est le
Commandant d'Armes de l'ensemble des places d'armes du Royaume.
Au niveau de chaque place d'armes, il est désigné par Décision Royale un commandant d'armes délégué,
représentant du Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales dans la place d'armes considérée.
Le commandant d'armes délégué est généralement l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé de la
place d'armes. Il est secondé par un officier adjoint.
Le major de garnison, relevant du commandant d'armes délégué, est l'officier le plus ancien dans le grade le
plus élevé de la garnison.
Le major de garnison et l'adjoint du commandant d'armes délégué sont désignés par Décision Royale.
La Décision Royale de prise de commandement de la place d'armes est notifiée au Ministère de l'Intérieur
qui en informe les autorités administratives concernées

Article 3 : Organisation de la place d'armes et de la garnison


La place d'armes fonctionne sous l'autorité du commandant d'armes délégué qui dispose d'un état-major
soutenu par une unité de quartier général formant corps.
L'organigramme de la place d'armes et les moyens nécessaires à son fonctionnement sont fixés par le
Tableau d'Effectifs et des Dotations (TED) de l'unité de quartier général.
Les personnels exerçant au sein de l'état-major de la place d'armes sont affectés, quel que soit leur Arme ou
Service d'appartenance, à l'unité de quartier général. Ils relèvent aux plans de l'emploi et de la discipline du
commandant d'armes délégué, et au plan administratif du commandant de l'unité de quartier général. Ils participent
à toutes les activités d'instruction prévues par la Directive Royale d'Instruction.
Le commandant d'armes délégué correspond directement avec les organes centraux de l'Etat-major
Général, chacun en ce qui le concerne. Il tient informés des faits et activités liés au service de garnison, l'Inspection
Générale des FAR, le 3° et le 5° Bureau de l'EMG auxquels il adresse le bulletin mensuel de synthèse de la place
d'armes.
Le bureau de garnison fonctionne sous l'autorité du major de garnison qui dispose de personnels et de
moyens prévus par le TED de l'unité de quartier général.

Article 4 : Attributions du commandant d'armes délégué


Le commandant d'armes délégué a autorité sur l'ensemble des troupes des Forces Armées Royales (Terre-
Aïr-Mer) relevant de la place d'armes, pour tout ce qui concerne l'application du présent règlement.

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Dans les zones frontalières, le commandant d'armes délégué peut être appelé à assurer également les
fonctions de commandant de secteur militaire.
Le commandant d'armes délégué, chargé du suivi des activités des formations relevant de sa zone de
compétence et de celles qui y sont de passage, est responsable de l'application des dispositions prescrites en matière
de discipline, d'instruction, de sécurité, de moral, de santé, d'hygiène, de social et de l'administration.
Parallèlement à ces charges, le commandant d'armes délégué contrôle les mouvements des unités de la
place d'armes et de celles en transit, veille sur la conservation du patrimoine militaire et participe à la gestion de la
réserve de mobilisation. Il peut être, en outre, appelé à agir dans le cadre de la défense opérationnelle du territoire
(DOT) et en cas de sinistres ou de catastrophes naturelles.
4.1- Suivi des activités
 Régler les conditions d'exécution du service de garnison en réduisant au strict minimum les prélèvements de
toute nature sur les corps;
 Fixer le nombre et la composition des services à fournir par les troupes de chaque unité;
 Etablir ou faire établir les consignes particulières pour les gardes et en contrôler l'exécution par des visites et
des rondes;
 S'assurer de la présence effective des chefs de corps et des officiers dans leurs unités respectives aux heures
de service;
 Veiller au port de la tenue réglementaire par les militaires de tous grades.
4.2- Discipline
a. Sanctions
 Sanctionner les infractions commises à l'extérieur des casernements par tout militaire relevant de la place
d'armes ou de passage ;
 Notifier au corps d'origine et à l'organe de tutelle la punition infligée qui reste maintenue et classée au niveau
de l'unité sauf si elle comporte une demande d'augmentation ; auquel cas, la punition entraîne
l'établissement par le corps d'origine du dossier disciplinaire ;
 Signaler à leurs unités les officiers ayant encouru une punition aux fins de l'établissement du dossier
disciplinaire ;
 Faire exécuter in situ la punition infligée aux militaires n'appartenant pas aux corps de la place d'armes. La
punition entraîne la suppression de la permission en cours.
b. Désertion
 Prendre en charge les militaires en situation de désertion de moins de soixante jours qui se sont présentés
volontairement ou confiés à la place d'armes par la Gendarmerie Royale ou la Sûreté Nationale. Informer de
leur incarcération leurs chefs de corps et les organes de l'EMG des FAR chargés de la gestion des ressources
humaines habilités à statuer sur leur élargissement;
 Faire transférer directement au Tribunal Militaire Permanent des FAR, par la Gendarmerie Royale, les
militaires totalisant soixante jours et plus de désertion, dont l'acte entraîne automatiquement leur radiation
des contrôles avec poursuite pour désertion. Avant sa transmission à la Direction de la justice militaire, le
dossier de traduction est complété, si nécessaire, par le gendarme chargé du transfert auprès des Organes de
l'EMG concernés.
c. Permission
 Etablir le planning des permissions de longues durées pour les chefs de corps, en coordination avec l'organe
de tutelle pour éviter les départs massifs pouvant entraîner des vacances de commandement;
 Accorder aux chefs de corps les permissions n'excédant pas 48 heures, après avis de la Direction du
Personnel Officier et de l'organe de tutelle;
 Délivrer les permissions temporaires de convalescence aux militaires sortant des hôpitaux de la garnison et
ne relevant pas de la place d'armes. En tenir informés les services concernés de l'EMG, l'organe de tutelle et
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le corps d'affectation;
 Accorder aux militaires de passage des prolongations de permission, jusqu'à concurrence de six (6) jours et
en informer les organes ci-dessus. La prolongation accordée doit être motivée par des raisons médicales ou
sociales.
d. Notation
- Noter le personnel servant à l'état-major de la place d'armes;
- Procéder à la notation des chefs de corps en se référant aux dispositions de l'Instruction Particulière
relative à la notation du personnel officier.
4.3 - Instruction
 Contrôler l'application des programmes d'instruction fixés par la directive annuelle d'instruction;
 Examiner avec les chefs de corps les projets de programmes d'activités des unités, en y apportant les
aménagements nécessaires avant leur transmission au 3°Bureau de l'Etat-major Généra! ;
 Planifier et .coordonner, en liaison avec les chefs de corps et les services concernés, l'emploi des champs
de tir, des zones d'exercices, des champs de manœuvre et des moyens didactiques non affectés ;
 Coordonner le déroulement des activités sportives inter-unités;
 Programmer le passage, au sein des formations, des morchidines chargés de l'éducation morale et civique
et en contrôler les activités;
 Veiller à l'application des dispositions de l'Instruction Particulière traitant des champs de manœuvre et de
tir, notamment en matière de dépollution ;
 Assurer une répartition rationnelle des champs de manœuvre et de tir entre les unités;
 Faire respecter l'intégrité des champs de manœuvre et de tir, notamment par des postes de contrôle et des
éléments chargés de patrouiller sur leurs périphéries;
 Contrôler l'exécution des tâches assignées au directeur des champs de manœuvre et de tir.
4.4 - Sécurité et Moral
 Faire établir par les unités de la place d'armes le plan de protection des casernements en y précisant les
consignes particulières à appliquer en cas d'événement ou d'incident;
 s'assurer de l'application des mesures prescrites pour la protection du personnel, des matériels et des
infrastructures militaires dans la zone de responsabilité en améliorant continuellement le système de
sécurité en place et en contrôler l'efficacité;
 sensibiliser les échelons directement responsables de la mise en œuvre des mesures de sécurité
prescrites;
 faire respecter, dans son intégralité, la réglementation afférente aux mouvements et à l'emploi des
moyens militaires;
 coordonner les mesures de sécurité prises au niveau de la place d'armes avec celles des formations de la
garnison;
 veiller au bien-être des militaires et à la préservation de leurs droits ;
 contribuer, en liaison avec les autorités et les services de sécurité locaux, à la protection des militaires
dans leur environnement géographique et familial;
 déceler les causes susceptibles d'affecter le moral des militaires et proposer au Commandement les
mesures de redressement appropriées.
4.5-Social
 Contrôler l'action du service social de la place d'armes dans le cadre des orientations définies par la
Direction Générale des Services Sociaux (DGSS) ;

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 S'enquérir de la situation familiale, socio-économique et sanitaire des militaires de la garnison et
identifier les besoins en la matière;
 S'assurer des conditions de vie et de travail des antennes sociales placées auprès des unités;
 Tenir le Commandement informé des conditions sociales des militaires et lui proposer les actions
susceptibles de les améliorer;
 Suivre et contrôler le bon fonctionnement des actions de proximité de la Délégation régionale de la
Fondation Hassan II pour les Œuvres Sociales des Anciens Militaires et Anciens Combattants.
4.6 - Santé et Hygiène
 Contrôler régulièrement les mesures d'hygiène au sein des unités en mettant à contribution le médecin-
chef de "infirmerie et le vétérinaire de la garnison ;
 Faire vérifier, par le vétérinaire, la qualité et les conditions de stockage des denrées alimentaires
réalisées par les unités;
 Veiller, en cas d'épidémie déclarée ou de catastrophe naturelle, à l'application des mesures de
prophylaxie et d'hygiène en liaison avec l'autorité locale compétente et ce, conformément à l'ordre de
réquisition émanant de Sa Majesté le Roi.
4.7 - Administration
 Présider les commissions de dépouillement des offres relatives aux marchés d'ordinaire et de
fourrages;
 Fixer, en accord avec les chefs de corps, le médecin-chef et le vétérinaire de la garnison, les menus
mensuels unifiés et en contrôler l'application;
 Opérer des sondages pour s'assurer de la régularité du fonctionnement des ordinaires, la réception
exacte, en quantité et en qualité, des denrées alimentaires réalisées et la conformité des repas aux
droits accordés;
 Présider les commissions de réforme et d'incinération des matériels et effets ressortissant du service de
l'intendance;
 Contrôler, s'il est jugé nécessaire, la légalité et l'opportunité de toute action engagée par l'Intendance
territoriale au profit des corps de troupe;
 Rendre compte de toute anomalie relevée et des mesures prises pour son redressement dans le sens de
l'amélioration.
4.8 - Mouvements et transports
 Contrôler tous les mouvements des personnels et des matériels appartenant aux formations relevant de
sa zone de compétence et de celles en transit;
 Mettre en place des postes de circulation routière chargés du contrôle, du guidage et, au besoin, de
l'accompagnement des véhicules et convois militaires en transit;
 Faire respecter les règles de circulation par les véhicules militaires se déplaçant dans les limites de la
garnison et sanctionner toute infraction;
 Veiller à la formation du personnel des modules de circulation, en liaison avec les organes concernés de
l'Etat-major Généra!.
4.9. Patrimoine militaire
 Veiller, de concert avec l'Inspection du Génie et la Commission Marocaine d'Histoire Militaire
(CMHM), à la préservation et à la conservation du domaine militaire de la garnison et en empêcher
toute atteinte, empiétement ou occupation illégale ;
 Appliquer la procédure en vigueur pour l'affectation des logements militaires et en faire mention au
bulletin mensuel de synthèse de la place d'armes;

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 Délivrer aux militaires radiés des Forces Armées Royales, à leurs ayants droit ou à leurs ayants cause,
après vérification de l'accomplissement des formalités en vigueur, le quitus attestant la régularité de leur
situation administrative.
4.10 - Réserve et mobilisation
- Gérer la réserve de mobilisation en assurant le suivi et la mise à jour régulière des listes, en étroite liaison
avec le Bureau de recrutement de l'Etat-major Général et la Gendarmerie Royale;
- prendre en charge et orienter les éléments rappelés dans sa zone de responsabilité.
4.11 - Défense Opérationnelle du Territoire
 Entreprendre, en liaison avec les autorités locales compétentes, l'étude de la zone de responsabilité pour
en recenser les points sensibles et évaluer les menaces ;
 Elaborer un plan de défense en déterminant les moyens à engager compte tenu des menaces évaluées ;
 Constituer un dossier d'engagement évolutif et en soumettre la teneur au 3° Bureau de l'Etat-major
Général des FAR pour approbation ;
 Organiser des exercices de simulation au profit des cadres en prévision de l'activation éventuelle du
dossier d'engagement;
 Conduire, sauf dispositions contraires, les opérations planifiées dans le cadre de la défense
opérationnelle du territoire en prenant en main les moyens reçus en renforcement ;
4.12 - Sinistres et catastrophes naturelles
 Planifier l'intervention éventuelle des unités de la place d'armes pour les cas de catastrophes naturelles ou
de sinistres. Mener à cet effet, en liaison avec les autorités préfectorales ou provinciales et les
responsables régionaux de la protection civile, des études visant à identifier les risques et les menaces,
évaluer les besoins en moyens d'intervention et préciser les modalités d'organisation des secours;
 Etablir le plan d'engagement des moyens dont la mise en œuvre reste subordonnée aux Hautes
Instructions Particulières;
 Veiller à la disponibilité opérationnelle et au fonctionnement des équipements spécifiques mis à la
disposition des unités et rendre compte de toute insuffisance ou anomalie constatée;
 Assurer le suivi de la formation continue dispensée dans ce cadre ;
 Pendre les dispositions pour répondre aux situations ci-après :
a - Incendie
 Faire diriger sur le lieu de l'incendie signalé l'effectif fixé par les consignes permanentes de la garnison;
 Veiller, de concert avec l'autorité civile compétente, à l'exécution des plans préétablis ;
 Faire prendre par le chef de détachement de lutte contre l'incendie, en liaison avec le représentant
désigné par l'autorité locale et le responsable de la protection civile, les mesures adéquates pour assurer
l'ordre et la protection des manœuvres ;
 Faire conduire l'opération de lutte contre l'incendie par l'autorité militaire concernée si la sinistre s'est
déclaré dans une enceinte militaire, en liaison avec le responsable du détachement de la protection civile
au cas où il en est fait appel.
b - Assistance à l'autorité locale
 Demander en urgence l'autorisation d'actionner tout ou partie du plan d'engagement des moyens et, au
reçu de l'Ordre de Sa Majesté le Roi, passer à l'action en assurant la coordination de l'exécution;
 Entamer l'engagement du personnel et des moyens, sans armement ni munitions, dans des proportions
limitées et mesurées lorsque la gravité de la situation et l'urgence l'exigent. Adresser un compte rendu
avec argumentation au PCA, à l'Inspection Générale et aux 3° et 5° Bureaux de l'EMG des FAR;
 Accueillir el orienter la participation des moyens arrivés en renfort ;
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 Prendre attache avec le poste territorial d'assistance mis en place par l'autorité locale compétente pour
soutenir les actions menées et renseigner le Commandement sur le développement de la situation ;
 Evaluer la situation en toute objectivité et renseigner le Commandement sur l'efficience des moyens
initialement engagés et sur les besoins de renforcement éventuel.

Article 5 : Attributions du Major de garnison


Les attributions du major de garnison découlent de celles du commandant d'armes délégué à l'échelon
considéré qu'il tient constamment informé des faits survenus et des mesures prises.
En dehors des domaines objet de l'article 4 ci-dessus, il agit en étroite liaison avec le commandant d'armes
délégué.

Chapitre II : Fonctionnement du Service de Garnison

Article 6 : Règles Générales


Au niveau de chaque place d'armes fonctionne un service de garnison chargé de :
 faire observer par les militaires, sur toute l'étendue de la place d'armes et à l'extérieur des casernements,
les dispositions définies en matière de discipline générale et de sécurité militaire;
 coordonner la participation des troupes aux différentes charges et obligations communes incombant à
l'ensemble des formations de la garnison;
 assurer la relation entre les troupes de la place d'armes et les autorités civiles locales pour les affaires
relevant du service de garnison;
 régler la participation militaire aux cérémonies;
 veiller à la transmission et à l'exécution des ordres émanant des autorités militaires compétentes, pour toutes
les activités spécifiques à la place d'armes.

Article 7 : Charges du service de garnison


Le service fourni au niveau de la garnison comprend des charges individuelles et des charges collectives.
Toutes les unités de la garnison y participent à tour de rôle.
Les indications se rapportant à la tenue et à l'exécution de ces charges sont fixées par le commandant
d'armes délégué.
Les unités traditionnelles participent au service de garnison dans les cas prévus par le présent règlement.
 7.1- Charges individuelles :
Les charges individuelles concernent les représentations, le contrôle des gardes et des rondes, ainsi que les
visites aux hôpitaux et établissements pénitentiaires.
7.11- Représentation
La représentation a pour objet de matérialiser la présence des Forces Armées Royales à une cérémonie par
un militaire, dont le grade est défini par le commandant d'armes délégué ou par un groupe de militaires de
différents grades conduits, selon le cas, par un officier ou un sous-officier supérieur.
7.12 - Contrôle des gardes et rondes
Le contrôle des gardes et des rondes a pour objet de s'assurer de la vigilance des sentinelles et plantons et de
vérifier la tenue et les conditions de vie du personnel. Le contrôle des gardes a lieu de jour, tandis que celui des
rondes peut avoir lieu de jour comme de nuit. Il est effectué dans tous les cas par des officiers et des sous-officiers
du corps ayant fourni la garde.
Les officiers et sous-officiers désignés à cet effet se font au préalable reconnaître par le chef de poste et
accompagner dans leur tournée par un gradé de la garde. A l'issue, ils signent le registre du poste de garde et
adressent un rapport au commandant d'armes délégué.

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Lorsque le corps de garde est composé d'éléments appartenant il plusieurs formations, le commandant
d'armes délégué fixe les conditions d'exécution des contrôles prescrits, en veillant il ce que les éléments de chaque
corps soient contrôlés par leurs officiers et sous-officiers.
7.13 - Visites aux malades
Le commandant d'armes délégué s'attache à rendre visite aux malades alités dans les hôpitaux de la
garnison, au moins une fois par mois ou chaque fois qu'il le juge nécessaire. Il se fait accompagner par le médecin-
chef de l'hôpital ou le médecin chef du service visité. Il notifie par écrit, au besoin, ses observations au médecin-
chef de l'établissement.
Les chefs de corps ou de détachements ont également l'obligation de rendre visite aux malades hospitalisés
relevant de leurs formations. Ils signalent leurs constatations au médecin-chef de l'hôpital par l'intermédiaire du
commandant d'armes délégué.
Les visiteurs, sans exception, sont tenus de se conformer aux mesures d'hygiène et de précautions
médicales prescrites par les médecins-chefs des hôpitaux.
La visite des militaires en position d'incarcération et hospitalisés ne peut avoir lieu sans l'autorisation du
commandant d'armes délégué. Ces militaires sont placés dans une salle spécialement aménagée à l'hôpital, sous
une garde désignée à cet effet.
7.14 - Visites aux établissements pénitentiaires
Le commandant d'armes délégué peut organiser, en liaison avec les autorités judiciaires compétentes, des
visites aux militaires détenus dans les établissements pénitentiaires situés dans sa zone de responsabilité.
Les officiers chargés de ces visites mentionnent leur passage en apposant leur signature sur le registre
ouvert à cet effet au niveau du pénitencier. Les observations et les doléances éventuelles des détenus font l'objet
d'un rapport établi par l'officier ayant effectué la visite. Ces informations sont communiquées, si nécessaire, au
directeur du pénitencier par le commandant d'armes délégué.
7.15 -Exemptions
Sont exemptés des charges individuelles, autres que les représentations, les personnels ci-après:
 officiers de l'Etat-major Général des FAR ;
 intendants militaires, médecins et vétérinaires
 officiers magistrats et greffiers ;
 personnel navigant des F.R.A. et de la Marine Royale ;
 personnel de la Gendarmerie Royale ;
 personnel féminin.
 7.2- Charges collectives :
Les charges collectives se rapportent aux travaux de garnison, aux gardes, aux patrouilles et aux piquets
d'alerte.
7.21- Travaux de garnison
Le commandant d'armes délégué peut, dans le cadre de ses responsabilités, prescrire des charges pour les
corvées et les travaux au bénéfice de la garnison. Ces charges dont l'exécution doit faire l'objet d'ordres précis, ne
sont ordonnées qu'en cas de nécessité absolue et doivent être réduites au strict minimum.
7.22-Garde
Toute unité des Forces Armées Royales a l'obligation d'assurer la garde de ses propres installations.
Le commandant d'armes délégué fait assurer par les corps de la garnison la garde des installations d'intérêt
commun qui ne disposent pas de personnel suffisant.
La durée de la faction du personnel de garde est de deux (2) heures. Toutefois, quand les circonstances ou
la rigueur du climat l'exigent, le commandant d'armes délégué peut réduire cette durée.
L'effectif de la garde est calculé sur la base de trois (3) hommes par poste de garde pour une durée de vingt
quatre (24) heures.

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7.23 - Patrouille
La patrouille est un détachement ponctuel fourni, à tour de rôle, par toutes les unités de la place d'armes.
Elle a pour objet de faire respecter l'ordre et la discipline en dehors des casernements et dans les limites de la
garnison.
La composition, la mission et la tenue de la patrouille sont fixées par le commandant d'armes délégué.
7.24 - Piquet d'alerte
Le piquet est un détachement, à effectif variable, maintenu disponible au corps en vue de fournir des
prestations à caractère spécifique, tels que l'intervention et la lutte contre l'incendie. Sa durée de service est de
vingt-quatre (24) heures.
Le volume et la composition du piquet, ainsi que les moyens de son enlèvement, sont fixés par le
commandant d'armes délégué pour chaque corps et éventuellement pour chaque casernement.
Lorsque la situation exige le maintien dans la durée d'un piquet d'alerte au niveau de la place d'armes, le
commandant d'armes délégué répartit le service entre les corps de la garnison et prend, si besoin, toute disposition
pour en assurer l’enlèvement.

Chapitre III : Service de Garde

Article 8 : Généralités
La garde est une troupe placée en un lieu défini, appelé poste de garde, pour y assurer un service de
sécurité. Elle est aux ordres d'un gradé chef de poste, généralement sous-officier, assisté d'un gradé adjoint.
Le personnel du corps de garde est composé, selon le cas :
- de gardes en armes, appelés sentinelles ;
- de gardes sans armes, appelés plantons ;
- de sentinelles et de plantons.
L'armement de la garde est fourni par le corps dont elle relève.
Il n'est fait emploi de sentinelles qu'en cas d'absolue nécessité et lorsque la garde ne peut être assurée par
des plantons.
Les postes donnant sur la voie publique sont gardés par des sentinelles.
L'autorité qui a ordonné la mise sur pied de la garde en fixe la tenue qui doit être adaptée à l'environnement
climatique local et au service spécifique de la garde. La tenue de campagne est à prescrire pour le service de nuit.
Les consignes aux gardes comprennent des consignes générales et des consignes particulières. Elles
doivent être affichées au poste de garde afin que le personnel de garde s'imprègne de leur contenu et en saisisse la
portée.
Lorsque les officiers de garnison et les officiers de contrôle des gardes sont amenés à donner des consignes
spéciales provisoires, ils en remettent une copie signée à l'officier de permanence. Celui-ci en rend compte
immédiatement au chef de corps et en fait mention sur le registre de garde. L'officier de garnison ou de contrôle
des gardes qui a donné une consigne provisoire en rend compte sans retard au commandant d'armes délégué.
Lorsque des circonstances exceptionnelles exigent la mise en place d'une garde· dans un hôpital militaire,
les consignes particulières s'y rapportant sont proposées par le médecin-chef à l'approbation du commandant
d'armes délégué. Pour les cas urgents, le médecin-chef ou à défaut, l'officier d'administration gestionnaire, peut
donner au chef de la garde des consignes spéciales sous réserve d'en rendre compte aussitôt au commandant
d'armes délégué.
Les consignes particulières applicables aux militaires punis ou incarcérés sont établies par l'autorité dont
relève les locaux de punition ou de détention.

Article 9 : Chef du poste de garde


9.1- Devoirs généraux
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 Prendre immédiatement connaissance des consignes affichées au corps de garde et s'y référer dans
l'exercice de sa fonction ;
 Obtenir du chef de la garde descendante toutes les indications sur le service des dernières vingt quatre
heures ;
 S'assurer que le personnel de garde est dans la tenue prescrite et qu'il est imprégné des consignes de garde
;
 Veiller au maintien en état de propreté du corps de garde et de ses abords ;
 Vérifier l'état quantitatif et qualitatif des matériels du poste de garde et mentionner les observations
éventuelles sur le registre ouvert à cet effet ;
 Interdire aux éléments de la garde de s'éloigner du poste de garde ou d'y recevoir quiconque, sauf pour les
besoins du service ;
 Prendre connaissance des ordres en vertu desquels les personnes retenues au corps de garde ont été
appréhendées, S'informer des circonstances de leur arrestation et prendre éventuellement les
dispositions nécessaires pour les faire diriger sur leur destination ;
 Noter sur le registre de garde toute communication téléphonique reçue et en tenir informé sans délai
l'officier de permanence et le chef du service général du corps ;
 S'abstenir de quitter le poste de garde, sauf pour effectuer une ronde prescrite, auquel cas, se faire
remplacer par le gradé adjoint ;
 Tenir la garde prête à rendre les honneurs à l'arrivée des officiers généraux, du commandant d'armes
délégué et du chef de corps et pour la cérémonie des couleurs ;
 Porter sur le registre de garde les activités et les événements survenus pendant la durée du service.

9.2- Devoirs particuliers


Ces devoirs se rapportent aux dispositions à prendre lorsque l'intervention du corps de garde est requise.
Ces dispositions sont définies ci-après:
9.21- Menace d'attaque ou de troubles
-Appliquer les mesures particulières prévues par le plan de défense en mettant en œuvre les moyens
définis.
9.22- Incendie
 Aviser sur le Champ l'officier de permanence de l'incendie déclaré aussi bien à l'intérieur du
casernement qu'à ses voisinages immédiats ;
 diriger sur les lieux du sinistre une partie de la garde pour assurer l'ordre et faciliter les premiers secours,
sans toutefois dépasser la moitié de l'effectif au repos ;
 faire réintégrer au poste de garde le personnel déplacé, dès que sa présence sur les lieux du sinistre n'est
plus indispensable.
9.23 - Accident grave
- Aviser sans délai l'officier de permanence de tout accident grave survenu à proximité du poste de garde et
faire porter assistance aux victimes.
9.24 - Assistance à personne en danger
 Porter assistance aux personnes dont la vie est mise en danger lors d'incident survenu aux abords
immédiats du poste de garde ;
 rendre compte aussitôt de l'incident et des mesures prises à l'officier de permanence, auquel revient le
devoir d'aviser le chef de corps, la brigade de Gendarmerie Royale ou le commissariat de police le plus
proche et de faire intervenir la police militaire lorsque des militaires sont impliqués ;
maintenir les plaignants sous protection au poste de garde ;
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 faire appréhender la (les) personne (s) incriminée (s) ou surprise (s) en flagrant délit, noter leur identité,
les placer sous surveillance en leur retirant tout ce qui pourrait constituer un danger pour leur vie ou
celle d'autrui. Laisser les objets retirés dans l'état où ils ont été inventoriés en vue de leur remise aux
autorités compétentes contre décharge en même temps que les personnes arrêtées.
9.25 - Transfèrement et escorte de personnes arrêtées
 Lorsqu'il s'agit de personnes civiles, le transfèrement et l'escorte incombent aux services de la
Gendarmerie Royale ou de la Sûreté Nationale ;
 lorsqu'il s'agit de militaires, le chef de poste de garde les fait conduire sans retard sous escorte devant
l'autorité militaire habilitée à statuer sur leurs cas. S'ils ont été appréhendés de nuit, les garder au corps
de garde jusqu'au lendemain ;
 l'escorte des militaires, conduits à pied, est assurée sans armes par des éléments de la garde commandés
par un gradé ;
 l'effectif de l'escorte doit être le double de celui des personnes à conduire;
 lorsque l'effectif de l'escorte se révèle supérieur à la moitié du corps de garde, le chef de garde procède
par rotations ;
 la remise à l'escorte des personnes arrêtées s'effectue, sauf empêchement, en présence du chef de garde.
Celui-ci rappelle au chef de l'escorte l'importance de sa mission dont le manquement conduirait à des
poursuites judiciaires ;
 l'élément d'escorte ne doit en aucun cas interrompre sa marche pendant le trajet ou permettre aux
personnes escortées de communiquer avec autrui ;
 quand la sécurité l'exige, l'escorte peut s'écarter de l'itinéraire initialement tracé pour emprunter la voie la
plus sûre.

Article 10 Sentinelles et Plantons


10.1- Généralités
A l'entrée du corps de garde, est placé un homme en faction appelé sentinelle devant les armes.
L'emplacement où le service est pris est appelé "poste". la période de service est dite "faction".
Le service des plantons est régi par des consignes particulières fixant, entre autres, l'emplacement à
occuper, le parcours à effectuer et la mission à remplir.
Les sentinelles et plantons doivent garder, durant leur service, une attitude militaire. Ils s'abstiennent
d'adresser la parole à quiconque, sauf pour les besoins du service et de s'éloigner de plus de quinze (15) pas de leur
guérite ou de l'emplacement qui leur est fixé.
La sentinelle (ou le planton) devant les armes ne doit en aucun cas être détournée de sa mission. Il se
conforme aux règles générales du service et il a en outre, pour mission d'alerter la garde ou de prévenir le chef de
garde de tout événement qui peut nécessiter son intervention ou celle d'un gradé. Ils crient "aux armes" pour alerter
la garde et "chef de poste" pour prévenir le chef de garde.
Un moyen sûr et rapide doit être mis à la disposition des sentinelles et plantons pour leur permettre de
communiquer avec le corps de grade.
Des consignes, aussi simples que possible, sont données verbalement aux sentinelles et plantons à la prise
du service.
10.2.- Devoirs
Les sentinelles et plantons se transmettent les consignes au moment de la relève et ne les répètent ou n'en
reçoivent de nouvelles qu'en présence du chef de garde ou d'un gradé de la garde.
Lorsqu'ils aperçoivent un incendie ou constatent un fait alarmant, ils crient "à la garde". A cet appel, le chef
de garde se rend sur le lieu où y dépêche un gradé accompagné d'hommes en armes. S'ils ont besoin d'être relevés,
ils crient "relève" et le cas échéant, ces appels sont répétés par les sentinelles et plantons intermédiaires.
Le chef de garde ou les gradés qui s'approchent de nuit de la sentinelle s'identifient en échangeant les mots
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d'ordre avec la sentinelle.
Les « mots d'ordre » sont les deux mots secrets qui doivent être échangés entre les hommes de garde ou de
ronde et la personne isolée ou le groupe qui s'approche. Le premier de ces mots est appelé « mot de sommation »
par lequel la sentinelle ou le planton interroge celui qui s'en approche. Le second de ces mots est le « mot de
passe » par lequel la réponse est donnée.
Les mots d'ordres, pouvant être un son caractéristique, sont fixés par le chef de corps sur proposition du
chef du service général et diffusés sous pli fermé gardé secret.
Quand la personne sommée n'est pas en mesure de fournir le mot de passe, la sentinelle crie « à la garde »
tout en tenant en respect la personne suspecte jusqu'à l'arrivée du chef de garde qui procède, sous le couvert d'un
élément de protection, à l'identification du suspect et vérifie le motif de sa présence sur les lieux.
En cas d'attaque ou de menace d'attaque dirigée contre un point sensible, les sentinelles qui en assurent la
garde peuvent faire usage de leurs armes dans les conditions fixées par le présent règlement.
Lorsqu'une sentinelle est attaquée et que sa vie est mise en danger ou qu'elle risque d'être dépossédée de son
arme, elle est considérée en état de «légitime défense». Elle peut, dans ce cas, tout mettre en œuvre pour neutraliser
son adversaire, y compris par l'usage de son arme.

Article 11 : Relève de la garde


La garde est dite "montante" quand elle prend le service, et "descendante" quand elle quitte le service. La
relève s'effectue selon le cérémonial ci-après:
 le chef de la garde descendante passe la revue des armes du personnel de garde et fait prendre le
dispositif de relève devant le poste de garde;
 le chef de la garde montante amène sa troupe à l'emplacement indiqué et fait mettre baïonnette au canon
ou sabre à la main;
 les deux chefs de gardes mettent leur troupe au "garde-à-vous", avancent l'un vers "autre et se font
présenter les armes ou se saluer mutuellement si le personnel de garde ne dispose pas d'armement. Ils
mettent ensuite leur troupe au repos, puis le chef de la garde descendante procède à la passation des
consignes au chef de la garde montante;
 les deux gradés de relève procèdent à la relève des sentinelles et plantons en commençant par les postes
les plus éloignés;
 à l'issue de la relève, les deux gardes se saluent en se présentant les armes ou, en se mettant au «garde-à-
vous» lorsque les hommes ne disposent pas d'armes;
 après le cérémonial de relève, le chef de la garde descendante conduit sa troupe à son casernement et la
garde montante intègre le poste de garde.

Article 12 : Relève des sentinelles et plantons


La relève des sentinelles et plantons ne peut être effectuée que par un gradé de la garde qui procède comme
suit:
 II fait sortir du poste de garde les militaires devant prendre leur faction après s'être assuré de la
conformité de leur tenue et de l'état de leurs armes et munitions et avoir fait mettre, s'il y a lieu,
baïonnette au canon ou sabre à la main;
 Il inspecte les armes des sentinelles en présence du chef de poste qui vérifie lui-même qu'aucune
cartouche n'est engagée dans la chambre et que "arme est en position de sûreté;
 Il procède à la relève en commençant par le poste le plus éloigné. Arrivé à six (6) pas de la sentinelle ou
du planton à relever, il commande "halte" aux hommes et conduit l'élément relevant en face de l'élément
à relever. Il assiste à la passation des consignes et rectifie, s'il y a lieu, en donnant les explications
nécessaires. Avant de se séparer, les deux gardes se présentent les armes ou se saluent. Les éléments
relevés se rangent derrière le gradé de relève et le suivent jusqu'au corps de garde;
 Il rend compte à l'issue de chaque relève, au chef de poste qui procède, après l'inspection des armes à leur
12
enchaînement dans le râtelier et à la récupération des munitions distribuées.

Article 13 : Service aux pénitenciers


Le service de garde des pénitenciers est assuré par le personnel de ces établissements. Lorsqu'une garde
leur est fournie, le service est réglé par des consignes particulières établies par le commandant d'armes délégué sur
proposition du directeur du pénitencier. Ces consignes doivent préciser particulièrement:
La conduite à tenir en cas de tentative de rébellion, d'évasion ou d'attaque prononcée de l'extérieur;
Les conditions d'emploi des armes à feux par les sentinelles.
Les sentinelles aux pénitenciers doivent obligatoirement disposer de moyens rapides pour alerter le poste
de garde.

Chapitre IV : Discipline dans les Garnisons

Article 14 : Devoirs à l'extérieur des casernements


Les militaires doivent se conformer, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des casernements, aux règles relatives
au port de la tenue et aux marques extérieures de la discipline prescrites par le règlement de discipline générale
dans les FAR.
En cas de délit flagrant, de calamité publique ou d'accident, les militaires sont tenus de prêter
spontanément main-forte aux agents ou représentants de l'autorité publique en uniforme ou munis de leurs
insignes.
Tout militaire qui fait l'objet d'agression, dans l’exercice de ses fonctions, est en droit d'appréhender ou de
faire appréhender le délinquant et le remettre ou le faire remettre aux agents de la force publique pour mesures à
prendre.
Les militaires de passage dans une garnison prennent attache, si besoin, avec la place d'armes, le bureau de
garnison ou à défaut, la brigade de Gendarmerie Royale locale pour prendre connaissance de la réglementation en
vigueur au sein de la garnison, ou pour obtenir des indications ayant rapport avec leur séjour dans la garnison.

Article 15 Surveillance en ville


La surveillance en ville a pour but de faire respecter la discipline et de veiller à la bonne conduite et à la
correction de la tenue des militaires à l'extérieur des casernements. Elle est réglementée par des consignes établies
par le commandant d'armes délégué qui met en action un service de patrouille ou des officiers des unités de la
garnison suppléés le cas échéant par des adjudants-chefs ou adjudants.
La patrouille, agissant de jour et de nuit, a toute latitude pour vérifier les titres de permission des sous-
officiers et hommes de troupe. Elle parcourt en silence l'itinéraire qui lui a été fixé et ne s'en écarte que lorsqu'elle
entend des bruits alarmants ou aperçoit un incendie. Elle se conforme, dans les deux cas, aux dispositions prévues
par le présent règlement.
Lorsque la patrouille rencontre des militaires qui troublent l'ordre public ou sont en situation irrégulière,
elle les appréhende et les conduit au corps de garde de la place d'armes.
Deux patrouilles qui se croisent, ont l'obligation de se faire reconnaître en annonçant leur nature et leur
corps d'appartenance.
Le chef de patrouille qui constate sur son itinéraire des sentinelles ou plantons en défaut, en fait mention au
chef de garde d'appartenance.
A l'issue de leur mission, les officiers et sous-officiers de surveillance ainsi que les chefs de patrouilles
adressent au commandant d'armes délégué, sous couvert de leurs chefs hiérarchiques, un compte rendu d'exécution
relatant leurs constatations et tout événement survenu au cours de leur service.
Dans les localités n'ayant pas de bureau de garnison, la Gendarmerie Royale peut être mise à contribution
pour signaler au commandant d'armes délégué les militaires pris en faute.
13
Article 16 : Contrôle dans les lieux publics
S'il le juge nécessaire et après concertation avec les autorités locales compétentes, le commandant d'armes
délégué est habilité à :
 Placer dans les gares routières et ferroviaires des éléments de la police militaire pour contrôler la régularité
de la situation des passagers militaires et faire respecter l'ordre et la discipline;
 Organiser un service de surveillance à l'entrée des salles de spectacles;
 Interdire aux militaires de la garnison l'accès aux établissements dont la fréquentation pourrait nuire à leur
santé et à la discipline;
 Réclamer, si nécessaire, le concours de l'autorité locale pour l'application des mesures d'hygiène au sein des
établissements fréquentés par les militaires.

Article 17 : Consigne dans les casernements


Lorsque les circonstances l'exigent, le commandant d'armes délégué peut consigner à l'intérieur de leur
casernement tout ou partie des troupes de la garnison. Il en rend compte au PCA et aux services concernés de l'Etat-
major Général des FAR, notamment l'Inspection Générale, les 3° et 5° Bureaux.
Les troupes ne peuvent, sauf cas de nécessité absolue, être consignées plus de vingt-quatre (24) heures sans
l'autorisation du Commandement.
Les chefs de corps et de détachements peuvent agir de même vis-à-vis de leurs personnels, sous réserve
d'en rendre compte in situ au PCA et aux organes de l'Etat-major Général des FAR cités ci-dessus, ainsi qu'au
commandant d'armes délégué, en justifiant cette mesure.

Article 18 : Rôle de la Gendarmerie Royale dans le service de garnison


Le personnel de la Gendarmerie Royale, soumis aux dispositions fixées par le présent règlement, concourt à
l'exécution des mesures de police militaire. Il doit tenir Informé le commandant d'armes délégué des ordres reçus,
intéressant le service ou la sécurité dans la garnison.
Le responsable local de la Gendarmerie Royale doit informer le commandant d'armes délégué des
événements liés au service de garnison et à la sécurité sur toute l'étendue de la zone de compétence de la place
d'armes.
Lorsqu'une troupe est réquisitionnée pour agir aux côtés des forces de l'ordre, le commandement appartient
à l'autorité investie de la mission principale. Dans ce cas, l'officier commandant le détachement militaire doit être de
rang inférieur ou égal à l'autorité chargée de cette mission.
Lorsqu'il s'agit d'une mission propre à la Gendarmerie Royale, le commandant de la troupe en est prévenu
et, dans ce cas, il doit satisfaire aux demandes écrites de l'officier de la Gendarmerie Royale qui demeure le seul
responsable de l'exécution de son mandat, conformément à la réglementation en vigueur.

Chapitre V : Rapports avec l'Autorité Civile

Article 19 : Rapports avec la Sûreté Nationale


La police civile est exercée par les agents de la sûreté nationale chargés d'assurer le maintien de l'ordre
public, la tranquillité et le respect des lois et règlements en vigueur. Aussi, l'autorité militaire ne peut-elle intervenir
dans les actes de ces agents que lorsqu'elle est requise. Réciproquement, les agents de la sûreté nationale ne peuvent
s'immiscer dans les actes de la police militaire que dans les cas prévus par la loi.

Article 20 : Réquisition
Le maintien de l'ordre sur toute l'étendue du territoire national incombe à l'autorité civile et relève
exclusivement du Ministère de l'Intérieur. L'ordre public est assuré par les forces de l'ordre relevant de ce Ministère
et par la Gendarmerie Royale.

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En cas d'insuffisance de ces forces et à titre exceptionnel, le rétablissement de l'ordre peut être assuré avec
le concours des Forces Armées Royales· sur Hautes Instructions Royales.
L'autorité militaire ne peut agir que sur réquisition de l'autorité civile compétente. Les modalités de cette
réquisition et la participation de la troupe au rétablissement de l'ordre public sont fixées par instructions spéciales
émanant de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales.

Article 21 : Service d'ordre


Les Forces Armées Royales ne sont appelées à concourir au service d'ordre, pour raisons de fêtes nationales
et autres manifestations, qu'en cas d'insuffisance avérée du personnel des forces de l'ordre.
L'autorité civile compétente qui demande le concours des Forces Armées Royales, s'adresse au
commandant d'armes délégué qui, après avoir instruit la demande, se réfère aux dispositions prévues par le présent
règlement.
Quand une troupe est commandée pour un service d'ordre, le commandant d'armes délégué précise dans
son ordre, la nature et l'objet du service à fournir, la tenue de la troupe et, le cas échéant, la conduite à tenir dans les
diverses éventualités envisagées.
Lorsqu'un détachement est fourni pour le service d'ordre d'une juridiction, la troupe agit à l'intérieur de
l'édifice selon les instructions de l'autorité judiciaire compétente qui a la charge de la police de l'audience et, à
l'extérieur de l'édifice, selon les instructions concertées entre l'autorité judiciaire compétente et le commandant
d'armes délégué.

Article 22 : Prescriptions relatives aux perceptions fiscales


Les aéronefs, les unités navigantes et les convois militaires pénétrant dans une zone assujettie à
l'application des droits fiscaux sont soumis à la visite de la prévôté qui s'assure du respect des lois en vigueur. Les
règles prescrites pour le transit et le passe-droit sont alors appliquées.

