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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail -Patrie Peace – Work - Fatherland

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

DECRET N° 2007/199
DU 07 Juillet 2007 PORTANT

REGLEMENT
DE DISCIPLINE GENERALE
DANS LES FORCES DE DEFENSE
D E C R E T N° 2007/199 du 07 Juillet 2007 PORTANT

REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LES FORCES DE DEFENSE

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution de la République du Cameroun ;


Vu la loi N°67/LF/9 du 12 Juin 1967 portant organisation générale de la Défense ;
Vu la loi N°80/12 du 14 Juillet 1980 portant statut général des militaires ;
Vu le Code pénal ;
Vu le décret n°94/197 du 07 Octobre 1994 portant rectificatif du décret 94/185 du 29 Septembre 1994 portant
statut particulier des personnels non Officiers des Forces Armées ;
Vu le décret N°2001/177 du 25 Juillet 2001 portant organisation du Ministère de la Défense ;
Vu le décret N°2001/178 du 25 Juillet 2001 portant organisation générale de la Défense et des États-Majors
centraux ;
Vu le décret N°2001/188 du 25 Juillet 2001 portant statut particulier du Corps des Officiers d’active des Forces de
Défense ;
Vu le décret N°2001/189 du 25 Juillet 2001 portant organisation du cadre des Officiers Généraux des Forces de
Défense ;
Vu le décret N°2001/219 du 06 Aout 2001 portant statut particulier des personnels militaires non Officiers des
Forces de Défense ;
Vu le Code de Justice Militaire ;

DECRETE
PREAMBULE

PRINCIPES CONSTITUTIONNELLES
La constitution, expression de la volonté nationale, proclame la construction de la Patrie sur la base de l’idéal
de fraternité, de justice et de progrès, l’établissement des relations pacifiques et fraternelles avec tous les peuples du
monde conformément aux principes formulés par la Charte de Nations-Unies, l’observation des libertés fondamentales
inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le respect de la personne humaine.

DEFENSE
La loi définit la défense comme le moyen d’assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les
formes d’agression, la sécurité de l’État et l’intégrité territoriale de la République, dans le cadre de la souveraineté
nationale.
La Nation toute entière participe à l’effort de défense en vue de :
 Dissuader tout agresseur éventuel ;
 S’opposer par tous les moyens :
 Soit à l’invasion du territoire national ;
 Soit aux menaces terroristes menées de l’intérieur ou de l’extérieur.
Les problèmes de défense sont à la fois politiques, économique et militaire. En raison de ce triple caractère, tous
les citoyens Camerounais des deux sexes participent à la défense sous la forme, soit du service militaire, soit du service
civique national de participation au développement, soit de la préparation militaire, soit enfin des services civils actifs
de protection ou de défense.
Les Forces de défense assurent la défense par la puissance de leurs armes, la formation et la discipline de leurs
personnels.

ESPRIT MILITAIRE ET SOLIDARITE


Axée sur le combat en vertu des missions fixées par le Chef de l’État, exigeant une totale abnégation, la
formation des personnels militaires doit leur permettre d’acquérir les qualités morales, physiques et professionnelles
nécessaires à l’accomplissement du devoir, aux difficultés du service et aux dangers des combats.
Cet esprit militaire, aspect militaire de l’esprit civique, donc procédant de lui, repose sur la conscience
professionnelle de chacun, les devoirs et les responsabilités de tous au sein de relations humaines apportant la cohésion
et le moral indispensables à l’exécution de la mission. Il unit tous les Membres des Forces de défense dans une même
conception du devoir, tout de loyauté et d’abnégation. Il se manifeste par la discipline, la solidarité, le courage, le sens
de l’honneur et du dévouement à la patrie. Il s’épanouit dans la fierté d’appartenir à une unité militaire.
La solidarité entre militaires traduit la reconnaissance de la valeur de la personne et de la fonction de chacun.
Elle découle de la confiance mutuelle entre les chefs et les subordonnées et de leur communauté de vie. Elle engendre
une discipline fonctionnelle avec laquelle elle est gage de la cohésion de l’ensemble.

DISCIPLINE
La discipline est la force principale des Armées. Les responsabilités exceptionnelles dévolues aux personnels
militaires impliquent qu’elle soit stricte. Dans ce cadre, elle définit l’obéissance et régit l’exercice de l’autorité. Elle
s’applique à tous, précise à chacun son devoir et aide à prévenir les défaillances à tous les échelons de la hiérarchie.
Elle s’exerce dans la limite des lois que s’est donnée la Nation.

AUTORITE ET OBEISSANCE
Conférée par la loi, l’autorité implique le pouvoir d’imposer l’obéissance. Dans l’exercice de son
commandement, le chef dépositaire de l’autorité, a le droit et le devoir de donner des ordres et de les faire exécuter.
Toute faiblesse comme tout abus d’autorité sont des manquements à la discipline. L’ordre doit être donné dans le
cadre des règlements et lois en vigueur.
L’obéissance est le concours actif et sans défaillance apporté au chef par le subordonné. Elle procède de la
soumission à la loi. Le subordonné est responsable de l’exécution ou des conséquences de l’inexécution des ordres
reçus. Le devoir d’obéissance ne dégage pas des responsabilités qui lui incombent au regard de la loi. Il peut en
appeler à l’autorité compétente s’il se croit l’objet d’une sanction injustifiée ou s’il reçoit un ordre illégal.

TITRE I
DE LA FORMATION MILITAIRE

Article 1er : Règles générales


L’Armée doit être opérationnelle pour faire face aux périls qui peuvent assaillir la Nation. Elle doit l’être
professionnellement, mais aussi et surtout moralement.
La formation militaire développe les qualités morales : sens de l’honneur, amour de la patrie, respect et défense
de ses lois, sens du service, adhésion à une discipline sans faille, conscience des devoirs et des responsabilités des chefs
et des subordonnées et volonté de les assumer. Les rapports personnels qui s’établissent ainsi dans l’exécution du service
lui confèrent toute sa valeur ; ils se développent dans les activités de chaque et dans les manifestations collectives
préparant les unités à l’action cohérente.

Article 2 : Préparation permanente


L’exercice de l’autorité du chef comme l’exécution des ordres par le subordonné exigent une préparation
permanente, à tous les échelons, de l’esprit militaire nécessaire à l’accomplissement du devoir.
Cette formation est assurée efficacement par l’instruction civique, l’instruction militaire et l’entrainement
physique qui sont périodiquement testés par des contrôles et des inspections et valorisés par les notations.
Les loisirs dirigés permettent l’épanouissement de l’homme et contribue à sa promotion sociale.

Article 3 : Instruction civique


Au sein des Forces de Défense, les citoyens confirment leur appartenance à la communauté nationale en
comprenant la motivation des actes importants de la vie militaire. Chacun y apprend son rôle d’homme et de citoyen
et prend conscience de ses obligations et des sacrifices qui peuvent lui être demandés.
Les cours dispensés relatifs aux institutions nationales, à la connaissance de la Constitution et des Lois de la
République, au rôle des autorités et des forces vives de la Nation ainsi qu’à la place suprême du Chef de l’Etat sont les
compléments indispensables pour que s’affermissent l’esprit civique et le patriotisme de tous.
Article 4 : Instruction tactique et technique
Les missions des Forces de Défense impliquent une disponibilité opérationnelle permanente, une instruction
tactique de qualité, dynamique, rationnelle, dispensée dans le respect des principes pédagogiques faisant appel à
l’imagination, à l’esprit d’initiative et au gout de l’effort ainsi que l’entrainement foncier dans un climat de saine
émulation, permettent d’atteindre cet objectif.
L’instruction porte également sur la connaissance du matériel et de sa mise en œuvre parfaite pour répondre
rapidement aux impératifs de combat.
Elle donne à chacun la qualification indispensable, le sens des responsabilités et l’exacte notion de sa place
dans un ensemble déterminé.
Elle est complétée par l’étude critique des exercices et manœuvres, similaires des conditions réelles de combat
permettant de juger du degré de préparation des hommes et des unités en montrant comment palier les risques et les
difficultés de la confrontation.

Article 5 : Entrainement physique


La pratique régulière de l’éducation physique accroit l’endurance et la maitrise de soi, éduque les réflexes et
prépare à l’action en équipe. Elle développe chez l’homme et dans le groupe le dynamisme nécessaire à toutes les
activités militaires.
La pratique des sports individuels et collectifs développe l’esprit d’émulation à l’occasion des compétitions et
forge la cohésion entre les militaires et toutes les couches de la Nation.
L’initiation aux arts martiaux accroit la volonté de vaincre pour que vive la nation et le self-control exigé pour
dominer toute situation.

Article 6 : Inspections
Les inspections permettent au commandement de constater l’état de préparation des unités aussi bien sur le
plan moral que technique, physique et matériel. En faisant apparaitre les différences qui peuvent exister entre les
résultats obtenus et les objectifs fixés, elles sont l’occasion de préciser ces objectifs et de déterminer les responsabilités
tant des chefs que des subordonnés.
Elles sont règlementées par des textes particuliers.

Article 7 : Notation
Les notes éclairent le commandement sur la valeur, l’aptitude professionnelle et la manière de servir des
militaires. Elles doivent être établies avec précision et en toute objectivité, sans complaisance ni rancœur.
Les Officiers et personnels non officiers chargés de noter doivent se persuader de l’importance de leurs
responsabilités et des conséquences considérables que cette notation implique pour l’ensemble des personnels.
A l’occasion d’une entrevue avec le subordonné, le chef qui l’a noté lui fait prendre effectivement
connaissance des notes et appréciations mises, les lui commente et lui donne tous les conseils et encouragements
nécessaires.
Le subordonné émarge sa feuille de notes.
Au cours des inspections, comme à l’occasion du service, et chaque fois que cela est opportun, tout supérieur
hiérarchique est tenu de recevoir les militaires ayant règlementairement demandé à être entendus.

Article 8 : Loisirs
Le chef, attentif aux conditions de vie matérielle et aux préoccupations de tous ordres de ses subordonnés,
s’efforce d’assurer en permanence un climat de détente indispensable à l’accomplissement des missions dont il
améliore la qualité et le rendement.
Complémentaires des activités sportives, les activités de détente donnent à chacun la possibilité de satisfaire
ses gouts et ses aspirations intellectuelles et spirituelles répondant à son désir de promotion sociale, sans porter atteinte
aux principes fondamentaux de la discipline militaire.
Afin d’entretenir le bon équilibre de chacun et la cohésion des unités, les activités de détentes s’exercent, aussi
bien individuellement dans les foyers et salles de lecture, que collectivement sous l’impulsion et le contrôle du
commandement : celui-ci contribue à les organiser et leur procurer les moyens nécessaires ; il facilite les contacts et les
échanges avec les Nations.

Article 9 : Promotion sociale


L’Armée s’attache à répondre au désir de la promotion sociale qui pousse l’individu à s’élever dans la société
en améliorant ses connaissances et ses aptitudes.
En ce cas, la formation militaire, facteur puissant d’épanouissement, est heureusement complétée par le
perfectionnement de l’instruction générale de chacun et par les possibilités que le commandement doit, dans toute la
mesure du possible, offrir aux personnels arrivant en fin de service de se réinsérer au mieux dans la vie civile.

TITRE II
DEVOIRS DES MILITAIRES
CHAPITRE I
DEVOIRS GENERAUX

Article 10 : Principes
Outre ceux communs à tous les citoyens, le militaire, en tant que membre des Forces de Défense au sein
desquelles il occupe une fonction en rapport avec sa place dans la hiérarchie, a des devoirs particuliers.

Article 11 : Citoyen et membre des Forces de Défense


L’Armée, grand corps de l’État, est partie intégrante de la Nation.
Citoyen et membre des Forces de Défense, le militaire doit :
Honorer le drapeau choisi par la Nation ;
Obéir aux lois et institutions de la République ;
Respecter les autorités légales ;
S’interdire tout acte ou propos délibéré et toute attitude publique contraires aux intérêts ou à l’honneur de la
nation ainsi qu’aux actes du chef de l’État, responsable devant le peuple ;
Respecter la primauté des intérêts de la Nation ;
Servir avec conscience, honneur, loyauté, dévouement et désintéressement ;
Observer strictement la discipline et les règlements ;
Accepter avec foi les servitudes et sujétions de la vie militaire ;
Se comporter en tout temps et en tous lieux avec droiture et dignité ;
Comprendre la nécessité des missions dévolues à l’Armée et celles notamment relatives à la protection du
secret ;
En raison de l’effort financier consenti par la Nation pour leur acquisition, prendre soin du matériel et des
installations appartenant aux Forces de Défense ou placés sous leur dépendance ;
Se préparer avec conscience, physiquement, moralement et militairement aux interventions et au combat pour
l’accomplissement de sa mission, même au péril de sa vie.

Article 12 : Fonction
En tant que responsable d’une fonction, le militaire doit :
Prendre conscience de cette fonction, de ses responsabilités ;
Apporter un concours sans défaillance à ses chefs hiérarchiques ;
Parfaire son instruction afin de tenir son poste avec compétence ;
Poursuivre son entrainement physique et moral nécessaire à l’efficacité de l’action.

Article 13 : Hiérarchie
Les Forces de Défense ayant une structure hiérarchique, les militaires appartiennent à l’une des trois catégories
de personnels ci-après :
Officiers
Sous-officiers ou officiers mariniers
Militaires du rang.
Selon leur place respective dans l’ordre hiérarchique, les militaires ont, les uns par rapport aux autres, la qualité
de supérieur ou de subalterne et ont de ce fait, quelles que soient leur arme et leur unité d’appartenance, des devoirs
réciproques :
Le supérieur est un exemple pour le subalterne qui lui doit obéissance et respect ;
Le supérieur fait appliquer, en tous lieux et en toutes circonstances, les règles générales de la discipline ;
Tout militaire, quelle que soit sa qualité ou son grade, doit se conformer aux instructions d’un militaire de grade
égal ou même inférieur, si ce dernier se trouve en service et agit en vertu d’ordres ou de consignes qu’il est
personnellement chargé de faire appliquer.

CHAPITRE II
DEVOIRS ET RESPONSABILITES

Article 14 : Subordination
Tout militaire appartient à une unité ou un service dans lequel il reçoit la responsabilité d’une fonction ou d’un
emploi. Chacun est donc, de ce fait, à tous les échelons de la hiérarchie, directement subordonné à un chef.
A ce titre, chef et subordonné ont des responsabilités et des devoirs particuliers, non seulement dans le cadre
des règlements militaires mais encore au regard des lois.

SECTION I
DEVOIRS ET RESPONSABILITES DES CHEFS

Article 15 : Autorité
Avec le maximum de compétence professionnelle, le chef a le devoir de mener à bien la mission à lui confiée,
d’une part en prévoyant, organisant et coordonnant les efforts de ses subordonnés et d’autre part en contrôlant leur
action. Ce contrôle, destiné à assurer la bonne exécution du service et à rechercher les améliorations possibles, doit
être continu et dégagé de tout caractère de suspicion, le chef apportant aux subordonnés le ferme et bienveillant
appui de son autorité et de son expérience.
Cette autorité donne au chef le devoir de prendre des décisions et de les faire appliquer par ses subordonnés.
Les décisions se traduisent par des ordres clairs, simples et précis, mais fermes. Un ordre peut être oral, par écrit ou par
geste.

Article 16 : Responsabilité personnelle


Le chef est personnellement responsable des ordres qu’il donne. Il veille à leur exécution et engage ainsi sa
responsabilité sur leurs conséquences.
Tout militaire, momentanément éloigné de ses chefs, a le droit de prendre une initiative urgente dépassant ses
attributions, mais doit rendre compte dans le plus bref délai.
Lorsque le chef charge l’un de ses subordonnés d’agir en ses lieux et place, sa responsabilité demeure entière
et couvre les actes de son subordonné accomplis régulièrement dans le cadre des fonctions assignées et des consignes
données.

Article 17 : Responsabilité pénale


Le chef a le droit et le devoir d’exiger l’obéissance absolue de ses subordonnés. Toutefois il ne peut leur
demander d’accomplir des actes dont l’exécution engagerait leur responsabilité pénale.
Ces actes sont notamment les suivants :
Actes contraires aux normes de la vie militaire telle que définies par le présent règlement ;
Actes contraires aux missions des Forces de Défense, en tous lieux et en toutes circonstances ;
Actes constituant des crimes et délits contre la sureté de l’Etat, des atteintes à la Constitution ou à la paix
publique ;
Actes portant atteinte à la vie, à l’intégrité et à la liberté des personnes ou au droit de propriété, quand ils ne
sont pas justifiés par l’application de la loi ;
Actes contraires aux lois régissant l’administration de l’Etat et les grands corps de la nation ;
Actes contraires aux lois et coutumes de la guerre telles que rappelées aux articles 30 et 34 du présent
règlement.
Responsabilité pénale et actes illégaux : voir annexe I

Article 18 : Devoirs du chef dans l’exercice de l’autorité


Une obéissance parfaite ne peut être obtenue que si le chef exerce son autorité avec compétence, justice et
fermeté. Le chef doit :
S’imposer à la considération de ses subordonnés par sa valeur personnel ;
Faciliter l’exercice des responsabilités qui incombent à ses subordonnés par une attitude de compréhension et
de reconnaissance de leur valeur d’homme et de citoyen ;
S’efforcer de convaincre en même temps que d’imposer ;
Informer ses subordonnés, dans la mesure où la conservation du secret le permet, de ses intentions et du but à
atteindre, orienter leur initiative et obtenir leur participation active à la mission ;
Instruire ses subordonnés et contrôler leur progression personnelle ainsi que la valeur des unités les groupant ;
Veiller à la stricte application des règles de la voie hiérarchique et transmettre lui-même ses ordres dans ces
conditions ; si l’urgence, la nécessité ou des directives particulières le conduisent à s’affranchir de cette voie, il informe
tous les échelons intermédiaires concernés ;
Noter ses subordonnés et donner ses appréciations après avoir pris l’avis de leurs supérieurs directs ; il porte à
leur connaissance la notation définitive conformément aux dispositions de l’article 7 ;
Saisir toute occasion pour témoigner sa satisfaction par des récompenses, mais aussi réprimer toutes les fautes
par les punitions ;
Gérer rationnellement les deniers de l’État mis à sa disposition dans un souci d’efficacité maximum ;
Manifester ses qualités humaines en veillant aux conditions matérielles de vie et aux préoccupations
personnelles de tous ceux qui sont placés sous son autorité.
SECTION 2
DEVOIRS ET RESPONSABILITES DES SUBORDONNES

Article 19 : Obéissance
Tout chef détenant de la loi l’autorité dont il est investi, l’obéissance qui lui est du par ses subordonnés n’est
d’autre qu’un acte de soumission à la loi, l’expression de la volonté nationale.
L’obéissance est ainsi le premier devoir du subordonné et celui-ci doit exécuter loyalement les ordres qu’il
reçoit.
Le subordonné doit toujours rendre compte de l’exécution des ordres reçus ; quand il constate qu’il lui est
impossible d’exécuter un ordre, il en rend compte immédiatement à l’autorité qui le lui a donné.

Article 20 : Responsabilités personnelles


Le subordonné est responsable de l’exécution des ordres ou des conséquences de leur inexécution. Cette
responsabilité exclut l’obéissance passive.
Il doit se pénétrer non seulement de la lettre mais aussi de l’esprit des ordres reçus.
Le chef étant responsable des ordres qu’il donne, la réclamation n’est permise au subordonné que lorsqu’il a
obéit, sauf en ce qui concerne les dispositions de l’article 21 ci-après.

Article 21 : Responsabilités pénales


Le subordonné dégage sa responsabilité pénale lorsqu’il obéit aux ordres de son chef et ceux, conformément
aux dispositions de l’article 83-I du code pénal.
Le subordonné qui estime se trouver en présence d’un ordre illégal a le devoir de faire part de ses objections à
l’autorité qui l’a donné ; il indique expressément la signification illégale qu’il donne à l’ordre litigieux. Il reçoit toutes
explications utiles et interprétations nécessaires de son chef.
Si l’ordre est maintenu :
S’agissant d’actes contraires à la vie militaire, le subordonné obéit mais, dès que l’ordre a été exécuté, il a le
droit de réclamer auprès de l’autorité immédiatement supérieur à son chef direct ;
S’agissant d’actes contraires aux missions des Forces de Défense, si le subordonné persiste dans sa contestation,
il a le droit de ne pas exécuter l’ordre ;
S’agissant d’actes contraires aux lois et aux coutumes de la guerre, le subordonné a le droit absolu de ne pas
exécuter l’ordre.
En cas d’erreur, le subordonné ne pourra être exonéré des sanctions qu’impliquent l’inexécution de l’ordre et
les conséquences de celle-ci.
Si le subordonné est contraint par la force ou la menace physique, sa responsabilité pénale est totalement
dégagée.
Responsabilités pénales et actes illégaux voir annexe I
Article 22 : Devoirs
A l’exemple du chef le subordonné doit :
Observer en toutes circonstances les règles individuelles du service ;
Accomplir avec courage et bonne humeur toutes les taches qui lui sont imposées par les nécessités de la vie
militaire ;
Respecter les chefs, leur montrer de la déférence et leur faire confiance ;
S’imposer d’une discipline sociale compatible avec les besoins de la vie en unité, notamment prendre soin de
sa personne et de ses effets, se montrer serviable et bon camarade ;
S’imprégner des valeurs sociales et familiales préconisées au sein des Forces de Défense.

CHAPITRE III
DEVOIRS PARTICULIERS

Article 23 : Dignité professionnelle


La haute mission qui incombe aux Forces de Défense impose à tous ceux qui ont l’honneur de porter l’uniforme
une correction de tenue extérieur et une attitude en toute occasion qui ne doivent pas permettre de donner prise à
une critique. Tous les actes d’un militaire doivent s’inspirer de la conception qu’il a de sa dignité professionnelle.
Le respect qui entoure les Forces de Défense doit être total.

Article 24 : Attitude à l’extérieur


A l’extérieur, les militaires doivent conserver une tenue et une attitude Correcte et ne jamais se donner en
spectacle. L’observation des règles individuelles relatives à la tenue et à la conduite s’impose aux militaires de tous
grades dans les conditions fixées au titre IV du présent règlement.

Article 25 : Logement familial


Le militaire logé dans les bâtiments de l’État est responsables de la conduite des membres de leur famille. À ce
titre :
Si cette conduite est un obstacle à la bonne harmonie ou provoque le scandale, le militaire chef de famille
peut être sanctionné disciplinairement, muté, changé de résidence ou privé du bénéfice du logement dans un local
appartenant aux Forces de Défense ou dépendant de son administration ;
Les membres des familles logées dans les locaux militaires ne peuvent y exercer une profession provoquant la
circulation des personnes étrangères aux Forces de Défense.

CHAPITRE IV
DEVOIRS DES MILITAIRES AU COMBAT

Article 26 : Principes
La force et la cohésion des unités au combat exigent que chaque militaire, à tout échelon, participe à l’action
contre l’ennemi avec énergie et abnégation.
Cette action doit être menée, quoi qu’il arrive, jusqu’à l’accomplissement total de la mission.
Elle se poursuit au-delà des combats par la volonté de servir la patrie si le militaire est capturé par l’ennemi.
Elle doit s’inscrire dans le cadre du respect des lois et coutumes de la guerre.

SECTION I
COMPORTEMENT DES COMBATTANTS

Article 27 : Devoirs du chef


Le chef mène ses subordonnés au combat par son exemple, stimulant ainsi leur volonté.
Il conduit la lutte et doit poursuivre le combat jusqu’au succès de sa mission ou jusqu’à l’épuisement de tous ses
moyens.
Il exige et maintien, en toutes circonstances, l’ordre et la discipline et au besoin il force l’obéissance.
Il prend et fait observer par ses subordonnés toutes les dispositions nécessaires pour qu’aucun document ni
matériel utilisable ne tombe aux mains de l’ennemi.

Article 28 : Devoir du combattant


Tout combattant doit remplir sans défaillance les devoirs qui lui incombent et les missions qui lui sont ordonnées,
soit à titre personnel, soit à titre de membre d’une équipe ou d’un équipage.
Il doit notamment :
S’efforcer de détruire l’ennemi et les moyens dont il dispose ;
Mettre tout en œuvre pour atteindre l’objectif qui lui est assigné, tenir le poste qui lui est confié ou exécuter
toute les missions de sécurité, de renseignement, de reconnaissance qui lui sont prescrites ;
Maintenir en parfait état de fonctionnement les armes et les matériels dont il a la charge ;
S’efforcer d’assurer le service des armes et des matériels collectifs dont les servants ont été mis hors de combat.
Il lui est absolument interdit :
D’abandonner des armes et des matériels en état de service ;
D’entrer en rapport avec l’ennemi ou de se rendre à l’ennemi tant qu’il a les moyens de combattre ;
De refuser le combat ou toute autre mission, sous quelque prétexte que se soit.
Le combattant le plus brave a le droit et le devoir de prendre le commandement et de poursuivre le combat
quand tous ses chefs sont tombés.
Même isolé, de ses chefs, le militaire doit par tous les moyens poursuivre le combat.
Tout combattant doit avoir à cœur d’éviter la capture ; il doit rejoindre l’unité ou l’autorité la plus proche s’il ne
peut plus recevoir les ordres de ses chefs directs et se trouve dans l’impossibilité de remplir sa mission.

Article 29 : Devoirs du prisonnier


Si un combattant tombe aux mains de l’ennemi, son devoir est de tout tenter pour échapper dans les meilleurs
délais à la captivité. S’il reste prisonnier, il a le devoir de s’évader et d’aider ses camarades à le faire.
Dans tous les cas, un prisonnier reste militaire et est lié à la patrie ainsi qu’au règlement des forces de défense
auquel il appartient.
Il doit en particulier :
Ne donner à l’ennemi que ses noms, prénoms, grades et date de naissance ; ne fournir que ces seuls
renseignements pour des camarades qui ne sont pas capables de les donner eux-mêmes ; observer les règles de la
hiérarchie et de la subordination vis-à-vis de ses compagnons de captivité.
Repousser toute compromission et se refuser toute déclaration écrite ou orale ainsi qu’à tout acte susceptible
de nuire à la patrie et à ses camarades ;
Conserver une ferme volonté de résistance et un parfait esprit de solidarité afin de surmonter les épreuves de la
captivité et s’opposer dans la dignité aux pressions et à l’action psychologique de l’ennemi.

SECTION II
LOIS ET COUTUMES DE LA GUERRE

Article 30 : Définition
Il convient de considérer comme combattant légitime les membres des Forces armées en unité constitué, les
francs-tireurs détachés des unités régulières, les détachements commando et saboteurs isolés ainsi que les membres de
milices volontaires, des groupes d’auto-défense et des formations organisées de résistance.
Il suffit que ces unités, organisations ou aient un chef désigné, que les membres arborent un signe distinctif
notamment vestimentaire, portent leurs armes d’une façon apparente et respecte les lois et usages de la guerre.
Ces combattants, s’ils sont capturés, doivent être considérés comme prisonnier de guerre.
Toute personne ne répondant pas aux prescriptions des alinéas précédant peut être considéré comme espion
et soumise aux sanctions pénales prévues en ce cas.
Toute personne se présentant sans armes et arborant le drapeau blanc doit être considéré comme
parlementaire ; celui-ci bénéficie d’une immunité totale et il est interdit de l’attaquer et de le retenir prisonnier. Par
ailleurs, le drapeau blanc est le symbole de reddition d’une troupe et engage l’adversaire à respecter immédiatement
les prescriptions de cesser le feu ; dès ce moment, les personnels qui se rendent doivent recevoir application des
dispositions relatives aux prisonniers de guerre.

Article 31 : Prescriptions humanitaires


Les Forces de défense doivent mener leur opération jusqu’à l’accomplissement de la mission, avec le souci
d’une observation sincère des connaissances du Droit International Humanitaire. Chaque militaire doit :
Traiter avec humanité, sans distinction, toutes les personnes mises hors de combat ;
Recueillir, protéger et soigner les blessés, les malades et les naufragés dans la mesure ou les circonstances
opérationnelles le permettent ; respecter les formations, établissement et transport sanitaire, les zones et localités
sanitaires, les lieux de rassemblement de malades ou de blessés civils ou militaires, les emblèmes de la croix rouge, du
croissant rouge et des sociétés de croix rouge et du croissant rouge nationales qui sont des signes protecteurs par eux-
mêmes ainsi que le personnel sanitaire ; veiller au maintien en place des biens culturels et religieux, aussi bien pendant
les opérations que durant l’occupation et épargne notamment au culte et aux arts, aux sciences et à la bienfaisance,
et les monuments historiques ainsi que leur personnel.
Pour l’application des prescriptions visées aux deux alinéas précédant ; il faut évidemment que les bâtiments et
édifices ne soient pas utilisés à des fins militaires ;
Les personnels sanitaires et religieux, outre leur insigne distinctif, doivent être munis de leur carte spéciale telle
que définie par les conventions de Genève.
Ces prescriptions s’appliquent autant que faire se peut aux opérations entreprises par des aéronefs et bâtiments
de la marine contre les objectifs terrestres ou maritimes.

