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Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
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DECRET N2007/199
du 07Juillet 2007 PORTANT
REGLEMENT
DE DISCIPLINE GENERALE
DANS LES FORCES DE DEFENSE
REPUBLIQUEREPUBLIQUE
DU CAMEROUNDU REPUBLIC
REPUBLIC OF
OF CAMEROON
CAMEROUN
------------ CAMEROON
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Paix-Travail-Patrie ------------
Peace-Work-Fatherland
Paix-Travail-Patrie
------------ Peace-Work-Fatherland
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DECRET N2007/199
du 07Juillet 2007 PORTANT
REGLEMENT
DE DISCIPLINE GENERALE
DANS LES FORCES DE DEFENSE
DECRETE
PREAMBULE
I. PRINCIPES CONSTITUTIONNELS
La Constitution, expression de la volonté nationale, proclame la construction de la
Patrie sur la base de l'idéal de fraternité, de justice et de progrès, l'établissement de
relations pacifiques et fraternelles avec tous les peuples du monde conformément aux
principes formulés par la Charte des Nations-Unies, l'observation des libertés
fondamentales inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et le
respect de personne humaine.
5 REPUBIQUE DU CAMEROUN
II. DEFENSE
Axée sur le combat en vertu des missions fixées par le Chef de l'Etat, exigeant une
totale abnégation, la formation des personnels militaires doit leur permettre d’acquérir
les qualités morales, physiques et professionnelles, nécessaires à l'accomplissement de
leur devoir, face aux difficultés du service et aux dangers des combats.
Cet esprit militaire, aspect militaire de l'esprit civique, donc procédant de luise sur
la conscience professionnelle de chacun, les devoirs et les responsabilités de tous au
sein de relations humaines apportant la cohésion et le moral indispensable à l'exécution
de la mission. Il unit tous les membres des Forces de Défense dans une même
conception du devoir, tout de loyauté et de l'abnégation. Il se manifeste par la discipline,
la solidarité, le courage, le sens de l'honneur et du dévouement à la Patrie
Il s'épanouit dans la fierté d'appartenir à une unité militaire
La solidarité entre militaires traduit la reconnaissance de la valeur de la personne
et de la fonction de chacun. Elle découle de la confiance mutuelle entre les chefs et les
subordonnés et de leur communauté de vie. Elle engendre un esprit de discipline qui est
le gage de la cohésion de l'ensemble.
IV. DISCIPLINE
V. AUTORITE ET OBEISSANCE
TITRE I
DE LA FORMATION MILITAIRE
Article 1 : Règles générales
L'Armée doit être opérationnelle pour faire face aux périls qui peuvent assaillir la
Nation. Elle doit l'être professionnellement, mais aussi et surtout moralement.
La formation militaire développe les qualités morales sens de l'honneur amour de
la patrie, respect et défense de ses lois, sens de service, adhésion à une discipline sans
faille, conscience des devoirs et des responsabilités des chefs et des subordonnés et
volonté de les assurer. Les rapports personnels qui s'établissent ainsi dans l'exécution
du service lui confèrent toute sa valeur ; ils se développent dans les activités de chaque
jour et dans les manifestations collectives préparant les unités à l'action cohérente.
7 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les loisirs dirigés permettent l'épanouissement de I ‘homme et contribuent à sa
promotion sociale.
Elle est complétée par l'étude critique des exercices et manœuvres, similaires des
conditions réelles de combat pour répondre rapidement aux impératifs du combat,
permettant de juger du degré de préparation des hommes et des unités en montrant
comment pallier les risques et les difficultés de la confrontation.
Article 5 : Entraînement physique
La pratique régulière de l'éducation physique accroît l'endurance et la maitrise de
soi, éduque les réflexes et prépare à l'action en équipe. Elle développe chez l'homme et
dans le groupe le dynamisme nécessaire à toutes les activités militaires.
A l'occasion d'une entrevue avec le subordonné, le chef qui l'a noté lui fait prendre
effectivement connaissance des notes et appréciations mises, les lui commente et lui
donne tous les conseils et encouragements nécessaires.
9 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Collectivement sous l'impulsion et le contrôle du commandement : celui-ci, contribue à
les organiser et leur procurer les moyens nécessaires, il facilite les contacts, et les
échanges avec la Nation.
Article 9 : Promotion sociale
L'Armée s'attache à répondre au désir de promotion sociale qui pousse l’individu
à s'élever dans la société en améliorant ses connaissances et ses aptitudes.
Article 10 : Principes
Outre ceux communs à tous les citoyens, le militaire, en tant que membre des
Forces de Défense au sein desquelles il occupe une fonction en rapport avec sa place
dans la hiérarchie, a des devoirs particuliers
Article 11 : Citoyen et membre des Forces de Défense
11 REPUBIQUE DU CAMEROUN
CHAPITRE II
DEVOIRS ET RESPONSABILITES
Article 14 : Subordination
SECTION I
DEVOIRS ET RESPONSABILITES DES CHEFS
Article 15 : Autorité
Le chef est personnellement responsable des ordres qu'il donne. Il veille à leur
exécution et engage ainsi sa responsabilité sur leurs conséquences.
Tout militaire, momentanément éloigné de ses chefs, a le droit de prendre une
Initiative urgente dépassant ses attributions, mais doit en rendre compte dans le plus
bref délai.
13 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Noter ses subordonnés et donner ses appréciations après avoir pris l'avis de leurs
supérieurs directs, il porte à leur connaissance la notation définitive conformément
aux dispositions de l'article 7 ;
Saisir toute occasion pour témoigner sa satisfaction par des récompenses, mais
aussi réprimer toutes les fautes par des punitions ;
Gérer rationnellement les deniers de l'Etat mis à sa disposition dans un souci
d'efficacité maximum ;
Manifester ses qualités humaines en veillant aux conditions matérielles de vie et
aux préoccupations personnelles de tous ceux qui sont placés sous son autorité.
SECTION II
DEVOIRS ET RESPONSABILITES DES SUBORDONNES
Article 19 : Obéissance
Tout chef détenant de la loi, l'autorité dont il est investi. L'obéissance est due par
ses subordonnés n'est autre qu'un acte de soumission à la loi, expression de la volonté
nationale.
Le subordonné doit toujours rendre compte de l'exécution des ordres reçus quand
il constate qu'il lui est impossible d'exécuter un ordre, il en rend compte immédiatement
à l'autorité qui le lui a donné.
Article 20 : Responsabilité personnelle
Le subordonné est responsable de l'exécution des ordres qui lui sont donnés ou des
conséquences de leur inexécution. Cette responsabilité exclut l'obéissance passive.
Il doit se pénétrer non seulement de la lettre, mais aussi de l'esprit des ordres reçus.
Le chef étant responsable des ordres qu'il donne, la réclamation n'est permise au
subordonné que lorsqu'il a obéi, sauf en ce qui concerne les dispositions de l’article 21
ci-après.
III-Le subordonné qui estime se trouver en présence d'un ordre illégal a le devoir
de faire part de ses objections à l'autorité qui l'a donné ; il indique expressément la
signification illégale qu'il donne à l'ordre litigieux. Il reçoit toutes explications utiles et
interprétations nécessaires de son chef.
Article 22 : Devoirs
A l'exemple du chef, le subordonné doit
Observer en toutes circonstances les règles individuelles du service ;
Accomplir avec courage et bonne humeur toutes les tâches qui lui sont imposés par
les nécessités de la vie militaire ;
Respecter les chefs, leur montrer de la déférence et leur faire confiance ;
S’imposer une discipline sociale compatible avec les besoins de la vie en unité,
notamment prendre soin de sa personne et de ses effets, se montrer serviable et bon
camarade
S’imprégner des valeurs sociales et familiales préconisées au sein des Forces de
Défense
CHAPITRE III
DEVOIRS PARTICULIERS
15 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 23 : Dignité professionnelle
La haute mission qui incombe aux Forces de Défense impose à tous ceux qui ont
l’honneur de porter l’uniforme une correction de tenue extérieure une attitude en toute
occasion qui ne doivent pas permettre de donner prise à une critique. Tous les actes d’un
militaire doivent inspirer de la conception qu’il a de dignité professionnelle.
Les Forces de Défense et particulièrement les Forces Armées doivent forcer le
respect de leurs concitoyens par un comportement digne et exemplaire.
Article 24 : Attitude à l'extérieur
A l'extérieur, les militaires doivent conserver une tenue et une attitude correctes et
ne jamais se donner en spectacle. L’observation des règles individuelles relatives à la
tenue et à la conduite s'impose aux militaires de tous grades dans les conditions fixées
au titre IV du présent règlement.
Les militaires logés dans les bâtiments de l'Etat sont responsables de la conduite
des membres de leur famille A ce titre :
Si cette conduite est un obstacle à la bonne harmonie ou provoque le scandale, le
militaire chef de famille peut être sanctionné disciplinairement, muté et changé de
résidence, ou privé du bénéfice du logement dans un local appartenant aux Forces
de Défense ou dépendant de son administration ;
Les membres des familles logées dans des locaux militaires ne peuvent y exercer
une profession provoquant la circulation des personnes étrangères aux Forces de
Défense.
CHAPITRE IV
DEVOIRS DES MILITAIRES AU COMBAT
Article 26 : Principes
La force et la cohésion des unités au combat exigent que chaque militaire, à tous
les échelons ; participe à l'action contre l'ennemi avec énergie et abnégation.
Cette action doit être menée, quoi qu'il arrive, jusqu'à l'accomplissement total de
la mission.
Elle se poursuit au-delà des combats par la volonté de servir la Patrie si le militaire
est capturé par l'ennemi.
Elle doit s’inscrire dans le cadre du respect des lois et coutumes de la guerre.
17 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 29 : Devoirs du prisonnier
Si un combattant tombe aux mains de l'ennemi, son devoir est de tout tenter pour
échapper dans les meilleurs délais à la captivité. S'il devait être détenu ; il a le devoir de
s'évader et d'aider ses camarades à le faire.
Dans tous les cas, un prisonnier reste militaire et est lié à la patrie ainsi qu’aux
règlements des Forces de Défense auxquelles il appartient.
Il doit en particulier :
Ne donner à l'ennemi que ses noms : prénoms, grade et date de naissance ; ne
fournir que ces seuls renseignements pour des camarades qui ne sont pas
physiquement capables de les donner eux-mêmes.
Observer les règles de la hiérarchie et de la subordination vis-à-vis de ses
compagnons de captivité.
Repousser toute compromission et se refuser à toute déclaration écrite ou orale ainsi
qu'à tout acte susceptible de nuire à la Patrie et à ses camarades
Conserver une ferme volonté de résistance et un parfait esprit de solidarité afin de
surmonter les épreuves de la captivité et s'opposer dans la dignité aux pressions et
à l'action psychologique de l'ennemi.
SECTION II
LOIS ET COUTUMES DE LA GUERRE
Article 30 : Définition
Il convient de considérer comme combattants légitimes les membres des forces
armées en unité constituées, les francs-tireurs détachés des unités régulières, les
détachements commando et saboteurs isolés ainsi que les membres des milices
volontaires, des groupes d'autodéfense et des formations organisées de résistance.
Il suffit que ces unités, organisations ou formations aient un chef désigné, que leurs
membres arborent un signe distinctif notamment vestimentaire, portent leurs armes
d'une façon apparente et respectent les lois et usages de la guerre.
Ces combattants, s'ils sont capturés, doivent être considérés comme prisonniers de
guerre.
Toute personne ne répondant pas aux prescriptions des alinéas précédents peut être
considérée comme espion et soumise aux sanctions pénales prévues en ce cas.
Toute personne se présentant sans arme et arborant le drapeau blanc doit être
considérée comme parlementaire : celui-ci bénéficie d'une immunité totale et il est
18 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
interdit de l'attaquer ou de le retenir prisonnier. Par ailleurs, le drapeau blanc est le
symbole de reddition d'une troupe et engage l'adversaire à respecter immédiatement les
prescriptions du cessez-le-feu : dès ce moment, les personnels qui se rendent doivent
recevoir application des dispositions relatives aux prisonniers de guerre.
Article 31 : Prescriptions humanitaires
Les Forces de Défense doivent mener leurs opérations jusqu'à l'accomplissement
de la mission, avec le souci d'une observation sincère des connaissances du Droit
International Humanitaire.
Chaque militaire doit
Traiter avec humanité, sans distinction, toutes les personnes mises hors de combat.
Recueillir, protéger et soigner les blessés, les malades et les naufragés dans la
mesure où les circonstances opérationnelles le permettent ;
Respecter les formations, établissements et transports sanitaires, les zones et
localités sanitaires, les lieux de rassemblement de malades ou de blessés civils ou
militaires, les emblèmes de la Croix Rouge, du croissant Rouge et du Cristal Rouge
nationales ou internationales qui sont des signes protecteurs par eux-mêmes, ainsi
que les personnels sanitaires ;
Veiller au maintien en place des biens culturels et religieux ; aussi bien pendant les
opérations que durant l'occupation et épargner notamment les édifices consacrés
aux cultes et aux arts ; aux sciences et à la bienfaisance ct les monuments
historiques ainsi que leurs personnels.