Titre II : Cérémonial Militaire


Chapitre Premier : Honneurs Militaires

Les dispositions relatives au cérémonial militaire sont définies par le règlement de discipline générale dans
les Forces Armées Royales (Dahir n° 1-74383 du 15 rajeb 1394 - 5 août 1974). Les modalités de leur exécution
sont fixées comme suit:

Article 23 : Droit aux honneurs


Les honneurs militaires sont dus aux personnes et symboles ci-après, selon les dispositions précisées au
tableau objet de l'annexe I :
- Sa Majesté le Roi ;
- Son Altesse Royale le Prince Héritier ;
- Leurs Altesses Royales ;
- Les drapeaux et fanions ;
- Les officiers généraux ;
- Les officiers et sous-officiers des corps et services des FAR en uniforme ;
- Les troupes en armes ;
- Les convois funèbres.

Article 24 : Modalités d'exécution


Les militaires isolés, les gardes, les piquets et les troupes dans différentes postures rendent les honneurs
selon les modalités ci-après:
24.1- Militaire isolé
Le militaire isolé rend les honneurs comme prévu par le règlement de discipline générale. Dans un local,
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sous toit, quand le militaire est sans coiffure, il salue ou rend le salut, tête nue, de la même manière que s'il était
avec coiffure.
Tout militaire qui reçoit le salut est tenu de le rendre immédiatement et à grade égal et ancienneté égale, le
salut est échangé.
Les règles de civilité requièrent que les militaires étrangers en tenue soient salués les premiers.
24.2· Sentinelles et plantons
Les sentinelles présentent les armes et prennent uniquement la position du "garde-à-vous", l'arme au pied,
pour rendre les honneurs aux sous-officiers.
Les plantons saluent en prenant la position du "garde-à-vous" et se mettent seulement au "garde-à-vous"
pour rendre les honneurs aux sous-officiers.
Les sentinelles et les plantons s'arrêtent en faisant face à la personne ou au symbole qui reçoit les honneurs.
Ils prennent la position prescrite quand la personne ou le symbole arrive à six (6) pas d'eux et conservent cette
position jusqu'à ce qu'ils aient été dépassés de trois (3) pas.
Au passage d'une troupe en armes, les sentinelles présentent les armes el les plantons saluent le chef de la
troupe et gardent la position du "garde-à-vous" l'arme au pied, jusqu'à l'écoulement de la colonne.
Les agents chargés de réguler la circulation des véhicules ne rendent pas les honneurs, sauf aux drapeaux
dans la mesure où leur service le permet
24.3- Piquet d'honneurs
Le piquet d'honneurs, fourni dans un but d'apparat, rend les honneurs uniquement à la personne et au
symbole pour lequel il a été prévu. Cependant, au passage devant le dispositif d'une autorité non attendue, le chef
du piquet met sa troupe au "garde-à-vous".
24.4- Troupe en marche
La troupe marchant à pied se met au pas cadencé au commandement de son chef qui, seul salue à six (6)
pas de l'autorité ou du· symbole à qui les honneurs doivent être rendus et cesse le salut trois (3) pas après.
Les chefs des troupes qui se croisent se saluent mutuellement en faisant appuyer leur troupe chacune à sa
droite. En cas d'encombrement, la priorité de passage est cédée aux troupes à pied.
24.5-Troupe à pied au repos
Au commandement de son chef, le personnel prend la position du "garde-à-vous" en faisant face à l'autorité
ou au symbole qui· reçoit les honneurs. Les militaires en armes présentent les armes, ceux non armés se mettent au
"garde-à-vous".
Le personnel des unités montées se met au "garde-à-vous" à gauche des montures, les rênes dans la main
droite.
Lorsque les faisceaux ont été formés et les sacs mis à terre, la troupe rem les honneurs en se portant derrière
les faisceaux ou les sacs.
24.6- Troupe motorisée au repos
Au commandement du chef de la troupe, les équipages se mettent dans la position "à vos postes". Les
militaires n'ayant ni armes, ni véhicules, sont regroupés en ordre et mis au "garde-à-vous".
Les chefs de voitures et d'engins lèvent verticalement les fanions de commandement; les militaires en armes
présentent les armes et ceux non pourvus restent dans la position du garde à vous.
L'élévation des fanions et le "présenter arme" sont commandés et exécutés lorsque l'autorité ou le symbole
auquel les honneurs sont rendus arrive à six (6) pas de la tête de la formation. Ils cessent au moment où l'autorité ou
le symbole aurait dépassé l'unité de trois (3) pas.
24.7- Cas particuliers
Lorsqu'une troupe circulant en véhicule est avisée du passage d'une très haute personnalité, elle prend les
dispositions ci-après pour rendre les honneurs :

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- S'il s'agit d'un véhicule isolé, celui-ci se range sur le bas côté de la route et s'arrête, le personnel débarque
et se met en colonne derrière le chef de bord qui seul salue;
-S'il s'agit d'un convoi, celui-ci se range sur 'e bord extérieur de la route et s'arrête, le personnel reste dans
les véhicules. Le chef de convoi, les chefs de bord et les conducteurs débarquent et s'alignent en colonne à gauche
de leurs véhicules, seuls le chef du convoi et les chefs de bord saluent.
24.8- Au sein des bases aériennes
Les dispositions pour rendre les honneurs à l'arrivée ou au départ d'une autorité se déplaçant par moyen
aérien militaire, sont définies comme suit, sauf instruction particulière :
-à l'arrivée, les honneurs ne débutent que lorsque la phase aéronautique est terminée (rotor et turbines
arrêtés) et que "autorité, débarrassée de ses équipements de vol, a repris la tenue de visite;
-au départ, les honneurs cessent lorsque l'autorité embarque à bord de l'appareil;
-lors de l'arrivée ou du départ de personnalités de haut rang, la sécurité de l'itinéraire reliant l'entrée de la
base à l'aire d'embarquement incombe à la brigade de l'air de la Gendarmerie Royale qui peut, en accord avec le
commandant de la base, interdire momentanément toute circulation sur l'itinéraire emprunté.
24.9- Au sein des bases navales
A terre, les honneurs sont rendus conformément aux dispositions ci-dessus. A quai et en mer, les modalités
qui s'y rapportent sont définies dans le cadre du chapitre VII du présent règlement.

Article 25 : Exécution de l'Hymne national


L'Hymne national n'est exécuté qu'en présence de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major
Général des Forces Armées Royales.
L'Hymne national peut être exécuté, sur Haute instruction particulière, lors d'une cérémonie organisée en
l'honneur d'une personnalité étrangère.
L'Hymne national n'est exécuté qu'une seule fois au cours de la même cérémonie. Il est entamé au moment
où "Autorité à qui les honneurs sont rendus s’arrête devant le drapeau.
Lors de l'exécution de l'Hymne national, les personnels civils et militaires doivent prendre les dispositions
ci-après:
-Les troupes rendent les honneurs comme prescrit par le présent règlement ;
-Les officiers sans troupe saluent ;
-Les personnalités civiles et l'assistance se tiennent respectueusement immobiles, bras tendus le long
du corps.

Article 26 : Honneurs aux drapeaux et fanions


Les drapeaux et fanions sont gardés, avec le respect qui leur est dû, dans les salles d'honneurs où les
bureaux des chefs de corps.
Leur port ainsi que les dispositions pour leur mise en place lors d'une cérémonie militaire sont définies
comme suit :
26.1 - Port du drapeau et du fanion
Le drapeau est porté par un officier; sa garde est constituée de deux sous-officiers encadrant le porte-
drapeau et de trois hommes de troupe formant le second rang.
Le fanion est porté par un sous officier encadré de deux hommes de troupe formant sa garde.
Le porte-drapeau et fanion d'une unité ainsi que leur garde doivent être sélectionnés parmi le personnelle
plus représentatif et le plus décoré.
Le drapeau d'une école militaire ou paramilitaire est porté par un stagiaire de la promotion sortante. Sa
garde est constituée de cinq stagiaires choisis parmi ceux des autres promotions. Deux stagiaires encadrent le porte-
drapeau et trois forment le second rang.
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Le drapeau est porté, de pied ferme, en maintenant la hampe légèrement inclinée, son talon appuyé sur
l'aine droite. Le bras gauche reste tendu le long de la hampe et le coude du bras droit en arrière.
Le drapeau est porté en marchant de la même manière, sauf que le talon de la hampe est maintenu à hauteur
de la hanche droite.
Les drapeaux ne s'inclinent que pour rendre les honneurs à Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef
d'Etat-major Général des Forces Armées Royales.
Dans ce cas, il est procédé comme suit :
-A six pas de Sa Majesté le Roi, le porte-drapeau incline la hampe à 60° en glissant lentement son bras
gauche vers le bas, tout en maintenant le talon de la hampe sur sa hanche droite.
-Lorsque Sa Majesté le Roi aura dépassé le drapeau de trois pas ou que l'endroit où Se tient Sa Majesté le
Roi aura été dépassé de six pas, le porte-drapeau fait reprendre à la hampe sa position initiale.
26.2- Mise en place du drapeau et du fanion
Le drapeau est mis en place par un détachement formé de deux sections d'honneurs accompagnées de
quatre clairons ou d'une musique, aux ordres d'un officier supérieur.
Le fanion est mis en place par une section d'honneurs accompagnée de deux clairons, aux ordres d'un
officier subalterne.
La sortie du drapeau et du fanion du lieu où ils sont conservés se déroule selon le cérémonial ci-après:
a- Drapeau
- Le porte-drapeau et sa garde, placés entre les deux sections précédées de la formation musicale, se
rendent en colonne par trois, en silence, au lieu où le drapeau est conservé.
- Arrivé au lieu indiqué, l'ensemble s'arrête en ligne face à la porte d'entrée. Le porte-drapeau quitte les
rangs et va chercher le drapeau pendant que sa garde avance vers le local ;
- Dès que le drapeau apparaît, le chef du détachement fait présenter les armes et salue. Le porte-drapeau
prend place au milieu de sa garde et se repositionne entre les deux sections ;
- Le détachement prend le dispositif de marche, au son d'une marche militaire, pour rejoindre le lieu de la
cérémonie ;
- Arrivé sur place, le détachement s'arrête à vingt cinq (25) mètres en ligne face au centre du dispositif des
troupes, mises au préalable au "présentez armes" ;
- La musique cesse de jouer et le porte-drapeau avec sa garde avance de dix (10) pas vers les troupes et
s'arrête au "garde-à-vous" ;
- Le commandant des troupes fait reposer les armes, met l'ensemble des unités au repos, puis commande
de nouveau le "garde-à-vous" et fait présenter les armes. Il avance à six (6) pas du drapeau et commande "au
drapeau" et salue pendant que la musique joue la sonnerie adaptée. Il maintient le salut jusqu'à ce que la musique
ait cessé de jouer. Il fait ensuite reposer les armes et fait prendre au drapeau et au détachement d'honneurs leurs
places au sein du dispositif.
b - Fanion
Le porte-fanion procède de la même manière que le porte-drapeau en ce qui concerne les dispositions
prévues au cérémonial en prenant place à la tête de la section d'honneurs. Les clairons sonnent le refrain adapté à la
circonstance.
A l'issue de la cérémonie, le drapeau et le fanion sont reconduits vers le lieu de leur conservation selon le
même cérémonial dans le sens inverse. Le détachement d'honneurs rejoint le quartier sans bruit de caisse ni
musique.
26.3- Salut au drapeau et fanion
Lorsque ces deux emblèmes participent à une prise d'armes, les honneurs leur sont rendus comme suit :
- Les unités du corps avec clairons (ou musique) sont préalablement mises en place au lieu de la cérémonie
dans la formation adaptée. Un intervalle de quinze (15) pas est laissé libre entre la place du commandant des
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troupes et la première unité pour recevoir le drapeau (ou fanion) avec sa garde;
- Le drapeau (ou fanion) est amené, avec sa garde, sur le lieu de la cérémonie conformément aux
dispositions de mise en place citées plus haut;
- Lorsque le drapeau (ou fanion) se présente devant le dispositif, le commandant des troupes fait présenter
les armes puis commande "reposez armes". Il remet ensuite les troupes au repos, commande de nouveau le "garde-
à-vous" et fait présenter les armes. Il se met à six pas de l'emblème et, s'il s'agit d'un drapeau, commande "au
drapeau". Il salue pendant que la musique ou les clairons sonnent le refrain adapté. Il salue uniquement, s'il s'agit
d'un fanion;
- Tous les officiers, avec ou sans troupes, saluent pendant l'exécution de la sonnerie ;
- A l'issue de la sonnerie, le drapeau (ou fanion) avec garde rejoignent l'emplacement qui leur est réservé;
- Le commandant des troupes fait reposer les armes et la cérémonie suit son cours conformément aux
dispositions prévues.
26.4- Pavillon national
La cérémonie des couleurs a lieu dans les casernements et les campements, chaque jour aux heures fixées
par le Commandement. Elle se déroule avec la solennité qui lui sied en présence de l'ensemble des personnels
présents aux unités.
Tous les personnels, se trouvant aux environs immédiats, qui entendent la sonnerie aux couleurs, doivent
faire face au pavillon. Ils prennent la position du "garde-à-vous" et saluent ou, selon le cas, présentent les armes.
Le pavillon national est hissé et amené par deux militaires sans armes, désignés parmi le personnel du
corps de garde, l'un pour porter le pavillon, l'autre pour l'aider à la manœuvre. Le cérémonial se déroule comme
suit:
a - Levée des couleurs
- le militaire portant le pavillon se déplace en tête de la garde, l'autre ferme la marche. Lorsque la garde
arrive à l'emplacement qui lui est réservé, les deux militaires se détachent sur ordre du chef de poste pour se porter
au pied du mât des couleurs ;
- arrivés au pied du mât, ils se décoiffent et fixent le pavillon sur la drisse en veillant à ce que la pointe de
l'étoile du drapeau soit orientée vers le haut;
- à l'heure indiquée, l'officier de service commande le "garde-à-vous" que sonnent les clairons (ou la
musique), fait présenter les armes et commande "aux couleurs - envoyez";
- les clairons (ou musique) sonnent le refrain indiqué et les deux militaires hissent le pavillon en
coordonnant leurs mouvements pour faire coïncider la fin de la sonnerie avec celui de l'envoi des couleurs;
- à l'issue de l'opération, les deux militaires fixent la drisse, se recoiffent, saluent le pavillon et regagnent la
garde au pas cadencé en se plaçant à son extrémité.
b - Amenée des couleurs
L'amenée des couleurs s'effectue dans les mêmes conditions et aux mêmes commandements que la levée.
Cependant, à l'aller vers l'emplacement des couleurs, les deux militaires se placent à l'arrière de la file. Au retour
vers le poste de garde, ils se mettent dans le même ordre qu'à la levée.

Annexe I

Dispositions pour les Honneurs

Autorités et Symboles Dispositif pour les honneurs Formation de musique

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Dispositif traditionnel
-Musique et drapeau
-Détachement d'honneurs :
trois pelotons de 10 x 4
Dispositif sur instruction
-Musique et drapeaux des corps
-Dispositif interarmées
(Terre-Air-Mer-Gendarmerie Royale: - Sonnerie du garde-à-vous
SA MAJESTE LE ROI
un peloton de 9 x 4 par composante) - Marche Royale
Dispositif particulier
Soit
-Six clairons
-Fanion de l'unité
-Détachement d'honneurs de 15 x 4
Soit
-Haie d'honneur
-Musique ou six clairons
SON AL TESSE ROYALE -Sonnerie du garde-à-vous
-Drapeau ou fanion du corps
LE PRINCE HERITIER -Marche du Prince Héritier
-Détachement d'honneurs : 2 pelotons de 9 x 4
LEURS ALTESSES -Quatre clairons
-Sonnerie du garde à vous
ROYALES -Fanion du corps
-Marche militaire
-Détachement d'honneurs : 2 pelotons de 9 x 4
-Musique ou quatre clairons
GENERAL INSPECTEUR -Sonnerie du garde-à-vous
-Drapeau ou fanion du corps
GENERAL DES FAR -Marche de revue
-Détachement d'honneurs : 2 pelotons de 9 x 4
-Musique ou quatre clairons
OFFICIER GENERAL -Sonnerie du garde-à-vous
-Fanion du corps
(Dans son commandement) -Marche de revue
-Peloton d'honneurs de 9 x 4
OFFICIER SUPERIEUR DE
L'EMG/FAR -Deux clairons
(Chef de Bureau, Inspecteur ou -Fanion du corps
Directeur) -Peloton d'honneurs de 9 x 4
CDT D'ARMES DELEGUE Sonnerie du garde-à-vous
OFFICIER GENERAL -Un clairon
(Hors de son Cmdt) -Poste de garde
MAJOR DE GARNISON -Un clairon
CHEF DE CORPS -Poste de garde
AUTRES AUTORITES Sur Instructions particulières

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Chapitre Il : Honneurs Funèbres Militaires

Article 27 : Règles générales


Les honneurs funèbres militaires sont des manifestations officielles par lesquelles les Forces Armées
Royales expriment leurs sentiments de reconnaissance et de respect à leurs chefs ou camarades et à certaines
personnalités civiles décédées dans l'exercice de leur fonction.
Sauf instruction particulière, les honneurs funèbres militaires ne sont rendus que si l'autorité décédée était
en activité au jour de son décès.
Les honneurs funèbres ne sont rendus qu'à la levée du corps. En cas de transfert de la dépouille vers un lieu
autre que celui du décès les honneurs sont rendus soit au domicile du défunt, soit sur le lieu d'inhumation.
Les militaires de réserve décédés sous les drapeaux reçoivent les honneurs militaires funèbres dans les
mêmes conditions que celles prescrites pour le personnel en activité.
Les honneurs funèbres devant être rendus aux personnalités civiles ou militaires étrangères, décédées au
Maroc au cours d'une mission officielle, font l'objet de mesures particulières concertées entre le Ministère des
Affaires Etrangères et l'Administration de la Défense Nationale.
Le commandant d'armes délégué a la faculté de faire rendre les honneurs funèbres au cimetière, à la
mosquée ou au lieu du culte. La troupe qui rend les honneurs reste en dehors de ces lieux.
Les honneurs funèbres sont rendus par un piquet fourni avec armement individuel par les unités de la
garnison. Le commandant d'armes délégué en fixe la tenue et les dispositions de mise en place.
Les militaires de tous grades, désignés pour assister à la levée du corps ou à l'inhumation, portent la tenue
de sortie numéro un.

Article 28 : Piquets d'honneurs funèbres


Les honneurs funèbres sont rendus par les piquets d'honneurs dans les conditions ci-après :
28.1 - Hautes Personnalités
Les dispositions relatives à l'organisation des funérailles, à l'occasion du décès d'une haute personnalité ou
d'un grand dignitaire de l'Ordre du Trône ainsi que la durée du deuil à observer le cas échéant, font l'objet
d'instructions particulières de circonstance.
28.2 - Personnels des Forces Armées Royales
Les militaires tombés au champ d'honneur et devant être inhumés sur place reçoivent les honneurs funèbres
militaires dus à leur rang dans les mêmes conditions que celles prévues par le tableau objet de l'annexe II. Lorsque
la dépouille est transférée dans un lieu autre que celui du décès, un piquet d'honneurs est mis en place sur le lieu de
l'inhumation.
Lorsque l'inhumation doit avoir lieu dans une localité située en dehors de la garnison, des représentations
fixées comme suit, sont désignées pour y assister:
- Officier : un officier, deux sous-officiers et sept hommes de troupe.
- Sous-officier : un sous-officier et cinq hommes de troupe.
- Homme de troupe : cinq hommes de troupe, dont un gradé.
La cérémonie est organisée par le commandant d'armes délégué qui, en liaison avec la famille du défunt,
arrête les modalités de déroulement des funérailles, en précisant :
- les dispositions pour les honneurs à l'autorité militaire présidant la cérémonie;
- l'emplacement du piquet d'honneurs, des autorités et de la famille du défunt;
- les conditions d'accueil de la dépouille et de son enlèvement ainsi que l'exécution de la
sonnerie aux morts ;
- le port du cercueil ;
- l'organisation de la veillée funèbre.
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Avant l'enlèvement de la dépouille et sa mise en terre, les dispositions suivantes sont prises:
- les décorations du défunt présentées sur un coussin et sa coiffe sont posées sur le
cercueil;
- lorsqu'une décoration lui est décernée à titre posthume, elle est présentée sur un
coussin distinct du précédent;
- avant la mise en terre, la coiffe et les décorations du défunt sont remises à sa famille par
l'autorité militaire présidant la cérémonie.

Annexe II : Dispositions pour les Honneurs Militaires Funèbres

Autorité décédée Composition du piquet d'honneurs Sonnerie

OFFICIER GENERAL, - Quatre clairons


AYANT EXERCE UN GRAND - Emblème de l'unité rendant les honneurs
COMMANDEMENT - Peloton de 9x4 aux ordres d'un officier supérieur

- Deux clairons
OFFICIER GENERAL - Emblème de l'unité rendant les honneurs
- Peloton de 9x4 aux ordres d'un officier subalterne

OFFICIER SUPERIEUR (Chef de Sonnerie


Bureau - Inspecteur - Directeur de
aux morts
l'EMG/FAR) - Un clairon
CDT D'ARMES DELEGUE - Fanion de l'unité rendant les honneurs
- Peloton de 6x3 aux ordres d'un officier subalterne
MAJOR DE GARNISON CHEF
DE CORPS

- Un clairon
OFFICIER SUPERIEUR - Un groupe de 12 hommes aux ordres d'un officier
subalterne
- Un clairon
OFFICIER SUBALTERNE - Un groupe de 12 hommes aux ordres d'un sous-
officier supérieur

SOUS-OFFICIER OU HOMME - Un groupe de 6 hommes sans armes aux ordres d'un


DE TROUPE sous-officier subalterne

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Chapitre III : Visites et Préséances

Article 29 : Règles générales


Les visites officielles, les préséances et les honneurs sont des charges obligatoires. L'autorité militaire qui
les reçoit ou qui est appelée à y assister ne peut en aucun cas les décliner.
Les officiers généraux et les commandants d'armes délégués qui ont reçu une visite officielle, ont la faculté
de déléguer un officier pour rendre la visite lorsqu'ils sont retenus par le service.
Les officiers généraux rendent en personne les visites reçues de leurs homologues étrangers. Toutefois,
quand ils sont retenus par le service, ils peuvent déléguer un officier d'un grade au moins égal à celui dont ils ont
reçu la visite quand ce dernier n'est pas officier général.
Les autres officiers des FAR rendent en personne les visites officielles qu'ils ont reçues des officiers des
armées étrangères.
Les visites officielles sont effectuées en tenue de sortie numéro un. Toutefois, quand une troupe est en
déplacement, les visites· peuvent se faire en tenue de travail ou de campagne.
Les visites officielles ne sauraient dispenser un officier de se conformer aux règles de bienséance relatives à
la tenue et à la discipline.

Article 30 : Visites officielles


30.1 - Visites de corps
La visite officielle de corps est la visite qu'un corps constitué effectue à un autre corps, sous le
commandement du chef de corps ou de service. Cette visite est effectuée, en tenue de sortie, par l'ensemble du
personnel officier et une partie du personnel sous-officier, à raison de deux sous-officiers pour chaque grade.
30.2 - Visites de garnison
Les officiers supérieurs et les chefs de corps ou de services ainsi que les commandants de détachements,
arrivés dans une garnison pour exercer un commandement ou assurer une fonction et le cas échéant effectuer une
mission ponctuelle, sont tenus de se présenter en visite officielle au commandant d'armes délégué ou au major de
garnison.
30.3 - Visites de force navale
Lorsqu'une force navale (ou un bâtiment militaire isolé) fait escale dans un port pour un séjour excédant
quarante huit heures, le commandant d'armes délégué et le commandant de la force ou du bâtiment échangent
leurs visites dans les conditions ci-après:
 le commandant de la force navale ou du bâtiment effectue sa visite en premier;
 l'officierde liaison désigné règle les détails de la visite en se conformant au programme arrêté par
l'Etat-major Général des Forces Armées Royales;
 lecommandant d'armes délégué, accompagné éventuellement d'une délégation d'officiers, rend la visite
dans les vingt quatre heures qui suivent.
30.4 - Visites de force aérienne
LorsqU'un détachement aérien ou un avion étranger isolé arrive sur une base aérienne, il est reçu dans les
conditions prédéfinies par l'Inspection des Forces Royales Air. La sécurité des matériels et l'hébergement des
équipages sont à la charge du commandant de la base aérienne concernée.
Lorsque le détachement aérien ou l'avion arrive sur un terrain d'atterrissage situé hors de "enceinte de la
base, l'accueil, la sécurité des matériels et l'hébergement des équipages sont à la charge du commandant d'armes
délégué.
Les dispositions en matière d'échange de visites sont celles définies à l'article 30, alinéa 3, ci-dessus.

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Article 31 : Rang de préséance
Le rang de préséance que prennent les autorités militaires et civiles convoquées pour assister aux
cérémonies officielles est fixé par le Protocole Royal.

Chapitre IV : Célébration des Festivités

Article 32 : Règles générales


Outre leur anniversaire de création, les Forces Armées Royales célèbrent annuellement, à l'instar des
administrations et des établissements publics, les fêtes nationales et religieuses ci-après:
32.1 - Fêtes nationales
-fête du Trône ;
-fête de la jeunesse ;
-anniversaire de la révolution du Roi et du Peuple;
-anniversaire de la Marche verte ;
- fête de l'indépendance ;
-anniversaire de la présentation du manifeste de l'indépendance ;
-anniversaire du retour des provinces de Oued Ed-dahab à la mère Patrie ;
-fête du travail.
32.2 - Fêtes religieuses
-1er Moharrem ;
-Aid AI Fitr ;
-Aid AI Adha ;
-Aid Al Mawlid Ennabaoui.

Article 33 : Dispositions particulières


Durant les périodes décrétées fériées pour les Forces Armées Royales, les responsables à tous les niveaux
sont tenus de rester disponibles et ne doivent en aucun cas se sentir en permission.
Les services de veille, tout comme les modules d'intervention, sont renforcés et placés sous contrôle
permanent pour emploi éventuel sur ordre particulier.
33.1 - Fête du trône
Au niveau des chefs-lieux des régions du Royaume, une salve de 21 coups de canon est tirée à l'issue du
discours Royal, selon les modalités y afférentes.
La Garde Royale effectue la retraite aux flambeaux au lieu indiqué et conformément au cadre établi.
Les commandants d'armes délégués et majors de garnisons procèdent à la remise des décorations. A l'issue
de l'audition du discours du Trône, ils offrent une réception à laquelle sont conviées les autorités locales, les chefs
de corps et les officiers non retenus par le service. Ils organisent des manifestations sportives avec la participation
des représentations locales.
Les chefs de corps rassemblent leurs personnels pour l'audition du discours du trône. Le déjeuner de la
troupe est amélioré selon le taux fixé.
33.2 - Anniversaire de la création des Forces Armées Royales
Sauf dispositions contraires, chaque unité formant corps organise dans l'enceinte de ses casernements, une
prise d'armes à laquelle participe l'ensemble des effectifs disponibles au quartier, à l'exception des détachements
d'intervention, des corps de garde et des services de veille.
Le cérémonial se déroule chronologiquement comme suit :
- revue des troupes ;
- levée des couleurs ;
- lecture de l'ordre du jour ;
- remise des décorations ;
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- défilé d'un détachement aux effectifs adaptés.

Le commandant d'armes délégué, après avoir procédé à la remise éventuelle des décorations dans l'une des
casernes de la garnison, offre une réception à laquelle sont conviées les autorités locales et tous les chefs de corps
avec leurs officiers non retenus par le service. Il préside ensuite les manifestations sportives organisées avec la
participation des représentations civiles locales.
Au niveau de l'Etat-major Général, l'Inspecteur Général des FAR préside la cérémonie dont l'organisation
est à la charge du commandant le Bataillon de quartier général. Tous les officiers, ainsi que l'ensemble du
personnel des différents organes non retenus par le service, sont tenus d'y assister.

Chapitre V : Prises d'armes - Revues et Défilés

Article 34 : Règles générales


Les prises d'armes, les revues et les défilés sont des manifestations organisées en vue de célébrer avec
solennité un événement mémorable de la vie militaire ou nationale. Leur exécution exige une préparation
minutieuse en vue d'obtenir la précision et la cohésion des mouvements d'ensemble. Les troupes participant à ces
manifestations doivent afficher une allure altière reflétant l'esprit de discipline pour exercer sur le moral des
populations une influence heureuse de nature à susciter l'enthousiasme de la foule.
Les exercices de cohésion doivent être inclus dans les programmes de formation sans pour autant occulter
la préparation à l'accomplissement de la mission principale.
Lors des prises d'armes, revues et défilés, les composantes des Forces Armées Royales sont disposées dans
l'ordre: Terre - Air - Mer.
La composante "Terre" est mise en place dans l'ordre: Gendarmerie Royale - unités à pied - unités montées
- unités motorisées.
Dans chacune de ces formations, l'ordre de bataille est fixé par le Chef d’Etat-major Général des Forces
Armées Royales.
L'ordre pour la revue précise, entre autres, la tenue de la troupe, le port des décorations et les détails
d'exécution en matière de sécurité, de rassemblement et de dislocation.
Le dispositif des troupes pour les revues et les défilés est fonction des effectifs et du terrain. Pour les grands
effectifs, la formation en profondeur est à privilégier. Lorsque les effectifs sont de moindre importance, la formation
linéaire sur trois ou quatre rangs est à adopter. Le dispositif retenu est schématisé sur un croquis pour être remis aux
échelons subordonnés.
Dans tous les cas, le front des troupes doit être dégagé. Les officiers se tiennent alignés à gauche de leurs
unités, au niveau du premier rang.
Lorsqu'une prise d'armes est suivie d'un défilé, le dispositif retenu pour la revue doit contenir en germe la
formation de défilé, de sorte que les évolutions nécessaires pour passer de l'une à l'autre soient simples et rapides.
Les corps et détachements participants se font représenter chacun par un officier qui se rend à l'avance sur le
terrain de la prestation où il reçoit de l'officier désigné par le Commandement, toutes les indications concernant :
- l'emplacement à occuper et les dispositions à prendre ;
- la formation à adopter ;
- la direction à prendre ;
- le point de rassemblement et de dislocation des troupes ;
- l'itinéraire à suivre pour l'arrivée sur le terrain et le dégagement.

Les officiers sans troupes sont regroupés par corps ou service sur un ou plusieurs rangs à l'emplacement qui
leur est fixé. Ils saluent individuellement quand les honneurs sont rendus à l'autorité supérieure et au drapeau ou
quand l'hymne national est exécuté.

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Article 35 : Les revues
35.1 - Dispositif
Le dispositif pour la revue des troupes est le suivant:
- formation de musique ou clairons;
- chef de détachement rendant les honneurs;
- drapeau ou fanion de l'unité concernée avec sa garde;
- troupe rendant les honneurs avec leurs chefs respectifs.
Les intervalles entre formations de différents niveaux sont donnés à titre indicatif, ci-après, sauf instructions
particulières:
- grandes formations : 60 pas ;
- unités formant corps : 30 pas ;
- unités élémentaires ou détachements : 20 pas ;
- sections ou pelotons : 10 pas.
Les intervalles sont comptés du dernier homme d'une unité au premier homme de l'unité suivante.
35.2 - Présentation des troupes
Dès que l'autorité devant passer les troupes en revue arrive sur le lieu, le commandant des troupes :
- commande le "garde-à-vous", qui est immédiatement suivi de l'exécution par la musique ou les
clairons de la sonnerie adaptée;
- commande le "présentez armes" et se porte vivement â la rencontre de l'autorité à laquelle les
honneurs sont rendus, salue à six pas et se présente en annonçant son grade, prénom et nom
(sans autres indications), suivi de "â vos ordres mon (grade de l'autorité)" ;
- se range à gauche et légèrement en retrait de l'autorité qu'il accompagne d'un pas décidé, prêt
à recevoir ses ordres.

Au moment où l'autorité arrive à hauteur des troupes, les hommes la fixent du regard; les emblèmes ainsi
que les officiers saluent.
Le module musique exécute durant toute la revue une marche militaire adaptée qui s'arrête lorsque l'autorité
quitte l'emplacement des honneurs. Quand le module est â base de clairons, il continue la sonnerie jusqu'à ce que le
chef de détachement d'honneurs reprenne sa place au sein du dispositif.

Article 36 : Les Défilés


36.1 - Règles générales
a- Troupes
Les troupes â pied défilent au pas, â une allure moyenne de 120 pas/minute, l'arme à la bretelle quand elles
en sont pourvues.
Les troupes montées défilent au "porter sabres" et au trot à une vitesse de 10 Km/heure.
Les pelotons sont formés par ordre de taille, avec guide du côté de l'autorité devant laquelle ils sont appelés
à défiler.
Les chefs de détachements saluent à 10 mètres avant l'emplacement où se tient l'autorité qui préside le défilé
et cessent le salut à 5 mètres après l'avoir dépassé.
Le commandant des troupes, après avoir dépassé de 20 mètres l'emplacement où se tient l'autorité qui
préside le défilé, déboîte, suivi éventuellement du drapeau avec sa garde et de son état-major, pour se porter d'une
allure décidée à l'endroit fixé, face à l'autorité. Le drapeau se positionne à gauche du commandant des troupes; son
état-major se place derrière lui.
Aussitôt le défilé terminé, le commandant des troupes se porte prestement "" face de l'autorité qui préside le
défilé, salue et se maintient en mesure de recevoir les ordres.
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Si aucun rassemblement n'est prévu à la suite du défilé, les troupes se disloquent immédiatement,
conformément au plan préétabli. Les différents détachements quittent les lieux par les itinéraires prescrits, en
évitant d'encombrer les axes de dégagement.
b - Musiques et Fanfares
Lorsque plusieurs musiques sont appelées à accompagner le défilé des troupes, il doit être arrêté entre leurs
chefs une entente préalable de manière à ce que le basculement d'une musique à l'autre ne modifie pas la cadence
de marche établie.
Lorsqu'une troupe est appelée â défiler avec sa musique organique, l'ordre prescrit pour le défilé doit définir
les dispositions concernant cette musique.
Les troupes à cheval défilent au trot. Elles sont précédées de leur fanfare qui commence à jouer lorsqu'elle
arrive â 50 mètres de l'autorité présidant le défilé et cesse sa sonnerie quand le détachement a dépassé l'autorité de
30 mètres.
Les unités motorisées défilent sans musique.
36.2 - Formations à pied
L'ordre préparatoire pour le défilé doit préciser le volume des détachements, la formation à adopter (front et
profondeur) ainsi que le positionnement au sein du dispositif d'ensemble.
L'homme de base (guide) pour chaque détachement est toujours placé du côté de l'autorité qui préside le
défilé. Le chef de la formation considérée marche en avant et au centre du dispositif. Chaque peloton règle sa
marche sur celui qui le précède.
A titre indicatif et sauf disposition contraire, les distances à conserver entre les éléments sont données ci-
après:
- entre la musique et le commandant des troupes : 20 mètres ;
- entre le commandant des troupes et le drapeau : 10 mètres ;
- entre le drapeau et le chef du 1er détachement : 10 mètres ;
- entre le chef du 1er détachement et son emblème : 05 mètres ;
- entre l'emblème et le chef du 1er peloton : 05 mètres ;
- entre le chef du 1er peloton et son peloton : 05 mètres ;
- entre le 1er peloton et le chef du 2ème peloton : 05 mètres ;
- entre le dernier peloton et le chef du détachement suivant : 15 mètres ;
- entre deux composantes : 20 mètres.
36.3 - Formations motorisées
Les formations motorisées adoptent le dispositif en deux colonnes d'unités élémentaires, précédées
chacune par son commandant.
Le commandant de la formation se place en tête, suivi à 15 mètres par l'emblème de l'unité. Les distances
entre les autres éléments sont les suivantes :
- entre l'emblème et le commandant de la 1ère unité : 20 mètres
- entre le commandant de la 1ère unité et ses véhicules : 15 mètres
- entre les véhicules ou engins : 10 mètres
- entre les unités élémentaires : 20 mètres
- entre les formations : 30 mètres.
Les intervalles sont fonction de l'espace de déroulement du défilé.
Pendant le défilé, les tourelles des engins blindés sont bloquées, les canons et les mitrailleuses de bord sont
pointés en élévation maximale dans le sens de la progression. Pour les motorisés, les armes collectives sont élevées
à 45 degrés sur l'axe longitudinal du véhicule porte arme. Seuls, émergent des tourelles, le commandant de la
troupe, le porte emblème et les chefs d'engins.
Les officiers qui défilent en véhicules découverts, se tiennent debout en se maintenant de la main gauche et
saluent si l’ordre en est donné.

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Chapitre VI : Prise de Commandement

Article 37 : Investiture du Commandant d'armes délégué


La nomination du commandant d'armes délégué est toujours suivie d'une cérémonie d'investiture à laquelle
assistent les chefs de corps, les commandants de détachements et les autorités locales.
Revêtant toute la solennité qui lui sied, la cérémonie est présidée par une autorité militaire désignée par le
Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales. Elle est organisée dans le respect des traditions par le
commandant d'armes délégué sortant et fait l’objet d'une prise d'armes qui se déroule selon les modalités ci-après :
- l'autorité désignée est reçue à son arrivée par les commandants d'armes délégués rentrant et sortant.
Elle passe en revue les détachements représentant les principales unités de la place d'armes accompagnés de leurs
drapeaux et fanions, disposés à l'emplacement où se tient la prise d'armes ;
- après la prise d'armes, la cérémonie se poursuit dans un local aménagé en présence des chefs de corps
et de détachements. Les autorités locales avec certaines personnalités civiles, ainsi que les officiers des formations
relevant de la place d'armes, en nombre restreint mais représentatifs, y sont conviés;
-l'autorité qui préside la cérémonie ouvre la séance en donnant lecture intégrale de la Décision Royale
de prise de commandement. Elle présente à l'assistance le nouveau commandant d'armes délégué, en mettant en
exergue ses états de service, avant de l'inviter, avec les chefs de corps et de services, à œuvrer ensemble
conformément à l'esprit et à la lettre des Hautes Instructions Royales et à entretenir avec les autorités locales et la
population des rapports respectueux et cordiaux, à même de développer davantage la symbiose :
Armée - Nation. Elle remercie enfin le commandant d'armes délégué sortant pour les loyaux services
rendus et lui souhaite plein succès dans ses futures fonctions.
-la cérémonie est clôturée à l'issue d'une réception organisée en l'honneur des autorités civiles et
militaires présentes.

Article 38 : Investiture du chef de corps


La prise de commandement d'une unité formant corps fait l'objet d'une, cérémonie d'investiture du nouveau
chef désigné.
Les modalités de son déroulement sont fixées par le règlement de discipline générale dans les FAR (titre IV
- article 49 traitant des manifestations extérieures de la discipline).

Chapitre VII : Dispositions propres à la Marine Royale

Article 39 : Garde d'honneurs


Pour rendre les honneurs à bord des bâtiments de la Marine Royale, il est constituée une garde d'honneur
dont la composition, la tenue et l'armement sont définis comme suit :
 Pour une unité de grand tonnage:
- un (1) officier ;
- un (1) gabier ou clairon ;
- neuf (9) quartiers-maîtres ou matelots.
 Pour une unité de moyen tonnage :
- un (1) officier ou officier marinier supérieur ;
- un (1) gabier ou clairon ;
- six (6) quartiers-maîtres ou matelots.
 Pour une unité de petit tonnage :
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- un (1) officier marinier supérieur ;
- un (1) gabier ;
- trois (3) quartiers-maîtres ou matelots.
La garde d'honneur prend son service en tenue de sortie avec guêtres blanches. Les hommes en armes
portent le ceinturon, les gants et les crispins blancs. L'armement est composé de :
- sabre pour officier ;
- pistolet mitrailleur pour officier marinier ;
- fusil sans baïonnette pour quartier-maître et matelot.
La garde participe à la cérémonie des couleurs et peut être appelée à rendre les honneurs.

Article 40 : Garde-à-vous et Salut


A bord des bâtiments de la Marine Royale, le "garde-à-vous" n'est commandé que si le pavillon national est
arboré ou sur instructions.
Il est commandé par l'officier chef de quart en mer ou par l'officier de garde au mouillage :
- à une distance permettant au bâtiment ou à l'autorité saluée de constater son exécution ;
- lorsque l'autorité, à pied ou à bord de son embarcation, voiture ou aéronef, arrive à une cinquantaine
de mètres du bâtiment (sauf cas d'héliportage ou d'hélitreuillage sur le bâtiment) ;
- lorsque l'autorité se présente à la coupée ou lors de son départ de l'unité.
Le "garde-à-vous" est retransmis au clairon ou au sifflet à roulette et diffusé dans tout le bord avec précision
du bord concerné ("garde-à-vous tribord" ou "garde-à-vous bâbord"). Tout le personnel à l'extérieur, qu'il soit sur
les ponts, sur le quai ou sur le plan d'eau à proximité du bâtiment, interrompt son activité et se met au "garde-à-
vous".
Lorsqu'un bord est précisé, tout le personnel visible de ce bord exécute le "garde-à-vous" en faisant face à
ce bord.
Si la garde d'honneur est rassemblée, elle présente les armes ainsi que le factionnaire de coupée.
Lorsqu'il s'agit d'un échange de salut entre deux bâtiments, qu'ils soient en route ou que l'un d'eux soit au
mouillage, le premier qui salue est celui :
- qui porte la marque distinctive la moins élevée ;
- qui ne porte pas de marque, alors que l'autre en porte une ;
- qui est de classe moins élevée, si les unités sont de nationalité étrangère et ne portent pas
de marque ;
- dont le commandant est le moins ancien.
Le bâtiment salué le premier ordonne le "garde-à-vous" à son bord, dès que la diffusion du "garde-à-vous"
est terminée sur l'unité qui l'a salué. En cas de doute et en particulier vis-à-vis d'un bâtiment étranger, il est toujours
courtois de saluer le premier.
Lors des transferts de courrier ou de personnel et des ravitaillements en mer, le "garde-à-vous" n'est
échangé qu'à la séparation de manière à ne pas interférer avec la manœuvre en cours. L'usage du sifflet étant dans
ces constances réservé au commandement des manœuvres, le "garde-à-vous" est donné par haut-parleur ou clairon.
Les honneurs ne sont pas rendus après les couleurs du soir, sauf lors d'une réception officielle.

