Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
org/wiki/Code_de_l%27%C3%A9ducation
Code de l'éducation
En droit français, le Code de l'éducation rassemble les dispositions législatives et
réglementaires (adoptées par décrets) relatives à l'éducation : le droit de l’éducation.
1
Il peut être consulté sur le site Légifrance où il est régulièrement mis à jour .
Publié pour la première fois en juin 2000, soit plus d'un siècle après les Lois Jules Ferry, il n'a
fait l'objet d'aucune discussion publique sur la nécessité de rassembler dans un Code juridique
les textes relatifs à l’Éducation. C'est Lionel Jospin, en février 1991 qui le premier a mentionné
le principe d'un Code pour l’Éducation. Claude Allègre, en arrivant au Ministère de l’Éducation,
en juillet 1997, reprit à son compte le projet et finalement c'est Jack Lang qui le présenta. La
Codification initiale n'a pas été faite strictement à droit constant, notamment sur les questions
d'obligation.
La notion d'éducation
Cela supposait que fût d’abord définie la notion d’éducation dont l’objectif est de permettre à
chacun « de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation initiale et continue, de
s’insérer dans la vie sociale et professionnelle, d’exercer sa citoyenneté » (L.111-1, al.4) ; en deçà
des objectifs que lui fixe la loi, elle peut faire l’objet d’une double approche, matérielle et
organique ; dans un premier sens, elle englobe l’instruction (obligatoire), l’enseignement
(scolaire ou supérieur, agricole ou maritime), comme les formations qui, au pluriel peuvent être
technologiques, professionnelles ou universitaires, au singulier « permanente », organisées
« tout au long de la vie » ; dans un second, elle fait référence à l’Éducation nationale dont le
ministre peut voir sa compétence élargie à l’enseignement supérieur (et à la recherche) mais
relève aussi d’autres départements ministériels lorsqu’il s’agit de l’enseignement agricole ou
maritime, des lycées militaires, des enseignements artistiques ou des formations sportives.
Ces différents éléments ont été pris en compte pour rassembler les textes qui ont servi de
matériaux à la codification. Une centaine de lois dont les grands textes fondateurs de la IIIe
3
République ont ainsi fait l’objet d’une nouvelle présentation , dite « à droit constant »
permettant d’améliorer la cohérence rédactionnelle et de respecter la hiérarchie des normes
sans introduire de modification de fond. La structure du code a notamment été commandée par
des textes qui venaient d’être adoptés, la loi Savary de 1984 pour l’enseignement supérieur, la
loi d’orientation ou loi Jospin de 1989 pour l’enseignement scolaire. La partie législative du code
a été publiée en 2000. Au gré des alternances politiques, des modifications régulières, parfois
importantes, ont été introduites : tel a été le cas avec la loi Fillon sur l’avenir de l’école de 2005 ;
la loi Pécresse LRU (libertés et responsabilités universitaires) de 2007, la loi Peillon de
refondation de l'École de la République et la loi Fioraso ESR (enseignement supérieur et
recherche) adoptées l'une et l'autre en juillet 2013. La partie réglementaire a fait l’objet d’un
travail progressif qui s’est achevé en 2015.
Les dispositions législatives qui selon l’article 34 de la Constitution fixent « les principes
fondamentaux de l’enseignement » et les dispositions réglementaires adoptés par décrets ont
été classées en quatre parties (Dispositions générales et communes/Enseignements
scolaires/Enseignements supérieurs/personnels) détaillées en neuf livres qui regroupent des
articles au contenu divers. Si certains sont d’ordre proclamatoire (« La formation scolaire
favorise l’épanouissement de l’enfant…L.111-2 ; « L’éducation physique et sportive…contribue à
la lutte contre l’échec scolaire » L.121-5 ; « L’architecture scolaire a une fonction éducative »
L.521-4), d’autres ont une portée normative incontestable soit qu’ils protègent (en conférant des
droits et en organisant des garanties, notamment en prévoyant tant des recours administratifs
ou juridictionnels que des aides financières) soit qu’elles interdisent certains comportements
(par exemple, le port dans les écoles, collèges et lycées publics de signes ou tenues manifestant
ostensiblement une appartenance religieuse, L.141-5-1, loi de 2004; interdiction du téléphone
portable dans les écoles et collèges, L.511-5) ou punissent en prévoyant des sanctions
disciplinaires ou en rappelant les sanctions pénales encourues : fraude aux examens,
bizutage… ; d’autres normes habilitent des personnes à agir dans le domaine éducatif,
reconnaissant (pour le représentant de l’État ou les organes des collectivités territoriales) ou
fondant leur autorité administrative (c’est notamment le cas des autorités académiques,
notamment le recteur d’académie, ou des organes chargés de l’administration des
établissements).
