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LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
DECRET N° 2007/199
DU 07 Juillet 2007 PORTANT
REGLEMENT
DE DISCIPLINE GENERALE
DANS LES FORCES DE DEFENSE
D E C R E T N° 2007/199 du 07 Juillet 2007 PORTANT
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
DECRETE
PREAMBULE
PRINCIPES CONSTITUTIONNELLES
La constitution, expression de la volonté nationale, proclame la construction de la Patrie sur la base de l’idéal
de fraternité, de justice et de progrès, l’établissement des relations pacifiques et fraternelles avec tous les peuples du
monde conformément aux principes formulés par la Charte de Nations-Unies, l’observation des libertés fondamentales
inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et le respect de la personne humaine.
DEFENSE
La loi définit la défense comme le moyen d’assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les
formes d’agression, la sécurité de l’État et l’intégrité territoriale de la République, dans le cadre de la souveraineté
nationale.
La Nation toute entière participe à l’effort de défense en vue de :
Dissuader tout agresseur éventuel ;
S’opposer par tous les moyens :
Soit à l’invasion du territoire national ;
Soit aux menaces terroristes menées de l’intérieur ou de l’extérieur.
Les problèmes de défense sont à la fois politiques, économique et militaire. En raison de ce triple caractère, tous
les citoyens Camerounais des deux sexes participent à la défense sous la forme, soit du service militaire, soit du service
civique national de participation au développement, soit de la préparation militaire, soit enfin des services civils actifs
de protection ou de défense.
Les Forces de défense assurent la défense par la puissance de leurs armes, la formation et la discipline de leurs
personnels.
DISCIPLINE
La discipline est la force principale des Armées. Les responsabilités exceptionnelles dévolues aux personnels
militaires impliquent qu’elle soit stricte. Dans ce cadre, elle définit l’obéissance et régit l’exercice de l’autorité. Elle
s’applique à tous, précise à chacun son devoir et aide à prévenir les défaillances à tous les échelons de la hiérarchie.
Elle s’exerce dans la limite des lois que s’est donnée la Nation.
AUTORITE ET OBEISSANCE
Conférée par la loi, l’autorité implique le pouvoir d’imposer l’obéissance. Dans l’exercice de son
commandement, le chef dépositaire de l’autorité, a le droit et le devoir de donner des ordres et de les faire exécuter.
Toute faiblesse comme tout abus d’autorité sont des manquements à la discipline. L’ordre doit être donné dans le
cadre des règlements et lois en vigueur.
L’obéissance est le concours actif et sans défaillance apporté au chef par le subordonné. Elle procède de la
soumission à la loi. Le subordonné est responsable de l’exécution ou des conséquences de l’inexécution des ordres
reçus. Le devoir d’obéissance ne dégage pas des responsabilités qui lui incombent au regard de la loi. Il peut en
appeler à l’autorité compétente s’il se croit l’objet d’une sanction injustifiée ou s’il reçoit un ordre illégal.
TITRE I
DE LA FORMATION MILITAIRE
Article 6 : Inspections
Les inspections permettent au commandement de constater l’état de préparation des unités aussi bien sur le
plan moral que technique, physique et matériel. En faisant apparaitre les différences qui peuvent exister entre les
résultats obtenus et les objectifs fixés, elles sont l’occasion de préciser ces objectifs et de déterminer les responsabilités
tant des chefs que des subordonnés.
Elles sont règlementées par des textes particuliers.
Article 7 : Notation
Les notes éclairent le commandement sur la valeur, l’aptitude professionnelle et la manière de servir des
militaires. Elles doivent être établies avec précision et en toute objectivité, sans complaisance ni rancœur.
Les Officiers et personnels non officiers chargés de noter doivent se persuader de l’importance de leurs
responsabilités et des conséquences considérables que cette notation implique pour l’ensemble des personnels.
A l’occasion d’une entrevue avec le subordonné, le chef qui l’a noté lui fait prendre effectivement
connaissance des notes et appréciations mises, les lui commente et lui donne tous les conseils et encouragements
nécessaires.
Le subordonné émarge sa feuille de notes.
Au cours des inspections, comme à l’occasion du service, et chaque fois que cela est opportun, tout supérieur
hiérarchique est tenu de recevoir les militaires ayant règlementairement demandé à être entendus.
Article 8 : Loisirs
Le chef, attentif aux conditions de vie matérielle et aux préoccupations de tous ordres de ses subordonnés,
s’efforce d’assurer en permanence un climat de détente indispensable à l’accomplissement des missions dont il
améliore la qualité et le rendement.
Complémentaires des activités sportives, les activités de détente donnent à chacun la possibilité de satisfaire
ses gouts et ses aspirations intellectuelles et spirituelles répondant à son désir de promotion sociale, sans porter atteinte
aux principes fondamentaux de la discipline militaire.
Afin d’entretenir le bon équilibre de chacun et la cohésion des unités, les activités de détentes s’exercent, aussi
bien individuellement dans les foyers et salles de lecture, que collectivement sous l’impulsion et le contrôle du
commandement : celui-ci contribue à les organiser et leur procurer les moyens nécessaires ; il facilite les contacts et les
échanges avec les Nations.
TITRE II
DEVOIRS DES MILITAIRES
CHAPITRE I
DEVOIRS GENERAUX
Article 10 : Principes
Outre ceux communs à tous les citoyens, le militaire, en tant que membre des Forces de Défense au sein
desquelles il occupe une fonction en rapport avec sa place dans la hiérarchie, a des devoirs particuliers.
Article 12 : Fonction
En tant que responsable d’une fonction, le militaire doit :
Prendre conscience de cette fonction, de ses responsabilités ;
Apporter un concours sans défaillance à ses chefs hiérarchiques ;
Parfaire son instruction afin de tenir son poste avec compétence ;
Poursuivre son entrainement physique et moral nécessaire à l’efficacité de l’action.
Article 13 : Hiérarchie
Les Forces de Défense ayant une structure hiérarchique, les militaires appartiennent à l’une des trois catégories
de personnels ci-après :
Officiers
Sous-officiers ou officiers mariniers
Militaires du rang.
Selon leur place respective dans l’ordre hiérarchique, les militaires ont, les uns par rapport aux autres, la qualité
de supérieur ou de subalterne et ont de ce fait, quelles que soient leur arme et leur unité d’appartenance, des devoirs
réciproques :
Le supérieur est un exemple pour le subalterne qui lui doit obéissance et respect ;
Le supérieur fait appliquer, en tous lieux et en toutes circonstances, les règles générales de la discipline ;
Tout militaire, quelle que soit sa qualité ou son grade, doit se conformer aux instructions d’un militaire de grade
égal ou même inférieur, si ce dernier se trouve en service et agit en vertu d’ordres ou de consignes qu’il est
personnellement chargé de faire appliquer.
CHAPITRE II
DEVOIRS ET RESPONSABILITES
Article 14 : Subordination
Tout militaire appartient à une unité ou un service dans lequel il reçoit la responsabilité d’une fonction ou d’un
emploi. Chacun est donc, de ce fait, à tous les échelons de la hiérarchie, directement subordonné à un chef.
A ce titre, chef et subordonné ont des responsabilités et des devoirs particuliers, non seulement dans le cadre
des règlements militaires mais encore au regard des lois.
SECTION I
DEVOIRS ET RESPONSABILITES DES CHEFS
Article 15 : Autorité
Avec le maximum de compétence professionnelle, le chef a le devoir de mener à bien la mission à lui confiée,
d’une part en prévoyant, organisant et coordonnant les efforts de ses subordonnés et d’autre part en contrôlant leur
action. Ce contrôle, destiné à assurer la bonne exécution du service et à rechercher les améliorations possibles, doit
être continu et dégagé de tout caractère de suspicion, le chef apportant aux subordonnés le ferme et bienveillant
appui de son autorité et de son expérience.
Cette autorité donne au chef le devoir de prendre des décisions et de les faire appliquer par ses subordonnés.
Les décisions se traduisent par des ordres clairs, simples et précis, mais fermes. Un ordre peut être oral, par écrit ou par
geste.
Article 19 : Obéissance
Tout chef détenant de la loi l’autorité dont il est investi, l’obéissance qui lui est du par ses subordonnés n’est
d’autre qu’un acte de soumission à la loi, l’expression de la volonté nationale.
L’obéissance est ainsi le premier devoir du subordonné et celui-ci doit exécuter loyalement les ordres qu’il
reçoit.
Le subordonné doit toujours rendre compte de l’exécution des ordres reçus ; quand il constate qu’il lui est
impossible d’exécuter un ordre, il en rend compte immédiatement à l’autorité qui le lui a donné.
CHAPITRE III
DEVOIRS PARTICULIERS
CHAPITRE IV
DEVOIRS DES MILITAIRES AU COMBAT
Article 26 : Principes
La force et la cohésion des unités au combat exigent que chaque militaire, à tout échelon, participe à l’action
contre l’ennemi avec énergie et abnégation.
Cette action doit être menée, quoi qu’il arrive, jusqu’à l’accomplissement total de la mission.
Elle se poursuit au-delà des combats par la volonté de servir la patrie si le militaire est capturé par l’ennemi.
Elle doit s’inscrire dans le cadre du respect des lois et coutumes de la guerre.
SECTION I
COMPORTEMENT DES COMBATTANTS
SECTION II
LOIS ET COUTUMES DE LA GUERRE
Article 30 : Définition
Il convient de considérer comme combattant légitime les membres des Forces armées en unité constitué, les
francs-tireurs détachés des unités régulières, les détachements commando et saboteurs isolés ainsi que les membres de
milices volontaires, des groupes d’auto-défense et des formations organisées de résistance.
Il suffit que ces unités, organisations ou aient un chef désigné, que les membres arborent un signe distinctif
notamment vestimentaire, portent leurs armes d’une façon apparente et respecte les lois et usages de la guerre.
Ces combattants, s’ils sont capturés, doivent être considérés comme prisonnier de guerre.
Toute personne ne répondant pas aux prescriptions des alinéas précédant peut être considéré comme espion
et soumise aux sanctions pénales prévues en ce cas.
Toute personne se présentant sans armes et arborant le drapeau blanc doit être considéré comme
parlementaire ; celui-ci bénéficie d’une immunité totale et il est interdit de l’attaquer et de le retenir prisonnier. Par
ailleurs, le drapeau blanc est le symbole de reddition d’une troupe et engage l’adversaire à respecter immédiatement
les prescriptions de cesser le feu ; dès ce moment, les personnels qui se rendent doivent recevoir application des
dispositions relatives aux prisonniers de guerre.