Article 41 : La berloque
Elle est exécutée à l'issue de la phase du cérémonial qui a justifié le "garde-à-vous". Elle est ordonnée par
celui qui a commandé le "garde-à-vous". Elle est sonnée et/ou diffusée :
*Dans le cas d'un salut entre bâtiments :
-à bord de l'unité qui a été saluée, un bref laps de temps après son propre garde··à-vous ;
- à bord de l'unité qui a salué en premier, après que la berloque ait été exécutée à bord de
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l'autre unité.
*dans le cas où une autorité passe à proximité ou quitte le bord, lorsque son véhicule a dépassé l'avant ou
l'arrière ou s'est écarté d'Une cinquantaine de mètres par le travers de l'unité.
*dans le cas où une autorité monte à bord, quand elle accède à l'intérieur du bâtiment ou manifeste son
intention de faire cesser le "garde-à-vous".

Article 42 : Honneurs au sifflet


Le sifflet est utilisé pour saluer les officiers et les autorités officielles lorsqu'ils franchissent la coupée. Il est
également utilisé lors du passage de deux bâtiments de guerre à courte distance pour mettre l'équipage au "garde-à-
vous" à tribord ou à bâbord et pour ordonner la berloque. Il en est fait usage lors d'une cérémonie funèbre au
moment où la dépouille franchit la coupée.
Lorsque le bâtiment ne possède pas de détachement de musique ou de clairon, le sifflet est utilisé pour les
honneurs et pour l'envoi des couleurs du matin et du soir.
Les saluts et honneurs au sifflet ne sont exécutés qu'à bord des navires de guerre, à l'exclusion de tout
autre bâtiment.

Article 43 : Le poste de bande


Le poste de bande est un dispositif d'apparat mis en place à bord pour rendre les honneurs à Sa Majesté le
Roi ou à Son Altesse Royale le Prince Héritier et, sur Hautes Instructions, aux membres de la Famille Royale et
aux Souverains ou Chefs d'Etats étrangers.
Le personnel, en tenue de sortie et sans armes, est placé à cinquante centimètres en arrière des rambardes
ou à un mètre du bord du pont d'envol, le long de tous les ponts, roofs et passerelles.
Les officiers et officiers mariniers sont disposés par quatre et séparés par des quartiers-maîtres ou matelots,
rangés par quatre à dix, selon les effectifs. En tête de toute ligne significative non interrompue, se tient un officier
"chef de file".
La file comporte, entre chaque dix hommes, un officier ou un officier marinier supérieur.
Seuls les officiers chefs de file saluent lorsque le bâtiment est mis au "garde-à-vous" pour l'exécution des
tirs de salut, des honneurs ou cris de salut.

Article 44 : Factionnaire de coupée


Le factionnaire de coupée est un quartier-maître ou un matelot qui assure, à bord des bâtiments au
mouillage, un service d'honneur à la coupée. Il est en général en tenue de sortie avec guêtres et ceinturon blancs et il
est muni de son arme individuelle.
Il se met au "garde-à-vous" au passage des officiers en tenue de ville et aux hautes personnalités civiles en
tenue de ville, lorsqu'elles ont été reconnues.
Il présente les armes aux officiers en uniforme et aux hautes personnalités civiles en tenue de cérémonie.

Article 45 : Salut au canon


Le salut au canon est exécuté sur instruction dans les cas suivants :
- lorsque S.M. le Roi ou un chef d'Etat étranger visite un bâtiment de la Marine Royale ;
- lorsque Sa Majesté le Roi préside une revue navale;
- lorsqu'un bâtiment arrive au mouillage dans un port étranger, en escale officielle.
L’exécution d'un salut au canon à l'étranger fait l'objet d'un accord préalable entre les autorités concernées.
Cet accord qui précise l'heure et le lieu du cérémonial, doit permettre de s'assurer que :
- le salut peut être rendu ;
- les commandants supérieurs des forces navales étrangères présentes en rade, ou leur
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représentation diplomatique, sont informés.
Le salut est exécuté, personnel au "garde-à-vous", au commandement "envoyez le salut", ordonné par
l'officier chef de quart à la mer ou par l'officier de garde au mouillage.
La cadence de tir est d'un coup toutes les cinq secondes, alternativement de chaque bord. En cas de raté,
cette cadence est maintenue en utilisant un seul canon.
Dans le cas où plusieurs bâtiments effectuent le même salut, le commandant désigné du groupe naval est
chargé de la coordination et de la cadence de tir. Tous les bâtiments cessent simultanément le salut.
Pendant le salut au canon, la garde d'honneur présente les armes.
S'il doit être répondu au salut au canon, le "garde-à-vous" est observé jusqu'à la fin de la réponse.
Le nombre de coups à tirer est fixé, selon le cas, comme suit :
- pour Sa Majesté le Roi, ainsi qu'à un Souverain ou un Chef d'Etat étranger en visite à un bâtiment de
la Marine Royale : 21 coups (ou plus, sur Ordre du Chef d'Etat-major Général des FAR) ;
- lors d'une revue navale présidée par Sa Majesté le Roi : 21 coups ;
- lors du salut à la terre: 21 coups ;
Un bâtiment de guerre, salué par un autre bâtiment, répond dès la fin du salut par le même nombre de coups
de canon, sans toutefois excéder vingt et un (21) coups.
Un salut à la terre est rendu, coup pour coup, par la batterie ou le bâtiment désigné à cet effet.

Article 46 : Salut à la terre en pays étranger


En se présentant au mouillage à l'étranger, le commandant le bâtiment (ou le groupe de bâtiments) fait
exécuter le salut à la terre conformément aux accords préalables.
Le salut est exécuté en route, à faible vitesse, à l'heure prescrite et à la vue de la batterie ou du bâtiment
chargé de rendre le salut.
Le pavillon national du pays visité, hissé au plus haut en tête du mât, est ramené au premier coup de canon.
Dans le cas où Sa Majesté le Roi se trouve à bord d'un bâtiment, les unités à terre rendent le salut et
exécutent ensuite le salut réservé à sa marque distinctive. Le bâtiment ne rend pas le salut.
Si la marque distinctive du Souverain ou du Chef d'Etat du pays visité est arborée dans le port, on doit
considérer que le salut à la terre s'adresse également à cette personnalité. Ce salut n'est pas rendu par la terre. Par
contre, si Sa Majesté le Roi se trouve à bord, sa marque distinctive est saluée par la terre.

Article 47 : Solennités marocaines ou étrangères


A l'occasion de la fête marquant l'intronisation de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major
Général des FAR, un salut au canon est exécuté sur Ordre au mouillage dans un port national à l'issue du Discours
Royal.
A l'étranger, le salut à l'occasion de la fête du Trône est exécuté après accord préalable avec les autorités
du pays hôte.
Dans un port national comme à l'étranger, les bâtiments étrangers peuvent s'associer à ce salut.
A l'étranger, les bâtiments nationaux peuvent participer, sur Hautes Instructions, aux saluts à l'occasion
des solennités des pays avec lesquels le Royaume entretient des relations diplomatiques.
Lors d'une cérémonie funèbre, organisée en l'honneur d'un officier décédé à bord, un salut au canon est
exécuté, sur instruction, par le bâtiment qui porte la dépouille, après que celle-ci ait franchi la coupée.

Article 48 : Cris de salut


Les cris collectifs de salut font partie du cérémonial réservé à Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef
d'Etat-major Général des Forces Armées Royales. Ils sont exécutés comme suit:
1- Revue des Bâtiments par Sa Majesté le Roi.
31
Lorsque le bâtiment l'embarcation ou la voiture à bord desquels Sa Majesté le Roi arrive à proximité
d'une unité :
- le "garde-à-vous" est exécuté ;
- trois cris de salut identiques sont poussés: " Vive le Roi" ;
- la sonnerie "Tahiat-AI-Malik" puis l'hymne national (si l'ordre en est donné) sont exécutés ;
- la berloque est ordonnée lorsque l'unité a été dépassée par le bâtiment, l'embarcation ou la
voiture transportant Sa Majesté le Roi.
2 - Sa Majesté le Roi monte à bord d'un bâtiment
Les trois cris de salut tel que précisé ci-dessus sont poussés, à bord des bâtiments sur rade nommément
désignés dans l'ordre traitant de la cérémonie, lorsque la marque distinctive de Sa Majesté le Roi est hissée. Les
mêmes cris de salut sont repris lorsque Sa Majesté le Roi emprunte la coupée pour le départ.
Les cris de salut sont poussés sur le réseau de diffusion extérieure enregistrés au préalable sur bande
magnétique. A défaut, ils sont poussés par l’équipage aux postes de bande de sorte que les syllabes soient bien
détachées.
Lorsque plusieurs bâtiments sont appelés à exécuter successivement un salut par cris, ils doivent observer
un intervalle entre la berloque qui marque la fin du salut d'un bâtiment et le "garde-à-vous" de début de salut du
suivant.
Dans tous les cas, l'ordre d'organisation du cérémonial doit préciser le bâtiment chargé de la coordination de
l'exécution des cris de salut.

Article 49 : Cérémonie des couleurs


A bord des unités navigantes à quai, la cérémonie des couleurs à lieu chaque jour aux heures fixées par le
commandant d'unité conformément aux instructions émanant du Commandement.
La cérémonie des couleurs du matin est présidée, durant les jours ouvrables, par le commandant d'unité. Les
jours fériés et en dehors des heures non ouvrables, elle est présidée par l'officier de garde en présence du personnel
de service.
Les jours ouvrables, le personnel est rassemblé en compagnies aux emplacements désignés. Les officiers,
les officiers mariniers et l'équipage sont en tenue de travail les jours de semaine et en tenue de sortie le vendredi.
Lagarde d'honneur s'aligne face à l'avant du bâtiment, devant le mât des couleurs. Deux hommes
d'équipage, sans armes, revêtus de la même tenue que la garde d'honneurs, sont désignés pour envoyer le pavillon;
l'un d'eux porte le pavillon sur les avant-bras tendus à l'horizontal, l'autre pour le fixer à la drisse.
Quelques minutes avant l'heure prescrite pour la cérémonie, les deux hommes désignés viennent au pas
cadencé se placer de part et d'autre du mât et se décoiffent. Le chef de garde commande le "garde-à-vous" et fait
présenter les armes à' l'officier de garde.
L'officier de garde présente la garde et l'ensemble des compagnies au commandant (ou à l'officier) en
second qui, à son tour les présente au commandant qui préside la: cérémonie.
Au signal du timonier, l'officier de garde ordonne "garde-à-vous - présentez armes" et envoie les couleurs
avec ponctuation du clairon. Le pavillon national est alors envoyé.
Le vendredi et les jours fériés, le pavillon du beaupré est hissé en même, temps que le pavillon national.
L'amenée des couleurs se déroule dans les mêmes conditions et aux mêmes commandements que la levée.
Pour les unités à terre, la cérémonie des couleurs se déroule dans les mêmes conditions que celles prescrites
pour les honneurs au pavillon national.

Article 50 : Honneurs aux autorités


50.1 - Personnalités et officiers
Lorsque des personnalités ou des officiers montent à bord, l'officier de garde ou le gradé de coupée,
commande « sur le bord» et salue. A ce commandement:
32
- le gabier de quart effectue le salut au sifflet, s'il est à la coupée;
- le factionnaire de coupée présente l'arme si la personne qui monte à bord est en
uniforme, sinon il se met seulement au "garde-à-vous" ;
- les officiers saluent;
- le personnel à proximité de la coupée, à bord comme à terre, interrompt son activité et
se met au "garde-à-vous".
Ces mêmes dispositions sont prises pour le départ du bord.
50.2 - Commandant du bâtiment
Lorsque son arrivée est annoncée à l'avance, le commandant du bâtiment est accueilli à la coupée par le
commandant (ou l'officier) en second et l'officier de garde, qui le raccompagnent au départ.
Avant les couleurs du matin, seul l'officier de garde est présent à la coupée, Le commandant du bâtiment
peut apporter les dérogations qu'il juge nécessaires à la présence à la coupée du commandant (ou de l'officier) en
second.
Lorsque le commandant, quel que soit son grade, quitte son bâtiment en tenue de cérémonie, les
dispositions suivantes sont prises:
- la garde d'honneur est rassemblée et présente les armes;
- l'officier de garde et le commandant (ou l'officier) en second se tiennent à la coupée ;
- le "garde-à-vous" est ordonné.
Les mêmes honneurs lui sont rendus au retour.
Le tableau objet de l’annexe III fixe les dispositions à prendre pour les honneurs aux officiers de la Marine
Royale.
50.3 - Officier Général embarqué
L'Officier Général de la· force maritime est accueilli à bord du bâtiment portant sa marque par son chef
d'état-major, l'officier de garde du bord et l'officier de service de l'état-major. Il est salué à son départ à la coupée
dans les mêmes conditions.
Lorsqu'il est en uniforme, les honneurs prévus pour le commandant du bâtiment en tenue de cérémonie lui
sont rendus avec la sonnerie au clairon due à son grade.
50.4 - Officiers nationaux en visite à bord
Le tableau objet de l'annexe IV précise le complément d'informations à apporter aux dispositions générales
du service courant lorsque des mouvements d'officiers sont prévus à la coupée (arrivée annoncée ou départ du
bord).
50.5 - Officiers étrangers et autorités civiles nationales ou étrangères en visite à bord
Les officiers étrangers sont traités comme les nationaux de grade et de rang équivalents. Les honneurs se
limitent au salut au sifflet à la coupée auquel s’ajoute le "garde-à-vous", s'ils ont rang d'Officier Général.
Les autorités civiles sont accueillies comme les officiers auxquels l'ordre de présence permet de les
assimiler.

Article 51 : Honneurs et salut entre unités navigantes


51.1 - Bâtiments de guerre nationaux
Lorsque deux bâtiments de guerre se croisent, qu'ils soient tous les deux en route ou que l'un deux soit au
mouillage, les honneurs sont rendus à la marque la plus élevée en se mettant au "garde-à-vous bâbord ou tribord".
51.2 - Bâtiments de guerre nationaux et étrangers
Le "garde-à-vous" est exécuté à bord des deux bâtiments. En outre, entre le "garde-à-vous" et la berloque, si
les moyens des bâtiments le permettent, les honneurs au clairon sont rendus à la marque la plus élevée. Les officiers
se coiffent pour saluer.

33
51.3 - Bâtiment de guerre et embarcation
Lorsqu'une embarcation, arborant une marque distinctive ou ayant à bord une autorité de rang plus élevé
que celle à bord du bâtiment et si le mouvement de l'embarcation a préalablement été annoncé, la garde d'honneur
est rassemblée et la sonnerie adaptée est exécutée.
Lorsqu'une autorité à bord d'une embarcation est saluée par un bâtiment, elle rend le salut; le chef de
l'embarcation et les officiers visibles à bord rendent le salut
Le "garde-à-vous" n'est jamais ordonné à bord d'une embarcation.
51.4 - Bâtiment de guerre et navire non militaire
Lorsqu'un navire non militaire salue un bâtiment de guerre en ramenant trois fois de suite son pavillon, la
réponse est rendue sans tarder en ramenant le pavillon national une seule fois à mi-drisse et

en le repositionnant immédiatement après.


51.5 - Embarcations
Le cérémonial échangé par deux embarcations qui se croisent se limite au salut entre le personnel.

Article 52 : Honneurs et salut à Sa Majesté le Roi


Lors des visites ou revues de Sa Majesté le Roi Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des FAR, les
bâtiments de la Marine Royale, sur rade ou à quai, réservent un faste particulier dont les détails sont définis dans le
cadre d'une instruction de circonstance paraissant sous le timbre de l'Inspection de la Marine Royale. Les
dispositions à prendre sont fixées comme suit:
 Dès que Sa Majesté le Roi débouche sur le quai, le commandant désigné fait exécuter le salut au canon
s'il est prévu;
 Si Sa Majesté le Roi passe les bâtiments en revue, les honneurs sont rendus par chaque unité dont le
commandant ordonne le "garde-à-vous" suivi du cri de salut "Vive le Roi". La berloque est exécutée
lorsque Sa Majesté le Roi a dépassé l'unité.
 A l'arrivée à proximité du bâtiment à visiter:
-La garde d'honneur est mise en place, l'Inspecteur de la Marine Royale, le commandant de la base
navale concernée et les chefs des divisions et éventuellement des formations de la Marine Royale
sont disposés pour l'accueil;
-Le "garde-à-vous" est ordonné;
-L'hymne national est exécuté.
 Lors de la montée de la coupée:
-L'officier de garde ordonne « Sur le bord » ;
-Le gabier exécute le salut au sifflet ;
-La marque Royale est hissée, accompagnée de cris de salut "Vive le Roi" ;
-Le commandant d'unité et ses officiers d'état-major, rassemblés sur le pont en bout de
coupée, saluent.

 A l'arrivée à bord:
-le commandant ordonne les honneurs, la sonnerie au clairon est exécutée ;
-si l'équipage est rassemblé aux postes de compagnie, Sa Majesté le Roi le passe en
revue;
-la berloque est ordonnée lorsque Sa Majesté le Roi est à l'intérieur du bâtiment.
 Au départ, les honneurs sont rendus selon les mêmes dispositions, en sens inverse. La marque Royale
est ramenée.

34
Les honneurs et saluts à Son Altesse Royale le Prince Héritier et aux Membres de la Famille Royale sont
rendus par les bâtiments de la Marine Royale, à la rade et à la coupée, selon les dispositions fixées par Instruction
Particulière, dont le canevas est donné en annexe III.

Article 53 : Honneurs et salut de circonstance


53.1 - Autorités civiles et militaires nationales
Le tableau objet de l'annexe III définit les dispositions à prendre pour rendre les honneurs, sur rade el à la
coupée des bâtiments, aux personnalités ci-dessous désignées:
- Autorité gouvernementale chargée de la défense nationale (sur Ordre) ;

- Officiers Généraux et Amiraux en uniforme;


- Chefs de Bureaux, Inspecteurs et Directeurs de l'EMG des FAR, ainsi qu'aux
Commandants d'armes délégués, lorsqu'ils sont en uniforme ;
- Certaines personnalités civiles, sur instruction particulière de l'Inspection de la Marine
Royale.
Lorsqu'une autorité militaire ou une personnalité civile, annoncée sur ordre du Commandement dans le
cadre d'une mission officielle, monte à bord d'un bâtiment, elle y est reçue avec les honneurs de circonstance dus à
son rang. Lors de ses éventuels déplacements intermédiaires, les honneurs se limitent à ceux du service courant.
53.2- Personnalités étrangères
a- Souverain ou Chef d'Etat
Un Souverain (ou un Chef d'Etat étranger) est reçu avec les honneurs dus à son rang. Les dispositions à cet
effet sont précisées par l'Inspection de la Marine Royale et par référence à une Instruction Particulière.
b- Hautes autorités militaires
Les officiers étrangers reçoivent les mêmes honneurs que leurs homologues des Forces Armées Royales en
service courant, sauf pour les marques spécifiques.
53.3 - Visite officielle de personnalité à un bâtiment
Lorsqu'une personnalité se rend officiellement à bord d'un bâtiment, les dispositions du service courant
restent appliquées. Toutefois, les mesures ci-après seront prises selon les Instructions du Commandement :
-tenue d'accueil pour la cérémonie;
-pavoisement à adopter ainsi que le poste de bande et les cris de salut;
-marques distinctives à hisser (conformément à l'album des pavillons nationaux et
marques distinctives) ;
-composition de la garde d'honneur;
-modalités d'accueil à la coupée;
-dispositions concernant la présentation des officiers des états-majors embarqués et des
bâtiments;
-modalités d'exécution éventuelle du salut au canon.
Les honneurs sont rendus uniquement à l'arrivée de la personnalité. Toutefois, si le salut au canon est
prescrit, les honneurs sont également rendus au départ.
En aucun cas, les honneurs de circonstance ne sont renouvelés le même jour pour la même personne à bord
d'un même bâtiment.
La chronologie du cérémonial est donnée au tableau objet de l'annexe V.

Article 54 : Célébration des festivités

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54.1- Dispositions pour les fêtes nationales
Les unités au mouillage dans les ports nationaux hissent le grand pavois le jour et illuminent les guirlandes
la nuit.
Les unités au mouillage dans un port étranger adoptent les mêmes mesures que celles prévues dans les ports
nationaux, sauf dispositions contraires. Cependant, le commandant du bâtiment avise au préalable les autorités
locales concernées, par le biais de la représentation diplomatique nationale, de son intention de célébrer ces fêtes. Il
en informe, la veille, le commandant supérieur des bâtiments de guerre du pays hôte, ainsi que les autorités
consulaires et éventuellement, les commandants des bâtiments étrangers se trouvant au même mouillage.
Les unités se trouvant au large célèbrent les fêtes nationales en arborant uniquement le petit pavois du lever
au coucher du soleil.
54.2- Dispositions pour les fêtes et solennités étrangères
Les bâtiments nationaux, au mouillage dans les ports étrangers, participent aux fêtes et solennités du pays
hôte s'ils en ont été avisés officiellement, en se conformant aux usages locaux.

Article 55 : Honneurs funèbres


Lorsqu'une personne, militaire ou civile, décède à bord d'un bâtiment, le débarquement de sa dépouille
donne lieu à une cérémonie funèbre, dont les dispositions et le déroulement sont fixés comme suit :
- à bord du bâtiment portant le défunt, tout le personnel disponible est rassemblé en tenue de sortie ;
- le piquet d'honneurs funèbre, dont le volume est précisé par instruction, aux ordres d'un officier est placé
devant le pavillon face à l’avant ;
- les autorités étrangères au bâtiment, devant éventuellement assister à la cérémonie, sont accueillies à la
coupée sans garde d'honneurs ;
- les pavillons et les marques distinctives sont mis en berne ;
- le cercueil, recouvert par le pavillon national si le défunt est militaire, est déposé par six hommes devant
le piquet d'honneurs funèbre ;
- le "garde-à-vous" est commandé pendant le déplacement du· cercueil avec exécution de la marche
funèbre et la sonnerie aux morts, si une musique (ou clairons) est disponible à bord ;
- la sonnerie est suivie d'une minute de silence pendant laquelle le personnel en armes présente les armes ;
- le gabier rend les honneurs au sifflet lorsque la dépouille franchit la coupée ;
- le salut au canon est exécuté si l'ordre en est donné par le Commandement;
- les pavillons et les marques distinctives sont ensuite hissés à bloc.

Article 56 : Mise en berne


A l'occasion d'un deuil national ou d'un décès à bord, le pavillon national à la poupe (ou à la corne), le
pavillon de beaupré et la flamme nationale (ou la marque de commandement) sont mis en berne, sur ordre du
Commandement.
56.1 - Bâtiment au mouillage sur rade ou à quai
Lors de la cérémonie des couleurs du matin, les pavillons à la poupe (ou à la corne) et au beaupré sont
hissés à bloc puis ramenés à mi-course, en même temps que la flamme nationale ou la marque de commandement,
de sorte que les longueurs de drisse au-dessus et au-dessous du pavillon ou de la flamme soient égales lorsqu'il
s'agit du mât de poupe ou du mât de beaupré. Elles doivent être dans le rapport 1/3 au-dessus (mi-drisse) 2/3 au-
dessous lorsqu'il s'agit de la corne. Ces mêmes proportions (1/3 - 2/3) sont adoptées pour la flamme ou la marque
hissée au mât le plus haut.
Lors de la cérémonie des couleurs du soir, au commandement "salut au drapeau", les pavillons à la poupe
(ou à la corne) et au beaupré, sont hissés à bloc, ainsi, que la flamme nationale (ou la marque de commandement).
Au commandement "envoyez", ils sont ramenés suivant le cérémonial habituel.
Si le deuil doit se poursuivre le lendemain, la flamme (ou la marque de commandement) est ramenée
36
dans les mêmes conditions que celles citées ci-dessus.

56.2 - Bâtiment en mer


Le pavillon national et fa flamme nationale (ou la marque de commandement) ne sont mis en berne que
lorsqu'une dépouille est à bord.

Article 57 : Revue navale


La revue navale est organisée sur instruction particulière du Chef d'Etat-major Général des Forces Armées
Royales.
On distingue deux types de revues navales :
 Revue des bâtiments au mouillage ;
 Parade navale.

57.1 - Revue des bâtiments au mouillage


Les bâtiments devant être passés en revue sont alignés au mouillage sur rade dans un ordre fixé pour la
circonstance. Ils hissent le grand pavois de jour et illuminent les guirlandes de nuit.
L'équipage disponible des unités est mis aux postes de bande. La revue est passée par l'autorité dans les
conditions prévues à l'article 43 du présent chapitre.
57.2 - Parade navale
Tous les bâtiments prennent les dispositions d'apparat avec pavois ordonnés (pavillon national frappé sur le
mât central et sur le mât de poupe ; le beaupré est hissé au mât de proue), indicatif sur drisse extérieure bâbord,
pavillon de vitesse Sur drisse extérieure tribord et équipage disponible aux postes de bande.
L'annonce du "garde-à-vous" se fait à cinq minutes du passage face à l’autorité.
Le déroulement de la parade navale dépend de certains facteurs non maîtrisés à l'avance, notamment la
configuration de la baie, l'état de la mer, la météorologie, la nature de l'événement et l'autorité qui la préside. Les
modalités d'exécution font l'objet d'instructions de circonstance émanant de l'Inspection de la Marine Royale.

Article 58 : Prise de commandement


58.1 - Commandement d'unité à terre
La cérémonie de prise de commandement d'unité à terre (base navale et unité formant corps) se déroule
conformément aux dispositions prévues à l'article 38 du présent règlement
58.2 - Commandement de bâtiment
La cérémonie d'investiture d'un commandant de bâtiment est présidée par le commandant de la base navale
lorsque l'unité est au port de rattachement. Elle est précisée par l'autorité désignée par l'inspecteur de la Marine
Royale lorsque le bâtiment se trouve hors de sa base de rattachement. Dans tous les cas, la cérémonie se déroule
comme suit :
 le personnel est disposé aux postes de compagnie, officiers et officiers mariniers en tenue de
cérémonie, hommes d'équipage en tenue de sortie;
 le commandant quittant passe en revue, une dernière fois, l'équipage avant la cérémonie et se rend
ensuite à la coupée pour accueillir l'autorité chargée de l'investiture ;
 le commandant prenant se place face au pavillon et au personnel disposé au poste de compagnie ;
 le commandant quittant, accompagné de l'officier de garde, accueille, à la coupée, l'autorité chargée
de l'investiture et la conduit vers le lieu de rassemblement de l'équipage ;
 le commandant (ou l'officier) en second ordonne le "garde-à-vous" lorsque l'autorité chargée de
l'investiture arrive au lieu de rassemblement;
 l'autorité passe en revue la garde d'honneurs et l'équipage puis se place face au pavillon, à gauche du
commandant prenant ;
37
 le commandant quittant vient se placer à gauche de l'autorité et ordonne le "présentez armes" ;
 l’autorité chargée de l'investiture prononce en arabe la formule consacrée pour la circonstance, tel
que précisé à l'article 49 du Règlement de discipline générale dans les Forces Armées Royales ;
 l'autorité chargée de l'investiture remet au commandant prenant le fanion du bâtiment, à l'issue de la
formule;
 le commandant prenant fait alors reposer les armes et les présenter de nouveau à l'autorité chargée
de l'investiture;
 l'autorité quitte le bâtiment, accompagnée du commandant prenant jusqu'à la coupée et le
commandant sortant quitte le bord à sa suite;
 le nouveau commandant passe en revue l'équipage.
58.3 - Prise de premier armement
La prise de premier armement constitue, dans la vie d'un bâtiment, un événement exceptionnel méritant
d'être célébré avec solennité au cours d'un cérémonial qui se déroule comme suit :
-le personnel est disposé aux postes de compagnie à l'arrière du bâtiment, officiers et officiers mariniers en
tenue de cérémonie, hommes d'équipage en tenue de sortie ;
-la garde d'honneur est alignée devant le mât de pavillon, celui-ci n'étant pas hissé;
-l'autorité militaire désignée pour présider la cérémonie monte à bord, accompagnée de l'officier prévu
pour la prise de commandement, le "garde-à-vous" n'étant pas sonné et le "sur le bord" n'étant pas ordonné ;
-l'autorité militaire prend en charge le bâtiment après les discours officiels d'usage et asperge, avant
l'envoi des couleurs, le pont avec l'eau de "zem-zem".
-l'autorité militaire commande l'envoi des couleurs qui est exécuté selon le cérémonial fixé à l'article 49
du présent règlement. La flamme nationale est hissée en même temps que le pavillon.
-la cérémonie de prise de commandement se déroule ensuite conformément aux dispositions prévues par
l'alinéa 58-2 ci-dessus.
58.4 - Dernière rentrée des couleurs
Le désarmement définitif d'un bâtiment ou la dernière rentrée du pavillon national donne lieu à une
cérémonie dont l'ordre d'organisation est élaboré par l'Inspection de la Marine Royale sur instruction du Chef
d'Etat-major Général des Forces Armées Royales. Y sont invités les anciens commandants du bâtiment concerné.
La cérémonie se déroule comme suit :
 Le personnel est disposé aux postes de compagnie à l'arrière du bâtiment, officiers et officiers mariniers
en tenue de cérémonie, hommes d'équipage en tenue de sortie;
 La garde d'honneur est alignée devant le mât de pavillon;
 Le commandant accueille, à la coupée, ses prédécesseurs qu'il conduit à l'emplacement qui leur est
réservé à bâbord ;
 L'équipage est passé en revue une dernière fois par le commandant du bâtiment qui, placé sur l'axe du
bâtiment face à la garde d'honneur, retrace pour l'assistance, un rappel historique de la vie du bâtiment
puis commande ensuite la cérémonie des couleurs;
 La flamme nationale est ramenée en même temps que les pavillons de poupe et de beaupré;
 Une minute de silence est observée, lorsque le pavillon national est ramené;
 Le clairon sonne la fin de la cérémonie ;
 Le pavillon national est porté à l'intérieur du bâtiment par le marin qui l'a ramené;
 Le pavillon national est remis par la suite, avec une plaque commémorative et une fiche retraçant
l'historique du bâtiment, à la Commission Marocaine d'Histoire Militaire (CMHM) ;
 Lorsque les officiers et les personnalités quittent le bord, le personnel de coupée se met au "garde-à-
vous". Il n'est pas ordonné "sur le bord" et le gabier ne siffle pas.
38
Annexe III

Dispositions pour rendre les honneurs par les unités navigantes

Grand Cris de Marque Hymne


Désignation Salut au canon Rangement à bord
pavois salut distinctive national

Sa Majesté le Roi et la Famille Royale

21 coups
Sa Majesté le Roi (sur Oui Oui Oui Oui Poste de bande
instruction)
Son Altesse Royale le Prince
Non Oui Oui Oui Non Poste de bande
Héritier
Membre de la famille Royale Non Non Oui Non Non Poste de bande
Autorités militaires

Officiers généraux et amiraux du Poste de Cie (sur


Non Non Non Oui Non
royaume ordre)
Poste de Cie (sur
Autres autorités Non Non Non Non Non
ordre)
Officier de la Marine Royale

Présence de la Garde- Garde Sonnerie Mouvement


Désignation Autres dispositions
coupée à-vous d’honneur d’honneur de marque

-Cdts de base Atahiya


Inspecteur de la Marine Royale Poste de compagnie
navale Al Amma Oui
bâtiment (sur ordre)
Amiraux Oui

Capitaine de vaisseau major Oui


-Officier de Oui
garde
Cne de vaisseau Cdt base navale Néant
Cne de vaisseau Cdt de bâtiment Cdt de
Non
Cne de vaisseau, de frégate ou de bâtiment
Non
corvette

Les dispositions générales prévues par le présent cérémonial sont applicables


aux lieutenants de vaisseaux et enseignes de vaisseau de 1° et 2° classe

39
Annexe IV

Dispositions propres aux officiers nationaux


en visite à bord d’une unité navigante

Dispositions
Autorités Garde-à- Garde Sonnerie au Mouvement
Présence à la coupée
vous d’honneur clairon de marque

-Amiral Sonnerie
-Vice-amiral d’escadre -Cdt du bâtiment +
Oui Oui Oui
-Vice-amiral -officier de garde Atahiya
-Contre-amiral Al Amma

-Général d’Armée Sonnerie


-Général de Corps d’armée +
-Général de Division Atahiya
-Général de Brigade Al Amma
-Cdt du bâtiment
Oui Oui Non
-officier de garde
Autre Général :
-ingénieur mécanicien
-ingénieur Sonnerie
-intendant

-Cne de vaisseau major


-Colonel major
Oui Non
-Cne de vaisseau ou
Colonel attaché de défense

-Commandant du bâtiment s’il est


-Cne vaisseau chef division
moins ancien que le visiteur, sinon,
ou Cdt de base navale Oui pour
commandant en second ou un officier
-Officier supérieur de la Oui Non Cdt base
de même grade et ancienneté.
Marine Royale
-Officier de garde
Non
-Autre Commandant de
bâtiment
Non

-Autre officier

40
Annexe V

Chronologie du cérémonial lors de la visite officielle


à bord d’une haute personnalité

Circonstance Commandant Exécution


A l’arrivée
La personnalité arrivée par le travers du Garde-à-vous Salut au canon (sous ordre
bâtiment (tribord ou bâbord) sonnerie du "garde-à-vous")
Salut au sifflet. Marque
La personnalité monte la coupée et salue le
"sur le bord" distinctive de la personnalité
pavillon national
hissée.
La personnalité arrive devant la garde
Exécution de la sonnerie garde
d’honneurs et s’immobilise (au plus près de "rendez les honneurs"
d’honneurs présentez armes
la coupée)

La personnalité passe en revue la garde Commandant le bâtiment


-
d’honneurs et se fait présente les officiers accompagne la personnalité

La personnalité se dirige vers le poste de


Garde d’honneurs repose…. les
compagnie ou pénètre à l’intérieur du "la berloque"
armes.
bâtiment
Au départ

Sonnerie du "garde-à-vous"
"Garde-à-vous" gade d’honneurs et personnel
La personnalité revient sur le pont
(tribord ou bâbord) présent près de la coupée se
mettent au "garde-à-vous"

La personnalité prenant congé s’arrête près Garde d’honneurs présente les


de la coupée ou de la garde d’honneurs et "rendez les honneurs" armes. Exécution de la
salue le pavillon national sonnerie.

La personnalité descend la coupée "sur le bord" Salut au sifflet.

Marque de la personnalité et
ramenée.
La personnalité dépasse le bâtiment "la berloque"
Garde d’honneurs repose les
Armes.

41
Titre III : Emploi de l’Armement et des Munitions

Chapitre premier : La garde

Article 59 : Equipement des corps de garde


59.1 - Armement
Le personnel du corps de garde est équipé d'armes individuelles, fusils ou pistolets mitrailleurs et,
éventuellement, de sabres.
L'armement de la garde est perçu auprès du magasin du corps à chaque prise de service contre décharge, en
présence de l'officier de permanence (de garde ou de protection).
Les armes à feu non utilisées par les sentinelles sont enchaînées et cadenassées dans les râteliers du poste
de garde, solidement ancrés au sol et fixés au mur. Les clefs sont détenues par le chef de poste.
59.2 - Munitions
Les munitions destinées à la garde, de la valeur d'une unité de sécurité, sont prélevées sur la dotation de
sécurité du corps. Elles sont passées en consigne entre les chefs de poste des gardes descendante et montante, en
présence de l'officier de permanence (de garde ou de protection).
Les sentinelles en faction reçoivent chacune, contre décharge, un chargeur garni qu'elles conservent dans
leurs cartouchières. Les munitions non distribuées sont conservées au poste de police dans une caissette
cadenassée et encastrée au mur du poste de garde, sous la responsabilité du chef de poste qui en détient les clefs.
Le double de ces clefs est conservé par l'officier de permanence (de garde ou de protection).
Le gradé de relève s'assure, au retour au poste de garde après chaque relève, de l'existence de l'intégralité
des munitions reversées par les sentinelles relevées et de leur bon état.
Lors de la prise du service, le chef de la garde montante procède à la vérification du dispositif d'alarme de
la soute à munitions et des magasins d'armement du corps. Il veille en outre, à la bonne restitution et à la parfaite
compréhension par tous les éléments de sa garde des consignes en vigueur relatives à la sécurité de ces
installations.

Article 60 : Usage des armes


La sentinelle en faction ne peut faire usage de son armement que dans les ci-après:
 à son initiative, lorsque sa vie est mise en danger ou lorsqu'elle risque d'être dépossédée de son arme ou
de ses munitions et en cas d'attaque prononcée sur le site gardé ;
 sur ordre du chef de poste lorsqu'une menace d'attaque sur le site gardé s'avère imminente.
Dans tous les cas, l'ouverture du feu est soumise aux règles ci-après :
 après avoir crié "halte" à deux reprises, la sentinelle charge son arme et annonce à haute voix : "halte là
- halte ou je tire" ;
 si l'intrus ne s'arrête pas ou ne s'éloigne pas après cette troisième sommation, la sentinelle tire un coup
de semonce en l'air ;
 si la menace devient évidente, la sentinelle ouvre le feu dans le but de neutraliser l'assaillant et prévient
aussitôt le chef de poste.
Lorsque des sentinelles sont chargées de la surveillance de secteurs interdits autour d'un site sensible, elles
gardent à l'esprit que tout individu surpris dans ces secteurs doit être contrôlé.
Les secteurs de surveillance interdits doivent :
 faire partie d'un domaine militaire où aucune circulation n'est autorisée ;
 êtresignalés par des panneaux d'interdiction libellés en arabe et en français portant la
mention: "Zone militaire Accès interdit".
 être clôturés afin que nul ne puisse y pénétrer même par inadvertance.
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Un point est considéré névralgique lorsqu'il est inclus dans la partie essentielle d'un site sensible. Il doit
être hermétiquement ceinturé sur un rayon de cinquante (50) mètres au minimum.

Article 61 : Gardiennage des sites particuliers


Les consignes relatives à l'emploi de l'armement et des munitions par les sentinelles des unités
traditionnelles et des formations d'appoint assurant le gardiennage de sites particuliers sont fixées par l'autorité
désignée nominativement responsable de la garde de ces sites.
Aussi, les dispositions de l'article 60 ci-dessus ne s'appliquent-elles pas à ces unités et formations.

Chapitre II : Escorte des Equipements Sensibles

Article 62 : Dispositions de base


Les déplacements d'armement et de munitions ainsi que les équipements sensibles nécessitent
obligatoirement la présence d'une escorte dont la mise sur pied et la conduite incombent:
-à l'organe pourvoyeur central pour les mouvements entre ports et aéroports d'arrivée et
les dépôts de stockage;
-à l'unité bénéficiaire ou celle désignée pour les perceptions et reversements auprès des
dépôts et pour les sorties d'instruction.
L'escorte, dont le volume est déterminé selon l'importance du convoi, est toujours placée sous la
responsabilité d'un officier dont le grade est en adéquation avec l'importance du convoi. Elle doit faire l'objet d'une
prévention de sûreté suffisamment entretenue, mais sans débordement.
Le personnel désigné pour l'escorte est rigoureusement sélectionné sur la base de critères de moralité,
d'ancienneté de service et d'aptitude professionnelle.
Avant tout mouvement, un compte rendu, faisant ressortir notamment les moyens mis en œuvre ainsi que
l'itinéraire et les modalités d'organisation, est adressé aux Organes concernés de l'Etat-major Général des FAR et à
la Gendarmerie Royale.
Les dispositions inhérentes aux transports par voie routière ou ferrée restent celles en vigueur.
Le convoyage incombe, dans tous les cas, à la Gendarmerie Royale qui adapte son propre module au
volume du détachement considéré.
Lorsque le chef d'escorte est confronté à des difficultés entravant la poursuite du mouvement, il se doit
d'avoir à l'esprit le souci d'adopter un dispositif conférant la priorité à la sécurité rapprochée du convoi et à la
protection des matériels.
Le convoi d'équipements sensibles, transitant par une garnison, peut accéder à un casernement militaire
pour y passer la nuit sur autorisation préalable du commandant d'armes délégué qui désigne le casernement adapté.
Le gardiennage et fa sécurité rapprochée des matériels restent à la charge du chef d'escorte.
Le commandant d'armes délégué, dont la zone de compétence est traversée par un convoi d'équipements
sensibles, est tenu d'assurer le suivi du mouvement du convoi, prêt à le soutenir au besoin. En cas d'immobilisation
prolongée d'un véhicule du convoi, il puise sur la dotation des unités de la garnison ou, le cas échéant, fait appel
aux moyens de l'organisme agréé pour les transports par le canal du 3°Bureau de l'Etat-major Général des FAR.
Les déplacements générés par le reversement des déchets de tir et emballages ne nécessitent pas d'escorte.

Article 63 : Usage des armes par l'escorte


L'escorte est dotée d'un armement individuel et d'une dotation en munitions de la valeur d'une unité de
sécurité par arme. Un chargeur garni est remis au départ à chaque homme, le reste des munitions, conditionné dans
une caissette cadenassée, reste conservé par le chef de l'escorte.
L'escorte ne peut faire usage des armes qu'en cas de danger imminent mettant en péril la vie de ses
personnels ou pouvant faire déposséder ces derniers de leur armement ou munitions.
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Chapitre III : Etat d'alerte

Article 64 : Définitions
L'état d'alerte se traduit pour les unités par des dispositions graduées prises dans le but de prévenir un
danger imminent ou d'anticiper sur une menace probable.
L'alerte comporte trois niveaux qui varient selon les circonstances qui l'ont motivée:
- niveau 1 : consigne au quartier ;
- niveau 2 : alerte simple ;
- niveau 3 : alerte renforcée.
Les codes d'entrée en vigueur et de levée de l'alerte sont définis par instruction particulière. Les dispositions
à prendre par les unités sont fixées selon le niveau décrété.

Article 65 : Consigne au quartier


L'unité maintient un tiers (1/3) de ses effectifs consigné au quartier pour constituer l'élément d'intervention
de première urgence.
Le personnel marié non retenu par le service est autorisé, dans la proportion de 50%, à quitter le quartier
pendant deux heures pour le repas de midi et à rejoindre le domicile conjugal après l'appel du soir, sous réserve de
pouvoir être joint à tout moment par l'élément de ramassage.
L'armement individuel de l'élément d'intervention reste disposé dans les magasins, prêt à être distribué; les
munitions correspondantes, de la valeur d'une unité de feu, sont conditionnées et disposées dans les soutes, prêtes à
être livrées.
Les unités poursuivent leurs activités normales. Les sorties sur le terrain sont reportées.

