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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEM OCRATIQUE ET PO PULAIRE

MINISTERE DE LA FORMATION ET DE L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS


IFP SIDI BEL ABBES

THEME

Le Mode Apprentissage.

Elaborer par :G.ATP

ANNEE 2012/2013
SOMMAIRE

Préambule.

Chapitre 1 : Dispositif de formation par apprentissage.


I. Rappels historiques.
II. Caractéristiques de l'apprentissage.
III. Analyse succincte de son évolution.
IV. Textes législatifs et réglementaires (références).

Chapitre 2 : Dispositif de financement de l'apprentissage (FNAC).

Chapitre 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.


I. La structure d'apprentissage.
II. Ressources et moyens matériels.
III. Structuration administrative et financière.
IV. Suivi pédagogique.
V. Les programmes et contenus de formation.
VI. Formation théorique et complémentaire.
VII. Evaluation des cours d'apprentissage.
VIII. Partenariat entre établissements et entreprises.

Chapitre 4 : Programme de consolidation et de développement de la formation par


apprentissage :

I. Présentation du programme.
II. Formation de la ressource humaine.
III. Diagnostic.
IV. Développement de l'ingénierie pédagogique.
V. Banque de données sur l’apprentissage.
Préambule :
Le présent mémoire synthétise les grands axes de consolidation du système de
formation par apprentissage.
L’analyse prospective du dispositif de formation par apprentissage (ses forces, ses
faiblesses et ses contraintes), menée sur la base de diagnostics, rapports, bilans au cours de
multiples rencontres a permis de préconiser une démarche de confortement de ce mode de
formation.
La démarche de confortement a rendu incontournable les nécessaires ajustements à
apporter à un mode de formation qui demeure irréversible pour le développement des
ressources humaines au niveau des entreprises et constitue certainement une voie pour faire
face à la demande aussi bien économique que sociale. Le secteur de la formation et de
l'enseignement professionnels a déjà engagé beaucoup d'efforts pour développer
l'apprentissage et démontre clairement la volonté des pouvoirs publics d'assurer la promotion
de ce mode de formation. De nombreuses mesures ont, aussi, été prises :
 L'adaptation du cadre législatif et réglementaire.
 La mise en place d'un fond national de l'apprentissage et de la formation continue.
 La révision de la taxe qui est portée de 0.5 % à 1% de la masse salariale pour
l’apprentissage.
 La refonte de la nomenclature des spécialités.
 L'organisation de conférences sur l'apprentissage.
 L'intégration de l'apprentissage dans les actions de coopération.
La réorganisation de l'apprentissage doit être systématique et progressive en procédant à la
hiérarchisation des actions à entreprendre en tenant compte des priorités et des moyens mis en
place. Elle ne peut s'inscrire que dans le cadre de la mise à niveau du système national de
formation et d'enseignement professionnels. Le mémoire est structuré de manière à faciliter la
compréhension du dispositif et présente quelques solutions qui sont engagées pour assurer sa
promotion. Il comporte les chapitres suivants :
Chapitre 1: Présentation du dispositif de formation par apprentissage, son évolution et les
textes législatifs et réglementaires qui le régissent
Chapitre 2: Le financement de la formation professionnelle par apprentissage
Chapitre 3 : Constats et dysfonctionnements du système de formation par apprentissage.
Chapitre 4: Programme de consolidation et de développement de la formation par
apprentissage.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

I. RAPPELS HISTORIQUES :

L’apprentissage est un ancien système pour transmettre les connaissances qui permet au jeune
de se former soit à l’aide d’un artisan ou un ouvrier qualifier qu’on l’appelle « maitre
d’apprentissage » et cette formation s’effectue en réalisant de différente opération attachée ou liée à
ce poste de travail.
Dans les premiers temps, l’apprentissage se fait en transmettant les connaissances des métiers
qui existaient à l’époque, de génération en génération et les secrets du métier restaient resserrer en
famille.
A ce temps-là ,il n’existait aucune loi qui organise la formation, tous est laisser pour les gens
concernés. Avec le temps, le développement des activités et la diversification des métiers, le
gouvernement a vue une nécessité d’organiser l’apprentissage ainsi que les relations collectives
entre travailleurs et employeurs .en Algérie, l’apprentissage a été organiser et renforcer par des lois
pour la première fois durant la période de colonisation avec la loi de travaill contenant des texte
français et après l’indépendance restait l’application jusqu’au 29 avril 1975 la date de l’apparition
de l’ordonnance n° 75 /31.
L’ordonnance n°75.31 du 29 avril 1975, réglementant les rapports collectifs de travail, a
consacré un chapitre entier à l’apprentissage, elle a le mérite d’abroger une réglementation héritée
de la période coloniale.
Cette ordonnance présentait en matière d’apprentissage des insuffisances exemple :
-en matière de présalaire, la liberté de sa fixation est laissée aux parties contractantes.
-la durée de formation, elle n’est pas expressément définie, ce qui se traduit par des durées
d’apprentissage trop longues.
La sanction de la formation, le type du diplôme qui sanctionne la fin d’apprentissage.
Néanmoins, durant cette période et jusqu’aux années 80, l’apprentissage quoique marginalisé
par la force des choses, a permis la qualification professionnelle de a la quasi-totalité des quelques
100.000 artisans en activité.
La loi n°78.05 du 5 aout 1978 relative au SGT art.171 à179 réhabilite l’apprentissage, qui
bénéficie depuis 1981 d’efforts de la part des pouvoirs publics.
L’effort de l’administration s’est vu réaffirmé par la promulgation de la loi n°81-07 DU 27
JUIN 19981,relative à l’apprentissage dont on verra, rapidement ses fondements et son réseau
d’intervenants dans le système mis en place pour la formation professionnelle.
Sur le plan social : l’apprentissage était perçu comme une voie d’insertion
socioprofessionnelle pour les exclus du système d’éducation et des sans qualifications.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

SUR LE PLAN HISTORIQUE ET CULTUREL :


des métiers séculaires sont menacés de disparition, faute de renouvellement de la ressource
humaine de plus en plus vieillissante ou d'un désintéressement manifeste de la part des jeunes attirés
par des gains de situation de rente ou d'activités mercantiles. L'apprentissage répond de manières
favorables à cette préoccupation, favorisant le rapprochement des deux populations artisans et
jeunes et assure l'acquisition en cours d'emploi, d'une qualification professionnelle initiale,
reconnue permettant l'exercice d'un métier dans différents secteurs d'activité.
Pour son application, la loi implique une décentralisation des structures qui interviennent dans
le processus d'apprentissage et favorise la concertation entre partenaires sociaux par le biais de la
commission communale d'apprentissage. Des droits et devoirs sont codifiés et identifiés pour les
apprentis, les employeurs et les institutions publiques (centres de formation, instituts pédagogiques,
directions de wilaya).
Des textes d'application de certaines dispositions ont été pris, complétant et explicitant le
dispositif législatif et réglementaire en la matière.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

II. CARACTERISTIQUES DU MODE DE FORMATION APPRENTISSAGE


1. Définition :
L'apprentissage est un mode de formation professionnelle ayant pour but l'acquisition, en
cours d'emploi, d'une qualification professionnelle initiale reconnue, permettant l'exercice d'un
métier dans les divers secteurs de l'activité économique liés à la production de biens et de services
(article 2 de la loi 81-07 du 27 juin 1981 relative à l'apprentissage modifiée et complétée).
Il concerne tout candidat âgé entre 15 et 25 ans révolus.
Pour la fille, l'âge est reculé à 30 ans sous condition.
2. Réglementation relative à l'apprentissage :
L'apprentissage a bénéficié depuis 1981, d’une attention particulière des pouvoirs publics ; il
s'inscrit naturellement dans le système d'éducation formation emploi et s'appui fondamentalement
sur trois lois promulguées successivement en 1981, 1990 et 2000 qui délimitent son champ d'action
et fixent les conditions générales du développement de l'apprentissage en Algérie.
 Loi 81-07 du 27 juin 1981 relative à l'apprentissage.
 Loi 90-34 du 25 décembre 1990 modifiant et complétant la loi 81-07 relative à
l'apprentissage.
 Loi 2000-01 du 18 janvier 2000 modifiant et complétant la loi 81 - 07 du 27 juin
1981 relative à l'apprentissage.
3. Le contrat d'apprentissage :
Tout apprentissage est régi par un contrat d'apprentissage :
 Il est signé par l'employeur l'apprenti ou le tuteur légal.
 Il est enregistré par l'Assemblée Populaire Communale du lieu de résidence.
 Il est validé par rétablissement de formation. Le contrai est exonéré du timbre
d'enregistrement.
Tout apprenti est soumis à une période d'essai de 02 mois. Durant cette période, le contrat
peut être annulé sans aucune conséquence pour les deux parties Au delà de cette période, les parties
contractantes sont réputées engagées par le contrat et soumises aux dispositions applicables en la
matière.
Il est prévu des cas de résiliation et de réparation des préjudices causes : comme il est
mentionné, les cas de reprise ou de prorogation de contrat.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

4. Résiliation
Le contrat d'apprentissage est résilié de plein droit et sans préjudice des avantages
acquis à l'autre partenaire notamment dans les cas de :
 Décès de l'employeur ou de l'apprenti.
 Faillite de l'employeur.
 Cessation définitive des activités de l'organisme employeur pour des raisons impérieuses.
 Incapacité physique permanente de l'une des deux parties.
 Condamnation de l'employeur.
 Dans tous les cas, à l'expiration de la période d'apprentissage, objet du contrat.
 L'impossibilité à l'organisme employeur de poursuivre l'apprentissage justifié par
l'établissement de formation.
 Lorsque la résiliation du contrat d'apprentissage intervient de façon abusive du fait de
l'employeur, celui-ci est tenu :
 De réparer le préjudice causé à l'apprenti, sur sa demande ou celle du tuteur légal.
 De réparer les préjudices causés à l'établissement de formation sur demande du chef
d'établissement auquel est rattaché l'apprenti.
 De payer une amende pouvant aller jusqu'à trois (03) fois le montant des sommes engagées
par l'Etat par la prise en charge du présalaire et de la couverture sociale de l'apprenti et des
exonérations fiscales dont il a bénéficié.
 De s'acquitter du paiement de la taxe d'apprentissage.
5. Les droits et obligations de l'apprenti :
L'apprenti bénéficie durant sa formation :
 D’une formation professionnelle sanctionnée par un diplôme d’etat.
 D'une adaptation du poste de travail en adéquation avec ses aptitudes physique et son âge .
 D'une couverture sociale et sanitaire à la charge de l'Etat.
 D'un présalaire indexé au SIM M G avec des taux variant de 15 à80% durant la période de
formation.
 D'un contrôle et d'un suivi assuré par l'inspection du travail Liées :
 A sa formation théorique.
 A sa présence sur les lieux de travail.
 A la discipline générale instaurée en milieu professionnel.
 A l'hygiène, aux mesures et consignes de sécurités.
 A sa participation aux activités de production de biens et de services.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Aux règles et principes d'évaluation des travaux réalisés seul ou sous la conduite du maître
d'apprentissage.
 Aux conditions d'examen et tests de fin d'apprentissage.

