Vous êtes sur la page 1sur 137

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

------------ ------------
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
------------ ------------

DECRET N2007/199
du 07Juillet 2007 PORTANT

REGLEMENT
DE DISCIPLINE GENERALE
DANS LES FORCES DE DEFENSE
REPUBLIQUEREPUBLIQUE
DU CAMEROUNDU REPUBLIC
REPUBLIC OF
OF CAMEROON
CAMEROUN
------------ CAMEROON
------------
------------
Paix-Travail-Patrie ------------
Peace-Work-Fatherland
Paix-Travail-Patrie
------------ Peace-Work-Fatherland
------------
------------ ------------

DECRET N2007/199
du 07Juillet 2007 PORTANT

REGLEMENT
DE DISCIPLINE GENERALE
DANS LES FORCES DE DEFENSE

4 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
 
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
 

DECRET N° 2007/199 DU 07 JUIN 2007 PORTANT REGLEMENT DE


DISCIPLINE GENERALE DANS LES FORCES DE DEFENSE
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution de la République du Cameroun ;


Vu le Code Pénal :
Vu le Code de Procédure Pénale ;
Vu le Code de Justice Militaire
Vu la loi N° 67/LF/9 du 12 Juin 1967 portant organisation générale de la défense ;
Vu la loi N°80/12 du 14 Juillet 1980 portant statut général des militaires ;
Vu le décret No 94/197 du 7 Octobre 1994 portant rectificatif du décret 94/185 du 29
Septembre 1994 portant statut particulier des personnels non Officiers des Forces
Armées ;
Vu le décret N° 2001/177 du 25 Juillet 2001 portant organisation du Ministère de la
Défense ;
Vu le décret No 2001/178 du 25 Juillet 2001 portant organisation générale de la
Défense et des Etats-majors centraux ;
Vu le décret No 2001/188 du 25 Juillet 2001 portant statut particulier du Corps des
Officiers d'active des Forces de Défense ;
Vu le décret N° 2001/189 du 25 Juillet 2001 portant organisation du cadre des Officiers
Généraux des Forces de Défense
Vu le décret N° 2001/219 du 6 Août 2001 portant statut particulier des personnels
militaires non Officiers des Forces de Défense ;

DECRETE
PREAMBULE

I. PRINCIPES CONSTITUTIONNELS
La Constitution, expression de la volonté nationale, proclame la construction de la
Patrie sur la base de l'idéal de fraternité, de justice et de progrès, l'établissement de
relations pacifiques et fraternelles avec tous les peuples du monde conformément aux
principes formulés par la Charte des Nations-Unies, l'observation des libertés
fondamentales inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et le
respect de personne humaine.

5 REPUBIQUE DU CAMEROUN
II. DEFENSE

La loi définit la défense comme le moyen d'assurer en tout temps, en toute


circonstances et contre toutes les formes d'expression, la Sécurité de l'Etat et l'intégrité
territoriale de la République, dans le cadre de la souveraineté nationale
La Nation tout entière participe à l'effort de défense en vue de :
 Dissuader tout agresseur éventuel ;
 Garantir l'intégrité du territoire national en s'opposant par tous les moyens :
* soit à son invasion
* soit aux menaces terroristes menées de l'intérieur ou de l'extérieur.
La Défense est globale et concerne les domaines à la fois politique, économique et
militaires. Dans ce cadre, tous les citoyens camerounais des deux sexes participent à la
défense de notre pays.

Les forces de défense assurent la défense par la puissance de leurs armes, la


formation et la discipline de leurs personnels aux côtés des autres Forces de Défense.

III. ESPRIT MILITAIRE ET SOLIDARITE

Axée sur le combat en vertu des missions fixées par le Chef de l'Etat, exigeant une
totale abnégation, la formation des personnels militaires doit leur permettre d’acquérir
les qualités morales, physiques et professionnelles, nécessaires à l'accomplissement de
leur devoir, face aux difficultés du service et aux dangers des combats.
Cet esprit militaire, aspect militaire de l'esprit civique, donc procédant de luise sur
la conscience professionnelle de chacun, les devoirs et les responsabilités de tous au
sein de relations humaines apportant la cohésion et le moral indispensable à l'exécution
de la mission. Il unit tous les membres des Forces de Défense dans une même
conception du devoir, tout de loyauté et de l'abnégation. Il se manifeste par la discipline,
la solidarité, le courage, le sens de l'honneur et du dévouement à la Patrie
Il s'épanouit dans la fierté d'appartenir à une unité militaire
La solidarité entre militaires traduit la reconnaissance de la valeur de la personne
et de la fonction de chacun. Elle découle de la confiance mutuelle entre les chefs et les
subordonnés et de leur communauté de vie. Elle engendre un esprit de discipline qui est
le gage de la cohésion de l'ensemble.

IV. DISCIPLINE

La discipline est la force principale des Armées. Les responsabilités


exceptionnelles dévolues aux personnels militaires impliquent qu'elle soit stricte. Dans

6 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


ce cadre, elle établit l'obéissance et régit l'exercice de l'autorité. Librement consentie,
elle s'applique à tous, précise à chacun son devoir et aide à prévenir les défaillances à
tous les échelons de la hiérarchie. Elle s'exerce dans la limite des lois que s'est donnée
la Nation.

V. AUTORITE ET OBEISSANCE

Conférée par la loi, l'autorité implique le pouvoir d'imposer l'obéissance.


Dans l'exercice de son commandement, le chef dépositaire de l'autorité, a le droit et le
devoir de donner des ordres et de les faire exécuter. Toute faiblesse comme tout abus
d'autorité sont des manquements à la discipline. L'ordre doit être donné dans le cadre
des règlements et lois en vigueur.
L'obéissance est le concours actif et sans défaillance apporté au chef par le
subordonné. Elle procède de la soumission à la loi. Le subordonné est responsable de
l'exécution ou des conséquences de l'inexécution des ordres reçus. Le devoir
d'obéissance ne le dégage pas des responsabilités qui lui incombent au regard de la loi.
Il peut en appeler à l'autorité compétente s'il se croit l'objet d'une sanction injustifiée ou
s'il reçoit un ordre illégal.

TITRE I
DE LA FORMATION MILITAIRE
Article 1 : Règles générales

L'Armée doit être opérationnelle pour faire face aux périls qui peuvent assaillir la
Nation. Elle doit l'être professionnellement, mais aussi et surtout moralement.
La formation militaire développe les qualités morales sens de l'honneur amour de
la patrie, respect et défense de ses lois, sens de service, adhésion à une discipline sans
faille, conscience des devoirs et des responsabilités des chefs et des subordonnés et
volonté de les assurer. Les rapports personnels qui s'établissent ainsi dans l'exécution
du service lui confèrent toute sa valeur ; ils se développent dans les activités de chaque
jour et dans les manifestations collectives préparant les unités à l'action cohérente.

Article 2 : Préparation permanente


L'exercice de l'autorité du chef comme l'exécution des ordres par le subordonné
exigent une préparation permanente, à tous les échelons, de l'esprit militaire nécessaire
à l'accomplissement du devoir.

Cette formation est assurée par l'instruction civique, l'instruction militaire et


l’entrainement physique qui sont périodiquement testés par des contrôles et des
inspections et valorisés par les notations.

7 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les loisirs dirigés permettent l'épanouissement de I ‘homme et contribuent à sa
promotion sociale.

Article 3 : Instruction civique

Au sein des Forces de Défense, les citoyens confirment leur appartenance à la


communauté nationale en comprenant la motivation des actes importants de la vie
militaire.
Chacun y apprend son rôle d'homme et de citoyen et prend conscience de ses
obligations et des sacrifices qui peuvent lui être demandés.
Les cours dispensés relatifs aux instructions nationales, à la connaissance de la
Constitution et des Lois de la République, au rôle des autorités et des forces vives de la
Nation ainsi qu'à la place suprême du Chef de l'Etat sont les compléments
indispensables pour que s'affermissent l'esprit civique et le patriotisme de tous.

Article 4 : Instruction tactique et technique


Les missions des Forces de Défense impliquent une disponibilité opérationnelle
permanente ; une instruction tactique de qualité, dynamique, rationnelle, dispensée dans
le respect des principes pédagogiques faisant appel à l'imagination, à l'esprit d'initiative
et au goût de l'effort ainsi que l'entraînement foncier dans un climat de saine émulation,
permettent d'atteindre cet objectif.

L'instruction porte également sur la connaissance du matériel et de sa mise en


œuvre pour répondre rapidement aux impératifs du combat.

Elle donne à chacun la qualification indispensable, le sens des responsabilités et


l’exact notion de sa place dans un ensemble déterminé.

Elle est complétée par l'étude critique des exercices et manœuvres, similaires des
conditions réelles de combat pour répondre rapidement aux impératifs du combat,
permettant de juger du degré de préparation des hommes et des unités en montrant
comment pallier les risques et les difficultés de la confrontation.
Article 5 : Entraînement physique
La pratique régulière de l'éducation physique accroît l'endurance et la maitrise de
soi, éduque les réflexes et prépare à l'action en équipe. Elle développe chez l'homme et
dans le groupe le dynamisme nécessaire à toutes les activités militaires.

La pratique des sport individuels et collectifs développe l'esprit d'émulation à


l'occasion des compétitions et forge la cohésion entre les militaires et toutes les couches
de la Nation.

8 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


L'initiation aux arts martiaux accroît la volonté de vaincre pour que vive la Nation
et le self-control exigé pour dominer toute situation.
Article 6 : Inspection
Les inspections permettent au commandement de constater l'état de préparation
des unités aussi bien sur le plan moral que technique, physique et matériel. En faisant
apparaître les différences qui peuvent exister entre les résultats obtenus et les objectifs
fixés, elles sont l'occasion de préciser ces objectifs et de déterminer les responsabilités
tant des chefs que des subordonnés.

Elles sont réglementées par des textes particuliers


Article 7 : Notation
Les notes éclairent le commandement sur la valeur, l'aptitude professionnelle et la
manière de servir des militaires. Elles doivent être établies avec précision et en toute
objectivité, sans complaisance ni rancœur.

Les officiers, et personnels non-officiers chargés de noter doivent se persuader


l'importance de leurs responsabilités et des conséquences considérables que cette
notation implique pour l'ensemble des personnels.

A l'occasion d'une entrevue avec le subordonné, le chef qui l'a noté lui fait prendre
effectivement connaissance des notes et appréciations mises, les lui commente et lui
donne tous les conseils et encouragements nécessaires.

Le subordonné émarge sa feuille de note.


Au cours des inspections, comme à l'occasion du service, et chaque fois que cela
est opportun, tout supérieur hiérarchique est tenu de recevoir les militaires ayant
réglementairement demandé à être entendus.
Article 8 : Loisirs
Le chef, attentif aux conditions de vie matérielle et aux préoccupations de tous
ordres de ses subordonnés, s'efforce d'assurer en permanence un climat de détente
indispensable à l'accomplissement des missions dont il améliore la qualité et le
rendement.
Complémentaires des activités sportives, les activités de détente donnent à chacun
la possibilité de satisfaire ses goûts et ses aspirations intellectuelles et spirituel les
répondant à son désir de promotion sociale, sans porter atteinte aux principes
fondamentaux de la discipline militaire.
Afin d'entretenir le bon équilibre de chacun et la cohésion des unités, les activités
de détente s'exercent, aussi bien individuellement dans les foyers et salles de lecture que

9 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Collectivement sous l'impulsion et le contrôle du commandement : celui-ci, contribue à
les organiser et leur procurer les moyens nécessaires, il facilite les contacts, et les
échanges avec la Nation.
Article 9 : Promotion sociale
L'Armée s'attache à répondre au désir de promotion sociale qui pousse l’individu
à s'élever dans la société en améliorant ses connaissances et ses aptitudes.

En ce sens, la formation militaire, facteur puissant d'épanouissement est


heureusement complétée par le perfectionnement de l'instruction générale de chacun et
par les possibilités que le commandement doit possible, offrir dans toute la mesure du
possible aux personnels arrivant en fin de service de se réinsérer au mieux dans la vie
civile.
TITRE II
DEVOIRS DES MILITAIRES
CHAPITRE I
DEVOIRS GENERAUX

Article 10 : Principes

Outre ceux communs à tous les citoyens, le militaire, en tant que membre des
Forces de Défense au sein desquelles il occupe une fonction en rapport avec sa place
dans la hiérarchie, a des devoirs particuliers
Article 11 : Citoyen et membre des Forces de Défense

L'Armée, grand corps de l'Etat, est partie intégrante de la nation.


Citoyen et membre des Forces de Défense, le militaire doit :
 Honorer le drapeau choisi par la Nation ;
 Obéir aux lois et institutions de la République ;
 Respecter les autorités légales ;
 S 'interdire tout acte ou propos délibéré et toute attitude publique contraires aux
intérêts ou à l'honneur de la Nation ainsi qu'aux actes du chef de l'Etat, responsable
devant le peuple :
 Respecter la primauté des intérêts de la Nation
 Service avec conscience, honneur, loyauté, dévouement et désintéressement
 Observer strictement la discipline et les règlements ;
 Accepter avec foi les servitudes et sujétions de la vie militaire ;
 Se comporter en tout temps et en tous lieux avec droiture et dignité ;

 Comprendre la nécessité des missions dévolues à l'Armée et celle notamment


relative à la protection du secret ;

10 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


 En raison de l'effort financier consenti par la Nation pour leur acquisition, prendre
soin du matériel et des installations appartenant
 Aux Forces de Défense ou placés sous sa dépendance
 Se préparer avec conscience, physiquement, moralement et militairement aux
interventions et au combat pour l'accomplissement de sa mission, même au péril de
sa vie.
Article 12 : Fonction
En tant que responsable d'une fonction, le militaire doit :
 Prendre conscience de cette fonction, de ses responsabilités
 Apporter un concours sans défaillance à ses chefs hiérarchiques ;
 Parfaire son instruction afin de tenir son poste avec compétence ;
 Poursuivre son entraînement physique et morale nécessaire à l'efficacité de l'action.
Article 13 : Hiérarchie
Les Forces de Défense ayant une structure hiérarchique, les militaires appartiennent
à l'une des trois catégories de personnels ci-après
 Officiers
 Sous-officiers et Officiers mariniers
 Militaires du rang
Selon leur place respective dans l'ordre hiérarchique, les militaires ont, les uns par
rapport aux autres, la qualité de supérieur ou de subalterne et ont de ce fait, quelles que
soient leur arme et leur unité d'appartenance, des devoirs réciproques.
 Le supérieur est un exemple pour le subalterne qui lui doit obéissance et respect,
 Le supérieur fait appliquer, en tous lieux et en toutes circonstances, les règles
générales de la discipline ;
 Tout militaire, quelle que soit sa qualité ou son grade, doit se conformer aux
instructions d'un militaire de grade égal ou même inférieur, si ce dernier se trouve
en service et agit en vertu d'ordres ou de consignes qu'il est personnellement chargé
de faire appliquer.

11 REPUBIQUE DU CAMEROUN
CHAPITRE II
DEVOIRS ET RESPONSABILITES
Article 14 : Subordination

Tout militaire appartient à une unité ou un service dans lequel il reçoit la


responsabilité d'une fonction ou d'un emploi. Chacun est donc, de ce fait, à tous les
échelons de la hiérarchie, directement subordonné à un chef.
A ce titre, chef et subordonné ont des responsabilités et des devoirs particuliers,
non seulement dans le cadre des règlements militaires mais encore au regard des lois.
Les personnels civils de la Défense sont soumis à leur niveau de grade et de
responsabilité aux mêmes règles de subordination que les militaires. Un texte particulier
du Ministre de la Défense fixe leurs attributions dès lors que cela s'avère nécessaire.

SECTION I
DEVOIRS ET RESPONSABILITES DES CHEFS
Article 15 : Autorité

Avec le maximum de compétence professionnelle, le chef a le devoir de mener à


bien la mission qui lui est confiée, d'une part en prévoyant, organisant et coordonnant
les efforts de ses subordonnées et d'autre part en contrôlant leur action. Ce contrôle,
destiné à assurer la bonne exécution du service et à rechercher les améliorations
possibles, doit être continu et dégagé de tout caractère de suspicion, le chef apportant
aux subordonnés le ferme et bienveillant appui de son autorité et de son expérience.
Cette autorité donne au chef le devoir de prendre des décisions et de les faire
appliquer par ses subordonnés. Les décisions se traduisent par des ordres clairs, simples
et précis, mais fermes. Un ordre peut être oral, écrit ou par geste.

Article 16 : Responsabilité personnelle

Le chef est personnellement responsable des ordres qu'il donne. Il veille à leur
exécution et engage ainsi sa responsabilité sur leurs conséquences.
Tout militaire, momentanément éloigné de ses chefs, a le droit de prendre une
Initiative urgente dépassant ses attributions, mais doit en rendre compte dans le plus
bref délai.

12 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Lorsque le chef charge l'un de ses subordonnés d'agir en ses lieu et place, sa
responsabilité demeure entière et couvre les actes de son subordonné accomplis
régulièrement dans le cadre des fonctions assignées et des consignes données.
Article 17 : Responsabilité pénale
Le chef a le droit et le devoir d'exiger l'obéissance absolu de ses subordonnés.
Toutefois il ne peut leur demander d'accomplir des actes dont l'exécution engagerait leur
responsabilité pénale.

Ces actes sont notamment les suivants :


 Actes contraires aux normes de la vie militaire telle que définies par le présent
règlement
 Actes contraires aux missions des Forces de Défense, en tous lieux et en toutes
circonstances ;
 Actes constituant des crimes et délits contre la sûreté de l'Etat, des atteintes à la
Constitution ou à la paix publique ;
 Actes portant atteinte à la vie, à l'intégrité et à la liberté des personnes ou au droit
de propriété, quand ils ne sont pas justifiés par l'application de la loi ;
 Actes contraires aux lois régissant l'administration de l'Etat et les grands corps de
la nation ;
 Actes contraires aux lois et coutumes de la guerre telles que rappelées aux articles
30 à 34 du présent règlement.
Responsabilité pénale et actes illégaux : voir annexe I.

Article 18 : Devoir du chef dans l'exercice de l'autorité


Une obéissance parfaite ne peut être obtenue que si le chef exerce son autorité avec
compétence, justice et fermeté. Le chef doit
 S'imposer à la considération de ses subordonnés par sa valeur personnelle
 Faciliter l'exercice des responsabilités qui incombent à ses subordonnés par une
attitude de compréhension et de reconnaissance de leur valeur d'homme et de
citoyen ;
 S'efforcer de convaincre en même temps que d'imposer
 Informer ses subordonnés, dans la mesure où la conservation du secret le permet,
de ses intentions et du but à atteindre, orienter leur initiative et obtenir leur
participation active à la mission ;
 Instruire ses subordonnés et contrôler leurs progrès personnels ainsi que la valeur
des unités les regroupant ;
 Veiller à la stricte application des règles de la voie hiérarchique et transmettre lui-
même ses ordres dans ces conditions, si l'urgence, la nécessité ou des directives
particulières le conduisent à s'affranchir de cette voie, il informe tous les échelons
intermédiaires concernés ;

13 REPUBIQUE DU CAMEROUN
 Noter ses subordonnés et donner ses appréciations après avoir pris l'avis de leurs
supérieurs directs, il porte à leur connaissance la notation définitive conformément
aux dispositions de l'article 7 ;
 Saisir toute occasion pour témoigner sa satisfaction par des récompenses, mais
aussi réprimer toutes les fautes par des punitions ;
 Gérer rationnellement les deniers de l'Etat mis à sa disposition dans un souci
d'efficacité maximum ;
 Manifester ses qualités humaines en veillant aux conditions matérielles de vie et
aux préoccupations personnelles de tous ceux qui sont placés sous son autorité.

SECTION II
DEVOIRS ET RESPONSABILITES DES SUBORDONNES
Article 19 : Obéissance
Tout chef détenant de la loi, l'autorité dont il est investi. L'obéissance est due par
ses subordonnés n'est autre qu'un acte de soumission à la loi, expression de la volonté
nationale.

L'obéissance est ainsi le premier devoir du subordonné et celui-ci doit exécuter


loyalement les ordres qu'il reçoit.

Le subordonné doit toujours rendre compte de l'exécution des ordres reçus quand
il constate qu'il lui est impossible d'exécuter un ordre, il en rend compte immédiatement
à l'autorité qui le lui a donné.
Article 20 : Responsabilité personnelle

Le subordonné est responsable de l'exécution des ordres qui lui sont donnés ou des
conséquences de leur inexécution. Cette responsabilité exclut l'obéissance passive.
Il doit se pénétrer non seulement de la lettre, mais aussi de l'esprit des ordres reçus.
Le chef étant responsable des ordres qu'il donne, la réclamation n'est permise au
subordonné que lorsqu'il a obéi, sauf en ce qui concerne les dispositions de l’article 21
ci-après.

Article 21 : Responsabilité pénale

I- Le subordonné dégage sa responsabilité pénale lorsqu'il obéit aux ordres


de son chef et ce, conformément aux dispositions de l'article 83-1 du code pénal.

14 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


II- Si l'ordre est manifestement illégal ou prescrit l'accomplissement d'un acte
illégal visé à l'article 17 du présent règlement, le subordonné, s'il l'exécute, engage sa
responsabilité pénale selon les dispositions des articles 82-b et 83-2 du code pénal.

III-Le subordonné qui estime se trouver en présence d'un ordre illégal a le devoir
de faire part de ses objections à l'autorité qui l'a donné ; il indique expressément la
signification illégale qu'il donne à l'ordre litigieux. Il reçoit toutes explications utiles et
interprétations nécessaires de son chef.

Si l'ordre est maintenu :


 S’agissant d'actes contraires à la vie militaire, le subordonné obéit mais, dès que
l’ordre a été exécuté, il a le droit de réclamer auprès de l’autorité immédiatement
supérieure à son chef direct ;
 S'agissant d'actes contraires aux missions des Forces de Défense, si le subordonné
persiste dans sa contestation, il a le droit de ne pas exécuter l'ordre.
 S'agissant d'actes contraires aux lois et coutumes de la guerre, le subordonné a le
droit absolu de ne pas exécuter l’ordre.

En cas de mauvaise appréciation, le subordonné ne pourra être exonéré des


sanctions des sanctions qu’impliquent l’inexécution de l’ordre et les conséquences de
celle-ci.
Si le subordonné est contraint par la force ou la menace physique, sa responsabilité
pénale est totalement dégagée.

Responsabilité pénale et actes illégaux voir annexe I

Article 22 : Devoirs
A l'exemple du chef, le subordonné doit
 Observer en toutes circonstances les règles individuelles du service ;
 Accomplir avec courage et bonne humeur toutes les tâches qui lui sont imposés par
les nécessités de la vie militaire ;
 Respecter les chefs, leur montrer de la déférence et leur faire confiance ;
 S’imposer une discipline sociale compatible avec les besoins de la vie en unité,
notamment prendre soin de sa personne et de ses effets, se montrer serviable et bon
camarade
 S’imprégner des valeurs sociales et familiales préconisées au sein des Forces de
Défense
CHAPITRE III
DEVOIRS PARTICULIERS

15 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 23 : Dignité professionnelle

La haute mission qui incombe aux Forces de Défense impose à tous ceux qui ont
l’honneur de porter l’uniforme une correction de tenue extérieure une attitude en toute
occasion qui ne doivent pas permettre de donner prise à une critique. Tous les actes d’un
militaire doivent inspirer de la conception qu’il a de dignité professionnelle.
Les Forces de Défense et particulièrement les Forces Armées doivent forcer le
respect de leurs concitoyens par un comportement digne et exemplaire.
Article 24 : Attitude à l'extérieur
A l'extérieur, les militaires doivent conserver une tenue et une attitude correctes et
ne jamais se donner en spectacle. L’observation des règles individuelles relatives à la
tenue et à la conduite s'impose aux militaires de tous grades dans les conditions fixées
au titre IV du présent règlement.

Article 25 : Logement familial

Les militaires logés dans les bâtiments de l'Etat sont responsables de la conduite
des membres de leur famille A ce titre :
 Si cette conduite est un obstacle à la bonne harmonie ou provoque le scandale, le
militaire chef de famille peut être sanctionné disciplinairement, muté et changé de
résidence, ou privé du bénéfice du logement dans un local appartenant aux Forces
de Défense ou dépendant de son administration ;
 Les membres des familles logées dans des locaux militaires ne peuvent y exercer
une profession provoquant la circulation des personnes étrangères aux Forces de
Défense.

CHAPITRE IV
DEVOIRS DES MILITAIRES AU COMBAT
Article 26 : Principes

La force et la cohésion des unités au combat exigent que chaque militaire, à tous
les échelons ; participe à l'action contre l'ennemi avec énergie et abnégation.
Cette action doit être menée, quoi qu'il arrive, jusqu'à l'accomplissement total de
la mission.
Elle se poursuit au-delà des combats par la volonté de servir la Patrie si le militaire
est capturé par l'ennemi.
Elle doit s’inscrire dans le cadre du respect des lois et coutumes de la guerre.

16 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


SECTION I
COMPORTEMENT DES COMBATTANTS
Article 27 : Devoirs du chef
Le chef mène ses subordonnés au combat par son exemple, stimulant ainsi leur
volonté.
Il conduit la lutte et doit poursuivre le combat jusqu'au succès de sa mission ou
jusqu'à l'épuisement de tous ses moyens.
Il exige et maintient, en toutes circonstances, l'ordre et la discipline et au besoin il
force l'obéissance.
Il prend et fait observer par ses subordonnés toutes les dispositions nécessaires
pour qu'aucun document ni matériel utilisable ne tombe aux mains de l'ennemi
Article 28 : Devoirs du combattant
Tout combattant doit remplir sans défaillance les devoirs qui lui incombent et les
missions qui lui sont ordonnées, soit à titre personnel, soit à titre de membre d'une
équipe ou d'un équipage.
Il doit notamment :
 S’efforcer de détruire l'ennemi et les moyens dont il dispose ;
 Mettre tout en œuvre pour atteindre l'objectif qui lui est assigné, tenir le poste qui
lui est confié où exécuter toutes les missions de sécurité, de renseignements de
reconnaissance qui lui sont prescrites.
 S'efforcer d'assurer le service des armes et des matériels collectifs dont les servants
ont été mis hors de combat.
 Maintenir en parfait état de fonctionnement les armes et les matériels dont il a la
charge.
Il lui est absolument interdit
 D’abandonner des armes et des matériels en état de service.
 D’entrer en rapport avec l'ennemi ou de se rendre à l'ennemi tant qu'il a les moyens
de combattre.
 De refuser le combat ou toute autre mission, sous quelque prétexte que ce soit, le
combattant le plus brave a le droit et le devoir de prendre le commandement et de
poursuivre le combat quand tous ses chefs sont tombés. Même isolé de ses chefs,
le militaire doit par tous les moyens poursuivre le combat.
Tout combattant doit avoir à cœur d'éviter la capture ; il doit rejoindre l'unité ou
l'autorité la plus proche s'il ne peut plus recevoir des ordres de ses chefs directs et se
trouve dans l'impossibilité de remplir sur place sa mission.

17 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 29 : Devoirs du prisonnier
Si un combattant tombe aux mains de l'ennemi, son devoir est de tout tenter pour
échapper dans les meilleurs délais à la captivité. S'il devait être détenu ; il a le devoir de
s'évader et d'aider ses camarades à le faire.
Dans tous les cas, un prisonnier reste militaire et est lié à la patrie ainsi qu’aux
règlements des Forces de Défense auxquelles il appartient.
Il doit en particulier :
 Ne donner à l'ennemi que ses noms : prénoms, grade et date de naissance ; ne
fournir que ces seuls renseignements pour des camarades qui ne sont pas
physiquement capables de les donner eux-mêmes.
 Observer les règles de la hiérarchie et de la subordination vis-à-vis de ses
compagnons de captivité.
 Repousser toute compromission et se refuser à toute déclaration écrite ou orale ainsi
qu'à tout acte susceptible de nuire à la Patrie et à ses camarades
 Conserver une ferme volonté de résistance et un parfait esprit de solidarité afin de
surmonter les épreuves de la captivité et s'opposer dans la dignité aux pressions et
à l'action psychologique de l'ennemi.