Pour l'application des prescriptions visées aux deux alinéas précédents :
Il faut évidemment que les bâtiments et édifices ne soient pas utilisés à des fins
militaires ;
Les personnels sanitaires et religieux, outre leurs insignes distinctifs, doivent être
munis de leur carte spéciale telle que définie par les conventions de Genève.
Ces prescriptions s'appliquent autant que faire se peut aux opérations entreprises par des
aéronefs et bâtiments de la marine contre des objectifs terrestres ou maritimes.
Article 32 : Interdictions
19 REPUBIQUE DU CAMEROUN
De dépouiller les morts, les blessés, les malades et les naufragés ;
De tirer sur l'équipage et les passagers d'avions civils ou militaires sautant en
parachute d'un avion en détresse sauf s 'ils participent à une opération aéroportée ;
De détruire et de saisir des navires ou des aéronefs de commerce neutres, sauf en
cas de contrebande, rupture de blocus et autres actes contraires à leur neutralité ;
De refuser une reddition sans condition ou de déclarer qu’il ne sera pas fait de
quartier.
D’utiliser indûment le pavillon parlementaire, le pavillon national de l’ennemi ainsi
que les insignes distinctifs des conventions internationales ;
De forcer les nationaux de la patrie adverse à prendre part aux opérations de guerre
contre leur pays.
De se livrer à toute destruction inutile et à tout pillage, en particulier des biens
privés, et d'utiliser tous les moyens qui occasionnent des souffrances et des
dommages inutiles ;
De prendre des otages, de se livrer à des représailles ou à des sanctions collectives ;
De condamner des individus sans jugement préalable rendu par un tribunal
régulièrement constitué et assorti des garanties judiciaires prévues par la loi.
Dès l'instant de leur capture, les prisonniers doivent être traités avec humanité. Ils
doivent être protégés contre tout acte de violence, contre les insultes et la curiosité
publique. Ils ont droit au respect de leur personne et de leur honneur de soldat. Ils
doivent rester en possession de leurs effets et objets d'usage personnel, sauf les armes,
équipements et documents militaires.
Chaque prisonnier est simplement tenu de déclarer, lors de son premier inter
rogatoire, ses noms, prénoms, grade, date de naissance, numéro matricule ou toute
autre indication équivalente.
Les prisonniers doivent être évacués, dans les plus brefs délais après leur
interrogatoire, vers des points de rassemblement situés assez loin de la zone des combats
et éviter ainsi de les exposer inutilement en danger.
L'évacuation des prisonniers doit s'effectuer dans les mêmes conditions de sécurité
que les déplacements des troupes amies.
La liste des prisonniers évacués doit être établie au niveau approprié dès que la
mission le permet et communiquée aux organismes compétents du Comité International
de la Croix-Rouge (CICR).
Dès la fin des hostilités ou en temps opportun, toute facilité doit être apportée aux
services compétents du Comité International de la Croix Rouge en vue du rapatriement
des prisonniers de guerre.
Dans le cadre des prescriptions du présent chapitre, les militaires des Forces
de Défense Camerounaises doivent s'imprégner de leur responsabilité quant au respect
du Droit International Humanitaire et du Droit des Conflits Armés : la violation de ces
règles en fait des criminels de guerre justiciables des juridictions militaires nationales
et des juridictions pénales internationales.
En outre, toute action répressive perpétrée massivement à l'encontre des
populations civiles ou d'une fraction de ces populations est un crime contre l'humanité
justiciable des juridictions pénales internationales.
Toute action répressive commise à l'encontre d'un groupe national, éthique, racial
ou religieux ou une partie du groupe, avec l'intention de le détruire est un crime
de génocide justiciable des juridictions pénales internationales.
Ainsi, respecter les règles du droit international doit être un devoir naturel pour le
soldat camerounais. Si, dans une situation particulière, il était dans le doute au sujet des
prescriptions du droit international, il devra demander à son supérieur d’en décider ; si
cela est impossible, il agira en suivant la voie de sa conscience.
21 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Le soldat peut être dur dans le combat en vue de vaincre l'adversaire, mais il doit
faire preuve également de sentiments chevaleresques et renoncer à la perfidie et à la
cruauté.
En conséquence, le commandement militaire doit incorporer dans ses programmes
d'instruction les problèmes juridiques qui permettront à tous les membres des Forces de
Défense non seulement de compléter d'une façon réaliste leurs connaissances en matière
de Droit des Conflits Armés et de droit International Humanitaire, mais de résoudre dès
le temps de paix, les problèmes de droit international tels qu'ils
se poseront en cas de conflit armé. Cette instruction complémentaire à la formation
militaire doit faire l'objet de séance d'instruction dans toutes les unités, les Centres
d'Instruction et les Ecoles Militaires.
TITRE III
HIERARCHIE, COMMANDEMENT ET SUBORDINATION
CHAPITRE 1er
REGLES DE LA HIERARCHIE
SECTION I
DES GRADES
Article 37 : Grade
La hiérarchie définit l'ordre des grades. Le grade consacre l'aptitude à exercer
certaines fonctions. Il confère une appellation, des prérogatives et comporte des
obligations.
A égalité de grade, l'ordre hiérarchique résulte, de l'ancienneté dans le grade.
A égalité d'ancienneté dans le grade, lorsqu'il s'agit des militaires d'une même Armée
ou de la Gendarmerie Nationale, l'ordre hiérarchique est déterminé par l'ordre
d'inscription sur le texte de nomination.
L'ancienneté dans le grade est le temps passé en activité de service dans ce grade.
23 REPUBIQUE DU CAMEROUN
GENDARMERIE NATIONALE ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE
ARMEE DE TERRE
III. Les aumônes militaires des différents cultes autorisés à exercer leur ministère au
profit exclusif des Forces de Défenses pourront être assimiles à un grade d’officier
pendant la durée de leurs fonctions. Soumis aux obligations de la disciplines militaires,
ils ont droit au respect dû à leur rang ; ils sont directement subordonnés aux
commandants des formations auxquelles ils sont rattachés et ne reçoivent d’ordres que
de ceux-ci et leurs supérieurs dans leur hiérarchie propre.
Article 39 : Grades des sous-officiers
La hiérarchie des grades des sous-officiers est précisée dans le tableau suivant :
GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE
NATIONALE
Les militaires, élèves des Ecoles de formation, portent, selon le cas, le titre
d'Elèves officiers, Elèves sous-officiers et Elèves gendarmes.
Le grade d'aspirant peut être attribué, à titre temporaire, aux élèves-officiers
: mais dans tous les cas, ceux-ci ne relèvent que de la discipline intérieure de l'école,
qui s 'inscrit dans le cadre plus large du règlement de discipline générale dans les
Forces de Défense, pendant la durée du cycle de formation.
En première année, les élèves-officiers portent des trèfles argent sur pattes
d'épaules à fond vertes (fond rouge-grenat pour les élèves-officiers médecins de la
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales) ;
En deuxième année, ils portent des trèfles dorés sur pattes d'épaules identiques ;
A l'extérieur de l'Ecole, ils reçoivent les honneurs dus à leur rang.
Article 43 : Forces de Défense et Forces civiles
25 REPUBIQUE DU CAMEROUN
SECTION 2
DES APPELLATIONS
Colonel Mon Colonel Colonel Mon Colonel Colonel Mon Colonel Capitaine de Commandant
Vaisseau
Lieutenant- Mon Colonel Lieutenant- Mon Colonel Lieutenant- Mon Colonel Capitaine de
Colonel Colonel Colonel Frégate
Chef Mon Chef de Mon Commandant Mon Capitaine de
d’escadron Commandant Bataillon Commandant Commandant Corvette
Capitaine Mon Capitaine Mon Capitaine Mon Lieutenant Capitaine
Capitaine Capitaine Capitaine de Vaisseau
Lieutenant Mon Lieutenant Mon Lieutenant Mon Enseigne de Lieutenant
Lieutenant Lieutenant Lieutenant Vaisseau de
1er classe
Sous- Mon Sous- Mon Sous- Mon Enseigne de
Lieutenant Lieutenant Lieutenant Lieutenant Lieutenant Lieutenant Vaisseau de
2nde classe
*Les Aspirants et les élèves-officiers sont appelés "Mon Lieutenant"
*les officiers de Marine, de la marine et officiers mariniers comandant un "Bâtiment" sont appelés "Commandant", quel soit leur grade, par
le personnel place sous leur autorité
*les lieutenants Colonels féminins sont appelés "Colonels"
Les personnels des services fonctionnels sont simplement appelés par leur grade
conformément aux tableaux "a", "b" et "c" ci-dessus.
Article 45 : Militaire s'adressant à un subordonné
b) Marine nationale
Le supérieur appelle le subalterne par son grade conformément aux appellations
indiquées aux tableaux "a", "b" et "c" de l'article 44 précédent.
c) Ecoles Militaires
Les militaires, élèves des Ecoles de formation, sont appelés, selon le cas.
Elèves officiers, Elèves Sous-officiers ou élèves gendarmes, appellation suivie
éventuellement de leur nom.
27 REPUBIQUE DU CAMEROUN
d) Militaires de 1 ou 2 classe
Les militaires de 1 ou de 2 classe sont appelés soldat, matelot ou élève gendarme,
suivant l'appellation propre de leur Armée ou de la Gendarmerie Nationale.
e) Prémilitaires
Les personnels volontaires ou astreints à la préparation militaire sont
uniformément appelés "prémilitaires"
CHAPITRE II
REGLES DE COMMANDEMENT ET DE SUBORDINATON
29 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 52 : Commandements particuliers
Les Commandants des bâtiments de la Marine ou d'aéronefs de l'Armée de
l'Air, responsables de l'exécution de la mission et de la sécurité, ont à ce titre autorité
sur toutes les personnes présentes à leur bord
TITRE IV
REGLES DU SERVICE
CHAPITRE I
UNIFORME ET TENUE
Article 53 : Principes
La tenue doit être uniforme et réglementaire.
La stricte correction de la tenue militaire est exigée car elle contribue au prestige
des forces Armées et justifie la fierté et le respect que l'uniforme doit inspirer. La
surveillance de la tenue est en conséquence une responsabilité permanente des chefs à
tous les échelons de la hiérarchie
Au combat, le port de l'uniforme permet de se prévaloir des garanties prévues
par les conventions internationales en matière de conflits armés.
Article 54 : Tenues militaires
Tout militaire en service doit porter l'uniforme, sauf dérogations exceptionnelles
accordées par le ministre dans le cadre d'une fonction particulière. Chaque personnel,
quelle que soit sa spécialisation, porte la tenue de son arme d'origine.
Il existe neuf tenues principales :
- la tenue de gala ;
- la tenue de soirée
- la tenue de cérémonie
- la tenue de sortie ou tenue de ville
- la tenue de travail :
- la tenue de servitude ou de corvée ;
- la tenue de campagne
- la tenue de parade ;
- la tenue de sport
31 REPUBIQUE DU CAMEROUN
-aux personnel militaires qui ont perdu leur grade, sont réformés ou mis à la retraite
d'office pour un motif disciplinaire ou ayant trait à l'honneur ou à la probité ;
-aux personnels placés en non-activité par mesure disciplinaire, sauf quand ils sont
appelés à répondre à une convocation de l'autorité militaires.
Article 57 : Cas particuliers
Le port de la tenue militaire avec attributs est autorisé aux militaires de la
disponibilité et de la réserve :
-pour répondre à une convocation de l'autorité militaire.
-sous réserve de l'autorisation du Ministre chargé de la Défense et des prescriptions
de l'article 56 ci-dessus, à l'occasion de la Fête Nationale, des prises d’armes et des
cérémonies militaires.
-Après autorisation spéciale du Ministre Délégué
à la Présidence chargé de la Défense, à l'occasion d'une fête ou cérémonie officielle ou
non.
Le port de l'uniforme dans les Etats étrangers est régi par des textes particuliers.
Le port de l'uniforme entraine pour tous dans les situations ci-dessus précisées,
l'obligation de se conformer à toutes les règles de la discipline militaire.
Article 58 : Port de la tenue civile
Dans certaines circonstances et dans l'exercice de fonctions particulières, le
Ministre Chargé de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense, spécialement chargé
de la Gendarmerie, le Chef d'Etat-major des Armées, les Chef d'Etat-major d'Armées et
le Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers peuvent autoriser ou prescrire
le port de la tenue civile en service.
En dehors du service, la tenue civile est recommandée aux militaires de tout
grade à l'exception des recrues des soldats accomplissant leur période légale (PDL)et
des militaires du rang stagiaires.
Des restrictions peuvent être apportées à ces règles lorsque les nécessités du
service ou des circonstances particulières l'exigent
Les militaires élèves des écoles de formation sont pour le port de la tenue civile,
soumis au régime particulier à leur école.
Dans tous les cas, les personnels militaires doivent être en possession de leur
carte d'identité militaire
Les décorations ; sauf celles qui se portent régulièrement en sautoir, sont fixées sur
le côté gauche de la poitrine sous forme, soit d'insignes complets, soit d’insigne de
format réduit, soit de barrettes rectangulaires aux couleurs des rubans et de même
32 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
largeur qu'eux mais dont la hauteur n'excède pas un centimètre.
Les décorations sont portées sur les tenues de parade ou de campagne, sur
ordre particulier.