Article 32 : interdictions
Il est interdit aux militaires au combat :
De prendre sous leur feu, de blesser ou de tuer un ennemi qui se rend ou qui est capturé ou avec lequel une
suspension d’arme a été conclue ;
De porter atteinte à la vie et à l’intégrité corporelle des malades, blessés, naufragés, à celle des prisonniers ainsi
que des personnes civiles notamment par le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, torture
et supplices ;
De dépouiller les morts, blessés, les malades et les naufragés ;
De tirer sur l’équipage et les passagers d’avions civils ou militaires sautant en parachute d’un avion en détresse
sauf s’ils participent à une opération aéroportée ; de détruire et de saisir des navires aéronefs de commerce neutres,
sauf en cas de contrebande, rupture de blocus et autres actes contraires à leur neutralité ; de refuser une reddition ou
de déclarer qu’il ne sera pas fait de quartier ;
D’utiliser indument le pavillon parlementaire, le pavillon national de l’ennemi ainsi que les insignes distinctifs des
conventions internationales ;
De forcer les nationaux de la partie adverse à prendre part aux opérations de guerre contre leur pays ;
De se livrer à toute destruction inutile et à tout pillage, en particulier des biens privés, et d’utiliser tous les moyens
qui occasionnent des souffrances et des dommages inutiles ;
De prendre des otages, de se livrer à des représailles ou à des sanctions collectives ;
De condamner des sans jugement préalable rendu par un tribunal régulièrement constitué et assorti des
garanties judiciaires prévues par la loi.

Article 33 : Traitement des prisonniers de guerre


Dès l’instant de leur capture, les prisonniers doivent être traités avec humanité. Ils doivent être protégés contre
tout acte de violence, contre les insultes et la curiosité publique. Ils ont droit au respect de leur personne et de leur
honneur de soldat. Ils doivent rester en possession de leurs effets et objets d’usage personnel, sauf les armes,
d’équipement et document militaires.
Chaque prisonnier est simplement tenu de déclarer, lors de son premier interrogatoire, ses noms, garde, date de
naissance, numéro matricule ou toute autre indication équivalente.
Les prisonniers doivent être évacues, dans les plus brefs délais après leur interrogatoire, vers des points de
rassemblement situés assez loin de la zone des combats et éviter ainsi de les exposer inutilement au danger.
L’évacuation des prisonniers doit s’effectuer, dans les mêmes conditions de sécurité que les déplacements des
troupes amies.
La liste des prisonniers évacués doit être établie dès que la mission le permet et communiquée aux organismes
compétents du comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Dans les camps spécialement aménagés à cet effet, les prisonniers doivent travailler conformément aux
conventions internationales. Ils ne peuvent avoir des relations avec des autorités de la puissance détentrice. Ils sont
autorisés à correspondre et à recevoir courriers, effets et victuailles par l’intermédiaire du comité international de la
croix rouge. Ils sont tenus au courant des sanctions disciplinaires et pénales qui peuvent leur être infligées.
Dès la fin des hostilités ou en temps opportun, toute facilité doit être apporté aux services compétents du
Comité International de la Croix Rouge en vue du rapatriement des prisonniers de guerre.

Article 34 : Protection des personnes civiles


En territoire occupé, outre les prescriptions prévues à l’article 33 ci-dessus, les troupes d’occupation doivent
laisser les populations civiles vaquer à leurs activités normales, sous réserve de l’application des mesures rendues
nécessaire par le fait des hostilités.
Le comportement des militaires à l’égard des personnes civiles doit être correct :
Le soldat traite la population civile de la même manière qu’il désirerait que les membres de sa famille fussent
traités par l’adversaire.
L’exercice du pouvoir d’occupation tient compte des organismes existant pour que soit assuré la protection de
la population civile.
L’utilisation des ressources du territoire occupé doit rester dans le cadre légitime des besoins de nos forces
d’occupation.

Article 35 : Responsabilité et instruction


Dans le cadre des prescriptions du présent chapitre, les militaires des Forces de Défense Camerounaises doivent
s’imprégner de leur responsabilité quand au respect du Droit International Humanitaire et le droit des Conflits Armées : la
violation de ces règles en fait des criminels de guerre justiciables des juridictions militaires nationales et des juridictions
pénales internationales.
En outre, toute action répressive perpétrer massivement en l’encontre des populations civiles ou d’une faction
de ces populations est un crime contre l’humanité justiciable des juridictions pénales internationales.
Toute action répressive commise à l’encontre d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux ou une partie
du groupe, avec l’intention de la détruire est un crime de génocide justiciable des juridictions pénales internationales.
Ainsi, respecter les règles du droit international doit être un devoir naturel pour le soldat camerounais. Si, dans
une situation particulière, il était dans le doute au sujet des prescriptions du droit international, il devra demander à son
supérieur d’en décider ; si cela lui est impossible, il agira en suivant la voie de sa conscience.
Le soldat peut être dur dans le combat en vue de vaincre l’adversaire, mais il doit faire preuve des sentiments
chevaleresques et renoncer à la perfidie et à la cruauté.
En conséquence, le commandement militaire doit incorporer dans ses programmes des problèmes juridiques
qui permettront à tous les membres des forces de défense non seulement de compléter d’une façon réaliste leur
connaissance en matière de droit des conflits armées et de droit international humanitaire, mais, de résoudre dès le
temps de paix, les problèmes de droit international tel qu’ils se poseront en cas des conflits armées. Cette instruction
complémentaire à la formation militaire doit faire l’objet des séances d’instruction dans toutes, les centres d’instruction
et les écoles militaires.

TITRE III
HIERARCHIE, COMMANDEMENT ET SUBORDINATION

CHAPITRE Ier
REGLEMENT DE LA HIERARCHIE

Article 36 : Autorités gouvernementales


Conformément à la constitution et aux textes en vigueur, les Forces de Défense relèvent :
Du Président de la République, Chef de l’État, chef des forces Armées, assurant l’unité de l’État et veillant à la
sureté intérieur et extérieur de la République ;
Du Ministre chargé de la défense, responsable de la mise en œuvre de la politique de défense du
gouvernement.

SECTION I
DES GRADES

Article 37 : Grades
La hiérarchie définit l’ordre des grades. Le grade consacre l’aptitude à exercer certaines fonctions. Il confère
une appellation, des prérogatives et comportent des obligations.
A égalité de grade, l’ordre hiérarchique résulte, de l’ancienneté dans le grade. A égalité d’ancienneté dans le
grade, lorsqu’il s’agit des militaires d’une même armée ou de la Gendarmerie Nationale, l’ordre hiérarchique est
déterminé par l’ordre d’inscription sur le texte de nomination.
L’ancienneté dans le grade est le temps passé en activité de service dans ce grade.
Toutefois, l’ordre hiérarchique des officiers résulte de l’ancienneté dans le grade puis dans les échelons.
Cette disposition s’appliquent aux officiers et sous-officiers étrangers servant dans les Forces de défense
Camerounaise.
Les officiers et personnes non-officiers à la retraite se trouvant dans les dispositions interruptrices d’ancienneté
définies par les statuts généraux les régissant et qui sont appelés à l’activité se classent d’après leur grade et leur
ancienneté de service actif dans ce grade. A égalité de grade et ancienneté, ils se classent après les officiers et les
personnels non-officiers du cadre actif. Il en est de même des officiers et personnels non-officiers de réserves ayant
accédés à ce grade au cours de leur service militaire.
Les officiers et les personnels non-officiers étrangers servant dans les forces de défense Camerounaise sont
considérés hiérarchiquement en raison du grade sans qu’intervienne l’ancienneté.
Article 38 : Grades des Officiers
I. La hiérarchie des grades des Officiers est précisée dans le tableau suivant :
GENDARMERIE
ARMEE DE TERRE ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE
NATIONALE
Officiers généraux
Général de Général de Division
Général de Division Vice-amiral
Division Aérienne
Général de Général de Brigade
Général de Brigade Contre-amiral
Brigade Aérienne
Officiers supérieurs
Capitaine de
Colonel Colonel Colonel
Vaisseau
Lieutenant- Lieutenant-colonel Lieutenant-colonel Capitaine de Frégate
colonel
Capitaine de
Chef d'Escadron Chef de Bataillon Commandant
Corvette
Officiers subalternes
Lieutenant de
Capitaine Capitaine Capitaine
Vaisseau
Enseigne de
Lieutenant Lieutenant Lieutenant
Vaisseau de 1° classe
Enseigne de
Sous-lieutenant Sous-lieutenant Sous-lieutenant
Vaisseau de 2° classe

II. La dignité de Maréchal de la République du Cameroun peut être conférée par décret du chef de l’État,
chef des Forces Armées.
Les rangs et appellations suivant peuvent être décernés dans les mêmes conditions :
GENDARMERIE NATIONALE
ARMEE DE TERRE ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE
Général d'Armée
Général d'Armée Aérienne Amiral d'Escadre
Général de corps d'Armée Général de Corps Aérien Vice-amiral d'Escadre

Les aumôniers militaires des différents cultes autorisés à exercer leur ministère au profit exclusif des forces de
défense pourront être assimilés à un grade d’officier pendant la durée de leur fonction. Soumis aux obligations de la
discipline militaire, ils ont droit au respect du à leur rang ; ils sont directement subordonnés au commandant des
formations auxquelles ils sont rattachés et ne reçoivent d’ordre que de ceux-ci et de leur supérieur dans leur hiérarchie
propre.

Article 39 : Grades des sous-officiers


La hiérarchie des grades des sous-officiers est précisée dans le tableau suivant :
GENDARMERIE
ARMEE DE TERRE ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE
NATIONALE
Aspirant Aspirant Aspirant Aspirant
Adjudant-chef Maître Principal
Adjudant-chef Major Adjudant-chef Major
Major Major
Adjudant-chef Adjudant-chef Adjudant-chef Maître Principal
Adjudant Adjudant Adjudant Premier Maître
Maréchal-des-logis-
Sergent-chef Sergent-chef Maître
chef
Maréchal-des-logis Sergent Sergent Second-Maître

Dans la Marine Nationale, les sous-officiers sont appelés Officiers Mariniers.

Article 40 : Grades des militaires du rang


La hiérarchie des grades des militaires du rang est précisée dans le tableau suivant :
ARMEE DE TERRE - ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE
Caporal-chef Quartier-maître de 1° classe
Caporal Quartier-maître de 2° classe
Soldat de 1° classe Matelot de 1° classe
Soldat de 2° classe Matelot de 2° classe

En ce qui concerne la Gendarmerie Nationale ils sont appelés « Gendarme-major, Gendarme ou élève-
Gendarme ».

Article 41 : Grades dans les services fonctionnels


Les services fonctionnels des Forces de Défense comprennent des Officiers des services de santé des Armées,
de la justice militaire, du commissariat et corps technique et administratif des services communs.
Les grades de ces personnels sont ceux de l’armée d’origine ou de la Gendarmerie Nationale suivi de l’indicatif
de la spécialité.
Santé : Lieutenant-colonel médecin ; capitaine pharmacien.
Justice militaire : Commandant magistrat ; Adjudant greffier.
Commissariat : Colonel Commissaire.
Encadrement pénitentiaire : Capitaine administrateur de prison.
Ces personnels sont aux règles de la discipline générale. Toutefois, les magistrats militaires, uniquement dans
l’exercice de leur fonction sont indépendants du commandement et ne relèvent que du Ministre et de leurs supérieurs
dans leur hiérarchie propre.

Article 42 : Elèves des écoles militaires


Les militaires, élèves des écoles de formation, portent, selon le cas, le titre d’élève-officiers, élèves sous-officiers
et élèves gendarmes.
Le grade d’aspirant peut être attribué, à titre temporaire, aux élèves-officiers ; mais, dans tous les cas, ceux-ci
ne relèvent que de la discipline intérieure de l’école pendant la durée du cycle de formation.
En première année, les élèves-officiers portent des trèfles argent sur pattes d’épaules à fond vertes (fond rouge-
grenat pour les élèves-officiers médecins de la Facultés de Médecine et des Sciences Biomédicales) ;
En deuxième année, ils portent des trèfles dorés sur pattes d’épaules identiques ;
A l’extérieur de l’Ecole, ils reçoivent les honneurs dus à leur rang.

Article 43 : Forces de Défense et Forces civiles


Il ne peut y avoir d’équivalence de grades entre les Forces de Défense et les Forces civiles utilisées
conformément aux dispositions de la loi portant organisation générale de la défense et celles relatives à la défense
populaire.
La Sureté Nationale étant, par institution, une force civile, ses personnels en tenue, et uniquement dans le cadre
de leur emploi au sein des Forces de Défense, doivent être considérés comme en position de détachement.
Le commandement de la force mis à la disposition des Forces de Défense obéit aux dispositions de l’Article 49
ci-après.

SECTION 2
DES APPELLATIONS

Article 44 : Militaires s’adressant à un supérieur.


Un subordonné s’adressant verbalement à un supérieur utilise les appellations règlementaires suivantes :

a) Pour les Officiers généraux :

GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE


GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION
Général Général Amiral
Général
d'Armée d'Armée (distinction)
d'Armée
(distinction) (distinction)
(distinction)
Général de Général de
Général de
corps Mon Général corps Vice-Amiral
corps d'Armée Mon Général Mon Général Amiral
d'Armée d'Armée d'Escadre
(distinction)
(distinction) (distinction) (distinction)
Général de
Général de Général de
Division Vice-Amiral
Division Division
Aérienne
Général de
Général de Général de
Brigade Contre-amiral
Brigade Brigade
Aérienne
* Les Maréchaux sont appelés : " Monsieur le…."

Alinéa : Les officiers féminins sont appelés directement par leur grade sans que l’énoncé de celui-ci soit
précédé de « Madame » ou de « Mon ».

b) Pour les officiers

GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE


GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION
Capitaine de
Colonel Mon Colonel Colonel Mon Colonel Colonel Mon Colonel
Vaisseau
Lieutenant- Lieutenant- Lieutenant- Capitaine de
Mon Colonel Mon Colonel Mon Colonel
colonel colonel colonel Frégate Commandant

Chef Mon Chef de Mon Mon


d'Escadron Commandant Bataillon Commandant Commandant Capitaine de
Commandant Corvette
Mon Mon Lieutenant de
Capitaine Capitaine Mon Capitaine Capitaine
Capitaine Capitaine Vaisseau Capitaine

Mon Mon Enseigne de


Lieutenant Lieutenant Mon Lieutenant Lieutenant Vaisseau de
Lieutenant Lieutenant
1°classe
Lieutenant
Sous- Mon Sous- Mon Enseigne de
Mon Lieutenant Sous-lieutenant Vaisseau de
lieutenant Lieutenant lieutenant Lieutenant
2°classe

*Les Lieutenant-colonel féminins sont appelées " Colonel"


* Les Aspirants et élèves-officiers sont appelés " Mon Lieutenant"
* Les Officiers de Marine, de la Marine et officiers mariniers commandant un "Bâtiment" sont appelés
"Commandant", quel que soit leur grade, par le personnel placé sous leur autorité.

c) Pour les sous-officiers et Militaires du Rang


GENDARNERIE NATIONALE ARMEE DE TERRE ET DE L'AIR MARINE NATIONALE
Adjudant-chef Maître Principal
Adjudant-chef Major Major Major Major
Major Major

Adjudant-chef Mon Adjudant-chef Adjudant-chef Maître Principal Maître Principal


Mon Adjudant-chef

Adjudant Mon Adjudant Adjudant Mon Adjudant Premier Maître Premier Maître

Maréchal des logis-


Chef Sergent-chef Sergent-chef ou Chef Maître Maître
Chef

Maréchal des logis Margis Sergent Sergent Second Maître Second Maître
Quartier Maître
Gendarme Major Gendarme Major Caporal-chef Caporal-chef Quartier Maître
de 1ère classe
Quartier Maître
Gendarme Gendarme Caporal Caporal ème Quartier Maître
de 2 classe

Les personnels des services fonctionnels sont simplement appelés par leur grade conformément aux tableaux
« a », « b » et « c » ci-dessus.

Article 45 : militaire s’adressant à un subordonné


Un supérieur s’adressant verbalement à un subalterne utilise les appellations règlementaires suivantes :
Gendarmerie Nationale, Armée de Terre et de l’Air.
Le supérieur appelle le subalterne par son grade conformément aux appellations indiquées aux tableaux « a »,
« b » et « c » de l’article 44 précédent.
Ecole militaire
Les militaires, élèves des écoles de formation, sont appelés selon le cas, élèves-officiers, élèves sous-officiers ou
élèves-gendarmes, appellations suivis éventuellement de leur nom.
Militaires de Ière ou de 2ième classe.
Les militaires de 1° ou de 2° classe sont appelés soldat, matelot ou élève-gendarme, suivant l’appellation propre
de leur Armée ou de la gendarmerie nationale.
Prémilitaire
Les personnels volontaires ou astreints à la préparation militaire sont uniformément appelés « prémilitaires ».

CHAPITRE II
REGLES DE COMMANDEMENT ET DE SUBORDINATION

Article 46 : Principes fondamentaux


Le commandement est l’exercice de l’autorité. La subordination est l’état d’obéissance dans lequel se trouve le
personnel soumis à l’autorité d’un chef.
Le commandement et la subordination résulte du grade et des fonctions réciproquement remplies, ce qui
implique que, dans l’exercice de leur fonction, les militaires sont subordonnés les uns au autres selon l’ordre hiérarchique.
Cette règle peut comporter des exceptions lorsque les militaires reçoivent délégations de l’autorité pour exercer
des fonctions particulières.
La parfaite observation des règles de la hiérarchie et de la subordination écarte tout arbitraire et maintien
chacun dans ses droits comme dans ses devoirs.

Article 47 : Continuité et permanence du commandement


L’exercice du commandement doit être continu.
En cas d’indisponibilité temporaire du titulaire, le commandement provisoire est exercé par le premier des
subordonnés selon l’ordre hiérarchique.
En cas d’absence prolongé, l’autorité ayant nommé le titulaire désigne son remplaçant afin d’assurer le
commandement, lequel est dit par « intérim ». À titre exceptionnelle, le commandement peut être attribué, par ordre
de dévolution particulière, par un officier d’ancienneté ou de grade inférieur. Dans ce cas, le commandement prendra
toutes dispositions pour conserver les règles de la hiérarchie.
Tout commandement ainsi dévolu s’exerce jusqu’au retour du titulaire ou jusqu’à la prise de fonction d’un
nouveau titulaire.
L’action du commandement doit être permanente.
Lorsque le titulaire d’un commandement ne peut, directement et personnellement prendre tous les actes
nécessaires à l’exercice de ce commandement, il désigne l’un de ses subordonnés pour le suppléer temporairement
dans l’accomplissement de tout ou partie de sa mission.
En cas d’impossibilité de procéder à cette désignation, le commandement est assuré selon les dispositions de
l’alinéa I du présent article.
Article 48 : Commandement territorial
Un commandement comportant des attributions particulières relatives à une circonscription de territoire est
appelé « commandement territorial ».

Article 49 : Commandement opérationnel


Pour la préparation et l’exécution des missions particulières, des « commandements opérationnels » peuvent
être constitués par décret pour mettre en œuvre des groupements de forces composés, soit de plusieurs unités ou
même des fractions d’unités, soit d’unités des Forces de Défense et de groupement de forces telles que définies par la
loi portant organisation générale de la défense.
Le décret qui institut un commandement opérationnel défini ses attributions.

Article 50 : Commandement des unités


Le commandement d’une unité implique non seulement le droit mais aussi l’obligation d’exercer l’autorité sur
les personnels constituant cette unité ; ce commandement est attribué nominativement par décision de l’autorité investi
du pouvoir de nomination.
En cas de réunion fortuite d’unités relevant des différents commandements et coupés de leurs chefs, le
commandant d’unité le plus ancien dans le grade le plus élevé prend le commandement de l’ensemble. Il confirme
leur mission à ces unités. Si certaines d’entre elles ne sont en mesure de les exécuter, il a le devoir et il est en droit de leur
fixer une nouvelle mission, il en rend compte à l’autorité dont il dépend dès que possible.

Article 51 : Commandement dans les écoles militaires


Les règlements intérieurs des écoles militaires peuvent instituer des règles particulières de subordination pour
tenir compte des situations respectives des personnels chargés de l’instruction d’une part et des élèves ou stagiaires
d’autres parts.

Article 52 : Commandements particuliers


Les commandants des bâtiments de la Marine ou aéronef de l’armée de l’Air, responsables de l’exécution de la
mission et de la sécurité, ont à ce titre autorité sur toutes les personnes présentes à leur bord.

TITRE IV
REGLEMENTS DU SERVICE

CHAPITRE I
UNIFORME ET TENUE

Article 53 : Principes
La tenue doit être uniforme et règlementaire.
La stricte correction de la tenue militaire est exigée car elle contribue au prestige des Forces de Défense et
justifie la fierté et le respect que l’uniforme doit inspirer.
La surveillance de la tenue est en conséquence une responsabilité permanente des chefs à tous les échelons
de la hiérarchie.
Au combat, le port de l’uniforme permet de se prévaloir les garanties prévues par les conventions
internationales en matière de conflits armées.

Article 54 : Tenues militaires


Tout militaire en service doit porter l’uniforme, sauf dérogations exceptionnelles accordées par le Ministre dans
le cadre d’une fonction particulière. Chaque personnel, quelle que soit sa spécialisation, porte la tenue de son arme
d’origine.
Il existe neuf tenues principales :
La tenue de gala
La tenue de soirée
La tenue de cérémonie
La tenue de sortie ou tenue de ville
La tenue de travail
La tenue de servitude ou de corvée
La tenue de campagne
La tenue de parade
La tenue de sport.
Les composants des diverses tenues ci-dessus spécifiées font l’objet de l’annexe II du présent règlement.
Un arrêté ministériel fixe la composition, les modèles des différentes tenues d’uniforme et précise les situations
dans lesquelles elles sont portées.
En ce qui concerne les écoles et centre de formation, la tenue est celle fixée par le règlement intérieur.

Article 55 : Port de l’uniforme


L’uniforme ne doit comporter que les effets règlementaires tels que précisé dans l’arrêté ministériel relatif à
l’habillement dans les Forces de Défense.
Les vêtements sont boutonnés et il est interdit de circuler sans coiffure à l’extérieur des locaux et de garder les
mains dans les poches.
Les militaires de sexe masculin portent les cheveux courts, la nuque et les tempes dégagées. Le port de la
moustache et de la mouche est autorisé sous réserve que la coupe en soi correcte. Le port de la barbe est interdit sauf
pour raison médicale sur production d’une attestation délivrée par un médecin militaire ou à l’occasion d’un deuil.
Les militaires de sexe féminin doivent porter une coiffure basse. Les tresses et coiffures non pendantes, sans
coloration et le maquillage discret sont autorisés ; de même que le port de l’alliance, le poinçon ou des boucles
d’oreille discrètes, des bracelets et pendentifs.
Le port des lunettes dites de soleil est autorisé sous réserve de les retirer lorsqu’on s’adresse ou à l’occasion
d’une cérémonie. Le port du parapluie es interdit en tenue.
Selon les circonstances atmosphériques, les commandants d’armes peuvent prescrire dans leur garnison le port
d’une tenue comportant vareuse et imperméable.
Les militaires de passage dans la dite garnison ne sont pas obligatoirement astreints à porter cette tenue pourvu
que leur tenue soit règlementaire.
En dehors du service, le port de l’uniforme est interdit aux militaires qui se livrent à des travaux ou des
occupations incompatibles avec l’uniforme.

Article 56 : Interdictions
Le port de l’uniforme est interdit :
Aux militaires qui assistent, sans invitation officielle transmise par la voie hiérarchique, à des réunions publiques
ou privées ayant un caractère politique, électoral ou syndical ;
Aux militaires qui exercent une activité civile ;
Aux personnes militaires qui ont perdu leur grade, sont reformés ou mis à la retraite d’office pour un motif
disciplinaire ou ayant trait à l’honneur ou à la probité ;
Aux personnels placés en non-activité par mesure disciplinaire, sauf quand ils sont appelés à répondre à une
convocation de l’autorité militaire.

Article 57 : Cas particuliers


Le port de la tenue militaire avec attributs est autorisé aux militaires de la disponibilité et de la réserve :
Pour répondre à une convocation de l’autorité militaire ;
Sous réserve de l’autorisation du Ministre chargé de la Défense et des prescriptions de l’article 56 ci-dessus, à
l’occasion de la Fête Nationale, des prises d’armes et des cérémonies militaires ;
Après autorisation spéciale du Ministre chargé de la Défense, à l’occasion d’une fête ou cérémonie officielle ou
non.
Le port de l’uniforme dans les Etats étrangers est régi par des textes particuliers.
Le port de l’uniforme entraine pour tous dans les situations ci-dessus précitées, l’obligation de se conformer à
toutes les règles de la discipline militaire.

Article 58 : Port de la tenue civile


Dans certaines circonstances et dans l’exercice des fonctions particulières, le Ministre Chargé de la Défense, le
Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, le Chef d’Etat-major des Armées, les Chefs
d’Etat-major d’Armées et le Commandant du Corps National de Sapeurs pompiers peuvent autoriser ou prescrire le port
de la tenue civile en service.
En dehors du service, la tenue civile est recommandée aux militaires de tout grade à l’exception des recrues,
des soldats accomplissant leur période légale(PDL) et des militaires du rang stagiaires.
Des restrictions peuvent être apportées à ces règles lorsque les nécessités du service ou des circonstances
particulières l’exigent.
Les militaires élèves des écoles de formation sont, pour le port de la tenue civile, soumis au régime particulier à
leur école.
Dans tous les cas, les personnels militaires doivent être en possession de leur carte d’identité militaire.

Article 59 : Port des décorations


Les décorations, sauf celles qui se portent régulièrement en sautoir, sont fixées sur le coté gauche de la poitrine
sous forme, soit d’insignes complets, soit d’insignes de format réduit, soit des barrettes rectangulaires aux couleurs des
rubans et de même largeur qu’eux mais dont la hauteur n’excède pas un centimètre.
Les décorations sont portées sur les tenues de parade ou de campagne, sur ordre particulier.
Le port des insignes, rubans ou rosettes de grades et dignités des ordres nationaux de la Valeur et du Mérite
Camerounais ainsi que des médailles de la Vaillance et du Mérite de la Force Publique est interdit avant la réception
dans l’Ordre ou la Médaille de celui qui a été nommé, promu ou élevé dans le grade, la classe ou la dignité
correspondant.
Le port des décorations étrangères est subordonné à l’autorisation préalable du Grand Chancelier des Ordres
Nationaux de la République sur avis du Ministre Chargé de la Défense. Ces prescriptions sont valables pour les
personnels de la disponibilité er des réserves.
Les décorations se portent dans l’ordre suivant allant du milieu du corps vers l’extérieur :
Ordre de la valeur du Cameroun ;
Ordre du Mérite Camerounais ;
Médaille de la vaillance ;
Médaille du Mérite de la Force Publique ;
Ordre du Mérite Agricole ;
Ordre du Mérite Sportif ;
Décorations des différents ordres et médailles de la République suivant la date de leur création ;
Décorations étrangères.
Les titulaires d’une décoration ne portent que la plus élevée dans la classe ou le grade. La fourragère est portée
avec les tenues de parades, de cérémonie et de sortie ; le commandement peut en prescrire le port pour les prises
d’armes.

CHAPITRE II
CEREMONIAL MILITAIRE

Article 60 : But et esprit


Les cérémonies militaires ont pour but de donner la solennité qui convient à certains évènements de la vie
nationale et de la vie militaire. Elles affirment publiquement la valeur et le prestige des Forces de Défense et les liens
fondamentaux qui les unissent aux autorités et aux populations. Elles témoignent de la discipline des Forces de Défense
et de l’esprit de solidarité qui les animent, la confiance réciproque de ses personnels constituant l’une des forces
morales.
Leur haute signification doit être comprise de tous.
Les autorités civiles, les associations d’anciens combattants, les militaires de la disponibilité et de la réserve ainsi
que les prémilitaires peuvent, selon les circonstances, être invités à ces cérémonies.