SECTION II
LOIS ET COUTUMES DE LA GUERRE
Article 30 : Définition
Il convient de considérer comme combattants légitimes les membres des forces
armées en unité constituées, les francs-tireurs détachés des unités régulières, les
détachements commando et saboteurs isolés ainsi que les membres des milices
volontaires, des groupes d'autodéfense et des formations organisées de résistance.
Il suffit que ces unités, organisations ou formations aient un chef désigné, que leurs
membres arborent un signe distinctif notamment vestimentaire, portent leurs armes
d'une façon apparente et respectent les lois et usages de la guerre.
Ces combattants, s'ils sont capturés, doivent être considérés comme prisonniers de
guerre.
Toute personne ne répondant pas aux prescriptions des alinéas précédents peut être
considérée comme espion et soumise aux sanctions pénales prévues en ce cas.
Toute personne se présentant sans arme et arborant le drapeau blanc doit être
considérée comme parlementaire : celui-ci bénéficie d'une immunité totale et il est
18 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
interdit de l'attaquer ou de le retenir prisonnier. Par ailleurs, le drapeau blanc est le
symbole de reddition d'une troupe et engage l'adversaire à respecter immédiatement les
prescriptions du cessez-le-feu : dès ce moment, les personnels qui se rendent doivent
recevoir application des dispositions relatives aux prisonniers de guerre.
Article 31 : Prescriptions humanitaires
Les Forces de Défense doivent mener leurs opérations jusqu'à l'accomplissement
de la mission, avec le souci d'une observation sincère des connaissances du Droit
International Humanitaire.
Chaque militaire doit
 Traiter avec humanité, sans distinction, toutes les personnes mises hors de combat.
 Recueillir, protéger et soigner les blessés, les malades et les naufragés dans la
mesure où les circonstances opérationnelles le permettent ;
 Respecter les formations, établissements et transports sanitaires, les zones et
localités sanitaires, les lieux de rassemblement de malades ou de blessés civils ou
militaires, les emblèmes de la Croix Rouge, du croissant Rouge et du Cristal Rouge
nationales ou internationales qui sont des signes protecteurs par eux-mêmes, ainsi
que les personnels sanitaires ;
 Veiller au maintien en place des biens culturels et religieux ; aussi bien pendant les
opérations que durant l'occupation et épargner notamment les édifices consacrés
aux cultes et aux arts ; aux sciences et à la bienfaisance ct les monuments
historiques ainsi que leurs personnels.
Pour l'application des prescriptions visées aux deux alinéas précédents :
 Il faut évidemment que les bâtiments et édifices ne soient pas utilisés à des fins
militaires ;
 Les personnels sanitaires et religieux, outre leurs insignes distinctifs, doivent être
munis de leur carte spéciale telle que définie par les conventions de Genève.
Ces prescriptions s'appliquent autant que faire se peut aux opérations entreprises par des
aéronefs et bâtiments de la marine contre des objectifs terrestres ou maritimes.
Article 32 : Interdictions

Il est interdit aux militaires au combat :


 De prendre sur leur feu, de blesser ou de tuer un ennemi qui se rend ou qui est
capturé ou avec lequel une suspension d'arme a été conclue ;
 De porter atteinte à la vie et à l'intégrité corporelle des malades, blessés, naufragés,
à celle des prisonniers ainsi que des personnes civiles notamment par le meurtre
sous toutes ses formes, les mutilations, les traitements cruels, tortures et supplices ;

19 REPUBIQUE DU CAMEROUN
 De dépouiller les morts, les blessés, les malades et les naufragés ;
 De tirer sur l'équipage et les passagers d'avions civils ou militaires sautant en
parachute d'un avion en détresse sauf s 'ils participent à une opération aéroportée ;
 De détruire et de saisir des navires ou des aéronefs de commerce neutres, sauf en
cas de contrebande, rupture de blocus et autres actes contraires à leur neutralité ;
 De refuser une reddition sans condition ou de déclarer qu’il ne sera pas fait de
quartier.
 D’utiliser indûment le pavillon parlementaire, le pavillon national de l’ennemi ainsi
que les insignes distinctifs des conventions internationales ;
 De forcer les nationaux de la patrie adverse à prendre part aux opérations de guerre
contre leur pays.
 De se livrer à toute destruction inutile et à tout pillage, en particulier des biens
privés, et d'utiliser tous les moyens qui occasionnent des souffrances et des
dommages inutiles ;
 De prendre des otages, de se livrer à des représailles ou à des sanctions collectives ;
 De condamner des individus sans jugement préalable rendu par un tribunal
régulièrement constitué et assorti des garanties judiciaires prévues par la loi.

Article 33 : Traitement des prisonniers de guerre

Dès l'instant de leur capture, les prisonniers doivent être traités avec humanité. Ils
doivent être protégés contre tout acte de violence, contre les insultes et la curiosité
publique. Ils ont droit au respect de leur personne et de leur honneur de soldat. Ils
doivent rester en possession de leurs effets et objets d'usage personnel, sauf les armes,
équipements et documents militaires.
Chaque prisonnier est simplement tenu de déclarer, lors de son premier inter
rogatoire, ses noms, prénoms, grade, date de naissance, numéro matricule ou toute
autre indication équivalente.

Les prisonniers doivent être évacués, dans les plus brefs délais après leur
interrogatoire, vers des points de rassemblement situés assez loin de la zone des combats
et éviter ainsi de les exposer inutilement en danger.
L'évacuation des prisonniers doit s'effectuer dans les mêmes conditions de sécurité
que les déplacements des troupes amies.
La liste des prisonniers évacués doit être établie au niveau approprié dès que la
mission le permet et communiquée aux organismes compétents du Comité International
de la Croix-Rouge (CICR).

20 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Dans les camps spécialement aménagés à cet effet, les prisonniers doivent
travailler conformément aux conventions internationales. Ils ne peuvent avoir des
relations qu'avec les autorités de la puissance détentrice. Ils sont autorisés à
correspondre et à recevoir courriers, effets et victuailles par l'intermédiaire du Comité
International de la Croix-Rouge. Ils sont tenus au courant des sanctions disciplinaires et
pénales qui peuvent leur être infligées.

Dès la fin des hostilités ou en temps opportun, toute facilité doit être apportée aux
services compétents du Comité International de la Croix Rouge en vue du rapatriement
des prisonniers de guerre.

Article 34 : Protection des personnes civile


En territoire occupé, outre les prescriptions prévues à l'article 33 ci-dessus, les
troupes d'occupation doivent laisser les populations civiles vaquer à leurs activités
normales, sous réserve de l'application des mesures rendues nécessaires par le fait des
hostilités.
Le comportement des militaires à l'égard des personnes civiles doit être correct :
le soldat traite la population civile de la même manière qu'il désirerait que les
membres de sa famille fussent traités par l'adversaire.
L'exercice du pouvoir d'occupation tient compte des organismes existants pour que
soit assurée la protection de la population civile
L'utilisation des ressources du territoire occupé doit rester dans le cadre légitime
des besoins des Forces d'occupation.
Article 35: Responsabilité et instruction

Dans le cadre des prescriptions du présent chapitre, les militaires des Forces
de Défense Camerounaises doivent s'imprégner de leur responsabilité quant au respect
du Droit International Humanitaire et du Droit des Conflits Armés : la violation de ces
règles en fait des criminels de guerre justiciables des juridictions militaires nationales
et des juridictions pénales internationales.
En outre, toute action répressive perpétrée massivement à l'encontre des
populations civiles ou d'une fraction de ces populations est un crime contre l'humanité
justiciable des juridictions pénales internationales.
Toute action répressive commise à l'encontre d'un groupe national, éthique, racial
ou religieux ou une partie du groupe, avec l'intention de le détruire est un crime
de génocide justiciable des juridictions pénales internationales.

Ainsi, respecter les règles du droit international doit être un devoir naturel pour le
soldat camerounais. Si, dans une situation particulière, il était dans le doute au sujet des
prescriptions du droit international, il devra demander à son supérieur d’en décider ; si
cela est impossible, il agira en suivant la voie de sa conscience.
21 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Le soldat peut être dur dans le combat en vue de vaincre l'adversaire, mais il doit
faire preuve également de sentiments chevaleresques et renoncer à la perfidie et à la
cruauté.
En conséquence, le commandement militaire doit incorporer dans ses programmes
d'instruction les problèmes juridiques qui permettront à tous les membres des Forces de
Défense non seulement de compléter d'une façon réaliste leurs connaissances en matière
de Droit des Conflits Armés et de droit International Humanitaire, mais de résoudre dès
le temps de paix, les problèmes de droit international tels qu'ils
se poseront en cas de conflit armé. Cette instruction complémentaire à la formation
militaire doit faire l'objet de séance d'instruction dans toutes les unités, les Centres
d'Instruction et les Ecoles Militaires.

TITRE III
HIERARCHIE, COMMANDEMENT ET SUBORDINATION
CHAPITRE 1er
REGLES DE LA HIERARCHIE

Article 36 : Autorités gouvernementales


Conformément à la Constitution et aux textes en vigueur, les Forces de Défense
relèvent :
-Du Président de la République, Chef de l'Etat et Chef des Forces de Défense,
assurant l'unité de l'Etat et veillant à la sécurité intérieure et extérieure de la République.
-Du Ministre chargé e la Défense, responsable de la mise en œuvre de la politique
de Défense du gouvernement.

SECTION I
DES GRADES

Article 37 : Grade
La hiérarchie définit l'ordre des grades. Le grade consacre l'aptitude à exercer
certaines fonctions. Il confère une appellation, des prérogatives et comporte des
obligations.
A égalité de grade, l'ordre hiérarchique résulte, de l'ancienneté dans le grade.
A égalité d'ancienneté dans le grade, lorsqu'il s'agit des militaires d'une même Armée
ou de la Gendarmerie Nationale, l'ordre hiérarchique est déterminé par l'ordre
d'inscription sur le texte de nomination.
L'ancienneté dans le grade est le temps passé en activité de service dans ce grade.

22 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Toutefois, l'ordre hiérarchique des officiers résulte de l'ancienneté dans grade puis
dans les échelons.
Ces dispositions s'appliquent aux officiers et sous-officiers étrangers servant dans
les Forces de Défense Camerounaises.
Les officiers et les personnels non-officiers à la retraite ou se trouvant dans l'une
des dispositions interruptrices d'ancienneté définies par les statuts généraux régissant et
qui sont rappelés à l'activité se classent d'après leur grade et leur ancienneté de service
actif dans ce grade. A égalité de grade et d'ancienneté, ils se classent après les officiers
et les personnels non-officiers du cadre actif. Il en est de même officiers et personnels
non-officiers de réserve ayant accédé à ces grades au cours leur service militaire.
Les officiers et les personnels non-officiers étrangers servant dans les Forces de
Défense Camerounaises sont considérés hiérarchiquement en raison du grade sans
qu'intervienne l'ancienneté.

Article 38 : Grades des officiers


1. La hiérarchie des grades des officiers est précisée dans le tableau suivant :
GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE
NATIONALE
Officiers généraux
Général de Division Général de Division Général de Division Vice-amiral
Général de Brigade Général de Brigade Général de Brigade Contre-amiral
Officiers Supérieurs
Colonel Colonel Colonel Capitaine de Vaisseau
Lieutenant-colonel Lieutenant-colonel Lieutenant-colonel Capitaine de Frégate
Chef d’Escadron Chef d’Escadron Commandant Capitaine de Corvette
Officiers Subalternes
Capitaine Capitaine Capitaine Lieutenant de Vaisseau
Lieutenant Lieutenant Lieutenant Enseigne de Vaisseau 1er
classe
Sous-lieutenant Sous-lieutenant Sous-lieutenant Enseigne de Vaisseau
2eme classe
II. La dignité de Marechal ou Amiral de la République du Cameroun peut être conférée
par décret du Chef de l’Etat, Chef des Forces de Défense.
Les rangs et appellations suivants peuvent être décernés dans les mêmes conditions :

23 REPUBIQUE DU CAMEROUN
GENDARMERIE NATIONALE ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE
ARMEE DE TERRE

General d’Armée General d’Armée Aérienne Amiral d’Escadre


General de Corps d’Armée General de Corps Aérien Vice-Amiral d’Escadre

III. Les aumônes militaires des différents cultes autorisés à exercer leur ministère au
profit exclusif des Forces de Défenses pourront être assimiles à un grade d’officier
pendant la durée de leurs fonctions. Soumis aux obligations de la disciplines militaires,
ils ont droit au respect dû à leur rang ; ils sont directement subordonnés aux
commandants des formations auxquelles ils sont rattachés et ne reçoivent d’ordres que
de ceux-ci et leurs supérieurs dans leur hiérarchie propre.
Article 39 : Grades des sous-officiers
La hiérarchie des grades des sous-officiers est précisée dans le tableau suivant :
GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE
NATIONALE

Aspirant Aspirant Aspirant Aspirant


Adjudant-Chef Major Adjudant-Chef Major Adjudant-Chef Major Maitre Principal Major
Adjudant-Chef Adjudant-Chef Adjudant-Chef Maitre Principal
Adjudant Adjudant Adjudant Premier Maitre
Marechal des logis-Chef Sergent-Chef Sergent-Chef Maitre
Marechal des logis Sergent Sergent Second Maitre
Dans la marine nationale, les Sous-officiers sont appelés Officiers mariniers.
Article 40 : Grades des militaires du rang
La hiérarchie des grades des militaires du rang est précisée dans le tableau suivant :
ARMEE DE TERRE- ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE

Caporal-chef Quartier-maitre de 1er classe


Caporal Quartier-maitre de 2eme classe
Soldat de 1er classe Matelot de 1er classe
Soldat de 2eme classe Matelot de 2eme classe

En ce qui concerne la Gendarmerie Nationale ils sont appelés : Gendarmes-major ;


gendarme ; élevé-gendarme.

24 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Article 4l : Grades dans les services fonctionnels
Les services fonctionnels des Forces de Défense comprennent les officiers
des services de Santé des Armées, de la Justice Militaire, du Commissariat et du Corps
Technique et Administratif des services communs.
Les grades de ces personnels sont ceux de l'Armée d'origine ou de la Gendarmerie
Nationale suivis de l'indication de la spécialité :

-Santé : Lieutenant-colonel Médecin Capitaine Pharmacien


-Justice Militaire : Commandant Magistrat ; Adjudant Greffier
-Commissariat : Colonel Commissaire ;
-Encadrement pénitentiaire : Capitaine Administrateur des Prisons
Ces personnels sont soumis aux règles de la discipline générale. Toutefois, les
magistrats militaires, uniquement dans l‘exercice de leurs fonctions, sont indépendants
du commandement et ne relèvent que du Ministre et de leurs supérieurs dans leur
hiérarchie propre.
Article 42 : Elèves des Ecoles militaires.

Les militaires, élèves des Ecoles de formation, portent, selon le cas, le titre
d'Elèves officiers, Elèves sous-officiers et Elèves gendarmes.
Le grade d'aspirant peut être attribué, à titre temporaire, aux élèves-officiers
: mais dans tous les cas, ceux-ci ne relèvent que de la discipline intérieure de l'école,
qui s 'inscrit dans le cadre plus large du règlement de discipline générale dans les
Forces de Défense, pendant la durée du cycle de formation.
En première année, les élèves-officiers portent des trèfles argent sur pattes
d'épaules à fond vertes (fond rouge-grenat pour les élèves-officiers médecins de la
Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales) ;

En deuxième année, ils portent des trèfles dorés sur pattes d'épaules identiques ;
A l'extérieur de l'Ecole, ils reçoivent les honneurs dus à leur rang.
Article 43 : Forces de Défense et Forces civiles

IL ne peut y avoir d'équivalence de grade entre les Forces de Défense et les


Forces civiles utilisées conformément aux dispositions de la loi portant organisation
générale de la défense et celles relatives à la défense populaire
La Sûreté Nationale étant, par institution, une force civile, ses personnels en tenue,
et uniquement dans le cadre de leur emploi au sein des Forces de Défense, doivent être
considérés comme en position de détachement.
Le commandant de la force mise à la disposition des Forces de Défense obéit
aux dispositions de l'article 49 ci-après.

25 REPUBIQUE DU CAMEROUN
SECTION 2
DES APPELLATIONS

Article 44 : Militaires s’adressant à un supérieur.


Un subordonne s’adressant verbalement à un supérieur utilise les appellations
réglementaires suivantes :
a) Pour les officiers généraux :

GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE

GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION

Général,d’Armée Général,d’Armée Général,d’Armée Amiral


(distinction) (distinction) (distinction) (distinction)
Général de Mon Général Général de Mon Général Général de Mon Général Vice-Amiral Amiral
Corps, d’Armée Corps, d’Armée Corps, d’Armée D’Escadre
(distinction) (distinction) (distinction) (distinction)
Général de Général de Général de Vice-Amiral
division Mon Général division Mon Général division aérienne Mon Général Amiral
Général de Général de Général de Contre-
Brigade Brigade Brigade aérienne amiral

*Les Maréchaux sont appelés « Monsieur le..."

b) Pour les officiers

GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ARMEE DE L’AIR MARINE NATIONALE

GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION GRADE APPELATION

Colonel Mon Colonel Colonel Mon Colonel Colonel Mon Colonel Capitaine de Commandant
Vaisseau
Lieutenant- Mon Colonel Lieutenant- Mon Colonel Lieutenant- Mon Colonel Capitaine de
Colonel Colonel Colonel Frégate
Chef Mon Chef de Mon Commandant Mon Capitaine de
d’escadron Commandant Bataillon Commandant Commandant Corvette
Capitaine Mon Capitaine Mon Capitaine Mon Lieutenant Capitaine
Capitaine Capitaine Capitaine de Vaisseau
Lieutenant Mon Lieutenant Mon Lieutenant Mon Enseigne de Lieutenant
Lieutenant Lieutenant Lieutenant Vaisseau de
1er classe
Sous- Mon Sous- Mon Sous- Mon Enseigne de
Lieutenant Lieutenant Lieutenant Lieutenant Lieutenant Lieutenant Vaisseau de
2nde classe
*Les Aspirants et les élèves-officiers sont appelés "Mon Lieutenant"
*les officiers de Marine, de la marine et officiers mariniers comandant un "Bâtiment" sont appelés "Commandant", quel soit leur grade, par
le personnel place sous leur autorité
*les lieutenants Colonels féminins sont appelés "Colonels"

26 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Alinéa : les officiers féminins sont appelés directement par leur grade sans que l’énoncé
de celui-ci soit précédé de "madame" ou de "mon"
c) Pour les Sous-officiers et militaires de rang

GENDARMERIE ARMEE DE TERRE ET DE L’AIR MARINE NATIONALE

Adjudant-chef Major Adjudant-chef Major Maitre Principal Major


Major Major Major
Adjudant-chef Mon Adjudant- Adjudant-chef Mon Adjudant- Maitre Principal Maitre Principal
chef chef
Adjudant Mon Adjudant Adjudant Mon Adjudant Premier Maitre Premier Maitre
Maréchal des Chef Sergent-Chef Sergent-Chef ou Maitre Maitre
Logis Chef Chef
Maréchal des Margis Sergent Sergent Second Maitre Second Maitre
Logis
Gendarme Major Gendarme Major Caporal-chef Caporal-chef Quartier-maitre 1er Quartier-maitre
classe
Gendarme Gendarme Caporal Caporal Quartier-maitre
2nde classe

Les personnels des services fonctionnels sont simplement appelés par leur grade
conformément aux tableaux "a", "b" et "c" ci-dessus.
Article 45 : Militaire s'adressant à un subordonné

Un supérieur s'adressant verbalement à un subalterne utilise les appellations


réglementaires suivantes :
a) Gendarmerie nationale, Armée de terre et de l'Air
Le Supérieur appelle le subalterne par son grade en ajoutant son nom s'il le
juge à propos. Si le subalterne est isolé, le supérieur peut l'appeler par son nom ou par
son grade conformément aux appellations indiquées aux tableaux "a" et "b" de l'article
44 précédent.
Les personnels des services fonctionnels définis à l'article 41 obéissent à ces
prescriptions.

b) Marine nationale
Le supérieur appelle le subalterne par son grade conformément aux appellations
indiquées aux tableaux "a", "b" et "c" de l'article 44 précédent.
c) Ecoles Militaires
Les militaires, élèves des Ecoles de formation, sont appelés, selon le cas.
Elèves officiers, Elèves Sous-officiers ou élèves gendarmes, appellation suivie
éventuellement de leur nom.
27 REPUBIQUE DU CAMEROUN
d) Militaires de 1 ou 2 classe
Les militaires de 1 ou de 2 classe sont appelés soldat, matelot ou élève gendarme,
suivant l'appellation propre de leur Armée ou de la Gendarmerie Nationale.
e) Prémilitaires
Les personnels volontaires ou astreints à la préparation militaire sont
uniformément appelés "prémilitaires"

CHAPITRE II
REGLES DE COMMANDEMENT ET DE SUBORDINATON

Article 46 : Principes fondamentaux


Le commandement est l'exercice de l'autorité. La subordination est l'état de
l'obéissance dans lequel se trouve le personnel soumis à l'autorité d'un chef.
Le commandement et la subordination résultent du grade et des fonctions tenues
par chacun. Dans l'exercice de leurs fonctions, les militaires sont subordonnés
les uns aux autres selon l'ordre hiérarchique. Cette règle peut comporter des exceptions
lorsque des militaires reçoivent délégation d'autorité pour exercer des fonctions
particulières.
Tout militaire qui exerce, même provisoirement, une fonction est investi de
l'autorité et de la responsabilité afférentes à cette fonction.
La parfaite observation des règles de la hiérarchie et de la subordination écarte tout
arbitraire et maintient chacun dans ses droits comme dans ses devoirs.
Article 47 : Continuité et permanence du commandement
I. L'exercice du commandement doit être continu.
En cas d'indisponibilité temporaire du titulaire, le commandement provisoire est exercé
par le premier des subordonnés selon l'ordre hiérarchique.
En cas d'absence prolongée, l'autorité ayant nommé le titulaire désigne son
remplaçant afin d'assurer le commandement, lequel est dit "par intérim". A titre
exceptionnel, le commandement peut être attribué, par ordre de dévolution particulier,
à un officier d'ancienneté ou de grade inférieur. Dans ce cas, le commandement prendra
toutes dispositions pour conserver les règles de la hiérarchie.

28 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Tout commandement ainsi dévolu s'exerce jusqu'au retour du titulaire ou jusqu'à
la prise de fonction d'un nouveau titulaire.
II. l'action du commandement doit être permanente.
Lorsque le titulaire d'un commandement ne peut, directement et personnellement,
prendre tous les actes nécessaires à l'exercice de ce commandement, il désigne l'un de
ses subordonnés pour le suppléer temporairement dans l'accomplissement de toute ou
une partie de sa mission.
En cas d'impossibilité de procéder à cette désignation le commandement est
assuré selon les dispositions de l’alinéa I du présent article.
Article 48 : Commandement territorial
Un commandement comportant des attributions particulières relatives à une
circonscription de territoire est appelé "Commandement territorial".
Article 49 : Commandement opérationnel
Pour la préparation et l’exécution des missions particulières, des
"Commandements opérationnels" peuvent être constitués par décret pour mettre en
œuvre des groupements de forces composés, soit de plusieurs unités ou même de
fractions d'unités, soit d'unités des Forces de Défense et de groupe de forces telles que
définies par la loi portant organisation générale de la défense. Le décret qui institue un
Commandement Opérationnel définit ses attributions
Article 50 : Commandement des unités
Le commandement d'une unité implique non seulement le droit mais aussi
l'obligation d'exercer l'autorité sur les personnels constituant cette unité ce
commandement est attribué nominativement par décision de l'autorité investie du
pouvoir de nomination.
En cas de réunion fortuite d'unités relevant de différents commandements et
coupées de leur chef, le commandant d'unité le plus ancien dans le grade le plus élevé
prend le commandement de l'ensemble. Il confirme leurs missions à ces unités. Si
certaines d'entre elles ne sont plus en mesure de les exécuter, il a le devoir et il est en
droit de leur fixer une nouvelle mission, il en rend compte à l'autorité dont il dépend dès
que possible.
Article 51 : Commandement dans les Ecoles militaires
Les règlements intérieurs des écoles militaires peuvent instituer des règles
particulières de subordination pour tenir compte des situations respectives des
personnels chargés de l'instruction d'une part et des élèves ou stagiaires d'autre part.

29 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 52 : Commandements particuliers
Les Commandants des bâtiments de la Marine ou d'aéronefs de l'Armée de
l'Air, responsables de l'exécution de la mission et de la sécurité, ont à ce titre autorité
sur toutes les personnes présentes à leur bord

TITRE IV
REGLES DU SERVICE
CHAPITRE I
UNIFORME ET TENUE

Article 53 : Principes
La tenue doit être uniforme et réglementaire.
La stricte correction de la tenue militaire est exigée car elle contribue au prestige
des forces Armées et justifie la fierté et le respect que l'uniforme doit inspirer. La
surveillance de la tenue est en conséquence une responsabilité permanente des chefs à
tous les échelons de la hiérarchie
Au combat, le port de l'uniforme permet de se prévaloir des garanties prévues
par les conventions internationales en matière de conflits armés.
Article 54 : Tenues militaires
Tout militaire en service doit porter l'uniforme, sauf dérogations exceptionnelles
accordées par le ministre dans le cadre d'une fonction particulière. Chaque personnel,
quelle que soit sa spécialisation, porte la tenue de son arme d'origine.
Il existe neuf tenues principales :
- la tenue de gala ;
- la tenue de soirée
- la tenue de cérémonie
- la tenue de sortie ou tenue de ville
- la tenue de travail :
- la tenue de servitude ou de corvée ;
- la tenue de campagne
- la tenue de parade ;
- la tenue de sport

30 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Les composants des diverses tenues ci-dessus spécifiées font l’objet de l'annexe II
du présent règlement.
Un Arrêté ministériel fixe la composition, les modèles des différentes tenues
d'uniforme et précise les situations dans lesquelles elles sont portées.
En ce qui concerne les écoles et centre de formation, la tenue est celle fixée par le
règlement intérieur.
Article 55 : Port de L’uniforme
L'uniforme ne doit comporter que les effets réglementaires tels que précisés dans
l'arrêté ministériel relatif à l'habillement dans les Forces de Défense. Les vêtements sont
boutonnés et il est interdit de circuler sans coiffure à l'extérieur des locaux
et de garder les mains dans les poches.
Les militaires de sexe masculin portent les cheveux courts, la nuque et les
tempes dégagées. Le port de la moustache et de la mouche est autorisé, sous réserve
que la coupe en soit correcte. Le port de la barbe est interdit sauf pour raison médicale
sur production d'une attestation délivrée par un médecin militaire ou à l'occasion d'un
deuil.
Les militaires de sexe féminin doivent porter une coiffure basse. Les tresses et
coiffures non pendantes, sans coloration et le maquillage discret sont autorisées ; de
même que le port de l'alliance, de poinçons ou de boucles d'oreilles discrètes, de
bracelets et pendentifs.
Le port des lunettes dites de soleil est autorisé, sous réserve de les retirer lorsque
l'on s'adresse à un supérieur ou à l'occasion d'une cérémonie. Le port du parapluie est
interdit en tenue.
Selon les circonstances atmosphériques, les commandants d'Armes peuvent
prescrire dans leur garnison le port d'une tenue comportant vareuse et imperméable Les
militaires de passage dans ladite garnison ne sont pas obligatoirement astreints à porter
cette tenue pourvue que leur tenue soit réglementaire.
En dehors du service, le port de l'uniforme est interdit aux militaires qui se
livrent à des travaux ou à des occupations incompatibles avec l'uniforme
Article 56 : Interdictions
Le port de l'uniforme est interdit :
-aux militaires qui assistent, sans invitation officielle transmise par la voie
hiérarchique, à des réunions publiques ou privées ayant un caractère politique, électoral
ou syndical
-aux militaires qui exercent une activité civile ;

31 REPUBIQUE DU CAMEROUN
-aux personnel militaires qui ont perdu leur grade, sont réformés ou mis à la retraite
d'office pour un motif disciplinaire ou ayant trait à l'honneur ou à la probité ;
-aux personnels placés en non-activité par mesure disciplinaire, sauf quand ils sont
appelés à répondre à une convocation de l'autorité militaires.
Article 57 : Cas particuliers
Le port de la tenue militaire avec attributs est autorisé aux militaires de la
disponibilité et de la réserve :
-pour répondre à une convocation de l'autorité militaire.
-sous réserve de l'autorisation du Ministre chargé de la Défense et des prescriptions
de l'article 56 ci-dessus, à l'occasion de la Fête Nationale, des prises d’armes et des
cérémonies militaires.
-Après autorisation spéciale du Ministre Délégué
à la Présidence chargé de la Défense, à l'occasion d'une fête ou cérémonie officielle ou
non.
Le port de l'uniforme dans les Etats étrangers est régi par des textes particuliers.
Le port de l'uniforme entraine pour tous dans les situations ci-dessus précisées,
l'obligation de se conformer à toutes les règles de la discipline militaire.
Article 58 : Port de la tenue civile
Dans certaines circonstances et dans l'exercice de fonctions particulières, le
Ministre Chargé de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense, spécialement chargé
de la Gendarmerie, le Chef d'Etat-major des Armées, les Chef d'Etat-major d'Armées et
le Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers peuvent autoriser ou prescrire
le port de la tenue civile en service.
En dehors du service, la tenue civile est recommandée aux militaires de tout
grade à l'exception des recrues des soldats accomplissant leur période légale (PDL)et
des militaires du rang stagiaires.
Des restrictions peuvent être apportées à ces règles lorsque les nécessités du
service ou des circonstances particulières l'exigent
Les militaires élèves des écoles de formation sont pour le port de la tenue civile,
soumis au régime particulier à leur école.
Dans tous les cas, les personnels militaires doivent être en possession de leur
carte d'identité militaire

Article 59 : Port des décorations

Les décorations ; sauf celles qui se portent régulièrement en sautoir, sont fixées sur
le côté gauche de la poitrine sous forme, soit d'insignes complets, soit d’insigne de
format réduit, soit de barrettes rectangulaires aux couleurs des rubans et de même
32 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
largeur qu'eux mais dont la hauteur n'excède pas un centimètre.
Les décorations sont portées sur les tenues de parade ou de campagne, sur
ordre particulier.
Le port des insignes, rubans ou rosettes de grades et dignités des ordres nationaux
de la Valeur et du Mérite Camerounais ainsi que des médailles de la vaillance et du
Mérite de la Force Publique est interdit avant la réception dans l'Ordre ou la Médaille
de celui qui a été nommé promu ou élevé dans le grade, la classe ou la dignité
correspondant.
Le port des décorations étrangères est subordonné à l'autorisation préalable du
Grand Chancelier des Ordres Nationaux de la République sur avis du Ministre Délégué
à la Présidence chargé de la Défense, Ces prescriptions sont valables pour les
personnels de la disponibilité et de la réserve.
Les décorations se portent dans l'ordre suivant allant du milieu du corps vers
l’extérieur :
-Ordre de la Valeur du Cameroun
-Ordre du Mérite Camerounais
-Médaille de la Vaillance
-Médaille du Mérite de la Forces Publique
-Ordre du Mérite Agricole
-Ordre du Mérite Sportif
-Décorations des différents ordres et médailles de la République suivant la date de
leur création
-Décorations étrangères
Les titulaires d'une décoration ne portent que la plus élevée dans la classe ou
le grade. La fourragère est portée avec les tenues de parades, de cérémonie et de sortie
le commandement peut en prescrire le port pour les prises d'armes.

