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SUJET :- Structure et niveaux de l’éducation

-Scolarité obligatoire

PLAN DETAILLE

INTRODUCTION

I – STRUCTURES ET NIVEAUX DE L’EDUCATION EN CÖTE D’IVOIRE

1. Description de la structure du système éducatif en Côte d’ivoire et leurs


niveaux d’enseignement

2. Organisation des différents niveaux et transition entre eux

II – SCOLARITE OBLIGATOIRE

1. Période de scolarité obligatoire en Côte d’ivoire

2. Mise en œuvre de la scolarité obligatoire

3. Objectifs de l’extension de la période de scolarité obligatoire

III – LOIS ET EXERCICE DU METIER D’EDUCATEUR

1. Cadre juridique du rôle des éducateurs dans l’encadrement des élèves

2. Influence des normes éducatives nationales sur les services d’encadrement


dans une école

IV – CONTEXTUALISATION ET EVOLUTION DES LOIS SUR L’ECOLE

1. Droit à l’éducation, un principe fondamental garanti par la législation


pour tous les élèves

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2. Récentes réformes des lois sur l’école influençant le système éducatif
ivoirien et l’encadrement scolaire

3. Impact de ces changements sur le rôle des éducateurs

CONCLUSION

INTRODUCTION

L’éducation est l’une des activités essentielles dans toute société humaine. En
Côte d’ivoire, cette activité est gérée par un ensemble de structures qui mettent en
œuvre la politique éducative du gouvernement. Comment est organisé le système
éducatif ivoirien et quels sont les textes de loi qui soutiennent les actions des différents
acteurs ?

Dans notre exposé, nous examinerons quelques aspects cruciaux de l’éducation


en Côte d’ivoire en analysant les différentes structures éducatives et les niveaux
d’enseignement, tout en mettant en lumière les problématiques liées à l’obligation
scolaire. Nous relèverons les lois qui régissent l’exercice du métier d’éducateur et
indiquerons leur contextualisation et évolution dans les établissements scolaires.

I – STRUCTURES ET NIVEAUX DE L’EDUCATION EN CÔTE D’IVOIRE

1. Description de la structure du système éducatif en Côte d’Ivoire et leurs


niveaux d’enseignement

Le système éducatif ivoirien est composé d’un ensemble de structures ayant à


leur actif des niveaux d’enseignement. Plusieurs ministères assurent l’éducation et
à chacun correspond un ordre d’enseignement.

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En effet, l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire dépend du Ministère
de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA).

L’enseignement supérieur est sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement


Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS).

Les formations techniques et professionnelles relèvent du Ministère de


l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage
(METFPA).

Des filières de formation très spécifiques et spécialisées sont gérées par


différents autres ministères techniques (Ministère de l’Agriculture, Ministère de la
fonction publique, Ministère des Eaux et Forêts…)

2. Organisation des différents niveaux et transition entre eux

Le droit à l’éducation est garanti à chaque citoyen par la loi numéro 95-696 du 7
septembre 1995, relative à l’enseignement. Cette loi stipule en article 4, que le service
de l’Enseignement comprend trois degrés d’Enseignement.

 Le premier degré, concerne l’Enseignement préscolaire et primaire. Selon


l’article 19, l’enseignement préscolaire et primaire est accessible aux enfants
dès l’âge de 3 ans et comprend le cycle de l’enseignement préscolaire et le
cycle de l’enseignement primaire.

L’enseignement préscolaire a 3 niveaux (la petite section, la moyenne section et la


grande section).

Quant au cycle primaire qui a 6 niveaux : CP1, CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2, il est
sanctionné par l’obtention du Certificat Etude Primaire et Elémentaire (CEPE) donnant
accès à l’Enseignement secondaire, Article 34 nouveau.

 L’Enseignement secondaire constitue le second degré d’enseignement. Il


comprend des filières spécialisées organisées en cycles : les filières de

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l’enseignement général et technique et les filières de l’enseignement
professionnel.

L’enseignement général et technique comprend deux cycles.

- Un premier cycle (de la 6ème à la 3ème), d’approfondissement et de formation


général sanctionné par le Brevet d’Etude du Premier Cycle (BEPC) qui permet
d’avoir accès au second cycle.
- Un second cycle de renforcement des connaissances et de pré-spécialisation
sanctionné par le Baccalauréat général ou technique. Le second cycle est
composé des niveaux 2nde, 1ère et Tle, avec les séries (A1, A2, C, D) pour
l’enseignement général et les séries E, F1, F2, F3, F4, F5, B, G1 et G2 pour
l’enseignement technique.

Selon l’article 37, les filières spécialisées de l’enseignement professionnel conduisent


à la délivrance de diplômes, certificats ou attestation de formation professionnelle
(CQP, CAP, BEP, BT, BP). L’accès aux établissements de Formation professionnelle
se fait par plusieurs voies et selon le niveau d’étude dont le minimum est le CM2.
Nous avons le recrutement (CM2), la passerelle, l’orientation (3 e) et la voie de
concours pour les jeunes de 15 à 27 à partir du niveau 5e.