Article 32 : interdictions
Il est interdit aux militaires au combat :
De prendre sous leur feu, de blesser ou de tuer un ennemi qui se rend ou qui est capturé ou avec lequel une
suspension d’arme a été conclue ;
De porter atteinte à la vie et à l’intégrité corporelle des malades, blessés, naufragés, à celle des prisonniers ainsi
que des personnes civiles notamment par le meurtre sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, torture
et supplices ;
De dépouiller les morts, blessés, les malades et les naufragés ;
De tirer sur l’équipage et les passagers d’avions civils ou militaires sautant en parachute d’un avion en détresse
sauf s’ils participent à une opération aéroportée ; de détruire et de saisir des navires aéronefs de commerce neutres,
sauf en cas de contrebande, rupture de blocus et autres actes contraires à leur neutralité ; de refuser une reddition ou
de déclarer qu’il ne sera pas fait de quartier ;
D’utiliser indument le pavillon parlementaire, le pavillon national de l’ennemi ainsi que les insignes distinctifs des
conventions internationales ;
De forcer les nationaux de la partie adverse à prendre part aux opérations de guerre contre leur pays ;
De se livrer à toute destruction inutile et à tout pillage, en particulier des biens privés, et d’utiliser tous les moyens
qui occasionnent des souffrances et des dommages inutiles ;
De prendre des otages, de se livrer à des représailles ou à des sanctions collectives ;
De condamner des sans jugement préalable rendu par un tribunal régulièrement constitué et assorti des
garanties judiciaires prévues par la loi.
TITRE III
HIERARCHIE, COMMANDEMENT ET SUBORDINATION
CHAPITRE Ier
REGLEMENT DE LA HIERARCHIE
SECTION I
DES GRADES
Article 37 : Grades
La hiérarchie définit l’ordre des grades. Le grade consacre l’aptitude à exercer certaines fonctions. Il confère
une appellation, des prérogatives et comportent des obligations.
A égalité de grade, l’ordre hiérarchique résulte, de l’ancienneté dans le grade. A égalité d’ancienneté dans le
grade, lorsqu’il s’agit des militaires d’une même armée ou de la Gendarmerie Nationale, l’ordre hiérarchique est
déterminé par l’ordre d’inscription sur le texte de nomination.
L’ancienneté dans le grade est le temps passé en activité de service dans ce grade.
Toutefois, l’ordre hiérarchique des officiers résulte de l’ancienneté dans le grade puis dans les échelons.
Cette disposition s’appliquent aux officiers et sous-officiers étrangers servant dans les Forces de défense
Camerounaise.
Les officiers et personnes non-officiers à la retraite se trouvant dans les dispositions interruptrices d’ancienneté
définies par les statuts généraux les régissant et qui sont appelés à l’activité se classent d’après leur grade et leur
ancienneté de service actif dans ce grade. A égalité de grade et ancienneté, ils se classent après les officiers et les
personnels non-officiers du cadre actif. Il en est de même des officiers et personnels non-officiers de réserves ayant
accédés à ce grade au cours de leur service militaire.
Les officiers et les personnels non-officiers étrangers servant dans les forces de défense Camerounaise sont
considérés hiérarchiquement en raison du grade sans qu’intervienne l’ancienneté.
Article 38 : Grades des Officiers
I. La hiérarchie des grades des Officiers est précisée dans le tableau suivant :
GENDARMERIE
ARMEE DE TERRE ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE
NATIONALE
Officiers généraux
Général de Général de Division
Général de Division Vice-amiral
Division Aérienne
Général de Général de Brigade
Général de Brigade Contre-amiral
Brigade Aérienne
Officiers supérieurs
Capitaine de
Colonel Colonel Colonel
Vaisseau
Lieutenant- Lieutenant-colonel Lieutenant-colonel Capitaine de Frégate
colonel
Capitaine de
Chef d'Escadron Chef de Bataillon Commandant
Corvette
Officiers subalternes
Lieutenant de
Capitaine Capitaine Capitaine
Vaisseau
Enseigne de
Lieutenant Lieutenant Lieutenant
Vaisseau de 1° classe
Enseigne de
Sous-lieutenant Sous-lieutenant Sous-lieutenant
Vaisseau de 2° classe
II. La dignité de Maréchal de la République du Cameroun peut être conférée par décret du chef de l’État,
chef des Forces Armées.
Les rangs et appellations suivant peuvent être décernés dans les mêmes conditions :
GENDARMERIE NATIONALE
ARMEE DE TERRE ARMEE DE L'AIR MARINE NATIONALE
Général d'Armée
Général d'Armée Aérienne Amiral d'Escadre
Général de corps d'Armée Général de Corps Aérien Vice-amiral d'Escadre
Les aumôniers militaires des différents cultes autorisés à exercer leur ministère au profit exclusif des forces de
défense pourront être assimilés à un grade d’officier pendant la durée de leur fonction. Soumis aux obligations de la
discipline militaire, ils ont droit au respect du à leur rang ; ils sont directement subordonnés au commandant des
formations auxquelles ils sont rattachés et ne reçoivent d’ordre que de ceux-ci et de leur supérieur dans leur hiérarchie
propre.
En ce qui concerne la Gendarmerie Nationale ils sont appelés « Gendarme-major, Gendarme ou élève-
Gendarme ».
SECTION 2
DES APPELLATIONS
Alinéa : Les officiers féminins sont appelés directement par leur grade sans que l’énoncé de celui-ci soit
précédé de « Madame » ou de « Mon ».
Adjudant Mon Adjudant Adjudant Mon Adjudant Premier Maître Premier Maître
Maréchal des logis Margis Sergent Sergent Second Maître Second Maître
Quartier Maître
Gendarme Major Gendarme Major Caporal-chef Caporal-chef Quartier Maître
de 1ère classe
Quartier Maître
Gendarme Gendarme Caporal Caporal ème Quartier Maître
de 2 classe
Les personnels des services fonctionnels sont simplement appelés par leur grade conformément aux tableaux
« a », « b » et « c » ci-dessus.
CHAPITRE II
REGLES DE COMMANDEMENT ET DE SUBORDINATION
TITRE IV
REGLEMENTS DU SERVICE
CHAPITRE I
UNIFORME ET TENUE
Article 53 : Principes
La tenue doit être uniforme et règlementaire.
La stricte correction de la tenue militaire est exigée car elle contribue au prestige des Forces de Défense et
justifie la fierté et le respect que l’uniforme doit inspirer.
La surveillance de la tenue est en conséquence une responsabilité permanente des chefs à tous les échelons
de la hiérarchie.
Au combat, le port de l’uniforme permet de se prévaloir les garanties prévues par les conventions
internationales en matière de conflits armées.
Article 56 : Interdictions
Le port de l’uniforme est interdit :
Aux militaires qui assistent, sans invitation officielle transmise par la voie hiérarchique, à des réunions publiques
ou privées ayant un caractère politique, électoral ou syndical ;
Aux militaires qui exercent une activité civile ;
Aux personnes militaires qui ont perdu leur grade, sont reformés ou mis à la retraite d’office pour un motif
disciplinaire ou ayant trait à l’honneur ou à la probité ;
Aux personnels placés en non-activité par mesure disciplinaire, sauf quand ils sont appelés à répondre à une
convocation de l’autorité militaire.
CHAPITRE II
CEREMONIAL MILITAIRE
II.VEILLEE MORTUAIRE
Une veillée mortuaire est organisée dans l’enceinte militaire après la mise en bière. Des factions de garde sont
organisées et constituées comme suit :
01 sentinelle du même grade que le défunt, pour un militaire du rang ;
01 sentinelle du même grade que le défunt, pour un sous-officier ou officier marinier ;
01 sentinelle du même grade que le défunt, pour un officier ;
04 sentinelles élèves officiers ou officiers subalternes sous les ordres d’un colonel pour un officier général.
La tenue pour la mise en bière et la veillée mortuaire est la tenue de sortie.
La veillée mortuaire n’est pas obligatoire pour les personnels dont les traditions religieuses s’y opposent.
Une cérémonie religieuse accompagne la levée de corps. Si l’inhumation suit immédiatement la levée de
corps, il n’est procédé qu’à une seule cérémonie religieuse au lieu de culte du décédé.
La tenue pour la levée de corps et l’inhumation est la tenue de sortie.
Lorsqu’une décoration est attribuée au décédé, le Ministre ou son représentant procède à sa remise lors de la
levée de corps.
L’éloge funèbre du défunt est prononcé lors de la levée de corps et lors de l’inhumation par un officier
représentant le Commandement.
CHAPITRE III
DE LA POLITESSE MILITAIRE
Article 70 : Principes
La manière d’agir et de parler, correcte et courtoise, qu’est la politesse marque, dans les Forces de Défense la
manifestation extérieure de la discipline et reflète les liens qui unissent profondément tous les personnels.
L’observation de ces règles témoigne de l’éducation et de l’esprit militaire.
Complément indispensable du cérémonial, la politesse se concrétise à tout moment, en tous lieux et en toutes
circonstances en délimitant la place de chacun dans la hiérarchie, mais également en précisant pour chacun la place
qui lui revient au sein de la nation.
Elle s’impose aux militaires de tous grades, dans le service, comme en dehors du service.
Article 71 : Salut
Le salut est la plus expressive des marques extérieures du respect. Sa parfaite correction est exigée.
En uniforme, tout militaire doit le salut aux autres militaires placés au-dessus de lui dans l’ordre hiérarchique.
Tout militaire salué doit rendre le salut.
Le salut s’échange à grade égal. Toutefois, lorsque deux militaires de grade ou de rang égal sont placés par
leurs fonctions dans la situation du supérieur à subordonné, le premier a droit au salut du second.
Le salut est du de même, à grade ou rang égal, aux militaires décorés de l’Ordre Nationale de la Valeur
camerounaise.
A l’extérieur des écoles, les élèves-officiers doivent le salut à tous les Officiers des Forces de Défense. Ils ont droit
au salut des sous-officiers et militaires du rang.
Suivant leur grade, les militaires salut les personnels des Armées étrangères ou échangent le salut avec eux ;
cependant, sur le territoire national, les Officiers camerounais font preuve de courtoisie à l’égard des Officiers étrangers
de leur grade en tenue en prenant l’initiative du salut. Sur le territoire national, les militaires étrangers servant dans les
Forces de Défense Camerounaise sont soumis aux présentes prescriptions.
Regarder franchement dans les yeux la personne que l'on salue en relevant
légèrement la tête. Porter d'un geste vif la main droite ouverte au côté droit
de la coiffure, la main dans le prolongement de l'avant-bras, les doigts tendus
et joints, la paume en avant, le bras sensiblement horizontal et dans
l'alignement des épaules. ramener ensuite vivement le bras le long du corps.
CHAPITRE IV
PRESCRIPTIONS DIVERSES
I.)Ces détentes nécessaires sont accordées conformément aux dispositions du tableau ci-dessous :
Elles sont demandées, attribuées et remises aux intéressés suivant des règles minutieusement élaborées par le
commandement et font l’objet d’un contrôle vigilant de façon à éviter les abus, les erreurs et les retards.