CHAPITRE II
CEREMONIAL MILITAIRE
Article 60 : But et esprit

Les cérémonies militaires ont pour but de donner la solennité qui convient à
certains évènements de la vie nationale et de la vie militaire. Elles affirment
publiquement la valeur et le prestige des Forces de Défense et les liens fondamentaux
qui les unissent aux autorités et à la nation. Elles témoignent de la discipline des Forces
de Défense et de l'esprit de solidarité qui les anime, la confiance réciproque de ses
personnels constituant l'une des forces morales.
Leur haute signification doit être comprise de tous.
33 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les autorités civiles, les associations d'anciens combattants, les militaires de la
disponibilité et de la réserve ainsi que les préliminaires peuvent, selon les circonstances,
être invités à ces cérémonies.
Article 61 : Règles générales
Le cérémonial militaire comprend les prises d'armes et les honneurs militaires.
Les règles, notamment les dispositions spéciales prises pour en faciliter la
préparation et l'exécution, sont fixées par le règlement sur la réserve de garnison.
L'exécution du cérémonial militaire ayant pour conséquence de distraire les cadres
et la troupe de leur rôle essentiel "l'instruction et la préparation du combat", il y a lieu
de réduire au strict nécessaire l'importance et la fréquence des cérémonies militaires.
Lorsque la préparation à ces cérémonies est indispensable, elle doit être conduite de
façon à perturber le moins possible l'entraînement des unités.
Quand les troupes participent à ces cérémonies, elles sont normalement dans la
tenue prescrite par le commandement.
Elles sont pourvues, soit de l'armement organique, soit d'un armement uniforme.
Les véhicules et les engins appelés à défiler lors des cérémonies sont déterminés
par le Ministre Chargé de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense, spécialement
chargé de la Gendarmerie, le Chef d'Etat-major des Armées, les Chefs d'Etat-
major d'Armées et le Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers ou toute
autre autorité dûment habilitée.
Article 62 : Prises d'Armes
Les prises d'Armes consistent généralement en une revue suivie d'un défilé et
peuvent avoir lieu, soit à l'intérieur d'un cantonnement militaire, soit à l'extérieur ; elles
réunissent aussi bien des unités de la même Armée ou de la gendarmerie Nationale que
des Unités d'Armées différentes et de la gendarmerie Nationale.
Elles sont organisées
-pour rendre les honneurs aux drapeaux, aux morts des guerres, à une haute
personnalité ;
-pour fêter un anniversaire national ou militaire ;
-pour rehausser l'éclat d'une manifestation publique ou militaire :
-pour marquer une prise de commandement, une inspection ou la vis
autorité militaire ;

34 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


-pour remettre des épaulettes, des décorations, des insignes ou des récompenses ;
-pour assurer l'exécution de certaines condamnations
-lors du départ à la retraite du militaire.
Article 63 : Honneurs militaires
Les honneurs militaires sont des manifestations extérieures par lesquelles les
Forces de Défense rendent, dans des conditions déterminées, un hommage spécial aux
personnes et aux symboles qui ont droit.
Ils sont rendus par les troupes, les équipages, les gardes factionnaires, les
sentinelles et les militaires isolés ainsi que par les piquets d'honneur et des détachements
fournis spécialement dans un but d'apparat.
Il ne se rendent que le jour, notamment aux militaires en uniforme et, s'ils
sont revêtus de la tenue civile, lorsqu'ils sont reconnus.
Chaque fois qu'une troupe rencontre un drapeau, elle lui rend les honneurs.
L'exécution du service peut être interrompue pour rendre les honneurs à
moins que cette interruption ne lui soit préjudiciable.
Les conditions dans lesquelles sont rendus les honneurs militaires ainsi que la
liste des autorités civiles et militaires qui y ont droit sont fixées par le décret sur le
service du Protocol et par le règlement sur le service de garnison.
Article 64 : Honneurs et Prises d'Armes
Les honneurs ne sont rendus qu'une fois à la même personne ou au même
symbole au cours de la même prise d'armes.
Lorsqu'une prise d'armes concerne une personne ou un symbole, les honneurs sont
rendus uniquement à cette personne ou à ce symbole, sauf prescriptions spéciales du
Commandant d'Armes.
Les prescriptions relatives aux manifestations officielles n'ayant pas un
caractère strictement militaire sont déterminées par des textes particuliers.
Article 65 : Honneurs aux Drapeaux et Etendards
Les honneurs sont dus :
-aux drapeaux de la République, de la gendarmerie et des Armées de terre ou de
mer.
-aux étendards des unités et formations des Armées et de la Gendarmerie nationale.
Ces honneurs constituent une part essentielle du cérémonial militaire. Ils ouvrent
et terminent la prise d’armes.

35 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les recrues sont présentées solennellement au drapeau ou à l'étendard dès qu’elles
sont aptes à participer à une prise d’arme. Cette cérémonie débute par une allocution
évoquant les débuts de la République, le rôle du Chef de I ‘Etat et la valeur des Forces
de Défense quant à la réalisation de l'unité de la nation dans la paix, la démocratie1 et
le progrès.
L'Officier commandant les troupes fait rendre les honneurs réglementaires au
drapeau ou à l'étendard, devant lequel il fait ensuite défiler, à son commandement
toutes les unités participant à la cérémonie.
S'il y a lieu, les fourragères de l'unité sont remises aux recrues au cours de la
cérémonie.
Article 66 : Honneurs aux autorités civiles et militaires
Outre le Chef de l'Etat, Chef des Forces de Défense, seuls le Ministre chargé
de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le Chef d'Etat-Major des Armées, le Secrétaire Général du Ministère
la Défense, les Officiers Généraux des différentes Armées ont droit à des honneurs
particuliers.
Une instruction ministérielle fixe les honneurs militaires à rendre à chacune
de ces personnalités ou leurs représentants lors de leurs visites officielles et inspections.
Les règlements sur le service de garnison et sur le service intérieur précisent
les honneurs à rendre respectivement aux commandants territoriaux et aux
commandants d'unités ainsi qu'à toute personne déléguée du Ministre et en mission
officielle.
Article 67 : Prise et passation de commandement

Toute prise de commandement d'unité fait l'objet d'une cérémonie marquant


solennellement l'investiture du nouveau chef
Celui-ci est présenté par l'autorité supérieure au personnel qu'il est appelé à
commander en présence du drapeau ou de l'étendard ou pavillon.
Le nouveau chef se place à la gauche de l'autorité, le sortant à sa droite ; l'un
et l'autre se mettent au "garde-à-vous" face à la troupe, éventuellement au "portez"
s'ils sont porteurs de sabre.
L'autorité ayant fait présenter les armes et ouvrir de ban, prononce à haute
voix la formule suivante :
Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang (officiers, Sous-officiers, Gendarmes-
officiers, officiers Mariniers, Quartiers-Maîtres et matelots) de par le président de la
République, vous reconnaîtrez désormais pour votre Chef Commandant.

36 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


(Indiquer la formation ou l'unité), le... (indiquer le grade et le nom et le désigner de
la main) ici présent, et vous lui obéirez en tout ce qu'il commandera pour le bien du
service, l'exécution du règlement militaire et l'observation des lois de la République du
Cameroun.
Les chefs entrant et sortant se font face devant l'autorité et se saluent, le chefs
sortant remet le drapeau, l'étendard ou le fanion au chef entrant. Ils échangent leur
place de part et d'autre de l'autorité.
Le ban est fermé
L’autorité qui préside la cérémonie donne le commandement au nouveau
chef qui le prend et passe la revue des troupes. Puis, salue l'autorité.
La cérémonie se termine par le défilé des troupes aux ordres du nouveau chef.
Article 68 : Remise de décorations
I. Tout personnel des forces de Défenses nommé ou promu à titre militaire dans
les Ordres nationaux de la valeur et du Mérite Camerounais ou des médailles de la
vaillance et du mérite de la Force publique est décoré au cours d'une prise d'armes
S’il y a lieu, la citation accompagnant une décoration est lue avant la remise
de l'insigne.
Le cérémonial de réception est le suivant :
a) Le Commandant des troupes fait sortir le drapeau avec sa garde et le fait placer
devant les troupes. Les récipiendaires viennent se ranger à dix pas en a drapeau, en
constituant si nécessaire un rang distinct pour chaque décoration suivant l'ordre des
ordres et médailles fixé à l'article 59. Exceptionnellement, les récipiendaires se placent,
de droite à gauche suivant ce même ordre, en partant d'un grade ou de la classe de plus
élevée.
S'il y a une tribune officielle, les récipiendaires se mettent face au centre de celle-ci.
Les récipiendaires ne doivent porter aucun insigne ou barrette de décoration(s).
Le Commandant des troupes :
-fait présenter les armes pour l'ordre de la Valeur.
-fait mettre les troupes au "porter arme " pour l'ordre du Mérite camerounais
et la Médaille de la Vaillance ;
-fait mettre les troupes au "garde-à-vous ", l'arme au pied pour la médaille du
Mérité de la force publique.

37 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Les récipiendaires restent au "garde -à -vous"
Le commandant des troupes fait ouvrir le ban. Le ban est fermé après la remise
des insignes, d'un Ordre ou d'une Médaille et il est ouvert à nouveau pour la remise des
autres décorations de chaque Ordre ou Médaille.
L'autorité vient se placer face à chaque récipiendaire lequel salue, du sabre s'il y a
lieu, et garde cette position jusqu'au moment où l'insigne lui est remis.
L'autorité épingle l'insigne de décoration au-dessus de la poche gauche de la
vareuse en prononçant la formule :
-Pour l'Ordre de la Valeur : Au nom du Président de la République et en vertu des
pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons…", A partir de Grand Officier, dire
"nous vous élevons à la dignité de... "
-Pour l'Ordre du Mérite Camerounais "Au nom du Président de la République et
en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons (ou nous vous élevons
à la dignité de grand Cordon du Mérite camerounais)"
-Pour la Médaille de la Vaillance : "Au nom du Président de la République et en
vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous décernons la Médaille de la
Vaillance avec ... (mention de l'agrafe)"
-Pour la Médaille du mérite de la Force Publique : "Au nom du Président de la
République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous décernons la
Médaille du Mérite de la Force Publique".
Une poignée de mains est donnée au récipiendaire.
d) Quand la remise de tous les insignes est achevée, le drapeau et sa garde
rejoignent les rangs puis les récipiendaires leurs emplacements.
L'autorité présidant la cérémonie prononce son allocution s'il y a lieu.
Le drapeau et les troupes défilent aux ordres du Commandant des troupes.
II. Tout personnel des Forces de Défense nommé ou promu à titre militaire dans les
ordres nationaux du mérite Agricole et du Mérite Sportif est décoré au cours d'une prise
d'armes dans les mêmes conditions que ci-dessus précisées au paragraphe I, sous les
réserves suivantes :
Le drapeau et sa garde ne sortent pas des rangs ;
Les troupes sont mises au "garde-à-vous", l'arme au pied ;
Il n'y a pas de ban ;
Les formules sont :
⁕Pour le Mérite Agricole, celle de l'Ordre de la Valeur ;

38 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


⁕Pour le mérite Sportif : "Au nom du Président de la République et en vertu des
pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous décernons le mérite Sportif de…"
Il n'y a pas de défilé.
III. La remise d'autres décorations ou insignes est réglée par l'autorité militaire
locale selon le cérémonial particulier à chaque distinction.
Les récompenses obtenues à la suite des concours réglementaires (tir, sports etc.…)
ainsi que les divers brevets sont remises éventuellement par l'autorité militaire
compétente à l'occasion d'une prise d'armes. Le cérémonial est réglé, suivant les
circonstances, selon les principes visés au paragraphe II ci-dessus. Cependant, en ce qui
concerne les brevets de la préparation militaire, un défilé clôt la cérémonie.
Les personnels de la disponibilité et de la réserve bénéficient des dispositions du
présent article.
Article 69 : Honneurs funèbres militaires
Le décès des militaires en activité ou des militaires à la retraite de la réserve
mobilisable donne lieu au cérémonial suivant :

I. MISE EN BIERE
Le décédé est revêtu de sa tenue de cérémonie ou de sortie et transporté dans une
chapelle mortuaire où il est procédé, lors de sa mise en bière, aux rites de sa religion.
Le pavillon aux couleurs nationales recouvre le cercueil. Une garde d'honneur est mise
en place :
01 sentinelle pour un militaire du rang ;
02 sentinelles pour un sous-officier ou officier-marinier ;
03 sentinelles, dont I sous-officier et I officier du grade du défunt, pour un officier ;
04 sentinelles, dont un sous-officier du grade d'adjudant, et 2 officiers dont 1
Colonel, pour un officier général.
II. VEILLEE MORTUAIRE
Une veillée mortuaire est organisée dans l'enceinte militaire après la mise en bière.
Des factions de garde sont organisées et constituées comme suit :
01 sentinelle du même grade que le défunt ; pour un militaire du rang ;
01 sentinelle du même grade que le défunt ; pour un sous-officier ou officier
marinier ;
01 sentinelle du même grade que le défunt pour un officier ;
04 sentinelles, élèves officiers ou officiers subalternes sous les ordres d'un Colonel,
pour un officier général ;

39 REPUBIQUE DU CAMEROUN
La tenue pour la mise en bière et la veillée mortuaire est la tenue de sortie.
Ces dispositions ne s'imposent pas aux personnels dont les traditions religieuses
s’y opposent.

III. LEVEE DE CORPS ET INHUMATION

Une cérémonie religieuse accompagne la levée de corps. Si l'inhumation suit


immédiatement la levée de corps, il n'est procédé qu'à une seule cérémonie religieuse
au lieu de culte du décédé.
La tenue pour la levée de corps et l'inhumation est la tenue de sortie.
Lorsqu’une décoration est attribuée au décédé, le Ministre ou son représentant
procède à sa remise lors de la levée de corps.
L'éloge funèbre du défunt est prononcé lors de la levée de corps et lors de
l’inhumation par un officier représentant le Commandement.

Les honneurs militaires sont rendus conformément au tableau suivant :

LEVEE DE CORPS INHUMATION


QUALITE DU
Dans la garnison A l'extérieur de la Dans la garnison A l'extérieur de la
DECEDE
garnison garnison
Officier Général 01 officier et 01 01 officier et 01 01 officier et 02 01 officier et 02
Compagnie Compagnie Sections Sections
Officier Supérieur 01 officier et 02 01 officier et 01 Section 01 officier et 01 Section 01 officier et 15
Sections hommes
Officier Subalterne 01 officier et 01 officier et 12 01 officier et 15 01 officier et 12
01 Section hommes hommes hommes
Sous-Officier 01 officier et 15 01 sous-officier et 06 01 sous-officier et 12 01 sous-officier et 04
hommes hommes hommes hommes
Militaire de Rang 01 sergent et 08 01 sergent et 04 01 sergent et 06 01 sergent et 04
hommes hommes hommes hommes

Pour les militaires de la réserve mobilisable, se conformer au tableau ci-dessous :

LEVEE DE CORPS INHUMATION


QUALITE DU
Dans la garnison A l'extérieur de la Dans la garnison A l'extérieur de la
DECEDE
garnison garnison
Officier Général 01 officier et 02 01 officier et 01 01 officier et 01 01 officier et 01
Sections Section Section Sections
Officier Supérieur 01 officier et 01 01 officier et 15 01 officier et 01 01 officier et 15
Section hommes Section hommes
Officier Subalterne 01 officier et 15 01 officier et 08 01 officier et 08 01 officier et 08
hommes hommes hommes hommes
Sous-Officier 01 sous-officier et 08 01 sous-officier et 06 01 sous-officier et 06 01 sous-officier et 04
hommes hommes hommes hommes
Militaire de Rang 01 sergent et 04 01 sergent et 03 01 sergent et 04 01 sergent et 03
hommes hommes hommes hommes

40 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Dans tous les cas :
La troupe suit le convoi, l'arme au "portez"
La troupe présente les armes aux principaux moments, notamment à la levée du
corps et à l'inhumation ;
Sonnerie aux morts au moment de la mise au tombeau ;
Des délégations de camarades du décédé peuvent être autorisées à participer aux
diverses cérémonies.
Les honneurs particuliers dus à certaines autorités militaires et le détail des
prescriptions ci-dessus font l'objet d'instruction dans des dispositions du règlement sur
le service de Garnison.

CHAPITRE III
DE LA POLITESSE MILITAIRE

Article 70 : Principale
La manière d'agir et de parler, correcte et courtoise, qu'est la politesse marque,
dans les Forces de Défense la manifestation extérieure de la discipline et reflète les liens
qui unissent profondément tous les personnels.
L'observation de ces règles témoigne de l'éducation et de l'esprit militaire.
Complément indispensable du cérémonial, la politesse se concrétise à tous lieux et
en toutes circonstances en délimitant la place de chacun dans la hiérarchie, mais
également en précisant pour chacun la place qui lui revient au sein de la nation. Elle
s'impose aux militaires de tous grades, dans le service comme en dehors du service.

Article 71 : Salut

Le salut est la plus expressive des marques extérieures de respect. Sa parfaite


correction est exigée.

En uniforme, tout militaire doit le salut aux autre militaires placés au-dessus de lui
l'ordre hiérarchique.

Tout militaire salué doit rendre le salut.

Le salut s'échange à grade égal. Toutefois, lorsque deux militaires de grade ou de


rang égal sont placés par leurs fonctions dans la situation de supérieur à subordonné, le
premier a droit au salut du second.

41 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Le salut est dû de même à grade ou à rang égal aux militaires décorés de l'Ordre
Nation de la valeur camerounaise.
A l'extérieur des Ecoles, les Elèves -officiers doivent le salut à tous les officiers
des Forces de Défense. Ils ont droit au salut des sous-officiers et militaires de rang.
Suivant leur grade les militaires saluent les personnels des Armées étrangères ou
échangent le salut avec eux ; cependant, sur le territoire national, les officiers
camerounais font preuve de courtoisie à l'égard des officiers étrangers de leur grade en
tenue en prenant l'initiative du salut. Sur le territoire national, les militaires étrangers
servant dans nos Forces de Défense sont soumis aux présentes prestations.
Article 72 : Salut du militaire isolé
Lorsqu’un militaire est isolé c'est-à-dire lorsque 'il ne fait pas partie d'une troupe
commandée et qu'il n'est pas sentinelle en faction, il se conforme aux règles fixées par
le tableau suivant :

MILITAIRE IMMOBILE EN MARCHE

Isolé sans arme avec coiffure Prendre la position du "garde-à-vous Marcher normalement sans cependant

prendre l'allure du pas cadencé

Regarder franchement dans les yeux la personne que l'on salue en relevant légèrement la tête.
Porter d'un geste vif la main droite ouverte au côté droit de la coiffure, la main dans le
prolongement de l'avant-bras, les doigts tendus et joints, la paume en avant, le bras
sensiblement horizontal et dans l'alignement des épaules. Ramener ensuite vivement le bras
le long du corps

Replacer la tête droite, le bras gauche

conserve durant le salut son balancement

naturel

Tourner franchement la tête du côté du supérieur et le regarder dans les yeux en relevant
Sans coiffure ou embarrassé des deux mains
légèrement la tête. Le salut terminé, reprendre l'attitude normale

Conducteur d'un engin ou d'un véhicule Saluer sans se lever Dispensé du salut

Passager d'un véhicule Saluer sans se lever

Porteur d'un objet Saluer de la main droite rendue libre en prenant l'objet dans la main gauche

Article 73 : Règles particulières du salut


I. Tout militaire isolé s'arrête et salue, en leur faisant face, les drapeaux et étendard
des unités militaires camerounaises et étrangères. S'il se présente sur un bâtiment de la
Marine Nationale, il salue le pavillon en franchissant la coupée

42 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


S’il assiste à une cérémonie au cours de laquelle les honneurs sont rendus au
drapeau et où l‘hymne national est joué, il salue pendant tout le temps que durent ces
honneurs ou pendant la durée d'exécution de l'hymne national.
S’il rencontre en quelque lieu que ce soit une patrouille ou un détachement il
échange le salut avec le chef de la patrouille ou du détachement.
II. A l'intérieur des enceintes militaires ainsi qu'à bord des bâtiments de la Marine,
le salut n'est dû, en principe, qu'une fois dans la journée ; toutefois, quand un bâtiment
de la Marine est à quai ou au mouillage, le salut est dû autant de fois qu'on passe la
coupée.
En entrant dans un établissement ouvert au public, dans une gare ou un véhicule
de transport en commun, le militaire salue tout supérieur qui se trouve présent si un
supérieur passe près de lui, il se lève et le salue. Une fois échangé, le salut ne se
renouvelle pas. Il en est de même au cours d'une promenade ou dans tout autre lieu
public.
III. Tout bâtiment de la marine doit le salut à la terre et le salut à la marque.
Le salut à la terre n'est envoyé que dans les ports susceptibles de rendre ce salut et
lorsque les autorités locales, prévenues en temps utile, ont donné l'assurance que ce salut
serait rendu. Au premier coup de canon, le pavillon de la nation étrangère est déferlé en
tête du mât ; la garde présente les armes et les officiers saluent.
Le salut entre deux bâtiments de la Marine Nationale est dû à la marque du Chef
de l'Etat, du Ministre chargé de la Défense, du Chef d'Etat-Major des Armées, du Chef
d'Etat-Major de la marine. Le salut au pavillon est rendu, suivi de et coups de canons.
IV. Les conditions dans lesquelles les autorités civiles en uniforme ont droit au
salut des militaires sont réglées par le décret relatif aux honneurs et préséances.
Article 74 : Manière de se présenter à un supérieur.
Tout militaire ayant à se présenter à un supérieur prend la position du garde-à-vous,
salue, annonce son grade et son nom et se met à ses ordres.
Eventuellement, il fait la communication dont il est chargé s'il a un pli à lui
remettre, il remet le pli de la main gauche et attend les ordres du supérieur.
Lorsqu'il est appelé par le supérieur, il se porte rapidement vers lui.
A l'intérieur des locaux, il se découvre.
Sa mission terminée auprès du supérieur, le militaire salue et se retire
S'il porte une arme, il rend les honneurs dus à la personne à laquelle il s'adresse.
Le porteur d'un pli ou d'une communication verbale répète toujours, avant son
départ, les instructions ou ordres qui lui ont été donnés.

43 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 75 : Visite à l'intérieur d'une unité ou d'un service
Les visites à l'intérieur d'une unité ou d'un service sont réglées comme soit :
Le Commandant d'unité, dès sa prise de commandement, reçoit la visite de tous
les officiers, puis des sous-officiers et enfin d'une délégation des militaires de rang.
Tout officier, prenant ou quittant un commandement ou un service, se présente en
tenue de sortie au commandant de la Formation et aux officiers sous les ordres directs
desquels il est ou était placé.
Les officiers, placés sous les ordres directs d'un officier qui arrive à l'unité ou au
service, se présentent à lui lorsqu'il vient pour la première fois.
Les officiers rentrant à l'unité après un congé, une permission ou une mission de
longue durée, se présentent au commandant d'unité et à leurs chefs immédiats.
Dès sa nomination ou sa promotion, tout officier de réserve est tenu de se présenter
en uniforme au Commandant du Secteur Militaire. Toutefois, ces visites ne sont que
facultatives si cette autorité militaire ne se trouve pas dans le lieu de résidence de
l'officier de réserve.
Article 76 : Visite des autorités civiles et militaires dans les locaux
Lorsque le Ministre chargé de la Défense, le Secrétaire d'Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie, le chef d'État-major des Armées, le Secrétaire
Général du Ministère de la défense, un officier Général, entre dans un local ;
S'il est attendu, le militaire le plus gradé, annonce à l’assistance
"Mesdames, Messieurs : Monsieur le Ministre chargé de la Défense" ; "Général
(grade et fonction) ou l'Amiral (grade et fonction)" l'assistance se met au "garde -à
vous" ;
Dans le cas contraire c'est le militaire qui l'aperçoit le premier.
Au départ de ces autorités, le militaire le plus gradé annonce : "le Ministre chargé
de la Défense ou le général/ Amiral (grade et fonction) se retire". L’assistance
spontanément se met au "garde -à-vous".
Lorsque le chef d'un commandement territorial, les chefs de service fonctionnel
formant Corps, le commandant d'une grande unité, le commandant d'une formation,
entre dans un local, le militaire qui l'aperçoit le premier commande "à vos rangs, fixe"
Au départ, le militaire le plus gradé commande : "garde-à-vous"

44 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Lorsqu'il s'agit d'un autre Officier, le commandement est "fixe"
Les occupants du local se lèvent, gardent le silence et l'immobilité jusqu'à ce que
l'officier soit sorti ou ait commandé : "repos".
Au commandement : "repos", tous vaquent à leurs occupations en silence jusqu'à
ce que la visite soit terminée. Le commandement est "garde--vous" au départ du local.
Lorsqu’un supérieur entre dans un local sans coiffure, aucun commandement n'est
prononcé, les activités se poursuivent normalement.
Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas dans les foyers et les salles
de consommation ou de distractions.
Article 77 : Eléments de savoir-vivre
Les militaires ont le devoir de respecter en toutes circonstances les règles
élémentaires du savoir vivre. En particulier :
Tout militaire croisant un supérieur à l'embrasure d'une porte le laisse passer le
premier s'il le croise dans un escalier, il lui cède la rampe, se range et s'arrête en saluant
pour le laisser passer ; dans la rue, il lui cède le haut du trottoir.
Tout militaire en uniforme salue le supérieur en tenue civile qu'il reconnaît : s'il est
lui-même en civil et rencontre un supérieur, il se découvre s'il porte une coiffure ou, à
défaut, le salue de la tête ;
Tout militaire, en visite de service dans une unité, doit se présenter au
Commandant de Formation ou à son représentant.
L’initiative de la poignée de main appartient au supérieur.
Si un militaire fume, il doit prendre sa cigarette, son cigare ou sa pipe de la main
gauche quand il salue ou s'adresse à une autre personne.
Un militaire de sexe masculin se découvre pour saluer une dame.
Un militaire en uniforme ne donne pas le bras et conserve en public une attitude
digne et correcte.
À l'extérieur, un militaire ne se donne jamais en spectacle .