Le port des insignes, rubans ou rosettes de grades et dignités des ordres nationaux
de la Valeur et du Mérite Camerounais ainsi que des médailles de la vaillance et du
Mérite de la Force Publique est interdit avant la réception dans l'Ordre ou la Médaille
de celui qui a été nommé promu ou élevé dans le grade, la classe ou la dignité
correspondant.
Le port des décorations étrangères est subordonné à l'autorisation préalable du
Grand Chancelier des Ordres Nationaux de la République sur avis du Ministre Délégué
à la Présidence chargé de la Défense, Ces prescriptions sont valables pour les
personnels de la disponibilité et de la réserve.
Les décorations se portent dans l'ordre suivant allant du milieu du corps vers
l’extérieur :
-Ordre de la Valeur du Cameroun
-Ordre du Mérite Camerounais
-Médaille de la Vaillance
-Médaille du Mérite de la Forces Publique
-Ordre du Mérite Agricole
-Ordre du Mérite Sportif
-Décorations des différents ordres et médailles de la République suivant la date de
leur création
-Décorations étrangères
Les titulaires d'une décoration ne portent que la plus élevée dans la classe ou
le grade. La fourragère est portée avec les tenues de parades, de cérémonie et de sortie
le commandement peut en prescrire le port pour les prises d'armes.
CHAPITRE II
CEREMONIAL MILITAIRE
Article 60 : But et esprit
Les cérémonies militaires ont pour but de donner la solennité qui convient à
certains évènements de la vie nationale et de la vie militaire. Elles affirment
publiquement la valeur et le prestige des Forces de Défense et les liens fondamentaux
qui les unissent aux autorités et à la nation. Elles témoignent de la discipline des Forces
de Défense et de l'esprit de solidarité qui les anime, la confiance réciproque de ses
personnels constituant l'une des forces morales.
Leur haute signification doit être comprise de tous.
33 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les autorités civiles, les associations d'anciens combattants, les militaires de la
disponibilité et de la réserve ainsi que les préliminaires peuvent, selon les circonstances,
être invités à ces cérémonies.
Article 61 : Règles générales
Le cérémonial militaire comprend les prises d'armes et les honneurs militaires.
Les règles, notamment les dispositions spéciales prises pour en faciliter la
préparation et l'exécution, sont fixées par le règlement sur la réserve de garnison.
L'exécution du cérémonial militaire ayant pour conséquence de distraire les cadres
et la troupe de leur rôle essentiel "l'instruction et la préparation du combat", il y a lieu
de réduire au strict nécessaire l'importance et la fréquence des cérémonies militaires.
Lorsque la préparation à ces cérémonies est indispensable, elle doit être conduite de
façon à perturber le moins possible l'entraînement des unités.
Quand les troupes participent à ces cérémonies, elles sont normalement dans la
tenue prescrite par le commandement.
Elles sont pourvues, soit de l'armement organique, soit d'un armement uniforme.
Les véhicules et les engins appelés à défiler lors des cérémonies sont déterminés
par le Ministre Chargé de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense, spécialement
chargé de la Gendarmerie, le Chef d'Etat-major des Armées, les Chefs d'Etat-
major d'Armées et le Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers ou toute
autre autorité dûment habilitée.
Article 62 : Prises d'Armes
Les prises d'Armes consistent généralement en une revue suivie d'un défilé et
peuvent avoir lieu, soit à l'intérieur d'un cantonnement militaire, soit à l'extérieur ; elles
réunissent aussi bien des unités de la même Armée ou de la gendarmerie Nationale que
des Unités d'Armées différentes et de la gendarmerie Nationale.
Elles sont organisées
-pour rendre les honneurs aux drapeaux, aux morts des guerres, à une haute
personnalité ;
-pour fêter un anniversaire national ou militaire ;
-pour rehausser l'éclat d'une manifestation publique ou militaire :
-pour marquer une prise de commandement, une inspection ou la vis
autorité militaire ;
35 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les recrues sont présentées solennellement au drapeau ou à l'étendard dès qu’elles
sont aptes à participer à une prise d’arme. Cette cérémonie débute par une allocution
évoquant les débuts de la République, le rôle du Chef de I ‘Etat et la valeur des Forces
de Défense quant à la réalisation de l'unité de la nation dans la paix, la démocratie1 et
le progrès.
L'Officier commandant les troupes fait rendre les honneurs réglementaires au
drapeau ou à l'étendard, devant lequel il fait ensuite défiler, à son commandement
toutes les unités participant à la cérémonie.
S'il y a lieu, les fourragères de l'unité sont remises aux recrues au cours de la
cérémonie.
Article 66 : Honneurs aux autorités civiles et militaires
Outre le Chef de l'Etat, Chef des Forces de Défense, seuls le Ministre chargé
de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le Chef d'Etat-Major des Armées, le Secrétaire Général du Ministère
la Défense, les Officiers Généraux des différentes Armées ont droit à des honneurs
particuliers.
Une instruction ministérielle fixe les honneurs militaires à rendre à chacune
de ces personnalités ou leurs représentants lors de leurs visites officielles et inspections.
Les règlements sur le service de garnison et sur le service intérieur précisent
les honneurs à rendre respectivement aux commandants territoriaux et aux
commandants d'unités ainsi qu'à toute personne déléguée du Ministre et en mission
officielle.
Article 67 : Prise et passation de commandement
37 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les récipiendaires restent au "garde -à -vous"
Le commandant des troupes fait ouvrir le ban. Le ban est fermé après la remise
des insignes, d'un Ordre ou d'une Médaille et il est ouvert à nouveau pour la remise des
autres décorations de chaque Ordre ou Médaille.
L'autorité vient se placer face à chaque récipiendaire lequel salue, du sabre s'il y a
lieu, et garde cette position jusqu'au moment où l'insigne lui est remis.
L'autorité épingle l'insigne de décoration au-dessus de la poche gauche de la
vareuse en prononçant la formule :
-Pour l'Ordre de la Valeur : Au nom du Président de la République et en vertu des
pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons…", A partir de Grand Officier, dire
"nous vous élevons à la dignité de... "
-Pour l'Ordre du Mérite Camerounais "Au nom du Président de la République et
en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons (ou nous vous élevons
à la dignité de grand Cordon du Mérite camerounais)"
-Pour la Médaille de la Vaillance : "Au nom du Président de la République et en
vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous décernons la Médaille de la
Vaillance avec ... (mention de l'agrafe)"
-Pour la Médaille du mérite de la Force Publique : "Au nom du Président de la
République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous décernons la
Médaille du Mérite de la Force Publique".
Une poignée de mains est donnée au récipiendaire.
d) Quand la remise de tous les insignes est achevée, le drapeau et sa garde
rejoignent les rangs puis les récipiendaires leurs emplacements.
L'autorité présidant la cérémonie prononce son allocution s'il y a lieu.
Le drapeau et les troupes défilent aux ordres du Commandant des troupes.
II. Tout personnel des Forces de Défense nommé ou promu à titre militaire dans les
ordres nationaux du mérite Agricole et du Mérite Sportif est décoré au cours d'une prise
d'armes dans les mêmes conditions que ci-dessus précisées au paragraphe I, sous les
réserves suivantes :
Le drapeau et sa garde ne sortent pas des rangs ;
Les troupes sont mises au "garde-à-vous", l'arme au pied ;
Il n'y a pas de ban ;
Les formules sont :
⁕Pour le Mérite Agricole, celle de l'Ordre de la Valeur ;
I. MISE EN BIERE
Le décédé est revêtu de sa tenue de cérémonie ou de sortie et transporté dans une
chapelle mortuaire où il est procédé, lors de sa mise en bière, aux rites de sa religion.
Le pavillon aux couleurs nationales recouvre le cercueil. Une garde d'honneur est mise
en place :
01 sentinelle pour un militaire du rang ;
02 sentinelles pour un sous-officier ou officier-marinier ;
03 sentinelles, dont I sous-officier et I officier du grade du défunt, pour un officier ;
04 sentinelles, dont un sous-officier du grade d'adjudant, et 2 officiers dont 1
Colonel, pour un officier général.
II. VEILLEE MORTUAIRE
Une veillée mortuaire est organisée dans l'enceinte militaire après la mise en bière.
Des factions de garde sont organisées et constituées comme suit :
01 sentinelle du même grade que le défunt ; pour un militaire du rang ;
01 sentinelle du même grade que le défunt ; pour un sous-officier ou officier
marinier ;
01 sentinelle du même grade que le défunt pour un officier ;
04 sentinelles, élèves officiers ou officiers subalternes sous les ordres d'un Colonel,
pour un officier général ;
39 REPUBIQUE DU CAMEROUN
La tenue pour la mise en bière et la veillée mortuaire est la tenue de sortie.
Ces dispositions ne s'imposent pas aux personnels dont les traditions religieuses
s’y opposent.
CHAPITRE III
DE LA POLITESSE MILITAIRE
Article 70 : Principale
La manière d'agir et de parler, correcte et courtoise, qu'est la politesse marque,
dans les Forces de Défense la manifestation extérieure de la discipline et reflète les liens
qui unissent profondément tous les personnels.
L'observation de ces règles témoigne de l'éducation et de l'esprit militaire.
Complément indispensable du cérémonial, la politesse se concrétise à tous lieux et
en toutes circonstances en délimitant la place de chacun dans la hiérarchie, mais
également en précisant pour chacun la place qui lui revient au sein de la nation. Elle
s'impose aux militaires de tous grades, dans le service comme en dehors du service.
Article 71 : Salut
En uniforme, tout militaire doit le salut aux autre militaires placés au-dessus de lui
l'ordre hiérarchique.
41 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Le salut est dû de même à grade ou à rang égal aux militaires décorés de l'Ordre
Nation de la valeur camerounaise.
A l'extérieur des Ecoles, les Elèves -officiers doivent le salut à tous les officiers
des Forces de Défense. Ils ont droit au salut des sous-officiers et militaires de rang.
Suivant leur grade les militaires saluent les personnels des Armées étrangères ou
échangent le salut avec eux ; cependant, sur le territoire national, les officiers
camerounais font preuve de courtoisie à l'égard des officiers étrangers de leur grade en
tenue en prenant l'initiative du salut. Sur le territoire national, les militaires étrangers
servant dans nos Forces de Défense sont soumis aux présentes prestations.
Article 72 : Salut du militaire isolé
Lorsqu’un militaire est isolé c'est-à-dire lorsque 'il ne fait pas partie d'une troupe
commandée et qu'il n'est pas sentinelle en faction, il se conforme aux règles fixées par
le tableau suivant :
Isolé sans arme avec coiffure Prendre la position du "garde-à-vous Marcher normalement sans cependant
Regarder franchement dans les yeux la personne que l'on salue en relevant légèrement la tête.
Porter d'un geste vif la main droite ouverte au côté droit de la coiffure, la main dans le
prolongement de l'avant-bras, les doigts tendus et joints, la paume en avant, le bras
sensiblement horizontal et dans l'alignement des épaules. Ramener ensuite vivement le bras
le long du corps
naturel
Tourner franchement la tête du côté du supérieur et le regarder dans les yeux en relevant
Sans coiffure ou embarrassé des deux mains
légèrement la tête. Le salut terminé, reprendre l'attitude normale
Conducteur d'un engin ou d'un véhicule Saluer sans se lever Dispensé du salut
Porteur d'un objet Saluer de la main droite rendue libre en prenant l'objet dans la main gauche
43 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 75 : Visite à l'intérieur d'une unité ou d'un service
Les visites à l'intérieur d'une unité ou d'un service sont réglées comme soit :
Le Commandant d'unité, dès sa prise de commandement, reçoit la visite de tous
les officiers, puis des sous-officiers et enfin d'une délégation des militaires de rang.
Tout officier, prenant ou quittant un commandement ou un service, se présente en
tenue de sortie au commandant de la Formation et aux officiers sous les ordres directs
desquels il est ou était placé.
Les officiers, placés sous les ordres directs d'un officier qui arrive à l'unité ou au
service, se présentent à lui lorsqu'il vient pour la première fois.
Les officiers rentrant à l'unité après un congé, une permission ou une mission de
longue durée, se présentent au commandant d'unité et à leurs chefs immédiats.
Dès sa nomination ou sa promotion, tout officier de réserve est tenu de se présenter
en uniforme au Commandant du Secteur Militaire. Toutefois, ces visites ne sont que
facultatives si cette autorité militaire ne se trouve pas dans le lieu de résidence de
l'officier de réserve.
Article 76 : Visite des autorités civiles et militaires dans les locaux
Lorsque le Ministre chargé de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie, le chef d'État-major des Armées, le Secrétaire
Général du Ministère de la défense, un officier Général, entre dans un local ;
S'il est attendu, le militaire le plus gradé, annonce à l’assistance
"Mesdames, Messieurs : Monsieur le Ministre chargé de la Défense" ; "Général
(grade et fonction) ou l'Amiral (grade et fonction)" l'assistance se met au "garde -à
vous" ;
Dans le cas contraire c'est le militaire qui l'aperçoit le premier.
Au départ de ces autorités, le militaire le plus gradé annonce : "le Ministre chargé
de la Défense ou le général/ Amiral (grade et fonction) se retire". L’assistance
spontanément se met au "garde -à-vous".