6. Les droits et obligations de l'organisme employeur :


Par organisme employeur est entendu :
 Toute personne physique ou morale exerçant une activité artisanale.
 Toute unité ou entreprise de production, de commercialisation ou de prestation de services,
quelle que soit sa taille et sa nature juridique. »
 Les établissements publics et organismes à caractère administratif.
 il est exonéré de la taxe d'apprentissage quant il y a effort d'apprentissage ; Il est dispensé du
versement forfaitaire au titre du présalaire de l'apprenti,
 Il est exonéré du paiement des charges sociales de l'apprenti durant toute la période de
formation.
 Veiller à la réalisation d'un apprentissage progressif permettant l'acquisition de la qualification
objet du contrat,
 Prévenir le tuteur légal de l'apprenti en cas d'absences répétés d'accidents ou de tout autre fait de
nature à motiver son intervention. »
Il est civilement responsable de l'apprenti pendant les heures de présence au sein de l'entreprise
7. Quota de postes d'apprentissage en fonction de l'effectif des travailleurs de l'organisme
employeur :
Nombre de travailleur Nombre de d’apprentis
1 – 5 travailleurs 1 apprenti
6 –20 travailleurs 2 apprentis

21 à 40 travailleurs 4 apprentis

41 à 100 travailleurs 5 apprentis

1 apprentis pour chaque tranche de 20


100 à 1000 travailleurs travailleurs Plus de 1000 3% de l'effectif
global des travailleurs
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

Les quotités sont déterminées par les services chargés de la formation professionnelle
territorialement compétents dans les limites de 0.5% de la masse salariale annuelle.

8. La taxe d'apprentissage :
Tous les organismes employeurs n'ayant pas satisfait à l'obligation prévue par la loi, sont
soumis à une taxe d'apprentissage dans les conditions fixées par la loi, soit 0,5% de la masse
salariale annuelle aux actions d'apprentissage.

9. Le présalaire de l'apprenti :
Le présalaire versé à l'apprenti est fixée comme suit :
a. Premier semestre : 15% du salaire national minimum garanti. (SNMG).
b. Deuxième semestre : 30% du salaire national minimum garanti. (SNMG).
c. Troisième et quatrième semestre : 50% du SNMG.
d. Cinquième semestre : 60% du SNMG.
e. Sixième semestre : 80% du SNMG.
Les charges sociales sont à la charge de l'Etat, durant toute la durée de formation, quelque
soit le niveau de qualification.
10. La formation théorique :
L'apprenti a l'obligation de suivre la formation théorique et technologique complémentaire
(FTTC) dans l'établissement de formation ayant validé son contrat d’apprentissage et selon le
volume hebdomadaire arrêté dans le programme de formation.
Le temps passé à l'établissement est compris dans l'horaire normal du travail. Pour le reste
du temps, il doit accomplir les activités qui lui sont confiées par l'entreprise.
11. Missions des collectivités locales :
Il est exigé aux assemblées populaires communales (APC) la mise en place d'un service
permanent de l'apprentissage. Ce service permanent doit prendre en charge les missions suivantes :
 L'information.
 L'accueil et l'orientation des candidats à l'apprentissage.
 L'enregistrement des contrats d'apprentissage ainsi que leur transmission à l'établissement de
formation compétent.
Il est institué auprès de l'APC, une commission communale de l'apprentissage
(CCA) chargée :
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 De recenser les possibilités humaines et matérielles d'apprentissage au niveau de la


commune.
 D'étudier et de mettre en œuvre toute mesure de nature à promouvoir et à dynamiser
l'apprentissage au niveau de la commune.
 De veiller au suivi et à la mise en œuvre de l'apprentissage au niveau de la commune.
 De procéder à la collecte des offres de formation auprès des organismes employeurs à la
réception des candidatures des apprentis, de leur installation.
 Présenter un rapport annuel sur ses activités à l'administration chargée de la formation et de
l'enseignement professionnels.
12. le parcours de l'apprentissage par niveau de qualification :
Niveau I : Certificat de la formation professionnelle spécialisé 6 de formation 4 Heures par semaine
de FTTC.
Niveau II : Certificat d'aptitude professionnelle à 18 Mois de formation 8 Heures par semaine de
FTTC.
Niveau III : Certificat de maîtrise professionnelle à 24 Mois de formation 8 Heures par semaine de
FTTC.
Niveau IV : Technicien 30 Mois de formation 12 Heures par semaine de FTTC.
Niveau V : Technicien supérieur 36 Mois de formation 16 Heures par semaine de FTTC et cela
selon la nomenclature 2012.
13. Les branches professionnelles enseignées par apprentissage :
1 AGR Agriculture 37 spécialités
2 AIG Arts et Industries graphiques 13 spécialités
3 ARS Artisanat de service 12 spécialités
4 ART Artisanat traditionnel 26 spécialités
5 BAM Bois et Ameublement 06 spécialités
6 BTP Bâtiment - Travaux publies 43 spécialités
7 CIT Chimie industrielle et transformation 14 spécialités
8 CML Construction métallique 23 spécialités
9 CMS Construction mécanique – sidérurgique 25 spécialités
10 CPX Cuirs et Peaux 12 spécialités
11 ELE Electricité – électronique 42 spécialités
12 HTE Habillement textile 13 spécialités
13 HTO Hôtellerie tourisme 23 spécialités
14 IAA Industries agroalimentaires 15 spécialités
15 INF Informatique 08 spécialités
16 MEE Métiers de l'eau et de l'environnement 12 spécialités
17 MME Mécanique moteurs – engins 27 spécialités
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

18 PEC Pêche et aquaculture 11 spécialités


19 TAG Techniques administratives et de gestion 22 spécialités
20 TAV Techniques audio- visuelles 09 spécialités
21 INP Industries pétrolier 07 spécialités
22 AIC Mines et carrières 13 spécialités

Totale 413 spécialités

III. ANALYSE SUCCINTE DE L'EVOLUTION DU DISPOSITIF :


Dés sa mise en œuvre (début de l'année 1982) le dispositif de formation par apprentissage a
connu un rapide et important essor. Il a permis au bout de deux années d'efforts le placement de
prés de 40 000 apprentis Au fur et à mesure du développement de l'économie nationale et de ce
mode de formation, plusieurs textes sont intervenus pour améliorer ou amender certaines
dispositions de cette loi de base et permettre de l'adapter à chacune des évolutions du système
Plus de vingt un ans après sa mise en œuvre un bilan établi par les services de La formation
professionnelle fait apparaître que le système de formation par apprentissage, connaît une
stagnation des effectifs qui tournent autour de 120 000 jeunes en situation d'apprentissage en 2003.
Il est d'ailleurs significatif de noter qu'entre 1984 et fin 2003, l'effectif d'apprentis n'a évolué
que de 80 000, soit une moyenne de 40 00 apprentis/an, alors que le potentiel théorique avec une
application stricte de la loi pourrait atteindre des opportunités de placement de 500 000 jeunes. C'est
dire l'écart qui reste à combler et Le travail à accomplir pour atteindre des résultats proches de ces
possibilités qu'offre l'économie nationale.
Interpellés par une pareille situation, Les pouvoirs publics introduisent successivement deux
lois modificatives modifiant et complétant la Loi de base na81-607 du 27 juin 1981 relative à
l'apprentissage. Les modifications essentielles portent sur :
 L’élargissement de la classe d'âge couverte par l'apprentissage (limite d'âge étendue à 25
ans).
 L’extension de son champ d'application aux établissements publics à caractère administratif
(EPA) .
 L’organisation de l'apprentissage dans les niveaux 4 et 5.
 la mise en place d'un dispositif de concertation avec les employeurs et les professionnels.
Toutefois, les mesures prises à la promulgation des lois modificatives n°90-634 du 25
décembre 1990 et 2000-01 du 12 janvier 2000 ne connaîtront leurs effets qu’à partir de 1995 pour la
première loi modificative avec un effectif global de 102 000 stagiaires.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