établissements privés)
Livre V : la vie scolaire (obligations et droits des élèves, organisation du temps scolaire,
santé scolaire)
Issu de la loi d'orientation de 1989, plusieurs fois remanié, le premier article du Code (L.111-1)
considère que « L'éducation est la première priorité nationale ». « Le service public de
l'éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants », contribue à l'« égalité
des chances » et « veille à l'inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction ».
C'est sur le principe constitutionnel d'égalité qu'est fondé le « droit à l’éducation », notion que la
4
loi tire de plusieurs instruments internationaux comme la Convention des droits de l'enfant ;
ce droit est garanti à chacun par l'attribution éventuelle d'aides et de moyens qui peuvent être
5, 6
inégalement répartis pour tenir compte des difficultés territoriales, sociales ou de santé ; par
ailleurs, loi Avenir de l'école de 2005 modifiée par la loi de refondation de l'école de la
République de 2013 souligne la nécessité de « garantir à chaque élève les moyens nécessaires à
l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture auquel
contribue l’ensemble des enseignements » (L.122-1-1).
Les objectifs et missions du service public de l'enseignement sont énoncés par une série
d'articles pouvant être considérés comme une introduction aux enseignements scolaires
(transmettre des connaissances, favoriser la mixité et l'égalité, lutter contre l'illettrisme, assurer
la maîtrise de la langue française, préparer les élèves à vivre en société et en citoyens libres et
responsable...) et aux enseignements supérieurs.
« L'instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre six et
seize ans » (L.131-1) ; elle est prioritairement donnée dans les établissements publics et privés
mais peut être assurée dans les familles et fait l'objet d'un contrôle (L.131-2 et s) ; si la gratuité
est le corollaire de l'obligation scolaire (L.132-1), son champ est plus large, s'étendant aux
classes maternelles (L.132-1) et à la poursuite de scolarité, notamment en lycée (L.132-2).
L'enseignement public dispensé dans les écoles maternelles et les classes enfantines et pendant
la période d'obligation scolaire...est gratuit (loi de 1886; il en est de même de la scolarisation
publique après seize ans).
L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés étant un devoir d’État
(Préambule de la constitution de 1946, rappelé par L.141-1), les élèves reçoivent un
enseignement dans le respect de leurs croyances (liberté de conscience); le service public est
organisé pour respecter la liberté des cultes (L.141-2 et s); les enseignants sont tenus à une
stricte obligation de neutralité; depuis la loi de 2004, « dans les écoles, les collèges et les lycées
publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une
appartenance religieuse est interdit »(L.141-5-1). Cette interdiction ne s’applique ni aux
établissements privés ni aux universités même si « le service public de l’enseignement supérieur
est laïque et indépendant de toute emprise politique, économique religieuse ou idéologique »
(L.141-6). Ces principes ont été rappelés par la Charte de la laïcité à l’école figurant en annexe
7
d’une circulaire de 2013 relative aux valeurs et symboles de la République .