Article 66 : Alerte simple


Les chefs de corps en permission sont rappelés à leurs postes par leurs unités.
Les activités extérieures sont suspendues durant la période d'alerte.
Les effectifs disponibles au quartier sont répartis en deux éléments, l'un d'alerte el l'autre consigné, avec
inversion toutes les quarante huit (48) heures.
L'élément d'alerte est maintenu sous pression, prêt à faire mouvement sur Ordre exclusif du Chef d'Etat-
major Général des FAR avec préavis de quatre (4) heures. Cet élément doit disposer de son paquetage de
campagne, de deux journées de vivres et de véhicules nécessaires à son enlèvement avec réservoirs plein et une
réserve de 2 unités de carburants.
L'élément consigné obéit aux dispositions prévues par l'article relatif à la "consigne au quartier".
Les armes individuelles et collectives destinées à l'élément d'alerte sont disposées dans les magasins
d'armement, prêtes à être distribuées.
Les munitions correspondantes, de la valeur d'une unité de feu, sont conditionnées et disposées dans les
soutes à munitions de manière à en faciliter la distribution.

Article 67 : Alerte renforcée


L'ensemble du personnel disponible est consigné au quartier et les permissionnaires sont rappelés.
L'unité se tient prête à faire mouvement sur préavis de six (06) heures, véhicules et engins avec réservoirs
pleins et une réserve de deux unités de carburants.
Les moyens de transmissions, ainsi que les armes à tir tendu, de calibre égal ou inférieur à 23 mm et les
lance-roquettes antichars sont répartis.
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Les munitions correspondantes aux armes distribuées, de la valeur de deux (2) unités de feu, sont
conditionnées au niveau des soutes du corps, prêtes à être livrées.
Les engins blindés, les pièces d'artillerie et les lance-missiles sont tenus prêts à faire mouvement. Les
munitions correspondantes sont Conditionnées dans les dépôts de rattachement, en prévision d'un enlèvement
rapide.
Quatre (04) journées de vivres sont conditionnées pour embarquement.
La livraison des munitions par les dépôts de rattachement et leur distribution aux personnels n'interviennent
qu'au reçu de l'ordre de mouvement.
Dans les cas d'alerte ou d'intervention, l'usage des armes reste subordonné à l'Ordre exprès et exclusif de
Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales.
Article 68 : Ecoles et Centres d'instruction
En période d'alerte, sauf ordre contraire, les écoles et centres d'instruction poursuivent les programmes
établis, y compris les sorties sur le terrain. Ils doivent, néanmoins, se sentir concernés par l'application du régime
d'alerte prescrit et se tenir en mesure de répondre à toute sollicitation d'appoint éventuel.

Chapitre IV : Dispositions spécifiques


Aux Forces Royales Air et à la Marine Royale

Article 69 : Forces Royales Air


69.1- Dispositions générales
Les dispositions relatives à la garde et à l'escorte, fixées par le présent règlement, sont applicables aux
formations des Forces Royales Air.
Les mesures prévues pour l'alerte concernent en premier lieu les éléments affectés à la protection des bases
aériennes. Les équipages des aéronefs, les contrôleurs aériens et les autres spécialistes en aéronautique, restent dans
tous les cas maintenus sous pression, en mesure de répondre à toute sollicitation du Commandement en terme de
missions aériennes.
69.2- Police du ciel
La surveillance de l'espace aérien national est assurée par la Défense Aérienne du Territoire (DAT) qui,
avec l'adjonction de la chasse, permet d'activer la police du ciel.
La police du ciel est assurée en période d'alerte renforcée, de jour comme de nuit, par une patrouille
d'avions de chasse déployés par les bases aériennes qui en sont dotées.
La police du ciel n'est activée que sur Ordre exprès de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-
major Général des FAR, qui fixe la mission et définit la nature de l'armement et des munitions à emporter.

Article 70 : Marine Royale


70.1- Bases navales et bataillons d'infanterie de Marine
Les dispositions relatives à la garde, à l'escorte et à l'état d'alerte, fixées par le présent règlement, sont
applicables aux bases navales et aux bataillons d'infanterie de marine.
70.2- Unités navigantes
L'emploi des armes et des munitions par les unités navigantes est soumis aux règles ci-après :
a - En mer :
Lorsqu'un navire refuse d'obtempérer dans les eaux s'étendant jusqu'à la limite de la zone économique
exclusive, le commandant de l'unité fait usage de ses armes après épuisement des mesures coercitives suivantes:

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- appel radio sur les canaux internationaux pour enjoindre au navire d'obtempérer;
- sommation par utilisation de hauts parleurs et de signaux internationaux lumineux et
flottants;
- exécution de manœuvres évolutives de dissuasion;
- tir de cinq (5) coups de semonce au devant, à l'arrière et au dessus du navire refusant
d'obtempérer.
Le tir sur objectif est exécuté de manière graduelle, en utilisant l'armement adapté et sans en viser les
parties vitales.
Au cas où le navire suspect menacerait de manière effective la sécurité de l'unité, le commandant fera
usage de toutes les armes qu'il jugera utiles pour l'immobiliser.
b – A Quai dans un port national :
b.1- Port militaire :
- l'unité se conforme aux mesures applicables pour la circonstance par la base navale hôte.
b.2- Port civil :
- les sentinelles en faction sont avec armes, sans munitions;
- le gradé de coupée dispose de deux chargeurs garnis par arme placés dans une
caissette métallique cadenassée et fixée à proximité de la coupée, dont il détient les
clefs ;
- en cas de menace effective pour la sécurité du bateau, un chargeur garni est remis à
chaque sentinelle;
- sauf cas d'attaque par surprise, le tir de neutralisation n'est exécuté qu'après épuisement
des mesures dissuasives suivantes :
 mise en garde verbale: halte, halte, halte ou je tire ;
 coups de sifflet pour donner l'alerte ;
 Tir de cinq (5) coups de sommation, sur ordre du commandant ou de son
remplaçant désigné.

c - A quai dans un port à l'étranger :


c.1- Port militaire :
- les sentinelles en faction sont avec armes, sans munitions,
- le gradé de coupée dispose de deux chargeurs garnis par arme placés dans une caissette métallique
cadenassée, fixée dans la coupée, dont il détient les clefs;
- en cas de menace effective pour la sécurité du bateau, le gradé de coupée, sur ordre du commandant ou
de son remplaçant agissant de concert avec l'autorité militaire locale, remet un chargeur garni à chaque sentinelle,
- sauf cas d'attaque par surprise, le tir de neutralisation n'est exécuté qu'après épuisement des mesures
dissuasives suivantes:
* mise en garde verbale: halte, halte, halte ou je tire ;
* coup de sifflet pour donner "alerte ;
* tir de cinq (5) coups de sommation, sur ordre du commandant ou son remplaçant
désigné.
c.2- Port civil :
- les sentinelles en faction sont avec armes, sans munitions;
- le gradé de coupée dispose de deux chargeurs garnis par arme placés dans une caissette métallique
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cadenassée, fixée dans la coupée, dont il détient les clefs ;
- en cas de menace effective sur la sécurité du bateau, le gradé de coupée, sur ordre du commandant ou
de son remplaçant agissant de concert avec l'autorité maritime locale, remet un chargeur garni à chaque sentinelle;
- sauf cas d'attaque par surprise, le tir de neutralisation n'est exécuté qu'après épuisement des mesures
dissuasives suivantes :
 mise en garde verbale: halte, halte, halte ou je tire ;
 coups de sifflet pour donner l'alerte ;
 obstruction physique avec utilisation de moyens anti-émeute disponibles (matraques, lance
incendie) ;
 tirs de cinq (5) coups de sommation sur ordre du commandant ou de son remplaçant
désigné.

Chapitre V : Unités de Surveillance des Frontières

Article 71 : Dispositions générales


Les unités des secteurs frontaliers et les formations terrestres chargées de la surveillance du littoral sont
soumises aux dispositions fixées par le présent règlement en ce qui concerne la garde et l'escorte.
Les éléments assurant le guet ou en mission de patrouille le long du dispositif frontalier sont armés et munis
d'une dotation en munitions de la valeur d'une unité de sécurité. Aussi, les conditions d'emploi de leur armement et
munitions découlent-elles de la mission qui leur est assignée par le Commandement.
Le commandant le secteur militaire, ou le commandant d'armes délégué assurant la fonction, établit les
consignes à observer par les unités compte tenu du terrain et des moyens déployés, en liaison avec les chefs de
corps concernés.
Les consignes ainsi établies sont insérées dans le plan de défense du secteur. Elles doivent préciser les
règles de comportement des postes de surveillance et des patrouilles ainsi que les conditions d'emploi des armes et
des munitions, particulièrement dans les cas ci-après :
- tentative de franchissement des frontières par une personne ou un groupe d'individus (militaires
avec ou sans armes, contrebandiers, clandestins, bergers, ou autres), n'affichant pas un comportement
hostile ;
- tentative de franchissement des frontières par des éléments armés manifestant un comportement
hostile, auquel cas l'usage éventuel des armes doit être proportionnel à !a menace.

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Deuxième partie

Règlement sur le Service Intérieur

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Titre premier : Organisation du Commandement
Chapitre premier : Organisation

Article 1 : Organisation générale


Les unités des Forces Armées Royales, dont l'emploi relève exclusivement de l'Autorité de
Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales, sont organisées
comme suit:
- au niveau de la composante "TERRE", en Brigades, Régiments et Bataillons;
- au niveau de la composante "AIR", en Bases aériennes et Bataillons de fusiliers de l'air;
- au niveau de la composante "MER", en Bases navales et Bataillons d'infanterie de marine,
Les unités de soutien des états-majors peuvent être du niveau Bataillon ou Compagnie, dénommées selon
le cas: Bataillon ou Compagnie de Quartier Général (BQG ou CQG),
Les structures, les effectifs, les dotations et les missions des unités sont définis par la décision portant leur
création.

Article 2 : Zone et Secteur militaire


Pour répondre à une situation particulière, une zone ou un secteur militaire peut être créé par Décision de
Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales, qui en fixe les
limites, la mission, les forces et, éventuellement, les subdivisions.
Le commandant de zone et le commandant de secteur militaire disposent chacun d'un commandant en
second et d'un état-major soutenu par une unité de quartier général. Ils ont autorité sur les places d'armes et les
garnisons situées dans les limites de leur zone ou secteur de responsabilité.
Le commandant de zone et le commandant de secteur militaire, dont le rôle administratif est défini par une
instruction spéciale, sont responsables du moral, de la sécurité, de la discipline et de l'instruction du personnel placé
sous leur autorité, ainsi que du maintien en condition des matériels et de la préparation au combat des unités
déployées dans leur zone ou secteur de compétence.
En cas d'indisponibilité temporaire du commandant de zone ou du commandant de secteur militaire, la
continuité du service est assurée par le commandant en second, en attendant confirmation ou désignation d'une
autre autorité par Sa Majesté le Roi.

Article 3 : Place d'armes et Garnison


Les dispositions se rapportant à l'organisation et au fonctionnement des places d'armes et des garnisons sont
définies aux chapitres I et Il du présent règlement (partie service de garnison).

Chapitre II : Organisation des unités

Article 4 : Unité formant corps


L'unité formant corps est administrativement autonome. Son organisation, ses dotations et sa mission sont
fixées par la décision portant création.
L'unité formant corps peut être fractionnée, temporairement ou de façon permanente Les fractions, bien
qu'éloignées de l'unité mère, continuent d'en relever sur le plan de l'administration et de la discipline.
La fraction, placée directement sous les ordres du chef de corps, est appelée portion centrale. Elle regroupe
les services administratifs du corps. Selon les circonstances, ces fractions peuvent bénéficier d'une autonomie plus
ou moins étendue. Cependant, le chef de corps reste seul responsable de l'administration générale de la formation
dans son ensemble.

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Article 5 : Brigade
La Brigade est une unité interarmes à base d'infanterie ou de blindés. Elle est structurée en Bataillons ou
Groupes d'escadrons non autonomes, comprenant chacun des unités élémentaires de manœuvre, d'appui et des
services. Elle dispose d'un Etat-major et des moyens de commandement et d'appui, regroupés au sein d'un Bataillon
ou Groupe, appelé Bataillon ou Groupe de Commandement d'Appui et (des Services (HCAS ou GCAS).
Les unités des autres armes prévues pour être adaptées à la Brigade sont précisées nominativement par la
décision portant création.

Article 6 : Régiment
Selon sa vocation, le Régiment est organisé, en bataillons non autonomes ou équivalents, eux-mêmes
articulés en unités élémentaires. L'une d'entre elles regroupe les moyens organiques de commandement et des
services, et éventuellement d'appui.

Article 7 : Bataillon et unité équivalente formant corps


Lorsqu'il forme corps, le Bataillon (ou l'unité équivalente) est organisé en unités élémentaires dont l'une
regroupe les moyens organiques de commandement et des services, et éventuellement d'appui.

Article 8 : Ecoles et Centres d'instruction


Les Ecoles et Centres d'instruction forment corps. Leur organisation et leur structure découlent de leur
mission. Leur personnel permanent est administré conformément aux dispositions applicables aux corps de troupe.
Le règlement intérieur propre à chaque établissement, établi dans l'esprit des règlements généraux, précise
les conditions de vie et le régime auxquels les stagiaires sont soumis.

Article 9 : Unités ne formant pas corps


9.1. Bataillon et équivalent
Faisant partie de la Brigade ou du Régiment, le Bataillon ou équivalent, placé généralement sous les ordres
d'un officier supérieur, est structuré conformément au tableau des effectifs et des dotations (TED) de j'unité mère. II
comprend une unité élémentaire de commandement, éventuellement d'appui, et des unités élémentaires de
manœuvre (Compagnie - Escadron - Batterie).
9.2. Compagnie et équivalent
La compagnie ou équivalent constitue l'instrument le plus important du corps de troupe. ElIe est
commandée, autant que possible, par un capitaine. Sa structure, fixée par le TED de l'unité mère, prévoit
généralement son organisation en sections ou en pelotons, selon sa vocation.
La section de commandement a pour chef l'adjudant de compagnie ou d'escadron.
Les sections de manœuvre sont généralement commandées par des lieutenants secondés par des sous-
officiers. L'une des sections peut avoir pour chef un sou s·-officier supérieur.

50
Titre II : Le Corps de Troupe
Chapitre premier : Devoirs et Responsabilités

Article 10 : Chef de corps


10.1. Devoirs généraux
Le chef de corps exerce son autorité dans les limites de ses attributions, avec fermeté, justice et
bienveillance à l'égard de tous. Il imprime à toutes les parties du service une action personnelle s'inscrivant dans le
sens des directives du Commandement. Sa mission capitale réside dans la préparation continue de son unité à
remplir la mission assignée. Il est particulièrement responsable de la discipline, de l'éducation morale, de
l'instruction, de l'administration et du maintien en condition des personnels et matériels dont il a la charge.
Il emploie son influence à maintenir dans son unité l'esprit de corps et les liens de franche camaraderie. Il
coordonne l'action de ses subordonnés dont il est, en toutes circonstances, un guide, un appui, un recours et un
arbitre. Aucune influence étrangère au service ne doit peser sur ses décisions.
Il laisse à ses commandants d'unités une large initiative dans le cadre de ses instructions et n'intervient dans
les détails que pour prescrire des mesures communes ou pour redresser des négligences ou des erreurs.
Il appuie l'autorité de ses subordonnés, veille à ce qu'elle se manifeste avec justice et bienveillance et
maintient une étroite solidarité entre les unités subordonnées.
Il s'applique à connaître à fond tous ses hommes, de façon à obtenir d'eux le meilleur rendement. Il doit, à
tout moment, être en mesure d'apprécier avec exactitude l'état d'esprit de sa troupe, son degré d'instruction et
d'entraînement ainsi que l'effort qui peut lui être demandé.
Il reçoit ses subordonnés qui, par la voie de la situation rapport, demandent à lui parler, examine avec
sollicitude les demandes qui lui sont adressées par la voie hiérarchique et, suivant le cas, y donne la suite voulue ou
les transmet avec son avis, en veillant à ce qu'aucune demande ne soit interceptée.
Il veille avec soin au maintien du bon état sanitaire de sa troupe en faisant strictement appliquer les règles
d'hygiène. Il se fait régulièrement renseigner par le médecin de l'unité sur l'état général de ses hommes et prend, sur
propositions de ce dernier, les décisions nécessaires, en exigeant que les officiers et gradés apportent à ces
questions, la même vigilante attention.
Quand le chef de corps est autorisé à s'absenter, la continuité du commandement est assurée par le
commandant en second, auquel il laisse ses instructions. Si son indisponibilité doit se prolonger outre mesure pour
quelque raison que ce soit, un officier est désigné par Décision du Chef d'Etat-major Général des FAR pour assurer
le commandement.
10.2. Discipline
Le chef de corps maintient la discipline par sa rigueur morale et sa fermeté, son souci constant de l'équité et
l'exemple qu'il donne à tous de l'obéissance et du devoir.
Il veille à ce que les récompenses soient accordées d'une façon impartiale et les sanctions disciplinaires
prises chaque fois qu'elles s'imposent. Il intervient par ses conseils ou par ses observations quand ses subordonnés
ont manqué d'énergie ou de mesure et modifie, s'il y a lieu, leurs décisions. Ses remontrances doivent être
empreintes de bienveillance d'abord et les erreurs redressées sans brutalité. les fautes renouvelées sont sanctionnées
avec sévérité et la passivité ainsi que les fautes déshonorantes réprimées avec rigueur.
Il s'attache à connaître individuellement les cadres de son unité, se charge ou charge un officier de veiller de
près sur leur situation matérielle. Il s'efforce, en toutes circonstances, d'en rehausser le prestige en saisissant toutes
les occasions pour leur faire prendre conscience de leurs obligations, non seulement sur le plan strictement
professionnel, mais encore sous le rapport de la dignité et de la valeur morale.
Il reçoit à son bureau, aux jours et heures qu'il fixe, les militaires demandant par la voie de rapport à être
entendus par lui. Ii se fait présenter, par leur commandant d'unité, ceux dont la situation militaire ou sociale mérite
de retenir son attention et qu'il juge utile de voir personnellement.

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Au cours des réunions qu'il tient avec ses cadres aussi souvent qu'il le juge utile, il commente les incidents
de la période écoulée, fait part de ses observations sur l'instruction, l'administration ou toute autre partie du service.
Il se fait rendre compte des difficultés rencontrées et profite de la présence des chefs de services pour régler
verbalement les questions de détail.
Il organise dans l'enceinte du quartier une salle d'honneur et une salle de lecture et y adjoint autant que
possible une bibliothèque. Il réalise ainsi un cercle du corps dans lequel les officiers de l'unité trouvent l'occasion de
se rencontrer et de s'entretenir, au bénéfice de l'instruction et de l'éducation morale et militaire.
Il rend visite ou fait visiter les militaires du corps admis à l'hôpital ou à l'infirmerie et ceux retenus dans les
locaux disciplinaires.
10.3. Education morale
Le chef de corps exerce une action constante sur la formation morale de la troupe et des cadres. Il persuade
ses subordonnés que cette éducation constitue une partie prépondérante de la préparation opérationnelle et s'assure
qu'ils lui consacrent tous leurs soins.
Il s'attache, en toutes occasions, à exalter chez tous ses subordonnés les sentiments du devoir militaire, de
fidélité à Sa Majesté le Roi et de sacrifice envers la Patrie.
Il définit les buts à atteindre pour développer le patriotisme, inspirer à chacun une confiance absolue en
l'avenir du Royaume, en ses chefs, en ses camarades et en soi-même et met personnellement à profit toutes les
circonstances pour accroître, chez tous, l'esprit de corps.
Il s'efforce de développer chez ses subordonnés la conscience professionnelle, le respect de soi-même, la
loyauté, le goût des responsabilités, l'initiative réfléchie, l'allant et la bonne humeur-. Pour y parvenir, aucun moyen
ne vaut l'exemple personnel qu'il donne sans cesse, en gardant constamment à l'esprit que dans son unité tous ont
les yeux fixés sur lui.
10.4. Instruction
Le chef de corps est responsable de l'instruction de l'ensemble du personnel de son unité. Le
Commandement qui lui indique le but à atteindre, lui laisse la liberté dans la conduite de l'instruction, tout en
vérifiant par des moyens réglementaires les résultats obtenus et, si besoin, appelle son attention sur les erreurs et les
lacunes constatées.
Indépendamment du programme prescrit par la directive annuelle d'instruction, le chef de corps édicte dans
un tableau de service les règles générales de travail intéressant le corps et s'assure par des inspections fréquentes
que l'instruction dans les unités élémentaires se développe dans l'esprit fixé par le Commandement.
Il désigne des officiers pour dispenser l'instruction aux spécialistes et aux pelotons préparatoires aux
certificats et brevets militaires. Il exige que tous les officiers conservent, par la pratique d'exercices physiques, la
vigueur et l'activité nécessaires pour les campagnes.
Lorsque le corps a des unités stationnées hors de la portion centrale, il donne à chaque unité des
instructions pour l’établissement du tableau de service et s'assure par des inspections fréquentes que l'instruction se
développe dans les mêmes conditions qu'au niveau central.
10.5. Administration
Le chef de corps exerce sur l'administration intérieure du corps un rôle de direction et de surveillance
générale. Il «administre en commandant». Ses responsabilités en matière d'administration, sont définies par les
textes et règlements sur l'administration et la comptabilité intérieure des corps de troupe.
Il s'emploie à développer les connaissances administratives des officiers et des comptables et s'assure que
les commandants d'unités et les chefs de services n'ignorent aucun de leurs devoirs administratifs.
Il peut, dans le but d'initier les officiers du corps à leurs rôles administratifs futurs, leur confier, à l'issue
d'une formation adaptée, les fonctions d'officiers comptables, particulièrement en matière de gestion de l'ordinaire.
Il fixe les règles de transmission de la correspondance officielle à l'intérieur de son unité et précise, s'il y a
lieu, dans quelles conditions seront exécutés les ordres du Commandement.
10.6. Alimentation

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Le chef de corps, assisté du médecin de l'unité, porte spécialement son attention sur l'alimentation et assure
la surveillance directe des ordinaires. Il détermine le mode de gestion à adopter conformément aux règlements en
vigueur. Il se rend fréquemment aux cuisines et dans les réfectoires à l'heure des repas où il se fait présenter les
menus.
Il s'attache à améliorer les conditions de vie de ses cadres en organisant un cercle mess pour les officiers et
sous-officiers, afin de permettre à chaque catégorie de prendre ses repas en commun. A défaut de mess, les sous-
officiers célibataires vivent obligatoirement à l'ordinaire du corps.
Il interdit aux officiers et sous-officiers célibataires de préparer ou de prendre leurs repas dans les chambres
qui leur sont affectées à la caserne.
Il prend les dispositions pour que, lors des déplacements et en manœuvres, les officiers et les sous-officiers
vivent, par catégories, à la même table, conformément aux dispositions fixées par l'Instruction relative à
l'alimentation et à la gestion des ordinaires des corps de troupe.
Il notifie à ses cadres que la tenue militaire est obligatoire au mess pour le repas de midi. Le soir, une tenue
de ville correcte est tolérée dans les formes fixées, selon le cas, par le commandant d'armes délégué ou le chef de
corps.
10.7. Notation des officiers
Le chef de corps a obligation de noter ses officiers line fois par an ou à l'occasion du travail d'avancement et
lors de mutation hors de l'unité. Pour être mieux éclairé, il peut les faire noter au préalable par leurs supérieurs et
opère de la même façon pour les officiers détachés. Les modalités relatives à la notation sont définies par
l'Instruction Particulière traitant du sujet.
Les notes doivent traduire, avec mesure mais fermeté, l'opinion entière et exacte du chef de corps sur la
valeur et la manière de servir de l'officier, de sorte qu'il soit possible d'en faire une image exacte, de le connaître,
d'évaluer ses mérites et titres par la seule lecture des appréciations dont il a été l'objet. A cet égard, les notes
comporteront des appréciations générales sur les traits de caractère, la dignité, l'instruction générale et
professionnelle, l'aptitude au commandement et aux fonctions d'instructeur, les capacités physiques et la rigueur de
l'officier. Elles fourniront aussi des appréciations particulières sur les services rendus el des indications sur les
missions et stages accomplis, les manœuvres importantes auxquelles l'officier a pris part, avec mention des notes
obtenues ou de la façon dont il s'est comporté, ainsi que sur l'orientation possible à donner à sa carrière.
Il reçoit individuellement, chaque fois qu'il est opportun, les officiers de son unité et notamment les jeunes
officiers, pour leur exprimer s'il le juge à propos, son appréciation sur leur manière de servir.
Il doit renseigner l'officier désigné pour un commandement au sein du corps sur la valeur elles antécédents
des officiers qu'il aura sous ses ordres.
Il met à profit les périodes d'instruction pour s'éclairer sur la valeur des officiers de réserve affectés au
corps. Il les note dans le même esprit que les officiers de l'active à l'issue de chacune de leurs périodes. Les notes
attribuées à ces officiers doivent, en particulier, mettre nettement en relief leur degré d'aptitude à exercer non
seulement les fonctions de leur grade, mais aussi les fonctions du grade supérieur, ainsi que d'une ou plusieurs
spécialités.

Article 11 : Commandant en second


Le commandant en second assiste le chef de corps dans toutes ses tâches. Il est tenu constamment au
courant des affaires de l'unité et règle la marche du service suivant les instructions reçues.
Au niveau brigade et régiment, il peut remplir les fonctions de chef d'Etat-major ou être appelé à assurer
certaines responsabilités permanentes ou occasionnelles, telles que le commandement d'un détachement important
du corps ou la coordination et le contrôle des activités mettant en jeu plusieurs chefs de services.
Il conduit et contrôle l'instruction, seconde le chef de corps dans la préparation des officiers candidats aux
concours et examens, planifie les activités liées aux manœuvres et séjours hors garnisons et veille à l'exécution des
plans et mesures d'alerte.
Il oriente les activités de la cellule "éducation physique et sportive", selon les instructions du chef de corps,
organise les contrôles périodiques de l'aptitude physique du personnel, ainsi que les rencontres sportives entre les
unités subordonnées.
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Article 12 : Commandant de bataillon non autonome
Le commandant du bataillon faisant partie d'une brigade ou d'un régiment est responsable de la préparation
de son unité, selon la réglementation en vigueur et suivant les instructions du chef de corps. Son action s'exerce sur
l'ensemble des personnels et des matériels du bataillon à travers le maintien de la discipline, la sauvegarde de la
sécurité, le suivi de l'instruction et de l'entraînement, la conservation des moyens et l'entretien de l'esprit de corps.
Faisant preuve de fermeté tout en cherchant l'adhésion et la participation active de ses subordonnés, il veille
à ce que les personnels de son bataillon soient, aux plans physique, moral et technique, en mesure de remplir la
mission assignée.

Article 13 : Officier de sécurité militaire


L'officier de sécurité militaire est désigné par le 5ème Bureau de l'EMG, sur proposition du chef de corps.
Son choix est effectué parmi les officiers anciens de l'unité selon le profil établi.
Apte à assurer la mission assignée avec clairvoyance et détermination, ses attributions sont fixées par
instructions du Commandement.
Pour des impératifs de rendement el de suivi, l'officier de sécurité militaire peut être maintenu dans sa
fonction pour une durée minimale de quatre années. Cependant, le 5° Bureau de l'EMG des FAR a toute latitude
pour le faire remplacer en cas d'insuffisance de rendement.

Article 14 : Chef des services administratifs


Le chef des services administratifs est l'assistant du chef de corps en matière d'administration. Son action
s'étend aux actes relatifs à la gestion et à la vérification des opérations comptables. Il a autorité sur les officiers
comptables du corps en charge des services des effectifs, des deniers, de l'ordinaire et du matériel intendance.
Le chef des services administratifs ne peut en aucun cas cumuler sa fonction avec celle de trésorier, ni avec
celle d'officier chargé du matériel ou de l'ordinaire. Il a pour attributions de :
 préparer les décisions du chef de corps et veiller à leur stricte exécution;
 tenir à jour régulièrement le registre des actes administratifs du corps;
 organiser les services administratifs du corps et coordonner leurs actions;
 vérifier l'exactitude et la réalité des existants en deniers et matériels Intendance;
 faire appliquer les règles de sécurité des fonds;
 coter et parapher les documents comptables;
 surveiller et contrôler le service du vaguemestre;
 tenir informé le chef de corps de la marche générale du service, des à-coups
éventuellement survenus et des prévisions à faire;
 informer le chef de corps au cas où ce dernier prendrait une décision à caractère non
réglementaire ;
 superviser la passation des consignes entre les dépositaires en cas de mutation.
Au niveau Brigade et Régiment, les attributions du chef des services administratifs sont assurées par un
officier supérieur ayant la qualification requise. Lorsqu'il est officier d'administration, il prend l'appellation de
"Major de Brigade ou de Régiment"
Au niveau Bataillon et équivalent, les attributions du chef des services administratifs sont assurées par le
chef de corps.

Article 15 : Chef du service des effectifs


Officier subalterne ou sous-officier supérieur, le chef du service des effectifs est chargé d'effectuer les
opérations relatives à la gestion et à l'administration des personnels. Ses attributions consistent à :
 détenir les procès-verbaux de création ou de modification des structures et les tableaux des effectifs
théoriques du corps;
 faire ouvrir et tenir à jour les registres et contrôles nominatifs et numériques, prévus par la
réglementation en vigueur;
 conserver les dossiers et les pièces matricules des personnels du corps et appliquer la procédure des
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engagements et rengagements;
 faire transcrire, dès qu'elles interviennent, les diverses mutations résultant soit des décisions du
Commandement, soit de l'exploitation des pièces justificatives reçues des unités élémentaires;
 s'assurer que les inscriptions sont faites d'une manière explicite avec l'indication des dates précises,
permettant de déterminer les droits qu'elles peuvent ouvrir, modifier ou annuler;
 informer le trésorier des arrivées et des départs ainsi que de tout changement de position ayant une
incidence sur les droits collectifs ou individuels aux différentes prestations ;
 veiller à la bonne tenue des fichiers et faire préparer les états périodiques ou occasionnels ayant pour
base les renseignements portés sur les pièces matricules, les situations d'effectifs demandées par le
chef de corps et les documents nécessaires aux revues ;
 constituer les dossiers de toute nature, concernant les personnels administrés, à soumettre aux échelons
supérieurs (pension, réforme, emplois réservés, congés de longue durée, désertion);
 effectuer les travaux de chancellerie (propositions pour l'avancement, les décorations, le reclassement
dans les échelles de solde, ainsi que les dossiers d'admission aux écoles et demandes de mutation) ;
 veiller à la régularité de la situation administrative des personnels du corps, rédiger les correspondances
ayant trait à la mise au point des documents dont la tenue relève de ses attributions.

Article 16 : Chef du service deniers


Le chef du service des deniers est chargé de la conservation et du maniement des fonds du corps. Il prend
l'appellation de "trésorier " au niveau Brigade et Régiment et "officier des détails" au niveau Bataillon et équivalent.
Il a pour attributions de :
 déterminer les droits aux prestations d'alimentation, tenir la comptabilité "deniers" de l'ordinaire et
signaler à "officier d'ordinaire toutes les écritures comptables portées sur le compte gestion ;
 prendre en compte les recettes affectées aux différents litres. A cet égard, il procède, sur décision du
chef de corps et sur autorisation des autorités compétentes, au règlement des dépenses engagées de
plein droit et paie les dépenses dont l'acquittement a été autorisé;
 régler les dépenses inhérentes à la solde, aux accessoires de solde, aux primes ou indemnités, au
montant des fournitures, aux travaux ou réparations exécutées, ainsi que celles liées à des contrat
d'abonnement (eau, électricité, etc.) ;
 revêtir de sa signature les chèques et les soumettre, selon le cas, à celle du chef des services
administratifs ou du chef de corps, lorsque les paiements interviennent par chèques sur le compte
courant du corps;
 tenir au jour le jour, les écritures et les comptes se rapportant aux opérations qu'il effectue et
conserver par devers lui, toutes les pièces justificatives des dépenses effectuées.
Le chef du service "deniers" a sous ses ordres le sous-officier assurant la fonction de "vaguemestre".
Désigné par le chef de corps et initié aux connaissances que l'administration des postes exige de ses agents de
distribution, le vaguemestre est chargé de :
 assurer aux militaires du corps la remise de toute correspondance postale ou télégraphique qui leur
est adressée;
 déposer auprès des services postaux, toutes correspondances postales ou télégraphiques expédiées
par le corps ou par les militaires;
 déposer le cas échéant, les demandes d'ouverture de comptes courants postaux et encaisser les
chèques de retrait à vue qui lui sont remis;
 effectuer les opérations d'émission et de paiement des mandats de toute nature.
Le vaguemestre est tenu au secret des correspondances reçues et expédiées.

Article 17 : Officier d'ordinaire


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L'officier d'ordinaire, ou officier d'approvisionnement, est chargé, sous la surveillance permanente du chef
des services administratifs ou du chef de corps, du bon fonctionnement général el de la gestion transparente de
l'ordinaire. En tenant compte des ressources dont il dispose, il assure aux rationnaires une alimentation saine, variée
et équilibrée. A cet effet, il doit :
 participer à l'élaboration des menus mensuels unifiés par la place d'armes et établir le
plan d'approvisionnement qui en découle;
 définir le nombre de repas à préparer quotidiennement, compte tenu de j'effectif à nourrir,
mettre en place les quantités de denrées à utiliser et surveiller la bonne qualité des repas;
 veiller au respect de la dépense journalière et au maintien de l'équilibre financier pour
éviter toute gestion déficitaire ou trop excédentaire et assurer le suivi, au jour le jour, des
entrées et sorties des denrées;
 prendre en charge, vérifier et certifier les factures commerciales à l'occasion de chaque
livraison, aux fins de paiement;
 s'assurer continuellement de l'application des règles d'hygiène, de sécurité et de
l'entretien des matériels et des installations, et organiser le travail en répartissant les
tâches entre le personnel d'exploitation.
Pour un fonctionnement rationnel de l'ordinaire, le chef de corps désigne une commission de surveillance
renouvelée trimestriellement, dont les membres sont représentatifs de tous les ayants droit. Les attributions de cette
commission sont définies par l'Instruction relative à l'alimentation et à la gestion des ordinaires des corps de troupe.
Conduisant ses activités en présence du médecin de l'unité et de l'officier de sécurité militaire, la commission, qui a
compétence pour émettre ses avis et suggestions dans le domaine de la restauration collective, comprend :
- un officier commandant d'unité élémentaire ;
- un sous-officier représentant de chaque unité élémentaire ;
- un homme de troupe commensal de chaque unité élémentaire.
La fonction d'officier d'ordinaire peut être confiée par le chef de corps, à tour de rôle pour une période de
six (6) mois, aux commandants d'unités subordonnées; auquel cas et durant cette période, leur unité est dite
"nourricière".

Article 18 : Officier du matériel intendance


Au niveau Brigade et Régiment, la fonction d'officier du matériel Intendance est assurée, sous l'autorité du
chef des services administratifs, par un officier comptable chargé de la gestion et de l'administration des effets et
matériels ressortissant du service de l'intendance. Au niveau Bataillon et équivalent, cette fonction est assurée par
l'officier des matériels du corps, sous l'autorité directe du chef de corps.
L'officier du matériel intendance a pour attributions de :
 tenir l'inventaire des existants, organiser et surveiller les opérations de perception, de stockage, de
distribution, de réintégration, d'échange, de tri, de réparation et de réforme;
 veiller au respect de l'application, par les commandants des unités subordonnées, de la réglementation
prescrite et des directives du chef de corps;
 faire entreprendre et contrôler l'exécution des travaux d'entretien, de réparation et de lavage des effets;
 mettre en place, entretenir, réparer et renouveler les matériels intendance en service à l'ordinaire,
conformément aux règles de gestion;
 tenir les documents comptables retraçant les actes de gestion et vérifier les pièces justificatives;
 suivre les excédents, pertes et détériorations et établir, si besoin est, les dossiers d'imputation.
Article 19 : Officier des matériels du corps
L'officier des matériels du corps est chargé de la gestion de l'ensemble des matériels en service au corps,
Ses attributions consistent, en plus de celles définies par l'article 18 ci-dessus, à :

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 maintenir le potentiel matériel de l'unité au degré le plus élevé et assurer les prévisions
des besoins du corps ;
 effectuer les perceptions et les reversements des matériels et tenir les inventaires et les
écritures ;
 tenir les magasins et en faire assurer le gardiennage ;
 faire exécuter par les ateliers du corps les opérations d'entretien et de conservation ;
 prendre les mesures nécessaires pour mettre à la disposition des ateliers, les moyens
d'exécution réglementaires ;
 rédiger et envoyer à l'unité de soutien direct, les rapports techniques de détérioration afférents aux
défectuosités des matériels ;
 s'assurer de la bonne exécution des transports qui sont de son ressort ;
 tenir la comptabilité des carburants et n'en assurer la livraison que sur ordre exclusif du chef de corps.

Article 20 : Chef des services techniques


A l'instar du chef des services administratifs au niveau Brigade et Régiment, le chef des services techniques
est l'assistant du chef de corps pour tout ce qui concerne la gestion, l'emploi et le maintien en condition des
matériels techniques du corps, autres que ceux du service de santé et des transmissions, pour lesquels son rôle se
limite à la gestion.
Cet officier, supérieur en principe, doit avoir la qualification requise pour assurer une telle mission. Il a
pour attributions de veiller au maintien du potentiel matériel du corps au degré le plus élevé, il coordonne l'action
du personnel chargé du service auto, de la surveillance des bouches à feu, des instruments d'optique, de l'armement
et des matériels du génie. Pour cela, il dispose d'un officier chef d'atelier auto et du personnel spécialiste prévu par
le TED pour la gestion et les réparations. Il doit assurer:
 les prévisions des besoins ;
 l'exécution des perceptions, des distributions et des reversements des matériels ;
 la tenue et la garde des magasins ;
 la tenue des inventaires el des écritures ;
 la direction des ateliers du corps ;
 l'exécution en temps opportun des opérations de réparation et d'entretien ;
 la mise à la disposition des ateliers de moyens d'exécution réglementaires ;
 la bonne exécution des transports qui sont de son ressort ;
 l'envoi à l'unité de soutien de rattachement des rapports techniques relatifs aux
détériorations et aux défectuosités des matériels ;
 le perfectionnement des spécialistes et la mise en place des moyens d'instruction
appropriés ;
 la tenue de la comptabilité des carburants, qu'il ne peut faire livrer que sur ordre exclusif
du chef de corps.

Article 21 : Officier mécanicien


L'officier mécanicien ou chef d'atelier auto doit avoir une formation technique appropriée. Il a pour
attributions de :
 faire exécuter par le personnel de l'atelier les opérations d'entretien périodiques prescrites ;
 s'assurer de la bonne exécution des opérations d'entretien effectuées dans les unités
subordonnées ;
 veiller à la bonne tenue des registres d'entretien, notamment les carnets de véhicules et
les écritures de l'atelier ;
 organiser l'entretien des matériels stockés ;
 rédiger et adresser au chef des services techniques (ou à l'officier des matériels) les
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rapports techniques de détérioration afférents aux défectuosités des matériels ;
 provoquer l'envoi à l'organe de soutien direct, des matériels dont la remise en état
dépasse la compétence ou les moyens de l'atelier du corps ;
 veiller au maintien en état de l'outillage et des moyens de levage en dotation à "atelier et au bon emploi
des rechanges et matières perçues pour l'exécution des réparations.

Article 22 : Officier incendie


L'officier incendie est désigné par le chef corps, à tour de rôle, parmi les officiers de l'unité. En liaison
avec le chef de l'arrondissement local de la Protection civile, il a pour charge de :
 diriger l'instruction du personnel dans le domaine de la prévention et de l'action à mener en cas
d'incendie;
 faire appliquer les consignes établies pour réduire les risques d'incendie et leurs conséquences;
 faire assurer l'entretien et la vérification du matériel de protection contre l'incendie et tenir à jour le
registre d'incendie du corps.

Article 23 : Officier des transmissions


L'officier des transmissions, auxiliaire direct du chef de corps pour toutes les questions concernant les
moyens de transmissions et de détection électromagnétique, exerce ses attributions dans !es domaines de l'emploi et
de l'instruction qui consistent à :
 mettre en œuvre les moyens de transmissions du corps et se tenir, à tout moment, en mesure de
permettre au chef de corps d'obtenir la totalité des liaisons nécessaires à l'exercice de son
commandement;
 suivre le perfectionnement de l'instruction de l'ensemble des personnels spécialisés et contrôler leurs
activités;
 veiller à l'application rigoureuse des dispositions concernant la sécurité des communications, de
veille et des règles de procédure;
 maintenir au niveau requis la totalité des moyens des transmissions et de détection du corps, qu'ils
soient affectés au service courant ou stockés;
 s'assurer de l'exécution par l'atelier radio et radar de toutes les opérations d'entretien et
éventuellement de réparation;
 contrôler la comptabilité des travaux, prévoir les besoins et veiller à l'exécution des perceptions et
réintégration de matériels.

Chapitre II : Unité Elémentaire

Article 24 : Commandant de compagnie


24.1. Devoirs généraux
La compagnie ou équivalent constitue l'instrument le plus important du corps de troupe. Elle est
commandée autant que possible par un capitaine. Sa structure, fixée par le TED de l'unité mère, prévoit
généralement son organisation en sections ou pelotons, selon sa vocation.
La section de commandement a pour chef l'adjudant de compagnie ou d'escadron.
Les sections de manœuvre sont commandées généralement par des lieutenants secondés par des Sous-
officiers. L'une des sections peut avoir pour chef un sous-officier supérieur.
La Compagnie est la seule unité où le chef a autorité sur l'ensemble des personnels qui la composent. Sa
valeur sera donc surtout fonction de celle de son Chef.