45 REPUBIQUE DU CAMEROUN
CHAPITRE IV
PRESCRIPTIONS DIVERSES
Article 78 : Discipline à l’intérieur des garnissons
Une garnison est une aire géographique bien délimitée par le commandement et
pouvant correspondre aux limites administratives de la localité d’implantation des
unités et services.
Sous réserve des exceptions édictées par le règlement du service de garnison, le
commandant d’Armes, Officier de la Garnison le plus ancien dans le grade le plus
élevé, appartenant à l’une des Armées ou de la Gendarmerie Nationale, au sein de
laquelle il exerce un commandement, est charge de faire observer les règles de la
discipline dans toute l’étendue de la garnison, mais à l’extérieur de enceintes,
établissements militaires, bases et bâtiments de la Marine Nationale.
Pour ce faire, le Commandant d’Armes dispose de toutes les unités de la
garnison et, après accord préalable, s’il y a lieu, des personnels de la sureté Nationale
afin e constituer des patrouilles mixtes.
Article 79 : Résidence et circulation des militaires
Le commandement peut imposer aux militaires de résider soit dans les limites de
la Garnison, soit dans limites géographiques déterminées, soit même à l’intérieur du
domaine militaire.
Dans chaque garnison, il revient au commandant d’Armes de définir les limites
de la garnison sans empiéter les limites d’une autre garnison.
En dehors du service et lorsqu’ils ne sont pas soumis à une astreinte liée à
l’exécution du service ou à une éventuelle exécution du service, les miliaires sont
libres de circuler à l’intérieur du territoire de la République dans le cadre des
permissions accordées ; toutefois, il est recommandé de signaler son séjour ou passage
à l’autorité militaire ou de la gendarmerie locale. A l’étranger, cette liberté est limitée
au territoire de stationnement.
Dans tous les cas, lorsque les circonstances l’exigent, le commandement peut
restreindre l’exercice de cette liberté.
Article 80 : Permission et Conges
Outre les permissions attribuées comme récompenses et précisées au titre V, les

46 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


militaires ont droit à des congés annuels et peuvent bénéficier de permissions de
longue durée, de maternité, de libération ou de reconversion
Permissions et conges sont accordés par le commandement, lequel, lorsque les
nécessites impérieuses du service l’exigent, peut rappeler le militaire en permission ou
en conge.
I.) Ces détentes nécessaires sont accordées conformément aux dispositions du
tableau ci-dessous :
Elles sont demandées, attribuées et remises aux intéressés suivant des règles
minutieusement élaborées par le commandement et font l'objet d'un contrôle vigilant
de façon à éviter les abus, les erreurs et les retards.
Les permissions ne peuvent être accordées à des militaires employés par
l'autorité qui les utilise que dans les limites du temps pendant lequel ces militaires sont
à sa disposition pour l'obtention d'une permission d'une durée plus longue, le chef de
service employeur donne son avis dont l'autorité qualifiée doit tenir compte dans toute
la mesure du possible.
Nul ne peut prétendre à une permission s'il n'a accompli six mois de service
effectif sauf cas de force majeure.
II.) Des permissions exceptionnelles diverses d'une durée ne dépassant pas dix
jours peuvent être accordées dans des conditions précises par instruction particulière.
- aux militaires qui désirent participer aux cérémonies des principales fêtes
religieuses propres à leur confession.
- À l'occasion d'un événement familial important ou grave : mariage, naissance,
décès d'un proche.
-Ces permissions ne viennent pas en déduction des permissions normales.
Elles sont toutefois limitées, au cours d'une même période de douze mois, à deux
permissions exceptionnelles.
En outre, les autorisations d’absence de moins d’une journée peuvent être
accordées par le Commandant d’unité ou le chef du service employeur.
III.) Si un Week-end ou un jour férié se situe au début ou à la fin d'une
permission de longue durée, il s’ajoute, à titre supplémentaire, à la durée de celle-ci.
Les permissions de courte durée doivent être considérées comme une faveur qui
peut toujours être retirée par le Commandant d’Unité
Les différentes permissions ou congés sont accordés dans les conditions fixées

47 REPUBIQUE DU CAMEROUN
par le tableau ci-après :

Nature du congé ou de la permission Bénéficiaire Autorité qui les accorde Observations

A) Congés (a) Tout militaire ayant moins de 1 Commandant de Formation de


-15 Jours dans l’année an de service légion, de compagnie ou
d’escadron
-30 jours par an Commandant de Formation de Cumul bisannuel de 60 jours
légion, de compagnie ou autorisé par le
Sous-Officiers et militaires de d’escadron -COMRMIA
rang -COMEGEND
COMRSM
-COMSMT
-MINDEF Cumul bisannuel de 60 jours
-SED autorisé par le
Officiers -CEMA MINDEF-SED-CEMA
-CEMA-CEMAA
-CEMM-COMCNSP
B) Permission de longue due Tout Tout militaire Ministre Conditions fixées par
militaire instruction ministérielle
1) à l'étranger
-Scolaire dans le pays du Stage Commandant de l’Ecole du Conditions fixées par
Stagiaire à l’étranger pays du stage instruction ministérielle
-dans autre pays étranger au Cameroun Ministre
2) de Fin de Stage Officiers SED-CEMA Attribution suivante par durée
CEMAT-CEMAA du stage :
Sous-Officiers et militaires de -CEMM-COMCNSP- De 6 mois = 7jrs
rang COMRMIA-COMREGEND- De 6 mois a 1 an = 15 jrs
COMRSM-COMSMT Plus de 1 an = 30 jrs
-COM Formation
C) Permission de courte durée (c) Sous-Officiers et militaires de Commandant d’unité de
-dans la journée rang détachement ou de service
-nuit fonctionnel
-24 heures Commandant de Formation, de Conditions fixées par
Officiers Légion, de Compagnie ou instructions particulières du
d’Escadron ; ou chef du service Commandement
fonctionnel
D) Permissions exceptionnelles(c) de 36 Commandant de Formation, de
heures à 10 jours maximum Tout militaire Légion, de Compagnie ou
d’Escadron ; ou chef du service
fonctionnel
E) Maternité 14 semaines Commandant de Formation, de -4 semaines avant date
Personnel féminin enceinte Légion, de Compagnie ou présumée de l’accouchement
d’Escadron ; ou chef du service -10 semaines après
fonctionnel
F) Libération 60 jours SED-CEMA-CEMAT Cumul autorise avec congé
Militaire servant en vertu de -CEMAA annuel
contrat -CEMM
-COMCNSP
G) Reconversion Militaire de carrière MINDEF-SED-CEMA-
CEMAT-CEMAA-CEMM-
60 jours
COMCNSP

48 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


⁕Le CEMA accorde les congés et permissions aux personnels officiers de l'Etat-
Major des Armées et des Formations placés sous ses ordres directs.
⁕Le Contrôleur Général des Armées, I ‘inspecteur général des Armées, le
Conseiller Logistique et les Directeurs centraux accordent les permissions de courte
durée et exceptionnelle aux personnels placés sous leurs ordres.
(a) La gratitude de transport est assurée dans les deux cas dans les conditions fixées
par le décret réglementant les déplacements des personnels militaires ; dans les tout cas
le titre de transport non utilisé dans les trois mois de sa délivrance est obligatoirement
restitué.
La gratuité de transport des officiers généraux fait l’objet d'un texte particulier.
La mise en route pour bénéficier des congés et permissions est faite par le chef utilisateur.
Les délais de route sont à l'appréciation de ce dernier.
Les permissions de longue durée peuvent être accordées soit en totalité, soit par tranches
pour des raisons de service ou à la demande du bénéficiaire.
(b) Les permissions attribuées aux stagiaires des Ecoles camerounaises ou
étrangères ne sont pas cumulable avec les congés ou permissions.
(c) Les frais de transport sont à la charge de l'intéressé, sans délais de route
supplémentaires.
Toute mise en permission d'un officier devra être signalée par message au Ministre
et pour le personnel non officier au Commandant de Région.
Article 81 : Liberté d'expression
I. Tout militaires en activité de service qui désire soit faire des conférences
publiques, soit publier des écrits, doit y être préalablement autorisé par le Ministre dans
les conditions suivantes :
-les conférences publiques ou faites par tout moyen d'information, les
interventions à travers les médias sur quelques sujets que ce soit doivent toujours obtenir
l'autorisation ministérielle ;
-les écrits soumis à l'autorisation préalable concernant les sujets pouvant donner
lieu, sur le plan de l'actualité ou des événement contemporains, à des controverses
d'ordre militaire, politique ou confessionnel, ou mettant en cause des personnalités
actuelles.
-les demandes d'autorisation sont adressées par voie hiérarchique accompagnées
du texte de la conférence ou du manuscrit.

49 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Tout personnel se trouvant dans une position statutaire autre que l'activité de
service ne peut, pour les conférences comme pour les écrits ci-dessus précisés, faire
mention de son grade sans autorisation du Ministre. La demande est à transmettre sous
couvert du Commandant territorial.
II. Les autres sujets, non soumis à l'autorisation préalable, engagent la
responsabilité de leurs auteurs. Dès leur publication, ils sont adressés au Ministre, à titre
de compte rendu.
Tout militaire doit obligatoirement d'abstenir, dans ses écrits, d'indiquer les fonctions
qu’il occupe ou a occupées dans les Forces de Défense.
La liberté d'expression est limitée
-Par l'obligation de réserve à laquelle se trouve soumis l'ensemble des
fonctionnaires civils et militaires, celle-ci interdit de faire de la fonction exercée un
instrument d'action ou de propagande et de poser des actes ou de faire des déclarations
de nature à faire douter du loyalisme envers les institutions et de la neutralité dans ses
fonctions dont doit faire preuve celui qui a accepté de servir l'Etat.
-Par les exigences du secret qui vont de la simple obligation de non divulgation
des documents classifiés à l'obligation de discrétion pour tout ce qui concerne l'état des
études, les faits et les informations que les militaires ont pu connaître dans le service.
III. Tout manquement aux dispositions qui précèdent expose son auteur non
seulement à des sanctions disciplinaires graves, mais encore, conformément à la loi, des
poursuites judiciaires.
Le droit de publier un nouvel écrit ou de parler en public est automatiquement suspendu
pendant toute la durée des punitions encourues.
IV. Des fonctions particulières au sein d'organismes publics ou privés de la
République pouvant être dévolues par le Chef de l'Etat aux personnels des Forces de
Défense, la liberté d'expression de ces derniers est étendue à tous les impératifs
nécessaires à leurs nouvelles attributions conformément aux textes en vigueur régissant
les fonctions occupées.
Article 82 : Liberté d'association
Les militaires en activité peuvent adhérer à des associations et y exercer des fonctions
de responsabilité après en avoir reçu l'autorisation du Ministre.
L'existence de groupements professionnels militaires à caractère syndical est
interdite. L'adhésion des militaires en activité à des groupements d'ordre professionnel
ou politique est incompatible avec les règles propres à la discipline militaire et par suite
interdite.

50 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Hormis les cas contractuels prescrits par les autorités compétentes, il est
formellement interdit à tout militaire de répondre, même par la négative, aux demandes
prospectives des renseignements émanant de sociétés ou firmes, à caractère culturel,
industriel ou commercial ; le militaire transmet au Ministre par voie hiérarchique,
l’original de la correspondance dont il a été l'objet.
Les personnels militaires peuvent participer aux activités sportives d'une société
après accord préalable du Ministre.
Article 83 : Interdictions
Dans les enceintes et établissements militaires ainsi qu'à bord des bâtiments de la
Marine, il est interdit :
-d'introduire des écrits, libellés, journaux et publications antipatriotiques ou
antimilitaristes ; un arrêté du Ministre fixe la liste des journaux et écrits périodiques
interdits. Les Commandants de Formation et d'Unités et les chefs de service sont
habiletés à proscrire la diffusion inopinée de tout document de nature à nuire au moral
et à la discipline, sous réserve d'en rendre compte par la voie hiérarchique, un
exemplaire de l'écrit en question étant joint au compte rendu ; ils prennent
immédiatement les mesures appropriées pour remédier au fait, effectuent les enquêtes
nécessaires et rendent compte.
-d'organiser des manifestations sur des sujets politiques ou d'y prendre part et
d'apposer sans autorisation des affiches ou de distribuer des tracts,
-de procéder à des collectes ou souscriptions ;
-de se livrer à des jeux d’argent ;
-d'introduire des stupéfiants, produits toxiques, matières inflammables ou des
explosifs
Article 84 : Pièces d'identification
Tout militaire en activité de service doit être porteur d'une carte d'identité militaire
qu'il est tenu, quel que soit son grade, de présenter à toute réquisition d'un Officier, sous-
officier, gendarme ou fonctionnaire de la Sûreté nationale en service commandé.
Le port d'une plaque d'identité militaire est réglementé par une instruction
ministérielle.
Le permis de conduire militaire est obligatoire pour tout personnel militaire
conduisant un véhicule des Forces de Défense.
L’attribution d'un passeport de service obéit aux prescriptions ministérielles
relatives à l’envoi dans un pays étranger pour des motifs de service.

51 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Toute perte ou détérioration d’une pièce ci-dessus indiquées doit immédiatement
faire l’objet d’un compte rendu circonstancié.
Article 85 : Détention et port d’armes
Les armes de dotation règlementaire ne sont portées qu’en tenue militaire ; elles
peuvent l’être en tenue civile sur autorisation ou instruction spéciales du
commandement. Elles sont obligatoirement portées par les Officiers et sous-officiers
lorsqu’ils participent à l’encadrement des militaires en armes ou lorsqu’ils en ont reçu
l’ordre pour l’exécution des missions particuliers.
Les personnels militaires sont soumis, en matière d’acquisition, de détention et de
port d’armes personnelles aux dispositions législatives et réglementaires ainsi qu’aux
prescriptions suivants :-Les Officiers et sous-officiers ne peuvent utiliser des armes
personnelles dans le service, ni les introduire dans un établissement militaire, un aéronef
ou un bâtiment de la Marine que sur autorisation de chef d’unité.
-il est interdit aux militaires de rang de détenir dans un établissement, un
aéronef ou un bâtiment de la Marine et d’y porte, même en uniforme, une arme
personnelle. Les armes ainsi irrégulièrement détenues ou portées sont retirées par
l’autorité militaire, indépendamment des sanctions disciplinaires ou pénales encourues
par les intéressés ; elles ne sont rendues à leurs propriétaires qu’après vérification des
autorisations nécessaires et par l’intermédiaire des brigades de gendarmerie
compétentes.
Les personnels militaires ont l’obligation de restituer, en vue de leurs récupérations
par le commandement, les armes et munitions récupérées soit au cours des opérations
de maintien de l’ordre, pendant les opérations de guerre.
Article 86 : Détention et usage de certains matériels
La détention et l’usage des postes émetteur de radiodiffusion ou télévision dans
les enceintes et établissements militaires comme à bord des aéronefs et bâtiment de la
Marine, sont soumis à autorisation préalable du Commandant d’unité ou du chef de
service dans les conditions fixées par instruction ministérielle.
En cas d’opération, l’usage de tout moyen d’enregistrement, son ou image est
interdit.
La publication ou la cession de films, de photographies ou enregistrement pris soit
dans les enceintes et établissements militaires et a bord des aéronefs et bâtiment de la
Marine, soit au cours des prises d’armes extérieurs, est soumises obligatoirement à
l’autorisation préalable du Ministre. Les demandes d’autorisation doivent être
accompagnées de cliches, films ou enregistrement correspondants.

52 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Article 87 : Mariage des militaires
I. les personnels des forces de Défense en activité ne peuvent êtres autorises à
contracter mariage avant trois ans de service quels que soient l’arme et le grade du
militaire.
L’autorisation de contracter mariage est donnée, après enquête de la gendarmerie :
Pour les officiers et pour les militaires contractant mariage avec une étrangère ou
un étranger, par le Ministre
Pour les personnels non Officiers, par les Commandants des régions de
Gendarmerie, les Commandants des Régions Militaires Interarmées, le Commandant du
Corps National de Sapeurs Pompier.
Dès le mariage célébré, le militaire doit transmettre aux services administratifs une
copie certifiée conforme de l'acte, précisant notamment si le mariage est monogamique
ou polygamique.
II. Tout militaire contractant mariage sans autorisation s'expose à une sanction
disciplinaire.
Le militaire marié ne peut prétendre vivre constamment en famille et doit se
soumettre aux exigences du service.
Le militaire de sexe féminin, mariée à une personne civile, résidant dans une
localité déférente de la sienne ne saurait se prévaloir de l'obligation de cohabitation pour
rejoindre son conjoint, sauf sur décision du commandant et pour l'intérêt du service.
Le mariage d'un personnel féminin avec un étranger est interdit.
Article 88 : Correspondance militaire
PRINCIPES
La correspondance militaire doit être concise, claire, précise et d'une présentation
soignée, Elle est rédigée dans une forme déférente de la part du subordonné courtoise
de la part du supérieur. Elle n'est précédée d'aucune appellation et ne comporte pas de
formule de politesse. Cependant, lorsque la correspondance est adressée à des autorités
ou organismes civils, il y a lieu de se conformer aux usages.
Certains documents et des correspondances officielles peuvent faire l'objet de
mesures spéciales de classification, de reproduction, de circulation et de conservation
définies par les instructions relatives à la protection du secret.
Toute correspondance officielle est acheminée par la voie hiérarchique aussi bien
vers les autorités supérieures que vers les autorités subordonnées. Cette règle peut être
transgressée quand il existe une règlementation particulière ou en raison de
circonstances spéciales, suivant les ordres de l’autorité supérieure. Toutefois, le
supérieur informe toujours le chef du subordonne qu’il convoque.
53 REPUBIQUE DU CAMEROUN
En règle générale, le Chef d’un échelon de commandement signe personnellement
les documents :
-destines à l’autorité supérieure
-engageant sa responsabilité vis-à-vis de l’autorité supérieure
-portant une appréciation sur l’action ou l’opinion ‘un subordonne ;
-engageant les dépens ou procédure pénale judicaire
-portant décision lorsqu’il a reçu délégation.
Il peut donner lui-même, a certains de ses subordonnés, l’autorisation de signer
des pièces de service courant ou routine ainsi que les documents d’application de ses
ordres et directives.
APPELATIONS
Le Ministre charge de la Défense, le Secrétaire d’Etat charge de la Gendarmerie
sont appelés par leur titre précède de Monsieur le Ministre…
Le Secrétaire General est appelé …Monsieur le Secrétaire General.
Le subordonne s’adressant par écrit à un supérieur utilise les appellations
réglementaires suivantes :
-dans les Armées et la Gendarmerie, indication du grade, de la spécialisation et de
la fonction précédée de Monsieur le ou Madame le…, ainsi qu’il résulte du tableau
suivant :
Ces dispositions sont valables lorsqu’un supérieur s’adresse par écrit à un
subordonné.

ARMÉES, GENDARMERIE OU APPELATION DU DESTINATAIRE


SERVICES FONCTIONNELS
Le Lieutenant X
A Monsieur le General de Division, Chef d’Etat-Major de l’Armée de
terre ;
Armée de terre et de l’Air, Marine Nationale et A Monsieur le General de Brigade Aérienne, Chef d’Etat-Major de
Gendarmerie Nationale, Corps National des l’Armée de l’Air ;
Sapeurs-Pompiers A Monsieur le Vice-Amiral, Chef d’Etat-Major de la Marine Nationale ;
A Monsieur le Colonel, Commandant la légion de Gendarmerie de Y

Administration Centrale et Services A Monsieur ou Madame le Colonel, Directeur…


fonctionnels A Monsieur le Capitaine, Officier des Sports ;
A Monsieur le Commandant Commissaire, Magistrat…
A Monsieur le Capitaine Magistrat…
A Monsieur le Colonel Médecin, Commandant l’Hôpital Militaire…

54 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Les cadres de réserve se conforment, pour leur correspondance de service militaire,
aux prescriptions du présent article

VOIE HIERARCHIQUE
Toute correspondance officielle et les correspondances personnelles liées au service
sont acheminées par la voie hiérarchique jusqu'à l'autorité destinataire. Dès lors :
-toute correspondance transmise par la voie hiérarchique doit comporter les avis
motivés de tous les échelons, sous peine de sanction à l'encontre de l'autorité n'ayant pas
su prendre ses responsabilités ;
-toute correspondance adressée directement à une autorité autre que celle
immédiatement supérieure au demandeur sera rejetée et l'auteur sanctionné sévèrement ;
-la transmission étant obligatoire, tout refus de transmettre constitue un abus de
fonction qui entraînera pour l'autorité coupable une sanction sévère.
Toutefois, si le cas exposé est de la compétence du chef dont dépend le militaire
demandeur, celui-ci prend la décision qui lui paraît convenable et informe l'intéressé ;
dans le cas où la réponse de l'autorité qui a statué prêterait à réclamation, le militaire a
le droit de demander que sa requête soit transmise à l'autorité supérieure.
Si, dans un délai de deux mois, le militaire n'a pas obtenu de réponse à sa requête,
il est en droit d'adresser une réclamation directement à l'autorité supérieure à laquelle
était destinée sa première requête avec copie à l'autorité hiérarchique directe.

Article 82 : Correspondance des militaires

Les correspondances privées des militaires ayant trait au service ou aux relations de
service obéissent à certaines règles bannissant la désinvolture et le manquement aux
convenances :
-elles comportent toujours une formule initiale dite "d'appel" et une formule final
dite "de courtoisie" ;
-elles comprennent la" lettre", "la lettre de faire part" et la "carte de visite à
l'exclusion de tout autre mode
-le style doit être clair, naturel, concis et sans prétention.
Tout militaire s'adressant à un supérieur utilise les appellations conformes des
tableaux a et b de l'article 44.
Une instruction particulière définit le régime de franchise postale militaire.

55 REPUBIQUE DU CAMEROUN
TITRE V
SANCTIONS RECOMPENSES ET PUNITIONS
Article 90 : But et Esprit
Les récompenses et punitions ont pour but de renforcer les moyens que la donne aux
chefs pour agir sur ses subordonnés.

En particulier, les chefs militaires auront pour règle absolue de faire preuve de la plus
grande impartialité envers leurs subordonnés d'où qu'ils proviennent. Seul le bien des
Forces de Défense, de l'Etat et de la Patrie doit inspirer les décisions qu'ils prennent en
toute indépendance et objectivité dans le cadre d'une parfaite justice.

CHAPITRE I
RECOMPENSES
Article 91 : Principes
Les récompenses reconnaissent le mérite. Elles permettent au supérieur de marquer
sa satisfaction et de susciter l'émulation.
Pour garder toute leur valeur, elles doivent être accordées avec mesure et sans retard.
Elles sont attribuées pour les motifs suivants :
-actes exceptionnels de courage et de dévouement particulièrement méritoires ;
-efficacité exemplaire dans le service et dans l'accomplissement de certains devoirs
professionnels et esprit de discipline ;
-dévouement à la collectivité.
Les récompenses étant décernées par le commandement, tout acte méritoire doit être
porté à sa connaissance.

Article 22 : Nature des Récompenses


Tout militaire en activité ou de réserve peut faire l'objet des récompenses ci- dessous
précisées.

56 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Autorités pouvant accorder ces récompenses
COMRMIA-
COMREGEND-
COMRSM-
SED-CEMA- COM Brigade-
Nature des Récompenses
Président de la Ministre CEMAT-CEMM- COM
République CEMAA- Ops-COLEGION-
COMCNSP COMSMT-
COMBASE-
COM Formation Directeur
Adm Centrale
Avancement X X
Décoration X X
Citations à l’Ordre X X
Fourragères X X
Témoignage de Satisfaction X X X X
Félicitations X X X X
Récompense en nature ou en X X X X
espèces
Permissions exceptionnelles X X X
Nominations de l’emploi de X
première classe
Certificat de bonne conduite X
Inscription au livre d’or de la X
gendarmerie ou d’Armée

Le Ministre en charge de la Défense n'accorde l'avancement au titre de récompense


qu'aux personnels non officiers.
Les officiers généraux exerçant un commandement et relevant directement du
Ministre, centrale ont, en matière de récompense, les mêmes pouvoirs que les chefs
d’Etat-major d'une Armée, hormis les nominations à l'emploi de première classe.
Les officiers supérieurs exerçant un commandement et relevant directement du
Ministre, les Directeurs de l'Administration centrale ont, en matière de récompense, les
mêmes pouvoirs que les Commandants de Formation.
Les décorations, citations, port de la fourragère à titre individuel, témoignage de
satisfaction et félicitations sont inscrits avec leurs motifs dans les dossiers des
bénéficiaires.
Article 93 : Avancement
I. L'avancement doit être considéré non seulement comme une récompense sur le
travail antérieur, mais aussi et surtout comme un témoignage de la valeur actuelle du
subordonné et de son aptitude au grade supérieur. Il s'établira à l'ancienneté mais

57 REPUBIQUE DU CAMEROUN
également au choix.
Le président de la république, Chef des Forces de Défense nomme les personnels
militaires dans les grades des officiers, sur proposition du Ministre.
Le Ministre Chargé de la Défense avance les personnels Officiers aux différents
échelons de leur grade et nomme les militaires dans les grades des Sous-officiers et des
Militaires du rang sur proposition du Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé
de la gendarmerie, des Chefs d'Etat-major d'Armées.
II. Sont nommés directement dans les grades prévus par les directives particulières
les régissant ou les textes réglementaires organisant les Ecoles Militaires, les personnels
satisfaisant aux conditions ou examens permettant l'accès aux grades d'Officiers ou de
Sous-officier.
Aucun militaire ne peut être nommé au grade supérieur s'il ne remplit les
conditions fixées par les textes en vigueur. Des nominations à titre exceptionnel peuvent
être prononcées par le Président de la République sur proposition du Ministre et par le
Ministre sur proposition des autorités compétentes en faveur des personnels qui auront
fait preuve des dispositions particulières dans l'exercice de leur fonction.
III. la notation doit être annuelle et lors des mutations ainsi que pendant le
changement d'emploi après six mois passés dans cet emploi. Ces notes, lues et émargées
par les intéressés, sont envoyées au Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé
de la Gendarmerie, ou aux Chef d'Etat-major d'Armées puis classées au dossier des
personnels in fine.
Toutefois les mentions d'appui sur les mémoires de proposition des personnels en
service dans les Organismes Interarmées (Etat-major des Armées, Contrôle Général des
Armées, Inspection Générale des Armées, Conseiller Logistique, Direction centrale du
Suivi de la maintenance des matériels majeurs des Forces de Défense) ainsi que du
Secrétariat Général sont définitives et sont classés en l'état dans les propositions
adressées au Ministre.
Les mentions d'appui et les appréciations formulées par le Ministre chargé de la
Défense ou le Chef d'Etat-major des Armées pour les personnels placés directement
sous leurs ordres sont prépondérantes.
Pour les militaires en stage, leur dernière notation pourrait être reconduite si la
durée de stage excède six mois.
Des instructions particulières précisent les modalités d'application de ces
prescriptions.

58 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Article 94 : Décorations
I. Les décorations dans les Ordres nationaux de la Valeur et du Mérite camerounais
ou des médailles de la vaillance et du mérite de la Force Publique sont attribuées pour
reconnaitre des actions d'éclat, des faits de guerre, des mérites éminents ou distingués
ou pour récompenser des actes méritoires.
Certaines d'entre elles s'accompagnent des citations. Leur attribution fait l'objet
d'une publication selon les prescriptions réglementaires.
II. Les décorations à titre militaire dans les ordres nationaux du Mérite Agricole
ou du Mérite Sportif sont attribuées pour récompenser des services rendus ou le
dévouement à la collectivité agricole ou sportive dans le cadre de la participation des
Forces de Défense au développement économique et culturel de la nation.
Article 95 : Citations
I. Les citations sanctionnent des actions d'éclat et des faits de guerre.
Exceptionnellement, elles peuvent récompenser des actes de courage ou de dévouement.
Selon la valeur de ces actes, elles sont décernées à l'ordre :
-de la nation
-de l’Armée
-de la Division
-de la Brigade
-du Commandement opérationnel,
-du Bataillon ou de la légion.
Elles sont attribuées :
-par le Président de la République sur proposition du Ministre pour l'ordre de la
nation.
-par le Ministre sur proposition des autorités compétentes pour les autres ordres.
Des citations collectives pour faits d'armes peuvent être décernées à des unités.
II. Les citations sont portées à la connaissance de l'ensemble des militaires et font
l'objet d'une publication selon les prescriptions réglementaires.
Elles comportent l'attribution d'une décoration ou d'un insigne remis au titulaire
ou au drapeau au cours d'une prise d'armes.

59 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 96 : Fourragères
Les fourragères sont des distinctions destinées à rappeler d'une façon apparente et
permanente les actions d'éclat des unités citées au combat. Elles sont décernées par le
Président de la République sur proposition du Ministre chargé de la Défense, par le
Ministre sur proposition du secrétaire d'Etat à la Défense chargé de la gendarmerie, du
chef d'Etat Major des Armées, des chefs d'Etat major d'Armées ou du Commandant du
corps national des Sapeurs-Pompiers.
Les fourragères sont tressées aux couleurs des rubans des ordres nationaux et se
portent à l'épaule gauche.
A titre collectif, le droit au port des fourragères est reconnu aux seuls militaires
appartenant à l'unité à laquelle ces distinctions ont été attribuées.
A titre individuel ce droit est reconnu aux Officiers Généraux et leurs porte-
fanions et aux Attachés de Défense.
Le port des fourragères non attribuées est strictement interdit.
Lorsque les militaires des formations et unités détentrices de fourragères sont
mutés en dehors de celles-ci, ils n'y ont plus droit. Il en est de même des portes fanions
des officiers généraux et des attachés de défense.
Article 97 : Témoignages de satisfaction et félicitations
I. Les témoignages de satisfaction et les félicitations sont décernés pour
sanctionner des actes ou travaux exceptionnels. Ces récompenses ne doivent être
attribuées qu'avec mesure et doivent être motivées très explicitement. Des unités
peuvent être l'objet de ces récompenses à titre collectif.
II. Les témoignages de satisfaction accordés par le Ministre de la Défense
Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la gendarmerie, le Chef
d'Etat-Major des Armées, les Chefs d'Etat-major d'Armées ou le Commandant du Corps
National de Sapeurs-Pompiers, sont versés en copie au dossier personnel des
bénéficiaires. Ils peuvent être accompagnés d'une permission exceptionnelle dans les
limites fixées pour les permissions supplémentaires dont disposent les Commandants
de Formation.
Ils se traduisent par l'indication de l'autorité qui l'accorde et du motif du
témoignage décerné. L'ensemble des militaires en est informé au rapport des unités.
III. Les félicitations sont adressées sous forme d'une lettre personnelle par
l'autorité qui les décerne. Le texte en est rendu public lorsque les militaires qui en sont
l'objet sont félicités officiellement au cours d'un rapport ou d'une inspection
IV. Une distinction pour des services particuliers est établie par l'inscription au Livre
d'Or de la Gendarmerie Nationale.
60 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
Article 98 : Récompenses en nature ou en espèce.
Les récompenses en nature ou en espèce peuvent être attribuées par les autorités
déterminées à l'article 92 ci-dessus pour sanctionner les résultats obtenus à l'occasion
des compétitions et d'examens divers, notamment professionnels dans le cadre des
compétitions techniques spéciales à certaines armes.
Ces récompenses peuvent être également allouées pour reconnaître des actes
méritoires ou de probité ou pour encourager des recherches ou travaux personnels
contribuant soit à l'efficacité ou à l'amélioration du service, soit au perfectionnement du
matériel des armées.
Article 99 : Permissions exceptionnelles
Indépendamment des permissions prévues dans le cadre du service et spécifiées à
l'article 80 ci-dessus, des permissions exceptionnelles à titre de récompense peuvent
être accordées aux militaires du rang ou sous-officiers et officiers-mariniers dans les
limites globales de dix jours par an, délai de route compris.
Ces permissions individuelles ne peuvent être délivrées qu'à la suite d'un
témoignage de satisfaction ou pour reconnaître une manière de servir exemplaire.
Lorsqu'elles sont accordées par les Commandants de Formation, il en est
obligatoirement rendu compte au Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de
la Gendarmerie, au Chef d'Etat-major des Armées, aux Chefs d'Etat-major d'Armées ou
au Commandant du Corps national de Sapeurs-Pompiers.
Article 100 : Nomination à l'emploi de première classe
Les soldats et matelots de 2° classe qui se sont signalés par leur conduite
particulièrement satisfaisante et leur instruction militaire peuvent être nommés, sur
proposition de leur Commandant de Formation, à la distinction de soldat de 1ère classe
par décision des Chefs d'Etat-major d'Armées.
Article 101 : Certificat de bonne conduite
Les militaires non officiers, reçoivent, au moment de leur libération s'ils en sont
jugés dignes, un certificat attestant leur bonne conduite sous les drapeaux, délivré par
le Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, le Chef d' Etat-
major des Armées, les Chefs d'Etat-major d'Armées ou le Commandant du Corps
National de Sapeurs-Pompiers.
En cas de libération de service par mesure disciplinaire, suite à une condamnation
pour délit intentionnel même avec sursis, punition grave, punitions répétées ou
mauvaises notes constantes, le Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la
Gendarmerie, le Chef d'Etat-Major des armées, les Chefs d'Etat-major d'Armées ou le
Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers peut refuser le certificat de bonne

61 REPUBIQUE DU CAMEROUN
conduite.
Suivant le modèle n° 17 (cf. annexe IV), le certificat de bonne conduite est établi
sur papier résistant format diplôme. Il n'en est jamais délivré de copie ou de duplicata ;
mention de sa délivrance est portée au dossier du bénéficiaire.
Les militaires qui, après une interruption de service, contractent un rengagement
ou sont rappelés, peuvent obtenir, à leur libération, un nouveau certificat dans les mêmes
conditions que ci-dessus.
En dehors des administrations publiques, il est interdit de donner des
renseignements sur la conduite tenue par les militaires durant leur présence sous les
drapeaux et d'indiquer s'ils ont reçu ou non le Certificat de bonne conduite.

