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Né le 18 octobre 1905 à N'GOKRO et mort le 7 décembre 1993, Félix Houphouët

Boigny est un homme politique ivoirien il a occupé de nombreux poste durant son
parcours politique. Il a notamment été Président de l’Assemblée nationale de la côte
d’ivoire de 1953 à 1959, Ministre délégué à la présidence du Conseil de France de
1956 à 1957 il a également été Ministre d'État dans différents gouvernements de
France de 1957 à 1959. Il est auteur de plusieurs discours. C’est le cas de ce texte
intitulé l’accueil du général de Gaulle au stade Géo-André. Il est extrait
d’Anthologie des discours 1946 -1978 paru aux éditions CEDA à Abidjan en 1978.
Plus précisément dans le Tome I du 30 mars 1945 au 04 janvier 1963 aux pages
187-189. Ce texte est un discours politique. Et il est vraisemblablement destiné au
Général de Gaulle qui est président de la France. Ce discours s’inscrit dans le cadre
de la tournée effectuée par le général Charles de Gaulle au Madagascar et en
Afrique du 20 au 29 août 1958 pour la présentation de son projet de communauté
Franco-Africaine. En effet, appelé à reprendre la tête du pays du faite d’une crise
politique liée à la guerre de l’Algérie qui secouait la IV République, ceux malgré qu’il
était à la retraite, le Général Charles de Gaulle voulais faire des réformes
constitutionnelles. Pour lui la IVe République n’était plus en mesure de répondre aux
attentes de la France et de ses colonie. Il va donc proposer un référendum le 28
septembre 1958. Ce référendum était extrêmement important pour de Gaulle qu'il
entame une tournée dès le mois d’août pour motiver les colonies françaises à voter
en faveur de la communauté franco-africaine. C'est au cours de cette tournée d’août
qu’il atterrira à Abidjan et le 25 août le premier ministre Houphouët Boigny va lui
accorder un accueil chaleureux et va embrasser le projet exposé par de Gaulle. Le
texte nous montre d’une manière générale l’accueil qu’a réservé Félix Houphouët
Boigny au général Charles de Gaulle lors de sa venue à Abidjan. Deux axes majeurs
serviront de guide à notre analyse. Ainsi, premier axe s'articulera autour de la forte
mobilisation et la volonté du peuple à se joindre à la communauté qui part de la ligne
1 à la ligne 17, le second s’articulera autour des raisons de l’adhésion de la Côte
d’Ivoire à la communauté franco-africaine et les éloges de Houphouët Boigny envers
De Gaulle qui part de la ligne 18 à la ligne 35.
I - LA FORTE MOBILISATION ET LA VOLONTÉ DU PEUPLE À SE JOINDRE À
LA COMMUNAUTÉ (ligne1-17)

1- L'accueil chaleureux réservé à De Gaulle

Dans cette première partie, il sera question de montrer les éléments qui prouvent
que le Général Charles de Gaulle a été accueilli dans un climat euphorique.
En effet, quand l’auteur dit : « Vous avez devant vous le spectacle réconfortant de
l’Union fraternelle de tous les habitants de Côte d’Ivoire » (ligne 2-3) il fait référence
à l’ambiance et la passion qu'avaient les ivoiriens à l’idée d’accueillir le Général De
Gaulle. Ils sont venus des quatre coins de la « Côte d’Ivoire » (ligne 3) : « La
Côte d'Ivoire » est un pays d'Afrique de l'Ouest doté de stations balnéaires et de
forêts tropicales. Elle s'étend sur une superficie de 322.462 km² limité au Nord-est
par le Burkina Faso, au Nord-ouest par le Mali, à l'est par le Ghana, au Sud-Ouest
par le Libéria, au Nord-ouest par la Guinée et au sud par l'océan Atlantique. Pour
rendre ce jour inoubliable dans l’histoire du pays. Par : « métropolitains » (ligne 3) ; «
non originaire » (ligne 3) l’auteur fait allusion aux « Français » (ligne 13) présent en «
Côte d’Ivoire » et les ressortissants des autres pays africains comme le cas des
habitants de la Haute-Volta qui avaient étés appelés par les colons pour travailler en
« Côte d’Ivoire » et la majorité de ces ressortissants sont restés pour fonder des
familles on peut donc dire que c’est à ceux-là qu’il s’adressait. Ce terme : « chefs
traditionnels » (ligne 4) employé sous-entend que les « élites » politiques n’étaient
pas les seuls présents, mais en plus d’eux il y avait des membres de l’administration
villageoise. Les expressions : « élite d’aujourd’hui et demain » (ligne 4 ) renvoient
aux cadres politique du moment et les enfants qui seront appelés à diriger le pays
dans le futur . « nos laborieuses populations » ( ligne 5 ) laisse entendre que le
peuple ivoirien en ce temps était dans un état difficile car n’ayant pas suffisamment
de personne ayant des formations qualités .