Article 61 : Règles générales


Le cérémonial militaire comprend les prises d’armes et les honneurs militaires.
Les règles, notamment les dispositions spéciales prises pour rn faciliter la préparation et l’exécution, sont fixées
par le règlement sur le service de garnison.
L’exécution du cérémonial militaire ayant pour conséquence de distraire les cadres et la troupe de leur rôle
essentiel « l’instruction et la préparation du combat », il y a lieu de réduire au strict nécessaire l’importance et la
fréquence des cérémonies est indispensable, elle doit être conduite de façon à perturber le moins possible
l’entrainement des unités.
Quand les troupes participent à ces cérémonies, elles sont normalement dans la tenue prescrite par le
commandement.
Elles sont pourvues, soit de l’armement organique, soit d’un armement uniforme. Les véhicules et les engins
appelés à défiler lors des cérémonies sont déterminés par le Ministre Chargé de la Défense, le secrétaire d’Etat à la
Défense, spécialement chargé de la Gendarmerie, le Chef d’Etat-major des Armées, les Chefs d’Etat-major d’Armées
et le Commandant du Corps National de Sapeurs Pompiers ou toute autre autorité dument habileté.

Article 62 : Prises d’Armes


Les prises d’armes consistent généralement en un revue suivie d’un défilé et peuvent avoir lieu, soit à l’intérieur
d’un cantonnement militaire, soit à l’extérieur ; elles réunissent aussi bien des unités de la même armée ou de la
Gendarmerie Nationale que des Unités d’Armées différentes et de la Gendarmerie Nationale.
Elles sont organisées :
Pour rendre les honneurs aux drapeaux, aux morts de guerre, à une haute personnalité ;
Pour fêter un anniversaire national ou militaire ;
Pour rehausser l’éclat d’une manifestation publique ou militaire ;
Pour marquer une prise de commandement, une inspection ou une visite d’une autorité militaire ;
Pour remettre des épaulettes, des décorations, des insignes ou des récompenses ;
Pour assurer l’exécution de certaines condamnations ;
Lors du départ à la retraite du militaire.

Article 63 : Honneurs militaires


Les honneurs militaires sont des manifestations extérieures par lesquelles les Forces de Défense rendent, dans des
conditions déterminées, un hommage spécial aux personnes et aux symboles qui y ont droit.
Ils sont rendus par les troupes, les équipages, les gardes factionnaires, les sentinelles et les militaires isolés ainsi
que par les piquets d’honneur et des détachements fournis spécialement dans un but d’apparat.
Ils ne se rendent que de jour, notamment aux militaires en uniforme et, s’ils sont revêtus de la tenue civile,
lorsqu’ils sont reconnus.
Chaque fois qu’une troupe rencontre un drapeau, elle lui rend les honneurs.
L’exécution du service peut être interrompue pour rendre les honneurs à mois que cette interruption ne lui soit
préjudiciable.
Les conditions dans lesquelles sont rendus les honneurs militaires ainsi que la liste des autorités civiles et militaires
qui y ont droit sont fixées par le décret sur le service du protocole et par le règlement sur le service de garnison.

Article 64 : Honneurs et prises d’armes


Les honneurs ne sont rendus qu’une fois à la même personne ou au même symbole au cours de la même prise
d’armes.
Lorsqu’une prise d’armes concerne une personne ou un symbole, les honneurs sont rendus uniquement à cette
personne ou à ce symbole, sauf prescriptions spéciales du commandant d’armes.
Les prescriptions relatives aux manifestations officielles n’ayant pas un caractère strictement militaire sont
déterminées par un décret particulier.

Article 65 : Honneurs aux Drapeaux et Etendards


Les Honneurs sont dus :
Aux drapeaux de la République, de la Gendarmerie et des Armées de Terre ; Air et Mer ;
Aux étendards des unités et formations des Armées et de la Gendarmerie Nationale.
Ces honneurs constituent une part essentielle du cérémonial militaire. Ils ouvrent et terminent la prise d’armes.
Les recrues sont présentées solennellement au drapeau ou à l’étendard dès qu’elles sont aptes à participer à
une prise d’armes. Cette cérémonie débute par une courte allocution évoquant les débuts de la République, le Rôle du
Chef de l’Etat et la valeur des Forces de Défense quand à la réalisation de l’unité de la nation dans la paix, la
démocratie et le progrès.
L’officier commandant les troupes fait rendre les honneurs règlementaires au drapeau ou à l’étendard, devant
lequel il fait ensuite défiler, à son commandement, toutes les unités participant à la cérémonie.
S’il y a lieu, les fourragères de l’unité sont remises aux recrues au cours de la cérémonie.

Article 66 : Honneurs aux autorités civiles et militaires


Outre le Chef de l’Etat, Chef des Forces Armées, seul le Ministre chargé de la Défense, le Secrétaire d’Etat à la
Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, le Chef d’Etat-major des Armées, le Secrétaire Général du Ministère
de la Défense, les officiers Généraux des différentes Armées ont droit à des honneurs particuliers.
Une instruction ministérielle fixe les honneurs militaires à rendre à chacune de ces personnalités ou leurs
représentants lors de leurs visites officielles et inspections.
Les règlements sur le service de garnison et sur le service intérieur précisent les honneurs à rendre
respectivement aux commandants territoriaux et aux commandants d’unités ainsi qu’à toute personne déléguée du
Ministre et en mission officielle.

Article 67 : Prise et passation de commandement


Toute prise de commandement d’unité fait l’objet d’une cérémonie marquant solennellement l’investiture du
nouveau chef.
Celui-ci est présenté par l’autorité supérieure au personnel qu’il est appelé à commander, en présence du
drapeau ou de l’étendard ou face au pavillon.
Le nouveau chef se place à gauche de l’autorité, le sortant à sa droite ; l’un et l’autre se mettent au « garde-à-
vous » face à la troupe, éventuellement au « portez » s’ils sont porteurs de sabre.
L’autorité ayant fait présenter les armes et ouvrir le ban, prononce à haute voix la formule suivante :
« Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang(Officiers, sous-officiers, Gendarmes-officiers, Officiers Mariniers,
Quartiers-maitres et Matelots) de par le Président de la République, vous reconnaitrez désormais pour votre chef
Commandant (indiquer la formation ou l’unité), le…(indiquer le grade et le nom et le désigner de la main) ici présent, et
vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service, l’exécution des règlements militaires,
l’observation des lois de la République du Cameroun ».
Les chefs entrant et sortant se font face devant l’autorité et se saluent, le chef sortant remet le drapeau,
l’étendard ou le fanion au chef entrant. Ils échangent leur place de part et d’autre de l’autorité.
Le ban est fermé.
L’autorité qui préside la cérémonie donne le commandement au nouveau chef qui le prend et passe la revue
des troupes. Puis, salue l’autorité.
La cérémonie se termine par le défilé des troupes aux ordres du nouveau chef.

Article 68 : Remise des décorations


Tout personnel des Forces de Défense nommé ou promu à titre militaire dans les Ordres Nationaux de la valeur
et du Mérite Camerounais ou des médailles de la vaillance et du Mérite de la Force Publique est décoré au cours d’une
prise d’armes.
S’il y a lieu, la citation accompagnant une décoration est lue avant la remise de l’insigne.
Le cérémonial de réception est le suivant :
Le Commandant des troupes fait sortir le drapeau avec sa garde et le fait placer devant les troupes. Les
récipiendaires viennent se ranger à dix pas en avant du drapeau, en constituant si nécessaire un rang distinct pour
chaque décoration suivant l’ordre des Ordres et Médailles fixé à l’Article 59. Exceptionnellement, les récipiendaires se
placent, de droite à gauche suivant ce même ordre, en partant d’un grade ou de la classe la plus élevée.
S’il y a une tribune officielle, les récipiendaires se mettent face au centre de celle-ci.
Les récipiendaires ne doivent porter insigne ou barrette de décoration(s).
Le Commandant des troupes :
Fait présenter les armes pour l’Ordre de la valeur ;
Fait mettre les troupes au « portez armes » pour l’Ordre du Mérite Camerounais et la Médaille de la vaillance ;
Fait mettre les troupes au « garde-à-vous », l’arme au pied pour le Mérite de la Force Publique.
Les récipiendaires restent « au garde-à-vous ».
Le Commandant des troupes fait ouvrir le ban. Le ban est fermé après la remise des insignes d’un Ordre ou
d’une Médaille et il est ouvert à nouveau pour la remise des autres décorations de chaque Ordre ou Médaille.
L’autorité vient se placer en face de chaque récipiendaire lequel salue, du sabre s’il y a lieu, et garde cette
position jusqu’au moment ou l’insigne lui est remis.
L’autorité épingle l’insigne de décoration au-dessus de la poche gauche de la vareuse en prononçant la
formule :
Pour l’Ordre de la valeur : « Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont
conférés, nous vous faisons… ». A partir de Grand Officier, dire « nous vous élevons à la dignité de… ».
Pour l’Ordre du Mérite Camerounais : « Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous
sont conférés, nous vous faisons(ou : nous vous élevons à la dignité de Grand Cordon du Mérite Camerounais) ».
Pour la Médaille de la Vaillance : « Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont
conférés, nous vous décernons la Médaille de la Vaillance avec… (Mention de l’agrafe) ».
Pour la Médaille du Mérite de la Force publique : « Au nom du Président de la République et en vertu des
pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous décernons la Médaille du Mérite de la Force Publique ».
La poignée de main est donnée au récipiendaire.
Quand la remise de tous les insignes est achevée, le drapeau et sa garde rejoignent les rangs puis les
récipiendaires leurs emplacements.
L’autorité présidant la cérémonie prononce son allocution s’il y a lieu.
Le drapeau et les troupes défilent aux ordres du Commandant des troupes.
Tout personnel des Forces de Défense nommé ou promu à titre militaire dans les ordres nationaux du Mérite
Agricole et du Mérite Sportif est décoré au cours d’une prise d’armes dans les mêmes conditions que ci-dessus précisées
au paragraphe I, sous les réserves suivantes :
Le drapeau et sa garde ne sortent pas des rangs ;
Les troupes sont mises au « garde-à-vous », l’arme au pied ;
Il n’y a pas de ban ;
Les formules sont :
Pour le Mérite Agricole, celle de l’Ordre de la Valeur ;
Pour le Mérite sportif : « Au nom du Président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés,
nous vous décernons le Mérite Sportif de … ».
Il n’y a pas de défilé.
La remise d’autres décorations ou insignes est réglée par l’autorité militaire locale selon le cérémonial particulier
à chaque distinction.
Les récompenses obtenues à la suite des concours règlementaires (tir, sport, etc.…) ainsi que les divers brevets
sont remis éventuellement par l’autorité militaire compétente à l’occasion d’une prise d’armes. Le cérémonial est réglé,
suivant les circonstances, selon les principes visés au paragraphe II ci-dessus. Cependant, en ce qui concerne les
brevets de la préparation militaire, un défilé clôt la cérémonie.
Les personnels de la disponibilité et des réserves bénéficient des dispositions du présent article.

Article 69 : Honneurs funèbres militaires


Le décès des militaires en activité ou des militaires à la retraite de la réserve mobilisable donne lieu au
cérémonial suivant :
I.MISE EN BIERE
Le décédé est revêtu de sa tenue de cérémonie ou de sortie et transporté dans une chapelle mortuaire ou il est
procédé, lors de sa mise en bière, aux rites de sa religion. Le pavillon aux couleurs nationales recouvre le cercueil. Une
garde d’honneur est mise en place :
01 sentinelle pour un militaire du rang ;
02 sentinelles pour un sous-officier ou officier-marinier ;
03 sentinelles, dont 1 sous-officier et 1 officier de grade du défunt, pour un officier ;
04 sentinelles, dont 1 sous-officier du grade d’adjudant, et 2 officiers dont 1 colonel, pour un officier général.

II.VEILLEE MORTUAIRE
Une veillée mortuaire est organisée dans l’enceinte militaire après la mise en bière. Des factions de garde sont
organisées et constituées comme suit :
01 sentinelle du même grade que le défunt, pour un militaire du rang ;
01 sentinelle du même grade que le défunt, pour un sous-officier ou officier marinier ;
01 sentinelle du même grade que le défunt, pour un officier ;
04 sentinelles élèves officiers ou officiers subalternes sous les ordres d’un colonel pour un officier général.
La tenue pour la mise en bière et la veillée mortuaire est la tenue de sortie.
La veillée mortuaire n’est pas obligatoire pour les personnels dont les traditions religieuses s’y opposent.

III.LEVEE DE CORPS ET INHUMATION

Une cérémonie religieuse accompagne la levée de corps. Si l’inhumation suit immédiatement la levée de
corps, il n’est procédé qu’à une seule cérémonie religieuse au lieu de culte du décédé.
La tenue pour la levée de corps et l’inhumation est la tenue de sortie.
Lorsqu’une décoration est attribuée au décédé, le Ministre ou son représentant procède à sa remise lors de la
levée de corps.
L’éloge funèbre du défunt est prononcé lors de la levée de corps et lors de l’inhumation par un officier
représentant le Commandement.

Les honneurs militaires lui sont rendus conformément au tableau suivant :

LEVEE DE CORPS INHUMATION


QUALI A A
TE DU DECEDE Dans la Dans la
l'extérieur de la l'extérieur de la
garnison garnison
garnison garnison
01 01 01 01
Officier
officier et 01 officier et 01 officier et 02 officier et 02
Général
Compagnie Compagnie Sections Sections
01 01 01 01
Officier
officier et 02 officier et 01 officier et 01 officier et 15
supérieur
sections section section hommes
01 01 01 01
Officier
officier et 01 officier et 12 officier et 15 officier et 12
subalterne
section hommes hommes hommes
01 01 sous- 01 sous- 01 sous-
Sous-
sous-officier et officier et 06 officier et 12 officier et 04
officier
15 hommes hommes hommes hommes
01 01 01 01
Militair
sergent et 04 sergent et 03 sergent et 04 sergent et 04
e du rang
hommes hommes hommes hommes
Pour les militaires de la réserve mobilisable, se conformer au tableau ci-dessous :

LEVEE DE CORPS INHUMATION


QUALI A A
TE DU DECEDE Dans la Dans la
l'extérieur de la l'extérieur de la
garnison garnison
garnison garnison
01 01 01 01
Officier
officier et 02 officier et 01 officier et 01 officier et 01
Général
sections section Section Section
01 01 01 01
Officier
officier et 01 officier et 15 officier et 01 officier et 15
supérieur
section hommes section hommes
01 01 01 01
Officier
officier et 15 officier et 08 officier et 08 officier et 08
subalterne
hommes hommes hommes hommes
01 01 sous- 01 sous- 01 sous-
Sous-
sous-officier et officier et 06 officier et 06 officier et 04
officier
08 hommes hommes hommes hommes
01 01 01 01
Militair
sergent et 04 sergent et 03 sergent et 04 sergent et 03
e du rang
hommes hommes hommes hommes

Dans tous les cas :


La troupe suit le convoi, l’arme au « portez » ;
La troupe présente les armes aux principaux moments, notamment à la levée du corps et à l’inhumation ;
Sonnerie aux morts au moment de la mise au tombeau ;
Des délégations de camarades du décédé peuvent être autorisées à participer aux diverses cérémonies.
Les honneurs particuliers dus à certaines autorités militaires et le détail des prescriptions ci-dessus font l’objet
d’instruction dans le cadre des dispositions du règlement sur le service de garnison.

CHAPITRE III
DE LA POLITESSE MILITAIRE

Article 70 : Principes
La manière d’agir et de parler, correcte et courtoise, qu’est la politesse marque, dans les Forces de Défense la
manifestation extérieure de la discipline et reflète les liens qui unissent profondément tous les personnels.
L’observation de ces règles témoigne de l’éducation et de l’esprit militaire.
Complément indispensable du cérémonial, la politesse se concrétise à tout moment, en tous lieux et en toutes
circonstances en délimitant la place de chacun dans la hiérarchie, mais également en précisant pour chacun la place
qui lui revient au sein de la nation.
Elle s’impose aux militaires de tous grades, dans le service, comme en dehors du service.

Article 71 : Salut
Le salut est la plus expressive des marques extérieures du respect. Sa parfaite correction est exigée.
En uniforme, tout militaire doit le salut aux autres militaires placés au-dessus de lui dans l’ordre hiérarchique.
Tout militaire salué doit rendre le salut.
Le salut s’échange à grade égal. Toutefois, lorsque deux militaires de grade ou de rang égal sont placés par
leurs fonctions dans la situation du supérieur à subordonné, le premier a droit au salut du second.
Le salut est du de même, à grade ou rang égal, aux militaires décorés de l’Ordre Nationale de la Valeur
camerounaise.
A l’extérieur des écoles, les élèves-officiers doivent le salut à tous les Officiers des Forces de Défense. Ils ont droit
au salut des sous-officiers et militaires du rang.
Suivant leur grade, les militaires salut les personnels des Armées étrangères ou échangent le salut avec eux ;
cependant, sur le territoire national, les Officiers camerounais font preuve de courtoisie à l’égard des Officiers étrangers
de leur grade en tenue en prenant l’initiative du salut. Sur le territoire national, les militaires étrangers servant dans les
Forces de Défense Camerounaise sont soumis aux présentes prescriptions.

Article 72 : Salut du militaire isolé


Lorsqu’un militaire est isolé, c’est-à-dire lorsqu’il ne fait pas partie d’une troupe commandée et qu’il n’est pas
sentinelle en faction, il se conforme aux règles fixées par le tableau suivant :

Isolé sans arme avec coiffure Marcher normalement sans


Prendre la position du " garde-à-vous" cependant prendre l'allure du
pas cadencé

Regarder franchement dans les yeux la personne que l'on salue en relevant
légèrement la tête. Porter d'un geste vif la main droite ouverte au côté droit
de la coiffure, la main dans le prolongement de l'avant-bras, les doigts tendus
et joints, la paume en avant, le bras sensiblement horizontal et dans
l'alignement des épaules. ramener ensuite vivement le bras le long du corps.

Replacer la tête droite, le bras


gauche conserve durant le salut
son balancement naturel.

Tourner franchement la tête du côté du supérieur et le regarder dans les yeux


Sans coiffure ou embarrassé
en relevant légèrement la tête. Le salut terminé, reprendre l'attitude
des deux mains
normale.
Conducteur d'un engin ou
Saluer sans se lever Dispensé du salut
d'un véhicule
Passager d'un véhicule Saluer sans se lever
Porteur d'un objet Saluer de la main libre en prenant l'objet dans la main gauche.

Article 73 : Règles particulières du salut


Tout militaire isolé s’arrête et salue, en leur faisant face, les drapeaux et étendards des unités camerounaises et
étrangères. S’il se présente sur un bâtiment de la Marine Nationale, il salut le pavillon en franchissant le coupée.
S’il assiste à une cérémonie au cours des quelle les honneurs sont rendus au drapeau et ou l’hymne national est
joué, il salut pendant tout le temps que durent ces honneurs ou pendant toute la durée d’exécution de l’hymne
national.
S’il rencontre en quelque lieu que se soit une patrouille ou un détachement, il échange le salut avec le chef de
la patrouille ou du détachement.
A l’intérieur des enceintes militaires ainsi qu’à bord des bâtiments de la Marine, le salut n’est du, en principe,
qu’une fois dans la journée ; toutefois, quand un bâtiment de la Marine Nationale est à quai ou au mouillage, le salut
est du autant de fois qu’on passe la coupée.
En entrant dans un établissement ouvert au public, dans une gare ou un véhicule de transport en commun, le
militaire salut tout supérieur qui se trouve présent ; si un supérieur passe près de lui, il se lève et le salue. Une fois
échangé, le salut ne se renouvèle pas. Il en est de même au cours d’une promenade ou dans tout autre lieu public.
Tout bâtiment de la marine doit le salut à la terre et le salut à la marque.
Le salut n’est envoyé que dans les ports susceptibles de rendre se salut et lorsque les autorités locales,
prévenues en temps utile, ont donné l’assurance que ce salut serait rendu. Au premier coup de canon, le pavillon de la
nation étrangère est déferlé en tête du mat ; la garde présente les armes et les officiers saluent.
Le salut entre deux bâtiments de la Marine Nationale est du à la marque du Chef de l’Etat, du Ministre chargé
de la Défense, du Chef d’Etat-major des armées et du Chef d’Etat-major de la Marine. Le salut au pavillon est rendu,
suivi de coups de canons.
Les conditions dans lesquelles les autorités civiles en uniforme ont droit au salut des militaires sont réglées par le
décret relatif aux honneurs et préséances.

Article 74 : Manière de se présenter à un supérieur


Tout militaire ayant à se présenter à un supérieur prend la position du garde-à-vous, salue, annonce son grade
et son nom et se met à ses ordres.
Eventuellement, il fait la communication dont il est chargé ; s’il a un pli à lui remettre, il remet le pli de la main
gauche et attend les ordres du supérieur.
Lorsqu’il est appelé par le supérieur, il se porte rapidement vers lui.
A l’intérieur des locaux, il se découvre.
Sa mission terminée auprès du supérieur, le militaire salue et se retire.
S’il porte une arme, il rend les honneurs dus à la personne à laquelle il s’adresse.
Le porteur d’un pli ou d’une communication verbale répète toujours, avant son départ, les instructions ou ordres
qui lui ont été donnés.

Article 75 : Visite à l’intérieur d’une unité ou d’un service


Les visites à l’intérieur d’une unité ou d’un service sont réglées comme suit :
Le Commandant d’unité, dès sa prise de commandement, reçoit la visite de tous les officiers, puis des sous-
officiers et enfin une délégation des militaires du rang.
Tout officier, prenant ou quittant un commandement ou un service, se présente en tenue de sortie au
commandant de la Formation et aux officiers sous les ordres directs desquels il est ou était placé.
Les officiers, placés sous les ordres directs d’un officier qui arrive à l’unité ou au service, se présentent à lui
lorsqu’il vient pour la première fois.
Les officiers rentrant à l’unité après un congé, une permission ou une mission de longue durée, se présentent au
commandant d’unité et à leurs chefs immédiats.
Dès sa nomination ou sa promotion, tout officier de réserve est tenue de se présenter en uniforme au
Commandant du Secteur Militaire. Toutefois, ces visites ne sont que facultatives si cette autorité militaire ne se trouve
pas dans le lieu de résidence de l’officier de réserve.

Article 76 : Visite des autorités civiles et militaires dans les locaux


Lorsque le Ministre Chargé de la Défense, le Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le Chef d’Etat-major des Armées, le Secrétaire Général du Ministère de la Défense, un Officier Général,
entre dans un local ; s’il est attendu, le militaire le plus gradé, annonce à l’assistance : « Mesdames, Messieurs : Monsieur
le Ministre chargé de la Défense » ; « le Général(grade et fonction) ou l’Amiral(grade et fonction) ». L’assistance se met
au « garde-à-vous » ;
Dans le cas contraire, c’est le militaire qui l’aperçoit le premier.
Au départ de ces autorités, le militaire le plus gradé annonce : « le Ministre chargé de la Défense ou le
général/Amiral (grade et fonction) se retire ». L’assistance spontanément se met au « garde-à-vous ».
Lorsque le chef d’un commandement territorial, les chefs de service fonctionnel formant corps, le commandant
d’une grande unité, le commandant d’une formation, entre dans le local, le militaire qui l’aperçoit le premier
commande « à vos rangs, fixe ».
Au départ, le militaire le plus gradé commande : « garde-à-vous ».
Lorsqu’il s’agit d’un autre officier, le commandement est : « fixe ».
Les occupants du local se lèvent, gardent le silence et l’immobilité jusqu’à ce que l’officier soit sorti ou ait
commandé : « repos ».
Au commandement : « repos », tous vaquent à leurs occupations en silence jusqu’à ce que la visite soit
terminée. Le commandement est : « garde-à-vous » au départ du local.
Lorsqu’un supérieur entre dans un local sans coiffure, aucun commandement n’est prononcé, les activités se
poursuivent normalement.
Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas dans les foyers et les salles de consommation ou de
distractions.
Article 77 : Eléments de savoir-vivre
Les militaires ont le devoir de respecter en toutes circonstances les règles élémentaires du savoir-vivre. En
particulier :
Tout militaire croisant un supérieur à l’embrasure d’une porte le laisse passer le premier ; s’il le croise dans un
escalier, il lui cède la rampe, se range et s’arrête en saluant pour le laisser passer ; dans la rue, il lui cède le haut du
trottoir ; tout militaire en uniforme salue le supérieur en tenue civile qu’il reconnait ; s’il est lui-même en civil et rencontre
un supérieur, il se découvre s’il porte une coiffure ou, à défaut, le salue de la tête ;
Tout militaire, en visite de service dans une unité, doit se présenter au Commandant de la Formation ou à son
représentant ;
L’initiative de la poignée de main appartient au supérieur ;
Si un militaire fume il doit prendre sa cigarette, son cigare ou sa pipe de la main gauche quand il salue ou
s’adresse à une autre personne ;
Un militaire de sexe masculin se découvre pour saluer une dame ;
Un militaire en uniforme ne donne pas le bras et conserve en public une attitude digne et correcte ;
À l’extérieur, un militaire ne se donne jamais en spectacle.

CHAPITRE IV
PRESCRIPTIONS DIVERSES

Article 78 : Discipline à l’intérieur des garnisons


Une garnison est une aire géographique bien délimitée par le commandement et pouvant correspondre aux
limites administratives de la localité d’implantation des unités et services.
Sous réserve des exceptions édictées par le Règlement du Service de Garnison, le Commandant d’armes,
Officier de la Garnison le plus ancien dans le grade le plus élevé, appartenant à tous les armées ou é la Gendarmerie
Nationale, au sein de laquelle il exerce un commandement, est charger de faires observer les règles de la discipline
dans toute l’étendue de la Garnison, mais à l’extérieur des enceintes, établissements militaires, bases et bâtiments de la
Marine Nationale.
Pour ce faire, le Commandant d’Armes dispose de toutes les unités de la garnison et, après accord préalable,
s’il y a lieu, des personnels de la Sureté Nationale afin de constituer des patrouilles mixtes.

Article 79 : Résidence et circulation des militaires


Le commandement peut imposer aux militaires de résider soit dans les limites de la garnison, soit dans les limites
géographiques déterminées, soit même à l’intérieur du domaine militaire.
Dans chaque garnison, il revient au commandant d’armes de définir les limites de la garnison sans empiéter les
limites d’une autre garnison.
En dehors du service et lorsqu’ils ne sont pas soumis à une astreinte liée à l’exécution du service ou à une
éventuelle exécutons du service, les militaires sont libres de circuler à l’intérieur du territoire de la République dans le
cadre des permissions accordées ; toutefois, il est recommandé de signaler son séjour au passage à l’autorité militaire
ou de la gendarmerie locale. A l’étranger, cette liberté est limitée au territoire de stationnement.
Dans tous les cas, lorsque les circonstances l’exigent, le commandement peut restreindre l’exercice de cette
liberté.

Article 80 : permissions et congés


Outre les permissions attribuées comme récompenses et précisées au titre V, les militaires ont droit à des congés
annuels et peuvent bénéficier de permissions de longue ou de courte durée, de maternité, de libération ou de
reconvention.
Permissions et congés sont accordés par le commandement lequel, lorsque les nécessités impérieuses du
service l’exigent, peut rappeler le militaire en permission ou en congé.

I.)Ces détentes nécessaires sont accordées conformément aux dispositions du tableau ci-dessous :
Elles sont demandées, attribuées et remises aux intéressés suivant des règles minutieusement élaborées par le
commandement et font l’objet d’un contrôle vigilant de façon à éviter les abus, les erreurs et les retards.
Les permissions ne peuvent être accordées à des militaires employés l’autorité qui les utilise que dans les limites
du pendant lequel ces militaires sont à sa disposition ; pour l’obtention d’une permission d’une durée plus longue, le
chef de service employeur donne son avis dont l’autorité qualifiée doit tenir compte dans toute la mesure du possible.
Nul ne peut prétendre à une permission s’il n’accompli six mois de service effectif sauf en cas de force majeure.

