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‘‘LE SAVIEZ-VOUS ’’

I. Qui est Laurent GBAGBO ?


Laurent GBAGBO est né le 31 mai 1945 à Gagnoa (Côte d’Ivoire) de feu KOUDOU
Paul et de feue GADO Marguerite. Il est marié à Simone EHIVET, en secondes
noces avec laquelle il a fondé le Front Populaire Ivoirien (FPI) en 1982 avant son exil
en France. Il fut incarcéré sous le régime du parti unique d’Houphouët-Boigny
plusieurs fois.
Laurent GBAGBO est historien, écrivain et homme d’Etat ivoirien. Il fut élu président
de la République de Côte d’Ivoire le 26 octobre 2000 face au général Robert Guéi.
Le 19 septembre 2002, une tentative de coup d’Etat, orchestrée par la France de
Jacques Chirac et le Burkina Faso de Blaise Compaoré, et exécuté par les hommes
de Alassane Dramane Ouattara, va échouer et se muer en rébellion armée. Cette
situation va perdurer jusqu’au second tour des élections présidentielles du 28
novembre 2010. En effet, le 28 novembre eut lieu le second tour, et conformément à
l'Article 36 de la Constitution ivoirienne, M. Laurent GBAGBO sera opposé à M.
Alassane Dramane Ouattara. Et comme lors du premier tour, le Conseil
Constitutionnel, seul organe1, au vu de la Constitution ivoirienne proclama Laurent
GBAGBO Président de la République de Côte d'Ivoire. Ce dernier va prêter serment
le lendemain [4 décembre 2010]. L'ambassadeur de France et des Etats-Unis,
amenèrent le président de la Commission électorale (Youssouf Bakayoko) à l'Hôtel
du Golf, au quartier général (QG) de campagne de M. Alassane Dramane Ouattara.
C’est là-bas, que seul, Youssouf Bakayoko, va à son tour proclamer Alassane
Dramane Ouattara vainqueur de ces mêmes élections.
Dès ce 4 décembre 2010, la Côte d’Ivoire va être attaquée. D'abord, à travers des
« sanctions » : Fermeture unilatérale des Banques ivoiriennes, qui sont en réalité des
succursales des banques françaises. Pire, un embargo injuste, criminel et immoral
sur des médicaments sera même imposé par l’Union européenne, à la demande
d’Alassane Dramane Ouattara, avec la bénédiction de Nicolas SARKOZY, alors
président de la république française. Pendant que l'union européenne imposait ces
mesures inhumaines, Alassane Dramane Ouattara et ses troupes « […] baptisées
forces républicaines et grossies de soldats recrutés dans les pays voisins… »2
attaquèrent les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ivoiriennes. Et ce, grâce au
concours et à la complicité de la France et des forces de ONU (ONUCI). Mais voyant
que les troupes rebelles d 'ADO sont vaincues par l'armée régulière ivoirienne
(FDS)3, Nicolas Sarkozy va alors directement entrer en scène en attaquant la Côte
d’Ivoire. En effet, prenant prétexte d’une résolution que la France a concocté elle-

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Article 94 : Le Conseil Constitutionnel contrôle la régularité des opérations de référendum et proclame les
résultats. Le Conseil statue sur :
- L'éligibilité des candidats aux élections présidentielles et législative ;
- Les contestations relatives à l'élection du Président de la République et des députés. Le Conseil
constitutionnel proclame les résultats des élections présidentielles.
2
Collette BRAEKMAN, journaliste belge, quotidien le Soir N°81 du 06/04/2011, page 11.
3
FDS : Forces de Défense et de Sécurité

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même, en vue de protéger des civils, Nicolas SARKOZY va ordonner l’entrée en


guerre de la France.
« […] En vertu de la résolution 1975 du conseil de sécurité, les français de
l’opération Licorne, entrées en guerre sur décision personnelle du président
Sarkozy, ont bombardé Abidjan. […]. Les forces françaises sont entrées en
action, épaulant les hélicoptères MI 24 de l’ONUCI, la mission de l’ONU en
Côte d’Ivoire. Leur mandat était, en principe, de protéger les civils, mais en
réalité, il s’agissait de forcer en faveur de Ouattara, l’issue de l’épreuve de
force. »4
Autre témoignage qui illustre encore nos écrits est celui de la journaliste française
Leslie Varemme5:
« (…) c’est la France et l’ONU qui soutiennent coûte que coûte Ouattara et qui
l’aident à préparer cette guerre, (…) qui aident Alassane Ouattara à constituer
une armée et à la former. C’est la France et l’ONU qui fournissent toute la
logistique de ‘‘l’Etat du Golf’’, le plus petit Etat du monde. (…) À partir du
moment où la France comprend que les FRCI n’y arriveront pas et perdent
beaucoup d’hommes, elle leur donne un dernier coup de main. Elle pilonne
alors avec assiduité la résidence présidentielle où se terre Laurent Gbagbo,
ainsi que tous les sites stratégiques. »6.
Finalement, le 11 avril 2011, Nicolas Sarkozy arrive à parachever le coup d’Etat en
Côte d’Ivoire, en faisant attaquer la résidence présidentielle (construite sous
Houphouët- Boigny) par l'armée française. Ainsi, s’ensuivirent les arrestations du
président GBAGBO, de sa femme, de son fils et de nombreuses personnes qui se
sont réfugiées au Palais pendant l’attaque des forces françaises. C’est ce que
confirme la journaliste Leslie Varenne :
« C’est le GIGN (Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale, une unité
d’élite de la gendarmerie française, spécialisée dans les opérations de contre-
terroriste et de libération d’otage) qui arrête Laurent Gbagbo à l’intérieur de la
résidence et le garde avec une centaine d’hommes qui l’entourent jusqu’à
l’arrivée des FRCI. »7.
Après son arrestation brutale, le président GBAGBO sera conduit et détenu à l'hôtel
du Golf (Q.G du candidat Alassane Dramane Ouattara), puis transféré à Korhogo, au
nord de la Côte d'Ivoire (du 11 avril au 29 novembre 2011). Pendant cette période, il
n’aura accès à ses avocats qu’à seulement six reprises. Et le 30 novembre 2011, le
président GBAGBO est déporté à La Haye (en Hollande), grâce à la complicité de la