CHAPITRE II
PUNITIONS
Article 102 : Principes
I. Les punitions sanctionnent le manquement au devoir ou la négligence.
Elles contribuent à redresser la conduite du militaire fautif ; par leur valeur
d'exemple, elles sont une mise en garde pour tous.

Elles constituent une sanction morale à laquelle s'ajoute pour les plus graves une
restriction de liberté voire une modification de la situation statutaire de l'intéressé. En
outre, elles peuvent avoir une influence sur la notation et l'avancement.
En aucun cas les fautes individuelles ne peuvent entraîner une répression
collective.
On distingue les fautes mineures, des fautes graves ou majeures. Aux fautes
mineures les punitions mineures, aux fautes majeures, des punitions majeures qui font
toujours l'objet d'une procédure d'instruction.
II. La préoccupation des chefs d'informer leurs personnels sur les conséquences
que peuvent entraîner pour eux les fautes commises dans l'exercice de leurs devoirs
militaires doivent être constante. Elle se traduit par des mesures d'information
permanentes :
-lecture et commentaire des lois militaires
-commentaire des dispositions du règlement de discipline générale, des éléments
constitutifs des infractions militaires et des fautes disciplinaires.
-dans les écoles militaires, cours de droit disciplinaire.
-dans le cadre des sessions de commandement, exposés sur la collaboration entre

62 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


les Officiers et les juridictions militaires, notamment sur le rôle et les
attributions des juges militaires.
III. les personnels des réserves les prémilitaires et les Assimilés des Forces de
1ere et 2eme catégories se trouvant en service régulièrement commandé au sein des
Forces de défense sont passibles des sanctions prévues au présent chapitre.
SECTION I
DES FAUTES ET DU DROIT DE PUNIR
Article 103 : Classification des fautes (cf. annexe IV)
Les actes rentrant dans les catégories ci-après sont réputés et réprimés suivant
leur gravité :
1ere Catégorie Actes tendant à se soustraire aux obligations du service
2eme Catégorie : Actes contre la discipline militaire
3eme Catégorie : Actes constituant des manquements aux consignes
4eme Catégorie : Actes constituant des négligences et fautes professionnelles ;
5eme Catégorie : Actes contre l'honneur, le devoir militaire et la probité ;
6eme Catégorie : Actes contre les devoirs de tenue, conduite et morale.
Certaines de ces fautes peuvent, dans les cas déterminés par le code de Justice
Militaire, entraîner la traduction des personnels qui les commettent devant les
juridictions militaires ; elles sont alors assorties des sanctions pénales.
Article 104 : Droit de punir
Tout supérieur, quel que soit son grade ou son emploi a le devoir strict de
contribuer au maintien de la discipline en signalant toute faute de ses subordonnés et
en s'efforçant d'y mettre fin. Il a droit de punir ou de demander une sanction.
Toutefois le supérieur doit savoir que le fait de réprimander ou de punir un gradé
en public ou en présence de ses subordonnés est non seulement de nature à diminuer
l'autorité propre de ce gradé mais aussi à nuire au respect même de la hiérarchie.
Il ne doit agir ainsi que lorsque la faute commise appelle une répression
immédiate ou une sanction publique nécessaire au bien du service.
Lorsque, exceptionnellement un officier des services fonctionnels se trouve
placé sous les ordres d'un officier d'une arme de même grade, moins ancien que lui,
ou d'un grade inférieur au sien, il ne peut être puni par celui-ci que suivant les règles
ci-après définies :
-S'il sert dans une fonction étrangère à sa spécialité, il peut l'être pour faute

63 REPUBIQUE DU CAMEROUN
commise dans le service.
-S'il est détaché dans une fonction de sa spécialité, il ne peut l'être que pour des
infractions aux règles de la discipline générale.
Tout litige autre que ceux énumérés dans le présent alinéa doivent faire l‘objet
d'un rapport au Ministre.
Les militaires des Armées ou des services fonctionnels peuvent être, pour fautes
commises dans leur emploi et à l'occasion de cet emploi, punis par leur chef de
service qui possède à leur encontre, s'il est Officier subalterne, les prérogatives du
Commandant d'Unité, s'il est Officier supérieur, celles du Commandant de
Formation, s’il est Officier Général, celles du Chef d'Etat-major d'une Armée.
Les militaires des Armées et de la Gendarmerie nationale peuvent être punis
sans distinction par tout Officier les ayant momentanément sous son autorité.
Article 105 : Exercice du droit de punir
I. L'exercice du droit de punir est principalement lié à la fonction. Il est réservé,
sous le contrôle du Ministre, à différents échelons du commandement jusqu'à celui
du Commandant d'Unité, exceptionnellement celui du chef de détachement isolé qui
en reçoit délégation.
II. Lorsqu'un supérieur, n'ayant pas le droit de punir directement, constate une
faute commise par un militaire de son unité, il adresse au Commandant d'Unité une
demande de punition à l'encontre de ce militaire en précisant le motif et les
circonstances de l'infraction.
Lorsqu'un supérieur constate une infraction commise par un militaire d'une
autre unité ou d'une autre formation, il adresse une demande de punition en deux
exemplaires établis dans les mêmes conditions que précédemment, par la voie
hiérarchique, l'un au Commandant de Formation à laquelle appartient le militaire
fautif et l'autre à l'autorité militaire immédiatement supérieure au Commandant de
Formation du fautif à titre de compte rendu ou pour information. Toutefois lorsque
les délais postaux seraient très longs ou lorsque l'intérêt de la discipline exige une
sanction rapide, le Commandant de Formation du supérieur qui a constaté la faute
peut s'adresser au Commandant d'Armes. Ce dernier punit directement le militaire
fautif ; il en avise le Commandant de Formation auquel appartient le militaire puni.
De même, le Médecin-Chef ou les Médecins traitant d'un hôpital militaire ou
d'une infirmerie de garnison peuvent infliger des sanctions aux personnels militaires
en traitement. Les punitions sont notifiées au Commandant de Région Militaire qui
en avise les Commandants de Formation intéressés. Lorsque la faute est grave, le
Médecin-chef agit comme dit l’alinéa précédent.

64 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Dans tous les cas, le Commandant de Formation tient informée l'autorité qui a
demandé la punition de la suite donnée à sa demande.
III. Les droits de chaque échelon hiérarchique en matière de sanction
disciplinaire à l'égard de leurs subordonnés font l'objet des barèmes figurant ci-après
à la section 2.
IV. Tout militaire faisant l'objet d'une sanction dispose d'un droit de recours.
Article 106 : Action disciplinaire et action pénale
Les militaires sont justiciables des juridictions des Forces de Défense pour les
infractions d'ordre militaire. Ils répondent des autres infractions devant ces mêmes
juridictions ou devant les tribunaux de droit commun, selon les règles de compétence
prévues par le Code de Justice Militaire.
Une même faute peut être sanctionnée à la fois sur le plan disciplinaire et sur le
plan pénal.
L'action disciplinaire est indépendante de l'action pénale.
-Une condamnation pénale n'entraîne pas nécessairement une sanction
disciplinaire, à plus forte raison la simple ouverture d'une enquête ou d'une
information judiciaire ;
-Le refus d'ordre de poursuite, le non-lieu ou l'acquittement ne font en aucun
cas obstacle au pouvoir disciplinaire ; en ce cas, les faits répréhensibles doivent être
établis et correctement qualifiés au regard du présent règlement dans le motif de la
punition.
SECTION 2
DES PUNITIONS
Article 107 : Détermination des punitions
I. Les punitions doivent être infligées avec justice et impartialité dans la limite
du maximum prévu par les barèmes. Elles doivent être fixées en tenant compte non
seulement de la gravité et de la matérialité des faits, mais encore des circonstances
dans lesquelles les fautes ont été commises ; des antécédents et de la conduite
habituelle de l'intéressé, de son caractère et du temps de service qu'il a accompli.
Lorsque le militaire n'est pas personnellement connu du supérieur habilité punir,
il appartient à ce dernier de se renseigner auprès des chefs directs de l'intéressé.
Tout militaire devant être sanctionné doit être entendu par celui qui prononce
Sanction initiale. Les permissions doivent être notifiées avec le maximum de célérité.

65 REPUBIQUE DU CAMEROUN
II. certaines circonstances sont de nature à aggraver la faute si elle est réitérée,
collective, commise dans le service ou en présence des subordonnés. Le chef qui
constate de telles fautes doit préciser les responsabilités de chacun et, si possible la
motivation de l’acte d’indiscipline.
SOUS-SECTION 1 : CATÉGORIE DE PUNITIONS
Article 108 : tableau des punitions
I. Les punitions, indiquées dans le tableau suivant, sont de quatre ordres :

ORDRE Personnels auxquels elles sont applicables

Militaires de Rang Sous-Officiers Officiers

Non restrictions de Punitions Avertissement Avertissement Réprimande


liberté mineures
Punitions Blâme
majeures
Punitions Consigne Arrêts simples
Restriction de mineures Salle de police
liberté Punitions Prison Cellule Arrêts de rigueur
majeures Prison militaire
Punitions Rappel de permission ou de congé Maintien à la formation
Administratives mineures
Punitions Retenue ou suspension de solde par mesure disciplinaire
majeures Déplacement disciplinaire d'office Suspension ou retrait
d'emploi par mesure disciplinaire
Renvoi a la 2eme
Classe
Rétrogradation Mise en non
Cassation activité par retrait
Résiliation du contrat d’engagement ou d’emploi Mise à
Statutaires (punitions majeures) de rengagement la reforme
Par mesure
disciplinaire
Révocation (G.N) Révocation

Radiation du tableau d’avancement (échelon, grade)


Mise en retraite d’office

II. Outre les sanctions ci-dessus énumérées qui peuvent leur être appliquées, les
militaires des Ecoles de formations sont soumis au régime de punitions particulier à

66 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


leur Ecole. Ces punitions ne figurent en aucun cas dans leur dossier d’Officier.

Les personnels de la réserve présentes sous les drapeaux et les prémilitaires


pendant tout le temps où ils sont régulièrement commandés sont passibles des punitions
mineures dans les mêmes conditions que les personnels en activité ainsi que des
punitions majeures équivalentes qui sont propres à leur régime ou statut.
III. Les punitions des deux premiers ordres ci-dessus ne peuvent être cumulées.
Par contre, elles peuvent précéder des sanctions administratives ou statuaires.
Les punitions majeures de prison ou d’arrêts, lorsqu’elles sont lies à une poursuite
pénale, entre dans le décompte de la détention préventive conforment aux dispositions
du Code de Justice Militaire.
Les punitions majeures restrictives de liberté peuvent entrainer, pendant toute la
durée de la punition, une retenue de solde conformément aux dispositions
réglementaires.
IV. Aucune autre punition que celles prévus par le présent article ne peut être
infligées à l’encontre d’un personnel militaire.
Le châtiment corporel est strictement interdit. Quelle que soi l’attitude du
subordonne, un supérieur n’a pas le droit de porter la main sur lui sous peine de sanction.

SOUS-SECTION 2 : BAREMES DES PUNITIONS

Article 109 : Règles générales


I. Les punitions sont infligées aux personnels militaires par tout supérieur
hiérarchiques dans les limites des barèmes prévus aux articles 110 et 111.
II. Le barème énumérant les fautes (annexe V) et indiquant pour chacune d’elles
le maximum de punition qui peut être infligée, permet, en fonction du motif retenu,
l’application des pouvoirs de l’autorité hiérarchiques ayant à statuer en dernier ressort.
En conséquence, et a titre de compte rendu :
a. Toutes punitions infligées aux officiers autres que l’avertissement et la
réprimande, sont transmise au Ministre ; la réprimande est transmise au Commandant
de Formation.
b. Parmi les punitions infligées aux sous-officiers, sont transmises par voie
hiérarchique :
67 REPUBIQUE DU CAMEROUN
-au Commandant de Formation ; 8 jours d’arrêt de rigueur et 12 jours d’arrêt simples.
- aux Commandants des Régions Militaires Interarmées, des Régions de
gendarmerie et des régions de Santé Militaire, les punitions d'arrêts de rigueur de 12
jours et de 20 jours d'arrêts simples ;
- au Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la gendarmerie, au
Chef d'Etat-major des Armées, aux Chef d'Etat-major d'Armées au Commandant du
Corps National de Sapeurs-Pompiers, les punitions d'arrêts de rigueur de 20 jours et de
30 jours d'arrêts simples ;
-au Ministre, les punitions d'arrêts de rigueur de 30 jours et les punitions d'arrêts
simples de 45 jours ;
-Les punitions infligées aux militaires du rang sont transmises par voie
hiérarchique :
- au Commandant de Formation, de Bases navales et Aériennes, de Groupement,
et Directeur de l'Administration Centrale, lorsqu'elles sont de 8 jours de prison, 15 jours
de consigne ou 12 jours de salle de police.
- aux Commandants des Régions Militaires Interarmées, des Régions de
gendarmerie et des régions de Santé Militaire, les punitions de 15 jours de prison dont
8 de cellule ou 30 jours de consigne ou 20 jours de salle de police.
- au Secrétaire d'Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, au Chef
d'Etat-major des Armées, aux Chefs d'Etat-major d'Armées ou au Commandant du
Corps National de Sapeurs-Pompiers, aux Commandants des Régions Militaires
Interarmées, des Régions de Gendarmerie et des Régions de Santé Militaire, les
punitions supérieures à 20 jours de prison dont 8 de cellule.
- au Ministre lorsqu'elles dépassent 30 jours de prison dont 15 de cellule.
c. Les punitions susceptibles d'avoir pour conséquence une sanction administrative
majeure ou une sanction statutaire sont obligatoirement transmises par la voie
hiérarchique au Ministre.
d. Toute autorité ayant infligé le maximum de son quota à un personnel non officier,
devra obligatoirement transmettre le dossier disciplinaire à l'autorité immédiatement
supérieure.
Par ailleurs, dans l'exercice du droit de punir ; l'autorité immédiatement supérieure
doit être impérativement informée par voie de message quel que soit le taux de la
punition.

68 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Pour la récompense (avancement, décorations, etc.…) et le rengagement, seules
les punitions homologuées par l'autorité habilitée doivent être prises en compte.
Article 110 : Barème des Punitions restrictives de Liberté
La consigne et la salle de police sont notifiées verbalement à l’intéressée par
l’autorité qui les inflige.
Nature et durée maximale des punitions pouvant être
Autorité exerçant le droit de punir infligées aux personnels
Officier Sous-officier Militaire de rang
Commandant de Compagnie ou d’Escadron
12 jours d’AS 15 jours de consigne
Officier subalterne 8 jours d’AS 12 jours de SP
Commandant d’Armes 8 jours d’AS
8 jours de prison
Commandant de Formation, Commandant
d’Ecole ou du Centre d’instruction
30 jours de consigne
Officier supérieur 15 jours d’AS 20 jours d’AS 20 jours de SP
Commandant d’Armes 12 jours d’AR 12 jours d’AR 15 jours de prison dont 8
Directeur de l’Administration Centrale de cellule
Commandant Secteur Militaire Terrestre
COLEGION
COM GPT OPS
COMRMIA, COMRSM-COMRGEND, 20 jours d’AS 30 jours d’AS 30 jours de SP
COM Brigade d’infanterie 15 jours d’AS 20 jours d’AR 20 jours de prison dont 8
COM GPT OPS de cellule
SED-CEMA 30 jours d’AS 12 jours d’AS 45 jours de SP
CGA-IGA-CEM d’Armée, COLOG- 25 jours d’AR 12 jours d’AR 30 jours de prison dont 15
DCSMMJ de cellule
Directeur Centraux-COMCNSP
SED-CEMA Demande de prison ou d’arrêts dans la prison militaire
CEM d’Armée, COMCNSP
COM. OPS
Ministre chargé de la Défense 60 jours d’arrêts, de prison avec cellule ou prison militaire

- les autres punitions sont infligées dans les conditions et limites du présent tableau
et mises à exécution après notification par l'autorité qui les inflige. Dans tous les cas, le
militaire puni établit un compte-rendu.
- les punitions restrictives de liberté font l'objet d'une inscription motivée au
dossier personnel de l'intéressé, se comptent en nombre de jours et débutent à partir du
jour où la privation de liberté est effective.
Article 111 : Barème des punitions autres que celles restrictives de liberté
Les pouvoirs des différentes autorités s'exercent, pour chaque punition autre que
celles restrictives de liberté, conformément aux tableaux ci-après :

69 REPUBIQUE DU CAMEROUN
A. A L’ENCONTRE DES OFFFICIERS
PUNITIONS
Disciplinaires Administratives Statuaires
AUTORITES Avertissement Réprimande Blâme (b) Mineures Majeures Radiation Toutes les
d’avancement autres
d’échelon
Président de la X X
République
Ministre chargé de X X X
la Défense
SED-CEMA-
CGA-IGA-Chef
d’Etat-Major
d’une Armée-
COLOG-
DCPMAIR- X X X X
Centraux-
COMCNSP-
COMRMIA-
COMRSM-
COMRGEND
COMSMT COM
Base Navale et
Aérienne, COM
Brigade
d’infanterie- X X X X
COLEGION,
Directeur ADM
Centrale

B. A L’ENCONTRE DES SOUS-OFFFICIERS


PUNITIONS
AUTORITES Disciplinaires Administratives Statuaires
Avertissement (a) Réprimande (b) Mineures Majeures
Ministre chargé de la Défense X X
SED-CEMA-CGA-IGA-CEM d’une
Armée, COLOG-
Directeurs Centraux- X X X X
COMCNSP-COMRMIA-
COMRGEND
COMRSM
Officier supérieur,
Commandant de Formation,
de Légion, X X X
de Secteur ou d’Ecole,

70 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Officie subalterne
Commandant d’armes,
Commandant d’Unité

C. L’ENCONTRE DES MILITAIRES DE RANG


PUNITIONS
Disciplinaires Administratives Statuaires
AUTORITES Avertissement (a) Mineures Majeures Renvoi a la 2°classe Toutes
autres
Ministre chargé de la Défense X X
SED-CEMA-CGA-IGA-CEM d’une X X X
Armée, COLOG-
Directeurs Centraux-
COMCNSP-COMRMIA-
COMRGEND
COMRSM
Officier supérieur,
Commandant de Formation,
de Légion,
de Secteur ou d’Ecole, X X
Officie subalterne
Commandant d’armes,
Commandant d’Unité

a) Les avertissements sont inscrits au registre des punitions mais ne figurent pas
dans les dossiers du personnel.
b) Les réprimandes et les blâmes sont inscrits, avec les motifs, au dossier du
personnel
SOUS-SECTION 3 : EXECUTION DES PUNITIONS
1) PUNITIONS NON RESTRICTIVES DE LIBERTE
Article 112 : Avertissement
L'avertissement verbal est donné en présence d'un supérieur hiérarchique ou d'un
militaire du même grade que l'intéressé. L'avertissement écrit est notifié en particulier.
Article 113 : Réprimande
La réprimande sanctionne une faute mineure assez grave ou des fautes répétées de
gravité moindre commises par les officiers ou les sous-officiers.
Elle est infligée conformément aux tableaux A et B de l'article 111 et notifié en
présence d'un supérieur de l'intéressé et de sa catégorie hiérarchique.

71 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 114 : Blâme
Le blâme sanctionne une faute majeure commise par un officier. Il est infligé
conformément au tableau A de l'article 111 et notifié après que l'autorité qui inflige cette
punition ait invité l'intéressé à fournir toutes explications utiles soit verbalement, soit
par écrit.
2) PUNITIONS RESTRICTIVES DE LIBERTE
Article 115 : Consigne
La consigne sanctionne une faute mineure commise par des militaires du rang.
Les militaires du rang consignés continuent à assurer leur service et participent
aux travaux d'intérêt général effectués pendant les heures de loisirs ou de repos.
Ils sont tenus de rester au quartier et de répondre aux appels des punis. Ils sont
privés, pendant la durée de leur punition, des autorisations d'absence et de permission
auxquelles ils pourraient normalement prétendre. Ils n'ont pas accès aux foyers du soldat.
Article 116 : Salle de police
La salle de police sanctionne une faute mineure assez grave commise par des
militaires du rang.
Les militaires du rang punis de salle de police continuent à assurer leur service et
participent aux travaux d'intérêt général effectués pendant les heures de loisirs ou de
repos.
Ils sont enfermés dans les "salles de police" des unités après le repas du soir
jusqu'au réveil et, les jours de repos, pendant toute la journée sauf aux heures de repas.
Ils n'ont pas accès aux foyers du soldat
Article 117 : Prison et cellule
La prison sanctionne des fautes majeures commises par des militaires de rang.
Lorsque la faute est particulièrement grave, la prison peut être assortie pour moitié
de "cellule". La punition est mise à exécution dès décision prise par l'autorité qualifiée.

72 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Les militaires de rang punis de prison ne participent pas aux activités de l’unité ;
Ils sont toujours isolés et enfermés dans les locaux disciplinaires spécialement gardés
où ils prennent leurs repas. Les gradés sont séparés des autres.
De 7 heures à 11 heures chaque jour, ils effectuent des travaux d'entretien et
propreté ainsi que de toute corvée nécessaire, sauf lorsqu'ils sont punis de cellule.
Article 118 : Arrêts simples
Les arrêts simples sanctionnent une faute mineure assez grave commise des
officiers ou des sous-officiers.
Les officiers et sous-officiers punis d'arrêts simples continuent à assurer leur
service, prennent leurs repas dans les conditions habituelles mais ne peuvent pénétrer
dans les salles de consommation ou de distractions.
Article 119 : Arrêts de rigueur
Les arrêts de rigueur sanctionnent des fautes majeures très graves commises par
des officiers ou des sous-officiers.
En dehors du service, il leur est interdit de quitter leur domicile
En ce qui concerne les officiers, ils sont mis à exécution après décision du Ministre.
Les arrêts de rigueur sont toujours notifiés par écrit
Les militaires aux arrêts de rigueur cessent de participe au service de leur unité Ils
sont soumis à un régime spécial de privation de liberté qui est subi dans une enceinte
militaire désignée par le commandement.
Ils y prennent leurs repas et ne peuvent en sortir qu'une heure par jour. Les visites
ne peuvent être accordées qu'à titre exceptionnel. Ces règles d'exécution peuvent
toutefois être adaptées aux circonstances, aux lieux et aux nécessités du service.
Article 120 : Prison militaire
Corrélativement aux pouvoirs judiciaires qui lui sont conférés par la loi, le
Ministre Chargé de la Défense peut sanctionner de soixante jours de prison ou d'arrêts,
dans la prison militaire toute personne, officier, sous-officier ou militaire de rang en
instance de traduction devant les juridictions des Forces de Défense.
Article 121 : Instance de punition ou de poursuites
I. Jusqu’à ce qu'il ait été statué sur son cas :
Tout militaire qui fait l'objet d'une demande de punition est dit « en instance de
punition » ; et bénéficie de la présomption d'innocence.

73 REPUBIQUE DU CAMEROUN
-Tout militaire qui est impliqué dans une procédure pénale comme auteur, coauteur
ou complice présumé d'une infraction punie d'une peine restrictive de liberté mais contre
lequel aucun ordre de saisine de la juridiction répressive n'a encore été délivré est dit «
en instance de poursuite ».
II. A l’encontre du militaire en instance de punition, toute mesure privative de
liberté qui apparaîtrait nécessaire au maintien de la discipline peut être prise par le
commandant d'unité ou par son délégué assurant la permanence de commandement.
Si la faute est commise à l'extérieur de l'unité, l'autorité qui la constate peut prendre
une mesure du même ordre si elle apparaît indispensable, dans le cadre des pouvoirs
édictés à l'article 110 du présent règlement.
Le commandant de formation ou de Légion en est informé.
III. Tout militaire en instance de poursuite peut, pour le maintien de la discipline
ou des nécessités d'ordre public, être placé dans un local disciplinaire approprié sur
ordre de ses chefs hiérarchiques, et dans la limite de leurs pouvoirs respectifs en matière
de punitions privatives de liberté.
IV. Le temps pendant lequel le militaire a été privé de liberté vient en déduction
de la punition infligée.
Il est réputé en détention préventive dans les conditions fixées par le Code de
Justice Militaire.

3) PUNITIONS ADMINISTRATIVES

Article 122 : Rappel à l'unité


Tout personnel des forces de Défense se trouvant en permission ou en congé peut
être rappelé ou reconduit à l’unité :
-Soit lorsqu'une faute qu'il aurait commise est découverte après son départ ;
-Soit sur l'initiative du Commandant d'armes du lieu de son séjour ou de son
passage, lorsqu'il commet une infraction au présent règlement ou aux lois de la
République.
Le rappel de permission ou de congé à l'initiative du commandant d'unité ou de
service, n'exclut pas toute autre sanction disciplinaire, notamment si le militaire fait
l'objet d'une punition infligée par le commandant d'armes.

74 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Article 123 : Maintien à la formation
Tout personnel des forces de Défense peut être maintenu à la formation dont il
dépend au-delà de la date fixée pour son retour à la vie civile afin d'y subir les sanctions
restrictives de liberté qui ont été prononcées à son encontre. Le maintien est décidé par
l'autorité qui a infligé la punition.
Il est indépendant de la nature statutaire permettant l'arrêt des services militaires,
notamment expiration du contrat d'engagement ou de rengagement, limite d'âge du
grade ou de l'emploi.
Article 124 : Retenue, suspension ou suppression de solde par mesure disciplinaire
Les sanctions disciplinaires peuvent avoir des incidences sur la solde des
militaires dans les conditions prévues par les textes réglementant le régime de
rémunération applicables aux personnels miliaires des forces de Défense.
Article 125 : Mutation disciplinaire
Sans préjudice de sanctions plus graves, tout militaire peut être déplacé d’office
dès la constatation des motifs suivants :
-Faute grave dans le service
-Mauvaise conduite des membres de la famille logés par l'Etat ;
-Mauvaise conduite personnelle notoire hors du service ;
-Mauvaise manière habituelle de servir.
La décision est prise :
-Pour les officiers, par le Ministre ;
-Pour les sous-officiers et militaires du rang, par le Secrétaire d'Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie, le chef d'Etat-Major des Armées, les chefs
d'Etat-major d'Armées ou le Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers.
Article 126 : Suspension ou retrait d'emploi ou de fonction.
I. La suspension ou le retrait d'emploi des personnels sous-officiers et militaires
de rang sanctionne une faute majeure professionnelle. L'un et l'autre peuvent être suivis
d'un déplacement d'office.
Ces sanctions sont indépendantes de toute autre sanction disciplinaire. Elles
entraînent automatiquement la traduction du militaire fautif devant une commission
d'enquête, exceptionnellement devant un conseil de discipline.
II. La suspension de fonction des personnels de la Gendarmerie ne peut intervenir
que pour line faute majeure faisant l'objet de poursuites judiciaires.