Lorsque le chef d'un commandement territorial, les chefs de service fonctionnel
formant Corps, le commandant d'une grande unité, le commandant d'une formation,
entre dans un local, le militaire qui l'aperçoit le premier commande "à vos rangs, fixe"
Au départ, le militaire le plus gradé commande : "garde-à-vous"
45 REPUBIQUE DU CAMEROUN
CHAPITRE IV
PRESCRIPTIONS DIVERSES
Article 78 : Discipline à l’intérieur des garnissons
Une garnison est une aire géographique bien délimitée par le commandement et
pouvant correspondre aux limites administratives de la localité d’implantation des
unités et services.
Sous réserve des exceptions édictées par le règlement du service de garnison, le
commandant d’Armes, Officier de la Garnison le plus ancien dans le grade le plus
élevé, appartenant à l’une des Armées ou de la Gendarmerie Nationale, au sein de
laquelle il exerce un commandement, est charge de faire observer les règles de la
discipline dans toute l’étendue de la garnison, mais à l’extérieur de enceintes,
établissements militaires, bases et bâtiments de la Marine Nationale.
Pour ce faire, le Commandant d’Armes dispose de toutes les unités de la
garnison et, après accord préalable, s’il y a lieu, des personnels de la sureté Nationale
afin e constituer des patrouilles mixtes.
Article 79 : Résidence et circulation des militaires
Le commandement peut imposer aux militaires de résider soit dans les limites de
la Garnison, soit dans limites géographiques déterminées, soit même à l’intérieur du
domaine militaire.
Dans chaque garnison, il revient au commandant d’Armes de définir les limites
de la garnison sans empiéter les limites d’une autre garnison.
En dehors du service et lorsqu’ils ne sont pas soumis à une astreinte liée à
l’exécution du service ou à une éventuelle exécution du service, les miliaires sont
libres de circuler à l’intérieur du territoire de la République dans le cadre des
permissions accordées ; toutefois, il est recommandé de signaler son séjour ou passage
à l’autorité militaire ou de la gendarmerie locale. A l’étranger, cette liberté est limitée
au territoire de stationnement.
Dans tous les cas, lorsque les circonstances l’exigent, le commandement peut
restreindre l’exercice de cette liberté.
Article 80 : Permission et Conges
Outre les permissions attribuées comme récompenses et précisées au titre V, les
47 REPUBIQUE DU CAMEROUN
par le tableau ci-après :
49 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Tout personnel se trouvant dans une position statutaire autre que l'activité de
service ne peut, pour les conférences comme pour les écrits ci-dessus précisés, faire
mention de son grade sans autorisation du Ministre. La demande est à transmettre sous
couvert du Commandant territorial.
II. Les autres sujets, non soumis à l'autorisation préalable, engagent la
responsabilité de leurs auteurs. Dès leur publication, ils sont adressés au Ministre, à titre
de compte rendu.
Tout militaire doit obligatoirement d'abstenir, dans ses écrits, d'indiquer les fonctions
qu’il occupe ou a occupées dans les Forces de Défense.
La liberté d'expression est limitée
-Par l'obligation de réserve à laquelle se trouve soumis l'ensemble des
fonctionnaires civils et militaires, celle-ci interdit de faire de la fonction exercée un
instrument d'action ou de propagande et de poser des actes ou de faire des déclarations
de nature à faire douter du loyalisme envers les institutions et de la neutralité dans ses
fonctions dont doit faire preuve celui qui a accepté de servir l'Etat.
-Par les exigences du secret qui vont de la simple obligation de non divulgation
des documents classifiés à l'obligation de discrétion pour tout ce qui concerne l'état des
études, les faits et les informations que les militaires ont pu connaître dans le service.
III. Tout manquement aux dispositions qui précèdent expose son auteur non
seulement à des sanctions disciplinaires graves, mais encore, conformément à la loi, des
poursuites judiciaires.
Le droit de publier un nouvel écrit ou de parler en public est automatiquement suspendu
pendant toute la durée des punitions encourues.
IV. Des fonctions particulières au sein d'organismes publics ou privés de la
République pouvant être dévolues par le Chef de l'Etat aux personnels des Forces de
Défense, la liberté d'expression de ces derniers est étendue à tous les impératifs
nécessaires à leurs nouvelles attributions conformément aux textes en vigueur régissant
les fonctions occupées.
Article 82 : Liberté d'association
Les militaires en activité peuvent adhérer à des associations et y exercer des fonctions
de responsabilité après en avoir reçu l'autorisation du Ministre.
L'existence de groupements professionnels militaires à caractère syndical est
interdite. L'adhésion des militaires en activité à des groupements d'ordre professionnel
ou politique est incompatible avec les règles propres à la discipline militaire et par suite
interdite.
51 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Toute perte ou détérioration d’une pièce ci-dessus indiquées doit immédiatement
faire l’objet d’un compte rendu circonstancié.
Article 85 : Détention et port d’armes
Les armes de dotation règlementaire ne sont portées qu’en tenue militaire ; elles
peuvent l’être en tenue civile sur autorisation ou instruction spéciales du
commandement. Elles sont obligatoirement portées par les Officiers et sous-officiers
lorsqu’ils participent à l’encadrement des militaires en armes ou lorsqu’ils en ont reçu
l’ordre pour l’exécution des missions particuliers.
Les personnels militaires sont soumis, en matière d’acquisition, de détention et de
port d’armes personnelles aux dispositions législatives et réglementaires ainsi qu’aux
prescriptions suivants :-Les Officiers et sous-officiers ne peuvent utiliser des armes
personnelles dans le service, ni les introduire dans un établissement militaire, un aéronef
ou un bâtiment de la Marine que sur autorisation de chef d’unité.
-il est interdit aux militaires de rang de détenir dans un établissement, un
aéronef ou un bâtiment de la Marine et d’y porte, même en uniforme, une arme
personnelle. Les armes ainsi irrégulièrement détenues ou portées sont retirées par
l’autorité militaire, indépendamment des sanctions disciplinaires ou pénales encourues
par les intéressés ; elles ne sont rendues à leurs propriétaires qu’après vérification des
autorisations nécessaires et par l’intermédiaire des brigades de gendarmerie
compétentes.
Les personnels militaires ont l’obligation de restituer, en vue de leurs récupérations
par le commandement, les armes et munitions récupérées soit au cours des opérations
de maintien de l’ordre, pendant les opérations de guerre.
Article 86 : Détention et usage de certains matériels
La détention et l’usage des postes émetteur de radiodiffusion ou télévision dans
les enceintes et établissements militaires comme à bord des aéronefs et bâtiment de la
Marine, sont soumis à autorisation préalable du Commandant d’unité ou du chef de
service dans les conditions fixées par instruction ministérielle.
En cas d’opération, l’usage de tout moyen d’enregistrement, son ou image est
interdit.
La publication ou la cession de films, de photographies ou enregistrement pris soit
dans les enceintes et établissements militaires et a bord des aéronefs et bâtiment de la
Marine, soit au cours des prises d’armes extérieurs, est soumises obligatoirement à
l’autorisation préalable du Ministre. Les demandes d’autorisation doivent être
accompagnées de cliches, films ou enregistrement correspondants.
VOIE HIERARCHIQUE
Toute correspondance officielle et les correspondances personnelles liées au service
sont acheminées par la voie hiérarchique jusqu'à l'autorité destinataire. Dès lors :
-toute correspondance transmise par la voie hiérarchique doit comporter les avis
motivés de tous les échelons, sous peine de sanction à l'encontre de l'autorité n'ayant pas
su prendre ses responsabilités ;
-toute correspondance adressée directement à une autorité autre que celle
immédiatement supérieure au demandeur sera rejetée et l'auteur sanctionné sévèrement ;
-la transmission étant obligatoire, tout refus de transmettre constitue un abus de
fonction qui entraînera pour l'autorité coupable une sanction sévère.
Toutefois, si le cas exposé est de la compétence du chef dont dépend le militaire
demandeur, celui-ci prend la décision qui lui paraît convenable et informe l'intéressé ;
dans le cas où la réponse de l'autorité qui a statué prêterait à réclamation, le militaire a
le droit de demander que sa requête soit transmise à l'autorité supérieure.
Si, dans un délai de deux mois, le militaire n'a pas obtenu de réponse à sa requête,
il est en droit d'adresser une réclamation directement à l'autorité supérieure à laquelle
était destinée sa première requête avec copie à l'autorité hiérarchique directe.
Les correspondances privées des militaires ayant trait au service ou aux relations de
service obéissent à certaines règles bannissant la désinvolture et le manquement aux
convenances :
-elles comportent toujours une formule initiale dite "d'appel" et une formule final
dite "de courtoisie" ;
-elles comprennent la" lettre", "la lettre de faire part" et la "carte de visite à
l'exclusion de tout autre mode
-le style doit être clair, naturel, concis et sans prétention.
Tout militaire s'adressant à un supérieur utilise les appellations conformes des
tableaux a et b de l'article 44.
Une instruction particulière définit le régime de franchise postale militaire.
55 REPUBIQUE DU CAMEROUN
TITRE V
SANCTIONS RECOMPENSES ET PUNITIONS
Article 90 : But et Esprit
Les récompenses et punitions ont pour but de renforcer les moyens que la donne aux
chefs pour agir sur ses subordonnés.
En particulier, les chefs militaires auront pour règle absolue de faire preuve de la plus
grande impartialité envers leurs subordonnés d'où qu'ils proviennent. Seul le bien des
Forces de Défense, de l'Etat et de la Patrie doit inspirer les décisions qu'ils prennent en
toute indépendance et objectivité dans le cadre d'une parfaite justice.
CHAPITRE I
RECOMPENSES
Article 91 : Principes
Les récompenses reconnaissent le mérite. Elles permettent au supérieur de marquer
sa satisfaction et de susciter l'émulation.
Pour garder toute leur valeur, elles doivent être accordées avec mesure et sans retard.
Elles sont attribuées pour les motifs suivants :
-actes exceptionnels de courage et de dévouement particulièrement méritoires ;
-efficacité exemplaire dans le service et dans l'accomplissement de certains devoirs
professionnels et esprit de discipline ;
-dévouement à la collectivité.
Les récompenses étant décernées par le commandement, tout acte méritoire doit être
porté à sa connaissance.
57 REPUBIQUE DU CAMEROUN
également au choix.
Le président de la république, Chef des Forces de Défense nomme les personnels
militaires dans les grades des officiers, sur proposition du Ministre.
Le Ministre Chargé de la Défense avance les personnels Officiers aux différents
échelons de leur grade et nomme les militaires dans les grades des Sous-officiers et des
Militaires du rang sur proposition du Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé
de la gendarmerie, des Chefs d'Etat-major d'Armées.
II. Sont nommés directement dans les grades prévus par les directives particulières
les régissant ou les textes réglementaires organisant les Ecoles Militaires, les personnels
satisfaisant aux conditions ou examens permettant l'accès aux grades d'Officiers ou de
Sous-officier.
Aucun militaire ne peut être nommé au grade supérieur s'il ne remplit les
conditions fixées par les textes en vigueur. Des nominations à titre exceptionnel peuvent
être prononcées par le Président de la République sur proposition du Ministre et par le
Ministre sur proposition des autorités compétentes en faveur des personnels qui auront
fait preuve des dispositions particulières dans l'exercice de leur fonction.
III. la notation doit être annuelle et lors des mutations ainsi que pendant le
changement d'emploi après six mois passés dans cet emploi. Ces notes, lues et émargées
par les intéressés, sont envoyées au Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé
de la Gendarmerie, ou aux Chef d'Etat-major d'Armées puis classées au dossier des
personnels in fine.
Toutefois les mentions d'appui sur les mémoires de proposition des personnels en
service dans les Organismes Interarmées (Etat-major des Armées, Contrôle Général des
Armées, Inspection Générale des Armées, Conseiller Logistique, Direction centrale du
Suivi de la maintenance des matériels majeurs des Forces de Défense) ainsi que du
Secrétariat Général sont définitives et sont classés en l'état dans les propositions
adressées au Ministre.
Les mentions d'appui et les appréciations formulées par le Ministre chargé de la
Défense ou le Chef d'Etat-major des Armées pour les personnels placés directement
sous leurs ordres sont prépondérantes.
Pour les militaires en stage, leur dernière notation pourrait être reconduite si la
durée de stage excède six mois.
Des instructions particulières précisent les modalités d'application de ces
prescriptions.
59 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 96 : Fourragères
Les fourragères sont des distinctions destinées à rappeler d'une façon apparente et
permanente les actions d'éclat des unités citées au combat. Elles sont décernées par le
Président de la République sur proposition du Ministre chargé de la Défense, par le
Ministre sur proposition du secrétaire d'Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, du
chef d'Etat Major des Armées, des chefs d'Etat major d'Armées ou du Commandant du
corps national des Sapeurs-Pompiers.
Les fourragères sont tressées aux couleurs des rubans des ordres nationaux et se
portent à l'épaule gauche.
A titre collectif, le droit au port des fourragères est reconnu aux seuls militaires
appartenant à l'unité à laquelle ces distinctions ont été attribuées.
A titre individuel ce droit est reconnu aux Officiers Généraux et leurs porte-
fanions et aux Attachés de Défense.
Le port des fourragères non attribuées est strictement interdit.