Les permissions ne peuvent être accordées à des militaires employés l’autorité qui les utilise que dans les limites
du pendant lequel ces militaires sont à sa disposition ; pour l’obtention d’une permission d’une durée plus longue, le
chef de service employeur donne son avis dont l’autorité qualifiée doit tenir compte dans toute la mesure du possible.
Nul ne peut prétendre à une permission s’il n’accompli six mois de service effectif sauf en cas de force majeure.
II.)Des permissions exceptionnelles diverses d’une durée ne dépassant pas dix jours peuvent être accordées
dans des conditions précisées par l’instruction particulière.
Aux militaires qui désirent participer aux cérémonies des principales fêtes religieuses propres à leur
confession ;
À l’occasion d’un évènement familial important ou grave : mariage, naissance, décès d’un proche.
Ces ne viennent pas en déduction des permissions normales. Elles sont toutefois limitées, au cours d’une même
période de douze mois, à des permissions exceptionnelles.
En outre, des autorisations d’absence de mois d’une journée peuvent être accordées par le commandant
d’unité ou le chef du service employeur.
Si un week-end ou un jour férié se situe au début ou à la fin d’une permission de longue durée, à titre
supplémentaire, à la durée de celle- ci.
Les permissions de courtes durées doivent être considérées comme une faveur qui peut toujours être retirée par
le commandant d’Unité.
Les différentes permissions ou congés sont accordés dans les conditions fixées par le tableau ci- après :
Nature du
congé ou de la Bénéficiaire Autorité qui les accorde Observations
permission
B) Permission de
longue durée Tout militaire Ministre Conditions fixées par
1) à l’étranger instruction ministérielle
- Scolaire dans
le pays du stage Commandant de l’Ecole du pays du stage
Stagiaire à Conditions fixées par
- Dans autre l’étranger instruction ministérielle
pays étranger ou Ministre
au Cameroun
Attribution suivant la
2) de fin de Officiers SED – CEMA durée du stage : moins
stage de 6 mois = 7 j.
Sous-officiers CEMAT – CEMAA – CEMM – COMCNSP – COMRMIA –
De 6 mois à 1 an = 15j.
et Militaire du COMREGEND – COMRSM – COMSMT – COM Formation
Rang Plus de 1 an = 30 jours
*Le CEMA accorde les congés et permissions aux personnels officiers de l’Etat- Major des armées et des
formations placés sous des ordres directs.
*Le contrôleur général des Armées, l’inspecteur général des Armées, le conseiller logistique et des directeurs
centraux accordent les permissions de courte durée et exceptionnelle aux personnels placés sous leurs ordres.
La gratuité de transport est assurée dans les deux cas dans les conditions fixées par le décret règlementant les
déplacements des personnels militaires ; dans tous les cas, le titre de transport non utilisé dans les trois mois de sa
délivrance est obligatoirement restitué.
La gratuité des transports des officiers généraux fait l’objet d’un texte particulier.
La mise en route pour bénéficier des congés et permissions est faite par le chef utilisateur. Les délais de route
sont à l’appréciation de ce dernier.
Les permissions de longue durée peuvent être accordées soit en totalité, soit par tranches pour des raisons de
service ou à la demande du bénéficiaire.
Les permissions attribuées aux stagiaires des Ecoles camerounaises ou étrangères ne sont pas cumulable avec
les congés ou permissions.
Les frais de transport sont à la charge de l’intéressé, sana délais de route supplémentaires.
Toute mise en permission d’un officier devra être signalée par message au Ministre et pour le personnel non
officier au commandant de région.
Article 83 : Interdictions
Dans les enceintes et établissements militaires ainsi qu’à bord des bâtiments de la Marine, il est interdit :
D’introduire des écrits, libellés, journaux et publications antipatriotiques ou antimilitaristes ; un arrêté du Ministre
fixe la liste des journaux et des écrits périodiques interdits. Les Commandants de Formation et d’Unités et les chefs de
service sont habilités à proscrire la diffusion inopinée de tout document de nature à nuire au moral et à la discipline,
sous réserve d’en rendre compte par voie hiérarchique, un exemplaire de l’écrit en question étant joint au compte-
rendu ; ils prennent immédiatement les mesures appropriées pour remédier au fait, effectuer les enquêtes nécessaires et
rendre compte ;
D’organiser des manifestations sur des sujets politiques ou d’y prendre part et d’apposer sans autorisation des
affiches ou de distribuer des tracts ;
De procéder à des collectes ou souscriptions ;
De se livrer à des jeux d’argent ;
D’introduire des stupéfiants, produits toxiques, matières inflammables ou des explosifs.
Article 84 : Pièces d’identification
Tout militaire en activité de service doit être porteur d’une carte d’identité militaire qu’il est tenue, quelque soit
son grade, de présenter à toute réquisition d’un officier, sous-officier, gendarme ou fonctionnaire de la Sureté Nationale
en service commandé.
Le port d’une plaque d’identité militaire est règlementé par une instruction ministérielle.
Le permis de conduire militaire est obligatoire pour tout personnel militaire conduisant un véhicule des Forces de
Défense.
L’attribution d’un passeport de service obéit aux prescriptions ministérielles relatives à l’envoi dans un pays
étrangers pour des motifs de service.
Toute perte ou détérioration des pièces ci-dessus indiquées doit immédiatement faire l’objet d’un compte-
rendu circonstancié.
APPELLATIONS
Le Ministre Chargé de la Défense, le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie Nationale et le Secrétaire
Général sont appelés par le titre précédé de « Monsieur le… ».
Le subordonné s’adressant par écrit à un supérieur utilise les appellations règlementaires suivantes :
Dans les Armées et la Gendarmerie, indication du grade et de la fonction précédée de Monsieur le ou
Madame le… ;
Dans les services fonctionnels, indication du grade, de la spécialisation et de la fonction précédée de Monsieur
le ou Madame le… ;
Ainsi qu’il résulte du tableau suivant :
ARMEES, GENDARMERIE OU
APPELATION DU DESTINATAIRE
SERVICES FONCTIONNELS
Armée de Terre et de l'Air, Marine
National et Gendarmerie Nationale, Le Lieutenant X
Corps National des Sapeurs Monsieur le Général de Division, Chef d'Etat-major de l'Armée de Terre
Pompiers
A Monsieur le Général de Brigade Aérienne, Chef d'Etat-major de l'Armée de
l'Air;
A Monsieur le Vice-amiral, Chef d'Etat-major de la Marine Nationale;
A Monsieur le Colonel, Commandant la Légion de Gendarmerie de Y
A Monsieur ou Madame le Colonel, Directeur….
A Monsieur le Capitaine, Officier des sports
Administration Centrale et Services
A Monsieur le Commandant Commissaire, Magistrat….
fonctionnels
A Monsieur le Capitaine Magistrat….
A Monsieur le Colonel Médecin, Commandant l'hôpital Militaire….
Ces dispositions sont valables lorsqu’un supérieur s’adresse par écrit à un subordonné.
Les cadres de réserve se conforment, pour leur correspondance de service militaire, aux prescriptions du
présent article.
VOIE HIERARCHIQUE
Toute correspondance officielle et les correspondances personnelles liées au service sont acheminées par la
voie hiérarchique jusqu’à l’autorité destinataire. Dès lors :
Toute correspondance transmise par la voie hiérarchique doit comporter les avis motivés de tous les échelons,
sous peine de sanction à l’encontre de l’autorité n’ayant pas su prendre ses responsabilités ;
Toute correspondance adressée directement à une autorité autre que celle immédiatement supérieure au
demandeur sera rejetée et l’auteur sanctionné sévèrement ;
La transmission étant obligatoire, tout refus de transmettre constitue un abus de fonction qui entrainera pour
l’autorité coupable une sanction sévère.
Toutefois, si le cas exposé est de la compétence du chef dont dépend le militaire demandeur, celui-ci prend la
décision qui lui parait convenable et informe l’intéressé ; dans le cas ou la réponse de l’autorité qui a statué prêterait à
réclamation, le militaire à le droit de demander que sa requête soit transmise à l’autorité supérieure.
Si, dans un délai de deux mois, le militaire n’a pas obtenue de réponse à sa requête, il a le droit d’adresser une
réclamation directement à l’autorité supérieure à laquelle était destinée sa première requête avec copie à l’autorité
hiérarchique directe.
TITRE V
SANCTIONS
CHAPITRE Ier
RECOMPENSES
Articles 91 : Principes
Les récompenses reconnaissent le mérite. Elles permettent au supérieur de marquer la satisfaction et de susciter
l’émulation.
Pour garder toute leur valeur, elles doivent être accordées avec mesure et sans retard.
Elles sont attribuées pour les motifs suivants :
Actes exceptionnels de courage et de dévouement particulièrement méritoires ;
Efficacité exemplaire dans le service et dans l’accomplissement de certains devoirs professionnels et esprit de
discipline ;
Dévouement à la collectivité.
Les récompenses étant décernées par le commandement, tout acte méritoire doit être porté à sa
connaissance.
Récompense en nature ou en X X X X
espèces
Permissions exceptionnelles X X X
Nominations à l'emploi de X
première classe
Le Ministre en charge de la Défense n’accorde l’avancement au titre de récompense qu’aux personnels non
officiers.
Les officiers généraux exerçant un commandement et relevant directement du ministre ont en matière de
récompense, les mêmes pouvoirs que les chefs d’Etat d’une armée, hors mis les nominations a l’emploi de première
classe. Les officiers supérieurs exerçants un commandement et relevant directement du Ministre, les Directeurs de
l’Administration Centrale ont, en matière de récompense, les mêmes pouvoirs que les Commandants de Formations.
Les décorations, citations, port de la fourragère à titre individuel, témoignage de satisfaction sont inscrits avec
leur motif dans les dossiers des bénéficiaires.
Article 93 : Avancement
L’avancement doit être considéré non seulement comme une récompense sur le travail antérieur, mais aussi et
surtout comme un témoignage de la valeur actuelle du subordonné et de son aptitude au grade supérieur. Il s’établira
à l’ancienneté mais également aux choix.
Le Président de la République, chef des Forces Armées nomment les personnels militaires dans les grades des
Officiers sur proposition du Ministre.
Le Ministre chargé de la Défense avance les personnels Officiers aux différents échelons de leur grade et
nomme les militaires dans les grades de sous-officiers et des militaires du rang sur proposition du Secrétaire d’Etat à la
défense spécialement chargé de la Gendarmerie, des chefs d’Etat-major d’Armées.
Sont nommés directement dans les grades prévus par les directives particulières les régissant ou les textes
règlementaires organisant les écoles militaires, les personnels satisfaisant aux conditions ou examens permettent l’accès
au grade d’Officier ou de sous-officier.