L'amorce la plus significative sera perceptible en 2003 avec un effectif qui dépasse 120 000
apprentis.
L'analyse un peu plus détaillée des chiffres enregistrés en 2006 fait apparaître que 204 000
jeunes sont mis en situation d'apprentissage ce qui représente un taux d'évolution des effectifs de
70% sur les trois dernières années. Sur un effectif global de 204 000 apprentis, il est relevé :
 133 000 apprentis dans le secteur privé soit 65% des effectifs
 71 000 apprentis dans le secteur public soit 35% des effectifs. Les branches professionnelles
informatique et techniques administratives et de gestion connaissent une régression
perceptible, par contre la branche bâtiment et travaux publics avec plus de 16 000 apprentis
a vu ses effectifs progresser de 125% par rapport à l'année 2004 qui ne comptabilisait qu'un
effectif de 3400 apprentis.
La branche professionnelle de l'agriculture passe d'un effectif de 750 apprentis en 2000 pour
atteindre un effectif de 10 716 apprentis en 2006 (effectifs multipliés par 14).
Sans être exhaustif dans l'analyse du bilan de l'apprentissage, ces quelques repères
permettront de mieux appréhender la réalité de ce mode de formation. Malgré toutes les difficultés
et contraintes rencontrées l'apprentissage reste un mode de formation qui présente de multiples
avantages.
Il est certainement le mode de formation le moins coûteux à la collectivité tant pour l'état
que pour l'entreprise. C'est également le plus adapté aux besoins et à la réalité de l'entreprise
puisqu'il prend naissance à partir de l'existence du poste de travail et se déroule en milieu
professionnel.
Par ailleurs, les conclusions de l'observatoire national sur le devenir des diplômés du secteur,
montre que l'apprentissage offre de meilleures opportunités de placement, certainement dues à une
connaissance mutuelle du niveau de qualification du candidat et du milieu professionnel auquel se
destine ce dernier. Au-delà, des considérations liées aux textes réglementaires, des insuffisances
internes du dispositif et des difficultés rencontrées l'apprentissage reste un mode de formation que
le secteur compte privilégier et mieux organiser.
IV. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES REGISSANT LE SYSTEME DE
FORMATION PROFESSIONNELLE PAR APPRENTISSAGE
1. Les lois :
 Loi 88-07 du 27 janvier 1988 relative à l'hygiène, à la sécurité du travail.
 Loi 90-03 du 06 février 1990 relative à l'inspection du travail.
 Loi 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Loi 90-34 du 25 décembre 1990 modifiant et complétant la loi 81-07 relative à l'apprentissage.
 Loi 97-02 du 31 décembre 1997 portant loi de finances pour 98 (articles 55 - 56 -86 - 87).
 Loi 98-08 du 05 août 1998, portant loi de finances complémentaire pour 1998 (articles 5 et 6).
 Loi 2000-01 du 18 janvier 2000 modifiant et complétant la loi 81-07 du 27 juin 1981 relative
à l'apprentissage.
 Loi n°06-24 du 26 décembre 2006 portant loi de finances pour 2007, notamment ses articles
79 et 80.
2. Les décrets :
 Décret n°81-392 du 26 décembre 1981 portant application des dispositions de la loi n°81-07 du
27 juin 1981 relative à l'apprentissage.
 Décret n°81-393 du 26 décembre 1981 portant création, organisation et fonctionnement de
l'Institut National de Promotion et de Développement de la Formation Professionnelle en
entreprise (INDEFE).
 Décret exécutif n°90-288 du 29 septembre 1990 modifiant et complétant le décret n°81-393 du
26 décembre 1981 portant création organisation et fonctionnement de l'institut national de
promotion et de développement de la formation professionnelle en entreprise et de
l'apprentissage et l'érigeant en institut national de développement et de promotion continue.
 Décret exécutif n°91-519 du 22 décembre 1991 modifiant le décret n°81-392 du 26 décembre
1981 portant application des dispositions de la loi n°81-07 du 27 juin 1981 relative à
l'apprentissage.
 Décret exécutif n°92-275 du 06 juillet 1992 modifiant et complétant le décret 85-34 du 9 février
1985 fixant les cotisations de sécurité sociale pour les catégories particulières d'assurés sociaux.
 Décret n°94-456 du 20 décembre 1994 portant application de l'article 03 de la loi 90-34 du 25
décembre 1990 modifiant et complétant la loi 81-07 relative à l'apprentissage.
 Décret exécutif n°95-31 du 18 janvier 1995 modifiant et complétant le décret exécutif n°91-519
du 22 décembre 1991 portant application des dispositions de la loi 81-07 relative à
l'apprentissage.
 Décret exécutif n°98-113 du 18 avril 1998 fixant les modalités de fonctionnement du compte
d'affectation spécial n°302-091 intitulé fonds de la promotion de l'apprentissage.
 Décret exécutif n°98-149 du 13 mai 1998 fixant les conditions et modalités d'application des
articles 55 et 56 de la loi 97-02 du 31 décembre 1997 portant loi de finances 98.
 Décret exécutif n°98-355 du 10 novembre 1998 portant création organisation et fonctionnement
du fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Décret exécutif n°98-362 du 15 novembre 1998 modifiant et complétant le décret exécutif n°98-
113 du 18 avril 1998 fixant les modalités de fonctionnement du compte d'affectation spécial
n°302-091 intitulé « Fonds de la promotion de l'apprentissage ».
 Décret exécutif n° 03-326 du 05 octobre 2003 portant application des dispositions de l'article 19
de la loi n°81-07 du 27 juin 1981, modifiée et complétée, relative à l'apprentissage.
 Décret exécutif n° 03-503 du 27 décembre 2003 portant application des dispositions de l'article
12 de la loi n°81-07 du 27 juin 1981, modifiée et complétée, relative à l'apprentissage.
 Décret exécutif n° 04-65 du 1er mars 2004 portant application des dispositions de l'article 19 de
la loi n°81-07 du 27 juin 1981, modifiée et complétée, relative à l'apprentissage.
 Décret exécutif n°04-66 du 1er mars 2004 portant application des dispositions de l'article 26 bis
de la loi nc81-07 du 27 juin 1981, modifiée et complétée, relative à l’apprentissage.
3. Les arrêtés ministériels et interministériels :
 Arrêté interministériel de 1981 fixant les modalités d'enregistrement des contrats et
déclarations d'apprentissage.
 Arrête interministériel du 28 décembre 1981 fixant la liste de spécialités donnant lieu à
l'apprentissage.
 Arrêté ministériel du 19 octobre 1982 portant organisation interne de l'institut national de
promotion et de développement de la formation professionnelle en entreprise et de
l'apprentissage.
 Arrêté ministériel du 06 décembre 1982 fixant le modèle et les conditions de tenue du livret
d'apprentissage.
 Arrêté interministériel du 08 mai 1988 fixant les conditions et modalités de prise en charge de
l'apprentissage par les CFPA.
 Arrêté ministériel du 23 juin 1994 fixant la liste des spécialités donnant lieu à une formation
par apprentissage.
 Arrêté ministériel du 1 juillet 1996 fixant les modalités d'organisation de la FTTC.
 Arrêté ministériel du 14 mai 1997 fixant les modalités de contrôle et d'évaluation technique et
pédagogique de l'apprentissage.
 Arrêté ministériel du 04 novembre 1997 portant participation des stagiaires et apprentis aux
frais de formation des établissements publics de formation professionnelle.
 Arrêté ministériel du 27 septembre 1999 fixant les modalités de détermination des quotités
dues au titre de la taxe de formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage et le
modèle d'attestation y afférent.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Arrêté nc2 du 03 janvier 2001 fixant les modalités d'évaluation et de sanction des formations
de technicien supérieur.
 Arrêté n°3 du 03 janvier 2001 fixant les modalités d'évaluation et de sanction des formations
de technicien.
 Arrêté n°4 du 03 janvier 2001 fixant les modalités d'évaluation et de sanction des formations
d'ouvriers spécialisés d'agents qualifiés et d'agents hautement qualifiés.
 Arrêté n°86 du 09 décembre 2001 modifiant et complétant l'arrêté ministériel du 06 décembre
1982 fixant le modèle et les conditions de tenue du livret d'apprentissage.
 Arrêté interministériel n°135 du 23 juin 2002 correspondant au 12 Rabie El Thani 1423 fixant
la nomenclature des recettes et des dépenses importable sur le compte d'affectation spéciale
n°302-091 intitulé « Fonds de Promotion de l'apprentissage » .
 Arrêté n°105 du 24 novembre 2005 fixant la nomenclature des spécialités de la formation et
de l'enseignement professionnels.
 Arrêté ministérielle N=°91 du 23 décembre 2012
4. Les circulaires ministérielles et interministérielles :
 Circulaire ministérielle du 09 mai 1982 relative à l'organisation des cours de formation
théorique, technologique et complémentaire au profit des apprentis.
 Circulaire ministérielle du 16 mai 1982 relative à la mise en place de la structure
apprentissage des CFPA.
 Circulaire ministérielle du 28 mai 1982 relative aux modalités de calcul et de versement des
cotisations dues pour les apprentis en application de la loi n381-07 du 27 juin 1981 relative à
l'apprentissage.
 Circulaire ministérielle du 03 août 1982 relative au registre de validation des contrats et
déclarations d'apprentissage.
 Circulaire interministérielle du 21 octobre 1982 relative aux attributions des collectivités
locales en matière d'apprentissage.
 Circulaire ministérielle du 08 janvier 1983 relative aux conditions et procédures de
nomination aux emplois spécifiques dans les CFPA.
 Circulaire ministérielle du 02 juillet 1983 relative à l'organisation et déroulement de l'examen
de fin d'apprentissage.
 Circulaire ministérielle du 11 octobre 1983 relative à la couverture des apprentis en matière
d'accident du travail.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Circulaire ministérielle du 10 novembre 1983 relative à l'exposition nationale d'ouvrages


réalisés par les apprentis.
 Circulaire interministérielle n°06 du 10 novembre 1983 relative à la réalisation du programme
d'apprentissage.
 Circulaire ministérielle du 15 mars 1984 relative aux modalités de délivrance des diplômes
sanctionnant les formations professionnelles de main d'œuvre qualifiée dispensées par les
CFPA (CFP1, CAP1, CAP2).
 Circulaire ministérielle du 23 septembre 1984 relative à l'intervention des services de
l'inspection du travail en matière d'apprentissage.
 Circulaire ministérielle relative aux programmes d'apprentissage 1984.
 Circulaire ministérielle du 17 novembre 1984 relative à la consolidation du système national
d'apprentissage (entreprises ayant 20 apprentis et plus).
 Circulaire ministérielle du 18 novembre 84 relative à la consolidation de l'apprentissage (les
cas de résiliation de contrats d'apprentissage).
 Circulaire ministérielle nc98 du 02 février 1985 relative à la répartition des effectifs des
apprentis au titre de l'année 1985.
 Circulaire ministérielle du 07 février 1985 portant convention relative à la formation et au
suivi des apprentis.
 Circulaire interministérielle n°00021 du 17 avril 1985 relative à la protection sanitaire des
élèves des établissements de la formation professionnelle.
 Circulaire ministérielle du 14 février 1992 relative à l'organisation technique et pédagogique
en matière d'apprentissage.
 Circulaire ministérielle du 27 juin 1994 relative à la formation par apprentissage pour les
niveaux 4 et 5.
 Circulaire interministérielle n°94-40 de 1994 relative aux rôles et missions de la commune et
daïra et des structures relevant du secteur de la formation professionnelle.
 Circulaire ministérielle du 20 décembre 1999 portant modalités de détermination des quotités
dues au titre de la taxe de la formation professionnelle continue et de la taxe d'apprentissage et
le modèle d'attestation y afférent.
 Circulaire interministérielle du 30 mai 2000 relative aux missions, attributions et
fonctionnement de la commission communale d'apprentissage (CCA).
 Circulaire ministérielle du 09 décembre 2000 relative à la redynamisation de la prise en
charge par la médecine du travail des établissements de formation professionnelle.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Circulaire ministérielle n°001 du 23 janvier 2001 relative au renforcement du projet de mise


en place des centres d'animation de l'apprentissage local (CAAL).
 Circulaire du 27 juin 201 concerna nt l'effectif prévisionnel au 31 décembre 2001 en matière
de placement d'apprentis.
 Circulaire n°156 du 29 avril 2000 de la Direction Générale des impôts (Ministère des
Finances) relative à la taxe de la Formation Professionnelle Continue et taxe d'apprentissage :
Modalités de recouvrement et de contrôle :
 Circulaire ministérielle n°476/SM/MFEP/2005 du 22/11/2005 portant prise en charge par le
FNAC du financement de la FTTC ;
 Circulaire ministérielle n°477/SM/MFEP/2005 du 22/11/2005 portant dynarnisation de la
formation par apprentissage,
 Circulaire n°834/MF/DGI/DOF/SDR/B1 du 22/11/2005 portant taxe de formation
professionnelle continue et d'apprentissage - Bulletin de liaison.
5. Note ministérielles :
 Note ministérielle du 19 janvier 1982 relative à la validation des contrats et déclarations
d'apprentissage.
 Note ministérielle du 23 février 1982 relative aux attributions de la structure de l'apprentissage
au sein des CFPA.
 Note ministérielle du 21 octobre 1982 fixant les attributions de la sous-direction de wilaya de
la formation professionnelle en matière d'apprentissage.
 Note ministérielle du 02 mai 1983 relative aux versements des cotisations dues pour les
apprentis.
 Note ministérielle du 15 mai 1983 relative à la situation de l'apprentissage.
 Note ministérielle du 17 octobre 1983 portant application des circulaires relatives à
l'apprentissage.
 Circulaire ministérielle du 12 février 1984 à la réalisation des objectifs fixés par
l'apprentissage en 1984.
 Note de 1984 relative au flash mensuel d'apprentissage.
 Note du 29 septembre 1984 relative à l'affiliation des apprentis à la sécurité sociale.
 Note de novembre1984 relative aux comités sectoriels de coordination de l'apprentissage et de
la formation en entreprise institués auprès des ministères.
 Note du 14 novembre 1984 relative aux délais de validation des contrats déclarations
d'apprentissage.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Note ministérielle du 26 juin 1985 relative à l'organisation de la FTTC. contenu des


programmes et rappel de ses fondements juridiques.
 Note ministérielle du 14 octobre 1985 relative au livret médical de l'apprenti.
 Note ministérielle du 27 janvier 1986 relative au règlement particulier des stages de formation
pédagogique complémentaire des PEP et ATP chargés de l'apprentissage.
 Note ministérielle du 22 février 1986 relative au bulletin trimestriel d'apprentissage.
 Note ministérielle du 11 mai 1986 à la répartition du plan de charge entre les CFPA en
matière d'apprentissage.
 Note du 11 juin 1986 relative aux vacations FTTC.
 Note du 14 mars 1987 à la révision de l'âge limite des candidats à l'apprentissage
 Note ministérielle du 14 juin 1987 relative aux normes d'organisation des expositions sur
l'apprentissage.
 Note du 05 décembre 1987 relative à la délivrance des diplômes et attestations de stage.
 Note du 30 septembre 1992 relative à l'application de la loi n°90-34 du 25 décembre 1990.
 Note du 20 décembre 1994 relative à la formation par apprentissage de niveau 04.
 Note circulaire du 29 avril 2000 relative à la taxe de formation professionnelle continue et
taxe d'apprentissage : Modalités de recouvrement et de contrôle.
6. Les instructions :
 Instruction ministérielle n°147 du 11 mars 1984 relative à la dotation des CFPA en
ATPA.
 Instruction ministérielle du 23 avril 1934 relative à l'utilisation des professeurs
d'enseignement professionnel affectés aux structures d'apprentissage.
 Instruction ministérielle du 04 juin 1984 portant application de la circulaire n°178 du mars
1984 relative aux modalités de délivrance des diplômes sanctionnant les formations
professionnelles de main d'œuvre qualifiée concernant l'apprentissage.
 Instruction ministérielle du 20 mars 1985 relative à l'encadrement de l'apprentissage et des
sections dans les CFPA.
 instruction n°22 du 30 mai 1998 relative au fonctionnement du compte d'affectation spéciale
n°302-091 « Fonds de Promotion de l'Apprentissage ».
7. Les décisions :
 Décision ministérielle n°153 du 01 mars 1992 portant modalités d'évaluation et de notation
des personnels enseignants de la formation professionnelle.
CHAPITRE 1 présentation du dispositif de formation par apprentissage

 Décision ministérielle n°97 du 14 novembre 1994 relative à la participation des apprentis au


financement des documents techniques et pédagogiques.
CHAPITRE 2 : Le financement de la formation professionnelle par apprentissage

DISPOSITIF DE FINANCEMENT DE L'APPRENTISSAGE (FNAC) .