L'éducation est un service public national, dont l'organisation et le fonctionnement sont assurés
par l'État. L’État définit les voies de formation, fixe les programmes nationaux, organise les
enseignements ; définit et délivre les diplômes nationaux ; assure la collation des grades et titres
universitaires ; recrute et gère le personnel enseignant ; répartit les moyens ; contrôle et évalue
les politiques éducatives (L.211-1; loi de 2004). Cette compétence de principe de l’État
9
s'applique sous réserve des compétences attribuées par le code de l'éducation aux collectivités
territoriales associés au développement de ce service public. Depuis la Troisième République,
toute commune doit être pourvue au moins d'une école élémentaire publique (loi Goblet, 18;
L.212-28 ; la commune a la charge des écoles publiques (construction, équipement,
fonctionnement, L212-4). De même, depuis la loi de décentralisation de 1983, le département a
la charge des collèges (L.213-2), la région des lycées (L.214-6). Les transports scolaires qui
étaient de la compétence du département ont été transférés à la région par la loi NOTRe de
2015. La région adopte le schéma prévisionnel des formations (L.214-1), définit un schéma
régional de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (L.214-2), définit en lien
avec l’État et met en œuvre le service public de l'orientation tout au long de la vie
10
professionnelle (L.214-12, loi du 5 mars 2014) et négocie et conclut avec l’État le contrat de
plan régional de développement des formations et de l'orientation professionnelle (L.214-13).
Les collectivités territoriales peuvent organiser des activités éducatives, sportives et culturelles
facultatives (L.216-1).
La loi a institué plusieurs organismes collégiaux à caractère consultatif : CSE, Conseil supérieur
de l'éducation (L.231-1 et s), conseil supérieur des programmes (loi RER 2013, L.231-14),
CNESER, Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (L.232-2 et s),
Conférence des chefs d'établissement de l'enseignement supérieur (Loi LRU 2007, L.233-1 et s)
et sur le plan local CAEN, conseil académique de l'éducation nationale (L.234-1 et s) et CDEN,
conseil départemental de l'éducation nationale (L.235-1 et s). Certains d'entre eux ont en outre
une compétence disciplinaire; à ce titre le CNESER est une juridiction administrative spéciale
compétente pour examiner en appel les décisions des sections disciplinaires des universités
(L.232-2).
Les enseignements sont organisés en cycles pour lesquels sont définis des objectifs et des
programmes nationaux de formation comportant une progression régulière et des critères
d’évaluation (L.311.1). La partie réglementaire fixe le nombre de cycles et leur durée (D.311-10
divisant la scolarité obligatoire en quatre cycles) comme l’organisation et le contenu des
formations et l’autonomie dont disposent les écoles et établissements dans le domaine
pédagogique (L.311-2). Les programmes fixés par arrêté définissent pour chaque cycle les
connaissances et compétences à acquérir (L.311-3). Des dispositifs d’aide peuvent être mis en
place à tout moment, notamment des programmes personnalisés de réussite éducative
(L.311-3-1 ; loi AE 2005). Les programmes doivent faire connaître la diversité et la richesse des
cultures représentées en France ; un enseignement moral et civique assure le respect de la
personne, l’égalité, la laïcité (L.311-5, loi RER 2013). Les acquisitions font l'objet d'un contrôle
continu; depuis 2013, le redoublement doit être exceptionnel (L.311-7, loi RER 2013). La partie
réglementaire comporte des dispositions sur la NSF - nomenclature des spécialités de formation
(articles D.311-1 et s) et le livret personnel de compétences (D.311-6 et s). Des dispositions
propres à certaines matières d'enseignement (Éducation Physique et Sportive, arts, numérique,
langue des signes, langues vivantes étrangères, langues et cultures régionales, défense, sécurité,
enseignement moral et civique, santé et sexualité, alimentation, information sur les
toxicomanies, environnement et développement durable) sont regroupées dans un chapitre 2
(L312-1 et s. ; D.312-1 et s).
Le droit au conseil en orientation et à l'information sur les enseignements et les professions fait
partie du droit à l'éducation (L. 313-1) tant pour les élèves du public que du privé sous contrat
(L.313-3). Le service public de l'orientation tout au long de la vie est placée sous l'autorité de la
région (L.313-8).