2. L’approbation du projet de communauté franco-africaine

Dans cette partie, il s’agira de démontrer à travers le texte la volonté de tous les
ivoiriens de dire oui au référendum qui donnera naissance à la communauté franco-
africaine.
En parlant de : « mandatés des anciens combattants » (ligne 6-7) l’auteur voulait
parler des représentants, responsables de « anciens combattants » (ligne 6-7) ceux
qui ont participés aux guerres mondiales majoritairement à la seconde guerre
mondiale. Ils ont pour la plupart étés envoyés au front de force comme était le cas
des tirailleurs sénégalais. Ces rescapés de guerre étaient présents pour dire oui à
De Gaulle et son projet. Quant l’auteur parle de : « représentants qualifiés » (ligne 6)
il faut allusion aux cadres ivoiriens plus particulièrement aux hommes politiques. «
Vous ont dit la confiance totale qu’ils vous font et font à la France » (ligne 8 ) ce
passage témoigne de l’espérance et la foi des ivoiriens en la « France » : pays de
l’Europe occidentale la « France » s’étend sur une superficie de 543 940 km² . Elle a
des frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse,
l'Italie, l'Espagne.
« Tous viennent vous manifester l'adhésion à la communauté fraternelle que nous
voulons bâtir sous votre égide » (ligne 9-10) ; « j’ai l’honneur et le devoir agréable de
vous confirmer ce désir de toutes nos populations » (ligne 11) ces propos de l’auteur
viennent confirmer l'implication de tous le peuple ivoirien à « l’adhésion » (ligne 9) à
la « communauté » ( ligne 9 ) . En disant « commun labeur » (ligne 14) ; « nous
avons opté pour la communauté franco-africaine » l'auteur vient sceller « l’Union »
(ligne 2) entre la « Côte d’Ivoire » (ligne 3) et la « France » ( ligne 8 ). L'auteur a su
bien produit son texte en respectant la ponctuation et en adoptant un langage
soutenu mais ce que nous lui reprochons c’est de ne s’être pas prononcé avec
retenue car certains ivoiriens étaient contre « l’adhésion à la communauté franco-
africaine » qui selon eux allait pousser la « Côte d’Ivoire » pour plusieurs années
dans le colonialisme et le néocolonialisme.

II- LES RAISONS DE SON ADHÉSION À LA COMMUNAUTÉ ET LES ÉLOGES


ENVERS LE GÉNÉRAL DE GAULLE ( ligne 15-32)

1- La justification du choix de la Côte d’Ivoire

À ce niveau, il faut souligner que lorsque l’auteur dit : « Ne vous étonnez pas mon
Général si je parle que de la Côte d’Ivoire moi président du plus grand mouvement
politique existant en Afrique noire française » (ligne 18-19) il fait allusion au
Rassemblement démocratique Africain (RDA crée 18 octobre 1946 à Bamako lors
d'un congrès) est une fédération provenant des partis politiques de toutes les
colonies de « l’Afrique noire française » (ligne 19) dont il est le Président. Malgré son
poste il ne pouvait pas ou du moins a trouvé bon de ne pas s’ingérer ou de ne pas
essayer d’influencer la décision des autres pays c’est pourquoi il dit : « J'ai estimé,
en effet, que dans les conjonctures politiques actuelles, dans les circonstances
historiques que nous vivons, je dois laisser à mes amis le mérite, plutôt la
responsabilité (…) l’entière responsabilité d’engager les territoires qui leur font
confiance ». (Ligne 20-22) il s’est dit qu’il n’est pas le mieux placé pour parler au nom
de toutes les colonies françaises car cette décision est un tournant majeur dans
l'histoire de ces colonies françaises. Le choix de chaque pays allait déterminer sa
trajectoire, son avenir. Donc pour ce choix « historique » Houphouët Boigny se devait
donc de laisser les dirigeants locaux faire leurs choix et par la même occasion il a
alors joué le rôle d’un démocrate. En affirmant : « Je vais le déclarer haut et net, pour
que personne ne s’y méprenne ni en Côte d’Ivoire, ni en Afrique, ni en France, ni
hors de France : nous sommes un peuple fier nous n’avons l’âme d'esclave si nous
avons cru devoir faire ce choix, c’est en raison de la conscience aiguë que nous
avons de la nécessité absolue d'une coopération fraternelle entre nos deux peuples
» (ligne 24-27 » Houphouët clarifie les choses et veut donner de la crédibilité à sa
personne. Il dit vouloir coopérer avec la France pas par soumission, domination mais
par intérêt du peuple et il se dit fier de ce choix avant de mettre tous le monde au pas
pour dire que : « le peuple ivoirien n'a pas l’âme d’esclave » (ligne 25). De la ligne
26-30 de par ces mots : « C’est e raison de la conscience aiguë des évènements tôt
au tard me donneront raison , j'en ai la conviction profonde , la conscience aiguë
d'aller dans le sens de l’histoire qui condamne l’isolement et ouvre les portes dorées
de l’histoire aux grands ensembles économiques et politiques » L'auteur est
convaincu d’avoir fait le bon choix , le choix idéal et il pense que ce choix portera ses
fruits « tôt ou tard » ( ligne 28 ) Parce que selon lui toutes les grandes révolutions
économiques ou politiques sont partis des associations, « coopérations » ou
organisation étatique .
À travers les mots, expressions employés l'on peut dire que l’auteur fait un discours
éloquent, mais nous reprochons à l’auteur de n’avoir pas défini claire²ment plusieurs
mots et expressions qu’il aurait pu définir. Il utilise également de nombreux temps
verbaux ce qui rend difficile la compréhension.