Conscient de l'enjeu de la prise en charge effective de la formation au sein de


l'entreprise, quelque soit sa taille qui constitue l'un des atouts avérés pour une véritable
politique de revalorisation de la ressource humaine et par delà, une revalorisation de l'outil de
production, l'état a crée le FNAC à l'effet de favoriser davantage l'implication de l'entreprise
dans le développement de divers modes de formation, notamment l'apprentissage.
En effet, la mise en place d'un système national de formation professionnelle efficace
intégrant l'ensemble des partenaires au niveau régional et local avec des mécanismes
d'adaptation constante à l'évolution des besoins de l'économie, est au centre des préoccupation
des pouvoirs publics.
Le dispositif FNAC est constitué principalement de deux taxes de formation
professionnelle continue et d'apprentissage fixées chacune à 1% de la masse salariale globale
(la nouvelle loi de finance pour l'année 2007 a revu à la hausse chacune des deux taxes fixées
initialement à 0.5% par la loi de finances pour0 l'année 1998), et payables par l'ensemble des
entreprises quelque soit leur statut à l'exception des administrations.
Le FNAC est un organisme public sous tutelle du ministère de la formation et de
l'enseignement professionnels, créé par décret n°98-355 du 10 novembre 1998, il est chargé
notamment des missions suivantes :
 De se prononcer sur l'éligibilité des projets de programmes de formation retenus ;
 De financer en partenariat avec les fonds existants, des actions de formation en
apprentissage et/ou de formation continue.
 D'entreprendre toutes enquêtes sur l'évaluation des programmes de formation mis en
œuvre.
 D'engager toute action visant la promotion et la valorisation de l'apprentissage et de la
formation continue .
Levier important du système national de formation professionnelle, le FNAC est
appelé à jouer un rôle de premier plan dans la consolidation, le développement de la ressource
humaine, le soutien et l'accompagnement des réformes engagées par notre pays et dans le
processus d'identification des besoins de formation du secteur économique.
Sur le plan organisationnel les structures existantes du FNAC au niveau du siège
d'Alger devraient être renforcées à court terme par la création d'une première antenne
régionale, qui devrait prendre en charge l'ensemble des missions et des activités à
CHAPITRE 2 : Le financement de la formation professionnelle par apprentissage

entreprendre au niveau de sa circonscription, en coordination avec les principaux acteurs de la


formation professionnelle concernés. Cette coordination sera rendue effective et efficiente
grâce notamment à l'affectation de conseillers en formation professionnelle, dont la formation
et la mise en situation est en cours actuellement, avec l'assistance étrangère dans le cadre d'un
projet de coopération Algéro-Français.
Ces conseillers auront pour missions principales entre autres de promouvoir le
dispositif FNAC auprès des entreprises, d'être à l'écoute des préoccupations des ces dernières
et de faire un travail de remontée des besoins de formation, qui seront traduits en véritables
programmes de financement adaptés à l'environnement économique et en parfaite symbiose
avec la demande exprimée ou à prévoir.
Le parachèvement à terme du dispositif FNAC sur le plan organisationnel. devrait
permettre de lever certaines contraintes et dysfonctionnements constatés, notamment en
matière de soutien aux moyens financiers et matériels existants dans le domaine de la
formation de la ressource humaine intervenant dans le processus de l'apprentissage et
d'ingénierie de formation et ce, par la mise en place concertée et coordonnée de programmes
en adéquation avec les demandes formulées par l'ensemble des partenaires.

Actions réalisées par le FNAC :


Depuis le démarrage effectif du FNAC en juillet 2000, les actions principales
entreprises et réalisées se résument à ce qui suit :
 Elaboration de textes réglementaires et d'outils de gestion du dispositif (action
permanente visant l'amélioration constante du cadre réglementaire).
 Participation active à l'organisation par la tutelle d'un séminaire international sur le
financement de la formation professionnelle (septembre 2000).
 Suivi de l'installation des commissions spécialisées de wilaya (CSW) chargées de
l'appréciation et de l'évaluation de l'effort de formation consentis par les entreprises
concernées et devant donner lieu à une exonération totale, partielle ou au paiement à
taux plein des taxes de formation professionnelle (action permanente).
 Financement des présalaires d'un effectif de 2000 apprentis environs (programmes
initiés en coordination avec le MFEP en 2002. 2003. 2005 et 2006).
 Formation des chargés de missions (cadres chargés du dispositif FNAC au sein des 48
DFEP).
CHAPITRE 2 : Le financement de la formation professionnelle par apprentissage

 Financement de la reproduction et de l'impression des instruments technico


pédagogiques et administratifs (livrets d'apprentissage, recueils de textes, CD)
 Programmes de suivi du dispositif FNAC a l'échelle locale (action permanente).
 Financement d'actions de sponsoring, de confection de supports d'information, de
communication et de médiatisation du FNAC : supports publicitaires, revue « courrier
du FNAC », « FNAC info ». Site Web du FNAC.

Actions en cours :
En application des orientations de la tutelle et des décisions du conseil d'orientation :
 Financement de la formation de !a ressource humaine intervenant dans le
processus d'apprentissage :
 1546 cadres (ATPA. maîtres d'apprentissage. PEPA, chefs de services des
DFEP).
 Financement d'une « étude - diagnostique » sur la formation par apprentissage.
 Financement de l'élaboration et de l'adaptation de 50 programmes et
référentiels de formation par apprentissage.
 Financement d'une indemnité complémentaire au profit des artisans et maîtres
intervenant dans la formation théorique et technologique complémentaire
(FTTC).
CHAPITRE 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.

ETAT DES LIEUX DE LA FORMATION PAR APPRENTISSAGE

Une analyse plus fine des différents résultats des différentes rencontres relatives au
suivi et à l'évolution de ce mode de formation relèvent les dysfonctionnements suivants :
I. Dysfonctionnements au niveau de l'organisation de la structure d'apprentissage :
Que ce soit dans les CFPA ou les INSFP. les moyens accordés aux services de
l'apprentissage, limités au strict minimum, sont signalés comme une des entraves à leur bon
fonctionnement.
Si au niveau des INSFP, la structure de l'apprentissage est confondue avec l'ensemble
des services quant à la gestion des activités et aux moyens utilisés, il n’en est pas de même
pour les CFPA où la tendance observée est de ne réserver à l'apprentissage que le minimum
de moyens qui peuvent être rendus disponibles, et où toutes les activités de gestion et
d'organisation sont du ressort du seul responsable de la structure.
Il en résulte une organisation peu efficace du service où les principales missions de
suivi pédagogique sont délaissées, induisant une gestion approximative des dossiers des
apprentis, une absence de coordination au plan pédagogique, l'absence du suivi des apprentis
en milieu professionnel.
II. Dysfonctionnements au niveau de la structure d'apprentissage :
Les gestions de nombreuses structures sont confiées à des ATPA souvent sans
préparation aux spécificités de l'apprentissage.
Les formateurs affectés à la structure, tout en étant en nombre insuffisant, relèvent
parfois de mesures disciplinaires « déguisées » ou sont désignés parce que ne conduisant pas
de sections et pour des spécialités qui ne relèvent pas de leur profil. De plus, cette ressource
humaine, n'est pas préparée aux spécificités de la formation, par apprentissage (relations avec
l'entreprise, méthodologie d'adaptions des programmes, pratiques de l'évaluation).
Les formateurs vacataires, outre les problèmes de leur prise en charge financière (avec
des postes budgétaires limités et des taux de rémunération peu motivants) ne s'impliquent pas
dans le suivi des enseignements et des apprentis et ne possèdent pas toujours un profil
correspondant aux formations qu'ils assurent. Leur instabilité et leur manque de disponibilité
entraînent de fréquentes perturbations dans le déroulement des formations.
En raison de la diversité des spécialités couvertes par les groupes d'apprentis, la
formation théorique est confiée à des formateurs qui n'ont très souvent aucune relation avec
les spécialités enseignées.
CHAPITRE 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.

Tout ceci a pour conséquence, un manque de rigueur dans la pratique pédagogique et


la faiblesse du niveau de la formation théorique des apprentis.

III.Dysfonctionnements au niveau des ressources et des moyens matériels :


Les ressources et moyens matériels dont disposent les établissements sont affectés en
priorité aux actions de formation résidentielle.
La structure apprentissage se trouve ainsi souvent confrontée aux problèmes
d'indisponibilité de locaux, à l'absence ou à l'insuffisance de fournitures et de documents de
gestion administratifs et pédagogiques, ainsi qu'à l'absence de moyens de transport etc
Très souvent, les activités, liées à l'apprentissage ne font pas l'objet d'une planification
des ressources et moyens au même titre que pour les activités de la formation résidentielle.
IV.Dysfonctionnements au niveau de la situation administrative et financière :
Les crédits alloués ne permettent pas une prise en charge efficace des activités liées à
l'apprentissage. Faute de postes budgétaires en personnel de soutien. l'ATPA consacre par
exemple l'essentiel de son temps aux activités de gestion administrative au détriment des
activités de suivi pédagogique et de soutien aux formateurs et aux enseignements.
Le paiement des bourses des apprentis accuse parfois d'importants retards soit pour
insuffisance de crédits ou par manque de diligence des services financiers des établissements.
Les apprentis placés dans les établissements publics (EPA) rencontrent des problèmes de
paiement de leurs bources, sachant que le budget de ces établissements ne prévoit pas le
paiement de présalaire aux apprentis. Dans certaines entreprises ou établissements publics, les
apprentis pour être placés, doivent s'engager sur l'honneur à ne pas exiger le paiement des
présalaires et donc de bénéficier uniquement de la formation.
Dans d'autres cas, le contrat est résilié dés la période de prise en charge par
l'établissement de la formation terminée (avec présentation de différents prétextes). De
nombreuses structures sont démunies de documents de gestion essentiels (imprimés pour
contrat, livret d'apprentissage, programme de formation) par absence ou insuffisance de
crédits pour acquisition.
L'indisponibilité de moyens de transports est souvent avancée pour justifier les
défaillances quant aux opérations de prospection, de placement et de suivi des apprentis. La
prospection et le placement sont ainsi pris en charge fréquemment par l'apprenti ou son tuteur
ou à la demande des employeurs ou des entreprises.
CHAPITRE 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.