II.)Des permissions exceptionnelles diverses d’une durée ne dépassant pas dix jours peuvent être accordées
dans des conditions précisées par l’instruction particulière.
 Aux militaires qui désirent participer aux cérémonies des principales fêtes religieuses propres à leur
confession ;
 À l’occasion d’un évènement familial important ou grave : mariage, naissance, décès d’un proche.
Ces ne viennent pas en déduction des permissions normales. Elles sont toutefois limitées, au cours d’une même
période de douze mois, à des permissions exceptionnelles.
En outre, des autorisations d’absence de mois d’une journée peuvent être accordées par le commandant
d’unité ou le chef du service employeur.
Si un week-end ou un jour férié se situe au début ou à la fin d’une permission de longue durée, à titre
supplémentaire, à la durée de celle- ci.
Les permissions de courtes durées doivent être considérées comme une faveur qui peut toujours être retirée par
le commandant d’Unité.
Les différentes permissions ou congés sont accordés dans les conditions fixées par le tableau ci- après :

Nature du
congé ou de la Bénéficiaire Autorité qui les accorde Observations
permission

A) Congé(a) Tout militaire


- 15 jours dans ayant moins Commandant de Formation, de Légion, de Compagnie
l’année de 1 an de ou d’Escadron
service
Cumul bisannuel de 60
Sous-officiers Commandant de Formation, de Légion, de Compagnie jours autorisé, par le
et militaires ou d’Escadron COMRMIA-
du Rang COMREGEND-
- 30 jours par an COMRSM-COMSMT
- MINDEF Cumul bisannuel de 60
Officiers - SED jours autorisé, par le
- CEMA – CEMAT – CEMAA – CEMM – COMCNSP MINDEF – SED - CEMA

B) Permission de
longue durée Tout militaire Ministre Conditions fixées par
1) à l’étranger instruction ministérielle
- Scolaire dans
le pays du stage Commandant de l’Ecole du pays du stage
Stagiaire à Conditions fixées par
- Dans autre l’étranger instruction ministérielle
pays étranger ou Ministre
au Cameroun
Attribution suivant la
2) de fin de Officiers SED – CEMA durée du stage : moins
stage de 6 mois = 7 j.
Sous-officiers CEMAT – CEMAA – CEMM – COMCNSP – COMRMIA –
De 6 mois à 1 an = 15j.
et Militaire du COMREGEND – COMRSM – COMSMT – COM Formation
Rang Plus de 1 an = 30 jours

c) Permission de Sous-officiers Commandant d’unité de détachement ou de service


courte durée(c) et Militaire du fonctionnel
Rang
- dans la journée
Conditions fixées par
- nuit
Officiers Commandant de Formation, de Légion, de Compagnie instructions particulières
- 24 heures
ou d’Escadron ou de Chef du Service Fonctionnel du Commandement
D) Permission
exceptionnelle Tout militaire Commandant de Formation, de Légion, de Compagnie
(c) de 36 heures ou d’Escadron ou de Chef du Service Fonctionnel
à 10 jours
maximum
Personnel - 4 semaines avant date
E) Maternité 14 féminin Commandant de Formation, de Légion, de Compagnie présumée
enceinte accouchement
semaines ou d’Escadron ou de Chef du Service Fonctionnel
- 10 semaines après
Militaire
F) Libération servant en SED - CEMA – CEMAT – CEMAA – CEMM – COMCNSP
60 jours vertu d’un
contrat
Cumul autorisé avec
congé annuel
G) Reconversion Militaires de MINDEF – SED - CEMA – CEMAT – CEMAA – CEMM –
60 jours carrière COMCNSP

*Le CEMA accorde les congés et permissions aux personnels officiers de l’Etat- Major des armées et des
formations placés sous des ordres directs.
*Le contrôleur général des Armées, l’inspecteur général des Armées, le conseiller logistique et des directeurs
centraux accordent les permissions de courte durée et exceptionnelle aux personnels placés sous leurs ordres.
La gratuité de transport est assurée dans les deux cas dans les conditions fixées par le décret règlementant les
déplacements des personnels militaires ; dans tous les cas, le titre de transport non utilisé dans les trois mois de sa
délivrance est obligatoirement restitué.
La gratuité des transports des officiers généraux fait l’objet d’un texte particulier.
La mise en route pour bénéficier des congés et permissions est faite par le chef utilisateur. Les délais de route
sont à l’appréciation de ce dernier.
Les permissions de longue durée peuvent être accordées soit en totalité, soit par tranches pour des raisons de
service ou à la demande du bénéficiaire.
Les permissions attribuées aux stagiaires des Ecoles camerounaises ou étrangères ne sont pas cumulable avec
les congés ou permissions.
Les frais de transport sont à la charge de l’intéressé, sana délais de route supplémentaires.
Toute mise en permission d’un officier devra être signalée par message au Ministre et pour le personnel non
officier au commandant de région.

Article 81 : Liberté d’expression


Tout militaire en activité de service qui désire soit faire des conférences publiques, soit publier des écrits, doit y
être préalablement autorisé par le Ministre dans les conditions suivantes :
Les conférences publiques ou faites par tout moyen d’information, les interventions à travers les médias sur
quelque sujet que ce soit, doivent toujours obtenir l’autorisation Ministérielle ;
Les écrits soumis à l’autorisation préalable concernant les sujets pouvant donner lieu, sur le plan de l’actualité
ou des évènements contemporains, à des controverses d’ordre militaire, politique ou confessionnelle, ou mettant en
cause des personnalités actuelles ;
Les demandes d’autorisation sont adressées par voies hiérarchiques accompagnées du texte de la conférence
ou du manuscrit.
Tout personnel se trouvant dans une position statutaire autre que l’activité de service ne peut, pour les
conférences comme pour les écrits ci-dessus précisées, faire mention de son grade sans autorisation du Ministre. La
demande est à transmettre sous couvert du commandant territorial.
Les autres sujets, non soumis à l’autorisation préalable, engage la responsabilité de leurs auteurs. Dès leur
publication, ils sont adressés au Ministre, à titre de compte-rendu.
Tout militaire doit obligatoirement s’abstenir, dans ses écrits, d’indiquer les fonctions qu’il occupe ou a occupé
dans les Forces de Défense.
La liberté d’expression est limitée :
Par l’obligation de réserve à laquelle se trouve soumis l’ensemble des personnels civils et militaires, celle-ci
interdit de faire de la fonction exercée un instrument d’action ou de propagande et de poser des actes ou de faire des
déclarations de nature à faire douter du loyalisme envers les institutions et de neutralité dans ses fonctions dont doit faire
preuve celui qui a accepté de servir l’Etat ;
Par les exigences du secret qui vont à la simple obligation de non divulgation de documents classifiés à
l’obligation de discrétion pour tout ce qui concerne l’état des études, les faits et les informations que les militaires ont pu
connaitre dans le service.
Tout manquement aux dispositions qui précèdent expose son auteur non seulement à des sanctions
disciplinaires graves, mais encore, conformément à la loi, à des poursuites judiciaires.
Le droit de publier un nouvel écrit ou de parler en public est automatiquement suspendu pendant toute la
durée des punitions encourues.
Des fonctions particulières au sein d’organismes publics ou privés de la République pouvant être dévolues par le
Chef de l’Etat aux personnels des Forces de Défense, la liberté d’expression de ces derniers est étendue à tous les
impératifs nécessaires à leurs nouvelles attributions conformément aux textes en vigueur régissant les fonctions
occupées.

Article 82 : Liberté d’association


Les militaires en activité peuvent adhérer à des associations et y exercer des fonctions de responsabilités après
en avoir reçu l’autorisation du Ministre.
L’existence de groupements professionnels militaires à caractère syndical est interdite. L’adhésion des militaires
en activité à des groupements d’ordre professionnel ou politique est incompatible avec les règles propres à la discipline
militaire et par suite interdite.
Hormis les cas contractuels prescrites par les autorités compétentes, il est formellement interdit à tout militaire de
répondre, même par la négative, aux demandes prospectives de renseignements émanant des sociétés ou firmes, à
caractères culturelles, industrielles ou commerciales ; le militaire transmet au Ministre par voie hiérarchique, l’original de
la correspondance dont il a été l’objet.
Les personnels militaires peuvent participer aux activités sportives d’une société après accord préalable du
Ministre.

Article 83 : Interdictions
Dans les enceintes et établissements militaires ainsi qu’à bord des bâtiments de la Marine, il est interdit :
D’introduire des écrits, libellés, journaux et publications antipatriotiques ou antimilitaristes ; un arrêté du Ministre
fixe la liste des journaux et des écrits périodiques interdits. Les Commandants de Formation et d’Unités et les chefs de
service sont habilités à proscrire la diffusion inopinée de tout document de nature à nuire au moral et à la discipline,
sous réserve d’en rendre compte par voie hiérarchique, un exemplaire de l’écrit en question étant joint au compte-
rendu ; ils prennent immédiatement les mesures appropriées pour remédier au fait, effectuer les enquêtes nécessaires et
rendre compte ;
D’organiser des manifestations sur des sujets politiques ou d’y prendre part et d’apposer sans autorisation des
affiches ou de distribuer des tracts ;
De procéder à des collectes ou souscriptions ;
De se livrer à des jeux d’argent ;
D’introduire des stupéfiants, produits toxiques, matières inflammables ou des explosifs.
Article 84 : Pièces d’identification
Tout militaire en activité de service doit être porteur d’une carte d’identité militaire qu’il est tenue, quelque soit
son grade, de présenter à toute réquisition d’un officier, sous-officier, gendarme ou fonctionnaire de la Sureté Nationale
en service commandé.
Le port d’une plaque d’identité militaire est règlementé par une instruction ministérielle.
Le permis de conduire militaire est obligatoire pour tout personnel militaire conduisant un véhicule des Forces de
Défense.
L’attribution d’un passeport de service obéit aux prescriptions ministérielles relatives à l’envoi dans un pays
étrangers pour des motifs de service.
Toute perte ou détérioration des pièces ci-dessus indiquées doit immédiatement faire l’objet d’un compte-
rendu circonstancié.

Article 85 : Détention et port d’armes


Les armes de dotation règlementaires ne son portées qu’en tenue militaire ; elles peuvent l’être en tenue civile
sur autorisation ou instruction spéciale du commandement. Elles sont obligatoirement portées par les officiers et sous-
officiers lorsqu’ils participent à l’encadrement des militaires en armes ou lorsqu’ils en ont reçu l’ordre pour l’exécution
des missions particulières.
Les personnels militaires sont soumis, en matière d’acquisition, de détention et de port d’armes personnelles aux
dispositions législatives et règlementaires ainsi qu’aux prescriptions suivantes :
Les officiers et sous-officiers ne peuvent utiliser des armes personnelles dans le service ni les introduire dans un
établissement militaire, un aéronef ou un bâtiment de la Marine que sur autorisation du chef d’unité ;
Il est interdit aux militaires du rang de détenir dans un établissement, un aéronef ou un bâtiment de la Marine et
d’y porter, même en uniforme, une arme personnelle. Les armes ainsi irrégulièrement détenues ou portées sont retirées
par l’autorité militaire, indépendamment des sanctions disciplinaires ou pénales encourues par les intéressés ; elles ne
sont rendues à leur propriétaire qu’après vérification des autorisations nécessaires et par l’intermédiaire des brigades de
gendarmerie compétentes.
Les personnels militaires ont l’obligation de restituer, en vue de leur récupération par le commandement, les
armes et munitions récupérées soit au cours des opérations de maintien de l’ordre, soit pendant les opérations de
guerre.

Article 86 : Détention et usage de certains matériels


La détention et l’usage des postes émetteurs de radiodiffusion ou de télévision dans les enceintes et
établissements militaires comme à bord des aéronefs et bâtiments de la Marine, sont soumis à l’autorisation préalable
du Commandant d’unité ou du chef de service dans les conditions fixées par instruction ministérielle.
La publication ou la cession de films, de photographie ou d’enregistrement pris soit dans les enceintes et
établissements militaires et à bord des aéronefs et bâtiments de la Marine, soit au cours de prises d’armes extérieures,
est soumise obligatoirement à l’autorisation préalable du Ministre. Les demandes d’autorisation doivent être
accompagnées de clichés, films ou enregistrements correspondants.

Article 87 : Mariages des militaires


Les personnels des Forces de Défense en activité ne peuvent être autorisés à contracter mariage avant trois ans
de service quels que soient l’arme et le grade du militaire.
L’autorisation de contracter mariage est donnée, après enquêtes de la gendarmerie :
Pour les Officiers et pour tous les militaires contractant mariage avec une étrangère, par le Ministre ;
Pour les personnels non officiers, par les Commandants des Régions de Gendarmerie, les commandants des
Régions Militaires Interarmées, le Commandant du Corps National des Sapeurs Pompiers.
Dès le mariage célébré, le militaire doit transmettre aux services administratifs une copie certifiée conforme de
l’acte, précisant notamment si le mariage est monogamique ou polygamique.
Tout militaire contractant mariage sans autorisation s’expose à une sanction disciplinaire.
Le militaire marié ne peut prétendre vivre constamment en famille et doit se soumettre aux exigences du
service.
Le militaire de sexe féminin, marié à une personne civile, résidant dans une localité différente de la sienne ne
saurait se prévaloir de l’obligation de cohabitation pour rejoindre son conjoint, sauf sur décision du commandement et
pour l’intérêt du service.
Le mariage d’un personnel féminin avec un étranger est interdit.

Article 88 : Correspondance militaire


PRINCIPES
La correspondance militaire doit être concise, claire, précise et d’une présentation soignée. Elle est rédigée
dans une forme déférente de la part du subordonné, courtoise de la part du supérieur. Elle n’est précédée d’aucune
appellation et ne comporte pas de formule de politesse. Cependant, comme la correspondance est adressée à des
autorités ou organismes civils, il y a lieu de se conformer aux usages.
Les documents et pièces utilisées dans la correspondance militaire sont établis dans les formes prescrites en
annexe III.
Certains documents et des correspondances officielles peuvent faire l’objet de mesures spéciales de
classification, de reproduction, de circulation et de conservation définies par les instructions relatives à la protection du
secret.
Toute correspondance officielle est acheminée par la voie hiérarchique aussi bien vers les autorités supérieures
que vers les subordonnées. Cette règle peut être transgressée quand il existe une règlementation particulière ou en
raison de circonstances spéciales, suivant les ordres de l’autorité supérieure. Toutefois, le supérieur informe toujours le
chef du subordonné qu’il convoque.
En règle générale, le chef d’un échelon de commandement signe personnellement les documents :
Destinés à l’autorité supérieure ;
Engageant sa responsabilité vis-à-vis de l’autorité supérieure ;
Portant une appréciation sur l’action ou l’opinion d’un subordonné ;
Engageant les dépenses ou une procédure pénale judiciaire ;
Portant décision lorsqu’il a reçu délégation.
Il peut donner lui-même, à certains de ses subordonnés, l’autorisation de signer les pièces de service courant ou
de routine ainsi que les documents d’application de ses ordres et directives.

APPELLATIONS
Le Ministre Chargé de la Défense, le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie Nationale et le Secrétaire
Général sont appelés par le titre précédé de « Monsieur le… ».
Le subordonné s’adressant par écrit à un supérieur utilise les appellations règlementaires suivantes :
Dans les Armées et la Gendarmerie, indication du grade et de la fonction précédée de Monsieur le ou
Madame le… ;
Dans les services fonctionnels, indication du grade, de la spécialisation et de la fonction précédée de Monsieur
le ou Madame le… ;
Ainsi qu’il résulte du tableau suivant :

ARMEES, GENDARMERIE OU
APPELATION DU DESTINATAIRE
SERVICES FONCTIONNELS
Armée de Terre et de l'Air, Marine
National et Gendarmerie Nationale, Le Lieutenant X
Corps National des Sapeurs Monsieur le Général de Division, Chef d'Etat-major de l'Armée de Terre
Pompiers
A Monsieur le Général de Brigade Aérienne, Chef d'Etat-major de l'Armée de
l'Air;
A Monsieur le Vice-amiral, Chef d'Etat-major de la Marine Nationale;
A Monsieur le Colonel, Commandant la Légion de Gendarmerie de Y
A Monsieur ou Madame le Colonel, Directeur….
A Monsieur le Capitaine, Officier des sports
Administration Centrale et Services
A Monsieur le Commandant Commissaire, Magistrat….
fonctionnels
A Monsieur le Capitaine Magistrat….
A Monsieur le Colonel Médecin, Commandant l'hôpital Militaire….
Ces dispositions sont valables lorsqu’un supérieur s’adresse par écrit à un subordonné.
Les cadres de réserve se conforment, pour leur correspondance de service militaire, aux prescriptions du
présent article.
VOIE HIERARCHIQUE
Toute correspondance officielle et les correspondances personnelles liées au service sont acheminées par la
voie hiérarchique jusqu’à l’autorité destinataire. Dès lors :
Toute correspondance transmise par la voie hiérarchique doit comporter les avis motivés de tous les échelons,
sous peine de sanction à l’encontre de l’autorité n’ayant pas su prendre ses responsabilités ;
Toute correspondance adressée directement à une autorité autre que celle immédiatement supérieure au
demandeur sera rejetée et l’auteur sanctionné sévèrement ;
La transmission étant obligatoire, tout refus de transmettre constitue un abus de fonction qui entrainera pour
l’autorité coupable une sanction sévère.
Toutefois, si le cas exposé est de la compétence du chef dont dépend le militaire demandeur, celui-ci prend la
décision qui lui parait convenable et informe l’intéressé ; dans le cas ou la réponse de l’autorité qui a statué prêterait à
réclamation, le militaire à le droit de demander que sa requête soit transmise à l’autorité supérieure.
Si, dans un délai de deux mois, le militaire n’a pas obtenue de réponse à sa requête, il a le droit d’adresser une
réclamation directement à l’autorité supérieure à laquelle était destinée sa première requête avec copie à l’autorité
hiérarchique directe.

Article 89 : Correspondance des militaires


Les correspondances privées des militaires ayant trait au service ou aux relations de service obéissent à
certaines règles bannissant la désinvolture et le manquement aux convenances :
Elles comportent toujours une formule initiale dit « d’appel » et une formule finale dite de « courtoisie » ;
Elles comprennent « la lettre », « la lettre de faire part » et la « carte de visite », à l’exclusion de tout autre mode ;
Le style doit être clair, naturel, concis et sans prétention.
Tout militaire s’adressant à un supérieur utilise les appellations conformes des tableaux a et b de l’article 44.
Une instruction particulière définit le régime de franchise postale militaire.

TITRE V
SANCTIONS

Article 90 : But et Esprit


Les récompenses et punitions ont pour but de renforcer les moyens que la discipline donne au chef pour agir sur
ses subordonnés.
En particuliers, les chefs militaires auront pour règle absolue de faire preuve de la plus grande impartialité envers
leurs subordonnés d’où qu’ils proviennent. Seul le bien des Forces de Défense, de l’Etat et de la Patrie doit inspirer les
décisions qu’ils prennent en toute indépendance et objectivité dans le cadre d’une parfaite justice.

CHAPITRE Ier
RECOMPENSES

Articles 91 : Principes
Les récompenses reconnaissent le mérite. Elles permettent au supérieur de marquer la satisfaction et de susciter
l’émulation.
Pour garder toute leur valeur, elles doivent être accordées avec mesure et sans retard.
Elles sont attribuées pour les motifs suivants :
Actes exceptionnels de courage et de dévouement particulièrement méritoires ;
Efficacité exemplaire dans le service et dans l’accomplissement de certains devoirs professionnels et esprit de
discipline ;
Dévouement à la collectivité.
Les récompenses étant décernées par le commandement, tout acte méritoire doit être porté à sa
connaissance.

Article 92 : Nature des Récompenses


Tout militaire en activité ou de réserve peut faire l’objet des récompenses ci-dessous précisées :

Autorités pouvant accorder ces récompenses


SED
CEMA
Natures des récompenses COMRMIA - COMRGEND - COMRSM - COM Brigade -
Président de CEMAT
Ministre COM OPS - COLEGION - COMSMT - COMBASE - COM
la République CEMM
CEMAA Formation - Directeur Administration Centrale.
COMCNSP
Avancement X X
Décorations X X
Citations à l'ordre X X
Fourragères X X
Témoignage de satisfaction X X X X
Félicitations X X X X

Récompense en nature ou en X X X X
espèces

Permissions exceptionnelles X X X
Nominations à l'emploi de X
première classe

Certificat de bonne conduite X


Inscription au livre d'or de la X
Gendarmerie ou d'Armée

Le Ministre en charge de la Défense n’accorde l’avancement au titre de récompense qu’aux personnels non
officiers.
Les officiers généraux exerçant un commandement et relevant directement du ministre ont en matière de
récompense, les mêmes pouvoirs que les chefs d’Etat d’une armée, hors mis les nominations a l’emploi de première
classe. Les officiers supérieurs exerçants un commandement et relevant directement du Ministre, les Directeurs de
l’Administration Centrale ont, en matière de récompense, les mêmes pouvoirs que les Commandants de Formations.
Les décorations, citations, port de la fourragère à titre individuel, témoignage de satisfaction sont inscrits avec
leur motif dans les dossiers des bénéficiaires.
Article 93 : Avancement
L’avancement doit être considéré non seulement comme une récompense sur le travail antérieur, mais aussi et
surtout comme un témoignage de la valeur actuelle du subordonné et de son aptitude au grade supérieur. Il s’établira
à l’ancienneté mais également aux choix.
Le Président de la République, chef des Forces Armées nomment les personnels militaires dans les grades des
Officiers sur proposition du Ministre.
Le Ministre chargé de la Défense avance les personnels Officiers aux différents échelons de leur grade et
nomme les militaires dans les grades de sous-officiers et des militaires du rang sur proposition du Secrétaire d’Etat à la
défense spécialement chargé de la Gendarmerie, des chefs d’Etat-major d’Armées.
Sont nommés directement dans les grades prévus par les directives particulières les régissant ou les textes
règlementaires organisant les écoles militaires, les personnels satisfaisant aux conditions ou examens permettent l’accès
au grade d’Officier ou de sous-officier.
Aucun militaire ne peut être nommé au grade supérieur s’il ne rempli les conditions fixées par les textes en
vigueur. Des nominations à titre exceptionnelles peuvent être prononcées par le Président de la République sur
proposition du Ministre et par le Ministre sur proposition des autorités compétentes en faveur des personnels qui auront
fait preuve de dispositions particulières dans l’exercice de leur fonction.
La nomination doit être annuelle et lors des mutations ainsi que pendant le changement d’emploi après six mois
passés dans cet emploi. Ces notes lues et émargées par les intéressés, sont envoyées au Secrétaire d’Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie ou aux Chefs d’Etat-major d’Armées puis classées au dossier des personnels.
Toutefois les mentions d’appui sur les mémoires de proposition des personnels en service dans les organismes
interarmées (Etat-major des Armées, contrôle général des Armées, inspection général des Armées, conseiller logistique,
direction centrale du suivi des matériels majeurs) ainsi que du secrétariat général sont définitives et sont classées en
l’état dans les propositions adressées au Ministre.
Les mentions d’appui et les appréciations formulées par le Ministre chargé de la Défense ou le Chef d’Etat-
major des Armées pour les personnels placés directement sous leurs ordres sont prépondérantes.
Pour les militaires en stage, leur dernière notation pourrait être reconduite si la durée de stage excède six mois.
Des instructions particulières précises les modalités d’application de ces prescriptions.

Article 94 : Décorations
Les décorations dans les Ordres nationaux de la valeur et du Mérite Camerounais ou des Médailles de la
Vaillance et du Mérite de la Force Publique sont attribuées pour reconnaitre des actions d’éclats, des faits de guerre,
des mérites éminents ou distingués ou pour récompenser des actes méritoires.
Certaines d’entre elles s’accompagnent des citations. Leur attribution fait l’objet d’une publication selon les
prescriptions règlementaires.
Les décorations à titre militaire dans les ordres nationaux du Mérite Agricole ou du Mérite sportif sont attribuées
pour récompenser des services rendus ou le dévouement à la collectivité agricole ou sportive dans le cadre de la
participation des Forces de Défense au développement économique et culturel de la nation.

Article 95 : Citations
Les citations sanctionnent des actions d’éclat et des faits de guerre.
Exceptionnellement, elles peuvent récompenser des actes de courage ou de dévouement.
Selon les valeurs de ces actes, elles sont décernées à l’ordre :
De la Nation,
De l’Armée,
De la Division,
De la Brigade,
Du Commandement opérationnel,
Du Bataillon ou de la légion.
Elles sont attribuées :
- par le Président de la République sur proposition du Ministre pour l’ordre de la nation
- par le Ministre sur proposition des autorités compétentes pour les autres ordres.
Des citations collectives pour fait d’armes peuvent être décernées à des unités.
Les citations sont portées à la connaissance de l’ensemble des militaires et font l’objet d’une publication selon
les prescriptions règlementaires.
Elles comportent l’attribution d’une décoration ou d’un insigne remis au titulaire ou au drapeau au cours d’une
prise d’armes.

Article 96 : Fourragères
Les fourragères sont des distinctions destinées à rappeler d’une façon apparente et permanente les actions
d’éclat des unités citées au combat. Elles sont décernées par le Président de la République sur proposition du Ministre
chargé de la Défense ou par le Ministre sur proposition du Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, du chef d’Etat-major des Armées, des chefs d’Etat-major d’Armées ou du Commandant du Corps
National de sapeurs Pompiers.
Les fourragères sont tressées aux couleurs des rubans des ordres nationaux et se portent à l’épaule gauche.
A titre collectif, le droit au port des fourragères est reconnu aux seuls militaires appartenant à l’unité à laquelle
ces distinctions ont été attribuées.
A titre individuel ce droit est reconnu aux officiers généraux et leurs porte-fanions et aux Attachés de Défense.
Le port des fourragères non attribuées est strictement interdit.
Lorsque les militaires des formations et unités détentrices de fourragères sont mutés en dehors de celles-ci, ils n’y
ont plus droit. Il en est de même de porte-fanions des Officiers Généraux et des Attachés de Défense.

Article 97 : Témoignages de satisfaction et félicitations


Les témoignages de satisfaction et les félicitations sont décernés pour sanctionner des actes ou travaux
exceptionnels. Ces récompenses ne doivent être attribuées qu’avec mesure et doivent être motivées très explicitement.
Des unités peuvent être l’objet de ces récompenses à titre collectif.
Les témoignages de satisfaction accordés par le Ministre chargé de la Défense, le Secrétaire d’Etat à la
Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, le chef d’Etat-major des Armées, les chefs d’état-major d’Armées ou
le Commandant du Corps National des Sapeurs Pompiers, sont versés en copie au dossier personnel des bénéficiaires. Ils
peuvent être accompagnés d’une permission exceptionnelle dans les limites fixées pour les permissions supplémentaires
dont disposent les Commandants de Formation.
Ils se traduisent par l’indication de l’autorité qui l’accompagne et du motif du témoignage décerné.
L’ensemble des militaires en est informé au rapport des unités. Les félicitations sont adressées sous forme d’une lettre
personnelle par l’autorité qui les décerne. Le texte en est rendu public lorsque les militaires qui en font l’objet sont
félicités officiellement au cours d’un rapport ou d’une inspection.
Une distinction pour des services particuliers est établie par l’inscription au livre d’or de la Gendarmerie
nationale.

Article 98 : Récompenses en nature ou en espèces


Les récompenses en nature ou en espèces peuvent être attribuées par les autorités déterminées à l’article 92 ci-
dessus pour sanctionner les résultats obtenus à l’occasion de compétitions et d’examens divers, notamment
professionnelles dans le cadre des compétences techniques spéciales à certaines armes.
Ces récompenses peuvent être également allouées pour reconnaitre des actes méritoires ou de probité ou
pour encourager des recherches ou travaux personnels contribuant soit à l’efficacité ou à l’amélioration du service, soit
au perfectionnement du matériel des Armées.

Article 99 : permissions exceptionnelles


Indépendamment des permissions prévues dans le cadre du service et spécifiées à l’article 80 ci-dessus, des
permissions exceptionnelles à titre de récompense peuvent être accordées aux militaires du rang ou sous-officiers et
officiers mariniers dans les limites globales de dix jours par an, délai de route compris.
Ces permissions individuelles ne peuvent être délivrées qu’à la suite d’un témoignage de satisfaction ou pour
reconnaitre une manière de servir exemplaire.
Lorsqu’elles sont accordées par les Commandants de Formation, il en est obligatoirement rendu compte au
Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, au chef d’Etat-major des Armées, aux chefs
d’état-major d’Armées ou au Commandant du corps national des sapeurs pompiers.
Article 100 : Nomination à l’emploi de 1ère classe
Les soldats et matelots de 2ème classe qui se sont signalés par leur conduite particulièrement satisfaisante et
leur instruction militaire peuvent être nommés, sur proposition de leur Commandant de Formation, à la distinction de
soldat de 1ère classe par décision des chefs d’état-major d’Armées.

Article 101 : Certificat de bonne conduite


Les militaires non officiers, reçoivent, au moment de leur libération s’ils en sont jugés digne, un certificat attestant
leur bonne conduite sous les drapeaux, délivrés par le Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le chef d’Etat-major des Armées, les chefs d’Etat-major d’Armées ou le Commandant du corps national
des sapeurs pompiers.
En cas de libération de service par mesure disciplinaire, suite à une condamnation pour délit intentionnel même
avec sursis, punition grave, punitions répétées ou mauvaises notes constantes, le Secrétaire d’Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie, le chef d’Etat-major des Armées, les chefs d’Etat-major d’Armées ou le
Commandant du corps national des sapeurs pompiers peuvent refuser le certificat de bonne conduite.
Suivant modèle N°17(cf. annexe IV), le certificat de bonne conduite est établi sur papier résistant format
diplôme. Il n’en est jamais délivré de copie ou de duplicata ; mention de sa délivrance est portée au dossier du
bénéficiaire.
Les militaires qui, après une interruption de service, contractent un rengagement ou sont rappelés, peuvent
obtenir, à leur libération, un nouveau certificat dans les mêmes conditions que ci-dessus.
En dehors des administrations publiques, il est interdit de donner des renseignements sur la conduite tenue par
les militaires durant leur présence sous les drapeaux et d’indiquer s’ils ont reçu ou non le certificat de bonne conduite.