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L'autorité du commandant de compagnie dépend de l'ascendant qu'il a su prendre sur tous ses subordonnés
par son attitude, son exemple, son commandement ferme, juste et bienveillant. Il doit connaître à fond ses officiers,
ses gradés et ses soldats, afin de pouvoir diriger chacun suivant son caractère, son degré d'instruction et
d'intelligence. Ses efforts doivent tendre essentiellement à faire de son unité un excellent outil. Les limites de son
action lui sont fixées par les prescriptions des règlements et les instructions du chef de corps.
Ayant pour collaborateurs immédiats les chefs de sections, il doit s'assurer qu'ils s'intéressent aux détails de
la vie de leurs hommes. Il les exerce à la pratique du commandement et leur fait comprendre qu'étant avant tout des
éducateurs et des modèles, il importe que leur tenue et leurs aptitudes professionnelles et physiques en fassent
toujours des exemples vivants. Il s'efforce de les diriger et de faciliter le développement de leurs connaissances
générales et professionnelles.
Responsable de !a formation de ses hommes, il s'applique à identifier ceux susceptibles de devenir de bons
gradés, les éclaire, les dirige et les encourage.
S'intéressant à tous les gradés et soldats de sa compagnie, il se renseigne sur leur situation de famille, les
aide de ses conseils et vérifie si chacun perçoit la totalité de ses droits. Il reçoit tous ceux qui demandent à lui parler,
mais traite sans indulgence les auteurs de réclamations injustifiées.
Il assiste au rassemblement de la compagnie aussi souvent que possible, particulièrement lorsqu'il lui paraît
nécessaire d'insister sur un point intéressant l'instruction ou le service. Il profite de ce rassemblement pour tirer la
moralité de certains événements de la vie du corps, qu'il résume en quelques mots, fait connaître sa manière de voir
et en indique les raisons.
Responsable de la discipline, de la sécurité, de l'instruction, de l'éducation morale et de l'entretien des
matériels de sa compagnie, il porte une attention spéciale sur l'administration de son unité, l'alimentation de ses
hommes et veille sur leur état de santé et d'hygiène.
Lorsque le commandant de compagnie est autorisé à s'absenter, la continuité du commandement est assurée
par l'officier le plus ancien de la compagnie. Si son indisponibilité doit se prolonger ou n'est pas justifiée, le chef de
corps désigne un officier de la compagnie ou du corps pour assurer le commandement
24.2. Discipline
Le commandant de compagnie doit faire régner une discipline stricte au sein de son unité. Il use de son
autorité, prodigue ses conseils, donne l'exemple, veille à l'équité dans la distribution des récompenses et n'hésite
pas, si besoin, à recourir aux punitions.
En cas de punition infligée à un homme de sa compagnie, il s'enquiert du motif et des circonstances de la
punition, interroge le puni et statue en tenant compte des antécédents et de l'importance des faits reprochés. S'il
s'agit d'une punition infligée par un supérieur, il se borne à formuler un avis sur la conduite habituelle et la manière
de servir du puni.
Il exige que ses subordonnés traitent les militaires sous leurs ordres avec justice et bienveillance. Ii interdit
et réprime sévèrement les écarts de langage, les abus d'autorité, les violences et les brimades.
Il prend les mesures nécessaires pour empêcher l'introduction dans sa compagnie, d'écrits, de journaux ou
de publications dont la lecture est interdite. Il réprime sévèrement toute tentative de propagande contre le service et
l'observation des lois et rend compte sur le champ de tout fait de ce genre. il fait connaître aux soldats les
dispositions du code de justice militaire, en insistant sur les sanctions auxquelles s'exposent les militaires coupables
de désertion ou d'actes d'indiscipline.
24.3. Instruction et Education morale
Responsable de la conduite de l'instruction dispensée par des officiers et des sous-officiers, le commandant
de compagnie doit s'assurer par des sondages du niveau atteint par le personnel et des aptitudes des gradés
instructeurs et moniteurs. Il n'hésite pas à intervenir personnellement pour rectifier les erreurs, sanctionner les écarts
et récompenser les efforts, créant ainsi l'émulation entre cadres et entre soldats.
L'éducation morale est toujours enseignée par le commandant de compagnie ou par un officier sous une
forme vivante, concrète, aussi simple que possible, en mettant à profit les évènements de la vie quotidienne, de
l'unité et du corps. Cette instruction est animée par le récit des faits d'armes empruntées à notre histoire nationale et
notamment à l'historique des Forces Armées Royales, de façon à mettre en lumière les qualités propres au soldat

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marocain.
24.4. Administration et Alimentation
Le commandant de compagnie assure la gestion des divers matériels mis à sa disposition, fait tenir sous sa
responsabilité la comptabilité de sa compagnie et en vérifie personnellement la régularité.
Il surveille l'alimentation des hommes de son unité en se conformant aux règlements Y afférents et veille à
la propreté et à la bonne tenue des lieux et moyens affectés à la prise des repas.
Il fait remettre au chef de corps, aux périodes fixées, la situation rapport à laquelle sont joints les comptes
rendus et demandes intéressant son unité qui n'ont pas fait l'objet d'une transmission spéciale et rend compte
immédiatement de tout événement grave.
24.5. Matériels et équipements
Responsable pécuniairement des matériels et des équipements de son unité, le commandant de compagnie
accorde une attention spéciale à leur maintien en condition. Il s'assure particulièrement de l'application des règles
d'entretien, opère des sondages aussi fréquents que soutenus et, au besoin, fait procéder par les ateliers du corps aux
réparations nécessaires ou provoque le renouvellement des matériels devenus inutilisables.
Soucieux de présenter en toutes circonstances des hommes convenablement habillés, il veille sur le port
réglementaire des différentes tenues et tient l'inventaire des effets à déclasser en prévision de leur remplacement
selon le programme établi par le corps.
Il répartit entre les divers éléments de son unité le casernement qui lui est affecté et veille à son entretien et
à sa constante propreté. Il s'efforce de faire concorder l'utilisation des chambres de troupe avec le fractionnement
organique de la compagnie, de sorte que les mêmes hommes restent toujours sous le commandement des mêmes
gradés. Il favorise l'installation matériel/e des sous-officiers et visite fréquemment leurs chambres. Il fait surveiller
le chauffage, l'éclairage et la consommation d'eau, afin d'éviter tout gaspillage.
Il autorise chaque homme à avoir dans son armoire une caissette fermant à clef contenant ses objets
personnels, sous réserve qu'elle puisse être visitée en tout temps en présence du détenteur, ou de ses voisins, par les
officiers et sous-officiers de la compagnie.

Article 25 : Lieutenants et sous-lieutenants


Les lieutenants (ou sous-lieutenants) sont à la disposition du commandant de compagnie pour l'instruction
et les détails du service intérieur. Il les initie à l'exercice du commandement et à la comptabilité de la compagnie. Il
répartit entre eux certains volets de l'instruction tout en veillant à ce qu'ils restent constamment en mesure d'assurer
la formation complète de leurs hommes.
L'autorité des lieutenants (ou sous-lieutenants) s'étend sur toute la compagnie. Ils sont tenus d'en connaître
tous les gradés et soldats qu'ils guident de leurs conseils et auxquels ils servent d'exemple par la tenue, l'allure, la
vigueur et la résistance aux fatigues.
Constamment en contact avec leur unité, ils doivent être en mesure de fournir au Commandant de
compagnie toutes indications sur la tenue, l'état d'esprit et le degré d'Instruction militaire des hommes de leur
section, ainsi que sur l’état de conservation des effets et matériels qui leur sont confiés.
Le lieutenant le plus ancien doit être apte à remplacer le commandant de compagnie à tout moment. Celui-
ci le tient constamment au courant des questions concernant le commandement de l'unité.
Quand la compagnie se rassemble, le lieutenant le plus ancien fait faire l'appel et passe l'inspection, présente
l'unité au commandant de compagnie et lui rend compte du nombre des présents, des motifs d'indisponibilité des
absents et de tout ce qui intéresse le service de l'unité.
Les lieutenants chargés par le chef de corps de fonctions en dehors de leur compagnie ne sont pas dispensés
du service de leur compagnie.
Les sous-lieutenants sortant des écoles de formation ne peuvent en aucun cas être distraits du service au
sein d'une compagnie pour occuper des emplois en dehors de "instruction de leurs hommes.

Article 26 : Adjudant-chef

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L'adjudant-chef est le plus élevé en grade des sous-officiers pour lesquels il a essentiellement le devoir
d'être un guide et un exemple. Il s'attache avant tout à connaître la conduite, le caractère et les aptitudes de chaque
gradé de la compagnie.
Il est à la disposition du commandant de compagnie pour les détails du service intérieur et pour l'instruction.
Il peut être chargé de surveiller certaines parties du service pour l'ensemble de l'unité. Il préside au rassemblement
de la compagnie et, le cas échéant, la présente aux officiers.
Comme chef de section (ou de peloton), il assure les fonctions dévolues au lieutenant le plus ancien,
cependant, il ne peut commander la compagnie.
Il prend part au service général du corps dans les conditions fixées par le présent règlement. A titre
exceptionnel et dans le cas d'un déficit en officiers, certaines fonctions de ce service, normalement dévolues à un
officier, peuvent être confiées à un adjudant-chef.

Article 27 : Adjudant de compagnie


L'adjudant de compagnie est spécialement chargé de surveiller l'exécution du service intérieur au sein de la
compagnie. Il participe, en outre, à "instruction dans les conditions fixées par le commandant de compagnie. Il a
sous ses ordres le groupe de commandement de la compagnie qui, pour faciliter l'exécution du service intérieur, est
réuni dans une même chambre dont le chef est le caporal ou le soldat le plus ancien du groupe.
Etant l'un des maillons essentiels de la section de sécurité et défense du corps, il s'applique à bien connaître
les gradés et les soldats, et renseigne les officiers sur leur caractère, leur conduite et leur aptitude. Il surveille l'action
des gradés sur les soldats pour empêcher tout abus d'autorité et redresser tout acte de faiblesse.
Il commande le service et les corvées collectives dans la .compagnie, autorise les changements de tour,
veille à ce qu'il ne soit pas ordonné de corvées hors tour et passe l'inspection du personnel commandé pour le
service.
Il contrôle chaque jour la propreté, la tenue et l'aération des locaux de la compagnie et s'assure qu'aucun
homme n'y stationne indûment. Il conduit au local désigné, les sous-officiers punis d'arrêts de rigueur.
Avant chaque exercice, il établit la situation de prise d'armes, rassemble la compagnie, inspecte la tenue et
les armes, si cette inspection n'est pas passée par un officier, et rend l'appel à l'adjudant-chef ou à l'officier présent
Chaque matin, il reçoit du sergent chef d'appelle compte rendu de l'appel de la veille au soir, des
événements de la nuit et de l'appel du matin. Il en rend compte à son tour aux officiers de la compagnie. S'il
procède à un contre-appel, soit d'après les ordres reçus, soit de sa propre initiative, il en rend compte
immédiatement au service de permanence du corps et le lendemain au commandant de compagnie.
L'adjudant de compagnie préside au rassemblement quotidien qui a pour but de mettre au point certains
détails du service intérieur et de transmettre les ordres du commandant de compagnie. Il fait procéder à l'appel de
chaque section, recueille des sergents-chefs de section toutes les demandes (notamment de permission ou de
rapport) et les soumet sans exception au commandant de compagnie. Il commande le service à fournir au service
général.
Nul ne peut se prévaloir de son absence au rassemblement quotidien pour excuser son ignorance d'un ordre
lu à ce moment-la.
En cas d'indisponibilité, l'adjudant de compagnie est remplacé par le plus ancien des sergents-chefs de
section.

Article 28 : Chef comptable


Le chef comptable de la compagnie est l'agent d'exécution du commandant de compagnie pour tout ce qui
concerne l'administration et la comptabilité. Il est désigné par le chef de corps,
Le chef comptable, secondé par un secrétaire, est responsable envers le commandant de compagnie de :
- l'établissement des situations (sauf la situation de prise d'armes) ;
- la tenue des registres, contrôles, livrets matricules et individuels;
- la communication des ordres divers;

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- la remise des comptes rendus et demandes provenant du personnel de la compagnie,
quand ils n'ont pas été soumis par les soins de l'adjudant de compagnie;
- l'établissement des pièces journalières et périodiques.
Exempt du service de sergent chef d'appel et du service de garde, le chef comptable participe néanmoins à
l'instruction dans les conditions fixées par le chef de corps.
En cas d'indisponibilité, il est remplacé par le sergent secrétaire ou, si le chef de corps le juge utile, par un
chef comptable disponible.
Lorsqu'un gradé ou un homme est affecté à la compagnie, il renseigne les registres et contrôles y afférents.
Quand le nouvel arrivant reçoit son affectation au sein de la compagnie, il le fait habiller par le fourrier en présence
d'un gradé de sa section.
Lorsqu'un gradé ou un homme de la compagnie est affecté à une autre unité, il le présente au commandant
de compagnie en tenue de départ, après lui avoir remis tous ses droits. Il présente en même temps, s'il y a lieu, les
pièces administratives relatives à son départ.
Il assure la bonne tenue du cahier de visite médicale et le remet chaque matin au sergent de semaine, avant
la visite, en vue de l'inscription des malades. Après la visite, il le présente au commandant de compagnie.
Le chef comptable fait placarder :
- sur la porte de chaque chambre, il l'extérieur, une affiche indiquant la compagnie, la section et le nom
de leurs chefs;
- sur la face intérieure de la porte, la liste nominative des personnels de la chambre ainsi que la fiche
inventaire détaillée des articles de casernement, certifiée par le chef de chambre ;
- à l'intérieur des chambres, les consignes en cas d'incendie ;
- au secrétariat de la compagnie, les noms et adresses des officiers et des gradés logeant en ville ;
- en un point spécialement choisi, les décisions intéressant la vie quotidienne de l'unité, les horaires des
activités, les prescriptions du commandant de compagnie et les recommandations de circonstance.
Il veille en outre à ce que, dans toutes les chambres de la compagnie, chaque armoire et/ou chaque lit
portent une étiquette au nom et matricule de son détenteur usager.

Article 29 : Fourrier
Le fourrier est chargé du suivi des matériels d'habillement, de campement, de couchage, d'ameublement et
de subsistance en dotation à la compagnie. Son rôle consiste à :
- s'assurer, dès son entrée en fonction, de la concordance des matériels existants avec les écritures et en
rendre compte au commandant de compagnie;
- mettre à jour le fichier inventaire des matériels à usage collectif ou en instance d'affectation;
- veiller à ce que des revues portant sur l'aspect quantitatif et qualitatif des paquetages soient effectuées
au minimum une fois par mois;
- vérifier l’état des matériels destinés à être présentés à la réforme et effectuer le tri des articles
réparables de ceux à soumettre à la commission de réforme;
- faire prendre en compte par les bénéficiaires, dès leur arrivée à l'unité, le couchage mis à leur
disposition et procéder à la réintégration des effets des militaires libérés;
- conserver au magasin de l'unité le couchage des militaires mariés logeant à l'extérieur de la caserne;
- procéder au stockage du paquetage des militaires en position d'absence (permissionnaires de longue
durée, hospitalisés, partant en mission ou déserteurs), en présence du militaire détenteur usager, ou à
défaut, du chef de chambre. Mettre ces effets en ballots étiquetés et les déposer au magasin. Au retour,
rendre leurs ballots aux détenteurs après vérification du contenu en leur présence, en compagnie du
chef de chambre;
- éviter de stocker les effets d'habillement et de couchage à même le sol pour empêcher leur usure
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prématurée et désinfecter les effets des soldats décédés ou atteints de maladies contagieuses avant leur
stockage.

Article 30 : Sous-officier "tir - armement - munitions"


Devant impérativement avoir la qualification requise, le sous-officier "tir armement - munitions" (TAM) est
spécialement chargé :
 d'entretenir l'armement et d'assurer la conservation des munitions détenus par la compagnie ;
 de veiller à l'application des règles relatives à la sécurité des armes et des munitions de la compagnie,
conformément aux instructions du chef de corps;
 de percevoir et de contrôler l'emploi des munitions destinées à l'instruction au tir de la compagnie et
noter tous les incidents survenus;
 de réintégrer les munitions non utilisées;
 de rassembler les carnets de tir en y portant les résultats obtenus par les militaires;
 de mettre à jour le registre de tir de la compagnie, en y mentionnant les munitions consommées et
celles éventuellement restituées à l'issue de la séance.

Article 31 : Sergent-chef
Le sergent-chef, autre que le sergent-chef comptable, est l'auxiliaire immédiat du chef de section qu'il
remplace le cas échéant. Connaissant parfaitement les gradés et les hommes de sa section, il porte les
renseignements les concernant sur un carnet dont le modèle est fixé par le commandant de compagnie. Il ne doit
rien ignorer de ce qui se passe dans sa section. A cet effet, il est chargé de :
 mettre au courant immédiatement le chef de section et l'adjudant de compagnie de tout fait et
événement relevé. Il signale au sergent-chef comptable tout ce qui concerne l'administration ;
 veiller à la propreté et à l'aération des chambres, surveiller la tenue des paquetages, le maintien en état
de propreté des placards et de la literie et le bon entretien des appareils de chauffage et d'éclairage ;
 s'assurer de l'exacte quantité du mobilier et de la literie et procéder immédiatement à l'enquête
nécessaire lorsqu'il constate qu'un objet a été détérioré et qu'il ne lui a pas été signalé ;
 faire appliquer les règles d'hygiène et s'assurer que les caporaux et les hommes de troupe se douchent,
se rasent et changent de linge de corps fréquemment et se font couper les cheveux à intervalles réguliers
;
 surveiller attentivement l'entretien des effets, des armes et des objets de toute nature en service dans la
section ;
 passer les revues des détails prescrites ou celles qu'il juge nécessaires, sous réserve d'en rendre compte
le jour même au chef de section ;
 faire exécuter par les hommes les petites réparations qui peuvent être effectuées par eux et, selon les
instructions du commandant de compagnie ;
 contrôler l'envoi régulier aux ateliers du corps des effets nécessitant réfection et vérifier, au retour, le
travail effectué ;
 donner aux sergents les instructions nécessaires pour que la section soit prête à l'heure prescrite et en
contrôler l'exécution ;
 recevoir l'appel des sergents chefs de groupe ;
 inspecter la section et la présenter au chef de section.
A l'exception du sergent-chef comptable, les sergents-chefs alternent entre eux pour le service d'appel.

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Article 32 : Sergent
Le sergent, chef de groupe, a les mêmes devoirs vis-à-vis de son groupe que le sergent-chef vis-à-vis de sa
section. Ayant un effectif restreint sous son autorité, il est en contact immédiat avec ses hommes qu'il surveille de
très près. Il exige la ponctualité dans l'exécution du service et s'abstient de toute brusquerie comme de toute
familiarité. Il tient, dans les mêmes conditions que le sergent-chef, un carnet de groupe sur lequel sont inscrits, en
particulier, le nombre et l'état de conservation de tous les effets, armes et objets divers, dont les hommes du groupe
sont détenteurs usagers.
Il fait l'appel de son groupe aux rassemblements et le rend au sergent-chef. Il rend compte de tout ce qui
intéresse les hommes et le casernement de son groupe. Il appuie le caporal-chef ou le caporal de son autorité et
l'habitue à commander avec fermeté, mesure et impartialité.
Les sergents, à l'exception du sergent secrétaire, alternent entre eux pour le service de semaine.

Article 33 : Caporal-chef et caporal


Le caporal-chef ou le caporal vit et travaille avec les soldats dont il est le moniteur permanent. Il a le devoir
de donner l'exemple de la discipline, de la conduite, de la tenue, de la rigueur et de la ponctualité. Il s'abstient, vis-à-
vis de ses hommes, de toute familiarité comme de toute brusquerie.
Il est utilisé comme suppléant du sergent, chef de groupe ou chef de pièce, Gomme moniteur à l'instruction
et comme chef de chambre. Il peut être appelé à remplir les fonctions de caporal de semaine et ne doit pas être
désigné pour commander des corvées en dehors de celles qui incombent à cette fonction.
Tous les caporaux-chefs sont groupés dans une chambre distincte par unité.
Ils prennent leurs repas dans un réfectoire aménagé pour l'ensemble du corps ou unités vivant dans un
même casernement.
Ils logent avec les hommes du groupe ou de la pièce et exigent que tous les soldats de leur groupe ou pièce,
prennent au réveil les soins de propreté individuelle, qu'ils entretiennent leur literie, leurs chaussures, leurs effets et
leurs armes et les disposent comme il est prescrit. Ils les font mettre dans la tenue ordonnée, les rassemblent et en
font l'appel.
Les caporaux-chefs ou caporaux président aux repas des hommes de leur groupe et signalent au sergent de
semaine les éléments irrégulièrement absents. Ils distribuent les aliments et la boisson après avoir vérifié que le
nombre des rations correspond bien à celui des hommes devant régulièrement prendre les repas. Ils empêchent tout
gaspillage de pain, font mettre de coté les rations des hommes momentanément absents et s'assurent que les repas
des soldats de leur groupe ou pièce, de service à l'extérieur, leur ont été bien envoyés. Si, d'après les instructions du
commandant de compagnie, les hommes de leur groupe doivent manger à des tables différentes, ils veillent à leur
répartition entre ces différentes tables et s'assurent de la présence des chefs de table.

Article 34 : Chef de chambre


Le chef de chambre est un caporal-chef ou caporal, à défaut le soldat le plus ancien de la chambre. il est
responsable de la tenue, de la police de la chambre ainsi que du bon entretien du matériel et des appareils de
chauffage et d'éclairage qui s'y trouvent.
En prenant ses fonctions, et toutes les fois qu'une modification l'impose, il signe l'inventaire du matériel
avec le chef comptable, auquel il signale sans délai toutes dégradations et disparitions survenues. Il tient à jour la
liste d'appel.
Au réveil, il fait lever les hommes et découvrir les lits en faisant mettre couvertures, draps et traversins en
batterie. Il procède à l'appel en présence du sergent de semaine, lui communique le nom des malades en spécifiant
ceux qui ne l'cuvent se rendre fi la visite. Un quart d'heure après le réveil, il fait ouvrir les fenêtres pour aérer les
chambres.
Il désigne chaque jour, à tour de rôle, un soldat de la chambre pour nettoyer le sol, les tables, les bancs, les
portes, les fenêtres et porter les ordures à l'extérieur.
Avant le repas de midi, il fait faire les lits "au carré". Il interdit de se coucher sur les lits avec les chaussures,
de fumer au lit, de dégrader ou salir les effets de couchage ou objets de casernement.

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Il veille à ce que les paquetages soient bien entretenus, pliés et rangés dans les conditions fixées.
Il assure la police de la chambre et y maintient le bon ordre. Il empêche toute brimade ou plaisanterie
déplacée, notamment à l'égard des recrues.
Il procède à l'appel du soir en présence du sergent de semaine, interdit tout bruît excessif dès que les
hommes sont couchés et fait éteindre les lumières à la sonnerie de l'extinction des feux.
Lorsqu'un homme est gravement malade, il prévient le service de semaine.

Article 35 : Soldat
Les devoirs du soldat envers le drapeau, envers ses chefs, envers ses camarades et envers lui-même,
sont précisés dans le règlement de discipline générale.
Dans la compagnie, le soldat porte toute son attention et toute sa bonne volonté aux cours théoriques et aux
exercices pratiques, dont le but est de lui permettre d'acquérir l'instruction militaire qui lui est indispensable. C'est
un devoir pour lui que de se mettre, comme moniteur, à la disposition de ses camarades moins instruits que lui.
Le soldat est responsable des armes, des effets d'habillement, de l'équipement et de tout autre matériel qui
lui est confié. Il doit les maintenir en état de propreté et, au besoin, en provoquer soit la réparation ou la réfection,
soit le remplacement
Tout soldat peut demander un entretien direct à ses chefs jusqu'au commandant de compagnie inclus. S'il
désire être reçu par un supérieur, il en avise l'adjudant au rassemblement quotidien. L'adjudant transmet la demande
au commandant de compagnie qui la fait figurer sur la situation rapport. Le supérieur est toujours tenu de faire
connaître sa réponse.
Les soldats de 1ère classe sont appelés, d'après leur ancienneté, à remplacer dans le groupe ou la pièce, ainsi
qu'à la chambre, les caporaux absents ou indisponibles. Néanmoins, ils ne peuvent remplir les fonctions de caporal
de semaine.
Les soldats de 1ère classe, non punis, sont exempts, sauf cas de nécessite, des corvées intérieures de la
compagnie.

Article 36 : Ordonnance
Les soldats ordonnances sont désignés par le chef de corps, à la demande de l'officier en service au corps.
L'affectation d'un soldat ordonnance au service d'un officier, ne constitue pas un droit.
Aucun soldat ne peut être désigné pour cette fonction, s'il n'a pas accompli douze (12) années de service.
Le soldat ordonnance, qui ne doit en aucun cas être employé comme domestique, accompagne son officier
aux exercices et manœuvres.

Titre III : Service Général du Corps


Chapitre premier : Organisation et Fonctionnement

Article 37 : Dispositions générales


Le service général a pour but l'exécution de l'ensemble des mesures prises pour la permanence du
commandement, la surveillance, la sécurité, l'intervention el l'assistance.
La continuité et l'importance du service exigent que sa direction soit permanente. Ii importe, pour son bon
fonctionnement, que le personnel d'exécution soit renouvelé quotidiennement ou chaque semaine.
Le service général est confié par le chef de corps, selon le niveau du corps, soit à un officier, soit à un sous-
officier supérieur; l'un ou l'autre sont dits «chef du service général».
La permanence du commandement a pour objectif d'assurer en tout temps et particulièrement en dehors des
heures de travail :

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- l'exécution des ordres urgents parvenant inopinément au corps;
- la surveillance et la bonne tenue du quartier.
La surveillance et la sécurité visent à assurer, en permanence, la sauvegarde des personnels, des matériels et
des installations de tous genres appartenant au corps. Tous les cadres concourent par leur action à la sécurité du
corps.
Le poste de sécurité (ou de garde) est l'organe d'exécution des consignes et mesures relatives à la sécurité et
le contrôle en est assuré par les responsables du service général pendant les heures de travail et par les cadres de
permanence en dehors de celles-ci.
L'intervention et l'assistance supposent la disponibilité des moyens commandés, pour être rapidement
rassemblés, prêts à faire face à toute situation imprévue.
Les personnels d'exécution comprennent les permanents et les temporaires. Les permanents sont :
- le major de camp;
- l'adjudant-chef de bataillon;
- le chef du service général.
Les temporaires, désignés à tour de rôle, sont :
 Au niveau du corps :
- l'officier de semaine;
- l'officier d'intervention;
- l'officier de permanence;
- le sous-officier de semaine;
- le Sous-officier de permanence.
Dans les corps de troupe ou détachements à faible effectif, certaines de ces fondions peuvent être cumulées
par un même officier ou sous-officier.
 Au niveau de l'unité subordonnée :
- le Sous-officier de semaine;
- le gradé de semaine;
- le chef de poste de sécurité.
Ces personnels sont fournis par une même unité élémentaire dite: "unité de semaine".

Article 38 : Major de camp


Dans le cas d'une enceinte Commune à plusieurs corps, le major de camp est désigné par le Commandant
d'armes délégué.
Le major de camp établit les consignes relatives à la sécurité el à la bonne marche de l'ensemble des
services généraux des formations implantées dans la même enceinte, répartit les charges entre celles-ci et s'assure
de leur stricte application.

Article 39 : Adjudant-chef de bataillon


L'adjudant-chef de bataillon est désigné par le chef de corps parmi les adjudants-chefs anciens. Il remplit
normalement les fonctions dévolues au chef du service général.
Auxiliaire principal du chef de corps, il le renseigne constamment Sur les détails du service et le
déroulement des activités au sein du corps. Il ne participe au service de semaine qu'en cas d'insuffisance numérique
de l'effectif présent des adjudants-chefs et lorsque le chef de corps le juge nécessaire.
En cas d'indisponibilité, il est remplacé par un adjudant-chef ou un adjudant de compagnie.

Article 40 : Chef du service général


Le chef du service général est l'auxiliaire direct et l'agent d'exécution du chef de corps pour toutes les
questions concernant la sécurité du quartier et sa salubrité, ainsi que la disponibilité des éléments d'intervention.

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Le chef du service général se tient normalement au niveau de la salle de service et a directement sous ses
ordres le personnel du poste de sécurité. Il assure son service pendant les heures de travail et, en dehors de celles-ci,
il est remplacé par le sous-officier de permanence. Il a la charge de :
 établir le tour de service entre les unités élémentaires;
 veiller à ce que tous les documents nécessaires à l'exécution de son service soient clairs,
concis, précis et constamment tenus à jour;
 détenir les dossiers des consignes destinés aux cadres de permanence et se tenir informé sur
les lieux où sont employés les détachements de service;
 contrôler l'action des gradés de semaine des unités élémentaires et passer l'inspection des
postes de sécurité et des détachements de service lorsqu'ils ne sont pas aux ordres d'un
officier;
 vérifier que le personnel est correctement encadré, qu'il porte la tenue prescrite et qu'il est
effectivement employé aux tâches pour lesquelles il a été désigné;
 prendre toutes les mesures susceptibles d'améliorer le casernement du corps afin de donner au
quartier un aspect agréable.

Le chef du service général veille à la stricte application des consignes relatives :


- à la sécurité intérieure du quartier ;
- à la prévention contre l'incendie ;
- à la surveillance des locaux disciplinaires ;
- au contrôle des entrées el sorties des détachements et militaires Isolés ;
- à la tenue des militaires sortant individuellement du quartier;
- à l'admission au quartier des personnes étrangères au corps (civils et militaires).

Il surveille quotidiennement l'état des divers dispositifs de protection, rend compte sans délai au chef de
corps des dégradations constatées et en contrôle les réparations.
Il s'assure fréquemment que les consignes relatives à la surveillance et à la garde des points névralgiques
sont strictement observées.
Il détient le registre des punis et veille à ce que les punitions soient exécutées dans les conditions prévues
par le règlement de discipline générale.
Il visite chaque jour les hommes punis d'isolement et s'assure que les dispositions réglementaires en matière
d'hygiène, de nourriture, de confort et de sortie quotidienne sont effectivement appliquées.
Attentif aux questions posées par les punis, il y apporte, ou provoque, les réponses appropriées.
Il fixe au sous-officier de permanence les horaires d'appels ou de contrôles à effectuer pendant son service.
Il s'assure de la propreté de l'ensemble du quartier et de ses abords, rend compte au chef de corps des
insuffisances constatées et lui propose les mesures pour y remédier.

Article 41 : Officier de semaine du corps


Désigné parmi les officiers du corps, l'officier de semaine a la charge du contrôle du service de sécurité, de
la surveillance des points névralgiques et du bon fonctionnement du service des repas.
Il fait désigner les personnels nécessaires à l'exécution des services collectifs ou individuels qui n'auraient
pas été prévus.
Sauf en cas d'événements graves ou sur ordre particulier du chef de corps, il n'est pas tenu de coucher au
quartier, sous réserve de pouvoir être touché sans délai et de laisser toutes consignes utiles à l'officier de
permanence et à la salle de service.

Article 42 : Sous-officier de semaine du corps


Le sous-officier de semaine du corps est l'auxiliaire immédiat de l'officier de semaine. Il contrôle, en
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l'absence du chef du service général, la garde de police et les gradés de semaine des unités élémentaires pour tout ce
qui concerne leur action dans le service général.
Dispensé de toute obligation dans son unité durant son service, il passe ses nuits au quartier. Les conditions
dans lesquelles il peut être momentanément remplacé sont fixées par le chef de corps.
Il doit connaître les points où les unités du corps effectuent leurs manœuvres ou exercices et les endroits où
opèrent les corvées du corps.
Il se tient normalement à la salle de service, où il reçoit des sous-officiers de semaine des unités
élémentaires, l'appel du matin et, du sous-officier de garde, le registre des entrées et sorties après l'appel du soir,
qu'il vérifie et arrête. Il communique aux unités, en début de matinée, tous les manquements relevés.
Il ordonne les contre-appels prescrits par l'officier de semaine ou ceux qu'il juge nécessaires.
Il fait prévenir le médecin du corps lorsqu'un malade a besoin de soins urgents. Lorsque l'unité dispose de
chevaux, de mulets ou de chiens, il avertit le vétérinaire si l'un de ces animaux souffre d'une maladie ou a eu un
accident.
Pendant les heures de travail, il s'assure par des rondes régulières qu'aucun militaire ne manque sans raison
à l'exercice ou à son service.
En opérant par sondages, il contrôle la présence des gradés de semaine des unités élémentaires et vérifie la
disponibilité de tout le personnel du piquet d'alerte.

Article 43 : Officier d'intervention du corps


Compte tenu de la situation qui prévaut ou celle annoncée, la désignation parmi les officiers du corps de
l'officier d'intervention requiert une attention particulière.
En cas d'alerte, l'officier d'intervention a un double rôle:
-prendre sans délai le commandement des éléments du corps mis sur pied en vue d'une intervention
éventuelle à l'extérieur. Pour rassembler ces derniers, il se fait aider par l'officier de permanence qui
alerte dans les plus brefs délais les personnels concernés;
-contrôler le bon fonctionnement du service de sécurité du corps en ce qui concerne la surveillance des
points névralgiques.
Avant sa prise de service, l'officier d'intervention se présente au chef de corps pour recevoir ses
instructions. De son propre initiative, ou selon les ordres du chef de corps, il effectue des sondages à l'intérieur el
aux alentours du quartier pour vérifier si les consignes sont respectées et, en cas d'événement grave, prend toutes
les mesures qui s'imposent.

Article 44 : Officier de permanence du corps


L'officier de permanence, désigné pour vingt-quatre (24) heures, est chargé d'assurer la permanence du
commandement en dehors des heures de service. Il couche au quartier, y prend ses repas et rejoint son unité ou son
service pendant la journée.
Avant de prendre son service, il se présente à l'officier de semaine pour recevoir les instructions.
Il vise le registre des consignes et prend connaissance des divers services à assurer.
Il se fait communiquer l'état des gradés de semaine des unités et du personnel de permanence des services
du corps (détails, magasins d'armes, infirmerie, transmissions et dépannages auto).
Les personnels de permanence des services du corps sont désignés par leurs chefs respectifs. Leur
éventuelle exemption doit faire l'objet de consignes particulières approuvées par le chef de corps.
L'officier de permanence ne peul être remplacé sans l'autorisation du chef de corps, duquel il relève
directement pour l'alerte et la mise en route des éléments éventuellement appelés à intervenir à l'extérieur.
Aidé durant son service par le sous-officier de permanence, il supplée l'officier de semaine lorsque celui-ci
n'est pas disponible au quartier. A ce titre, il contrôle la bonne exécution des consignes reçues et prend sur le champ
toutes les mesures relatives à la sécurité. Il met en œuvre les moyens prévus pour l'assistance et l'intervention, alerte
le chef de corps en cas d'événements graves, ainsi que l'officier de semaine et/ou l'officier d'intervention, selon les
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modalités prévues dans ses consignes. Si les circonstances nécessitent la mise en alerte des éléments d'intervention,
il y procède immédiatement.
En cas de sous-effectif en officiers, les adjudants-chefs et adjudants peuvent être désignés pour assurer la
permanence.

Article 45 : Sous-officier de permanence du corps


Le sous-officier de permanence est désigné pour vingt-quatre (24) heures parmi tous les sous-officiers du
corps, sauf exception décidée par le chef de corps.
A la disposition de l'officier de permanence qu'il alerte en cas d'événement, il prend ses repas au quartier, y
couche à proximité de la salle de service et rejoint son unité pendant la journée. Il remplace le chef du service
général en dehors des heures de travail.
Aux heures fixées, il vérifie la fermeture des accès du quartier et des locaux de loisirs, procède à l’exécution
des feux, s'assure que les lumières non justifiées sont éteintes, fait enfermer les punis dans les locaux d'arrêts et,
selon le cas, les fait renvoyer au réveil sur leurs unités.
Il exécute les rondes qui lui sont prescrites et en rend compte, au réveil, à l'officier de permanence, en
même temps que les événements survenus au cours de la nuit. Il vérifie par des appels, sur ordre de l'officier de
permanence, la présence effective et la disponibilité du personnel désigné pour l'assistance et l'intervention.

Article 46 : Sous-officier de semaine de la compagnie


Au niveau de chaque unité élémentaire, un service de semaine, fonctionnant sous le contrôle de l'adjudant
de compagnie, est assuré par un sous-officier et un gradé de semaine désignés respectivement à tour de rôle parmi
les sergents et les caporaux-chefs ou caporaux de l'unité. Il a pour but de faire respecter la discipline, d'assurer
l'exécution des détails du service courant, de transmettre les ordres du commandant de compagnie aux officiers et
gradés.
Le sous-officier de semaine de la compagnie peut recevoir directement les ordres, soit de l'officier ou du
sous-officier de permanence, soit du chef du service général. Le personnel du service de semaine de la compagnie
couche au quartier, y prend ses repas et ne quitte son unité que pour les besoins de l'instruction ou du service.
Auxiliaire immédiat de l'adjudant de compagnie, qu'il remplace en cas d'absence, le sous-officier de
semaine a sous ses ordres le caporal de semaine. Il a pour rôle de :
 surveiller le maintien en état de propreté des locaux et aires impartis à son unité;
 veiller sur l'observation des règles de sécurité et s'assurer de la disponibilité du personnel
d'intervention et d'assistance;
 rendre compte à l'adjudant de compagnie ou à l'officier de permanence des événements de la nuit,
des malades et de tous les faits portés à sa connaissance. En cas d'événement grave et si aucun de ses
supérieurs n'est présent, demander l'intervention de l'officier de permanence;
 assurer la transmission des ordres reçus à tous les gradés de l'unité, y compris à ceux habitant en
ville;
 recueillir les renseignements de l'appel du matin auprès des chefs de chambres pour l'ensemble de
l'unité et les remettre à l'adjudant de compagnie chargé d'établir la situation de prise d'armes
quotidienne;
 rassembler l'unité chaque jour, à l'heure prescrite, pour la lecture du rapport et la présenter à
l'adjudant de compagnie;
 s'assurer au préalable de la présence de tout l'effectif, du respect de l'horaire et de la correction de la
tenue;
 porter les noms des malades et consultants sur le cahier de visite et y faire figurer les renseignements
demandés par le médecin du corps;
 diriger les malades sur l'infirmerie, à l'heure prescrite et présenter le cahier de visite à l'adjudant de
compagnie dès que le médecin l'a retourné à l'unité;

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 passer, au courant de la journée, dans les chambres où Se trouvent les hommes au repos et rendre
compte de ses observations à l'adjudant de compagnie;
Le sous-officier de semaine assiste personnellement aux repas des hommes de l'unité, fait connaître à
l'ordinaire le nombre de ceux qui sont retenus par le service et s'assure que leurs rations sont mises de côté et
conservées chaudes. Il fait porter aux locaux disciplinaires le repas des hommes punis et s'assure que le poste de
garde et les différents personnels de l'unité employés à l'extérieur ont été servis. Il rend compte immédiatement à
l'officier de permanence de tout fait anormal concernant les repas.
Il reçoit du vaguemestre les envois postaux et les remet au cours du rassemblement à leurs destinataires. Il
avise les militaires destinataires de mandats, lettres ou colis recommandés, en leur indiquant les heures auxquelles
ils peuvent les retirer. Il donne au vaguemestre, par écrit, toutes les indications utiles pour faire suivre le courrier des
personnels absents de l'unité. Lorsqu'un télégramme est adressé à un militaire de l'unité, le sous-officier de semaine
le lui remet directement.

Article 47 : Gradé de semaine de la compagnie


Le gradé de semaine, caporal-chef ou caporal, assure son service sous les ordres du sous-officier de
semaine qu'il seconde ou remplace en cas d'absence. Il est chargé de:
 réveiller le personnel de l'unité à l'heure prescrite et les cadres devant prendre leur service de nuit ;
 rassembler le personnel et diriger les travaux à l'intérieur de l’unité ;
 conduire les punis aux locaux disciplinaires et les remettre au chef du service général ;
 présenter les punis de l'unité au sous-officier de permanence lors des appels.

Chapitre Il : Dispositions Sécuritaires

Article 48 : Appel du personnel


Sauf instruction particulière du chef de corps, l'appel du matin doit être effectué pour contrôler la présence
effective des personnels de l'unité au début du travail et recenser ceux qui ne peuvent, pour quelque motif, y
participer.
Les chefs de chambre notent au réveilles indisponibles et les absents avant le rassemblement. Ils
communiquent leur identité au sous-officier de semaine qui recueille les renseignements pour l'ensemble de l'unité
et les remet à l'adjudant de compagnie, chargé d'établir la situation de prise d'armes quotidienne.
L'appel du soir peut être effectué à l'initiative des commandants de compagnies.
Il est obligatoire pour les éléments d'intervention. Leur chef, qui doit effectuer au moins un exercice d'alerte
à l'heure fixée par le chef de corps, est tenu de vérifier la présence effective de son personnel.
Le personnel non habilité à loger en ville et non retenu pour le service ou autre motif peut bénéficier, après
l'appel du soir, d'une permission de spectacle ou de nuit. Il rejoint le quartier à l'heure fixée par le chef de corps.

Article 49 : Elément d'intervention


Tout corps de troupe doit, en permanence, être capable d'intervenir avec la totalité ou une partie de ses
moyens sur un court préavis.
Le régime d'alerte à appliquer est défini par le Commandement en fonction de la situation. Dans le cas où
le corps n'est pas astreint à un régime particulier, le chef de corps désigne une unité organique d'intervention dite
«unité d'alerte».
L'unité d'alerte, dont le volume est proportionné à l'importance du corps, ne doit pas se confondre avec
l'unité de semaine. Toutefois, compte tenu de la structure de l'unité, le chef de corps peut accorder des dérogations
permettant le prélèvement d'éléments de servitude sur l'unité d'alerte.
L'unité d'alerte poursuit ses activités normales, à l'intérieur ou à l'extérieur du quartier, pendant les heures
de travail. Les jours fériés et non ouvrables, elle adapte son emploi du temps, pour pouvoir intervenir dans des
délais très courts.
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Article 50 : Poste de sécurité
Dans tout établissement et casernement militaires, il est mis en place un poste de sécurité (ou de garde)
ayant pour mission d'assurer la protection et la sécurité immédiate des installations.
Le poste de sécurité relève de l'autorité du chef du service général ou, en cas d'absence de ce dernier, de
l'officier de permanence. il est tenu par un effectif aussi réduit que possible et il prend son service pour vingt quatre
(24) heures. De nuit, il est renforcé pour la sécurité des points névralgiques et, en cas de nécessité. Il lui est adjoint
un ou plusieurs "piquet (s)" prêt (s) à intervenir sans préavis.
Le poste de sécurité et le piquet sont placés chacun sous les ordres d'un sous-officier assisté de gradés.
Leur composition et leurs consignes sont fixées par le chef de corps.
Lorsque plusieurs corps occupent un même quartier, le service de sécurité ainsi que les piquets sont
fournis, autant que possible, par un même corps selon un tour arrêté par le major de camp sinon, par le chef de
corps du grade le plus élevé.
Le commandant d'armes délégué peut prescrire des dispositions spéciales relatives aux consignes des
services de sécurité et des piquets.