Aucun militaire ne peut être nommé au grade supérieur s’il ne rempli les conditions fixées par les textes en
vigueur. Des nominations à titre exceptionnelles peuvent être prononcées par le Président de la République sur
proposition du Ministre et par le Ministre sur proposition des autorités compétentes en faveur des personnels qui auront
fait preuve de dispositions particulières dans l’exercice de leur fonction.
La nomination doit être annuelle et lors des mutations ainsi que pendant le changement d’emploi après six mois
passés dans cet emploi. Ces notes lues et émargées par les intéressés, sont envoyées au Secrétaire d’Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie ou aux Chefs d’Etat-major d’Armées puis classées au dossier des personnels.
Toutefois les mentions d’appui sur les mémoires de proposition des personnels en service dans les organismes
interarmées (Etat-major des Armées, contrôle général des Armées, inspection général des Armées, conseiller logistique,
direction centrale du suivi des matériels majeurs) ainsi que du secrétariat général sont définitives et sont classées en
l’état dans les propositions adressées au Ministre.
Les mentions d’appui et les appréciations formulées par le Ministre chargé de la Défense ou le Chef d’Etat-
major des Armées pour les personnels placés directement sous leurs ordres sont prépondérantes.
Pour les militaires en stage, leur dernière notation pourrait être reconduite si la durée de stage excède six mois.
Des instructions particulières précises les modalités d’application de ces prescriptions.
Article 94 : Décorations
Les décorations dans les Ordres nationaux de la valeur et du Mérite Camerounais ou des Médailles de la
Vaillance et du Mérite de la Force Publique sont attribuées pour reconnaitre des actions d’éclats, des faits de guerre,
des mérites éminents ou distingués ou pour récompenser des actes méritoires.
Certaines d’entre elles s’accompagnent des citations. Leur attribution fait l’objet d’une publication selon les
prescriptions règlementaires.
Les décorations à titre militaire dans les ordres nationaux du Mérite Agricole ou du Mérite sportif sont attribuées
pour récompenser des services rendus ou le dévouement à la collectivité agricole ou sportive dans le cadre de la
participation des Forces de Défense au développement économique et culturel de la nation.
Article 95 : Citations
Les citations sanctionnent des actions d’éclat et des faits de guerre.
Exceptionnellement, elles peuvent récompenser des actes de courage ou de dévouement.
Selon les valeurs de ces actes, elles sont décernées à l’ordre :
De la Nation,
De l’Armée,
De la Division,
De la Brigade,
Du Commandement opérationnel,
Du Bataillon ou de la légion.
Elles sont attribuées :
- par le Président de la République sur proposition du Ministre pour l’ordre de la nation
- par le Ministre sur proposition des autorités compétentes pour les autres ordres.
Des citations collectives pour fait d’armes peuvent être décernées à des unités.
Les citations sont portées à la connaissance de l’ensemble des militaires et font l’objet d’une publication selon
les prescriptions règlementaires.
Elles comportent l’attribution d’une décoration ou d’un insigne remis au titulaire ou au drapeau au cours d’une
prise d’armes.
Article 96 : Fourragères
Les fourragères sont des distinctions destinées à rappeler d’une façon apparente et permanente les actions
d’éclat des unités citées au combat. Elles sont décernées par le Président de la République sur proposition du Ministre
chargé de la Défense ou par le Ministre sur proposition du Secrétaire d’Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, du chef d’Etat-major des Armées, des chefs d’Etat-major d’Armées ou du Commandant du Corps
National de sapeurs Pompiers.
Les fourragères sont tressées aux couleurs des rubans des ordres nationaux et se portent à l’épaule gauche.
A titre collectif, le droit au port des fourragères est reconnu aux seuls militaires appartenant à l’unité à laquelle
ces distinctions ont été attribuées.
A titre individuel ce droit est reconnu aux officiers généraux et leurs porte-fanions et aux Attachés de Défense.
Le port des fourragères non attribuées est strictement interdit.
Lorsque les militaires des formations et unités détentrices de fourragères sont mutés en dehors de celles-ci, ils n’y
ont plus droit. Il en est de même de porte-fanions des Officiers Généraux et des Attachés de Défense.
CHAPITRE II
PUNITIONS
SECTION I
DES FAUTES ET DU DROIT DE PUNIR
Article 103 : Classification des fautes (cf. annexe IV)
Les actes rentrant dans les catégories ci-après sont réputés fautes et réprimés suivant leur gravité :
1ère Catégorie : Actes tendant à se soustraire aux obligations du service ;
2ème Catégorie : Actes contre la discipline militaire ;
3ème Catégorie : Actes constituant des manquements aux consignes ;
4ème Catégorie : Actes constituant des négligences et fautes professionnelles ;
5ème Catégorie : Actes contre l’honneur, le devoir militaire et la probité ;
6ème Catégorie : Actes contre les devoirs de tenue, conduite et morale.
Certaines de ces fautes peuvent, dans les cas déterminés par le Code de Justice Militaire, entrainer la
traduction des personnels qui les commettent devant les juridictions militaires ; elles sont alors assorties des sanctions
pénales.
SECTION 2
DES PUNITIONS
Renvoi à la 2ème
classe
Rétrogradation Mise en non activité par
Cassation retrait d'emploi
Résiliation du contrat d'engagement ou de Mise à la réforme par
Statutaire (punitions majeures)
rengagement mesure disciplinaire
Révocation (G.N) Révocation
Radiation du tableau d'avancement (échelon, grade)
Mise à la retraite d'office
Outre les sanctions ci-dessus énumérées qui peuvent leur être appliquées, les militaires des Ecoles de formation
sont soumis au régime de punition particulier à leur Ecole. Ces punitions ne figurent en aucun cas dans leur dossier
d’officier.
Les personnels de la réserve présents sous les drapeaux et les prémilitaires pendant tout le temps ou ils sont
régulièrement commandés sont passibles des punitions mineures dans les mêmes conditions que les personnels en
activité ainsi que des punitions majeures équivalentes qui sont propres à leur régime ou statut.
Les punitions des deux premiers ordres ci-dessus ne peuvent être cumulées. Par contre, elles peuvent précéder
des sanctions administratives ou statutaires.
Les punitions majeures de prison ou d’arrêts, lorsqu’elles sont liées à une poursuite pénale, entre dans le
décompte de la détention préventive conformément aux dispositions du Code de Justice Militaire.
Les punitions majeures restrictives de liberté peuvent entrainer, pendant toute la durée de la punition, une
retenue de solde conformément aux dispositions règlementaires.
Aucune autre punition que celles prévues par le présent article ne peut être infligée à l’encontre d’un personnel
militaire.
Le châtiment corporel est strictement interdit. Quelle que soit l’attitude du subordonné, un supérieur n’a pas le
droit de porter la main sur lui sous peine de sanction.
- la consigne et la salle de police sont notifiées verbalement à l’intéressé par l’autorité qui les inflige.
- Les autres punitions sont infligées dans les conditions et limites du présent tableau et mises à exécution après
notification par l’autorité qui les inflige. Dans tous les cas, le militaire puni établit un compte-rendu.
- Les punitions restrictives de liberté font l’objet d’une inscription motivée ou dossier personnel de l’intéressé, se
comptent en nombre de jours et débutent à partir du jour ou la privation de liberté est effective.
Article 111 : Barème des punitions autres que celles restrictives de liberté
Les pouvoirs des différentes autorités s’exercent, pour chaque punition autre que celles restrictives de liberté,
conformément aux tableaux ci-après :
A. A L’ENCONTRE DES OFFICIERS
PUNITIONS
Disciplinaires Administratives Statutaires
AUTORITES
Radiation
Toutes les
avertissement Réprimande Blâme Mineures Majeures d'avancement
autres
d'échelon
Président de la République X X
Ministre chargé de la
X X
Défense X
SED-CEMA-CGA-IGA- Chef
d'Etat-major d'une Armée-
COLOG- DCPMALAR- X X X X
COMCNSP-COM RMIA -
COMRSM-COMRGEND
COMSMT COM Base Navale
et Aérienne, COM Brigade
X X X X
d'infanterie, Colégion,
Directeur Adm Centrale
PUNITIONS
AUTORITES Disciplinaires Administratives Statutaires
avertissement (a) Réprimande (b) Mineures Majeures
X X
Ministre chargé de la Défense
PUNITIONS
DisciplinairesAdministratives Statutaires
AUTORITES
avertissement Renvoi à la Toutes les
Mineures Majeures
(a) 2° classe autres
X X
Ministre chargé de la Défense
a) Les avertissements sont inscrits au registre des punitions mais ne figurent pas dans les dossiers du personnel.
b) Les réprimandes et les blâmes sont inscrits, avec les motifs, au dossier du personnel.
SOUS-SECTION 3 : EXECUTION DES PUNITIONS
PUNITIONS NON RESTRICTIVES DE LIBERTE
PUNITIONS ADMINISTRATIVES
PUNITIONS STATUTAIRES
Article 132 : Mise en non activité par retrait d’emploi – mise à la réforme par mesure disciplinaire ou incapacité
professionnelle
Ces mesures sanctionnent les personnels officiers pour des fautes majeures professionnelles ou de service ou
contre l’honneur, la probité ou la morale, conformément au statut des officiers d’active des Forces de Défense. Les
officiers conservent leur grade.
SECTION 3
DES MODIFICATIONS DE PUNITIONS
TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 151 :
Le Ministre chargé de la Défense est chargé de l’exécution du présent décret qui sera enregistré et publié en
Français et en Anglais au journal officiel de la République du Cameroun. /.
Yaoundé, le
Le Président de la République
Paul BIYA
ANNEXE I
PRINCIPES DE RESPONSABILITES (Code Pénal)
Article 74 : (responsabilité)
(2) Est pénalement responsable celui qui volontairement commet les faits caractérisant les éléments constitutifs
d’une infraction avec l’intention que ces faits aient pour conséquence la réalisation de l’infraction.
Article 97 : (complicité)
(1) Est complice d’une infraction qualifiée crime ou délit :
Celui qui provoque de quelque manière que ce soit l’infraction ou donnent les instructions pour la commettre ;
Celui qui aide ou facilite la préparation ou la consommation de l’infraction.
ACTES ILLEGAUX
Atteinte à la sûreté de l’Etat (article 102 à 120 du Code Pénal) :
1°) Sûreté extérieure de l’Etat : hostilité contre la Patrie, espionnage, divulgation d’un secret de la Défense
Nationale, actes et intelligences avec une puissance étrangère ou ses agents, activités de nature à nuire à la défense
nationale et non dénonciation de celles-ci, entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation.
2°) Sûreté intérieure de l’Etat : sécession, guerre civile, révolution, bande armée, insurrection.