4
Collette BRAEKMAN, journaliste belge, quotidien le Soir N°81 du 06/04/2011, page 11
5
Leslie Varenne auteur du livre d’investigation : Abobo la Guerre, Côte d’Ivoire : terrain de jeu de la France et
de l’ONU
6
Interview réalisée par la journaliste française Leslie Varenne dans le mensuel « Notre Afrik » N° 21 du mois
d’avril 2012 page 55-56
7
7 Interview réalisée par la journaliste française Leslie Varenne dans le mensuel « Notre Afrik » N° 21 du mois
d’avril 2012 page 57

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France car la Côte d'Ivoire n’avait pas en ce moment ratifié le Traité de Rome8. Cela
fut finalement fait le 15 février 20139.
Le procès du président Gbagbo va débuter le 5 décembre 2011 pour s’achever le 31
mars 2021 après le passage des 82 témoins du Procureur de la CPI. Le président
Gbagbo sera acquitté de toutes les charges qui pesaient sur lui sans qu’un seul des
témoins de la Défense ne se présentât à la barre.
Ainsi, il venait de vaincre les forces d’occupation de l’Afrique qui ont déporté des
milliers d’Africains et qui ne sont jamais revenus sur la Terre de leurs Ancêtres (le
Continent -Mère : l’Afrique) tels que le Roi Behanzin, Samory Touré,etc.

II. Les ouvrages de Laurent GBAGBO

1. Réflexions sur la Conférence de Brazzaville, Edition NEA/CLE, 1978


2. SOUNDJATA, le lion du Manding, Edition CEDA, 1979
3. Côte d’Ivoire : Economie et société à la veille de l’indépendance (1940-1960),
L’Harmattan, 1982.
4. Côte d’Ivoire : Pour une alternative démocratique, L’Harmattan, 1983.
5. Front Populaire Ivoirien (F.P.I) : Propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire,
L’Harmattan, 1987.
6. Côte d’Ivoire : Histoire d’un retour, L’Harmattan, 1989.
7. Côte d’Ivoire : Agir pour les libertés, L’Harmattan, 1991.
8. Le temps de l’espoir : Entretiens avec Honoré de SUMO, Editions Continentales,
Johannesbourg,1995.
9. Sur les traces des Bété, Editions PUCI, 2002.
10. Côte d’Ivoire : Bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité, L’Harmattan, 2009.
11. Laurent GBAGBO selon François MATTEI : Pour la vérité et la justice. Côte
d’Ivoire : Révélations sur un scandale français, Editions du Moment, 2014.
12. Asseyons-nous et discutons : Analyses et citations fortes de Laurent GBAGBO,
éditeur Feumba SAMEN, Edition DOXA, 2017.
15. Laurent GBAGBO et François MATTEI : Libre pour la vérité et la justice, Editions
Max Milo, 2018.

III. Quelques citations de Laurent GBAGBO


1) La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargée de défendre. Et
elle, je ne la négocie pas.

2) On a de grands combats à mener. Et, les grands combats qu’on a à mener, ce


n’est pas pour se venger des gens. C’est pour être Hommes, aussi, comme les
autres. C’est ce qu’on appelle la dignité.

3) Quand quelqu’un passe, il faut qu’on sache que c’est un Homme qui passe.

4) On ne cherche pas à dominer ceux qui nous ont dominés hier ; à nous venger ;
non.

8 La Côte d'Ivoire a signé le Statut de Rome le 30 novembre 1998 mais ne l'a ratifié que le 15/2/2013
9 http://news.abidjan.net/h/451908.html, consulté le 10/1/2016

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5) On veut qu’on reconnaisse que nous sommes des Hommes, au même titre que
les autres.

6) Quand tu passes, il faut qu’on dise : voici un Homme qui passe.

7) Je serais heureux si après ma mort, cette phrase était inscrite sur ma tombe : Cet
homme a travaillé pour son pays et pour l’Afrique.

8) Ce n’est pas devant les fusils que Gbagbo fuira. Ce n’est pas devant les fusils que
Gbagbo abandonnera. Non, non et non ! Je ne laisserai jamais dissoudre ma nation.
Je ne vendrai pas mon pays. Je ferai toujours face à l’adversité.

9) On ne peut pas dire de moi qu’il est mort dans la peur. Chez nous, on ne peut pas
dire cela d’un homme ; d’un « garçon». Là où meurt un « garçon», il y a toujours des
traces de lutte pour édifier la postérité.

10) Quand, sur le lieu d’un combat, les arbres sont tombés, les herbes sont en vrac
et que le terrain est jonché de feuilles, on dit : Ici est mort un garçon.

11) Je ne me laisserai pas déshonorer et je ne laisserai pas déshonorer le peuple qui


m’a élu. Jamais !

12) La souveraineté de la Côte d’Ivoire, c’est elle que je suis chargée de défendre. Et
elle, je ne la négocie pas.

13) On n’a pas besoin d’avoir un diplôme pour devenir quelqu’un.

14) Je voulais être Président pour montrer qu’un enfant de pauvre peut arriver au
pouvoir.

Laurent GBAGBO

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