Article 51 : Chef de poste de sécurité


Désigné par le commandant de la compagnie chargée de fournir la garde, le chef de poste de sécurité (ou de
garde) ne peut s'absenter de son poste où il prend ses repas, sauf pour effectuer les rondes qui lui sont prescrites.
Dans ce cas, il se fait remplacer au poste par le gradé adjoint
Se conformant, en matière d'attributions et responsabilités, aux dispositions prévues dans le cadre du
service de garnison, il détient le registre du poste sur lequel il mentionne les rondes et patrouilles effectuées et note,
au fur et à mesure, les événements survenus durant son service. Il signe ce registre à la fin de son service et le
soumet, pour visa, au chef du service général.

Article 52 : Gradé de poste


Le gradé de poste assiste le chef de poste elle supplée. Il assure la relève des sentinelles et plantons,
conformément aux dispositions prévues par le règlement sur le service de garnison.
Il veille sur les punis, en contrôle le nombre et l'identité et visite les locaux disciplinaires dès sa prise de
fonction pour en vérifier l’état Il contrôle de même le matériel et signale au chef de poste les dégradations
éventuelles relevées.
Il détient les clés des locaux disciplinaires et ne les confie qu'au chef de poste ou au chef du service général.
Il ouvre les portes à toute autorité habilitée à inspecter les punis.
Au réveil ainsi qu'après chaque repas, il fait procéder par les punis au nettoyage de leurs locaux. Il remet
chaque matin, dès le début du travail, les punis d'arrêts simples à la disposition de leurs unités.
Il veille à la tenue des hommes punis, s'assure qu'ils prennent les soins de propreté et respectent les
prescriptions d'hygiène. Il leur fait remettre leur repas en contrôlant qu'il ne comporte pas d'aliments ou de boissons
non autorisés. Il signale au chef de poste ceux qui se déclarent malades et les fait conduire, si nécessaire, à la visite
médicale sous la surveillance d'un planton
Il fait assurer par une sentinelle la surveillance des punis d'isolement pendant leur sortie quotidienne.

Article 53 : Accès aux enceintes militaires


L'accès à toute enceinte militaire doit faire l'objet de dispositions sécuritaires particulières, visant à se
prémunir contre toute intrusion. Ces dispositions concernent les personnels et véhicules étrangers au corps et se
traduisent comme suit:
53.1. Personnel étranger au corps
Les militaires non porteurs de carte d'identité ou non titulaires d'un ordre de mission, de titre de permission
ou d'autorisation d'absence, sont identifiés à l'entrée du quartier par le chef du poste de sécurité.
Les personnels civils régulièrement employés au quartier doivent être détenteurs d'une carte permanente
d'accès précisant leur lieu d'emploi.
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Les employés et/ou les ouvriers temporaires doivent disposer d'une carte temporaire renouvelable.
Les civils se présentant au quartier sans convocation ni rendez-vous, sont d'abord conduits à la salle de
service par un militaire du poste de sécurité. Pour se rendre ensuite, après autorisation expresse, en un lieu
déterminé, ils doivent être accompagnés par un élément du poste de sécurité. A l'issue de l'entrevue, ils sont
reconduits dans les mêmes conditions vers le poste de sécurité.
53.2- Véhicules n'appartenant pas au corps
Les véhicules militaires n'appartenant pas au corps et leurs occupants sont identifiés et contrôlés par le chef
du poste de sécurité. Leur accès au quartier doit être justifié.
Les véhicules appartenant aux personnes civiles en visite au quartier ou qui y sont employés font l'objet
d'une identification et d'un contrôle et ne sont admis que sur autorisation du chef de corps.
Les véhicules privés appartenant aux personnels du corps doivent être munis d'une carte d'accès et ne sont
autorisés à stationner que dans des aires clairement définies et strictement délimitées.
A l'intérieur du quartier, les conducteurs de véhicules sont tenus de respecter les règles de circulation et de
stationnement fixées par le chef de corps.
Les autorisations d'accès peuvent à tout moment être suspendues, sur décision du chef de corps.

Titre IV : Déplacements et Stationnements


Chapitre premier : Déplacements

Article 54 Règles générales


Les déplacements s'effectuent sous forme de mouvement ou de transport.
Le mouvement est le déplacement d'une unité sous les ordres et la responsabilité de son chef, à l'aide de
moyens d'enlèvement organiques ou fournis temporairement.
Le transport est le déplacement de personnel et/ou de matériel encadrés, sous la responsabilité du chef de la
formation de transport assurant l'enlèvement.
Tout déplacement est assujetti à une autorisation préalable du Commandement, quel qu'en soit le motif et
par quelque moyen que ce soit (voies routière, ferrée, aérienne ou maritime).
La mise en place des moyens d'enlèvement n'affranchit pas de l'autorisation du 3°Bureau de l'Etat-major
Général pour l'exécution du déplacement.
L'exécution d'un déplacement à l'aide de moyens n'appartenant pas aux Forces Armées Royales requiert
l'intervention du régulateur de transport de la place d'armes concernée.

Article 55 : Régulateur de transport


Le régulateur de transport, officier ou sous-officier supérieur, est le représentant du 3°Bureau de l'Etat-
major Général au sein de la place d'armes pour les formalités administratives liées à l’exécution des transports.
Il est chargé de l'établissement des bons de transport et de la vérification des opérations d'embarquement.
Il veille, en liaison avec le représentant de l'organe de transport concerné, sur les opérations
d'embarquement ou d'expédition, en exigeant le respect de la réglementation relative aux transports et des délais
prescrits.
A l'issue de l'embarquement ou de l'expédition, il adresse un compte rendu d'exécution aux 3° et 5°
Bureaux de l'EMG par le canal du commandant d'armes délégué.

Article 56 : Conditions pour le déplacement


A l'instar de l'emploi, aucun déplacement d'unité constituée, d'armement et/ou de munitions, ne doit être
effectué sans Autorisation préalable de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat--major Général des Forces
Armées Royales.

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Le déplacement d'armement et/ou de munitions, même localement, doit faire l'objet d'une demande
adressée au 3°Bureau de l'Etat-major Général des FAR, qui initiera la procédure conformément au cadre établi.
Lorsqu'il s'agit du déplacement d'un effectif de six hommes et plus, sans armes ni munitions, ou de trois
véhicules et plus ne transportant pas d'armes ou de munitions, l'autorisation en est demandée au 3°Bureau de l'EMG
des FAR.
Tout déplacement ayant reçu autorisation doit faire l'objet d'un compte rendu à adresser, dès le début
d'exécution, aux organes concernés de l'Etat-major Général des FAR.
Tout déplacement ne nécessitant pas d'autorisation doit faire également l'objet d'un compte rendu adressé
quarante huit (48) heures avant exécution aux mêmes organes.
Le chef du convoi est tenu de présenter aux contrôles de la circulation routière ou de la Gendarmerie
Royale, la copie de l'autorisation de déplacement, l'ordre de mission délivré par le chef de corps et la nomenclature
du chargement sous forme d'une liste énumérative signée par le chef de corps.

Article 57 : Déplacement à pied


Le déplacement à pied peut être une marche d'exercice ou un mode de locomotion permettant à une troupe
de se rendre à une destination donnée. Lent et fatigant, il requiert une préparation rigoureuse et une discipline stricte
dans l'exécution afin d'éviter au personnel l'éreintement en fin de trajet.
Avant le départ, le chef de la troupe devant effectuer un déplacement à pied fixe la tenue des hommes et les
moyens à emporter. Ii communique aux gradés les consignes particulières, l'heure de départ, la destination et
l'itinéraire pour s'y rendre.
Au Gours de la marche, il fait régler l'allure par le gradé de l'élément de tête.
La vitesse, variant selon l'état de l'itinéraire, les conditions atmosphériques et la résistance de la troupe, est
réglée en moyenne à 5 km/heure de jour et 3,5 km/heure de nuit. Des haltes de dix (10) minutes chaque heure sont
à prévoir lorsque la marche doit durer plus de deux (2) heures. Les haltes ont lieu à des emplacements favorables au
repos, mais jamais à l'intérieur d'une agglomération. Il maintient le bon ordre et l'attitude de ses hommes, et
empêche les passants de se mêler à la troupe;
La formation à prendre pour une marche peut être la colonne simple par un ou la colonne double sur chacun
des deux bas-côtés de la route. Les hommes marchent au pas de route, à distance régulière et ne doivent ni s'arrêter,
ni quitter la colonne sans autorisation. Chaque élément conserve la liaison avec celui qui le précède.
Les cadres, échelonnés dans le dispositif, exercent un contrôle permanent sur leurs hommes et veillent au
respect des distances et à la répartition équitable des charges. Les armes collectives et leurs munitions sont portées à
tour de rôle.
De nuit, la colonne est signalée par une lumière blanche en tête et par une lumière rouge à l'arrière. La
distance entre les hommes est réduite.
Par grande chaleur, il est recommandé d'alléger la troupe, de réduire la vitesse et de choisir les
emplacements des haltes près des points d'eau. La consommation d'eau glacée est à proscrire. Les victimes
d'insolation ou de coup de chaleur doivent être allongées à l'ombre et soignées rapidement. Enfin de journée, il est
conseillé de ne pas exposer la troupe au refroidissement brusque et de veiller au respect des mesures d'hygiène.
Par grand froid, l'équipement des hommes doit être adapté: vêtements chauds et secs, lacets, courroies,
bretelles et ceintures légèrement desserrés. L'alimentation doit être enrichie et servie chaude autant que possible.
Les haltes sont effectuées aux emplacements abrités et leur durée abrégée. Les victimes éventuelles de coup de
froid doivent être abritées et soignées rapidement.
Par temps enneigé, l'allure de la marche est réduite de' moitié lorsque l'enfoncement atteint 40 cm. Si
l'enfoncement est important, l'emploi du ski ou de la raquette est indispensable. L'homme de tête doit fréquemment
être relevé.
En montagne, le déplacement est exécuté conformément au règlement régissant la manœuvre des unités de
montagne.

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Sur des tronçons en dehors des passages aménagés, le franchissement des voies ferrées s'effectue en ligne
et par élément organique. Sur les passages non gardés, deux hommes de surveillance sont placés de part et d'autre
de la voie ferrée. Ils reprennent la marche avec le dernier élément.
Le franchissement .des ponts, non pourvus de gardes, fait l'objet d'une reconnaissance préalable et d'une
mise en place, si besoin, d'éléments orienteurs. Il ne doit en aucun cas être effectué au pas cadencé.
Une troupe en marche ne se laisse jamais fractionner par des personnes isolées ou en groupe, ni par des
véhicules.

Article 58 : Déplacement par véhicules


Le déplacement par véhicules requiert une préparation minutieuse et une discipline stricte dans l'exécution.
Avant le déplacement, le chef de convoi ou de l'unité étudie, sur carte ou sur plan, l'axe à emprunter, définit
les emplacements des haltes éventuelles, s'assure que le personnel s'est conformé aux dispositions arrêtées et vérifie
l'état des véhicules. Il désigne par ailleurs les guides de rame et les serre-files, éventuellement les chefs de bords.
Placé en tête du convoi ou de la rame, le gradé guide est chargé de l'ouverture de l'axe et du maintien de la
vitesse prescrite.
Placé en fin de convoi ou de rame, le gradé serre-file est chargé de rendre compte au chef de convoi de
l'état de progression et, au besoin, de faire activer les moyens de dépannage et d'évacuation. Il peut, sans encombrer
l'axe, remonter la colonne pour s'assurer du respect du code de la route et des distances entre véhicules.
Le chef de bord, responsable des personnels et des matériels embarqués veille sur l'application des règles
relatives à la conduite du véhicule et assisté le conducteur si nécessaire. Lorsque le conducteur est seul à bord, il
assume les charges dévolues au chef de bord.
Lorsque le déplacement concerne plusieurs véhicules, la colonne est fractionnée en rames n'excédant pas
dix (10) véhicules afin d'éviter l'encombrement des axes. La distance à respecter entre véhicules est de l'ordre de
100 mètres de jour, 50 mètres de nuit en éclairage normal et à vue lorsque la visibilité est réduite. Le créneau entre
rames varie de 500 mètres à 1 kilomètre. Il est de 5 km ou 10 minutes, entre éléments ou groupements de marche.
Lorsqu'une troupe est transportée par les véhicules d'une formation du train son chef désigne pour chaque
véhicule un gradé responsable de la discipline è l'intérieur du véhicule et le fait connaître du chef de bord.
L'itinéraire fixé pour un déplacement doit être scrupuleusement respecté.
Néanmoins, en cas d'imprévu d'ordre sécuritaire, le chef de la troupe déplacée peut en modifier le tracé,
sous réserve d'y procéder en commun accord avec le chef d'escorte. Le changement intervenu doit être alors porté
par les deux responsables à la connaissance de leurs autorités hiérarchiques respectives.
Le déplacement de huit est à proscrire. Il n'est effectué qu'en cas d'extrême nécessité, notamment pour
allonger line étape de jour, et doit faire l'Objet d'une discipline rigoureuse.
Les haltes, nécessaires au maintien en condition des personnels et des véhicules, interviennent sur
l'itinéraire arrêté à des intervalles de temps réguliers. Elles sont dites de "courte durée", lorsque la durée des haltes
est limitée à dix (10) minutes toutes les deux (2) heures et trente (30) minutes toutes les quatre (4) heures de
conduite. Elles sont dites de "longue durée", lorsque l'étape doit se prolonger plus de 24 heures y compris la nuit.
Dans ce cas, le convoi est tenu de dégager les abords de la route et de stationner le plus loin possible pour éviter tout
risque d'accident.
En cas de halte sur itinéraire, les règles suivantes sont à appliquer :
- mettre en place des signalisations à une distance suffisante de la tête et de la queue de colonne
(plantons, fanions d'avertissement ou signaux lumineux) ;
- prendre les dispositions pour faciliter la circulation des autres usagers de la route et éviter les
accidents ou les embouteillages. Ces dispositions sont fonction de la configuration et de la largeur
de l'itinéraire ;
- organiser, si nécessaire, un système de circulation en sens unique alternée le long de la colonne (cas
de véhicules engageant le gabarit).

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Article 59 : Déplacement par voie ferrée
Le déplacement par voie ferrée peut être utilisé pour assurer le transport des personnels et des matériels sur
de longues distances. Les modalités y afférentes sont arrêtées par contact direct entre les autorités militaires et les
représentants des chemins de fer.
L'unité appelée à se déplacer par voie ferrée reçoit au préalable du 3ème Bureau de l'EMG l'ordre de
transport et de mouvement précisant la gare d'embarquement, le nombre et la nature des wagons mis à disposition
ainsi que les heures d'embarquement et de départ.
A l'occasion d'un déplacement par Voie ferrée, il est désigné un officier d'embarquement chargé de
maintenir la liaison avec les chemins de fer, d'instruire les cadres et la troupe en matière de transport par voie ferrée.
Préalablement à "embarquement, il procède à une reconnaissance de la gare désignée, assisté de sous··officiers
chefs d'équipes d'embarquement.
Les ordres du commandant d'unité doivent comporter des précisions Sur le fractionnement de la troupe,
l'ordre d'embarquement des véhicules, l'itinéraire pour rejoindre la gare, les horaires de mise en place et
d'embarquement, ainsi que les mesures de sécurité à prendre.
L'embarquement du personnel a lieu après celui des matériels. la troupe est fractionnée en groupes
correspondant à la capacité des voitures ou des wagons qui leur sont affectés. Chaque groupe est placé sous les
ordres d'un gradé, chef de voiture ou de wagon, responsable de la discipline.
Le chargement et l'arrimage des véhicules sur les plates-formes incombent à l'unité concernée. Les moyens
nécessaires sont fournis par les chemins de fer. Les chefs de bord doivent s'assurer, avant l'embarquement, que:
- les moyens de calage et d'amarrage sont disponibles à quai;
- les démontages sommaires prévus ont été effectués;
- tous les véhicules sont placés dans le même sens afin de faciliter le débarquement;
- les véhicules se présentent en première vitesse, réducteur et crabot engagés;
- un guide est affecté à chaque véhicule;
- les remorques sont décrochées une fois en place sur le wagon.
L'embarquement est effectué, soit par quai en bout, soit par quai latéral.
Dans tous les cas, les mesures suivantes doivent être prises:
- amener et guider le véhicule à petite vitesse ;
- éviter les manœuvres brusques et interdire tout stationnement sur quai en bout ;
- stopper le véhicule lorsque le guide se déplace ;
- garder un intervalle entre les véhicules embarqués sur une même plate-forme.
Pour déplacer un véhicule d'une plate-forme à une autre, le guide se positionne à une distance
correspondant à la longueur de deux wagons. Le chef de bord gardera constamment à l'esprit que c'est au centre, et
non sur les essieux, que le wagon supporte la charge maximale. Dans ce cas, le centre de gravité des véhicules doit
se trouver au centre du wagon et le centrage latéral doit être rigoureusement respecté.
En cours de route, les équipages profitent des haltes prolongées pour vérifier l'arrimage de leurs véhicules.
Les autres personnels ne sont autorisés à descendre du train que sur ordre.
Pour éviter que la sécurité du personnel soit compromise pendant la desserte des voies de gare ou
d'embranchements particuliers à l'occasion des embarquements ou débarquements, il est interdit de procéder à
quelque opération que ce soit, tant que des manœuvres s'effectuent sur la voie où stationne le train ou sur les voies
voisines.
Le chef de détachement ne peut autoriser les embarquements ou débarquements que lorsqu'il a obtenu, du
responsable des manœuvres, l'assurance que celles-ci sont terminées.
Le débarquement et le déchargement des wagons s'effectuent dans l'ordre inverse. A l'issue des opérations,
J'officier d'embarquement procède, en compagnie d'un agent des chemins de fer, à la reconnaissance contradictoire
de l'état des matériels utilisés.
Sur les lignes électrifiées, les mesures de sécurité sont toujours arrêtées en accord avec le représentant
qualifié des chemins de fer. A cet effet :

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-l'unité transportée doit disposer d'une équipe médicale rompue aux soins urgents à donner aux
électrocutés;
-le chef de la troupe doit veiller à l'application scrupuleuse des consignes de sécurité prescrites
par le responsable des chemins de fer.

Chapitre II : Stationnement

Article 60 : Principes généraux


Le stationnement s'effectue par unité constituée ou par détachement sous les ordres de leurs chefs
respectifs, en vue de l’exécution d'une mission.
Le chef d'une formation en stationnement, même au plus petit échelon, met cette période à profit pour le
maintien en condition des personnels et des matériels et a pour seul souci leur sauvegarde de façon continue. Toute
négligence, pour quelque motif que ce soit, engagerait gravement sa responsabilité.
Une troupe peut être en stationnement selon les modes ci-après :
-au cantonnement, lorsqu'elle occupe un ensemble de bâtiments civils ou militaires;
-au bivouac, lorsqu'elle est installée en plein air sous tentes ou dans des abris improvisés;
-au cantonnement bivouac, lorsqu'une partie de ses effectifs cantonne tandis que l'autre
bivouaque à proximité.
Sous réserve d'éviter les concentrations vulnérables de personnels et de matériels, une troupe peut être
installée dans des camps permanents ou temporaires bénéficiant d'aménagements préalables.
Les cadres stationnent toujours dans les mêmes conditions que leurs personnels, à l’endroit d'où ils peuvent
exercer leur commandement avec le plus d'efficacité.
L'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé est commandant du cantonnement, du bivouac ou du
camp. Il a pour mission de veiller à l'application des mesures de sauvegarde, de sûreté et de sécurité des personnels
et des matériels.

Article 61 : Cantonnement et bivouac


Au cantonnement comme au bivouac, les mesures de sécurité, de discipline et d'hygiène, sont appliquées
conformément aux dispositions fixées par le règlement sur le service de garnison.
Lorsque le stationnement a lieu en dehors des chefs lieux des places d'armes ou des bureaux de garnison, le
chef de la troupe fait appel au commandant de brigade de la Gendarmerie Royale pour toute question relative à la
vie de ses hommes sur le terrain. L'exploitation des ressources locales par achat ou par réquisition est effectuée dans
les limites fixées par les lois et les instructions en vigueur.
Tout stationnement, sauf cas d'urgence, est précédé d'une reconnaissance ayant pour but de préparer
l'installation de la troupe el de mettre en place le dispositif de garde. Cette reconnaissance est effectuée par un
détachement précurseur aux ordres d'un officier ou d'un sous-officier supérieur, comprenant les éléments de la
garde et des services du matériel, des transmissions et de la santé.
Dès l'arrivée sur zone, le chef du détachement précurseur procède à la prise de contact avec les autorités
militaires et civiles, à la mise en place du dispositif de sécurité et à la répartition des emplacements entre les
éléments subordonnés. Il fixe les emplacements du poste de commandement (PC), des véhicules et des différents
services. Il installe au point de dislocation, les guides chargés d'orienter les différentes fractions de l'unité sur leurs
emplacements respectifs.
A son arrivée sur le lieu du stationnement, le chef de la troupe complète la reconnaissance, apporte les
réaménagements éventuels et rend compte à l'échelon supérieur.
Il organise sans retard un service de jour réparti à tour de rôle entre les unités élémentaires ou les fractions.
Ses charges el attributions sont celles dévolues au service général du corps, définies dans le cadre du présent
règlement.
Au cantonnement comme au bivouac, la troupe ne doit jamais rester désœuvrée. Des activités, privilégiant
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l'instruction el la remise en condition, doivent être programmées et mises en application.
Il reste entendu qu'en zone de stationnement, aucun véhicule ne doit quitter son emplacement sauf pour un
service commandé et aucun militaire ne peut s'absenter de son unité sans l'autorisation de son chef. Des contrôles et
sondages fréquents sont à effectuer par le service de jour et par les commandants d'unités élémentaires et les chefs
de fractions. Des mesures de prévention et de lutte contre l'incendie doivent être également prises.
Lorsque la zone de stationnement est dépourvue d'installations sanitaires d'infrastructure, des feuillées sont
aménagées loin des points d'eau et canalisations.
Leur utilisation est obligatoire, à ('exclusion de tout autre emplacement de fortune. Les feuillées sont
désinfectées une fois par jour et comblées avant le départ de la troupe.
Les cuisines et leurs abords doivent faire l'objet de soins de propreté; les détritus sont enfouis profondément
ou incinérés et les eaux usées évacuées. Les points d'eau sont reconnus et pourvus d'écriteaux portant en gros
caractères «Eau potable» ou «Danger - Eau non potable». Les récipients à eau sont hermétiquement fermés.
La lutte contre les insectes ou parasites est entreprise dés l'arrivée au lieu de stationnement. Le service de
santé approvisionne les unités en insecticides.
Au stationnement, il n'est employé que les animaux régulièrement contrôlés par le service vétérinaire.
Les baignades ne peuvent être autorisées que sur avis du médecin de l'unité.
Au bivouac, les honneurs et les marques extérieures de respect sont rendus dans les mêmes conditions que
celles prévues par les règlements de discipline générale et du service de garnison.

Article 62 : Certificat de bien vivre


Le chef de la troupe ayant occupé un cantonnement civil, fait connaître, suffisamment à temps, à l'autorité
qui lui a cédé l'infrastructure, le jour et "heure de départ de son unité, aux fins de l'établissement de l'état des lieux.
A cet effet, un officier de l'unité concernée, auquel est adjoint un représentant de la place d'armes ou du bureau de
garnison, sinon de la brigade de la Gendarmerie Royale, est désigné pour établir le constat avec le représentant de
l'autorité civile, en présence des éventuels propriétaires.
Lorsque aucune réclamation pour dégâts causés ou éventuelle inconduite de la troupe n'est formulée,
l'officier se fait délivrer par l'autorité civile un certificat dit "de bien vivre". Dans le cas contraire, les réclamations
éventuelles sont signalées sans retard par le chef de la troupe aux organes concernés de l'Etat-major Général pour
décision. Toute réclamation non présentée séance tenante par l'autorité civile à l'officier désigné est frappée
d'irrecevabilité.

Titre V : Services Santé et Vétérinaire du Corps


Chapitre premier : Service de Santé

Article 63 : Généralités
Le service de santé du corps est l'organe chargé du suivi de l'état de santé des personnels et de la mise en
œuvre des mesures de prévention contre les maladies infectieuses. Fonctionnant au sein de l'infirmerie du corps,
sous la responsabilité du médecin de l'unité, il dispense les soins pour les affections dont la gravité ne nécessite pas
l'envoi à l'hôpital.

Article 64 : Médecin du corps


Le médecin du corps est subordonné au chef de corps sur le plan militaire et à l'Inspection du service de
santé de l'Etat-major Général des FAR sur le plan technique. Il a autorité sur l'ensemble du personnel affecté à
l'infirmerie et sur les patients qui y sont admis en traitement.
Conseiller du chef de corps en matière de santé et d'hygiène, il le tient quotidiennement informé de tout fait
concernant la santé du personnel et relatif aux mesures d'hygiène collective. Ses attributions consistent à :
 examiner les malades et procéder ou faire procéder aux visites médicales quotidiennes et
occasionnelles ;

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 assurer ou faire assurer les soins à tous les militaires du corps, ainsi qu'aux membres de leurs familles
résidant avec eux ;
 veiller à l'exécution des actions prescrites par l'Inspection du service de santé ;
 assurer la surveillance épidémiologique au sein de l'unité ;
 contrôler les denrées alimentaires destinées à la préparation des repas et assister à leur mise à la marmite
;
 examiner les militaires proposés pour des emplois particuliers et, au besoin, soumettre à un avis
spécialisé ceux pour lesquels il ne peul se prononcer ;
 veiller au maintien en état des matériels affectés au service de santé du corps;
 contrôler le matériel de mobilisation santé et les produits attribués au corps en veillant à ce qu'aucun
prélèvement n'en soit effectué au bénéfice du service courant, sauf pour éviter le dépassement de la date
de péremption ;
 rédiger les consignes de l'infirmerie à soumettre à l'approbation du chef de corps ;
 veiller à la tenue à jour des livrets médicaux du personnel du corps ;
 établir les certificats médicaux et tout autre document relatif au service de santé ;
 procéder à la tenue à jour du registre de constatations des blessures, infirmités et autres maladies
survenues ou consécutives au service ;
 veiller au perfectionnement de l'instruction technique des infirmiers et des brancardiers ;
 soumettre au visa du chef de corps les correspondances et les rapports à adresser à l'Inspection du service
de santé. Il peut, en cas d'urgence, correspondre directement avec cet échelon, sous réserve d'en donner
communication au chef de corps auquel il doit également communiquer les correspondances reçues
directement ;
 établir, en cas de décès au corps d'un militaire, le constat et le compte-rendu de décès.
Le médecin peut prescrire aux malades sortant de l'infirmerie du corps une convalescence ou une mise au
repos au corps ne dépassant pas huit (8) jours.
En cas de fractionnement du corps, tout détachement supérieur à une unité élémentaire doit être
accompagné d'un médecin.

Article 65 : Infirmerie du corps


L'infirmerie du corps, faisant partie des structures de l'unité, fonctionne sous l'autorité du chef de corps
conformément aux dispositions fixées par l'Inspection du Service de Santé.
Le personnel et les moyens de l'infirmerie sont fixés par le TED de l'unité. Il comprend, outre le médecin,
un secrétaire médical, un infirmier major, des infirmiers et des brancardiers.
L'installation de l'infirmerie nécessite généralement :
- un bureau pour le médecin et son secrétariat;
- une pharmacie ;
- une salle de visites et de soins ;
- des locaux pour les malades et le personnel de permanence
- un magasin pour les produits toxiques;
- des ambulances.
Le ravitaillement sanitaire des infirmeries est réalisé par l'Inspection du service de santé des FAR
conformément à la réglementation en vigueur.

Article 66 : Visites médicales


Les visites médicales sont soit quotidiennes, soit circonstancielles.
La visite quotidienne a lieu à l'infirmerie à l'heure fixée par le chef de corps. Les militaires consultants
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inscrits sur le cahier de visite sont présentés au médecin et peuvent être examinés individuellement et sans témoins
s'ils le demandent. A l'issue de la consultation, les renseignements de nature à éclairer le commandant d'unité sont
portés sur le cahier de visite. Toute indication susceptible d'appeler l'attention du médecin sur l'état de santé d'un
militaire doit lui être communiquée.
Les visites circonstancielles sont effectuées périodiquement ou occasionnellement pour le suivi de l'état de
santé des militaires. Elles interviennent dans les conditions ci-après et selon les procédures définies par l'Inspection
du service de santé:
- Départ en permission: les militaires partant en permission qui, à la visite de départ, présentent les
symptômes d'une affection susceptible de s'aggraver, sont retenus au corps jusqu'à guérison;
- Incorporation: tout candidat à l'incorporation est soumis à une visite d'aptitude après une présence
effective sous les drapeaux durant 90 jours;
- Rengagement: la visite de rengagement est effectuée au plus tard deux (2) mois avant l'expiration de la
durée du contrat en cours;
- Emploi particulier: la visite d'aptitude à des emplois particuliers est pratiquée sur demande du
Commandement qui définit le profil requis pour la fonction à occuper;
- Libération: tout militaire ayant fait l'objet d'une décision de libération, doit être présenté à la visite
médicale avant la date de sa radiation des contrôles;
- Contingent: les militaires désignés pour faire partie d'un contingent sont présentés à un examen médical
avant leur départ et à leur retour;
- Suivi périodique: tous les militaires sont soumis à la visite médicale systématique tous les deux (2) ans.
Les cuisiniers et ceux manipulant les denrées alimentaires, la subissent tous les six (6) mois;
- Pesée: les jeunes recrues sont soumises à la pesée tous les deux (2) mois et à chaque fois que la situation
sanitaire l'exige, durant la première année qui suit leur incorporation ;
- Vaccination: tous les militaires sont soumis obligatoirement à un programme de vaccinations
systématiques ou occasionnelles, défini par l'Inspection du service de santé.

Article 67 : Livret médical


Le livret médical est ouvert pour chaque militaire à l'incorporation. Le service des effectifs du corps en
renseigne la partie « état civil» en conformité avec les pièces matricules. La partie médicale est tenue à jour par le
médecin du corps.
Toute personne ayant accès aux informations portées sur ce livret est assujettie au secret médical. Seul le
médecin est en droit d'exploiter les documents à caractère confidentiel inclus dans le dossier médical des militaires.
Il peut en tenir informé le chef de corps.

79
Chapitre Il : Service Vétérinaire

Article 68 : Généralités
Le service vétérinaire est l'organe chargé du suivi de l'état de l'alimentation des hommes et du maintien en
condition des animaux affectés à l'unité.
Les formations dotées d'animaux (chevaux, mulets, dromadaires ou chiens) en nombre important, sont
pourvues d'un service vétérinaire organique. Les autres unités bénéficient du service vétérinaire de la place d'armes
de rattachement.

Article 69 : Vétérinaire
Le vétérinaire est chargé du suivi des produits alimentaires du personnel, des soins à prodiguer aux
animaux affectés ou de passage, de l'application de la ferrure, de la surveillance de l'hygiène des écuries, des
abreuvoirs et des magasins de fourrages. Il est subordonné, sur le plan militaire, au commandant d'armes délégué ou
au chef de corps dont il est le conseiller et sur le plan technique à l'Inspection du service de santé.
Ses attributions consistent ; en matière d'hygiène alimentaire du personnel à :
- contrôler la qualité des denrées alimentaires et les conditions de leur stockage ;
- surveiller l'hygiène de la restauration collective ;
- assurer l'exécution périodique des contrôles microbiologiques ;
- participer aux enquêtes épidémiologiques en cas de toxi-infections alimentaires ;
- faire partie des commissions de réalisation des denrées alimentaires ;
- organiser des séances d'information et de sensibilisation au profit du personnel manipulant
les denrées alimentaires.
- En matière de santé des animaux à :
- surveiller les conditions de travail des animaux ;
- mettre en place des actions prophylactiques ;
- contrôler la qualité et la quantité de l'alimentation ;
- gérer le ravitaillement sanitaire de l'unité ;
- tenir à jour les pièces sanitaires ;
- contrôler l'hygiène du harnachement et la gestion de la maréchalerie ;
- assurer l'instruction technique et la formation continue du personnel ;
- suivre la reproduction dans le cas d'un haras ou d'un chenil ;
- organiser la permanence vétérinaire.

Article 70 : Infirmerie vétérinaire


Les formations dotées d'animaux en nombre important disposent d'une infirmière vétérinaire comprenant :
- un vétérinaire assisté d'un secrétaire, d'un infirmier major, d'infirmiers et de maréchaux-
ferrants;
- de locaux pour les animaux et de moyens techniques de soins adaptés.
Le personnel vétérinaire ainsi que le matériel technique et les médicaments sont mis en place par
l'Inspection du service de santé. Le personnel de servitude, les locaux et le mobilier sont fournis par l'unité.

Article 71 : Gestion des animaux


A l'achat, les animaux sont mis en quarantaine. Avant leur affectation, ceux non destinés à l'abattage, font
l'objet d'une immatriculation et d'une identification par l'Inspection du service de santé, donnant lieu à la
constitution d'un dossier médical de l'animal tenu par le vétérinaire du corps.
La fiche signalétique de l'animal, copie intégrale de la partie signalement du livret, est détenue par
l'Inspection du service de santé. Aucune modification ne peut y être opérée sans autorisation préalable de
l'Inspection du service de santé.
Les dossiers de réforme concernant les animaux reconnus inaptes sur décision médicale du vétérinaire de
l'unité, sont adressés à l'inspection du service de santé. Le procès-verbal de réforme et le rapport du chef de corps
80
composent le dossier.
Après homologation par l'Intendance territoriale de rattachement, les animaux réformés sont mis à la
disposition du service des domaines de l'Etat pour vente aux enchères. L'opération donne lieu à l'établissement d'un
procès-verbal d'adjudication adressé à l'Inspection du service de santé pour sortie des comptes.
L'abattage, suite à un accident ou à une atteinte où l'animal est jugé irrécupérable, ainsi que la castration,
sont exécutés par le corps d'affectation après autorisation de l'Inspection du service de santé.
Lors du décès de l'animal, un dossier est constitué et adressé à l'Inspection du service de santé. Il comprend
un procès-verbal de décès ou d'euthanasie, un rapport circonstancié du chef de corps, une attestation de décès, un
rapport d'autopsie et un procès-verbal d'imputation. Les photos d'avant et d'après l'autopsie, le sabot portant
l'immatriculation et le maxillaire inférieur (chevaux et mulets), l'oreille gauche (chiens) ou le maxillaire inférieur et
le lambeau de peau portant le numéro matricule (dromadaire), sont annexés au dossier.
La disparition fait l'objet d'une procédure similaire sans les justificatifs organiques suscités. Le dossier de
décès ou de disparition est homologué par l'Intendance territoriale de rattachement dans les mêmes conditions que
la réforme.
Le livret signalétique accompagne l'animal dans toutes ses affectations. En cas de réforme, décès ou
abattage, le livret est adressé à l'Inspection du service de santé pour archivage.

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Sommaire

Décision de SA MAJESTE LE ROI, Chef Suprême et Chef d'Etat-major Général des Forces Armées Royales,
portant approbation du règlement provisoire sur le service de garnison et le service intérieur dans les Forces Armées Royales.

Première Partie : Service de garnison


Titre premier : Organisation générale
Chapitre premier : Place d'Armes et Garnison

Article 1 : Définitions
Article 2 : Commandement
Article 3 : Organisation de la place d'armes et de la garnison
Article 4 : Attributions du commandant d'armes délégué
4.1- Suivi des activités
4.2- Discipline
4.3- Instruction
4.4- Sécurité et Moral
4.5- Social
4.6- Santé et Hygiène
4-7- Administration
4.8- Mouvements et transports
4.9- Patrimoine militaire
4.10- Réserve et mobilisation
4.11- Défense Opérationnelle du Territoire
4.12- Sinistres et catastrophes naturelles
Article 5 : Attributions du Major de Garnison

Chapitre Il : Fonctionnement du Service de Garnison


Article 6 : Règles générales
Article 7 : Charges du service de garnison
7.1-Charges individuelles
1.11-Représentation
7.12-Contrôle des gardes et rondes
7.13-Visites aux malades
7.14-Visites aux établissements pénitentiaires
7.15-Exemptions
7.2- Charges collectives
7.21- Travaux de garnison
7.22- Garde
7.23- Patrouille
7.24- Piquet d'alerte

Chapitre III : Service de Garde

Article 8 : Généralités
Article 9 : Chef de poste de garde
9.1- Devoirs généraux
9.2- Devoirs particuliers
9.21- Menace d'attaque ou de troubles
9.22- Incendie
9.23- Accident grave
9.24- Assistance à personne en danger
9.25- Transfèrement et escorte de personnes arrêtées
Article 10 : Sentinelle et planton
10.1- Généralités
10.2- Devoirs
Article 11 : Relève de la garde

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Article 12 : Relève des sentinelles et plantons
Article 13 : Service aux pénitenciers
Chapitre IV : Discipline dans les garnisons
Article 14: Devoirs a l'extérieur des casernements
Article 15 : Surveillance en ville
Article 16 : Contrôle dans les lieux publics
Article 17 : Consigne dans les casernements
Article 18 : Rôle de la Gendarmerie Royale dans le service de garnison
Chapitre V : Rapports avec l'autorité civile
Article 19 : Rapports avec la Sûreté Nationale
Article 20 : Réquisition
Article 21: Service d'ordre
Article 22 : Prescriptions relatives aux perceptions fiscales

Titre Il: Cérémonial Militaire

Chapitre premier : Honneurs Militaires


Article 23 : Droit aux honneurs
Article 24 : Modalités d'exécution
24.1- Militaire isolé
24.2- Sentinelles et plantons
24.3- Piquet d'honneurs
24.4- Troupe en marche
24.5- Troupe à pied au repos
24.6- Troupe motorisée au repos
24.7- Cas particuliers
24.8- Au sein des bases aériennes
24.9- Au sein des bases navales
Article 25 : Exécution de l'Hymne national
Article 26: Honneurs aux drapeaux et Fanions
26.1- Port du drapeau et du fanion
26.2- Mise en place du drapeau et du fanion
26.3- Salut au drapeau et fanion
26.4- Pavillon national
a- Levée des couleurs
b - Amenée des couleurs

Chapitre Il : Honneurs Funèbres Militaires

Article 27 : Règles générales


Article 23 : Piquets d'honneurs funèbres
28.1- Hautes Personnalités
25.2- Personnels des Forces Armées Royales

Chapitre III : Visites et Préséances

Article 29 : Règles générales


Article 30 : Visites officielles
30.1- Visites de corps
30.2- Visites de garnison
30.3- Visites de force navale
30.4- Visites de force aérienne
Article 31: Rang de préséance

Chapitre IV : Célébration des Festivités

Article 32 : Règles générales


32.1- Fêtes nationales
32.2·· Fêtes religieuses
Article 33 : Dispositions particulières
33.1- Fête du trône
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33.2- Anniversaire de la création des Forces Armées Royales

Chapitre V : Prises D'armes - Revues et Défiles

Article 34 : Règles générales


Article 35 : Les revues
35.1- Dispositif
35.2- Présentation des troupes
Article 36 : les défilés
36.1-Règles générales
36.2- Formations à pied
36.3- Formations motorisées

Chapitre VI : Prise de Commandement

Article 37:
Article 38: Investitures du Commandant d’armes délégué.
Article 39: Investitures du Chef de corps.