Article 109 :
Est réputé secret de la défense nationale pour l’application du présent code tout renseignement de toute
nature susceptible d’aider des entreprises hostiles contre la République et qui n’a pas déjà été rendu public.
Nota : il peut s’agir de renseignements d’ordre militaire, diplomatique, économique ou industriel, de documents,
d’informations diverses.
Atteintes à la Constitution (article 122 à 130 du Code Pénal)
Délits électoraux ;
Coalition contre les lois, le fonctionnement d’un service et la sûreté de l’Etat ;
Empiètements sur le législatif, l’exécutif ou le judiciaire ;
Utilisation irrégulière de la force publique.
Atteintes à la paix :
Outrages au Président de la République et autres personnalités aux corps constitués et fonctionnaires, et
rébellion (article 153 à 159 du Code Pénal)
Réunion, manifestation, attroupement, cris séditieux, pillage, détention et port d’arme, fausses nouvelles,
outrages aux races et aux religions, discrimination (article 231 à 242 du Code Pénal).
Atteintes contre les particuliers :
Assassinat, violence et voies de fait (article 275 à 281 du Code Pénal) ;
Arrestations, séquestration, travail forcé, esclavage (article 291 à 293 du Code Pénal) ;
Violation de domicile, destruction, vol, abus de confiance, escroquerie (article 299, 316 à 321 du Code Pénal).
Atteintes à l’Organisation de l’Etat :
1) Administration de l’Etat :
Organisation de la Présidence de la République ;
Organisation du Gouvernement de la République du Cameroun ;
Attributions des chefs des circonscriptions administratives ;
Attributions de la Gendarmerie Nationale ;
Attributions de la Sûreté Nationale.
2) Grand Corps de la Nation :
Assemblée Nationale, Sénat, cour Suprême, Conseil constitutionnel, Haute Cour de Justice, Conseil Economique
et Social.
ANNEXE II
COMPOSANTES DES DIVERSES TENUES
I. TENUE DE GALA
La tenue de gala est exclusivement réservée aux Officiers. Elle se porte à l’occasion des soirées de gala et des
banquets officiels. Elle comporte :
- Spencer bleu-nuit ;
- Pantalon (homme), jupe longue légèrement évasée (dames) bleu-nuit ;
- Chemise blanche à plastron avec faux col ;
- Nœud papillon noir en soie (homme), cravate papillon (dames) ;
- Ceinture à bande noire ;
- Chaussures basses (hommes), chaussures à talons en cuir verni noir sans ornements (dames) ;
- Décorations miniatures sur barrette.
(
Vert Bleu Noir Bleu Noir
b)
(
Noir Noir Noir Bleu Noir
c)
(1) Les militaires du rang ne portent pas la vareuse, à l’exception des marins qui ont : vareuse blanche, chemise
rayée blanche avec col bleu amovible, et bâchis.
(2) Les militaires du rang portent une chemise de la couleur de l’Armée avec cravate ou de la Gendarmerie
Nationale comme indiqué en (a) et (b) et avec béret de l’Armée, bâchis, casquette ou calot (Gendarmerie).
(3) Galons sur passants d’épaules en drap couleur de l’Armée, de la Gendarmerie ou service fonctionnel ou
barrettes métalliques dorées.
* Le personnel féminin militaire du rang de la Gendarmerie nationale porte une tenue de sortie comportant : un
calot, un blouson gris-pétrole, jupe avec fente à l’arrière.
V. TENUE DE TRAVAIL
La tenue de travail est portée par les personnels des Forces de Défense dans les circonstances quotidiennes de
la vie professionnelle.
Elle comporte :
Chemises ou chemisettes
joueur de boule (a),
Sous-officiers
pantalons ou jupes droites
Officiers- Comme indiqué en (d) tableau III " tenue de sortie"
avec fente fermée à (
mariniers (1) et Chemisette bleu-ciel pour le personnel féminin de la
l'arrière, chaussures à d)
Militaires du Gendarmerie et de l'Armée de Terre.
talons plats (dames)
Rang
chaussures basses noires,
chaussettes noires
Personnels
Combinaison de travail bleu hydrolé
ateliers,
chaussures et pataugas ou espadrilles, casque de sécurité
garages, engins,
béret (c) ou casque pour motocycliste et équipage de blindés, galons (2)
génie
Combinaison de vol en coton vert aviation, blouson PN noir en cuir
Personnels
chaussures de PN type en cuir
navigants Air
galons (2)
Personnels
Casquette, chemisette bleu-ciel, pantalon gris-cendre, ceinture bleue; parka, blouson de mer,
navigants
chaussure de sécurité, sandales cuir avec semelles antidérapant. Chandail bleu-marine
Marine
Personnels du
Blouse blanche sur la tenue de travail.
Service de Santé
(*) Pour le personnel de la Marine, la chemisette « joueur de boule » peut se porter avec un pantalon ou une
jupe bleu-marine.
(1) Les Officiers, Elèves-officiers portent la tenue de travail ci-indiquée pour l’accomplissement des sanctions
disciplinaires et des peines privatives de liberté infligées par les autorités judiciaires lorsque ces peines sont subies à
l’intérieur d’un établissement pénitentiaire militaire.
(2) Galons comme indiqué au renvoi (3) du tableau III « Tenue de sortie », ou insignes de grade appliqués sur le
côté gauche de la poitrine. Le port des passants est obligatoire avec béret.
(3) Les personnels officiers, sous-officiers de la Marine peuvent porter une chemise ou chemisette blanche et
pantalon blanc ou jupe dame blanche fente en arrière comme composante de leur tenue de travail.
(4) Les personnels officiers, sous-officiers et militaires du rang du Corps National des Sapeurs Pompiers portent
une chemise ou chemisette bleu-ciel et pantalon bleu-nuit lisère rouge ou jupe dame bleu-nuit fente fermée à l’arrière
lisère rouge comme composante de leur tenue de travail.
N.B Les personnels officiers peuvent revêtir un blouson de la couleur de l’Armée et bleu-nuit à la Marine en
période froide.
De manière générale, le port des chaussures à talons hauts est interdit.
D. MUSIQUE DE LA GENDARMERIE
ANNEXE III
CORRESPONDANCE MILITAIRE
(Dispositions communes)
Les documents établis par les unités en opération ou en occupation hors du territoire de la République sont
modifiés conformément aux instructions en vigueur pour la conservation du secret, en ce qui concerne les mentions
relatives à l’attache indication de l’unité ou de la zone opérationnelle et aux adresses de l’expéditeur ou du
destinataire.
Il est interdit dans les modèles partiellement polycopiés ou imprimés de faire mentionner le grade et le nom de
l’expéditeur.
L’administration militaire (comptabilité, effectifs, etc.…) dispose de documents qui leur sont particuliers.
Nota : Les renvois et les indications descriptives portés sur chaque modèle n’ont pas à être reproduits.
1ère Partie
DOCUMENTS D’INFORMATION
La fiche
L’étude
Le procès-verbal
La directive
L’instruction et la circulaire
Les consignes
Le BORDEREAU D’ENVOI a pour objet la transmission d’un document, d’un dossier ou d’une série de pièces se
rapportant à une même affaire lorsque l’expéditeur n’a pas d’avis particulier à donner.
Il peut être simple ou collectif.
Le TRANSMIS a le même objet que le bordereau d’envoi à cette différence que l’expéditeur exprime un avis,
apporte les explications ou précisions jugées nécessaires ou donne des directives ou des ordres concernant les
dispositions du ou des documents ainsi transmis.
La NOTE a pour objet, à l’intérieur d’un même organisme, une communication écrite d’un bureau ou service
avec plusieurs bureaux ou services.
Le MESSAGE permet de rédiger et d’adresser très rapidement des demandes, des comptes rendus, des
directives ou des ordres.
Il peut être porté par planton ou postalisé c’est-à-dire expédié par voie postale lorsque l’urgence le permet et
pour ne pas encombrer les réseaux radios.
II
La DEMANDE PERSONNELLE est une lettre adressée par un militaire à titre individuel à une autorité supérieure par
la voie hiérarchique.
Elle est établie sur une feuille écrite obligatoirement à la main, datée et signée par l’intéressé.
Les avis des autorités hiérarchiques sont consignés sur les pages 3 et 4 sinon sur une feuille intercalaire.
Le RAPPORT a pour objet la relation d’un fait ou d’une situation présentant un caractère suffisamment important
pour nécessiter un exposé circonstanciel et détaillé ou provoquer l’envoi d’instructions ou l’approbation des mesures
proposées.
Il ne peut traiter que d’une seule affaire.
Il est établi sur une feuille double pouvant servir de dossier.
Les avis des autorités hiérarchiques sont consignés sur les pages 3 et 4 sinon sur une feuille intercalaire.
Le COMPTE-RENDU constitue la relation, plus sommaire que le rapport, d’un fait ou d’une situation.
Il est employé pour signaler soit l’exécution d’un service, soit d’un fait de peu d’importance, soit d’un
évènement grave que l’autorité supérieure doit connaitre sans délai en attendant la venue du rapport circonstancié.
Certains comptes rendus se présentent sous la forme d’imprimés à compléter.
III
La NOTE DE SERVICE permet à une autorité de donner sur une question déterminée ses instructions à une
autorité subordonnée ou à plusieurs autorités en même temps.
La DECISION a pour objet de régler un cas individuel ou de prescrire la solution à donner sur une question
déterminée.
IV
La FICHE est établie à la demande d’une autorité supérieure pour lui exposer très brièvement le point d’une
situation ou lui fournir des éléments d’appréciation suffisants.
Elle peut être également utilisée d’une direction à une autre.
Elle peut comporter une conclusion ou des propositions.
L’ETUDE est un document constituant soit un travail préparatoire à un projet, soit la recherche d’une solution à
un problème particulier.
Elle comprend une analyse, une critique, une ou des solutions et comporte toujours une conclusion.
Le PROCES-VERBAL peut être le constat d’activité d’une commission, d’une réunion, etc.…, soit le compte-
rendu authentique émanant d’une autorité ayant spécialement qualité pour le faire, constatant un fait ou décrivant un
évènement (déficit, revue d’effectif, création ou dissolution d’unités, etc.…).
L’INSTRUCTION ET LA CIRCULAIRE a pour objet de fournir aux exécutants les prescriptions de détail relatives à
l’application des lois, des ordonnances, des décrets et des arrêtés.
Elles sont signées par le Ministre.
L’instruction est un document de caractère général et permanent.
La circulaire est un document de portée plus limitée que l’instruction et à caractère généralement temporaire.
Les CONSIGNES sont soit des extraits d’un autre document, soit des ordres écrits spécialement indiquant d’une
manière détaillée et précise, au personnel chargé d’une mission journalière et générale, les points sur lesquels il doit
porter son attention, les gestes qu’il doit exécuter, l’attitude qu’il doit avoir.