Lorsque les militaires des formations et unités détentrices de fourragères sont
mutés en dehors de celles-ci, ils n'y ont plus droit. Il en est de même des portes fanions
des officiers généraux et des attachés de défense.
Article 97 : Témoignages de satisfaction et félicitations
I. Les témoignages de satisfaction et les félicitations sont décernés pour
sanctionner des actes ou travaux exceptionnels. Ces récompenses ne doivent être
attribuées qu'avec mesure et doivent être motivées très explicitement. Des unités
peuvent être l'objet de ces récompenses à titre collectif.
II. Les témoignages de satisfaction accordés par le Ministre de la Défense
Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la gendarmerie, le Chef
d'Etat-Major des Armées, les Chefs d'Etat-major d'Armées ou le Commandant du Corps
National de Sapeurs-Pompiers, sont versés en copie au dossier personnel des
bénéficiaires. Ils peuvent être accompagnés d'une permission exceptionnelle dans les
limites fixées pour les permissions supplémentaires dont disposent les Commandants
de Formation.
Ils se traduisent par l'indication de l'autorité qui l'accorde et du motif du
témoignage décerné. L'ensemble des militaires en est informé au rapport des unités.
III. Les félicitations sont adressées sous forme d'une lettre personnelle par
l'autorité qui les décerne. Le texte en est rendu public lorsque les militaires qui en sont
l'objet sont félicités officiellement au cours d'un rapport ou d'une inspection
IV. Une distinction pour des services particuliers est établie par l'inscription au Livre
d'Or de la Gendarmerie Nationale.
60 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
Article 98 : Récompenses en nature ou en espèce.
Les récompenses en nature ou en espèce peuvent être attribuées par les autorités
déterminées à l'article 92 ci-dessus pour sanctionner les résultats obtenus à l'occasion
des compétitions et d'examens divers, notamment professionnels dans le cadre des
compétitions techniques spéciales à certaines armes.
Ces récompenses peuvent être également allouées pour reconnaître des actes
méritoires ou de probité ou pour encourager des recherches ou travaux personnels
contribuant soit à l'efficacité ou à l'amélioration du service, soit au perfectionnement du
matériel des armées.
Article 99 : Permissions exceptionnelles
Indépendamment des permissions prévues dans le cadre du service et spécifiées à
l'article 80 ci-dessus, des permissions exceptionnelles à titre de récompense peuvent
être accordées aux militaires du rang ou sous-officiers et officiers-mariniers dans les
limites globales de dix jours par an, délai de route compris.
Ces permissions individuelles ne peuvent être délivrées qu'à la suite d'un
témoignage de satisfaction ou pour reconnaître une manière de servir exemplaire.
Lorsqu'elles sont accordées par les Commandants de Formation, il en est
obligatoirement rendu compte au Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de
la Gendarmerie, au Chef d'Etat-major des Armées, aux Chefs d'Etat-major d'Armées ou
au Commandant du Corps national de Sapeurs-Pompiers.
Article 100 : Nomination à l'emploi de première classe
Les soldats et matelots de 2° classe qui se sont signalés par leur conduite
particulièrement satisfaisante et leur instruction militaire peuvent être nommés, sur
proposition de leur Commandant de Formation, à la distinction de soldat de 1ère classe
par décision des Chefs d'Etat-major d'Armées.
Article 101 : Certificat de bonne conduite
Les militaires non officiers, reçoivent, au moment de leur libération s'ils en sont
jugés dignes, un certificat attestant leur bonne conduite sous les drapeaux, délivré par
le Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, le Chef d' Etat-
major des Armées, les Chefs d'Etat-major d'Armées ou le Commandant du Corps
National de Sapeurs-Pompiers.
En cas de libération de service par mesure disciplinaire, suite à une condamnation
pour délit intentionnel même avec sursis, punition grave, punitions répétées ou
mauvaises notes constantes, le Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le Chef d'Etat-Major des armées, les Chefs d'Etat-major d'Armées ou le
Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers peut refuser le certificat de bonne
61 REPUBIQUE DU CAMEROUN
conduite.
Suivant le modèle n° 17 (cf. annexe IV), le certificat de bonne conduite est établi
sur papier résistant format diplôme. Il n'en est jamais délivré de copie ou de duplicata ;
mention de sa délivrance est portée au dossier du bénéficiaire.
Les militaires qui, après une interruption de service, contractent un rengagement
ou sont rappelés, peuvent obtenir, à leur libération, un nouveau certificat dans les mêmes
conditions que ci-dessus.
En dehors des administrations publiques, il est interdit de donner des
renseignements sur la conduite tenue par les militaires durant leur présence sous les
drapeaux et d'indiquer s'ils ont reçu ou non le Certificat de bonne conduite.
CHAPITRE II
PUNITIONS
Article 102 : Principes
I. Les punitions sanctionnent le manquement au devoir ou la négligence.
Elles contribuent à redresser la conduite du militaire fautif ; par leur valeur
d'exemple, elles sont une mise en garde pour tous.
Elles constituent une sanction morale à laquelle s'ajoute pour les plus graves une
restriction de liberté voire une modification de la situation statutaire de l'intéressé. En
outre, elles peuvent avoir une influence sur la notation et l'avancement.
En aucun cas les fautes individuelles ne peuvent entraîner une répression
collective.
On distingue les fautes mineures, des fautes graves ou majeures. Aux fautes
mineures les punitions mineures, aux fautes majeures, des punitions majeures qui font
toujours l'objet d'une procédure d'instruction.
II. La préoccupation des chefs d'informer leurs personnels sur les conséquences
que peuvent entraîner pour eux les fautes commises dans l'exercice de leurs devoirs
militaires doivent être constante. Elle se traduit par des mesures d'information
permanentes :
-lecture et commentaire des lois militaires
-commentaire des dispositions du règlement de discipline générale, des éléments
constitutifs des infractions militaires et des fautes disciplinaires.
-dans les écoles militaires, cours de droit disciplinaire.
-dans le cadre des sessions de commandement, exposés sur la collaboration entre
63 REPUBIQUE DU CAMEROUN
commise dans le service.
-S'il est détaché dans une fonction de sa spécialité, il ne peut l'être que pour des
infractions aux règles de la discipline générale.
Tout litige autre que ceux énumérés dans le présent alinéa doivent faire l‘objet
d'un rapport au Ministre.
Les militaires des Armées ou des services fonctionnels peuvent être, pour fautes
commises dans leur emploi et à l'occasion de cet emploi, punis par leur chef de
service qui possède à leur encontre, s'il est Officier subalterne, les prérogatives du
Commandant d'Unité, s'il est Officier supérieur, celles du Commandant de
Formation, s’il est Officier Général, celles du Chef d'Etat-major d'une Armée.
Les militaires des Armées et de la Gendarmerie nationale peuvent être punis
sans distinction par tout Officier les ayant momentanément sous son autorité.
Article 105 : Exercice du droit de punir
I. L'exercice du droit de punir est principalement lié à la fonction. Il est réservé,
sous le contrôle du Ministre, à différents échelons du commandement jusqu'à celui
du Commandant d'Unité, exceptionnellement celui du chef de détachement isolé qui
en reçoit délégation.
II. Lorsqu'un supérieur, n'ayant pas le droit de punir directement, constate une
faute commise par un militaire de son unité, il adresse au Commandant d'Unité une
demande de punition à l'encontre de ce militaire en précisant le motif et les
circonstances de l'infraction.
Lorsqu'un supérieur constate une infraction commise par un militaire d'une
autre unité ou d'une autre formation, il adresse une demande de punition en deux
exemplaires établis dans les mêmes conditions que précédemment, par la voie
hiérarchique, l'un au Commandant de Formation à laquelle appartient le militaire
fautif et l'autre à l'autorité militaire immédiatement supérieure au Commandant de
Formation du fautif à titre de compte rendu ou pour information. Toutefois lorsque
les délais postaux seraient très longs ou lorsque l'intérêt de la discipline exige une
sanction rapide, le Commandant de Formation du supérieur qui a constaté la faute
peut s'adresser au Commandant d'Armes. Ce dernier punit directement le militaire
fautif ; il en avise le Commandant de Formation auquel appartient le militaire puni.
De même, le Médecin-Chef ou les Médecins traitant d'un hôpital militaire ou
d'une infirmerie de garnison peuvent infliger des sanctions aux personnels militaires
en traitement. Les punitions sont notifiées au Commandant de Région Militaire qui
en avise les Commandants de Formation intéressés. Lorsque la faute est grave, le
Médecin-chef agit comme dit l’alinéa précédent.
65 REPUBIQUE DU CAMEROUN
II. certaines circonstances sont de nature à aggraver la faute si elle est réitérée,
collective, commise dans le service ou en présence des subordonnés. Le chef qui
constate de telles fautes doit préciser les responsabilités de chacun et, si possible la
motivation de l’acte d’indiscipline.
SOUS-SECTION 1 : CATÉGORIE DE PUNITIONS
Article 108 : tableau des punitions
I. Les punitions, indiquées dans le tableau suivant, sont de quatre ordres :
II. Outre les sanctions ci-dessus énumérées qui peuvent leur être appliquées, les
militaires des Ecoles de formations sont soumis au régime de punitions particulier à
- les autres punitions sont infligées dans les conditions et limites du présent tableau
et mises à exécution après notification par l'autorité qui les inflige. Dans tous les cas, le
militaire puni établit un compte-rendu.
- les punitions restrictives de liberté font l'objet d'une inscription motivée au
dossier personnel de l'intéressé, se comptent en nombre de jours et débutent à partir du
jour où la privation de liberté est effective.
Article 111 : Barème des punitions autres que celles restrictives de liberté
Les pouvoirs des différentes autorités s'exercent, pour chaque punition autre que
celles restrictives de liberté, conformément aux tableaux ci-après :
69 REPUBIQUE DU CAMEROUN
A. A L’ENCONTRE DES OFFFICIERS
PUNITIONS
Disciplinaires Administratives Statuaires
AUTORITES Avertissement Réprimande Blâme (b) Mineures Majeures Radiation Toutes les
d’avancement autres
d’échelon
Président de la X X
République
Ministre chargé de X X X
la Défense
SED-CEMA-
CGA-IGA-Chef
d’Etat-Major
d’une Armée-
COLOG-
DCPMAIR- X X X X
Centraux-
COMCNSP-
COMRMIA-
COMRSM-
COMRGEND
COMSMT COM
Base Navale et
Aérienne, COM
Brigade
d’infanterie- X X X X
COLEGION,
Directeur ADM
Centrale
a) Les avertissements sont inscrits au registre des punitions mais ne figurent pas
dans les dossiers du personnel.
b) Les réprimandes et les blâmes sont inscrits, avec les motifs, au dossier du
personnel
SOUS-SECTION 3 : EXECUTION DES PUNITIONS
1) PUNITIONS NON RESTRICTIVES DE LIBERTE
Article 112 : Avertissement
L'avertissement verbal est donné en présence d'un supérieur hiérarchique ou d'un
militaire du même grade que l'intéressé. L'avertissement écrit est notifié en particulier.
Article 113 : Réprimande
La réprimande sanctionne une faute mineure assez grave ou des fautes répétées de
gravité moindre commises par les officiers ou les sous-officiers.
Elle est infligée conformément aux tableaux A et B de l'article 111 et notifié en
présence d'un supérieur de l'intéressé et de sa catégorie hiérarchique.
71 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 114 : Blâme
Le blâme sanctionne une faute majeure commise par un officier. Il est infligé
conformément au tableau A de l'article 111 et notifié après que l'autorité qui inflige cette
punition ait invité l'intéressé à fournir toutes explications utiles soit verbalement, soit
par écrit.
2) PUNITIONS RESTRICTIVES DE LIBERTE
Article 115 : Consigne
La consigne sanctionne une faute mineure commise par des militaires du rang.
Les militaires du rang consignés continuent à assurer leur service et participent
aux travaux d'intérêt général effectués pendant les heures de loisirs ou de repos.
Ils sont tenus de rester au quartier et de répondre aux appels des punis. Ils sont
privés, pendant la durée de leur punition, des autorisations d'absence et de permission
auxquelles ils pourraient normalement prétendre. Ils n'ont pas accès aux foyers du soldat.
Article 116 : Salle de police
La salle de police sanctionne une faute mineure assez grave commise par des
militaires du rang.
Les militaires du rang punis de salle de police continuent à assurer leur service et
participent aux travaux d'intérêt général effectués pendant les heures de loisirs ou de
repos.
Ils sont enfermés dans les "salles de police" des unités après le repas du soir
jusqu'au réveil et, les jours de repos, pendant toute la journée sauf aux heures de repas.
Ils n'ont pas accès aux foyers du soldat
Article 117 : Prison et cellule
La prison sanctionne des fautes majeures commises par des militaires de rang.
Lorsque la faute est particulièrement grave, la prison peut être assortie pour moitié
de "cellule". La punition est mise à exécution dès décision prise par l'autorité qualifiée.
73 REPUBIQUE DU CAMEROUN
-Tout militaire qui est impliqué dans une procédure pénale comme auteur, coauteur
ou complice présumé d'une infraction punie d'une peine restrictive de liberté mais contre
lequel aucun ordre de saisine de la juridiction répressive n'a encore été délivré est dit «
en instance de poursuite ».