75 REPUBIQUE DU CAMEROUN
III. La suspension de fonction des personnels Officiers sanctionne une faute
majeure contre l'honneur ou la probité et toute infraction volontaire aux lois pénales.
Elle peut entraîner la suspension de la solde dans les conditions réglementaires.
Ces mesures sont prononcées :
-Pour les officiers, par le Ministre ;
- Pour les sous-officiers et militaires du rang par le Secrétaire d'Etat à la Défense
spécialement chargé de la Gendarmerie, le Chef d'Etat-Major des Armées, les Chefs
d'Etat-major d'Armées ou le Commandant du Corps National de Sapeurs-Pompiers.

4) PUNITIONS STATUTAIRES
Article 127 : Règles générales
I. Aucune sanction statutaire ne peut être prise sans l'avis d'un organisme
disciplinaire, dans les conditions fixées aux articles 144 et 145 du présent règlement, à
l'exception des cas des militaires qui se sont rendus coupables d'assassinat, de viol, de
vol aggravé, de détention et d'utilisation illégale d'armes de guerre, de participation
active à une insurrection, de sabotage ou de destruction de matériel de guerre, d'une
condamnation définitive privative de liberté égale ou supérieure à six mois sans sursis,
d'atteinte à la sûreté de l'Etat, d'actes de grand banditisme, de désertion pour une période
égale ou supérieure à trente jours.
Par ailleurs, à l'exception des pouvoirs conférés par la loi au Chef de l'Etat, Chef
des Forces Armées, quant aux personnels Officiers et de ceux Délégués au Secrétaire
d'Etat à la Défense spécialement chargé de la Gendarmerie, au Chef d'Etat-Major des
Armées, aux Chefs d'Etat-Major d'Armées ou au commandant du Corps National de
Sapeurs-Pompiers en ce qui concerne le renvoi à la 2ème classe, le Ministre chargé de
la Défense a seul le droit de prononcer une sanction statutaire.
II. Des instructions ministérielles fixent respectivement :
-L’avancement des militaires non officiers des Forces de Défense ;
-les engagements et rengagements dans les Forces de Défense ;
-le conseil de discipline des officiers et des personnels non officiers.
III. Toute décision statutaire d'un personnel poursuivi devant les juridictions
militaires doit être communiquée au service de la Justice militaire.
IV. Toute punition statutaire concernant les officiers est prononcée par le Président
de la République sur proposition du Ministre.

76 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Article 128 : Renvoi à la 2ème classe
Les soldats et matelots de 1ère classe peuvent être remis soldats ou matelots de
2ème classe après avis des autorités hiérarchiques, pour faute majeure accomplie dans
le service ou pour inconduite notoire.
Article 129 : Rétrogradation et cassation
La rétrogradation et la cassation sanctionnent des fautes majeures de service ou de
conduite. Elles peuvent accompagner une condamnation pénale pour acte contre
l'honneur, la probité ou la morale ; elles sont toujours suivies d'un changement d'unité.
La rétrogradation a pour effet de priver un personnel sous-officier ou caporal-chef
de son grade et de lui conférer l'un quelconque des grades inférieurs au sien.
La cassation a pour effet de priver un personnel non Officier de son grade et de le
remettre soldat de 2ème classe.
Article 130 : Résiliation de contrat, révocation et refus au rengagement
I. Tout contrat d’engagement ou de rengagement peut être rompu avant son
expiration pour faute majeure de service ou professionnelle, inconduite notoire ou
indiscipline caractérisée ainsi que, pour les Ecoles militaires, inaptitude.
Pour les mêmes motifs, un personnel militaire peut se voir refuser un engagement.
L’intéresse garde ses droits éventuels à une pension proportionnelle conformément
aux textes en vigueur.
II. La révocation est la forme de résiliation de contrat spéciale à la Gendarmerie
Nationale.
La révocation sans pension ne peut être prononcée qu'après avis conforme du
conseil de discipline.
Article 131 : Révocation des personnels officiers
La révocation des personnels officiers sanctionne une faute majeure d'une extrême
gravite. Outre l’exclusion des Forces de Défense, elle entraîne automatiquement la perte
du grade.
Article 132 : Mise en non activité par retrait d'emploi – Mise à la réforme par
Mesure disciplinaire ou incapacité professionnelle.
Ces mesures sanctionnent les personnels officiers pour des fautes majeures
professionnelles ou de service ou contre l'honneur, la probité ou la morale
conformément au statut des officiers d'active des Forces de Défense. Les officiers
conservent leur grade.

77 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 133 : Mise à la retraite d'office
La mise à la retraite d'office sanctionne des fautes majeures professionnelles ou de
service. Les personnels militaires mis en retraite d'office conservent leur grade et leurs
droits à pension.
Article 134 : Radiation du tableau d'avancement
Les personnels militaires peuvent être rayés du tableau d'avancement pour faute
majeure, faute contre l'honneur ou la probité, qu'il s'agisse de l'avancement d’échelon
ou de grade.
SECTION 3
DES MODIFICATIONS DE PUNITIONS
Article 135 : Suspension des punitions
Les chefs hiérarchiques ayant le devoir de s'assurer que les punitions infligées sont
proportionnelles aux fautes commises peuvent les diminuer, les augmenter ou en
changer le motif initial, exceptionnellement les annuler ou en suspendre l'exécution.
Le supérieur qui aura décidé de diminuer ou d'annuler une punition infligée par un
de ses subordonnés ou d'en changer le motif initial, devra dans tous les cas consulter
l'autorité qui a puni et transmettre la punition modifiée ou annulée à l'autorité
immédiatement au-dessus de lui.
Article 136 : Sursis disciplinaire
Le sursis suspend l'exécution d'une punition pendant un délai d'épreuve :
-de trois mois pour la consigne et sur décision de l'autorité qui inflige en dernier
ressort la punition ;
-de trois mois à un an pour les arrêts simples ou de prison.
La durée d'épreuve est essentiellement fonction de la gravité de la faute et de la
personnalité du militaire en cause. Passé ces délais, la punition est effacée si le militaire
n'a fait l'objet d'aucune punition restrictive de liberté. Dans le cas contraire, elle est
exécutée et s'ajoute à la nouvelle punition. Le sursis est également révoqué si le militaire
a encouru pendant le délai d'épreuve une condamnation pour infraction au Code de
Justice Militaire.
Si de ce fait, la privation de liberté dépasse 60 jours, la punition est exécutée en
plusieurs fois à des intervalles de huit jours au moins à la diligence du commandement.
Le sursis ne s'applique pas aux punitions d'arrêts de rigueur ni de prison avec
cellule.

78 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


I. Le sursis est normalement accordé aux militaires de bonne conduite habituelle
n’ayant jamais encouru de punitions ou lorsque la faute a été commise par négligence
légère, inconscience ou défaut d'instruction et que le militaire puni est un excellent
élément.
Il peut être également accordé aux militaires n'ayant fait l'objet d'aucune punition
d'arrêt ou de prison dans les six derniers mois de leur service compte tenu de leur
conduite habituelle.
II. Les punitions ne sont inscrites de manière définitive au dossier du personnel
qu'en cas de révocation du sursis.
Article 137 : Récidive
Tout militaire qui moins de trois mois après avoir commis une faute majeure ou
moins de six mois après avoir commis une faute mineure, chacune sanctionnée par une
punition restrictive de liberté commet une faute de même catégorie, est état de récidive.
La punition maximale qui peut alors lui être infligée est celle fixée par le barème,
multipliée par deux. S’il récidive, il est obligatoirement traduit devant un conseil de
discipline.
Si la privation de liberté dépasse 60 jours, la punition est exécutée en plusieurs fois
à des intervalles de huit jours au moins à la diligence du commandement.
Article 138 : Levée des punitions, amnistie et prescription
I. Dans certaines circonstances, notamment à l'occasion des fêtes nationales, les
punitions peuvent être levées sur ordre du Ministre.
Cette mesure n'efface pas les punitions, mais dispense seulement de
l'accomplissement de la fraction de punition qui n'a pas encore été effectuée ou de la
totalité si elle n’a pas été mise à exécution.
Par décret du Chef de l'Etat, les personnels militaires peuvent bénéficier de la
remise des sanctions disciplinaires qui leur ont été infligées ou qui sont susceptibles de
l’être, sous certaines conditions.
II. Les punitions bénéficiant de cette amnistie sont automatiquement effacées et il
est interdit d’en faire état sous peine de sanctions.
III. Lorsqu'un militaire ayant été puni est resté pendant un temps d’épreuve de
cinq ans sans se voir infligé de nouvelles sanctions disciplinaires les punitions
antérieures à ce délai sont automatiquement effacées.

79 REPUBIQUE DU CAMEROUN
IV. En raison de l'inutilité pour la discipline des Forces de Défense de poursuivre
des faits, sans doute répréhensibles, mais perpétrés depuis un temps assez long, le droit
d’infliger une punition disciplinaire est prescrit un an après la faute commise. Cette
prescription disciplinaire est indépendante des prescriptions prévues par la loi en ce qui
concerne les faits susceptibles de traduire leur auteur devant une juridiction répressive.
Article 139 : Absence irrégulière.
Lorsqu'une absence irrégulière a donné lieu à une sanction, la durée des
permissions pouvant être accordées est diminuée d'un nombre de jours égal à la durée
cette absence.

CHAPITRE III
DES GARANTIES DU DROIT A LA DEFENSE
Article 140 : Garanties fondamentales
L’administration d'une saine action disciplinaire exige :
1) Des garanties, notamment contre les sanctions vexatoires ou arbitraires par
-Le droit de s'expliquer avant que la punition ne lui soit infligée. Le militaire a le
droit de s'expliquer sur les faits qui lui sont reprochés, oralement devant le chef direct
ou par écrit lorsque l'autorité qui inflige la punition est placé au-dessus du chef direct.
-Le droit de réclamation ; le contrôle hiérarchique, ce qui implique le droit de
s'expliquer sur les faits reprochés avant que la punition ne soit infligée.
2) La possibilité de se défendre contre une décision rendue, par : la procédure
écrite ; l'avis d'organismes disciplinaires qui veilleront particulièrement à l'application
du barème définissant la nature et le taux maximum de la punition qui peut être infligée
une faute déterminée.
3) Des garanties statutaires par : Le droit de défense, d'où communication préalable
du dossier à l'intéressé, l'avis obligatoire d'un conseil de discipline.

80 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Article 141 : Réclamation
I. Le droit de réclamation est admis pour permettre aux militaires d'exercer, le cas
échéant, un recours contre les sanctions jugées imméritées ou irrégulières.
Les réclamations individuelles sont seules admises.
II. Tout militaire qui estime avoir été injustement puni peut, par la voie
hiérarchique demander à être entendu par son commandant de formation ou lui adresser
réclamation écrite.
Le commandant de formation doit entendre l'intéressé s'il le demande, ou examiner
sa réclamation et y faire droit si elle est fondée.
Dans le cas contraire, après avoir fait comprendre au militaire en cause la nécessité
de la mesure prise contre lui, il lui fait préciser s'il maintient sa réclamation. Dans ce
cas, celle-ci doit être transmise à l'autorité supérieure, laquelle la transmet à son tour si
elle n'y donne pas satisfaction et si l'intéressé la maintient. Par transmissions successives,
la réclamation peut ainsi être portée jusqu' au Ministre qui statue toujours en dernier
ressort.
Chaque transmission doit être obligatoirement accompagnée d'un avis motivé, de
sorte que la réclamation puisse être instruite, à chaque échelon de commandement, pour
que l'intéressé obtienne la réponse de cet échelon dans les meilleurs délais et au plus
tard dans le délai d'un mois.
En aucun cas, sous peine de sanction, une autorité, quelle qu'elle soit, ne peut
arrêter la transmission d'une réclamation maintenue.
III. Le militaire qui présente une réclamation n'est pas dispensé de se conformer
aux ordres ou aux mesures prescrites.
Par ailleurs, toute réclamation irrespectueuse, adressée en dehors de la voie
hiérarchique ou fondée sur des allégations qui s'avéreraient fausses, entraîne
automatiquement une punition pour l'un de ces motifs. Cette sanction ne doit pas arrêter
la procédure de réclamation.
Article 142 : Contrôle hiérarchique
Toute réclamation écrite doit être inscrite sur un registre ad hoc, ce qui permet, lors
des inspections et notations telles que prévues aux articles 6 et 7 du présent règlement,
à tout supérieur hiérarchique de vérifier si les procédures de réclamation lui ont été
régulièrement transmises.
En autre, afin de donner plus d'efficacité à ce contrôle hiérarchique, tout militaire,
ayant adressé à son chef une réclamation et n'ayant pas été informé de la suite qui en est
donnée dans un délai de deux mois, a le droit de réclamer directement à l'autorité
destinataire de sa réclamation.

81 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Article 143 : Procédure de réclamation
I. Tout militaire, qui estime avoir été injustement puni, peut par la voie
hiérarchique demander à être entendu par son Commandant de Formation ou lui
adresser une réclamation écrite.
II. Le Commandant de Formation doit entendre l'intéressé s'il le demande, ou
examiner sa réclamation. Si le Commandant de Formation ne lui donne pas satisfaction,
il fait préciser par l'intéressé si celui-ci maintient sa réclamation. Dans l'affirmative, elle
doit être transmise à l'autorité supérieure. Par transmissions successives et si chaque fois
l'intéressé maintient sa réclamation, celle-ci peut être portée jusqu'au Ministre.
Chaque transmission doit être accompagnée d'un avis motivé.
III. La réclamation doit être instruite avec le maximum de célérité.
IV. La réclamation ne dispense pas de se conformer aux ordres et mesures
prescrites.
V. Toute réclamation fondée sur de fausses allégations, irrespectueuses ou
adressées hors de la voie hiérarchique est l'objet d'une punition.
VI. Les adresses et réclamations collectives sont interdites.
Article 144 : Conseil de discipline
I. Sur ordre du ministre de la défense, il est formé un conseil de discipline dans les cas
suivants :
 Suspension ou retrait d'emploi ;
 Radiation du tableau d'avancement (échelon, grade).
 Renvoi à la 2ème classe ;
 Mise en non-activité par retrait d'emploi, à la réforme, à la réforme ou à
la retraite d'office ;
 Cassation ;
 Résiliation de contrat ;
 Révocation.
II. Un conseil de discipline est composé de cinq membres dont le président est
désigné par le Ministre ; ils ont tous voix délibérative.
L'un des membres exerce les fonctions de rapporteur ; il a la charge d'exposer
objectivement les faits reprochés, les circonstances dans lesquelles ils se sont produits
et les arguments présentés par le militaire en cause.

82 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


La délibération du conseil de discipline est suivie d'un vote par oui ou par non au
scrutin secret, la majorité formant l'avis du conseil lequel est signé par tous ses membres
et le militaire en cause ; ce dernier peut présenter toutes observations utiles.
Le procès-verbal dressé par le rapporteur est transmis avec le dossier de la
procédure par le président au Ministre.
Cette autorité ou le Chef de l'Etat lorsque ce pouvoir lui appartient, décide de la
sanction appropriée, sans que l'avis du conseil de discipline puisse le lier.
III. L'organisation et le fonctionnement des conseils de discipline sont réglés par
instruction ministérielle.
Toutefois les sanctions envisagées à l'alinéa 1 du présent article pourront être
prononcées de plein droit sans intervention dudit conseil à l'encontre des personnels
s'étant rendus coupables d'assassinat, de viol, de vol aggravé, de détention et d'utilisation
illégale d'armes de guerre, de participation active à une insurrection, de sabotage ou de
destruction de matériel de guerre, d'une condamnation définitive privative de liberté
égale e ou supérieure à six mois sans sursis, d’atteinte à la sûreté de l'Etat, d'actes de
grand banditisme, de désertion pour une période égale ou supérieure à trente jours.
Article 145 : Haut conseil de discipline
En cas d'impossibilité de réunir pour les officiers un conseil répondant aux
conditions de constitution sus énumérées, les mis en cause seront envoyés devant un
haut conseil composé comme suit :
 Secrétaire général du ministère de la défense : Président ;
 Le Chef d'Etat-Major de l'Armée du mis en cause ;
 Le Chef d'Etat-Major d'une autre Armée désigné par le Ministre ;
 Un Officier représentant le Secrétaire d'Etat chargé de la Gendarmerie
 Deux Directeurs de l'administration centrale désignés par le Ministre.

Article 146 : Droit de Défense


Outre le droit précisé dans le présent chapitre, de s'expliquer verbalement ou par
écrit, le militaire présumé fautif doit recevoir communication préalable de son dossier
avant sa passation devant tout organisme disciplinaire.
Il peut avoir recours à un défenseur en se faisant assister par un militaire de son
choix afin, non seulement de se justifier de certains actes ; mais de faire admettre qu'ils
ne sont pas répréhensibles ou, à tout le moins, que la sanction proposée par le
commandement est trop forte.

83 REPUBIQUE DU CAMEROUN
TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 147 : Champ d'application
Les dispositions du présent Règlement sont applicables aux militaires des Armées
et de la Gendarmerie Nationale ainsi qu'aux personnels assimilés à ces militaires dans
le cadre des textes en vigueur.
Article 148 : Appellations
I. Pour l'application du présent règlement, sont désignés sous l'appellation de :
a) Commandant de formation, les officiers qui exercent :
- Le commandement d'un bataillon, d'un groupe fonctionnel ou d'une compagnie
autonome de l'Armée de Terre ainsi que d'une Légion de Gendarmerie, d'une escadrille
de l'Armée de l'Air ou d'une escadre de la Marine Nationale ;
- Le commandement d'un Centre d'Instruction, d'une école militaire ou d'une base
aérienne ou navale ;
- Le commandement d'une direction formant corps.
b) Commandant de compagnie, les officiers qui exercent le commandement d'une
compagnie des Armées ou de la Gendarmerie, du Corps National de Sapeurs-pompiers
ou d'un escadron de la Gendarmerie Nationale.
II. Sont déterminés par les textes en vigueur les fonctions comportant pour leurs
titulaires les prérogatives dévolues par le présent Règlement.
Article 149 : Abrogation des textes antérieurs
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret,
notamment le décret N° 75/700 du 06 Novembre 1975 portant règlement de discipline
générale dans les Forces Armées et le décret N°79 /379 du 19 septembre 1979 portant
modificatif du décret N° 75/700 du 06 Novembre 1975 portant règlement de discipline
générale dans les Forces Armées.

84 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Article 150 : Entrée en vigueur
Les dispositions du présent décret entreront en vigueur dès la date de signature.

Article 151 :
Le Ministre chargé de la Défense est chargé de l'exécution du présent décret qui
sera enregistré et publié en Français et en Anglais au journal officiel de 10 République
du Cameroun. /.

Yaoundé, le 07 juillet 2007

Le Président de la République

Paul BIYA

85 REPUBIQUE DU CAMEROUN
ANNEXE 1
I. PRINCIPES DE RESPONSABILITE (Code Pénal)

Article : 80 : (minorité pénale) :


(4) Le majeur de dix-huit ans est pleinement responsable.
(5) L’âge de l'auteur se calcule à la date de la commission de l'infraction.
Article 74 : (responsabilité) :
(2) Est pénalement responsable celui qui volontairement commet les faits
caractérisant les éléments constitutifs d'une infraction avec l'intention que ces faits aient
pour conséquence la réalisation de l'infraction.
Article 97 : (complicité) :
(1) Est complice d'une infraction qualifiée crime ou délit celui qui provoque de
quelque manière que ce soit l'infraction ou donne les instructions pour la commettre ;
celui qui aide ou facilite la préparation ou la consommation de l'infraction.
Article 75 : (ignorance et mobile) :
L'ignorance de la loi et le mobile n'influent pas sur la responsabilité pénale.
Nota : ces deux faits peuvent cependant être pris en considération pour permettre
au juge de retenir les circonstances atténuantes.
Article 83 : (obéissance à l'autorité légale)
La responsabilité pénale ne peut résulter d'un acte accompli sur les ordres d’une
autorité compétente à laquelle l'obéissance est légitimement due. Les dispositions de
l'alinéa précédent ne sont toutefois pas applicables si l'ordre est manifestement illégal.
Article 82 : (crainte révérencielle)
L’excuse atténuante est applicable :
a) aux salariés, employés, fonctionnaires ayant agi sous la contrainte de leurs chefs
ou patrons.
Nota :
-le terme « fonctionnaire » englobe les militaires et assimilés ;
-l'inculpé, subordonné à l'autorité qui a donné un ordre manifestement illégal (cf.
article 83 ci-dessus) et qui a été contraint par cette autorité, peut invoquer l'article 82.

86 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


II. ACTES ILLEGAUX
A. Atteinte à la sûreté de l'Etat (article 102 à 121 du Code Pénal).
1°) Sûreté extérieure de l'Etat : hostilité contre la Patrie, espionnage, divulgation
d’un secret de la défense nationale, actes et intelligences avec une puissance étrangère
ou ses agents, activités de nature à nuire à la défense nationale et non dénonciation de
celles-ci, entreprise de démoralisation de l'armée ou de la nation.
2°) Sûreté intérieure de l'Etat : sécession, guerre civile, révolution, bande armée,
insurrection.
Article 109 :
Est réputé secret de la défense nationale pour l'application du présent code tout
renseignement de toute nature susceptible d'aider des entreprises hostiles contre la
République et qui n'a pas déjà été rendu public.
Nota : Il peut s'agir de renseignements d'ordre militaire, diplomatique,
économique ou industriel, de documents, d'informations diverses.
B. Atteintes à la Constitution (article 122 à 130 du code pénal)
Délits électoraux ;
Coalition contre les lois, le fonctionnement d'un service et la sûreté de l'Etat ;
Empiétements sur le législatif, l'exécutif ou le judiciaire ;
Utilisation irrégulière de la force publique.
C. Atteintes à la Paix :
(1) Outrages au Président de la République et autres personnalités aux corps
constitués et fonctionnaires, et rébellion (article 153 à 159 du Code Pénale) ;
(2) Réunion, manifestation, attroupement, cris séditieux, pillage, détention et port
d'arme, fausses nouvelles, outrages aux races et aux religions, discrimination (article
231 à 242 du code pénal).
D. Atteintes contre les Particuliers :
Assassinat, violence et voies de fait (article 275 à 281 du code pénale) ;
Arrestation, séquestration, travail forcé, esclavage (article 291 à 293 du code
pénal) ;
Violation de domicile, destruction, vol, abus de confiance, escroquerie (article
299,316 à 321 du code pénal).

87 REPUBIQUE DU CAMEROUN
E. Atteintes A l'Organisation de l'Etat
1) Administration de l'Etat :
Organisation de la Présidence de la République ;
Organisation du Gouvernement de la République du Cameroun ;
Attributions des chefs de circonscriptions administratives ;
Attributions de la Gendarmerie Nationale ;
Attributions de la Sûreté Nationale.
2) Grand Corps de la Nation :
Assemblée Nationale, Sénat, Cour Suprême, Conseil constitutionnel, Haute Cour
de Justice, Conseil Economique et Social.

ANNEXE II
COMPOSANTES DES DIVERSES TENUES
1. TENUE DE GALA
La tenue de gala est exclusivement réservée aux Officiers. Elle se porte à l'occasion
des soirées de gala et des banquets officiels. Elle comporte :
- spencer bleu-nuit ;
- pantalon (hommes), jupe longue légèrement évasée (dames) bleu-nuit ;
- chemise blanche à plastron avec faux col ;
- nœud papillon noir en soie (hommes), cravate papillon (dames) ;
- ceinture à bande noire ;
- chaussures basses (hommes), chaussures à talons en cuir verni noir sans
ornements (dames) ;
- décorations miniatures sur barrette.
II. TENUE DE SOIREE
La tenue de soirée est réservée exclusivement aux Officiers. Elle est portée, dans
les mêmes conditions que la tenue de cérémonie, lorsque la manifestation, la cérémonie
ou réception se prolonge normalement après 21 heures.
Identique à la tenue de cérémonie, elle comporte les variantes suivantes :
- nœud papillon noir en soie (hommes), cravate papillon (dames) ;
- pas d'armement ni dague ;
- décorations miniatures sur barrette.
III. TENUE DE CEREMONIE
La tenue de cérémonie est réservée exclusivement aux Officiers et Elèves-
Officiers.
88 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
Elle est portée à l'occasion des cérémonies, des manifestations revêtant un faste
particulier notamment pour la Fête Nationale, des réceptions présentant un certain
caractère cérémonial et lors des audiences des juridictions militaires et de la Cour
d'Appel.
Elle comporte :
- Vareuse et pantalon (hommes), pantalon ou jupe droite en dessous des genoux
avec fente fermée à l'arrière (dames) bleu nuit, avec bande de cérémonie dorée ;
- Chemise blanche à col souple et cravate en soie noire ;
- Chaussures basses en cuir verni noir et chaussettes noires, chaussures noires à
talons plats (dames) ; - Ceinture en cuir noir ;
- Sabre ;
- Poignards ; - Gants blancs ;
- Casquette (hommes), calot (dames) (a) ; *
- Insignes de décorations sur barrette ;
- Ecussons (b) et parements dorés ;
- Cravate (c) ; - Sac à main noir.
* Les personnels du service de santé ont un écusson et une casquette à bande rouge
grenat, coiffe verte Ecussons avec signe distinctif de l'Armée, de la Gendarmerie
Nationale ou du service fonctionnel, sur fonds de couleur (b).

COULEURS
Armée de Terre Armée de l’Air Marine Nationale CNSP
Gendarmerie Nationale
Casquette a bande verte et Casquette a bande bleue Casquette a bande noire et Casquette a bande et
(a) coiffe verte ou calot et coiffe blanche ou coiffe blanche ou calot coiffe bleue nuit ou
(chapeau dame) calot (chapeau dame) (chapeau dame) calot
(b) Vert Bleu Noir Noir
(c) Noir Noir Noir Noir

IV. TENUE DE SORTIE


La tenue de sortie est portée, en dehors du service courant, dans toutes les manifestations
pour lesquelles le port de la tenue de cérémonie ou de soirée n'est pas exigé ainsi que
dans toutes les circonstances ne revêtant pas un caractère de cérémonie.

89 REPUBIQUE DU CAMEROUN
Elle est également portée par les sous-officiers dans les manifestations pour
lesquelles le port de la tenue de cérémonie ou de soirée est exigé des officiers. Elle
comporte :

COMPOSANTES COULEURS
Vareuse (1) et
pantalon (hommes), Armée Armée Marine Gendarmerie CNSP
pantalon ou jupe
droite en dessous des de Terre de l'Air Nationale Nationale
genoux avec fente
fermée à l'arrière
(dames) (a), avec (a) Vert Bleu AA Blanc Gris pétrole Bleu nuit
bande de
commandement de
l'Armée Chemise (b) Noir Bleu Noir Bleu marine Noir
blanche (2) cravate
classique (b) Casquette Casquette Casquette Casquette à Casquette
chaussures basses en à bande bande à bande bande bleu- et coiffe
cuir noir ou blanc verte et bleue et noire et marine et bleu-nuit
(Marine), chaussures (c) coiffe coiffe coiffe coiffe gris- ou calot
noires à talons plats verte ou blanche blanche pétrole ou
(dames), chaussettes calot ou calot ou calot calot
noires, ceinture cuir
noir, casquette ou
calot (c), Insignes de (d)
décorations sur - Armée de Terre : Vert - Gendarmerie : Bleu-marine - Armée de
barrette, écussons et l'Air : Bleu - Marine Nationale, CNSP, Justice et Administration :
pattes d'épaule avec Noir - Service de Santé : Rouge grenat.
signe distinctif de
l'Armée (d),
imperméables (3)
(1) militaires du rang ne portent pas la vareuse, à l’exception des marins qui ont :
Vareuse blanche, chemise rayée avec col bleu amovible, et bâchis ;
(2) Les militaires du rang portent une chemise de la couleur de l'Armée avec
cravate ou de la Gendarmerie Nationale comme indiqué en (a) et (b) et avec béret de
l’armée, bâchis, casquette ou calot (Gendarmerie).
(3) Galons sur passants d'épaules en drap couleur de l'Armée, de la Gendarmerie
ou du service fonctionnel ou barrettes métalliques dorées.
* le personnel féminin militaire du rang de la Gendarmerie Nationale porte une
tenue de sortie comportant : un calot, un blouson gris-pétrole, jupe avec fente à l’arrière.

V. TENUE DE TRAVAIL
La tenue de travail est portée par tous les personnels des Forces de Défense dans
les circonstances quotidiennes de la vie professionnelle.

90 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


PERSONNELS COMPOSANTES COULEURS

Saharienne ou Armée de terre Armée de Marine Gendarme Sapeurs-


chemisette joueur de l’Air Nationale rie pompiers
boule et pantalon (*), Nationale
jupe droite avec
fente fermée à
Bleu nuit
l’arrière (dames)
liseré rouge
(a) Vert armé Bleu Blanc Marron sur le
Officiers et (a), chaussures cuir
noir, chaussures pantalon
Elèves officiers
(1) noires à talons plats
(dames), chaussettes
noires, ceinture de (b) Vert olive Bleu Blanc Kaki Bleu ciel
toile (b), képi,
casquette, calot ou
Casquette Casquette Casquette Képi ou Casquette
béret (c) (2),
ou béret ou béret ou béret béret rouge bleu nuit
écussons et pattes (d) (c) vert ou vert ou nuit ou ou calot ou béret
imperméable (2).
calot ou calot calot bleu
calot (ONU)

Chemises ou
chemisettes joueur
de boule (a),
pantalon ou jupe
Sous-officiers ; Comme indiqué en (d) tableau III ‘‘tenue de sortie’’ Chemisette bleu
droite avec fente
Officiers ciel pour le personnel féminin de la Gendarmerie et de l’armée de terre.
fermée à l’arrière, (d)
mariniers ; (1)
chaussures à talons
et Militaires du
plats (dames)
rang.
chaussures basses
noires, chaussettes
noires.