L’enseignement supérieur qui est le 3ème degré d’Enseignement est organisé en cycles
et selon un rythme semestriel dont la nature et la durée varient en fonction des
formations dispensées. Chaque cycle, conduit à la délivrance de diplômes nationaux
(la licence, la maîtrise et le doctorat) ou de diplômes d’établissement (BTS, Diplômes
d’ingénieur). L’accès aux différents cycles est fonction des critères d’admission définis
par des textes réglementaires. Aussi existe-t-il des passerelles entre les différentes
structures de formation et entre les filières de formation (Article 53).

II – SCOLARITE OBLIGATOIRE

1. Période de scolarité obligatoire en Côte d’Ivoire

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Selon la loi numéro 2016-886 du 8 novembre 2016, toute personne a droit à
l’éducation et l’école est obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de 6 à 16
ans, dans les conditions déterminées par la loi (article 9 et 10).

2. Mise en œuvre de la scolarité obligatoire

En Côte d’Ivoire, l’obligation scolaire est un principe appliqué pour tous les
enfants de 6 à 16 ans. Pour garantir le respect de cette obligation, l’Etat ivoirien a mis
en place différentes mesures notamment :
 La gratuité de l’enseignement primaire publique
 L’application d’une peine d’emprisonnement de deux à six mois et d’une
amende de 50000 à 500000 francs CFA ou de l’une des deux peines au
parent qui violerait la scolarisation obligatoire (Loi N° 2015-635 du 17
septembre 2015, Art. 17-1)
 La mise à disposition progressive des infrastructures scolaires, des
personnels enseignants et d’encadrement qualifiés avant fin 2025 (Loi N°
2015-635 du 17 septembre 2015, Art. 17-2)
 La mise en place des programmes d’alphabétisation pour les adultes
 La sensibilisation des populations sur l’importance de l’éducation

Pour relever ces défis, l’Etat et les collectivités publiques assurent l’éducation des
enfants, ils créent des conditions favorables à cette éducation des enfants. L’Etat
ivoirien dans sa mesure de rendre la scolarité obligatoire, assure la promotion et le
développement de l’enseignement public général et de la formation professionnelle
ainsi que l’expansion de toutes les filières, selon les normes internationales de qualité
et en rapport avec les besoins du marché du travail.

3. L’extension de la période de scolarité obligatoire

Les objectifs de l’extension de la période obligatoire de scolarité visent à


répondre à différents objectifs sociaux, économiques et éducatifs en prolongeant la
durée de la scolarité obligatoire. Les autorités cherchent à garantir un niveau plus

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élevé de qualification de la population, afin de favoriser son insertion
professionnelle et son employabilité.

En la prolongeant, les autorités cherchent également à lutter contre le


décrochage scolaire et réduire les inégalités sociales, économiques en matière
d’éducation. Enfin, l’Etat ivoirien veut offrir à tous les élèves la possibilité de
poursuivre leurs études jusqu’à un certain niveau d’éducation, permettant de lutter
contre le chômage des jeunes, en leur offrant une formation plus poussée pour un
lendemain meilleur sur le marché du travail.

III – LOIS ET EXERCICES DU METIER D’EDUCATEUR

1. Cadre juridique du rôle des éducateurs dans l’encadrement des élèves

La législation soutient le rôle des éducateurs dans l’encadrement des élèves de


différentes manières.
Tout d’abord, la circulaire numéro 0840 bis/MENA/DESAC du 04 août 2011,
portant attributions et missions des éducateurs indique que l’éducateur est chargé de
la mise en œuvre des mesures et tâches relatives à la vie scolaire.
Ces missions s’articulent en cinq composantes majeures qui sont :
 Le suivi psycho sociale des élèves
 L’animation socio-éducative des élèves
 L’encadrement des élèves
 L’appui à l’action pédagogique
 La gestion de la scolarité

Aussi, la loi garantit les droits des éducateurs en termes de conditions de travail, de
rémunérations et de reconnaissance de leur profession.

Enfin, il est bon de noter que la législation joue un rôle clé dans la promotion du
métier d’éducateur et dans la protection des élèves, en établissant un cadre juridique et

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réglementaire favorable à l’exercice de cette profession essentielle pour l’éducation et
le bien-être des jeunes.

2) Influence des normes éducatives

Les normes éducatives nationales influencent les services d’encadrement de


plusieurs manières :

2.1 Définition des objectifs et des priorités

Les normes éducatives nationales définissent les objectifs de l’éducation et les


compétences que les élèves doivent acquérir. Les services d’encadrement doivent
travailler en étroite collaboration avec les enseignants pour aider les élèves à atteindre
ces objectifs.