Chapitre VII : Dispositions Propres à la Marine Royale

Article 39 : Garde d'honneurs


Article 40 : Garde-à-vous et Salut
Article 41 : La berloque
Article 42 : Honneurs au sifflet
Article 43 : Le poste de bande
Article 44 : Factionnaire de coupée
Article 45 : Salut au canon
Article 46 : Salut à la terre en pays étranger
Article 47 : Solennités marocaines ou étrangères
Article 48 : Cris de salut
Article 49 : Cérémonie des couleurs
Article 50 : Honneurs aux autorités
50.1- Personnalités et officiers
50.2- Commandant du bâtiment
50.3- Officier Général embarqué
50.4- Officiers nationaux en visite à bord
50.5- Officiers étrangers et autorités civiles nationales ou étrangères en visite à bord
Article 51: Honneurs et salut entre unités navigantes
51.1- Bâtiments de guerre nationaux
51.2- Bâtiments de guerre nationaux et étrangers
51.3- Bâtiment de guerre et embarcation
51.4- Bâtiment de guerre et navire non militaire
51.5- Embarcations
Article 52 : Honneurs et salut à SA MAJESTE LE ROI
Article 53 : Honneurs et salut de circonstance
53.1- Autorités civiles et militaires nationales
53.2- Personnalités étrangères
53.3- Visite officielle d'une personnalité à un bâtiment
Article 54 : Célébrations des festivités
54.1- Dispositions pour les fêtes nationales
54.2- Dispositions pour les fêtes et solennités étrangères
Article 55 : Honneurs funèbres
Article 56 : Mise en berne
56.1- Bâtiment au mouillage sur rade ou à quai
56.2- Bâtiment en mer
Article 57 : Revue navale
57.1- Revue des bâtiments au mouillage
57.2- Parade navale
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Article 58 : Prise de commandement
58.1- Commandement d'unité à terre
58.2- Commandement de bâtiment
58.3- Prise de premier armement
58.4 - Dernière rentrée des couleurs

Titre III: Emploi de L'armement et des Munitions

Chapitre Premier : La garde

Article 59 : Equipement des corps de garde


59.1- Armement
59.2- Munitions
Article 60 : Usage des armes
Article 61: Gardiennage des sites particuliers

Chapitre II : Escorte des Equipements Sensibles


Article 62 : Dispositions de base
Article 63 : Usage des armes par l'escorte

Chapitre III: Etat d'alerte

Article 64 : Définitions
Article 65 : Consigne au quartier
Article 66 : Alerte simple
Article 67 : Alerte renforcée
Article 68 : Cas des Ecoles et Centres d'instruction

Chapitre IV: Dispositions Spécifiques aux Forces Royales Air et à la Marine Royale

Article 69 : Forces Royales Air


69.1- Dispositions générales
69.2- Police du ciel
Article ·10 : Marine Royale
70.1- Bases navales et bataillons d'infanterie de Marine
70.2- Unités navigantes

Chapitre V : Unités de Surveillance des Frontières

Article 71: Dispositions générales

Deuxième partie : Service intérieur

Titre Premier : Organisation ou Commandement

Chapitre Premier : Organisation

Article 1 : Organisation générale


Article 2 : Zone et Secteur militaire
Article 3 : Place d'armes et garnison

Chapitre Il: Organisation des Unités


Article 4 : Unités formant corps
Article 5 : Brigade
Article 6 : Régiment
Article 7 : Bataillon et unité équivalente formant corps
Article 8 : Ecoles et centres d'instruction
Article 9 : Unités ne formant pas corps
9.1- Bataillon et équivalent
9.2- Compagnie et équivalent

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Titre Il : Corps de Troupe
Chapitre Premier: Devoirs et Responsabilités
Article 10: Chef de corps
10.1- Devoirs généraux 10.2- Discipline
10.3· Education morale
10.4- instruction
10.5- Administration
10.6- Alimentation
10.7- Notation des officiers
Article 11: Commandant en second
Article 12 : Commandant de bataillon non autonome
Article 13 : Officier de sécurité militaire
Article 14 : Chef des services administratifs
Article 15 : Chef du service des effectifs
Article 16 : Chef du service deniers
Article 17 : Officier d'ordinaire
Article 18 : Officier du matériel intendance
Article 19 : Officier des matériels du corps
Article 20 : Chef des services techniques
Article 21 : Officier mécanicien
Article 22 : Officier incendie
Article 23 : Officier des transmissions

Chapitre Il: Unité Elémentaire

Article 24: Commandant de compagnie


24.1- Devoirs généraux
24.2- Discipline
24.3- Instruction et Education morale
24.4· Administration et Alimentation
24.5- Matériels et Equipements

Article 25 : Lieutenants et sous-lieutenants


Article 26 : Adjudant-chef
Article 27 : Adjudant de compagnie
Article 28 : Chef comptable
Article 29 : Fourrier
Article 30 : Sous,-officier de tir, armement et munitions
Article 31 : Sergent-chef
Article 32 : Sergent
Article 33 : Caporal-chef et caporal
Article 34 : Chef de chambre
Article 35 : Soldat
Article 36 : Ordonnance

Titre III : Service général du Corps

Chapitre Premier : Organisation et Fonctionnement

Article 37 : Dispositions générales


Article 38 : Major de camp
Article 39 : Adjudant"chef de bataillon
Article 40 : Chef du service général
Article 41 : Officier de semaine du corps
Article 42 : Sous-officier de semaine du corps
Article 43 : Officier d'intervention du corps
Article 44 : Officier de permanence du corps
Article 45 : Sous"officier de permanence du corps
Article 46 : Sous-officier de semaine de la compagnie
Article 47 : Gradé de semaine de la compagnie

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Chapitre Il: Dispositions Sécuritaires

Article 48 : Appel du personnel


Article 49 : Elément d'intervention
Article 50 : Poste de sécurité
Article 51: Chef de poste de sécurité
Article 52 : Gradé de poste
Article 53 : Accès aux enceintes militaires
53.1- Personnel étranger au corps
53.2- Véhicules n'appartenant pas au corps

Titre IV: Déplacements et Stationnements

Chapitre premier: Déplacements

Article 54 : Règles générales


Article 55 : Régulateur de transport
Article 56 : Conditions pour le déplacement
Article 57 : Déplacement à pied
Article 58 : Déplacement par véhicules
Article 59 : Déplacement par voie ferré

Chapitre Il: Stationnements


Article 60 : Principes généraux
Article 61 : Cantonnement et bivouac
Article 62 : Certificat de bien vivre

Titre V : services Santé et vétérinaire du Corps

Chapitre premier: Service de Santé


Article 63 : Généralités
Article 64 : Médecin du corps
Article 65 : Infirmerie du corps
Article 66 : Visites médicales
Article 67 : Livret médical

Chapitre II: Service Vétérinaire


Article 68 : Généralités
Article 69 : Vétérinaire
Article 70 : Infirmerie vétérinaire
Article 71 : Gestion des animaux

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REGLEMENT DE DISCIPLINE
GENERALE

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DOCUMENTATION PERMANENTE
Classement : 26 01.
Répertoire:

23-07 24-08
23-09 26-02
23-10 26-03
24-04 27-02
24-07 31-01

DAHIR no. 1-74-383 du 15 rejeb 1394 ( 5 août 1974 )


portant approbation du

REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE


(B.O. n° 3240 bis du 9-12-1974, page 1685)
----
LOUANGE ADIEU SEUL :
(Grand Sceau de Sa Majesté Hassan II)
Que l'on sache par les présentes - Puisse Dieu en élever et en fortifier la teneur !
Que Notre Majesté chérifienne,

A DECIDE CE QUI SUIT:

Art 1 : Est approuvé, tel qu'il est annexé au présent dahir, le règlement de discipline générale dans
les Forces Armées Royales.

Art. 2 : Le présent dahir est applicable à l’ensemble du personnel des armes armées, bureaux,
services, directions et autres organismes composant les Forces Armées Royales.

Art. 3 : Les mesures complémentaires d'application du présent dahir seront prises par décision du
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.

Art. 4 : Sont abrogées toutes dispositions contraires au présent dahir qui sera publié au Bulletin
Officiel.

Fait à Rabat, le 15 rejeb 1394 (5 août 1974)

PREAMBULE
1- Sa Majesté Le Roi, Amir EL Mouminine, représentant Suprême de la Nation, symbole de son unité,
Garant de son indépendance et de son intégrité territoriale, Protecteur des droits et libertés des citoyens entend
que soient assurées en tous temps et en toutes circonstances la sécurité, l'intégrité du territoire et des institutions
du Royaume ainsi que la protection de la vie et des biens des personnes. Ces missions sacrées constituent la
défense de la Patrie. E1les incombent aux Forces Armées Royales qui les accomplissent conformément aux
directives de leur Chef Suprême.

2- Les impératifs de la défense de la Patrie impliquant la loyauté, l'intégrité, le courage, l’intelligence et


des capacités techniques particulières. Mais seule, la discipline permet de mettre les qualités individuelles
requises au service de la collectivité militaire et de la Nation. En fixant les rapports hiérarchiques et les formes du
commandement, la discipline est un facteur de cohésion qui assure l'ordre et le bon fonctionnement des services
car elle définit les devoirs et les responsabilités de chacun.

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3- Au sein des Forces Armées Royales, la discipline a pour fondement la fidélité à Dieu, à la Patrie et au
Roi. Les Officiers, Sous-officiers et hommes de troupe prêtent le serment suivant : "Je jure d'être fidèle à Dieu et
à mon Roi, de me consacrer au service de ma Patrie, de défendre son intégrité, son honneur, ses institutions et ses
lois contre tout danger et d'exécuter les ordres de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'état-major général
des Forces Armées Royales"

4- La discipline se traduit par la subordination hiérarchique et l'exécution sans défaillance des ordres
donnés conformément au serment prêté, aux Lois et règlements qui régissent la vie de la Nation.

Les ordres doivent être exécutés avec loyauté et intelligence, Ils engagent la responsabilité de ceux qui les
donnent et de ceux qui les exécutent. Aucun militaire ne peut se prévaloir de l'ignorance des dispositions
législatives ou réglementaires en vigueur ou de la qualité de son Chef pour justifier l’exécution d'ordre contraires
à la mission de la défense de la Patrie et des institutions

5- La formation militaire donne à chacun une conscience approfondie de sa mission ainsi que les moyens
techniques nécessaires à sa réalisation. Elle développe le sens de l'honneur et de la loyauté. Elle renforce la
cohésion de la communauté et la confiance de chacun dans sa foi religieuse. Elle contribue à la promotion
sociale des membres des Forces Armées Royales. Les Moyens qui sont affectés à la formation militaire ne
doivent être, en aucune façon, détournés des objectifs qui lui sont assignés par les directives générales de Sa
Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'état-major général des Forces Armées Royales.

6- La discipline librement consentie suppose récompenses et punitions. Les unes et les autres traduisent
l'appréciation du Chef à l'égard de ses subordonnés. les récompenses et punitions doivent être dispensées avec
mesure et équité. Le Chef investi de l'autorité a le devoir de réprimer les manquements à la discipline. Mais, il ne
peut agir que dans les formes et pour les motifs prévus par les lois et règlements. Toute punition dictée par des
considérations étrangères à l’accomplissement du devoir, tout acte, tout geste, tout propos outrageant d'un
supérieur envers son subordonné sont, sous peine de sanctions disciplinaires, formellement interdits.

7- Les militaires sont tenus quelque soit leur grade dans la hiérarchie de se témoigner réciproquement les
égards et l'affection dus à des compagnons d'armes qui assument solidairement la mission de défendre et de
sauvegarder les institutions, les lois, l'indépendance et l'honneur du Royaume. Le présent règlement a pour objet
de fixer les principes de la discipline, son champ d'application ainsi que ses effets.

TITRE PREMIER : DE LA HIERARCHIE ET DU COMMANDEMENT


CHAPITRE PREMIER : DE LA HIERARCHIE
Article I : Conformément à la constitution, les Forces Armées Royales relèvent directement de Sa Majesté Le
Roi, Chef Suprême, garant et défenseur des valeurs sacrées de la communauté, de l'intégrité et des institutions
fondamentales de la Patrie.
Afin de marquer l’éclat et la cohésion d’apparat que requièrent les dispositifs des honneurs militaires et
des cérémonies de prises d’armes, le porte-drapeau comme celui du fanion doivent être choisis parmi les
militaires d’excellente présentation, à la hauteur de ce privilège.
Article 2 : Sa Majesté Le Roi, Chef Suprême des Forces Armées Royales assume les fonctions de Chef d'état-
major général conformément à la législation en vigueur.
Ils sont désignés comme la garde de l’emblème parmi les Officiers ou Sous-officiers anciens, accédant
à ce mérite par un état signalétique et des services probant et titulaires de nombreuses décorations.

Article 3 : La hiérarchie est l'ordre des grades.


Les militaires appartiennent, d'après leur grade, à l'une des trois catégories suivantes:
- Officiers,
- Sous-officiers,
- Hommes de troupe.

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Les militaires ont, les uns par rapport aux autres, la qualité de supérieur ou de subalterne selon la
place qu'ils occupent dans l'ordre hiérarchique.

Le Commandant du détachement rendant les honneurs doit à l’issue du passage en revue de sa formation,
se présenter à l’autorité qui reçoit les honneurs par la formulation suivante exprimant ainsi :
-..............................
-..............................
Article 4 : -1 Le grade consacre l'aptitude à exercer des fonctions déterminées. Les nominations aux différents
grades dans la hiérarchie sont prononcées par dahir de Sa Majesté le Roi pour les officiers, par décision du Chef
d'état-major Général des Forces Armées Royales pour les sous-officiers et les hommes de troupe conformément
aux dispositions des statuts de chaque personnel.
-2 L'ancienneté dans le grade est le temps passé en activité de service dans le grade.
-3 Les officiers, sous-officiers et hommes e troupe en retraite ou en position interruptive d'ancienneté,
rappelés à l'activité se classent d'après leur grade et leur ancienneté de service actif dans ce grade. A égalité de
grade et d'ancienneté, ils se classent après les officiers, sous-officiers et hommes de troupe du cadre actif.
-4 Le titulaire d'un grade a le droit et le devoir de faire respecter les règles de la discipline par tous les
militaires qui lui sont inférieurs dans l'ordre hiérarchique.
Les présentes dispositions seront observées à tous les niveaux de la hiérarchie dans les conditions déterminées
pour les cérémonies militaires en vigueur, à l’exception des Ecoles et Centres d’Instruction dont les porte-
emblèmes seront choisis parmi les meilleurs élèves de l’Etablissement.
Article 5 : - La hiérarchie générale des grades des officiers dans chaque arme et armée est précisée dans le
tableau ci-après:
Armée de terre Forces Royales Air Marine royale
Général d’armée ............... Général d’armée aérienne... Amiral.
Général de corps d'armée.... Général de corps aérien....... Amiral d’escadre.
Général de division ............ Général de division aérienne Vice - amiral.
Général de Brigade ........... Général de brigade aérienne Contre - amiral.
Colonel-major ................... Colonel-major .................... Capitaine de vaisseau major
Colonel .............................. Colonel ................................ Capitaine de vaisseau.
Lieutenant-colonel ............. Lieutenant-colonel .............. Capitaine de frégate.
Commandant ..................... Commandant ....................... Capitaine de corvette.
Capitaine ........................... Capitaine .............................. Lieutenant de vaisseau.
Lieutenant ......................... Lieutenant ............................ Enseigne de vaisseau de 1° classe:
Sous - lieutenant ........... Sous-lieutenant .................... Enseigne de vaisseau de 2° classe.

Elles seront insérées réglementairement dans les manuels d’instruction de l’ensemble des unités des
Forces Armées Royales Terre-Air-Mer et rentrent en application dès la parution de la présente Décision.

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Article 6 : La hiérarchie générale des grades des sous-officiers est précisée dans le tableau ci-après :
Armée de terre Forces Royales Air Marine royale
Aspirant 1…........................ Aspirant (1) Aspirant de la marine (1)......
Adjudant-chef.................... Adjudant-chef. Maître principal....................
Adjudant............................. Adjudant. Premier maître.....................
Sergent-major..................... Sergent-major. Maître..................................
Sergent-chef....................... Sergent - chef. Second maître de 1er Classe
Sergent............................... Sergent. Second maître de 2e Classe

Article 7 : la hiérarchie générale des grades des hommes de troupe est précisée dans le tableau ci-après :
Armée de terre Forces Royales Air Marine royale
Caporal- Chef..................... Caporal - Chef . Quartier-maître 1er Classe....
Caporal............................... Caporal. Quartier maître de 2° Classe
Soldat de 1re classe et 2e classe..... Soldat de 1ére Classe et de 2e Classe. Matelot de 1ére Classe et de 2éme
Classe........................

Article 8 : Les grades prévus par les statuts particuliers des Officiers et Sous-officiers sont applicables au
personnel féminin. Ce personnel est soumis aux dispositions du présent règlement sauf si un texte particulier en
dispose autrement.
Le personnel féminin n’a pas droit au commandement d’unité sauf pour les services ou emplois relevant
du service de santé et du service social des Forces Armées Royales.

Les appellations du personnel féminin sont rappelées dans le tableau ci-après :


1- Pour les Officiers : 2- Pour les sous-Officiers
- Officier féminin de 5° classe, - Sous-officier féminin de 5°classe
- Officier féminin de 4° classe - Sous-officier féminin de 4°classe
- Officier féminin de 3° classe - Sous-officier féminin de 3°classe
- Officier féminin de 2° classe - Sous-officier féminin de 2°classe
- Officier féminin de 1re classe - Sous-officier féminin de 1re classe
- Officier féminin de hors classe - Sous-officier féminin de hors classe
en remplacement respectif des grades de sous-lieutenant, en remplacement respectif des grades de sergent,
lieutenant, capitaine, commandant, lieutenant-colonel et sergent-chef, sergent-major, adjudant, adjudant-chef et
colonel aspirant.

Article 9 : Elèves et assimilés


Les militaires élèves des écoles de formation, selon la nature de la dénomination de l’établissement,
portent le titre d’aspirant, élève officier, élève sous-officier, élève gendarme, apprenti ou élève.
Ces appellations ne correspondent pas à des grades.

Article 10 : Appellations.
1- Les maréchaux du Royaume sont appelés «Monsieur le Maréchal».
2- Tout subalterne s’adressant verbalement ou par écrit à un supérieur utilise les appellations suivantes :

Pour les Officiers


Armée de terre, de l’Air et Grie Rle Armée de mer

1
L’aspirant constitue désormais une position particulière à certains personnels et non un grade de la hiérarchie des
sous-officiers, conformément aux dispositions statutaires des corps des sous-officiers.
92
Général d’armée Amiral
Général de corps d’armée} (2) Mon général Vice-amiral d’escadre
Général de division
Général de brigade
Colonel-Major mon Colonel-Major
Colonel } (2) mon colonel
Lieutenant- colonel
Commandant .............. (2) Mon commandant
Capitaine .................... (2) Mon capitaine
Lieutenant
Sous-lieutenant } (2) Mon lieutenant
Aspirant

Les officiers de marine commandant une unité flottante sont appelés «Commandant» quel que soit leur
grade par le personnel placé sous leur autorité.

Les officiers commandant un aéronef sont appelés «Commandant» quel que soit leur grade par le
personnel placé sous leur autorité.

Pour les sous-officiers, caporaux, quartiers-maîtres et soldats

ARMEE DE TERRE, DE L’AIR ET GRIE ROYALE ARMEE DE MER

CHAPITRE II : DU COMMANDEMENT

Article 11 : Définition

1.- Le commandement est le pouvoir attaché au grade d’exercer l’autorité dans les formes et conditions fixées
par la législation et la réglementation en vigueur.

2.- Dans l’exercice de leurs fonctions, les militaires sont subordonnés les uns aux autres selon l’ordre
hiérarchique défini aux Articles 5, 6 et 7 du présent règlement. Toutefois, tous les militaires demeurent en
toutes situations directement subordonnés à la personne de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-
major général des Forces Armées Royales qui peut exercer son commandement nonobstant l’ordre
hiérarchique.

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3.- Le respect rigoureux des règles de la hiérarchie et de la subordination est essentiel car il détermine la
responsabilité de chacun dans ces droits comme dans ses devoirs en écartant les abus d’autorité.

Article 12 : Du droit au commandement

Le droit au commandement est conféré par décision individuelle de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.

Pour certaines catégories de personnel militaire, le droit au commandement pourra être conféré par
l’autorité déléguée à cet effet par Sa Majesté le Roi. Sauf circonstances particulières, le droit au commandement
est attribué à grade égal d’après l’ancienneté dans le grade, à égalité d’ancienneté dans le grade, par l’ancienneté
dans le grade inférieur.

Les sous-officiers de carrière ont le pas sur les sous-officiers engagés ou rengagés, les élèves officiers
prennent rang après les aspirants, les élèves sous-officiers prennent rang après les sergents et maréchaux des
logis.

Article 13 : Du droit au commandement dans certains cas particuliers


1- Du champ opérationnel : Des «Commandements opérationnels» peuvent être attribués par Sa Majesté le Roi,
Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales afin de préparer ou de faire exécuter
des missions particulières par des groupements de forces composés de plusieurs unités ou de fractions
d’unités.
2- De la réunion fortuite d’unités : En cas de réunion fortuite d’unités relevant de différents commandements et
coupées de leurs chefs par un cas de force majeure, le commandant d’unité le plus ancien dans le grade le
plus élevé doit rendre compte au Chef d’état-major général ou au commandant opérationnel de la situation de
ces unités. Dans l’attente des ordres du Chef d’état-major général ou du commandant opérationnel ou en cas
d’impossibilité de liaison avec ces autorités, le commandant d’unité visé à l’alinéa I ci-dessus prend le
commandement de l’ensemble. Il confirme leur mission aux unités, ou si elles ne sont plus en mesure de les
exécuter, leur fixe de nouvelles missions.
3- Des aéronefs et bâtiments : Les Comandants de bâtiments ou d’aéronef quel que soit leur grade sont
responsables de la sécurité des biens des personnes présentes dans le bâtiment ou aéronefs. Le chef de
détachement ou le gradé le plus ancien des militaires transportés est commandant d’arme délégué à bords et
veille à l’application stricte des règlements sur la discipline à l’intérieur des bâtiments ou aéronefs.

Article 14 : Continuité et permanences du commandement


1- Continuité du commandement : L’exercice du commandement doit être continu en toutes circonstances et en
tous lieux. Lorsque le titulaire du commandement est dans l’impossibilité absolue, pour des raisons
personnelles irréversibles et imprévisibles d’exercer les actes du commandement, ceux-ci sont exercés par le
premier des subordonnés selon l’ordre hiérarchique, si aucun ordre de dévolution particulier n’est prévu. Un
tel commandement est dit «par intérim». Le commandement «Par intérim» doit rendre compte
immédiatement au Chef d’état-major général de sa prise de commandement. Le chef d’état-major général
confirme ledit commandement ou désigne l’officier qui doit l’assurer.
2- Permanence du Commandement : Lorsque le titulaire d’un commandement ne peut, directement et
personnellement, prendre tous les actes nécessaires à l’exercice de ce commandement, il désigne, pour le
temps de son empêchement, un de ses subordonnés pour le suppléer dans l’accomplissement de tout ou partie
de sa mission. Cette suppléance temporaire est soumise à l’approbation du Chef d’état-major général pour les
catégories de personnel qui seront définies par décision de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-
major général des forces Armées Royales.

TITRE II : DEVOIRS ET RESPONSABILITES


CHAPITRE PREMIER : PRINCIPES GENERAUX

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Article 15 : L’appartenance aux Forces Armées Royales confère au militaire une situation privilégiée qui
comporte des devoirs attachés aux droits qu’il exerce ou qu’il défend.
Placé sous les ordres directs de Sa Majesté le Roi, chaque militaire assure la mission exaltante de protéger
sa Patrie et ses institutions.
Aussi, chaque militaire doit-il avoir une conscience éclairée de ses devoirs de citoyen et de soldat pour
assumer avec dignité et efficacité les responsabilités et les sujétions de son état.
Article 16 : Devoirs et responsabilités des militaires
1. Les devoirs des militaires sont ceux impartis à tous les citoyens marocains.
Ces devoirs sont accrus et précisés par l’état militaire. Ainsi, chaque militaire doit respecter le serment
prêté, les instructions du Royaume, les Lois et règlements de la Nation. Il respecte la discipline et la hiérarchie
fixée par le présent règlement.
Il s’interdit tout acte contraire aux lois et règlements pouvant porter préjudice aux instructions et dénonce
par tout moyen, tout acte de cette nature, au Chef Suprême des Forces Armées Royales.
Il apporte en tout lieu et en toutes circonstances son concours à l’autorité légale. Il assure la protection du
secret militaire et veille avec soin sur le matériel qui lui est confié.
Il s’instruit et s’entraîne avec opiniâtreté pour remplir les missions qui lui sont confiées avec honneur,
loyauté et efficacité.
2. Les militaires assument en tous temps et en tous lieux une responsabilité individuelle en raison de leurs actes
et notamment de tout manquement à leurs devoirs. Les ordres engagent la responsabilité de celui qui les
donne et de celui qui les exécute ou ne les exécute pas de même, le militaire qui s’abstient de donner un ordre
est responsable de cette abstention.
Article 17 : Supérieur et subordonné
1. Le comportement du supérieur au sein de son Unité et dans l’exercice de ses fonctions révèle les qualités
exemplaires dont ses subordonnés doivent s’inspirer. Aussi, le supérieur doit-il accomplir ses devoirs et
assumer ses responsabilités avec dignité et fermeté, rechercher le bien du service et des hommes dont il a la
charge, ne jamais abuser de l’autorité dont il est investi ou la détourner de ses objectifs légitime. De même le
supérieur, musulman convaincu de sa foi doit mettre en application les préceptes de l’enseignement religieux.
2. Le subordonné doit respect et déférence à son supérieur ; il obéit avec discipline, confiance et intelligence aux
ordres qui lui sont donnés. Il s’interdit toute critique ou parole malveillante, tout acte insultant ou impertinent,
toute attitude dénotant l’irrespect envers son supérieur.

CHAPITRE II : DU CHEF
Article 18 : Des devoirs du chef
Dans le cadre de l’autorité dont il est investi, le chef doit administrer, instruire, coordonner et contrôler
l’unité dont il a la charge.
A cet effet, il doit prendre les décisions qui s’imposent et qui se traduisent par des ordres. Les ordres
doivent être précis, clairs et non contraires aux lois et règlements.
Les ordres doivent être transmis par la voie hiérarchique.
Le chef doit veiller à l’exécution exacte de ses ordres. Il doit réprimer toute infraction aux dispositions
du présent règlement.

Article 19 : De la responsabilité du chef


Le chef est responsable de tout manquement aux devoirs qui lui sont impartis.
Il encourt une responsabilité personnelle pour les ordres qu’il donne, notamment ceux qui engagent la
responsabilité pénale des exécutants.

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Le chef est responsable de la notation des subalternes. Il est responsable de la tenue et de l’attitude de
ses hommes. Il est également responsable des actes accomplis régulièrement par des subordonnés agissant pour
son compte dans les limites de la mission qu’il leur a confiée.

CHAPITRE III : DES SUBORDONNES


Article 20 : Des devoirs des subordonnés.
Les subordonnés doivent exécuter les ordres qui leur sont donnés et rendre compte de leur exécution à
l’autorité dont ils émanent.
Toutefois, le subordonné qui reçoit un ordre constituant une violation manifeste et flagrante du serment
qu’il a prêté, pouvant porter atteinte aux institutions constitutionnelles, aux lois et règlements de la Nation, doit
refuser d’exécuter cet ordre et rendre compte, sans délais et par tous moyens, au Chef suprême des Forces
Armées Royales.
S’il a connaissance de cet ordre, sans être chargé de son exécution, il doit également en rendre compte
sans délais et par tous moyens au chef Suprême des Forces Armées Royales.
Article 21: Responsabilité du subordonné.
Le subordonné est responsable de l’exécution de l’ordre qui lui a été régulièrement donné. Il est
responsable personnellement de tout manquement à ses devoirs. Il est responsable personnellement de
l’exécution des ordres contraires aux lois et des actes qu’il accomplit dans l’exécution des missions qui lui sont
confiées.

CHAPITRE IV : DEVOIRS DES MILITAIRES AU COMBAT


Article 22 : Devoirs du chef.
Le chef est responsable de l’exécution des missions imparties à son unité, doit conduire ses hommes au
combat après avoir stimulé leur volonté de poursuivre la lutte jusqu’au succès ou à l’épuisement de tous les
moyens.
Le chef doit veiller avec une particulière rigueur au maintien de l’ordre et de la discipline de ses
subordonnés. Il doit prendre toutes mesures utiles pour protéger le matériel et les documents sous sa
responsabilité. En cas d’impossibilité d’assurer cette protection, il doit éviter de les laisser à l’ennemi si
nécessaire en les détruisant.
Article 23 : Devoirs du combattant.
Le combattant doit accomplir les missions qui lui sont confiées soit personnellement, soit en tant que
membre d’une formation sans défaillance et jusqu’au sacrifice suprême si nécessaire. En toutes circonstances, il
doit éviter la capture et rejoindre l’unité ou l’autorité la plus proche si, dans l’impossibilité de remplir la mission,
il ne pet recevoir les ordres de ses chefs.
Il est interdit au combattant d’abandonner les armes et les matériels en état de servir, d’entrer en rapport
avec l’ennemi, de se rendre ou de quitter son uniforme.
Quand tous les chefs sont tombés, l’homme le plus brave prend le commandement et poursuit le
combat.
Article 24 : Devoirs du prisonnier.
Si un combattant tombe aux mains de l’ennemi, son devoir est d’échapper à la captivité en profitant de la
confusion de la bataille et de toutes occasions favorables pour rejoindre les forces amies.

1-S’il est gardé prisonnier, il a le devoir de s’évader et d’aider ses compagnons à le faire.

2-Tout prisonnier reste militaire. Il est donc, en particulier, soumis dans la vie en commun aux règles de la
hiérarchie et de la subordination vis-à-vis de ses compagnons de captivité.

3-Tout prisonnier doit conserver la volonté de résistance et l’esprit de solidarité nécessaires pour surmonter les
épreuves de la captivité et résister aux pressions de l’ennemi. Il repousse toute compromission et se refuse à
toute déclaration écrite ou orale et en général à tout acte susceptible de nuire à son pays et à ses camarades
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4-Le militaire prisonnier ne donne à l’ennemi que ses noms, prénoms, grade, numéro matricule et date de
naissance. Il peut contribuer à fournir les mêmes renseignements pour des camarades qui ne sont pas
physiquement capables de les donner eux-mêmes.

Article 25 : Lois et coutumes de la guerre.

1.- Il est prescrit aux militaires au combat :


 de traiter avec humanité sans distinction tous les combattants réguliers mis hors de combat ;
 de recueillir, de protéger et de soigner les blessés, les malades et les naufragés dans la mesure
où les circonstances le permettent ;
 de respecter les hôpitaux et les lieux de rassemblement des malades ou des blessés civils ou
militaires, les personnels, les formations, les bâtiments, les matériels et les transports
sanitaires et d’épargner les édifices consacrés aux cultes, aux arts, aux sciences et la
bienfaisance et les monuments historiques, à condition qu’ils ne soient pas employés à des
fins militaires ;
 d’épargner les vieillards, les femmes et les enfants ;
2.- De plus, il leur est interdit :
 de prendre sous leur feu, de blesser ou de tuer un ennemi qui se rend ou qui est capturé ou avec lequel une
suspension d’armes a été conclue ;
 de dépouiller les morts et les blessés ;
 de refuser une reddition sans condition ou de déclarer qu’il ne sera pas fait de quartier ;
 de se livrer à toute destruction inutile et à tout pillage, en particulier des biens privés ;
 de prendre des otages, de se livrer à des représailles ou des sanctions collectives ;
 de condamner des individus sans jugement préalables rendu par un tribunal régulièrement constitué et
assorti de garanties judiciaires prévues par la loi ;
 d’utiliser tous les moyens qui occasionnent des souffrances et des dommages inutiles ;
 d’utiliser indûment le pavillon parlementaire, le pavillon national de l’ennemi ainsi que les insignes
distinctifs des conventions internationales ;
 de porter atteinte à la vie et à l’intégrité corporelle des malades, blessés, naufragés, à celle des prisonniers
ainsi que des personnes civiles, notamment par le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les
traitements cruels, tortures et supplices ;
 de forcer les nationaux de la partie adverse à prendre part aux opérations de guerre contre leur pays ;
 de trier sur l’équipage et les passagers d’avion civils ou militaires sautant en parachute d’un avion en
détresse sauf lorsqu’ils participent à une opération aéroportée ;
 de détruire et de saisir des navires ou des aéronefs de commerce neutres sauf en cas de contrebande,
rupture de blocus et autres actes contraires à leur neutralité.

3.- Traitement des prisonniers.- Dès leur capture, les prisonniers doivent être traités avec humanité. Ils doivent
être protégés contre tout acte de violence, contre les insultes et la curiosité publique. Ils ont droit au respect de
leur personne et de leur honneur. Ils doivent rester en possession de leurs effets et objets d’usage personnel,
sauf les armes, équipements militaires.

Les prisonniers doivent être évacués dans les plus brefs délais après leur capture vers des points de
rassemblement situés assez loin de la zone de combat. En attendant leur évacuation, ils ne doivent pas être
exposés inutilement au danger. L’évacuation des prisonniers doit s’effectuer dans les mêmes conditions
notamment de sécurité, que les déplacements des troupes marocaines.

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La liste des prisonniers évacués doit être établis aussitôt que possible ; chaque prisonnier n’est tenu de
déclarer quand il est interrogé à ce sujet, que ses noms, prénoms, grade, date, de naissance, numéro matricule ou
à défaut, une indication équivalente.

Les prisonniers malades et blessés sont confiés au service de santé.

CHAPITRE V : DISPOSITIONS PARTICULIERES


SECTION I : INTERDICTIONS ATTACHEES A L’ETAT DE MILITAIRE
Article 26 : Réclamations collectives.
Les réclamations collectives sont interdites au sein des Forces armées royales.

On entend, au sens du présent règlement, par réclamations collectives, les revendications, quel qu’en soit
la forme, la nature ou le motif, effectuées par deux ou plusieurs militaires.

Article 27 : Publication et réception des écrits :


Publication : Les militaires en activité ne peuvent publier des écrits qu’après avoir obtenu l’autorisation
préalable du Chef d’état-major général des Forces Armées Royales. L’autorisation précise si l’auteur pourra faire
mention de son grade et de sa qualité.
De même, les militaires en état de détachement ou de disponibilité ou en retraite ne peuvent publier des
écrits qu’après avoir obtenu l’autorisation préalable du Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.
Elle n’est accordée que si l’écrit n’est pas susceptible d’affecter la discipline au sein des armées ou de porter
atteinte à la défense de la Patrie.

2.- Réception des écrits : Le Chef d’état-major général des Forces Armées Royales peut interdire la réception
d’écrit ou publication de toute nature dans les enceintes, établissements, bâtiments ou aéronefs militaires.

A cet effet, le Chef d’état-major général des Forces Armées Royales dresse la liste desdits écrits ou
publications par décision.

De plus, les commandants d’unités sont habilités à prescrire la diffusion, dans les enceintes,
établissement, bâtiments ou aéronefs militaires de tous écrits ou publications susceptibles d’affecter la discipline
des troupes placées sous leur responsabilité. Ils rendent compte immédiatement de cette mesure au Chef d’état-
major général.

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Article 28 : Parole en public.
Il est interdit à tout militaire de prendre la parole en public sans l’autorité préalable du Chef d’état-major
général des forces Armées Royales ou sans l’ordre de l’autorité hiérarchique.

Cette interdiction est générale et s’applique en tous lieux et en toutes circonstances.


Article 29 : Souscriptions et collectes.

Il est interdit en activité de service d’organiser ou de prendre part à des Souscriptions et collectes sans
l’autorisation préalable du Chef d’état-major général.

Les collectes sont interdites.


Article 30 : Organisation politique et syndicale.
Il est interdit à tout militaire de constituer une organisation politique ou d’y adhérer.
De même, il est interdit à tout militaire de constituer au sein des Forces Armées Royales ou à l’extérieur
des armées une organisation syndicale ou d’y adhérer.
La formation de toutes factions de nature à porter atteinte à l’unité ou à la cohésion des Forces Armées
Royales est interdite. Tout militaire ayant connaissance des faits susceptibles d’entraîner la formation de telles
factions doit en aviser, par tous moyens, le Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées
Royales.
Article 31 : Liberté de circulation.
1. En dehors du Service et lorsqu’ils ne sont pas soumis à une astreinte liée à l’exécution du service, les
militaires munis d’un titre de permission sont libres de circuler à l’intérieur du territoire national dans les limites
et conditions prévues par le titre de permission qui leur est délivré par le Chef d’état-major général des Forces
Armées Royales ou par leur chef de corps.
Les commandants d’unités, en dehors de tous ordres du Chef d’état-major général peuvent restreindre la
circulation de hommes placés sous leur autorité lorsque les circonstances l’exigent. Ils doivent rendre compte
immédiatement de cette restriction au Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.
2. Les militaires stationnés à l’étranger ont le droit de circuler à l’intérieur des limites géographiques fixées par
leur titre de permission. Ils ne peuvent quitter le territoire où ils sont stationnés sans une autorisation du Chef
d’état-major général des Forces Armées Royales.
Les titres de permission des militaires stationnés à l’étranger sont délivrés par le Chef de corps
commandant l’unité ou, pour les élèves stagiaires, par le directeur de l’établissement conformément au règlement
particulier fixé par le Chef d’état-major général des Forces Armées Royales ou le directeur de l’établissement.

SECTION II : OBLIGATIONS DIVERSES


Article 32 : Les militaires doivent résider à l’intérieur des limites de la garnison d’affectation.
En cas d’impossibilité, le commandement peut les autoriser à résider dans des limites géographiques
bien déterminées ou à l’intérieur du domaine relevant de l’autorité militaire.
Article 33 : Permissions et autorisations d’absence.
Des permissions annuelles sont accordées aux militaires compte tenu des nécessités du service.
Des autorisations d’absence n’excédant pas quarante-huit heures peuvent être accordées aux militaires
compte tenu de leur manière de servir et des nécessités du service.
Elles sont accordées par les autorités désignées à cet effet par les textes particuliers qui définissent par
ailleurs leur durée et leurs conditions d’exécution .Lorsque les circonstances l’exigent, le commandement peut
supprimer toutes permissions et rappeler le militaire en permission.
Article 34 : Pièces d’identification.

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Tout militaire en activité doit être porteur d’une carte d’identité militaire délivrée pour les officiers par le
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales, pour les sous-officiers et hommes de troupe par le Chef
de corps.

La présentation de la carte d’identité est obligatoire sur réquisition d’un supérieur, d’un officier ou sous-
officier de la Gendarmerie ou de tout fonctionnaire ou agent des diverses forces de police agissant dans
l’exercice de leurs fonctions.

Ces obligations sont applicables aux militaires en permission ou en tenue civile.


Article 35 : Détention et port d’arme.
Le commandement fixe les conditions de détention et de port des armes de dotation réglementaire.

Les militaires d’active ou de réserve de tout grade sont soumis en matière d’acquisition, de détention et
de port d’arme personnel à la législation et à la réglementation en vigueur. En aucun cas, les militaires ne sont
autorisés à utiliser leur arme personnelle dans le service, à l’introduire dans les enceintes, établissements ou
bâtiments militaires.
Article 36 : Détention et usage de certains matériels.

La détention et l’usage, à titre personnel, de postes émetteurs-récepteurs de radiodiffusion ou de


télévision dans les enceintes et établissements militaires ainsi qu’à bord des bâtiments de la marine ou des
aéronefs sont interdits sauf autorisation écrite du chef de corps, du commandant d’unité flottantes dans la marine
et du commandant d’aéronef dans l’aviation.

La publication, la cession, la diffusion de films, photographies, enregistrements effectuées dans les


enceintes et établissements militaires ainsi qu’à bord des bâtiments de la marine ou des aéronefs sont interdites
sauf autorisation du Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.+

TITRE III : DE LA FORMATION MILITAIRES


CHAPITRE PREMIER - PRINCIPES GENERAUX
Article 37 : Buts de la formation.

- La formation militaire doit répondre aux quatre buts fondamentaux suivants :


 contribuer à renforcer l’esprit de cohésion et d’entraide ;
 donner une qualification et une spécialisation technique permettant à ceux qui la reçoivent de
tenir leur poste au sein de leur unité dans le cadre de la mission générale impartie aux Forces
Armées Royales.
 permettre le développement des qualités individuelles des militaires ;
 assurer une promotion sociale permanente du militaire.
Article 38 : Caractères de la formation.
Afin de répondre aux buts ainsi définis, la formation militaire est générale et obligatoire pour tous. Elle
nécessite la participation totale et sans réserve de ceux qui la donnent et de ceux qui le reçoivent.
La formation militaires fait l’objet périodiquement de directives générales émanant du Chef Suprême et
Chef d’état-major des Forces Armées Royales.
Les directives sont impératives et doivent être appliquées avec la plus grand rigueur tant dans leur lettre
que dans leur esprit. Elles précisent les éléments d’éducation morale, civique, religieuse et d’instruction militaire
qui doivent être appliqués.

100
CHAPITRE II : DE L’EDUCATION MORALE, CIVIQUE ET RELIGIEUSE
Article 39 : De l’éducation morale.
L’éducation morale doit tendre à donner au militaire un comportement lui permettant d’adhérer aux
valeurs que défendre les Forces Armées Royales et de les respecter. Elle doit donc développer le sens de
l’honneur, de la loyauté, de l’intégrité et de la rectitude.
Article 40 : De l’éducation civique.
L’éducation civique doit tendre à donner au militaire une connaissance approfondie des droits du
citoyen, à développer le sentiment de fierté d’appartenir à une Nation qui inspire, estime et considération.
Elle doit renforcer le sens du sacrifice pour l’amour de Dieu, de la Patrie et du Roi.
Article 41: De l’éducation religieuse.
Les Forces Armées Royales sont placées sous les ordres directs de Sa Majesté le Roi, Amir El
Mouminine.
A ce titre, et en égard à sa qualité de Musulman, le militaire est le défenseur de la foi islamique ;
l’éducation religieuse doit tendre à développer en lui la foi et l’inciter à pratiquer régulièrement les rites de la foi
islamique.

CHAPITRE III : DE L’INSTRUCTION MILITAIRE


Article 42 : But.
L’instruction militaire a pour but de donner à celui qui la reçoit les aptitudes techniques nécessaires pour
lui permettre d’accomplir les missions qui lui sont confiées.
Article 43 : Directive et programme d’instruction.

L’instruction militaire se déroule conformément aux directives d’instruction et aux programmes


trimestriels.

La directive d’instruction fixe annuellement les objectifs à atteindre en matière de formation et


d’instruction, conformément aux orientations de la doctrine d’emploi des Forces Armées Royales définies par Sa
Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.

Sur le fondement de cette directive, les inspecteurs d’armes et d’armée établissent les programmes
trimestriels d’instruction dont ils contrôlent le déroulement.

L’exécution desdits programmes est confiée aux chefs de corps sous le contrôle du commandant d’arme
délégué.
Article 44: Les moyens de réalisation de l’instruction.
Les moyens mis à la disposition de l’instruction doivent lui être affectés exclusivement. Distraire les
moyens de l’instruction à d’autres fins constitue une faute grave.

TITRE IV : DES MANIFESTATIONS EXTERIEURES DE LA DISCIPLINE


CHAPITRE I : DU CEREMONIAL MILITAIRE
Article 45 : Dispositions générales.

Les cérémonies militaires sont organisées afin de rehausser l’éclat et la solennité de certains événements
de la vie militaire. Elles témoignent publiquement de la discipline de la troupe. Elles contribuent à renforcer chez
les supérieurs comme chez les subordonnés la confiance réciproque qui constitue l’une des forces morales de
l’armée.

Les autorités et les notabilités civiles, les anciens combattants et les anciens résistants peuvent être invités
à ces cérémonies.
101
Le cérémonial militaire est fixé par un règlement particulier.

Article 46 : Des prises d’armes.- Les prises d’armes sont organisées :


 pour rendre les honneurs au drapeau, aux morts de guerre ou à une haute personnalité ;
 pour fêter un anniversaire ou rehausser l’éclat d’une manifestation ;
 pour marquer une prise de commandement, une inspection ou une visite ;
 pour remettre des décorations ou des insignes ;
 pour assurer l’exécution de certains condamnations.

La décision de les organiser et les modalités particulières de leur exécution font l’objet de notes service
émanant du Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.
Article 47:- Des honneurs militaires.