Personnels
ateliers,
garages, engins, Combinaison de travail bleu hydrone ; Chaussures de pataugas ou espadrilles, casque de sécurité ; Béret
génie (c) ou casque pour motocycliste et équipage de blindés, galons (2).

Personnels Combinaison de vol en coton vert aviation, blouson PN noir en cuir ; Chaussures de PN type en cuir ;
navigants Air. Galons (2).

Navigants Casquettes, chemisette bleu ciel, pantalon gris cendre, ceinture bleue, parka, blouson de mer, Chaussure
Marine. de sécurité, sandales cuir avec semelles antidérapant. Chandail bleu-marine…

Personnels Blouse blanche sur la tenue de travail.


du service
de santé.

Elle comporte :
(*) Pour le personnel de la Marine, la chemisette « joueur de boule » peut se porter
avec un pantalon ou une jupe bleu-marine.

91 REPUBIQUE DU CAMEROUN
(1) Les Officiers, Elèves-Officiers portent la tenue de travail ci-indiquée pour
l'accomplissement des sanctions disciplinaires et des peines privatives de liberté
infligées par les autorités judiciaires lorsque ces peines sont subies à l’intérieur d'un
établissement pénitentiaire militaire.
(2) Galons comme indiqué au renvoi (3) du tableau III « Tenue de sortie », ou
insignes de grade appliqués sur le côté gauche de la poitrine. Le port des passants est
obligatoire avec béret.
(3) Les personnels officiers, sous-officiers de la Marine peuvent porter une
chemise ou chemisette blanche et pantalon blanc ou jupe dame blanche fente en arrière
comme composante de leur tenue de travail.
(4) Les personnels officiers, sous-officiers et militaires du rang du Corps National
des Sapeurs-Pompiers portent une chemise ou chemisette bleu-ciel et pantalon bleu-nuit
liseré rouge ou jupe dame bleu-nuit fente fermée à l'arrière liseré rouge comme
composante de leur tenue de travail.
N.B : Les personnels officiers peuvent revêtir un blouson de la couleur de l'Armée
et bleu nuit à la Marine en période froide.
De manière générale, le port des chaussures à talons hauts est interdit.
VI. TENUE DE SERVITUDE
La tenue de servitude est portée par les Militaires du Rang pour l'exécution de
certains travaux salissants inhérents au service intérieur des Armes et pour
l'accomplissement des sanctions disciplinaires. Elle comporte :
- chemisette et short bleu hydrone ;
- chaussures de pataugas ;
- chaussettes noires ;
- béret (comme indiqué en (3) du tableau IV « tenue de travail ») ;
- galons ou insignes de grade (comme indiqué au renvoi (2) du tableau IV).
VII. TENUE DE CAMPAGNE
La tenue de campagne est portée par tous les personnels des Forces de Défense et
les recrues pour des manœuvres, opérations ou exercices prévus dans le cadre de
l'instruction ainsi que pour les servitudes inhérentes au service de garnison et au service
intérieur des Armes. Elle comporte :
- veste et pantalon de combat en tissus de chevron vert armée, ou treillis (Gendarmerie) ;
- brodequin type Rangers ou chaussures de pataugas ;
- chaussettes noires ;
- ceinture cuir noir ;
- casque lourd avec casquette de repos ou béret, de couleur bariolé ;
92 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
- parka, tricot de corps et chandail ;
- galons ou insignes de grade comme indiqué au renvoi (2) du tableau ;
- armement individuel du type réglementaire, selon les missions ;
- imperméable ;
- Sous-vêtement ;
- les personnels du service de santé portent le brassard de la Croix-Rouge ;
- les recrues de sexe féminin sont dotées en plus d'un paquetage spécial pour leurs
besoins spécifiques.
VIII. TENUE DE PARADE
Les tenues de parade de l'Ecole Militaire Interarmées, de la Marine Nationale, de
la musique des Armées et de celle de la Gendarmerie font l'objet d'instruction
particulière fixant les conditions de port. Elles comportent :
A. ECOLE MILITAIRE INTER-ARMEES
- vareuse bleu pétrole avec pattes de collet et galons d'apparat ;
- pantalon bleu pétrole avec bande dorée ;
- chemise et gants blancs ;
- cravate, chaussettes et chaussures noires ;
- casquette avec coiffe blanche ;
- sabre avec ceinturon vinyle blanc ;
- insignes de décorations sur barrette.
B. MARINE NATIONALE
- spencer blanc ;
- pantalon grain de poudre à bande d'or ;
- chemise à plastron empesé avec faux col à coins cassés ;
- gilet blanc ; - nœud papillon noir en soie ;
- chaussures basses en cuir verni noir ;
- chaussettes noires ;
- sabre ;
- gants blancs ;
- casquette à coiffe blanche ;
- décorations miniatures.
C. MUSIQUE DES ARMEES
- vareuse rouge foncé col droit ;
- pantalon vert avec bande de commandement vert clair ;
- chaussettes noires ;
- chaussures cuir noir avec jambières blanches ;

93 REPUBIQUE DU CAMEROUN
- ceinturon cuir blanc ;
- gants blancs avec crispin ;
- casquette verte avec coiffe blanche ;
- pattes d'épaules avec franges jaunes ;
- fourragères aux couleurs nationales.
D. MUSIQUE DE LA GENDARMERIE
IX. TENUE DE SPORT
La tenue de sport est portée par les personnels des Forces de Défense pour les
activités sportives.
Elle comporte :
- un maillot ;
- un short ;
- les chaussettes de sport ;
- les chaussures de sport ;
- un survêtement.
ANNEXE III
CORRESPONDANCE MILITAIRE
(Dispositions communes)
Les documents établis par les unités en opérations ou en occupations hors du
territoire de la République sont modifiés conformément aux instructions en vigueur
pour la conservation du Secret, en ce qui concerne les mentions relatives à l'attache
indication de l'unité ou de la zone opérationnelle et aux adresses de l'expéditeur ou du
destinataire.
IL est interdit dans les modèles partiellement polycopiés ou imprimés de faire
mentionner le grade et le nom de l'expéditeur.
L'administration militaire (comptabilité, effectifs, etc.…) ainsi que les services
fonctionnels (santé militaire, justice militaire, etc.…) disposent de documents qui leur
sont particuliers.
Nota : Les renvois et les indications descriptives portés sur chaque modèle n'ont
pas à être reproduits.

94 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


1ère Partie
DOCUMENTATIONS REGLEMENTAIRES
ET REGLES DE PRESENTATION
A. DOCUMENTS REGLEMENTAIRES
I. DOCUMENTS D'USAGE GENERAL
La Lettre
Le Bordereau d'envoi - simple
Le Bordereau d'envoi - collectif
Le Transmis
Le Bulletin de correspondance
La Note
Le Message porté-postalisé-radio
Le Télex
II. CORRESPONDANCE DESTINEE EXCLUSIVEMENT A UNE AUTORITE
SUPERIEURE
La Demande personnelle
Le Rapport
Le Compte-rendu
III. CORRESPONDANCE DESTINEE EXCLUSIVEMENT A UNE
AUTORITE SUBORDONNEE
La Note de service
La Décision
IV. DOCUMENTS D’INFORMATION
La Fiche
L’Etude Le Procès-verbal
La Directive
L’instruction et la Circulaire
Les Consignes
V. DOCUMENTS A CARACTERE INDIVIDUEL
La Notification individuelle.

95 REPUBIQUE DU CAMEROUN
I
La LETTRE constitue le mode de correspondance le plus couramment utilisé entre
deux autorités militaires, entre une autorité militaire et un militaire ou une autorité civile.
La lettre émanant du Ministre, qu'elle soit signée par le Ministre ou par un de ses
délégués est appelée « Dépêche Ministérielle » en abréviation «DM ».
La lettre est toujours employée pour correspondre avec une autorité civile ou un
particulier.
Les règles de la correspondance militaire (suppression des formules d'appel et de
salutation) sont étendues aux fonctionnaires civils. A l'égard des autorités civiles,
ecclésiastiques et des particuliers, la rigidité de la forme officielle est adoucie par la
formule d'appel placée au début de la lettre et d'une formule de courtoisie précédant la
signature.
Le BORDEREAU D'ENVOI a pour objet la transmission d'un document, d'un
dossier ou d'une série de pièces se rapportant à une même affaire lorsque l'expéditeur
n'a pas d'avis particulier à donner.
Il peut être simple ou collectif.
Le TRANSMIS a le même objet que le bordereau d'envoi à cette différence que
l'expéditeur exprime un avis, apporte les explications ou précisions jugées nécessaires
ou donne des directives ou des ordres concernant les dispositions du ou des documents
ainsi transmis.
Le BULLETIN DE CORRESPONDENCE a pour objet de simplifier la
correspondance administrative effectuée à l’occasion d’une demande de renseignements
brève et ne donnant pas lieu à des développements particuliers.
Il est adressé en double expédition pour que l’autorité destinataire puisse en
renvoyer un exemplaire portant la réponse.
La NOTE a pour objet à l’intérieur d’un même organisme, une communication
écrite d’un bureau ou service avec un ou plusieurs bureaux ou services.
Le MESSAGE permet de rédiger et d’adresser très rapidement des demandes, des
comptes rendus, des directives ou des ordres.
Il peut être porté par planton ou postalisé c’est à dire expédié par voie postale
lorsque l’urgence le permet et pour ne pas encombrer les réseaux radio. En cas
d’urgence, il est envoyé par les moyens radios.

96 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


II
La DEMANDE PERSONNELLE est une lettre adressée par un militaire à titre
individuel à une autorité supérieure par voie hiérarchique.
Elle est établie sur une feuille écrite obligatoirement à la main, datée et signée par
l'intéressé.
Les avis des autorités hiérarchiques sont consignés sur les pages 3 et 4 sinon sur
une feuille intercalaire.
Le RAPPORT a pour objet la relation d'un fait ou d'une situation présentant un
caractère suffisamment important pour nécessiter un exposé circonstanciel et détaillé ou
provoquer l'envoi d'instructions ou l'approbation des mesures proposées.
Il ne peut traiter que d'une seule affaire.
Il est établi sur une feuille double pouvant servir de dossier.
Les avis des autorités hiérarchiques sont consignés sur les pages 3 et 4 sinon sur
une feuille intercalaire.
Le COMPTE RENDU constitue la relation, plus sommaire que le rapport, d'un
fait ou d'une situation.
Il est employé pour signaler soit l'exécution d'un service, soit d'un fait de peu
d'importance, soit d'un événement grave que l'autorité supérieure doit connaître sans
délai en attendant la venue du rapport circonstancié.
Certains comptes rendus se présentent sous la forme d'imprimés à compléter.

III
La NOTE DE SERVICE permet à une autorité de donner sur une question
déterminée ses instructions à une autorité subordonnée ou à plusieurs autorités en même
temps.
La DECISION a pour but de régler un cas individuel ou de prescrire la solution à
donner sur une question déterminée.

IV
La FICHE est établie à la demande d’une autorité supérieure pour lui exposer
très brièvement le point d’une situation ou lui fournir des éléments d’appréciation
suffisants.
Elle peut être également utilisée d’une direction à une autre.
Elle peut comporter une conclusion ou des propositions.

97 REPUBIQUE DU CAMEROUN
L’ETUDE est un document constituant soit un travail préparatoire à un projet, soit
la recherche d’une solution à un problème particulier.
Elle comprend une analyse, une critique, une ou de solutions et comporte toujours
une conclusion.
Le PROCES-VERBAL peut être le constat d'activité d'une commission, d'une
réunion etc.…, soit le compte-rendu authentique émanant d'une autorité ayant
spécialement qualité pour le faire, constatant un fait ou décrivant un événement (déficit,
revue d'effectifs, création ou dissolution d'unités etc.…).
La DIRECTIVE est un document dans lequel le chef explique à ses subordonnés :
Comment il juge une situation ;
Quelles hypothèses se présentent à son esprit ;
Quelles sont ses intentions ;
Ce qu'il compte obtenir de chacun d'eux.
Elle se limite à des indications générales, à des lignes de conduite et n'impose
jamais les moyens d'exécution. Réservé aux échelons élevés du commandement, la
directive est la plupart du temps, valable pour une période d'une certaine durée et ne
peut être adressée qu'à des subordonnés, disposant d'une large initiative dans l'exécution.
L'INSTRUCTION ET LA CIRCULAIRE ont pour objet de fournir aux
exécutants les prescriptions de détail relatives à l'application des lois, des ordonnances,
des décrets et des arrêtés. Elles sont signées par le Ministre. L'instruction est un
document de caractère général et permanent. La circulaire est un document de portée
plus limitée que l'instruction et à caractère généralement temporaire.
Les CONSIGNES sont soit des extraits d’un document, soit des ordres écrits
spécialement indiquant d’une manière détaillée et précise, ou personnel chargé d’une
mission journalière ou générale les points sur lesquels il doit porter son attention, les
gestes qu’il doit exécuter, l’attitude qu’il doit avoir.

V
La NOTIFICATION INDIVIDUELLE a pour objet d’informer un subordonné
d’une décision qui l’intéresse personnellement.
Elle s’effectue par la voie hiérarchique et donne lieu à l’établissement d’un
récépissé daté et signé par l’intéressé.
Les modèles de ces documents sont présentés ci - après dans la 2ème partie.

98 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


B. REGLES DE PRESENTATION
1. LE STYLE : la correspondance militaire doit être :
- brève : facile à comprendre et sans ambiguïté ;
- claire : exactitude des termes ; phrases courtes et simples ;
- précise : exposé exact, complet, sans omission ni digression.
2. L'ENTETE : destiné à l'identification du document, il comprend généralement :
- l'attache dont les modèles figurent dans les tableaux annexes :
a) un premier modèle (N°1) réservé aux documents signés par la Ministre ou
adressés au Ministre.
b) le second (N° 2) interne aux Directions, Services et aux Armes.
- la date et le numéro de classement,
- la suscription : grade, nom et fonction de l'expéditeur,
- grade et fonction du destinataire sans indication de nom,
- l'objet du document,
- la ou les références,
- éventuellement l'indication des pièces jointes.
Dans la correspondance adressée aux autorités civiles et à des particuliers, la
formule d'appel se place à la suite et à gauche de la suscription sous la forme générale
de « Monsieur le » suivi de la fonction ou de « Monsieur » au particulier sans titre ni
qualité.
3. LA SIGNATURE : un espace de 4 cm ou moins lui est réservé au bas de la page.
Elle est procédée d’une attache de signature lorsque la désignation de l’autorité ne
figure pas dans l’entête (cas de note de service par l’exemple) et lorsque le document
est signé par ordre, par délégation ou par ampliation.
L’usage de la griffe est interdit.
L’empreinte du timbre est placée à l’extérieur de la signature pour la laisser lisible.
Dans la correspondance adressée aux autorités civiles et aux particuliers, une
formule de courtoisie ou de politesse et aussi de salutations précède la signature. Elle
doit s’adapter à la lettre et au destinataire, mais rester simple.
4. LES DESTINATAIRES : ils figurent soit dans l’entête, soit à la fin du document.
Ils sont portés dans l’ordre suivant :
- destinataires pour exécution ou attributions ;
- destinataires pour information ;

99 REPUBIQUE DU CAMEROUN
- destinataires de compte-rendu (dans ce cas la mention « copie à « est placée avant
la désignation de l'autorité).
Dans chacune de ces divisions, l'ordre hiérarchique doit être respecté.
5. PRESENTATION
- doit être soignée.
- utilisation de papier blanc uni ;
- les demandes personnelles doivent être manuscrites ;
- écrire en majuscule les noms propres ;
- ne rien souligner ;
- dans une même correspondance, ne traiter qu'un seul sujet ;
La forme personnelle n'est utilisée que dans la rédaction de la lettre et de la
demande personnelle.
Les différents modèles de documents sont donnés dans les tableaux ci-après
annexes.
6. LES LOCUTIONS
« J'ai l'honneur de ... » à n'employer qu'une seule fois dans la rédaction d'une lettre
ou d'une note de service.
Cette locution est à proscrire, comme toute autre formule de politesse dans les
messages portés, postalisés ; radios, et les transmis.
Le tableau suivant indique diverses formules à utiliser selon la qualité du
destinataire.

Le Subordonné à un Supérieur Le Supérieur à un Subordonné


Fait savoir, fait connaitre
Rend compte Informe, averti, prévient
De + substantif Ordonne, prescrit, enjoint
Des faits suivants Décide
Expose Demande, prie
Porte à la connaissance Demande de vouloir bien
Demande Invite, engage à
Demande de bien vouloir. Désire que
Laisse le soin
Attache du prix à.
Appelle l’attention Attire l’attention
Propose Fait observer
Soumet des remarques, des propositions, des Fait remarquer
objections
Adresse Adresse
Fait parvenir Envoie
Transmet Transmet
Adresse en retour. Fait retour
Fait parvenir.
100 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
A RANG EGAL : on adresse, on fait connaître, on informe, on expose, on porte
à la connaissance, on soumet, on demande, on prie, on appelle l'attention.
AVEC LES AUTORITES CIVILES ET LES PARTICULIERS
a) La formule d'appel peut être :
Monsieur l'Ambassadeur
Monsieur le Président (pour les Présidents et vice-présidents de l'Assemblée
Nationale, du Conseil Economique et Social, Tribunaux, etc.…)
Monsieur le Ministre
Monsieur le Député
Monsieur le Préfet
Monsieur le Maire
Monsieur le Directeur Docteur ou Professeur pour un médecin
Maître pour les membres du barreau
Monseigneur pour les évêques Monsieur le Curé, l'Imam, le Pasteur
b) La formule de courtoisie peut être :
Recevez, agréer …
Veillez agréer …
Veillez agréer je vous prie …
Daignez agréer, je vous prie …
Daignez agréer …
Suivie de :
L’assurance de (à un subordonné ou un anonyme)
L’expression de (à un égal ou un supérieur)
Ma considération distinguée - (très distinguée (vis-à-vis des autorités civiles)
Mes salutations distinguées - très distinguées (vis-à-vis des relations d’affaires ou
des anonymes)
Mes sentiments les meilleurs - distingués - respectueux - dévoués
Mes respects (vis-à-vis d’un supérieur, d’une femme d’un ecclésiastique).
7. TERMINOLOGIE POUR LES TRANSMIS ET BORDERAUX D'ENVOI
EN COMMUNICATION : le document doit être retourné à l'expéditeur, après que
le destinataire en a pris connaissance.
EN COMMUNICATION AUX FINS D'ENQUETE : le destinataire doit procéder
à une enquête et rendre compte en retournant le document à l'expéditeur.
EN COMMUNICATION POUR AVIS : le destinataire doit retourner le document
à l'expéditeur en donnant son avis ou ses observations sur l'affaire traitée.

101 REPUBIQUE DU CAMEROUN


POUR SUITE A DONNER OU POUR ATTRIBUTIONS : le destinataire est laissé
libre de donner ou de ne pas donner suite à l'affaire. Il est dispensé de compte-rendu et
conserve le document.
POUR ELEMENTS DE REPONSE : le destinataire doit étudier le document pour
renseigner l'expéditeur et préparer un projet de réponse.
POUR REPONSE : le destinataire doit signer la réponse.
POUR EXECUTION : le destinataire doit appliquer les prescriptions du document
(et rendre compte s'il lui est demandé).
POUR DECISION : lorsqu'il appartient à l'autorité destinataire de statuer sur
l'affaire qui lui est soumise.
A TITRE DE RENSEIGNEMENT- A TITRE D'INFORMATION : le destinataire
est averti, n'a pas à intervenir et conserve le document.
A TITRE DE COMPTE RENDU : l'expéditeur rend son supérieur destinataire
d'une copie de document adressée à une autorité ou ses subordonnés.

102 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


2eme PARTIE

Modèle n°1

MODELES
Modèle d’Attaches

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON


Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
----------- -----------
MINISTERE DE LA DEFENSE MINISTRY OF DEFENCE
----------- -----------

(1)
-----------

MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE
-----------

(1)
-------------------------------------------------
(2)
-------------------------------------------------
(3)
-------------------------------------------------

(1) Indication de l’Etat-Major, du Commandement, de la Direction…


(2) Indication de Secteur, de la Formation ou Légion.
(3) Indication de l’unité ou du service.

103 REPUBIQUE DU CAMEROUN


Modèle n°2

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON


Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
----------- -----------
MINISTERE DE LA DEFENSE MINISTRY OF DEFENCE
----------- -----------
(1)
70
A le 20
at on the
----------
NR / .

le (2) .
85 the

70
à (3) .

45 Objet
Référence:
Pièces jointes : (4)
Texte 10

MODELE DE LETTRE AVEC ATTACHE N°1


Dernière ligne a 40mm minimum du de la page

Signature

------------------------------
(1) Indication de l’Etat-Major, de la Région, de la Direction du secteur, de la
Formation, de la région, de l’unité, du service…
(2) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(3) Grade-Nom-Fonction-Adresse du destinataire
(4) Éventuellement

104 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Modèle n°3
15

MINISTERE DE LA DEFENSE
MINISTRY OF DEFENCE
-----------

(1)
(2) 60 A le 20
at on the
----------
NR / .

le (3) .
-85- the

-70-
à (4) .
to

-45- Objet
Référence:
Pièces jointes : (5)

Texte 10

MODELE DE LETTRE AVEC ATTACHE N°2

Dernière ligne a 40mm minimum du de la page


Signature
------------------------------
(1) Indication de l’Etat-Major, de la Région, de la Direction…
(2) Indication du secteur, de la Formation, de la région, de l’unité, du service
(3) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(4) Grade-Nom-Fonction-Adresse du destinataire
(5) Éventuellement

105 REPUBIQUE DU CAMEROUN


Modèle n°4

ATTACHE A le 20
at on the

NR / .
Le (1)
The

À (2)
to

Objet
Référence (3)
Pièces jointes :
Monsieur (le)
Texte 10

MODELE DE LETTRE A UNE AUTORITE CIVILE OU UN PARTICULIER

Dernière ligne à 40 mm minimum du bas de page

Signature
------------------------------
(1) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(2) Grade-Nom-Fonction-Adresse du destinataire
(3) Éventuellement

106 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Modèle n°5

MODELE DE BORDEREAU D’ENVOI SIMPLE


Format 21 x 27-30 ou Format 21 x 13,5-15

ATTACHE
A le 20
at on the

NR / .
85 Le
à (2)

BORDEREAU D’ENVOI

N° d’Ordre Désignation des pièces Nombre Observations

Reçu le 20
Le (2)
Signature

(1) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur


(2) Grade-Nom-Fonction-Adresse du destinataire

107 REPUBIQUE DU CAMEROUN


Modèle n°6

MODELE DE BORDEREAU D’ENVOI COLLECTIF


Format 21 x 27-30

A le 20
at on the

NR / .

BORDEREAU D’ENVOI COLLECTIF

Désignation du ou des documents


Adressé à :

N° d’Ordre Désignation des pièces Nombre Observations

Reçu le 20 le (1) 20
Received on the the

Signature Signature

108 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


(1) Grade, Nom, Fonction, Adresse de l’expéditeur
(2) Grade-Nom-Fonction-Adresse du destinataire
Modèle n°7
MODELE DE TRANSMIS
Format 21 x 27-30 ou Format 21 x 13,5-15

ANALYSE :(Désignation du ou des documents)

ATTACHE A le 20
at on the

NR / .

TRANSMIS à:

-Destinataire (s)

Pour (1) ……………………………………


(Avis-Explications) ……………………….
……………………………………………..

Le (2)
The

Signature

(1) Se reporter à la terminologie


(2) Grade-Nom-Fonction de l’expéditeur

109 REPUBIQUE DU CAMEROUN


Modèle n°8
MODELE DE BULLETIN DE CORRESPONDANCE
Format 21 x 27-30

BULLETIN DE CORRESPONDANCE

(1) (1)
A le 20 A le 20
at on the at on the

NR / . NR / .

Le (2) Le (2)
the the

à (3) à (3)

DEMANDE REPONSE

Signature Signature

(1) Attache
(2) Grade et Nom de l’expéditeur
(3) Fonction de l’autorité

110 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Modèle n°9
MODELE DE NOTE ET DE FICHE
Format 21 x 27-30

ATTACHE ATTACHE

A le 20 NR /
at on the

FICHE (ou NOTE)


À l’attention de (1)

OBJET :
45 REFERENCE :
PIECES JOINTES (2) :

80 Texte 10

45

Le (3)

(1) Grade, Fonction du destinataire


111 REPUBIQUE DU CAMEROUN
(2) Eventuellement
(3) Grade, Nom, Fonction de l’expéditeur et signature
Modèle n°10
MODELE DE MESSAGE PORTE ET POSTALISE
Format 21 x 13,5-15

MESSAGE PORTE OU POSTALISE (1)

Expéditeur (2)

Destinataire (s) (2)

Pour action :
Pour info:

NR / du 20

OBJET:
REFERENCE:
TEXTE:

Le (3)

(1) Grade, Fonction du destinataire


(2) Eventuellement
(3) Grade, Nom, Fonction de l’expéditeur et signature

112 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Modèle n°11
MODELE DE TELEX
Format 21 x 27-30

ATTACHE N°1

50

A YAOUNDE, LE 20

TELEX

AUTORITE ORIGINE:

DESTINATAIRE:

NR :
OBJET :
REFERENCE :
TEXTE :

Le (Grade-Nom-Fonction) Vu bon a expédier


Et signature de l’autorité origine Le Ministre Charge de la défense

113 REPUBIQUE DU CAMEROUN


Modèle n°12
MODELE DU RAPPORT
Format 21 x 27-30

ATTACHE

A le 20
at on the
………..….

NR /

RAPPORT

Du (1)

45 OBJET : (2)

70 TEXTE 10

45

Signature (3)

(1) Grade, nom et emploi

114 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


(2) Objet sommaire du rapport
(3) A la fin du rapport (celui-ci étant susceptible d’être porté sur plusieurs pages)

Modèle n°13
MODELE DU COMPTE RENDU
Format 21 x 27-30

ATTACHE

A le 20
at on the
………..….
80
NR /

COMPTE RENDU

Du (1)
Sur (2)

70 TEXTE 10

45

DESTINATAIRE (3) Signature (3)

(1) Grade, nom et fonction du rédacteur

115 REPUBIQUE DU CAMEROUN


(2) Objet sommaire du C.R.
(3) En fin de texte
Modèle n°14
MODELE DU NOTE DE SERVICE
Format 21 x 27-30

ATTACHE A le 20
at on the

NR /

80
NOTE DE SERVICE

45 OBJET :

REFERENCE:

70
TEXTE 10

45

DESTINATAIRES (3) Le (1) (2)


-
-
-

(1) Grade, nom, fonction et signature


(2) à repoter en fin de texte lorsque la note de service comporte plusieurs pages.

116 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


Modèle n°16
MODELE DU NOTE DE DECISION
Format 21 x 27-30

ATTACHE A le 20
at on the

NR /

DECISION

Portant (1)

Le (2)
Vu

DECIDE

DESTINATAIRES (3) Signature (3)


-
-
-

(1) Objet de la décision


(2) Grade, Nom Emploi de l’autorité lorsque la décision n’est pas prise par le
Ministre
(3) En fin de texte

117 REPUBIQUE DU CAMEROUN


Modèle n°14
MODELE D’INSTRUCTION ET DE CIRCULAIRE
Format 21 x 27-30

ATTACHE A le 20
at on the

NR /

INSTRUCTION MINISTERIELLE
ou
CIRCULAIRE MINISTERIELLE
OBJET :

Sur (1)

70
TEXTE 10

45

DESTINATAIRES : Signature

118 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


(1) Objet de l’instruction ou de la circulaire
(2) Attache de signature

Modèle n°17
MODELE DE CERTIFICAT DE BONNE CONDUITE

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Insigne REPUBLIC OF CAMEROON


de
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
------------ l’Armée ------------
MINISTERE DE LA DEFENSE 20 MINISTRY OF DEFENCE
------------ -------------
(a)

CERTIFICAT DE BONNE CONDUITE

25 Le (1)
Certifie que le (2)
Né (3)
A tenu une bonne conduite pendant tout le temps qu’il est reste
sous les drapeaux et qu’il a constamment servi avec honneur et fidélité.

A le
(4)

- Modèle format 27 x 19, papier blanc de très bonne qualité.


- Encadrement aux couleurs de la République.

-N° d’Ordre

Nota : En cas de perte, le certificat de bonne conduite peut être remplace.