La NOTIFICATION INDIVIDUELLE a pour objet d’informer un subordonné d’une décision qui l’intéresse
personnellement.
Elle s’effectue par la voie hiérarchique et donne lieu à l’établissement d’un récépissé daté et signé par
l’intéressé.
Les modèles de ces documents sont présentés ci-après dans la 2ème partie.
REGLES DE PRESENTATION
1. LE STYLE : la correspondance militaire doit être :
- Brève : facile à comprendre et sans ambigüité ;
- Claire : exactitude des termes – phrases courtes et simples ;
- Précise : exposé exact, complet, sans omission ni digression.
2. L’ENTETE : destiné à l’identification du document, il comprend généralement :
- L’attache dont les modèles figurent dans les tableaux annexes :
a) un premier modèle (n°1) réservé aux documents signés par le Ministre ou adressés au Ministre.
b) le second (n°2) interne aux Directions, Services et aux Armes.
- La date et le numéro de classement
- La suscription : grade, nom et fonction de l’expéditeur,
- Grade et fonction du destinataire sans indication de nom
- L’objet du document ;
- La ou les références ;
- Eventuellement l’indication des pièces jointes.
- Dans la correspondance adressée aux autorités civiles et à des particuliers, la formule d’appel se place à la
suite et à gauche de la suscription sous la forme générale de « Monsieur le » suivi de la fonction ou de
« monsieur » au particulier sans titre ni qualité.
3. LA SIGNATURE : un espace de 4cm ou moins lui est réservé au bas de la page. Elle est précédée d’une
attache de signature lorsque la désignation de l’autorité ne figure pas dans l’entête (cas des notes de service par
exemple) et lorsque le document est signé par ordre, par délégation ou par ampliation.
L’usage de la griffe est interdit.
L’empreinte du timbre est placée à l’extérieur de la signature
La laisser lisible.
Dans la correspondance adressée aux autorités civiles et aux particuliers, une formule de courtoisie ou de
politesse et aussi de salutations précède la signature. Elle doit s’adapter à la lettre et au destinataire, mais rester simple.
4. LES DESTINATAIRES : ils figurent soit dans l’entête, soit à la fin du document. Ils sont portés dans l’ordre suivant :
Destinataires pour exécution ou attributions ;
Destinataires pour information ;
Destinataires de compte-rendu (dans ce cas la mention « copie à » est placée avant la désignation de
l’autorité).
Dans chacune de ces divisions, l’ordre hiérarchique doit être respecté.
5. PRESENTATION
Doit être soignée ;
Utilisation de papier blanc uni ;
Les demandes personnelles doivent être manuscrites ;
Ecrire en majuscule les noms propres ;
Ne rien souligner ;
Dans une même correspondance, ne traiter qu’un seul sujet ;
La forme personnelle n’est utilisée que dans la rédaction de la lettre et de la demande personnelle.
Les différents modèles de documents sont donnés dans le tableau ci-après annexés.
6. LES LOCUTIONS
«J’ai l’honneur de … » à n’employer qu’une seule fois dans la rédaction d’une lettre ou d’une note de service.
Cette locution est à proscrire, comme toute autre formule de politesse dans les messages portés, postalisés,
radios et les transmis.
Le tableau suivant indique diverses formules à utiliser selon la qualité du destinataire.
Le Subordonné à un Supérieur Le Supérieur à un Subordonné
Rend compte Fait savoir, fait connaître
de + substantif Informe, avertit, prévient
des faits suivants Ordonne, prescrit, enjoint
Expose Décide
Porte à la connaissance Demande - prie
Demande Demande de vouloir bien
Demande de bien vouloir Invite, engage à
Désire que
Laisse le soin
Attache du prix à
A RANG EGAL : on adresse, on fait connaitre, on informe, on expose, on porte à la connaissance, on soumet, on
demande, on prie, on appelle l’attention.
AVEC LES AUTORITES CIVILES ET LES PARTICULIERS
a) La formule d’appel peut être :
Monsieur l’Ambassadeur
Monsieur le Président (pour les présidents et vice-présidents de l’Assemblée Nationale, du Conseil économique et social, tribunaux, etc.…)
Monsieur le Ministre
Monsieur le Député
Monsieur le Préfet
Monsieur le Maire
Monsieur le Directeur
Docteur ou Professeur pour un médecin
Maître pour les membres du barreau
Monseigneur pour les évêques
Monsieur le curé, l’imam, le pasteur
b) La formule de courtoisie peut être :
Recevez, agréer
Veuillez agréer
Veuillez agréer, je vous prie
Daigner agréer
Suivi de :
L’assurance de (à un subordonné ou un anonyme)
L’expression de (à un égal ou un supérieur)
Ma considération distinguée-très distinguée (vis-à-vis des autorités civiles)
Mes salutations distinguées-très distinguées (vis-à-vis des relations d’affaires ou des anonymes)
Mes sentiments les meilleurs – distingués – respectueux-dévoués
Mes respects (vis-à-vis d’un supérieur, d’une femme d’un ecclésiastique).
7. TERMINOLOGIE POUR LES TRANSMIS ET BORDEREAUX D’ENVOI
EN COMMUNICATION : le document doit être retourné à l’expéditeur, après que le destinataire en a pris
connaissance.
EN COMMUNICATION AUX FINS D’ENQUETE : le destinataire doit procéder à une enquête et rendre compte en
retournant le document à l’expéditeur.
EN COMMUNICATION POUR AVIS : le destinataire doit retourner le document à l’expéditeur en donnent son avis
ou ses observations sur l’affaire traitée.
POUR SUITE A DONNER OU POUR ATTRIBUTIONS : le destinataire est laissé libre de donner ou de ne pas donner
suite à l’affaire. Il est dispensé de compte-rendu et conserve le document.
POUR ELEMENTS DE REPONSE : le destinataire doit étudier le document pour renseigner l’expéditeur et préparer
un projet de réponse.
POUR REPONSE : le destinataire doit signer la réponse.
POUR EXECUTION : le destinataire doit appliquer les prescriptions du document (et rendre compte s’il lui est
demandé).
POUR DECISION : lorsqu’il appartient à l’autorité destinataire de statuer sur l’affaire qui lui est soumise.
A TITRE DE RENSEIGNEMENT-A TITRE D’INFORMOTION : le destinataire est averti, n’a pas à intervenir et conserve le
document.
A TITRE DE COMPTE RENDU : l’expéditeur rend son supérieur destinataire d’une copie de document adressée à
une autre autorité ou ses subordonnés.
2ème PARTIE
Modèle n°1
MODELES
Modèle d’attaches
(1)
--------------
MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE
--------------
(1)
(2)
(3)
(1)
70
A le 20
On the
NR /
85
Le (2)
The
70 à (3)
45 Objet :
Référence :
Pièces jointes : (4)
Texte 10
Signature
-----------------------------------------------------
(1) Indication de l’Etat-major, de la Région, de la Direction, du Secteur, de la Formation, de l’unité ou du
service….
(2) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(3) Grade, Fonction, Adresse du destinataire
(4) Eventuellement
Modèle n°3
MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE
-------------- A le 20
At. On the
(1) ------------------
(2)
- 85 - NR /
Le(3)
The
- 70 -
À(4)
- 45 - Objet :
Référence :
Pièces jointes : (5)
Texte 10
Signature
-----------------------------------------------
(1) Indication de l’Etat-major, de la Région, de la Direction….
(2) Indication du Secteur, de la Formation, de la Légion, de l’unité, du service
(3) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(4) Grade, Fonction, Adresse du destinataire
(5) Eventuellement.
Modèle n°4
ATTACHE
A ______________ le _____________ 20
At. on the
-------------------
NR ____________/
______________________
Le (1)
The
À(2)
To
Objet :
Référence : (3)
Pièces jointes :
Monsieur (le)
Texte ____________________________________________________________________10
_______________________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________________________
MODELE DE LETTRE A UNE AUTORITE CIVILE OU UN PARTICULIER
______________________________________________________________________
Signature
----------------------------------------------------------------
(1) Grade, Nom, Fonction de l’expéditeur
(2) Grade, Fonction ou qualité, adresse du destinataire
(3) Eventuellement.
Modèle n°5
NR _______________/ _________________________
85 Le (1)
B O R D E R E A U D’ E N V O I
Reçu le ______________________20
Le (2)
Signature
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE A ___________ le
__________20
At on the
--------------
NR ___________/
_______________
(2)
Signature Signature
(1) Grade, nom, fonction de l’expéditeur
(2) Grade, nom, fonction du destinataire
Modèle n°7
MODELE DE TRANSMIS
Format 21 x 27 – 30 ou format 21 x 13, 5 – 15
ATTACHE A …………………….. le
……………………..20
At on the
--------------------
NR
………………………../…………………………..
T R A N S M I S à:
- Destinataire (s)
Pour (1)………………………………..
(Avis – Explications)…………………
………………………………………….
Le (2) ______________________________
The _______________________________
Signature
Modèle n°8
MODELE DE BULLETIN DE CORRESPONDANCE
Format 21 x 27 – 30
BULLETIN DE CORRESPONDANCE
(1) (1)
A _____________ le ___________19 A _____________ le ____________20
At on the at on the
------------------- -------------------
DEMANDE REPONSE
Signature Signature
(1) Attache
(2) Grade et Nom de l’expéditeur
(3) Fonction de l’autorité destinataire
Modèle n°9
ATTACHE ATTACHE
F I C H E (ou NOTE)
À l’attention de (1)
45 OBJET :
REFERENCE :
PIECES JOINTES (2) :
80
Texte _____________________________ 10______
45
________________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
Le (3)
Modèle n° 10
Pour action :
Pour info :
NR _________________/_______________ du __________________20
OBJET :
REFERENCE :
______________________________________________________________________
TEXTE :
___________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
Le (3)
Modèle n°11
MODELE DE TELEX
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE N° 1
50
A YAOUNDE, le ________________________20____________
TELEX
AUTORITE ORIGINE :
DESTINATAIRE :
NR :
_______________________________________________________
OBJET :
____________________________________________________
REFERENCE :
______________________________________________
TEXTE :
____________________________________________________
__________________________________________________________
__________________________________________________________
Modèle n°12
MODELE DE RAPPORT
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE A _____________ le
____________20
At on the
-------------------
NR
_____________/_________________
RAPPORT
Du (1)
--------------------
45 OBJET : (2)
70 TEXTE ______________________________________ 10
45 ______________________________________________________
_______________________________________________________
________________________________________________________
Signature (3)
Modèle n°14
MODELE DE COMPTE RENDU
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE A
_________________le_________________20
At on the
80 NR
_________________/_____________________
COMPTE - RENDU
Du 51°
Sur (2)
70 TEXTE_________________________________________ 10
45 ________________________________________________________
________________________________________________________
Modèle n° 14
MODELE DE NOTE DE SERVICE
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE
A____________________le____________20
At on the
NR__________________/_________________
80
NOTE DE SERVICE
45 OBJET :
REFERENCE :
70 TEXTE___________________________________ 10
________________________________________________
________________________________________________
Modèle n°15
MODELE DE DECISION
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE A ________________le_________________20
At on the
____________
NR
________________/______________________
DECISION
Portant (1)
Le (2)
Vu
DECIDE
Modèle n°16
MODELE D’INSTRUCTION ET DE CIRCULAIRE
Format 21 x 27 – 30
ATTACHE A __________________le___________20
At on the
_____________
NR_________________/_________________
INSTRUCTION MINISTERIELLES
Ou
CIRCULAIRE MINISTERIELLE
Sur (1)
70 texte__________________________________________ 10
45 ________________________________________________________
_________________________________________________________
Modèle n°17
MODELE DE CERTIFICAT DE BONNE CONDUITE
25 le (1)
Né (3)
a tenu une bonne conduite pendant tout le temps qu’il est resté sous les
drapeaux et
et qu’il a constamment servi avec honneur et fidélité.
