Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2023
Bataille de
Djibo
Informations
générales
Date 26 novembre 202
Lieu Djibo
Issue Indécise
Belligérants
Groupe de
Burkina soutien à
Faso l'islam et aux
musulmans
Forces en présence
Inconnues 500
hommes[1]
Pertes
22 morts 50 morts
au moins[1] au
40 blessés moins[1]
au moins[1]
Civils :
40 mort s au moins[2]
42 blessés au moins[2]
Samorogouan ·
Intangom ·
Nassoumbou · Ariel ·
1re Inata · Loroni ·
Gorom-Gorom ·
Koutougou · Arbinda ·
Hallalé · Markoye ·
Dounkoun ·
Boukouma · 2e Inata ·
Titao · Opération
Laabingol ·
Namissiguima ·
Madjoari · Bourzanga ·
Seytenga · Tin-Ediar ·
Tin-Akoff · Aoréma ·
Ougarou · Namsiguia ·
Noaka · Koumbri ·
Djibo
Massacres
Yirgou · Solhan ·
Karma · Komsilga,
Nodin et Soroe
Attentats
1er Ouagadougou · 2e
Ouagadougou · 3e
Ouagadougou
Coordonnées
14° 06′ 04″
1° 37′ 41″ ou
Géolocalisation sur la
carte : Monde
(Voir situation sur
carte : Burkina
Faso)
(Voir situation sur
carte : Afrique)
(Voir situation sur
carte : Monde)
La bataille de Djibo a lieu le 26 novembre 2023 lors de l'insurrect ion djihadist e au Burkina
Faso. L'issue des affront ement s est indécise : les djihadist es du Groupe de sout ien à l'islam et
aux musulmans (GSIM) parviennent à s'emparer de la ville de Djibo et de son camp milit aire,
mais ils en sont chassés quelques heures plus t ard après l'int ervent ion des forces aériennes
burkinabées.
Déroulement
Depuis le début de l'année 2022, les djihadist es du Groupe de sout ien à l'islam et aux
musulmans (GSIM) imposent un blocus à la ville de Djibo, dans la province de Soum[1],[3]. Celle-
ci est ravit aillée ponct uellement par un pont aérien et des convois de l'armée [1],[3].
Le 26 novembre, vers 14 heures ou 15 heures, les djihadist es lancent une at t aque d'ampleur
cont re le camp milit aire de Djibo[1],[4],[2],[3]. Trois post es milit aires des Forces armées du
Burkina Faso et un post e des miliciens des Volont aires pour la défense de la pat rie (VDP) se
ret rouvent sous le feu des assaillant s[4].
L'Agence d’informat ion du Burkina Faso (AIB) parle d'une « horde de t errorist es drogués à
mort » et d'une at t aque menée par « près de 3 000 criminels » [1]. Pour Jeune Afrique, au moins
500 combat t ant s prennent part à l'assaut , avec des pick-up, des mot os et un véhicule
blindé [1].
Les djihadist es mènent l'at t aque sur plusieurs axes et parviennent à ent rer dans l'enceint e du
camp milit aire [1],[4],[3]. Un MRAP PUMA M26-15 (en) est ut ilisé comme voit ure bélier pour
enfoncer le mur d'enceint e sur le côt é sud[5]. Les djihadist es brûlent ensuit e les
baraquement s, pillent du mat ériel et des munit ions, puis emport ent t rois pick-up, un blindé, un
disposit if d'art illerie à t ubes et deux pet it s drones[1]. La ville de Djibo, sit uée à 4 kilomèt res à
l'est du camp, est également invest ie par les djihadist es[3],[5].
Les forces aériennes burkinabées répliquent cependant assez rapidement [4],[5]. Un avion de
reconnaissance DA62 MPP ou DA42 survole le camp et un ou plusieurs drones armés
Bayrakt ar TB2 arrivent ensuit e sur place [1],[4],[5]. Ces derniers effect uent plusieurs frappes et
causent de nombreuses pert es aux djihadist es, qui bat t ent en ret rait e [1],[4],[2]. Les combat s
s'achèvent au bout de deux ou t rois heures[3],[2].
L'at t aque est revendiquée le lendemain par le Groupe de sout ien à l'islam et aux musulmans
(GSIM)[1].
Pertes
Le bilan des pert es fait l'objet d'est imat ions divergent es, mais elles auraient ét é lourdes des
deux côt és. Aucun bilan n'est communiqué par les aut orit és burkinabées[1]. Le 1er décembre, le
journal Le Monde cit e la déclarat ion d'une source sécurit aire ouest -africaine qui affirme que
« Traoré sait que si le bilan, t rès lourd, et le dét ail de l’at t aque de Djibo ét aient révélés avec
précision, cela pourrait donner des idées à un aut re milit aire. Voilà pourquoi on voit t out e cet t e
machine de propagande qui t ravaille act ivement à ét ouffer l’incident » [6]. Le lendemain, le
gouvernement burkinabé ordonne la suspension de la diffusion du journal Le Monde dans t out
le pays[7],[8].
Le lendemain de l'at t aque, l'Agence d’informat ion du Burkina Faso (AIB) affirme que « plus de
400 t errorist es » ont ét é « décimés lors de la cont re-offensive des Forces armées
burkinabè » [1],[9],[2],[6]. Cependant une source sécurit aire anonyme du journal Le Monde affirme
qu'« à chaque at t aque d’envergure, la junt e maximise les pert es infligées à l’adversaire et
minimise ou cache celle de ses soldat s pour prot éger son pouvoir » [6].
Le 28 novembre, Jeune Afrique indique que selon des sources milit aires concordant es, au
moins 22 soldat s ont ét é t ués et une quarant aine blessés[1]. Du côt é des djihadist es, une
aut re source sécurit aire fait ét at d'une cinquant aine de t ués au moins[1].
Le même jour, l'AFP rapport e également que des sources sécurit aires burkinabées font ét at
de la mort de « quelques » soldat s et de « dizaines » de djihadist es[2].
Le Haut -Commissariat des Nat ions unies aux droit s de l'homme annonce pour sa part un bilan
d'au moins 40 civils t ués et 42 blessés[2],[10]. Les djihadist es et les forces aériennes
burkinabées sont t ous deux accusés par des habit ant s d'avoir causé des pert es civiles[6].
Dans un communiqué publié le 30 novembre, le Groupe de sout ien à l'islam et aux musulmans
revendique la mort de « dizaines » de milit aires et la prise de six véhicules, d'un blindé et de
onze mot os[5]. Il dément les chiffres publiés par l'agence burkinabée, mais reconnait la mort
de « quelques dizaines de moudjahidin » [5],[6].
Vidéographie
Notes et références