Des expériences de recherche pédagogique peuvent se dérouler dans les établissements publics
ou privés (L.314-1) dans des conditions qui peuvent être dérogatoires (D.314-1 et s) et doivent
respecter le droit des élèves qui doivent pouvoir accéder à une école ou un établissement ne
pratiquant pas d'expérimentation (L.314-2). La documentation pédagogique est assurée par le
réseau Canopé (D.314-70 et s).
L'article L.321-2 fixe la finalité de l'enseignement du premier degré qui suit un programme
unique réparti en cycles, la formation dispensée permettant d'acquérir les fondamentaux :
expression orale et écrite, lecture, calcul; elle dispense les éléments d'une culture historique,
géographique, scientifique et technique; une éducation aux arts visuels et musicaux;
l'enseignement d'une langue vivante étrangère; l'usage du numérique; le respect de la personne
et des droits de l'enfant; conjointement avec la famille, l'éducation morale et civique , dont
l'apprentissage de la Marseillaise (L. 321-3, loi RER 2013). Des aménagements particuliers et
des actions de soutien sont prévues pour les élèves en difficulté comme pour ceux qui sont
intellectuellement précoces; un enseignement adapté est organisé pour les difficultés les plus
graves; des actions particulières sont prévues pour l'accueil des allophones (L. 321-4 ; D. 321- et
s).
Les enseignements dispensés dans les collèges font l'objet des articles L.332-2 et s. ; permettant
d'acquérir le socle commun de connaissances, de compétences et de culture (L.332-2, loi RER
2013), ils sont organisés sur quatre niveaux, la dernière année de scolarité pouvant préparer à
une formation professionnelle (L.332-3) ; des aménagements particuliers, des actions de
soutien sont prévus pour les élèves en difficulté; un enseignement adapté est organisé pour les
difficultés les plus graves; des actions particulières sont prévues pour l'accueil des allophones
(L.332-4); l'organisation de la formation au collège est traitée dans la partie réglementaire
(D.332-1 et s modifiés par le décret du 18 novembre 2014); le diplôme national du brevet
sanctionne la formation (L.332-6; D.332-16 et s).
Les enseignements dispensés dans les lycées' font l'objet de dispositions communes (L.333-1 et
s ; D.331-1 et s); des dispositions propres sont consacrés aux enseignements conduisant au
baccalauréat général (L.334-1 ; D 334-1 et s sur le baccalauréat général); aux formations
technologiques et professionnelles (L.335-1 et s; voir notamment sur le label lycée des métiers,
D.335-1 et s; sur la VAE, R.33565 et s ; le répertoire national des certifications professionnelles,
R.335-12 et s, le label campus des métiers et des qualifications, D.335-33 et s), puis aux
premières (L.336-1 et 2, voir sur le baccalauréat technologique, D.336-1 et s.) et aux secondes
(L.337-1 et s; voir sur le CAP, D.337-1 et s; le BEP, D.337-26 et s; le baccalauréat professionnel,
D.337-51 s).
L'enseignement agricole et maritime fait l'objet d'un seul article législatif (L.341-1 ; D.341-1 et
s.).
Les enseignements pour les enfants et adolescents handicapés sont traités dans un titre V qui
s'attache à leur scolarité (L.335-1, loi 2005 : principe de l'intégration avec possibilité
d'adaptations; décision de la commission des droits et de l'autonomie des personnes
handicapées; L.351-3, loi 2005 : aide individuelle; voir D.351-1 et s) et à la formation
professionnelle et à l'apprentissage (L.352-1).
Un dernier titre est consacré aux enseignements préparant aux professions artistiques (L.361-1
et s ; R.361 et s) et sportives (L.361-1 et s ; R.363-1 et s.)