CHAPITRE II
PUNITIONS

Article 102 : principes


Les punitions sanctionnent le manquement au devoir ou la négligence.
Elles contribuent à redresser la conduite du militaire fautif ; par leur valeur d’exemple, elles sont une mise en
garde pour tous.
Elles constituent une sanction morale à laquelle s’ajoute pour les plus graves une restriction des libertés voir une
modification de la situation statutaire de l’intéressé. En outre, elles peuvent avoir une influence sur la notation et
l’avancement.
En aucun cas les fautes individuelles ne peuvent entrainer une répression collective.
On distingue les fautes mineures des fautes graves ou majeures.
Aux fautes mineures correspondent les punitions mineures ; aux fautes majeures les punitions majeures qui font
toujours l’objet d’une procédure d’instruction.
La préoccupation des chefs d’informer leurs personnels sur les conséquences que peuvent entrainer pour eux
les fautes commises dans l’exercice de leurs devoirs militaires doit être constant. Elle se traduit par des mesures
d’information permanentes :
Lecture et commentaire des lois militaires ;
Commentaire des dispositions du règlement de discipline générale, des éléments constitutifs des infractions
militaires et des fautes disciplinaires ;
Dans les écoles militaires, cours de droit disciplinaire ;
Dans le cadre des sessions de commandement, exposés sur la collaboration entre les Officiers et les juridictions
militaires, notamment sur le rôle et les attributions des juges militaires.
Les personnels des réserves, les prémilitaires et les assimilés des forces de 1 ière et 2ième catégories se trouvent en
service régulièrement commandé au sein des Forces de Défense sont passibles des sanctions prévues au présent
chapitre.

SECTION I
DES FAUTES ET DU DROIT DE PUNIR
Article 103 : Classification des fautes (cf. annexe IV)
Les actes rentrant dans les catégories ci-après sont réputés fautes et réprimés suivant leur gravité :
1ère Catégorie : Actes tendant à se soustraire aux obligations du service ;
2ème Catégorie : Actes contre la discipline militaire ;
3ème Catégorie : Actes constituant des manquements aux consignes ;
4ème Catégorie : Actes constituant des négligences et fautes professionnelles ;
5ème Catégorie : Actes contre l’honneur, le devoir militaire et la probité ;
6ème Catégorie : Actes contre les devoirs de tenue, conduite et morale.
Certaines de ces fautes peuvent, dans les cas déterminés par le Code de Justice Militaire, entrainer la
traduction des personnels qui les commettent devant les juridictions militaires ; elles sont alors assorties des sanctions
pénales.

Article 104 : Droit de punir


Tout supérieur, quel que soit son grade ou son emploi à le devoir strict de contribuer au maintien de la discipline
en signalant toute faute de ses subordonnés et en s’efforçant d’y mettre fin. Il a le droit de punir ou de demander une
sanction.
Toutefois le supérieur doit savoir que le fait de réprimander ou de punir un gradé en public ou en présence de
ses subordonnés est non seulement de nature à diminuer l’autorité propre de ce gradé mais aussi à nuire au respect
même de la hiérarchie. Il ne doit agir ainsi que lorsque la faute commise appelle une répression immédiate ou une
sanction publique nécessaire au bien du service.
Lorsque, exceptionnellement un officier d’un service fonctionnel se trouve placé sous les ordres d’un officier
d’une arme de même grade, moins ancien que lui, ou d’un grade inférieur au sien, il ne peut être puni par celui-ci que
suivant les règles ci-après définies :
S’il sert dans une fonction étrangère à sa spécialité, il peut l’être pour toute faute commise dans le service.
S’il est détaché dans une fonction de sa spécialité, il ne peut l’être que pour des infractions aux règles de la
discipline générale.
Tout litige autre que ceux énumérés dans le présent alinéa doivent faire l’objet d’un rapport au Ministre.
Les militaires des Armées ou d’un service fonctionnel peuvent être, pour les fautes commises dans leur emploi et
à l’occasion de cet emploi, par leur chef de service qui possède à leur encontre, s’il est officier subalterne, les
prérogatives du Commandant d’Unité, s’il est Officier supérieur celles du Commandant de Formation, s’il est Officier
Général, celles du Chef d’Etat-major d’une Armée.
Les militaires des Armées et de la Gendarmerie Nationale peuvent être punis sans distinction par tout Officier les
ayant momentanément sous son autorité.

Article 105 : Exercice du droit de punir


L’exercice du droit de punir est principalement lié à la fonction. Il est réservé, sous le contrôle du ministre, à la
différents échelons du commandement jusqu’à celui du Commandant d’Unité, exceptionnellement celui du chef de
détachement isolé qui en reçoit délégation.
Lorsqu’un supérieur, n’ayant pas le droit de punir directement, constate une faute commise par un militaire de
son unité il adresse au Commandant d’Unité une demande de punition à l’encontre de ce militaire en précisant le motif
et les circonstances de l’infraction.
Lorsqu’un supérieur constate une infraction commise par un militaire d’une autre unité ou d’une autre
formation, il adresse une demande de punition en deux exemplaires établies dans les mêmes conditions que
précédemment, par la voie hiérarchique, l’un au Commandant de Formation à laquelle appartient le militaire fautif et
l’autre à l’autorité militaire immédiatement supérieure au Commandant de Formation du fautif à titre de compte-rendu
ou pour information. Toutefois lorsque les délais postaux seraient trop longs ou lorsque l’intérêt de la discipline exige une
sanction rapide, le Commandant de la Formation du supérieur qui a constaté la faute peut s’adresser au Commandant
d’Armes. Ce dernier punit directement le militaire fautif ; il en avise le Commandant de Formation auquel appartient le
militaire puni.
De même, le Médecin-chef ou les Médecins traitant d’un hôpital militaire ou d’une infirmerie de garnison
peuvent infliger des sanctions aux personnels militaires en traitement. Les punitions sont notifiées au commandant de
Région Militaire qui en avise les Commandants de Formation intéressés. Lorsque la faute est grave, le Médecin-chef agit
comme dit l’alinéa précédant.
Dans tous les cas, le Commandant de Formation tient informée l’autorité qui a demandé la punition de la suite
donnée à sa demande.
Les droits de chaque échelon hiérarchique en matière de sanction disciplinaire à l’égard de leurs subordonnés
font l’objet des barèmes figurant ci-après à la section 2.

Article 106 : Action disciplinaire et action pénale


Les militaires sont justiciables des juridictions des Forces de Défense pour les infractions d’ordre militaire. Ils
répondent des autres infractions devant ces mêmes juridictions ou devant les tribunaux de droit commun, selon les
règles de compétence prévues par le Code de Justice Militaire.
Une même faute peut être sanctionnée à la fois sur le plan pénal et sur le plan disciplinaire.
L’action disciplinaire est indépendante de l’action pénale :
Une condamnation pénale n’entraine pas nécessairement une sanction disciplinaire, à plus forte raison la
simple ouverture d’une enquête ou d’une information judiciaire ;
Le refus d’ordre de poursuite, le non-lieu ou l’acquittement ne font en aucun cas obstacle au pouvoir
disciplinaire ; en ce cas, les faits répréhensibles doivent être établis et correctement qualifiés au regard du présent
règlement dans le motif de la punition.

SECTION 2
DES PUNITIONS

Article 107 : Détermination des punitions


Les punitions doivent être infligées avec justice et impartialité dans la limite du maximum prévu par les barèmes.
Elles doivent être fixées en tenant compte non seulement de la gravité et de la matérialité des faits, mais encore des
circonstances dans lesquelles les fautes on été commises ; des antécédents et de la conduite habituelle de l’intéressé,
de son caractère et du temps de service qu’il a accompli.
Lorsque le militaire n’est pas personnellement connu du supérieur habilité à punir, il appartient à ce dernier de
se renseigner auprès des chefs directs de l’intéressé.
Tout militaire devant être sanctionné doit être entendu par celui qui prononce la sanction initiale.
Les punitions doivent être notifiées avec le maximum de célérité.
Certaines circonstances sont de nature à aggraver la faute si elle est réitérée, collective, commise dans le
service ou en présence de subordonnés. Le chef qui constate de telles fautes doit préciser les responsabilités de chacun
et, si possible, la motivation de l’acte d’indiscipline.

SOUS-SECTION 1 : CATEGORIES DE PUNITIONS

Article 108 : Tableau des punitions

I. les punitions, indiquées dans le tableau suivant, sont de quatre ordres :

Personnels auxquels elles sont applicables


ORDRE
Militaire du Rang Sous-officiers Officiers
Non restrictives Punitions Avertissement
Avertissement
de liberté mineures Réprimande
Punitions
Blâme
majeures
Punitions Consigne
Arrêts simples
mineures Salle de police
Restrictives de Prison
liberté Punitions Arrêts de rigueur
Cellule
majeures
Prison militaire
Punitions Rappel de permission ou de congé
mineures Maintien à la formation
Administratives Retenue ou suspension de solde par mesure disciplinaire
Punitions Déplacement disciplinaire d'office
majeures Suspension ou retrait d'emploi par mesure disciplinaire

Renvoi à la 2ème
classe
Rétrogradation Mise en non activité par
Cassation retrait d'emploi
Résiliation du contrat d'engagement ou de Mise à la réforme par
Statutaire (punitions majeures)
rengagement mesure disciplinaire
Révocation (G.N) Révocation
Radiation du tableau d'avancement (échelon, grade)
Mise à la retraite d'office

Outre les sanctions ci-dessus énumérées qui peuvent leur être appliquées, les militaires des Ecoles de formation
sont soumis au régime de punition particulier à leur Ecole. Ces punitions ne figurent en aucun cas dans leur dossier
d’officier.
Les personnels de la réserve présents sous les drapeaux et les prémilitaires pendant tout le temps ou ils sont
régulièrement commandés sont passibles des punitions mineures dans les mêmes conditions que les personnels en
activité ainsi que des punitions majeures équivalentes qui sont propres à leur régime ou statut.
Les punitions des deux premiers ordres ci-dessus ne peuvent être cumulées. Par contre, elles peuvent précéder
des sanctions administratives ou statutaires.
Les punitions majeures de prison ou d’arrêts, lorsqu’elles sont liées à une poursuite pénale, entre dans le
décompte de la détention préventive conformément aux dispositions du Code de Justice Militaire.
Les punitions majeures restrictives de liberté peuvent entrainer, pendant toute la durée de la punition, une
retenue de solde conformément aux dispositions règlementaires.
Aucune autre punition que celles prévues par le présent article ne peut être infligée à l’encontre d’un personnel
militaire.
Le châtiment corporel est strictement interdit. Quelle que soit l’attitude du subordonné, un supérieur n’a pas le
droit de porter la main sur lui sous peine de sanction.

SOUS-SECTION 2 : BAREMES DES PUNITIONS

Article 109 : Règles générales


Les punitions sont infligées aux personnels militaires par tout supérieur hiérarchique dans les limites des barèmes
prévus aux articles 110 et 111.
Le barème énumérant les fautes (annexe V) et indiquant pour chacune d’elles le maximum de la punition qui
peut être infligée, permet, en fonction du motif retenu, l’application des pouvoirs de l’autorité hiérarchique ayant à
statuer en dernier ressort. En conséquence, et à titre de compte-rendu :
Toutes les punitions infligées aux officiers autres que l’avertissement et la réprimande, sont transmises au Ministre ;
la réprimande est transmise au Commandant de Formation.
Parmi les punitions infligées aux sous-officiers, sont transmises par voie hiérarchique :
Au Commandant de Formation ; 8 jours d’arrêts de rigueur et 12 jours d’arrêts simples ;
Aux commandants des Régions Militaires Interarmées, des Régions de Gendarmerie et des Régions de Santé
Militaires, les punitions d’arrêts de rigueur de 12 jours et de 20 jours d’arrêts simples ;
Au Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie, au Chef d’Etat-major des Armées, aux Chefs d’Etat-major
d’Armées ou du Commandant du Corps National des Sapeurs pompiers, les punitions d’arrêts de rigueur de 20 jours et
de 30 jours d’arrêts simples ;
Au Ministre les punitions d’arrêts de rigueur de 30 jours et les punitions d’arrêts simples de 45 jours.
Les punitions infligées aux militaires du rang sont transmises par voie hiérarchique :
Au Commandant de Formation, de Bases Navales et Aériennes, de Groupement, et Directeur de
l’Administration Centrale, lorsqu’elles sont de 8 jours de prison, 15 jours de consigne ou 12 jours de salle de police ;
Aux commandants des Régions Militaires Interarmées, des Régions de Gendarmerie et des Régions de Santé
Militaire, les punitions de 15 jours de prison dont 8 de cellule ou 30 jours de consignes ou 20 jours de salle de police ;
Au Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, au Chef d’Etat-major des Armées,
aux Chefs d’Etat-major d’Armées ou au Commandant du Corps National de Sapeurs Pompiers, aux commandants des
Régions Militaires Interarmées, des Régions de Gendarmerie et des Régions de Santé Militaire, les punitions supérieures à
20 jours de prison dont 8 de cellule ;
Au ministre lorsqu’elles dépassent 30 jours de prison dont 15 de cellule.
Les punitions susceptibles d’avoir pour conséquence une sanction administrative majeure ou une sanction
statutaire sont obligatoirement transmises par voie hiérarchique au Ministre.
Toute autorité ayant infligé le maximum de son quota à un personnel non officier, devra obligatoirement
transmettre le dossier disciplinaire à l’autorité immédiatement supérieure.
Par ailleurs, dans l’exercice du droit de punir, l’autorité immédiatement supérieure doit être impérativement
informée par voie de message quel que soit le taux de la punition.
Pour la récompense (avancement, décorations, etc.…) et le rengagement, seules les punitions homologuées
par l’autorité habilitée doivent être prises en compte.

Article 110 : Barèmes des Punitions Restrictives de Liberté

Nature et durée maximale des punitions pouvant être infligées


Autorité exerçant le droit de punir
Officier Sous-officier Militaire du Rang
Commandant de Compagnie ou
12 jours d'AS 15 jours de consigne
d'Escadron
12 jours de S de P
8 jours d'AS
Officier subalterne
8 jours d'AR 8 jours de prison
Commandant d'Armes
Commandant de Formation,
Commandant d'Ecole ou du Centre
d'instruction

Officier supérieur 30 jours de consigne


15 jours d'AS 20 jours d'AS
Commandant d'Armes 20 jours de S de P
Directeur de l'Administration 15 jours de prison dont 8 de
12 jours d'AR 12 jours d'AR
Centrale cellule
Commandant Secteur Militaire
Terrestre
COLEGION
COM Base Navale et Aérienne
COMRMIA, COMRSM, COMRGEND, 30 jours de SP
20 jours d'AS 30 jours d'AS
COM Brigade d'infanterie 20 jours de prison dont
15 jours d'AR 20 jours d'AR
COM GPT OPS 8 de cellule
SED, CEMA, CGA, IGA, CEM 45 jours SP
30 jours d'AS 45 jours AS
d'Armée, COLOG, DCSMMJ, 30 jours de prison dont
14 jours AR 30 jours d'AR
COMCNSP 15 de cellule
SED, CEMA, CEM D'Armée,
Demande de prison ou d'arrêts dans la prison militaire
COMCNSP, COM OPS
Ministre chargé de la Défense 60 jours d'arrêts, de prison avec cellule ou prison militaire

- la consigne et la salle de police sont notifiées verbalement à l’intéressé par l’autorité qui les inflige.
- Les autres punitions sont infligées dans les conditions et limites du présent tableau et mises à exécution après
notification par l’autorité qui les inflige. Dans tous les cas, le militaire puni établit un compte-rendu.
- Les punitions restrictives de liberté font l’objet d’une inscription motivée ou dossier personnel de l’intéressé, se
comptent en nombre de jours et débutent à partir du jour ou la privation de liberté est effective.

Article 111 : Barème des punitions autres que celles restrictives de liberté
Les pouvoirs des différentes autorités s’exercent, pour chaque punition autre que celles restrictives de liberté,
conformément aux tableaux ci-après :
A. A L’ENCONTRE DES OFFICIERS
PUNITIONS
Disciplinaires Administratives Statutaires
AUTORITES
Radiation
Toutes les
avertissement Réprimande Blâme Mineures Majeures d'avancement
autres
d'échelon
Président de la République X X
Ministre chargé de la
X X
Défense X
SED-CEMA-CGA-IGA- Chef
d'Etat-major d'une Armée-
COLOG- DCPMALAR- X X X X
COMCNSP-COM RMIA -
COMRSM-COMRGEND
COMSMT COM Base Navale
et Aérienne, COM Brigade
X X X X
d'infanterie, Colégion,
Directeur Adm Centrale

B. A L’ENCONTRE DES SOUS-OFFICIERS

PUNITIONS
AUTORITES Disciplinaires Administratives Statutaires
avertissement (a) Réprimande (b) Mineures Majeures
X X
Ministre chargé de la Défense

SED-CEMA-CGA-IGA- Chef d'Etat-major


d'une Armée-COLOG- DCPMALAR-
X X X X
COMCNSP-COM RMIA - COMRSM-
COMRGEND
Officier supérieur, Commandant de
Formation, de Légion, de Secteur ou
d'Ecole, Officier subalterne, X X X
Commandant d'Armes, Commandant
d'unité

C. A L’ENCONTRE DES MILITAIRES DU RANG

PUNITIONS
DisciplinairesAdministratives Statutaires
AUTORITES
avertissement Renvoi à la Toutes les
Mineures Majeures
(a) 2° classe autres
X X
Ministre chargé de la Défense

SED-CEMA-CGA-IGA- Chef d'Etat-major


d'une Armée-COLOG- DCPMALAR-
X X X
COMCNSP-COM RMIA - COMRSM-
COMRGEND
Officier supérieur, Commandant de
Formation, de Légion, de Secteur ou
X X
d'Ecole, Officier subalterne, Commandant
d'Armes, Commandant d'unité

a) Les avertissements sont inscrits au registre des punitions mais ne figurent pas dans les dossiers du personnel.
b) Les réprimandes et les blâmes sont inscrits, avec les motifs, au dossier du personnel.
SOUS-SECTION 3 : EXECUTION DES PUNITIONS
PUNITIONS NON RESTRICTIVES DE LIBERTE

Article 112 : Avertissement


L’avertissement verbal est donné en présence d’un supérieur hiérarchique ou d’un militaire du même grade
que l’intéressé. L’avertissement écrit est notifié en particulier.

Article 113 : Réprimande


La réprimande sanctionne une faute mineure assez grave ou des fautes répétées de gravité moindre commise
par les officiers ou les sous-officiers.
Elle est infligée conformément aux tableaux A et B de l’article 111 et modifiée en présence d’un supérieur de
l’intéressé et de sa catégorie hiérarchique.

Article 114 : Blâme


Le blâme sanctionne une faute majeure commise par un officier. Il est infligé conformément au tableau A de
l’article 11 et modifié après que l’autorité qui inflige cette punition ait invité l’intéressé à fournir toutes explications utiles
soit verbalement, soit par écrit.

PUNITIONS RESTRICTIVES DE LIBERTE

Article 115 : Consigne


La consigne sanctionne une faute mineure commise par des militaires du rang.
Les militaires du rang consignés continuent à assurer leur service et participent aux travaux d’intérêt général
effectués pendant les heures de loisir ou de repos.
Ils sont tenus de rester au quartier et de répondre aux appels des punis. Ils sont privés, pendant la durée de leur
punition, des autorisations d’absence et de permissions auxquelles ils pourraient normalement prétendre. Ils n’ont pas
accès au foyer du soldat.

Article 116 : Salle de police


La salle de police sanctionne une faute mineure assez grave commis par des militaires du rang.
Les militaires du rang punis de salle de police continuent à assurer leur service et participent aux travaux
d’intérêt général effectué pendant les heures de loisir ou de repos.
Ils sont enfermés dans les « salles de police » des unités après le repas du soir jusqu’au réveil et, les jours de repos,
pendant toute la journée sauf aux heures de repas. Ils n’ont pas accès au foyer du soldat.

Article 117 : Prison et cellule


La prison sanctionne des fautes majeures commises par des militaires du rang. Lorsque la faute est
particulièrement grave, la prison peut être assortie pour moitié de « cellule ». La punition est mise en exécution dès
décision prise par l’autorité qualifiée.
Les militaires du rang punis de prison ne participent pas aux activités de l’unité ; ils sont toujours isolés et
enfermés dans les locaux disciplinaires spécialement gardés ou ils prennent leur repas. Les gradés sont séparés des
autres.
De 7 heures à 11 heures chaque jour, ils effectuent des travaux d’entretien et de propreté ainsi que de toute
corvée nécessaire, sauf lorsqu’ils sont punis de cellule.

Article 118 : Arrêts simples


Les arrêts simples sanctionnent une faute mineure assez grave commise par des officiers ou des sous-officiers.
Les officiers et sous-officiers punis d’arrêts simples continuent à assurer leur service, prennent leur repas dans les
conditions habituelles mais ne peuvent pénétrer dans les salles de consommation ou de distraction.
En dehors du service, il leur est interdit de quitter leur domicile.
Article 119 : Arrêts de rigueur
Les arrêts de rigueur sanctionnent des fautes majeures très graves commises par des officiers et des sous-
officiers.
En ce qui concerne les officiers, ils sont mis en exécution après décision du Ministre. Les arrêts de rigueur sont
toujours notifiés par écrit.
Les militaires aux arrêts de rigueur cessent de participer au service de leur unité. Ils sont soumis à un régime
spécial de privation de liberté qui est subit dans une enceinte militaire désignée par le commandement. Ils y prennent
leur repas et ne peuvent en sortir qu’une heure par jour. Les visites ne peuvent être accordées qu’à titre exceptionnel.
Ces règles d’exécution peuvent toutefois être adaptées aux circonstances, aux lieux et aux nécessités du
service.

Article 120 : Prison militaire


Corrélativement aux pouvoirs judiciaires qui lui sont conférés par la loi, le Ministre chargé de la Défense peut
sanctionner de 60 jours de prison ou d’arrêts dans la prison militaire toute personne, officier, sous-officier ou militaire du
rang en instance de traduction devant les juridictions des Forces de Défense.

Article 121 : Instance de punition ou de poursuites


Jusqu’à ce qu’il est été statué sur son cas :
Tous militaires qui font l’objet d’une demande de punition est dit « en instance de punition » ; et bénéficie de la
présomption d’innocence.
Tout militaire qui est impliqué dans une procédure pénale comme auteur, co-auteur ou complice présumé
d’une infraction punie d’une peine restrictive de liberté mais contre lequel aucun ordre de saisine de la juridiction
répressive n’a encore été délivré est dit « en instance de poursuite ».
A l’encontre du militaire en instance de punition, toute mesure privative de liberté qui apparaitrait nécessaire
au maintien de la discipline peut être prise par le Commandant d’Unité ou par son délégué assurant la permanence de
commandement.
Si la faute est commise à l’extérieur de l’unité, l’autorité qui la constate peut prendre une mesure du même
ordre si elle apparait indispensable, dans le cadre des pouvoirs édictés à l’article 110 du présent règlement.
Le Commandant de Formation ou de Légion en est informé.
Tout militaire en instance de poursuite peut, pour le maintien de la discipline ou des nécessités d’ordre public,
est placé dans un local disciplinaire approprié sur ordre de ses chefs hiérarchiques et dans la limite de leur pouvoir
respectif en matière de punition privative de liberté.
Le temps pendant lequel le militaire a été privé de liberté vient en déduction de la punition infligée.
Il est réputé en détention préventive dans les conditions privées par le Code de Justice Militaire.

PUNITIONS ADMINISTRATIVES

Article 122 : Rappel à l’unité


Tout personnel des Forces de Défense se trouvant en permission ou en congé peut être rappelé ou reconduit à
l’unité :
Soit lorsqu’une faute qu’il aurait commise est découverte après son départ ;
Soit sur l’initiative du Commandant d’Armes du lieu de son séjour ou de son passage, lorsqu’il commet une
infraction au présent règlement ou aux lois de la République.
Le rappel de permission ou de congé à l’initiative du Commandant d’unité ou de service, n’exclut pas toute
autre sanction disciplinaire, notamment si le militaire fait l’objet d’une punition infligée par le Commandant d’armes.

Article 123 : Maintien à la formation


Tout personnel des Forces de Défense peut être maintenu à la formation dont il dépend au-delà de la date
fixée pour son retour à la vie civile afin d’y subir les sanctions restrictives de liberté qui ont été prononcées à son
encontre. Le maintien est décidé par l’autorité qui a infligé la punition.
Il est indépendant de la nature statutaire permettant l’arrêt des services militaires, notamment expiration du
contrat d’engagement ou de rengagement, limite d’âge du gade ou de l’emploi.
Article 124 : Retenue, suspension ou suppression de solde par mesure disciplinaire
Les sanctions disciplinaires peuvent avoir des incidences sur la solde des militaires dans les conditions prévues
par les textes règlementant le régime de rémunération applicables aux personnels militaires des Forces de Défense.

Article 125 : Mutation disciplinaire


Sans préjudice des sanctions plus graves, tout militaire peut être déplacé d’office dès la constatation des motifs
suivants :
Faute grave dans le service ;
Mauvaise conduite des membres de la famille logés par l’Etat ;
Mauvaise conduite personnelle notoire hors du service ;
Mauvaise manière habituelle de servir.
La décision est prise :
Pour les officiers, par le Ministre ;
Pour les sous-officiers et militaires du rang, par le Secrétaire à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le Chef d’Etat-major des Armées, les chefs d’Etat-major d’Armées ou le Commandant du Corps National
des sapeurs pompiers.

Article 126 : Suspension ou retrait d’emploi ou de fonction


La suspension ou le retrait d’emploi des personnels sous-officiers et militaires du rang sanctionne une faute
majeure professionnelle. L’un et l’autre peuvent être suivis d’un déplacement d’office.
Ces sanctions sont indépendantes de toute autre sanction disciplinaire. Elles entrainent automatiquement la
traduction du militaire fautif devant une commission d’enquête, exceptionnellement devant un conseil de discipline.
La suspension de fonction des personnels de la Gendarmerie ne peut intervenir que pour une faute majeure
faisant l’objet de poursuites judiciaires.
La suspension de fonction des personnels officiers sanctionne une faute majeure contre l’honneur ou la probité
et toute infraction volontaire aux lois pénales. Elle peut entrainer la suspension de la solde dans les conditions
règlementaires.
Ces mesures sont prononcées :
Pour les officiers, par le Ministre ;
Pour les sous-officiers et militaires du rang par le Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le Chef d’Etat-major des Armées, les Chefs d’Etat-major d’Armées ou le Commandant du Corps National
des Sapeurs Pompiers.

PUNITIONS STATUTAIRES

Article 127 : Règles générales


Aucune sanction statutaire ne peut être prise sans l’avis d’un organisme disciplinaire, dans les conditions fixées
aux articles 144 et 145 du présent règlement, à l’exception des cas des militaires qui se sont rendus coupables
d’assassinat, de viol, de vol aggravé, de détention et d’utilisation illégale d’armes de guerre, de participation active à
une insurrection, de sabotage ou de destruction de matériel de guerre, d’une condamnation définitive privative de
liberté égale ou supérieure à six mois sans sursis, d’atteinte à la sureté de l’Etat, d’actes de grand banditisme, de
désertion pour une période égale ou supérieure à trente jours.
Par ailleurs, à l’exception des pouvoirs conférés par la loi au Chef de l’Etat, Chef des Forces Armées, quant aux
personnels Officiers et de ceux Délégués au Secrétaire à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, au chef
d’Etat-major des Armées, aux Chefs d’Etat-major d’Armées ou au Commandant du Corps National de Sapeurs
Pompiers en ce qui concerne le renvoi à la 2 ème classe, le Ministre chargé de la Défense a seul le droit de prononcer
une situation statutaire.
Des instructions ministérielles fixent respectivement :
L’avancement des militaires non officiers des Forces de Défense ;
Les engagements et rengagements dans les Forces de Défense ;
Les conseils de discipline des officiers et des personnels non officiers.
Toute décision statutaire d’un personnel poursuivi devant les juridictions militaires doit être communiquée au
service de la justice militaire.
Toute punition statutaire concernant les officiers est prononcée par le Président de la République sur proposition
du Ministre.