V. Dysfonctionnements au niveau du suivi pédagogique des apprentis :


Qu'il s'agisse de la formation théorique ou du suivi en milieu professionnel, il est
signalé des insuffisances parmi lesquelles :
 L'absence de programme de formation théorique pour nombreuses spécialités
enseignées, ce qui réduit les cours de FTTC à des notions de tronc commun :
 Le choix inadapté de formateurs intervenant dans des spécialités qui ne
correspondent pas à leur profil.
 Par manque de programme, des formateurs improvisent des cours en fonction
de leur expérience et souvent sans rapports avec le profil de formation visé ;
 Les relations entre les formateurs et les maîtres d'apprentissage nécessaires
pour assurer une cohérence entre la formation théorique et pratique sont
pratiquement inexistantes .
 Le suivi des apprentis en milieu professionnel, quand il existe, est réduit au
contrôle de l'assiduité en l'absence d'un plan de formation précis à remettre à
l'entreprise et aux employeurs.
 'absence du livret d'apprentissage, document prévu par la réglementation, ou sa
tenue peu rigoureuse quand il existe, ajoutée aux difficultés de transport, ne
permettent pas d'assurer un soutien rigoureux et régulier à l'apprenti en milieu
professionnel.
VI. Dysfonctionnements au niveau des programmes :
La majorité des établissements, ne disposent pas de programmes de formation
spécifique à l'apprentissage.
Quand ils sont disponibles auprès de NNDEFOC, les établissements posent les
problèmes de moyens financiers pour les acquérir.
Les cours de FTTC sont réduits le plus souvent à un enseignement de tronc commun et
la formation théorique dans la spécialité est plus qu'aléatoire. Des adaptations des
programmes de formation résidentielle sont réalisées par certains enseignants sans base
méthodologique. Ceci donne lieu à des contenus peu élaborés et différents pour une même
spécialité (Spécialité d'une formation à une autre ou d'un établissement à un autre).
Au niveau de la formation pratique, rares sont les apprentis qui suivent un programme
précis qui permettrait d'assurer une cohérence entre les savoir et savoir faire dispensés en
établissement et en entreprise au moins à travers un tableau programme.
CHAPITRE 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.

VII. Dysfonctionnements au niveau de la formation théorique et-technologique


complémentaire
A travers le mode de formation par apprentissage: les apprentis doivent s'approprier
l'essentiel des savoirs théoriques lies à leur formation pratique pour s'assurer la maîtrise du
métier qui les intéresse et prétendue à un diplôme d'état au même titre qu'en formation
résidentielle.
Or la FTTC telle qu'elle est organisée dans bon nombre d'établissement est loin de répondre à
cet objectif.
Absence d'un cadre organisationnel! Adéquat pour mettre fin aux validations
anarchiques des contrats d'apprentissage. Ces validations à tout moment rendent impossible la
maîtrise du fonctionnement pédagogique des services apprentissage notamment le volet
FTTC.
Gestion approximative et anarchique des dossiers d'apprentis.
Absence de traçabilité dans la gestion administrative et technique des dossiers
d'apprentissage et incohérence des tâches relevant des collectivités locales (enregistrement de
contrats) avec celles relevant de l'établissement (validation des contrats).
Manque de visibilité et de clairvoyance en matière de flux et sorties d'apprentis. La
composition des groupes d'apprentis, caractérisée par une hétérogénéité de niveau, des
spécialités différentes pour un même groupe ne permet pas une organisation rigoureuse de la
formation théorique et un enseignement de qualité. La FTTC est donc souvent réduite à des
cours de tronc commun et ne permet pas l'application d'un programme pour une spécialité
précise
Le choix des formateurs pour dispenser les cours de FFTC, avec des qualifications qui
ne correspondent pas aux spécialités visées ou des vacataires instables ou peu motivés, ne
permettent pas d'assurer une formation de qualité et une cohérence dans les enseignements
dispensés.
Dans certains cas, les charges horaires hebdomadaires ne sont pas respectées, il est
signalé des apprentis qui ne bénéficient que de 50% de la charge horaire fixée, y compris pour
ceux du niveau 4; et parfois de nombreux apprentis ne bénéficient pas de la formation
théorique.
Pour les niveaux 4 et 5, des difficultés sont signalées pour l'enseignement des matières
théoriques scientifiques en raison de la faiblesse de niveau de connaissance des apprentis pour
les matières de base, ou de l'absence de critères de recrutement.
CHAPITRE 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.

Les programmes de FTTC sont dispensés sans aucune coordination avec la formation
pratique en entreprise.

VIII. DYSFONCTIONNEMENTS AU NIVEAU DE L'EVALUATION EN COURS


D'APPRENTISSAGE
En l'absence de programme précis de l'inexistence du livret d'apprentissage citée dans
de nombreux cas, de l'absence ou de l'insuffisance du suivi des apprentis en entreprise, il
apparaît difficile de procéder à l'amélioration de la formation à travers une évaluation
continue.
Si les maîtres d'apprentissage sont tenus de communiquer périodiquement leurs
appréciations sur les travaux pratiques, aucune démarche ou instrument ne sont mis à leur
disposition pour les guider dans leur pratique d'évaluation des acquis encours d'apprentissage.
Les maîtres d'apprentissage, parfois illettrés ou de niveau inférieur aux apprentis, ne
bénéficient pas du soutien pédagogique de la part de l'établissement et ne sont pas en mesures
d'assurer des évaluations objectives et régulières sur les apprentis qu'ils encadrent.
Seules les évaluations de la formation théorique organisées par les formateurs sont
assurées régulièrement mais suivant une démarche classique calquée souvent sur les méthodes
appliquées à la formation résidentielle, et inadaptées à l'apprentissage où l'évaluation devait
avoir une visée surtout formative.
Pour le niveau 5, il est fait état de l'inadaptation de la réglementation appliquée au
contrôle continu et une tendance à accorder plus d'importance aux résultats obtenus en
formation théorique en négligeant les évaluations fournis par l'entreprise considérée peu
fiables.
Il est constaté par ailleurs qu'aucune note éliminatoire n'est retenue pour le passage
d'un semestre à un autre. Le passage est décidé quelque soit le résultat obtenu aux évaluations
semestrielles.

IX. Dysfonctionnements au niveau dé l'organisation de l'examen de fin d'apprentissage :


L'absence du livret d'apprentissage, censé fournir les notes et appréciations sur le
parcours de l'apprenti pour juger de ses capacités en fin d'apprentissage fait que seuls les
résultats obtenus en formation théorique et aux épreuves de l'examen final permettent de
décider de l'admission.
La sanction de l'apprentissage est généralement conforme aux dispositions
réglementaires au plan des procédures.
CHAPITRE 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.

 Des remarques sont faites sur les modalités pratiques de son organisation,
différentes d'un établissement à l'autre pour exemples
 Les examens sont organisés par l'encadrement de l'établissement sans la
participation des membres externes à l'établissement. »
 le non-respect de la charge horaire fixée pour la formation théorique, a une
 influence négative sur les résultats obtenus en fin d'apprentissage.
 la qualité des batteries d'examen de fin d'apprentissage proposées par les
formateurs des apprentis est jugée insuffisante dans le contenu faute d'une
procédure de validation par une commission, suivant les mêmes procédures que
pour les formations résidentielles.
X. Dysfonctionnements en termes de partenariat entre établissements de formation et
entreprises :
Les relations de l'établissement avec son environnement en général et les entreprises
en particulier, ne sont pas suffisamment développées. De ce fait, les contraintes qui entravent
le fonctionnement normal de l'apprentissage ne sont pas traitées régulièrement et en commun,
pour des prises de décisions concrètes. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette
situation. Au plan réglementaire, le cadre d'organisation de l'apprentissage au sein de
l'entreprisse n'est pas défini clairement.
Pour l'établissement de formation, outre le peu d'engagement des responsables, ta
représentativité et les compétences des personnels désignés pour le suivi en milieu
professionnel, ne sont pas toujours du niveau exigé.

RESULTATS DE CETTE SITUATION :


Il résulte de cette situation, les constats négatifs suivants:
 Des conditions de formation peu satisfaisantes quand des apprentis sont placés. Leur
formation pratique est négligée et des tâches leur sont confiées sans aucun rapport avec la
formation envisagée.
 Un manque d'information de l'entreprise sur les textes relatifs à l'apprentissage.
 La rareté des réunions de coordination entre formateurs et maîtres d'apprentissage pour
améliorer la qualité de la formation.
 La défaillance du suivi pédagogique des apprentis au sein des entreprises et des relations
limitées à de rares correspondances sur l'état de présence des apprentis et la fiche de
notation de la formation pratique.
CHAPITRE 3 : Etat des lieux de la formation par apprentissage.

 Le livret d'apprentissage, document prévu par la réglementation et lien indispensable avec