Dans chaque école et établissement d'enseignement scolaire public (collège et lycée), un projet
d'école ou d'établissement (PE) est élaboré avec les représentants de la communauté éducative ,
pour une durée comprise entre trois et cinq ans, par le conseil d'école ou le conseil
d'administration, sur proposition de l'équipe pédagogique de l'école ou du conseil pédagogique
de l'établissement pour ce qui concerne sa partie pédagogique. Ce projet d'école définit les
modalités particulières de mise en œuvre des objectifs et des programmes nationaux et précise
les activités scolaires et périscolaires, qui y concourent. Il précise les voies et moyens qui sont
mis en œuvre pour assurer la réussite de tous les élèves et pour associer les différents
partenaires à cette fin. Il détermine également les modalités d'évaluation des résultats atteints
(L. 401-1). Le règlement intérieur précise les conditions dans lesquelles est assuré le respect des
droits et des devoirs de chacun (L.401-2). Un conseil école-collège est institué dans chaque
secteur de recrutement (Loi 2013, L.401-4).
Un directeur veille à la bonne marche de l'école, assure la coordination du travail des maîtres et
préside le conseil d'école (L.411-1). Les écoles régionales du premier degré, dotées d'un internat
pour accueillir les enfants dont la famille est nomade ou dispersée, sont organisées comme les
collèges et lycées (L.412-1).
Les collèges, les lycées et les établissements d'éducation spéciale sont des établissements publics
locaux d'enseignement (EPLE) créés par arrêté du représentant de l'État sur proposition, selon
le cas, du département, de la région (L. 421-1) ; ils sont administrés par un conseil
d'administration (CA) à composition tripartite (administration/personnel, élèves et parents,
L.421-2) et dirigés par un chef d'établissement (proviseur ou principal) nommé par l’État qu'il
représente, qui préside le CA et exécute ses délibérations (L.411-3) ; le CA règle par ses
délibérations les affaires de l'établissement : fixation des principes de mise en œuvre de
l'autonomie pédagogique et éducative et des règles d'organisation, adopte le budget... (L.421-4).
Un conseil pédagogique présidé par le chef d'établissement favorise la concertation entre
professeurs et prépare la partie pédagogique du projet d'établissement (L.421-5); un comité
d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) apporte son appui à la lutte contre l'exclusion
(L.421-8).
L442-1 Dans les établissements privés qui ont passé un des contrats..., l'enseignement placé
sous le régime du contrat est soumis au contrôle de l’État. L'établissement, tout en conservant
son caractère propre, doit donner cet enseignement dans le respect total de la liberté de
conscience. Tous les enfants sans distinction d'origine, d'opinion ou de croyances, y ont accès.
L471-4 Il est interdit d'effectuer des actes de démarchage ou de mandater des démarcheurs pour
le compte d'organismes d'enseignement.
Le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat et à ceux qui ont obtenu
l'équivalence ou la dispense de ce grade.
Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix, sous réserve d'avoir, au
préalable, sollicité une préinscription lui permettant de bénéficier du dispositif d'information et
d'orientation dudit établissement, qui doit être établi en concertation avec les lycées. Il doit
pouvoir, s'il le désire, être inscrit en fonction des formations existantes lors de cette inscription
dans un établissement ayant son siège dans le ressort de l'académie où il a obtenu le
baccalauréat ou son équivalent ou dans l'académie où est située sa résidence. Lorsque l'effectif
des candidatures excède les capacités d'accueil d'un établissement, constatées par l'autorité
administrative, les inscriptions sont prononcées, après avis du président de cet établissement,
par le recteur chancelier, selon la réglementation établie par le ministre chargé de
l'enseignement supérieur, en fonction du domicile, de la situation de famille du candidat et des
préférences exprimées par celui-ci.
Les dispositions relatives à la répartition entre les établissements et les formations excluent
toute sélection. Toutefois, une sélection peut être opérée, selon des modalités fixées par le
ministre chargé de l'enseignement supérieur, pour l'accès aux sections de techniciens
supérieurs, instituts, écoles et préparations à celles-ci, grands établissements au sens du titre Ier
du livre VII, et tous établissements où l'admission est subordonnée à un concours national ou à
un concours de recrutement de la fonction publique...