Article 128 : Renvoi à la 2ème classe


Les soldats et matelots de 1ère classe peuvent être remis soldats ou matelots de 2 ème classe après avis des
autorités hiérarchiques, pour faute majeure accomplie dans le service ou pour inconduite notoire.

Article 129 : Rétrogradation et cassation


La rétrogradation et la cassation sanctionnent des fautes majeures de service ou de conduite. Elles peuvent
accompagner une condamnation pénale pour acte contre l’honneur, la probité ou le moral ; elles sont toujours suivies
d’un changement d’unité.
La rétrogradation a pour effet de priver un personnel sous-officier ou caporal-chef de son grade et de lui
conférer l’un quelconque des grades inférieurs au sien.
La cassation a pour effet de priver un personnel non officiers de son grade et de le remettre soldat de 2 ème
classe.

Article 130 : Résiliation de contrat, révocation et refus de rengagement


Tout contrat d’engagement ou de rengagement peut être rompu avant son expiration pour faute majeure de
service ou professionnelle, inconduite notoire ou indiscipline caractérisée ainsi que, pour les Ecoles militaires, inaptitude.
Pour les mêmes motifs, un personnel militaire peut se voir refuser un rengagement.
L’intéressé garde ses droits éventuels à une pension proportionnelle conformément aux textes en vigueur.
La révocation est la forme de résiliation de contrat spéciale à la Gendarmerie Nationale.
La révocation sans pension ne peut être prononcée qu’après avis conforme du conseil de discipline.

Article 131 : Révocation des personnels officiers


La révocation des personnels officiers sanctionne une faute majeure d’une extrême gravité. Outre l’exclusion
des Forces de Défense, elle entraine automatiquement la perte du grade.

Article 132 : Mise en non activité par retrait d’emploi – mise à la réforme par mesure disciplinaire ou incapacité
professionnelle
Ces mesures sanctionnent les personnels officiers pour des fautes majeures professionnelles ou de service ou
contre l’honneur, la probité ou la morale, conformément au statut des officiers d’active des Forces de Défense. Les
officiers conservent leur grade.

Article 133 : Mise à la retraite d’office


La mise à la retraite d’office sanctionne des fautes majeures professionnelles ou de service. Les personnels
militaires mis en retraite d’office conservent leur grade et leurs droits à pension.

Article 134 : Radiation du tableau d’avancement


Les personnels militaires peuvent être rayés du tableau d’avancement pour faute majeure, faute contre
l’honneur ou la probité, qu’il s’agisse de l’avancement d’échelon ou de grade.

SECTION 3
DES MODIFICATIONS DE PUNITIONS

Article 135 : Suspension des punitions


Les chefs hiérarchiques ayant le devoir de s’assurer que les punitions infligées sont proportionnelles aux fautes
commises peuvent les diminuer, les augmenter ou en changer le motif initial, exceptionnellement les annuler ou en
suspendre l’exécution. Le supérieur qui aura décidé de diminuer ou d’annuler une punition infligée par un de ses
subordonnés ou d’en changer le motif initial, devra dans tous les cas consulter l’autorité qui a puni et transmettre la
punition modifiée ou annulée à l’autorité immédiatement au-dessus de lui.
Article 136 : Sursis disciplinaire
Le sursis suspend l’exécution d’une punition pendant un délai d’épreuve :
De trois mois pour la consigne et sur décision de l’autorité qui inflige en dernier ressort la punition,
De trois mois à un an pour les arrêts simples.
La durée d’épreuve est essentiellement fonction de la gravité de la faute et de la personnalité du militaire en
cause. Passé ces délais, la punition est effacée si le militaire n’a fait l’objet d’aucune punition restrictive de liberté. Dans
le cas contraire, elle est exécutée et s’ajoute à la nouvelle punition. Le sursis est également révoqué si le militaire a
encouru pendant le délai d’épreuve une condamnation pour infraction au Code de Justice Militaire.
Si de ce fait, la privation de liberté dépasse 60 jours, la punition est exécutée en plusieurs fois à des intervalles de
huit jours au moins à la diligence du commandement.
Le sursis ne s’applique pas aux punitions d’arrêts de rigueur ni de prison avec cellule.
Le sursis est normalement accordé aux militaires de bonne conduite habituelle n’ayant jamais encouru de
punitions ou lorsque la faute a été commise par négligence légère, inconscience ou défaut d’instruction et que le
militaire puni est un excellent élément.
Il peut être également accordé aux militaires n’ayant fait l’objet d’aucune punition d’arrêt ou de prison dans les
six derniers mois de leur service compte tenu de leur conduite habituelle.
Les punitions ne sont inscrites de manière définitive au dossier du personnel qu’en cas de révocation du sursis.

Article 137 : Récidive


Tout militaire qui, moins de trois mois après avoir commis une faute majeure ou moins de six mois après avoir
commis une faute mineure, chacune sanctionnée par une punition restrictive de liberté, commet une faute de même
catégorie, est en état de récidive.
La punition maximale qui peut alors lui être infligée est celle fixée par le barème, multipliée par deux. S’il
récidive, il est obligatoirement traduit devant un conseil de discipline.
Si la privation dépasse 60 jours, la punition est exécutée en plusieurs fois à des intervalles de huit jours au moins à
la diligence du commandement.

Article 138 : Levée des punitions, amnistie et prescription


Dans certaines circonstances, notamment à l’occasion des fêtes nationales, les punitions peuvent être levées
sur ordre du Ministre.
Cette mesure n’efface pas les punitions, mais dispense seulement de l’accomplissement de la fraction de
punition qui n’a pas encore été effectuée ou de la totalité si elle n’a pas été mise à exécution.
Par décret du Chef de l’Etat, les personnels militaires peuvent bénéficier de la remise des sanctions disciplinaires
qui leur ont été infligées ou qui sont susceptibles de l’être, sous certaines conditions.
Les punitions bénéficiant de cette amnistie sont automatiquement effacées et il est interdit d’en faire état sous
peine de sanctions.
Lorsqu’un militaire ayant été puni est resté pendant un temps d’épreuve de cinq ans se voir infliger de nouvelles
sanctions disciplinaires, les punitions antérieures à ce délai sont automatiquement effacées.
En raison de l’inutilité pour la discipline des Forces de Défense de poursuivre des faits, sans doute répréhensibles,
mais perpétrés depuis un temps assez long, le droit d’infliger une punition disciplinaire est prescrit un an après la faute
commise.
Cette prescription disciplinaire est indépendante des prescriptions prévues par la loi en ce qui concerne les faits
susceptibles de traduire leur auteur devant une juridiction répressive.

Article 139 : Absence irrégulière


Lorsqu’une absence irrégulière a donné lieu à une sanction, la durée des permissions pouvant être accordées
est diminuée d’un nombre de jours égal à la durée de cette absence.
CHAPITRE III
DES GARANTIES

Article 140 : Garanties fondamentales


L’administration d’une saine action disciplinaire exige :
1°/ des garanties, notamment contre les sanctions vexatoires ou arbitraires par :
Le droit de s’expliquer avant que la punition ne lui soit infligée. Le militaire a le droit de s’expliquer sur les faits qui
lui sont reprochés, oralement devant le chef direct ou par écrit lorsque l’autorité qui inflige la punition est placée au-
dessus du chef direct.
Le droit de réclamation ;
Le contrôle hiérarchique, ce qui implique le droit de s’expliquer sur les faits reprochés avant que la punition ne
soit infligée.
2°/ la possibilité de se défendre contre une décision rendue, par :
La procédure écrite ;
L’avis d’organismes disciplinaires qui veilleront particulièrement à l’application du barème définissant la nature
et le taux maximum de la punition qui peut être infligé pour une faute déterminée.
3°/ des garanties statutaires par :
Le droit de défense, d’où communication préalable du dossier à l’intéressé.
L’avis obligatoire d’un conseil de discipline.

Article 141 : Réclamation


Le droit de réclamation est admis pour permettre aux militaires d’exercer, le cas échéant, un recours contre les
sanctions jugées imméritées ou irrégulières.
Les réclamations individuelles sont seules admises.
Tout militaire qui estime avoir été injustement puni peut, par la voie hiérarchique, demander à être entendu par
son Commandant de Formation ou lui adresser une réclamation écrite.
Le Commandant de Formation doit entendre l’intéressé s’il le demande ou examiner sa réclamation et y faire
droit si elle est fondée.
Dans le cas contraire, après avoir fait comprendre au militaire en cause la nécessité de la mesure prise contre
lui, il lui fait préciser s’il maintien sa réclamation. Dans ce cas, celle-ci doit être transmise à l’autorité supérieure, laquelle
la transmet à son tour si elle n’y donne pas satisfaction et si l’intéressé la maintient. Par transmission successives, la
réclamation peut ainsi être portée jusqu’au Ministre qui statue toujours en dernier ressort.
Chaque transmission doit être obligatoirement accompagnée d’un avis motivé, de sorte que la réclamation
puisse être instruite, à chaque échelon du commandement, pour que l’intéressé obtienne la réponse de cet échelon
dans les meilleurs délais et au plu tard dans le délai d’un mois.
En aucun cas, sous peine de sanction, une autorité, quelle qu’elle soit, ne peut arrêter la transmission d’une
réclamation maintenue.
Le militaire qui présente une réclamation n’est pas dispenser de se conformer aux ordres ou aux mesures
prescrites.
Par ailleurs, toute réclamation irrespectueuse, adressée en dehors de la voie hiérarchique ou fondée sur des
allégations qui s’avèreraient fausses, entraine automatiquement une punition pour l’un de ces motifs. Cette sanction ne
doit pas arrêter la procédure de réclamation.

Article 142 : Contrôle hiérarchique


Toute réclamation écrite doit être inscrite sur un registre ad hoc, ce qui permet, lors des inspections et notations
telles que prévues aux articles 6 et 7 du présent règlement, à tout supérieur hiérarchique de vérifier si les procédures de
réclamation lui ont été régulièrement transmises.
En outre, afin de donner plus d’efficacité à ce contrôle hiérarchique, tout militaire, ayant adressé à son chef
une réclamation et n’ayant pas été informé de la suite qui en est donnée dans un délai de deux mois, a le droit de
réclamer directement à l’autorité destinataire de sa réclamation.
Article 143 : Procédure de réclamation
Tout militaire, qui estime avoir injustement puni, peut par la voie hiérarchique demander à être entendu par son
Commandant de Formation ou lui adresser une réclamation écrite.
Le Commandant de Formation doit entendre l’intéressé s’il le demande ou examiner sa réclamation. Si le
Commandant de Formation ne lui donne pas satisfaction, il fait préciser par l’intéressé si celui-ci maintient sa
réclamation. Dans l’affirmative elle doit être transmise à l’autorité supérieure. Par transmissions successives et si chaque
fois l’intéressé maintient sa réclamation, celle-ci peut être portée jusqu’au Ministre.
Chaque transmission doit être accompagnée d’un avis motivé.
La réclamation doit être instruite avec le maximum de célérité.
La réclamation ne dispense pas de se conformer aux ordres et mesures prescrites.
Toutes réclamations fondées sur des fausses allégations, irrespectueuses ou adressées hors de la voie
hiérarchique est l’objet d’une punition.
Les adresses et réclamations collectives sont interdites.

Article 144 : Conseil de discipline


I .Sur ordre du Ministre de la Défense, il est formé un conseil de discipline dans les cas suivants :
Suspension ou retrait d’emploi ;
Radiation du tableau d’avancement (échelon, grade) ;
Renvoi à la 2ème classe ;
Mise en non-activité par retrait d’emploi, à la réforme ou à la retraite d’office ;
Cassation ;
Résiliation de contrat ;
Révocation.
II. Un conseil de discipline est composé de cinq membres dont le président est désigné par le ministre, ils ont tous
voix délibérative.
L’un des membres exerce les fonctions de rapporteur ; il a la charge d’exposer objectivement les faits
reprochés, les circonstances dans lesquelles ils se sont produits et les arguments présentés par le militaire en cause.
La délibération du conseil de discipline est suivie d’un vote par oui ou par non au scrutin secret, la majorité
formant l’avis du conseil lequel est signé par tous ses membres et le militaire en cause ; ce dernier peut présenter toutes
observations utiles.
Le procès verbal dressé par le rapporteur est transmis avec le dossier de la procédure par le président au
Ministre.
Cette autorité ou le Chef de l’Etat lorsque ce pouvoir lui appartient, décide de la sanction appropriée, sans que
l’avis du conseil de discipline puisse le lier.
III .l’organisation et le fonctionnement des conseils de discipline sont réglés par instruction ministérielle.
Toutefois les sanctions envisagées à l’alinéa I du présent article pourront être prononcées de plein droit sans
intervention du dit conseil à l’encontre des personnels s’étant rendus coupables d’assassinat, de viol, de vol aggravé,
de détention et d’utilisation illégale d’armes de guerre, de participation active à une insurrection, de sabotage ou de
destruction de matériel de guerre, d’une condamnation définitive privative de liberté égale ou supérieure à six mois
sans sursis, d’atteinte à la sureté de l’Etat, d’actes de grand banditisme, de désertion pour une période égale ou
supérieure à trente jours.

Article 145 : Haut conseil de discipline


En cas d’impossibilité de réunir pour les officiers un conseil répondant aux conditions de constitution sus
énumérées, les mis en cause seront envoyés devant u haut conseil composé comme suit :
Secrétaire général du ministère de la défense : Président ;
Le Chef d’Etat-major de l’Armée du mis en cause ;
Le Chef d’Etat-major d’une autre Armée désigné par le Ministre ;
Un Officier représentant le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie ;
Deux Directeurs de l’Administration centrale désignés par le Ministre.
Article 146 : Droit de défense
Outre le droit précisé dans le présent chapitre, de s’expliquer verbalement ou par écrit, le militaire présumé
fautif doit recevoir communication préalable de son dossier avant sa passation devant tout organisme disciplinaire.
Il peut avoir recours à un défenseur en se faisant assister par un militaire de son choix afin, non seulement de se
justifier de certains actes ; mais de faire admettre qu’ils ne sont pas répréhensibles ou, à tout le moins, que la sanction
proposée par le commandement est trop forte.

TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES

Article 147 : Champ d’application


Les dispositions du présent règlement sont applicables aux militaires des Armées et de la Gendarmerie Nationale
ainsi qu’aux personnels assimilés à ces militaires dans le cadre des textes en vigueur.

Article 148 : Appellations


) Pour l’appellation du présent règlement, sont désignés sous l’appellation de :
Commandant de Formation, les officiers qui exercent :
Le commandement d’un bataillon, d’un groupe fonctionnel ou d’une compagnie autonome de l’Armée de
Terre ainsi que d’une Légion de Gendarmerie, d’une escadrille de l’Armée de l’Air ou d’une escadre de la Marine
Nationale ;
Le commandement d’un centre d’instruction, d’une école militaire ou d’une base aérienne ou navale ;
Le commandement d’une direction formant corps.
Commandant de compagnie, les officiers qui exercent le commandement d’une compagnie des Armées ou
de la Gendarmerie, du Corps National de Sapeurs Pompiers ou d’un escadron de la Gendarmerie Nationale.
) Sont déterminés par les textes en vigueur les fonctions comportant pour leur titulaires les prérogatives dévolues
par le présent Règlement.

Article 149 : Abrogation des textes antérieurs


Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret, notamment le décret N°75/700 du 06
Novembre 1975 portant règlement de discipline générale dans les Forces Armées et le décret N°79/379 du 19
Septembre 1979 portant modificatif du décret N°75/700 du 06 Novembre 1975 portant règlement de discipline générale
dans les Forces Armées.

Article 150 : Entrée en vigueur


Les dispositions du présent décret entreront en vigueur dès la date de signature.

Article 151 :
Le Ministre chargé de la Défense est chargé de l’exécution du présent décret qui sera enregistré et publié en
Français et en Anglais au journal officiel de la République du Cameroun. /.

Yaoundé, le
Le Président de la République
Paul BIYA
ANNEXE I
PRINCIPES DE RESPONSABILITES (Code Pénal)

Article 80 : (minorité pénale)


(4) le majeur de dix-huit ans est pleinement responsable.
(5) l’âge de l’auteur se calcule à la date de la commission de l’infraction.

Article 74 : (responsabilité)
(2) Est pénalement responsable celui qui volontairement commet les faits caractérisant les éléments constitutifs
d’une infraction avec l’intention que ces faits aient pour conséquence la réalisation de l’infraction.

Article 97 : (complicité)
(1) Est complice d’une infraction qualifiée crime ou délit :
Celui qui provoque de quelque manière que ce soit l’infraction ou donnent les instructions pour la commettre ;
Celui qui aide ou facilite la préparation ou la consommation de l’infraction.

Article 75 : (ignorance et mobile)


L’ignorance de la loi et le mobile n’influent pas sur la responsabilité pénale.
Nota : ces deux faits peuvent cependant être pris en considération pour permettre au juge de retenir les
circonstances atténuantes.

Article 83 : (obéissance à l’autorité légale)


La responsabilité pénale ne peut résulter d’un acte accompli sur les ordres d’une autorité compétente à
laquelle l’obéissance est légitimement due.
Les dispositions de l’alinéa précédent ne sont toutefois pas applicables si l’ordre est manifestement illégal.

Article 82 : (crainte révérencielle)


L’exercice atténuant est applicable :
a) aux salariés, employés, fonctionnaires ayant agi sous la contrainte de leurs chefs ou patrons.
Nota : le terme « fonctionnaire » englobe les militaires et assimilés ;
L’inculpé, subordonné à l’autorité qui a donné un ordre manifestement illégal (cf. article 83 ci-dessus) et qui a
été contrevint par cette autorité, peut invoquer l’article 82.

ACTES ILLEGAUX
Atteinte à la sûreté de l’Etat (article 102 à 120 du Code Pénal) :
1°) Sûreté extérieure de l’Etat : hostilité contre la Patrie, espionnage, divulgation d’un secret de la Défense
Nationale, actes et intelligences avec une puissance étrangère ou ses agents, activités de nature à nuire à la défense
nationale et non dénonciation de celles-ci, entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation.
2°) Sûreté intérieure de l’Etat : sécession, guerre civile, révolution, bande armée, insurrection.

Article 109 :
Est réputé secret de la défense nationale pour l’application du présent code tout renseignement de toute
nature susceptible d’aider des entreprises hostiles contre la République et qui n’a pas déjà été rendu public.
Nota : il peut s’agir de renseignements d’ordre militaire, diplomatique, économique ou industriel, de documents,
d’informations diverses.
Atteintes à la Constitution (article 122 à 130 du Code Pénal)
Délits électoraux ;
Coalition contre les lois, le fonctionnement d’un service et la sûreté de l’Etat ;
Empiètements sur le législatif, l’exécutif ou le judiciaire ;
Utilisation irrégulière de la force publique.
Atteintes à la paix :
Outrages au Président de la République et autres personnalités aux corps constitués et fonctionnaires, et
rébellion (article 153 à 159 du Code Pénal)
Réunion, manifestation, attroupement, cris séditieux, pillage, détention et port d’arme, fausses nouvelles,
outrages aux races et aux religions, discrimination (article 231 à 242 du Code Pénal).
Atteintes contre les particuliers :
Assassinat, violence et voies de fait (article 275 à 281 du Code Pénal) ;
Arrestations, séquestration, travail forcé, esclavage (article 291 à 293 du Code Pénal) ;
Violation de domicile, destruction, vol, abus de confiance, escroquerie (article 299, 316 à 321 du Code Pénal).
Atteintes à l’Organisation de l’Etat :
1) Administration de l’Etat :
Organisation de la Présidence de la République ;
Organisation du Gouvernement de la République du Cameroun ;
Attributions des chefs des circonscriptions administratives ;
Attributions de la Gendarmerie Nationale ;
Attributions de la Sûreté Nationale.
2) Grand Corps de la Nation :
Assemblée Nationale, Sénat, cour Suprême, Conseil constitutionnel, Haute Cour de Justice, Conseil Economique
et Social.

ANNEXE II
COMPOSANTES DES DIVERSES TENUES

I. TENUE DE GALA
La tenue de gala est exclusivement réservée aux Officiers. Elle se porte à l’occasion des soirées de gala et des
banquets officiels. Elle comporte :
- Spencer bleu-nuit ;
- Pantalon (homme), jupe longue légèrement évasée (dames) bleu-nuit ;
- Chemise blanche à plastron avec faux col ;
- Nœud papillon noir en soie (homme), cravate papillon (dames) ;
- Ceinture à bande noire ;
- Chaussures basses (hommes), chaussures à talons en cuir verni noir sans ornements (dames) ;
- Décorations miniatures sur barrette.

II. TENUE DE SOIREE


La tenue de soirée est réservée exclusivement aux Officiers. Elle est portée, dans les mêmes conditions que la
tenue de cérémonie, lorsque la manifestation, la cérémonie ou réception se prolonge normalement après 21 heures.
Identique à la tenue de cérémonie, elle comporte les variantes suivantes :
- Nœud papillon noir en soie (homme), cravate papillon (dames) ;
- Pas d’armement ni dague ;
- Décorations miniatures sur barrette.

III. TENUE DE CEREMONIE


La tenue de cérémonie est réservée exclusivement aux Officiers et élèves-officiers. Elle est portée à l’occasion
des cérémonies, des manifestations revêtant un faste particulier notamment pour la Fête Nationale, des réceptions
présentant un certain caractère cérémonial et lors des audiences des juridictions militaires et de la Cour d’Appel.
Elle comporte :
- Vareuse et pantalon (homme), pantalon ou jupe droite en dessous des genoux avec fente fermée à l’arrière
(dames) bleu nuit, avec bande de cérémonie dorée.
- Chemise blanche à col souple et cravate en soie noire ;
- Chaussures basses en cuir verni noir et chaussettes noires, chaussures noires à talons plats (dames)
- Ceinture en cuir noir ;
- Sabre ;
- Poignards ;
- Gants blancs ;
- Casquette (hommes), calot (dames) (a) ;*
- Insignes de décorations sur barrette ;
- Ecussons (b) et parements dorés ;
- Cravate (c) ;
- Sac à main noir.
*les personnels du service de santé ont un écusson et une casquette à bande rouge grenat, coiffe verte
Ecusson avec signe distinctif de l’Armée, de la Gendarmerie Nationale ou du service fonctionnel, sur fonds de couleur
(b).
COULEURS
Gendarmerie
Armée de Terre Armée de l'Air Marine Nationale CNSP
Nationale
Casquette à bande Casquette à bande
Casquette à bande Casquette à bande Casquette à bande
bleue et coiffe et coiffe bleu-nuit
verte
( et coiffe verte noire et coiffe bleu-narine et
blanche ou calot ou calot
a) ou calot blanche ou calot coiffe gris-pétrole
ou calot

(
Vert Bleu Noir Bleu Noir
b)
(
Noir Noir Noir Bleu Noir
c)

IV. TENUE DE SORTIE


La tenue de sortie est portée, en dehors du service courant, dans toutes les manifestations pour lesquelles le port
de la tenue de cérémonie ou de soirée n’est pas exigé ainsi que dans toutes les circonstances ne revêtant pas un
caractère de cérémonie.
Elle est également portée par les Sous-officiers dans les manifestations pour lesquelles le port de la tenue de
cérémonie ou de soirée est exigé des Officiers.
Elle comporte :
COMPOSANTES COULEURS
Vareuse (1) et pantalon (homme), Armée de Marine Gendarmerie
Armée de l'Air CNSP
pantalon ou jupe droite en dessous Terre Nationale Nationale
des genoux avec fente fermée à a) Vert Bleu AA Blanc Gris pétrole Bleu nuit
l'arrière (dames) (a), avec bande de
b) Noir Bleu Noir Bleu marine Noir
commandement de l'Armée.
Chemise blanche (2) cravate Casquette à
classique (b) chaussures basses en Casquette à Casquette à Casquette à Casquette
bande bleu-
cuir noir ou blanc (Marine), bande verte bande bleue et bande noire et et coiffe
C) marine et coiffe
chaussures noires à talons plats et coiffe coiffe blanche coiffe blanc ou bleu-nuit
gris-pétrole ou
(dames), verte ou calot ou calot calot ou calot
calot
Chaussures noires, ceinture cuir
noir, casquette ou calot (c), insignes
de décorations sur barrette,
écussons et pattes d'épaule avec d)
signe distinctif de l'Armée (d),
imperméables (3)

(1) Les militaires du rang ne portent pas la vareuse, à l’exception des marins qui ont : vareuse blanche, chemise
rayée blanche avec col bleu amovible, et bâchis.
(2) Les militaires du rang portent une chemise de la couleur de l’Armée avec cravate ou de la Gendarmerie
Nationale comme indiqué en (a) et (b) et avec béret de l’Armée, bâchis, casquette ou calot (Gendarmerie).
(3) Galons sur passants d’épaules en drap couleur de l’Armée, de la Gendarmerie ou service fonctionnel ou
barrettes métalliques dorées.
* Le personnel féminin militaire du rang de la Gendarmerie nationale porte une tenue de sortie comportant : un
calot, un blouson gris-pétrole, jupe avec fente à l’arrière.

V. TENUE DE TRAVAIL
La tenue de travail est portée par les personnels des Forces de Défense dans les circonstances quotidiennes de
la vie professionnelle.
Elle comporte :

PERSONNELS COMPOSANTES COULEURS


Saharienne ou chemisette Armée de Marine Gendarmerie Sapeurs
Armée de Terre
joueur de boule et l'Air Nationale Nationale Pompiers
pantalon(*), jupe droite Vert( Bleu-nuit liseré
avec fente fermée à Bleu Blanc Marron rouge sur le
a) armée pantalon
l'arrière (dames) (a),
Officiers et chaussures cuir noir, (
Vert olive Bleu Blanc Kaki Bleu-ciel
Elèves-Officiers chaussures noires à talons b)
(1) plats (dames), chaussettes
Casquette
noires ceintures de toile (b) Casquette Casquette Casquette
Képi ou béret bleu nuit ou
képi, casquette, calot ou ou béret
( ou béret ou béret
rouge ou béret bleu
béret ( C ) (2), écussons et c) vert ou bleu ou bleu-nuit
calot (ONU) ou
pattes (d) imperméables calot calot ou calot
calot
(2)

Chemises ou chemisettes
joueur de boule (a),
Sous-officiers
pantalons ou jupes droites
Officiers- Comme indiqué en (d) tableau III " tenue de sortie"
avec fente fermée à (
mariniers (1) et Chemisette bleu-ciel pour le personnel féminin de la
l'arrière, chaussures à d)
Militaires du Gendarmerie et de l'Armée de Terre.
talons plats (dames)
Rang
chaussures basses noires,
chaussettes noires

Personnels
Combinaison de travail bleu hydrolé
ateliers,
chaussures et pataugas ou espadrilles, casque de sécurité
garages, engins,
béret (c) ou casque pour motocycliste et équipage de blindés, galons (2)
génie
Combinaison de vol en coton vert aviation, blouson PN noir en cuir
Personnels
chaussures de PN type en cuir
navigants Air
galons (2)
Personnels
Casquette, chemisette bleu-ciel, pantalon gris-cendre, ceinture bleue; parka, blouson de mer,
navigants
chaussure de sécurité, sandales cuir avec semelles antidérapant. Chandail bleu-marine
Marine
Personnels du
Blouse blanche sur la tenue de travail.
Service de Santé

(*) Pour le personnel de la Marine, la chemisette « joueur de boule » peut se porter avec un pantalon ou une
jupe bleu-marine.
(1) Les Officiers, Elèves-officiers portent la tenue de travail ci-indiquée pour l’accomplissement des sanctions
disciplinaires et des peines privatives de liberté infligées par les autorités judiciaires lorsque ces peines sont subies à
l’intérieur d’un établissement pénitentiaire militaire.
(2) Galons comme indiqué au renvoi (3) du tableau III « Tenue de sortie », ou insignes de grade appliqués sur le
côté gauche de la poitrine. Le port des passants est obligatoire avec béret.
(3) Les personnels officiers, sous-officiers de la Marine peuvent porter une chemise ou chemisette blanche et
pantalon blanc ou jupe dame blanche fente en arrière comme composante de leur tenue de travail.
(4) Les personnels officiers, sous-officiers et militaires du rang du Corps National des Sapeurs Pompiers portent
une chemise ou chemisette bleu-ciel et pantalon bleu-nuit lisère rouge ou jupe dame bleu-nuit fente fermée à l’arrière
lisère rouge comme composante de leur tenue de travail.
N.B Les personnels officiers peuvent revêtir un blouson de la couleur de l’Armée et bleu-nuit à la Marine en
période froide.
De manière générale, le port des chaussures à talons hauts est interdit.

VI. TENUE DE SERVITUDE


La tenue de servitude est portée par les Militaires du rang pour l’exécution de certains travaux salissants
inhérents au service intérieur des Armes et pour l’accomplissement des sanctions disciplinaires. Elle comporte :
- Chemisette et short bleu hydraule ;
- Chaussures de pataugas ;
- Chaussettes noires ; béret (comme indiqué en (3) du tableau IV « tenue de travail ») ;
- Galons ou insignes de grade (comme indiqué au renvoi(2) du tableau IV).