1- Les honneurs militaires sont des démonstrations extérieures par lesquelles l’armée présente, dans des
conditions déterminées, un homme spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit.

Ils sont rendus par les troupes, les équipages, les gardes, les factionnaires, les sentinelles et les militaires
isolés ainsi que par les piquets d’honneur et les détachements fournis spécialement dans un but d’apparat.

Les honneurs ne sont rendus qu’une fois à la même personne ou au même symbole au cours de la
même prise d’armes.

Lorsqu’une prise d’armes concerne une personne ou un symbole, les honneurs sont rendus uniquement
à cette personne ou à ce symbole, sauf prescriptions spéciales du commandant d’armes. Cependant, chaque fois
qu’une troupe rencontre un drapeau, elle lui rend les honneurs.

L’exécution du service n’est pas interrompue pour rendre les honneurs.

Les honneurs ne se rendent que le jour. Ils ne se rendent aux militaires que si ces derniers sont revêtus
de leur uniforme.

2. - Les conditions dans lesquelles sont rendus les honneurs militaires ainsi que la liste des autorités civiles et
militaires qui y ont droit sont fixées par le règlement sur les services de garnison.

Les prescriptions relatives aux manifestations officielles n’ayant pas un caractère strictement militaire
sont déterminées par une instruction particulière.
Article 48 : Cérémonie de prestation de serment et de présentation au drapeau.

La cérémonie de prestation de serment et de présentation au drapeau doit revêtir une particulière


solennité afin que le militaire en saisisse la haute signification.

1- Prestation de serment et présentation au drapeau des officiers et sous-officiers sortant des écoles.

La prestation de serment et la présentation au drapeau des officiers et des sous-officiers sortant des écoles
a lieu lors d’une prise d’armes présidée par Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des
Forces Armées Royales ou par l’autorité déléguée par lui à cet effet.

La cérémonie se déroule dans les conditions fixées ci-après :


a) Pour les élèves officiers.

Après avoir salué le drapeau et passé les troupes en revue, Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef
d’état-major général de Forces Armées Royales rejoint la tribune officielle et prononce un discours. A l’issue du
discours Royal, l’hymne national est exécuté puis, aux ordres de Sa Majesté le Roi, le major de la promotion fait
présenter les armes par les élèves officiers face à la tribune royale et commande à ses camarades de mettre le
genou droit à terre.

102
Le major de la promotion s’adresse alors, en ces termes, à Sa Majesté le Roi, chef Suprême et Chef
d’état-major général des Forces Armées Royales :
«MAJESTE»,
«De quel nom Votre Majesté daigne-t-elle baptiser la promotion.....................
Après avoir la réponse de Sa Majesté le Roi, le major de la promotion ordonne à la nouvelle promotion
en l’appelant par son nom de baptême de prendre la position du garde-à-vous pour procéder à la prestation de
serment dans les conditions fixées au préambule du présent règlement.
Après la prestation de serment, le major de la promotion fait procéder à une présentation des armes.
La promotion rejoint sa place dans le dispositif pour la préparation du défilé qui clôture la cérémonie.
b) Pour les sous-officiers.
Le déroulement de la prestation du serment et de présentation au drapeau du sous-officier se déroule
dans les conditions prévues au paragraphe (a) ci-dessus. Toutefois, lorsque le major de la promotion demande le
nom de baptême de la nouvelle promotion à l’autorité déléguée par Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef
d’état-major général des Forces Armées Royales, les élèves sous-officiers doivent prendre la position du garde-
à-vous.
2- Prestation de serment et présentation au drapeau des nouvelles recrues.
La prestation de serment et la présentation au drapeau des nouvelles recrues est organisée lors d’une
prise d’armes à l’échelon de chaque unité.
Après avoir rassemblé les recrues, les chefs de corps dans une courte allocation, fait appel aux sentiments
patriotiques tels qu’ils ressortent de la devise sacrée des Forces Armées Royales et que tout militaires doit avoir
présenter à l’esprit pour l’accomplissement de son devoir en toutes circonstances. Il fait prêter ensuite le serment
à ses nouvelles recrues dans les conditions fixées au préambule du présent règlement. Enfin, il fait rendre les
honneurs au drapeau ou à l’étendard devant lequel il fait défiler, à son commandement l’ensemble de l’unité.
Article 49 : Prise de commandement.
Toute prise de Commandement d’unité fait l’objet d’une cérémonie marquant solennellement
l’investiture du nouveau chef.
Celui-ci est présenté au personnel qu’il est appelé à commander, par l’autorité déléguée à cet effet par sa
Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales ou par l’autorité
supérieure. Cette autorité ayant fait présenter les armes et ouvrir le ban prononce à haute voix la formule
suivante :

«Louange à Dieu, officiers, sous-officiers hommes de troupe (ou appellations équivalentes selon l’arme
ou l’armée».
Au nom de Sa Majesté le Roi
«Que dieu le glorifie»
«Vous reconnaîtrez désormais pour votre chef (ou commandant), le (grade et nom du nouveau chef) et
lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service, l’exécution des décisions de Sa Majesté le
Roi, l’observation des lois et du serment prêté».
L’autorité qui investi le chef remet alors à ce dernier le drapeau ou l’étendard de l’unité.
Le ban est fermé, les troupes reposent les armes et l’unité défile devant son nouveau chef.

CHAPITRE II : DES MARQUES EXTERIEURES DU RESPECT


Article 50 : Généralités.
Les marques extérieures du respect manifestent les égards que se doivent réciproquement des
compagnons d’arme.
Elles démontrent la solidarité du corps.

103
Elles s’expriment par le port de la tenue, signe distinctif de l’appartenance à la communauté militaire et
par les règles de la politesse militaire.
Article 51: Du port de l’uniforme.
Tout militaire en service doit porter l’uniforme sauf dérogation particulière.
Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales fixe par
décision pour chaque armée les différentes tenues et les situations dans lesquelles elles sont portées.
L’uniforme ne doit comporter que des effets réglementaires.
Les vêtements doivent être boutonnés.
La coupe de cheveux doit être nette et sans excentricité.
Les tempes et la nuque dégagées.

2.- Le port de l’uniforme est interdit :


-aux officiers et sous-officiers de carrière qui ont perdu leur grade et qui sont réformés ou mis à la
retraite d’office par mesure disciplinaire ;
-aux personnels placés en non activité par mesure de discipline ainsi qu’au personnel de
réserve.
Article 52 : Port de la tenue civile- Hors du service.
Le port de l’uniforme est obligatoire pour les hommes de troupes sauf autorisation particulière du chef de
corps.
Article 53 : Cas particuliers .les militaires en retraite sont autorisés à revêtir la tenue militaire lorsqu’ils sont
amenés à participer à des cérémonies militaires ou à des manœuvres.
Le port de la tenue militaire par les élèves des écoles est régi par le règlement intérieur de chaque école.
Article 54 : Port des décorations.
Les décorations marocaines sont portées sur le côté gauche de la poitrine, sous forme de plaques, de
médailles ou d’insignes selon la description qui en est donnée par la législation en vigueur. Les titulaires des
ordres portent les décorations pendantes sur la grande tenue et sur les tenues officielles. Ils portent les insignes
sur les autres tenues.
Toutefois, les chefs de corps et d’unités peuvent prescrire le port des décorations pendantes sur la tenue
de campagne dans certaines circonstances telles que les revues militaires.
Les décorations nationales sont portées dans l’ordre prévu par la législation en vigueur.
Le port des décorations étrangères est subordonné à une autorisation délivrée après approbation du chef
d’état-major général des forces Armées royales par arrêté du grand chancellerie des ordres du Royaume.

SECTION 2 : DE LA POLITESSE MILITAIRE


Article 55 : Le salut et les règles du salut.
Le salut est la plus expressive et la plus fréquente des marques extérieures du respect et de la politesse
militaire. Sa parfaite correction est exigée. Tout subalterne doit saluer son supérieur.
Le subalterne salue le premier, à temps pour que le supérieur puisse le voir et rendre le salut.

Tout militaire isolé s’arrête et salue en leur faisant face, les drapeaux, pavillons et éléments des unités
militaires nationales et étrangères.
S’il assiste à une cérémonie au cours de laquelle les honneurs sont rendus au drapeau ou l’hymne
nationale est joué, il salue pendant que sont rendus les honneurs ou pendant tout le temps que dure l’exécution de
l’hymne.

Les diverses modalités du salut sont fixées dans le tableau ci-après :

TABLEAU A
104
FORMES DIVERSES DU SALUT DANS LES CAS GENERAUX

Militaire isolé Militaire conducteur


Militaire isolé Militaire isolé
se trouvant tête nue ou d’un véhicule ou
Sans Arme Avec Arme
embarrassé de ses mains tout autre moyen

Militaire Porter d’un geste vif la main Rectifier la position de l’arme Tourner franchement la tête du côté Dispensé du salut.
isolé en droite ouverte au côté droit de la pour la maintenir du supérieur en la redressant
marche coiffure, la main dans le verticalement. En même légèrement. Replacer ensuite la tête
prolongement de l’avant-bras, temps tourner franchement la directe dans les conditions indiquées
les doigts tendus et joints, la tête du côté du supérieur en la ci-dessous (observations générales -
paume en avant, le bras redressant légèrement. b)
sensiblement horizontal et dans Replacer ensuite la tête directe
l’alignement des épaules. dans les conditions indiquées
Remettre ensuite vivement le ci-dessous. (observations
bras le long du corps générales -b)
(observations générales ci-
dessus)
Militaire id. Pour tous les sous-officiers Prendre la position du garde à vous. Salue sans se lever.
isolé arrêté. prendre la position du garde - Se mettre au repos dans les
à- vous. conditions indiquées ci-dessous
Pour les officiers seulement (observations générales .-b)
présenter l’arme et reposer
l’arme et se mettre au repos
dans les conditions indiquées
ci-dessous (observations
générales b).

Observations générales pour tous les cas :

a) Le salut doit être exécuté, le pied ferme ou en marche, d’un geste décidé, en regardant bien la personne
que l’on salue et en relevant légèrement la tête ; lorsqu’il a terminé le salut, le militaire reprend l’attitude
normale.

b) Tout militaire arrêté ou en marche croisé par un supérieur, le salue quand il est à six pas et conserver
l’attitude du salut jusqu'à ce qu’il l’ait dépassé ou qu’il ait été dépassé de deux pas ; s’il marche dans le même
sens que le supérieur, il le salue en arrivant à sa hauteur et conserver l’attitude du salut jusqu'à ce qu’il l’ait
dépassé de deux pas.

Le salut, une fois échangé, ne se renouvelle pas dans une promenade ou autre lieu public.

105
TABLEAU B

CAS PARTICULIERS DANS LESQUELS PEUT SE TROUVER


UN MILITAIRE ISOLE AYANT A SALUER.
Situation du militaire Ce qu’il doit faire

Il ralentit, s’il y a lieu, l’allure avant de saluer, puis salue de la


1° Il est à cheval......................................... main droit ; s’il va dans le même sens qu’un supérieur à cheval, il
lui demande l’autorisation de le dépasser.
Il ralentit l’allure avant de saluer, puis salue de la main droite tout
2° Il est à bicyclette....................................
en gouvernant sa machine.

Il salue dans les conditions ordinaires ;


3° Il est dans un véhicule (hippo ou auto qu’il ne
il ne se lève pour saluer que si le véhicule est arrêté, le conducteur
conduit pas....................................
au volant d’un véhicule auto arrêté salue sans se lever.

4° Il conduit un véhicule hippo (1)2 ou est porteur Il salue en tournant franchement et en redressement légèrement la
d’un matériel et marche. tête du coté du supérieur (tableau A).

5° Etant à pied ou à cheval, il conduit un cheval


id.
en main..........................................

6° Il est pour une cause quelconque, embarrassé


id.
des deux mains.......................
Il salue de la main droit, rendu libre en prenant dans la main
7° Il fume, porte un pli ou un paquet.........
gauche cigarette, pli ou paquet.
Il s’arrête, avant de s’asseoir, il salue tout supérieur qui se trouve
8° Il est dans un escalier ........................... présent si un supérieur passe près de lui, il se lève et le salue mais
sans renouveler le salut une fois échangé.

En entrant, avant de s’asseoir, il salue tout


9° Il est dans un établissement public, véhicule de
supérieur qui se trouve présent si un supérieur passe près de lui, il
transport en commun, etc...
se lève et le salue mais sans renouveler le salut une fois échangé.

Il salue le commandant de la troupe et le drapeau (ou étendard) en


10°Il rencontre une troupe.......................... se conformant dans ce dernier cas aux prescriptions du paragraphe
3 du présent Article.
11° Il assiste à une cérémonie au cours de laquelle Il salut dans les conditions fixées au tableau A pendant toute la
l’hymne national se fait entendre. durée d’exécution de l’hymne national.

2
Le conducteur d’un véhicule auto en marche est dispensé du salut ; il applique toute son attention à la conduite de
sa voiture.
106
Article 56 : Manière de se présenter devant Sa Majesté le Roi.
En toutes circonstances, un militaire ayant à se présenter devant Sa Majesté le Roi doit d’abord prendre
la position du garde-à-vous en ayant la main droit dégantée, saluer ensuite et ne rendre au Souverain l’hommage
traditionnel que si Sa Majesté en manifeste expressément la volonté. A l’intérieur des locaux, le militaire doit se
découvrir après avoir salué Sa Majesté le Roi, rendre, s’il y a lieu l’hommage traditionnel au Souverain et se
mettre dans la position du garde-à-vous, la casquette tenue à la main gauche.
Pour prendre congé de Sa Majesté le Roi, il doit au cas où le Souverain en manifeste l’intention lui
rendre l’hommage traditionnel, se retirer à six pas, se couvrir, saluer, faire le demi-tour réglementaire et sortir.
Dans le cas particulier où le militaire se présente en tenue civile, il doit d’abord s’incliner devant Sa
Majesté le Roi, prononcer ensuite la formule consacrée «Allah Ibarek Fi-Amer Sidi» et rendre l’hommage
traditionnel au Souverain.

Article 57: Manière de se présenter à un supérieur.


Tout militaire ayant à se présenter à un supérieur prend la position du garde à vous, salue et se met à ses
ordres, Il annonce son grade et son nom. Lorsqu’il est appelé par un supérieur, il se porte rapidement vers lui.
A l’intérieur des locaux, il se découvre si le supérieur est lui-même découvert.

Article 58 : Visite des officiers dans les locaux.


Lorsque un officier général, un chef de corps ou le commandant du bâtiment dans la Marine pénètre dans
un local, le militaire qui l’aperçoit le premier commande :
«A nos rangs fixe»
Les soldats gagnent alors l’emplacement de leur lit ou de leur poste de travail où ils prennent al position
du garde à vous.
Lorsqu’un officier entre dans les locaux, le commandement est «fixe» et s’il s’agit d’un sous-Officier
«garde à vous». Les hommes prennent alors la position du «garde à vous» sur place jusqu'à ce que l’officier ou le
sous-officier commande «repos».
Si un officier désire expressément que le personnel continue à vaquer à ses occupations, il se découvre
avant de pénétrer dans le local et aucun commandement n’est prononcé.
Article 59 : Eléments de savoir-vivre :
Les militaires ont le devoir de respecter en toutes circonstances les règles élémentaires du savoir-vivre.
En particulier :
 tout militaire croisant un supérieur à l’embrasure d’une porte le laisse passer le premier ; s’il
le croise dans un escalier, il lui cède la rampé, se range pour le laisser passer ; dans la rue, il
lui cède le haut du trottoir ;
 S’il fume, il prend sa cigarette, son cigare ou sa pipe de la main gauche quand il salue ou il
s’adresse à une autre personne ;

L’initiative de la poignée de main appartient au supérieur ;


 un militaire se découvre pour saluer une femme ;
 un militaire en uniforme ne donne pas le bras ;
 un militaire en uniforme salue un supérieur en tenue civile qu’il reconnaît. De même, s’il est en civil et
rencontre un supérieur en uniforme. Il se découvre s’il porte une coiffure, ou, à défaut, le salue de la tête ;

 tout militaire en visite de service dans une unité doit se présenter au chef de corps ou à son représentant.

TITRE V : DES RECOMPENSES ET DES PUNITIONS


CHAPITRE PREMIER : DES RÉCOMPENSES
107
Article 60: Caractère des récompenses et des punitions. Les récompenses et les punitions traduisent
l’appréciation du chef à l’égard de ses subordonnés. Elles doivent être dispensées avec équité et rigueur. Elles
témoignent de la qualité de l’unité et de la valeur du chef.
Elles sont un moyen de renforcer la discipline, l’éducation et la morale militaire.
Seules sont applicables dans les Forces Armées Royales, les récompenses et punitions prévues au
présent règlement. Elles sont distribuées, exécutées et peuvent faire l’objet de réclamation dans les formes
prévues au présent règlement.

Article 61 : Tableau des récompenses et des autorités compétentes pour les accorder.
S.M. le Roi Inspecteur Général, inspecteur
Chef de
Chef Suprême et d’armes ou d’armées, directeur
Corps
Chef d’EMG/F.A.R de service
Décorations...................................... X
Citations............................................. X
Témoignages de satisfaction.............. X X
Félicitations....................................... X X
Récompenses en nature et en espèces X X
Permissions exceptionnelles............. X X X
Certificat de bonne conduite.............. X X
Discipline à la 1ère classe................. X X

Article 62 : Nomination à titre exceptionnel.- Sa Majesté le Roi Chef Suprême et Chef d’état-major général des
forces Armées Royales peut nommer, à titre exceptionnel, tout militaire au grade qu’il juge utile, en
reconnaissance d’actes d’exceptionnelle valeur.

Article 63 : Décorations.
L’admission dans les ordres du Royaume donnant droit au port d’une décoration est prononcée pour
reconnaître des actions d’éclat, conformément à la législation en vigueur.
L’admission à un ordre du Royaume peut être accompagnée d’une citation.

Article 64 : Des citations.


1- Les citations sanctionnent des actions d’éclat, des faits de guerre et exceptionnellement des actes de courage
ou de dévouement.
Selon la valeur de ces actes, les citations sont décernées à l’ordre :
 de la Nation,
 des Forces Armées Royales,
 de l’armée,
 du corps d’armée,
 de la division,
 de la brigade,
 du régiment.
Elles sont attribuées par Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces
Armées Royales.

2. Des citations collectives peuvent être décernées à des unités.


Les citations sont portées à la connaissance de toutes les unités des Forces Armées Royales.
3. Les citations comportent l’attribution d’une décoration sous forme de couronne ou d’étoile remise au titulaire
au cours d’une cérémonie militaire.
Elles donnent droit au port d’une fourragère.
108
Article 65 : Fourragère.
Les fourragères sont destinées à rappeler d’une façon apparente et permanente les actions d’éclat des
unités citées à l’ordre des Forces Armées Royales ou de la nation. Elles sont constituées par une tresse de même
couleur que celle de la décoration attribuée, à laquelle elles sont attachées.
Elles sont portées en bandoulière sur l’épaule gauche du récipiendaire.
A titre collectif, le droit de porter des fourragères est reconnu aux seuls militaires appartenant à l’unité à
laquelle elles ont été attribuées.
A titre individuel, le droit de porter des fourragères est reconnu aux personnels ayant effectivement pris
part à tous les faits qui ont justifié l’attribution.

Article 66 : Témoignages de satisfaction - Félicitations.


Les témoignages de satisfaction ou les félicitations peuvent être accordées pour sanctionner des actions
ou des travaux exceptionnels.
Les témoignages de satisfaction et les félicitations sont décernés par sa Majesté le Roi, Chef Suprême et
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales, par l’Inspecteur général dans l’exercice de ses fonctions,
par les Inspecteurs d’armes ou d’armées et les directeurs de service.
Les félicitations sont adressées sous forme d’une lettre personnelle de l’autorité qui les décerne aux
militaires qui en sont l’objet.
Le texte en est rendu public lors d’une inspection ou d’une cérémonie militaire.

Article 67 : Distinction à la première classe.


Les soldats de deuxième classe ayant au moins douze mois de service et qui se sont signalés par leur
conduite ou leur instruction militaire peuvent être nommées à la distinction de la première classe par le chef de
corps.

Article 68 : Récompenses en nature et en espèces.


Des récompenses en nature ou en espèce peuvent être attribuées par le Chef d’état-major général et par le
Chef de corps pour sanctionner les résultats obtenus à l’occasion de concours divers ou afin d’encourager les
travaux ou recherches personnels contribuant à l’amélioration du service ou au perfectionnement des armes et
armées.

Article 69 : Permissions exceptionnelles.


Le Chef d’état-major général, les inspecteurs d’armes ou d’armées, les directeurs de service et les chefs
de corps peuvent accorder à tous les militaires, à titre de récompenses, des permissions individuelles de caractère
exceptionnel.
Ces permissions exceptionnelles qui sont indépendantes des permissions prévues à l’Article 33 du
présent règlement ne peuvent excéder dix jours par an.

Article 70 : Certificat de bonne conduite.


Au moment de leur libération, les militaires non officiers reçoivent un certificat de bonne conduite s’ils
ont accompli leur service pendant au moins un an et n’ont pas encouru de sanctions supérieurs à huit jours de
locaux disciplinaires par année de service. Au delà de ce taux, le certificat de bonne conduite peut être délivré
après avis conforme d’un conseil de corps.
Le certificat de bonne conduite, délivré par le Chef de corps est établi sur un diplôme dont le libellé est
identique pour l’ensemble des Forces Armées Royales. Mention de sa délivrance est portée sur le livrer
individuel du militaire libéré.

CHAPITRE II : DES PUNITIONS


SECTION I : LA CLASSIFICATION DES PUNITIONS

109
Article 71 : Punition des officiers.
Les punitions applicables aux officiers sont les suivantes :
 Avertissement,
 Blâme,
 Arrêt simple,
 Arrêt de rigueur,
 Arrêt de forteresse.
Les Officiers peuvent encourir, par ailleurs, les sanctions statutaires prévues par leur statut particulier.
Les punitions des officiers sont infligées par les autorités hiérarchiques définies au tableau ci-après.
Punitions
Autorités Arrêt Arrêt de Arrêt de
Avertissement Blâme
simple rigueur forteresse
S.M le Roi, Chef suprême et Chef d’EMG/ FAR X X 60 60 60
Officier général dans son commandement...... X X 40 40
Officier général hors son commandement.................. X X 25 25
Officier supérieur commandant une brigade X X 25 25
Inspecteur d’arme et d’armée, directeur de bureau et de
service...................
X X 25 25
Officier supérieur commandant d’arme délégué........ X X 20 20
Officier supérieur, Chef de corps.......... X X 20 15
Officier supérieur, officier subalterne, chef de corps.. X X 10 8
Capitaine...............……….............................. X X 8
Lieutenant, sous-lieutenant ................….... X X 2

Article 72 : Punitions des sous-officiers.


Les punitions applicables aux sous-officiers sont les suivantes :
 Avertissement,
 Arrêt simple,
 Arrêt de rigueur.
Les sous-officiers peuvent encourir, par ailleurs, les sanctions statutaires prévues par leur statut
particulier.

110
Les punitions des sous-officiers sont infligées par les autorités hiérarchiques définies au tableau ci-après :
Punitions
Autorités Avertis- Arrêt Arrêt de rigueur
sement simple
S.M. le Roi, Chef suprême et Chef d’EMG/F.A.R...... X 60 60
Officier général dans son commandement.. X 40 40
hors son commandement........................ X 25 25
Officier supérieur commandant une brigade.... X 25 25
Inspecteur d’arme et d’armée, directeur de bureau et de X 25 25
service...........................
Officier supérieur commandant d’arme délégué.... X 20 20
Officier supérieur, Chef de corps dans son cdmt X 20 15
Officier supérieur, officier subalterne, X 10 8
chef de corps.......................................... X 8 8
Capitaine................................................ X 4 2
Lieutenant, sous-lieutenant .................... X 4
Sous-Officier supérieur.......................... X 2
Sous-Officier..........................................

Article 73 : Punitions des hommes de troupe.


Les punitions applicables aux hommes de troupe sont les suivantes :
 Réprimande,
 Consignes,
 Salle de police,
 Locaux disciplinaires,
 Cellule.
Les hommes de troupe peuvent encourir, par ailleurs, les sanctions statutaires prévues par leur statut
particulier.
Les punitions des hommes de troupe sont infligées par les autorités hiérarchiques définies au tableau ci-
après :
Punitions
Autorités Salle de Locaux
Réprimande Consigne Cellule
police disciplinaires
Sa Majesté le Roi, Chef suprême et Chef
d’EMG/F.A.R...... x x 60 60 60
Officier général dans son
commandement...................... x x 40 40
hors son commandement................... x x 25 25
Officier supérieur commandant une
brigade.................................................... x x 25 25
Inspecteur d’arme et d’armée, directeur de bureau et
de service........................... x x 25 25
Officier supérieur commandant d’arme
délégué.................................................. x x 20 20
Officiers supérieur, Chef de corps.......... x x 20 15
Officier supérieur, officier subalterne,
chef de corps.......................................... x x 10 8
Capitaine................................................ x x 8
Lieutenant, sous-lieutenant .................... x x 2

Article 74 : Avertissement

111
L’avertissement sanctionne une faute sans gravité ou une faute assez grave commise pour la première
fois par un officier ou un sous-officier. Il est notifié au dossier ou au livret individuel.
Motifs donnant lieu à un avertissement :
 tenue négligée,
 Salut non réglementaire,
 Arrivée en retard au travail,
 Murmures,
 Malpropreté ;
 Négligence sans conséquences et involontaire dans l’exécution d’un ordre concernant le
service intérieur ou le service de garnison,
Article 75 : Blâme
Le blâme sanctionne une faute grave commise par un officier. L’autorité qui inflige le notifie par écrit à
l’intéressé. La sanction de blâme est mentionnée au dossier individuel.
Motifs donnant lieu à un blâme :
 Tenue négligée,
 Arrivée en retard au travail,
 Murmures,
 Malpropreté,
 Négligence dans l’exécution d’un ordre n’entraînant pas des conséquences
graves.
 Etc.
Article 76 : Des arrêts simples.
Les arrêts sanctionnent une faute grave ou des fautes répétées de gravité moindre, commises par les
officiers et les sous-officiers.
Les militaires aux arrêts effectuent leur service dans des conditions normales.
En dehors du service, ils doivent demeurer dans leur chambre s’il s’agit d’officiers, ou dans un local aménagé à
cet effet, pour les sous-officiers. Il leur est interdit de quitter leur unité. Ils ne peuvent se rendre au foyer, mess et
autre lieu de distraction.
La punition se compte en «jours d’arrêt». Elle commence le jour même où la notification de la punition est faite
à l’intéressé. La notification peut être faite par écrit ou verbalement. Elle est inscrite au dossier individuel et au
livret matricule.
Motifs donnant lieu à des arrêts simples :
 Manque de ponctualité,
 Tenue négligée,
 Malpropreté,
 Mensonge ;
 Ivresse,
 Scandale sur voie publique,
 Insolence,
 Rixe,
 Négligence dans l’exécution des ordres,
 Mots déplacés envers un subordonné ou un militaire à grade égal,
 Manque de discipline,
 Détérioration involontaire du matériel appartenant à l’Etat,
 Soustraction du travail par la recherche des excuses,
 ETC

Article 77 : Des arrêts de rigueur.

112
1. Les arrêts de rigueur sanctionnent une faute très grave commise par un officier ou un sous-officier.
2. Les arrêts de rigueur s’effectuent ainsi qu’il suit :
- L’officier cesse son service. Il est tenu de demeurer à son domicile sans recevoir personne et d’y
prendre ses repas. Toutefois, si le commandement le juge utile, l’officier peut être tenu d’effectuer son service,
- Le sous-officier puni d’arrêt de rigueur cesse son service et est isolé dans un local spécial du corps ou
de la garnison. Il peut sortir une heure par jour. Il ne peut recevoir de visite.
Selon la durée de la punition, l’autorité qui inflige peut préciser que les arrêts de rigueur sont interrompus
par des périodes d’arrêts simples. En aucun cas, lesdites interruptions ne peuvent excéder trois jours.
La punition se compte en jours d’arrêt de rigueur. Elle commence à partir du jour où l’intéressé est placé
sous surveillance. Elle est notifiée par écrit à l’intéressé. Elle fait l’objet d’une inscription au dossier individuel et
au livret matricule.
Motifs donnant lieu à des sanctions d’arrêt de rigueur :
 Absence non justifiée,
 Mensonge volontaire,
 Ivresse et scandale,
 Rixe,
 Insolence caractérisée,
 Négligence volontaire dans l’exécution d’un ordre,
 Manque de discipline caractérisée,
 Mots déplacés envers un supérieur,
 Détérioration du matériel de l’Etat,
 Recherche des motifs pour se soustraire du travail,
 Etc…

Article 78 : Des arrêts de forteresse.


L’officier puni d’arrêt de forteresse n’exerce aucune fonction de son grade.
Il purge les arrêts dans un bâtiment militaire désigné par le commandement.
Il ne peut recevoir aucune visite, il n’a droit à aucune sortie. Il prend ses repas au lieu des arrêts. Il ne
reçoit aucun moyen d’information ni aucune publication à caractère distrayant.
La décision qui inflige les arrêts de forteresse spécifie si l’officier puni doit se rendre librement au lieu où
la punition est subie ou indique, le cas échéant, les autorités qui doivent l’y conduire.
Motifs donnant lieu à des arrêts de forteresse :
 Prendre la parole en public sans autorisation,
 Réclamations collectives,
 Publication et réception des écrits,
 Souscriptions,
 Adhésion à une organisation politique ou syndicale,
 Constitution d’une organisation politique,
 Refus d’obéissance,
 Absence illégale,
 Détérioration volontaire du matériel appartenant à l’Etat,
 Etc.

113
Article 79 : Réprimande.
La réprimande sanctionne une faute assez grave ou de fautes répétées de moindre gravité commises par
des hommes de troupe.
Elle est notifiée par l’autorité qui l’inflige à l’intéressé.
Elle est inscrite au livret matricule et au dossier individuel.
Motifs donnant lieu à une réprimande :
 Salut non réglementaire,
 Tenue négligente,
 Murmures,
 Malpropreté,
 Etc.

Article 80 : Consigne.
1. La consigne sanctionne une faute assez grave ou les fautes de gravité moindre commises par des hommes de
troupe.
2. Les hommes consignés sont privés pour la durée de leur punition, de permission ou d’autorisation d’absence.
Les permissions accordées sont suspendues. Les hommes consignés sont affectés au service durant les heures de
loisir ou de repos.
3. La punition se compte en jours de consigne.
4. La punition est notifiée verbalement à l’intéressé par l’autorité qui l’inflige. Elle est inscrite au dossier
individuel et au livret matricule.
Motifs donnant lieu à une consigne :
 Tenue négligée,
 Retard,
 Malpropreté,
 Négligence dans l’exécution d’un service n’entraînant pas des conséquences graves,
 Manquement à l’appel,
 Etc.

Article 81 : De la salle de police.


La salle de police est une punition applicable aux hommes de troupe ayant commis des fautes assez
graves ou graves. L’homme de troupe puni de salle de police continue de remplir son service mais est astreint à
des exercices supplémentaires.
Il ne peut quitter son unité, ni se rendre au foyer, mess et autre lieu de distraction.
Il est enfermé dans les locaux disciplinaires depuis le repas du soir jusqu’au réveil. Il passe ses jours de
repos dans les locaux disciplinaires.
La punition se compte en jours de salle de police. Elle est notifiée verbalement à l’intéressé par l’autorité
qui l’inflige. Elle est inscrite au livret matricule et au dossier individuel de l’intéressé.
Motifs donnant lieu à une punition de salle de police.
 Retard,
 Négligence dans l’exécution d’un ordre,
 Négligence dans l’exécution d’un service (service intérieur ou de garnison),
 Recherche de motif pour se soustraire du travail,
 Etc.

Article 82 : Des locaux disciplinaires et de la cellule.


114
1. Les hommes de troupe ayant commis des fautes graves sont punis des locaux disciplinaires.
L’homme de troupe puni de locaux disciplinaire cesse son service et est en terme dans un local
spécialement aménagé à cet effet à la garnison ou au corps.
Il ne peut en sortir que pour effectuer des corvées pénibles ou des services. Il ne peut recevoir des visites
et est soumis à un régime disciplinaire de surveillance.
La punition se compte en jours de locaux disciplinaires. Elle commence à partir du jour où la punition est
notifiée à l’intéressé par l’autorité qui l’inflige.
Elle fait l’objet d’une inscription au dossier individuel et au livret matricule.
2. La punition de cellule infligée à un homme de troupe constitue une mesure d’aggravation du régime des
locaux disciplinaires. Elle est prononcée en remplacement d’un même nombre de jours de locaux disciplinaires.
Elle est subie par périodes successives de quatre jours au maximum séparées par deux jours de locaux
disciplinaires.
Les hommes de troupe punis de cellule sont toujours isolés et restreint constamment enfermés. Ils font
l’objet d’un régime de surveillance disciplinaire particulier.
Motifs donnant lieu à une punition des locaux disciplinaires et de la cellule :
 Absence illégale,
 Insolence,
 Mots déplacés,
 Manque de discipline,
 Abandon momentané de poste,
 Consultation médicale non justifiée,
 Ivresse,
 Scandale,
 Rixe,
 Vol des effets d’habillement militaire ou autre,
 Pratique des jeux interdits à la caserne
 Refus d’obéissance,
 Détérioration volontaire du matériel appartenant à l’état,
 Parole en public,
 Adhésion à une organisation politique ou syndicale,
 Constitution d’une organisation politique ou syndicale,
 Réclamation collective,
 Publication et réception des écrits,
 Etc.

Article 83 : De la dégradation.
La dégradation est une peine accessoire aux peines criminelles prononcées contre un militaire en vertu
des lois pénales ordinaires ou des dispositions du dahir formant code de justice militaire.
Elle est prononcée conformément à la législation en vigueur.
Elle entraîne :
1. La privation du grade et du droit d’en porter les insignes et l’uniforme.
2. L’exclusion de l’armée.
3. La privation du droit de ne porter aucune décoration. Elle a, du point de vue du droit à l’obtention et à la
jouissance d’une pension, les effets prévus par la législation sur les pensions.

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Article 84 : De la destitution.
La destitution est une peine délictueuse applicable aux officiers et aux sous-officiers de carrière dans tous
les cas où elle est prévue pour les officiers.
Elle entraîne la privation du grade et du rang et du droit d’en porter les insignes distinctifs ou l’uniforme.
Elle a, en ce qui concerne le droit à l’obtention et à la jouissance d’une pension, les effets prévus par la
législation sur les pensions.

Article 85 : De la perte du grade.


La perte du grade applicable aux officiers et aux sous-officiers de carrière dans tous les cas prévus pour
les officiers entraîne les mêmes effets que la destitution, mais sans modifier les droits à pension et à récompenses
pour services antérieurs.
Elle est une peine accessoire à certaines condamnations.

Article 86 : De la résiliation du contrat.


Les contrats d’engagement ou de rengagement des militaires peuvent être résiliés de plain droit pour
faute grave rendant incompatible le maintien de l’intéressé dans les Forces Armées Royales et notamment pour
fautes contre l’honneur, la discipline ou pour inconduite habituelle, notamment pour fautes contre l’honneur, la
discipline ou pour inconduite habituelle.

Article 87 : De certaines punitions applicables aux officiers.


1. De la mise en non activité.
La mise en non activité par retrait ou suspension d’emploi est prononcée pour faute grave de l’officier,
après avis d’un conseil d’enquête.
Le temps passé dans cette position ne peut excéder trois ans et ne compte ni pour l’avancement ni pour la
retraite.
2. De la réforme.
La réforme est prononcée par mesure de discipline à l’encontre de l’officier, après avis d’un conseil
d’enquête pour l’un des motifs ci-après :
 inconduite habituelle,
 faute grave dans le service ou contre la discipline,
 faute contre l’honneur,
 maintien pendant trois ans dans la position de non activité par retrait un suspension d’emploi.

SECTION II : DE LA PROCEDURE

Article 88 : Exercice du droit de punir.


1. Tout supérieur quelque soit son grade, son rang, son corps ou son service a le devoir de maintenir la discipline
générale. A cet effet, il est habilité à relever les fautes commises par ses subordonnés et à les sanctionner
immédiatement.
2. Tout officier, sous-officier, caporal-chef peut infliger directement les punitions prévues au présent règlement
dans les limites de ses compétences si le militaire fautif relève de son corps ou service.
Si le militaire fautif appartient à un autre corps ou service, le supérieur qui a relevé la faute adresse au chef de
corps ou de service de l’intéressé une demande de punition motivée. Le chef de corps inflige la sanction
applicable et doit informer l’autorité qui a demandé la punition.
3. Si l’autorité qui a relevé la faute et l’a immédiatement sanctionnée estime que ses pouvoirs en matière
disciplinaire sont insuffisants pour infliger au militaire fautif une sanction proportionnelle à la gravité de la faute,
elle transmet une demande d’aggravation de la peine à l’autorité supérieure. Cette dernière après avoir
sanctionné la faute, peut transmettre à son tour à l’autorité supérieure une demande d’aggravation.

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Toutefois, l’intéressé qui a purgé la peine qui lui a été infligée doit être relâché dans l’attente, le cas échéant, de
la décision d’aggravation de la punition.
En aucun cas, un militaire ne peut être privé de liberté au-delà du nombre de jours de punition qui lui a été
infligé.
4. Dès qu’une punition est prononcée, elle doit être immédiatement notifiée à l’intéressé et exécutée sans délai.
5. Par dérogation aux dispositions des paragraphes 2, 3 et 4 qui précèdent, les commandants d’unité flottante de
la marine royale sont seuls compétents pour punir les membres de leur équipage sur le rapport du supérieur qui a
relevé la faute. Les demandes d’aggravation sont portés devant l’inspecteur d’armée et, le cas échéant, devant Sa
Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.

Article 89 : Du sursis.
La punition de consigne, de salle de police, de locaux disciplinaires, de cellule, ainsi que les arrêts
simples, les arrêts de rigueur et les arrêts de forteresse peuvent être assortis de sursis.
Le sursis suspend l’exécution de la punition pendant un délai maximum de trois mois pour la consigne
et la salle de police, six mois pour les arrêts simples et les locaux, disciplinaires, neuf mois pour les arrêts de
rigueur, de cellule et de forteresse. Si, après ces délais le militaire n’a fait l’objet d’aucune autre punition de la
même catégorie que celle qui est assortie du sursis, la punition est effacée.
Dans le cas contraire, elle doit être exécutée et s’ajoute à la nouvelle punition.
Le sursis peut être accordé en considération des circonstances qui ont entouré la faute ou en
considération de la bonne conduite habituelle du militaire.
Les punitions assorties d’un sursis sont inscrites au dossier individuel. Elles sont inscrites au livret matricule
lorsque le bénéfice du sursis est retiré.

Article 90 : De la récidive.
Est en état de récidive, tout militaire qui, moins de quatre mois après avoir commis une faute sanctionnée
par une punition restrictive de liberté, commet à nouveau une faute classée dans la même catégorie du barème.
Le militaire e état de récidive encourt une punition égale à celle prévue par le barème multipliée par le
nombre de récidives.
Toutefois, le maximum de la punition ne peut excéder les maxima fixés aux Articles 71, 72 et 73 ci-
dessus.

Article 91 : Garanties fondamentales.


Tout militaire a droit aux garanties fondamentales suivantes :
- droit d’être entendu avant d’être puni,
- faculté de réclamation.
Tout militaire a droit de recourir au contrôle hiérarchique pour l’exécution de la punition qui lui est
infligée.
Lorsque la punition présente un caractère statutaire, l’intéressé bénéficie des garanties particulières
prévues au statut.

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Article 92 : Réclamations.
Tout militaire qui estime avoir été victime d’une sanction disciplinaire injustifiée peut, par la voie
hiérarchique, demander à être entendu par l’autorité supérieure à celle qui lui a infligé la punition ou lui adresser
une réclamation écrite
Le militaire qui présente une réclamation n’est pas disposé de se conformer aux ordres ou aux mesures
prescrites.
Une réclamation irrespectueuse fondée sur de fausses allégations ou adressées en dehors de la voie
hiérarchique peut entraîner une punition ainsi que l’irrecevabilité de la demande.
Les réclamations présentées conformément au présent règlement doivent être examinées par les
autorités compétentes qui notifient au demandeur la suite réservée à la requête.

Article 93 : Levée des punitions.


Les punitions peuvent être levées sur ordre de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major
général des Forces Armées Royales en certaines circonstances notamment à l’occasion des fêtes nationales.
L’ordre de levée des punitions n’efface pas la punition et ne s’applique qu’à la fraction de punition qui
n’a pas encore été effectuée, sauf si l’ordre de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’état-major général des
Forces Armées Royales en dispose autrement.

Article 94 : Maintien au service pour punition en cours.


Tout militaire qui, à la date prévue pour sa libération ou à l’issue d’une période d’exercice, doit subir ou
n’a pas achevé une punition de consigne, d’arrêts simple, d’arrêts de rigueur est maintenu dans cet état jusqu'à ce
que la durée de la punition soit achevée.

Article 95 : Maintien au service pour punitions encourues.


Les militaires servant comme appelés et qui pendant la durée de leur service ont fait l’objet de punitions
d’arrêts de rigueur ou de locaux disciplinaires d’une durée supérieure à quinze jours peuvent être maintenus en
service après la date légale de leur libération pendant un nombre de jours égal à celui des jours d’arrêts de
rigueur ou de locaux disciplinaires infligés sans que ce maintien au service puisse excéder soixante jours.
La décision de maintenir les intéressés au service est prononcée par le Chef d’état-major général des
Forces Armées Royales après avis du conseil du corps, conformément à l’Article 96 ci-après.

Article 96 : Conseil du corps.


Un conseil du corps se réunit pour émettre un avis dans les cas suivants :
 refus du certificat de bonne conduite ;
 maintien au service pour punition encourue ;
 engagement ;
 rengagement des hommes de troupe et des sous-officiers.
La composition et les modalités de fonctionnement des conseils de corps sont fixées par décision du
Chef d’état-major général des Forces Armées Royales.

Article 97 : Conseil d’enquête.


Les Officiers doivent comparaître devant un conseil d’enquête préalablement à leur mise en non activité
par retrait ou suspension d’emploi ou à leur réforme, par mesure disciplinaire. La composition de ces conseils et
les formes de l’enquête sont fixées par des règlements particuliers.

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