Article L612-6 L'admission dans les formations du deuxième cycle est ouverte à tous les
titulaires des diplômes sanctionnant les études de premier cycle.
La liste limitative des formations dans lesquelles cette admission peut dépendre des capacités
d'accueil des établissements et, éventuellement, être subordonnée au succès à un concours ou à
l'examen du dossier du candidat, est établie par décret après avis du Conseil national de
l'enseignement supérieur et de la recherche. La mise en place de ces formations prend en
compte l'évolution prévisible des qualifications et des besoins, qui font l'objet d'une évaluation
régionale et nationale.)
Les EPSCP sont des établissements publics nationaux jouissant de la personnalité morale et de
l'autonomie pédagogique et scientifique, administrative et financière; gérés de façon
démocratique, ils sont pluridisciplinaires. Les activités de formation, de recherche et de
documentation font l'objet de contrats pluriannuels d'établissement négociés et conclus avec le
Ministère après évaluation par le Haut conseil de l'évaluation de l’enseignement supérieur et de
la recherche (L.711-1). Les types d'EPSCP sont: les universités, les écoles et instituts extérieurs
aux universités (L.715-1) ; les écoles normales supérieures (L.716-1), les écoles françaises à
l'étranger (L.718-1), les grands établissements (L.717-1) et, depuis la loi de 2013, les
communautés d'universités et d'établissements, COMUE (L.711-3) ; les EPSCP sont créés par
décret après avis du CNESER (L.711-4). Les EPSCP déterminent leurs statuts et structures
internes par délibérations statutaires de leur conseil d'administration (L.711-7). Le recteur
d'académie, chancelier des universités, exerce en principe le contrôle de légalité des décisions et
délibérations des organes statutaires des EPSCP (L.711-8).
L'administration des universités est assurée par les décisions du président, les délibérations du
conseil d'administration et les avis et délibérations du conseil académique (Loi ESR 2013,
Les universités regroupent d'une part des unités de formation et de recherche (UFR), des
départements, laboratoires et centre de recherche créés par délibération du conseil
d'administration, d'autre part des écoles et instituts créés par arrêté ministériel sur proposition
ou après avis du conseil d'administration et du CNESER (L.713-1) ; il peut en outre exister des
services communs pour les bibliothèques, la formation continue, SAIC.(L.714-1)
Dispositions communes
Des dispositions relatives à la composition des conseils (L.719-1 et s), au régime financier
(L.719-4 et s) et les règles concernant le contrôle administratif et financier des établissements
(L.719-7 et s).
La loi RER de 2013 a remplacé les IUFM par les ESPE ; elles sont constituées au sein d'un
EPSCP ; créées sur proposition du conseil d'administration de l'établissement, elles sont
accréditées par arrêté ministériel qui emporte habilitation à délivrer le diplôme national du
master des métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation (L.721-1) ; elles
organisent la formation initiale des étudiants et des personnels et organisent des actions de
formation continue (L.721-2) ; elles sont administrées par un conseil d'école et par un directeur
nommé pour cinq ans par le ministre (L.712-3).
L'ouverture d'un établissement d'enseignement supérieur est libre, sous réserve d'une
déclaration (5L.731-1 et s) et d'un agrément préalable pour les formations médicales (loi ESR
2013) ; les établissements à but non lucratif concourant aux missions de service public peuvent
être reconnus par l'État d'intérêt général pour la durée du contrat pluriannuel qu'il conclut avec
l'État après évaluation nationale (L.732-1, loi ESR 2013).
Les derniers articles du livre visent les établissements d'enseignement supérieur à caractère
administratif placés sous la tutelle du ministre chargé de l'enseignement supérieur (Titre IV) et
les établissements d'enseignement supérieur spécialisés (Titre V): établissements agricoles et
vétérinaires, écoles d'architecture, écoles de commerce, écoles supérieures militaires...