A _________________ le
(4)
- N° d’ordre
___________
PREMIERE CATEGORIE
Actes tendant à se soustraire aux obligations de service
1 2
3 4 5 6 7 8 9 10 11
1)
INSOUMISSION
00 Insoumission CODE DE JUSTICE MILITAIRE
2) DESERTION
Aide à la
10 désertion
11 Désertion
12 Provocation
à la désertion
13 Recel de
déserteur
3) MUTILATION
30 Mutilation
volontaire
31 30 5
Se blesser
volontairement
ou entretenir
une plaie pour
se soustraire
au travail
4) ABSENCES
IRREGULIERES
(1)
40 Absence de 1 30 20
à 6 jours
41 Absence de 1 30 20
à 15 jours
42 Absence de 1 20
à 30 jours (2)
43 15 15
Absence sans
autorisation
alors qu'on
est tenu de
rester au
quartier ou à
bord
Les absences irrégulières prévues par le CJM comme délais de grâce relatifs à la désertion ou à l’insoumission
sont les suivantes :
a) DESERTION :
- 1 à 6 jours pour toute absence sans autorisation ;
- 1 à 15 jours pour toute absence au retour d’une permission, d’un congé, d’une mission ou d’une hospitalisation ;
- 1 à 30 jours pour tout militaire n’ayant pas deux mois de service.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
44 Absence sans motif 10 10
pendant les heures de
service
45 Absence répété 10 10
de courte durée
46 Léger retard pour 8 X
rejoindre son unité à
la fin d'une corvée ou
d'un service à
l'extérieur
47 léger retard pour 5 20
rejoindre son unité à
l'issue d'une
permission, d'un congé
ou d'une
hospitalisation
48 Manquer par 8 10
négligence le départ de
son unité (au tir, en
manœuvre, etc.…)
49 Manquer 30 45
volontairement le
départ de son unité
pour une mission
50 Manquer 30 30
volontairement le
départ de son unité
pour 1 exercice ou 1
instruction
51 S'esquiver d'une 30 30
enceinte militaire ou
du bord étant de
service
52 S'esquiver d'une 10 10
enceinte militaire ou
du bord étant exempt
ou consigné sanitaire
53 Manquer 20 20
volontairement son
embarquement
DEUXIEME CATEGORIE
Actes contre la discipline militaire
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
2 1) ABUS D'AUTORITE
00 Abuser du droit de réquisition
2 Constituer
01 illégalement un tribunal
militaire
2 Outrage envers un CODE DE JUSTICE MILITAIRE
02 subordonné ou un subalterne
2 Brutaliser un 3 4
04 subalterne 0 5
2 Malmener un 1 3
05 subalterne 5 0
2 Ne pas transmettre X X
06 une réclamation
2 Tenter de détourner 3 3
07 un subordonné ou un 0 0
subalterne de ses devoirs
militaires
2) REFUS
D'OBEISSANCE
2 Refus d'obéissance
10 CODE DE JUSTICE MILITAIRE
2 Refus d'obéissance en
11 présence de l'ennemi d'une
bande d'Armée, etc.…
2 Désobéir à son 8 1
12 instructeur 0
2 Désobéir 6 6
13 formellement à un ordre donné 0 0
2 Désobéir sciemment à 4 4
14 un ordre donné 5 5
2 Mauvaise volonté à 8 X
15 exécuter un ordre
2 Murmurer contre 1 X X
16 supérieur ou contre 1 ordre
2 N'exécuter un ordre 8 1
17 que sur intervention d'un 5
Officier
2 Ne pas avoir exécuté 1 3
18 un ordre 5 0
2 Ne pas obéir à la 8 X
19 première injonction
d'un supérieur
2 Ne pas se conformer X X
20 exactement aux ordres
2 Ne pas tenir compte 6 X
21 des observations de
son instructeur
2 Ne pas tenir compte 8 X
22 des observations d'un
supérieur
2 Retard à l'exécution X X
23 d'un ordre
2 Chercher à échapper 2 1
24 à l'autorité 0 5
2 Se moquer d'une 8 8
25 punition
3) INSUBORDINATION
2 Rébellion contre 1
30 autorité hiérarchique
2 Rébellion envers CODE DE JUSTICE MILITAIRE
31 la force armée ou les
agents de l'autorité
2 Révolte
32
2 Tenter de détourner 3 3
33 un camarade de ses 0 0
devoirs militaires
2 Chercher à détourner 1 2
34 un camarade de son 5 0
service
2 Avoir entraîné ses 3 4
35 camarades à présenter 0 5
une réclamation
collective concernant
le service
2 Prendre part à une 2 3
36 réclamation collective 0 0
concernant le service
2 Cris ou slogans 3 4
37 séditieux ou autres 0 5
attitudes antimili-
taristes
2 Prendre part à une 3 4
38 manifestation contraire 0 5
à la discipline ou au
devoir militaire
2 Ecrire, se faire tatouer 3 3
39 ou possédé des devises 0 0
ou dessins subversifs
ou contraire à la
discipline ou aux bonnes
mœurs
2 Être détenteur de 2 3
40 libellés, journaux ou 0 0
écrits contraires à la
discipline ou au devoir
militaire
2 Fournir à un journal, 3 4
41 revue ou un particulier 0 5
des renseignements
susceptibles d'entraîner
l'indiscipline
2 Réclamation 1 X
42 contenant 5
des allégations calomnieuses
ou mensongères
2 Réclamation 2 3
43 contenant 0 0
des allégations sciemment
fausses
2 Réclamer sans passer 6 1
44 par 0
la voie hiérarchique
2 Réclamation mal 6 6
45 fondée
2 Ecrire, s'adresser ou 4 6
46 demander une faveur
ou une permission à
l'autorité supérieure
sans passer par la voie
hiérarchique
2 Prendre part en 1 1
47 uniforme 0 0
à une manifestation
politique sans autorisation
2 Revenir sans motif sur X X
48 un
acte de volontariat au
service
4) OUTRAGES ET
VOIES
DE FAITS
2 Insulte, menace ou
60 outrage
envers son supérieur
2 Insulte ou outrage
61 envers
CODE DE JUSTICE
une sentinelle, un
factionnaire ou une
vedette
2 Voies de fait envers
62 un
supérieur
2 Violence contre une
63 sentinelle
2 Omettre de saluer 4 8
64 une
troupe en arme ou un
supérieur
2 Insolence, réponse ou 4 4
65 geste inconvenant ou 5 5
irrespectueux envers un
supérieur
2 Manquer de respect 3 3
66 envers 0 0
un supérieur
2 Menacer un supérieur 8 1
67 d'une réclamation 5
2 Réflexion déplacée 4 6
68 envers
un supérieur
2 Attitude ou paroles 1 2
70 déplacées à l'égard d'une 5 0
sentinelle, d'un factionnaire ou
d'une navette
Attitude ou paroles 2 X
déplacées à l'égard d'une 0
autorité civile
Attitude ou paroles
déplacées
à l'égard d'un agent de la
Force Publique
TROISIEME CATEGORIE
Actes constituant des manquements aux consignes
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
1) FAUTES RELATIVES
AUX
CONSIGNES
3 Violer une consigne
00 générale donnée à la troupe ou
une consigne qu'on a
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
personnellement reçue d'une
mission de faire exécuter
3 Forcer la consigne
01 donnée à un autre militaire
3 Enfreindre sciemment 4 4
02 un règlement militaire ou une 5 5
consigne
3 Ne pas obtempérer 2 3
03 aux injonctions d'une sentinelle, 0 0
factionnaire ou vedette ou ne
pas observer sa consigne
3 Ne pas observer un 1 2
04 règlement militaire ou une 5 0
consigne
3 Etant gradé, laisser 1 2
05 enfreindre les règlements, les 5 0
ordres ou les consignes
3 Inobservation des 1 1
06 consignes particulières en 0 0
vigueur d'un camp, d'une base,
d'une école ou à bord d'un
navire ou d'un aéronef
2) ABANDON DE
POSTE
3 Abandon de poste
10
3 Abandon de poste en
11 présence de l'ennemi ou de
bande armée CODE DE JUSTICE MILITAIRE
3 Abandon de poste
12 étant de faction, en vedette, de
veille ou de quart
3 Abandon sans ordre
13 d'un navire ou d'un aéronef en
danger
3 Ne pas rejoindre son 2 3
14 poste ou le quitter sans 0 0
autorisation
3 Quitter 1 1
15 momentanément son poste 0 5
3 S'absenter 6 1
16 momentanément sans 0
s'éloigner de son poste
3 Etant chef de poste, 3 4
17 abandonner son poste 0 5
3 Etant chef de corvée 2 3
18 ou d'une activité, s'absenter 0 0
sans motif
3 Abandonner une 1 1
19 corvée, un exercice ou une 0 5
activité prescrite
3 Etant chef de voiture, 1 1
20 conducteur, patron ou chef de 0 5
bord, quitter sans autorisation
son véhicule, son embarcation
ou son aéronef
3 S'absenter 6 6
21 momentanément, sans
autorisation de son véhicule, de
son embarcation ou de son
aéronef
3) MANQUEMENT
DANS LE SERVICE
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
3 Dormir étant de
25 faction, de quart ou de veille
3 Négligence très grave 4 4
26 dans le service, de quart ou de 5 5
veille
3 Sommeiller étant de 3 4
27 faction, de quart ou de veille 0 5
3 Défaut grave de 2 3
28 surveillance 0 0
dans les services de chef de
quart, d'alerte ou dans le
service de permanence
3 Défaut grave de 2 2
29 surveillance 0 5
étant de quart ou de service
devant un appareil en
fonctionnement
3 Mauvaise surveillance 1 2
30 dans le service de chef de quart 5 0
ou de poste
3 Mauvaise surveillance 8 8
31 étant de faction, de
veille ou de ronde
3 Mauvaise surveillance 8 8
32 étant de service
3 Etant factionnaire, 1 2
33 laisser violer une consigne 5 0
3 Etant factionnaire, ne 1
34 pas avoir exécuté une consigne 0
3 Etant factionnaire, 1
35 abandonner momentanément 0
son arme
3 Etant factionnaire, 8
36 être assis, causer, lire ou fumer