2.2 Elaboration des programmes

Les normes éducatives nationales déterminent le contenu des programmes


d’études. Les services d’encadrement doivent adapter leurs interventions pour
répondre aux besoins spécifiques des élèves en fonctions des programmes prescrits.

2.3 Développement des compétences des enseignants

Les normes éducatives nationales exigent que les enseignants suivent une
formation continue pour développer leurs compétences professionnelles. Les services
d’encadrement peuvent jouer un rôle clé dans le soutien à la formation des enseignants
pour les aider à mettre en œuvre les normes éducatives.

2.4 Evaluation des élèves

Les normes éducatives nationales définissent les critères d’évaluation des


élèves. Les services d’encadrement sont impliqués dans la collecte des données sur les

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performances des élèves et dans l’identification des besoins individuels pour améliorer
les résultats scolaires.

En conclusion, les normes éducatives nationales sont un cadre important qui


guide les services d’encadrement dans une école pour assurer la qualité de l’éducation
et le développement des compétences des élèves. Il est essentiel que les services
d’encadrement soient bien informés et formés pour répondre aux exigences des
normes éducatives nationales et pour soutenir efficacement l’ensemble de la
communauté éducative.

IV – CONTEXTUALISATION ET EVOLUTION DES LOIS SUR L’ECOLE

1) Droit à l’éducation, un principe fondamental garanti par la législation pour


tous les élèves

La loi numéro 95-696 du 7 septembre relative à l’enseignement stipule en son


article premier que le droit à l’éducation est garanti à chaque citoyen afin de lui
permettre d’acquérir le savoir, de développer sa personnalité, d’élever son niveau de
formation, de s’insérer dans la vie sociale, culturelle et professionnelle et d’exercer sa
citoyenneté. L’éducation est l’une des priorités de l’Etat. Elle constitue le service
public de l’enseignement.

2) Récentes réformes des lois sur l’école influençant le système éducatif ivoirien
et l’encadrement scolaire

Le gouvernement ivoirien a récemment mis en place plusieurs réformes visant à


améliorer le système éducatif et renforcer l’encadrement scolaire en Côte d’ivoire. Ces
réformes ont pour objectif de garantir une éducation de qualité pour tous les enfants du
pays et de favoriser leur réussite scolaire.

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Parmi les réformes les plus importantes figurent la mise en place d’un nouveau
programme scolaire plus adapté aux besoins des élèves, la formation continue des
enseignants pour améliorer leurs compétences pédagogiques, la rénovation des
infrastructures scolaires pour offrir un environnement d’apprentissage propice, et la
promotion de l’éducation inclusive pour les enfants en situation de handicap.

Ces réformes ont déjà commencé à produire des résultats positifs, avec une
amélioration des taux de scolarisation et de réussite des élèves. Elles ont également
permis de renforcer l’encadrement scolaire en mettant en place des dispositifs de suivi
et d’évaluation pour assurer le bon déroulement le processus éducatif.

3) Les changements de lois

Les changements de lois peuvent avoir un impact majeur sur le rôle des éducateurs
de plusieurs façon :

 Exigences de formation

Les reformes des lois peuvent exiger des éducateurs de suivre une formation
continue pour maintenir leurs certificats. Cela peut les aider à rester à jour sur les
dernières méthodes pédagogiques, technologiques et recherches en matière
d’éducation.

 Responsabilité professionnelle

Les changements de lois peuvent également modifier la responsabilité des


éducateurs en leurs donnant plus d’autonomies et de la responsabilité dans la
conception des programmes éducatifs, la planification des leçons et l’évaluation des
élèves.

 Normes de pratiques

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Les réformes des lois peuvent renforcer les normes de pratiques professionnelles
pour les éducateurs, en mettant l’accent sur des aspects tels que l’éthique, la diversité
et l’inclusion. Cela peut favoriser un environnement d’apprentissage plus équitable et
inclusif pour tous les élèves.

 Impact sur la motivation et la satisfaction professionnelle

Des changements de lois qui reconnaissent et valorisent le rôle clé des éducateurs
dans la réussite des élèves peuvent contribuer à renforcer leurs motivations et leur
satisfactions professionnelles

Enfin, les modifications apportées aux lois peuvent remodeler le rôle des
éducateurs
en les professionnalisant d’avantage, en renforçant leur compétence et en mettant
l’accent sur des pratiques éducatives de hautes qualités, ce qui, à son tour, peut
conduire à une amélioration de la qualité de l’éducation pour tous les élèves.

CONCLUSION GENERALE

Au therme de notre exposé, nous pouvons dire que l’éducation est un pilier
fondamental de toute la société, et il est essentiel d’investir dans les structures et les
niveaux éducatifs pour assurer le développement et l’épanouissement de chaque
individu. Il est donc primordial de continuer à réfléchir, à débattre et à agir pour
améliorer constamment notre système éducatif et d’offrir à tous les enfants les
meilleures opportunités d’apprentissage, équitable et inclusive.

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