II. A l’encontre du militaire en instance de punition, toute mesure privative de
liberté qui apparaîtrait nécessaire au maintien de la discipline peut être prise par le
commandant d'unité ou par son délégué assurant la permanence de commandement.
Si la faute est commise à l'extérieur de l'unité, l'autorité qui la constate peut prendre
une mesure du même ordre si elle apparaît indispensable, dans le cadre des pouvoirs
édictés à l'article 110 du présent règlement.
Le commandant de formation ou de Légion en est informé.
III. Tout militaire en instance de poursuite peut, pour le maintien de la discipline
ou des nécessités d'ordre public, être placé dans un local disciplinaire approprié sur
ordre de ses chefs hiérarchiques, et dans la limite de leurs pouvoirs respectifs en matière
de punitions privatives de liberté.
IV. Le temps pendant lequel le militaire a été privé de liberté vient en déduction
de la punition infligée.
Il est réputé en détention préventive dans les conditions fixées par le Code de
Justice Militaire.
3) PUNITIONS ADMINISTRATIVES
75 REPUBIQUE DU CAMEROUN
III. La suspension de fonction des personnels Officiers sanctionne une faute
majeure contre l'honneur ou la probité et toute infraction volontaire aux lois pénales.
Elle peut entraîner la suspension de la solde dans les conditions réglementaires.
Ces mesures sont prononcées :
-Pour les officiers, par le Ministre ;
- Pour les sous-officiers et militaires du rang par le Secrétaire d'Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie, le Chef d'Etat-Major des Armées, les Chefs
d'Etat-major d'Armées ou le Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers.
4) PUNITIONS STATUTAIRES
Article 127 : Règles générales
I. Aucune sanction statutaire ne peut être prise sans l'avis d'un organisme
disciplinaire, dans les conditions fixées aux articles 144 et 145 du présent règlement, à
l'exception des cas des militaires qui se sont rendus coupables d'assassinat, de viol, de
vol aggravé, de détention et d'utilisation illégale d'armes de guerre, de participation
active à une insurrection, de sabotage ou de destruction de matériel de guerre, d'une
condamnation définitive privative de liberté égale ou supérieure à six mois sans sursis,
d'atteinte à la sûreté de l'Etat, d'actes de grand banditisme, de désertion pour une période
égale ou supérieure à trente jours.
Par ailleurs, à l'exception des pouvoirs conférés par la loi au Chef de l'Etat, Chef
des Forces Armées, quant aux personnels Officiers et de ceux Délégués au Secrétaire
d'Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, au Chef d'Etat-Major des
Armées, aux Chefs d'Etat-Major d'Armées ou au commandant du Corps National de
Sapeurs-Pompiers en ce qui concerne le renvoi à la 2ème classe, le Ministre chargé de
la Défense a seul le droit de prononcer une sanction statutaire.
II. Des instructions ministérielles fixent respectivement :
-L’avancement des militaires non officiers des Forces de Défense ;
-les engagements et rengagements dans les Forces de Défense ;
-le conseil de discipline des officiers et des personnels non officiers.
III. Toute décision statutaire d'un personnel poursuivi devant les juridictions
militaires doit être communiquée au service de la Justice militaire.
IV. Toute punition statutaire concernant les officiers est prononcée par le Président
de la République sur proposition du Ministre.
77 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 133 : Mise à la retraite d'office
La mise à la retraite d'office sanctionne des fautes majeures professionnelles ou de
service. Les personnels militaires mis en retraite d'office conservent leur grade et leurs
droits à pension.
Article 134 : Radiation du tableau d'avancement
Les personnels militaires peuvent être rayés du tableau d'avancement pour faute
majeure, faute contre l'honneur ou la probité, qu'il s'agisse de l'avancement d’échelon
ou de grade.
SECTION 3
DES MODIFICATIONS DE PUNITIONS
Article 135 : Suspension des punitions
Les chefs hiérarchiques ayant le devoir de s'assurer que les punitions infligées sont
proportionnelles aux fautes commises peuvent les diminuer, les augmenter ou en
changer le motif initial, exceptionnellement les annuler ou en suspendre l'exécution.
Le supérieur qui aura décidé de diminuer ou d'annuler une punition infligée par un
de ses subordonnés ou d'en changer le motif initial, devra dans tous les cas consulter
l'autorité qui a puni et transmettre la punition modifiée ou annulée à l'autorité
immédiatement au-dessus de lui.
Article 136 : Sursis disciplinaire
Le sursis suspend l'exécution d'une punition pendant un délai d'épreuve :
-de trois mois pour la consigne et sur décision de l'autorité qui inflige en dernier
ressort la punition ;
-de trois mois à un an pour les arrêts simples ou de prison.
La durée d'épreuve est essentiellement fonction de la gravité de la faute et de la
personnalité du militaire en cause. Passé ces délais, la punition est effacée si le militaire
n'a fait l'objet d'aucune punition restrictive de liberté. Dans le cas contraire, elle est
exécutée et s'ajoute à la nouvelle punition. Le sursis est également révoqué si le militaire
a encouru pendant le délai d'épreuve une condamnation pour infraction au Code de
Justice Militaire.
Si de ce fait, la privation de liberté dépasse 60 jours, la punition est exécutée en
plusieurs fois à des intervalles de huit jours au moins à la diligence du commandement.
Le sursis ne s'applique pas aux punitions d'arrêts de rigueur ni de prison avec
cellule.
79 REPUBIQUE DU CAMEROUN
IV. En raison de l'inutilité pour la discipline des Forces de Défense de poursuivre
des faits, sans doute répréhensibles, mais perpétrés depuis un temps assez long, le droit
d’infliger une punition disciplinaire est prescrit un an après la faute commise. Cette
prescription disciplinaire est indépendante des prescriptions prévues par la loi en ce qui
concerne les faits susceptibles de traduire leur auteur devant une juridiction répressive.
Article 139 : Absence irrégulière.
Lorsqu'une absence irrégulière a donné lieu à une sanction, la durée des
permissions pouvant être accordées est diminuée d'un nombre de jours égal à la durée
cette absence.
CHAPITRE III
DES GARANTIES DU DROIT A LA DEFENSE
Article 140 : Garanties fondamentales
L’administration d'une saine action disciplinaire exige :
1) Des garanties, notamment contre les sanctions vexatoires ou arbitraires par
-Le droit de s'expliquer avant que la punition ne lui soit infligée. Le militaire a le
droit de s'expliquer sur les faits qui lui sont reprochés, oralement devant le chef direct
ou par écrit lorsque l'autorité qui inflige la punition est placé au-dessus du chef direct.
-Le droit de réclamation ; le contrôle hiérarchique, ce qui implique le droit de
s'expliquer sur les faits reprochés avant que la punition ne soit infligée.
2) La possibilité de se défendre contre une décision rendue, par : la procédure
écrite ; l'avis d'organismes disciplinaires qui veilleront particulièrement à l'application
du barème définissant la nature et le taux maximum de la punition qui peut être infligée
une faute déterminée.
3) Des garanties statutaires par : Le droit de défense, d'où communication préalable
du dossier à l'intéressé, l'avis obligatoire d'un conseil de discipline.
81 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 143 : Procédure de réclamation
I. Tout militaire, qui estime avoir été injustement puni, peut par la voie
hiérarchique demander à être entendu par son Commandant de Formation ou lui
adresser une réclamation écrite.
II. Le Commandant de Formation doit entendre l'intéressé s'il le demande, ou
examiner sa réclamation. Si le Commandant de Formation ne lui donne pas satisfaction,
il fait préciser par l'intéressé si celui-ci maintient sa réclamation. Dans l'affirmative, elle
doit être transmise à l'autorité supérieure. Par transmissions successives et si chaque fois
l'intéressé maintient sa réclamation, celle-ci peut être portée jusqu'au Ministre.
Chaque transmission doit être accompagnée d'un avis motivé.
III. La réclamation doit être instruite avec le maximum de célérité.
IV. La réclamation ne dispense pas de se conformer aux ordres et mesures
prescrites.
V. Toute réclamation fondée sur de fausses allégations, irrespectueuses ou
adressées hors de la voie hiérarchique est l'objet d'une punition.
VI. Les adresses et réclamations collectives sont interdites.
Article 144 : Conseil de discipline
I. Sur ordre du ministre de la défense, il est formé un conseil de discipline dans les cas
suivants :
Suspension ou retrait d'emploi ;
Radiation du tableau d'avancement (échelon, grade).
Renvoi à la 2ème classe ;
Mise en non-activité par retrait d'emploi, à la réforme, à la réforme ou à
la retraite d'office ;
Cassation ;
Résiliation de contrat ;
Révocation.
II. Un conseil de discipline est composé de cinq membres dont le président est
désigné par le Ministre ; ils ont tous voix délibérative.
L'un des membres exerce les fonctions de rapporteur ; il a la charge d'exposer
objectivement les faits reprochés, les circonstances dans lesquelles ils se sont produits
et les arguments présentés par le militaire en cause.
83 REPUBIQUE DU CAMEROUN
TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 147 : Champ d'application
Les dispositions du présent Règlement sont applicables aux militaires des Armées
et de la Gendarmerie Nationale ainsi qu'aux personnels assimilés à ces militaires dans
le cadre des textes en vigueur.
Article 148 : Appellations
I. Pour l'application du présent règlement, sont désignés sous l'appellation de :
a) Commandant de formation, les officiers qui exercent :
- Le commandement d'un bataillon, d'un groupe fonctionnel ou d'une compagnie
autonome de l'Armée de Terre ainsi que d'une Légion de Gendarmerie, d'une escadrille
de l'Armée de l'Air ou d'une escadre de la Marine Nationale ;
- Le commandement d'un Centre d'Instruction, d'une école militaire ou d'une base
aérienne ou navale ;
- Le commandement d'une direction formant corps.
b) Commandant de compagnie, les officiers qui exercent le commandement d'une
compagnie des Armées ou de la Gendarmerie, du Corps National de Sapeurs-pompiers
ou d'un escadron de la Gendarmerie Nationale.
II. Sont déterminés par les textes en vigueur les fonctions comportant pour leurs
titulaires les prérogatives dévolues par le présent Règlement.
Article 149 : Abrogation des textes antérieurs
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret,
notamment le décret N° 75/700 du 06 Novembre 1975 portant règlement de discipline
générale dans les Forces Armées et le décret N°79 /379 du 19 septembre 1979 portant
modificatif du décret N° 75/700 du 06 Novembre 1975 portant règlement de discipline
générale dans les Forces Armées.
Article 151 :
Le Ministre chargé de la Défense est chargé de l'exécution du présent décret qui
sera enregistré et publié en Français et en Anglais au journal officiel de 10 République
du Cameroun. /.
Le Président de la République
Paul BIYA
85 REPUBIQUE DU CAMEROUN
ANNEXE 1
I. PRINCIPES DE RESPONSABILITE (Code Pénal)
87 REPUBIQUE DU CAMEROUN
E. Atteintes A l'Organisation de l'Etat
1) Administration de l'Etat :
Organisation de la Présidence de la République ;
Organisation du Gouvernement de la République du Cameroun ;
Attributions des chefs de circonscriptions administratives ;
Attributions de la Gendarmerie Nationale ;
Attributions de la Sûreté Nationale.
2) Grand Corps de la Nation :
Assemblée Nationale, Sénat, Cour Suprême, Conseil constitutionnel, Haute Cour
de Justice, Conseil Economique et Social.
ANNEXE II
COMPOSANTES DES DIVERSES TENUES
1. TENUE DE GALA
La tenue de gala est exclusivement réservée aux Officiers. Elle se porte à l'occasion
des soirées de gala et des banquets officiels. Elle comporte :
- spencer bleu-nuit ;
- pantalon (hommes), jupe longue légèrement évasée (dames) bleu-nuit ;
- chemise blanche à plastron avec faux col ;
- nœud papillon noir en soie (hommes), cravate papillon (dames) ;
- ceinture à bande noire ;
- chaussures basses (hommes), chaussures à talons en cuir verni noir sans
ornements (dames) ;
- décorations miniatures sur barrette.
II. TENUE DE SOIREE
La tenue de soirée est réservée exclusivement aux Officiers. Elle est portée, dans
les mêmes conditions que la tenue de cérémonie, lorsque la manifestation, la cérémonie
ou réception se prolonge normalement après 21 heures.
Identique à la tenue de cérémonie, elle comporte les variantes suivantes :
- nœud papillon noir en soie (hommes), cravate papillon (dames) ;
- pas d'armement ni dague ;
- décorations miniatures sur barrette.
III. TENUE DE CEREMONIE
La tenue de cérémonie est réservée exclusivement aux Officiers et Elèves-
Officiers.
88 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
Elle est portée à l'occasion des cérémonies, des manifestations revêtant un faste
particulier notamment pour la Fête Nationale, des réceptions présentant un certain
caractère cérémonial et lors des audiences des juridictions militaires et de la Cour
d'Appel.
Elle comporte :
- Vareuse et pantalon (hommes), pantalon ou jupe droite en dessous des genoux
avec fente fermée à l'arrière (dames) bleu nuit, avec bande de cérémonie dorée ;
- Chemise blanche à col souple et cravate en soie noire ;
- Chaussures basses en cuir verni noir et chaussettes noires, chaussures noires à
talons plats (dames) ; - Ceinture en cuir noir ;
- Sabre ;
- Poignards ; - Gants blancs ;
- Casquette (hommes), calot (dames) (a) ; *
- Insignes de décorations sur barrette ;
- Ecussons (b) et parements dorés ;
- Cravate (c) ; - Sac à main noir.
