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La résolution 2654 sur la situation au Sahara Occidental adoptée par
le Conseil de sécurité le 27 octobre , renouvelant ainsi jusqu’au 31
octobre le mandat de la Minurso a contenté le Maroc qui se voit
conforté dans ses positions, tandis que le Front Polisario est sommé
de cesser tout action belliciste et son chaperon algérien appelé à
rejoindre le processus politique au point mort.
L’ONU alerte sur les entraves que subissent ses Casques bleus dans
ses team sites localisés dans la frange du territoire située à l’est du
mur de défense des Forces armées royales (FAR) et les conditions
humanitaires déplorables vécues par les populations civiles des
camps de Tindouf.
Mais quand en est-il réellement sur le terrain ? Depuis que les FAR
ont délogé en novembre 2020 les milices du Polisario venues
bloquer le corridor de Guerguerat menant vers la Mauritanie, les
guérilleros de Brahim Ghali se sont lancés dans des harcèlements
des positions des FAR le long du berm. De son côté, le Maroc, qui a
musclé ses moyens, comme le montrent des images satellitaires
obtenues par Le Desk grâce au service Maxar Technologies (y
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compris en se positionnant sur le territoire mauritanien), a étendu sa
suprématie dans le ciel et imposé une « no-go zone » au-delà de la
démarcation du mur de défense des FAR. Dernier incident en date
illustrant cette stratégie, celui du bombardement relaté par le
Polisario le 29 octobre d’une colonne de véhicules à Al Mabrouk, non
loin de la localité d’Agouanit aux confins sud-est du territoire.
L’armée marocaine n’a fait état d’aucune perte humaine parmi ses
rangs. Pourtant, « il y a des victimes du côté marocain selon la
Minurso », a confié au Desk une source diplomatique occidentale
basée à Rabat. Notre interlocuteur s’interroge d’ailleurs sur le refus
des FAR d’honorer publiquement ses soldats tombés sur le champ
de bataille au Sahara, alors que ceux ayant perdu la vie ailleurs sur le
continent lors de missions de paix onusienne le sont. C’est le cas par
exemple pour les militaires marocains relevant de la Monusco en
République démocratique du Congo et de la Minusca, en République
centrafricaine.