2- Les éloges de Houphouët Boigny envers De Gaulle

Ici il s'agira des éléments textuels qui montrent les éloges de Félix Houphouët Boigny
envers De Gaulle.
Quant il dit :« Ce matin en votre présence, présence trop brève hélas mais qui nous
honore tant » ( ligne 31) l’auteur se réjouit de la simple présence de De Gaulle
sachant bien que le « Général » n’est pas là pour longtemps . En effet De Gaulle
était à une tournée de sensibilisation à propos de la réforme constitutionnelle qu'il
avait élaboré. En effet, il voulait que les colonies vote en faveur de la nouvelle
constitution lors du référendum le 28 décembre 1958. En affirmant : « L’homme qui
incarne la grandeur et le renouveau de la France » (ligne 32) parlant de « grandeur
de la France » il fait allusion aux réforme telles que la Conférence de Brazzaville
1944, la constitution de 1946 et l’Union Européenne entreprises par De Gaulle pour
calmer les révoltes dans les colonies. En effet, De Gaulle est auteur de l’Union
Française et la IVe République qui a connu du succès auprès des colonies et qui a
rehausser l’image terni de la France après la guerre.
Par « Renouveau de la France » (ligne 32) l’auteur fait référence à la nouvelle
constitution que De Gaulle a élaboré en vu de mettre en place la communauté
franco-africaine et la Ve République. Face à la défaillance de l’Union Française et la
IVe République qui ne répondait plus aux attentes des colonies et la guerre
algérienne qui avait terni l’image de la France. Charles De Gaulle revient aux affaires
pour régler la question de la guerre algérienne et la crise politique qui secouait la
France. Pour une résolution bénéfique pour les deux parties il propose donc la
communauté franco-africaine. En parlant de : « libérateur non seulement du
patrimoine français, mais libérateur des peuples et territoires d'outre-mer de cultures
française » ( ligne 32-33 ) l'auteur fait référence au rôle important que De Gaulle a
joué dans la restauration de l’image terni et la réaffirmation de la puissance
française sur la scène mondiale après la deuxième guerre mondiale . «les territoires
d'outre-mer » ( ligne 33 ) sont des colonies d'exploitation composées des colonies de
l’Afrique Occidentale Française ( AOF ) et celles de Afrique Équatoriale Française
( AEF ) . Son projet de communauté franco-africaine allait permette aux colonies de
disposer d’eux même ce qui est une libération pour les colonies. « en votre présence
, mon général nous renouvelons notre adhésion libre et totalité à communauté
franco-africaine » ( ligne 34-35 ) l’auteur clôture son discours par une réaffirmation
de sa volonté de faire chemin avec la métropole pour espérer être une puissance
économique dans le futur . À travers le texte l'on peut constater que l’auteur a
marqué beaucoup d’arrêt qui faciliterons la compréhension du discours car les gens
auront le temps de mémoriser les dits.

Ce texte a un intérêt historique certain car il a permis de connaître comment De


Gaulle a été accueilli au stade géo-André lors de sa venue le 25 décembre 1958 en
Côte d’Ivoire, la Côte d’ivoire à delibrement choisit d’adhérer au projet constitutionnel
d’une communauté franco- africaine. C’est une dynamique très important pour la
mesure ou l’Algerie et la Guinée avaient donner un temps indépendantiste au vu du
fond que renfermaient ce projet constitutionnel.
Ce texte n'a pas de portée.
PLAN D’EXPOSÉ
INTRODUCTION

I- LA FORTE MOBILISATION ET LA VOLONTÉ DU PEUPLE À SE JOINDRE


À LA COMMUNAUTÉ

1- L’accueil chaleureux réservé au général De Gaulle

2- L'approbation de la communauté par tous

II- LES RAISONS DE SON ADHÉSION À LA COMMUNAUTÉ ET SES


ÉLOGES ENVERS DE GAULLE

1- La justification du choix de la Côte d’Ivoire

2- Les éloges de Félix Houphouët Boigny envers De Gaulle

CONCLUSION

²²
BIBLIOGRAPHIE

I- INSTRUMENT DE TRAVAIL

LAUDE Augé (dire), Petit Larousse illustré Dictionnaire encyclopédique, Paris,


Librairie Larousse

ROBERT Paul, REY Alain et REY-DEBOVE Josette, Petit Robert, Le Robert.

II- LES TYPES D'OUVRAGES

1- Ouvrages généraux

LOUCOU Jean Noël, 2016, La Côte d’Ivoire coloniale 1893-1960, Abidjan, Les
éditions FHB, Les éditions du CERAP, 365p.

LOUCOU Jean Noël, 2015, La Côte d’Ivoire : les résistances à la conquête coloniale,
Abidjan , Les éditions du CERAP , 148p.

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