Nul ne peut être membre d'un conseil s'il a fait l'objet dune condamnation pour un crime ou un
délit puni de plus d'un an d'emprisonnement (L.762-1). L'État peut confier la maîtrise d'ouvrage
des constructions universitaires à un établissement; les établissements exercent les droits et
obligations du propriétaire (sauf disposition et affectation des biens) à l'égard des biens qui leur
sont affectés; ils peuvent conférer des droits réels à un tiers sous réserve de l'accord préalable de
l'autorité compétente permettant d'assurer la continuité du service public (loi 2010; L.762-2).
Les établissements peuvent confier par convention à des personnes privées la gestion des
14
contrats de recherche, l'exploitation des brevets ...(L.762-2).
Les aides de l’État (bourses, prêts, garantie) et autres prestations sont dispensées par le réseau
des œuvres universitaires (L.821-1 et s)
Des services de médecine préventive et de promotion de la santé sont mis à la disposition des
usagers (L.831-1);les étudiants bénéficient de la sécurité sociale dans les conditions prévues par
le code de la sécurité sociale (L.832-1)
Par principe, les dispositions statutaires de la fonction publique de l'État s'appliquent aux
personnels de l'éducation, sous réserve des dispositions du livre IX du Code de l'éducation
(L.911-1). La responsabilité de l'État est substituée à celle des membres de l'enseignement public
commis par les élèves qui leur sont confiés ou au détriment des élèves (L.911-4, loi du 5 avril
1937). La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des
instructions ministérielles dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et
sous le contrôle des membres des corps d'inspection (L.912-1-1, loi AE 2005). Les règles
générales sur les conditions de service, les mesures de promotion et d'avancement, les mesures
sociales et la formation sont applicables aux maîtres de l'enseignement privé des établissements
privés sous contrat (L.914-1, loi Censi2005).
Des dispositions éparses sont consacrées aux personnels ATOSS (L.913-1), aux assistants
d'éducation (L.914-7 et s), aux personnels du premier degré (Titre II) et du second degré (Titre
III), aux personnels de d'inspection et de direction (Titre IV).
Notes et références
1. « Code de l'éducation » (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT0
00006071191), sur legifrance.gouv.
2. Le Code de l'éducation a fait l'objet de plusieurs commentaires, plus ou moins régulièrement
mis à jour : Marc Debène, Françoise Marillia, Christelle de Gaudemont, Code de l'éducation-
commenté, Dalloz, 10e édition, 2016 ; Claude Durand-Prinborgne, André Legand, Code de
l'éducation, LITEC, 2e édition, 2005 ; Henri Peretti, Code de l'Éducation commenté, Berger
Levrault, 2008.
3. Ordonnance n° 2000-549 du 15 juin 2000 relative à la partie Législative du code de
l'éducation, dont les articles 7 et 8 listent les textes abrogés.
4. Convention de New York relative aux droits de l'enfant du 20 novembre 1989(voir
notamment art.28 et 29)
5. Pour les élèves souffrant de handicap, voir L.112-1 et s)
6. Le Conseil d’État en a déduit une obligation pour l’État de prendre toutes les mesures
nécessaires pour rendre effectif le droit à l’éducation des enfants handicapés, CE, 8 avril
2009, Mme Laruelle, no 311434
7. Marc Debène, « La Charte de la laïcité à l'école, outil de refondation de l'école de la
République », AJDA, 2013, p. 2480
Bibliographie
Marc Debène, Françoise Marillia, Christelle de Gaudemont, Code de l'éducation-
commenté, Dalloz, 10e édition, 2016
Claude Durand-Prinborgne, André Legrand, Code de l'éducation, LITEC, 2005.
Henri Peretti, Code de l'Éducation commenté, Berger Levrault, 2008.
Jacky Simon et autres, Organisation et gestion de l’Éducation nationale, De la maternelle
à l'enseignement supérieur, les indispensables, Berger-Levrault, 11e édition, 2014, 677
pages
P. Balme et autres, L'université française: une nouvelle autonomie, un nouveau
management, libres cours, Droit/gestion, PUG, 2012, 572 pages
Lien externe
Code de l'éducation (http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000
006071191)