119 REPUBIQUE DU CAMEROUN


ANNEXE IV
CLASSIFICATION DES ACTES FAUTIFS
ET DE LEURS SANCTIONS
Les sanctions administratives et statutaires étant généralement complémentaires
des sanctions ‘‘disciplinaires’’, seules ces dernières sont indiquées dans la nature des
dites sanctions ;
Etant donné leur ‘‘ qualité’’, les responsabilités qui leur incombent et l’exemple
qu’ils doivent donner, les officiers peuvent être sanctionné disciplinairement, pour tout
acte fautif, du maximum uniforme de 60 jours ; il n’est donc pas prévu de colonne
spéciale pour les punitions qui peuvent leur être infligées ;
Lorsque le commandement estimera inopportun de poursuivre un personnel
militaire devant les juridictions des Forces de Défense, il lui est recommandé de rédiger
un motif disciplinaire approprié tel qu’il est indiqué dans les tableaux de classification
des actes fautifs sans référence au code de justice militaire.
Les différentes formes de la désertion sont :
- Désertion à l’intérieur : en temps de paix ;
- Désertion à l’étranger : en temps de guerre ;
- Désertion à bande armée, à l’ennemi ou en présence de l’ennemi, à groupe
insurrectionnel, subversif ou rebelle.

120 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


PREMIERE CATEGORIE

Actes Tendant A Se Soustraire Aux Obligations De Service

Nature et taux maximum de sanction


Militaire du Rang Sous-officiers
Sanctions Sanctions Sanctions Sanctions
N° d’ordre

Mineures Majeures mineures Majeures

MOTIFS

Arrêt de rigueur
Avertissement

Avertissement
Salle de police

Arrêt simple
Réprimande
Consigne

Prison

Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. INSOUMISSION
100 Insoumission

2. DESERTION
110 Aide à la désertion
111 Désertion
112 Provocation à la désertion
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
113 Recel de déserteur
3. MUTILATION
130 Mutilation volontaire
131 Se blesser volontairement ou entretenir 30 25
une plaie pour se soustraire au travail
4.ABSENCES IRREGULIERES (1)
140 Absence de 01 à 06 30 20
Jours
141 Absence de 01 à 15 jours 30 20

142 Absence de 01 à 30 20
Jours (2)
143 Absence sans autorisation alors qu’on est
tenu de rester au quartier ou à bord 15 15

144 Absence sans motif pendant les heures de 10 10


service
145 Absences répétées de courte durée 10 10

146 Léger retard pour rejoindre son unité à la 08 X


fin d’une corvée ou d’un service à
l’extérieur
147 Léger retard pour rejoindre son unité à 15 20
l’issue d’une permission, d’un congé ou
d’une hospitalisation

121 REPUBIQUE DU CAMEROUN


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
148 Manquer par négligence le départ de son 08 10
unité (au tir, en manœuvre, etc…)
149 Manquer volontairement le départ de son 30 45
unité pour une mission
150 Manquer volontairement le départ de son 30 30
unité pour l’exercice ou l’instruction
151 S’esquiver d’une enceinte militaire ou du 30 30
bord étant de service
152 S’esquiver d’une enceinte militaire ou du 10 10
bord étant exempt ou consigné sanitaire
153 Manquer volontairement son 20 20
embarquement

Les absences irrégulières prévues par le CJM comme délai de grâce relatives à la
désertion ou à l’insoumission sont les suivantes :
a) DESERTION : - 01 à 06 jours pour toute absence sans autorisation ; - 01 à
15 jours pour toute absence au retour d’une permission, d’un congé, d’une mission ou
d’une hospitalisation ; - 01 à 30 jours pour tout militaire n’ayant pas deux mois de
service.
b) INSOUMISSION : délai de grâce d’un mois pour rejoindre l’autorité
militaire. En temps de guerre ou lorsque l’Etat d’urgence est décrété, ces délais sont
raccourcis de deux tiers.
(2) Réservé aux jeunes soldats.

122 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


DEUXIEME CATEGORIE
ACTES CONTRE LA DISCIPLINE MILITAIRE
Nature et taux maximum de sanction
Militaire du Rang Sous-officiers
Sanctions Sanctions Sanctions Sanctions
N° d’ordre

Mineures Majeures mineures Majeures

MOTIFS

Arrêt de rigueur
Avertissement

Avertissement
Salle de police

Arrêt simple
Réprimande
Consigne

Prison

Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. ABUS D’AUTORITE
200 Abuser du droit de réquisition
201 Constituer illégalement un tribunal
militaire
202 Outrage envers un subordonné ou CODE DE JUSTICE MILITAIRE
subalterne
203 Violence, voie de fait envers un
subordonné ou subalterne
204 Brutaliser un subalterne 30 45
205 Malmener un subalterne 15 30
206 Ne pas transmettre une réclamation X X
207 Tenter de détourner un subordonné ou un 30 30
subalterne de ses devoirs militaires
2. REFUS D’OBEISSANCE
210 Refus d’obéissance
211 Refus d’obéissance en présence de CODE DE JUSTICE MILITAIRE
l’ennemi, d’une bande armée, etc…
212 Désobéir à son instructeur 08 10

213 Désobéir formellement à un ordre donné 60 60

214 Désobéir sciemment à un ordre donné 45 45

215 Mauvaise volonté à exécuter un ordre 08 X

216 Murmurer contre un supérieur ou contre X X


un ordre
217 N’exécuter un ordre que sur intervention 08 15
d’un officier
218 Ne pas avoir exécuté un ordre 15 30

123 REPUBIQUE DU CAMEROUN


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

219 Ne pas obéir à la première injonction d’un 08 X 20


supérieur
220 Ne pas se conformer exactement aux X X 10
ordres
221 Ne pas tenir compte des observations de 06 X 45
son instructeur
222 Ne pas tenir compte des observations 08 X
d’un supérieur
223 Retard à l’exécution d’un ordre X X

224 Chercher à échapper à l’autorité 20 15

225 Se moquer d’une punition 08 08


3. INSUBORDINATION
230 Rébellion contre l’autorité hiérarchique CODE DE JUSTICE MILITAIRE
231 Rébellion contre l’autorité
232 Revolte
233 Tenter de détourner une camarade de ses 30 30
devoirs militaires
234 Chercher à détourner un camarade de son 15 20
service
235 Avoir entrainé ses camarades à présenter 30 45
une réclamation collective concernant le
service
236 Prendre part à une réclamation collective 20 30
concernant le service
237 Cris ou slogans séditieux ou autres 30 45
attitudes antimilitaristes
238 Prendre part à une manifestation contraire 30 45
à la discipline ou au devoir militaire
239 Ecrire, se faire tatouer ou posséder des 30 30
devises ou dessins subversifs ou contraire
à la discipline ou aux bonnes mœurs
240 Être détenteur de libellés, journaux ou 20 30
écrits contraires à la discipline ou au
devoir militaire
241 Fournir à un journal, revue ou un 30 45
particulier des renseignements
susceptibles d’entraîner l’indiscipline
242 Réclamation contenant des allégations 15 X
calomnieuses ou mensongères
243 Réclamation contenant des allégations 20 30
sciemment fausses
244 Réclamer sans passer par la voie 06 10
hiérarchique

124 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
245 Réclamation mal fondée 06 06
246 Ecrire, s’adresser ou demander une faveur 04 06
ou une permission à l’autorité supérieure
sans passer par la voie hiérarchique
247 Prendre part en uniforme à une 10 10
manifestation politique sans autorisation
248 Revenir sans motif sur un acte de X X
volontariat au service
4. OUTRAGES ET VOIES DE FAIT
260 Insulte, menace ou outrage envers son
supérieur CODE DE JUSTICE MILITAIRE
261 Insulte ou outrage envers une sentinelle,
un factionnaire ou une vedette
261 Voies de fait envers un supérieur
263 Violence contre une sentinelle
264 Omettre de saluer une troupe en arme ou 04 08
un supérieur
265 Insolence, réponse ou geste inconvenant 45 45
ou irrespectueux envers un supérieur
266 Manquer de respect envers un supérieur 30 30
267 Menacer un supérieur d’une réclamation 08 15
268 Réflexion déplacée envers un supérieur 04 06
269 Attitude ou paroles déplacées à l’égard 30 45
d’une sentinelle, d’un factionnaire ou
d’une vedette
270 Attitude ou paroles déplacées à l’égard 15 20
d’une sentinelle, d’un factionnaire ou
d’une vedette
271 Attitude ou paroles déplacées à l’égard 20 X
d’une autorité civile
272 Attitude ou paroles déplacées à l’égard
d’un agent de la Force Publique

125 REPUBIQUE DU CAMEROUN


TROISIEME CATEGORIE
ACTES CONSTITUANT DES MANQUEMENTS AUX CONSIGNE
Nature et taux maximum de sanction
Militaire du Rang Sous-officiers
Sanctions Sanctions Sanctions Sanctions
N° d’ordre

Mineures Majeures mineures Majeures

MOTIFS

Arrêt de rigueur
Avertissement

Avertissement
Salle de police

Arrêt simple
Réprimande
Consigne

Prison

Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. FAUTES RELATIVES AUX
CONSIGNES
300 Violer une consigne générale donnée à la
troupe ou une consigne qu’on a
personnellement reçue d’une mission de CODE DE JUSTICE MILITAIRE
faire exécuter
301 Forcer la consigne donnée à un autre
militaire
302 Enfreindre sciemment un règlement 45 45
militaire ou une consigne
303 Ne pas obtempérer aux injonctions d’une 20 30
sentinelle, factionnaire ou vedette ou ne
pas observer une consigne
304 Ne pas observer un règlement militaire ou 15 20
une consigne
305 Etant gradé, laisser enfreindre les 15 20
règlements, les ordres ou les consignes
306 Inobservation des consignes particulières 10 10
en vigueur à l’intérieur d’un camp, d’une
base, d’une école ou à bord d’un navire
ou d’un aéronef
2. ABANDON DE POSTE
310 Abandon de poste
311 Abandon de poste en présence de
l’ennemi ou de bande armée
312 Abandon de poste étant de faction, en CODE DE JUSTICE MILITAIRE
vedette, de veille ou de quart
313 Abandon sans ordre d’un navire ou d’un
aéronef en danger
314 Ne pas rejoindre son poste ou le quitter 20 30
sans autorisation
315 Quitter momentanément son poste 10 15

126 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

316 S’absenter momentanément sans 06 10


s’éloigner de son poste
317 Etant chef de poste, abandonner son poste 30 45

318 Etant chef de corvée ou d’une activité, 20 30


s’absenter sans motif
319 Abandonner une corvée, un exercice ou 10 15
une activité prescrite
320 Etant chef de voiture, conducteur, patron 10 15
ou chef de bord, quitter sans autorisation
son véhicule, son embarcation ou son
aéronef
321 S’absenter momentanément, sans 06 06
autorisation de son véhicule, de son
embarcation ou de son aéronef
3. MANQUEMENT DANS LE
SERVICE
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
325 N Dormir étant de faction, de quart ou de
veille
326 Négligence très grave dans le service, de 45 45
quart ou de veille
327 Sommeiller étant de faction, de quart ou 30 45
de veille
328 Défaut grave de surveillance dans les 20 30
services de chef de quart, d’alerte ou dans
le service de permanence
329 Défaut grave de surveillance étant de 20 25
quart ou de service devant un appareille
en fonctionnement
330 Mauvaise surveillance dans le service de 15 20
chef de quart ou de poste
331 Mauvaise surveillance étant de faction, de 08 08
veille ou de ronde
332 Mauvaise surveillance étant en service 08 08

333 Etant factionnaire, laisser violer une 15 20


consigne
334 Etant factionnaire, ne pas avoir exécuté 10
une consigne
335 Etant factionnaire, abandonner 10
momentanément son arme
336 Etant factionnaire, être assis, causer, lire 08
ou fumer
337 Ne pas avoir effectué sa ronde 10 15
338 Etant gradé, ne pas avoir assuré la relève 08 15
des factionnaires ou des sentinelles
339 Quitter sa fonction ou son service sans 25 30
avoir été relevé

127 REPUBIQUE DU CAMEROUN


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
340 Ne pas se lever pour prendre son service 10 15
ou son quart après avoir été réveillé
341 Être allé se coucher sans avoir rendu le 10 15
service
342 Ne pas avoir relevé un factionnaire ou 04
une sentinelle
343 Prendre la faction ou le service d’un autre 04 X
ou se faire remplacer sans autorisation
344 Retard pour prendre un service, un quart 04 10
ou faction
345 Léger retard pour prendre un service, X X
quart ou faction
4. INFRACTIONS ET MANQUEMENT A
L’HORAIRE OU A
L’ACCOMPLISSEMENT DU TRAVAIL
350 Ne pas se lever à l’heure prévue 02 X
351 Retard à un appel, un rassemblement ou à 04 X
l’exécution d’un mouvement de service
intérieur
352 Quitter son travail avant l’heure 04 X
353 Dormir pendant le travail ou l’instruction 04 X
354 Flâner pendant le travail ou l’instruction 02 X
355 Inattention pendant le travail ou X X
l’instruction
356 Mauvaise volonté continuelle ou 20 30
persistante dans le service
357 Mauvaise volonté en service 08 08
358 Négligence ou mollesse en service 04 X
359 Ne pas se soigner pour se soustraire au 15 20
travail ou au service
360 Se présenter à la visite sans être malade 08 15
pour se soustraire au service ou au travail
361 Se dissimuler pour se soustraire au 06 X
service ou au travail
362 Se coucher pour se soustraire au service 06 X
ou au travail
363 Manquer une corvée, un exercice ou une 04 06
séance d’instruction
364 Manquer une inspection sans motif 08 08
365 Manquer un appel ou un contre appel 08 08
366 Ne pas répondre à la sonnerie X
367 Etant présent, ne pas répondre X X
immédiatement pour une corvée ou un X
exercice

128 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
5. INFRACTIONS AUX REGLES
D’EXECUTION DES PUNITIONS
375 Interdiction dans un local disciplinaire 10 15
des objets prohibés
376 Etant aux arrêts dans un local 04 X
disciplinaire chercher à communiquer
avec l’extérieur
377 Communiquer avec des personnels aux 04 X
arrêts dans un local disciplinaire
378 Laisser évader sciemment ou favoriser 45 60
l’évasion des personnels placés sous
surveillance
379 Favoriser une évasion d’un local 30 45
disciplinaire
380 Laisser évader par négligence un homme 15 20
puni
381 S’évader d’un local 15 15 30
382 S’esquiver d’une enceinte militaire ou du 10 15
bord étant puni
383 Ne pas se conformer au régime 10 15
d’exécution des punitions
6. INFRACTIONS A DIVERSES
INTERDICTIONS
385 Fumer à proximité de munitions, 30 30
carburant ou matières inflammables ou
explosives
386 Fumer dans un endroit défendu 08 10
387 Ne pas suivre les prescriptions du 02 X
médecin
388 Ne pas faire connaitre au médecin une 08 X
maladie manifestement déclarée
389 Toucher sans autorisation ou sans raison à 10 10
un appareil ou une installation
390 Être détenteur d’une arme prohibée 30 45

391 Pénétrer sans autorisation dans un endroit 08 08


défendu
392 Infraction aux règles de baignade X X
393 Séjourner à l’étranger sans autorisation 30 45
394 Introduire sans autorisation une personne 30 45
étrangère à l’armée dans une enceinte
militaire ou à bord
395 Prêter des effets à un camarade pour 10 X
faciliter sa sortie

129 REPUBIQUE DU CAMEROUN


QUATRIEME CATEGORIE
ACTES CONSTITUANT DES NEGLIGENCES ET FAUTES PROFESSIONELLES

Nature et taux maximum de sanction


Militaire du Rang Sous-officiers
Sanctions Sanctions Sanctions Sanctions
N° d’ordre

Mineures Majeures mineures Majeures

MOTIFS

Arrêt de rigueur
Avertissement

Avertissement
Salle de police

Arrêt simple
Réprimande
Consigne

Prison

Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. DANS L’EXECUTION DU SERVICE
400 Destruction, perte ou mise hors service
par négligence de tout ouvrage,
embarcation, aéronef, CODE DE JUSTICE MILITAIRE
approvisionnement, armement ou
matériel des Forces de Défense
401 Faute professionnelle très grave ou 60 60
négligence très grave dans le service
ayant entraîné accident de personnes
402 Faute professionnelle très grave ou 45 60
négligence très grave dans le service
ayant entraîné détérioration importante de
matériels
403 Faute professionnelle grave ou 30 45
négligence grave dans le service
404 Faute professionnelle légère ou 15 25
négligence dans le service
405 Négligence dans l’entretien de son 10 10
matériel
406 Négligence ou imprudence ayant 10 X
entraîné une légère avarie ou un petit
accident
407 Négligence ou imprudence pouvant 06 X
occasionner une légère avarie ou un petit
accident
408 Détériorer un objet par imprudence, 06 X
maladresse ou négligence
409 Négliger de rendre compte d’une avarie
ou d’un accident survenu à un matériel 10 15
dont on a la charge ou la surveillance
410 Perte importante de matériel divers 30 45
411 Perte par négligence d’outillage ou de 10 10
petit matériel

130 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
412 Perte par négligence de carte d’identité 06 X
militaire
2. INFRACTIONS RELATIVES A LA
CONDUITE AUTOMOBILE
420 Infraction au code de la route (ces
prescriptions amenant la traduction du
coupable devant les juridictions
CODE LA ROUTE
répressives sont indiquées dans
l’instruction sur le contrôle et la
surveillance automobile militaire)
421 Etant chef de bord, n’a pas su faire 45
respecter les prescriptions du code de la
route
422 Etant chef de bord, n’a pas imposé 45 60
l’itinéraire réglementaire
423 Etant chef de bord, n’a pas imposé le 30 X
guidage d’une manœuvre délicate cause
d’un accident
424 S’est détourné de son itinéraire normal 30 30

131 REPUBIQUE DU CAMEROUN


CINQUIEME CATEGORIE
ACTES CONTRE L’HONNEUR, LE DEVOIR MILITAIRE ET LA PROBITE
Nature et taux maximum de sanction
Militaire du Rang Sous-officiers
Sanctions Sanctions Sanctions Sanctions
N° d’ordre

Mineures Majeures mineures Majeures

MOTIFS

Arrêt de rigueur
Avertissement

Avertissement
Salle de police

Arrêt simple
Réprimande
Consigne

Prison

Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
500 Capitulation
501 Trahison
502 Atteintes à la Défense Nationale
503 Pillage
504 Divulgation d’un secret de la Défense
Nationale CODE DE JUSTICE MILITAIRE
505 Outrage au drapeau à l’armée Et les articles 103 à 110
506 Omettre de saluer le drapeau, l’étendard
ou les couleurs
1. INFRACTIONS AUX REGLES DE
PROTECTION DU SECRET
510 Indiscrétion verbale ou par écrit pouvant 45 60
avoir des conséquences graves
511 Simple indiscrétion verbale ou par écrit 30 45
512 Négligence dans l’application des règles 15 30
de la protection du secret
513 Détention ou utilisation irrégulière 15 20
d’appareils interdits ou soumis à
autorisation (cf. art. 98 du présent
règlement)
514 Détention irrégulière de documents 15 20
classifiés
2. COMPLOT, INCITATION AU
DESORDRE
520 Complot contre l’autorité du
commandement d’une unité, d’un
bâtiment de la marine ou d’un aéronef ou
contre la discipline y afférente ou leur
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
sécurité Et l’article 108
521 Commandement pris ou retenu sans ordre
ou sans motif légitime
522 Incitation à commettre des actes
contraires au devoir ou à la discipline
523 Démoralisation ou tentative de
démoralisation de l’armée

132 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
524 Organiser ou provoquer une 60 60
manifestation contraire à la discipline
militaire
525 Propagande antimilitariste 45 60
526 Tenter de détourner un camarade ou un 30 60
subalterne du devoir militaire
527 Chercher à détourner un camarade de son 5 X
service ou de son travail
3. DESTRUCTION VOLONTAIRE
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
530 Destruction, perte ou mise hors service
volontaire d’ouvrage bâtiment de la
marine, aéronef, approvisionnement,
armement ou matériel des Forces Armées
531 Briser ou détériorer volontairement du 45 60
matériel
532 Détériorer sciemment du petit matériel,
de l’outillage ou des effets d’habillement
533 Gaspiller sciemment des matières et 20 20
denrées consommables
4. UTILISATION FRAUDULEUSE
DE MOYENS DE TRANSPORT OU
DES MATERIELS MILITAIRES
540 Utiliser sans autorisation et à des fins 60 60
illicites un moyen de transport ou un
matériel militaire
541 Utiliser sans autorisation et à des fins 45 45
personnelles un moyen de transport ou un
matériel militaire ou appartenant à l’Etat
542 Utiliser sans autorisation un moyen de 15 20
transport militaire
543 Donner passage dans un moyen de 15 20
transport militaire à des personnes civiles
sans autorisation
544 Laisser embarquer sans autorisation des 08 10
militaires ou des objets dans un moyen
de transport militaire
545 Prendre passage indûment dans un 06 X
moyen de transport militaire
5. DETOURNEMENT
550 Détournement, vente ou mise en gage CODE DE JUSTICE MILITAIRE
d’armes, munitions, véhicules, deniers,
effets, objets et autres matériels de
quelque nature que ce soit
551 Emporter irrégulièrement hors d’une 45 45
enceinte militaire ou de son unité des
objets et matériels divers appartenant à
l’Etat

133 REPUBIQUE DU CAMEROUN


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
552 Dissipation d’objets ou d’effets entrant 45 45
dans la composition du paquetage ou du
sac
553 Soustraire du petit matériel ou des 30
matières ou denrées consommables à une
collectivité militaire
554 Tenter de sortir d’une enceinte militaire 20 20
ou de son unité des objets appartenant à
l’Etat
555 Avoir par fautes ou négligence perdu ou 08 X
égaré des effets
556 Filouterie des aliments 06 X
557 Soustraire, manger ou boire la ration X X
d’un camarade
558 Ne pas remettre la ration d’un homme X X
absent
559 Paquetage incomplet 04 08
560 Effacer volontairement la marque sur un 08 08
objet appartenant à l’Etat
561 Avoir des effets non matriculés ou mal 02 X
matriculés
562 Avoir dissipé avant son départ en mission 08 08
des frais de route
6. INDELICATESSE
Code Pénal : Art. 318 à 320 CODE
565 Vol
566 Vol au préjudice de l’habitat chez lequel DE JUSTICE MILITAIRE
on est logé ou cantonné
567 Indélicatesse grave, commise dans le 45 60
cadre général du service vis-à-vis de
personnes étrangères aux Forces Armées
568 Indélicatesse grave, commise à l’intérieur 30 45
d’un établissement militaire au préjudice
des personnels de l’Etat
569 Larcin 45 60
570 Tenter de s’approprier des effets ou 30 45
objets appartenant à autrui
571 Donner ou vendre des boissons ou des 20 30
vivres appartenant à une collectivité
militaire
572 Fouiller dans l’armoire ou les effets 15 20
personnels d’autrui
573 Prendre sans autorisation la clé d’une 15 20
armoire, d’un local ou de tout endroit
contenant du matériel
574 Disposer d’effets, objets ou matériels 08 X
appartenant à autrui sans intention de se
les approprier
575 Se rendre indûment dans la chambre ou X X
un local
576 Ne pas appliquer les tarifs (coopératives, 10 20
foyers, mess, tailleurs, cordonniers,
coiffeurs ateliers)
134 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
577 Être l’objet d’une réclamation justifiée au 10 20
sujet d’une indélicatesse commise dans la
vie privée
578 Débarquement frauduleux de produits
d’exportation 10 20
7. FAUX - FALSIFICATION
CODE DE JUSTICE MILITAIRE
580 Faux dans la tenue d’une comptabilité,
usage d’actes faux
581 Falsification de denrées
582 Usurpation d’uniformes, décorations,
médailles ou insignes
583 Falsification de denrées 45 60

584 Irrégularité dans la tenue de la 30 45


comptabilité
585 Négligence dans la tenue de la 45 60
comptabilité
586 Fausse déposition dans une enquête de 20 45
police judiciaire
587 Utilisation frauduleuse de timbres, 10 20
cachets ou imprimés réglementaires
588 Rendre sciemment un appel faux 05 X
580 Répondre à l’appel pour un camarade 08 20
absent
590 Décliner une fausse identité 15
591 Accorder ou signer indûment une 10 15
permission sans être habilité pour le faire
592 Être détenteur d’une fausse permission 15 X

593 Donner une adresse de permission 15 X


inexacte
594 Donner des renseignements erronés pour 20 30
obtenir des avantages familiaux accordés
avec permission
595 Donner des renseignements erronés pour 15 20
obtenir une permission exceptionnelle
596 Rapport faux ou mensonge en service 15 15
597 Avoir trompé la confiance d’un supérieur 08 20

598 Avoir trompé la confiance d’un camarade 10 X

135 REPUBIQUE DU CAMEROUN


SIXIEME CATEGORIE
ACTES CONTRE LES DEVOIRS DE TENUE, DE CONDUITE ET MORALE
Nature et taux maximum de sanction
Militaire du Rang Sous-officiers
Sanctions Sanctions Sanctions Sanctions
N° d’ordre

Mineures Majeures mineures Majeures

MOTIFS

Arrêt de rigueur
Avertissement

Avertissement
Salle de police

Arrêt simple
Réprimande
Consigne

Prison

Blâme
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
1. MAUVAISE TENUE
600 Tenue scandaleuse 30 45
601 Mauvaise tenue ou tenue non 10 X
réglementaire à l’intérieur d’une enceinte
militaire ou à bord
602 Tenue négligée à l’intérieur d’une X X
enceinte militaire ou à bord
603 Salut non réglementaire X X
604 Marques de respects non réglementaires 04
par une sentinelle, un factionnaire ou une
vedette
605 Ne pas être dans la tenue prescrite X X

606 Effets retaillés ou modifiés sans 02 X


autorisation
607 Paquetage mal tenu 06 06

608 Laisser traîner des effets personnels X X

609 Introduire à l’intérieur d’une enceinte 15 20


militaire ou à bord des boissons
alcooliques, des stupéfiants, des matières
inflammables ou explosives
610 Jeter des détruits ailleurs qu’aux endroits X X
désignés
611 Jeter des objets des véhicules et 06 06
embarcations ou du haut des passerelles,
humes ou mâtures
612 Laisser tomber par négligence des objets X X
des véhicules et embarcations ou du haut
des passerelles humes ou mâtures
613 Mettre du linge à sécher dans un endroit 02 04
défendu ou à des heures défendues
614 Se coucher ailleurs qu’aux endroits X X
prévus

136 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
615 Se coucher ailleurs qu’aux endroits 02 04
interdits
616 Se coucher tout habillé X X
617 Fumer dans un endroit défendu 04 06
618 Fumer dans les rangs 02 04

619 Fumer sans autorisation pendant le travail X X


ou l’instruction
620 Lit mal fait, hamac non serré, non gréé 02 04
621 Quitter l’unité en tenue irrégulière 04 06
622 Prêter son uniforme à une personne 20 30
étrangère ou porter un uniforme d’une
autre armée
623 Être en ville en tenue civile sans 08 08
autorisation ou lorsque le port de la tenue
militaire est prescrit
624 Mauvaise tenue ou tenue non 15 15
réglementaire en ville
625 Tenue négligée en ville 15 20
626 Tenue indigne à l’étranger 30 45
627 Exécuter un travail rétribué non autorisé 15 X
628 Maraudage 06 08
629 Voyager sans billet 06 15
2. MALPROPRETE
640 Comportement général malpropre 08 15
641 Malpropreté corporelle ou vestimentaire 08 X
642 Mettre des déchets ou urine ailleurs 04 06
qu’aux endroits prévus
643 Linge sale, mal lavé ou équipements mal 04 08
entretenus
3. IVRESSE
650 Ivresse empêchant la prise de service ou 30 45
interrompant le service d’un chef de
poste, de corvée ou de patrouille
651 Ivresse empêchant la prise de service ou 15 30
interrompant le service d’un personnel
652 Ivresse avec désordre et scandale à 30 45
l’intérieur d’une enceinte militaire ou à
bord
653 Abus de boisson se manifestant pendant 20 30
le service
654 Ivresse simple à l’unité 08 10
655 Consommer dans un débit étant de corvée 06 X
656 Ivresse avec désordre et scandale en ville 30 30
657 Ivresse avec désordre et scandale à 30 45
l’étranger
658 Ivresse en ville 10 15
659 Ivresse simple à l’étranger 15 X

137 REPUBIQUE DU CAMEROUN


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
4. DESORDRE
670 Causer du désordre étant de service ou 30 30
faisant partie d’un détachement
671 Causer du désordre ou provoquer du 15 20
scandale à l’intérieur de l’unité
672 Causer du désordre ou provoquer du 15 20
scandale dans un logement familial
militaire
673 Causer du désordre ou provoquer du 20 30
scandale en ville
674 Désordre chez l’habitant à l’étranger 20
675 Désordre ou scandale à l’étranger 20 30
5. RIXE
680 Avoir pris part à une rixe ou à une 15 20
bagarre
681 Brutaliser un camarade 10 15
682 Se battre avec quelqu’un 06 X
683 Avoir pris part à une rixe ou une bagarre 20 30
à l’étranger
6. ATTEINTES AUX BONNES
MOEURS
690 Comportement amoral susceptible de 30 45
porter gravement atteinte à la discipline et
à la dignité militaire
691 Comportement amoral susceptible de 20 X
porter atteinte à la dignité militaire
692 Faute grave contre la morale 30 45
693 Faute contre la morale 30 45
694 Atteinte grave aux bonnes mœurs 45 60
695 Atteinte aux bonnes mœurs 45 60

138 REGLEMENT DE DISCIPLINE GENERALE DANS LE FORCES DE DEFENSE


139 REPUBIQUE DU CAMEROUN LT NGNONGUINI S.E
Officier d’Artillerie

Vous aimerez peut-être aussi