* Les personnels du service de santé ont un écusson et une casquette à bande rouge
grenat, coiffe verte Ecussons avec signe distinctif de l'Armée, de la Gendarmerie
Nationale ou du service fonctionnel, sur fonds de couleur (b).
COULEURS
Armée de Terre Armée de l’Air Marine Nationale CNSP
Gendarmerie Nationale
Casquette a bande verte et Casquette a bande bleue Casquette a bande noire et Casquette a bande et
(a) coiffe verte ou calot et coiffe blanche ou coiffe blanche ou calot coiffe bleue nuit ou
(chapeau dame) calot (chapeau dame) (chapeau dame) calot
(b) Vert Bleu Noir Noir
(c) Noir Noir Noir Noir
89 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Elle est également portée par les sous-officiers dans les manifestations pour
lesquelles le port de la tenue de cérémonie ou de soirée est exigé des officiers. Elle
comporte :
COMPOSANTES COULEURS
Vareuse (1) et
pantalon (hommes), Armée Armée Marine Gendarmerie CNSP
pantalon ou jupe
droite en dessous des de Terre de l'Air Nationale Nationale
genoux avec fente
fermée à l'arrière
(dames) (a), avec (a) Vert Bleu AA Blanc Gris pétrole Bleu nuit
bande de
commandement de
l'Armée Chemise (b) Noir Bleu Noir Bleu marine Noir
blanche (2) cravate
classique (b) Casquette Casquette Casquette Casquette à Casquette
chaussures basses en à bande bande à bande bande bleu- et coiffe
cuir noir ou blanc verte et bleue et noire et marine et bleu-nuit
(Marine), chaussures (c) coiffe coiffe coiffe coiffe gris- ou calot
noires à talons plats verte ou blanche blanche pétrole ou
(dames), chaussettes calot ou calot ou calot calot
noires, ceinture cuir
noir, casquette ou
calot (c), Insignes de (d)
décorations sur - Armée de Terre : Vert - Gendarmerie : Bleu-marine - Armée de
barrette, écussons et l'Air : Bleu - Marine Nationale, CNSP, Justice et Administration :
pattes d'épaule avec Noir - Service de Santé : Rouge grenat.
signe distinctif de
l'Armée (d),
imperméables (3)
(1) militaires du rang ne portent pas la vareuse, à l’exception des marins qui ont :
Vareuse blanche, chemise rayée avec col bleu amovible, et bâchis ;
(2) Les militaires du rang portent une chemise de la couleur de l'Armée avec
cravate ou de la Gendarmerie Nationale comme indiqué en (a) et (b) et avec béret de
l’armée, bâchis, casquette ou calot (Gendarmerie).
(3) Galons sur passants d'épaules en drap couleur de l'Armée, de la Gendarmerie
ou du service fonctionnel ou barrettes métalliques dorées.
* le personnel féminin militaire du rang de la Gendarmerie Nationale porte une
tenue de sortie comportant : un calot, un blouson gris-pétrole, jupe avec fente à l’arrière.
V. TENUE DE TRAVAIL
La tenue de travail est portée par tous les personnels des Forces de Défense dans
les circonstances quotidiennes de la vie professionnelle.
Chemises ou
chemisettes joueur
de boule (a),
pantalon ou jupe
Sous-officiers ; Comme indiqué en (d) tableau III ‘‘tenue de sortie’’ Chemisette bleu
droite avec fente
Officiers ciel pour le personnel féminin de la Gendarmerie et de l’armée de terre.
fermée à l’arrière, (d)
mariniers ; (1)
chaussures à talons
et Militaires du
plats (dames)
rang.
chaussures basses
noires, chaussettes
noires.
Personnels
ateliers,
garages, engins, Combinaison de travail bleu hydrone ; Chaussures de pataugas ou espadrilles, casque de sécurité ; Béret
génie (c) ou casque pour motocycliste et équipage de blindés, galons (2).
Personnels Combinaison de vol en coton vert aviation, blouson PN noir en cuir ; Chaussures de PN type en cuir ;
navigants Air. Galons (2).
Navigants Casquettes, chemisette bleu ciel, pantalon gris cendre, ceinture bleue, parka, blouson de mer, Chaussure
Marine. de sécurité, sandales cuir avec semelles antidérapant. Chandail bleu-marine…
Elle comporte :
(*) Pour le personnel de la Marine, la chemisette « joueur de boule » peut se porter
avec un pantalon ou une jupe bleu-marine.
91 REPUBIQUE DU CAMEROUN
(1) Les Officiers, Elèves-Officiers portent la tenue de travail ci-indiquée pour
l'accomplissement des sanctions disciplinaires et des peines privatives de liberté
infligées par les autorités judiciaires lorsque ces peines sont subies à l’intérieur d'un
établissement pénitentiaire militaire.
(2) Galons comme indiqué au renvoi (3) du tableau III « Tenue de sortie », ou
insignes de grade appliqués sur le côté gauche de la poitrine. Le port des passants est
obligatoire avec béret.
(3) Les personnels officiers, sous-officiers de la Marine peuvent porter une
chemise ou chemisette blanche et pantalon blanc ou jupe dame blanche fente en arrière
comme composante de leur tenue de travail.
(4) Les personnels officiers, sous-officiers et militaires du rang du Corps National
des Sapeurs-Pompiers portent une chemise ou chemisette bleu-ciel et pantalon bleu-nuit
liseré rouge ou jupe dame bleu-nuit fente fermée à l'arrière liseré rouge comme
composante de leur tenue de travail.
N.B : Les personnels officiers peuvent revêtir un blouson de la couleur de l'Armée
et bleu nuit à la Marine en période froide.
De manière générale, le port des chaussures à talons hauts est interdit.
VI. TENUE DE SERVITUDE
La tenue de servitude est portée par les Militaires du Rang pour l'exécution de
certains travaux salissants inhérents au service intérieur des Armes et pour
l'accomplissement des sanctions disciplinaires. Elle comporte :
- chemisette et short bleu hydrone ;
- chaussures de pataugas ;
- chaussettes noires ;
- béret (comme indiqué en (3) du tableau IV « tenue de travail ») ;
- galons ou insignes de grade (comme indiqué au renvoi (2) du tableau IV).
VII. TENUE DE CAMPAGNE
La tenue de campagne est portée par tous les personnels des Forces de Défense et
les recrues pour des manœuvres, opérations ou exercices prévus dans le cadre de
l'instruction ainsi que pour les servitudes inhérentes au service de garnison et au service
intérieur des Armes. Elle comporte :
- veste et pantalon de combat en tissus de chevron vert armée, ou treillis (Gendarmerie) ;
- brodequin type Rangers ou chaussures de pataugas ;
- chaussettes noires ;
- ceinture cuir noir ;
- casque lourd avec casquette de repos ou béret, de couleur bariolé ;
92 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
- parka, tricot de corps et chandail ;
- galons ou insignes de grade comme indiqué au renvoi (2) du tableau ;
- armement individuel du type réglementaire, selon les missions ;
- imperméable ;
- Sous-vêtement ;
- les personnels du service de santé portent le brassard de la Croix-Rouge ;
- les recrues de sexe féminin sont dotées en plus d'un paquetage spécial pour leurs
besoins spécifiques.
VIII. TENUE DE PARADE
Les tenues de parade de l'Ecole Militaire Interarmées, de la Marine Nationale, de
la musique des Armées et de celle de la Gendarmerie font l'objet d'instruction
particulière fixant les conditions de port. Elles comportent :
A. ECOLE MILITAIRE INTER-ARMEES
- vareuse bleu pétrole avec pattes de collet et galons d'apparat ;
- pantalon bleu pétrole avec bande dorée ;
- chemise et gants blancs ;
- cravate, chaussettes et chaussures noires ;
- casquette avec coiffe blanche ;
- sabre avec ceinturon vinyle blanc ;
- insignes de décorations sur barrette.
B. MARINE NATIONALE
- spencer blanc ;
- pantalon grain de poudre à bande d'or ;
- chemise à plastron empesé avec faux col à coins cassés ;
- gilet blanc ; - nœud papillon noir en soie ;
- chaussures basses en cuir verni noir ;
- chaussettes noires ;
- sabre ;
- gants blancs ;
- casquette à coiffe blanche ;
- décorations miniatures.
C. MUSIQUE DES ARMEES
- vareuse rouge foncé col droit ;
- pantalon vert avec bande de commandement vert clair ;
- chaussettes noires ;
- chaussures cuir noir avec jambières blanches ;
93 REPUBIQUE DU CAMEROUN
- ceinturon cuir blanc ;
- gants blancs avec crispin ;
- casquette verte avec coiffe blanche ;
- pattes d'épaules avec franges jaunes ;
- fourragères aux couleurs nationales.
D. MUSIQUE DE LA GENDARMERIE
IX. TENUE DE SPORT
La tenue de sport est portée par les personnels des Forces de Défense pour les
activités sportives.
Elle comporte :
- un maillot ;
- un short ;
- les chaussettes de sport ;
- les chaussures de sport ;
- un survêtement.
ANNEXE III
CORRESPONDANCE MILITAIRE
(Dispositions communes)
Les documents établis par les unités en opérations ou en occupations hors du
territoire de la République sont modifiés conformément aux instructions en vigueur
pour la conservation du Secret, en ce qui concerne les mentions relatives à l'attache
indication de l'unité ou de la zone opérationnelle et aux adresses de l'expéditeur ou du
destinataire.
IL est interdit dans les modèles partiellement polycopiés ou imprimés de faire
mentionner le grade et le nom de l'expéditeur.
L'administration militaire (comptabilité, effectifs, etc.…) ainsi que les services
fonctionnels (santé militaire, justice militaire, etc.…) disposent de documents qui leur
sont particuliers.
Nota : Les renvois et les indications descriptives portés sur chaque modèle n'ont
pas à être reproduits.
95 REPUBIQUE DU CAMEROUN
I
La LETTRE constitue le mode de correspondance le plus couramment utilisé entre
deux autorités militaires, entre une autorité militaire et un militaire ou une autorité civile.
La lettre émanant du Ministre, qu'elle soit signée par le Ministre ou par un de ses
délégués est appelée « Dépêche Ministérielle » en abréviation «DM ».
La lettre est toujours employée pour correspondre avec une autorité civile ou un
particulier.
Les règles de la correspondance militaire (suppression des formules d'appel et de
salutation) sont étendues aux fonctionnaires civils. A l'égard des autorités civiles,
ecclésiastiques et des particuliers, la rigidité de la forme officielle est adoucie par la
formule d'appel placée au début de la lettre et d'une formule de courtoisie précédant la
signature.
Le BORDEREAU D'ENVOI a pour objet la transmission d'un document, d'un
dossier ou d'une série de pièces se rapportant à une même affaire lorsque l'expéditeur
n'a pas d'avis particulier à donner.
Il peut être simple ou collectif.
Le TRANSMIS a le même objet que le bordereau d'envoi à cette différence que
l'expéditeur exprime un avis, apporte les explications ou précisions jugées nécessaires
ou donne des directives ou des ordres concernant les dispositions du ou des documents
ainsi transmis.
Le BULLETIN DE CORRESPONDENCE a pour objet de simplifier la
correspondance administrative effectuée à l’occasion d’une demande de renseignements
brève et ne donnant pas lieu à des développements particuliers.
Il est adressé en double expédition pour que l’autorité destinataire puisse en
renvoyer un exemplaire portant la réponse.
La NOTE a pour objet à l’intérieur d’un même organisme, une communication
écrite d’un bureau ou service avec un ou plusieurs bureaux ou services.
Le MESSAGE permet de rédiger et d’adresser très rapidement des demandes, des
comptes rendus, des directives ou des ordres.
Il peut être porté par planton ou postalisé c’est à dire expédié par voie postale
lorsque l’urgence le permet et pour ne pas encombrer les réseaux radio. En cas
d’urgence, il est envoyé par les moyens radios.
III
La NOTE DE SERVICE permet à une autorité de donner sur une question
déterminée ses instructions à une autorité subordonnée ou à plusieurs autorités en même
temps.
La DECISION a pour but de régler un cas individuel ou de prescrire la solution à
donner sur une question déterminée.
IV
La FICHE est établie à la demande d’une autorité supérieure pour lui exposer
très brièvement le point d’une situation ou lui fournir des éléments d’appréciation
suffisants.
Elle peut être également utilisée d’une direction à une autre.
Elle peut comporter une conclusion ou des propositions.
97 REPUBIQUE DU CAMEROUN
L’ETUDE est un document constituant soit un travail préparatoire à un projet, soit
la recherche d’une solution à un problème particulier.
Elle comprend une analyse, une critique, une ou de solutions et comporte toujours
une conclusion.
Le PROCES-VERBAL peut être le constat d'activité d'une commission, d'une
réunion etc.…, soit le compte-rendu authentique émanant d'une autorité ayant
spécialement qualité pour le faire, constatant un fait ou décrivant un événement (déficit,
revue d'effectifs, création ou dissolution d'unités etc.…).