l'entreprise et le maître d'apprentissage n'est pas toujours utilisé ou mai tenu quand il
existe.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
I. Présentation du programme de consolidation et de développement du mode de
formation par apprentissage.
Malgré les contraintes et difficultés rencontrées, l'apprentissage reste le mode de
formation qui présente de nombreux avantages et pour lequel le gisement en capacités de
formation estimé à un placement de 500.000 apprentis reste peu exploité.
Mode de formation peu coûteux, il est le plus adapté aux besoins et à la réalité de
l'entreprise puisqu'il prend naissance à partir de l'existence du poste de travail et se déroule en
milieu réel.
Par ailleurs, les conclusions de l'observatoire national du devenir des diplômés de la formation
professionnelle montrent que ce mode de formation offre de plus grandes opportunités
d'insertion.
Dans ce cadre et eu égard aux atouts de ce mode de formation, nous envisageons pour sa
consolidation et son développement engager les actions suivantes :
 Diagnostic du mode de formation par apprentissage :
 Initiation d'un programme de formation pédagogique des maîtres d'apprentissage:
 Développement de l'apprentissage dans les branches professionnelles recouvrant des
secteurs d'activité jugés stratégiques.
 Restructuration des programmes de formation pour les adapter aux spécificités de
l'apprentissage.
 Conception et mise en œuvre d'une organisation permettant d'assurer une répartition
équilibrée des moyens entre les différents modes de formation ;
 Regroupements régionaux des ATPA.
 Développement de l'ingénierie pédagogique liée à l'apprentissage par les institutions du
réseau.
 Spécialisation de centres régionaux dans l'apprentissage.
 Si la conduite de ce programme est coordonnée par l'administration centrale, il n'en
demeure pas moins que la concrétisation des différentes actions à engager nécessitera la
mobilisation des compétences des institutions du réseau d'ingénierie pédagogique.
Nous envisageons dans une première étape de mettre en œuvre un programme
d'actions de formation et de perfectionnement d'ATPA, de PEPA, des chefs de service des
DFP et d'assurer l'accompagnement et l'assistance des hommes ressources chargés de la
formation pédagogique des maîtres d'apprentissage au niveau local.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
Cette opération d'envergure, à initier par l'administration centrale, entre dans le cadre
de la refonte du système de formation par apprentissage et sa réorganisation au niveau local.
L'un des objectifs de cette réorganisation est de renforcer la collaboration
établissement - entreprise - maître d'apprentissage pour resituer la formation par apprentissage
dans son contexte économique local et au centre de l'entreprise, seule garante d'une formation
de qualité, adaptée en permanence aux évaluations techniques et technologiques.
Cet investissement au profit d'hommes ressources capables de mener ce renforcement
par la prise en charge pédagogique du maître d'apprentissage, acteur principal de la formation
de jeunes apprentis est un gage pour assurer une formation de qualité.
Pour l'année 2007 / 2008, les actions principales à engager porteront sur :
 La formation et le perfectionnement de 2000 (ATPA et PEPA) chargés de l'apprentissage
sur l'identification des postes d'apprentissage de la zone, le placement des apprentis, les
mécanismes de suivi et de gestion des apprentis ainsi que la concertation avec
l'environnement économique.
 La formation et le perfectionnement des 48 chefs de service des DFP chargés de
l'apprentissage, sur la gestion des postes d'apprentissage, les mécanismes de gestion, le
règlement des conflits et les mécanismes de financement.
 L'accompagnement et l'assistance des hommes ressources chargés de la formation
pédagogique des maîtres d'apprentissage (MA) au niveau local, formés en 2002.
 Cette action fait suite au prolongement des actions réalisées en 2002 et 2003, et qui a fait
l'objet de la formation de 119 hommes ressources (ATPA) devant démultiplier la formation
au profit des MA au niveau local.
 L'adaptation des programmes de formation au mode de formation par apprentissage.
Par ailleurs, nous envisageons aussi de lancer une étude sur le diagnostic du
dispositif de formation par apprentissage.
L'étude est devenue incontournable pour identifier les dysfonctionnements et les
lacunes qui se situent notamment dans l'organisation des rentrées, l'homogénéisation des
groupes en formation technique et technologique complémentaire (FTTC), le placement et le
suivi des apprentis, l'adaptation des contenus de programmes dispensés, le manque de
performance de l'encadrement pédagogique de l'apprentissage,...
L'étude revêt un caractère national et porte sur l'examen et l'évaluation du dispositif
actuel de formation par apprentissage et a pour objectifs :
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
 D'identifier les dysfonctionnements du dispositif de formation par apprentissage en mettant
l'accent sur les aspects d'ordre institutionnel, organisationnel et technico-pédagogique.
 De proposer un outil d'évaluation opérationnel du dispositif de formation par apprentissage
à l'effet d'assurer son entretien et son suivi à court, moyen et long termes.
 De définir le champ d'intervention du FNAC au regard des priorités arrêtées en matière de
prise en charge des actions d'apprentissage.
 De proposer des solutions et des mesures concrètes en vue d'y remédier.
II. Formation de la ressource humaine chargée de l'apprentissage :
1. Formation et perfectionnement des adjoints techniques chargés de l'apprentissage (ATPA)
et des formateurs d'enseignement professionnel de l'apprentissage (PEPA) : Cette action
visera principalement la formation et le perfectionnement des ATPA et PEPA sur
l'identification des postes d'apprentissage de la zone, le placement des apprentis, les
mécanismes de suivi et de gestion des apprentis ainsi que la concertation avec
l'environnement économique.
Les modules de formation, conçus sur la base des constats relevés sur le terrain, portent
principalement sur :
 L'entreprise.
 La législation de travail.
 La formation dans l'entreprise.
 La communication et l'information.
 L'identification des postes d'apprentissage.
 Le placement des apprentis.
 Les mécanismes de suivi et de gestion des apprentis.
 Le suivi de la formation en milieu professionnel.
 La concertation avec l'environnement économique.
2. La formation des maîtres d'apprentissage :
Les maîtres d'apprentissage sont des professionnels exerçant soit à leur compte, soit en
qualité de salariés dans une entreprise publique ou privée, soit en qualité de fonctionnaires au
sein d'une institution ou d'une administration publique, qui, en raison de leurs qualifications et
de leurs compétences sont chargés d'assurer sur le poste de travail la formation pratique d'un
ou plusieurs apprentis en vue de leur faire acquérir une qualification professionnelle
permettant l'exercice d'un métier. On peut décrire d'une manière générale leur situation
actuelle comme suit :
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
 Les maîtres d'apprentissage ne maîtrisent pas les règles de la communication pédagogique.
 Souvent, ils ne savent pas que leur travail avec l'apprenti est une action de formation
professionnelle.
 Une grande partie des entreprises ne dispose pas d'un programme de formation par
apprentissage.
 Ils réalisent instinctivement leur tâche, sans aucun savoir sur la pédagogie (didactique et
méthodologique).
 Ils sont souvent inconscients qu'une situation pédagogique de l'atelier est nécessaire.
 Ils ne disposent pas de temps supplémentaire pour la formation.
 Souvent, ils ne disposent pas d'assez de place pour former les apprentis.
 Souvent, ils ne savent pas comment réaliser une démonstration ni comment s'y prendre pour
exécuter une instruction professionnelle.
 Ils n'ont pas une planification personnelle qui détermine et décrit les objectifs, et les
contenus et qui fixe l'intervalle de temps de formation (rotation, étapes et durées de
formation).
 Ils ne disposent pas de techniques d'appréciation et d'évaluation des travaux réalisés et non
plus du développement des apprentis dans le cadre de la formation.
Les champs d'action du maître d'apprentissage recouvrent :
 Champ d'action 1 : L'application du cadre juridique et réglementaire.
 Champ d'action 2 : La planification de la formation.
 Champ d'action 3 : L'exécution de la formation.
 Champ d'action 4 : L'évaluation de la formation.
Les modules du programme de formation :
L'application du cadre juridique et réglementaire
 Connaître et appliquer le cadre juridique et réglementaire relatif à l'apprentissage
Réglementation relative à l'apprentissage.
La planification de la formation :
 Connaître son rôle et ses attributions en tant que maître d'apprentissage Le rôle et les
attributions du maître d'apprentissage.
 Contribuer au développement des relations entre le CFPA et l'entreprise et établir une
coopération entre le maître d'apprentissage et le PEP chargé de la FTTC et du suivi.
 La relation du C F P A. avec l'entreprise et la relation du maître d'apprentissage avec le P
E.P chargé de la F T T C et du suivi.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
 Déterminer les différentes tâches de travail et planifier les stations et étapes de formation et
d'évaluation définies par le programme de formation et le contrat d'apprentissage.
 Planification et préparation des conditions d'apprentissage définies par le programme et le
contrat d'apprentissage
L'exécution de la formation
 Prendre connaissance de l'apprenti et assurer son accueil et son installation dans le nouvel
environnement de travail en réalisant un encadrement
La connaissance, l'accueil et l'encadrement de l'apprenti
 Appliquer les méthodes pédagogiques en assurant un apprentissage progressif permettant
l'acquisition des compétences requises
Les méthodes pédagogiques dans la formation pratique
 Faire un bon usage de la méthode des quatre étapes et établir un esprit de qualité à l'apprenti
 Faire prendre connaissance aux apprentis la sécurité de travail et la protection de
l'environnement immédiat et autres.
L application de la méthode des quatre étapes en assurant une bonne qualité des travaux
exécutés .
L'importance de la sécurité de travail et de l'hygiène en milieu professionnel et
environnemental.
L'évaluation de la formation :
 Evaluer les capacités professionnelles pratiques ainsi que le comportement général des
apprentis Evaluation des capacités professionnelles ainsi que le comportement général de
l'apprenti
 Sensibiliser le maître d'apprentissage sur la qualité de ses instructions et ses démonstrations
Sensibilisation des maîtres d'apprentissage sur l'auto-évaluation de son travail pédagogique.

3. Formation et perfectionnement des 48 chefs de services des wilayas :


Il s'agira principalement d'assurer une formation et un perfectionnement au profit de
ces cadres des willayas sur les procédures de placement des apprentis, la gestion des conflits
ainsi que les différentes sources de financement de l'apprentissage.

III. Etude portant sur le diagnostic du dispositif de formation par apprentissage :


Le mode de formation par apprentissage constitue le mode le plus privilégié et utilisé
dans les systèmes de formation des pays les plus développés et industrialisés, et ce, à travers
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
son rapprochement direct avec le monde du travail : Il représente le mode le moins coûteux et
celui qui favorise le plus l'insertion professionnelle de l'apprenti.
Le contexte nouveau dans lequel se développe actuellement l'apprentissage est
caractérisé par d'importantes transformations de l'économie nationale (développement
important du secteur privé, limitation des financements publics, fort taux de chômage, etc.).
En Algérie, la formation par apprentissage occupe une place prépondérante dans le
système national de formation et d'enseignement professionnels par l'évolution des effectifs
mis en formation chaque année et par l'élévation des niveaux de qualification.
Néanmoins, les différents bilans et évaluations effectués laissent apparaître des
dysfonctionnements et des lacunes qui se situent notamment dans l'organisation des rentrées,
l'homogénéisation des groupes en formation technique et technologique complémentaire
(FTTC), le placement et le suivi des apprentis, l'utilisation des apprentis à des fins autres que
la formation, l'adaptation des contenus de programmes dispensés, le manque de performance
de l'encadrement pédagogique de l'apprentissage.
Pour ce faire, un diagnostic préalable du dispositif de la formation par apprentissage
est devenu incontournable. Les axes et indicateurs à privilégier dans l'étude sont :
1-en matière de refonte des programmes :
 évaluer la démarche méthodologique en vue de l'élaboration, l'adaptation, l'enrichissement
et / ou l'actualisation des programmes, des contenus, des méthodes et des outils
pédagogiques de la formation par apprentissage et préconiser les solutions idoines.
 identifier les acteurs et définir leurs domaines d'intervention et leurs relations.
2-en matière de perfectionnement du personnel d'encadrement et des formateurs :
 rechercher les voies et les moyens permettant de renforcer les structures chargées de
l'apprentissage, au plan de la ressource humaine :
 identifier les domaines prioritaires sur lesquels doivent porter les actions de formation et de
perfectionnement de la ressource humaine de l'apprentissage.
 définir des axes de travail opérationnels et le renforcement des moyens pour intensifier les
actions de perfectionnement de l'encadrement, des formateurs et des maîtres
d'apprentissage.
3-en matière d'amélioration du dispositif d'information et d'orientation en direction des
jeunes demandeurs de ce mode de formation et des apprentis eux-mêmes en cours de
formation et à l'issue de leur formation :
 évaluer le dispositif actuel et préconiser des solutions adéquates pour son amélioration ;
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
 définir une démarche en vue de mettre en œuvre une assistance aux opérateurs économiques
leurs permettant de mieux organiser le parcours de la formation pratique des apprentis.
4- en matière de placement d'apprentis en milieu professionnel :
 proposer des mécanismes et des solutions concrètes en vue d'étudier les possibilités de
placement d'apprentis en milieu professionnel.
 définir les rôles des différents intervenants de l'apprentissage, l'établissement de formation,
l'entreprise et la commune et leur interaction.
 comment développer la coordination et la concertation inter -établissements déformation
professionnelle avec les partenaires de l'apprentissage ?
5- en matière de suivi des apprentis en milieu professionnel :
 Quel dispositif de contrôle à préconiser pour le suivi des actions d'apprentissage, au niveau
local et national, pour la valorisation de ce mode de formation ?
 Comment faire de ce dispositif de contrôle, un facteur d'impulsion, d'incitation et
d'intégration des partenaires et intervenants de l'apprentissage ?
6- en matière d'organisation de l'alternance établissement de formation - organisme
employeur :
 définir le parcours du jeune apprenti dans l'entreprise.
 comment doit se faire le suivi et l'évaluation des activités de l'apprenti au sein de
l'entreprise?
 comment assurer la complémentarité entre les savoirs dispensés en entreprise et les savoirs
dispensés en établissement de formation?
7 - en matière de moyens à mettre en œuvre pour développer l'apprentissage :
 proposer des mesures de renforcement des moyens des établissements de la formation et de
l'enseignement professionnels, en vue de disposer de manuels et d'ouvrages techniques sur
les métiers destinés à l'apprentissage.
 identifier, en tenant compte du cadre réglementaire régissant le dispositif FNAC, le champ
d'intervention et la contribution de cet outil au développement immédiat et futur de
l'apprentissage.
 proposer des mesures pratiques pouvant motiver les formateurs et faciliter leur travail de
suivi des apprentis sur le terrain.
En conclusion, cette étude dont l'achèvement est prévu pour la fin de 1e' semestre 2007 doit
nous :
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
 éclairer sur les lacunes et dysfonctionnements qui entravent l'évolution du dispositif
d'apprentissage afin de permettre un suivi régulier et qualitatif du parcours pédagogique de
l'apprenti.
 définir le champ d'intervention du FNAC au regard des priorités arrêtées en matière de prise
en charge des actions d'apprentissage.
 proposer des solutions et des mesures concrètes en vue d'y remédier.