VII. TENUE DE CAMPAGNE


La tenue de campagne est portée par tous les personnels des Forces de Défense et les recrues pour les
manœuvres, opérations ou exercices prévus dans le cadre de l’instruction ainsi que pour les servitudes inhérentes au
service de garnison et au service intérieur des Armes. Elle comporte :
- Veste et pantalon de combat en tissus de chevron vert armée, ou treillis (Gendarmerie) ;
- Brodequin type Rangers ou chaussures de pataugas ;
- Chaussettes noires ;
- Ceintures cuir noir ;
- Casque lourd avec casquette de repos ou béret, de couleur bariolé ;
- Parka, tricot de corps et chandail ;
- Galons ou insignes de grade comme indiqué au renvoi (2) du tableau ;
- Armement individuel du type règlementaire, selon les missions ;
- Imperméable ;
- Sous-vêtement ;
- Les personnels du service de santé portent un brassard de la Croix-Rouge ;
- Les recrues de sexe féminin sont dotées en plus d’un paquetage spécial pour leurs besoins spécifiques.

VIII. TENUE DE PARADE


Les tenues de parade de l’Ecole Militaire Interarmées, de la Marine Nationale, de la Musique des Armées et de
celle de la Gendarmerie font l’objet d’instruction particulière fixant les conditions de port. Elles comportent :

A. ECOLE MILITAIRE INTERARMEES


- Vareuse bleue pétrole avec pattes de collet et galons d’apparat ;
- Pantalon bleu pétrole avec bande dorée ;
- Chemise et gangs blancs ;
- Cravate, chaussettes et chaussures noires ;
- Casquette avec coiffe blanche ;
- Sabre avec ceinturon vinyle blanc ;
- Insignes de décorations sur barrette.
B. MARINE NATIONALE
- Spencer blanc ;
- Pantalon grain de poudre à bande d’or ;
- Chemise à plastron empesé avec faux col à cois cassés ;
- Gilet blanc ;
- Nœud papillon noir en soie ;
- Chaussures basses en cuir verni noir ;
- Chaussettes noires ;
- Sabre ;
- Gants blancs ;
- Casquette à coiffe blanche ;
- Décorations miniatures.
C. MUSIQUE DES ARMEES
- Vareuse rouge foncé col droit ;
- Pantalon vert avec bande de commandement vert clair ;
- Chaussettes noires ;
- Chaussures cuir noir avec jambières blanches ;
- Ceinturon cuir blanc ;
- Gants blancs avec crispin ;
- Casquette verte avec coiffe blanche ;
- Pattes d’épaules avec franges jaunes ;
- Fourragères aux couleurs nationales.

D. MUSIQUE DE LA GENDARMERIE

IX. TENUE DE SPORT


La tenue de sport est portée par les personnels des Forces de Défense pour les activités sportives. Elle
comporte :
- Un maillot ;
- Un short ;
- Les chaussettes de sport ;
- Les chaussures de sport ;
- Un survêtement.

ANNEXE III
CORRESPONDANCE MILITAIRE
(Dispositions communes)

Les documents établis par les unités en opération ou en occupation hors du territoire de la République sont
modifiés conformément aux instructions en vigueur pour la conservation du secret, en ce qui concerne les mentions
relatives à l’attache indication de l’unité ou de la zone opérationnelle et aux adresses de l’expéditeur ou du
destinataire.
Il est interdit dans les modèles partiellement polycopiés ou imprimés de faire mentionner le grade et le nom de
l’expéditeur.
L’administration militaire (comptabilité, effectifs, etc.…) dispose de documents qui leur sont particuliers.
Nota : Les renvois et les indications descriptives portés sur chaque modèle n’ont pas à être reproduits.

1ère Partie

DOCUMENTATIONS REGLEMENTAIRES ET REGLES DE PRESENTATION


DOCUMENTS REGLEMENTAIRES

DOCUMENTS D’USAGE GENERAL


La lettre
Le bordereau d’envoi-simple
Le bordereau d’envoi-collectif
Le transmis
Le bulletin de correspondance
La note
Le message porté – postalisé - radio
Le télex
CORRESPONDANCE DESTINEE EXCLUSIVEMENT A UNE AUTORITE SUPERIEURE
La demande personnelle
Le rapport
Le compte-rendu

CORRESPONDANCE DESTINEE EXCLUSIVEMENT A UNE AUTORITE SUBORDONNEE


La note de service
La décision

DOCUMENTS D’INFORMATION
La fiche
L’étude
Le procès-verbal
La directive
L’instruction et la circulaire
Les consignes

DOCUMENTS A CARCTERE INDIVIDUEL


La notification individuelle
I
La LETTRE constitue le mode de correspondance le plus couramment utilisé entre deux autorités militaires, entre
une autorité militaire et un militaire ou une autorité civile.
La lettre émanant du Ministre, qu’elle soit signée par le Ministre ou par un de ces délégués est appelée
« dépêche ministérielle » en abréviation « DM ».
La lettre est toujours employée pour correspondre avec une autorité civile ou un particulier.
Les règles de la correspondance militaire (suppression des formules d’appel et de salutation) sont étendues aux
fonctionnaires civils.
A l’égard des autorités civiles, ecclésiastiques et des particuliers, la rigidité de la forme officielle est adoucie par
la formule d’appel placée au début de la lettre et d’une formule de courtoisie précédant la signature.

Le BORDEREAU D’ENVOI a pour objet la transmission d’un document, d’un dossier ou d’une série de pièces se
rapportant à une même affaire lorsque l’expéditeur n’a pas d’avis particulier à donner.
Il peut être simple ou collectif.

Le TRANSMIS a le même objet que le bordereau d’envoi à cette différence que l’expéditeur exprime un avis,
apporte les explications ou précisions jugées nécessaires ou donne des directives ou des ordres concernant les
dispositions du ou des documents ainsi transmis.

Le BULLETIN DE CORRESPONDANCE a pour objet de simplifier la correspondance administrative effectuée à


l’occasion d’une demande de renseignements brève et ne donnant pas lieu à des développements particuliers.
Il est adressé en double expédition pour que l’autorité destinataire puisse en renvoyer un exemplaire portant la
réponse.

La NOTE a pour objet, à l’intérieur d’un même organisme, une communication écrite d’un bureau ou service
avec plusieurs bureaux ou services.
Le MESSAGE permet de rédiger et d’adresser très rapidement des demandes, des comptes rendus, des
directives ou des ordres.
Il peut être porté par planton ou postalisé c’est-à-dire expédié par voie postale lorsque l’urgence le permet et
pour ne pas encombrer les réseaux radios.
II
La DEMANDE PERSONNELLE est une lettre adressée par un militaire à titre individuel à une autorité supérieure par
la voie hiérarchique.
Elle est établie sur une feuille écrite obligatoirement à la main, datée et signée par l’intéressé.
Les avis des autorités hiérarchiques sont consignés sur les pages 3 et 4 sinon sur une feuille intercalaire.
Le RAPPORT a pour objet la relation d’un fait ou d’une situation présentant un caractère suffisamment important
pour nécessiter un exposé circonstanciel et détaillé ou provoquer l’envoi d’instructions ou l’approbation des mesures
proposées.
Il ne peut traiter que d’une seule affaire.
Il est établi sur une feuille double pouvant servir de dossier.
Les avis des autorités hiérarchiques sont consignés sur les pages 3 et 4 sinon sur une feuille intercalaire.

Le COMPTE-RENDU constitue la relation, plus sommaire que le rapport, d’un fait ou d’une situation.
Il est employé pour signaler soit l’exécution d’un service, soit d’un fait de peu d’importance, soit d’un
évènement grave que l’autorité supérieure doit connaitre sans délai en attendant la venue du rapport circonstancié.
Certains comptes rendus se présentent sous la forme d’imprimés à compléter.

III
La NOTE DE SERVICE permet à une autorité de donner sur une question déterminée ses instructions à une
autorité subordonnée ou à plusieurs autorités en même temps.

La DECISION a pour objet de régler un cas individuel ou de prescrire la solution à donner sur une question
déterminée.
IV
La FICHE est établie à la demande d’une autorité supérieure pour lui exposer très brièvement le point d’une
situation ou lui fournir des éléments d’appréciation suffisants.
Elle peut être également utilisée d’une direction à une autre.
Elle peut comporter une conclusion ou des propositions.

L’ETUDE est un document constituant soit un travail préparatoire à un projet, soit la recherche d’une solution à
un problème particulier.
Elle comprend une analyse, une critique, une ou des solutions et comporte toujours une conclusion.

Le PROCES-VERBAL peut être le constat d’activité d’une commission, d’une réunion, etc.…, soit le compte-
rendu authentique émanant d’une autorité ayant spécialement qualité pour le faire, constatant un fait ou décrivant un
évènement (déficit, revue d’effectif, création ou dissolution d’unités, etc.…).

La DIRECTIVE est un document dans lequel le chef explique à ses subordonnés :


Comment il juge une situation ;
Quelles hypothèses se présentent à son esprit ;
Quelles sont ses intentions ;
Ce qu’il compte obtenir de chacun d’eux.
Elle se limite à des indications générales, à des lignes de conduite et n’impose jamais les moyens d’exécution.
Réservé aux échelons élevés du commandement, la directive est la plupart du temps, valable pour une
période d’une certaine durée et ne peut être adressée qu’à des subordonnés, disposant d’une large initiative dans
l’exécution.

L’INSTRUCTION ET LA CIRCULAIRE a pour objet de fournir aux exécutants les prescriptions de détail relatives à
l’application des lois, des ordonnances, des décrets et des arrêtés.
Elles sont signées par le Ministre.
L’instruction est un document de caractère général et permanent.
La circulaire est un document de portée plus limitée que l’instruction et à caractère généralement temporaire.
Les CONSIGNES sont soit des extraits d’un autre document, soit des ordres écrits spécialement indiquant d’une
manière détaillée et précise, au personnel chargé d’une mission journalière et générale, les points sur lesquels il doit
porter son attention, les gestes qu’il doit exécuter, l’attitude qu’il doit avoir.
La NOTIFICATION INDIVIDUELLE a pour objet d’informer un subordonné d’une décision qui l’intéresse
personnellement.
Elle s’effectue par la voie hiérarchique et donne lieu à l’établissement d’un récépissé daté et signé par
l’intéressé.
Les modèles de ces documents sont présentés ci-après dans la 2ème partie.

REGLES DE PRESENTATION
1. LE STYLE : la correspondance militaire doit être :
- Brève : facile à comprendre et sans ambigüité ;
- Claire : exactitude des termes – phrases courtes et simples ;
- Précise : exposé exact, complet, sans omission ni digression.
2. L’ENTETE : destiné à l’identification du document, il comprend généralement :
- L’attache dont les modèles figurent dans les tableaux annexes :
a) un premier modèle (n°1) réservé aux documents signés par le Ministre ou adressés au Ministre.
b) le second (n°2) interne aux Directions, Services et aux Armes.
- La date et le numéro de classement
- La suscription : grade, nom et fonction de l’expéditeur,
- Grade et fonction du destinataire sans indication de nom
- L’objet du document ;
- La ou les références ;
- Eventuellement l’indication des pièces jointes.
- Dans la correspondance adressée aux autorités civiles et à des particuliers, la formule d’appel se place à la
suite et à gauche de la suscription sous la forme générale de « Monsieur le » suivi de la fonction ou de
« monsieur » au particulier sans titre ni qualité.

3. LA SIGNATURE : un espace de 4cm ou moins lui est réservé au bas de la page. Elle est précédée d’une
attache de signature lorsque la désignation de l’autorité ne figure pas dans l’entête (cas des notes de service par
exemple) et lorsque le document est signé par ordre, par délégation ou par ampliation.
L’usage de la griffe est interdit.
L’empreinte du timbre est placée à l’extérieur de la signature
La laisser lisible.
Dans la correspondance adressée aux autorités civiles et aux particuliers, une formule de courtoisie ou de
politesse et aussi de salutations précède la signature. Elle doit s’adapter à la lettre et au destinataire, mais rester simple.

4. LES DESTINATAIRES : ils figurent soit dans l’entête, soit à la fin du document. Ils sont portés dans l’ordre suivant :
 Destinataires pour exécution ou attributions ;
 Destinataires pour information ;
 Destinataires de compte-rendu (dans ce cas la mention « copie à » est placée avant la désignation de
l’autorité).
Dans chacune de ces divisions, l’ordre hiérarchique doit être respecté.

5. PRESENTATION
 Doit être soignée ;
 Utilisation de papier blanc uni ;
 Les demandes personnelles doivent être manuscrites ;
 Ecrire en majuscule les noms propres ;
 Ne rien souligner ;
 Dans une même correspondance, ne traiter qu’un seul sujet ;
 La forme personnelle n’est utilisée que dans la rédaction de la lettre et de la demande personnelle.
Les différents modèles de documents sont donnés dans le tableau ci-après annexés.
6. LES LOCUTIONS
«J’ai l’honneur de … » à n’employer qu’une seule fois dans la rédaction d’une lettre ou d’une note de service.
Cette locution est à proscrire, comme toute autre formule de politesse dans les messages portés, postalisés,
radios et les transmis.
Le tableau suivant indique diverses formules à utiliser selon la qualité du destinataire.
Le Subordonné à un Supérieur Le Supérieur à un Subordonné
Rend compte Fait savoir, fait connaître
de + substantif Informe, avertit, prévient
des faits suivants Ordonne, prescrit, enjoint
Expose Décide
Porte à la connaissance Demande - prie
Demande Demande de vouloir bien
Demande de bien vouloir Invite, engage à
Désire que
Laisse le soin
Attache du prix à

Appelle l'attention Attire l'attention


Propose Fait observer
soumet des remarques, des propositions, des objections Fait remarquer
Adresse
Fait parvenir Adresse
Transmet Envoie
Adresse en retour Transmet
Fait retour
Fait parvenir

A RANG EGAL : on adresse, on fait connaitre, on informe, on expose, on porte à la connaissance, on soumet, on
demande, on prie, on appelle l’attention.
AVEC LES AUTORITES CIVILES ET LES PARTICULIERS
a) La formule d’appel peut être :
Monsieur l’Ambassadeur
Monsieur le Président (pour les présidents et vice-présidents de l’Assemblée Nationale, du Conseil économique et social, tribunaux, etc.…)
Monsieur le Ministre
Monsieur le Député
Monsieur le Préfet
Monsieur le Maire
Monsieur le Directeur
Docteur ou Professeur pour un médecin
Maître pour les membres du barreau
Monseigneur pour les évêques
Monsieur le curé, l’imam, le pasteur
b) La formule de courtoisie peut être :
Recevez, agréer
Veuillez agréer
Veuillez agréer, je vous prie
Daigner agréer
Suivi de :
L’assurance de (à un subordonné ou un anonyme)
L’expression de (à un égal ou un supérieur)
Ma considération distinguée-très distinguée (vis-à-vis des autorités civiles)
Mes salutations distinguées-très distinguées (vis-à-vis des relations d’affaires ou des anonymes)
Mes sentiments les meilleurs – distingués – respectueux-dévoués
Mes respects (vis-à-vis d’un supérieur, d’une femme d’un ecclésiastique).
7. TERMINOLOGIE POUR LES TRANSMIS ET BORDEREAUX D’ENVOI
EN COMMUNICATION : le document doit être retourné à l’expéditeur, après que le destinataire en a pris
connaissance.
EN COMMUNICATION AUX FINS D’ENQUETE : le destinataire doit procéder à une enquête et rendre compte en
retournant le document à l’expéditeur.
EN COMMUNICATION POUR AVIS : le destinataire doit retourner le document à l’expéditeur en donnent son avis
ou ses observations sur l’affaire traitée.
POUR SUITE A DONNER OU POUR ATTRIBUTIONS : le destinataire est laissé libre de donner ou de ne pas donner
suite à l’affaire. Il est dispensé de compte-rendu et conserve le document.
POUR ELEMENTS DE REPONSE : le destinataire doit étudier le document pour renseigner l’expéditeur et préparer
un projet de réponse.
POUR REPONSE : le destinataire doit signer la réponse.
POUR EXECUTION : le destinataire doit appliquer les prescriptions du document (et rendre compte s’il lui est
demandé).
POUR DECISION : lorsqu’il appartient à l’autorité destinataire de statuer sur l’affaire qui lui est soumise.
A TITRE DE RENSEIGNEMENT-A TITRE D’INFORMOTION : le destinataire est averti, n’a pas à intervenir et conserve le
document.
A TITRE DE COMPTE RENDU : l’expéditeur rend son supérieur destinataire d’une copie de document adressée à
une autre autorité ou ses subordonnés.
2ème PARTIE

Modèle n°1

MODELES
Modèle d’attaches

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON


Paix-Travail-Patrie Peace – Work - Fatherland
------------- --------------
MINISTERE DE LA DEFENSE MINISTRY OF DEFENCE
------------- --------------

(1)
--------------

MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE
--------------

(1)

(2)

(3)

(1) indication de l’Etat-major, du Commandement, de la Direction….

(2) indication du Secteur, de la Formation ou Légion

(3) indication de l’unité ou du service


Modèle n°2

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON


Paix-Travail-Patrie Peace – Work - Fatherland
--------------- ----------------
MINISTERE DE LA DEFENSE MINISTRY OF DEFENCE
---------------- ----------------

(1)

70
A le 20
On the

NR /

85
Le (2)
The

70 à (3)

45 Objet :
Référence :
Pièces jointes : (4)

Texte 10

MODELE DE LETTRE AVEC ATTACHE N°1

Dernière ligne à 40 mm du bas de page

Signature

-----------------------------------------------------
(1) Indication de l’Etat-major, de la Région, de la Direction, du Secteur, de la Formation, de l’unité ou du
service….
(2) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(3) Grade, Fonction, Adresse du destinataire
(4) Eventuellement
Modèle n°3

MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE

-------------- A le 20
At. On the
(1) ------------------
(2)
- 85 - NR /

Le(3)
The

- 70 -
À(4)

- 45 - Objet :
Référence :
Pièces jointes : (5)

Texte 10

MODELE DE LETTRE AVEC ATTACHE N° 2

Dernière ligne à 40 mm minimum du bas de page

Signature

-----------------------------------------------
(1) Indication de l’Etat-major, de la Région, de la Direction….
(2) Indication du Secteur, de la Formation, de la Légion, de l’unité, du service
(3) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(4) Grade, Fonction, Adresse du destinataire
(5) Eventuellement.
Modèle n°4
ATTACHE

A ______________ le _____________ 20
At. on the
-------------------

NR ____________/
______________________

Le (1)
The

À(2)
To

Objet :
Référence : (3)
Pièces jointes :

Monsieur (le)
Texte ____________________________________________________________________10
_______________________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________________________
MODELE DE LETTRE A UNE AUTORITE CIVILE OU UN PARTICULIER
______________________________________________________________________

Dernière ligne à 40 mm minimum du bas de page

Signature

----------------------------------------------------------------
(1) Grade, Nom, Fonction de l’expéditeur
(2) Grade, Fonction ou qualité, adresse du destinataire
(3) Eventuellement.
Modèle n°5

MODELE DE BORDEREAU D’ENVOI SIMPLE


Format 21 x 27 – 30 ou Format 21 x 13, 5 – 15

ATTACHE A ________________ le _____________________ 20


At. on the
_____________

NR _______________/ _________________________

85 Le (1)

B O R D E R E A U D’ E N V O I

N° d’ordre Désignation des Nombre Observati


pièces ons

Reçu le ______________________20

Le (2)

Signature

(1) Grade, nom, fonction de l’expéditeur


(2) Grade, fonction, adresse du destinataire
Modèle n°6

MODELE DE BORDEREAU D’ENVOI COLLECTIF

Format 21 x 27 – 30

ATTACHE A ___________ le
__________20
At on the
--------------

NR ___________/
_______________

BORDEREAU D’ENVOI COLLECTIF

- Désignation du ou des documents


Adressé à:

DESTINATAIRE NOMBRE OBSERVATIONS

(2)

Reçu le ____________________20 Le (1)


_________________________
Received on the the
(2)

Signature Signature
(1) Grade, nom, fonction de l’expéditeur
(2) Grade, nom, fonction du destinataire

Modèle n°7

MODELE DE TRANSMIS
Format 21 x 27 – 30 ou format 21 x 13, 5 – 15

ANALYSE : (Désignation du ou des documents)

ATTACHE A …………………….. le
……………………..20
At on the
--------------------

NR
………………………../…………………………..

T R A N S M I S à:

- Destinataire (s)

Pour (1)………………………………..

(Avis – Explications)…………………

………………………………………….
Le (2) ______________________________

The _______________________________

Signature

Modèle n°8
MODELE DE BULLETIN DE CORRESPONDANCE
Format 21 x 27 – 30

BULLETIN DE CORRESPONDANCE

(1) (1)
A _____________ le ___________19 A _____________ le ____________20
At on the at on the
------------------- -------------------

NR ____________/ ______________ NR _____________/ _______________

Le (2) __________________________ Le (2)


___________________________
The the
_____________________ __________________
______________ _____________

À (3) __________________________ à (3) ___________________________

DEMANDE REPONSE

Signature Signature

(1) Attache
(2) Grade et Nom de l’expéditeur
(3) Fonction de l’autorité destinataire

Modèle n°9

MODELE DE NOTE ET DE FICHE


Format 21 x 27 -30

ATTACHE ATTACHE

A _______________ le _____________20 NR _____________/____________


At. on the

F I C H E (ou NOTE)

À l’attention de (1)

45 OBJET :
REFERENCE :
PIECES JOINTES (2) :

80
Texte _____________________________ 10______

45
________________________________________________________________________________

_______________________________________________________________________________
Le (3)

(1) Grade, fonction du destinataire


(2) Eventuellement
(3) Grade, nom, fonction de l’expéditeur et signature

Modèle n° 10

MODELE DE MESSAGE PORTE ET POSTALISE


Format 21 x 13,5 – 15

MESSAGE PORTE OU POSTALISE (1)

Expéditeur (2) ________________________________________

Destinataire (s) (2)

Pour action :

Pour info :

NR _________________/_______________ du __________________20

OBJET :

REFERENCE :
______________________________________________________________________

TEXTE :
___________________________________________________________________________

__________________________________________________________________________________
Le (3)

(1) Rayer la mention inutile


(2) Indication de l’organisme
(3) Grade, nom, fonction de l’expéditeur et signature.

Modèle n°11
MODELE DE TELEX
Format 21 x 27 – 30

ATTACHE N° 1

50

A YAOUNDE, le ________________________20____________

TELEX

AUTORITE ORIGINE :

DESTINATAIRE :

NR :
_______________________________________________________

OBJET :
____________________________________________________

REFERENCE :
______________________________________________

TEXTE :
____________________________________________________

__________________________________________________________

__________________________________________________________

Le (Grade – Nom – Fonction° Vu bon à expédier


et signature de l’autorité origine Le Ministre Chargé de la
Défense

Modèle n°12
MODELE DE RAPPORT
Format 21 x 27 – 30

ATTACHE A _____________ le
____________20
At on the
-------------------

NR
_____________/_________________

RAPPORT

Du (1)
--------------------

45 OBJET : (2)

70 TEXTE ______________________________________ 10
45 ______________________________________________________
_______________________________________________________
________________________________________________________

Signature (3)

(1) Grade, nom et emploi


(2) Objet sommaire du rapport
(3) A la fin du rapport (celui-ci étant susceptible d’être porté sur plusieurs pages).

Modèle n°14
MODELE DE COMPTE RENDU
Format 21 x 27 – 30

ATTACHE A
_________________le_________________20
At on the

80 NR
_________________/_____________________
COMPTE - RENDU

Du 51°

Sur (2)

70 TEXTE_________________________________________ 10

45 ________________________________________________________

________________________________________________________

DESTINATAIRES (3) Signature (3)

(1) Grade, nom, fonction du rédacteur


(2) Objet sommaire du CR
(3) En fin de texte.

Modèle n° 14
MODELE DE NOTE DE SERVICE
Format 21 x 27 – 30

ATTACHE
A____________________le____________20
At on the
NR__________________/_________________

80
NOTE DE SERVICE

45 OBJET :

REFERENCE :

70 TEXTE___________________________________ 10
________________________________________________
________________________________________________

DESTINATAIRES (3) le (1) (2)


-
-
-

(1) Grade, nom, fonction et signature


(2) À reporter en fin de texte lorsque la note de service comporte plusieurs pages.

Modèle n°15
MODELE DE DECISION
Format 21 x 27 – 30

ATTACHE A ________________le_________________20
At on the
____________

NR
________________/______________________

DECISION

Portant (1)

Le (2)
Vu

DECIDE

DESTINATAIRES : Signature (3)


-
-
-

(1) Objet de la décision


(2) Grade, nom, emploi de l’autorité lorsque la décision n’est pas prise par le Ministre.

Modèle n°16
MODELE D’INSTRUCTION ET DE CIRCULAIRE
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE A __________________le___________20
At on the
_____________

NR_________________/_________________

INSTRUCTION MINISTERIELLES
Ou
CIRCULAIRE MINISTERIELLE

Sur (1)

70 texte__________________________________________ 10

45 ________________________________________________________

_________________________________________________________

DESTINATAIRES : Signature (2)

Jet de l’instruction ou de la circulaire


(2) Attache de signature

Modèle n°17
MODELE DE CERTIFICAT DE BONNE CONDUITE

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Insigne REPUBLIC OF CAMEROON


____
Paix – Travail – Patrie de Peace – Work –
Fatherland
________ ____ __________
MINISTERE DE LA DEFENSE l’Armée MINISTRY OF DEFENCE
_________ ____ __________
20
__
(a)
___________
CERTIFICAT DE BONNE CONDUITE
________________

25 le (1)

Certifie que le (2)

Né (3)

a tenu une bonne conduite pendant tout le temps qu’il est resté sous les
drapeaux et
et qu’il a constamment servi avec honneur et fidélité.

A _________________ le
(4)

- Modèle format 27 x 19, papier blanc de très bonne qualité.


- Encadrement aux couleurs de la République.

- N° d’ordre
___________

Nota : En cas de perte, le certificat de bonne conduite ne peut être remplacé.

(a) indication de l’Arme


(1) grade, nom et fonction de l’autorité
(2) grade, nom, prénoms et numéro d’immatriculation du bénéficiaire
(3) date et lieu de naissance du bénéficiaire
(4) signature et cachet de l’autorité.
ANNEXE IV

Classification des actes fautifs et de leurs sanctions


- Les sanctions administratives et statutaires étant généralement complémentaires des sanctions « disciplinaires »,
seules ces dernières sont indiquées dans la nature des dites sanctions.
- Etant donné leur « qualité », les responsabilités qui les incombent et l’exemple qu’ils doivent donner, les Officiers
peuvent être sanctionnés disciplinairement, pour tout acte fautif, du maximum uniforme de 60 jours ; il n’est
donc pas prévu de colonne spéciale pour les punitions qui peuvent leur être infligées.
- Lorsque le commandement estimera inopportun de poursuivre un personnel militaire devant les juridictions des
Forces de Défense, il lui est recommandé de rédiger un motif disciplinaire approprié tel qu’il est indiqué dans les
tableaux de classification des actes fautifs sans référence au code de justice militaire.

Les différentes formes prévues de la désertion sont :


- Désertion à l’intérieur : en temps de paix
- Désertion à l’étranger : en temps de guerre
- Désertion à bande armée, à l’ennemi ou en présence de l’ennemi, à groupe insurrectionnel, subversif ou
rebelle.

PREMIERE CATEGORIE
Actes tendant à se soustraire aux obligations de service

Nature et taux maximum de la sanction


Militaire du Rang Sous-officiers
Sanctions
N° Sanctions mineures majeures Sanctions mineures Sanctions majeures
d'ordre MOTIF
Avertissement Prison
consigne salle avertissement réprimande blâme arrêt arrêt
de simple de
police rigueur

1 2
3 4 5 6 7 8 9 10 11
1)
INSOUMISSION
00 Insoumission CODE DE JUSTICE MILITAIRE
2) DESERTION
Aide à la
10 désertion

11 Désertion
12 Provocation
à la désertion
13 Recel de
déserteur

3) MUTILATION
30 Mutilation
volontaire
31 30 5
Se blesser
volontairement
ou entretenir
une plaie pour
se soustraire
au travail
4) ABSENCES
IRREGULIERES
(1)
40 Absence de 1 30 20
à 6 jours
41 Absence de 1 30 20
à 15 jours
42 Absence de 1 20
à 30 jours (2)
43 15 15
Absence sans
autorisation
alors qu'on
est tenu de
rester au
quartier ou à
bord

Les absences irrégulières prévues par le CJM comme délais de grâce relatifs à la désertion ou à l’insoumission
sont les suivantes :
a) DESERTION :
- 1 à 6 jours pour toute absence sans autorisation ;
- 1 à 15 jours pour toute absence au retour d’une permission, d’un congé, d’une mission ou d’une hospitalisation ;
- 1 à 30 jours pour tout militaire n’ayant pas deux mois de service.

b) INSOUMISSION : Délai de grâce d’un mois pour rejoindre l’autorité militaire.