La DIRECTIVE est un document dans lequel le chef explique à ses subordonnés :
Comment il juge une situation ;
Quelles hypothèses se présentent à son esprit ;
Quelles sont ses intentions ;
Ce qu'il compte obtenir de chacun d'eux.
Elle se limite à des indications générales, à des lignes de conduite et n'impose
jamais les moyens d'exécution. Réservé aux échelons élevés du commandement, la
directive est la plupart du temps, valable pour une période d'une certaine durée et ne
peut être adressée qu'à des subordonnés, disposant d'une large initiative dans l'exécution.
L'INSTRUCTION ET LA CIRCULAIRE ont pour objet de fournir aux
exécutants les prescriptions de détail relatives à l'application des lois, des ordonnances,
des décrets et des arrêtés. Elles sont signées par le Ministre. L'instruction est un
document de caractère général et permanent. La circulaire est un document de portée
plus limitée que l'instruction et à caractère généralement temporaire.
Les CONSIGNES sont soit des extraits d’un document, soit des ordres écrits
spécialement indiquant d’une manière détaillée et précise, ou personnel chargé d’une
mission journalière ou générale les points sur lesquels il doit porter son attention, les
gestes qu’il doit exécuter, l’attitude qu’il doit avoir.
V
La NOTIFICATION INDIVIDUELLE a pour objet d’informer un subordonné
d’une décision qui l’intéresse personnellement.
Elle s’effectue par la voie hiérarchique et donne lieu à l’établissement d’un
récépissé daté et signé par l’intéressé.
Les modèles de ces documents sont présentés ci - après dans la 2ème partie.
99 REPUBIQUE DU CAMEROUN
- destinataires de compte-rendu (dans ce cas la mention « copie à « est placée avant
la désignation de l'autorité).
Dans chacune de ces divisions, l'ordre hiérarchique doit être respecté.
5. PRESENTATION
- doit être soignée.
- utilisation de papier blanc uni ;
- les demandes personnelles doivent être manuscrites ;
- écrire en majuscule les noms propres ;
- ne rien souligner ;
- dans une même correspondance, ne traiter qu'un seul sujet ;
La forme personnelle n'est utilisée que dans la rédaction de la lettre et de la
demande personnelle.
Les différents modèles de documents sont donnés dans les tableaux ci-après
annexes.
6. LES LOCUTIONS
« J'ai l'honneur de ... » à n'employer qu'une seule fois dans la rédaction d'une lettre
ou d'une note de service.
Cette locution est à proscrire, comme toute autre formule de politesse dans les
messages portés, postalisés ; radios, et les transmis.
Le tableau suivant indique diverses formules à utiliser selon la qualité du
destinataire.
Modèle n°1
MODELES
Modèle d’Attaches
(1)
-----------
MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE
-----------
(1)
-------------------------------------------------
(2)
-------------------------------------------------
(3)
-------------------------------------------------
le (2) .
85 the
70
à (3) .
45 Objet
Référence:
Pièces jointes : (4)
Texte 10
Signature
------------------------------
(1) Indication de l’Etat-Major, de la Région, de la Direction du secteur, de la
Formation, de la région, de l’unité, du service…
(2) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(3) Grade-Nom-Fonction-Adresse du destinataire
(4) Éventuellement
MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE
-----------
(1)
(2) 60 A le 20
at on the
----------
NR / .
le (3) .
-85- the
-70-
à (4) .
to
-45- Objet
Référence:
Pièces jointes : (5)
Texte 10
ATTACHE A le 20
at on the
NR / .
Le (1)
The
À (2)
to
Objet
Référence (3)
Pièces jointes :
Monsieur (le)
Texte 10
Signature
------------------------------
(1) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(2) Grade-Nom-Fonction-Adresse du destinataire
(3) Éventuellement
ATTACHE
A le 20
at on the
NR / .
85 Le
à (2)
BORDEREAU D’ENVOI
Reçu le 20
Le (2)
Signature
A le 20
at on the
NR / .
Reçu le 20 le (1) 20
Received on the the
Signature Signature
ATTACHE A le 20
at on the
NR / .
TRANSMIS à:
-Destinataire (s)
Le (2)
The
Signature
BULLETIN DE CORRESPONDANCE
(1) (1)
A le 20 A le 20
at on the at on the
NR / . NR / .
Le (2) Le (2)
the the
à (3) à (3)
DEMANDE REPONSE
Signature Signature
(1) Attache
(2) Grade et Nom de l’expéditeur
(3) Fonction de l’autorité
ATTACHE ATTACHE
A le 20 NR /
at on the
OBJET :
45 REFERENCE :
PIECES JOINTES (2) :
80 Texte 10
45
Le (3)
Expéditeur (2)
Pour action :
Pour info:
NR / du 20
OBJET:
REFERENCE:
TEXTE:
Le (3)
ATTACHE N°1
50
A YAOUNDE, LE 20
TELEX
AUTORITE ORIGINE:
DESTINATAIRE:
NR :
OBJET :
REFERENCE :
TEXTE :
ATTACHE
A le 20
at on the
………..….
NR /
RAPPORT
Du (1)
45 OBJET : (2)
70 TEXTE 10
45
Signature (3)
Modèle n°13
MODELE DU COMPTE RENDU
Format 21 x 27-30
ATTACHE
A le 20
at on the
………..….
80
NR /
COMPTE RENDU
Du (1)
Sur (2)
70 TEXTE 10
45
ATTACHE A le 20
at on the
NR /
80
NOTE DE SERVICE
45 OBJET :
REFERENCE:
70
TEXTE 10
45
ATTACHE A le 20
at on the
NR /
DECISION
Portant (1)
Le (2)
Vu
DECIDE
ATTACHE A le 20
at on the
NR /
INSTRUCTION MINISTERIELLE
ou
CIRCULAIRE MINISTERIELLE
OBJET :
Sur (1)
70
TEXTE 10
45
DESTINATAIRES : Signature
Modèle n°17
MODELE DE CERTIFICAT DE BONNE CONDUITE
25 Le (1)
Certifie que le (2)
Né (3)
A tenu une bonne conduite pendant tout le temps qu’il est reste
sous les drapeaux et qu’il a constamment servi avec honneur et fidélité.
A le
(4)
-N° d’Ordre
MOTIFS
Arrêt de rigueur
Avertissement
Avertissement
Salle de police
Arrêt simple
Réprimande
Consigne
Prison
Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. INSOUMISSION
100 Insoumission
2. DESERTION
110 Aide à la désertion
111 Désertion
112 Provocation à la désertion
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
113 Recel de déserteur
3. MUTILATION
130 Mutilation volontaire
131 Se blesser volontairement ou entretenir 30 25
une plaie pour se soustraire au travail
4.ABSENCES IRREGULIERES (1)
140 Absence de 01 à 06 30 20
Jours
141 Absence de 01 à 15 jours 30 20
142 Absence de 01 à 30 20
Jours (2)
143 Absence sans autorisation alors qu’on est
tenu de rester au quartier ou à bord 15 15
Les absences irrégulières prévues par le CJM comme délai de grâce relatives à la
désertion ou à l’insoumission sont les suivantes :
a) DESERTION : - 01 à 06 jours pour toute absence sans autorisation ; - 01 à
15 jours pour toute absence au retour d’une permission, d’un congé, d’une mission ou
d’une hospitalisation ; - 01 à 30 jours pour tout militaire n’ayant pas deux mois de
service.
b) INSOUMISSION : délai de grâce d’un mois pour rejoindre l’autorité
militaire. En temps de guerre ou lorsque l’Etat d’urgence est décrété, ces délais sont
raccourcis de deux tiers.
(2) Réservé aux jeunes soldats.
MOTIFS
Arrêt de rigueur
Avertissement
Avertissement
Salle de police
Arrêt simple
Réprimande
Consigne
Prison
Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. ABUS D’AUTORITE
200 Abuser du droit de réquisition
201 Constituer illégalement un tribunal
militaire
202 Outrage envers un subordonné ou CODE DE JUSTICE MILITAIRE
subalterne
203 Violence, voie de fait envers un
subordonné ou subalterne
204 Brutaliser un subalterne 30 45
205 Malmener un subalterne 15 30
206 Ne pas transmettre une réclamation X X
207 Tenter de détourner un subordonné ou un 30 30
subalterne de ses devoirs militaires
2. REFUS D’OBEISSANCE
210 Refus d’obéissance
211 Refus d’obéissance en présence de CODE DE JUSTICE MILITAIRE
l’ennemi, d’une bande armée, etc…
212 Désobéir à son instructeur 08 10
MOTIFS
Arrêt de rigueur
Avertissement
Avertissement
Salle de police
Arrêt simple
Réprimande
Consigne
Prison
Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. FAUTES RELATIVES AUX
CONSIGNES
300 Violer une consigne générale donnée à la
troupe ou une consigne qu’on a
personnellement reçue d’une mission de CODE DE JUSTICE MILITAIRE
faire exécuter
301 Forcer la consigne donnée à un autre
militaire
302 Enfreindre sciemment un règlement 45 45
militaire ou une consigne
303 Ne pas obtempérer aux injonctions d’une 20 30
sentinelle, factionnaire ou vedette ou ne
pas observer une consigne
304 Ne pas observer un règlement militaire ou 15 20
une consigne
305 Etant gradé, laisser enfreindre les 15 20
règlements, les ordres ou les consignes
306 Inobservation des consignes particulières 10 10
en vigueur à l’intérieur d’un camp, d’une
base, d’une école ou à bord d’un navire
ou d’un aéronef
2. ABANDON DE POSTE
310 Abandon de poste
311 Abandon de poste en présence de
l’ennemi ou de bande armée
312 Abandon de poste étant de faction, en CODE DE JUSTICE MILITAIRE
vedette, de veille ou de quart
313 Abandon sans ordre d’un navire ou d’un
aéronef en danger
314 Ne pas rejoindre son poste ou le quitter 20 30
sans autorisation
315 Quitter momentanément son poste 10 15
MOTIFS
Arrêt de rigueur
Avertissement
Avertissement
Salle de police
Arrêt simple
Réprimande
Consigne
Prison
Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. DANS L’EXECUTION DU SERVICE
400 Destruction, perte ou mise hors service
par négligence de tout ouvrage,
embarcation, aéronef, CODE DE JUSTICE MILITAIRE
approvisionnement, armement ou
matériel des Forces de Défense
401 Faute professionnelle très grave ou 60 60
négligence très grave dans le service
ayant entraîné accident de personnes
402 Faute professionnelle très grave ou 45 60
négligence très grave dans le service
ayant entraîné détérioration importante de
matériels
403 Faute professionnelle grave ou 30 45
négligence grave dans le service
404 Faute professionnelle légère ou 15 25
négligence dans le service
405 Négligence dans l’entretien de son 10 10
matériel
406 Négligence ou imprudence ayant 10 X
entraîné une légère avarie ou un petit
accident
407 Négligence ou imprudence pouvant 06 X
occasionner une légère avarie ou un petit
accident
408 Détériorer un objet par imprudence, 06 X
maladresse ou négligence
409 Négliger de rendre compte d’une avarie
ou d’un accident survenu à un matériel 10 15
dont on a la charge ou la surveillance
410 Perte importante de matériel divers 30 45
411 Perte par négligence d’outillage ou de 10 10
petit matériel
MOTIFS
Arrêt de rigueur
Avertissement
Avertissement
Salle de police
Arrêt simple
Réprimande
Consigne
Prison
Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
500 Capitulation
501 Trahison
502 Atteintes à la Défense Nationale
503 Pillage
504 Divulgation d’un secret de la Défense
Nationale CODE DE JUSTICE MILITAIRE
505 Outrage au drapeau à l’armée Et les articles 103 à 110
506 Omettre de saluer le drapeau, l’étendard
ou les couleurs
1. INFRACTIONS AUX REGLES DE
PROTECTION DU SECRET
510 Indiscrétion verbale ou par écrit pouvant 45 60
avoir des conséquences graves
511 Simple indiscrétion verbale ou par écrit 30 45
512 Négligence dans l’application des règles 15 30
de la protection du secret
513 Détention ou utilisation irrégulière 15 20
d’appareils interdits ou soumis à
autorisation (cf. art. 98 du présent
règlement)
514 Détention irrégulière de documents 15 20
classifiés
2. COMPLOT, INCITATION AU
DESORDRE
520 Complot contre l’autorité du
commandement d’une unité, d’un
bâtiment de la marine ou d’un aéronef ou
contre la discipline y afférente ou leur
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
sécurité Et l’article 108
521 Commandement pris ou retenu sans ordre
ou sans motif légitime
522 Incitation à commettre des actes
contraires au devoir ou à la discipline
523 Démoralisation ou tentative de
démoralisation de l’armée
MOTIFS
Arrêt de rigueur
Avertissement
Avertissement
Salle de police
Arrêt simple
Réprimande
Consigne
Prison
Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. MAUVAISE TENUE
600 Tenue scandaleuse 30 45
601 Mauvaise tenue ou tenue non 10 X
réglementaire à l’intérieur d’une enceinte
militaire ou à bord
602 Tenue négligée à l’intérieur d’une X X
enceinte militaire ou à bord
603 Salut non réglementaire X X
604 Marques de respects non réglementaires 04
par une sentinelle, un factionnaire ou une
vedette
605 Ne pas être dans la tenue prescrite X X