IV. Développement d'une Ingénierie pédagogique adaptée au mode de formation par


apprentissage :
L'objectif de cette ingénierie pédagogique vise une meilleure prise en charge de la
formation professionnelle par apprentissage en se situant dans le processus de refonte globale
du système national de formation professionnelle engagée par le secteur, en vue d'améliorer
son organisation et d'accroître ses performances au double plan quantitatif et qualitatif. Pour
cela, il faut :
 Concevoir une méthodologie d'élaboration/adaptation des programmes de formation par
apprentissage.
 Mettre en place des instruments de gestion et de suivi de ce mode de formation en vue de
garantir une meilleure qualité de la formation des apprentis.
 Réunir les conditions idoines pour la mise en synergie des actions entreprises par les
différents opérateurs et assurer une articulation cohérente de leurs activités et de leurs
relations.
 Organiser en réseau le recueil, le traitement et la circulation des informations relatives à
l'apprentissage, en termes de demande et de potentialités de formation d'une part, et de
réalisation des objectifs d'autre part.
Les principaux axes développés sont :
1) - Développement d'ingénierie pédagogique adaptée.
2) - Mise en place de méthodes organisationnelles et pédagogiques efficientes pour
l'amélioration des performances de l'apprentissage.
3) - Conception et élaboration d'un logiciel pour la gestion d'une banque de données relatives
à l'apprentissage.
1) - Méthodologie d'élaboration/adaptation de programmes de formation destinés à
l'apprentissage.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
L'apprentissage est un mode de formation, dit alternatif, dont la majeure partie du
cursus de formation est pratique et se déroule en milieu professionnel, la seconde partie
complémentaire est théorique (la FTTC) qui est assurée par les établissements de formation
professionnelle, avec un volume horaire nettement inférieur à celui de la formation dite
résidentielle. C'est à ce niveau que se situe la différence entre ces deux modes de formation
professionnelle.
Leur point commun réside dans la sanction de fin de formation qui renvoie aux mêmes
niveaux de compétences professionnelles (mêmes diplômes). D'où la logique de concevoir les
programmes sur la base de mêmes référentiels pour les formations ce mêmes niveaux et visant
les mêmes diplômes.
Toutefois, de par la différence fondamentale du déroulement du cursus de formation
de chaque mode, il devient indispensable d'adopter une démarche différenciée dans la
conception et l'élaboration des programmes et des contenus de formation, de manière à les
adapter aux conditions spécifiques dans lesquelles se déroule l'apprentissage.
Le secteur de la formation professionnel a été longtemps et reste toujours confronté
aux problèmes d'adaptation des programmes et des contenus de formation actuellement en
vigueur (conçus pour le mode résidentiel) au mode de formation par apprentissage.
L'INDEFE, avant sa transformation en INDEFOC, avait parmi ses missions la
production et la diffusion des programmes et des contenus de formation propres à
l'apprentissage. Cette mission n'a pas été reconduite pour l'INDEFOC qui n'assure plus que la
formation des maîtres d'apprentissage. L'INDEFE a produit et diffusé un certain nombre de
tableaux programmes: mais ces programmes sont dépassés et insuffisants, d'une part et les
programmes de formation professionnelle sont élaborés actuellement par l'INFP, selon une
nouvelle approche (approche par compétence) d'autre part.
Cette situation a amené les formateurs à fournir des efforts personnels d'adaptation des
programmes pour pouvoir communiquer les savoirs aux apprentis. Ces efforts louables restent
limités et hétérogènes, car ils sont disparates et peu efficaces pour une démarche généralisée
au niveau national.
Le déroulement du cursus de l'apprenti fait face à plusieurs situations et implique
plusieurs intervenants : la formation théorique selon la FTTC, la formation pratique dispensée
en entreprise, l'évaluation en milieu du travail et l'évaluation dans l'établissement de
formation.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
Cette multiplicité de situations et d'intervenants, exige des outils et des instruments
pédagogiques adaptés au parcours que doit passer l'apprenti pour acquérir les connaissances et
la compétence.
L'analyse de la situation actuelle de la formation professionnelle par apprentissage, à
travers plusieurs rapports /bilans et documents de conclusions de rencontres organisées par le
secteur aux niveaux régional et national, montre que: * Les programmes de la formation par
apprentissage dispensés sont en règle générale, ceux utilisés pour la formation résidentielle
(ex: Les programmes thématiques ou les progressions de la formation résidentielle), sauf dans
certains cas, où il est pris pour référence les tableaux programmes élaborés par l'ex. INDEFE
dans les années 80. Ces tableaux programmes (150 environ), outre qu'ils ne couvrent qu'une
partie limitée des métiers, sont souvent dépassés ou indisponibles et essentiellement destinés à
la formation théorique (FTTC);
 Une démarche méthodologique dans l'organisation de la formation théorique et pratique des
apprentis est absente ou peu développée ;
 Les outils et instruments pédagogiques insuffisamment élaborés ne sont pas toujours adaptés
à un suivi rigoureux et régulier du cursus de l'apprenti (les évaluations périodiques sont
faites par référence à la formation résidentielle);
 Le volume horaire de la FTTC appliqué aux apprentis (pourtant réglementé par des textes)
enregistre des variations importantes allant de 04 à 08 heures par semaine (en moyenne),
d'une wilaya à une autre, d'un établissement à un autre et parfois même entre spécialités.
 Le contenu des programmes de formation ne prend pas en charge les besoins des opérateurs
économiques et les particularités locales de certains métiers;
 L'absence d'une carte des métiers locaux (offre et demande), permettant de répondre aux
besoins en compétences qui s'expriment, au niveau régional ou local, par l'adaptation,
l'enrichissement et/ou l'actualisation des programmes de formation par apprentissage1 en y
impliquant les professionnels du secteur économique;
 L organisation et le suivi de la formation pratique des apprentis connaissent de nombreuses
insuffisances, au niveau de la périodicité des visites, de la qualification du chargé du suivi
et des maîtres d'apprentissage, des conditions de travail des apprentis et surtout de l'absence
d'un plan de la formation pratique;
 La majorité des entreprises et des artisans qui accueillent des apprentis, éprouvent d'énormes
difficultés à élaborer et mettre en place un plan de déroulement de (apprentissage, soit par
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
manque de connaissances ou d'expérience, soit par manque de conviction, préoccupés par
leurs propres objectifs, ou encore en raison de difficultés d'organisation de leur activité :
 Les difficultés objectives liées à l'identification préalable d'un plan de charge de l'entreprise,
conjuguées avec l'inexpérience, notamment des artisans, rendent difficile l'organisation de
la formation pratique des apprentis (d'où la nécessité de l'élaboration et de mise en œuvre
d'un plan de formation de l'apprenti).
Devant ce constat, il a été retenu, la conception et l'élaboration d'une méthodologie
d'adaptation / élaboration de programmes de formation destinés à l'apprentissage, La
réalisation d'un programme de formation par apprentissage s'inscrit dans le cadre de cette
démarche qui a défini son processus par étape, du recueil des informations jusqu'à sa
validation :
- La mise en place d'une Commission professionnelle, composée de professionnels
qualifiés et expérimentés parmi les entreprises et les artisans, les formateurs de la formation
professionnelle, les rnéthodologues de l'IFP et/ou de l'INFP selon leur compétence par
branche d'activité;
- Pour tes besoins de leurs travaux les membres de la commission procèdent au recueil
et à l'analyse des documents et notamment : la nomenclature nationale des spécialités de la
formation et de l'enseignement professionnels (Edition 2005), les programmes de formation
existants (élaborés selon l'APC ou autre), les textes réglementaires relatifs à la durée et à la
sanction de la formation, ainsi que la documentation personnelle de chaque membre et
particulièrement l'organisation et la pratique des entreprises:
- Le programme est adapté /élaboré selon le guide méthodologique sur la base des
canevas conçus à cet effet.
1.1 Présentation d'un programme type de formation par apprentissage
a. Destination
Le programme de formation par apprentissage est destiné aux formateurs et aux
encadreurs des établissements de la formation professionnelle, aux maîtres d'apprentissage et
aux services chargés de l'organisation, du suivi et du contrôle de l'apprentissage.
Il constitue un document de référence et le point de départ pour les rédacteurs des contenus de
cours, des exercices de travaux pratiques et les tests de contrôle périodique, ainsi que les
sujets d'examen de fin d'apprentissage ou autres documents pédagogiques relatifs à
l'apprentissage.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
b. Structure du programme de formation par apprentissage
La partie « Profil du métier (spécialité)» présente l'identification du métier (spécialité), le
domaine d'activité/la description du métier (spécialité), les capacités professionnelles, les
exigences et les conditions de travail du métier/spécialité ainsi que les responsabilités du
travailleur et les possibilités d'évolution dans la carrière.
Dans la partie «Curriculum du métier (spécialité)» il est présenté les objectifs généraux
du curriculum, les champs d'activités et les compétences professionnelles, la synthèse du
curriculum, le découpage horaire par semestre et par module de formation, le Curriculum de
l'Etablissement de Formation professionnelle et le Curriculum et plan de formation de
l'Entreprise formatrice.
La formation en entreprise et la formation théorique et technologique complémentaire
(FTTC) au sein de l'établissement de formation (EFP) sont structurées en champs d'activités,
compétences professionnelles, avec une description des activités professionnelles liées à ces
compétences organisées en modules.
Chaque module présente l'énoncé des sous- compétences avec les activités à exécuter et
l'énoncé de la formation en savoirs théoriques, les techniques et la technologie y afférentes.
Les contenus de la formation sous forme de cours et d'exercices pratiques sont complétés par
les formateurs et les maîtres d'apprentissage.
Le curriculum prévoit une « Formation de base » destinée à doter l'apprenti des savoirs
théoriques et technologiques et des savoirs- faire pratiques qui lui permettent une meilleure
intégration au début de sa formation au sein de l'entreprise avec un minimum des
compétences professionnelles.
Elle permet à l'apprenti de se situer par rapport à son futur métier, de mieux comprendre
sa relation avec son employeur et son environnement professionnel et d'actualiser ses
connaissances de base en matière de langue, de raisonnement et des formules arithmétiques
ainsi que des notions d'hygiène, de sécurité et de protection de l'environnement. Elle est
destinée également à l'acquisition des notions techniques de base et des principes élémentaires
qui fondent le métier, dont certains sont approfondis tout au long du cursus de formation.
Cette formation de base d'une durée de (n) semaines (à compléter sur la base de la
synthèse du curriculum), est réalisée au sein de l'EFP au début de la formation par
apprentissage. Elle peut être réalisée en une ou deux périodes sous forme de stage bloqué.
Le curriculum prévoit une formation complémentaire (à adapter selon le métier). Elle
comprend :
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
 Les notions de base d'organisation et de gestion de l'entreprise et esprit
entrepreneurial.
 L'initiation à l'utilisation de l'outil informatique.
 Les éléments d'aide à l'insertion professionnelle (emploi, auto- emploi, mini projets).
La synthèse du Curriculum organise le découpage horaire par module de formation et par
période de formation, avec une répartition entre l'entreprise formatrice et l'établissement de
formation.
Le volume horaire de la formation est calculé sur la base du contenu du curriculum,
estimée en temps nécessaire à l'acquisition des compétences professionnelles requises, en
rapport avec les durées de formation fixées par voie réglementaire. Le temps effectif
disponible pour une année de formation est estimé à 1840 heures (sur la base de la durée
réglementaire de travail effectif de l'apprenti) à repartir entre les deux lieux de la formation en
rapport avec la synthèse du curriculum sachant que le temps disponible est de :
 46 semaines calendaires effectives au sein de l'entreprise (déduction faite de la
période de congé annuel et des jours fériés) ;
 40 semaines calendaires effectives au sein de l'établissement de formation
(déduction faite des périodes de congés et des jours fériés)
La formation en entreprise et la formation théorique et technologique complémentaire
(FTTC) au sein de l'établissement de formation sont présentées en deux grandes parties sous
forme de tableaux regroupant l'ensemble des modules avec leurs compétences, les activités
professionnelles à exécuter et les savoirs théoriques en matière de techniques, de technologie
ainsi que les notions de base en mathématiques, physique et chimie professionnelles, liées au
métier.
c. Processus d'acquisition des compétences professionnelles
L'acquisition des compétences professionnelles durant la formation par apprentissage se
fait par alternance, entre la formation pratique en entreprise et la formation théorique et
technologique complémentaire (FTTC) au sein de l'établissement de la formation
professionnelle (EFP).
La formation en entreprise consiste en l'exécution répétée et progressive des différentes
activités, subdivisées en tâches ou opérations, liées à l'exercice du métier. Elle se fait en
milieu professionnel sous la responsabilité du maître d'apprentissage qui procède à des
démonstrations accompagnées d'explications et veille à la réalisation des différentes phases de
l'apprentissage. Le maître d'apprentissage est un ouvrier ou cadre qualifié ou spécialisé en
mesure de dispenser cette formation en entreprise.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
Par sa formation dans l'entreprise, l'apprenti est familiarisé aux réalités professionnelles,
notamment en matière de communication avec le client, ses besoins et ses réactions (satisfait,
non satisfait) le processus de fabrication, les coûts, la performance et la rentabilité de
l'entreprise. Cette familiarisation lui permet d'adapter sa prestation et d'améliorer son produit
final, de la commande à la livraison du produit.
La formation théorique et technologique complémentaire au sein de l'EFP a pour objet
d'assurer à l'apprenti l'acquisition des savoirs, savoirs- faire et savoirs- être nécessaires à
l'exercice du métier. Elle est organisée sous forme de cours théoriques et d'exercices et/ou de
travaux pratiques.
La FTTC est dispensée par des formateurs de la formation professionnelle ou par des
personnes qualifiées, jugées compétentes en la matière par rétablissement de la formation
professionnelle.
d. Documents pédagogiques utilisés
Les principaux documents pédagogiques utilisés pour assurer la formation par
apprentissage sont :
 Le programme de formation par apprentissage.
 Les contenus des cours et exercices élaborés par les formateurs et les maîtres
d'apprentissage.
 Le plan de formation de l'apprenti au sein de l'entreprise.
 Le livret d'apprentissage (à adapter à la nouvelle démarche).
 Les instruments d'évaluation périodique et d'examen de fin d'apprentissage.
2) Organisation pédagogique de la formation des apprentis (régulation des métiers) :
Cette démarche à pour objectif central l'amélioration de l'organisation de la Formation
théorique et technologique complémentaire (FTTC) en relation avec la formation pratique de
l'Apprenti, avec un meilleur suivi en milieu professionnel.
2.1 Objectifs de la démarche de « régulation des métiers » :
La régulation des métiers vise à améliorer la qualité de la formation par apprentissage à
travers une meilleure organisation de la FTTC, en relation avec la formation pratique, et ce au
niveau :
 De la constitution des groupes d'apprentis par spécialité, avec une homogénéité de
niveau de formation.
 De la disponibilité du programme de formation pour la spécialité considérée.
 De l'affectation d'un formateur de la spécialité.
 Du lancement des cours FTTC a une même date pour le groupe d'apprentis « régulés».
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
 Du respect du volume horaire réglementaire par niveau et par spécialité.
 Du suivi régulier de la formation pratique de l'Apprenti.
La mise en œuvre de cette démarche, permet ;
 Une plus grande motivation des apprentis du fait qu'ils se retrouvent dans des
conditions de formation plus régulières et adaptées à leur spécialité et en relation avec
la formation pratique;
 Une facilitation du travail du formateur avec un déroulement plus régulier des cours de
formation théorique et technologique complémentaire ;
 Un meilleur suivi du déroulement du cursus de l'Apprenti avec des évaluations
périodiques plus cohérentes des connaissances acquises ;
 Une réduction sensible du taux d'absentéisme et de déperdition des apprentis.
2.2 Les éléments constitutifs de fa régulation des métiers :
a. Harmonisation des rentrées :
Pour des raisons évidentes de coordination des activités pédagogiques, la démarche
propose l'harmonisation des rentrées en apprentissage autour de deux (02) sessions par an
(octobre et février), avec exceptionnellement une 3ème session de rattrapage (Avril) pour
une exploitation optimale des offres de formation révélées tardivement.
Cette action permet une organisation plus cohérente du cursus de formation de
l'Apprenti, un suivi plus régulier de la formation pratique et une évaluation périodique plus
aisée des connaissances acquises durant tout son déroulement.
Il est important que le principe d'harmonisation des rentrées en apprentissage soit
respecté et appliqué par tous les établissements de formation (CFPA. INSFP) de la wilaya.
b. Constitution de groupes homogènes d'apprentis :
En matière d'organisation de la formation théorique et technologique complémentaire
(FTTC), il est proposé la constitution de groupes homogènes d'Apprentis par spécialité et par
niveau de formation dans tous les métiers de l'apprentissage. Le but recherché par cette action
est d'aboutir à une structuration plus cohérente des cours théoriques de façon à faciliter le
travail pédagogique du formateur, avec des évaluations périodiques mieux coordonnées. En
assurant à l'apprenti une formation directement liée à sa spécialité, ce dernier se trouve plus
motivé à suivre son apprentissage.
L'impact attendu est d'améliorer la qualité de la formation théorique dispensée et de
contribuer à la réduction sensible du taux d'absentéisme et de déperdition des apprentis.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
La constitution des groupes homogènes d'Apprentis pour le déroulement de la FTTC, se
fait autour d'une spécialité correspondant à un niveau de formation, tout d'abord au niveau de
l'Etablissement concerné, si l'effectif des apprentis est suffisant pour organiser un groupe
Dans le cas contraire, les Etablissements de formation et avec l'accord de la DFP, organise les
apprentis en faible effectif pour une spécialité, en groupe pour une familier de métiers pour un
même niveau de formation.