En temps de guerre ou lorsque l’état d’urgence est décrété, ces délais sont raccourcis des deux tiers.
(2) Réservé aux jeunes soldats.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
44 Absence sans motif 10 10
pendant les heures de
service

45 Absence répété 10 10
de courte durée
46 Léger retard pour 8 X
rejoindre son unité à
la fin d'une corvée ou
d'un service à
l'extérieur
47 léger retard pour 5 20
rejoindre son unité à
l'issue d'une
permission, d'un congé
ou d'une
hospitalisation
48 Manquer par 8 10
négligence le départ de
son unité (au tir, en
manœuvre, etc.…)
49 Manquer 30 45
volontairement le
départ de son unité
pour une mission
50 Manquer 30 30
volontairement le
départ de son unité
pour 1 exercice ou 1
instruction
51 S'esquiver d'une 30 30
enceinte militaire ou
du bord étant de
service
52 S'esquiver d'une 10 10
enceinte militaire ou
du bord étant exempt
ou consigné sanitaire

53 Manquer 20 20
volontairement son
embarquement
DEUXIEME CATEGORIE
Actes contre la discipline militaire

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
2 1) ABUS D'AUTORITE
00 Abuser du droit de réquisition

2 Constituer
01 illégalement un tribunal
militaire
2 Outrage envers un CODE DE JUSTICE MILITAIRE
02 subordonné ou un subalterne

2 Violence, voie de faits


03 envers un subordonné ou un
subalterne

2 Brutaliser un 3 4
04 subalterne 0 5
2 Malmener un 1 3
05 subalterne 5 0
2 Ne pas transmettre X X
06 une réclamation
2 Tenter de détourner 3 3
07 un subordonné ou un 0 0
subalterne de ses devoirs
militaires
2) REFUS
D'OBEISSANCE
2 Refus d'obéissance
10 CODE DE JUSTICE MILITAIRE
2 Refus d'obéissance en
11 présence de l'ennemi d'une
bande d'Armée, etc.…
2 Désobéir à son 8 1
12 instructeur 0
2 Désobéir 6 6
13 formellement à un ordre donné 0 0
2 Désobéir sciemment à 4 4
14 un ordre donné 5 5
2 Mauvaise volonté à 8 X
15 exécuter un ordre
2 Murmurer contre 1 X X
16 supérieur ou contre 1 ordre
2 N'exécuter un ordre 8 1
17 que sur intervention d'un 5
Officier
2 Ne pas avoir exécuté 1 3
18 un ordre 5 0
2 Ne pas obéir à la 8 X
19 première injonction
d'un supérieur
2 Ne pas se conformer X X
20 exactement aux ordres
2 Ne pas tenir compte 6 X
21 des observations de
son instructeur
2 Ne pas tenir compte 8 X
22 des observations d'un
supérieur
2 Retard à l'exécution X X
23 d'un ordre
2 Chercher à échapper 2 1
24 à l'autorité 0 5
2 Se moquer d'une 8 8
25 punition
3) INSUBORDINATION
2 Rébellion contre 1
30 autorité hiérarchique
2 Rébellion envers CODE DE JUSTICE MILITAIRE
31 la force armée ou les
agents de l'autorité
2 Révolte
32
2 Tenter de détourner 3 3
33 un camarade de ses 0 0
devoirs militaires
2 Chercher à détourner 1 2
34 un camarade de son 5 0
service
2 Avoir entraîné ses 3 4
35 camarades à présenter 0 5
une réclamation
collective concernant
le service
2 Prendre part à une 2 3
36 réclamation collective 0 0
concernant le service
2 Cris ou slogans 3 4
37 séditieux ou autres 0 5
attitudes antimili-
taristes
2 Prendre part à une 3 4
38 manifestation contraire 0 5
à la discipline ou au
devoir militaire
2 Ecrire, se faire tatouer 3 3
39 ou possédé des devises 0 0
ou dessins subversifs
ou contraire à la
discipline ou aux bonnes
mœurs
2 Être détenteur de 2 3
40 libellés, journaux ou 0 0
écrits contraires à la
discipline ou au devoir
militaire
2 Fournir à un journal, 3 4
41 revue ou un particulier 0 5
des renseignements
susceptibles d'entraîner
l'indiscipline
2 Réclamation 1 X
42 contenant 5
des allégations calomnieuses
ou mensongères
2 Réclamation 2 3
43 contenant 0 0
des allégations sciemment
fausses
2 Réclamer sans passer 6 1
44 par 0
la voie hiérarchique
2 Réclamation mal 6 6
45 fondée
2 Ecrire, s'adresser ou 4 6
46 demander une faveur
ou une permission à
l'autorité supérieure
sans passer par la voie
hiérarchique
2 Prendre part en 1 1
47 uniforme 0 0
à une manifestation
politique sans autorisation
2 Revenir sans motif sur X X
48 un
acte de volontariat au
service
4) OUTRAGES ET
VOIES
DE FAITS
2 Insulte, menace ou
60 outrage
envers son supérieur
2 Insulte ou outrage
61 envers
CODE DE JUSTICE
une sentinelle, un
factionnaire ou une
vedette
2 Voies de fait envers
62 un
supérieur
2 Violence contre une
63 sentinelle
2 Omettre de saluer 4 8
64 une
troupe en arme ou un
supérieur
2 Insolence, réponse ou 4 4
65 geste inconvenant ou 5 5
irrespectueux envers un
supérieur
2 Manquer de respect 3 3
66 envers 0 0
un supérieur
2 Menacer un supérieur 8 1
67 d'une réclamation 5
2 Réflexion déplacée 4 6
68 envers
un supérieur
2 Attitude ou paroles 1 2
70 déplacées à l'égard d'une 5 0
sentinelle, d'un factionnaire ou
d'une navette
Attitude ou paroles 2 X
déplacées à l'égard d'une 0
autorité civile
Attitude ou paroles
déplacées
à l'égard d'un agent de la
Force Publique

TROISIEME CATEGORIE
Actes constituant des manquements aux consignes

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
1) FAUTES RELATIVES
AUX
CONSIGNES
3 Violer une consigne
00 générale donnée à la troupe ou
une consigne qu'on a
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
personnellement reçue d'une
mission de faire exécuter
3 Forcer la consigne
01 donnée à un autre militaire

3 Enfreindre sciemment 4 4
02 un règlement militaire ou une 5 5
consigne

3 Ne pas obtempérer 2 3
03 aux injonctions d'une sentinelle, 0 0
factionnaire ou vedette ou ne
pas observer sa consigne
3 Ne pas observer un 1 2
04 règlement militaire ou une 5 0
consigne
3 Etant gradé, laisser 1 2
05 enfreindre les règlements, les 5 0
ordres ou les consignes
3 Inobservation des 1 1
06 consignes particulières en 0 0
vigueur d'un camp, d'une base,
d'une école ou à bord d'un
navire ou d'un aéronef

2) ABANDON DE
POSTE
3 Abandon de poste
10
3 Abandon de poste en
11 présence de l'ennemi ou de
bande armée CODE DE JUSTICE MILITAIRE
3 Abandon de poste
12 étant de faction, en vedette, de
veille ou de quart
3 Abandon sans ordre
13 d'un navire ou d'un aéronef en
danger
3 Ne pas rejoindre son 2 3
14 poste ou le quitter sans 0 0
autorisation
3 Quitter 1 1
15 momentanément son poste 0 5
3 S'absenter 6 1
16 momentanément sans 0
s'éloigner de son poste
3 Etant chef de poste, 3 4
17 abandonner son poste 0 5
3 Etant chef de corvée 2 3
18 ou d'une activité, s'absenter 0 0
sans motif
3 Abandonner une 1 1
19 corvée, un exercice ou une 0 5
activité prescrite
3 Etant chef de voiture, 1 1
20 conducteur, patron ou chef de 0 5
bord, quitter sans autorisation
son véhicule, son embarcation
ou son aéronef

3 S'absenter 6 6
21 momentanément, sans
autorisation de son véhicule, de
son embarcation ou de son
aéronef
3) MANQUEMENT
DANS LE SERVICE
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
3 Dormir étant de
25 faction, de quart ou de veille
3 Négligence très grave 4 4
26 dans le service, de quart ou de 5 5
veille
3 Sommeiller étant de 3 4
27 faction, de quart ou de veille 0 5
3 Défaut grave de 2 3
28 surveillance 0 0
dans les services de chef de
quart, d'alerte ou dans le
service de permanence
3 Défaut grave de 2 2
29 surveillance 0 5
étant de quart ou de service
devant un appareil en
fonctionnement
3 Mauvaise surveillance 1 2
30 dans le service de chef de quart 5 0
ou de poste
3 Mauvaise surveillance 8 8
31 étant de faction, de
veille ou de ronde

3 Mauvaise surveillance 8 8
32 étant de service
3 Etant factionnaire, 1 2
33 laisser violer une consigne 5 0
3 Etant factionnaire, ne 1
34 pas avoir exécuté une consigne 0
3 Etant factionnaire, 1
35 abandonner momentanément 0
son arme
3 Etant factionnaire, 8
36 être assis, causer, lire ou fumer
3 Ne pas avoir effectué 1 1
37 sa ronde 0 5
3 Etant gradé, ne pas 8 1
38 avoir assuré la relève des 5
factionnaires ou des sentinelles

3 Quitter sa faction ou 2 3
39 son service sans avoir été relevé 5 0
3 Ne pas se lever pour 1 1
40 prendre son service ou son 0 5
quart après avoir été réveillé
3 Être allé se coucher 1 1
41 sans avoir rendu le service 0 5
3 Ne pas avoir relevé un 4
42 factionnaire ou une sentinelle

3 Prendre la faction ou 4 X
43 le service d'un autre ou se faire
remplacer sans autorisation

3 Retard pour prendre 4 1


44 un service, un quart 0
ou une faction
3 Léger retard pour X X
45 prendre un service, quart ou
faction
4) INFRACTIONS ET
MANQUEMENTS A L'HORAIRE
OU A L'ACCOMPLISSEMENT DU
TRAVAIL
3 Ne pas se lever à 2 X
50 l'heure prévue
3 Retard à un appel, un 4 X
51 rassemblement ou à l'exécution
d'un mouvement de service
intérieur
3 Quitter son travail 4 X
52 avant l'heure
3 Dormir pendant le 4 X
53 travail ou l'instruction
3 Flâner pendant le 2 X
54 travail ou l'instruction
3 Inattention pendant le X X
55 travail ou l'instruction
3 Mauvaise volonté 2 3
56 continuelle et persistante dans 0 0
le service
3 Mauvaise volonté en 8 8
57 service
3 Négligence ou 4 X
58 mollesse en service
3 Ne pas se soigner 1 2
59 pour se soustraire au travail ou 5 0
au service
3 Se présenter à la visite 8 1
60 sans être malade pour se 5
soustraire au service ou au
travail
3 Se dissimuler pour se 6 X
61 soustraire au service ou au
travail
3 Se coucher pour se 6 X
62 soustraire au service ou au
travail
3 Manquer une corvée, 4 6
63 un exercice ou une séance
d'instruction
3 Manquer une 8 8
64 inspection
sans motif
3 Manquer un appel ou 8 8
65 un contre appel
3 Ne pas répondre à la X X
66 sonnerie
3 Etant présent, ne pas X X
67 répondre immédiatement
pour une corvée ou un
exercice
5) INFRACTIONS AUX
REGLES
D'EXECUTION DES
PUNITIONS
3 Introduction dans un 1 1
75 local 0 5
disciplinaire des objets
prohibés
3 Etant aux arrêts dans 4 X
76 un local
disciplinaire chercher à
communiquer avec
l'extérieur
3 Communiquer avec 4 X
77 des
personnels aux arrêts dans
un local disciplinaire
3 Laisser évader 4 6
78 sciemment ou favoriser 5 0
l'évasion des personnels placés
sous surveillance
3 Favoriser une évasion 3 4
79 d'un 0 5
local disciplinaire
3 Laisser évader par 1 2
80 négligence 5 0
un homme puni
3 S'évader d'un local 1 3
81 disciplinaire 5 0
3 S'esquiver d'une 1 1
82 enceinte 0 5
militaire ou du bord étant
puni
3 Ne pas se conformer 1 1
83 au 0 5
régime d'exécution des
punitions
6) INFRACTIONS A
DIVERSES
INTERDICTIONS
3 Fumer à proximité de 3 3
85 munitions, carburant ou 0 0
matières inflammables ou
explosives
3 Fumer dans un 8 1
86 endroit 0
défendu
3 Ne pas suivre les 2 X
87 prescriptions du médecin
3 Ne pas faire connaitre 8 X
88 au
médecin une maladie
manifestement déclarée
3 Toucher sans 1 1
89 autorisation ou 0 0
sans raison à un appareil ou
une installation technique
3 Être détenteur d'une 3 4
90 arme 0 5
prohibée
3 Pénétrer sans 8 8
91 autorisation
dans un endroit défendu
3 Infraction aux règles X X
92 de baignade
3 Séjourner à l'étranger 3 4
93 sans 0 5
autorisation
3 Introduire sans 3 4
94 autorisation une personne 0 5
étrangère à l'armée dans une
enceinte militaire ou à bord
3 Prêter des effets à un 1 X
95 camarade pour faciliter sa 0
sortie

QUATRIEME CATEGORIE
Actes constituant des négligences et fautes professionnelles

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
1) DANS L'EXECUTION
DU SERVICE
4 Destruction, perte ou
00 mise hors service par
négligence de tout ouvrage, CODE DE JUSTICE MILITAIRE
embarcation, aéronef,
approvisionnement, armement
ou matériel des Forces de
Défense

4 Faute professionnelle 6 6
01 très grave ou négligence très 0 0
grave dans le service ayant
entraîné accident de personne

4 Faute professionnelle 4 6
02 très grave ou négligence très 5 0
grave dans le service ayant
entraîné détérioration
importante de matériels

4 Faute professionnelle 3 4
03 grave ou négligence grave dans 0 5
le service
4 Faute professionnelle 1 2
04 légère ou négligence dans le 5 5
service
4 Négligence dans 1 1
05 l'entretien de son matériel 0 0
4 Négligence ou 1 X
06 imprudence ayant entraîné une 0
légère avarie ou un petit
accident
4 Négligence ou 6 X
07 imprudence pouvant
occasionner une légère avarie
ou un petit accident

4 Détériorer un objet 6 X
08 par imprudence, maladresse ou
négligence
4 Négliger de rendre 1 1
09 compte d'une avarie ou d'un 0 5
accident survenu à un matériel
dont on a la charge ou la
surveillance
4 Perte importante de 3 4
10 matériels divers 0 5
4 Perte par négligence 1 1
11 d'outillage ou de petit matériel 0 0

4 Perte par négligence 6 X


12 de carte d'identité militaire
2) INFRACTIONS
RELATIVES A LA CONDUITE CODE DE JUSTICE MILITAIRE
AUTOMOBILE
4 Infraction au code de
20 la route (ces prescriptions
amenant la traduction du
coupable devant les juridictions
répressives sont indiquées dans
l'instruction sur le contrôle et la
surveillance automobile
militaire)

4 Etant chef de bord, 4 6


21 n'a pas su faire respecter les 5 0
prescriptions du code de la
route
4 Etant chef de bord, 4 6
22 n'a pas imposé l'itinéraire 5 0
réglementaire
4 Etant chef de bord, 3 X
23 n'a pas assuré le guidage d'une 0
manœuvre délicate cause d'un
accident
4 S'est détourné de son 3 3
24 itinéraire normal 0 0

CINQUIEME CATEGORIE
Actes contre l’honneur, le devoir militaire et la probité

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
5 Capitulation
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
00
5 Trahison
01 CODE DE JUSTICE MILITAIRE

5 Atteintes à la défense
02 nationale Code Pénal: Art. 109 &110

5 Pillage
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
03
5 Divulgation d'un
04 secret de la Défense nationale Code Pénal: Art. 103 &109

5 Outrage au drapeau, à
05 l'armée CODE DE JUSTICE MILITAIRE

5 Omettre de saluer le CODE DE JUSTICE MILITAIRE


06 drapeau, l'étendard ou les
couleurs
1) INFRACTIONS AUX
REGLES DE LA PROTECTION DU
SECRET

5 Indiscrétion verbale 4 6
10 ou par écrit pouvant avoir des 5 0
conséquences graves

5 Simple indiscrétion 3 4
11 verbale ou par écrit 0 5
5 Négligence dans 1 3
12 l'application des règles de la 5 0
protection du secret
5 Détention ou 1 2
13 utilisation irrégulières 5 0
d'appareils interdits ou soumis
à autorisation (cf. art. 98 du
présent règlement)
5 Détention irrégulière 1 2
14 de documents classifiés 5 0
2) COMPLOT,
INCITATION AU DESORDRE
5 Complot contre
20 l'autorité du commandement
d'une unité, d'un bâtiment de la
marine ou d'un aéronef ou CODE DE JUSTICE MILITAIRE
contre la discipline y afférente
ou leur sécurité
5 Commandement pris
21 ou retenu sans ordre ou sans CODE DE JUSTICE MILITAIRE
motif légitime
5 Incitation à
22 commettre des actes contraires CODE DE JUSTICE MILITAIRE
au devoir ou à la discipline
5 Démoralisation ou
23 tentative de démoralisation de Code Pénal: Art. 108
l'armée
5 Organiser ou 6 6
24 provoquer une manifestation 0 0
contraire à la discipline militaire
5 Propagande 4 6
25 antimilitariste 5 0
5 Tenter de détourner 3 6
26 un camarade ou un subalterne 0 0
du devoir militaire
5 Chercher à détourner
1
27 un camarade de son service ou X
de son travail 5

3) DESTRUCTION
VOLONTAIRE
5 Destruction, perte ou
30 mise hors service volontaire
d'ouvrage, bâtiment de la CODE DE JUSTICE MILITAIRE
marine, aéronef,
approvisionnement, armement
ou matériel des Forces Armées

5 Briser ou détériorer 4 6
31 volontairement du matériel 5 0
5 Détériorer sciemment
32 du petit matériel, de l'outillage
ou des effets d'habillement

5 Gaspiller sciemment 2 2
33 des matières et denrées 0 0
consommables
4) UTILISATION
FRAUDULEUSE DE MOYENS DE
TRANSPORT OU DES
MATERIELS MILITAIRES
5 Utiliser sans 6 6
40 autorisation et à des fins illicites 0 0
un moyen de transport ou un
matériel militaire

5 utiliser sans 4 4
41 autorisation et à des fins 5 5
personnelles un moyen de
transport ou un matériel
militaire ou appartenant à l'Etat
5 utiliser sans 1 2
42 autorisation un moyen de 5 0
transport militaire
5 Donner passage dans 1 2
43 un moyen de transport militaire 5 0
à des personnes civiles sans
autorisation
5 Laisser embarquer 8 1
44 sans autorisation des militaires 0
ou des objets dans un moyen
de transport militaire
5 Prendre passage 6 X
45 indûment dans un moyen de
transport militaire
5) DETOURNEMENTS
5 Détournement, vente
50 ou mise en gage d'armes,
munitions, véhicules, deniers, CODE DE JUSTICE MILITAIRE
effets, objets et autres
matériels de quelque nature
que ce soit
5 Emporter 4 4
51 irrégulièrement hors d'une 5 5
enceinte militaire ou de son
unité des objets et matériels
divers appartenant à l'Etat
5 Dissipation d'objets 4 4
52 ou d'effets entrant dans la 5 5
composition du paquetage ou
du sac
5 soustraire du petit 3
53 matériel ou des matières ou 0
denrées consommables à une
collectivité militaire
5 Tenter de sortir d'une 2 2
54 enceinte militaire ou de son 0 0
unité des objets appartenant à
l'Etat
5 Avoir par fautes ou 8 X
55 négligence perdu ou égaré des
effets
5 Filouterie des 6 X
56 aliments
5 Soustraire, manger ou X X
57 boire la ration d'un camarade
5 Ne pas remettre la X X
58 ration d'un homme absent
5 Paquetage incomplet 4 8
59
5 Effacer 8 8
60 volontairement la marque sur
un objet appartenant à l'Etat
5 Avoir des effets non 2 X
61 matriculés ou mal matriculés

5 Avoir dissipé avant 8 8


62 son départ en mission des frais
de route
6) INDELICATESSE
5 Vol Code Pénal: Art. 318 à 320
65
5 Vol au préjudice de
66 l'habitat chez lequel on est logé CODE DE JUSTICE MILITAIRE
ou cantonné
5 Indélicatesse grave, 4 6
67 commise dans le cadre général 5 0
de service vis-à-vis de
personnes étrangères aux
Forces Armées
5 Indélicatesse grave, 3 4
68 commise à l'intérieur d'un 0 5
établissement militaire au
préjudice des personnels de
l'Etat
5 Larcin 4 6
69 5 0
5 Tenter de s'approprier 3 4
70 des effets ou objets 0 5
appartenant à autrui
5 Donner ou vendre des 2 3
71 boissons ou des vivres 0 0
appartenant à une collectivité
militaire
5 Fouiller dans l'armoire 1 2
72 ou les affaires personnels 5 0
d'autrui
5 Prendre sans 1 2
73 autorisation la clé d'une 5 0
armoire, d'un local ou de tout
endroit contenant du matériel
5 Disposer d'effets, 8 X
74 objets ou matériels appartenant
à autrui sans intention de se les
approprier
5 Se rendre indûment X X
75 dans la chambre ou un local
5 Ne pas appliquer les 1 2
76 tarifs (coopératives, foyers, 0 0
mess, tailleurs, cordonniers,
coiffeurs, ateliers)
5 Être l'objet d'une 1 2
77 réclamation justifiée au sujet 0 0
d'une indélicatesse commise
dans la vie privée
5 Débarquement 1 2
78 frauduleux de produits 0 0
d'exportation
7) FAUX -
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
FALSIFICATION
5 Faux dans la tenue
80 d'une comptabilité, usage
d'actes faux
5 Falsification de
81 denrées
5 Usurpation
82 d'uniformes, décorations,
médailles ou insignes
5 Falsification de
83 denrées
5 Irrégularité dans la 4 6
84 tenue d'une comptabilité 5 0
5 Négligence dans la 3 4
85 tenue d'une comptabilité 0 5
5 Fausse déposition 4 6
86 dans une enquête de police 5 0
judiciaire
5 Utilisation 2 4
87 frauduleuse de timbres, cachets 0 5
ou imprimés réglementaires
5 Rendre sciemment un 1 2
88 appel faux 0 0
5 Répondre à l'appel 5 X
89 pour un camarade absent
5 Décliner une fausse 8 2
90 identité 0
5 Accorder ou signer 1
91 indûment une permission sans 5
être habilité pour le faire
5 Être détenteur d'une 1 1
92 fausse permission 0 5
5 Donner une adresse 1 X
93 de permission inexacte 5
5 Donner des 2 3
94 renseignements erronés pour 0 0
obtenir les avantages familiaux
accordés avec permission
5 Donner des 1 2
95 renseignements erronés pour 5 0
obtenir une permission
exceptionnelle
5 Rapport faux ou 1 1
96 mensonge en service 5 5
5 Avoir trompé la 8 2
97 confiance d'un supérieur 0
Avoir trompé la 1 X
confiance d'un camarade 0

SIXIEME CATEGORIE
Actes contre les devoirs de tenue, conduite et morale

1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
1) MAUVAISE TENUE

6 Tenue scandaleuse 3 4
00 0 5
6 Mauvaise tenue ou 1 X
01 tenue non règlementaire à 0
l'intérieur d'une enceinte
militaire ou à bord
6 Tenue négligée à X X
02 l'intérieur d'une enceinte
militaire ou à bord
6 Salut non X X
03 règlementaire
6 Marques de respect 4
04 non réglementaires par une
sentinelle, un factionnaire ou
une vedette

6 Ne pas être dans la X X


05 tenue prescrite
6 Effets retaillés ou 2 X
06 modifiés sans autorisation
6 Paquetage mal tenue 6 6
07
6 Laisser trainer des X X
08 effets personnels

6 Introduire à l'intérieur 1 2
09 d'une enceinte militaire ou à 5 0
bord des boissons alcooliques,
des stupéfiants, des matières
inflammables ou explosives

6 Jeter des détritus X X


10 ailleurs qu'aux endroits
désignés
6 Jeter des objets des 6 6
11 véhicules et embarcations ou
du haut des passerelles, humes
ou mâtures
6 Laisser tomber par X X
12 négligence des objets des
véhicules et embarcations ou
du haut des passerelles, humes
ou mâtures
6 Mettre du linge à 2 4
13 sécher dans un endroit défendu
ou à des heures défendues
6 Se coucher ailleurs X X
14 qu'aux endroits prévus
6 Se coucher ailleurs 2 4
15 qu'aux endroits défendus
6 Se coucher tout X X
16 habillé

6 Fumer dans un 4 6
17 endroit défendu

6 Fumer sur les rangs 2 4


18
6 Fumer sans X X
19 autorisation pendant le travail
ou l'instruction
6 Lit mal fait hamac non 2 4
20 serré, non gréé
6 Quitter l'unité en 4 6
21 tenue irrégulière
6 Prêter son uniforme à 2 3
22 une personne étrangère ou 0 0
porter un uniforme d'une autre
armée
6 Être en ville en tenue 8 8
23 civile sans autorisation ou
lorsque le port de la tenue
militaire est prescrite
6 Mauvaise tenue ou 1 1
24 tenue non règlementaire en 5 5
ville

6 Tenue négligée en 1 2
25 ville 5 0
6 Tenue indigne à 3 4
26 l'étranger 0 5
6 Exécuter un travail 1 X
27 rétribué non autorisé 5

6 Maraudage 6 8
28
6 Voyager sans billet 6 1
29 5
2) MALPROPRETE
6 Comportement 8 1
40 général malpropre 5
6 Malpropreté 8 X
41 corporelle ou vestimentaire
6 Mettre des déchets 4 6
42 ou urines ailleurs qu'aux
endroits prévus
6 Linge sale, mal lavé ou 4 8
43 équipements mal entretenus

3) IVRESSE
6 Ivresse empêchant la 3 4
50 prise de service ou 0 5
interrompant le service d'un
chef de poste, de corvée ou de
patrouille
6 Ivresse empêchant la 1 3
51 prise de service ou 5 0
interrompant le service d'un
personnel
6 Ivresse avec désordre 3 4
52 et scandale à l'intérieur d'une 0 5
enceinte militaire ou à bord
6 Abus de boisson se 2 3
53 manifestant pendant le service 0 0

6 Ivresse simple à 8 1
54 l'unité 0
6 Consommer dans un 6 X
55 débit étant de corvée
6 Ivresse avec désordre 3 3
56 et scandale en ville 0 0
6 Ivresse avec désordre 3 4
57 et scandale à l'étranger 0 5
6 Ivresse en ville 1 1
58 0 5
6 Ivresse simple à 1 X
59 l'étranger 5
4) DESORDRE
6 Causer du désordre 3 3
70 étant de service ou faisant 0 0
partie d'un détachement
6 Causer du désordre 1 2
71 ou provoquer du scandale à 5 0
l'intérieur de l'unité
6 Causer du désordre 1 2
72 ou provoquer du scandale dans 5 0
un logement familial militaire

6 Causer du désordre 2 3
73 ou provoquer du scandale en 0 0
ville
6 Désordre chez 2 3
74 l'habitant à l'étranger 0 0
6 Désordre ou scandale 2 3
75 à l'étranger 0 0
5) RIXE
6 Avoir pris part à une 1 2
80 rixe ou à une bagarre 5 0
6 Brutaliser un 1 1
81 camarade 0 5
6 Se battre avec 6 X
82 quelqu'un
6 Avoir pris part à une 2 3
83 rixe ou une bagarre à l'étranger 0 0
6) ATTEINTES AUX
BONNES MŒURS
6 Comportement 3 4
90 amoral susceptible de porter 0 5
gravement atteinte à la
discipline et à la dignité
militaire
6 Comportement 2 X
91 amoral susceptible de porter 0
atteinte à la dignité militaire

6 Faute grave contre la 3 4


92 morale 0 5
6 Faute contre la 3 4
93 morale 0 5
6 Atteinte grave aux 4 6
94 bonnes mœurs 5 0
6 Atteinte aux bonnes 4 6
95 mœurs 5 0

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