3 Ne pas avoir effectué 1 1
37 sa ronde 0 5
3 Etant gradé, ne pas 8 1
38 avoir assuré la relève des 5
factionnaires ou des sentinelles
3 Quitter sa faction ou 2 3
39 son service sans avoir été relevé 5 0
3 Ne pas se lever pour 1 1
40 prendre son service ou son 0 5
quart après avoir été réveillé
3 Être allé se coucher 1 1
41 sans avoir rendu le service 0 5
3 Ne pas avoir relevé un 4
42 factionnaire ou une sentinelle
3 Prendre la faction ou 4 X
43 le service d'un autre ou se faire
remplacer sans autorisation
QUATRIEME CATEGORIE
Actes constituant des négligences et fautes professionnelles
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
1) DANS L'EXECUTION
DU SERVICE
4 Destruction, perte ou
00 mise hors service par
négligence de tout ouvrage, CODE DE JUSTICE MILITAIRE
embarcation, aéronef,
approvisionnement, armement
ou matériel des Forces de
Défense
4 Faute professionnelle 6 6
01 très grave ou négligence très 0 0
grave dans le service ayant
entraîné accident de personne
4 Faute professionnelle 4 6
02 très grave ou négligence très 5 0
grave dans le service ayant
entraîné détérioration
importante de matériels
4 Faute professionnelle 3 4
03 grave ou négligence grave dans 0 5
le service
4 Faute professionnelle 1 2
04 légère ou négligence dans le 5 5
service
4 Négligence dans 1 1
05 l'entretien de son matériel 0 0
4 Négligence ou 1 X
06 imprudence ayant entraîné une 0
légère avarie ou un petit
accident
4 Négligence ou 6 X
07 imprudence pouvant
occasionner une légère avarie
ou un petit accident
4 Détériorer un objet 6 X
08 par imprudence, maladresse ou
négligence
4 Négliger de rendre 1 1
09 compte d'une avarie ou d'un 0 5
accident survenu à un matériel
dont on a la charge ou la
surveillance
4 Perte importante de 3 4
10 matériels divers 0 5
4 Perte par négligence 1 1
11 d'outillage ou de petit matériel 0 0
CINQUIEME CATEGORIE
Actes contre l’honneur, le devoir militaire et la probité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
5 Capitulation
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
00
5 Trahison
01 CODE DE JUSTICE MILITAIRE
5 Atteintes à la défense
02 nationale Code Pénal: Art. 109 &110
5 Pillage
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
03
5 Divulgation d'un
04 secret de la Défense nationale Code Pénal: Art. 103 &109
5 Outrage au drapeau, à
05 l'armée CODE DE JUSTICE MILITAIRE
5 Indiscrétion verbale 4 6
10 ou par écrit pouvant avoir des 5 0
conséquences graves
5 Simple indiscrétion 3 4
11 verbale ou par écrit 0 5
5 Négligence dans 1 3
12 l'application des règles de la 5 0
protection du secret
5 Détention ou 1 2
13 utilisation irrégulières 5 0
d'appareils interdits ou soumis
à autorisation (cf. art. 98 du
présent règlement)
5 Détention irrégulière 1 2
14 de documents classifiés 5 0
2) COMPLOT,
INCITATION AU DESORDRE
5 Complot contre
20 l'autorité du commandement
d'une unité, d'un bâtiment de la
marine ou d'un aéronef ou CODE DE JUSTICE MILITAIRE
contre la discipline y afférente
ou leur sécurité
5 Commandement pris
21 ou retenu sans ordre ou sans CODE DE JUSTICE MILITAIRE
motif légitime
5 Incitation à
22 commettre des actes contraires CODE DE JUSTICE MILITAIRE
au devoir ou à la discipline
5 Démoralisation ou
23 tentative de démoralisation de Code Pénal: Art. 108
l'armée
5 Organiser ou 6 6
24 provoquer une manifestation 0 0
contraire à la discipline militaire
5 Propagande 4 6
25 antimilitariste 5 0
5 Tenter de détourner 3 6
26 un camarade ou un subalterne 0 0
du devoir militaire
5 Chercher à détourner
1
27 un camarade de son service ou X
de son travail 5
3) DESTRUCTION
VOLONTAIRE
5 Destruction, perte ou
30 mise hors service volontaire
d'ouvrage, bâtiment de la CODE DE JUSTICE MILITAIRE
marine, aéronef,
approvisionnement, armement
ou matériel des Forces Armées
5 Briser ou détériorer 4 6
31 volontairement du matériel 5 0
5 Détériorer sciemment
32 du petit matériel, de l'outillage
ou des effets d'habillement
5 Gaspiller sciemment 2 2
33 des matières et denrées 0 0
consommables
4) UTILISATION
FRAUDULEUSE DE MOYENS DE
TRANSPORT OU DES
MATERIELS MILITAIRES
5 Utiliser sans 6 6
40 autorisation et à des fins illicites 0 0
un moyen de transport ou un
matériel militaire
5 utiliser sans 4 4
41 autorisation et à des fins 5 5
personnelles un moyen de
transport ou un matériel
militaire ou appartenant à l'Etat
5 utiliser sans 1 2
42 autorisation un moyen de 5 0
transport militaire
5 Donner passage dans 1 2
43 un moyen de transport militaire 5 0
à des personnes civiles sans
autorisation
5 Laisser embarquer 8 1
44 sans autorisation des militaires 0
ou des objets dans un moyen
de transport militaire
5 Prendre passage 6 X
45 indûment dans un moyen de
transport militaire
5) DETOURNEMENTS
5 Détournement, vente
50 ou mise en gage d'armes,
munitions, véhicules, deniers, CODE DE JUSTICE MILITAIRE
effets, objets et autres
matériels de quelque nature
que ce soit
5 Emporter 4 4
51 irrégulièrement hors d'une 5 5
enceinte militaire ou de son
unité des objets et matériels
divers appartenant à l'Etat
5 Dissipation d'objets 4 4
52 ou d'effets entrant dans la 5 5
composition du paquetage ou
du sac
5 soustraire du petit 3
53 matériel ou des matières ou 0
denrées consommables à une
collectivité militaire
5 Tenter de sortir d'une 2 2
54 enceinte militaire ou de son 0 0
unité des objets appartenant à
l'Etat
5 Avoir par fautes ou 8 X
55 négligence perdu ou égaré des
effets
5 Filouterie des 6 X
56 aliments
5 Soustraire, manger ou X X
57 boire la ration d'un camarade
5 Ne pas remettre la X X
58 ration d'un homme absent
5 Paquetage incomplet 4 8
59
5 Effacer 8 8
60 volontairement la marque sur
un objet appartenant à l'Etat
5 Avoir des effets non 2 X
61 matriculés ou mal matriculés
SIXIEME CATEGORIE
Actes contre les devoirs de tenue, conduite et morale
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1
0 1
1) MAUVAISE TENUE
6 Tenue scandaleuse 3 4
00 0 5
6 Mauvaise tenue ou 1 X
01 tenue non règlementaire à 0
l'intérieur d'une enceinte
militaire ou à bord
6 Tenue négligée à X X
02 l'intérieur d'une enceinte
militaire ou à bord
6 Salut non X X
03 règlementaire
6 Marques de respect 4
04 non réglementaires par une
sentinelle, un factionnaire ou
une vedette
6 Introduire à l'intérieur 1 2
09 d'une enceinte militaire ou à 5 0
bord des boissons alcooliques,
des stupéfiants, des matières
inflammables ou explosives
6 Fumer dans un 4 6
17 endroit défendu
6 Tenue négligée en 1 2
25 ville 5 0
6 Tenue indigne à 3 4
26 l'étranger 0 5
6 Exécuter un travail 1 X
27 rétribué non autorisé 5
6 Maraudage 6 8
28
6 Voyager sans billet 6 1
29 5
2) MALPROPRETE
6 Comportement 8 1
40 général malpropre 5
6 Malpropreté 8 X
41 corporelle ou vestimentaire
6 Mettre des déchets 4 6
42 ou urines ailleurs qu'aux
endroits prévus
6 Linge sale, mal lavé ou 4 8
43 équipements mal entretenus
3) IVRESSE
6 Ivresse empêchant la 3 4
50 prise de service ou 0 5
interrompant le service d'un
chef de poste, de corvée ou de
patrouille
6 Ivresse empêchant la 1 3
51 prise de service ou 5 0
interrompant le service d'un
personnel
6 Ivresse avec désordre 3 4
52 et scandale à l'intérieur d'une 0 5
enceinte militaire ou à bord
6 Abus de boisson se 2 3
53 manifestant pendant le service 0 0
6 Ivresse simple à 8 1
54 l'unité 0
6 Consommer dans un 6 X
55 débit étant de corvée
6 Ivresse avec désordre 3 3
56 et scandale en ville 0 0
6 Ivresse avec désordre 3 4
57 et scandale à l'étranger 0 5
6 Ivresse en ville 1 1
58 0 5
6 Ivresse simple à 1 X
59 l'étranger 5
4) DESORDRE
6 Causer du désordre 3 3
70 étant de service ou faisant 0 0
partie d'un détachement
6 Causer du désordre 1 2
71 ou provoquer du scandale à 5 0
l'intérieur de l'unité
6 Causer du désordre 1 2
72 ou provoquer du scandale dans 5 0
un logement familial militaire
6 Causer du désordre 2 3
73 ou provoquer du scandale en 0 0
ville
6 Désordre chez 2 3
74 l'habitant à l'étranger 0 0
6 Désordre ou scandale 2 3
75 à l'étranger 0 0
5) RIXE
6 Avoir pris part à une 1 2
80 rixe ou à une bagarre 5 0
6 Brutaliser un 1 1
81 camarade 0 5
6 Se battre avec 6 X
82 quelqu'un
6 Avoir pris part à une 2 3
83 rixe ou une bagarre à l'étranger 0 0
6) ATTEINTES AUX
BONNES MŒURS
6 Comportement 3 4
90 amoral susceptible de porter 0 5
gravement atteinte à la
discipline et à la dignité
militaire
6 Comportement 2 X
91 amoral susceptible de porter 0
atteinte à la dignité militaire