c. Désignation des établissements de formation :


La désignation d'un établissement de formation pour la prise en charge de la FTTC, est
faite en fonction de l'affectation pédagogique de l'établissement concerné et des moyens
(Programmes de formation, Formateurs de la spécialité et des locaux disponibles) dont il
dispose pour la mise en œuvre de la régulation des métiers. Il est tenu compte également de
leur proximité et des moyens de déplacement des apprentis entre leur employeur et
l'établissement qui leur est affecté pour suivre la FTTC. Les établissements sont alors
organisés en zones géographiques (le zoning) pour assurer les cours de FTTC, sans modifier
la gestion du cursus de l'apprenti tel que prévu par son contrat d'apprentissage.
De manière plus concrète, à chaque rentrée, sous l'égide de la Direction de wilaya de la
formation professionnelle et les ATPA des différents établissements de la wilaya:
 étudient les P.V. d'ouverture d'apprentissage,
 font ressortir le nombre d'apprentis enregistrés dans un métier considéré et les
organisent par groupe homogène tel que décrit au point 2 ci-dessus,
 examinent les moyens de formation disponibles dans un établissement pour apprécier
son aptitude à la prise en charge de la FTTC, selon la méthode de la régulation des
métiers :
 définissent les groupes et les spécialités à prendre en charge par chaque établissement
La collaboration de tous les établissements de formation professionnelle de la wilaya
(CFPA, INSFP et leurs Annexes) à la prise en charge coordonnée de la FTTC, permet de
rentabiliser et de rationaliser les moyens de formation (Programmes de formation, Formateurs
de la spécialité et locaux).
d. Choix des formateurs selon la spécialité et le niveau :
Le choix d'un formateur de la spécialité pour assurer les cours de FTTC, est déterminant
pour répondre aux objectifs poursuivis par cette démarche. Après la constitution de groupes
homogènes d'Apprentis par spécialité et par niveau de formation, il est indispensable que les
cours de FTTC soient assurés par un formateur de la spécialité et du niveau indiqués.
CHAPITRE 4 : Programme de consolidation et de développement
de la formation par apprentissage
La mise en commun des moyens des établissements de formation de la wilaya, facilite cette
opération et permet de mieux gérer la charge horaire des formateurs. Elle permet également
de respecter le volume horaire de la FTTC tel que défini par les dispositions réglementaires en
la matière.
e. Organisation du cursus de l'apprenti et Mise en harmonie de la formation pratique
avec la FTTC :
Pour permettre un déroulement cohérent du cursus de formation de l'Apprenti, il est
nécessaire de mettre en harmonie le planning de mise en œuvre de la FTTC avec la formation
pratique, selon un plan de formation de l'Apprenti, établi au préalable. L'objectif recherché par
cette mise en cohérence, est de faire évoluer autant que faire se peut, au même rythme la
formation théorique et la formation pratique afin d'éviter des interférences négatives sur le
bon déroulement du cursus de l'Apprenti. Cette démarche facilite et harmonise les évaluations
périodiques (formation théorique et pratique) des connaissances acquises par l'Apprenti et
l'organisation des examens de fin d'apprentissage (EFA) sous la responsabilité de
l'établissement de la formation professionnelle.
f. Organisation du suivi de l'apprenti en milieu professionnel :
Le suivi de l'Apprenti en milieu professionnel est déterminant dans la mesure où la
formation pratique constitue la plus grande partie de son cursus de formation avec une
relation directe sur la formation théorique.
Le suivi doit être organisé selon le plan de formation préalablement établi tel que évoqué
au point 5 ci-dessus. Il ne doit pas se limiter à une visite de routine ou de gestion
administrative du cursus de l'apprenti.

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